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© AGEFA PME – 2013 2
SOMMAIRE
INTRODUCTION
I. HISTORIQUE ET CHIFFRES-CLÉS
A- PRÉAMBULE
B- LA PLACE DU BTS DANS LE SYSTÈME ÉDUCATIF FRANÇAIS
1- Le BTS et les autres diplômes
2- Le BTS et les autres formations de l’enseignement supérieur
C- L’OFFRE D’ENSEIGNEMENT EN STS
1- L’essor de la filière BTS
2- Les branches d’activité et les spécialités professionnelles
D- CEUX QUI PRÉPARENT UN BTS
1- Le profil des étudiants de BTS
2- L’organisation des études
E- APRÈS LE BTS
1- La poursuite d’études
2- L’insertion professionnelle
a) BTS et emploi
b) BTS et autres diplômes
c) Scolaires et apprentis
© AGEFA PME – 2013 3
II. ENQUÊTE AUPRÈS DES DIRIGEANTS DE PME
A- PRÉSENTATION DU PANEL
1- Les entreprises
2- Les chefs d’entreprise
3- Les salariés
B- PME ET RECRUTEMENT
1- Les besoins spécifiques des PME en matière de main-d’œuvre
a) La culture du diplôme
b) L’apprentissage
2- Perspective diachronique
a) L’apprentissage en période de crise
b) La maturité de comprendre l’entreprise
C- PME ET BTS
1- Entre le trop et le trop peu
2- Le BTS : Victime de son succès ?
3- La nécessaire rénovation des référentiels
III. PROSPECTIVE
A- LA PLACE DU BTS SUR LE MARCHÉ DE L’EMPLOI
1- L’insertion des diplômés du supérieur
a) Le diplôme : Une protection contre le chômage
b) Le BTS : Le supérieur hors-LMD… et alors ?
2- Des actifs de plus en plus diplômés
© AGEFA PME – 2013 4
3- Des emplois de plus en plus qualifiés
4- La transformation des normes de qualification
5- Les perspectives d’évolution professionnelle en période de crise
B- LA VALEUR DE L’APPRENTISSAGE SUR LE MARCHÉ DE
L’EMPLOI
1- Diplômés et recalés
2- Apprentis et scolaires
3- Le BTS en alternance : Un tremplin vers l’emploi
CONCLUSION
ANNEXES :
Synthèse comparative BTS/DUT
Classement par grands domaines de l’ensemble des BTS
Fiche de renseignements du chef d’entreprise
Questionnaire du chef d’entreprise
Liste des graphiques
SOURCES
REMERCIEMENTS
© AGEFA PME – 2013 5
INTRODUCTION
L’Union Européenne a mis en place deux dispositifs de
reconnaissance mutuelle des certifications. Le processus de Bologne,
ou LMD, concerne l’enseignement supérieur en graduant les parcours
par trois étapes : licence, master et doctorat. Le processus de
Copenhague concerne la certification liée aux enseignements
professionnels et aux acquis des apprentissages et englobe
l’ensemble de la formation certifiante tout au long de la vie et, plus
particulièrement l’éducation professionnelle initiale. La mise en
place au niveau européen de ces deux processus de reconnaissance
mutuelle des certifications entre les États membres pourrait influer
sur les formations qui aboutissent à un BTS, formation
professionnelle en deux années après le bac. Sa situation en marge
du LMD représente-t-elle une menace pour son existence ? Est-il
structurellement condamné ?
Ces questionnements sont tout à fait légitimes car ils portent sur l’un
des diplômes de l’éducation nationale parmi les plus renommés, et
l’an dernier encore, Le Monde titrait « BTS : Le chouchou des
entreprises ».
Pour vérifier si cette affirmation était en train de devenir caduque,
nous nous sommes fixé l’objectif de vérifier la réalité de
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l’employabilité des jeunes titulaires de ce diplôme dans les PME
françaises.
Partant, nous avons élaboré un questionnaire à destination des chefs
d’entreprises (PME-TPE) de tous secteurs, de toutes régions et de
toutes dimensions, afin de recueillir leur témoignage sur la
pertinence, pour leur activité professionnelle, d’embaucher un jeune
diplômé de BTS.
Préalablement à notre travail d’enquête de terrain, nous avons
réalisé une synthèse des documents informatifs et statistiques des
autorités compétentes, le ministère de l’éducation nationale et le
ministère de l’enseignement supérieur et de la recherche, dans
laquelle nous présentons la place du BTS dans le système éducatif
français, l’offre d’enseignement proposée en Section de Technicien
Supérieur (STS), le profil des étudiants qui préparent ce diplôme et
les deux voies possibles qui s’ouvrent après son obtention : la
poursuite d’études ou l’entrée dans la vie active.
Ce rassemblement de connaissances sur l’objet de notre étude ainsi
que l’analyse des résultats de notre enquête de terrain ont servi de
fondement à notre réflexion prospective, qui nous a conduits à nous
intéresser à la place des diplômés du supérieur sur le marché de
l’emploi, à leurs perspectives d’évolution professionnelle et à
© AGEFA PME – 2013 8
I. HISTORIQUE ET CHIFFRES-CLÉS
A- PRÉAMBULE
Créé au début des années 1960, le Brevet de Technicien Supérieur
(BTS) est un diplôme national de l’enseignement supérieur français. Il
nécessite donc l’obtention préalable d’un baccalauréat. Il se prépare
en 2 ans, au sein de Sections de Techniciens Supérieurs (STS),
proposées en lycées, en Centres de Formations d’Apprentis (CFA) ou
en écoles privées. Cette formation associe étroitement
enseignements généraux et enseignements technologiques, théorie
et pratique professionnelle. La sélection se fait sur dossier (composé
des bulletins scolaires de première et de terminale), et il peut
également être demandé aux candidats de passer des tests de niveau
(maîtrise de langues vivantes et de certains savoirs techniques) et des
entretiens de motivation complémentaires.
En résumé, il s’agit donc d’un diplôme professionnel, relevant de
l’enseignement supérieur « court », et constituant néanmoins une
filière sélective.
© AGEFA PME – 2013 9
B- LA PLACE DU BTS DANS LE SYSTÈME ÉDUCATIF
FRANÇAIS
1- Le BTS et les autres diplômes
Si l’on compare la proportion de diplômés de BTS avec celle des
autres diplômés, aussi bien de l’enseignement secondaire que du
supérieur, on constate qu’elle est faible. En effet, pour l’année
scolaire 2009-2010, seuls 12% des sortants du système éducatif ont
quitté celui-ci avec un BTS pour plus haut diplôme. C’est moins que
les diplômés de niveau V ayant obtenu un CAP ou un BEP (16%), ou
que les jeunes de niveau VI, titulaires d’un brevet ou n’ayant aucun
diplôme (17%). Et c’est beaucoup moins que les bacheliers, de niveau
IV, (25%) et que les étudiants de niveau II, ou I, ayant poursuivi leurs
études jusqu’en licence, ou au-delà, (30%).
Dans notre enquête, dont les résultats feront l’objet de la deuxième
partie de cette étude, nous confronterons cette faible proportion de
diplômés de BTS avec les besoins en recrutement des dirigeants
d’entreprise.
© AGEFA PME – 2013 10
1
2- Le BTS et les autres formations de l’enseignement
supérieur
Si l’on compare à présent le poids des STS avec celui des autres
formations de l’enseignement supérieur, on s’aperçoit que là aussi
elles sont loin d’être majoritaires : de 3% dans les années 1970 à 11%
dans les années 2000.
Toutefois, cette proportion relativement faible d’inscriptions en STS
par rapport aux inscriptions dans d’autres formations du supérieur ne
doit pas masquer le fait que ce sont les offres de formation dont la
part a le plus augmenté ces 40 dernières années : elle a presque été
multipliée par 4.
1Tous les graphiques de la 1re partie ont été réalisés à partir des sources du MEN-MESR
DEPP.
30%
12%
25%
16%
17%
Les diplômes des sortants (2009-2010)
Bac+3 et plus
BTS
Baccalauréat
CAP, BEP
Brevet ou aucun diplôme
© AGEFA PME – 2013 11
On voit bien ici l’attractivité croissante qu’exerce ce diplôme sur les
jeunes bacheliers souhaitant poursuivre leurs études dans
l’enseignement supérieur.
La part d’inscriptions en CPGE reste faible et stable (4%), signe que la
population estudiantine qui intègre ces filières extrêmement
sélectives n’augmente pas au fil du temps et reste très minoritaire,
tandis que celle des IUT2 augmente de manière relative (de 3% à 5%).
Pour ce qui est de la proportion d’inscriptions dans les autres
formations (écoles paramédicales et sociales, notamment), elle n’est
pas loin d’avoir doublé depuis 1970 (de 15% à 25%). Pour expliquer
un tel phénomène, on peut avancer l’hypothèse que, d’une part ces
concours, certes très exigeants, demeurent néanmoins d’un niveau
plus accessible que ceux qui donnent accès à l’entrée dans les
« grandes écoles ». Et d’autre part, la perspective du numerus
clausus 3 , inhérente à ce système de concours, « rassure » les
candidats (et leur famille) en termes de garantie d’insertion
professionnelle.
L’université, quant à elle, reste la formation supérieure qui attire le
plus, même si aujourd’hui elle ne représente plus qu’un peu plus d’1 2 Une synthèse comparative BTS/DUT est à consulter en Annexe. 3 Limitation d'une catégorie de personnes à l'accessibilité à une profession, en vertu d'une disposition réglementaire.
© AGEFA PME – 2013 12
inscription sur 2, contre 3 inscriptions sur 4, si l’on regarde 40 ans en
arrière. On peut se demander dans quelle mesure l’absence de
sélectivité aux portes de l’université peut, paradoxalement, être à
l’origine de la baisse d’intérêt qu’elle suscite. Comme si cette
apparente « porosité » entre le secondaire et le supérieur
dévalorisait le passage de l’un à l’autre.
Dans la troisième partie de cette étude, nous essaierons d’expliquer
le déclin des inscriptions dans cette filière qui, malgré tout, reste
majoritaire.
75 64
55
3
5 5
3 10
11
4 4 4
15 17 25
1970-1971 1995-1996 2008-2009
Le poids des différentes formations de l'enseignement supérieur
Autres formations
CPGE
STS
IUT
Université
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C- L’OFFRE D’ENSEIGNEMENT EN STS
1- L’essor de la filière BTS
Le développement de la filière BTS se manifeste par l’augmentation
de l’offre de STS dans la cité. Ce terme est à entendre dans le sens
d’offre d’enseignement offerte par l’école de la République, même si,
sans mauvais jeu de mots, les sections de techniciens supérieurs
accueillent en majorité des publics d’origine populaire, issus de
milieux défavorisés, comme le montrent différentes études
sociologiques, notamment celle de Sophie Orange, Maître de
conférences à l’université de Nantes.
Ainsi, le nombre de villes, de classes et d’établissements qui
proposent des STS n’a cessé de croître depuis les années 1980, avec
un pic particulièrement important depuis les années 1990.
0
2000
4000
6000
8000
10000
12000
1980-1981 1994-1995 2010-2011
Evolution de la place des STS dans la cité
Nombre de classes
Nombre d'établissements
Nombre de villes
© AGEFA PME – 2013 14
Avec la multiplication des offres de STS, le nombre de BTS délivrés a
lui aussi explosé. On calcule, en effet, une augmentation du nombre
de diplômés s’élevant à plus de 20% sur les 10 dernières années (de
94 179 en 2000 à 114 900 en 2010).
Nous tenterons, ultérieurement, de vérifier à quel avenir peut
prétendre cette population croissante de jeunes diplômés frais
émoulus de STS : poursuite d’études ou recherche d’un emploi
conduisant à une insertion professionnelle.
2- Les branches d’activité et les spécialités professionnelles
Le Brevet de Technicien Supérieur se caractérise, entre autres, par le
large choix d’enseignements qu’il propose. Mais si tous les secteurs
sont concernés : l’artisanat, l’industrie, le commerce, les services
77290
94179 102544
114900
0
20000
40000
60000
80000
100000
120000
140000
1992 1994 1996 1998 2000 2002 2004 2006 2008 2010 2012 2014
Evolution du nombre de BTS délivrés
© AGEFA PME – 2013 15
ainsi que l’agriculture4, ils n’attirent pas la même proportion de
candidats.
