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NEUCHÂTEL Lyrica Opéra et le théâtre du Passage remettent «Mefistofele» sur le gril. C’est le diable qui mène le bal DOMINIQUE BOSSHARD Entre Méphisto et Rubén Amoretti, on peut dire que le courant passe. Le chanteur a, en effet, prêté son impressionnante voix de basse au diable dans le «Faust» de Gounod, dans «La damnation de Faust» de Berlioz et dans le plus rare «Mefistofe- le» de Boito. «Je suis content de faire le diable, car il jouit d’une cer- taine puissance», s’amuse l’inté- ressé, une lueur dans l’œil. Il dé- veloppe: «L’écriture de ces trois opéras me plaît beaucoup; Mé- phisto y tient un rôle très impor- tant, il guide la trame musicale et dramaturgique. C’est un caractère histrionique, extraverti, un joueur comme le Joker de ‘Batman’. Le Mefistofele de Boito tout particu- lièrement, qui est aussi le plus abouti vocalement, permet de faire beaucoup de choses.» Rubén Amoretti pourra à nou- veau jubiler comme un «sale ga- min» la semaine prochaine au théâtre du Passage, à Neuchâtel, où l’association Lyrica Opéra pro- pose une nouvelle création de cette œuvre déjà mise à l’affiche par la même équipe en 2007. «Nous étions fiers de ce que nous avons fait à l’époque, mais nous sen- tions que nous pouvions aller en- core plus loin», relate Robert Bou- vier, metteur en scène, qui fait face à une distribution en bonne partie renouvelée. «Les choses ont mûri, le thème est cette fois rendu de manière plus explicite.» Sensualité mise en avant Dans l’opéra de Boito, le plus fi- dèle au «Faust» de Goethe dont il respecte les deux parties, Faust ne séduit pas seulement Margue- rite: sa quête insatiable le mène jusque dans la Grèce antique, où il succombe à la beauté d’Hélène de Troie. «C’est de la science-fic- tion!», rigole Robert Bouvier, qui a dû maîtriser cette trame os- cillant entre des moments de liesse populaire et d’autres beau- coup plus intimes, chargés de tension. «Faust est tiraillé, con- fronté aux dilemmes; c’est à lui de décider de son sort, confiance est accordée à l’humain.» L’Evangile en mains, Faust finira par sauver son âme, le Bien par triompher du Mal. Si l’opéra conserve une dimension manichéenne, celle- ci s’accommode néanmoins d’une certaine provocation, «puisque Mefistofele, et la sensuali- té, sont mis en avant.» Ecrin de ce combat entre le tentateur et le vieux savant ra- jeuni, la scénographie, totale- ment revue, ne s’appuie plus, comme en 2007, sur les décors et les costumes tout droit impor- tés de la Scala de Milan. «Nous avions envie d’être à la base de l’imaginaire et de trouver des solu- tions pour chaque scène», défend Robert Bouvier. A ses dires plus inventive et plus épurée que la première copie, la mise en scène a aussi pris une coloration plus contemporaine. Le metteur en scène et son scénographe Gilbert Maire se sont permis de jouer avec la ver- ticalité, d’exploiter les «ressour- ces» du Ciel et des enfers. On assistera à des vols, à la danse aérienne des sorcières... «Le placement du chœur est parfois assez insolite», appâte en outre Robert Bouvier, qui, sur ce cha- pitre, n’en dira pas plus. «Curieux et généreux» On apprendra néanmoins que ce diable d’homme, qui travaille également main dans la main avec le chef d’orchestre Facun- do Agudin, n’a pas son pareil pour entraîner tout son monde dans la danse. «A l’opéra, en géné- ral les chœurs professionnels ne bougent pas; c’est leur syndicat qui fixe les règles», lance son complice Rubén Amoretti, qui vient d’en