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Volume 49, numéro 27 24 avril 2014 L’Université a rendu hommage, le 22 avril, à 15 innovations sociales mises sur pied par des membres de la communauté en collaboration avec des milieux utilisateurs. p8-p9 Quand rose = espoir p2 École et violence : un portrait encourageant p3 Champions de l’innovation ! photo Marc Robitaille

Le Fil 24 avril 2014

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Le journal de la communauté universitaire

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Volume 49, numéro 27 24 avril 2014

L’Université a rendu hommage, le 22 avril, à 15 innovations sociales mises sur pied par des membres de la communauté en collaboration avec des milieux utilisateurs. p8-p9

Quand rose = espoir p2 École et violence : un portrait encourageant p3

Champions de l’innovation !

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en bref

Roméo Dallaire sur le campus Le lieutenant-général à la retraite viendra au nouvel amphithéâtre du PEPS le 22 mai afin de prononcer la conférence « 20 ans plus tard : ce qui aurait pu être évité » qui commé-morera le génocide au Rwanda. Roy Dupuis, l’acteur qui a incarné le lieutenant-général dans le film J’ai serré la main du diable, livrera un témoignage lors de la soirée. Le public pourra également entendre des témoignages de survivants du génocide et une prestation artistique du groupe rwandais Umurage. Les sommes recueillies seront versées en totalité à la Fondation Roméo Dallaire qui vient en aide aux enfants de milieux défavorisés des régions de Québec et de Lévis. Cette activité est organisée par l’Université, La Fondation de l’Université Laval et La Capitale assurance et services financiers.

Jeudi 22 mai, à 18 h, au nouvel amphi- théâtre du PEPS. Coût : de 35 $ à 100 $ selon l’endroit occupé. Pour réservation : 418 656-3668.

La Bibliothèque ouverte 24 hLa Bibliothèque, située aux pavillons Jean-Charles-Bonenfant et Alexandre-Vachon, vous ouvre grand ses portes pour la période d’examens et de remise des travaux. Depuis le 22 avril jusqu’au 2 mai, vous pouvez la fré-quenter de jour comme de nuit. Prenez note que, durant l’horaire d’été, la Bibliothèque sera fermée les fins de semaine à partir du 3 mai et fermera donc ses portes le vendredi 2 mai à 23 h. Pour en savoir plus, consultez l’adresse bibl.ulaval.ca.

Vive le parascolaire !Le Bureau de la vie étudiante (BVE) a orga-nisé, le jeudi 17 avril, le 24e Gala de la vie étu-diante au Grand Salon du pavillon Maurice-Pollack. Ce gala était combiné à la finale locale de Forces AVENIR. En tout, 13 étu-diants ont été récompensés pour leur accom-plissement parascolaire ainsi que 20 produc-tions et projets étudiants. Chacun des lauréats du BVE a reçu une bourse de 350 $ ou de 600 $ et un trophée. Quant à ceux de Forces AVENIR, ils ont également reçu un trophée ainsi qu’une bourse de 350 $ ou de 500 $. Par ce gala, le BVE souligne l’implication et le dévouement des lauréats qui ont contribué à la qualité de la vie sur le campus et à celle de toute la communauté.

Le journal de la communauté universitaire

Fondé en 1965, Le Fil est un hebdomadaire publié 30 fois par an par la Direction des communications de l’Université Laval et distribué gratuitement sur le campus.

On peut le lire en ligne au www.lefil.ulaval.ca et s’abonner gratuitement à un avis de parution électronique. Écrivez-nous ! Le Fil accueille vos idées avec plaisir.

Les lettres destinées au courrier des lecteurs – 400 mots maximum – doivent nous parvenir au plus tard le vendredi midi précédant la paru-tion, à l’adresse [email protected].

Le contenu de ce journal peut être reproduit à condition de mentionner la source et l’auteur.

RédactionÉditeur : Jacques Villemure, directeur des communications

Rédactrice en chef : Claudine MagnyJournalistes : Jean Hamann, Renée Larochelle, Yvon Larose Collaborateurs : Pascale Guéricolas, Mathieu Tanguay, Pierre-Luc Tremblay, Julie TurgeonCollaborateur au Web : Thierry MellonRédactrice-réviseure : Anne-Marie LapointeAgente de secrétariat : Carole Almenar

ProductionInfographie : Léa Robitaille, Service de reprographie de l’Université LavalImpression : Les Presses du Fleuve, Montmagny (Québec)

Ventes publicitairesÉlisabeth Farinacci 418 656-2131 poste 4618

Dépôt légalBibliothèque nationale du Québec,ISSN 022-1-1965

Pour nous joindre2325, rue de l’Université, local 3108 Québec (Québec) G1V 0A6Téléphone : 418 656-2131 poste 4687

Les femmes ménopausées qui sont à risque plus élevé d’avoir un cancer du sein pourraient envisager le recours à l’exémestane sans craindre que leur qualité de vie en souffre. C’est la conclusion à laquelle arrive une équipe internationale de 27 chercheurs au terme d’une étude de cinq ans à laquelle ont participé plus de 4500 femmes. Cette étude, dont la première auteure est Elizabeth Maunsell du Département de médecine sociale et préventive, vient de paraître dans le Journal of Clinical Oncology.

L’exémestane est une molé-cule qui se lie à l’aromatase, une enzyme qui convertit les hormones stéroïdiennes en œstrogènes. Ce faisant, il prive les tumeurs cancé- reuses du sein d’une hor-mone essentiel le à leur p ro l i f é r a t i on chez l e s femmes ménopausées. En 2005, la Food and Drug Administration approuvait

L’exémestane passe l’examenCe médicament, jugé plutôt efficace pour prévenir le cancer du sein, aurait peu d’effets négatifs sur la qualité de vie des femmespar Jean Hamann

l’usage de l’exémestane pour le traitement de certains can-cers du sein. L’idée d’utiliser ce médicament comme outil de prévention, comme on l’a fait pour le tamoxifène, a fait son chemin par la suite.

En 2011, le National Cancer Institute du Canada publiait une étude qui démontrait une baisse de 65 % de l’incidence des cancers du sein chez les femmes ménopausées en bonne santé qui avaient pris de l’exémestane. Restait à savoir si la baisse d’œstro-gène provoquée par ce médi-cament affectait la qualité de vie des femmes et, si oui, à quel degré. La professeure Maunsell et ses collègues ont étudié la question en compa-rant un groupe de quelque 2300 femmes qui prenaient de l’exémestane à un groupe équivalent de femmes pre-nant un placebo.

Pendant le suivi de cinq ans, les participantes devaient remplir, à plusieurs repri-ses, deux questionnaires. Le

premier portait sur leur état de santé générale alors que le second ciblait les symptômes spécifiques de la ménopause. Leurs réponses révèlent que l’exémestane a très peu d’effet sur les indices de qualité de vie. « Nous avons observé de petits effets dans les deux pre-mières années sur les symp-tômes vasomoteurs comme les bouffées de chaleur et les sueurs, sur certains symp- tômes liés à la vie sexuelle et sur les douleurs articulaires, mais rien de majeur. Même lorsque ces effets étaient présents, ils ne semblaient pas affecter la perception de leur état de santé ni leurs activités professionnelles ou sociales. »

L’exémestane, à l’instar des autres médicaments ser-vant à prévenir le cancer du sein, n’est pas pour autant exempt d’effets secondaires. Comprendre la nature et l’am-pleur de ces effets est donc particulièrement important lorsqu’une femme en santé doit prendre la décision d’uti-liser ou non un médicament pour prévenir un problème de santé, explique la professeure Maunsell. « Les patientes et leur médecin doivent consi-dérer tous les avantages et les inconvénients d’un médi-cament avant de prendre une

décision. Au chapitre de la qualité de vie, les effets rap-portés dans notre étude sont minimes, et même lorsqu’ils sont présents, ils n’affec-tent pas leurs perceptions de leur état de santé ni leurs activités sociales ou leur tra-vail. Notre étude devrait les rassurer quant aux effets de l’exémestane sur la qualité de vie et sur les symptômes de la ménopause. » «Notre étude devrait rassurer les femmes et leur médecin quant aux effets de l’exémestane sur la qualité de vie et sur les symptômes de la ménopause

En 2011, le National Cancer Institute du Canada publiait une étude qui démontrait une baisse de 65 % de l’incidence des cancers du sein chez les femmes ménopausées en bonne santé qui avaient pris de l’exémestane.

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L’exémestane passe l’examen

La violence existe bel et bien à l’école et beaucoup de prévention et de sensibi-lisation restent à faire pour l’effacer du tableau noir des comportements à proscrire. Globalement, cependant, les élèves du primaire et du secondaire se sentent en sécurité sur les bancs d’école au Québec et perçoivent le climat qui y règne comme positif. Même constat pour la majorité des parents qui estiment que leurs enfants y sont en sécurité et bien enca-drés par des règlements jus-tes et équitables pour tous. Les membres du personnel se disent pour leur part satisfaits du leadership de la direction en matière de prévention et de gestion de la violence. Ils considèrent également comme satisfaisants les poli-tiques et les pratiques mises en place pour offrir un milieu de vie sécurisant à l’école.

Tels sont les premiers résul-tats d’une vaste enquête sur

La Chaire de recherche sur la sécurité et la violence en milieu éducatif dévoile les premiers résultats d’une vaste enquête menée dans les écoles québécoisespar Renée Larochelle

De l’importance du respect

la violence dans les écoles québécoises réalisée auprès de 60 000 élèves du pri-maire et du secondaire, de 4 500 membres du personnel scolaire et de 310 directions d’établissement. Plus de 8 750 parents ont également été sondés. Claire Beaumont, titulaire de la Chaire de recherche sur la sécurité et la violence en milieu éducatif, et son équipe de recherche, a dévoilé ces conclusions lors du 5e Congrès biennal du Comité québécois pour les jeunes en difficulté de com-portement (CQJDC) qui a eu lieu le 24 avril à Québec.

« Parmi les comportements à risque les plus fréquemment observés par les élèves et le personnel scolaire au pri-maire, il y a le vandalisme », indique Claire Beaumont. On a vu aussi des groupes d’élèves tenter d’imposer leurs règles aux autres et des parents causer des problèmes à l’école, une à deux fois par

année. Au secondaire, le tiers des élèves et du personnel affirmait avoir aperçu une fois et plus par semaine des élèves se présenter à l’école après avoir consommé de l’alcool ou de la drogue.

Les élèves du primaire, plus souvent que ceux du secondaire, disaient avoir subi de façon occasionnelle (1 à 2 fois par année) diffé-rents types d’agression tels des insultes et des menaces, des coups, des vols, des mes- sages humiliants sur Internet, etc. Par ailleurs, 20,6 % des élèves au primaire et 16,5 % au secondaire ont dit avoir subi des insultes et été trai-tés de noms; 7 % d’élèves du primaire et 6,4 % d’élèves du secondaire ont reçu des sur-noms à connotation sexuelle (ex. : fif, tapette, lesbienne, gouine, etc.) au moins deux à trois fois par mois et parfois plus d’une fois par semaine. Certains disaient avoir été bousculés intentionnelle-ment (8 % au primaire, 7 % au secondaire) tandis que d’autres avaient été la cible de commérages visant à éloi-gner d’eux leurs amis (10,4 % au primaire et 8,6 % au secondaire). Enfin, 1,4 % des élèves du primaire et 2, 3 % de ceux du secondaire se disaient victimes à répétition de cyberintimidation.

« De 8 % à 15 % des élèves au primaire et de 8 à 20 % au secondaire rapportent avoir été au moins une fois au cours de l’année la cible de sacres de la part d’un adulte de l’école, de regards méprisants, de propos humiliants ou encore ignorés par un adulte alors

qu’ils se faisaient ridiculiser ou insulter », souligne Claire Beaumont.

Les membres du personnel ne sont pas non plus à l’abri de comportements agressifs. Au primaire comme au secon-daire, il leur arrive parfois d’être la cible d’insultes et de menaces de la part de parents d’élèves. L’enquête démontre également qu’une proportion importante des membres du personnel n’a reçu aucune formation universitaire ni de formation continue pour les aider à prévenir ou à gérer des situations de violence à l’école.