En effet, plus des trois quarts des étudiants qui s’inscrivent en BTS
optent pour le secteur tertiaire (77%). Ces sont les BTS Management
des Unités Commerciales (MUC) et Assistant de Gestion PME-PMI
(AG) qui fournissent les effectifs les plus importants.
Les filières industrielles dans le cadre des BTS (génie civil,
construction, plasturgie, énergie, génie climatique, électricité,
électronique…), avec moins d’un quart des inscrits, ont, quant à elles,
plus de mal à séduire les bacheliers. Cette remarque est également
valable pour ce qui est des filières technologiques de l’université.
De façon constante, on retrouve toujours une large proportion de
filles dans les services (9 sur 10) et de garçons dans les spécialités de
la production (7 sur 10).
4 Il existe des BTS agricoles (BTSA) qui préparent aux métiers de l’agriculture (agronomie, maîtrise de l’eau, environnement, gestion forestière, aménagement paysager, viticulture…) Ils sont gérés par le ministère de l’agriculture.
© AGEFA PME – 2013 16
En s’inscrivant en BTS, les candidats étudient une spécialité
professionnelle dans une branche d’activité5. Enrichis d’options très
ciblées, les référentiels sont très précisément délimités et regroupent
la somme des compétences, des aptitudes et des attitudes
nécessaires pour valider le diplôme préparé.
L’objectif de ce diplôme – on devrait presque dire « de ces
diplômes », tant ils sont spécialisés, et donc bien distincts les uns des
autres -, est de correspondre à une formation qui soit en parfaite
adéquation avec les besoins des entreprises. C’est pourquoi le
nombre de spécialités va toujours croissant ; il a pratiquement
doublé en 30 ans (de 87 à la rentrée 1980-1981 à 191 à la rentrée
2011-2012).
5 Un classement, par grands domaines, de l’ensemble des BTS est à consulter en Annexe.
77%
23%
Répartition des candidats au BTS selon la spécialité (session 2011)
Services
Production
© AGEFA PME – 2013 17
Toujours pour favoriser l’insertion professionnelle des diplômés et
répondre aux attentes des recruteurs, l’offre de BTS fait
régulièrement l’objet d’ajustements à la réalité du marché du travail.
Cette évolution est rendue visible, non seulement par une
modification au niveau du nom du diplôme, mais le contenu des
référentiels est également revu en profondeur.
Certains BTS, jugés complémentaires, peuvent même fusionner pour
donner naissance à un nouveau diplôme.
À titre d’exemple, le tableau ci-dessous répertorie quelques-uns des
BTS ayant été remaniés pour la rentrée 2009.
1980-1981 1994-1995 2011-2012
87 106
191
Evolution du nombre de spécialités au BTS
Nombre de spécialités au BTS (options comprises)
© AGEFA PME – 2013 18
Ancien intitulé Nouvel intitulé
BTS Action Commerciale BTS Management des Unités
Commerciales
BTS Force de Vente BTS Négociation et Relation
Client
BTS Assistante de Direction
BTS Assistante Secrétaire
Trilingue
BTS Assistant Manager
BTS Maintenance et Exploitation
des Matériels Aéronautiques BTS Aéronautique
BTS Assistant de Gestion des
PME-PMI
BTS Assistant de Gestion PME-
PMI
à référentiel européen
BTS Réalisation d’Ouvrages
Chaudronnés
BTS Mise en Forme des Alliages
Moulés
BTS Conception et Réalisation en
Chaudronnerie Industrielle et
Fonderie
BTS Communication des
Entreprises BTS Communication
Intéressons-nous, à présent, aux caractéristiques des étudiants
préparant un BTS.
© AGEFA PME – 2013 19
D- CEUX QUI PRÉPARENT UN BTS
1- Le profil des étudiants de BTS
Au profil socialement fragile de ces jeunes, que nous avons évoqué
précédemment, se superpose un profil scolairement modeste, cette
fois-ci.
En effet, si l’on regarde de près les dates de naissance des étudiants
de BTS, on constate que 70% des bacheliers qui intègrent une STS ont
déjà redoublé une ou plusieurs classes, dans le primaire ou le
secondaire.
La dimension sélective d’une filière n’induit donc pas nécessairement
son caractère élitiste.
1 an d'avance 1%
Age normal 29%
1 an de retard 37%
2 ans de retard 22%
3 ans de retard 11%
Age moyen des étudiants qui intègrent une STS
© AGEFA PME – 2013 20
Être en situation de difficulté, voire d’échec, face au système éducatif
est une posture qui se maintient également pendant la préparation
du diplôme de BTS, puisque l’on observe, en moyenne, encore 22%
de décrochage scolaire à ce niveau du cursus.
Pour ce qui est du type de bacheliers qui intègrent un BTS, la
répartition a évolué. Si au départ, ce diplôme a été conçu pour
s’adapter aux lycéens qui avaient été orientés vers un Bac
technologique, en raison d’un manque de disposition aux matières
académiques, il a peu à peu attiré d’autres profils. En effet, depuis la
session 2000, la prédominance des candidats au BTS issus d’un
baccalauréat technologique s’effrite (69% en 2000, 63% en 2005 et
56% en 2010) au profit de ceux qui sont issus d’un Bac général
(proportion stable autour de 25%), tandis que la part des bacheliers
professionnels n’a cessé de croître pour doubler au cours des dix
dernières années (8% en 2000, 14% en 2005 et 19% en 2010).
© AGEFA PME – 2013 21
À la session 2011, 160 000 candidats se sont présentés à l’examen du
brevet de technicien supérieur et 114 900 ont été admis : ceci
correspond à un taux de réussite de 72%. Pour la deuxième année
consécutive, le taux de réussite moyen, tous bacheliers confondus, a
augmenté de 2 points. Derrière ce chiffre, se cachent de grandes
disparités, liées au Bac d’origine des étudiants. Dans le détail, en
effet, ce sont les bacheliers généraux qui obtiennent le taux de
réussite le plus élevé (83%), suivis des Bac technologiques (74%), loin
devant les bacheliers professionnels (54%).
0
10
20
30
40
50
60
70
80
2000 2005 2010
Le profil des bacheliers qui intègrent un BTS
Bac technologique
Bac général
Bac professsionnel
© AGEFA PME – 2013 22
Mais quel que soit le parcours du jeune dans le secondaire, il devra se
soumettre aux mêmes exigences pour obtenir son diplôme.
2- L’organisation des études
Pour ce qui est de la validation des études, même s’il existe une part
de contrôle continu (Contrôles en Cours de Formation ou CCF), le BTS
est un diplôme délivré essentiellement sur examen final.
Les matières générales (français, mathématiques, langues…)
constituent la moitié de la formation en 1re année et le tiers en 2e
année. Les enseignements destinés à acquérir des compétences
professionnelles prennent donc de plus en plus d’importance au fur
et à mesure de l’avancée de la préparation (la moitié de la formation
en 1re année et les deux tiers en 2e année).
Bacheliers généraux Bacheliers technologiques
Bacheliers professionnels
83 74
54
Taux de réussite au BTS selon la catégorie de bachelier (session 2011)
© AGEFA PME – 2013 23
Visant une professionnalisation rapide, la formation mise sur
l’expérience en entreprise. Le BTS est un diplôme flexible qui peut se
préparer soit en formation initiale classique, sous statut scolaire, soit
sous contrat d’apprentissage.
La première formule prévoit des cours en STS au lycée, avec
l’intervention de professionnels du secteur d’activité, auxquels
s’ajoutent 6 à 16 semaines de stages en entreprise, réparties sur 2
années. Au niveau de l’organisation des études, il existe un certain
nombre de points communs entre l’année de terminale et les années
de BTS : une trentaine d’élèves par classe en moyenne, entre 35 et 40
heures de cours par semaine, beaucoup de travail personnel, des
projets à rendre et une assiduité obligatoire.
La seconde formule associe des enseignements dispensés dans un
centre de formation d’apprentis et une formation en entreprise, sous
1re année 2e année
50
33
50
67
Répartition des différents enseignements sur 2 ans
Matières générales Matières professionnelles
© AGEFA PME – 2013 24
la responsabilité d’un maître d’apprentissage. Cette modalité
d’études impose un rythme assez soutenu qui exige motivation,
rigueur et organisation car la moitié du temps se passe en entreprise
sans que le programme et les exigences de l’établissement
d’enseignement ne soient allégés.
Les effectifs dans les centres de formation d’apprentis sont en
évolution depuis plus de 15 ans. Toutefois, les candidats scolaires
demeurent les plus nombreux. Au niveau BTS, ils représentent 80%,
mais la part d’apprentis (20%) poursuit sa progression (+ 4% par
rapport à l’an dernier), même si les filles y sont toujours minoritaires
(40%).
80%
20%
Répartition des candidats au BTS selon le type de formation
Scolaires
Apprentis
© AGEFA PME – 2013 25
De manière constante, le taux de réussite à l’examen est supérieur
chez les candidats scolaires (80%), même s’il reste très satisfaisant
chez les apprentis (73%).
Une fois leur BTS en poche, quels choix s’offrent aux jeunes
diplômés ?
E- APRÈS LE BTS
1- La poursuite d’études
Après l’obtention d’un BTS, une poursuite d’études peut être
envisagée. C’est un choix qui concerne plus d’un tiers des diplômés.
Scolaires Apprentis
80 73
20 27
Taux de réussite au BTS selon le mode de formation (session 2011)
Echec
Réussite
© AGEFA PME – 2013 26
La moitié de ces derniers choisit d’acquérir un niveau d’étude
supérieure en optant pour une licence professionnelle de niveau
Bac+3. Ce diplôme, créé en 2000, permet non seulement un
perfectionnement des compétences, mais également une
spécialisation plus fine dans un domaine. L’admission y est sélective
(examen du dossier, entretien de motivation devant un jury…), mais
une fois l’accès obtenu, les étudiants ont un catalogue de plus de
2000 formations à leur disposition, qu’ils peuvent suivre sous le
régime scolaire ou en apprentissage.
Même si, contrairement à la voie universitaire, la formation BTS, peu
axée sur les enseignements généraux, prépare plus difficilement les
étudiants à entreprendre des cursus longs (Bac+5), intégrer une
licence générale menant vers le master ou bien entrer dans une
grande école de commerce ou d’ingénieurs restent néanmoins des
voies possibles.
© AGEFA PME – 2013 27
Parmi les jeunes qui poursuivent leurs études au-delà du Bac+2, on
trouve une proportion plus élevée d’élèves sous statut scolaire (près
d’1 sur 2) que d’apprentis (1 sur 4).
Nous allons tâcher de comprendre et d’analyser cette disparité.
2- L’insertion professionnelle
a) BTS et emploi
65% des jeunes sortants de BTS choisissent assez logiquement
d’entrer dans la vie active. Cette formation, axée sur la pratique, est
en effet conçue pour former de jeunes professionnels qui soient
directement opérationnels. La situation à l’embauche est d’ailleurs
favorable pour ces diplômés de Bac+2 qui sont généralement
appréciés des recruteurs. Le taux d’employabilité varie cependant
d’une spécialité à l’autre.
65%
16%
19%
La poursuite d'études après l'obtention du BTS
Arrêt des études
Poursuite d'études
Dont licence pro
© AGEFA PME – 2013 28
Dans un article du Monde daté du 14/02/2011, Jean-Marie Panazol,
Inspecteur général de l’éducation nationale pour le groupe
économie-gestion, insistait à juste titre, sur le fait que « le BTS doit
être choisi avec soin. »
Par exemple, les entreprises de secteurs comme l’industrie, la
banque, l’assurance, le bâtiment, l’hôtellerie-restauration, la grande
distribution, l’immobilier, l’environnement… recherchent des profils
de techniciens supérieurs. Mais le BTS Communication et les
formations liées au tourisme, pourtant très prisés par les jeunes, ne
sont pas forcément les filières qui offrent le plus de débouchés.
b) BTS et autres diplômes
Si l’on compare le taux d’emploi des BTS avec celui des diplômes de
niveau inférieur, on s’aperçoit que la qualification Bac+2 contribue à
réduire le risque de se retrouver en situation de chômage. En effet,
alors que le taux d’emploi des BTS atteint 67%, celui des bacheliers
ne représente que 55%, celui des CAP se limite à 41%, tandis que
celui des titulaires du brevet et des non-diplômés descend à 17%.
