Les médias sociaux Projet rassembleur 201 1-12 …...Les médias sociaux Cahier A Guide d’animation 2011-2012 Page 3 INTRODUCTION Les médias sociaux Phénomène incontournable,

Journée nationaledu travail invisibleLe travail invisible, ça compte !3 avril 2012

Afeas5999, rue de Marseille, Montréal (Québec) H1N 1K6 • 514·251·1636 • [email protected] • www.afeas.qc.ca

Campagne annuelle de sensibilisation contre la violence.25 novembre au 6 décembre.

Guide d’animationLes mé�dias sociauxInconnus il y a dix ou quinze ans, les mé�dias sociaux font maintenant partie de nosvies. Comment transforment-ils nos interactions quotidiennes ? Sont-ils utiles outrop envahissants ?

Des thè�mes actualisé�s

Activités femmes d’ici 2011-2012

• La traite despersonnes(prostitution).

• Rester chez soi...ou aller enré� sidence...?

• Le traitementdes nouvellespar les mé�dias.

Projet rassembleur 2011-12 – Femmes d'ici !Dans nos milieux, des milliers de femmes d’ici participentactivement aux travaux d'organismes, de comité�s, d'entreprises... Identifions-les et invitons-les à� partager leurs expé� riences et pré�occupations quant au rô� le des femmesdans notre socié� té� .

Guide Animation 2011_Guide Animation 2011.qxd 5/11/11 9:43 AM Page 1

MMeemmbbrreess dduu ccoommiittéé eett rrééddaaccttrriicceessCéline Duval, responsableRenée Thériault, adjointePierrette Alix, adjointeChristiane Denis, adjointe

CCoouuvveerrttuurree eett iilllluussttrraattiioonnInfographie Danielle Lefresne

MMiissee eenn ppaaggeeGinette Hébert

Reproduction des textes autorisée avec identification de la source

5999, de Marseille, Montréal Qc. H1N 1K6Site Internet www.afeas.qc.caCourriel: [email protected]

DDééppôôtt LLééggaallBibliothèque nationale du Québec 2011Bibliothèque nationale du Canada 2011

MERCI AUX PARTENAIRES

PRÉSENTATEURS DU CONGRÈS AFEAS 2010

PARTENAIRES COLLABORATEURS

PARTENAIRES MÉDIAS

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GGuuiiddee dd’’aanniimmaattiioonn 22001111--22001122

Table des matières

Introduction ..........................................................................................................V11

Les médias sociaux .............................................................................. Cahier A

Activités femmes d’ici actualisées......................................................... Cahier B

Projet rassembleur - Des femmes d’ici, des femmes d’influence ......... Cahier C

Opération Tendre la main et Journée du travail invisible ...................... Cahier D

Cette année encore, votre merveilleuxGuide d’animation vous revient. Ce guide

pour l’année 2011-2012 est un peu plusmince. Il a subi quelques modifications, a étérajeuni à certains endroits et enveloppé àd’autres… mais son élégante minceur estsurtout due au fait qu’il n’y a qu’un nouveausujet d’étude cette année.

L’Afeas doit, elle aussi, s’adapter à ce mondenouveau qui se dessine, où les communi-cations écrites deviennent interactives, où lesinformations filent à la vitesse de l’éclair. Lenouveau thème de cette année, Les médiassociaux, reflète cette évolution. On pourraitcroire qu’une «vieille» association commel’Afeas pourrait se traîner les pieds, véhiculerd’anciennes valeurs ou s’asseoir sur seslauriers. Oh que non! L’Afeas évolue au ryth-me de ses membres, au rythme de la société,toujours prête à partager ses opinions et sespositions sur les sujets d’actualité, sur lesévénements qui façonnent notre environne-ment.

Sans savoir de quoi sera fait demain oul’année prochaine, l’Afeas et celles qui nousreprésentent, doivent être à l’affût des événe-ments qui changeront notre monde, prévoirles tendances, évaluer les besoins des fem-mes et de la société et analyser les situationsafin d’en faire profiter les femmes et leurentourage. Tout un contrat! Mais c’est lamission qu’elle s’est donnée et c’est pour çaque l’Afeas est une association respectée.Respectée pour ses valeurs, pour sa constan-

ce, pour sa facilité d’adaptation, pour sonintégrité et pour son expertise dont profitentles gouvernements et les «décideuses etdécideurs d’avenir». Et moi, je fais partied’une telle association!

Aie, aie, aie que je m’éloigne du sujet! Je doisintroduire le Guide d’animation, cette bibleque les Afeas locales utilisent pour préparerleurs Activités femmes d’ici. Idées, métho-des, techniques... tout y est pour faire de vosactivités des événements qui dynamiserontvotre Afeas et qui inciteront les femmes àpasser à l’action.

Vous avez besoin d’autres idées? Les thèmesdes années passées sont disponibles surnotre site Internet (www.afeas.qc.ca) etmême si certains sujets peuvent paraîtredépassés, d’autres ne demandent qu’unepetite actualisation.

Le guide, c’est votre inspiration, c’est l’étin-celle qui allume votre imagination, c’est lechemin qui mène à la réflexion et c’est votreoutil de prédilection.

Les membres du Comité éducation-culture-action ont préparé ce guide à votre intentionen espérant qu’il vous sera utile tout au longde l’année.

Renée ThériaultMembre du comité éducation-culture-action Rédactrice

GGuuiiddee dd’’aanniimmaattiioonn 22001111--22001122 PPaaggee VV II II


Introduction


PPaaggee VVIIIIII GGuuiiddee dd’’aanniimmaattiioonn 22001111--22001122

Rappel

Éléments d’une Activité femme d’ici

❒ Il n’y a pas de partie administrative. Seules les communications urgentes seronttransmises aux membres sur place.

❒ Une prise de notes sera faite pour recueillir les solutions proposées par les participantesdurant les discussions. Ces notes seront transmises au conseil d’administration pour laplanification du suivi.

❒ La qquuaalliittéé ddee ll’’aanniimmaattiioonn est primordiale pour toute Activité femmes d’ici.

❒ La présence des membres est essentielle à la réussite de toute Activité femmes d’icimais, pour élargir notre audience, une attention particulière sera portée à la publicitévisant d’autres clientèles.

❒ Le choix de l’activité, ainsi que la date, le lieu et l’heure, doivent répondre aux besoins denos membres et être invitants pour la clientèle ciblée.

Techniques d’animation pour Activités Femmes d’ici(Pour davantage d’informations, voir le cahier 1 de la partie permanente du Guide d’animation 2008-2009)

Quelle que soit la technique choisieces moments devront être réservés

❒ Prendre 1155 mmiinnuutteess pour l’accueil, le mot de bienvenue et la présentation de l’Afeas.

❒ Le temps de llaa tteecchhnniiqquuee choisie …

❒ Prévoir une pause d’environ 1155 mmiinnuutteess..

❒ Faire le point entre 1100 eett 2255 mmiinnuutteess «Que fait-on maintenant?» C’est le moment derecueillir les propositions, les solutions identifiées.

❒ À la fin, pour l’évaluation écrite ou verbale on prendra 1155 mmiinnuutteess – Recueillir lescommentaires et suggestions sur l’activité. Remercier les participantes et participants.

GGuuiiddee dd’’aanniimmaattiioonn 22001111--22001122 ppaaggee IIXX


Les Médias sociaux

Cahier A

LLeess mmééddiiaass ssoocciiaauuxx CCaahhiieerr AA

PPaaggee 22 GGuuiiddee dd’’aanniimmaattiioonn 22001111--22001122

Table des matières - Médias sociaux

Introduction . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .3

Les principaux médias sociaux

Facebook . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .4

Myspace . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .5

Twitter . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .6

YouTube . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .8

Les utilisatrices et utilisateurs

Les entreprises et leurs employées/employés . . . . . . . . . . . . . . . . . .9

Les gouvernements et les politiciennes/politiciens . . . . . . . . . . . . . .11

Monsieur et Madame tout-le-monde . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .15

Vie privée et sécurité . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .17

L’avenir des médias sociaux . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .20

Conclusion . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .21

Dequessé? . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .22

Bibliographie . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .23

Idée éclair . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .24

Activités suggérées et outils . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .25


GGuuiiddee dd’’aanniimmaattiioonn 22001111--22001122 PPaaggee 33

INTRODUCTION

Les médias sociaux

Phénomène incontournable, les médiassociaux ont bouleversé la vie de millions

de personnes, pas par leur existence même,mais par l’usage qui en est fait. Ils ne laissentpersonne indifférent et font désormais partiede notre quotidien. Même sans les utiliser,nous voyons tous les jours dansnos communications les effets,bons ou mauvais, qu’ils apportent.Le monde est maintenant à portéede main, avec des millions de«reporters amateurs» qui parta-gent leur univers.

Inconnus il y a dix ou quinze ans,les réseaux sociaux ont transfor-mé les interactions quotidienneset permettent de rejoindre lespersonnes là où elles se trouvent,en tout temps. Mais ça veut direquoi … ça sert à quoi …?

Le thème «Médias sociaux» a étédéveloppé pour aider à compren-dre cet engouement, ce phénomè-ne dont parlent nos enfants, nospetits-enfants, nos collègues detravail, les animatrices et anima-teurs télé et tous ces «spécialis-tes» de l’Internet. Facebook,Myspace, Twitter, YouTube…n’auront presque plus de secretspour nous.

Pour accompagner ce thème, une idée-éclair,une suggestion d’Activité femmes d’ici et unoutil de communication vous sont proposés.

Renée Thériault, rédactrice

Page d’accueil site internet Afeas



Il existe plusieurs médias sociaux, dontFacebook, Twitter, YouTube, Flickr, Linkedin,

Viadeo, MySpace, Tumblr, Friendster pour nenommer que ceux-là.4 Ils ont chacun leurréseau et répondent aux besoins spécifiquesde leurs utilisatrices et utilisateurs. Voici lesplus utilisés et les plus connus au Canada.

Facebook est un réseau social sur Internetpermettant à toute personne possédant uncompte de publier des informations dont elle

peut contrôler la visibilité par les autrespersonnes possédant un compte ou non.2 Engros, l’utilisatrice ou l’utilisateur autorise desamis, les amis des amis, connaissances ouparents à le visiter sur Facebook, à partagerdes informations, des photos, des vidéos etautres. www.facebook.com

Créée en février 2004 aux États-Unis parMark Zuckerberg, Dustin Moskovitz, ChrisHughes et Eduardo Saverin, Facebook étaitd’abord limitée aux étudiantes et étudiants del’université Harvard. Dès le premier mois,plus de la moitié de la population étudiante de

Les médias sociaux

Inconnus il y a dix ou quinze ans, les médias sociaux font maintenant partie de la vie demillions de personnes. Les réseaux sociaux ont transformé les interactions quotidiennes etpermettent de rejoindre les personnes là où elles se trouvent, en tout temps.

