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Le « traité modificatif ». Ch. Degryse. Plan. Pour se remettre les idées en place Traité modificatif vs Constitution Éléments d’évaluation Quelques réactions Conclusions. Pour se remettre les idées en place. 1957 : traité de Rome (CEE) (6). - PowerPoint PPT Presentation
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Herbeumont, le 4 octobre 2007 1
Le « traité modificatif »Le « traité modificatif »
Ch. Degryse
Herbeumont, le 4 octobre 2007 2
PlanPlan
Pour se remettre les idées en place Traité modificatif vs Constitution Éléments d’évaluation Quelques réactions Conclusions
Herbeumont, le 4 octobre 2007 3
Pour se remettre les idées en placePour se remettre les idées en place
1957 : traité de Rome (CEE) (6)
Le but : libre circulation des marchandises, des travailleurs, des services et des capitaux dans une économie de marché. D’où :
• règles communes (concurrence, transport, agriculture...)• rapprochement des législations nationales (politique économique et sociale)
• mise en place des institutions (Commission, Conseil, Parlement, Cour de justice)
Herbeumont, le 4 octobre 2007 4
Pour se remettre les idées en placePour se remettre les idées en place
1957 : traité de Rome (CEE) (6)
= Première révision du traité de Rome.Le but : achever le marché unique et lui adjoindre des « politiques d’accompagnement » renforcées : • recherche et développement technologique• cohésion économique et sociale (Grèce, Espagne, Portugal)• environnement• politique sociale • renforcement de la coordination monétaire
1986 : Acte unique européen (12)
Herbeumont, le 4 octobre 2007 5
Pour se remettre les idées en placePour se remettre les idées en place
1957 : traité de Rome (CEE) (6)
= 2e révision du traité de RomeLe but : lancer l’euro et renforcer les compétences de la CE : consommateurs, éducation, formation, culture, dialogue social, citoyenneté, jeunesse...
+ création de l’« Union européenne », c’est-à-dire lancement d’une politique étrangère et d’une coopération judiciaire et policière, mais en dehors des mécanismes de la CE (coopération intergouvernementale)
1986 : Acte unique européen (12)
1991 : Maastricht (CE + UE) (12)
Herbeumont, le 4 octobre 2007 6
Pour se remettre les idées en placePour se remettre les idées en place
1957 : traité de Rome (CEE) (6)
= 3e révision du traité de Rome et 1ère révision de l’UnionLe but : préparer l’élargissement aux pays d’Europe de l’Est • révision du fonctionnement des institutions (échec)• élargissement de la majorité qualifiée (vs unanimité)• reconnaissance formelle des droits fondamentaux et des principes de
non-discrimination• renforcement des politiques d’asile et d’immigration, et d’emploi
1986 : Acte unique européen (12)
1991 : Maastricht (CE + UE) (12)
1997 : Amsterdam (15)
Herbeumont, le 4 octobre 2007 7
Pour se remettre les idées en placePour se remettre les idées en place
1957 : traité de Rome (CEE) (6)
= 4e révision du traité de Rome et 2e révision de l’« Union »Le but : préparer l’élargissement aux pays d’Europe de l’Est • révision du fonctionnement des institutions : résultats a minima
pour l’élargissement• nouveau rendez-vous pris pour « tout remettre à plat ».
1986 : Acte unique européen (12)
1991 : Maastricht (CE + UE) (12)
1997 : Amsterdam (15)
2001 : Nice (15)
Pour se remettre les idées en placePour se remettre les idées en place
1957De 1957 à 2001, on a multiplié les compétences européennes mais avec des statuts particuliers : politiques exclusives (union monétaire), politiques communes (agriculture, transport), politiques d’appoint (environnement, éducation...), coordinations obligatoires (pacte de stabilité), coordinations souples (stratégie européenne pour l’emploi...). Dans certains domaines (p.ex. négociations commerciales à l’OMC), on ne sait plus très bien jusqu’où s’exerce la compétence européenne. En outre, l’architecture institutionnelle de l’Union est devenue complexe : chaque « pilier » européen connaît des procédures de décision différentes...
