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9 ème JORRESCAM – ORGANISATIONS ET PROGRAMMES Les 9èmes JORRESCAM Organisées par l’UFR STAPS Université du Sud Toulon-Var Jeudi 29 mai 2008 1

Les 9èmes JORRESCAM Organisées par l’UFR STAPS ......combat de polochons correspondant à une évolution de la société. Proposition d’une nouvelle forme de pratique grâce

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  • 9ème JORRESCAM – ORGANISATIONS ET PROGRAMMES

    Les 9èmes JORRESCAMOrganisées par l’UFR STAPSUniversité du Sud Toulon-Var

    Jeudi 29 mai 2008

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  • 9ème JORRESCAM – ORGANISATIONS ET PROGRAMMES

    Programme - Horaires JORRESCAM

    Université du Sud Toulon-Var, mai 2008

    08 h 00 – 09 h 00 : Accueil participants / café09 h 00 : Introduction officielle p. 05

    09 h 30 Évolution des Arts de combat et des Arts Martiaux09 h 30 – 09 h 45 : J. Crémieux : Introduction 10 mn + 5 p. 0709 h 45 – 10 h 15 : F. Cognot : « Évolution des études sur les AMHE » 30 mn p. 0810 h 15 – 10 h 35 : R. Habersetzer : « Du Bubishi à la voie Tengu » 30 mn p. 1010 h 35 – 10 h 45 : Y. Kerlirzin : « Le combat libre MMA » 10 mn + 5 p. 1110 h 45 – 10 h 50 : Discussion générale 5 mn

    Pause café / posters : 10 mn. p. 51

    11 h 00 Enseignement – Education – Didactique11 h 00 – 11 h 20 : G. Femenias : « Aïkido a l’école » 15 mn + 5 p. 1311 h 20 – 11 h 40 : P. Ramon : « Réticences aux Arts de combat » 15 mn + 5 p. 1411 h 40 – 12 h 00 : D. Rossi : « Karaté UNSS ? » 15 mn + 5 p. 1612 h 00 – 12 h 20 : A. Touboul : « Savate en EPS » 15 mn + 5 p. 1712 h 20 – 12 h 40 : D. Loizon : « Enseignement en karaté » 15 mn + 5 p. 2012 h 40 – 13 h 00 : A. Terrisse : La didactique des sports de combat :

    Spécificité et enjeux 15 mn + 5 p. 22

    Repas CROUS 13h

    14 h 15 Nouvelles approches14 h 15 – 14 h 45 : M. Calmet : « Apport multimédia » 30 mn p. 2414 h 45 – 15 h 05 : Y. Kerlirzin : « La coupe au sabre » 15 mn + 5 p. 2615 h 05 – 15 h 25 : P. Scavino : « Analyse du judo » 15 mn + 5 p. 2815 h 25 – 15 h 45 : A. Raufast : « Le judo à l’école » 15 mn + 5 p. 3015 h 45 – 16 h 05 : M. Calmet : « Technologies et judo » 15 mn + 5 p. 3116 h 05 – 16 h 15 : Discussion générale 10 mn

    Pause café / posters : 10 mn.

    16 h 30 Améliorer / comprendre16 h 30 – 17 h 00 : T. Paillard : « Projet livre judo » 30 mn p. 3417 h 00 – 17 h 20 : F. Cognot : « Redécouverte des AMHE » 15 mn + 5 p. 3517 h 20 – 17 h 40 : B. Bayon : « Taiji quan, art martial interne ? » 15 mn + 5 p. 3717 h 40 – 18 h 00 : E. Margnes : « Equilibre en judo » 15 mn + 5 p. 4118 h 00 – 18 h 20 : D. Rossi : « Entraînement karaté » 15 mn + 5 p. 4418 h 20 – 18 h 40 : O. Gorgy : « Etude du taichi chuan » 15 mn + 5 p. 4518 h 40 – 19 h 00 : B. Etienne : « Anthropologie des arts martiaux » 15 mn + 5 p. 48

    19 h 00 – 20 h 30 : Roland Habersetzer « La voie Tengu » p. 49Conférence grand public

    Repas 21 h

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  • 9ème JORRESCAM – ORGANISATIONS ET PROGRAMMES

    Les 9èmes JORRESCAMOrganisées par l’UFR STAPS

    Bâtiment K, Amphi MareyUniversité du Sud Toulon-Var

    Jeudi 29 mai 2008

    Site à consulter et documents à renvoyer : http://www.jorrescam.fr

    Comité scientifique

    Le comité scientifique des 9èmes JORRESCAM est composé de :

    Pr Francois Cury Université Toulon

    Pr Jeanick Brisswalter Université Toulon

    Pr Jacques Cremieux Université Toulon

    Pr Philippe Gorce Université Toulon

    MC HDR Jean-Marc Vallier Université Toulon

    Dr Michel Calmet Université Montpellier I

    Pr Andre Terrisse Université Toulouse

    MC HDR Thierry Paillard Université Pau

    MC Gerard Fouquet Université Paris 5

    MC Yves Kerlirzin Université Paris 5

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    http://www.jorrescam.fr/

  • 9ème JORRESCAM – ORGANISATIONS ET PROGRAMMES

    Comité d’organisationLe comité d’organisation des 9èmes JORRESCAM est composé de :Jacques Cremieux Université Toulon Mel : [email protected]

    Yves Kerlirzin Université Paris 5

    Michel Calmet Université Montpellier I Mel : [email protected]

    Eric Margnes Université Pau

    Philippe Scavino Université Toulon

    Pierre Fontanari Université Toulon

    Charles Cornu Université Toulon

    Sonia Biccherai Université Toulon Tél. 04 94 14 22 81

    Marie-Helene Ferri Université Toulon Tél. 04 94 14 22 82

    Patrick Pezery Université Toulon

    Agnes Moscardini Université Toulon

    HorairesJeudi : accueil à partir de 8 h à l’UFR

    colloque en amphi de 9 h a 20 h 30en soirée, repas.

    Frais d’inscription :60 euros paiement à l’avance ; 70 euros sur place.

    donnant droit à : l’inscription ; la brochure des actes les repas de jeudi midi et le repas du jeudi soir Pour les étudiants : 50 euros paiement à l’avance, et 60 euros sur place.

    Combat ludique

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  • 9ème JORRESCAM – ORGANISATIONS ET PROGRAMMES

    INTRODUCTION OFFICIELLE

    Professeur J. Crémieux, Président de l'ARRESCAM

    Neuvième Jorrescam, déjà. Certainement les plus anciennes et les plus résistantes à l’érosion du temps, des réunions, congrès, colloques scientifiques pluridisciplinaires français, mais aussi européens ou même mondiaux, consacrés aux SCAM, aux Sports de Combat et Arts Martiaux.

    Que de chemin parcouru depuis la première réunion en 1991, à Marseille, presque confidentielle, dans les locaux du CNRS, aux GLM. de Sainte Marguerite. Des publications, des actes, des livres, et même maintenant grâce à la ténacité de notre collègue Michel Calmet, un site web pour être moderne. Que de personnalités rencontrées depuis, du monde de la recherche scientifique mais aussi du monde de la pratique, du terrain, dont beaucoup sont devenues des amis, que l’on prend plaisir à revoir lors de ces réunions ou lors d’autres manifestations. De la nostalgie aussi en sachant que ce seront les dernières que j’organiserais en tant que directeur d’une UFR STAPS, et peut être même en tant qu’enseignant chercheur en activité. Mais je n’en aurais que plus de temps à me consacrer à ce qui nous unit tous ici, la passion que nous avons, et qui n’est pas toujours facile à comprendre et à faire comprendre, de ces activités humaines si particulières que sont les sports de combat et les arts martiaux, la « bagarre » comme disent en se moquant gentiment certains de nos collègues.

    Ces réunions pluridisciplinaires entre chercheurs, enseignants-chercheurs et enseignants de pratiques, ne sont pas seulement agréables et intéressantes pour les rapports humains entre personnes, et entre deux mondes qui souvent s’ignorent, mais elles permettent d’apprendre, bien sûr, ce qui se fait dans le secret de nos laboratoires de recherche. Elles permettent aussi par la confrontation d’idées, par la réflexion collective lors de ces journées, de proposer de nouvelles pistes de recherche, de nouvelles questions à approfondir, de nouveaux champs à défricher. En dehors des connaissances scientifiques nouvelles que j’ai pu, avec bonheur, acquérir durant ces colloques, combien de nouvelles pratiques de combat, humaines mais aussi animales, j’ai pu découvrir, grâce aux Jorrescam, dont je ne soupçonnais pas l’existence, malgré mes nombreuses lectures et voyages. Je ne regretterais jamais de m’être investi dans cette aventure humaine qu’a été le lancement, puis le développement des JORRESCAM. Longue vie aux JORRESCAM et à mes successeurs comme présidents de l’association pour jusqu’en 2050 au moins. Bon 9ème congrès et rendez-vous aux 10ème JORRESCAM.

    Combat mythique

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  • 9ème JORRESCAM

    EVOLUTION DES ARTS DE COMBATET

    DES ARTS MARTIAUX

    Combat sur échasses

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  • 9ème JORRESCAM – EVOLUTION DES ARTS DE COMBAT ET DES ARTS MARTIAUX

    INTRODUCTION : L’ÉVOLUTION DES « SCAM »

    CREMIEUX Jacques,Professeur des Universités

    [email protected], 04-94-14-26-14Adresse professionnelle

    Campus de La Garde - Bât K Avenue de l'Université - BP 20132 – 83957 - La Garde Cedex - FRANCE

    Comme toutes activités humaines, les Sports de combat et les Arts Martiaux, les SCAM, sont soumis à des facteurs qui les poussent à évoluer. Cette session d’introduction du colloque permettra d’en appréhender quelques facettes à travers les interventions de plusieurs orateurs. Parmi ces très nombreux facteurs possibles on peut parler :

    1) De l’évolution des connaissances, dont les connaissances scientifiques sur les SCAM, ce qui sera illustre par une communication sur l’évolution des études sur les Arts Martiaux Historiques Européens, les AMHE. Mais pourrait aussi s’analyser à travers l’évolution du nombre ou de la variété des pratiques présentées lors des JORRESCAM successifs.

    2) Ceci pouvant être dû à l’évolution des moyens d’études et d’enseignements ; nous en aurons des exemples lors d’autres sessions, comme l’apparition de moyens multimédias pour analyser et/ou enseigner ces activités.