Définition

L’expression «médias sociaux», dont la définition est encore incomplète selon certains,commence à être utilisée en 2006 dans quelques revues spécialisées et encyclopédies

virtuelles. Au fil des années, d’éminents professeurs universitaires ont raffiné la définition afind’y intégrer la démocratisation, le flux d’informations, l’interaction, l’outil, les services,l’applicatif et l’usage réel. La définition la plus répandue proposée par les professeurs AndreasKaplan et Michael Haenlein1 recouvre les différentes activités qui intègrent la technologie,l’interaction sociale et la création de contenu.2 Les médias sociaux utilisent l’intelligencecollective dans un esprit de collaboration en ligne. Par le biais de ces moyens decommunication, des individus ou des groupes collaborent à créer du contenu Web, l’organiser,l’indexer, le modifier ou faire des commentaires et le combiner avec des créationspersonnelles.

LLeess mmééddiiaass ssoocciiaauuxx ppeeuuvveenntt ssee ddééffiinniirr ccoommmmee ssuuiitt ::❒ Une infrastructure de distribution de l’information en forme de réseau, où chaque point

peut communiquer vers n’importe quel sous-ensemble.❒ Un système dans lequel les récepteurs sont aussi les émetteurs, les consommateurs et les

producteurs.❒ Une audience qui est constituée de communautés définies.❒ Une information en construction, en devenir.3

Les principaux médias sociaux



cette université était inscrite au service. Enquelques mois, Facebook s’ouvre à d’autresuniversités et, progressivement, à la plupartdes universités au Canada et aux États-Unis.Vient ensuite l’ouverture aux écolessecondaires, aux employées et employés deplusieurs sociétés et finalement, en 2006, àtoute personne possédant une adresseélectronique valide.

En 2010, Mark Zuckerberg estime queFacebook regroupe plus de 500 millions demembres actifs, dont environ 2,4 millions auQuébec. En 2009, quelque 1700 employées

et employés travaillentchez Facebook.2

Facebook est actuelle-ment disponible en 76langues, mais d’autressont en cours d’intro-duction, principalementdes langues très

répandues, mais également des languesrégionales telles le basque ou le catalan ainsique l’espéranto.

Au 21 avril 2010, Facebook affichait plus de12 millions d’utilisatrices et d’utilisateurs auCanada, c’est-à-dire environ 36% de lapopulation. Les champions de Facebook sonten Ontario et au Québec.5 Les usagères etusagers les plus fervents de Facebook sontcitadins et Montréal occupe la première placeparmi les grandes villes canadiennes avecplus de 1,7 million d’usagères et d’usagers.La Ville de Québec se retrouve au 10e rangdes 12 grandes villes canadiennes avec 128860 utilisatrices et utilisateurs. Enfin, plus defemmes que d’hommes utilisent Facebook, etce, dans tous les groupes d’âges. Toutefois,l’écart le plus marqué est dans le groupe 45-65 ans où on dénote environ 13% plus defemmes que d’hommes.5

MMyySSppaaccee est un site web de réseautagesocial qui met gratuitement à la disposition deses membres enregistrés un espace webpersonnalisé, permettant de présenterdiverses informations personnelles et d’y faireun blogue. Il est connu pour héberger denombreuses pages Internet de groupes demusique et de DJs qui y entreposent etprésentent leurs compositions musicales. Lesite possède aussi un système demessagerie et permet d’y afficher ses photos.www.myspace.com

Utilisation de Facebook par groupe d’âge à Montréal

Femmes Hommes 18-24 236 240 230 880 25-34 244 640 240 280 35-44 154 880 152 620 45-54 120 480 94 500 55 + 54 700 43 720

Au 21 avril 2010, données compilées par Marie-Lynn Richard 5

Bon à savoir !

Les femmes dominentles médias sociaux

Page Facebook de l’Afeas



Fondée en 2003 par Tom Anderson et ChrisDe Wolfe, MySpace a été rachetée par legroupe News Corporation en 2005. En 2008,MySpace comptait plus de 230 millionsd’utilisatrices et d'utilisateurs.

Dépassée largement par Facebook, My-Space a annoncé en janvier 2011, uneimportante restructuration organisationnelleentraînant une réduction d'effectifs et unrepositionnement en tant que destination dedivertissement pour la Génération Y (lesmoins de 35 ans).7 La direction espère qu'unobjectif plus resserré, un produit simplifié etune plate-forme technologique à jour attire-ront les internautes.

TTwwiitttteerr est un outil de réseau social et demicro-blogage (plus court qu’un blogueordinaire) qui permet à l’utilisatrice et àl’utilisateur d’envoyer gratuitement desmessages brefs, appelés tweets («gazouil-lis»), par Internet, par messagerie ins-tantanée (clavardage) ou par SMS(service/courts messages textuels partéléphonie mobile). www.twitter.com

Créée en 2006 par Jack Dorsey, Biz Stone etEvan Williams, Twitter n’a cessé de croître. En2009 ses dirigeants se voient dans l’obligationde renforcer son infrastructure pour ne plusavoir d’indisponibilité, prévoyant ainsi pour-suivre sa forte croissance. En effet, laprogression formidable de Twitter en 2009,passant de 2,1 milliards de tweets à 4,3 mil-liards, a engendré 2 twitpocalypses en juin etseptembre de cette même année, laissantses utilisatrices et utilisateurs «indignés».Paradoxalement, l’ampleur de l’indignationdes internautes quand Twitter est indisponible

est un témoignage du succès du service.5

Seulement 11% des internautes québécoisutilisent Twitter.

Bien que Twitter ait connu des débuts timides,les statistiques présentées par l’entreprisemontrent à quel point sa croissance a étérapide. En seulement quatre ans, l’entrepriseest passée de 8 employées et employés àplus de 400.

QQuueellqquueess ssttaattiissttiiqquueess TTwwiitttteerr66

Tweets

● Il a fallu 3 ans, 2 mois et 1 jour pour passer dupremier au milliardième tweet.

● Les utilisatrices et utilisateurs envoient main-tenant un milliard de tweets chaque semaine.

● Les utilisatrices et utilisateurs ont envoyé enmoyenne 140 millions de tweets par jour, au moisde février 2011, contre 50 millions de tweets parjour en 2010.

● Le record historique du plus grand nombre detweets envoyés a été obtenu le 11 mars 2011, lorsdu tremblement de terre au Japon.

● En terme de tweets par seconde, le niveau recorda été atteint 4 secondes après minuit, au Japon,le jour de l’An 2011 avec 6 939 tweets parseconde.

● Le précédent record était de 456 tweets parseconde lorsque Michael Jackson est mort, le 25juin 2009.

Comptes● 572 000 nouveaux comptes ont été créés le 12

mars 2011.

● 460 000 nouveaux comptes par jour ont été créésen moyenne, au cours de février 2011.

● Les utilisatrices et utilisateurs mobiles sont enhausse de 182% par rapport à l’annéeprécédente.

Les usagères et usagers Canadiens contri-buent pour 2,4% du trafic mensuel versTwitter. Outre les Américains (33%), les plusactifs sur Twitter viennent de l’Inde (8,2%), duJapon (6,8%), suivis de l’Allemagne, duRoyaume-Uni et du Brésil. On voit sur Twitterune hausse importante de l’activité provenantdes populations afro-américaine et hispano-américaine qui utilisent Twitter à partir d’untéléphone cellulaire. Cette hausse s’est faiteau détriment de MySpace.5

Twitter s’avère un phénomène davantageurbain et masculin au Québec et sa notoriétéserait surtout reliée aux nombreux journa-listes et personnalités connues qui l’utilisent.

Même si Twitter a connu un fort engouementces derniers mois, il n’en reste pas moins quecertaines statistiques ne sont pas aussienthousiastes. En effet, même si le conceptdu réseau est simple à comprendre (échan-ger en temps réel des messages de 140caractères), il n’en reste pas moins que tout lemonde ne voit pas sa force, même après leurinscription et leurs premières utilisations.L’information ci-dessous revient sur des

statistiques de Twitter qui sont généralementpeu exprimées, car peu flatteuses pour leréseau social :

❒ 33% des personnes inscrites n’ont jamais rien tweeté;

❒ 40% n’ont jamais retweeté depuis leurinscription;

❒ 80% des utilisatrices et utilisateurs ontmoins de 10 followers et moins de 10tweets publiés;

❒ 30% n’ont même pas un follower;

❒ 25% des utilisatrices et utilisateurs nesuivent personne.

❒ 66% suivent moins de 10 personnes.

Bref, avec ces statistiques, on se rend compteque Twitter intrigue les internautes du mondeentier, mais a du mal à s’imposer et à se faireapprivoiser facilement.8

Robert Scoble, spécialiste des nouveauxmédias, évaluait à la fin du mois d’août 2009,entre 5 et 10 milliards de dollars la valeur deTwitter, en se basant sur le potentiel de ceservice. Son slogan, «Discover what’s hap-pening right now, anywhere in the world»(Découvrez ce qui arrive maintenant,n’importe où dans le monde), fait suite auslogan d’origine «What are you doing?» (Quefais-tu?) et démontre bien l’évolution deTwitter, passant d’un service pour raconter cequ’on fait au moment où on le fait, à unservice démontrant ce qui arrive n’importe oùdans le monde, au moment où cela seproduit.



Compte Twitter de l’Afeas



YYoouuTTuubbee est un site web d’hébergementvidéos sur lequel les utilisatrices etutilisateurs peuvent envoyer, visualiser etpartager des séquences vidéos.www.youtube.com

Fondée en 2005 par Chad Hurley, SteveChen et Jawed Karim, YouTube est rachetéeen 2006 par Google et s’est fait connaîtresurtout grâce au bouche-à-oreille sur le neten un temps relativement court. Après plu-sieurs problèmes concernant les droitsd’auteurs, les grands réseaux américains detélévision ont préféré tirer avantage de lavitrine YouTube plutôt qu’interdire la diffusiond’extraits de leurs émissions. Les grandsmagazines et quotidiens américains ont éga-lement contribué à faire connaître YouTubeen soulignant, entre autres, dans leurspublications, dès 2006, son impact sur lacommunication et le recrutement dans lesentreprises.2

Très populaire, la plate-forme YouTubeconfère à ses usagères et usagers les plusremarqués une certaine notoriété qui peutparfois s’étendre au-delà du cercle d’amies etd’amis. Selon Chad Hurley, un milliard devidéos ont été visionnées chaque jour surYouTube en 2009, et en mai 2010, YouTubeannonçait avoir franchi le cap des deuxmilliards de vidéos vues chaque jour.Certaines vidéos ont été visionnées à desmillions de reprises, la palme revenant à

Justin Bieber avec son clip Baby vu près de362 millions de fois au 21 octobre 20102, suivide Lady Gaga avec sa vidéo «Lady Gaga –Bad Romance» visionnée à plus de 345millions de fois.9

L’interface YouTube est déclinée pour 25 pays,en 38 langues. Rien que pour la page d’ac-cueil de youtube.com, il y a 2,7 millions devisiteuses et visiteurs uniques par jour enFrance, 5 millions d’impressions et plus de50% des vidéos ont été notées oucommentées par les utilisatrices et lesutilisateurs9 qui regardent en moyenne 96vidéos chaque mois.10

Victime de sa popularité, YouTube a vu sonsite bloqué à plusieurs reprises dans plu-sieurs pays. Ce blocage n’est en général pasfait pour protéger les droits d’auteurs, maisplutôt pour garantir une censure mise enplace par les gouvernements afin de soutenirleur régime grâce à la désinformation, oupour permettre de ne pas voir d’injuresblasphématoires envers les religionsprédominantes du pays.2

Bon à savoir !

