84
LE MAGAZINE 100% INFOS numéro 11 / janvier-février 2013 / gratuit L’INFO EN CONTINU SUR MADINMAG.FR PHILIPPE LA COGNATA L’IEDOM : Paris, Outremer FCE, L’ESPRIT D’ENTREPRENDRE Marie-Andrée Jean-Marie Victoire DOSSIER LES ANTILLES-GUYANE À L’HEURE DU BIO

les antilles-guyane à l’heure du Bio - EWAG · entre lA région MArtinique et les universités du québec la Martinique a signé, le 29 no-vembre dernier, une convention avec trois

  • Upload
    others

  • View
    0

  • Download
    0

Embed Size (px)

Citation preview

Page 1: les antilles-guyane à l’heure du Bio - EWAG · entre lA région MArtinique et les universités du québec la Martinique a signé, le 29 no-vembre dernier, une convention avec trois

le magazine 100% infos

numéro 11 / janvier-février 2013 / gratuit

l’info en continu sur madinmag.fr

PhiliPPe la cognata

l’iedom : Paris, outremer

fce, l’esPrit d’entrePrendre marie-andrée Jean-marie Victoire

Dossierles antilles-guyane à l’heure

du Bio

Page 2: les antilles-guyane à l’heure du Bio - EWAG · entre lA région MArtinique et les universités du québec la Martinique a signé, le 29 no-vembre dernier, une convention avec trois

2 MADINMAG 11 - JAN/FéV 2013

COMME D’HABITUDE...C’EST SUR ¢

www.canalplus-caraibes.com

+

¢

À REGARDERQUAND VOUS VOULEZ SUR

À LA DEMANDE¢

¢ ANTILLES SAS au capital de 3 200 000 €. 388 543 126 RCS Fort-de-France. ¢ GUYANE SAS au capital de 400 000 €. 398 354 134 RCS Cayenne. ≥ 0,0701 l’appel puis 0,0205€ / min. © 2012 LGM Cinéma / Flèche Productions / 24C Prod / StudioCanal / TF1 Films Production / Rockworld / JRW Entertainment / Emilio Films / uFilm / Belgacom CreditsPhoto : Tibo & Anouchka.

EN JANVIER, EN EXCLUSIVITÉSUR ¢

Première diffusion le 29 janvier 2013.

En janvier retrouvez aussi HOLLYWOO, LE TERRITOIRE DES LOUPS,SÉCURITÉ RAPPROCHÉE, LE CHAT POTTÉ et GAME OF THRONES la nouvelle série du jeudi soir.

Page 3: les antilles-guyane à l’heure du Bio - EWAG · entre lA région MArtinique et les universités du québec la Martinique a signé, le 29 no-vembre dernier, une convention avec trois

3MADINMAG 11 - JAN/FéV 2013

COMME D’HABITUDE...C’EST SUR ¢

www.canalplus-caraibes.com

+

¢

À REGARDERQUAND VOUS VOULEZ SUR

À LA DEMANDE¢

¢ ANTILLES SAS au capital de 3 200 000 €. 388 543 126 RCS Fort-de-France. ¢ GUYANE SAS au capital de 400 000 €. 398 354 134 RCS Cayenne. ≥ 0,0701 l’appel puis 0,0205€ / min. © 2012 LGM Cinéma / Flèche Productions / 24C Prod / StudioCanal / TF1 Films Production / Rockworld / JRW Entertainment / Emilio Films / uFilm / Belgacom CreditsPhoto : Tibo & Anouchka.

EN JANVIER, EN EXCLUSIVITÉSUR ¢

Première diffusion le 29 janvier 2013.

En janvier retrouvez aussi HOLLYWOO, LE TERRITOIRE DES LOUPS,SÉCURITÉ RAPPROCHÉE, LE CHAT POTTÉ et GAME OF THRONES la nouvelle série du jeudi soir.

11 / éditoVoici le premier numéro de votre magazine de l’année 2013. Il faut donc croire, si vous lisez ces lignes, que nous som-mes sortis indemnes de l’Apocalypse annoncée du 21 décem-bre dernier. Toute notre équipe espère que vous vous portez bien, soyez en sûr. Et si, à défaut de météore ou de vague destructrice géante, vous subissez encore les conséquences des excès des fêtes, nous avons sans doute dans nos pages quelque remède novateur efficace.

L’angoisse millénariste qui s’empare des foules à chaque nouveau buzz internet prédisant le Jugement Dernier est un phénomène qui ne manque pas d’étonner et d’alimenter les chroniqueurs à la plume moqueuse. On peut comprendre l’envie d’en rire, c’est certain, mais il serait peut-être béné-fique d’écouter les craintes véritables qui s’expriment derrière ces mouvements de panique collective. La peur de « la fin du monde », autrement dit l’incapacité à faire face à un avenir que l’on imagine forcément sombre, obligatoirement fermé et bien évidemment désenchanté. Un peu de superstition par-ci, une poignée de religieux par-là, et la sauce a pris : c’est la catas-trophe ! Croisons les bras sans rien faire !

Nous estimons qu’il est temps d’en finir avec le pessimisme généralisé. Et quelle meilleure occasion que la nouvelle an-née pour se résoudre à prendre, enfin, la vie avec le sourire ? Depuis sa création, ce magazine n’a cessé de démontrer l’énergie, la vigueur et la fougue de notre tissu économique et entrepreneurial. Des dizaines d’hommes et de femmes, de tous âges et issus de tous les milieux, ont témoigné dans nos pages de la réussite de leurs projets et de l’efficacité de leur action. La fin du monde ? Mais il ne fait que commencer ! Tout est encore à faire, à construire, à rêver. À commencer par le domaine de notre alimentation, basée depuis trop longtemps sur des mauvaises pratiques, et que le Bio vient enfin secourir. C’est le thème de notre dossier central à découvrir.

L’équipe de votre magazine vous présente ses meilleurs vœux et vous donne rendez-vous tout au long de l’année pour six nouvelles éditions qui, n’en doutons pas, sauront repousser l’Armageddon.

Edité par EPAG

Edition Presse Antilles Guyane

BP 2174 - 97 195 Jarry Cedex

• Directeur de publication :

Laurent Nesty

[email protected]

• Rédaction :

[email protected]

Camille Dervaux

Joël Sandot

Jean-Luc Goubin

Alain Thétis

Kathleen Bilas

Jean-Marc Lecerf

• Maquette :

[email protected]

• Crédit photos :

Jean-Albert Coopmann

Mathieu Delmer

CACL

• Marketing :

Amandine Sauvage

[email protected]

0690 68 34 49

• Impression : Prim

• Tirage moyen : 25.000 ex

• Diffusion : 450 points de

dépôts et par courrier

• ISSN : 2118-299X

Régies publicitaires

• Martinique :

CPAG - [email protected]

- Guylène Régal : 0696 94 23 25

• Guyane :

Mathieu Delmer : 0694 26 55 61

[email protected]

• Guadeloupe :

UP Régie

0590 94 41 49

[email protected]

Page 4: les antilles-guyane à l’heure du Bio - EWAG · entre lA région MArtinique et les universités du québec la Martinique a signé, le 29 no-vembre dernier, une convention avec trois

4 MADINMAG 11 - JAN/FéV 2013

40Pourquoi consommer « BIO » ?

42An tout sosLe combat d’une association

46Sylvia EloidinL’O’CEAM a l’air bon

48Fabrice LemoineConseils pratiques 49Nicolas CoppaLe jardin créole

50Alfred ThéséeAgriculture organique

52EIBE CaraïbeNo Stress

56DreamprintTous à l’encre !

58 Laurence Leporé Bourrouet Rien que pour vos yeux

60 Mister Gold

11/ sommaire62François BrichantLa minute de la com’

64Mélanie BriceMédiamétrie

66Vincent ReboulNetactions

68Le dîner de Mirella

70Jean-Philippe PancrateLe MAPEX

72Eco EmballagesLe Pacte Point Vert

74Eric PommierT’as le look, auto

78FNAIMActualités immobilières

80Claudia LandelActualités juridiques

84La chronique de A.

6-14Brèves

18ESSEC

20Philippe La CognataL’IEDOM : Paris, Outremer

24INTERREG IV « Caraïbes »Bruxelles booste la coopération régionale

26Marie-Andrée Jean-Marie VictoireFCE, l’esprit d’entreprendre

28MILCEM CréAActivLa jeunesse en marche

34La maison de MartiniqueEntrepreneuriat et innovation

36DOSSIERLes Antilles-Guyane à l’heure du BIO

38Vous avez dit « BIO » ?

RETROuVEz-NOuS SuR WWW.MADINMAG.FR

Page 5: les antilles-guyane à l’heure du Bio - EWAG · entre lA région MArtinique et les universités du québec la Martinique a signé, le 29 no-vembre dernier, une convention avec trois

5MADINMAG 11 - JAN/FéV 2013

26 <

62>

46 >

28 >28>

v64

v58

Page 6: les antilles-guyane à l’heure du Bio - EWAG · entre lA région MArtinique et les universités du québec la Martinique a signé, le 29 no-vembre dernier, une convention avec trois

6 MADINMAG 11 - JAN/FéV 2013

Aide à lA créAtion d’entreprise : MArtinique initiAtive vA de l’AvAnt

cela fait 23 ans que Martinique initiative,

devenue initiative Martinique, accompa-

gne les porteurs de projets de création

d’entreprise.

à cette occasion, une soirée de parrainage

s’est tenue pour motiver les bénévoles à

agir aux côtés de Martinique initiative, afin

d’assurer l’accompagnement des nouveaux

créateurs d’entreprise.

plus de 50 parrains œuvrent à

l’accompagnement des nouveaux créa-

teurs, et Justin pamphile, l’actuel président

de la plateforme locale, souhaite donner

un nouvel élan pour accompagner les cen-

taines de dossiers de financement.

BRèVES MaRtiniquEa

ct

u

signAture d’une convention entre lA région MArtinique et les universités du québec

la Martinique a signé, le 29 no-vembre dernier, une convention avec trois universités du québec. celle-ci a pour but de favoriser la réalisation de projets de mobilité de jeunes Martiniquais

au québec. elle s’appuie sur la complémentarité d’objectifs respectifs, de soutenir les jeunes Martiniquais qui souhaitent séjourner au québec pour y recevoir une formation qualifi-ante et acquérir une expérience professionnelle. de leur côté, les universités québécoises pourront favoriser la venue et l’adaptation des jeunes Martiniquais dans leurs établissements pendant leur cursus de formation.

Le préfet a inauguré le nouveau site de

l’îlet Sainte-Marie

Le nouvel aménagement de l’îlet sainte-Marie

et son tombolo pour la protection du site a été

inauguré le 10 novembre dernier en présence

du Préfet de la région Martinique, Laurent

Prévost et du député-maire de la commune de

sainte-Marie, Bruno Nestor Azérot.

Ce site fait partie des principaux points

d’attraction de la commune de sainte-Marie et

du Nord Atlantique et représente une réalisa-

tion unique dans la Caraïbe.

Les travaux, dont le montant total de l’opération

s’élève à 474 730€, ont été financés notam-

ment par l’Union européenne, à hauteur de

218 405€ et l’etat pour 23 695€.

La nouvelle doyenne des Français est Martiniquaise

112 ans : c’est l’âge de la nouvelle doyenne des Fran-çais. Née Moulonguet, Irénise Jean-Baptiste a vu le jour le 6 novembre 1900 à Basse-Pointe où elle vit toujours. Elle succède à cette place à Maria Richard, décédée le 8 octobre à Béziers à l’âge de 112 ans. Avant elle, les Antilles ont déjà fourni plusieurs doyens. Ainsi, le Guadeloupéen Philibert Parnasse est décédé à l’âge de 109 ans, doyen des hommes Français et Eugénie Blanchard, religieuse de St-Barth, s’est éteinte à 114 ans, doyenne de l’humanité.

L’aDEM poursuit son engagement auprès des tPEDans le cadre de sa politique de soutien aux entreprises, l’Agence pour

le Développement economique de la Martinique a organisé une réunion

le 13 décembre dernier afin de présenter aux chefs d’entreprises deux

outils qui pourront leur permettre d’améliorer leurs performances et ré-

sultats. il s’agit du Guide des Bonnes Pratiques Qualité pour les entre-

prises (téléchargeable sur le site : www.qualite-martinique.com) et du

Dispositif d’Accompagnement au Développement et à la Modernisation

des entreprises qui permettra d’accompagner pendant un an 100 chefs

d’entreprises.

Page 7: les antilles-guyane à l’heure du Bio - EWAG · entre lA région MArtinique et les universités du québec la Martinique a signé, le 29 no-vembre dernier, une convention avec trois

7MADINMAG 11 - JAN/FéV 2013

1L’autonomie de la batterie varie en fonction de la configuration et de l’utilisation. Voir www.apple.com/fr/batteries pour plus d’informations.2Le décompte d’apps fait référence au nombre total d’apps disponibles à l’échelle mondiale. TM et © 2012 Apple Inc. Tous droits réservés.

Rendez-vous chez Digilife. Votre expert Apple.

www.digilife.fr | Tél. 0596 50 96 76 | Digilife Martinique - Immeuble Luc Elisabeth - Z.I. La Jambette - 97232 Le Lamentin

Découvrez l’iPad minichez Digilife.

L’iPad mini offre un superbe écran de 7,9 pouces, des performances rapides et fluides, une caméraFaceTime HD et un appareil photo iSight, une connectivité sans fil ultra-rapide et jusqu’à 10 heures d’autonomie1.Et plus de 275 000 apps faites pour iPadfonctionnent également avec l’iPad mini2.L’iPad mini est donc plus petit. Mais pas moins grand.

Page 8: les antilles-guyane à l’heure du Bio - EWAG · entre lA région MArtinique et les universités du québec la Martinique a signé, le 29 no-vembre dernier, une convention avec trois

8 MADINMAG 11 - JAN/FéV 2013

ouverture de lA voie de rAccordeMent de lA Zone collery-est sur lA rn 1

la zone collery-est sur la rn 1 est enfin

désenclavée grâce à sa voie de raccor-

dement qui est maintenant ouverte à la

circulation. outre la sécurisation, la voie va

contribuer à la dynamisation et à l’essor de

cette zone dont plusieurs terrains restent

encore disponibles pour des implantations

commerciales.

Avec plus de 2.000 emplois et plus de 100

entreprises, la zone collery-est reste un

centre économique important, voire vital, de

cayenne. les travaux ont été réalisés sur

fonds privés des entreprises avec le soutien

du conseil régional, de la ville de cayenne,

de la ccirg et de la Mission cnes.

BRèVES GuYanEa

ct

u

créAtion d’un fond d’AvAnce de trésorerie pour les AssociAtions

l’Aprosep, qui représente aujourd’hui un réseau de plus de 100 associations dans plu-sieurs secteurs d’activités sur l’ensemble du territoire guyanais, a souhaité proposer une solution pérenne pour accompagner ses adhérents. ce sera le cas dès 2013

grâce à une convention signée avec orange, et sa directrice ré-gionale chantal Maurice, qui fait ici acte de mécénat vis-à-vis du monde associatif.

la création de ce fond permettra d’aider, sur une période maximum de 6 mois et pour un montant maximum de 3.000 €, les associ-ations subventionnées en attente de fonds.

La ccIG présente les projets de l’aéroport Félix Eboué

La chambre de commerce et d’industrie a dé-

cidé de moderniser l’aéroport de Cayenne.

D’ici 2015, il devrait présenter un tout autre

visage en bénéficiant d’investissements impor-

tants. Ainsi, au-delà des travaux de moderni-

sation incendie, du réseau de drainage et de

la piste, des parkings sont à prévoir tant pour

les avions que pour les loueurs automobiles :

un “village” leur serait destiné, pour accueillir 8

nouvelles enseignes.

Mais le projet “phare” de la CCiG est la viabili-

sation de 51 parcelles (55.000m²) destinées au

développement de l’activité économique, pour

un montant de 3,2 millions d’euros, dont 2,2

financés par le FeDer. enfin, un projet hôtelier

est à prévoir pour 2015.

La filière forêt-bois guyanaise s’engage dans la certification PEFc

Suite à la certification de PEFC Guyane par Bureau Veritas et à l’adhésion de l’Office National des Forêts (ONF) à l’association : plus de 2,4 millions d’hectares de forêt guyanaise sont désormais certifiés PEFC et la certification PEFC est rendue possible pour la filière forêt-bois locale.

Ce double événement majeur concrétise le travail de fond initié depuis plus de 10 ans avec les acteurs lo-caux et représente la première étape d’un déploiement opérationnel à fort potentiel.

un nouveau directeur de cabinet pour le préfet

Par décret du Président de la république, le nouveau directeur de cabi-

net du préfet de la région Guyane, Xavier Luquet, qui exerçait le même

poste dans le Cher, a pris ses fonctions à la Préfecture.

il remplacera Philippe Loos, nommé sous-préfet de Morlaix (Bretagne). il

était déjà engagé sur la question de la sécurité routière en métropole, et

ne manquera pas de mettre à profit ses compétences dans le domaine,

pour reprendre le flambeau de son prédécesseur.

Page 9: les antilles-guyane à l’heure du Bio - EWAG · entre lA région MArtinique et les universités du québec la Martinique a signé, le 29 no-vembre dernier, une convention avec trois

9MADINMAG 11 - JAN/FéV 2013

Page 10: les antilles-guyane à l’heure du Bio - EWAG · entre lA région MArtinique et les universités du québec la Martinique a signé, le 29 no-vembre dernier, une convention avec trois

10 MADINMAG 11 - JAN/FéV 2013

un président pour MédiAserv

loret télécom, actionnaire unique de

Mediaserv, a décidé de confier la prési-

dence de Mediaserv à laurent Agrech, en

remplacement d’ehsan eMAMi, pendant la

période de transition nécessaire au choix

et à la nomination d’un nouveau président.

laurent Agrech mettra ainsi ses compé-

tences et son expérience au service du

développement stratégique du groupe, tout

en incarnant un nouvel élan, pour conforter

la position de Mediaserv comme opérateur

alternatif majeur.

Maintenir et consolider la croissance de

loret telecom en apportant un regard nova-

teur sur un secteur en perpétuelle mutation,

font partie de ses ambitions.

BRèVES GuaDELOuPEa

ct

u

le pAquebot brillAnce of the seAs A coMMencé ses es-cAles en guAdeloupe

la saison des croisières a démarré

en novembre dernier avec l’arrivée

de la première escale du brillance

of the seas. à cette occasion, le tout

nouveau terminal de pointe-à-pitre

a été inauguré. le paquebot peut

recevoir jusqu’à 2100 passagers

et 859 personnes d’équipage. tous

les mercredis, ce navire de la royal

caribean cruise line accostera à

pointe-à-pitre et pourra embarquer

des passagers. c’est la nouveauté

conclue avec les autorités qui accor-

dent un statut particulier à ce bateau

dont le port d’attache est à san Juan,

porto rico. 80 escales sont prévues

pour la saison 2012-2013.

850.000 euros pour la sucrerie de Marie-Galante

Conformément à l’article 1 de la convention de soutien du

3 avril 2012 fixant les modalités de l’État et des collectivi-

tés territoriales à l’usine sucrière de Marie-Galante pour la

période de 2012 à 2015, le Conseil Régional s’est engagé

à verser, pour l’année 2012, la somme de 850 000 euros

à la société SA Sucreries et Rhumeries de Marie-Galante

(SRMG).

Cette subvention vise à garantir la pérennisation de son ac-

tivité et le maintien de la filière canne-sucre-rhum à Marie-

Galante.

La Région Guadeloupe s’engage dans les emplois d’avenir

La présidente de la région Guadeloupe Josette Borel-Lincertin a

signé, le 30 octobre dernier, une convention d’engagement entre l’etat

et la région Guadeloupe sur les emplois d’avenir.

ils s’adressent en premier lieu aux jeunes de 16 à 25 ans sans diplôme

et concernent en priorité le secteur non marchand : collectivité et as-

sociation.

La région Guadeloupe s’engage ainsi à embaucher 300 jeunes. La

rémunération (à hauteur du smic) sera prise en charge pour 75% par

l’état. Les 25% restant seront financés par l’employeur.

Le coût global pour la région Guadeloupe devrait être autour de 1,5

millions d’euros.

Signature d’une convention de partenariat pour favoriser l’égalité des chances

Depuis 2004, la région Guadeloupe fait de la

jeunesse une des priorités de sa politique.

L’éducation, la formation ainsi que l’insertion

sociale et professionnelle relèvent en effet de

sa compétence.

C’est à ce titre que la région Guadeloupe a

signé, le 6 décembre dernier, une convention

avec l’Association des Jeunes de Guadeloupe

(AJeG) et l’association Nos Quartiers ont des

Talents (NQT) basées en région parisienne.

elles devront œuvrer pour l’insertion professi-

onnelle des jeunes diplômés, et pour l’accueil

et l’installation dans l’hexagone des étudiants

de Guadeloupe.

Page 11: les antilles-guyane à l’heure du Bio - EWAG · entre lA région MArtinique et les universités du québec la Martinique a signé, le 29 no-vembre dernier, une convention avec trois

11MADINMAG 11 - JAN/FéV 2013

le sAvieZ-vous ?

longtemps spécialisé dans l’agro-

industrie, le secteur industriel local

s’est diversifié progressivement face à

la nécessité de fabriquer sur place des

produits jusqu’alors importés. le secteur «

matériaux de construction » est en pleine

croissance et vient juste après le secteur

agroalimentaire. il est suivi du secteur «

ameublement » qui connaît une évolution

importante avec l’apparition de nouveaux

produits et de nouvelles techniques, pour

la fabrication de meubles, de cuisines,

salles de bains, placards, mobiliers de

bureaux… le secteur du « travail des

métaux» connaît un développement

important, avec deux activités principales

: la fabrication de menuiserie et ferme-

tures métalliques et la fabrication de

constructions métalliques. (« extrait de

la Martinique en 200 questions-réponses

» aux éditions orphie, en boutique sur

www.bellemartinique.com)

BELLEMaRtiniquE

nE

wS

Elle est en ligne ! Vous nous la demandiez depuis

longtemps, nous l’avons fait pour

vous ! Toujours dans le même ob-

jectif de www.bellemartinique.com «

mettre en avant toutes les richesses

de la Martinique ». Si vous êtes créa-

teur, artiste, écrivain etc. et que vous

voulez vendre vos produits en ligne,

rien de plus simple : contactez Bel-

lemartinique.com par mail ou par

téléphone, nous gérons pour vous

tous les envois ou les retraits en

magasin localement sur deux points

d’emports (centre et sud de l’île).

L’art du Jardin créoleLivre 28x23cm Broché, dos carré, ca-

hiers cousus fil, textile de 176pages

vendu 26€

Isabelle Hoarau est née à Saint-

Pierre. Anthropologue de formation,

elle a préparé une thèse sur les jar-

dins créoles et s’est spécialisée en

ethnobotanique. Raymond Barthes

et Bernard Courtis sont l’un et l’autre

des spécialistes du monde insulaire.

La qualité de leurs travaux leur a valu

une reconnaissance méritée.

Ils ont voulu vous faire partager leur

passion des jardins créoles. Derrière

les grilles ou les grands murs, jar-

dins ouverts aux regards ou jardins

secrets, chacun est un monde à dé-

couvrir, à sentir ou tout simplement à

contempler.

concert exceptionnel de philippe lAvil le 23 février 2013

s’il est vrai que la population antillaise

apprécie les artistes français de renom,

ces derniers choisissent très rarement

de faire le détour par nos îles lors de

leurs tournées. Mais pour philippe lavil,

les choses sont différentes. né à fort-

de-france en 1947, cet artiste Martini-

quais, se fait remarquer en 1970 par le

succès du morceau « Avec les filles, je

ne sais pas ».

bien que n’ayant pas chanté aux Antilles

depuis ses concerts à fort-de-france

avec philippe châtel dans les années 70,

l’artiste a su rester fidèle à ses origines

et a fait chalouper un large public à

travers un répertoire plein d’accents

exotiques. parmi ses plus grands tubes

figurent : il tape sur des bambous, Ja-

maïcaine, la chica de cuba ou le célèbre

duo Kolé séré avec Jocelyne béroard du

groupe Kassav’. Amoureux de son île,

philippe lavil a accepté notre proposi-

tion de réaliser un concert à l’AtriuM en

février 2013.

