64
1 Les outils pédagogiques des Villes et Pays d’Art et d’Histoire : analyse de 54 outils de sensibilisation à l’architecture et au patrimoine Janvier 2005 CRDP ACADEMIE D’AIX-MARSEILLE 31 bd d’Athènes 13232 Marseille cedex 1 T 04 91 14 13 12 F 04 91 14 13 00 www.crdp-aix-marseille.fr Établissement public administratif régi par le décret n°2002-548 du 19.04.02

Les outils pédagogiques des Villes et Pays d’Art et d’Histoire · Les outils pédagogiques des Villes et Pays d’Art et d’Histoire : analyse de 54 outils de sensibilisation

  • Upload
    others

  • View
    4

  • Download
    0

Embed Size (px)

Citation preview

Page 1: Les outils pédagogiques des Villes et Pays d’Art et d’Histoire · Les outils pédagogiques des Villes et Pays d’Art et d’Histoire : analyse de 54 outils de sensibilisation

CRDPACADEMIE D’AIX-MARSEILLE

31 bd d’Athènes13232 Marseille cedex 1T 04 91 14 13 12F 04 91 14 13 00www.crdp-aix-marseille.fr

Établissement publicadministratif régi par le décretn°2002-548 du 19.04.02

1

Les outils pédagogiques des Villes et Pays d’Art et d’Histoire :

analyse de 54 outils de sensibilisationà l’architecture et au patrimoine

Janvier 2005

Page 2: Les outils pédagogiques des Villes et Pays d’Art et d’Histoire · Les outils pédagogiques des Villes et Pays d’Art et d’Histoire : analyse de 54 outils de sensibilisation

CRDPACADEMIE D’AIX-MARSEILLE

31 bd d’Athènes13232 Marseille cedex 1T 04 91 14 13 12F 04 91 14 13 00www.crdp.ac-aix-marseille.fr

Établissement publicadministratif régi par le décretn°2002-548 du 19.04.02

2

Les outils pédagogiques

Page 3: Les outils pédagogiques des Villes et Pays d’Art et d’Histoire · Les outils pédagogiques des Villes et Pays d’Art et d’Histoire : analyse de 54 outils de sensibilisation

3

La sensibilisation des jeunes à l’architecture et au patrimoine est l’un des objectifs partagés par lesMinistères de la Culture et de l’Education Nationale. Les dispositifs favorisant la rencontre entre unsite patrimonial ou une construction contemporaine et les jeunes sont nombreux : chartes « Adopterson patrimoine », classes culturelles transplantées, classes à projet artistique et culturel, visites,ateliers, animations… Des formations sont également proposées aux enseignants dans les plansacadémiques de formation et, depuis trois ans, aux personnes ressources de l’Education Nationale etaux professionnels de la diffusion du patrimoine dans le cadre des pôles nationaux de ressources,placés sous la tutelle des DRAC et des Recteurs. Le tout récent plan de relance de l’éducationartistique et culturelle, conjoint aux deux ministères, permettra sans doute de conforter cette politiquede sensibilisation et laisse imaginer des collaborations toujours plus fructueuses et toujours plus endemande d’accompagnement et d’outils.

Les enseignants font appel aux compétences des Villes et Pays d’Art et d’Histoire depuis plus de vingtans pour aborder de manière ludique, concrète et originale certains points des programmes scolaires.Les 130 services éducatifs intégrés à ce réseau conçoivent et produisent maquettes, mallettes, jeuxen tout genre servant de support à des animations pédagogiques qui proposent visites de sites,rencontres avec des professionnels, recherche de documentation, etc.

La Direction de l’Architecture et du Patrimoine (DAPA) souhaite favoriser la connaissance mutuelle,entre les services éducatifs du réseau, des différents outils utilisés et repérer ceux qui, tels quels ouadaptés, pourraient être utilisés par d’autres villes ou pays. La DAPA souhaite également interrogerdes membres de l’Education Nationale sur des hypothèses de diffusion de certains outils au seind’établissements scolaires, qui pourraient être utilisés par l’enseignant en autonomie ; cette mise àdisposition de certains outils permettrait de répondre aux demandes croissantes reçues par lesservices éducatifs.

Le Centre Régional de Documentation Pédagogique d’Aix-Marseille (CRDP) est, au sein del’Education Nationale, une interface entre les membres de la communauté éducative et lesprofessionnels de la culture. Le décret du 22 avril 2002 inclut en effet clairement dans ses missions« le développement et la promotion de l’éducation artistique et de l’action culturelle ». A ce titre, ilremplit une mission d’ingénierie de projets, multipliant les rencontres, par exemple, entre attachés deconservation, médiateurs, guides, animateurs du patrimoine, conseillers pédagogiques, inspecteurs,formateurs IUFM… Depuis dix ans, une mission nationale d’expertise des ressources multimédiaséducatives lui est confiée, à travers l’Observatoire des Ressources Multimédias en Education. Ce sontles méthodes de cet observatoire qui ont été appliquées à cette étude, dont les quelques lignes quisuivent permettront de saisir les attendus, le déroulement et le mode de lecture.

Méthode adoptée

L’étude confiée par la DAPA au CRDP d’Aix-Marseille porte sur 56 outils de sensibilisation àl’architecture et au patrimoine conçus et réalisés par les Villes et Pays d’Art et d’Histoire. Elle a pour objectifs :- de déterminer l’usage et l’intérêt de ces outils au sein de l’Education Nationale - de repérer ceux dont l’intérêt dépasse le cadre local et qui pourraient bénéficier d’une diffusion

plus large (interrégionale voire nationale)

Pour se faire, il a été proposé d’organiser dans les villes ou pays d’art et d’histoire concernés desséances au cours desquelles une classe (du primaire au secondaire) utilise l’outil dans les conditionshabituelles d’utilisation. Un questionnaire d’observation (joint en annexe) permet de :

Page 4: Les outils pédagogiques des Villes et Pays d’Art et d’Histoire · Les outils pédagogiques des Villes et Pays d’Art et d’Histoire : analyse de 54 outils de sensibilisation

4

- remettre la séance d’observation dans son contexte : à quel moment intervient l’utilisation del’outil ? quelles sont les connaissances préalables des élèves sur le sujet abordé ?…

- décrire le déroulement chronologique de la séance d’utilisation et de consigner les réactions desélèves, afin de faire ressortir son intérêt pour l’Education Nationale : lien avec les programmesscolaires, complémentarité avec d’autres modes d’apprentissage (tels qu’une leçon ou un manuelpar exemple)

- de faire ressortir les caractéristiques de l’outil qui sont susceptibles d’être réutilisées par d’autresanimateurs du patrimoine dans la conception d’un nouvel outil, voire de déterminer si l’outilobservé présente un intérêt suffisamment général pour être diffusé tel quel dans d’autres régions.

Le questionnaire d’observation a été rempli par l’enseignant et par l’animateur de la séance (guideconférencier, médiateur ou animateur du patrimoine – ce dernier n’étant pas nécessairement leconcepteur de l’outil). Dans quelques cas, d’autant plus remarquables qu’ils sont rares, desinspecteurs 1er ou 2nd degré, des membres de la DRAC et du Rectorat ont également fait part de leuravis, soit à partir des réponses apportées par l’enseignant et l’animateur, soit en assistant eux-mêmesaux séances d’observation.

Ainsi, pour chaque outil, nous avons cherché à obtenir une connaissance née de regards croisés, quimêlent une vision extérieure et parfois ponctuelle (celle d’enseignants qui, parfois, l’utilisent pour lapremière fois) à celle de l’animateur, qui permet de replacer dans un contexte plus large la séanced’observation et de pallier ainsi le fait que, à l’exception de quelques outils, une seule séanced’observation a été réalisée.

Une fois remplis, les questionnaires d’observation ont été analysés par le CRDP qui en a produit lesfiches de synthèse qui suivent. Celles-ci ont été adressées aux animateurs du patrimoine pourcorrection éventuelle avant la diffusion de ce jour.Les fiches de synthèse rassemblent toutes les informations concernant un outil en faisant apparaîtreclairement les réponses qui peuvent être apportées aux deux attendus de l’étude : intérêt pourl’Education Nationale et conditions d’une diffusion plus large. Afin de faciliter la lecture de ce rapport par la DAPA, il a été proposé de placer en exergue dechaque fiche les points forts et les points faibles de l’outil, à travers un court résumé et untableau facilitant visuellement le repérage des outils les plus intéressants. Libre ensuite àchacun d’approfondir sa connaissance de l’outil par la lecture intégrale de la fiche synthèse.C’est la raison pour laquelle nous nous sommes refusés à établir un ordre de présentation des outils,autre que celui alphabétique de la ville ou du pays utilisateur.

Chaque étape de cette étude a été validée par un groupe de pilotage national, réuni à l’initiative duCRDP en présence de la DAPA, qui réunit différents acteurs de l’éducation artistique et de l’actionculturelle :- La DRAC PACA- Le Rectorat d’Aix-Marseille- Un représentant des corps d’inspection 1er degré et 2nd degrés- Un animateur du patrimoine- Un représentant du Centre National de Documentation Pédagogique (mission Arts et Culture)

Le CRDP d’Aix-Marseille a confié la mise en œuvre des séances d’observation aux niveaux régionalet académique à 14 CRDP, en charge d’organiser autour des outils des débats entre lesenseignants, les animateurs, les inspecteurs, les rectorats et les DRAC. Que chacune des personnes qui s’est impliquée dans ce travail soit ici chaleureusement remerciée.

La connaissance que nous avons pu obtenir des outils est entièrement liée aux réponses qu’ont bienvoulu nous apporter les animateurs et les enseignants, si bien que les fiches de synthèses sont trèshétérogènes : certaines fiches nécessitent des compléments d’information que nous n’avons pastoujours pu obtenir de la part des animateurs lors de leur envoi pour relecture.

Page 5: Les outils pédagogiques des Villes et Pays d’Art et d’Histoire · Les outils pédagogiques des Villes et Pays d’Art et d’Histoire : analyse de 54 outils de sensibilisation

5

Caractéristiques des outils observés

Le choix des outils à observer a été arrêté à partir du descriptif que les animateurs du patrimoine ontbien voulu nous adresser, qui mentionnait le titre de l’outil, son thème et le public visé. Les outilsretenus l’ont été avec le souci de rendre manifeste la diversité des outils des Villes et Pays d’Art etd’Histoire, tant dans les thèmes abordés que dans leur mise en forme. Différents types d’outils ont été analysés :- la maquette (en bois, en papier…), manipulable ou non- le jeu (cédérom, jeu de l’oie, jeu de cartes)- le livret ou le classeur d’observation in situ à remplir par l’élève- la mallette pédagogique, rassemblant, outre parfois des éléments cités ci-dessus, des échantillons

de matériaux, des livrets pédagogiques, des diapositives…De même, les outils observés sont très divers dans leur réalisation, confiée à une entreprisespécialisée ou confectionnée avec les moyens dont disposent les services éducatifs. Cela aura biensûr une incidence pour la diffusion éventuelle de tel ou tel outil (notamment, sans doute, en ce quiconcerne la question des droits).

Tous les outils ont pour points communs de participer à l’éducation du regard, d’être des supportsludiques et concrets d’acquisition ou de vérification des connaissances, de rendre les élèves actifsdans leur découverte et ainsi d’accroître leur motivation tout en favorisant les démarchespluridisciplinaires.

De nombreuses compétences disciplinaires énoncées par les textes officiels de l’Education Nationalepeuvent être acquises à travers l’utilisation des outils observés, qui, tous, sont reconnus très richespédagogiquement. Citons par exemple : - Histoire et géographie : mettre en relation des événements et des phénomènes différents et en

comprendre le sens, acquérir des repères à situer les uns par rapport aux autres, classer sesconnaissances, repérer des informations sur un texte ou sur des images…

- Education civique : argumenter, écouter l’autre, respecter quelques règles fondamentales de lavie sociale, connaître les principales institutions politiques….

- Arts plastiques : à partir du dessin ou du travail en volumes, représenter la réalité ou exprimerson imagination ; maîtriser le vocabulaire de la forme, de la couleur, de la matière, de lacomposition ; repérer les constituants plastiques d’une image (lignes de force et de composition,choix et distribution de la couleur…) ; comparer des œuvres d’art de différentes époques, replacerl’œuvre dans son contexte historique…

- Français et maîtrise de la langue : argumenter et intervenir lors d’un débat, s’exprimer à l’oral età l’écrit, rechercher de la documentation, analyser la composition d’une image, exprimer sonimagination, son goût…

- Mathématiques : développer des capacités d’expérimentation, de raisonnement et d’analysecritique, anticiper un résultat possible, élaborer une démonstration, développer des facultésd’observation et d’abstraction, maîtriser la proportionnalité…

- Sciences expérimentales (SVT, physique, chimie) : faire l’apprentissage de lois universelles,s’informer, observer, classer, mettre en relation, adopter une démarche expérimentale, découvrirla capacité de l’homme à transformer le milieu dans lequel il vit, comprendre la logique des forces,des mouvements, des réactions chimiques agissant sur la matière…

- Technologie : connaître les matériaux et leur mise en œuvre, avoir conscience des contraintes(techniques, économiques, sociales) des hommes, se sensibiliser à des métiers, à l’histoire destechniques et des innovations.

(Sources : Qu’apprend t-on à l’école élémentaire ? et Qu’apprend t-on au collège ?, éditions CNDP-XO, 2002):

A la lecture des questionnaires d’observation, il ressort qu’il est difficilement envisageable d’utiliserles outils en l’absence d’un animateur. Ceci étant, des possibilités d’utilisation de l’outil a minimadoivent pouvoir être proposées, soit en accompagnant l’outil d’un livret dédié à l’enseignant, soit enproposant des formations (nécessairement courtes) qui permettent à l'enseignant d'être autonome.Redisons-le clairement : il ne s’agit en aucun cas d’affirmer que les deux conditions d’utilisation sevalent, mais simplement d’envisager l’utilisation en autonomie comme un « plus » pour l’enseignant

Page 6: Les outils pédagogiques des Villes et Pays d’Art et d’Histoire · Les outils pédagogiques des Villes et Pays d’Art et d’Histoire : analyse de 54 outils de sensibilisation

6

qui n’a pas la possibilité de faire appel au service éducatif. La présence d’un animateur ne s’imposepas uniquement par les connaissances et l’expérience qu’il possède mais aussi par le fait qu’ilpropose un autre cadre d’apprentissage, souvent dans un lieu spécifique, qui rompt avec leshabitudes et provoque un surcroît d’intérêt de la part des élèves plus sensibles à l’intervention d’unepersonne extérieure.

Suite à donner à l’étude

Nous suggérons deux axes pour la suite à donner à cette étude:

- Auprès des villes et pays d’Art et d’Histoire : chaque animateur gagne à savoir quels sont lesoutils déjà produits, quelles sont les propositions apportées pour traiter tel ou tel thème. La miseen ligne d’une base de données sur les sites de sensibilisation au patrimoine et à l’architecturedoit pouvoir constituer un mode de communication simple et efficace. La diffusion plus large doitégalement pouvoir sortir certains outils du réseau, en les proposant, pourquoi pas, à des muséeset/ou des villes qui n’ont pas le label. Rappelons que toute reproduction se fera à l’initiative de laDAPA, avec l’accord de l’animateur du patrimoine, seul propriétaire des usages faits de l’outil. Ilappartiendra à la DAPA d’obtenir d’éventuelles informations complémentaires, lorsque celles quenous avions demandées ne nous ont pas été fournies.

- Au sein de l’Education Nationale : le CRDP se tient prêt à faire connaître les outils que le réseauVPAH accepterait de mettre à disposition des enseignants. Il a la capacité de toucher un grandnombre de personnes ressources spécialisées dans la sensibilisation des jeunes à l’architectureet au patrimoine, qu’il forme à un niveau national depuis trois ans dans le cadre des pôlesnationaux de ressources. Des animations nationale et/ou académique pourraient être proposéesavec le soutien des CRDP afin de faire connaître les possibilités d’exploitation des outils. Par cesactions pourraient alors être touchés conseillers pédagogiques, inspecteurs pédagogiquesrégionaux, enseignants mis à disposition dans des services éducatifs de musées ou de sites,formateurs IUFM, formateurs des rectorats et des CDDP…

Au delà des éléments de réponse apportés sur les deux attendus, l’étude aura permis à la fois de fairetravailler ensemble différents acteurs académiques, de susciter des échanges entre usagers etconcepteurs des outils, de donner l’occasion à chacun de s’interroger sur sa pratique.

En espérant avoir répondu à la commande initiale, nous formulons le souhait que cette preuvesupplémentaire de dialogue entre les ministères de l’Education Nationale (et particulièrement leCRDP) et de la Culture aura servi, in fine, à mieux faire connaître l’existant, à donner des envies desoutenir la sensibilisation à l’architecture et au patrimoine et à se convaincre, s’il en était besoin, quel’éducation artistique peut être au cœur des enseignements.

Enfin, nous nous tenons à la disposition du Ministère de la Culture pour toute étude future, qui pourraitavoir trait, par exemple, aux outils spécifiquement multimédias, tels que visites virtuelles de muséeset/ou de monuments.

