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Lettre d’actualité réglementaire banque 7 Juillet 2016 Bienvenue dans la 7 e édition de notre Lettre Réglementaire Banque qui retrace les princi- paux événements marquants dans l’actualité réglementaire bancaire d’avril à juin 2016. Le deuxième trimestre 2016 confirme les ten- dances du premier à savoir d’une part, un tra- vail de consultation relativement important des autorités réglementaires sur le plan pru- dentiel et, d’autre part, une continuation du renforcement du cadre juridique sur le plan de la protection de la clientèle. Sur les sujets prudentiels, il semble bien qu’il y ait une accélération des travaux prépara- toires à la révision des textes entrant dans le cadre de la CRD et CRR. La CE a lancé plu- sieurs consultations telles que l’application du principe de proportionnalité aux exi- gences de fonds propres sur le risque de mar- ché, ou fait plusieurs demandes de conseil technique auprès de l’EBA notamment sur les aspects de risques. Le Comité de Bâle a poursuivi ces consulta- tions notamment sur des sujets tels que le ra- tio de levier ou le traitement prudentiel des actifs problématiques. Les aspects de résolution ont vu aussi un cer- tain nombre de précisions apportées tant par les autorités européennes que françaises. Monique Tavares fait un point détaillé de la situation dans la section « Analyses et pers- pectives ». Dans le domaine de l’organisation des mar- chés financiers, le report de MiF II a mainte- nant été totalement approuvé et l’ESMA a continué à travailler sur les règlements délégués dont un certain nombre ont été confirmés par la CE ces dernières semaines notamment sur les aspects de carnet d’ordre ou de compression de portefeuille. Mais c’est dans le domaine de la protection de la clientèle que les choses ont le plus bougé durant ce deuxième trimestre. Sur les aspects criminalité financière tout d’abord, trois règlements délégués ont été pu- bliés par la CE sur les textes réglementaires liés aux abus de marché. Le règlement délégué sur PRIIPS a été publié par la CE en date du 30 juin 2016. Sa rédaction se révèle quasiment identique au projet de règlement technique présenté par le Comité Joint des autorités européennes en date du 7 avril 2016. Cette publication ne suffit cependant pas à lever toutes les ques- tions sur ce nouveau cadre réglementaire qui doit entrer en application en fin d’année. Sur MiF II, les textes délégués ont également été publiés en date du 7 avril 2016 et ont per- mis de préciser le cadre réglementaire de la protection des investisseurs. La progression du cadre juridique de la pro- tection de la clientèle tant sur les aspects de criminalité financière ou de respect des inté- rêts de l’investisseur ne fait que renforcer le rôle des équipes de conformité. A cet égard, Sébastien d’Aligny nous parle dans la partie « Analyses et perspectives » des principaux enseignements ressortant du « Compliance Survey » qu’il a coordonné. Laurent Degabriel Responsable du Centre d’Intelligence Règlementaire Edito

Lettre d actualité réglementaire banque - pwc.fr · conscience que l’efficience du dispositif de conformité repose sur chacun des collaborateurs et doit passer par l’instauration

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Lettre d’actualité réglementaire banque

7Juillet 2016

Bienvenue dans la 7e édition de notre Lettre Réglementaire Banque qui retrace les princi-paux événements marquants dans l’actualité réglementaire bancaire d’avril à juin 2016.

Le deuxième trimestre 2016 confirme les ten-dances du premier à savoir d’une part, un tra-vail de consultation relativement important des autorités réglementaires sur le plan pru-dentiel et, d’autre part, une continuation du renforcement du cadre juridique sur le plan de la protection de la clientèle.

Sur les sujets prudentiels, il semble bien qu’il y ait une accélération des travaux prépara-toires à la révision des textes entrant dans le cadre de la CRD et CRR. La CE a lancé plu-sieurs consultations telles que l’application du principe de proportionnalité aux exi-gences de fonds propres sur le risque de mar-ché, ou fait plusieurs demandes de conseil technique auprès de l’EBA notamment sur les aspects de risques.

Le Comité de Bâle a poursuivi ces consulta-tions notamment sur des sujets tels que le ra-tio de levier ou le traitement prudentiel des actifs problématiques.

Les aspects de résolution ont vu aussi un cer-tain nombre de précisions apportées tant par les autorités européennes que françaises. Monique Tavares fait un point détaillé de la situation dans la section « Analyses et pers-pectives ».

Dans le domaine de l’organisation des mar-chés financiers, le report de MiF II a mainte-nant été totalement approuvé et l’ESMA a continué à travailler sur les règlements délégués dont un certain nombre ont été confirmés par la CE ces dernières semaines notamment sur les aspects de carnet d’ordre ou de compression de portefeuille.