refaire l’expérience dans une production de «Me- fistofele» montée à Pise. A Neuchâtel, ce sont des cho- ristes amateurs «curieux et gé- néreux» qui, tout comme les solistes et les figurants, se sont, eux, pleinement prêtés au jeu. «Cet opéra leur réserve une place importante sur le plan vo- cal», relance Rubén Amoretti. «Le chœur ouvre et finalise la trame.» Avec une telle parti- tion, qui embrasse le sacré et le profane, ils ont sans doute de quoi se sentir au 7e ciel! ILS ONT DU CHŒUR La création de «Mefistofele», en 1868, fut un flop magistral. En raison de sa longueur – l’opéra durait six heures? Ou d’une intrigue chargée de philosophie? Toujours est-il qu’Arrigo Boito remania sa copie, et qu’il eut raison: présentée en 1875, la version définitive de l’œuvre ren- contra un énorme succès. Aujourd’hui, cette partition très no- vatrice pour son époque reste pour- tant peu jouée. «Elle exige des voix très puissantes et, en même temps, dotées d’une certaine souplesse», explique Rubén Amoretti. D’impor- tants moyens aussi, rappelle Pierre- Alain Vautravers, président de l’as- sociation Lyrica Opéra qui, désormais, alterne grosses produc- tions et projets plus modestes. Doté d’un budget s’élevant à 340 000 francs et alimenté par des fonds privés et publics tels que La Loterie romande, ce «Mefistofele» a pu mettre le paquet. Sur scène, 47 choristes – L’Avenir de Saint-Blaise vient étoffer les rangs du chœur Ly- rica –, 13 voix d’enfants et huit figu- rants côtoieront les sept solistes, et 57 musiciens de Musique des Lu- mières s’installeront dans la fosse d’orchestre. Mefistofele (Rubén Amoretti) ne manque certes pas d’arguments pour tenter Faust! LUCAS VUITEL DU PASSAGE AU METROPOLITAN OPERA Rubén Amoretti a entamé sa carrière de basse dans la peau de Mefistofele. Un rôle qui lui porte chance. C’est, en effet, avec lui qu’il a passé une audi- tion au Metropolitan Opera à New York (MET), rien que ça, et le jury n’a pas résisté à la tentation. Le Neuchâtelois d’adoption foulera donc la scène pres- tigieuse en octobre prochain – «Une consécration», mais pas ultime es- père-t-il! – pour interpréter Mustafa, le bey de «L’Italienne à Alger», opéra- bouffe de Rossini. Auditionner au MET, ça se passe comment? «Les chanteurs se bousculent au portillon, et souvent, ils vous arrêtent au bout de 15 secondes», raconte l’intéressé. «Là, ils m’ont laissé chanter et m’ont de- mandé un deuxième extrait. Quand j’ai dit que j’avais débuté ma carrière à Neuchâtel, ils ont demandé: ‘Où ça?’», rigole-t-il. Rubén Amoretti doit cette opportunité à l’un de ses collègues et amis, le grand ténor Roberto Alagna, qui a conseillé au directeur du MET de l’écou- ter sur YouTube. A New York, la voix de basse a même réussi à faire d’une pierre deux coups. Au MET toujours, Amoretti croise Placido Domingo, qui y dirige «Tosca». «J’étais en compagnie de Ramon Vargas, un copain lui aussi, qui chantait dans «La bohème»», et ils se connaissent très bien. Ra- mon a suggéré à Domingo de m’auditionner, arguant que j’étais un com- patriote.» Aussitôt dit, aussitôt fait. Rubén Amoretti se glissera dans la dis- tribution de «Black, el payaso», un opéra espagnol que Domingo envisage de monter l’an prochain. Neuchâtel, théâtre du Passage, me 13 et ve 15 avril à 19h, di 17 avril à 17h. En version italienne sous-titrée. Distribution: Joanna Parisi, Lorena Valero, Violetta Radomirska, Orlando Niz, Rubén Amoretti, Philippe Jacquiard, Sébastien Descloux (solistes). Mehdi Berdai, Sonia Molinari (danse). INFO+

