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points de repère d e l a r é g i o n g r e n o b l o i s e lettre de l’agence d’urbanisme n°14 Avril 2010 1 2 1 La ville face au défi du post-carbone Point à la ligne Rechercher les leviers locaux pour une ville facteur 4, entretien avec Eric Vidalenc Points de suspension Inventorier pour inventer Dossier Un arbre dans la ville Point de vue À Grenoble, le bon arbre au bon endroit, rencontre avec Jean-Claude Rebuffet Point de mire Ressources documentaires et communication Des données à partager Mémoire et pertinence Faire un pas de côté Mise au point Facteur 4 Architecte-urbaniste : articuler le bâti au territoire Saint-Ismier : diversifier l’habitat et préserver l’agriculture Trois petits points... À lire à l’Agence - L’ Agence hors les murs - Contrepoint 3 4 C’est dans une aventure de prospective territoriale que se sont lancées l’EPFL et l’AURG pour fabriquer des scénarios d’évolution de la ville post-carbone. En partant du principe que les problèmes énergétiques et environnementaux ne seront réglés, ni unique- ment, ni totalement, par le progrès technologique. Il s’agit d’analyser les relations entre modes de vie, formes du territoire et production de gaz à effet de serre, comme éléments d’un même système. Telle est la porte d’entrée de la proposition faite à l’Ademe et à la mission prospective du ministère de l’Écologie de l’Énergie, du Développement durable et de la Mer. Un plan climat local ambitieux Le plan climat de l’agglomération grenobloise a pour objectif de diviser par quatre les émissions de gaz à effet de serre d’ici 2050 et de diminuer les consom- mations d’énergie de 20 % àl’horizon 2020. Avec pour terrain d’étude les agglomérations grenobloise et genevoise, la démarche que nous proposons est prospective. Première étape : faire émerger des indicateurs d’ana- lyse. Un diagnostic est élaboré, notamment par des groupes de personnes aux pratiques de déplacement spécifiques. L’enjeu : identifier les signaux faibles d’aujourd’hui, qui pourraient devenir des éléments d’évolution de la société demain. Sur cette base d’in- dicateurs qualificatifs et sensibles, plusieurs scénarios seront construits avec les leviers à identifier pour des- siner les chemins à parcourir vers la ville post-carbone. Atelier d’anticipation Le premier acte a eu lieu sous la forme d’un atelier d’anticipation. L’idée a été de réunir des personnes de milieux différents (élus, professionnels, cher- cheurs, artistes, militants associatifs…) et de les embarquer dans un voyage vers 2050 pour imaginer ce qui va changer dans nos modes de vie. Qu’est-ce qui va bouger ? Pourquoi ? Comment ? À partir de son propre vécu et de ses connaissances, à partir de signaux faibles identifiés, les participants ont construit des propositions. Parmi celles-ci : mettre en place l’étiquetage carbone et kilomètres parcourus des produits. Proposer des résidences sans garage, mais avec vélo et service d’autopartage. Transformer l'énergie physique en énergie électrique. Redonner de la valeur à la notion de temps. Proposer des cours de cuisine « du champ à l’assiette ». Refaire une place au végétal en ville… Avec deux questions transversales : la société post- carbone induit de nouvelles compétences et peut entraîner de nouvelles inégalités… À suivre. La ville face au défi du post-carbone Comment vivrons-nous et nous déplacerons-nous dans une ville post-carbone ? Quand il n’y aura plus d’essence, plus de fioul, plus de gaz, des contraintes sur les émissions de gaz à effet de serre et les premiers impacts du changement climatique : nos modes de vie auront changé - forcément - tout comme nos espaces d’habitat et nos modes de déplacements. Ces questions complexes sont au cœur de la recherche menée par l’Agence d’urbanisme et l’École polytechnique fédérale de Lausanne. point à la une Un programme en 4 axes Le conseil d’administration de décembre a validé les quatre axes du programme triennal (2010-2012) de l’AURG. Il s’agit de se donner un cadre de référence, en affirmant les grandes attentes des collectivités mem- bres. Les trois prochaines années seront ainsi guidées par l’amélioration de l’observation, avec notamment une politique de diffusion, de partage et d’échange de connaissances, la planification à toutes les échelles, l’accompagnement des collectivités pour passer de la planification aux projets urbains et à la programma- tion, et le développement de la prospective et de l’in- novation territoriale. La démocratie hors les murs C’est le titre des 12 es rencontres de la démocratie locale, qui se dérouleront les 28 et 29 mai. À l’occa- sion des 50 ans de l’Association pour la démocratie et l’éducation locale et sociale, il s’agit de considérer les avancées et les blocages de la démocratie locale. Au programme : conférences, parcours, ateliers, rencontres, interventions artistiques, débats. Avec un rendez-vous concocté par l’Agence : un atelier urbain participatif en direct, avec le recueil d’observations sous forme de vidéos, photos et écrits, puis un débat pour comprendre comment un travail d’usagers s’insère dans le circuit de décision urbanistique. Vaste sujet ! Plus d’informations : http://12erencontres.wordpress.com/ 6 7 Implication de l’AURG : copilote de la recherche Partenaire chef de file : Ademe Contacts AURG : Françoise Pichavant, Murielle Pezet-Kuhn et Sylvie Barnezet Plus d’informations : www.aurg.net 8 EN COURS DE FINALISATION Une personne mettant une poubelle au compost Une personne cultivant le champ

Le Point sur l'Y n°14

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La démocratie hors les murs Point à la ligne Rechercher les leviers locaux pour une ville facteur 4, entretien avec Eric Vidalenc Mise au point Facteur 4 Architecte-urbaniste : articuler le bâti au territoire Saint-Ismier : diversifier l’habitat et préserver l’agriculture Dossier Trois petits points... À lire à l’Agence - L’ Agence hors les murs - Contrepoint Un arbre dans la ville Point de vue Points de suspension Inventorier pour inventer 2010 4 7 2 3 6 8 n°14 1 Avril

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Page 1: Le Point sur l'Y n°14

points de repère

d e l a r é g i o n g r e n o b l o i s e

l e t t r e d e l ’ a g e n c e d ’ u r b a n i s m en°14Avril

2010

1

2

1 La ville face au défi du post-carbone

Point à la ligneRechercher les leviers locaux pour une ville facteur 4,entretien avec Eric Vidalenc

Points de suspensionInventorier pour inventer

DossierUn arbre dans la villePoint de vueÀ Grenoble, le bon arbre au bon endroit,rencontre avec Jean-Claude Rebuffet

Point de mireRessources documentaires et communicationDes données à partagerMémoire et pertinenceFaire un pas de côté

Mise au pointFacteur 4Architecte-urbaniste : articuler le bâti au territoireSaint-Ismier : diversifier l’habitat et préserver l’agriculture

Trois petits points...À lire à l’Agence - L’ Agence hors les murs - Contrepoint

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C’est dans une aventure de prospective territorialeque se sont lancées l’EPFL et l’AURG pour fabriquerdes scénarios d’évolution de la ville post-carbone. Enpartant du principe que les problèmes énergétiqueset environnementaux ne seront réglés, ni unique-ment, ni totalement, par le progrès technologique. Ils’agit d’analyser les relations entre modes de vie,formes du territoire et production de gaz à effet deserre, comme éléments d’un même système. Telle estla porte d’entrée de la proposition faite à l’Ademe età la mission prospective du ministère de l’Écologie del’Énergie, du Développement durable et de la Mer.

