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8/22/2019 Lecture Tage-mage

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Les jeunes Europens boivent plus et fument moins, la consommation de drogues ayant tendance se stabiliser : telle est, en Europe, l'volution gnrale chez les 15-16 ans, selon les donnes2007 de l'enqute Espad (European School Survey on Alcohol and Others Drugs) renduespubliques le jeudi 26 mars.

Ralise tous les quatre ans depuis 1995, cette tude a t mene au printemps 2007 dans 35 pays(contre 26 en 1995), par questionnaire anonyme, auprs de plus de 100 000 jeunes scolariss nsen 1991.

Tabac. En moyenne, 58 % des jeunes ont dclar avoir tent de fumer au moins une fois dansleur vie, 29 % avoir fum des cigarettes au cours des trente derniers jours, et 2 % avoir, dans lemme temps, fum au moins un paquet par jour. Soit, en moyenne, une chute du tabagisme de 7points depuis 1999. Les pays o le taux de fumeurs au cours des trente derniers jours est le pluslev sont l'Autriche, la Bulgarie, la Rpublique tchque et la Lettonie (40 45 %). Ceux o ilest le plus faible : l'Armnie, l'Islande, la Norvge et le Portugal (7 19 %).

Alcool. 82 % des jeunes ont dclar avoir bu de manire exprimentale ou occasionnelle aucours des douze derniers mois, 61 % au cours des trente derniers jours. Ce dernier chiffre variebeaucoup selon les pays : de 31 % en Islande et 35 % en Armnie, il atteint 80 % en Autriche etau Danemark. Presque partout, les garons boivent plus que les filles. La bire est la boissondominante (40 % de la quantit d'alcool absorbe au cours du dernier jour de consommation),suivie des spiritueux (30 %) et du vin (13 %).

Si ces chiffres sont rests relativement stables entre 1995 et 2007, il n'en va pas de mme en cequi concerne l'tat d'ivresse. La moiti des participants de l'enqute ont t ivres (au point d'avoirdes difficults marcher et parler, ou de vomir) au moins une fois dans leur vie. Parmi eux, 39% l'ont t au cours des douze derniers mois, 18 % au cours du dernier mois.

Autre moyen de mesurer la tendance : 43 % des jeunes (47 % des garons, 39 % des filles) ontrapport une " consommation pisodique svre de boisson " au cours du dernier mois. Cecomportement, qui avait augment entre 1995 et 1999, s'est accru nouveau entre 2003 et 2007,notamment chez les filles. Cinq pays affichent une hausse continue sur les trois priodes, soit de1995 2007 : la Croatie, la Rpublique tchque, Malte, le Portugal et la Slovaquie.

Drogues. Un tiers des jeunes interrogs estiment le cannabis facile trouver, au contraire desamphtamines ou de l'ecstasy. De fait, si 23 % des garons et 17 % des filles ont essay desdrogues illicites au moins une fois dans leur vie (46 % des jeunes en Rpublique tchque, 33 %en France, 6 % en Norvge et en Roumanie), la grande majorit d'entre eux a eu recours aucannabis. Sa consommation au cours des douze derniers mois a t rapporte par 14 % desjeunes, et au cours du dernier mois par 7 % (9 % des garons, 6 % des filles).

Aprs une hausse rgulire de la consommation (toutes drogues confondues) entre 1995 et 2003,on observe, pour la premire fois, une tendance la stabilisation sur l'ensemble des pays tudis.Tendance ingalement marque, une fois encore, selon les nations : particulirement nette enIrlande et au Royaume-Uni, elle reste inexistante en Estonie, en Slovaquie et en Rpubliquetchque, o la consommation ne cesse d'augmenter.


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By Catherine Vincent

Alors que Nicolas Sarkozy doit s'exprimer, jeudi 31 dcembre, devant les Franais pour les

traditionnels voeux de fin d'anne, le Conseil constitutionnel a annul, mardi 29 dcembre, la "taxe carbone ", une mesure phare voulue par le prsident de la Rpublique. Cet imptcologique, insr dans le projet de loi de finances 2010, avait t annonc par le chef de l'Etat le10 septembre dans l'Ain. Il devait entrer en vigueur le 1er janvier 2010.

Saisi par le Parti socialiste sur l'ensemble du budget, le Conseil constitutionnel, prsid par lechiraquien Jean-Louis Debr, a considr que la contribution carbone tait inefficace etinquitable. Il a notamment fond sa dcision sur la Charte de l'environnement, qui a " valeurconstitutionnelle ". En revanche, le remplacement de la taxe professionnelle par une "contribution conomique territoriale " a t valid.

Pour les juges constitutionnels, la taxe carbone, un impt qui pesait essentiellement sur lesmnages, comportait trop d'exemptions, notamment l'gard des entreprises les plus polluantes.Le texte prvoyait d'pargner les transports arien et routier de voyageurs, ainsi qu'un millier dessites industriels les plus metteurs de CO2, comme " les centrales thermiques, les raffineries,cimenteries, cokeries, verreries ". " 93 % des missions de dioxyde de carbone d'origineindustrielle, hors carburant, seront totalement exonres de contribution carbone ", prcise ladcision. Ces rgimes d'exemption " sont contraires l'objectif de lutte contre le rchauffementclimatique et crent une rupture caractrise de l'galit devant les charges publiques ".

L'excutif a tent de minimiser l'impact de cette dcision. Le premier ministre a indiqu dans uncommuniqu qu'un nouveau dispositif serait prsent par le gouvernement ds le 20 janvier en

conseil des ministres. Franois Fillon rappelle que la mise en place d'une " contribution carboneest une priorit " pour le gouvernement, afin de " rorienter les comportements des entreprises etdes mnages en matire de consommation d'nergie ".

Le coup est politiquement rude pour le chef de l'Etat. Aprs le revers international deCopenhague, Nicolas Sarkozy voit cette fois sa stratgie nationale mise mal.

Aprs le rsultat d'Europe Ecologie aux europennes de juin 2009, (16,28% des suffrages), leprsident, qui se dit " converti l'cologie ", a tenu s'afficher comme l'un des chefs d'Etat lesplus innovants en matire de lutte contre le rchauffement climatique. Alors que le Snatcommenait examiner le Grenelle 2 de l'environnement en septembre, il a fait de la mise en

place de la taxe carbone le pilier de sa politique cologiste. Devant les dputs, il avait mmecompar cette rforme la dcolonisation, l'abolition de la peine de mort et la lgalisation del'avortement. Il comptait transformer " cette rvolution fiscale " en arme lectorale, dans laperspective des lections rgionales de mars 2010.

" J'ai parfaitement conscience que l'introduction d'une nouvelle fiscalit cologique suscite desinquitudes ", avait-il dclar le 10 septembre, avant d'affirmer croire " en la vertu profonde dumcanisme pollueur-payeur ".


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Ds son architecture connue, ce nouvel impt avait t contest et avait donn lieu une svrepasse d'armes entre le chef de l'Etat et son premier ministre. L'ancien premier ministre socialisteMichel Rocard, qui avait t en charge d'une rflexion sur le sujet, avait propos que le prix de latonne de CO2 s'lve 32 euros. Ce montant a finalement t fix 17 euros, aprs de difficilesarbitrages entre l'Elyse, Bercy, Matignon et le ministre de l'environnement.

Le diffrent avait laiss des traces : Franois Fillon avait, un temps, envisag de quitter sesfonctions. Les Franais s'taient montrs trs circonspects sur le mcanisme trs complexe decompensation qui devait revenir aux contribuables. Aprs une srie de mauvais sondages, legouvernement avait reconnu un " manque de pdagogie ". L'UMP avait d mettre au point un kitd'explication.

C'est la deuxime fois que le Conseil censure un texte majeur du gouvernement aprsl'annulation de la premire version de la loi Hadopi de lutte contre le tlchargement illgal.Ceux qui ont censur le texte comprenaient, outre le prsident du Conseil, Jean-Louis Debr,l'ancien prsident de la Rpublique Valry Giscard d'Estaing, qui y sige de droit, mais pas

Jacques Chirac. Parmi les " sages " sigeaient l'ancien prsident de la Cour de cassation GuyCanivet, l'ancien vice-prsident du Conseil d'Etat Renaud Denoix de Saint-Marc, l'ancienministre socialiste Pierre Joxe, la sociologue Dominique Schnapper et l'ancien directeur decabinet de Jean-Pierre Raffarin Pierre Steinmetz.

Couacs et polmiques

La dcision du Conseil constitutionnel clt une fin d'anne particulirement difficile pour le chefde l'Etat. Depuis la rentre, le gouvernement et la majorit n'ont cess d'accumuler couacs etpolmiques. Violente dispute autour du pass du ministre de la culture, Frdric Mitterrand,controverse autour de la candidature de Jean Sarkozy la tte de l'tablissement grant la

Dfense, drapages du dbat sur l'identit nationale. A trois mois des lections rgionales,Nicolas Sarkozy, qui entendait nationaliser la campagne, part avec un nouvel handicap.

Sophie Landrin

Taxe carbone : un revers majeur pour Nicolas SarkozySaisi par des parlementaires PS, les "sages " censurent l'impt vert qui devait entrer en vigueur au 1er janvier 2010

ECLAIRAGE

La rapidit inhabituelle avec laquelle Al-Qaida dans la pninsule Arabique a revendiqu l'attentat

manqu de Detroit dmontre la fiert de l'organisation tre parvenue infiltrer un agent auxEtats-Unis et avoir presque failli meurtrir, pour la premire fois depuis le 11 septembre 2001,les " croiss " amricains sur leur sol. La revendication illustre aussi, comme tous les messagesdu commandement central d'Al-Qaida depuis un an, d'Oussama Ben Laden ou d'Ayman Al-Zawahiri, le fait que l'ennemi principal de la mouvance djihadiste est le prsident amricain,Barack Obama.


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Frapper l'Amrique durant la premire anne au pouvoir de Barack Obama, de surcrot le jour deNol, aurait eu un retentissement incroyable parmi les " combattants de la foi ", et videmmentbien au-del de la plante djihadiste.

L'ennemi est M. Obama, et pas uniquement parce qu'il prside le pays ennemi : il est aussi

l'ennemi parce qu'il est une menace, qu'il a entam son mandat en prtendant vouloir mener unepolitique radicalement diffrente de celle de son prdcesseur, George Bush, dont les choix et lesparoles furent de vritables dons du ciel pour les chefs et inspirateurs du djihad international.