Mais c’est dans le domaine de la protection de la clientèle que les choses ont le plus bougé durant ce deuxième trimestre.

Sur les aspects criminalité financière tout d’abord, trois règlements délégués ont été pu-bliés par la CE sur les textes réglementaires liés aux abus de marché.

Le règlement délégué sur PRIIPS a été publié par la CE en date du 30 juin 2016.

Sa rédaction se révèle quasiment identique au projet de règlement technique présenté par le Comité Joint des autorités européennes en date du 7 avril  2016. Cette publication ne suffit cependant pas à lever toutes les ques-tions sur ce nouveau cadre réglementaire qui doit entrer en application en fin d’année.

Sur MiF II, les textes délégués ont également été publiés en date du 7 avril 2016 et ont per-mis de préciser le cadre réglementaire de la protection des investisseurs.

La progression du cadre juridique de la pro-tection de la clientèle tant sur les aspects de criminalité financière ou de respect des inté-rêts de l’investisseur ne fait que renforcer le rôle des équipes de conformité. A cet égard, Sébastien d’Aligny nous parle dans la partie « Analyses et perspectives » des principaux enseignements ressortant du « Compliance Survey » qu’il a coordonné.

Laurent DegabrielResponsable du Centre d’Intelligence Règlementaire

Edito

Sommaire

Analyses et perspectives . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 3Actualités prudentielles . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 10Protection de la clientèle . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 22Actualités des marchés financiers . . . . . . . . . . . . . . 27Autres réglementations . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 36Actualités comptables . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 38Agenda . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 40Publications PwC . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 40

86%

64%

50%29%

21%

7% 29% 64%Moyennes

Analyses et perspectives . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 3Actualités prudentielles . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 10Protection de la clientèle . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .22Actualités des marchés financiers . . . . . . . . . . . . . . .27Autres réglementations . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .36Actualités comptables . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .38Agenda . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .40Publications PwC . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .40

3PwC – Juillet 2016 Lettre d’actualité réglementaire | banque # 7

Sommaire

Lettre d’actualité réglementaire | banque # 7 Juillet 2016

INTERVIEWS

Analyses et perspectives

Entretien avec Sébastien d’Aligny, Directeur au sein du pôle Risk Assurance & Advisory Services et coordinateur du « Compliance Survey » européen

Pourriez-vous nous en dire un peu plus sur les objectifs et conditions de réalisation de cette étude ?

Nous avons, en coordination avec les bureaux de PwC en Europe, réalisé une étude européenne autour de la fonction Conformité dans le milieu bancaire. Cette étude a été faite via des entretiens menés avec les directeurs conformité des grands établissements bancaires en Europe en fin d’année 2015 et début 2016. Elle aborde à la fois le périmètre, la gouvernance et les ressources des directions de la conformité mais aussi les risques auxquels ces dernières doivent faire face. L’objectif de notre étude a été d’apporter un éclairage sur les défis des directions de la conformité.

Quels sont les principaux enseignements tirés de votre enquête ?

Trois grands enseignements ressortent de notre étude. L’objectif principal des Directeurs de Conformité interrogés est de répondre aux exigences croissantes de la réglementation tout en faisant évoluer le rôle de la Conformité vers un rôle de « partenaire stratégique », et de véritable promoteur de la culture conformité au sein de l’ensemble de l’entité.

Le périmètre d’action et les responsabilités des directions de la conformité ne cessent d’augmenter alors que les moyens dont elles disposent semblent insuffisants pour y faire face. Les directeurs de la conformité ont bien conscience que l’efficience du dispositif de conformité repose sur chacun des collaborateurs et doit passer par l’instauration et le développement d’une culture conformité au sein de l’entreprise.

Ainsi comme le montre notre étude :« Seulement 29 % des directeurs de la conformité pensent que leurs équipes sont dotées des compétences nécessaires pour répondre aux exigences de leurs fonctions et plus de 50 % considèrent que leur équipe n’a pas la dimension suffisante pour gérer de manière efficiente leurs fonctions/tâches », ceci malgré une augmentation des effectifs de plus de 13 % durant les deux dernières années et des prévisions d’augmentation de 14 % en moyenne pour les deux années à venir.

En outre, « 54 % des directeurs de la conformité estiment devoir investir davantage dans le développement d’une culture de la conformité au sein de leur organisation et diminuer le temps consacré aux reportings pour la direction générale et les organes de surveillance ».

Il en ressort ainsi que les directeurs de la conformité constatent que les équipes bien que renforcées en nombre ne sont pas suffisamment formées pour faire face aux exigences accrues et sont prêts à investir dans le développement de cette culture de conformité.

