8
E n 2009, vous avez été plus de 800 à participer à un ou plusieurs des 100 stages de formation organisés par la Chambre d’agriculture. Pour la grande majorité d’entre vous, la forma- tion constitue une étape importante dans la construction d’un projet ou la possibi- lité d’un changement de pratiques. Elle reste un moment privilégié permettant d’acquérir de nouvelles compétences, de rencontrer et d’échanger avec d’autres agriculteurs. Notre préoccupation majeure est de répondre à vos attentes, c’est pourquoi notre offre de formation propose de plus en plus de thèmes techniques. Les stages en production bovine, diversification ou réduction des coûts, représentent les trois quarts des journées réalisées en 2009 comme l’illustre le schéma ci-contre. Se former, un investissement qui ne revient pas cher Les stages sont courts, la plupart d’entre eux ne vous mobilisent qu’un ou deux jours. Il est possible de bénéficier d’aides financières pour vous faire remplacer, via les salariés du service de remplacement. Un crédit d’impôts (près de 62 euros par jour) peut compenser le montant qui reste à votre charge. Le financement de Vivea et des fonds européens permet de limiter votre contribution à 22 euros par jour. En 2010, des stages davantage personnalisés Pour répondre encore mieux à vos attentes, nous mettons en place des formations qui prennent davantage en compte vos besoins individuels. Trois stages sur les coûts de production pour les éleveurs laitiers sont proposés (à Aurillac, Maurs et Saint-Flour). Ils comprennent un positionnement indivi- duel réalisé à domicile par votre conseiller et un travail d’analyse collectif en deux journées. Très personnalisé aussi, un nouveau stage sur le pâturage tournant permettra de faire un diagnostic de votre parcellaire avec l’appui de votre conseiller et de gérer au mieux l’organisation de votre pâturage. Votre catalogue, mode d’emploi Pour faciliter la recherche des stages, le catalogue utilise depuis septembre 2009 le même classement avec le même code couleur (productions bovines, diversifica- tion, modernisation, coûts de production, installation et projets, juridique et démarches administratives, territoire et environnement). De nouveaux stages peuvent s’ajouter en cours de semestre. Si des sujets d’actualité vous tiennent à cœur, si vous avez d’autres besoins en formation, n’hésitez pas à interpeller un conseiller de la Chambre d’agriculture ou le service formation. Page 1 Infos Chambre d’agriculture Zoom sur les formations 2009. Page 8 Bilan et perspectives des collectes cantaliennes de déchets. Pages 2 et 7 Le projet “S’impliquer dans les organisations de filières”. Téléphone : 04 71 45 55 73 Email : anne-marie.franiatte@ cantal.chambagri.fr Adresse : 26, rue du 139 e RI - 15000 AURILLAC Édité par la Chambre d’agriculture du Cantal Édito L’ année 2009 aura été marquée par une crise, de grande ampleur, qui touche toutes les productions et qui pèse lourdement sur nos revenus. 2010 devra marquer le nouveau départ dont nous avons tous besoin : la mise en œuvre du bilan de santé de la Pac, la mise en œuvre de la Loi de modernisation de l’agriculture qui devra permettre une meilleure organisation de nos filières et donc une meilleure valorisation de nos produits, et, surtout, un espoir de reprise des marchés dans un contexte économique global plus favorable. Notre agriculture doit savoir garder son dynamisme et sa performance : c’est le vœu que je formule en ce début d’année, en incitant chacun d’entre vous à bénéficier des services de la Chambre d’agriculture pour accompagner vos projets. Louis-François Fontant, président de la Chambre d’agriculture du Cantal. “Les Pieds sur Terre” N° 21 - Janvier 2010 Revue triannuelle Se former, c’est ouvrir des chemins vers l’avenir Pages 3 à 6 Vos formations en 2009 et 2010. Catalogue des formations Pascale Lauby, service formation. Thèmes de formations réalisées en 2009 Janvier 2010 - N°21