Certes, le prsident amricain a probablement rassur les dirigeants djihadistes, ces derniersmois, par sa dcision d'intensifier la guerre amricaine en Afghanistan, et par le fait qu'il n'estpas parvenu imposer ses vues Isral sur le conflit avec les Palestiniens et la colonisation juiveen Cisjordanie.

Mais Barack Obama demeure nanmoins encore incroyablement populaire travers le monde.

De nombreux musulmans ont t marqus par son discours du Caire du 4 juin, sa main tendue l'islam. Les dcisions d'interdire la torture, de fermer la prison de Guantanamo, d'entamer leretrait militaire d'Irak ont galement t salues. Le nouveau Prix Nobel de la paix a, malgrl'Afghanistan et la Palestine, une aura qui incite sans doute moins de jeunes islamistes frapperles Etats-Unis qu' l'poque de M. Bush.

Le chef d'Al-Qaida, Oussama Ben Laden, disparu en dcembre 2001 au Waziristan pakistanais etplutt avare de ses interventions, a compris le danger et accru depuis un an la frquence de sesmessages. Quel que soit le sujet qu'il choisit d'voquer, de l'Afghanistan la Somalie en passantpar Gaza, il veille ce que sa cible principale soit M. Obama. Il adapte aussi son calendrier,comme lorsqu'il a enregistr un message destin tre diffus juste avant que le prsident

amricain prononce son discours du Caire.Les Ymnites d'Al-Qaida dans la pninsule Arabique, proches de Ben Laden qui est lui-mmed'une famille saoudienne aux origines ymnites, et qui furent trs prsents dans les campsafghans d'Al-Qaida avant le 11-Septembre, avaient particip aux attentats djihadistes dsl'poque de Bill Clinton (contre le navire de guerre amricain Cole en octobre 2000 Aden). Ilsont une nouvelle fois fait passer le message : les prsidents changent mais l'homme de la MaisonBlanche reste l'ennemi, le chef des " croiss ", le premier alli des " sionistes ".

Dans son dernier message audio, le 14 dcembre, Ayman Al-Zawahiri, numro deux d'Al-Qaida,a de nouveau cibl Barack Obama, dont l'objectif serait de " nous asservir, nous humilier,occuper nos terres, nous enlever nos richesses et combattre notre religion ". Il a qualifi sapolitique proche-orientale de " campagne croise et sioniste ".

Le communiqu de revendication du 28 dcembre d'Al-Qaida dans la pninsule Arabique(AQPA) illustre galement cette rage combattre les Etats-Unis : " D'ici, nous disons auxAmricains : du moment que vous soutenez vos dirigeants et que vous vous tenez leurs ctspour tuer nos femmes et nos enfants, rjouissez-vous de ce qui vous fera mal. Nous avons


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prpar pour vous des hommes qui aiment la mort autant que vous aimez la vie. Avec labndiction d'Allah, nous viendrons vous d'o vous ne nous attendez pas. "

Mme si l'attentat de Detroit a chou, l'pisode est un succs pour Al-Qaida dans la pninsulearabique. Base au Ymen, ne en janvier 2009 de la fusion des branches ymnite et saoudienne

d'Al-Qaida, l'AQPA se signale pour la premire fois hors de ses frontires. Elle n'avait encorejamais envoy un djihadiste l'tranger, fronts afghan, pakistanais et irakien mis part.

Jusqu' prsent, les agents du djihad international ayant russi commettre des attentats enOccident n'taient venus, quelle que soit leur nationalit et quelles que soient leurs aventures surles fronts afghan ou irakien, que de deux pays : l'Algrie et le Pakistan. Le Ymen, o l'auteur del'attentat manqu, Omar Faouk Abdulmutallab, affirme avoir reu les explosifs d'Al-Qaida, peutdsormais tre ajout la liste des sanctuaires et points de dpart de djihadistes ayant pourmission de frapper aux Etats-Unis ou en Europe.

Joseph Lieberman, qui prside la Commission de la scurit intrieure au Snat amricain, a

rsum ce que beaucoup pensent Washington : " L'Irak est une guerre d'hier. L'Afghanistan estcelle d'aujourd'hui. Si nous n'agissons pas de faon prventive, le Ymen sera la guerre dedemain. "

Voisin d'une Arabie saoudite o Al-Qaida n'est pas parvenue s'implanter durablement, pays leplus pauvre du Moyen-Orient, en proie une guerre au nord entre l'arme et les rebelles zaydites(une forme particulire de chiisme) et des tensions sparatistes au sud, le Ymen est depuislongtemps une base idale pour Al-Qaida.

Un autre aspect de la revendication rapide et prcise d'Al-Qaida pourrait d'ailleurs tred'entraner les Etats-Unis dans une aventure militaire au Ymen. Frappe dans son sanctuaire

pakistanais cette anne, notamment par la campagne de raids des drones de la CIA, peu voire pasprsente sur le front afghan face l'OTAN, marginalise en Irak depuis 2007 par le retournementde la gurilla sunnite, Al-Qaida pourrait rver d'un nouveau terrain d'affrontement en pninsuleArabique.

Il est pourtant peu probable que M. Obama se laisse entraner dans une telle aventure. Il aordonn le retrait de l'Irak et n'a envoy des renforts en Afghanistan que sous la pression de sesgnraux. Il reste a priori l'homme qui veut se concentrer sur le combat contre Al-Qaida. Il apromis, lundi, de " continuer intercepter, dtruire et vaincre les extrmistes violents quimenacent - les Etats-Unis - , qu'ils soient d'Afghanistan, du Pakistan, du Ymen ou de Somalie,ou de partout o ils prparent des attaques contre le sol amricain ".

De mme qu'il a ordonn l'intensification de la " guerre secrte " au Pakistan, coeur et sanctuaired'Al-Qaida, Barack Obama a discrtement augment l'effort antiterroriste au Ymen. Les forcesspciales amricaines entranent des units ymnites, et la CIA a renforc sa prsence et sesoprations. Les raids mens les 17 et 24 dcembre par les forces de Sanaa contre des bases d'Al-Qaida auraient t inspirs, voire coordonns par les services spciaux amricains. La guerre del'ombre au Ymen est dj une ralit.


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Rmy Ourdan

Barack Obama, ennemi prioritaire d'Al-QaidaAprs l'Algrie et le Pakistan, le Ymen est letroisime sanctuaire envoyer un djihadiste frapper en Occident

Plus de 5 000 arrestations, des dizaines de blesss, sans doute une centaine de morts, sanscompter les tortures, les procs arbitraires et le choc des dernires images, celles de ce dimanche27 dcembre o mme la " trve " du deuil chiite de l'Achoura n'a pas t respecte, car lesforces de l'ordre ont ouvert le feu sur les manifestants : depuis la rlection conteste duprsident Mahmoud Ahmadinejad le 12 juin, la Rpublique islamique a perdu cette unit defaade qu'elle parvenait donner depuis trente ans grce au ciment d'un " nationalisme " bienorchestr, que ce soit sur le dossier nuclaire ou celui de sa stabilit intrieure.

Six mois ont suffi. Dsormais l'engrenage contestation-rpression s'est emball. Il rappellevidemment les dbuts de la rvolution en 1978, lorsque de 40 jours en 40 jours lescommmorations de deuil chiite des premires victimes attiraient de nouveaux manifestants

contre le rgime du chah. Jusqu' quand le pouvoir en place pourra-t-il feindre d'ignorer que lacontestation lectorale s'est transforme en opposition et pourra-t-il continuer dnoncer des "hooligans " tlguids par un " complot de l'tranger " ?

Las de ne pouvoir se faire entendre, des dizaines de milliers de manifestants qui " cannibalisent "chaque fte, chaque manifestation autorise pour en dtourner le sens et tenter de faire valoirleurs droits ont branl jusqu'aux fondements de la rpublique islamique. D'anciens presfondateurs de la rvolution comme l'ex-prsident Hachemi Rafsandjani, des politiciens aupouvoir, mais plus lucides, mme des ayatollahs " clairs " inquiets pour l'avenir mme de lareligion associe aux avatars de la politique par le principe du vellayat-e-faqih qui assujettit lapolitique la religion, ont multipli les mises en garde.

L'engrenage donc. Mais pour le pouvoir et l'opposition, le temps travaille en sens contraire.L'opposition, dont certains membres sont inquiets d'un danger de radicalisation (les manifestantsont attaqu les miliciens bassidji, le jour de l'Achoura) sait qu'il lui faut miser sur la dure et lalgalit pour exister. Car ce mouvement informel qui ne s'identifie qu' quelques meneurs est enconstruction constante. Sa seule " structure " est l'Internet qui chappe un peu la censure. Il senourrit des dsillusions cres par le pouvoir. Et c'est presque surpris chaque fois qu'il descenddans la rue qu'il ralise qu'il a encore grossi. Journalistes, dfenseurs des droits de l'homme,classe moyenne trahie et due par l'isolement du pays depuis l'arrive de M. Ahmadinejad ;jeunes dsesprs par un avenir bouch, mais aussi - c'est nouveau - car la rpression a gagn enprovince, des ruraux, en forment les colonnes. La figure de proue est le candidat malheureux la

prsidentielle de juin, Mir Hossein Moussavi.

Que veulent-ils ces chefs de la contestation qui sont plus des " symboles de ralliement " que devrais chefs ? Ils ne sont pas " anti-mollahs " ou contre l'islam (deux d'entre eux sont desreligieux, Mehdi Karoubi et Mohammad Khatami, l'ex-prsident de la Rpublique rformateur).Ils ne sont pas davantage - pour l'instant - en faveur d'une rvolution radicale. Tous sont desrvolutionnaires de la premire heure et viennent du srail : M. Moussavi est un ex-premierministre ; M. Karoubi, un ex-prsident du Parlement. Ils veulent leurs droits, dont certains sont


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dj dans la Constitution qui promettait " libert, Rpublique islamique et indpendancenationale ". De fait aucun slogan ne rclame la fin du rgime, mais plutt celle des drives encours, et des amnagements.

