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1 LES FILIATIONS MATERNELLES Nous savons tous que dans la vie d’un enfant, la relation affective à la mère est primordiale. La dyade a été, et est encore, le sujet de prédilection de nos psychanalystes. Ces dernières années c’est la relation mère-fille qui a fait couler le plus d’encre. Actuellement c’est plutôt des pères dont il s’agit… Quoi qu’il en soit, la mère, de même que le père, ont aussi eu une mère qui les a porté, qui les a nourri, voilà pourquoi la filiation maternelle est l’objet de toute notre attention aujourd’hui. Avant d’aborder les filiations maternelles, une petite parenthèse s’impose qui nous permet de repérer au préalable les relations et situations particulières qui se nouent entre la mère et l’enfant. Il nous paraît nécessaire de mettre à jour les différentes problématiques que la femme, devenue mère, peut rencontrer. Il n’est pas inintéressant de citer quelques statistiques récentes qui prouvent que notre mère va nous traiter différemment selon que nous soyons garçon ou fille : « Les relations mère-fils ne sont pas de même nature que les relations mère-fille, et ce dès les premiers jours de la vie, voire même avant la naissance. On remarque que les petites filles sont sevrées plus tôt que les petits garçons. La tétée est plus longue pour les garçons : à deux mois 45 minutes, contre 25 pour les petites filles. La mère accorderait plus d’avantages aux garçons qu’aux filles. » Des études ont montré que les mères ne touchaient pas et ne portaient pas non plus de la même façon une petite fille ou un petit garçon…. » « La différence fille-garçon porte surtout sur les attentes et les identifications. Une fille attend avant tout de sa mère qu’elle ne se substitue pas à elle… De son côté, un garçon attend avant tout de sa mère qu’elle le comprenne à demi-mot. Elle représente une sorte de modèle féminin qui ne doit pas lui faire peur… » 1 Freud tenta, fort médiocrement, d’aborder la question de l’évolution psychoaffective de la fillette, se focalisant uniquement sur son « envie du pénis ». Il signale que, face au complexe de d’Oedipe et de castration, et, prenant conscience que, contrairement au petit garçon, « elle n’en a pas », la petite fille obviera vers trois comportements et donc trois types de modèles féminins : 1 Mère et fils d’Alain Braconnier (odile Jacob) Easy PDF Creator is professional software to create PDF. If you wish to remove this line, buy it now.

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LES FILIATIONS MATERNELLES

Nous savons tous que dans la vie d’un enfant, la relation affective à lamère est primordiale. La dyade a été, et est encore, le sujet deprédilection de nos psychanalystes. Ces dernières années c’est la relationmère-fille qui a fait couler le plus d’encre. Actuellement c’est plutôt despères dont il s’agit… Quoi qu’il en soit, la mère, de même que le père, ontaussi eu une mère qui les a porté, qui les a nourri, voilà pourquoi lafiliation maternelle est l’objet de toute notre attention aujourd’hui.

Avant d’aborder les filiations maternelles, une petite parenthèse s’imposequi nous permet de repérer au préalable les relations et situationsparticulières qui se nouent entre la mère et l’enfant. Il nous paraîtnécessaire de mettre à jour les différentes problématiques que la femme,devenue mère, peut rencontrer.

Il n’est pas inintéressant de citer quelques statistiques récentes quiprouvent que notre mère va nous traiter différemment selon que noussoyons garçon ou fille :

« Les relations mère-fils ne sont pas de même nature que les relationsmère-fille, et ce dès les premiers jours de la vie, voire même avant lanaissance. On remarque que les petites filles sont sevrées plus tôt que lespetits garçons. La tétée est plus longue pour les garçons : à deux mois 45minutes, contre 25 pour les petites filles. La mère accorderait plusd’avantages aux garçons qu’aux filles. »

Des études ont montré que les mères ne touchaient pas et ne portaientpas non plus de la même façon une petite fille ou un petit garçon…. »

« La différence fille-garçon porte surtout sur les attentes et lesidentifications. Une fille attend avant tout de sa mère qu’elle ne sesubstitue pas à elle… De son côté, un garçon attend avant tout de sa mèrequ’elle le comprenne à demi-mot. Elle représente une sorte de modèleféminin qui ne doit pas lui faire peur… »1

Freud tenta, fort médiocrement, d’aborder la question de l’évolutionpsychoaffective de la fillette, se focalisant uniquement sur son « envie dupénis ». Il signale que, face au complexe de d’Oedipe et de castration, et,prenant conscience que, contrairement au petit garçon, « elle n’en apas », la petite fille obviera vers trois comportements et donc trois typesde modèles féminins :

1 Mère et fils d’Alain Braconnier (odile Jacob)

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• La renonciatrice : elle renonce à avoir le pénis, à l’attendre de samère, à le demander au père. Si elle en reste là, elle peut vivre unsentiment d’infériorité permanent (je ne vaux rien, je ne suis rien, jene sais rien faire), insuffisamment narcissisée, elle investit peu sa vieaffective...