Même si la conjoncture économique est actuellement très difficile,
un niveau de formation élevé reste ainsi déterminant pour permettre
un accès à l’emploi plus favorable.
© AGEFA PME – 2013 29
En termes de position hiérarchique, les diplômés du supérieur court
occupent majoritairement des postes de professions intermédiaires
(57%), plus rarement des postes d’employés ou d’ouvriers (36%),
tandis les emplois de cadres restent assez exceptionnels (seulement
7%)6. Les Bac et les qualifications inférieures sont en grande partie
employés et ouvriers (entre 74% et 90%), assez rarement , voire très
rarement, recrutés à des postes intermédiaires (de 8% pour les
infrabac à 21% pour les bacheliers), et pour ainsi dire jamais cadres
(2% à 5%). Seuls les Bac+3 et plus parviennent, pour la moitié d’entre
eux à occuper la fonction de cadre (50%), parfois d’exécutant
intermédiaire (34%), mais les employés et ouvriers ayant atteint ce
niveau de qualification sont rares (16%).
6 Le salaire médian des diplômés de niveau III se situe entre 1 300 et 1 600 euros.
BTS Baccalauréat CAP Brevet ou aucun diplôme
67
55
41
17
Taux d'emploi par diplôme
© AGEFA PME – 2013 30
Outre le fait qu’il facilite l’accès à l’emploi, le niveau d’études favorise
donc également un recrutement à des postes de statut plus
avantageux.
c) Scolaires et apprentis
Si l’on s’intéresse à présent au taux d’emploi des BTS au regard du
statut de la formation suivie, on voit que les diplômés issus de
l’apprentissage semblent plus attractifs pour les recruteurs, que ceux
qui étaient sous statut scolaire durant leurs études (78% contre 66%).
C’est à n’en pas douter une explication au fait que la moitié des
scolaires poursuivent leurs études, à défaut de trouver un emploi,
contre seulement un quart des apprentis qui, eux, parviennent
davantage à être embauchés dès la fin de leurs études en alternance.
Bac+3 et plus BTS Baccalauréat CAP Brevet ou aucun diplôme
50
7 5 2 2
34
57
21 8 8
16
36
74 90 90
Type d'emploi par diplôme
Cadres Professions intermédiaires Employés et ouvriers
© AGEFA PME – 2013 31
L’ensemble des données rassemblées dans ce chapitre constitue le
point de départ de l’enquête de terrain qui a pour objectif de vérifier
leur exactitude auprès des dirigeants de PME.
BTS obtenu sous statut scolaire BTS obtenu en apprentissage
66 78
34 22
Taux d'emploi selon le type de formation
Taux d'emploi Taux de chômage ou d'inactivité
© AGEFA PME – 2013 32
II. ENQUÊTE AUPRÈS DES DIRIGEANTS DE PME
A- PRÉSENTATION DU PANEL
1- Les entreprises
Dans le cadre de notre enquête de terrain, nous avons contacté 250
chefs d’entreprise de secteurs d’activité variés, afin que notre panel
soit représentatif de la diversité des PME françaises. Nous avons
composé notre échantillon de la façon suivante : 32% d’activités de
services (gestion immobilière, conseil et assistance aux entreprises,
recherche et développement, services aux particuliers dans les
domaines de l’hôtellerie, de la restauration, du tourisme, de la
culture et du sport), 25% de commerces (réparation automobile,
magasins d’alimentation, vente en gros et au détail), 18% dans les
métiers du bâtiment et des travaux publics, 12% d’entreprises
industrielles ayant pour objet l'exploitation de matières premières,
de sources d'énergie ainsi que la production et la transformation de
biens d’équipement ou de consommation (électricité, électronique,
informatique, chimie, textile, automobile, protection de
l’environnement…), 5% d’industries agricoles et alimentaires, 4%
dans la branche des transports et 4% relevant des domaines de
l’éducation, de la santé et de l’action sociale.
© AGEFA PME – 2013 33
7
Les entrepreneurs que nous avons rencontrés ont inscrit leur activité
économique sous les statuts juridiques suivants : 64% de SARL8, 27%
d’EURL9 et 9% de SAS10.
7 Tous les graphiques de la 2e partie ont été réalisés à partir des chiffres obtenus lors de notre enquête de terrain auprès des dirigeants de PME. 8 Société à responsabilité limitée 9 Entreprise unipersonnelle à responsabilité limitée 10 Société par actions simplifiées
5%
12%
18%
4% 25%
32%
4%
Répartition selon le secteur d'activité de l'entreprise
Industries agricoles et alimentaires
Autres industries, énergie
Bâtiment, travaux publics
Transports
Commerce
Services
Education, santé, action sociale
© AGEFA PME – 2013 34
Notre panel est majoritairement composé de micro-entreprises
(72%) employant moins de 10 salariés, de près d’un quart de petites
entreprises (22%) dont l’effectif des personnels ne dépasse pas 50, et
de 6% de moyennes entreprises pouvant compter jusqu’à 250
collaborateurs.
64% 9%
27%
Répartition selon le statut juridique de l'entreprise
SARL
SAS
EURL
© AGEFA PME – 2013 35
2- Les chefs d’entreprise
Les patrons de PME qui ont accepté de répondre à nos questions
sont âgés de 26 à 62 ans. La proportion par tranche d’âge est assez
régulière : environ un quart de représentants de chaque génération.
72%
22%
6%
Répartition selon la taille de l'entreprise
Micro-entreprises
Petites entreprises
Moyennes entreprises
26%
21% 27%
26%
Répartition selon l'âge du dirigeant
26 - 35 ans
36 - 45 ans
46 - 55 ans
56 ans et plus
© AGEFA PME – 2013 36
Pour coller à la réalité de la répartition par sexe des dirigeants de
PME, nous avons constitué notre panel de 79% d’hommes pour 21%
de femmes.
Et toujours par souci de représentativité, nous avons sélectionné
pour répondre à cette enquête 45% de dirigeants diplômés du
supérieur (de manière générale, les plus de 40 ans ont plutôt obtenu
un BTS, et les moins de 40 ans, une licence ou plus), 36% de niveau
infrabac, et 19% de bacheliers.
79%
21%
Répartition selon le sexe du dirigeant
Hommes
Femmes
© AGEFA PME – 2013 37
20% des membres de notre échantillon occupent les fonctions de
dirigeant depuis plus de 20 ans, 65% depuis 10 à 20 ans et 15%
depuis moins de 10 ans. On peut donc considérer que les
témoignages recueillis proviennent de professionnels aguerris dotés
d’une solide expérience de leur métier.
36%
19%
45%
Répartition selon le niveau de formation du dirigeant
Infrabac
Bac
Supérieur
© AGEFA PME – 2013 38
3- Les salariés
Les salariés des PME gérées ou dirigées par patrons qui ont accepté
de réfléchir avec nous sur l’employabilité des diplômés de BTS se
répartissent ainsi : 40% de bacheliers ou de diplômés d’un niveau
inférieur qui travaillent, pour la plupart, à des postes d’exécutants,
35% de BTS, essentiellement recrutés à des niveaux de professions
intermédiaires et 25% de Bac+3 et plus embauchés majoritairement
comme cadres. La part d’apprentis est relativement faible et répartie
de façon plutôt régulière (14%).
15
65
20
Répartition selon l'ancienneté dans la fonction de dirigeant
Plus de 20 ans
Entre 10 et 20 ans
Moins de 10 ans
© AGEFA PME – 2013 39
B- PME ET RECRUTEMENT
Nous avons interrogé les dirigeants de PME pour savoir quel était le
type de main-d’œuvre optimal qu’ils souhaitaient intégrer à leur
entreprise dans un avenir proche. Pour cela, nous leur avons soumis
différentes candidatures, en leur demandant de les hiérarchiser par
ordre d’attractivité, au regard de leur activité professionnelle.
34
6
30
5
22
3
Réalité des PME en matière de personnel
Bac ou diplôme inférieur
Apprentis Bac ou diplôme inférieur
BTS
Apprentis BTS
Bac+3 et plus
Apprentis Bac+3 et plus
© AGEFA PME – 2013 40
1- Les besoins spécifiques des PME en matière de main-
d’œuvre
a) La culture du diplôme
Selon qu’ils entretiennent ou non la culture du diplôme, les chefs
d’entreprise réfléchissent différemment quand il s’agit de recruter de
nouveaux collaborateurs.
Pour certains, ce sont les compétences et l’expérience qui priment.
Ils sont à la recherche de professionnels confirmés et efficaces qui
soient directement opérationnels.
Pour d’autres, ce qui compte d’abord, c’est l’état d’esprit et la
capacité à s’adapter sur le terrain et à s’investir dans une mission. Ils
attachent davantage d’importance à la personnalité du candidat. Ils
parient sur un talent en devenir et se chargent de participer à
l’acculturation des jeunes en entreprise.
Puis, pour certains d’entre eux, dans le cadre des recrutements, la
formation et le diplôme font vraiment la différence au moment d’une
embauche. Pour effectuer leur sélection, ils ciblent des niveaux bien
précis, qu’ils estiment correspondre spécifiquement à leurs besoins
en matière de recrutement.
D’après les échanges que nous avons eus avec les dirigeants de PME,
cette dernière posture était plus vigoureuse il y a quelques années,
même si elle n’est pas pour autant devenue obsolète.
© AGEFA PME – 2013 41
La plupart des membres de notre panel ont accepté de se prêter au
jeu du classement, même les plus sceptiques à l’égard de
l’importance à accorder au critère des études.
Si l’on compare les besoins des PME en recrutement à la réalité de
celles-ci en matière de répartition du personnel, on constate des
divergences.
Les entreprises qui ont déclaré travailler avec 40% de salariés de
niveau Bac ou infrabac n’envisagent de recruter à l’avenir que 13% de
ces profils. Elles projettent d’embaucher un peu plus de diplômés du
supérieur (de 25% dans les faits à 30% dans leurs projections). Quant
à la part de BTS, l’objectif est de l’augmenter sensiblement : elle
passerait ainsi de 35% à 57%.
En matière de parcours éducatif, la priorité est donc visiblement
accordée aux filières supérieures courtes.
b) L’apprentissage
En ce qui concerne le taux d’apprentissage, la différence entre
l’existant et le virtuel est encore plus considérable. En effet, les 14%
d’alternants « réels » passent à 50% d’alternants « souhaités ». Dans
le détail, la part des Bac et infrabac reste faible et stable (6-7%). C’est
au niveau des post-bac que le changement projeté est le plus patent.
Les PME estiment avoir besoin de s’assurer la collaboration de 4 fois
plus d’apprentis de niveau Bac+3 et plus (de 3% à 13%) et de
© AGEFA PME – 2013 42
multiplier par 6 le nombre d’alternants préparant un BTS (de 5% à
30%).
Lorsque nous contextualiserons les résultats de l’enquête sur le plan
conjoncturel, nous reviendrons sur l’attractivité économique que
représente l’embauche d’apprentis pour un chef d’entreprise.
Penchons-nous sur l’intérêt pragmatique de cette technique de
recrutement. Les années d’apprentissage permettent d’évaluer
l’étudiant sur le long terme, pour savoir si, à l’issue de son cursus de
formation, il sera opérationnel et donc attractif pour l’entreprise. Les
PME qui adoptent une politique « relations-école » forte peuvent, si
elles le souhaitent, suivre les mêmes jeunes tout au long de leur
parcours d’études (CAP, Bac Pro, BTS, etc.) Le maître d’apprentissage
peut ainsi apprendre à mieux connaître l’apprenti, tester son
aptitude au travail, sa motivation à progresser et aussi son
implication dans l’entreprise.
En résumé, c’est en direction des apprentis du supérieur, et
particulièrement de niveau BTS, que les dirigeants de PME désirent
orienter leurs critères de recrutement.
© AGEFA PME – 2013 43
2- Perspective diachronique
a) L’apprentissage en période de crise
Lorsque nous avons demandé aux membres de notre panel de
considérer leurs réponses dans une perspective diachronique, c’est-
à-dire de se replacer dans l’état d’esprit qui était le leur il y a 10 ans
pour vérifier si leur stratégie de recrutement aurait été là même, ils
ont majoritairement répondu par l’affirmative (53%).
