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La meilleure stratégie de défense pour un accusé, c'est de tout nier, même les évidences. C'est à ce vieux principe connu par les vieux routiers du barreau que semble s'atteler Abdelmoumène Rafik Khalifa, au vu des deux premiers jours de son procès. N° 1295 - Ven. 8 - Sam. 9 mai 2015 - Prix : 10 DA - http://www.lesdebats.com Le procès penche vers les questions financières et techniques Page 3 Par Mohamed Khiati I l existe actuellement un besoin énor- me de mobiliser les services de vul- garisation agricole en faveur de la sécurité alimentaire et atteindre une grande variété d'objectifs de développe- ment agricole et rural. Des efforts sont aujourd'hui indispensables pour améliorer l'accès aux nouvelles technologies et aux connaissances sur ces dernières, d'assu- rer que les agriculteurs, les exploitants agricoles en général, et d'autres activités des filières seront en mesure de travailler dans un environnement où les marchés évoluent, afin de permettre aux exploitants de comprendre les nouveaux défis, de sou- tenir les communautés rurales pour une gestion plus efficace de leur ressources naturelles et les d'aider à exploiter de façon optimale les ressources disponibles en vue de satisfaire les exigences alimen- taires de leurs familles à l'échelle et qui se répercute sur la sécurité alimentaire à l'échelle globale, c'est-à-dire de la nation toute entière . La tendance actuelle est qu'on devient, à l'échelle planétaire, de plus en plus conscient, qu'un nombre important de réformes requises dans les domaines du développement agricole et rural et de la sécurité alimentaire ne seront efficaces que si des institutions de vulgarisation, d'appui conseil et d'assistance solides et efficients soient en mesure de fournir la base de soutien nécessaire pour que les populations rurales aient accès aux mar- chés, aux savoirs, aux informations et aux technologies et influencent les politiques qui affectent positivement leur vie. Pages 12 et 13 La stratégie de défense de Khalifa Déclarations de Soltani sur un retour du parti au gouvernement Makri parle d'une «déstabilisation» du MSP La tueuse est la femme de ménage Secteur de l'éducation Page 24 Votre quotidien national Les DEBATS Affaire de l'autoroute Est-Ouest Des syndicats dénoncent la gestion des œuvres sociales Meurtre d'une française à Béjaïa Page 3 Page 7 Massacres du 8 Mai 1945 A quand la repentance ? Le même combat pour le progrès De la vulgarisation à l'appui-conseil Jusqu'à 20 ans de prison contre les accusés Abderrezak Makri parle de plan de «déstabilisation» qui vise le Mouvement de la société pour la paix de la part des parties politiques en véhiculant des informations qui n'existent pas. Page 2 La question de la repentance de la France pour les crimes coloniaux commis en Algérie reste toujours d'actualité. Exigée par une partie de la classe politique et de la Famille révolutionnaire, l'exigence de repentance reste toujours un dossier ouvert, source, parfois, de turbulences entre les deux capitales. Pages 4 et 5

Les DEBATSfemme de ménage debats.pdfdans un environnement où les marchés évoluent, afin de permettre aux exploitants de comprendre les nouveaux défis, de sou-tenir les communautés

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Page 1: Les DEBATSfemme de ménage debats.pdfdans un environnement où les marchés évoluent, afin de permettre aux exploitants de comprendre les nouveaux défis, de sou-tenir les communautés

La meilleure stratégie dedéfense pour un accusé,c'est de tout nier, mêmeles évidences. C'est à cevieux principe connu parles vieux routiers dubarreau que sembles'atteler AbdelmoumèneRafik Khalifa, au vu desdeux premiers jours deson procès.

N ° 1 2 9 5 - Ve n . 8 - S a m . 9 m a i 2 0 1 5 - P r i x : 1 0 D A - h t t p : / / w w w. l e s d e b a t s . c o m

Le procès penche vers les questionsfinancières et techniques

Page 3

Par Mohamed Khiati

Il existe actuellement un besoin énor-me de mobiliser les services de vul-garisation agricole en faveur de lasécurité alimentaire et atteindre une

grande variété d'objectifs de développe-ment agricole et rural. Des efforts sontaujourd'hui indispensables pour améliorerl'accès aux nouvelles technologies et auxconnaissances sur ces dernières, d'assu-

rer que les agriculteurs, les exploitantsagricoles en général, et d'autres activitésdes filières seront en mesure de travaillerdans un environnement où les marchésévoluent, afin de permettre aux exploitantsde comprendre les nouveaux défis, de sou-tenir les communautés rurales pour unegestion plus efficace de leur ressourcesnaturelles et les d'aider à exploiter defaçon optimale les ressources disponiblesen vue de satisfaire les exigences alimen-taires de leurs familles à l'échelle et qui serépercute sur la sécurité alimentaire àl'échelle globale, c'est-à-dire de la nationtoute entière .

La tendance actuelle est qu'on devient,à l'échelle planétaire, de plus en plusconscient, qu'un nombre important deréformes requises dans les domaines dudéveloppement agricole et rural et de lasécurité alimentaire ne seront efficacesque si des institutions de vulgarisation,d'appui conseil et d'assistance solides etefficients soient en mesure de fournir labase de soutien nécessaire pour que lespopulations rurales aient accès aux mar-chés, aux savoirs, aux informations et auxtechnologies et influencent les politiquesqui affectent positivement leur vie.

Pages 12 et 13

La stratégie de défense de Khalifa

Déclarations de Soltani sur unretour du parti au gouvernement

Makri parle d'une«déstabilisation» du MSP

La tueuse est lafemme de ménage

Secteur de l'éducation

Page 24Votre quotidien nationalLes DEBATS

Affaire de l'autoroute Est-Ouest Des syndicatsdénoncent la gestion des œuvres sociales

Meurtre d'une française à Béjaïa

Page 3 Page 7

Massacres du 8 Mai 1945

A quand la repentance ?

Le même combat pourle progrès

De la vulgarisation à l'appui-conseil

Jusqu'à 20 ans de prisoncontre les accusés Abderrezak Makri parle de

plan de «déstabilisation»qui vise le Mouvement de lasociété pour la paix de lapart des parties politiquesen véhiculant desinformations qui n'existentpas. Page 2

La question de la repentance de la France pour les crimes coloniaux commis en Algériereste toujours d'actualité. Exigée par une partie de la classe politique et de la Famillerévolutionnaire, l'exigence de repentance reste toujours un dossier ouvert, source,

parfois, de turbulences entre les deux capitales. Pages 4 et 5

Page 2: Les DEBATSfemme de ménage debats.pdfdans un environnement où les marchés évoluent, afin de permettre aux exploitants de comprendre les nouveaux défis, de sou-tenir les communautés

2 Les DEBATS N° 1295 - Ven. 8 - Sam. 9 mai 2015

EVENEMENT

La mémoire de DzayerPar Ahmed HalfaouiRRRR eeee ggggaaaarrrrddddssss

Ce jour… dès l'aube…venue de la mer… il étaitdebout le poète. Une chanson dans les yeux.La chanson de Dzayer…Ce matin… il s'est

réveillé à la ville… la ville qui vibrait de mots et demusique…dans ses murs… ses rues… ses col-lines… ses jardins…ses arbres…son jasmin. Lepoète l'écoute…Du fond de sa mémoire, Dzayer sesouvient d'une naissance. De la petite fille…deve-nue femme…venue peupler sa légende…peupler lesrêves des poètes…dire la vie…aux gens... Ce jourcouleur de paradis…comme chaque jour tou-jours…dans la ville bleue et blanche est née Hana.Ce matin, la ville bleue de la mer…blanche de lumiè-re…symphonie défiant les saisons…fête sonenfant. Alors elle lui chante à l'enfant pour que Hanane sombre jamais…qui…parfois…dit : «Dzayer neconnaîtra plus... ni ne vivra plus ce souvenir de manaissance…quand le lien qui permet de revivrecette naissance n'est plus...Dzayer aura du mal à mele fêter...» En ces moments… de lassitude… elleparle…face à l'évasion…face à la mer ouverte…ledos à la ville…Et son poète se tait et attend…que la

ville et son enfant…réinvente l'espoir…Il se tait etattend…la chanson dans les yeux…que la ville saitdonner…qui défie le temps…La ville debout…blanche…dressée…pénétrée d'azur…fière de safille… De Hana… qui sait la lumière…qui sait quetout n'est pas noir…comme il semble souvent…quand vacille le sentiment d'éternité… comme ledisent ceux qui croient tenir le ciel…qui vou-draient écrire une autre mémoire…un autre des-tin… De Hana dont rien n'épuise le pouvoir…quifait briller les ors des automnes…exploser lesverts des printemps…danser les éclats desétés…chanter la pluie des hivers… A l'infini duprésent… Le poète dans la chanson…regarde laville prendre la main de Hana…la promener dansses émois…caresser son sourire…la fairerenaître…comme au premier jour… lui montrerles lendemains des espérances…par-delà le cré-puscule qui l'envahit… Tu verras…lui dit-elle…demande à ton poète…le poète que tu asenfanté… Il te dira les promesses des jours àvenir… Tu le verras écrire…te raconter… aux

heures qui ne s'épuisent jamais… dire Dzayer etHana…aux enfants et à l'insolence de leursrires…qui savent les horizons nouveaux… déjàlâchés vers la vérité des choses…de la vie… quin'en finira pas d'être… La ville en parlant…savait.Hana cherche déjà son poète… elle lui redira…«Je suis en toi…mon doux poète»… Elle lui chu-chotera à nouveau… «rêver d'un monde nouveau,d'amour et d'unité, de magie, d'enchantement.»Elle lui prendra la main…comme elle a su lefaire… Ils se re-connaîtront… Ils visiteront… fré-missants … émus… les siècles passés et àvenir… et l'instant… dans la ville maternelle…qui…toujours…les a embrassés… et embrasséleur combat… pour Être et faire la liberté d'Être.Demain sera bien se disent… Hana et le poète…un sourire contre le gris des jours contraires… undéfi contre les dénis barbares…qui n'en continuentpas de roder… demain sera bien… Dzayer maintesfois martyr et maintes fois renaissante…en esttémoin… qui porte ses blessures enfouies… et exhi-be ses joies… à la face de tous les doutes… A. H.

Par Nacera Bechar

Dans une déclaration à lapresse en marge d'unerencontre de l'instancede suivi et de coordina-

tion de l'opposition, Makri a affirméle maintien du choix de son parti ense positionnant dans l'opposition,d'ailleurs, il est toujours membrede la Coordination pour les libertéset la transition démocratique. PourMakri, les informations qui font état

d'un retour du parti au gouverne-ment «n'existent pas». Mais il fautsavoir que la rivalité entre le prési-dent du parti issu de derniercongrès, Abderrezak Makri et sonprédécesseur, Bouguerra Soltaniest à son sommet et ce derniern'a jamais avalé la couleuvre de laperte de son poste de n°1 duparti.

Il y a quelques jours, l'ex prési-dent du MSP , Bouguerra Soltani,avait déclaré sur les colonnes de

la presse qu'il allait soumettre auprochain conseil consultatif duparti qui aura lieu après le mois deRamadhan, une proposition por-tant sur un retour du parti dudéfunt Mahfoud Nahnah au gou-vernement. Soltani propose une«période d'une année à deux ansqui sera gérée par un gouverne-ment d'union nationale». Pourl'ex-patron du MSP, c'est la seulesolution pour trouver le consen-sus qui reste absent. Il présentera

son initiative au conseil consultatifdu parti après le mois deRamadhan et s'il obtient l'aval decette instance, Makri aura deuxchoix, démissionner ou bienconvoquer un congrès extraordi-naire.

Il faut dire que le Mouvementde la société pour la paix reste unparti islamiste particulier, puisquece parti a connu déjà plusieurscrises internes qui ont eu commeeffet une saignée dans ses rangset la naissance de nouveaux par-tis, tels que la formation deAbdelmadjid Menacera du Frontde changement et celui de AmarGhoul, à savoir TAJ. Ce dernierparti est né suite à la décision duconseil consultatif du parti de reti-rer le MSP du gouvernement etbien avant, ce parti avait déclaréle divorce avec l'Alliance prési-dentielle. Ces décisions ont étéprises dans le contexte du prin-temps arabe et Soltani, commeplusieurs chefs de partis isla-mistes, croyait à une montée deses dernières, notamment avecl'expérience tunisienne. Mais parla suite, ce rêve s'est évaporé. Et,ce qui est appelé printemps arabeest aujourd'hui un désastre et plu-sieurs pays touchés soufrent tou-jours de ses bouleversements.

Cependant, au MSP, la mon-tée de Abderrezak Makri suite audernier congrès a positionné ceparti dans ce qui est appelé«opposition radicale». D'ailleurs, ilfait partie des initiateurs de lacoordination pour les libertés et latransition démocratique qui peineà trouver un consensus pourl'aboutissement de son initiativepolitique. Et même Makri avaitannoncé solennellement qu'il vou-lait dialoguer avec le pouvoir,mais rien n'est encore concrétisé.Et si Soltani sort la carte du retourdu MSP au gouvernement, ça nepeut être au hasard, sachant quemêmes les deux autres parti del'ex-Alliance présidentielle traverseune période difficile entourée deflou et de plusieurs interrogations.

N. B.

Déclarations de Soltani sur un retour du parti au gouvernement

Abderrezak Makri parle de plan de «déstabilisation» qui vise le Mouvement de la société pour la paix de la part des parties politiques en véhiculant des informationsqui n'existent pas.

Makri parle d'une«déstabilisation» du MSP

Tizi Ouzou et Skikda

Neuf casematesdétruites par l'armée

Neuf casemates contenantdes bombes et des explosifs,ont été découvertes etdétruites jeudi par des déta-chements de l'Armée nationa-le populaire (ANP) à TiziOuzou et Skikda, a indiquéhier le ministère de laDéfense nationale (MDN). «Dans le cadre de la lutteantiterroriste, un détachementrelevant du secteur opération-nel de Tizi Ouzou (1ère Régionmilitaire) a découvert le 7 mai2015, lors d'une opération deratissage, huit casematescontenant deux bombes deconfection artisanale, desexplosifs et des produits chi-miques. Les casemates etleur contenu ont été détruitssur les lieux», précise lamême source. En outre, un autre détache-ment relevant du secteur opé-rationnel de Skikda (5ème

Région militaire) «a décou-vert, lors d'une opération deratissage au niveau du lieuditBoulehchiche, près de AïnLaksar, une casemate conte-nant 25 bombes de confec-tion artisanale qui ont étédétruites sur les lieux». Par ailleurs, et dans le cadrede la sécurisation des fron-tières et de la lutte contre lacontrebande et le crime orga-nisé, des éléments de laGendarmerie nationale etdes gardes-frontières du sec-teur opérationnel de Tlemcen(2ème Région militaire) ontintercepté un véhicule touris-tique chargé de 769 kilo-grammes de kif traité et ontsaisi une quantité de carbu-rant destinée à la contreban-de s'élevant à 9 090 litres. Dans ce même contexte, undétachement de l'ANP rele-vant du secteur opérationneld'El Oued (4ème Région militai-re) et en coordination avec leséléments de la Sûreté natio-nale, ont intercepté un narco-trafiquant à bord d'unecamionnette chargée de 517kilogrammes de kif traité. Au niveau de la 6ème Régionmilitaire, un détachementrelevant du secteur opération-nel de Bordj Badji Mokhtar asaisi cinq détecteurs demétaux, ajoute la même sour-ce. R. N.

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Par Nabil Benali

Ce dernier semble affi-cher l'attitude d'unhomme ayant réponseà tout, d'un accusé qui

en fait n'a rien à faire à la barre,d'un innocent en somme. Le jugedu procès qui se tient à Blida a eubeau lui rappeler, et à plusieursoccasions, qu'il y a tout de mêmedes vérités, l'ancien milliardairen'en démord pas. A toutes lesquestions du juge, du parquet oudes avocats de la partie civile, il

oppose les réponses les pluscourtes possibles, toutes formu-lées selon le même mode du non,ce n'est pas cela, mais la véritéest tout autre. Ceux qui parmi lesamateurs de sensationnels s'at-tendaient à un procès enflamméslors duquel l'accusé se pointeraità la barre en égrenant unelongue liste faite de hautes per-sonnalités impliquées risquentd'en être quelque peu déçus,mais telle est semble-t-il la stra-tégie de défense convenu entreKhalifa et ses avocats. C'est qu'il

est loin le temps où Rafik Khalifane manquait aucune occasionlors de ses sorties publiques àpartir de son exil londonien pourdénoncer un complot politique,orchestrée au plus haut, contresa banque et son groupe d'af-faires. Le contexte n'est plus, eneffet, dans celui de l'après-prési-dentielle de 2004, tenu au lende-main de l'effondrement dufameux groupe, et qui a vuKhalifa prendre fait et cause pourle candidat Ali Benflis, en mettantau service de la campagne de ce

dernier ses appuis et son éphé-mère chaîne de télévision KhalifaTV. Il est loin aussi le temps oùKhalifa pouvait espérer le statutd'opposant au secours duquelpourraient courir quelques paysqui comptent, la France notam-ment où, depuis, il a maille à par-tir avec la justice et dont il dénon-ce à présent tous les défauts. Etpuis, il semble vrai que le tempsqui passe a bien fait son œuvred'oubli et de faire dépassionnerce dossier qui a éclaté voilà neufans maintenant. Face à la justi-ce, Khalifa a choisi de se com-porter en justiciable, comprenantsans doute, du moins selon lescomptes rendus de ce début deprocès, que «politiser» l'affairene le mènerait pas loin, car il y atout de même ces questions pré-cises que la justice lui pose etauxquelles il devra bien fournirdes réponses concrètes. Aussi,ne faut-il point s'étonner de levoir user d'arguments qui cher-chent à démonter le dossier quile poursuit, de dire que lespreuves qui sont brandies contrelui sont, soit des incompréhen-sions sur le comment-ça-se-passe, soit des produits de faux,etc. Si bien qu'en continuant dela sorte, il pourrait espérer taillerune plus grande place dans leprocès à l'expertise judiciaire surles volets financiers, écono-miques, juridiques et managé-riaux. Or, c'est connu, les exper-tises, c'est ce qui fait toujourstraîner en longueur les procès. Etcela n'est pas sans importancedans un procès de ce genre surlesquels tous les projecteurssont braqués, et où l'intimeconviction du juge pourrait nepas suffire comme unique assiseau verdict final.

N. B.

Le procès penche vers les questions financières et techniques

EVENEMENT 3N° 1295 - Ven. 8 - Sam. 9 mai 2015 Les DEBATS

La meilleure stratégie de défense pour un accusé, c'est de tout nier, même les évidences.C'est à ce vieux principe connu par les vieux routiers du barreau que semble s'attelerAbdelmoumène Rafik Khalifa, au vu des deux premiers jours de son procès.

La stratégie de défensede Khalifa

Par Sofiane Aït Mohamed

S'il nie «en bloc», les charges retenuescontre lui, le principal accusé dansl'affaire Khalifa Bank, Abdelmoumène

Khelifa, a avoué avoir financé plusieurs insti-tutions et entreprises publiques, et pris encharge gratuitement des clubs de football.