Un plan climat local ambitieuxLe plan climat de l’agglomération grenobloise a pourobjectif de diviser par quatre les émissions de gaz àeffet de serre d’ici 2050 et de diminuer les consom-mations d’énergie de 20 % àl’horizon 2020. Avecpour terrain d’étude les agglomérations grenobloiseet genevoise, la démarche que nous proposons estprospective.Première étape : faire émerger des indicateurs d’ana-lyse. Un diagnostic est élaboré, notamment par desgroupes de personnes aux pratiques de déplacementspécifiques. L’enjeu : identifier les signaux faiblesd’aujourd’hui, qui pourraient devenir des élémentsd’évolution de la société demain. Sur cette base d’in-dicateurs qualificatifs et sensibles, plusieurs scénariosseront construits avec les leviers à identifier pour des-siner les chemins à parcourir vers la ville post-carbone.

Atelier d’anticipationLe premier acte a eu lieu sous la forme d’un atelierd’anticipation. L’idée a été de réunir des personnesde milieux différents (élus, professionnels, cher-cheurs, artistes, militants associatifs…) et de lesembarquer dans un voyage vers 2050 pour imaginerce qui va changer dans nos modes de vie. Qu’est-cequi va bouger ? Pourquoi ? Comment ? À partir deson propre vécu et de ses connaissances, à partir designaux faibles identifiés, les participants ont construitdes propositions.Parmi celles-ci : mettre en place l’étiquetage carboneet kilomètres parcourus des produits. Proposer desrésidences sans garage, mais avec vélo et serviced’autopartage. Transformer l'énergie physique enénergie électrique. Redonner de la valeur à la notionde temps. Proposer des cours de cuisine « du champà l’assiette ». Refaire une place au végétal en ville…Avec deux questions transversales : la société post-carbone induit de nouvelles compétences et peutentraîner de nouvelles inégalités… À suivre. �

La ville face au défi du post-carboneComment vivrons-nous et nous déplacerons-nous dans une ville post-carbone ? Quand il n’y auraplus d’essence, plus de fioul, plus de gaz, des contraintes sur les émissions de gaz à effet de serreet les premiers impacts du changement climatique : nos modes de vie auront changé - forcément -tout comme nos espaces d’habitat et nos modes de déplacements. Ces questions complexes sont aucœur de la recherche menée par l’Agence d’urbanisme et l’École polytechnique fédérale deLausanne.

point à la une

Un programme en 4 axesLe conseil d’administration de décembre a validé lesquatre axes du programme triennal (2010-2012) del’AURG. Il s’agit de se donner un cadre de référence,en affirmant les grandes attentes des collectivités mem-bres. Les trois prochaines années seront ainsi guidéespar l’amélioration de l’observation, avec notammentune politique de diffusion, de partage et d’échange deconnaissances, la planification à toutes les échelles,l’accompagnement des collectivités pour passer de laplanification aux projets urbains et à la programma-tion, et le développement de la prospective et de l’in-novation territoriale.

La démocratie hors les mursC’est le titre des 12es rencontres de la démocratielocale, qui se dérouleront les 28 et 29 mai. À l’occa-sion des 50 ans de l’Association pour la démocratieet l’éducation locale et sociale, il s’agit de considérerles avancées et les blocages de la démocratie locale.Au programme : conférences, parcours, ateliers,rencontres, interventions artistiques, débats. Avec unrendez-vous concocté par l’Agence : un atelier urbainparticipatif en direct, avec le recueil d’observationssous forme de vidéos, photos et écrits, puis un débatpour comprendre comment un travail d’usagers s’insèredans le circuit de décision urbanistique. Vaste sujet !Plus d’informations : http://12erencontres.wordpress.com/

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Implication de l’AURG : copilote de la recherchePartenaire chef de file : AdemeContacts AURG : Françoise Pichavant, Murielle Pezet-Kuhnet Sylvie BarnezetPlus d’informations : www.aurg.net

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Page 2: Le Point sur l'Y n°14

Le projet de PLH arrêtéLe projet de programme local de l’habitat (PLH) 2010-2015 de l’agglomération grenobloise a été arrêté lorsdu conseil communautaire de la Métro du 29 mars. Ilest fondé sur quatre axes : dynamiser l’attractivité rési-dentielle, adapter l’habitat existant, restaurer les par-cours résidentiels, réguler les déséquilibres territoriaux.Alors que les ateliers de 2009 ont permis de construirele projet, 2010 sera l’année de sa validation pour unemise en œuvre prévue à partir du dernier trimestre. Ledocument est téléchargeable sur l’espace PartAge(www.aurg.net).Plus d’informations : [email protected] et

[email protected]

Rovaltain : visions du futurUne démarche de prospective a été menée en 2009sur le territoire du Rovaltain, à l’interface de Romans,Valence et Tain l’Hermitage. Il s’agit pour le territoire debâtir la stratégie de son développement urbain. À par-tir de la présentation de grands enjeux, vingt-cinq élusont été invités à imaginer individuellement puis collec-tivement des scénarios crédibles à un horizon de 25-30ans. Les quatre scénarios retenus seront approfondisdans une deuxième phase qui doit s’achever par l’écri-ture d’une grande histoire prospective, stratégie dedéveloppement portée par tous.Plus d’informations : [email protected] et

[email protected]

L’Esplanade revisitéeLe site de l’Esplanade, à Grenoble, est en passe d’êtretotalement restructuré. À la demande de la ville,l’Agence d’urbanisme a proposé des réflexions pour laprogrammation urbaine. Ainsi, en plus d’un dévelop-pement résidentiel ambitieux, trois axes permettraient àl’Esplanade de devenir un des lieux identitaires de l’ag-glomération : des équipements pour prolonger l’at-tractivité touristique et culturelle des bords de l’Isère, unespace apaisé tourné vers l’enfance et la jeunesse, unsite conforté dans sa dimension sportive.Plus d’informations : www.aurg.net, [email protected]

et [email protected]

Une exploration pas à pas de cinq places du centre-ville de Grenoble : ainsi se présente l’étude réaliséepar l’Agence d’urbanisme dans le cadre de ladémarche « Cœur de ville, cœur d’agglo ». Dans laperspective de la requalification du centre-ville deGrenoble, les places Vaucanson, Victor Hugo,Achard, de Metz et d’Apvril, ainsi que l’îlotRépublique, ont été étudiés à la loupe. Une batteried’indicateurs sensibles a permis de produire unevision harmonisée de ces cinq places différentes, tantdans leur aménagement général que dans leur fonc-tionnement ou leurs usages.

Etude sensible

Chaque place est d’abord resituée dans son histoire,avec notamment une mise en regard de photosanciennes et contemporaines qui apporte un éclai-rage sur l’évolution des vues et de l'aménagement.L’analyse du bâti, très détaillée, avec des extraits de

plan de datation des bâtiments, les hauteurs de cha-cun d’eux et une vue en trois dimensions, permetd’obtenir une analyse fine des volumes. L’étude des usages et du fonctionnement comporte ledétail de toutes les activités de rez-de-chaussée (com-merces et services) et des types de stationnement et dedéplacements qui ont lieu au cours de la journée.Enfin, pour chaque place, une simulation de l’enso-leillement, au cours d'une journée et en fonction dessaisons, permet de mettre en regard présence delumière et occupation de l'espace.

Requalifiaction des places

En se nourrissant de cette étude qui décrypte le fonc-tionnement de chaque place, les architectes et l’en-semble des équipes mandatés par la ville deGrenoble mettent en place la phase opérationnelle duprojet de requalification du centre-ville. �

Pouvez-vous nous expliquer ladémarche des appels à recherchedu programme « Repenser les villesdans une société post-carbone ? »Réduire par deux au niveau mondialet par quatre en France les émissionsde gaz à effet de serre d’ici 2050 esttrès difficile et va coûter très cher. Et engénéral, nos outils ne nous permettentpas d’appréhender les questions degéographie ou d’histoire par exemple.Avec ces appels à recherche, noussouhaitons trouver d’autres leviers àl’échelle de la ville - complémentairesaux outils technologiques et écono-miques habituels en prospective -,pour atteindre ces objectifs. Car c’està l’échelle des villes que les questionstransversales, comme le lien entreurbanisme, déplacements, modes de

vie, formes urbaines et foncier, peu-vent être appréhendées.