38% 62%

54% 31%

Aujourd’hui

KYC

Protection clients

LCB-FT

Changements réglementaires à venir

Dans 2 ans

Protection clients

KYC

LCB-FT

Secret bancaire et protection des données

70%

60%

60%

40%

80%

60%

60%

30%

Analyses et perspectives . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 3Actualités prudentielles . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 10Protection de la clientèle . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .22Actualités des marchés financiers . . . . . . . . . . . . . . .27Autres réglementations . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .36Actualités comptables . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .38Agenda . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .40Publications PwC . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .40

4PwC – Juillet 2016 Lettre d’actualité réglementaire | banque # 7

Sommaire

Lettre d’actualité réglementaire | banque # 7 Juillet 2016

Analyses et perspectives

INTERVIEWS

Nous constatons un positionnementfort et indépendant de la fonction conformité en forte interaction avec l’organe de surveillance et les régulateurs.

En ligne avec cette évolution de responsabilité, la moitié des directeurs de la conformité qui ont pris part à notre étude déclarent relever désormais directement du directeur général et un tiers du secrétariat général. D’après plus de 75 % des participants, la conformité est maintenant une fonction indépendante et aucun des participants n’envisage de modification de son organisation.

Plus de 60 % des directeurs de la conformité estiment que les membres de leur organe de surveillance sont particulièrement sensibles aux questions portant sur la conformité.Du fait de l’importance de la conformité, la création d’un comité de direction dédié, selon les mêmes modalités que celles appliquées au comité de gestion des risques ou au comité d’audit, permettrait à l’organe de surveillance d’être mieux informé et plus proactif pour orienter les réflexions et examiner les enjeux.

L’objectif serait d’anticiper la résolutiondes problèmes émergents et d’identifieret de promouvoir les meilleures pratiquesau sein de l’entreprise.

Ainsi le positionnement de la direction de la conformité reflète son importance et les enjeux actuels de conformité.

La gestion des risques liés à la protectiondes clients constitue un impératif absolu.

Pour les directeurs de la conformité,les principaux risques de conformité actuels et à venir restent la lutte contre le blanchiment d’argent et le financement du terrorisme ainsi que plus généralement les problématiques liées au « Know Your Customer » (KYC). Néanmoins, les risques liés à la protection de la clientèle et à la protection des données (avec notamment la montée de la digitalisation et les nouvelles règlementations) sont les enjeux montant pour les directeurs de la conformité.

Quelles sont les principales conclusions qui peuvent être tirées de cette étude ?

Il nous semble que les directeursde la conformité et leurs équipes entrent dans une nouvelle ère ; ils doivent réexaminer et repenser leur rôle afin d’aider leurs établissements bancaires à garderle cap au sein d’un paysage réglementaireen proie à des évolutions de plus en plus rapides et compliquées. En revanche, il n’existe pas de solution tout faite. Les modèles de conformité doivent refléter l’ampleur et la complexité relatives de l’organisation ainsi que la nature des exigences de conformité dans les pays où elle opère. Cependant, quelle que soit la nature de l’activité, la gestion de la conformité ne peut pas relever uniquement de leur unique fonction.

Analyses et perspectives . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 3Actualités prudentielles . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 10Protection de la clientèle . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .22Actualités des marchés financiers . . . . . . . . . . . . . . .27Autres réglementations . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .36Actualités comptables . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .38Agenda . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .40Publications PwC . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .40

5PwC – Juillet 2016 Lettre d’actualité réglementaire | banque # 7

Sommaire

Lettre d’actualité réglementaire | banque # 7 Juillet 2016

Analyses et perspectives

INTERVIEWS

Entretien avec Monique Tavares, Senior Manager au sein du Centre d’intelligence réglementaire FS

Le plan préventif de rétablissement : un exercice étendu à l’ensembledes établissements et devant être démarré au plus vite.

La Directive sur le redressement et la résolution des crises bancaires (dite BRRD) a été transposée en France et est effective depuis le 1er janvier 2016. Depuis cette date, les établissements de crédit et les entreprises d’investissement doivent élaborer et communiquer à l’autorité de résolution1 leurs plans préventifs de rétablissement (PPR).

Si les groupes bancaires d’importance systémique au niveau internationalsont habitués à cet exercice initié fin 2011/début 2012 sous l’impulsion du Conseil de Stabilité Financière (FSB), puis à la demande de l’AutoritéBancaire Européenne (EBA) en 2013 – certains en seraient à leur 6e plan – il s’agit d’un exercice nouveau pour les autres institutions.

Monique Tavares, Senior Managerau sein du Centre d’intelligence réglementaire FS, nous précise en quoi consiste le PPR et revient sur les précisions et attentes de l’ACPR énoncées lors de sa conférence annuelle tenue le 16 juin 2016 ainsi que sur les dernières recommandations émises par l’EBA.