Répondant à une interrogation de l'un desreprésentants de la partie civile, Me Mahfoudi,Abdelmoumène Khelifa a affirmé avoir notam-ment contribué au financement de la réalisa-tion du nouveau siège du ministère desFinances. L'accusé a, par ailleurs, soutenuque Khalifa Bank avait accordé des crédits àla Société nationale des véhicules industriels(Snvi), de même que le contrat de sponsoringconclu avec la Fédération algérienne de foot-ball (FAF) par Khalifa Airways. Dans la mati-née, M. Khelifa avait évoqué devant le prési-dent du tribunal, Antar Menouar, ledit contrat,précisant que celui-ci consistait en une priseen charge gratuite de clubs de football natio-naux, en mal de financement à l'époque.«Aviez-vous financé une pièce de théâtre del'acteur égyptien Adel Imam», lui a demandél'avocat, citant la générale jouée en Algérie.«La banque a été un moyen de financementpour le ministère de la Culture dès lors que

celui-ci détenait un compte chez KhalifaBank, ce qui était le cas de tous les minis-tères», a répondu l'accusé. Interrogé sur lanature juridique de Khalifa Airways, son ex-propriétaire a expliqué qu’il s'agissait d'une«personne morale à responsabilité uniper-sonnelle» ayant été lancée sur un capital de150 millions de DA, et qui avait réalisé unbénéficie de 105 millions d'euros au début2000, soit peu d'années avant le début dudéclin de l'ex-empire Khalifa. Le procès aprèscassation de l'affaire Khalifa Bank s'est ouvertlundi dernier au tribunal criminel de Blida, huitannées après le premier procès en janvier2007 au niveau du même tribunal. Bien qu'ilait fait toutes ces «révélations», l'ex-goldenboy a nié «en bloc» les charges retenuescontre lui par le représentant du ministèrepublic. «Les différentes agences de KhalifaBank étaient libres de fixer le taux d'intérêt»,a répondu l'accusé en réponse aux chargesretenues contre lui par le procureur généralprés du tribunal criminel de Blida, MohamedZergueras, au quatrième jour du procès. Surle «non-payement» des impôts par la KhalifaBank, il a soutenu que le payement s'effec-tuait au moyen de la taxe sur la valeur ajou-tée (TVA), ajoutant avoir bénéficié des exoné-rations d'impôts dans le cadre des mesures

incitatives accordées par l'Agence nationalede promotion des investissements. A la ques-tion de savoir le pourquoi du remplacementcontinu des cadres et gestionnaires des diffé-rentes sociétés du groupe ainsi que de leurtransfert entre celles-ci, l'ex-milliardairedéchu a indiqué que cela faisait partie de «lapolitique» de gestion du groupe. Affirmantque la majorité des entreprises publiquesdétenaient des comptes à Khalifa Bank,Abdelmoumène Khelifa a réitéré, plus d'unefois, n'avoir jamais enfreint la réglementations'agissant du «contrôle de change». Le pro-cureur de la République l'ayant interpellé surd'autres innombrables détails non contenusdans l'arrêt de renvoi. Le juge Menouar a dûle rappeler à l'ordre plus d'une fois en vue des'en tenir au contenu de ce document.Lorsqu'il était auditionné par la défense denombreux accusés dans cette affaire, l'accu-sé a reproduit les mêmes réponses donnéesau président du tribunal depuis son interroga-toire mercredi dernier et nié, à chaque fois,avoir accordé des avantages aux accusés.Abdelmoumène Khelifa a demandé au prési-dent du tribunal de lui accorder un peu tempsjusqu'à la fin du week-end pour tenter de seremémorer certains détails.

S. A. M.

Le procès Khalifa Bank et Khalifa Airways

Abdelmoumène évoque les financementsdes institutions publiques

Affaire de l'autoroute Est-OOuest

Jusqu'à 20 ans de prison contre les accusés

Des peines de prison allant de unan avec sursis à 20 ans de réclu-sion ainsi que trois acquittementsont été prononcées jeudi contre 23personnes morales et physiquesimpliquées dans l'affaire de l'auto-route Est-Ouest dont le procèss'est déroulé au tribunal crimineld'Alger. Une amende de cinq millions dedinars a été infligée à chacune dessept entreprises étrangères impli-quées dans cette affaire: Citic CrccChine, Cojaal Japon, Pizarrotisuisse, Caraventa Suisse, IsoluxCorsan Espagne, Smin Canada etCoba Portugal. 20 ans de réclusion ont été pro-noncées par contumace à l'en-contre de Kouidri Tayeb (en fuite) àla fin du procès. Une peine de 10 ans de réclusioncriminelle assortie d'une amendede trois millions de DA ont été pro-noncées contre le principal accu-sé, Chani Medjdoub (conseiller deCitic Crcc Chine) pour corruptionet blanchiment d'argent. Une peine de prison ferme de 10ans assortie d'une amende de troismillions de DA ont été égalementprononcées contre KhelladiMohamed (directeur des nou-veaux programmes de l'Agencenationale des autoroute) pour tra-fic d'influence, corruption, percep-tion de présents injustifiés et dila-pidation de deniers publics. Par ailleurs, Hamdane RachidSalim (ex-directeur de la planifica-tion au ministère des Travauxpublics) a été condamné à unepeine de sept ans de réclusion etun million de DA d'amende pourtrafic d'influence, abus de fonc-tion, perception de présents injus-tifiés et blanchiment d'argent. La même peine sept ans de réclu-sion et trois millions de DAd'amende ont été infligées à AdouTadj Eddine, homme d'affairespour trafic d'influence, abus defonction, blanchiment d'argent etcorruption. L'ex-SG du ministère des Travauxpublics, Bouchama Mohamed, aété acquitté, ainsi que Allab ElKhier, investisseur et FerrachiBelkacem, ex-cadre au ministèredes Transport. Adou Sid Ahmed a été condamné àtrois ans de prison dont une annéeferme pour trafic d'influence, blan-chiment d'argent et corruption. Trois ans de réclusion criminelle et500 000 DA d'amende ont été pro-noncées contre OuezaneMohamed, dit Colonel Khaled,fonctionnaire au ministère de laJustice pour trafic d'influence,abus de fonction, perception deprésents injustifiés et corruption. Ghazali Ahmed Rafik, ex-directeurdes études à l'Agence nationaledes autoroutes (ANA ) a été, deson côté, condamné à une annéede prison avec sursis pour traficd'influence, abus de fonction, per-ception de présents injustifiés etcorruption. Les trois soeursGhrieb ont été condamnées à uneannée de prison avec sursis et uneamende de 500 000 dinars pourcomplicité dans le blanchimentd'argent. Les frères Bouznacha ontété, quant à eux, condamnés à unan de prison avec sursis pour vio-lation de la législation relative auxchanges. Le président du tribunalcriminel d'Alger a, par ailleurs,ordonné la saisie de tous les biensmobiliers, immobiliers et comptesbancaires de Chani Medjdoub,ainsi que Khelladi Mohamed.

R. N.

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4 N° 1295 - Ven. 8 - Sam. 9 mai 2015Les DEBATS

HISTOIRE

Par Bilal Bacha

S'exprimant sur le sujet, leministre des Moudjahidine,Tayeb Zitouni, a déclaré à Algerque «le jour viendra où le colo-

nisateur présentera ses excuses et reconnaî-tra ses crimes contre le peuple» algérien.Une déclaration qui intervient alors que l'onreprochait à l'Etat son manque de fermeté surla revendication de repentance de la Francecoloniale.

Au sujet de la dualité du discours françaissur les crimes commis à l'encontre du peuplealgérien, le ministre a rappelé que la positionfrançaise a «évolué dans ce sens», en témoi-

gnent «les déclarations du président français,François Hollande, en 2012 et la visite dusecrétaire d'Etat aux Affaires des ancienscombattants et son recueillement à la mémoi-re du premier martyr des massacres du 8 mai1945».

Cette position, ajoute le ministre, «consti-tue un pas du côté français concernant lesmassacres et les crimes commis à l'encontredu peuple algérien, en dépit d'une oppositionde la droite et de l'extrême droite dans cepays». Par ces propos, le ministre donneune explication politique aux raisons duretard dans la présentation d'excuses offi-cielles par la France et laisse entendre qu'ilest judicieux de laisser le temps faire son

travail. Ce qui n'est toujours pas évident,sachant que des pics de tension sont enre-gistrés de part et d'autre de la Méditerranée,et ce dossier pourrait s'avérer à tout momentune cause de crise entre les deux capitales.Un autre sujet qui fache, n'est autre quecelui de la récupération des archives de laguerre de Libération nationale que détient laFrance.

M. Zitouni répondra en émettant le sou-hait que cette question «se développe àl'instar de la relation établie entre les deuxpays dans les domaines économique, com-mercial et diplomatique».

Une commission commune «veille à trou-ver une formule permettant la récupération

des archives algériennes de ce pays etd'autres», a-t-il fait savoir.

Le ministre a ainsi réitéré la revendica-tion de l'Algérie concernant le recouvrementdes archives nationales, rappelant les effortsdu ministère, qu'il chapeaute, pour mettre enavant «les formes de torture et de répressionsubis par le peuple algérien durant l'ère colo-niale, à travers l'organisation de conférencesinternationales avec la participation d'histo-riens français». «Ce qui a été écrit sur larévolution jusqu'à présent est encourageantet positif», a-t-il dit. «L'algérien a le droit des'enorgueillir de son histoire et de la trans-mettre aux générations montantes», a-t-ilsouligné, dans ce cadre, rappelant les filmsréalisés sur les dirigeants de la guerre deLibération, dont ceux retraçant le parcoursde Krim Belkacem et du Colonel Lotfi. Toutcompte fait, beaucoup reste à faire pour quel'histoire algérienne soit écrite, réhabilitée etconnue.

Par ailleurs, le ministre desMoudhahidines a indiqué que le caractèrepacifique des marches organisées par lesAlgériens le 8 mai 1945 prouve que laFrance coloniale avait affaire à un peupleéduqué et civilisé.

Les marches organisées à Sétif, àGuelma et ailleurs, réprimées dans le sang,ont été le fait d'Algériens épris de liberté etqui voulaient le faire savoir pacifiquement, asouligné, en substance, le ministre qui prési-dait à Sétif la commémoration officielle du70ème anniversaire des massacres du 8 Mai1945.

B. B.

Massacres du 8 mai 1945

La question de la repentance de la France pour les crimes coloniaux commis en Algérie reste toujours d'actualité.Exigée par une partie de la classe politique et de la famille révolutionnaire, l'exigence de repentance reste toujours undossier ouvert, source, parfois, de turbulences entre les deux capitales.

A quand la repentance ?

Massacres de Setif, Guelma et Kherrata

La prescription n'affranchit pas la Francede sa responsabilité légale

L es participants au colloque internatio-nal sur «les massacres coloniaux, casdes massacres du 8 Mai 1945» ont

considéré, jeudi à Guelma, que la prescrip-tion «n'affranchit pas le gouvernement fran-çais de sa responsabilité».

La prescription ne dédouane pas laFrance de sa responsabilité internationalelégale dans «les crimes sauvages perpétréspar le colonialisme le 8 Mai 1945 à Guelma,Sétif et et Kherrata», ont-ils souligné.

Dans son intervention lors de la premièreséance du colloque, tenu à l'auditorium dunouveau pôle universitaire en présence desautorités locales, M. Aymane Salama, pro-fesseur de droit international à l'université duCaire, a estimé que la responsabilité de laFrance dans les crimes des forces françaisescontre des Algériens désarmés reste «entiè-re après 70 ans».

Les règles de prescription «ne sauraientêtre appliquées dans ce cas», a-t-il estimé,ajoutant que les tentatives de la France dedégager sa responsabilité de ces crimescontre l'humanité et ce génocide n'ont«aucun fondement légal». «Quand bien-

même les auteurs directs de ces crimes sontmorts et enterrés, le gouvernement français,lui, est bien là et il doit réparation aux vic-times, incluant la reconnaissance, lesexcuses officielles et le dédommagementmatériel», a estimé cet universitaire.

De son côté, l'historien, journaliste et mili-tant de la Ligue française des droits de l'hom-me, Gilles Manceron, a traité des «multiplesentraves concrètes, politiques et légales» quiempêchent encore la France de reconnaîtreses crimes en Algérie, le 8 Mai 1945. Ungrand travail doit être réalisé pour «conduirecertaines forces politiques françaises quifurent, de près ou de loin, impliquées dansces crimes, à dire la vérité», a soutenu M.Manceron qui reconnaît l'existence, dans lesmilieux français, de «beaucoup d'ennemis del'aveu».

Pour cet historien, «70 ans après les faits(à) des défenseurs des droits de l'hommecontinuent d'oeuvrer en France pour pousserle gouvernement à dire la vérité et recon-naître ses crimes». Ces actions, a-t-il affirmé,«se poursuivront (à) pour faire connaître lesfaits, notamment par l'exploitation des

archives», a-t-il indiqué. Lors de la cérémonie d'ouverture du col-

loque, le secrétaire général du ministère del'Enseignement supérieur et de la Recherchescientifique, Mohamed Salah-EddineSeddiki, a estimé que les massacres du 8Mai 1945 sont «un épisode gravé de maniè-re indélébile dans la mémoire et le coeur dela nation du fait de l'horreur incommensu-rable qui s'était alors abattue sur le peuplealgérien».

Le recteur de l'université de Guelma,Mohamed Nememcha, qui a associé cette13ème édition internationale à la manifestation«Constantine, capitale de la culture arabe2015» a rappelé que ce colloque, se déplace-ra à Sétif, aujourd’hui, puis à Béjaïa demain,après avoir été organisé mercredi dernier àConstantine.

Pas moins de 22 communications devaientêtre présentées durant la rencontre par deschercheurs et des spécialistes nationaux ainsique de France, de Turquie, des Etats-Unis, deGrande-Bretagne, d'Egypte, de Tunisie, dePalestine, du Sénégal et du Cameroun.

R. N.

L'Echo d'Alger

Un instrument depropagande colonialiste

L'Echo d'Alger fut un instrument deguerre psychologique et de propa-gande colonialiste, ont souligné lesparticipants à un colloque sur «LaWilaya II dans la guerre d'indépen-dance», ouvert jeudi à la Maison dela culture de Skikda. M. Amor Bouderba, de l'université deM'sila a présenté une communicationsur «L'Echo d'Alger et l'offensive dunord-constantinois» dans laquelle ila souligné que cet organe de la pres-se colonialiste, fondé en 1909, expri-mait les opinions de l'extrême droiteet prônait une «suprématie écono-mique, culturelle et politique d'uneminorité européenne en Algérie». La couverture des événements de laguerre de Libération nationale par cejournal reprenait les communiquésde l'armée française et publiait desreportages «orientés pour défendreles thèses de l'autorité colonialiste»,a souligné l'intervenant. Le journal a évoqué à plusieursreprises le nom du chahid ZighoudYoucef à propos de l'offensive du 20août 1955, en répétant que lesactions de l'Armée de libérationnationale étaient «inspirées parl'étranger». Le but de cette propa-gande, selon M. Bouderba, était de«tenter de compromettre l'impactdiplomatique de cette action d'enver-gure qui finit par susciter un soutieninternational à la cause algérienne». Le même chercheur a égalementindiqué que L'Echo d'Alger fut leporte-parole des généraux put-schistes en 1961 et affichait unefranche hostilité au général DeGaulle, exprimant ainsi la position dela grande majorité des Européensd'Algérie. Ce colloque de deux jours organisépar la direction de la culture et l'uni-versité du 20-Août 1955 de Skikda, aregroupé des intervenants venus deplusieurs universités du pays.

R. H.

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5N° 1295 - Ven. 8 - Sam. 9 mai 2015 Les DEBATS

HISTOIRE

Ala veille de la commémoration du70ème anniversaire des massacresdu 8 Mai 1945, le peuple algériense souvient toujours de ce géno-

cide commis par le colonialisme contre desAlgériens sortis dans la rue pour rappeler à laFrance ses engagements au lendemain de laseconde guerre mondiale.

Ces massacres demeurent ancrés dansla mémoire collective du peuple algérien,comme cela a été souligné dans les discoursofficiels dénonçant

«la cruauté du colonialisme et ses viola-tions innombrables des droits humains, sansque cela ne soit reconnu par ses auteurs».

«Le peuple algérien n'a eu de cesse d'at-tendre de la France une reconnaissance desactes commis durant la période de colonisa-tion, y compris durant la guerre deLibération nationale, pour voir s'ouvrir delarges et nouvelles perspectives d'amitié etde coopération entre deux peuples», avaitdéclaré le président de la République,Abdelaziz Bouteflika, dans un message en2005 à l'occasion de la commémoration desmassacres du 8 Mai 1945, dénonçant l'oc-cupation qui «a foulé la dignité humaine etcommis l'innommable à l'encontre desdroits humains fondamentaux».

Le président Bouteflika avait relevé

qu'en parallèle, ces événements avaient«unifié les rangs du peuple algérien etconsacré l'effondrement de tous les enjeuxà l'exception d'un seul, celui de l'option,inévitable, de l'émancipation et de l'affran-chissement».

«Le 8 Mai 1945 a avivé, au sein desAlgériens opprimés, l'ardeur de l'abnégationet du sacrifice par le sang et unifié leursrangs pour que la parole devienne la leur.Une parole qu'ils ont clamée haut et fort etla tragédie de mai s'est transformée en leshauts faits de Novembre», avait-il indiqué.

Le chef de l'Etat avait souligné que latragédie du 8 Mai 1945 «fut l'argument qui aanéanti les illusions de ceux trompés pardes promesses d'égalité et d'intégration,confirmant ainsi que les Algériens allaientinévitablement payer un plus lourd tribut»,ajoutant que «ce qui arriva quelquesannées plus tard, avec le déclenchement dela glorieuse Révolution de Novembre, der-nière halte, décisive, qui a tracé la voie pourles enfants de la patrie et leur devenir».

En 2009, le président Bouteflika avaitévoqué les discours des officiels françaisquant au caractère «prétendument positif»de la France coloniale en Algérie, considé-rant que ces discours sont «loin de contri-buer à rétablir la vérité et rendre justice àl'Algérie pour le mal qu'elle a subi».

Le chef de l'Etat avait précisé que «pourtourner définitivement cette page noire del'histoire, il faudrait aux deux pays et auxdeux peuples de trouver ensemble la voieoriginale qui permettra de surmonter lestraumatismes causés au peuple algérienpar l'Etat colonial français», des trauma-tismes qui, avait-t-il expliqué, «continuent,souvent inconsciemment, à modeler nosconsciences et nos manières d'agir».

Sur l'importance historique que revêt ladate du 8 Mai 1945, le président de laRépublique avait indiqué qu'elle «porte untémoignage accablant sur la nature du colo-nialisme, sa brutalité, son inhumanité, sabarbarie pour tout dire», ajoutant qu'ellemarque, d'un autre côté, «une étape crucia-le dans le renforcement et l'unification dumouvement national, préparant ainsi la lutte

armée lancée à partir du 1er Novembre1954».

Dans son discours de 2012, le présidentde la République avait, par ailleurs, souli-gné la nécessité de «procéder à une lectu-re objective de l'histoire, loin des guerres demémoire et des enjeux conjoncturels», sou-lignant que «seule une telle lecture est àmême d'aider les deux parties (algérienneet française) à transcender les séquelles dupassé douloureux».

L'Etat algérien s'est attelé, depuis sonindépendance, à construire des «relationsd'amitié et de coopération fructueuse» avecles différents pays du monde, à leur têtel'Etat français, en dépit du «lourd tributversé par le peuple algérien pour sa libertéet sa dignité».