• L’acceptatrice : l’identification à la mère se passe bien et la filletteaccepte « de ne pas l’avoir ». Elle accepte la loi de l’interdit del’inceste, se reconnaît femme et uniquement femme, renonçant à latoute puissance. C’est une bonne résolution du complexe d’Oedipe. Illui sera alors facile d’adopter les schémas habituellement féminins.

• La revendicatrice : elle refuse de « ne pas l’avoir » et elle ne renoncepas, continuant à « vouloir l’avoir ». Cela amène à une positionmasculine, pas forcément homosexuelle. Non seulement elle s’oppose àla mère mais elle se place également en compétition avec l’homme.

Face à ces différents cas de figure, nous sommes évidemment très tentés,férus d’astrologie que nous sommes, d’y glisser quelques petitessuggestions planétaires par-ci par- là :

La renonciatrice, n’aurait-elle pas une forte empreinte saturnienne,notamment au niveau de sa Lune fortement saturnisée sur un fond Froid?L’acceptatrice, qui persiste et signe, ne serait-elle pas plusparticulièrement marquée par une dominante Humide et une Lune plutôtbien aspectée par Vénus, Jupiter ou Neptune, sinon présente en signesd’Eau comme Cancer/Poissons voire Taureau... ?La revendicatrice, qui rue dans les brancards ne serait-elle pas dotéed’une signature marsienne ou uranienne, d’une Lune-Mars ou en Bélier eta fortiori d’une Lune Bélier teintée d’Uranus et de Mars ?

Naturellement, les psychanalystes femmes, dont nous parlerons tout àl’heure, se sont insurgées contre cette vision machiste quelque peuréductrice.

Abordons le thème de la maternité :

Toute femme qui accède à la maternité peut être confrontée àl’alternative suivante:

- Elle devient plus mère que femme… dépendante mais respectable,- Elle se sent plus femme que mère… autonome et désirable.

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Naturellement ces cas de figure ne sont pas unilatéraux ; il peut arriverqu’à certains moments de son existence, la femme est susceptible debasculer d’un pôle à un autre.

1) Les femmes plus mères que femmes (exclusion du père)

De nos jours, avec la contraception, l’enfant, n’est plus un Poil de Carotte,un enfant non désiré qui survient lorsqu’on ne l’attendait ou ne lesouhaitait pas… et la maternité programmée le jour J est un réel progrèsqui va justement permettre, le plus souvent, d’éviter l’enfant accident.Naturellement, le corollaire de cet état de choses est que cette naissancesouhaitée et préparée occasionne un surinvestissement de l’enfant ànaître, qui devient un enfant véritablement désiré et narcissisé. Les effetspervers de ce trop grand investissement maternel sont prévisibles :l’enfant roi est né, d’autant plus roi qu’il n’existe pas de rival… Et cesurinvestissement narcissique va devenir véritablement pathologiquelorsqu’il dépasse ce que dure la totale dépendance du nourrisson, c’est-à-dire quelques mois. S’il perdure, il peut alors devenir mortifère etoccasionner de profonds dégâts. Aldo Naouri va jusqu’à parler de«propension incestueuse maternelle. »

2) Les femmes plus femmes que mères (exclusion de l’enfant)

Elles ont une passion qui n’est pas l’enfant, qu’il s’agisse du mari, del’amant ou d’une vocation. L’enfant, qui passe au second plan peutaisément se sentir responsable du non-amour voire parfois de lamaltraitance de la mère. La fille se sent laide, inintelligente etinsignifiante…Parfois aussi, l’enfant n’est pas investi parce que la femme n’aime pas lepère : il est difficile, pour une mère, d’aimer son enfant lorsqu’ellen’entretient pas de bons rapports avec le père de son enfant….

Face à ce « non-amour » maternel comment va réagir la fille ?

• La fille renonce à se faire aimer d’elle, intériorisant le désamour que samère lui inflige et le reproduisant à la génération suivante,

• A moins qu’elle ne multiplie des prouesses qui devraient, espère-t-ellela convaincre de sa valeur ?

Dans tous les cas de figure, que la mère soit trop maternelle ou pas assez,son emprise sur l’enfant, et tout particulièrement sur la fille est immense.

Pourquoi la fille est-elle la plus sensibilisée et la plus fragilisée face àl’amour maternel ?