    3) L’évolution des pratiques peut être due à l’évolution des règles d’arbitrage, évolution elle-même pouvant être due à des facteurs variés comme l’impact de la télévision (couleurs des kimonos en judo, un arbitre plutôt que deux…) ou l’évolution de la technologie (l’électricité en escrime, puis l’électronique et l’informatique pour les plastrons en taekwondo).

    4) L’évolution des pratiques grâce à l’évolution des matériaux rendant de nouvelles formes de pratiques possibles. Il en est ainsi grâce à l’évolution des protections (armures lourdes en métal / protection légère actuelle) et des armes : armes en mousse, pour l’escrime enfant, le Chanbara ou le Genbudo…

    5) L’évolution des pratiques et des pratiquants par l’expertise et la réflexion amenant à des transformations ou apparition de nouveaux SCAM. Apparition d’une fédération de combat de polochons correspondant à une évolution de la société. Proposition d’une nouvelle forme de pratique grâce à l’évolution d’un individu comme dans le cas de « La voie Tengu » proposée par notre collègue Roland Habersetzer.

    6) L’évolution de la place des SCAM dans la société, dû par exemple à une évolution de sa tolérance/intolérance à la « violence » perçue : Acceptation ou rejet des M.M.A. qui fera l’objet d’une communication, ou apparition de Jeux de rôle de combat grandeur nature.

    7) Enfin, préparation aux évolutions possibles d’un futur plus ou moins proche à travers les combats imaginés par la Science-fiction (comme dans Star Wars) ou l’héroic fantasy.

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  • 9ème JORRESCAM – EVOLUTION DES ARTS DE COMBAT ET DES ARTS MARTIAUX

    LES PROBLEMATIQUES DE LA REDECOUVERTE DES ARTS MARTIAUX HISTORIQUES EUROPEENS

    COGNOT Fabrice,Doctorant université Paris I panthéon-La Sorbonne.

    [email protected] + 33 6 03 69 87 64Adresse professionnelle

    38 rue de Fontaine-les-Dijon 21000 Dijon France

    Résumé : La redécouverte du riche patrimoine martial Européen aux époques historiques, rendue possible par l’existence de rares sources composées ou transmises par des professionnels compétents ou des experts qualifiés, est un processus double, faisant appel à des compétences intellectuelles et cognitives, et à une phase physique, qui chacune se heurtent à des problématiques spécifiques. Elles sont cependant indispensables dans ce travail d’archéologie du geste.

    Mots clés : Arts Martiaux Historiques Européens, AMHE, redécouverte, archéologie du geste.

    Problematics in the rediscovery of Historical European Martial ArtsSummary : The rediscovery of the rich historical European Martial heritage, made possible through the existence of rare sources composed or transmitted by skilled professionals or qualified experts, is a twofold process, calling upon intellectual and cognitive skills, and a physical phase, both of which facing specific problematics. They are however essential in this archaeology of gesture.

    Key words : Historical European Martial Arts, HEMA, reconstruction, archaeology of gesture.

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  • 9ème JORRESCAM – EVOLUTION DES ARTS DE COMBAT ET DES ARTS MARTIAUX

    LES PROBLEMATIQUES DE LA REDECOUVERTE DES ARTS MARTIAUX HISTORIQUES EUROPEENS

    1 – INTRODUCTION

    L’existence en Europe au Moyen Age et à la Renaissance de cultures, de traditions et de techniques martiales nous est connue grâce aux rares témoignages laissés par les professionnels et experts du combat des époques considérées. Ces sources ont permis d’entreprendre la patiente reconstitution de ce patrimoine martial aujourd’hui disparu.Toutefois, ce processus d’archéologie du geste fait face à des problématiques complexes et diverses, participant des nombreux domaines de compétences technique et conceptuelle impliqués dans ces démarches.

    2 – HYPOTHESES

    Les textes, parfois les images, transmises directement ou indirectement par les détenteurs de ces savoirs martiaux sont les seules sources primaires fiables permettant de retrouver des techniques et doctrines de combat possédant à la fois fiabilité historique (par opposition à une reconstitution empirique) et fiabilité matérielle (efficacité réelle).

    3 – METHODOLOGIE

    Les informations y étant contenues ne se livrent pas facilement. Les obstacles sont nombreux : à la rareté des sources s’ajoute une certaine difficulté d’y accéder, heureusement facilité par les nouvelles technologies de l’information.Une fois cette étape franchie, reste l’énorme travail de déchiffrage, d’abord paléographique (transcription), puis souvent linguistique (langues anciennes). Enfin vient la phase d’intellectualisation, d’élaboration cognitive, de tentative de compréhension des savoirs contenus dans les sources, souvent cryptés ou obscurs.Ces constructions mentales d’enchaînements, de gestes, peuvent ou non s’appuyer ou se comparer à d’autres sources du même type (et donc posant les mêmes problématiques que précédemment), en gardant cependant une certaine rigueur. Interpolations, extrapolations se doivent d’être prudentes : le risque est de quitter le cadre martial et historique (voir supra).

    Une fois les propositions intellectuelles un peu plus abouties, il faut désormais valider, tester ou expérimenter le geste ou la doctrine.Les problématiques sont alors doublesUne première barrière matérielle : la simulation sécurisée d’objets dangereux (épées, dagues, haches, etc) ne peut se faire qu’au détriment de leur comportement physique, ou des facultés dynamiques des protagonistes (armures et protections) – sans même mentionner les techniques à mains nues. Force est donc d’employer un faisceau de simulateurs dont les avantages et inconvénients se compensent au mieux.Une seconde barrière mentale, prenant de multiples aspects. La peur de la douleur, la conscience et la gestion du risque sont altérés par la nécessité du travail en condition sécurisée. Egalement, l’enjeu vital ou social de l’affrontement est un facteur important de l’historicité recherchée, difficilement simulable.Ce travail fonctionne en circuit permanent : la phase physique n’exclut pas un retour à la phase intellectuelle, et inversement.

    4 - CONCLUSIONS

    La reconstitution de ces Arts Martiaux Européens est initialement un travail majoritairement intellectuel, demandant un certain champ de compétences et de connaissances et une méthodologie aboutie. Mais il se doit d’être complété par la validation matérielle des hypothèses émises, laquelle se heurte alors à d’autres problèmes et contingences, tant au niveau physique (outils, sécurité, etc…) que mental.

    Bibliographie

    COGNOT F. (2006), Maîtres et techniques de combat à la fin du Moyen Age et au début de la Renaissance, A.E.D.E.H, Paris.

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  • DU « BUBISHI » A « TENGU NO MICHI » (LA « VOIE TENGU »)

    HABERSETZER Roland,Expert mondialement reconnu en Tai-Chi-Chuan, Karatedo et Kobudo

    9ème Dan Karatedo Hanshi (Gembukan, Japon)

    Adresse professionnelleCentre de Recherche Budo-Institut Tengu

    7b, rue du Looch 67530 Saint-Nabor www.tengu.fr

    Résumé : Pourquoi et comment peut-on faire évoluer un art martial «classique» (dont le corps technique est déjà bien connu depuis, au moins, plus d'un siècle), donc un art martial « traditionnel » (qui porte dans sa technique comme dans la manière de l'aborder les traces d'une culture), en un art martial réactualisé « aux normes de notre temps » ?

    Le Bubishi est un recueil de notes et de dessins transmis par les anciens combattants d'Okinawa qui étaient allés le chercher en Chine dans la seconde moitié du XIXè siècle. On y voit la première source écrite de tous les styles actuels de Karaté et, de manière générale, des arts de la « main vide ». La « Voie Tengu » proposée par Roland Habersetzer, qui en a été déclaré Soke (fondateur) par son maître japonais de Karaté, peut être considérée comme une héritière de cette démarche. Elle se situe au bout d'une recherche et d'une longue chaîne de transmission éclairant tout pratiquant d'art martial sur la route entre racines et futur de ce qu'il prétend pratiquer aujourd'hui. Parce qu'un art martial doit rester ce qu'il a toujours été : un élément du patrimoine commun de l'humanité, une réponse à un problème de terrain et un moyen éducatif dans une société en quête d'harmonie. Il doit donc s'avérer capable à la fois de transmettre l'ancien et de s'enrichir au contact des réalités des temps modernes. Sous peine de ne rester qu'une pratique obsolète, à l'écart des vrais besoins du monde réel, telle une très belle langue morte qui intéressera de moins en moins dans un environnement où les supports de communication, donc d'apprentissage de la vie, sont ailleurs.

    http://www.tengu.fr/

  • 9ème JORRESCAM – EVOLUTION DES ARTS DE COMBAT ET DES ARTS MARTIAUX

    7 + 5 + 1 = 1 : LE COMBAT LIBRE

    KERLIRZIN YvesMaître de Conférences des Universités

    [email protected], + 33.01.56.56.12.41Adresse professionnelle

    Université Paris Descartes UFR STAPS 1, rue Lacretelle 75015 PARIS France

    KERLIRZIN ThibaultL 1 Sociologie

    Adresse professionnelleUniversité Paris Descartes UFR SHS 92100 BOULOGNE France

    [email protected]

    Cette présentation se propose d’évoquer le combat libre (ou MMA pour Mixed Martial Arts), discipline introduite en France en 1993 et qui acquiert peu à peu une place reconnue dans le monde des sports de combat (le MMA vient ainsi d’être reconnu officiellement en France par le biais d'une Commission spéciale au sein de la Fédération Française de Full Contact). Si son enseignement et sa pratique sont désormais autorisés, la compétition demeure interdite. Comme le laisse supposer notre titre (7 sports de préhension, 5 sports de percussion et une activité mixte), le MMA, qui se pratique aussi bien au sol que debout (frappes et corps à corps), peut aisément être assimilé à un mélange de plusieurs sports de combat et d’arts martiaux. Il représente de ce point de vue un lieu de confrontation original et unique, permettant aux combattants de diverses disciplines d’en éprouver l’efficacité. Ceci pose la question de la création viable d’une nouvelle pratique sociale à partir d’une diversité de ces pratiques, leur incorporation au sens propre du terme.Pratiqué à l’origine avec peu de règles et sans limite de temps, le MMA a évolué vers le souci de l’intégrité physique des combattants (protections autorisées ou obligatoires). Deux espaces de pratique lui sont dédiés, le ring et l’octogone (ce dernier permettant d’éviter les blessures par chute à travers les cordes, le ring se trouvant à une hauteur supérieure à 1m par rapport au sol).Ses détracteurs (ou les profanes) reprochent au MMA d’être violent et dangereux. Le déroulement des compétitions au niveau mondial infirme ces assertions.Enfin, la diversité et la richesse des techniques admises et donc possibles multiplient les configurations de combat et participent d’une logique affirmée de spectacularisation.

