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Le Groupe EDF en Europe : Un groupe Industriel ou Financier ?!!!
C’est la question que se pose la CGT après la dernière séance du Comité d’Entreprise Européen. Dans cette période où profit
des actionnaires rime avec plan d’austérité pour les ménages, les grands groupes de l’Energie ont aussi un rôle social du local
jusqu’au niveau européen. D’après la CGT, le groupe EDF, bien qu’entreprise à but financier, se doit d’être responsable et
transparent auprès de ses salariés. Malheureusement, aujourd’hui,
vos représentants sont inquiets…. En effet, en séance plénière du
CEE, la direction n’affiche pas clairement ses stratégies, joue la
montre et ne répond que très peu aux exigences de l’instance. Cette
séance est un moment d’échange très attendu par les représentants
des filiales européennes du groupe EDF. Comprendre la stratégie et
ses impacts sur l’emploi était un des objectifs de vos représentants
CGT. Cependant nous ne pouvons accepter de telles attitudes de
strict minimum, de « politiquement correct » ou encore de
dénigrement de la part de nos directions. Cela à donc conduit le CEE
à une séance pour le moins tendue !
Pour exemple, nous apprenions par voie de presse qu’EDF
va signer un accord d’exclusivité pour la cession de ces 49% dans SSE,
filiale Slovaque, à la société Tchèque EPH. EDF serait motivée
simplement parce qu’elle ne contrôle pas la société ! A l’heure où
notre entreprise affiche un très bon résultat et que, durant 10 ans,
beaucoup d’efforts ont été consentis par les salariés pour les résultats du groupe. Nos collègues représentants du personnel
Slovaque ont accusé sévèrement la nouvelle pendant leur séjour à Paris pour ce comité.
De plus, plus d’un milliard d’euros d’économies devront être réalisées, soit 5% de baisse sur les achats de toutes les
entreprises du groupe EDF, dans le cadre d’un certain programme SPARK (Voir communiqué du CCE et du Comité de Groupe).
Des économies qui se feront sur les charges externes, ou par renoncement à des projets. Cependant, pour les représentants des
filiales étrangères il s’agit d’un programme de réductions financières qui vient s’ajouter aux autres !!! Nous ne sommes
également pas dupes et tout un chacun sait que souvent plan de réduction des coûts est synonyme, à terme, de plans sociaux
internes ou externes chez les sous-traitants. D’ailleurs, parallèlement, nous sommes forcés de constater que dans les filiales
étrangères, les plans sur l’emploi sont plus que jamais d’actualité : suppression de postes, transfert vers des sociétés privées et
stimulation des départs volontaires…
En outre, malgré le manque cuisant de visibilité sur La stratégie d’EDF, nous avons bien compris que le groupe
n’hésitera pas à renoncer aux investissements programmés et envisage très sérieusement de stopper deux de ses grands projets
Européen Ruda et Hinkley Point en attendant que l’effet crise s’estompe et que le débat sur la transition énergétique en France
se termine. Mimétisme ou pas ? EDF semble s’inscrire discrètement dans le même mouvement que les grands énergéticiens
européens à savoir chercher des marchés porteurs bien loin des frontières européennes…
Quel sera le marché de l’énergie de demain si les énergéticiens européens s’en détournent ? Quelle politique
énergétique l’Europe pourra-t-elle développer si les différents acteurs n’ont d’intérêt QUE pour ce qu’elle leur rapporte ? Quel
sera le prix à payer pour les salariés et pour le consommateur final ?
Mai 2013
Vos représentants CGT a cette séance :
Delphine Charvieux (UCF ERDF-GRDF)
Fabrice Coudour (EDF DPIH)
Patricia Freymann (ES Energies)
Fabrice Guyon(EDF CNPE Chinon)
Christophe Hinsky (EDF CNPE)
Pascal Lambolez (EDF CNPE Golfech)
Céline Maschinot (EDF Branche Commerce)
Dominique Raphel (EDF)
Laurent Salvat (EDF DPIT)
Les sujets développés dans ce journal vous montreront que nous avons de bonnes raisons de nous inquiéter et d’œuvrer en
permanence pour maintenir au sein du groupe les objectifs d’intérêt général ainsi que la défense des salariés!
H Proglio :
« … Ce ne sont pas les comptes qui
doivent faire la stratégie du
groupe… la finance est là pour
servir la stratégie ….La finance
n’est pas là pour contraindre la
stratégie …. »
Cette phrase prononcée par notre
PDG lors de ce comité n’a
malheureusement eu aucun impact
dans la décision d’EDF annoncée la
veille du CEE de céder les 49%
d’actifs qu’elle détient dans la
société SSE en Slovaquie. Devant
cette décision le comité
d’entreprise européen a voté une
résolution unanime pour demander
la tenue d’un comité extraordinaire
sur cette cession.
