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20 07 VOL. 2, NO 1 SEPTEMBRE Le magazine DE LA FACULTÉ DE GÉNIE Implantation du CEGI et du CTA dans le Parc Innovation 12 Chaires de recherche CRSNG SOLIDES COMME LE ROC 10 La rétrospective 2007 5

Le Magazine de la Faculté de génie

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DESCRIPTION

Université de Sherbrooke MagazineLe renouvellement d’un magazine est une entreprise risquée dont l’enjeu est une question de dosage, dosage entre la continuité et le renouveau. Il faut savoir conserver les bons éléments de l’ancienne formule, ceux qui servaient les lecteurs; il faut également savoir y adjoindre du neuf, des composantes qui donneront un nouveau souffle au magazine.L’affaire n’est pas simple.

Citation preview

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Implantation du CEGI et du CTA dans le Parc Innovation� 12

Chaires de recherche CRSNG

SOLIDES COMME LE ROC� 10

La rétrospective 2007� 5

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3�MOT DU DOYEN

4�RÉUSSITESFACULTAIRES2007

8�PORTRAIT DE LA FACULTÉ Tout en chiffres !

9�CHAIRES DERECHERCHE industrielleCRSNG

12�CEGI, CTAPartenariat de recherche

14�PREMIÈREPROMOTIONde génie bio-technologique

16�ÉVALUATIONdes maîtrises

17�RÉUSSITESÉTUDIANTES VAMUdeSORCUSToboggusGCIUS

19�PORTRAITSDE DIPLÔMÉSFrançois VitezSonia Faucher

21�LES GROUPESTECHNIQUESÉTUDIANTSGCIUSISFPogo stickextrême

23�REGARDVERS LESEMPLOYÉSPaule BolducGabriel LaperleAlain LévesqueCarole-AnneLétourneau

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SommaireLes étudiants du professeur Roch Lefebvreprésentent leur projet de fin debaccalauréat en génie électrique.

Quelle belle complicité professeur-étudiants... N'a-t-on jamais dit quel'humour est contagieux et libérateur ?

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a Faculté de génie est fière de ses réalisations.

Au cours des derniers mois, elle a piloté avec

succès plusieurs projets d’envergure témoins de la qualité

de son corps étudiant et de l’excellence de son personnel,

mais avant tout de l’ingéniosité et de l’audace qui les

animent.

La formation d’ingénieurs et de chercheurs de haut

niveau est au cœur de nos priorités. À ce titre, deux

initiatives sont à souligner. Tout d’abord, l’Université

diplômera une première promotion d’étudiantes et

d’étudiants du programme de génie biotechnologique

en décembre prochain. Fruit d’une étroite collaboration

avec la Faculté des sciences, ce programme, unique au

Canada, se distingue par sa structure et sa mission.

Puis, la création d’une toute nouvelle Chaire pour

l'innovation dans la formation à la recherche qui

préparera les chercheurs et chercheuses aux réalités

du marché du travail des prochaines décennies.

La recherche connaît un essor notable. Plusieurs

indicateurs permettent de mesurer la qualité des

travaux et le dynamisme des professeurs : le niveau

record de financement obtenu auprès des organismes

subventionnaires et par contrats de recherche ; le grand

nombre d’étudiants inscrits dans les programmes

d’études supérieures, la qualité de leur dossier et la

diversité de leurs origines ; et l’obtention ou le

renouvellement de plusieurs chaires de recherche.

La Faculté de génie a joué un rôle de tout premier

plan dans la création du nouveau Parc de l’innovation

de l’Université de Sherbrooke. Elle y construira dans les

prochains mois deux importants centres de recherche,

le premier dans le domaine du génie mécanique et le

second en génie de l’information. Ils permettront la

conduite de projets de recherche fondamentale en

partenariat avec de grandes entreprises industrielles

dans un contexte tout à fait innovateur.

Je vous invite à parcourir ce deuxième numéro du

Magazine, et y découvrir une sélection de projets

témoignant de la vitalité avec laquelle notre faculté

s’acquitte de sa mission.

�� Gérard Lachiver, ing., Ph.D.Doyen

Lmot du doyen

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� Création de la Chaire de recherche industrielle en infrastructureet outils de communication

L'Université de Sherbrooke, en partenariat avec LagasséCommunications et Industries et Media5 Corporation, aannoncé le 22 novembre 2006 la création de la Chaire derecherche industrielle en infrastructures et outils de commu-nication. Son titulaire, Alain C. Houle, professeur auDépartement de génie électrique et de génie informatique,mènera des recherches pour développer des technologiesfacilitant le transport de l'information sous protocole IP.

Dotée d'un budget d'un million de dollars sur cinq ans, lachaire de recherche développera des technologies associéesaux infrastructures de communication, qu'elles soient filaires,comme la fibre optique, ou sans fil. Pour mener ses recherches,le professeur Houle tiendra compte des besoins spécifiques dela collectivité. «Prenons l'exemple des services d'urgence,dont les besoins en fiabilité et en sécurité sont très stricts »,explique le professeur Houle. Actuellement, les intervenantsne peuvent se transmettre facilement de l'information sansavoir un même type de terminal de communication. La miseau point d'une technologie qui permettra l'utilisation de latéléphonie sur protocole IP améliorera grandement le tempsde réponse des intervenants, et ce, malgré la diversité desterminaux employés.

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Réussites facultaires2007 Rétrospect ive

� Des robots intelligents au service de la collectivité

Concevoir des robots mobiles etintelligents qui faciliteront la vie de tousles jours : voilà l’objectif du professeurFrançois Michaud du Département degénie électrique et de génie informatique.«Ce ne sera plus de la science-fictionlorsque les yeux et les oreilles d’unrobot intelligent seront déployés, parexemple, pour surveiller un patient à

distance, participer au développement des enfants autistes, ouencore effectuer de l’exploration aérospatiale », soutient leprofesseur Michaud.

Titulaire de la Chaire de recherche du Canada en robotiquemobile et systèmes intelligents autonomes, François Michaudrecevra 500 000 $ au cours des cinq prochaines années dugouvernement fédéral pour continuer à développer de nouvellestechnologies robotiques. S’inspirant de l’intelligencenaturelle, humaine ou vivante, les chercheurs de son équipeexploreront l’intelligence artificielle nécessaire pour qu’un robotpuisse prendre des décisions en faisant preuve d’autonomie.

FrançoisMichaudobtient lerenouvellementde la Chaire de recherchedu Canada en robotiquemobile et systèmes intelligents.

Le professeurMichaud apparait aucentre de laphoto.

Alain C. Houle

développera

la téléphonie

sur protocole IP

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� Jean Nicolas pilote la Chaire pour l'innovation dans la formation

à la recherche

En mai dernier, laFondation de l’Universitéde Sherbrooke investis-sait plus de 1,2 M $ surcinq ans pour financerla Chaire pour l’innova-tion dans la formationà la recherche de JeanNicolas, professeur auDépartement de géniemécanique. «Les postesen recherche sont deplus en plus diversifiés,

soutient le titulaire. Nous voulons donc mieux préparer lesétudiants à œuvrer dans les divers secteurs d'emplois, que cesoit à l'université, en entreprise, dans des centres de recherchegouvernementaux ou des organisations publiques. Certainsauront même à créer leur propre emploi. » Le professeur Jean Nicolas apparaît ici avec le recteur Bruno-Marie Béchard.

La chaire sera multidisciplinaire et réunira trois facultés – Génie, Sciences,Médecine et sciences de la santé – et 17programmes. Pendant son doctorat, unétudiant pourra dialoguer avec d’autreschercheurs et formateurs de disciplinesvariées pour enrichir sa formation et développer son inter-disciplinarité. Les doctorants ne seront plus dirigés dans uneapproche individuelle mais plutôt dans un encadrementcollectif avec des étapes adaptatives. La mise en place d'un pland'assurance qualité basé sur des indicateurs de performance etdes évaluations ciblées fera partie des priorités.

« Il faut rapidement accentuer l'employabilité desdiplômés au doctorat, un virage déjà en cours aux États-Uniset en Europe, ajoute Jean Nicolas. Au-delà des connaissancesscientifiques, les chercheurs doivent notamment accroîtreleurs compétences personnelles et professionnelles. Jepense entre autres aux compétences en gestion de projet, enpropriété intellectuelle, en rédaction scientifique et enréseautage, qui seront déterminantes de leur capacité d'actiondans la nouvelle société. »

� Baja SAE : briller de tous ses feux

L'équipe Baja SAE de la Faculté de génie a de quoi être fièrede ses performances en 2007. Elle a fini l’année avec faste enterminant au deuxième rang de la compétition internationalede Rochester en juin, devancée par une équipe brésilienne.Ainsi, les étudiants sherbrookois peuvent clamer être lesmeilleurs en Amérique du Nord !

