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Emploi et affaires sociales COMPRENDRE LES POLITIQUES DE L’UNION EUROPÉENNE «L’investissement social est capital si nous voulons sortir de cette crise plus forts, plus solidaires et plus compétitifs. Dans les limites des contraintes budgétaires actuelles, les États membres doivent privilégier les investissements dans le capital humain et la cohésion sociale.» László Andor, commissaire européen chargé de l’emploi, des affaires sociales et de l’inclusion Investir dans l’emploi, l’inclusion et la politique sociale

LES POLITIQUES EUROPÉENNE DE L’UNION Emploi et affaires ... · chargé de l’emploi, des affaires sociales et de l’inclusion ... sociaux de tous les résidents de l’UE, tels

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Emploi et affaires sociales

C O M P R E N D R E L E S P O L I T I Q U E S

D E L ’ U N I O N E U R O P É E N N E

«L’ invest issement soc ia l est capita l s i nous voulons sort i r de cette cr ise p lus forts , p lus sol idaires et p lus compét i t i fs . Dans les l imites des contra intes budgétaires actuel les , les États membres doivent pr iv i légier les invest issements dans le capita l humain et la cohésion soc ia le .»

László Andor, commissaire européen chargé de l ’emploi , des affai res soc ia les et de l ’ inc lus ion

Investir dans l’emploi,

l’inclusion et la politique

sociale

SOMMAIRE

Pourquoi l’UE intervient-elle? . . . . . . 3

Comment l’UE met-elle en œuvre les politiques? . . . . . . . . . . 6

Que fait l’UE? . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 9

Quelles sont les prochaines étapes? . . . . . . . . . . . . . . 14

En savoir plus . . . . . . . . . . . . . . . . . . 16

Comprendre les politiques de l’Union européenne —Emploi et affaires sociales

Commission européenneDirection générale de la communicationPublications1049 BruxellesBELGIQUE

Manuscrit achevé en mars 2013

Photos de couverture et en page 2: Glowimages/F1online

16 p. — 21 × 29,7 cmISBN 978-92-79-24024-9doi:10.2775/42608

Luxembourg: Office des publications de l’Union européenne, 2013

© Union européenne, 2013La reproduction est autorisée. Toute utilisation ou reproduction des photos nécessite l’autorisation préalable des détenteurs des droits d’auteur.

Cette brochure fait partie de la série «Comprendre les politiques de l’Union européenne» qui explique ce que fait

l’Union dans ses différents domaines de compétence, pour quelles raisons elle agit et quels résultats elle obtient.

Pour lire et télécharger les brochures disponibles: http://europa.eu/pol/index_fr.htm

COMPRENDRE LES POLITIQUES

DE L’UNION EUROPÉENNE

Comment fonctionne l’Union européenne Europe 2020: la stratégie européenne

en faveur de la croissance Les pères fondateurs de l’Union européenne

Action pour le climat

Affaires étrangères et politique de sécurité Agriculture

Aide humanitaire Budget

Commerce Concurrence

Consommateurs Culture et audiovisuel

Développement et coopération Douanes

Éducation, formation, jeunesse et sport Élargissement

Emploi et affaires sociales Énergie

Entreprises Environnement

Fiscalité Frontières et sécurité

Justice, citoyenneté et droits fondamentaux L’Union économique et monétaire et l’euro

Lutte contre la fraude Marché intérieur

Migration et asile Pêche et affaires maritimes

Politique régionale Recherche et innovation

Santé publique Sécurité alimentaire Stratégie numérique

Transports

3E M P L O I E T A F F A I R E S S O C I A L E S

L’Union européenne (UE) repose sur la notion d’«économie sociale de marché». Plein emploi, progrès social, inclusion, protection et cohésion sociales et solidarité font partie des objectifs prioritaires du traité sur le fonctionnement de l’Union européenne. En effet, le traité prévoit que l’Union doit prendre en compte les exigences liées à un taux d’emploi élevé, à une protection sociale adéquate et à la lutte contre l’exclusion sociale lorsqu’elle définit et met en œuvre l’ensemble de ses politiques.

Le traité contient en outre une charte des droits fondamentaux de l’Union européenne, que les institutions de l’UE et les États membres sont tenus de respecter lorsqu’ils mettent en œuvre la législation européenne. Cette charte garantit notamment les droits sociaux de tous les résidents de l’UE, tels que:

• ledroitàl’informationetàlaconsultationdestravailleurs au sein de l’entreprise;

• ledroitdenégociationetd’actionscollectives;

• ledroitd’accèsauxservicesdeplacement;

• ledroitàuneprotectionencasdelicenciementinjustifié;

• ledroitàdesconditionsdetravailjustesetéquitables;

• l’interdictiondutravaildesenfants;

• laprotectiondesjeunesautravail;

• laconciliationdelaviefamilialeetdelavieprofessionnelle;

• ledroitdebénéficierd’unesécuritésociale,d’uneaideau logement et de soins de santé.

En 2010, l’Union européenne a lancé Europe 2020, une stratégie de croissance sur dix ans destinée à surmonter la crise qui frappe toujours de nombreux États membres. Cette stratégie vise à créer des conditions propices à un nouveau type de croissance: une croissance plus intelligente, plus durable et plus inclusive. Pour y parvenir, l’UE s’est fixé cinq grands objectifs à atteindre d’ici à 2020, qui concernent: l’emploi; l’éducation; la recherche et l’innovation; l’inclusion sociale et la réduction de la pauvreté; le climat et l’énergie. Cette brochure porte sur les questions d’emploi, de protection sociale et d’inclusion sociale.