    Mots clés : pratiques sociales ; règles ; violence ; efficacité ; spectacularisation

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  • 9ème JORRESCAM

    ENSEIGNEMENTEDUCATIONDIDACTIQUE

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  • 9ème JORRESCAM

    L’AÏKIDO À L’ÉCOLE : QUELS PROBLÈMES ?

    FEMENIAS Gabriel, CREMIEUX Jacques, CALMET Michel

    Jacques CREMIEUX

    Professeur d’Université

    [email protected] + 04.94.14.26.14

    Adresse professionnelleUFR STAPS, Université de la Garde, BP 20132, 83957 La Garde CEDEX France

    Michel CALMET,Professeur d’éducation physique

    [email protected] , + 33 6 88 47 54 82

    Adresse professionnelleFaculté des sciences du sport, 700 av. du Pic Saint Loup 34090 Montpellier - FRANCE

    Résumé : L’EPS privilégie, dans ses choix d’enseignements, les pratiques sportives compétitives y compris dans les activités de combat. Or il existe des pratiques physiques codifiées de combat, non compétitives pour des raisons variées, dont le rejet de l’idée de compétition sportive. C’est le cas de l’Aïkido qui est souvent définit comme un art martial japonais, définition qui déjà en soi pose problème et qui n’est pas enseigné en EPS.

    • Pourquoi l’Aïkido ne serait elle pas enseignée à l’école ?• Qu’est ce que l’Aïkido pourrait apporter de différent par rapport aux pratiques déjà

    représentés ? Quelle spécificité ?• Que trouve t’on dans les textes officiels vis à vis de cette proposition ?• Est ce qu’il y aurait une réticence vis à vis de cette introduction : Comment est perçue

    l’Aïkido par les enseignants d’EPS ?L’analyse des textes officiels aussi bien que la perception des enseignants d’EPS, malgré quelques réticences constatées, montre des résultats qui ne s’opposent pas formellement à l’introduction de l’Aïkido au sein des pratiques physique en EPS.

    Mots clés : éducation physique, modèle sportif, compétition, aïkido.

    Title : Aikido in school : problems ?

    Key words : physical education, sports modele, competition, aïkido.

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    mailto:[email protected]:[email protected]

  • LES RETICENCES A ENSEIGNER LES ACTIVITES DE COMBAT

    RAMON Pascal,Formateur en EPS

    [email protected], + 33 6 24 65 22 41Adresse professionnelle

    Université Joseph Fourier 36 avenue de l’Ecole Normale 26000 Valence - FRANCE

    Résumé : Malgré la demande institutionnelle, les activités de combat constituent un domaine d’apprentissage peu abordé en milieu scolaire. Nous avons analysé le malaise que ressentent les enseignants durant un cycle consacré aux jeux d’opposition, ou orienté vers les sports de préhension (judo, lutte) ; la présente recherche se penche également sur les réticences que déclenche la seule perspective de mener une telle séquence pédagogique. La méthodologie retenue associe une étude de cas à l’école primaire, des questionnaires soumis à de futurs professeurs d’éducation physique, et des entretiens auprès de spécialistes de divers autres champs, également sous-représentés dans le système éducatif.La réticence à enseigner les activités de combat se manifeste au travers de trois composantes :

    • une peur de perdre son statut de référent,• une tendance à différer la conduite effective des cycles,• une posture hostile au principe de s’opposer à autrui.

    On retrouve symboliquement les caractéristiques du combattant débutant : appréhension de la chute, blocage au moment de l’affrontement, crainte de l’adversité.

    Mots clés : combat, éducation physique, enseignement, formation, réticence.

    The reluctances to teach combat sports.

    Summary : In spite of a strong demand from the institution, combat sports are hardly taught at school. We have analyzed the reasons why teachers are ill-at-ease during a cycle devoted to opposition games, or oriented towards combative sports such as judo and wrestling, or even the various forms of boxing. This research also deals with the reasons why teachers are reluctant to lead sequences involving combat sports. Our methodological approach consists in the study of a case in Primary School, along with questions submitted to future PE teachers, and interviews of specialists in teaching-fields, equally not enough represented in our educational system.If teachers are reluctant to teach fighting activities, it is basically because

    • they are afraid of losing their status of referent,• they doubt the possibility to bring theory into play;• they are hostile to the principle of opposing oneself to an adversary.

    One can find here on a symbolical level the characteristics of novice fighters: they are afraid of falling, blocked when comes the crucial time, and they fear adversity.

    Key words : combat sports, physical education, reluctance, teaching, training.

    mailto:[email protected]

  • LES RETICENCES A ENSEIGNER LES ACTIVITES DE COMBAT1 – INTRODUCTION

    Les activités de combat font partie des activités obligatoires dans le secondaire (M.E.N., 1996) et sont fortement recommandées à l’école primaire (M.E.N., 2007). Pourtant le temps de pratique effective qui leur est consacré reste bien en-deçà de la demande institutionnelle1.

    2 – HYPOTHESES

    Les enseignants constituant un corps particulièrement autonome (Durand, 1996), ce sont eux qui décident in fine les domaines qu’ils vont aborder avec les élèves, en particulier dans une discipline telle que l’éducation physique et sportive, pour laquelle la pression parentale s’avère modérée.

    • 1- Si instituteurs et professeurs sont réticents à enseigner les activités de combat, c’est parce qu’ils estiment que cet objet d’enseignement va les mettre en difficulté.

    • 2- Cette difficulté, réellement vécue ou ressentie par anticipation, puise son origine dans certaines caractéristiques propres aux activités de combat.

    3 – METHODOLOGIE

    3.1 – Analyse des réticences in situPour obtenir des résultats authentiques et dépasser le simple stade des représentations, nous avons analysé avec un grain fin (Theureau, 2006) l’inconfort vécu par une professeure des écoles durant un cycle consacré aux jeux d’opposition.

    3.2 – Généralisation des résultatsLa possibilité de généraliser les résultats obtenus a été validée via un questionnaire, mené sur un échantillon de 70 étudiants inscrits au CAPEPS (certificat d’aptitude au professorat d’éducation physique et sportive).

    3.2 – Comparaison avec d’autres champsL’originalité des réticences vis-à-vis des activités de combat a été mise en avant à l’aide d’entretiens semi-directifs auprès de différents formateurs, spécialistes de domaines également évités par les enseignants, en interne à l’éducation physique (danse, activités de

    1 Observation de terrain qu’a corroborée notre approche par questionnaires.

    pleine nature) comme en externe (arts, langues).

    4 - RECUEIL DE DONNEES

    L’étude de cas a mobilisé deux caméras, les séances en présence des élèves étant suivies par des entretiens d’autoconfrontation. Les réticences ont été repérées à partir des verbatim successifs.

    Les questionnaires ont associé des questions fermées ayant autorisé un traitement statistique et des questions ouvertes ayant permis de saisir différentes nuances dans les réponses.

    Les entretiens semi-directifs ont été traités par un rapprochement des réponses convergentes suivi d’un croisement avec les résultats précédemment mis en exergue pour les activités de combat.

    4 - CONCLUSIONS

    La réticence à enseigner les activités de combat se manifeste au travers de trois composantes : une peur de perdre son statut de référent, une tendance à différer la conduite effective des cycles, une posture hostile au principe de s’opposer à autrui.On retrouve ici symboliquement les caractéristiques du combattant débutant : appréhension de la chute, blocage au moment de l’affrontement, crainte de l’adversité.

    Bibliographie

    Durand, M. (1996), L’enseignement en milieu scolaire, PUF.

    Ministère de l’Education Nationale (1996), Programme de sixième, arrêté du 18 juin.

    Ministère de l’Education Nationale (2007), Programmes d’enseignement de l’école primaire, arrêté du 4 avril.

    Theureau, J. (2006), Le cours d’action : méthode développée, Octarès.

  • PRESENTATION D’UN PROTOCOLE DE KARATE A L’UNSS

    ROSSI David, Professeur Agrégé EPS, Responsable enseignements Spécialité karaté UFRSTAPS La garde

    [email protected] + 06/13/51/74/54Adresse professionnelle

    Lycée raynouard, Rue G. Pellissier, 83170 Brignoles – France

    CREMIEUX Jacques,Professeur des Universités

    [email protected], 04-94-14-26-14Adresse professionnelle

    Campus de La Garde - Bât K Avenue de l'Université - BP 20132 – 83957 - La Garde Cedex - FRANCE

    Résumé : Afin de pouvoir développer l’activité Kumité dans le cadre de l’UNSS, nous proposons un protocole de rencontres scolaires permettant de répondre aux exigences et à la philosophie de la pratique sportive à l’UNSS : l’élève doit participer aux différents rôles sociaux qui permettent le bon déroulement des compétitions.

    • Arbitrer• Juger• Assurer les tâches de secrétariat.

    Nous expliciterons d’abord les obstacles à la mise en œuvre des rencontres scolaires de karaté et présenterons les solutions que nous avons développées en partenariat avec la ligue de côte d’Azur et le comité départemental du Var pour structurer des rencontres cohérentes vis à vis du projet UNSS.A l’heure actuelle la viabilité de ces rencontres repose sur un partenariat entre une commission technique de ligue qui fédère un certain nombre de compétences et l’UNSS 83 :

    A. Huet : responsable de la commission sportive, ligues Côte d’AzurE. Hilario et R. Noel : responsables de la commission arbitrage, ligue côte d’azur.G. Despont directeur départemental UNSS 83

    Nous tenons à remercier M. PUVELAND, président de la ligue côte d’Azur, M. ROSADINI, Directeur Technique de Ligue et M. BOVET, président du comité départemental du Var pour leur soutien et leur aide à la réalisation de ce projet.

    Mots clés : karaté kumité, UNSS, Formule de rencontre et de Formation du jeune officiel.