Les pieds sur terre

Embed Size (px)

DESCRIPTION

Janvier 2010

Citation preview

Page 1: Les pieds sur terre

En 2009, vous avez été plus de 800 àparticiper à un ou plusieurs des100 stages de formation organisés

par la Chambre d’agriculture. Pour lagrande majorité d’entre vous, la forma-tion constitue une étape importante dansla construction d’un projet ou la possibi-lité d’un changement de pratiques. Ellereste un moment privilégié permettantd’acquérir de nouvelles compétences, derencontrer et d’échanger avec d’autresagriculteurs.Notre préoccupation majeure est derépondre à vos attentes, c’est pourquoinotre offre de formation propose de plusen plus de thèmes techniques. Les stagesen production bovine, diversification ouréduction des coûts, représentent les troisquarts des journées réalisées en 2009comme l’illustre le schéma ci-contre.

Se former, un investissement qui ne revient pas cherLes stages sont courts, la plupart d’entreeux ne vous mobilisent qu’un ou deuxjours. Il est possible de bénéficier d’aidesfinancières pour vous faire remplacer, viales salariés du service de remplacement.

Un crédit d’impôts (près de 62 euros parjour) peut compenser le montant quireste à votre charge. Le financement deVivea et des fonds européens permet delimiter votre contribution à 22 euros parjour.

En 2010, des stages davantage personnalisésPour répondre encore mieux à vosattentes, nous mettons en place desformations qui prennent davantage encompte vos besoins individuels. Troisstages sur les coûts de production pour

les éleveurs laitiers sont proposés (àAurillac, Maurs et Saint-Flour). Ilscomprennent un positionnement indivi-duel réalisé à domicile par votreconseiller et un travail d’analyse collectifen deux journées. Très personnalisé aussi, un nouveau stagesur le pâturage tournant permettra defaire un diagnostic de votre parcellaireavec l’appui de votre conseiller et degérer au mieux l’organisation de votrepâturage.

Votre catalogue, mode d’emploi

Pour faciliter la recherche des stages, lecatalogue utilise depuis septembre 2009le même classement avec le même codecouleur (productions bovines, diversifica-tion, modernisation, coûts de production,installation et projets, juridique etdémarches administratives, territoire etenvironnement). De nouveaux stagespeuvent s’ajouter en cours de semestre. Sides sujets d’actualité vous tiennent àcœur, si vous avez d’autres besoins enformation, n’hésitez pas à interpeller unconseiller de la Chambre d’agriculture oule service formation.

Page 1

Info

s Ch

amb

re d

’agr

icul

ture

Zoom sur les formations 2009.

Page 8Bilan et perspectives des collectescantaliennes de déchets.

Pages 2 et 7Le projet “S’impliquer dans les organisations de filières”.

Téléphone : 04 71 45 55 73 Email : anne-marie.franiatte@

cantal.chambagri.frAdresse : 26, rue du 139e RI -

15000 AURILLAC

Édité par la Chambre d’agriculture

du Cantal

Édito

L’année 2009 aura été marquée par unecrise, de grande ampleur, qui touche

toutes les productions et qui pèselourdement sur nos revenus.

2010 devra marquer le nouveau départdont nous avons tous besoin : la mise enœuvre du bilan de santé de la Pac, la miseen œuvre de la Loi de modernisation del’agriculture qui devra permettre unemeilleure organisation de nos filières etdonc une meilleure valorisation de nosproduits, et, surtout, un espoir de reprisedes marchés dans un contexte économiqueglobal plus favorable.

Notre agriculture doit savoir garder son dynamisme et sa performance :c’est le vœu que je formule en ce début d’année, en incitant chacun d’entrevous à bénéficier des services de la Chambre d’agriculture pouraccompagner vos projets.

Louis-François Fontant, président de la Chambre d’agriculture du Cantal.