La cible est Ali Khamenei, ce Guide suprme qualifi de " dictateur " qui a perdu sa crdibilit

politique en sortant de son rle d'arbitre pour appuyer les fondamentalistes autour de M.Ahmadinejad ; sa crdibilit religieuse en laissant tirer la milice sur les manifestants, en dpit dela trve religieuse de l'Achoura ; sa crdibilit constitutionnelle en crasant les liberts. Les plusaudacieux parlent d'abolir le principe mme du Guide et de renvoyer la religion dans lesmosques. Mais beaucoup sont conscients qu'une radicalisation excessive serait un pige.

Si l'on peut parler de " rvolution ", c'est l'intrieur du pouvoir qu'elle s'est opre. Depuis juin,le Guide fait le jeu de M. Ahmadinejad. Cet ultra-religieux populiste qui se dit en contactspirituel avec le Mahdi, l'imam cach dont il attend le retour, travaille instaurer le rgimeislamique autoritaire dont rvent les fondamentalistes depuis 1979. Un rgime qui rayerait le mot" Rpublique " dans " Rpublique islamique ". Et ce pouvoir est press. S'il hsite rprimer

davantage c'est moins par retenue que par calcul : il veut tre sr de sa force et ne pas crer de "martyrs " encombrants. Mais le danger de cette politique est d'arriver la " militarisation " durgime. M. Khamenei n'a-t-il pas assis son pouvoir justement sur la monte en puissance despasdarans, l'arme idologique, et des miliciens ?

Est-il trop tard pour rconcilier le pouvoir et l'opposition ? C'est de plus en plus difficile mais pasimpossible. Pour cela le Guide devrait faire de grandes concessions. En est-il capable et n'est-ilpas dj lui-mme otage de l'entrelacs de services secrets et de miliciens fondamentalistes qu'ilsont mis en place ?

Marie-Claude Decamps

Service international

Vingt-trois heures, le 24 dcembre, dans une brasserie parisienne. A ct de nous, une femme estravie de fter Nol avec sa fille et son gendre. C'est elle qui a eu l'ide de les emmener dans cerestaurant. " C'est la premire fois qu'on sort pour le rveillon ! " Nous aussi, d'habitude c'esttoujours la maison. Un peu plus loin, une famille - la grand-mre, les parents et leurs troisenfants - s'impatiente devant la longueur du service, tandis qu'une autre attend, carte sagementreferme, de passer sa commande. C'est le deuxime service, le personnel semble dbord, maisc'est Nol, on a toute notre soire et aucune envie de s'nerver. On n'avait pas t prvenu del'unique " carte de Nol " - plutt sale ! -, on a dj demand quinze fois de l'eau et du pain,

mais bon, c'est soir de fte. Et puis, juste avant de venir, le spectacle (Traces, au Casino de Paris)tait formidable.

Le temps passe, un souffle d'agacement se lve peu peu dans la salle. Les clients s'pient, secherchent du regard comme pour se dire : " Vous trouvez pas que c'est long ? " Les commandesfinissent pniblement par tre prises. Minuit et demi : certaines entres sont enfin arrives ; pastoutes. La tension monte. Un pre de famille demande instamment qu'on lui apporte la note. Iln'en peut plus d'attendre ; rle sur ce service dplorable un soir de Nol, paie ses entres et ses


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boissons, embarque toute sa famille et glisse aux autres tables avant de partir : " J'ai obtenu 15 %de rduction. " Une heure et quart du matin : les plats arrivent au compte-gouttes, souvent froidset avec des erreurs de commande. Tout le monde craque. Les langues se dlient, un nouveauserveur vient la rescousse du premier - qui a disparu -, tente de faire de son mieux mais sentbien qu'il est trop tard. " On n'en peut plus, on fait du mauvais travail depuis le dbut de la soire

; on a des dizaines de couverts supplmentaires cause du rveillon, mais pas le personnelsuffisant. " Nos voisins sont dpits. Le gendre, excd, sort prendre l'air pour viter de faire unesclandre, sa belle-mre se dsespre d'avoir voulu rserver ici.

" Ecrivez la direction, dites-leur comment a se passe, allez sur Internet faire des commentaires", lche un serveur, surmen. Deux heures du matin. L'ambiance est surraliste : les clientsfuient, sans dessert ni caf. Le patron est appel. " Je suis le responsable, pas le patron, le patron,c'est le groupe. Je n'ai pas les mains libres pour les embauches. Mais je suis l pour vous couter,alors je vous coute. " Il est insupportablement mielleux ; il a beau proposer d'offrir des desserts,tout le monde s'en moque et n'aspire qu' une chose : partir. C'est celui qui ngociera le mieuxune ristourne. Chacun peste contre la baisse de la TVA 5,5 % : " a n'a rien chang, c'est

mme pire. " On se dit que ce n'tait pas une bonne ide de sortir pour Nol. Surtout, on rayedfinitivement la brasserie Flo (Paris 10e) de son carnet d'adresses.

Sandrine Blanchard

Un activiste amricain d'origine corenne est entr clandestinement en Core du Nord afind'attirer l'attention sur les souffrances de la population. A l'aube, le 25 dcembre, Robert Park,g de 28 ans, a franchi le fleuve Tumen, gel en cette saison, qui marque la frontire entre laChine et la Rpublique populaire dmocratique de Core (RPDC). A proximit de l'autre rive, ila lanc : " Je suis un citoyen amricain. Je vous apporte l'amour de Dieu ", et il a disparu dans lanuit, ont racont leur retour Soul des militants qui l'avaient accompagn. Il a franchi le

fleuve dans une rgion peu surveille, non loin de la ville frontalire de Hoeryong.

Avant son dpart, Robert Park, un fervent chrtien, avait envoy diffrents journaux et desagences de presse la copie d'un message adress " Kim Jong-il et aux dirigeants nord-corens "qu'il a emport avec lui et dans lequel il explique son action. " Je proclame l'amour du Christ etle pardon pour tous (...). Ouvrez vos frontires afin que nous puissions apporter nourriture,mdicaments et assistance ceux qui luttent pour leur survie. Fermez les camps de concentrationet librez les prisonniers politiques... "

Selon les services de renseignement sud-corens, en 2009, la RPDC dtient 154 000 prisonnierspolitiques dans six camps de travail. Le dernier rapport du Conseil des droits de l'homme des

Nations unies sur la situation dans ce pays fait tat de " violations patentes qui appellentd'urgence l'attention internationale ". Les organisations humanitaires dnoncent des excutionspubliques et des morts par puisement dans les camps de travail.

Membres d'une organisation sud-corenne de dfense des droits de l'homme, Pax Koreana,Robert Park avait dclar la semaine dernire l'agence Reuters Soul qu'il refusait touteintervention en sa faveur : " Je ne veux pas que le prsident Obama paie pour me faire sortir. Jeveux la libert pour le peuple coren. Tant que les camps ne sont pas ferms, je ne veux pas tre


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libr. Si je dois mourir avec les prisonniers, je suis prt le faire... En tant que chrtien, je medois d'aller vers eux, de sacrifier ma vie pour la rdemption des autres. "

Energie militante

Des organisations religieuses sud-corennes ont fait de l'vanglisation de la RPDC une mission laquelle elles consacrent une nergie militante. La Core du Sud, pays le plus chrtien d'Asieaprs les Philippines, fait preuve d'un proslytisme qui la place juste derrire pour l'envoi demissionnaires l'tranger. En 2007, une vingtaine de volontaires humanitaires sud-corensavaient t capturs en Afghanistan. Deux ont t tus.

Les glises protestantes sud-corennes sont particulirement actives la frontire sino-nord-corenne. Elles cherchent par la conversion de migrants auxquels elles viennent en aide fairerenatre la foi en RPDC en constituant des rseaux clandestins. La constitution nord-corennereconnat la libert de culte (il existe Pyongyang deux temples protestants, une glisecatholique et une glise orthodoxe). Mais les chrtiens, officiellement au nombre de 13 000,

restent trs surveills. Les convertis par les missions protestantes la frontire, considrscomme des espions par le rgime, risquent de lourdes peines lorsqu'ils sont pris.

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By Philippe Pons (Tokyo, correspondant)

Lundi 29 mars, devant la Cour europenne des droits de l'homme, la justice franaise a vit lepire. Mais il y a des victoires en forme de mise en garde : plus que jamais, le projet de rformede la procdure pnale, cher Nicolas Sarkozy, est sous la surveillance de la Cour.

Les juges de Strasbourg avaient se prononcer sur l'arraisonnement au large du Cap-Vert, enjuin 2002, d'un navire cambodgien transportant de la drogue. Intercept par un commando de lamarine franaise, il avait t dtourn sur Brest, et son quipage consign bord le temps duvoyage. Les marins contestaient les conditions de leur arrestation, dniant au procureur, quil'avait demande, la qualit de magistrat indpendant. En 2008, la Cour leur donnait raison. Plusproccupant encore pour la France, cet arrt remettait en cause l'architecture de son systmejudiciaire : les juges de Strasbourg estimaient que, dans la patrie des droits de l'homme, lesmagistrats du parquet sont tout sauf impartiaux. Cela en raison de leur statut, qui les subordonne l'excutif. En un mot, la Cour contestait aux procureurs franais et leurs adjoints le statut d'"autorit judiciaire ".

Lundi, se prononant en dernire instance, les juges de Strasbourg n'ont pas confirm cetteargumentation qui avait tant alarm Paris. S'ils avaient rcidiv, le projet de rforme de laprocdure pnale - retirant la conduite des enqutes aux juges d'instruction pour la confier auparquet - aurait t plus que compromis. Pour autant, la Cour garde la France l'oeil. Tel est lesens de sa dcision de lundi qui la condamne pour arrestation illgale, en violation des loisrelatives la piraterie maritime.


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Le parquet doit rester indpendant de l'excutif, insiste cet arrt. Ce rappel fera srementrflchir les gouvernants alors que se profile, un horizon sans cesse repouss, la suppression dujuge d'instruction. Le vote avalisant sa disparition est prvu pour le premier trimestre 2011.Autant dire que ce projet, que les magistrats et les avocats, dans leur majorit, critiquentvertement, est entr dans un pot au noir politique.

Cette fronde du monde judiciaire n'a qu'un prcdent sous la Ve Rpublique, l'oppositionmanifeste par les gens de robe, au dbut des annes 1980, au projet " Scurit et libert " dugarde des sceaux, le gaulliste Alain Peyrefitte. Il avait cot cher en voix au prsident Giscardd'Estaing, candidat sa rlection en 1981.