Si les statistiques de son étude illustrent un degré de violence certain, le phéno-mène n’est pas aussi pré-sent que les médias le lais-sent parfois entendre, croit Claire Beaumont. « On ne doit pas oublier que la vio-lence n’est pas spécifique à l’école, dit-elle. Beaucoup de choses sont mises sur le dos de l’école quand on parle de violence. Mais de la violence, il en existe aussi dans la famille de l’enfant et dans le quartier où il habite. Tout le monde a ses responsabilités là-dedans. L’école est située dans une communauté et ne peut pas, à elle seule, contribuer à diminuer la violence entre les élèves. Individuellement, comme adulte, il est aussi de notre devoir d’agir comme des guides et des modèles, et d’insister sur l’importance du respect. »

La Chaire de recherche sur la sécurité et la violence en milieu éducatif compte décortiquer encore davan-tage les données recueillies au cours des prochains mois afin de dresser un tableau encore plus pré-cis de la violence dans les écoles primaires et secon- daires du Québec.

L’enquête sur la violence dans les écoles québécoises a été réalisée auprès de 60 000 élèves du primaire et du secondaire, de 4 500 membres du personnel scolaire et de 310 directions d’établissement. Plus de 8 750 parents ont également été sondés.

Globalement, les élèves du primaire et du secondaire se sentent en sécurité sur les bancs d’école au Québec et perçoivent le climat qui y règne comme positif

4le fil | le 24 avril 2014actualités UL

en bref

La première cohorte des diplômés en génie forestier de l’Université de Kinshasa, en République démocratique du Congo, en 2012. photo FOGRN-BC

Journée de clôture du Projet CongoPrès d’une cinquantaine de personnes ont assisté à la journée de clôture du Projet d’appui à la formation en gestion des res-sources naturelles dans le bassin du Congo (FOGRN-BC), appelé aussi Projet Congo, le 11 avril au pavillon Gene-H.-Kruger. D’une durée de cinq ans, ce projet a pris fin en décembre dernier. Il était financé par le ministère canadien des Affaires étrangères, du Commerce et du Développement.

Le directeur du projet FOGRN-BC et pro-fesseur au Département des sciences du bois et de la forêt, Damase Khasa, en a dressé le bilan. Le chargé d’enseignement François Marquis a présenté les cours conçus par l’Université pour ce projet. Quant à l’étudiant Étienne Kachaka, il a lu l’allocution de la première cohorte d’ingénieurs forestiers que le projet FOGRN-BC a contribué à former en République démocratique du Congo (RDC).

Pour sa part, le stagiaire postdoctoral Alain-René Atangana a fait la présentation de Tropical Agroforestry, un ouvrage de référence publié en 2014 chez Springer. Son contenu, à jour, couvre tous les aspects de l’agroforesterie en zone tropicale. Quatre chercheurs universitaires ont participé à sa réalisation. Deux sont de l’Université Laval, soit Damase Khasa et Alain-René Atangana.

Le professeur à la retraite Marius Pineau a rehaussé la journée de sa présence. Celui-ci a été un pionnier dans la formation des ingé-nieurs forestiers en RDC dans les années 1970. Dès 2004, il participait aux premières réflexions sur le projet FOGRN-BC avec le professeur Khasa et l’actuel vice-recteur exé-cutif et au développement, Éric Bauce, alors vice-doyen aux études et à la recherche à la Faculté de foresterie, de géographie et de géo-matique. Au fil des ans, Éric Bauce a continué à suivre le projet de près, se déplaçant à plu-sieurs reprises en RDC.

Rappelons que le Projet Congo concernait la RDC, mais aussi le Cameroun et le Gabon. Il avait pour objectif principal de relancer la formation universitaire et technique en RDC après une trentaine d’années d’arrêt. En cinq ans, plus d’une centaine d’ingénieurs fores-tiers ont été formés dans ce pays. Durant cette période, avec leurs partenaires africains, des professeurs de l’Université Laval ont produit, sur support DVD, 14 cours en français de pre-mier et de deuxième cycles en foresterie et en agroforesterie.

« Pour concrétiser une idée, il faut y mettre du temps. Ça fait 30 ans que je martèle le message qu’il faut améliorer les techniques de diagnostic des infections et mes efforts commencent à peine à don-ner des résultats dans la pratique. » Voilà le message de patience et de persévé-rance qu’a livré le professeur- entrepreneur Michel G. Bergeron, de la Faculté de médecine, aux quelque 50 chercheurs de l’Université qui participaient, le 23 avril, à l’activité Hommage aux cher-cheurs-inventeurs. Organisée par le Vice-rectorat à la recherche et à la création (VRRC), cette cérémonie soulignait l’ingéniosité et la persévérance des 27 équipes de l’Université qui ont obtenu un brevet en 2013.

Le professeur Bergeron, qui compte à son actif 25 brevets, 15 innovations commerciali-sées et 3 entreprises, a profité de la tribune que lui offrait le VRRC pour présenter ce qu’il considère être les clés pour faire cheminer une idée de l’esprit d’un chercheur jusqu’au marché. « D’abord, il faut avoir une vision, un objectif qui vous anime et auquel vous croyez ferme-ment. Dans mon cas, c’était la nécessité de mettre au point des méthodes de diagnostic rapide pour mieux traiter les patients et sauver des vies. »

Du labo au marchéUne cérémonie souligne l’ingéniosité et la persévérance des 27 équipes de l’Université qui ont obtenu un brevet en 2013par Jean Hamann

Le développement d’une technologie et l’obtention d’un brevet ne marquent pas la fin du travail pour l’inven-teur, a-t-il poursuivi. « Si vous ne voulez pas que votre tech-nologie reste sur les tablettes, il faut que vous la poussiez parce que personne ne va le faire à votre place. » Ensuite, arrive le moment où un cher-cheur doit choisir la meilleure façon de commercialiser son innovation. « Vous pouvez démarrer une entreprise ou accorder une licence à une compagnie existante. Dans mon cas, j’ai appris qu’on ne peut pas tout faire et bien le faire. J’ai choisi de m’entourer de gens qui sont compétents en affaires et qui possèdent la même vision que moi. » Enfin, pour faire les bons choix, il faut être bien conseillé tout au long du processus de valo-risation d’une découverte, a-t-il rappelé. « Le VRRC est maintenant bien équipé pour nous aider. »

Vingt-sePt innoVationsEn 2012-2013, le VRRC a reçu une quarantaine de déclarations d’invention en provenance de chercheurs qui ont fait une percée scientifi-que et qui espéraient la bre-veter. Elles ont été analysées à l’aune des critères employés par les agences de brevets soit la nouveauté absolue, l’utilité, la non-évidence et

le potentiel de commercia-lisation. « Si une innovation ne répond pas à ces cri- tères, nous ne pouvons pas aller plus loin, même si le travail fait par le chercheur constitue de la très bonne science », précise Mouhsine El Abboudi, conseiller en gestion de la recherche au VRRC.

Après analyse, les propo-sitions de 27 équipes – 15 de la Faculté de médecine et 12 de la Faculté des sciences et de génie – ont fait l’objet d’une demande de brevet. La liste peut être consultée sur ulaval.ca/chercheurs-inventeurs. Signe des temps, 12 de ces innovations sont le fruit d’une collaboration avec des chercheurs d’autres univers i tés ou d ’entre- prises privées, dont certaines sont issues de l’Université. « Les chercheurs travaillent de plus en plus en réseau et les demandes de brevet en font foi, souligne Mouhsine El Abboudi. Ça nécessite un peu plus de travail pour le partage de la propriété intel-lectuelle, mais la présence de partenaires industriels facilite grandement le transfert des technologies. Les entreprises exercent souvent leur droit d’option sur l’exploitation d’une innovation. »

Les 27 technologies rete-nues en 2013 ne conduiront pas toutes à un brevet, pré-vient-il. « Il arrive que les agences rejettent le dossier. Dans d’autres cas, les cher-cheurs retirent eux-mêmes la demande parce que la poursuite de leurs travaux ne conduit pas à des résultats concluants. » Les chercheurs qui restent dans la course

doivent s’armer de patience puisqu’il faut souvent plus de quatre ans avant qu’une agence de brevet rende sa décision. « Le chercheur est souvent appelé à répondre aux questions des examina-teurs et à défendre son dos-sier. Il doit aussi participer au transfert de la technologie vers les entreprises. »

Ces obstacles n’empêchent pas de nombreux chercheurs de tenter l’aventure. Leurs motivations ? « Pour certains, c’est la satisfaction de voir leurs travaux conduire à de nouveaux traitements pour les malades ou à la création d’entreprises qui embauche-ront leurs étudiants et crée-ront des retombées économi-ques dans la région, estime le conseiller du VRRC. D’autres y voient une nouvelle source de financement pour leurs travaux. L’argent qui pro-vient du partenaire industriel ou des programmes gouver-nementaux de transfert tech-nologique peut donner un bon coup de pouce, surtout dans un contexte où le finan-cement traditionnel prove-nant des organismes subven-tionnaires est plus difficile à obtenir. »

Le portefeuille d’innova-tions de l’Université compte maintenant 623 brevets actifs. D’une année à l’autre, ce nombre reste relativement stable, mais la composition du portefeuille évolue. Comme la protection d’une techno-logie engendre des frais, les brevets qui ne trouvent pas preneur sont abandonnés après quelques années pour faire place à de nouvelles technologies. Présentement, 137 innovations mises au point par des chercheurs de l’Université font l’objet d’une licence d’exploitation com-merciale. L’année dernière, ces licences ont généré des revenus de 1,2 M$.

Pour plus d’information sur l’activité Hommage aux chercheurs-inven-teurs : ulaval.ca/chercheurs-inventeurs

Présentement, 137 innovations mises au point par des chercheurs de l’Université font l’objet d’une licence d’exploitation commerciale

Michel G. Bergeron a 25 brevets et trois compagnies de biotechnologies à son actif. « Certains tests de diagnostic rapide que nous avons développés sauvent des vies partout dans le monde. C’est ça qui me motive à faire du transfert technologique. » photo Marc Robitaille

5le fil | le 24 avril 2014 actualités UL

Un exploit. C’est ainsi que le recteur Denis Brière qualifie le dépôt d’un budget équilibré pour l’année financière 2014-2015. La vice-rectrice à l’ad-ministration et aux finances, Josée Germain, abonde dans le même sens. Selon elle, le défi était de taille depuis la décision, par le ministère de l’Enseignement supérieur en décembre dernier, de rendre permanente la compression annuelle de 18 M$ imposée depuis deux ans à l’Univer-sité Laval. « Cette décision a fait vraiment mal, explique- t-elle, puisqu’elle venait annuler complètement l’effet du réinvestissement gouver-nemental prévu de 18 M$ dans notre université. » Ce fait a amené la direction de l’Université à poser un cer-tain nombre de gestes. Elle a notamment demandé aux facultés et aux services des compressions supplémen-taires de 3 M$ à leur budget. « En bout de piste, poursuit la vice-rectrice, nous avons réussi à atteindre l’équilibre budgétaire. C’est un exploit au sens où nous l’avons fait sans réduire la qualité de l’offre de formation et des activités de recherche. »

Un budget équilibréL’Université réussit un tour de force en dépit d’une compression de 18 M$ et d’une contribution de 12 M$ pour les déficits des régimes de retraitepar Yvon Larose

Josée Germain insiste sur la saine gestion financière qui a cours à l’Université. « Nous sommes en équilibre budgé-taire depuis plusieurs années, affirme-t-elle. Et cela s’est toujours fait grâce à la contri-bution de tous les services et de toutes les facultés. Les gestionnaires des unités se font un devoir de bien gérer leur budget. Ils se sont beau- coup investis. »

La vice-rectrice et le vice-recteur exécutif et au déve-loppement ont déposé la ver-sion finale du budget 2014-2015 lors de la séance ordinaire du Conseil d’admi-nistration, le 16 avril. Un des faits saillants du budget est la hausse prévue de 2 % de l’effectif étudiant. « Cette hausse représente un apport supplémentaire de 7,5 M$ en subventions gouvernemen- tales et en droits de scolarité, indique Josée Germain. En plus de contribuer à l’atteinte de l’équilibre budgétaire, cet argent permettra une hausse de près de 40 nouveaux postes de professeurs. »

Pour l’année 2014-2015, la direction de l’Université anti-cipe des revenus de fonction-nement totaux de 640,8 M$,

une hausse de 43 M$ sur l’exercice précédent, soit 7,2 %. La subvention du ministère de l’Enseigne-ment supérieur vient en tête des revenus avec 445,7 M$. Quant aux dépenses, elles devraient totaliser 628 M$, en hausse de 4,8 % par rapport à 2013-2014. Les principales dépenses iront à l’enseigne-ment régulier et à la recherche libre (399,5 M$).