Tout a commencé en février 2007 avec l'Épreuve du Nord IIoù pour une deuxième année consécutive, l'équipe Baja SAE abrillé de tous ses feux pour récolter une deuxième position. Onzeéquipes universitaires composées d'étudiantes et d'étudiantsen génie mécanique de partout au Québec ont participé àcette course tenue à Québec. La grande finale est une épreuved'endurance de deux heures où la solidité des prototypes estrudement mise à l'épreuve sur une piste enneigée.

Après le podium récolté lors de l’Épreuve du Nord II enfévrier dernier, l’équipe a remporté la première place de laprestigieuse compétition Baja SAE-UCF (University of CentralFlorida) qui se déroulait en avril à Ocala en Floride.

� Une ouverture à l’international ?

Les étudiants du baccalauréat en régime coopératif ontmaintenant la possibilité d’effectuer jusqu’à une annéed’études à l’étranger incluant un stage coopératif.

La Faculté internationalise les programmes de formationde ses étudiants et offre à certains d’entre eux, grâce à ceséjour d’études, une occasion d’ouverture intellectuelle et deprise de conscience interculturelle.

Des ententes sont signées et d’autres sont sur le point del’être, entre autres avec l’UTC-Compiègne, l’École de biologieindustrielle (ÉBI), l’EPF-École d’ingénieurs et l’Institutsupérieur d’électronique de Paris (ISEP).

Préparer les

chercheurs aux

nouvelles réalités

du marché

du travail

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� Au 56e congrès dela Société canadienne de génie chimique

Des étudiants de la Faculté de génieont récolté les premiers prix de plusieurscompétitions au 56e Congrès de la Sociétécanadienne de génie chimique. Plus de 760personnes dont plusieurs invités interna-tionaux ont participé à cet événementprésenté pour la première fois à Sherbrooke,en octobre.

Guillaume Dion et Martin Lebeuf, étudiants au baccalauréaten génie chimique, ont obtenu le 1er prix du Concours RobertG. Auld, une première pour l'UdeS, qui avait remporté deuxfois le 3e prix en 2003 et en 2005. Le projet intégrateur de la51e promotion de génie chimique portait sur la valorisationdu petit lait (lactosérum) en sorbitol. Il avait été conçu etdirigé par la professeure Michèle Heitz, du Département degénie chimique, et par Josiane Nikiema, étudiante au doctorat.Les étudiants ont mis au point un procédé pour parvenir àcette transformation. Dans le cadre de leur exposé, ils ontprésenté les aspects scientifiques et humains associés à leurprojet.

Quant à Sepideh Jankhak, étudiante à la maîtrise en géniechimique, elle a remporté le prix du Groupement des étudianteset étudiants gradués de génie (G3) de l'UdeS. Elle a présentéune affiche ayant pour titre Dry reforming of Ethanol for CO2

Sequestration as MWNT using Carbon Steel as the Catalyst. Sestravaux de recherche sont supervisés par les professeursFrançois Gitzhofer et Nicolas Abatzoglou.

Le Prix du public a été attribué au groupe techniqueSherbroue représenté par Antonio Avalos Ramirez et JonathanDeschamps, étudiants en génie chimique. L'affiche présentéepour leur projet Cinétique de la fermentation alcoolisée de la bièreet des bières blondes a obtenu la faveur populaire. Sherbroue estun club d’étudiants visant à développer et à améliorer lesprocédés de fabrication avec fermentation.

� Meilleur canoë de béton au pays pour une deuxième année consécutive

Non seulement l’édition 2007 de laChasse-Galerie de Sherbrooke a-t-elle défendu son titre de2006 mais encore, elle a démontré toute son expertise et sonprofessionnalisme en remportant pour une deuxième annéeconsécutive la 20e Compétition nationale canadienne decanoë de béton qui se déroulait à l’Université Queen’s(Kingston, Ontario) au cours du mois de mai.

Animés par leur nouvelle thématique pour l’année 2007,Synergie, les étudiants de génie civil ont livré des performancesexceptionnelles en obtenant quatre premières places et unecinquième place lors des courses malgré les 135 kg de leurcanoë. L’équipe a également terminé première au niveau durapport technique et deuxième pour la présentation orale,deux catégories où elle se distingue année après année. «Noussommes particulièrement fiers d’avoir remporté le prix dumeilleur esprit d’équipe, remis à celle qui se démarque le plus lorsde la compétition par son enthousiasme et sa participation»,affirme Simon Ducharme, le capitaine de l’équipe. Dixéquipes ont pris part aux différentes épreuves.

Des étudiants

de l'UdeS raflent

les premiers prix

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� Recherches sur lescarburants biologiques

Le quatrième rapport du Groupe intergouvernementald’experts sur le climat (GIEC) est formel. Si rien n’est faitpour diminuer les gaz à effet de serre, la planète se réchaufferaet l’espèce humaine pourrait éventuellement disparaître.Devant pareil constat, la lutte aux changements climatiquesest impérative et le développement des biocarburants pourraits’avérer une excellente alternative pour le gouvernement duQuébec qui s'est donné comme cible un contenu de 5%d'éthanol dans l'essence vendue dans la province d'ici 2012.

Dans le même ordre d’idées, Alain Webster, vice-recteurà l'administration et au développement durable, annonçaiten mai dernier la Chaire industrielle en éthanol cellulosiquedirigée par le professeur au Département de génie chimique,Esteban Chornet. La nouvelle chaire mènera différents projetsde recherche pour produire de l'éthanol à partir de déchetsforestiers et à partir de résidus domestiques et agricoles.

Actuellement, la production d'éthanol à partir du maïsest critiquée parce qu'elle fait augmenter le prix des céréales.Le professeur Chornet insiste sur la nécessité de bien gérerles ressources et de traiter uniquement des résidus : « Si onprend la biomasse urbaine, on constate que les deux tiers denos ordures terminent au site d'enfouissement. Il seraitbeaucoup plus utile de les revaloriser en en faisant del'éthanol. Quant aux résidus forestiers, il reste beaucoup dematière à valoriser, comme les branches et les feuilles quin'ont pas de valeur commerciale. »

ÉTHANOL CELLULOSIQUE

L'éthanol cellulosique est un carburant fabriqué à partirde déchets agricoles et ligneux ainsi que d'arbres à croissancerapide. Son potentiel de réduction des émissions de gaz àeffet de serre est supérieur à celui de l'éthanol traditionnelfabriqué à partir de céréales, notamment de maïs. Commel'éthanol traditionnel, l'éthanol cellulosique peut être ajoutéà l'essence et utilisé dans tous les véhicules d'aujourd'hui.Ce carburant à émissions ultrafaibles de CO2 nécessite destechnologies de transformation complexes, allant de ladégradation enzymatique à la gazéification.

Le professeur Chornet indique que ses recherches visentà raffiner des procédés de production afin de les rendre plusefficients et peu polluants. «En termes simples, un premiercycle de transformation des matières génère un premierrésidu, explique-t-il. Ensuite ce résidu a est transforméune deuxième fois en résidu b. L'éthanol est généré entransformant ce résidu b dans une troisième étape. Notrebut est d'améliorer le contrôle et le design pour qu'ils soientplus performants ».

La chaire bénéficie d'un soutien financier de 1,5 M$ duministère des Ressources naturelles et de la Faune. Ellecompte aussi sur l'appui de cinq acteurs importants del'industrie québécoise des biocarburants, Kruger, Ultramar,Éthanol Greenfield, CRB et Enerkem Technologies. Uninvestissement total de 3,25 M $ en cinq ans sera réalisé !

Les projets pilotés par le professeur Chornet prévoient laconstruction de deux usines pilotes, l'une à Westbury, etl'autre dans l'arrondissement de Brompton, près de lapapeterie Kruger.

� Bond contre Dr Spring

La délégation de l'UdeS a remporté la majorité desprix lors des Jeux de génie du Québec, qui ont eu lieu enjanvier 2007, à Sherbrooke. Au cours des quatre jours decompétitions, elle a pu surpasser les autres universitéssur les plans académique et sportif ainsi que lors de lacompétition de la machine.

Lors de la compétition de la machine, les étudianteset étudiants devaient relever le défi suivant : aider le personnage fictif de James Bond dans sa mission pourtrouver les sept chiffres permettant de désamorcer labombe de l'infâme Dr Evil Spring. Sept délégations ontconstruit une machine pendant des mois afin d'affronterle parcours du Dr Spring, mais aucune n'a réussi à levaincre. Les délégations de l'École de technologiesupérieure et de Sherbrooke ont toutefois impressionnéles juges, ce qui a permis à celles-ci de remporter ex aequola compétition.

Esteban Chornet(à droite)transformerades résidus en énergie

Page 8: Le Magazine de la Faculté de génie

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EN NOMBRE

AUTRES

T O U T E N C H F F R E S !

