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Le Godillot Vagabond
au Pays Basque
Du 1er juillet au 8 juillet 2017
Préambule
C’est encore un séjour randonnée que propose Colette, notre présidente, qui est
débordante d’idées nouvelles, à 45 Godillettes et Godillots et ce au Pays Basque.
Nous nous y rendrons en covoiturage, et, compte tenu de la distance, en une
journée, pour les plus téméraires et en deux jours pour qui voudra faire un peu de
tourisme en chemin.
Charles devait faire partie de ce grand moment mais il a eu la mauvaise initiative
de se faire opérer d’un truc qui ne concerne que les messieurs. Il fallait le
remplacer pour tenir compagnie à Roger, c’est donc Andrée, l’amie de Roger, qui a
assuré la substitution.
Voyage en un ou deux jours, l’important était d’arriver à Sare le samedi 1er juillet
à 17 h, heure d’ouverture du bureau d’accueil du village VVF « Omordia ».
Pour tous, le voyage s’est déroulé sans incident majeur, sauf Joseph qui, roulant
voiture étrangère, a subi les sautes d’humeur de son véhicule dans l’agglomération
toulousaine. Transportant, en plus de Lucette, Carmen et Marco, il est
incompréhensible que Joseph se soit laissé prendre par ce problème mécanique,
d’autant qu’il était à bonne école, l’école des minne. (Ca commence bien).
Tout le monde est là, à l’heure, surtout Christine, Paul et Roland qui, craignant
d’être en retard, sont dans la région depuis une semaine à titre privé.
Puisque Sare daigne (encore) nous recevoir à « Omordia » qui signifie « Bourg » en
Basque, nous occupons les locaux qui nous sont attribués, et aux prestations on ne
peut plus satisfaisantes.
Nous nous retrouvons tous à 19h30 pour le dîner avec pour consigne de prendre le
petit déjeuner demain matin à partir de 7h30 afin d’être à 9h au départ de la
randonnée.
Dimanche 2 juillet
Après le petit déjeuner chacun va s’approvisionner au buffet bien achalandé et à
même de satisfaire tous les goûts pour prendre de quoi se nourrir au pique-nique
de ce midi. Tout le monde se retrouve dans le hall afin de rencontrer nos
accompagnateurs. Il y a Anne, charmante personne qui aura la charge du groupe
des « forts à bras » et Yves celui des « modestes » mais non moins de bonne
compagnie. Nous irons en voiture jusqu’au départ de la randonnée. Paule et Andrée
ne marchant pas, Roger sera admis dans la voiture de Jean Paul et Georges dans
celle de Jean Michel. Georges a une place de rêve à l’arrière entre Gina et Danuta.
L’Espagne est toute proche et nous partons dans la direction de Pampelune.
Au départ de la randonnée, pour nous habituer au pire, une pluie modeste mais
néanmoins humidifiante nous oblige à revêtir nos ponchos. Les deux groupes se
séparent. En chemin nous rencontrons des brebis en liberté (il y aurait 5 millions
de brebis au Pays Basque) ainsi que des chevaux de petite taille les Pottok. Cette
race chevaline serait issue de petits chevaux qui peuplaient le S-O de l’Europe il y
a fort longtemps. Les peintures rupestres découvertes dans les grottes
préhistoriques donnent une image fidèle de ces animaux. Ces chevaux ont failli
disparaître du Pays Basque car la gastronomie italienne leur a porté grand intérêt
pour en faire de la mortadelle…
Vers 11 h nous avons pu nous défaire de notre équipement de pluie.
Yves attire notre attention pour des trous dans le sol qui sont des entrées de
casemates formant une ligne défensive, sur la longueur des Pyrénées, dite ligne
Guttiérez, voulue par Franco afin de protéger l’Espagne contre une invasion. Cette
espèce de ligne Maginot beaucoup moins bien équipée en construction et en
matériel a été entreprise entre 1939 et 1948, elle comportait entre 5000 et
10000 casemates. Tout a été abandonné en 1980.
Nous montons tranquillement sous l’œil aiguisé des vautours qui tournoient dans le
ciel en attendant la défaillance de l’un d’entre nous pour en faire leur repas car il
n’est pas loin de midi.
Nous arrivons au col où les deux groupes se retrouvent et un refuge de belle taille,
non gardé, nous ouvre sa porte pour y prendre notre pique-nique.
On voudra bien pardonner au rédacteur son indigence dans l’indication nominative
des lieux mais la langue basque se prête mal à la retranscription.