Page 12: les antilles-guyane à l’heure du Bio - EWAG · entre lA région MArtinique et les universités du québec la Martinique a signé, le 29 no-vembre dernier, une convention avec trois

12 MADINMAG 11 - JAN/FéV 2013

les tArifs téléphoniques entre les doM et l’hexAgone vont bAisser

l’Autorité de régulation des communica-

tions électroniques et postales a convenu

d’une baisse des prix à partir d’un réseau

mobile de l’hexagone à destination de la

guadeloupe, la Martinique, la guyane et

Mayotte. Ainsi, le prix à la minute ne sau-

rait désormais dépasser les 1 centime en

2013. le prix jusqu’à présent atteignait

jusqu’à 2,8 centimes d’euros la minute.

concernant les opérateurs dauphin telecom

et uts caraïbes, la baisse sera progressive

et n’atteindra les 1 centime par minute qu’à

partir de juillet 2013. prévue depuis long-

temps, la baisse entrera en vigueur dès le

1er janvier 2013.

BRèVES OutREMERa

ct

u

délAis de pAieMent excessifs et indeMnité forfAitAire pour frAis de recouvreMentà compter du 1er janvier 2013, tout débiteur payant une facture après l’expiration du délai de paiement devra verser à son cré-ancier une indemnité forfaitaire de compensation des frais de recouvrement. la mention de

cette indemnité devra figurer dans les conditions de règlement, mentionnées sur les conditions générales de ventes, ainsi que sur les factures. l’indemnité est applicable en guadeloupe, guy-ane, Martinique, Mayotte et la réunion, ainsi qu’à saint-pierre et Miquelon, saint-Martin, et saint-barthélemy.

Médiamétrie réalise une étude sur les usages d’internet aux antillesselon Médiamétrie, en Guadeloupe et

en Martinique, 63,2 % de la population

de plus de 13 ans, soit 418 000 per-

sonnes, se sont connectées à internet

au cours des 30 derniers jours.

Ce sont majoritairement des femmes

(54,3%) et des jeunes (près de 40%

d’entre eux ont moins de 35 ans).

De plus, plus d’un quart d’entre eux

(25,8%) sont des CsP+.

Les internautes antillais se connec-

tent en premier lieu pour effectuer une

recherche sur le web. Vient ensuite

l’utilisation de boîtes email, juste avant

la consultation de sites d’actualité. Les

réseaux sociaux et sites communau-

taires se placent quant à eux en 7ème

position.

Sophie Elizéon présente ses priorités

La nouvelle déléguée interministérielle à l’égalité des chances des Français d’Outremer, Sophie Elizéon, a dévoilé ses axes de priorité lors de son audition par la délégation outremer du Sénat le 5 décembre dernier. Elle entend s’appuyer sur le réseau associatif et sur un futur observatoire des Ultramarins de l’hexagone afin de prévenir les comportements discriminatoires, agir positivement contre les discriminations et inscri-re l’égalité des chances dans le temps. Il s’agit ainsi « de changer les mentalités et les regards portés sur l’Outremer et les Ultramarins par eux-mêmes et par les autres Français de l’hexagone ».

Signature de la convention Ministère des outre-mer/ubifranceVictorin Lurel, ministre des outre-mer, réoriente sa politique de

soutien à l’export des entreprises ultramarines en renouvelant la

convention avec UBiFrANCe pour la période 2013-2014. Ce

partenariat entre l’Agence française pour le développement des

entreprises à l’exportation et le ministère des outre-mer, permet

aux entreprises des DoM et de saint-Pierre-et-Miquelon de bé-

néficier d’un programme dédié d’accompagnement à l’export.

Le bilan positif des trois premières années de ce dispositif a con-

duit le ministre à élargir les termes de ce partenariat afin qu’il

puisse bénéficier à plus d’entreprises ultramarines.

Page 13: les antilles-guyane à l’heure du Bio - EWAG · entre lA région MArtinique et les universités du québec la Martinique a signé, le 29 no-vembre dernier, une convention avec trois

13MADINMAG 11 - JAN/FéV 2013

Page 14: les antilles-guyane à l’heure du Bio - EWAG · entre lA région MArtinique et les universités du québec la Martinique a signé, le 29 no-vembre dernier, une convention avec trois

14 MADINMAG 11 - JAN/FéV 2013

L’ACTUALiTé réGioNALe AVeC www.CoCoNews.CoMa

ct

u

GuyanEJanvIER Début des défilés

du carnaval à

l’Epiphanie.

SaInt-LauREnt.

Bal titane pen-

dant tous le mois

de janvier. tél :

0694 20 16 22 /

0594 34 20 94

cayEnnE. centre

IRD route de

Montabo jusqu’au 30/01. Exposi-

tion itinérante

« Les forêts tropicales humides,

avenir de la planète ».

SaInt-LauREnt Du MaROnI.

Salle polyvalente de la

charbonnière. Du 5 au 6 Janvier

2013 l’association Black Jack

organise une soirée culturelle.

FévRIERcarnaval en Guyane.

Jusqu’au 12/02.

SaInt-LauREnt.

camp de

la transportation.

Bal « parés masqués ».

MaRtInIquEJanvIERFORt DE FRancE. Restaurant O

Portes d’afrique, 20 rue Fontaine

Guedon. cérémonie du nom.

Séminaire sur La symbolique du

nom avec le

professeur

ama

Mazama.

tél :

0696430739

FORt DE

FRancE.

13/01. Raids

du challenge

Défi des Mornes. Le 113 urban

trail.

tél : 0696371673

SaInt-JOSEPH. 27/01. Grande

Parade du groupe Matjilpa.

FévRIERcarnaval en Martinique

08/02. vendredi gras: Parades.

09/02. Samedi gras : Parade

des reines de Fort-de-France

10/02. Dimanche gras :

Sortie des groupes et de vaval.

11/02. Lundi gras : mariages

burlesques.

12/02. Mardi gras :

Sortie des diables rouges.

13/02. Mercredi des cendres :

Sortie des diablesses et

incinération de vaval le Roi

du carnaval.

PREcHEuR. Grand-Rivière. 02/02

- Raids du challenge Défi des

Mornes La Mythik et la Mythik

yoles. tél : 0696371673

FORt DE FRancE. noctamval :

Parade nocturne des principaux

groupes carnavalesques

et orchestres de rue.

SHOELcHER Semaine nautique

de Schoelcher.

MaRIn. Fête patronale du Marin

GuaDELOuPE JanvIER carnaval 2013.

Dés le dimanche de l’épiphanie,

défilés dans les rues

de Pointe-à-Pitre et Basse-terre.

BaIE-MaHauLt.

concours équestre « Destreland

show d’obstacles » organisé

par l’association

La Martingale au centre

commercial Destreland.

LaMEntIn.

Femi 2013 : Festival Régional

et International du cinéma

de Guadeloupe

FévRIERcarnaval du 01 janvier 2013

au 12 février 2013

Mardi gras, le 12 février,

grand défilé à Basse-terre avec la

plupart des groupes.

Sortie des carnavaliers de

Pointe-à-Pitre le même jour.

Sur coconews Guadeloupe,

Martinique et Guyane, retrouvez

notre guide des locations

saisonnières pour ces vacances

et les sites et plages à découvrir

sur ces territoires.

Page 15: les antilles-guyane à l’heure du Bio - EWAG · entre lA région MArtinique et les universités du québec la Martinique a signé, le 29 no-vembre dernier, une convention avec trois

15MADINMAG 11 - JAN/FéV 2013

• La gestion administrative, comptable et financière de votre crèche

avec l’assurance d’un budget annuel constant.

NOS OFFRES :

Pour les entreprises :

• Des crèches mono-entreprise : dédiées aux collaborateurs d’une

même entreprise.

• Des crèches interentreprises : dédiées aux collaborateurs de plus-

ieurs types d’entreprises.

Les atouts pour l’entreprise :

• Une image positive et citoyenne de votre entreprise

• Des places réservées aux enfants des salariés-parents âgés de

2 mois et demi jusqu’à leur entrée en maternelle voire jusqu’à 6 ans

(sous certaines conditions.)

• Un atout pour votre politique de ressources humaines.

• Un argument d’embauche et de fidélisation de vos collaborateurs.

• Une réponse pertinente à l’absentéisme et aux retards.

• Une réponse pertinente au retour dans l’entreprise à la fin du con-

gé de maternité et aux demandes de réductions du temps de travail

consécutives à une naissance.

• Une amélioration de la pro-

ductivité et de la sérénité des

salariés.

Pour les collectivités :

• Des crèches municipales à

gestion déléguée : réservées

aux enfants d’une commune.

• Des crèches municipales

mixtes : réservées aux enfants

de la commune et aux col-

laborateurs des entreprises du

secteur.

La société Les Petits d’Homme

propose aux entreprises une

réponse innovante et rentable :

des places en crèche. Plus-

ieurs projets de création de

crèches interentreprises sont

en cours.

Les PeTiTs D’HoMMe

nE

wS

QUI SOMMES-NOUS ?

La société Les Petits d’Homme est la première en-

treprise de crèches en Martinique, spécialisée dans

le conseil, la création et la gestion de crèches pour

les entreprises et les collectivités.

elle se veut le partenaire privilégié des entreprises et

des collectivités qui souhaitent répondre aux besoins

de leurs salariés et de leurs administrés en leur offrant

un mode de garde leur permettant de concilier leur

vie familiale, professionnelle et sociale.

L’ambition de la société Les Petits d’Homme est de

contribuer à la création de places d’accueil en col-

lectivité.

NOS PRESTATIONS

• Le conseil et l’étude de la faisabilité de votre

crèche : de l’évaluation des besoins jusqu’à

l’élaboration du retro planning d’ouverture.

• La création de votre crèche jusqu’à l’ouverture :

de la coordination des différents interlocuteurs

jusqu’au recrutement de l’équipe d’encadrement.

Les Petits d’Homme

65 rue Perrinon 97200 Fort de France

Tél. 0696 60 07 78

Mail : [email protected]

Page 16: les antilles-guyane à l’heure du Bio - EWAG · entre lA région MArtinique et les universités du québec la Martinique a signé, le 29 no-vembre dernier, une convention avec trois

16 MADINMAG 11 - JAN/FéV 2013

Bonjour Clara, pouvez-vous vous présenter?

Je travaille pour la société CAriBis, qui est spé-

cialisée dans la coordination sociale. elle développe

l’accompagnement médico-social en utilisant les

nouvelles technologies de l’information. C’est

un centre de contacts téléphoniques qui tra-

vaille pour des mutuelles, assurances, as-

sociations, dont le but est d’offrir un large

panel de services à leurs ressortissants

et un accès illimité à des expertises (con-

seillers santé, assistante sociale, juristes…)

en un point unique. Au sein de cette socié-

té, j’occupe le poste de directrice, en charge de

l’Administration, du Développement, et de la gestion

opérationnelle. Concrètement, je suis en charge du

développement clientèle et partenarial, de la gestion

des ressources humaines, de l’élaboration du bud-

get et du contrôle de gestion… Notre société est en

ESSEC

nE

WS

Sélections cycles Gestion-Finances

et Management,

les 1/2/4 et 5 Février 2013 sur RDv

tEL : 0696954873 / 0696905000

MaILS : [email protected]/

[email protected]

www.mc2martinique.com

plein développement, et mon rôle est d’y contribuer

et de m’assurer de la qualité de nos interventions.

C’est beaucoup pour une seule personne?

C’est surtout passionnant. et c’est la diversité et la

complexité de mon travail qui m’ont poussée à re-

chercher une formation adaptée à mon rythme, per-

formante, et surtout opérationnelle immédiatement.

Le cycle esseC en Management correspondait to-

talement à ces critères avec en plus la renommée

d’une Grande ecole dont les valeurs me parlent : «

Humanisme, responsabilité, innovation, Diversité,

excellence ».

Que vous a apporté cette formation ?

Je parlerai avant tout d’une aventure humaine,

de la rencontre entre des individualités provenant

d’horizons divers, de managers en poste ou en deve-

nir, de créateurs d‘entreprises. De ces individualités

est né un groupe, de ce groupe des amitiés se sont

créées, et la solidarité s’est naturellement dévelop-

pée. Mais cette aventure humaine est égale-

ment une remise en cause de soi et de ses

méthodes de travail. J’avais besoin d’outils

et de méthodes pour relever les grands dé-

fis de mon entreprise : je les ai trouvés. La

grande diversité des thèmes abordés (Com-

munication, Gestion Financière, Politique du

changement, ressources Humaines, Gestion de

Projet…) et la qualité des intervenants, font de ce cy-

cle un programme complet qui m’a permis d’élargir

mon champ de compétences et de m’ouvrir vers des

domaines jusque-là inexplorés. C’est ce cursus qui

m’a donné aujourd’hui ce niveau de compétences

pour occuper ces fonctions élargies. enfin, j’y ai ap-

pris le poids de la responsabilité d’un manager, un

vrai. Le poids de sa responsabilité dans la réussite

d’un projet, d’une équipe, d’une entreprise.

Un message à ceux qui hésiteraient encore à

suivre un cursus ESSEC ?

Nos entreprises ont besoin de cette nouvelle

génération de managers capables de récon-

cilier les intérêts particuliers et l’intérêt général de

l’entreprise, capables de relever les grands défis

économiques et les enjeux sociaux de notre socié-

té ; des managers formés sur la base de valeurs :

les valeurs de l’esseC.

CLArA sAiNT-HoNorédiplômée en Management de l’esseCexécutive education

Page 17: les antilles-guyane à l’heure du Bio - EWAG · entre lA région MArtinique et les universités du québec la Martinique a signé, le 29 no-vembre dernier, une convention avec trois

17MADINMAG 11 - JAN/FéV 2013

AP CARIBMAG_SO_GLOBAL_Mise en page 1 17/12/12 07:31 Page1

Page 18: les antilles-guyane à l’heure du Bio - EWAG · entre lA région MArtinique et les universités du québec la Martinique a signé, le 29 no-vembre dernier, une convention avec trois

18 MADINMAG 11 - JAN/FéV 2013

Page 19: les antilles-guyane à l’heure du Bio - EWAG · entre lA région MArtinique et les universités du québec la Martinique a signé, le 29 no-vembre dernier, une convention avec trois

19MADINMAG 11 - JAN/FéV 2013

Vous êtes le nouveau Directeur de l’Institut basé

à Paris, mais vous connaissez bien nos départe-

ments pour y avoir passé quelques années :

quels souvenirs en gardez-vous ?

Même basé à Paris, je garde un lien très fort avec

l’ensemble des géographies d’outre-mer et leurs

acteurs économiques puisque, comme vous le

savez, outre l’ieDoM, je suis également Directeur

de l’ieoM, banque centrale des collectivités d’outre-

mer du Pacifique, zone

monétaire spécifique

où circule le F CFP. J’ai

donc, dans le cadre de

mes nouvelles fonctions,

l’occasion de travailler à

Paris avec les institution-

nels en charge de la mise

en œuvre des politiques

publiques outre-mer, et je

me rends régulièrement

sur le terrain à la ren-

contre de nos équipes et

des acteurs économiques. Je n’ai donc pas quitté

l’outre-mer, qui continue d’être ma préoccupation

quotidienne. Mon engagement professionnel et per-

sonnel aux problématiques ultra-marines témoigne

de mon profond attachement à ces géographies.

Votre rôle d’observatoire vous permet de porter

une vision éclairée de la situation économique

des DOM, quel bilan peut-on faire de l’année

2012 ?

Les DoM ont connu une forte dynamique au cours

des 10 années qui ont précédé la crise de 2008. sur

cette période, l’outre mer a enregistré une crois-

sance annuelle moyenne de 2,5%, contre 1,4%

pour la France entière. Cette croissance a été tirée

par une progression de l’investissement,

Mon engageMent professionnel

et personnel aux probléMatiques ultra-Marines

téMoigne de Mon profond attacheMent

à ces géographies.

Pour commencer, pouvez-vous nous présenter

le rôle de l’IEDOM ?

L’institut d’émission des Départements d’outre-mer

(ieDoM) est un établissement public national créé

en 1959. C’est une banque centrale déléguée qui

agit pour le compte de la Banque de France dans

les cinq départements d’outre-mer et dans les col-

lectivités de saint-Pierre-et-Miquelon, saint-Barthé-

lemy et saint-Martin. Les missions de l’ieDoM peu-

vent se regrouper en trois

catégories :

• des missions de banque

centrale, qui compren-

nent la mise en circulation

et l’entretien des billets

en euros ; la cotation des

entreprises ; la surveil-

lance des systèmes et

des moyens de paiement

; le relais des autorités na-

tionales (Autorité de Con-

trôle Prudentiel, Autorité des Marchés Financiers) et

européennes (BCe).

• des missions de service public confiées par l’Etat,

comme la mise en circulation des pièces de monnaie

; la gestion des comptes bancaires du Trésor public

; le secrétariat des commissions de surendettement

des particuliers ; la gestion locale des fichiers in-

terbancaires (FiCoM, FCC, FiCP) ; l’information du

public (droit d’accès aux fichiers, droit au compte) ;

l’observatoire des tarifs bancaires.

• des missions d’intérêt général au profit des acteurs

publics ou privés : observatoire économique et fi-

nancier ; médiation du crédit aux entreprises ; ges-

tion d’informations sur les entreprises ; production

d’informations pour la communauté bancaire.

Paris, outremerPhiLiPPE La COGnata

Page 20: les antilles-guyane à l’heure du Bio - EWAG · entre lA région MArtinique et les universités du québec la Martinique a signé, le 29 no-vembre dernier, une convention avec trois

20 MADINMAG 11 - JAN/FéV 2013

avec d’importants grands travaux, et de la con-

sommation, en rapport avec l’augmentation du

revenu disponible brut des ménages. De nom-

breux indicateurs se sont améliorés au cours de la

décennie 2000, avec des situations toujours très

contrastées entre territoires.

La crise a malheureusement mis un point d’arrêt à

cette dynamique. D’un point de vue global, nous

observons aujourd’hui une contagion de la crise

européenne à l’outre-mer et l’essoufflement de la

reprise, en particulier depuis la fin du premier tri-

mestre 2012. Dans ce contexte, malgré des ten-

sions sur les prix de l’énergie, l’inflation est res-

tée bien contenue. L’activité marque le pas dans

l’ensemble de l’outre-mer. L’indicateur du climat

des affaires (iCA) se dégrade dans toutes les

géographies, se situant en deçà de sa moyenne

de longue période. La plupart des secteurs de ces

économies sont impactés. La conséquence di-

recte du ralentissement de l’activité, c’est que le

chômage progresse à des niveaux historiquement

hauts et préoccupants, notamment aux Antilles et

à la réunion. La consommation, qui avait jusqu’ici

soutenu l’activité dans la plupart des géographies,

s’essouffle sans que l’investissement ne prenne

le relai. Dans un contexte d’incertitudes toujours

élevées au niveau mondial, les économies ultrama-

rines manquent, à l’instar des grandes économies,

de visibilité, limitant tout retour de la confiance en

l’avenir, condition nécessaire à la reprise.

Comment se portent nos entreprises ? Peut-on

espérer une amélioration de la conjoncture en

2013 ?

Depuis 2008, et malgré une reprise en 2010 et

2011 dans certains secteurs, la situation des en-

treprises reste difficile. L’année 2012 est caracté-

risée, comme je viens de vous l’indiquer, par un

nouveau ralentissement après l’amélioration que

nous avions observée les deux années précéden-

tes. Les PMe et les TPe du BTP et des secteurs

connexes sont les plus particulièrement touchées.

Les dispositifs de soutien (médiation du crédit,

étalement des charges sociales et fiscales, etc.)

ont permis d’amortir en partie ces difficultés, mais

PhiLiPPE La COGnata

seul un retour à la croissance permettant de recon-

stituer les carnets de commande des entreprises

autorisera un véritable redressement.

Les indicateurs les plus récents, en particulier dans

la zone euro, suggèrent un retournement progres-

sif de l’activité économique mondiale. Le con-

sensus des économistes penche pour une sortie

progressive de la crise de la zone euro dans le

courant de l’année 2013 qui devrait toutefois rest-

er une année difficile. Cette perspective constitue

un élément positif du retour à la confiance pour

les outre-mer, d’autant qu’il s’accompagne d’une

hausse du budget de l’etat qui leur est consacré et

du maintien du mécanisme de défiscalisation pour

2013.

Pour finir, comment appréciez-vous le coût

du crédit aux entreprises dans les principaux

établissements bancaires locaux ? Peut-on es-

pérer dans le futur bénéficier des mêmes taux

qu’au niveau national ?

Les enquêtes semestrielles de l’ieDoM montrent

que les taux des crédits aux entreprises prati-

qués dans les DoM sont globalement supérieurs

à ceux relevés en métropole. Plusieurs éléments

peuvent être avancés pour expliquer le surcoût du

crédit outre-mer. Les établissements de crédit des

DoM exercent sur des marchés de faible taille où

l’effet volume reste limité et permet difficilement

de couvrir tous les coûts de structure nécessaire

à l’activité bancaire. Ces éléments pèsent sur leur

coefficient d’exploitation (frais généraux rapportés

au produit net bancaire), qui demeure traditionnel-

lement plus élevé qu’en métropole (73,5% en moy-

enne dans les DFA, contre 65,1 % en métropole).

Autrement dit, toutes choses égales par ailleurs,

les coûts d’exploitation d’une banque outre-mer

sont plus élevés qu’au niveau hexagonal. Une autre

explication réside dans le poids du coût du risque.

il est historiquement plus élevé qu’en métropole,

compte tenu notamment de la structure du tissu

d’entreprises, composée majoritairement de TPe/

PMe par nature plus fragiles. Le taux de créances

douteuses est en moyenne plus de deux fois su-

périeur à celui des établissements de l’hexagone.