Qui est concerné par l’élaboration du PPR ?

Le périmètre d’application est très large (L. 613-35 I CMF).Sont assujettis :• les établissements de crédit (EC) ;• les entreprises d’investissement (EI)

agréées pour les activités de négociation pour compte propre, de prise ferme, de placement (garanti ou non), d’exploitation d’un système multilatéral de négociation ou de tenue de compte conservation ;

• les sociétés de financement sur décision de l’ACPR ;

• les filiales de groupes bancaires de l’UE sur décision de l’ACPR ;

• les succursales d’EC et les filiales d’EC et d’EI de pays tiers sur décision de l’ACPR.

Le plan préventif de rétablissementdoit être établi au plus hautniveau de consolidation et doit être validé par l’organe de supervision avant sa transmission à l’ACPR.

Quel est le calendrier pour son élaboration ?

Depuis le 1er janvier 2016, le PPR doit être communiqué “dans les meilleurs délais” à l’Autorité de Résolution (article L613 -35 VII CMF). Cependant afin de tenir comptedu principe de proportionnalité posépar la Directive BRRD, l’ACPR a précisé le calendrier de remise du plan et les modalités d’application des obligations simplifiées.

Certaines institutions (Less Significant Institutions) en raison de la taille, la nature et le profil de risque de leurs activités peuvent bénéficier d’obligations simplifiées.

Quels sont les fondements et les objectifs du PPR ?

La crise financière a révélé l’absence,au sein de l’Union Européenne, de procédures de liquidation/résolution adaptées aux institutions financières fragiles ou défaillantes. Certains EtatsMembres appliquaient les mêmes procédures que celles utilisées pour les entreprises insolvables.

Il était important de mettre en placedes procédures spécifiques afin de garantir une intervention rapide et efficace pour préserver la continuité opérationnelle des fonctions critiques des institutions tout en limitant le plus possible l’impact négatif sur l’économie et le système financier.

Une résolution efficace passe tout d’abord par la préparation du plan préventif de rétablissement (PPR).Le PPR synthétise la stratégie de gestion et les mesures définies pour restaurer la situation financière après une détérioration significative de cette dernière.

Lors de l’élaboration du plan, les objectifs suivants doivent être recherchés :

1 . Assurer la continuité des fonctions et des activités critiques

2 . Maintenir la stabilité financière3 . Limiter le recours aux aides financières

publiques4 . Protéger les déposants et les investisseurs5 . Protéger les fonds et les actifs des clients

Analyses et perspectives . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 3Actualités prudentielles . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 10Protection de la clientèle . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .22Actualités des marchés financiers . . . . . . . . . . . . . . .27Autres réglementations . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .36Actualités comptables . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .38Agenda . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .40Publications PwC . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .40

6PwC – Juillet 2016 Lettre d’actualité réglementaire | banque # 7

Sommaire

Lettre d’actualité réglementaire | banque # 7 Juillet 2016

Analyses et perspectives

INTERVIEWS

Assujettis Date de remise du 1er PPR

LSI « hautement prioritaires » 31/12/2016

LSI sous la responsabilité du Conseil de Résolution Unique

LSI avec encours couverts par garantie des dépôts > 100 MEUR

31/03/2017LSI avec encours couverts par garantie des titres > 100 MEUR

LSI assujettis à une exigence du pilier 2

Autres EC 30/06/2017

Autres EI 31/12/2017

Filiales de groupes bancaires de l’UE 2017 : si pas d’inclusion dans le PPR Groupe

Succursales d’EC et filiales d’EC et d’EI de pays tiers 2017 : si pas de PPR couvrant l’implantation française

Il s’agit d’une évaluation faite par le régulateur au cas par cas sur la base notamment des orientations émises par l’EBA (EBA-GL- 2015-16). Les obligations simplifiées peuvent ainsi porter sur le contenu et le détail du plan, la date de remise et la fréquence de mise à jour.

Les LSI ont fait l’objet d’une catégorisation (High Priority/Medium/Low).En fonction de ce classementet de quelques autres critèresprécisés ci-après, la date de remisedu plan diffère.

Comme indiqué dans le tableauci-dessous, le délai de remise est très court, pour la plupart des institutions d’ici fin de l’année 2016 ou 1er trimestre 2017. Un courrier a été adressé par l’ACPR à chacune des institutions pour leur préciser ces modalités.

Le PPR doit être actualisé tous les ans et après chaque modification majeure des activités ou de la situation financière.

Quelles informations doivent être mentionnées dans le PPR ?