1601 ÉTUDIANTS TEMPS PLEIN 1ER CYCLE

192 NB DE BREVETS DÉPOSÉS OU DÉLIVRÉS [AU CUMULATIF EN 2006]

45 INVENTIONS PROTÉGÉES [AU CUMULATIF EN 2006]

11 NB D’ENTREPRISES DÉRIVÉES [CUMULATIF – EN OPÉRATION]

229 NB DE LICENCIÉS [AU CUMULATIF EN 2006]

377 ÉTUDIANTS AUX ÉTUDES SUPÉRIEURES

196 � 2E CYCLE

181 � 3E CYCLE

PROGRAMMES OFFERTS

6 � 1ER CYCLE

5 � 2E CYCLE

4 � 3E CYCLE

16 CHAIRES DE RECHERCHE

5 CHAIRES CRSNG INDUSTRIELLES

7 CHAIRES CRC

4 CHAIRES PRIVÉES

10 519 DIPLÔMÉS DEPUIS 1954

8323 � 1ER CYCLE

1848 � 2E CYCLE

348 � 3E CYCLE

95 PROFESSEURS

351 EMPLOYÉS

22 M $/an FINANCEMENT DE LA RECHERCHE [2004-2006]

[moyenne]

[INCLUANT CHARGÉS DE COURS,

PROFESSEURS, EMPLOYÉS ET PROFESSEURS ASSOCIÉS]

19 PAYS REPRÉSENTÉS PAR LES PROFESSEURS

28 286 STAGES COOPÉRATIFS RÉALISÉS PAR LES ÉTUDIANTS

EN GÉNIE [DE 1967 À 2006]

363 FILLES – TOUS LES CYCLES

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IMPACTS ET IMPORTANCE

DES CHAIRES DE RECHERCHE INDUSTRIELLE

CHAIRE CRSNG – INDUSTRIESUR LES MATÉRIAUX COMPOSITES NOVATEURS EN POLYMÈRESRENFORCÉS DE FIBRES (PRF) POUR LES INFRASTRUCTURES TITULAIRE : BRAHIM BENMOKRANE

DÉ V E L O P P E R D E N O U V E AU XM AT É R I AU X E T D EN O U V E L L E S S T R U C T U R E S

En 2005, le professeur Brahim Benmokrane duDépartement de génie civil a reçu 1,176 million de dollarsdu Conseil de recherches en sciences naturelles et en géniedu Canada (CRSNG) pour poursuivre ce qui avait été entreprispar la Chaire de recherche industrielle du CRSNG sur lesmatériaux composites novateurs en polymères renforcés defibres (PRF) pour les infrastructures.

Les travaux du professeur Benmokrane permettront dedévelopper de nouveaux matériaux et de nouvelles structuresdurables et adaptées au climat canadien. «Les structures debéton armé se sont révélées particulièrement vulnérables à lacorrosion. En renforçant le béton au moyen de matériauxcomposites à l’épreuve de la corrosion, à la fois légers etextrêmement durables, nous pouvons améliorer radicalementla qualité et la durabilité de structures telles que nos routeset nos ponts, tout en réduisant proportionnellement lescoûts d’entretien», affirme le titulaire de la Chaire. Lesarmatures faites de matériaux composites de polymèrerenforcé de fibres (PRF), par exemple, offrent une excellentedurabilité.

Cette chaire de recherche industrielle a harmonisé lesliens entre les spécialistes et le secteur public et privé eneffectuant des essais en laboratoire et en les validant par desapplications sur le terrain en matière de renouvellement desinfrastructures urbaines. Cette nouvelle forme de partenariats’est concrétisée par la construction de nouveaux tabliers deponts et de structures à l’aide d’armatures en PRF dotéesd’un système de surveillance à distance constitué de capteursà fibre optique comme celui installé en 2005 sur le pont deMelbourne situé sur l’autoroute 55.

OBJECTIFS DE LA CHAIRELa corrosion électrochimique de l’acier est la cause

principale de la détérioration des infrastructures de géniecivil et constitue un défi important pour l’industrie de laconstruction à travers le monde. Dans les prochaines années,les travaux du professeur Benmokrane se concentreront surl’amélioration, le développement et l’évaluation des systèmeset produits en matériaux composites de PRF existants et

nouveaux. En outre, son équipe effectuera des essais àgrande échelle en laboratoire et développera des modèlesanalytiques des systèmes et produits de PRF existants etnouveaux. Finalement, la Chaire entreprendra des mises enœuvre sur le terrain et assurera le monitorage de l’état desstructures.

D’autre part, le transfert de la technologie innovatricedes PRF aux ingénieurs concepteurs, aux utilisateurs et àl'industrie de la construction se déroulera par l’organisationde conférences, de séminaires, d’ateliers de travail, et decours intensifs ainsi que par la formation de personnel qualifié(étudiants de 1er, 2e, et 3e cycles, de stagiaires postdoctoraux,de professionnels, etc.).

LE TITULAIRELe professeur Brahim Benmokrane est un spécialiste

reconnu mondialement dans le domaine des matériauxcomposites de PRF et de leurs applications aux structures degénie civil. Les résultats de ses travaux de recherche lui ontvalu plusieurs distinctions, dont récemment celles de Fellowde la Société canadienne de génie civil et de l’AmericanConcrete Institute. De plus, il a obtenu le prix Méritas 2004 dela Section régionale des Cantons de l’Est de l’Ordre desingénieurs du Québec.

Quatre titulaires dechaires de rechercheindustrielle CRSNG duDépartement de géniecivil font en sorte quela Faculté de génierayonne en matièrede recherche etdéveloppement. Lesprofesseurs Ballivy,Cloutier, Légeron etBenmokrane sont leschefs de file de cetessor et bénéficientd’une notoriété internationale.

Ces hommes, solidescomme le roc, ne secontentent pas de fairereculer les frontières du savoirdans leur champ d’expertise, ils forment également lesprochaines générationsd’ingénieurs et dechercheurs de qualitéqui inventeront etdévelopperont de nouveaux secteursd’application.

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INDUSTRIELLE CRSNG HYDRO-QUÉBECTRANSÉNERGIE SURLES LIGNES AÉRIENNES DE TRANSPORTD’ÉNERGIE ÉLECTRIQUE.TITULAIRE PRINCIPAL LOUIS CLOUTIERTITULAIRE AGRÉGÉ FRÉDÉRIC LÉGERON

Encore pluslégèreset esthét iques

En raison du vieillissement du réseau des lignes aériennesde transport d’énergie électrique et des pressions de la popu-lation pour leur meilleure intégration à l’environnement, desingénieurs de la Faculté de génie s’affairent à orienter etsoutenir l’évolution de la conception de lignes aériennes detransport d’énergie électrique vers des pratiques modernes.Du même souffle, le titulaire de la Chaire de rechercheindustrielle CRSNG Hydro-Québec TransÉnergie sur les lignesaériennes de transport d’énergie électrique, Louis Cloutier,affirme «qu’il est important de comprendre la problématiquedes ingénieurs concepteurs de lignes et d’orienter notre propreprogramme de recherche pour développer de nouveaux outilsde modélisation et de conception».

Le titulaire agrégé de la Chaire et professeur auDépartement de génie civil, Frédéric Légeron, abonde dans lemême sens, « les chercheurs de la Chaire orientent leurrecherche pour favoriser l’évolution des pratiques de conceptionet la recherche fondamentale et appliquée sur les aspectsstructuraux et mécaniques en tenant compte des besoins spécifiques de l’industrie ».

Les concepts de fiabilité, les méthodes de calcul,le monitorage de nouvelle génération de même queles matériaux et dispositifs nouveaux se retrouventau centre des préoccupations sur le développementd’une nouvelle façon de concevoir les lignes. Parexemple, les matériaux composites et le bétonhaute-performance feront partie des innovationsproposées aux industriels.

En raison de la demande plus grande de transportd’énergie, il est important d’évaluer sur le terrainles structures existantes afin de prévoir les risquesassociés à la vétusté des équipements. Par ailleurs,le quatrième bilan scientifique sur l’évolution duclimat du Groupe intergouvernemental d’expertssur le climat (GIEC) prévoit que dans les années àvenir, il est fort probable que l’intensité desévénements climatiques extrêmes augmente etque la route empruntée par ces tempêtes se

déplace vers le nord. En conséquence, la résistance desstructures de lignes sera rudement mise à l’épreuve. Unemeilleure connaissance des méthodes probabilistesappliquées à la conception de ces structures permettra demieux assurer la fiabilité du réseau.

PARTENARIAT UNIVERSITÉ-INDUSTRIERhéaume Veilleux, membre de la Chaire et directeur -

Technologie TransÉnergie à l’Institut de recherched’Hydro-Québec, s’enorgueillit des résultats obtenus, « aprèsseulement deux années d’existence, la Chaire comptait 23étudiants inscrits à son programme, dont 11 à la maîtrise etcinq au doctorat». Le directeur responsable de l’innovationtechnologique pour Hydro-Québec désire renforcer les liensentre les universités, les centres de recherche et l’industrieafin de promouvoir le développement d’un centre d’excellencedans le domaine des lignes de transport.