6 7
27
30
17
13
Les besoins des PME en matière de recrutement
Bac ou diplôme inférieur
Apprentis Bac ou diplôme inférieur
BTS
Apprentis BTS
Bac+3 et plus
Apprentis Bac+3 et plus
© AGEFA PME – 2013 44
Pourtant, à travers l’analyse de leurs propos, il est incontestable que
le facteur conjoncturel a eu un véritable impact sur leur gestion des
ressources humaines.
En effet, la situation de crise (à la fois financière, économique et
sociale) que nous traversons depuis plusieurs années a
profondément modifié la manière dont les patrons sélectionnent
leurs collaborateurs.
Pour les TPE tout particulièrement, recruter des jeunes en
apprentissage apparaît comme la solution « idéale11 ». Cela n’est pas
une affaire de branches ou de métiers, c’est inhérent à la réalité des
petites entreprises, pour lesquelles les différentes aides versées aux
11 La fréquence d’occurrence de ce terme est apparue suffisamment signifiante au sein de notre corpus de témoignages pour que nous le soulignions.
53% 47%
Votre réponse aurait-elle été différente il y a 10 ans ?
Oui
Non
© AGEFA PME – 2013 45
employeurs d’apprentis (primes régionales, crédit d’impôt,
exonération partielle ou totale de charges) s’avèrent souvent être un
encouragement à l’embauche d’un jeune en apprentissage.
Le concept des emplois dits « aidés » conduit souvent à des questions
d’ordre déontologique. D’ailleurs, plusieurs dirigeants ont presque
tenu à se justifier en nous précisant qu’à cause de la fragilité du
marché, ils ne pouvaient envisager d’intégrer les jeunes qu’ils avaient
formés en apprentissage, mais qu’ils n’avaient pas, pour autant, le
sentiment d’avoir profité d’un système, dans lequel ils n’auraient pas
joué le rôle qui leur avait été attribué. Le modus operandi du contrat
d’apprentissage est à cet égard très clair. L’entreprise accueille un
jeune qu’elle s’engage à former au cours de son apprentissage, en
alternance avec un établissement scolaire. La promesse d’embauche
ne fait pas partie du contrat, même si elle est toujours envisageable.
Nous estimons qu’il était important de verbaliser clairement que les
bénéficiaires des différentes politiques en faveur de l’apprentissage
ne sont pas guidés par la prévarication. Il nous a paru également
nécessaire de nous attarder à regarder de plus près ce qu’il pouvait
advenir de ces jeunes qui avaient préparé leur diplôme en
alternance, une fois leur période d’apprentissage terminée.
Trouveraient-ils une autre structure en mesure de leur proposer un
emploi ?
© AGEFA PME – 2013 46
b) La maturité de comprendre l’entreprise
Un point a été régulièrement soulevé par les dirigeants d’entreprise
que nous avons rencontrés. Cela concerne l’immaturité de plus en
plus flagrante des jeunes générations qui sont souvent décrites
comme incapables de comprendre qu’elles évoluent dans un univers
« guerrier », qu’elles ne pourront réellement intégrer que si elles s’y
investissent fortement. La plupart n’ont pas bien conscience, en
effet, de la fragilité de l’emploi. Ce dont les entreprises ont besoin
aujourd’hui, c’est de personnes flexibles, capables de s’adapter aux
contraintes d’une activité économique fragilisée.
L’apprentissage est fréquemment proposé comme la meilleure
solution pour pallier cet écueil et « pour passer de l’âge adolescent à
la vie d’adulte ». En permettant aux jeunes de débuter par des
missions difficiles mais formatrices, cette pratique contribue à leur
forger une véritable identité professionnelle et à augmenter leur
motivation, leur capacité à affronter l’inattendu, et donc leur
autonomie.
Les entreprises préfèrent embaucher des personnes ayant obtenu
leur diplôme en alternance, car cette expérience de la vie
professionnelle en a fait des salariés directement opérationnels dont
la collaboration peut devenir pérenne.
Les dirigeants de PME dénoncent souvent le peu de valeur ajoutée,
pour leur structure, que représente le recrutement de salariés non
formés. Même les stages obligatoires suivis au cours des cursus
© AGEFA PME – 2013 47
professionnels sous statut scolaire, ne parviennent pas, d’après eux,
à permettre un suivi et une transmission de savoir-faire de qualité.
Dans le cadre de la préparation de son diplôme de l’enseignement
professionnel, il est nécessaire – voire indispensable - que le jeune
assure une présence régulière au sein de l’entreprise pour que son
insertion professionnelle soit par la suite, à la fois profitable pour lui
et pour son employeur. Un personnel plus proche des réalités et qui
se montre en mesure d’apporter des solutions concrètes parviendra
plus rapidement à occuper un poste intéressant pour lequel il se
verra confier des responsabilités.
Les politiques qui ont instauré un quota minimal d’apprentis12 vont
dans le sens des témoignages que nous avons recueillis. Encourager
financièrement la pratique de l’apprentissage est un moyen de doper
la croissance de cette modalité d’études, si favorable à
l’employabilité.
Sur le marché de l’emploi, les ex-apprentis seront toujours plus
attractifs que les ex-scolaires car ils feront gagner du temps à leur
futur employeur pour tout ce qui concerne l’initiation au métier et
l’acclimatation au monde de l’entreprise. Même si une entreprise
n’embauche pas les apprentis qu’elle a formés, d’autres sociétés
12 Les entreprises de plus de 250 salariés assujetties à la taxe d'apprentissage doivent désormais compter 4% de salariés en alternance au sein de l'effectif annuel moyen. Si elles n'atteignent pas le quota requis, elles doivent alors s'acquitter d'une pénalité.
© AGEFA PME – 2013 48
seront intéressées par ces parcours dont elles connaissent bien la
valeur ajoutée.
Dans une nouvelle entreprise, un salarié passé par l’alternance saura,
en effet, mettre en application les connaissances qu’il a acquises
auparavant et apporter des idées nouvelles issues de son expérience
professionnelle précédente.
Pour le chef d’entreprise comme pour le jeune, le contrat
d’apprentissage s’inscrit donc bien dans le schéma « gagnant-
gagnant ».
C- PME ET BTS
Nous avons vu que les chefs d’entreprise de notre panel avaient
exprimé la volonté de privilégier le niveau BTS lors de leurs
recrutements à venir.
Nous leur avons donc demandé de décrire la place qu’occupait ce
diplôme au sein de leur secteur d’activité, à quelles compétences il
correspondait et en quoi il était attractif sur le marché de l’emploi.
1- Entre le trop et le trop peu
Les assertions laissant penser que le BTS n’aurait aucun intérêt aux
yeux des employeurs ont été recueillis en quantité négligeable (1%)
et ne peuvent donner lieu qu’à un commentaire anecdotique.
© AGEFA PME – 2013 49
Dans 74% des cas, les dirigeants de PME ont déclaré qu’ils
considéraient le BTS comme un bon diplôme pour commencer sa vie
professionnelle, ont confirmé qu’ils étaient tout particulièrement à la
recherche de ces profils efficaces, ayant suivi des formations courtes
pour entrer rapidement dans la vie active, et qu’à certains postes,
l’activité économique de leur société ne suscitait pas d’exigence sur
des diplômes de plus haut niveau.
D’après eux toujours, avec un BTS en poche, le jeune dispose d’un
bon bagage académique, d’une expérience de l’entreprise (c’est
encore plus le cas pour les apprentis), et si sa motivation est réelle,
un emploi pérenne de type administratif, par exemple, lui est tout à
fait accessible.
Mais pour certaines fonctions (consultant ou responsable, par
exemple) et dans certains secteurs d’activité (comme l’informatique
ou l’édition), les tâches sont plus complexes et requièrent des
compétences plus pointues. Un niveau de formation élevé, au
minimum un Bac+5, de type master ou ingénieur, est alors privilégié,
voire exigé. Un quart des dirigeants de notre panel ont, en effet,
déploré d’avoir été échaudé par des BTS qui n’étaient pas « à la
hauteur » et dont ils ont été obligés de se séparer.
Il est, à ce propos, intéressant de remarquer que le niveau Bac+3
n’est quasiment jamais évoqué par les employeurs, comme si le profil
© AGEFA PME – 2013 50
des diplômés de licence ne leur « parlait » pas, n’était pas lisible car
malaisé à interpréter sur le plan de l’employabilité. (La même
remarque pourrait être faite pour les Bac+4.)
S’agit-il, en effet, de profils de cadres ou bien d’exécutants « plus » ?
Et à quoi bon essayer de trancher lorsqu’il existe des diplômes,
clairement identifiables à un statut donné (respectivement, Bac+5 et
Bac+2) ?
2- Le BTS : Victime de son succès ?
L’enquête atteste bien que la réputation de « chouchou des
entreprises » que l’on prête au BTS est vivace. Néanmoins, nous
avons relevé quelques indicateurs isolés qui pouvaient peut-être
trahir un fléchissement de cette tendance.
1%
25%
74%
La place du BTS dans les PME
Pas de réalité sur le marché du travail
Insuffisant en termes de compétences
Bon diplôme pour entrer dans la profession
© AGEFA PME – 2013 51
Une minorité de dirigeants de PME estime que le BTS risque d’être
desservi, par l’apparition sur le marché de l’emploi, des licences
professionnelles d’une part, et des masters de plus en plus nombreux
d’autre part.
Par ailleurs, la mauvaise image médiatique et culturelle des
formations courtes est aussi mise en avant sporadiquement : baisse
du niveau d’expression, manque de savoir-être, dilettantisme…
diplôme au rabais, en quelque sorte !
Des propos divergents, émanant de deux chefs d’entreprise aux
expériences en tous points contradictoires, nous ont semblé
révélateurs de la complexité qu’il y a à évaluer objectivement la
valeur d’un niveau d’études.
L’un nous a confié qu’avec son niveau BTS, il avait été bloqué dans
son ascension professionnelle et qu’il avait été obligé de reprendre
des études pour valider un 3e cycle afin de gagner en crédibilité.
Et l’autre nous a au contraire assuré qu’il avait la conviction que c’est
à son BTS qu’il devait tout le savoir-faire et l’expérience qui avaient
été détectés au moment de son embauche, bien plus qu’à ses années
de licence et de maîtrise qui ne lui avaient valu aucune
reconnaissance professionnelle.
© AGEFA PME – 2013 52
Voilà bien un signe qu’il est difficile de ne se fier qu’à des cas
particuliers pour se forger une opinion sur un phénomène de société
plus global.
3- La nécessaire rénovation des référentiels
Le dernier élément de notre questionnaire portait sur l’évaluation du
BTS d’aujourd’hui par rapport à celui d’hier. Mais les réponses que
nous avons obtenues concernaient plutôt celui de demain, signe,
sans aucun doute, que les dirigeants d’entreprise regardent
davantage en direction de l’avenir que vers le passé.
Si le BTS de 2010 a autant de valeur que celui de l’an 2000 pour 50%
des interviewés, c’est parce que ce diplôme a été rénové, a évolué au
fur et à mesure des évolutions des compétences nécessaires à
l’exercice des métiers.
44%
50%
6%
Le BTS vous semble-t-il moins valorisé aujourd'hui qu'hier ?
Oui
Non
Sans opinion
© AGEFA PME – 2013 53
C’est en effet au sein d’instances appelées Commissions
Professionnelles Consultatives (CPC), instituées auprès du ministre
chargé de l’éducation nationale, que des personnes qualifiées
(employeurs, salariés, pouvoirs publics…) se concertent pour donner
leur avis sur la création, l’actualisation ou la suppression des
diplômes de l’enseignement professionnel, du CAP au BTS.
Et pour qu’en 2020, le BTS n’ait rien perdu de son attractivité, il est
indispensable de continuer de moderniser l’architecture de ses
référentiels, afin de les mettre en adéquation avec l'évolution des
compétences.
Quelques pistes ont été lancées pour alimenter la réflexion autour de
la modernisation des systèmes de référence des diplômes
professionnels.
Parce que les formations privilégient encore trop les matières
généralistes, elles n’apportent pas encore suffisamment de solutions
pratiques aux étudiants. Il serait donc intéressant d’intégrer
davantage de représentants des métiers dans les CPC, de façon à
créer des référentiels orientés vers moins d’académisme et vers plus
de concret.
Ces référentiels seraient ainsi davantage adaptés aux PME-TPE, qui
sont les principaux employeurs de notre économie.