LE MAG y y - equilibre-nuithonie.ch · tions pour chaque scène», défend ... aussi, qui chantait dans «La bohème»», ... voix et guitare classique de Giufà

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SANTÉ Lutte contre l’obésité Un centre médico-chirurgical de l’obésité et des maladies métaboliques vient d’être créé à l’Hôpital neuchâtelois. PAGE 14

MARDI 5 AVRIL 2016

LE MAGKE

YSTO

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NEUCHÂTEL Lyrica Opéra et le théâtre du Passage remettent «Mefistofele» sur le gril.

C’est le diable qui mène le balDOMINIQUE BOSSHARD

Entre Méphisto et Rubén Amoretti, on peut dire que le courant passe. Le chanteur a, en effet, prêté son impressionnante voix de basse au diable dans le «Faust» de Gounod, dans «La damnation de Faust» de Berlioz et dans le plus rare «Mefistofe-le» de Boito. «Je suis content de faire le diable, car il jouit d’une cer-taine puissance», s’amuse l’inté-ressé, une lueur dans l’œil. Il dé-veloppe: «L’écriture de ces trois opéras me plaît beaucoup; Mé-phisto y tient un rôle très impor-tant, il guide la trame musicale et dramaturgique. C’est un caractère histrionique, extraverti, un joueur comme le Joker de ‘Batman’. Le Mefistofele de Boito tout particu-lièrement, qui est aussi le plus abouti vocalement, permet de faire beaucoup de choses.»

Rubén Amoretti pourra à nou-veau jubiler comme un «sale ga-min» la semaine prochaine au théâtre du Passage, à Neuchâtel, où l’association Lyrica Opéra pro-pose une nouvelle création de cette œuvre déjà mise à l’affiche par la même équipe en 2007. «Nous étions fiers de ce que nous avons fait à l’époque, mais nous sen-tions que nous pouvions aller en-core plus loin», relate Robert Bou-vier, metteur en scène, qui fait face à une distribution en bonne partie renouvelée. «Les choses ont mûri, le thème est cette fois rendu de manière plus explicite.»

Sensualité mise en avant Dans l’opéra de Boito, le plus fi-

dèle au «Faust» de Goethe dont il respecte les deux parties, Faust ne séduit pas seulement Margue-rite: sa quête insatiable le mène jusque dans la Grèce antique, où il succombe à la beauté d’Hélène de Troie. «C’est de la science-fic-tion!», rigole Robert Bouvier, qui a dû maîtriser cette trame os-cillant entre des moments de liesse populaire et d’autres beau-coup plus intimes, chargés de tension. «Faust est tiraillé, con-fronté aux dilemmes; c’est à lui de décider de son sort, confiance est

accordée à l’humain.» L’Evangile en mains, Faust finira par sauver son âme, le Bien par triompher du Mal. Si l’opéra conserve une dimension manichéenne, celle-ci s’accommode néanmoins d’une certaine provocation, «puisque Mefistofele, et la sensuali-té, sont mis en avant.»

Ecrin de ce combat entre le tentateur et le vieux savant ra-jeuni, la scénographie, totale-ment revue, ne s’appuie plus, comme en 2007, sur les décors et les costumes tout droit impor-tés de la Scala de Milan. «Nous avions envie d’être à la base de l’imaginaire et de trouver des solu-tions pour chaque scène», défend Robert Bouvier. A ses dires plus inventive et plus épurée que la première copie, la mise en scène a aussi pris une coloration plus contemporaine.

Le metteur en scène et son scénographe Gilbert Maire se sont permis de jouer avec la ver-ticalité, d’exploiter les «ressour-ces» du Ciel et des enfers. On assistera à des vols, à la danse aérienne des sorcières... «Le placement du chœur est parfois assez insolite», appâte en outre Robert Bouvier, qui, sur ce cha-pitre, n’en dira pas plus.

«Curieux et généreux» On apprendra néanmoins que

ce diable d’homme, qui travaille également main dans la main avec le chef d’orchestre Facun-do Agudin, n’a pas son pareil pour entraîner tout son monde dans la danse. «A l’opéra, en géné-ral les chœurs professionnels ne bougent pas; c’est leur syndicat qui fixe les règles», lance son complice Rubén Amoretti, qui

vient d’en refaire l’expérience dans une production de «Me-fistofele» montée à Pise.

A Neuchâtel, ce sont des cho-ristes amateurs «curieux et gé-néreux» qui, tout comme les solistes et les figurants, se sont, eux, pleinement prêtés au jeu. «Cet opéra leur réserve une place importante sur le plan vo-cal», relance Rubén Amoretti. «Le chœur ouvre et finalise la trame.» Avec une telle parti-tion, qui embrasse le sacré et le profane, ils ont sans doute de quoi se sentir au 7e ciel!

