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1 Les rudiments de la philosophie Ou … L’histoire de la première mise au point générale de la philosophie Par Ignacio Sierro

Les rudiments de la philosophie · 2020-01-31 · rudiments permettant de l’y enseigner, il n’y aura jamais de véritable notoriété publique pour la philosophie. Le but est

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Les rudiments

de la

philosophie

Ou …

L’histoire de la première mise

au point générale de la

philosophie

Par Ignacio Sierro

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Quatrième de couverture

Il était inévitable, les sciences ayant fait de tels progrès depuis Copernic, que la philosophie doive en faire autant pour sa part… Je vous présente ici les rudiments pouvant permettre son enseignement dès l’école primaire (si nous les y aménageons). Ces deux choses sont incontournables : - « C’est à l’école primaire que toute matière acquière sa notoriété sociale. » - « Sans rudiments aucune matière n’existe ! Sans rudiments : Pas de matière ! ». Il s’agit donc ici de la faire entrer dans la science … Mais si elle était à ce point importante pour l’humanité, que ses rudiments soient là, à votre vue, il ne m’appartiendrait plus désormais à moi seul de porter le fardeau d’une telle entreprise. Il vous appartient à vous aussi professeurs de philosophie, a vous tous et toutes. Nous avons là une responsabilité collective car ce serait un crime contre l’humanité que de laisser la philosophie dans un tel état de délabrement… Ignacio Sierro.

Avant propos de l’auteur

Je suis le premier philosophe à mettre au point les rudiments de la

philosophie - rendez vous compte – après plus de deux mille cinq

cent ans d’histoire … Malheureusement le bilan est que c’est un

désastre : La philosophie est tellement égarée, tellement perdue dans

une jungle de philosophie, tellement loin d’une matière de base qui

aurait pu avoir des rudiments, qu’il va être très difficile de guérir les

philosophes de leur folie ! … Les rudiments vous les avez ici. J’ai

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réussi à les rassembler tout en travaillant dans la vie, sans être

professionnel. Ce simple fait est particulièrement honteux : Ne

suffisait-il pas de prendre simplement du recul sur la philosophie elle-

même tout en ayant la volonté de la mettre au point ? … Quoi qu’il en

soit je l’ai fait. Ils ne sont pas parfaits (les rudiments). Ils sont mal

étalés, mal présentés, avec des fautes par manque de temps (pardon

pour les fautes, je n’ai pas de temps). C’est un scandale qu’un simple

travailleur mette au point la philosophie au point au nez et à la barbe

des chercheurs, et face à la couardise des philosophes contemporains

passant leur temps à cultiver leur notoriété, se faisant mousser comme

tenants de leurs évangiles, fiers d’afficher leurs médailles sur le

torse…. Mais mes pauvres : La philosophie n’est pas au point ! Etes

vous politiques ? Non ! Et bien fermez là puisque toute décision dans

la société se prend en Politique ! Vous n’avez aucune leçon à donner

ni en matière de morale ni en matière de sagesse (de bien) tant que la

philosophie n’a pas de rudiments. Vous prétendez êtres amis de la

sagesse. Vous en connaissez des ennemies ? Mettons-nous donc au

travail ensembles pour continuer à mettre au point cette matière (après

moi) tout en en perfectionnant ses bases … Les rudiments ? les voilà !

… La bonne nouvelle c’est que la philosophie existe bien dès que l’on

aura compris exactement à quel genre de choses elle sert exactement à

réfléchir (comme toute matière véritable) et si elle avait su avant que

la sagesse est un concept intrinsèque sur le bien, elle aurait compris

qu’une matière sur le bien à priori est une monstruosité. Non les gars !

La philosophie est une matière concernant un ensemble de

connaissances et de rudiments permettant de savoir prendre du recul.

Il s’agit de connaissances préalables pas de juger de sagesse ou pas !

Y voir clair en prenant du recul c’est y voir clair même si y voir clair

peu en effet permettre d’être plus sage… mais c’est juste y voir clair

(comme avec des lunettes de vue) … Voyez vous ? Voilà …

Dorénavant je me refuse à changer un seul mot à ces rudiments tant

que je ne puis devenir professionnel. Evidement j’ai demandé de

l’aide. Je l’attends toujours. Cependant j’accepterai en tant que

bénévole de guider des professeurs voulant bien participer au groupe

ou à la future association GRRP (groupe pour le rassemblement des

rudiments de la philosophie) pour permettre son enseignement dès le

début du collège et avant : Dès l’école primaire. C’est en effet de cette

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école primaire que tout dépend mais : Il faut les avoir ces rudiments. Il

se trouve que je les ai. Ignacio.

Plaidoyer pour une nouvelle

philosophie.

Par Ignacio Sierro.

Il est un fait malheureusement réel : Je suis comme je viens de vous le dire le premier « philosophe » à rassembler les rudiments de la philosophie. Je dis malheureusement car cela aurait dû être fait avant ; cela devrait déjà être fait… Or (pour faire une comparaison) nous sommes dans la même configuration que celle de la fabrication du premier avion qui a volé. Il n’était pas perfectionné. Il ne pouvait pas se comparer à l’aviation moderne. Pourtant il ouvrait une nouvelle ère. Aussi je lance un appel à tous les enseignants s’intéressant à la philosophie, de tous horizons, pour me rejoindre sur le Groupe GRRP (groupe pour le rassemblement des rudiments de la philosophie sur Facebook). Les rudiments nous les avons. Je les ai ! Cependant je ne suis pas un pédagogue et j’ai déjà un certain âge. Je me contenterai de vous y guider. C’est ensembles que nous réaliseront cet exploit : De clarifier complètement cette matière obscure. Nous créerons une association s’il le faut. Je vais vous présenter les choses ainsi :

- La philosophie est la seule matière au monde qui n’a pas de rudiments clairs et pas de définition claire. Nous partirons donc de deux définitions semblant différentes (volontairement) mais voulant dire la même chose.

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- Il nous faut partir du principe que c’est à l’enseignement primaire (ou tout au moins au début du collège) que toute matière acquière sa notoriété publique. Donc s’il n’y a pas les rudiments permettant de l’y enseigner, il n’y aura jamais de véritable notoriété publique pour la philosophie. Le but est donc de permettre d’enseigner la philosophie dès le primaire, avec de véritables rudiments.

- Il nous faut réfléchir à cette chose nous crevant pourtant les yeux : Si toutes les sciences ont fait tant et tant de progrès depuis Copernic, pourquoi la philosophie pour sa part n’aurait elle pas à revoir ses bases ? C’est comme dire que pour sa part jamais elle n’aura de progrès à faire, qu’elle a été bien conçue dès le départ comme par enchantement. Pourtant elle tourne en rond et continue de tourner en rond… Il fallait trouver d’accord. J’ai trouvé ! Mais il fallait « le vouloir » aussi de trouver ! Même si c’est au prix d’être ridicule à certains moments. Il faut le vouloir de mettre la philosophie au point.

- Et toujours en évoquant les points précédents, une matière ne peut pas se revendiquer « rationnelle » si elle ne montre pas les choses objectivement, comme du « ça », posées dans une réalité tangible. Il est cette sentence démontrée en science, faisant partie de la méthode scientifique : Pas de réalité = pas de science = pas de raison. La philosophie serait elle devenue semi mystique entre « je suis amie de la sagesse mais je ne fais pas de politique » (tout se décidant en politique) et « je me contente de pratiquer un art sans rudiments analysables : à vous de me croire comme en une religion » ? …

Voilà chers professeurs, instituteurs, venez me rejoindre provisoirement sur ce groupe pour élaborer un manuel de philosophie pour l’école primaire ensembles (et pour l’ensemble de son enseignement aussi). Ce sera avec votre aide une première pour l’humanité. Car il reste cette chose à dire ; déplaisante à dire : C’est un crime contre l’humanité que de laisser la philosophie dans cet état de délabrement… car cette matière représente en elle même

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« l’ensemble des connaissances apriori » nous permettant de savoir prendre du recul y compris sur la vie (donc de la connaissance apriori pour y voir clair, et non pas du jugement apostériori sur le bien comme le représente ce concept de sagesse). Y voir clair, juste y voir clair en sachant prendre du recul : Voilà la philosophie, sans jugement aucun ! Juste de la connaissance pour savoir comment faire. En effet y voir clair apriori permet peut-être d’être plus sage mais il s’agit d’y voir juste clair, pas de juger…Or nous sommes en train d’asphyxier la planète, de la détruire à cause d’un problème systémique sur la façon que nous avons de construire notre civilisation. Or savoir prendre du recul en général nous permettra de voir, de comprendre, où est ce problème systémique et en quoi il consiste ; de comprendre en quoi nous devons changer. Nous ne pourrons pas faire une révolution sans savoir avant ce que nous allons faire, pas cette fois ci ! … Il y a bien crime contre l’humanité de laisser cette matière dans un tel état de délabrement. J’engage donc aussi les philosophes contemporains à venir me rejoindre avec respect, à égalité, comme n’importe quel enseignant, pour mettre au point ces rudiments pour l’humanité. Ignacio Sierro.

Voici deux grandes définitions

de la philosophie

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Nous verrons plus loin pourquoi malgré des apparences différentes,

ces deux définitions disent la même chose.

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Profession de foi de l’auteur de

« Philosophie-scientifique » Nous sommes en danger…

Je veux dire que nous sommes vraiment en danger ! Et cela à cause de

la situation catastrophique de la philosophie. La philosophie serait par

exemple la mère de toutes les sciences. Elle aurait mis au point la

méthode scientifique. C’est un mensonge éhonté ! Il n’y a pas besoin

d’être un géni pour reconnaître une solution mais il faut parfois en être

un pour la rechercher. La méthode scientifique (recherche) consiste à

apprendre à reconnaître un fait, de s’en tenir à eux et à eux seuls, et de

faire en sorte que tout colle. Et si nous n’avons pas accès à ces faits

nous établissons alors une théorie expliquant les choses dans

l’ensemble et toujours dans les faits … Ce n’est pas sorcier. Ensuite il

y a cette ignorance crasseuse ne sachant pas que la science n’est

qu’une phase d’étude, un moment de recherche produisant de la

connaissance. Science – connaissance est donc une sorte de segment.

Si donc il y a une méthode scientifique, il y aurait les mêmes principes

pour la connaissance (de passer par la réalité évidemment). Il faut

savoir enfin que chaque domaine scientifique utilise ses propres

méthodes suivant ce que l’on recherche. Il n’y a pas d’autres règles

que de s’en tenir aux faits, d’avoir de l’imagination, et de faire en

sorte que tout colle avec tout (corrélations démonstrations). Ce sont

bien les scientifiques qui sont chacun les maitres de leur science grâce

à leur propre intelligence tout simplement. Imaginez donc cette

matière (la philosophie) qui s’accapare la connaissance des autres, qui

se prétend amie de la sagesse se l’appropriant, pour ensuite nous

perdre tous dans une jungle de philosophie faite mystifications, de

rumeurs, de faux concepts, de préjugés mais oui ! Une matière qui

rendez vous compte ne sais pas se définir elle même et qui s’attaque

aux personnes vulnérables. Il n’y a pas de bon philosophe qui ne soit

descendu dans l’arène. La situation de la philosophie, je l’ai constaté

tous les jours en commentant de la philosophie sur le net. A chaque

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fois je suis obligé de réexpliquer ce qu’est en réalité la morale, ce

qu’est la liberté, ce qu’est la laïcité, ce qu’est la science, ce qu’est la

vérité etc. Pourquoi ? Parce que l’on a bourré le crane des gens avec

de faux concepts ! Je vois même renaitre le négationnisme de la

connaissance elle-même ! Dans cet imbroglio je suis le premier

philosophe à savoir la définir avec précision et le premier à rassembler

ses rudiment (l’un ne va pas sans l’autre). Alors je vous le redis : Nous

sommes en danger. Il y a crime contre l’humanité de la part des

philosophes. Ceux se disant amis de la sagesse ont les mains sales,

disant qu’ils savent ou qu’ils sont sur la voie de savoir… Ils ne savent

rien. Nous ne pouvons plus laisser la philosophie dans un tel état de

délabrement. Je vous le répèterai : C’est un crime contre l’humanité.

Et je pourrais traiter les philosophes de cons, de salauds et autant

d’insultes possibles que ce serait gentil sachant que cette matière attire

les gens vers la sagesse pour les perdre ensuite. Toutes les matières

ont des rudiments. Pourquoi pas la philosophie ? Trouvez les ou bien

taisez vous à jamais. Moi je les ai trouvés. Ils ne sont pas parfaits

certes (par manque de temps car je travaille) mais ils sont là. Ils nous

montrent une nouvelle ère pour la philosophie si tant est qu’enfin tout

le monde s’y mette avec de la bonne volonté … Ignacio.

Présentation des principes

généraux de la mise au point

de la philosophie.

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La Philosophie est comparable sur le principe à ce que fait un médecin

généraliste… Le médecin généraliste n’est pas spécialiste du cœur,

des poumons, des virus, du foie ou des reins, de la rate etc. Il est

généraliste, c’est à dire qu’il est en fait spécialiste du fonctionnement

du tout, de l’ensemble, du général. Etre généraliste est une spécialité.

Rien ne l’empêche de faire appel à un autre spécialiste si besoin… Le

médecin généraliste sait comment tout fonctionne en un tout et donc

sait de cette façon de quel endroit surgit le mal.

Pour la philosophie il en est de même : Son sens est l’essentiel,

l’important à travers notre compréhension du « tout », le parcourant.

Au final la philosophie sert à se repérer, à ne pas se perdre, sur tout ce

que nous connaissons du monde et de nous-même. Or pour ne

s’orienter et ne pas se perdre, ne faut-il pas connaître l’essentiel en

tout, juste l’essentiel ?

Elle peut donc se résumer à « la relation avec le reste », du reste avec

le reste du reste, de tout ce que nous connaissons. Elle est ainsi notre

sens du général, de l’universalité, or devinez quoi ? : Qui dit général

dit : « prise de recul ».

Mais… attention ! Il y a un piège !

Et les philosophes sont tombés dedans !

Patatras… hé oui ! … Le piège c’est que la prise de recul se fait

depuis notre reconstitution du monde par notre cerveau et donc dans

notre conscience. Elle est la prise de recul depuis le point le plus

reculé possible : La conscience humaine. Le piège est de ne pas se

retourner seulement sur notre conscience, mais de rester objectifs face

au monde. Il ne faut pas se retourner sur notre manière de penser sans

rester tourné face au monde pour comprendre là où l’on voulait en

venir…

Elle est le « moi » face au « ça », entendant pas « moi »

spécifiquement la conscience. Or il faut toujours tout montrer comme

du «ça », objectivement, même les objets de notre conscience. Cela se

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résume ainsi : « je pense quoi ? » ; « je pense ça » (c’est mieux que

« je pense donc je suis)

Ce sont les « organes », les principes se trouvant dans la conscience

(parfois cachés) qu’étudie la philosophie oui, mais : dans leur relation

face au monde … Non pas les organes eux mêmes (ça c’est la

psychologie qui les étudient) mais leur relation objective et réelle face

au monde, en un tout. Dès que nous nous retournons, que nous nous

laissons entrainer par la seule logique, la considérant comme réelle

coupée du monde, nous nous mettons alors à nous masturber

intellectuellement. C’est le grand piège de la philosophie.

Ces « d’organes » de notre conscience sont bien réels, des principes

que nous portons en nous, en notre « âme et conscience » mais ils

n’ont de sens sans la vision sur le monde à laquelle ils

correspondent…. Je dirais : « à laquelle ils appartiennent ». (Notons

cette expression : en notre âme et conscience)

Les rudiments de la philosophie consisteront à comprendre les grands

principes fondamentaux de notre conscience y compris ce que nous

regardons et : En même temps ! Surtout en même temps ! Il nous

faudra comprendre que la logique n’est qu’un moyen de transport et

que tout dépend de ce qui est transporté, où, et pourquoi…

Or dans cette reconstitution du sens du monde (le moi) face au ça,

existent deux grands domaines que l’esprit sait bien discerner :

- Le moi qui veut, qui aime, qui a des passions, des croyances… - Le « ça », les choses telles qu’elles sont en réalité, le monde, la

physique, la chimie, les sciences y compris humaines.

Toute la difficulté de la philosophie pour la rendre exacte consistera à

ne pas se retourner sur notre logique sans considérer ce qu’elle

regarde dans et au sujet du « ça », tout en montrant nos croyances sur

la vie elles aussi comme comme du ça, tout en considérant l’ensemble.

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Notre logique et nos raisonnements ne constituent dans tout cela que

la part « d’où à où », le comment des choses, rien d’autre… Ils sont

tels que nos mains et nos yeux, ils se contentent de faire ce qu’on leur

demande de faire : observer et agir pour le compte de l’esprit.

Or c’est le moi « qui aime qui veut qui croit » qui détermine la réalité

profonde au sujet de ce que nous devrions vouloir vraiment et de ce

que nous sommes vraiment. C’est notre surmoi qui détient cette vérité

dans cette vie là, bonne ou erronée. C’est là derrière les apparences de

cette pensée purement logique et rationnelle que se cachent « ce que

nous voudrions vraiment devenir » et les véritables raisons de ce que

nous faisons …

La raison n’est pas le raisonnement (nous avons un grave problème

d’étymologie). La raison représente l’ensemble, l’harmonie entre « ce

que nous devrions devenir » et « comment faire pour y arriver sans le

trahir » … Or il existe un secret !

Il existe un secret, oui, celui sur lequel nous avons butté depuis le

début de l’histoire de la philosophie. Ce secret concerne le passage du

temps. En réalité le passé se présente à nous tel une surface (parce que

tout apparaît à la surface du passé : au présent donc). Bien des

philosophes ont parlé de cette chose étrange ; du fait accompli que

nous étions prisonniers du présent. Je pense que bon nombre de ces

philosophes ont pensé que là se trouvait sans doute le secret de la

philosophie sans pouvoir en être certains. Et bien je vous le dis : Son

secret se trouve bien là ! Il est tout simple au fond mais difficile à

comprendre :

La surface du passé monte vers l’avenir en y étant aspirée, tel est le

secret de la philosophie (l’un des rudiments essentiels en tout cas).

… Le passé ne rendre pas dans l’avenir comme dans un mur ni

tombant comme dans un vide. L’avenir n’est pas un vide mais une

force aspirante. L’avenir aspire le passé vers lui.

Cela change tout !

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Grâce à cela nous allons pouvoir enfin définir l’âme et l’esprit rien

que ça !

Cela bouleverse la philosophie, mais risque aussi bien de bouleverser

la psychologie la psychanalyse et peut être même la physique.

Pourquoi est-ce si important ? … Parce que l’esprit humain ayant pris

le pli de l’univers, fonctionne suivant son principe. Notre esprit établi

la connaissance partant du principe du fonctionnement cosmique…

Tout apparaît à la surface du passé, même si cette surface est rugueuse

et courbe… Or cette surface portant toutes les choses du monde avec

elle vous moi monte. Elle monte aspirée par une force. Elle monte

parce que l’univers est « cristallisé » spatialement de l’infiniment petit

à l’infiniment grand. A une certaine échelle de profondeur vers

l’infiniment petit la même force s’exerce partout et de la même

manière dans tout l’univers : Cette force transforme les choses et

produit le passage du temps mais ne s’exerce pas de manière identique

aux différentes échelles cosmiques (profondeurs vers l’infiniment

petit). Le temps ne s’écoule pas de la même manière vers l’infiniment

petit ou grand, mais à une échelle donnée, cette force est identique

partout dans tout l’univers (nous verrons le rudiment plus loin). C’est

comme si l’univers était courbe et en même temps plat. Il est courbe

parce que d’un point de vue relatif et élargi nous vivons tous entre

l’infiniment petit et l’infiniment grand et que la surface du passé se

déplaçant vers l’avenir, elle forme une surface courbe. Il est plat car

cette fois ci d’un point de vue restreint toutes les choses du monde

surgissent en même temps et séparées à la surface du passé (c’est un

peu comme comparer le présent à la surface de la terre face à l’espace

intersidéral) …

Pour la philosophie cela signifie cette révolution (cette chose était

connue depuis longtemps mais en la clarifiant, nous en comprenons

alors l’importance) :

- Il existe la pensée horizontale cherchant à comprendre la réalité ; ce qui apparait à la surface du présent ; ainsi que le passage d’un présent à un autre présent de manière logique,

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pragmatique… ce que nous appelions « la causalité » le rationalisme. Il s’agit de notre intelligence pratique, de notre logique, de notre prévoyance rationnelle, de nos facultés de déduction. Il s’agit aussi des sciences, de tout ce que nous pouvons montrer comme du « ça » : Il s’agit du « ça ».

- Il existe d’autre part le sens par lequel nous avons été créés à travers cette montée infinie de la surface du passé, non pas celui d’une seule vie, mais celui multigénérationnel. C’est la pensée verticale. Là nous ne sommes plus dans le sens restreint des choses au sujet d’un passage logique d’une situation à une autre situation… Nous sommes dans le sens général qui nous a donné la vie. Il s’agit de l’inné ! Du sens gravé dans notre ADN. Il ne s’agit pas que de l’ADN, mais aussi de son sens. C’est notre âme tout simplement. Ce sont nos croyances du sacré dans l’esprit (et dans le surmoi) qui vont représenter cette forme de pensée (nous sommes obligés d’en passer par elle).

Nous apprendrons aussi que l’esprit n’est que l’âme elle-même lâchée

sur le monde, un monde non plus vertical, mais horizontal… C’est

l’acquit. Cette relation constante entre l’inné et l’acquit impliquait une

grande difficulté pour nous d’y voir vraiment clair car tout est une

question de circonstance. Mais nous allons résoudre ici ce problème

crucial, non pas en remplaçant la psychologie (la philosophie ne se

mêle pas de science), mais en réglant juste la différence au sens de la

philosophie entre l’inné et l’acquit. C’est déjà un grand pas.

Tout ce que je vous en dirai permettra de ne plus se perdre dans une

jungle de philosophie. L’esprit sait parfaitement distinguer le « ça » et

le « moi » parce qu’il sait distinguer au fond de lui ce qui tient de

l’âme et ce qui tient du monde. Ce sont les sciences qui étudient le

« ça », pas la philosophie. La philosophie consiste à étudier la relation

entre le « moi » et le « ça », juste la relation, rien que la relation,

tenant compte évidemment des deux côtés mais sans se mêler de

science ni de psychologie. L’épistémologie est donc une sottise

monumentale. Les sciences sont assez grandes pour se débrouiller

toutes seules y compris de s’entendre entre elles pour délimiter leur

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domaine…de même l’ontologie est aussi une ânerie… Non là

vraiment nous voyons la limite des philosophes et les sottises qui ont

pu être dites…

En effet les « organes » de notre conscience sont connu des

psychiatres et psychanalystes… Mais ce qui l’est moins, c’est la

relation réelle est vraie, communautairement parlant, que nous

entretenons avec le monde réel et vrai à travers eux…

… La problématique en effet c’est que l’on ne peut pas étudier la

relation sans les deux côtés de la relation.

Nous ne pouvons pas étudier la relation entre « Le moi qui veut, qui

aime, qui a des passions, des croyances » … et … « le ça, les

circonstances humaines et les choses du monde qu’étudie la science »,

sans garder une objectivité sur l’ensemble, y compris sur les différents

principes de la conscience humaine. Tout peut être montré comme du

« ça ». Sans « ça » il n’existe pas de rationalité ! et la philosophie est

alors embourbée !

S’il était très facile de se perdre dans une jungle de philosophie, c’est

qu’elle est en quelque sorte « tout ». Pour être philosophe il faut donc

avoir une grande culture en science (le « ça ») et il faut aussi se

connaître soi-même, être un bon psychanalyste par rapport au sens que

prend notre spiritualité (mais toujours du ça).

La raison pour laquelle tout doit passer par du « ça » dans la pensée

rationnelle et réaliste est toute simple : Il s’agit de l’allégorie du

miroir. Nous reconstituons le monde dans notre esprit. Si donc nous

comparons notre esprit à un miroir, le reflet de ce miroir est notre

conscience du monde. Mais le miroir existe, il est réel. Le reflet existe,

il est réel lui aussi. Et le monde existe, lui aussi est réel. C’est tout

simple au fond ! Rien n’empêche la philosophie de devenir

scientifique !

Et donc au fond c’est quoi la philosophie ?

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… Et bien elle est une psychanalyse elle aussi, comme la

psychanalyse classique sauf que… (je répète) … Puisqu’étant une

psychanalyse face au « ça » : Elle l’est au sens communautaire

entendu réel et objectif. En d’autre termes nous pouvons dire que la

philosophie est notre recherche de vérité au sujet de la manière dont

nous relions tout en un tout face au monde. Elle n’est pas une

psychanalyse de nos petites tracasseries personnelles, mais une

psychanalyse de nos tracasseries à « nous tous », communautairement

parlant, et face au monde qui nous entoure… Surtout, surtout, sans se

retourner sur notre seule logique, mais la laissant objective. Il ne faut

pas se retourner et se mettre à se masturber intellectuellement, nous

perdons et nous avons perdu là toute objectivité.

D’où cette fameuse définition :

En résumé : La philosophie la prise de recul à travers nos sens de

l’universalité et de l’objectivité… ou notre façon de nous repérer au

sens général et de voir ainsi nos erreurs et les petites tracasseries qui

ne devraient pas exister. Le tout au sens communautaire.

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Or les philosophes se sont embourbés ! Ils ont tout confondu ! Ils ont

merdé quoi, au final … Pour se perdre dans une jungle de

philosophie…

Voyez par vous mêmes ! Ce que je viens de vous en dire était délicat.

Donc nous dirions qu’il était normal que la philosophie n’ait pu être

mise au point à ce jour…

Cette méconnaissance du moi face au ça, de la pensée horizontale et

verticale, a impliqué la première grande erreur de la philosophie, celle

à la base, l’erreur mortelle l’ayant perdue dès le départ, devinez

laquelle ? C’est assez incroyable quand on y pense…

Il s’agit de celle qu’elle transporte dans son étymologie : « amour de

la sagesse » (ou « ami de » comme on voudra). C’est sa grande faute !

Et oui, mea culpa ! parce que la sagesse est d’abord une satisfaction

sur le bien et ensuite la reconnaissance qu’une personne peut porter en

elle cette satisfaction communément admise !

Il est maintenant nécessaire d’enlevez les poutres que nous avons

devant les yeux ! … Le bien dépend des circonstances. Tout est affaire

de circonstance. Vous imaginez sérieusement que nous pourrions

construire une matière sur le sens du bien par avance et prévoyant

toute situation ? Il est impossible de déterminer le bien par avance ; ce

n’est même pas souhaitable. Ce serait comme enfermer la vie dans un

flacon.… Or le fait de comprendre la pensée horizontale et verticale

permet de résoudre en même temps le mystère de la question de

l’apriori-apostériori et de notre relation aux croyances. La sagesse est

apostériori. Nous sommes satisfaits, bien… Et si nous sommes

satisfaits, c’est que nous le jugeons par rapport à un passé antérieur

puisque nous sommes prisonniers du présent …

Ce jugement est donc apostériori, même si jugé au présent.

Mais il existe deux sortes de « jugements » :

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- La connaissance d’abord puis la compréhension (ce ne sont en fait pas des jugements). La connaissance est apriori et la compréhension apostériori. Mais cette dernière reste de la pensée horizontale mais, mais, mais… au sujet du passage d’une situation à une autre de façon restreinte et logique.

- Le jugement proprement dit, l’expression de notre foi, de nos croyances… cela représentant notre pensée verticale… ce sens de la pensée verticale n’est pas celui du mouvement logique d’une situation à l’autre mais celui de la montée du passé vers l’avenir en tant qu’espèce… Il s’agit du sens de la vie et non plus celui logique ou pragmatique de nos petites affaires quotidiennes.

C’est cela qui a piégé la philosophie toute entière depuis sa naissance,

depuis 2500 ans, sans que l’on n’ait jamais réussi à résoudre ce

problème.

Etant prisonniers du présent notre esprit utilise en effet le principe de

« l’avant- après » pour réfléchir… Mais le jugement est après, jamais

avant. Avant, en apriori, nous n’avons que la connaissance.

Nous ne pouvons pas établir une matière basée sur du jugement !

Mais nous pouvons faire de la philosophie notre connaissance

« apriori » de la relation des choses entres elles : la matière de « la

relation avec le reste en général » tout en connaissant aussi le monde

dans sa généralité. Il s’agira alors de notre connaissance de la prise de

recul ! La philosophie consiste à savoir prendre du recul à priori pour

juste dire les choses telles qu’elles sont, y compris sur nos passions

(derrière lesquelles se cache de la pensée verticale), mais sans juger,

juste en y voyant clair.

La sottise des philosophes est telle, que c’est comme si un ophtalmo

mettait sur sa devanture « cabinet ami de la sagesse » sous prétexte

qu’en sortant de votre consultation vous pourrez avoir de nouvelles

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lunettes pour y voir plus clair : Y voyant plus clair vous serez alors

plus sages. Sauf que les philosophes ont noyé le poisson.

(Ne croyez pas que je critique les anciens philosophes qui ont fait ce

qu’ils ont pu avec les moyens scientifiques à leur disposition. Non ils

étaient géniaux pour leur temps, mais maintenant ? après tant

d’évolution scientifique ?)

… Cette erreur consistant à lier la philosophie à la sagesse par

tradition a créé la catastrophe !

… Que croyez vous qu’il va se passer laissant entendre aux gens

qu’une discipline est celle de la sagesse contre la simple

connaissance ?

… Oui, il s’agit d’une question cruciale : Que se passe t’il si une

matière s’adjuge insidieusement la sagesse, un jugement apostériori

donc, alors qu’elle prétend en même temps utiliser le raisonnement

logique qui lui est apriori ?

Il y a un truc qui ne tourne pas rond…

On ne peut pas faire une matière prévoyant les circonstances du bien

par avance. Ça c’est la morale. En rien il n’est interdit de réfléchir pas

moins en matière de morale qu’en autre chose. Si donc la philosophie

est la morale, alors disons le et n’en parlons plus. C’est ridicule ! la

philosophie n’est pas la morale mais une connaissance apriori sur le

fait de savoir prendre du recul à travers la connaissance des organes de

la conscience et : face au « ça », objectivement...

… Oui c’est difficile tout ça. Et alors ? Que va t’il se passer si l’on

veut souder de la connaissance apriori avec le bien à postériori ?

…Ce serait comme dire que les mathématiques sont amies de la

sagesse parce qu’elles vont nous permettre de mieux vivre en vous

permettant de mieux compter votre argent… C’est une absurdité ! Il

n’y a pas de mots pour le dire ! Dans quel pétrin s’est fourrée la

philosophie ? …

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Si la philosophie, se prétendait à la fois de la connaissance apriori et à

la fois du jugement apostériori (une erreur), Que va t’il se passer ? …

Il s’est passé ce qui devait se passer : Les gens vivant un mal être

personnel vont se lancer dans cette matière ; ou ceux ayant besoin

d’ésotérisme, aimant même se perdre volontairement dans la jungle de

philosophie à coups de masturbations intellectuelles sous couvert de

servir la sagesse ; ou ceux ayant besoin en réalité de palliatif religieux,

se donnant bonne conscience par le fait de vouloir la sagesse, un

moyen détourné se se faire mousser par Dieu tout en le reniant …

Tout en le reniant oui mais « nous avons fait notre devoir » : Oui

monsieur : Nous avons servi la sagesse ! Mon Dieu ! Il faut bouter

définitivement le mot sagesse hors de la philosophie ! On ne peut pas

être tout en même temps la charrette et les bœufs.

Mais chers professeurs… Et vos sujets du baccalauréat ?

Ce n’est pour pour être méchant que je vous dis cela, mais, si la

philosophie est « la relation avec le reste » … en effet vos sujets sont

bien de la philosophie… Et c’est bien… Je veux dire : oui c’est bien.

C’est en tout cas mieux que rien… Mais ce n’est que de la

philosophie restreinte, sans unité, sans rudiments pour en établir une

connaissance générale comprise en un tout. Ils ne sont que de la

philologie… Mais parce que la philologie est une partie de la

philosophie, oui, une partie, mais restreinte… Tout peut s’appliquer

dans « la relation avec le reste » y compris partant d’un texte ou à une

idée, voilà tout… cela ne permettra jamais d’unifier la philosophie. Et

ce n’est pas en enseignant des sottises comme l’épistémologie et

l’ontologie que nous nous en sortirons… Oui…Posez vous d’abord les

trois premières questions saines à se poser en philosophie ! Et puis…

Les voici les rudiments ! Je vous les apporte ! Alors ainsi, lorsque

vous poserez un sujet du baccalauréat (et c’est bien), vous pourrez le

faire en respirant, car l’élève saura alors dans quel contexte et

pourquoi il réfléchi à la question posée.

Sans rudiments il n’y a pas de matière ! Cette vérité est inévitable.

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Car en enseignant la philosophie en mode « philologie », en des

questions éclatées ; même s’il est vrai qu’il s’agit bien de réfléchir à

« la relation au reste », il serait toutefois impossible de l’appliquer au

cursus primaire. Il faut le répéter : Nous ne pouvons pas enseigner la

philosophie à de jeunes enfants comme ça, la fleur au fusil… Ce serait

une grosse erreur. Avec quels rudiments ? … Qu’allons nous leur

dire ? Ami de la sagesse ? Ce serait justement la grosse sottise à ne

pas faire ! … Pour enseigner quelque chose au primaire il faut des

connaissances digestes. Qu’allons-nous dire à ces enfants ?

Je ne voudrais pas vous prendre pour des demeurés (vous qui m’avez

formé) mais je vais quand même vous le répéter :

Vous le savez bien que sans rudiments il ne peut pas y avoir de

matière et que la notoriété sociale se gagne par l’apprentissage à

l’école primaire ou tout au moins dès le début du collège. C’est là

qu’est l’enjeu, notre avenir à tous…. C’est tellement évident qu’il est

incompréhensible d’en être arrivé là.

Voilà chers professeurs de philosophie, et vous aussi les « pontes » de

la philosophie, dits « philosophes contemporains », voici les

rudiments de la philosophie enfin rassemblés, « le système des

systèmes » : Qu’allez vous faire ?

L’avion vole, on verra bien après. Et je vous dis cela en toute humilité,

même étant le plus avancé des philosophes : Mon travail est juste

précurseur, tout comme le premier avion volait mal. …

Il faut maintenant enlever les poutres oui que nous avons devant les

yeux.

…Tout cela ayant été dit, Peut-on alors en rester à des mots lisses,

conciliants, à l’égard des philosophes contemporains ? Ben non en

fait. Non… il faut dire les choses. Moi même ne suis pas un homme

« lisse » sans quoi je n’aurais jamais réussi … Il ne sera pas facile

d’affronter les nuages noirs s’accumulant à l’horizon parce que ce que

nous devrons comprendre : C’est que nous allons affronter un

système. Or je vous ai parlé de ce fameux pouvoir de la philosophie

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sur le monde. Le premier système que nous aurons à affronter sera la

philosophie elle-même !

Malheureusement.

… Des professeurs me parlent. D’autres me tournent le dos. Dire de

moi : - « Ignacio Sierro porte la philosophie à un niveau de connerie

qui sera difficile à battre… ». Vous pouvez le dire … Je comprends

que je démolisse votre système, mais croyez vous que la philosophie

soit vraiment au point ? En êtes-vous certains ? ….

Avez vous une vraie réponse au fait de ne pouvoir l’enseigner dès

l’école primaire ? Possédez vous cette réponse ?

Chacun ses responsabilités : je préfère la vérité : Elle est une jungle

sans début ni fin (sans rudiments) ; elle est insignifiante : « tout le

monde s’en fou de la philosophie dans la vraie vie » ; tout se décide en

Politique sans philosophie puisqu’elle n’est pas au point ; ils sont

incapables (les philosophes contemporains) de trouver les rudiments

de leur matière ni de se mettre d’accord sur une définition, ni d’asseoir

sa notoriété par un apprentissage dès l’école primaire comme toute

matière normale qui aurait des rudiments etc. etc.

Il faut le vouloir oui ! de mettre la philosophie au point. « Philosophie-

scientifique » n’est pas un fantasme … On ne peut pas à la fois

prétendre utiliser la raison et à la fois prétendre ne pas pouvoir

montrer les choses dans une réalité (comme du « ça »), parce que : pas

de réalité = pas de rationalisme ! les philosophes foulent aux pieds les

lois les plus élémentaires, nous mystifient avec de fausses

connaissances : La science n’est qu’un moment, une phase d’étude

pour transformer la réflexion en connaissance. Faisons de même pour

elle : de la connaissance au sujet de la prise de recul, à priori, comme

du ça ; une science …. Dans ce cas il s’agira de la connaissance sur

notre prise de recul, au sens réel et vrai !

Je n’y connais rien en philosophie me disent t’ils… Je leur réponds :

Il ne manquerait plus que ça ! … Je suis le premier philosophe de

l’histoire à faire un bond en avant à cette matière ; à rassembler ses

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rudiments après plus de deux mille cinq cent ans d’histoire

philosophique, et de masturbations intellectuelles en tous genres

rendez vous compte … et je l’ai fait comme si je devais en passer par

le syndrome de Stockholm, comme si je devais en avoir honte de

l’avoir fait face à des incompétents.

Je suis « un prix Nobel » obligé de mendier pour vivre.

Les philosophes contemporains détournent l’attention des vrais

problèmes du monde, se cachant derrière leur fausses connaissances

stupides et coupables. Ils sont aussi responsables que les auteurs de

génocide ou de crime contre l’humanité, des vulgaires charlatans...

Oui, je le dis bien fort : continuer de détourner ainsi l’attention pour

ne pas mettre la philosophie au point est de l’ordre du criminel même

si c’est involontaire et par pure vanité. Ces incompétents détournent

l’attention faisant en sorte qu’une matière si importante pour

l’humanité ne naisse pas, la faisant perpétuellement avorter.

Comme vous le disant dans mon plaidoyer pour une nouvelle

philosophie, nous ne pouvons pas rester l’esprit lisse pendant que

l’humanité est assassinée !

Laisser la philosophie en l’état équivaudrait à un véritable génocide !

La honte devra changer de camps, l’humilité aussi. Si je n’en appelle

pas aux uns, j’en appelle aux autres, aux gens de bonne volonté. Nous

pouvons tous changer. Nous en sommes encore au tout début d’une

nouvelle ère et que nous ne savons encore pas grand chose … Ne

laisser pas passer cette chance.

Voici donc tous mes rudiments pour une nouvelle philosophie (à

arranger). Prenons conscience de nos fautes pour pouvoir les laisser

derrière nous et reprenons tous le Flambeau. Les enjeux pour le

monde sont devant nous.

(Pour l’instant sur WWW.philosophie-scientifique.com ;)

Ignacio Sierro

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Première partie : les rudiments

de la philosophie, ou les

connaissances inhérentes à la

constitution de la matière

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1 : Le problème de la

vérité.

La philosophie s’est perdue dans une jungle de philosophie. Elle a été

victime de ses erreurs, de ses imprécisions l’ayant poussée à de la

mystification pour tenter d’expliquer ce qui dès lors était inexplicable

sans les bases. Elle s’est ainsi perdue dans l’hallucination de la raison

entrainant par logique d’autres hallucinations et ainsi de suite…

La base de tout, que nous prendrons comme premier rudiment de la

philosophie, est le fait que nous reconstituons le monde par notre

cerveau. Nos sens cognitifs sont tels les acteurs d’une pièce de théâtre.

Notre conscience est telle une pièce de théâtre : Elle est une

représentation du monde.

Or cette pièce est sérieuse ; Elle est sensée parler vrai au sujet du vrai

monde. Elle est une reconstitution, soit, mais elle croit au vrai monde

avec son sens : la vérité. Cette vérité est peut-être une théorie, mais

nous n’avons que cette théorie. Nous n’avons qu’elle (clin d’œil à

Montaigne).

Notre représentation du monde est donc sensée parler vrai ; cela veut

dire qu’au sens réaliste elle est sensée pouvoir interpréter le vrai

monde correctement, sans erreurs d’interprétation. Elle peut se

tromper aussi (notre interprétation) ou être trompée, mais elle peut

repérer les erreurs d’interprétions volontaires (les mensonges et

tromperies) ainsi que celles involontaires (les hallucinations de la

raison, les erreurs commises par manque de réalisme et d’objectivité)

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Notre interprétation sait au fond d’elle même qu’elle est différente de

la vérité, différente du vrai sens du monde : le monde vrai qui existe

sans nous.

La vérité représente à nos yeux (ceux de notre inconscient) le monde

authentique … la vérité est un concept théorique. C’est la théorie

selon laquelle, pour notre inconscient, le sens du vrai monde existe,

avec ou sans nous. Nous pouvons en prendre conscience !

Il ne faut jamais dire « chacun sa vérité » mais chacun son

interprétation de la vérité (concept théorique). La vérité est « tout avec

le sens du tout » … Elle ne changera pas si nous la regardons. Elle ne

changera pas si nous nous trompons sur elle. Elle ne changera pas si

nous mentons. Tout mensonge fait partie de la vérité (c’est vrai que

c’est une mensonge).

Elle existe avec ou sans nous. Si nous disparaissions, la vérité

continuerait d’exister. … si par exemple nous allons à une fête

foraine, puis que nous partions, la fête foraine continuera d’exister

sans nous.

La vérité est donc un concept lié à notre présence ou pas, c’est à dire

liée à notre besoin de considérer l’interprétation ou pas.

Je vous en parlais dans mon avant propos, et aussi que si nous devions

enseigner la philosophie à de jeunes enfants, il fallait leur dire que la

vérité est ce qui existe même n’étant pas là, et que si nous arrivons,

nous en faisons alors partie même si nous mentons.

La vérité est avec ou sans nous puisqu’il y a les autres …

Nous pouvons aussi comparer notre cerveau (ainsi que notre corps) à

un miroir. Le miroir provoque un reflet du monde. Ce reflet est notre

conscience du monde. Cependant ce reflet du monde (notre

conscience) renvoie une image déformée car cette image est

intéressée. L’image du monde dans notre conscience est créée pour

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nous faire survivre au mieux. Du reflet du miroir dépend la survie

même du miroir.

De notre interprétation du monde dépend la survie de notre

interprétation (pour utiliser les deux comparaisons)

Et si nous comparons notre conscience au reflet d’un miroir, il y aura

deux choses dans ce reflet. Ou bien il sera question de deux choses

dans cette pièce de théâtre représentant le monde authentique.

- Il y sera question de la réalité et de la vérité sur « ce que sont les choses en soi ». C’est la science qui s’occupe de « ça ». Il s’agit justement du « ça ». Nous ne pourrions survivre si nous ne pouvions voir ni comprendre ce qui va nous toucher, nous tomber dessus. Il nous faut en préalable (apriori) juger des choses telles qu’elles sont pour mieux agir ou réagir. Il nous faut donc rassembler l’essence des choses, comprendre le pouvoir qu’elles ont sur nous. Nous avons ainsi dénommé tout ce qui existe : Tout cela est la réalité (nous allons y revenir). Fait aussi partie de la réalité tout ce que nous faisons… nos affaires, l’argent, le pouvoir au sens pragmatique. Tout cela est ce que j’appelle « la pensée horizontale » (nous verrons peu à peu pourquoi) …

- Il y sera question de ce que nous voulons faire des choses de la

réalité : « quoi faire des choses ». Il sera toujours question de savoir ce qui nous arrange tout en comprenant pourquoi cela nous arrange. Mais pour que cela ne fasse pas partie de nos affaires courantes, pour s’en détacher, il faut que nous prenions des positions sur ce qui serait de l’ordre du sacré. Or notre sens du sacré ne peut provenir que de ce qui dépasse le sens d’une seule vie pour considérer les générations d’hommes et de femmes… Parfois nous ne savons pas trop quoi penser sur la vie, mais « si ça marche » alors nous y croyons. Et alors nous mélangeons nos affaires, notre sens pratique, à notre sens du sacré. Et nous y croyons ! Nous croyons aussi à notre

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connaissance. Nous devons de toute façon croire pour vouloir, même s’agissant de croire à cette connaissance de nos affaires, du « comment ». Il sera donc toujours question de l’esprit des choses, et du comment, du sens de notre vie dans la manière que nous avons de nous affairer à nos occupations quotidiennes.