« L’écart de 12,4 M$ servira à combler les déficits des ré- gimes de retraite de l’Univer-sité, souligne la vice-rectrice. L’an dernier, cette contribu-tion s’élevait à 10 M$. »

Le nouveau budget entrera en vigueur le 1er mai. Durant

la prochaine année budgé-taire, la direction de l’Univer-sité prévoit consacrer plus de 7 M$ au soutien financier des étudiants de tous les cycles. Un million ira à l’enseigne-ment à distance et au déve-loppement pédagogique. Une somme de 700 000 $ viendra appuyer le recrutement étu-diant et le soutien à la réussite.

Le budget de fonctionne-ment est assorti d’un budget d’investissement de 45 M$ financé par le ministère de l’Enseignement supérieur. Près des deux tiers des dé- penses iront aux améliora-tions majeures, aux aménage-ments de terrain, bâtiments et projets en cours.

L’Université est en équilibre budgétaire et garde le cap sur ses grandes orientations de qualité de la formation et d’appui à la réussite des étudiants

en bref

Toujours plus de bourses en milieu pratique à la FSG Le 9 avril avait lieu la cérémonie annuelle de remise des bourses de la Faculté des sciences et génie (FSG). Cette activité a pour objectif d’honorer l’excellence des étudiants et de reconnaître l’appui financier de l’industrie et la générosité des diplômés à la formation de la relève scientifique. Au cours de la soirée, la Faculté a tenu à souligner que près de 4 M$ ont été accordés aux étudiants au cours de la dernière année. Au total, 14 nouveaux parte-naires se sont joints à l’effort philanthropique facultaire. La FSG a ainsi pu créer 9 nou- velles bourses de recherche en milieu prati-que qui donnent la chance aux récipiendaires d’effectuer un projet de recherche aux cycles supérieurs en collaboration avec une entre-prise. Au premier cycle, les bourses liées à un stage rémunéré sont très recherchées par les étudiants puisqu’elles leur donnent l’occasion d’aller sur le terrain. photo Marc Robitaille

Encore chauves pour la causeCette année encore, cinq employés de la Bibliothèque participeront au Défi têtes rasées pour aider les enfants malades du cancer le jeudi 29 mai à 10 h dans le hall du pavillon Jean-Charles-Bonenfant. Il s’agit de Christian Lacroix, Jean-Marc Nicol, Émilie Charest, Catherine Jalbert et Sylvie Roy. Ces braves ont pour objectif d’amasser 5 500 $. Pour les encourager financièrement et pour vous ins-crire comme participants, rendez-vous sur la page : www.tetesrasees.com/fr/event/other/bibliotheque-de-l-universite-laval-29-mai.

Fête de fin d’études des étudiants étrangersPrès de 140 étudiants originaires de 32 pays ont célébré l’obtention de leur diplôme lors de la 4e Fête de fin d’études des étudiants étrangers de l’Université le 2 avril. Organisée par l’Association des diplômés de l’Université (ADUL), cette fête soulignait le rôle d’ambas-sadeur de l’Université que ces étudiants joue-ront prochainement dans leur communauté ou ailleurs. L’ADUL souhaite créer et déve-lopper davantage de liens entre les diplômés afin de favoriser l’esprit d’appartenance. Plusieurs invités de marque étaient présents afin de rendre hommage à ces finissants, dont le recteur Denis Brière, le président du conseil d’administration de l’ADUL, Jean-François Fournier, les consuls de Chine, du Maroc, des États-Unis, d’Haïti ainsi que les consuls hono-raires d’Italie, du Mexique, de Madagascar et du Mali.

Josée Germain : « Nous sommes en équilibre budgétaire depuis plusieurs années grâce à la contribution de tous les services et de toutes les facultés ». photo Marc Robitaille

6le fil | le 24 avril 2014

Sur le harcèlement dans la rue

Avec le retour du beau temps, les femmes font davantage l’objet de com-mentaires ou de gestes de nature sexuelle de la part d’inconnus qu’elles croisent dans des lieux publics. Ce problème, souvent bana-lisé, en est un d’éducation, estime Michel Dorais. « On ne parle jamais de vie amoureuse ou sexuelle dans l’éducation, dans les écoles. À mon avis, ap- prendre à être bien avec soi et être bien avec les autres, si ce n’est pas une chose aussi importante que savoir lire et écrire, je me demande bien ce qui est important dans la vie ! »

Sur un tunnel entre Québec et Lévis

La Chambre de commerce de Lévis vient de relancer l’idée d’un tunnel sous- fluvial entre Québec et Lévis. Un tel lien permet-trait, selon ses promoteurs, de réduire la congestion routière sur la rive sud. Ce dossier refait surface alors qu’existe à la Ville de Québec un ambitieux plan de mobilité durable axé sur le transport actif et collec-tif. Selon Marie-Hélène Vandersmissen, un lien sous-fluvial encouragerait l’étalement urbain en rai-son de déplacements plus faciles sur des distances plus longues. « Un tunnel, dit-elle, irait à l’encontre de tous les principes qu’on s’est donnés. Ça nous amène dans un cul-de-sac. »

Sur la surconsommation alimentaire

Même avec la meilleure volonté du monde, notre environnement influence notre façon de nous ali-menter, affirme Simone Lemieux. « On n’a qu’à pen-ser aux publicités de toutes sortes qui nous mettent l’eau à la bouche ou encore aux portions énormes qu’on nous sert au restaurant, souligne-t-elle. Même avec la meilleure volonté du monde, et les études le démontrent, nous man-geons plus lorsque nous avons devant nous de plus grosses portions. »

foresterieils ont dit...

Michel Dorais, professeur à l’École de ser-vice social

Métro, 11 avril

Marie-Hélène Vandersmissen, professeure au Département de géographie

Le Soleil, 12 avril

Simone Lemieux, pro-fesseure au Département des sciences des aliments et de nutrition

La Semaine, 11 avril

FORAC a le vent dans les voiles. Une fois de plus, le consortium de recherche De la forêt au client (FORAC) qui, depuis 12 ans, vise à améliorer la compétitivité de l’industrie québécoise des produits forestiers et la formation des étudiants, voit ses projets de recherche renouvelés. Alors qu’habituellement la collabora-tion entre les partenaires privés et les chercheurs universitaires cesse au bout de quelques années, FORAC dispose d’un budget de presque 5 M$ pour les 5 ans à venir. Les fonds proviennent, d’une part, du Conseil de recherches en sciences naturelles et en génie du Canada (CRSNG) et, d’autre part, de partenaires industriels et technologi-ques comme Les Produits forestiers Resolu ou la Fédération québécoise des coopératives forestières.

Cet appui financier va permettre au consortium d’explorer trois axes de recherche, dont les projets s’avèrent étroitement liés les uns aux autres, pour mieux intégrer les acteurs du réseau et répondre aux besoins de l’industrie du bois et de la forêt. Le premier axe de recherche consiste à mieux comprendre les avantages du travail en réseau pour les entreprises du secteur. Le deuxième axe porte sur la transformation de la matière première. Quant au troisième, il traite de l’approvisionnement, que ce soit pour l’aménagement de la forêt ou les usines.

« Nos projets visent à aider l’industrie à minimiser ses coûts, tout en maximi-sant la valeur des produits, souligne Luc LeBel, directeur général de FORAC. Cela ne concerne pas seulement la valeur financière, mais aussi l’utilisation responsable de la forêt, la manière dont

De la forêt au clientPour la deuxième fois, le consortium de recherche FORAC voit son budget renouvelépar Pascale Guéricolas

l’industrie contribue au développement durable en utilisant les ressources natu-relles. » Par exemple, certains projets de recherche s’intéressent aux méthodes pour calculer les ressources forestières avec plus d’efficacité. Les entreprises qui connaissent l’emplacement géogra-phique des bouleaux, des sapins ou des épinettes demandés par le marché ont une longueur d’avance par rapport à leurs concurrents.

Selon Luc LeBel, les entreprises fores-tières travaillant dans un même secteur auraient tout intérêt à collaborer pour réduire leurs coûts de fonctionnement et tirer le plus grand profit de leur récolte ligneuse. Le directeur de FORAC cite l’exemple de quatre usines de sciage de la Côte-Nord, dont une partie des reve-nus provient de la vente de copeaux à un producteur de pâtes et papier de Baie-Comeau. Le producteur risquait la faillite puisque le papier produit était de qualité très moyenne. Un des élé-ments en cause : une matière première mal adaptée aux besoins de l’usine. Conscientes du risque de voir dispa- raître l’un de leurs clients, les quatre entreprises de sciage se sont concertées pour livrer un bois plus conforme à la production de papier.

Voilà le genre de collaboration entre entreprises sur lequel FORAC va concentrer ses efforts dans les années à venir. « L’ouverture de nos partenaires du secteur de la forêt, leur engagement, nous permet d’effectuer une recherche collée aux besoins du marché, sou- ligne Sophie d’Amours, vice-rectrice à la recherche et à la création, et responsable du volet réseau pour FORAC. En ayant accès à leurs données, nous pouvons

les guider dans leurs prises de décision concernant la mise sur pied de nou-veaux produits et de meilleurs systèmes de production. Et ce, à un moment où les difficultés dans ce secteur industriel rendent les investissements risqués. » La chercheuse cite ainsi l’arrivée sur le marché de produits textiles tirés du bois ou la mise au point de biocarburants utilisant cette matière première. Cet axe de recheche, qui porte sur la transfor-mation de la matière, incombe pour sa part à Jonathan Gaudreault, codirecteur de FORAC.

Le consortium entend également créer des outils de gestion de la forêt pour aider le gouvernement à prendre les bonnes décisions en matière de planifi-cation. Les chercheurs sont conscients que cette ressource naturelle joue un rôle écologique et social très impor-tant au Québec. La recherche a donc des retombées très concrètes pour les 200 communautés qui dépendent de l’industrie du bois.

Le consortium entend également créer des outils de gestion de la forêt pour aider le gouvernement à prendre les bonnes décisions en matière de planification

Cet appui financier permettra d’explorer trois axes de recherche, dont les projets s’avèrent étroitement liés les uns aux autres, pour mieux intégrer les acteurs du réseau et répondre aux besoins de l’industrie du bois et de la forêt.

7le fil | le 24 avril 2014 foresterie

Q3

Le printemps 2014 tant attendu va sans doute laisser un goût amer à de très nombreux Québécois victimes de la vio-lence des crues printanières. Même des cours d’eau au-dessus de tout soupçon sont sortis de leur lit, emportant tout sur leur passage. Retour sur ces inonda-tions avec François Anctil, professeur au Département de génie civil et de génie des eaux et spécialiste en hydrologie.

Q Comment expliquer que le Québec ait connu tant d’inondations sur un si grand territoire en avril ?R C’est un épisode exceptionnel non par l’ampleur des crues, mais par leur généralisation. De La Malbaie, jusqu’à Gatineau, en passant par l’Estrie et Trois-Rivières, tout le monde a été touché à peu près en même temps. Les autres années, la fonte ne se produit pas simultanément partout. Quand elle commence, le couvert de glace qui recouvre les rivières doit être brisé par la crue. Parfois, ce couvert obstrue la rivière, empêchant l’eau de s’écouler ce qui crée un embâcle, puis une inon-dation. Ce phénomène touche surtout les rivières qui coulent du sud vers le nord, car l’eau dégelée arrive à l’autre bout où le couvert de la glace n’a pas encore fondu, et la rivière déborde. C’est ce qu’on voit avec la rivière Chaudière. Un phénomène bien différent des cours d’eau sur la rive nord du Saint-Laurent qui coulent du nord vers le sud où l’eau dégèle plus progressivement. La carac-téristique, cette année, c’est que, jusqu’à la fin mars, le printemps n’arrivait pas, et que rien n’avait fondu. Puis, soudain, des températures élevées de 10 degrés pendant quelques jours, un soleil de plomb et de la pluie ont provoqué la fonte sur une très courte période, et libéré une énorme quantité d’eau. Les embâcles de glace n’expliquent donc pas toutes les inondations. Il s’agit surtout de la concentration de l’eau de fonte sur une courte période. On a stocké de la neige pendant cinq mois et on la libère en deux semaines.