Pour sa part, le secrétaire général del'Organisation nationale des moudjahidine(ONM), Saïd Abadou, avait relevé que lesmassacres du 8 Mai 1945 avaient «hâté ladécision des dirigeants du mouvementnational de déclencher la guerre deLibération du 1er Novembre 1954», rappe-lant que le peuple avait compris, alors, que«ce qui a été pris par la force ne saurait êtrerécupéré que par la force».

Il avait, en outre, mis l'accent sur les«positions immuables» de son organisationpour la criminalisation du colonialisme etl'importance de présenter des excuses aupeuple algérien pour les massacres perpé-trés. Le colonialisme «ne s'est pas arrêtéaux massacres, mais il est allé jusqu'aupillage des richesses des pays sous sonoccupation et l'altération de son identité»,avait-il souligné. R. H.

Massacres du 8 mai 1945

Les massacres du 8 Mai 1945 restent un épisode tragique ayant marqué la politique génocidaire de la France colo-niale, mais ils ont constitué, en parallèle, un tournant décisif dans la lutte du peuple algérien pour son indépendan-

Une démonstration de la politiquegénocidaire de la France coloniale

L'étincelle qui a engendré la Révolution du 1er Novembre

Selon l'historien, Ameur Rekhila

Un «crime avecpréméditation»

Les massacres commis par laFrance coloniale le 8 Mai 1945contre les Algériens constituent un«crime avec préméditation commispar une armée», a estimé, jeudi àAlger, l'historien Ameur Rekhila.

«En dépit des divergences sur lenombre réel des victimes, le crime aété commis avec préméditation parune armée» se référant à desarticles de presse publiés à cetteépoque, a précisé l'intervenant lorsd'une conférence animée au Muséenational du moudjahid.

Les évènements, a-t-il ajouté,démontrent que la France, une foisles nazis vaincus, a envoyé pasmoins de 70 000 soldats supplé-mentaires en Algérie et renforcé saflotte aérienne de 28 appareils, dansle but d'opprimer les Algériensaprès la fin de la Seconde Guerremondiale.

Pour ce qui est du nombre réeldes victimes des massacres du 8Mai 1945, le conférencier a précisé,que les tueries ayant duré jusqu'au22 du même mois, avaientt fait selonle PPA 45 000 morts tandis quel'Associations des oulémasAlgériens faisait état de 90 000 vic-times.

La répression des manifesta-tions du 8 Mai 1945 a été soldée parl' «arrestation de 6 460 personnes etl'exécution de 99 d'entre eux, a rap-pelé M. Rekhila, selon lequel laFrance avait procédé à la dissolu-tion de tous les partis politiques etl'arrestation de leurs dirigeants.

APS

L es historiens et enseignants sont una-nimes à dire que les massacres du 8Mai 1945, indépendamment de la dou-

leur subie par le peuple algérien, ont été l'étin-celle qui a engendré la révolution du 1er

Novembre 1954, partant de la conviction quece qui a été pris par la force, sera restitué parla force.

L'administration française a tenté de«minimiser» les massacres abjects qui ont fait45 000 martyrs en les qualifiant de «non évè-nement», a déclaré le professeur d'histoire àl'université d'Alger, Amer Rekhila, dans unentretien à l'APS.

Il a précisé que les massacres du 8 Mai1945 «ne se sont pas déroulés seulementdans les villes de Sétif, Guelma et Kherratacomme prétendu par le colonilisateur, maisont eu également lieu dans 19 villes de l'estalgérien et plusieurs autres du Centre et duSud pour se poursuivre jusqu'au 25 mai1945».

Après avoir qualifié les tueries et lesdéportations d' «extermination collective», ila affirmé que la France qui «se vantait desslogans de liberté et de justice, avait commisdes crimes identiques à ceux des nazis etdes fascistes de l'époque».

Evoquant le nombre des martyrs tombéslors de ces massacres, Amer Rekhila a rele-vé que c'est le parti du peuple algérien (PPA)qui «avait estimé leur nombre à 45 000dans le mémorandum adressé à la Liguearabe, nouvellement créée alors quel'Association des uléma algériens en dénom-brera 90 000». Il a souligné également que lecolonialisme français «a falsifié la vérité et

trompé l'opinion publique nationale et inter-nationale en déclarant que le nombre desvictimes était de 1 200 et en écartant sa pré-méditation de ne pas porter les personnesdécédées sur les registres de l'état civil pouravancer un chiffre erroné».

De son côté, le chercheur universitaire,Mohamed Taybi, a estimé dans un entretienà l'APS, que les événements du 8 Mai 1945avaient révélé le colonialisme français sousson véritable jour au regard de son «archi-tecture militaire à caractère fasciste» et au«déni de la France à l'égard des combattantsalgériens qui ont contribué à sa victoire sur lenazisme». Concernant les tentatives de l'ad-ministration française de dissimuler les faitssurvenus il y a 70 ans, il a affirmé qu' «il nes'agissait pas uniquement du nombre desmartyrs, mais aussi de l'impact psycholo-gique, social et économique induit» ce quidémontre, selon lui, que l'objectif était d'at-teindre tout un peuple qui a osé revendiquerla liberté à l'instar des autres peuples au len-demain du triomphe des forces alliées lorsde la Seconde Guerre mondiale».

Rappelant le rôle de ces évènementsdans la «prise de conscience nationale», il aqualifié ces derniers de «référence spirituellede la déclaration du 1er Novembre».

D'autre part, l'historien Mohamed Corso aestimé que le terme «massacre» pour décri-re ces événements était «faible», ajoutantqu'il serait pertinent de parler d' «extermina-tion collective». Sur la base de témoignageset faits vécus, le colonialisme français «avaitmobilisé les différents corps de l'armée pourréprimer les Algériens sortis dans la rue par-

tager la liesse des Européens après la victoi-re des alliés lors de la Seconde Guerre mon-diale (1939-1954), notamment après avoircombattu aux côtés des Français».

Le 8 Mai 1945, les forces colonialesavaient livré une guerre ethnique auxAlgériens en massacrant hommes, femmes,enfants et vieux», a-t-il poursuivi avant dedire que «le massacre n'avait pas duré unseul jour, mais toute une année, soit de mai1945 à juin 1946». «La presse et les rap-ports des autorités coloniales évoquaient unretour au calme en juin 1946», a-t-il encoreavancé.

L'ancien président de la Fondation 8 Mai1945 avait demandé des «excuses» à laFrance, rappelant que le président JacquesChirac avait présenté durant son mandat lesexcuses de son pays au peuple juif pour lesévénements survenus du temps du MaréchalPétain. Par ailleurs, des Français joignentaussi leur voix pour dénoncer les massacresdu 8 Mai 1945, tel l'avocat Jacques Vergesqui a affirmé, en 2010, lors d'une rencontrepour la présentation de son livre La passionde défendre, que la France continuait à cejour de cacher la vérité de ce qui s'est passéà Sétif, Guelma et Kherrata.

«Les massacres du 8 Mai 1945 étaient unprécurseur du déclenchement de la guerrede Libération qui a été précédée par la défai-te de la France à Diên Biên Phu (Vietnam).Gilles Manceron, l'historien français avaitdéclaré, lors d'une rencontre à Guelma en2011, que les massacres du 8 Mai 1945 enAlgérie devraient être reconnus comme«crime contre l'humanité». R. N.

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6 N° 1295 - Ven. 8 - Sam. 9 mai 2015Les DEBATS

ECONOMIE

«Ace jour, un réseaude plus de 4 000 kmde ce programmeest déjà concrétisé

du programme présidentiel», a indiquéM.Ghoul, dans une déclaration à lapresse, en marge de son inspection duparachèvement des travaux de foragedu tunnel Ramdane à Oued Djer (àl'ouest de Blida), inscrit au titre du pro-jet d'électrification de la voie ferréeBlida- Aïn Defla, sur 56 km .

Le programme présidentiel, repartisur tout le territoire national (du nordau sud en passant par les Hauts-Plateaux), a-t-il ajouté, permettra, à saconcrétisation, de porter la vitesse destrains de transport de voyageurs, esti-mée actuellement entre 80km/h et160km/h, à 220 km/h, avec l'objectif

d'atteindre les 350km/h, à l'avenir,grâce à la mise en circulation de trainsà grande vitesse (TGV).

La modernisation et l'électrificationdu réseau ferroviaire, participera, éga-lement, selon M. Ghoul, à la réductionde la tension enregistrée sur lesroutes, par l'exploitation, de la voie fer-rée , dans le transport des marchan-dises (produits pétroliers, agricoles,industriels), après le raccordement decelle-ci aux ports, aux aéroports, auxzones d'activités et autres espaceslogistiques.

En outre, le programme contribueraà une amélioration des prestations detransport, de même qu'au désenclave-ment des régions qu'il traversera, et laréduction des accidents de la route.

Le ministre des Transport a instruit

les chargés du projet d'électrificationdu tronçon de la voie ferrée ElAfroune- khemis Miliana, d' «accélérerla cadence des travaux et de mettre àprofit la période estivale pour parache-ver les travaux de terrassement etd'aménagement, tout en travaillant encoordination avec les autorités locales,et en veillant au respect des spécifici-tés de chaque région traversée».

Il a, aussi, souligné l'impératif deréalisation, parallèlement aux deuxtunnels de cette voie ferrée, les tun-nels Ramdane (2,8km) et El Guentas(7,3km), de gares ferroviaires, tout ense préparant à l'avance pour l'achemi-nement des équipements compris dansles cahier des charges, au même titreque la levée des contraintes posées surle terrain. Bilal L.

Selon le ministre des Transports

Le réseau de voies ferréesélectrifiées atteindra 6 000 km

L e coût global de rem-placement descâbles de cuivre

volés du réseau national detéléphonie fixe a dépassé300 millions de DA en2014, a révélé, jeudi àAlger, la ministre de laPoste et des Technologiesde l'information et de lacommunication, ZohraDerdouri.

La ministre qui répon-dait à une question orale dumembre du Conseil de lanation, Abdelkader Kaci duparti du Front de libérationnationale (FLN) a soulignéque «la mauvaise qualitédu service Internet est duenotamment au vol descâbles de cuivre du réseaunational de téléphoniemobile».

Elle a indiqué que legroupe Algérie Télécom(AT) tend à moderniser ceréseau à travers le rempla-cement progressif des

câbles de cuivre par lesfibres optiques à travers leterritoire national, ajoutantque 1,5 million de lignes ontété déjà modernisées surun réseau qui couvre3 000 000 abonnés.L'opération se poursuivrajusqu'à fin 2016, a-t-elle dit.

Mme Derdouri a préci-sé, par ailleurs, que desmesures ont été prises en

faveur de l'amélioration, lasécurisation et l'élargisse-ment du réseau Internet àtravers notamment le déve-loppement du systèmeMsan qui favorise l'utilisa-tion de la 4G dont lenombre d'abonnés a atteint80 000 à la fin 2014.

Elle a ajouté égalementque le débit internationalsera augmenté de 277 à

600 GBT/S. La ministre arappelé que quelque 440nouveaux quartiers (plusde 1 000 habitants) serontprochainement connectés àInternet, ajoutant que legroupe AT a augmenté lacapacité du réseau defibres optiques de 640 000km en 2012 à environ 700000 km en 2015.

R. N.

Téléphonie fixe

Important préjudices suite au vol de câbles

L es prix du pétrole baissaient vendredi en cours d'échanges européens, enraison d'un regain d'inquiétude des opérateurs sur la surabondance d'offre.A Londres, le baril de Brent de la mer du Nord pour livraison en juin valait

65,41 dollars sur l'Intercontinental Exchange (ICE), en baisse de 13 cents parrapport à la clôture de jeudi. Le prix du baril de Brent avait atteint mercredi encours d'échanges européens 69,63 dollars, son niveau le plus élevé en cinq mois.Dans les échanges électroniques sur le New York Mercantile Exchange (Nymex),le baril de «light sweet crude» (WTI) pour la même échéance cédait 1cent à 58,93dollars. Le prix du WTI était monté mercredi en cours d'échanges européens à62,58 dollars, un sommet en cinq mois. «Quand le WTI est tombé à 45 dollars lebaril, le nombre de puits de forage (aux Etats-Unis, NDLR) baissait en continu,

alimentant la perspective d'une baisse de la production, mais alors que le WTI acommencé à se rapprocher de 65 dollars, nous avons vu cette semaine de plusen plus de commentaires de producteurs remettant des puits en service, ce quiimplique que la production américaine de pétrole va rebondir», notait un analys-te. En outre, le pétrole souffrait vendredi d'un rebond du billet vert, après avoirbénéficié ces derniers jours d'un accès de faiblesse de la monnaie américaine.La baisse du billet vert rend plus attrayants car moins onéreux les achats depétrole, libellés en dollar, pour les investisseurs munis d'autres devises. A l'inver-se, la hausse de la devise américaine tend à dissuader les investisseurs d'ache-ter de l'or noir en l'absence de fondamentaux du marché (offre et demande) haus-siers. R. E.

Plombés par la surabondance de l'offre

Les cours du pétrole baissent

Le ministre des Transports, Amar Ghoul, a indiqué, jeudi à Blida, que leréseau de voies ferrées électrifiées à l'échelle nationale atteidra une longueurglobale de 6 000 km à l'horizon 2017 au titre du programme présidentiel visantla modernisation et l'électrification de 12 500 km de lignes ferroviaires.

Selon la FAO

Les prix alimentaires au plus bas

Les prix des principales denrées alimentaires ontenregistré un plus bas en cinq ans en mois d'avril,affichant un recul de 19% sur un an, sous l'effet d'uneoffre mondiale abondante et d'un ralentissement deséchanges commerciaux, a indiqué jeudi la FAO.L'Organisation des Nations unies pour l'agriculture etl'alimentation (FAO) précise dans son rapport men-suel sur les marchés alimentaires mondiaux que l'in-dice des prix des produits alimentaires s'est établi enmoyenne à 171 points en avril 2015, perdant ainsi 1,2% par rapport au mois de mars et près de 19,2% parrapport à avril 2014. La moyenne affichée en avrilplace ainsi l'Indice FAO des prix des aliments à sonniveau le plus faible depuis juin 2010, notel'Organisation. Globalement, les prix des produits lai-tiers (-6,7 %) ont accusé la baisse la plus forte, maisceux du sucre (-1,3%), des céréales (-1,2%) et deshuiles végétales (-1,5%) se sont également tassés. Enrevanche, les valeurs de la viande (+1,7%) ont marquéune progression en avril, et cela pour la première foisdepuis août 2014, selon les données de la FAO. Lesraisons de cette baisse continue sont, selon le rap-port, une offre mondiale «abondante» pour lescéréales et les produits laitiers et une production«supérieure aux prévisions» pour le sucre et leshuiles végétales. Du fait de cette abondance, les coursmondiaux diminuent. Avec les faibles frais de fret et lafermeté du dollar, «la facture mondiale des importa-tions alimentaires devrait toucher son plus bas niveauen cinq ans», souligne le rapport. Pour ce qui est del'augmentation de l'indice des prix de la viande, laFAO l'explique par le renchérissement de la viandebovine et ovine en provenance d'Océanie, où lareconstitution des troupeaux a freiné les exportations,contre une légère progression de la demande à l'im-portation en Chine.

R. I.

Mobilis partenaire officiel de l'opération «Ports et barrages bleus»

Mobilis partenaire officiel de la troisième édition del'opération nationale «Ports et barrages bleus» orga-nisée par le ministère de la Pêche et des Ressourceshalieutiques et la Chambre algérienne de la pêche etde l'aquaculture (Capa), qui débutera aujourd’hui àtravers les infrastructures portuaires des 14 wilayascôtières et aux principaux barrages des wilayas conti-nentales. Une opération de grande envergure, recon-duite par Mobilis, qui a pour ambition de participeraux opérations visant à stopper les effets des macro-déchets sur l'écosystème marin et sur les activités depêche par la sensibilisation des citoyens contre les dif-férentes formes de pollution. Ainsi, la campagneconsiste en le nettoyage des ports et barrages auxobjectifs à la fois économiques et environnementaux,destinée à débarrasser les infrastructures et les bassinsportuaires du pays de tous les déchets qui les encom-brent, qu'ils soient flottants ou jonchant les fondsmarins. Organisée à la veille de la saison estivale, l'évè-nement sera marqué par un riche programme d'activitéet d'animation et connaîtra une forte participation dumouvement associatif, des gardes-côtes, des clubs deplongée sous-marine, des représentants de la sociétécivile et des entreprises et professionnels de lapêche.L'opération connaîtra aussi la participation deMobilis à travers les sites qui abriteront ces activités,par l'installation de points d'animation/vente dédiésaux visiteurs, avec au programme coloriage pourenfants, dessin sur le visage, distribution de goodies,vente et mise en avant des produits de Mobilis.Mobilis, sensible aux questions liées à l'environne-ment, engagé dans la lutte contre les différentesformes de pollution, confirme à travers l'accompagne-ment de cette action sa position d'entreprise citoyen-ne en faveur du développement d'une pêche respon-sable et d'une aquaculture durable.

Communiqué

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ACTUELN° 1295 - Ven. 8 - Sam. 9 mai 2015 Les DEBATS

Par Louiza Ait Ramdane

La commission de gestiondes œuvres sociale estloin de plaire aux syndi-cats de l'éducation, eu

égard aux dépassements et auflou constaté dans la gestion del'argent des travailleurs.

Ces syndicats se sont montrésréservés au sujet de la transparen-ce dans la gestion de l'argent desœuvres sociales dont les sommessont estimées à des milliards decentimes.

La tutelle a choisi de maintenirl'ancien mode de gestion contestépar les syndicats de l'éducation,

après avoir promis à ces derniersd'ouvrir une consultation pour trou-ver la meilleure méthode pour leurgestion. Un choix dénoncé par lessyndicats qui optent pour ladécentralisation de ce pactole, etce, à travers des comités dewilaya indépendants et élus libre-ment et démocratiquement par lestravailleurs du secteur. C'est lecas du Syndicat autonome destravailleurs de l'éducation et de laformation (Satef) qui appelle tousles travailleurs du secteur à semobiliser afin de récupérer l'ar-gent des œuvres sociales.

Dans un communiqué rendupublic hier, le Satef dénonce les

abus de gestion commis durantdes années par les «barons» quiont accaparé l'argent des œuvressociales et l'ont utilisé pour profi-ter des stations de tourisme, tan-dis que des catégories marginali-sées de travailleurs attendaientdans les centres de santé unehypothétique aide.

«Cette situation perdure faceau silence du département del'Education et l'absence decontrôle et de sanctions contretous les auteurs d'abus et ce,durant des dizaines d'années»,lit-on dans le même communiqué.Le syndicat accuse la tutelle «devouloir consacrer la gestion des

énormes sommes d'argent, enignorant les revendications de lamajorité des syndicats qui exigentune gestion décentralisée desœuvres sociales», soulignant que«la méthode de gestion centrali-sée a prouvé son échec». Parcette attitude, déclare le syndicat,«la tutelle consacre ainsi la ges-tion opaque de la commission,gérée exclusivement par deuxsyndicats, qui n'ont rendu aucuncompte sur leur gestion par lebiais de rapports financiers».

Le syndicat s'est dit «surprispar la décision du ministère d'or-ganiser de nouvelles élections, le19 mai prochain, au mépris destravailleurs et de l'engagementpris en vue de consulter tous lessyndicats sur la gestion desœuvres sociales».