Page 21: les antilles-guyane à l’heure du Bio - EWAG · entre lA région MArtinique et les universités du québec la Martinique a signé, le 29 no-vembre dernier, une convention avec trois

21MADINMAG 11 - JAN/FéV 2013

aBOnnEZ-vOuS !KaRuMaG - MaDInMaG - GuyaMaG

nE PayER quE LES FRaIS D’EnvOIEt recevez les magazines par courrier tous les 2 mois

Vous pouvez aussi lire les magazines en version PDF en les téléchargeant sur notre site www.caribmag.fr

Venez découvrir notre page Facebook: CARIBMAG

Je choisis nOM_______________________ PREnOM_________________les magazines que je veux recevoir aDRESSE_____________________________________________

KaRuMaG CODE POStaLE___________ViLLE_______________________ MaDinMaG tELEPhOnE__________________________________________ GuYaMaG E-MaiL_______________________________________________

POuR un MaGaZInEun an = 6 nuMERO

• DOM 19 €• METROPOLE 24 €

Envoyez votre règlement par chèque à l’ordre d’EPaG :EPaG abonnement – BP 2174- 97195 Jarry Cedex

avec vos coordonnées en indiquant les magazines que vous avez choisis.

tel : 0690 68 34 49 – [email protected]

POuR 2 MaGaZInESun an = 12 nuMEROS

• DOM 35 €• METROPOLE 46 €

POuR 3 MaGaZInEun an = 18 nuMEROS

• DOM 52 €• METROPOLE 66 €

Bu

LL

Et

In D

’aB

On

nE

ME

nt

Page 22: les antilles-guyane à l’heure du Bio - EWAG · entre lA région MArtinique et les universités du québec la Martinique a signé, le 29 no-vembre dernier, une convention avec trois

22 MADINMAG 11 - JAN/FéV 2013

iNTerreG iV

Guadeloupéen,

économiste de

formation, charles-

Edouard nicaise

a travaillé 25 ans

à l’international,

notamment en

afrique de l’Ouest,

dans l’Océan Indien

et la caraïbe anglo-

phone. Spécialiste

dans l’étude de

faisabilité des

projets, l’évaluation

de programmes,

la promotion

d’investissements,

il dirige pendant

huit ans la mis-

sion Outre-Mer

au Ministère de

l’agriculture. En

2010, il rejoint la

Région Guadeloupe

pour diriger le Stc,

l’instance qui pilote

le programme Inter-

reg Iv « caraïbes ».

iNTerreG iV «Caraïbes»Bruxelles booste la coopération régionaleFin novembre 2012, le comité de sélection et de suivi du programme interreg iV « Caraïbes » était réuni à Porto-rico. La 7ème rencontre du genre depuis le lancement de ce programme par la Commission européenne en 2008. objectif : soutenir l’insertion régionale des territoires euro-péens de la zone : Guadeloupe, Martinique, Guyane et saint-Martin (1), tout en contribuant à un développement durable de l’espace caribéen. La zone de coopération compte une quarantaine de pays, du Mexique jusqu’au Nord du Brésil. Bruxelles se donne les moyens de sa politique : 64 millions d’euros pour la période 2007-2013.

Page 23: les antilles-guyane à l’heure du Bio - EWAG · entre lA région MArtinique et les universités du québec la Martinique a signé, le 29 no-vembre dernier, une convention avec trois

23MADINMAG 11 - JAN/FéV 2013

Ce programme vise-t-il uniquement les « gros » projets ?

Pour être éligible aux fonds interreg, il faut un projet qui cadre

avec des objectifs stratégiques, autour de trois axes : dével-

oppement économique d’une part, prévention des risques,

environnement et développement durable de l’autre et en-

fin tout ce qui touche à l’éducation, la diversité culturelle, la

santé et l’intégration institutionnelle. Le projet doit présenter

un caractère innovant et structurant, à plus ou moins long

terme. il faut aussi qu’il intègre un ou plusieurs pays de la

Caraïbe. Aujourd’hui, c’est vrai, ce sont les collectivités ré-

gionales, les instituts de recherche et les universités qui con-

centrent plus de la moitié des projets financés. Le réseau as-

sociatif y trouve aussi sa place mais nous avons encore peu

de communes et encore moins d’entreprises privées. C’est

sans doute dû à la complexité des dossiers, la longueur de

l’instruction, le manque d’information sur le potentiel et exi-

gences du programme. interreg gagne encore à être connu.

il nous faudra travailler à améliorer l’accompagnement des

petites entreprises pour mieux les intégrer dans le dispositif.

Les fonds sont-ils suffisamment utilisés ?

La règle du « dégagement d’office » oblige les états à con-

sommer les crédits qui leur sont attribués au titre des fonds

européens pour une année donnée, au plus tard le 31

décembre de la deuxième année suivant l’année de program-

mation. en cas de non-respect de cette règle, les crédits sont

« dégagés d’office », c’est-à-dire annulés par la Commission

européenne. Concernant interreg, l’utilisation des fonds est

éloquente : de 104 à 114% selon les années. encore faut-

il que les porteurs de projets fournissent dans les délais la

justification de l’utilisation des subventions qui leur sont al-

louées. Faute de quoi en effet, certaines enveloppes peuvent

être déprogrammées. Nous concernant, c’est rare.

Le programme sera-t-il reconduit ?

reconduit et même renforcé ! La prochaine programmation

2014-2020 prévoit une augmentation de 150% des crédits.

Par ailleurs, 30% de l’enveloppe totale pourra être consacrée

à l’investissement dans les pays tiers non-européens (con-

tre 10% actuellement). La Commission européenne propose

également de créer un programme pour la collectivité de

saint-Martin et entend aussi renforcer le programme opéra-

tionnel Amazonie en l’élargissant au Guyana (contre 10% ac-

tuellement).

(1) Depuis le 1er janvier 2011, Saint-Barthélémy n’y figure plus. Son statut

de pays et territoire d’Outre-mer (PTOM) en fait désormais un pays associé

de l’Union européenne, non-éligible aux fonds structurels.

iNTerreG iV

nE

wS

inTerreg IV CaraïBeS : DerrIère CeTTe DénOMInaTIOn Un PeU

BarBare Se CaChe en réalITé Un PUISSanT eT TrèS COnCreT

leVIer De DéVelOPPeMenT, aU SerVICe De la COOPéraTIOn ré-

gIOnale. grâCe à CeS FOnDS, Une CInqUanTaIne De PrOjeTS

OrIgInaUx SOnT en COUrS D’exéCUTIOn. qUelqUeS exeMPleS.

la fibre optique Porto-rico-guadeloupe

l’un des plus emblématique reste sans doute le câble sous marin

ralliant Porto-rico à la guadeloupe. 890 kilomètres de fibre op-

tique qui permet les communications électroniques à haut-débit

entre une dizaine d’îles, du nord au Sud de la Caraïbe. Sur les 22

millions d’euros de coût du projet, 75% proviennent des fonds

européens.

Saint-Martin : bientôt une zone économique à Belle-Plaine

autre projet intéressant : le plan de gestion des inondations à

Belle Plaine, porté par la Collectivité de Saint-Martin en parte-

nariat avec le gouvernement de Sint Maarten. la zone est en ef-

fet située à cheval sur la partie française et hollandaise de l’île.

Tout un programme de construction de digues, d’aménagement

du réseau de collecte des eaux pluviales, mise en place d’un dis-

positif commun d’alerte des crues. Beaucoup plus qu’une simple

opération de prévention des risques : à terme, ce quartier doit

accueillir, en partie française, une zone d’activité économique de

premier plan. Ici, Interreg finance, à hauteur de plus d’un million

d’euros, les études pré-opérationnelles.

guyane : coopération pour la réduction des gaz à effet de serre

agréé il y un an, le projet reDD+ Plateau des guyanes est porté

par l’Office national des Forêts de guyane en partenariat avec

l’etat d’amapa au Brésil, le Surinam et le guyana. Il vise une

coopération à l’échelle du Plateau des guyanes pour tenter de

réduire les phénomènes d’effet de serre liés à la déforestation et

à la dégradation des forêts. les premières actions sont prévues à

partir de janvier 2013. à terme, ce programme devrait permettre

de disposer notamment de deux inventaires forestiers par pays

et de dresser une carte complète des zones à risques. Coût total

: 2 millions d’euros.

Kamacuka : un vaste réseau culturel de la Caraïbe à l’amazonie

en 2010, l’association gens de la Caraïbe (basée à Paris) a publié

un guide de la Caraïbe culturelle. Un annuaire professionnel qui

recense les créateurs, structures et opérateurs culturels profes-

sionnels en activité dans la Caraïbe francophone et ses diaspo-

ras. Il détaille aussi les lieux culturels importants de la Caraïbe

hispanophone et anglophone. Plus de 1500 fiches techniques que

les concepteurs vont pouvoir bientôt mettre en ligne grâce à un

nouvel appel de fonds européens. Dans le projet également, la

publication d’une newsletter culturelle trilingue adressée à 4000

internautes. Participation d’Interreg : 350 000 euros.

Page 24: les antilles-guyane à l’heure du Bio - EWAG · entre lA région MArtinique et les universités du québec la Martinique a signé, le 29 no-vembre dernier, une convention avec trois

24 MADINMAG 11 - JAN/FéV 2013

Marie-Andrée Jean-Marie Victoire FCe, l’esprit d’entreprendre

Page 25: les antilles-guyane à l’heure du Bio - EWAG · entre lA région MArtinique et les universités du québec la Martinique a signé, le 29 no-vembre dernier, une convention avec trois

25MADINMAG 11 - JAN/FéV 2013

sionnelle. La garde d’enfants est une problématique incon-

tournable à laquelle nous tâchons d’apporter autant de mé-

thodes que possible.

en outre, le regard extérieur n’est pas le même envers les

femmes qu’envers les hommes, ce n’est pas une grande

nouveauté… mais nous constatons une amélioration sen-

sible sur ce point depuis quelques années.

enfin, la question de la grossesse est essentielle, car une

femme chef d’entreprise ne prend pas trois mois de congés

maternité comme un salarié.

Quel est votre rôle en tant que présidente ?

La présidente doit porter la voix des FCe, fédérer l’ensemble

des membres autour d’une vision et d’objectifs partagés, le

faire grandir. Nous devons être « imaginatives, combatives,

efficientes et solidaires ».

L’Association a connu, il y a quelques temps, une période

creuse, j’ai donc deux objectifs prioritaires : réintégrer le par-

cours institutionnel et renforcer le groupe.

selon moi, nous ne devons pas attendre que les FCe vien-

nent à l’association, mais aller vers elles directement. Nous

sommes actuellement dans une phase de recrutement assez

intensive.

Quelles sont les valeurs fondatrices de l’association FCE ?

Notre association, comme tout réseau, n’est pas un espace

fermé, support de stratégies individuelles. C’est un ensemble

de relations cohérentes entre partenaires s’engageant dans

des alliances et des pro-

jets ayant une finalité

économique et straté-

gique.

il est important de précis-

er que nous ne sommes

pas un « club business

». Nous partageons et

échangeons des expéri-

ences, nous mutualisons des ressources, mais il n’existe au-

cune obligation de faire des affaires entre membres.

C’est une valeur fondamentale : chacune reste libre de gérer

sa société comme elle l’entend, et la collaboration profes-

sionnelle relève du choix privé de chacune.

Je citerai volontiers la devise de notre association, signée par

Yvonne-edmond Foinant : « seules nous sommes invisibles ;

ensemble, nous sommes invincibles ».

(site : www.fcefrance.com)

LES FEMMES Ont unE PROBLéMatiquE DE tEMPS PLuS

SOutEnuE quE CELLE DES hOMMES POuR COnCiLiER ViE

FaMiLiaLE Et ViE PROFESSiOnnELLE

Quels sont les avantages pour une femme chef

d’entreprise d’adhérer à l’association des FCE ?

Notre mission est multiple et variée : rompre l’isolement du

chef d’entreprise, être force de proposition auprès des in-

stances publiques, mutualiser les ressources, encourager et

conseiller les créatrices d’entreprises, assurer la représenta-

tivité des FCe dans des mandats patronaux, informer et for-

mer les FCe en organisant des conférences, créer des liens

privilégiés, amicaux et

professionnels. Nos ren-

contres entres membres

sont mensuelles. Tous les

deux mois, nous organi-

sons une conférence sur

un thème d’actualité ou

tout autre thème lié aux

problématiques habitu-

elles des gérants de société : sujets fiscaux, financiers, cul-

turels etc. De ces échanges naissent souvent des solutions.

Quels sont les obstacles principaux rencontrés par les

femmes, de Martinique comme d’ailleurs, lorsqu’elles

sont chefs d’entreprises ?

elles ont une problématique de temps plus soutenue que

celle des hommes pour concilier vie familiale et vie profes-

FCe

nE

wS

Créée en 1945 par Yvonne-edmond Foin-ant, l’association FCe (Femmes Chefs d’entreprises) est une organisation inter-professionnelle et apolitique qui représente l’ensemble des femmes entrepreneurs, c’est à dire qui gèrent leurs entreprises et en sont responsables financièrement. L’association c’est 42 délégations (dont 2 à l’outre-mer : Martinique et Nouvelle-Calédonie) et compte aujourd’hui près de 1000 membres venant de tous secteurs d’activités. La force du mouvement réside dans l’implication de chaque adhérente dans la vie économique de leur région. Marie-Andrée Jean-Marie Victoire est la présidente actuelle de la délégation FCe Martinique qui a été officialisée en 1983. elle nous présente l’action et les objectifs de l’association.

Page 26: les antilles-guyane à l’heure du Bio - EWAG · entre lA région MArtinique et les universités du québec la Martinique a signé, le 29 no-vembre dernier, une convention avec trois

26 MADINMAG 11 - JAN/FéV 2013

MiLCeM CréAActivLa jeunesse en marche

Depuis sa création en octobre 2006, la Mission Locale du centre de la Martinique, la MILcEM, répond régu-

lièrement aux besoins des jeunes de 16 à 25 ans résidant sur le territoire de la cacEM. La Mission Locale

remplit une mission de service public pour l’insertion professionnelle et sociale des jeunes de 16 à 25 ans

Page 27: les antilles-guyane à l’heure du Bio - EWAG · entre lA région MArtinique et les universités du québec la Martinique a signé, le 29 no-vembre dernier, une convention avec trois

27MADINMAG 11 - JAN/FéV 2013

révolus, sortis du système scolaire, diplômés ou non. c’est un outil commun à l’Etat et aux collectivités

locales, permettant de coordonner les initiatives au niveau local et d’adapter les interventions au contexte

local. Sa particularité est d’offrir une réponse individualisée, en prenant en compte la situation globale du

jeune.

Le 29 novembre dernier, la journée « MILcEM créaactiv» a réuni les partenaires essentiels de la création

d’entreprises en proposant une journée entièrement consacrée à la thématique de la création d’activité.

Depuis 2010, c’est en tout une quarantaine de jeunes suivis par la MILcEM qui ont créé ou sont en passe

de créer leur activité. ainsi, ce fut également l’occasion de décerner leurs prix aux lauréats du concours «

Jeunes créaactiv 2012», qui témoignent aujourd’hui de leur parcours et de cette expérience.

MiLCeM

nE

wS

Page 28: les antilles-guyane à l’heure du Bio - EWAG · entre lA région MArtinique et les universités du québec la Martinique a signé, le 29 no-vembre dernier, une convention avec trois

28 MADINMAG 11 - JAN/FéV 2013

sully & Ulrich Jacques-Philippe (23 et 26 ans)HArMoNiA

“nous sommes frères et sœurs et nous avons choisi de créer ensemble notre propre centre SPa de

soins esthétiques, relaxation, massages et balnéothérapie, sur le modèle canadien et américain que

nous avons découvert durant nos études. nous y ajoutons l’angle de la médecine douce pour offrir une

large gamme de services et de prestations.

L’institut Harmonia est situé à St Joseph dans un cadre calme et isolé que nous avons sélectionné

avec soin : le rapprochement avec la nature nous semble indispensable à une démarche de détente et

d’écoute de son propre corps.

La création de notre activité n’a pas été sans mal, en particulier pour trouver les financements et

connaître les personnes qu’il fallait contacter. nous avons donc fait nous-mêmes la majorité des dé-

marches, ce qui est normal après tout.

cette expérience menée à bien nous permet aujourd’hui de conseiller aux jeunes entrepreneurs de ne

jamais lâcher prise, de croire en leur projet coûte que coûte et d’avoir foi en ses idées et ses envies. Le

meilleur soutien est venu de notre père, que nous remercions de tout cœur.

Le concours créaactiv 2012 nous a permis de retrouver la confiance en notre but lorsque cela devenait

difficile. c’est aussi une belle opportunité de communication : une entreprise qui débute a besoin d’être

visible, de se faire connaître.

Le centre Harmonia ouvrira en février prochain, et nous recrutons activement du personnel pour ac-

cueillir notre future clientèle. n’hésitez pas à nous contacter.”

contact

[email protected]

[email protected]

MiLCeM

Page 29: les antilles-guyane à l’heure du Bio - EWAG · entre lA région MArtinique et les universités du québec la Martinique a signé, le 29 no-vembre dernier, une convention avec trois

29MADINMAG 11 - JAN/FéV 2013

MiLCeM

nE

wS

isaac Chaillon (25 ans)

r.A.s

“J’aime le dessin et la mode : tout est parti de là. ce projet de créer une ligne de vêtements originaux,

faits à la commande et selon mon inspiration, vient de mon surnom « Rasta ». J’en ai fait mon logo, mon

signe de reconnaissance.

La philosophie de R.a.S est « rien à signaler ». c’est un esprit zen, relax, qui reste détendu en toutes

circonstances. un carpe Diem qui guide ma vie et que je traduis visuellement à travers mes créations.

Logos, accessoires, dessins, citations, couleurs rasta… Je créé pour tous les publics, y compris les

enfants.

Le concours « jeunes créaactiv 2012 » offre l’opportunité aux personnes dans ma situation d’être

soudain visibles et remarqués. Ils offrent aussi une aide concrète aux formalités diverses, démarches

administratives, problèmes de financements… Je suis plutôt débrouillard, mais leur aide n’est pas

négligeable.

après dix ans de petits boulots, et un peu de galère, j’en ai eu assez d’entretenir les espaces verts ou

de faire la sécurité… La précarité c’est une réalité bien difficile, surtout si l’on n’est pas fort dans sa

tête, ou que l’on n’a pas de proches chez qui trouver de l’aide.

J’aimerais conseiller à la jeunesse, de Martinique et d’ailleurs, de ne pas quitter l’école trop tôt,

d’y apprendre autant que possible… et pour ceux qui en seraient déjà partis : ne croyez pas que

l’illégalité vous apportera quoi que ce soit. comme je dis souvent : La fragilité est une attitude, pas une

habitude.”

contact

[email protected]

[email protected]

Page 30: les antilles-guyane à l’heure du Bio - EWAG · entre lA région MArtinique et les universités du québec la Martinique a signé, le 29 no-vembre dernier, une convention avec trois

30 MADINMAG 11 - JAN/FéV 2013

rodrigue Couff (27 ans)eLeCTro DoM

“Depuis le mois de mai 2012, ma société Electro Dom est spécialisée dans la vente de groupes élec-

trogènes. c’est un projet qui présente un parcours intéressant car il a beaucoup évolué : à l’origine, je

menais une étude de marché pour… vendre des bonbons !

J’ai rapidement constaté à quel point les groupes électrogènes étaient un outil important et sensible,

et que leur prix était souvent élevé.

J’ai senti que je pouvais proposer une offre meilleure que celles que l’on me faisait.

cela m’a pris moins d’un an. En octobre 2011 l’idée était lancée, et six mois plus tard ma société

existait. J’ai été accompagné en partie par l’aDIE et MILcEM, qui m’ont aidé à structurer mon projet.

J’ai également suivi une formation approfondie en métropole.

Le concours organisé par MILcEM permet selon moi de rencontrer des représentants des différents

organismes officiels, comme le conseil Régional par exemple, d’élargir son réseau et d’étendre son

aura auprès de la clientèle. Il est important d’être crédible dans ce que l’on fait.”

contact

0696 02 20 85

www.electro-dom.fr

MiLCeM

Page 31: les antilles-guyane à l’heure du Bio - EWAG · entre lA région MArtinique et les universités du québec la Martinique a signé, le 29 no-vembre dernier, une convention avec trois

31MADINMAG 11 - JAN/FéV 2013

MiLCeM

nE

wS

ritchie Minolien (23 ans)

riTCHY or

“Je suis artisan bijoutier depuis un an maintenant. Mon parcours fut un peu chaotique, jusqu’à ce que

je rencontre, lors d’un voyage à cuba, un artisan qui a accepté de me prendre en formation. Je parle

espagnol, mais la franchir la barrière des termes techniques spécifiques n’a pas été simple. À mon re-

tour en Martinique, j’ai démarché auprès de nombreux bijoutiers afin d’approfondir mes compétences,

mais personne n’a voulu de moi hélas. c’est finalement Richard Rock, que je salue et remercie, qui m’a

pris pour une formation supplémentaire de quatre mois.

aujourd’hui, ma société Ritchy Or est en activité : j’expose et je vends mes travaux via facebook. cela

passe beaucoup par le bouche à oreille. On peut me contacter par téléphone aussi. Bientôt, je pense

posséder mon propre local et augmenter ma capacité de production.

J’aime travailler l’or, concevoir des bijoux en relief. Je peux mouler des motifs à la demande, reproduire

des bijoux ou des formes existantes, selon l’envie de la clientèle : boucles de ceinture, bagues etc.

Le concours « jeunes créaactiv 2012 »est une opportunité pour les gens comme moi… (Il marque une

pause et soupire, avant de reprendre très vite.) vous savez, j’ai quitté l’école à dix-huit ans, et ensuite

je n’ai rien fait jusqu’à aujourd’hui. J’aimerais dire à ceux qui font cette erreur qu’il ne faut pas gâcher

les chances qui se présentent. Rapprochez-vous des missions locales. Prenez le travail où il se trouve

car il y en a. ne restez pas toute la journée sous le kiosque à ne rien faire… ne fumez pas du matin au

soir car cela détruit vos capacités. J’ai pris conscience que cette vie ne mènerait nulle part, et qu’on

me méprisait alors que je pensais être respecté. aujourd’hui je suis papa d’une petite fille : elle est la

source de ma force. Je tiens à être un bon père en lui apportant une vie paisible.”

contact

[email protected]

Page 32: les antilles-guyane à l’heure du Bio - EWAG · entre lA région MArtinique et les universités du québec la Martinique a signé, le 29 no-vembre dernier, une convention avec trois

32 MADINMAG 11 - JAN/FéV 2013

ATeLier entrepreneuriat et innovation avec José Jacques-Gustave

Le jeudi 29 novembre 2012, la Maison de Martinique a organisé un atelier de rencontre et d’échanges avec José Jacques-Gustave, PDG de la société G2J, expert mondial en visioconférence.

LA MAisoN De MArTiNiQUen

Ew

S

Page 33: les antilles-guyane à l’heure du Bio - EWAG · entre lA région MArtinique et les universités du québec la Martinique a signé, le 29 no-vembre dernier, une convention avec trois

33MADINMAG 11 - JAN/FéV 2013

FéDéRER LES aCtEuRS

éCOnOMiquES MaRtiniquaiS

autOuR DE MESSaGES

DE RéuSSitE Et D’ExCELLEnCE

À cette occasion, le public, composé d’une tren-

taine d’entrepreneurs, de jeunes porteurs de

projets et de professionnels, a pu bénéficier de

l’expertise d’un dirigeant martiniquais d’envergure

internationale.

Les thèmes principaux étaient « l’entrepreneuriat

et l’innovation », comme éléments-clés du par-

cours d’excellence de José Jacques-Gustave à

travers la construction et le développement de

G2J, mais également comme axes de dynamisme

économique pour la Martinique.

Après avoir détaillé son parcours, les participants

ont eu le loisir d’échanger avec M. Jacques-Gus-

tave autour de leurs problématiques : les jeunes

entrepreneurs et

porteurs de pro-

jets ont alors pris

les devants et

ont sollicité son

expertise sur des

sujets orientés

nouvelles tech-

nologies ou entre-

preneuriat au sens

large du terme.

Par la suite, les

discussions ont

porté sur l’évolution des modèles économiques

martiniquais, notamment dans l’industrie agro-

alimentaire avec M. Toussay (dirigeant de La

Tivolienne), ainsi que sur les perspectives liées à

l’industrie de services liés au numérique sur les

territoires insulaires tels que la Martinique.

À la suite de ces échanges fournis, et des analy-

ses éclairées proposées par M. Jacques-Gus-

tave, l’intégralité des participants a pu procéder à

la traditionnelle session de networking.

Ce type d’action s’inscrit dans la droite lignée des

missions du Pôle economie de la Maison de Mar-

tinique :

fédérer les acteurs économiques martiniquais au-

tour de messages de réussite et d’excellence, et

réfléchir ensemble aux solutions concrètes visant

à dynamiser l’activité locale.