“Les Pieds sur Terre”N° 21 - Janvier 2010Revue triannuelle

Se former, c’est ouvrir des cheminsvers l’avenir

Pages 3 à 6

Vos formations en 2009 et 2010.

Catalogue des formations

Pascale Lauby, service formation.

Thèmes de formations réalisées en 2009■➜

Janvier 2010 - N°21

Page 2: Les pieds sur terre

Mieux connaître,utiliser et valo-riser les prairiesdans le cadre desp r o d u c t i o n sfromagères AOC du Massif central.Les objectifs de cette action sont de :◗ créer un outil pour caractériser lesprairies ;◗ établir un référentiel pour connaîtreles effets des pratiques agricoles sur lavaleur des prairies ;◗ concevoir des outils de diagnostic dessystèmes fourragers ;◗ mettre en évidence la diversité et lacomplémentarité des prairies au seinde l’exploitation.Le suivi de 15 exploitations et de leurs75 parcelles se poursuit. Les premiersoutils et références sont en passed’être diffusés. Un site Internet a étécréé www.prairies-aoc.net. Par ailleurs,deux modules de formation auront lieudébut 2010 : “De la production d’herbeau fromage AOC” et “Conduire uneréflexion autour de l’autonomie dusystème”.

Dynamiser les AOPfromagères

La Chambre d’agricul-t u r e e t l e C o n t r ô l ela i t ier interv iennentdans le cadre des plans d’actions desstructures gestionnaires des AOC / AOPfromagères pour :◗ informer individuellement les pro-ducteurs de lait : près de 2 000 éleveursont bénéficié d’un audit ;◗ organiser des formations et réflexionsen groupes sur les pistes d’adaptationsd e s s y s t è m e s d ’ e x p l o i t a t i o n a u xdécrets : une dizaine de sessions deformation ont été conduites ;

Janvier 2010 • Retrouvez tous les numéros “Des Pieds sur Terre” sur www.cantal.chambagri.fr et sur www.agri15.com, rubrique “les partenaires”.

Info

s Ch

amb

re d

’agr

icul

ture

2

Filiè

res

S’impliquer dans l’organisation des filières

La recherche d’une meilleure valorisation des produits est attendue par les exploitants agricoles.Cet article explique les travaux conduits pour le développement collectif de filières et propose des éléments stratégiques de décision pour les exploitants agricoles.

◗ assurer un suivi technique du trou-peau des producteurs de fromageAOP Salers ;◗ proposer aux éleveurs une prestationd’étude et de simulation technique etéconomique d’adaptation de l’exploi-tation à l’AOC : près de 1 500 étudesindividuelles auront été réalisées au31 décembre 2009 ; ◗ élaborer et fournir des repères, statis-tiques, données aux décideurs à partirdes réseaux de références et des basesde données (IPG/ECB, Contrôle laitier,audits AOC).

Produire et valoriser ses céréales

Au cours de l’année 2009, plusieursactions de développement ont étéproposées pour favoriser la productionet l’utilisation des céréales à la ferme.En effet, il y a là un véritable levier deréduction des coûts de production dansles exploitations du Cantal. Il a ainsiété proposé :◗ Des formations : “Réussir ses céréales” ;“Gagner des quintaux en céréales”.◗ Des expérimentations :

• plate-forme céréales de Saint-Flour :test de dix variétés blé, triticale etseigle, essai désherbage, essai méteil,atelier sur le coût de production et detransformation des céréales à la ferme,présentation d’une fabrique d’alimentà la ferme ;

• test de sept variétés de triticale sansfongicide en Châtaigneraie ;

• mise en place d’un essai orge d’hiver(huit variétés) en Châtaigneraie ;

• un appui technique spécifique dansle cadre de la filière “Seigle deMargeride”.