Après le repas retour tranquille vers les voitures et direction Sare.
On dit que la petite bête ne mange pas la grosse, ce n’est pas ce qui est arrivé à
Jean Michel, qui voilà quelques jours, a été piqué par un frelon. Visite à l’hôpital et
nécessité de se soigner. Arrivé à Sare, direction la pharmacie. La pharmacienne
est bien jolie dit-on, ce doit être vrai à voir le sourire rayonnant de Jean Michel à
son retour vers la voiture.
A 18h30 a lieu cette cérémonie incontournable qu’est l’apéro sans qui le Godillot
Vagabond ne serait pas ce qu’il est.
Lundi 3 juillet – Les palombières de Sare
Après le rituel du petit déjeuner et la préparation du pique-nique c’est en voiture
que nous atteindrons le lieu de départ de la randonnée. Pour qui a la chance de
voyager avec Danuta ne peut que se réjouir de profiter de son sourire, de sa bonne
humeur et de son accent inimitable.
Nous débutons la randonnée par une ascension à travers bois et Yves nous explique
les différentes essences existantes. Beaucoup d’arbres ont été importés des USA.
La raison et que beaucoup de Basques se sont expatriés dans le nouveau monde et
certains lors de leur retour au pays revenaient avec des graines ou des jeunes
plants.
Et voici la palombière de Sare. Imaginez un tronc de cône de la taille d’un terrain
de football, déboisé au maximum, situé sur le passage des oiseaux et fermé à son
extrémité par un filet de plusieurs mètres de haut.
Lorsque les palombes arrivent un protagoniste lance sous le groupe un leurre qui
fait croire aux volatiles qu’un prédateur les attaque et pour se protéger, le vol
plonge vers le sol et va se prendre dans le filet. On laisse tomber le filet sur les
oiseaux, ils sont attrapés et on leur tord le cou. Ceux qui échappent au filet sont
attendus par les fusils des chasseurs postés en delà de l’obstacle. Quelques
palombes sont conservées vivantes et cédées aux chasseurs qui les utiliserons
comme appeau dans la région des Landes.
Dit comme cela on a l’impression d’un grand carnage, en fait cette chasse au filet
fait moins de victimes que l’on peut croire.
Le long du chemin une source alimente une fontaine où une pierre gravée à l’image
d’une palombe semble rendre hommage à cet oiseau.
Les deux groupes se retrouvent pour le pique-nique.
Le temps est médiocre mais pas de pluie.
Les groupes se séparent à nouveau. Le chemin que nous suivons avec Yves est en
réalité la frontière, à gauche est l’Espagne et la France à droite. Nous nous
engageons sur une portion de trajet en pente particulièrement caillouteuse. Ceux
qui n’aiment pas ce genre de chemin ont intérêt à être prudents.
Plus avant, le sol du chemin que nous suivons est de couleur noire et Yves nous
apprend qu’il y a eu en ce lieu une activité minière pour du charbon entre le début
du 19ème siècle et 1931. Une voie de 900m de long réunissait les différents sites
d’extraction à un câble aérien de 300m qui descendait le charbon vers la vallée.
Yves nous désigne au loin le village de Zugarramurdi en Espagne. Ce village a été à
l’origine d’une épidémie diabolique qui a débuté en 1608. Cette année-là Maria de
Ximildégui de retour dans son village après quelques années d’absence avoue avoir
été une sorcière et elle a commencé à accuser d’autres personnes de la même
activité. Ainsi débuta une ère de dénonciation. L’inquisition a eu vent de cette
situation et il n’en a pas fallu plus pour extorquer des aveux de tous, hommes et
femmes, en les soumettant à la question. Ce fut un sacré sabbat, qui gagna toute
la Navarre, les aveux les plus invraisemblables ont été pris en compte.
On a recueilli les témoignages de 1384 enfants de 6 à 14 ans, 1590 personnes ont
été reconnues coupables de sorcellerie, 1300 ont été accusées.
Ce n’est qu’en 1617 que des esprits éclairés ont prouvé que les aveux avaient été
obtenus sous la torture. La paix revint enfin dans la région.
Quoi de meilleur qu’un bon apéro et un bon repas pour effacer cette sombre
affaire.
Mardi 4 juillet – Visite de Sare et après-midi libre
La matinée sera consacrée à la visite de Sare.