Auparavant, le Satef c'était leConseil des lycées d'Algérie(CLA) qui accuse le ministère del'Education de «remettre encause sa crédibilité vis-à-vis dessyndicats par un revirement dedécision sur la question desœuvres sociales». Une premièredans le secteur, selon le syndicatqui estime que cette attitude dudépartement de l'Education, estl'une des preuves de la non-crédi-bilité et responsabilité de la tutel-le. Pour ce syndicat, «ce revire-ment n'est pas innocent et pous-se le secteur vers le pourrisse-ment» et se demande qui est der-rière cela, et pourquoi en cemoment et quelles seront lesconséquences de cette décisions?

«La tutelle vient de céder auxconvoitises de certaines partieset certains lobbies qui ne veulentpas lâcher. Le CLA réclame ainsiune refonte globale des œuvressociales et demande à la ministred'agir pour écarter les lobbies quiveulent accaparer l'argent de cefonds et permettre ainsi aux tra-vailleurs du secteur d'en bénéfi-cier», dénonce le syndicat.

L.A.R.

Secteur de l'éducation

Des syndicats dénoncent lagestion des œuvres sociales

Le dossier de la gestion des œuvres sociales du secteur de l'Education nationale refaitsurface après l'expiration du mandat de l'actuelle commission de gestion, donnant ainsilibre cours à la colère et à l'indignation des syndicats de secteur.

Un casse-tête pour BenghebritConditions d'étude dans les écoles primaires

Par Rachid Chihab

C' est la qualité de la formation dans lecycle primaire qui détermine au finalla valeur des diplômes universitaires

et les centres de formation professionnelle.Une formation primaire de qualité donnera lieu,sans doute, à des formations supérieures dequalité. C'est pour cette raison que le ministè-re de l'Education nationale accorde un intérêtstratégique au cycle primaire, a indiqué, jeudi àOran, la ministre de l'Education nationale,Nouria Benghebrit.

«Les choses les plus importantes seconstruisent à partir de ce palier. C'est unpalier prioritaire dans le système éducatifgarantissant son succès ou son échec», adéclaré, dans ce sens, la ministre del'Education nationale, lors d'une rencontre quia regroupé au lycée Lotfi des présidentsd'APC, des chefs de daïras et des représen-tants d'associations des parents d'élèves.

La «détérioration» de l'environnement dansde nombreux établissements scolaires du pri-maire «n'encourage pas l'élève à aller à l'écolepour apprendre», a fait remarquer MmeBenghebrit, appelant la communauté éducati-

ve à créer un climat favorable pour l'épanouis-sement des scolarisés. En chiffre, la ministreannonce que près de 72% du patrimoine sco-laire est constitué d'écoles primaires, dont laplupart ont des problèmes de maintenance.

Pour sortir de l'auberge et hisser l'Ecolealgérienne aux rangs supérieurs, MmeBenghebrit fait appel au concours de toutes lesparties concernées par le secteur de l'éduca-tion. «L'école est le creuset de la citoyenne-té et on a besoin de tout cet ensemble,selon une approche collective pour faire unsaut qualitatif et améliorer le contenu», a-t-elle soutenu. Les intervenants parmi les pré-sidents d'APC se sont relayés pour expri-merplus d'engagement à prendre en chargedans la limite des moyens financiers et desdispositifs existants, un certain nombre deproblèmes liés à l'entretien des écoles, à laprise en charge des personnels (gardienna-ge, femmes de ménage,...) et au recrute-ment de personnels à la faveur des réalisa-tions de nouveaux établissements pri-maires.

Pour sa part, le wali d'Oran, AbdelghaniZaâlane, a évoqué la multiplicité dessources de financement pour prendre en

charge tous les problèmes qui se posent auniveau de certaines communes appelant lesintervenants locaux «à faire de leur mieuxpour amener les écoles primaires vers unétat meilleur», en terme d'accueil et d'adap-tation. Une subvention de cinq millions deDA sur le budget de wilaya a été accordéeaux communes pour l'entretien des écolesprimaires, a-t-il indiqué. Le directeur local del'éducation, qui a donné un bref exposé surla situation du secteur au niveau de la wilayad'Oran, a annoncé que 407 postes de travailsont ouverts au recrutement d'enseignantspour la rentrée scolaire 2015-2016.

A cette occasion, elle a appelé les res-ponsables à revoir la typologie des établis-sements scolaires au niveau de ces zonespériphériques qui connaissent une surchar-ge scolaire, compte tenu des contraintesfoncières. Selon le directeur des équipementspublics de la wilaya, quatre CEM, 14 groupesscolaires et sept lycées seront fin prêts pour larentrée scolaire prochaine. Il y a lieu de noterque le pays est appelé à se doter de nouvellesécoles primaires pour faire face à l'augmenta-tion démographique.

R. C.

HHaaddjj 22001155

Le coût globalestimé à 412 000 DA

Le ministre des Affairesreligieuses et des Wakfs,Mohamed Aïssa, a affirmé,jeudi à Alger, que les frais duHadj 2015 avaient été fixés à412 000 DA et que toutes lesconditions étaient réunies entermes d'encadrement, d'hé-bergement et d'accompagne-ment médical.

Intervenant en marge d'unejournée d'études sur l'activitédes mosquées et leur rôledans le développement dusens du nationalisme, M.Mohamed Aïssa a précisé queles frais du Hadj 2015 étaientestimés à 312 000 DA, sanscompter le billet d'avion, et à412 000 DA en comptant lesfrais du transport aérien.

Selon le ministre, le prix dubillet est de 100 000 DA enclasse économique et 140 000DA en première classe sur lesvols d'Air Algérie ou en classeéconomique sur les vols deSaudi Airlines.

M. Mohamed Aïssa a estiméque les frais du Hadj devaientatteindre 600 000 DA en raisonde la hausse du dollar sur lemarché international, indi-quant que le prix avait étéréduit à la baisse grâce auxnégociations menées par lapartie algérienne avec lesautorités saoudiennes, outrel'aide apportée par le présidentde la République, AbdelazizBouteflika, au profit des hadjisalgériens.

Le ministre a, par ailleurs,fait savoir que «l'opération depaiement des frais du Hadj2015 débutera dimanche 17mai», ajoutant que «lesbanques resteront ouvertes etau service des hadjis jusqu'audépart des premiers vols versles Lieux Saints prévusà la finaoût 2015».

R. N.

SSeelloonn llee mmiinniissttrree ddee llaaSSaannttéé

Le nombre exactdes cancéreux«prochainement»révélé

Le ministre de la Santé, dela Population et de la Réformehospitalière, AbdelmalekBoudiaf, a annoncé, jeudi àAlger, que le nombre exact desmalades atteints de cancer enAlgérie serait «prochaine-ment» révélé.

Répondant à la questiond'un membre du conseil de lanation, Bouzid Badaida, sur laréalisation d'un centre de lutteanti-cancer à Batna, le ministrea affirmé que les chiffres avan-cés actuellement «ne reflètentpas réellement le nombre decancéreux en Algérie».

Il a souligné que le centrede lutte anti-cancer de Batna,d'une capacité d'accueil de 240lits, était une réalisationunique en son genre, précisantque sa réalisation a coûté 3223 827 000 DA.

Bilal L.

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8 N° 1295 - Ven.8 - Sam.9 mai 2015Les DEBATS

RÉGIONS

En prévision de la saison estivale2015 qui sera officiellement lancée le1er juin, une douzaine d’établisse-ments publics de wilaya ont été

mobilisés afin d’aménager les routes, lesaccès et les parkings dans les seize grandesplages d’Alger, également dotées d’éclaira-ge, de toilettes, de vestiaires et de douches,des commodités qui ont besoin d’être renfor-cées.

Grâce à un partenariat entre la wilaya etAlgérie Télécom, un accès au service inter-net wifi, lancé jeudi à la Madrague (AinBenian) et les Sirènes (Bordj El-Kiffan), seraoffert gratuitement aux vacanciers dès l’ou-verture de la saison estivale dans les seizeplages retenues.

70 plages seront ouvertes à la baignadecette année dans la première ville du pays,contre 72 en 2014, mais les autorités localesont mobilisé tous leurs efforts dans les pré-paratifs au niveau des grandes plages oùl’affluence des estivants est traditionnelle-ment importante.

El-Qadous (Heuraoua), Decca plage,Surcouf et les Tamaris (Aïn Taya), Réghaïaplage, Tamenfoust (El-Marsa), les Sirènes Iet II (Bordj El-Kiffan), Khelloufi I et II(Zéralda), Sidi Fredj Est et Azur Plage(Staouéli), El-Bahdja et la Madrague (AïnBenian), en partie inspectées jeudi par lewali Abdelkader Zoukh, sont prêtes à rece-voir les estivants dans les meilleures condi-tions possibles, a-t-on relevé.

D’autres dispositions ont été prises afinde lutter contre le squat des plages par lesjeunes, qui avaient pris l’habitude d’imposeraux vacanciers la location des parasols et

leurs accessoires (tables et chaises) entre500 et 1.000 DA l’unité, alors qu’aux yeux dela loi l’accès aux plages est libre et gratuit.

Très en colères, ces jeunes ont approchéle wali à Sidi Fredj et à Azur plage notam-ment et lui ont demandé de surseoir à cesmesures qui les contraindraient au chôma-ge. Pour toute réponse, M. Zoukh les a invi-tés à se rapprocher des établissements dewilaya qui gèrent les plages «s’ils veulenttravailler».

Pour la saison estivale 2015, les grandesplages d’Alger seront en effet exploitéesdirectement par la wilaya à travers l’Officedes parcs des sports et loisirs d’Alger(OPLA) qui s’est vu confié 11 plages, et laRégie foncière de la ville d’Alger (RFVA)avec 5 plages. L’Etablissement de gestionde la circulation et du transport urbain(EGCTU), lui, s’occupe des parkings.

Le plan d’exploitation de l’OPLA et de laRFVA consiste à ouvrir des buvettes où lesestivants peuvent commander des sand-wichs et des boissons rafraîchissantes qu’ilspeuvent consommer dans un espace dotéde 200 à 300 parasols et aménagé à l’imagede la terrasse d’un café en ville.

«L’accès à la plage et l’utilisation des dif-férentes installations (toilettes, douches,vestiaires et parasols) sont gratuits, confor-

mément à une instruction du ministère del’Intérieur et des Collectivité locales. Seull’utilisation des parkings est payante à 50 DAla place», a insisté M. Zoukh.

En dehors du périmètre d’exploitationréservé à la wilaya, les vacanciers peuventlibrement s’installer et planter leur propreparasol.

Pour le président de la commission detourisme de l’Assemblée populaire de wilaya(APW), Madjid Lamdani, «ce dispositif estimportant à condition qu’il reste opérationneldurant toute la saison estivale, du 1er juin au30 septembre 2015».

«La wilaya a fait un effort pour améliorerles conditions d’accueil dans les plages. Letravail qui a été fait est perfectible, mais l’es-tivant doit y contribuer en utilisant rationnel-lement les structures d’accompagnementqu’il faut préserver contre les dégradations»,a précisé M. Lamdani à l’APS.

La préparation de la prochaine saisonestivale comprend également la mise enplace d’un dispositif de sécurité chargé deveiller au bien-être et à la sécurité des esti-vants, tout en réprimant toute tentative desquat dans les plages.

Sur les 70 plages ouvertes à la baignade,41 dépendent en matière de sécurité de lagendarmerie nationale et 29 de la sûreté de

wilaya, a indiqué le wali, précisant que desdétachements de la garde communaleseront présents dans 9 plages et coordonne-ront leurs efforts avec la gendarmerie ou lapolice, en fonction de la compétente territo-riale.

Les établissements de wilaya, Netcom etExtranet, ont été par ailleurs chargés d’assu-rer l’hygiène dans ces plages en procédant àla collecte et à l’évacuation des déchets defaçon continue, a-t-il souligné.

Un programme d’animation a été deman-dé à l’établissement Art et Culture, appelédès le 1er juin à organiser des activités deloisirs dans les plages, notamment en soi-rée. Six forêts urbaines, le tronçon deBentalha (Baraki) de l’aménagement deoued El Harrach, trois piscines en plein air àla rive droite de l’embouchure du mêmeoued et d’autres espaces à la promenadedes Sablettes seront inaugurés à l’ouverturede cette saison estivale, a annoncé le wali.

R. R.

Saison estivale à Alger

Plan anti-squat des grandes plages misen place

Trois-cent quatre vingt bénéficiaires delogements sociaux et promotionnels aidés

dans la ville de Bouira et la commune deSouk Lakhmis ont reçu, jeudi, leurs clés lorsd’une cérémonie présidée par le chef de

l’exécutif Nacer Maskri. Dans la ville de Bouira, les 290 logements

promotionnels aidés, réalisés au niveau duCarrefour de Haïzer, ont été attribués à leursbénéficiaires.

Ce projet réalisé pour un montant de 95millions de dinars a connu un importantretard puisqu’il a été lancé en 2012 et il n’aété achevé qu’en 2015, selon la fiche tech-nique du projet.

Dans la commune de Souk Lakhmis, àune trentaine de km à l’ouest du chef- lieu dela wilaya, quatre vingt-dix familles ont bénéfi-cié de logements sociaux.

En mars dernier, 34 familles ont été relo-gées dans des habitations neuves, une opé-ration qui s’inscrit dans le cadre d’un pro-gramme d’attribution d’un total de 728 loge-ments dans les formules du logement publiclocatif (LPL), et de la résorption de l’habitatprécaire (RHP).

A Bouira, plus de 23. 000 unités de loge-ments, toutes formules confondues, sont encours de réalisation, selon un rapport de lawilaya remis récemment à la presse.

Ces projets sont inscrits dans le cadre desdifférents plans quinquennaux allant de 2005à 2014, au terme desquels la wilaya a béné-ficié d’un quota de plus de 82.000 logementstous types confondus destinés à répondre àla demande croissante des citoyens enmatière de logement dans la wilaya deBouira, selon le même document.

Bilal L.

Bouira

Attribution de 380 logements

Lycée lotfi d’Oran

Ouverture d’une classenumérique pilote

Une classe numérique pilotedénommée «Smart school» a étéouverte jeudi au lycée colonel Lotfid’Oran en présence de la ministre del’Education nationale Noria Benghebrit,du wali d’Oran et de locaux cadres dusecteur.

Cette classe se veut une nouvellestructure d’enseignement introduite aulycée colonel Lotfi d’Oran, après celledu lycée mathématique de Kouba,pour approfondir les connaissances del’élève dans les nouvelles technologiesde l’information et de la communication(NTIC)

Seize tablettes tactiles et un écrand’enseignement ont été offerts par legroupe sud coréen Samsung pour pro-mouvoir cette nouvelle méthode de for-mation qui permet à l’enseignant defaire son cours sur la toile et animer undébat autour du thème, a indiqué leconseiller au ministère de l’Educationnationale, Mohamed Ider.

Une classe similaire sera ouverteprochainement au lycée AbdelhamidIbn Badis de Constantine, a annoncé lamême source qui a mis en exerguel’importance de l’intégration des NTICdans les établissements scolaires.

R. O.

La wilaya d'Alger aprocédé àl'aménagement et àl'équipement desgrandes plages de lacapitale où un dispositifdissuasif a été mis enplace pour lutter contrele squat des plages etgarantir aux estivants lagratuité de leur accès, a-t-on constaté.

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CONFLITSN° 1295 - Ven. 8 - Sam. 9 mai 2015 Les DEBATS

Selon l'agence saoudien-ne SPA, la coalition afrappé jeudi soir d'im-portantes cibles à

Saada, une région frontalière del'Arabie saoudite d'où lesrebelles Houthis ont lancé enjuillet 2014 leur offensive quileur a permis de s'emparer devastes zones du centre et del'ouest du pays, dont la capitaleSanaa.

C'est pour empêcher queces rebelles, soutenus parl'Iran, prennent le contrôle totalde ce pays pauvre et instable dela péninsule arabique, quel'Arabie Saoudite et huit autrespays arabes sunnites ont lancéle 26 mars une campagneaérienne contre eux.

Mais le conflit a débordé audelà des frontières, les insurgés

bombardant la région saoudien-ne de Najrane, où 10 civils ontpéri cette semaine. 12 militairessaoudiens sont en outre mortsdans des échanges de tirs à lafrontière depuis fin mars.

Jeudi soir, les avions de lacoalition ont visé deux centresde contrôle, un site de commu-nications et une usine fabricantdes mines dans et près de laville de Saada, a précisé SPAhier. D'autres cibles ont égale-ment été visées et «détruites».

Quelques heures avant lesraids, le porte-parole saoudiende la coalition arabe, le généralAhmed al-Assiri, prévenait queles rebelles avaient franchi une«ligne rouge» avec leursattaques transfrontalières.«L'équation a changé et ils vontle payer cher».

La riposte visera «tous lesdirigeants Houthis, leurs lieuxde rassemblement, de com-mandement et leurs stratèges. Ilne s'agira pas d'une opérationlimitée», a-t-il menacé.

Cette nouvelle escalade sur-vient alors que l'Arabie Saouditeannonçait jeudi, à l'occasiond'une visite à Riyad du secrétai-re d'Etat John Kerry, une propo-sition de cessez-le-feu de cinqjours pour acheminer une aidehumanitaire vitale à la popula-tion prise au piège du conflit quia fait plus de 1 400 morts et desmilliers de blessés, en majoritédes civils, selon l'ONU.

Cette initiative pour laquelleaucune date d'application n'aété fournie a été saluée par M.Kerry qui a exhorté les rebellesà l'accepter.

Ces derniers n'y avaient tou-jours pas réagi hier mais ilsétaient restés sourds à une pre-mière proposition saoudiennede trêves ponctuelles dans lepays, où la situation humani-taires est qualifiée de «catastro-phique» par l'ONU et les ONG.

Le chef de la diplomatiesaoudienne Adel al-Jubeir aestimé que la nouvelle trêveproposée ne pouvait se maté-rialiser que «si les Houthis etleurs alliés», des militairesfidèles à l'ex-président AliAbdallah Saleh, «y souscrivent,n'empêchent pas les effortshumanitaires et ne lancent pasd'actions agressives».

Il a de nouveau dénoncé lerôle «négatif» de l'Iran accuséd'apporter un soutien logistiqueet en armes aux Houthis. M.Kerry s'est lui aussi dit «inquietdevant les actions déstabilisa-trices de l'Iran dans la région».

L'Iran, rival chiite de l'Arabiesaoudite sunnite dans la région,dément toute ingérence dans laguerre et affirme n'envoyer quede l'aide humanitaire. Il a enco-re une fois rejeté hier les accu-sations saoudiennes d'ingéren-ce.

Des manifestations sontattendues dans la journée enIran pour protester, selon lesautorités, contre «les crimes»saoudiens au Yémen.

L'intervention arabe s'estjusque-là limitée à une cam-pagne aérienne qui a réduit lesmoyens militaires des Houthissans toutefois briser leur résis-tance ou les pousser à céder duterrain.

Un blocus maritime et aérienest imposé au Yémen, où despénuries de carburant menacentle fonctionnement des hôpitauxet la distribution des secours etoù la population manque de tout.

AFP

Yémen

Raids de la coalition arabe malgréune offre de trêve humanitaire

L'Arabie Saoudite, aidée de ses alliés arabes, a bombardé le principal fief des rebelleschiites au Yémen en riposte aux attaques contre un secteur frontalier saoudien,quelques heures après avoir proposé une trêve humanitaire dans le pays en guerre.

Le Sénat américain impose son droit de regard à ObamaNucléaire iranien

L e Sénat américain à majoritérépublicaine a voté jeudi àune quasi-unanimité pour

obliger Barack Obama à soumettretout accord nucléaire avec l'Iran auCongrès cet été, affirmant le rôle desupervision des parlementairesmalgré la réticence de l'exécutif.