LA MAisoN De MArTiNiQUe

Page 34: les antilles-guyane à l’heure du Bio - EWAG · entre lA région MArtinique et les universités du québec la Martinique a signé, le 29 no-vembre dernier, une convention avec trois

34 MADINMAG 11 - JAN/FéV 2013

DOSSIER

Les Antilles-Guyane à l’heure du Bio

Dossier conçu et réalisé par camille Dervaux, alain thétis et Joël sanDot

photos De Jean-albert coopmann

Page 35: les antilles-guyane à l’heure du Bio - EWAG · entre lA région MArtinique et les universités du québec la Martinique a signé, le 29 no-vembre dernier, une convention avec trois

35MADINMAG 11 - JAN/FéV 2013

« Bio », en latin, signifie « la vie ». C’est la syllabe initiale, pourrait-on dire. Le son des origi-nes. Aujourd’hui, dans une société consacrée à la vitesse, au rendement et à la performance, on oublie souvent de prêter attention à l’essentiel : soi-même. Prendre soin du seul corps que nous possédons, manger sainement, bouger… donner une saveur à la vie en somme. « Penser bio », autrement dit « penser la vie ». Aux Antilles-Guyane, le bio, petit à petit, trace son sillon parmi les champs. il ouvre une culture dans laquelle les éleveurs, les maraîchers, les agriculteurs et les entrepreneurs s’engagent pour offrir enfin une alternative à des décennies de règne de produits chimiques qui altèrent le goût de ce que nous mangeons, au point de ne plus connaître la saveur réelle d’une fraise, d’un fruit à pain ou d’une laitue. L’heure du bio arrive. il est déjà là. Mais, au fait, c’est quoi « le bio » ?

Page 36: les antilles-guyane à l’heure du Bio - EWAG · entre lA région MArtinique et les universités du québec la Martinique a signé, le 29 no-vembre dernier, une convention avec trois

36 MADINMAG 11 - JAN/FéV 2013

Vous avez dit « Bio » ?Depuis une décennie, tout le monde cherche à se placer sur le terrain du Bio. Difficile de s’y retrouver dans cette multitude de noms et de logos. Régulièrement, des pseudos opérateurs bio se font tacler par les instances de contrôle, pour avoir qualifié indûment leurs produits. Enquête.

Dossier Les AntiLLes-GuyAne à L’heure du BIO

LE BIO, c’ESt quOI ?

avant de penser, parler et réfléchir « bio »,

il faut savoir de quoi on parle. car derrière

ces trois lettres, peut se cacher une foule

d’autres notions qui touchent aussi bien

l’agriculture, l’architecture ou le tourisme.

Lexique à l’usage des néophytes.

Page 37: les antilles-guyane à l’heure du Bio - EWAG · entre lA région MArtinique et les universités du québec la Martinique a signé, le 29 no-vembre dernier, une convention avec trois

37MADINMAG 11 - JAN/FéV 2013

construction suppose l’analyse du terrain, des besoins

de l’habitant, des matériaux employés, de l’utilisation des

ressources et bien entendu de la gestion des déchets.

C’est une démarche globale.

COMMERCE ÉQUITABLE

L’objectif du commerce équitable est de parvenir à une

plus grande équité dans le commerce mondial en aidant

les producteurs qui sont désavantagés par le système

mondialisé, en totale transparence et crédibilité. Pour

développer l’autonomie des producteurs, il est essen-

tiel que le prix soit juste (salaire égal entre hommes et

femmes notamment) et le versement immédiat. Les pro-

ducteurs peuvent bénéficier de crédits avant la récolte

ou avant la production. Le commerce équitable tend à

valoriser le travail des femmes, un environnement de tra-

vail sain et sûr pour les travailleurs, et encourage égale-

ment les pratiques environnementales et l’application de

méthodes responsables de production.

DÉVELOPPEMENT DURABLE

Allier le progrès économique et social et le respect de

l’environnement, voici le principe du développement du-

rable ou « DD ».

ECOTOURISME

Le tourisme vert prend en compte les aspects

économiques, sociaux et environnementaux, permet-

tant de rentabiliser les infrastructures tout en protégeant

l’environnement.

ECOCONSTRUCTION

Il s’agit de la construction qui respecte l’environnement

ECOBIOLOGIE

Cette science étudie les effets de l’environnement con-

struit sur l’être humain. C’est l’architecture biologique

qui nous pousse à choisir certains matériaux plutôt que

d’autres.

HQE

La haute qualité environnementale est une notion de

construction qui tient compte de l’éco-construction, de

l’éco-gestion, de la protection de l’environnement.

AGRICULTURE BIODyNAMIQUE

Il s’agit de rendre le domaine agricole autonome.

L’exploitation forme un tout organique dont toutes les

parties sont raccordées entre elles. De cette manière,

elle recycle la matière organique de l’exploitation dans

le sol. Elle transforme aussi la matière organique par

le compostage. Ainsi, plantes et sols restent en bonne

santé.

AGRICULTURE BIOLOGIQUE

Le cahier des charges de cette agriculture, marquée par

une certification et un logo, est assez lourd, puisqu’il

interdit l’utilisation d’engrais ou de produits phytosani-

taires de synthèse. Pas de produits chimiques donc, ni

pesticides, ni fongicides, ni insecticides…

AGRICULTURE DURABLE

Ou encore agriculture soutenable. C’est une agriculture

qui tient compte des principes de développement durable.

AGRICULTURE RAISONNÉE

Non réglementée, c’est une approche pour équilibrer ob-

jectifs économiques, besoins du marché et respect de

l’environnement.

ALIMENTATION SAINE

Tenant compte des apports nutritionnels des aliments,

elle est constituée d’aliments choisis pour leur apport

mesuré en glucides, lipides et protides.

PRODUITS BIO

Pour être considéré comme bio, un produit peut être

élaboré à partir de matières premières issues à 97% de

l’agriculture biologique. Côté élevage, les animaux bio

reçoivent des aliments qui sont à 90% biologiques (céré-

ales, foin, herbe…) et eux-mêmes produits localement.

Ils doivent être élevés en plein air et disposer d’espace.

Quant aux produits transformés, comme les gâteaux par

exemple, ils ne reçoivent aucun additif, ni traitement chi-

mique.

BIOCONSTRUCTION

Bâtiment dont la construction a respecté les règles de

l’éco-construction. La construction d’une maison en bio-

Dossier Les AntiLLes-GuyAne à L’heure du BIO

Page 38: les antilles-guyane à l’heure du Bio - EWAG · entre lA région MArtinique et les universités du québec la Martinique a signé, le 29 no-vembre dernier, une convention avec trois

38 MADINMAG 11 - JAN/FéV 2013

LE GOûT, PLUS DE GOûT !

récoltés à maturité, en saison, les produits bio ont

une meilleure qualité organoleptique, c’est-à-dire

propre à satisfaire nos sens, grâce au goût, à l’odeur

et au toucher. Difficile à mesurer scientifiquement, ce

point reste dans tous les cas vérifiable au marché.

SAUVONS LA PLANèTE ET LES HOMMES.

Moins de produits chimiques, moins de rejets tox-

iques, pas la peine d’avoir fait l’eNA pour le savoir,

le bio est l’allié de la planète. stopper l’agriculture in-

tensive, préférer une agriculture raisonnée, aider les

producteurs, accorder à nouveau sa vraie place à la

terre et à ceux qui la travaillent.

LA VIANDE

Dans l’élevage bio, pas de promoteurs de croissance,

ni de tranquillisants, ni d’antibiothérapie préventive, et

donc aucun résidu de ces substances dans la viande

ou le lait bio. Le bien-être animal est essentiel. Cela

passe par une alimentation végétale et biologique et

par des espaces extérieurs pour pouvoir bouger.

PAS D’ADDITIFS à OUTRANCE

seuls quelques additifs sont autorisés lors de la

transformation. Pas de colorants synthétiques ni

d’édulcorants. Vous consommez ce que vous achet-

ez et non un ersatz.

UN PRIx JUSTE

Trop cher le bio ? Pas forcément. reste que pour le

producteur, le prix est plus juste et cela aussi, c’est un

engagement. Notre survie a un prix. Combien coûte

la pollution et ses répercussions sur notre santé ?

ZÉRO INTRANT

Un agriculteur bio s’attache à conserver la fertilité des

sols et travaille à la biodiversité. Ainsi, les organismes

génétiquement modifiés sont exclus de l’agriculture

biologique.

CUISINER BIO, C’EST PLUS DE VÉGÉTAL

surpoids, obésité et maladies cardio-vasculaires sont

les conséquences notamment de notre alimentation

et, souvent, de nos excès en tous genres. Avec le

bio, le végétal revient à l’honneur et au centre de la

table.

MANGER SAIN

L’organisation mondiale de la santé (oMs) et la Food

and Agriculture organization (FAo), sont d’accord :

les produits bio comportent moins de traces de pes-

ticides et de nitrates que les produits conventionnels.

or, ces produits chimiques, qui s’éliminent difficile-

ment, seraient la cause de maladies, parmi lesquelles

cancers et baisses d’immunité. on parle aussi de

baisse de la fertilité pour l’homme.

UN ATOUT POUR LA SANTÉ

C’est aujourd’hui une certitude : le bio renferme plus

de nutriments et d’oligoéléments que les produits

conventionnés. La raison en est simple : fruits et

légumes bio comportent moins d’eau et plus de

matières sèches que les autres. Vitamine C et anti-

oxydants vous aident à lutter contre le stress, aller-

gies et infections. Quant au lait bio, il contient plus

d’oméga 3.

Pourquoi consommer bio ?Pas encore convaincu de consommer bio ? Parce que

c’est avant tout votre santé qui est en jeu, mais c’est

aussi celle de la terre et de ce que nous laisserons en

héritage à nos enfants.

Dossier Les AntiLLes-GuyAne à L’heure du BIO

Page 39: les antilles-guyane à l’heure du Bio - EWAG · entre lA région MArtinique et les universités du québec la Martinique a signé, le 29 no-vembre dernier, une convention avec trois

39MADINMAG 11 - JAN/FéV 2013

cOSMéBIO

ce label français a été mis en place

en 2002 par les professionnels des

cosmétiques.

ce sont des organismes indépen-

dants qui valident la conformité à la

charte. cosmébio propose un label

bio et un label éco (biologique et

écologique).

Il garantit que l’on trouve un mini-

mum de 95% d’ingrédients naturels

sur le produit fini, et au maximum

5% d’ingrédients bio sur le total des

ingrédients végétaux.

Les tests sur les animaux sont

interdits. ce sont les produits qui

sont labellisés et non les marques.

La MaRquE aB

Les produits doivent être compo-

sés d’au moins 95% d’ingrédients

biologiques, et mettre en œuvre

des pratiques agronomiques et

d’élevages qui respectent les équili-

bres naturels, de l’environnement et

du bien-être animal.

cette marque appartient au

ministère en charge de l’agriculture

et est reconnue par 84% des

français qui souhaitent acheter des

produits bio. D’utilisation volon-

taire, la marque aB est un guide

de repère d’achats de produits

biologiques qui a maintenant fait

ses preuves.

Quelques labels bio il ne suffit pas d’un logo vert pour que la production soit effectuée dans le respect le plus strict des règles environnementales. Encore faut-il que l’organisme de certifica-tion fasse respecter les normes imposées !

EcOcERt

Organisme français qui garantit le

respect des normes spécifiques à

l’agriculture biologique en interv-

enant sur le terrain.

Les fabricants sont contrôlés deux

fois par an par un contrôleur in-

dépendant afin de certifier que les

méthodes de production respectent

l’environnement.

Les matières premières extraites

d’animaux vivants ou morts ne sont

pas tolérées.

Dossier Les AntiLLes-GuyAne à L’heure du BIO

Page 40: les antilles-guyane à l’heure du Bio - EWAG · entre lA région MArtinique et les universités du québec la Martinique a signé, le 29 no-vembre dernier, une convention avec trois

40 MADINMAG 11 - JAN/FéV 2013

Comment se porte le bio aux Antilles ?

Kareen Fleeming : Nous travaillons avec un certain nombre

de producteurs qui, s’ils ne sont pas certifiés bio, ont des

techniques de production fermières en utilisant le moins pos-

sible d’intrans chimiques.

Comment faire pour être certifié bio ?

C’est un dossier assez épineux car il faut au préalable répon-

dre à un cahier des charges très précis. Comme beaucoup

de législations, les normes sont établies sur des critères euro-

péens qui ne sont pas toujours adaptés aux problématiques

caribéennes, comme le chancre de la patate douce ou le

charançon. il est très difficile d’obtenir des dérogations et les

groupements de producteurs luttent en ce sens. ils se sont

d’ailleurs transformés en « Groupement des agriculteurs éco-

bio », car ils n’appliquent pas le cahier des charges à la lettre.

Quel est l’origine de l’association « An tout sos » ?

en 2006, nous avons voulu valoriser les produits locaux par

rapport aux produits manufacturés ou importés. Que subis-

sent les produits importés comme les pommes, les poires, le

raisin, les fraises… avant d’arriver dans nos assiettes ? il fallait

donc se réapproprier les fruits et légumes locaux qui ont de

grandes propriétés nutritives et thérapeutiques. La meilleure

façon de se nourrir est de consommer des produits qui pous-

sent autour de nous. C’est aussi une démarche écologique

qui génère une protection de l’environnement (peu ou pas

d’emballages.)

Manger bio est-il réservé aux CSP + ?

il est vrai que cela demande des sacrifices. Les tarifs ne sont

pas assez démocratisés, mais c’est aussi une question de

choix.

Consommer bio, d’accord. Mais qu’en pense la popula-

tion ?

De plus en plus de monde s’intéresse au bio car les gens sont

soucieux de leur mode alimentaire. Manger bio peut préserv-

er des troubles actuels, comme le diabète, l’hyper-tension et

les maladies cardio-vasculaires. Mais au-delà des problèmes

génétiques et alimentaires, il y a également le stress. il faut en

fait adopter un mode de vie bio, au travail, en famille, partout.

Quels seraient vos vœux pour 2013 ?

Nous aimerions que l’action écologique puisse gagner du

terrain. en consommant simplement, l’Homme doit savoir

qu’avant de vouloir sauver la planète, il doit d’abord sauver

sa peau !

Kareen Fleming« AN ToUT sos » Le combat d’une association

C’est au cours d’une discussion entre copines que naît le concept « An tout sos ».Végétariennes, adeptes de phytothérapie, Kareen Fleming, pro de la com’, et rajah Michelle, consultante en animation du territoire, décident d’organiser des manifestations en l’honneur des produits locaux. Depuis que « la sos a pris », leur combat continue.

La meilleure façon de se nourrir

est de consommer des produits

qui poussent autour de nous

Dossier Les AntiLLes-GuyAne à L’heure du BIO

Page 41: les antilles-guyane à l’heure du Bio - EWAG · entre lA région MArtinique et les universités du québec la Martinique a signé, le 29 no-vembre dernier, une convention avec trois

41MADINMAG 11 - JAN/FéV 2013

Dossier Les AntiLLes-GuyAne à L’heure du BIO

La banane est encore perçue par

beaucoup de nos concitoyens comme

un aliment pour les cochons.

Pour l’équipe d’An Tout sos, il faut mettre nos produits locaux

à l’honneur car il existe de multiples enjeux. Le premier est

d’ordre économique. La banane représente près d’un tiers

de la production agricole finale de la Guadeloupe et est la

principale activité d’exportation agro-alimentaire de l’archipel.

Pourtant, la population de la Guadeloupe et ses îles dépense

6 fois plus en riz qu’en bananes chaque année ! Cette sous-

consommation inflige un sérieux manque à gagner à la filière

bananière et fragilise par conséquent notre économie. il est

à noter plus largement que nos comportements alimentaires

nous mettent en péril en cas de crise, car aujourd’hui 80%

des aliments consommés en Guadeloupe sont importés !

Le second enjeu relève de la santé publique. La banane,

dont la valeur énergétique et nutritive est exceptionnelle,

possède également une kyrielle de propriétés thérapeutiques

allant de la prévention des maladies métaboliques (obésité,

diabète, maladies cardiovasculaires) et de certains cancers

au soin des brûlures, encore largement méconnues et sous-

exploitées. Alors qu’elle est au cœur de nombreuses expéri-

mentations scientifiques et médicales à travers le monde, elle

est encore perçue par beaucoup de nos concitoyens comme

un aliment pour les cochons. Certains vont même jusqu’à

dire qu’elle tâcherait l’estomac pour ne pas en consommer,

alors qu’elle cicatrise la muqueuse gastrique en cas d’ulcère.

Le dernier enjeu est étroitement lié à la préservation de notre

environnement et à l’utilisation de nos ressources naturelles.

La banane est un atout sous-exploité dans nos régions en

termes de développement durable. Ainsi, sa pelure est utili-

sée à Taiwan pour l’absorption de colorants et de métaux

lourds dans les eaux polluées. De plus, son faux-

tronc peut fournir une pâte à papier d’excellente

qualité qui pourrait être utilisée pour fabriquer des

feuilles, des sacs et même du carton. Cette décou-

verte mise en exergue lors de sa soutenance de

thèse par le docteur en chimie martiniquais Marcelle

Astrid Miré Christophe n’a pas été mise en applica-

tion à ce jour.

« Bannann an tout sòs » est donc un appel à la con-

science économique de chaque Guadeloupéen.

C’est l’occasion de faire découvrir les bienfaits

pour la santé procurés par cette plante. C’est de

plus l’opportunité de mettre en lumière ses pro-

priétés exceptionnelles vouées à jouer un rôle dé-

terminant dans le développement durable, voire

même de faire face à la famine en cas de récession

économique grave.

La banane muse du paradis végétal

Page 42: les antilles-guyane à l’heure du Bio - EWAG · entre lA région MArtinique et les universités du québec la Martinique a signé, le 29 no-vembre dernier, une convention avec trois

42 MADINMAG 11 - JAN/FéV 2013

Dossier Les AntiLLes-GuyAne à L’heure du BIO

C’est en 1789, avec la célèbre mutinerie du Bounty, que

commence l’histoire de l’arbre-à-pain aux Antilles. elle fut

déclenchée par le tyrannique Capitaine Bligh qui voulait ratio-

nner l’eau de l’équipage au profit de sa précieuse cargaison

: des plants d’arbre-à-pain en provenance de Tahiti, dont les

fruits abondants et nourrissants étaient destinés à nourrir les

esclaves. suite à l’échec de cette tentative, l’espèce fut fina-

lement introduite aux Antilles en 1793.

outre l’usage alimentaire du fruit, les vertus thérapeutiques

de l’arbre-à-pain ont été explorées de manière traditionnelle

dans toute la Caraïbe. Ainsi, la décoction de feuilles jaunes

ou de « popot » est réputée efficace contre l’hypertension et

les affections hépatiques. Celles des jeunes feuilles, contre

le diabète. La plupart de ces usages restent cependant à

confirmer par la science.

Bien qu’il soit de moins en moins consommé sous nos lati-

tudes, la valeur nutritive du fruit-à-pain est incontestable. À

titre indicatif, 200 grammes de fruit-à-pain fournissent autant

de calories que 100 grammes de pain blanc et deux fois plus

de calcium !

Le fruità-painun trésor de promesses

Bien qu’il soit de moins en moins

consommé sous nos latitudes, la valeur

nutritive du fruit-à-pain est incontestable.

Page 43: les antilles-guyane à l’heure du Bio - EWAG · entre lA région MArtinique et les universités du québec la Martinique a signé, le 29 no-vembre dernier, une convention avec trois

43MADINMAG 11 - JAN/FéV 2013

Dossier Les AntiLLes-GuyAne à L’heure du BIO

Outre ses qualités gustatives et nu-

tritionnelles, le pois de bois possède

d’importants atouts thérapeutiques

on retrace les origines du pois de bois à l’arrivée des pre-

miers indiens engagés dans notre archipel à l’abolition de

l’esclavage. Connu sous le nom de pois d’angole en Marti-

nique, ou pwa kongo en Haïti, il est généralement associé

aux fêtes de fin d’année.

Des recherches ont révélé que dans 100gr de pois de bois,

se trouvent 20gr de protéines, soit l’équivalent de 100gr de

viande ou de poisson. outre ses qualités gustatives et nu-

tritionnelles, le pois de bois possède d’importants atouts

thérapeutiques.

recensées dans la pharmacopée de nos grand-mères, les

feuilles de pois, en shampoing ou en infusion, sont tradition-

nellement réputées contre la chute des cheveux.

en 1985, des études ont montré que la plante diminue de

50% la proportion de cellules en forme de faucille des dré-

panocytaires. Des analyses ont par la suite révélé que les

graines de pois de bois sont riches en phénylalanine et que

cette substance est responsable de l’activité anti-drépano-

cytaire de la plante. L’ingestion de graines de Cajanus dans

l’alimentation devrait permettre de diminuer les crises des

Pois de bois le roi des pois

malades. De plus, une étude clinique réalisée en

2005 a montré l’efficacité de l’extrait de graines

pour soulager les douleurs mais aussi réduire

l’inflammation du foie.

riche en azote, le pois de bois, planté en lisière de

votre jardin, permet d’en régénérer et d’en fertiliser

le sol de manière naturelle et à moindre coût.

Page 44: les antilles-guyane à l’heure du Bio - EWAG · entre lA région MArtinique et les universités du québec la Martinique a signé, le 29 no-vembre dernier, une convention avec trois

44 MADINMAG 11 - JAN/FéV 2013

sylvia eloidinL’o’CeAM A L’Air BoN

sylvia eloidin, experte en Diététique et Docteur en sociologie de l’alimentation, spécialisée en education alimentaire, prévention et promotion de la santé, est la créatrice et gérante de l’o’CeAM : observatoire et centre d’éducation alimentaire martiniquais (www.oceamse.com)

Dossier Les AntiLLes-GuyAne à L’heure du BIO

Page 45: les antilles-guyane à l’heure du Bio - EWAG · entre lA région MArtinique et les universités du québec la Martinique a signé, le 29 no-vembre dernier, une convention avec trois

45MADINMAG 11 - JAN/FéV 2013

de solidarité et de partage d’avant : on offrait une corbeille de

fruits de saison à celui qui n’avait pas forcément les fruits de

notre jardin : voisins, ou amis habitants en appartement… il

semblerait que cela se perde, sauf en temps de grève…

Pourquoi avons-nous pris l’habitude de boycotter les

fruits locaux ?

Les personnes ne consommant pas les fruits locaux évo-

quent leurs prix exorbitants par rapport aux fruits importés.

ils sont vraiment dans l’incompréhension : « comment des

aliments provenant de notre île, nous sont vendus beaucoup

plus chers que des aliments venant d’ailleurs ? » C’est un

exemple de leur réaction. Mais de nombreux producteurs

locaux réalisent de gros efforts sur leur prix de vente en pro-

posant à la population des circuits courts, c’est-à-dire en

réduisant le parcours entre le fruit cueilli et le consommateur.

« Ne mangez pas les fruits locaux ça donne des vers »,

que pensez-vous de ce lieu-commun ?

seul un fruit trop mûr et/ou détérioré, pourrait donner des

vers selon moi. Mais un fruit mûr « à point » si je puis dire et

non souillé, n’en contient pas normalement.

Comment expliquez ce retour aux sources qui consiste à

rechercher des fruits et légumes locaux ?

il y a un véritable paradoxe, avec d’un côté une « méfiance

» vis-à-vis des produits locaux. elle s’explique, entre autres,

par les préjugés sur leur intérêt nutritionnel : « ils font plus

grossir », sont « moins bons pour les diabétiques »… que les

autres produits venant d’ailleurs ; mais aussi par leur coût

élevé et le chlordécone.

