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Le paysage syndical en France Petite histoire du syndicalisme Entretien avec D. Andolfatto Quand le dialogue social est en panne et que le gouvernement rogne les droits sociaux, il est bon de rappeler comment les syndicats ont évolué en France et quels sont leur place et leur rôle aujourd’hui. Syndicalisme quel avenir ? 2 3 6 supplément dossiers n°80 janvier 2005 l’enseignant

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Le paysagesyndicalen France

Petite histoiredu syndicalisme

Entretien avecD. Andolfatto

Quand le dialogue social est en panne et que le gouvernement rogne les droits sociaux, il est bon de rappeler comment les syndicats ont évolué en France et quels sont leur place et leur rôle aujourd’hui.

Syndicalismequel avenir ?

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supplément dossiers n°80 • janvier 2005 • l’enseignant

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> Et le syndicalismeenseignant ? En France, le syndicalisme enseignant, mêmes’il est plus représentatif, estconfronté, comme le syndicalismefrançais en général, à la divisionsyndicale, à la baisse du nombred’adhérents, aux interpellationscroissantes, diverses et pas toujourscohérentes des non syndiqués. Capable de provoquer des mobilisations importantes, en particulier lorsque les organisations sont unies entreelles, le syndicalisme enseignant se trouve confronté à des départs en retraite massifs au cours de cette décennie et à l’arrivée de nouvelles générations en nombre important. Le pluralisme syndical, renforcédepuis l’éclatement de la FEN(1) en 1992, repose sur de vraies différences de conceptions. Le SE-UNSA, continuateur du SNI(2),propose une double originalité qui fonde sa cohérence :• partisan de la construction d’une vraie continuité éducativepour les élèves, luttant pour l’unitédu métier enseignant, il réunit tous les corps dans un même syndicat ;• refusant l’isolement corporatiste, il a choisi la voie du rassemblementinterprofessionnel avec toutes lescatégories de salariés dans le cadrede l’UNSA.

(1) Fédération de l’Éducation nationale.(2) Syndicat national des instituteurs.

Écl

aira

ge

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en difficulté. Ces phénomènesaffectent la France comme tous lespays industrialisés, tandis qu'à l'échellede la planète, les écarts entre Étatsgrandissent.

Le syndicalisme a-t-il encoresa place dans ce nouveau contexte ?Il pourrait paraître étrange qu'unepublication syndicale puisse poser cegenre de question. Pas au SE-UNSA.La moindre syndicalisation, le profondrenouvellement des générations, lerapport nouveau au militantismeimpliquent que les organisationssyndicales se remettent en cause. Mais cette situation interpelle aussiles salariés eux-mêmes. En effet,nombre d'entre eux entretiennent unrapport ambigu avec le syndicalisme :attachés à son utilité dans une sociétédémocratique, n'hésitant pas àréclamer son action et parfois sesservices, ils ne lui apportent pas pourautant leur adhésion. S'il appartientaux syndicats d'évoluer pour mieuxrépondre aux aspirations des salariés,

il appartient aussi aux salariés deprendre conscience qu'un droit nepeut exister sans leur propreengagement. C'est sans doute dans larésolution de ce double problème quese jouera l'avenir du syndicalismefrançais.Après le SE-UNSA qui y a consacrél'essentiel de son dernier congrès enmars 2004 à Saint-Étienne, c'est aussidans cette optique que notre unioninterprofessionnelle, l'UNSA, prépareson propre congrès national du 15 au 18 mars 2005, à Nantes. Cet extrait de son projet de résolutionen atteste : «À chaque grand boulever-sement économique, le syndicalismea combattu pour définir des règles,obtenir des droits et installer desgrands systèmes de protectionsociale...C'est pourquoi l'UNSA entend fairedes propositions syndicales alliantdéfense des acquis et conquête dedroits nouveaux qu'elle appelle lesdroits sociaux fondamentaux».

Luc Bérille

> Né au XIXe siècle, le syndi-calisme français a contribué àécrire de nombreuses pages de notrehistoire sociale et politique. Mais c'estsur son avenir qu'il faut s'interrogeraujourd'hui, en ce début de XXIe

siècle.La société française s'est en effetprofondément modifiée. Définiti-vement incluse dans les contextesmondial et européen, elle connaît desbouleversements dont on ne mesuresans doute que partiellement les consé-quences. Poids des centres urbains,déferlement de la consommation etdes médias, importance des loisirs,élévation des niveaux de culture,mélanges de population en sontquelques traits. Le travail lui-mêmese modifie avec le développementaccéléré des techniques. Mais le modernisme se traduit aussipar des déséquilibres croissants : ainsi,les inégalités sociales se creusent, lechômage persiste, le travail seprécarise, la protection socialecollective et les services publics sont

L’avenir du syndicalisme, un des thèmes majeurs du congrès de Saint-Étienne.