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Lorsque la mère a une fille2, le danger de l’emprise maternelle est plusgrand encore car celle-ci se confronte à une projection narcissique autravers d’une personne en tout point semblable à elle, sorte de miroir.Emprise maternelle est le terme fréquemment employé. L’emprise de lamère sur la fille impose à cette dernière de se couler dans le moule, decorrespondre à ses désirs, de lui ressembler en tous points. C’est alorsque la fille devient « l’enfant abusée.»

Dans des cas extrêmes de fusion mère-fille, il peut arriver que celles-ci seretrouvent rivales en amour, l’homme étant l’enjeu de cette rivalité (c’estle cas de Mia Farrow et de sa fille adoptive Sun Yi vis-à-vis de WoodyAllen ou de George Sand et de sa fille face à Musset…. Et c’est celui deRebecca vis-à-vis de sa mère, dans le film d’Almodovar (Talons aiguilles.)

En vérité, si l’on réfléchit bien, ce surinvestissement maternels’accompagne d’un déficit d’amour réel puisqu’il ne s’adresse pasvéritablement à l’enfant elle-même, mais à une prolongation de soi etparticipe en fait au narcissisme maternel. Le risque, pour la fille, est detransformer ce surinvestissement en défaut d’estime de soi, ce qui peut lapousser à multiplier les prouesses pour mériter l’amour de sa mère,toujours insatisfaisant néanmoins puisque jamais véritablement dirigévers elle-même. Il arrive d’ailleurs que la fille (notamment lorsqu’elle ad’importantes similitudes astrologiques ou présente une même dissonancehumide qui la rend plastique) se leurre complètement et soit dans l’illusiond’un amour maternel inconditionnel.

Et c’est tout naturellement au moment de l’adolescence que le piège va serefermer sur elles : comment cette mère va-t-elle accepter l’émancipationde sa fille? Si elle manifeste une hyper protection excessive et uneconduite intrusive, le risque est de retarder l’évolution psychoaffective deson enfant en la coupant du monde. Et, dans le futur, le risque estd’induire un choix amoureux particulier : la fille trouve un homme,substitut maternel, avec lequel elle reproduit le même schéma ambivalentrelationnel, mi-fusionnel, mi-irritant, avec ce mélange de dépendance etde ressentiment.

Le paradoxe est que cette mère, fait figure de mère exemplaire au regardde la société, alors que la fille est indigne et montrée du doigt si elles’oppose à cette mère si dévouée. Il est certes bien plus facile et moinsculpabilisant de manifester une opposition à une mère dure ou autoritaire,ou que l’on ressent peu aimante qu’à une mère vertueuse et sacrificielle …

Il est intéressant que les trois psychanalystes femmes qui se sontpenchées sur la relation mère-fille et sur l’emprise maternelle possèdenttoutes trois une Lune plutonisée :

2 Mères-filles, une relation à trois (Caroline Eliacheff, Nathalie Heinich chez Albin Michel)

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1. La psychanalyste Hélène Deutsch (9 octobre 1884 : Lune enGémeaux entre Saturne et Pluton) sui a consacré une grande partiede ses travaux à la psychologie féminine, eut une relation difficileavec sa mère. Elle parle, chez la mère « d’interventionsséductrices », non pas seulement sur le garçon mais aussi sur lafille. C’est la première qui aborde la notion « d’emprisematernelle » qu’elle observe au travers de deux types d’angoissechez la femme : l’angoisse d’effraction (prenant chez la plupartdes femmes la forme de fantasmes de viol) et l’angoisse deséparation, catalysée par l’enfant dès qu’il naît, l’angoisse decastration étant plus particulièrement d’essence masculine.

Cette violence et cette « main mise » incluses dans l’amour maternel sepoursuivent bien au-delà de l’enfance, notamment à l’adolescence etmême ensuite, lorsque la mère impose à sa fille des modèles sexuels quivont conditionner sa vision du monde des hommes et de la sexualité.

Pour Hélène Deutsch, la fille inclinera vers deux positions extrêmes :

• S’efforcer de ressembler à sa mère et adhérer aux mêmes valeurs,valeurs qu’elle reproduit sans même tenter de les réajuster selon sapropre personnalité,

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• Prendre la position inverse en se mettant en opposition avec le modèlematernel, contestant et adoptant des schémas inverses pour affirmerson identité et sa différence.

2. Karen Horney fut la première femme psychanalyste à émettre unevéritable critique envers le phallocentrisme freudien qu’elle met sur lecompte d’un « narcissisme masculin. » Elle rejette complètement lepostulat freudien, d’une féminité qui reposerait sur l’envie du pénis.Etant donné sa très bonne relation maternelle, Karen Horney avançaitque l’identification de la fille a la mère est innée et immédiate.