Le monde de la magistrature n'est pas davantage gauche aujourd'hui qu'hier. Il estmajoritairement et modrment de droite. Son moi n'en est que plus accusateur. Le prsidentSarkozy et son premier ministre, Franois Fillon, l'ont apparemment compris. Ils n'voquent plusla rforme de la procdure pnale lorsqu'ils numrent les grands chantiers des deux derniresannes du quinquennat. Peut-tre ont-ils mesur aussi que les magistrats et les avocats ne

plaident pas pour leur corporation, mais pour l'indpendance de la justice. Et qu'ils n'hsiterontpas invoquer de nouveau la convention europenne des droits de l'homme, si ncessaire. p

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DERMATOLOGIELE VITILIGO POURRAIT TROUVER UN TRAITEMENT

A.R.

Enfin une piste contre le vitiligo, cette maladie caractrise par une dpigmentation de la peau ?La voie suivie par une quipe amricaine de l'universit Loyola de Chicago est indite. Celle-ci advelopp une molcule capable de prvenir l'apparition du vitiligo chez la souris, et mme derestaurer la pigmentation dans les zones dj touches. Dans cette maladie, l'apparition deplaques blanches sur la peau est lie la perte d'un pigment, la mlanine. Un phnomne d ladestruction, par le systme immunitaire du patient lui-mme, des cellules charges de produire lamlanine, les mlanocytes. Les chercheurs ont identifi le responsable de ce processusdestructeur : la protine HSP70. active lors d'une brlure ou d'un stress intense, elle amorce unecascade de ractions immunitaires nfastes. En modifiant cette protine et en injectant son aDNchez des souris, les scientifiques ont russi contrecarrer cette cascade. "La protine modifieentre en comptition avec la protine naturelle et neutralise les cellules immunitaires impliques

dans la maladie, explique Caroline Le Poole, co-auteur des travaux. Cela fonctionne aussi invitro sur des cellules humaines." Les chercheurs envisagent dj de tester leur aDN gurisseurchez l'homme, mais aprs avoir "vrifi combien de temps il perdure dans les cellules et siplusieurs doses sont ncessaires, et trouv le meilleur moyen de l'administrer", numre lachercheuse. autant dire que le chemin est encore long !

2013 Science & Vie. Tous droi ts rservs.


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MatriauMatriaula fibre optique tisse dope les anticancreux

S.Ba.Ce bout de tissu, c'est l'incroyable invention d'un labora toire de l'Ecole nationale suprieure des

arts et industries textiles de Roubaix (Ensait). Couple un laser, cette "toffe" tisse partir defibres optiques de 250 m de diamtre produit de la lumire pour traiter des lsions prcancreuses et des cancers cutans. Elle exploite pour cela la technique dite de photothrapiedynamique : la lumire fait pntrer sous l'piderme une pommade photo sensible, talepralablement sur la peau, et destine dtruire les cellules cancreuses. Si cette thrapie n'estcertes pas nouvelle, on devait utiliser jusqu'ici des pan neaux de diodes lectroluminescentes troprigides pour s'adapter aux courbures du corps. Rsultat, certaines zones n'taient pas assezirradies tandis que d'autres, au contraire, recevaient de trop fortes doses qui causaient desdouleurs au patient. "40 % de la surface traiter tait mal illumine", explique Cdric Cochrane, l'origine de l'in vention l'Ensait. Grce ce procd de tissage innovant, il a russi rduirece ratio 13 %. En appliquant de minuscules torsions sur les fibres optiques, il est parvenu

contrler l'angle de rfraction de la lumire et a ainsi pu amliorer l'homognit de sa diffusiondans toutes les directions. Si les essais cliniques confirment son efficacit, cette mthode pourraitservir traiter des cancers du S.Ba. poumon, de la plvre ou des ovaires.


orageON SAIT ENFIN UISER LE GAZ OUS L'OCAN

J.J.Voici une tape technologique qui pourrait bien allger la dpendance nergtique de certains

pays. Pour la premire fois, des ingnieurs japonais ont russi extraire du gaz partird'hydrates de mthane naturellement prsents dans les fonds marins. Ces cristaux, compossd'eau et de mthane, souvent appels "glace qui brle", sont difficiles d'accs car ils se formentdans des conditions de forte pression et basse temprature, notamment dans les bassinssdimentaires enfouis sous les ocans. Pour parvenir jusqu' eux, l'organisme Jogmec et l'Institutjaponais des sciences et techniques industrielles avances (AIST) ont ralis, l'aide d'un navirede recherche, un forage par 1 000 m de fond pour atteindre un dpt d'hydrates de mthane, 300 m sous le plancher de l'ocan. Pour librer ensuite le gaz pig dans de fines "cages" deglace cristallise, les ingnieurs ont utilis une mthode de dpressurisation : ils ont provoquune dpression en pompant des fluides autour du puits. Cette chute de pression fait fondre lescristaux d'hydrates de mthane, qui librent alors leur gaz. Optimiser et dployer ce procd

grande chelle permettrait de proposer une alternative au ptrole et au nuclaire. D'autant que cegaz se transporte sur de longues distances, dans des conditions plus souples que celles requisespour le gaz naturel liqufi.


Voici le premier scooter 4 roues indpendantes


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J.G.C'est le dernier arriv dans le monde de la mobilit urbaine : ce Parkour 350 D, mis au point parle constructeur Quadro, est le tout premier scooter au monde quip de 4 roues ! Deux annes ontt ncessaires la jeune marque italienne pour mettre au point ce quadricycle conu pour offrir

plus de scurit et de confort que ses prdcesseurs monts sur 3 roues. Selon le constructeur,fini les chutes dues au freinage sur chausse humide grce ses 4 roues indpendantes de 14pouces qui lui confrent une grande adhrence au sol. Avec un disque de frein de 240 mm chaque roue et une transmission indpendante des 2 roues arrire, ce vhicule gagne en freinageet en stabilit par rapport aux trois-roues.

Souplesse et maniabilit sont galement de mise sur ce scooter qui hrite d'un systme desuspension pendulaire hydropneumatique sur les trains avant et arrire. Le principe ? Il s'agit detrois vrins hydrauliques, relis sur un triangle de suspension, qui se dplacent et assurent ainsil'quilibre du scooter, son inclinaison dans les virages et son amortissement. Dessin pourl'asphalte des villes et des autoroutes avec une vitesse maximale de 130 km/h, le Parkour 350 D

possde un bloc monocylindre 4 soupapes de 346 cm3 qui dveloppe 27 ch. Il seracommercialis en France d'ici quelques semaines.

Prix : env. 8 500 . Rens. :www.quadro4motion.fr

VIROLOGIEUN NOUVEAU VIRUS TUEUR DVOILE SON MODE D'ACTION

A.R.Des chercheurs hollandais ont trouv un indice majeur pour expliquer la transmis sion d'unnouveau et redou table virus, le hCoVEMC. Dcouvert fin 2012 chez un patient dcd en

Arabie saoudite, ce coronavirus est un "cousin" de celui du syndrome respiratoire aigu svre(SRAS), qui s vit Hong Kong en 2003. Comme lui, le hCoVEMC entrane des complicationsrespiratoires majeures, voire des dfaillances de certains organes (reins). Fin mars, il n'avait tdpist que chez quinze patients, mais neuf en taient morts. On est en core loin de la pandmie,mais le mode de transmis sion de ce virus proccupe : si son origine est animale (chauvesouris),il pourrait dsormais se transmettre d'homme homme. De nou veaux cas ont en effet tconfirms en Angleterre en fvrier, chez des personnes n'ayant pas voyag... L'quipe du centremdical Erasmus, Rotterdam, a d couvert que sa voie d'entre pour infecter l'homme est unrcepteur appel DPP4, situ sur la membrane de cellules des voies respira toires ou du rein. Or,cette protine est prsente chez de nombreuses espces, dont la chauvesouris. "Nous cherchons bloquer l'interaction entre le virus et cette protine DPP4, et dcouvrir si l'homme ne pourrait

pas tre contamin par une autre espce. Le virus pourrait transiter par le cochon, le chien ou lesinge", explique Bart Haagmans, co auteur des travaux.


Le dirigeable du futur est prt... depuis 1783

Dans votre article sur le dirigeable du futur (S&V n 1146, p. 48), vous crivez que " cet
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Aeroscraft ML866, long de 79 m, est le premier prototype de vhicule arien flottabilitvariable ". C'est oublier qu'en 1783, M. Meusnier, lieutenant en premier au corps royal du gnie,et de l'Acadmie royale des sciences, a prsent un concept similaire dans son mmoire "Surl'quilibre des machines arostatiques".

A. Antoine, Petite-Chapelle (Belgique)Vous avez effectivement raison.Quelques annes avant la Rvolution franaise, l'ingnieur Jean-Baptiste Meusnier fut l'auteurd'une proposition tout fait semblable au dirigeable prsent dans nos pages : elle avait lepouvoir de comprimer ou dcomprimer volont un volume d'air afin d'alourdir ou d'allger leballon au gr des besoins. Comme l'crit l'auteur dans son mmoire : " En comprimant dans leballon de l'air atmosphrique, son poids augmentera sans que son volume change, et [...] il serapar consquent dtermin descendre. Il n'est pas difficile d'imaginer aprs cela de faireremonter la machine, en vacuant ce mme air atmosphrique; elle ne manoeuvrera plus alorsaux dpens de sa substance ". Le ballon des frres Robert, dont un essai est effectu Saint-Cloud en juillet 1784, met en oeuvre ce principe pour la premire fois. Mais le vol est de courte

dure... Les frres Robert et leur mcne, le duc de Chartres, viteront en effet de justesse latragdie : le ballon, dpourvu de valve, devait tre crev d'urgence afin de pouvoir redescendre.