PROJET SOUTENU PAR LA CHAIREDans le cadre de sa maîtrise en génie civil, Louis-Vincent

Beaulieu s’attaque à la corrosion des fondations en acier despylônes. En effet, depuis janvier 2006, ce jeune spécialisteétudie la détermination des sols à risque de corrosion et lecomportement de la structure d’acier une fois qu’elle a étéattaquée par la corrosion. Le titulaire, Louis Cloutier, n’estpas peu fier des projets concrets réalisés sous les officines dela Chaire et admet que sa plus grande réussite est «de formerune relève d’ingénieurs d’envergure internationale reconnuepour leur expertise dans le domaine des lignes aériennes detransport d’électricité ».

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CHAIRE DE RECHERCHE

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Les principaux

membres de la Chaire:

Rhéaume Veilleux

(Hydro-Québec,

TransÉnergie),

Louis Cloutier (UdeS),

Frédéric Légeron

(UdeS), André Vallée

(Hydro-Québec,

TransÉnergie).

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CHAIRE CRSNG

– INDUSTRIEAUSCULTATION DES STRUCTURES EN BÉTON

TITULAIRE GÉRARD BALLIVY

Nous dépensons de 12 à 15 milliards de dollarsannuellement pour réparer les infrastructures urbaines.Devant la vétusté d’ouvrages d’art qui ont plus de 35 ansd’usure dans la grande majorité des cas, il devient impératifde procéder à une évaluation de leur état de santé et d’établirdes programmes économiques de gestion et de réhabilitation.

D’autre part, les propriétaires de structures espèrent quede nouvelles technologies d’auscultation non destructives sedéveloppent afin de quantifier leur condition et leur duréede vie. La Chaire CRSNG-Industrie sur l’auscultation desstructures de béton, dont le titulaire est le professeur GérardBallivy du Département de génie civil, innove depuis 2001avec son équipe de spécialistes. Elle a développé, entreautres, des techniques pour évaluer la peau du béton, ladétection de fissures dans le béton, la caractérisation del’état de corrosion, et la détection de vides d’injection dansles gaines des câbles de post-tension. De plus, il y a quatreétudiants à la maîtrise et huit au doctorat qui effectuent desrecherches dans le domaine.

DÉVELOPPEMENT D’OUTILS DE POINTEEntre 2006 et 2011, les spécialistes appliqueront les

techniques développées durant le premier mandat (2001-2006) et solutionneront les problèmes soulevés par lespartenaires.

La Chaire évaluera l’état des dalles des tabliers de pontsen béton armé par des techniques non destructives pourcaractériser l’état de corrosion des armatures et l’adhérenceentre le béton de réparation et le béton original. De plus,elle sera en mesure de suivre l’évolution de l’usure par unnouveau type d’instrumentation en ligne.

Les ingénieurs détermineront le niveau de stabilité desouvrages de retenue hydraulique en développant destechniques de caractérisation de l’intégrité des joints decoulée et de l’adhérence entre le béton et la fondationrocheuse. Ils évalueront également l’état des câbles et ancrages.Finalement, des projets de démonstration permettront d’assurerle transfert de technologie en formant des spécialistes et enélaborant des guides méthodologiques.

LES PARTENAIRESLa Chaire bénéficie du soutien de partenaires

stratégiques, propriétaires de structures, dont le ministèredes Transports du Québec, Hydro-Québec, la Corporation degestion de la Voie maritime du Saint-Laurent, des bureaux degénie-conseil dont Géolab inc., Groupe SM inc., de mêmeque des entreprises qui offrent des services en auscultationcomme Géophysique GPR international inc, AdvitamSolutions, Techmat inc. et RocTest inc..

LE TITULAIRELe professeur Ballivy est ingénieur géologue. Après de

nombreuses expériences industrielles acquises notammentchez LGL et associés, à la Ville de Montréal et à Hydro-Québec, il a commencé une carrière de professeur à l'Universitéde Sherbrooke en 1976. Il œuvre dans le domaine del'auscultation et de l'instrumentation des infrastructures debéton depuis 1985 et codirige actuellement le Groupe derecherche sur l'auscultation et l'instrumentation (GRAI) associéau Département de génie civil en collaboration avec JamalRhazi, professeur associé. Le GRAI est l'un des groupes derecherche les plus actifs dans ce domaine à l'échellenationale et internationale.

Parmi ses plus grandes distinctions, M. Ballivy a éténommé Fellow de la Société canadienne de géotechnique(1994) et Fellow de la Société canadienne de génie civil(1997). Il a obtenu le Prix Thomas Roy (2002) de la Sociétécanadienne de géotechnique et a reçu en 2002 un doctorathonoris causa de l'Université d'Artois (France).

ÉVALUATION,GESTION ET RÉHABIL ITATION

Le professeur

Gérard Ballivy

(en avant, 2e à partir

de la droite)

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LE CTAEn décembre 2006, Bombardier

Produits Récréatifs (BRP) et l’Université deSherbrooke ont scellé une entente sur lacréation d’un centre de recherche etd’innovation pour développer des nouvellestechnologies de pointe dans le domainedes véhicules récréatifs motorisés, leCentre de technologies avancées (CTA)BRP-UdeS. Le défi de la mondialisation

force les grandes entreprises à repenser leur façon de fairepour intégrer de nouvelles technologies. Ce partenariatpermettra, entre autres, d’innover en façonnant une nouvelleculture de recherche quelque part entre ce qui se fait enindustrie et dans le milieu académique.

François Charron, professeur au Département de géniemécanique et directeur général du CTA, affirme sans ambages :«En milieu universitaire, la recherche se résume à un grand Ret un petit D pour beaucoup de recherche et très peu dedéveloppement alors qu’en industrie, c’est le contraire, unpetit R et un grand D pour très peu de recherche et un trèsgrand développement. » La recherche faite au CTA permettradonc aux ingénieurs de développer de nouvelles connaissanceset d’inventer. En retour, les percées technologiques mises aupoint au CTA devraient alimenter les centres de développementque compte déjà BRP, à Valcourt, en Autriche, en Finlande etaux États-Unis.

OBJECTIFS La mission du CTA est à la fois inspirante et audacieuse :

développer, d'ici 2011, cinq technologies nouvelles et lesintégrer au processus manufacturier de BRP et de ses partenairesquébécois. Le Centre prévoit embaucher, à temps plein, 25employés de BRP, 15 étudiants qui y feront une maîtrise ouun doctorat, six professionnels de recherche de l'Universitéainsi que deux employés administratifs. De plus, il formeradu personnel de recherche hautement qualifié.

Les équipes travailleront principalement sur cinq thèmes dedéveloppement: les moteurs; les transmissions et les systèmesd'entraînement ; les suspensions et les châssis ; les matériauxet les procédés de fabrication ainsi que les technologies plusrespectueuses de l'environnement.

«Chez BRP, nous croyons que le projet développé par leCTA deviendra le modèle à suivre dans l'avenir. En effet, uneuniversité et une multinationale issues de la même région quis'associent pour développer des technologies reliées à un secteurporteur, pour faire de cette région un centre d'excellencemondial : quel beau modèle ! », affirmait le président de BRP,José Boisjoli, au recteur, Bruno-Marie Béchard, lors de la signaturedu projet de 36 M $. L'ouverture de ce centre est prévue enjanvier 2008.

L'idée de créer un parc universitaire de recherche etde développement a germé dans l’esprit desdirigeants de l’Université en 1984. Ce projet avaitd’ailleurs été présenté au Sommet socio-économiquede l'Estrie la même année et identifié commemajeur pour la région. En 2005, lors du 2e Forum surl’innovation technologique, le vice-recteur à larecherche, Edwin Bourget, soutenait que «l’innovationa pris une place de plus en plus importante dans lediscours scientifique, entrepreneurial, social etpolitique, l’Estrie ne fait pas exception ».

Le Parc Innovation de l'Université de Sherbrookeaccueillera des activités scientifiques de recherche etde développement d'origine régionale, nationale etinternationale. Des entreprises privées et des orga-nismes gouvernementaux y établiront des partenariatsde recherche intenses avec les professeurs dans lesdomaines d'expertise de l'Université. Déployé dans uneperspective de développement durable, le Parc faciliteral'accès des étudiants aux équipements spécialisés dehaut calibre pour la réalisation de projets de rechercheconjoints. Ces partenariats favoriseront l'interaction etla synergie entre les spécialistes de la recherche et ceuxdu développement industriel.

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Les deux centres derecherchedeviendront les pôles d’attraction duParc Innovationde l’Universitéde Sherbrookeen établissantdes partenariatsde rechercheuniques avecles entreprisesprivées.