Quel rôle les forêts cana-diennes jouent-elles dans la séquestration du carbone ? Pourquoi dit-on des Français qu’ils cultivent leurs forêts ? Et quelles sont les princi- pales menaces qui pèsent sur la forêt amazonienne ?

Ces questions donnent une idée de la complexité de la réalité forestière à l’échelle planétaire. On les trouve, parmi plusieurs autres , dans un nouvel outil péda-gogique : le coffret Forêts du monde. Lancé le mardi 16 avril à la station touristique Duchesnay, près de Québec, ce document s’adresse prin-cipalement aux enseignants du niveau secondaire pour les cours d’univers social et de sciences et technologies.

Le coffret se présente comme un document très informatif au visuel accro-cheur. Il est le fruit d’une étroite collaboration entre la Faculté de foresterie, de géographie et de géoma-tique (FFGG), la Faculté des sciences de l’éduca-tion, les Établissements ver ts Brundt land de la Centrale des syndicats du Québec et la Fondation Monique-Fitz-Back.

« Le coffret comporte un gros volet scientifique fourni par la FFGG », explique la coresponsable du projet et conseillère en développe-ment de la recherche à la FFGG, Nathalie Carisey. Selon elle, il a fallu adapter les connaissances scientifiques au public visé. « Nous avons aussi eu recours à la Faculté des sciences de l’éducation

À la découverte des forêts du monde

Un nouvel outil pédagogique propose un passionnant voyage dans le monde forestier de la planète par Yvon Larose

pour concevoir des activités pédagogiques. »

Forêts du monde convie à la découverte des multiples rôles et usages de la forêt. Sont abordés les grands enjeux socioéconomiques, géopolitiques et environne-mentaux relatifs au monde forestier. On y apprend, entre autres, que les forêts sont essentielles à la production d’oxygène, qu’elles contri-buent à la stabilisation des sols et qu’elles régularisent le climat.

« Le coffret est plutôt unique dans le monde francophone, soutient Nathalie Carisey. En raison d’un grand volume de connaissances vulgarisées. À cause également des activités pédagogiques qui permettent de mieux comprendre les concepts présentés. »

Le document comprend quatre fiches concept, six fiches forêts et six activités pédagogiques. Les premières p r é s e n t e n t l e s g r a n d s concepts essentiels tels que les biomes forestiers et les produits de la forêt. On peut lire, entre autres, que le Canada était en 2011 le plus grand exportateur mondial de bois d’œuvre résineux, de papier journal et de pâte de bois.

Les fiches forêts dressent un portrait de la forêt au sein de pays représentatifs des biomes forestiers boréal, tem-péré et tropical. Ces pays sont respectivement le Canada et la Suède, le Japon et la France, le Congo et le Brésil. Les auteurs abordent des thé-matiques communes comme

la biodiversité, les perturba-tions et la gouvernance. En Suède, la biodiversité totale terrestre comprend, entre autres, 45 espèces d’arbres et 71 espèces de mammifères.

Selon Nathalie Carisey, ces fiches permettent de mieux comprendre l’importance des forêts dans une pers-pective de développement durable. « On le dit et on le répète : il faut gérer la forêt de façon durable et l’utiliser de façon intelligente pour l’avenir », indique-t-elle.

Quant aux activités péda-gogiques, elles consistent notamment à concevoir un centre éducatif forestier, à créer une version forestière du jeu Génies en herbe et à produire un guide de sur-vie en forêt. « Les activi-tés proposées donnent de bonnes idées, souligne-t-elle. Toutes les étapes sont bien décrites. C’est un produit clé en main. »

Le coffret Forêts du monde est gratuit. On peut l’obte-nir à l’adresse suivante : www.evb.lacsq.org

Forêts du monde permet notamment de prendre conscience de la richesse et de l’importance de la forêt

Le coffret touche aux trois grands biomes forestiers, soit le boréal à gauche, le tropical au centre et le tempéré à droite. photos Anne Bernard (gauche et centre) et Franck Tuot (droite)

François Anctil sur les inondations au Québec

Q Certains responsables de munici-palités touchées par les inondations ont évoqué une conséquence des changements climatiques. Qu’en pensez-vous ?R J’ai de la difficulté à rattacher ce phénomène de fonte très rapide à des changements climatiques. Il s’agit plu-tôt d’une malchance, d’une succession d’événements qui ont favorisé ces crues-là. Les relevés du Centre d’expertise hydrique effectués quotidiennement sur une centaine de rivières illustrent l’am-pleur de la fonte. En l’espace de deux semaines, on a assisté partout à une montée très rapide du débit des rivières pour la saison. Pourtant, le stock de neige n’avait rien d’exceptionnel, contraire-ment à l’hiver 2008, où on l’appréhen-dait des inondations. Or, cette année-là, les 5 mètres de neige ont fondu tranquil-lement et la plupart des rivières n’ont pas débordé. Cette année, la vitesse de la fonte combinée à de fortes précipita-tions a provoqué la transformation de la neige en eau très rapidement. Il faut dire que, lorsque les températures se sont élevées, nous étions au printemps et que la neige a fondu plus rapidement qu’elle ne le fait début mars. Les journées sont plus longues en avril, ce qui contribue à accélérer le réchauffement de la masse de neige qui arrive à maturité plus vite.

Q Quels moyens pourrait-on mettre en place pour éviter les désagréments de telles inondations ? R Le premier moyen reste la prévision des événements. On dispose de tous les modèles mathématiques pour anticiper ce qui va se passer et s’y préparer. Je suis très surpris de voir qu’en 2014 les gens soient aussi étonnés de l’arrivée d’une telle crue. En combinant les prévi-sions météorologiques avec les modèles hydrologiques qui simulent les écoule-ments et la fonte, nous sommes capables de prévoir les événements quelques jours avant qu’ils ne se produisent. Il existe des outils de ce genre mis en place par le gouvernement du Québec sur quel-ques rivières où se trouvent des barrages publics. Ce système de prévision a été installé après le déluge au Saguenay. Le Québec est une des provinces canadien-nes qui dispose d’outils pour la prévision de débit et de crue parmi les plus avan-cés au Canada. On pourrait en installer sur davantage de rivières en ajoutant des spécialistes pour analyser les don-nées sur les débits, par exemple. Cela permettrait de déclencher des alertes trois jours, ou même cinq jours avant que les inondations ne se produisent. Avec de telles informations, les pouvoirs publics se prépareraient mieux et déci-deraient des évacuations à prévoir ou des bâtiments à protéger.

Propos recueillis par Pascale Guéricolas

François Anctil

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Quinze projets innovants, en quelques mots

FacuLté De PhaRMacie• Centre ROSE – Centre de ressources en oncogénétique pour le soutien et l’éducation des familles à risque de can-cer du seinMichel Dorval

FacuLté D’aMénageMent, D’aRchitectuRe, D’aRt et De Design• 15 ans et la ville devant soi – transformer les écoles et leur voisinage pour soutenir les saines habitudes de vie chez les adolescentsCarole Després

FacuLté De DRoit• Clinique de droit international pénal et humanitaireFannie Lafontaine

FacuLté De FoResteRie, De géogRaPhie et De géoMatique• Parallèle – apprendre la physique par le jeuSylvie Daniel

FacuLté Des LettRes et Des sciences huMaines• Accès Savoirs – la boutique de sciences de l’Université LavalFlorence Piron• Atelier interculturel de l’imaginaire et Modèle intercul-turel coopératif d’accompagnement mutuelLucille Guilbert• Patrimoine culturel et tourisme créatif à Saint-Jean-Port-JoliHabib Saidi

FacuLté De MéDecine• Cours ta réussiteCaroline Hosatte-Ducassy

FacuLté Des sciences De L’éDucation• L’école éloignée en réseauThérèse Laferrière• Portés par la qualité ! – 2 ½ à 5 ans – Programme de réinvestissement des pratiques éducativesSuzanne Manningham

FacuLté Des sciences et De génie• Attraction chimiqueNormand Voyer, Michèle Auger, Jean-Daniel Doucet

FacuLté Des sciences inFiRMièRes• Coop de solidarité SABSA (service à bas seuil d’accessibilité)Isabelle Têtu

FacuLté Des sciences sociaLes• Guide d’implantation pour une pratique concertée en violence conjugale et maltraitance – agir ensemble pour le mieux-être des enfantsGeneviève Lessard• Modèle d’intervention pour les hommes en détresseGilles Tremblay• ViRAJ – Programme de prévention de la violence dans les relations amoureuses chez les jeunes et de promotion des relations égalitairesFrancine Lavoie

Pour plus d’information sur l’ensemble des projets, voir le lien : ulaval.ca/innovationssociales.

« Mon expérience dans Cours ta réussite m’as per-mis de me dépasser sur le plan personnel. Cela m’a permis de devenir une meilleure personne. Je suis maintenant plus structurée dans mes études. J’ai déve-loppé une meilleure estime de soi et j’ai amélioré ma condition physique. »

Ce témoignage inspirant est celui de Marie-Pier Caouette Lampron. Âgée de 23 ans, celle-ci étudie en sciences humaines au Cégep Garneau à Québec. Il y a un an, sa vie était tout autre. Cette ex-décrocheuse était inscrite à l’éducation aux adultes afin de terminer ses études secondaires. En plus de travailler, elle s’entraînait sérieusement à la course à pied, une exigence du pro-gramme Cours ta réussite.

« Je n’avais jamais couru avant et je n’avais jamais été dans une équipe spor-tive, raconte-t-elle. Malgré un horaire chargé, je m’en suis sortie ! »

Le programme Cours ta réussite a été créé en 2011 par trois étudiants en méde-cine : Caroline Hosatte-Ducassy, Martin Pelletier et Émilie Pouliot. Il met l’accent sur la persévérance scolaire, l’adoption de saines

Entre le banc d’école et la piste de course

L’Université souligne le succès de 15 réalisations innovantes ayant des retombées sur la société, dont le programme Cours ta réussitepar Yvon Larose

habitudes de vie et la pra- tique régulière d’une activité physique exigeante, la course à pied.

Le mardi 22 avril, au Grand Salon du pavillon Maurice- Pollack, le Vice-rectorat à la recherche et à la création a souligné, lors de l’activité Hommage aux innovations sociales, le succès et le rayon-nement de Cours ta réussite et de 14 autres réalisations mises en œuvre par des membres de la communauté universitaire, en collaboration avec des milieux utilisateurs. (Voir la liste complète des réalisations dans cette page.)

Cours ta réussite se veut un bel exemple d’engagement social. Et un beau travail d’équipe, pourrait-on ajou-ter. En début d’année sco-laire, le personnel enseignant du Centre d’éducation aux adultes Louis-Jolliet sélec-tionne une vingtaine de jeu-nes participants. Les can-didats sont bien souvent d’ex-décrocheurs qui, pour la plupart, cherchent à termi-ner leurs études secondaires. Ayant eu un parcours de vie difficile, tous sont à risque de décrocher à nouveau. Cette année, ils étaient 18 âgés de 17 à 23 ans. Depuis l’automne, quatre ont abandonné.

Le groupe est pris en main

pendant 10 mois par des béné-voles, pour la plupart des étu-diants de l’Université Laval. À titre de mentor, le bénévole soutient et accompagne un participant. C’est justement le rôle que s’est donné Marie-Pier Caouette Lampron cette année. « Je suis devenue men-tore, dit-elle, car je sentais que j’étais capable de donner aux autres ce que j’avais reçu. »

Sur les plans personnel et scolaire, Cours ta réussite offre du soutien psycholo- gique individuel, des conseils personnalisés sur les saines habitudes de vie et du tutorat dans différentes matières.