Emploi

En novembre 2012, l’UE comptait plus de 26 millions de chômeurs: il est donc primordial de redoubler d’efforts pour faire baisser ce chiffre. Un des grands objectifs de la stratégie Europe 2020 est de parvenir à un taux d’emploi de la population active (20-64 ans) de 75 % d’ici à la fin de la décennie.

Pour y arriver, l’UE a pris une série d’initiatives portant sur: la libre circulation des travailleurs et de leurs familles au sein de l’UE; la non-discrimination (notamment les questions d’égalité hommes/femmes); l’amélioration des conditions de travail ainsi que de la santé et de la sécurité sur les lieux de travail; la garantie pour les travailleurs d’être pleinement informés et consultés par leurs employeurs.

Pourquoi l’UE intervient-elle?

STRUCTURE DE LA POPULATION DE L’UE PAR TRANCHE D’ÂGE (2000-2060)

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2020 2030 2040 2050 2060

Source: Eurostat et EFT.

Face au vieillissement de la population européenne, l’UE s’adapte en prenant toute une série de mesures.

4C O M P R E N D R E L E S P O L I T I Q U E S D E L ’ U N I O N E U R O P É E N N E

À travail égal, salaire égal

En 1976, Gabrielle Defrenne, une hôtesse de l’air belge, attaque son employeur, la Sabena, devant la Cour de justice de l’Union européenne au motif qu’elle gagne moins que ses collègues masculins pour le même travail. La Cour conclut qu’il s’agit bel et bien d’une discrimination fondée sur le sexe. Cette affaire jettera les bases de la législation européenne en matière d’égalité hommes/femmes.

Inclusion sociale

L’Union compte actuellement 116 millions de personnes qui vivent en dessous du seuil de pauvreté ou sont menacées de pauvreté et d’exclusion sociale, ce qui correspond à environ 23 % de la population totale. Les personnes concernées sont en grande partie des femmes et des enfants.

En outre, plus de 8 % des Européens vivent dans des conditions de dénuement matériel extrême et ne peuvent se permettre d’acquérir des biens que beaucoup d’entre nous considèrent comme essentiels pour mener une vie décente en Europe: pouvoir se chauffer correctement, faire face à des dépenses imprévues ou acheter une machine à laver, un téléphone ou une voiture. Dans les pays les plus pauvres, ce taux est supérieur à 30 %.

De plus, environ 10 % des Européens en âge de travailler vivent dans des ménages où personne n’exerce d’activité professionnelle.

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L’UE a présenté des propositions visant à lutter contre le chômage en Europe.

5E M P L O I E T A F F A I R E S S O C I A L E S

Intégrer la communauté rom

La communauté rom constitue l’un des groupes les plus importants et les plus défavorisés vivant en Europe. Elle compte 10 à 12 millions de personnes dont 80 % sont menacées de pauvreté. Plus de 70 % des Roms n’ont pas terminé l’école primaire, ce qui les exclut du marché de l’emploi et crée un a priori négatif quant à leur capacité d’insertion professionnelle, renforçant encore leur exclusion. Toutes les difficultés auxquelles les Roms sont confrontés — faible niveau d’éducation, chômage, mauvaises conditions de logement, exclusion sociale et discrimination — sont celles auxquelles l’UE entend s’attaquer de front dans le cadre de la stratégie Europe 2020. L’UE a mis en place un cadre pour l’intégration des Roms qui réunit les politiques de l’ensemble des États membres et associe les autorités locales et régionales, ainsi que des organisations non gouvernementales (ONG), parmi lesquelles des ONG roms. Dans ce cadre, la Commission européenne évalue les stratégies nationales et vérifie qu’elles débouchent sur des mesures et des programmes concrets.

La crise économique a clairement aggravé la situation, qui est inacceptable au XXIe siècle. Un des principaux objectifs de la stratégie Europe 2020 est donc de permettre à au moins 20 millions de personnes de sortir de la pauvreté d’ici à la fin de la décennie .

Protection sociale

Les systèmes de protection sociale des États membres ont été créés pour faire face aux risques liés notamment au chômage, aux problèmes de santé, à l’invalidité, à certaines situations familiales ou à la vieillesse. Même si les États membres sont responsables de l’organisation et du financement de leur système de protection sociale, l’UE intervient en coordonnant les systèmes nationaux, en vue notamment de faciliter la mobilité entre les pays de l’UE.

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Grâce à des pratiques de travail harmonisées, les

conditions de travail ont été améliorées dans toute l’UE.

6C O M P R E N D R E L E S P O L I T I Q U E S D E L ’ U N I O N E U R O P É E N N E

Instruments politiques

Un outil essentiel a été créé en 2010: le semestre européen, qui s’étend de janvier à juillet chaque année. Il permet d’analyser, à l’échelle de l’UE, les politiques économiques des États membres et d’adopter des recommandations spécifiques par pays avant que les gouvernements n’établissent leur projet de budget et ne le soumettent à l’examen de leur parlement. Un grand nombre de ces recommandations portent sur l’emploi, la protection sociale et l’inclusion (réformes du marché du travail, pauvreté, intégration des personnes vulnérables sur le marché de l’emploi et réformes des retraites, par exemple).