Le CEGI et le CTAS’INSTALLENT DANS LE PARC INNOVATION

LE CENTRE D’EXCELLENCE EN GÉNIE DE L’INFORMATION (CEGI) • LE CENTRE DES TECHNOLOGIES AVANCÉES (CTA) UdeS ET BRP

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LE CEGIL'Université de Sherbrooke a annoncé en juin 2007

l'implantation du deuxième édifice de son Parc Innovation :le Centre d'excellence en génie de l'information (CEGI). Lebâtiment de 24,7 M$ offrira un environnement inter-disciplinaire de recherche unique au Canada qui se spécialiseranotamment en télésanté et en technologies d'assistance et desupport en santé. Les travaux de construction débuteront àl'automne 2008 et l'ouverture est prévue pour l'automne 2010.

Le Centre d’excellence en génie de l’information (CEGI)définira la norme de transfert technologique en développantdes technologies et en les testant dans un environnementréel. De plus, les experts optimiseront des nouveaux matériauxpour des utilisations spécifiques dans l’industrie. Ledirecteur du CEGI et professeur au Département de génie

électrique et de génie informatique, Jacques Beauvais,souligne que « l’utilisation des salles blanches et desinfrastructures de haut niveau par plus de 15 partenairesindustriels favorisent l’interaction entre les utilisateurs, leschercheurs et les étudiants ».

Le CEGI poursuit actuellement des activités de rechercheallant de l’ingénierie des nanomatériaux jusqu’aux systèmeset algorithmes de télécommunication. Il offre auxchercheurs un environnement de recherche uniquefavorisant un modèle d’interaction académique et industriellepar l’entremise de projets scientifiques concrets axés surl’information dont l’acquisition et la représentation, letraitement, le transport et la communication de même queles applications.

Non seulement le CEGI formera du personnel qualifié,mais encore, il créera un environnement favorisant denouvelles méthodes de travail qui feront appel à uneinterdisciplinarité des spécialistes par une vision intégrée dela recherche. De plus, il consolidera les collaborationsnationales et internationales existantes tout en développantde nouvelles alliances.

MODÈLE D’INTERACTION UNIVERSITÉ-INDUSTRIE

Ce modèle unique d’interaction université-industrie per-mettra d’accroître les transferts technologiques dans dessecteurs stratégiques avec célérité et assurera à la rechercheappliquée et à la recherche industrielle une meilleurecoordination au début du processus. De plus, il optimiserales connaissances et expériences des partenaires affiliés(laboratoires gouvernementaux, entreprises et collaborateursacadémiques) en offrant «un hall d’expérimentation de 150 m2

pour les bancs d’essais et un atelier d’usinage du XXIe siècle»,mentionne le directeur, Jacques Beauvais.

La robotique mobile, la photonique, les télécom-munications, la médecine, la kinésiologie, la rechercheclinique et le traitement de signal seront les domainesde recherche les plus convoités par le CEGI. En génie dela santé, les biocapteurs de l’entreprise Dalsa sontactuellement testés dans un environnement réel avantleur commercialisation.

UN PÔLE PHYSIQUE UNIQUEEn regroupant une brochette de chercheurs chevronnés

provenant d’horizons différents des milieux académique etindustriel et en centralisant ses activités au même endroit,le CEGI bénéficiera de l’expertise de 150 scientifiques,techniciens, professionnels de recherche et étudiantsdiplômés oeuvrant au développement de la recherche. Fait àsouligner, six de ses membres professeurs sont titulaires dechaires de recherche au sein de la Faculté de génie : LucFréchette (Chaire de recherche du Canada en microfluidiqueet en microsystèmes énergétiques), François Michaud(Chaire de recherche du Canada en robotique mobile etsystèmes intelligents autonomes), Jan J. Dubowski (Chairede recherche du Canada en semi-conducteurs quantiques),Paul G. Charette (Chaire de biophotonique et d’analysedes signaux), Réjean Fontaine (Chaire de recherche en con-ception d’appareillage d’imagerie médicale) et Alain C.Houle (Chaire de recherche industrielle en infrastructures etoutils de communication).

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PREMIÈRE PROMOTIOND’ÉTUDIANTSEN GÉNIEBIOTECH-NOLOGIQUE

LE GÉNIE DU VIVANT EN PLEINE ACTION !Le nouveau programme de génie biotechnologique,

unique au Québec, est le fruit d’une collaboration entre leDépartement de biologie de la Faculté des sciences et leDépartement de génie chimique de la Faculté de génie. Ildevrait recevoir son accréditation du Bureau canadiend’accréditation des programmes d’ingénierie en février2008. Cette nouvelle profession d’ingénieur prend enconsidération la complexité des systèmes vivants. Lesdiplômés de cette première cohorte ont acquis une formationqui leur permettra de concevoir, développer et opérer desprocédés bio-industriels en tenant compte des exigencesreliées à la culture des organismes vivants et des produitsqu’ils synthétisent.

EN ÉQUIPE, AVEC LES ÉTUDIANTSL’ingénieur en biotechnologie intervient, entre autres, dans

le domaine pharmaceutique par la production d’antibiotiques,d’organes artificiels, de vaccins et de molécules thérapeutiques,et dans le domaine environnemental par le traitement del’eau, de l’air et des sols. Comme le souligne le directeur duDépartement de génie chimique, le professeur GervaisSoucy, « les étudiants nous ont alimentés par leur rétroaction,et nous avons été en mesure de bâtir le programme de A à Zavec des cours existants et en créant de nouveaux coursmodifiés par des notions sur le génie du vivant. »

Le programme étant offert en régime coopératif, lesprofesseurs Nathalie Faucheux, Patrick Vermette, Joël Siroiset Bernard Marcos s’entendent pour dire que la qualité desstages continue de s’améliorer en raison d’une meilleureconnaissance du programme et de la profession par lesentreprises qui engagent les étudiants-stagiaires. Commel’affirme le professeur Sirois, «Nous nous distinguons parl’accent que nous mettons sur la technologie et le procédéplutôt que sur l’aspect biochimique. »

POINT DE VUE DES ÉTUDIANTSDes emplois de qualité se profilent pour les ingénieurs en

biotechnologie. Ils dirigent et coordonnent les opérations detransformation ou de fabrication de produits bio-industrielsau sein d’une entreprise. Ils mettent au point de nouveauxprocédés en s’associant à d’autres ingénieurs, chercheurs ettechniciens qui développeront des bio-produits reliés à desorganismes vivants. Un monde fascinant se dessine pour eux!

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«Depuis décembre dernier, mes collègues de classe et moijouissons d’un statut spécial: celui d’être la première promotionfinissante en génie biotechnologique», affirme Pierre-LucVoyer, étudiant au Département de génie chimique. En effet,la première cohorte entrera sur le marché du travail, solidede l’expérience acquise à la Faculté de génie.

Pierre-Luc estime que le dévouement des professeurs et larétroaction apportée par les étudiants ont largement contribuéau succès du programme : « Au niveau académique, j’aiapprécié le cheminement de cours proposé favorisantl’approche fondamentale des sciences biologiques etl’aspect pratique de l’ingénierie des procédés. »

Vanessa Guilbault-Houde abonde dans le même sens queson camarade de classe en rappelant que les réunions desuivi du développement du programme ont largement permisà tous d’y adhérer puisqu’ils pouvaient y apporter leurscommentaires et partager ensemble le fruit de leurs réflexions.

«Pas toujours évident d’avoir à concilier la biologie et legénie, parce que ce sont deux façons de penser différentes,mais c’est ce qui fait d’après moi notre particularité et notreforce», renchérit une autre future diplômée de la 49e promotion,Corinne Gagnon-Poirier.

Guillaume Cardin-Bernier a quant à lui particulièrementprisé l’esprit de groupe qui animait sa classe : «La possibilitéd’influencer la suite de la mise en place du programme grâceau feed-back demandé par la direction, a fait toute la différencepour moi.»

UN TEMPS POUR L’ÉTUDE, UN TEMPS POUR LE PLAISIR

« Je me souviendrai toujours des 5 à 8 hebdomadaires, desnuits blanches à finir un rapport de stage ou à étudier unexamen, du stress avant de passer une entrevue de stage, dessoirées parfois bien arrosées », se remémore Pierre-Luc.

Les Jeux de génie 2007 ont laissé, quant à eux, un souvenirimpérissable dans l’esprit de Vanessa. Connaissances,esprit d’équipe, compétition et ludisme ont marqué sonimaginaire. Elle a participé à des compétitions académiqueset sportives tout en rencontrant des étudiants en génieprovenant des autres universités québécoises. Vanessa nevoudrait pas passer sous silence son expérience valorisante àl’Association générale des étudiants en génie (AGEG) en tantque vice-présidente aux affaires pédagogiques.