1986
1991
1997
2001
Union européenne
PESC : politique étrangère
et de sécurité commune,
politique de défense
JAI :justice et affaires
intérieures, coopération judiciaire
et policière
CE : marché unique, PAC,
transport, concur-rence, euro, emploi, etc.
Herbeumont, le 4 octobre 2007 9
Traité modificatif Traité modificatif vs vs ConstitutionConstitution
1957
Le but : dans un seul texte : • clarifier les compétences entre Union et États membres • améliorer le processus de décision• adjoindre la Charte des droits fondamentaux • renforcer la politique étrangère et les politiques « intérieures » (asile, immigration, coopération judiciaire...)
1986
1991
1997
2001
2004 : « Constitution européenne » (25)
Herbeumont, le 4 octobre 2007 10
Traité modificatif Traité modificatif vs vs ConstitutionConstitution
1957
Partie 1 : Valeurs, objectifs, compétences, institutions
Partie 2 : Charte des droits fondamentaux
Partie 3 : Politiques et fonctionnement de l’UE
Partie 4 : Dispositions générales et finales
1986
1991
1997
2001
2004 : « Constitution européenne » (25)
Herbeumont, le 4 octobre 2007 11
Traité modificatif Traité modificatif vs vs ConstitutionConstitution
1957
Partie 1 : Valeurs, objectifs, compétences, institutions
Partie 2 : Charte des droits fondamentaux
Partie 3 : Politiques et fonctionnement de l’UE
Partie 4 : Dispositions générales et finales
1986
1991
1997
2001
2004 : « Constitution européenne » (25)
Herbeumont, le 4 octobre 2007 12
Traité modificatif Traité modificatif vs vs ConstitutionConstitution
1957
Partie 1 : Valeurs, objectifs, compétences, institutions
1986
1991
1997
2001
2004 : « Constitution européenne » (25)
2007 :« Traité modificatif » (27)
=
Traité sur le fonctionnement de l’UEc-à-d : essentiellement une reprise des contenus « CE » des traités précédents (très peu de nouveautés)
Traité sur l’Unionc-à-d : principes démocratiques de l’UE, institutions, politique étrangère et de sécurité commune, coopérations renforcées, dispositions finales
Partie 2 : Charte des droits fondamentaux
Partie 3 : Politiques et fonctionnement de l’UE
Partie 4 : Dispositions générales et finales Pffuit... elle disparaît des traités,
seule reste une « référence »
Herbeumont, le 4 octobre 2007 13
Éléments d’évaluationÉléments d’évaluation
–– cela ne s’appelle plus une « Constitution »–– on supprime les symboles (hymne, drapeau...)–– on remplace certains mots (le ministre européen des AÉ devient « Haut représentant »)–– on abandonne l’idée d’un texte unique consolidé presque compréhensible–– on déplace la Charte des droits fondamentaux hors du traité –– on rétrograde (symboliquement) l’objectif de concurrence libre et non faussée–– on reporte à 2014 l’application du nouveau système de vote et de pondération des voix.
Sur le fond, toutefois, on reprend la substance des anciens traités et on y ajoute la plupart des nouveautés de la constitution, tout en arrondissant les angles (ci-dessus) essentiellement pour aider les Anglais, Français, Néerlandais et Polonais à surmonter leurs difficultés intérieures.
« Traité modificatif » = beaucoup de pirouettes diplomatiques
Herbeumont, le 4 octobre 2007 14
Éléments d’évaluationÉléments d’évaluation
1957
1986
1991
1997
2001
« En principe », le traité modificatif est mieux que
mais en léger retraitpar rapport à :
sur :
- le fonctionnement institutionnel général- la politique étrangère et de sécurité commune- la coopération en matière judiciaire et policière
(« en principe », car y aura-t-il la volonté politique d’utiliser les nouvelles potentialités du traité dans le concret ? cf. politique de défense...)