© AGEFA PME – 2013 54
III. PROSPECTIVE
A- LA PLACE DU BTS SUR LE MARCHÉ DE L’EMPLOI
1- L’insertion des diplômés du supérieur
a) Le diplôme : Une protection contre le chômage
Dans la première partie de cette étude, nous avons fait le constat
suivant : Le diplôme est le meilleur atout pour accéder à l’emploi
dans de bonnes conditions. La plupart du temps, en effet, sortir du
système éducatif sans qualification constitue un réel handicap pour
les jeunes qui souhaitent entrer sur le marché du travail. Mais si le
fait d’être titulaire d’un diplôme joue de façon déterminante sur
l’insertion professionnelle en début de carrière, le niveau de ce
diplôme se révèle lui aussi capital. De manière générale, plus il est
élevé, meilleure est la situation, en matière de pérennité d’emploi et
de rémunération. Mais en regardant de plus près le taux de chômage
et la répartition des différents postes par type de diplôme, nous
verrons que, dans les faits, rien n’est systématique. Certes, les
diplômés du supérieur sont plus avantagés que les autres, mais le
retournement conjoncturel ne les a pas non plus épargnés.
© AGEFA PME – 2013 55
b) Le BTS : Le supérieur hors-LMD… et alors ?
Depuis au moins deux décennies, le niveau des sortants a
considérablement augmenté. De plus en plus de bacheliers (plus de
80%) choisissent de poursuivre leurs études dans le supérieur, et
même si l’on peut encore déplorer un important taux de décrochage,
on dénombre plus de 40% de diplômés post-bac en 2010, contre 20%
en 1990.
En 2005, dans le cadre de l'harmonisation des cursus d'enseignement
supérieur européens et pour accroître les possibilités de mobilité des
étudiants, le ministère de l’enseignement supérieur et de la
recherche a mis en place une nouvelle organisation des études dite
LMD Désormais, le cursus universitaire français s'organise autour de
trois diplômes : la licence (Bac+3), le master (Bac+5) et le doctorat
(Bac+8). Cette nouvelle configuration des filières supérieures va-t-elle
conduire les STS à s’aligner sur ce nouveau système ? La position
hors-LMD du BTS, du fait de son déroulement sur deux années après
le baccalauréat, risque-t-elle de le fragiliser ?
Les discours élitistes qui présentent le BTS comme le parent pauvre
de l’enseignement supérieur sont légion. De nombreuses brochures
d’orientation donnent à lire des textes comparables : « Les meilleurs
d’entre vous pourront tenter une poursuite d’études vers la voie
générale par la voie des admissions parallèles », laissant ainsi penser
© AGEFA PME – 2013 56
que le BTS ne serait qu’une sorte de « voiture-balai », réservée aux
élèves les moins bons, les moins « à la hauteur ». Mais ce jugement
ne prend en considération que les matières théoriques, faisant fi des
autres compétences et des attitudes qui ne sont intrinsèquement
reliées à aucune catégorie de connaissances, qu’elles soient
académiques ou professionnelles.
La poursuite d’études au-delà du Bac+2 et l’accession à un niveau de
diplôme toujours plus élevé ne constituent pas une fin en soi. Il n’est
pas « dommage », comme on peut l’entendre dire souvent, de
quitter le système éducatif au terme d’une filière courte dont
l’essence même est justement de préparer à l’insertion
professionnelle. Le choix d’intégrer ces filières et de s’y « arrêter » -
d’aucuns préféreraient dire de s’y « limiter » - ne se fait pas
nécessairement par défaut. Pourquoi cela ne correspondrait-il pas à
un véritable projet professionnel, guidé d’une part par un réel intérêt
pour un secteur d’activité ou un métier, et d’autre part par un
souhait d’entrer rapidement dans la vie active ?
L’avenir du BTS est-il d’évoluer vers une formation en 3 ans ?13
La question mérite d’être étudiée sans préjugé et seules des
vérifications objectives peuvent nous permettre d’y répondre.
13 Que ce soit en orientant systématiquement les étudiants vers une licence professionnelle après l’obtention de leur BTS, ou bien en réfléchissant à une refonte de ce diplôme qui consisterait à allonger sa durée d’une année supplémentaire.
© AGEFA PME – 2013 57
Si, en le comparant aux autres diplômes du supérieur, on s’aperçoit
que le BTS ne satisfait plus les entreprises qui, sous l’influence du
LMD, ont modifié leurs critères de recrutement, alors cet étirement
de la durée est pertinent.
Mais si l’on constate, au contraire, que le Bac+2 se révèle une
formation efficace pour l’accès à l’emploi, en quoi une entrée plus
tardive sur le marché du travail est-elle nécessaire ?
Le taux de chômage des diplômés du supérieur varie entre 4% et 11%
mais il existe des nuances en fonction du niveau d’études atteint.
Les Bac+2 connaissent un taux de chômage équivalent à celui des
masters (9%), tandis que les licences sont confrontées à un taux plus
élevé (11%). Seuls les docteurs se distinguent des autres en affichant
un taux de chômage de seulement 4%. En faisant abstraction des
Bac+8, notamment parce qu’ils ne représentent que 2% des sortants,
nous avons été frappés par ces chiffres dont l’analyse montre que la
« grandeur » du diplôme ne va pas de pair avec l’employabilité qu’il
suscite. Il est donc abusif voire inexact de sous-entendre
qu’enseignement supérieur court est synonyme de « petit »
enseignement supérieur.
Cela confirme les résultats que nous avons obtenus à partir de
l’enquête de terrain auprès des dirigeants de PME.
© AGEFA PME – 2013 58
14
Si un diplôme du supérieur, tous niveaux confondus, agit comme un
moteur pour faciliter l’insertion professionnelle, la multiplication -
pour ne pas dire la banalisation - des parcours post-bac n’est pas sans
conséquence sur l’évolution des perspectives de carrière des jeunes
générations.
2- Des actifs de plus en plus diplômés
Les diplômes des jeunes qui arrivent sur le marché du travail sont de
plus en plus élevés. Cette hausse du niveau d’éducation est
particulièrement systématique lorsque l’on compare deux
générations. En effet, la proportion d’actifs de plus de 50 ans ayant
au moins un baccalauréat représente moins d’un quart d’entre eux 14 Tous les graphiques de la 3e partie ont été réalisés à partir des sources du Céreq 2010. Le traitement a été fait par l’auteur.
9
11
9
4
Bac+2 Bac+3 Bac+5 Doctorat
Taux de chômage selon le niveau de diplôme du supérieur
© AGEFA PME – 2013 59
(23%), alors que chez les moins de 30 ans, plus de la moitié sont dans
ce cas (53%). Très logiquement, on retrouve le même déséquilibre
intergénérationnel au niveau infrabac : Plus de 75% chez les seniors
contre moins de 47% chez les juniors. Plus dans le détail et en nous
recentrant sur notre champ d’intérêt, c’est au niveau du BTS que l’on
constate la plus grande progression : Du simple au triple entre les
quinquagénaires et les pas tout à fait trentenaires (de 5% à 16%), une
progression qui confirme que ce diplôme est un maillon-phare du
système éducatif français des dernières décennies.
Ce phénomène de décalage entre la jeune génération très diplômée
et celle des anciens qui l’est beaucoup moins, s’imbrique avec un
autre qui est l’augmentation du niveau de qualification des emplois.
Bac+3 et plus Bac+2 Bac Infrabac
9 5
9
77
15 16 22
47
Répartition des niveaux de diplôme selon l'âge
Plus de 50 ans
Moins de 30 ans
© AGEFA PME – 2013 60
3- Des emplois de plus en plus qualifiés
L’irruption des technologies de l’information et de la communication
a profondément transformé les métiers d’aujourd’hui.
L’utilisation du numérique nécessite de mettre en application des
compétences techniques spécifiques. Le recrutement de
collaborateurs s’en trouve alors forcément modifié.
En effet, depuis près de 15 ans, les catégories professionnelles
supérieures et intermédiaires sont en progression, – elles sont
passées de 11% à 13% de la population active pour les premières et
de 19% à 22% pour les secondes -, tandis que la proportion
d’employés et d’ouvriers diminue légèrement (de 70% à 65% des
actifs).
Les 2 mouvements allant dans le même sens, on pourrait penser que
la répartition des emplois par diplôme est stable. En d’autres termes,
il y aurait davantage de Bac+3 et plus pour intégrer des postes de
cadre, toujours plus nombreux, davantage de Bac+2 pour occuper
des fonctions relevant des professions intermédiaires, elles aussi en
augmentation, et moins d’infrabac car le poids des employés et des
ouvriers a baissé.
Mais comme le niveau de diplôme des personnes et le niveau de
qualification des emplois n’ont pas évolué au même rythme, la
répartition des postes en est fortement remaniée.
© AGEFA PME – 2013 61
Cette nouvelle donne conduit à une transformation significative des
normes de qualification.
4- La transformation des normes de qualification
On entend par « norme de qualification » le niveau de diplôme le
plus fréquent pour une catégorie d’emploi donnée. Le mouvement
général de hausse du niveau d’éducation aboutit à la situation
suivante : le curseur de la qualification se déplace vers le haut. La
comparaison de la situation actuelle des seniors et des jeunes fait
apparaître que, d’une génération à l’autre, les mêmes catégories
d’emploi, d’ouvrier à cadre, sont pourvues à des niveaux de diplôme
plus élevés.
Cadres Professions intermédiaires
Employés et ouvriers
11
19
70
13
22
65
Répartition des emplois par statut
1994
2006
© AGEFA PME – 2013 62
Pour les cadres, la comparaison intergénérationnelle fait apparaître
une « extension » de la norme de qualification Bac+3 et plus, dont
l’effectif a plus que doublé (de 30% à 76%). En même temps, les Bac
et infrabac représentent plus de la moitié des cadres de plus de 50
ans (jusqu’à 53%) tandis que pour ce type de poste, on n’embauche
pratiquement plus ces profils chez les moins de 30 ans (seulement
9%). La part de Bac+2 dans cette catégorie professionnelle supérieure
est plutôt stable (de 17% à 15%).
S’agissant des professions intermédiaires, les normes de qualification
semblent plutôt avoir opéré un « déplacement ». Les Bac et infrabac
reculent (de 84% à 35%) au profit des Bac+2 (de 12% à 50%) et dans
une moindre mesure des Bac+3 et plus (de 4% à 15%).
Pour les employés et les ouvriers, on observe un « glissement » des
normes de qualification. Aujourd’hui, même avec un diplôme de
l’enseignement supérieur (Bac+2 / Bac+3 et plus), 17% des juniors
peuvent être amenés à occuper un poste d’employé ou d’ouvrier.
Cela ne concerne que 3% chez les seniors.
Pour recentrer l’analyse sur l’objet de notre recherche, on peut dire
que le niveau BTS alimente la moitié des postes de profession
intermédiaire. L’autre moitié se répartit entre les cadres, les
employés et les ouvriers. Ce résultat est le reflet de la visibilité très
© AGEFA PME – 2013 63
nette, pour les employeurs, de ce diplôme, qui est en adéquation
avec leurs besoins de techniciens qualifiés. Cela confirme la forte
employabilité que le BTS confère aux jeunes, employabilité plus
assurée qu’aux Bac+3, souvent un peu « noyés » au milieu des
masters et plus, et sélectionnés quelquefois un peu par défaut, à des
postes de cadre.
30
4 1
17 12
2
53
84
97
Cadres Professions intermédiaires Employés et ouvriers
Répartition des emplois par diplôme chez les plus de 50 ans
Niveau Bac+3 et plus Niveau Bac+2 Niveau Bac et infrabac
© AGEFA PME – 2013 64
Au-delà de ces constats statistiques, cette réorganisation de la main-
d’œuvre témoigne d’une transformation en profondeur des
représentations sociales de la qualification et de la compétence, et
des métiers en eux-mêmes. Par conséquent, les pratiques de gestion
des ressources humaines, et par là même, les perspectives
professionnelles des actifs en sont modifiées. C’est en particulier le
cas pour les diplômés du supérieur, toujours plus nombreux et qui
sont forcés d’adapter leurs ambitions à la conjoncture difficile du
moment.