FARINES ANIMALES LEUR RETOUR A BIEN DE QUOI INQUITER

Par Caroline TourbeCela n'aurait pas pu tre annonc un plus mauvais moment. En fvrier dernier, alors que lespreuves s'accumulaient sur des fraudes massives dans la distribution de la viande de cheval enEurope, alors que des millions de plats ont t prpars base de cette viande estampille "100

% pur boeuf", que dcidait la Commission europenne ? Rien de moins que de valider le principed'un retour des farines animales dans l'levage ! Avec une autorisation pour l'alimentation despoissons et autres animaux de l'aquaculture ds le 1er juin... et un peu plus tard pas avant 2014pour les porcs et les volailles. A coup sr, plus d'un consommateur a d s'trangler en entendantla nouvelle. Car mme si, dsormais, l'acronyme "PAT", pour protines animales transformes, aremplac le terme "farines", tout le monde garde en mmoire que les mlanges de toutes sortesde carcasses servis comme alimentation aux animaux sont l'origine du scandale de la "vachefolle" : des dizaines de milliers de bovins furent, dans les annes 1990, infectes par le prionpathogne responsable de l'encphalopathie spongiforme bovine (ESB). Et personne n'a oublique c'est cause de ces farines que des centaines de consommateurs de viande de vachesmalades ont dvelopp ou dveloppent encore la maladie de Creutzfeldt-Jakob. Et pourtant...

Pour aussi draisonnable qu'elle puisse paratre de prime abord, la dcision rcente de laCommission est, explique-t-elle, "conforme aux avis scientifiques les plus rcents, selon lesquelsle risque de transmission d'encphalopathie spongiforme bovine entre animaux non-ruminantsest ngligeable, pour autant qu'il n'y a pas de recyclage entre les espces (cannibalisme)". Et c'estvrai, le risque est "ngligeable", car c'est bien parce que des vaches ont mang de la vache que lacrise sanitaire est survenue. Avec la diminution de la temprature de chauffage des farines, lerecours aux protines animales chez des ruminants, et plus encore au cannibalisme facilitant la


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concentration des prions pathognes dans les aliments et leur passage d'une bte l'autre , est l'origine de la crise sanitaire passe.

Aujourd'hui, le cannibalisme au sein de mmes espces tant banni, les volailles ne seront pasnourries avec des farines de volailles, mais avec des farines de porc et inversement. Or,

consommer des protines animales provenant d'autres espces n'est pas anormal pour desanimaux omnivores. Enfin, autre point rassurant, l'ESB est une maladie qui est entre dans sa"phase finale" en Europe elle est pratiquement radique dans le cheptel bovin. Voil pour lerisque scientifiquement ngligeable de transmission des maladies prion...

Oui, mais condition que toutes les mesures de prcaution dans la fabrication et l'acheminementdes farines soient bien respectes et contrles. Et l, difficile d'estimer ce risque comme ngli-geable. En ralit, la controverse sur le retour des farines animales ne repose donc pas sur desarguments scientifiques, mais sur des craintes bien lgitimes de fraudes ou d'erreurs humaines.Le scandale des lasagnes la viande de cheval, mme s'il ne touche pas la filire del'alimentation animale, en est la douloureuse preuve... Ds lors, ce n'est pas tre injustement

suspicieux que d'imaginer que des lots de farines animales mal tiquets, par omission oumalveillance, puissent se retrouver dans de mauvaises mangeoires. Et ressusciter ainsi le prion etle scandale qu'il apporte avec lui...

POUR LA SCIENCE, IL N'Y A PLUS DE RISQUE... POURVU QU'IL N'Y AIT PAS DEFRAUDES !


LA VIE AURAIT T POSSIBLE SUR MARS

B.R.La plante rouge a gagn son statut de plante "habitable" ! Car les chantillons rcoltspar Curiosity sont formels : il a rgn sur Mars des conditions propices la vie. Reste savoir si celle-ci a merg...

Pour la premire fois, on a creus dans le sol de Mars. Le 8 fvrier dernier, le rover Curiosityperait sa surface rocailleuse et en ex trayait un prcieux chantillon.Quelques semaines et moult analyses plus tard, la Nasa an nonait que la plante avait thabitable par le pass. Les condi tions ncessaires l'mergence de la vie semblent en effet avoirt runies au mme endroit au mme moment... bien qu'on ne sache pas quand prcisment, nisi elle a effectivement merg.

UNE SORTE DE PARADIS...Le robot a effectu le forage dans Yelloknife Bay, une zone l'cart de son chemin vers le MontSharp, la montagne de 5 500 m, au centre du cratre Gale, qu'il doit atteindre cet t. Bonnepioche. Il y a dcouvert que, par le pass, les diffrents critres d'habitabilit y avaient t ru nis: de l'eau liquide non acide et des couples oxydorducteurs pouvant servir au dveloppe mentd'hypothtiques micro organismes. Sous son corce, la plante rouge est... grise.


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Car l'lment fer passe de sa forme oxyde, l'hmatite (d'o la couleur orange de la surface) dela magntite. "Contrairement l'hmatite, celle-ci peut servir de source d'nergie des micro-organismes, explique Frances Westall, du Centre de biologie molculaire d'Orlans. Elle pourraitaussi avoir t fabrique par du vivant, bien qu'on n'en ait aucune preuve l'heure actuelle. Dansles deux cas, sa prsence est de bon augure quant la possibilit qu'une vie ait pu s'y dvelopper

par le pass."Mais d'autres lments ont t mis en vidence : pyrite, calcium et phosphore, autant de composants dont la vie peut tirer parti. Enfin, l'chantillon confirmait la prsence de 20 30 % de smectite. Une argile qui se forme dans l'eau non acide, contrairement celle observe, l'autre boutde la plante, par Opportunity en 2005. Or, l'acidit est un obstacle la fabrication de molculesor ganiques complexes menant aux premires cellules vivantes.

Au final, selon la Nasa, Yello knife Bay a t baigne par des rivires d'eau relativement douce,dans lesquelles ont pu barboter des bactries avant l'asschement de Mars. Une sorte de paradis...Jean-Pierre Bibring, de l'Institut d'astrophysique spatiale, Orsay, estime qu'outre l'exploit

technique, il s'agit d'une bonne confirmation de ce que l'on attendait : "On se doutait que tous ceslments existaient dans le sol de Mars, mais on met pour la premire fois rellement la maindessus." A Curiosity, maintenant, de mettre la main sur d'anciennes traces de vie bactrienne... sicelle-ci a jamais exist.

JARGONUne plante est juge habitable si elle peut abriter sa surface un solvant que l'on saitindispensable aux ractions biochimiques sur Terre : l'eau liquide. Telle est la dfinition retenuepar les exobiologistes, faute de pouvoir imaginer les organismes exotiques qui pourraient peuplerles autres mondes.

DE LA DIFFICULT DES RELATIONS DISTANCELe 27 fvrier dernier, Curiosity a bascul en mode veille. Un rayon cosmique aurait provoqu unbug dans un des deux ordinateurs de bord. Qu'importe, la mission continue sur l'ordinateur desecours, en attendant que les ingnieurs rglent le problme depuis la Terre. Oui, mais voil quela mmoire de celui-ci subit son tour un bug informatique ! La sonde repart enfin le 26 mars...avant d'entrer en hibernation force le 4 avril. A cette date, en effet, le Soleil s'est gliss entre lesplantes rouge et bleue, interrompant toute communication jusqu'au 1er mai, jour de la reprise dutravail pour Curiosity.


Mieux que le wi-fi, voici l'Internet par la lumireStphane BargeBaptise li-fi, une technologie permet de transfrer les donnes d'Internet vers vosquipements non plus par les ondes radio (le wi-fi), mais via l'clairage d'ampoules LED.A la cl, des dbits deux fois plus rapides !


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Pour "surfer" sur le Web, vous connaissiez le wifi. Voici peut-tre son futur remplaant, le li-fi(la contraction de light fidelity), dvelopp par une vingtaine de laboratoires dans le mondedepuis sept ans et en voie imminente de commercialisation. Comme le wi-fi, cette nouvelletechnologie sans fil sert transfrer des donnes numriques, par exemple depuis une boxInternet jusqu' votre tablette tactile. Mais alors que le wi-fi achemine les informations par les

ondes radio, le li-fi utilise, lui, des faisceaux lumineux. A savoir, la lumire directe de nosclairages. Avec des avantages spectaculaires la cl...

Le principe ? Pour se connecter, il suffit de se trouver dans une pice claire par une lampe diodes lectroluminescentes (LED), comme celles qui se multiplient dans nos foyers. Uncommutateur va alors permettre la box Internet de communiquer avec la lampe, enconvertissant les informations numriques du Web (codes suivant une suite de 0 et de 1) enimpulsions lectriques, puis en oscillations lumineuses (voir infographie). Ces oscillationsmises par les LED sont ensuite dcodes directement par un ordinateur, par exemple, quipd'une puce spciale li-fi ou d'une cl USB. Et le tour est jou !

"C'est comme du morse, rsume Cdric Mayer, directeur gnral d'Oledcomm, le pionnierfranais du li-fi, issu des laboratoires d'ingnierie de l'universit de Versailles. Lorsque les LEDsont allumes, elles mettent un 1 et lorsqu'elles sont teintes, un 0." Comme elles sont capablesde rpter l'opration jusqu' 100 milliards de fois par seconde, l'oeil humain ne s'aperoit derien. Et avec cette haute frquence d'oscillations, de l'ordre du trahertz (1012 Hz), les donnescirculent dans des tuyaux quatre fois plus larges que le wi-fi. Du coup, les dbits s'en ressentent :ils peuvent atteindre jusqu' 1,3 gigabit par seconde (contre 600 mgabits pour le wi-fi). De quoitransfrer l'intgralit d'un DVD en une poigne de secondes !

S'AFFRANCHIR DES ONDESCe n'est pas l le seul intrt du li-fi... Cette technologie a aussi l'avantage de ne pas exposer lesutilisateurs des champs lectromagntiques, contrairement aux ondes radio mises par le wi-fi.En s'affranchissant de ces ondes, le li-fi peut galement faire entrer les rseaux sans fil dans deslieux qui en taient jusqu'alors privs, comme les avions ou les hpitaux, cause des risquesd'interfrences. En plein air, cette technologie pourra aussi rvolutionner la signalisation urbaine,en utilisant l'clairage public pour informer les pitons et les automobilistes. Une exprience adj permis deux voitures quipes de phares LED, distantes d'une cinquantaine de mtres,d'changer des informations !

3 DATES CLS1880 Le Britannique Graham Bell invente le photophone, cousin germain du tlphone, capabled'acheminer le son de la voix jusqu' 200 m grce aux rayons du soleil.2005 Des chercheurs de l'universit Keio, Tokyo, russissent transfrer des donnes grce des faisceaux lumineux.2013 La start-up franaise Oledcomm dveloppe un haut-parleur sans fil qui met de la musiquegrce la lumire.