Sur le plan sportif, le cou-reur a droit à un programme d’entraînement individualisé et à un équipement de course de qualité. Les entraînements ont lieu trois fois par semaine. Sont présents des coureurs bénévoles pour encourager et servir de modèles positifs. L’objectif ultime consiste à participer au Marathon des Deux Rives, une course de 42 kilomètres entre Lévis et Québec. Selon Caroline Hosatte-Ducassy, le fait de se donner un tel but favorise l’adoption de saines habi- tudes de vie, en plus de déve-lopper des valeurs comme la discipline et le dépassement de soi. « Au début, souligne-t-elle, plusieurs fument et ont des habitudes alimentaires un peu déficientes. En cou-rant, ils se rendent compte que la cigarette leur nuit. Ils réalisent aussi qu’en dormant davantage ils vont être plus en forme à l’entraînement. Nous les conscientisons

Une partie des membres de l’édition 2012-2013 de Cours ta réussite s’offre un moment de détente dans le Vieux-Québec avant d’aller prendre le traversier vers Lévis pour le départ du Marathon des Deux Rives, le 25 août 2013.

tranquillement à faire des choix de vie sains. »

Le programme comprend cinq courses préparatoires au marathon. Les partici-pants doivent également faire l’ascension de 400 mar-ches d’escalier lors du Défi du Cap-Blanc. La première course de la saison a eu lieu le 13 avril sur le campus de l’Université Laval. « Les 14 participants ont fait, avec leurs mentors, la course de cinq kilomètres, indique-t-elle. Tous l’ont complétée. Ils étaient étonnés de voir qu’ils avaient été capables de termi-ner l’épreuve, tout en offrant une bonne performance. » Selon elle, leur progression a de quoi impressionner. « Ils sont vraiment fiers du progrès accompli depuis l’automne, affirme-t-elle. Ils postent régulièrement des messages sur leur page Facebook du genre : J’ai couru une heure pour la première fois de ma vie. »

L’an dernier, Marie-Pier Caouette Lampron était très proche des autres par-ticipants et de sa mentore. « L’esprit de groupe, explique- t-elle, m’a permis de rester motivée même quand j’avais envie d’abandonner. »

Pour Caroline Hosatte-Ducassy, le programme est une « super expérience » du point de vue humain. « C’est valorisant, dit-elle, de voir les participants évoluer, grandir, atteindre leurs objectifs. »

Pour plus d’information sur ce programme : www. courstareussite.com

Ce programme vise à encourager la persévérance scolaire et l’activité physique chez les jeunes adultes ayant un parcours de vie difficile

9innovations sociales

1. Les trois artisans du projet Attraction chimique, du Département de chimie : le professionnel de recherche Jean-Daniel Doucet et les professeurs Michèle Auger et Normand Voyer. Cette activité d’exploration et d’expérimentation itinérante et interactive est destinée aux élèves du primaire et du secondaire. photo Marc Robitaille

2. Le Programme de réinvestissement des pratiques éducatives a été offert à des éducatrices de centres de la petite enfance (CPE) autochtones et non autochtones de l’Abitibi-Témiscamingue et du Nord-du-Québec. Le projet a permis de rapprocher les deux catégories de CPE sur la base que les tout-petits ont des besoins de même nature. photo Valérie Rancourt

3. À l’aide d’une tablette tactile, l’utilisateur de Parallèle, un jeu de physique entièrement virtuel, doit d’abord apprendre à se servir d’un simulateur de champs électromagnétiques.

4. En 2013, l’étudiante Sophie Lemelin-Guimond participait à l’école d’été de l’Institut du patrimoine culturel à Saint-Jean-Port-Joli. La formation axée sur le tourisme créatif lui a permis de se familiariser avec le métier de boulanger artisanal avec l’artisan boulanger Thibaud Sibuet. photo Judith Douville

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10 scienceen bref

Congrès de l’Acfas Le 82e congrès de l’Association francophone pour le savoir (Acfas) aura lieu du 12 au 16 mai à l’Université Concordia sur le thème « La recherche : zones de convergence et de créati-vité ». Le président d’honneur de l’événement sera Michael Sabia, président et chef de la direction de la Caisse de dépôt et placement du Québec. Ce congrès est placé pour une deuxième année sous le patronage mondial de l’UNESCO, une initiative qu’avait prise l’Université Laval l’an dernier, alors qu’elle était l’hôte de ce grand congrès de la science en français. Ces 5 jours donneront lieu à plus de 2000 communications, à une centaine de tables rondes et à quelque 170 colloques scien-tifiques, colloques et communications libres couvrant toutes les disciplines du savoir.

Pour connaître les conférenciers de l’UL au congrès 2014 : ulaval.ca/acfas.

8e Rencontre IRSC-ULaval Le 11 avril s’est tenue la Rencontre IRSC-ULaval, en présence du président des Instituts de recherche en santé du Canada, Alain Beaudet, ainsi que des membres du comité consultatif IRSC-ULaval coprésidé par la vice-rectrice à la recherche et à la création, Sophie D’Amours, et la déléguée universitaire IRSC, Lucie Germain. Ce rendez-vous annuel permet aux chercheurs en santé de l’Université de dis-cuter des enjeux et des perspectives du finan-cement de la recherche dans leur domaine au Canada. La rencontre a aussi donné l’occasion de mettre en valeur neuf figures marquantes de la recherche en santé et leur projet.

Pour connaître ces personnalités, on se rend à l’adresse : ulaval.ca/irsc.

Un livre qui fera recetteÀ l’occasion de la campagne Communauté universitaire, les doyens, de concert avec La Fondation de l’Université Laval (FUL), ont rassemblé sous une même couverture quelques-uns de leurs plats favoris et invitent maintenant la communauté universitaire à en faire l’essai. Les bénévoles de la campagne en feront la vente dans leurs unités respectives, et le recueil sera également mis en vente à Coop Zone au coût de 10 $. Les profits de la vente seront versés directement au Fonds d’aide financière aux étudiants. Le Service de repro-graphie a couvert entièrement les frais de gra-phisme et d’impression de ce livre.

« F a i r e p a r t i c i p e r d e s étudiants-chercheurs à des projets de recherche et déve-loppement est une situation Win-Win-Win. L’étudiant, l’université et le partenaire industriel en sortent tous gagnants . » Voi là l ’opi-nion exprimée par Vincent Banville à l’occasion du col-loque «Pourquoi faire équipe avec la relève pour ses pro-jets de R et D ?» qui avait lieu sur le campus le 10 avril. L’étudiant-chercheur du Département des sciences des aliments et de nutrition a profité de cette activité organisée par l’Institut sur la nutrition et les aliments fonc-tionnels et le Centre québé-cois de valorisation des bio-technologies pour parler de son expérience personnelle d’études doctorales menées de concert avec Agropur.

Après un baccalauréat en sciences et technologies des aliments, Vincent Banville a eu envie d’entreprendre des études aux cycles supérieurs, mais à certaines conditions. « Je suis une personne qui aime mettre la main à la pâte et je voulais que mon projet soit concret et qu’il conduise

D’une pierre trois coups

Les projets de maîtrise ou de doctorat en partenariat avec l’industrie peuvent faire plusieurs gagnants à la foispar Jean Hamann

Le projet que Vincent Banville mène chez Agropur porte sur les conditions de fabrication et de maturation qui conditionnent certaines propriétés de râpage et de fonte de la mozzarella. photo Pierre Morin

à des résultats rapidement applicables dans l’industrie. Ça correspond à ma person-nalité. » En explorant les pos-sibilités qui s’offraient à lui, il est tombé sur le Programme de bourse de recherche en milieu pratique (BMP) mis sur pied pour augmenter l’employabilité des diplômés aux études de cycles supé-rieurs. Il s’agit de généreuses bourses destinées à encou-rager les projets universi- t a i r e s r éa l i s é s avec l e concours d’un partenaire industriel. Pour un étudiant au doctorat, le Conseil de recherche en sciences natu-relles et en génie du Canada, le Fonds de recherche du Québec – Nature et techno-logies et le partenaire indus-triel mettent un minimum de 27 000 $ sur la table pendant trois ans.

Pour toucher le pactole, Vincent Banville devait tou-tefois assembler lui-même les morceaux du casse-tête. Première étape : trouver un superviseur disposé à l’enca-drer dans cette aventure. Le professeur Yves Pouliot, un habitué de la recherche avec l’industrie, accepte de relever

le défi. Deuxième étape : trou-ver un partenaire industriel prêt à s’engager dans un partenariat de trois ans avec lui. Le hasard fait bien les choses : un des anciens étu-diants d’Yves Pouliot qui travaille maintenant chez Agropur, Pierre Morin, accepte d’être son mentor. Troisième étape: s’entendre sur un projet qui réponde à la fois aux exigences de l’Uni-versité et aux besoins d’Agro-pur. Les parties conviennent d’un projet, et une entente de partenariat vient sceller cette collaboration et délier les goussets de la bourse BMP.

Jusqu’à maintenant tout baigne dans l’huile. D’ailleurs, le projet de Vincent Banville porte sur les conditions de fabrication et de maturation qui conditionnent certaines propriétés de râpage et de fonte de la mozzarella. « Par exemple, certains clients d’Agropur souhaitent avoir un fromage qui brunit faci-lement à la cuisson. Mes travaux visent à trouver comment il faut s’y prendre pour produire un fromage qui répond à leurs besoins. »

L’étudiant-chercheur insiste sur l’importance de trouver un partenaire qui comprend les impératifs d’une formation universitaire. «À Agropur, je travaille dans un milieu où beaucoup de gens ont fait des études de cycles supérieurs. Ils comprennent ce que cela implique. » L’entreprise y

trouve aussi son compte, ajoute-t-il. « Agropur est aux premières loges pour prendre connaissance des résultats de mes travaux, pour voir ce qui fonctionne et ce qui ne fonc-tionne pas et pour adapter ses méthodes en conséquence. En plus, mes supérieurs sont en mesure de me voir évoluer et de décider s’ils veulent me garder dans leur équipe par la suite. C’est comme une entre-vue qui durerait trois ans ! »

Le Programme de bourse de recherche en milieu pratique (BMP) est destiné à encourager les projets universitaires réalisés avec le concours d’un partenaire industriel

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11artsen bref

L’Éveil du printempsLa Troupe de théâtre Les « Vrais » Talents de l’Université Laval présente la comédie musi-cale L’Éveil du printemps. L’action se déroule en Allemagne en 1891 à une époque où la sexualité représentait un sujet tabou. Sous le regard moralisateur d’adultes engoncés dans leurs principes, des adolescents confrontés à l’éveil du désir tentent de se frayer un chemin vers la liberté. Entre jeunes, ils se confient, se cherchent et frappent de plein fouet le mur de la morale et de l’autorité. Tirée d’une tragédie de Frank Wedekind, l’œuvre a été adaptée plusieurs fois pour la scène et a remporté plu-sieurs prix.

Du 30 avril au 3 mai, à 20 h, à l’amphi- théâtre Hydro-Québec du pavillon Alphonse-Desjardins. Il y aura également une représen-tation à 14 h, le 3 mai. Coût des billets : 18 $ en prévente et 20 $ à l’entrée. Réservation : www.vraistalents.org

Fin de session en musiqueL’Orchestre à vent de la Faculté de musique présente son concert de fin de session. Au programme de la soirée : des œuvres de Philip Sparke, Jan Van der Roost, André Waignein et une création de Marie-France Gilbert, étudiante en composition. Soliste invitée, la pianiste Laetitia Michel interprétera un extrait du Concerto no 2 pour piano, op. 18, de Sergeï Rachmaninov.

Vendredi 25 avril, à 19 h 30, à la salle Henri-Gagnon du pavillon Louis-Jacques-Casault. Coût d’entrée : 10 $, 5 $ (étudiant). On peut se procurer des billets au bureau 3312 du pavillon Louis-Jacques-Casault pendant les heures de bureau et à la porte le soir du concert.

Sillery en vedette Afin de mettre en valeur la culture et le patri-moine de Sillery, 12 étudiantes au baccalau-réat en ethnologie et patrimoine se sont pen-chées sur son histoire. Une équipe a tourné des vidéos mettant en valeur l’avenue Maguire et ses commerçants, dont certains ont pignon sur rue depuis près de 50 ans. Le second projet a pris la forme d’un tournage sur la Guilde des dentellières et des brodeuses de Québec. Enfin, un autre groupe a rencontré des étudiants de l’école primaire Saint-Michel pour les sensibiliser à l’histoire de cet arron-dissement au moyen de six faits survenus entre 1930 et 1980. On peut voir certains de ces projets sur le site Facebook de la Société d’histoire de Sillery.