● Parmi le top 10 des vidéos les plus vues surYouTube, 9 sont des clips de musique.

● Lady Gaga détient le record mondial avec 1milliard de vidéos vues sur sa chaîne.

Compte YouTube de l’Afeas

Les entreprises et leurs em-ployées/ employés

En 2007, les médias sociaux n’étaient pasd’incontournables outils de marketing et

de promotion. On pouvait encore les envi-sager avec un esprit critique, choisir de nepas y adhérer sans rien manquer, et surtout,entretenir l’idée de son indépendance parrapport à leur tendance de plus en plus lourdeet envahissante.11

Quatre ans plus tard, cette indépendanced’esprit est difficile à maintenir. Aujourd’hui,pas un film, pas un CD, pas un nouveau projetde condo ou une nouvelle marque d’au-tomobile qui ne soit lancé sans avoir sa pageFacebook. C’est d’ailleurs sur Facebook etnon sur le site officiel du produit ou del’artiste, que l’on retrouve souvent la primeur.6

Les entreprises veulent être vos amies surFacebook, vos conseillères sur Twitter ou vospourvoyeuses d’images sur YouTube. Alorsque la présence des entreprises sur les sitesInternet est maintenant la norme, les jeunesentreprises ont tendance à sauter dans letrain des réseaux sociaux pour rejoindre soitleurs actionnaires, soit leurs clients. Lesréseaux sociaux s’avèrent une sourceintéressante d’informations pour lesinvestisseurs, mais bien que la présence desentreprises y soit en pleine croissance, laplupart des dirigeantes et dirigeantsd’entreprises n’y sont pas encore convertis.12

Les médias sociaux sont devenus un lieud’échanges et de rencontres entre lesentreprises et leurs clientèles et pas

seulement un espace pour vanter un produitou livrer de l’information. Les entreprises doi-vent maintenant tenir compte de ce puissantoutil, car les consommatrices et les consom-mateurs se tournent dorénavant vers lesmédias sociaux et leurs réseaux sociauxavant de prendre des décisions d’achat.

Les entreprises canadiennes misent de plusen plus sur les médias sociaux pour se faireentendre. Selon un sondage mené par LégerMarketing pour le compte de l’entreprise delogiciels SAS, 90% des entreprises cana-diennes utilisent maintenant les médiassociaux régulièrement, la majorité provenantdu Québec, du Manitoba et de l’Ontario. Lagrande majorité d’entre elles croit que lesservices comme Facebook et Twitter peuventavoir une influence sur l’image de marque deleur entreprise. De plus, les entreprises dusecteur bancaire, des médias, de la publicitéet des communications sont les plus suscep-tibles de faire des médias sociaux un pointcentral de leur stratégie de communication.

Parmi les 1000 cadres canadiens qui ontrépondu au sondage, un cadre sur sixconsidère que les médias sociaux sont leprincipal moyen dont dispose leur organi-sation pour attirer l’attention du public sur samarque, devant la publicité traditionnelle dansles journaux ou à la télévision. Près du tiersdes répondants croient que les médiassociaux jouent un rôle de premier plan dans lastratégie de communication de leur entre-prise. Les faibles coûts associés à la visibilitésur les médias sociaux et l’impact immédiatde ces technologies en seraient les princi-paux attraits.



Les utilisatrices et utilisateurs

Toutefois, malgré la hausse de la popularitédes médias sociaux, plusieurs entreprisesdemeurent sceptiques. Parmi les cadresinterrogés, 10% considèrent que les réseauxsociaux sont une perte de temps.13

Dans une étude rendue publique parAccountemps, les employeuses ou em-ployeurs savent très bien que leurs em-ployées et employés sont présents sur lesréseaux sociaux et se disent préoccupés faceà ce phénomène. Bien qu’ils reconnaissentqu’un employé peut ajouter de précieuxcontacts au réseau professionnel enfréquentant les réseaux sociaux, ils s’inquiè-tent de la perte de temps durant les heures detravail, de la possibilité d’un comportementnon professionnel ou de la publication d’uncontenu inapproprié.14 Toutefois, selonKathryn Bolt, présidente de la divisioncanadienne d’Accountemps, de plus en plusd’entreprises se rendent compte que lesavantages pourraient être supérieurs auxrisques.

Si les réseaux sociaux permettent derejoindre une clientèle de plus en plus vasteet ciblée, ils peuvent être aussi d’une utilitéimportante en ce qui concerne la gestion decrise pour une entreprise. En effet, lecaractère instantané de diffusion et lapossibilité d’interagir en temps réel avec leréseau en font un outil d’informationperformant et efficace, mais encore faut-ilbien l’utiliser.

Lors de l’éruption volcanique en Islande en2010 et suite à la déclaration de situationd’urgence, les compagnies aériennes n’ontpu voler; des milliers de voyageurs ont étéconfinés aux aéroports. La compagnieaérienne KLM s’est démarquée en utilisantles médias sociaux pour informer ses clients.En temps de crise, les informations tombent

régulièrement, que ce soit le week-end ou lanuit, là ou d’autres cessaient d’informer horsdes heures de bureau, KLM a maintenu leservice. De plus, en pleine «crise du volcan»,KLM reconnaissait sur Twitter que son siteInternet était «tombé» et qu’on était en trainde le remettre en marche. Une chose qued’autres compagnies auraient évité d’ébruiteralors que KLM a choisi l’option inverse :puisque cela va se voir et se savoir autantprévenir et donner des sources d’informationsalternatives en attendant.

KLM en a retiré une réputation grandissante.Il se sait de plus en plus que KLM est unecompagnie sympathique, prévenante, et ou-verte à la discussion, ce qui a également euun impact sur les choix des voyageuses etvoyageurs. Elle a fidélisé sa clientèle car onne sent pas la machine marketing d’unecompagnie aérienne, mais la présence bien-veillante d’une personne dévouée, fut-ellederrière un écran. L’excellence en vol et ausol de KLM se prolonge désormais en lignepour la plus grande satisfaction de ses clients.

Les réactions sur Twitter, Facebook, lesblogues, sont unanimes : la proximité en lignede la compagnie leur a rendu l’attenteagréable. Cette entreprise, par sa gestionadéquate et rigoureuse de cette crise, adevancé ses compétiteurs en rejoignant saclientèle là où elle se trouvait et en main-tenant la communication avec elle, d’unefaçon efficace.15

Toutes les entreprises ne se sortent pas aussibien d’une crise et, s’ils sont mal utilisés, lesmédias sociaux ne feront qu’empirer leschoses.



Les gouvernements, les politicien-neset politiciens

Selon Tim Hickernell, analyste principal chezInfo-Tech Research Group à London, enOntario, «les réseaux sociaux sont lesnouveaux lieux de rencontres entre citoyens,où le gouvernement peut rapidement sonderles besoins de la population. Les réseauxsociaux s’avèrent également extrêmementefficaces dans le cadre des initiatives desensibilisation et d’information du gouverne-ment, car ils transmettent les messages dé-sirés à une échelle beaucoup plus grandeque ne le font les réseaux médiatiquesconventionnels».

Les cadres du secteur public sont généra-lement plus enclins que leurs homologues dusecteur privé à affirmer que les médiassociaux sont leur principal outil de commu-nication avec le public.8 Organismes, agen-ces, commissions, municipalités, villes,ministères canadiens ou québécois, gouver-nements étrangers, tous utilisent les médiassociaux pour informer la population sur letravail et les valeurs des parlements afin derenforcer la confiance et l’intérêt du public enmatière de gouvernance.16

De même, des gouvernements ont adopté lesmédias sociaux comme outil pour informer etinterpeller le public. Au Canada et au Québec,la plupart des organismes et ministères ontouvert des comptes Twitter et créé des pagesFacebook afin d’améliorer la prestation desservices et de diffuser des renseignements àl’intention du public. Par exemple, SantéCanada utilise maintenant Twitter pour an-noncer des rappels de produits. Ressourceshumaines et Développement des compé-tences Canada l’utilise aussi, pour renseignerle public, en particulier les immigrants, sur lespossibilités d’emploi au Canada et les exi-gences connexes.10

Les gouvernements utilisent également lesmédias sociaux pour solliciter les commen-taires des citoyennes et des citoyens dans lecadre de l’élaboration de politiques et pourencourager un débat public sur des enjeuxpolitiques.

Récemment, des consultations publiquesorganisées par le gouvernement sur laréforme de la loi sur les droits d’auteurmontrent comment les médias sociauxpeuvent faciliter un échange de points de vueentre les citoyennes et les citoyens, entre lesdécideuses et les décideurs. En l’occurrence,les internautes étaient invités à participer àdes forums en ligne et à des assemblées decuisine publiques diffusées sur le Web, ainsiqu’à faire des commentaires.

En septembre 2010, les membres du bureaude Pauline Marois ont organisé un événementtweetup entre les citoyennes et les citoyens,leurs élues et élus présents sur Twitter. Toutesles élues et les élus, ainsi que leur personnelpolitique étaient conviés, peu importe leurallégeance.17

Enfin, en mars 2010, Stephen Harper aconnu une première expérience d’entrevueexclusive sur YouTube. Une premièreexpérience difficile tant du point de vue tech-nique que de l’ordre hasardeux desquestions, mais qui a tout de même attiré plusde 5000 Canadiennes et Canadiens qui ontsoumis 1800 questions qui ont reçu au total170 000 votes de la population.18

Les partis politiques et les politi-ciennes/politiciens - Les médias sociauxdeviennent de plus en plus populaires auprèsdes politiciennes et des politiciens et de leursorganisations comme moyen de diffuser desmessages politiques, de découvrir les domai-nes d’intérêt et les besoins des électrices etdes électeurs et de la population en général,





de recueillir des fonds et de constituer desréseaux de soutien. La plupart des ministresfédéraux et québécois sont sur Twitter ouFacebook, tout comme les partis politiquesactuels ou en devenir. Le contenu affiché surces sites peut se rapporter à des questionspolitiques et au travail officiel despoliticiennes et des politiciens, mais aussi àdes aspects de leur vie personnelle.