    BibliographieProgramme Unss 2004_2008

    http://www.unss.ac-aix-marseille.fr/spip/IMG/pdf/Karate.pdf

    http://www.unss.ac-aix-marseille.fr/spip/IMG/pdf/Karate.pdfmailto:[email protected]:[email protected]

  • LE POIDS DE L’EXPERTISE ET DE L’EXPERIENCE DANS LES PRATIQUES D’ENSEIGNEMENT EN EDUCATION PHYSIQUE ET

    SPORTIVE : ETUDE DE CAS CONTRASTES EN SAVATE BOXE FRANÇAISE

    TOUBOUL AndréProfesseur EPS, UFRSTAPS DE TOULOUSE, Doctorant au DIDIST2-CREFI-T (EA 799)3,

    Université P. Sabatier, Toulouse III. GRIDIFE, IUFM Midi-Pyréné[email protected]

    UPS, UFRSTAPS, 118 route de Narbonne, 31062 Toulouse cedex

    Résumé : Cette étude en Education Physique et Sportive (EPS) est de rendre compte par le biais de l’analyse des pratiques d’enseignement de la Savate Boxe Française (SBF), de l’influence de l’expérience professionnelle et de l’expertise sur le processus décisionnel des enseignants, considéré comme « un élément dynamique de la transformation du savoir à enseigner en savoir effectivement enseigné » (Carnus, 2001), ce dont rend compte le concept de « transposition didactique » (Verret, 1975). Les différences significatives dans l’enseignement d’un même objet par un enseignant chevronné (expert et expérimenté) et d’un enseignant novice (non expert en SBF et débutant) sont par hypothèse liées en grande partie à l’influence de leurs compétences respectives. Le recueil de données obtenu par la méthodologie d’ingénierie didactique permet dans des situations d’enseignement/apprentissage d’analyser et de comparer deux itinéraires décisionnels dans deux classes de cinquième mixte de collèges.

    Mots clés : expérience, expertise, processus decisionnel, transposition didactique, méthodologie d’ingénierie didactique.

    Summary : This study in Physical education and Sporting is to return account by the means of the analysis of the practices of teaching of Savate Boxe française (SBF), of the influence of the track records and the expertise on the decision-making process of the teachers, considered as “a dynamic component of the transformation of the knowledge to teach to know some actually taught” (Carnus, 2001), that of which returns account the concept of “didactic transposition” (Verret, 1975). The significant differences in teaching of the same object by a” senior” teacher (expert and tested) and of a teacher beginner (not expert in SBF and beginning) are by assumption mainly related to the influence of their respective competences. The collection of data obtained by the didactic methodology of engineering allows in situations of teaching/training to analyze and compare two decisional routes in two classes of fifth mixed one of colleges.

    Key words: experiment, expertise, decision-making process, didactic transposition, methodology of didactic ingenierie

    2 DIDIST : Didactiques des Disciplines Scientifiques et Technologiques3 CREFI-T : Centre de Recherche en Education, Formation et Insertion de Toulouse

    mailto:[email protected]

  • LE POIDS DE L’EXPERTISE ET DE L’EXPERIENCE DANS LES PRATIQUES D’ENSEIGNEMENT EN EDUCATION PHYSIQUE ET

    SPORTIVE : ETUDE DE CAS CONTRASTES EN SAVATE BOXE FRANÇAISE

    1 – INTRODUCTION

    Cette publication s’inscrit dans le champ de la didactique clinique de l’EPS en Savate Boxe Française (SBF). La dimension didactique renvoie à la recherche de traces de l’expérience d’enseignement et/ou de l’expertise dans l’activité, impliquant l’analyse des décisions des enseignants confrontés à la nécessaire transformation du savoir et à « la contingence de sa transmission» (Brousseau, 1986). La dimension clinique, traduit le point de vue de l’enseignant, seul à pouvoir donner les raisons de ses décisions, parfois prises dans l’urgence et à son insu, et à expliquer les tensions et les divisions auxquelles il est soumis.

    2 – HYPOTHESES

    Les situations d’enseignement/apprentissage sont révélatrices de l’influence de l’expérience d’enseignement et/ou de l’expertise en SBF sur le processus décisionnel, considéré comme un « élément dynamique de la transformation du savoir à enseigner en savoir enseigné» (Carnus, 2001) 1-L’analyse intra site permet de rendre compte des spécificités de chacune des deux pratiques, et de mettre en évidence les écarts entre, ce que l’enseignant a prévu de faire, ce qu’il fait et ce qu’il ne peut s’empêcher de faire. 2-En continuité avec cette première hypothèse, le rapprochement inter site des deux analyses, rend compte des régularités et des différences révélatrices du statut particulier de chaque enseignant dans son rapport au savoir.

    3 – METHODOLOGIE

    L’importation en EPS de la méthodologie d’ingénierie didactique (MID) (Artigue, 1990), conduit à des analyses préalables (repères historiques et émergence d’un déjà-là éclairant le passage de l’intention à la décision), l’analyse a priori rendant compte des décisions de planification, l’analyse interactive comporte l’observation in situ réalisée à l’aide de deux caméras et d’un micro cravate, l’analyse a posteriori se fonde sur la mise en rapport a posteriori de comportements effectivement observés et de comportements

    prévus et attendus. L’écart est considéré dans cette méthodologie comme un mode de validation interne du savoir. Ces analyses sont complétées par « l’après-coup » comportant un entretien clinique totalement retranscrit selon les modalités de l’Entretien Non Directif de Recherche (Blanchet, 1985). L’enseignant tente d’expliquer à « froid » ses décisions et reconsidère rétrospectivement sa logique de travail.

    4 - RECUEIL DE DONNEES

    Les données sont recueillies au moyen d’une grille de lecture, comportant des indicateurs (milieu et son aménagement, contenus, type de situations utilisées, formes de travail…) et d’analyseurs de pratiques (dévolution, ostension, ruptures de contrat didactique et leur mode de gestion). Les différents entretiens (ante, pendant et après) sont le deuxième mode de recueil de données.

    4 – CONCLUSIONS

    L’enseignant D débutant en enseignement et non spécialiste en SBF, a un mode de fonctionnement didactique très analytique, prescriptif à partir de situations « définies » non dévolutives qui font fortement appel à des procédures ostensives (communication du savoir). Les ruptures de contrat didactique, sont gérées dans l’urgence et leur mode de gestion n’a pas l’efficience escomptée. La rareté de ressources expérientielles est un frein à l’anticipation et à la contextualisation du savoir. L’enseignant E, expérimenté et expert (ancienneté dans l’enseignement, vécu corporel de pratiquant et d’entraîneur à haut niveau, formation spécialisée, diplômes, investissement) à l’inverse de l’enseignant D, privilégie la dévolution et s’appuie sur la contingence comme moteur de l’apprentissage. La capacité d’anticipation est très différente chez les deux sujets. E utilise des modèles de ses expériences passées pour répondre aux réalités didactiques présentes et aux exigences situationnelles changeantes. Il prend parfois des libertés, mais les remaniements opérés sont adaptés aux ressources des élèves. La gamme

  • de procédures ostensives utilisées semble s’inscrire de façon conjoncturelle dans un registre de communication très varié. Si les obstacles rencontrés par les enseignants débutants constituent des révélateurs efficaces des compétences professionnelles à acquérir ou à développer, ils mettent en évidence chez l’enseignant expert et expérimenté sa capacité à mieux les appréhender et à rendre l’enseignement et l’apprentissage, plus simples, plus intelligibles et plus efficaces. Les régularités et les différences confirment l’hypothèse que les deux logiques se fondent principalement sur l’expérience et /ou l’expertise et son contraire.

    Bibliographie

    ARTIGUE, M., Ingénierie didactique, Recherches en didactique des mathématiques, 1990, pp. 283-307.

    BLANCHET, A., L’entretien dans les sciences sociales, Dunod, Paris, 1985.

    BROUSSEAU, G., « Fondements et méthodes de la didactique des mathématiques », Recherches en Didactique des Mathématiques, 1986, pp 33-115.

    CARNUS, M.F., Analyse didactique du processus décisionnel de l’enseignant d’EPS en gymnastique : une étude de cas croisés, Thèse non publiée, Université Paul Sabatier, 2001.

    VERRET, M., Le temps des études. Thèse de l’université Paris 5, Champion, 1975.

  • CE QUI S’ENSEIGNE EN KARATE : LE SAVOIR D’EXPERIENCE, DE LA COMPETITION A L’ENTRAINEMENT

    LOIZON Denis,MC STAPS, IUFM de Bourgogne, Laboratoire de Socio, Psycho et Management du sport (EA 4180)

    Université de Bourgogne, [email protected] + 03 80 76 94 07

    Adresse professionnelleIUFM Centre de Dijon 51 rue Charles Dumont 21000 Dijon – France

    LOIZON Anaïs,Étudiante Master, UFR Lettres, département Lettres et Philosophie, Université de Bourgogne, France

    Adresse professionnelleUFR Lettres Campus universitaire, Boulevard Gabriel 21000 Dijon - FRANCE

    Résumé : L’étude que nous présentons s’inscrit dans une recherche en didactique clinique plus large, portant sur les savoirs enseignés en karaté. Les savoirs plus spécifiques à la compétition trouvent leur origine dans un constat réalisé par un entraîneur de karaté : en compétition, les arbitres ne comptabilisent pas les mêmes points selon les moments de la journée. Ce constat produit une cascade de décisions pour l’entraîneur qui est amené à coacher les combattants ; les plus importantes touchent les domaines suivants :

    • le choix des situations d’entraînement avec des contenus spécifiques selon les combattants ;• la mise en place d’un « bilan de compétences » auprès de ses élèves karatékas.

    Ces choix particuliers en direction des compétiteurs structurent également l’ensemble des cours donnés par ce professeur. Ils s’inscrivent dans une conception personnelle de l’enseignement du karaté qui trouve ses origines dans l’histoire du sujet.

    Mots clés : compétition, didactique, entraînement, expérience, karaté, savoir.

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  • CE QUI S’ENSEIGNE EN KARATE : LE SAVOIR D’EXPERIENCE, DE LA COMPETITION A L’ENTRAINEMENT.

    1 – INTRODUCTION

    Dans le cadre d’une recherche en didactique, nous essayons de mettre en évidence les savoirs qui sont réellement enseignés en karaté. Dans cette communication, nous nous intéresserons plus particulièrement à un aspect qui s’appuie sur un savoir d’expérience construit par un professeur de karaté qui engage de nombreux combattants en compétition. Celui-ci fait le constat qu’il existe une grande variabilité de la comptabilité des points par les arbitres selon les moments de la journée. Ce constat a des répercussions importantes sur le contenu de ses cours auprès des compétiteurs, mais aussi en direction de tous les karatékas du club.

