L'EFFET DU FORT GEL EN JANVIER 1976

SUR LA CANNE A SUCRE

DANS LE GHARB ET LA VALLEE DU LOUKKOS

ScHurnr, F.W. HrssB. A. N'Crnr et K. Tnosr

Somuetnn

Introduction

Procédure d'analyse et critères de qualité de canne gelée

Observations et résultats

1. Intensité du gel

2. Les dégâts dans diverses zones du Gharb

Observations

Analyses d'échantillons de canne gelée

a. Echantillons de Sidi-Siimane

b. Echantillons des champs dans le secteur 1Z A (CMV222).

c. Echantillons des champs de Mechra-bel-Ksiri (CMV1 é a ) ,

d. Echantillons des champs de Ia zone côtière (CMV15 & 236 ) .

Al-Awamia 56, p. 1 à 35, octobre 1978.

SCHMIDT F.W., HESSE A. & TROST K.

3. Comparaison des rendements et de Ia qualité de Ia canned'un essai de dates de récolte en année géIive (1976) et enannée non gélive (1975).

4. Echantillonnage dans les essais variétaux de Mechra-bel-Ksiri (Gharb) et Mérouane (vallée du Loukkos).

4.1. Observations

4.2. Résultats d'analyses

5. Influence du gel sur le pouvoir germinatif

Conclusions et recommandations

Bibliographie

lntroduction

La succession d'une saison chaude et d'une saison tempérée,très marquée dans les zones subtropicales, est favorable pour laproduction de sucre de canne: une forte croissance est suivie d'uneaccumulation de saccharose dans les tiges. D'après PeNre et al., citépar GowING (1977), les températures les plus favorables pour la ma-turation se situent entre 'LAo et 7' C. D'après GowrNc (1977), leprocédé de maturation est raienti si la température est inférieure à10' C et arrêté en-dessous de 7' C. EnIre 2 et 3' C ont lieu uneinversion du sucre et une perte de pureté. Après un léger gel,il n'y a pas de reprise de maturation durant plusieurs semaineset un fort gel cause des pertes irréversibles.

Iæ risque de gel existe dans pratiquement toutes les zonesde production subtropicales @. ex. Louisiane, Texas, Floride, Brésil.Argentine, Espagne, Iran, Pakistan, Afrique du Sud, Australie).

Les conséquences de différents degrés et durées de gel ont étéétudiées par IRvINE (1963, 1966, 1968). Citant ses propres résultatset ceux de CorirlaN et I-AURITzEN, IRVINE (1966) indique que les dégâtsdépendent non seulement de I'intensité et de la durée, mais aussides températures après le gel et de la résistance de la tige au gel.Du léger gel (0 à - 3,3' C) n'a pas nécessairement d'influence sur leBrix ou la teneur en saccharose, mais à des températures plus basses(- 3,9 à - 5,6o C) les jeunes entre-næuds gèlent et la qualité peut sedétériorer après 6 à 16 jours. Si ia température est de - 5,6o Cou encore plus basse, les tiges entières peuvent geler et une détério-ration peut se remarquer après 2 jours. La qualilé d'une canneentièrement gelée peut ne plus être acceptable en moins de 2 semai-

EFFE.T DE FORT GEL SUR CANNE A SUCRE

nes après le gel, tandis qu'une crlne paftiellement gelée peut resterusinable durant un mois ou plus.

Dans lcs régions de culture de canne au Maroc ,(Gharb, Louk-kos, Moulouya), les variétés cultivées actuellement (CP 44-101, NCO3 l0) ont une qualité intéressante à partir de décembre. Celle-cis'améliore ensuite jusqu'en avril ou mai (Scurrlnr et al., 1,972). Mêmeavec les variétés plus précoces introduites actuellement, il seraitintéressant de profiter. sur des superficies importantes, de la matura-tion pendant et après I'hiver.

Une autre raison de retarder les récoltes, est ie fait que I'hiverest Ia saison des pluies. L'accès des plantations en terre lourde estdonc parfois très difficile. C'est pourquoi on hésite toujours à préco-niser des récoltes avant le mois d'avril.

En 7976, un gel d'une intensité sans précédent a causé de gra-ves dégâts dans la région du Gharb. Les observations faites après cegel dans cette région et dans la vallée du Loukkos sont intéressantespour y évaluer le risque de dégâts afin de choisir la période optimalede récolte et les variétés (précocité et résistance au gel).

Procédure d'analyse et critères de qualité de canne gélée.

l. Præédure d'analyse

Trente cÉtrlnes usinables par lieu d'échantillonnage (dans le casd'essais variétaux, l0 tiers inférieurs, l0 tiers médians et 10 tierssupérieurs) sont broyées dans un Jeffco-Cutter-Grinder. Le jus estextrait par la presse hydraulique à piston < Pinette Emidecau > àune pression de 250 bar pendant 1,5 minutes (LErvnrnn, 1972). Lafibre est déterminée dans le gâteau de bagasse d'après la méthode deTanimoto (1969).

Dans le jus sont déterminés:

- La Pol T" jus, d'après la méthode de Horne (< dry leadmethod >) en utilisant le polarimètre automatique de ZeissAZP (Spencer-Maede, 1963, tableav 32).

- La matière sèche soluble (Brix) à 20' C (jus désaéré) àI'aide d'un réfractomètre d'Abbé branché à un thermostat.

- Les sucres réducteurs selon la méthode Lane-Eynon (Spencer-Maede, 1963. chapitre 23.19).

SCHMIDT F.W., HESSE A, & TROST K.