Syndicat des enseignants - UNSA

Point de vueLE SYNDICALISME

Quel avenir pour le syndicalisme ?

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Le syndicalisme français a besoin de retrouver sa baseDominique Andolfatto est maître de conférences en science politique à l’université de Nancy II,chercheur au Grep(1) et au Cerat(2). Ses principauxtravaux portent sur les élections socio-professionnelles,le syndicalisme, les syndicats et les groupes d’intérêt. Il nous livre son analyse du paysage syndical français.

(1) Groupe de recherches d’études politiques, université de Nancy II.(2) Centre de recherche sur le politique, l'administration, la ville et le territoire,

Institut d’études politiques de Grenoble.

militants chrétiens n'a pu se résoudreà cette évolution et a maintenu uneCFTC. À ce double lignage, se super-pose le fait, plus sociologique, selonlequel le syndicalisme est d'abord uneaffaire de métier, de profession, decatégorie... afin d'obtenir et decimenter certains droits mais aussi-il ne faut pas l'oublier- de se protégerface à des concurrents. Si, à travers le modèle confédéral, cecorporatisme a rencontré certainsdiscours idéologiques et a semblés'effacer au nom de solidarités pluslarges, il n'a jamais disparu. Ainsi, en1944, une partie des cadres a préférése doter d'une organisation spéci-fique : la CGC. Cela explique aussi lephénomène des syndicats dits «auto-nomes». Depuis quelques années, lessuccès rencontrés par l'UNSA et les

syndicats Sud traduisent à leur tour,dans un contexte de désenchantementpolitique, les limites du modèle confé-déral et la résurgence d'un syndica-lisme plus centré sur certaines activitéset identités professionnelles. Mais celan'exclut pas non plus, dans le cas deSud, la séduction pour le néo-gauchisme.Ces évolutions croisées expliquentla forêt de sigles qui caractériseaujourd'hui le paysage syndicalfrançais. Et cette diversité n'est sansdoute pas pour rien dans la perplexitédes Français à l'égard de leurs organi-sations syndicales.

Quelles sont les principales forceset faiblesses du syndicalisme

français ?D. A. : La faible implantation dessyndicats français dans le salariat,l'existence de véritables «désertssyndicaux» dans le secteur concur-rentiel de l'économie, notammentdans le commerce et plus largementdans les services, constituent sansconteste le principal indicateur de lafaiblesse d'organisations pourtantcensées être la voix des salariés etporter leurs intérêts. Bien sûr, on peutexpliquer cette situation par les diffi-cultés de l'emploi, la précarité, denouveaux modes de régulation del'entreprise, une mauvaisevolonté des employeurs qui

L’Enseignant : L'histoire du syndi-calisme en France est riche. Le

pluralisme syndical y est particuliè-rement important. Selon vous, quellesen sont les principales raisons ?Dominique Andolfatto : Cela tient àdes raisons historiques et profession-nelles. Le syndicalisme français s'estconstitué autour de deux traditions :celle du socialisme et du mouvementouvrier avec la CGT, celle du catholi-cisme social avec la CFTC. Les débatssur le socialisme et la relation à l'URSS

ont conduit à la scission de la CGT en1947, et engendré une nouvelle confé-dération : FO (officiellement CGT-FO).Dans le même temps, la CFTC

entamait la «longue marche» quidevait conduire, en 1964, à sa «décon-fessionnalisation» et à sa mutation enCFDT. Cependant, une minorité de

dossiers n°80 • janvier 2005 • l’enseignant

�Interview

LE SYNDICALISME

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des dynamiques militantes, a ainsiévolué vers un modèle plus institu-tionnel. Si cela a favorisé la conversiondes syndicats à plus de réalisme et leura assuré des moyens importants, leslogiques purement organisationnellessemblent aujourd'hui prévaloir surtoutes les autres. Cette situation aconsolidé l'émiettement syndicalfrançais et, finalement, affaibli lesorganisations qui, divisées sur biendes sujets, se voient dicter l'agendasocial par les employeurs ou lespouvoirs publics.Comparés à d'autres institutions, lessyndicats conservent malgré tout uneimage assez bonne dans l'opinionpublique. Sans doute demeurent-ilsperçus comme un recours en cas dedifficultés. Sans parler de dimensionsplus mythiques que le syndicalismecontinuerait confusément de charrier.Cependant, lors de trop d'événementssociaux, appelés à recourir au rapport

de force ou à jouer les pompiers, lessyndicats ont généralement déçu, prisau piège de chemins impossibles oude réalités inexpugnables.