Née le 15 septembre 1885 à Eilbek, près de Hambourg, elle eut, de primeabord une relation très forte à sa mère Sonni qui fut le grand amour deson enfance. Cette relation devint plus ambivalente après la séparation deses parents lorsqu’elle a 19 ans. Elle prend alors du recul et réalise pleinde choses :

« Elle veut être la première partout… d’où sa folie de donner descadeaux, ses grands airs, son désir de diriger la maison… d’où saréussite à me la faire considérer, même jusqu’à mes dix-huit ans,comme la perfection même …» Puis elle poursuit : « Elle affirme sans

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cesse faire abstraction d’elle-même, se sacrifier, elle rappelle qu’on luidoit une certaine considération… Elle quête de façon morbide dessignes d’affection de ses proches, insatiablement… devenant ainsi, unfardeau quasiment intolérable pour tous »

Sa Lune en Sagittaire, au carré de Jupiter et opposée à la conjonctionNeptune-Pluton donne bien l’image d’un archétype maternel puissant etenveloppant mais passablement manipulateur…Et comme souvent avec l’aspect Lune-Pluton chez la fille, la maternité seproduit au moment de la mort de la mère. Ce fut le cas de Karen Horneyqui mit au monde sa première fille, Brigitte un mois après la perte de samère.

Cependant, lorsqu’on parle, en psychanalyse, « d’emprise maternelle »Mélanie Klein semble incontournable :

3. Mélanie Klein (30/03/1882 à Vienne), dont le thème deprédilection est justement celui de l’emprise maternelle a une : Lune enLion conjointe à la Lune Noire, carrée à Jupiter/Pluton et semi-carrée àMars.

Pour cette psychanalyste réputée, la pulsion d’emprise implique nonseulement la domination de l’autre et son appropriation, mais elle est

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aussi entreprise de destruction sur l’objet. C’est la première qui a parlé dela haine. Cette pulsion d’emprise n’est pas tant celle de la mère surl’enfant que celle de l’enfant et du nourrisson sur le corps de la mère(fantasmes destructeurs de mettre le sein en pièces, générant un premierSurmoi primitif.)Il semble exister d’impressionnantes interférences entre l’œuvre et la viede Mélanie Klein.

q En premier lieu, elle va entretenir une relation forte etproblématique à sa propre mère Libussa, une mère particulièrementautoritaire et intrusive. Aussi tendra-t-elle de reproduire, avec sestrois enfants, cette même relation d’emprise réciproque. CommeFreud avec Anna, elle va analyser ses trois enfants et exposer leurscas en conférence sous des pseudonymes qui ne tromperontpersonne…

q Elle commence l’analyse de son fils Erich alors qu’il a à peine 5 ans,notant qu’il a des inhibitions sexuelles. Elle entreprend de levercelles-ci en abordant, tambour battant (Soleil en Bélier au carré deMars), les choses sexuelles. Elle estime que le développementintellectuel de son fils s’en trouvera grandement amélioré, mais nesemble pas se préoccuper de sa psychologie : Erich est un enfantrêveur qui croit au diable, qu’il voit sauter dans la prairie, aimant àcroire que ce sont les cigognes qui amènent les bébés… Cettesensibilité doublée de suggestibilité n’empêchera pas Mélanie Klein,préconisant la vérité avant tout, d’asséner de façon brutale sesvérités propres objectives. Les répercussions seront immédiates : lesoir même, l’enfant traumatisé fugue.

q De façon identique, la thérapeute se montrera rigide avec son filsHans et entretiendra par ailleurs, avec sa fille Melitta, des rapportsde force terribles.

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Devenue adulte, Melitta, (19 janvier 1904 : conjonction Lune-Saturne-Lune Noire-Mars en Verseau au trigone de Pluton) analyste comme samère, ne se privera pas d’attaquer cette dernière, tant au plan affectifqu’au plan psychanalytique, domaine dans lequel elle élaborera desthéories systématiquement opposées à celle de sa mère. Mélittareprochera à Mélanie Klein son côté intrusif et son emprise sur elle, sansaucune considération pour sa personnalité et son individualité propres etsa rupture avec sa mère fut définitive…

En résumé, face au surinvestissement maternel deux cas de figurese présenteront à la fille :

1. La fusion et le risque de vivre une vie « par procuration. »

2. L’opposition et la culpabilité qui en résulte

Deux films assez récents vont complètement illustrer le dangerfusionnel mère-fille:

1. La Pianiste, d’Elfriede Jelinek, si magnifiquement joué par AnnieGirardot, la mère vampirisatrice et par Isabelle Huppert, la fillecomplètement masochiste, est un modèle du genre. Il met en scènele fameux inceste platonique dont parle Aldo Naouri : si la mèrene parvient pas à faire intervenir un champ d’action entre elle et safille, que ce soit par l’intermédiaire d’un partenaire ou d’une passionsociale, le risque de faire couple avec sa fille est décuplé. Ainsi sereproduisent, en toute innocente, avec la bénédiction sociale, descomportements destructeurs par trop d’amour maternel. La filletolère l’emprise maternelle pour garder son amour et tous lesbénéfices secondaires immédiats qu’il procure. Dans cette relationpassionnelle et fusionnelle, il n’y a plus aucune place pour« l’autre », pour un éventuel partenaire, car la fille n’a connu que laconfusion identitaire ! Ce lien avec la mère devient incestueux,pervers, monstrueux. C’est le Ravage dont parle Lacan.

Dans les cas plus légers, la fille, devenue mère à son tour, exercera à sontour, son emprise sur sa fille…

2. Talons aiguilles de Pedro Amodovar (Lune en Cancer) met aussi enscène un amour trop fort entre une fille et sa mère : poussée parson amour incommensurable pour sa mère, la petite Rebecca âgéede six ans va donner des somnifères à son beau-père qui va prendrela route, et occasionner sa mort. Ce dernier, jaloux des succès de sa

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femme, voulait empêcher sa mère de faire sa carrière decomédienne… Cet amour exclusif qu’éprouve l’enfant pour sa mère,la fait s’identifier complètement à elle. A l’âge adulte, Rebecca vaépouser l’ancien amant de sa mère… C’est ainsi que la fillette, sedérobant à son propre destin de femme, devient une sorte de clonede sa mère…

L’APPORT DE L’ASTROLOGIE

Par un simple coup d’œil sur le thème de la mère et de l’enfant,l’astrologue va pouvoir mettre en évidence la façon dont chacune d’entreelle appréhende le Féminin, et il peut déduire le type de relation qu’ellesrisquent d’établir entre elles.

Aussi, dans une même lignée, l’astrologue peut aisément mettreen lumière un certain type d’imago maternelle :

q Un archétype de mère douce, aimante, maternelle… au sein defamilles dont la Lune est en aspect de planètes humides (Vénus,Jupiter, Neptune…. ) qui reflète chez la femme, une acceptation deson état féminin et par-là même évoque un éventuel instinctmaternel…

q Un archétype de mère froide, distante, intellectuelle, peudémonstrative… dans des familles ou la Lune est saturnisée (chezl’une elle sera en Capricorne, chez l’autre en aspect de Saturne) ouen signes Froids … qui reflète un pôle « renonciateur » chez lafemme qui investit peu son état féminin et maternel au profitd’autres intérêts.

q Un archétype de mères viriles, castratrices susceptibles de dire,comme Simone de Beauvoir (Lune conjointe Mars-Saturne et carréPluton) : « On ne naît pas femme, on le devient… » de femmesdominatrices qui « portent le pantalon .»

Mais faut-il en déduire pour autant, que les lignées de femmes tendres etmaternelles ne suscitent pas de problématique de la relation mère-enfant,et que des Lunes dites « affligées » engendrent obligatoirement despathologies de leur duo ?

C’est évidemment plus compliqué que cela et il faut nous pencher, cettefois-ci, sur la fille et sa réelle demande affective. Ainsi :

q Une fille fortement individualisée (marsienne, uranienne ouplutonienne sur un fond Air ou Feu…) s’accommodera moins biend’un modèle maternel traditionnel, risquant même, pour exister entant que personne, de s’opposer à cette mère aimante avec la

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culpabilité que cela induira. Elle se sentira plus à l’aise avec unemère plus dure, ou simplement plus indépendante comme elle.

L’astrologue peut s’étonner parfois d’entendre parler d’une mère idéalechez une fille qui possède une Lune que les Anciens auraient taxéed’ « affligée. »

Exemple : Colette (St Sauveur en Puisaye le 28 janvier 1873) et Sido(Paris le 12 août 1835), sa mère.

La position lunaire de Colette, dans le signe anticonformiste du Verseau etopposée à Uranus, conjointe au Soleil certes, mais également au carré deMars et Pluton, n’est pas à proprement parler, la position la plus typiquede l’amour maternel !