Herbeumont, le 4 octobre 2007 15
Éléments d’évaluationÉléments d’évaluation
Traité modificatif et questions sociales (au sens large) : quelques nouveautés
– un nouveau protocole (force juridique) sur les services d’intérêt économique général (« les dispositions des traités ne portent en aucune manière atteinte à la compétence des États membres relative à la fourniture, la mise en service et l’organisation des services non économiques d’intérêt général »)
– une clause sociale transversale (« dans la définition et la mise en œuvre de ses politiques et actions, l'Union prend en compte les exigences liées à la promotion d'un niveau d'emploi élevé, à la garantie d'une protection sociale adéquate, à la lutte contre l'exclusion sociale ainsi qu'à un niveau élevé d'éducation, de formation et de protection de la santé humaine »)
– une reconnaissance accrue des partenaires sociaux (« L'Union reconnaît et promeut le rôle des partenaires sociaux à son niveau, en prenant en compte la diversité des systèmes nationaux. Elle facilite le dialogue entre eux, dans le respect de leur autonomie »)
– une Charte des droits fondamentaux juridiquement contraignante, sauf pour UK et PL– des coopérations renforcées simplifiées (coordination fiscale ?)– une meilleure coordination des politiques d’asile et d’immigration ???
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Quelques réactionsQuelques réactions
Les réactions : la CES (communiqué du 23 juin 2007; depuis lors, profil bas...)
– se félicite que la Charte des droits fondamentaux devienne juridiquement contraignante. « La Charte est le test critique que nous nous étions fixés pour évaluer le succès ou l’échec des négociations »
– déplore que le Royaume-Uni et la Pologne aient refusé les droits sociaux européens pour leurs travailleurs
– salue le fait que l’Union « devienne une zone où le principe d’économie sociale de marché visant au plein emploi et au progrès social soit reconnu »
– le diable étant dans les détails, la CES veille toujours au travail de la Conférence intergouvernementale (CIG).
CSC : pas de réaction officielle ; elle s’aligne pour l’instant sur la CES
Herbeumont, le 4 octobre 2007 17
Quelques réactionsQuelques réactions
Les réactions : Attac France
– « le traité modificatif ne modifie en rien l’orientation néolibérale de l’Europe » (4/8/2007)– « l’avenir de l’Europe doit être remis entre les mains des citoyennes et citoyens »– un traité « inacceptable par sa méthode et pour son contenu »
Du côté des eurosceptiques : même type de réaction. Le traité modificatif continue d’être inacceptable (changements cosmétiques, etc.).
Herbeumont, le 4 octobre 2007 18
ConclusionsConclusions
– une certaine démobilisation de l’opinion publique– en France et en Belgique : la déconnexion du débat européen et des élections
(présidentielles / législatives), l’échec de la gauche et, en Belgique, la crise politique, qui ont contribué à « refroidir » le débat européen
– le retour d’une technicité maximale qui rend difficile la compréhension des enjeux politiques
– le retour des négociations diplomatiques à huis-clos.
De part et d’autre, les positions politiques n’ont donc pas changé. Parmi les opposants à la constitution (gauche et nationalistes), personne n’est dupe.Hypothèse : ce qui a sans doute changé est :
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ConclusionsConclusions
Il y aura sans doute de nouvelles batailles politiques dans certains États membres (UK, PB, FR...) concernant le mode de ratification du nouveau traité (voie parlementaire ou référendaire). Dans certains pays, des voix s’élèvent pour dire qu’une non-ratification nationale entraînerait cette fois le pays vers la porte de sortie (UK).
Du côté du « non de gauche », les 2 années de renégociations ont montré qu’il n’était pas – en tout cas dans le contexte politique actuel – en mesure de fournir une alternative emportant l’adhésion d’une majorité européenne.
Au-delà du traité, les grands enjeux politiques qui se dessinent pour l’avenir sont : – le rôle de l’UE sur la scène internationale : régulation des marchés financiers; après-Kyoto; commerce et développement (Doha, APE); énergie– au niveau « intérieur » : élargissement aux Balkans et à la Turquie (?); cohésion économique et sociale; nouvel agenda de Lisbonne; budget; réforme de la PAC; asile et immigration.