La stratégie en Slovaquie d’EDF se
résume à cette phrase prononcée
par Me LAIGNEAU : « Notre
stratégie est de ne pas être
minoritaire car cela ne permet pas à
EDF le contrôle de la société ».
Voici les quelques éléments
données par la direction concernant
cette cession.
Le repreneur, la société EPH s’est
engagée :
- au respect et à la mise en œuvre des accords collectifs existants à SSE
- à la conduite des pôles RH du plan 2012-2014 et du conseil de surveillance (avec 3 représentants syndicaux).
L’acquéreur est tenu d’adhérer aux
dispositions du pacte actuel entre
actionnaires : EDF et le
gouvernement slovaque et sur le
plan stratégique en cours.
Les élus ont obtenu, dans le respect
de l’accord du CEE et de l’accord
RSE du groupe :
- la tenue d’une session
extraordinaire prévue en
septembre,
- l’engagement d’avoir les
recommandations faites par
un cabinet conseil parisien
à l’origine semble-t-il de
nouvelles suppressions
d’emploi non programmées
dans le plan stratégique
initial voté par le
gouvernement slovaque et
les syndicats
La direction, estimait que pour les
salariés, il n’y a pas de changement
d’employeur puisqu’EPH reprend
les parts d’EDF sans changement
donc il n’y pas lieu de consulter le
comité d’entreprise Européen.
L’enjeu de la session extraordinaire
est double :
- permettre à nos collègues
slovaques de bénéficier
d’une prolongation de leur
accord de garanties
collectives qui se termine
fin 2013 afin de leur
permettre de renégocier
avec le nouvel acquéreur.
Sans cela, rien ne garantit la
pérennité des emplois dès
2014.
- Pousser le groupe à être
cohérent dans ses
engagements sur sa
responsabilité sociale au-
delà de la Slovaquie.
Igor PISTIK de la délégation Slovaque
VENTE DE SSE (SLOVAQUIE)
L’actualité étant conséquente, le dossier emploi
formation n’a pas pu été abordé durant cette séance.
Nous notons cependant que dans le dossier adressé le
groupe EDF déploie une politique de l’emploi marquée
par 4 orientations :
- Le maintien des compétences dans les secteurs
stratégiques avec une phase de recrutement
anticipant les départs en retraite ou en réponse
aux besoins de se mettre dans le respect de la
loi,
- Une politique systématique de recherche de
productivité aux dépens des salariés du groupe
dont les effectifs sont en baisse continue depuis
2006 à périmètre constant
- Un abandon des filiales jugées non stratégiques
à court terme telles que les filiales en Hongrie ou
en Slovaquie qui se traduit par un refus
d’engagement dans le maintien de l’emploi via
une politique de formation en anticipation,
- Un développement des situations de l’emploi
précaire hors conventions collectives.
Les 3 derniers aspects favorisent la précarité
sociale et les politiques de réorganisation au détriment
des salariés. Nous souhaitons une réorientation des
priorités sociales par l’ouverture d’un échange
approfondi sur ces questions :
- La couverture de tous les salariés par une
convention collective
- Les conditions d’anticipation des réorganisations
et restructurations des sociétés du groupe
Lors du débriefing intersyndical, les élus CGT ont
proposé à l’ensemble des délégations l’organisation
d’un débat spécifique sur ces enjeux lors de la
prochaine session et émis le souhait de mandater le
Groupe de Travail Garanties Collectives pour préparer
ce dossier en amont et élaborer des propositions.
EMPLOI ET FORMATION
Stratégie Du Groupe
Le Groupe EDF est plein d’ambition quant à la compétitivité ou à la performance, mais
lesquelles ?! Aujourd’hui, il est difficile de comprendre et d’analyser la stratégie réelle des dirigeants de
l’entreprise. Ce que l’on constate, ce sont des faits ! Bon nombre de centrales thermiques mises sous
cocon, réalisation d’investissement de développement dans les BRIC (Brésil, Russie, Inde, Chine) ou la
Turquie car le taux de croissance y est à 2 chiffres, mise en place de programmes de réduction des coûts
éventuellement synonymes de plans sociaux déguisés, cession d’actifs en Europe, etc…. Fantastique ligne
de conduite si l’on parlait d’une entreprise à caractère uniquement financier !!
