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Si les quinze premiers jours des soldes d’hiver 2015 auront été le théâtre d’un ralentissement significatif des ventes d’articles d’habillement et de textile (entre -5% et 10%), il semble que les acteurs de grande diffusion « tirent leur épingle du jeu ». En 2013, quand les dépenses d’habillement représentaient 28.3 milliards d’euro, les acteurs du commerce de détail textile-indépendant et leurs 39500 boutiques vendaient pour 17.3 milliards d’euro. Certains observateurs mettent en lumière que le chiffre d’affaires moyen d’un commerce de détail indépendant du secteur serait de 320 000 . Les unités de prêt à porter mixte génèrent en moyenne 425 000 lorsque celles dédiées aux hommes réalisent 403 000 . Les opérateurs « femmes » et « enfants » valorisent des performances moyennes respectives de 330 000 et 252 000 . Les canaux de distribution du secteur Ce secteur dispose de nombreux canaux de distribution aux avantages respectifs bien reconnus par les consommateurs. Les chaines spécialisées sont privilégiées par ces derniers avec quasiment 35% des sommes dépensées au premier semestre 2014. Les commerçants de détail indépendants concentrent presque 20% des sommes dépensées, les grandes surfaces spécialisées dites de grande diffusion avoisineraient 10.5%. La vente à distance (10%), les grands magasins (6.3%) sont devant les autres circuits de distributions. Focus sur le marché du textile féminin L’ écho des tendances 2014 : le déclin s’adoucit Des chiffres en général Septième année de recul de la consommation d’habillement dans notre pays, 2014 voit pourtant cette tendance déclinante s’adoucir. -0.6% en valeur au premier semestre 2014, vraisemblablement -1% en fin d’année, contre -1.3% en 2013. Cette tendance est encourageante mais vite limitée par la réalité d’un environnement macro-économique peu favorable à la consommation d’articles textile-habillement. Si les chaines spécialisées surnageraient (+1.5 point au premier semestre 2014), certaines enquêtes évoquent 4500 défaillances d’acteurs du commerce de détail indépendant rien que sur ce même premier semestre. Etude mensuelle IREF-MC2 études & conseil / Février 2015

L’écho des tendances Focus sur le marché du textile féminin€¦ · Si les quinze premiers jours des soldes d’hiver 2015 auront été le théâtre d’un ralentissement significatif

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Si les quinze premiers jours des soldes d’hiver 2015 auront été le théâtre d’un ralentissement significatif des ventes d’articles d’habillement et de textile (entre -5% et 10%), il semble que les acteurs de grande diffusion « tirent leur épingle du jeu ».

En 2013, quand les dépenses d’habillement représentaient 28.3 milliards d’euro, les acteurs du commerce de détail textile-indépendant et leurs 39500 boutiques vendaient pour 17.3 milliards d’euro.

Certains observateurs mettent en lumière que le chiffre d’affaires moyen d’un commerce de détail indépendant du secteur serait de 320 000€. Les unités de prêt à porter mixte génèrent en moyenne 425 000€ lorsque celles dédiées aux hommes réalisent 403 000€.

Les opérateurs « femmes » et « enfants » valorisent des performances moyennes respectives de 330 000€ et 252 000€.

Les canaux de distribution du secteur

Ce secteur dispose de nombreux canaux de distribution aux avantages respectifs bien reconnus par les consommateurs.

Les chaines spécialisées sont privilégiées par ces derniers avec quasiment 35% des sommes dépensées au premier semestre 2014.

Les commerçants de détail indépendants concentrent presque 20% des sommes dépensées, les grandes surfaces spécialisées dites de grande diffusion avoisineraient 10.5%.

La vente à distance (10%), les grands magasins (6.3%) sont devant les autres circuits de distributions.

Focus sur

le marché du textile féminin

L’écho des tendances

2014 : le déclin s’adoucitDes chiffres en général

Septième année de recul de la consommation d’habillement dans notre pays, 2014 voit pourtant cette tendance déclinante s’adoucir.

-0.6% en valeur au premier semestre 2014, vraisemblablement -1% en f in d’année, contre -1.3% en 2013.

Cette tendance est encourageante mais vite limitée par la réalité d’un environnement macro-économique peu favorable à la consommation d’articles textile-habillement.

Si les chaines spécialisées surnageraient (+1.5 point au premier semestre 2014), certaines enquêtes évoquent 4500 défaillances d’acteurs du commerce de détail indépendant rien que sur ce même premier semestre.