I'acidité exprimée en ml n/10 NaOH consommés à la titra-tion potentiométrique de 10 ml de jus jusqu'à pH 8,3.

Les dextranes selon la méthode de Nicholsen et Horsley, mo-difiée par Keniry, Lee et Mahoney (1969).

2. Critères fu qualité de canne gelée

Une augmentation de I'acidité du jus et une chute du pH indi-quent une baisse de la qualité. Jusqu'en 1975, aux U.S.A., l 'aciditéa été prise en considération pour le paiement de canne gelée. Unedéduction progressive a été faite à partir de la valeur de 2,5 jusqu'à

celle de 4,79, valeur limite pour que la canne soit encore acceptéepar la sucrerie.

Cependant, InvrNn (1964) a démontré que I'acidité varie appré-ciablement entre variétés : elle peut déjà atteindre la valeur limite

de pénalité en état non gelée. Afin de juger I'influence du gel sur

la qualité, il faudrait donc connaître l'acidité avant et après le gel.

InvINs (1972) propose de baser I'estimation de la qualité sur les te-

neurs en polysaccharides, en premier lieu les dextranes. Ceux-ci sont

formés par les bactéries Leuconostoc mesenteroides, entrés dans la

tige par de petites fissures de l'écorce qui s'ouvr'ent pendant le gel et

se ferment ensuite.

Les dextranes sont des chaînes ramifiées de molécules cle glu-

cose d'un poids moléculaire de 15.000 à 10.000.000, dont la plupart

est soluble dans I'eau. Ils gènent la filtration, augmentent la viscosité

du jus et la durée d'évaporation et provoquent ainsi une diminution

de la capacité de traitement. La haute viscosité des sirops réduit la

cristallisation de saccharose: la pureté des mélasses reste élevée et le

rendement en sucre est faible. Si les teneurs en dextrane en "/" Ae

la matière sèche dépassent la marge de 0,5 - 1,0, la canne n'est plus

usinabie.

Le pouvoir rotatoire des dextranes (à 2O' C et à la raie D +

199) est trois fois plus grand que celui de la saccharose (+ 66,5), ce

qui provoque de graves erreurs d'appréciation lors des analyses desjus de canne gelée.

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SCHMIDT F.W., HES'SE A. & TROST K.

Observations et Résultats

l. Intansité du gel

Pendant lcs nuits du 26 at 27 et du 27 au 28 janvier 1976, ilfait epceptionnellement froid dans le Gharb et dans la vallée duLoukkos, ce qui cause d'importants dégâts dans la canne à sucre.Les températures les plus basses (tableau l) sont enregistrées à Had-Kourt, Boumaïs-Nord et Sidi-Kacem. Il fait un peu moins froid à EIMenzeh, Mechra-bel-Ksiri et Sidi-Allal-Tazi. Vers Souk-el-Arba, lacanne semble avoir moins souffert, mais des températures dignes defoi n'existent pas. La température est nettement en dessous de 0 mêmeà Larache-ville, phénomène rare à cet endroit. Dans ia vallée duLoukkos, la température est presque aussi basse que dans la plainedu Gharb.

Dans la zone côtière du Gharb, il fait en général moins froidqu'à l'intérieur de la plaine (Sidi-Slimane) où la culture de la cannen'est pas prévue à cause du risque de gei. Entre Sidi-Slimane et Sidi-Kacem, dans quelques endroits, même les agrumes sont effeuillés aprèsle gel de janvier 1976, ce qui pourrait indiquer des températures mi-nima d'environ - 11" C (estimation du Dr. J.E. IRvrNr en visiteau Maroc après I'incidence du gel). De tels dégâts n'ont pas étéobservés auparavant dans cette région où les agrumes existent clepuis48 ans environ. D'autres observations dans ie Gharb et dans la valléedu Loukkos iaissent aussi croire que I'intensité du ge1 en janvier

1976 n'a pas de précédent les 40 ans écoulés.

Du point de vue intensité, le gel de 1976 semble donc cons-tituer un record, mais il y a eu parfois du gel moins fort avecnoircissement de quelques pointes de végétation ou endommasementde jeunes pousses émergées du sol après une récolte avant ou pen-clant l'hiver.

L'influence du gel sur la canne a été étudiée dans le Tadla,

région considérée comme plus gélive. Dans cette régoin, la canne a

été, deux fois, fort endommagée : en 1966-67 (minimum absolu -

4 'C) et en 1970 (min imum aussi - 4 'C) .Par contre, dans d 'autres

années, avec du gel jusqu'à - 2,5o C la canne adulte n'a pratique-

ment pas subi de dégâts, seules les jeunes repousses après des récoltes

en automne, orLt été endommagées. En 1970 la canne a gardé une

bonne quaiité technologique jusqu'à la récolte 4 semaines après le

sel

EFFËT DE FORT GEL SUR CANNE A SUCRE

2. Les déeâts dans diverses zones du Gharb

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A la Station Expérimentale de Sidi-Slimane (SEMVA) une canne

cle repousse de 1975, bien développée et mûre, gèle presqu'entière-

ment, c'est-à-dire non seulement les bourgeons terminaux et latérauxjusqu'au sol, mais aussi, en grande partie, le tissu des tiges' Ceci est

un cas extrême ; la Station se trouve en dehors de la zone des

cannes. Cependant, des dégâts presque aussi forts sont observés dansquelques cas dans la zone entre Sidi-Slimane et Mechra-bel-Ksiri(CMV 215) surtout sur des champs avec une faible population et

une croissance peu avancé,e.