La structure et le contenu du plan ont été précisés par l’arrêté du 11 septembre 2015 (EBA Final RTS/2014/11). Il s’agit des informations minimales devant être mentionnées, celles-ci devant être détaillées en fonction de la nature, de l’échelle, de la complexité des risques inhérents aux activités.

Quels sont les points d’attention du régulateur lors de l’élaboration de ces plans ?

Ces points d’attention varient en fonction des parties du plan évoquées précédemment.

Concernant la synthèse devant apparaître au début du plan, celle-ci ne doit pas être négligée et doit comporter les conclusions principales. Elle doit rendre compte de la capacité de l’institution à se redresser dans une situation dégradé et ou critique.

La partie consacrée à la Gouvernance doit être décrite de manière détaillée. Elle peut ainsi représenter ¼ du document (en nombre de pages). Elle comprend 3 volets : (i) le cadre défini pour assurer le rétablissement ; ce dernier comprend la définition des indicateurs clés et le processus d’escalade permettant de déclencher le plan dans les meilleurs délais ; (ii) le dispositif mis en place pour élaborer, mettre en place et assurer sa mise à jour, le processus de revue et de validation du plan ; (iii) les moyens mis en œuvre pour assurer son intégration dans les processus de décision et de gestion des risques. En effet, l’institution doit démontrer que le plan n’est pas théorique mais qu’il est suivi, maintenu et peut être exercé dans un délai très court.

Les points d’attention du régulateur lors de l’élaboration du PPR

• Nomination d’un responsable RRP• Mise en place d’un comité RRP• Implication/adaptation des comités existants

(ICAAP/Liquidité/ALM…)• Définition et formalisation des rôles et respon-

sabilité des comités/membres• Définition précise des situations : situation de

gestion normale (« business as usual »)/situation dégradée sans être critique/situation de passage en redressement/de défaillance avérée

• Processus de décision et d’activation des op-tions de redressement avec mention des me-sures devant prises dans les 24 heures, dans les deux jours…

Mention de tout accord financier intra-groupeRevue du plan par l’Audit Interne, par le Comité des Risques ou un tiers…

Calendrier synthétique

Analyses et perspectives . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 3Actualités prudentielles . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 10Protection de la clientèle . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .22Actualités des marchés financiers . . . . . . . . . . . . . . .27Autres réglementations . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .36Actualités comptables . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .38Agenda . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .40Publications PwC . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .40

7PwC – Juillet 2016 Lettre d’actualité réglementaire | banque # 7

Sommaire

Lettre d’actualité réglementaire | banque # 7 Juillet 2016

Analyses et perspectives

INTERVIEWS

L’EBA estime que le dispositif de gouvernance et les indicateurs sont déterminants dans l’appréciation de la qualité et la crédibilité du plan. Dans son rapport d’analyse comparative du 5 juillet 2016 sur le dispositif de gouvernance et les indicateurs 2, l’EBA souligne les points d’amélioration suivants :• une faible implication du management des

filiales, des succursales dans le développement, la mise en œuvre et le suivi du plan et une coordination des actions entre le global vs le local à renforcer ;

• une interaction à assurer entre la procédure d’escalade et le suivi des risques effectué au niveau du groupe et en local ;

• une absence de précision sur le moment de la notification à l’autorité de résolution de l’activation du plan et par qui;

• des indicateurs qui se limitent souvent aux indicateurs de fonds propres et de liquidité et ne couvrent pas les autres catégories d’indicateurs (qualité des actifs, rentabilité voire des indicateurs macroéconomique et de marché ;

• certains indicateurs sont des indicateurs d’alerte (Early Warning Signals) qui ne permettent pas pour autant de déclencher la procédure d’escalade;

• les indicateurs définis dans le cadre du plan doivent être cohérents avec ceux suivis dans les différents reporting des risques et au regard des exigences résultant du SREP;

• enfin, les indicateurs doivent permettre de détecter tout risque de défaillance au niveau local – l’institution doit s’assurer d’une correcte couverture des entités matérielles.

Il convient également d’identifier les données requises par le Management ou pour le Régulateur en situation de crise (spécifique ou systémique) et en cas de résolution. En effet, l’institution doit avoir la capacité à disposer de données cohérentes et disponibles à tout moment.

Concernant l’analyse stratégique, elle doit tout d’abord préciser et décrire les entités juridiques matérielles couvertes par le plan en conformité avec la recommandation de l’EBA (EBA-RTS-2014-11) ainsi que les interdépendances financières, juridiques ou opérationnelles. Elle doit décrire également le business model et business plan de l’institution ainsi que sa stratégie globale de gestion des risques.