V a l o r i s a t i o n d e s d o n n é e s d e l’identification des animaux

À partir de la base de données dépar-t e m e n t a l e d ’ i d e n t i f i c a t i o n d e sanimaux (IPG), un observatoire dépar-

temental de la production de bovinsest actualisé annuellement. Il suit :◗ les évolutions des nombres d’éle-vages et de cheptels ;◗ la répartition par races et parcantons ;◗ la répartition et l’évolution desventes d’animaux par catégories ;◗ l’évolution des ventes mensuellesd’animaux maigres et finis.

Conseiller les producteurs de fromagesde chèvres

Une étude, réalisée par VincentCharbonnel, a été effectuée sur la based’enquêtes chez les 25 producteurs defromages de chèvres du département.Ainsi, des références ont pu êtreétablies, notamment sur la valorisationmoyenne du litre de lait de chèvretransformé, en tenant compte du typede fromage fabriqué, du rendementlait/fromage, du poids de ce fromage,et de son prix en fonction de son modede commercialisation.Par ailleurs, il apparaît que le marchédu fromage de chèvre est un marchéassez ouvert. Tant les producteurs surles marchés, que les distributeurs ontavoué pouvoir vendre davantage defromage. Il semble donc qu’il y a de laplace pour de nouveaux producteursde fromage de chèvre. Cet observatoire est consultable sur le siteI n t e r n e t d e l a C h a m b r e d ’ a g r i c u l t u r e :http://www.cantal.chambagri.fr/kitPublication/etudes-et-references/cheptel-bovin-du-cantal.html

Dans un contexte de crise de l’ensemble des productions agri-coles, de nouvelles formes de

régulation des marchés et de contrac-tualisation avec les transformateurssont actuellement débattues. Pourl’orientation des productions, lesexploitants agricoles ont besoin de lisi-bilité économique : prix, volume etqualité des produits. L’implication dansdes filières collectives de différencia-tion permet une plus-value à laproduction. Des initiatives de commer-cialisation en circuit court prouventégalement un potentiel économique.Des actions sont conduites par laChambre d’agriculture du Cantal dansl’objectif de permettre aux exploitantsagricoles de s’impliquer dans l’organi-sation des filières.

Aider aux choix stratégiquesdes exploitants agricoles

Conseils techniques sur une plateforme d’essai.

D. Bonneau, service filière.

P. Chazal, servicedéveloppement.

F.-X. Lebreton, service élevage.

Page 3: Les pieds sur terre

Retrouvez toutes les formations sur www.cantal.chambagri.fr et sur www.agri15.com rubrique Formations. • Janvier 2010 3

Page 4: Les pieds sur terre

Janvier 2010 • Retrouvez toutes les formations sur www.cantal.chambagri.fr et sur www.agri15.com rubrique Formations.4

Page 5: Les pieds sur terre

Retrouvez toutes les formations sur www.cantal.chambagri.fr et sur www.agri15.com rubrique Formations. • Janvier 20105

Page 6: Les pieds sur terre

Janvier 2010 • Retrouvez toutes les formations sur www.cantal.chambagri.fr et sur www.agri15.com rubrique Formations.6

Page 7: Les pieds sur terre

© S

ourc

es F

ilièr

es,t

ouris

me

et d

ivers

ifica

tion

au 0

4 71

45

55 1

5.

Réaliser des études de filière et développer des démarches de différenciation

Développer et analyser les perspec-tives de la race bovine limousine dansle Cantal

Cette étude a été conduite par leSyndicat départemental de la racelimousine et la Chambre d’agriculturedu Cantal. À partir de l’analyse desdonnées d ’ ident i f i cat ion ( IPG) etd’abattages (Normabev), d’enquêtesauprès des éleveurs du département etdes opérateurs économiques, l’étude apermis de réaliser un état des lieux etde recenser les attentes des éleveurs etdes filières.Elle conclut sur des pistes de travailpour :◗ développer et soutenir l’engraisse-ment ;◗ promouvoir la race et ses produits ;◗ o p t i m i s e r l a p r o d u c t i v i t é d e sélevages.