1 Les donnes du Web sont converties en impulsions lumineuses...


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Les donnes numriques sont converties en impulsions lectriques par un commutateur li-fi. Cedernier pilote, via le rseau domestique, les lampes LED du foyer : il les allume ou les teint,transformant les impulsions lectriques en oscillations lumineuses.

2... diffuses par une ampoule LED...

Les ampoules LED branches sur le rseau peuvent s'allumer et s'teindre jusqu' 100 milliardsde fois par seconde. Cette lumire est charge d'informations. En code numrique, allumsignifie 1, teint 0.

Comment a marche ?Le li-fi transmet des informations numriques, comme le flux Internet, en allumant et teignantles lampes LED du foyer, si vite que cela chappe l'oeil humain. Tout objet plac dans leurfaisceau lumineux et quip d'un capteur est ainsi connect.

3... puis reues par les appareils quips...Une puce spciale li-fi (ou une cl USB), dote d'un capteur de lumire et d'un circuit

lectronique de dcodage, retranscrit les oscillations lumineuses en un message numrique, versune tablette, un ordinateur... Une seule ampoule (porte : 10 m; dbit : 100 Mbit/s) suffit connecter plusieurs appareils.

4 ... qui peuvent aussi mettre des donnesLes appareils envoient leurs donnes vers Internet l'aide d'une diode infrarouge intgre la clUSB, qui communique avec les ampoules du rseau.Certes, la technologie a aussi ses contraintes. Ainsi, lorsqu'un obstacle s'interpose devant lefaisceau lumineux, la connexion est coupe, car contrairement au wi-fi, le li-fi ne passe pas travers les murs... Mais, en contrepartie, il accrot la scurit des changes, car il est impossiblede pirater une connexion li-fi depuis l'extrieur d'un btiment.Reste que pour pouvoir surfer sur le Web avec le li-fi, il faudra patienter jusqu' l'an prochain :l'interface d'change entre le modem et le commutateur n'est pas compltement finalise. Cecidit, en attendant cette mise en vente, les mlomanes pourront profiter du li-fi ds le mois deseptembre : un premier systme, baptis MyLeo et commercialis par Oledcomm, proposera eneffet d'couter de la musique en pilotant, grce un smartphone, une lampe LED quitransfrera des chansons vers un haut-parleur sans fil. L'application est moins bluffantequ'Internet diffusant partir d'un lustre, mais elle donne un aperu de l'ventail des possibilitsde cette nouvelle technologie.Prix : env. 250 pour le kit audio MyLeo.Rens. :www.oledcomm.com

2013 Science & Vie. Tous droi ts rservs.ARCHITECTUREDU BTON VERT FAIT POUSSER LES MURS VGTAUX

J.J.Comment raliser des murs vgtaliss sans aucune contrainte technique ? Des chercheurs del'universit polytechnique de Catalogne, en Espagne, ont trouv la so lution : un bton biologiquequi favoriserait la crois sance de microorganismes (mousses, algues, champi gnons, lichens)
http://www.oledcomm.com/http://www.oledcomm.com/http://www.oledcomm.com/http://www.oledcomm.com/


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directement sa surface. Ils ont modifi certaines caractristiques (la porosit, la rugosit de lasur face et le pH) de deux mat riaux classiquement utiliss dans la construction : le b tonconventionnel carbonat et le ciment de phosphate de magnsium. Ainsi, plus be soin de tuteurs,de systme d'irrigation ni d'apport de terreau, tout est inclus dans le matriau ! Le rsultat ob tenuest un compos multi couche de la forme d'un panneau qui, en plus de la couche structurelle,

com porte trois autres couches. La premire, impermable, protge la structure; la deu xime,organique, capte et retient l'eau de pluie n cessaire au dveloppement des vgtaux; la dernire,impermable mais discon tinue, laisse pntrer l'eau qui ne ressort qu'en certains points. Selonles chercheurs, ce bton absorberait une par tie du CO2 atmosphrique et capterait mieux lesrayons du soleil, ce qui permettrait une meilleure conducti vit thermique l'intrieur desbtiments. Pour l'ins tant, le bton en est encore au stade exprimental, mais son concept est djbrevet et il pourrait tre intgr aux faades de btiments d'ici j.j. quelques annes.


ASTRONOMIE

L'ASTRODE VESTA EST UNE PLANTE INACHEVE

Voici le chanon manquant entre un astrode et une plante ! Vesta, astre bossel voluant entreMars et Jupiter, est un astrode, mais il possde un coeur de fer, un manteau et une crote; il at secou de mouvements tectoniques qui ont cr des valles, des rifts et des montagnes... toutcomme une plante. "On s'en doutait, mais les analyses ralises par la sonde Dawn, en orbiteautour de lui depuis juillet 2011, ont enfin prouv que Vesta est le seul exemple d'unintermdiaire entre une plante et un astrode !", se flicite Christopher Russell, membre de lamission la Nasa. Durant dix mois, la sonde a braqu ses spectromtres sur la surface de Vesta,dtaill la composition de ses cratres et dcouvert que la densit de ses roches augmente avec laprofondeur. La preuve en est : l'astrode s'est diffrenci. Comme la Terre, Mercure ou Mars,

Vesta a vu ses roches fondre sous l'effet de sa propre gravit. Ses matriaux ont alors lentementmigr jusqu' former des couches, de la plus dense au centre la plus lgre en priphrie, avantde se solidifier. "Nous devons considrer Vesta comme un vestige de ce qu'tait la Terre avantmme qu'elle n'achve sa formation : une protoplante." Juste retour des choses pour ce petitastre qui, au xixe sicle, a t considr pendant 40 ans comme une plante, avant d'trertrograd...


Est-il vrai que l'on peut devenir accro au sucre ?

M.V.Cela n'tonnera pas les accros aux confiseries : le sucre rendrait effectivement dpendant ! Maisjusqu' de rcents travaux, les spcialistes des drogues dures n'imaginaient pas qu'un simplealiment puisse avoir des effets comparables ceux des substances les plus violemmentaddictives. Pourtant, les rsultats sont l : lors d'une exprience mene en 2007, 94 % desquarante-trois rats ayant eu le choix entre prendre de la cocane ou de l'eau sucre ont prfrcette dernire. Mieux : en ritrant l'exprience avec trente animaux pralablement habitus prendre de la cocane, les chercheurs ont constat que ce taux se maintenait 90 %. Comment


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l'expliquer ? De la mme faon que l'on explique le pouvoir rcompensant des drogues. C'est eneffet bien connu : l'ingestion d'aliments au got plaisant provoque la libration d'endorphines,des neurotransmetteurs qui procurent une attnuation de la douleur et une sensation de plaisir.Cette libration en implique une autre, celle de la dopamine, un neurotransmetteur galementassoci au plaisir. Or, ce mcanisme naturel, dtourn, serait la base de la dpendance aux

drogues dures. Les scientifiques savent depuis longtemps que les substances addictives connues(cocane, nicotine, alcool...) provoquent la dlivrance d'une quantit anormalement leve dedopamine dans les structures crbrales qui appartiennent au "circuit de la rcompense". D'oune sensation intense de satisfaction physique et psychique, que la personne essaye de revivre enpermanence. Reste prouver la supriorit du pouvoir addictif du sucre, ce que les scientifiquesenvisagent d'ici quelques annes.


Est-il vrai que certains oiseaux sont capables de compter ?

N.R; R.B."Crne de piaf", "cervelle de moineau" : ces injures prsupposant que les oiseaux sont stupidesont-elles un vritable fondement ? Absolument pas ! Elles ont en fait pour origine une erreur dediagnostic vieille de plus d'un sicle. Les biologistes pensaient alors que dans le cerveau aviaire,le pallium sige des comportements volus tait minuscule, en comparaison avec celui desmammifres. Depuis, grce aux progrs de la gntique, les chercheurs ont tabli que le palliumconstitue en fait 70 % de l'encphale aviaire. Soit une proportion quivalente celle desmammifres. La seule diffrence tant une question d'organisation crbrale : en cortex pour lesmammifres, "nuclaire" pour les volatiles. De plus, les thologues ont aujourd'hui prouv lesaptitudes cognitives des oiseaux. Les expriences les plus surprenantes montrent qu'ils sontcapables d'utiliser des symboles mathmatiques. En 2010, des pigeons se sont ainsi montrs

capables de compter aussi bien que des macaques rhsus, dont le don pour l'arithmtique avaitdj cr la surprise ! Mieux, il y a quelques annes, aux Etats-Unis, un perroquet gris a prouvqu'il tait capable d'apprhender la notion de zro. Face des cubes de couleurs diffrentes, il asu rpondre la question "Quelle couleur comporte cinq cubes ?" : "None" (aucun). Un rsultatvertigineux puisque seules quelques espces de primates taient jusque-l connues pour matrisercette notion.


Est-il vrai qu'il y a un lien entre ventre et neurones ?

M.N.Grande fatigue, vertiges, mmoire dfaillante : quand quelque chose ne va pas dans notre tte,nous consultons un neurologue. Aussi, l'vocation du mot neurone, nous pensons tousimmdiatement au cerveau. Mais les neurones, du grec neurn qui signifie fibre, sont toutsimplement... des cellules nerveuses. Chacune se prolonge en un long filament l'axone quiconstitue la fibre de nos nerfs. Les neurones sont donc prsents dans tout notre corps. Etparticulirement dans les zones de notre systme nerveux central : le cerveau et la moellepinire. Mais il existe un autre systme nerveux, dit entrique, situ... dans notre tube digestif !


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L'intestin contient plus de 100 millions de neurones et utilise au moins 20 types deneurotransmetteurs, des messagers chimiques, identiques ceux qui se trouvent dans le cerveau.Au point que nos boyaux sont surnomms par les neurologues "le second cerveau". Ainsi notreappareil digestif est dou d'autonomie et peut continuer d'assurer ses fonctions vitales, mme encas de lsions graves du systme nerveux central. En temps normal, il reste cependant en

communication permanente avec le cerveau via le nerf vague. D'aprs de rcents travaux, ilsemblerait mme que des lsions habituellement observes dans le cerveau des malades atteintsde Parkinson se retrouvent l'identique dans les neurones qui entourent l'intestin ! Ce quitmoigne d'une troite corrlation entre les deux organes.


Comment se dclenche une crise d'pilepsie ?