ILS ONT DU CHŒUR La création de «Mefistofele», en 1868, fut un flop magistral. En raison de sa longueur – l’opéra durait six heures? Ou d’une intrigue chargée de philosophie? Toujours est-il qu’Arrigo Boito remania sa copie, et qu’il eut raison: présentée en 1875, la version définitive de l’œuvre ren-contra un énorme succès. Aujourd’hui, cette partition très no-vatrice pour son époque reste pour-tant peu jouée. «Elle exige des voix très puissantes et, en même temps, dotées d’une certaine souplesse», explique Rubén Amoretti. D’impor-tants moyens aussi, rappelle Pierre-Alain Vautravers, président de l’as-sociation Lyrica Opéra qui, désormais, alterne grosses produc-tions et projets plus modestes. Doté d’un budget s’élevant à 340 000 francs et alimenté par des fonds privés et publics tels que La Loterie romande, ce «Mefistofele» a pu mettre le paquet. Sur scène, 47 choristes – L’Avenir de Saint-Blaise vient étoffer les rangs du chœur Ly-rica –, 13 voix d’enfants et huit figu-rants côtoieront les sept solistes, et 57 musiciens de Musique des Lu-mières s’installeront dans la fosse d’orchestre. Mefistofele (Rubén Amoretti) ne manque certes pas d’arguments pour tenter Faust! LUCAS VUITEL

DU PASSAGE AU METROPOLITAN OPERA Rubén Amoretti a entamé sa carrière de basse dans la peau de Mefistofele. Un rôle qui lui porte chance. C’est, en effet, avec lui qu’il a passé une audi-tion au Metropolitan Opera à New York (MET), rien que ça, et le jury n’a pas résisté à la tentation. Le Neuchâtelois d’adoption foulera donc la scène pres-tigieuse en octobre prochain – «Une consécration», mais pas ultime es-père-t-il! – pour interpréter Mustafa, le bey de «L’Italienne à Alger», opéra-bouffe de Rossini. Auditionner au MET, ça se passe comment? «Les chanteurs se bousculent au portillon, et souvent, ils vous arrêtent au bout de 15 secondes», raconte l’intéressé. «Là, ils m’ont laissé chanter et m’ont de-mandé un deuxième extrait. Quand j’ai dit que j’avais débuté ma carrière à Neuchâtel, ils ont demandé: ‘Où ça?’», rigole-t-il. Rubén Amoretti doit cette opportunité à l’un de ses collègues et amis, le grand ténor Roberto Alagna, qui a conseillé au directeur du MET de l’écou-ter sur YouTube. A New York, la voix de basse a même réussi à faire d’une pierre deux coups. Au MET toujours, Amoretti croise Placido Domingo, qui y dirige «Tosca». «J’étais en compagnie de Ramon Vargas, un copain lui aussi, qui chantait dans «La bohème»», et ils se connaissent très bien. Ra-mon a suggéré à Domingo de m’auditionner, arguant que j’étais un com-patriote.» Aussitôt dit, aussitôt fait. Rubén Amoretti se glissera dans la dis-tribution de «Black, el payaso», un opéra espagnol que Domingo envisage de monter l’an prochain.

Neuchâtel, théâtre du Passage, me 13 et ve 15 avril à 19h, di 17 avril à 17h. En version italienne sous-titrée. Distribution: Joanna Parisi, Lorena Valero, Violetta Radomirska, Orlando Niz, Rubén Amoretti, Philippe Jacquiard, Sébastien Descloux (solistes). Mehdi Berdai, Sonia Molinari (danse).

INFO+

Le «Trinakristan» de Giufà est un pays où la cul-ture du sud de l’Italie ren-contre le monde arabe avec comme seule consti-tution un amour illimité pour les musiques du monde, en particulier celle des gipsies. A l’image de leur précédente créa-tion, «Ritmo Gitano», les musiciens de Giufà si-gnent une nouvelle série de morceaux «caldo» à la croisée de l’Orient et de l’Occident. Un opus em-

preint de voyages sonores: d’un rock flamboyant, on passe à de la musique tsi-gane puis à des chants po-pulaires siciliens comme la tarentelle.