    2 – CADRE CONCEPTUEL

    Notre travail de recherche s’inscrit dans le champ de la didactique clinique (Terrisse, 1999) qui tente de mettre en évidence les savoirs enseignés/transmis par les enseignants dans diverses institutions (scolaires ou fédérales). Pour décrire et comprendre les faits didactiques, nous nous appuyons également sur une théorie du sujet avec des études « au cas par cas » pour rendre compte de la complexité de l’acte d’enseignement. Il s’agit d’une étude clinique auprès d’un enseignant de karaté. La notion de « clinique » est ici utilisée « au sens d’approche en sciences humaines, sans visée de soin » (Yelnik, 2005).

    3 – METHODOLOGIE

    Pour cette étude de cas auprès d’un professeur de karaté, nous utilisons trois modes de recueil des données : des entretiens avant les cours, des enregistrements vidéo des cours de karaté, et des entretiens post séance réalisés immédiatement après les cours.

    Pour débuter cette étude sur le karaté, nous avons procédé à une série d’une dizaine d’entretiens semi-directifs ou très libres avant les enregistrements vidéo. C’est au cours de l’un de ces entretiens que le professeur nous a fait part de ce constat qui structure aujourd’hui une bonne partie de ses cours de karaté.

    4 - RESULTATS

    Ce constat initial amène le professeur à faire des choix très précis au plan des savoirs qui sont enseignés dans une perspective d’efficacité en compétition. Ces décisions didactiques s’opérationnalisent dans le choix des situations d’enseignement où se mêlent savoirs techniques et savoirs stratégiques en vue de la compétition. Le « bilan de compétences » dans ces différentes formes (en fin de cycle d’entraînement, avant la compétition et post combat) résulte également de ce souci d’efficacité.

    4 - CONCLUSIONS

    Au-delà des savoirs personnels convoqués au travers du constat et des modalités d’entraînement très spécifiques pour les compétiteurs, c’est une vision singulière de l’art martial qui est transmise à ces élèves par ce professeur. Derrière la forme technique se cachent des valeurs liées au budo, mais aussi des valeurs très personnelles héritées de l’histoire du sujet comme nous avons déjà pu le montrer chez les professeurs de judo (Loizon, 2004).

    Bibliographie

    Loizon, D. (2004), Analyse des pratiques d’enseignement du judo : identification du savoir transmis à travers les variables didactiques utilisées par les enseignants en club et en EPS. Thèse de doctorat en sciences de l’éducation, non publiée, université Paul Sabatier, Toulouse III.

    Terrisse, A. (1999), La question du rapport au savoir dans le processus d’enseignement-apprentissage : le point de vue de la clinique, Carrefour de l’éducation, n° 7, janvier-juin, 62-87.

    Yelnik, C. (2005), L’entretien clinique de recherche en sciences de l’éducation, Recherche et Formation, n°50, 133-146.

  • LA DIDACTIQUE DES SPORTS DE COMBAT :SPÉCIFICITÉ ET ENJEUX

    TERRISSE André,Professeur des universités, AP3E, DiDist, CREFI-T, (EA 799)

    [email protected]@cict.fr

    Adresse professionnelleERTe 64, GRIDIFE, IUFM Midi-Pyrénées

    Université Toulouse 3 Paul Sabatier9, Rue Lautmann, Toulouse, 31000 - FRANCE

    Dirigeant des recherches sur la didactique des sports de combat, la spécificité de ces APSA (Activités Physique, Sportives et Artistiques) me semble aujourd’hui orienter les recherches qui ont pour objet de décrire et de rendre compte de la transmission d’un « savoir combattre » en EPS.

    Je développerai, dans un premier temps, ce qui constitue leur spécificité, soit « un couple en interaction dans un rapport de force » dont le corps est l’enjeu et les deux contradictions qui les traversent : gagner-perdre et attaquer-défendre (Terrisse, 1991). Puis je tenterai, dans un second temps, de définir ce que peut être, dans le cadre de l’enseignement de l’EPS, le « savoir combattre », dont la déclinaison en termes de sous-rôles, permet de conserver aux sports de combat leur caractéristique culturelle, soit l’opposition (Terrisse, 1995).

    Enfin, grâce aux travaux de recherche menées actuellement dans le groupe AP3E, qui s’attachent à observer, exposer et expliquer l’enseignement des sports de combat en classe d’EPS, je m’attacherai à montrer en quoi la spécificité des ces APSA a pour effet d’orienter les recherche en didactique vers des méthodologies cliniques :

    - Dans les recherches portant sur les élèves, puisque les sports de combat exigent que le « combattant » soit seul face à l’adversaire. Cette structure d’opposition a des conséquences méthodologiques et théoriques pour rendre compte de son appropriation singulière et différenciée par les élèves.

    - Dans les recherches analysant les pratiques des professeurs, leur « culture » judo, SBF ou karaté pèse lourdement sur la nature et les formes du savoir transmis. L’observation des séances d’EPS est alors le lieu où se « dévoile » cet « habitus corporel » personnel.

    La question de recherche est alors de montrer en quoi cette position solitaire du combattant irrigue et oriente l’enseignement des sports de combat qui devient, de ce fait, un lieu de transmission d’un « rapport au savoir » singulier du professeur, acquis dans l’adversité.

    Bibliographie :

    Terrisse, A. (1991), Pour un enseignement dialectique (des sports de combat). Revue EPS n° 229. Paris : Revue EPS, 23-26.Terrisse, A. et all.(1995), Le savoir combattre : essai d’élucidation, Revue EPS n° 252. Paris : Revue EPS, 26-29.Terrisse A. (2003). Prise en compte du sujet et recherches en didactique des sports de combat : bilan et perspectives, Science et Motricité n°50, ACAPS, De Boeck, 55-79.Margnes E, Loizon D, Terrisse A, (2007), L'intention didactique de l'enseignant de judo, Sciences et Motricité n°62, ACAPS, De Boeck, 71-81.

    mailto:[email protected]:[email protected]

  • 9ème JORRESCAM

    NOUVELLESAPPROCHES

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  • 9ème JORRESCAM – NOUVELLES APPROCHES

    OBSERVATION ASSISTEE EN JUDO PAR LES TECHNOLOGIES INTERACTIVES

    CALMET Michel,Professeur d'éducation physique

    Faculté des Sciences du Sport de MontpellierJE 2516 Santé Education et Situations de [email protected], + 33 6 88 47 54 82

    Adresse professionnelleFaculté des sciences du sport 700 avenue du Pic Saint Loup 34090 Montpellier - FRANCE

    Résumé : Nous avons associé vidéos numérisées, tableurs et logiciels d'images. L'ensemble forme des technologies interactives gérant de multiples données qui permettent de travailler :

    • immédiatement sur le terrain (en local) et d'observer ce qui vient d'être réalisé.• en différé en salle (en local ou à distance) et d'analyser un exemple déjà enregistré ou de

    relever des observables avec ou sans pression temporelle.En sélectionnant les vidéos numérisées, ces technologies interactives (nous différencions TICE et NTICE) permettent une modélisation de l'action et sa simulation par répétition. Ceci va permettre d'optimiser les choix et réponses, faciliter les apprentissages et développer l'acquisition de compétences. Quatre exemples en judo illustreront nos propos mais ces outils peuvent permettre d'observer plusieurs types de pratiques en action.

    Mots clés : observer, modélisation, simuler, judo

    Observation assisted in judo with interactive technologies.

    Summary : We associated digitized videos, spreadsheets and image manipulation program. They make interactive technologies managing large data which permits to work:

    • Immediately, on the land to observe what has just been achieved.• In a deferred way, in classroom to analyze an already recorded example or to note the

    observables with or without temporal pressure.While selecting the digital videos, the interactive technologies (we differentiate ICT and NICT) permit a modeling of the action and its simulation by repetition. This allows optimizing the choices and answers, to facilitate the trainings and to develop the acquirement of expertises. Four examples in judo will illustrate our comments but these tools can allow observing several types of practices in action.

    Key words : to observe, modeling, to simulate, judo

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    mailto:[email protected]

  • 9ème JORRESCAM – NOUVELLES APPROCHES

    OBSERVATION ASSISTEE EN JUDO PAR LES TECHNOLOGIES INTERACTIVES

    La simulation d'un geste sportif est un de nos objets d'études. Formateurs de formateurs en judo, nos propositions vont dans le sens d'aider à apprendre et/ou comprendre.

    1 – INTRODUCTION

    Les connaissances déclaratives "savoir que" se différencient des connaissances procédurales "savoir comment" (George, 1988). Nous relions les termes procédural à la "motricité" et déclaratif au "savoir que". Pour apprendre il faut un "mode d'emploi" et faire. Les apprentissages en sport mènent à l'acquisition de compétences :

    • 1-Réaliser (un geste, une performance)• 2-Apprécier, identifier (les conditions

    et déterminants de l'action)• 3-Gérer l'organisation individuelle et

    collective des apprentissages• 4-Savoir intervenir en tant que

    entraîneur, arbitre (Martinand, 1992)

    2 – L'APPORT DES TECHNOLOGIES INTERACTIVES

    Nos travaux portent sur les points 2 et 4.Dans la réalisation d'un geste sportif sous pression temporelle4, la "solution" connue à l'avance permet à l'athlète d'agir plus efficacement (Stein, 1987). "La répétition du mouvement, en elle-même, ne suffit pas à assurer l'acquisition des habiletés motrices" (Simonet, 1990). "Le sujet qui observe, prélève des informations à partir du comportement du modèle, les traite, ce qui lui permet de réaliser des inférences sur les relations entre les buts du modèle et les moyens que celui-ci met en œuvre pour y parvenir." (Winnikamem, 1991).

    3 – EXEMPLES D'APPLICATIONS

    Des exemples interactifs sont sur le site : http://www.apc-scolaire.fr/spip.php?article38

    3.1 – Apprécier (terrain sportif)Une séquence vidéo sera traitée en direct.

    3.2 – Identifier (salle de formation)Un tableur, et des séquences vidéo :

    4 C'est le rapport temps pour prendre l'information / temps pour réaliser le geste

    - en liaison avec une grille d'observation interactive pour accéder à de nouvelles situations/exercices de travail.