Étant donné que les politiques relatives à l’emploi, aux affaires sociales et à l’inclusion sont mises en œuvre plus efficacement à l’échelle nationale, le rôle de l’UE dans ces domaines consiste à soutenir et à compléter les actions des autorités nationales. Elle utilise à cette fin ce que l’on appelle la «méthode ouverte de coordination» (MOC): il s’agit d’un cadre de coopération qui permet d’orienter les politiques de chacun des pays de l’UE vers des objectifs communs et d’assurer ensuite leur suivi au niveau de l’UE. Il existe donc une MOC sur la stratégie européenne en matière d’emploi et une MOC sur la protection sociale et l’inclusion sociale.

Le traité UE offre aux organisations syndicales et patronales la possibilité de négocier des accords au niveau de l’UE. Dans certains domaines (tels que les conditions de travail et la santé et la sécurité au travail), ces accords peuvent être mis en œuvre sous la forme d’actes législatifs européens. C’est notamment le cas des accords européens entre partenaires sociaux sur le congé parental, les contrats à durée déterminée ou le travail à temps partiel.

Instruments juridiques

L’UE adopte des actes législatifs qui définissent des exigences minimales à l’échelle de l’Union. Les États membres transposent ensuite le droit européen dans leur législation nationale et se chargent de le mettre en œuvre, garantissant ainsi le même niveau de protection des droits et des devoirs dans toute l’Union. C’est aux autorités nationales, et notamment aux juridictions, qu’il incombe de veiller à l’application des mesures nationales de transposition. La Commission européenne contrôle quant à elle la transposition de la législation européenne et veille à ce qu’elle soit mise en œuvre correctement. La Cour de justice de l’Union européenne joue un rôle important en cas de litige et fournit des avis juridiques sur les questions formulées par les juridictions nationales à propos de l’interprétation du droit.

Conformément au principe de libre circulation inscrit dans le traité, les citoyens ont le droit:

• derechercherunemploidansunautreÉtatmembre;

• d’ytravaillersansavoirbesoind’unpermisdetravail;

• derésiderdansunautrepayspendantqu’ilsy recherchent un emploi;

• deresterdanscepaysmêmeaprèsyavoirperduleuremploi;

• debénéficierdumêmetraitementquelescitoyensdupays en question en ce qui concerne l’accès à l’emploi, les conditions de travail et tout autre avantage social ou fiscal.

Les ressortissants de l’UE peuvent également faire transférer certaines prestations de sécurité sociale et d’assurance maladie dans le pays dans lequel ils partent chercher un emploi. Ils peuvent en outre faire reconnaître leurs qualifications professionnelles à l’étranger. Les droits peuvent varier quelque peu selon la situation des personnes concernées: travailleurs indépendants, étudiants, retraités ou toute autre personne économiquement inactive. Des limites existent également pour des raisons de sécurité publique, d’ordre public, de santé publique et en ce qui concerne l’emploi dans le secteur public. En règle générale, la législation de l’UE sur la libre circulation des travailleurs s’applique aussi à l’Islande, au Liechtenstein et à la Norvège [qui font partie de l’Espace économique européen (EEE)], ainsi qu’à la Suisse.

Comment l’UE met-elle en œuvre les politiques?

La carte européenne d’assurance maladie vous donne accès aux soins de santé lors d’un séjour temporaire dans un autre pays de l’UE.

7E M P L O I E T A F F A I R E S S O C I A L E S

La réglementation relative à la coordination des dispositions de sécurité sociale au sein de l’UE existe depuis 1959. Elle prévoit que les citoyens européens qui partent s’installer dans un autre pays de l’UE ne perdent pas leur droit aux prestations et bénéficient du même traitement que les ressortissants de leur pays d’accueil en ce qui concerne les prestations de sécurité sociale. Ainsi, les citoyens de l’UE peuvent percevoir leur retraite même s’ils résident dans un pays de l’UE autre que leur pays d’origine. Les règles européennes en matière de sécurité sociale protègent les droits des personnes qui se déplacent au sein de l’UE, mais aussi en Islande, au Liechtenstein, en Norvège ou en Suisse.

La législation européenne garantit le respect d’exigences minimales en matière de santé et de sécurité au travail dans tous les secteurs d’activités, publics ou privés. Ce cadre juridique solide est à l’origine de nombreuses avancées dans l’UE. En outre, les institutions européennes mènent des activités d’information et d’orientation, et encouragent la mise en place d’environnements de travail sûrs et sains, en collaboration avec l’Agence européenne pour la sécurité et la santé au travail et la Fondation européenne pour l’amélioration des conditions de vie et de travail.

Au niveau de l’UE, le droit du travail couvre deux grands domaines:

• lesconditionsdetravail,quicomprennentletempsdetravail, le travail à temps partiel, le travail à durée déterminée et le détachement de travailleurs;

• l’informationetlaconsultationdestravailleurs,notamment dans les cas de licenciements collectifs ou de transferts d’entreprises.

Instruments financiers

Le Fonds social européen (FSE) — qui fait partie des Fonds structurels de l’UE — a été établi en 1957 afin de réduire les écarts en matière de prospérité et de niveaux de vie entre les États membres et les régions de l’UE. Représentant quelque 10 % du budget total de l’UE, le FSE finance des dizaines de milliers de projets dans toute l’Union. Les fonds sont répartis entre les États membres et les régions, en particulier ceux dont le développement économique est moins avancé. Entre 2007 et 2013, près de 10 millions de personnes auront bénéficié chaque année de mesures financées par le FSE, tandis que le FSE aura versé aux pays et aux régions de l’UE quelque 76 milliards d’euros, venant compléter près de 36 milliards d’euros de financements publics nationaux.