Les quatre partis politiques canadiens onttous des comptes sur Face-book, Twitter,MySpace et Flickr. Chaque parti a égalementsa propre chaîne YouTube sur laquelle sontdiffusés à l’intention du public des séquencesd’actualités, des annonces et autresenregistrements vidéo concernant le parti etses représentantes et représentants.

Au Québec, en février 2011, François Legaultindiquait qu’il comptait avoir recours à Face-book, Twitter et à son blogue pour convaincrela population québécoise du bien-fondé deses idées, et surtout de les faire circuler. Ilespère que les médias sociaux permettrontaux gens de surmonter leur cynisme face auxpoliticiens.19

De par le monde - Outils à deux tran-chants, les médias sociaux servent aussi aupublic à dénoncer les gouvernements et leurspratiques. Les événements qui ont boulever-sé le Moyen-Orient au début 2011 témoignentde la puissance des médias sociaux quipermettent aux gens ordinaires d’avoir accèsà la communication, de partager leurs opi-nions et de synchroniser leurs actions.20 ClayShirky, professeur de l’Université de NewYork, a rappelé qu’il y avait une corrélationentre le niveau de pénétration de l’Internetdans un pays et la santé de sa démocratie.Récemment, Hillary Clinton déclarait, quant àelle, que l’utilisation des médias sociauxcompte désormais au nombre des droitshumains de base.14

En Tunisie, en Libye et en Égypte, le peuple autilisé les réseaux sociaux comme Facebooket Twitter pour montrer au monde entier ce quise passait dans leur pays. Synda Ben Affana,professeure à l’Université du Québec à Trois-Rivières et Tunisienne d’origine, ajoute: «L’é-quation était simple. Filme avec ton cellu-laire, publie sur Facebook et partage au plusgrand nombre possible. C’était la fin du con-trôle de l’information. Le gouvernement aperdu le contrôle.»21 Plusieurs ont utiliséFacebook pour commenter la politique inté-rieure et montrer la situation telle qu’elle était.Finalement, la communauté internationale aclairement indiqué aux dirigeants de ces paysqu’elle appuyait les efforts de leur populationpour la démocratie.

En février 2011, Facebook a joué un grandrôle dans la coordination de manifestations auMaroc. De jeunes Marocaines et Marocainset les associations derrière ce mouvementont créé une page sur la manifestation, ce quia permis de toucher un grand nombre depersonnes à travers le pays, voire à travers lemonde. Ainsi plusieurs manifestations pacifi-ques de milliers de personnes ont eu lieudans plusieurs villes du Maroc.

L’Égypte est maintenant un pays métamor-phosé avec une capitale totalement mécon-naissable, dont les rues ont été récemmentenvahies par les manifestants en colère. Lerégime au pouvoir a été la cible de manifes-tations populaires lors desquelles les jeunesqui utilisaient activement Internet ont joué unrôle déterminant. Les événements d’Égyptemontrent clairement la manière dont lesréseaux sociaux peuvent provoquer deschangements politiques, ainsi que les nou-velles méthodes que les utilisatrices etutilisateurs ont employées pour contournerles restrictions d’accès à Internet parmodems.

En effet, lorsque l’accès à Internet a étéintégralement coupé par le gouvernement, lesmessages ont commencé à être diffusés parles Égyptiennes et les Égyptiens quirésidaient à l’étranger et par des utilisatriceset utilisateurs d’autres réseaux sociauxarabes vivant en dehors de l’Égypte etsoutenant les manifestantes et les manifes-tants. Ainsi, les médias indépendants ont purecevoir des informations et les diffuser à latélévision et dans les journaux à travers lemonde. Les vidéos filmées par les utili-satrices et les utilisateurs ont également étédiffusées sur YouTube et ont joué un rôleimportant en donnant une idée de ce qui seproduisait réellement, malgré les tentativesdes médias gouvernementaux de bloquer leflux d’informations. Twitter a été utilisée pourla coordination des actions en province. Lescommuniqués appelaient à se rendre dans unendroit précis à une certaine heure etexpliquaient l’itinéraire à emprunter pourcontourner les barrages.

Lorsque le dernier opérateur Internet a cesséses activités, Google et Twitter ont uni leursefforts et ont ouvert des lignes téléphoniquesaux États-Unis, en Italie et à Bahreïn afin queles utilisatrices et les utilisateurs laissent destweets sur une messagerie vocale. Lesutilisatrices et les utilisateurs de Twitterpouvaient écouter, et non pas lire comme celase fait généralement, ces messages sur leréseau social. Ces «audio-tweets» ontimmédiatement rendu les messages plusémotionnels car les utilisatrices et lesutilisateurs pouvaient entendre la voix del’auteure ou de l’auteur et les bruitsenvironnants. Pour la première fois lesmoteurs de recherche et les réseaux sociauxse sont unis pour soutenir le fluxd’informations pendant les émeutes de mas-se contre les actions du gouvernement quivoulait stopper ces informations et diffuser

plutôt les messages qui lui convenaient. 22

Les médias sociaux sont des plates-formespar excellence de la fabrication des opinionscar ils donnent la possibilité de regrouper l’en-tourage relationnel (famille, amis, collè-gues…) sur un seul réseau social et derelayer non seulement des informations maissurtout des opinions et avis sur un sujetdonné.23 La démocratisation de l’Internet etl’accessibilité d’un très grand nombre depersonnes aux réseaux sociaux engendrentla diffusion de l’avis et de l’opinion et leurconfèrent une grande puissance de frappepour amplifier la contagion de l’opinion.

Conversations, partage, temps réel, vitessede propagation, opinions, coordination, telssont les réels apports des médias sociauxaux manifestations politiques ou apolitiquesqu’a connu le monde arabe, en particulier cesderniers temps, mais que pourraient aussiconnaître demain d’autres pays du globe.

En mode préélectoral ou électoral - Lesmédias sociaux sont aussi des outils decampagne. Ainsi, en 2009, la campagneprésidentielle américaine Obama for America(OFA) s’est servie d’une base de donnéesd’environ 13 millions d’adresses courriel, d’unblogue communautaire actif et d’un réseaunumérique de bénévoles pour recueillir desfonds, encourager la participation électoraleet appuyer la campagne à l’échelle locale.

Les médias sociaux constituaient la base d’unplan global visant à relier le réseautage enligne, avec la participation à la campagnehors ligne. Par exemple, les internautes ins-crits sur le site Web d’OFA étaient encou-ragés à organiser des activités de finance-ment et des activités de sollicitation desuffrages avec d’autres partisanes ou parti-sans de leur région. D’autres outils en ligne





permettaient aux utilisatrices et utilisateurs detélécharger vers des carnets d’adresses etd’envoyer des messages ciblés à des amiesou à des amis et à des proches en appui àleurs candidats. 10

Les médias sociaux n’occupent pas encoreune place aussi considérable dans lesélections au Canada. Ils ont été principale-ment utilisés pour communiquer desinformations plutôt que pour mobiliser active-ment les partisanes et les partisans lors de ladernière campagne électorale.

Au début de mars 2011, aucune électionn’était officiellement annoncée au Canada,mais les partis politiques se préparaient déjàsur Facebook, Twitter et YouTube. Le Parti li-béral du Canada lançait sur les réseauxsociaux une campagne virale virtuelle orga-nisée autour du slogan «Harper, pucapab».24

Le Parti conservateur du Canada, quant à lui,a dû retirer de son site, deux des dixpublicités négatives visant Michael Ignatieff,publicités jugées «malhonnêtes et contrairesà l’éthique».16 Une chanson partisane estégalement diffusée sur YouTube. Le Parti Vertlançait sa propre campagne publicitaire, maisfaute de moyens, espérait que le messageserait repris par les médias sociaux.25

Publicités négatives, pages «tous unisderrière Untel» ou «anti-Untel» sont le lotquotidien des internautes visitant Facebook etTwitter, et ce, en mode préélectoral. Les mé-dias sociaux seront-ils la porte d’entrée d’unmilitantisme spontané et authentique ouassisterons-nous à une manipulation de l’opi-nion publique sous la couverture de l’ano-nymat qu’offrent les réseaux sociaux?

En effet, au Québec, il semble que les partispolitiques provinciaux ressentent maintenantle besoin de contrôler d’une certaine façon les

informations diffusées sur Facebook et Twitterafin d’éviter les dérapages, comme on l’a vuavec quelques employées et employés duParti libéral du Québec utilisant unpseudonyme sur Twitter pour appuyer le gou-vernement Charest et critiquer l’opposition.26

L’utilisation politique des médias sociauxaffectera-t-elle notre régime de démocratiereprésentative? Certains font valoir que cesnouvelles technologies favorisent la transpa-rence et le dialogue du public avec lesinstitutions et les personnalités politiques.D’autres soutiennent que les médias sociauxdemandent trop de temps et qu’ils transfor-ment la politique en un jeu marketing dominépar des intérêts spéciaux et des actrices ouacteurs politiques disposant de ressourcesabondantes.10 Les médias sociaux sont envoie de devenir rapidement des outils decommunication courants pour les person-nalités politiques ainsi que pour lescitoyennes et les citoyens qu’ils servent.

Lanceur d’alerte - Dans la lignée deWikiLeaks dont les publications ont déclen-ché de violentes polémiques et des intimida-tions au plus haut niveau, le Québec estmaintenant doté de son «QuébecLeaks».Site Internet et présence sur Facebook etTwitter, QuébecLeaks souhaite donner auxQuébécois des outils pouvant permettre d’a-méliorer l’accès à l’information. De façonanonyme et sécurisée, la population québé-coise peut désormais soumettre des docu-ments sensibles, exclusifs et authentiquesvisant surtout le gouvernement du Québec.27

Décrié et menacé de poursuites avant mêmesa mise en fonction, QuébecLeaks témoignelui aussi de la puissance des médias sociauxet des impacts qu’ils exercent sur la société.



… et Monsieur et Madame Tout-le-monde

Près de 75 % des utilisatrices et utilisateurscanadiens de médias sociaux ont moins de45 ans. La plupart utilisent principalementpour garder contact avec les camarades declasse, pour les plus jeunes, ou les amis etcollègues, pour les plus âgés. Les aînées etles aînés, pour beaucoup d’entre eux, ontdésormais recours aux sites de socialisationpour gérer leurs échanges au quotidien. Lestrès jeunes (12-17 ans) jouent à des jeux,envoient des tweets et téléchargent de lamusique. Les jeunes femmes aiment bienéchanger des conseils, partager photos etvidéos. Les femmes plus âgées prennent desnouvelles de la famille, des amies et amis,échangent des opinions sur des sujets précis,transmettent des vidéos amusantes, dépo-sent des photos, donnent des conseils ou toutsimplement, partagent leurs états d’âme.