Initier une filière de jeunes mâlesSalers finis dans le berceau de race

Conduite dans le cadre du programmede recherche-développement de larace Salers, et portée par le Syndicatdes éleveurs cantaliens de la race Salerset la Chambre d’agriculture du Cantal,cette étude porte sur la mise en placed’une filière viande issue de mâlesSalers de 14 - 15 mois. Elle a étéréalisée par Aurélie Marignac.La faisabilité technique d’une telleproduction a été démontrée en 2009.Les premiers résultats d’abattage, lesenquêtes auprès de 26 restaurateurs,les tests de dégustation réalisés et lesrésultats en élevages montrent lepotentiel de développement.

Retrouvez tous les numéros “Des Pieds sur Terre” sur www.cantal.chambagri.fr et sur www.agri15.com, rubrique “les partenaires”. • Janvier 2010

Info

s Ch

amb

re d

’agr

icul

ture

Filiè

res

7

Les travaux se poursuivront en 2010avec la participation du groupeAltitude :◗ abattage de cinq animaux par mois,de mars à juillet 2010, suivi techniquedes élevages, analyse des donnéesd’abattages ;◗ tests pour la valorisation de l’en-semble des morceaux (ventes restaura-teurs, tests surgélation, tests platscuisinés spécifiques, steaks hachés pourrestauration collective).

Poursuivre le dévelop-pement du label rougede la viande salers

Cette démarche s’appuie sur un dispo-sitif officiel de différenciation reconnudes consommateurs et sur un cahierdes charges spécifique comprenantune forte pression de contrôles.L’Organisme de Défense et de Gestion(ODG) - Association Salers label rouge -est animé par la Chambre d’agricultureet piloté par les représentants de l’en-semble de la filière. En plus des missions obligatoires impo-sées par les pouvoirs publics à l’ODG,

des règles de fonctionnement indépen-dantes du cahier des charges ont étédéfinies pour mieux organiser l’activitéde la filière et son retour de plus-value.Une planification des animaux à quatremois et une grille de prix stable appor-tent de la lisibilité et une plus-valueaux éleveurs engagés. Les interlocu-teurs des éleveurs sont les organi-sations de producteurs du Cantal.Huit animaux de qualité supérieuresont abattus chaque semaine dans lesabattoirs Covial Aurillac et BigardCastres. Ces derniers assurent lacommercialisation de la viande Salerslabellisée dans des boucheries artisa-nales (notamment les boucheriesLajarrige dans le Cantal) et dans desmagasins Auchan. Un développementde l’activité est attendu pour 2010.

Élargir le nombre de producteurs delentille blonde de Saint-Flour

La Chambre d’agriculture coordonnecette action de développement localdepuis 1997. Au côté des agriculteurs,plusieurs partenaires se sont impliquésdans la phase de construction duprojet : collectivités locales, Énita,Inra,… La relance de la productionn’est intervenue qu’en 2002, le tempsd e r e c o n s t i t u e r d e s s e m e n c e s certifiées.Depuis 2002, le nombre de producteurset les surfaces consacrées à la lentilleblonde de Saint-Flour ne cessent decroître pour atteindre 30 producteurset 50 hectares en 2009. Un point fortde cette nouvelle filière est la forteimplication des producteurs. Ceux-ciont su se prendre en main collective-ment pour engager des contractualisa-tions pluriannuelles et établir une justerémunération du produit.La lentille est positionnée sur desmarchés porteurs en France et à l’export. Un label rouge “lentilleblonde” vient d’être obtenu. Lademande est largement supérieure à ladisponibilité des récoltes, ce quipermet d’accélérer le développementde la production et d’envisager l’arrivée de nouveaux producteursdans le cadre d’une diversification deleur système de production.

S’impliquer dans l’organisation des filières (suite)

Broutards Salers en finition pour l’abattage à 15 mois.