Le FSE soutient des mesures telles que:

• l’éducationetlaformationdestravailleurstoutaulong de la vie;

• l’appuiauxentreprisesetauxsalariéstouchéspardesrestructurations;

• laréductiondudécrochagescolaireetl’octroid’uneaide concrète aux jeunes chômeurs;

• l’intégrationdespersonnesdéfavorisées,ycomprisles Roms, sur le marché du travail;

• lesréformesdessystèmesd’éducationetdeformation;

• lerenforcementdescapacitésdespartenairessociauxet des ONG;

• l’améliorationdel’administrationetdesservicespublics.

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L’UE a adopté des législations strictes en matière de santé et de sécurité.

Ce petit dessin animé explique en termes simples le fonctionnement et le rôle du Fonds social européen.

8C O M P R E N D R E L E S P O L I T I Q U E S D E L ’ U N I O N E U R O P É E N N E

Créé en 2006, le Fonds européen d’ajustement à la mondialisation (FEM) intervient en cas de licenciement d’au moins 500 salariés pour des raisons liées à la mondialisation (que ce soit dans une entreprise ou un secteur dans une région donnée) et lorsque ce licenciement est susceptible d’avoir un impact significatif sur la région ou le secteur. En 2011, le FEM a aidé plus de 21 000 travailleurs à retrouver un emploi ou à acquérir de nouvelles compétences. Depuis son lancement, quelque 91 000 travailleurs licenciés ont bénéficié du Fonds pour se former, rechercher un emploi ou recevoir d’autres types de soutien. En 2011, le FEM a financé à hauteur de 128 millions d’euros des mesures destinées à aider des travailleurs licenciés dans 12 pays de l’UE (Belgique, République tchèque, Danemark, Allemagne, Irlande, Grèce, France, Italie, Pays-Bas, Autriche, Pologne et Portugal). Le Fonds a cofinancé 65 % de ces mesures, les 35 % restants étant pris en charge par des sources nationales. Concrètement, les travailleurs licenciés ont reçu une aide personnalisée et soutenue dans les domaines suivants: recherche d’emploi, activités diverses de formation professionnelle, perfectionnement et recyclage, incitations/allocations provisoires, aide à la création d’entreprises et programmes publics en faveur de l’emploi.

Progress (programme pour l’emploi et la solidarité sociale) est géré directement par la Commission européenne. Il soutient la mise en œuvre de la stratégie Europe 2020 en contribuant au développement de plusieurs de ses initiatives phares et à la coordination de la politique de l’UE dans cinq domaines:

• l’emploi;

• l’inclusionsocialeetlaprotectionsociale;

• lesconditionsdetravail;

• laluttecontreladiscrimination;

• l’égalitéhommes/femmes.

Il est ouvert aux pays de l’UE, aux pays candidats et aux candidats potentiels, ainsi qu’au Liechtenstein et à la Norvège. Progress diffuse des informations analytiques comparatives dans ces cinq domaines, facilite le dialogue et le partage d’informations et apporte un appui financier aux responsables politiques et aux opérateurs chargés de la mise en œuvre, afin d’évaluer les réformes des politiques sociales et du marché de l’emploi. Il soutient en outre la mise en œuvre de la législation européenne dans ces cinq domaines. L’instrument de microfinancement Progress améliore l’accès au microcrédit, à savoir les prêts de moins de 25 000 euros destinés à ceux qui souhaitent créer ou développer de petites entreprises de moins de 10 salariés. Ces prêts visent à aider des personnes qui peuvent être sans emploi, qui ont quitté temporairement le marché du travail ou qui ont des difficultés à obtenir des crédits classiques (parce qu’elles sont jugées trop jeunes ou trop âgées, appartiennent à une minorité, souffrent d’un handicap, etc.). De 2010 à 2013, l’UE a alloué 100 millions d’euros à cette initiative, auxquels sont venus s’ajouter 100 millions d’euros de la Banque européenne d’investissement.

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Le Fonds européen d’ajustement à la mondialisation aide les travailleurs licenciés dans l’UE à suivre des formations pour retrouver un emploi.

9E M P L O I E T A F F A I R E S S O C I A L E S

La Commission européenne prend des mesures concrètes pour aider différentes catégories de personnes (comme les chômeurs) et pour encourager les acteurs nationaux, régionaux et locaux à relever de nouveaux défis (chômage des jeunes, vieillissement actif, etc.). Vous trouverez ci-après quelques exemples d’initiatives en cours.

Expériences EURESUne main secourable en Espagne

Karina Stephenson, une jeune diplômée britannique, décroche son premier emploi en Espagne grâce au service public pour l’emploi au Royaume‑Uni et a besoin de conseils urgents sur les conditions de vie et de travail. On lui recommande alors de s’adresser à EURES. «L’aide que m’a apporté EURES était fantastique. Je n’arrivais pas à trouver un endroit où m’installer à Madrid et j’étais vraiment inquiète avant de me rendre là‑bas. Mais grâce à EURES, j’ai trouvé un endroit très rapidement.»