S'agissant de la Fonction publique,et plus particulièrement de l'Éduca-

tion nationale, on assiste à une bipola-risation syndicale. Qu'en pensez vous ?D. A. : Le paysage syndical dans laFonction publique et, spécifiquementdans l'Éducation nationale, me paraîtbien plus que bipolarisé. On observeplutôt un éclatement du syndicalisme.On pourrait presque parler d'une«tribalisation» de la représentation desintérêts, en fonction des catégories etdes corps. L'Éducation n'a pas échap-pé à cette évolution. L'effondrementde la FEN a laissé à vif, sinon ravivé, de vieux clivages idéologiques et identitaires. Mais, globalement, la syn-dicalisation des fonctionnaires recule.Les facteurs exogènes de la désyndi-

pénaliseraient la syndicalisation.Mais comment expliquer dès

lors que dans des pays voisins(Allemagne, Belgique, Italie...) qui sontproches de nous du point de vueéconomique et social, les taux desyndicalisation soient beaucoup plusélevés ? C'est à se demander si lessyndicats français, s'agissant de leurseffectifs, ne seraient pas malthusiens.De fait, on a assisté depuis une ving-taine d'années à un tarissement dumilitantisme syndical et à un repli decelui-ci dans des structures ou insti-tutions chargées de promouvoir ledialogue social ou de gérer l'État-providence à travers le paritarisme.Le syndicalisme est ainsi devenu uneaffaire de spécialistes, de «profes-sionnels» qui n'ont plus véritablementbesoin de «bases». De ce point de vue,certaines organisations ressemblentmême à des pyramides inversées. Lesyndicalisme à la française, édifié sur

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Syndicat des enseignants - UNSA

InterviewLE SYNDICALISME

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calisation ne peuvent guère êtreinvoqués dans ce cas. Ce sont bien lesorganisations, leurs pratiques, leurinsertion dans un système, qui sontcause.Après l'échec des grèves de 2003, cesorganisations s'efforcent de trouverde nouveaux chemins. La FSU, enparticulier, paraît tentée par la voiede la confédéralisation. Est-ce à direque le salut passerait par une dimen-sion plus interprofessionnelle ? Si l'idéed'une septième ou d'une huitièmeconfédération pose question, il ap-paraît aussi que le syndicalisme«d'insiders» caractéristique de laFonction publique (et de grandsétablissements publics) montre seslimites et pousse à inventer denouvelles formes d'organisation qui,par-delà les cadres statutaires et ladéfense d'un modèle bureaucratique,mettent l'accent sur des métiers et, pluslargement, des dynamiques sociales.

Il y a de plus en plus de débatautour de la représentativité

syndicale. On parle notammentbeaucoup d'accords majoritaires. Qu'enpensez-vous et avez-vous d'autrespropositions pour refonder ladémocratie sociale ?D. A. : 8% des salariés adhéraient àun syndicat (ou à une associationprofessionnelle) en 2003. Cela paraît

effectivement faible. D'autant plusque ce taux tombe à 5% en moyennedans le secteur privé. Cela remet-il encause la représentativité dessyndicats ? Dans le cas français,répondre à cette interrogation soulèved'autant plus de difficultés et depolémiques que la représentativité decinq organisations (sept dans laFonction publique d'État) se trouveprésumée. Le Droit les a imposéescomme interlocutrices incontour-nables des employeurs et des pouvoirspublics sans que personne n'ait plusbesoin de vérifier l'effectivité de cettereprésentativité sociale. Les adhérentsou les électeurs importent donc assezpeu... même si tous les syndicatsdéclarent faire de la syndicalisationune priorité. Cela a gelé le paysage syndical puisqueles nouvelles organisations (UNSA ouSud) se voient actuellement privées decette reconnaissance, ce qui donnel'impression d'un droit syndical à deuxvitesses, favorisant les «rentes desituation». La notion d'accords majo-ritaires, issue de la loi Fillon de 2004,permettra sans doute de mieuxs'assurer que les signataires d'accordsdisposent de soutiens effectifs parmiles salariés, mais uniquement auniveau de l'entreprise. Cela éviteracertains compromis entre employeurset syndicats minoritaires. Est-ce à direque la démocratie sociale serarefondée ? Cela paraît bien ambitieux.La pratique de la négociationcollective en France demeure fragile.Les salariés sont rarement consultés(sauf lorsque les appareils syndicauxsont divisés) et les retombées des négo-ciations ne donnent guère lieu à desévaluations. Beaucoup reste à faire.