Pourtant, on connaît l’étroite relation et l’adoration que Colette avait pourSido. Et, cette mère, qui ne désirait pas avoir d’enfants, a voué à sa filleun amour absolu qui lui fera écrire :

« J’aime ceux qui te rendent heureuse et je déteste ceux qui te font dumal. »

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Sido a élevé Colette comme la Minne et ses chatons, en faisant confianceen son instinct et sa fille, et son « Soleil d’or » poussera comme uneplante sauvage… ce qui convenait parfaitement à sa nature uranienne.

C’est justement les similitudes caractérologiques (et astrologiques) de lamère et de la fille qui les a réunies. La Lune de Sido, en Bélier conjointe àPluton, trigone à Vénus et opposée à Saturne et Mars, est sur la mêmelongueur d’ondes que celle de sa fille : Liberté, Passion, Indépendancesont leurs mots-clés.

Mais ce lien indestructible et profond qui unissait Colette à Sido,se repère plus nettement encore par la superposition de l’axe deleurs Nœuds Lunaires.

En effet, en Astrogénéalogie, nous retrouvons toujours les NœudsLunaires lorsqu’un personnage de la famille se sent « habité » parl’histoire d’un aïeul…

Si la vie indépendante et anticonformiste laisse à penser que Colette a pufacilement se détacher de son « emprise maternelle » on peut se poser laquestion néanmoins de son poids pour ce qui concerne sa vie de mère : ilfaudra attendre le décès de sa mère (sens de son carré Lune-Pluton) pour

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qu’elle soit enceinte. Colette a quarante ans quand sa mère la quitte… et,quelques mois plus tard, elle est enceinte et donne le jour à une petitefille…

q Si la fille est dépendante, soucieuse de faire plaisir, fusionnelle ousimplement plus plastique, (vénusienne, lunaire ou neptunienne…),elle n’échappera encore bien moins à cette « emprise maternelle »avec les risques que nous avons soulevés.

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LES FILIATIONS MATERNELLES

q Françoise Dolto, sa mère et sa fille.

Nous savons combien la relation de Dolto avec sa mère fut difficile etdouloureuse. Suzanne Demmer, la mère de Françoise, a eu deux filles,dont Jacqueline, l’aînée, jolie et blonde qui lui rappelait son père tantaimé, et sa fille Françoise, petite et brune, qui lui ressemble à bien deségards.En 1920, alors que Françoise a douze ans et prépare sa communionsolennelle, sa sœur Jacqueline est atteinte d’un mal incurable. Condamnéepar la médecine, un miracle seul pourrait la sauver... Ce miracle, la mèreva le demander à Françoise : les prières d’une jeune fille pure au momentde sa communion le pourraient peut-être...A la mort de Jacqueline, la mère reprochera violemment etdésespéramment à sa cadette de ne pas avoir assez bien prié pour sonrétablissement et d’être, en conséquence, responsable de cette mort. Et,durant quinze jours, la mère refusera de voir la fille. Cet immense chagrinmaternel va se muer en haine et c’est Françoise qui en pâtira.

1. Suzanne Demmler, est née le 4/10/1879 à 23H30 à Vincennes.Sa Lune, au début des Gémeaux, en conjonction de Pluton/Neptune,est symptomatique de l’«emprise maternelle » qu’elle a exercé surses filles.

Signalons que l’aspect Lune-Pluton-Mars est celui qui se retrouve dans salignée maternelle sur plusieurs générations et s’est manifesté par despertes dramatiques d’enfants…

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Lorsque Françoise a 14 ans, sa mère lui écrit : « Je veux avoir une fillenette, propre, une vraie jeune fille fière de son âme bien blanche. »« Avec Jacqueline, j’avais bien réussi. C’était une honnête fille, droite etpure. Tu ne veux pas être autrement, n’est-ce pas? Autant cela m’est égalde parler de n’importe quoi avec toi, autant je désire que tu n’en parlesjamais à d’autres. Je ne croirai plus une bonne fille que tu es... »

(A signaler que Jacqueline, sa sœur, s’est complètement identifiée à samère : Pluton, maître de son ascendant Scorpion est conjoint à Neptune-Lune !)

2. Chez Françoise Dolto, (Paris le 6 novembre 1808, 20H10) la Luneen Bélier à l’opposition de Mars-Mercure au double carré deNeptune/AS traduit bien cette forte empreinte maternelle, cetterelation passionnelle, à la fois faite d’agressivité etd’incompréhension. Suzanne est une mère autoritaire et castratricequi lui interdit tout, de passer son Bac d’abord (une fille qui a sonBac ne se marie plus...) puis de faire ses études de médecineensuite...