Page 7: Les outils pédagogiques des Villes et Pays d’Art et d’Histoire · Les outils pédagogiques des Villes et Pays d’Art et d’Histoire : analyse de 54 outils de sensibilisation

7

Cette étude a été réalisée par :

Hélène Cousin, chargée de mission, service pédagogique, OrmePhilippe Rajon, chargé de mission, service pédagogique, OrmeEric Rostand, chargé de projet Arts et Culture, DireSéverine Urbain, responsable de la veille et des publications, Orme

Sous la responsabilité de :

Alain Baltayan, directeur du Centre Régional de Documentation Pédagogique d’Aix-MarseilleGérard Puimatto, directeur adjoint du Centre Régional de Documentation Pédagogique d’Aix-MarseilleClair-Yves Chauvet, responsable de l’Observatoire des Ressources Multimédias en Education (Orme)Mireille Vanche, responsable service Documentation et Ingénierie de Ressources Educatives (Dire)

Page 8: Les outils pédagogiques des Villes et Pays d’Art et d’Histoire · Les outils pédagogiques des Villes et Pays d’Art et d’Histoire : analyse de 54 outils de sensibilisation

8

Direction de l’Architecture et du Patrimoine

Evaluation d’outils pédagogiques du réseau Villes et Pays d’Art et d’HistoireQuestionnaire d’observation des usages

1. Objectifs :Cette observation porte sur des outils pédagogiques créés par des Villes ou des Pays d’Art etd’Histoire. Elle a été confiée par la Direction de l’Architecture et du Patrimoine (DAPA) du Ministère dela Culture et de la Communication au Centre Régional de Documentation Pédagogique (CRDP) d’Aix-Marseille et à l’Observatoire des Ressources Multimédias en Education (ORME). Sont associés à sa mise en œuvre :- le réseau national Scéren (le CNDP, les CRDP, les CDDP) ;- les Délégations Académiques à l’Action Culturelle (DAAC) ;- les corps d’inspection de l’Education Nationale 1er et 2nd degrés.Elle repose sur le concours des animateurs du patrimoine et d’enseignants volontaires.

L’analyse des outils vise à :- déterminer leur intérêt et leur usage au sein de l’Education Nationale ;- repérer ceux dont l’intérêt dépasse le cadre régional qui pourraient bénéficier d’une

diffusion plus large (régionale ou nationale).Il appartient à la DAPA de décider, à l’issue de l’observation, de la diffusion éventuelle de certainsoutils, selon les modalités qu’elle aura définies.Outre le repérage d’outils diffusables tels quels au niveau national, l’observation permettra sans doutede repérer des outils dont certains éléments sont transférables d’une ville à une autre. Les résultatsde l’observation pourront ainsi servir de source d’inspiration à tout animateur engagé dans la créationd’outils.

2. Démarche d’observation :Un descriptif des différents outils utilisés a été adressé par les animateurs du patrimoine au CRDP-ORME. Cela a permis :- d’une part, d’affiner le questionnaire d’observation en repérant les critères à privilégier ;- d’autre part, d’établir une liste motivée des outils à observer.

Pour chaque outil à observer :A/ L’animateur du patrimoine et un enseignant organisent, pour une classe, une séance avecutilisation de l’outil. Ils rendent compte de cette séance à travers le présent questionnaire.

NB : si la classe utilise l’outil lors de plusieurs séances, il semble préférable de ne pas choisirpour séance d’observation celle au cours de laquelle la classe utilise l’outil pour la premièrefois : la vérification des apprentissages visés par l’utilisation de l’outil semble être pluspertinente après un temps de décantation.

B/ Un questionnement inclus dans la suite de la grille permet ensuite à l’animateur et à l’enseignantde situer l’usage observé lors de la séance par rapport à d’autres utilisations de l’outil et dedonner une idée plus complète et plus juste de l’intérêt pédagogique de l’outil.C/ Les CRDP participant à l’étude invitent les corps d’inspection et la DAAC de votre académieà faire part de leurs réflexions sur les usages de l’outil avant de retourner le questionnaire auCRDP d’Aix-Marseille.

Page 9: Les outils pédagogiques des Villes et Pays d’Art et d’Histoire · Les outils pédagogiques des Villes et Pays d’Art et d’Histoire : analyse de 54 outils de sensibilisation

9

Questionnaire d’observationPour nous aider dans le traitement de vos réponses, nous vous prions de bien vouloir nousretourner le questionnaire dûment rempli par voie électronique (en pièce jointe).Nous vous adressons, ci-joint, copie des réponses apportées à la fiche-outil par l’animateur dupatrimoine, afin de vous éviter de ressaisir des éléments de réponse déjà communiqués.En cas de problème, contactez la personne qui vous a remis le questionnaire ou le CRDP d’Aix-Marseille.

L’animateur du patrimoine et l’enseignant sont invités à répondre conjointement aux questions quisuivent.Pour nous permettre d’identifier l’un et l’autre, nous proposons la légende suivante :- réponses de l’enseignant : conserver le style de la police (style « normal »)- réponses de l’animateur du patrimoine : écrire en style italique

Par avance, nous vous remercions très sincèrement de votre entière collaboration.

Nom de l’outil : Ville ou pays d’art et d’histoire : Nom de l’animateur du patrimoine : Coordonnées (tél, fax, mél) :

Nom de l’enseignant :Discipline de l’enseignant:

I / Intérêt et usage des outils VPAH au sein de l’Education Nationale :

I-A/ Observation d’une séance avec utilisation de l’outil par une classe d’élèves:

Répondre avant la séance :

Classe:

1. Quelles acquisitions de l’élève vise la séance d’aujourd’hui ? (Connaissances etcompétences, disciplinaires ou transversales, par exemple : apprentissage du regard, travail engroupe, etc.- )-

2. A quel moment intervient cette séance ?(ex : Avant ou après une visite in situ ? Dans le cadre d’un dispositif du type atelier, classe àPAC, IDD ?Pour introduire une leçon ou pour une vérification de connaissances ? Le caséchéant, précisez quelles sont les connaissances de vos élèves sur le thème que vous allezaborder lors de la séance ?)-

Page 10: Les outils pédagogiques des Villes et Pays d’Art et d’Histoire · Les outils pédagogiques des Villes et Pays d’Art et d’Histoire : analyse de 54 outils de sensibilisation

10

Répondre après la séance :

3. Description du déroulement de la séance : ♦ 3.1 Nombre d’enfants présents :♦ 3.2 Lieu du déroulement de la séance :♦ 3.3 Durée de la séance :♦ 3.4 Description chronologique des activités :

1-2-3-4-…

4. Vérification des acquisitions des élèves : ♦ 4.1 La séance a-t-elle permis de répondre aux objectifs que vous aviez définis? (soulignez

votre réponse)- Entièrement - Pas du tout - En partie seulement (dans ce cas, quelles acquisitions visées n’ont pas été atteintes ?)

♦ 4.2 Avez-vous à signaler des acquisitions que vous n’attendiez pas ?-

♦ 4.3 Précisez quels moyens vous permettent de vérifier les acquisitions.-

5. Aspects liés à l’outil : ♦ 5.1 Précisez pour quelles acquisitions citées en question 1 l’utilisation de l’outil s’avère

indispensable.-

♦ 5.2 L’outil a-t-il pu être utilisé aisément par plusieurs enfants en même temps ? Précisez, lecas échéant, le nombre d’exemplaires de l’outil mis à disposition lors de la séance.-

♦ 5.3 Comment les élèves ont-ils appréhendé l’outil ? (Précisez s’ils ont eu des difficultés pourutiliser l’outil et, le cas échéant, lesquelles.)-

Page 11: Les outils pédagogiques des Villes et Pays d’Art et d’Histoire · Les outils pédagogiques des Villes et Pays d’Art et d’Histoire : analyse de 54 outils de sensibilisation

11

♦ 5.4 Comment vous-même (enseignant) avez-vous appréhendé l’outil ?-

♦ 5.5 Précisez, le cas échéant, si l’utilisation de l’outil exige une vigilance particulière de la partdes adultes encadrant afin de se prémunir contre certains risques (dangerosité de certainscomposants, etc.) -

♦ 5.6 L’utilisation de l’outil donnera-t-elle lieu à des prolongements (si oui, de quelle nature) ?-

♦ 5.7 Dans le cas où l’utilisation de l’outil n’a pas permis d’atteindre tout ou partie des acquisitionsvisées, quelles propositions feriez-vous :

- Modifier l’utilisation de l’outil en conduisant la séance différemment ? Si oui, comment ?- Apporter certaines modifications à l’outil? Si oui, lesquelles ?-

♦ 5.8 Qu’apporte l’outil de différent, par rapport à d’autres supports pédagogiques (manuelsscolaires, …) ? Est-il plus efficace que ces autres supports? Est-il plutôt un outild’expérimentation ou d’acquisition de connaissances ?

I-B/ Situer la séance d’observation de ce jour par rapport à un ensemble d’usagespossibles (déjà expérimentés ou non) de l’outil avec des classes.

6. Avez-vous déjà auparavant utilisé cet outil avec une classe ? Si oui, combien de foisenviron? (Précisez sur quelle période.)-

7. Avez-vous observé des changements significatifs dans les comportements des élèves, liésà l’utilisation de l’outil ? Précisez.-

Page 12: Les outils pédagogiques des Villes et Pays d’Art et d’Histoire · Les outils pédagogiques des Villes et Pays d’Art et d’Histoire : analyse de 54 outils de sensibilisation

12

8. Intérêt pédagogique de l’outil :♦ 8.1 Dans quelles disciplines scolaires peut-on trouver un intérêt à utiliser l’outil ? (Précisez à

travers quels thèmes ou points du programme)

♦ 8.2 Quels vous semblent être les niveaux scolaires concernés en priorité ?

♦ 8.3 Quel contexte d’utilisation (lieu, moment, organisation de la séance) vous semble être leplus pertinent pour une utilisation de l’outil ?

9. Si l’outil était mis à disposition des enseignants dans leurs établissements scolaires, avecpossibilité pour eux de l’utiliser dans un cadre « classique » d’enseignement (à savoir : en classe,sans la participation d'animateurs du patrimoine) ∗ :

♦ 9.1 L’outil vous semble-t il être utilisable en l’absence de l’animateur du patrimoine ? Si oui, sousquelles conditions ? Préciser notamment le temps de préparation que l’enseignant devraitconsacrer à la préparation d’une séance avec l’outil.

♦ 9.2 Utiliseriez-vous l’outil dans ce contexte ?

II- Hypothèse d’une diffusion dépassant le cadre local.

10. Quels sont les éléments spécifiquement « locaux » de l’outil ?

11. Quels sont les éléments de l’outil qui présentent un intérêt pour une aire géographiqueautre (régionale ou nationale) ?

∗ : Aucune diffusion au sein de l’Education Nationale et/ou au sein d’autres Villes ou Pays d'Art et d'Histoire nese fera sans l’accord de l’animateur du patrimoine, seul propriétaire des usages qui sont faits de l’outil.

Page 13: Les outils pédagogiques des Villes et Pays d’Art et d’Histoire · Les outils pédagogiques des Villes et Pays d’Art et d’Histoire : analyse de 54 outils de sensibilisation

13

12. Les éléments spécifiquement locaux constituent-ils un obstacle pour une diffusion tellequelle de l’outil au sein d’une autre aire géographique ?

♦ Si oui, peut-on envisager d’adapter l’outil pour permettre sa diffusion dans d’autres airesgéographiques ? Quels éléments conserver ? Quels éléments adapter ?

13. Remarques ou commentaires éventuels (sur tout sujet):

Page 14: Les outils pédagogiques des Villes et Pays d’Art et d’Histoire · Les outils pédagogiques des Villes et Pays d’Art et d’Histoire : analyse de 54 outils de sensibilisation

14

Liste des outils

ANGERS Jeu du licier page 15

ANGERS Orgues olfactives page 17

ANGERS Valise pédagogique La soie page 19

AUTUN Mallette Méthodes de l’archéologie page 21

AUXERRE Mallette Carreaux de pavement page 23

AUXERRE Mallette Faïence page 26

AUXERRE Mallette Vitrail page 28

BASSE TERRE Maquette d’un entrepôt, magasin de commerce du XVIIIè siècle page 30

BASSE TERRE Maquette d’une roue à aubes dans l’industrie sucrière du XVIIIè siècle page 32

BOURGES Jeu « De la soie et des épices : les échanges commerciaux en Europeau XVè siècle. »

page 34

BOURGES Maquette Maison en pan de bois page 37

BRIANÇON Mallette Fortification bastionnée page 40

CAMBRAI Atelier Sténopés page 46

CARPENTRAS Matériel de taille de pierre page 48

CHAMBERY Maquette Arc en plein cintre page 49

CHAMBERY Jeux Dominos, les sept familles page 50

CHAMBERY Maquette Escalier à vis page 51

CHAMBERY Maquette Hôtel particulier page 52

CHINON Maquette Linteau droit

Eléments de façades à découper

page 53

CHINON Ville imaginaire page 55

FECAMP Maquette Voûte sur croisée d’ogives page 58

FIGEAC Atelier Vitrail : couleur, lumière, espace page 60

FIGEAC Monstres page 62

FOREZ Cédérom « Spencer explore le Forez » page 64

FOREZ Mallette Paysage page 67

FOUGERES Maquette Art gothique, art roman page 70

JOIGNY Atelier Vitrail page 72

MEAUX Maquette transformable d’une ville imaginaire page 74

MONTAUBAN Mallette Jardin des plantes page 76

MOULINS Mallette Jeux Costumes page 78

NIMES Construction d’un arc en plein cintre page 81

Page 15: Les outils pédagogiques des Villes et Pays d’Art et d’Histoire · Les outils pédagogiques des Villes et Pays d’Art et d’Histoire : analyse de 54 outils de sensibilisation

15

PARTHENAY Maquette Châtelet d’entrée page 83

PARTHENAY Maquette Grue à roue en bois (machine de levage de lapierre)

page 85

PARTHENAY Maquette Mur en construction avec échafaudage (mur d’unchâteau fort)

page 87

PARTHENAY Maquette Voûte romane page 89

PERCHE SARTHOIS Caisse d’échantillons de matériaux page 91

PERCHE SARTHOIS Jeu de construction Volumes d’églises rurales page 93

PERCHE SARTHOIS Maquette Charpente des halles page 95

PERCHE SARTHOIS Maquette Maison à pans de bois page 97

PERCHE SARTHOIS Maquette Moulin à eau page 99

POITIERS Mallette Histoire du livre page 101

RENNES Maquette Arc en plein cintre page 103

RENNES De Condate à Rennes 2000 ans d’histoire dans la citéRennaise

page 104

RENNES Classeur Lecture de la ville page 107

RENNES Jeu de cartes « A la découverte du langage secret desarchitectes »

page 109

RIOM Maquette tactile Tour de l’horloge page 111

ROCHEFORT L’îlot urbain en bois page 112

ROCHEFORT Mallette Matériaux page 114

SOISSONS Maquette Voûte sur croisée d’ogives page 117

VANNES Maquette Maison à pan de bois page 119

VENDOME Maquette Voûte sur croisée d’ogives page 121

VILLEFRANCHE DU ROUERGUE Maquette Bastide de Sauveterre de Rouergue page 123

VILLEFRANCHE DU ROUERGUE Maquettes Voûtes romanes et gothiques page 125

Page 16: Les outils pédagogiques des Villes et Pays d’Art et d’Histoire · Les outils pédagogiques des Villes et Pays d’Art et d’Histoire : analyse de 54 outils de sensibilisation

16

ANGERS

Jeu du licier

Caractère innovant XXX

Intérêt pour l’Education Nationale XX

Intérêt d’une diffusion plus large XXX

Aborder l’histoire et les techniques de la tapisserie, y compris les créations contemporaines, àtravers un jeu de l’oie ludique auquel peut participer une classe entière. Les connaissancesapportées par cet outil sont nombreuses mais des connaissances préalables sont nécessairestant pour les joueurs que pour l’enseignant (d’où l’importance de la présence d’un animateur).Dans le cas d’une diffusion nationale, il faudrait choisir un support plus solide qu’il ne l’estactuellement (=tapisserie) ; à part ça, les adaptations à faire sont peu nombreuses et unediffusion nationale semble être pertinente.

NB : 4 questionnaires ont été remplis pour cet outil, respectivement par :- Une guide conférencière- Une enseignante de CM1- Une enseignante d’Histoire Géo de 5ème - Une enseignante d’Histoire Géo de 5ème

Description :

Ce jeu est inspiré du jeu de l’oie. Sous la forme d’une tapisserie composée de 4 parties tissées de 188X290 cm, qui réunit des pointsde tissage multiples, il constitue un parcours initiatique à travers l’histoire de la tapisserie. Desoies (environ 30 cm), des dés en bois et des cartes-questions font également partie de l’outil.Exemples de thèmes abordés : Arachné, Pénélope, les tissus coptes, la tenture de l’Apocalypsed’Angers, la Dame à la licorne, Jean Lurçat, les liciers créateurs contemporains, les peintrescartonniers célèbres et les marques d’ateliers.

Objectifs pédagogiques :

Etudier l’histoire, les techniques et les styles de la tapisserie de manière ludique. Eduquer le regard, apprendre à agir en équipe, développer son imaginaire (en interrogeant lesenfants sur « que voyez-vous ? »)

Articulation possible avec les programmes scolaires :

Arts plastiques : travail sur le textile, par exempleHistoire : Moyen AgeFrançais : lecture d’imageHistoire des arts

Tous niveaux scolaires, jusqu’au lycée, principalement cycle 3NB : l’outil peut également être utilisé pour des ateliers destinés aux adultes

Exemple d’utilisation :

L’outil se joue entre 2 équipes d’élèves.Durée de la séance : 3 /4 d’heure à 1 heure.Il est indispensable de connaître quelques tapisseries avant de jouer et d’avoir déjà reçu desconnaissances sur le sujet : il est à la fois un outil d’acquisition et de vérification de connaissances.