Pays favori Après une halte au festi-

val Caprices à Crans-Montana, ce melting-pot du soleil compte bien ré-chauffer le bar King, de-main à Neuchâtel. L’oc-casion pour les Italiens de poursuivre leur incur-

sion en Suisse, un pays cher à leur cœur. «De toute l’Europe, la Suisse est notre pays favori, car nous avons joué lors de grands festivals comme le Montreux Jazz, mais aussi sur de petites scènes intimistes. A chaque fois, c’était merveilleux», ex-plique Seby Carrubba, voix et guitare classique de Giufà.

Inspirée par les Gipsy Kings ou l’artiste serbe Goran Bregovic, leur mu-

sique revisite aussi les dansants Balkan Beats. «Notre musique est explo-sive, avec des sons chauds! Notre but est de rendre le soleil encore plus brillant et de faire bouger notre pu-blic», affirme le jeune homme originaire de So-larino. JADE ALBASINI

Giufà s’arrête demain au bar King. DR

Neuchâtel, bar King, mercredi 6 avril à 20h55. «Trinakristan», Disques Office.

INFO+

NEUCHÂTEL Le groupe sicilien Giufà propose de beaux voyages sonores au fil de «Trinakristan».

Un melting-pot aux couleurs flamboyantes

AUVERNIER La galerie Lange +

Pult présente le travail récent de Jean-Thomas Vanotti, une série de portraits bien dans la veine de l’artiste neuchâtelois. Elle offre, aussi, une tribune à Philippe Jornod, qui exposera cinq petits formats. Vernissage jeudi dès 18 heures.

MÉMENTO

MARDI 5 AVRIL 2016 | www.arcinfo.ch | N0 77 | CHF 2.70 | J.A. - 2002 NEUCHÂTEL

Rue de la Pierre-à-Mazel 39, 2002 Neuchâtel / Tél. 032 723 53 00 E-mail: [email protected] Fax 032 723 53 09 – E-mail: [email protected] Annonces 058 680 97 70 – E-mail: [email protected]

Les ramifications suisses du tsunami Panama Papers

OPÉRA Le théâtre du Passage, à Neuchâtel, met à l’affiche «Mefistofele» dans une toute nouvelle version, produite par Lyrica Opera. L’occasion de voir cet opéra rarement joué de Boito, qui fait la part belle au diable. PAGE 11

COFFRANE Raymond Perrenoud, artiste passionné

PAGE 6

LITTORAL Il revendait des ordinateurs volés à l’Etat

PAGE 5

Le Passage succombe à la tentation du diable

PONTS-DE-MARTEL Un marché au bétail de plus en plus couru

PAGE 7

LUCAS VUITEL

IMPACT PLANÉTAIRE Au lendemain de la révélation d’un vaste système d’évasion fiscale par le Consortium international des journalistes d’investigation, le choc est immense.

SUISSE ÉCLABOUSSÉE De nombreuses célébrités ayant eu recours à des sociétés offshore l’ont fait par le biais d’intermédiaires – banques, avocats – actifs sur sol suisse.

SPORTS Les noms de plusieurs sportifs de renom, en activité ou à la retraite, sont cités, comme Lionel Messi, Michel Platini ou encore l’ex-golfeur Nick Faldo. PAGES 15 ET 21

à 1000mpied du Jura

MÉTÉO DU JOUR

11°7°14°9°

CANTON DE NEUCHÂTEL Service

des contributions mieux perçu

par les patrons PAGE 3

L’ÉDITO SOPHIE WINTELER [email protected]

A nos lecteurs

FOOT RÉGION DU MARDI Le FC Val-de-Ruz pour pérenniser l’avenir Le FC Fontainemelon et l’US Les Geneveys-sur-Coffrane vont fusionner cet été, et donner naissance au FC Val-de-Ruz. En unissant leurs forces, les Vaudruziens entendent répondre aux défis actuels et futurs du football régional. PAGE 23

SOMMAIRE Feuilleton PAGE 12 Cinéma PAGE 13 Télévision PAGE 25 Carnet PAGES 26-27

CHRIS

TIAN

GALL

EY

LUCAS

VUIT

EL

MÜHLEBERG Un démantèlement à 2,1 milliards de francs Le groupe BKW poursuit la planification de l’arrêt de la centrale nucléaire de Mühleberg. La mise à l’enquête de la désaf-fectation de l’installation a été annoncée hier, à moins de quatre ans du début d’un chantier évalué à 2,1 milliards. PAGE 16K

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