Perspectives d’emplois pour des Suédois en Norvège

L’ouverture d’un nouvel hôtel à Trondheim (Norvège) a créé des débouchés pour des Suédois disposés à profiter pleinement de la mobilité européenne. EURES a aidé un grand nombre d’entre eux à concrétiser leurs ambitions.

EURES, le portail européen sur la mobilité de l’emploi

EURES est un réseau de coopération entre la Commission européenne et les services publics pour l’emploi de tous les États membres de l’UE, ainsi que de l’Islande, du Liechtenstein, de la Norvège et de la Suisse. Disponible en 25 langues, son site web contient actuellement quelque 1,3 million d’emplois vacants dans 31 pays et des CV de candidats intéressés. Son réseau de plus de 850 conseillers formés offre aide et conseils en matière de placement et de recrutement et fournit des informations sur les conditions de vie et de travail dans les différents pays de l’UE. EURES gère environ 150 000 contacts par mois entre demandeurs d’emploi et employeurs, qui débouchent sur quelque 50 000 placements par an. La Commission européenne expérimente actuellement un programme de mobilité baptisé «Ton premier emploi EURES», qui s’adresse aux jeunes du Danemark, d’Allemagne, d’Espagne et d’Italie.

Que fait l’UE?

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Les initiatives de l’UE telles que «Jeunesse en mouvement» aident à renforcer la mobilité professionnelle des jeunes partout en Europe.«Ton premier emploi EURES» est un nouveau programme

ciblé de mobilité en faveur de l’emploi. Il vise à améliorer les perspectives d’emploi des jeunes sur le marché du travail européen et à encourager les employeurs à pourvoir les postes pour lesquels il est difficile de trouver des candidats en faisant appel à une main‑d’œuvre jeune et mobile.

Jeunesse en mouvement

Afin d’aider un plus grand nombre de jeunes à mieux se préparer à la vie active, cette initiative vise à mieux adapter l’éducation et la formation aux besoins des jeunes en leur offrant la possibilité de bénéficier de bourses de l’UE pour étudier ou se former dans un autre pays. Elle encourage également les États membres de l’UE à prendre des mesures pour faciliter la transition entre l’école ou l’université et le monde du travail, en proposant des formations pratiques, par exemple.

10C O M P R E N D R E L E S P O L I T I Q U E S D E L ’ U N I O N E U R O P É E N N E

ApprentissageEn Allemagne, près des deux tiers des jeunes qui quittent l’école optent pour des programmes d’apprentissage. Des entreprises telles que le géant de l’électronique et de l’ingénierie Siemens accueillent quelque 10 000 apprentis par an, tandis que Mercedes en accueille environ 2 000, soit un tiers du total annuel des apprentis dans l’industrie automobile allemande. Un apprenti allemand sur cinq est une femme. Neuf apprentis sur dix trouvent un emploi à durée indéterminée. D’autres se voient offrir des contrats à durée déterminée.

Au début de 2012, alors que le taux de chômage des jeunes atteignait 22,4 %, l’UE a lancé une initiative sur les perspectives d’emploi des jeunes . La Commission européenne a axé son action sur les huit pays de l’UE affichant le taux de chômage des jeunes le plus élevé (30 % et plus). Elle a passé des accords avec ces pays pour que les fonds non utilisés de l’UE soient consacrés en priorité à lutter contre le chômage des jeunes.

En décembre 2012, la Commission a indiqué que des mesures plus radicales devaient être prises d’urgence dans ce domaine. Elle a présenté une série de mesures pour «faire accéder les jeunes à l’emploi», dont une garantie pour la jeunesse pour que chaque jeune jusqu’à l’âge de 25 ans se voie offrir un emploi de qualité, une formation continue, un apprentissage ou un stage, dans les quatre mois suivant sa sortie de l’école ou la perte de son emploi. Elle a également proposé un cadre de qualité pour les stages, tant en termes de contenu d’apprentissage qu’en termes de conditions de travail.

Plateforme européenne contre la pauvreté et l’exclusion sociale

Dans l’UE, 116 millions de personnes sont en situation de pauvreté ou menacées de pauvreté. Cette plateforme a mis en place un dialogue structuré entre l’UE et les parties intéressées (ONG, syndicats, organisations patronales, universitaires, autorités nationales et régionales, organisations internationales, fondations et groupes de réflexion européens). Elle entend mener à bien 64 actions au niveau de l’UE, qui concernent les multiples facettes de la pauvreté et de l’exclusion sociale. Un grand nombre de ces actions sont des mesures politiques destinées, par exemple, à réduire le taux de décrochage scolaire, à garantir l’accès à des services bancaires de base, à promouvoir l’entrepreneuriat social, à lutter contre la pauvreté infantile et à favoriser la pleine participation des Roms à la société. En collaboration avec le pays assumant la présidence du Conseil de l’UE, la Commission organise une convention annuelle qui réunit les principaux acteurs de plus de 40 pays pour combattre la pauvreté et l’exclusion sociale. Les participants font le point sur les travaux déjà réalisés à l’échelle européenne et nationale et examinent de nouvelles initiatives pour renforcer la lutte contre la pauvreté.