… Toujours comparant notre cerveau à un miroir : Le reflet du miroir

se sait conscient et sait que le miroir lui aussi existe. Il sait même que

le miroir ne dégage pas tout le reflet, qu’une partie reste caché dans le

miroir : C’est l’inconscient. Mais sa conscience est bien réelle. Le

miroir, son reflet, font partie du vrai monde. Nos pensées sont elles

aussi réelles. Elles ne sont pas « matérielles » mais elles sont réelles.

Notre inconscient lui aussi est réel.

La philosophie se fait toujours piéger par ce « complexe du miroir » :

Le reflet du miroir qui regarde le monde ainsi que le miroir d’où il est

issu, et qui lui cache des choses… Mais il peut aussi regarder la

manière d’établir le reflet en arrêtant de regarder le monde

objectivement : C’est l’hallucination de la raison ! L’hallucination de

la raison se produit lorsque le reflet du miroir se regarde lui-même

sans ne plus regarder le monde. C’est une forme de narcissisme au

fond. C’est de la logique « masturbatoire », le fléau de la philosophie.

Il faut dire aussi qu’il ne peut exister de « contraire » à la vérité,

puisqu’il ne peut exister de contraire au monde lui-même avec son

sens…. Le néant, peut être, pourrait être le contraire de la vérité.

On peut dire aussi que la vérité est en quelque sorte l’alter égo de la

raison (à ne pas confondre avec la conscience). Le sens de cette pièce

de théâtre (ou du reflet du miroir) est de continuer à faire partie du

monde. Même si certaines espèces n’ont pas conscience d’elles

mêmes, elles ne pourraient survivre dans le dénie du réalisme ni du

sens leur permettant de continuer d’exister (car la vérité est tout avec

le sens du tout, comprenant le le monde dans son entier avec le miroir

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et le reflet qui à son tour reconstitue le monde, le miroir, et le reflet en

tant qu’interprétation).

Bien… Il est impossible de faire de la philosophie sans ce rudiment !

Vous imaginez ? C’est la base des bases… et c’est une chose qui

devrait s’enseigner dans les écoles dès l’âge de sept ans…. Si la

philosophie ne s’était pas perdue dans une jungle de philosophie,

minée d’erreurs en tous genres.

Pour finir, je vous ferais remarquer que tout ce que je viens de dire

sont des faits. Au sens objectif de l’esprit, de la conscience, il n’y a

pas d’interprétation dans ce que je dis : C’est de la simple

constatation ! C’est pour vous dire combien ho combien la philosophie

a besoin de prendre du recul sur elle même d’abord ! … Pour

retrouver ses marques. Il faut avancer pas à pas. Nous allons

maintenant parler de l’objectivité. Ignacio.

2 : L’objectivité

Comme dit dans le premier rudiment, ou la première connaissance

essentielle permettant de comprendre la matière « philosophie », ce

qu’elle est, ce à quoi elle sert : Le monde est reconstitué par notre

cerveau. C’est un fait. Personne n’y peut rien.

Mais l’esprit (nous verrons toutes ces nuances plus tard) sait que le

monde est une représentation. Mais il n’en tient pas compte.

Il pense inconsciemment à chaque fois sans le dire : « je suis conscient

que… ». Puis il pense alors objectivement à ce qu’il pense au sujet du

monde vrai.

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Faites vous même l’expérience : Commencez toutes vos phrases par

« je suis conscient ou consciente que… ». Cela ne changera en rien la

vérité que vous pourrez dire ensuite puisque la chose précédente sera

elle aussi une chose vraie. C’est encore un fait et nous n’y pouvons

toujours rien.

L’objectivité c’est le « ça », la réalité et la vérité parlant directement

du vrai monde sans se poser la question de l’interprétation. C’est ainsi

que nous pouvons le résumer.

C’est la raison pour laquelle « la vérité » comme dit dans le premier

rudiment est une théorie postulante.

C’est notre langage ainsi que notre logique qui servent à

l’interprétation objective du monde. Ils sont réels eux aussi. Je vous ai

expliqué précédemment ce complexe du miroir… Si nous comparons

notre conscience du monde au reflet du miroir, ce reflet sait qu’il

existe vraiment et que le miroir existe aussi ainsi que le monde. Tout

existe donc tout peut se montrer comme du ça ! … Mais le reflet peut

se regarder lui même en tant que « logique de réflexion » sans ne plus

regarder le monde objectivement. C’est comme si notre logique se

regardait elle même, toute seule, telle qu’elle est, qu’elle continue de

vivre seule tout en continuant de manipuler les choses, coupée du

monde, sans ne plus observer la réalité : Nous sommes alors devenus

subjectifs croyant que nous sommes restés objectifs… C’est

l’hallucination de la raison.

La subjectivité est en effet le sujet qui pense suivant son seul état de

conscience. Je n’invente rien, c’est dans le dictionnaire !

Je n’invente rien, sauf que c’est un rudiment de la philosophie pour

comprendre la philosophie.

C’est parce que notre représentation du monde est du « que » ou du

« quoi » de la manière suivante : Comme l’ayant dit, nous pouvons

commencer toutes nos pensées ou toutes nos phrases par « Je suis

conscient (e) que… » (puis ceci, cela)

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« Je pense donc je suis » est une proposition trop imprécise, mal dite,

un vulgaire pléonasme. Il va falloir évoluer un peu en philosophie…

« Je pense quoi ? – je pense ça » c’est quand même plus simple.

Nous pouvons alors poser la logique ainsi :

« Je suis conscient que… » renvoie à l’intérieur de soi tout en

établissant la relation avec l’extérieur (le moi face au ça). Mais ce

n’est pas important si ce « que » est du « ça », un objet réel du monde

auquel nous sommes en train de penser. Cela pourrait être même un

objet de notre conscience, une part de notre psychologie. Nous

pouvons tout montrer comme du « ça » ... Si par contre le « que » est

la seule logique que nous regardons en tant que logique se manipulant

elle même sans l’objet du monde dont elle traite, alors nous sommes

entrés dans la subjectivité… En philosophie nait alors la masturbation

intellectuelle…

Et si nous disons :

« Je suis conscient de… » (et non plus que)

Cela semble renvoyer en effet au monde vrai, objectivement parlant,

mais à condition encore de ne pas parler de notre langage en propre ou

de notre logique…

Nous ne pouvons donc échapper au fait que la conscience est du

« que » … que l’esprit transforme ainsi : « Que quoi » en « que ça »,

regardant alors la vérité objectivement.

Le mot objectivité renvoie donc à une situation et seulement à une

situation : Nous nous observons en train de vivre et de penser au sens

général (la philosophie), mais aussi et en même temps : Nous faisons

cela (ça) au sens réel et vrai. Nous faisons cela aussi

« communautairement » au sens entendu, normatif… La philosophie

ne doit en aucun cas se servir de la logique pour faire de la logique,

mais pour dire la vérité en passant par la réalité, comme n’importe

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quelle matière ! Cela implique cette chose primordiale (que nous

allons revoir :

La philosophie étant « communautaire », est la relation entre le moi et

le ça. Elle n’est ni le moi ni le ça mais la relation à cause de

l’objectivité (mais nous allons le revoir) …

Il y a trop d’erreurs dans la philosophie : C’est quoi cette matière

passant son temps à se masturber intellectuellement pendant que

toutes les autres ont des bases tangibles, réelles, déterminant la

matière avec exactitude ?

C’est quoi cette matière qui croit avoir résolu tous ses problèmes dès

l’antiquité alors que les sciences pour leur part ont réalisé tant et tant

de progrès ? Ils sont devenus fous !

Pas plus tard que à l’heure quelqu’un disait de moi que je faisais « de

la pseudo philosophie ». Moi je ne sais pas qui fait en fait de la pseudo

philosophie… Je ne m’en sers pas comme matière ésotérique pour

rêver au spirituel sans chercher à résoudre son mystère ; ni pour avoir

peur de passer la porte d’une église … Encore une fois parce que le

monde, notre avenir, a besoin d’une matière philosophique exacte,

avec des rudiments, et s’enseignant dès l’école primaire… Mais pour

toute matière : pas de rudiments, pas de matière. Ignacio Sierro.

3 : Le langage

La philosophie n’est pas une foire aux sciences…

Ce n’est pas elle qui étudie le langage (là dessus il y a à dire car cette

étude a été malheureusement délaissée). Et donc si le langage est bien

un rudiment de la philosophie c’est pour en dire en quoi cela la

concerne, son étude ne lui appartenant pas…

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Pour vous faire une comparaison, ce serait comme conduire une

voiture. Nous n’en sommes pas les concepteurs et nous n’en sommes

pas les mécaniciens pour autant, mais nous la conduisons quand

même ! Donc : cela nous concerne.

C’est la même chose entre le langage et la philosophie. Le langage est

comme un moyen de transport des idées, mais ce qui compte est ce qui

est transporté et pourquoi, pas tellement le moyen de transport…

Prenons cette autre comparaison. Supposons que nous n’ayons jamais

inventé le train, et que tout transport se produise par autobus. Ce fait

va alors figer nos habitudes et nos coutumes. Le langage en tant que

moyen de transport des idées est donc un fixateur social !

… Par exemple, nous pourrions prendre pour décisions et à cause de

circonstances particulières de vie (froid rude ou pays désert) d’utiliser

certains verbes plutôt que d’autres et de les lier à certaines expressions

plutôt qu’à d’autres, soit plus « féminines » soit plus « masculines »…

dans ce cas nous aurions une société soit d’esprit plus matriarcale

(autour du verbe être, passer, devoir, comprendre, protéger, aimer,

observer, prévoir etc. …) ou bien plus « machiste » en prenant

l’habitude d’utiliser d’autres verbes et leurs expressions associées

(vouloir, croire, faire, agir, progresser, prendre etc. …), alors nous

aurions une société patriarcale plus ou moins agressive.

Cependant le langage reste un fixateur.

Et le langage en lui-même ne concerne la philosophie que par le fait

de savoir quand exactement nous avons besoin de régler des mots là

où le travail n’a pas été fait. En effet en philosophie certains concepts

comme « liberté, morale, vérité, âme, Dieu etc. (la liste continue) »

doivent être revus. Il y a aussi cette chose importante : C’est le

langage qui par la même pensée correspondante (transportée) engage

pour nous le lien à la réalité. Il engage notre connaissance des

apparences du monde et de sa nature « quantique » …

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Un mot est une sorte de « paquet quantique » que nous pouvons

enrichir en y introduisant de la connaissance ou que nous pouvons

« casser » pour en changer le sens …

Un mot c’est comme prendre une poche et la remplir de courses dans

un supermarché. Le mot est un contenant destiné à transporter non pas

des courses, mais de la connaissance.

Le langage engage ce j’appellerais maladroitement « l’ontologie de la

connaissance » (donc je ne le dirai pas) … cela parce que l’univers est

construit de l’infiniment petit à l’infiniment grand et que dans cet

infini, il devra forcément y avoir des séparations, des apparences, des

phénomènes facilement constatables et récurrents… Il y aura des

« être » attention le verbe ! des choses qui sont… Nous les

enveloppons donc (une poche ou une enveloppe avec un nom dessus)

par laquelle se cache ensuite la connaissance à transporter au nom de

« ce nom ».

Et pour les « empaqueter », les transformer, les transporter (les

informations), nous avons besoin des mots, des verbes, des adjectifs,

et ainsi de suite… de l’ensemble du mécanisme logique de la phrase

qui nourri le sujet de nouvelles connaissances (d’après moi).

Mais… il existe déjà une ou plusieurs spécialités qui étudient cela.

C’est déjà étudié ! C’est déjà pris ! La philosophie ne peut, ne

consistera pas à vouloir tout étudier à la place des autres en les prenant

pour des cons (pardonnez moi l’expression).

Pour faire une autre comparaison que celle de la voiture afin de

comprendre que le langage en soi, son étude, ne concerne pas

spécialement la philosophie, je vous en dirai que notre corps est

important pour nous (il fait partie de l’esprit nous verrons), mais nous

n’avons pas besoin de devenir médecins pour autant. C’est la même

chose pour la philosophie. Elle utilise le langage comme toute

matière… C’est bien la sémantique qui étudie le langage ainsi que la

psychologie (matière vaste et riche). D’autres matières sont davantage

concernées comme la philologie, l’éthologie entre autres…

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La philosophie est la prise de recul générale sur la relation entre le

« moi » et le « ça », depuis notre conscience… Elle n’est pas une foire

aux sciences qui elles s’occupent du « ça » exclusivement ». La

philosophie s’occupe pour sa part de la relation…Par exemple les

mathématiques utilisent bien un langage propre, mais ce n’est pas le

langage qui fait les mathématiques : C’est « ce que dit le langage » qui

fait les mathématiques même s’agissant d’un langage spécifique. Mais

pour la philosophie ? … Comme elle est le « moi » face au « ça », la

relation générale, pour elle le langage de tous les jours suffit ! Si …

Là je sens bien le doute pourtant oui ! Certains diraient : « non il faut

des concepts spéciaux en philosophie comme « métaphysique ;

ontologie ; épistémologie… »

Non non ! je confirme, j’affirme… Et c’est l’une des raisons faisant

que le langage reste un rudiment de la philosophie pour dire que

justement : En ce qui est de philosopher les mots courants, normaux

suffisent !

Ce sont des affabulations que ces mots spéciaux ! Des illusions !

(Nous allons en parler encore). C’est justement cela qui ne va pas en

philosophie. Nous avons tout ce qu’il faut déjà tout simplement parce

que la philosophie est notre sens du général depuis la conscience

humaine et que le langage normal couvre déjà le général.

Bien évidemment que notre langage couvre déjà le général !!!

Nous avons de quoi faire avec : « esprit, âme, Dieu, conscience,

pensée, raison, relativité, prise de recul, générale, sens, essence, … »

Nous avons tout ce qu’il faut ! Tout ! Pas besoin de mots barbares qui

ne veulent rien dire ! je vois des gens employer des thermes comme

conceptualisme… mais c’est quoi ça ? ( Il faut connaître les rudiments

pour le savoir ce que je veux dire)

Bon enfin ! … Ils ne savent pas ce qu’ils disent. Reprenons … Pour

étudier l’histoire ou la géographie nous avons aussi besoin de ce que

dit le langage. Mais c’est pareil, ce n’est pas le langage qui fera

l’histoire ou la géographie : C’est ce qui sera dit. Le langage est un

moyen de transport.

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Je parlerai quand même de cette formidable matière tombée en

désuétude : La sémantique. C’est une matière en effet très, très

intéressante. Nous avons eu grandement tort de la laisser tomber ainsi.

Dommage…

Le langage a aussi à voir avec la philosophie à cause de son premier

rudiment : Nous reconstituons le monde dans notre cerveau. Notre

interprétation du monde est telle une pièce de théâtre rejouée à

l’intérieur de notre esprit. Le fait de « rejouer » le monde et le sens du

monde dans notre cerveau, implique des symboles de reconstitution

(logique et mots) …Cependant il a une chose à laquelle nous ne

pensons jamais : Le langage a un lien avec l’amour qui est en fait à

l’origine même de notre morale… Un animal qui serait solitaire

pourrait peut-être (incertitude de notre ignorance) reconnaître la réalité

à partir des stimuli diverses et variés. Il pourrait cerner un phénomène

et le reconnaître cognitivement par divers signes. Est ce du langage de

de cerner et d’isoler quelque chose ? Sans doute oui… Il utiliserait

alors certains de ces signes pour signifier à ses prédateurs de ne pas le

toucher. Donc un signe « transporte ». Mais pour un animal solitaire,

cela s’arrêterait peut-être là (mais qui sait ?) … Par contre un animal

sociable a besoin du langage impérativement pour codifier,

transmettre des indications aux autres. C’est donc clairement la vie

sociale qui a boosté l’utilisation du langage. L’amour… chose (nous y

reviendrons) par laquelle nous consentons les uns pour les autres ;

l’amour, c’est lui qui est à l’origine de la codification entière de notre

sens cognitif, puis de la morale...

Je vais donner l’exemple de l’arbre (mon préféré) … Imaginons un

chêne. Et bien nous nous sommes aperçus (semble t’il) qu’il

communiquait et qu’il prenait des décisions. S’il est attaqué par des

chenilles, il se met à émettre des tanins toxiques qui vont décimer les

chenilles, or les chênes à proximité vont eux aussi l’imiter. Le chêne

n’a sans doute pas besoin d’une conscience pour juger l’instant

immédiat avec précision, des réactions simples lui suffisent …

Quel peut bien être le sens de notre pensée par rapport à la pseudo

pensée du chêne ?

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Il s’agit d’établir la conscience du présent avec précision et de

pouvoir raconter l’avenir ainsi que le passé.… De juger avec une

extrême précision, avec complexité, de ce qui est en train de se passer.

Or faut t’il codifier la pensée (langage) pour penser ?

Oui parce qu’il faut « des balances » pour peser ; il faut « emballer »

les choses à peser ; et ensuite les peser dans notre cerveau… et ensuite

il faudra agir en comprenant les étapes nécessaires et le déroulement

pour agir (elles aussi établies avec des mots)

Tout cela est sans doute arrivé à cause de cette histoire de « pièce de

théâtre » (premier rudiment) reconstituant le monde…. C’est arrivé

aussi à cause du fait que l’univers est construit lui-même comme un

miroir (à voir plus loin le sujet sur Dieu) … C’est arrivé aussi à cause

de certaines natures de l’univers mais c’est quand même la vie sociale

qui va «booster » le langage.

Le langage consiste à codifier les éléments que nous reconnaissons

dans le vrai monde pour les transporter à l’intérieur de notre esprit …

Codification signifie que nous avons donné un nom à toute chose du

monde, un symbole donc, pour transporter ensuite les informations

contenues dans le symbole » (qui est le contenant) vers les autres

choses de la réalité (elles aussi symbolisées), et de les faire interagir

ensembles dans le sens de la vérité en nous… de réfléchir donc… puis

de pourvoir transporter cette vérité vers les autres humains. Le

langage permet donc de transporter la connaissance et de pouvoir

apprendre les uns des autres plus vite. Nous apprenons mille fois plus

vite, ce qui revient à être mille fois plus intelligents comme mille fois

plus nombreux (puisque tous en cohérence) .

… Et donc la question se pose : Un animal solitaire pourrait il se

créer un langage intérieur suffisamment riche pour devenir mille fois

plus intelligent car : Pourquoi l’environnement le lui permettrait ? La

voie de la sociabilité est la plus aisée.

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Ainsi, à cause de notre nature sociable, nous avons symbolisé

entièrement notre pensée afin de pouvoir la communiquer aux autres

si fait que nous pensons comme ou de la même manière que « nous

imageons et communiquons notre pensée ».

Pour réfléchir à ce mystère du langage (est ce que vraiment un animal

solitaire pourrait acquérir un langage perfectionné ?), nous devons

penser que notre association grammaticale est innée (il y a des

variantes mais le principe reste inné). Cela signifie que tout n’est pas

codé à travers l’acquit et qu’une partie reste dirigée par l’inconscient :

le fonctionnement.

Il y a les mots certes… Mais il y a le fonctionnement.

… Ce débat ne sera pas tranché pour l’instant. C’est à la psychologie

et à l’éthologie de le trancher. Pas à la philosophie en tout cas…. Peu

importe…

… Nous avons ainsi donné un nom à toute chose du monde que nous

connaissons ; nous avons donné un nom aux différents types d’actions

actives et attentistes (qui sont elles aussi des actions puisque ne rien

faire consciemment revient à faire) : Ce sont les verbes. « être, faire,

vouloir, aimer, dormir, manger courir, attendre etc. … ) ; nous les

avons conjugués en fonction de « qui fait quoi » ; Nous avons donné

aussi un nom à toutes les choses du monde identifiables en absolu (les

noms communs) ; à chacun d’entre nous pour le reconnaître des

autres ; à toute caractéristique propre ayant une implication : ce sont

les adjectifs ; nous avons aussi donné un nom à des concepts des

habitudes ou des situations, c’est à dire à des façons préétablies de

prendre un point de vue sur les choses (comme vérité, paresse, avidité,

normalité, etc. ….). La sémantique est vraiment, vraiment une

discipline très intéressante.

Mais pour ce qui est de la philosophie, il reste ce fait suivant qui nous

intéresse car touchant à un autre rudiment : l’espace-temps et la prise

de recul spatiotemporelle.

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… Si le langage donne des noms, qu’il est un code pour manipuler

ensuite les différentes choses par la pensée. Cela signifie que tout est

apparence dans la vie, que des sens complexes se cachent derrière une

simple enveloppe. Ainsi en prenant du recul, nous allons pouvoir faire

deux choses : soit zoomer sur quelque chose, soit « reculer » (prendre

du recul mais les deux choses font partie de la prise de recul). En

« zoomant » sur quelque chose, nous allons pouvoir traverser ces

apparences, casser des mots pour savoir ce qu’ils contiennent et

comprendre le sens antérieur qui a nourri leur construction … Nous

pouvons ainsi les reconsidérer en général. Oublions le mot ontologie !

Il s’agit de cela mais c’est la prise de recul qui la permet, et ce sont les

sciences qui étudient les choses du monde. Arrêtons de nous mêler des

compétences des autres ! La philosophie est « la relation avec le

reste » (parce que la relation générale du moi face au ça) … La

relation avec le reste, du reste avec tout le reste car depuis la

conscience humaine et : objectivement (Ne l’oublions pas)

Et nous pouvons faire le contraire que « zoomer ». Nous pouvons

reculer, reculer … et là aussi nous allons traverser une apparence.

Nous allons nous rendre compte que nous faisions partie d’un système

et que nous, nous, nourrissons le système dont nous faisons partie.

Oublions alors le mot métaphysique à cet endroit ci puisque c’est

encore la prise de recul qui permet cela (dans l’autre sens) et que tout

système peut alors s’étudier scientifiquement, y compris en remontant

le temps…. Au delà c’est l’inconnu. Pas la peine d’inventer un autre

mot pour dire inconnu ou tout simplement « sens » puisque nous

l’avons. Tenez ! je peux le dire : « sens ».

Evidement qu’il y a toujours un sens invisible « au delà » puisque

nous somme prisonniers du présent !

Ce mot ridicule (métaphysique) nous pourrions aussi le placer dans les

messages que notre âme envoie à l’esprit … car notre âme (le sens de

notre ADN) a en effet un sens profondément caché : l’inné …. Or cet

inné passe par l’esprit, lui donne carte blanche pour la manière tout en

lui donnant des directives de principe. L’esprit a carte blanche de la

part de l’âme pour permettre notre adaptation à la vie et aux

différentes situations imprévisibles pouvant se présenter à nous.

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L’âme est donc notre sens immémorial de la vie soufflant à l’esprit

certaines choses, imposant un quota de sentiments etc. … Mais il

s’agit du sens de l’âme et donc de l’âme tout simplement ! Nous

inventons ainsi de faux mots, des mots inutiles. Nous avons l’âme !

Nous avons le sens. Et nous avons de quoi faire avec. Là aussi je peux

le dire : âme, sens caché de notre ADN... Vous voyez je l’ai dit. Et

oui ! je peux le dire ! Pas besoin du mot métaphysique.

Voilà ! En matière de philosophie : pas besoin de mots nouveaux !

Pas besoin de mystifications…

Pour en revenir à la prise de recul et à la révélation des systèmes (nous

pourrions inventer le mot systémologie qui lui serait sensé), il est très

important de savoir en Politique que nous faisons partie d’un système

et de comprendre comment il fonctionne ; qu’il dépend de sorte

« d’atomes de morale » (à la base donc) qui aurons des répercutions

infinies…. Repérer ces atomes importants, les changer, équivaudra à

changer la société. Mais il faut les repérer ! Il faut comprendre les

systèmes. En prise directe face à la vie nous sommes comme une

fourmis dans une fourmilière : Nous n’y voyons rien. C’est en prenant

du recul que nous y verrons quelque chose.

… Ce que nous apprend aussi le langage c’est que la manipulation en

elle même est innée pour partie. Il existe une âme cachée derrière les

apparences (pas cette gourde de métaphysique : l’âme). Ces règles de

la manipulation (l’intelligence humaine) sont pour partie inscrites dans

nos gènes tout en ayant la faculté de construire de l’acquit. Nous

pouvons reconstituer ces règles innées (actuellement pas

complètement, mais elles sont bien inscrites dans nos gênes).

Ce qui est d’évidence, c’est que derrière un nom, se cache une réalité

objective que nous avons rendue indépendante à travers le nom. Tout

est donc apparence. Mais en même temps l’apparence si elle est juste,

représente aussi une indépendance.

Le langage normalise donc l’indépendance des choses pour ensuite

décrire leurs interactions générales. Nous leurs avons accordé

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l’immunité diplomatique en quelque sorte… mais nous les mettons

ensuite en interaction pour provoquer une conclusion, c’est à dire une

compréhension plus générale : C’est la vérité….

Tout dépend donc de savoir à quoi nous donnons l’indépendance.

En somme le langage est la corporalité de notre pensée, sa structure

systémique.

Mais attention ! Il est inutile de penser si nous n’en retenions pas une

leçon. Nous nourrissons donc les mots de nouvelles connaissances.

Pour moi ce sont les sujets des phrases qui sont nourris de

connaissance à chaque fois que nous parlons. C’est à dire qu’à chaque

fois que nous parlons, ce sont nos connaissances des sujets employés

qui changent. Dit autrement : notre connaissance des mots change.

Enfin il faut dire cette chose importante que nous retrouverons dans

un prochain rudiment, peut être la plus importante à dire au sujet du

langage : L’action est incluse dans notre sens même du langage et

donc de la pensée elle même et ce : A travers les verbes. C’est très

important dans le cinquième rudiment. Penser, faire, et comprendre,

sont liés tout simplement parce que les verbes représentent des sortes

d’actions préfabriquées, stéréotypées… Pour l’esprit le verbe être est

une action puisque étant conscient d’être : Nous sommes en train

« d’être » et nous entendons donc que puisque nous sommes

conscients, que nous choisissions de faire, ou de ne rien faire (juste

être) nous nous retrouverons de toute façon dans une autre situation…

Nous concevons donc que nous l’acceptons et que toute situation

revient à une action (à cause du mouvement du présent). Il est vrai que

quoi que nous fassions, nous nous déplaçons vers l’avenir. Ce

déplacement de « être » même non consenti est ainsi considéré comme

une action par l’esprit.

Résumé :

… Dans un premier temps nous réduisons tout ce qui existe (réalité)

en différentes parties, nous les « empaquetons » (en quelque sorte),

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nous les transportons ensuite vers là où elles sont manipulées pour

juger de ce qui se déroule dans le temps, pour comprendre comment

une situation se transforme en une autre (le verbe représentant

l’action). Ce jugement se réalise par expérience en nourrissant certains

mots (les faisant grandir de connaissances) et en établissant des

corrélations (nous en reparlerons).

Langage et pensée se confondent…. Chez les animaux supérieurs se

reconnaissant dans un miroir, le langage pourrait recouvrir

entièrement la pensée consciente (suivant le niveau d’évolution

culturelle). Mais attention ! l’inconscient reste l’inconscient et les

stimuli continuent d’agir en nous. Dans cette profondeur de

l’inconscient tout n’est peut-être pas langage. Tout est peut-être

communication, mais tout n’est pas fatalement langage, car ce serait

dire que la causalité est un langage. Or la causalité n’est pas un

langage. Le langage est juste un transport symbolique par

« dédoublement » des objets du monde, de leurs apparences, avant et

pendant la réflexion. Le processus de la pensée lui reste inscrit dans

nos gènes. Au delà de notre langage se cache l’âme humaine. Ignacio

Sierro.

4 : La réalité et « être »

Nous allons aborder ici un triste chapitre, celui du ridicule de la

philosophie…. L’ontologie, sottise des sottises (parmi d’autres) …

Cela me procure de la tristesse, de la peine et une sourde colère que de

voir la philosophie dans un tel désastre ! … Sourde parce que nous

sommes bien obligés de faire avec pour l’instant… C’est comme ça.

Parfois je me dis que la philosophie est telle qu'un parti politique qui

aurait été créé pour faire diversion, pour ficher les gens s’y inscrivant

par les services de renseignement, et qui par la suite aurait échappé à

l’intention première qui était celle de sa création … La philosophie

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n’est pas plus innocente que ce cas de figure hypothétique… Elle ne

l’est pas, car elle détourne l’attention sur les vrais problèmes du

monde.

Détourner l’attention c’est grave quand il y a le feu. Prétendant être la

matière de la sagesse alors qu’en fait tout se passe en politique et que

les politiques s’en foutent de la philosophie…

Ho arrêtez ! il faut bien que quelqu’un le dise : Nous sommes à un

moment critique de l’histoire. La technologie et la surinformation

nous rendent fous. Nous aurions besoin d’une matière exacte pour

savoir prendre du recul… Or : Cette matière se pavane se disant

« amie de la sagesse », totalement impuissante, sans rudiments

enseignables aux jeunes … ? C’est la vérité, rien que la vérité !

Bien… C’est comme ça. Il faut changer ça. Il faut le vouloir de mettre

la philosophie au point. Réveillez vous.

Revenons à notre sujet d’étude : Nous sommes prisonniers du présent.

Cela signifie que nous émergeons, tous, « toutes les choses » du

monde, à la surface du passé. De plus nous « glissons » sans cesse

vers l’avenir (ou dans). Le mot « être » (en tant que verbe) signifie

ceci : Existence pour telle ou telle chose. « Etre » (le verbe) est une

action passive : Celle d’exister. Mais cette action de « être » est au

sens particulier, car au sens général nous appelons ça : l’existence. Ce

sens général (d’exister) est une sorte de trame : La réalité ….

« Existence » est ainsi le même concept que « être » mais au sens

général.

(Dans la philosophie nous avons parfois à faire à des mots semblables

dont l’un est le particularisme de l’autre, comme « bon » et « bien » ;

« l’éthique » et « la morale » ; « être » et « existence » … nous en

reparlerons car tant et tant de choses ne vont pas en philosophie.)

(Nous ne devrions pas dire « l’être » mais « être », s’agissant en fait

du verbe et non de l’être vivant)

(Une autre parenthèse pour dire que nous devrions nous habituer au

concepts de « relativité restreinte » (chose particulière) et de

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« relativité générale » (concept général) parce que l’univers est ainsi

conçu que tout dépende à la fois d’un point de vue, et d’un contexte

général)

L’existence est ainsi une sorte de concept neutre de la réalité. La

chose apparaissant à la surface du passé porte juste son nom. Nous

n’en considérons pas son pouvoir…

Mais notre sens de la réalité est autre : Notre compréhension des

choses de l’existence à travers le pouvoir qu’elles ont et le sens

qu’elles prennent... Dans ce concept très important de réalité la

connaissance n’est plus simplement posée dans la trame de manière

neutre : La réalité signifie que ce que nous percevons s’implique dans

la compréhension ultérieure, c’est à dire dans la vérité.

Donc reprenons…

Etre (verbe) a un sens toujours particulier (par exemple : « Je

suis… »). L’existence en est le concept général. « Cela existe… »

signifie que la chose est posée dans l’existence parmi tout le reste

mais, en tant que fait établi et neutre : « Appartient à la réalité de

façon neutre » (juste avec son nom).

La réalité, concept général lui aussi, indique qu’il y a implication

« des choses que nous reconnaissons immédiatement » dans notre

compréhension ultérieure : Celle de la vérité … Et cela : à travers « le

pouvoir » que nous attribuons à ces choses.

Ce pouvoir des choses est leur nature.

La réalité implique donc des « briques » de la nature, ne pouvant

s’articuler que de telle ou telle façon de manière préétablie (à priori).

C’est ce que je vous expliquais dans la théorie du langage : Les mots

sont nourris de connaissances qui vont agir par interaction.

Mais nous voyons apparaître là un mot très important pour la

philosophie : Apriori.

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Toute connaissance est apriori ! C’est très important. Toute

connaissance est apriori parce qu’il faut en passer par la réalité pour

comprendre la vérité.

Nous en déduirons cette autre chose très importante :

Pas de réalité= pas de rationalisme= pas d’objectivité=pas de raison

Donc les pontes masturbateurs de la philosophie doivent se poser la

question : la philosophie utilise t’elle la raison ?

Et … par nature, s’il existe l’apriori, existe aussi le mot apostériori :

L’apostériori contiendra l’apriori, et représentera la révélation au delà

de la réalité : Tout jugement et toute vérité apparaissant à partir de

l’expérience.

Mais attention ! La vérité est une compréhension, non un jugement,

mais nous verrons plus loin tout cela y compris l’apriori apostériori.

Alors… puisque les mots agissent, qu’ils nous apparaissent à priori,

nous pouvons ensuite les faire glisser, en choisir d’autres, faire des

manipulations… Cela ne changera rien au fait que raisonnablement il

faudra dire la vérité si possible. Mais nous ne pourrons pas dire la

vérité nous trompant sur la manière dont les mots nous apparaissent

ou sur la manière dont le monde est fait en réalité.

C’est fondamental : Il faut en passer par la réalité pour dire la vérité

(si c’est possible puisque la vérité est une théorie et que nous n’avons

droit qu’à notre interprétation du monde vrai) … et il ne faut pas

confondre « être » et réalité.

Lisez une encyclopédie du net à « ontologie » … Si vous y comprenez

quelque chose faites moi signe ! Et si vous réussissez à me

l’expliquer, c’est fatalement que je vous raconte des sottises. Le sens

de la philosophie n’est pas de compliquer les choses, mais de les

réduire à l’essentiel pour savoir prendre du recul. Comment voulez

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vous prendre du recul sans comprendre l’essentiel ? En tout cas ce

sera impossible en racontant des conneries à n’en plus finir …

Malheureusement au sujet de cette encyclopédie : C’est un ramassis

d’inexactitudes et de mystifications. Voilà ce que devrait révéler la

prise de recul au sujet de cette histoire scandaleuse de l’ontologie.

« La science de l’être » ? Mais de qui se moque t’on ?

Si l’ontologie servait à étudier les propriétés générales de l’être

humain biologique, il y a les sciences qui le font déjà ; s’il s’agissait

d’étudier ses capacité intellectuelles et cognitives, il y a des sciences

qui le font déjà ; et s’il s’agit d’étudier les différents registres de notre

conscience face au monde, liés qu’ils sont à la nature du passage du

temps, à la nature de l’avenir et du passé, au fait de vouloir, au fait de

croire, au fait d’être pragmatique … C’est alors de la philosophie.

Tout simplement de la philosophie.

Nos concepts en effet représentent bien des données réelles sur notre

façon personnelle de voir le monde (façon de l’être vivant) … La

philosophie n’étudie pas la médecine ni même nos concepts en eux

mêmes. Ce serait faux de le dire car la psychologie le fait. Mais ce que

la psychologie ne fait pas c’est en étudier la relation face au monde et

donc leur objectivité face au monde dans le sens général, c’est à dire

d’étudier le sens général que tout prend en considérant aussi le monde.

En effet la psychologie n’étudie pas « la relation au reste ». C’est cela

la philosophie !

Nos concepts sont réels parce que la manière qu’à l’être humain de

voir le monde, si elle est personnelle à l’âme humaine, n’en est pas

moins réelle ! Elle existe ; elle « est » (verbe cette fois ci).

Il faut des rudiments à la philosophie, qu’elle apprenne à marcher pas

à pas … « être » n’est pas « l’être vivant ». Toutes les choses nous

apparaissent à la surface du passé, choses vivantes comme non

vivantes…

Ce ne serait pas à la philosophie d’étudier la chose vivante plutôt que

la chose non vivante. La question n’est pas là.

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Ce sont les sciences qui étudient les choses apparaissant à la surface

du passé, pas la philosophie ! … vivantes comme non vivantes…

Encore une fois (il faut se répéter) : Le sens de la philosophie n’est pas

de se mêler des sciences des autres, pas davantage que de s’embourber

dans l’ésotérisme et la mystification spirituelle pour se faire plus

savant que l’on est. Tout cela est ridicule. Les philosophes se sont

ridiculisés.

La réalité (compréhension directe de l’existence sans avoir à la

rejuger) est la base de notre pensée rationnelle. L’esprit passe d’abord

par la réalité pour ensuite interpréter et comprendre la vérité. (voir les

premiers rudiments)… Par de réalité = PAS DE RAISON.

Il se trouve que nous sommes prisonniers du présent et que nous

glissons vers l’avenir. C’est sans doute un grand mystère mais il en est

ainsi. Notre compréhension de la réalité a demandé jadis de

l’apprendre, de l’explorer, de faire connaissance par expérience et

confrontation avec les différents éléments la composant (nous

nourrissons les mots de connaissances). Il n’en demeure pas moins

que nous la concevons directement, en tant que préjugé (apriori). Le

monde est d’ailleurs bien fait ; l’esprit est bien fait ; puisque « de

fait » tout arrive à tout instant à la surface du passé. Si nous n’avions

pas appris à y reconnaître ce qui arrive, ce qui existe en même temps

que nous, nous serions alors forts dépourvus, incapables par exemple

de reconnaître le tigre voulant nous dévorer… Nous avons donc

empaqueté le mot tigre en tant que réalité signifiant entre autre :

« attention danger, c’est un fauve de la famille des félins etc. » … Ce

signifiant va alors déclencher les réactions de l’esprit adéquates. La

réalité est active en notre esprit ! non pas passive.

Nous pouvons comparer la réalité aux images d’un film. Le

déroulement du film raconte quelque chose. Disons que c'est la vérité.

Mais si l'on met le film sur pause apparait alors une image fixe : C'est

la réalité. Nous sommes donc capables d’y juger les différentes

composantes et la situation qui est montrée. Nous sommes capables

d’y reconnaître les différents personnages et choses… Pour la vie c'est

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la même chose. La réalité est donc de l’apriori, mais actif. L’esprit

fonctionne ainsi. C’est comme ça ! Nous ne pouvons que prendre acte.

Par exemple… Jadis pour savoir qu’un arbre est un arbre, il fallu

l’expérimenter. Ce sont les mécanismes innés de nos sens qui nous

permettent de saisir les fondamentaux de la réalité elle-même. Ces

mécanismes innés nous ont été légués par l’âme humaine (non pas

notre ADN mais le sens de notre ADN). Peut importe ce qu’ils sont,

nous n’avons qu’eux (c’est la psychologie et la neuro psychologie qui

en étudient le fonctionnement) (le sens est autre chose) … Il a donc

bien fallu dans le passé découvrir la vérité sur cet arbre. La seule

chose séparant la réalité et la vérité est bien ce qui sépare l’apriori de

l’apostériori. Le fait que nous avons décidé de normaliser la

reconnaissance d’un arbre nous en servant ainsi comme « brique »

(apriori) à la compréhension postérieure prouve que toute formulation

de vérité est une compréhension apostériori.

- Soit sur ce que sont les choses - Soit sur ce que nous voudrions.

Nous avons « empaqueté » le mot arbre, lui donnant ainsi un nom. Ce

« paquet » nommé « arbre » se reconnaît ainsi à son apparence et

contient la vérité à son sujet. La vérité est donc dans la réalité, alors

que la réalité est la base pour comprendre la vérité… C’est normal si

l’on sait que de toute façon l’univers est infini de l’infiniment grand à

l’infiniment petit. Dans cet infini, nous avons besoin de reconnaître les

« façades » des choses à travers leurs apparences.

Mais dans l’univers les choses sont construites les une par les autres

… et comme tout bouge dans le temps, les unes sont avant (apriori)

les autres après (apostériori) et ce qui est après peut simplement

masquer ce qui était avant…. Une apparence apriori peut donc cacher

celle qui était avant mais pour nous au présent, ce qui nous intéresse

est ce qui va se passer ensuite … de pouvoir raconter la vérité se

construisant en permanence au présent à partir de l’apriori. C’est pour

cela que nous avons besoin de la réalité. Il nous faut comprendre

comprendre ce qui se passe de l’apriori… à l’apostériori.

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La réalité représente les briques pour tout comprendre, même si tout

est relatif. Il n’y a pas d’explication à la réalité si ce n’est celle du

passage du temps : Avant c’est le passé ; Puis c’est le présent ; Et ce

sera l’avenir. Le sens de l’esprit, de l’intelligence est de comprendre

comment vivre éternellement le moment présent pour aller du passé

(de ce qui apparaît à la surface du passé (apriori), vers la

compréhension de l’avenir (apostériori) ; de comprendre ce que nous

pourrions y réussir et ce qui pourrait nous y nuire ; d’y trouver un

équilibre de vie. Tout cela passant toujours de l’apriori à

l’apostériori… éternellement, comme une roue qui tourne. Mais ce

n’est pas une roue qui tourne : c’est une sorte de téléportation,

d’instants en instants à laquelle nous sommes tellement habitués que

le présent nous semble linéaire.

Et c’est par l’expérience de tous les aprioris, par rapport à tous les

apostériori (qui sont des faits et des obligations du cosmos) que nous

apprenons, forgeons nos opinions, nos croyances, nos volontés. Mais

ce ne serait pas possible non plus sans que l’âme n’en insuffle les

principes à notre esprit. Ignacio Sierro.