Le plan doit envisager des scenarios de crise macroéconomique et financière grave en fonction de la situation particulière de l’établissement ou du groupe, incluant des événements d’ampleur systémique et des crises spécifiques à l’établissement concerné ou au groupe ainsi que des événements combinés (systémique et spécifique).

L’analyse doit comporter le recensement des options de redressement avec une évaluation de la faisabilité de leur mise en œuvre et une évaluation de leurs impacts à l’aide de critères quantitatifs et qualitatifs.

Il doit exister un fil conducteur logique entre les scénarios définis, les options de redressement et les indicateurs. Les scenarios visent à tester la crédibilité et la faisabilité des options ainsi qu’à vérifier le calibrage adéquat des indicateurs.

Analyse stratégique

• Identification des entités juridiques matérielles à l’aide de critères quantitatifs et qualitatifs

• Mapping des activités fondamentales avec les entités juridiques matérielles

• Mapping fonctions critiques avec les entités juridiques matérielles

• Analyse des services clés fournis par les pres-tataires externes

• Pour chacune des options de redressement : description, évaluation de l’impact financier, opérationnel et externe, évaluation de la faisa-bilité de la mise en œuvre avec mention du plan de continuité des activités, calendrier de mise en œuvre…

Analyses et perspectives . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 3Actualités prudentielles . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 10Protection de la clientèle . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .22Actualités des marchés financiers . . . . . . . . . . . . . . .27Autres réglementations . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .36Actualités comptables . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .38Agenda . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .40Publications PwC . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .40

8PwC – Juillet 2016 Lettre d’actualité réglementaire | banque # 7

Sommaire

Lettre d’actualité réglementaire | banque # 7 Juillet 2016

Analyses et perspectives

INTERVIEWS

Synthèse

• Une synthèse des éléments essentiels de plan• Une synthèse de l’évaluation des effets attendus en termes de rétablissement de la personne

ou du groupe concerné• Les principaux changements intervenus depuis la dernière mise à jour

Présentation générale

• Description générale des principales activités exercées en France et à l’étranger• Aperçu général de la structure juridique de l’établissement, de ses activités et des relations

d’interdépendance entre les différentes entités du groupe

Gouvernance

• Processus d’élaboration, d’approbation et de mise à jour annuelle• Processus d’activation de plan des différentes options de rétablissement

dans des délais appropriés / Définition des niveaux d’alerte et du processus d’escalade

Analyse stratégique

• Description des entités couvertes par le plan• Analyse des structures juridiques, financières et opérationnelles• Recensement des fonctions critiques et des activités fondamentales• Description des méthodes de valorisation des activités, des opérations et des actifs• Définition et intégration des indicateurs dans la gestion des risques de la banque• Définition des hypothèses et analyse d’impact pour les différents scénarios• Recensement et évaluation des différentes options de rétablissement (analyse d’impact,

évaluation des risques, plan de continuité des opérations, processus de prise de décision)

Mesures préparatoires

• Définition des mesures préparatoires prises ou qui seront prises afin de faciliter la mise en œuvre du plan de rétablissement .

Plan de communication

• Un plan de communication et d’information visant à faire face à d’éventuelles réactions négatives du public, de la clientèle de la personne ou du groupe concerné et des marchés

Le rôle du PPR

Analyses et perspectives . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 3Actualités prudentielles . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 10Protection de la clientèle . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .22Actualités des marchés financiers . . . . . . . . . . . . . . .27Autres réglementations . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .36Actualités comptables . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .38Agenda . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .40Publications PwC . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .40

9PwC – Juillet 2016 Lettre d’actualité réglementaire | banque # 7

Sommaire

Lettre d’actualité réglementaire | banque # 7 Juillet 2016

Analyses et perspectives

INTERVIEWS

Les mesures préparatoires.Dans cette partie, l’institution doit décrire tout éventuel obstacle à la mise en œuvre du plan identifié et les solutions définies pour y remédier. En l’absence d’obstacle identifié, il convient de décrire les axes d’amélioration des mesures proposées.

Le plan de communication et d’information. L’établissement est tenu de présenter un plan de communication détaillé ainsi qu’une analyse de la manière dont ce plan sera exécuté en phase de redressement, et ce pour chaque option de redressement, en incluant une évaluation de l’incidence potentielle sur les activités et la stabilité financière en général.

Ce plan de communication porte à la fois sur: • la communication interne au personnel,

aux représentants syndicaux, etc.; • la communication externe aux

actionnaires, aux contreparties, aux marchés financiers/investisseurs, aux infrastructures de marché, au public/déposants, aux autorités de régulation.

Quelles sont les principales difficultés auxquels sont confrontés les établissements lors de sa rédaction ?