Dans les environs de Mechra-bel-Ksiri, le degré des dégâts dépendlargement du développement de la canne. Des plantations denses,

avec des tiges bien développées, sont nettement moins touchées que

des plantations à faible densité ou faible développement des tiges.

Sur le C}l{fV 224, il y a d'importantes superficies en canne vierge de1975 plantée tardivement et pas encore usinable, où la jeune partiesupérieure des tiges est gelée.

Finaiement, dans la zone côtière, les bourgeons terminaux ainsique les bourgeons latéraux supérieurs noircissent ; mais souvent, ilreste encore une partie de ia sup,erficie des feuilles qui ne dessèchepas après le gel.

A n a l y s e s d ' é c h a n t i l l o n s d e c a n n e g e l é e

Les échantillons sont prélevés par les agents de I'ORMVAG etenvoyés au laboratoire de la DRA, L'échantillonnage a dû êtrearrêté au début de la campagne industrielle, pendant laquelle aucunagent n'est disponible pour ce tiavail. A I'exception de la StationExpérimentale de Sidi-Slimane, les valeurs déterminées varient consi-dérablement selon la date et d'un champ à I'autre d'une nrême zone.C'est pour cela que les résultats pour les champs d'agriculteurs sontdes moyennes de plusieurs échantillons d'une zone au début et à lafin de la période d'échantillonnage. Les tiges de ces derniers échantil-Ions sont, au début, coupées 1 fois au milieu pour connaître l'influsnççdu gel sur ces deux parties. Plus tard, on a décidé de faire 3 analyses,de 3 tiers de même iongueur par tige, afin de savoir jusqu'à quelniveau il faudrait éliminer la partie supérieure des cannes afin d'éviterdes difficultés d'usinage dues à une mauvaise qualité.

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10 SCHMIbT F.W., HESSE A, & TRoST K.

Echantillons de Sidi-Slimane

(la zone la plus .eélive, hors de la zone de culture).

Les résultats des analyses donnés dans les graphiques I (variétéCP 44-101) et 2 (variété NCO 310) montrenr une diminution linéairedes teneurs en sucre récupérab'e théoriquement (SRT) après le gel.Cette diminution est très accentuée dans la moitié haute des cannes.mais nette aussi dans la partie basse.

Les pH sont en général plus bas dans la partie haute des tigesct descendent dans les deux parties liné.airement au fur et à mesureque l'échantillonnage est plus tardif. En même temps, l'acidité aug-ment€ appréciablement dans la partie haute, et dans le cas de Cp44-lOI plus que dans celui de NCO 310, mais très peu dans lapartie basse.

Les teneurs en dextrane en pourcentage du Brix ont aussi uneévolution différente pour les deux variétés. Elles restent minimes etpresque constantes dans la partie basse des deux variétés, maisaugmentent fortement dans la partie haute de CP 44-l}l et beau-coup moins dans la partie haute c1e NCO 310. Tandis que la partiehaute de CP 44-l0l ne serait pius traitable à la sucrerie 24 joursaprès le gel, cel'e de NCO 310 n'atteint pas une valeur critique.

Les teneurs en sucres réducteurs augmentent plus rapidemenrdans la partie haute que dans la partie basse. En même temps, lapureté du jus baisse. mais elle reste toujours acceptable dans lapartie basse des tiges. Par contre, dans la partie haute, elle com-mence à devenir très faible 2 semaines après le _eel.

Tandis que la qualité de la moitié basse des cannes reste accep-table pendant la période entière d'étude de 34 jours, celle de lamoitié haute aurait causé des problèmes d'usinage après 3 semainesdans le cas de CP 44-101 et après 4 - 5 semaines dans celui deNCO 3i0.

Les hautes teneurs en dextrane auraient empeché la filtration desjus (valeur limite 0,5 dextrane o/6 Brix). A la récolte, à partir de 24jours après le gel, on aurait donc dû éliminer la partie supérieure dela CP 44-101. La date limite correspondante pour la NCO 310 seraitnettement plus tard étant donné que dans sa partie sugérieure lateneur en dextrane ne dépasse pas 0,23o/" Brix, même à la dernièredate d'analyse. 34 jours après le gel.

EFFET DE FORT GEL SUR CANNE A SUCRE 11

b. Echantillons des champs dans le secteur 17 A (CMV 222)(zone relativement gélive entre Sidi-Slimane et Mechra-bel-Ksiri).

L'échantillonnage est fait dans 2 champs avec canne vierge de1974 et dans 3 avec canne de repousse de 1975, variété NCO 310.Le graphique 3 montre que la teneur en SRT qui se trouve prèsde 13,3o/o dans la partie basse et légèrement en dessous de 10%dans la partie haute, baisse appréciablement du premier au dernieréchantillonnage. Cette baisse est très prononcée dans la partie hauteoù la teneur en SRT devient très faible.

La pureté dépasse d'abord 83 en haut des tiges et 92 en bas'Après 8 semaines I'estimation Pour les mêmes hauteurs sont respecti-vement de 65 et 87 environ.

Initialement, les teneurs en sucres réducteurs sont faibles enhaut et en bas. mais au bout de 8 semaines elles sont très élevéesdans la partie haute des cannes.

La teneur initiale en dextrane n'est pas élevée dans les deuxparties des cannes où elle augmente légèrement sans atteindre lesvaleurs critiques.

Dans le cas de I'acidité, l'effet du gel est plus net; rnais celle-cin'augmente que dans la partie haute des tiges.

Par contre les pH descendent plus fortement dans la partiehaute que dans la partie basse.