5 : le comment, le

pourquoi, la

croyance…

Voici un point très important de la philosophie. Il s’agit de ce qui

fondamentalement en résous le mystère… Nous allons préciser cette

histoire d’apriori apostériori tout en l’associant à la relativité restreinte

et à une relativité plus générale …

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Qui ne s’est pas demandé dans sa vie la différence entre le « comment » et le « pourquoi » ? … Et qui ne s’est pas demandé si au fond la vérité sur le monde en général n’était pas là ? En tout cas je me l’étais demandé sans que l’on m’en eût apporté la réponse (je devais avoir une dizaine d’années). J’aurais voulu qu’on me l’enseignât à l’époque… C’est très important de rassembler les rudiments de la philosophie, et de les aménager pour l’enseignement de l’école primaire…. Cette question du « comment » et du « pourquoi » est liée à celle de l’apriori-apostériori. Il existe une erreur fondamentale sur l'apriori-apostériori, malheureusement… L'apostériori n'est pas l'expérience et l'expérience n'est pas séparée de la connaissance puisque c'est la même chose… C'est juste que le jugement et la compréhension sont a posteriori. Nous comprenons tout comme nous jugeons de tout au présent (cette chose est avérée) mais qu’il s’agisse de comprendre la vérité, ou de juger, notre esprit procède par rapport à un passé antérieur puisque nous sommes prisonniers du présent. Nous comprenons ou nous jugeons prisonniers du présent. Donc (CQFD) pour comprendre une continuité nous revenons sur le passé… Et s’il s’agit de juger, pour savoir si nous sommes bien sur la bonne voie (donc à postériori) : nous interrogeons nos principes apriori. L’apostériori est tout simplement l’après, un futur donc, même considéré de manière relative... Par exemple :

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Par exemple: Pourquoi la terre est elle ronde? (question qui demande le comment pour que la terre soit ronde)( c'est d'après moi la bonne psychanalyse) ... parce que sa masse et la fusion de son manteau ont égalisé les forces depuis son centre de gravité (voilà comment nous atteignons le pourquoi) ... Vous voyez? avant - après.... Ainsi … se pose le problème de la mise au point générale de la

philosophie. Et comme je vous le disais dans mon avant propos : « le

premier qui a fait volé un avion, ne peut revendiquer l’aviation

moderne, mais quand même ! … Supposons, admettons que … Un

philosophe mette au point enfin la philosophie (parce qu’il va bien

falloir enlever les poutres que nous avons devant les yeux), et

rassemble ses rudiments, qu’il vous les mette devant les yeux, que

ferez vous ? » … Cela a justement un rapport avec le sujet ci présent

car ce philosophe mettant la philosophie au point va heurter votre

ligne de conduite, vos croyances. Vous allez le juger à cause de cela

en tant « qu’apostériori non conforme » … C’est à dire que l’on jugera

ce philosophe en question constatant comme fait apostériori « que l’on

s’écarte là de la bonne voie » (que nous considérions apriori) et donc

qu’il ne faudra pas tenir compte de ce qu’il dit. Pourquoi ? Ne serait

ce pas la seule vérité qui compte ? … c’est à cause des forces de nos

croyances et des contrariétés qu’elles provoquent. Nous n’accepterons

pas sur la balance, la contrariété d’avoir enseigné des conneries aux

élèves tout ce temps… L’esprit a donné ainsi une stabilité à la

conscience humaine. C’est un bien en un sens. Et nous n’écouterons

ce philosophe que si nous acceptons comme croyance suprême (à ne

pas contrarier) que ce n’est que la vérité qui compte et seulement elle,

et comme croyance suprême aussi que nous ne savons que peu de

choses au final. Nous ne l’accepterons que si nous sommes dans

l’expectative de la vérité avec une grande soif, au delà de nos

passions.

Si nous ne croyons pas à la vérité, aucun progrès n’est possible… Et

cela parce que nous croyons à la philosophie actuelle telle qu’elle est.

Nous croyons à sa connaissance même si elle est fausse.

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Nous croyons à la connaissance ? Comment est ce possible ? C’est

une diablerie ! Tout serait il croyance ?

Mais bien entendu ! oui : Tout est croyance, oui ! et nous croyons bien

à notre connaissance rationnelle.

Il est vrai que de cette réponse dépend toute la philosophie….

Mais oui nous y croyons ! C’est le langage qui le dit. … Il y a bien

des postulats en philosophie, comme en mathématiques, comme en

d’autres matières, des faits accomplis que nous sommes obligés de

constater tels quels. Là : C’est le langage qui le dit. Il ne ment pas :

Nous le disons malgré nous : Tout est croyance.

Je vais le dire en postulat maintenant et nous l’expliquerons plus

avant : Si tout est croyance c’est parce que dans la réalité cosmique du

passage du temps le passé est une sorte de surface, et que cette surface

du passé ne tombe pas dans l’avenir comme elle tomberait dans un

vide… non. Elle monte ! la surface du passé monte, et elle aspirée par

l’avenir. C’est l’avenir qui distribue les cartes en distribuant la force.

Tout cela peut s’expliquer. De fait, puisqu’à tout moment nous

sommes aspirés vers l’avenir, que nous ne pouvons rien y faire, nous

sommes obligés d’y être tournés et de croire à ce que nous y faisons, à

ce que nous y regardons. C’est parfaitement normal (voir la théorie de

l’espace/temps)

… Si tout est « croyance », cela implique de fait une sorte de

hiérarchie dans notre esprit. Nous ne pourrions croire en même temps

à des choses se contrariant les unes aux autres… dans cette hiérarchie,

notre pensée rationnelle, logique, n’est qu’une exécutante. Elle ne fait

que faire ce que l’esprit lui demande : observer, réfléchir, comprendre,

faire, passer d’une étape à l’autre du présent… Notre pensée

rationnelle est au service de maitres voulant des choses, des maitres

souvent cachés dans l’inconscient : ce sont nos croyances et préjugés.

La véritable sagesse tiendrait ainsi de mettre à jour, de « déterrer » de

notre inconscient ces fameuses croyances, et de les mettre en

coordination avec nos manières de faire et de penser…

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C’est comme si des croyances s’étaient assises sur un trône (notre

surmoi), et qu’elles y règnent :

- Elles admettent la connaissance. - La logique est leur valet de pied. - Elles admettent le savoir faire. - Elles admettent le jugement. - Et elles pourraient se juger elles mêmes à travers la raison si

nous arrivions à les faire émerger de notre inconscient. Mais elles se cachent… parfois sans doute délibérément à notre conscience.

Pourquoi se cachent elles ?

Parce que comme pour tout pouvoir, même politique, nos croyances

n’ont pas forcément intérêt à se monter telles qu’elles sont si elles ne

veulent pas être renversées… Mais nous pouvons oui, les ramener à

notre conscience. Il s’agit peut-être en fait d’un phénomène naturel :

Comme vous l’ayant dit : Si nos croyances sont pour une partie

inconscientes c’est pour garantir une stabilité de l’esprit dans une vie

rude … et si nous pouvons quand mêmes les faire apparaître à notre

conscience c’est parce que nous pouvons quand même avoir

conscience que notre vie n’est pas bonne. Or nous pouvons avec de

l’exercice comprendre par simulation intellectuelle que nous pourrions

vivre autrement, croire autre chose. La méditation est utile. Mais les

croyances restent pourtant les maitresses de notre esprit.

Mais alors ? puisque tout est croyance, comment les discerner des

simples connaissances ? En effet : Si nous psychanalysons nos

croyances : Nous en prenons alors connaissance. Quelle est cette

diablerie ? Comment tout cela fonctionne t’il ? c’est une bonne

question. Nous sommes là au cœur de la mise au point de la

philosophie créant l’unité de ses rudiments.

Tout commence ainsi : Tout survient à la surface du passé, tout…

(c’est un fait d’ordre cosmique)

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Or, nous sommes éternellement prisonniers du présent (nous reverrons

tout cela plus loin) … C’est le même fait vu autrement.

Notre compréhension au sujet de ce qui arrive à la surface du passé

représente dans notre esprit la réalité (nous l’avons vu et c’est la

raison pour laquelle il faut avancer pas à pas). Nous ne cherchons pas

à « re comprendre » ou à rejuger la réalité de ce qui nous apparaît à la

surface du passé. Cela nous apparaît, c’est tout. Dans le passé nous

l’avons comprise et construite, mais au présent nous la considérons

telle quelle est à priori. Nous la comprenons directement. Nous

appelons cela « connaissance » de la réalité. Or le sens de la création

du présent par l’esprit, est d’avoir conscience d’un intervalle pour

avoir du temps … Avoir du temps… pour comprendre par

comparaison entre l’avant et l’après de ce qu’il est en train de se

passer… Nous pouvons juste comprendre la causalité ou nous

pouvons juger du sens de notre vie (deux choses différentes)

Nous avons donc ces six mots

- Etre - Connaître - Comprendre - Juger - Décider - Vouloir

C’est là que se trouve le « micmac » …

A cet endroit là il n’existe en fait aucune différence entre

« comprendre la vérité » et connaitre… Il s’agit d’un automatisme de

l’esprit intégrant les deux en apriori-apostériori en un tout unique.

« Comprendre » et « connaitre » fonctionnent en relativité restreinte

établissant la compréhension de la succession des présents.

(le présent glisse vers l’avenir par petits sauts même si nous avons

l’impression qu’il est linéaire)

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De même il n’existe aucune différence entre comprendre la vérité (au

delà de la réalité) et décider, aucune : c’est aussi un automatisme de

l’esprit en relativité restreinte que nous expliquerons de cette façon :

« Que nous décidions de faire ou que nous décidions de ne pas faire

nous nous retrouverons toujours dans une situation » … donc l’esprit a

pris acte de cela et décide en permanence de faire… ou de ne rien

faire… tant que nous sommes attentifs. Décider de ne rien faire

équivaut donc à faire. Cela signifie que l’esprit intègre la

compréhension de l’action à la compréhension générale. Nous

sommes toujours là dans le même registre du passage des différents

présents…

Tout cela me paraît clair. C’est la psychologie qui étudie le

fonctionnement exact de tout ceci, mais c’est clair au sens

philosophique (au sens de notre relation avec le reste). Tout cela n’est

que du « comment faire » ; du « comment penser, agir et vouloir une

autre situation à partir de « être » …. A partir de l’existence, de la

surface du passé.

Tout cela est en cohérence pour que nous soyons purement rationnels.

L’erreur étant de ce dire : « pour décider, il faut d’abord comprendre.

Ça paraît logique… Et bien non ! pas sur un instant présent. Sur tout

instant présent nous considérons la réalité apriori. C’est comme ça que

fonctionne l’esprit. Il est faux de croire que car décider et faire : c’est

la même chose.

Mais pour juger oui… là c’est différent. Pour agir sur un registre de la

vie autre que celui de la causalité, de la logique, du pragmatisme… là

oui il faut d’abord juger !

Juger et comprendre (ou agir) ne sont pas les mêmes pensées. Ce n’est

pas le même registre. Elle est différente du rationalisme et de l’action

que nous comprenons aussi rationnellement … de quoi s’agit il ?

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… Le jugement est une pensée « perpendiculaire » (moi je dis

verticale). C’est un genre de pensée différente, une sorte de contrôle

qualité de la pensée ordinaire en prise directe face à la vie. Juger est

très différent de cette pensée en prise directe, pragmatique …C’est le

point où la philosophie rejoint la psychologie. La question concerne le

fonctionnement même du cerveau… Parce que en effet : Le surmoi

juge rétrospectivement notre situation en permanence et, puisque nous

sommes prisonniers du présent, il juge l’avant (mais dans le passé) par

rapport à maintenant. Or le surmoi juge notre situation pragmatique,

logique, comme si elle était survolée… par rapport au sens que nous

donnons à la vie.

Cela signifie que notre rationalité pure est survolée, surveillée par

notre sens de la vie.

Revoyons tout ça :

Etre ; Connaître ; agir ; comprendre ; vouloir ; décider sont ensembles

en un tout…

- Etre (verbe) représente l’existence au sens neutre, l’apparition des choses à la surface du passé.

- Connaître est notre connaissance immédiate de ce qui survient devant nous sans avoir à le rejuger (la réalité). Mais il nous a fallu de l’expérience pour comprendre la réalité. C’est une roue qui a tournée, celle de notre expérience qui nous a fait connaître « ce que sont les choses »

- Comprendre est au delà de la réalité et nous permet d’apprécier la complexité d’une situation. C’est le stade de la vérité. Or en même temps l’esprit cherche la porte… la porte ? La route à suivre puisque nous devons nager dans le présent tels que des poissons nagent dans l’eau. Donc à tout instant nous décidons en même temps, instinctivement : « quoi faire » en même temps que nous comprenons.

- Décider et comprendre et faire sont liés en nous puisque même s’il s’agit d’apprendre (à l’école par exemple) nous décidons de

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le retenir en mémoire ou pas. « Agir » et « penser » sont liés par le même principe. C’est la même chose philosophiquement. Penser est une action et « en agissant nous pensons ».

Cela signifie que nous décidons à tout moment d’orienter notre route

dans l’avenir…. En faisant une métaphore : Au lieu d’aller tout droit

à un croisement, nous pouvons choisir de tourner à droite. Le fait de

choisir d’aller à droite reste de la manipulation, du « comment » … A

cause de la chose suivante :

Ce qui caractérise ces trois mots (comprendre connaître décider) et ne

considérant que le présent, c’est qu’ils concernent le concret, la chose

montrable, la manipulation pragmatique, la pensée concrète…

j’appelle cela le « ça » ou la pensée horizontale.

… C’est comme rouler avec une voiture sur une ligne droite : Ne pas

tourner le volant ne signifie pas que nous ne conduisons pas. Et si

nous décidons de tourner à droite plutôt qu’à gauche ce sera de la

même manière du pragmatisme. Mais cela ne dit pas où va la voiture

ni pourquoi. Dans la vie c’est pareil.

Nous avons donc le pouvoir d’agir. Mais ce pouvoir au sens concret

n’est que du « comment ». Il n’a aucun sens si nous ne savons pas où

nous voulons aller (et là il s’agit d’un autre genre de pouvoir).

Détrompons-nous d’une hallucination, d’un piège. C’est le piège

suivant qui a empêché les philosophes (je le suppose) de clarifier les

deux sortes de pensées perpendiculaires l’une à l’autre… Par exemple,

supposons que nous voulions nous rendre quelque part (donc dans

l’avenir) :

… Nous pouvons dire et décrire « là où nous voulons aller ». Nous

pouvons le décrire avec des mots mais, il nous semble que nous ne

pouvons pas le montrer comme du « çà » ... Mais Si ! Nous ne faisons

que prévoir ; prévoir un autre futur comme s’il était du présent. Nous

pouvons en effet montrer une montagne au loin et dire que nous y

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allons ; dire que nous y ferons ceci ou cela l’expliquant comme du

« ça », concrètement parlant … mais nous ne faisons que prévoir une

situation concrète, toujours rationnellement.

Ce que je veux dire c’est que le pragmatisme peut se prévoir, mais il

reste du pragmatisme, de la logique, un fait prévu ou une action que

nous prévoirons…

Ca restera du « peut-être » car tout dépendra des circonstances. Et, au

delà d’une certaine distance devant nous, nous ne pourrons plus

montrer de montagne ni rien, nous ne pourrons plus prévoir

raisonnablement. Loin devant nous : Nous devenons aveugles, tout

devient brumeux. Il faut donc que quelque chose nous guide dans la

vie sans quoi cela n’aurait pas de sens.

En rester au pur pragmatisme, à la pure logique, au pur savoir faire,

sans se poser des questions sur le lointain dans l’avenir serait une

sottise… Parce que notre vie est courte. Or la vérité c’est que nous

représentons la vie. Nous sommes des ambassadeurs de la vie et des

générations qui nous ont précédées, mais surtout, surtout, nous

appartenons aux générations qui suivrons. Nous ne pouvons pas en

rester au seul pragmatisme- réalité, vérité, décision logique- Non nous

ne pouvons pas…

Avoir concrètement et logiquement des plans dans la vie fait aussi

parti du « comment ». Et ces étapes du « comment » : C’est ce que

nous appelons le « pourquoi ». Tout simplement ! Il n’y avait pas de

quoi se prendre la tête ! Tout est simple. Le pourquoi n’est qu’une

étape du comment que nous plaçons dans l’avenir ou postérieurement

dans un raisonnement, rien de plus. Par exemple Supposons que nous

voulions peindre un objet : Nous l’attrapons, puis nous attrapons un

pinceau, puis nous trempons le pinceau dans la peinture etc. L’esprit

suit un cheminement dans le temps qu’il exécute par étapes

successives. Il fait la même chose lorsqu’il pense mais avec les idées

et les mots : L’esprit saisi une idée, puis la tient dans le temps grâce à

une mémoire particulière que nous avons (nous possédons plusieurs

sortes de mémoires). Nous passons ainsi de manipulations en

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manipulations, de situations en situations sans nous en rendre compte

croyant que nous sommes dans « un sorte d’espace continu » : c’est le

présent… Tout nous y paraît linéaire. Mais alors nous pouvons dire :

« pourquoi trempes tu le pinceau dans l’eau ? » Réponse : » Pour le

nettoyer et changer de couleur ».

Voyez-vous ? C’est le langage qui le dit lui même : « pourquoi » et

comment » sont des étapes de la manipulation, en fait du « comment-

faire » divisés en étapes prévues…

Accoutumons nous à cette allégorie : C’est un peu comme si un

personnel de nettoyage prenait un ascenseur pour monter d’étage en

étages pour y vaquer alors à leurs occupations. Pour nous dans la vie

c’est pareil : Le présent glisse vers l’avenir (nous montons comme

dans un ascenseur) et à chaque étape nous devons faire ce que nous

avons à faire… le « comment » est donc « ce que nous pratiquons à

chaque étage ». Le « pourquoi » est l’étage suivant… mais attention !

reste le sens de monter ainsi à l’infini… reste le sens de l’ascenseur.

Le secret est dans le fait qu’il existe autre chose… Une chose qui est

invisible dans la pratique. Cette chose est reliée au sens de l’action, du

verbe. C’est l’âme qui dirige le verbe, la raison de « faire, penser,

chanter, courir, aimer, commander, vouloir, arrêter … etc. » … il

s’agit de la raison au delà de la pratique…

Le sens de l’ascenseur, au delà de notre pensée pragmatique et

logique, est celui dont notre âme nous a pourvus.

Il s’agit en effet de savoir nous diriger dans la vie au sens concret, oui

c’est important aussi ; mais pas sans un « maitre » ; pas sans savoir où

nous allons au sens général car tout devient brouillard au loin.

Il existe donc en fait dans la vie un sens restreint des choses, une

relativité restreinte, et un sens plus général, encore plus relatif : celui

d’une entité à laquelle nous appartenons. Cette entité est l’âme

humaine.

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L’affaire se résume à ceci : Le sens restreint des choses consiste dans

l’application de tout ce en quoi nous croyons : notre culture, de nos

habitudes, de nos préjugés, de nos caprices, de nos affaires

quotidiennes etc. … Il s’agit du pragmatisme, d’application, de faire…

Mais cela ne veut pas dire que notre âme (à travers notre esprit)

n’intervient pas dans notre pragmatisme. Notre âme est le sens de la

vie en général dont nous sommes dépositaires ; c’est le sens de la vie

intergénérationnelle. Et elle intervient bien entendu ! à travers l’esprit.

L’âme a créé l’esprit tout simplement parce que étant toujours

prisonniers du présent, il faut que quelque chose l’exprime à sa place.

L’esprit possède presque pleins pouvoirs sur l’acquit pour la

représenter, s’adaptant aux différente situations qui pourraient

survenir, n’empêche que nous avons un sens de la vie qui nous vient

de la nuit des temps, un sens qui ne dépend pas d’une seule vie mais

des générations passées : Un sens intergénérationnel. C’est la pensée

verticale s’exprimant à travers à la fois ce qui est inné dans notre

esprit et à la fois à travers nos croyances acquises (pour nous adapter

au monde).

Nous n’avons pas accès au sens de l’inné en nous. Là il s’agit

vraiment de l’âme qui parle dans l’esprit (par son organisation). Nous

n’avons accès qu’au sens de notre acquit … et donc nous avons accès

à nos croyances (qui sont acquises), même si elles sont inconscientes.

Mais nos croyances ne sont pas forcément la vérité sur notre âme :

Elles en sont une expression de l’esprit qui a pu être corrompu. Nous

avons pu nous tromper de croyances. Le sens de la philosophie est de

mettre en harmonie la pensée horizontale et verticale pour mettre à nu

nos croyances et de méditer à travers notre connaissance générale si

nous sommes ou pas en harmonie dans la vie. Il faut donc connaître la

race humaine et nous connaître nous-mêmes. La façon de mener

chacun notre vie que cela soit personnelle ou à travers la morale, et le

sens intergénérationnel, sont deux choses différentes. Or ce sens de la

vie, celui de cet ascenseur qui monte et nous propulse indéfiniment :

soit nous le trahissons à travers le « comment » et nos croyances, soit

nous essayons d’harmoniser nos manières et nos pensées avec le sens

qui nous a donné la vie.

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Nous sommes prisonniers du présent donc condamnés « au

comment ». Nous en avons donc la pensée. Mais il ne faut pas que

cette pensée purement logique et pragmatique nous aveugle. Il ne faut

pas qu’elle nous submerge comme une inondation…

Je ne suis pas le premier philosophe à vous expliquer cela. C’est un

élément absolument incontournable.

J’appelle le « comment » la pensée horizontale. Et nous pouvons bien

monter tous les étages d’une seule vie (comme sortant d’un

ascenseur) ; franchir les étapes de la vie d’un homme ou d’une

femme ; puis mourir … Si nous n’avons pas été en harmonie avec le

sens de la vie multi générationnelle (notre âme), nous n’aurons jamais

été que des bâtards certes logiques, pragmatiques, réalistes, mais

traitres quand même à ce que nous aurions dû être.

… Donc notre âme prévu l’esprit c’est la grande leçon à retenir.

L’esprit nous ouvrant une fenêtre pour que nous ayons conscience !

(voir le premier rudiment sur la vérité). Tout cela est dû à la nature de

l’univers et du passage du temps. Pour représenter cette pensée

verticale l’esprit a prévu le surmoi, ce qui gouvernera l’esprit, ce qui

trône au sommet de notre conscience : des croyances pour nous

diriger, de la pensée horizontale reconstituée artificiellement. Si nos

croyances sont relatives aux circonstances, pensons-y afin de ne pas

trahir le sens de ce que nous sommes vraiment. Regardons-les en face.

C’est donc en absolu la pensée horizontale qui appartient à la pensée

verticale.

Notre pragmatisme, notre logique, notre raisonnement appartiennent

donc au sens véritable que nous donnons à la vie, sens représenté

(bien ou mal) par le surmoi.

En un sens notre action concrète appartient à ce que nous voulons

devenir au fond de nous.

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Là nous en venons à ce mystère de la pensée. Pour l’instant nous ne

comprenons pas l’intelligence et ne savons pas créer une véritable

intelligence artificielle (avec conscience de soi). Moi je crois que la

pensée humaine fonctionne telle un transistor et que la pensée

verticale est perpendiculaire tout en commandant le verbe (nous

verrons cela dans un autre rudiment).

Ce que nous devons en retenir c’est que l’esprit pense en rejugeant le

passé au présent comme un retour vers le futur, pour établir une

conformité. Cette pensée verticale juge perpendiculairement à la

causalité logique et pratique du sens de la vie de l’homme tout en la

contrôlant ou en en contrôlant la conformité. C’est la raison pour

laquelle le surmoi est composé de croyances elles même sans doute

hiérarchisées et en interférant plus ou moins dans notre inconscient …

Et donc oui en effet ! La pensée verticale guide sans arrêt la pensée

horizontale à travers elles (les préjugés en sont des formes) … Et oui

la vie a prévue de pouvoir changer ces croyances si elles ne

fonctionnent plus. Nous pourrions même ne plus croire en la science si

cela ne marchait plus. L’esprit possède la pensée rationnelle pour

peser tout cela, comprendre, pour ne pas s’affoler et de pouvoir ainsi

bien peser les croyances que nous allons choisir. Mais ensuite : Nous

leur obéissons. Tout ce que nous faisons c’est pour leur obéir.

Maintenant que nous savons tout cela… rappelons nous de L’apriori-

apostériori. Pas de quoi en faire un plat. Mais il s’agit tout

simplement du fait que nous sommes condamnés à vivre des étapes

« comment » - « pourquoi » … c’est donc un éternel renouvèlement

… sauf ce petit détail … oui ce petit détail mais qui a tout fait

basculer :

C’est qu’en même temps nous rejugeons (comme dans un éternel

retour) … nous rejugeons depuis les pourquoi et comment précédents

par rapport à ceux actuels, en permanence, tout en les observant « de

haut » dans un sens plus général, dans une continuité plus générale.

A tout moment l’esprit observe donc un sens restreint et un sens

général. Mais l’un étant perpendiculaire à l’autre (théorie de

l’espace/temps plus avant).

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Et le tout dépendant des circonstances : Le pourquoi est rejugé à

chaque fois par notre pensée verticale représentante des choses

sacrées.

Le jugement est donc un apostériori de part sa nature puisqu’il est un

re jugement permanent en fonction du résultat (apostériori)

…contrairement à la connaissance.

Le principe pour ne pas se perdre (je me répète mais la philosophie

serait déjà au point si nous ne le perdions pas de vue) est qu’il faut se

rappeler qu’il existe deux apostériori, s’ajoutant l’un à l’autre :

- L’un établissant la compréhension rationnelle de ce qu’il est advenu apostériori (vérité)

- L’autre la conformité morale, au sens que nous donnons aléatoirement à la vie (jugement)…

Le premier est comprendre. Le second est juger.

A la question : « Pouvons-nous avoir de mauvaises croyances ? La

réponse est : oui ! A cause de la liberté de l’esprit et de sa possible

corruption par la pensée horizontale justement.

Nous pouvons en effet noyer la pensée verticale (notre spiritualité)

dans le pragmatisme à outrance, dans la logique pure, dans la facilité

pratique et intellectuelle… Oui nous pouvons oublier le sens de nos

croyances au profit d’une logique nous paraissant pure. Mais il ne faut

pas oublier que nôtre âme a certes créé l’esprit pour mieux

comprendre, mieux réfléchir, mieux agir, oui pour établir un équilibre

de vie face à la dureté du monde mais : De préférence avec des

croyances respectant ce que nous sommes. Je me répète oui mais c’est

tellement important. La philosophie s’est ainsi perdue dans une jungle

de philosophie… Quelles que soient nos croyances (même de ne

croire qu’à la science), notre esprit est fait de manière à être dirigé par

elles. Tout est croyance ! Faisons attention !

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Et voilà nous avons fait le tour de la question, de ce que je voulais

vous en dire en restant dans le thème.

Le secret c’est que juger n’est pas comprendre, et qu’il existe toujours

à postériori : d’une part une compréhension, et d’autre part un

jugement… Nous dirons qu’il s’agit d’une sorte de contrôle de qualité

de la pensée que l’esprit exécute lui-même par rapport à ce qu’il pense

de l’âme. C’est à nous de méditer cela davantage.

Tout est croyances ! et nous serions bien avisés de les montrer toutes

nues de façon à les voir sans compromissions. Ainsi, voyant nos

croyances toutes nues, nous pourrions envisager d’autres possibles.

Ignacio.

6 : Le « moi » face au

« ça »

Maintenant que nous avons parcouru une partie des grands principes

de la philosophie, nous allons aller en déduire les grosses erreurs

basiques de cette matière, les conneries qu’elle raconte. Il faut arrêter

d’être lisse avec des gens qui détournent l’attention se prétendant amis

de la sagesse (alors que tout se décide en politique) tout en faisant que

la philosophie reste avortée, qu’elle ne devienne pas une matière

exacte. Comme l’ayant dit et répété : Si une matière n’a pas de

rudiments, elle ne peut être enseignée à l’école primaire et ne peut

donc pas acquérir une notoriété sociale.

Nous avons vu en parlant de notre méprise générale au sujet de la

vérité que nous pourrions comparer l’être humain à un miroir dont le

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reflet serait la conscience ; que nous sommes condamnés à

l’interprétation de la vérité du monde. Cette vérité est le « ça » et

passe par la réalité (c’est un principe de base) …

Le moi est le miroir ne pouvant juger des choses qu’à travers son

propre reflet.

La philosophie est une inspection générale de la conscience humaine,

c’est à dire une inspection de ce qui se trouve dans le reflet, provenant

de ce miroir, pour y discerner correctement la partie de la réalité du

monde et la partie concernant « les besoins humains », c’est à dire de

distinguer dans ce reflet, ce qui est le monde et ce qui est de nos

volontés mais, toujours le même piège éternel de la philosophie, dans

lequel nous pouvons tomber à chaque pas : Il s’agit de la relation

objective face au monde, non pas des seuls principe de la conscience.

Les principes de la conscience, c’est la psychologie qui les étudient,

alors que la relation générale que ces principes établissent face au

monde là : C’est la philosophie.

(Je le répète pour que tout le monde comprenne bien la problématique

car c’est l’un des points essentiels d’où partent tous les problèmes de

la philosophie) …

Mais cette inspection et cette relation générale se fait ou devrait se

faire une seule fois … En somme : Mettre la philosophie au point, en

faire une matière exacte, revient à dire de réaliser cette inspection de

la conscience humaine correctement, analysant les différents

problèmes se présentant pour interpréter notre situation face au monde

correctement, établissant ainsi les fondamentaux de la matière…

C’est à dire les rudiments.

Encore une fois, pour toute matière quelle qu’elle soit : Pas de

rudiments : pas de matière ! Les philosophes seraient ils des ânes ? Ou

bien ont t’il manqué de volonté et de maitrise ?

La philosophie est l’étude générale du « moi » face au « ça », donc la

relation entre les deux, sachant que cette étude ne peut se faire que

depuis le reflet du miroir. C’est à cause de cela que nous tombons

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dans le piège à chaque fois. Ca ne rate pas ! Combien de fois n’y suis-

je pas tombé moi-même ! Dans notre conscience se trouvent en effet

des principes nous permettant de comprendre et de juger du monde ;

des concepts dira t’on sur l’interprétation du monde vrai…. Son sens

consiste donc à savoir prendre du recul à cause du fait qu’il s’agit d’un

voyage général dans notre relation face au monde. Qui dit voyage

dans l’ordre général des choses dit « prise de recul », c’est pourquoi

sans les considérations précédentes : il est impossible de mettre la

philosophie au point.

La prise de recul est donc la matière de la philosophie, ce à quoi elle

sert à réfléchir, sachant que, en préalable, les bases de la matière

seront cette « inspection générale de la conscience humaine » pour y

déceler ses « corps constitutifs » et leur fonction objectives et

appliquées (encore ce piège de la confusion entre la psychanalyse

classique et la philosophie).

Voilà… Il n’en faut pas davantage pour tracer la route à la

philosophie pour qu’elle puisse un jour s’enseigner dès l’école

primaire, à condition que les « sommités » actuelles de cette matière

redescendent sur terre, arrêtent de montrer leur cul, et se rendent

compte à quel point elles se sont égarées : En matière de philosophie,

considérant les progrès en sciences, neuro sciences, psychanalyse et

psychologie, nous en sommes encore à l’heure de la terre plate. Ils

commencent à s’en apercevoir, oui, gesticulant en tous sens comme

des gens ne sachant pas nager qui vont couler… Certains baissent les

bras, d’autres continuent de faire comme si ne rien n’était : raconter

des conneries sur la métaphysique, l’ontologie, épistémologie… Et ils

en sont fiers, de paraitres ainsi si savants ! Oui, parce que c’est cette

incompétence criminelle que montre la bonne prise de recul sur la

philosophie. Mais j’ai une bonne nouvelle : La philosophie existe bien

(il faudra un jour changer son étymologie)

Le « ça » ? … ce sont toutes les sciences… Toutes. Le ça est comme

nous l’avons vu au 5ème point, la chose réelle pouvant être montrée :

Même nos croyances peuvent l’être !

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Or … Tout ce que nous pouvons montrer, passant pas la réalité, peut

s’étudier avec la méthode dite scientifique. C’est terrible ! Terrible

que des philosophes n’arrivent pas à comprendre que la science n’est

qu’un moment, une phase d’étude créant notre connaissance. C’est

terrible de ne pas comprendre que sans passer par la réalité (montrer

les choses comme du ça) : Alors il ne peut y avoir de rationalité. Or la

philosophie prétend raisonner ! C’est la merde ! Nous sommes là dans

une ignorance crasseuse. C’est une honte !

La métaphysique est une grosse sottise de la philosophie parce que en

effet nous pouvons traverser l’apparence des choses, aller au delà de

l’apparence pour voir ce qui s’y trouve…. Dans deux sens :

(je sais que je vais répéter souvent mais c’est nécessaire)

- Nous pouvons traverser zoomer. Par exemple traverser l’apparence des roches pour nous apercevoir qu’elles sont faites de minéraux ; nous pouvons traverser l’apparence des êtres vivant pour étudier biologiquement parlant de quoi ils sont composés… Nous pouvons faire la même chose en « cassant un mot » pour comprendre le concept se cachant à l’intérieur du mot à travers la psychologie ou la sémantique. Nous ne sommes plus à l’antiquité ! Franchir cette apparence pour voir comment sont constituées les choses : ce sont les sciences qui le font.

- Nous pouvons aussi reculer, en lieu et place de « zoomer ». Nous pouvons « reculer » pour voir les choses dans leur ensemble… Et là aussi nous pouvons traverser aussi des apparences : Nous nous apercevrons que nous faisons partie d’un système, que nous-même nourrissons ce système, que nous y avons la place qui le construit ; et nous nous apercevrons que nous pourrions construire le système autrement. Comprendre les systèmes est le sens principal de la prise de recul : C’est essentiel en Politique.

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C’est essentiel sachant que nous devons aussi vivre dans un bon

équilibre spirituel (équilibre juste entre notre pensée horizontale et

verticale)…

Donc :

- Métaphysique : je recule - Ontologie : j’avance

Ou bien, autre option, nous mettons ce mot imbécile pour dire le sens

caché de l’inné en nous (moi je l’appelle l’âme). Mais alors pourquoi

les psychologues n’utilisent pas ce terme ? Ils ne sont pas cons eux…

remarquez qu’ils n’utilisent pas le mots âme non plus mais c’est à

cause des connotations religieuses de ce mot. En réalité c’est la même

chose : l’âme n’est pas notre ADN mais le sens de notre ADN

produisant en nous certaines conduites innées. Mais ce que je vous dis

est argumenté.

Donc la métaphysique est une connerie qu’on la mette là ou ailleurs.

De toute façon… nous sommes prisonnier du présent. C’est un fait.

Donc fatalement tout sens sera métaphasique. C’est le sens de la vérité

puisque la vérité a un sens… Il ne faut pas inventer des mots inutiles.

Nous avons déjà largement de quoi faire avec ceux que nous avons ...

Perdus dans cette jungle de la philosophie il a donc été difficile de

distinguer la philosophie de l’intelligence simple. Etre intelligent est

aussi « de la sagesse ». La philosophie est « la relation avec le reste »,

de tout le reste avec le reste, parce que cette relation entre le moi et le

ça étant au sens général provoque ainsi une prise de recul voilà ! (qui

dit d’aller vers le général dit prise de recul).

Ce qui fait que la philosophie n’est pas une simple question

d’intelligence mais de la prise de recul, c’est que dans cette prise de

recul, l’esprit sait très bien séparer tout en l’unifiant : 1) « ce que nous

devrions vouloir » et 2) « ce que sont les choses en soi » ; ou dit

autrement : 1) nos croyances et 2) les choses du monde.

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La philosophie est la prise de recul générale du « moi » face au « ça »,

parce que intellectuellement nous savons prendre du recul sur le « ça »

seul… Sur le moi seul (par les sciences humaines) mais seule la

relation partant de la conscience et allant vers le ça impliquera « sens

de l’universalité ».

Autrement dit la philosophie est la prise de recul depuis la position de

recul la plus reculée qu’il soit possible pour l’être humain : Notre

conscience.

Mais dans tout ça la philosophie n’a pas à donner des leçons de

science sur ce que sont les choses du monde (sur le ça), puisque son

domaine est la prise de recul sur la relation et non sur le ça.

L’épistémologie ! Mais quelle connerie ! Nous ne pouvons pas rester

lisse comme ça face une pseudo matière mystificatrice qui nous prive

en fait de sagesse ! Elle s’en dit l’amie tout en nous en privant !

Vous savez maintenant d’où provient cette énorme erreur … Je le

répète ? Allez redisons le à ces incompétents : Parce que la

philosophie est une prise de recul sur la relation entre le moi et le ça !

ni le moi, ni le ça, mais sur la relation objective qu’entretient la

conscience avec le monde.

La philosophie est en quelque sorte « tout » puisque la prise de recul

depuis le point le plus reculé possible : La conscience humaine,

considérant donc les problèmes d’interprétation entre nous et le

monde : le miroir, le reflet du miroir, le vrai monde, notre relation

avec le vrai monde (voir les premiers rudiments).

Mais, même s’il s’agit d’une prise de recul depuis le point le plus

reculé, il n’est pas question en philosophie de dire des choses fausses

ni des choses n’étant pas réelles ! Tout doit passer par la réalité ! Nos

pensées sont réelles et qu’elles sont sensées être objectives ! Elles ne

sont pas matérielles, mais elles sont réelles.

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Sans réalité il ne peut y avoir de pensée rationnelle (redisons cette

base qui a elle seule empêcherait la philosophie d’être ridicule). Si

donc la philosophie se veut rationnelle : Elle doit passer elle aussi par

la réalité. Comme tout le monde ! comme les autres matières : A

travers le ça…

Car, a travers la raison, tout peut se montrer comme du ça :

- Le moi ainsi que les principes de la conscience (sciences humaines)

- Le reste des choses du monde qu’étudie la science (la physique, la chimie, l’astronomie, la géographie etc. )

- La relation entre les deux peut donc (déduction) elle aussi (mais oui) se montrer comme du ça…

Et donc évidemment que la philosophie peut devenir scientifique

puisque sans passer par la réalité = pas de rationalisme

Mais oui ! Mon Dieu ! A quel point la philosophie est égarée…

Il n’y a aucune raison, pour que notre façon générale de voir le

monde « en fonction de notre propre nature » ne soit pas montrée

comme du « ça », comme une réalité du monde, aucune.

Il n’y a donc aucune raison, aucune que la philosophie ne passe pas

par une phase scientifique pour se comprendre elle-même, aucune !

Pour faire de la philosophie une matière exacte, il faut l’expurger de

ses erreurs. Ce sont ses erreurs qui l’ont embourbée dans la littérature,

l’ésotérisme et la mystification.

La philosophie est l’étude générale du « moi » face au « ça » … le moi

face aux choses du monde… donc : le reflet du miroir se regardant lui-

même tout comme le miroir ainsi que le monde, le tout de manière

réelle et objective (voir le premier rudiment) … elle est la prise de

recul au sens général sur le miroir qui se regarde lui même en train de

réfléchir et de regarder le monde !

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Elle est une forme de psychanalyse parce que nous sommes obligés de

passer par l’interprétation ; nous sommes obligés de passer par ce

« reflet du miroir ». Pourtant la psychanalyse classique a t-elle réussi à

devenir scientifique ? Pourquoi pas la philosophie puisque la

philosophie elle ne psychanalyse pas nos tracasseries personnelles

mais « communautaires » ?

Oui la philosophie est bien une forme de psychanalyse puisque la

relation entre le moi et le ça est accrochée d’un côté au moi… Nous ne

pouvons étudier la relation entre deux choses sans étudier les deux

côtés de la chose (encore un rudiment de la philosophie) … donc à

cause de cette connexion à notre conscience par l’un des deux côtés, la

philosophie est bien une forme de psychanalyse : Celle de notre

position générale face au monde vrai de manière communautaire. Il va

falloir que les philosophes arrêtent de se masturber intellectuellement

pour voir la réalité telle qu’elle est (l’hallucination de la raison dont

nous allons parler). La philosophie est une psychanalyse mais au sens

communautaire et de notre lien à la réalité, même considérant nos

croyances car nos croyances ont elles aussi un sens réel dans

l’existence.

Elle est (dit autrement mais c’est pareil) la psychanalyse du moi

(communautairement parlant) face au « ça » de façon générale…

L’ensemble montré comme du ça.

(Nous nous observons en train de penser et de vivre dans le monde

comme du « ça »)

Je le répète encore parce que il s’agit là d’une pièce importante du

puzzle qui par son absence nous fait halluciner et qui est importante

pour comprendre la philosophie :

Il ne peut pas s’agir en philosophie de broutilles personnelles, mais

d’une psychanalyse communautaire, concernant tout le monde de

manière entendue (la conscience humaine telle qu’elle est au sens

commun) et face au monde (vue comme du ça). C’est ce qui la

distingue de la psychanalyse classique. En effet : La nature humaine

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est bien ce qu’elle est ; notre relation face au monde que nous étudions

est aussi ce qu’elle est ; le monde lui aussi est ce qu’il est ; nos

croyances sont ce qu’elles sont… Et s’il s’agit en philosophie de

penser à une autre façon de vivre, elle sera elle aussi ce qu’elle est

pour les raisons que nous lui auront trouvées objectivement !

La philosophie n’est pas de la mystification.

Et pour ce qui est de l’épistémologie, nous allons le redire : Imaginez

donc les philosophes déterminant les domaines scientifiques avant

d’avoir étudié … Cela ne vous dit il rien en tant que bêtise humaine à

l’apogée ?

En philosophie il faut avoir une grande culture scientifique, oui, mais

ce sont donc les scientifiques qui établissent eux mêmes les limites

entre les matières en étudiant les dîtes matières. Et s’il y a un « trou »

dans la connaissance, c’est qu’il apparaît de lui même à travers la

science et alors : quelqu’un se mettra bien à l’étudier. Et celui qui

l’étudiera fera alors de la science et fera peut-être apparaître à

nouveau un autre trou de la connaissance… Nous ne pouvons pas

déterminer les limites des matières avant de les avoir étudier. Allons !

quand même messieurs ! Arrêtez avec les conneries…

Il faut comprendre ceci une bonne fois pour toute :

Toute matière est un registre d’étude, une catégorie de chose à étudier,

au sens réel et vrai (toute science comme toute pensée rationnelle doit

passer par la réalité).

Une matière peut aussi être crée en « sous matière » par rapport à une

autre car ayant un domaine très vaste, mais là encore ce sont les

scientifiques qui le font eux mêmes … bref :

Bon aller le le répète encore ? … à cause de l’épistémologie : C’est en

étudiant les matières que nous définissons les limites des matières.

Toute étude scientifique est du « ça ».

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Imaginez donc à quel point le ridicule ne tue pas ! les philosophes

s’improvisant épistémologues ! On va en conclure en effet que le

ridicule ne tue pas. C’est la seule explication rationnelle à

l’épistémologie.

N’en rajoutons pas… Elle est suffisamment accablée la pauvre ! Et

pourtant ! Il subsiste toujours des gens qui parlent encore ainsi ! c’est

une insulte à l’intelligence : Les scientifiques ne sont pas plus cons

que les autres. Eux aussi aiment avoir une culture générale en science.

Certains philosophes feraient bien de les imiter.

… Donc en philosophie il faut faire l’inspection générale de la

conscience humaine… Nous y reconnaitrons cinq grandes

problématiques liées à cette histoire de reflet se regardant lui-même en

train d’observer tout en étudiant la nature du miroir ainsi que sa

relation au monde. Cinq ? Tout dépend. Bon, va pour cinq ! mais

attention ! sachant qu’il s’agit là des problématiques de la matière,

matière consistant dans le fait de savoir prendre du recul face au

monde (ne pas oublier ce « face au monde ». Récapitulons ces

problématiques toutes devant rester objectives :

- D’abord la compréhension de l’objectivité (le ça). Tout peut être montré comme du « ça », y compris tous les éléments de la philosophie : Les objets de la pensée, les idées, la façon de prendre du recul… tout ! Nous l’avons vu : C’est parce que l’esprit oublie délibérément qu’il n’est qu’une interprétation pour passer dans l’objectivité (premier rudiment)…

- Le moi, est fait de l’âme, du corps et de l’esprit (c’est le miroir produisant le reflet). C’est l’esprit mandaté par l’âme et agissant au quotidien qui va donc créer le reflet (la conscience) en fonction des besoins de notre existence, de notre équilibre dans l’environnement. Cette branche de la philosophie va emprunter aux sciences humaines comme la psychologie, ainsi qu’aux sciences étudiant les principes des écosystèmes, l’éthologie, et à notre connaissance sur l’évolution des espèces.

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La philosophie emprunte aux sciences, se sert des sciences, mais ne se mêle pas de science.