Stratégie pour des compétences nouvelles et des emplois

Ce plan d’action en 13 points contribue à accélérer les réformes visant à améliorer la flexibilité et la sécurité — la «flexicurité» — sur le marché du travail. La flexicurité cherche à concilier les besoins des employeurs en matière de flexibilité de la main-d’œuvre avec ceux des travailleurs en matière de sécurité, ces derniers souhaitant avoir l’assurance de ne pas connaître de longues périodes de chômage. Le plan d’action contribue à doter les travailleurs des compétences requises pour les emplois d’aujourd’hui et de demain, à garantir de meilleures conditions de travail, à améliorer la qualité des emplois et les conditions de création d’emplois, ainsi qu’à faciliter les changements d’emploi et les possibilités d’apprentissage tout au long de la vie.

«Garantie pour la jeunesse» vise à assurer à tous les jeunes jusqu’à l’âge de 25 ans une offre de qualité portant sur un emploi, un complément de formation, un apprentissage ou un stage dans les quatre mois suivant leur sortie de l’enseignement formel ou la perte de leur emploi.

11E M P L O I E T A F F A I R E S S O C I A L E S

Le paquet «emploi»: «Vers une reprise génératrice d’emplois»

Cet ensemble de mesures et de propositions, adopté par la Commission européenne en 2012, incite les États membres à favoriser les recrutements en réduisant la fiscalité du travail ou en soutenant davantage les nouvelles entreprises. Il identifie les domaines offrant les plus grandes possibilités de création d’emplois à l’avenir: services de santé, technologies de l’information et de la communication (TIC) et économie verte.

En Europe, environ 21 millions d’emploi sont liés d’une manière ou d’une autre à l’environnement, et ce chiffre devrait sensiblement augmenter à l’avenir. Selon une enquête Eurobaromètre de 2011, 78 % des Européens estiment que la lutte contre le changement climatique peut stimuler l’économie et créer des emplois. L’UE va investir 105 milliards d’euros pour aider des secteurs économiques à devenir plus écologiques et promouvoir de nouvelles possibilités d’emplois dans une économie durable et sobre en carbone.

L’économie verte: un avenir plus vert grâce à l’«Energy village»

Lorque la mine d’Ollerton dans le Nottinghamshire (Royaume‑Uni) a fermé en 1994, 600 mineurs ont perdu leur emploi. Le développement durable a été placé au cœur du projet de réhabilitation de la région avec la création, par les mineurs, du Sherwood Energy Village, une communauté neutre en carbone qui est bien plus qu’une zone industrielle. Le site de 36 hectares a été transformé pour accueillir un ensemble composé d’usines, de bureaux et de logements, ainsi que des établissements d’enseignement et des zones de loisirs. Les bureaux et les logements répondent à des normes environnementales strictes, et Sherwood met tout en œuvre pour promouvoir l’efficacité énergétique, les énergies renouvelables et la biodiversité. Le village a contribué à diversifier l’économie de la région en attirant des entreprises dans les domaines du tourisme, des services financiers et de la recherche en matière de santé. Le site fournit un emploi à quelque 1 200 personnes.

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Les services de santé présentent un important potentiel de création d’emplois pour l’avenir.

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2012: Année européenne du vieillissement actif et de la solidarité intergénérationnelle

Cette initiative a été élaborée afin de sensibiliser l’opinion publique au rôle joué par les personnes âgées dans la société. Elle vise à encourager les parties concernées, à tous les niveaux, à établir des objectifs ambitieux et à prendre des mesures qui permettront à l’Europe de faire face au vieillissement de la population en renforçant la contribution des personnes âgées à la société et en les rendant plus indépendantes. Alors que les «baby-boomers» arrivent à l’âge de la retraite, davantage de possibilités doivent être créées pour ces personnes sur le marché du travail et dans la société, afin qu’elles puissent demeurer actives et indépendantes.

L’évolution démographique a un effet direct sur les politiques en matière d’emploi, d’affaires sociales et d’inclusion. Des initiatives vont ainsi être menées dans des domaines aussi divers que l’emploi, les soins de santé, les services sociaux, l’apprentissage des adultes, le bénévolat, le logement, les technologies de l’information et les transports. Elles visent à servir les intérêts non seulement des personnes âgées, mais aussi des jeunes parents ou des personnes handicapées, par exemple.

En 2012, l’UE a adopté des principes directeurs en matière de vieillissement actif et de solidarité intergénérationnelle, qui serviront de base à la coopération entre les différentes autorités et parties concernées dans les États membres. Conjointement avec la Commission économique pour l’Europe des Nations unies et le Centre européen de recherche en politique sociale, la Commission européenne a également élaboré un indice du vieillissement actif, qui aidera les États membres à recenser les enjeux, à déterminer les capacités qui sont à exploiter et à suivre les progrès réalisés dans le domaine du vieillissement actif.

Retraites

Les Européens vivent plus longtemps, ce qui est évidemment une tendance très positive. En 2010, l’UE comptait 87 millions de personnes âgées de 65 ans et plus, soit plus de 17 % de la population totale. Ce chiffre devrait sensiblement augmenter dans les prochaines années. Parallèlement, les Européens ont de moins en moins d’enfants. Le nombre de personnes appartenant à la classe d’âge la plus active (de 20 à 59 ans) va donc chuter chaque année au cours des prochaines décennies. Par conséquent, la société devra s’adapter à cette évolution démographique dans un certain nombre de domaines, dont celui des retraites.

L’UE attire l’attention sur les groupes de personnes exposés à la discrimination, notamment les handicapés.