On peut conciure que la détérioration de la qualité après legel est très évidente. Cependant, jusqu'à 8 semaines après le gel, Iacanne n'aurait pas posé de graves problèmes d'usinage.

c. Echantillons des champs de Mechra-bel-Ksiri (Clv\/ 224\(zone considérée comme peu gélive)

L'échantillonnage couvre 4 champs avec canne vierge de 1974.variété CP 44-101. Les résultats (graphique 4) ressemblent à ceuxdiscutés plus haut, mais les teneurs en saccharose (SRT) sont initia-lement moins élevées, et diminuent un peu moins fortement après legel. En outre, dans la partie haute des cannes la pureté sembleavoir baissé un peu moins et les sucres réducteurs augnenté davan-tage. Les teneurs en dextrarre sont élevées par rappoft à celies du

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graphique 3, mais même dans la partie haute de la canne, ellesrestent loin de la limite considérée comme dangereuse pour I'usine.

Déjà au début, I'acidité est plus élevée dans les deux parties ;à la fin elle I'est nettement dans la partie haute. I-es pH, initiale-ment p€u différents, baissent fortement dans les deux parties de lacanne. Dans le cas du graphique 3, cette baisse est moins forte.

Huit semaines après le gel, cette canne aurait toujours été ac-ceptée par la sucrerie. Une élimination de la partie supérieure destiges aurait amélioré le résultat.

Dans cette zone, la canne vierge de 1974 a un stade de déve-loppement peu avancé au moment du gel, avec des teneurs en sac-charose de 7% (5,904 SRT) dans la moitié haute et de l0%(8,6 % SRT) dans Ia moitié basse des cannes. Elle n'est donc pasencore mûre. L'échantillonnage est arrêté 27 jours après le gel.

Les teneurs en dextrane sont élevées dans la partie haute (O,2lVoBrix) et dans la partie basse (0,18). Elles n'augmentent que légère-ment dans la partie haute. Dans la même partie, la pureté descend(70,9 au début et 63 à la fin) tandis que la teneur en sucres réduc-teurs augmente (de 6,1 à 8,9). Les pH et I'acidité ne changent pas.

d. Echantillons des champs de la zone côtière (CMV 235 et 236)(zone considérée comme peu ou pas gélive).

Il s'agit de canne vierge de 1974 (3 champs) et de canne de re-pousse de 1975 (2 champs, variété CP 44-101).

C'est le seul endroit où la teneur en sucre (SRT) ne baisse pasau cours des 8 semaines après le gel (graphique 5). Elle reste cons-tante dans la partie basse et augmente même un peu dans la partiehaute.

La pureté est presque la même au début et à la fin de la périodede 8 semaines, de même les teneurs en sucres réducteurs et endextrane.

L'acidité augmente légèrement dans la partie haute et baissedans la partie basse des tiges. Le pH baisse dans les deux parties.En générai la qualité de la canne change très peu et la canne n'au-rait pas causé de problèmes à I'usinage jusqu'au début du printemps.

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EFFET DE FoRT GEL sr.rR cANNE A suçRE 17

3. Comparaison des rendements et de la qualité de Ia conne dunessai de futes de récolte en année gélive (1976) et en année nonsétive (1975):

Il s'agit d'un essai de récoltes successives à intervalles de l2mois de végétatoin. Les récoltes sont faites au début des mois defévrier, mars, avril, mai, juin et juillet. Les premières repousses (1975)ne sont pas touchées par le gel, mais bien les deuxièmes par le geldu mois de janvier 1976.

Les rendements moyens en cannes pour les 3 variétés (Cp 44-101, CP 48-103, L 60-25) et en sucre (graphique 6) sont, en 1976,en général moins élevés jusqu'en 1975, ce qui est surtout dû à un ap-provisionnement en eau moins satisfaisant. En 1976, les tiges com-mencent à pourrir après la récolte en avril. A partir de celle enmai, les rendements en sucre baissent fortement pour atteindre desvaleurs minimes en juin et juillet.

Les teneurs en SRT (graphique 7) varient peu jusqu'en avril,baissent mais restent acceptable jusqu,en mai pour chuter après. Lamême chose est vraie pour la pureté du jus (graphique 7). pendantIes mêmes périodes le coefficient glucosique (graphique 8) augmentepour atteindre une très haute valeur en juillet.

Pour les teneurs en dextrane, I'acidité et le pH (graphique g),rl n'existe que des données pour I'année 1976. Jusqu,en juin lesteneurs en dextrane n'augmentent que légèrement, mais après ellesaugmentent très rapidement. L'acidité devient élevée après juin. parcontre, les pH descendent nettement et presque linéairement de fé-vrier à juillet.

D'après ces résultats, le gel de fin janvier n'a d'abord quepeu d'influence sur la qualité de la canne. Jusqu'en mars, ou audébut du mois d'avril, à cause des feuilles totalement desséchées, onne peut pas observer une amélioration de la qualité qu'on constategénéralement pendant cette période. Ensuite, la qualité se détériore,d'abord lentement, puis de plus en plus rapidement.

4. Echantillonnage daw les essais vqriêtaux de Mechra-bel-Ksiri(Glurb) et Mérouane (vsllée du Loukkos)

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20 SCHMIDÎ F.W., HESSE A. & TROST K.

4 . t . O b s e r v a t i o n s

A Mechrâ-bel-Ksiri et à Mérouane les pointes de végétation etles bourgeons latéraux supérieurs sont morts après le gel et toutesles feuilles sont desséchées. Etant donné une dense végétation, lacanne de I'essai de Mechra-bel-Ksiri semble être plus résistante augel que celle des agriculteurs du voisinage.