Après la publication en 2007 de “l’observa-toire économique des filières qualité duCantal”, la nouvelle édition, réalisée en2009, permet de disposer d’un panoramaactualisé des démarches de différenciationde produits agroalimentaires. Il s’agit d’undocument de référence pour le monde agri-cole, les acteurs des filières agroalimentaireset les décideurs du Cantal.Les 34 filières collectives de valorisation desproduits agroalimentaires étudiées s’inscri-vent dans des dynamiques de différenciationqui contribuent à la valorisation des produc-tions et au développement économique dudépartement.L’observatoire met en évidence le poids desfilières qualité dans la production totale dudépartement. 90 % des producteurs laitiers,25 % des producteurs de bovins viande,70 % des producteurs de porcs et 13 % desproducteurs d’ovins sont engagés dans desdémarches de différenciation. Les modes devalorisation concernés vont des signes d’identification de la qualité et de l’origine(AOC, label rouge, AB,…) aux marques collectives assorties de règles internes defonctionnement de la filière.Pour chaque filière, un résumé du cahier

des charges,le poids éco-nomique de la filière(nombre deproducteurs,volumes,chiffre d’affai-res,…) et lesacteurs éco-nomiquesimpliquéssont détaillés.L’observatoireéconomiquedes filièresqualité duCantal n’au-rait pu voir lejour sans laparticipation, pour le recueil des données,des structures gestionnaires des filières etdes acteurs économiques impliqués dans cesfilières. De plus, l’édition de cet observatoirevalorise l’appui du Crédit agricole CentreFrance et du ministère de l’Agriculture (CasDar) au développement des productions dequalité.

“Filières qualité” : une nouvelle édition

© P

ierre

Est

eve

Page 8: Les pieds sur terre

Le 28 janvier : Assemblée générale du GVA deSaignes/Champs.

ment de cette éco-contribution, géréepar le comité “Agriculture plastique etenvironnement” et Adivalor(1), permetnotamment d’apporter un soutienfinancier à la filière d’élimination.Cette année, l’ensemble des opérateursde collecte sur le département ontpassé une convention avec Adivalorpermettant ainsi d’obtenir une aidedirecte aux frais de transport ainsi quela gratuité du retraitement de la partdes usines de recyclage. Ce plan d’inter-vention semestriel est évolutif et fonc-tion des cours mondiaux des matièrespremières du plastique. Pour 2009,l’aide financière s’est élevée à 20 eurospar tonne de plastique livrée en usinede retraitement. Pour 2010, les conven-tions avec Adivalor seront reconduitesà partir de février.

La collecte des big-bags :un début encourageantCette collecte des big-bags (sacs d’en-grais et d’amendement) s’est dérouléepour la première fois sur le départe-ment, du 1er au 12 juin 2009 chez14 distributeurs sur 26 magasins parti-cipants à l’opération. La mise en placed e c e t t e p r e m i è r e o p é r a t i o n ademandé beaucoup d’ informationnotamment sur le conditionnement enfagots de dix sacs et de négociationauprès des distributeurs. 10 300 sacsont été collectés soit 12,5 tonnes. Celareprésente environ 15 % du gisementdépartemental. Plus de 300 agricul-teurs ont participé à cette opération.

Les emballages vides de produitsphytosanitaires : une collecte àdévelopperNeuf distributeurs ont ouvert 19 maga-sins pour l’occasion. Les résultats descollectes sont en constante progressionavec cette année, près de deux tonnesd’emballages récupérés et plus de500 agriculteurs concernés.La propreté des bidons vides s’améliored’année en année. Pensez toujours àbien rincer vos bidons lors du traite-ment. Pour information, on estime à

Janvier 2010 • Retrouvez tous les numéros “Des Pieds sur Terre” sur www.cantal.chambagri.fr et sur www.agri15.com, rubrique “les partenaires”.