5- Les perspectives d’évolution professionnelle en période de
crise
« Les liens entre formation initiale et emploi sont complexes : le
diplôme n’est pas, de l’avis même des employeurs, le seul critère
76
15
5
15
50
12 9
35
83
Cadres Professions intermédiaires Employés et ouvriers
Répartition des emplois par diplôme chez les moins de 30 ans
Niveau Bac+3 et plus Niveau Bac+2 Niveau Bac et infrabac
© AGEFA PME – 2013 65
d’accès à l’emploi, les caractéristiques individuelles des diplômés
(sexe, origine sociale, origine ethnique…) entrant aussi en ligne de
compte, ce qui rend illusoire la recherche d’une adéquation parfaite
entre formation et emploi. » Ce propos émanant du Haut Conseil de
l’Éducation a contribué à nourrir notre réflexion.
Cette évolution de la relation formation-emploi a non seulement une
incidence sur l’insertion des jeunes qui sortent de formation initiale,
mais également sur leurs perspectives de carrière.
Les Bac+3 et plus, embauchés à des postes de professions
intermédiaires, d’employés ou d’ouvriers, et dans une moindre
mesure, les Bac+2, recrutés comme employés ou ouvriers, n’ont-ils
pas le sentiment d’accéder à des emplois déclassés, c’est-à-dire
correspondant à un niveau de qualification inférieur à leur diplôme ?
En période de chômage élevé, le rôle protecteur du diplôme
s’amoindrit et les jeunes diplômés trouvant plus difficilement un
travail en corrélation avec leur niveau d’études, ont tendance à
accepter des postes qui devraient plus logiquement être occupés par
des populations moins éduquées et pour lesquels ils se sentent
surqualifiés.
Quand on les interroge sur leurs attentes en matière de nature
d’emploi et de niveau de rémunération, on vérifie d’ailleurs une
remise à plat de leurs aspirations et un abaissement de leurs
exigences face à la réalité économique actuelle.
© AGEFA PME – 2013 66
Assez logiquement, c’est d’abord la dimension pérenne de l’emploi
qui apparaît comme le critère de satisfaction principal pour les jeunes
diplômés (36%). Mais ce qui est plus inattendu peut-être, c’est que ce
critère prévaut contre tout autre, notamment contre celui de
l’adéquation entre diplôme élevé et emploi de catégorie supérieure.
C’est en deuxième position en effet, qu’apparaît, à 33%, un autre
élément essentiel pour les jeunes : il s’agit du montant de la
rémunération. Cette dernière est souvent décrite comme tardive. Car
le fait de recruter à des niveaux de diplôme toujours plus élevés
augmente le sentiment de ne pas être à sa juste place, et les
possibilités de mobilités ascendantes apparaissent quelquefois
comme des avancements de rattrapage, plutôt que comme de
véritables promotions.
Enfin, trouver un emploi en adéquation avec sa formation
correspond à seulement 31% des attentes des jeunes diplômés.
Certains n’ont pas d’autre choix que d’abandonner cette idée. Par
exemple, de nombreux masters de lettres modernes et de sciences
humaines, qui connaissent un taux de chômage supérieur à celui de
certains bacheliers professionnels, sont embauchés pour des
compétences correspondant à leur niveau d’études (capacités
d’analyse, esprit critique, aisance rédactionnelle…), mais ils doivent
© AGEFA PME – 2013 67
renoncer à exercer une activité en rapport avec leur domaine
d’expertise.
Approfondissons à présent notre examen sur l’employabilité des BTS,
en nous intéressant plus spécialement à la validation du diplôme et à
la modalité d’études suivie.
B- LA VALEUR DE L’APPRENTISSAGE SUR LE MARCHÉ DE
L’EMPLOI
1- Diplômés et recalés
Au concept de « diplômé », on peut opposer celui de « niveau de
diplôme », le premier terme correspondant à une réussite à
36%
33%
31%
Attentes des jeunes diplômés vis-à-vis de l'emploi
Stabilité
Bonne rémunération
Adéquation avec la formation suivie
© AGEFA PME – 2013 68
l’examen, le second, à une inscription dans une formation
diplômante. Cette classification, qui peut être utilisée pour parler de
tous les niveaux d’études, est intéressante à interroger car elle livre
de nouvelles informations sur la valeur accordée par les employeurs
aux formations professionnelles, aux diplômes et aux modalités
d’études.
De manière générale, les jeunes qui ont échoué à l’examen ont un
accès à l’emploi désavantageux par rapport à ceux qui l’ont réussi.
Cet écart se vérifie quelle que soit la voie de formation (scolaire ou
apprentissage).
Le préjudice lié à cette non-validation des études est d’autant plus
fort que le niveau de diplôme est bas : l’insertion des non-diplômés
est ainsi deux fois moins bonne à l’issue du CAP (scolaires : 14%
d’insertion pour les non-diplômés contre 31% d’insertion pour les
diplômés / apprentis : respectivement, 27% contre 50%), alors qu’elle
est à peine inférieure pour les sortants de BTS (scolaires : 57% contre
63% / apprentis : 73% contre 78%). Concernant les chiffres du Bac
Pro, vous pouvez vous référer au graphique suivant.
Cela signifie que les années de scolarité des BTS sont reconnues par
les recruteurs, même si elles ne sont pas clôturées par l’obtention du
diplôme. Cette particularité est, encore une fois, un bon indicateur de
la valeur que les employeurs accordent à cette formation.
© AGEFA PME – 2013 69
2- Apprentis et scolaires
Si l’on se penche à présent sur le taux d’insertion en fonction de la
modalité d’études, on constate qu’il est nettement meilleur pour les
apprentis, diplômés ou recalés, tous niveaux confondus.
Le mode de formation en alternance compense même la non-
validation d’un diplôme.
En effet, les jeunes qui préparent un Bac Pro ou un CAP en
apprentissage et qui peuvent attester d’une présentation à l’examen,
même si celle-ci n’est pas suivie de réussite, s’assurent un taux
d’insertion professionnelle quasiment équivalent à celui d’un
diplôme dûment obtenu, mais par la voie scolaire (respectivement
55% contre 57% et 27% contre 31%).
Au niveau BTS, être apprenti va même jusqu’à prendre le pas sur le
fait d’avoir validé son diplôme puisque les « recalés » de l’alternance
affichent un taux d’insertion professionnelle supérieur aux diplômés
scolaires : respectivement, 73% d’insertion professionnelle pour les
apprentis recalés contre 63% pour les scolaires diplômés.
Par leur mode de formation, les apprentis ont déjà un pied dans la vie
active et sont donc mieux préparés que les scolaires pour entrer dans
le monde du travail. Le contrat d’apprentissage qui les relie à leur
entreprise d’accueil fonctionne, dans la plupart des cas, comme un
« prérecrutement ». La proposition d’embauche peut même arriver
au cours de la formation en entreprise, remettant alors en question
© AGEFA PME – 2013 70
le passage de l’examen. (C’est le genre de situation qui peut
expliquer les chiffres ci-dessus, relatifs aux BTS.)
Et même si les années d’apprentissage ne débouchent pas
systématiquement sur une relation contractuelle durable,
l’expérience professionnelle acquise apparaîtra toujours comme
quelque chose de bénéfique sur un CV.
En résumé, pour les formations qui existent à la fois en alternance et
par voie scolaire, les jeunes passés par l’apprentissage trouvent
mieux à s’insérer que les sortants de lycée.
La valeur ajoutée de l’apprentissage associée tout particulièrement à
l’attractivité du diplôme de BTS, clairement identifié par les
recruteurs comme le garant d’un technicien supérieur préparé pour
63 57
78 73
57 49
75
55
31
14
50
27
Diplôme obtenu (SCOL.) Niveau diplôme (SCOL.) Diplôme obtenu (APP.) Niveau diplôme (APP.)
Taux d'insertion par niveau selon l'obtention ou non du diplôme
BTS Bac Pro CAP
© AGEFA PME – 2013 71
devenir directement opérationnel, nous amènent à définir le BTS en
alternance comme le meilleur cursus en matière d’employabilité.
Ces observations, tirées des chiffres officiels relatifs à l’ensemble des
entreprises françaises (PME et grandes structures) vont dans le
même sens que les résultats que nous avons retirés de notre enquête
de terrain.
3- Le BTS en alternance : Un tremplin vers l’emploi
En reprenant les chiffres de notre enquête relatifs aux besoins des
PME en matière de recrutement, il nous paraît important d’insister
sur le fait que cette supériorité accordée, par les employeurs, aux
compétences transmises en apprentissage par rapport à celles
acquises sous statut scolaire est encore plus certaine dans les PME.
En effet, lorsque nous avons affiné le dialogue avec nos
interlocuteurs, dirigeants de PME, en leur demandant de trancher
entre deux candidats à l’embauche, chacun titulaire d’un BTS
(rappelons ici que le BTS est le diplôme que notre panel prise le plus
(à 57%)) : l’un ayant suivi ses études sous statut scolaire et l’autre
ayant préparé son diplôme en alternance, la tendance qui s’est
largement dégagée, c’est la préférence donnée, dans près de 80%
des cas, aux ex-apprentis. La valeur du diplôme est donc très
fortement conditionnée par la modalité d’études. Nous avons même
parfois entendu qu’un diplôme de niveau inférieur (Bac Pro ou CAP),
© AGEFA PME – 2013 72
obtenu sous le statut d’apprenti pouvait être assimilé, en matière de
maturité et de compétences, à un BTS préparé sous statut scolaire.
Faudrait-il alors remettre en cause la classification des niveaux de
diplôme, au regard de la modalité des formations suivies ?
15
Il est, selon nous, tout à fait essentiel que les autorités responsables
de l’éducation et de l’orientation prennent conscience de ce
phénomène afin de conseiller au plus juste les jeunes qui souhaitent
se lancer dans la préparation d’un BTS.
Et même si elle peut paraître excessive, la question suivante doit-être
sérieusement étudiée : Le BTS par la voie scolaire est-il en train de
15 Les graphiques suivants ont été réalisés à partir des chiffres obtenus lors de notre enquête de terrain auprès des dirigeants de PME.
22%
78%
Les besoins des PME en matière de recrutement au niveau BTS
BTS (ex-statut scolaire)
BTS (ex-apprenti)
© AGEFA PME – 2013 73
devenir un non-sens, en raison de la faible employabilité qu’il suscite,
comparativement au même diplôme préparé en apprentissage ?
Rappelons également que les chefs d’entreprise qui ont participé à
notre enquête ont émis le souhait de développer leur pratique de
l’alternance (la priorité étant naturellement donnée au niveau BTS).
D’après leurs projections, la proportion d’apprentis optimale serait
de 50% au lieu des 14% « réels ».
Alors pourquoi ne mettent-ils pas cet équilibre en application ?
Est-ce par manque de temps et d’information ? Parce qu’ils craignent
que la procédure soit complexe à mener et chronophage ?
50% 50%
Les besoins des PME en salariés apprentis
Salariés (hors apprentis)
Salariés apprentis
© AGEFA PME – 2013 74
Il devient urgent de faciliter le dialogue entre les jeunes et
l’entreprise et de communiquer auprès des deux parties pour leur
faire savoir combien ils ont intérêt à se rencontrer et à mutualiser
leurs parcours.
Ou bien est-ce parce qu’ils ignorent si cette proportion d’apprentis
est en accord avec la législation ?
Là encore, il faut renseigner les dirigeants de PME pour qu’ils sachent
que ce projet de répartition du personnel est tout à fait réalisable,
conformément à la loi.
En effet, d’après l’article R6223-6 du Code du Travail, « un employeur
peut être maître d’apprentissage de deux apprentis et un salarié peut
être maître d’apprentissage d’un apprenti. »
Et vice-versa, les jeunes doivent être avertis de l’intérêt qu’ils ont à
choisir de préparer leur diplôme en apprentissage, même si cette
modalité d’études demande davantage de rigueur et d’organisation
pour passer, d’une semaine à l’autre, du monde de l’école à celui de
l’entreprise. Le formateur en CFA et le maître d’apprentissage en
entreprise unissent leurs compétences et leurs critères d’exigence
pour transmettre au jeune les compétences, les aptitudes et les
attitudes indispensables à une intégration qualitative et pérenne
dans le monde du travail.
© AGEFA PME – 2013 75
C’est vers ce rapprochement entre le monde de l’école et celui de
l’entreprise que convergent toutes les actions pédagogiques et
toutes les études prospectives d’AGEFA PME. Sa convention avec les
ministères de l’éducation nationale et de l’enseignement supérieur et
de la recherche et sa filiation avec la CGPME participent de son
essence et font d’AGEFA PME l’un des acteurs majeurs de ce projet
éducatif qui est aussi celui de la société de demain.