Quels sont pour vous les enjeuxsyndicaux forts pour l'avenir en

France et en Europe ?D. A. : La reconquête d'adhérents,une meilleure insertion dans l'entre-prise, constituent deux grands défispour l'avenir du syndicalisme commel'illustrent certaines décisions de laCGT à l'automne 2004, redécouvrantle tissu des PME. Le thème d'un syndi-calisme «rassemblé», s'il n'est pasqu'un mot d'ordre, paraît tout aussiimportant.

À un autre niveau, la consolidationd'une Europe sociale apparaît uneautre évidence. Mais les syndicatsfrançais, en raison de la faiblesse deleurs effectifs, comptent encore peuau sein de la confédérationeuropéenne des syndicats (CES). C'estau niveau local, au niveau des terri-toires, mais aussi sur un plan plusglobal qui oblige à revoir les «excep-tions françaises», que se joue l'avenirdu syndicalisme et du modèle socialqu'il veut porter.Propos recueillis par Fabrice Coquelin

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supplément dossiers n°80 • janvier 2005 • l’enseignant

Interview

Les propos de Dominique Andolfattodonnent une perception globalementdéfavorable du syndicalisme en France. Leur auteur souligne la division et la faiblesse des organisations, l'émergence d'un syndicalisme de spécialistespartiellement en panne après l'échecde 2003 sur les retraites. Bref, un tableau sans concession mais juste selon nous. D. Andolfatto développe égalementdes éléments divergents. Ainsi, la perplexité des Français, leur déception lors des grandsévénements sociaux semblents'opposer à une image assez bonnedes syndicats dans l'opinionpublique. La pratique institutionnelledu dialogue social et du paritarisme,est contredite par le constat defragilité de la négociation collective.Ces incompatibilités apparentesinterpellent. Pour le SE-UNSA,ce sont autant de signes d'espoir. Le syndicalisme, en dépit de ses insuffisances, conserve du crédit et a des champs à investir.La tâche est complexe, l'issueincertaine. Le commentaire sur la démocratie sociale l'illustre.Cependant, de réelles perspectivesexistent. Elles passent par laréaffirmation du rôle du syndicalisme(une affaire de métier), la conquête de nouveaux adhérents, la nécessitédu rassemblement. Ce sont autant de défis. Avec l'UNSA, le Syndicats'emploie à les relever.

Notre avis

LE SYNDICALISME

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Dès sa création en1895, la CGT(2) se pose la question fondamentale du lien entre le politique et le syndical. Le congrèsd'Amiens, en 1906, consacrela victoire du courant réfor-miste sur le courant révolu-tionnaire. Le vote de la«Charte d'Amiens» entérinel’indépendance syndicale vis-à-vis du politique. En 1919 se crée la CFTC(3) quidonnera naissance à la CFDT(4)

en 1964. Une premièrerupture s’opère au sein de laCGT en 1922. Suite à l’écla-tement de la SFIO, la minoritécommuniste quitte la CGT etcrée la CGT-U(5) qui pratiquele refus global et entretientdes liens étroits avec le PCF(6).En 1944, la CGC(7) seconstitue.Dans la CGT, unité et scissionsse succèdent entre 1936 et1943. En 1947, la tendancecommuniste est majoritaire à80% ; la CGT vit sa troisièmescission et voit la création dela CGT-FO(8).

En 1948, la FEN(9) rejette le maintienà la CGT et l’adhésion à la CGT-FO :elle choisit l’autonomie. Après sonpropre éclatement, elle construitl’UNSA(10) en 1993, union interprofes-sionnelle nouvelle venue dans lepaysage syndical français.

Florence Dodin et Michel Atès (1) Section française de l'Internationale ouvrière.

(2) Confédération générale du travail.(3) Confédération française

des travailleurs chrétiens.(4) Confédération française

démocratique du travail.(5) Confédération générale du travail unitaire.

(6) Parti communiste français.(7) Confédération générale des cadres.

(8) Confédération générale du travail-Force ouvrière.

(9) Fédération de l’Éducation nationale (voir article page 11).

(10) Union nationale des syndicats autonomes.

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politiques socialistes se développent :• autour de Karl Marx qui prône lathéorie de la lutte des classes et qui apour objectif la conquête du pouvoir ;• autour de Proudhon qui est partisande la coopération mais qui refuse leprincipe de l'État ;• autour des réformistes qui visentune transformation sociale progressivegagnée par la négociation.Elles fusionnent au plan politique en1905 avec la création de la SFIO(1). Ellespénètrent également les organisationsouvrières. Les idées des socialistesutopiques de Proudhon perdant trèsvite du terrain, deux conceptionsopposées du combat politique etsyndical vont se développer : l'unerévolutionnaire, l'autre réformiste.