Info

s Ch

amb

re d

’agr

icul

ture

8

Déch

ets

agric

oles

Collecte de plastiques agricoles : le Cantal en tête au niveau national

3 euros l’économie de produit lorsquele rinçage se fait dans le pulvérisateur ! Actuellement, l’ensemble des collectesne représente que 25 % à 30 % dugisement alors que la moyenne natio-nale se situe aux alentours de 60 %.Des efforts restent à faire pour déve-lopper cette collecte.Les produits phytosanitaires non

utilisés : une collecte en février 2010Cette opération est ouverte auxprofessionnels (agriculteurs, retraitésagricoles, horticulteurs, entreprisesd’espaces verts, collectivités…) etconcerne les vieux produits ou lesproduits interdits. La présence deprofessionnels formés lors de la récep-tion des produits, implique un respectscrupuleux des horaires de dépôt.

Pour en savoir plus : www.adivalor.fr /w w w. a d e m e . f r / w w w. s o p a v e . f r /www.p las t iques -agr i cu l tu re . com /www.cantal.chambagri.fr(1) Agriculteurs, distributeurs, pour la valorisation des déchets del’agrofourniture.

Le partenariat avec les collectivitéslocales et les distributeurs, ainsique les missions de sensibilisation,

d’information, de veille réglementairee t d e c o o r d i n a t i o n a u p r è s d e l’ensemble des acteurs du départementont permis de progresser dans laqualité du tri et dans les quantitéscollectées.

Les plastiques : près de 700 tonnes recycléesLes collectes de plastiques (bâches etfilms d’enrubannage) se sont dérouléesau printemps, d’avril à mai 2009, dans18 communautés de commune et deuxgroupements d’agriculteurs. Plus de800 tonnes ont ainsi été récupéréesdont près de 700 recyclées ! Certainescommunautés de communes ont aussiaccepté de récupérer séparément, lesficelles et les filets de balles rondesmême si ces produits ne peuvent pasêtre recyclés. Ceux-ci finissent encentre d’enfouissement avec un coûtnon négligeable pour les collectivités. Les plastiques agricoles sont collectésuniquement lors de ces opérations etne sont plus acceptés en mélange avecles ordures ménagères. Il faut savoirque les déchets en mélange sont beau-coup moins valorisés. Il est donc trèsimportant de respecter les consignesde tri. Une nouveauté pour 2010 :penser à trier de façon séparée lesbâches d’ensilage et les films d’enru-bannage.

Un contexte difficile

Cette année 2009 a été particulière-ment difficile d’un point de vue finan-cier car la baisse de la demande desmatières plastiques conjuguée à labaisse du prix du pétrole ont rendu leplastique recyclé beaucoup moinsconcurrentiel que le plastique depremière génération. Cependant, l’en-semble des collectes sur le départe-ment ont été maintenues. Il faut toutparticulièrement féliciter les collecti-vités pour leur engagement.Rappel : La réglementation interdittout brûlage ou enfouissement de cesplastiques sous peine d’une amende de450 euros.

Une filière nationale

À partir de janvier 2009, les metteursen marché se sont engagés à verser uneéco-contribution de 25 euros / tonne defilm plastique neuf vendu. Le reverse-

Collecte d’emballages vides de produits phytosanitaires.

Depuis cinq ans, la Chambre d’agriculture du Cantal s’engage fortement dans la mise en œuvre des collectes de déchets agricoles et impulse une forte mobilisation.

Collecte des produits phytonon utilisés

Les produits ne seront pas repris endehors de ces dates :

◗ mardi 2 février de 9 h 30 à 12 heures àMauriac “Terr’agri” av. Auguste-Chauvetet de 14 heures à 17 heures à Saint-FlourVitalim - ZI “la Florizane”.◗ jeudi 4 février de 9 h 30 à 12 heures àLafeuillade “Teran-Thivat” ZA Les Camps et de 14 heures à 17 heures à AurillacCentraliment 62, Avenue de Conthe.Pour cette collecte, une participationfinancière de 2 euros/kg sera demandéepour les produits sans logoAdivalor.

Agenda

Yann Rolland,service

environnement.

Collecte des big-bags.