«Cette loi permettra au Congrès,au nom des Américains, de détermi-ner si un accord final est vérifiableet contrôlable, avant que le prési-dent ne puisse suspendre des sanc-tions parlementaires contre l'Iran»,s'est félicité le sénateur républicainBob Corker, président de la com-mission des Affaires étrangères.

Le vote final témoigne d'unextraordinaire consensus autour dela loi dite Corker-Menendez, à l'is-sue d'un marathon politique de plu-sieurs mois, perdu par la Maison-Blanche: 98 voix contre une, celledu républicain Tom Cotton. Tous lesdémocrates ont voté pour.

La Chambre des représentantsexaminera le texte la semaine pro-chaine, et les chefs républicains

sont favorables au texte.«Notre but est de pouvoir stop-

per un mauvais accord qui pourraitpermettre à l'Iran d'acquérir desarmes nucléaires», a déclaré le pré-sident de la Chambre, JohnBoehner.Un porte-parole de laMaison-Blanche, Eric Schultz, aindiqué que Barack Obama pro-mulguerait la mesure «dans saforme actuelle», c'est-à-dire si ellen'était pas amendée à laChambre.

Barack Obama s'opposait ini-tialement à ce que le Congrès aitson mot à dire sur l'accord définitifqui doit être paraphé d'ici le 30 juinentre Téhéran et le groupe depays 5+1 (Chine, Etats-Unis,France, Royaume-Uni, Russie etAllemagne). Les négociationsreprendront le 12 mai à Vienne.

Mais après l'annonce de l'ac-cord-cadre le 2 avril en Suisse, lesparlementaires américains ontrepris l'assaut et les alliés démo-crates de Barack Obama se sontpeu à peu ralliés à la mesure légis-

lative.Vaincue, la Maison-Blanchea annoncé qu'elle soutenait lamesure. Elle «ne fera pas déraillerles négociations», a estiméBarack Obama le 17 avril, enlevant sa menace de veto.

La loi Corker-Menendez, dunom de Bob Corker et du sénateurdémocrate Robert Menendez, nese prononce pas sur le fond dudossier nucléaire: elle mettrait enplace un mécanisme pour que leCongrès, en cas d'accord final finjuin, ait le temps d'en bloquer l'ap-plication si les élus le jugeaientmauvais.Barack Obama seraitobligé d'attendre que les élus exa-minent les détails de l'accord etorganisent des auditions. Pendant30 jours, aucune sanction adoptéeces dernières années par leCongrès ne pourrait être levée parl'exécutif.Le Congrès aurait troisoptions: voter une résolutionapprouvant la levée de sanctionsparlementaires, voter une résolu-tion bloquant la levée des sanc-tions, ou ne rien faire.

En cas de résolution de désac-cord, Barack Obama aurait 12jours pour opposer son veto, unveto que le Congrès aurait ensuite10 jours pour surmonter par unnouveau vote à la majorité desdeux-tiers.«La suspension dessanctions n'est pas acquise etn'est pas un prix en échange d'unesignature en bas de la page», aprévenu Robert Menendez.

Les républicains ont pour l'ins-tant abandonné le projet de voterde nouvelles sanctions contreTéhéran, ne disposant pas d'unemajorité suffisante pour surmonterun veto présidentiel.

Ils ont également échoué àimposer des conditions jugéesimpossibles: que l'Iran reconnais-se Israël, ou que le présidentObama certifie que Téhéran nesoutient pas le «terrorisme».

Mais ils considèrent que le pré-sident américain a fait trop deconcessions à l'Iran, par exempleen autorisant le régime à maintenirdes centrifugeuses et une infra-

structure d'enrichissement.«Au lieu de mettre fin au pro-

gramme nucléaire iranien, l'accordintérimaire donnerait un sceaud'approbation à l'Iran pour le pour-suivre», a dit Mitch McConnell,chef de la majorité républicaine duSénat.Barack Obama a longtempsaffirmé que l'immixtion parlemen-taire dans les négociations risquaitde saper son autorité et de créerun précédent pour les futurs prési-dents engagés dans des négocia-tions internationales. La Maison-Blanche a fait le siège du Congrèspour empêcher que celui-ci ne sedonne les pouvoirs d'invalider unéventuel accord nucléaire.

Au final, le Congrès n'aura pasde pouvoir de «ratification»comme pour un traité. Si le méca-nisme de droit de regard étaitadopté, comme c'est probable, ilfaudra que deux-tiers des parle-mentaires américains se rebellentpour faire capoter l'accord des 5"1avec Téhéran, un seuil très élevé.

AFP

SSyyrriiee

Au moins 34 morts dansune offensive de Daech

Au moins 34 personnes ont ététuées dans la sanglante bataille oppo-sant, depuis mercredi soir dans la villesyrienne de Deir Ezzor (est), les forcesgouvernementales et les éléments del'organisation autoproclamée Etat isla-mique (Daech/EI), a affirmé hierl'Observatoire syrien des droits del'homme (Osdh).

L'Osdh a indiqué que 19 membresdes forces pro-gouvernementales et 15éléments de Daech ont été tués depuisl'offensive de l'organisation armée surDeir Ezzor et l'aéroport militaire, situéau sud-est de la ville.

Parmi les victimes figure un généralen charge de la défense aérienne del'aéroport militaire, toujours selonl'Osdh, et quatre soldats ont été décapi-tés par Daech jeudi, lorsque lesmembres de ce groupe armé se sontemparés d'un poste de contrôle près del'aéroport.

«Un kamikaze s'est fait sauter auposte de contrôle qui a été ensuite prispar l'EI», a expliqué le directeur del'Osdh, Rami Abdel Rahmane.

«Ceci permet à l'EI de se rapprocherde l'aéroport», a-t-il dit, ajoutant que lescombats s'étaient poursuivis toute lanuit de jeudi à hier avec des bombarde-ments de part et d'autre.

Les éléments de Daech contrôlent lagrande majorité de la province de DeirEzzor, et plus de la moitié de la capitaleprovinciale éponyme, stratégiquementsituée au croisement de plusieurs auto-routes majeures en Syrie.

A 40 km au sud-est de Damas, unexplosion à l'intérieur d'un avion sta-tionné dans l'aéroport militaire de Bellya fait 13 morts, dont le général en char-ge de la base et quatre officier, selonl'Osdh.

Par ailleurs, dans le nord de la Syrie,au moins six civils sont morts jeudidans des attaques à Alep, l'anciennecapitale économique du pays, diviséeentre quartiers rebelles et quartierscontrôlés par l'armée depuis juillet2012.

Selon l'Osdh, une femme et troisenfants ont été tués par des roquettestirées par les rebelles sur le quartierd'Achrafié, et un père et son fils ont ététués dans un quartier gouvernementalpar des tireurs embusqués.

Dans la province d'Alep, l'EI a lancéune attaque contre l'aéroport militairede Kweires faisant sept mort parmi lesforces gouvernementales. Cet aéroport,à l'est d'Alep, est encerclé par les élé-ments de Daech depuis mars 2014.

R. N.

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10 N° 1295 - Ven. 8 - Sam. 9 mai 2015Les DEBATS

FRICA INES

«L'arrestation etla détentionde troismembres de

l'ancien parti au pouvoir en Côted'Ivoire, à cinq mois de l'électionprésidentielle, portent toutes les

apparences d'une pression surl'opposition» et envoient «unsignal préoccupant», dénoncele communiqué.

Interpellés lundi, les troishommes comptent parmi lesorganisateurs le 30 avril d'une

réunion de «frondeurs» ayantdésigné M. Gbagbo, actuelle-ment détenu par la Cour pénaleinternationale (CPI), «prési-dent» du Front populaire ivoirien(FPI), une démarche jugée sans«aucune valeur» par la directionde ce parti divisé à l'approchede la présidentielle d'octobre.

Les trois responsables inter-pellés, les ex-ministresSébastien Dano Djédjé etHubert Oulaye, ainsi que JustinKoua, un responsable de la jeu-nesse du parti pro-Gbagbo, ontété placés, mardi, sous mandatde dépôt.

Selon AmnestyInternational, «une trentaine demembres des forces de l'ordre»auraient menotté la petite-fillede M. Oulaye et l'auraient bat-

tue «pour qu'elle indique où setrouvait son grand-père».

Cette dernière est actuelle-ment à l'hôpital pour traiter sesblessures, selon l'ONG quiréclame l'ouverture d'une«enquête indépendante etimpartiale».

MM. Djédjé et Koua sontpoursuivis pour «discrédit surune décision de justice, violen-ce et voies de faits sur lesforces de l'ordre, rébellion etatteinte à l'ordre public».

Hubert Oulaye, un anciendéputé de Guiglo (ouest), estaccusé de «complicité d'assas-sinat de militaires de l'Onucidans l'ouest du pays». SeptCasques bleus nigériens del'Opération de l'ONU en Côted'Ivoire (Onuci) et huit civilsavaient été tués en juin 2012près de Guiglo.

Amnesty Internationaldénonce également les condi-tions de détention de M.Oulaye, incarcéré «dans unecellule non ventilée alors qu'ilsouffre de diabète et d'hyper-tension artérielle».

M. Koua a de son côté ététransféré dans un centre médi-cal pour traiter des «blessuresnon spécifiées», ajoute l'ONG.

Le FPI s'enfonce dans lacrise à quelques mois de la pré-sidentielle d'octobre, un scrutinjugé crucial pour la stabilité dupays et dont le président sor-tant Alassane Ouattara est legrand favori.Un camp, derrièrele président du FPI Pascal AffiN'Guessan, veut présenter uncandidat à la présidentielle.Mais le camp rival refuse un telscénario et fait de la libérationde M. Gbagbo «le cœur de lastratégie de lutte du parti».

Le procès de LaurentGbagbo s'ouvrira le 10novembre prochain. L'ex-prési-dent ivoirien est écroué depuisfin 2011 à La Haye par la CPIpour des «crimes contre l'huma-nité» présumés commis lors dela crise postélectorale de 2010-2011, qui fit plus de 3.000morts.

AFP

Côte d'Ivoire

L'arrestation d'opposants, un «signalpréoccupant», selon Amnesty

L'organisation Amnesty International a dénoncé, jeudi, dans un communiqué les condi-tions d'arrestation et de détention de trois cadres du parti en crise de l'ex-chef de l'EtatLaurent Gbagbo, un ««ssiiggnnaall pprrééooccccuuppaanntt»» à quelques mois de l'élection présidentielle.

Le chef de l'opposition renonce à rencontrer Alpha CondéGuinée

L a rencontre entre le prési-dent Condé et son princi-pal opposant n'aura fina-

lement pas lieu. Cellou DaleinDiallo a annoncé qu'il n'irait pasdialoguer ce vendredi matinavec le chef de l'Etat. Une déci-sion prise après une nouvellejournée de violences à Conakry.Des heurts ont de nouveauéclaté entre forces de l'ordre etmanifestants protestant contrele nouveau calendrier électoral.

La journée a fait au moins unmort, un jeune abattu àHamdallaye. Le gouvernementparle de quatre blessés, dontdeux civils blessés par balle, etdeux arrestations. Selon l'oppo-sition, il y aurait au moins unequinzaine de blessés, dontquatre par balle, et dix arresta-

tions. L'opposition dénonce parailleurs l'attitude de certainsmilitants du parti au pouvoir quiauraient incendié deux conces-sions et défoncé des boutiquesdans le quartier de laCimenterie, et ce sous la protec-tion des forces de l'ordre, selonun des leaders.

De leur côté, les jeunesmanifestants de l'opposition ontfait brûler des pneus dans plu-sieurs quartiers périphériques etse sont affrontés aux servicesde l'ordre à Cosa, Koloma ouencore Bonfi. La zone du mar-ché Madina a une nouvelle foisété paralysée par ce climat detensions.

Les forces de l'ordre ont parailleurs cerné les domiciles desleaders de l'opposition, empê-

chant toute personne d'entrerou de sortir, notamment celui deCellou Dalein Diallo. Le chef defile de l'opposition guinéenne adonc déclaré jeudi soir qu'ilrenonçait à rencontrer vendredile président Alpha Condé aupalais présidentiel. «Je n'iraipas là-bas demain [vendredi]»,a-t-il affirmé.

«Finalement j'ai demandéque la rencontre soit reportéepour que le contexte soit plusserein et plus apaisé parcequ'aujourd'hui je suis très déçuet frustré de la séquestrationdont ma famille a été l'objet», a-t-il expliqué. «Parce que jen'étais pas la seule personnevisée. Tous les membres de mafamille étaient interdits de sortiede mon domicile parce que les

gendarmes et les policiers quiétaient à mon portail ont dit quepersonne ne devait sortir. Laviolence qui s'est abattue aussisur les militants. On est rentrédans les maisons, on a commisbeaucoup d'exactions. On a tuéà bout portant à 18h un jeune de30 ans et on a détruit les bou-tiques de manière sélective. Endétruisant les boutiques de ceuxqui sont supposés être de monparti. Quand même à la veille decette rencontre je ne peux pascomprendre que la répressionsoit plus forte, plus cruelle, doncje préfère que cette rencontrequi a suscité beaucoup d'espoirse tienne dans un contexte plusapaisé et plus serein, pour que larencontre soit plus productive.»

RFI

MMaaddaaggaassccaarr

Manque decandidats pour les municipales

A Madagascar, les élections com-munales doivent avoir lieu dansmoins de trois mois, la date du 31juillet étant maintenue. Les électeursdoivent désigner leurs maires et cesélections permettront ensuite l'élec-tion au suffrage indirecte des séna-teurs. Mais encore faut-il qu'il y aitdes candidats.

Les candidats aux communalesavaient jusqu'au 7 mai dernier pourdéposer leurs dossiers à la commis-sion électorale mais le délai a étérepoussé, car seule une poignée depersonnes s'est enregistrée jusqu'àmaintenant. «A la date d'aujourd'hui,nous avons reçu 18 listes de candi-dats dans tout Madagascar, expliqueJean Victor Rasolonjatovo, secrétai-re exécutif de la Commission électo-rale (Cénit). Il y a 1693 communes oucirconscriptions électorales, doncils peuvent toujours venir au derniermoment.» La Cénit explique ceretard par l'adoption tardive des loissur les élections. Le délai de dépôtde candidature est donc repousséd'une semaine. Autre changement :le bulletin de vote. Le nom et laphoto des candidats n'y apparaîtrontplus. L'électeur aura le choix entredifférents noms et logos de partispolitiques. «Pour le respect du prin-cipe du scrutin de liste,poursuitJean Victor Rasolonjatovo, il n'y apas lieu de distinguer un tel ou un teldans cette liste. C'est pourquoi doncil a été estimé qu'il vaut mieux nepas mettre ni de photo ni de nom etprénom des candidats sur le bulletinunique.»

La Cénit assure que, malgré ceschangements, elle pourra faire impri-mer les bulletins dans les temps.Reste l'obstacle financier : 7 millionsde dollars sont encore à trouver.

RFI

Tunisie

Recul de 20,8% dudéficit commercial

Le déficit de la balance commer-ciale a régressé de 20,8% en Tunisieau cours des quatre premiers moisde l'année 2015 en comparaisonavec la même période de l'annéeprécédente, selon des statistiquesdu ministère tunisien du Commerce.

Les premiers résultats deséchanges commerciaux extérieursont été marqués par une améliora-tion du taux de couverture desimportations par les exportations,soit une hausse de 6,2%, par rapportà la même période de l'année précé-dente, selon la même source.

En pourcentage, le taux de cou-verture des importations par lesexportations a atteint 73,3% à la findu mois d'avril 2015 contre 67,1%pendant la même période de 2014, aprécisé le ministère du Commerce.

Les statistiques ont fait ressortirque la hausse des exportations(125,3%) revient, en premier lieu, àl'augmentation des ventes exté-rieures des produits agricoles etagroalimentaires, notamment l'ex-portation de l'huile d'olive. De même,les exportations du secteur méca-nique et électrique ont évolué de3,5%, les ventes dans ce secteurs'étant accrues de 5,5% au cours dumois d'avril 2015.

Par ailleurs, la régression desimportations des produits deconsommation s'est poursuivie pouratteindre un taux de 3% contre unehausse de 7,2% au cours des quatrepremiers mois de 2014.

R. N.

Ouverture du procès de Gbagbodevant la CPI le 10 novembre

Le procès de l'ancien président ivoirien Laurent Gbagbo et de l'ex-chef demilice Charles Blé Goudé, accusés de crimes contre l'humanité lors de lacrise postélectorale de 2010-2011, s'ouvrira le 10 novembre, a annoncé jeudila Cour pénale internationale.

La CPI «a programmé l'ouverture du procès (...) pour le 10 novembre2015, afin d'entendre les déclarations d'ouverture des parties et participants»,a indiqué dans un communiqué le tribunal basé à La Haye.

Agence

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Agriculture

12 Les DEBATS

EN DEBATN° 1295 - Ven.8 - Sam.9 mai 2015

De la vulgarisation à l'appui-conseil :le même combat pour le progrès

Par Mohamed Khiati

Il existe actuellement un besoin énor-me de mobiliser les services de vulga-risation agricole en faveur de la sécu-rité alimentaire et atteindre une grandevariété d'objectifs de développementagricole et rural. Des efforts sontaujourd'hui indispensables pour amé-liorer l'accès aux nouvelles technolo-

gies et aux connaissances sur ces dernières,d'assurer que les agriculteurs, les exploitantsagricoles en général, et d'autres activités desfilières seront en mesure de travailler dans unenvironnement où les marchés évoluent, afinde permettre aux exploitants de comprendreles nouveaux défis, de soutenir les commu-nautés rurales pour une gestion plus efficacede leur ressources naturelles et les d'aider àexploiter de façon optimale les ressourcesdisponibles en vue de satisfaire les exigencesalimentaires de leurs familles à l'échelle et quise répercute sur la sécurité alimentaire àl'échelle globale, c'est-à-dire de la nation touteentière .

La tendance actuelle est qu'on devient, àl'échelle planétaire, de plus en plus conscient,qu'un nombre important de réformes requisesdans les domaines du développement agrico-le et rural et de la sécurité alimentaire neseront efficaces que si des institutions de vul-garisation, d'appui conseil et d'assistancesolides et efficients soient en mesure de four-nir la base de soutien nécessaire pour que lespopulations rurales aient accès aux marchés,aux savoirs, aux informations et aux technolo-gies et influencent les politiques qui affectentpositivement leur vie.

Aujourd'hui, la vulgarisation à travers lemonde, et en Algérie également, commenceà faire partie de l'agenda des nouveauxcadres institutionnels. Cependant, pour ladéfinition de son rôle dans les structures, ilfaut se fier à cette idée que, seule, la vulgari-sation n'est pas une solution, mais une mesu-re pour trouver les solutions. En raison de lanature complexe des fonctions, des tâches etdes rôles de la vulgarisation dans le cadre dessystèmes agroalimentaires et de gestion desressources naturelles, une perspective plusintégrée et requise pour assurer à la vulgari-sation son rôle de facilitation et sur commentla vulgarisation s'associe avec les nouveauxinvestissements dans le domaine de larecherche et dans d'autres services ruraux,avec les nouveaux types de programmationparticipative dans laquelle, les exploitantsagricoles sont les plus concernés .