Les jeunes (18-24) twittent plus fréquemmentque les plus âgés. Plusieurs commentent lesévénements sportifs, les films, les livres,d’autres partagent des photos de leur famille,d’équipes sportives, de leurs amies et amis,de leurs animaux favoris, et même de leursautos. Ils utilisent un langage court, abrégé,souvent les mots sont écrits phonétiquementet le texte est ponctué d’émoticônes car enligne, l’humour et les humeurs sont difficiles àsaisir: sur l’écran, on ne voit que les mots quine sont pas appuyés par le ton de celui oucelle qui parle ou par son langage non verbal.

Près de 70% des adultes internautes consul-tent les contenus des médias sociaux et 38%d’entre eux le font tous les jours. Vientensuite l’interaction avec d’autres utilisatriceset utilisateurs, l’entretien du profil, le relaisd’information et la création de contenu. Les

adultes y passent en moyenne 5,9 heures parsemaine.28 Plusieurs croient que les diffé-rentes plates-formes d’échanges ont engen-dré une certaine forme de dépendance etconsidèrent que les réseaux sociaux necontribuent pas au bonheur. Il semble toute-fois que la rapidité à laquelle l’informationcircule rende la vie plus excitante et passion-nante. Mais cette affirmation trouve plusd’adeptes auprès des jeunes, des hommes,des enfants uniques… et des optimistes.29

Selon un rapport du CEFRIO du moisd’octobre 2010, les médias sociaux ont levent dans les voiles au Québec. Les troisquarts (78%) des internautes interrogés ontconsulté ou enrichi en contenu un médiasocial au moins une fois en 2010. Le contenuproposé sur les médias sociaux exerceraitune influence sur 74% des internautesquébécois, tandis que 62% d’entre eux disentrechercher des avis et des recommandationsavant d’adhérer à un service ou d’acheter desproduits. Malgré les préoccupations grandis-santes liées à la protection de la vie privée, laprésence active des internautes dans lesréseaux sociaux a augmenté de 41% en uneannée.30

Les médias sociaux: ciel bleu sans nuage?Pas tout à fait… Malgré leurs forces et leschangements positifs qu’ils apportent, onconstate que les nouvelles technologies et lesdifférentes plates-formes d’échanges ontengendré une nouvelle forme de dépendan-ce, pour le plus grand bonheur des produc-teurs et vendeurs de ces services. Lestendances, même celles positives, provo-quent forcément des effets négatifs. Ainsi, lesinternautes perçoivent une certaine pressionsociale ou professionnelle à s’inscrire etutiliser ces réseaux, pression ressentie trèsfortement par les moins de 35 ans. De plus,la



crédibilité des informations véhiculées àtravers ces réseaux n’est pas toujours aurendez-vous et les utilisatrices et utilisateursaccordent, même encore aujourd’hui, uneplus grande crédibilité à l’informationprovenant des médias traditionnels tels latélévision, la radio ou les journaux, plutôt quecelle émanant des réseaux sociaux.29

Toutefois, avec l’avalanche d’informationsdisponibles et les multiples véhicules qui lesdiffusent, on s’aperçoit que la population aperdu confiance aux médias en général, qu’ilssoient virtuels ou traditionnels.

Les perdantes et perdants, les ga-gnantes et gagnants - Les impacts ne pro-viennent jamais des outils, mais de l’utili-sation qu’on en fait. Un grand nombre d’utili-satrices et utilisateurs ont délaissé la télé-vision et la lecture au profit de l’écrand’ordinateur et ses dérivés, tels que les télé-phones intelligents et tablettes électroniques.Le déclin de la lecture, qu’il s’agisse de livres,revues ou journaux, se fait sentir dans tousles groupes démographiques, sans excep-tion. Avec souvent près de 6 heures passéessur les médias sociaux par semaine, lesjeunes et très jeunes utilisatrices et utilisa-teurs délaissent des activités sportives,familiales ou sociales, ce qui entraîne sou-vent un isolement et une solitude, même siseuls devant leurs ordinateurs, ils n’ont pasl’impression d’être seul.Toutefois, même avecdes centaines «d’amies et amis» surFacebook, le contact n’est que virtuel etn’offre pas l’interaction nécessaire àl’épanouissement et à la socialisation.

Paradoxalement, même si l’impact des nou-velles technologies sur l’univers médiatiqueest généralement perçu comme menaçant,un lien étrange semble se tisser entre latélévision traditionnelle et les médias sociaux.

Depuis plus d’un an, les habitudes des télé-spectatrices et des téléspectateurs québécoisont changé. Au lieu de regarder leur émissionpréférée et d’en discuter le lendemain matinautour de la machine à café du bureau, ilssortent la tablette numérique ou l’ordinateurpersonnel et passent leurs commentaires endirect, au moyen des réseaux sociaux.

Cette habitude n’a rien de bien nouveau: latélé fait parler depuis toujours. Ce sont lesoutils de communication qui ont évolué. Lestélédiffuseurs et les annonceurs en tirerontprofit, les uns en revalorisant la publicité etaugmentant le prix de leurs espaces publi-citaires et les autres en profitant d’uneprésence à la fois à la télé et sur les médiassociaux.31

BBoonn àà ssaavvooiirr !!

● Selon une étude de Pew Internet, il semble queles internautes, et plus particulièrement les uti-lisatrices et utilisateurs de réseaux sociaux, sontles plus enclins à devenir des membres actifs oudes leaders dans des groupes, des associationset des organisations du monde réel.

● Non seulement ces internautes sont plus enclinsà s'impliquer dans des associations de la vraievie, mais il sont aussi les plus actifs au sein deces groupes (plus de bénévolat, de dons d'ar-gent, de taux de présence aux réunions, etc.).

● Gros bémol, l'enquête ne porte que sur la popu-lation américaine !



Les réseaux sociaux font désormais partieintégrante du quotidien. Il est donc plus

que jamais d’actualité que les internautessongent à protéger leurs renseignementspersonnels contre un éventail croissant demenaces.

Toutefois, même s’ils se disent préoccupéspar la protection de leurs données person-nelles, les internautes ne prennent pas letemps de lire les conditions d’utilisation deces réseaux sociaux. Ils ont pris l’habitude deles accepter sans mesurer ce qu’ellesimpliquent. Ils renoncent alors en quelquesorte à leur droit à la vie privée contre l’accèsà ces réseaux sociaux.

Lorsqu’un internaute s’inscrit sur Facebook, ildoit donner des informations personnelles:nom complet, courriel, création d’un mot depasse. Ensuite à l’étape «Profil», il inscrit saville de résidence et d’origine, son sexe et sapréférence sexuelle, sa date de naissance,les langues parlées ou écrites et toutesautres informations qu’il aimerait partager. Ilpeut autoriser le partage de toutes cesdonnées ou seulement quelques-unes. Parexemple, il peut autoriser la publication dujour et du mois anniversaire mais pas del’année de naissance.

Si elle est accessible et ouverte à tous,l’information peut dès lors être utilisée hors ducontexte de départ pour la constitution dedossiers, de profils de consommation, lavente d’information sur les individus, le vold’identité… La liste est longue et lesconséquences peuvent être désastreuses.

Déjà, en 2008, Pierre Trudel, professeurtitulaire au Centre de recherche en droit

public de la Faculté de droit de l’Université deMontréal soulignait que: «les repèresdéterminant le privé et le public sont brouillés.Dans les réseaux sociaux, l’informationdevient aisément diffusée en dehors descercles de circulation tenus pour légitimes.Le modèle de protection des rensei-gnements personnels hérité des années1970-80 est dépassé. La plupart des lois destechnologies d’information dans les pays où ily en a reposent sur des modèles d’uneinformatique centralisée qui procure uneprotection mal ciblée.»32

Si les internautes ne se protègent pas eux-mêmes, les gouvernements, face à l’ampleurdu phénomène, ont décidé de se saisir duproblème. C’est le cas du Canada et de son«Commissariat de la Protection de la ViePrivée», dont le rôle est de veiller à ce que lesorganisations qui recueillent les renseigne-ments personnels le fassent en respectant laloi. Suite à des plaintes, le Commissariat peutenquêter sur les pratiques de traitement desrenseignements personnels des organisa-tions et émettre des recommandations, qu’ilvaut mieux suivre!

Le Gouvernement canadien a mené unevéritable campagne pour protéger lescitoyennes et les citoyens des dangers qu’ilsencourent sur les réseaux sociaux encommuniquant trop de renseignements per-sonnels. Et Facebook en a fait les frais…

En juillet 2009, le Commissariat s’est attaquéau problème du partage à outrance des ren-seignements personnels avec les tiersdéveloppeurs des applications Facebook telsque les jeux et les questionnaires. Du faitd’un manque de sécurité permettant de

Vie privée et sécurité



limiter leurs droits, les développeurs à traversle monde, avaient accès aux renseignementspersonnels des utilisatrices et utilisateurs etde leurs «amies et amis» en ligne. Soit destonnes d’informations en libre circulation.

Suite à l’enquête et aux recommandationsémises par le Commissariat, Facebook aaccepté, pour se conformer aux lois cana-diennes, de réajuster sa plate-forme demanière à empêcher toute application d’avoiraccès à des renseignements avant d’avoirobtenu un consentement exprès. Dans lecadre de ce nouveau modèle fondé sur lespermissions, les utilisatrices et les utilisateursqui ajoutent une application seront avertisque l’application voudra accéder à descatégories d’informations particulières.

Maintenant sur Facebook, une fenêtre appa-raît demandant si l’utilisatrice ou l’utilisateurveut autoriser l’accès à ses donnéespersonnelles et à sa liste «d’amis» pouraccéder à un jeu ou visionner une vidéo parexemple. Il faut donc se poser les questions:«Est-ce que mes amis veulent que je partageleurs informations? Est-ce que ce jeu (oucette vidéo) est tellement important pour moique je suis prêt à compromettre mes infor-mations personnelles et celles de mesamis?».

Dans le nouveau vocabulaire des réseauxsociaux, le mot «ami» est fortement utilisé.Les personnes avec qui nous sommes enrelation en ligne sont-elles vraiment nosamies et connaissons-nous les amis de nosamis? Nous veulent-elles toujours du bien?Nous devons donc nous protéger de cesinconnus car nous ne savons pas quel usageils peuvent faire de nos données personnellesau cas où ils en auraient la possession.

Le Commissariat a également fait évoluerFacebook sur la désactivation/suppression

des comptes ou encore l’utilisation des don-nées des non utilisatrices ou utilisateurs de laplate-forme.33 En mars 2011, l’administrationObama a demandé au Congrès un projet deloi sur la protection des droits de laconsommatrice et du consommateur en ligne,qui passerait par un renforcement despouvoirs du «gendarme de la concurrence» laFederal Trade Commission. Comme enEurope, l’idée serait de donner plus de pou-voir aux individus sur la collecte et l’utilisationde leurs données personnelles.

Mais la meilleure des protections reste l’inter-naute et le contrôle des informations mises enligne.