D’un autre côté, il y a également un retour aux sources avec

le désir de « consommer local ». Les participants justifient

cette volonté parfois ainsi : « De toutes les façons, on ne sait

pas non plus ce qu’il y a dans les produits importés, donc

autant consommer les produits de chez nous… »

ils pensent aussi que ce qui pousse chez nous est meilleur

pour notre corps, étant natifs et ayant vécu sur l’île, que les

aliments importés. enfin, je crois qu’il existe une véritable

quête, une recherche d’identité ces dernières années, qui

passe bien entendu par l’affirmation de notre identité alimen-

taire et culinaire. Car n’oublions pas que l’alimentation est

un véritable marqueur d’identité culturelle : elle exprime notre

appartenance à la société dans laquelle nous sommes pro-

fondément ancrés.

Manger bio fait-il partie de nos traditions alimentaires ?

rappelons ce qu’on entend par une alimentation bio : c’est

une alimentation cultivée sans engrais chimiques de syn-

thèse et sans pesticides de synthèse. elle exclut également

les oGM (organismes génétiquement modifiés). elle est donc

garante de la qualité sanitaire des aliments. Néanmoins, la

qualité nutritionnelle de l’aliment ne change pas, qu’il soit bio

ou non. L’équilibre alimentaire peut se faire sans forcément

manger bio.

Acheter bio ne faisait pas partie de nos traditions alimen-

taires. il n’existait pas d’aliments étiquetés bios en vente aux

marchés ou en grandes surfaces, ni de magasins spécialisés.

Cependant, lorsque nos grands-parents cultivaient les fruits

et légumes de leurs jardins sans utiliser d’engrais et de pesti-

cides, ni d’oGM, et que nous les consommions, c’était déjà

« manger bio ».

Mangeons-nous les fruits locaux de saison ?

Lors des ateliers d’éducation alimentaire que je réalise auprès

de la population pour apprendre aux participants à rééquili-

brer leur alimentation, ces derniers évoquent leurs pratiques

alimentaires. selon leurs dires, ils consomment beaucoup

les fruits locaux de saison, ce qui est une très bonne chose.

Toutefois les saisons sont aussi propices aux excès alimen-

taires dans la société de surconsommation. Quand c’est la

saison des mangos, c’est « la bassine de bassignacs » qui

est consommée ; lorsqu’arrive celle des avocats, c’est le

féroce d’avocat matin, midi et soir… et ce durant toute la

saison, en plus de la ration alimentaire quotidienne habituelle.

Les fêtes constituaient déjà les sièges des abus avant,

pendant, et après la date de fête, et étant donné qu’elles

sont nombreuses (Noel, Jour de l’An, epiphanie, Carna-

val, Pâques, Pentecôte, etc.), si en plus les saisons incitent

également aux excès…

C’est pour cela que je conseille aux gens de revenir au temps

Dossier Les AntiLLes-GuyAne à L’heure du BIO

Je crois qu’il existe une véritable quête,

une recherche d’identité ces dernières années,

qui passe bien entendu par l’affirmation

de notre identité alimentaire et culinaire

Page 46: les antilles-guyane à l’heure du Bio - EWAG · entre lA région MArtinique et les universités du québec la Martinique a signé, le 29 no-vembre dernier, une convention avec trois

46 MADINMAG 11 - JAN/FéV 2013

ond lieu, il doit accueillir la biodiversité,

ce qui permet de se passer de produits

de synthèse. enfin, il faut planter le bon

produit au bon moment. si on fait tout à

l’envers, ça ne fonctionnera pas.

Est-il facile de se lancer dans un jar-

din bio, lorsqu’on est un particulier ?

Chez le jardinier amateur, on passe au

bio du jour au lendemain. Le seul pro-

blème reste que le jardin aura plein de

déséquilibres : plus d’insectes issus de

la biodiversité. il faudra donc attendre

Quel est le principe d’un jardin bio ?

Le grand principe est la non utilisation

d’engrais ou de pesticides de syn-

thèse. on a cependant droit à quelques

produits, à condition qu’ils soient issus

du vivant. Des insecticides végétaux par

exemple. L’utilisation de ces produits

ne suffit pas à faire un jardin bio. Pour

y parvenir, il faut respecter trois piliers.

en premier lieu, il faut un sol vivant.

Nourri avec du compost, il ne faut pas

le perturber en utilisant certains outils ou

le labourer trop en profondeur. en sec-

Fabrice Lemoine

CoNseiLs PrATiQUesVous aimeriez cultiver bio ? Fabrice Lemoine, agriculteur-éleveur, vous explique comment respecter les règles de jardinage écologique et délivre les conseils des jardiniers d’antan.

qu’ils reviennent. il faudra trouver du

compost alternatif ou le fabriquer soi-

même. Mais il faut remettre des fleurs

au jardin, installer des tas de bois ou de

pierres pour faire venir les insectes et les

bêtes à nouveau. et cela peut être très

long.

Peut-on jardiner bio en ville, sur sa

terrasse ou son balcon ?

on peut cultiver des aromatiques ou des

tomates dans un jardinet car ces plantes

n’ont pas besoin de pollinisateurs.

Dossier Les AntiLLes-GuyAne à L’heure du BIO

Page 47: les antilles-guyane à l’heure du Bio - EWAG · entre lA région MArtinique et les universités du québec la Martinique a signé, le 29 no-vembre dernier, une convention avec trois

47MADINMAG 11 - JAN/FéV 2013

Nicola CoppaLe jardin créole de « Guadeloupe, nature, environnement »

Que représente le bio à vos yeux ?

La Caraïbe est très riche en biodiversité. notre volo-

nté est de promouvoir une agriculture écologique,

représentative de la biodiversité de notre patrimoine

naturel. il y a quelques années, de nombreuses

personnes cultivaient leur jardin créole, et très peu

d’agriculteurs avaient la certification bio.

notre volonté est de promouvoir une

agriculture écologique, représentative de la

biodiversité de notre patrimoine naturel

Dossier Les AntiLLes-GuyAne à L’heure du BIO

Pourquoi cultiver bio ?

C’est avant tout pour avoir une agriculture qui soit en

harmonie avec le rythme naturel des écosystèmes de

notre patrimoine.

Comment situer le bio socialement ?

nous contribuons à la préservation de

l’environnement. C’est un geste éco-citoyen, pre-

mière solution alternative aux cultures traitées à base

d’engrais et de produits chimiques. Ce qui permet

d’éviter la pollution et de se préserver de catastro-

phes comme le chlordécone ou l’épandage aérien.

Et sur le plan économique ?

En pratiquant la vente directe du producteur au con-

sommateur, les prix restent accessibles. 90% de la

production relèvent de la vente directe et 10 % sont

commercialisés par des magasins indépendants.

Que faire pour promouvoir le bio ?

notre souhait serait d’avoir un soutien de la popula-

tion vers les producteurs bio locaux, non seulement

financier, mais dans toute la logistique de ce mode

de culture.

Depuis quelques années, nicola coppa et « Guadeloupe, nature, environnement » œuvrent pour le développement de la culture bio. une façon de perpétuer les traditions d’antan.

cOntact

GuaDELOuPE, natuRE, EnvIROnnEMEnt : 0690 65 07 45 - www.GwaDEcOLOGIE.InFO

Page 48: les antilles-guyane à l’heure du Bio - EWAG · entre lA région MArtinique et les universités du québec la Martinique a signé, le 29 no-vembre dernier, une convention avec trois

48 MADINMAG 11 - JAN/FéV 2013

Alfred ThéséeAGriCULTUre orGANiQUe

Membre du Groupement de Développement de l’Agriculture organique et Pay-sanne, Alfred Thésée a bien voulu nous éclairer sur ce nouveau concept. Cette asso-ciation, qui a son siège à Bois-rouge (Ducos) à la Martinique, tient à se démarquer du concept « Bio ». L’agriculture organique n’utilisant pas du tout d’engrais chimique.

Dossier Les AntiLLes-GuyAne à L’heure du BIO

Page 49: les antilles-guyane à l’heure du Bio - EWAG · entre lA région MArtinique et les universités du québec la Martinique a signé, le 29 no-vembre dernier, une convention avec trois

49MADINMAG 11 - JAN/FéV 2013

gâteaux, des jus de fruits, des confitures etc. La plupart

sont installés dans la région de Ducos et du Saint-Esprit,

puisque c’est de là qu’est partie l’idée, mais à l’heure ac-

tuelle nous somme présents sur toute la Martinique.

Le message passe, il y a une prise de conscience qui se

fait petit à petit grâce à la grande communication sur le

sujet. il y a le marché qui a lieu à Bois-Rouge le deuxième

et quatrième mercredi de chaque mois.

DES CONTRôLES

SONT-ILS RÉALISÉS ?

Des relevés sont faits par la FREDOn ou la Chambre

d’agriculture, donc par des organismes indépendants de

l’association.

TOUT CELA EST-IL CONSIGNÉ

DANS UNE CHARTE ?

La charte est en cours d’élaboration mais pour l’instant

nous nous appuyons sur la charte de l’agriculture Pay-

sanne qui a cours en Europe.

Elle repose sur une dizaine de points :

Répartir les volumes de production

Etre solidaire des paysans des autres régions

du Monde

Respecter la Nature, valoriser les ressources

abondantes et économiser les ressources rares

Rechercher la transparence dans les actes d’achat

(transformation, production et vente)

Assurer la bonne qualité gustative et sanitaire

des produits

Viser le maximum d’autonomie dans

le fonctionnement des exploitations agricoles

Maintenir la diversité des populations animales

élevées et des variétés végétales cultivées

Raisonner toujours à long terme

et de manière globale

C’est un véritable combat d’idée. J’en profite pour ren-

dre hommage à un homme comme Gérard Sainte-Rose

qui, depuis plus de quinze ans, se bat pour sensibiliser

la population.

POUVEZ-VOUS NOUS PRÉCISER VOTRE CONCEPT ?

C’est une autre manière de voir l’agriculture, une autre

façon de nourrir la population, une autre méthode de

production adaptée à notre environnement. notre but est

de mettre en place une stratégie de développement de

l’agriculture organique et paysanne en Martinique.

Cela suppose de mettre en place des actions qui répon-

dent à cette définition, c’est-à-dire favoriser la présence

et la valorisation de la biodiversité et des espèces en-

démiques de la Martinique, informer et former pro-

ducteurs et consommateurs, apporter des conseils.

QUELS TyPES D’ENGRAIS UTILISEZ-VOUS ?

Des bouses de vache et autres étrons d’animaux, de

l’herbe séchée, du compost, bref tout ce qui est naturel.

Cela suppose que chaque agriculteur doit être à la fois

cultivateur et éleveur. Voilà les conditions pour pouvoir

entrer dans l’association avec le concept « Orgapeyi ».

C’est un circuit fermé. Si un membre a besoin d’engrais,

il a l’obligation de se fournir chez un confrère membre lui

aussi de l’association. ainsi, il sera sûr du produit qu’il

achètera.

COMBIEN DE MEMBRES L’ASSOCIATION

REGROUPE-T-ELLE à CE JOUR ?

nous sommes une quinzaine, et pas uniquement des agri-

culteurs mais aussi des transformateurs qui réalisent des

Dossier Les AntiLLes-GuyAne à L’heure du BIO

chaque agriculteur doit être à la fois

cultivateur et éleveur

Page 50: les antilles-guyane à l’heure du Bio - EWAG · entre lA région MArtinique et les universités du québec la Martinique a signé, le 29 no-vembre dernier, une convention avec trois

50 MADINMAG 11 - JAN/FéV 2013

sonia Fischmann Mazzoni

No stress !eiBe Caraïbes est une antenne de l’école internationale de santé Bien-être. Basé en Martinique depuis 2007, cet organ-isme de formation professionnelle a pour but d’enseigner les différentes techniques de stimulations réflexes, appelées réflex-ologie ou réflexothérapie. ses formations sont aussi dispensées en Guadeloupe. sonia Fischmann Mazzoni nous présente son activité et fait le bilan des conséquenc-es du stress quotidien sur notre santé.

Comment pratique-t-on la stimulation réflexe?

La stimulation est réalisée par les doigts, en exerçant une pres-

sion plus ou moins profonde, ou encore par des outils comme

des roulettes ou des détecteurs de zones dures, qui sont la

manifestation d’un blocage sur lequel le praticien peut agir.

Le patient ressent un effet immédiat de bien-être : les tensions

cervicales sont soulagées, les troubles digestifs sont apa-

isés… la fonctionnalité naturelle de l’organisme reprend ses

droits. Cela ne remplace bien sûr pas la médecine tradition-

nelle ni la kinésithérapie.

Quels sont les symptômes les plus courants ?

Les maux de tête, les troubles musculaires, les douleurs dor-

sales et articulaires, les rétentions d’eau… Le stress, par défi-

nition, est une mauvaise adaptation à une situation de vie qui

sollicite le système nerveux et endocrinien : problèmes famil-

iaux, professionnels, sentimentaux etc.

Ce sont les sources externes de stress. Les sources internes

sont d’ordre physiologique : c’est le corps qui s’adapte à son

propre disfonctionnement, dans le cas d’un organe défaillant

par exemple, ou d’une maladie génétique.

Quelle est la vocation de l’EIBE Caraïbes ?

Nous sommes une antenne de l’ecole internationale de Bien-

Être, qui possède des pôles aussi bien en Martinique qu’à Ta-

hiti, à l’île Maurice ou en Métropole. C’est un organisme de

formation spécialisé dans les stimulations réflexes.

Trois types de praticiens peuvent faire appel à nous : le corps

médical (les médecins, les sage-femmes...), les professionnels

de santé (kinésithérapeutes, infirmiers, ostéopathes…), ceux

du bien-être et les personnes en reconversion qui souhaitent

changer d’orientation professionnelle et que nous formons à

nos pratiques dans l’optique d’ouvrir un cabinet libéral.

Le praticien est également un professionnel de l’anamnèse : il

dresse un bilan de l’état du stress de son patient, de son mode

de vie, et, si besoin, l’oriente vers un spécialiste. Le but de

cette action de déclencher chez la personne un état d’éveil, en

l’accompagnant dans une démarche de mieux être

Qu’est-ce que la réflexologie à proprement parler ?

réflexologie est le terme connu du public pour désigner

la stimulation réflexe. Techniquement, il s’agit de stimuler

des récepteurs nerveux épidermiques qui permettent, par

le biais de l’influx nerveux, de transmettre des informations

d’autorégulation aux organes en disfonctionnement. elle se

pratique sur les mains, les pieds, le visage, les oreilles et le

dos. il faut prendre conscience que le stress a des répercus-

sions physiologiques, comme les maux de gorge, de dos,

d’estomac, les troubles intestinaux par exemple. Ces troubles

dits fonctionnels sont le résultat d’une adaptation à un dé-

séquilibre interne ou externe. Le stress peut être installé de

longue date et se manifester de façon chronique, ou bien il

peut survenir de façon ponctuelle. en ce cas, le soulagement

sera plus rapide.

EiBE CaRaïBES n

EW

S

DeS COnSUlTaTIOnS lIBreS SéanCeS graTUITeS

eT DeS COnFérenCeS SOnT OrganISéeS…

lIeU : ParaDIS De l’anSe - anSe FIgUIer

FéVrIer 2013

SéanCeS De STIMUlaTIOn réFlexe PalMaIre :

le 8 FéVrIer 2013 De 16h30 à 17h30

Page 51: les antilles-guyane à l’heure du Bio - EWAG · entre lA région MArtinique et les universités du québec la Martinique a signé, le 29 no-vembre dernier, une convention avec trois

51MADINMAG 11 - JAN/FéV 2013

Page 52: les antilles-guyane à l’heure du Bio - EWAG · entre lA région MArtinique et les universités du québec la Martinique a signé, le 29 no-vembre dernier, une convention avec trois

52 MADINMAG 11 - JAN/FéV 2013

L’Aéroport Martinique Aimé Césaire est désormais géré dans le cadre d’une Société Aéroportuaire bapti-sée Société par actions de l’Aéro-port Martinique Aimé Césaire. La Société par Actions Aéropor t Mar-tinique Aimé Césaire est pleinement opérationnelle depuis juillet 2012.L’Aéropor t Mar tinique Aimé Césaire a donc inauguré sa nouvelle gouver-nance le jeudi 26 juil-let 2012.Le premier Conseil de Surveillance a en effet élu son Pré-sident, Mr Manuel BAUDOUIN et son Vice-Président, Mr René BRUN et nommé les membres du Directoire Frantz THODIARD et Serge CYRILLE. Un avenant de prolon-gation de la Conces-sion jusqu’en 2049 a été signé entre le Président du Direc-toire de la SAMAC, Frantz THODIARD et l’Etat.Anciennement établissement concédé de la Chambre de Commerce et d’In-dustrie de la Mar tinique, l’Aéropor t Mar tinique Aimé Césaire est désormais une Société Anonyme à Directoire et Conseil de Surveillance. D’ores et déjà, le programme des inves-tissements a été validé par le Conseil de Surveillance et la SAMAC est à pied d’œuvre pour réaliser ces différents investissements.

A noter le f iltre passagers dépar t, qui est en cours d’agrandissement et de modernisation.

La réforme des aéroports français Le passage en Société Aéropor tuaire est en effet le fruit d’un long processus initié en 2002. A cette date, l’ensemble des Chambres de Commerce et d’Indus-trie de France a proposé aux pouvoirs publics de mettre en place un nouveau régime de gestion des aéropor ts, af in d’adapter leur statut aux évolutions du transpor t aérien. La loi du 20 avril 2005 a déf ini les contours des nouvelles socié-

tés anonymes pour douze grands aéro-por ts (Nice, Toulouse, Lyon, Marseille, Bordeaux, Nantes, Strasbourg, Mont-pellier, Pointe-à-Pitre, For t-de-France, Saint Denis de la Réunion et Cayenne).

Une nouvelle organisation La nouvelle organisation mise en place repose sur la séparation des fonctions de gestion tenues par le Directoire et de celles d’orientation et de contrôle exer-cées par le Conseil de Surveillance.

Le Conseil de surveillanceLa composition du Conseil de Surveil-lance des sociétés aéropor tuaires a été

déf inie par le Ministère des transpor ts. Il se compose de 15 membres :• 8 représentants de l’Etat,• 4 représentants de la CCI de la Martinique,• 3 représentants des Collectivités Lo-cales, soit 2 représentants du Conseil Régional, 1 représentant de la Com-mune du Lamentin,Et 1 censeur, à voix consultative le repré-sentant de la Commune de Ducos.

Le Conseil de Sur-veillance a donc pour mission de contrô-ler la gestion de la Société et d’interve-nir dans les décisions impor tantes telles les plans stratégiques, les plans d’investisse-ments, les budgets, emprunts…C’est le Président de la Chambre de Com-merce et d’Industrie de la Martinique, Monsieur Manuel BAUDOUIN, qui as-sure ainsi la première Présidence du Conseil

et permet ainsi un changement, dans la continuité.

Le Directoire Le Directoire est composé de 2 membres, nommés par le Conseil de Surveillance pour 5 ans, Frantz THO-DIARD et Serge CYRILLE.Frantz THODIARD assurait au sein de la CCIM la Direction des Concessions Por t et Aéropor t. Il devient donc Pré-sident de la SAMAC. Cependant, Frantz THODIARD restera exceptionnelle-ment à la tête des Services Por tuaires jusqu’à la f in décembre pour permettre la transition. Serge CYRILLE est désor-

mais Directeur de la SAMAC et Membre du Directoire, après 17 ans en qualité de Directeur Adjoint des Services Aéropor-tuaires.

Les missions de la SAMACConformément à ses statuts et au nou-veau cahier des charges de la Conces-sion, la nouvelle société a plusieurs mis-sions : • développer la desser te aérienne et les

services offer ts aux clients • Poursuivre le programme d’inves-tissements pour maintenir le potentiel aéronautique et de développer les in-frastructures et superstructures,• exploiter les installations aéropor-tuaires,• garantir la sécurité et la sûreté ainsi que la qualité des services offer ts,• gérer le domaine aéropor tuaire.

La SAMAC se voit conf ier des activi-tés étendues. Elle prend en charge cer-taines missions précédemment exer-cées par l’Aviation Civile, l’entretien et la surveillance de l’intégrité des aires et

piste. Ses responsabilités sont accrues dans de nombreux domaines tels l’envi-ronnement, les f inances…

En matière de ressources humaines, Les 74 agents CCIM sont tout simplement mis à disposition de la SAMAC pour assurer ses missions, aux côtés des 47 personnels de la Convention Collective Nationale du Transpor t Aérien - Per-sonnels au Sol (CCNTA-PS).

Une nouvelle dynamiquePleinement conscient de ses plus grandes responsabilités en matière de gestion de l’aéropor t, Frantz THODIARD, le Président du Directoire, est satisfait de ce changement de sta-tut qui garantit un processus de décision plus simple et plus rapide et donc de ce fait une plus grande réactivité.Cette nouvelle dimension entrepreneu-riale permettra de mieux préparer la plate-forme de demain mais sur tout de répondre avec encore plus d’eff icacité aux attentes des clients et des usagers, tout en améliorant chaque jour la qua-lité de service offer te.

La SAMAC aux commandes de l’Aéroport Martinique Aimé Césaire

LES ACTIONNAIRES DE LA SAMAC Le capital de 148 000 euros est réparti entre :• L’Etat• La CCI de la Martinique• Les Collectivités Locales (Conseil Régional, Mairie du Lamentin, Mairie de Ducos).

LES MEMbRES Du CONSEIL DE SuRvEILLANCE :

Les 8 représentants de l’Etat :• Mathilde BENADON• Jean-Didier BLANCHET• René BRUN,• Mathilde DAMON• Eric LEGRIGEOIS, DEAL Martinique• Laurent PREVOST, Préfet de la Martinique• Olivier TAILLARDAT• Claude VAUCHOT, D.G.F.I.P. Martinique

Les 4 représentants de la CCIM :• Manuel BAUDOUIN, Président• Jean-Claude BOULANGER• Bertrand CLERC• Roland LAMEYNARDIE

Les 2 représentants de la Région :• Daniel CHOMET• Karine ROY-CAMILLE

Mairie du Lamentin :• Justin LERIGAB

Mairie de Ducos :• Marius NARCISSOT

Etat 60 %CCIM 25 %

Conseil Régional 10%ville du Lamentin 4%

ville de Ducos 1%

Manuel bAuDOuIN, Président de la CCIM, élu Président du Conseil de Surveillance

Page 53: les antilles-guyane à l’heure du Bio - EWAG · entre lA région MArtinique et les universités du québec la Martinique a signé, le 29 no-vembre dernier, une convention avec trois

53MADINMAG 11 - JAN/FéV 2013

L’Aéroport Martinique Aimé Césaire est désormais géré dans le cadre d’une Société Aéroportuaire bapti-sée Société par actions de l’Aéro-port Martinique Aimé Césaire. La Société par Actions Aéropor t Mar-tinique Aimé Césaire est pleinement opérationnelle depuis juillet 2012.L’Aéropor t Mar tinique Aimé Césaire a donc inauguré sa nouvelle gouver-nance le jeudi 26 juil-let 2012.Le premier Conseil de Surveillance a en effet élu son Pré-sident, Mr Manuel BAUDOUIN et son Vice-Président, Mr René BRUN et nommé les membres du Directoire Frantz THODIARD et Serge CYRILLE. Un avenant de prolon-gation de la Conces-sion jusqu’en 2049 a été signé entre le Président du Direc-toire de la SAMAC, Frantz THODIARD et l’Etat.Anciennement établissement concédé de la Chambre de Commerce et d’In-dustrie de la Mar tinique, l’Aéropor t Mar tinique Aimé Césaire est désormais une Société Anonyme à Directoire et Conseil de Surveillance. D’ores et déjà, le programme des inves-tissements a été validé par le Conseil de Surveillance et la SAMAC est à pied d’œuvre pour réaliser ces différents investissements.

A noter le f iltre passagers dépar t, qui est en cours d’agrandissement et de modernisation.