Les trourgeons latéraux inférieurs restent le plus souvent intacts,à Mechra-bel-Ksiri environ la moitié et à Mérouane 1 à 2 pur tige.

Il semble que le gel ait frappé la canne de Mérouane plus fort que

celle de Mechra-bel-Ksiri.

D'après les observations, CP 62-258 est plus résistante au gel

que les autres variétés. Parmi ces dernières les dégâts sont peu diffé-

rents. La NCO 376 semble être fortement endommagée.

4 . 2 . R é s u l t a t s d ' a n a l y s e s

Les résultats d'analyses de 4 échantillonnages après le gel sontcionnés dans les tableaux 2 et 3 (valeurs moyennes de 5 répetitions).

Si I'on ne regarde que les moyennes par date d'échantillonnage(au bas des deuxièmes parties des tableaux), on trouve que les te-nelus en S.R.T. ne changent pas appéciablement pendant la periodedes 4 semaines qui suivent le gel. La pureté baisse d'abord légère-ment et slaméiiore ensuite de nouveau. Les coefficients glucosiquessont les plus élevés au troisième échantillonnage à Mechra-bel-Ksiri etau deuxième à Mérouane, pour devenit, au dernier échantillonnage,plus fai6les qu'au premier. L'acidité et ies teneurs en dextrane va-rient peu.

C;es tendances se reflètent aussi dans le cas de nombreuses va-riétés et il y a peu d'exceptions nettes. Une de celles-ci est la vadétéCP 60-23 avec une diminution appréciable de la teneur en S'R.T.,une baisse du pH, ainsi qu'une légère augmentation de I'acidité, dela première à la troisième ou quatrième date d'échantillonnage àMechra-bel-Ksiri et à Mérouane' Par contre, dans le cas de la va-riété N 50-2ll,la qualité semble s'améliorer pendant la même periodeaux deux endroits. Les teneurs en S.R.T. et la pureté augm€ntent etle coefficient glucosique (particulièrement élevé de cette variété) baisse.

Ces résultats confirment ceux des échantillonnages efiectués chezles agriculteurs de la zone du Gharb la moins touchée (zone côtière).

EFFBT DE FORT GÊL St'R. CANNE A SI}CRE 2I

Après un fort gel en hiver, la qualité de la canne peut rester relati-vement stable pendant quelques semaines. La teneur en S,R.T. et lapureté du jus ne s'améliorent pas comme d'habitude pendaût cettepériode, et le pH du jus de pression baisse. L'acidité et la teneuren dextrane varient peu. Toutes les variétés sont touchées par le gel

et il y a peu d'exceptions à la tendance générale. La CP 6Ù23, p.

ex., semble subir une légère détérioration de la qualité et celle d;e

la N 50-21L s'améliore légèrement.

5. Infhence du gel sur le pouvoir germinatil

Cette influence est très variable selon la région, le développe-ment de la canne et la densité de la plantation. En février 1976 destests de germination sont faits dans des serres de la D.R.A.

La canne de Sidi-Slimane n'a plus de bourgeons vivants jus-qu'au niveau du sol.

Par contre, dans les différents CMV autour de Mechra-bel-Ksiri,on trouve entre O eL l0O% de germination, les moyennes sont del4yo pour la partie haute et de 42Vo pour la partie basse descannes.

Finalement, dans la zone oôtière (CMV 235) les bourgeons, dansla moitié basse des cannes (moyenne : 86Vo de germination) restentle plus souvent vivants et le niveau jusqu'aqquel les bourgeons sontmorts varie. La moyenne pour la partie haute est de 32Vo.

Peu de temps après le gel il est facile de distinguer entre bour-geons vivants et morts. La présence, dans la zone côtière, de jeunescannes non-usinables avec une majorité de bourgeons vivants dansla moitié basse, fait penser à I'utilisation de ces cannes comme bou-tures, même si le taux de multiplication n'est pas élevé.

Cependant, d'après une expérience faite avec des cânles de Sidi-Allal-Tazi, il y a lieu d'être prudent. Il semble qu'une canne dontles feuilles sont séchées après le gel subit une réduction progressivedu pouvoir germinatif des bourgeons. Des boutures plantées le 22avril et choisies de l'essai de thermothérapie de Sidi-Allal-Tazi pourn'avoir que des bourgeons intacts, ont un très faible taux de germi-nation à Mechra-bel-Ksiri, ce qui oblige à éliminer cette plantation.

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26 scHMrDT F.W., HESSE A. & TROST K.

Conclusions et recommandations

Après un fort gel en hiver, avec endommagement des entre-næuds, les feuilles dessèchent et la teneur en saccharose n,augmenteplus ou, dans des cas extrêmes, la qualité se détériore. Selon lagravité du gel, soit les bourgeons supérieurs, soit tous les bourgeonssont morts.

Il n'y a que peu de différences entre les nombreuses variétés ence qui concerne la résistance au gel ou à la dégradation de la qualitéaprès le gel. La NCO 310 est plus résistante que la CP 44-101. Ilsemble que la CP 60-23 soit sensible.

Si la canne est mûre au moment du gel et si les dégâts ne sontpas trop graves, elle sera bonne pour I'usine jusqu'en avril environ.Pendant et après ce mois, quand les températures augmentent, laqualité peut se détériorer très vite, rendant I'usinage impossible.

Si la canne n'est pas mûre on dewait la raser ou brûler leplus tôt possible pour permettre la nouvelle repousse.