Il est intéressant de noter l’opposition Vénus-Saturne de Françoise indicede frustration affective, superposée sur l’opposition Soleil-Saturne de lamère qui parle de son ambition déçue. Ainsi le complexe d’échec de l’uneentretient la frustration de l’autre … Et chaque transit qui réactive l’aspectSoleil-Saturne avec les aigreurs qu’il procure, attise en même temps lafrustration affective de la fille…Par ailleurs, l’axe des Nœuds Lunaires de la mère se trouve encore à uneplace stratégique : sur l’AS/DS de la fille, l’axe de sa personnalité,révélant ainsi l’impact de son histoire généalogique.

3. Chez Catherine Dolto (5/8/1946 à 9H38, F44) c’est une Lune enScorpion au carré de Pluton-Soleil qui nous interpelle, et qui traduitla puissance maternelle.

On sait qu’après avoir quelques déboires scolaires, Catherine vaemprunter le même chemin que sa mère et ceci de façonimpressionnante.Comme sa mère, elle va commencer à 23 ans, ses études de médecine,c’est-à-dire au même âge exactement que sa mère, études de médecineet de pédiatrie en tout point identiques…

Catherine exprime peu de choses de sa relation à la mère. A la question :« Vous consacrait-elle peu de temps? » Celle répond : « Maman travaillaitchez elle. On guettait la sortie des patients pour l’alpaguer. Elle réussissaità se rendre disponible, ne serait-ce qu’une minute ou deux. Elle disaitalors la chose qu’il fallait pour qu’on soit capable d’attendre jusqu’ausoir. »

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Avec la position de Neptune en maison I, facteur symbiotique etidentitaire par excellence, Catherine Dolto semble avoir calqué sa vie surcelle de sa mère. On peut aussi se demander dans quelle mesure elle n’apas voulu par-là se rapprocher d’une mère tellement sollicitée et ainsicompenser son manque ?

Par ailleurs d’impressionnantes similitudes astrologiques vont lier mère etfille, expliquant cette symbiose :

o Une même position de Neptune en Io L’angularité d’Uranuso La Lune Noire en III,o Le Soleil en Scorpion de la mère sur la Lune de la

fille…o Leur part de fortune confondueo Et surtout l’axe des Nœuds Lunaires, superposé,

indice de destins liés.

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q George Sand, sa mère Sophie Victoire, sa fille Solange

C’est un personnage maternel fort ambivalent que nous allons retrouverdans la lignée de George Sand signée par des Lunes plutonisées enaspect de Jupiter indice de mères toutes puissantes…Penchons-nous sur le personnage de la mère de George et sur sonthème :

George fut une enfant de l’amour, issue des amours ancillaires de sonpère, le baron Maurice Dupin de Francueuil, et de Sophie Victoire, samère, une femme un peu légère, d’un milieu social inférieur.

1. Sophie Victoire (le 26 juillet 1773 19H30 ?) avait déjà unenfant illégitime lorsqu’elle rencontre le père de George. Malgrécette mésalliance qui occasionnèrent les foudres de la baronne,Maurice épouse Sophie lorsqu’elle est enceinte de George (desept mois.)

Nous ne connaissons pas l’heure de la naissance mais la mère de Georgeest de toute façon fortement scorpionisée puisque son Soleil s’oppose àPluton et sa Lune (en Balance ou en Scorpion) est au carré de Pluton.

Après quelques années de bonheur total, le père de George Sand décède.Ce sera alors l’inévitable déchirement entre sa propre mère et la baronne,

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sa grand-mère paternelle. Afin de donner une bonne éducation à sa fille,et malgré un amour excessif et fort exclusif, la mère de George vas’effacer, laissant l’enfant chez sa grand-mère et partir avec sa fille aînée.Ce fut un déchirement pour la mère et la fille qui eurent des échangesépistolaires passionnés déchirants. George n’aura de cesse de revivre avecsa mère qu’elle adore et pensera même à fuguer.Cependant, curieusement, lorsque George devient une jeune fille brillante,sa mère, jalouse, se sentant infériorisée, se montrera hostile et rejetante,sans véritables raisons objectives. George en sera grandement affligée.

2. George Sand (Paris le 1er juillet 1804, 15H)

Cette forte empreinte maternelle est bien inscrite dans le thème del’auteur : son thème présente une Lune en Bélier en VI au coucher (mèred’une condition subalterne) à l’opposition d’un Jupiter du lever, traduisantbien cette mère « maladivement » excessive.Par ailleurs, Mars au DS en Taureau au carré d’une Vénus Lion culminanteest parfaitement symptomatique de son « écartèlement amoureux » qui lafera aimer tendrement (Vénus) sans désirer (Mars) ou inversement, cecarré printanier faisant vivre l’amour selon un registre d’une hauteintensité émotionnelle… C’est justement ce rythme endiablé et cetécartèlement entre sexualité et tendresse que George reproduira plus tardavec ses nombreux amants qu’elle investira toujours passionnellement etdont elle se lassera très vite…

Il n’est guère étonnant de voir ce même scénario se reproduire entreGeorge et sa fille Solange, cette même alternance mépris-rejet ettendresse-idolâtrie.