F.D.Quelqu'un qui perd connaissance, chute et convulse : une crise d'pilepsie est pour le moins

impressionnante ! Qu'est-ce qui peut causer des troubles si spectaculaires et soudains ? Lessources sont nombreuses : lsions crbrales dues une malformation congnitale, une maladieneurologique, un traumatisme crnien, ou encore prdisposition gntique. Quant aumcanisme lui-mme, il reste encore mal connu. On sait cependant que des milliers de neuronesles cellules de la matire grise "dchargent" de l'lectricit au mme moment et de faonsoudaine. Sont en cause ici les substances chimiques charges de transmettre les messageslectriques de neurone en neurone : les neuromdiateurs. Certains d'entre eux, tel le glutamate,ont pour fonction d'exciter les neurones, favorisant ainsi la transmission du signal. D'autres,comme l'acide gamma aminobutyrique ou Gaba, ont au contraire la facult de l'inhiber. C'est unsubtil quilibre entre ces deux mcanismes qui per-Met notre cerveau de fonctionner correctement. Or, lors d'une crise d'pilepsie temporale (la

forme d'pilepsie la plus courante chez l'adulte, qui touche la rgion crbrale appelehippocampe), l'excitation des neurones est accrue, tandis que les signaux d'inhibition diminuent.Rsultat : un dsquilibre qui n'assure plus la bonne marche de la matire grise. Les symptmesvarient alors selon la zone crbrale touche. De fait, il n'existe donc pas une, mais des crisesd'pilepsie.


L'EHT : un tlescope virtuel de la taille de la Terre l'assaut des trous noirs

Un interfromtre 1 000 fois plus prcis que Hubble !

L'EHt (Event Horizon telescope) est l'un des projets les plus fascinants de ce dbut de xxie sicle: il promet de rvler pour la premire fois l'image d'un trou noir ! L'EHt est un interfromtrebas sur le mme principe qu'Ohana (voir p. 70) : il s'agit d'utiliser des instruments existants etde les mettre en rseau, afin de synthtiser un tlescope virtuel gant. deux trous noirs seront laporte de l'EHt : celui du centre galactique et celui de la galaxie gante M87. Eux seuls, en effet,sont suffisamment gros pour tre vus en dtail par le rseau EHt. car si, par dfinition, les trousnoirs sont invisibles, il est possible de voir se dcouper leur silhouette obscure sur le fond du cieltoil. On peut aussi observer le brillant anneau lumineux qui les entoure lorsqu'ils avalent la


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matire qui passe leur porte. Le rseau gant EHt mesurera 10 000 kilomtres de diamtre, ets'tendra du ple Sud jusqu' l'australie, en passant par les tats-unis, le Mexique et le chili. L,tous les tlescopes millimtriques et submillimtriques, dont le fameux rseau alma (vue d'artisteci-dessus), seront mis contribution, pour offrir une rsolution de 0,000 01'', soit une prcision 1000 fois plus grande que le tlescope spatial Hubble ! Mise en service prvue entre 2016 et 2020.


Une parfaite nettet

Le Very Large Telescope (VLT) europen comprend 4 tlescopes gants, de 8,2 m dediamtre, plus 4 petits tlescopes de 1,8 m, rassembls au sommet du Cerro Paranal, 2550 m d'altitude. Les optiques adaptatives du VLT offrent aux gants une qualit d'imagecomparable ou suprieure celle de Hubble. Et les 4 tlescopes mobiles synthtisent(parfois avec les gants) un interfromtre optique de 200 m de diamtre qui fournit desimages 50 fois plus prcises que celles de Hubble.

Un pouvoir de rsolution en constante progressionLa capacit d'un tlescope discerner des dtails la surface d'un astre est appele rsolution.Elle correspond l'angle le plus petit qu'il peut percevoir, et s'exprime en secondes d'arc ('').Ainsi, l'oeil humain offre une rsolution de l'ordre de 60'', la lunette de Galile, de 5'', et un petittlescope d'amateur, de 1'' (un dtail de 1 800 m sur la Lune). Les grands tlescopes actuels,comme le VLT, atteignent 0,025'', soit mieux que Hubble (0,05''). Enfin, les interfromtres ontun pouvoir de rsolution de 0,001'' 0,000 1''. La rsolution est fonction de la longueur d'ondeobserve et du diamtre du miroir de l'instrument. Plus la longueur d'onde observe est grande,plus le tlescope doit tre grand. Ainsi, dans le domaine millimtrique ou centimtrique, unradiotlescope doit mesurer plusieurs dizaines de kilomtres pour arriver faire aussi bien que

Hubble !Une photographie d'une incroyable nettet de la nbuleuse Messier 17, ralise par la camraIsaac installe sur l'un des tlescopes de 8,2 m du VLT.


Eco et Entreprise

BANQUESLa Socit gnrale annonce la suppression de 600 700 emplois en France

Anne MichelLa Socit gnrale a annonc, mardi 7 mai, des bnfices rduits de moiti au premier trimestre( 364 millions d'euros) et confirm avoir engag des discussions avec les syndicats, poursupprimer 600 700 postes en France , comme l'avait rvl Reuters, dbut avril. Dans lemonde, ce sont au total plus de 1 000 postes qui disparatront au cours des trois prochainesannes. Ces rductions d'effectifs s'inscrivent dans un plan d'conomies de 900 millions d'eurosd'ici 2015, s'ajoutant aux 550 millions d'euros d'conomies de 2012. Nous voulons rduirenos cots et renforcer notre comptitivit , souligne la banque. Pour sa part, aprs des pertes


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historiques en 2012, lies ses dboires grecs, le Crdit agricole a annonc, mardi, tre revenudans le vert au dbut de l'anne, avec des profits de 469 millions (+ 50 %). Consquence de sonrecentrage sur la banque de proximit, les revenus des activits de marchs se sont contracts de31 %. La banque veut rduire de 15 % ses cots fixes dans l'activit de financement etd'investissement d'ici 2015-2016. Enfin, le groupe BPCE a dvoil un bnfice de 754 millions

d'euros (+13,2 %) et s'est dit en avance sur son plan stratgique arrivant chance en find'anne. Les trois banques affirment avoir renforc leur solidit financire.

2013 SA Le Monde. Tous droi ts rservs.

Le Monde Science et mdecineRecycler les eaux uses en bioplastique

Et si nos excrments taient l'or marron de demain? Veolia Eau teste en tout cas un procdpermettant de transformer les boues de station d'puration en plastiques biodgradables etutilisables par l'industrie. Certaines bactries contenues dans les eaux uses ont en effet la

capacit de stocker l'nergie sous forme de polymres que l'on appelle despolyhydroxyalcanoates ou PHA, des composs utiliss depuis des dcennies par les industriels,notamment pour produire des stylos ou des pare-chocs de voiture. Aprs douze ans derecherches, les quipes de Veolia Eau ont trouv le moyen de slectionner, dans les eaux uses,les bactries productrices de PHA et de leur faire digrer la matire organique contenue dans lesboues de station d'puration. Depuis fin 2011, un dispositif exprimental est d'ailleurs test avecsuccs en Belgique. Seul hic : le rendement est trs faible. Une grosse station d'puration nepourrait gure produire plus de 1 000 2000 tonnes de PHA par an. C'est pourquoi deuxdmonstrateurs taille relle, l'un utilisant des eaux uses urbaines, l'autre des effluentsindustriels, sont en passe d'tre construits en Belgique et sans doute aux Pays-Bas, expliqueStphane Deleris, charg du projet chez Veolia Eau, afin d'valuer les dbouchs rels .

Illustration(s) :Recycler les euax uses en bioplastique : deux filons, slection de sbactries PHA, productiond'AVG, des composs utilisables par l'industrie - SOURCE : Veolia eau - INFOGRAPHIE : LeMonde


Go & Politique, jeudi 9 mai 2013, p. PEH7Hausse des nergies renouvelables dans la consommation de l'UE

La part des nergies renouvelables (solaire, hydrolectricit, olien et biomasse, principalement)dans la consommation nergtique de l'Union europenne n'a cess d'augmenter en 2011 pouratteindre 13 %, selon les estimations fournies par Eurostat. Un taux en hausse continue depuis2004.

Les plus fortes proportions d'utilisation des nergies renouvelables ont t observes en Sude(46,8 % de la consommation totale), ainsi qu'en Lettonie et en Finlande. Ces trois paysenregistrent des taux d'nergies renouvelables - essentiellement tires du bois et de ses dchets -


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suprieurs 30 % de leur consommation. A l'inverse, Malte, le Luxembourg, le Royaume-Uni, laBelgique et les Pays-Bas, en bas de classement, ne dpassent pas les 5 %.

Afin de diminuer sa dpendance nergtique l'gard du ptrole et du gaz et de rduire lapollution lie aux sources d'nergies fossiles, l'Union europenne s'est fix, en 2009, un objectif

contraignant en matire d'nergies renouvelables : celles-ci devront reprsenter 20 % de laconsommation nergtique totale de l'Union l'horizon 2020.

Pour y parvenir, chaque Etat membre s'est vu attribuer un objectif chiffr adapt sa situation.L'Estonie, o l'objectif tait fix 25 % de la consommation, l'a atteint en 2011. D'autres pays ensont encore loin. C'est notamment le cas de la Belgique, de l'Irlande, du Luxembourg ou encoredu Royaume-Uni. En France, la part des nergies renouvelables dans la consommation, estime 11,5 % en 2011, est cense atteindre les 23 % d'ici 2020.

Fin mars, la Commission europenne s'est inquite de l'impact de la crise conomique sur lacapacit des Etats raliser leurs objectifs.


Electronic Arts met la main sur la licence " Star Wars "

Tout n'est pas rose au pays de Mickey. Le groupe de Burbank (Californie) est la peine dans lesjeux vido. Sa division Interactive Media reste dficitaire avec une perte de 45 millions dedollars (34,2 millions d'euros) sur le semestre clos le 31 mars, reprsentant prs de 10 % de sonchiffre d'affaires. Des suppressions d'effectifs ont t dcides.

C'est dans ce contexte que le numro deux mondial des jeux vido, Electronic Arts (EA), a

conclu, lundi 6 mai, avec Walt Disney un accord de licence exclusive pour des jeux sur la sagaStar Wars.

Disney est propritaire de la marque depuis le rachat de Lucasfilm en dcembre 2012. EA devraitse concentrer sur des types de jeux en ligne, dits massivement multijoueurs, tandis que Disney segarde la possibilit d'diter des jeux Star Wars sur les smartphones ou les tablettes.