Qu’attendez-vous des territoiresimpliqués dans la recherche ?Quatre agglomérations font partiesdu programme (Tours, Mulhouse,Grenoble et Plaine de France). Àchaque fois, des acteurs locauxcomme les collectivités locales, lesagences d’urbanisme, des acteurssocioéconomiques (réseaux d’entre-prises, agriculteurs...), s’impliquent. Nous souhaitons vérifier avec lesterritoires le potentiel de quelqueshypothèses concernant les poli-tiques de transports (mise en placede politiques pour les modes doux,tarifications, péages urbains…), lesmobilités résidentielles, les mesures

d’efficacité énergétique et de déve-loppement des énergies renouvela-bles, le développement de l’habitatle long des axes de transports, lescircuits court en matière d’agricul-ture… Un volume considérable desémissions de gaz à effet de serre surle territoire peut être réduit grâceaux politiques des collectivitéslocales. Il s’agit d’avoir une imageplus claire des enjeux, des mesureset des politiques à mettre en œuvre,tout en s'inscrivant dans les tempo-ralités et les échéances cruciales.

Quel est le planning de larecherche ?L’ensemble des résultats devrait arri-ver pour fin 2010. Ils seront croisésavec des recherches plus théma-

tiques (inégalités, gouvernance,modes de vie), un colloque interna-tional sera organisé et un ouvrageRepenser les villes dans une sociétépost-carbone sera publié début2011, afin de valoriser la productiondu programme complet. �Plus d’informations : www.villepostcarbone.frRencontre avec

Eric Vidalenc, économiste, service

Economie et prospectivede l’Ademe, en charge

du programme« Repenser les villes

dans une société post- carbone »

ombre MARRONC 30 %M 100 %J 95 %N 25 %opacité 40 %

point à� la ligne Rechercher les leviers locaux pour une ville facteur 4

ombre MARRONC 30 %M 100 %J 95 %N 25 %opacité 40 %

points de suspension

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Inventorier pour inventer

Partenaire chef de file : Ville de GrenobleContexte de l’étude : « Cœur de ville, cœur d’agglo »Intervention de l’AURG : maîtrise d’œuvre Contacts AURG : Armelle de l’Eprevier et Florence Binet-JourdainDocuments à télécharger sur l’espace PartAge (réservé auxmembres de l’AURG) : www.aurg.net

La rue Alphand, vue sur la place Sainte-ClaireEn 2008

On note une disparité dans les hauteurs des bâtiments de l’îlotRépublique : la plupart des immeubles compte de quatre à sixniveaux, tandis que l’Office du Tourisme et l’hôtel des Adrets encomptent deux et la « barre », neuf.

Fin XIXe

Zoom sur l’îlot République

Page 3: Le Point sur l'Y n°14

Un point est sûr : le climat est modifiépar l’urbanisation. Cette dernière jouesur la circulation du vent et de la lumière(pénétration du soleil, présence d’om-bres, interception et réflexion des rayon-nements solaires), influe sur le bilanhydrique (évaporation d’eau) et énergé-tique (absorption de chaleur) de la ville.D’autre part, les changements clima-tiques à venir devraient, selon les spécia-listes, nous réserver des étés caniculairesde plus en plus fréquents. Les tempéra-tures seraient alors particulièrement éle-vées au-dessus des villes soumises àl’effet d’îlot de chaleur urbain (ICU). Cephénomène, causé par l’importance dessurfaces minérales absorbant la chaleuret les formes de tissu urbain ralentissantle rafraîchissement par les vents, pro-voque une hausse des températures etdiminue le rafraîchissement nocturne.Plus le territoire d’une zone aggloméréeest imperméabilisé, plus il peut stockerl’énergie solaire pour la restituer sousforme de chaleur, en particulier la nuit. Concrètement, l’ICU se traduit par uneaugmentation des températures de l’airen site urbain par rapport aux cam-pagnes environnantes, et par une dimi-nution de l’amplitude thermique entre lejour et la nuit.

Les ICU grenobloisL’augmentation des températures esti-vales et l’amplification de l’ICU met lasociété face à un double enjeu. Enjeuénergétique d’abord, puisqu’une chaleuraccrue provoque une surconsommation

d’énergie, notamment via l’utilisation dela climatisation. Mais enjeu sanitaire sur-tout, puisque la grande chaleur peutentraîner des problèmes cardiovascu-laires et respiratoires ; et comme l’amontré l’épisode caniculaire d’août2003, la morbidité, et même la morta-lité, peuvent être augmentées par destempératures extrêmes. L’organismehumain a besoin que la températureredescende en dessous de 25°C pour seressourcer (arrêter de transpirer). Chezles personnes fragiles (personnes âgées,jeunes enfants, malades), ce besoin peutdevenir vital. Or, le principal effet del’ICU est d’empêcher les températuresnocturnes de baisser.Grenoble est dans un contexte topogra-phique particulier, enclavée entre troismassifs. Son climat est continental sousinfluence montagnarde, avec un fortcontraste entre l’hiver froid et l’étéchaud. En outre, sa situation de cuvettefavorise les phénomènes de surchauffe.Cette configuration géographiqueaccentue les « inconforts » thermiquesen été et peut, avec le changement cli-matique, entraîner une dévalorisationdes espaces urbains centraux. On l’auracompris, la situation géographique et leclimat grenoblois sont favorables à laformation d’îlots de chaleur urbains.Ainsi à Grenoble, la différence entre lestempératures minimales au cœur de laville et celles du Versoud, au début de lavallée du Grésivaudan, peut allerjusqu’à 5°C.

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dossier

Un arbre dans la ville Des villes vertes, un rêve ? Au vu du changement climatiqueà venir, la végétalisation de l’urbain paraît incontournable.Pour faire baisser les températures, pour réduire la pollutionet mieux absorber le CO2. Mais aussi pour faire revenir des

espèces animales dans la ville ou tout simplement pour rendre plus esthétique l’espace urbain. L’agglomération gre-nobloise, accompagnée par l’Agence d’urbanisme, sème desidées et fait réseau.

Fin 2007, la Métro sollicite l’Agence d’urbanisme dans le cadre du Plan climat local (PCL) et en déclinaison de la trame verte métropolitaine. Ils’agit de préparer l’intégration d’un nouvel objectif à la charte d’engage-ment 2009-2014 du Plan climat local, sur l’adaptation au changement cli-matique (lire page 5).Trois champs d’intervention sont mis en œuvre : le renforcement de laconnaissance des phénomènes ; l’accompagnement des partenaires duPCL dans l’identification d’actions permettant le renforcement du confortthermique et la végétalisation ; le développement des échanges de bonnespratiques et de la sensibilisation.Parmi les actions déjà mises en place : la réalisation d’un atlas des

phénomènes influant sur les îlots de chaleur urbains dans l’agglomération grenobloise, l’organisation de séances de travail, conférences et séminairesde sensibilisation, la publication de fiches techniques et de sites internet, lacréation du réseau des correspondants espaces verts (lire page 4) et l’accompagnement de la commune de Fontaine dans son projet de renfor-cement de la végétalisation.En perspective pour 2010 : la création du réseau Plan climat et urbanismeet le lien avec le réseau des trois agences d’urbanisme de Rhône-Alpes(Urba3) et des agglomérations de Lyon et Saint-Étienne pour une mutuali-sation des méthodes de caractérisation des phénomènes d’ICU et une valo-risation d’expériences. �

Une démarche et des actions d’adaptation

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Le changement climatique et ses risquesEntre +1,5°C et +6°C d’ici 2050 en France : c’est le changement climatiqueestimé. Les risques : une augmentation du nombre et de l’ampleur des cyclones ;la fonte de la banquise (commencée depuis la fin des années 1990) ; le retraitvertical et horizontal des glaciers alpins notamment ; une disparition tôt dansl’année de la neige ; des migrations vers le Nord de la faune et de la flore ; undécalage dans le cycle naissance-nourriture entre les espèces, donc des impactssur la chaîne alimentaire ; une durée de végétation des forêts allongée… �

Page 4: Le Point sur l'Y n°14

Stratégie d’adaptation auchangement climatiqueUne stratégie nationale d’adaptation auchangement climatique a été validée ennovembre 2006. Avec pour finalités : lasécurité et la santé publique, la réduc-tion des inégalités devant les risques, lalimitation des coûts et la préservation dupatrimoine naturel. Un plan national estprévu pour 2011.Mais la démarche est aussi et surtoutlocale et doit s’appuyer sur de nouvellesarticulations public-privé, doit compren-dre un volet social et pas uniquementtechnique. Les collectivités doivent avoirune posture anticipatrice. Ainsi, dansl’agglomération grenobloise, quatreprincipaux leviers d’action ont été identi-fiés et inscrits dans la charte d’engage-ments 2009-2014 : l’augmentation dela part de la surface urbaine recouvertepar la végétation (espaces publics, bâtis,espaces privatifs), le renforcement de laprésence de l’eau, la limitation de laminéralisation des sols et la limitationdes surfaces minérales sombres.« Nous avons lancé la démarche assezrécemment, explique Jean-Marc Urhy,vice président de la Métro à l’environne-ment et au développement durable. LaMétro travaille avec l’Agence d’urbanismesur des rencontres pour comprendre lesphénomènes, a mis en place un réseaude correspondants espaces verts et lance

des démarches expérimentales comme àFontaine ».

Des villes vertesLa végétation urbaine est un terme quienglobe de nombreuses formes diversessous lesquelles l’herbe, les fleurs, lesbuissons ou les arbres peuvent prendreplace et se développer au sein de l’uni-vers minéral de la ville. C’est cettegrande souplesse qui en fait un outilfacilement utilisable par les aménageurs.En effet, si la création d’un nouveauparc est un événement rare car l’espaceurbain est contraint, il est en revanchepossible d’implanter un ou plusieursarbres autour d’une place ou le longd’une avenue. De même, une pelouseou un parterre fleuri peuvent parfoisavantageusement remplacer le pave-ment d’un espace public. Même lemobilier urbain peut être investi, voireremplacé, par la végétation : le lierrepeut rendre les poteaux plus vivants, desplantes grimpantes sur une tonnelle peu-vent fournir un abri efficace contre lesardeurs du soleil, notamment à l’empla-cement d’un arrêt de bus. La végétationest un élément modulable, sur lequel onpeut facilement jouer en milieu urbain.De plus, cette végétation est une tête depont pour la biodiversité et permet ainsià une faune variée et utile (abeilles, pas-sereaux…) de reprendre pied en ville.

L’agglomération grenobloise possèdeune grande diversité d’espaces verts.42 % du territoire est couvert par desbois, essentiellement en coteaux. Ainsi,certaines communes possèdent sur leurterritoire de véritables forêts qui offrentaux habitants des espaces de loisirs et dedétente, « poumons verts » pour l’ag-glomération. Elles jouent un rôle trèsimportant, car elles sont un puits de car-bone et contribuent à rafraîchir l’atmo-sphère urbaine en période de fortechaleur, tout en offrant des espaces defraîcheur aux citadins.

Le réseau des parcs et squares publics,jardins individuels ou collectifs maillantl’espace public est aussi d’une impor-tance capitale. Même un arbre isolépeut avoir une action climatique, pourpeu qu’il soit stratégiquement positionnépar rapport à un bâtiment ou une placede stationnement. Les arbres humidifientl’atmosphère grâce à l’évapotranspira-tion. L’ombre portée sur un bâtimentpeut créer un écran contre les rayonssolaires et en augmenter le confort ther-mique. Ensuite, le jeu entre les feuillagescrée une ventilation naturelle. À plus

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point de vue

Grenoble connaît des phéno-mènes d’îlots de chaleur. Quelpeut être le rôle de la nature dansla ville pour pallier ces phéno-mènes ?À Grenoble, dans vingt ou trenteans, aurons-nous un climat méditerra-néen ? Il faut être modéré, il y a desincertitudes. Ce qui va évoluer, ce sontles événements climatiques exception-nels, qui le seront de fait moins, et lesamplitudes de températures, quideviendront de plus en plus larges.Concrètement aujourd’hui, quandnous choisissons un arbre, nous ne lechoisissons pas pour un climat danscinquante ans : on risque aujourd’huiplus de pertes d’oliviers que d’érablesou de platanes ! Mais en ville, les températures sontplus élevées et l’air est plus sec. Nouschoisissons donc des végétaux résis-tants à ce contexte. En revanche, lapollution en ville n’est plus, pour nous,un critère déterminant pour le choixdes espèces.

Concernant les phénomènes d’îlots dechaleur urbains, Grenoble connaîtd’un côté, des pics de chaleur et del’autre, des pics de précipitationsavec des risques de saturation de lacentrale d’épuration. Ces phénomènes peuvent, pour partie, être modulés parla végétalisation dans la ville. Par destoitures terrasses, par exemple, quipeuvent aider à gagner de l’inertie enévacuation des eaux pluviales et isolentles toitures. Nous développons aussil’infiltration des eaux pluviales par lavégétation sur le sol : dans les nou-veaux parcs, la totalité des eaux plu-viales est infiltrée ou rejetée dans lesrivières.

Les métiers des espaces verts ontbeaucoup évolué ces dernièresannées ? Nous avons évolué dans nos pratiques.Nous n’utilisons plus d’insecticide. Pourlutter contre les pucerons, nous utilisonspar exemple des larves de coccinelles,de chrysopes ou d'autres auxiliaires.

L'installation de mésanges et de chauve-souris est favorisée pour lutter contre leschenilles processionnaires que l'onpiège également. Nous gérons lesespaces verts pour fournir le gîte et lecouvert aux espèces indigènes d'auxi-liaires, afin qu’elles puissent passer l’hi-ver ; ainsi, nous commençons àconstater le retour d’insectes qui avaientdisparu de nos villes.Aujourd’hui, nous organisons de plus enplus d’échanges entre professionnels,tant au niveau local qu’au niveau euro-péen. L’Agence d’urbanisme de larégion grenobloise a proposé ungroupe de travail des services des villespour parler de nos pratiques à l’échellede l’agglomération. Au niveau nationalet international, nous croisons nos pra-tiques autour du réchauffement clima-tique ou de la biodiversité : les grandesvilles du monde se posent des questionssimilaires.

Travaillez-vous avec vos collèguesde l’urbanisme en amont des

projets pour prévoir la végétalisa-tion dans les nouveaux espacesurbains ?La ville et les habitants ont besoind’espaces verts. Par le PLU, on peutinciter à la création de toitures végé-talisées et prévoir des alignementsd’arbres ou des espaces verts devantles immeubles… Au centre-ville, surdes bâtiments comprenant des commerces et des logements, noustestons des murs végétalisés avec dela glycine, pour faire exemple. Sur le quartier Vigny-Musset, nousfavorisons la réalisation d'espacesverts privés au centre des îlots bâtis.Lors de la réflexion sur le quartier dela caserne de Bonne à Grenoble, lechoix a été de réaliser des bâtimentsun peu plus hauts pour permettre unvaste espace vert public en complé-ment des cœurs d'îlot verts privatifs.Les réflexions entamées sur l’espla-nade intègrent aussi la création d’unparc urbain de 7 hectares en plus desespaces privés. �

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Rencontre avec Jean-Claude Rebuffet, responsable du service

Espaces vertsde la ville

de Grenoble.