Corinne n’en démord pas : la remise d’un gros rapport deprojet ou les fins de session, et le sentiment de fierté quivient par la suite, figurent parmi ses bons moments. «C’està ce moment que tu réalises l’ampleur du travail accompli,et que tu peux maintenant profiter des résultats», ajoute-t-elle.

…UN TEMPS POUR LE TRAVAILEn stage, Guillaume a acquis de l’expérience dans

plusieurs domaines dont le contrôle de procédés dans unegrande industrie, mais c’est la recherche fondamentale qui lepassionne et l’anime. Il a aussi effectué quelques stages enrecherche en investiguant des lieux différents : laboratoiregouvernemental, compagnie privée et université. Son choixest fait. Il poursuivra des études de maîtrise sous la supervisiond’un professeur de la Faculté de génie.

« Chez GlaxoSmithKline, j’ai effectué trois stages surdes projets différents. J’ai appliqué concrètement mesapprentissages sur les procédés biotechnologiques. Dès lors,je savais que le domaine pharmaceutique m’intéressaitparticulièrement», poursuit Corinne. L’étudiante a égalementbénéficié d’une expérience de stage en recherche universitaireportant sur un projet de biofiltration de l’air sous la supervisionde la professeure Michèle Heitz.

Des stages variés ont enrichi les connaissances des étudiantsen génie biotechnologique durant ces quatre années.Comment ne pas être impressionné, comme Vanessa l’a été,par le procédé de fabrication de valves cardiaquesbiologiques faites à partir de tissus biologiques ! «La majoritédes apprentissages que nous avons fait durant nos stages nesont pas transmis à l’université, d’où leur importance »,ajoute-t-elle. Au terme de ses études de baccalauréat,Vanessa ira à la découverte du monde et de ce qu’il a à luidonner. Voilà le cadeau qu’elle s’offrira avant de se trouverun emploi qui, elle le souhaite, la fera voyager… un «toutpetit peu», dit-elle, avant d’ajouter qu’elle ne ferme pas laporte à des études de 2e cycle. « Je crois qu’il serait profitablede travailler un peu et de revenir faire une maîtrise sur unsujet ou dans un domaine que j’aurai ciblé en travaillant. »

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Évaluationd e s m a î t r i s e s

L’INGÉNIEUR GESTIONNAIRE, UN SPÉCIALISTE RECHERCHÉ

Pour relever les défis de la concurrence, il ne suffit plus àl’ingénieur d’être un spécialiste technique. Il doit aussi posséderd’excellentes habiletés en gestion de projets et de ressourceshumaines et financières. Celui qui développe ces compétenceset de fortes habiletés de communication et de leadership, decréativité et de résolution de problèmes devient un spécialistefort recherché.

Innovatrice, la Faculté créait il y a 14 ans les programmesde formation continue de Maîtrise et de Diplôme en gestion del’ingénierie conçus spécifiquement pour les ingénieurs enexercice. Depuis, 420 grades de M.Ing. ou diplômes ont étédécernés. Plus de 350 ingénieurs profitent annuellement decette formation offerte à temps partiel en soirée à Longueuilet à Laval. La Faculté accueille également à ces sessions deformation, des ingénieurs qui n’envisagent pas poursuivre unprogramme long mais souhaitent développer des compétencesparticulières. Des formats plus intensifs sont aussi offerts lejour (ex : 6 vendredis ou 3 blocs de 2 jours).

La Faculté est fière d’annoncer que l’évaluation rigoureusedu programme menée par des personnes de l’interne et de l’externe a récemment conclu que ce programme est pertinent,de haute qualité et unique au Québec.

Selon la politique en vigueur à l’Université deSherbrooke, tous les programmes doivent être évalués surune base régulière dans le but de permettre une améliorationcontinue de la qualité de la formation offerte aux étudiants.L’évaluation des programme de maîtrise de type recherchede la Faculté de génie a débuté au cours de l’été 2005 et seterminera à l’automne 2007.

Les principaux enjeux retenus par les départements deGénie chimique, Génie civil, Génie mécanique ainsi queGénie électrique et Génie informatique concernentessentiellement les points recrutement, durée des études,curriculum, encadrement et financement. Afin de répondreà ces différents enjeux, la Faculté de génie propose, entreautres, la diversification des programmes de maîtrise encréant divers types de programmes de 2e cycle, la mise surpied d’un cheminement baccalauréat/maîtrise intégré etla promotion de la maîtrise en partenariat.

INTÉRESSÉ PAR UNE MAÎTRISE OU UN DOCTORAT EN MILIEU DE TRAVAIL ?

Y a-t-il des ingénieurs à la fois hautement qualifiés auniveau technique et en mesure d'assumer des responsabilitésde gestion ou des projets de recherche et développement ? Si,si… grâce au Régime de partenariat mis sur pied par laFaculté de génie et permettant aux entreprises québécoises etcanadiennes d’accroître la compétence de leur personnel etaux ingénieurs d’acquérir une formation de 2e ou de 3e cyclesen milieu de travail.

L’entreprise reçoit des crédits d’impôt en plus de profiterde l’expertise et du matériel de la Faculté de génie.L’ingénieur-étudiant, quant à lui, s’inscrit aux étudessupérieures tout en conservant son emploi en entreprise. Enplus de réaliser son projet de recherche en milieu de travail,il bénéficie de la supervision d’un professeur réputé pourson expertise. Il dispose également d’un soutien financieréquivalent à son salaire tout au long de ses études.

De l’aveu même de l’adjoint au vice-doyen à la recherche,Mohamadou Sarr, le régime a bénéficié au cours de la dernièreannée d’une certaine reconnaissance à l’extérieur du campus.En plus de jouer un rôle de facilitateur pour arrimer lesentreprises aux ingénieurs en exercice ou aux étudiants.Mohamadou Sarr a conclu une entente avec le Groupementdes diplômés en génie, le G3, visant à faire connaîtredavantage le régime aux étudiants des cycles supérieurs et àfaciliter les liens entre le G3 et les entreprises intéressées àbénéficier d’un tel programme.

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� VAMUdeS

UNE ANNÉE FASTE EN SUCCÈS

VAMUdeS, le véhicule aérien miniature de l’Universitéde Sherbrooke, a connu une année faste en émotions enremportant plusieurs compétitions prestigieuses. Tout adébuté en septembre 2006 pour le groupe technique étudiantqui a reçu le premier prix du gala Forces AVENIR dans lacatégorie Sciences et applications technologiques . En novembre,les étudiants sherbrookois ont terminé en quatrième placede la 2e compétition internationale de véhicule aérienminiature organisée en Floride. VAMUdeS a non seulementbattu les gagnants de 2005, l’Université de l’Arizona, maisencore, a supplanté de grandes universités reconnues dans ledomaine.

En mai, les futurs ingénieurs ont remporté la premièrecompétition étudiante UVS (Unmanned Vehicle Systems)Canada de conception d’avion sans pilote qui se déroulait àGoose Bay au Labrador. Ils ont réalisé une mission derecherche et sauvetage dans une région boisée de 4 km2. Leurprototype a volé sans pilote ! En juin dernier, ils ont mérité unOCTAS dans la catégorie relève étudiante universitaire lors dugala des OCTAS 2007. Les OCTAS récompensent l’excellencedans le domaine des technologies de l'information.

LA COURTE HISTOIRE DE VAMUdeS

VAMUdeS a été fondé à l’automne 2004 par cinq étudiantsen génie passionnés d’aéronautique qui désiraient approfondirleurs connaissances dans ce domaine. Leur objectif étantd'effectuer avant la fin du baccalauréat en génie mécaniquela conception et la construction complète d’un véhiculeaérien, ils ont effectué des recherches afin de déterminerquel pourrait être le projet le plus motivant, réalisable etinnovateur. Les étudiants, pour la plupart en géniemécanique, ont choisi une compétition de véhicules aériensminiatures se déroulant dans le sud de l’Allemagne, la 1st US-European Micro-Aerial Vehicle Technology Demonstrations andAssessments, qui intégrait toutes ces caractéristiques aveccomme résultat, une sixième position sur les 17 équipesinscrites, une première visibilité internationale qui allait lesmener loin !

Réussites étudiantes

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� Glisser jusqu’à la victoire

L'équipe Toboggus a participé à la 33e Grande coursenordique de toboggan de béton qui s'est déroulée l’hiverdernier à l'Université du Manitoba à Winnipeg. Sous un froidsibérien, les étudiantes et étudiants de génie civil se sontsurpassés pour obtenir la 1re position au classement général,et dans les catégories suivantes : esthétique du toboggan,choix du public et armature.