Le Monde des vins

Primeurs BordeauxBordeaux retrouve la raison

Depuis 2009, les crus connaissaient une inflation des prix presque indcente, au point depropulser les plus spculatifs des tarifs dpassant largement 1 000 euros la bouteille. Maisvoil, laborer un grand vin ne se rsume pas une quation conomique o le pouvoir d'achatdu riche consommateur chinois devient le facteur dterminant. Et la mto dfavorable del'automne 2012 a su rappeler la raison les producteurs girondins. Les pluies incessantes, partir


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d'octobre, ont pnalis les vignobles du nord du Mdoc (Saint-Estphe et Pauillac) et deSauternes, pour qui 2012 reste une anne noire. Yquem, Rieussec, Suduiraut et Fargues ontd'ores et dj annonc qu'ils ne produiraient pas de vin cette anne. Mais, Sauternes commeailleurs, les crus qui ont vendang juste avant les pluies, qui n'ont pas trop attendu unehypothtique maturit tardive et qui ont opr une slection drastique s'en sont plutt bien sortis,

notamment sur la rive droite (Saint-Emilion, Pomerol, Fronsac). Les prix ont globalement trevus la baisse. Voici donc une slection des meilleurs bordeaux moins de 30 euros.


ECRANS

C'EST VOIR | CHRONIQUEAnaphore en thme

par Renaud Machart

Il y a du sadisme dans l'air, et les pulsions cruelles se librent. Sur les plateaux des chanesd'information en continu, depuis quelques jours, et particulirement lundi 6 mai, on ne comptaitplus les matraquages en rgle de la premire anne d'exercice du pouvoir par Franois Hollande,au plus bas dans les sondages, tandis que la courbe du chmage est au plus haut.

Jean-Franois Cop, chemise blanche et regard noir, en direct sur LCI depuis Nmes, juste avant20 heures, ressemblait sa marionnette des Guignols de l'info de Canal+ (lorsque ceux-ci luifaisaient raconter des versions passablement dtournes et horrifiques des contes pour enfantsavec, en guise de loup, de vilains islamistes qui guettent partout), alors qu'il reprenait, un un,les versets des promesses anaphoriques (selon lui non tenues) du candidat socialiste.

LCI fait la mme chose en les examinant tour tour, parfois avec un membre du gouvernementou de la majorit, en relevant ce qui, en un an, a t accompli. Mme si, comme le disait Jean-Marc Ayrault dimanche soir au 20 heures de TF1 en une formule digne d'un instituteur deprimaire, il faut du temps pour que les graines plantes se transforment en produits exploitables...Alors qu'iTl annonait, lundi midi, la sortie, mercredi 8 mai, du film Le Pouvoir, de PatrickRotman, sur les premiers huit mois du prsident l'Elyse, La Chane parlementaire (LCP)diffusait, 20 h 30, Le 6 mai (2013), un documentaire de Jrmy Sahel sur l'entre-deux-toursde l'lection prsidentielle de 2012. Lequel en remettait une couche au rayon cruaut -probablement involontaire - en montrant l'ivresse d'une quipe qui a la gagne et l'espoir du changement et ne devine pas encore le terrible camouflet qu'elle va vivre. Ce reportage sanscommentaires off , un peu brouillon et parfois sibyllin, avait l'air d'un film de vacances o l'on

verrait un skieur, tout sourire, remontant une pente sur un tire-fesses quelques instants avant qu'ilne se casse la jambe en la redescendant.

La Dernire Campagne, le tlfilm, formidable, de Bernard Stora, diffus le 17 avril sur France2, avec un Patrick Braoud hallucinant de mimtisme en Franois Hollande, avait cetteparticularit non pas de faire de la docufiction - le procd est dsormais largement accept etpratiqu - mais de crer, comme dans les comdies musicales amricaines, de vritables dreamsequences qui voient le hros transport dans un monde parallle et imaginaire. Le principe


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peut surprendre, voire faire sourciller, dans un contexte politique aussi frais, mais Stora, quiconnat ses classiques, n'a pas oubli qu'il n'y a rien de tel qu'une bonne squence onirique pourpratiquer une petite lucarne de lumire dans ce cauchemar que vivent Franois Hollande et ceuxqui ont vot pour lui.


DITORIALChangement climatique : retour au pliocne?

Indiffrent aux controverses ou l'embarras qu'il suscite, le changement climatique de notreplante poursuit son cours, inexorablement. Ce mois-ci, la concentration de dioxyde de carbone(CO2) dans l'atmosphre devrait, pour la premire fois depuis quelques millions d'annes,dpasser le seuil de 400 parties par million (ppm) dans l'hmisphre Nord.

Pour tre symbolique, ce cap n'en est pas moins alarmant. Il nous rappelle que, du fait des

activits humaines, le climat terrestre s'altre une vitesse sans quivalent dans l'histoire de notreespce. Quelques jalons permettent de fixer les ides : les premiers fossiles d'humainsanatomiquement modernes (Homo sapiens) sont vieux de quelque 200 000 ans, mais il fautremonter au dbut du pliocne, il y a plusieurs millions d'annes, lorsque aucun tre du genreHomo n'arpentait la surface du globe, pour retrouver de tels niveaux de CO2 dans l'atmosphre.Les effets de cette mutation sur le changement climatique sont bel et bien tangibles : lvation duniveau des ocans, destruction d'cosystmes d'intrt conomique, augmentation de lafrquence et de la gravit des vnements extrmes - par exemple la rcente scheresse qui afrapp l'Amrique du Nord ou l'ouragan Sandy, qui, l'automne 2012, a ravag New York et laCte est des Etats-Unis.

La communaut scientifique comptente prche dans le dsert depuis de nombreuses annes.Elle est unanime. Elle ne cesse de prvenir des graves dangers qu'il y a ignorer la science et s'en remettre aveuglment un systme de dveloppement fond sur la combustion desressources fossiles et reposant sur les ides du XIXe sicle - lorsque le monde paraissait encoreinfini au petit milliard d'tres humains qui le peuplait.

Les fentres d'action se ferment peu peu. Le seuil de stabilit climatique trs long terme, situ 350 ppm par certains climatologues parmi les plus galonns, est dj loin derrire nous. Il a tfranchi peu avant 1990. Quant l'objectif de limiter 2 C le rchauffement d'ici la fin dusicle, il est dj presque intenable.

Que risque-t-on? L'altration du climat est souvent perue en termes de dsagrmentsindividuels. Le risque va bien au-del. La question climatique pse - et psera, plus encore,demain - sur la dgradation conomique mondiale. Car, l'heure o il est fortement question dedettes en tout genre, il faut le rappeler : le dveloppement conomique actuel ne se poursuit qu'encontractant une dette norme vis--vis du systme climatique.


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Ce n'est pas une dette financire, mais gophysique. La premire est contracte entre deshommes ou des institutions. Elle peut se rengocier, elle peut tre annule, le crancier peuttoujours passer l'ponge.

La seconde est plus dangereuse : elle est contracte avec un monstre froid gouvern par les

seules lois de la nature - la Terre. Nous n'aurons d'autre choix que de la rembourser, avec cedsagrment supplmentaire que personne n'a, aujourd'hui, la moindre certitude sur le taux del'emprunt. La communaut internationale serait bien avise de ne pas feindre de l'ignorer.


CINMA, janvier 2013, p. 82Renoir... Auguste

Un an aprs le dbut de la Grande Guerre, en 1915, Auguste Renoir, g de 74 ans, peint avecacharnement dans sa proprit de Cagnes-sur-Mer, o il s'est install en 1903. Il souffre d'une

polyarthrite qui l'oblige se faire attacher un pinceau la main. Il est surtout dvor parl'angoisse de savoir ses deux grands fils, Jean (21 ans) et Pierre (35), grivement blesss. Tousdeux vont venir en convalescence auprs de leur pre, qui, en vieux pacifiste, peste : C'estnous, les vieux, les infirmes, qu'on devrait envoyer l bas , grogne-t-il. Ici, dans le bleu du cielet de la mer, sous un soleil qui fait exploser les couleurs, le peintre n'en finit pas de dessiner sonnouveau modle, Andre, tout juste 16 ans, qui lui a t recommande par une amie aprs la mortrcente de son pouse. Car la douleur passe, la beaut reste , ajoute le vieil homme, quimourra en 1919. Ce n'est pas le moindre mrite du trs beau film de Gilles Bourdos d'avoir joudu contraste entre l'horreur des gueules casses qui reviennent de l-bas et la fracheur de lachair d'Andre rvle par l'artiste. Le film montre aussi comment le poison de la guerres'immisce dans la vie d'une famille, ft-elle celle d'un peintre clbre dans le monde entier.

Note(s) :Renoir. Film de Gilles Bourdos, sortie le 2 janvier.

2013 H istor ia. Tous droi ts rservs.

L'Algrie romaine

Ce pays tait le grenier bl de l'Antiquit. Il possde encore de splendides tmoins dela prsence impriale. Visite guide.

Comme pour la Gaule, c'est avec Jules Csar que tout commence. Le gnral romain vainc le roi

de Numidie Juba Ier, alli de Pompe, Thapsus en 46 avant Jsus-Christ. Et annexe sonroyaume. Ses successeurs terminent l'implantation de l'Empire romain sur tout le territoire actuelde l'Algrie. Plusieurs colonies pour vtrans de la IIIe lgion Augusta sont fondes, commeThamugadi (Timgad). Villes et campagnes prosprent. La colonisation transforme le pays en uneterre d'agriculture et russit l'intgration de la population autochtone. Le gnie romain, quimatrise la gestion et la distribution de l'eau, russit l aussi, aux portes du dsert, difier desthermes, construire des aqueducs, doter toutes les cits de fontaines bouillonnantes. La natureregorge de btes sauvages, telles qu'on peut les admirer sur des mosaques africaines de l'poque.


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Captures, elles sont envoyes Rome pour fournir les cirques et offrir au public des spectaclesexotiques. Les Romains contrlent galement le commerce saharien. Trois sites classspatrimoine mondial de l'Unesco, Cuicul (Djmila), Timgad et Tipasa, tmoignent aujourd'huiencore de l'importance de cette prsence antique dans cette partie du monde mditerranen et dela continuit de son hritage.

Note(s) :A.B.

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