Pour la CGT, la finalité n’y est plus ! Il est primordial que notre groupe s’inscrive dans de vraies
démarches sociétales et responsables car en continuant sur la voie actuelle, ce seront bien les salariés
et les consommateurs finaux qui payeront un lourd tribut. Il faut revenir à une stratégie
d’investissements industriels de croissance en Europe et sortir de cette démarche purement
capitalistique vouée à enrichir l’actionnariat
L’Europe affiche une révision nécessaire de la politique énergétique, un groupe de l’envergure
d’EDF doit s’y inscrire pleinement. En effet, il ne suffit pas d’afficher une stratégie industrielle
« commerciale ! » pour faire bonne figure !!!. Pour exemple, on ne peut se targuer d’une réduction de la
production émettrice de CO² si elle implique indirectement une importation de MWh « sur carbonés » en
provenance de l’Allemagne.
Pour la CGT, l’entreprise EDF en France comme à l’étranger doit revenir à une vision industrielle
et non financière. Et pour cela concrétiser des actes tels que : le développement et la construction de
moyens de production décarbonés, l’utilisation de ressources combustibles alternatives et/ou
renouvelables, etc… Il est grand temps de prendre une place dans le mix énergétique européen hors de
toutes spéculations et d’impulser un pôle public de l’énergie responsable..
Comme nous l’avions mentionné dans notre dernier article, l’ambition qu’affichait EDF ces derniers mois d’être le
premier électricien mondial, avec un recentrage en Europe afin d’être un opérateur de référence intégrant l’ensemble des
métiers (production, réseau, optimisation-trading, commerce) au service des pays et de leurs citoyens n’est plus
d’actualité. Aujourd’hui un seul mot d’ordre « ECONOMIE » avec deux orientations :
- Le projet SPARK visant à réduire les coûts d’achat de 5%
- Une réduction des effectifs dans les PECO avec des objectifs draconiens :
Pour la Hongrie cela se traduit par la diminution de 13% de l’effectif d’ici juillet,
Pour la Pologne, c’est 200 personnes qui partiront d’ici fin 2013,
Pour la Belgique, c’est plus de 120 personnes qui partiront d’ici 2015.
Pour la délégation CGT, les priorités données par le groupe dans la rétribution des actionnaires (+14%) au
détriment des politiques salariales est une injustice qui dément les déclarations du groupe sur son éthique.
Les salariés des filiales étrangères, quelle qu’elles soient, doivent arrêter de payer le prix de cette stratégie
hasardeuse. Nous avons la responsabilité de nous réapproprier notre avenir en imposer une autre politique centrée sur le
respect du travail, l’intérêt général et le progrès humain. Nous considérons qu’il est indispensable qu’un groupe du
secteur de l’énergie qui réalise des bénéfices d’exploitation et qui se veut socialement responsable conduise une
politique d’emploi s’appuyant sur un dialogue social respectueux des salariés.
Ce sont les salariés qui créent la richesse d’une entreprise et non l’actionnariat !!!!
Stratégie de la zone Europe Continentale
Groupe de Travail
Santé / Sécurité
Groupe de Travail comptes consolidés Animé par la CGT
La délégation CGT a rappelé à la tête du groupe que la politique actuelle qui consiste à rétribuer le
capital à tout prix n’est pas tenable. En effet, le groupe est dans l’obligation d’emprunter pour rétribuer les
dividendes !
A cela le groupe ne peut pas seulement faire porter la responsabilité au Conseil d’administration et donc
l’Etat actionnaire principal. En effet, c’est bien une décision du groupe d’augmenter cette année de 10
centimes le montant de distribution des dividendes. Cette décision du groupe est l’équivalent de 2 % de
masse salariale ou encore plus de 2600 emplois / an !
La CGT rappelle que ce n’est pas au personnel d’être la variable d’ajustement. Le groupe EDF doit
rester un groupe industriel et assumer sa responsabilité sociale et ne pas devenir une entreprise dont le seul
pilotage serait financier !
Cette Enquête réalisée par la direction du groupe dans le but de « renforcer l’implication des salariés » sera
réalisée tous les ans.
Bien que, de leur du point de vue, cette enquête est plutôt positive, Il ne faut pas oublier que 40 % du
personnel n’y a pas participé et que les résultats français sont parmi les plus négatifs.
Il ressort également, en l’Italie, un manque important de visibilité sur les projets à venir.
Nous regrettons l’absence de retour au sein des unités et les plans d’action que compte réaliser la direction.
La CGT dénonce le fait que les moyens investis pour améliorer les conditions de vie et de travail du
personnel ne soient pas à la hauteur de ce projet.
L’Enquête d’engagement
« MY EDF »