Les dirigeants sont plutôt habitués à réfléchir à leurs stratégies de croissance et de développement plutôt qu’aux situations de leur « mort » probable. Ainsi l’une des principales difficultés pour les établissements tient tout d’abord à la définition même de la situation de défaillance avérée ou prévisible et les frontières entre les phases de crise : à quel moment arrive-t-on en phase de redressement ? Quand un établissement doit-il activer et exercer des options de redressement ? Quelles sont les caractéristiques de passage dans la zone de résolution, i.e. quel est le point de non-viabilité de l’établissement ? Ce sont ces questions qui doivent être étudiées au cas par cas par chaque établissement.

Il est impossible d’imaginer et détailler tous les scénarios possibles. En revanche, ce qui est demandé par le régulateur c’est d’identifier les zones de risque et les facteurs de risque en effectuant un « reverse stress-testing » (EBA-GL-2014-06). Dans ce processus, qualitatif plus que quantitatif, on doit, en partant de la situation estimée du point de non-viabilité, identifier les événements qui peuvent y mener en identifiant les points de vulnérabilité.

Au final, que peut apporter cet exercice ?

Les plans sont d’abord ceux des établissements ou des groupes : il ne peut y avoir une typologique unique de scénarios et des options imposées. Ces plans sont propres à l’activité et au modèle économique des établissements et des groupes. Par conséquent, ce travail nécessite un investissement important, une analyse détaillée de l’activité qui au final doit contribuer à une connaissance approfondie du groupe/ de l’établissement, de ses forces et de ses faiblesses.

Ces plans ne doivent pas ainsi se limiter à un exercice théorique mené en petit comité ; ils doivent être développés et partagés par les métiers du groupe concerné, qui pourront être un jour supposés les exécuter. Les plans doivent être opérationnels.

Enfin, les plans qui seront élaborés serviront de base aux plans de résolution qui seront définis par l’autorité de résolution qui déterminera également l’exigence minimale de fonds propres et d’engagements éligibles (MREL).

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10PwC – Juillet 2016 Lettre d’actualité réglementaire | banque # 7

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Lettre d’actualité réglementaire | banque # 7 Juillet 2016

Actualités prudentielles NEWS

International

Fonds propres et liquidités

Aide supplémentaire pour l’étude quantitative d’impact sur les notations internesLe 6 mai 2016, le Comité de Bâle a publié un document intitulé Recommandations additionnelles pour remplir l’étude quantitative d’impact (QIS) sur les notations internes (IRB). Le Comité a publié un document consultatif intitulé Réduction des variations dans les actifs pondérés du risque de crédit – Restrictions quant à l’utilisation des modèles internes en mars 2016 et une étude quantitative d’impact associée en avril 2016. Ces recommandations additionnelles prennent la forme de modifications indiquées en suivi sur la version compilée du dispositif de Bâle II datant de juin 2006, pour donner effet aux propositions contenues dans le document consultatif. Elles contiennent également des modifications émanant dispositif de Bâle III ainsi qu’autres changements ultérieurement apportés aux normes.

Le Comité de Bâle prévient que ces modifications ont pour unique butde faciliter le remplissage des modèles QIS et ne doivent pas être considéréescomme une « interprétation officielle »du document consultatif. Le Comité de Bâle prévoit de publier un texte révisé de la norme une fois qu’il aura terminé sa revue de l’approche IRB.

Le Comité de Bâle demande des donnéesLe 26 avril 2016, le Comité de Bâle a publié un document intitulé Consignes pour l’exercice ponctuel de surveillance de Bâle III. Il collecte des données sur la TLAC qu’il compte dorénavant inclure dans son exercice semestriel. Le Comité de Bâle collecte également des données pour deux initiatives réglementaires en cours, à savoir :• des propositions de révision pour la mesure

de l’exposition au ratio de levier de Bâle III ;

• des modifications aux approches du risque de crédit fondées sur les notations internes.

Le Comité de Bâle exige que toutes les banques remplissent les informations générales relatives au risque de crédit car les propositions de modifications à l’approche IRB auront un impact sur les expositions selon l’approche standard.

La participation à cet exercice est limitée aux banques qui participent également à l’exercice régulier dans la mesure où les deux exercices seront utilisés ensemble. Le Comité de Bâle s’attend à voir tant les grandes banques actives à l’international que les petits établissements participer à l’étude.

Le risque de taux d’intérêt demeuredans le 2e pilierLe 21 avril 2016, le Comité de Bâle a publié un document intitulé Risque de taux d’intérêt dans le portefeuille bancaire (IRRBB) – Norme.

Il y met à jour les principes et les méthodes utilisés par les banques pour identifier, mesurer, gérer, suivre et contrôler le risque de taux d’intérêt dans le portefeuille bancaire.