Page 17: Les outils pédagogiques des Villes et Pays d’Art et d’Histoire · Les outils pédagogiques des Villes et Pays d’Art et d’Histoire : analyse de 54 outils de sensibilisation

17

L’outil est d’ailleurs utilisé au terme d’une semaine en « classe patrimoine » ; il précède la visite dumusée des tapisseries contemporaines.

Intérêt de l’outil :

Le jeu est un outil esthétique, concret et ludique qui facilite l’acquisition de connaissances, rendactifs les élèves et les enthousiasme. Il permet de voir les différents styles de tapisseries, de lestoucher, donc de les appréhender mieux que par l’intermédiaire d’une reproduction sur papier. Le jeu est suffisamment grand pour être utilisé par une classe entière.

Rôle de l’animateur :

L’enseignant a besoin de connaissances importantes sur le sujet s’il veut l’utiliser seul (réponse del’enseignant). La présence d’un intervenant semble indispensable.

Diffusion plus large possible :

L’outil permet de découvrir des tapisseries présentes dans les collections des musées angevins (latapisserie à Angers, de la tenture de l’Apocalypse, le chant du monde de Jean Lurçat) mais intéresseaussi les musées nationaux et internationaux. Dans le cas d’une diffusion plus large, il conviendrait d’actualiser l’outil afin d’y inclure les créationstextiles les plus contemporaines ainsi que d’autres éléments de tapisseries connues (Dame à lalicorne, Mille fleurs…). Cela nécessiterait un tissage complet.Prévoir des « cartes-questions » plus précises pour des élèves de niveau 5 ème (remarque del’enseignante de 5ème) et de 2nde.La fragilité de l’outil implique de le manipuler avec précaution.

Page 18: Les outils pédagogiques des Villes et Pays d’Art et d’Histoire · Les outils pédagogiques des Villes et Pays d’Art et d’Histoire : analyse de 54 outils de sensibilisation

18

ANGERS

Orgues olfactives

Caractère innovant XXX

Intérêt pour l’Education Nationale XX

Intérêt d’une diffusion plus large XXX

Les orgues olfactives permettent la découverte ludique et concrète d’épices, de plantes aromatiquesou médicinales, de façon à la fois visuelle, olfactive, gustative et tactile.Plusieurs disciplines scolaires peuvent être concernées : histoire, géographie, sciences de la vie et dela terre, technologie, mais aussi éducation à la santé.Le principe des orgues étant simple et souple (transpositions locales aisées) et l’existence etl’utilisation d’épices et de plantes médicinales étant universelles, les orgues olfactives méritent d’êtrediffusées. Un accompagnement (intervenant qualifié ou autre support) est nécessaire pour aborder cesujet.

Description :

Trois orgues en plexiglas munies d'un couvercle contiennent des épices et des plantes aromatiques etmédicinales. Les épices et les plantes sont présentées entières ou pilées. Chaque tube a un contenantdifférent qui libère ses arômes dès l'ouverture du couvercle. Chaque orgue mesure 30x25 cm.Les orgues sont utilisées pour une approche visuelle et olfactive lors d’activités sur les épices, autourd’expositions, ou encore dans le cadre d'ateliers d'archéocuisine, saveurs et senteurs, organisés pour lesélèves, les 6-12 ans ou des adultes, pour illustrer l'histoire et les vertus des épices et des plantes.

Objectifs pédagogiques :

- Eduquer le regard, l’odorat et le goût- Identifier des senteurs et des saveurs, des épices et des plantes (les reconnaître à la vue et/ou à

l’odeur ou au goût, les nommer)- Acquérir des connaissances transversales liées aux épices et aux plantes (en histoire, géographie,

SVT, éducation à la santé, technologie, …)

Articulation possible avec les programmes scolaires :

Arts plastiques : travail sur le textile, par exempleHistoire : Moyen AgeFrançais : lecture d’imagesHistoire des arts

Tous niveaux scolaires, jusqu’au lycée, principalement cycle 3

Exemple d’utilisation :

Les élèves manipulent les couvercles pour sentir les différents arômes. Ils peuvent ainsi comparerplusieurs épices, entières ou pilées.

Page 19: Les outils pédagogiques des Villes et Pays d’Art et d’Histoire · Les outils pédagogiques des Villes et Pays d’Art et d’Histoire : analyse de 54 outils de sensibilisation

19

Intérêt de l’outil :

Les élèves appréhendent facilement l’outil. La déclinaison en 3 modules d’orgues permet que l’outilne soit pas trop lourd, que les élèves le manipulent aisément et qu’ils puissent comparer plusieursépices, entières ou pilées.L’outil est à la fois visuel (transparence du plexiglas), olfactif et incite les élèves à une participationactive (manipulation des couvercles), ce qui rend l’outil ludique.L'outil est fort intéressant pour l’apprentissage du regard, de l’odorat et du goût.

Rôle de l’animateur :

L’enseignant a besoin de connaissances importantes sur le sujet s’il veut l’utiliser seul (=réponse del’enseignant). La présence d’un intervenant semble indispensable.

Diffusion plus large possible :

Nous manquons d’éléments pour préciser dans quel contexte et dans quelle mesure l’utilisation desorgues pourrait s’envisager pour des individus laissés en toute autonomie sans encadrement.La présence d’au moins un intervenant qualifié (avec un degré de formation minimale préalable àl’utilisation de l’outil, ou avec une qualification –enseignant, personnel VPAH, … - ) est a prioriincontournable pour aborder les connaissances particulières (historiques, géographiques, … ) liéesà l’histoire des épices et des plantes.

La diffusion des épices et des plantes se fait sur une aire géographique telle qu’il est a priori pertinentd’envisager une diffusion de l’outil, même tel quel, sur le plan national. Dans le cadre de cette diffusion il nous semblerait intéressant d’étudier la possibilité de remplacer telle outelle plante par une autre, adaptée au contexte régional, ou d’ajouter d’autres plantes ou épices.

Page 20: Les outils pédagogiques des Villes et Pays d’Art et d’Histoire · Les outils pédagogiques des Villes et Pays d’Art et d’Histoire : analyse de 54 outils de sensibilisation

20

ANGERS

Valise pédagogique sur la soie

Caractère innovant XX

Intérêt pour l’Education Nationale XX

Intérêt d’une diffusion plus large XX

La valise permet d’acquérir des connaissances relatives à la soie, depuis son origine jusqu’à sonutilisation, par une approche visuelle et tactile (manipulation) d’éléments concrets. Le processusd’acquisition est renforcé par plusieurs repérages : comparaison avec d’autres matériaux et tissus,référence à des objets quotidiens et à l’environnement local.L’exploitation de la valise peut intéresser plusieurs disciplines scolaires ainsi que les formationsprofessionnelles liées au textile et à l’habillement.On peut envisager une diffusion au sein d’autres régions ayant pratiqué la culture et le travail de lasoie. Des mallettes relatives à d’autres matériaux textiles pourraient s’inspirer de cette valise. L’utilisation de la valise gagne à être complétée par des visites (observation du mûrier, visite d’unemagnanerie, …).

Description :

La valise se présente comme un livre, en plexiglas, qui contient :- cocons, papillon : pour présenter les origines et la création de la soie (présentation de l'origine animale

du matériau, de la chenille Eri au bombyx du mûrier) ;- présentation des diverses étapes de traitement du fil, de différentes sortes de filage et de tissage,

d’échantillons variés de soie, d’un dessin de styliste (présentation de la transformation de la soie) ; D’autres cocons et échantillons de soie complètent la valise, pour être mis à la disposition desutilisateurs. La valise est conditionnée dans deux mallettes en osier de 70 x 47 x 19 cm chacune.Le plexiglas permet la transparence, et la conservation et protection des papillon, cocons, …Le public parcourt la valise comme on parcourt un livre.

Objectifs pédagogiques :

- Etudier le ver à soie ;- Etudier la soie (depuis son origine, sa transformation, jusqu’à son emploi) ;- Etudier différentes sortes de matériaux textiles, leurs origines (animale, végétale, minérale,

synthétique), les méthodes pour leur élaboration et fabrication ;- Apprentissage du regard ;- Découvrir le patrimoine local (magnaneries en Anjou) ;- Connaissances spécifiques aux secteurs du textile et de l’habillement (art textile, techniques, métiers)

Exemple d’utilisation :

Les élèves parcourent la valise comme on parcourt un livre.

Cette séance d’utilisation peut être complétée, avant ou après, par la visite du jardin des plantes afind’observer le mûrier (arbre du ver à soie) et/ou par la visite d’une magnanerie.

Page 21: Les outils pédagogiques des Villes et Pays d’Art et d’Histoire · Les outils pédagogiques des Villes et Pays d’Art et d’Histoire : analyse de 54 outils de sensibilisation

21

Intérêt de l’outil :

Les élèves manifestent un intérêt pour l’observation (approche visuelle) d’éléments concrets (cocons,papillon, échantillons de matériaux, …), à la manipulation de la valise, des cocons (dévidage), des tissusde soie, à la comparaison de ces tissus. L’approche tactile est importante.Les élèves souvent ne connaissent pas les origines des matériaux (animale, végétale, minérale, synthétique)et n’imaginent pas les méthodes d’élaboration et de fabrication. La valise permet une approche « globale »du matériau : de ses origines jusqu’à son emploi. Elle permet à l’élève de ressituer le matériau lors deson utilisation en tissage par exemple. De la chenille Eri au bombyx du mûrier, les élèves découvrentl'origine animale du matériau mais aussi les différentes sortes de filage et de tissage permettant auxcréateurs et stylistes d'imaginer des étoffes et des vêtements.En s’appuyant sur les objets de la vie quotidienne (habillement) et sur l’environnement local (évocationdes magnaneries en Anjou ) la valise permet un ancrage des connaissances qui renforce le processusd’acquisition des élèves. Cet ancrage est encore plus important lorsque la séance d’utilisation de la valiseest complétée, avant ou après, par la visite du Jardin des Plantes (observation du mûrier, arbre du ver àsoie) ou/et par la visite d’une magnanerie.

Diffusion plus large possible :

Nous manquons d’éléments pour préciser dans quel contexte et dans quelle mesure l’utilisation de lavalise sur la soie pourrait être utilisée par des individus laissés en toute autonomie sans encadrement.La présence au moins d’un intervenant qualifié (avec un degré de formation préalable à l’exploitation del’outil, ou avec une qualification –enseignant, personnel VPAH, … - qui sont à définir ) pour l’utilisation del’outil de la valise est incontournable.

L’élément le plus typiquement local de la valise est son évocation de l’activité des magnaneries en Anjou. Enadaptant légèrement la valise, il semblerait a priori envisageable de la diffuser aux autres régionsayant pratiqué également la culture du ver à soie ou/et le travail de la soie.Le concept de la valise pourrait également être proposé aux régions héritières de savoir-faireconcernant la production ou le travail d’autres matériaux textiles, dans la finalité de produire, pour lesréunir ensuite, un ensemble d’outils permettant de découvrir une grande variété de matériaux textiles et leursemplois. La diffusion sur le plan national de cet ensemble viserait à la fois l’apprentissage du regard et dutoucher et à l’acquisition de connaissances générales concernant les textiles, les activités textiles etl’art textile.

L’animateur VPAH n’a pas émis de suggestions particulières de modifications de la valise.

Page 22: Les outils pédagogiques des Villes et Pays d’Art et d’Histoire · Les outils pédagogiques des Villes et Pays d’Art et d’Histoire : analyse de 54 outils de sensibilisation

22

AUTUN

Mallette « Méthodes de l’archéologie »

Caractère innovant XXX

Intérêt pour l’Education Nationale XX

Intérêt d’une diffusion plus large XX

La manipulation du mobilier archéologique est ici encouragée (à l’inverse de ce qu’il en est dans unmusée), permettant une approche tactile qui désacralise l’objet archéologique et lui redonne toute samesure de « témoin d’un quotidien ». La quantité de mobilier archéologique mis à disposition etl’activité proposée permettent de rendre concret le travail des archéologues au sortir d’une fouille.L’exploitation de la mallette peut servir plusieurs disciplines scolaires (histoire, mathématiques, artsplastiques, technologie, …) . Du fait du poids et de l’encombrement de la mallette ainsi que de lanécessité d’un intervenant possédant une solide formation en méthode archéologique, la mallette estprincipalement utilisée dans un lieu dédié (Centre d’archéologie et du patrimoine).Il semble intéressant de proposer le concept de la mallette céramique aux autres VPAH souhaitantvaloriser leur patrimoine archéologique.

Description :

La mallette comprend 8 cartons contenant des céramiques gallo-romaines diverses qui permettentd’aborder les thèmes suivants :- L'époque gallo-romaine : la vie quotidienne, les techniques de l'argile, l'art gallo-romain (décors),les habitudes alimentaires ;- Les métiers de l'archéologie (tri et reconnaissance), le dessin archéologique.Le nombre de cartons permet aisément de faire travailler ensemble plusieurs enfants.Un livret avec des illustrations liées aux thèmes abordés sert de support aux animations. Une cartesimplifiée du bassin méditerranéen permet de visualiser les flux commerciaux. Des dessins de céramiquepermettent de noter le vocabulaire spécifique.

Objectifs pédagogiques:

Apprendre à observer : tri et reconnaissance de formes céramiques ; Etudier l’époque gallo-romaine : la vie quotidienne, l'art (décors), les habitudes alimentaires, les voies decommunication;Etudier les techniques de l'argile Appliquer des notions logiques et mathématiques aux dessins d’objets;Acquérir des connaissances spécifiques aux métiers de l’archéologie : trier du mobilier archéologique(par matériau, par forme, par couleur), repérer les indices permettant d’appréhender l’existence des matièresabsentes, s’initier au dessin archéologique, acquérir un vocabulaire spécifique.

Articulation possible avec les programmes scolaires :

Histoire : époque gallo-romaine ;Mathématiques : géométrie, application de notions mathématiques aux dessins d’objets ;Arts plastiques : dessin, peinture, modelage ;Technologie : techniques de l’argile, évolution du mobilier archéologique.

PrimaireCollège (en priorité)Lycée

Page 23: Les outils pédagogiques des Villes et Pays d’Art et d’Histoire · Les outils pédagogiques des Villes et Pays d’Art et d’Histoire : analyse de 54 outils de sensibilisation

23

Exemple d’utilisation :

La mallette est utilisée en temps scolaire et hors temps scolaire, notamment l'été dans le cadre d'ateliersintitulés "Les méthodes de l'archéologie" avec le centre de loisirs.

La séance décrite ci-après est un exemple d’utilisation en cadre scolaire. A la suite du cours théorique encollège, des élèves de 6ème partent en journée découverte comprenant la visite guidée des sites gallo-romainsde la ville (théâtre, portes, rempart, temple de Janus, Pierre de Couhard) et l’utilisation de la mallettecéramique dans une séance de 2h qui se déroule au Centre d’archéologie et du patrimoine. Cette séancevient dans le prolongement de la visite guidée. 2 animateurs du patrimoine ont été mis à disposition du groupede 45 enfants.Déroulement de la séance :1. Tri général du mobilier : présence/absence des matières ;2. Comment appréhender l’existence des matières absentes : jeu des indices ;3. Concentration sur la céramique : tri par la forme et par la couleur ;4. Découverte de certains aspects de la vie quotidienne gallo-romaine : habitudes alimentaires, voies decommunication (amphores) ;5. Approche du dessin archéologique.Les questionnements au fur et à mesure de la séance, et la présentation en fin de séance de formescéramiques complètes, in situ et sur diapositives, permettent de vérifier les acquisitions des enfants ainsique de reprendre quelques aspects et de noter du vocabulaire notamment.

Intérêt de l’outil :

Par rapport aux outils traditionnels comme les manuels scolaires, la mallette permet une approche visuelleet tactile qui se situe en rupture avec la culture muséale qui habitue à «toucher avec les yeux» uniquement.Il faut d’ailleurs aux élèves un petit temps pour oublier que l’on n’est pas dans un musée et que le mobilierdoit être manipulé L’objet archéologique est désacralisé, il redevient le témoin d’un quotidien.Les 8 cartons remplis de mobilier archéologique et l’absence de dangerosité particulière de ce mobilierpermettent aisément à plusieurs élèves de travailler ensemble. Et le «tas» proposé est suffisammentimportant pour matérialiser le travail des archéologues au sortir d’une fouille. C’est un outild’expérimentation avant d’être un outil d’acquisition de connaissances.Par ailleurs l’utilisation de l’outil met en évidence, et en fonction des groupes, la timidité des élèves parrapport à l’objet et au toucher, leur approche plus ou moins bonne du dessin (lecture dans l’espace, notionlogique et mathématique).Il est important que l’utilisation de l’outil se situe en aval du cours théorique et après la visite guidée des sgallo romains de la ville. (l’utiliser en amont des cours n’apporterait rien à l’élève).

Diffusion plus large possible :

La mallette existe par la collaboration du service archéologique qui permet l’utilisation d’un type de mobilierHors Stratigraphie. Cet outil est intimement lié au contexte archéologique de la ville, au travail desarchéologues municipaux et à la fouille préventive.Certaines céramiques à l’époque gallo-romaine ayant eu une large diffusion, la mallette permet aussid’appréhender les productions de régions éloignées (sud de la Gaule)Ainsi, bien que la mallette ne puisse être dupliquée telle quelle, il nous semble intéressant de proposerson concept aux autres VPAH souhaitant valoriser leur patrimoine archéologique.