Il faut, par ailleurs, souligner que la réfor-me de la vulgarisation a été longtemps entra-vée par des idées désuètes qui considéraientla vulgarisation comme une voie passive dutransfert des technologies allant de larecherche aux agriculteurs. La faiblesse desliens avec la recherche a fait en sorte que,même s'il était souhaitable, ce rôle de trans-fert de technologies à sens unique n'est pasviable. Une nouvelle relation avec larecherche agricole commence à se dessiner,même si les contours de ce nouveau systèmene sont pas bien définis. L'exemple de ce liensemble s'instaurer graduellement, à traversLe Comité de coordination de la rechercheagronomique et forestière et d'assistancetechnique, dénommé CCRAFAT, que leministère de l'Agriculture et du

Développement rural, a institué dans uneoptique de coordination du système deconnaissance agronomique dont la vulgarisa-tion, la recherche, la formation et les utilisa-teurs en constituent des sous systèmes. Dansle cadre de ces nouveaux systèmes quelquesoit le travail de vulgarisation et de communi-cation en milieu rural, il fait partie d'un proces-sus de développement et ne peut être, de cefait, considéré comme une activité isolée,mais insérée dans le cadre d'une stratégie depromotion des zones rurales.

La nécessité de le vulgarisations dans ledéveloppement agricole n'est plus à démon-trer, bien que disons le sans précaution ora-toire, que la notion de vulgarisation, tout lemonde la pratique et tout le monde la critique,dans la mesure où on arrive peu à mesurerson impact. Cependant la mise place d'unsystème de vulgarisation opérationnel doitrépondre aux aspirations, aux préoccupationset attentes des différents intervenants dansl'acte agricole à savoirs les pouvoirs publics etles organisations professionnelles. Leurs mis-sions et leurs rôles doivent être définis defaçon précise.

En Algérie, le passage d'une économieplanifiée à une économie de marché et sescorollaires en termes de responsabilité delibéralisation, d'autonomie, d'efficacité devaitinduire une réorganisation du secteur publicagricole en entités de statuts, issues de larestructuration des domaines agricoles socia-listes. Corrélativement, s'est apparu dans lesecteur, depuis le début des années 1990, untissu énorme constitué d'associations agri-coles, d'entreprises agroalimentaires et diverspartenaires oeuvrant dans les domaines de lavulgarisation, de l'appui et de l'assistance à laproduction à travers la fourniture d'offres et deservices.

Ce faisant, la réorganisation opérée auniveau du secteur productif agricole, il y a plusde 20 ans, devrait s'acheminer vers une rup-ture entre les pouvoirs publics et les produc-teurs en terme d'orientation de la production,d'injections, de soutien en matière de finance-ment, de prix des intrants agricoles. Lalogique du profit aurait induit, une nouvelleperception de l'activité agricole elle-même.C'est ainsi que les besoins nouveaux, la modi-fication des systèmes de production, in exten-

so, toute démarche envisagée par le produc-teur fait référence nécessairement à uneapproche monétaire à toute l'activité entrepri-se. Au delà des faits, cette réorganisation dusecteur agricole ne peut s'accommoder d'unsystème de vulgarisation tel qu'a été établi en1985 (circulaire 1055 du 31décembre 1985portant mise en place de l'appareil de vulgari-sation) en réponse à une économie planifiée,car fonctionnant sur des logiques inconci-liables.

Aujourd'hui, plus de décennies après, lamise en œuvre de la politique du Renouveauagricole et rural constitue, par sa démarchenovatrice et par les moyens financiers qu'ellerecouvre (1000 milliards de DA à l'horizon2014), le fait majeur d'une politique de relan-ce qui incite tous les acteurs de l'économieagricole et rurale, en premier lieu les agricul-teurs et les éleveurs, les opérateurs d'amontet d'aval, les institutions rurales et en secondlieu, les institutions de vulgarisation, derecherche, de formation et de développementpubliques ou professionnelles, à mieuxrépondre aux défis de l'agriculture algériennetant au plan économique que social ou enco-re environnemental.

La composante «vulgarisation» en tantqu'instrument de mise en œuvre de cette poli-tique devra tendre à fournir à l'ensemble desartisans du développement, les ingrédients«savoirs, connaissances et informations» envue de les aider à les parfaire au niveauméthodologique de gouvernance des pro-grammes, des projets et des activités qui ysont liées , sur le terrain d'application.

De façon générale, et en matière de vulga-risation, il est reconnu que beaucoup de tra-vail a été fourni notamment en terme de trans-fert technologique en direction des produc-teurs. Dans ce cadre, les structures de déve-loppement agricole et rural, qu'elles relèventde l'administration (DSA, Instituts deRecherche-développement,Centres de vulga-risation…) ou de la profession (Chambresd'agriculture...), se sont constamment inves-ties dans des actions de vulgarisation, ins-crites dans leurs projets de développement.S'il est vrai que des résultats plus ou moinspositifs ont été enregistrés, les efforts consen-tis étant souvent dispersés, et ontsouvent engendré auprès des struc-

Sans introduction aucune,arrêtons- nous d'embléepour entamer le sujet.Norbert wienner fit noterdans son livre Social organi-sation, paru en 1939, qu' «iln'y a pas de tissu nerveuxdans une ruche que celui desabeilles qui en font partie :dès lors, comment expliquerque la ruche, non seulementait une action d'ensemble,mais nous frappe par sonordre et sa souplesse d'adap-tation ? C'est dans la com-munication entre les indivi-dus qu'il faut chercher laréponse». La vulgarisationemprunte le cheminementlogique de cet éphémisme desociologie et de communica-tion pour le développementamorcé, par les humainsdans la lutte pour leur bien-être et pour leur promotion.

Cinquième partie et fin

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N° 1295 - Ven.8 - Sam.9 mai 2015 Les DEBATS 13

tures partenaires, non seulement des doublesemplois, lorsqu'il s'agit de programmation etdu choix des thèmes de vulgarisation, maissurtout une mobilisation parfois inefficace del'encadrement et des charges financières sup-plémentaires qui, dans le fond, nécessite-raient une synergie et une action d'ensemble.

A la lumière de tout cela, il revient à direque les missions et la place de la vulgarisa-tion, dans le contexte actuel du développe-ment agricole et rural, doit nécessairementpasser par sa réorganisation et sa refontedans une optique de satisfaction des besoinsdes bénéficiaires des offres et des services dela vulgarisation et la réorientation de sesstructures qui s'avèrent prendre une tendanced'inadaptation, dans la mesure où l'organisa-tion qui prévalait des années antérieures, estdevenue obsolète, en raison d'une successionrapide des différentes réformes politiques,économiques et institutionnelles qui ont tou-ché le secteur de l'agriculture. Commed'autres secteurs à caractère de promotionéconomique et social. Ceci nous fait claire-ment comprendre que si, au moment d'avoirdécidé de chacune de ces réformes pour lesecteur de l'agriculture, on aurait, corrélative-ment, réclamé une politique de vulgarisationqui puisse adapter ses mécanismes de fonc-tionnement, par rapport aux changementssurvenus, celle-ci n'aurait pas accusé, aujour-d'hui, autant de retard et tant d'obstacles,aussi complexes les uns que les autres.

Les services de vulgarisation de demainse fiant à l'ère de changements enregistréstant à l'échelle mondiale que nationale, nepourront ressembler probablement aux ser-vices de vulgarisation d'hier et d'aujourd'hui.Le pluralisme sera presque certainement pré-dominant et plus prononcé vers des formesorganisationnelles, des méthodes et desstructures institutionnelles. La recherched'opportunités pour accroître l'efficacité dela vulgarisation doit donc être orientée dansdeux domaines particuliers. Pour le pre-mier, il s'agit de mieux appliquer les ensei-gnements des dernières années en réalisantles réformes structurelles requises depuislongtemps, portant sur des systèmes de vul-garisation pilotés par la demande et répon-dant aux besoins du marché. Pour lesecond, quelques-unes des plus fortesdemandes pour plus de vulgarisation pro-viennent de domaines inattendus: l'accrois-sement de la fourniture d'informations rela-tives au climat, l'amélioration de la program-mation en matière de sécurité alimentaire,l'évolution de l'agenda de l'aide au commer-ce et la réforme globale de la rechercheagricole pour le développement. Toutes cesquestions laissent entendre le besoin d'utili-ser les connaissances existantes, mais éga-lement d'étudier la nécessité et l'importancede changer les formes de vulgarisation dansle cadre des nouveaux programmes dedéveloppement, de l'organisation des aideset des soutiens et, des structures institution-nelles.

Une nouvelle vision de lavulgarisation est nécessaire

Aujourd'hui, une vision nouvelle de lavulgarisation se dessine. Elle s'impose pourtenir compte des évolutions et orientationsde la politique agricole et rurale et de l'évo-lution des acteurs oeuvrant dans le domaineet des domaines connexes . Elle doit êtreconstruite sur une analyse des succès etdes échecs des opérations antérieures etcelles en cours. Les principes qui suiventpermettent de configurer et de construireune politique de vulgarisation dans le futur.

une bonne politique agricole estindispensable

La vulgarisation n'est qu'une composan-te d'une politique agricole dont une largepart relève de la politique macroécono-mique adéquate tracée (protection desinvestissements, ….) et que ses principalesconditions se traduisent par l'accès auxmarchés, les prix des produits, la disponibi-lité et prix des intrants, la disponibilité etaccessibilité aux crédits, la sécurité fonciè-re, la liberté d'association, la formation pri-maire et agricole, la recherche agrono-mique appliquée, l'efficacité des administra-tions centrales et déconcentrées dans leursmissions de supervision des fournisseursde services et la prévention et gestion descrises, alerte et réaction rapides aux évolu-

tions du marché et des autres facteurs deproduction.

La vulgarisation est plus «facilita-tion» que transfert de technologies

La vulgarisation est trop souvent consi-dérée comme un moyen de diffusion duprogrès scientifique et technique et detransfert de technologies. Cette définitionétroite est très insatisfaisante. La diffusiondes connaissances ne se fait pas à sensunique, du milieu scientifique vers les pro-ducteurs. Il existe des savoirs locaux qu'ilfaut recenser, analyser, valoriser, faire cir-culer et diffuser. Dans cette logique de plei-ne mesure , pensons/nous, la vulgarisationagricole consiste à faciliter les interactionset à développer les synergies au sein d'unsystème global d'information auquel partici-pent la recherche agricole, l'enseignementagricole et un vaste ensemble d'opérateurséconomiques porteurs d'informations.

En améliorant les capacités d'initiativeindividuelle et collective des producteurs,cette facilitation permet à court terme, unemeilleure adéquation des solutions tech-niques aux contraintes de l'exploitant agri-cole, et à long terme, elle structure unerecherche continue de l'innovation. Ainsi,une action de vulgarisation agricole devraFaciliter les échanges directs entre pro-ducteurs comme méthode de diagnosticdes problèmes, de valorisation des savoirs

existants, d'échange d'expériences, de dif-fusion des améliorations validées, maisaussi de formulation de projets communs.Les relations entre producteurs et presta-taires de services (y compris les servicespublics de vulgarisation), accompagnerdans le temps les projets des producteurs.Elle évolue avec eux, mettre «à la disposi-tion» des producteurs des capacités d'ana-lyses, des méthodes et des adresses defournisseurs de service, et enfin conseilleret ne prescrit pas. Ceci implique que lesvulgarisateurs soient des «acteurs» et nondes «outils» de la vulgarisation. Le climatde confiance entre client (producteur) etconseiller doit s'instaurer.

Même si des compétences techniquessolides restent indispensables, les compé-tences des vulgarisateurs doivent être pluslarges. Désormais, tous les conseillers agri-coles doivent maîtriser les méthodes partici-patives et doivent savoir recourir aux diffé-rentes techniques de communication. Ilsdoivent penser en terme d'opportunité demarché, d'augmentation du revenu des pro-ducteurs et de gestion globale d'une exploi-tation agricole. La facilitation implique desressources humaines de haut niveau, enterme de savoir-faire comme de savoir être.Ces savoirs peuvent s'acquérir par la forma-tion initiale et la formation continue desagents de terrain. Mais, simultanément, ilfaut que les producteurs puissent fairevaloir leurs points de vue dans le recrute-ment et l'évolution professionnelle desagents des dispositifs de vulgarisation agri-cole et d'appui conseil.

Les producteurs sont la clientèleet les partenaires de la vulgarisation

L'efficacité des actions de vulgarisationaugmente quand les producteurs sont impli-qués directement dans leur définition, leurgestion ou leur mise en œuvre. Lorsque lesagriculteurs financent ou achètent un servi-ce de formation, les résultats sont sensible-ment améliorés par rapport à une situationoù les agriculteurs assistent à une formationentièrement financée et conçue par d'autres.Ces conditions sont réunies quand les organi-sations agricoles se dotent de leurs propresservices techniques, lorsque des relations deprestations contractuelles sont établies entredes groupes de producteurs et des centresde services privés (gestion, alphabétisation)ou publics (recherche, formation, vulgarisa-tion) et enfin, quand les producteurs ont lapossibilité d'orienter les financements sur larecherche de solution à leurs problèmes.

La demande du marché induit unenouvelle relation entre les agriculteurs etles fournisseurs de biens et de services.

Le développement de l'agricultureimplique notamment un passage progressifd'une agriculture de subsistance à basse pro-ductivité vers des productions spécialiséesbasées sur des avantages comparatifs etl'échange de surplus sur le marché. Dansl'évolution de l'économie de subsistance versla production commerciale, le consommateur,plutôt que le producteur, est le vrai décideur.La démarche commerciale des fournisseursd'intrants ou des acheteurs.

Fin

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La situation économique est elleaussi très préoccupante, car denombreuses entreprises n’onttoujours pas pu reprendre leur

activité. C’est le cas en particulier dansle secteur du tourisme qui pèse trèslourd dans l’économie népalaise. Ainsi,

les agences de randonnée et de hautemontagne sont quasiment à l’arrêt.Quant aux expéditions dans l’Himalaya,elles ne reprendront pas avant plusieursmois pour des questions de sécurité.

C’est une petite agence de trekkingsituée dans le quartier de Thamel àKatmandou. Depuis le séisme, l’agencetourne au ralenti. Faute de clients, elle adû annuler la totalité de ses randon-nées. «Il n’y a plus personne ! Tout lemonde a annulé. Et ceux qui n’ont pasannulé viennent pour aider la popula-tion. Nous, nous restons ouverts, maisça ne sert quasiment à rien. Et je penseque toutes les agences de trekking sontdans la même situation», déplore sonpatron.

Les agences les plus touchées sontcelles qui sont spécialisées dans les

expéditions en haute montagne, carpour l’instant, les conditions de sécuriténe permettent pas de monter au-delà de6 000 mètres d’altitude. «Même lesguides ont peur d’y retourner, parce qu’ily a les secousses, le risque d’ava-lanches et de glissements de terrain.C’est très dangereux et dans cette situa-tion, nous préférons ne pas nous risqueren altitude.»

Les agences de trekking ont fait unecroix sur la saison en cours, qui s’achèveen temps normal à la fin du mois. Maiselles espèrent un retour de leurs clients àl’automne prochain, après les chaleurs del’été. Si les touristes ne reviennent pas enseptembre, nombre d’entre elles serontobligées de mettre la clé sous le paillas-son .

RFI

Népal

Le secteur du tourismeruiné par le séisme

Grande-BBretagne

Les conservateurs ont déjoué tous lespronostics en gagnant haut la main

les législatives britanniques avec unscore frisant la majorité absolue, tandisque les nationalistes écossais du SNPréalisaient un raz-de-marée, selon unsondage sortie des urnes.

Cette estimation diffusée à 21h GMTcontredit tous les sondages réalisés cesderniers mois, qui prévoyaient un coudeà coude entre conservateurs et tra-vaillistes. Si ce résultat est confirmé, ilpermettra au Premier ministre, DavidCameron, d’effectuer un second mandatau 10, Downing Street, avec ou sansalliés. Réalisé auprès de 22 000 élec-teurs, par les principales chaînes detélévision qui ont combiné leurs efforts,le sondage donne 316 sièges auxTories contre 239 aux travaillistes d’EdMiliband, qui essuieraient ainsi une cui-sante défaite. Les nationalistes écos-sais du SNP rafleraient pour leur part 58des 59 sièges de députés en jeu dansleur région, se propulsant au rang detroisième force politique du pays.

Ils multiplieraient ainsi par plus deneuf le nombre de leurs députés à laChambre des communes, par rapport à2010. Cependant, la chef de file du SNPNicola Sturgeon a eu le triomphemodeste dans sa première réaction sur

Twitter. Elle a appelé à la prudence,doutant que son parti ait pu remportertous les sièges écossais sauf un.

Les libéraux-démocrates, qui gou-vernaient avec les conservateurs depuiscinq ans, voient le nombre de leursdéputés s’effondrer de 56 dans la précé-dente législature à 10. Ils apparaissentcomme l’autre grand perdant du scrutin.«Leur existence en tant que parti estsérieusement menacée», a soulignéPatrick Dunleavy, politologue à laLondon School of Economics (LSE).

Le parti populiste et europhobe Ukip,desservi par le mode de scrutin, conser-ve deux sièges, en dépit de sondagesqui le plaçaient à 14% des intentions devote. «David Cameron est assuré dedevenir le Premier ministre, même s’iln’a pas encore la majorité absolue», adéclaré Patrick Dunleavy.

«Si ces résultats sont exacts, celasignifie que les conservateurs ont claire-ment gagné cette élection», a déclaréMichael Gove, ministre de l’Educationdans le gouvernement sortant et pre-mier responsable Tory à s’exprimer surle plateau de la BBC.

L’arithmétique électorale impose àun parti d’obtenir 326 sièges pour gou-verner seul. Cependant, avec un scorede 316 députés, les conservateurs pour-

raient former un gouvernement minori-taire, assuré de l’appui au cas par casde ses anciens partenaires libérauxdémocrates et/ou du DUP nord-irlan-dais.

Ed Miliband, parti avec un fort handi-cap dû à sa médiocre cote de populari-té, espérait, à l’issue d’une campagneplus dynamique que celle de son adver-saire, ramener le Labour au pouvoir.

A contrario, David Cameron a étécrédité d’un début de campagne endemi-teinte, peinant paradoxalement àtraduire dans les intentions de vote dessuccès économiques à rendre jaloux laplupart des dirigeants européens.

Plus de 45 millions d’électeursétaient appelés à voter de Belfast àCardiff, d’Edimbourg à Londres, dansles 50 000 bureaux de vote ouvertsdans des lieux parfois insolites, avecdes urnes ouvertes dans des pubs, desécoles primaires, des églises, un auto-bus scolaire, une caravane, un moulin àvent, une maison de retraite et même untemple hindou, une piscine municipaleet un funérarium. Seul couac significatif,la police a ouvert des enquêtes sur destentatives d’intimidation en Irlande duNord, où plusieurs engins explosifs ontexplosé sans faire de victimes ces der-niers jours. AFP

Les conservateurs frisent la majoritéabsolue, le SNP triomphe en Ecosse

Etats-UUnis

Enquête fédérale surles pratiques de lapolice de Baltimore

La ministre de la Justice des Etats-Unis,Loretta Lynch, s’apprête à ouvrir une enquête auniveau fédéral pour déterminer si la police deBaltimore est engagée dans un «schéma ou despratiques» d’utilisation excessive de la force, rap-porte, jeudi 7 mai, le Washington Post.

Mercredi, la maire de Baltimore, StephanieRawlings-Blake, avait demandé au départementde la justice d’ouvrir une enquête sur les servicesde police de la ville pour d’éventuelles violationsde droits civiques après la mort de Freddie Gray,un Noir de 25 ans qui a succombé aux blessuressubies après son interpellation.