À Grenoble, le bon arbre au bon endroit

Les espaces verts en réseauL’Agence d’urbanisme a lancé fin 2007 la mise en réseau des responsa-bles des services Espaces verts de l’agglomération grenobloise. L’objectifest triple : développer des actions de sensibilisation (organisation et ani-mation de séminaires de travail, d’échanges de bonnes pratiques, de col-loques, de visites de sites…) ; constituer des réseaux de partenaires ;recenser des opérations exemplaires et constituer un référentiel de projets.Concrètement, cinq séances de travail entre novembre 2008 et mai 2009ont réuni les responsables espaces verts des collectivités de l’aggloméra-tion grenobloise. Autour des questions de choix des espèces, de gestiondifférenciée, du zéro phytosanitaire, de renforcement de la présence del’eau et de la végétalisation du bâti.Et in fine, l’organisation d’une journée d’études à Lyon en juin 2009, avecl’appui du Grand Lyon et du CAUE de l’Isère sur « Ville désirable et villesupportable : pourquoi et comment renforcer la végétalisation et la pré-sence de l’eau », avec visites de sites.Le travail se poursuit en 2010, axé sur des études de cas en direct. �

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forte raison, un alignement d’arbres peutagir sur le climat local, le long d’unevoie de circulation ou autour d’une promenade pour piétons : les arbresapportent ombre et fraîcheur autourd’eux.Même les délaissés des voiries et frichesurbaines ont leur rôle à jouer, ne serait-ce que parce qu’ils marquent les limitesde l’extension des surfaces imperméabi-lisées. De plus, leur végétation, qui estparfois abondante, peut jouer un rôle demicro puits de fraîcheur.

Orchestrer l’approcheL’ensemble de la végétation a un effetsur le climat urbain au sens large.L’influence des espaces verts sur le climaturbain et en particulier sur l’ICU estnette.Ces effets bénéfiques s’exercent dansquatre domaines principaux : la réduc-tion de la température de l'air, les écono-mies d'énergie, l’atténuation de lapollution atmosphérique. Mais d’autresdomaines sont également marqués parles effets de la végétation. Dans leszones soumises à une érosion impor-tante, les arbres et la végétation engénéral peuvent contribuer à fixer lessols et à réduire l’érosion. Ensuite,l’écran fourni par un rideau d’arbrespeut être efficace au niveau sonore.Enfin, les espaces verts participent d’une

véritable « mise en beauté » de l’espaceurbain.Ce travail de végétalisation des espacesurbains gagnerait cependant à être« orchestré » pour magnifier l’ensembledes rôles de la nature en ville : social,identitaire, psychosensoriel, mais aussicontribution à la variété des ambiancesurbaines, fixation des poussières et pol-lutions atmosphériques de proximité etpréservation de la biodiversité. Les documents d’urbanisme sont un desoutils susceptibles de favoriser la végéta-lisation. Leur révision est l’occasion demettre à plat les connaissances sur lesespaces verts publics et l’ambiance vertegénérale : caractéristiques, répartition,aires d’influence... C’est un momentpropice à l’identification du patrimoinevégétal remarquable. Le règlement(opposable aux tiers) comporte des arti-cles adaptant les règles à appliquer enmatière de végétalisation et de gestiondes eaux pluviales : l’article 4 (dessertepar les réseaux), l’article 11 (aspectsextérieurs des constructions), l’article 12(stationnement) et l’article 13 (espaceslibres et plantations, espaces boisés clas-sés et patrimoine végétal). Des règlesquantitatives peuvent être créées,comme un nombre d’arbres à planterpour une surface donnée de pleine terreou l’exigence de niveaux de végétalisa-tion des parcelles. Mais des règles qua-

litatives sont également les bienvenues,comme par exemple l’indication que« des revêtements de type jardins serontprivilégiés en toiture terrasse ».Mais face aux difficultés d’imposer cer-tains objectifs environnementaux auxaménageurs ou aux particuliers, l’enjeuest plutôt la négociation : comment parexemple conserver des zones humidesriches en vie animale et végétale, alors

qu’une partie des habitants y verra unsecteur négligé, boueux, délaissé…« On est dans le domaine du sensible,explique Emmanuel Boutefeu (lors duJeudi du projet d’agglo de décembre2009 sur la nature en ville), il faut répon-dre aux attentes, ne pas plaquer desaménagements ». �Plus d’informations : [email protected]

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��� Pour y voir plus clair…Voici quelques éclaircissements sur des termes incontournables mais pas si transparents.

AlbédoRapport entre l’énergie solaire reçue et celle réfléchie. Ainsi, une surface trèssombre, absorbant les rayons lumineux, aura un albédo proche de 0 et, à l’in-verse, une surface très claire en aura un proche de 1.

Ilots de chaleur urbains ou ICUMicroclimats artificiels où les températures maximales sont plus élevées, crééspar les activités humaines et l’urbanisation. Un centre-ville, concentrant revête-ments sombres, moteurs, climatisations et chaudières, aura des maximales plusélevées qu’une banlieue, elle-même plus chaude qu’une campagne, etc.

Puits de fraîcheurÀ l’inverse du phénomène d’ICU, la présence d’espaces verts, la libre circulationde l’air, le choix de surfaces claires réfléchissantes, l’orientation, le relief, etc.,favorisent une diminution des températures maximales observées.

VégétalisationPhénomène naturel ou décidé par l’homme de recolonisation des sols par lavégétation. Les murs et toitures végétalisés sont créés volontairement et favorisentles puits de fraîcheur. �

Grenoble-Alpes Métropole et la ville de Grenoble se sont engagées, ensignant la Convention des Maires à Bruxelles le 10 février 2009, à aller au-delà des objectifs du « paquet énergie-climat » adopté au niveau européen. Cet engagement invite la Métro et ses partenaires à entrer dans une secondephase du Plan climat local (PCL) et à se doter d’une nouvelle charte d’enga-gement, cohérente au regard des enjeux globaux du climat et de l’énergie.Avec des objectifs quantitatifs précis en matière de réduction des émissionsde gaz à effet de serre, de diminution des consommations énergétiques et depromotion des énergies renouvelables.Au vu des résultats de l’observatoire du PCL sur la période 2004-2007 et del’étude menée par la Métro pour évaluer le potentiel de développement localdes énergies renouvelables, le Plan climat local se fixe les objectifs suivants,au sein de la charte d’engagement 2009-2010 :Diminuer d’au moins 20 % les émissions de gaz à effet de serre àl’horizon 2020 par rapport au niveau de 2005 :•en diminuant de 20 % les consommations d’énergie par habitant ;

•en augmentant la production d’énergie renouvelable sur le territoire pouratteindre 16 % de la consommation totale d’énergie du territoire (au lieude 8 % en 2007).

Agir en faveur de l’adaptation au changement climatique, notammenten vue de limiter les effets d’îlots de chaleur urbains. Pour améliorer le confort thermique des espaces urbains et du bâti, maiségalement pour agir en faveur de la sécurité, de la santé publique et de laréduction des inégalités face aux risques, quatre principaux leviers d’actionont été identifiés :•l’augmentation de la part de la surface urbaine recouverte par la végéta-tion (espaces publics, privatifs et bâtis ;•le renforcement de la présence de l’eau ;•la limitation de la minéralisation des sols ;•la limitation des surfaces minérales sombres. �

Les objectifs du Plan climat local d’ici 2020

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L’Agence d’urbanisme anime et participe à plusieurs observatoires partenariaux. Spécialiséssur le foncier, le social ou les déplacements, ils traitent un grand nombre de données. Onconstruit des indicateurs, on croise des données, on produit une vision du territoire. Et fina-lement, le plus important, c’est bien de partager les analyses qui en sont issues. C’est pour cette raison que les observatoires se dotent d’outils de valorisation, de diffusion,de médiation, qui permettent à tous les partenaires, y compris les non spécialistes, d’ap-préhender aisément les enjeux du territoire. Ainsi, des équipes techniques de professionnelsde différentes collectivités, ont participé à l’élaboration de dispositifs de communication,avec pour objectif de diffuser à un large public le produit de leurs analyses.