- Ce qui se trouve dans la conscience humaine va découler ainsi du besoin de survivre de l’être humain. Nous y retrouverons ainsi d’un côté « ce que sont les choses » d’une part (le « ça », l’objectivité) … et « quoi en faire au sens de ce que nous devrions » de l’autre (le bien et le mal considérant l’origine de nos passions et de nos croyances) … Ces deux registres seront dilués, mélangés dans notre conscience, mais bien séparés.… La philosophie devra ainsi savoir les démêler, comprendre comment nous fonctionnons à cause de ces deux grands ensembles ... Mais au final, là encore, La psychologie étudie aussi cela.

- La philosophie consiste aussi à discerner à travers la raison et le raisonnement comment les lois du monde, du cosmos, se retrouvent transposées à la conscience : Ce qu’est « être », ce qu’est le présent, ce qu’est l’avenir, le pourquoi, le comment, le rôle de la croyance dans l’esprit » (le sujet précédent) …

- Enfin, la dernière problématique consiste malheureusement, à re régler des mots entre eux. En somme à remplacer la sémantique ou la philologie ayant faillis (les académiciens qui dorment dans l’hémicycle). Ceci malheureusement parce que, comme vous l’ayant dit, la philosophie utilise les autres matières pour savoir prendre du recul sans avoir à les reconstruire, mais, parfois, parce que certaines de ces matières sont tombées en désuétude (c’est aussi le cas de la philosophie il ne faut pas se leurrer), et bien parfois nous sommes obligés de rétablir le sens exact de certains mots. Inutile d’en inventer d’autres. Pour moi cela n’arrive pratiquement jamais.

… Voilà ! Une fois tout cela tiré au clair, une fois avoir fait le tour de

cette inspection générale de notre conscience face au monde (face au

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ça), une fois libérés de ça, nous pourrons alors nous livrer à analyser

tous les sujets de société en prenant du recul dessus ou (l’inverse), à

entrer dedans pour voir ce qui les constitue, ou à reculer pour

comprendre notre système de vie dans son ensemble. Nous pourrons

alors repérer dans la société ce qui est important pour nous, comme

l’argent, l’égalité des chances, la surconsommation, le réchauffement

climatique, (et bien d’autre problèmes graves) et comprendre le

système… Comprendre comment le changer.

Mais pour y voir clair dans la prise de recul (dans cet art de savoir

prendre du recul) : Une seule fausse pièce dans notre manière de voir

le système fausse tout. C’est la raison pour laquelle la philosophie

hallucine : Elle est basée sur des erreurs.

… L’une d’elles pourrait se résoudre (avec un petit effort) en se

posant la question suivante : Quel est le principal intérêt de savoir

prendre du recul ? Et bien c’est de nous révéler ce qui est important !

… S’agissant de notre conscience, il s’agit de ce qui est important

pour la vie humaine mais dans notre relation au monde. C’est en effet

la relation qui compte et non pas de simplement ressentir « le bon ».

Abuser des choses bonnes ne donne pas le bien.

En somme le philosophe est comme un journaliste de la conscience :

Un journaliste est là pour aller là où il y a une merde dans la société.

Et bien le sens de la philosophie est un peu pareil… Dîtes moi l’intérêt

de philosopher si ce n’est pour montrer cette merde à l’occasion, et de

la révéler aux autres ? Pourquoi philosopher sinon ? Ce serait quoi la

sagesse si non ?

Bref… mais pour être et non pas pour simplement jouer au journaliste

il faut connaître son métier… Avant, il faut faire l’inspection générale

de la conscience humaine sans quoi nous ne saurons pas reconnaître

un problème si nous en voyons un. Ne sachant pas prendre du recul

correctement, nous ferons bien le contraire : Nous créerons des

problèmes là où il n’en existe aucun. C’est ce qu’à fait la philosophie

en se masturbant intellectuellement et continuellement pour rien ! Et

d’un autre côté, l’on ne peut pas non plus être un bon philosophe sans

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connaître les sciences dans leur ensemble (mais sans se mêler de

science)…

Le « moi » face au « ça » est l’un des rudiments de la philosophie,

posant sa problématique, celle de la schématique générale de notre

position face au monde et face à notre concept de vérité. Le

comprendre nous éviterait de continuer avec certaines sottises. Pas de

rudiments : pas de matière ! Ignacio Sierro.

7 : La Morale

Techniquement parlant au sens philosophique la morale est un

ensemble de règles jugées et décidées par expérience, donc

apostériori, pour servir en tant que connaissance apriori sur la vie (un

transfert communautaire donc). Il y a donc dans la morale cette

question vue ci avant d’apriori-apostériori mais en ne confondant pas

le jugement et la compréhension (qui ne représentent pas la même

chose dans l’esprit) … Voilà… cela en préambule…

Il y a de quoi être en colère. Nous sommes à l’ère du numérique, des

hautes technologies, et nous ne savons même pas définir la morale

correctement. Le disant autrement, nous avons un grand pouvoir grâce

à la science, et nous sommes toujours des apprentis sorciers en

philosophie… Prenez une encyclopédie du net à Morale : C’est

affligeant. C’est un scandale !

D’abord on s’en fou de l’étymologie, parce que le monde a changé et

les mots ont glissé de sens. Mais qu’est ce que cela peut bien vouloir

dire « relatif aux mœurs » ? Attention ! … Parce qu’au final les

mœurs sont l’ensemble des habitudes du peuple… C’est la vie quoi.

La morale c’est la vie ? Ca ne veut rien dire… Pour prendre des

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exemples : Nous changeons en pratique nos vies en règlementant le

mariage, en interdisant ou pas la polygamie, en acceptant ou pas le

mariage gay, en autorisant ou pas l’adoption des enfants pour les

couples de même sexe Etc. … Donc la morale c’est la politique ? Il

faut être logiques, puisque tout domaine est là où sont prises les

décisions concernant le domaine (nous allons expliquer cela) … De

plus nos mœurs dépendent aussi de notre façon de vivre, des lectures,

des films, du commerce, de la façon de partager les terres, de la façon

d’hériter de nos pères et de nos mères… Nos vies changent aussi si

nous emballons tous les produits dans le plastique et si nous rejetons

tout à la mer sans discernement … Nos vies changent si nous faisons

tout par camion et rien par train… C’est la politique qui détermine

donc tous nos mœurs. Résumerions-nous la morale à la politique

puisque c’est en politique que tout se décide ?

… La première chose à dire importante est que : La morale est un

concept généraliste.

Nous avons vu qu’il existe des concepts généralistes et d’autres pour

le particularisme et concernant la même chose. Par exemple si je dis :

« Cette pomme est bonne », cela signifie que « le bien » (concept

général) est attaché à la pomme au sens restreint. La chose bonne est

donc le particularisme du bien, ce qui ne veut pas dire qu’abuser des

bonnes choses donnerait le bien…

La Morale est donc un concept général dont l’étique en est le

particularisme. Nous dirons par exemple « l’éthique de la médecine »

pour signifier qu’il s’agit de la morale attachée à la seule médecine et

que ce n’est pas généralisable ailleurs… (Vous ne croyez pas que tout

cela devrait être expliqué depuis longtemps) … C’est une honte oui…

La morale est donc : « ce sur quoi nous nous sommes entendus pour

vivre ensembles », au sens général.

C’est un concept général sur l’ensemble, je dis bien « l’ensemble »

des entendus humains nous permettant de cohabiter… Or pour

accepter de nous entendre : Il faut le consentir. Et cela : A priori.

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La morale est, « fait partie de » l’apriori tout comme le reste de la

connaissance. Mais elle représente ce que l’esprit pense être bien au

sujet de notre entendu. Elle représente dans l’esprit notre pensé

verticale ou plus exactement ce que l’esprit pense être notre pensée

verticale au sujet de « ce sur quoi nous devrions nous entendre

ensembles pour vivre mieux ». Or comme nous sommes tous

prisonniers du présent, ces « devoirs », ces croyances sur ce qu’il

conviendrait de faire d’accepter pour vivre ensembles se transforment

en règles. Les règles ne sont jamais que des croyances appliquées.

C’est le consentement humain qui fonde la morale. Consentir c’est

accepter des devoirs pour les autres ; c’est accepter les inconvénients

de la liberté des autres, d’en peser le pour et le contre (puisque ce sera

la même chose pour chacun) … Tout cela implique de le consentir. Le

consentement provient de l’amour. Il ne tombe pas du ciel le

consentement ! … Là encore ! Mon Dieu ! quand même ! Il faut se

réveiller un peu… La philosophie consiste à relier tout en un tout.

Nous acceptons toute chose par amour de manière plus ou moins

inconsciente (le mot amour est à définir : dans un autre chapitre).

La morale est donc faite de préjugés « à priori » appartenant à la

pensée verticale (dans une tentative de la représenter) et n’appartient

donc pas à la logique (expliqué dans le chapitre 5)

Donc à l’aube des temps, il n’y avait pas de nations. Nous

connaissions nos chefs. Et la morale se discutait ensembles de visu. A

l’époque la religion prenait une grande place dans la morale comme

pour nous dire son appartenance à la pensée verticale. Mais avec les

grandes nations, nous avons délégué le pouvoir à des intermédiaires

qui vont voter à notre place (dans les pays démocratiques). Nous ne

connaissons plus le chef en personne. Nous sommes donc gouvernés

par un système hiérarchique. Idem pour la spiritualité. Mais, cela ne

change en rien le principe que nous continuons de faire un tout, et que

tant que nous ne nous révoltons pas, c’est que nous acceptons de

consentir et donc de respecter les principes de cohabitation. La morale

est l’ensemble des principes de cohabitation dans la Nation. Pour

notre vie : Tout est morale, même si c’est devenu hiérarchique.

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Or comme nous vivons ensembles, et que nous dépendons ainsi les

uns des autres, la morale (l’ensemble des entendus) fait que c’est à

travers elle que nous construisons artificiellement notre vie, par

rapport à ce qui aurait été « des conditions de vie naturelles ».

Le sens de la morale, sa vraie raison d’être est, de nous protéger et de

nous entraider les uns des autres, d’être complémentaires, plus

efficaces, en nous forgeant des conditions de vie « artificielles » qui

vont nous protéger du monde sauvage.

Dans la morale il y a cette notion d’artificiel- contre- le naturel. …

Comment vous dire… cela va de soi puisque pour un homme sur une

île déserte, ne subsiste que « ce qu’il peut faire ou ne pas faire » …

mais en fait il va commencer à parler aux rochers et aux plantes pour

établir un entendu avec eux parce que : Etablir une morale est dans

nos gênes (c’est l’objet de nombreux livres) …

Par conséquent il existe :

- Le pouvoir brut, ce que nous pourrions faire sans morale…. - Le pouvoir moral : La liberté que nous nous accordons, une fois

que nous avons sorti nos devoirs du pouvoir brut.

Il n’est nul besoin de compliquer cette affaire… tellement de sottises

ont été dites sur la Liberté ! La liberté est le pouvoir, originaire du

pouvoir brut (tout ce que nous pourrions faire en absolu), et restitué à

chacun de nous à travers la morale. Il ne faut pas confondre les

conditions de vie naturelles, le pouvoir, avec la liberté (j’en connais

qui devraient revoir leur philosophie).

C’est ce que je vous disais sur la philosophie : Il ne s’agit pas de

compliquer les choses mais d’en tirer l’essence, sans tronquer pour

autant la vérité.

Et bien oui ! Bien des gens confondent le pouvoir et la Liberté. Si

nous nous promenons dehors et qu’un orage de grêle nous tombe

dessus : C’est une condition de vie naturelle, comme respirer, dormir,

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manger. Nous ne sommes pas libres de ne pas respirer. C’est comme

ça.

La liberté n’a rien à voir avec ce que naturellement nous pourrions

faire… Ou si, mais seulement parce que en fait notre morale recouvre

tout ! Nous avons tout prévu, et donc en effet le moindre espace de

liberté est prévu par la morale. La morale recouvre en effet l’ensemble

de notre vie, recouvrant ainsi notre pouvoir naturel. Mais nous ne

devons pas oublier ce pouvoir naturel. Nous ne devons pas l’oublier,

pour que l’état nous laisse la liberté de nous retrouver avec lui …

Donc tout le monde dit beaucoup de sottises sur la morale, sur la

liberté, et sur bien d’autres choses… Imaginez que nous sommes à

l’ère où certains ont le doigt sur le bouton de la bombe atomique…

Imaginez ce qui pourrait arriver sans savoir ce qu’est la morale

exactement, sans comprendre la nature des systèmes hiérarchiques, et

de souffrir de confusion d’esprit se prenant pour un Dieu …

La morale est « ce sur quoi nous nous sommes entendus pour vivre

ensembles ». Son seul concept reconnaît le peuple !

Oui c’est important de le dire : Le concept de morale, le définissant

correctement, renvoie la politique au peuple et au besoin de liberté.

… Elle se divise en trois grands registres :

- La politique et la loi. Ceci parce que nous vivons dans une hiérarchie. C’est comme comparer la morale à une pyramide : La politique est le sommet de la pyramide puisque c’est là que tout se décide par délégation, mais c’est de la morale quand même. Sommet hiérarchique oui, mais faisant quand même partie de la morale (et oui la définition de la morale renvoie bien la politique au peuple pour le peuple). Donc dire : « moraliser la politique » signifie en fait « revenir dans le sens du peuple » puisque la politique fait partie de la morale (c’est presque magique de dire cela). La politique est l’un des trois grands ensembles de la morale.

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- Les normes. Nous oublions les normes, nos objets. Nos objets,

nous les consentons bien : Ils sont « porteurs » de morale. Nous les acceptons bien dans notre vie ! … Oui ou non ?... Si nous tolérons de produire n’importe quoi en achetant n’importe quoi tout en ravageant la planète, c’est bien de la morale. Si nous normalisons les prises électriques pour que tous les appareils s’y branchent : C’est bien de la morale. Et si nous règlementons nos mots pour nous parler c’est bien de la morale. Nous l’avons simplement oublié parce que nous avons oublié que le mot « morale » renvoie à un concept général.

- Enfin il y a les coutumes relations et promesses personnelles, les entendus tacites, les coutumes locales, le tout tenant sur notre propre parole ou en une organisation de l’ordre du privé. Mais cela tient tant qu’il n’y a pas d’abus et que la loi n’y soit pas tombée dessus. « Fais une mauvaise action et la liberté que tu avais de ne pas la faire sera remplacée par une loi » … La morale recouvre tout et prévoit tout… En réalité cette partie de la morale n’est que « la loi » établissant différents registres de l’ordre du privé. La pratique religieuse par exemple entre dans ce cadre pour les pays ayant séparé l’église et l’état. Cela revient à dire que dans la laïcité : La religion c’est privé… Pratique privée oui, mais encadrée dans la république.

Nous pouvons comparer la morale à l’ensemble des promesses que

nous nous faisons communautairement. Ces promesses sont

permanentes et leur application est aussi permanente dans les faits. La

morale fait bien partie de la pensée verticale commandant et dirigeant

notre vie. Par exemple si quelqu’un dit : « Je vais te livrer le journal

tous les matins » … C’est une promesse privée, personnelle, ne faisant

pas partie de la morale. Mais il est admis communautairement

que « trahir c’est mal ». Si donc cette promesse est trahie, cela entre

alors dans le domaine de la morale.

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Alors voilà… Comprendre la morale c’est comprendre la Liberté !

c’est comprendre les conditions de vie naturelles de celles

artificielles… C’est à devenir fou que de constater cette lacune en

philosophie, cette confusion d’esprit générale à propos de ce concept

si important. Ignacio Sierro.

8 : Réquisitoire contre

la philosophie actuelle.

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Il est une donnée universelle :

Toute connaissance produit de l’anti connaissance : Ce que nous

savons nous cache alors, ce que nous aurions dû savoir à la place de ce

que nous savons.

Mais il est normal d’acquérir des connaissances. Je n’aime pas le mot

doute parce que… oui il faut en quelque sorte douter des

connaissances que nous avons… Mais je n’aime pas le mot doute

quand même parce que ce mot renvoie à un échec. Je lui préfère

l’expectative ainsi que le fait de savoir que la pensée horizontale n’est

que du « comment » …

Dès que nous comprenons qu’il existe la pensée horizontale et

verticale, nous n’avons alors plus besoin du doute, mais juste de la

prise de recul pour regarder nos croyances en face.

A travers elles nous pouvons aller au delà d’un système pour le voir

dans son ensemble et pouvoir en apprécier le contexte ; comprendre

ainsi ce que nous y faisons et ce que nous y croyons, puisqu’en prise

directe face à la vie, livrés à nos occupations quotidiennes : nous n’y

voyons plus rien. Sans prise de recul nous sommes aveugles.

Ce que j’appelle « prendre du recul » et regarder ainsi au delà des

apparences est donc ce que certains incompétents appellent la

métaphysique, « métaphysique » mot qui irait bien mieux à notre sens

caché de l’inné (de l’âme). … après il y a aussi l’inconnu me direz

vous. C’est le mot à toute les sauces qu’il faudra abandonner. Il sert en

général à faire des pirouettes de contorsionniste dans la philosophie.

Le fait que toute connaissance produise de l’anti connaissance est

valable pour la science : Elle aussi doit se méfier de sa perception de

la réalité même si elle s’en tient aux faits. Parfois même la réalité est

trompeuse… Cela ne veut pas dire que la philosophie se mêle de

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science parce qu’il faut aussi douter en science (les scientifiques sont

assez grands) mais il n’est pas interdit d’utiliser les sciences des

autres. C’est le cas pour la philosophie puisqu’étant la relation entre le

moi et le ça, le ça représentant les choses du monde (les sciences), le

philosophe doit donc être calé en science… (sans avoir à s’en mêler

toutefois) (sauf cas exceptionnel) …

Il est normal de produire de l’anti-connaissance, c’est juste que l’anti-

connaissance doit être fausse et que la connaissance doit être vraie.

Mais quand même c’est la philosophie qui est la victime principale de

l’anti connaissance vrai et de la connaissance fausse ! C’est elle oui !

C’est elle qui hallucine tout le temps ; c’est elle qui quand on lui pose

une question : On ne comprend plus la question qu’on lui a posée !

Vous l’ai-je déjà dit ? La philosophie est la seule matière n’ayant

toujours pas trouvé ses rudiments.

… Donc la philosophie n’ayant pas de rudiments, c’est la seule

matière ne sachant pas exactement à quel genre de choses elle sert à

réfléchir. C’est assez incroyable quant on y pense. C’est un fait

puisque personne ne se met d’accord sur sa définition. Elle est donc

restée une matière vague.

(Je vais expliquer ses définitions plus loin) (oui mais qui veulent dire

toutes la même chose)

… Et donc dans cet imbroglio tragi-comique de la philosophie : il y a

de bons et de mauvais profs…

Je me rappelle avoir participé à de nombreux ateliers philosophiques

et café philo, mixages des deux, avec des professeurs de philosophie

universitaires plusieurs années durant. Je vous parle de cela… il une

bonne trentaine d’années (puisque j’ai maintenant soixante ans). Ces

professeurs sont maintenant ou disparus ou dans leur grand âge…

Qu’ils en profitent car j’ai grande estime pour eux... Et bien nous en

avons parlé oui, de nombreux faits, comme de la dispute sur la

définition de la philosophie, ou du fait que certains pensent que la

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philosophie et la morale sont une seule et même chose et que le reste

est mystification… Nous en avons parlé, et je connais bien ce que

pense un bon professeur, qui doute de sa propre matière, comment il

raisonne, son érudition… (Comme quoi un bon professeur sait… )

Il y a des bons et des mauvais professeurs. Les mauvais, sont ceux ne

sachant pas prendre du recul sur la situation de la philosophie.

Il faut quand même le reconnaître : Quelle que fut l’époque, les

responsables sont les titulaires de l’enseignement. Les profs ont donc

bien une responsabilité collective sur la philosophie, mais au fond

c’est arrivé comme ça…ce n’est de la faute de personne … Là ou ça

commence à devenir chaud, là où commencent les racines de la

culpabilité, c’est au sujet des philosophes contemporains… parce que

les sciences ont fait des progrès considérables, progrès dont ne

bénéficiaient pas les philosophes d’autrefois. De plus maintenant il y a

les traitements de textes pour mieux brasser les idées. Ils y a les

réseaux sociaux l’accès à l’information.

Il est inexcusable que la philosophie ne soit toujours pas au point.

C’est une sorte de crime contre l’humanité.

Prenons le cas de mon premier rudiment : la vérité. J’y explique ce

qu’est la vérité et comment même l’enseigner à de jeunes enfants à

l’école primaire. ; Et bien bon nombre d’entre eux ne savent pas

psychanalyser notre concept de vérité (ce que nous entendons par

vérité communautairement parlant) (s’ils me lisent ils vont le savoir

enfin !). C’est une honte !

Et comme à bout d’argument ne reste que les insultes certains me

disent que je n’y connais rien. Il ne manquerait plus que ça ! (ça

soulage de le dire) …. Bien entendu c’est parce que parce que ma

philosophie leur parait anachorète (retirée du monde) (ça c’est un

étudiant qui me l’a dit), marginale… c’est risible quand on pense que

ma philosophie est la seule, qui soit purement objective !

… Pas la seule, mais la seule faisant le point objectivement le tour de

ses rudiments.

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La philosophie s’est perdue dans une jungle de philosophie ésotérique

et elle se retrouve dans la configuration suivante :

Si vous dites à quelqu’un d’instruit, au moyen âge, que la terre est

ronde et non plate, en argumentant, en expliquant, que si le soleil se

couche perpendiculairement à l’équateur tout en faisant le tour de

l’horizon sans jamais se coucher au nord, c’est que la terre est une

sphère ; et que de plus si la terre était plate l’horizon serait flou et non

net … Alors il pourra y réfléchir et peut être vous croire de bonne foi.

Par contre si vous expliquez cela de la même façon à quelqu’un

enseignant ou ayant enseigné que la terre est plate et non ronde, même

avec les témoignages des ancêtres des Norvégiens, il vous préparera

un bûcher, question d’honneur et de déni. Parce que vous

compromettez alors sa position, sa notoriété, son honneur. C’est

malheureux quand même au 21 siècle. Malheureux !

Mais ce que je dis là, ne s’adresse pas tellement aux professeurs. De

mon expérience personnelle je pense qu’ils essaient en général d’en

rester le plus près possible du réalisme. Mais il en est aussi. Je pense

aux philosophes contemporains et à ceux qui se sont échappé du

réalisme et de la mise en pratique. J’ai eu l’occasion d’en croiser. Mon

Dieu ! De la mystification pure présentée avec autorité. Mais si l’on

creuse (en tout cas si moi je creuse) il y a une connerie par phrase.

C’est une secte ! C’est exactement le principe d’une secte : mystifier

sous le couvert d’autorité : La philosophie est (attention pour une part

seulement) une pseudo matière vivant du rêve ésotérique de la

sagesse.

Je ne voulais pas le croire… Ce n’est pas possible ! Nous ne sommes

tout de même pas dans cette situation moyenâgeuse d’une discipline

moyenâgeuse ! Non ? Ben si (l’un de mes amis m’avait prévenu) …

Un scientifique serait content de s’être trompé, parce que ce qui

l’intéresse est la seule vérité. Là non : La vérité on s’en fou. Pas plus

tard que toute à l’heure, ayant proposé à un prof de m’appuyer sur une

recherche de la mise au point de la philosophie, j’ai reçu pour réponse

un « Gif » de dance folklorique. Ce n’est pas un cas isolé. La raison

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est toute simple : Il ne peut sans doute admettre (entre autre que sais-

je ?) que je dise que l’épistémologie est une vaste fumisterie de la

philosophie (avec argument) parce que ce serait pour lui une simple

offense de n’avoir pas mérité son salaire et d’avoir enseigné des

conneries aux élèves... Pourtant la question pour le un cœur bon,

honnête, c’est de progresser pour le bien de l’humanité. Il existe

vraiment un problème, celui d’une matière s’étant enfermée dans une

sorte de tour d’ivoire et reniant la science tout en se disant qu’elle

n’utilise que la raison (et donc incapable de définir ce qu’est la

science) ; Il existe un problème réel de déni total. Moi mon intention

est d’en faire une matière exacte comme les autres : Avec des

rudiments. Tant que je suis anachorète aux yeux des profs (comme

quelqu’un de retiré du monde), même tant qu’ils se moquent de moi

(c’est devenu courant) c’est que je suis sur la bonne voie d’une remise

en ordre de la philosophie … Je vais donc continuer de rassembler ses

rudiments. Il faudra prendre ses responsabilités. Ignacio Sierro.

9 : La philosophie peut

elle devenir

scientifique ?

La pure connerie de la philosophie actuelle est de confondre le

jugement avec la connaissance et la compréhension (qui vont

ensembles) ….

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(Je vous prie de m’excuser pour cette expression, mais là, nous allons

le voir : Il n’en existe pas d’autres d’aussi gentilles)

Juger c’est comparer à postériori une situation par rapport à une

situation antérieure (donc rétroaction sur le passé) pour savoir si nous

restons conformes à notre morale et donc à notre sens du bien … Mais

notre morale se décide ensembles et de fait dans le sens du bien à tort

ou à raison ! Connaissez-vous des décisions communautaires établies

pour faire le mal au sens général ? Même une secte qui se suicide

pense le faire pour le bien. La morale se décide ensembles pour établir

le bien même si c’est par l’intermédiaire de la hiérarchie politique qui

devrait écouter le peuple … Cela d’une part… Et d’autre part en rien

il n’est interdit de réfléchir pas davantage en matière de morale qu’en

autre chose. La philosophie évidemment ne consiste pas à réfléchir au

bien si non elle serait la morale.

Donc si la philosophie n’est pas la morale, c’est donc que c’est autre

chose. Si non elle serait la morale (là je le fait exprès d’insister et de

les prendre pour ce qu’ils sont)

Mais oui ! Il faut donc arrêter avec la sagesse qui n’est qu’un

jugement à postériori de satisfaction et de reconnaissance sur le bien

et sur notre sens moral…

Il faut réserver la philosophie à la connaissance et à la compréhension,

pas au jugement.

Or si l’on réserve la philosophie à la compréhension et non plus au

jugement, et puisque c’est elle qui le dit qu’il faille en passer par la

raison, peut être faudrait il lui rappeler cette règle simple : Pas de

réalité = pas d’objectivité = pas de raisonnement logique possible.

Et aussi une autre règle simple valable pour toute matière :

Pas de rudiments = Pas de matière

Je vous propose de simplement méditer à nouveau cette définition de

la philosophie :

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Ou celle ci (il en existe plusieurs mais voulant dire la même chose

malgré les apparences)

Si la philosophie traite aussi de la morale, ce n’est pas pour se mêler

de morale ! Mais pour savoir dans la morale, ce qui tiens de natures

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universelles pour l’homme. Juste ça. Mais essayer de comprendre

notre sens de l’universalité communautairement parlant (hors des

idées personnelles) fait partie de la connaissance ! Même s’il s’agit

d’une connaissance sur la prise de recul ! Et si la philosophie dit par

exemple : « votre morale trahie l’humanité », ce sera sera ayant

connaissance des choses universelles pour l’être humain, avec des

arguments réels, communautairement vrais, ne pouvant êtres mis en

cause parce que réels.

Il n’y a que la vérité qui puisse être communautairement admise.

Enfin ! Même s’agissant de la vérité sur la relation générale des

choses entres elles (prise de recul).

La philosophie est le « moi » face au « ça », la relation entre les deux,

mais considérant le « moi » comme du ça ! Le considérant aussi

comme une chose réelle, considérant nos concepts face au monde

comme ayant un sens réel. Alors le sens étant réel il est alors possible

de raisonner logiquement dessus tout en l’expliquant : Autrement

non ! …

Et là dessus vient donc se greffer une autre connerie communément

admise en philosophie : Ne pas savoir définir la science. Parce que en

effet, si l’on ajoute conneries sur conneries, il est normal de finir par

se perdre dans une jungle de philosophie… J’insiste sur ce mot car en

effet les philosophes sont des « incompétents moralement parlant » et

des ignorants sur le plan de la connaissance philosophique. Ils sont

incapables « de prouver exactement à quel genre de choses la

philosophie sert à réfléchir ». Mais ils ne sont pas « incompétents

moralement » (ça veut dire dans mon langage cons) parce qu’ils ne

savent pas ce qu’est la philosophie. Ce ne serait là que de la simple

ignorance, crasseuse certes mais de la simple ignorance... Non le

drame est qu’ils font mine que tout va bien en philosophie

s’accaparant la sagesse (alors que la philosophie n’a rien à voir avec

ça) pour ensuite perdre les gens dans de faux espoirs et une jungle de

philosophie. C’est un crime contre l’humanité de laisser la philosophie

en l’état et donc en matière d’insulte s’il y avait (il n’y en a pas : ce

sont des constats) je suis très gentil de les traiter ainsi (d’incompétents

moraux). Après tout c'est ce qu'ils m'ont dit aussi. Sur quoi je leur ai

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répondu : Il ne manquerait plus que ça que je n'y connaisse rien en philosophie !

Bon ces petites escarmouches se sont déjà produites alors que nous

pensions la terre plate, au moyen âge … Au sujet de définir la

science en philosophie : Nous confondons la connaissance avec la

science.

La science n’est qu’un moment, une phase d’étude et de recherche

pendant laquelle nous cherchons à comprendre ou à construire

quelque chose…

La science n’est donc qu’une phase de recherche pour établir une

vérité à travers des faits, à travers la seule chose certaine dans notre

esprit : La confiance en nos sens. « S’il pleut c’est qu’il pleut », j’ai

confiance en ce fait !... Nous nous basons toujours sur de la réalité en

matière scientifique.

Et comment ne pas se tromper quand même ? : Par corrélations. Tout

doit coller avec tout…

La science utilise une méthode rationnelle tout en établissant des

corrélations. C’est s’en tenir aux faits et aux seuls faits, tout en

essayant aussi de rassembler tout en un tout. La chose scientifique

tient au fait que « tout colle », que tout est logique, rationnel, du début

à la fin, à travers les faits (objectivité), faisant qu’une autre

interprétation de la vérité n’est plus possible.

Parfois la science n’a pas accès aux faits expliquant la réalité présente.

Nous procédons alors en les supposant. Nous ne les inventons pas :

Nous les supposons (ce n’est pas tout à fait la même chose que de les

inventer). C’est ce que nous appelons la science théorique.

Science-connaissance est donc une sorte de segment …

Voilà. Donc concernant la philosophie… Notre interprétation du

monde existe. Nos pensées sont réelles. Elles ne sont pas matérielles

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mais elles sont réelles. Nos concepts ne sont matériels, mais ils sont

réels, correspondant à des opérations réelles de l’esprit appliquées au

sens du vrai monde. Il n’y a donc aucune raison, aucune… pour que la

philosophie ne passe pas par une phase scientifique pour comprendre

comment fait l’esprit pour savoir prendre du recul sur tout (la matière

de la philosophie) … Les philosophes doivent donc avoir une bonne

culture générale en science, non pas pour se mêler de science

(l’épistémologie est une connerie ; ha il y a à dire !) mais pour savoir

mieux prendre du recul réellement !

Une fois que l’on sait, que l’on connaît la matière de la philosophie,

son registre d’étude, « à quel genre de choses elle sert à réfléchir », et

que l’on sait ce qu’est la science : Tout s’éclairci.

Nous pouvons alors voir nos préjugés sur la philosophie. Ces préjugés

sont les suivants :

- La philosophie ne peut pas être une connaissance exacte, passant par une phase scientifique pour devenir exacte.(faux)

- Elle ne peut pas avoir de rudiments comme toute matière normale en a… (faux)

- Elle ne peut pas être enseignée dès l’école primaire car trop difficile puisqu’elle n’a pas de rudiments. (faux)

Ce sont des absurdités monumentales évidemment !

La philosophie sert à prendre du recul pour comprendre l’essentiel…

Et les rudiments permettant de le faire existent bien !

La science sert à rechercher la vérité pour établir la connaissance à

travers une méthode sûre (rester réalistes, et traiter les choses par

corrélations de faits). Voilà ! Mais où s’est perdu la philosophie ?

Vous la voyez quelque part ? Coucou on est là !... Lisez tous mes

rudiments : Ils expliquent enfin la philosophie de long en large.

Ignacio Sierro.

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10 : La sagesse et le

bien.

Remettons ça sur le tapis : La sagesse est l’erreur fatale de la

philosophie.

Pour la philosophie, la sagesse est un concept très important puisque

« étant inclus » dans son étymologie. Ce n’est pas l’étymologie qui

compte, les mots glissant de sens peu à peu dans le temps, mais en

effet au début de la philosophie, nous dirons que, de manière intuitive,

pour les premiers philosophes, le sens de philosopher consiste en gros

à être « ami de la sagesse ». A noter quand même que la philosophie

dès le début à pris de la distance disant « amie de… », n’insinuant pas

qu’il était question d’étudier en propre la sagesse. Ce serait une

absurdité d’établir le bien par avance. Ce serait immensément

« suffisant », prétentieux, orgueilleux, égoïste… Ce serait

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insidieusement dire que la morale n’aurait plus à être discutée. Ce

serait nous priver de notre libre arbitre et remplacer ce libre arbitre

ainsi que la richesse de la vie par une Matière ! hideux ! abject !

Imbécile !

Pourtant il faut le dire :

Donner ainsi à une matière l’étymologie de « amie de la sagesse »

équivaudra à « fricoter » avec la religiosité, l’espérance des gens …

c’est haranguer ceci :

- « Venez venez venez braves gens, vous y trouverez de la sagesse ».

C’était inévitable… Et c’est ce qui est arrivé !

La raison de cette faute du début de la philosophie vient de

l’ignorance à l’époque au sujet du fonctionnement de la pensée entre

« apriori » et « apostériori » (le point N° 5 de mon enseignement),

point très important, expliquant comment tourne cette sorte de

téléportation d’instants en instants « apriori-apostériori-apriori-

apostériori etc. …) et expliquant pourquoi toute connaissance est

uniquement de l’apriori. Uniquement !... Alors que dans l’apostériori

se trouvent deux choses bien différentes : Le jugement et la

compréhension. La compréhension reste unie à la connaissance à la

logique et à l’action alors que le jugement est une sorte de pensée

« perpendiculaire » dépendante de nos croyances, comme un contrôle

de qualité au sujet de notre façon de faire, pour la rendre compatible

avec notre façon de vivre. (Tout cela est expliqué au 5ème rudiment).

Sans comprendre qu’il existe dans notre esprit une pensée horizontale

(la connaissance, la logique, le raisonnement le pragmatisme) et une

pensée verticale (comment devrions nous vivre vraiment ?), et si nous

ne comprenons pas que les deux formes de pensées ne se mélangent

jamais dans notre esprit, nous ne sortirons jamais de ce pétrin… Parce

qu’il nous faudra comprendre que la philosophie ne doit utiliser que la

pensée horizontale. Elle et seulement elle, rien qu’elle… pour établir

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l’harmonie avec notre pensée verticale et révéler par la logique et le

raisonnement quelles sont en réalité nos croyances profondes.

Mais là les philosophes se sont égarés comme vous le savez dans une

jungle de philosophie.

… Et donc… Cette matière qu’est devenue la philosophie fricote avec

l’ésotérisme, le besoin de se faire psychanalyser pour certains, le

besoin de religion pour d’autres, en se comportant comme une

lanterne attirant les papillons de nuit ; une lanterne insinuant qu’en

approchant « on sera ami de la sagesse ». Heureusement, Dieu merci,

que tout son enseignement n’est pas ainsi. Oui mais le fait qu’elle

n’ait pas de rudiments acceptables rationnellement, reste un scandale

pour l’humanité.

Et c’est malheureusement la vérité ! Et je ne critique pas le fait de ne

pas l’avoir fait. C’est normal parce que c’est difficile (je vous ai dit ce

que j’en pensais comparant la mise au point de la philosophie au

premier avion qui vole). Ce que je critique est la suffisance

scandaleuse des philosophes contemporains qui racontent… disons

le… absolument n’importe quoi sous couvert d’une pseudo Autorité

n’étant que de l’érudition bourrée d’erreurs (comme l’épistémologie,

l’ontologie, etc.), erreurs couvertes par de la mystification.

Une autre vérité est que « les sujets du baccalauréat » ces petites

questions que l’on pose aux élèves lors de l’examen de philosophie du

genre : « Suffit-il d’observer pour connaître ? » etc. … et bien c’est en

fait de la philologie, c’est à dire une philosophie juste oui, mais

restreinte, sans unification générale à travers des rudiments. La

philologie fait partie de la philosophie (ce n’est pas moi qui le dit).

C’est bien oui ! mais la philologie n’est que l’un des aspects restreints

de la philosophie.

Ecoutez moi chers professeurs…je vous le répète : c’est bien !...

(J’adore ça) … oui c’est bien … c’est mieux que rien en tout cas…

Oui mais il n’existe toujours pas de système philosophique ayant

réussi sans contestation possible à apporter les rudiments à la

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philosophie pour l’unir ! Or continuer à enseigner ainsi la philosophie

comme si ne rien était, c’est renier la recherche de ses rudiments…

La situation de la philosophie dans la société est ainsi catastrophique

car sans un enseignement au primaire, ou tout au moins au début du

collège, il n’existera pas de véritable notoriété sociale pour elle. Pour

aucune matière en fait. On nous apprend quoi à l’école primaire ? ce

qui est important pour l’avenir. La philosophie ne serait elle pas

importante ? ha oui ! Et alors ? Il faut que ce soi moi qui m’en

occupe ? …

Revenons à notre sujet.

… Même ne s’agissant pas d’établir le bien par avance (ce serait une

hérésie), associer la sagesse à la philosophie fut l’erreur fatale, la faute

originelle qui a fini par perdre la philosophie…

Bon aller… faisons table rase de tout ça….

Recommençons tout à zéro en argumentant …

Le sens de la vie au premier degré pour l’homme est, au pire de

survivre, ensuite de réussir, puis de prospérer, et de vivre au mieux de

manière plaisante … Il n’y a pas de sagesse là dedans mais juste de la

réussite, du pragmatisme. Si nous nous gavons de choses bonnes cela

ne fera pas le bien…Au premier degré c’est de la pensée horizontale :

les faits qui font que l’homme domine la nature.

Mais il existe un niveau supérieur de la conscience. Il s’agit de ne plus

considérer la seule réussite au sens pragmatique, mais aussi de

concevoir l’équilibre qui doit exister entre l’homme et la nature. Car

nous ne devons pas tuer tout le temps. Nous ne devons pas détruire

tout. Nous devons penser à demain. Nous devons nous protéger le uns

les autres. Et sans la joie de découvrir et de réussir nous ne pourrions

pas être nous. C’est la conscience du sens de la vie de l’homme, de

son rôle originel, des raisons de sa création, du fait qu’il est lié à un

tout …

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97

C’est le concept d’âme qui représente en nous la cristallisation du sens

de notre existence, comprenant le corps et l’esprit de l’être humain.

Or ce sens nous pouvons le trahir ou pas. Le bien n’est pas la réussite.

Car comme tout mammifère, l’homme avait bien une raison d’exister

dans la nature, raison que nous n’avons jamais pris soin d’étudier

exactement, l’homme vivant aujourd’hui dans un environnement

purement artificiel…

Dans toute cette histoire de profit pour l’homme, nous avons cinq

grands concepts :

- La réussite et l’échec - Le bien et le mal. - La sagesse

Mais ? N’en manquerait il pas un ?

… Bon sang mais c’est bien sûr ! Pour le bien nous connaissons le

contraire… mais quel est le contraire de la sagesse ? L’imbécillité ? la

connerie ?

Disons qu’il s’agisse de la bêtise (ou la connerie) … (c’est porté par

l’homme donc)

Et maintenant refaisons l’inverse : Quel est le contraire de la bêtise ?

mais en se demandant ce que nous ressentons …

Nous ressentons que nous sommes satisfaits, content de cette société,

content d’une autre personne… mais ce n’est pas parce que nous

sommes contents que nous avons raison de l’être…

Pour le savoir, si nous avons raison d’être content, il faut aussi prendre

du recul…

Et l’ayant fait, et si nous continuons de l’être, c’est que de fait il s’agit

d’un jugement apostériori que nous sommes contents !

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« Nous sommes contents de notre morale. Nous trouvons qu’elle est

bien ! Un tel est bien, notre société est bien, notre vie est bien » …

Revenons à cette histoire de morale et de son rapport à la philosophie :

Certains disent que la morale et la philosophie sont une seule et même

chose. C’est une erreur. C’est vrai si l’on considère seulement la

philosophie acoquinée avec la sagesse et c’est faux autrement :

- Acoquinée avec la sagesse c’est vrai… La philosophie serait donc la morale ! Imaginez la situation ! … Parce que la morale recouvre tout notre pouvoir « brut » (tout ce que nous pouvons faire sans morale) pour le diviser… d’une part en liberté (tout ce que nous pouvons faire de manière consentie) … et d’autre part en devoir (nos contraintes envers les autres qui si elles sont « justes » peuvent aussi nous faire éprouver de la fierté et de la joie) …. Et donc si nous sommes satisfaits de tout ça au fond de nous : c’est la sagesse. Donc dans ce cas de figure : philosophie = morale, puisqu’en rien il n’est interdit de réfléchir…

- C’est faux que la morale est la philosophie parce qu’il y a aussi « la prise de recul » au sens général (la philosophie donc), dont le principal intérêt (de philosopher) est de repérer ce qui est important pour la vie humaine et donc … (devinez quoi) … et donc de réfléchir à la morale, à la pensée verticale, mais attention… attention… Par le fait de savoir prendre du recul apriori comme de la connaissance, non pas apostériori comme le jugement moral (la sagesse) … et ça reste donc de savoir prendre du recul, un savoir avec des connaissances apriori…

C’est de là que provient la confusion, l’erreur première de la

philosophie…

Il faut tenir compte de la différence entre apriori (la connaissance) et

l’apostériori (le jugement) (voir le rudiment N°5)

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Le mot sagesse est ainsi un mot bâtard !

La sagesse est une bâtarde !

Elle est bâtarde parce qu’elle est fille à la fois de la morale, et à la fois

de la prise de recul pour avoir conscience du bien.

Elle est fille de « bonne morale » et à la fois de « bonne prise de

recul » … C’est une bâtarde de deux des sources du bien.

Mais… Toute forme de connaissance n’est que notre compréhension

de ce qui surgit à la surface du passé.

Toute connaissance est apriori. Pas apostériori.

C’est le jugement qui est apostériori.

Le bien lui aussi est est un concept a postériori : parce que notre

pensée verticale contrôle à postériori …. Mais à priori nous avons nos

croyances établissant le bien… et tant que tout va bien le surmoi,

gardien de notre esprit ne dit rien, nous laissant à nos occupations

quotidiennes.

Tout dépend donc des croyances auxquelles nous obéissons. Donc

notre pensée verticale est à la foi apriori commandant la pensée

horizontale et à la fois à postériori dans le contrôle par le surmoi sur

notre pensée horizontale…

Moi je crois qu’en apriori nos croyances se transforment en règles

morales. C’est à dire que le jugement est à postériori (bien ou mal,

continuons comme ça ou pas) mais que nos croyances sont des règles

d’action insufflées par notre esprit à travers les verbes pour

représenter une croyance …

En somme, je crois que toute règle est telle que le résumé d’une

croyance.

(Mais nous sommes là à la limite du domaine de la connaissance)

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Quoi qu’il en soit le bien est donc un concept de l’esprit signifiant que

notre pensée horizontale est contrôlée, avant et après, pour que nous

respections le sens de notre âme… Nous sommes donc contrôlés par

notre sens du bien dans ce que nous faisons en vaquant à nos petites

affaires quotidiennes… le bien dépendant donc de nos croyances et

sur lesquelles nous pouvons nous tromper (les règles morales).