La réforme des aéroports français Le passage en Société Aéropor tuaire est en effet le fruit d’un long processus initié en 2002. A cette date, l’ensemble des Chambres de Commerce et d’Indus-trie de France a proposé aux pouvoirs publics de mettre en place un nouveau régime de gestion des aéropor ts, af in d’adapter leur statut aux évolutions du transpor t aérien. La loi du 20 avril 2005 a déf ini les contours des nouvelles socié-

tés anonymes pour douze grands aéro-por ts (Nice, Toulouse, Lyon, Marseille, Bordeaux, Nantes, Strasbourg, Mont-pellier, Pointe-à-Pitre, For t-de-France, Saint Denis de la Réunion et Cayenne).

Une nouvelle organisation La nouvelle organisation mise en place repose sur la séparation des fonctions de gestion tenues par le Directoire et de celles d’orientation et de contrôle exer-cées par le Conseil de Surveillance.

Le Conseil de surveillanceLa composition du Conseil de Surveil-lance des sociétés aéropor tuaires a été

déf inie par le Ministère des transpor ts. Il se compose de 15 membres :• 8 représentants de l’Etat,• 4 représentants de la CCI de la Martinique,• 3 représentants des Collectivités Lo-cales, soit 2 représentants du Conseil Régional, 1 représentant de la Com-mune du Lamentin,Et 1 censeur, à voix consultative le repré-sentant de la Commune de Ducos.

Le Conseil de Sur-veillance a donc pour mission de contrô-ler la gestion de la Société et d’interve-nir dans les décisions impor tantes telles les plans stratégiques, les plans d’investisse-ments, les budgets, emprunts…C’est le Président de la Chambre de Com-merce et d’Industrie de la Martinique, Monsieur Manuel BAUDOUIN, qui as-sure ainsi la première Présidence du Conseil

et permet ainsi un changement, dans la continuité.

Le Directoire Le Directoire est composé de 2 membres, nommés par le Conseil de Surveillance pour 5 ans, Frantz THO-DIARD et Serge CYRILLE.Frantz THODIARD assurait au sein de la CCIM la Direction des Concessions Por t et Aéropor t. Il devient donc Pré-sident de la SAMAC. Cependant, Frantz THODIARD restera exceptionnelle-ment à la tête des Services Por tuaires jusqu’à la f in décembre pour permettre la transition. Serge CYRILLE est désor-

mais Directeur de la SAMAC et Membre du Directoire, après 17 ans en qualité de Directeur Adjoint des Services Aéropor-tuaires.

Les missions de la SAMACConformément à ses statuts et au nou-veau cahier des charges de la Conces-sion, la nouvelle société a plusieurs mis-sions : • développer la desser te aérienne et les

services offer ts aux clients • Poursuivre le programme d’inves-tissements pour maintenir le potentiel aéronautique et de développer les in-frastructures et superstructures,• exploiter les installations aéropor-tuaires,• garantir la sécurité et la sûreté ainsi que la qualité des services offer ts,• gérer le domaine aéropor tuaire.

La SAMAC se voit conf ier des activi-tés étendues. Elle prend en charge cer-taines missions précédemment exer-cées par l’Aviation Civile, l’entretien et la surveillance de l’intégrité des aires et

piste. Ses responsabilités sont accrues dans de nombreux domaines tels l’envi-ronnement, les f inances…

En matière de ressources humaines, Les 74 agents CCIM sont tout simplement mis à disposition de la SAMAC pour assurer ses missions, aux côtés des 47 personnels de la Convention Collective Nationale du Transpor t Aérien - Per-sonnels au Sol (CCNTA-PS).

Une nouvelle dynamiquePleinement conscient de ses plus grandes responsabilités en matière de gestion de l’aéropor t, Frantz THODIARD, le Président du Directoire, est satisfait de ce changement de sta-tut qui garantit un processus de décision plus simple et plus rapide et donc de ce fait une plus grande réactivité.Cette nouvelle dimension entrepreneu-riale permettra de mieux préparer la plate-forme de demain mais sur tout de répondre avec encore plus d’eff icacité aux attentes des clients et des usagers, tout en améliorant chaque jour la qua-lité de service offer te.

La SAMAC aux commandes de l’Aéroport Martinique Aimé Césaire

LES ACTIONNAIRES DE LA SAMAC Le capital de 148 000 euros est réparti entre :• L’Etat• La CCI de la Martinique• Les Collectivités Locales (Conseil Régional, Mairie du Lamentin, Mairie de Ducos).

LES MEMbRES Du CONSEIL DE SuRvEILLANCE :

Les 8 représentants de l’Etat :• Mathilde BENADON• Jean-Didier BLANCHET• René BRUN,• Mathilde DAMON• Eric LEGRIGEOIS, DEAL Martinique• Laurent PREVOST, Préfet de la Martinique• Olivier TAILLARDAT• Claude VAUCHOT, D.G.F.I.P. Martinique

Les 4 représentants de la CCIM :• Manuel BAUDOUIN, Président• Jean-Claude BOULANGER• Bertrand CLERC• Roland LAMEYNARDIE

Les 2 représentants de la Région :• Daniel CHOMET• Karine ROY-CAMILLE

Mairie du Lamentin :• Justin LERIGAB

Mairie de Ducos :• Marius NARCISSOT

Etat 60 %CCIM 25 %

Conseil Régional 10%ville du Lamentin 4%

ville de Ducos 1%

Manuel bAuDOuIN, Président de la CCIM, élu Président du Conseil de Surveillance

Page 54: les antilles-guyane à l’heure du Bio - EWAG · entre lA région MArtinique et les universités du québec la Martinique a signé, le 29 no-vembre dernier, une convention avec trois

54 MADINMAG 11 - JAN/FéV 2013

DreAM PriNT

Page 55: les antilles-guyane à l’heure du Bio - EWAG · entre lA région MArtinique et les universités du québec la Martinique a signé, le 29 no-vembre dernier, une convention avec trois

55MADINMAG 11 - JAN/FéV 2013

er à petit feu ! il n’y a vraiment de limites qu’à l’imagination.

Cette anecdote est intéressante car elle nous renvoie à

notre activité d’origine. Nous imprimions des puzzles, à la

fois traditionnels dans un but ludique, mais aussi certains

plus originaux à visée promotionnelle ou pédagogique

: ils servaient de support publicitaire ou bien d’outil

d’enseignement dans les écoles.

Les grandes surfaces ont commencé à s’y intéresser, et

il a bien fallu imprimer nous-mêmes les images, ce qui

a mené au développement numérique, via notre société

Tropic Design.

Malgré les difficultés rencontrées, ce fut une excellente

école d’expérience, pour mieux rebondir en 2007 avec

la création de Dream Print, bénéficiant de tout le maté-

riel déjà disponible, ainsi

que du savoir-faire et des

compétences acquises.

Aujourd’hui, notre pas-

sion est étroitement liée

à notre travail. Nous

aimons communiquer à

notre personnel le goût

de l’investissement et du

travail bien fait, recher-

cher, innover, transmettre

l’esprit de la nouveauté

et de l’innovation, solliciter au mieux les compétences de

chacun…

Nous avons mis en place un savoir-faire mais aussi un

savoir-être, basé sur une relation de confiance avec nos

employés et notre clientèle, qui saura toujours trouver

chez nous de l’honnêteté, du pragmatisme…

et de la fiabilité avant tout. »

L’iMPORtant ESt DE GaRDER

L’ESPRit PiOnniER

qui nOuS aniME DEPuiS

La CRéatiOn DE nOtRE aCtiVité

« Nous sommes des passionnés de l’innovation et du ser-

vice que l’on ne trouve pas ailleurs. Nous aimons proposer

tous les formats et tous les supports possibles, et relever

les défis proposés par notre clientèle qui a toujours de nou-

velles idées et de nouveaux besoins : affiches, banderoles,

petits et grands formats, verre, plastique, bois, PVC mag-

nétique… c’est un plaisir de toujours innover.

sur le plan commercial, cela nous permet de trouver de

nouvelles niches et d’investir des marchés différents, afin

de permettre à l’entreprise de se développer. L’important

est de garder l’esprit pionnier qui nous anime depuis la

création de notre activité.

Un imprimeur doit savoir se faire connaître auprès des

personnes qui travaillent les matériaux, comme les ar-

chitectes d’intérieur, les

fabricantsde cuisines,

les fournisseurs de meu-

bles...

Tous les supports plats

peuvent être impri-

més, le reste appartient

à l’imagination. Nous

nous situons dans une

démarche de design-

ers, de concepteurs

d’ambiance,

auprès des professionnels de l’habitat qui ont besoin de

répondre aux demandes uniques et spécifiques de leur

clientèle.

À propos de demande insolite, et comme quoi tout est pos-

sible, nous avons un jour reçu une commande assez spéci-

ale : une dame souhaitait un puzzle représentant une photo

de son mari, accompagnée de la mention « Je sais tout » !

elle voulait lui envoyer une pièce par jour pour le faire mijot-

Tous à l’encre !Guylaine et olivier Claude sont les fondateurs des imprimeries Dream Print et Dream Déco situées à Fort de France et au Diamant. Deux personnalités bien connues des martiniquais qui parlent d’une seule voix. et comme ils sont intarissables sur leur passion commune, nous leur avons laissé carte blanche. imprimée recto-verso, bien entendu.

DreAM PriNT

nE

wS

Page 56: les antilles-guyane à l’heure du Bio - EWAG · entre lA région MArtinique et les universités du québec la Martinique a signé, le 29 no-vembre dernier, une convention avec trois

56 MADINMAG 11 - JAN/FéV 2013

rien que pour

vos yeux

LauREnCE LEPORé BOuRROuEt

nE

wS

lynx Optique4 rue des hibiscusClairière – Clinique St Paul97 200 Fort de FranceTél. 0596 52 70 51

« J’ai fait mes études d’optique à Angers où j’ai obtenu mon

diplôme en 1999. revenue en Martinique dont je suis na-

tive, j’ai eu la chance de trouver très rapidement du travail,

d’abord comme salarié puis en tant que créatrice de ma pro-

pre boutique, Lynx optique, à la clinique saint Paul. Nous

avons ouvert fin 2008… juste avant la grève de 2009 ! Un cap

qu’il a fallu franchir sans se décourager.

Aujourd’hui, quatre ans plus tard, la situation reste délicate,

car les gens ne sont plus dans la dynamique d’achat que

nous avons pu connaître durant la décennie précédente.

C’est pourquoi je fais en sorte que tous mes équipements,

bien que branchés et élégants, restent accessibles à tous

les budgets. Pour rivaliser avec les nouvelles habitudes de

consommation, tournées vers internet et la comparaison des

prix, la multiplication des différents devis, je tiens à renouer

la confiance entre la clientèle et son opticien. C’est une dé-

marche de commerce de proximité, menée par un technicien

spécialisé. Je ne me considère pas du tout comme une sim-

ple « vendeuse de lunettes », car j’ai la responsabilité de la

santé visuelle des personnes qui entrent dans ma boutique.

Une ordonnance d’ophtalmologiste ne s’exécute pas à la

légère, c’est pourquoi je suis très exigeante au sujet de la

solidité et de la fiabilité de mon matériel.

Tout vente de lunettes est à mon sens basée sur une étude

de cas approfondie : quels sont les besoins et les attentes

de la personne ? Quelle est sa profession ? Quels sont ses

loisirs, ses activités ? entre le trentenaire informaticien et la

dame âgée à la retraite, l’équipement comme le design sont

très différents. Je tiens donc à être présente : on se rend «

chez l’opticien » et non juste au magasin.

J’aime venir travailler chaque matin en sachant que je vais

prendre le temps de connaître ma clientèle, de m’informer

sur ses envies et ses besoins, de lui apporter un service

abouti en somme. Voir les gens repartir avec le sourire, heu-

reux d’avoir trouvé exactement ce qui leur correspond, aussi

bien en terme d’esthétique que de confort, est une grande

satisfaction. J’insiste sur cette notion de confort, car si les

lunettes sont depuis longtemps des accessoires de mode re-

connues, il ne faut pas oublier son aspect médical, qui prime

sur le reste. Le confort ne doit jamais être négligé. on ne

peut pas vendre n’importe quoi à n’importe qui, sous pré-

texte de rechercher le design à tout prix. Le but d’une paire

de lunettes est d’apporter un confort, ainsi qu’une élégance

et une qualité visuelles. C’est ce que les gens trouvent chez

Lynx optique. »

Page 57: les antilles-guyane à l’heure du Bio - EWAG · entre lA région MArtinique et les universités du québec la Martinique a signé, le 29 no-vembre dernier, une convention avec trois

57MADINMAG 11 - JAN/FéV 2013

. L’info Locale et Nationale toutes les 30 minutes

. L’intégrale Sports en Replay à 6H05, 7H05 et 8H05

. Jean-Jacques BOURDIN à 6H40, 7H40 et 8H40

. Le Grand Journal de la rédaction RMC à 7H30

. Luis FERNANDEZ, interviews et polémiques.

. Le tour de la planète Sport avec Vincent MOSCATO

. Priorité au FOOT, tous les Matchs sont en LIVE

. Débrief total dans L’AFTER FOOT avec Coach COURBIS

Gilbert BRISBOIS, Captain LARQUE, Daniel RIOLO, ...

6h -

9h

11h

- 19

hGRAND SPECTACLEC’EST DU

A LA RADIO

107.1 FM - 107.3 FMEn Martinique sur MAXXI

NOUVEAU EN MARTINIQUE - MUSIC INFO SPORT

Retrouvez les programmes détaillés sur http://www.facebook.com/MaxxiRmc

Le Week-End c’est INTEGRAL SPORT en LIVE de 9H à 19H

Page 58: les antilles-guyane à l’heure du Bio - EWAG · entre lA région MArtinique et les universités du québec la Martinique a signé, le 29 no-vembre dernier, une convention avec trois

58 MADINMAG 11 - JAN/FéV 2013

Mister GoldM.Lévi est le gérant des deux enseignes Mister Gold, situées rue Victor Hugo et François Aragot à Fort de France. Une activité en plein essor qui, victime de son succès, connaît parfois une mauvaise presse : nous saisissons donc l’occasion pour rappeler que tout ce qui brille n’est pas d’or, et qu’en matière de minerai, il faut toujours faire appel à un expert. rencontre avec l’homme à la balance d’or.

Page 59: les antilles-guyane à l’heure du Bio - EWAG · entre lA région MArtinique et les universités du québec la Martinique a signé, le 29 no-vembre dernier, une convention avec trois

59MADINMAG 11 - JAN/FéV 2013

gratuite et n’engage nullement à la vente du bijou. Nous

estimons la valeur monétaire de l’or en fonction du cours

actuel, du titre (compris entre 14 et 24 carats) et du poids.

Le propriétaire est ensuite libre d’en vendre une partie, ou la

totalité, ou même de le conserver.

Chez Mister Gold, les cours sont respectés scrupuleuse-

ment : la moyenne est aux alentours de 24 à 25€ le gramme

pour de l’or 18 carats, mais ce n’est pas une base fixe car

le marché est toujours fluctuant.

Cela reste tout de même une assez bonne estimation pour

échapper aux arnaques. Quant à identifier chez soi la nature

d’un bijou, il faut savoir que tout bijou en or est marqué d’un

poinçon repérable à la loupe, dont le type détermine le titre

de l’or.

Quelles sont les étapes à suivre

pour revendre son or ?

Nous procédons d’abord à l’expertise et à l’estimation, puis

la pesée est effectuée devant le client sur une balance of-

ficielle vérifiée par le service des douanes.

Nous respectons le règlement en vigueur et toutes les

transactions ont lieu uniquement par chèque ou par vire-

ment. Aucun échange d’espèces n’est autorisé.

Les comptoirs sont parfois associés à une image

de criminalité, certains les soupçonnant de prendre

part au trafic d’or lié aux vols à l’arraché

qui se multiplient ces derniers temps en Martinique.

Que faire pour endiguer ce triste constat ?

La réglementation est très stricte, et si elle est appliquée à la

lettre, comme chez nous, il n’y a pas de risque de participer

d’une manière ou d’une autre à une activité criminelle. Toute

transaction semblant litigeuse ou douteuse sera d’ailleurs

refusée par la direction. La pièce d’identité est obligatoire

pour chaque client, et, en cas d’infraction, le particulier

comme le professionnel sont considérés comme respon-

sables pénalement.

Un comptoir spécialisé n’est pas une bijouterie, et il a tout

intérêt à se porter garant d’une transaction faite dans les rè-

gles de l’art. Les coupables de la vague de criminalité sont

d’abord les voleurs, ainsi que les racheteurs peu scrupuleux

qui ne regardent pas à la provenance de l’or.

Quelle est la devise de Mister Gold ?

Les témoignages de nos clients sont nos meilleurs argu-

ments. Toute personne venant chez nous repart satisfaite.

Nous tenons à nous inscrire sur le long terme, donc c’est à

nous qu’il revient de faire preuve de fiabilité et d’honnêteté.

Quel est le concept de Mister Gold,

votre comptoir de rachat d’or ?

Je pense qu’il est important de rappeler les deux fonctions

fondamentales d’un comptoir de rachat d’or, afin de nous

débarrasser des idées reçues. C’est d’abord une activité qui

permet de recycler une matière première dont les conditions

d’extraction sont très polluantes : à titre d’exemple, une ba-

gue comprenant 20gr d’or représente une dépense énergé-

tique de 50 000 litres d’eau et 150 litres d’essence, 415 kg

de Co2 dégagés et 18 kg d’oxyde de souffre. C’est con-

sidérable. s’il est donc intéressant de vendre son or car le

cours est à la hausse, c’est également un acte éco-citoyen

qui préserve l’environnement. ensuite, la mode et les temps

changent… un bijou que l’on hérite de générations en généra-

tions peut se démoder et ne plus être utilisable de nos jours.

Le comptoir permet de redonner une valeur à quelque

chose qui n’en avait plus, endormi au fond de sa boîte. Bien

entendu, la valeur sentimentale que l’on attache à un bijou

familial n’est pas estimable.

Comment peut-on savoir si l’on possède

un bijou en or ou simplement doré ?

Le comptoir de rachat d’or est aussi un lieu d’estimation

de la qualité de l’or. L’expertise que nous proposons est

MiStER GOLD

MIStER GOLD

14 RuE vIctOR HuGO

téL. 0596 66 04 28

43 RuE FRançOIS aRaGOt

téL. 0596 53 43 54

nE

WS

La vaLEuR SEntIMEntaLE

quE L’On attacHE À un BIJOu FaMILIaL

n’ESt PaS EStIMaBLE

Page 60: les antilles-guyane à l’heure du Bio - EWAG · entre lA région MArtinique et les universités du québec la Martinique a signé, le 29 no-vembre dernier, une convention avec trois

60 MADINMAG 11 - JAN/FéV 2013

Une entrée en bourse ratée et encombrante

La transparence désormais imposée par cette activité bour-

sière oblige Facebook à dévoiler des résultats embarrassants :

pourcentage de faux comptes, problèmes de rentabilité dûs

à des coûts de structure exponentiels, et leviers de monétisa-

tion qui laissent les investisseurs sceptiques. Bref, le modèle

économique n’est toujours pas clarifié. Avec son milliard

d’utilisateurs, Facebook est devenu un gros paquebot qui

peine à manœuvrer, et le mauvais temps s’est levé sur fond

d’exaspération de ses actionnaires qui mettent la pression.

Alors, dos au mur, Facebook rachète instagram à prix d’or,

et cherche à monétiser son service au risque de faire fuir ses

adeptes, et dans la foulée ses annonceurs.

Facebook de moins en moins gratuit

selon socialbakers, depuis août 2012, on a observé une

chute de 40% à 20% du reach de votre page (quantité de

fans touchés par le contenu que vous postez). en même

temps, pour palier l’érosion de votre audience, Facebook vous

propose d’augmenter votre reach, mais cette fois-ci en pay-

ant… Facebook s’attaque aussi aux fans jusque-là épargnés,

qui accèdent à la plateforme par leur mobile en insérant des

pubs dans leur timeline personnelle. Une stratégie périlleuse

: spammés, les utilisateurs risquent de se détour-ner. Le ser-

pent commencerait-il à se mordre la queue ? Alors vos fans,

que vont-ils devenir dans tout ça ? sachez qu’ils ne vous ont

jamais appartenu. ils appartiennent à Facebook, qui veut doré-

navant les monétiser.

Facebook n’est qu’un canal et pas une fin en soi

Prenez du recul, et travaillez la communauté autour de votre

marque, pour qu’elle parle de vous. Qualifiez votre base en

faisant des actions dynamiques avec des saisies de formulaire

et développez une stratégie sur plusieurs canaux.

Multipliez votre présence sur les plateformes concurrentes

(instagram, Pinterest, Twitter) pour répartir les risques et aug-

menter les points d’accès à votre marque. Concrétisez la rela-

tion engagée sur votre page en créant des évènements phy-

siques favorisant l’expérience de votre marque et la rencontre

entre vos fans pour qu’ils se sentent impliqués. enfin, dével-

oppez votre CrM (Marketing client). Ce sont vos clients qui

sont vos meilleurs ambassadeurs. N’oubliez pas qu’un client

sur deux n’est pas sur les réseaux sociaux et il doit avoir autant

de valeur à vos yeux.

Aujourd’hui, le web social, tiré par le succès planétaire de Face-

book, est devenu une réalité pour votre business. Alors vous

avez créé votre page Facebook, et cherché à recruter des fans

pour développer l’audience. Une fois cette petite communauté

acquise, il vous a fallu mettre en place du Community Manage-

ment pour l’entretenir au fil du temps. Jusque-là tout allait bien

: une ligne de plus dans votre budget de Com’, et le sentiment

d’avoir bâti un canal moderne et économique. Bref, vous aviez

fait votre révolution digitale. seulement voilà, deux évènements

sont venus bouleverser votre nouvel outil.

La percée des Smartphones rebat les cartes

Désormais, une personne sur deux utilise son mobile pour

accéder à Facebook à l’aide d’applications dédiées. et, sur

le mobile, Facebook est confronté à l’arrivée de plateformes

concurrentes. La plus emblématique, c’est instagram. Une ap-

plication photo addictive, qui vous permet de prendre, modifier

et partager des photos en réseau. en 2012, l’application photo

instagram a déjà dépassé l’application Facebook en nombre

de téléchargements sur l’Apple store.

Facebook : combien de fans pour un client ?

par François Brichant

La MinutE DE La COM’ n

EW

S

REtROuVEz La MinutE DE La COM’

SuR MaRtiniquE 1ERE “En RaDiO”

Page 61: les antilles-guyane à l’heure du Bio - EWAG · entre lA région MArtinique et les universités du québec la Martinique a signé, le 29 no-vembre dernier, une convention avec trois

61MADINMAG 11 - JAN/FéV 2013

Page 62: les antilles-guyane à l’heure du Bio - EWAG · entre lA région MArtinique et les universités du québec la Martinique a signé, le 29 no-vembre dernier, une convention avec trois

62 MADINMAG 11 - JAN/FéV 2013

qui sont les internautes aux antilles

et que font-ils sur la toile ?

Une majorité de femmes, de jeunes et de cadres

surfent sur internet… en Guadeloupe et en Marti-

nique, 63,2 % de la population de plus de 13 ans,

soit 418 000 personnes, se sont connectées à

internet au cours des 30 derniers jours, quel que

soit le lieu de connexion. Ces internautes sont ma-

joritairement des femmes (54,3%), à l’image de la

population antillaise de treize ans et plus, féminine

à 54,5% ; en revanche, ils sont plus jeunes que

la population dans son ensemble puisque près

de 40% d’entre eux ont moins de 35 ans, cette

tranche d’âge représentant moins d’un tiers de la

population.

De plus, plus d’un quart des internautes antillais

(25,8%) sont des CsP+ (cadres, artisans, com-

merçants, professions intermédiaires).

…et pour quoi faire ?