En effet, plusieurs ont été confrontés à desexpériences négatives, même si la plupartdes utilisatrices et utilisateurs disent avoir eudes effets bénéfiques en recevant desconseils intéressants, trouvant de nouvellesopportunités professionnelles ou un apparte-ment, une maison par exemple. Mais 43%des utilisatrices et utilisateurs américainsdéclarent avoir déjà été choqués par des con-tenus, commentaires, photos, vus sur lesmédias sociaux. La moitié d’entre euxdéclarent que leurs contributions ont étéconsultées par des personnes non désirées.D’autres ont subi les conséquences, que cesoit au travail, à l’école ou à l’université, dephotos compromettantes ou de commen-taires inappropriés ou inconvenants.34

Les utilisatrices et utilisateurs de médiassociaux peuvent être victimes de harcèlementde la part de certains qui se servent de cesoutils de communication pour insulter leurscontacts ou pour leur envoyer des photosobscènes, plus particulièrement les trèsjeunes internautes.

Tous les utilisatrices et les utilisateurspeuvent être victimes du vol d’identité, soit



par un détournement de photos qui serontmodifiées à l’insu de leur propriétaire, soit parle vol d’informations qui seront utilisées pourcréer un profil à la place d’une autre personneet se faire passer pour elle sur Internet.L’animatrice Clodine Desrochers qui a étévictime d’usurpation d’identité sur Facebookpourrait en témoigner. Une personne a utiliséses photos et ses informations personnellespour se faire passer pour elle. Elle n’est pasla seule. Artistes, personnalités connues,émissions de télévision sont eux aussi la cibled’usurpatrices et d’usurpateurs sur Facebookou Twitter: Dominique Michel, PénélopeMcQuade, Guy A. Lepage, Chantal Lacroix,Le Banquier, Bye Bye 2010, TVA-en-direct.com, La série Montréal-Québec, Le

verdict, La Promesse, pour ne nommer queceux-là.

Enfin, grâce aux médias sociaux, liens et pu-blicités malveillants sont maintenant légion. Ilfaut éviter de cliquer sur les liens et lespublicités reçus dans les courriels, dans lesmessages Facebook ou dans les tweets.

Le média social est en temps réel et habituel-lement non censuré ou non édité. Il demandeà l’utilisatrice ou à l’utilisateur de prendre sespropres décisions sur les nouvelles qu’il veutsuivre, quelles voix il veut promouvoir oucelles qu’il veut marginaliser.



En 2008, Charlene Li de Forrester Re-search, firme de recherche de marchés et

technologies, indiquait que les réseauxsociaux connaîtraient un essor spectaculaireet deviendraient omniprésents. Elle croyait,entre autres, que la gestion de l’authenti-fication, ainsi que des profils multiples,deviendraient une problématique récurrente.Qu’il deviendrait urgent de définir un cadrerigoureux de protection et d’exploitation desdonnées personnelles ou encore que laconstitution d’un réseau d’amis et de relationsse fera de façon beaucoup plus fluide etpermettra d’importer des contacts dedifférents terminaux. Elle avait vu juste!

D’un point de vue technique, la démocrati-sation de la fibre optique, d’ici 10 à 20 ans,pourrait bien asseoir la domination deYouTube dans le marché de la vidéo en ligne.Avec la démocratisation des forfaits data, lesservices traditionnels de chat par SMS sontremplacés par des services sociaux plusinteractifs, permettant le partage et l’échanged’information en temps réel avec ses commu-nautés, que ce soit sur les déclinaisonsmobiles de Twitter ou de Facebook ou sur desréseaux sociaux totalement mobiles commeFoursquare qui offre un service de localisa-tion en temps réel permettant à sesutilisatrices et utilisateurs de recommanderou déconseiller un lieu à leurs amis.

Les réseaux sociaux sur Internet permet-taient de partager et d’interagir avec sacommunauté, et le mobile apporte l’instan-tanéité et la géolocalisation. Cela fait sensquand on sait que le mobile est le premiermédia de masse totalement personnel ettoujours à portée de main. Dans les pays

émergents où l’Internet mobile est plusaccessible que le WEB, le mobile est un réelagent améliorant le quotidien des citoyenneset des citoyens. Plusieurs projets sont encours:

❒ À Pune, en Inde, un nouveau moyen desécuriser les transactions et de fournir unealternative dans un pays où la majorité dela population n’est pas bancarisée.

❒ En Palestine, service d’envoi de CVs surSMS qui permet ainsi d’éviter lesdéplacements dans un pays où les trajetssont difficiles.

❒ Au Brésil, cartes GPS contributives quipermettent aux habitants des favelas decréer leurs propres cartes et ainsisuppléer aux manques de Google Maps.

Le mobile comme levier de changementsocial, un constat qui conclut que lestechnologies mobiles favorisent l’émanci-pation des femmes dans les pays émergents,aussi bien financièrement que socialement,comme l’indiquait, à Barcelone en février2010, Cherie Blair, fondatrice de Cherie BlairFoundation for Women, avocate et épouse del’ancien premier ministre britannique.35

Toutes ces innovations n'auraient pas étépossibles sans les avancements technologi-ques et la croissance rapide des appareilsmobiles, sans fils et les réseaux haute vites-se. Certains croient que la télévision et laradio subiront de grands changements quiseront aussi importants que ceux que lapresse écrite a subis au cours des dixdernières années.

L’avenir des médias sociaux



CCoonncclluussiioonn

Il est difficile d’imaginer ce que seront les médias sociaux dans les cinq prochaines années,ne sachant pas quelles seront les technologies disponibles… Et si nous le savions, quelusage ferions-nous de ces technologies? Depuis plusieurs années, des gens passionnés ontimaginé et créé des technologies incroyables qui nous ont amusé avec la promesse de nousrendre la vie plus facile. Invariablement, il y aura des produits, des gens et des tendances quidicteront où les médias sociaux nous entraîneront.

Les médias sociaux ont bouleversé des vies, pas par leur existence même, mais par l’usagequi en a été fait. Ils ne laissent personne indifférent et font désormais partie de notrequotidien. Sans avoir à les utiliser, nous voyons tous les jours dans nos communications, leseffets, bons ou mauvais, qu’ils apportent. Le monde est maintenant à portée de main, avecdes millions de «reporters amateurs» qui partagent leur univers.

NOTE : Toutes les informations transmises dans ce texte sont celles qui étaient disponiblesau 20 mars 2011.



CChhaatt CCllaavvaarrddaaggee**- Dialogue en ligne.

ÉÉmmoottiiccôônneess -- Signes utilisés pour indi-quer l’émotion, l’humeur ou l’humourdans un texte.

FFoolllloowweerr -- Terme utilisé par Twitter pourdésigner les personnes que vous«suivez» ou les personnes qui vous«suivent» Équivalent à «ami» dansFacebook.

FFoorrffaaiittss ddaattaa - Forfaits permettant latransmission de données*.

IInntteerrnnaauutteess -- Personnes qui utilisentInternet mais qui ne sont pasnécessairement des utilisatrices ouutilisateurs de médias sociaux.

MMoobbiillee - Téléphones intelligents outablettes mobiles électroniques quipermettent de naviguer sur Internet et quicumulent plusieurs des fonctions d’unordinateur, tels iPhone et iPads.

MMoott--cclliicc -- Série de caractères précédéedu signe #, sur laquelle on peut cliquer etqui sert à référencer le contenu desmicromessages et microbillets*.

PPrrooffiill -- Fichier qui contient des donnéesrelatives aux préférences d’un utili-sateur* inscrit sur Facebook .

SSMMSS -- Petit message texte aussi appelétexto*.

TTwweeeett -- Microbillet* ou petit texte demoins de 140 caractères, utilisé par lespersonnes inscrites sur Twitter.

TTwwiittppooccaallyyppsseess - Plantage* du systèmeinformatique de Twitter.

UUttiilliissaattrriicceess oouu uuttiilliissaatteeuurrss -- Personnesinscrites à un média social.

WWeebb,, LLaa TTooiillee -- Système basé sur l’utili-sation de l’hypertexte, qui permet larecherche d’information dans Internet,l’accès à cette information et savisualisation*.

IInntteerrnneet est le réseau informatiquemondial qui rend accessible au public desservices variés comme le courrierélectronique, la messagerie instantanéeet le World Wide Web, en utilisant leprotocole de communication IP (Internetprotocol). Son architecture techniquedécentralisée reposant sur l’inter-connexion des réseaux lui vaut le surnomde rréésseeaauu ddeess rréésseeaauuxx..

Sur http://fr.wikipedia.org/wiki/Internet

Dequessé ? …

* Grand dictionnaire terminologique – Office québécois de la langue française – www.granddictionnaire.com


1 Site «Mais où est-ce qu’on est ?» - Tentativede définition des médias sociaux ½ - consultéle 6 novembre 2010.

2 Site Wikipédia consulté le 9 novembre 2010.3 Site «Mais où est-ce qu’on est ?» - Tentative

de définition des médias sociaux 2/2 -consulté le 6 novembre 2010.

4 Les médias sociaux 101, Michelle Blanc – LesÉditions Logiques.

5 Site marie-lynn.org – statistiques fraîches surl’utilisation de facebook et twitter au Canada –consulté le 18 février 2011.

6 Site branchez-vous.com – actualités techno –Twitter déballe ses statistiques à l’approchede son cinquième anniversaire – consulté le19 mars 2011.

7 Le Journal de Montréal – 12 janvier 2011.8 Site webactus.net – tristes statistiques et

explications sur l’utilisation de Twitter –consulté le 19 mars 2011.

9 Site webrankinfo.com – chiffres clés surYouTube.com : impressionnant ! – consulté le19 mars 2011.

10 Source comScore février 2011.11 Facebook nous a eus, La Presse – Nathalie

Petrowski – 8 janvier 2011.12 Site lapresseaffaires.cyberpresse.ca – Les

entreprises se convertissent à Twitter -consulté le 9 janvier 2011.

13 Site radio-canada.ca- Économie – les médiassociaux - consulté le 11 novembre 2010.

14 Site canoe.com – Argent – Les réseauxsociaux au travail - consulté le 11 novembre2010.

15 Site ReadWriteWeb francophonie – gestiond’une crise éruptive avec les réseaux sociaux– le cas des compagnies aériennes –consulté le 10 mars 2011.

16 Parlement du Canada – Les médias sociaux –Utilisations politiques et conséquences pourla démocratie représentative – octobre 2010

17 Site ovologie.com – nos élus plus accessiblesgrâce aux médias sociaux – septembre 2010– consulté le 15 mars 2011.

18 Site Cyberpresse.ca – Harper sur YouTube :une première expérience difficile – consulté le15 mars 2011.

19 Le Nouvelliste – Legault compte lui aussi surles médias sociaux – 24 février 2011.

20 Site technaute.ca – Ces médias sociaux quifont trembler les dictateurs – consulté le 13mars 2011.

21 Site L’Hebdo Journal – Facebook et Twitter auservice de la révolte – consulté le 10 mars2011.

22 Site fr.rian.ru – RIA Novosti - le rôle desréseaux sociaux dans les émeutes en Égypte– consulté le 11 mars 2011.

23 Site digitalreputationblog.com – le pouvoirpolitique des médias sociaux – consulté le 4mars 2011.

24 Site ledevoir.com – Virus libéral anti-Harpersur les réseaux sociaux – consulté le 15 mars2011.

25 Site Cyberpresse consulté le 9 mars 2011.

26 Site Cyberpresse – Utilisation anonyme deTwitter par le PLQ : un problème moral, selonles spécialistes, consulté le 8 mars 2011.