{Jne canne affaiblie par le dessèchement d'une grande partie desfeuilles ne semble pas bonne pour la production de boutures. mêmes'il y a assez de bourgeons vivants.

A l'entrée de I'hiver la canne devrait être soit petite (peu devégétation détruite par le gel), soit presque mûre (possibilité de livrerà l'usine). A cette époque, on ne devrait pas avoir de la canne avecune masse végétale importante mais une qualité insuftisante pourI'usinage (plantations de juin). D'où la nécessité de plantations pré-coces.

Dans tous les perimètres de canne on devrait envisager des ré-coltes à partir du mois de janvier. Les repousses des variétés pré-coces (L 6O-25 et L 62-96) sont mûres à cette époque, 8 mois aprèsla dernière récolte.

EFFET DE FORT GEL SUR cANNE A SUcRE 27

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EFFET DE FoRT cEL suR cANNE A sucRg 29

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RÉsuuÉ

Dtr 26 au 28 janvier 1976 un froid exceptionnel dans le Gharbet dans la vallée du Loukkos, cause une détérioration de la qualitéde la canne. Dans les diverses zones de production de canne, lestemlÉratures baissent à - 3 à - 5" C ou davantage.

Echantillonnage dans le périmètre du Ghmb

A Sidi-Slimane (SEMVA), situé dans la partie la plus conti-nentale du Gharb et à I'extérieur de la zone de productio_n de canne(minimum absolu - 7,2o C ou au ras du sol - 9,5o C), les te-neurs en saccharose diminuent linéairement pendant une période de34 jours après le gel. Cette diminution est appreciable dans 1a partiehaute des cannes, mais nette aussi dans la partie basse. D'autresindices (pH, acidité, teneurs en sucres réducteurs et en dextrane,pureté du jus) montrent aussi que c'est surtout la partie haute quisubit la détérioration la plus rapide de la qualité après le gel. Cettedétérioration est prononcée dans le cas de la variété CP 44-l0l etmoins nette dans celui de NCO 310. La qualité de la moitié basserçste aççeptable pendant les 34 jours d'étude, mais d.ans la moitié

30 SCHMID:I F.W., HESSE A. & TROST K.

haute les teneurs en dextrane auraient pu causer des problèmesd'usinage après 3 semaines (CP 44-101) ou après 4 - 5 semaines(NCO 310).

Dans la zone de Mechra-bel-Ksiri (CMV 222 et 224) la canneest moins touchée, mais pendant la période d'échantillonnage jusqu'à8 semaines après le gel, elle subit quand même une diminution de laqualité. Les teneurs en sucre récupérable théoriquement (SRT) et lapureté du jus baissent fortement surtout dans la partie haute destiges où les teneurs en sucres réducteurs et l'acidité deviennentélevées. Les pH diminpent dans les deux parties de la canne. Lateneur en dextrane est minime dans la moitié basse, mais au CMV224 elle monte appréciablement dans la partie haute, sans toutefois,s'approcher de la marge critique pour la sucrerie.

La canne vierge de 1975 au CN{{V 224 a un stade de développe-ment peu avancé au moment du gel (5,9Vo de SRT dans la moitiéhaute et 8,6ols dans la moitié basse). Au dernier échantillonnage 27jours après le gel, les teneurs en dextrane (0,18 - 0,2170 du Brix)sont légèrement élevées et celles en sucres réducteurs (coefiicientglucosique 6,1 - 8,9) sont hautes.

Finalement, dans la zone côtière (CMV 235 et 236) les teneursen SRT ne diminue,nt pas jusqu'à 8 semaines après le gel, maisrestent sur le même niveau dans la partie basse et augmentent mêmelégèrement dans la partie haute. La pureté du jus, les teneurs ensucres léducteurs et en dextrane ne changent pas appréciablement.L'acidité augmente dans la partie haute et le pH descend dans lesdeux parties. Cette canne a donc le moins soufiert du gel, dont lesconséquences principales sont la destruction des pointes de végétatiortet les bourgeons en haut des tiges. ainsi que le dessèchement de laplus grande partie de la superficie foliaire. Par cette dernière s'expli-que l'absence de I'amélioration habituelle de la qualité au prin-temps.

Echantillonnoge dans des essais variétaux

Dans les essais variétaux de Mechra-bel-Ksiri (Gharb) et dansla vallée du Loukkos, les teneurs en S.R.T., la pureté du jus, lesteneurs en sucres réducteurs, I'acidité et les teneurs en dextranevarient peu pendant la periode d'échantillonnage de 4 semainesaprès le fort gel. Une exception est la var\êtê CP 60-23 avec unediminuti'on des teneurs en saccharose et une baisse du pH ainsi

EFFET DE FoRT GEL strR cANNE A sucRr 3l

qu'une augmentation de I'acidité. D'autre part, la variété N 50-211

semble avoir subi une amélioration de la qualité pendant la même

période aux deux endroits.

Résultats d'un essoi d'e récol;es successives à SidïAllal-Tazi

Les repousses sont récoltées au début des mois de février,mars, avril, mai, juin et juillet, toujours à intervalles de 12 mois.Les résultats sans gel (1975) et avec gel (1976) sont comparés.

Jusqu'au début du mois d'avril 1976, les rendements en canneet en sucre varient peu, mais après, ils baissent de plus en plurrapidement pour atteindre un très bas niveau en juillet.

Jusqu'au début du mois de mai 1976, la pureté du jus resteélevée et les teneurs en sucres réducteurs basses. Les teneurs endextrane et l'acidité n'augmentent qu'en juin. Cependant, les pHdiminuent pendant la période entière d'observations. A la dernièrerécolte, la canne est pourrie et en grande partie desséchée.