Les internautes antillais se connectent en premier

lieu pour effectuer une recherche sur le web. Vient

ensuite l’utilisation de boites email, juste avant la

consultation de sites d’actualité. Les réseaux so-

ciaux et sites communautaires se placent en 7ème

position des usages de l’internet aux Antilles. on

note par ailleurs qu’un quart de la population inter-

naute antillaise déjà connectée déclare spontané-

ment consulter des sites internet à vocation locale

ou régionale sur le bassin Caraïbes.

quels sont les sites locaux ou

régionaux consultés ?

sans dévoiler le contenu de l’étude, voici une

liste non exhaustive et non classée. Nous avons

pu établir le profil des internautes pour chacun de

ces sites : Caisse d’epargne, Abritel, madiana.ws,

CCi, Conseil régional, orange, Air France, Digi-

cel, France Antilles, Air Caraïbes, Canal 10, Abri-

tel, Domemploi (Domimmo, Domactu), ATV, Meteo

France, Pagesjaunes, la 1ère, rCi, Bondamanjak,

Numericable, Canalsat, KMT, Zouk radio, Poli-

tiques publiques, Paruvendudom, Mediaserv, CCi,

Politiques publiques, Crédit agricole, Dealdesiles,

MFM Guadeloupe, only, Air Antilles express…

Mélanie Brice

MéDiAMéTrie DéCorTiQUe

LA ToiLeMédiamétrie réalise la première étude

sur les usages d’Internet aux antilles.

Présent en Outremer depuis plus de vingt

ans avec Métridom, l’étude d’audience

des Radios et tv, Médiamétrie proposera

désormais l’Observatoire des usages

Internet aux antilles. Mélanie Brice,

consultante Médias sur la zone caraïbes,

présente cette étude qui porte à la fois

sur la Guadeloupe et la Martinique et se

décompose en deux parties : l’analyse

du potentiel du média Internet, la mesure

des usages et profils des internautes ;

l’analyse des grands acteurs de l’internet

présents sur le marché antillais, leurs

performances et les profils des visiteurs.

MéDiAMéTrien

Ew

S

Page 63: les antilles-guyane à l’heure du Bio - EWAG · entre lA région MArtinique et les universités du québec la Martinique a signé, le 29 no-vembre dernier, une convention avec trois

63MADINMAG 11 - JAN/FéV 2013

100 route du Kayali Morne aux Boeufs 97221 Le Carbet - Tél. : 0596 79 46 23 - Mob. : 0696 39 07 99 - [email protected]

Rejoignez-nous sur Facebook

Ressourcez-vous au nouveau centre de bien-être Jouanacaera*.

Faites-vous du bien dans un cadre sublime, en pleine nature, qui respire la quiétude.

Osez la pause gourmande et diététique avec nos recettes à base de produits récoltés dans notre jardin créole.

Abdo-fessiers

Aquafitness

Aquabiking

Soins esthétiques

Relaxation

Hammam

Clubs & salades

Boissons

Soupes

*Demandez aussi les offres spéciales entreprises : incentives, offres CE...

Page 64: les antilles-guyane à l’heure du Bio - EWAG · entre lA région MArtinique et les universités du québec la Martinique a signé, le 29 no-vembre dernier, une convention avec trois

64 MADINMAG 11 - JAN/FéV 2013

Site web mobile ou application ?

Le marché des téléphones connectés à internet

est en pleine forme : en 2012, plus de 717 millions

de smartphones auront été vendus dans le monde,

à comparer aux 350 millions d’ordinateurs écoulés

sur la même période. Devant ces chiffres en con-

stante augmentation, la présence d’une marque

sur mobile devient de moins en moins une option.

Pour les entreprises qui veulent passer le cap, il

faut alors choisir entre l’adaptation de son site web

sur smartphone ou le développement d’une appli-

cation.

Sites web mobiles :

compatibilité et coûts réduits

Un site web mobile est optimisé pour un affichage

sur un écran de taille réduite, avec une navigation

adaptée à l’interface tactile. il est souvent dével-

oppé en HTML5, langage qui permet d’adapter le

contenu à l’écran grâce aux techniques de respon-

sive design.

L’avantage majeur du site mobile est la compati-

bilité avec l’ensemble des smartphones : face à

la fragmentation du marché (Android, ios, Black-

berry…), un seul développement suffit, alors que

le développement d’une application nécessite une

version pour chaque système d’exploitation. Les

mises à jour se font directement à partir du site

web et la maintenance est réduite. Le budget de

mise en œuvre est également plus bas, avec un

coût maîtrisé qui varie entre 20% et 40% dans un

projet web.

Mais l’accès au site web mobile est condi-

tionné par la disponibilité d’une connexion à

internet. Pour répondre à des problématiques

nEtaCtiOnS

business, les applications dédiées ont aussi

leur intérêt.

Applications : fonctions avancées

et image de marque

Une application pour smartphones est un logiciel

qui tire profit des fonctions dédiées du terminal

(géolocalisation, appareil photo…) et qui peut

fonctionner hors ligne. Bien pratique dans nos ré-

gions assez pauvres en réseau 3G !

Une entreprise ou une collectivité qui a sa propre

application, c’est aussi tendance - surtout sur

iPhone et iPad : le grand public préfère les icônes

aux UrL ! De plus, l’expérience utilisateur est ac-

crue car l’ergonomie a, dès le départ, été conçue

pour s’adapter aux contraintes des terminaux mo-

biles.

Mais au-delà de l’aspect qualitatif pour la marque,

l’application est aussi un outil de fidélisation avec

l’envoi de notifications directement sur le mobile

(mode «push»). elle peut même devenir source

de revenus via sa monétisation, soit en la rendant

payante, soit en y intégrant une régie publicitaire.

Un accompagnement professionnel

indispensable

en résumé, le choix entre site web mobile et ap-

plication est surtout dicté par les objectifs de com-

munication, le budget et les fonctionnalités atten-

dues. Les deux solutions peuvent même coexister !

Dans tous les cas, l’accompagnement pour ce

type de projet requiert l’accompagnement d’une

équipe de professionnels spécialisés à la fois dans

le web et le mobile. Les ingrédients d’un projet mo-

bile réussi ? ecoute, proximité et expertise.

VinCEnt REBOuL

Page 65: les antilles-guyane à l’heure du Bio - EWAG · entre lA région MArtinique et les universités du québec la Martinique a signé, le 29 no-vembre dernier, une convention avec trois

65MADINMAG 11 - JAN/FéV 2013

Page 66: les antilles-guyane à l’heure du Bio - EWAG · entre lA région MArtinique et les universités du québec la Martinique a signé, le 29 no-vembre dernier, une convention avec trois

66 MADINMAG 11 - JAN/FéV 2013

LE DînER DE MiRELLan

Ew

S

FRançOiS BRiChant, L’aGEnCE DE COMinstallé sur les 3 DFa, cet

amoureux des nouvelles tech-

nologies a construit son dével-

oppement autour de 2 axes

: la qualité et l’outsourcing.

Pour lui, small is beautiful. Son

analyse : depuis quelques an-

nées les entreprises se sont

peu occupées de leurs clients

et la venue de facebook a

contribué à une prise de con-

science.

VanESSa nEStY,SOMESDans une démarche régulière

d’innovation sur un marché

fortement concurrentiel, sa

dernière campagne pour sa

marque phare ChanFLOR

aura marqué les esprits. La

créativité et la différenciation

en sont les vecteurs forts dans

un univers créatif dont les

agences déplorent la moindre

qualité suite aux demandes

des annonceurs.

FaBRiCE tORtOSa, RCacteur majeur de ce secteur,

outre son implantation à Par-

is, son incursion dans la City

(Londres) et son retour sur la

Guyane, il a pris fortement le

tournant du Web et des tiC

(twitter, instagram…) et pro-

pose des packages à ses an-

nonceurs. Ses autres relais de

croissance : l’event, la recher-

che de synergie (nRJ France).

Pour lui : les annonceurs vont

désormais à l’essentiel en

termes d’investissement.

SaBRina CaiRO, atVÀ l’aune des 20 ans d’atV, sa

responsable de régie déplore

cette guerre des prix qui a dé-

sormais cours. Les budgets

sont peu florissants. L’heure

est pour elle à la recherche

d’une proximité avec le client,

via notamment la recherche de

solutions à chaque budget et

l’amélioration du site web de

la chaîne.

xaViER PiERRE

ChaRLES,

KazaCOM

Si son agence a débuté dans

la création de sites, dans une

démarche d’adaptation aux

besoins du marché elle produit

désormais des spots publici-

taires et s’est spécialisée dans

la communication institution-

nelle. À noter : il ne cède pas

aux sirènes de la guerre des

prix.

FRanCinE LaMYRE,

GRaPhiCOM/C’DiRECt

Le groupe C’DiRECt a pris le

« virage » du digital, et cela si

bien que ce fut un avantage

concurrentiel pour emporter

certains marchés importants.

Cet esprit « digital » anime

l’ensemble du groupe. Son

constat cependant : « en

France, 20% des budgets de

communication est dédiée au

web, ici, non ».

SanDRinE naVièRE,

SaatChi

issue de l’univers du luxe,

désormais indépendante, elle

a en charge pour l’agence

Saatchi la gestion de certains

clients. Elle déplore la priorité

du quantitatif au détriment du

qualitatif et l’absence de CRM

au profit du produit. autre re-

gret : des budgets qui limitent

les recommandations.

FRanCK zaMEO,

LES aGEnCES aSSOCiéES

Président de l’aaCC outre-

mer et membre actif de l’aRPP

(autorité de Régulation Profes-

sionnelle de la Publicité), il a

fait de la professionnalisation

du secteur son cheval de ba-

taille. il a posé au CSa la ques-

tion du contrôle des publicités

via l’aRPP. Ses constats : une

crise qui a fortement affecté

le secteur avec la disparition

de nombreuses entreprises,

l’absence d’une uDa (union

des annonceurs) au niveau lo-

cal, la radio, un média qui de-

meure leader.

xavier Pierre-Charles, KazaCOM : Si son agence a débuté ses activités par la création de sites, dans une démarche d’adaptation

aux besoins du marché elle produit désormais des spots publicitaires et s’est spécialisée dans la communication institutionnelle.

a noter : il ne cède pas aux sirènes de la guerre des prix.

Page 67: les antilles-guyane à l’heure du Bio - EWAG · entre lA région MArtinique et les universités du québec la Martinique a signé, le 29 no-vembre dernier, une convention avec trois

67MADINMAG 11 - JAN/FéV 2013

LE DînER DE MiRELLa

« La publicité, c’est peut-être du vent, mais c’est ce vent qui fait tourner les moulins », di-sait Marcel Beustein-Blanchet. Fortement présente sur nos médias, elle a évolué au gré du contexte socio-économique et des progrès technologiques. Ce dîner fut l’occasion de faire le point sur sa situation à la Martinique, après notamment une baisse de son CA ce dernier trimestre de 8,32%. Merci à tous, au restaurant le Patio, à Nicolas Feuillate, à Mael Ferjule et séverine Moustain, tout à la fois pour la décoration, la tenue et le maquillage de l’hôtesse.

aSSiS : De gauche à droite : Francine Lemyre, François Brichant, Vanessa nesty.

DEBOut : De gauche à droite : Marc Lechevallier (Le Patio), Sandrine naviere, Fabrice tortosa, Pascal Barat, Murielle tibot,

Mirella Chantalou, Franck zameo, xavier-Pierre-Charles, Marie henneville, Sabrina Cairo

Page 68: les antilles-guyane à l’heure du Bio - EWAG · entre lA région MArtinique et les universités du québec la Martinique a signé, le 29 no-vembre dernier, une convention avec trois

68 MADINMAG 11 - JAN/FéV 2013

JeAN-PHiLiPPe PANCrATe

Le MapexÀ l’occasion de la sortie de son livre intitulé Le MAPeX (management de projets d’excellence), nous avons rencontré son auteur, Jean Philippe Pancrate. il est important de noter en préambule que celui-ci a obtenu le Label européen de l’année 2010 de la lutte contre la pauvreté et l’exclusion sociale.

Page 69: les antilles-guyane à l’heure du Bio - EWAG · entre lA région MArtinique et les universités du québec la Martinique a signé, le 29 no-vembre dernier, une convention avec trois

69MADINMAG 11 - JAN/FéV 2013

terme. Ainsi, le projet d’excellence doit comprendre les

critères suivants : paix, amour, espoir, un monde viable

pour tous, prospérité pour tous, inclusion sociale et protec-

tion de l’environnement.

Quel a été le point de départ de votre réflexion ?

en qualité de service instructeur sur les fonds européens,

j’ai été confronté à un lourd constat : de nombreux porteurs

de projets avaient des idées brillantes mais il manquait un

maillon pour passer de l’idée au projet. Aussi, j’ai mûri la

réflexion au sein de l’Association PerFeCT UNioN afin de

rendre accessible la culture de l’excellence. il importe de se

demander comment relancer l’espoir dans la tête et le cœur

d’hommes et de femmes. Différentes questions ont été sou-

levées pour savoir qui devait agir : les décideurs politiques,

les organisations, les associations, les entreprises, les struc-

tures publiques et privées, les citoyens ? Finalement, c’est

une action collective qui nous permettra d’aller plus loin.

Comment faut-il agir ?

Pour y arriver, plusieurs méthodes existaient. elles ont été

analysées puis adaptées au terrain. en fait, il a fallu innover

afin d’obtenir une vraie boîte à outils et ainsi créer un ré-

sultat optimal et opérationnel accessible à tous ceux qui

veulent s’inscrire dans le chemin de l’excellence. C’est ainsi

que le MAPeX a été créé. il s’agit d’offrir un outil facilement

accessible et utilisable pour les projets applicables dans

tous les domaines.

C’est aussi, en quelque sorte, un symbole d’universalité ?

Pour reprendre les propos de mon Ami et Frère, Jean-

Victor Nkolo, un brillant fonctionnaire aux Nations Unies

(il a été le seul jusqu’ici à avoir été deux fois porte-parole

du président de l’assemblée générale de l’oNU à New

York) et qui est resté très humble malgré l’immensité des

défis rencontrés : « Face aux nombreuses formules ba-

sées sur le thème du développement durable qui ont

été proposées par le passé, que ce soit dans les banli-

eues des métropoles européennes, ou encore les fau-

bourgs de Port au Prince, le lecteur découvre des proposi

tions simples et fortes qui ont comme toile de fond les réali-

tés socioculturelles locales. Avec l’excellence comme com-

pas, le souci permanent de l’inclusion. J’ai envie de croire

que la pertinence de cet ouvrage réside dans ses proposi-

tions adaptées au milieu observé. ici, le sérieux de la réflex-

ion et la solidité de l’analyse ne sont en rien atténués par

un ton et un propos accessibles au plus grand nombre, en

commençant par les jeunes ».

VOULOIR FAIRE DU PROFIT à TOUT PRIx,

EST-CE UNE PREUVE DE BON JUGEMENT ?

POUR MOI, LE PROFIT NE PEUT

NI NE DOIT TOUT JUSTIFIER.

à quel public s’adresse cet ouvrage est-il adressé ?

il s’agit d’un livre dédié à tous ceux qui se battent chaque

jour pour rendre ce monde meilleur et durable, et à tous

ceux qui mettent en exergue leurs valeurs. Le Mapex est

donc un outil de réflexion et de développement.

Dans ce guide, vous vous engagez dans une réflexion

plutôt inattendue…

J’essaye en effet de proposer une approche qui tient à

rendre pérennes les actions pouvant être menées par les

uns ou les autres, grâce à une réflexion assez large et sur

la base de trois valeurs : l’amitié, l’entraide et la solidarité.

Mais je pose aussi des questions plutôt honorables : à partir

de ces trois valeurs, peut-on se rassembler et se dévelop-

per vers une construction durable pour tous ? Vouloir faire

du profit à tout prix, est-ce une preuve de bon jugement ?

Pour moi, le profit ne peut ni ne doit tout justifier…

Les projets d’excellence, au-delà de la portée économique,

sont donc porteurs de valeur morale et solidaire ?

en effet, en prenant en compte cette réalité, l’objet de ce

guide pratique est de proposer une vision d’excellence, et

de la partager avec les personnes qui épousent ce même

rêve altruiste. Une démarche ancrée dans le développe-

ment durable afin que l’action se poursuive dans le long

JeAN-PHiLiPPe PANCrATe

nE

wS

Page 70: les antilles-guyane à l’heure du Bio - EWAG · entre lA région MArtinique et les universités du québec la Martinique a signé, le 29 no-vembre dernier, une convention avec trois

70 MADINMAG 11 - JAN/FéV 2013

Mi-octobre, les responsables de la société eco emballages

se sont rendus sur notre île, afin d’y rencontrer les élus et leur

présenter « 36 000 PoUr Le Tri, Vie LoCALe eT ToUr-

isMe ».

Cette initiative a été saluée par les représentants des com-

munes, qui se sont déplacés nombreux à l’initiative du Pré-

sident de l’association départementale des Maires de Mar-

tinique, Maurice Bonté. C’est d’ailleurs son vice-président,

Joachim Bouquety, qui a présenté les chiffres, sous le con-

trôle de eric Brac de la Perrière, Directeur Général de eco

emballage.

Les chiffres de la Métropole

Le consommateur français trie plus et mieux et son « geste

de tri » joue un rôle majeur. Aujourd’hui, 87% des Français

adhèrent au geste de tri. en 2011, le tri et le recyclage des

emballages ménagers en France ont augmenté de 3%.

Aujourd’hui 67% des

emballages ménagers

sont recyclés, soit

45,2 kg/habitant.

Cela représente 3

millions de tonnes

d’emballages mé-

nagers, ou encore

67% des emballages

ménagers mis sur le marché. Le contexte économique rend

les matières premières moins disponibles et plus chères.

À titre d’exemples :

- l’acier et l’aluminium issus du recyclage sont largement

plébiscités dans l’industrie, les transports ou le BTP,

- le verre, sous sa forme recyclée, est la 1ère matière pre-

mière pour la production des emballages en verre (constitués

de 65% de calcin en moyenne),

- le papier-carton retourne intégralement à la fabrication de

papier-carton (cartons ondulés, emballages carton)

- les bouteilles plastiques permettent la fabrication de fibres,

le retour à une bouteille apte au contact alimentaire et trou-

vent également des débouchés dans le secteur du BTP.

en Martinique, si les tonnages d’emballages recyclés restent

en dessous de la moyenne nationale, ils progressent fortement

sur les emballages légers (15%) pour une hausse moyenne de

2,6%. Dans notre département, les consommateurs ont re-

cyclé en moyenne 7,4 kg d’emballages par habitant en 2011.

Le Pacte

Point VertLa CACeM présente ses engagements aux côtés d’eco emballages et signe le Pacte Point Vert pour développer davantage le recyclagedes déchets ménagers en Martinique.

eCo eMBALLAGes

auJOuRD’hui,

iL Y a un PROBLèME

DE SOLiDaRité,

LES GEnS nE SE SEntEnt

PaS COnCERnéS

Page 71: les antilles-guyane à l’heure du Bio - EWAG · entre lA région MArtinique et les universités du québec la Martinique a signé, le 29 no-vembre dernier, une convention avec trois

71MADINMAG 11 - JAN/FéV 2013

Aussi, c’est pour permettre

une plus grande efficacité

que trois contrats ont été

signés avec la CACeM

(Communauté Aggloméra-

tion du Centre Martinique),

la CCNM (Communauté

de Communes du Nord de

Martinique), et la CAesM

(Communauté d’Agglomération espace sud Martinique). De

cette manière, 100% de la population est couverte par ce

nouveau contrat CAP.

sur notre île, 1,2 million d’euros a été versé aux collectivités

en 2011, soit 4 fois plus qu’en 2010. Toutefois, la rémunéra-

tion par habitant reste largement inférieure à la moyenne na-

tionale : 2,9 €/martiniquais contre 8,1€/hab en moyenne na-

tionale. et cette rémunération diminuera si les tonnages ne

progressent pas, d’où l’importance d’encourager et dévelop-

per le geste de tri sur le territoire.

Zoom sur les engagements des collectivités

en Martinique

sélectionnée pour le tri et le recyclage, la CACeM a pris plus-

ieurs engagements aux côtés d’eco-emballages afin de per-

mettre la mise en œuvre du dispositif :

- Densifier le nombre de bornes à verre : implantation de 150

nouvelles bornes,

- Fourniture du dispositif de tri : doter 5 nouvelles résidences

d’ici fin 2014,

- implication des relais : sensibiliser 30 agents de proximité

sur les consignes de tri d’ici fin 2014.

Quelles sont les difficultés à mettre

efficacement le tri en place en Martinique ?

C’était aussi l’objet de ce colloque, au cours duquel les élus

ont pu partager leurs difficultés à éduquer ou motiver les ha-

bitants vers un meilleur comportement. si l’on se rappelle les

objectifs des lois Grenelle, qui prévoient de recycler 75% des

emballages mis sur le marché, une telle entreprise ne pourra

rencontrer le success qu’avec le concours des habitants de

notre île.

Cette éducation doit passer en priorité par les enfants com-

me M. Bouquety l’a fait dans sa commune de Grand rivière.

LES éLuS PEuVEnt FaiRE tOuS LES EFFORtS

qu’iLS VEuLEnt, Si LE GEStE

Du tRi n’ESt PaS aPPRiS DèS LE PLuS JEunE âGE,

LES RéSuLtatS REChERChéS

nE SEROnt PaS attEintS.

eCo eMBALLAGes

nE

wS

« on est d’abord passé

dans les classes et

ensuite on a réuni les

enfants et leur parents.

Les enfants ont ensuite

expliqué à leurs parents

comment faire le tri et

à quoi ça servait. Les

élus peuvent faire tous

les efforts qu’ils veulent, si le geste du tri n’est pas appris dès

le plus jeune âge, les résultats recherchés ne seront pas at-

teints. C’est l’enfant qui devient l’éducateur. »

en revanche, convaincre, changer les habitudes des moins

jeunes, peut être un vrai challenge, comme c’est le cas dans

la commune balnéaire du Diamant d’Alexander Tuin, con-

seiller municipal : « Aujourd’hui, il y a un problème de soli-

darité, les gens ne se sentent pas concernés ». et la prob-

lématique est plus grande encore dans les immeubles, où le

réflexe est de tout jeter par le vide-ordure, d’où la réflexion de

cette commune du sud de créer des emplois de collecteurs

par le biais de l’insertion.

Alors qu’aujourd’hui la Martinique tente de relancer le tour-

isme face à la concurrence des îles voisines, M Bouquety a

conclu la séance en ces termes : « si nous voulons un tour-

isme de qualité, il nous faut un environnement de qualité ». Le

tri peut, et doit, y être associé.

à PrOPOS D’eCO eMBallageS

eco emballages assure le pilotage du dispositif national de

tri et de recyclage des emballages ménagers. entreprise

privée, agréée par l’etat, eco emballages a une mission

qui s’inscrit dans une démarche d’intérêt général au béné-

fice du consommateur citoyen. Son objectif est de garan-

tir l’efficacité environnementale et sociale du dispositif au

coût le plus juste. le Point Vert est à ce titre une garantie

pour le citoyen de l’engagement des entreprises pour limiter

l’impact environnemental des emballages.

aujourd’hui, grâce au geste quotidien de millions de Fran-

çais, 67% des emballages ménagers sont recyclés en France.