27 Site QuébecLeaks, communiqué de presse,consulté le 15 mars 2011.

28 Site cefrio.qc.ca – les utilisateurs de médiassociaux au Québec: e moyenne 5,9 heurespar semaines – consulté le 19 mars 2011.

29 Site indicedebonheur.com – consulté le 24février 2011.

30 Site techno.branchez-vous.com – Médiassociaux au Québec : les réseaux sociaux onla cote, sauf Twitter, consulté le 11 novembre2010.

31 Site la presseaffaires.cyberpresse.ca – lesmédias sociaux pourraient sauver la télétraditionnelle – consulté le 16 mars 2011.

32 Site directioninformatique.com – les réseauxsociaux redéfinissent le concept de vie privée– consulté le 24 février 2011.

33 Site économie-numérique.com – Gouverne-ment et protection des données personnelles:le cas du Canada – consulté le 15 mars 2011.

34 Site reyt.net – médias sociaux: 7% desutilisateurs ont subi les conséquences dephotos compromettantes – consulté le 2 mars2011.

35 Site wearsocial.fr – le mobile, avenir desréseaux sociaux?, consulté le 18 mars 2011.


NNootteess ddaannss llee tteexxttee



Idées-éclair

Vérifier avec votre municipalité, le centre communautaire, l’école secondaire... s’il n’yaurait pas un lieu pourvu d’Internet et d’équipements de projection qui pourraient vouspermettre de faire une démonstration de Facebook ou Twitter. La page Facebook del’Afeas provinciale se prête bien à un tel exercice.

Pourquoi ne pas inviter une représentante ou un représentant d’entreprise informatiquede votre municipalité ou de votre région qui pourrait vous faire une démonstration deFacebook et vous en expliquer le fonctionnement ?

Pourquoi ne pas vérifier auprès de vos membres si une d’entre elles ne pourrait pas secharger de faire la démonstration ?

Peut-être une fille, petite-fille ou un fils, petit-fils, utilisateur des médias sociaux, pourraitpartager son expérience d’utilisation Facebook sur un téléphone intelligent.

Vérifier avec l’école secondaire de votre localité si elle a un laboratoire informatiquequ’elle peut mettre à votre disposition pour une séance de démonstration. Plusieursécoles secondaires du Québec ont une page Facebook.



Le thème Médias sociaux se prête bien à uneActivité femmes d’ici de type rencontre–échange, conférence–séance d’information,laboratoire ou atelier pratique.

RReennccoonnttrree––éécchhaannggee:: présentation aux mem-bres et échange sur le thème.

CCoonnfféérreennccee––ssééaannccee dd’’iinnffoorrmmaattiioonn:: invitationd’une personne-ressource.

LLaabboorraattooiirree:: présentation et démonstration.

AAtteelliieerr pprraattiiqquuee:: réalisation de travaux prati-ques par les membres.

Pour plus de renseignements sur les repèreset le déroulement de cette Activité femmesd’ici, veuillez consulter la page IX du présent

guide d’animation et la section permanentedu guide d’animation 2008-2009, au cahier 1intitulé «Caractéristiques, repères et techni-ques d’animation des Activités femmes d’ici».Cette section permanente est égalementdisponible sur le site Internet de l’Afeas(www.afeas.qc.ca), dans la section «Servicesaux membres, Outils internes».

Les modèles proposés dans cette sectionpourront vous guider pour la préparation etl’animation de cette activité.

Les types d’animation et les exemples sont làpour vous faciliter la vie et servent à créerl’étincelle qui fera de votre rencontre uneactivité mémorable où on s’amuse tout enapprenant. L’animation d’une Activité femmes

d’ici n’a de limites que votre imagination !

Activité : Suggestion et outils

Les médias sociaux

Phénomène incontournable, les médias sociaux ont bouleversé la vie de millions de personnes. Ilsne laissent personne indifférent et feront désormais partie de notre quotidien. Sans avoir à les utili-ser, nous voyons tous les jours dans nos communications les effets, bons ou mauvais, qu’ilsapportent. Le monde est maintenant à portée de main avec des millions de «reporters amateurs»qui partagent leur univers.

Inconnus il y a dix ou quinze ans, les réseaux sociaux ont transformé les interactions quotidienneset permettent de rejoindre les personnes là où elles se trouvent, en tout temps. Mais ça veut direquoi, ça sert à quoi?

Pour en savoir plus, joignez-vous à la prochaine Activité femmes d’ici de _______ (nom de l’Afeaslocale), qui se tiendra le ________ (date, heure, lieu et coordonnées).

Pour informations supplémentaires, n’hésitez pas à communiquer avec Mme _____________ (nomet numéro de téléphone de la responsable locale).

Outil de communication



Présentation du thème

Les médias sociaux

Inconnus il y a dix ou quinze ans, les médias sociaux font maintenant partie de la vie demillions de personnes. Ils ont transformé les interactions quotidiennes et permettent derejoindre les personnes là où elles se trouvent, en tout temps.

Mais de quoi parle-t-on? Que sont les médias sociaux? Qui les utilise? Le thème Médiassociaux ne se veut pas un guide d’utilisation pour Facebook ou Twitter, mais un portrait deces nouveaux outils de communication qui ont conquis des millions d’internautes.

Les entreprises et leurs employés, les gouvernements, les politiciennes et les politiciens,ainsi que Monsieur et Madame Tout-le-monde ont fait de ces médias sociaux desmécanismes d’information et des outils de transmission de renseignements qui sontrapidement devenus des incontournables. Les événements qui ont bouleversé le Moyen-Orient au début 2011 nous ont fait réaliser la puissance de frappe des médias sociaux quipermettent aux gens ordinaires d’avoir accès à la communication, de partager leursopinions et de synchroniser leurs actions.

Savez-vous que les médias sociaux ont le vent dans les voiles au Québec? Malgré lespréoccupations grandissantes liées à la protection de la vie privée, la présence active desinternautes dans les réseaux sociaux a augmenté de 41% en une année. Il est donc plusque jamais d’actualité que les internautes songent à protéger leurs renseignements per-sonnels contre un éventail croissant de menaces. Mais la meilleure des protections restel’internaute lui-même et le contrôle des informations qu’il met en ligne.

C’est pour y voir plus clair, pour vous aider à reconnaître le phénomène que sont lesmédias sociaux que nous vous accueillons aujourd’hui dans votre Afeas, à cette ActivitéFemmes d’ici. Merci de vous joindre à nous.

Activités femmesd’ici actualisées

TTrraaiittee ddeess ppeerrssoonnnneess

RReesstteerr cchheezz--ssooii oouu aalllleerr eenn rrééssiiddeennccee

AAccttiiaalliittéé:: LLaa NNoouuvveellllee

Cahier B

Activités femmes d’ici actualisées CCaahhiieerr BB


Table des matières

Introduction . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .3

Traite des personnes . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .4

Rester chez-soi ou aller en résidence? . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .5

Actualité: La Nouvelle . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .6

Introduction

DES ACTIVITÉS FEMMES D’ICI ACTUALISÉES

Réutilisation des guides d’animation

Le guide d’animation contient, à chaque année, une foule d’informations qui ne sontpas toutes utilisées. Chaque thème présenté suggère souvent des références qu’on

ne consulte pas complètement. Ainsi, les guides d’animation ont une deuxième viepossible si on les utilise différemment.

Il y a souvent lieu de s’interroger ou de chercher des renseignements pour animer unediscussion sur un sujet d’actualité. Pourquoi ne pas recourir à ces documents bienpréparés et disponibles facilement? Chaque Afeas locale a en archive une copie papierdes guides précédents et actuels. Sur le site de l’Afeas, www.afeas.qc.ca, dans lasection Publications, on retrouve les différents guides publiés depuis 2001-2002 (saufcelui de l’année en cours).

Voici, à titre d’exemple, des suggestions de réutilisation des guides d’animation desActivités femmes d’ici. On vous les présente de la façon suivante:

❒ titre d’un sujet❒ éléments à souligner ou questionnements❒ références au guide d’animation❒ autres références Afeas❒ références Internet❒ suggestion d’animation

Nos mères savaient réutiliser leurs avoirs, faisons de même.Recyclons nos beaux guides d’animation !

CCaahhiieerr BB


Activités femmes d’ici actualisées



TRAITE DES PERSONNES

Savez-vous que le Canada est le principal pays de passage desvictimes du trafic humain? Vrai ou faux ? La prostitution est uneforme de traite des personnes.

Contexte

Au cours de 2010-2011, l’Afeas a appuyé le projet de loi de la députée Maria Mourani ausujet de la traite des personnes. Les positions de l’Afeas en lien avec ce sujet remontent

à plusieurs années.

Lors du congrès 2010, l’Afeas régionale de Québec-Chaudière-Appalaches avai t déposédes propositions qui n’ont malheureusement pas eu le temps d’être étudiées. D’autre part,le congrès 2011 ne permettait pas de les reprendre.

Pour actualiser nos positions pourquoi ne pas prendre un peu de temps pour revoir cedossier?

Pour en savoir plus

❒ Guide d’animation 2007-2008, Cahier C «Femmes d’ici et d’ailleurs» p.C9 à C12.

❒ Cahier du congrès provincial août 2010 p.35 à 39.

❒ Site de l’Afeas (www.afeas.qc.ca), mémoire déposé en janvier 2011, «Vers undeuxième plan d’action gouvernemental pour l’égalité entre les femmes et leshommes», orientation 5.

❒ Sites Internet http://sisyphe.org , jugement Himel www.maisondemarthe.comwww.lacles.org concertation des luttes contre l’exploitation sexuelle

❒ Livre suggéré : Rose Dufour, «Je vous salue Marion, Carmen, Eddy… Le point zérode la prostitution», Éditions MiltiMondes, 2004

SSuuggggeessttiioonn dd’’aanniimmaattiioonn:: rreennccoonnttrree dd’’éécchhaannggee

❒ Guide d’animation 2011-2012, introduction p. IX ❒ Guide d’animation 2008-2009, section permanente cahier 1, p.8.

RESTER CHEZ-SOI OU ALLER EN RÉSIDENCE ?

Que faut-il considérer pour prendre une bonne décision?Comment prévenir la maltraitance ?NNoottee:: Ces questions s’adressent tout autant aux aînées elles-mêmes qu’aux personnesqui doivent accompagner leurs parents.