    - pour analyser ou comparer des actions

    3.3 – Savoir intervenir (salle de formation)Un tableur, une séquence vidéo pour relever en temps réel des évènements.

    4 - CONCLUSIONS

    Modélisation de l'action et simulation par répétition facilitent les apprentissages et l'acquisition de compétences (sportives et informatiques). Nos étudiants en sciences du sport personnalisent facilement ces outils simples qui peuvent être généralisés dans d'autres domaines. Le véritable enjeu est de développer et d'optimiser des applications paramétrables de type actif, dans lesquelles l’apprenant est acteur du déroulement et les applications produisent des événements nouveaux (Platteaux, 2002).

    Bibliographie

    George, C. (1988), "Interactions entre les connaissances déclaratives et procédurales", in Les automatismes cognitifs, Perruchet P, Margada, p. 103-137

    Martinand, J.L. (1992), conférence Compiègne

    Simonet, P. (1990), Apprentissages moteurs, processus et procédés d'acquisition, Vigot

    Stein, J.F. (1987), "Planification et réalisation de l'action dans les situations sportives d'opposition", in Neurosciences du sport, Ripoll H, Azémar G, INSEP, p. 15-32

    Platteaux, H. (2002), Interactivité, cliquer pour apprendre? http://nte.unifr.ch/IMG/pdf/courshp20012002_session020603.pdf

    Winnikamem, F. (1991), Imitation et apprentissage, EP.S. N°232, p. 7-12

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    http://nte.unifr.ch/IMG/pdf/courshp20012002_session020603.pdfhttp://nte.unifr.ch/IMG/pdf/courshp20012002_session020603.pdfhttp://www.apc-scolaire.fr/spip.php?article38

  • 9ème JORRESCAM – NOUVELLES APPROCHES

    PRODUCTION D’UNE HABILETE MOTRICE ET INTENTIONNALITE : L’EXEMPLE DE LA COUPE AU SABRE

    KERLIRZIN YvesMaître de Conférences des Universités

    [email protected], + 33.01.56.56.12.41Adresse professionnelle

    UFR STAPS 1, rue Lacretelle 75015 PARIS France

    GRIMBERT EmmanuelleMaster 2 Contrôle moteur

    [email protected] Adresse professionnelle

    UFR STAPS 1, rue Lacretelle 75015 PARIS France

    DIETRICH GillesMaître de Conférences des Universités

    gilles.dietrich@univ-paris5. + 33.01.56.56.12.45Adresse professionnelle

    UFR STAPS 1, rue Lacretelle 75015 PARIS FRANCE

    Résumé : Cette expérimentation portait sur la production d’une habileté motrice particulière, la coupe au sabre (suburi en japonais). L’hypothèse principale est que la production de la trajectoire ne consiste pas en la reproduction d’une forme (une morphocinèse), mais traduit l’intentionnalité du sujet. Celui-ci agit par rapport à un but précis qui est de couper, il s’agit donc pour lui d’être efficient. Une hypothèse importante consiste à penser qu’en fonction du contexte (la production de la trajectoire est étudiée dans trois activités différentes utilisant toutes un sabre en bois ou bokken), la trajectoire produite sera différente, avec l’existence possible d’un continuum allant de l’aïkido au iaido.Dans cette expérimentation, les sujets devaient réaliser 3 séries de 15 suburi avec :

    i) un shinaï (sabre en bambou)ii) un bokken (sabre en bois)iii) un iaito (sabre en métal ne coupant pas).

    Les données recueillies portent sur l’analyse cinématique via la position de 5 marqueurs lumino réfléchissants (2 sur l’arme, 3 sur le membre supérieur du sujet) filmés en 2 D à une fréquence d’acquisition de 100 Hz (100 images / sec.).Les premiers résultats montrent qu’en termes de contrôle du mouvement, la cinématique de l’arme et les coordinations sont dépendantes de la pratique.

    Mots clés : intentionnalité ; contrôle du mouvement ; morphocinèse ; télécinèse

    SKILL PERFORMANCE AND FUNCTIONNALITY: THE EXAMPLE OF THE SWORD CUTTINGSummary : The aim of this experiment was to study a skill which is named suburi in japanese. The main idea is that when we perform such a skill, we don’t reproduce only a shape, but we express an intentionality which is to cut. The main hypothesis is that depending on practice context, subject shows a different trajectory, expressed by the kinematics of the weapon (kinematics refers to the time changes of position, velocity and acceleration).In this experiment, the subject was only instructed to perform 3 series of 15 suburi sequences with :

    i) a shinaiii) a bokeniii) a iaito.

    There was no time pressure and no other instructions given to the subject. Data collection and analysis focused on the positions and displacements of 5 passive retro reflective spheres attached to the weapon

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    mailto:[email protected]:[email protected]:[email protected]

  • 9ème JORRESCAM – NOUVELLES APPROCHES

    (1 at the tsuba level and 1 at the endpoint of the iaito) and to the subject (1 on the wrist, 1 on the elbow and 1 on the shoulder – the spheres were placed on anatomical landmarks to define links). Data were recorded in two dimensions with a video capture at a sampling rate of 100 Hz (resolution). The Tracker® software reconstructs off-line the movements of the spheres in 2D space. The present work address different questions:- whatever the context (aïkido, kendo or iaido), does the performance of a trajectory allows to show the possible effect of the level of functionality of the action on the movement produced ?- how it is possible to perform a trajectory smooth and efficient despite a complex movement that involve a large number of muscles and multiple degrees of freedom ?- does it exist power law like the 2/3rd power law, which links the curvature and the tangential velocity of the end point trajectory during an arm movement ?The preliminary results show that in terms of movement control, despite the convention which stipulates that the movements produced should be the same, the kinematics and coordination are related to the practice context.

    Key words : intentionnality; movement control; morphocinetic

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  • AMÉLIORER L'ENTRAÎNEMENT GRÂCE ÀUX RECHERCHES EN TECHNOLOGIE DU JUDO DE COMPÉTITION

    SCAVINO PhilippeProfesseur Agrégé d'EPS, UFRSTAPS de Toulon

    [email protected]

    Adresse professionnelleUFRSTAPS de Toulon Université du Sud Toulon-Var

    Avenue de l'Université BP 20132

    83957 La Garde Cedex - France

    Résumé : Le but de cette contribution est de mettre en avant l'idée que la compétition de Judo, malgré la complexité qu'il recouvre peut-être analysé dans sa dimension technologique (une épreuve, ses contraintes et la distribution des actions du sportif dans cet environnement). Les observations qui en résultent pourraient être étudiés en tant que référentiel afin d'améliorer le contenu de l'entraînement sportif et parallèlement y associer l'athlète. En effet le parti pris épistémologique est ici d'inclure le Judoka dans sa formation, prolongeant l'idée que la performance est un acte "situé", singulier, de création. Seront donc exposés notre conception d'une approche technologique en sport, les étapes envisagées, les supports théoriques, les méthodologies ad hoc. Le résultat de différentes recherches sera rappelé ainsi que nos orientations à venir.Mots clés : technologie de l'activité sportive, Judo de compétition, action complexe, praxéologie.

    mailto:[email protected]

  • LES DETERMINANTS MOTEURS DES INCIVILITES A L'ECOLE PRIMAIRE : LE JUDO COMME SITUATION ANALYSEUR

    RAUFAST AndréEnseignant-chercheur UFR STAPS de Montpellier (UM1)

    [email protected] + 33 0467415733Adresse professionnelle,

    UFR STAPS Montpellier 700 Avenue du Pic Saint Loup 34090 Montpellier - FRANCE

    Résumé : Cette recherche interroge l'organisation actuelle de l'éducation à la citoyenneté à l'école primaire, face aux échecs successifs des plans de lutte contre les incivilités scolaires dans les ZEP.Une approche comparative et longitudinale de groupes d'enfants (10 ans) tres bien adaptés et en difficulté (ZEP), par aux exigences du système scolaire, objective des différences comportementales, tant dans l' activité Judo qu'en classe. - Une recherche compulsive de contacts corporels, hors du cadre scolaire, des décalages dans les niveaux d'apprentissage (Judo, Gym), des décalages entre les comportements et les résultats scolaires en classe, et pour finir des des décalages également entre la connaissance des règles et et les comportements en situation réelle.Les comparaisons intergroupe montrent dans les classes d'enfants en difficulté (ZEP) des déficits dans "les organisateurs ou déterminants moteurs" qui attaquent le cadre de travail scolaire et les apprentissages ; Ces déficits, révélés par l'activité Judo en particulier, montrent par leur absence dans le groupe témoin, le rôle fondateur" des déterminants moteurs" pour une entrée immédiate dans l'intériorisation des règles scolaires. Il s'agit donc de proposer une organisation spécifique de l'éducation à la citoyenneté pour les enfants en difficulté dans les ZEP, davantage fondée sur des habiletés motrices (ici Judo), afin de ne pas renforcer leur échec scolaire.

    Mots clés : déterminants moteurs, contacts compulsifs, décalages adaptatifs, éducation, intériorisation

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  • LES DETERMINANTS MOTEURS DES INCIVILITES A L'ECOLE PRIMAIRE

    LE JUDO COMME SITUATION ANALYSEUR

    1 – INTRODUCTION

    Depuis les années 1990, les programmes de lutte contre les incivilités à l'école primaire, notamment dans les Zones d'éducation prioritaires (ZEP), sont essentiellement fondés sur des le langage verbal. L'idée d'utiliser le Sport, c'est-à-dire "une motricité interactive", pour contribuer à une éducation à la citoyenneté n'est pas établie. La question est donc de savoir s'il existe " des déterminants moteurs" susceptibles d'accompagner, voire de structurer les premières adaptations scolaires.

    2 – METHODOLOGIE

    Il s'agit donc de savoir s'il existe des comportements moteurs atypiques qui différencient des classes "difficiles " situées en ZEP, de classes très bien adaptées situées dans des zones favorisées. Le Judo est utilisé ici comme situation analyseur.

    3 - RESULTATS

    Les premiers résultats de cette étude exploratoire sont formulés à partir de techniques d'observation directes (échelles de performance motrice, grilles d'observations), et d'entretiens cliniques et semi-directifs.

    3.1 – Identification de comportements atypiques dans les classes difficiles (en situation Judo) qui se traduisent par " un besoin de contacts corporels compulsifs "en dehors du cadre symbolique scolaire et de l'activité Judo. Un test de chi-carré entre les deux classes d'observation (ZEP versus Non ZEP) montre des fréquences d'occurrence significativement différentes : X2(2)= (199,22) p 0,0026.