© AGEFA PME – 2013 76
CONCLUSION
La problématique de cette étude portait sur la durabilité du diplôme
de BTS, eu égard à sa situation en marge du schéma éducatif
européen qu’est le LMD.
Les deux postulats qui ont découlé de ce constat étaient : soit le BTS
n’a plus de raison d’exister et il sera prochainement voué à
disparaître, soit il peut, tel le merle blanc, se caractériser par son
atypie au regard des autres formations et néanmoins subsister, mais
à condition qu’il assure à ses titulaires une situation professionnelle
satisfaisante, voire meilleure, que celles auxquelles conduisent les
autres diplômes.
Nous avons consulté attentivement les ressources documentaires
provenant des organismes institutionnels, nous avons mené notre
propre enquête sur le terrain auprès des dirigeants de PME-TPE et
nous en avons tiré l’enseignement suivant : Pour les entreprises
françaises, et particulièrement pour les PME-TPE, le BTS est une
formation tout à fait attractive et même bien souvent très
recherchée.
En outre dans le contexte actuel, une entrée précoce sur le marché
de l’emploi permet de développer très tôt d’autres aptitudes que
celles enseignées dans les établissements d’enseignement, et qui
© AGEFA PME – 2013 77
sont certainement plus adaptées au monde du travail tel qu’il évolue
aujourd’hui.
Bien entendu, une poursuite d’études est toujours envisageable
après l’obtention du diplôme et peut parfois contribuer à un
démarrage de carrière plus rapide.
Mais si le jeune a pour projet d’accéder de bonne heure à l’emploi et
qu’il décide de s’engager dans la préparation d’un BTS, précisément
parce qu’il s’agit d’une filière courte dont la finalité première est
l’insertion professionnelle, il peut faire ce choix sans crainte et en
ayant toute confiance dans la valeur de ce diplôme.
En privilégiant un parcours par la voie de l’apprentissage, ce jeune
mettra toutes les chances de son côté pour accéder à l’emploi. Il sera
peut-être dans un premier temps embauché à un poste de statut
intermédiaire, mais s’il montre à son employeur qu’il correspond au
profil que le monde de l’entreprise recherche, c’est-à-dire un salarié
proactif, autonome, flexible, polyvalent, qui sait aussi devenir force
de proposition quand c’est nécessaire, il pourra, lui aussi, accéder à
des postes à responsabilité.
Nos questionnements aboutissent donc à la conclusion suivante :
c’est en s’orientant vers un BTS en apprentissage - diplôme et
modalité d’études favoris des dirigeants de PME – que les jeunes
emprunterons la voie royale de l’employabilité.
© AGEFA PME – 2013 79
Synthèse comparative BTS/DUT
BTS DUT
Nom du diplôme Brevet de Technicien
Supérieur
Diplôme Universitaire
de Technologie
Niveau de
recrutement Baccalauréat Baccalauréat
Profil des bacheliers Surtout Bac
technologique Surtout Bac général
Type de filière Sélective Sélective
Type de diplôme Enseignement
professionnel
Enseignement
professionnel
Lieu de préparation Lycée, CFA ou école
privée Université
Modalité d’études Statut scolaire ou
apprentissage
Statut scolaire ou
apprentissage
Section Section de Technicien
Supérieur
Institut Universitaire
de Technologie
© AGEFA PME – 2013 80
Type d’enseignement
Enseignement
technique avec une
importante partie
théorique et
généraliste
Enseignement
technique avec une
partie académique
mais davantage
d’enseignement
professionnel
Nombre d’heures de
cours par semaine 35-40 35-40
Nombre de
spécialités 191 44
LMD Hors-LMD Dans le LMD
Durée des études 2 ans 2 ans
Niveau d’études Niveau III Niveau III
Crédits européens 120 120
Validation des études Contrôle continu +
examen final Contrôle continu
Décrochage 22% 12%
Poursuite d’études 35% 60%
© AGEFA PME – 2013 81
Classement par grands domaines de
l’ensemble des BTS16
AGRICULTURE-ENVIRONNEMENT
Agriculture-agronomie
BTS Agroéquipement (19 établissements)
BTSA Agronomie : productions végétales (37 établissements)
BTSA Analyse et conduite de systèmes d'exploitation (117
établissements)
BTSA Aquaculture (11 établissements)
BTSA Développement de l'agriculture des régions chaudes (5
établissements)
BTSA Génie des équipements agricoles (17 établissements)
BTSA Gestion et maîtrise de l'eau spécialités études et projets
d'aménagements hydrauliques urbains et agricoles (10
établissements), maîtrise de l'eau en agriculture et en aménagement
(10 établissements)
BTSA Gestion forestière (20 établissements)
BTSA Production horticole (31 établissements)
BTSA Productions animales (51 établissements)
16 Source : Onisep
© AGEFA PME – 2013 82
BTSA Sciences et technologies des aliments spécialité viandes et
produits de la pêche (6 établissements)
BTSA Services en espace rural (31 établissements)
BTSA Technico-commercial (103 établissements)
BTSA Viticulture-œnologie (28 établissements)
Environnement
BTS Bioanalyses et contrôles (40 établissements)
BTS Chimiste (29 établissements)
BTS Contrôle des rayonnements ionisants et applications techniques
de protection (2 établissements)
BTS Fluides, énergies, environnements options A génie sanitaire et
thermique (7 établissements), B génie climatique (33
établissements), C génie frigorifique (33 établissements), D
maintenance et gestion des systèmes fluidiques et énergétiques (31
établissements)
BTS Hygiène propreté environnement (22 établissements)
BTS Métiers de l'eau (20 établissements)
BTSA Aménagements paysagers (70 établissements)
BTSA Gestion et maîtrise de l'eau spécialités études et projets
d'aménagements hydrauliques urbains et agricoles (10
établissements), gestion des services d'eau et d'assainissement (29
établissements), maîtrise de l'eau en agriculture et en aménagement
(10 établissements)
© AGEFA PME – 2013 83
BTSA Gestion et protection de la nature spécialités animation nature
(22 établissements), gestion des espaces naturels (35 établissements)
BTSA Gestion forestière (20 établissements)
ARTS-CULTURE DESIGN
BTS Agencement de l'environnement architectural (15
établissements)
BTS Concepteur en art et industrie céramique (3 établissements)
BTS Design de communication espace et volume (11 établissements)
BTS Design de mode, textile et environnement option textile,
matériaux et surface (7 établissements)
BTS Design de produits (37 établissements)
BTS Design d'espace (58 établissements)
Graphisme
BTS Communication visuelle options graphisme édition publicité (75
établissements), multimédia (45 établissements), espace et volume
(11 établissements)
Image et son
BTS Métiers de l'audiovisuel options gestion de production (23
établissements), métiers de l'image (22 établissements), métiers du
son (29 établissements), montage et postproduction (31
établissements), techniques d'ingénierie et exploitation des
équipements (14 établissements)
© AGEFA PME – 2013 84
BTS Photographie (8 établissements)
BÂTIMENT-TRAVAUX PUBLICS
Architecture-aménagement
BTS Géomètre topographe (28 établissements)
BTSA Aménagements paysagers (70 établissements)
BTSA Gestion et maîtrise de l'eau spécialité études et projets
d'aménagements hydrauliques urbains et agricoles (10
établissements), gestion des services d'eau et d'assainissement (29
établissements), maîtrise de l'eau en agriculture et en aménagement
(10 établissements)
BTSA Technico-commercial (103 établissements)
BTP
BTS Agencement de l'environnement architectural (15
établissements)
BTS Aménagement finition (4 établissements)
BTS Bâtiment (55 établissements)
BTS Charpente-couverture (4 établissements)
BTS Constructions métalliques (20 établissements)
BTS Domotique (25 établissements)
BTS Enveloppe du bâtiment : façades étanchéité (13 établissements)
BTS Études et économie de la construction (33 établissements)
© AGEFA PME – 2013 85
BTS Fluides, énergies, environnements options A génie sanitaire et
thermique (7 établissements), B génie climatique (33
établissements), C génie frigorifique (33 établissements), D
maintenance et gestion des systèmes fluidiques et énergétiques (31
établissements)
BTS Géologie appliquée (1 établissement)
BTS Géomètre topographe (28 établissements)
BTS Maintenance et après-vente des engins de travaux publics et de
manutention (14 établissements)
BTS Systèmes constructifs bois et habitat (32 établissements)
BTS Travaux publics (46 établissements)
COMMERCE-ÉCONOMIE-GESTION
Banque, Assurance
BTS Assurance (74 établissements)
BTS Banque options A marché des particuliers (130 établissements),
B marché des professionnels (4 établissements)
Comptabilité
BTS Assistant de gestion de PME PMI à référentiel commun européen
(509 établissements)
BTS Comptabilité et gestion des organisations (493 établissements)
© AGEFA PME – 2013 86
Économie, gestion
BTS Assistant de gestion de PME PMI à référentiel commun européen
(509 établissements)
BTS Assistant de manager (422 établissements)
BTS Comptabilité et gestion des organisations (493 établissements)
BTS Management des unités commerciales (636 établissements)
Marketing, vente
BTS Commerce international (diplôme à référentiel commun
européen) (207 établissements)
BTS Management des unités commerciales (636 établissements)
BTS Négociation et relation client (443 établissements)
BTS Opticien lunetier (55 établissements)
BTS Professions immobilières (117 établissements)
BTS Technico-commercial (135 établissements)
BTSA Technico-commercial (103 établissements)
Secrétariat
BTS Assistant de gestion de PME PMI (509 établissements)
BTS Assistant de manager (422 établissements)
DROIT-IMMOBILIER
Droit
BTS Notariat (69 établissements)
© AGEFA PME – 2013 87
Immobilier
BTS Professions immobilières (117 établissements)
INDUSTRIE AGROALIMENTAIRE
BTS Bioanalyses et contrôles (40 établissements)
BTS Diététique (54 établissements)
BTS Qualité dans les industries alimentaires et les bio-industries (20
établissements)
BTSA Analyses agricoles, biologiques et biotechnologiques (29
établissements)
BTSA Sciences et technologies des aliments spécialités aliments et
processus technologiques (49 établissements), produits céréaliers (1
établissement), produits laitiers (9 établissements), viandes et
produits de la pêche (6 établissements)
BTSA Technico-commercial (135 établissements)
BTSA Viticulture-œnologie (28 établissements)
Électronique, Électrotechnique, Automatique (EEA),
TÉLÉCOMS
BTS Contrôle industriel et régulation automatique (46
établissements)
BTS Domotique (25 établissements)
BTS Électrotechnique (209 établissements)
© AGEFA PME – 2013 88
BTS Génie optique option photonique (8 établissements)
BTS Informatique de gestion option B administrateur de réseaux
locaux d'entreprise (214 établissements)
BTS Informatique et réseaux pour l'industrie et les services
techniques (114 établissements)
BTS Mécanique et automatismes industriels (136 établissements)
BTS Systèmes électroniques (123 établissements)
Gestion de la production, qualité
BTS Assistance technique d'ingénieur (59 établissements)
BTS Conception de produits industriels (101 établissements)
BTS Industries plastiques Europlastic (diplôme à référentiel commun
européen) (28 établissements)
BTS Maintenance et après-vente des engins de travaux publics et de
manutention (14 établissements)
BTS Maintenance industrielle (172 établissements)
BTS Productique textile options A filature (1 établissements), B
bonneterie (1 établissements), C tissage (2 établissements), D
ennoblissement (2 établissements)
BTS Qualité dans les industries alimentaires et les bio-industries (20
établissements)
Hygiène sécurité
BTS Contrôle des rayonnements ionisants et applications techniques
de protection (2 établissements)
BTS Hygiène propreté environnement (22 établissements)
© AGEFA PME – 2013 89
BTS Métiers de l'eau (20 établissements)
Industries graphiques
BTS Communication et industries graphiques options A étude et
réalisation de produits graphiques (22 établissements), B étude et
réalisation de produits imprimés (22 établissements)