> En 1884, la loi WaldeckRousseau autorise la créationde syndicats en France. Lesfonctionnaires en sont exclus. Ilsseront tolérés à partir de 1924, pourêtre finalement reconnus après lalibération, en 1946, grâce au statutde la Fonction publique. Mais lemouvement ouvrier n'a pas attendula reconnaissance de droits pours'organiser. Il trouve ses racines dès ledébut du XIXe siècle avec l'avènementde l'ère industrielle. Les coopérativesouvrières de production et les sociétésde secours mutuel sont les deuxformes d'organisation ouvrière quivont préfigurer le syndicalisme mo-derne. Parallèlement à cette évolutionde la société, trois grandes doctrines

Syndicat des enseignants - UNSA

Éclairage

LE SYNDICALISME

Petite histoire du syndicalisme en France

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CLIN D’ŒIL

> Issus des amicales d'ins-tituteurs, des syndicalistesenseignants rejoignent la CGT en1919 en fondant le SNI(1), et d'autresla CFTC. Ces derniers créeront le Sgen(2)

en 1937. En 1948, refusant la scissionCGT/CGT-FO, la FEN fera le choix del'autonomie. Mais elle est construitesur une double fracture. La première,idéologique et politique, séparait troiscourants de pensée :• la tendance majoritaire favorableà l'autonomie et proche de la SFIO ;• la tendance proche du PCF et favo-rable à l'intégration dans la CGT ;• la tendance «École émancipée»,héritière de l'anarcho-syndicalisme etdu trotskisme. La seconde fracture, culturelle etprofessionnelle, opposait deuxsyndicats dominants : le SNI, implantédans le premier degré, et le Snes(3),dans le second degré.

Les oppositions entre le premier etle second degré se renforcent au fil desans : deux visions du système éducatif,des divergences sur la pédagogie etl'acte d'enseigner, deux statuts (insti-tuteurs et professeurs) ou la formationinitiale des enseignants feront éclaterla FEN en 1992. Le SNI-PEGC devient alors Syndicatdes Enseignants (SE). Il regroupe lesenseignants du premier comme dusecond degré, marquant ainsi sonattachement à sortir des clivagescatégoriels. Puis, en participant à laconstruction de l'UNSA à partir de1993, il prend son nom actuel de SE-UNSA, réaffirmant ainsi sa vision d’unsyndicalisme ancré dans la société.

Florence Dodin(1) Syndicat national des instituteurs.

(2) Syndicat général de l’Éducation nationale.(3) Syndicat national

des enseignements de second degré.

Le syndicalisme enseignantDes différences ancrées.Pour le SE-UNSA, il faut définir

un socle commun de connaissanceset de compétences. Loin d'être un «Smic culturel», comme veulent le laisser croire d'autres organisationstelles la FSU, le Snes, Sud ou FO,il est au contraire actuel et ambitieux,sans sacrifier l'élévation du niveau de connaissance du plus grandnombre, pour faire face pleinementaux enjeux économiques, sociaux et citoyens.

Les TPE, généralisés en classede première dans la seule voie

générale, n'avaient été prolongés qu'à titre exceptionnel en terminale.Les résistances des conservateurs(l'interdisciplinarité des TPE étantvécue comme une atteinte aux disciplines par les élitistes) avaientempêché de leur donner le statut que le SE-UNSA revendiquait pour eux : un travail à part entière évaluépour tous dans le baccalauréat.

supplément dossiers n°80 • janvier 2005 • l’enseignant

Éclairage

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LE SYNDICALISME

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jeunes pensent que les syndicats ne rendent pas assez de services. On voit donc que, globalement, lesyndicalisme souffre plus d'un déficitd'image que d'une image négative.Pour autant, la rencontre est difficile.

Les jeunes ne sont ni dépo-litisés, ni démobilisés : 75%souhaitent voir les syndicats plusimpliqués dans les grandes questionsde société (chômeurs, exclus, environ-nement) et disent qu'ils devraients'allier avec d'autres forces sociales(associations, mutuelles, ONG).Parallèlement, les jeunes ont très peud'intérêt pour les négociations natio-nales et pensent massivement que lessyndicats n'ont pas à organiser dessolidarités internationales pour faireface à la mondialisation. Ces deuxréponses sonnent comme un apparentparadoxe. Un élément de réponses'impose cependant : les questionssociétales dont devraient s'occuper lessyndicats sont celles liées au travail :le chômage, l'exclusion. Dès lors, laboucle peut se fermer : les syndicatssont attendus au plus près de la viequotidienne pour défendre (avecd'autres acteurs de la vie sociale) lesconditions de travail et l'emploi. C'estune bonne nouvelle, non ?