Avant le petit déjeuner Andrée a reçu un message de notre absent Charles qui de
la clinique disait : »Le soleil se lève sur Décines », quelqu’un a suggéré de faire
cette réponse : « A Sare, le brouillard s’abat sur des cimes ».
Le brouillard s’est levé et il a fait beau et chaud.
Sare a 2500 habitants (les Saratars) et partage avec la Navarre 25 km de
frontière et la langue basque. Il y a 283 maisons recensées fin du 20ème siècle,
dont certaines datent partiellement du 15ème siècle.
Notre premier arrêt sera à l’église St Martin. Eglise fortifiée qui fut surélevée et
qui possède dans la nef 3 galeries de bois en U. Les galeries reçoivent les fidèles
hommes, les femmes demeurant au parterre.
Le clocher porte une inscription « chaque heure blesse l’homme, la dernière
l’envoie au tombeau ».
Bien des tombes du cimetière qui entoure l’église ont des stèles discoïdales ornées
de la croix basque et de symboles solaires.
François a donné une explication pour la surélévation de l’église. Nous avons cru
comprendre que des armateurs ont vécu à Sare. On ne pouvait faire entrer dans
l’église, lors des fêtes carillonnées, que de modestes barques, plus haute elle a pu
recevoir les voiliers et leurs mâts. François tient à préciser que la source de ses
informations est des plus sérieuses.
Sare, bien qu’éloignée des voies officielles aurait été vraisemblablement une étape
du chemin de Compostelle.
Anne attire notre attention sur le nombre d’oratoires disséminés sur la commune
de Sare et dédiés à un saint différent. Michel a demandé « le saint suivant
comment il ch’appelle ».
L’après-midi a été laissé à la convenance de chacun. San Sébastian (Donastia),
Espelette, St Jean de Luz, Ainhoa, voire la baignade en mer….
Ce soir au repas ambiance basque. Tenue souhaitée : vêtement blanc et foulard
rouge. A l’apéritif tout un chacun a fait de son mieux pour se préparer pour faire
couleur locale. Brigitte (celle de Jean-Paul) a soudainement mis son foulard sur sa
tête, comme on en voit de plus en plus, et s’est mise à chanter :
« Fais-moi du s’coucous chéri, fais-moi du s‘couscous ».Mais à quoi pouvait-elle bien
penser.
Michèle qui est une habituée des pays exotiques n’a pas voulu être en reste et nous
a fait connaître la ritournelle du top 50 rapportée de son dernier voyage, et avec
l’accent s’il vous plaît :
« Quand j’y fais de la purée mueslim jé souis sûr que tout le monde est conton » .
Un vrai régal …..
Le repas a été animé par un groupe de dix musiciens et chanteurs basques qui a su
mettre une ambiance festive. Cette formation a interprété une chanson du groupe
« Ontuak (Les anciens) »dont le titre est « et voilà tu ne me crois pas »
entrainante à souhait et le Godillot Vagabond s’est distingué en chantant et
dansant, contrairement à un groupe belge, admirable dans son manque d’intérêt à
la soirée. Ce fut un grand moment.
Mercredi 5 juillet – La Rhune (Larrun)
La météo donne cette journée comme étant la plus belle de la semaine, en
conséquence il a été décidé de monter à la Rhune pour profiter à plein du panorama
qu’offre ce lieu.
Pour l’atteindre il faut marcher 7 km et avaler 850 m de dénivelé.
Nous partons directement du VVF. Pour ceux qui ont été rebutés par l’effort il
existe un train à crémaillère qui du col de St Ignace parcourt 4,2 km en 35 mn à
la vitesse de 8 km/h.
Certains ont tenté de décider, sans succès, Jean-Claude à monter La Rhune à pied.
Jean –Claude est une force de la nature car pour côtoyer Danuta il faut être
robuste. Jean-Paul a mis toute sa persuasion en lui expliquant que ce n’est pas une
question d’énergie mais que tout est dans la tête, le mental joue son rôle, c’est
cérébral, en somme c’est la Rhune de cerveau.
Le dernier km et les derniers 150 m de dénivelé sont particulièrement ardus, il
faut marcher sur un parcours caillouteux fait de roches relativement instables sur
lesquelles il faut être attentif à ses chevilles.
Tous ceux qui ont choisi d’aller à La Rhune à pied sont arrivés au sommet avec plus
ou moins de difficultés. (Courageuse Annick)
Soyons fiers de notre performance même si des personnes nous ont doublées en
courant. Il y a des records à battre.