Une enquête de ce type menée après lesémeutes de l’été dernier à Ferguson avait conduità un rapport accablant sur le racisme au quoti-dien de la police de la ville, mais le ministère dela justice avait décidé de ne pas poursuivre lepolicier blanc responsable de la mort d’un jeuneNoir, Michael Brown.

Six policiers de Baltimore ont été inculpésvendredi dernier dans cette affaire. L’annonce del’enquête fédérale pourrait intervenir dès vendre-di, avance le Washington Post.

Selon l’enquête et l’autopsie, le jeune hommeest mort d’une «blessure qui lui a été fatale»aux vertèbres cervicales lors de son transportsans ceinture, pieds et mains liés, à plat-ventredans un fourgon de police. Après plusieurs joursde couvre-feu nocturne, Baltimore a retrouvé soncalme.

Loretta Lynch, qui a pris ses fonctions lasemaine dernière, a rencontré mardi la famille deFreddie Gray ainsi que des représentants desautorités de Baltimore. «Quand des accusationssont portées nommément contre des agents etdes services de police, le ministère a le devoird’examiner les éléments et, si c’est nécessaire,d’apporter des changements», a déclaré MmeLynch, jeudi, devant un comité du Sénat améri-cain.

Le Monde

Turquie

Des procureursécroués pour avoir intercepté un convoi suspect

Cinq personnes ont été écrouées, jeudi, enTurquie, après avoir été accusées de complotcontre le gouvernement, pour un contrôle decamions se dirigeant vers la Syrie où ils étaientchargés d’acheminer des armes. Ce qui suscitel’émotion, c’est qu’il s’agisse de quatre procureurset d’un commandant de gendarmerie qui avaientdiligenté cette inspection, à laquelle s’étaient fina-lement opposés les services secrets.

Après l’arrestation, pas plus tard que lasemaine dernière, de deux juges, parce qu’ilsavaient ordonné la remise en liberté de journa-listes connus pour leur proximité avec la néo-confrérie de Fethullah Gülen, c’est au tour deprocureurs de connaître la détention préventive.Du jamais-vu en Turquie, qui n’est possible quedepuis que le gouvernement a placé le conseil dela magistrature sous son contrôle direct, l’an der-nier, pour mieux lutter contre la menace quereprésenteraient les Gülenistes, soupçonnés decomploter contre le gouvernement.

C’est justement ce chef d’accusation - «ten-tative de s’opposer par la force à l’action du gou-vernement pour le renverser» - qui leur vautaujourd’hui d’être derrière les barreaux, et bientôtà la barre des accusés. Dans la foulée de cetteinterception nocturne d’un convoi de camions enroute vers la Syrie, les magistrats avaient d’abordété mutés, puis défroqués, comme des milliersd’autres magistrats depuis un an et demi.

Mais leur incarcération marque, sans nuldoute, un nouveau pas dans la répression.L’avocat du capitaine de gendarmerie, invoquantla chaîne de commandement en place, a dit hiers’attendre à de nouvelles arrestations parmi lesofficiers supérieurs qui ont donné leur aval à cetteopération de police, menée le 1er janvier 2014.

RFI

14 N° 1295 - Ven.8 - Sam.9 mai 2015Les DEBATS KIOSQUE

La situation humanitaireest toujours aussi difficileau Népal. Le séisme du 25avril a fait plus de 7 000morts selon un dernierdécompte, et le payscontinuer de panser sesplaies, plus de13 joursaprès le drame.

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CULTURE15N° 1295 - Ven. 8 - Sam. 9 mai 2015 Les DEBATS

Adaptée de l'oeuvre Rhinocéros dudramaturge et écrivain EugèneIonesco et brillamment mise enscène par Mohamed Cherchel, la

pièce d'une durée d'une heure et demie, a étéaccueillie avec succès et satisfaction par unpublic venu nombreux assister au spectacle.

Si dans l'oeuvre originale, l'auteur dénon-çait les régimes totalitaires, le nazisme sur-tout, El Haïcha fait procès de l'idiotie, dénon-ce la «bestialité» et appelle à ériger la sages-se et le raisonnement en ligne de conduite.

Le metteur en scène a réussi à explorertous les aspects (thématique, scénique, cho-régraphique) de l'oeuvre originale, à la trans-poser sur les planches et surtout à l'adapterau contexte actuel.

La pièce, alliant parfaitement les registrescomique, pathétique et satirique, met audevant de la scène les péripéties et le désar-roi de Bachir qui a choisi l'isolement dans unesociété devenue insupportable.

Licencié en droit, le personnage de Bachirest incarné avec succès par le comédienTarek Bouarara qui, souvent sage et «ivre»,parfois drôle, a refusé d'appartenir à unesociété atteinte d' «animalerie» qui a gagnétoute une ville.

Tout commence par les échos et les crisde ces bêtes venant d'hors scène faisant

entendre l'existence d'animaux qui envahis-sent la ville, lorsque la ménagère (rôle incar-né par Adila Soualem) fait son entrée surscène avec son chaton écrasé.

Furieuse, la jeune mondaine Demoisellecomme elle se plait à s'appeler, se plaint etdénonce la présence d'une «haïcha» dans laville.

Les bêtes commençaient progressive-ment à envahir la ville et ses habitants,inquiets dans un premier temps, ont fini parse transformer, les uns après les autres, enbêtes, à l'exception de Bachir qui a faitpreuve de résistance et refusait de se lais-ser faire.

Bachir, résolument convaincu de ne passuivre la société à laquelle il appartenait,tentait en vain, de faire convaincre sescongénères, qu'ils sont bien des «êtreshumains» et de se comporter en tels. Peineperdue pour Bachir que les habitants decette ville, devenus «bestiaux», traitaientd'ivrogne.

«Vous êtes des êtres humains, vousn'êtes pas des animaux», a-t-il lancé àl'adresse de ses voisins, atteints de bestia-lité et devenus agressifs et violents.

Le fait que les habitants de la ville setransforment en créatures bestiales, consti-tuent l'une des intrigues de cette pièce.

Le jeu des comédiens était parfait etadapté au registre de la tragi-comédie,alternant entre burlesque, comique, pathé-tique et même le guignol.

Jeunes, pour la plupart d'entres eux, lescomédiens ont suscité de l'admiration et del'empathie du public qui, subjugué et satis-fait, répondait par des applaudissementsqui fusaient dans la salle.

Le langage - riche en métaphore - danslequel est livré le spectacle, à savoir l'arabedialectal, était un choix réfléchi par le met-teur en scène qui, tenant compte du publicciblé, a pu toucher les férus du 4e art avecun langage compréhensible et ironique.

Le metteur en scène a puisé dans le ter-roir algérien en usant de métaphores et sur-tout de vocabulaire très expressif en rapportavec la thématique de la pièce.

Côté esthétique, le décor, aussi bienfiguratif que recherché, donne une valeurajoutée à la thématique traitée. Sur le pla-teau, des éléments de décor très illustratifsrenseignent sur la rigueur du metteur enscène et accrochent le spectateur.

Une épicerie, une cafétéria, deux tables,des chaises, un lampadaire éteint font ledécor du premier acte de ce spectacle pour,ensuite, laisser place dans l'acte suivant àun endroit qui fait office d'un cabaret.

Dans le troisième acte de cette pièce, ledécor est réduit à une pièce (chambre deBachir), équipée d'un lit à allure d'hôpital.

La déchéance et l'effondrement de laville étaient parfaitement illustrés et repré-sentés à travers la destruction et le rétrécis-sement de l'espace scénique réduit à unepièce aux portes et fenêtres fermées.

La notion espace-temps était égale-ment présente et soigneusement illustrée àtravers l'alternance du jour et de la nuit parla lumière (lampadaire), le déplacement parle changement des décors illustrés par lesescaliers, fenêtres, et lit.

Plusieurs artistes et figures du théâtre etdu cinéma, ont assisté à la générale decette pièce nouvellement produite par leTNA dans le cadre de la manifestation«Constantine, capitale de la culture arabe».

Représentant de la ministre de laCulture, Atmani Nouredine a lu un messageen son nom, dans lequel il a souligné que«la pièce El Haïcha met en évidence l'at-teinte et la calomnie», appelant à ce proposà adopter la sagesse et les valeurshumaines comme ligne de conduite.

La pièce El Haïcha sera en compétitionà la 10ème édition du Festival national duthéâtre professionnel (Fntp) prévu fin mai.

R. C.

Pièce El Haïha au TNA

Une satire contre l'idiotie, la violence et la haine

Sous des airs de folklore à Ouargla

Coup d'envoi de la Fête du ksar

Les festivités de la Fête du ksard'Ouargla ont débuté jeudi en find'après-midi en présence d'un publicnombreux et dans une ambiancerythmée aux airs du folklore local.

Placée cette année sous le signede «Diversité de notre patrimoine,richesse de notre identité», le coupd'envoi de la Fête du ksar a été mar-qué par un défilé de troupes folklo-riques locales, au départ de la Maisonde la culture Moufdi-Zakaria vers leMusée saharien.

Au niveau du Musée saharien, aété montée une exposition de pro-duits de l'artisanat, notamment latapisserie et l'habit traditionnel, reflé-tant une dextérité et un savoir-fairedes artisans locaux, perpétuésdepuis des générations.

Au deuxième jour de cette mani-festation, sont prévus des jeux tradi-tionnels au profit des enfants, ainsique des exhibitions équestres, selonles organisateurs.

Le programme de la Fête du ksarde Ouargla, qui s'étalera sur quatrejours, comporte aussi l'organisation,à la Maison de la culture, d'une jour-née d'étude sur le tissage tradition-nel, la construction avec des maté-riaux locaux tels que le gypse, connulocalement sous le nom de «tim-chemt», ainsi que sur le patrimoinelinguistique de la région, selon le pré-sident de l'association du ksar pourla culture et la réforme, HassenBoughaba.

Cette manifestation culturelle, quis'inscrit dans le cadre du mois dupatrimoine (18 avril-18 mai), viseessentiellement à valoriser le legsculturel, matériel et immatériel,ancestral du ksar de Ouargla, a-t-ilsouligné.

R. C.

La nouvelle pièce El Haïcha (La bête), jouée en représentation générale, jeudi dernier au Théâtre nationalMahiedine-Bachtarzi (TNA), est une satire sociale transposée de l'oeuvre d'Eugène Ionesco qui a pour thématique«la bêtise humaine».

Ministère de la Culture et des Travaux publics

Une convention-cadre pour préserver les sites archéologiquesU ne convention-cadre entre le ministè-

re de la Culture et celui des Travauxpublics est en cours d'élaboration

pour préserver les sites archéologiquesdécouverts lors de la réalisation de projetspublics, a annoncé, jeudi dernier, la ministrede la Culture, Nadia Labidi, lors d'une séan-ce plénière au Conseil de la nation consa-crée aux questions orales.

La réalisation de certains projets a étésuspendue en raison de la découverte desites archéologiques lors des travaux, a indi-qué Mme Labidi qui a appelé à la préserva-tion de ces monuments archéologiques,citant la réalisation d'une bibliothèque àConstantine dont les travaux ont été suspen-dus en raison de la découverte d'un sitearchéologique sur les lieux. Répondant à unequestion du membre du Conseil de la nation,Mohamed Boutebba, sur l'existence d'une

étude sérieuse pour répertorier les monu-ments archéologiques à travers le territoirenational, la ministre a indiqué que cela, «estobligatoire en vertu de la loi malgré les diffi-cultés rencontrées».

Pour la ministre de la culture, la classifi-cation du patrimoine est une opération quitend à préserver l'identité nationale, ajou-tant que l'Office national de gestion desbiens culturels chargé de la préservationdu patrimoine assurait des missions«assez lourdes», c'est pourquoi le ministè-re «étudie actuellement des mécanismes àmême d'alléger ces missions». Dans lemême contexte la ministre a affirmé que lenombre d'architectes spécialisés dans lapréservation et la réhabilitation du patri-moine, ne dépassait pas les 50 architectesqualifiés, soulignant la nécessité de sespécialiser dans ce domaine pour atteindre

le nombre requis en architectes et bureauxd'études. En réponse à une question d'unmembre du Conseil de la Nation concer-nant la réhabilitation des ksours (palais) deBéchar, la ministre a indiqué que les opé-rations de restauration «doivent respecterles normes en vigueur en matière de res-tauration, notamment dans les régions duSud». «La restauration contribue à la pré-servation du patrimoine», a ajouté laministre qui a appelé la société civile à par-ticiper à l'opération et à créer des micro-entreprises spécialisées en la matière.

Dans sa réponse, la ministre a affirméque son département «doit s'ouvrir surl'université afin de faire participer les diplô-més et les former outre l'élaboration d'unebanque de données pour le patrimoineimmatériel».

R. C.

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Quotidien national d’information

Edité par la SARLMAHMOUDI INFOLe fondateur

Abderrahmane Mahmoudi

N° 1295 - Ven. 8 - Sam. 9 mai 2015

• Gérante Naïma MAHMOUDI • Directeur de la publication Aïssa KHELLADI •

•Direction-Administration 2, boulevard Mohamed V, Alger. Tél. : 021.78.14.16 -

Fax : 021.78.14.17 - Service Publicité : 021.78.14.17•Email : [email protected]

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Les DEBATS 17ILS ONT DIT :

«Celui qui combat peut perdre, mais celuiqui ne combat pas a déjà perdu.»

Bertolt BrecPage animée par Tinhinan

PAROLES DE FEMMES

«Une femme qui atteint la sérénité est unefemme qui a abandonné le combat.»

Anne SylvestreFEMMES

Comment avoir un ventre plat ? Laréponse est simple. en mangeant équilibrémais aussi et surtout en pratiquant uneactivité physique. Zoom sur les sports quifont des abdos en béton.

Le footingOutre le fait que la course à pieds est

l'activité parfaite pour se muscler harmo-nieusement, elle permet aussi de se faireun joli ventre plat. Durant le footing, tousles muscles abdominaux sont sollicités. Encomplément d'une alimentation équilibrée,deux sessions de 30 minutes par semainedevraient vous aider à perdre du ventrerapidement.

Le PilatesLe Pilates est une méthode de gymnas-

tique douce dont les postures et enchaîne-ments permettent un renforcement muscu-laire profond. Et les abdominaux font partiedes zones sollicitées par cette activité.Notamment lors des exercices sur le ballonqui permettent un travail d'équilibre et degainage.

La natation

La natation, tout comme le footing, per-met de muscler l'ensemble de son corps.Abdominaux compris. Pour travailler plusintensément cette zone, pensez aux coursd'aquagym, très efficaces pour avoir unventre plat.

Le YogaLe Yoga est LE sport qui sollicite le plus

les abdominaux. non seulement, il permetde faire fondre les graisses grâce à sesvertus cardio, mais il engage aussi lesmuscles du ventre pour effectuer le mou-

Minceur

Les sports pour avoir un ventre plat

Actu-femmes

BeautéL'eau et les corps gras pour une jolie peau

Un des secrets d'une jolie peau lisse etsouple ? L'hydratation de l'intérieur, par de l'eauen quantité suffisante. Pour cela, il faut boirechaque jour au moins un litre et demi, en pre-nant des eaux minérales, des infusions et maxi-mum deux ou trois thés ou cafés (légers).

Répartissez vos boissons sur toute la jour-née, du lever au coucher. Les cellules quiconstituent le derme sont plus exposées à ladéshydratation que les autres cellules de l'orga-nisme. Si votre peau est déshydratée, par lefroid, le vent ou les ambiances surchauffées,elle risque de se strier et de se rider. La déshy-dratation correspond à un manque d'eau alorsque le dessèchement correspond à un manquede lipides. Alors ne vous privez pas des pré-cieux corps gras végétaux, sous prétexte queleur nom "corps gras" vous inquiète ! Une cuillè-re à soupe par jour d'huile dans l'alimentation,fournit des acides gras essentiels et de la vita-mine E aux membranes cellulaires. Vous pouvezaussi vous accorder quotidiennement une partde beurre ou de fromage et trois à quatre œufspar semaine : leur vitamine A stimule le renou-vellement cellulaire de l'épiderme. Couche pro-fonde de la peau, couverte par l'épiderme.

Une femme contre Hillary Clinton

Agée de 60 ans, cette femme d'affaires joue la carte de l'outsider dans un uni-vers de professionnels de la politique. Habitué à faire l'objet de critiques viru-lentes et répétées de la droite américaine depuis 2008, Barack Obama peutenfin souffler. Depuis quelques semaines, il profite d'une certaine accalmie. Et

pour cause : alors que les candidats à l'investiture républicaine se déclarent les unsaprès les autres en vue de la présidentielle de 2016, c'est Hillary Clinton, leur très pro-bable future adversaire, qui concentre toutes leurs attaques.Lundi, c'était au tour d'une femme de décocher ses flèches. Carly Fiorina, 60 ans, ancien-ne P-DG de Hewlett-Packard, s'est jointe à la course, en visant clairement l'ex-First Lady.La vidéo annonçant sa candidature s'ouvre même… par la diffusion du message télévi-sé d'Hillary Clinton. Assise devant l'écran, Carly Fiorina prend une télécommande etéteint le téléviseur avant de déclarer: «Nos pères fondateurs n'ont jamais souhaité quenotre pays soit géré par une classe politique professionnelle. Ils pensaient qu'il apparte-nait aux citoyens et aux leaders d'occuper le devant de la scène.»Son message est clair: les États-Unis ont besoin d'un dirigeant qui sache commentmarche le business, l'âme de l'Amérique. Pour cette Texane, personne mieux qu'HillaryClinton ne «personnifie cette classe politique professionnelle» honnie.

En politique, Carly Fiorina est, elle, une nouvelle venue. Son expérience se limite à sacampagne pour un poste de sénatrice de Californie en 2010, soldée par un échec malgréle renfort de sa fortune personnelle. Auparavant, elle avait conseillé John McCain, battuen 2008 par Barack Obama.Mais ces défaites lui ont permis de se faire connaître des cercles conservateurs, où saposition ferme contre l'avortement ainsi que sa réussite professionnelle ont attiré unecertaine attention. Cette diplômée de Stanford avait pris en 1999 la tête de Hewlett-Packard, devenant la première femme à diriger une entreprise de cette taille. Une expé-rience qui durera six ans. En 2005, Carly Fiorina sera contrainte à la démission après uneperformance calamiteuse en bourse, conséquence d'une fusion difficile avec Compaq.C'est toutefois un courant plus modéré qu'elle prétend incarner, ayant notamment prisposition en faveur du mariage homosexuel. Elle a d'ailleurs reconnu partager, commenombre de ses concitoyennes, une certaine «admiration» pour Hillary Clinton, tout endénonçant ses choix politiques, ses quatre années passées à la tête du département d'É-tat, et les relations ambiguës du couple Clinton avec de nombreux généreux donateursayant pu influencer leur action politique.