Par ailleurs l’utilisation de la mallette trouve toute sa pertinence dans le prolongement d’une visite. Lamallette est lourde à déplacer, mais, surtout, son utilisation n'est pas envisageable sans intervention del'animateur du patrimoine car il faut une solide formation en méthode archéologique pour répondre auxmultiples questions des élèves.

Page 24: Les outils pédagogiques des Villes et Pays d’Art et d’Histoire · Les outils pédagogiques des Villes et Pays d’Art et d’Histoire : analyse de 54 outils de sensibilisation

24

AUXERRE La mallette carreaux de pavement

Caractère innovant XXX

Intérêt pour l’Education Nationale X

Intérêt d’une diffusion plus large XX

A travers des activités plastiques (dessins, collages, tampons, travail de l’argile…), la mallettepropose de découvrir la technique du pavement, sans connaissance préalable, et invite les élèves àfaire preuve de dextérité. Un enseignant pourra l’utiliser seul, sous réserve d’une bonnepréparation. Pour une diffusion plus large (principalement la Bourgogne et le Grand Est), la seulecontrainte est d’avoir à proximité un professionnel pour la cuisson de l’argile.

Description :

La mallette contient :- Une série de carreaux illustrant les différentes

étapes du travail qui va être mené - Des documents photographiques - De la terre à grès de Saint-Amand-en-Puisaye

(de couleur jaune, saumonée après cuisson)- Un seau de barbotine rouge- Un contreplaqué de 15 cm de coté et d'1 cm

d'épaisseur- Des plaques de mousse de 2 mm d'épaisseur

De la colleDes ciseaux

- Des tasseaux de 2cm d'épaisseur- Des fils à couper- Des rouleaux - Des couteaux- De l’émail translucide, jaune, vert, marron- Des brosses plates de 4 cm de largeur- Des scies à métaux

Objectifs pédagogiques :

S’initier à une technique d’autrefois et s’approprier ainsi une partie du patrimoine auxerroisPratiquer la vie de groupe : faire preuve de solidarité et d’aide mutuelle

Page 25: Les outils pédagogiques des Villes et Pays d’Art et d’Histoire · Les outils pédagogiques des Villes et Pays d’Art et d’Histoire : analyse de 54 outils de sensibilisation

25

Faire preuve de dextérité et d’attention

Articulation possible avec les programmes scolaires :

- Histoire : période Médiévale- Français : production de textes divers (la séance a fait l’objet d’une retranscription orale et écrite)- Arts visuels et plastiques - Sciences physiques : composition de la terre et de l’émail, cuisson, évaporation de l’eau contenudans la terre et conséquences….

Cycle 3 5ème / 4ème

Exemple d’utilisation (Voir photos page suivante) :

La séance d’observation a eu lieu avec une classe de CM1, dans le cadre d’un atelier de pratiqueartistique. La classe a été dédoublée.L’outil a fait l’objet de 3 séances de 2 heures :1ère séance (réalisée, au préalable, en classe): a) présentation de 2 séries de carreaux avec apposition d’un émail de couleur différente (voirphoto : barbotine blanche en haut, rouge en bas)

b) Elaboration de 2 dessins : un animal imaginaire ou « totem » et son ou ses initiales, avec lescontraintes suivantes :- dessiner « en ombre chinoise » dans un carré de 15cm X 15cm.- prendre conscience de l’effet « miroir », comme en imprimerie - choisir une couleur d’émail (vert, bleu, jaune, rouge, translucide) déterminé par la couleur de labarbotine.

2ème séance :Découpe du dessin en papierReport du dessin sur une plaque de mousse de 2mm d’épaisseurDécoupe du dessin sur mousseCollage du dessin sur mousse sur une plaque d’aggloméré de 15cmX15cmX1cm Coupe d’une plaque de grès de 2cm d’épaisseurImpression du motif grâce au tampon préalablement confectionnéElagage des bords avant enlèvement du tamponRemplissage avec de la barbotine de l’empreinte laissée par le tamponVernissage et cuisson

3ème séance :Présentation de carreaux anciens, faisant partie des collections du musée Saint-GermainRécupération des carreaux après cuisson et présentation aux enfants.

Intérêt de l’outil :

L’outil est attrayant et pousse les élèves à la pratique, sans difficulté particulière.

Page 26: Les outils pédagogiques des Villes et Pays d’Art et d’Histoire · Les outils pédagogiques des Villes et Pays d’Art et d’Histoire : analyse de 54 outils de sensibilisation

26

Peu de connaissances sont nécessaires préalablement à l’utilisation de l’outil.

Rôle de l’animateur :

L’utilisation sans animateur est possible sous réserve d’une bonne préparation.

Diffusion plus large possible :

Les régions concernées prioritairement sont la Bourgogne et le Grand Est, car ce sont des régions quiont produit des carreaux de pavement selon la technique mise en évidence par l’outil. Néanmoins, l’outilpeut intéresser d’autres régions, la seule contrainte étant de pouvoir se procurer le matériel debase (argile et émaux) et d’avoir à proximité un professionnel pour la cuisson.Dans le cas d’une diffusion plus large, l’enseignant suggère d’ajuster le calibrage des pains de terreau format voulu et de lisser les décalages de fabrication entre les plus rapides et les plus lents NB : La séance où interviennent la découpe de terre, l’estampage et la pose de barbotine demande unebonne organisation spatiale quant aux différents postes de travail.

Page 27: Les outils pédagogiques des Villes et Pays d’Art et d’Histoire · Les outils pédagogiques des Villes et Pays d’Art et d’Histoire : analyse de 54 outils de sensibilisation

27

AUXERRE

Mallette Faïence

Caractère innovant XXX

Intérêt pour l’Education Nationale X

Intérêt d’une diffusion plus large XXX

Mallette riche proposant des activités plastiques (travail de l’argile, émaillage…) permettant des’initier à la technique de la faïence, pouvant être utilisé en autonomie par un enseignant avec unepetite préparation. Un grand nombre de régions peuvent être intéressées par cette mallette.

Description :

Un coffre contenant : Un ouvrage sur la faïence auxerroiseDes documents photographiques sur les faïences italiennes, islamiques et nivernaises Une carte du monde avec chemin de progression de l'art de la faïence (de la Mésopotamie à laFrance) Un ensemble de soucoupes retraçant chaque étape de réalisation De la terre à faïence rougeDu fil à couper la terreDes rouleaux à étaler la terreDes moules en bosse pour assiettes-calottesDe l’émail et une pince à émaillerDes pigments (bleu, rouge, vert, noir, manganèse) Des palettes et pinceaux de différentes tailles Une mirette et des ébauchoirsUtilisation d'un four prêté par un professionnel (deux cuissons : biscuit et émail)La mallette contient du matériel d’utilisation pour 10-12 enfants.

Objectifs pédagogiques :

- S’initier à une technique très utilisée à Auxerre au XVIIIe siècle et ainsi s’approprier une partie dupatrimoine auxerrois

- Aborder et travailler un nouveau matériau : façonner un objet en terre (étant donné le nombred’enfants et le temps imparti, les élèves ont eu le choix entre deux formes basiques : tasse ougobelet)

- Approcher différentes compositions plastiques- Faire la distinction entre les notions : utilitaire/décoratif.- Faire preuve de dextérité et d’attention - Se familiariser avec un objet du musée, a priori peu attractif.

Articulation possible avec les programmes scolaires :

- Arts Visuels et arts plastiques : compositions plastiques et travail des matériaux, découverte despropriétés des matériaux (toucher, perception visuelle, dextérité)

- Histoire : de la Renaissance au XVIIIe siècle- Expression écrite lors d’un compte rendu ou d’une exposition.

Cycle 34ème

Page 28: Les outils pédagogiques des Villes et Pays d’Art et d’Histoire · Les outils pédagogiques des Villes et Pays d’Art et d’Histoire : analyse de 54 outils de sensibilisation

28

Exemple d’utilisation :

La séance d’observation se déroule avec 2 classes de CE2, répartis en 4 groupes de 10.- Observation de collections de faïence au musée Leblanc Duvernoy et relevés d'œuvres- En classe, classement d’objets (verre, métal, verre, terre, plastique, faïence….)- Séance d’utilisation de l’outil (3 h)

1 - 1ère Séquence : 1h30A partir d’un morceau de terre, faire une boule, étaler la boule de façon uniforme, découper une formerectangulaire en papier.

- Modelage, invention d’une forme- Travail en plaque, pose du fond et d’une anse pour les tasses.- Collage barbotine.

(Entre les 2 séquences : Cuisson biscuit.)

2 - 2ème Séquence : 1h30- Emaillage.- Préparation des couleurs.- Apposition du décor.2nde cuissonNB : l’atelier a donné lieu à une exposition faite par les élèves présents lors de la séance d’observation.

Intérêt de l’outil :

L’outil s’avère indispensable pour se confronter à cette technique. Il ne présente pas de difficultéparticulière.La découverte et la manipulation des matières et des matériaux amènent les enfants à en explorer lescaractéristiques physiques et les propriétés plastiques (utilisation sensorielle, le toucher, la perceptionvisuelle et diverses actions du corps).

Rôle de l’animateur :

Tout à fait utilisable en autonomie avec une fiche technique et/ou une formation de 3h.

Diffusion plus large possible :

Chaque région de France a possédé plusieurs centres faïenciers avec une plus ou moins grandeproduction. Cet outil présente donc un intérêt de découverte artistique et historique pour un grandnombre de régions françaisesIl faudrait néanmoins adapter l’outil à chaque région, en y incluant des terres et pigments spécifiques.

Page 29: Les outils pédagogiques des Villes et Pays d’Art et d’Histoire · Les outils pédagogiques des Villes et Pays d’Art et d’Histoire : analyse de 54 outils de sensibilisation

29

AUXERRE

Mallette Vitrail

Caractère innovant XX

Intérêt pour l’Education Nationale XX

Intérêt d’une diffusion plus large XXX

Outil proposant de créer un vitrail, faisant appel à la dextérité des enfants et intéressant toutes lesrégions. Il est en outre peu coûteux à réaliser et pourrait être utilisé par l’enseignant en autonomie.

Description :

Coffre contenant : - Un guide pour aider à la conception et à la réalisation d'une maquette en rhodoïd (rouleaux de

plomb adhésif; feuilles de rhodoïd de couleurs différentes, feutre noir permanent, film plastiquetransparent, ciseaux ordinaires et ciseaux à trois lames, feuilles carton A3)

- Matériel de coupe et d'assemblage du verre (coupe-verres, marteaux et couteaux, baguettes deplomb)

Ci-joint : questionnaire à remplir par l’élève lors de la visite de la cathédrale Saint Etienne

Objectifs pédagogiques :

- Créer son propre « vitrail », en tenant compte de contraintes techniques- Découvrir des techniques et des matériaux et s’approprier ainsi une partie du patrimoine auxerrois- Faire preuve de dextérité

Articulation possible avec les programmes scolaires :

- Histoire - Arts plastiques - Géométrie - Expression orale et écrite - Prioritairement Cycle 3

5ème/ 4ème

Exemple d’utilisation :

La séance d’observation s’est faite avec une classe de CM1, en 6 séances d’1h30:• 1ère séance : visite de la cathédrale, au cours de laquelle les élèves remplissent un questionnaire

portant sur les vitraux qu’ils peuvent observer. • 2ème séance : les élèves réalisent un dessin-maquette de la cathédrale sur un petit format en

papier (9cm X 6cm) afin d’éviter un excès de détails. Ce projet est ensuite agrandi jusqu’au format A3(2 copies).

• 3ème séance : coloriage et mise en évidence des masses de couleurs (faire en sorte qu’elles soientdistinctes et de formes relativement simples). Numérotation de chacune des masses de couleurs surles 2 copies. Découpe d’une copie couleurs par couleurs (gabarits).

• 4ème séance : suite et fin de la découpe d’une copie couleurs par couleurs (gabarits). Report desgabarits sur rhodoïds de couleurs correspondants et coupe des rhodoïds.

• 5ème séance : suite et fin du report des gabarits sur rhodoïds de couleurs correspondants et coupedes rhodoïds. Assemblage des pièces de rhodoïds avec du ruban de plomb auto-adhésif.

• 6ème séance : suite et fin de l’assemblage des pièces de rhodoïds avec du ruban de plomb auto-adhésif.

Page 30: Les outils pédagogiques des Villes et Pays d’Art et d’Histoire · Les outils pédagogiques des Villes et Pays d’Art et d’Histoire : analyse de 54 outils de sensibilisation

30

NB : les petites classes ne réalisent que la phase rhodoïd, du fait de la technicité et du caractèredangereux des matériaux. Pour les classes de collège (surtout 6eme-5eme), il est proposé une phase deconception en rhodoïd ainsi qu’une phase de réalisation dans l'atelier du maître verrier.

Intérêt de l’outil :

L’outil permet d’éprouver la dextérité des enfants, il permet une manipulation concrète qui rend l’enfantacteur de son apprentissage. En outre, il les encourage à s’entraider.Il est suffisamment étoffé pour être utilisé par 24 élèves en même temps et ne présente aucune difficultéd’utilisation.NB : Le prolongement idéal, selon le budget alloué à l’enseignant et le temps disponible, est le passage àla réalisation du projet au « véritable » vitrail dans un atelier d’un maître verrier.

Rôle de l’animateur :

L’outil peut être utilisé par un enseignant en l’absence d’un animateur, à condition que l’enseignantsoit à l’aise avec ce type d’activités plastiques et qu’il consacre un temps important à la préparation.

Diffusion plus large possible :

Toutes les régions peuvent trouver un intérêt à utiliser l’outil. Le matériel à réunir est peu coûteux.

Page 31: Les outils pédagogiques des Villes et Pays d’Art et d’Histoire · Les outils pédagogiques des Villes et Pays d’Art et d’Histoire : analyse de 54 outils de sensibilisation

31

BASSE-TERRE

Maquette d’un entrepôt, magasin de commerce du XVIIIème siècle

Caractère innovant XX

Intérêt pour l’Education Nationale X

Intérêt d’une diffusion plus large X

Cette maquette démontable permet d’aborder le commerce, l’urbanisme et l’architecture de BasseTerre au 18ème siècle, mais son intérêt reste régional. Néanmoins, une utilisation par l’enseignant,aidé par un livret d’accompagnement, est envisageable.Les questions qu’il suscite de la part des élèves sont nombreuses ; il sollicite en outre les capacitésd’observation des élèves.

Description :

Maquette à observer comprenant :• des éléments fixes : les murs et le sol• un élément démontable : le toit• des éléments mobiles : les marchandises

Dimensions de la maquette: longueur :52 cm, largeur : 80.5 cm, hauteur : 52.5 cmElle est constituée de polystyrène, de carton, bois et toile de jute et a été réalisé par les élèves d’uneclasse de CM1 assistée d’un architecte.

Objectifs pédagogiques :

• Acquérir des connaissances sur le commerce, l’urbanisme et l’architecture de Basse Terre au18ème siècle

• Faciliter la découverte du quartier commerçant avec des notions de repérage et de lecture de plan.

Articulation possible avec les programmes scolaires :

L’outil est utilisé pendant et hors temps scolaire (sortie atelier du patrimoine)

Histoire : l’Europe et le mondeGéographie : l’urbanisme, les villes, les portsEducation civique : patrimoine et environnement.

CE1 à 5ème

Exemple d’utilisation :

Un groupe de 10 à 12 élèves manipulent les différents éléments de la maquette pendant une séance d’uneheure puis l’animateur et l’enseignant posent des questions sur les thèmes cités ci-dessus.

Intérêt de l’outil :

Une grande curiosité naît chez les élèves et suscite de nombreuses interrogations de leurs parts. Une bonne participation de tous les élèves, même ceux qui prennent rarement la parole. De même, à partirde l’observation de la maquette, les élèves ont repéré des défauts de conception technique de l’outil, ce quiconfirme la dimension importante de l’observation visuelle et du réalisme de l’outil. C’est un outild’acquisition de connaissances par l’apprentissage du regard, qui met en œuvre un travail de groupe.

Page 32: Les outils pédagogiques des Villes et Pays d’Art et d’Histoire · Les outils pédagogiques des Villes et Pays d’Art et d’Histoire : analyse de 54 outils de sensibilisation

32

Rôle de l’animateur :

La présence de l’animateur gardera son intérêt. Une utilisation par des enseignants seuls estenvisageable sous réserve d’une préparation de 20 minutes avec un livret pédagogique (qui reste àfaire).

Diffusion plus large possible :

L’outil est d’un intérêt pour l’aire géographique régionale ( Martinique, Guyane et Caraïbes).

Page 33: Les outils pédagogiques des Villes et Pays d’Art et d’Histoire · Les outils pédagogiques des Villes et Pays d’Art et d’Histoire : analyse de 54 outils de sensibilisation

33

BASSE-TERRE

Maquette d’une roue à aubes dans l’industrie sucrière du XVIIIème siècle

Caractère innovant XX

Intérêt pour l’Education Nationale X

Intérêt d’une diffusion plus large XX

L’outil permet de comprendre le principe de l’énergie hydraulique et suscite de nombreusesquestions de la part des élèves. Une diffusion plus large est possible, de même qu’une utilisationpar l’enseignant, aidé par un livret d’accompagnement.