Donc en tant que Volonté, le bien s’exprime à travers les règles de

l’action, des préjugés… préjugés, croyances, transformées en règles et

représentant une volonté de faire respecter le sacré. C’est notre pensée

verticale.

Le sens de la philosophie consistera donc à traduire les règles de notre

morale par la prise de recul (si elles sont des résumés) pour

comprendre pourquoi nous avons adopté ces règles, et ce qu’elles

signifient plus généralement… les expliquer donc, en prenant du

recul, apriori donc…. La philosophie même si elle réfléchie à la

morale doit rester la philosophie…

Et si nous jugeons du bien comme d’une chose atteinte, c’est parce

que nous le considérons comme une chose à atteindre. C’est notre

pensée verticale qui juge si nous sommes toujours sur la bonne route

… Or ce jugement s’exécute regardant « de haut » ce que nous faisons

(pensée verticale) …

Le bien n’est pas une chose figée et dépend des circonstances. A priori

nous n’avons que des connaissances (y compris nos croyances), que

nous confrontons aux circonstances… et nous surveillons ce

pragmatisme, cette logique. Nous le manipulons sans nous en rendre

compte à travers nos règles morales qui, apriori, devraient donner le

bien apostériori… et donc fatalement nos règles morales sont apriori

parce que nous ne pouvons les réinventer à chaque fois mais elles

jugent aussi si en apostériori tout continuent de se passer bien... C’est

donc en apostériori que se trouve le jugement de la sagesse. A priori

ce sont nos connaissances de tout : des règles, des lois, des objets, de

la physique, de la chimie… Le secret de tout cela c’est qu’il existe

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deux sortes d’apostériori : Le jugement et la compréhension, et que ce

sont deux choses très différentes.

La seule différence entre « bien » et « sagesse » C’est que la sagesse

(dans notre concept) est notre sens du bien que nous attribuons en tant

que savoir à un homme ou une femme… mais là encore il s’agit d’un

un jugement apostériori appartenant à la pensée verticale car il est

impossible d’enlever la nature à postériori du bien et de son contrôle

nécessaire.

Or le bien dépend des circonstances de la vie. Tout ce que nous

pouvons faire c’est de faire au mieux avec les connaissances que nous

avons et les règles morales que nous avons adoptées apriori. Il serait

odieux, criminel, d’établir une science de l’absolu, prévoyant les

circonstances de la vie à priori…. La sagesse ne peut pas être apriori

car ce serait tuer notre libre arbitre, tuer la vie, tuer la surprise, tuer le

risque, tuer nos illusions, tuer nos aspirations, tuer nos luttes, tuer le

sens même de la vie…

Ce serait bien là la fin de notre libre arbitre, une doctrine dogmatique,

une dictature. Il est impossible de faire de la philosophie une matière

de satisfaction sur le bien qui serait rationnelle !

Il faut choisir :

- Ou la philosophie est rationnelle et elle en reste à de la connaissance au sujet de la prise de recul, des conditions de cette prise de recul…

- Ou elle juge à postériori si nous avons des raisons d’êtres satisfaits.

Elle peut juger si nous sommes satisfaits mais par la prise de recul.

Le piège dans lequel s’est embourbée la philosophie c’est en effet que

pour réfléchir à la morale il faut la prise de recul. Oui il faut la prise

de recul mais la morale c’est la morale et la prise de recul c’est la

prise de recul.

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Il ne faut pas mélanger « morale » et « philosophie » … Je pense que

tout le monde sera d’accord. Non ?

Donc la philosophie doit rester une psychanalyse générale apriori (de

la connaissance) sur notre relation face au monde (le moi face au ça),

montrée (cette relation) comme du ça, comme une chose réelle et qui

existe. Elle doit en rester à de la connaissance.

C’est dans cette précision des mots que nous mettrons la philosophie

au point.

Il faut le redire : Le bien dépend des circonstances. Le bien pour un

humain habitant l’équateur terrestre ne sera pas le même que pour

celui habitant le pôle. Cela signifie que le contrôle des valeurs entre

les règles apriori et le résultat apostériori ne sera pas le même…

L’habitat provoque différentes cultures. Il ne faut pas mêler ni de près

ni de loin une matière portant des jugements de valeur par préjugés

aux différentes civilisations. Il faut une prise de recul pour cela.

Donc la leçon est celle ci : pour savoir si nous devrions vraiment êtres

satisfaits, si nous sommes vraiment sages : Il faut aussi prendre du

recul sur notre satisfaction….

Et là oui ! Nous avons besoin d’une matière sachant prendre du recul,

d’une connaissance des lois de la prise de recul : Là oui ! Là oui !

Nous sommes sauvés !

Mais la morale reste la morale et la philosophie : la philosophie.

La sagesse est bien composée « de bonne morale » et de « prise de

recul ». Boutons la sagesse hors de la philosophie une bonne fois pour

toute !

J’accepte pour ma part de conserver ce mot (sagesse) en philosophant,

à condition de dire qu’il s’agit d’un jugement à postériori, c’est à dire

tenant d’un jugement sur ce qu’il en est advenu à la fin… En somme

un jugement sur le bien à la fin. Ainsi nous pouvons lui conserver son

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statu de bâtarde née de la morale et de la prise de recul (ce n’est pas

péjoratif du tout). Ignacio Sierro.

11 : L’hallucination de

la raison

Nous allons revenir sur le cinquième point (le comment le pourquoi et

la croyance) pour comprendre plus précisément le principe

d’hallucination de la raison, l’un des grands rudiments de la

philosophie. Cette hallucination de la raison est la plaie ouverte de la

philosophie, sa faiblesse récurrente.

D’où pourrait donc t’elle provenir, sachant que la philosophie est une

prise de recul ?

Tout d’abord nous n’avons droit qu’à l’interprétation de la vérité,

même si la vérité existe. Il sera évident que nous allons nous tromper.

Même les scientifiques se trompent. Mais le problème soulevé par

l’hallucination de la raison est autre qu’une simple erreur

d’interprétation.

Il existe trois raisons possibles à toute erreur de raisonnement :

- Il existe la névrose qui est très connue en psychanalyse. Dans ce cas il s’agit d’une corruption de l’esprit. Nous croyons ce que nous avons envie de croire parce que cela nous arrange ou bien nous réconforte. Cela ne concerne pas la philosophie en propre. (Il existe aussi la psychose et bien d’autres déviances, mais nous

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éloignant là de fautes « naturelles » et entrant dans le domaine de la maladie).

- Il existe l’erreur scientifique… toujours, toujours, pour partie par hallucination de la raison, mais dans ce cas ce n’est pas seulement que nous nous sommes retournés sur notre raisonnement « l’ayant trop fait fonctionné coupé du monde », l’erreur scientifique se produit parce que nous n’avons pas vérifié assez de corrélations ; nous n’avons pas vérifié assez « si une autre hypothèse n’était pas possible ». Idem : Cela ne concerne pas la philosophie en propre.

- Et enfin : L’hallucination de la raison. C’est une erreur d’interprétation de bonne de « bonne foi » se produisant quand nous nous « retournons » sur la seule logique pour raisonner sans ne plus tenir compte du sujet que nous traitions en réalité, objectivement. C’est raisonner en se coupant de la réalité. Nous croyons que nous raisonnons juste puisque la logique est réelle et qu’elle ne semble pas nous tromper, alors qu’en vérité nous sommes déconnectés du monde, nous ne sommes plus objectifs. Nous nous faisons avoir en considérant le raisonnement comme réaliste, alors que ce qui est réaliste est ce qu’il dit ou ne dit pas. C’est comme si les acteurs d’une pièce de théâtre changeaient le scénario à leur convenance se laissant entrainer par la logique comme par le courant d’une rivière.

Nous pouvons en effet expliquer l’hallucination de la raison en

utilisant l’allégorie de la pièce de théâtre... L’auteur véritable de la

pièce est le monde réel, non les acteurs (c’est une allégorie). Ce

monde réel, a les raisons qu’il a d’avoir écrit le texte ainsi, car la

vérité est la vérité… Alors ne tenant plus compte objectivement de

« ce dont il est question dans le vrai monde » la logique va se laisser

entrainer, embarquer par elle-même et va ainsi déformer la vérité :

C’est l’hallucination de la raison.

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Voilà… Et de toutes les matières, c’est la philosophie qui par

excellence se fait piéger par cette hallucination.

Cela signifie en quelque sorte que, en lieu et place d’observer des

faits, puis de rechercher la vérité à travers ces faits, nous remplaçons

la logique par les faits. C’est le grand principe de cette folie. C’est une

folie !

(Toute pensée rationnelle doit passer par la réalité d’abord, pour

ensuite rechercher la vérité par la logique certes, mais par corrélations

aussi, restant toujours objectifs, traitant de faits réels. Il faut savoir que

les corrélations permettent en même temps de vérifier l’exactitude de

la réalité (car nous pouvons revenir aussi sur notre perception de la

réalité))

« Cela nous semblait tellement logique ce cela nous semblait vrai ! »

« C’est tellement vrai que cette logique est logique ! » … Cependant

remplacer de la logique par des faits n’est plus la vérité.

En situation objective, en prise directe face à la vie, nous regardons les

choses comme du « ça » : C’est l’objectivité…

Si nous prenons du recul idem, nous pouvons être objectifs de la façon

suivante : C’est comme si nous nous élevions au dessus de nous-

mêmes … Nous nous regardons alors en train de vivre et de penser.

Nous voyons le contexte général, les autres, la raison de notre vie…

Nous pouvons même y observer la façon dont nous réfléchissons…

Nous observons la façon dont nous réfléchissons mais objectivement

parlant, de façon appliquée au vrai monde… Dès que nous cessons

d’appliquer notre réflexion au vrai monde, dès que nous cessons d’être

objectifs : Il y a hallucination de la raison, même prenant du recul sur

les choses.

Pourquoi la philosophie ? Pourquoi est ce elle qui est la victime

principale de l’hallucination de la raison ?

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Et bien je crois que prenant du recul sur les choses, faire un voyage

général dans notre conscience pour savoir comment nous avons relié

tout en un tout, implique de nous retourner sur le sens des mots entre

eux. Or ce sens a en nous un « poids » traditionnel nous étant

confortable, plus confortable que de rechercher la vérité dans le

monde vrai. … La raison en est la suivante :

Il existe deux choses dans l’esprit :

- « Ce que sont les choses du monde », la pensée horizontale, la logique etc. … (La pensée horizontale)

- « Ce que nous devrions vouloir et faire avec les choses du monde, l’accord avec notre âme. » (La pensée verticale)

Or évidemment comme nous connaissons trop bien la pensée

horizontale, nous avons du mal à la relier à la pensée verticale. Nous

avons du mal à psychanalyser nos croyances. Nous nous faisons avoir

parce que les croyances et préjugés qui gouvernent la pensée

horizontale sont cachés ne laissant que la pensée horizontale visible.

Nous croyons ainsi que l’évidence de la logique est la vérité. Pas du

tout !

Il serait en effet ridicule de dire que la philosophie consiste à savoir

prendre du recul en ignorant quel sens pourrait prendre la vie… Ce

serait ridicule. A ce moment là la philosophie serait la logique tout

simplement. Oui, il a bien existé jadis une matière appelée la logique.

Tout cela serait ridicule : La prise de recul ne peut considérer la seule

logique sans considérer ce à quoi la logique s’emploie. Ce serait

comme considérer une cantine de vin pour déterminer ce que serait le

vin.

En réalité il y a corrélation entre la pensée verticale et horizontale

(voir le rudiment N°5).

« - Si tu raisonnes ainsi c’est que tu crois ça, car si tu croyais cette

autre chose alors ton raisonnement serait ainsi… ». Voilà ce qu’est la

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philosophie : Comprendre nos croyances à travers la raison tout en

parcourant le sens général de notre vie.

Mais même montrant nos croyances et notre pensée horizontale,

devons continuer de montrer tout comme du « ça » tout en prenant du

recul : « ça c’est une maison ; ça c’est un arbre ; ça c’est moi qui

pense ça pendant que je fais ça ; ça c’est donc moi qui crois ça à cause

de mon comportement ; voilà comment nous pensons tous ça

communautairement… etc. ». Nous devons rester objectifs. Et si nous

hallucinons en philosophie c’est parce que les philosophes ne se sont

jamais mis d’accord sur le fait que la philosophie est en réalité la prise

de recule depuis le point le plus reculé qu’il est possible de prendre :

La conscience humaine. Voici des exemples de définitions possible de

la philosophie (nous en verrons d’autres) :

Philosophie : Matière traitant de la vérité en sa généralité partant de

n’importe quel point de vue ou réflexion ; d’établir ainsi une prise de

recul permettant de comprendre objectivement tout ce qui ne serait pas

à sa place dans la raison humaine.

Philosophie : Matière traitant, à travers la raison, de parcourir le sens

général des choses, afin de trouver l’équilibre entre notre nature

véritable (âme), et la relativité des circonstances de vie auxquelles

nous sommes soumis.

Philosophie : Matière traitant de comprendre nos croyances à travers

la raison tout en parcourant le sens général de notre vie.

Cette dernière définition montre que la philosophie est en quelque

sorte « tout », puisque notre prise de recul générale tenant compte

aussi de la spiritualité à l’origine des croyances. Or ces croyances vont

commander nos raisonnements et notre façon de vivre et de faire…

Certes, mais tout cela nous pouvons le regarder objectivement ! …

A l’encontre de l’objectivité, nous pouvons nous retourner sur le seul

langage et sur la logique qu’il contient … Ce faisant nous pensons

pouvoir nous avancer, aller plus loin en développant la logique…

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C’est là que nous commettons l’erreur ! Toute logique ne doit pas

quitter de vue la réalité ! Elle ne doit jamais être entrainée par elle-

même.

C’est la maladie de la philosophie ! j’insiste bien. Le symptôme bien

connu est « des masturbations intellectuelles » à n’en plus finir.

Si on résume le principe : En nous « retournant » sur notre langage et

notre logique, nous passons dans le domaine de la subjectivité sans

nous en rendre compte.

Nous pouvons aussi expliquer l’hallucination de la raison à travers

cette métaphore : C’est comme comparer notre raisonnement à un

transport (un train par exemple) et de considérer à tort que la vérité est

ce transport en question alors qu’en fait elle tient de ce qui est

transporté et de pourquoi c’est transporté.

… mais il faut comprendre le phénomène dans son ensemble. Pour ce

faire revenons au point N° 5… Nous sommes donc prisonniers du

présent. De ce fait, la pensée logique est telle que nos mains : Elle fait

ce qu’on lui demande de faire (une sorte de transport).

Mais qui le lui demande ? Pourquoi la pensée manipule t’elle des

raisonnements ?

Et là nous en revenons à nouveau aux deux choses constituant le

monde « ce que sont les choses » et « ce que nous devrions en faire ».

Pour bien nous en ré imprégner revenons à l’allégorie du miroir (plus

pratique que celle de la pièce de théâtre pour comprendre la position

de notre nature) : Notre conscience est telle le reflet d’un miroir. Ce

reflet n’est qu’une interprétation du monde dépendante de la nature du

miroir. Or dans la nature du monde par laquelle ledit miroir a été

façonné, il y a deux choses :

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- Le besoin de traverser l’instant présent, l’action, la pensée immédiate, « comment faire pour… » (ceci parce que nous sommes prisonniers du présent).

- Le besoin de prévoir l’avenir dans l’ordre du bien (notre conscience suprême, nos principes de vie, nos croyances, nos religions)

Le besoin de traverser le présent est ce que j’appelle la pensée

horizontale (je répète je sais mais il faut que la philosophie comprenne

ses erreurs) . L’action est de la pensée horizontale. (Horizontale parce

que la surface de la terre est horizontale et que nous vaquons à nos

occupations de droite à gauche- voir l’allégorie plus loin)

« Là où nous pensons que nous conduit notre destin » est la pensée

verticale… Celle nous « élevant » vers la dignité de conscience, vers

Dieu…. C’est ce qui a conçu le miroir, ce qui l’a cristallisé pour vivre

avec un sens de la vie face au monde. Ce sens «cristallisé » est l’âme

humaine. Cette âme a créé l’esprit pour la représenter.

L’âme est donc le sens au delà de l’esprit lui-même. C’est le sens du

miroir qui provoque le reflet (notre conscience).

L’esprit a ainsi reconstitué une pensée verticale adaptable aux

circonstances et représentant le sens de notre âme. Il est donc

parfaitement normal que ce soit la pensée verticale qui commande la

pensée horizontale, comme si elle état « dessus ». C’est un peu comme

un marionnettiste qui tire les ficelles des marionnettes que nous

sommes. Ce n’est pas péjoratif de voir les choses ainsi car le

marionnettiste reste notre propre esprit « en notre inconscient »

trahissant notre âme plus ou moins en se laissant entrainé lui même

par les marionnettes.… L’âme reste donc le sens de la façon dont nous

sommes effectivement conçus… Et notre inconscient la trahi alors

plus ou moins. Si nos croyances inconscientes la trahissent : Notre

conscient d’autant plus.

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Notre connaissance du pragmatisme, de la logique, de l’action

argumentée, de la science … tout cela fait partie de la pensée

horizontale. Tout cela n’est que du « comment » ; du « comment faire

pour… »

Je le résume aussi autrement : Il y a d’un côté « ce que sont les

choses » (pensée horizontale) et « devenir ce que nous devrions

devenir » (pensée verticale insinuée à travers le devoir)

Supposons cette autre façon :

- Il y a d’un côté « ce que sont les choses » (être) et de l’autre : - « Quoi faire des choses »

Moi même ai utilisé cette expression, et au sens strict : c’est une faute.

Pourquoi ? Parce que « le pourquoi des choses » peut n’être qu’une

étape de la pensée pratique et logique (horizontale), pour demain ou

après demain… La pensée verticale c’est autre chose : c’est ce qui

commande, qui gouverne notre esprit, à tout moment, même si nous

glissons à tout moment vers l’avenir et que nous pouvons y prévoir

des étapes.

Il y a un piège en effet ! … « le pourquoi des choses » peut représenter

l’étape suivante d’un projet, ou de ce que nous sommes en train de

faire… L’étape suivante n’est pas « ce qui commande notre

conscience ». L’étape suivante n’est pas nos principes de vie, ce que

nous avons de sacré, c’est juste l’étape suivante.

C’est comme si la surface de la terre était un ascenseur temporel (je

me répète je sais et nous en reparlerons encore) … Nous sommes

donc à la surface de la terre vaquant à nos occupations coutumières de

droite à gauche. Et pendant ce temps si je puis dire, nous restons

prisonniers du présent et par là même de la pensée horizontale, de

notre logique et de notre pragmatisme, de nos petites affaires d’argent

et de réussite ... Prisonniers oui, mais cet ascenseur temporel nous fait

passer automatiquement d’un instant à un autre instant que nous

sommes à nouveau obligés de vivre…. Et ainsi de suite… Et alors que

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111

cette même pensée horizontale (la logique l’action et le raisonnement)

« monte » continuellement vers l’avenir, c’est toujours la pensée

verticale qui la commande. C’est notre sens du sacré, nos principes de

vie, nos croyances qui gouvernent l’esprit.

(Si nous ne les oublions pas pour ne devenir que des choses

grouillantes sur le monde) …

La pensée verticale commande l’esprit, commande la pensée

horizontale, mais, en même temps, cette pensée horizontale glisse

d’elle même vers l’avenir…

Et donc : que nous décidions de faire ou que nous décidions de ne rien

faire : Nous nous retrouverons de toute façon dans une nouvelle

situation. Nous sommes obligés pour survivre de nager dans la vie tels

des poissons dans l’eau à cause du glissement du présent vers l’avenir.

Nous glissons vers l’avenir de toute façon. La façon de nager dans la

vie immédiatement est la pensée horizontale. La façon de nager

durablement dans la vie de générations en générations est la pensée

verticale, celle du respect de notre âme.

Donc nous allons le dire ainsi : Il y a d’un côté « ce que sont les

choses » et « quoi en faire immédiatement » (être et logique) … Et de

l’autre « ce que nous devrions en faire à cause du respect de ce que

nous sommes » (pérennité, pensée verticale). Ainsi il n’y a pas de

confusion entre la pensée horizontale et verticale.

(Le conditionnel est utilisé parce que nos croyances peuvent être

fausse. L’esprit peut se tromper)

Etre et faire sont donc liés car tout arrive à la surface du passé,

(l’existence) nous retrouvant éternellement prisonniers du présent …

D’un autre côté, il y a la vérité sur ce que nous sommes devenus

depuis la nuit des temps ; la vérité nous commandant « ce que nous

devrions faire des choses du monde » … Et sur tout cela : Nous

pouvons nous tromper.

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112

Le sens de la philosophie est justement de prendre du recul sur tout

cela tout en restant rationnels, mais en voyant, en regardant, en

observant la pensée verticale…

Et là nous vient la révélation du sens de la spiritualité : Pour ne pas se

tromper, il faut faire arrêt sur image, arrêter cet ascenseur temporel ;

arrêter le passage du temps.

Si nous raisonnons en arrêtant le temps, nous ne pouvons plus

confondre la pensée verticale et la pensée horizontale. Si nous arrêtons

le temps (ou si nous faisions comme si) la pensée horizontale gèle,

s’arrête, et nous pouvons alors tourner notre tête vers le sens de notre

vie, sur les croyances qui nous gouvernent… Ainsi est la méditation.

C’est comme arrêter une pendule pour réfléchir au sens du temps, et

de la création en général.

Cela signifie que pour révéler nos croyances, nos principes de vie, ce

que nous avons de plus sacré, pour mieux les observer, il faut sortir de

toutes les illusions de la matérialité ; du « comment » ; ainsi que du

faux pourquoi, c’est à dire des étapes ultérieures de la matérialité que

nous avons prévues pour demain, ou après demain (qui ne sont elles

aussi que du comment) ... et de voir ainsi ce qui gouverne vraiment

notre esprit.

Tout cela pour dire que l’hallucination de la raison en philosophie

provient sans doute pour partie de confondre le mouvement naturel du

présent (montant tel un ascenseur vers l’avenir) ressemblant à de la

pensée verticale mais n’en étant pas ….

Je vais vous citer cette phrase étrange poétique et transgressive :

Pour vouloir quelque chose nous sommes obligés de savoir comment

nous avons faits pour vouloir… C’est l’hallucination nous cachant la

véritable raison de vouloir.

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Le piège de cette phrase, c’est que dans « ce que nous voulons » il y a

le pragmatisme d’un côté, et de l’autre le « calque invisible » de ce

que nous voulons faire de la vie se confondant avec vouloir une autre

étape du comment...Tout est là.

La pensée verticale est invisible à l’esprit ! Elle est la plupart du temps

dans notre inconscient.

Cette comparaison avec un calque, est assez bonne. Nous avons en

nous des croyances, des préjugés, des choses que nous voulons

respecter. Mais nous avons tendance à ne plus réfléchir dessus. C’est

là notre grand tort ! Nous avons tendance peu à peu à croire au

pragmatisme, sans ne plus réfléchir à l’idéologie. Nous avons il est

vrai fait tellement de mal avec l’idéologie ! Pourtant accepter de se

laisser entrainer par le pragmatisme, sans ne plus réfléchir à des

principes de vie sains est aussi une idéologie.

« Quoi vouloir ? »… C’est le démon qui se cache derrière le

pragmatisme à outrance, le « il n’y a qu’à faire puisque c’est

pratique ». « C’est pratique, c’est logique : faisons le ». C’est de

l’hallucination de la raison parce que notre vie se doit d’être dirigée

par des principes … Parce que l’action, la logique sont au fond la

même chose : Nous pouvons leur faire faire ce que nous voulons.

Mais quoi ?

Je vous ferai cette allégorie :

C’est la même chose qu’une photographie prise avec un appareil

numérique et traitée par le logiciel installé sur l’ordinateur. Dans cette

allégorie, la photographie représentera notre conscience du sacré et le

besoin d’avoir pris la photo. Mais la photo a besoin du logiciel pour

être représentée. Notre pragmatisme au quotidien, notre logique,

seront représentés dans cette allégorie par les points composants la

photographie et que traite le logiciel.

Mais si maintenant nous ignorons l’image originelle de la

photographie (nos croyances ou la pensée verticale) et que nous

laissons le logiciel penser seul (le raisonnement penser seul sans nos

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114

croyances), il va se mettre à déformer l’image de la vérité avec une

méthode certes logique, mais qui rendra l’image méconnaissable.

Nous serons alors trahis par le pragmatisme ou par la logique pure…

Je ne suis bien entendu pas le premier à le dire. La logique pure est

critiquable !

Raisonnant logiquement à l’infini, aussi logiquement que cela

paraisse, nous fait déformer la vérité.

C’est de cela que souffre la philosophie : Elle commet une petite

erreur (par manque de bases et de rudiments). Cette erreur en entraine

une autre, puis une autre… et ainsi de suite : La philosophie est alors

méconnaissable.

Tous les raisonnements peuvent ainsi raisonner à l’infini et tourner en

rond à l’infini… c’est à cause de cela que la philosophie à besoin de

rudiments : Pour rester objective ; pour comprendre à quel genre de

choses elle sert à réfléchir, comprendre son domaine d’étude ; pour

passer par la réalité tout en recherchant la vérité dans son domaine

d’étude … et quel est t’il ? Je vous l’ai dit, mais il ne suffit pas de le

dire : il faut l’étayer et l’on ne peut l’étayer sans des rudiments posant

la matière sur ses rails (comme toute matière normale). Il faut des

rudiments à la philosophie, parce qu’il y a des pièges pour l’esprit…

L’un de ces pièges, celui de l’hallucination de la raison, peut s’éviter

ainsi (je vais me répéter encore…):

Si tu raisonnes ainsi, c’est que tu crois ça… parce que si tu croyais

cette autre chose, alors ton raisonnement serait articulé de cette autre

façon… Le tout en restant objectifs, sans se retourner sur notre façon

de penser en propre, sans la couper de nos principes, en restant

concentrés sur la réalité.

Ce sont nos croyances qui gouvernent l’esprit. Les raisonnements en

sont les valets de pieds.

La philosophie consiste donc à mettre nos croyances à nu dans son

plus noble dessein ... Ainsi les voyant nue, nous pouvons aussi nous

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connaître nus. Nous pouvons alors nous regarder dans le miroir tels

que nous sommes et envisager ce que nous pourrions devenir à la

place de ce que nous sommes devenus. Mais l’image du miroir

pourrait ne pas nous plaire du tout. Il faut avoir du courage de regarder

la vérité en face.

L’hallucination de la raison n’est pas propre à la philosophie, c’est

juste que c’est la matière la plus infectée par cette sorte de virus …

Tout le monde se laisse embarquer, déborder, entrainer par ses

raisonnements pour finir par croire des choses erronées. Cela emplit le

cabinet des psychanalystes et des psychiatres. Mais cette hallucination

de la raison est grave.… Nous condamnons ainsi le monde à une mort

certaine, ignorant ainsi le sens de notre présence en lui, et ne

considérant plus qu’une volonté de puissance purement pragmatique,

sans un idéal juste pour un pouvoir sans harmonie ni contreparties.

La seule pensée horizontale nous perdra. Nous abusons de la science à

outrance. Non pas que la science « ce soit mal », mais nous ne devons

pas faire tout et n’importe quoi avec.

Comment avoir un idéal juste ? … En procédant comme pour la

science, par corrélations…

… En observant les idées des autres peuples, les idées nouvelles, les

idées que nous pouvons expérimenter, essayer… En nous sortant des

dogmes de toutes sortes par la prise de recul… Car la philosophie est

la prise de recul, depuis le point le plus reculé qu’il soit possible

d’atteindre : la conscience Humaine. Ignacio Sierro.

12 : La théorie de

l’espace/temps

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116

La théorie de l’espace temps est le centre de la philosophie… Pas la

base des bases car il faut comprendre d’abord que l’esprit est tel qu’un

miroir du monde et que son reflet en est la conscience… cependant la

théorie de l’espace/temps reste son point central, son cœur battant.

Vous l’avez sans doute compris, c’est parce que nous sommes

prisonniers du présent et que le présent glisse vers l’avenir

perpétuellement …

C’est donc à cause de cela que tout apparaît à la surface du passé, au

présent donc, et allant vers l’avenir… Les choses peuvent changer,

nous savons même casser certains atomes (qui nous paraissent

immuables), mais en fait nous ne pouvons rien casser du tout avant

que cela ne survienne à la surface du passé.

C’est la raison pour laquelle : « Etre ou ne pas être, telle est la

question » (si je puis me permettre)

Nous ne pouvons ainsi revenir sur l’histoire. Elle restera telle qu’elle

est (même si nous nous trompons dessus). Nous ne pouvons pas la

changer ni changer la vérité à son sujet. Nous ne pouvons qu’en

changer son interprétation. Ce que je dis là ressemble à des banalités

alors que pourtant des philosophes commettent cette erreur

fondamentale dans leur philosophie.

La théorie de l’espace/temps est importante pour comprendre que pour

raisonner, nous sommes, obligés de considérer des postulats, des

principes, des natures … Bref :

Toute notre connaissance du monde est en apriori, comme si elle

arrivait à la surface du passé… (et c’est bien le cas)

Nos sens cognitifs sont des capacités apriori. La sagesse ou le bien

sont des concepts représentant des jugements a postériori que nous

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117

remplaçons par des connaissances à priori du bien ou de la sagesse

(des préjugés sur le bien ou la sagesse donc). Apriori une chose est

mal parce que de part notre expérience a postériori dans le passé, elle

nous a fait très mal ! ....

L’apriori- a postériori, est une succession d’étapes représentant le

glissement du présent vers l’avenir… ce qui est apriori juge au

moment présent de ce qui survient à la surface du passé (puisque nous

sommes prisonniers du présent). Nous jugeons ensuite la causalité

rétrospectivement (puisque le temps aura passé), mais en la survolant,

comme « depuis en haut » … c’est la pensée verticale, le surmoi….

Mais sur le plancher des vaches, en prise directe face à la vie, c’est

notre logique et notre pragmatisme qui gouvernent, toujours surveillés

par le surmoi… Et si nous commettons une erreur nous la corrigeons,

en retenant ainsi un nouvel apriori pour rejuger la situation

suivante…. Nous pouvons retenir ainsi des leçons purement

rationnelles pour rejuger la prochaine fois « immédiatement » et

toujours rationnellement de la nouvelle situation se représentant à

nous : c’est notre sens de la réalité et de la vérité.

C’est comme ça que cela fonctionne. Pas autrement. D’ailleurs nos

instincts et nos sens sont des aprioris forgés dans la nuit des temps…

Or, tout ce que je viens de dire provient du fait que le présent se

déplace vers l’avenir.

La surface du passé se déplace vers l’avenir comme je vous en ai déjà

parlé dans le cinquième point (ou rudiment si vous voulez) … C’est ce

qui permet de différencier le comment du pourquoi et de comprendre

la pensée verticale et horizontale…

La surface du passé glisse, glisse, glisse …vers l’avenir…En réalité

elle monte !

Oui mais pourquoi ? Comment ? … c’est le centre de la philosophie

que d’approcher ce problème.

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118

Une théorie scientifique, c’est quand nous n’avons pas accès à la

réalité expliquant quelque chose, alors nous imaginons cette réalité de

façon à ce que « tout colle » sans qu’une autre chose puisse coller

aussi bien à la place…

Une théorie n’empêche donc pas que la pensée reste rationnelle. Y

compris en philosophie, toute pensée rationnelle se doit de passer par

des faits, par des choses montrées clairement, par ce que l’on appelle

la réalité (voir le texte entier sur la réalité). Donc nous n’avons pas le

choix ! La surface du passé glisse perpétuellement vers l’avenir (en

montant) et, soit nous faisons l’autruche, soit nous faisons l’effort de

l’expliquer, même restant au stade de théorie…

Le premier fait est que nous sommes capables de mesurer le temps au

milliardième de seconde…

(Je vais faire « copier coller » depuis mes archives parce que je répète

toujours les même choses…)

… Donc je disais : Supposons que nous arrêtions le temps, que nous le

figions, intellectuellement si l’on veut…

Un milliardième de seconde avant un instant présent : c’est le passé.

Or ce qui est fait est fait. Nous ne pouvons revenir dessus.

Un milliardième de seconde après un instant présent c’est l’avenir. Or

l’avenir n’existe pas encore.

Il semblerait ainsi que nous vivions sur une sorte de « lame de

rasoir », sur une onde passante se propageant du passé vers l’avenir.

Cependant si ce que je vous dis là est vrai, c’est d’un point de vue

strictement temporel. Vous le disant vous pensez : « c’est vrai ce qu’il

dit ». Non, ce n’est pas vrai, évidemment. Cela prouve que nous avons

la capacité de penser purement temporellement. Mais le sens n’est pas

purement temporel : Il est spatio-temporel. De la même façon que

nous pouvons penser purement temporellement, nous avons de même

la faculté de ne raisonner que spatialement parlant.

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Mais le sens n’est pas que purement spatial non plus …

Ainsi spatialement, chacun est le centre de l’univers. A tout endroit,

tout endroit dis-je bien, nous pouvons plonger vers l’infiniment petit

et regarder vers l’infiniment grand. Nous pouvons faire un pas, puis

un autre, des milliers de kilomètres, aller sur une autre planète,

l’espace aura toujours la même forme : Il est sphérique, allant de

l’infiniment petit, vers l’infiniment grand… Il est une chose

importante à dire :

- A cause de notre perception spatiale, tout est contenu dans autre

chose. Les électrons appartiennent aux atomes, qui appartiennent aux

molécules, qui appartiennent à la matière, qui appartient aux

différentes structures de la terre (croute manteau, noyau), qui

appartient à la terre, qui appartient au système solaire, etc. Tout est

apparence, tout est « façade » … Il s’agit là d’une loi générale de

l’univers. Mais l’univers n’est pas que spatial !

Nous pouvons aussi étaler le temps pour expliquer l’apparence d’une

situation actuelle. Toute apparence, toute façade de la vérité est spatio-

temporelle.

Nous, être humains, l’intérieur de notre corps nous appartient. Nous

sommes donc chacun de nous comme toute chose : « un puit » vers

l’infiniment petit (nous pouvons plonger à tout endroit de l’univers).

En même temps un être vivant est un système vivant fait de cellules.

Tout est une question de systèmes avec des barrières les séparant. Ces

barrières sont les apparences du monde.

Nous sommes tous tout ceci en même temps :

- Un centre de l’univers spatialement parlant entre l’infiniment petit et l’infiniment grand.

- Et l’histoire qui a fait de nous ce que nous sommes.

Mais nous avons aussi tous deux histoires :

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- L’histoire de notre vie personnelle - Et l’histoire de l’humanité qui est en nous, qui nous a donné

naissance. (Nous y reviendrons)

Grace à ces deux sortes de passés, nous pouvons puiser en nous toute

vérité qui nous servira à agir à l’instant immédiat ... toujours

prisonniers du présent.

… L’univers ne semble pas avoir de centre. Si nous nous représentons

tel un point, nous le sommes parmi une infinité, et nous constatons

que sommes tournés spirituellement vers l’infiniment grand. C’est à

dire qu’étant en prise directe face à la vie, nous ne nous préoccupons

pas de nos entrailles, de notre sang, ou de notre cœur du bat : Nous

regardons toujours au delà… Et, regardant quelqu’un, nous nous

arrêtons à sa peau ou ses vêtements. Nous considérons donc que la

surface d’un être (notre apparence) représente la limite de l’univers

observable (tout en sachant que nous pourrions l’observer). Cela pour

dire que notre univers « utile » va vers l’au delà, vers le plus grand, et

possède une limite en deçà. Il existe entre deux plans de l’infini …

Une règle s’impose ainsi à nous : Il existe toujours deux points de vue

possibles à toute chose :

- Le point de vue intérieur ou restreint des choses : C’est la prise directe face à la vie… c’est à dire que puisque nous sommes un point dans l’univers, nous regardons toujours au delà de nous directement quelque chose d’autre (un peu comme si nous étions le bout d’un segment regardant l’autre bout). Pourtant ce segment fait partie d’un tout plus grand, d’un système plus grand… mais étant en prise directe nous ne regardons que l’autre et rien d’autre.

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- Le point de vue extérieur ou général : C’est le point de vue « retourné » considérant les choses en général, depuis en haut et non plus depuis en bas… C’est la prise de recul, le sens de la philosophie donc ! … Cela nous permet de regarder le fonctionnement des choses en général, sans parti pris, sans prise directe, et d’y reconnaître les systèmes. Cela nous permet aussi de traverser les apparences en entrant à l’intérieur des choses … c’est un peu comme si nous quittions notre corps pour nous regarder en train de vivre et de penser spatialement ; et comme si temporellement nous pouvions aussi étaler le temps pour prendre du recul sur la façon dont s’est formée situation actuelle. Nous pouvons aussi traverser la surface des choses vers l’infiniment petit pour savoir de quoi elles sont composées (un système mais vers l’infiniment petit)

L’univers étant construit de l’infiniment petit à l’infiniment grand, il

est fatal qu’il soit composé de contenus-contenants. Il n’y a jamais de

point de vue extérieur définitif. Le point de vue extérieur définitif

serait celui de Dieu. Nous, les humains, avons cependant cette

capacité, de regarder les choses dans leur ensemble…

Cependant, dans ce regard que nous avons sur l’univers, l’espace nous

semble cristallisé, immobile…

C’est le temps qui apporte l’étincelle de vie au cosmos tout entier : La

vérité est spatio/temporelle. Sans cette étincelle de vie, il n’y aurait

pas de vérité. Souvent nous disons : « qu’est ce que le temps ? … En

réalité il est inséparable de l’espace puisque « le temps n’est jamais

que le passé qui bouge ».

Notre notion du temps est en effet un concept, oui, mais il existe. Je

vais vous en donner cette définition :

Temps définition : Dépression cosmique et quantique séparant

l’univers en deux plans distincts et en même temps confondus,

séparant ainsi toutes les choses de l’univers à travers leur résistance

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propre à cette même dépression, les aspirant depuis leur position

d’avant vers leur position d’après…

Le temps sépare l’avant de l ’après. Si cette séparation existe, c’est

que le temps existe. Mais pour cela cela doit être « le même moment

partout dans l’univers » à une échelle de grandeur donnée…

La meilleure allégorie pour expliquer le passage du temps appliqué à

la philosophie est « l’ascenseur temporel, la pensée horizontale et la

pensée verticale » (dont je vous ai déjà parlé puisqu’il faut lire mes

rudiments dans l’ordre) ...

Notre esprit a réussi à éliminer de sa conscience le passage d’une

situation à une autre situation. Il en a éliminé les à-coups en nous

donnant une conscience du présent linéaire. Pour nous le temps est

linéaire. C’est parce qu’il n’est que la monté de cet ascenseur

temporel, la monté de la surface du passé vers une autre situation.

Comme nous regardons devant nous et que l’espace a une forme

sphérique, que dans l’espace tout est contenu en un tout, notre

perception spatio/temporelle en prend le pli.

En réalité, puisque nous regardons au delà (toujours) et que la limite

entre le passé et l’avenir est infinitésimale, cela signifie que le présent

est en fait un avenir immédiat que nous savons prévoir. En quelque

sorte nous avons le dos contre la surface du passé et regardons l’avenir

immédiat, si immédiat que nous ne pouvons nous tromper dessus :

c’est notre conscience du présent et de la réalité.

En réalité nous n’avons pas le dos au passé mais à l’avenir regardant

ce dernier comme dans le rétroviseur du passé. Mais sur le plan de

l’esprit (et non sur la forme) nous sommes bien tournés vers

l’avenir…

Notre rationalisme est donc bâti sur le fait de pouvoir avancer devant

nous et faire ce que nous avons à y faire (la pensée horizontale) …

Et même si nous sautons d’une étape à une autre étape, notre esprit

semble ne pas s’en apercevoir : Pourtant nous avons bien sauté d’une

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étape à une autre étape… Mais toujours, étape après étape, c’est

comme si nous avions été téléportés instantanément dans le présent

suivant (puisque le présent glisse vers l’avenir)

Nous voyons donc l’avenir immédiat en même temps que l’espace

immédiat. Nous mixons les deux c’est l’espace temps immédiat. Notre

perception du présent est en fait un espace/temps de proximité que

nous avons domestiqué grâce à notre mémoire à court terme (et aux

autres) … Pour nous il est une sorte d’habitat, le lieu commun où se

déroule toute notre vie, alors que pourtant il file vers l’avenir.

Or, dans l’espace tout appartient à quelque chose de plus grand que

lui, le mouvement temporel de l’espace va faire qu’une vérité

ancienne construira la vérité nouvelle, la remplacera en fait. Nous

sommes ici au cœur du fonctionnement cérébral, et pour l’instant

personne n’a réussi à savoir comment fait l’esprit… Cependant nous

pouvons quand même dire que même s’il y a remplacement de

situation par une autre, c’est par une sorte d’injection de causes (la

causalité). Or ces causalités sont dues à des unions, des transferts

d’énergie, faisant que ce qui est conservé dans le monde, ce qui

subsiste, est ce qui réussi à perdurer…

Nous, en philosophie nous pouvons retenir cette loi :

C’est le passé qui appartient à l’avenir et non l’inverse.

C’est une transposition intégrante, c’est à dire que ce qui est avant,

appartient à ce qui est après, parce que les forces transférées dans la

causalité ont servi (appartiennent) à ce qui a réussi à survivre.

Ainsi nous en tirerons cette autre loi : Nous appartenons à ce que nous

deviendrons.

L’univers est ainsi sphérique. L’espace temps est sphérique. La vérité

est sphérique. Nous avons beaucoup de mal à comprendre cela. Nous

pourrions comparer le passage du temps à une mèche. La comparaison

n’est pas tout à fait bonne, mais faisons là quand même… La partie

brulée de la mèche est l’infiniment petit et la partie non brulée est

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124

l’infiniment grand (tout cela étant relatif au point de vue). L’étincelle

de la mèche serait le présent. Elle serait l’univers « qui brûle » en

quelque sorte… Nous vivons au niveau de cette étincelle. Nous ne

pouvons nous en échapper.

Quelle est la nature de cette étincelle ? … C’est là que la théorie entre

vraiment en action …

Voici cette théorie :

Tout se passe comme s’il s’agissait d’un vide actif, d’une sorte de

dépression, se rependant dans la « cristallisation » de l’espace (qui est

construit de l’infiniment petit à l’infiniment grand), séparant ainsi le

passé de l’avenir, et cela : A tout endroit du cosmos. Comme

l’infiniment petit appartient à l’infiniment grand, le passé à l’avenir,

cette dépression (une aspiration) provient de l’infiniment grand et non

pas de l’infiniment petit.

(nous pouvons d’ailleurs douter que l’espace aille de l’infiniment petit

à l’infiniment grand… c’est la structure des choses s’y trouvant qui lui

donne sa forme relative. Mais on ne va pas entrer ici dans la science

des autres. Nous sommes ici pour en dire ce qui concerne la

philosophie)

Tout se passe donc comme si « ce que nous avons été » devenait à tout

instant ce que nous sommes … Tout en étant sans arrêt aspirés vers

« ce que nous deviendrons » (c’est un fait)

Comme nous regardons au delà spatialement et temporellement « ce

qui est au delà de nous » pourvoira à nos besoins pour que nous

devenions « ce que nous deviendrons » (autrement nous

disparaitrons) ; et, c’est ainsi que nous appartiendrons à ce que nous

deviendrons...