3. Solange (Nohant le 13 septembre 1828, 10h)

Elle vient en deuxième position après Maurice, le fils chéri de George.Alors que Maurice est un enfant de l’amour, Solange n’est pas la fille dubaron Dudevant, son mari, mais d’un amant de passage. Dès la naissance,Solange est rejetée :

« Elle est bête comme ses pieds et fait des grimaces » … Plus tard, Georgel’appellera « magrosse. »

Cependant, lorsque la fillette dépérit en pension, sa mère la prend aussitôtavec elle et s’en occupe à plein temps, l’éduquant et l’emmenant envoyage avec Chopin et avec ses amants de passage (laissant son fils chérià Nohant avec un précepteur…)

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Tour à tour concernée par sa fille qu’elle trouve jolie, sublime intelligente,puis déçue, qu’elle trouve paresseuse, grosse… George exprime vis-à-visde sa fille un amour passionné et possessif. Ainsi, elle prendra ombragede l’inclination de sa fille pour Chopin, (proche de son âge) et, dépitée dela voir non appliquée dans son travail scolaire, elle la remet en pension.Et c’est à ce moment qu’elle adoptera une fillette qu’elle va éduquer et

qui elle, se montre intelligente et brillante. On comprend que la pauvreSolange, en pension, en eut du dépit…

Puis, lorsque Solange se marie avec le sculpteur Clésinger, ce sera larupture violente entre elles pour des raisons financières.Le 28 février 1848, Solange accouche d’une première petite fille Jeanne-Gabrielle, (Lune en Sagittaire au carré de Saturne et au trigone de Pluton-Uranus) qu’elle perdra quelques jours après sa naissance… Une secondefille verra le jour, portant le même prénom que la première, née le 10 mai1849 (Lune en Sagittaire au carré de Mars et de Saturne et au trigone dePluton-Uranus !!!) qui mourra de la scarlatine à l’âge de six ans. Cettepetite fille sera adorée par George qui se réconciliera avec Solange, deuxans après sa naissance

Lorsque, quelques années plus tard, George se sentira mourir, c’est safille qui l’accompagnera, avec amour et dévouement.

« Il est touchant de voir Solange, à la fois l’adorée et la mal aimée tout aulong de la vie de sa mère, être là, si attentive dans les derniers momentsde celle qu’elle n’avait jamais cessé d’admirer éperdument et dont elleavait toujours mendié la tendresse et l’affection, en faisant tout ce qu’il

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fallait dans le même moment, pour les repousser. C’est le paradoxe biensouvent des fortes passions. »3

Que présente le thème de Solange ?

Impossible de ne pas remarquer l’omnipotence maternelle dans la vie dela fille avec cette imposante conjonction Lune-Jupiter en Scorpion trèsaspectée, (sextile de Mars, quinconce Pluton et semi-carré Soleil),symptomatique d’une mère toute puissante, chaleureuse et protectrice.Cependant, la Lune, également en dissonance d’une conjonction Vénus-Saturne, traduit le manque affectif et la frustration. Ce mélange Chaud etFroid traduit bien toute l’ambivalence de ce personnage maternel tour àtour, « mamma » omniprésente prenant terriblement à cœur son rôle demère et d’éducatrice, amante passionnée, et travailleuse acharnée … quirendait son absence horriblement douloureuse à ses enfants.On comprend aisément que, chez Solange, cette introjection maternelle(Lune en I), avec son identification à Neptune (Mars, maître d’AS estconjoint Neptune) va rendre difficile, sinon impossible, une vie d’adulte,indépendante et autonome. La fillette, puis l’adulte, recherchera toujoursdésespérément l’amour de sa mère.

C’est sans doute pour cela, pour la rejoindre et retrouver son amour etson estime, que la neptunienne Solange, dans son flou identitaire,s’essaiera à l’écriture et publiera un premier roman en 1869 JacquesBrunau. George essaiera de l’aider de son mieux à percer. Dans une lettreà un ami George écrit :

« J’ai lu ce soir le livre de Solange qui est assez original mais écrit d’unefaçon impossible… »

Elle écrit à son fils : « J’ai vu Solange aujourd’hui. Elle demande toujoursconseil sans écouter la réponse, elle veut écrire sans savoir écrire, etgagner de l’argent avant de savoir… »

3 George Sand et Solange, mère et fille (Bernadette Chovelon/Christian Pitot)

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