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Bien consciente de la situation, la Commission européenne a adopté en 2012 un livre blanc sur les retraites, qui examine tous les aspects de ce problème extrêmement complexe et propose des solutions pour garantir des retraites adéquates, viables et sûres dans une société vieillissante et confrontée à la crise économique.

Percevoir sa retraite à l’étranger

Si vous travaillez dans plusieurs pays de l’UE au cours de votre carrière, il est possible que vous accumuliez des droits à pension dans chacun d’eux. L’âge de la retraite venu, vous devrez demander votre pension dans le pays:

— dans lequel vous vivez (même si vous n’y avez travaillé que brièvement) ou

— dans lequel vous avez travaillé en dernier lieu.

Celui‑ci traitera votre demande et centralisera les justificatifs des cotisations versées dans tous les pays où vous avez travaillé. Le site web «L’Europe est à vous» propose bien d’autres informations sur ce sujet et sur d’autres questions liées à vos droits.

Soutien financier

La Commission européenne apporte également un soutien financier, notamment au moyen du Fonds social européen. À titre d’exemple:

• Le programme national de lutte contre la discrimination en Espagne, cofinancé par le FSE, vise à aider les groupes les plus menacés par les discriminations à intégrer le marché du travail. Il s’agit notamment des femmes, des parents isolés, des jeunes, des personnes handicapées, des Roms et

autres minorités ethniques, des immigrants et des émigrés revenus au pays, des prisonniers et des anciens délinquants. Le programme sensibilise également les employeurs et l’opinion publique au sort de ces personnes et à leur potentiel. Au-delà de l’Espagne, il a permis d’établir des partenariats et de créer des synergies avec des initiatives similaires dans d’autres pays européens, notamment en matière d’impact politique, de sensibilisation, d’outils de développement, d’analyse et de publications. Cinq des principales ONG nationales participent à l’élaboration des stratégies de mise en œuvre du programme, un cas jusqu’ici unique dans l’UE mais prometteur. L’expérience montre en effet que les ONG sont les mieux placées pour apporter une aide efficace aux groupes les plus défavorisés.

• La Journée des filles 2011 en Allemagne a permis à plus de 100 000 jeunes filles de visiter des entreprises de haute technologie et des instituts de recherche afin de s’informer sur les possibilités d’emplois liés aux sciences et à la technologie. Soutenus par le FSE, des événements tels que la «Journée des filles, l’avenir des filles» encouragent les jeunes femmes à exercer des professions dans lesquelles les hommes sont majoritaires et pour lesquelles l’Europe a besoin de nouveaux talents. Le succès de cette journée a inspiré une journée du même type pour les garçons, lors de laquelle les jeunes adolescents peuvent s’informer sur les professions dans le domaine des soins aux personnes (infirmiers et travail social, par exemple). Cette expérience a eu un tel succès que des partenaires d’autres pays (Belgique, République tchèque, Espagne, Italie, Luxembourg, Hongrie, Autriche et Pologne, notamment) ont décidé d’en faire autant.

• Les programmes Youthreach en Irlande, cofinancés par le FSE à hauteur de 36,7 millions d’euros, visent à aider les jeunes de 15 ans et plus qui ont quitté l’école et se retrouvent sans emploi et sans qualification. La crise économique a fortement réduit les perspectives d’emploi dans ce pays, frappant tout particulièrement les jeunes. Ces programmes, mis en place dans tout le pays, ont contribué à renforcer l’estime de soi et l’autonomie des jeunes, et à leur donner accès à des formations ou à des emplois. En 2010, 924 jeunes ont suivi le programme et 67 % d’entre eux ont poursuivi leur formation ou décroché un emploi.

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Quelles nouvelles mesures vont être prises?

En 2013, la Commission européenne a adopté un train de mesures sur les investissements sociaux en faveur de la croissance et de la cohésion, qui devraient aider l’UE à parvenir à une croissance inclusive d’ici à 2020. Ces mesures établissent un cadre d’action et proposent des actions concrètes au niveau de l’UE et des États membres, ainsi que des orientations pour l’utilisation des fonds de l’UE destinés à soutenir les réformes. Elles s’attaquent à des problèmes tels que le cercle vicieux de l’inégalité chez les enfants, le vieillissement de la population, l’inclusion active des personnes exclues du marché du travail, les sans-abri, les services sociaux d’intérêt général, les soins de longue durée et la santé. L’investissement social est l’un des rôles joués par les politiques sociales, parallèlement à la protection sociale et à la stabilisation de l’économie.

En 2014, EURES deviendra un véritable service européen de l’emploi et offrira une assistance renforcée

pour le recrutement et le placement des travailleurs au-delà des frontières nationales. Il aidera notamment des groupes spécifiques de travailleurs potentiellement très mobiles sur le plan géographique, ainsi que les employeurs qui éprouvent des difficultés à recruter du personnel dans leur propre pays.

En 2013, une proposition législative sera présentée afin de mieux informer et conseiller les personnes qui travaillent dans un autre pays de l’UE.

En 2014, deux aspects des règles relatives à la coordination de la sécurité sociale seront réexaminés: il s’agira, d’une part, de faciliter la mobilité des demandeurs d’emploi et d’allonger la période pendant laquelle ils peuvent percevoir des allocations de chômage à l’étranger et, d’autre part, d’établir des règles plus claires concernant l’accès des ressortissants de l’UE aux soins de longue durée dans un pays autre que celui de résidence.

Quelles sont les prochaines étapes?

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L’UE possède une législation solide en matière d’égalité hommes/femmes.