Le panorama est magnifique tant vers les sommets environnants que vers la côte
basque et landaise mais vers 13h une brume maritime de base altitude est venue
nous priver de la vue de la mer.
Nous avons pris notre pique-nique au soleil et les restaurants au nombre de deux
ont reçus la visite des éternels assoiffés. La discrétion s’impose….
Ceux qui voulaient descendre à pied sont partis avec entrain. Un peu plus tard les
autres sont également partis en train.
A 18h30 qui songerait à rater l’incontournable apéro alors qu’avant des Godillots
sont allés se rafraichir en pratiquant quelques brasses dans la piscine municipale
voisine car résidents du VVF nous y avons accès. L’eau était à 28°C.
Jeudi 6 juillet – Le sentier du littoral
Départ du VVF en voiture en direction d’Irun. Le premier rendez-vous est fixé
près de l’aéroport dans le cas où une voiture se serait séparée du groupe. Tout le
monde est là et c’est de concert que nous allons au parking du sanctuaire de
« Nuestra Senora de Guadalupe » qui surplombe la ville d’Irun.
C’est d’ici que part le chemin espagnol dit « Camino del Norte » pour Compostelle
en suivant la côte atlantique.
Le groupe des « modestes »emmené par Yves finira, de montées en descentes, par
atteindre la mer.
Au cours d’une pause il a été question de Bayonne et Monique nous a relaté
l’histoire de ce chauffeur de bus qui dans la ville s’est arrêté inopinément pour
accepter une passagère, en bref il a fait monter la Bayonnaise. Monique est
absolument impayable.
Nous voici à l’océan et plus encore sur le golfe de Gascogne.
Nous aurions dû retrouver le second groupe pour le pique-nique mais après quelques
tentatives infructueuses de liaisons téléphoniques il a fallu admettre qu’il était
définitivement perdu.
Cela n’a pas empêché Jean-Claude, provisoirement célibataire puisque sans
nouvelle de Danuta, de s’offrir une belle sieste, allongé sur un rocher, en plein
soleil.
Nous reprenons notre marche. La côte est belle, pas de plage mais un découpage
de rochers de toutes tailles.
Yves nous dit que ce serait ici que l’Europe et ses technocrates envisagent de
créer un super port pétrolier.
En chemin un panneau raconte la mésaventure survenue en 1911 à l’aviateur Santos-
Dumont, à l’époque de l’aéropostale, qui a cours de carburant a été obligé de se
poser ici. On peut penser qu’il a dû faire un bon bout de chemin à pied avant de
pouvoir trouver la station Total la plus proche. C’est de là que vient le slogan
publicitaire de la marque « vous ne viendrez plus chez nous par hasard ».
Jean-Jacques, qui est un puits de science, nous garantit l’authenticité de la
recherche d’essence et de la naissance de la pub.
Nous arrivons vers une crique fréquentée par des naturistes. Nous avons le plaisir,
les messieurs surtout, d’admirer une fort belle naïade qui voulant récupérer ses
vêtements est venue près de nous, en toute simplicité, vêtue de sa seule virginité.
Certains ont des photos…
Les «forts à bras » masculins qui ont manqué ce ravissant spectacle avaient des
sanglots dans la voix lorsqu’ils parlaient de leur déception. Nous éviterons de
parler de Guy, de François et de quelques autres.
Yves nous a dit que depuis le rétablissement de la démocratie en Espagne les
mœurs s’étaient considérablement libérées.
Nous sommes au niveau de la mer nous devons reprendre de la hauteur pour arriver
aux voitures.
Yves a été questionné sur l’ETA. (Euskadi Ta Askatasuna. / Pays Basque et Liberté)
Triste période. Le premier attentat a eu lieu en 1961 et c’est en 2017 que l’ETA
désarme. Il n’est pas possible ici de donner plus de détails mais Internet vous dira
tout. C’est très instructif.
Avant de repartir en voiture, c’est au café voisin que nous avons goûté non pas du
cidre mais du vin de pomme.
Bien qu’il se fasse un peu tard, Jean-Michel, Joseph et un troisième larron non
identifié se sont dirigés vers Hondarribia, ville fortifiée près de l’estuaire de la
Bidassoa, afin de voir le port et les vieux quartiers aux maisons admirables.
Il aurait fallu y consacrer une journée et non pas quelques minutes.
Retour au VVF où après l’apéro le repas sera animé par un groupe musical espagnol.