C’est très important pour la philosophie, pour notre questionnement

général sur l’existence, que de savoir que le sens de la vie appartient à

ce que nous deviendrons ; que c’est l’être vivant qui appartient à son

devenir et non pas le devenir qui appartient à l’être (c’est valable pour

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toute existence). Nous appartenons à ce qui est plus grand que nous, à

nos enfants, à la terre, au sens du monde… Nous en faisons partie.

C’est très important pour la sagesse (jugement supposant à priori qu’il

est possible a postériori de réussir notre vie) (il faut éviter le mot

sagesse parce que mot délicat à manipuler).

(Là… J’ai supprimé un passage pour des raisons morales)

… Mais passons… A tout niveau de l’univers, il est des surfaces, des

limites aux choses. Et peut être oui, dans l’univers tout est sans doute

une question de fréquences, d’équilibres, et de champs quantiques…

A tout niveau de l’univers des choses appartiennent à d’autres choses.

Il en est ainsi. Et c’est une chose que nous devrions méditer et

respecter. Nous mêmes appartenons à ce que nous deviendrons et à ce

qui nous a créé.

L’univers est donc construit et fait d’un ensemble de plans courbes

entremêlés, ce qui est très difficile à comprendre pour nous.

Le côté convexe de chaque plan représente le passé et être

(l’existence) en même temps ! Tout être, vous ou moi, n’importe qui,

n’importe quoi, est un univers enfermé dans une surface, provisoire

peut être, mais réelle.

Le côté concave représente l’infiniment grand et l’avenir en même

temps. C’est l’entre deux qui est l’étincelle sur la mèche, Mais c’est

du côté concave, de l’infiniment grand que provient l’aspiration du

monde.

Nous pouvons donc redire cette chose très très étrange : C’est le passé

qui est aspiré par l’avenir. C’est le passé qui se déplace vers l’avenir,

oui, mais parce qu’il y est aspiré. Il n’y est pas poussé. Le passé n’est

pas mu par une sorte de cinétique le faisant percuter le l’avenir comme

s’il percutait un mur, non pas : il y est aspiré. Les forces de la création

proviennent donc de l’avenir.

Nous allons dire maintenant une chose essentielle :

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L’avenir est un vide, mais pas un simple vide, un vide qui en créant

une aspiration distribue à toutes les choses du monde leur propre

identité : En les séparant les unes des autres.

L’identité de tout ce qui existe dans l’univers provient donc de la

résistance du passé à être aspiré vers l’avenir. Nous résistons en

quelque sorte en accumulant des capacités pour ne pas nous laisser

entrainés vers n’importe quoi et pour rester en équilibre.

C’est l’équilibre qui est la loi de l’univers comme dit par bouddha de

cette façon : Si tu tends trop la corde elle casse, si tu ne la tends pas

assez, elle ne sonne pas. Nous vivons face à un équilibre entre nous et

le reste du monde parce que tout est équilibre.

C’est l’avenir qui, nous séparant tous et toutes du passé, nous donne

notre identité. Mais cette identité ne nous est pas donnée pour tout

dévorer, mais pour rester dans la pluralité des choses de l’univers et

parmi cette richesse. Tout équilibre qui rompt, rompt avec ce qui le

compose comme avec ce qu’il compose au delà de lui. C’est tellement

important de savoir ça !

Revenons à de la théorie… nous pouvons envisager que lors du big-

bang l’univers était pur « verbe », pure rupture avec ce qui était

autre… puis les choses se sont crées à traves cette « différence de

potentiel » entre lui même et l’extérieur de lui-même… L’univers au

début était un point, une limite entre l’infiniment grand et l’infiniment

petit, mais sans place … en explosant, cet univers a conservé une

force à l’intérieur de lui, comme s’il était semi étanche tout en

s’agrandissant à l’infini. L’extérieur du monde fut ainsi remplacé par

l’intérieur, mais à l’intérieur fut conservé une cohésion, une sorte de

champs unique (quantique), une sorte de dépression universelle,

présente partout et en tout lieu du cosmos…

Je ferai trois comparaisons :

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- C’est comme prendre un ballon gonflable. Une fois fermé nous le mettons dans un caisson pour le dépressuriser. Le ballon va gonfler encore : l’air à l’intérieur aura plus de place. Il y fera plus froid, comme dans l’univers, mais par contre, les atomes à l’intérieur auront plus de place et pourrons y exprimer leur nature et concevoir des structures engendrées par « la liberté », le possible plus exactement. Pour l’univers c’est la même chose : tout se passe comme si l’extérieur du ballon (le big-bang) était devenu l’intérieur (le ballon). L’expansion de l’univers se répercute partout si fait que les êtres sont soumis à une dépressions générale tout en étant attirés ou repoussés les uns par les autres à travers les lois naturelles de ce qu’ils sont.

- Nous pourrions comparer l’univers à une cuve fermée contenant un liquide pleins d’impuretés de toutes sortes. Si la cuve reste sous pressions, tout fini par s’immobiliser et par mourir. Si par contre nous y créons une dépression, tout se met alors à bouillir et à bouger à l’intérieur. C’est ce qui se passe en ouvrant une bouteille de soda. L’univers est ainsi conçu comme un ensemble en dépression permanente grâce à l’expansion. C’est cette dépression qui fait le passage du temps, qui est le temps lui-même (en quelque sorte).

- Imaginons un docteur voulant aspirer un liquide avec une seringue. Il tire sur le piston de la seringue et le liquide monte. Mais une bulle d’air s’est formée entre le piston et le liquide. Nous, vivons à la surface de ce liquide qui monte indéfiniment, sauf que cette aspiration n’a pas la forme d’une seringue mais une forme sphérique déformée de manière exponentielle vers l’infiniment petit et en tout point de l’univers, et déformée aussi vers l’infiniment grand.

C’est donc le vide « agissant », agitateur, de l’univers qui représente

l’instant présent, séparant l’être de son devenir ! le passé de l’avenir

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Ce sont les êtres (et les choses) qui représentent le passé au plan

temporel, et ils représentent l’infiniment petit en même temps (notre

surface de vie est notre propre peau si je puis dire).

Tout ce qui est passé est « être » (verbe) ou existence parce que tout

arrive à la surface du passé.

Et du point de vue extérieur à toute chose (nous mêmes regardons au

delà), tout ce qui est être ou chose est une surface barrant l’infiniment

petit, une chose identifiable. Ce qui est « être » (au sens d’exister) est

ce qui existe en tant qu’unité, et d’un certain point de vue de grandeur

(parce que l’univers est construit de l’infiniment petit vers l’infiniment

grand)

L’univers est spatio-temporel. Il n’est pas que temporel. Ainsi la vérité

est « cristallisée » à travers l’espace (réalité), et vit à travers le temps

(vérité). Le passage du temps est tel le cœur de l’univers, ou telle cette

étincèle sur une mèche. Le temps est bien entendu relatif à la grandeur

entre l’infiniment petit et l’infiniment grand. Vers l’infiniment petit

les choses vont plus vite, tournent plus vite. Tout est relatif. Il est très

possible que pour une souris une année de vie pour nous corresponde

à six années pour elle. Si elle a vécu trois ans, ce qui nous semble peu,

elle aura vécu en fait dix huit ans. Nous pouvons comparer ce

phénomène de la relativité du passage du temps à une plongée vers le

fond des océans : plus nous plongeons profond (comme plus nous

irions vers l’infiniment petit) et plus la pression y est élevée, mais à

une certaine profondeur : C’est la même pression partout dans l’océan.

Pour l’univers c’est la même chose. A notre niveau de petitesse, nous

vivons au rythme de nos respirations. Pourtant pour notre galaxie la

naissance et la mort d’une étoile n’est qu’une respiration. La galaxie

nous semble immobile parce que sa vie est des milliards de fois plus

vaste que la notre. Nous allons et vivons plus vite qu’elle tout comme

une souris vit plus vite que nous.

Il y a des mystères que nous ne saurons percer. C’est à chacun de

croire ou pas en Dieu. Il nous est impossible de comprendre pourquoi

ni comment les éléments de l’infiniment petit sont quasi éternels

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(comme les atomes). Existe il une restitution de l’énergie depuis

l’infiniment grand vers l’infiniment petit si fait que tout demeure en

équilibre ? Nous ne connaissons pas la réponse.

Quoi qu’il en soit, il semble qu’il faille raisonner en « champ

quantique » pensant à la cosmologie en générale. Je ne suis pas en

train de dire que c’est la physique quantique qui a raison, pas du tout.

Il n’y a qu’une physique, une vérité. C’est simplement que nous

sommes ignorants. Il est possible en effet que les ondes

gravitationnelles et la gravitation soit la clef de notre compréhension

du monde. Nous, pensons que la terre nous attire et nous plaque ainsi

au sol. C’est un point de vue restreint sur les choses que nous voyons

là. D’un autre point de vue c’est la surface de la terre qui accélère

virtuellement à cause de l’expansion de l’univers (d’où l’idée de

l’ascenseur temporel et de la pensée verticale). Géométriquement la

terre en tant qu’être, que chose, ne change pas, mais la place qu’elle

occupe dans le « champ quantique unissant l’univers dans son entier »

se déforme : l’infiniment petit réagit à l’expansion en résistant : c’est

la gravitation. La gravitation n’est pas une force en soit ou si (d’un

point de vue intérieur) … Mais elle est plus que cela : un système de

communication entre l’infiniment petit et l’infiniment grand. Elle est

le temps lui-même en quelque sorte ! (Cela reste une théorie)

Ce qui fait le temps c’est qu’à tout instant c’est le même moment

partout dans l’univers ; c’est le fait que même si une pendule en chine

marque minuit pendant que chez nous elle marque une autre heure :

c’est le même moment. Eux (les chinois) dorment pendant que nous

travaillons mais c’est le même moment. Si nous pouvons envoyer une

sonde explorer Jupiter et si nous pouvons savoir quand exactement le

signal lui parviendra (à cause de la vitesse de la lumière) et quand elle

sera en train de faire ce qu’elle fait, c’est parce que c’est le même

moment sur Jupiter que sur la terre malgré la distance. De la même

manière même si vers l’infiniment petit le temps passe bien moins vite

(tout va plus vite) c’est le même moment aussi. L’univers est déformé

vers l’infiniment petit comme une loupe déforme une image mais c’est

le même moment.

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L’étincelle qui fait vivre l’univers, séparant le passé de l’avenir est un

champ quantique, mot barbare pour dire « d’unification des lois ».

Ayant donc parlé de toutes ces choses, venons en concrètement aux

implications philosophiques. Les philosophes se sont inutilement

perdus dans des considérations inutiles ! I-n-u-t-i-l-e-s ! Parfaitement

inutiles….

L’ontologie : C’est une fumisterie ! Les êtres vivants sont comme les

choses hormis le fait qu’ils sont vivants. La belle affaire ! Encore une

fois ce n’est pas à la philosophie de remplacer les sciences !...

L’existence est faite de tout ce qui apparaît à la surface du passé en

tant que chose pouvant être déterminée par une limite discernable à

notre compréhension entre l’infiniment petit et l’infiniment grand…

Dans notre compréhension des choses de l’univers une chose

apparaissant à la surface du passé n’est pas égale à elle-même : Elle

est. Elle est elle. C’est tout. Mais nous pouvons par la prise de recul

(qui zoome aussi) traverser son apparence et voir ce qui se cache

derrière. Nous pouvons aussi étaler le passé en prenant du recul…

Je l’ai dit dans les deux premiers rudiments : la réalité est un arrêt sur

image. Tout ce que nous pouvons y comprendre sont les différentes

choses composant l’image. Et je viens de le dire ici : à tout point de

l’univers nous pouvons aller vers l’infiniment petit. Ce sont les

différentes sciences qui étudies les êtres humains, les choses… Tout

ce qui « est » (verbe). C’est à cause de l’importance de ce que je suis

en train de dire ici que nous sommes dans ce rudiment au centre de la

philosophie.

La métaphasique ! Mais bon Dieu ! Qu’est ce que c’est que ça ? C’est

quoi ce truc ? c’est quoi ce mot, que personne n’entend ni dans la

science ni dans la vie ? Il faut se réveiller quand même ! Encore une

connerie ! Dire qu’elle serait la pensée verticale : Pourquoi pas. Mais

alors : Il faut le dire ! Et si on le dit il faudra alors dire que notre âme a

donné à l’esprit « carte blanche » pour la représenter à travers nos

croyances. Il faut le dire alors qu’il s’agit du sens de nos croyances

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dans le surmoi… Ou si non il faut arrêter de raconter des conneries

aux élèves ! enfin ! … La philosophie est dans une merde !

Ou si nous voulions lui laisser une autre place alors ce serait le fait de

zoomer par la prise de recul pour regarder ce qui se cache derrière les

apparences des choses ou bien le mouvement inverse : prendre du

recul pour voir les systèmes qui nous étaient invisibles sans la prise de

recul …

Ou bien alors la métaphysique est l’âme, c’est à dire le sens se cachant

derrière la création de notre corps et de notre esprit ; en somme le sens

de la vie qui nous a créé depuis l’aube des temps suivant le principe

suivant : « nous appartenons à ce que nous deviendrons » …

Mais mieux vaut arrêter avec ce mot mis à toutes les sauces (toutes les

confusions d’esprit)

Voici que nous en arrivons aux questions essentielles :

Qu’est ce que l’esprit ?

Là il y a une petite confusion que moi même je fais entre âme et

esprit… l’esprit est la matérialisation de l’âme. L’esprit est dans notre

concept le principe agissant … Nous allons le nommer ainsi :

Ce qui peut survivre suivant ses propre règles et états (identité). En

Somme le corps fait partie de l’esprit, qui contient le cerveau, le

conscient, l’inconscient : Tout. L’esprit est donc une identité concrète,

avec un pouvoir spirituel qui lui est propre. Ce pouvoir est donc encré

dans le futur.

L’esprit est donc un système autonome de vie suivant des règles étant

les siennes authentiquement parlant. On entend par règles, une

décision préméditée, prévue, s’appliquant aux circonstances (donc en

fonction des circonstances). Un esprit simple n’a pas besoin de

conscience. Par exemple nous disons « l’esprit du football est de… ».

Comment le football pourrait t’il avoir un esprit ? et bien parce qu’il

est composé d’un ensemble de règles autonomes fondant sa pérennité.

Les esprits conscients sont ceux pouvant juger de la réalité pour

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inventer si besoin une nouvelle règle. Une règle au final n’est jamais

qu’une réaction adéquate que nous appliquons à une circonstance

particulière et identifiable, mais se produisant régulièrement. Notre

faculté de jugement complexe nous permet au final d’établir une règle

unique pour une circonstance unique… mais parce qu’il y a aussi des

règles en amont, des règles gouvernant notre esprit, celles importantes,

comme de ne pas porter atteinte à nous mêmes, ou de devoir prospérer

et de devoir nous reproduire…

Mais si l’esprit est la représentation concrète de l’âme, son

ambassadeur en quelque sorte, l’âme en est le sens ayant cristallisé au

delà de l’esprit (avec ses capacités). L’âme est le véritable sens

« cristalliser » de la pensée verticale mais que nous ne pouvons

représenter qu’à travers nos croyances et … dans notre esprit.

Au sens pratique « Etre » « faire » et « vouloir » sont les verbes les

plus importants pour la vie et pour la philosophie au sens pratique et

logique…

Croire reste le plus important.

L’être vivant « veut » tout aussi bien suivant le pragmatisme que

suivant les croyances…

En réalité les croyances sont toujours là, mais inconscientes… et nous

nous laissons emporter par le pragmatisme.

Nous sommes les témoins de la vie de deux façons différentes et nous

avons du mal à le concevoir et nous le rappeler :

- Au sens de la nôtre avec la liberté que l’âme a laissé à l’esprit - Mais aussi dans le sens du passage des générations, de l’âme

cristallisant un sens qui nous dépasse, allant au delà d’une seule vie et que nous devrions méditer …

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Pour survivre l’homme changera le contexte si nécessaire. « Faire »

n’est que du « comment » ; le présent n’est que du « comment faire ».

Tout être conscient veut au sens de ses croyances « pour être ce qu’il

croit devoir devenir » et si nous utilisons pour cela la logique le

raisonnement et le pragmatisme… il faut regarder plus loin que

l’intérêt immédiat.

Le corps fait donc partie de l’esprit parce que tout esprit habite un

corps. Or ce troisième rudiment nous apprend que tout ce qui est

« être » est « passé » et en même temps « plus petit » que « là où nous

regardons ». Nous puisons notre vie et notre énergie toujours au delà

tout en état corporalité … C’est la loi du passé et de l’avenir.

Le passé fait partie de l’avenir mais pas le contraire. L’histoire fait

partie de l’avenir, mais c’est l’avenir qui fait l’histoire. Ainsi Dieu a

créé le monde.

Ce qui nous compose fait partie de nous, mais pas le contraire.

L’univers est construit suivant le principe de la transposition

intégrante : Ce qui est petit compose qui est plus grand, devenant alors

aveugle à ce qui le compose. Nous sommes tous ainsi. Nous ne

regardons plus à l’intérieur de nous-mêmes, mais ce que nous

pourrions y gagner. C’est l’amour qui apporte le regard extérieur dont

je vous parlais plus avant, regard permettant de nous rendre compte de

l’existence des autres et d’apprendre à les respecter sans avoir besoin

de violence. L’amour est un esprit à l’intérieur même de notre esprit

permettant la complémentarité et la bienveillance mutuelle entre les

êtres.

Ainsi l’esprit est le pouvoir d’un être sur la causalité naturelle.

C’est du pouvoir !

La causalité elle est la causalité. Ce sont les lois naturelles de la

physique. Et la métaphysique elle est une ânerie ! Oui et non, mais

c’est une ânerie comme elle est expliquée.

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Quelle est la différence entre le sens et l’esprit ? Le sens est la manière

donc les choses s’assemblent, la considération dans une structure de

ce qui existe entre les choses (en fait c’est lui la métaphysique

puisqu’on peut mettre ce mot à toutes les sauces) (c’est une

plaisanterie).

Pourtant ce sens fini par faire un tout ; ce tout ensuite n’a plus rien à

voir avec le sens restreint d’une chose dans l’environnement dont elle

dépend… Il existe ainsi des barrières invisibles concevant des

systèmes. Par exemple le sens de la vie de chacun en un tout, échappe

aux circonstances de la vie qui elles sont restreintes. Nous avons

tendance à nous occuper de nos vies au sens pragmatique (et c’est

normal). Mais ce qui est moins normal est d’oublier que nous

appartenons à un système politique est social dont nous faisons partie

et auquel nous obéissons sans nous en rendre compte. Or nous

oublions de réfléchir aux lois basiques (les atomes de la morale en

quelque sortes) qui pourraient être changées pour vivre mieux… Tout

est une question de système !

Philosophiquement nous pouvons considérer que tout point de vue

extérieur dans un contexte de vérité, même relatif, représente-

« le pourquoi des choses » mais le pourquoi redevient à son tour un

comment… c’est la raison de l’existence des « atomes » de la morale.

Pour ce qu’il en est de la vérité ultime de l’existence, le « tout », nous

ne pouvons pas l’atteindre ni le juger au final… Seul Dieu n’est pas

prisonnier du présent.

… Car il ne faut pas oublier cette chose fondamentale : La différence

entre la vérité et l’esprit est que l’esprit n’est qu’une partie de la

vérité, une chose dans, à l’intérieur de la vérité : L’esprit c’est « être

vivant » (donc un corps) ou bien un système vivant composé de

différentes pluralités (symbioses), et survivant en employant ses

propres règles. La vérité elle reste « tout » avec le sens du tout

(l’articulation du tout), la physique, la chimie, le cosmos, l’esprit du

vivant…. Tout ! Comprendre le sens de notre vie nous demandera de

nous détacher de toute matérialité. Je crois que c’est là le sens

véritable de la religion : le détachement.

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Nous voyons bien qu’au final la philosophie est bien une psychanalyse

générale de notre position dans le cosmos et dans la vie au sens réel et

vrai, en nous servant de nos cellules grises…

La philosophie c’est au final de comprendre la pensée verticale, mais

en partant de la pensée horizontale ; de la comprendre donc en restant

rationnels et intelligents.

Reste une grande question : L’avenir est t’il déterminé ? Non ! …

parce que dans l’univers, si deux choses ne s’entendent pas entre elles,

rien ne peut être déterminé. C’est ainsi que le passé, l’être (verbe),

l’infiniment petit (tout cela est la même chose), ne s’entendent pas

avec l’avenir, le devenir, l’infiniment grand. C’est ce fameux champ

quantique, séparant à tout endroit de l’univers, le passé et l’avenir, qui

fourni la respiration à l’univers, nous donne notre pouvoir sur le

monde et notre liberté (Liberté chérie qui n’est que le pouvoir que

nous nous autorisons nous-mêmes). Autorisons-nous de la Liberté !

Ignacio.

13 : Le doute et la prise

de recul

Un philosophe contemporain disait que pour lui la philosophie c’était

le doute… Je lui ai rétorqué que le sens de réfléchir, ce n’est quand

même pas de douter mais de découvrir la vérité sans quoi réfléchir ne

servirait à rien.

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Nous sommes là dans l’hallucination de la raison (le 11èmè point).

Objectivement, en effet, le sens de réfléchir, a pour sens de mieux

comprendre.

Mais il n’y a pas de fumée sans feu, j’en conviens. Alors pourquoi

parle t’on tant du doute en philosophie ? Il faut résoudre le problème

une fois pour toute…

Et ce problème se pose ainsi :

En temps normal, nous sommes occupés par la pensée horizontale

(voir le texte), c’est à dire que nous sommes en prise directe face à la

vie… Or philosopher consiste à prendre du recul, à nous couper de

cette prise directe, nous regardant nous même en trains de vivre et de

penser dans un contexte général, y compris en « déroulant » le passé

pour savoir comment nous nous sommes retrouvés dans telle ou telle

situation … et … de pouvoir bien entendu imaginer un autre possible

en déterrant nos croyances de notre inconscient. Effectivement alors,

oui, en prenant du recul nous pouvons nous détromper… et si en effet

dans la vie nous nous trompons la plupart des cas, que nous ne savons

en fait que peu de choses, nous n’avons qu’à le savoir une bonne fois

pour toute. Cela ne changera en rien que réfléchir consiste au contraire

à se sortir de l’échec spirituel….

En effet dans la vie courante, celle de monsieur tout le monde, Nous

appelons « être dans le doute » le fait d’être mis en échec. Ça ne

marche plus ! Ce que nous croyions ne fonctionne plus ou ne semble

plus fonctionner : Je suis pris d’un doute. Mais le but de réfléchir reste

de nous sortir du doute : Le but reste que cela fonctionne à nouveau

puisque nous recherchons la réussite et c’est normal (tout dépend

laquelle).

La philosophie est notre sens de l’universalité ou une psychanalyse

générale du « moi » face au « ça », mais en mode objectif, au sens

réel, et en recherchant la vérité. C’est dire que la philosophie est une

psychanalyse générale de notre conscience communautairement

parlant, et non pas personnellement parlant. Elle est une généraliste de

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notre vision du monde mais considérant à la fois le « ça » et à la fois

nos croyances et les aspirations naturelles de l’être vivant.

Or à quoi sert une psychanalyse, même s’agissant là d’une entreprise

communautaire et entendue ?

A douter ? mais non ! à comprendre les contextes généraux…

Cependant en effet : la plupart du temps, si l’on est un bon philosophe,

cela nous sort de notre ignorance crasseuse à cause de notre point de

vue rétréci. La philosophie traverse en effet les apparences pour voir

la nature se cachant à l’intérieur des choses et permet dans le

mouvement inverse de « reculer » et d’observer le système dont nous

faisions partie sans nous en rendre compte. Elle permet en résumé de

se sortir de la prise directe face à la vie pour voir le sens général qui

nous était invisible. Et là ! en effet ! Quel choc ! … passer d’un sens

purement pragmatique à une vérité plus grande nous révèle presque à

chaque fois que le sens pratique des choses, nos coutumes par

exemple, ne sont pas appropriées.

Le doute, c’est donc juste le fait qu’en osant prendre du recul (parce

qu’il faut oser) nous devons nous attendre à en être surpris et à nous

détromper…

Mais le but de la vie n’est pas de vivre constamment en situation

d’échec dans un doute perpétuel…

En résumant : Nous prenons du recul au sens général… le faisant,

nous nous rendons alors compte que notre point de vue n’était pas le

seul, qu’il était en fait relatif, voir étriqué, qu’il manquait d’amour, de

compassion, et que notre interprétation de la vérité était fausse à cause

de son étroitesse d’esprit. La vérité que nous avions adoptée nous

arrangeait peut-être, mais elle était fausse. Il y a donc bien de grands

points communs entre la psychanalyse classique et la philosophie sauf

que la philosophie est notre psychanalyse au sens communautaire ;

psychanalyse sur notre façon générale de prendre du recul du recul (en

fait c’est un pléonasme puisque prendre du recul est une forme de

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psychanalyse) … Tout cela au sens réel et rationnel tout comme dans

la psychanalyse classique.

L’usage de la prise de recul revient au scepticisme. Je ne doute pas car

je ne suis pas mis en échec, mais je suis septique : Là c’est déjà

mieux !... Nous dirons qu’il s’agira d’un compromis.

Il faut se méfier des mots et employer celui qui est juste. Se méfier,

s’interroger, être septique, ne signifie pas que l’on va se méfier de tout

non plus. En tout cas : Etre sceptique n’est pas être mis en échec.

Au final penser en voulant prendre du recul n’est qu’une forme

d’intelligence nous amenant au sens général et de fait nous obligeant à

une psychanalyse.

La philosophie est en effet « la relation avec le reste » (j’aime bien

cette petite formule) … mais nous obligeant alors à considérer tout le

reste…

Alors quel est l’intérêt que survoler les choses et de pouvoir s’en

rapprocher si l’on veut ? (Prise de recul et rapprochement) … c’est de

découvrir ce qui est important.

Ce n’est donc pas une question de doute mais de découverte au sujet

de notre véritable place dans un tout…

Reprenons cette allégorie du médecin généraliste : le médecin

généraliste n’est pas spécialiste mais il peut ainsi comprendre

comment tout peut fonctionner en harmonie et de repérer

immédiatement un problème. Pour la philosophie c’est la même chose

sachant que notre bien être général dépend de ne pas trahir notre âme

et notre nature humaine, de la laisser vivre avec de la joie de la

découverte et de l’amour tout en lui laissant l’authenticité de la

réussite (il y a du risque dans la vie) … et parce que la philosophie est

la relation générale entre le moi (moi qui croit) et le ça (les choses du

monde) , son sens du général doit nous servir à comprendre un certain

équilibre que nous devons garder face au monde, en le respectant…

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Le bien en effet ne dépend pas que de nous ! Il dépend aussi de ce que

nous avons en face de nous ! C’est ce que nous avons oublié.

C’était trop facile ! Nous avons oublié que nous sommes faits pour…

être face au monde… de manière authentique, sans tricher.

Nous ne pourrons être heureux sans respecter ce que nous devons

garder devant nous, respect impliquant « liberté ». Nous ne devons pas

réduire tout en esclavage car nous ne pourrions avoir une relation

authentique et en réciprocité avec le monde (l’amour en général doit

être réciproque sans relation de dominance).

… Tout cela c’est la prise de recul qui nous permet de le comprendre.

Elle nous permettra de découvrir que nos croyances sont telles que les

atomes dans la matière. Si nous inter changeons un atome dans une

formule chimique, le composé n’aura plus du tout les mêmes

propriétés. Etant donné que pour nous, la morale recouvre tout,

changer une croyance, revient à changer un principe fondateur de

morale (comme l’atome pour la matière) … Nos principes de vie sont

des préjugés. Nous leur obéissons. La pensée horizontale leurs obéit.

La prise de recul nous permet de comprendre tout ça, à condition de

savoir le faire. Grâce à elle, nous pouvons être bien plus sages à

postériori. Ignacio Sierro.

14 : L’âme, la pensée

horizontale et verticale.

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Nous allons parler de la pensée verticale et horizontale tout en parlant

quelque peu de l’âme, pour ensuite traiter ce sujet pleinement …

Et partir d’une allégorie : Celle de la surface de la terre…

La surface de la terre nous attire, mais supposons qu’en fait elle

accélère comme un ascenseur, nous plaquant au sol : Nous sommes

donc là, debout assis ou couchés, plaqués au sol ou dans un lit par

l’accélération continue de la surface de la terre, vaquant à nos

occupations quotidiennes ou dormant ...

La surface de la terre dans cette allégorie représentera la surface du

passé (qui est infinitésimale en fait) et représentera aussi et en même

temps une limite entre l’infiniment petit et l’infiniment grand (voir la

théorie de l’espace/temps). Nous allons donc considérer cette surface

de la terre comme un ascenseur nous poussant vers l’avenir, vers l’au

delà (se situant ainsi au dessus de nous). Nous sommes donc sur cette

surface au delà du passé dans un avenir immédiat. Cet avenir très

immédiat est le présent. Nous sommes donc prisonniers du présent

comme juste au dessus de la surface de la terre et glissons vers le futur

tout comme la surface de la terre à l’air de nous pousser vers le haut.

Imaginez donc qu’en fait nous soyons poussés vers le haut et non pas

que nous tombions (le fait que nous semblons tomber est une illusion

au sens cosmique).

En même temps que nous sommes poussés vers le haut, imaginons

que cette surface de la terre soit un ascenseur temporel qui nous

transporte d’un instant, à un autre instant. C’est lui qui en montant fait

tourner les pendules : Nous glissons vers le futur tout en vaquant à nos

occupations de droite à gauche et passons d’un instant à un autre

instant comme si la vie était faite d’une multitude de réalités

superposées …

Cette allégorie n’en est peut-être pas une vous l’avez compris. En fait

elle est sans doute la vérité … La gravitation est peut-être une

résistance de l’infiniment petit face à l’infiniment grand à cause de

l’expansion de l’univers. La terre ne grossi donc pas d’un point de vue

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purement géométrique, mais à cause de l’expansion de l’univers, son

influence dans l’étirement du champ de force quantique de l’univers

est sans cesse modifiée : cela donne : « l’effet relatif de gravitation ».

La gravitation serait ainsi une réaction de résistance de l’infiniment

petit par rapport au vide qui le « dépressurise » et qui provient de

l’infiniment grand… Bien : L’avais-je déjà dit ? … Tant pis ! Mieux

vaut le répéter.

… Reprenons … Imaginons que la surface de la terre accélère nous

plaquant au sol. Elle serait ainsi dans notre allégorie l’ascenseur

temporel nous faisant passer d’une situation à une autre situation, d’un

présent à un autre présent, nous faisant glisser ainsi vers l’avenir

continuellement… L’avenir serait ainsi le vide spatial qui aspirerait la

surface de la terre et qui par là même aspirerait le passé, le faisant

aller vers l’avenir… (Nous avons vu tout cela depuis le cinquième

rudiment, mais inspirez vous bien de cette allégorie car elle est très

importante pour comprendre la philosophie)

Pourtant sur cette surface de la terre nous vaquons à nos occupations

de droite à gauche. Nous sommes prisonniers du présent (qui n’est

donc qu’un avenir immédiat au dessus de la surface du passé) et tout

arrive à chaque instant à la surface du passé… Mais nous, au présent,

nous agissons transversalement parlant par rapport à notre destinée.

La pensée horizontale pourrait aussi se dire « transversale », mais elle

ne l’est (transversale) que par et dans le présent. Le passé lui est tel

qu’une surface ou comme une sorte de plancher dont nous faisons

partie nous mêmes : Tout arrive à la surface du passé…

Et au final, au sens matériel, n’existe que le passé ainsi que les choses

le peuplant. Ce que nous appelons le présent n’est que qu’un espace

que notre esprit a créé dans l’avenir immédiat nous permettant d’avoir

le temps de réfléchir et de faire… Or ce que nous manipulons au

présent, même si nous le manipulons, reste « ce qui est apparu à la

surface du passé ». Ce ne serait de toute façon pas grave de considérer

les choses matérielles comme faisant parti du présent car la surface du

passé fait partie du présent comme les murs d’une maison font partie

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de la maison. Idem pour le passé : Au fond les choses du passé

finissent telles qu’elles vont arriver à la surface du présent.

Pour être exacte au sens de la psychologie, nous regardons l’avenir

immédiat à rebours (à voir dans le sujet sur Dieu la religion et la

laïcité), c’est à dire que nous gardons en mémoire une chose qui est

déjà passée (qui pourrait donc ne plus exister) … Nous la gardons en

mémoire quelques milli secondes, tout en faisant comme si elle était

encore là devant nous, puis nous en prenons une autre, et une autre,

pour établir une pensée ou prononcer des phrases … cela signifie

qu’au sens réel nous tournons le dos à l’avenir alors que le sens

spirituel reste de regarder l’avenir. En résumé nous regardons l’avenir

à travers le miroir du passé (comme si c’était un rétroviseur) et par

tâtonnement d’un instant à l’autre (apriori-apostériori) … Cela étant

un résumé exact de la théorie de la connaissance.

Mais cela revient quand même à dire que nous regardons un avenir si

immédiat qu’il n’y a peu de chances qu’il change brutalement : c’est

d’ailleurs pourquoi il nous est permis de le regarder par mini étapes et

dans le rétroviseur du passé…

Donc dans cette allégorie de la surface de la terre (qui en fait n’en est

pas une), nous appellerons notre perception de la réalité qui nous

entoure : La pensée horizontale (contenant le présent). Il s’agit de nos

facultés de les comprendre ; de nos facultés de faire, d’agir, et de

penser rationnellement … Entrent dans cette catégorie la logique du

langage, les sciences (parce qu’elles sont basées sur la réalité), tout ce

qui nous permet de comprendre comment nous vaquons à nos

occupations de droite à gauche (sur le plancher de cet ascenseur) …

Fait aussi partie de cette pensée horizontale le fait de pouvoir prévoir

des étapes pour demain, après demain, ou dans un an avec un

calendrier. Tout cela reste prévisible, rationnel, réel.

(Nous avons déjà vu tout cela oui mais la philosophie est dans un tel

désastre… alors…)

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Cependant… pendant que nous nous consacrons à nos petites affaires

vénales… Le sens de la vie lui nous échappe. Ce que nous voulons

faire dans notre vie concrètement peut être pas… Je veux dire ce qui

est de l’ordre du sens de passer de générations en générations, le sens

de la vie que nous devrions vivre au lieu de nous laisser envahir par

des occupations quotidiennes irréfléchies … Ça ça nous échappe !

Depuis l’aube de la vie sur terre, ce qui échappe à une seule vie (qui

peut mourir à tout instant) est cristallisé en nous à travers notre âme.

L’âme est la cristallisation en nous du sens de la vie inter

générationnelle …

Il faut penser que depuis la nuit des temps des milliers de générations

ont transmis la vie pour arriver jusqu’à chacun et chacune d’entre

nous… Si une seule génération n’avait pas fait son devoir : Nous ne

serions pas là ! Une seule coupure de génération depuis nos ancêtres et

nous n’existerions pas ! Or de toutes ces vies passées, nous avons

construit quelque chose. Ce quelque chose, chacun ou chacune d’entre

nous le transporte : c’est la valeur, le sens de ce que nous sommes….

Nous l’oublions, il est invisible… Nous oublions que nous

représentons la fierté de nos aïeux ayant transmis la vie.

… Il est sans doute là ce sens obscur car tout est prisonnier du

présent… Il est là lui aussi puisque tout est prisonnier du présent.

Mais nous avons beau regarder : Nous ne voyons plus la fierté de nos

aïeux. Nous ne voyons que le pragmatisme et la réalité à perte de vue,

pas ce qui devrait gouverner le pragmatisme.

Donc dans cette allégorie de la surface de la terre montant vers

l’avenir, nous sommes des marionnettes avec des ficelles que

manœuvrent des marionnettistes. Les marionnettistes nous

commandent sans nous en rendre compte…

Ces marionnettistes peuvent être les commandements de Dieu inscrits

dans les écritures si nous y croyons …. Or il existe de multiples

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religions différentes. Au final ce sont les croyances quelles qu’elles

soient, influençant la morale qui sont les marionnettistes.

C’est ainsi que la pensée verticale nous est invisible, pas seulement la

fierté de nos aïeux, mais nos propres croyances aussi nous sont

invisibles …

(Comme vous l’ayant dit, il ne faut pas confondre la pensée verticale

avec le fait que nous prévoyons des projets pour demain ou après

demain… Tout ce qui est rationnel, logique reste de la pensée

horizontale, même le prévoyant pour dans des années…)

Et là nous allons poser la question brutalement : La pensée verticale

est elle ce que certains appellent la métaphysique. Est ce là que se

trouve la place de la métaphysique ? … Parce que en effet la pensée

verticale est là, invisible. Il semblerait qu’il n’y ait que la pensée

horizontale qui concerne la réalité…

IL y a deux « endroits » où l’on serait tenté de mettre cette

« métaphysique » (ou trois suivant que l’on coupe le premier point en

deux ou pas) :

- Le premier (je vous en ai déjà parlé) consiste dans le fait de « traverser » les apparences des choses pour regarder ce qu’il y a au delà de cette apparence. Mais cela est la prise de recul qui permet de regarder les choses dans leur généralité et donc de comprendre les systèmes (les limites des choses au delà de nous) comme de faire le contraire : de traverser les apparences des choses devant nous pour comprendre ce qui se cache derrière…

- L’autre « endroit » où l’on pourrait considérer la métaphysique comme chose acceptable : c’est à l’endroit de la pensée verticale. Mais là il y a un petit problème : c’est qu’il existe déjà les mots « croyance », « esprit », et « âme » … (c’est ce que nous allons voir)

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Voilà donc un mot avec lequel on emmerde bien les élèves sans

expliquer clairement de quoi il peut bien s’agir précisément. Une vraie

torture avec de la mystification ! Arrêtez !

Il faut abandonner ce mot !

Pourquoi ? … mais parce que de toute façon… de toute façon…

l’avenir est un vide. Un vide distribuant les cartes, distribuant les

forces, mais un vide, même s’il est une aspiration. L’avenir n’est que

le passé qui bouge à travers notre sens de l’apriori- apostériori …

La pensée verticale existe bien, mais elle s’est faite représentée dans

notre esprit à travers nos pulsions, nos instincts … et pour les êtres

supérieurs : le surmoi regroupant les croyances fondant notre sens du

sacré. Nos croyances font partie de l’esprit, pas de l’âme… mais,

comme l’esprit fait partie de l’âme… Alors ? … (nous verrons cela

dans le chapitre suivant) …

Tout est prisonnier du présent ! C’est une loi de l’univers. L’âme a dû

garder le sens du passé pour le faire représenter par l’esprit. L’esprit

nous sert à traverser le présent sans arrêt en respectant l’âme tout en

en prévoyant l’avenir. Il est l’ambassadeur de l’âme, ayant pleins

pouvoirs pour s’adapter au monde environnant. Si l’âme est rigide, lui

sait plier tel le roseau.

Et même si la pensée verticale de l’âme s’est réincarnée dans notre

esprit (en quelque sorte) à travers des instincts, des reflexes, des

passions, des croyances…elle est tout autant réincarnée dans notre

esprit à travers notre sens logique et pratique, le langage, la rationalité

… parce que si l’âme représente de sens de la vie, ce sens ne pourrait

survivre sans mise en pratique pour affronter la réalité des

circonstances. Le bien, la réussite pour l’âme, dépend des

circonstances…

Il est donc normal, que dans l’esprit (qui est l’ambassadeur de l’âme)

il existe à la fois la théorie de la vie d’une part, et d’autre part sa mise

en pratique rationnelle.

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Ce sont la pensée horizontale et la pensée verticale.

Elle existe en propre à chacun et chacune de nous la mémoire de

toutes les générations passées… Pour les générations à venir…. Nous

pouvons la trahir oui ! la malmener oui, nous le faisons.

En somme la pensée verticale concerne le durable au delà d’une seule

génération, d’une seule vie ; ce qui est vraiment le sens de vivre,

d’exister. L’esprit en est le fonctionnaire, l’exécutant. L’âme la

cristallisation qui est en chacun de nous.

Il est très difficile de comprendre cette cristallisation en nous mêmes

car nos croyances sont réelles aussi et ne lui sont pas forcément

fidèles. Elles ne sont pas matérielles mais elles sont réelles. La pensée

verticale se mélange ainsi à la pensée horizontale puisque l’une est

sensée être au service de l’autre… quant à la liberté qu’a l’esprit de

trahir l’âme ou pas : C’est l’éternel débat de l’inné et de l’acquit.

L’acquit, la culture, trahira toujours plus ou moins ce que nous

sommes vraiment.

Notre âme est pour nous le concept de vérité de la pensée verticale

parce que tout étant prisonnier du présent, la pensée verticale n’a pas

d’autre choix que de se cristalliser, de prendre corps, et de vivre en

tant qu’esprit capable de s’adapter. Nous sommes donc tous obligés de

trouver un compromis avec les circonstances. L’âme le veut ainsi.

Le durable… pas le durable rationnel … Je parle du durable par lequel

nous vivons depuis la nuit des temps, c’est le sens de la pensée

verticale, de l’esprit… Qui de son côté représente l’âme comme il le

peut… Nous faisons tous au fond ce que nous pouvons.

L’âme est un peu telle que la vérité sur nous…

Nos croyances sont telles des interprétations plus ou moins vraies

qu’utilise l’esprit pour la représenter parce qu’il y a compromission

avec la réalité des circonstances. La question de la sagesse étant que

dans cette compromission, nous ne corrompions pas le sens de notre

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âme. Nous adapter : oui. Nous compromettre, oui (parce que la vie est

dure)… mais nous corrompre : NON !

La philosophie peut nous aider en cela, hors de la religion : Elle peut

nous permettre de découvrir la relativité au sujet de nos croyances, à

travers la prise de recul… Car si le raisonnement et la logique nous

permettent de calculer maintenant, demain, ou après demain, nous

pouvons par corrélations et en observant mettre nos croyances à nu …

C’est ainsi que tout en restant rationnels nous pouvons aussi ouvrir le

champ spirituel les méditant hors de toute matérialité. Oui il existe

bien un pond entre le rationnel et le spirituel, car « tout est prisonnier

du présent ». Ignacio Sierro.