Exploiter le numériqueÀ l’heure de la communication dématérialisée, le web, en plus d’être devenu un supportordinaire, permet une grande richesse de contenus. C’est dans cette perspective qu’ont étémis en place l’espace numérique et la lettre d’information de l’Observatoire des déplace-ments de la région grenobloise. Le premier, hébergé sur l'espace PartAge (www.aurg.net),est un lieu de capitalisation qui permet à tous de se tenir informé des temps forts de l’ob-servatoire et d’accéder à toutes ses productions. La lettre d’information électronique, diffu-sée chaque trimestre à plus de 450 élus et techniciens spécialistes des transports et del’aménagement, a pour objectif principal de décrypter les données traitées par l’observa-toire et les projets de transports avec une approche méthodologique. L’Observatoire foncier partenarial de l’Isère possède également un site dédié qui permet detélécharger toutes les productions réalisées. Il est, de la même façon, en train de se doterd’une newsletter qui animera le réseau des professionnels du foncier et de l’aménagementet fera partager les analyses des acteurs du territoire.�

Contacts AURG : Martine Goujon et Sophie Girard-BlancAccès à la base de données documentaires : via www.aurg.org et www.aurg.net (réservé aux membres de l’Agence)Accès à l’espace flux de l’Y : www.netvibes.com/aurgAccueil du public : les lundis, mercredis et jeudis après-midi sur rendez-vous

L’Agence d’urbanisme s’est organisée en trois pôles et deux services. Pour ce numéro, le service Ressources documentaires et communication présente ses démarches encours et sa mission de mise en forme et de diffusion de l’information.

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Mémoire et pertinence

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point de mire

Des données à partager

Saviez-vous que l’Agence d’urbanisme est dotée d’uncentre de ressources documentaires riche et innovant ?Depuis plus de quarante ans, il met à disposition nonseulement les études réalisées ici, mais également unimportant fonds spécialisé sur le territoire et les théma-tiques de prédilection des professionnels de l’urba-nisme au sens large.

Le territoire en 10 000 volumesUrbanisme, transport, habitat, environnement, paysage, foncier, équipements… sont lesrayons qui le composent. Près de 10 000 références - ouvrages, études, films, supportsmultimédia, abonnements - constituent aujourd’hui un terreau-mémoire de la région gre-nobloise en perpétuelle évolution. Qui permet à tous, employés de l’Agence, partenairesou étudiants, d’alimenter et de soutenir leurs réflexions. Et c’est pour nourrir les travaux desprofessionnels et des élus que le centre dedocumentation est ouvert au public trois après-midi par semaine.Au-delà de l’accueil physique du public, labase de données documentaire est accessible àtous, via les sites internet et extranet del’Agence. La majorité des études de l’Agenceproduites depuis 2002 sont directement télé-chargeables.

Des outils d’information de pointeS’il est important de conserver en mémoire l’histoire du territoire, il est également néces-saire d’être toujours en alerte pour pouvoir proposer des outils documentaires qui exploi-tent au mieux les possibilités offertes par les nouvelles technologies. L’Agence offre parexemple à tous un outil de veille, « l’espace flux de l’Y », basé sur des flux d’informationssélectionnés et mis à jour quotidiennement par les documentalistes. Classées par territoireset par thématiques, toutes les informations provenant de sites répertoriés sont accessiblesen un clin d’œil. �

Contact AURG : Juliette Desmots

Observatoire foncier partenarial de l’Isère : www.observatoirefoncier38.org (accès réservé)

Observatoire des déplacements de la région grenobloise : www.aurg.net rubrique « Observatoires et

réseaux » (accès réservé aux membres de l’Agence) et www.aurg.org/_obsdep/newsletter.html

Faire un pas de côtéDe la communication à la concertation… il n’y a qu’un pas ? Les avis sontsouvent partagés, entre certains qui affirment que la communication « c’estde la publicité » et ceux qui entendent concertation comme « information »avec, entre les deux, parfois « manipulation »... Mais de notre point devue, les approches « communication » et « concertation » sont liées ets’enrichissent mutuellement.

Construction d’une parole collectiveDepuis quelques années, l’Agence d’urbanisme travaille sur des méthodesde production collective. Entre animation d’un débat public local et ateliersprospectifs, entre ateliers de propositions d’habitants et dessins sur cartes…à chaque fois, la forme de la proposition doit répondre à la demande deproduction et est en lien direct avec l’analyse des acteurs en présence et laplace de l’atelier dans un circuit plus large d’aménagement et de décisions.Exemple : la commune de la Terrasse souhaite faire un travail d’analyseset de propositions de schéma des déplacements. Pour ce faire, l’Agencepropose une exposition et un atelier participatif à partir de cartes et de jeuxpour exprimer les pratiques et le vécu de chacun. Autre exemple : l’atelierd’anticipation « ville post-carbone » (lire page 1).À quoi servent ces méthodes et ces formes d’animation ? À réunir des personnes de milieux différents, en les plaçant dans des situations leur permettant de faire « un pas de côté » afin d’être en capacité d’imaginer.Pour produire rapidement collectivement. Pour travailler sur des champs oùles modes de vie sont centraux. Et c’est bien le cas de l’urbanisme et del’aménagement !Vous êtes tentés ? Nous vous donnons rendez-vous lors des Rencontres dela démocratie locales les 28 et 29 mai pour tester en direct un « atelierurbain participatif ». �Plus d’informations : [email protected]

En quelques chiffres- 9 500 références - 2 400 photographies et croquis - 70 abonnements - 400 mètres linéaires d’archives - 230 demandes externes derecherches documentaires en 2009,dont 81 proviennent d’étudiants et32 de membres de l’AURG.

Une cartothèque à l’AgenceSi l’Agence d’urbanisme produit des centaines de cartes chaque année,cette richesse accumulée n’avait pas encore de lieu dédié à sa valorisa-tion. Le projet est en cours. Et d’ici quelques mois, une première brasséede cartes viendra enrichir notre photothèque. Cartes « historiques » des-sinées à la main, cartes numériques des quinze dernières années et cartesquasi contemporaines, seront sélectionnées comme autant de jalons del’histoire de la région urbaine grenobloise, capitalisées et rendues acces-sibles via une interface conviviale.Par ailleurs, l’espace PartAge (www.aurg.net), réservé aux membres del’Agence, offrira bientôt une sélection de cartes produites spécialementpour eux à partir des chiffres récents du recensement de la population.Plus d’informations : [email protected], [email protected]

L’Agence fait son cinémaLa Traversée urbaine : ainsi s’intitulera le prochain cycle cinéma-débatporté par un large partenariat associant les réseaux grenoblois de l’urba-nisme, de l’architecture et du cinéma. Il s’agit de proposer une soirée parmois, d’octobre 2010 à mai 2011, pour faire se rencontrer cinéphiles eturbanistes autour d’une projection qui doit initier la discussion. Le partenariat associe la Cinémathèque de Grenoble, l’Agence d’urba-nisme, le CAUE, l’École d’architecture, la Maison de l’architecture,l’Institut d’urbanisme de Grenoble, les universités Pierre-Mendès-Franceet Stendhal. Plus d’informations : [email protected], [email protected]

Une année de travaux sur 12 centimètres carréDepuis 2001, l’Agence d’urbanisme réunit sur un cédérom toutes les pro-ductions réalisées dans l’année. Diffusé en juin, ce rapport d’activité offreà chaque membre une vision globale et complète de l’activité del’Agence. Classées par territoires et par thèmes, toutes les études sont lisi-bles dans leur intégralité. Plus d’informations : [email protected]

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mise au point

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La commune

À l’heure du Grenelle de l’environnement et de laréflexion entamée sur le nouveau Scot, Saint-Ismier s’in-terroge sur l’évolution de son urbanisme. Et se penchenotamment sur le bilan de son offre d’habitat avec l’aidede l’AURG. Rencontre avec Marie-Christine Parade,adjointe à l’urbanisme.