Florence Dodin

vidualisme, mais un individualismeplus obligé que consenti. Vient ensuite,pour 23%, la trop grande politisationdes syndicats (36% dans la Fonctionpublique). 22% ne sont pas syndiquéstout simplement parce qu'il n'y a pasde syndicat dans leur entreprise. Très majoritairement, ils considèrentque les syndicats fonctionnent defaçon démocratique. Seuls 7% des

> Notre société est enpleine évolution. Le compor-tement des salariés évolue doncégalement, notamment vis-à-vis del'engagement syndical. L'allongementde la durée des études, la précarité, lechômage, d'autres choix de vie, maisaussi une méconnaissance dessyndicats, sont autant de facteurs quifreinent cet engagement. D'après plusieurs études, les jeunesaccordent pourtant un haut degré deconfiance aux organisations syndi-cales. Mais ce capital sympathie n'estpas forcément transformé. En 2001,l'UNSA a mené une enquête sur ce sujet(voir En savoir plus, page 15). Il enressort que 30% des jeunes de moinsde vingt-cinq ans ont eu un contactavec un syndicat et que 5% sontadhérents. Ces chiffres augmententsensiblement pour les plus de vingt-cinq ans. Sans que cela soit étonnant,les jeunes fonctionnaires sont plussyndiqués que la moyenne (25%).Dans le privé, ce taux tombe à 2%dans les entreprises de moins decinquante salariés. La première raison pour laquelle lesjeunes ne se syndiquent pas est l'indi-

Syndicat des enseignants - UNSA

Éclairage

LE SYNDICALISME

Le syndicalisme doit sans cesse se confronter au réel. Il doitnourrir sa réflexion et son action d'analyses qui prennent en compte

les grandes questions de société comme les problèmes spécifiques, l'intérêtparticulier comme l'intérêt général. Au SE-UNSA, notre syndicalisme refuse l'attente passive d'un avenir idéal.C'est en proposant des évolutions qu'il traduit en actes sa double volonté de prendre en compte la réalité et la transformation sociale. Notre conception est celle d'un syndicalisme de masse qui rassemble un maximumd'adhérents afin de se doter collectivement d'une force perçue comme un contre-pouvoir et respectée parce que représentative, crédible, novatrice.

Le SE-UNSA, dans le contexte de renouvellement massif de la profession, fait de la syndicalisation sa priorité absolue pour

les trois ans à venir. Il est indispensable de proposer des dispositifs de fonctionnement qui facilitent une plus grande participation des femmes etdes jeunes. L'objectif du Syndicat, pour atteindre la parité hommes-femmesdans toutes les instances, sera poursuivi avec détermination. Pour dépasserun simple constat, des mesures particulières seront étudiées et mises en œuvre, permettant de réaliser des progrès significatifs dans ce domaine.

Le syndicalisme souffre plus d’un déficit d’image que d’une image négative.

Les jeunes et le syndicalisme

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> Pour moi,le syndicalisme estune histoire d'hommes, de luttes et de conquêtes :meilleures conditions de vieet de travail, congés payés,protection sociale, et au-delàde tout, le droit des'exprimer et de pouvoir faire reconnaître ses revendications. C'est un héritage que nous avonsreçu en partage. Maisl'histoire ne s'arrête pas, ellese construit au jour le jour.Nous ne sommes pas desrentiers des acquis sociaux.Aujourd'hui plus que jamais,le syndicalisme trouve des raisons d'être : l'ultralibéralisme vise à toutdéréglementer. Il remet en cause un à un les acquis de l'après-guerre. Dansl'Éducation nationale,l'accent est mis sur la maîtrise des coûts etl'optimisation des moyens au détriment de l'humain.Pas de doute pour moi quantà l'utilité du syndicalisme.Ne nous laissons pas piégerpar l'apathie des collègues, le désintérêt, voire l'hostilitéde nos concitoyens pour le collectif et le politique.