L'objectif de terminer en 1re position dans la catégorieRapport technique n'a pas été réalisé, mais l'équipe sherbrookoisea amélioré sa performance de vitesse de glisse. Peu avant lacompétition, Julie Roby, étudiante en génie civil et directricebéton de l'édition 2007, affirmait : «Avec le design tubulaireen fibre de carbone et le “s” sculpté en bois que porterontfièrement les membres de Toboggus, nous sommes confiantset fébriles à l'approche de la compétition. »

� Mission accomplie par le GCIUS à Quillabamba

En septembre 2006, le Groupe de collaboration interna-tionale en ingénierie de l’Université de Sherbrooke (GCIUS) a terminé avec succès la construction des deuxième et troisièmeétages d’un centre de santé en béton armé à Quillabamba.L’équipe du GCIUS 2006 a consolidé les liens privilégiés quiunissent les péruviens aux étudiants sherbrookois enparachevant la construction d’un centre de santé amorcée en 2005.

LA MISSION 2006 DU GCIUS

L’aménagement d’un auditorium est la plus grande réussitedes étudiants de l’UdeS puisqu’il ne faisait pas partie du planoriginal du centre pour femmes enceintes ou victimes deviolence de Quillabamba. «Nous avons refait tous nos calculspour en arriver à construire un toit allégé et non pas en béton.Cette salle deviendra un vecteur de prise en charge et favoriserales rencontres de la table de concertation des coopératives dela région », affirme Noémie Julien, responsable des relationspubliques du GCIUS 2006.

Dès son arrivée en sol péruvien, l’étudiante en génie civila ressenti une grande fierté : «Lorsque nous sommes arrivés,une femme quechua enceinte vivait au premier étage du bâtimentérigé par l’édition 2005. Elle était sur le point d’accoucher.Elle nous a inspirés. Il n’en fallait pas plus pour que nousredoublions d’ardeur pour accomplir notre mission. »

� Opération rez-de-chaussée del'Université de Sherbrooke (ORCUS)

L'évacuation d'un hôpital en cas d'incendie constitueun défi de taille. Sortir des personnes handicapées ouimmobilisées peut être une tâche particulièrement compliquéesi les ascenseurs sont inaccessibles. Les secouristes doivent serabattre sur les escaliers, et les civières actuellement en usagerendent l'évacuation difficile et risquée. Des étudiants de laFaculté de génie ont conçu et fabriqué un nouveau systèmed'évacuation répondant aux besoins du marché : une civière

d'évacuation avec mécanisme de freinage.Le prototype suscite beaucoup d'intérêt etpourrait être commercialisé.

Les membres de l'équipe de l'Opération rez-de-chausséede l'Université de Sherbrooke (ORCUS) ont conçu cettecivière dans le cadre de leur projet de conception de fin debaccalauréat en génie mécanique. Il s'agit de Benoît Beaudry,François Bergeron, Jean-Sébastien Gosselin, Hugo Bastien,Vincent D. Sonsino, Étienne Poulin et Noémie S. Tremblay.Ils ont mis la civière au point après avoir consulté l'Institutuniversitaire de gériatrie de Sherbrooke et le Service deprotection contre les incendies de Sherbrooke. L'ORCUS araflé le 1er prix du concours international Innovationrecherche 2007 de l'Association de l'industrie des technologiesde la santé en mars.

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La civière

d'évacuation pour

personnes à mobilité

réduite pourrait

être commercialisée

L'UdeS se

distingue à la 33e

Grande course

nordique de

toboggan de béton

à Winnipeg

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«Les voyages font partie de ma vie », affirme François Vitez,ingénieur hydraulique et directeur d’opération à l’échelleinternationale. En 1997, il faisait la une du Journal Liaison,accompagné de sa compagne Janie Bergeron, tous les deuxdiplômés de la Faculté en génie civil. Le courant passe jusqu’auNépal figurait comme titre. François devait identifier des sitespotentiels hydroélectriques situés au pied de l’Himalaya etJanie devait vérifier l’impact de la déforestation de cetterégion sur l’économie locale, dans le cadre de sa maîtrise enenvironnement.

Dix ans plus tard, il est toujours avec Janie. Ils ont eu deux petites filles dont une se nomme, Himali, qui signifie en langue népali, celle qui vit dans les montagnesenneigées. Encore impliquésur la scène internationale,François développe de petitescentrales hydroélectriquespour le compte de l’entreprisesherbrookoise, SCP-BPR Éner-gie, qui a des ramificationsjusqu’en Inde, au Brésil, auChili, en Haïti, au Kazakhstanet au Népal.

� L’expérience internationale

«La piqûre des voyages a débuté par la cueillette de fruits enEspagne et une session d’études aux États-Unis dans le cadred’un échange étudiant entre l’UdeS et le Collège de laNouvelle-Angleterre», se rappelle François. « L’alternanceétudes-stages m’a motivé au plus haut point. Sans les stagescoopératifs, je n’aurais pas eu une si grande ouverture sur maprofession», souligne-t-il. De plus, il a appris à développer,dans le cadre de ses stages avec Ingénierie sans frontières,le concept de parrainage de projets où des entrepreneursquébécois étaient invités à investir pour leur financement.

En 1996, le Centre canadien d’études et de coopération internationale (CECI) a offert à François Vitez un contrat ausein d’une société d’énergie renouvelable. Il n’en fallait pasplus pour que notre nouvel ingénieur y développe une solideexpertise comme chargé de projet. Il a passé quatre ans àmettre sur pied une entreprise à base communautaire prônantles énergies renouvelables comme le solaire, l’efficacitéénergétique et les petites centrales hydroélectriques.

Actuellement, François coordonne un projet liant uneentreprise népalaise, LEDCO (Lamjung Electricity DevelopmentCompany), et son employeur pour la construction d’unecentrale de 4 mégawatts. Depuis 1996, il aide les membresde LEDCO à constituer et à gérer leur compagnie selon lesmodèles nord-américains inconnus des Népalais.

Le grand voyageur est convaincu que le secteur privé est unagent incontournable dans le développement international.Il favorise la participation responsable du secteur privé dansle monde du développement à plusieurs niveaux dontnotamment à travers son engagement auprès du conseild’administration du CECI.

� Népali 101

François parle le français, l’anglais, l’espagnol et le népali. Il aappris ces langues pour se rapprocher de la population localeet faciliter la communication. «En m’imprégnant de la culturede mes hôtes, j’ai brisé des barrières et suscité une collaborationfructueuse avec les travailleurs, insiste l’ingénieur-coopérant.Pour moi, ce sont les ingrédients essentiels de réussite pour letravail à l’international. »

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DE SHERBROOKE EN PASSANT PAR LE NÉPAL, L’ INDE, LE BRÉSIL , ETC.Les voyages et les stages forment… l’ingénieur !

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L’EXPÉRIENCEMEXICAINELUI FAIT GRAVIRLES ÉCHELONSSonia Faucher parlait à peine l’espagnol en 1998 lorsque sonemployeur, Bombardier - Division des produits récréatifs, lui ademandé de trouver des fournisseurs au Texas et dans différentesvilles mexicaines pour le développement du Neighborhood ElectricVehicle (NEV). Maintenant forte de cette expérience enrichissantede travail, elle vit non seulement à Monterrey (Mexique) mais elley a fondé une famille avec son conjoint mexicain. Ils ont deuxenfants en voie de devenir polyglottes puisque le plus vieux parledéjà trois langues, et le deuxième, âgé d’à peine 6 mois, s’exerceà imiter sa maman.

Après avoir cumulé différentes fonctions au sein de CIT Rail,Sonia Faucher est devenue, en 2002, vice-présidente – Bail – duDépartement des ventes et de la mise en marché. «Avec lesobjectifs corporatifs à rencontrer et l’instinct de survie, je n’ai paseu le choix d’apprendre l’espagnol rapidement. Ce n’est pas tantla maîtrise d’une troisième langue qui a fait la différence lors de mon embauche par CIT que mes expériences de travail à l’étranger alors que j’ai vécu dans trois pays », affirme-t-elle.Durant l’été 1996, l’étudiante en génie mécanique avait pris troissemaines de vacances dans une école de langues au Costa Ricapour apprendre l’espagnol.

� Partout en Amérique du Nord

CIT Rail est une entreprise qui fournit des solutions financièresde gestion au marché du transport de cargo selon les besoinsspécifiques des clients. Elle bénéficie d’un réseau ferroviairediversifié parmi les plus performants de l’Amérique du Nord avecplus de 100 000 wagons et plus de 500 locomotives.

Diplômée en génie mécanique en 1992, Sonia Faucher a entreprisl’année suivante un diplôme en gestion de l’ingénierie à tempspartiel et en soirée puisqu’elle travaillait à temps plein chezWaterville TG comme ingénieure de qualité. « Le programmeen gestion de l’ingénierie apporte plus d’avantages auxingénieurs qui ont déjà une expérience sur le marché du travail.De plus, il offre des outils supplémentaires aux professionnels quisavent que leur apport à la société passera par un emploi nonexclusivement technique», renchérit Sonia. Jusqu’en mai 2009,Sonia Faucher et sa famille devraient être basés à Monterrey.« Ensuite… qui sait ? », conclut-t-elle. Pura vida…

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INGÉNIERIE SANS FRONTIÈRES FÊTE SES 15 ANS

Au terme d’un voyage fructueux au Brésil en novembre2006, les étudiantes et étudiants de la mission économiqued’Ingénierie sans frontières (ISF) formeront un conseild’administration afin d’assurer la pérennité de ce groupetechnique de la Faculté de génie. Ils solliciteront davantagela contribution du milieu des affaires sherbrookois.