Quels sont les grands enjeux de la révision duPLU de Saint-Ismier ?La commune a engagé la révision de son PLU afin des’adapter aux enjeux locaux. La mise en œuvre de lapolitique locale d’aménagement, exprimée par lePADD, ne permet pas une diversification suffisante entreles différents modes d’habitat. D’autre part, les lois dites« Grenelle » réaffirment l’objectif de préservation desespaces agricoles et naturels. Le nouveau PLU devra àl’évidence recentrer la production d’habitat nouveau -et la demande est forte - dans des zones U et AU exis-tantes, tout en garantissant que les terres agricoles etnaturelles soient préservées et dévolues à leur objetpour une période raisonnablement longue. C’est aussi en nous appuyant sur les documents supra-communaux de planification (Scot, PLH, PDU…) quenous arriverons à tendre vers cet équilibre

Pourquoi est-ce si important pour la communede diversifier l’offre d’habitat ?Tout simplement pour éviter le glissement de notre com-mune vers une cité dortoir vieillissante. Saint-Ismier sou-haite ainsi rééquilibrer une pyramide des âgesvieillissante en attirant de jeunes ménages avec un habi-tat plus accessible. C’est pourquoi la révision du PLUdoit permettre une plus grande mixité dans les formesurbaines et les modes d’occupation.Nous souhaitons que les trois fonctions habiter, travailler,préserver, puissent coexister de façon équilibrée surnotre territoire. La révision nous permettra d’utiliser lePLU comme outil organisationnel orienté sur deux prio-rités : diversifier une offre d’habitat intergénérationnelleet préserver, voire renforcer, l’agriculture. Ces choiximpliquent un développement urbain maîtrisé et unegestion économe des espaces, la commune y trouverales bénéfices d’une qualité de vie durable.

Quels sont les prochaines étapes du PLU ?La révision du PLU a été délibérée en juillet 2009. Lesbureaux d’études commencent à travailler sur le diag-nostic, qui prendra appui sur des ateliers publics théma-tiques ouverts à la population ismérusienne à partir demai 2010. À l’issue de ces ateliers, une réunion publique deconcertation portera sur les enjeux actuels et futurs de lacommune. Une exposition permanente sur les enjeux dela révision du PLU sera parallèlement programmée. �

Saint-Ismier : diversifier l’habitatet préserver l’agriculture

Le mot

Le métier

Si l’architecture est l’art de bâtir, alors l’architecte est censéêtre le promoteur de cet art. Il intervient dans l’art de bâtiret d’aménager afin de matérialiser le projet du maîtred’ouvrage (privé ou public). De manière similaire, si l’ur-baniste porte un regard global sur la société en touchant àde multiples disciplines (conception urbaine et territoriale,environnement, paysage,déplacements, habitat, cohé-sion sociale…), son objectifest de répondre aux besoinsde la population, de décelerles tendances d’évolution etd’anticiper les changements àvenir.

Un lien évidentAu croisement de ces deuxdomaines apparaît un liennécessaire, issu de la synthèse des compétences propresaux deux disciplines de l’architecture et de l’urbanisme.L’architecte-urbaniste possède la double compétence per-mettant de passer aisément du champ de la planification àla spatialisation du projet. L’architecte, qui matérialise etproduit de l’espace bâti, rejoint la mission de l’urbanistequi travaille sur différentes échelles de territoires (îlots,quartiers, villes ou territoires plus larges…). C’est le regardsur l’aménagement de l’espace dans sa globalité, qui fait

que l’architecte-urbaniste travaille sur l’amélioration d’uncadre de vie plus attractif et fonctionnel, répondant à l’en-semble des besoins de la société. Sa double compétencelui permet de mettre en espace, d’ordonner cet espace etde lui donner du sens, en volume et sur un territoire donné.Grâce à la synthèse de ces deux métiers, l’architecte-urba-

niste propose une réponse àdes intentions de ville, poli-tiques et/ou sociales.Au sein de l’Agence d’urba-nisme de la région greno-bloise, il travaille notammentsur des projets urbains enimaginant différents scéna-rios d’aménagement de l’es-pace, en plan et en volume.Il met en cohérence l’espaceet le territoire.

Il participe ainsi à l’accompagnement des politiquespubliques territoriales locales en proposant des réponses àune question essentielle : comment aménager un espacerépondant aux besoins de la population dans le cadre d’unprojet de société ?. �

Plus d’informations : Frédéric Bossard, Jean-Marc Espié, Jérôme

Grange, Jan Kaczorowski.

Architecte-urbaniste : articuler le bâti au territoire

Il existe des expressions dont on ne sait pas très bience qu’elles signifient. « Facteur 4 » en fait partie.Non, il ne s’agit pas d’un terme lié à la distributiondu courrier. Plus sérieusement, « facteur 4 » se rat-tache à la lutte contre le changement climatique etau développement durable.

Un engagement durableCette expression désigne notamment en France, l’en-gagement pris en 2003 devant la communauté inter-nationale, de diviser par quatre les émissionsnationales de gaz à effet de serre du niveau de 1990,d’ici à 2050. Objectif validé par le Grenelle de l’en-vironnement en 2007. Au niveau international, l’effort de tous les pays doitporter sur une division par deux des émissions de gazà effet de serre au niveau de la planète afin de maî-triser l’effet de serre excédentaire à un niveau d’élé-vation maximale de 2°C de la température moyenneterrestre. La France s’est donc fixé un objectif plusimportant en matière de lutte contre le changementclimatique.Afin d’atteindre l’objectif du facteur 4 en France, ilfaudrait que le pays réduise de 75 % en 45 ans lesémissions de gaz à effet de serre. Comment faire ?Les secteurs de l’industrie, des déplacements et dubâtiment contribuent pour une forte part aux émis-sions de CO2. Dans le secteur du bâtiment parexemple, l’amélioration des performances énergé-tiques peut être assurée par une meilleure isolation et

l’utilisation de sources d’énergie renouvelable, aussibien dans l’ancien que dans le neuf.

Des préoccupations localesL’Agence d’urbanisme s’engage dans l’intégration dece défi majeur et prend en compte cet enjeu dans sesmissions d’accompagnement des collectivitéslocales, notamment en matière d’habitat, d’écoquar-tiers et de requalification du bâti, de mobilité, ou deprospective.C’est aussi grâce à des exigences réglementairesrenforcées, que l’aménagement du territoire participeaux objectifs du facteur 4. �

Facteur 4

Immeubleà énergie positive, quartier deBonne àGrenoble

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trois petits points...