15 : L’âme

Pour comprendre l’âme je crois que le mieux est de remonter aux

origines de la vie. La vie est née à partir d’une molécule rare : un

monomère capable de se répliquer. Nous n’allons pas entrer dans les

détails mais en rester dans la théorie pure (si l’on peut dire). Ce n’est

que récemment que nous avons réussi à comprendre plus ou moins ce

fonctionnement complexe. En fait les tests ADN sont très récents et

nous réfléchissons encore aux origines de la vie… Donc dans cette

présentation que je vais vous en faire, nous en resterons à la théorie…

La vie est donc née d’une molécule rare (en brin) capable de se

répliquer toute seule. Imaginez par exemple un bout de ficelle capable

de pousser sur le côté en un autre bout de ficelle et une fois fait se

séparant en deux bouts de ficelles (c’est une métaphore car le

monomère en lui même ne ressemble pas à un bout de ficelle, c’est

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l’ADN qui lui ressemble, l’assemblage de tous les brins ensembles) …

Dans la théorie cette molécule primitive est capable de « capter » son

double dans l’environnement et lorsque c’est fait, elle se divise en

deux… mais là il existe plusieurs possibilités (nous sommes toujours

dans de la théorie attention). Ce bout de ficelle ne peut pas pousser sur

le côté en se recréant lui même. Il doit « pousser » en symétrie

inversée, afin de pouvoir capter une molécule chimique qui soit

complémentaire. Dans l’une des possibilités cette molécule doit

posséder un centre et ainsi les deux bouts d’elle même à partir du

centre pourraient donc se replier sur eux mêmes se fermer et s’ouvrir

ou capter leur double dans l’environnement et faire un double brin…

Il est aussi cette autre solution le brin 1 a produit le brin 2 en tant que

complémentaire chimique du brin 1 … le brin 2 va alors capter à

nouveau son double dans la nature qui sera le brin 1. Il en résulte que

le Brin 1 se sera reproduit par un intermédiaire, une étape, pour

redevenir lui… Or dans cette solution, cette molécule peut se stabiliser

par le bout et ne pas se scinder et donc créer des chaines de brins

parallèles ; des molécules en forme de « U » ou de « X ». etc… La vie

a sans doute exploiter tous ces moyens… à la fois… et réussi à garder

(stoker) des molécules prêtes à se diviser sans le faire, et a réussi sans

doute aussi, dès l’évolution des espèces, a trouver le moyen de stoker

le « réplicateur », la partie de la molécule servant en quelque sorte de

miroir pour répliquer l’autre (nous sommes là dans la théorie). Mais

quoi qu’il en soit (je ne suis pas spécialiste de ça et ce n’est pas le but

de la philosophie) il est cette certitude : Il fallait au départ cette

molécule (l’acide animé) capable de se répliquer naturellement dans la

nature, sans l’aide de personne, et dont les brins sont stables dans le

sens de la longueur. Les scientifiques pensent que cette molécule vient

de l’espace car elle se synthétise dans le vide. Elle s’est donc formée

sans doute dans les astéroïdes glacés de l’espace intersidéral et soumis

aux radiations des étoiles. Puis elle est tombée sur terre dans l’océan

où cette molécule s’est mise à se répliquer à l’infini un peu comme

une maladie rongeant un monde purement minéral…

Mais que venait t’il de se passer avec la vie ?

Il venait de se produire ceci :

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- L’immortalité (non pas au sens d’un individu mais par réplication)

- La sécurité en stockant des réserves et des facultés en réserve. (Pas au tout début de la vie mais ensuite).

- La possibilité d’évoluer non pas forcément par la mort des un… non, non… chacun peut finir sa vie (il y a eu des fous sur terre) … non, mais par les différences qui surviennent aléatoirement créant une supériorité de la transmission de la vie ou si vous préférez une supériorité des acquits, acquit qui ensuite prouvent leur efficacité à travers la mise à l’épreuve sur plusieurs générations (évolution des espèces). Mais attention : Là encore attention aux fous ! ce n’est pas à l’individu de juger de cette mise à l’épreuve qui de surcroit se déroule sur plusieurs générations ? Au nom de quoi ? Des fous ! Il y a des fous partout ! … surtout que pour nous l’amour est là pour (au contraire de ce que ces fous pensent) rendre plus efficace l’évolution (nous allons le voir). Mieux vaut laisser la nature complexe et infinie mise en nous faire son Œuvre. Que Dieu nous protège des fous.

Voilà, la vie venait d’entrer dans la danse… Toute la surface de la

terre en fut dotée…

Cela a pour implication que notre mort est prévue. La vie nous est

donnée, mais comme pour un individu donné le système de réplication

des cellules fatigue à la longue, cet individu fini alors par desservir la

vie. A un moment donné, nous prenons donc la place d’un enfant.

Vouloir l’immortalité c’est prendre la place d’un enfant et c’est en

même temps tuer la légèreté de la vie, sa puissance. Il y a aussi une

autre raison… c’est l’esprit. Notre esprit se gave de connaissances et

de connaissances… Il s’alourdi. Il devient moins sensible à l’illusion

des choses et à la spontanéité de la joie. Il devient trop plein, trop

égoïste. Est ce voulu par Dieu ? (Ou bien par les lois de la nature pour

ceux ni croyant pas) … Personne ne peut répondre. Mais toujours est

t’il que depuis la naissance de la vie il était prévu, dès le départ, que

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chaque être vivant soit un représentant de la vie. Et si nous en sommes

conscients : Un Ambassadeur de la vie.

Cela dit la principale caractéristique de la vie est l’évolution. Alors

moi je m’insurge sur le fait de parler de la cruauté de l’évolution. Dire

que le monde est risqué, a été risqué, oui ! Mais dire qu’il a été cruel,

Pourquoi ? Non parce que chacun peut vivre sa vie du moment qu’il

l’a. Elle est donnée c’est tout ! Pourquoi juger ce fait ? C’est juste que

toute espèce est soumise aux conditions de vie de sa propre espèce. Il

n’empêchera pas le fait que la vie est donnée. … C’est ainsi depuis le

début. La vie est ainsi qu’elle n’est en fait pas elle-même simplement,

mais qu’elle est face à quelque chose. Couper une vie de son

environnement revient à couper les ailes de la vie elle-même. Nous

devrions retenir cette leçon. Nous les êtres humains sommes faits à

l’origine pour vivre parmi la nature et en petits groupes. Nous couper

de ça c’est nous corrompre.

Or donc dans tout cela comment définir l’âme ? …

Voici cette allégorie…

« Dieu se présente à un homme et lui propose de faire une course, lui

disant qu’il va lui fixer une ligne de départ, mais que lui seul décidera

de la fin de la course… Mais la chose à peine convenue que voilà que

Dieu transforme l’homme en une molécule primitive de vie et qu’il

met la ligne de départ dans l’océan… La course commence alors : La

molécule à force de se répliquer devient une bactérie, puis un cordé, se

met à nager, adopte la sexualité pour se reproduire, devient un

poisson… ce poisson apprend à se trainer sur une plage, devient un

amphibien, un reptile, ce reptile devient proto-mammifère et apprend

à s’occuper des petits, il devient un mammifère véritable vivant à

l’hombre des dinosaures, puis après leur disparation, devient un

animal à quatre pattes, puis montant dans les arbres il apprend à se

servir des mains et de proto-outils, puis il redescend des arbres pour

apprendre à voyager se servant de plus en plus des outils qu’il apprend

à fabriquer prenant de plus en plus conscience des choses, puis il

découvre le bronze puis le fer, puis il fini par fabriquer des armes

terribles et à dominer la nature, il fini par se multiplier pour tout

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dominer le contraignant ainsi à instaurer des nations hiérarchisées

pour se protéger de lui même et des bandes d’assassins, de

conquérants, de corporatistes vindicatifs, de fanatiques de toutes

sortes, et le voilà enfin dans sa course prenant conscience de lui-même

et du fait incroyable qu’il est en train de faire une course (puisque

Dieu lui avait fait perdre la mémoire le transformant en molécule

vivante)… Et maintenant voilà : nous sommes capables de prendre

conscience de cette course et de ce parcourt. Nous avons grandi … »

Fin de cette allégorie.

Pourtant, pour en arriver là il aura fallu des millions de générations…

et tout cela, prisonniers du présent et faisant que tout ce temps : c’est

l’avenir qui tirait le passé à lui …

Incroyable ! Des millions de génération ont œuvré pour que nous

existions. C’est de cela que provient notre sens de l’âme. L’âme n’est

pas le passé. Ce serait une erreur de le croire… Parce que à tout

moment du passé, il s’agissait d’un instant tiré vers l’avenir… Tout ce

temps c’est l’avenir qui a tiré le passé. C’est l’un des trois postulats de

la philosophie qui sont :

- Nous appartenons à ce que nous deviendrons. - Vouloir c’est croire - Obéir c’est choisir

Les lois du cosmos qu’elles soient naturelles ou du fait de Dieu, font

que nous sommes à la fois prisonniers du présent et qu’à la fois nous

appartenons à ce que nous deviendrons. Nous sommes donc tournés

vers l’avenir pour représenter ce que nous sommes dans l’avenir. Le

sens de l’âme est dons de nous appartenir nous-mêmes dans l’avenir…

de devenir nous.

Or il faut se rendre à l’évidence. Puisque nous sommes prisonniers du

présent, le sens de notre évolution est représenté en nous par notre

corps. Notre âme n’est pas notre ADN mais son sens. Mais notre ADN

aussi… Aussi.

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Il faut se rendre à cette chose primordiale… la voici :

Notre corps fait partie de l’âme.

Je sais qu’habituellement nous associons le corps à l’esprit : Il va

falloir changer. Et pour ce faire il va aussi nous résoudre à considérer

cette autre chose primordiale :

L’âme c’est ce qui en nous est inné. Donc le corps ! L’âme c’est

l’inné…

Et il va falloir aussi nous résoudre à nous habituer à cette autre chose

primordiale : L’âme est la pensée verticale. Et donc oui, tout corps,

toute structure, fait partie de la pensée verticale.

Il va falloir nous y habituer…

Cela a de grosse implications par exemple en politique. La structure

de notre état, ses institutions, ses règles de fonctionnement, représente

son corps. Or ce corps constitution de notre Nation, impliquera son

âme à travers « le sens qu’il y a eu à le construire ». En politique :

Tout est une question de système !

Tout corps cache un sens. Et dans ce qui est de l’ordre du vivant :

Tout corps cache le sens de sa création.

Donc tous système vivant, cache, ou représente, le sens de sa

création... Pour le système politique comme pour l’ADN c’est la

même chose. La différence est que notre ADN possède en lui des

millions d’informations sur la façon de construire notre corps ainsi

que sur le la complexité du fonctionnement de notre esprit. Et là aussi

il va falloir réviser ce que nous entendons par esprit.

Il nous faudra réfléchir au fait que les généticiens peuvent nous

changer un gêne ; Ils pourraient faire que nous ayons des yeux bleues

ou marrons ; ils pourraient nous faire pousser des nageoires ou bien

des branchies pour aller revivre sous l’eau (pas encore mais ça

pourrait venir) … Mais quel sens cela aurait il ? Quelle authenticité

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aurions-nous ? Le sens de l’âme n’est pas égoïste : Il a été conçu :

Face à …

Nous avons été construits sur des millions et des millions d’années

d’évolution par la manière de vivre de chaque individu (pensée

horizontale) soumise à l’épreuve dans le temps avec un sens de vivre

consistant à « grandir » en appartenant à ce que nous deviendrons (loi

du cosmos) (cette mise à l’épreuve dans la durée créant du sens et, la

pensée verticale, l’âme) …. Ainsi nous sommes devenus ce que nous

sommes : des êtres capables de conscience. Quel intérêt aurions-nous

de nous trahir ? Quel intérêt aurions-nous de ne pas persévérer dans

l’amour et dans la reconnaissance du monde nous ayant donné la vie ?

Vouloir juger de notre âme serait une erreur. Ce serait vouloir nous

juger nous-mêmes à travers l’immensité des temps immémoriaux.

Mais la connaître, nous le pouvons, plus ou moins, par corrélations, en

observant la nature et en apprenant d’elle…

Nous pouvons le faire aussi à travers notre esprit en nous

psychanalysant et en essayant de comprendre pourquoi nous ne

pouvons pas nous passer de certaines choses (innées) et comment les

mettre en harmonie. Si non ? A quoi bon philosopher ?

Ne l’oublions pas : Notre âme est le sens d’un système de vie qui a

grandi dans l’immensité du temps, et qui a « cristallisé » au présent à

travers le corps, qui a donc une identité, et qui doit se transmette de

génération en génération…

Même si nous ne pouvons comprendre le sens de notre âme en son

entier, nous devons savoir que : Toucher aux gênes c’est toucher à

l’âme.

Je suis favorable d’y toucher pour guérir, toujours de manière ciblée,

précise, et restreinte, en visant une maladie bien précise. Je suis contre

tout ce qui peut bouleverser l’âme dans son esprit général. Il faut

continuer de laisser faire l’ordre général des choses de la vie tout en

sachant que puisque nous avons gouté à l’arbre de la connaissance :

Alors nous sommes responsables ! …

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Nous sommes responsables.

… En nous approchant de Dieu, nous devons dans une certaine

mesure à jouer à dieu, mais seulement dans le sens de l’amour. Nous

ne pouvons pas jouer les hypocrites disant : Nous savons faire en sorte

que certains de nos frères ne souffrent plus mais comme c’est Dieu qui

l’a décidé, qu’il en soit ainsi… Cà c’est de la bêtise et de

l’hypocrisie ! Si nous savons guérir, alors faisons le !

… Si nous pouvons éviter une souffrance certaine : Faisons-le !

Il ne s’agit pas de changer l’âme humaine mais juste un point faisant

souffrir. C’est tout. Comme je le disais, nous sommes encore des

apprentis sorciers. Nous devons progresser… revenir à l’essentiel : Par

amour jamais nous ne ferions souffrir l’un des nôtres. Cela même est

aussi un principe de notre âme. C’est comme si dans un cas précis

nous étions en légitime défense. Moralement nous sommes tenus de le

faire. Mais cela doit rester des cas précis.

Alors il faut expliquer ceci…

Certains ont pensé que le sens de la vie est hors de l’amour ; que ce

sens de la vie est pure force, que seuls les plus forts réussissent et que

donc seuls les plus forts devraient être habilités à procréer. Ces

imbéciles pensent : « ce que tu t’appropries de force est tien » : Telle

est la loi de la nature. Ils pensent donc que seuls la force et le résultat

font la meilleure loi de l’univers pour évoluer.

Et bien ils se trompent ! Cette forme là de stratégie échoue dans la

durée…. Cette âme là est vouée à l’échec…. D’abord tout

simplement parce qu’un changement d’âme, se joue sur des

générations, pas sur une vie. Mais ce n’est pas la raison principale : la

raison principale est que la vie se joue sur des interactions subtiles et

non sur des dogmes imbéciles.

Les nazis ont bien essayé. Ils ont même sélectionné des femmes pour

être « procréatrices », pour améliorer la race comme si nous étions des

animaux… Et bien cela ne marcherait pas à la longue : Nous

régresserions victimes de notre propre violence… Dieu n’a pas créé le

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système ainsi. Dieu a mis les obstacles sur la route de l’évolution pour

que ceux faisant ainsi ou pensant ainsi échouent ! … Aucune espèce

animale n’a pu évoluer suffisamment sans amour. Aucune n’a pu

grandir en dehors de cette voie (de l’amour) et de prendre conscience

de sa position générale dans l’univers… Parce que peu importe « qui a

quoi » pourvu que cela soit donné par les autres. C’est de cette

subtilité que je vous parlais tout à l’heure. Le principe général de

l’amour est de nous chérir. Alors tout bêtement nous grandissons étant

attirés par ceux nous ressemblant davantage dans la liberté de nous

choisir… Parce que l’amour libère ! C’est là qu’est l’astuce ! Nous

chérir c’est nous libérer ! C’est tout simple au fond !

…et cette loi est ancrée dans notre âme. C’est pour cela que notre âme

est grande. Nous pouvons la trahir oui, mais elle est grande. Nous

devons essayer de ne pas jouer aux apprentis sorciers avec elle. Juger

de notre âme serait comme juger du sens de la vie de millions de

générations à la place de Dieu lui Même. La vérité du monde est

l’équilibre, et si Dieu est amour, c’est pour la raison suivante : Il nous

permet de grandir peu à peu en nous chérissant. Ignacio.

16 : L’âme et

l’esprit

Il va nous falloir réviser tous nos classiques : Le corps fait partie de

l’âme comme nous l’avons vu dans le chapitre précédent et lorsque

dans un film nous voyons un démon arrachant l’âme de quelqu’un en

une sorte de nuage noir, ce n’est pas l’âme qui est aspirée là mais son

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histoire… Or c’est impossible puisque cette histoire est cristallisée

dans le corps lui-même…

Prenons cette allégorie :

Un ascenseur monte d’étage en étage déposant à chaque fois ses

occupants (qui vont vaquer à leurs occupations) … les attend puis les

montent à l’étage suivant. Et ainsi de suite… mais en fait l’étage

suivant est le même que le précédent. Il s’agit donc juste d’un

ascenseur temporel qui téléporte l’être dans la situation qu’il était

précédemment… mais à l’étape supérieure…

Ceci est une allégorie du passage du temps et de notre conscience du

présent sans nous rendre en fait compte que nous avons changé

d’instant. Cela parce que notre esprit sait simplifier cette étape et la

supprime.

J’appelle cette capacité la pensée horizontale.

Mais reprenons cette allégorie de l’ascenseur la même, exactement la

même, non plus au sens de l’esprit, des pensées, mais au sens

individuel de notre naissance définitive.

Au sens individuel cet ascenseur ne s’ouvre qu’une seule fois dans

notre vie : En sortant du ventre de notre mère. Notre âme nous a

déposés tels quels, dans la vie, pour une seule vie. Ce sens

intergénérationnel est l’inné, la pensée verticale, notre corps, notre

esprit. Tout appartient à l’âme.

Et une fois déposés dans la vie, avec l’âme (puisqu’elle reste avec

nous) le reste de notre vie, tout le reste, nous le passerons dans la

pensée horizontale.

- Au sens multigénérationnel, l’accès à la vie nous est donné par l’âme. Et ce sens reste avec nous pour la vie. (L’inné).

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- Au sens d’une seule vie nous aurons à résoudre des problèmes dans notre pensée horizontale. C’est le sens de l’esprit.

Nous avions vu dans le chapitre précédent que l’âme était l’acquit, la

pensée verticale, le sens caché de notre existence. L’esprit lui en est le

sens appliqué.

L’esprit est tout simplement l’âme elle même mise en liberté, lâchée

dans la vraie vie. Et c’est tout. Ce n’est en fait pas plus compliqué que

cela sauf que cette libération de l’âme s’exécute dans la pensée

verticale.

C’était prévisible puisque nous vivons entre deux éternités : Le passé

et le futur. La surface entre ces deux éternités est elle aussi infinie,

mais elle est perpendiculaire au sens des deux éternités. Ainsi la

pensée horizontale est l’âme (qui représente le passage entre ces deux

éternités au sens intemporel, multigénérationnel) libérée dans la

pensée horizontale. C’est comme lâcher un tigre d’une cage

d’ascenseur pour qu’il aille où il veut et fasse ce qu’il lui plait.

Alors évidemment l’âme a été préparée à cette libération. L’esprit est

conçu pour cette libération. Il contiendra donc deux choses :

- Les conditions que l’âme veut sauvegarder ; le corps (le corps fait partie de l’esprit et de l’âme en même temps) ; les sentiments que l’âme nous obligent à avoir pour influencer certaines décisions (c’est normal) ; la façon de réfléchir (le fonctionnement cérébral, la logique innée ; nos mémoires en tant que « creuset » pour apprendre ; tout ce qui est inné (puisque au final l’âme n’est que la mise en liberté de l’esprit

- Tout ce que nous apprendrons en fonction des circonstances ; les règles morales que nous jugerons de circonstance, la

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morale donc avec nos décisions politiques ; notre sens du bien ; Tout ce qui est culturel, appris…

Bien mais dans l’esprit, les règles morales que nous avons adoptées

sont là pour tenter de satisfaire l’âme, même ayant été mise en liberté.

Ca veut dire quoi ? Ca veut dire que dans notre vie horizontale, dans

la pensée horizontale se cache en fait de la pensée verticale. L’âme a

conçu l’esprit certes pour se libérer dans le monde horizontal d’une

seule vie, pour vaquer à nos occupations logiquement, oui… mais en

faisant respecter à l’esprit certains principes. L’âme donne carte

blanche à l’esprit (qui fait partie d’elle) mais en reproduisant les

principes du cosmos qui sont :

- Il y a d’un côté ce que sont les choses du monde, la réalité, la vérité à leur sujet, y compris sur nous-mêmes (pensée horizontale).

- Il y a d’un autre côté ce que nous devrions faire pour vivre (pensée verticale)

En effet si l’esprit est la libération de l’âme il est normal que les

mêmes lois se retrouvent dans l’esprit comme elles étaient dans l’âme.

C’est comme dire la chose suivante : Si nous appliquons une loi, ce ne

sera pas la loi qui appartiendra à son application mais l’application qui

appartiendra à la loi…. L’âme étant alors la loi sur la façon pour nous,

en notre âme et conscience : de peser les choses.

Dans cette liberté donnée à l’esprit, appliquée à la formation du jeune

enfant : Ce sont les circonstances de la vie qui feront « à quoi il va

croire prioritairement ». Comme l’esprit utilise le principe de la

transposition intégrante pour se développer, il va se construire suivant

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les premières croyances qu’il va adopter. Il va être particulier,

différent des autres car il n’aura pas adopter les mêmes priorités.

Tout est une question de croyances et de priorités.

Il ne peut pas y avoir de « raison » avec une pure pensée verticale, car

sans la conscience de la réalité, elle serait aveugle à toute particularité

ou exception. Or il y en a des exceptions dans la vie !

Il s’agit là malheureusement de ce qui produit l’idéologie aveugle et

meurtrière. Cela reviendrait à ne plus vouloir transiger en rien. Nous

ne serions alors que des monstres injustes puisque préjugeant en tout

et sans exception. La diversité de la vie nous aurait vite rappelé à

l’ordre.

De même la raison purement horizontale (le pragmatisme à outrance)

serait une monstruosité elle aussi, car nous deviendrions de purs

pragmatiques et nous laisserions entrainer par nos vices sans tenir

compte de notre terre ni de notre avenir. Cela reviendrait à oublier que

la vie doit être durable et non éphémère.

La raison humaine ne provient pas purement de ce qui a nourri la

seule logique ou le seul pragmatisme, ni de ce qui provient purement

des principes innés de « âme », mais une association des deux en

complémentarité.

La connaissance de nous-mêmes commence donc par comprendre le

rapport entre l’âme et l’esprit, car ne l’oublions pas, la morale est elle

aussi une forme d’âme cristallisée dans notre esprit à travers des

règles apprises, une âme que nous avons aussi (comme la notre)

lâchée sur le monde….

La morale est elle aussi un esprit, établi en apriori à travers des règles

(un corps), et lâchée sur le monde pour recouvrir notre vie. Tout

comme l’est notre propre âme dans le monde :

« ce sur quoi nous nous sommes entendus pour vivre ensembles ».

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Or il y a dans cette âme de la morale, comme dans la notre, des lois de

mise en pratique, et des lois de la pensée verticale, devant dire le sens

que nous voulons donner à la société…

Ou … ce devrait être ainsi… Ce devrait être ainsi…

Mais nous sommes des enfants, alors nous écrivons mal nos lois. Elles

devraient être séparées et ainsi nos lois tiendraient en un seul livre.

Au final, nous nous rendons compte qu’apparait là encore une fois le

sens de la pensée verticale et horizontale dans la mise en œuvre des

institutions puisque les institutions sont telles l’âme et l’ordre des lois

tel l’esprit ; l’âme lâchée dans la vraie vie....

Notre morale recouvre tout, absolument tout. Alors certains ont dit à

cause de cela que la philosophie n’existe pas, parce qu’en rien il n’est

interdit de réfléchir (puisque la morale recouvre tout). Pour eux (ces

gens pensant que la philosophie n’existe pas) réfléchir à l’esprit,

l’âme, l’interprétation du monde, fait partie de la morale et de ses

bases, puisque tout est « entente humaine ».

Non, pas du tout, parce que nous savons maintenant que la morale

n'est qu’un jugement de circonstance, et non pas une connaissance à

priori sur le monde lui même. La philosophie est la prise de recul

permettant d’y voir clair, rien de plus. Notre jugement devra rester

notre jugement. Ignacio Sierro.

17 : L’amour

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161

Il faut encore commencer par un préalable…

La philosophie ne consiste pas à entrer dans la science des autres,

mais à parcourir les choses en général. C’est le sens général, pas du

particulier…. Il s’agit donc de comprendre comment tout est relié en

un tout. C’est comme si les éléments des différentes matières étaient

des sortes de lego et que la philosophie consiste à comprendre les

« broches » de ces lego, pour comprendre comment toute notre

conscience tient en un tout. C’est donc bien une spécialité que la

philosophie (il faudrait cependant lui changer son nom) …

En ce qu’il en est de l’amour, normalement, il ne s’agit pas d’entrer

dans le détail puisque c’est le domaine des psychologues psychiatres

et psychanalystes. Mais cela concerne aussi la philosophie parce que

l’amour est au centre de notre âme et de notre esprit. D’ailleurs si nous

comparions notre esprit à un conseil d’administration avec des

concepts, l’amour en serait le président. Et donc oui, les philosophes

l’on oublié ! … Pourtant il est à la base de notre morale ! C’est à

dire… Pour accepter les entendus moraux, nous devons le consentir.

Or le consentement (accepter de…) provient de l’amour.

Pour comprendre comment fonctionne l’amour, son esprit, il faut

remonter à la nuit des temps, sur la façon dont notre propre âme s’est

construite. Rappelons que la philosophie consiste à utiliser la raison,

pas la croyance…

Donc … dans la nuit des temps les premiers organismes ont peuplé la

terre. La première grande étape de l’évolution fut l’invention du sexe.

Pourquoi le sexe ? Pour la diversité. Le sens du sexe est de créer

chaque fois des individus uniques. Une espèce se préserve ainsi des

changements. Si l’on résume l’intérêt de la richesse de la

diversité dans le sexe : Le sens de cette richesse est de l’opposer à la

diversité de la nature et de ses risques. Grace au sexe, toujours,

quelqu’un survivra…

Avec la seule stratégie du sexe, au fur et à mesure de l’évolution, la

vie s’orienta de façon à faire éprouver à l’esprit soit de l’acceptation

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soit de la domination… C’est le principe du sadomasochisme. Dans ce

principe de vie les plus forts l’emportent sur les plus faibles qui eux se

soumettent ou meurent… à l’intérieur d’une même espèce.

Donc les espèces ont évoluées ainsi jusqu’à un cul de sac…

Ce cul de sac de l’évolution provient du fait que la violence se

retourne contre l’espèce en y instaurant un certain chaos,

l’affaiblissant contre les autres espèces. Cela ne pardonne pas d’être

faible ni même d’être fort ayant des points faibles face aux autres

espèces : Elles finissent toujours par trouver vôtre point faible. Le

sadomasochisme représentait donc un point faible. Pour les dinosaures

par exemple : Il suffisait d’aller leur manger leurs œufs.

Avec le sadomasochisme, il manquait à l’espèce la complémentarité

pour l’ajouter à la diversité.

Mais voilà que des animaux ont commencé à prendre soin de leur

progéniture… ça a commencé comme ça l’amour.

C’est une stratégie de vie : Au lieu de (plus tard donc) … Au lieu de

se manger les uns les autres ou d’avoir des comportements non

constructifs, mieux vaut s’entendre, être les uns avec les autres, se

défendre les uns les autres, et avoir dans la vie un but mis en commun,

avec toutes les ressources pour le réussir.

Les avantages de l’amour c’est : - Tu fais partie des nôtres et nous

allons te protéger.

Les inconvénients c’est : - Puisque tu fais partie des nôtres tu auras

des devoirs.

Un autre inconvénient : - Celui ne faisant pas parti des nôtres n’est

rien pour nous : S’il nous menace nous l’exterminons. C’est ce qui

amène les guerres (à cause des frontières identitaires des nations).

L’amour n’est pas un simple sentiment. C’est une stratégie de vie (ou

bien il faut changer le nom ou trouver un mot supplémentaire). Par

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163

exemple nous pourrions dire « sociabilité » et dire que l’amour

concerne les sentiments positifs de cette sociabilité. C’est ridicule

puisque c’est lié ! Nous chérir c’est aussi nous défendre au besoin !

On ne peut pas scinder les choses ainsi.

Pourquoi est ce important de comprendre l’amour en tant que

stratégie ? Parce que nous chérir est une simultanéité.

La vérité de l’amour, son sens, reste dans la simultanéité, dans la

réciprocité… Cela signifie que le véritable sens du devoir est : La

réciprocité de se chérir.

Si en politique nous faisons des lois c’est pourquoi ? Quel est leur

sens ? Ben… leurs sens est la réciprocité de nous chérir, de nous

donner le plus de liberté possible simultanément parlant.

Une Nation n’a pas pour sens d’emprisonner le peuple dans des

prisons. Fallait-il vous le prouver ?

C’est le sens de ce sujet que de vous le dire…

L’invention de l’amour a permis de faire grandir notre âme parce que

nous sommes devenus plus forts, plus conscient des choses, plus

conscient des systèmes, plus intelligents. Nous avons aussi dû inventer

un langage, à la fois pour communiquer avec les autres, et à la fois

pour manipuler mieux les idées dans notre esprit. Le langage lui-

même nous a rendu bien plus intelligents. Et ça c’est aussi à cause de

l’amour…

Comment la nature à t’elle fait pour arriver à cela ? disons simplement

que notre âme laisse à l’esprit une marge de manœuvre mais qu’elle

lui parle dans la façon de peser les choses à travers des sentiments.

C’est le poids des sentiments (si nous comparons notre jugement à une

balance) qui nous fera aller vers l’une ou l’autre direction. Si donc

nous nous sentons seul, un poids négatif va commencer à apparaitre

dans notre esprit, nous obligeant à aller vers quelqu’un tant que les

circonstances ne seront pas aussi négatives que ce même poids … (ça

marche comme ça) … Du coup en effet nous pouvons nous mettre

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dans des situations pas forcément toujours bonnes en amour… Mais il

y a aussi dans l’amour des allants positifs, des pulsions amoureuses :

L’amour ouvre ainsi des pages blanches (en étant amoureux) … des

pages blanches à remplir ; des sortes de chèques en blanc… Là aussi

nous pouvons nous mettre dans des situations grotesques. Mais c’est

comme ça ! Notre âme réclame à l’esprit de respecter un quota

d’amour dans la vie pour que des personnes aillent ensembles. Le

désir en fait partie. La tendresse en fait partie (qui est un plaisir cette

fois ci). L’amitié en fait partie (qui serait plutôt une forme de joie

établie par une force) …

En fait dans l’évolution l’âme a prévu une panoplie de sentiments

pour parler à l’esprit de façon à prévoir un certain nombre de

circonstances, qui sont :

- La « maisonnée adulte » (pas le couple parce que la monogamie n’est que très récente dans l’humanité). Il s’agit de la cohabitation entre adultes avec sexualité en cercle fermé.

- « La maisonnée entière » … là il s’agit de la famille entière avec des enfants et donc avec une évolution dans le tabou, puisque de la même manière que nous mettons le contrôle parental sur internet, il a toujours existé un tabou dans la relation d’éducation avec l’enfant. Le tabou fait donc partie de l’amour.

- Le clan… c’est l’amour en son centre en fait ! Ce n’est pas la famille. Dans la préhistoire les gens vivaient en clans ou en villages. Et là évidemment c’est le tabou ainsi que la joie de vivre ensembles qui vont réguler tous les rapports sociaux à travers des convenus définitifs : la loi.

- La nation... c’est notre situation actuelle puisque le clan a été éclaté et la famille plus ou moins aussi d’ailleurs. On ne se parle même parfois plus dans les villages. Notre sens de la nation est celui de la communauté acceptée au plus haut niveau de notre surmoi, mais un peu comme une abstraction : D’appartenir à un tout au delà de nos personnes.

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- Dieu. C’est la même chose que pour la Nation, mais plus loin… une transposition de notre amour au reste du monde pensant que ce monde, même au delà de notre nation, n’est pas abandonné… parce que le sens de l’amour est de ne pas abandonner les autres. Cependant Dieu est une sorte de relation « miroir », comme un écho de notre amour nous revenant sur le monde (à cause du fait qu’il s’agit d’une croyance).

Il faut dire au sujet de la monogamie, que l’être humain (femmes et

hommes) ne sont pas monogames mais s’en accommodent (ou

peuvent). Dans la préhistoire les hommes étaient peu nombreux et on

ne s’encombrait pas de tels problèmes… La monogamie est venue de

l’augmentation de la population et des problèmes posés par la

polygamie, et notamment à cause de cette histoire de dote. Quelqu’un

ne donnerait pas une dote à une fille si le prétendant a déjà plusieurs

femmes ; on ne peut pas non plus faire convenablement des alliances

pour agrandir ses terres ou ses royaumes dans la polygamie…

Il faut dire que c’est la monogamie qui va permettre de rattraper un

peu le droit des femmes dans la société. Cela va rattraper un peu leurs

droits à l’égalité avec les hommes (alors que curieusement au temps

des clans elles avaient une influence bien plus grande). Donc voilà…

il faut se faire à une monogamie en situation de société fermée. Cela

fera une société globalement plus juste, sans vouloir entrer dans des

dogmes non plus : On sait très bien qu’il y aura toujours une certaine

quantité de couple infidèles, c’est la nature de l’homme et de la

femme, et c’est aussi : parce que l’amour nous met dans des situations

que l’on regrette ensuite : C’est normal ; ça arrive. Il ne faut jamais

juger la vie des autres sans comprendre la complexité de la vie (d’où

ce sujet)

La philosophie consiste juste à retenir l’essentiel et je vous engage

donc à lire des livres d’ethnologie, de préhistoire, de psychanalyse sur

ce sujet .

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Alors pour finir : la fidélité ! ha ! … C’est un faux concept, monté de

toute pièce : Ca n’existe pas. Ce qui compte est la parole donnée.

L’entendu consenti…. C’est à dire que la parole donnée : c’est de tenir

ce que l’on a laissé entendre. Donc quelqu’un ne tenant pas sa parole

est un cochon (cochon qui s’en dédit) … mais d’un autre côté, le sens

de l’amour tient au fait de chérir simultanément… Si cette

simultanéité est perdue, l’autre va se sentir pris au piège. C’est

normal.

Donc il y a d’un côté :

- La parole donnée ou tacite - De l’autre on aime, ou on n’aime pas la personne. - C’est tout ! Il n’y a rien d’autre.

La fidélité n’est pas un dogme mais une conséquence. Ca n’existe pas

en tant que principe.

C’est de donner sa parole qui est le principe, mais tout contrat ne peut

durer sans amour… Bien voilà, j’ai évidemment oublié de dire des

choses (mais allez dans les livres de psychanalyse pour cela). J’ai

traité ce sujet parce que « la stratégie de vie » de l’amour a lieu dans

l’élaboration de notre morale ainsi que dans celle de notre nation, et

que nous sous-estimons grandement le fait qu’il faille prendre soin de

la constitution d’un état. En fait toutes nos lois devraient tenir en un

seul livre, si, nous prenions soin de séparer les lois de la façon

suivante :

- Les lois de principe, constitutionnelles, comandant et ordonnant le sens des autres.

- Les lois d’application, particulières.

Au lieu de cela nous n’arrivons plus à savoir qui nous sommes

vraiment. C’est assez incroyable (et pitoyable) si nous pensons qu’il

nous faut un expert en loi pour comprendre la loi ! Nous ne pouvons

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pas ainsi savoir qui nous sommes vraiment et c’est pourquoi les

peuples sont en constante recherche d’identité. Ignacio Sierro.

18 : La définition de la

philosophie

Il s’agit ici de donner (enfin ! je dirais) une définition claire à la

philosophie… Mais sachant qu’il ne peut y avoir de définition à une

quelconque matière sans des rudiments. Pas de rudiments : pas de

matière !

Pour la philosophie c’est pareil ! Et pour elle : c’est très difficile…

Et en effet : Il n’y a pas de fumée sans feu : Si personne ne s’est mis

d’accord sur sa définition, c’est que ce n’était pas si facile que ça ! …

… La philosophie est une discipline généraliste. C’est à dire que nous

pourrions la comparer à ce qu’est un médecin généraliste à la

médecine.

… Le médecin généraliste n’est pas spécialiste du cœur, ni du foie, ni

des intestins, ni des yeux, ni des oreilles, ni des virus, etc. mais il sait

comment toutes ces choses sont « articulées » entres elles et comment

il peut y avoir dérèglement de ces choses… et cela : Dans le but de

soigner. Le médecin généraliste pourrait s’adresser au spécialiste s’il

ne sait pas…. C’est pareil pour la philosophie !

A noter une chose très importante : Le sens du généraliste, de se dé

spécialiser, est de comprendre l’important, les points importants en un

tout en comprenant ce qui est constitutif d’un ensemble. Dit

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autrement : Généraliser implique de ne pas entrer dans le détail mais

de considérer l’important dans le général à cause de l’articulation que

prennent toutes les choses. Si donc une chose ne va pas, comprendre

l’ensemble permet de trouver le problème, même si ensuite on étudie

la question plus profondément.

Et donc être médecin généraliste est une vraie spécialité. Un

spécialiste ne peut pas être généraliste et spécialiste en même

temps…. Or qui est le généraliste au sujet de la vie de nos jours ? …

ben … c’est le politique, puisque tout se décide en politique !

La philosophie est t’elle passée à côté de quelque chose ?

Evidement ! … évidement ! Le politique devrait être sinon un

philosophe, tout au moins formé en philosophie. Mais le rôle du

politique est de décider de la morale (par délégation à notre place). La

morale se décide donc ensembles, mais passant par le politique, qui de

plus doit « piloter » en même temps le système. La philosophie n’est

pas la morale ni l’intelligence de la morale (en rien il n’est interdit

d’être intelligent pas moins en matière de morale qu’en autre chose)

… La philosophie est donc autre chose.

Ce n’est pas non plus la sagesse ni « l’amour de la sagesse » parce que

l’intelligence aussi permet d’être plus sage ! Si nous prenons du recul :

la sagesse c’est être satisfait, content, apprécier … et de reconnaitre

« à postériori » que nous somme contents ! De reconnaitre que c’est

bien ! Mais ça : C’est à postériori que l’on peut reconnaître que c’est

bien puisque tout dépend des circonstances !

Comme nous l’avons vu au rudiment n°5, 10, et par les suivants, c’est

la notion de pensée verticale et de pensée horizontale, la

compréhension de ce que nous entendons par âme et par esprit qui

résout définitivement le mystère de la philosophie…

Il s’est passé que la philosophie s’est perdue dans une jungle de

philosophie. Mais voilà ! A cause de cela elle n’a jamais pu se mettre

d’accord sur une définition.

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Il ne s’agit pas de jugements en philosophie, mais juste d’y voir plus

clair à priori entre des correspondances… entre des croyances sensées

représenter la pensée verticale et le savoir faire logique et

pragmatisme de notre pensée horizontale… Le tout en prenant du

recul…

Dans toutes les définitions il y aura de fait cette notion de prise de

recul, prise de recul nous aidant à juger oui, mais en tant que

connaissance préalable.

La philosophie est le fait de parcourir notre conscience du monde en

général (comme un médecin généraliste étudie la médecine en

général) … Or en parcourant la conscience en général, nous allons y

trouver (comme en médecine), certains « organes ». Il s’agit donc

d’établir les bases de la philosophie en reconnaissant le rôle des

différents organes se trouvant dans notre conscience pour interpréter

le monde.

- D’une part ceux de la connaissance au sujet du monde (le ça) - Et d’autre part ceux représentant nos volontés sur le monde,

nos croyances, nos préjugés, nos concepts, étant dans l’esprit ce qui est de l’ordre de l’âme, et non plus du simple pragmatisme.

Comme la philosophie est une généraliste, son sens est de mettre une

cohérence dans notre point de vue général… de dire la vérité. Mais

dirions-nous la vérité oubliant que nos raisonnements, pour faire ceci

ou cela, sont en dessous de la raison que nous avons de faire ceci ou

cela ? Nous ne dirions pas la vérité ! Nous hallucinerions !

Nous hallucinerions tout autant si nous ne montrions pas la relation

entre nos croyances et notre pragmatisme dans la vie de manière

objective, comme du « ça », comme une réalité du monde.

Les bases de la philosophie ne consisteront pas dans le seul fait de

comprendre les « organes » qui dans notre conscience, non… mais la

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réalité de leur relation face au monde. Tout le piège est là ! car ces

organes sont acquits, ils sont pour certains des préjugés de l’esprit.

C’est ce que nous prouve les rudiments établissant la différence entre

l’âme et l’esprit. L’important dans la philosophie étant d’y repérer les

croyances clé, au sommet de la hiérarchie dans notre esprit, dans notre

surmoi, mais (et contrairement à la psychanalyse classique) d’en

étudier les conséquences communautairement parlant, au sens réaliste.

… Au final la philosophie consiste à tout parcourir, le remettant en

ordre, et pour y repérer l’essentiel : Ce qui est important dans la vie !

(voir le rudiment n°5)

Le monde des faits n’est pas celui de l’idéal. Nous aurions dû en

comprendre les rapports bien avant. Les faits prennent part

intégralement au monde, font au final partie du monde, mais ils ne

représentent que l’instant entre deux infinités : Le passé et l’avenir.

Ils ne représentent pas la raison de réussir à voyager sans cesse entre

ces deux infinités : du passé vers l’avenir…

En somme si je dis : il y a d’un côté « ce que sont les choses » et de

l’autre « ce que nous devrions en faire pour respecter notre nature »,

j’établi là deux choses totalement séparées, différentes par nature,

transversales l’une à l’autre...

Le pragmatisme est transversal au idéaux car la confrontation des

deux éternités, le passé et l’avenir, forme une surface transversale au

sens du passage du temps. C’est une loi de la nature. La philosophie

devra donc en expliquer le rapport.

C’est cette illusion et cette méconnaissance qui a perdu la philosophie

puisque « ce que nous faisons » n’est en fait que la mise en pratique

des choses, mise en pratique composée à la fois de nos pensées, de nos

actes, et à la fois de notre connaissance du monde. Cela veut dire que

nos actions sont des faits, comme les montagnes en sont, comme les

océans en sont, comme la connaissance de la chimie en est, etc.

Et donc une fois sortis de cette illusion, la philosophie est l’étude de la

relation générale entre le « moi » et le « ça » … Dans le moi ne restant

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171

au final que nos croyances et préjugés (la pensée verticale représentant

notre âme à travers nos idéaux).

Or depuis où observer de la manière la plus générale possible ? Depuis

la seule fenêtre que nous ayons sur le monde : la conscience humaine.

Le principe de la philosophie (pas son sens) est de prendre la

conscience humaine à l’état « brut », de l’étudier (comme en médecine

nous étudierions notre corps) pour y distinguer les deux grands

principes de pensée qu’elle contient... Mais le piège se referme

aussitôt : Attention ! Il s’agit de la relation face au monde qui est la

matière de la philosophie, pas de s’enfermer dans la psychologie ou le

fonctionnement du cerveau. Il s’agit de regarder dans son ensemble la

relation de notre conscience face au monde et donc : de prendre du

recul.

Donc d’un côté il y a « le moi » qui veut et croit (une partie de la

conscience) …. Et de l’autre il y a « ce que sont les choses du

monde » à travers la réalité et les faits : « le ça » que représente

normalement notre logique si nous la laissons objective.

Oui savoir prendre du recul sert à avoir une bonne hygiène de vie.

Mais… Nous devons enseigner ses bases à l’école et non pas passer

toute une vie à les rechercher nous mêmes (c’est comme pour la

science). Je reconnais que c’est le cadeau qu’ont essayer de faire les

philosophes, mais ils n’ont jamais réussi à mettre la philosophie au

point…

Il ne s’agit pas de douter non plus… mais de comprendre le sens

général des choses, d’interroger ce sens général pour y voir plus clair.