Élodie Mangin, enseignante (68)

> Discriminationsyndicale. Article 23 de laDéclaration universelle desDroits de l'Homme : «Toutepersonne a le droit de fonderavec d'autres des syndicats etde s'affilier à des syndicatspour la défense de sesintérêts». Et pourtant...L'UNSA-Banques s'estimplantée dans le groupeCIC en 2003. Dans uneparfaite unité, la direction etl'ensemble des organisationssyndicales officielles (CFDT,CGT, FO, CFTC, CGC)ont contesté notrereprésentativité devant les tribunaux d'instances. En juillet 2003, le tribunal de Nantes a déclaré l'UNSA-CIO(*) représentatif.Malgré cela, la direction a appliqué avec réticencel'accord d'entreprise relatif

> Qui parlait demondialisation il y adix ans ? Aujourd'hui, elles'impose à tous, y comprisau monde syndical. Elle est un bouleversementéconomique, social,politique et culturel. Les organisationssyndicales internationalescomme la CISL(1) ou l'IE(2)

(à laquelle adhère l'UNSA-Éducation) ontmontré leur impact sur la vie des salariés, y compris dans le mondede l'Éducation, et la nécessité d'une réponseadaptée et cohérente. La mondialisation estaujourd'hui inégalitaire.Le marché mondial s'est installé sansréglementation sociale. La mondialisationdéséquilibre et fragilise les économies.

La construction d'un syndicalisme en capacité d'orienterd'autres choix a été à l'ordre du jour du dernier congrès de la CISL du 5 au 10décembre 2004.L'unification des deuxinternationales, la CISL etla CMT(3) a été approuvéepar les délégués de tous les continents. Le syndicalisme mondialne sera respecté qu'uni etdéterminé. Le dernierSommet du G8 avait étéun révélateur du méprisaffiché par de nombreuxÉtats à l'égard du syndicalisme mondial.Demain, dans unedémarche progressived'unification,le syndicalisme mondialagira pour changer les règles du jeu

de la mondialisation, au niveau national commeau niveau européen ou international, en instaurant des règles et des normes respectées,en agissant auprès des institutionsinternationales,en gagnant le pari d'une mondialisation de la solidarité.

Patrick Gonthier,secrétaire général

de l'UNSA-Éducation,vice-président de l'IE

(1) Confédération internationaledes syndicats libres.

(2) Internationale de l'Éducation. (3) Confédération mondiale

du travail.

à l'exercice du droit syndical(locaux, panneaux, frais de fonctionnement, heures de délégation...). Avec les autres organisationssyndicales, elle a aussiimmédiatement contesté la décision devant la Cour de cassation. Sur la forme, la décision du TI de Nantes a été cassée en avril 2004. La direction a alors procédéà un déménagement sauvagedu local syndical de l'UNSA,à la perquisition du disquedur de notre ordinateur, à des pressionspsychologiques sur nos

délégués... En conclusion,l'UNSA-CIO vit dans cetteentreprise ce que lessyndicats démocratiquesvivaient il y a encore peudans les ex-pays du bloc de l'Est. Pour autant, notredétermination reste totale et,d'origine polonaise, j’en aivu d'autres en Pologne dutemps de Solidarnosc !

Irène Niedzwiedz-Godicheaudéléguée UNSA (44)

(*) Crédit industriel de l’ouest.

> Originaire deNormandie, admise CPE2à l'IUFM de Grenoble en

2003, j'ai été heureuse, enarrivant, de trouver unsoutien moral et de précieuxconseils. La premièrepersonne-ressource qui m'aguidée dans le métier a étéma tutrice. Mais au-delà de son expérience et de sonaccueil, j'avais des attentesprécises sur le déroulementde l'année de stage, la carrière (avancement,mutation, notation),l'évolution du métier, ses aspects techniques et les valeurs qu'il véhicule.Rencontrant des collèguesdu SE-UNSA, je me suisinvestie à l'IUFM (CA, Conseilde site, Commission de validation). Le Syndicat m'aconseillé pour mes vœux depremière affectation, et surmes droits. Au-delà de leurprofessionnalisme, j'aitrouvé une équipe solide,humaine, très disponible,composée de militantsreprésentant le mondeenseignant dans sa diversité.