Informatique
BTS Informatique de gestion options A développeur d'applications
(196 établissements), B administrateur de réseaux locaux
d'entreprise (214 établissements) Informatique et réseaux pour
l'industrie et les services techniques (114 établissements)
Maintenance
BTS Après-vente automobile options motocycles (5 établissements),
véhicules industriels (20 établissements), véhicules particuliers (61
établissements) Fluides, énergies, environnements option D
maintenance et gestion des systèmes fluidiques et énergétiques (31
établissements)
BTS Maintenance et après-vente des engins de travaux publics et de
manutention (14 établissements)
BTS Maintenance industrielle (172 établissements)
Matériaux
BTS Conception et réalisation en chaudronnerie industrielle (48
établissements)
BTS Développement et réalisation bois (19 établissements)
© AGEFA PME – 2013 90
BTS Étude et réalisation d'outillages de mise en forme des matériaux
(31 établissements)
BTS Fonderie (8 établissements)
BTS Industries céramiques (1 établissement)
BTS Industries des matériaux souples options modélisme industriel
(27 établissements), productique (17 établissements), production des
pâtes, papiers et cartons (3 établissements)
BTS Industries papetières option transformation des papiers et
cartons (2 établissements)
BTS Industries plastiques Europlastic (28 établissements) Mise en
forme des matériaux par forgeage (1 établissement Traitement des
matériaux options A traitements thermiques (7 établissements), B
traitements de surfaces (8 établissements)
Mécanique
BTS Aéronautique (10 établissements)
BTS Agroéquipement (19 établissements)
BTS Après-vente automobile options motocycles (5 établissements),
véhicules industriels (20 établissements), véhicules particuliers (61
établissements)
BTS Conception de produits industriels (101 établissements)
BTS Conception et industrialisation en microtechniques (34
établissements)
BTS Conception et réalisation de carrosseries (8 établissements)
BTS Construction navale (2 établissements)
© AGEFA PME – 2013 91
BTS Industrialisation des produits mécaniques (122 établissements)
BTS Maintenance et après-vente des engins de travaux publics et de
manutention (14 établissements)
BTS Mécanique et automatismes industriels (136 établissements)
BTS Moteurs à combustion interne (9 établissements)
BTSA Génie des équipements agricoles (17 établissements)
INFORMATION-COMMUNICATION
Communication
BTS Communication (145 établissements)
Édition, librairie
BTS Communication visuelle option graphisme édition publicité (75
établissements)
BTS Édition (4 établissements)
Multimédia
BTS Communication visuelle option multimédia (45 établissements)
Publicité
BTS Communication (145 établissements)
BTS Communication visuelle options graphisme édition publicité (75
établissements), multimédia (45 établissements)
BTS Design de communication espace et volume (11 établissements)
© AGEFA PME – 2013 92
SANTÉ-SOCIAL
Autour de la santé
BTS Analyses de biologie médicale (36 établissements)
BTS Esthétique cosmétique (89 établissements)
Professions paramédicales
BTS Analyses de biologie médicale (36 établissements)
BTS Diététique (54 établissements)
BTS Opticien lunetier (55 établissements)
BTS Podo-orthésiste (2 établissements)
BTS Prothésiste-orthésiste (3 établissements)
Professions sociales
BTS Économie sociale familiale (119 établissements)
BTS Services et prestations des secteurs sanitaire et social (94
établissements)
SCIENCES
Biologie
BTS Analyses de biologie médicale (36 établissements)
BTS Bioanalyses et contrôles (40 établissements)
BTS Biophysicien de laboratoire (assimilé BTS) (1 établissement)
BTS Biotechnologie (18 établissements)
BTS Métiers de l'eau (20 établissements)
© AGEFA PME – 2013 93
BTS Qualité dans les industries alimentaires et les bio-industries (20
établissements)
Chimie
BTS Biophysicien de laboratoire (1 établissement)
BTS Chimiste (29 établissements)
BTS Contrôle industriel et régulation automatique (46
établissements)
BTS Esthétique cosmétique (89 établissements)
BTS Métiers de l'eau (20 établissements)
BTS Peintures encres et adhésifs (3 établissements)
Énergie
BTS Contrôle des rayonnements ionisants et applications techniques
de protection (2 établissements)
BTS Domotique (25 établissements)
BTS Fluides, énergies, environnements options A génie sanitaire et
thermique (7 établissements), B génie climatique (33
établissements), C génie frigorifique (33 établissements), D
maintenance et gestion des systèmes fluidiques et énergétiques (31
établissements)
Géosciences
BTS Géologie appliquée (1 établissement)
Physique
BTS Biophysicien de laboratoire (1 établissement)
© AGEFA PME – 2013 94
BTS Contrôle des rayonnements ionisants et applications techniques
de protection (2 établissements)
BTS Contrôle industriel et régulation automatique (46
établissements)
BTS Génie optique options optique instrumentale (4 établissements),
photonique (8 établissements)
BTS Physico-métallographe de laboratoire (1 établissement)
BTS Techniques physiques pour l'industrie et le laboratoire (15
établissements)
TRANSPORT-TOURISME
Tourisme, hôtellerie, restauration
BTS Animation et gestion touristiques locales (147 établissements)
BTS Hôtellerie-restauration options A mercatique et gestion hôtelière
(86 établissements), B art culinaire, art de la table et du service (106
établissements)
BTS Responsable d'hébergement (17 établissements)
BTS Ventes et productions touristiques (143 établissements)
BTSA Gestion et protection de la nature spécialité animation
nature (22 établissements)
BTSA Services en espace rural (31 établissements)
Transport logistique
BTS Transport (73 établissements)
© AGEFA PME – 2013 95
Fiche de renseignements du chef d’entreprise
Votre entreprise
Secteur de l’entreprise :
Type d’entreprise :
Nombre de salariés dans l’entreprise :
Vous-même
Âge :
Sexe :
Niveau de formation :
Ancienneté dans la fonction :
Les employés de votre entreprise
Nombre d’employés dans l’entreprise :
Types d’employés dans l’entreprise : (Précisez le nombre d’employés
pour chaque niveau de formation)
- CAP
- Bac Général ou Bac Technologique
- Bac Pro
- BTS
- Bac+3
- Master et +
© AGEFA PME – 2013 96
Les alternants de votre entreprise
Nombre d’alternants dans l’entreprise :
Types d’alternants dans l’entreprise : (Précisez le nombre
d’alternants pour chaque niveau de formation)
- CAP
- Bac Pro
- BTS
- Bac+3
- Master et +
© AGEFA PME – 2013 97
Questionnaire du chef d’entreprise
Les spécificités de votre branche en termes d’employabilité ?
1) Classez ces profils en fonction du type de recrutement qui
correspond le mieux aux besoins de votre entreprise ?
Un apprenti qui prépare un BTS en alternance
Un apprenti qui prépare un diplôme d’un niveau inférieur au
BTS (lequel : …………………………)
Un apprenti qui prépare un diplôme d’un niveau supérieur au
BTS (lequel : ........................)
Un titulaire d’un BTS (anciennement sous statut scolaire)
Un titulaire d’un BTS (anciennement en alternance)
Un titulaire d’un diplôme inférieur au BTS (lequel :
……………………….)
Un titulaire d’un diplôme supérieur au BTS (lequel :
………………………)
2) Expliquez brièvement votre classement :
……………………………………………………………………………………………………………
……………………………………………………………………………………………………………
© AGEFA PME – 2013 98
3) Votre réponse aurait-elle été différente il y a dix ans ?
Oui
Non
4) Si oui, en quoi la réalité du marché est-elle aujourd’hui
différente ?
……………………………………………………………………………………………………………
……………………………………………………………………………………………………………
Votre avis sur le BTS
5) Quelle est la place du BTS dans votre secteur ?
Il ne correspond pas aux attentes d’un chef d’entreprise en
termes de compétences. Plus qu’un diplôme, ce n’est
véritablement que l’antichambre de la licence professionnelle.
Il n’a pas de réalité sur le marché. Il n’est pas économiquement
pertinent. Un diplôme de niveau inférieur est suffisant pour
être embauché.
C’est encore un véritable tremplin pour intégrer le monde
professionnel. Les titulaires de ce diplôme sont valorisés car ils
sont réellement opérationnels en entreprise.
© AGEFA PME – 2013 99
6) Illustrez brièvement votre réponse précédente par un exemple
tiré de votre expérience de chef d’entreprise.
……………………………………………………………………………………………………………
……………………………………………………………………………………………………………
7) Le BTS d’aujourd’hui vous semble-t-il moins valorisé que le BTS
d’hier ?
Oui
Non
8) Si oui, comment l’expliquez-vous ?
……………………………………………………………………………………………………………
………………………………….………………………………………………………………………
© AGEFA PME – 2013 100
Liste des graphiques
I. HISTORIQUE ET CHIFFRES-CLÉS
B- LA PLACE DU BTS DANS LE SYSTÈME ÉDUCATIF
FRANÇAIS
Les diplômes des sortants (2009-2010)
Le poids des différentes formations de l’enseignement
supérieur
C- L’OFFRE D’ENSEIGNEMENT EN STS
Évolution de la place des STS dans la cité
Évolution du nombre de BTS délivrés
Répartition des candidats au BTS selon la spécialité (session
2011)
Évolution du nombre de spécialités au BTS
D- CEUX QUI PRÉPARENT UN BTS
Âge moyen des étudiants qui intègrent une STS
Le profil des bacheliers qui intègrent un BTS
Taux de réussite au BTS selon la catégorie de bachelier
(session 2011)
Répartition des différents enseignements sur 2 ans
Répartition des candidats au BTS selon le type de formation
© AGEFA PME – 2013 101
Taux de réussite au BTS selon le mode de formation (session
2011)
E- APRÈS LE BTS
La poursuite d’études après l’obtention du BTS
Taux d’emploi par diplôme
Type d’emploi par diplôme
Taux d’emploi selon le type de formation
II. ENQUÊTE AUPRÈS DES DIRIGEANTS DE PME
A- PRÉSENTATION DU PANEL
Répartition selon le secteur d’activité de l’entreprise
Répartition selon le statut juridique de l’entreprise
Répartition selon la taille de l’entreprise
Répartition selon l’âge du dirigeant
Répartition selon le sexe du dirigeant
Répartition selon le niveau de formation du dirigeant
Répartition selon l’ancienneté dans la fonction de dirigeant
Réalité des PME en matière de personnel
B- PME ET RECRUTEMENT
Les besoins des PME en matière de recrutement
Votre réponse aurait-elle été différente il y a dix ans ?
© AGEFA PME – 2013 102
C- PME ET BTS
La place du BTS dans les PME
Le BTS vous semble-t-il moins valorisé aujourd’hui qu’hier ?
III. PROSPECTIVE
A- LA PLACE DU BTS SUR LE MARCHÉ DE L’EMPLOI
Taux de chômage selon le niveau de diplôme du supérieur
Répartition des niveaux de diplôme selon l’âge
Répartition des emplois par statut
Répartition des emplois par diplôme chez les plus de 50 ans
Répartition des emplois par diplôme chez les moins de 30
ans
Attentes des jeunes diplômés vis-à-vis de l’emploi
B- LA VALEUR DE L’APPRENTISSAGE SUR LE MARCHÉ DE
L’EMPLOI
Taux d’insertion par niveau selon l’obtention ou non du
diplôme
Les besoins des PME en matière de recrutement au niveau
BTS
Les besoins des PME en salariés apprentis
© AGEFA PME – 2013 103
Sources
I.N.S.E.E
Ministère de l’éducation nationale
Ministère de l’enseignement supérieur et de la recherche
Onisep
Céreq
© AGEFA PME – 2013 104
Remerciements
Nous tenons à remercier toutes les personnes que nous avons
rencontrées dans le cadre de notre enquête.
Merci aux équipes de nos partenaires du Centre National de
Prospective qui nous ont ouvert leurs réseaux d’entreprises :
Le GARAC : L’École nationale des professions automobiles
L’École Spéciale des Travaux Publics
La CCI Sud Alsace de Mulhouse
La CCI de Grenoble
La CCI de Bayonne Pays Basque
La CCI territoriale de Saint-Étienne Montbrison
La CCI de Meurthe-et-Moselle
Nous adressons tout particulièrement un grand merci aux équipes du
CFA AGEFA PME Apprentissage.
Merci aux dirigeants de PME et de TPE qui se sont intéressés à notre
travail et qui ont accepté de répondre à nos questions.
© AGEFA PME – 2013 105
Merci également à Sophie Orange, Maître de conférences à
l’université de Nantes, de nous avoir donné accès à ses travaux de
sociologie.