Le Point sur l’Y est publié par l’Agence d’urbanisme de la région grenobloisePrésident : Michel IssindouDirecteur de la publication : Jérôme GrangeConception graphique, rédaction, coordination :service Ressources documentaires et communication de l’AURGCrédits photos : AURG, Ville de GrenobleImprimé par l’Imprimerie des Eaux-Claires sur papier recyclé Cyclus offset.Dépôt légal à parutionN° ISSN 1770-9717

Lois et cohérenceNombre de juristes s’émeuvent actuellement de lamédiocrité d’écriture de lois et de leur caractèrebâclé. Reconnaissant récemment « la dégradationdes conditions d’élaboration » des textes législatifs,les Présidents du Sénat et de l’Assemblée nationaleeux-mêmes s’en inquiètent. Un urbaniste n’a pas lebagage pour pouvoir juger de la réalité de cettesituation.En revanche, professionnel du développement desterritoires et connaisseur des systèmes institution-nels, il peut se piquer de questionner la cohérenceexistant entre trois grands textes qui sontaujourd’hui en situation de débat parlementaire.La loi institutionnelle a notamment pour ambition,d’affirmer le rôle éminent assuré par l’échelonrégional, et de renforcer et redessiner, les intercom-munalités.Une incohérence majeure de la réforme fiscaleavec le premier de ces objectifs se fait jour : lesrégions seront demain l’échelon institutionnel quin’aura plus la moindre marge de manœuvre fis-cale en raison de la composition même du panierqui constituera sa future ressource. La loi sur laréforme fiscale va tout autant à l’encontre de l’évo-lution souhaitée des établissements publics de coo-pération intercommunale. Les intercommunalités périurbaines et rurales, quiétaient jusqu’alors faiblement bénéficiaires de taxeprofessionnelle, vont être les grandes gagnantes dela réforme, en bénéficiant d’une nouvelle ressource– les impôts ménages qui étaient auparavant« captés » par les départements et les régions – etce même avec l’écrêtement mis en place audémarrage. En revanche, les agglomérations non métropolesvont être les grandes perdantes, leurs marges demanœuvre futures seront exclusivement issues deces mêmes impôts ménages. Ainsi, la concurrenceentre intercommunalités risque d’être aiguisée parce système inéquitable. À moyen terme, les com-munautés de communes du périurbain bénéficie-ront d’une certaine dynamique de leurs ressources,leur permettant une amélioration des services,alors que les intercommunalités d’agglomérationseront fiscalement très serrées. Une loi fiscale sus-ceptible d’alimenter l’attractivité périurbaine est-elle « Grenelle 2 compatible » ? Trois lois riches d’intentions contradictoires : y a-t-il lieu d’inventer les schémas de cohérence de l’ac-tivité interministérielle ?

Jérôme Grange

Contrepoint

Un projet urbain métropolitain pour Amiens ?Séminaire de réflexion des élus amiénois, Amiens, janvier 2010Invité au titre de grand témoin pour intervenir au fil de l’ensemble du séminaire, Jérôme Grange a également assurél’introduction de la journée en essayant de répondre à la question « Qu’est ce qu’un projet urbain ? Comment endébattre avec la population ? ».

Indicateurs métropolitainsSéminaire de travail, Agence d’urbanisme et de développe-ment intercommunal de l’agglomération rennaise, janvier2010 La Métro fait partie des sept agglomérations auxquelles secompare Rennes Métropole au travers du calcul de soixante-dix indicateurs. Jean-Pierre Barrel a participé à un atelier surles indicateurs et les expériences menées au sein de ces agglo-mérations.

La mobilité de demain : où sont les clés ?Alterre Bourgogne et École supérieure de commerce, Dijon,janvier 2010Dans le cadre de l’atelier « repenser l’espace temps », JérômeGrange est intervenu pour présenter les réflexions de l’Agenceet des autres acteurs grenoblois sur le chronoaménagementdu territoire et le concept d’autoroute apaisée.

Évolution du marché de l’immobilier en Isère Les Affiches de Grenoble et du Dauphiné, table ronde,Grenoble, février 2010Cette table ronde annuelle permet aux responsables interpro-fessionnels de l’immobilier et du secteur bancaire d’échangerleurs points de vue avec les élus locaux. Jérôme Grange estintervenu pour présenter les perspectives de développementdu logement dans la région urbaine grenobloise, au regard duPLH de l’agglomération et du SCOT en cours d’élaboration.

A lire à l’Agence

Les documents présentés ici peuvent être consultés au centre de documentation de l’Agence d’urbanisme de la région grenobloise. Le centre estouvert au public sur rendez-vous les lundis, mercredis et jeudis après-midi. Pour toute demande, vous pouvez contacter Martine Goujon : [email protected] ou Sophie Girard-Blanc : [email protected], 04 76 28 86 59.

« Ruedi Baur integral », Ruedi Baur, Lars Müller publishers,

juillet 2009

À la manière d’une longue confé-rence dans laquelle se succéde-raient textes et images, cet essaivisuel et verbal constitue le der-nier ouvrage de Ruedi Baur, écritdans le cadre du réseau d’ateliers« Intégral concept ». De nom-breux projets et processus sont

présentés et analysés en direct par l’auteur qui déploieainsi sa pensée de designer.Exemple : le concours organisé par la ville deMontréal sur le quartier des spectacles. L’enjeu était derendre visible, lisible et attirant le quartier, afin d’accompagner - voire d’accélérer - le processus dedéveloppement urbain en cours. Le designer a proposéun langage visuel qui constitue le système d’informa-

tion du quartier. Ce langage visuel est basé sur destypographies lumineuses : par des jeux de variationd’intensité lumineuse, il reflète l’intensité de la vie duquartier à un moment donné. L’imbrication de lalumière et de la signalétique apporte une lisibilité del’activité du quartier. Pour Ruedi Baur, « l’identité se constitue à traversl’identification et la mise en complémentarité de fortessingularités et non par leur effacement ou par leurréduction au plus petit commun dénominateur répétéà l’infini ». Le langage visuel fédérateur permet à lafois de différencier chaque élément du territoire et dedéfinir leur appartenance commune. Le design urbainmettrait ainsi en brillance, en scène, permettrait detranscender les options d’aménagement du territoire.

Sylvie Barnezet

L’Agence hors les mursLes chargés d’études de l’Agence sont régulièrement invités à intervenir lors de colloques, de séminaires, de manifestations ou à collaborer àdes publications sur des problématiques actuelles de l’aménagement du territoire.

21, rue Lesdiguières - 38000 GrenobleTél. : 04 76 28 86 00 - Fax : 04 76 28 86 12

[email protected]

Le design à l’écoute du territoire

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Quelques nouvelles études de l’Agence

Commune de Gières : écoquartier du secteur Petit JeanAnne-Marie Maür, Jean-Marc Espié,AURG, février 2010, 38 p.Ce document se présente commeune esquisse d’intention d’aide à laréflexion. Il présente des pistesd’aménagement d’un écoquartieravec une prise en compte importantedes espaces publics.

Suivi des marchés immobiliersObservation permanente de la situation del'habitat dans l'agglomération grenobloise,Cahier de l'Observatoire de l'habitat 2008-2009Hubert Wattiez, AURG, La Métro, janvier2010, 11 p.Ce cahier de l’Observatoire de l’habitatfait le point sur les marchés immobiliers.Pour chaque secteur - terrains à bâtir,logements collectifs (ancien, neuf et loca-

tion) et maisons (ancien, neuf et location) - l’étude, large-ment illustrée de graphiques et cartes, donne les principauxchiffres et évolutions. Les dires d’experts qui la concluent per-mettent de remettre les données en perspective.

Quels outils juridiques pour permettre la réalisation delogements sociaux ?

Philippe Couillens, Jan Kaczorowski,AURG, novembre 2009, 6 p. La diversité de l'habitat constitue un enjeuque les documents d'urbanisme ne peuventplus ignorer depuis longtemps. Mais, sijusqu'à la loi SRU, les communes ne dispo-saient que de très peu d'outils pour impo-ser la réalisation de logements sociaux, laloi du 13 décembre 2000 et les textes quil'ont suivie donnent aux élus davantage de

moyens juridiques pour réaliser des logements sociaux.

Atlas des quartiers 2009Forum Politique de la ville, septembre 2009AURG, La Métro, 2009, 58 p. Cet atlas des quartiers rassemble des cartesconstruites à partir d'indicateurs pertinentspour parler de la réalité des quartiers(demandeurs d'emploi, allocataires, acces-sibilité aux dentistes, aux salles de cinéma,aux pôles commerciaux du quotidien,revenu médian par unité de consomma-tion). Il présente aussi les premiers travaux

sur les données « prévention de la délinquance » et desextraits des baromètres des quartiers, enquêtes sociologiquesréalisées auprès des habitants dits « silencieux » des quartiersprioritaires.