Vanina Delaunay, CPE néotitulaire (38)

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Ils en disentLE SYNDICALISME

Syndicat des enseignants - UNSA

Page 10: Le paysage syndical - SE-UNSAsections.se-unsa.org › 79 › IMG › pdf › paysage_syndical_en... · 2007-12-15 · 6 Le syndicalisme français a besoin de retrouver sa base Dominique

> Les femmes sontsous-représentées dansles élections professionnelles.Mieux cependant qu'auxélections politiquesnationales ou locales (12% à l'Assemblée nationale et 10% au Sénat). Parmi les élues, les femmes sontmajoritaires dans les secteursles plus féminisés telsl'Éducation (63%), la Santéet l'action sociale. Elles sonten revanche très minoritairesdans les transports,l'industrie lourde ou la construction. Dans les

> Commentdevenir en quelques mois la troisième organisation syndicale du premier groupeprivé des télécommunicationsen France ? C’est le pari qu’a réussi le jeune syndicatUNSA-SFR-Cégétel.Pourtant, rien ne nous a étéépargné : hostilité del’entreprise et desconfédérations, trois procèsen représentativité àl’initiative de Sud... tout celaà la veille des élections aucomité d’entreprise (CE) etdes délégués du personnel(DP). En juin 2004, notresyndicat obtient sareprésentativité au tribunald’instance de Courbevoie. Il reste un mois et demi pourfaire campagne. Nousarrivons à présenter 197candidats (410 sièges à pourvoir) dont 80%n’avaient jamais portéd’étiquette syndicale, et enrespectant la parité. Le 12octobre 2004, après unecampagne pragmatique,

instances représentatives, la présence des femmes estd'ailleurs plus faible quandles responsabilités politiquessont importantes. Elles ontplus souvent en charge les fonctions sociales,administratives et culturelles.Les hommes occupentdavantage les postesdécisionnels orientés versl'action et la revendication.Fruit d'une histoire syndicaleencore principalementmasculine, la faible présencedes femmes limite la capacitédes organisations à assurerune répartition équilibrée des femmes et des hommessur les listes ; plus encore en position éligible. La parité nécessite donc desinitiatives fortes de la partdes organisations syndicales.Il est à noter que ce sontdans les syndicats autonomesou non confédérés que l'on s'approche le plus de la parité.

D’après une étude de la Dares,2004 (En savoir plus ci-dessous).

un discours en totale ruptureavec celui des autressyndicats et des engagementsforts vis-à-vis des salariés(association des personnelsaux prises de décisions,sondages sur les enjeuxmajeurs, comptes rendussystématiques des réunionsCE DP et transparence),l’UNSA devient la troisièmeforce syndicale de l’entreprise(17% tous collègesconfondus). Reste pour nous l’essentiel : tenir nosengagements et faire de l’UNSA à SFR-Cégétell’alternative syndicaleincontournable.

Vanessa Jereb

> DominiqueAndolfatto a dirigé une équipe de neuf universitairespour établir un état des lieuxdu syndicalisme en France ets'interroger sur les évolutionsdu paysage syndical. Le livrequi en est issu consacre sestrois premiers chapitres auxgrands courants dusyndicalisme français. Leschapitres suivants abordentdes thèmes transversaux :l'audience électorale dusyndicalisme, la négociationcollective et le paritarisme,

l'horizoneuropéen dusyndicalismefrançais.

«Les syndicats en France»,DominiqueAndolfatto,

La Documentationfrançaise, 176pages - 14 €.

«Histoire de la FEN» : un livre complet sur l'histoire de la principale organisation syndicale enseignante, de sa naissance

à son éclatement en 1992. Première synthèse aussi complète.«Histoire de la FEN», Guy Brucy, Belin, 2003, 636 pages - 33,50 €.

«Le syndicalisme en France» : un ouvrage qui fait le pointsur les origines du syndicalisme, les grandes confédérations,

le syndicalisme autonome, l'action et la négociation collective.«Le syndicalisme en France», René Mouriaux, Puf (Que Sais je ?), 2000, 128 pages - 7,50 €.

Les publications de la Dares (Direction de l'animation de la recherchedes études et des statistiques) sont disponibles sur le site du ministère

du travail : http://www.travail.gouv.fr/etudes/etudes_f.html À la rubrique «Premièresinformations, premières synthèses», deux synthèses récentes sur la syndicalisationet la représentation des femmes aux élections professionnelles :• «Mythes et réalités de la syndicalisation en France» (n°44.1, octobre 2004).• «Les femmes dans les comités d'entreprise et délégations uniques du personnel»(n°44.2, octobre 2004).

L'Institut supérieur du travail (IST) est un organisme d'expertise et de formation sur le fait syndical, la représentation des personnels et les

relations, etc. La rubrique «Actualité et études» de son site www.istravail.com estune mine de documentation spécialisée sur le syndicalisme et les relations sociales.

Les résultats du sondage sur les jeunes et le syndicalisme,commandé par l'UNSA et réalisé par l'ORSEU en 2001, est disponible sur le site

de l’UNSA : www.unsa.org/congres/jeunes-7.html

En savoir10

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supplément dossiers n°80 • janvier 2005 • l’enseignant