    3.2 – D'autre part des résultats inattendus. Pour les classes "difficiles", les scores obtenus à une échelle de performance en Judo et en Gymnastique montrent : Pour les classes difficiles, les scores obtenus en gymnastique sont supérieurs aux classes bien adaptées, et inversement inférieurs en Judo. (Utilisation d'une ANOVA. Effet d'interaction Classe X Activité, F (1,28)= 10,96 p= 0,0026.)

    3.3 – Les entretiens cliniques et semi-directifs montrent que les enfants des classes difficiles (10 ans), ont une très bonne connaissance théorique des règles scolaires, mais qu'ils reconnaissent qu'ils sont incapables de les appliquer au niveau de leurs comportements réels.

    3.4 – Si les enfants des classes difficiles sont tous classés en D par leurs enseignants au niveau discipline, pour les résultats scolaires, un quart sont classés en A-B, deux quarts en C, un quart en D seulement.

    4 - CONCLUSIONS

    La production répétée et persistante des incivilités ainsi que la présence de décalages adaptatifs sont donc spécifiques aux classes d'enfants difficiles. Cette production s'accompagne de comportements fondés sur un besoin de contacts corporels compulsifs. Cette "boulimie de contacts corporels" attaque en particulier le cadre de travail nécessaire au démarrage des apprentissages, aussi bien en classe que dans la situation Judo. Ce déficit permet de rendre compte dans le groupe témoin (non ZEP) de la présence de déterminants moteurs permettant de structurer les premières adaptations scolaires dans le primaire. Ils sont déficitaires dans le groupe ZEP.- L'intégration de l'interdit du contact corporel- Les limites de séparation intercorporelles- L'intégration d'une synchronisation collective- La capacité d'inhibition corporelle au service de l'autre (rôle de UKÉ).Ces résultats devraient légitimer davantage une EPS de qualité (ici Judo), dans les classes difficiles des ZEP.

    Bibliographie

    Fonagy, P., 2004. Théorie de l'attachement et psychanalyse; La vie de l'enfant. Erés.

    Raufast, A., 2006. L'intégration en EPS et par l'EPS Nouvelle revue de l'adaptation et de l'a scolarisation. N° 33, p 133-145.

  • MODELISATIONS ET SIMULATIONS DES DISTANCES ET ROTATIONS DE L'ATTAQUANT LORS DE L'APPROCHE ET LA

    SAISIE DE L'ADVERSAIRE DANS LES COMBATS EN JUDO

    CALMET MichelProfesseur d'éducation physique

    Faculté des Sciences du Sport de MontpellierJE 2516 Santé Education et Situations de [email protected], + 33 6 88 47 54 82

    Adresse professionnelleFaculté des Sciences du Sport 700 av. du Pic saint Loup 34090 Montpellier - FRANCE

    Résumé : L'observation des compétiteurs adverses est une activité importante. Connaître à l'avance leurs comportements permet de construire par anticipation des solutions qui renforcent l'efficacité du combattant. Dans les combats de judo les deux combattants sont amenés à se saisir, à se déplacer sur le tapis et à attaquer. Les saisies, positions du combattant par rapport au tapis et les distances entre judokas évoluent. Les attaques sont tentées dans plusieurs directions et complémentaires entre elles, leur nombre varie de 4 à 6. Ces saisies, déplacements et attaques représentent le système d'attaque du judoka. Relever ces paramètres fournit des informations pour l'entraineur, et pourrait mettre en évidence d'un point de vue théorique, qu'un combat de judo peut être assimilé à un système qui oscille entre des états stables et instables :

    • Pour les judokas de haut-niveau le système serait instable pour la saisie – stable pour les attaques.

    • Pour les judokas débutants le système serait stable pour la saisie – instable pour les attaques.La modélisation révèle les rotations de l'attaquant autour de l'adversaire avec des différences :

    • Débutants : travail prépondérant au centre, peu de ruptures de saisies du judogi• Haut-niveau : travail prépondérant à la périphérie, ruptures de saisies du judogi

    La simulation permet de présenter des cas d'études utilisables par exemple lors des formations.

    Mots clés : judo, systèmes stables-instables, modélisation, simulation.

    Modelling and simulations of the distances and the rotations of the attacker during the approach and the grasps of the opponent in the combats in judo

    Summary : The observation of the opposite competitors is an important activity. To know in advance their behaviours allows building by anticipation solutions that strengthen the fighter's efficiency. In the combats of judo both judokas have to grab, to move on the mat and to attack. The grasps, positions of the combatant in relation to the mat and the distances between judokas evolve. Attacks are tempted in several directions and complementary between them; their number varies from 4 to 6. These grasps, displacements and attacks represent the judoka's system of attack. To store these parameters provides information to trainer, and could put in evidence from a theoretical point of view, that a combat of judo can be assimilated to a system which oscillates between steady and unsteady states.

    • For high-level judokas the system would be unsteady for the grasp - steady for the attacks.• For judokas beginners the system would be steady for the grasp - unsteady for the attacks.

    Modelling reveals attacker's rotations around the opponent with differences:• Beginners : preponderant work on the center, few ruptures of grasps on the judogi• High-level : preponderant work to the periphery, many ruptures of grasps on the judogi

    Simulation allows to present cases of usable studies for example in training time.

    Key words : judo, steady and unsteady systems, modelling, simulation.

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  • MODELISATIONS ET SIMULATIONS DES DISTANCES ET ROTATIONS DE L'ATTAQUANT LORS DE L'APPROCHE ET LA

    SAISIE DE L'ADVERSAIRE DANS LES COMBATS EN JUDO1 – INTRODUCTION

    En judo les deux combattants sont amenés à se saisir, à se déplacer sur le tapis et à attaquer. Les saisies, positions du combattant par rapport au tapis et les distances entre judokas évoluent. Un combat de judo est composé de différentes phases. Une phase commence lorsque l'arbitre annonce le début du combat, elle est terminée lorsque l'arbitre arrête le combat. Momentanément si les judokas sortent de l'aire de combat, si l'un ou les deux sont au sol et que la situation n'évolue pas. Définitivement, quand le temps de combat est terminé ou quand un avantage décisif est marqué (le ippon). Une phase peut contenir plusieurs saisies, plusieurs attaques. La phase débute par un temps de recherche d'accrochage des mains sur le judogi de l'adversaire.

    2 – HYPOTHESES

    Modéliser ces phases permettrait de d'apporter de nouveaux éléments pour les entraîneurs et pourrait mettre en évidence d'un point de vue théorique, qu'un combat de judo peut être assimilé à un système qui oscille entre des états stables (pas de changement) et instables (nombreux changements). Pour les judokas débutants le système serait stable lors de la prise de la saisie puis deviendrait instable lors des attaques. Pour les judokas de haut-niveau le système devrait être instable jusqu'à la mise en place de la saisie. Après celle-ci, le judoka pouvant défendre et attaquer grâce à sa saisie, le système devrait redevenir stable.

    3 – METHODOLOGIE

    L'attaquant est un objet qui se déplace autour d'un centre virtuel fixe : l'adversaire. Les phases étaient celles de l'arbitre, et concernent le travail debout. Seuls les vainqueurs ont été observés. Le combat est étudié image par image, on relève la position angulaire de l'attaquant et la distance entre judokas.

    4 - RECUEIL DE DONNEES

    9 étudiants débutants de la même année d'étude et ayant pratiqué 20h de judo dans le même cours avec le même professeur. La durée d'un combat est de 60 sec, il est stoppé quand un

    judoka obtient 2 avantages. Il n'y a pas de combat au sol. La phase commence au signal de l'arbitre et stoppe quand un avantage est obtenu, ou quand l'arbitre dit matté (stop), ou quand un judoka est sorti de l'aire de combat.5 combattants internationaux de même niveau. La durée d'un combat est de 300 sec, il est stoppé par l'obtention d'un point décisif, par l'atteinte de la limite de temps, par l'abandon d'un des deux combattants. La phase commence au signal de l'arbitre et stoppe quand l'arbitre dit matté (stop), ou quand les judokas travaillent au sol.

    4 - DISCUSSIONS

    La modélisation met en évidence les rotations de l'attaquant autour de l'adversaire. Les hypothèses semblent vraies pour les débutants, en partie vraies pour le haut-niveau.Débutants : Le couple de combattants pourrait être assimilé à un système stable-instable. Temps de saisies stable et très court, temps d'attaques instable par le nombre.Haut-niveau : pour certains combattants le système semble instable tout le temps, difficulté de saisies et dès qu'il y a saisie attaque et rupture du cycle (système instable-instable). Cependant pour les catégories lourdes, le système est instable à la saisie et plus stable après (système instable-stable).

    Bibliographie

    Castarlenas, P. Planas, A. (1997), « Estudi de l’estructura temporel del combat de judo », Educ. Fis. Esport , 1997, 47: 32-39.

    Rambier, R. (1991), Programmation de l’entraînement chez le judoka de haut niveau. 2ème journée médicale de la F.F.J.D.A., 1991

    Sterkowicz, S. Maslej, P. (1998), An Evaluation of the technical and tactical aspects of judo matches at the seniors level, Division of Combat sports , Academy of Physical Education, Krakow, Poland

  • 9ème JORRESCAM

    AMELIORERCOMPRENDRE

    33

  • 9ème JORRESCAM – AMELIORER, COMPRENDRE

    APPROCHE DES SCIENCES ET TECHNIQUES DU JUDO : L’OPTIMISATION DE LA PERFORMANCE SPORTIVE

    PAILLARD ThierryEnseignant-chercheur

    [email protected], tel 05 62 56 61 00Département STAPS – ZA Bastillac Sud – 65000 Tarbes – FRANCE

    MARGNES EricEnseignant-chercheur

    [email protected], tel 05 62 56 61 00Département STAPS – ZA Bastillac Sud – 65000 Tarbes – FRANCE

    Résumé :Le judo ou la « voie de la souplesse » était initialement un art martial, c'est-à-dire une façon de combattre en respectant des règles. Progressivement, il s’est ouvert à la pratique sportive. Actuellement, il est surtout connu et reconnu comme un sport olympique de premier plan. Le but de tout pratiquant, quel qu’il soit (occasionnel ou assidu, amateur ou professionnel, compétition ou non…), est d’améliorer ses performances. C’est l’essence même du sport. Les facteurs de performance sont d’ordre technique, physique (ou physiologique), mental (ou psychologique) et tactique. L’amélioration de l’un de ces facteurs peut influencer les autres facteurs. L’accomplissement d’une performance en judo est donc multifactoriel et systémique. Les auteurs des précédents ouvrages traitant de judo se sont essentiellement et quasi exclusivement évertués à en décrire les aspects techniques et à en décliner des contenus d’apprentissage et/ou des exemples d’exercices d’entraînement. Les auteurs de ce présent ouvrage tentent de combler un vide en appréhendant la performance du judoka dans toutes ses dimensions. Cet ouvrage traite certes, de préparation sportive proprement dite sous toutes ses formes, mais il aborde également les aspects environnementaux facilitateurs et contraignants de la pratique du judo. Il tente d’apporter un éclairage scientifique transdisciplinaire (biomécanique, physiologie, neurosciences, technologies, psychologie, sociologie, didactique, pédagogie, technique, tactique, environnement, prévention, sécurité, règlement, éthique et histoire) à tous les praticiens désireux d’optimiser la motricité des judokas et/ou des élèves qu’ils ont la charge d’encadrer, d’éduquer ou d’entraîner.