Pour atteindre demain l’objectif de 75% de recyclage, eco

emballages agit de l’amont à l’aval pour l’éco-conception et

l’augmentation du recyclage en mobilisant l’ensemble des

acteurs – entreprises, collectivités, associations, filières de

recyclage. www.ecoemballages.fr

Page 72: les antilles-guyane à l’heure du Bio - EWAG · entre lA région MArtinique et les universités du québec la Martinique a signé, le 29 no-vembre dernier, une convention avec trois

72 MADINMAG 11 - JAN/FéV 2013

par eric pommier t’aS LE LOOK, autO a

ct

u

Bonjour. votre mission, si toutefois vous

l’acceptez, sera de vous plonger désormais

dans une lecture tournée vers l’automobile

avec un tout autre regard, devenir un vrai passi-

onné averti de voitures comme il en existe peu.

c’est le nouveau challenge que nous nous som-

mes fixé, avec effet immédiat.

Nous éviterons le langage « barbare » trop technique,

trop pompeux, voire trop redondant, et donc à la

longue ennuyeux. Plus besoin de palabrer inutilement

sur des concepts dont vous vous êtes imprégnés via

le net. Alors vous dire que « X » rupte à 3000 tr/mn ou

que « Y » a un couple de 450 Nm (Newton/mètre), ne

sera plus perçu comme une exclusivité. La rubrique

auto se voudra branchée, tendance, vous conduira à

découvrir l’automobile de façon plus détendue, très

zen, et aussi glamour.

Le narrateur sera la voiture elle même… ou peut-

être vous ! Pourquoi ne pas vous donner la parole

et exprimer votre émoi devant une belle mécanique.

Après tout, l’acheteur, c’est bien vous !

osons, jouons l’information décalée. N’y voyez pas

dans ce terme une connotation péjorative. Décalé

signifie original. Bref, l’art de vivre son temps.

T’as le look, auto. Les nostalgiques se souviennent

de cette chanson qui a révolutionné la planète mu-

sicale. Chanson qui incarnait le changement des

valeurs. Un changement radical des codes de la

mode. Au tour de cette nouvelle rubrique auto de

vous basculer dans une ère ou nous partagerons

ensemble l’exclusivité des codes tout en préservant

la simplicité. Alors, prêts pour cette aventure et de

futures et agréables lectures : attachez vos ceintures,

décapotez, roulons à l’ère libre ! « T’as le look, auto »

à lire très prochainement à plein régime...

T’as le look, auto

Page 73: les antilles-guyane à l’heure du Bio - EWAG · entre lA région MArtinique et les universités du québec la Martinique a signé, le 29 no-vembre dernier, une convention avec trois

73MADINMAG 11 - JAN/FéV 2013

par eric pommier t’aS LE LOOK, autO

De la « caisse », on passe au « cocon ». Visuel-

lement, on frise la caricature. 1960 : Peugeot

404, renault 4, simca 1000, les voilà citées les

fameuses « caisses ». À l’époque, toutéétait car-

ré, à commencer par les idées. Le tétabrik rem-

plaçait la bouteille de lait et le rubik Cube faisait

sensation. Depuis, la Terre a tourné, la planète

automobile a suivi la tendance. elle est devenue

ronde.

Prenez n’importe quelle voiture, vieille d’une

dizaine, voire d’une vingtaine d’années, et regar-

dez ses descendantes : on passe toujours du

cube à la sphère. Citroën a longtemps résisté à la

tendance avant d’abdiquer. Pour se faire remar-

quer, la marque aux chevrons tendait les lignes

tandis que le autres les amollissaient. L’AX, La BX

et la XM sont nées de ce souci. et puis vint la

Zx, laissant apparaître des formes de bon aloi.

Constat : l’homme, depuis les années 90, préfère

les rondes, car les formes rebondies le rassurent.

La bonhomie du rond, les rondeurs de notaire,

tranquilisent, quand les angles droits et les cou-

pures nettes inquiètent. Fini l’ostentatoire, notre

pilote se coule dans la circulation et se délecte

de passer inaperçu. Le héros est devenu père de

famille. Les « transformers » battus par notre cé-

lèbre Babar. Vous vous reconnaissez ?

La révolution bien en marche

Observé à la loupe par les constructeurs,

l’acheteur de cette nouvelle ère impose sa

valeur phare : la sécurité. Finie donc la voi-

ture macho. La clientèle se féminise et les

lignes rondes prennent leurs aises.

Chez nous et ailleurs, la famille s’est assagie.

« Famille, habitat, morale » sont les valeurs qui

montent. Le yuppie voulait de la puissance, de la

nervosité, de l’accélération. son successeur ne

demande plus qu’une chose : la sécurité. Avant

même de démarrer, il s’inquiète de son freinage. Le

premier évoquait avec concupiscence la distance

nécessaire pour passer de 0 à 100 km/h, le sec-

ond mesure la distance pour freiner à 100 km/h.

Drôle de loustic, il paiera ce qu’il faut pour se pro-

téger des agressions du monde en général, et

des accidents en particulier. La multiplication des

rétroviseurs, le verrouillage centralisé des portes,

les différents systèmes d’assistance au freinage,

les ceintures de sécurité à toutes les places, les

appuis têtes pour tout le monde, les poignées de

confort au dessus des portes, tout cela concourt

à rassurer notre angoissé, convaincu qu’il risque

sa vie à chaque fois qu’il passe la première.

Page 74: les antilles-guyane à l’heure du Bio - EWAG · entre lA région MArtinique et les universités du québec la Martinique a signé, le 29 no-vembre dernier, une convention avec trois

74 MADINMAG 11 - JAN/FéV 2013

par eric pommier t’aS LE LOOK, autO a

ct

u

En tant que passionnés, vous serez certaine-

ment de plus en plus nombreux à trouver

refuge dans notre nouvelle rubrique auto. Mais

à quel type de

conducteur appartenez-vous ?

Vous croyez, vous, vraiment

le savoir. Pas si sûr.

Quelle voiture vous convient

le mieux ?

Vous voulez en avoir le coeur net ?

Livrez vous à nos questions-piège.

1- Un bon conducteur conduit avec :

A- Ses yeux

B- Ses réflexes

C- Son expérience

D- Son intuition

2- Vous aimeriez changer

de véhicule :

A- Tous les dix ans

B- Tous les trois ans

C- Tous les ans

D- Jamais

3- Sur les grands axes routiers, la vitesse

devrait être limitée à :

A- 90 km/h

B- 130 km/h

C- 150 km/h

D- 110 km/h

4- Si vous n’aviez pas

de voiture, vous vous

déplaceriez en :

A- Cariole

B- A pied

C- A vélo

D- En taxi

5- quel est le plus utile ?

A- Un compte tours

B- Un toit ouvrant

C- Un remonte-vitre électrique

D- Un appui-tête

6- Pour vous vengez

d’un vrai chauffard

A- Couvrir son pare brise

de goudron

B- Crever ses pneus

C- Desserer une de ses roues

D- Remplir sa serrure de glue

7- l’auto de l’avenir sera :

A- Plus écologique

B- Plus sûre

C- Plus confortable

D- Plus économique

8- Ça vous rend dingue

A- Des autos qui envahissent

es trottoirs

B- Un poids lourd qui ne se laisse pas doubler

C- Un moteur qui dégage

des flots de gaz carbonique

D- Des gens qui se garent

sur les places d’handicapés

9- la voiture sert surtout à :

A- Se balader

B- Aller travailler

C- Transporter

D- Créer des emplois

10- rouler serait mieux

si il y avait moins :

A- De motards

B- De chiens

C- De cyclistes

D- De piétons

quizz Quel conducteur êtes-vous ? Calculez combien de réponses A vous avez re-

tenues, puis de réponses B etc. jusqu’à D

Nombre de réponses A : ___

Nombre de réponses B : ___

Nombre de réponses C : ___

Nombre de réponses D : ___

Ne retenir que la lettre dominante, celle qui ob-

tient le plus grand nombre de réponses

Vous avez une majorité de a :

auto nul

Vous êtes d’une autre époque. Vous regrettez

le temps où régnait une grande solidarité hu-

maine. Vous êtes à la fois amusé et attristé

au spectacle de conducteurs qui chaque jour

s’enferment dans leur caisse de métal et avan-

cent à la vitesse d’un escargot.

Vous avez une majorité de B :

auto Bof

Conducteur plus habile que vous ne le

paraissez, vous supportez mal les pas-

sagers qui ne cessent de vous donner des

conseils et de vous reprocher votre façon

de conduire. Vous avez horreur de pren-

dre des risques et de jouer les Senna.

Vous avez une majorité de C :

auto Cool

Il est le plus classique des conducteurs. Ce-

lui qui conduit pour se déplacer et non pour

s’amuser, frimer ou se prouver qu’il est meil-

leur que les autres. Sécurité et qualité sont vos

maîtres mots.

Vous avez une majorité de D :

auto Snob

London taxi, Rolls Silver Spur, Bentley ou Mor-

gan 4, voilà ce qu’il vous faut. Pour vous, hors

des voitures anglaises, pas de salut. Vous ai-

mez leur majesté, leur mépris des performanc-

es et de la consommation. Une voiture, comme

une maison, c’est un art de vivre.

Page 75: les antilles-guyane à l’heure du Bio - EWAG · entre lA région MArtinique et les universités du québec la Martinique a signé, le 29 no-vembre dernier, une convention avec trois

75MADINMAG 11 - JAN/FéV 2013

Page 76: les antilles-guyane à l’heure du Bio - EWAG · entre lA région MArtinique et les universités du québec la Martinique a signé, le 29 no-vembre dernier, une convention avec trois

76 MADINMAG 11 - JAN/FéV 2013

Sous réserve de validation par le Sénat, le nouveau

dispositif pour l’investissement locatif s’inscrit

dans une démarche plus sociale, avec pour objectif

d’encourager la construction de logements neufs

dans des zones tendues sans entrer dans

une spirale inflationniste.

Le principe reprend les grandes lignes du dispositif scellier. Les

contribuables domiciliés en France qui feront l’acquisition, entre

le 1er janvier 2013 et le 31 décembre 2016, d’un logement neuf,

bâti ou sur plans, et qui le destineront à la location non meublée à

usage d’habitation principale pendant neuf ans au minimum, béné-

ficieront d’une réduction d’impôt sur le revenu.

Le taux de la réduction d’impôt étalée sur 9 années sera de 29%

dans les DoM contre 18 % en Métropole. elle se calculera sur 95

% du montant l’investissement, avec toutefois une limite de 300

000 € par an et par contribuable. Au plus, deux logements pour un

même foyer fiscal pourront entrer dans le cadre de ce dispositif.

Un décret d’application précisera les plafonds de loyers qui seront

pratiqués, un arrêté ministériel indiquera la liste des communes et/

ou des zones géographiques dans lesquels seront éligibles à la dé-

fiscalisation les programmes de logements neufs. L’idée force est

bien évidemment de favoriser la construction de logements dans

les zones où le manque de logements est évident.

RENÉGOCIER SON PRÊT IMMOBILIERen baisse ininterrompue depuis le printemps, les taux d’intérêt ont

pratiquement retrouvé leurs plus bas niveaux historiques. rach-

eter un crédit souscrit à une période moins favorable peut donc

être tentant. À condition de tenir compte des frais et indemnités

qu’occasionne une telle opération.

selon l’observatoire du Crédit logement/CsA, les taux moyens

sont passés de 3,97 % en janvier à 3,37 % début novembre. en-

core faut-il se souvenir qu’ils flirtaient régulièrement avec les 4,5 %

entre 2008 et 2011. si vous avez souscrit votre emprunt à cette

période, la tentation peut effectivement être forte... Mais renégocier

ou racheter un crédit revient à en souscrire un nouveau. réaliser

des économies passera donc d’abord par le règlement de frais.

DES FRAIS à PRENDRE EN COMPTEVous devrez ainsi vous acquitter, pour clôturer l’emprunt en cours,

d’une indemnité pour remboursement anticipé (ira). elle représente

en général entre 1,5 et 3 % du capital restant dû et ne peut dé-

aCtuaLitéS iMMOBiLièRESa

ct

u

comment procéder ?

vous avez fait vos calculs et les résultats

sont clairs : le jeu en vaut la chandelle.

alors sachez-le, les banquiers préfèrent en

général réduire la durée d’un emprunt plutôt

que d’en abaisser le montant des mensu-

alités. Si vous désirez négocier directement

avec votre prêteur actuel, jouez donc plutôt

sur le premier levier, mais mieux vaut sou-

vent lui demander de s’aligner sur les condi-

tions que vous propose un concurrent.

cHaMBRE RéGIOnaLE

FnaIM antILLES-GuyanE

220, Immeuble Sardine

Marina Pointe du Bout

97229 LES tROIS ILEtS

[email protected]

passer six mois d’intérêts. s’y ajouteront les frais

de dossier, le plus souvent compris entre 800 et

1500 euros, et les frais de constitution de la nou-

velle garantie. Même si tout se négocie, le coût total

de l’opération se situe donc fréquemment aux alen-

tours de 5 % du capital restant à rembourser.

N’oubliez pas non plus, avant de prendre votre dé-

cision, que les intérêts sont essentiellement rem-

boursés pendant les premières années du crédit.

L’opération n’aura d’intérêt que si la part mensuelle

des intérêts est plus importante que le capital rem-

boursé.

Finalement, les spécialistes considèrent que, pour

être rentable, un rachat de crédit doit remplir au

moins deux des trois conditions suivantes : un gain

minimum d’1 point sur le taux d’intérêt, un capital res-

tant dû au moins égal à 50.000 euros, une durée de

remboursement restant à courir sur au moins dix ans.

DÉFISCALISATIONLA LOI DUFLOT POUR LES DOM

Page 77: les antilles-guyane à l’heure du Bio - EWAG · entre lA région MArtinique et les universités du québec la Martinique a signé, le 29 no-vembre dernier, une convention avec trois

77MADINMAG 11 - JAN/FéV 2013

Page 78: les antilles-guyane à l’heure du Bio - EWAG · entre lA région MArtinique et les universités du québec la Martinique a signé, le 29 no-vembre dernier, une convention avec trois

78 MADINMAG 11 - JAN/FéV 2013

Un représentant du personnel doit-il justifier de

l’utilisation des heures de délégation ?

Le principe est celui selon lequel les heures de délégation

sont présumées être bien utilisées. en l’espèce, un salarié

réclame le paiement d’heures supplémentaires en arguant

du fait qu’il avait utilisé ses heures de délégation en de-

hors de son temps de travail.

L’employeur peut alors contester les heures supplé-

mentaires quand le salarié n’est en réalité pas obligé

d’effectuer ses heures de délégation en dehors du temps

de travail ou que son mandat ne l’exige pas. Par ailleurs, le

salarié qui ne justifie pas que les heures supplémentaires

sont consacrées à l’exercice de son mandat ne peut en

réclamer le paiement.

Un particulier employeur doit il faire effectuer à son

salarié la visite médicale d’embauche ?

Le chèque emploi service permet au particulier em-

ployeur de simplifier un certain nombre de démarches

lors de l’embauche d’un salarié. Cependant, beaucoup

d’employeurs oublient ou ignorent qu’il est indispensable

de faire effectuer au salarié la visite médicale d’embauche.

en effet, la Cour de cassation a rappelé que le particulier

employeur doit s’assurer de la visite médicale du salarié et

l’absence de cette dernière est réputée avoir causée un

préjudice au salarié qu’il faut réparer.

en d’autres termes, l’employeur doit payer des dommag-

es et intérêts à son salarié pour le non respect de cette

obligation.

à quel moment le salarié licencié doit-il remettre à

l’employeur son véhicule de fonction ?

Le contrat de travail d’un salarié contient une clause qui

stipule la mise à disposition d’un véhicule de fonction. Le

salarié est licencié et est dispensé d’effectuer son préavis.

Cependant, il conserve le véhicule de fonction jusqu’à la

fin de ce dernier contrairement à la clause contenue dans

le contrat. La Cour de cassation indique que l’employeur

ne peut obliger le salarié à restituer l’avantage en nature

que constitue une voiture de fonction, et ce malgré la

clause du contrat de travail prévoyant la restitution. La

même solution pourrait s’appliquer à un salarié qui se-

rait en arrêt de travail pour maladie, il serait donc fondé à

conserver son véhicule de fonction pendant la durée de la

suspension de son contrat de travail.

Peut-on licencier une personne lorsque, pendant un

arrêt de travail pour maladie, elle exerce une autre

activité ?

La jurisprudence considère que le seul fait de travailler

pendant un arrêt de travail pour maladie n’est pas une

preuve de déloyauté en soi. Cependant, si le salarié dis-

simule à ses employeurs son cumul d’emploi, voire ef-

fectue même de fausses déclarations en se déclarant par

exemple inactif ou à la retraite, il manque à son obligation

de loyauté. La Cour d’appel de Paris a jugé que la salariée

qui a exercé une activité professionnelle en étant en arrêt

de travail pour maladie et, surtout, en donnant des infor-

mations erronées à son second employeur, a manqué à

son obligation de loyauté et peut faire l’objet d’un licencie-

ment pour cause réelle et sérieuse (CA Paris 25.oct.2012).

actualités JuRiDiquES

CLAUDiA LANDeL

Ne

ws

Page 79: les antilles-guyane à l’heure du Bio - EWAG · entre lA région MArtinique et les universités du québec la Martinique a signé, le 29 no-vembre dernier, une convention avec trois

79MADINMAG 11 - JAN/FéV 2013

Page 80: les antilles-guyane à l’heure du Bio - EWAG · entre lA région MArtinique et les universités du québec la Martinique a signé, le 29 no-vembre dernier, une convention avec trois

80 MADINMAG 11 - JAN/FéV 2013

Adecco MartiniqueZac Rivière Roche

0596 60 64 69

inFOSn

Ew

Sn

Ew

S

- Electricien Chef d’équipe- Monteur échafaudage

- Canalisateurs- Chef de chantier Travaux public

Pour recevoir le magazine Madinmag par courrier chez vous, abonnez-vous sur le site www.madinmag.fr

Carton plein pour le Diplôme Universi-taire « ergonomie : approche ergonomique des situations de travail »Un partenariat a été signé entre l’ArACT Marti-nique, l’UAG, le CNAM et l’Université de Bordeaux pour une meilleure prise en charge des questions de travail dans les entreprises de Martinique. Le 17 décembre dernier a débuté la 1ere promotion de ce Diplôme Universitaire de niveau bac +3 qui réunit 15 étudiants issus du public et du privé. Cette formation répond aux besoins exprimés par les entreprises de disposer de ressources internes pour mieux prendre en compte l’ergonomie dans leur management, leur organisation et leurs projets de développement.

Signature d’une convention entre la région Martinique et les universités du québec.La Martinique a signé, le 29 novembre dernier, une convention avec trois universités du Québec. Celle-ci a pour but de favoriser la réalisation de projets de mobilité de jeunes Martiniquais au Québec. elle s’appuie sur la complémentarité d’objectifs respec-tifs, de soutenir les jeunes Martiniquais qui sou-haitent séjourner au Québec pour y recevoir une formation qualifiante et acquérir une expérience professionnelle. De leur côté, les universités québé-coises, pourront favoriser la venue et l’adaptation des jeunes Martiniquais dans leurs établissements pendant leur cursus de formation.

JANVIER 13

Offres d’emploi aDeCCO

Page 81: les antilles-guyane à l’heure du Bio - EWAG · entre lA région MArtinique et les universités du québec la Martinique a signé, le 29 no-vembre dernier, une convention avec trois

81MADINMAG 11 - JAN/FéV 2013

Christine DUTAUD

0696 73 61 [email protected]

Siret 535 088 827 00022 - Ape 8211Z

Pour faciliter votre quotidien administratif

www.assista-dom.com

Vous souhaitez communiquer

dans le Madinmag,

contactez directement

Guylène Régal au 0696 94 23 25

Page 82: les antilles-guyane à l’heure du Bio - EWAG · entre lA région MArtinique et les universités du québec la Martinique a signé, le 29 no-vembre dernier, une convention avec trois

82 MADINMAG 11 - JAN/FéV 2013

À l’heure d’internet, des DAB et même désor-

mais des caisses automatiques de supermarché,

ces files d’attente résistent mystérieusement à

toutes les technologies. Nos départements sont,

en la matière, un cas d’école. L’administration elle-

même n’a pas d’explication. Des mathématiciens

ont bien essayé de modéliser le phénomène mais,

chez nous, il continue d’échapper à toute logique.

Pourquoi faire la queue pendant une heure pour

payer sa facture d’électricité quand quelques

clics suffisent ? Pourquoi s’installer en plein soleil

devant le bureau de poste une demi-heure avant

son ouverture pour se faire remettre directement

par la postière les billets qu’on aurait pu retirer si

facilement au distributeur ?

Les explications les plus souvent avancées portent

sur la complexité de certains automates. Mais il

faudrait qu’on me démontre comment une jeune

femme capable d’envoyer à sa copine cinquante

sMs sur un clavier minuscule, peut caler devant

les dix touches d’une machine à déposer les

chèques. Une autre explication tient aux pannes

récurrentes. Ce manque de fiabilité entrainerait une

défiance accrue face aux machines. De peur de

devoir s’expliquer avec un robot, de nombreux us-

agers préfèreraient faire la queue, quitte à y perdre

des heures. explication que les sociologues as-

sortissent souvent à un héritage de culture orale

qui pousserait à préférer le verbe à l’écriture, a for-

tiori informatique.

Le directeur de mon bureau de poste, lui, avance

une autre hypothèse. en début de mois, au mo-

ment du versement des allocations, il a plusieurs

fois conseillé à ses clients d’utiliser leur carte de

retrait plutôt que de perdre des heures au guichet.

sans succès. il en déduit que ces files d’attente ne

seraient que la traduction d’une volonté farouche

de se côtoyer, le dernier endroit où l’on cause.

Après tout, l’explication se tient. La perte du lien

humain dans nos sociétés modernes est un refrain

maintes fois entonné. or, il est certain que, coincés

à plus de dix par mètre carré, il est difficile de ne

pas établir de contact. en somme, il s’agit d’ériger

la queue en rempart contre l’inhumanité !

Combien d’heures passons-nous à attendre ?

Notre tour à La Poste, notre conseiller fiscal à la

Banque, une place de stationnement, une caisse

libre, que la route se dégage, que notre fournis-

seur nous rappelle, que le s.A.V décroche enfin…

si l’on se met à calculer le temps passé dans les

queues ou accroché à un portable qui vous dis-

tille une insupportable ritournelle, le vertige nous

gagne. ou l’impatience. Voire, dans les cas les

plus insensés, la colère.

Tenez, prenez La Poste. À quelques mètres du

bureau, l’espoir vous gagne : personne n’attend

dehors. Mais quand vous ouvrez la porte, vous

étouffez un cri de rage. Plus un centimètre carré de

libre. La climatisation crache tout ce qu’elle peut,

en vain. Des dizaines de clients, dansant d’un pied

sur l’autre, soupirant, suant, pestant, se bouscu-

lent devant quatre guichets aux allures de donjons

assiégés. Aucun panneau lumineux ne nous an-

nonce le temps d’attente estimé : il y aurait des

suicides ! À l’agence eDF, à la CGss, à Pole em-

ploi, à la CAF : partout, le spectacle est le même.

La question aussi : pourquoi ?

La ChROniquE DE a.n

Ew

S

Le contact de la queue

Page 83: les antilles-guyane à l’heure du Bio - EWAG · entre lA région MArtinique et les universités du québec la Martinique a signé, le 29 no-vembre dernier, une convention avec trois

83MADINMAG 11 - JAN/FéV 2013

Impression sérigraphie & numériqueA±chage • PLV • Autocollants • Banderoles • Drapeaux • Enseigne lumineuse Objets pub • Panneaux • Signalétique • Stand • Toile tendue • Textile • Véhicules …

l'impression sans limites

[email protected] Trianon97240 Le François

www.arti.mq

Tel : 0596 54 66 99

Page 84: les antilles-guyane à l’heure du Bio - EWAG · entre lA région MArtinique et les universités du québec la Martinique a signé, le 29 no-vembre dernier, une convention avec trois

84 MADINMAG 11 - JAN/FéV 2013