Description :

Maquette à observer comprenant :• Une roue à aubes (diamètre : 57,5 cm) en

carton.• Un support de roue et une canalisation

d’arrivée d’eau Hauteur 76 cm, longueur 55 cm, largeur 125 cm.Elle a été réalisée par les élèves d’une classe deCM2 assistée d’un plasticien.

Objectifs pédagogiques :

• Aborder l’histoire économique de l’industrie sucrière du XVIIIème siècle en Guadeloupe• Comprendre une technique d’utilisation de l’énergie hydraulique• Acquérir des connaissances sur l’eau et sur l’environnement.

Articulation possible avec les programmes scolaires :

L’outil est utilisé pendant et hors temps scolaire (sortie atelier du patrimoine)

Histoire: le travail et la machine L’industrie sucrière au XVIIIe Géographie : le climat, le relief Technologie : les barrages Physique : l’énergie hydraulique

Primaire 6ème et 5ème

Exemple d’utilisation :

Durée de la séance d’observation : une heure.Les élèves observent et décrivent l’outil puis répondent aux questions de l’animateur et de l’enseignantrelatives aux thèmes cités ci-dessus.

Page 34: Les outils pédagogiques des Villes et Pays d’Art et d’Histoire · Les outils pédagogiques des Villes et Pays d’Art et d’Histoire : analyse de 54 outils de sensibilisation

34

Intérêt de l’outil :

Une grande curiosité naît chez les élèves et suscite de nombreuses interrogations de leurs parts. Une bonne participation de tous les élèves, même ceux qui prennent rarement la parole. C’est un outild’acquisition de connaissances par l’apprentissage du regard, qui met en œuvre un travail de groupe.

Rôle de l’animateur :

La présence de l’animateur gardera son intérêt. Une utilisation par des enseignants seuls estenvisageable sous réserve d’une préparation de 20 minutes avec un livret pédagogique (qui reste àfaire).

Diffusion plus large possible :

L’outil peut intéresser différentes régions ayant fait l’usage de roues à aubes.

Page 35: Les outils pédagogiques des Villes et Pays d’Art et d’Histoire · Les outils pédagogiques des Villes et Pays d’Art et d’Histoire : analyse de 54 outils de sensibilisation

35

BOURGES

Jeu "De la soie , de l’or et des épices : les échanges commerciauxen Europe au XVe siècle"

Caractère innovant XXX

Intérêt pour l’Education Nationale XXX

Intérêt d’une diffusion plus large XXX

De nombreuses exploitations pédagogiques sont possibles avec ce jeu : histoire, français, artsplastiques, histoire des arts, etc. Il est à fois un outil d’acquisition et de vérification deconnaissances. Dans le cas d’une diffusion nationale, souhaitable, il faudrait améliorer certainséléments, de fabrication artisanale.

Description :

Jeu bilingue français-allemand, réalisé en partenariat avec la ville d’Augsbourg.Constitué d’un plateau de jeu plastifié (1,80 m X 1,20 m) comportant 63 cases. Chaque case a étédessinée par des élèves de Bourges et d’Augsbourg.

- 35 cases « villes ou ports-étapes » (Europe, Moyen Orient, Afrique) permettant au joueurd’acheter des marchandises : ambre, épices, poivre, or, coton, sucre, esclaves, draps de laine,toile de lin, soieries, garance, huile d’olive…

- 36 cartes produits ou marchandises- 25 cartes « chance ou mésaventures », liées au contexte historique- 6 cartes « échanges » (pour échanger des marchandises)- Pions en grès représentant des personnages de l’époque (Jacques Cœur, Jakob Fugger) et

gargouilles, etc.- Billets photocopiés (euros)- Livret (15 pages) comportant la règle du jeu et des informations d’ordre historique, distribué à

chaque élève.Les cartes sont illustrées de dessins avec textes bilingues explicatifs au verso, imprimées en couleurset tirées à 500 exemplaires chacune.Le gagnant est celui qui tombe pile sur l’arrivée et qui comptabilise le plus d’eurosNombre de joueurs : de 4 à 10 Durée d’utilisation du jeu : 2 heures (rajouter une heure pour les consignes préalables et pour lebilan et les commentaires des résultats)NB : le service du patrimoine dispose d’une 20aine d’exemplaires du jeu, qui tourne dans les écoles eles collèges.

Page 36: Les outils pédagogiques des Villes et Pays d’Art et d’Histoire · Les outils pédagogiques des Villes et Pays d’Art et d’Histoire : analyse de 54 outils de sensibilisation

36

Objectifs pédagogiques :

- Comprendre la géographie de l’Europe au XVème siècle- Comprendre le commerce et les grands courants terrestres et maritimes de cette époque

(avant les grandes découvertes), connaître les produits et objets du commerce du Xvè, prendreconscience de la diversité des marchandises et de leur valeur à cette époque, repérer les villesmarchandes de l’époque

- Aborder l’histoire de Jacques Cœur et de Jakob Fugger- Acquérir du vocabulaire- Aborder plusieurs civilisations

Articulation possible avec les programmes scolaires :

- Histoire: voyages et découvertes au Moyen Age, commerce et voyages, Jacques Cœur- Français : les récits de voyage, les romans courtois décrivant les voyages…- Arts plastiques : dessins de villes d’Europe, du Moyen Age et de l’Afrique, architecture- Allemand ( le jeu étant entièrement bilingue)- Histoire des arts- Création design (=remarque de la DAAC du Centre)

CM1, CM2 (à condition de simplifier la règle du jeu : ne pas poser les questions des 6 premièrescases, non numérotées, qui font référence à l’histoire de Bourges, d’Augsbourg, de Jacques Cœur etde Jakob Fruger)5ème

2nde et 1ère LEP (par ex, ateliers techniques)

Exemple d’utilisation :

La séance d’observation a été faite avec une classe de 5ème , au terme d’un IDD sur le thème« Voyages et découvertes au Moyen Age » (en Français, Histoire, Géographie).

Intérêt de l’outil :

Le jeu est « une bonne opportunité de réinvestir autrement les acquis ». Il est un outil ludiqued’acquisition, d’illustration et d’évaluation des connaissances, un bon complément des manuels.Le jeu implique de la part de l’élève le respect de l’autre, en le soumettant à une discipline collective ;un nouveau type de sociabilité s’est établie entre les élèves et le professeur. Pas de difficultéparticulière à signaler.D’après l’enseignant, les élèves ont éprouvé « un certain émerveillement devant l’aspect de ce jeu dontles dessins ont été réalisés par des élèves comme eux ».L’intérêt de l’outil est attesté également au niveau national car bien d’autres villes l’ont repris à leurcompte, en l’adaptant.L’outil a été lauréat au prix Jeunes au concours des Journées Européennes du Patrimoine 1999

Rôle de l’animateur :

La présence d’un animateur n’est pas indispensable, la règle du jeu étant suffisamment explicite (leprofesseur interrogé a déjà utilisé l’outil dans ce contexte).

Diffusion plus large possible :

Seules les 6 premières cases (« cases départ ») concernent spécifiquement Bourges etAugsbourg et peuvent être ignorées pendant le jeu (ces cases permettent uniquement d’obtenir plusd’argent avant le jeu proprement dit). Si la DAAC émet le même avis, la DRAC est plus réservée surles possibilités de transposition à l’échelle nationale.Pour une diffusion plus large néanmoins, il convient de prévoir d’améliorer certains éléments :certaines cartes ne sont que des photocopies (même avis de la DAAC : « sa fabrication artisanale […]

Page 37: Les outils pédagogiques des Villes et Pays d’Art et d’Histoire · Les outils pédagogiques des Villes et Pays d’Art et d’Histoire : analyse de 54 outils de sensibilisation

37

exigerait de revoir une partie de sa conception et les conditions de sa reproductibilité »). Le fait que les cases aient été dessinées par les élèves et que le jeu ait été primé et subventionné parle Conseil de l’Europe et la Fondation du Roi Baudoin, peuvent peut-être constituer des obstaclesjuridiques.

Page 38: Les outils pédagogiques des Villes et Pays d’Art et d’Histoire · Les outils pédagogiques des Villes et Pays d’Art et d’Histoire : analyse de 54 outils de sensibilisation

38

BOURGES

Maquette Maison en pan de bois

Caractère innovant XXX

Intérêt pour l’Education Nationale XX

Intérêt d’une diffusion plus large XXX

La maquette offre une approche visuelle adaptée (réduction des dimensions, maquette placée àhauteur du regard), elle est représentative des maisons de la ville, et sa façade en écorché montrel’intérieur et la manière de vivre et de travailler à l’époque médiévale.La maquette sert particulièrement bien le programme scolaire d’histoire en 5ème , si bien qu’elleprésente un intérêt national. Sa diffusion plus large se heurtera au fait qu’elle est difficilementtransportable. Son utilisation sans intervenant du patrimoine requiert une préparation importante.

Description :

Deux maquettes de maison en pan de bois sont disponibles au service du patrimoine :- une maquette démontable de maison en pan de bois- une maquette de maison en pan de bois située dans l'exposition permanente du patrimoine de

Bourges.Les maquettes sont en bois, leur hauteur est d’environ 50 cm.

C'est l'utilisation de la maquette de l'exposition permanente qui est ici principalement évoquée.

La maquette est la reconstitution à l’échelle 1/25ème de la maison d’un boulanger de Bourges. Elle aété réalisée à partir de documents d'archives, contrats de construction et de réparations, qui décrivent

Page 39: Les outils pédagogiques des Villes et Pays d’Art et d’Histoire · Les outils pédagogiques des Villes et Pays d’Art et d’Histoire : analyse de 54 outils de sensibilisation

39

précisément les dimensions, le plan, la charpente, les matériaux employés pour le sol (carreaux) et lemétier du boulanger.Une façade de la maquette est en écorché, pour montrer la distribution intérieure horizontale etverticale, la manière d'y vivre, ainsi que les matériaux utilisés, des sols à la toiture.La typologie de cette maison est représentative des maisons de la ville. Le fait d’avoir choisi la maisond'un boulanger permet de montrer la manière d’exercer un métier à l'époque médiévale, de resituer lefour à pain, l'ouvroir sur la rue, avec de petits personnages qui y travaillent, etc. La maquette est équipéede cheminées et "meublée" de coffres, lits, tréteaux et tabourets selon la vraisemblance de l'époque.Une transcription simplifiée et donnant l'équivalent des toises et pieds figure dans la vitrine.

Deux supports pédagogiques destinés à être complétés par les élèves sont aussi proposés par leservice du patrimoine :- Le livret « Parcours Découverte classes de 5ème » sur Bourges du XII au XVème siècle consacre 2

pages aux maisons en pan de bois.- Le dépliant au format poche « Ville de pierre, ville de bois » consacre 5 volets (sur 12) aux maisons

en pan de bois.

De fait, l’utilisation de la maquette fait partie d’un tout : visite de l’exposition permanenteassociée à la visite du centre médiéval de Bourges.

Objectifs pédagogiques :

- Appréhender l'essor urbain et économique de Bourges au Moyen Age : la vie et la ville, laboutique avec "ouvroir" sur la rue ;

- Comprendre les techniques de construction et d'assemblage des maisons en pans de bois (lesystème et les matériaux de construction : ossature bois et remplissage hourdis, charpente et toiture) ;

- Comprendre des notions d’architecture à travers un simple habitat (appréhender concrètement leparcellaire en lanières des maisons en pan de bois, la distribution intérieure, …)

Articulation possible avec les programmes scolaires :

Histoire : l’essor urbain et économique au Moyen Age (5ème )Arts plastiques, Histoire de l’art : l’architecture est au programme au collège. En 2nde, options« Histoire des arts » (la ville médiévale, ses édifices religieux, seigneuriaux ou civils et leur décor sont auprogramme), « Création Design » ou « Arts Plastiques » ;Technologie (étude des matériaux en 6ème , histoire des solutions à un problème technique en 3ème).

Primaire : la maquette est très utilisée pour les CE2, CM1 et CM2 ;Collège : notamment 5ème (programme d’histoire) ;Lycée : classes de CAP (option patrimoine), certaines options en lycée général, lycée professionnel(menuiserie,…).

Exemple d’utilisation :

Exemple d’utilisation avec une classe de 5ème dans le cadre de la partie du programme concernantl'essor urbain et économique au Moyen Age :

Avant la visite du centre médiéval de Bourges que les élèves disent connaître, un petit QCM(questionnaire à choix multiple) distribué en classe a permis de montrer que leurs connaissancesétaient en fait très restreintes.L'enseignant a personnellement préparé la séance d’utilisation de la maquette avec la lecture d'unouvrage sur les maisons en pan de bois, et préparé un dossier pour faire travailler un groupe de 4 élèvesvolontaires sur les maisons médiévales, en vue de la présentation par eux-mêmes de la maquettedevant leurs camarades.Les 25 élèves visitent l’exposition permanente (20 minutes) puis visitent la ville médiévale.

Déroulement des activités :1. Dans l’exposition permanente, situer les maisons en pan de bois dans la ville avec une photographie

aérienne de la ville actuelle

Page 40: Les outils pédagogiques des Villes et Pays d’Art et d’Histoire · Les outils pédagogiques des Villes et Pays d’Art et d’Histoire : analyse de 54 outils de sensibilisation

40

2. Présentation de la maquette par le groupe de 4 élèves ;3. Utilisation des informations recueillies par l'ensemble des élèves grâce à la maquette pour compléter

le document "Parcours Découverte classes de 5ème".

Intérêt de l’outil :

Le programme d’Histoire de 5ème cite Bourges parmi les exemples de villes médiévales. En cela, l’outilillustre bien une partie du programme.L’utilisation de la maquette facilite la compréhension (la reconstitution est à hauteur des yeuxdes enfants) et accroît la motivation des élèves. La façade en écorché permet de montrer l’intérieurde l’habitation et de mieux rendre compte de la manière d'y vivre.

L’utilisation de la maquette trouve toute sa pertinence si les connaissances concernées sont réexploitées dans la visite de l’environnement local (quartiers ou bâtiments en relation avec lamaquette) permettant ainsi de renforcer le processus d’acquisition. Le repérage des maisons à pande bois sur la photographie aérienne avant la présentation de la maquette et les deux documentsproposés par le service du patrimoine (livret « Parcours Découverte classes de 5ème » et dépliant au« format poche » « Ville de pierre, ville de bois ») contribuent à faire la relation entre ce que lamaquette permet d’apprendre et ce qui est ensuite observé au cours de la visite du centre médiéval.La séance (visites de l’exposition et de la ville médiévale) permet d’atteindre les objectifs visés.Le travail préalable par un groupe de quelques élèves volontaires pour préparer la présentation de lamaquette aux autres élèves contribue à renforcer la motivation des élèves de ce groupe.

Note concernant la maquette démontable :

La maquette à construire et déconstruire est un outil intéressant pour comprendre ces notions deconstruction en architecture qui peuvent concerner le simple habitat ou les monuments. Lamanipulation, lorsqu’elle est possible, est pédagogiquement très efficace. Les élèves sont alorsactifs dans leur découverte. L’approche tactile confère un intérêt supplémentaire à l’utilisation del’outil.

Rôle de l’animateur :

L'outil est utilisable en l'absence d’intervenant du service du patrimoine mais il faut une bonnepréparation (connaissance du patrimoine de la ville), prévoir également de gérer seul la classe, ouprévoir d’autres accompagnateurs. Dans l’exemple d’utilisation avec la classe de 5ème présenté icil’enseignante a utilisé la maquette pour la première fois et sans présence d’intervenants duservice du patrimoine. Cette utilisation lui a demandé un lourd travail pour préparer les dossiers et lesélèves eux-mêmes à la visite. Ce travail préparatoire a été assuré en liaison avec le service dupatrimoine. Est-il envisageable de prévoir des supports facilitant la préparation à des utilisations de lamaquette en l’absence d’intervenants du service patrimoine (mutualisation de supports déjà existants,etc.) ?

Diffusion plus large possible :

Les difficultés d’acheminement de ce type de maquette vers les établissements scolaires rendentsouhaitable la mise à disposition de la maquette dans un lieu fixe. Prenant également en comptel’intérêt d’associer à l’utilisation de la maquette une visite in situ, il en résulte que l’utilisation de lamaquette et l’investissement lié à sa réalisation ne trouveront réellement de sens que dans le cadred’une exposition permanente proche du lieu de la visite prévue ensuite.

Bien que reproduisant une maison de Bourges, la maquette correspond à un type de maison que l'onretrouve dans d'autres villes de la région Centre, de la vallée de la Loire et de l'Ouest, à quelquesdétails près (encorbellement peu accentué à Bourges dont presque toutes les maisons ont étéreconstruites après l'incendie de 1487, remplissage en moellons de terre et non en brique par exemple,système de poteau cornier presque systématique, ... ).

Son intérêt est national, Bourges étant citée comme un exemple de ville médiévale dans leprogramme d’histoire de 5ème .