Contexte

Les médias nous ont présenté des cas de maltraitance envers les aînées et les aînés,certains dans des résidences publiques ou privées et d’autres, au domicile même de ces

personnes.

D’autre part, des membres, qui ont donné leur point de vue sur l’avenir de l’Afeas lors desconsultations, ont suggéré de traiter ce sujet.

De plus, l’Afeas fait partie des organismes membres du Forum des partenaires pourl’application du plan d’action gouvernemental pour contrer la maltraitance envers les aînés.

Pour en savoir plus

❒ GGuuiiddee dd’’aanniimmaattiioonn 22000099--22001100:: Solidaires de nos aînées, cahier B, p.12-13 - Resterchez soi, p.20 à 23 - Vivre ailleurs, p.24-25 - Violence et abus Revue Femmes d’ici, hiver2010, volume 44, numéro 2, p. 12 - 13.

❒ SSiitteess IInntteerrnneett;;➢ www.visavie.com (conseillers en habitation pour les 55 et mieux)➢ www.fadoq.ca/aineavise➢ www.mfa.gouv.qc.ca section aînés, (plan d’action gouvernemental pour contrer la

maltraitance envers les personnes aînées 2010-2015 et Forum des partenaires) No te: la ministre des aînés fait appel à l’expertise de l’Afeas au sujet du travail invisible des aidantes.

Suggestion d’animation : le débat

❒ Guide d’animation 2011-2012, introduction, p. IX.❒ Guide d’animation 2008-2009, section permanente, cahier 1, p. 10

CCaahhiieerr BB


Activités femmes d’ici actualisées

Actualité : LA nouvelle

Quels enjeux faut-il considérer? - Qui gagne quoi? - Qui perd quoi?Pouvons-nous y faire quelque chose ?

Contexte

Dans nos localités, tout comme au niveau régional ou provincial, certaines nouvelles noussurprennent, nous indignent ou du moins nous interpellent. Seules, nous ne pouvons pas

faire grand-chose mais la force du groupe peut amener des pistes de solutions. Voilà unebonne raison d’organiser une Activité femmes d’ici axée sur une problématique concrète etd’actualité.

Pour en savoir plus

❒ Guides d’animations: thèmes et sous-thèmes sont à consulter (ceux de 2001 à 2011sont sur le site Internet de l’Afeas)

❒ Contenu des différentes activités de formation déjà présentées (disponible ausecrétariat régional)

❒ Références crédibles suggérées par les guides d’animation

❒ Articles de journaux

PPeerrssoonnnneess rreessssoouurrcceess❒ Les formatrices régionales via les secrétariats des Afeas régionales

❒ Les personnes impliquées directement dans LA nouvelle

SSuuggggeessttiioonnss dd’’aanniimmaattiioonn :: ccoonnfféérreennccee oouu ssééaannccee dd’’iinnffoorrmmaattiioonn ttaabbllee rroonnddee oouu ppaanneell❒ Guide d’animation 2011-2012, introduction, p. IX

❒ Guide d’animation 2008-2009, section permanente, cahier 1, p.7 (conférence), p. 9(table ronde)



DES FEMMES D’ICI,DES FEMMES D’INFLUENCE:

●● QQUUII FFOONNTT PPAARRTTIIEE DDEE CCOONNSSEEIILLSS DD’’AADDMMIINNIISSTTRRAATTIIOONN,,

●● QQUUII SSOONNTT MMEEMMBBRREESS DDEE CCOOMMIITTÉÉSS,,

●● QQUUII SSOONNTT EENN PPOOLLIITTIIQQUUEE MMUUNNIICCIIPPAALLEE,,

●● QQUUII DDIIRRIIGGEENNTT DDEESS EENNTTRREEPPRRIISSEESS,,

●● QQUUII FFOONNTT DDEE LL’’AACCTTIIOONN CCIITTOOYYEENNNNEE..


Cahier C

PROJET RASSEMBLEUR2011-2012

Table des matières

Obectif du projet . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .3

Mise en contexte . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .3

Quoi faire exactement . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .4

Organiser une belle activité rassebleuse . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .4

Un suivi . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .4

Références . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .4

PROJET RASSEMBLEUR 2011-2012 CCaahhiieerr CC


CCaahhiieerr CC


PROJET RASSEMBLEUR 2011-2012

Dans les lieux de décision, les femmessont peu nombreuses et se sentent

parfois seules. On demande parfois auxfemmes de prouver leurs compétencesalors qu’on suppose que les hommespossèdent toutes les connaissancesnécessaires pour siéger, par exemple, surun conseil d’administration.

Dans les municipalités à faible population, ily a tout de même plusieurs lieux où unefemme peut s’impliquer: le conseilmunicipal, le comité d’école, le conseil defabrique, le conseil d’administration et lescomités de la Caisse populaire, lesorganismes du milieu… Certaines siègentsur des comités régionaux, des tables deconcertation ou des organisations à portéeplus régionale. D’autres deviennentcommissaires ou députées.

Les femmes qui agissent commebénévoles dans des organismes et quiacceptent de prendre une responsabilitésur un conseil d’administration influencent

la vie de cet organisme. Elles investissenttemps et ardeur pour l’avancement d’unecause.

Les femmes cheffes d’entreprises, lesartistes et les artisanes sont aussi desfemmes d’influence. Toute femme qui agitdans le sens du bien commun et del’avancement des conditions de vie de sesconcitoyennes et concitoyens est aussi unefemme influente.

Malheureusement les occasions derencontres entre femmes d’influence sontrares. Le travail, rémunéré ou non, lafamille et le quotidien occupent beaucoupde temps.

En 2011-2012, les Afeas sont invitées àorganiser, dans leur milieu, une Activitéfemmes d’ici pour permettre à toutes cesfemmes d’influence de se rencontrer,d’échanger et de créer des liens avecd’autres femmes.

Objectif du projet

Réunir, lors d’une Activité femmes d’ici, des femmes d’influence de notre milieu afin demieux les connaître, d’échanger et de créer des liens de collaboration avec les

membres de l’Afeas.

Mise en contexte

Faire la liste de toutes les femmesqui ont une influence dans lemilieu:

❒ administratrices de coopératives oud’organismes communautaires,

❒ artistes ou artisanes,

❒ cheffes d’entreprises, femmes d’affai-res

❒ mairesses et conseillères municipales,

❒ députées,

❒ directrices d’écoles ou de servicespublics,

❒ policières…

Organiser une belle activitérassembleuse

❒ un 5 à 7 dans un endroit chic,

❒ un après-midi thématique,

❒ un brunch de dégustations de produitsdu terroir,

❒ une soirée hommage…

Quand?

❒ Après les Fêtes pour avoir suffi-samment de temps pour organiser unebelle activité

❒ Suggestion : durant le mois de mars2012 en lien avec la Journéeinternationale de la femme.

Un suivi?

❒ Il serait souhaitable d’en faire uneactivité renouvelable d’année enannée en utilisant diverses formules.

PROJET RASSEMBLEUR 2011-2012 CCaahhiieerr CC


Quoi faire exactement ?

Références

●● PPoouurr ssaavvooiirr qquuii iinnvviitteerr -- Guide d’animation 2008-2009, cahier B «Le pouvoir à portée de main»,B-11 à B-18. -- Journal municipal, site Internet de votre ville.

●● PPoouurr ssaavvooiirr ccoommmmeenntt oorrggaanniisseerr ll’’aaccttiivviittéé::-- Guide d’animation 2008-2009, section permanente(bleue) p.8 à p.11. Consulter «l’organisatrice» de votre milieu.

●● PPoouurr rreennttaabbiilliisseerr ll’’aaccttiivviittéé:: --

❒❒ Trouver des partenaires financiers ou autres pour prêter des locaux ou de l’équipement, fournirdes victuailles ou des boissons pour une dégustation, un repas, un cocktail, prêter des œuvresd’artistes pour un vernissage...

❒❒ Avoir en main tout le nécessaire pour le recrutement

❒❒ PPoouurr ffaacciilliitteerr llaa ttââcchhee uunnee aauuttrree aannnnééee -- Garder, bien classées, toutes les données: démarches,contacts, dépenses, bonnes adresses…

●● PPoouurr êêttrree vvuueess -- Inviter des médias à l’activité. Prendre des photos ou des vidéos durant l’activité --

Rédiger un reportage pour le journal local ou régional et fournir des photos. - Faire la promotionde votre activité sur Facebook ou Youtube.

Opération tendre la main

Cahier D

Le travail invisible,ça compte

Opération Tendre la mainCampagne annuelle de

sensibilisation contre la violence

«La violence, ça nous regarde!»

L’Opération Tendre la main se tient, chaque année,dduu 2255 nnoovveemmbbrree aauu 66 ddéécceemmbbrree..

«La violence, sous toutes ses formes, détruit des vies tous les jours, à chaque minute. Visible ou silencieuse,elle blesse ses victimes, leur famille et leur entourage. Rendons-la visible pour mieux la contrer.»

Pour organiser vos activités, utilisez les ressources suivantes :

❒ Activités Femmes d’ici – Guide d’animation 2009-2010, Cahier E

❒ Activités Femmes d’ici de formation – Guide «La violence, ça nous regarde!»

❒ Activités Femmes d’ici - Guide d’animation 2008-2009, section permanente - Cahier 1.

❒ Visitez le www.afeas.qc.ca, section «Services aux membres – Outils internes» pour laversion électronique de la «Section permanente du Guide d’animation 2008-2009» et les«Outils de l’Opération Tendre la main».

Guide d’animation 2011-2012 page 3

Cahier D

Le travail invisible, ça compte !

LLee mmaarrddii 33 aavvrriill 22001122,,

1122ee JJoouurrnnééee aannnnuueellllee dduu ttrraavvaaiill iinnvviissiibbllee..

EEnn 22001100,, llee CCaannaaddaa aa iinnssttaauurréé uunnee«« JJoouurrnnééee nnaattiioonnaallee dduu ttrraavvaaiill iinnvviissiibbllee »»

qquuii sseerraa ssoouulliiggnnééee cchhaaqquuee aannnnééee,, llee pprreemmiieerr mmaarrddii dd’’aavvrriill..

SSooyyoonnss ffiièèrreess ddee cceettttee jjoouurrnnééee iinnssttiittuuééee àà ll’’iinniittiiaattiivvee ddee ll’’AAffeeaass..

FFaaiitteess uunnee aaccttiivviittéé ddaannss vvoottrree mmiilliieeuu ppoouurr rreennddrree vviissiibbllee,, llee ttrraavvaaiill iinnvviissiibbllee!!

Journée du travail invisible Cahier D

Guide d’animation 2011-2012 page 5

Documents

Les médias sociaux Projet rassembleur 201 1-12 …...Les médias sociaux Cahier A Guide d’animation 2011-2012 Page 3 INTRODUCTION Les médias sociaux Phénomène incontournable,