Carly Fiorina

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SPORTS18 N° 1295 - Ven.8 - Sam.9 mai 2015Les DEBATS

Le leader de la Ligue 1Mobilis, l'Entente de Sétifet son concurrent direct,le MO Béjaïa, évolueront

sur du velours lors de cette 27e

journée en recevant, respective-ment, le RC Arbaâ et le MC Oran.Alors que la bataille fait rage aubas du classement, le MOB etl’ESS feront tout pour gagner etrester dans la course pour le titre.L'Aigle Noir ne devrait pas trouverde peine pour remporter les troispoints du succès face à une forma-tion de Larbaâ, abattue, après sonéchec en finale de la Coupe faceau MOB. Les Sétifiens savent, entout cas, qu'ils n'ont pas droit à l'er-reur s'ils souhaitent prendre ce titrede champion et ne doivent laisserfiler aucun point at home. Les pou-lains de Madoui, qui se seraitrétracté après avoir annoncé son

intention de partir, se doivent defaire très attention à cette équipedu RCA qui joue ses dernièrescartes en Ligue 1. Le RCA voudraitrevenir au moins avec le nul pourgarder ses chances intactes pourle maintien. Passée l'euphorie dela Coupe, le MO Béjaïa souhaiteconfirmer sa bonne santé envenant à bout, à domicile, de laformation du MC Oran qui ne sedéplacera pas en victime expiatoi-re dans la vallée de la Soummam.Le derby algérois, qui mettra auxprises, le Mouloudia d'Alger àl'USM Harrach au stade deBologhine, devrait être très dispu-té entre deux formations auxobjectifs opposés. Ainsi, le Doyenvoudra assurer définitivement sonmaintien en Ligue 1 en l'empor-tant, alors que la formation harra-chie espère décrocher les trois

points pour continuer à jouer letitre. Les Vert et Rouge, qui revien-nent en force lors de cette phaseretour, feront le maximum pourl'emporter. En bas du tableau, lechoc des mal-classés opposera leNasr Hussein-Dey à l'USM Bel-Abbès. Le Nasria n'a d'autre choixque de l'emporter pour tenter desortir définitivement de la zone desrelégables, alors que les gars deLa Mekerra ne comptent pas abdi-quer même s'ils savent que la mis-sion ne sera pas de tout repos. LaJS Kabylie sera, aussi, au pied dumur et se devra de vaincre face auCRB si elle souhaite se mettre àl'abri de toute surprise. La JSSaoura, qui joue à huis clos, sedonnera à fond pour prendre ledessus sur les Usmistes qui, deleur côté, tentent de s'en tirer à boncompte pour garder leur positionavec le groupe de tête.

Imad M.

Le programme :Samedi 9 Mai 2015 à 17h :

MCA-USMHASMO-CSCMOB-MCO JSS-USMA (huis clos)

ASO-MCEE NAHD-USMBA JSK-CRB ESS-RCA

Ligue 1 Mobilis (27e journée)

L'ESS et le MOB pour confirmer

Classement FIFA (mai 2015)

L'Algérie gagne une place (20e)

L'Algérie a gagné une place au classement de la Fédération internatio-nale de football (FIFA) du mois de mai 2015, publié jeudi, et occupe la 20e

position (917 pts). Au niveau africain, l'Algérie conserve toujours sa pre-mière place devant la Côte d'Ivoire (23e, 907 pts), championne d'Afrique entitre et le Ghana, qui occupe la 26e position à l'échelle mondiale. La Tunisie,quatrième sélection africaine a reculé d'une place à la 31e position au clas-sement mondial. Quant aux adversaires des Verts dans les éliminatoires dela Coupe d'Afrique des nations-2017, ils occupent les positions suivantes :Ethiopie (101e, 0), Lesotho (121e, +1) et Seychelles (189e, 0). Le podium duclassement FIFA est toujours occupé par l'Allemagne, l'Argentine et laBelgique. C'est le statu quo pour les 17 premières places, avant des mou-vements attendus cet été avec la reprise des éliminatoires de l'Euro-2016 etla Copa America au Chili.

Le classement FIFA au 9 avril 2015 :1. Allemagne 1687 pts (0)2. Argentine 1494 pts (0)3. Belgique 1457 pts (0)4. Colombie 1412 pts (0)5. Brésil 1372 pts (0)6. Pays-Bas 1301 pts (0)7. Portugal 1221 pts (0)8. Uruguay 1176 pts (0)9. Suisse 1135 pts (0)10. Espagne 1132 pts (0)11. France 1127 pts (0)12. Roumanie 1086 pts (0)13. Italie 1085 pts (0)14. Angleterre 1030 pts (0)15. Costa Rica 1016 pts (0)...20. Algérie : 917 points (+1)

LFP

La Ligue contrôlera les clubs Les clubs professionnels de Ligue 1 et de Ligue 2 ont été destinataires

de deux correspondances de la part de la Ligue de football professionneldans lesquelles elle leur demandé de fournir une série de documents rela-tifs aux comptes sociaux de l'exercice 2014 ainsi que les documents inhé-rents au déclarations fiscales et para-fiscales de l'exercice 2014.

L'international algériendu Club Africain,Abdelmoumen Djabou, a subiavec succès, jeudi, une opéra-tion chirurgicale au niveau desligaments croisés, a indiqué leleader du championnat deTunisie de Ligue 1 de football.Le Docteur Mohsen Trabelsi,président de la commissionmédicale du Club Africain, aassuré que l'opération s'estbien déroulée et sans compli-cations, ajoutant que lemaître à jouer algérien débu-tera les séances de kinésithé-rapie dès la semaine prochai-ne. «Abdelmoumen Djabou

est un grand joueur qui a unmental fort. Il pourraitreprendre les entraînementsen solitaire après trois moiset commencer à toucher leballon après quatre mois», a-il a t-il précisé. De son côté,l'ancien joueur de l'ES Sétif aindiqué à une radio localeque l'opération s'est «biendéroulée» et qu'il «se force-ra» pendant la période derééducation pour retrouverau plus vite la compétitionofficielle. Le milieu offensifde 28 ans manquera donc lesderniers matchs du cham-pionnat de Tunisie et ne

pourra pas aider ses coéqui-piers à la lutte pour le titre, nisur la scène africaine où lereprésentant tunisien estqualifié pour les huitièmesde finale bis de la Coupe dela Confédération. Djaboumanquera également lesprochains stages de la sélec-tion nationale, à commencerpar les deux premiers, pré-vus du 30 mai au 5 juin, et du7 au 15 juin, dans le cadre dela préparation du match faceaux Seychelles, comptantpour la 1re journée les élimi-natoires pour la CAN-2017(Groupe J).

Club Africain

Djabou opéré avec succès

Les installations sportives en tra-vaux en prévision des Jeux méditerra-néens-2021 dont la ville d'Oran est candi-date à l'organisation, seront réceptionnéesdans les délais prévus, selon le Comitéolympique et sportif algérien (COA).

Lors d'une visite de travail à Oran, dansle cadre du suivi du dossier de la candida-ture de la ville d'El-Bahia pour l'organisa-

tion des JM-2021, le président du COAMustapha Berraf a dû constater, à traversles différentes visites des chantiers, «l'ex-cellente avancée des travaux, ce qui augu-re la réception des installations dans lesdélais prévus», précise le COA.

Au cours de la même visite, le présidentdu COA a passé en revue avec les autori-tés locales, «les actions de promotion à

entreprendre» en vue de cetévénement.Selon la même source, toutesles dispositions ont été prévues pour l'ac-cueil des Comités olympiques nationaux(CNOS) et les membres du Comité inter-national des jeux méditerranéens à Oran,dans le cadre de la promotion de la capita-le de l'ouest.

La candidature de la ville d'Oran pour

l'organisation de l'édition 2021 a été vali-dée par le comité exécutif du CIJM en avril2015. Le nom de la ville hôte des 19eses Jeuxméditerranéens sera connu le 27 août pro-chain à Pescara (Italie).

La ville d'Oran aura pour concurrentdirect la ville tunisienne de Sfax.

L'Algérie avait organisé les JM pour lapremière fois en 1975.

Le bureau central de FIBA Afrique a annoncéjeudi que les trois Wild Cards (invitations) pourl'AfroBasket-2015 prévu août prochain en Tunisie,ont été attribués à l'Algérie, à la République centra-fricaine et au Sénégal. L'entraîneur de la sélectionalgérienne, Ali Fillali, a révélé à l'APS que cetteinvitation est cependant soumise à des conditionsà savoir le paiement de 60.000 euros et la diffu-sion de tous les matchs de la sélection algériennesur la chaîne nationale terrestre. «Nous avonsreçu la correspondance de FIBA-Afrique ce matin(jeudi, ndlr), qui exige pour cette invitation, le ver-sement de 60.000 euros et l'engagement par écritpour la diffusion de tous les matchs de l'Algérie surla chaîne nationale», a déclaré Fillali. «Nousavons déjà pris contact avec les responsables de

la télévision nationale pour obtenir cet engage-ment et avec le Bureau central de FIBA Afriquepour plus de précisions sur ces conditions quiconcernent les trois pays invités», a ajouté lecoach national.

L'Algérie, la République Centrafricaine et leSénégal complètent la liste des 16 équipes en licepour la compétition qui aura lieu du 19 au 30 aoûtà Tunis et Nabeul en Tunisie.

Elles rejoignent la Tunisie (pays hôte), l'Angolachampionne en titre, l'Egypte, la Côte d'Ivoire, leCameroun, le Mali, le Maroc, le Nigeria, leMozambique, le Gabon, le Cap-Vert, l'Ouganda etle Zimbabwe. Un autre tirage aura lieu aujourd’huisamedi pour déterminer dans quels groupes lestrois Wild cards seront reversés.

Jeux méditerranéens-22021

Les infrastructures seront réceptionnées dans les délais

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Algérie, Sénégal et Centrafrique seront au rendez-vous

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Mété

o AlgerEnsoleilléMin 13 °CMax 26 °C

OranEnsoleilléMin 12 °CMax 25 °C

AnnabaEnsoleilléMin 12 °CMax 27 °C

El-BBayadh

Trois médecins cubainstrouvés morts

Trois membres de la mission médica-le cubaine ont été retrouvés mortshier dans leur domicile situé à la nou-velle zone d'expansion urbaine d'ElBayadh par les éléments de laProtection civile a-t-on, appris auprèsde cette institution. Il s'agit d'un radiologue (50 ans),d'une gynécologue (34 ans) et d'uneinfirmière (33 ans), a-t-on précisé àl'établissement public hospitalierMohamed Boudiaf où ils travaillentdans le cadre d'une mission médicaleaffectée dans cette wilaya, en aoûtdernier. Les éléments de la Sûreté de wilayaont ouvert une enquête approfondiepour déterminer les circonstancesexactes entourant leur décès quiserait du à une émanation de gaz d'unchauffe-eau, selon les premiers élé-ments d'information qui restent àconfirmer par l'autopsie du médecinlégiste, selon une source sécuritaire.

R. N.

ACTU...

Les DEBATShttp://www.lesdebats.com

Accidents de la route

70 morts en unesemaine

Soixante-dix personnes ont trouvé lamort et 807 autres ont été blesséesdans 487 accidents de la route enregis-trés au niveau national entre le 28 avrilet le 4 mai, a indiqué jeudi un bilan desservices de la Gendarmerie nationale. Alger vient en tête des accidents mortelsavec (40 accidents) faisant quatre mortset 47 blessés suivie de Tipasa (22 acci-dents) et Aïn Defla (21), précise lamême source. Plus de 85% de ces accidents sont dusau facteur humain ainsi que d'autrescauses liées aux piétons et à l'état desvéhicules et des routes.

R. N.

Béjaïa

Un tremblement deterre de 4,1 degrés

Une secousse tellurique d'une magnitu-de de 4,1 degrés sur l'échelle ouverte deRichter a été enregistrée vendredi à 6h48 (heure locale), dans la wilaya deBéjaïa, a indiqué le Centre de rechercheen astronomie astrophysique et géophy-sique (Craag), dans un communiqué. L'épicentre de la secousse a été localiséà 19 km au nord-est de cap Carbon (enmer) dans la wilaya de Béjaïa, a préciséla même source.

R. N.

L'auteur dumeurtre del'épouse de l'ex-président de la

JSM Béjaïa, Boualem Tiab aété arrêté par la brigade de lapolice judiciaire de la Sûretéde Béjaïa aidée de la policescientifique, a indiqué jeudi uncommuniqué de la directiongénérale de la Sûreté nationa-le (Dgsn).

Il s'agit d'une femme, lavingtaine, qui n'est autre quela femme de ménage de lavictime, qui a fini par recon-

naître son forfait, précise lamême source.

«La brigade de la policejudiciaire de la Sûreté deBéjaïa, aidée de la policescientifique, a pu éluciderl'affaire du meurtre commisau domicile de l'ex-présidentde la JSM Béjaïa (situé aucentre-ville de Béjaïa) etayant coûté la vie à l'épousede ce dernier, une ressortis-sante française de 71 ans»,précise le communiqué.

Agissant suite à l'appelde l'époux de la victime,

mercredi dernier vers 13h,une équipe d'officiers de lapolice judiciaire, d'expertsen criminalistique et de spé-cialistes de la scène decrime s'est rendue sur leslieux du crime en présencedu procureur de laRépublique près le tribunalde Béjaïa. Le corps sans viede la victime gisait dans unemarre de sang. La victimesemblait avoir été tabasséeet poignardée sur différentesparties de son corps. L'armedu crime a été retrouvée surplace, selon la même sour-ce.

La femme de ménage estvite pointée du doigt. Surinstruction du procureur dela République, les enquê-teurs se sont déplacés lejour même au domicile de lamise en cause aux environsde 16h, où ils ont relevé deségratignures sur ses mainset son pied gauche. Elle estvite passée aux aveux aprèsavoir été confrontée auxpreuves évidentes qui s'accu-mulaient contre elle.

L'équipe a même interpel-lé le complice de la meurtriè-re qui a reconnu l'avoir trans-portée à bord de son véhicu-le. Suite aux aveux des deuxmis en cause, ces derniersont été conduits au poste depolice pour paracheverles procédures judiciaires etles présenter au parquet.

R. N.

BBoouutteefflliikkaa ddaannss uunn mmeessssaaggee ààll''ooccccaassiioonn dduu 7700èèmmee aannnniivveerrssaaiirree

«Les massacres du 8 Mai1945 vont à contresens

de l'histoire» Le président de la République,Abdelaziz Bouteflika, a affirmé hierque les massacres perpétrés parl'occupant français, le 8 Mai 1945,contre le peuple algérien, consti-tuaient «l'une des étapes les plusdouloureuses» de notre histoire tantles faits qui l'ont marquée allaient àcontresens de l'histoire et de la rai-son. «C'est l'une des étapes les plusdouloureuses» de notre histoire tantles faits qui l'ont marquée allaient àcontre sens de l'histoire, de la rai-son et de l'humanisme», a soutenule président Bouteflika dans un mes-sage à l'occasion du 70ème anniver-saire des massacres du 8 Mai 1945.«La seule faute dont le peuple algé-rien s'était rendu coupable alors,était qu'il sortît, à l'instar des autrespeuples du monde, célébrer la fin dunazisme et du fascisme qui avaientaltéré les relations entre les Etats etles peuples» a ajouté le chef del'Etat. «Notre peuple dont lesenfants ont été entraînés dans letumulte de la Seconde Guerre mon-diale pour défendre la liberté de laFrance et du monde libre, aspirait,lui aussi, à jouir de la liberté, undroit légitime et commun à l'humani-té, car ayant versé son tribut desang dans cette guerre qui lui a étéinjustement imposée», poursuitencore le président Bouteflika, rap-pelant que le soutien du peuplealgérien aux alliés «sera récompen-sé par le fer et par le feu, notam-ment à Sétif, Guelma, Kherrata etSkikda où plus de 45 000 Algériensont été assassinés». Ce n'était pas un fait inédit, poursuitle chef de l'Etat qui souligne que «laFrance s'était déjà distinguée pardes massacres d'Algériens et en aperpétré d'autres, par la suite, nonmoins barbares». «Soixante-dix ans se sont écoulésdepuis les massacres perpétrés parl'occupant français, le 8 Mai 1945,contre le peuple algérien, mais lesouvenir douloureux de ces crimesest encore vif dans la mémoire col-lective nationale», souligne encorele président Bouteflika, ajoutant que«chaque année, nous commémo-rons ces tragiques événements etles souffrances que notre peuple aendurées pendant plus d'un siècle,et qui nous rappellent, à chaqueanniversaire, qu'ils furent à l'originedu grand sursaut du peuple algérienvers l'affranchissement du jougcolonial, dont la consécration vîntavec la glorieuse Révolution de1954».

R. N.

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Les ambassadeurs de Norvègeet des Philippines tués

Six personnes, dont les ambassa-deurs de Norvège et des Philippinesau Pakistan, ont été tuées hier dansle crash d'un hélicoptère transpor-tant des diplomates européens etasiatiques sur une école d'unerégion reculée de l'Himalaya pakis-tanais, a indiqué l'armée. Lesépouses des ambassadeurs deMalaisie et d'Indonésie, ainsi que lesdeux pilotes de l'hélicoptère MI-17,ont aussi perdu la vie dans l'acci-dent, selon la même source, ajou-tant que les ambassadeurs dePologne et des Pays-Bas ont, quantà eux, été blessés dans le crash quis'est produit dans un village reculéde la région himalayenne de Gilgit-Baltistan (nord-est).

Reda A.

Meurtre d'une Française à Béjaïa

La tueuse était la femmede ménage

L' Organisation internationale pour lesmigrants (OIM) a demandé hier uneenquête internationale sur le naufrage

du chalutier dans lequel près de 800 migrantsavaient trouvé la mort dans la nuit du 18 au 19avril en Méditerranée.

«Si, effectivement, il s'avérait que des cen-taines de migrants tentant de rejoindrel'Europe se trouvaient piégés dans la cale dece bateau, ceci devrait être considéré commeun meurtre, justifiant une enquête internationa-le», a déclaré le directeur général de l'OIM,William Lacy Swing, cité dans un communiqué.

L'OIM salue par ailleurs les efforts des auto-rités italiennes pour traduire en justice lesauteurs de ce «crime» contre les migrants.

L'organisation basée à Genève estime quesi les faits sont avérés «cela pourrait constituerle pire crime commis par des passeurs en

Méditerranée». Jeudi, la marine italienne aannoncé avoir repéré l'épave du chalutier.

Les premières images de l'épave, vision-nées par des enquêteurs, ont permis de distin-guer le cadavre d'un homme près du bateauainsi que «de nombreux corps» sur le pont et àl'intérieur du bateau, a rapporté l'agence depresse Agi en citant le parquet de Catane(Sicile).

Le 18 avril, le chalutier parti de Libye avecprès de 800 personnes à bord avait chaviré àl'arrivée d'un cargo portugais dérouté pour luiporter secours par les garde-côtes italiens, quin'ont retrouvé que 28 survivants et 24 corps.

Le parquet de Catane a ouvert une enquê-te pour homicide involontaire, naufrage invo-lontaire, incitation à l'immigration clandestine etséquestration de personnes visant deux dessurvivants, un Tunisien et un Syrien, soupçon-

nés d'avoir été respectivement le capitaine dubateau et son second.

Selon le récit des survivants, une partie despassagers - hommes, femmes et enfants quiavaient déjà subi des exactions en Libye avantle départ - étaient enfermés dans les cales etpratiquement condamnés à mort quand lebateau a coulé.

Le nombre de morts en Méditerranée a dra-matiquement augmenté depuis le début del'année par rapport à la même période l'annéedernière.

Au cours des quatre premiers mois de2014, l'OIM avait comptabilisé 96 morts, contre1 770 en 2015.

La majorité des migrants arrivés depuis2015 sont originaires d'Erythrée, de Somalie,du Nigeria, de Gambie et de Syrie.

Reda A.

Naufrage en Méditerranée

Appel à une enquête internationale

GHIR HAK [email protected]