D'après ces résultats, il semble qu'une canne bien développée,qui est frappee par un fort gel corlme en janvier 1976, peut êtrerécoltée au moins jusqu'en avril. Selon le degré d'endommagement, laqualité ne s'améliorera pas comme d'habitude pendant cette périodeou baissera, ce qui cause des pertes en sucres ; mais une détériora-tion dangereuse de Ia qualité n'a lieu qu'en avril et surtout après cemois, quand l.es températures sont plus élevées.

Pouvoir germlnatil

La plupart des bourgeons de la partie haute des tiges sontmorts, mais un grand nombre de ceux de la partie basse sont vivants.Il semble qu'une canne dont les feuilles sont mortes après un fortgel ne devrait pas être utilisée pour la plantation, même si l'on nechoisit que les parties des tiges avec bourgeons vivants.

RÉsuMeNI

Del 26 al 28 de enerc 7976, un frio excepcional en la regiônde! Gharb v en el valle del Loukkos provocd una deterioraciôn de lacalidad de la cafla de azùcar. En varias zonas productoras, la tem-peratura bajô hasta - 3 o - 5" Ç o tadavia nrés.

32 SCTIMIDÎ F.W.. HESSE A. & TROST K.

Muestrwio en el perimetro del Gharb

A Sidi Slimane (SEMVA), parte màs oontinental del Gharb, yfuera de la zona productora de cafia de azùcar (minimo absoluto:-7,2oC o -9,5oC al nivel del suelo) el porcentaje de sacarosa dimi-nuyô linealmente durante los 34 clias que siguieron a la helada, lcque se notr5 sobre todo en la parte superior de las caf,as. Otrosindices como el pH, la acidez, el porcentaje de azùcares reductoresy de dextrana y la pureza del jugo pusieron de manifiesto que fue laparte superior la que subi6 la deterioraci6n calitativa màs ràpida.Dicha deterioraciôn fue aparente para la variedad NCO-310: durantelos 34 dîas del estudio, la calidad de la mitad inferior qued6 acep-table pero después de 3 semanas (CP 44-101) o de 4-5 semanas(NCO-310). el porceotaje de dextrana de la mitad superior hubierapodido causar problemas de fabricaci6n.

En la regiôn de Mechra-bel-Ksiri (CMV-222 y 22$ la cafra deazùcar fue menos atacada ; sin embargo, durante el periodo delmuestrario hasta 8 semanas después de la helada, subi6 una dimi-nucidn de calidad. El porcentaje de azircar recuperable teôricamente(SRT) y la pureza del jugo bajaron fuertemente, sobre todo en Iaparte superior de las caflas donde el porcentaje de azùcares reductoresy La acidez son importantes.

Los pH diminuyeron en ambas partes de la cafra de azùcar. Elporcentaje de dextrana fue insignificante en la parte inferior peroaument6 apreciablemente en ia parte superior del CMV-224 sin porlo tanto acercarse de la limite crïtica para la azrrcaferiz.

El desarrollo de la cafla virgen de 1975 (CMV-224) fue pocoavanzado a la época de la helada (5,9Vo del azùcar recuperable enla mitad superior y 8,6 Vo en la mitad inferior de lâç caflas). Alùltimo muestrario, 27 dias después de la helada, el porcentaje dedextrana (0,18 - O,2l7o del Brix) fue ligeramente elevadô y él delos azùcares reductores (coeficiente glucdsico 6,1 - 8,9) fue impor-tante.

En el litoral (CMV 235 y 236), hasta la 8a semana después dela helada, el porcentaje de azùcar recuperable se mantuvo al mismonivel en la parte inferior e incluso aument6 ligeramente en la partesuperior. La pareza del jugo, eI porcentaje de azùcares reductores yde dextrana no cambiaron sensiblernente ; la acldez se intgnsific6 enIa parte superior y en ambas partes el pH diminuy6. Esta cafta puéssufrid menos de la helada, cuyas principales consecuencias fueron

EFFET DE FORT GEL SUR CANNE A S(rcRE

la destrucci$n de las brotas terminales y el desecamiento de la mayor

parte de la superficie foliàcea, lo que explica porqué la calidad no

se améliord en primavera.

Muestrario de los ensa.vos de variedsdes

En los ensayos de variedades, a Mechra-bel-Ksiri (Gharb) y en el

valle del Loukkos, los porcentajes de azùcar recuperable (SRT), de

azùcares reductores y de dextrana asi que la ptJreza del jugo y la

acidez variaron poco clurante todo el perîodo del muestrario (las 4

semanas que siguieron al periodo de helada).

Mâs la variedad CP 60-23 constituy6 una excepci6,n: bajaronel porcentaje de sacarosa y el pH y aumentd la acidez. En cambio.durante el mismo periodo y en ambos lugares, la variedad N 50-211parecid haber subido una amelioraci6n calitativa.

Resultados del experimento de cosechas sucesivas q SidïAlIaI-Tazi

Los rebrotes se cosecharon a principios de febrero, matzo,abril, mayo, junio y julio con intervales de 12 meses. Se compa-raron los resultados de los periodos sin helada. (1975) y con helada(1976). Hasta priucipios de abril 1976, Ios rendimientos de cafra deaz(tcar oscilaron poco, pero después, diminuyeron mâs y mâs râpida-mente, hasta alcanzar un nivel muy bajo en julio.