ISF parcourt la planète afin d’élargir le marché des entreprisescanadiennes et d’établir des liens économiques durables dansune perspective de mondialisation. Les missions étrangèresdu groupe permettent aux étudiants de développer desaptitudes techniques, commerciales et culturelles par lapréparation et la réalisation d’un projet de développementéconomique. Après la Chine, le Mexique, le Chili, le Viêt-Nam,l’Argentine, la Malaisie, la Thaïlande, l’Afrique du Sud, l’Indeet le Brésil, la prochaine délégation étudiante se rendra enEspagne en 2007.

� GCIUS

GROUPE DE COLLABORATION INTERNATIONALE ENINGÉNIERIE DE L’UNIVERSITÉ DE SHERBROOKE

Le GCIUS est un groupe étudiant de la Faculté de géniedont les membres ont la possibilité de vivre une expérienced’aide humanitaire dans un pays en développement. Les futursingénieurs peuvent appliquer sur le terrain les connaissancestechniques acquises dans le cadre de leur formation. Le projetdu GCIUS préconise les échanges culturels, dans un contextede solidarité et de développement durable où les réussitesen génie se concrétisent en respectant et en écoutant lapopulation locale.

LA MISSION 2007 DU GCIUS

En août 2007, le GCIUS retournera au Pérou, à Chiclayo,pour construire un bâtiment qui servira à entreposer la panela.Les étudiants en génie installeront des appareils de contrôlede la qualité de ce sucre prisé. «Nous mettrons en place desmachines pour assurer la valeur du produit : grosseur dugrain, couleur et humidité. Nous apprendrons beaucoupsur l’ingénierie globale. Nous sommes fébriles à l’idée decontribuer au développement durable », s’exclame Charles-Étienne Benoît, étudiant au Département de génie chimique.

La Faculté de génie est privilégiée de pouvoir compter sur laprésence active de groupes techniques étudiants qui procurentaux participants une vie trépidante sur le campus. Il nousarrive régulièrement de vivre au rythme de ces équipes quipartent en compétition ou d’une autre émergente comme lePSEUS (Pogo Stick Extreme de l’UdeS) qui a comme devise« toujours plus haut » et s’apprête à battre un recordGuinness ! Nous retenons notre souffle en espérant qu’ellesparviendront toutes à se hisser sur la plus haute marche dupodium et bien souvent nos désirs se concrétisent par desvictoires ou des réussites flamboyantes.

Ces projets étudiants leur permettent d’appliquer demanière concrète ce qu’ils apprennent dans le cadre de leurprogramme de baccalauréat respectif. Ils sont source de rêveset de créativité. Ils permettent le développement de grandescomplicités et amitiés bien souvent récompensées de prix, debourses mais aussi de larmes et de rires.

Les groupes techniques étudiants…UNE GRANDE F IERTÉ !

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PSEUSPogo st ick extrême : toujours plus haut !

Le Pogo stick extrême de l’Université de Sherbrooke (PSEUS) est le nouveaugroupe technique de la Faculté de génie. Il a comme ambition de battre le recordGuinness du plus haut saut en pogo stick. «Ensemble, au travers de la synergie denos connaissances, nous nous affairons à réaliser la pensée initiale : un saut plushaut ! », affirme David Barabé, étudiant en génie mécanique et membre duGroupe Altitude composé de cinq étudiants dont quatre en ingénierie et un encommunication. Son objectif : sauter de 2,44 à 3,05 mètres au-dessus d’une barre.

Le pogo stick ou bâton sauteur est une sorte d’échasse munie d’une pédale etde ressorts permettant de faire des sauts répétés. Appelés autrefois bouncingbroomstick, le manche à balai sauteur était, il y a quelques décennies, un jeu prisé desenfants leur permettant de faire une série de sauts rapides.

L’idée de concevoir un engin aux allures de marteau-piqueur a pris naissanceau États-Unis en 2002 lors d’une réunion de famille où Brian Spencer a entendul’un de ses cousins rêver tout haut d’un pogo stick qui défierait les forces de la gravité.Il n’en fallait pas plus pour alimenter l’imagination des Spencer qui conçurent àtemps partiel un nouveau prototype, le Vurtego stick commercialisé par l’entrepriseVurtego.

Le pogo stick n’est toutefois pas né d’hier. En 1918, George Hansburg, designer dejouets de l’Illinois, a fabriqué le premier pogo stick en s’inspirant des sauts d’unkangourou. En 2006, le directeur général de Vurtego, Brian Spencer, a accompli unexploit hors du commun en sautant au-dessus d’une barre de 1,83 mètres aumoyen du Vurtego stick. Il s’était exercé à faire des sauts acrobatiques au-dessusd’automobiles et de murs avant d’établir ce record homologué par Guinness !

� Partenariat PSEUS-Vurtego

Présentement, Vurtego effectue des essais avec un nouveau prototype quipermettra au sauteur d’ajuster la pression de l’air pendant les sauts. De plus, BrianSpencer, soutient le PSEUS en prodiguant des conseils et en fournissant de l’aidematérielle. Le Groupe Altitude se servira de ce que la famille Spencer a développépour améliorer les performances de son pogo stick.

� En émergence

Sport en émergence aux États-Unis, le pogo stick est développé et fabriqué parplusieurs entreprises qui offrent d’impressionnantes performances sportives. Desamateurs se rassemblent et filment leur performance pour les communiquer surl’Internet. Divers groupes de recherche universitaires, notamment l’École des sciencesinformatiques de l’Université Carnegie Mellon, s’intéressent également à la questionde l’optimisation des pogo stick. Comme vous le voyez sur cette photo de DavidBarabé, le port du casque est fortement recommandé…

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Fonction : agente d’administration

À la Faculté de géniedepuis : 1982

Je me souviendraitoujours : du salon du personnel où lesgens de tous lesdépartements et del’administrationpouvaient prendreun café et fumerune bonne cigarette…

Trait particulier : Paule ne laisse pastraîner les dossiers

Mot de la fin : profiter de la vie aumaximum parcequ’elle est courte �

Fonction : technicien en génie chimique

À la Faculté de géniedepuis : 1971

Je me souviendraitoujours : en 1985, de monvoyage d’un moisen Indonésie pour yfaire des analysesde la qualité de l’airémanant d’uneusine thermique aucharbon

Trait particulier : Alain est impulsifmais non rancunier

Mot de la fin : Je rêve d’un mondeoù le respect desindividus nous permettra de vivreen harmonie �

Fonction : coordonnatrice du Centre de caractérisation des matériaux

Fonction : technicien en génie mécanique

À la Faculté de géniedepuis : 1985

Je me souviendraitoujours : du projet techniqueétudiant Baja SAE,du montage dubolide et des succèsremportés par lesétudiants

Trait particulier : Gabriel aimeapprendre. Il partage ses connaissances et expériences en mécanique avec les étudiants

Mot de la fin : apprendre,partager, transmettre �

nom : PAULEBOLDUC

nom : GABRIEL LAPERLE

nom :CAROLE-ANNELÉTOURNEAU

nom : ALAIN LÉVESQUE

2007

FAC

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Regard vers les employésimposs ib le sans eux !

À la Faculté de géniedepuis : 2002

Je me souviendraitoujours : de l’acquisitiond’équipementspour faire avancerla recherche etaider les chercheurs dansl’accomplissementde leurs travaux

Trait particulier : Carole-Anne est rigoureuse et organisée

Mot de la fin : être à l’écoute des besoins des chercheurs tout en étant à l’affût des nouvellestechnologies �

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�FACULTÉ DE GÉNIEUniversité de Sherbrooke2500, boul. de l’UniversitéSherbrooke (Québec) J1K 2R1Canada1 800 267-8337819 821-7100www.USherbrooke.ca/genie

�CABINET DU DOYEN819 [email protected]

RÉDACTION ETCOORDINATION : Marty-KanatakhatsusMeunier,agent de communication

Service des communications,Université deSherbrooke

GRAPHISME : Tatou communicationvisuelle

PHOTOGRAPHIES :Martin BlacheRoger LafontaineHydro-Québec

COLLABORATION:Bertrand CôtéEvelyne CormierHélène Goudreau Michèle Heitz Gérard LachiverRadhouane MasmoudiDominic DrapeauGervais SoucyGroupes techniquesétudiants (Génie)