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Comment ces nouvelles mesures seront-elles financées?

Pour la période 2014-2020, le Fonds social européen devrait être plus facile à utiliser et à gérer, orienté davantage vers les résultats et axé sur un nombre réduit d’objectifs, tout en permettant de dégager plus de synergies avec les autres fonds de l’UE. Il poursuivra quatre grands objectifs: l’emploi, l’éducation, l’inclusion sociale et le renforcement des capacités institutionnelles. La Commission européenne propose que 20 % des dotations du FSE aux États membres servent exclusivement à encourager l’inclusion sociale. Le FSE cofinancerait également les activités EURES nationales et transfrontalières qui visent à aider les travailleurs à décrocher un emploi, et les entreprises à recruter des travailleurs dans d’autres États membres. En février 2013, le Conseil européen a marqué son accord sur le lancement d’une initiative pour l’emploi des jeunes d’un montant de 6 milliards d’euros, qui couvre la période budgétaire 2014-2020.

La Commission européenne propose d’intégrer le programme Progress, les activités réalisées à l’échelle européenne par EURES et l’instrument européen de microfinancement Progress en un seul programme financier, le programme de l’Union européenne pour le changement social et l’innovation sociale, et de le gérer directement. Ce programme soutiendra la coordination des politiques, le partage des meilleures pratiques, le renforcement des capacités et l’évaluation des politiques novatrices, l’objectif étant que les mesures les plus efficaces bénéficient d’un appui renforcé du FSE.

En outre, la Commission propose de maintenir le Fonds européen d’ajustement à la mondialisation au cours de la période budgétaire 2014-2020.

Un nouveau Fonds européen d’aide aux plus démunis sera également créé pour remplacer un programme d’aide alimentaire plus restreint qui existe depuis les années 80. Ce nouveau fonds complétera l’actuel Fonds de cohésion de l’UE et aidera les personnes en situation d’extrême pauvreté, qui souffrent de privation alimentaire et sont sans-abri, ainsi que les enfants en situation de grande pauvreté. Avant même d’espérer décrocher un emploi et échapper ainsi à la pauvreté et à l’exclusion, ces personnes doivent pouvoir se nourrir en suffisance et posséder des biens de première nécessité tels que des vêtements.

La marche à suivre

L’Union européenne continuera de prendre des mesures pour lutter contre le chômage qui concerne actuellement des millions d’Européens, en accordant une attention spéciale aux jeunes, qui sont particulièrement touchés. Elle prendra en considération l’enjeu à long terme du vieillissement de la société et la nécessité de doter les Européens des compétences mondiales qui seront essentielles pour assurer la croissance des entreprises et, partant, la création d’emplois et la prospérité future de l’UE. Il faudra impérativement donner au marché du travail européen les moyens de stimuler l’employabilité afin de relancer la croissance, de prendre les mesures appropriées pour aider les personnes défavorisées et de mettre à profit les possibilités d’innovation accrues en matière d’éducation, de formation et de services d’emploi.

L’UE établira également un nouveau programme de politiques sociales . Le train de mesures sur les investissements sociaux prévoit un cadre de réformes visant à rendre la protection sociale plus adéquate et durable, à investir dans les compétences et les aptitudes des personnes et à les soutenir dans des périodes difficiles de leur vie. Ces mesures aideront les États membres à surmonter la crise et à devenir plus forts, plus solidaires et plus compétitifs.

Aujourd’hui plus que jamais, confrontés à une crise à la fois économique et démographique, ainsi qu’aux défis posés par la mondialisation, les institutions de l’UE, les gouvernements des États membres, les syndicats et les organisations d’employeurs et de la société civile ont une responsabilité commune et collective dans les domaines de l’emploi, des affaires sociales et de l’inclusion.

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NA-70-12-003-FR-C

En savoir plus

ISBN 978-92-79-24024-9doi:10.2775/42608

X Commission européenne, direction générale de l’emploi, des affaires sociales et de l’inclusion: http://ec.europa.eu/social/home.jsp?/langId=fr

X Europe 2020: stratégie de l’Europe en faveur de la croissance: http://ec.europa.eu/europe2020/index_fr.htm X Guide de l’Europe sociale — Volume 1 — Politique de l’emploi:

http://bookshop.europa.eu/fr/politique-de-l-emploi-pbKEBC11001/ X Guide de l’Europe sociale — Volume 2 — Dialogue social:

http://bookshop.europa.eu/fr/dialogue-social-pbKEBC11002/ X Guide de l’Europe sociale — Volume 3 — Démographie, vieillissement actif et retraites:

http://bookshop.europa.eu/fr/d-mographie-vieillissement-actif-et-retraites-pbKEBC12001/ X Des questions sur l’Union européenne? Europe Direct peut vous aider: 00 800 6 7 8 9 10 11

http://europedirect.europa.eu

Vidéos

X Carte européenne d’assurance maladie: http://ec.europa.eu/avservices/video/player.cfm?&ref=I070124&sitelang=fr

X Fonds social européen: http://ec.europa.eu/avservices/video/player.cfm?&ref=I071595&sitelang=fr X Ton premier emploi EURES: http://ec.europa.eu/avservices/video/player.cfm?&ref=I073047&sitelang=fr X Garantie pour les jeunes:

http://ec.europa.eu/social/main.jsp?catId=669&langId=fr&videosId=2619&vl=en&furtherVideos=yes