Page 41: Les outils pédagogiques des Villes et Pays d’Art et d’Histoire · Les outils pédagogiques des Villes et Pays d’Art et d’Histoire : analyse de 54 outils de sensibilisation

41

BRIANÇON

Mallette pédagogique Fortification bastionnée

Caractère innovant XXX

Intérêt pour l’Education Nationale XXX

Intérêt d’une diffusion plus large XXX

Les activités s’appuyant sur les 3 supports de la mallette (diapositives, fiches guides de la visite insitu, et maquette papier) permettent une approche à la fois visuelle et concrète. La maquette permetune appropriation particulièrement intéressante car à l’échelle de l’enfant. Sa réalisation est simple,elle ménage, jusqu’à l’assemblage final, un certain suspens, intéressant ainsi tous les élèves etfacilitant l’acquisition des connaissances visées. La dimension « œuvre collective » est très bienperçue.L’exploitation de la mallette dans un cadre scolaire sert essentiellement le programme d’histoire,elle permet d’aborder aussi des notions de mathématiques, géographie, technologie, … Lamaquette permet, plus particulièrement, d’aborder la notion de modèle théorique et satransposition pour tenir compte de contextes locaux.Elle présente un intérêt national sur le plan pédagogique.Le seul concept de la maquette papier, peu coûteux à reproduire, mérite largement d’être promu auniveau de l’ensemble du réseau VPAH.

Description :

La mallette pédagogique porte sur les fortifications bastionnées, Vauban, l'armement au XVIIème etcomprend trois outils :• une vingtaine de diapositives montrant différents systèmes défensifs et leur évolution dans le

temps du Xème jusqu’à Vauban ;• des fiches pédagogiques à remplir par les élèves = 2 pages imprimées recto verso

A4(principalement remplies lors de la visite sur site) : la fiche 1 porte sur Vauban, les fiches 2 à 4sur les fortifications (avec croquis et photo).

• une maquette papier à réaliser par la classe (inspirée de la fortification de Neuf-Brisach qui estl’archétype des places-fortes de Vauban)

La maquette comporte 11 planches différentes :- 6 planches pour la ville intérieure en 1 exemplaire chacune ;- 1 planche bastion + demi-lune, dupliquée en 6 exemplaires ;- 2 planches pour les petits glacis, dupliquée chacune en 6 exemplaires ;- 2 planches pour les grands glacis, dupliquée chacune en 6 exemplaires ;L’ensemble de ces planches permettent de réaliser les 42 éléments de la maquette : 6 bastions + 6

courtines + 6 demi-lunes + 4*6 (pour les glacis)

Objectifs pédagogiques :

- Comprendre la fortification bastionnée ;- Acquérir du vocabulaire spécifique sur les systèmes défensifs ;- Comprendre l’évolution des systèmes défensifs que la fortification bastionnée représente par rapport

au château fort ;- Connaître l’évolution des armes ;- Situer des événements sur une frise chronologique ;- Utiliser des notions géométriques : perpendiculaire, angle, arête, volumes, géométrie de la maquette,

de ses éléments, … ;

Page 42: Les outils pédagogiques des Villes et Pays d’Art et d’Histoire · Les outils pédagogiques des Villes et Pays d’Art et d’Histoire : analyse de 54 outils de sensibilisation

42

- Passer d'une échelle à une autre (vue aérienne, grandeur nature, maquette), se repérer (in situ, sur lafiche, …) ;

- Repérer et nommer les vallées entourant Briançon, revoir la notion de vallée ;- Savoir écouter (les explications, les consignes, …) ;- Savoir observer (notamment observer le patrimoine), apprentissage du regard, éveil de la curiosité ;- Adopter une démarche de tâtonnement / essai / déduction (lors de l’assemblage de la maquette)- Participer à un travail de groupe avec réalisation finale collective (la maquette).

Articulation possible avec les programmes scolaires :

HistoireMathématique (notions de géométrie) ;Technologie (solutions à un problème technique : techniques de construction, de défense) ;Géographie (notion de vallée, noms de vallées entourant Briançon, …) ;Français (vocabulaire, mais surtout avant et après l’utilisation de la mallette : analyse de texte, recherche

de texte, résumé) ;Arts plastiques

L’utilisation de la mallette (tout ou partie) concerne plusieurs niveaux, de la grande classe dematernelle à la classe de 2nde, et plus particulièrement :- en priorité en primaire le cycle 3 : CM1, CM2 (histoire) ;- en collège

Exemple d’utilisation :

Les 3 éléments de la mallette (diapos, fiches pédagogiques, maquette) sont utilisés sur 3 séancesde durée 1 heure chacune, espacées dans le temps :séance diapos / séance visite sur site / séance de réalisation de la maquette.Cette organisation permet des séquences qui ne sont pas trop longues.

Séance diapos :La projection des diapos est enrichie par le questionnement et les commentaires de l’animatrice dupatrimoine portant sur l’évolution des constructions depuis le château fort jusqu’aux fortifications deVauban, et, en parallèle, sur l’évolution des armements.

Séance visite de la forteresse de Briançon :Regroupement des élèves, indications sur le déroulement de la séance. Chaque élève reçoit unepochette contenant les fiches élèves = 2 pages A4 imprimées recto verso.Visite extérieure d’une partie des fortifications (observation, questionnement avec renvoi au diaporamade la séance précédente, renseignement des fiches élèves au fur et à mesure de la visite).

Séance réalisation de la maquette et commentaires.Une seule maquette est réalisée par l’ensemble des élèves. Sa réalisation résulte d’un travail individuel(par tables de 8 élèves) puis collectif :- découpe et pliage par chaque élève d’1 ou 2 éléments de la maquette ;- rassemblement de tous les éléments sur une seule table, tous les élèves étant autour ;- 6 élèves vont chercher comment placer les 6 éléments centraux ;- commentaires sur les notions de place forte, ville fortifiée, fort, caserne, arsenal, bâtiment de la porte ;- 6 autres élèves vont chercher comment placer les bastions ;- 6 autres élèves vont chercher comment placer les demi-lunes (devant les courtines) ;- 6 autres élèves vont chercher comment placer les glacis, petits et grands ;- Observation de la maquette dans un premier temps les yeux au ras de la table, commentaire sur la

pertinence de la conception de la forteresse (inclinaisons et angles des éléments permettant unedéfense optimale) ;

- Observation de la maquette en se tenant normalement debout, commentaire sur la spécificité locale dela forteresse de Briançon et la nécessité de la protéger par d’autres forts construits sur les hauteursvoisines.

Exemple d’utilisation de la mallette avec une classe à 2 niveaux CM1/CM2 (24 élèves) :

Page 43: Les outils pédagogiques des Villes et Pays d’Art et d’Histoire · Les outils pédagogiques des Villes et Pays d’Art et d’Histoire : analyse de 54 outils de sensibilisation

43

L’utilisation de la mallette avec cette enseignante est mise en œuvre depuis 8 ans environ (1995) à raisond’1 fois tous les 2 ans (du fait que les élèves restent 2 années, CM1 et CM2, avec l’enseignante).La séance se déroule dans le cadre de l’étude de l’évolution des fortifications du Moyen Age auxFortifications Vauban en passant par les châteaux de la Renaissance.A la suite des 3 séances d’utilisation de la mallette :- les élèves complètent la fiche 1 - la maquette est définitivement assemblée (collage) en classe, et décorée ;- l’enseignante demandera aux élèves de reconnaître sur la maquette les différents éléments : bastion,

glacis, … pour vérifier les acquis ;- l’élève fait un résumé de ce qu’il a appris ;- l’enseignante organise une évaluation en 2 parties : petit QCM + des phrases à formuler.

Intérêt de l’outil :

La mallette est un outil d’acquisition de connaissances.L’utilisation de la mallette permet de « fixer » les connaissances de l’élève en le mettant en activité surdu concret, du palpable.Les fiches constituent un support appréciable pour la visite in situ et son exploitation en classe.Elles soutiennent l’attention. Les fiches sont accessibles pour un niveau CM1/CM2 et la guide-conférencière adapte sa présentation enfonction du public (informations sélectionnées, pas trop de détails, et pas trop longtemps pour un niveauCM1/CM2, avec des anecdotes ou petites histoires qui intéressent les enfants, ... également les plusgrands).La maquette permet une appropriation particulièrement intéressante car elle est à l’échelle de l’enfant etcar sa construction est progressive. La maquette réalisée est celle du modèle théorique « standard » de fortification ( = fortification sur terrainplat). Les explications données par la guide-conférencière permettent de comprendre comment cemodèle théorique a été adapté aux contraintes du relief local (des courtines non construites maisconstituées par les éléments naturels existants, la nécessité de construire d’autres fortifications sur leshauteurs voisines pour compléter la défense de la fortification de Briançon). Ces explications concourentà s’approprier à la fois un modèle théorique et la capacité de le transposer au contexte local.

La maquette est aussi un outil d’expérimentation et de curiosité : la conception de la maquette esttelle qu’elle contribue à ménager un certain « suspens » : au stade même de la découpe et de laréalisation de chaque élément, il est difficile de préjuger du résultat final. Il faut attendre l’assemblage final.Les élèves, pour y arriver, sont amenés à procéder par tâtonnement, ce qui vient renforcer le suspens.

L’enfant est actif, acteur, créateur. Tous les élèves participent au moins un peu, tous se prennentau jeu. Des enfants habituellement inhibés sortent de leur inhibition.Ainsi, chacun participe et cette organisation évite un travail qui, s’il était individuel, deviendrait fastidieux.L’aspect « œuvre collective » est très bien perçu, valorise l’apport individuel.

La maquette permet une transposition d’échelle (depuis la grandeur nature à une échelle adaptée àun enfant). L’enfant apprend à passer d’une échelle à une autre.Il permet à l’enfant, s’il se déplace autour de la maquette, de voir celle-ci sous différents angles : en«vue aérienne » pour la vue d’ensemble, ou, en plaçant les yeux à hauteur de la maquette, pourmieux comprendre comment les angles et les inclinaisons des divers éléments contribuent à protéger lafortification et ceux qui la défendent.- Les élèves observent la maquette les yeux au ras de la table : c’est sous cet angle qu’ils peuvent saisir le

mieux la pertinence de la conception de la forteresse (inclinaisons et angles des éléments permettant unedéfense optimale)

- Les élèves observent ensuite la maquette de leur hauteur normale : ils peuvent alors mieux comprendrela spécificité locale de la forteresse de Briançon de protéger celle-ci par d’autres forts construits sur leshauteurs voisines

Renforcement des connaissances : l’enfant voit se confirmer, avec la maquette, ce qui lui a été montréet expliqué précédemment lors de la projection des diapos et de la visite sur site.

Le matériau papier de la maquette est économique, facile à travailler. La classe repart avec « sa »réalisation qu’elle continuera à s’approprier en classe (assemblage définitif, décoration).

Page 44: Les outils pédagogiques des Villes et Pays d’Art et d’Histoire · Les outils pédagogiques des Villes et Pays d’Art et d’Histoire : analyse de 54 outils de sensibilisation

44

Si quelques difficultés peuvent être observées pour le pliage des glacis, les élèves peuvent s’aider del’exemple d’un premier glacis plié ; les notions de « pli montagne » et « pli vallée » peuvent être misesà profit.

L’utilisation de la mallette motive l’élève, suscite l’intérêt, voire l’enthousiasme et des déclics. Ainsiun élève de milieu modeste et en difficulté scolaire s’est depuis passionné pour l’histoire. Des élèves,depuis passés en collège, sont venus faire leur « stage en entreprise » au Service du Patrimoine.L’outil a apporté à l’enseignante un autre regard sur ses pratiques.

Rôle de l’animateur :

L’utilisation de l’outil en l’absence d’un animateur est difficilement envisageable, à moins deposséder une formation adaptée (sur l’architecture militaire, …) qui requiert un investissement préalableconséquent. Les fiches-enseignants (2 pages) qui accompagnent la mallette ne prétendent pas sesubstituer à cette formation. Se passer de l’animateur du patrimoine, c’est perdre les dimensionsapportées par la présence de cet « autre adulte », par sa pratique et par ses compétences.

Diffusion plus large possible :

Ce sont les diapositives et plus particulièrement les fiches pour la visite in situ des fortifications quiconstituent les éléments plus spécifiquement locaux de la mallette. La maquette à réaliser est celledu modèle théorique « standard » de fortification ( = fortification sur terrain plat).Pour être pertinente, l’utilisation de la maquette doit être précédée au moins de la séance diapositives oude la visite in situ.Si on envisage de ne pas faire de visite in situ, la réalisation de la maquette vient alors directement enprolongement de la séquence diapos. En l’absence de visite in situ, le contenu des fichespédagogiques peut néanmoins être exploité au moins à 75 %.Mais la visite in situ (préalable) est souhaitable pour faciliter la réalisation de la maquette. Et rappelonsl’intérêt présenté par l’ensemble des 3 séances pour contribuer à l’appropriation à la fois d’unmodèle théorique et à la capacité de transposer ce modèle théorique aux contextes locaux.La mallette présente un intérêt national sur le plan pédagogique (puisque les fortifications sont abordéesdans le programme scolaire).La mallette présente un intérêt local de surcroît pour toutes les aires géographiques où se situeune fortification de Vauban.Il y aurait alors lieu de la compléter (diapositives) et de l’adapter (fiches pédagogiques pour la visite insitu, explications faisant le lien entre le modèle théorique de la maquette et la fortification locale) en tenantcompte des spécificités de la fortification locale.A cette occasion, concernant le diaporama et son exploitation, il est proposé de :- l’enrichir (élargissement du panel de photos pour qu’il soit plus représentatif de l’ensemble des

fortifications sur le territoire français) et le compléter (ajout d’une fiche explicative par photo), de pouvoirproposer une version numérique du diaporama ;

- prévoir des photos plastifiées des diapositives au format A3 pour pouvoir réexploiter tout ou partie deces diapositives « à tout moment » en classe ;

Est également suggérée l’idée de filmer sur support vidéo l’animation donnée en été par uneassociation mettant en scène des mousquetaires et retraçant des affrontements sur les fortifications,pour proposer ensuite l’exploitation de ce support.Des prolongements sont aussi suggérés :- travail sur l’urbanisme dans les milieux militaires (places fortes) ;- compléter la maquette en prenant en compte la vie civile.

Le concept de la maquette de cette mallette mérite largement d’être promu au niveau de l’ensembledu réseau VPAH (à travers ses divers aspects : matériau papier économique et facile à travailler, sonintérêt pédagogique décrit plus haut, la participation de chacun à une œuvre collective, la classe repartavec « sa » maquette, …), sans oublier d’évoquer à cette occasion le concept général de la mallette et deson utilisation.

Page 45: Les outils pédagogiques des Villes et Pays d’Art et d’Histoire · Les outils pédagogiques des Villes et Pays d’Art et d’Histoire : analyse de 54 outils de sensibilisation

45

Remarques :- Dans le cadre d’une diffusion élargie il y aura lieu d’interroger l’Hôtel de Sully à Paris sur la propriété

juridique de la mallette existante.- La mallette comprenait également à l’origine: une petite maison en bois, des livres sur la fortification, des

éléments aimantés, des dossiers –mais trop pointus – sur l’urbanisme et les plans reliefs, … .- Les fiches pédagogiques actuelles ont été élaborées par un groupe d’une quinzaine de personnes

réunissant les animateurs du Service du patrimoine et des enseignants qui ont ensemble élaboré, testé etfinalisé les fiches-enseignants et fiches-élèves.

- La maquette, à l’origine, a été conçue par une société privée à la demande de la Caisse Nationale desMonuments Historiques et des Sites, en tant qu’élément d’une mallette exploitée par la suite par plusieursvilles dont Briançon, La Rochelle, Montpellier, … La mallette existe-t-elle encore à la CNMHS, est-elleutilisée ?

Page 46: Les outils pédagogiques des Villes et Pays d’Art et d’Histoire · Les outils pédagogiques des Villes et Pays d’Art et d’Histoire : analyse de 54 outils de sensibilisation

46

Page 47: Les outils pédagogiques des Villes et Pays d’Art et d’Histoire · Les outils pédagogiques des Villes et Pays d’Art et d’Histoire : analyse de 54 outils de sensibilisation

47

CAMBRAIAtelier sténopés

Caractère innovant XX

Intérêt pour l’Education Nationale X

Intérêt d’une diffusion plus large XXX

Outil peu coûteux à réaliser, pertinent à un niveau national pour une lecture originale de la ville etune étude de la lumière et de la photographie. Il est un support efficace pour une éducation duregard.

Description :

Boîtes métalliques hermétiques contenant du papier photographique, formant un système dechambre noire qui permet les prises de vue.

Objectifs pédagogiques :

Découvrir des techniques de base de la photographie : le cadrage et le développementApprendre à observer son environnementTravailler en groupeEtablir des comparaisons entre la ville ancienne et la ville contemporaineComprendre le trajet et le rôle de la lumière

Articulation possible avec les programmes scolaires :

- Histoire- Arts visuels- Géographie- Géométrie

Fin cycle2- prioritairement Cycle III6è et 5è

Exemple d’utilisation

La séance d’observation a été réalisée avec une classe de CM1-CM2. Durée de la séance :1h30.

L’atelier se déroule ainsi :- Observation de cartes postales anciennes de la ville, - Comparaison in situ avec l’état actuel des lieux montrés sur les cartes postales- Prises de vues et repérage sur un plan de l’itinéraire suivi ainsi que les lieux photographiés- Développement des photos au musée en petits groupesNB : Il est préférable d’utiliser le sténopé après avoir apporté aux enfants des connaissances sur la ville.Il peut être intéressant de comparer les photos prises par un sténopé avec celles d’un appareilnumérique, prises simultanément.L’outil est facilement utilisable en binômes : un élève démarre la prise de vue, l’autre la stoppe.