Vous les avez peut-être remarquées aux premiers jours d’avril, entre le pavillon Charles-De Koninck et la Bibliothèque. Elles étaient 60 et arboraient un jaune éclatant qui tranchait sur le gris éteint de la neige : de simples chaises dépo-sées ici et là, mais qui ont joué un rôle de premier plan dans les mémoires de maîtrise en design urbain et architec-ture d’Alexandre Boulianne et de Jean-François Laroche. Nom du projet : Chaises nomades. But de l’expérience ? Voir comment les individus réagiraient face à ce mobilier mobile et valider cer-taines hypothèses en vue du réaména-gement de cet espace. Durée : 11 jours, juste assez pour que les deux étudiants puissent tirer quelques enseignements de l’utilisation de ces chaises par les pas-sants et de leurs déplacements. Dans le langage branché du design urbain et de l’architecture, ce type d’intervention est appelé « urbanisme tactique ».

« L’urbanisme tactique est une ap- proche d’aménagement orientée vers le changement temporaire, explique Alexandre Boulianne. C’est rapide, ancré localement et ça permet un retour immédiat sur la démarche. Les parklets de San Francisco sont de bons exem- ples d’urbanisme tactique : ce sont des espaces de stationnement convertis en terrasses ou en petits parcs qui viennent rompre avec l’enfilade de places de sta-tionnement dans la rue. »

À l’Université, l’aventure des chaises nomades a débuté le 1er avril alors que les chaises, récupérées et repeintes, ont été placées « en grille », comme on le ferait pour asseoir des gens assistant

Des chaises nomadesDeux étudiants en design urbain et en architecture ont mené un projet d’urbanisme tactique sur le campuspar Renée Larochelle

à un spectacle. Tous les deux jours, Alexandre Boulianne et Jean-François Laroche venaient voir comment les cho-ses évoluaient en ce lieu où convergent beaucoup de personnes quotidienne-ment. Calepin à la main, ils notaient les réactions et les agissements des passants devant ce nouveau mobilier. Les gens seraient-ils portés à s’y asseoir, à les regarder comme des objets d’art, à ne pas tenir compte de leur présence ?

La recherche a montré qu’il se passait un peu de tout cela : durant les rares journées ensoleillées du début d’avril, à peu près toutes les chaises étaient occupées. Des gens les orientaient en direction du soleil, s’y assoyaient pour fumer une cigarette, se prélasser, at- tendre quelqu’un, prendre leurs messa-ges, chercher dans leur sac, etc. Les deux étudiants ont aussi remarqué que les passants avaient tendance à placer les chaises contre les murs des bâtiments, comme pour se protéger du vent. Les sièges ont connu d’autres usages, disons, artistiques : certains les ont disposés en pyramide, tandis que d’autres les ont installés sur les sculptures de Jordi Bonet entre les deux pavillons. D’autres encore les ont envoyé valser dans les bancs de neige ou les ont déplacés vers le pavillon Félix-Antoine-Savard. Enfin, jugeant sans doute que les chai-ses avaient été « égarées » dans la nature, de bons citoyens les ont transportées à l’intérieur.

Que retenir de ce projet ? « Cela nous permet de remettre en question l’amé-nagement statique, estime Alexandre Boulianne. Avoir un mobilier mobile

sur le campus pourrait être envisa- geable et la démarche va dans le sens de l’étudiant « nomade » d’aujourd’hui. Actuellement, les gens n’ont pas vrai-ment d’endroit où s’asseoir à l’extérieur. Oui, il y a l’hiver et le froid, mais la créa-tion d’un environnement plus convivial pourrait certainement inciter les gens à sortir des pavillons et des souterrains ! » En date du 13 avril, 9 000 personnes avaient entendu parler du projet des Chaises nomades sur Facebook, révèle l’étudiant.

Urbaniste et agent de recherche et de planification au Vice-rectorat exécu-tif et au développement, Jean-Philippe Léveillé souligne que ces observa-tions seront précieuses pour le Comité d’aménagement et de mise en œuvre (CAMEO) de l’Université. « C’est important pour nous que les gens aient des lieux d’échange à l’extérieur, dit-il. Le personnel et les étudiants sont très attachés à leur pavillon. Il faut les faire sortir ! » «But de l’expérience ? Voir comment les individus réagiraient face à ce mobilier mobile et valider certaines hypothèses en vue du réaménagement de cet espace

Durant 11 jours, 60 chaises d’un jaune éclatant ont été déposées ici et là entre le pavillon Charles-De Koninck et la Bibliothèque.

le fil | le 24 avril 2014actualités UL12

Avis officielCONSEIL UNIVERSITAIRE Séance ordinaire du 6 mai 2014

oRDRe Du JouR 1. Ouverture de la séance2. Ordre du jour3. Procès-verbal de la séance ordinaire du 1er avril 20144. Communications du président5. Questions des membres6. Programme de certificat en études sur la toxicomanie : changement d’appellation- Présentation par le doyen de la Faculté de médecine- Recommandation du vice-recteur aux études et aux activités internationales7. Département d’anesthésiologie de la Faculté de médecine : changement de dénomination- Présentation par le doyen de la Faculté de médecine- Recommandation du vice-recteur aux études et aux activités internationales8. La formation à l’Université Laval à l’ère du numérique- Avis de la Commission des études- Recommandation du vice-recteur aux études et aux activités internationales9. Centre de recherche interuniversitaire sur la littérature et la culture québécoises (CRILCQ-Université Laval) : évaluation périodique- Avis de la Commission de la recherche- Recommandations de la vice-rectrice à la recherche et à la création10. Huis clos11. Clôture de la séance

La Confédération des associations d’étudiants et d’étudiantes de l’Uni-versité Laval (CADEUL) a un nouveau comité de direction pour la période 2014-2015. Les membres du comité ont été choisis le vendredi 21 mars par le collège électoral de la Confédération. Caroline Aubry-Abel (administration des affaires) est la nouvelle présidente. L’an dernier, elle occupait le poste de

vice-présidente à l’enseignement et à la recherche. Dominique Caron Bélanger (psychologie) a été nommée vice- présidente aux affaires internes. Florence Côté (médecine) est la nou-velle titulaire de la vice-présidence aux affaires externes. Maxime Morin (agro-économie) hérite du poste de vice-pré-sident aux finances. La vice-présidence à l’enseignement et à la recherche a été

confiée à Thierry Bouchard-Vincent (affaires publiques et relations inter-nationales). Enfin, Francis Beaudry (science politique) est le nouveau vice-président aux communications. La CADEUL représente tous les étudiants inscrits au premier cycle à l’Université Laval. Elle regroupe près de 85 associa-tions départementales et facultaires et compte plus de 28 000 membres.

Les membres du nouveau comité directeur de l’ÆLIÉS élus le 9 avril : Kabeya Alain Kalonji, Stéphane Lebrun, Pierre Boris N’nde, Christian Djoko, Marie-Diane Ngom, Patricia Akiobe et Simon La Terreur-Picard.

Les membres du nouveau comité de direction de la CADEUL élus le 21 mars : Thierry Bouchard-Vincent, Maxime Morin, Dominique Caron Bélanger, Caroline Aubry-Abel, Florence Côté et Francis Beaudry.

L’Université revient en ville L’Université en ville 2014 est un programme de formation en droit offert bénévolement par des professeurs de la Faculté de droit et des juristes du Québec aux intervenants d’orga- nismes communautaires et aux immigrants de la région de Québec. Cette activité aura lieu aux locaux 3A et 3C du pavillon Charles-De Koninck les 5 et 6 juin. Cette initiation aux études juridiques vise à offrir aux participants un coffre à outils de démarrage permettant de répondre à diverses préoccupations d’ordre juridique. La première mouture de l’activité avait connu un franc succès en 2012; elle avait permis à quelque 80 intervenants et usagers du milieu communautaire de tirer profit de cette formation donnée par dix experts en droit. Cette année, l’Université en ville est de retour avec un nouveau volet qui vise les immigrants. Conscients des divers obstacles que peuvent rencontrer les immigrants dans leur quotidien, les organisateurs ont cru bon de les outiller et de les informer de leurs droits afin de favoriser leur intégration. Au moins 120 participants sont attendus pour la pré-sente édition.

Information : [email protected]

en bref

L’Association des étudiantes et des étu-diants de Laval inscrits aux études supé-rieures (ÆLIÉS) a un nouveau comité de direction pour la période 2014-2015. L’élection a eu lieu le mercredi 9 avril. Le conseil d’administration de l’associa-tion a procédé au choix des membres. Christian Djoko, doctorant en philo-sophie, a été élu à la présidence. Trois autres membres ont été reconduits dans

leur fonction respective pour un second mandat. Ce sont Patricia Akiobe (docto-rat en droit, vice-présidente aux droits étudiants), Simon La Terreur-Picard (maîtrise en communication publique, vice-président aux affaires internes) et Stéphane Lebrun (maîtrise en musi-que, vice-président aux affaires exter-nes). Les nouveaux venus compren-nent Kabeya Alain Kalonji (doctorat

en sciences de l’administration, vice- président aux affaires financières et au développement), Pierre Boris N’nde (doctorat en anthropologie, vice- président aux études et à la recherche) et Marie-Diane Ngom (doctorat en droit, secrétaire générale). L’ÆLIÉS représente l’ensemble des étudiants ins-crits aux 2e et 3e cycles de l’Université Laval, soit quelque 11 000 membres.

De nouveaux comités de direction pour l’ÆLIÉS et la CADEUL

le fil | le 24 avril 2014 religions 13

Comme pour le reste de la population, la religion est en perte de vitesse chez les j eunes adul tes de 18 à 24 ans. S’ils croient de moins en moins en Dieu, ils ont cependant de plus en plus foi en eux, comme seuls maîtres à bord de leur vie et capables de lui donner un sens. Des croyances reliées au paranormal comme la télépathie, la précognition et le pouvoir de la magie perdent également du ter-rain auprès de ces jeunes qui, durant leur enfance, ont été nourris de littérature fantastique avec les Amos Daragon et les trilogies à la Seigneur des anneaux, sans compter évidemment Harry Potter.

C’est ce qui se dégage d’une vaste enquête réalisée en février par Alain Bouchard auprès de 2076 étudiants du Cégep de Sainte-Foy. Il en a donné les résultats le 10 avril lors d’une conférence sur le campus. En 1988, ce chargé de cours à la Faculté de théologie et de sciences reli-gieuses avait fait un exercice similaire auprès de 583 col-légiens du même cégep. S’il s’attendait à ce que les croyances traditionnelles soient délaissées au profit de la « nébuleuse ésotérique », ce sociologue des religions

Changement de capChez les jeunes adultes, la foi en soi aurait remplacé la croyance en Dieu et aux phénomènes paranormaux par Renée Larochelle

affirme ne pas avoir vu venir ce désenchantement pour l’univers du surnaturel.

« En 1988, 71 % des répon-dants croyaient en la télépa-thie, soit qu’il était possible de communiquer par la pensée, dit-il. En 2014, ils n’étaient plus que 10 %. Même désaf-fection pour la précognition, ce sentiment que quelque chose va arriver avant qu’elle ne se produise. Il y a 25 ans, c’était la deuxième croyance la plus populaire avec 84 % d’adhésion. Les répondants d’aujourd’hui ne sont plus que 40 % à y croire. »

En ce qui concerne les croyances dites traditionnel-les, même bouleversement. En 2014, 47 % ne s’identi-fient à aucune religion alors qu’ils étaient 9 % en 1988. Toujours en 1988, 63 % disaient croire en Dieu et 40 % estimaient que « Jésus-Christ était Dieu ». Ces pour-centages s’élèvent respecti-vement à 21 % et à 8 % en 2014. Si la croyance en Dieu a autant chuté, on aurait pu s’attendre à ce qu’il en soit de même pour le diable. Or, l’opinion selon laquelle le démon n’existe pas n’a presque pas bougé : elle était de 69 % en 1988 et elle s’éta-blit à 63 % aujourd’hui.