    Mots clés : judo, sciences et techniques, performance sportive

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  • 9ème JORRESCAM – AMELIORER, COMPRENDRE

    L'EVOLUTION DES COMMUNICATIONS AUX RENCONTRES DE DIJON ET DES ETUDES EN AMHE.

    COGNOT Fabrice,Doctorant université Paris I panthéon-La Sorbonne.

    [email protected] + 33 6 03 69 87 64Adresse professionnelle

    38 rue de Fontaine-les-Dijon 21000 Dijon France

    Résumé : Les Rencontres Internationales d’Arts Martiaux Historiques Européens de Dijon sont l’un des évènements phares rassemblant la communauté de chercheurs et pratiquants travaillant sur la reconstitution des techniques de combat et des univers martiaux de l’Europe. Organisées annuellement depuis 2002, l’étude de leurs programmes permet de dessiner des tendances dans les évolutions des approches, des travaux et des thèmes proposés aux participants mais aussi à un public plus large.

    Mots clés : arts martiaux historiques européens, AMHE, HEMAC, recherches, redécouverte.

    THE EVOLUTION OF THE COMMUNICATIONS AT THE INTERNATIONAL HISTORICAL EUROPEAN MARTIAL ARTS GATHERING IN DIJON AND THE STUDIES IN HEMA.

    Summary : The International Historical European Martial Arts Gathering of Dijon is a leading event for the community of researchers and practitionners interested in the rediscovery of the ancient fighting techniques and martial cultures of Europe. Held every year since 2002, the study of their various programmes allows drawing trends and tendencies in the evolution of the approaches, works and subjects proposed to participators, but also to a broader audience.

    Key words : Historical European Martial Arts, HEMA, HEMAC, reconstruction, research.

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    mailto:[email protected]

  • 9ème JORRESCAM – AMELIORER, COMPRENDRE

    L'EVOLUTION DES COMMUNICATIONS AUX RENCONTRES DE DIJON ET DES ETUDES EN AMHE

    1 – INTRODUCTION

    La redécouverte des Arts Martiaux Historiques Européens est un phénomène récent, mais qui témoigne d’une grande vivacité. Les progrès et avancées réalisés dans ce domaine se font à un rythme soutenu, en partie grâce aux nouvelles technologies de communication, mais également – et c’est une condition indispensable dans cette démarche – par des rencontres « dans la vraie vie » permettant de confronter hypothèses, interprétations et avis, ou d’offrir à une discussion ouverte le fruit de recherches historiques ou systémiques. Nous nous sommes intéressés aux diverses communications proposées lors d’une rencontre annuelle majeure pour esquisser quelles ont été les évolutions des tendances dans cette démarche aux multiples aspects.

    2 – HYPOTHESES

    Les Rencontres Internationales d’Arts Martiaux Historiques Européens de Dijon sont l’un des évènements phares rassemblant chercheurs et pratiquants travaillant sur la reconstitution des techniques de combat et des univers martiaux de l’Europe. Organisés par l’association de Taille et d’Estoc et l’Historical European Martial Arts Coalition (H.E.M.A.C.), elles ont connu en avril 2008 leur 7e édition.Dès mars 2002, date de leur création, les types d’éléments constitutifs de ces journées se sont imposés d’eux-mêmes en fonction des besoins ressentis par les participants : ateliers pratiques permettant d’exposer des aspects généraux et particuliers de telle ou telle doctrine ou interprétation, démonstrations d’ « état de la compréhension », ou de promotion et découverte d’un système, aspect ou source particulière, conférences « ouvertes » - c’est-à-dire espaces de discussion, sur un point spécifique de la recherche technique ou historique –ou « fermées » - simple exposition de travaux en cours ou achevés. De même que d’autres éléments davantage orientés vers la pratique ou la communication.L’évolution des sujets proposés, et des méthodes d’exposition ou d’intervention,

    permet de mettre en évidence les mutations et les développements des AMHE au cours des dernières années, et ce dans un cadre dépassant les frontières de l’Europe.

    3 – METHODOLOGIE

    La simple analyse des programmes des Rencontres depuis 2002 permet de fixer un substrat de départ pour une première approche générale. Chaque élément est répertorié en fonction de son type (atelier, conférence, démonstration, autre) et de sa portée (découverte, technique, historique, systémique, etc…). Cependant, en raison des particularités de cet événement, les seuls chiffres ne suffisent pas, et il est nécessaire de s’intéresser aussi aux rapports, impressions et opinions des participants – notre position privilégiée est à cet égard un atout.

    4 - CONCLUSIONS

    Des premières phases de prise de contact et de reconnaissance des théories et interprétations des sources primaires, avec ou sans consensus, les Rencontres de Dijon ont su également proposer une place non-négligeable aux recherches de fond sur les cultures martiales Européennes et les domaines connexes, mais également aux aspects touchant davantage à la pratique « de terrain » et à l’apprentissage/ l’enseignement des AMHE, signe de l’évolution rapide vers une certaine maturité pratique de ces derniers, mais également de la réalité de leur existence en tant que domaine de recherche où beaucoup reste à accomplir. Elles sont par là même un témoignage (quelquefois en creux) de la diversité des pratiques, des approches et des points de vue sur les AMHE, et également de leurs évolutions propres.

    Bibliographie

    COGNOT F. (2006), Maîtres et techniques de combat à la fin du Moyen Age et au début de la Renaissance, A.E.D.E.H, Paris.

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  • LE TAIJI QUAN, UN «ART MARTIAL INTERNE» ?

    BAYON DE NOYER Bernard

    , +

    Résumé : Le taiji quan est volontiers catégorisé comme art martial interne, pour toutes sortes de raisons. Contrairement aux styles externes qui seraient durs et nécessiteraient force musculaire et rapidité, le taiji se pratiquerait à vitesse lente, de façon détendue. L’exécution en douceur de gestes d’attaque et de défense permettant de générer une «énergie interne» dont le développement, l’accumulation et la circulation (le long des méridiens) amènerait avec le temps des aptitudes au combat, une meilleure coordination motrice et «une amélioration de l’être sur tous les plans : physique, émotionnel, mental. Ils (les arts martiaux internes) préservent la vie aussi bien face à un éventuel agresseur extérieur que face aux adversités intérieures que sont maladie et stress.». Il semblerait que les formes d’entraînement au Taiji quan, quel que soit leur style, seraient intrinsèquement «internes» du fait de la douceur et de la lenteur d’exécution et des effets bénéfiques ressentis. Mais en quoi cela les rend-ils « internes »?

    Mots clés : art martial interne, taiji quan.

  • LE TAIJI QUAN, UN «ART MARTIAL INTERNE» ?

    DISCUSSIONS

    Cette appellation d’«art martial interne» donné au Taiji quan, qui le démarquerait des «arts martiaux externes» semble faire école jusque dans nos institutions5. Cette différenciation aurait son origine dans les termes chinois «nei jia» et «wai jia», le mot «jia» représentant tout ce qui se rapporte à la famille, à son corps social et son lieu de résidence, le sens de «jia» pouvant s’étendre également à une école de pensée. «Nei» et «wai», littéralement, signifient respectivement : à l’intérieur et à l’extérieur. La boxe du nei jia se rapporterait davantage à une conception taoïste6, courant développé à l’intérieur de la Chine par opposition au courant bouddhiste, importé de l’extérieur, de l’Inde, et qui marque les boxes de shaolin et dérivés, plus communément de nos jours connus en occident sous le nom de kungfu. Plus récemment, par la popularisation des arts martiaux, cette distinction entre interne et externe apparaîtrait quand les maîtres chinois qui enseignent ouvertement ces disciplines dans leurs écoles gardent la véritable substance de leur art pour la transmettre seulement à quelques proches élèves qui deviendraient alors partie de la famille ou de «l’école intérieure», neijia.

    Le taiji quan est désormais volontiers catégorisé comme art martial interne, pour toutes sortes de raisons. Contrairement aux styles externes qui seraient durs et nécessiteraient force musculaire et rapidité, le taiji se pratiquerait à vitesse lente, de façon détendue, l’exécution en douceur de gestes d’attaque et de défense permettant de générer une «énergie interne» dont le développement, l’accumulation et la circulation (le long des méridiens) amènerait avec le temps des aptitudes au combat, une meilleure coordination motrice et «une amélioration de l’être sur tous les plans : physique, émotionnel, mental. Ils (les arts martiaux 5 Arrêté du 12 juillet 2007 : Il est créé une mention «arts martiaux chinois internes» du diplôme d'Etat de la jeunesse, de l'éducation populaire et du sport spécialité «perfectionnement sportif». JORF n°208 du 8 sept. 2007 page 14817 texte n° 306 Taiji Quan, p.48, T. Dufresne & J. Nguyen, 1994, Budostore, Paris,

    internes) préservent la vie aussi bien face à un éventuel agresseur extérieur que face aux adversités intérieures que sont maladie et stress.»7

    Il semblerait que les formes d’entraînement au Taiji quan, quel que soit leur style, seraient intrinsèquement «internes» du fait de la douceur et de la lenteur d’exécution et des effets bénéfiques ressentis. Mais en quoi cela les rend-ils internes ?

    Ap