La tenue souhaitée est en noir et rouge. Annie par sa tenue était plus espagnole
que jamais.
Déception, le groupe espagnol a fait défaut, il a été remplacé par un trio basque à
la chanteuse bien jolie mais dont le répertoire typiquement basque n’incitait pas
aux manifestations bruyantes apanage du Godillot Vagabond.
Brigitte (celle de Jean-Paul) avait même prévu les castagnettes. Tout le monde a
fait de son mieux pour l’ambiance y compris le groupe belge indifférent à tout
comme à l’habitude.
Le directeur du VVF a complimenté le Godillot Vagabond pour le soin que chacun
avait pris pour se mettre au diapason de la soirée et à la fin du repas il a tenu à
présenter l’ensemble du personnel du VVF avec une appréciation individuelle et
chaleureuse, ce qui a poussé un intervenant de suggérer aux employés d’aller sans
délai demander une augmentation à leur patron.
Très discrètement Michel a complimenté le directeur en ces termes, « Nous avons
passé une excellente soirée mais ce n’était pas ici ».
Vendredi 7 juillet – Rando de détente
Nous nous dirigeons vers l’Espagne pour une randonnée relax avec l’intention de
rentrer assez tôt dans l’après-midi pour permettre de visiter quelques magasins
avec l’espoir de faire des achats avantageux et pour que chacun puisse préparer
ses bagages car toutes les bonnes choses ont une fin, le départ est pour demain.
Le premier groupe fera un peu plus de dénivelé.
Nous rencontrons tous ces animaux en liberté et une Godillette soucieuse du bien-
être de ces bêtes a demandé ce qu’il advenait lorsqu’un vêlage ou mise bas se
passait mal. La réponse est rude. Si un paysan passe par là au bon moment il aidera
la bête sinon on laisse faire la nature avec tous les risques.
Nous passons près d’une tourbière non exploitée car en l’absence de froid elle ne
se régénère pas. Elle est conservée en l’état avec l’idée de faire un jour des
carottages pour faire parler les pollens et recueillir des informations sur le passé.
Pour le dernier pique-nique nous sommes tous réunis et le groupe a adressé ses
remerciements aux deux accompagnateurs qui ne pouvaient pas être des nôtres ce
soir.
Brigitte (toujours la même) ne voulait pas quitter ce pays sans savoir comment se
disait « Godillot Vagabond » en basque. Yves lui a fourni cette traduction « zapeta
zilo ».
Pour terminer sur une note de gaité, Roland qui est un fervent spectateur de
« l’amour est dans le pré » a raconté les tribulations de ce zèbre qui dans une
ferme tenait à connaître les activités de chaque animal. La poule « Je ponds des
oeufs », La vache « Je donne mon lait pour le beurre, le fromage » et le zèbre
rencontrant le taureau lui demande ce qu’il fait, et le taureau de répondre
« enlèves ton pyjama tu vas voir ce que je sais faire ».
Nul ne saura pourquoi il a été question de tiques pour le tout dernier propos avec
Anne et Yves. Anne a dit qu’il fallait consulter un médecin si à la suite d’une piqure
de tique apparaissait après quelques jours une auréole.
Une mauvaise langue s’est permis ce commentaire « Si un matin vous apercevez
une auréole au-dessus de votre tête il est important d’aller consulter votre
confesseur habituel ».
Avant de passer à table notre présidente avait organisé un apéritif général dans
les salons du VVF et l’alcool aidant malgré l’absence de tout groupe musical on a pu
constater durant le repas un remue-ménage de circonstance pour marquer notre
départ.
La contagion fut sérieuse car les belges, comme par miracle, se sont éveillés et se
sont mis à chanter.
Samedi 8 juillet - Pour conclure
Tout le monde s’affaire à rouler les valises, à porter les sacs, à charger les
voitures. Après les embrassades chaque véhicule s’applique encore en un ou deux
jours à ramener chacun auprès de ses dieux lares.
Le vocabulaire du rédacteur est totalement asséché pour trouver une nouvelle fois
les mots qui seraient capables de prouver à leur juste valeur tout ce que nous
devons à Colette.
Alors le silence épistolaire ne sera troublé que par un grand MERCI !
Note de la rédaction
Il est possible que des propos aient été affectés à des personnes qui ne les ont
jamais prononcés. Nous prions ces personnes d’accepter nos excuses car notre
rédacteur est totalement incontrôlable.
Jonage septembre 2017