Hasta principios de mayo 1976, la pureza del jugo quedôelevada y el porcentaje de azticares reductores bajo. El porcentajede dextrana y la acirJez sôlo aumentaron en junio. Los pH en cambiodiminuyeron durante todo el perîodo de la observaci6n. A la ùltimacos,echa. la caiia de azùcar se eucontr6 podrida y en gran partedesecada.

Los resuitados mostraron que, si la cafra de azùcar es afectadapor una fuerte helada cuando ya està bien dèsarrollada, como fue elcaso en enero 1976, puede cosecharse por lo menos hasta abril.Segiin el dafro, la calidad no se ameliorarâ normalmente y aûn bajarâdurante este periodo, lo que implica pérdidas de azicar. Una dete-riaci6n peligrosa de la calidad s6lo se observd en abril y después,cuando suben las temperaturas.

Poder gerntinativo

La mayoria de las brotas terminales de la parte superior de lacafra de azïrcar se helaron, pero gran nombre de las de la parteinferior sobrevivieron. La cafra cuyas hojas se helaron no debe plan-tarse ni siquiera si sôlo se eligen las partes con brotas indemnes.

33

34 scHMIDT F.w., HESsE A. &. TRosr K.

ABSTRAcT

From the 26th to the 28th of January t976, exceptionally severefrost caused a deterioration of the sugarcane quality in the Gharb andin the Loukkos Valley. In various cane prcrduction areas, tempera-tures fell to - 3 to - 5o C or even more.

Sampling in the Gharb regian

At Sidi-Slimane (SEMVA), situated in the most continental partof the Gharb and outside the cane production area (absolute mini-mum -7.2" C, on the soil surface -9.5" C), the sucrose contentsdecreased linearly during a period of 34 days after the severefrost. Thjs decline was appreciable in the upper halves of the canebut evideut also in the lower ones. Other values indicating the quality(pH, acidity, reducing sugar and dextrane contents, juice purity) showedalso that the higher parts of the stems were the most subject to qualitydeterioration after frost damage. The decrease in quality was pro-nounced in the case of the variety CP 44-l0l and less evident inthat of NCO 310. The lower halves remained acceptable to thefactory durlng the 34 days of investigation but in the upper halves,high dextrane contents could have caused problems after 3 weeks(CP 44-101) or after 4 - 5 weeks (NCO 310).

In the Mechra-bel-Ksiri region (CMV 222 and, 224) tbe canewas less affected than at Sidi-Slimane, but nevertheless the qualitydeteriorated appreciably during the sampling period terminating 8weeks after the frost. Recoverable sugar contents and juice purityfell strongly in the upper parts of the stems where reducing sugarcontents and acidity became high. The pH values clecreased in bothparts of the cane. The dextrane content was insignificant ln the lowerpart, but in the case of the CMV 224 it increased appreciably inthe upper parts, however without reaching a critical level for thefactory.

The growth of virgin cane of 1975 (CMV 224) was not advan-ced when the frost occurred (5.9 % of recoverable sugar in the upperand 8.6 lo in the lower halves of the stems). At the last samplingd,ate 27 days after the frost, dextrane contents (0.18 - A.2l Vo of theBrix) were slighty increased and the reducing sugar contents (6.1 -8.9 lo of sucrose) high.

Finally, in the coastal region (CMV 235 and 236) sucrose con-

EFFET DE FoRT GEL SUR cANNE A sUcRE 35

tents did not diminish during 8 weeks of sampling, but remained atthe same level in the lower halves of the stems and even increasedslightly in the upper ones. Juice purity and reducing sugar and dextranecontents did not change appreciably. The acidity increased in theupper part and pH-values decreased in both parts of the stems. Thiscane had less suffered from the frost, the principal effect of which wasa destruction oi the terminal buds and of those of the upper parts ofthe stems, as well as desiccation of the greater part of the leaf area.This may have been the reason why the cane failed to improvein quality as usually in spring.

Samplin'g in variety experimcnts

In variety expriments at Mechra-bel-Ksiri (Gharb) and in theLoukkos Valley recoverable sugar contents, juice purity, reducingsugar contents, acidity and dextrane contents varied little during thesampling period of 4 weeks after the frost. The variety CP 60-23represented an exception with a decrease in sucrose contents andpH as well as an increase in acidity. On the other hand, the qualityof the variety N 50-211 seems to have improved during the sameperiod at both places.

Results of an expe'riment with succe.ssive harvests at Sidi-Allal-Tazi

Ratoons were harvested in February, March, April, May, Juncand July, always at the beginning of the month and at 12 monthsintervals. The results without frost (1975) were compared with thoseobtained after the heavy frost (1976).

Until the beginning of April 1976, cane and sugar yields variedlittle, but afterwards, these fell more and more rapidly to reach avery low level in July.

Until the beginning of May 1976 the juice purity remained highand reducing sugar contents low. Dextrane contents and the aciditvincreased only in June. However, pH-values decreased during thËentire period of observation. At the last harvest, the cane was decayecland largely dried up.

According to these results, it seems that a well developped canestruck by heavy frost as in January 1976 can be harvested at leastuntii April. Depending on the de,eree of damage, the quality doesnot improve as usual during this period, or decreases with as resulta loss of sucrose. However, a dangerous quality deterioration takes

36 SCHMIDT F.W., HESSE A. & TROST K.

place only in April and mainly afterwards, when temperatures arehigher.

lnlluence on germirwtion

I\4ost of the buds on the upper parts of the stems were killedbut many of those on the lower parts were alive. Cane with desicca-ted leaves after heavy frost should not be utilized for planting, noteven parts of stems with living buds.

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