Etude mensuelle IREF-MC2 études & conseil / Février 2015

Le « prêt-à-porter féminin »

Si le « pap féminin » a connu un ralentissement de son activité en 2013 (-0.7%), le premier semestre 2014 lui a été tout à fait bénéf ique avec des ventes en hausse de +1,3%.

+1,3% quand les performances du « prêt-à-porter enfant » frémissaient de +0.2%, l’univers « homme » subissait lui une baisse de -1.5%.

Pour le premier semestre 2014, les ventes de « pap féminin » ont augmenté de 4,8% quand les prix baissaient de 3.3%.

Des consommatrices aux attentes fortes

La consommation d’articles de textile-habillement est « un plaisir » pour les françaises qui dépensent en moyenne 63 euro par mois dans leurs achats « mode ».

Leurs exigences sont fortes quant aux articles achetés. Aussi, les françaises sont à la recherche d’un bon rapport style-prix, de qualité, de confort et aussi de coupes impeccables. L’originalité et le renouvellement des collections apparaissent ensuite comme essentielles.

En revanche, quand les françaises sont interrogées quant aux facteurs qui font le succès des enseignes à leurs yeux, celles-ci plébiscitent d’abord le renouvellement des produits et la pertinence de l’assortiment avant même l’amabilité et les compétences du personnel. Sont ensuite cités par ordre d’importance : le service, le passage en caisse, l’ambiance et la qualité du site web.

Afin d’appréhender d’autres caractéristiques du secteur et tout spécialement du

prêt-à-porter féminin, nous avons constitué un panel représentatif de 144 enseignes soit 7992 établissements ouverts.

Unités ouvertes en France

• 39% des enseignes de prêt-à-porter féminin de notre panel comptent moins de 10 établis-sements ouverts.

• 34.7% des enseignes disposent d’un parc de 10 à 50 établissements.

• 11.1% des enseignes ont ouvert de 50 à 100 unités.• Seules 7.6% valorisent de 100 à 200 ouvertures. • Le même pourcentage développe un réseau

de plus de 200 structures, corners inclus

Unités type

• 5.5% enseignes précisent que leur établisse-ment type se développe sur moins de 50m².

• 50% ouvrent des unités de 50 à 100m².• 31.25% s’expriment idéalement entre 100 et

200m² quand 13.25% accueillent du public sur plus de 200m².

Du bon usage des « corners »

Véritables atouts stratégiques propres à ce marché, les corners représentent 6.5% des « établissements ouverts » de notre panel.

Un marché succursaliste

Sur ce segment éminemment concurrentiel, nous mesurons que 68,4% des établissements de notre panel sont des succursales.

La commission-aff iliation

Avec 18% des établissements ouverts en commission-affiliation, celle-ci s’impose comme le mode de développement privilégié par les enseignes, en raison notamment de l’importance des stocks des boutiques.

La franchise

Représentant 5.5% des établissements ouverts, le recours à la franchise reste tout à fait mesuré.

Notre panel

Sources : MC2 études et conseil, IREF, LSA, IFM, FNH, Sondage Fédération du PAP Féminin/IFOP - Création clumble©

L’enjeu de la f idélisation client

De récents sondages valorisent que les françaises sont relativement peu f idéles aux marques de prêt-à-porter féminin, moins de 10% d’entre elles revendiquent y être « très f idèles ».

Aussi, la f idélisation des clients est la clé de voûte de la stratégie des enseignes du secteur, en témoignent les campagnes mises en place chez la quasi-totalité des opérateurs.

Parfait pour le centre-ville, idéal pour la périphérie

Les activités d’habillement-textile trouvent légitimement leur place dans la bon nombre de programmes de rénovations urbaines en cours, dans l’essentiel des nouveaux programmes commerciaux développés, et dans la majorité des galeries commerciales.

Une particularité du secteur textile-habillement est qu’il est commercialement synergétique en lui-même, dans le sens où une activité de prêt-à-porter féminin complète parfaitement d’autres activités de textile féminin. Dans le sens où la « mode enfant » aime à s’exprimer aux cotés de la « mode femme » et de la « mode homme ».

Commercialement synergétique puisque le textile est complémentaire avec toute forme de commerce, ou presque, et que bon nombre de synergies sont en ef fet envisageables et tout à fait mesurables.

L’importance de son site d’implantation

Pour entreprendre dans ce secteur éminemment concurrentiel, il convient de s’assurer de la qualité de l’emplacement sélectionné, de connaitre la réalité de sa zone de chalandise, d’appréhender l’offre existante ou non.

Sur ce marché tout particulièrement, la maitrise de ces éléments tend à sécuriser une activité caractérisée par un taux de marge brute fébrile et une rentabilité nette plus que discrète.