Intérêt de l’outil :

Depuis cette visite, les enfants ont un regard plus attentif sur ce qui les entoure. Les élèves n’ont aucune difficulté pour appréhender et utiliser l’outil. Ceci étant, dans le cas d’un projetsur plusieurs séances, il est préférable que l’utilisation de l’outil ne coïncide pas avec la première séancede découverte de la ville.

Page 48: Les outils pédagogiques des Villes et Pays d’Art et d’Histoire · Les outils pédagogiques des Villes et Pays d’Art et d’Histoire : analyse de 54 outils de sensibilisation

48

En fin de séance, quand les élèves ont regardé attentivement les photos réalisées, ils ont su remarquerque l’image était inversée par rapport à la réalité. En revanche, le développement est considéré commeun moment un peu « magique », où l’image se révèle peu à peu.La conseillère pédagogique arts plastiques estime que l’évaluation est positive.

Rôle de l’animateur :

L’enseignant peut utiliser l’outil en l’absence de l’animateur, à condition de prévoir 1 à 2 heures depréparation pour se familiariser avec l’outil.

Diffusion plus large possible :

L’outil est utilisable tel quel dans n’importe quelle aire géographique. Il est facile à construire et àutiliser. Une fiche explicative prévoyant d’une part, le matériel nécessaire, et d’autre part, le procédé àmettre en place, devrait permettre à un enseignant de s’organiser seul, sans l’aide d’un animateur dupatrimoine. Nous avons d’ailleurs trouvé beaucoup de sites personnels sur Internet qui en décomposentla fabrication.Toutefois, il faut avoir la possibilité de disposer d’une chambre noire pour le développement. Cet outil est intéressant à utiliser dans des espaces urbains qui ont connu des modifications, afin depouvoir comparer l’état actuel et une photographie ancienne. Cela permet d’associer ainsi le principede produire une image à celui de conserver une image de l’état actuel afin d’obtenir uneconnaissance sur la ville.

Page 49: Les outils pédagogiques des Villes et Pays d’Art et d’Histoire · Les outils pédagogiques des Villes et Pays d’Art et d’Histoire : analyse de 54 outils de sensibilisation

49

CARPENTRAS

Matériel de taille de pierre

Caractère innovant XX

Intérêt pour l’Education Nationale X

Intérêt d’une diffusion plus large XXX

Outil efficace, diffusable tel quel à un niveau national, offrant une illustration concrète de ce quesont les hiéroglyphes.

Description :

Mallette contenant des maillets, des burins et des poinçons

Objectifs pédagogiques :

Aborder le travail de sculpture de la pierreApprendre à se concentrer sur un travail lent et soigné

Articulation possible avec les programmes scolaires :

- Histoire : L’écriture égyptienne- Arts plastiques

Primaire Collège

Exemple d’utilisation :

L’outil consiste à réaliser une gravure de hiéroglyphe sur un support siporex :- Les élèves calquent leur nom en hiéroglyphe sur un bloc- Ils réalisent un cartouche en creusant à l’aide de spatules l’espace qui entoure les hiéroglyphesDurée de la séance : entre 2h et 2h30La séance d’observation consiste à appliquer les acquis concernant l’écriture égyptienne.

Intérêt de l’outil :

Outil d’expérimentation très concret et efficace (« Cette séance a permis de fixer les connaissancesdes élèves sur l’Egypte au-delà de mes espérances […] Lors de la sortie suivante, les élèves ont suidentifier et commenter impeccablement une pierre gravée de hiéroglyphes»). Pas de difficultéd’utilisation.

Rôle de l’animateur :

La présence de l’animateur est jugée indispensable.

Diffusion plus large possible :

Diffusable tel quel.L’utilisation de l’outil impose vigilance : beaucoup de poussière est dégagée (aussi est-il conseillé defaire cette animation dans un lieu aéré) et les poinçons sont à manier avec précaution.

Page 50: Les outils pédagogiques des Villes et Pays d’Art et d’Histoire · Les outils pédagogiques des Villes et Pays d’Art et d’Histoire : analyse de 54 outils de sensibilisation

50

CHAMBERY

Maquette Arc en plein cintre

Caractère innovant XX

Intérêt pour l’Education Nationale XXX

Intérêt d’une diffusion plus large XXX

L’outil est d’un intérêt national et suscite la curiosité des élèves. C’est un outil efficace.

Description :

Maquette en bois démontable dont les dimensions sont 100 cm par 60 cm.

Objectifs pédagogiques :

Acquérir des connaissances sur la construction et l’architecture médiévales Acquérir des notions d’espaces, de volumes et d’échelleAcquérir du vocabulaire.Faciliter la découverte des quartiers historiques avec des notions de repérage, de lecture de plan.

Articulation possible avec les programmes scolaires :

Histoire Géographie Histoire des artsEducation civique (patrimoine et environnement)Architecture

Tous niveaux, principalement primaire.

Exemple d’utilisation :

Durée d’utilisation, avec 10-12 élèves : 1h30. La manipulation des différents éléments mobiles doitaboutir au montage de la maquette. Une visite in situ permet de valider les acquis.

Intérêt de l’outil :

Une grande curiosité naît chez les élèves et suscite de nombreuses interrogations de leurs parts sur laconstruction et les matériaux utilisés. A partir de l’observation de la maquette, les élèves concrétisent des données abstraites sur des principestechniques et aboutissent à une production réaliste et effective. Cela confirme la dimension importantede l’observation visuelle et du réalisme de l’outil. C’est un outil d’acquisition de connaissances par la manipulation et la réalisation. Il met en œuvreun travail de groupe.

Rôle de l’animateur :

Une utilisation par des enseignants seuls est envisageable. L’outil nécessite cependant unaccompagnement.

Diffusion plus large possible :

L’outil est d’un intérêt national.

Page 51: Les outils pédagogiques des Villes et Pays d’Art et d’Histoire · Les outils pédagogiques des Villes et Pays d’Art et d’Histoire : analyse de 54 outils de sensibilisation

51

CHAMBERY

Jeux pédagogiques : dominos, les sept familles

Caractère innovant

Intérêt pour l’Education Nationale

Intérêt d’une diffusion plus large

Cette valise pédagogique, constituée de jeux utilisés en semi-autonomie par les élèves dont lacuriosité est aiguisée, propose d’aborder l’évolution de l’architecture et des matériaux au 19ème et20ème siècles. Elle peut être utilisée nationalement. Le peu d’informations dont nous disposons surcet outil nous empêche d’émettre un jugement sur l’intérêt d’une diffusion plus large.

Description :

Valise pédagogique constituée de :- fiches plastifiées - plan au format A4- plateau de jeu de l’oie en mousse plastifiée, pliable, avec des pions en bois. - dés et panneaux en bois mobiles de format A4. Les dimensions de l’ensemble sont de 100 cm par 100 cm.

Objectifs pédagogiques :

- Acquérir des connaissances sur l’évolution de l’architecture et des matériaux au 19ème et 20ème

siècles- Faciliter la découverte des quartiers historiques avec des notions de repérage, d’orientation et de

lecture de plan.

Articulation possible avec les programmes scolaires :

HistoireGéographie Education civique Art plastique (les matériaux, notions de dessin, le trompe-l’œil)

Tous niveaux, du primaire au lycée.

Exemple d’utilisation :

L’activité sur les jeux est conduite en semi-autonomie, sous la conduite d’un « guide-conférencier ».

Intérêt de l’outil :

La valise est ludique et suscite de l’intérêt de la part des élèves.

Rôle de l’animateur :

Une utilisation par des enseignants seuls est envisageable. L’outil nécessite cependant unaccompagnement.

Diffusion plus large possible :

L’outil est d’un intérêt national.

Page 52: Les outils pédagogiques des Villes et Pays d’Art et d’Histoire · Les outils pédagogiques des Villes et Pays d’Art et d’Histoire : analyse de 54 outils de sensibilisation

52

CHAMBERY

Maquette Escalier à vis

Caractère innovant X

Intérêt pour l’Education Nationale X

Intérêt d’une diffusion plus large XXX

Cette maquette démontable est de construction simple et suscite la curiosité des élèves. Unediffusion plus large semble pertinente.

Description :

Maquette en bois démontable dont les dimensions sont de 100 cm par 90 cm.

Objectifs pédagogiques :

Aborder la construction et l’architecture de la demeure urbaine médiévale Acquérir des notions d’espaces, de volumes ainsi que d’échelle et de vocabulaire.Faciliter la découverte des quartiers historiques avec des notions de repérage, de lecture de plan.

Articulation possible avec les programmes scolaires :

HistoireGéographie Education civique Art plastique

Primaire et collège

Exemple d’utilisation :

Durée d’utilisation, avec 10-12 élèves : 1h30. La manipulation des différents éléments mobiles doitaboutir au montage de la maquette. Une visite in situ permet de valider les acquis.

Intérêt de l’outil :

Une grande curiosité naît chez les élèves et suscite de nombreuses interrogations de leurs parts sur laconstruction et les matériaux utilisés. A partir de l’observation de la maquette, les élèves concrétisent des données abstraites sur des principestechniques et aboutissent à une production réaliste et effective. Cela confirme la dimension importantede l’observation visuelle et du réalisme de l’outil. C’est un outil d’acquisition de connaissances par la manipulation et la réalisation. Il met en œuvreun travail de groupe.

Rôle de l’animateur :

Une utilisation par des enseignants seuls est envisageable. L’outil nécessite cependant unaccompagnement.

Diffusion plus large possible :

L’outil est d’un intérêt pour d’autres régions.

Page 53: Les outils pédagogiques des Villes et Pays d’Art et d’Histoire · Les outils pédagogiques des Villes et Pays d’Art et d’Histoire : analyse de 54 outils de sensibilisation

53

CHAMBERY

Maquette Hôtel particulier

Caractère innovant XX

Intérêt pour l’Education Nationale XXX

Intérêt d’une diffusion plus large

L’outil permet une diversité d’usages disciplinaires ainsi que de nombreuses activitésmanipulatoires. La construction modulaire favorise la curiosité des apprenants. Le peud’informations dont nous disposons sur cet outil nous empêche d’émettre un jugement surl’intérêt d’une diffusion plus large.

Description :

Maquette en bois démontable dont les dimensions sont 50 cm par 60 cm

Objectifs pédagogiques :

Aborder l’architecture de la demeure urbaine de la fin du moyen âge, du 17ème et du 18ème siècle Acquérir des notions d’espaces, de volumes ainsi que d’échelle et de vocabulaire.Faciliter la découverte des quartiers historiques avec des notions de repérage, de lecture de plan

Articulation possible avec les programmes scolaires :

HistoireGéographie Education civique Art plastique

Primaire et collège

Exemple d’utilisation :

Durée d’utilisation, avec 10-12 élèves : 1h30 à 2h. La manipulation des différents éléments mobilesdoit aboutir au montage de la maquette. Une visite in situ permet de valider les acquis. L’utilisationde la maquette de l’escalier à vis est complémentaire.

Intérêt de l’outil :

Une grande curiosité naît chez les élèves et suscite de nombreuses interrogations de leurs parts surla construction et les matériaux utilisés. A partir de l’observation de la maquette, les élèves concrétisent des données abstraites sur desprincipes techniques et aboutissent à une production concrète. Après la visite, les élèves restituent pardes dessins les décors des façades qu’ils apposent par la suite sur la maquette.

Rôle de l’animateur :

Une utilisation par des enseignants seuls est envisageable. L’outil nécessite cependant unaccompagnement.

Diffusion plus large possible :

Le peu d’informations dont nous disposons sur cet outil nous empêche d’émettre un jugement sur l’intd’une diffusion plus large.

Page 54: Les outils pédagogiques des Villes et Pays d’Art et d’Histoire · Les outils pédagogiques des Villes et Pays d’Art et d’Histoire : analyse de 54 outils de sensibilisation

54

CHINON

Maquettes : « linteau droit » et « éléments de façades à découper »

Caractère innovant XX

Intérêt pour l’Education Nationale XXX

Intérêt d’une diffusion plus large XXX

L’utilisation des « éléments de décors architecturaux » (=maquette la plus utilisée lors de la séanced’observation) s’est révélée aisée et a mis en évidence l’aspect formateur de la manipulation pour lesenfants en bas âge ou confrontés à des difficultés scolaires. De plus, cet outil peut être diffusé sansmodifications dans une aire géographique plus large et à moindre coût.

Description :

Maquette « linteau droit » en bois de pin Maquette « éléments de décors architecturaux » en papier, à découper pour recomposer des façadesRenaissance, XVIIIème et XIXème siècles, sur un support en papier A3 présentant le schéma de base.

Objectifs pédagogiques :

Comparer l’architecture (construction, décor) de différents siècles.Apprendre à travailler en groupe.

Articulation possible avec les programmes scolaires :

Histoire : architecture de la Renaissance au XIXème siècleArts plastiquesMaths : l’expérimentation peut permettre à l’enfant de vérifier ses choix, de les valider ou non.

Primaire (cycle 2 principalement).

Exemple d’utilisation :

L’atelier se déroule après une visite de la ville.La séance dure 1h30 et se déroule dans la salle patrimoine avec 24 enfants.

Description chronologique des activités :Réactualisation par oral des connaissances acquises lors de la visiteLes élèves sont ensuite répartis par groupes de 2. Chaque groupe reçoit une feuille de papier à dessin

format A3 et des feuilles comportant des éléments de décor Renaissance à découper. Ils découpent,placent et collent les éléments sur la feuille de façon à composer une façade cohérente pour l’époque.

La feuille est retournée, de nouveaux éléments à découper sont distribués, de style classique cettefois. Les élèves doivent composer des XVIIème et XVIIIème siècles, suivant ce qu’ils ont observé pendantla visite de la ville.

Construction des maquettes: linteau droit, arc en plein cintre. Prolongements : la séance aurait pu donner lieu à un prolongement en arts plastiques où la création de

façades colorées ou d’éléments mélangés aurait pu être intéressante.

Il y a autant d’éléments à découper que de groupes d’élèves. En revanche, seuls quelques élèvesmanipulent les maquettes de linteau et d’arc, et sont observés par le reste de la classe (il n’y a qu’unexemplaire de chaque maquette).

Page 55: Les outils pédagogiques des Villes et Pays d’Art et d’Histoire · Les outils pédagogiques des Villes et Pays d’Art et d’Histoire : analyse de 54 outils de sensibilisation

55

Intérêt de l’outil :

L’enfant, en manipulant, en confrontant son résultat avec les autres, perçoit des choses qui pour luin’étaient pas concrètes lors de la visite. L’enfant est acteur, créateur tout en respectant les contraintesliées à une époque. Certains enfants se sont montrés créatifs lors de cette séance, assez ingénieux lors de l’élaboration de leurfaçade. Le travail fini montrait des façades plus élaborées, plus recherchées que ce qui était attendu audépart.L’outil est à la fois un moyen d’expérimentation et d’acquisition : l’enfant voit qu’il ne peut éviter descontraintes et qu’il ne peut placer les éléments n’importe où (cohérence du placement des portes, deslucarnes…)La manipulation des éléments du décor permet un ancrage des connaissances sur les styles de décorutilisés selon les époques, tandis que les maquettes d’arc permettent aux élèves de se rendre compte defaçon concrète de l’importance de la taille et de l’orientation des pierres pour la construction d’uneouverture.La manipulation est très formative pour des enfants de l’école primaire et permet à tous les élèves(même ceux en difficulté) de créer, tâtonner, explorer, exploiter… La manipulation s’est avérée facile après un peu de réflexion préliminaire.

Rôle de l’animateur :

La présence de l’animateur du patrimoine est importante. Il apporte des compétences et desconnaissances que tous les enseignants ne possèdent pas forcément.

Diffusion plus large possible :

La diffusion dans une autre aire géographique peut se faire très facilement, l’outil ne comportant pasd’éléments spécifiquement locaux. Les caractéristiques de l’architecture Renaissance ou classiqueétant plus ou moins les mêmes sur l’ensemble du territoire, les outils sont très facilementtransposables.En guise d’amélioration, il faudrait prévoir que l’enfant ait la possibilité d’avoir les deux façades de visu (surdeux feuilles séparées par exemple). Le fait qu’elles soient collées l’une derrière l’autre empêche toutecomparaison rapide, d’un seul coup d’œil.Il est intéressant que la séance se déroule en classe. Le matériel pourrait rester à demeure et être réinvestidès que les animations sont terminées pour approfondir ce qui a été fait. Les enfants emportent lesfaçades qu’ils ont composées.

Page 56: Les outils pédagogiques des Villes et Pays d’Art et d’Histoire · Les outils pédagogiques des Villes et Pays d’Art et d’Histoire : analyse de 54 outils de sensibilisation

56

CHINON

Ville imaginaire

Caractère innovant XXX

Intérêt pour l’Education Nationale XX

Intérêt d’une diffusion plus large XXX

La manipulation ludique et concrète de petits éléments en 3 dimensions permet une approche à lafois à l’échelle de l’enfant et très différente de notions sinon abstraites (le plan, la rue, lafortification, …). La conception de la maquette permet son utilisation à plusieurs et le travail engroupe fait appel à la fois aux notions déjà acquises, au sens de l’observation et à l’imagination, etautorise les tâtonnements.La maquette permet de travailler l’apprentissage du regard sur l’environnement urbain, les notionsde plan, d’urbanisme et d’architecture, d’aborder des notions d’histoire, de géographie, detechnologie, … L’utilisation de la maquette s’inscrit dans le prolongement de la visite de la ville.La maquette est facilement transposable à d’autres régions en adaptant les matériaux et en tenantcompte des améliorations proposées. Le concept de la maquette est à diffuser au niveau national.