Alors, en quoi ont foi les jeunes en 2014 ? Princi-

palement en eux, insiste Alain Bouchard. La preuve, des affirmations comme « je suis une bonne personne », « je fais bien ce que j’ai à faire », « j’ai une belle per-sonnalité » recueillent toutes des réponses positives dans des proportions supérieures à 65 %. Ils sont également nombreux à se dire préoccu-pés par la violation des droits de l’homme et la pauvreté. Comme ce type de questions ne faisait pas partie de l’en-quête menée en 1988, Alain Bouchard n’a pu comparer les données.

Contrairement à certains chercheurs qui prédisent un réveil du religieux chez les jeunes adultes et, donc, à la reprise de rituels comme le baptême ou la première com-munion pour leurs enfants, le sociologue estime que cette tendance vers le non- religieux est presque irréver-sible. « Sociologiquement, on se réfère à ce qu’on a connu, indique-t-il. Déjà que la reli-gion préoccupe de moins en moins les parents des jeunes d’aujourd’hui… À mon avis, il est utopique de penser à un retour du balancier. »

Des croyances reliées au paranormal comme la télépathie, la précognition et le pouvoir de la magie perdent également du terrain auprès de ces jeunes qui, durant leur enfance, ont été nourris de littérature fantastique

Le vendredi 11 avril, Entrepreneuriat Laval et ses partenaires ont célébré les 20 ans de l’organisation tout en honorant les participants du 16e Concours québé-cois en entrepreneuriat niveau Université Laval. En tout, ce sont 86 jeunes entrepreneurs qui ont reçu 34 050 $ en bourses et services. Le Grand Prix BMO Banque de Montréal de 5000 $ a été décerné au projet Solutions Profecto, qui a également reçu le 1er prix dans la catégorie Innovations technologique et technique. Déposé par David Bertrand, Jonathan Couillard St-Pierre, Sébastien Desroches et Éric Le Gallais, ce projet permet la création et la correction auto-matisée d’évaluations dans le domaine de l’éducation.

Dans le volet création d’entreprises, les gagnants des diverses catégories sont : le projet Maleo de Mathieu Champagne et d’Alexandre Beaulieu; le projet Bergerie Joblanc, présenté par Ann-Marie Jobin et Jean-Philip Leblanc; le projet Casamivi

Des étudiants entrepreneurs récompensés

Les lauréats du Concours québécois en entrepreneuriat, niveau Université Laval, en compagnie du directeur du Service de placement, Richard Buteau (extrême gauche), et du président-directeur général d’Entrepreneuriat Laval, Yves Plourde (troisième à partir de la droite). Au centre, Steve Morency, président d’honneur du concours et fondateur de Yuzu Sushi. photo Louise Leblanc

inc. déposé par Caroline Mathieu et Mikael Trottier; le projet Conception et Design étudiant d’Étienne Brisson, de Patrice Hogue et d’Alexandre Dusseault; l’entreprise MATH sport de Mathieu Raymond; le Centre de santé Théra Vie d’Isabelle Soucy-Chartier et de Jean-Paul Chartier.

Dans le volet Entrepreneuriat étu-diant, les gagnants des 1ers prix sont le projet Vert ton style de Catherine Gallichand et le Petit Guide des habi-letés cliniques de David Bergeron et de son équipe. Ajoutons que Alcolift de Marie-Sophie Dionne, la Distillerie de Québec de Pierre-Olivier Morin, Philippe et Mathieu Berrouard et Pascal Julien ainsi que AccèSMS de Pascal Doyon-Martin, Jaquelin Martineau-Rousseau et d’André Thériault sont des projets qui accéderont également au niveau régional du Concours québécois en entrepreneuriat. Les gagnants du niveau régional seront connus le 6 mai.

De nouveaux comités de direction pour l’ÆLIÉS et la CADEUL

le fil | le 24 avril 2014bravo !14

Nicolas Ginouse Prix Innovation 2013 - Coup de cœur

Cet étudiant au docto-rat en génie civil a reçu le prestigieux prix Innovation 2013 de l’Association pour le développement de la re- cherche et de l’innova-tion du Québec (l’ADRIQ) pour la qualité de son pro-jet de recherche. D’origine française, il s’est intégré avec brio dans une PME canadienne, la compagnie Matériaux King et compa-gnie de Boisbriand. Ses tra-vaux consistent à améliorer et à appliquer les connais- sances fondamenta les contrôlant le procédé de mise en place du béton frais par voie pneumatique. Ce transfert technologique, per-mettra de créer de nouveaux produits cimentaires plus efficaces et moins coûteux sur le plan environnemental.

Cynthia Fecteau Prix René-Richard (2e cycle) 2013

Cette jeune peintre, finis-sante à la maîtrise en arts visuels, a reçu le prix René-Richard qui souligne, depuis plus de 30 ans, l’excellence des étudiants de l’École des arts visuels. Cynthia Fecteau explore le domaine de la pic-turalité par une pratique de l’abstraction. Souvent posées au sol et faites de bois mas-sif, ses œuvres affirment leur aspect matériel et dialoguent avec l’espace. Ses tableaux, le plus souvent monochro-mes, présentent des teintes profondes, noires, brunes, anthracite, et laissent au geste une place de premier plan. Les effets de transparence qui composent ces vastes espaces permettent au visiteur de sui-vre le tracé, la touche, voire la trace de la main.

Javier Vargas de Luna Prix national de littérature du Mexique

C’est grâce à son roman La hora de las compla-cencias, que ce professeur du Département des litté-ratures s’est vu décerné le Prix national de littérature Ignacio Manuel Altamirano du Conseil national pour la culture et les arts du Mexique et le Secrétariat pour la culture de l’État de Guerrero. Il s’agit de l’un des plus importants prix littéraires du Mexique. Son livre met en scène un personnage, Israel Torresoto, qui se rappelle, au cours d’un trajet d’autobus, les événements marquants de son pays – les élections frau-duleuses de 1988, le massacre de 1968 à Mexico, l’arrivée des réfugiés espagnols sous Franco, etc.

Catherine Veilleux Bourse d’excellence AFDU-Québec/Godelieve-De Koninck

Cette étudiante à la maî-trise en didactique a reçu la Bourse AFDU/Godelieve-De Koninck, d’une valeur de 1500 $, lors de la cérémonie de remise de bourses orga-nisée par la Fondation de l’Association des femmes diplômées des universités, section Québec. Cette bourse fait l’objet d’un concours des-tiné à soutenir des étudiants à la maîtrise et dont le projet de recherche, en français ou en mathématiques, est en lien avec l’intervention pédago- gique auprès d’élèves ou d’étudiants en difficulté d’apprentissage. Le mémoire de Catherine Veilleux s’inti-tule « Représentations et pratiques des enseignants de français à propos de l’ensei-gnement et l’apprentissage de l’écriture au secondaire ».

Steve Jacob Prix reconnaissance 2013 de la SQÉP

Professeur au Département de science politique, Steve Jacob a obtenu ce prix de la Société québécoise d’évalua-tion de programme (SQÉP) qui honore la contribution d’une personnalité du monde de l’évaluation à l’essor de la profession au Québec. Politologue et historien de formation, Steve Jacob mène des recherches sur les proces-sus de modernisation de l’ad-ministration et les dispositifs de gestion de la performance au Canada et dans plusieurs pays de l’OCDE. Les résul-tats de ses recherches ont été publiés dans de nom- breuses revues.

Hans-Jürgen Greif et Elizabeth Lepage-Boily Prix de création littéraire 2014

Ces deux auteurs ont obtenu les prix de création l it-téraire 2014 remis par la Bibliothèque de Québec et le Salon international du livre de Québec pour La colère du faucon dans la catégorie Adulte (Hans-Jürgen Greif) et les trois tomes de Maude dans la catégorie Jeunesse (Elizabeth Lepage-Boily). Chacun des prix est accompa-gné d’une bourse de 5000 $. Cette année, 73 ouvrages publiés par des auteurs de la région de Québec ont été soumis à l’attention du jury présidé par Aurélien Boivin, professeur au Département des littératures.

Bernard Roy Prix Florence 2014 - Promo- tion de la santé

Ce professeur titulaire de la Faculté des sciences infir-mières est le lauréat du prix Florence 2014 pour son engagement exceptionnel envers la promotion de la santé. Ce dernier a exploré les causes médicales, socia-les et politiques des pro- blèmes de santé affectant les Premières Nations. Ses tra-vaux universitaires ont jeté un éclairage nouveau sur les conditions historiques et sociopolitiques à l’origine de l’épidémie de diabète qui touche les communau-tés autochtones. Il a aussi été l’un des instigateurs de la mobilisation de la popu-lation de Natashquan et de Baie-Johan-Beetz pour conserver les postes d’infir-mières dans les dispensaires.

Miriam Lacasse AMFC – Prix des jeunes éducateurs 2014

C’est grâce à sa contribution exceptionnelle envers l’édu-cation médicale au Canada que cette enseignante du Département de médecine familiale et de médecine d’urgence de l’Université est la récipiendaire de ce prix de l’Association des facul-tés de médecine du Canada (AFMC). Le Prix AFMC des jeunes éducateurs vise à reconnaître les personnes qui sont membres du corps pro-fessoral depuis au maximum sept ans et qui ont, grâce à leur vision, leur travail et leur réseau professionnel, apporté des changements au sein de leur université ou des milieux médicaux dans leur ensemble.

Josée Savard Prix d’excellence en éducation 2014 de l’ACOP

Cette professeure à l’École de psychologie et chercheuse au Centre de recherche du CHU de Québec (axe Oncologie) a reçu ce prix d’excellence en éducation de l’Associa-tion canadienne en oncolo-gie psychosociale (ACOP). Cette récompense est décer-née à des individus ayant contribuer de façon excep-tionnelle à l’enseignement et à la formation en oncologie psychosociale au Canada. Ce prix lui sera remis au pro-chain congrès de l’ACOP, qui aura lieu du 30 avril au 2 mai à Winnipeg.

Jean-Daniel Deschênes Étudiant-chercheur étoile

Cet étudiant-chercheur étoile du Fonds de recherche du Québec - Nature et technolo-gies pour mars 2014 est doc-torant en génie électrique. Il a remporté ce prix pour ses travaux dans le domaine de la mesure du temps. Ses recherches, publiées dans la revue Physical Review A avec le professeur Jérôme Genest, permettent d’améliorer par un facteur 100 la précision du mécanisme qui convertit une oscillation lumineuse en signal électrique utile.

France Légaré Leader en prise de décision partagée

C e t t e p r o f e s s e u r e a u Département de médecine familiale et de médecine d’ur-gence figure dans la liste des 25 leaders en prise de déci-sion partagée dans le monde. Cette liste a été dressée par The Informed Medical Decisions Foundation, un organisme américain créé en 1989. Les 25 personnes choisies par la fondation ont apporté une contribution importante à l’avancement de l’idée que les patients doivent participer activement aux décisions qui touchent leur santé. France Légaré dirige la Chaire de recherche du Canada en implantation de la prise de décision partagée.

Louis-Edmond Hamelin, Stéfano Biondo et Joë Bouchard Prix Hubert-Reeves

Le professeur émérite du Département de géographie, Louis-Edmond Hamelin, et les spécialistes en res- sources documentaires de la Bibliothèque, Stéfano Biondo et Joë Bouchard, ont rem-porté le prix Hubert-Reeves 2014, décerné par l’Associa-tion des communicateurs scientifiques du Québec. Ce prix leur a été décerné pour leur ouvrage L’Apparition du Nord selon Gérard Mercator, publ ié aux édi t ions du Septentrion. Créé en 2011, le prix Hubert-Reeves récom-pense un ouvrage scientifique de qualité destiné au grand public.