Je vous avais donné l’exemple des lunettes : La philosophie c’est

comme porter des lunettes permettant d’y voir plus clair dans la vie,

mais en interrogeant le sens général des choses. Cela va nous sauver

de la bêtise inintelligente d’un point de vu étriqué ! C’est donc une

prise de recul puisqu’étudier le général implique de voir les choses

dans leur ensemble, et implique donc de prendre du recul. Et oui la

philosophie c’est la prise de recul (j’insiste oui parce que même en

tenant compte de cette seule chose les philosophes auraient déjà mis la

philosophie au point)

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172

Vous l’avez compris : la difficulté pour les philosophes est de tirer au

clair cet imbroglio pour trouver les rudiments de la philosophie,

rudiments permettant ensuite (ou en même temps) d’en donner une

définition. Mais comme il s’agit bien d’un imbroglio, il y aura

plusieurs définitions possibles… oui, d’apparence seulement ! Elles

devront toutes dire la même chose. Il faut dire aussi pour finir que,

puisqu’il s’agira d’interroger la conscience, la philosophie sera une

psychanalyse ! forcément ! fatalement ! … mais attention : Il s’agira

d’une psychanalyse non pas personnelle mais « communautairement

parlant », en mode entendu … c’est à dire qu’il s’agira de notre

conscience « collectivement parlant » face au réel et au vrai. Elle est

une forme de psychanalyse à cause du fait de nous interprétons, que

nous le voulions ou non.

La philosophie est la psychanalyse du « moi » mais en tant que

relation générale face au « ça » … et le tout : regardé comme du « ça »

…. « regardé » comme du « ça » implique de s’en tenir aux aux faits,

comme pour la science….

Car l’un des rudiments de la philosophie consiste à faire une

différence entre la réalité et la matérialité. Toutes nos pensées sont

réelles. Elles ne sont pas matérielles mais elles sont réelles. Tout peut

donc être montré comme du ça !

Et oui ! la philosophie peut devenir scientifique. Ainsi tombera (sans

doute bien après ma mort) le dernier mythe de la philosophie…

Elle est donc notre sens de l’universalité (du général). Ce sera aussi

une autre façon de dire « prise de recul ».

C’est pour ça que la philosophie est la relation générale entre « le

moi » et « le ça » et en même temps une psychanalyse abordée

communautairement parlant (et donc rationnellement parlant).

Au final dire « communautairement parlant » impliquera logiquement

« face au monde » …. Il suffisait d’y penser.

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Or, face au monde : Nous croyons ! … Tout est croyance parce que

tout est « adoption » d’idées préconçues pour vouloir.

Vouloir c’est croire.

Je sais bien que c’est inhabituel (de le dire) mais vouloir c’est adopter

des préjugés, adopter ce que nous voulions, adopter des coutumes, des

manières, des principes, et même adopter de la connaissance. La

philosophie reviendra ainsi à mettre nos croyances à nu. Nous en

revenons à nouveau aux deux grands secteurs de notre esprit : La

pensée horizontale et la pensée verticale ; « ce que sont les choses du

monde en soi » et « ce que nous devrions en faire pour nous respecter

nous et le monde » … deux registres semblants inconciliables.

C’est la raison pour laquelle le sens de philosopher consiste « à

imaginer un autre possible » parce que nous ne pouvons rien à une

croyance : Elle est ! Nous ne pouvons que la comparer à d’autres et

nous apercevoir, justement à cause du sens général que peuvent

prendre les choses, qu’une autre croyance aurait été mieux ! Et aussi

de nous poser la question : Lesquelles sont importantes. Au final la

philosophie permet de comprendre la relativité de nos croyances par

corrélations et par la connaissance générale du monde tout en y

recherchant les points importants.

Si nous voulons définir la philosophie il faudra donc que les choses

suivantes y soit signifiées ou bien sous entendues :

- La généralité des choses (implique la prise de recul, universalité)

- Le moi qui veut (l’âme) dans sa relation au monde (le pragmatisme la logique)

- Le réalisme et l’objectivité : Le point de vue va du « moi » … vers le « ça ». Il a un sens précis. C’est de là que provient une erreur de la philosophie.

- Le sens de philosopher qui « la relation avec le reste, de tout avec tout » est d’y voir clair en ne perdant jamais de vue ce

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qui est important et de pouvoir imaginer une autre vie possible (d’autres croyances possibles).

Voici une définition « brute » mais nous allons commencer par faire

comme si nous étions des débutants. C’est le cas pour les philosophes

contemporains (pour les anciens c’est différent parce que l’on ne

pouvait pas mettre la philosophie au point avant la science) … Et j’ai

ceci à leur dire à ces philosophes contemporains : Arrêtez maintenant ;

associez-vous pour mettre au point les rudiments de la philosophie

dans l’enseignement primaire et apprenez les bases (ici)… au lieu de

jouer à la guéguerre des petits chefs pour le commandement et la

notoriété dans une matière en déroute complète !

Nous allons donc faire comme si nous étions des apprentis (et nous le

sommes) et mettre des parenthèses pour les sous entendus impliqués

dans la définition à cause de la méconnaissance actuelle de la

philosophie (c’est une chienlit la philosophie).

Philosophie : Matière traitant d’étudier (trouver la vérité) par la raison

(réalité logique objectivité et rationalité) le sens général (général

signifie prise de recul) que prennent les différents éléments et corps

constitutifs de notre conscience (psychanalyse et importance des

choses), pour mettre en corrélation et en un tout cohérent (sens de

l’universalité) : Nos croyances (le moi et les volontés que nous avons

adoptés) face aux réalités du monde (les sciences) ( Le tout faisant : le

« moi » (les croyances) …. face au (relation)…. « ça » (les sciences))

Sans les parenthèses cela donne :

Philosophie : Matière traitant d’étudier par la raison le sens général

que prennent les différents éléments et corps constitutifs de notre

conscience, pour mettre en corrélation et en un tout cohérent : Nos

croyances face aux réalités du monde.

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Donc en fait la mise au point de la définition de la philosophie dépend

d’y insérer ou pas les différents sous entendus.

Maintenant prenons juste les sous entendus entre parenthèses et

rassemblons-les :

(Trouver la vérité) ; (logique objectivité et rationalité) ; (prise de

recul) ; (psychanalyse et importance des choses) ; (sens de

l’universalité) ; (le « moi, les volontés et croyances » …. Face aux ….

Sciences (le ça).

Nous pouvons donc faire une définition avec les sous entendus eux

mêmes et mixer le tout, suivant que nous voulions insister sur tel point

plutôt que tel autre, considérant que grâce aux rudiments, nous

connaissons bien la philosophie et que nous pouvons comprendre

facilement sa définition sous n’importe quelle forme (mais pour cela il

faut en passer par les rudiments). Du coup, la définition peut prendre

de multiples formes tout en disant la même chose…

Cependant la véritable définition selon moi est la suivante :

Matière traitant d’acquérir des connaissances sur la prise de recul

partant de notre conscience et parcourant l’ensemble de nos idées

pouvant être admises comme communautaires (par opposition à

nos idées personnelles) au sujet de notre relation face au monde

ou de notre position morale.

Voilà… c’est la vraie, la seule, l’authentique définition que nous

cherchons depuis 2500 ans de philosophie…

Son explication est celle ci : Tout ce qui est communautaire signifie

que cela peut être perçu comme réalité tangible par tous, car qui dit

passage par la réalité dit : rationalité et objectivité ! Face au monde

signifie que la philosophie est une psychanalyse (puisqu’étudiant des

idées) du moi face au ça. « L’ensemble des idées » signifie que la

philosophie est une généraliste, qu’elle étudie donc « la relation avec

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176

le reste » de n’importe quelle chose, et que le sens rassemblant tout

cela est « notre relation face au monde ». Enfin notre situation face au

monde renvoie à la pensée horizontale et notre position morale

renvoie à la pensée verticale (voir les rudiments).

Pour la découvrir, la choisir, il faut trancher par rapport à d’autres

possibles…

En voici une autre très pertinente aussi, pour montrer pourquoi les

philosophes se sont perdus dans une jungle de philosophie (parce

qu’elle semble différente alors que non)

Philosophie : Matière traitant d’une psychanalyse générale (prise de

recul) du « moi » face au « ça », à travers l’objectivité du « ça »,

même s’il s’agit d’observer le «moi» à travers un miroir comme du

« ça » (celui de la raison).

….

Philosophie : Matière traitant de de dénoncer les hallucinations de la

raison partout où elle se produisent (illusions de la pensée) en

comprenant de façon générale l’harmonie naturelle qu’il doit exister

entre notre sens de l’âme et notre mise en pratique rationnelle et

logique.

Une autre semblable :

Philosophie : Matière traitant la relation avec le reste au sens général,

et de réfléchir à l’harmonie devant exister entre notre âme et notre

pensée purement rationnelle ; de décrire le sens et les conditions de

cette harmonie face au monde, au sens objectif et réaliste.

Philosophie définition : Matière traitant de la prise de recul à travers

les éléments constitutifs de notre conscience pour voir la vérité sur

d’autres croyances possibles, au delà des apparences et des illusions

de notre condition de vie purement matérielle.

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Philosophie définition : Considérant le fait que nous reconstituons le

monde par notre cerveau, matière traitant de psychanalyser l’ensemble

de notre relation face au monde à travers des connaissances et des

rudiments rationnels ; d’unifier ainsi science religion et sens de la vie.

Une très courte :

Philosophie : Matière traitant de l’introspection collective face au réel

et au vrai, des rudiments la permettant.

… ici l’introspection remplace le mot « conscience » et « collective »

remplace le mot « général » et donc « la prise de recul ».

On pourrait en donner une ou deux autres courtes ne considérant que

le principe de généralité :

Philosophie : Matière traitant de la généralité à travers la raison, du

sens particulier de toute chose (y compris nos croyances) dans le sens

général.

Philosophie : Matière traitant de la relation avec le reste, de tout le

reste avec le reste, considérant aussi le sens que prennent nos

croyances dans notre rapport au monde réel.

…C’est peut-être la plus belle (à vous de voir). En fait je reconnais

que je vous les livre « pompeuses » pour ne pas les écarter trop des

rudiments.

Philosophie : Matière traitant de mettre au point les principes et les

concepts de notre conscience, d’en comprendre la relation face au

monde, pour savoir prendre du recul dans la vie en sachant établir « la

relation avec le reste », de tout le reste avec le reste,

Philosophie : Matière traitant de la vérité en sa généralité partant de

n’importe quel point de vue ou réflexion ; de préciser le rapport que

toute chose particulière possède avec l’universel, et d’y révéler ce qui

ne serait pas à la bonne place dans dans la raison ou dans l’harmonie

du monde.

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… ici il il nous manque un sous entendu (mais qui est dans les

rudiments) c’est celui que toute vérité doit passer par la réalité…Pour

le reste nous y retrouvons insinué « un autre possible » ; « la prise de

recul » et « le sens de l’universalité » ; le fait de « guérir » (comme

pour la médecine) ; « réalité- raison » (à travers notre sens de la

vérité). Très belle aussi.

Philosophie, définition : Matière traitant de notre sens de

l’universalité, de chasser les illusions de la pensée purement

rationnelle, l’harmonisant avec le sens que peut prendre la vie.

Philosophie : Matière traitant de parcourir la conscience en général,

croyances et connaissances, laissant la science à sa propre œuvre, dans

le but de comprendre comment notre esprit est relié au « monde

montré ».

… Dans cette définition « le monde montré » représente le « ça ». Elle

précise que l’épistémologie est une grosse sottise de la philosophie

puisque la science c’est la science ! … (C’est dans les rudiments)

Philosophie : Matière traitant de l’une des formes de notre

intelligence : Savoir réfléchir à n’importe quel sujet tout en

comprenant lequel nécessite de savoir prendre du recul dessus, en le

reliant au reste de notre connaissance en un tout cohérent.

…Ici (comme plus avant) la définition explique les sujets du

baccalauréat renvoyant la philosophie à la notion d’art puisque au

fond « quelque chose » doit se déclencher : ho attention ! attention

tout de même…Art dans le sens d’expérience pour relier tout avec le

reste… et c’est tout ! La philosophie reste rationnelle…

Ensuite il y a les définitions insistant sur le fait que la philosophie (et

ça reste une réalité) n’est qu’une forme de psychanalyse… En voici

une :

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179

Philosophie : Branche de la psychanalyse traitant de notre

entendement commun face au réel et dans la recherche du vrai,

considérant la morale comme unité pensante faisant partie du monde

lui-même.

Elle est belle celle là aussi …

Philosophie : Matière traitant de voyager dans l’ordre de

l’universalité, de comprendre la relativité de notre point de vu, et de

rechercher la vérité cachée au delà des apparences et des illusions.

… Cette définition souligne le principe du doute qui est un faux

principe (voir les rudiments). Il ne s’agit pas de doute mais de

conscience permanente au sujet du fait que notre point de vue restreint

peut nous couper de l’harmonie du général. Il ne s’agit pas de

scepticisme généralisé ! Non ! mais d’un scepticisme relatif !... La

relativité d’un point de vue ne signifie pas qu’il n’y ait pas de vérité !

pas du tout !

Non, Non Et non et encore non…

Il s’agit de scepticisme mais raisonné, de détachement, pas de se

croire toujours en mise en échec (sens du mot doute) … Bien entendu

il y a une nuance entre doute et scepticisme, mais il s’agit d’une

nuance importante : En étant juste septique nous continuons en

attendant de trouver mieux tout en étant septique sur le fait qu’il

puisse y avoir mieux (ce qui reconnaît l’existence de la vérité).

Comprendre que tout appartient à un sens général c’est en même

temps comprendre qu’à tout moment de notre vie : Notre point de vue

est relatif (cela ne veut pas dire que la vérité n’existe pas) (voir le

premier rudiment) … Nous pouvons donc insister en faisant d’autres

définitions sur la relativité du point de vue humain, étant dépendant du

mouvement de prise de recul ce même point de vue : Ce que certains

appellent en philosophie « reposer la question ».

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Philosophie : Matière traitant de la vérité à travers relativité des

différents points de vues et croyances humaines, établissant « un

tout » scientifiquement prouvable ou cohérant dans une théorie

générale.

Toujours le sens de l’universalité ! Celle ci introduit le fait que la

philosophie, puisqu’elle utilise la raison, peut passer par une phase de

mise au point scientifique !

Ensuite il y a les définitions possibles impliquant notre

questionnement général sur l’existence (déjà énoncé), illustrant

l’expression employée dans l’enseignement philosophique :

Philosophie : Matière traitant de questionner le sens général de notre

existence à travers la raison, considérant aussi la relation entre nos

croyances, notre façon exacte et précise de penser, et les sciences …

Il y a aussi une définition tenant compte du fait que puisque la

philosophie est une prise de recul générale, elle fonde aussi notre

identité générale : Elle a un rapport avec l’âme (un rudiment que j’ai

cité).

Matière étudiant (à priori et de manière réelle et vraie) le rapport

permanent qui existe entre « ce que sont les choses du monde », et

« ce que nous devrions en faire pour y vivre » ; étudiant par là même

l’identité générale que nous nous attribuons nous mêmes dans

l’existence.

Belle définition au fond… Attention l’âme est représentée ici par le

conditionnel « devrions » (ce qui ne la trahirait pas dans l’esprit).

… Je peux citer aussi un exemple de proto-définition au début de mon

parcourt dans la mise au point de la philosophie. Proto définition qui a

sans doute joué son rôle.

Philosophie définition : Matière traitant d’étudier le sens des choses

dans l’ordre de l’universalité, considérant l’homme, ce qu’il est, ce à

quoi il croit, afin d’imaginer d’autres possibles.

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Voilà les amis…

Je vous ai fourni (à mon sens), à la fois les rudiments de la

philosophie et à la fois la connaissance des ses définitions possibles

(qui disent en fait la même chose). Je ne prétends pas détenir la vraie

définition ; En tout cas pas la plus belle. Et si nous faisions un

concourt pour la plus belle ?

Et maintenant ? … C’est à vous ! C’est à vous les philosophes de

continuer à perfectionner la philosophie, mais cette fois ci, je dis cela

sans vous obliger, avec la bonne méthode. … Ignacio Sierro.

19 Dieu la religion et

la Laïcité

Je tiens à préciser avant tout, que Ici, je ne fais que de la

philosophie…

C’est à dire que je n’utilise que la raison, rien que la raison, seulement

la raison.

Je précise donc en préalable que je ne porte aucun jugement. J’utilise

juste les connaissances que nous avons du cosmos, pour comprendre,

psychanalyser ce que pourrait bien être notre concept de Dieu. Je

n’entre donc pas ici dans le contenu des différentes religions.

Bien… donc tout à travers la raison. La philosophie utilise la raison…

Dieu, est le débat le plus controversé du monde, dans la philosophie

évidement, mais aussi dans la société toute entière. Il existe de

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182

nombreuses religions se faisant la guerre, et même des guerres à

l’intérieur même d’une religion….

Toute cette agitation autour de Dieu provient évidemment de notre

ignorance à son sujet, tient aux multiples religions, et au fait que cette

chose est d’une grande importance pour nous… C’est un fait qu’elle

l’est ! Ce que je veux dire, c’est que philosopher ne consiste pas à

faire du négationnisme : c’est un fait que c’est important ! La religion

est une chose importante. Si elle existe c’est qu’il y a une raison ! A

tous d’essayer de comprendre.

« Dieu » est un concept de « l’au delà » : Mais par contre l’au delà

existe bien. Ca : ça existe ! (nous allons le voir). L’être humain l’a

toujours senti (c’est ce qui fait que nous sommes humains) ….

Cependant à la préhistoire (et encore maintenant), il n’existait pas de

Dieu unique et nous peuplions et « au delà » d’esprits divers et

multiples, bienveillants et malfaisants (nous croyons bien encore au

Diable) …

Ca a toujours été un débat que celui de l’existence de Dieu… une

gesticulation comme quelqu’un en situation de se noyer, tout

simplement parce que nous n’avons pas accès à cet au delà. Pour vous

citer une anecdote représentant bien le problème sur notre perception

de Dieu (j’ai vu cela dans un film, je ne suis pas historien et il faudra

voir si c’est vraiment arrivé) … Donc un abbé très érudit était en train

de prouver au roi Louis XIV (je crois) et à sa cour l’existence de

Dieu… Recevant à la fin de son exposé tous les compliments pour sa

démonstration éclatante, il dit arrogamment ceci : - « Ho ! mais …

J’aurais pu tout aussi bien vous prouver le contraire ». Le roi s’en

offusqua alors et l’abbé tomba en disgrâce puisque en effet : Prouver

le contraire signifierait que le pouvoir du roi ne lui viendrait pas de

Dieu et que la vérité du monde serait le chaos.

Si tout cela nous est inaccessible, à nous les humains, c’est parce que

là où nous posons l’existence de Dieu, cet « au delà » donc, nous est

séparé par une barrière infranchissable à notre perception de la réalité.

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… Or pour qu’il y ait vérité : Il faut en passer par la réalité. Ce qui est

inaccessible à la réalité l’est aussi à notre vérité !

Oui ! C’est une loi de la raison : PAS DE RÉALITÉ= PAS DE

VÉRITÉ.

Mais attention ! :

Cela ne signifie pas que cet espace, où nous plaçons Dieu n’existe

pas ! Il existe.

Et oui… Je pense que nous pouvons prouver cette chose… pas

prouver ce qu’est Dieu, mais là où il pourrait se trouver ; là où le

placer. Oui … ça je le crois possible. C’est ce que je vais vous

expliquer ici. C’est compliqué évidement…

Comment je le dis ? Brutalement ou en prenant des gans ? … C’est

parce qu’en fait, quand nous regardons devant (là je parle bien au sens

réel) … quand nous regardons devant nous, ce que nous y voyons,

n’est pas l’au delà de nous au sens réel : C’est le reflet de l’au delà que

nous voyons : Le passé en fait ! …

Vous allez dire : - « Ca y est il est fou ! il est devenu fou Ignacio à

force de faire de la philosophie ». Pas du tout ! … je vais vous

expliquer.

Je vais commencer par vous donner un exemple tout en faisant une

allégorie pour vous montrer cette réalité du monde… C’est comme

étudier l’espace et l’astronomie. Nous les humains, observons l’espace

et y allons. Pourtant nous sommes à la limite de nos capacités. Nous

avons du mal à quitter la terre avec nos fusées d’abord ; la terre qui

nous retient ; et nous avons aussi du mal à quitter le système solaire.

Et si l’une de nos sondes l’a fait : Nous n’en avons plus de

nouvelles… Pour avoir des nouvelles de nos sondes sur Jupiter ou

saturne, il nous faut des heures de décalage. Et les astronomes se sont

aperçus que plus nous regardions loin dans l’univers, et plus nous

remontions le temps ! Plus nous regardons loin et plus nous regardons

loin dans le passé. Pourquoi ?

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Parce que le monde est fait comme un miroir ! Le monde est un

miroir et nous ne pouvons voir que son reflet ! Là je parle bien au sens

réel ! je ne parle pas là de l’interprétation de l’esprit.

Le monde à tout moment nous renvoie le reflet du passé !

Je vous avais expliqué dans le premier rudiment de la philosophie que

nous interprétons le monde dans notre cerveau, que le monde est tel

une pièce de théâtre : de l’interprétation. Or là je vous parle du vrai

monde !

Mais justement ! Pourquoi Dieu aurait il créé le monde comme un

miroir dans la réalité même ? (Dieu ou la nature pour ceux n’y croyant

pas). Mais justement ! pour que tout soit message, pour que tout

communique. Si tout n’était pas message, nous n’aurions pas pu

reconstituer le monde dans notre cerveau… (à méditer)

C’est la théorie de l’espace/temps qui permet d’expliquer que le

monde lui même est construit comme un miroir. Souvenez vous : Un

milliardième de seconde avant un instant présent : c’est le passé (si

nous arrêtions le temps). C’est trop tard : C’est passé ! ce qui est fait

est fait… Et un milliardième de seconde après un instant présent :

c’est l’avenir. Or l’avenir n’existe pas encore. Tout cela sont des faits.

Donc les choses sont ainsi.

Supposons… vous êtes là, debout. Et vous voyez devant vous, au loin,

des arbres, des maisons, et vos amis. Alors vous pensez que ce que

vous voyez sont vos amis au delà de vous. Et bien c’est faux. En

regardant devant nous, nous regardons en fait le reflet du passé

exactement comme en astronomie, en regardant une étoile, nous

regardons le passé.

Cela ne veut pas dire que nos amis n’existent pas. Ils existent bien !

mais nous les regardons par le reflet du passé. Nous approchant de nos

amis, et pour nous approcher d’eux, nous devons nous approcher en

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même temps de la surface de l’avenir … mais nous ne pouvons pas la

franchir. Impossible ! C’est la loi.

En somme, la vie, c’est comme conduire une voiture à l’envers,

retournés, et ne regardant qu’un rétroviseur, alors que ce même

rétroviseur n’est même pas l’avenir : Il est notre expérience du passé.

L’illusion est parfaite. Nous avons bien l’impression de ne regarder

que devant nous et pourtant : Nous regardons toujours le passé.

La vérité est ainsi : le passé est le reflet de l’avenir ! Le cosmos a été

fait ainsi par Dieu. Et c’est le même moment partout dans l’univers.

C’est pour ça que si nous regardons une étoile dans le ciel. Cette étoile

est peut-être déjà morte puisque nous regardons le passé. Nous la

voyons telle quelle était il y a des centaines d’années (suivez moi

bien). Mais c’est justement pour ça que le passé est le miroir de

l’avenir : parce que l’étoile qui vit, qui est en train de vivre, de briller,

appartient à son avenir : Elle n’est en fait, à un moment donné, que le

reflet de ce qui se sera passé créant « le plus tard ». Elle mourra ou

elle vivra encore un peu, ou elle est peut-être déjà morte. C’est le

passé qui appartient à l’avenir tout comme « le sens du reflet d’un

miroir » appartient au vrai monde.

C’est scientifique ce que je vous dis là (il est devenu fou !) … Non

…c’est scientifique. Parce que admettons vous regardiez un arbre. Le

temps que la lumière de cet arbre aille à votre rétine, puis le temps que

l’information aille à votre cerveau, que vous reconstituiez un arbre

dans votre cerveau … trop tard : c’est passé ! et bien vous regardez en

fait l’arbre dans le passé ! et toujours comme ça…

Tout se passe donc comme si nous étions à tout moment dos à

l’avenir, regardant l’avenir à travers son reflet dans le passé !

Notre conscience de l’au delà provient de ce phénomène naturel !

L’au delà : c’est ce qu’il y a derrière nous (avenir) : l’autre côté du

miroir ! … Parce que en réalité, nous sommes dos à l’avenir.

L’univers est construit comme un miroir.

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Or pourquoi donc l’homme croit en dieu ? Tout simplement parce que

nous ne pouvons concevoir que cet autre côté du miroir soit désert,

qu’il soit abandonné, qu’il y règne le chaos. C’est pour ça que nous

croyons en Dieu. Nous croyons que si cette partie du monde où nous

vivons a un sens… et qu’elle appartient à l’autre partie du monde,

l’autre aussi a un sens. Nous pensons que nous ne pouvons pas êtres

abandonnés à notre sort. Que le monde n’est pas une maison

abandonnée… Mais c’est de la croyance oui… Nous n’y pouvons

rien ! Nous n’avons pas accès à l’autre côté du miroir de manière

réelle.

Si vous avez suivi mes rudiments, à un moment donné je crois vous

avoir dit (si non je vous le redis) que nous prenions toujours du recul

en regardant en deçà des choses…. La prise de recul (même en

zoomant et en faisant l’opération inverse) a toujours lieu en

« reculant », donc « nous élevant », et donc en regardant les choses

vers l’intérieur. Je vous ai dit aussi que la vérité était

spatio/temporelle. C’est dire aussi que prendre du recul sur le passé

revient aussi à regarder en deçà…. Si nous prenons du recul sur notre

passé : Nous prenons du recul sur le passé ! Le monde est construit

comme un miroir et nous ne pouvons qu’approcher, juste approcher la

limite entre le passé et l’avenir.

Or notre intuition d’humain l’a senti depuis longtemps ! Il y a

longtemps que l’homme est religieux parce qu’il y a longtemps qu’il a

senti cette vérité ! Dès la préhistoire, l’homme a senti cet au delà.

Nous croyons maintenant en un dieu unique parce que nous avons pris

conscience que l’univers est uni en un tout et que si nous sommes en

fait dos à l’avenir, regardant dans un miroir (au sens réel), nous savons

quand même dans nos tripes que c’est le passé qui appartient à

l’avenir ! Nous appartenons à l’au delà.

Et donc fatalement dès que la conscience humaine le sent, le renifle,

même inconsciemment, elle va rendre grâce à cet au delà, parce que

notre âme est faite d’amour (voir l’âme).

Mais … les voix de Dieu sont impénétrables et ce que nous pouvons

en penser restera de la croyance. La barrière de l’au delà est

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infranchissable ! Mais elle existe (sans quoi elle ne serait pas

infranchissable)

Ca existe !

Nous devons faire attention en quoi nous nourrissons nos croyances là

dessus. Dieu nous a donné la liberté de penser et donc d’être

responsables. Même, même, si c’est vrai que ça existe, nous devons

faire attention en rendant grâce à « ce que nous pensons qu’il existe

dans l’au delà ». Nous devons faire attention.

… parce que Dieu nous a quand même donné la pensée horizontale. Il

nous a donné la pensée verticale à travers l’âme mais il nous a donné

aussi la pensée horizontale pour équilibrer les deux. C’est l’équilibre

la vérité du monde. C’est quand même Dieu qui a fait que pour

atteindre la vérité (y compris la conscience de Dieu) nous soyons

obligés de passer par la réalité pour atteindre la vérité. Cela veut dire

qu’il faut rester raisonnables, humains, à notre place et pas au delà de

notre place, écouter ce que notre âme souffle à l’esprit. Nous devons

chercher l’équilibre … Tout est équilibre.

Les religions dans le passé (parce que nous n’avions pas d’autres

manière de concevoir le monde) nous ont servi de constitution morale.

Elles ont servi à unifier les grandes nations, à nous unifier dans une

culture, à unifier une expérience de la sagesse, et faisant cela en

attribuant cette sagesse à Dieu. Mais, c’est aussi une façon de figer le

monde tout en évitant nos responsabilités.

S’il faut être religieux, il faut savoir séparer les choses.

S’il faut prier Dieu, il faut savoir que nous sommes responsables,

nous, avec la raison qu’il nous a légué. C’est nous qui sommes

responsables. C’est d’ailleurs le cadeau qu’il fait (ou la nature pour

ceux n’y croyant pas). Au final, peut importe que Nous croyions ou

pas en Dieu pourvu qu’un sens moral ne nous abandonne pas et croit

en nous (donc dieu ou un sens moral peu importe). Nous ne pouvons

admettre que le monde soit abandonné, ou par Dieu, ou par un sens

moral (pour ceux ne croyant pas en Dieu).

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La laïcité c’est quoi ? c’est juste le fait de respecter la barrière qui

existe vraiment entre l’au delà et nous-mêmes. Nous lui appartenons,

oui (à l’au delà), mais la barrière existe pour que nous ayons notre

émancipation. Elle a un sens cette barrière entre nous et Dieu. C’est

peut-être pour cela que Dieu a fait le monde comme un miroir (allez

savoir !) …

La laïcité signifie que nous devons nourrir notre relation envers Dieu

dans l’ordre de ce qui est privé. Dit brutalement : la religion c’est

privé. Nous pouvons nous réunir par catégories de personnes croyant

ça, ou ça, ou, ça, ou ça sur Dieu, ou par catégories de personnes n’y

croyant pas. Nous pouvons nous réunir… Mais pour qu’une société

reste libre, multiple, riche, sans guerre, la religion (le fait de nourrir

notre relation à l’au delà) se doit de rester dans l’ordre du privé, de la

chose privée. Parce que ne pas respecter la barrière qu’à mis Dieu

entre nous et lui, c’est ne plus respecter du tout. Nous ne pouvons

regarder l’au delà que par le miroir de notre âme, que nous soyons

athées ou croyants. Croire en Dieu c’est passer le d’autre côté du

miroir et de converser avec lui à travers une religion. Ignacio Sierro.

20 : l’utilité de la

philosophie pour le

monde

La philosophie ne se mêle pas de science. Par contre elle se mêle de

dénoncer l’hallucination de la raison partout où elle se produit, partout

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où elle nous fait mal, y compris en science…. Car son registre à la

philosophie, son sujet d’étude, est la prise de recul (avec des

rudiments) dont le sens est d’y voir clair à priori et donc : De chasser

les hallucinations de la raison ; de dissiper tout ce qui est illusoire ;

d’imaginer d’autres possibles.

Ce que je veux dire c’est que même certains scientifiques (et là ils font

de la philosophie) disent à leur collègues (parfois) : « attention ! là

vous avez dit qu’il s’agissait d’une théorie, et parce que l’on vous a

donné des fonds, que vous avez beaucoup travaillé, que vous devez

justifier ce que vous avez fait, vous dites maintenant qu’il ne s’agit

plus d’une théorie afin de mieux vous vendre. Mais vous n’avez

aucune preuve. Vous êtes dans l’hallucination de la raison.

En science ce que je vous dis là est rare. Cela arrive toutefois.... Mais

par contre dans tous les domaines de l’action politique et sociale,

l’hallucination de la raison est monnaie courante. Je dirais même que

nous sommes des enfants ! De sales garnements pensant que ce monde

leur appartient et ravageant la planète, pratiquant encore un semi

esclavagisme caché sous le prétexte de fausses nécessités (des

hallucinations de la raison) …Or ce monde ne nous appartient pas.

Même notre vie nous est prêtée. Nous l’avons juste oublié.

Si nous savions prendre du recul nous nous apercevrions que l’argent

est à son origine et par nature du temps humain …

- Que la première erreur que l’humain a commise avec l’argent est d’avoir engagé jadis quelqu’un pour faire le travail à sa place. Cela aurait été possible en effet et logique sauf que… s’il a engagé jadis quelqu’un pour faire un travail à sa place, il aurait dû le payer à la valeur du temps humain pour la réalisation du bénéfice du travail et donc au prix de son bénéfice. Cela signifie en effet que toute notre civilisation devrait fonctionner sur le principe du partenariat, de l’association, de la coopération équitable et non suivant un principe de semi esclavage. Alors évidemment ce n’est pas

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pour demain, certes, mais, si nous voulons vraiment faire une révolution un jour, autant penser avant à ce que nous ferons.

- Nous nous apercevrions que nous n’avons pas réussi à concilier des idées « communistes » avec des idées « capitalistes » mais qu’elles représentent une sorte de segment « droite - gauche » et que logiquement il devrait être possible d’en concilier les deux extrémités. En effet : Pourquoi ne pas laisser la liberté de produire (sans tout vouloir gouverner par l’intermédiaire des fonctionnaires comme dans le système communiste) si nous le faisons en associations égalitaires, uniquement par associations et partenariats ? Cela rejoint l’idée précédente. Le pire c’est que les riches eux le font ! Ils pratiquent parfois cette méthode ! Pourquoi pas les pauvres ? Pourquoi pas la société entière ? Et de plus cela existe : les associations. Et je ne parle pas là d’une société sans chefs, mais avec des dirigeants élus à chaque fois mais en société.

- Nous nous apercevrions que l’argent est du temps humain de part les choses que nous avons déjà produites et vendues et donc qu’il représente un travail déjà effectué (L’argent juste est le temps qu’il aura fallu pour produire quelque chose avec en plus celui qu’il aura fallu pour produire les choses nécessaires à cet effet en y ajoutant les risques les profits et pertes ) … Nous nous apercevrions alors que nous stockons dans les banques une somme astronomique de temps humain déjà effectué, déjà fait… Or ? Pourquoi stocker une telle quantité de temps humain déjà effectué ? Pour qu’il commande de nouveaux investissements ? Pour que le monde privé gouverne à la place du politique ? Qui détient cet argent ? Pourquoi ? Ne serait ce pas pour faire travailler les autres à leur place ? Ne serait ce pas pour établir des castes sociales contre l’égalité des droits et des chances ?

- Nous nous apercevrions alors que l’argent n’est qu’un moyen de transport et qu’il ne compte pas ! Il est à notre service comme moyen de nous entendre. C’est la façon de nous

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entendre qui compte, pas l’argent. Il faut donc toujours savoir faire la part des choses dans une société entre ce qui se donne, et ce qui s’échange.

- Sachant que l’argent est du temps humain, cela ne pose t’il pas directement l’égalité des chances et des droits dans la société. Cela ne dénonce t’il pas naturellement la prise de monopole, la fausse libre concurrence ?

- Ne faudrait-il pas faire deux argent : L’un pour la vente et l’achat ; l’autre pour l’investissement, différent, d’une autre couleur en quelque sorte, et qui ne puisse redevenir argent libre que sous contrôle ?

La philosophie étant la prise de recul, elle nous permet de voir au delà

de la prise directe face à la vie, en déplaçant le point de vue. Elle est le

déplacement du point de vue en général impliquant de voir le

général…. Or les rudiments nous permettant de comprendre qu’il

existe une pensée verticale et une pense horizontale s’appliquent en

politique … Nous aurions sans doute dû nous rendre compte de

nombreuses incohérences.

- Que tout comme nous-même avons une âme, nous devrions prendre garde à celle que nous attribuons à notre propre civilisation. Car tout est une question de système. Une Nation est un système, cristallisé par nos institutions et par nos lois. Or c’est lui qui fait tout. Les hommes ne font que le nourrir et le consolider. Ainsi il nous faut comprendre à quoi il engage de part sa seule constitution physique.

- Nous devrions avoir deux sortes de lois, oui deux : Celles représentant la pensée horizontale, les lois configurant les conditions, la façon, les principes concrets… et d’autre part celles instaurant nos principes de vie. Nous ne devrions pas les mélanger. Et si nous les mettons face à face dans une loi, nous ne devons pas les mélanger. Ce qui manque le plus aux peuples de la terre est une identité ! De comprendre le sens

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d’une nation… et donc ces lois dirigeantes devraient être rassemblées toutes dans la constitution et nous devrions concentrer tous nos efforts dessus…

- Nous nous apercevrions que tout être humain en cette terre ne peut se comprendre lui-même dans cette société puisqu’il nous faut un expert en loi pour comprendre la loi. C’est comme s’il nous fallait un expert pour nous comprendre nous même dans notre relation à la Nation. Comment voulez vous avoir une identité ? Encore une fois il vaut mieux réfléchir davantage au fait de scinder nos lois en deux formes distinctes.

- Nous nous apercevrions que toute loi votée par le politique, absolument n’import laquelle, participe à la manière dont va ensuite circuler l’argent dans la société… mais les économistes alors ? Voilà les pires illusionnistes de l’histoire de l’humanité qui sous couvert de pseudo science, montrent juste les conséquences des décisions politiques. Ils sont de simples observateurs … Il en faut des observateurs, certes oui, mais ils faut qu’ils le reconnaissent, qu’ils ne nous trompent pas. Au final, les politiques font ce qu’ils peuvent, dans l’ignorance que leur ont apporté les philosophes par manque de rudiments à la philosophie.

… Il y aurait bien entendu d’autre exemples à donner et je ne vous fais

là qu’un petit parcourt… par exemple dans un autre registre (toujours

politique puisque tout se décide en politique) : Nous sommes

menacées par : « la perte de bio diversité de la planète ; la coupure

avec notre environnement vivant dans un monde d’artifices ; le

réchauffement climatique la pollution et la surexploitation des

ressources. Le réchauffement climatique peut provoquer une cascade

de catastrophes en chaine (cela reste de l’ordre du possible

scientifiquement) et avec notre méconnaissance philosophique

récurrente, une suite de guerres sanguinaires … Et là encore nous

pouvons prendre du recul…

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- Pourquoi ne pas normaliser tout ce qui est à produire de façon à ce que toutes les pièces soient interchangeables ? … quitte à laisser la liberté de les produire dans une société libre (en associations de préférence). En effet la concurrence sauvage se base pour partie sur le fait de se démarquer et de rendre ses pièces incompatibles aux autres marques. Mais ce n’est pas bon, ni pour la planète, ni pour notre vie pratique ; Imaginez que toute pièce de machine à laver ou de voiture aille sur n’importe quelle autre voiture ou machine à laver …

- Pourquoi continue t’on de s’en foutre et d’aller à l’autre bout du monde en avion pour juste une semaine de vacances ? Dites moi ?

- Pourquoi laisser la liberté de ravager la diversité agricole en créant des milliers d’hectares d’un seul tenant sans nature, sans même un arbre, et en ne cultivant qu’une seule espèce, qui de fait sera ravagée par les parasites ? Pourquoi continuons-nous à ne pas tenir compte des lois de la nature ?

- Pourquoi fabriquer des voitures de plus en plus puissantes là ou un véhicule à 600cm3 suffirait à atteindre 120 Km/h. Et pourquoi vouloir des véhicules qui se conduiraient tout seuls ? … qui tomberont d’autant plus facilement en panne ? Mais pourquoi donc ? Sommes-nous devenus fous ?

- Et si nous n’arrivons pas pour l’instant à arrêter les émissions de gaz carbonique, nous pourrions au moins arrêter nos émissions de particules hydrophobes dans l’atmosphère … il se remettrait peut-être à pleuvoir ! Et le climat se rafraichirait à nouveau. Et je ne parle pas d’interdire à des particuliers de brûler quelques branches, je parle des usines et centrales à charbon, des torchères que nous laissons brûler délibérément, et des pots d’échappements. Là nous avons des solutions véritables.

Ce ne sont que des exemples… Tout cela pour dire que nous avons

absolument besoin de la philosophie pour l’avenir du monde. Nous

avons besoin de rassembler ses rudiments afin de pouvoir dire : cela

est ou n’est pas réaliste dans la prise de recul. C’est primordial comme

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il est primordial d’enseigner la philosophie avec des rudiments, là où

toute matière acquiert sa notoriété sociale : A l’école primaire.

Ignacio.

Une définition unique

pour la philosophie ?

Matière traitant d’acquérir des connaissances sur la prise de recul

partant de notre conscience et parcourant l’ensemble de nos idées

pouvant être admises comme communautaires (par opposition à

nos idées personnelles) au sujet de notre relation face au monde

ou de notre position morale.

Pourquoi cette définition pour la philosophie ?

D’abord pour enlever la grosse poutre que nous avons devant les yeux

au sujet de la différence entre une opinion et une connaissance à

travers l’idée de « connaissances communautaires sur la prise de

recul » …

La grosse erreur de la philosophie au final, son erreur mortelle, son

erreur insoutenable, celle par laquelle elle s’est perdue dans une jungle

de philosophie, celle faisant qu’elle est une matière exsangue de

rudiments (toutes les matières ont des rudiments) est le fait de

confondre le jugement (qui est un contrôle à postériori de l’homme sur

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le bien et le mal) avec de la connaissance (qui elle est non seulement

apriori mais « communautaire », face au réel et recherchant le vrai).

La connaissance, la compréhension, doivent être séparée du jugement

et de l’opinion ! La philosophie doit devenir une matière de recherche

préalable de connaissance et de savoir, même s’agissant de prendre du

recul en parcourant la connaissance en général au sujet de quoi ?

A quoi sert la philosophie ?

Mais la définition le dit : A parcourir la connaissance en général mais,

mais, mais, uniquement au sujet de notre relation face au monde

comprenant aussi notre sens moral et, et, d’en comprendre l’ensemble

en tant que connaissance et non pas en tant qu’opinion ni jugement.

Comprendre un ensemble implique la prise de recul.

Aussi la philosophie recherche dans la morale ce qui n’est pas relatif à

une culture mais provenant de ce qui est inné chez l’être humain, et

comme la philosophie est un parcourt général de la relation entre le

« moi » et le « ça », elle est une prise de recul depuis le point le plus

reculé possible : la conscience humaine face au monde. La

philosophie va donc pour établir ses rudiments chercher à connaitre

les principes, les instruments, les concepts participatifs de notre

conscience pour juger du monde, mais, mais (et là c’est important)

pour les appliquer objectivement face au monde, pour en voir la

relation dans la réalité. Il ne s’agit pas en prenant du recul (puisque la

philosophie sert parcourir l’ensemble de notre vision du monde) de se

masturber intellectuellement et éternellement l’esprit pour ne rien dire

d’objectif. Il faut sortir la philosophie de son ghetto pour en faire une

vraie matière avec de vrais rudiments, et de pouvoir les enseigner dès

l’école primaire. C’est possible. Aussi je le dis aux professeurs de

philosophie : Ne restez pas les bras croisés. Les rudiments de la

philosophie existent bien ! Ignacio Sierro

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Une autre définition pour la

philosophie …

Voici une autre définition de la philosophie pour montrer comment

plusieurs définitions peuvent sembler si différentes tout en disant la

même chose. La philosophie est une question de précision car

comme nous reconstituons le monde dans notre cerveau, nous

sommes soumis à l'interprétation de la vérité d'un côté, et de l'autre

au fait de reconnaitre la vérité en y insérant (dans cette vérité) ce

que nous voulons dans la vie. C'est ce qui a fait que les philosophes

se sont perdus dans une jungle de philosophie en confondant la

pensée verticale (voir le rudiment) avec une soi disant pseudo

métaphysique (mot qui ne veut rien dire)... Cette définition pose la

problématique de l'objectivité en philosophie disant explicitement

que ce qui est réel et objectif sont les seules opinions pouvant passer

par la raison mais ne disant pas comme dans l'autre (que je vous ai

passé ici) qu'elles sont aussi les seules pouvant être admises comme

communautaires.

▪ Philosophie : Matière traitant d’une psychanalyse générale

(prise de recul) du « moi » face au « ça », à travers

l’objectivité du « ça », même s’il s’agit d’observer le « moi »

tel que du « ça » à travers un miroir (celui de la raison).

(Passée sur internet comme toutes mes définitions)

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