Description :

Maquette de ville imaginaire comprenant un plateau métallique et plusieurs dizaines d’éléments :- Petites maisons, en bois de pin ;- Monuments publics (murailles, églises, hôtels particuliers, ..), en tuffeau (calcaire) ;- Pont, en bois ;- Végétation, en carton coloré ou polystyrène.Ces éléments sont munis d'aimants pour venir se placer sur le plateau métallique et former un toutcohérent. Une rivière est pré-tracée sur le plateau métallique.

Objectifs pédagogiques :

- Découvrir l’environnement proche (=sa ville) et le comparer à un état antérieur (=le Moyen Age),afin de se construire des repères historiques ;

- Travailler à partir de documents anciens ;- Apprendre à lire un plan à travers la manipulation concrète d’une maquette ;- Travailler en groupe.- Acquérir du vocabulaire un peu technique (faubourg, …)- Se sensibiliser aux matériaux (tuffeau, bois, …)

Articulation possible avec les programmes scolaires :

Primaire en priorité, en particulier les niveaux CE1 et CE2 (« découverte du monde »)Son utilisation serait sans doute trop « enfantine » pour les élèves de collège.

Exemple d’utilisation :

La maquette fait partie d’un ensemble de 5 maquettes (les 4 autres maquettes sont : une maison à pansde bois, une voûte d’ogives, un linteau droit et un arc en plein cintre) jusqu’alors utilisées pendant letemps scolaire. L'animatrice du patrimoine actuelle a récemment repris le poste de l'animateur du patrimoine qui avaitfait faire les maquettes. Il se peut qu'à terme elle en fasse de nouveaux usages, début 2003 il étaitencore un peu tôt pour le dire. Entre janvier et juin 2003 l'animatrice a eu l’occasion d’utiliser l'outilenviron une demi-douzaine de fois.

Page 57: Les outils pédagogiques des Villes et Pays d’Art et d’Histoire · Les outils pédagogiques des Villes et Pays d’Art et d’Histoire : analyse de 54 outils de sensibilisation

57

L’utilisation de la maquette s’inscrit dans le prolongement de la visite de la ville (autrement, il n’yaurait aucun sens à utiliser l’outil).Le grand nombre d’éléments constitutifs de la maquette fait qu’une vingtaine d’enfants peut l’utiliser enmême temps. Le plateau peut être séparé en deux pour que les enfants puissent travailler en deuxgroupes.

Exemple d’utilisation avec une classe de CE1 (21 élèves) :L’atelier dure 1h30. Description chronologique des activités :1. Vérification des connaissances acquises lors de la visite grâce à un questionnaire.2. Description des éléments de la maquette représentant les bâtiments afin de découvrir quels sont les

caractéristiques d’une ville3. Construction de la maquette de la ville sur le plateau aimanté recouvert d’une feuille de papier blanc.

Au centre de la feuille a été dessinée une rivière :- les deux éléments du pont sont positionnés face à face ;- puis le plateau est séparé en deux pour que les élèves puissent travailler en deux groupes.Dans un premier temps, les enfants commencent à bâtir la ville sans ordre avant de réfléchirensemble, poussés par le personnel encadrant, à faire une ville cohérente en respectant toutes lesrègles qu’ils ont observées in situ et qui ont été rappelées en début de séance. Le personnelencadrant veille aussi à ce que chacun ait accès aux éléments de maquette et puisse proposer desplacements pour les éléments.

4. Examen critique des deux quartiers urbains finis ;Rassemblement du plateau pour former une ville cohérente.

5. Traçage du plan de la ville sur le papier en contournant les éléments et en nommant les plussignificatifs (églises, hôtels particuliers…).Les élèves emmènent en fin de séance le plan ainsi obtenu.

De retour en classe, le plan pourra être retravaillé, mis au propre, certaines améliorations pourront êtreproposées. Les rappels faits en classe au sujet de la visite et de l’atelier ainsi que la réutilisation du plantracé permettront de vérifier les acquisitions des élèves.Les villes construites lors des diverses utilisations sont très diverses (présence ou non de faubourgs,tracé des rues à partir de la rue principale, …).

Intérêt de l’outil :

La manipulation ludique et concrète de petits éléments en 3 dimensions permet une approchetrès différente de notions sinon abstraites (le plan, la rue, la fortification).La maquette est aussi outil d’expérimentation : il est prévu que les élèves aient des difficultés à formerune ville cohérente et qu’ils parviennent à les surmonter après quelques tâtonnements mais aussigrâce leurs souvenirs et aux conseils donnés. Les enfants sont guidés un minimum pour réussir à placerles éléments de façon à donner du sens à la ville.La conception de la maquette permet son utilisation à plusieurs (classe entière) et favorise un travailen groupe (deux groupes).L’outil permet de vérifier les connaissances acquises sur le terrain lors de la visite et de fixer certainesnotions dans l’esprit des élèves.

Diffusion plus large possible :

Les éléments spécifiquement « locaux » de l’outil sont :- les éléments en tuffeau (c’est à dire les monuments publics : murailles, églises, hôtels particuliers) ;- quelques éléments évoquant la vigne.

Compte tenu de l’intérêt présenté par l’utilisation de l’outil, il semble pertinent d’en proposer leconcept au niveau national. La maquette est facilement transposable dans d’autres régions enadaptant les matériaux (faire apparaître des maisons en terre-cuite pour le sud-ouest, par exemple).

Page 58: Les outils pédagogiques des Villes et Pays d’Art et d’Histoire · Les outils pédagogiques des Villes et Pays d’Art et d’Histoire : analyse de 54 outils de sensibilisation

58

Il y aurait lieu, dans le cadre de l’adaptation de la maquette :- que le support métallique puisse aussi être un peu en relief, pour que les élèves aient à tenir

compte de cette contrainte, en plus de la contrainte naturelle du fleuve ;- de prendre en compte le poids et la fragilité des éléments de la maquette :

les éléments actuels en pierre sont un peu lourds et les éléments de végétation sont fragiles (ilsnécessitent la vigilance du personnel encadrant, particulièrement au moment du démontage).

L’utilisation de la maquette pourrait être envisagée sans concours d’intervenants du service dupatrimoine (l’outil étant d’une manipulation simple, il y aurait besoin de peu de préparation), mais lavisite in situ qui précède nécessiterait, elle, d’être très préparée si elle était faite par un intervenant nepossédant la formation de l’animateur du patrimoine ou du guide-conférencier.Il serait par ailleurs peu réaliste pour un établissement, par exemple scolaire, d’acquérir unemaquette aussi complexe (plus d’une centaine d’éléments, sans compter le support métallique surlequel est pré-tracé la rivière) pour quelques simples séances dans l’année.Aussi la maquette et son utilisation trouvent-t-elles parfaitement leur place dans le cadre desateliers du patrimoine où la maquette peut être utilisée plusieurs fois par an par les classes dedifférentes écoles ou hors temps scolaire, et ce avec le concours des professionnels du servicedu patrimoine.

Page 59: Les outils pédagogiques des Villes et Pays d’Art et d’Histoire · Les outils pédagogiques des Villes et Pays d’Art et d’Histoire : analyse de 54 outils de sensibilisation

59

FECAMP Maquette Voûte sur croisée d’ogives

Caractère innovant X

Intérêt pour l’Education Nationale XXX

Intérêt d’une diffusion plus large XXX

La manipulation proposée par cette maquette en fait un outil efficace pour la compréhension duprincipe constructif gothique, diffusable tel quel à un niveau national, quoique difficilementutilisable par un enseignant en autonomie.

Description :

Maquette en bois constituée decintres, piliers et claveaux.

Objectifs pédagogiques :

Approche de l’architecture au Moyen Age par l’observation et la manipulationDécouverte d’un matériau : la pierre

Articulation possible avec les programmes scolaires :

- Histoire- Dessin- Français- Sciences physiques

Grande section de maternelle Primaire5ème

BTS

Exemple d’utilisation :

La séance d’observation a été réalisée avec des CM1 et a duré 45 minutes.L’outil peut être utilisé par une classe entière.

Intérêt de l’outil :

L’outil est attractif et efficace pour la compréhension du principe constructif, parce qu’il rend les élèvesactifs. La visualisation des diverses pièces de bois à assembler s’est faite facilement et rapidement.

Page 60: Les outils pédagogiques des Villes et Pays d’Art et d’Histoire · Les outils pédagogiques des Villes et Pays d’Art et d’Histoire : analyse de 54 outils de sensibilisation

60

Rôle de l’animateur :

L’outil semble difficilement utilisable en l’absence d’un animateur.

Diffusion plus large possible :

Diffusion nationale possible car s’applique à tous les édifices gothiques.

Page 61: Les outils pédagogiques des Villes et Pays d’Art et d’Histoire · Les outils pédagogiques des Villes et Pays d’Art et d’Histoire : analyse de 54 outils de sensibilisation

61

FIGEAC

Atelier vitrail : couleur, lumière, espace

Caractère innovant XX

Intérêt pour l’Education Nationale XX

Intérêt d’une diffusion plus large XX

L’outil intéressera en priorité les arts plastiques : dessin, composition, représentation d’une idéeabstraite, rythme, couleur, dextérité…, tout en permettant d’expliquer la fabrication d’un vitrail, eten analysant les jeux de lumière (histoire et sciences physiques). L’enfant est actif dans sadécouverte et peut manipuler les morceaux constitutifs d’un vitrail. Outil peu coûteux dans saréalisation, aisément reproductible, qui devrait être prochainement accompagné d’un questionnaired’évaluation des connaissances.

Description :

Installation de l’atelier :- 4 projecteurs de diapositives sur des bornes- sur chaque poste : un feutre permanent, un cache diapositive, une feuille de brouillon blanche, un

rectangle transparent de 3,5cm sur 4,2cm, un échantillonnage de filtres colorés par table,- des diapositives illustrant des réalisations de différentes époques

Matériel à emporter pour la visite de la cathédrale Saint Sauveur:Plexiglas, plomb, gant, échantillons de verre coloré dans la masse, échantillons de verre peint.

Objectifs pédagogiques :

Expérimenter de manière ludique, interactive et poétique, des visions de la lumière mises en œuvre dansl’art du vitrail et dans notre environnement quotidien.Aborder le vitrail en tant que :

- capteur et diffuseur de lumière jouant avec l’architecture de l’espace,- créateur d’atmosphères, d’émotions,- élément d’expression et de symbole – couleur,- savoir faire des métiers – technique- création – art du passé, art d’aujourd’hui

Apprentissage du regardEtude des couleurs (distinction couleurs chaudes et froides…).

Page 62: Les outils pédagogiques des Villes et Pays d’Art et d’Histoire · Les outils pédagogiques des Villes et Pays d’Art et d’Histoire : analyse de 54 outils de sensibilisation

62

Articulation possible avec les programmes scolaires :

- Arts plastiques- Histoire de l'art- Sciences physiques

Cycle 36ème et 5ème

Exemple d’utilisation :

La séance d’observation a eu lieu avec une classe de 6ème et a duré 1h15.L’outil est utilisé après l’observation in situ des vitraux de l’église Saint-Sauveur et l’évocation des notionssuivantes : lumière, couleurs vives et mortes, chaudes et froides, filtres de la lumière, symbolique descouleurs.

Rythmes, trames, composition- Evoquer avec les enfants les mots qui définissent le vitrail : fenêtre, couleurs, lumière, verre,

plomb, image, ambiance. Les mots sont inscrits au tableau pour retenir seulement ceux qui serontdéveloppés durant l’atelier.

- Présenter le matériel placé devant chaque enfant : un cache diapositive pour la fenêtre, untransparent pour le verre, un feutre noir pour le plomb, un projecteur pour la lumière.

- Monter le transparent dans le cache diapositive.- Avec la complicité de l’enseignant, nommer les techniciens qui assureront les projections.- Première consigne: dessiner sur le papier des lignes tout en ayant en tête une idée à

exprimer. Exemple d’idées : vitesse, agitation, calme, violence, liberté, guerre, paix, paradis,enfer… Les lignes peuvent se croiser ou pas. Au préalable, redéfinir la notion de droite et decourbe, de ligne brisée ou continue si cela semble nécessaire. Faire glisser la fenêtre sur le dessinréalisé pour n’en retenir qu’un fragment à relever au feutre sur le transparent.

- Montage des diapositives.- Les diapositives sont projetées par série de 4 en essayant de distinguer ce qui est de l’ordre du

rythme, de la trame ou d’une composition abstraite ou figurative. Retrouver l’idée exprimée.- Projection de diapositives représentant des vitraux cisterciens et contemporains : montrer

qu’au-delà du rôle fonctionnel, plombs et barlotières jouent parfois un rôle plastique en rapportavec l’architecture et l’espace.

CouleursLes enfants ont à leur disposition un échantillonnage de filtres colorés. Ils choisissent une couleur qu’ilsintroduisent dans leur diapositive.Le montage des diapositives et la projection se font par série de 4. Il s’agit là du moment le plus importantde l'atelier, où les couleurs se mélangent entre elles.

Intérêt de l’outil :

L’utilisation de l’outil est l’occasion d’expliquer la fabrication d’un vitrail, de faire manipuler par lesélèves des morceaux de plexiglas et de barre de plomb (attention : à manipuler avec des gants), rendantainsi les élèves actifs. Pas de difficultés particulières pour les manipulations, en revanche, il a été repéréque certains élèves de 6ème avaient des difficultés pour traduire une idée par des lignes simples, pourpasser à l’abstraction.

Rôle de l’animateur :

L’outil semble difficilement utilisable sans animateur, son utilisation étant indissociable d’une visite insitu.

Diffusion plus large possible :

L'outil peut être utilisé tel quel à un niveau national. A noter que l’animateur envisage la mise en placed'un questionnaire pour vérifier les acquisitions des enfants.

Page 63: Les outils pédagogiques des Villes et Pays d’Art et d’Histoire · Les outils pédagogiques des Villes et Pays d’Art et d’Histoire : analyse de 54 outils de sensibilisation

63

FIGEAC Monstres

Caractère innovant XXX

Intérêt pour l’Education Nationale X

Intérêt d’une diffusion plus large XX

A travers des activités manuelles (dessin, pliage, collage…), l’enfant découvre le bestiaire duMoyen Age et le thème du fantastique, acquérant du vocabulaire avec aisance. Jeu utilisable parl’enseignant en autonomie, intéressant toute ville possédant du patrimoine médiéval etreproductible facilement.

Description :

L’outil comprend :- des jeux de correspondance sous forme de 2 disques comportant des dessins de monstres

présents dans la ville (sur le 1er disque sont dessinés les têtes des monstres, sur le 2nd les corpsdes monstres), tournant sur leur axe

- des cubes de bois- des bandes de papier imprimées et façonnées pour prendre place autour des cubes

Objectifs pédagogiques :

Imaginer et créer un bestiaire fantastique en découvrant le bestiaire du Moyen Age à travers lasculpture in situ.

Articulation possible avec les programmes scolaires :

- Arts Plastiques- Histoire : le Moyen Age- Littérature

Cycles 2 et 3

Exemple d’utilisation :

L’observation s’est faite avec 20 enfants de 4 niveaux : CP CE1 CE2 et CLIS (élèves en difficulté)Durée de l’atelier : 1 heureAprès quelques questions sur : Qu’est ce que le fantastique ? Qu’est-ce- qu’un monstre ? Quels sont

Page 64: Les outils pédagogiques des Villes et Pays d’Art et d’Histoire · Les outils pédagogiques des Villes et Pays d’Art et d’Histoire : analyse de 54 outils de sensibilisation

64

les monstres que les élèves connaissent ? Pourquoi crée t-on des monstres ? Qu’est ce qui crée lamonstruosité ?, l’animateur guide les élèves dans l’église Saint-Sauveur et dans la ville à la recherche demonstres sculptés qu’il éclaire à l’aide d’une lampe torche. Après observation, les élèves sont invités àretrouver sur leur outil le monstre qu’ils viennent d’observer sur les culots (il s’agit de retrouver latête et le corps correspondant). Cet exercice est répété 5 à 6 fois.

Chaque enfant dessine des parties de monstres (tête, corps, queue) en complétant des dessins. Aprèsdécoupage, pliage et collage, les dessins prennent place sur des cubes, éléments d’un jeu à combinaisonmultiple pour créer de nouveaux monstres.

Intérêt de l’outil :

Les élèves ont vite compris et accepté le jeu.L’outil participe à l’apprentissage du regard, à l’acquisition par les élèves d’aptitudes manuelles(dessin, pliage, collage) et permet d’acquérir un vocabulaire spécifique (exemples : hybride, minautore,griffon, cerbère, faune, licorne…). Enfin, il favorise l’échange entre les élèves.Cet outil permet d’aborder les notions précédemment citées de manière ludique, par le jeu et avec peu demoyens (matériel limité, durée de fabrication courte).L’outil peut être utilisé pour d’autres thèmes : la mythologie, les fables, la BD…

Rôle de l’animateur :

Utilisable en l’absence de l’animateur, avec un temps de préparation très court.

Diffusion plus large possible :

Les figures des monstres sont celles de la ville de Figeac. Ces dernières sont facilementinterchangeables pour être utilisées dans toute ville possédant un bâti du Moyen Age. Le jeu estduplicable facilement et à moindre coût.