15le fil | le 24 avril 2014 sports

en bref

Le Rouge et Or aux Jeux du CommonwealthDeux membres du club de natation Rouge et Or prendront part aux 20es Jeux du Commonwealth, présentés du 23 juillet au 3 août à Glasgow. La nageuse Geneviève Cantin s’est qualifiée grâce à un record per-sonnel au 200 m dos qui lui a procuré une victoire lors des récents essais nationaux de Victoria. L’entraîneur-chef du Rouge et Or Nicholas Perron l’accompagnera également en Écosse, où il se joindra au personnel ins-tructeur de l’équipe canadienne. Les deux seront également des Championnats pan- pacifiques de Gold Coast en Australie au mois d’août, en compagnie d’une autre nageuse du Rouge et Or, Léonie Pamerleau. Cette der-nière participera à la compétition en eau libre. photo Yan Doublet

Deux des meilleurs espoirs canadiens au footballDeux porte-couleur du Rouge et Or font partie du classement final des 15 plus beaux espoirs en vue du repêchage 2014 de la Ligue canadienne de football (LCF). Le joueur de ligne offensive Pierre Lavertu parvient au 3e rang de la liste du Bureau de recrutement de la LCF, tandis que le demi défensif Adam Thibault se classe au 11e rang. Membre de la première équipe d’étoiles de SIC en 2013, Lavertu baisse d’un rang, lui qui était classé deuxième lors du classement précédent en janvier dernier. Quant à Adam Thibault, sa belle performance lors des récents tests d’éva-luation de la LCF lui permet de grimper de deux rangs. Le repêchage de la LCF aura lieu le 13 mai.

Inscription aux ligues intra-muros du PEPSAvec plus de 3500 joueurs qui foulent ses terrains sportifs pendant la saison estivale, le PEPS demeure un des meilleurs endroits pour pratiquer un sport collectif extérieur. Vous aimeriez jouer sur une base régulière et rencontrer des équipes de votre niveau ? N’attendez plus et formez votre équipe de soccer, de volleyball de plage, de softball ou d’ultimate frisbee ! La période d’inscription se déroulera de 12 h à 21 h les 29 et 30 avril et le 1er mai, à la réception du PEPS. Venez nous rencontrer pour poser vos questions et inscrire votre équipe. La saison prend son envol à la mi-mai. Sachez également que le PEPS recherche des arbitres et des marqueurs pour assurer le bon déroulement de ses ligues estivales. Les personnes qui souhaitent deve-nir arbitres ou marqueurs peuvent le faire en remplissant le formulaire qui se trouve sur le site du PEPS au www.peps.ulaval.ca, section Ligues intra-muros.

Les golfeurs ont fait preuve de patience et ils sont récompensés : le beau temps est de retour ! Fidèle à ses habitudes, le Service des activités sportives offre, grâce au Golf campus, plusieurs activi-tés liées au merveilleux monde du golf. Son ouverture est prévue au cours de la fin de semaine du 26 avril.

Le champ de pratique du Golf campus est situé tout près du PEPS, au coin du chemin Sainte-Foy et de l’avenue du Séminaire. Les membres de la commu-nauté universitaire et les résidents de la région ont accès à plus de 60 espaces de frappe, à une aire de frappe synthé-tique ainsi qu’à une fosse de sable et à des cibles.

Pour pratiquer votre swing sous la supervision d’enseignants-golfeurs pro-fessionnels, trois sessions de cours sont offertes. La première session, étalée sur cinq séances, est prévue du 11 mai au 14 juin. Les golfeurs de tous les calibres (initiation, débutant, intermédiaire et avancé) y trouveront chaussure à leurs pieds. La deuxième session propose des cours aux golfeurs en initiation et débutants seulement. Elle se dérou-lera du 8 au 29 juillet (quatre séances). Finalement, pour les golfeurs débu-tants et intermédiaires, la troisième ses-sion aura lieu du 4 au 27 août (quatre séances aussi). Les coûts varient de 72 $ à 160 $ selon la session et le statut. Rappelons que chaque participant ins-crit à un cours de groupe, peu importe son âge ou son niveau d’habileté, a droit

à une location gratuite d’un panier de 70 balles.

Si vous voulez progresser rapidement, les cours privés ou semi-privés (deux personnes) pourraient vous convenir. Cette approche vise à mieux répondre à vos besoins et à votre intérêt. Vous pou-vez même, moyennant un léger surplus, demander une analyse informatisée.

De plus en plus en vogue auprès des jeu-nes, le golf est un outil pédagogique pour l’enseignement de la persévérance et de la concentration. Au printemps, les vendre-dis soirs et les samedi et dimanche matin, les jeunes âgés de 9 à 15 ans peuvent suivre des cours avec des enseignants- golfeurs. Ils peuvent même être accom-pagnés d’un parent. Neuf séances leur sont destinées du 25 avril au 22 juin et trois niveaux sont offerts : débutant, initié et intermédiaire.

Le champ de pratique est ouvert sept jours sur sept, de 10 h à 21 h jusqu’au 11 mai et de 9 h à 22 h le reste de l’été. Différentes options s’offrent au golfeur en lien avec l’achat de balles pour la pra-tique : petit, moyen et gros paniers de balles, carte forfait pour un nombre fixe de paniers de balles ou la carte privilège pour permettre aux adeptes de frapper à volonté.

Pour plus de renseignements sur les acti-vités de golf au PEPS : peps. ulaval.ca ou 418 656-PEPS. Prenez note qu’après l’ouverture de Golf campus, le numéro à composer est le 418 656-5000.

Le golf est de retour !Avec l’arrivée tardive du printemps, il est enfin l’heure de sortir bois et fers par Pierre-Luc Tremblay

Golf campus ouvrira ses portes cette fin de semaine. photo Mathieu Bélanger

Les membres de la communauté universitaire et les résidents de la région ont accès à plus de 60 espaces de frappe, à une aire de frappe synthétique ainsi qu’à une fosse de sable et à des cibles

le fil | le 24 avril 2014

16 au fil de la semaine

Regard de l’étranger sur le clérico-nationalisme québécois

Les intellectuels européens en visite au Québec entre 1898 et 1953 ne pouvaient que constater l’emprise de l’idéologie clérico- nationaliste dans la pro-vince et la forte adhésion qu’elle suscitait. Comment cette idéologie était-elle perçue ? Comment s’est-elle intégrée de façon plutôt positive dans leurs schémas explicatifs jusqu’à la Deuxième Guerre mon-diale ? Et pourquoi appa-raît-elle nocive à plusieurs après la guerre ? C’est sur ces questions et sur l’évo-lution générale du regard porté, de l’extérieur, sur la société québécoise que se penchera Gérard Fabre, chercheur au CNRS à Paris, lors d’un Midi du Centre interuniversitaire d’études québécoises (CIEQ).

Jeudi 24 avril, à 12 h, au local 5325 du pavillon Charles-De Koninck.

Vivement Vivaldi

C’est mardi prochain que l’Atelier de musique baroque de la Faculté de musique s’amène au Palais Montcalm. Sous la direction de l’organiste et claveciniste des Violons du Roy Richard Paré, l’ensemble, composé d’une dizaine de musiciens, proposera un menu musical printanier. Au programme, les concertos pour violon 1, 2 et 4 d’Antonio Vivaldi. Pour l’occasion, le grand orgue de concert sera mis en valeur dans certaines versions de ces concertos transcrits par Jean-Sébastien Bach. Formé en 2002, l’Ate-lier de musique baroque est composé d’élèves, d’instru-mentistes et de chanteurs de la Faculté. Le directeur artistique et son ensemble possèdent une passion com-mune pour le vaste réper-toire des 17e et 18e siècles.

Mardi 29 avril, à 20 h, à la salle Raoul-Jobin du Palais Montcalm. Coût des billets : 20 $. Réservation : 418 641-6040 ou www. palaismontcalm.ca.

Habiter le Nord

L’exposition « Habiter le Nord », qui commence mardi prochain au Musée de la civilisation, mettra en valeur les maquettes des tra-vaux de plusieurs étudiants de l’École d’architecture. Ces maquettes permettront au public de comprendre comment les différents peu-ples – les Inuits du Nunavik au premier chef – ont habité et habitent toujours le Nord. Les étudiants du cours Architecture vernaculaire du professeur André Casault vont y présenter 14 ma- quettes d’habitats tradition-nels de neige, de tourbe ou de pierres et de maisons contemporaines. On pourra aussi observer des propo-sitions de nouvelles formes d’habitation pour les gens du Nord, notamment par les 8 maquettes conçues dans l’atelier Construction et design de Myriam Blais ainsi que par les 2 maquettes d’abris créés pour le parc national Tursujuq dans l’ate-lier Habitabilité et poésie de l’espace.

Du mardi 29 avril au dimanche 4 mai, sur la passerelle du Musée de la civilisation.

Sur les traces de Pierre-Esprit Radisson

Venez faire la connaissance du plus célèbre coureur des bois lors de la confé-rence de l’historien Martin Fournier qui a écrit un essai et deux tomes d’un roman jeunesse sur ce personnage fascinant. Martin Fournier a consacré 5 ans à l’étude de la vie et du parcours de cet homme exceptionnel. En 2011, il a obtenu le prix du Gouverneur général du Canada pour « L’Enfer ne brûle pas », le premier tome des Aventures de Radisson. Lors de sa communication, l’auteur présentera les prin-cipaux jalons de la vie de Radisson et parlera du pas-sage de son travail d’histo-rien à celui d’écrivain. Cette activité est organisée en col-laboration avec les éditions du Septentrion.

Mercredi 30 avril, à 19 h, à la bibliothèque Saint-André (2155, boul. Bastien). Gra-tuit pour les adultes et les adolescents. Réservation sur place ou par téléphone au 418 641-6790.

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L’Antiquité toujours d’actualité

L’exposition « Les maîtres de l’Olympe », en cours au Musée de la civilisation, donne l’occasion aux étudiants des cycles supérieurs en études anciennes de faire connaître leur discipline au grand public. Le temps d’une journée, ils démontreront que l’Antiquité constitue un riche et vaste domaine qui permet d’éclairer le présent. Pour découvrir cette période sous un jour nouveau jour, deux conférences seront présentées. La première portera sur « Moscou sur l’Eurotas : la réception de l’histoire de Sparte durant la guerre froide (1945-1991) » et sera don-née par John Serrati, professeur au Département d’his-toire de l’Université McGill. La seconde s’intitule « Stèle, papyrus, ciseau : la pensée égyptienne au Moyen Empire (2050-1780 av. J.-C.) » et sera prononcée par l’égypto-logue Samuel Dupras, chargé de cours à la Faculté de théologie et de sciences religieuses. À 17 h, le comédien Jack Robitaille fera une lecture publique de textes anti-ques sur la descente aux Enfers.

Vendredi 25 avril, dès 14 h, à l’auditorium Roland-Arpin du Musée de la civilisation. L’activité est gratuite, mais il faut réserver au 418 643-2158.

Consultez le calendrier complet des activités sur le campus à ulaval.ca

Ce printemps, je composte

Si vous êtes déterminé à réduire la quantité de déchets que vous produisez en faisant ce printemps votre propre compost domestique, cet atelier-midi en développement durable est pour vous. Chantal J. Beauchamp, professeure à la Faculté des sciences de l’agriculture et de l’alimenta-tion, vous y donnera toutes les clés pour y parvenir. Elle en profitera pour détromper ceux et celles qui sont per-suadés que composter rime avec mauvaises odeurs et malpropreté !

Mardi 6 mai, au local 3241 du pavillon J.-A.-DeSève. Inscription par courriel à l’adresse [email protected]. Les places sont limitées.

Se promener avec ses TIC

De récentes études sur la mobilité quotidienne et l’usage des technologies de l’information et des commu-nications (TIC) suggèrent que le recours aux technolo-gies mobiles viserait à mieux arrimer activités et temps de transit. L’étudiant à la maî-trise en sociologie Michel Després s’est demandé, lors de son projet d’études, quelle place prenait les TIC mobiles dans les déplace-ments quotidiens des gens de la communauté métro-politaine de Québec. Ses travaux ont fait ressortir six profils socioéconomiques d’utilisateurs, ainsi que cinq catégories d’utilisateurs de TIC : les « Peu ou pas tech-nos », les « Tell cell », les « TI », les « Ordi port » et les « PTI ». Cette conférence, intitulée « Technologies mobiles à Québec : usages et usagers », s’inscrit dans les Rencontres du numérique de l’Institut Technologies de l’infor- mation et Sociétés (ITIS).

Jeudi 8 mai, de 19 h à 20 h 30, à la salle Gérard-Martin de la bibliothèque Gabrielle-Roy.

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