Le Comité de Bâle a décidé de conserver ce risque dans le cadre de fonds propres du 2e pilier au lieu de l’inscrire dans l’approche du 1er pilier standard. Les principaux changements sont les suivants :• des recommandations plus détaillées sur

les attentes liées au processus de gestion de l’IRRBB par les banques dans des domaines tels que l’élaboration de scénarios de tension, ainsi que les principales hypothèses de comportement et de modélisation que les banques devraient envisager pour évaluer leur IRRBB ;

• le renforcement des exigences de communication, en ligne avec les obligations révisées du 3e pilier, pour plus de cohérence, de transparence et de comparabilité dans la mesure de l’IRRBB. Les banques sont notamment tenues de fournir des données quantitatives en se fondant sur des scénarios de choc de taux retenus par les autorités ;

• la mise à jour du cadre standard, que les autorités de contrôle pourraient demander aux banques de leur juridiction de suivre ou que les banques pourraient choisir d’adopter ;

• un seuil de repérage plus strict des banques « hors normes », avec un abaissement de 20 % du total des fonds propres d’une banque à 15 % de ses fonds propres de base (Tier 1), lors de la comparaison de la variation de la valeur économique théorique des fonds propres (EVE) dans le cadre d’une série de scénarios de choc de taux d’intérêt retenus par les superviseurs.

Ces normes entreront en vigueur en 2018. Pour les banques dont les exercices sont clos au 31 décembre, les communications pertinentes en 2018 devront se fonder sur des données au 31 décembre 2017.

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11PwC – Juillet 2016 Lettre d’actualité réglementaire | banque # 7

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Actualités prudentielles

NEWS

Davantage de réponses à des questions relatives au levierLe 6 avril 2016, le Comité de Bâle a publié une mise à jour du document intitulé Ratio de levier Bâle III – Questions fréquemment posées. Ce document met à jour la version datant de juillet 2015. Le Comité de Bâle a ajouté 15 nouvelles questions fréquemment posées portant notamment sur les dérivés de crédit émis, les positions d’actifs de trésorerie centralisée et les expositions sur cessions temporaires de titres.

Progrès satisfaisants dans l’adoption des règles de BâleDans son 10e rapport d’étape sur l’adoption du cadre réglementaire de Bâle publiéle 11 avril 2016, le Comité de Bâle a déterminé quel était le degré d’avancement de chacun de ses pays membres dans l’adoption des règles de Bâle. Les 27 juridictions membres ont adopté les règles définitives sur les fonds propres fondés sur les risques, sur le ratio de liquidité à court terme (LCR) et sur les coussins de conservation des fonds propres. Elles s’attellent désormais à la mise en œuvre d’autres règles telles que le ratio de levier et le ratio de financement stable net (NSFR). Ces règles prendront effet d’ici 2019.

Des rapports sur la concordance de la mise en œuvre réglementaire dans 24 juridictions membres sont également disponibles sur le site Internet du Comité de Bâle. L’objectif du Comité est de terminer l’évaluation des trois derniers membres d’ici fin 2016.

La déclaration du LCR selon l’EBA arrive prochainementLe 11 mai 2016, l’Autorité bancaire européenne (EBA) a publié une consultation sur le projet de lignes directrices relatif à la déclaration du ratio de couverture des besoins de liquidité (LCR) pour compléter les déclarations relatives à la gestion du risque de liquidité aux termes de l’article 435 du règlement (UE) No 575/2013. Dans le cadre du 3e pilier, l’article 435 du règlement sur les exigences de fonds propres (CRR) exige que les entreprises publient des informations sur leurs objectifs et politiques de gestion des risques, notamment « des chiffres et ratios clés qui donnent aux parties prenantes extérieures une vue d’ensemble complète de la gestion des risques par l’établissement ». L’EBA considère que le risque de liquidité entre dans le champ d’application du règlement et qu’il s’étend donc à la déclaration du LCR.

Le projet de lignes directrices contient :• un tableau qualitatif et quantitatif

harmonisé pour la déclaration d’informations, notamment en lien avec la gestion du risque de liquidité, conformément à l’article 435 du CRR ;

• des modèles quantitatifs et qualitatifs harmonisés, et les instructions de déclaration correspondantes, pour la déclaration d’informations sur la composition du LCR.

L’EBA prévoit que l’application de ces orientations ne se fera pas avant le 30 juin 2017. La consultation sera close le 11 août 2016.

Dérogation concernant la monnaiedes actifs liquidesLa CE a publié le règlement délégué (UE) 2016/709 comportant des normes techniques de réglementation précisant les conditions d’application des dérogations concernant les monnaies pour lesquelles la disponibilité des actifs liquides est limitée le 13 mai 2016 au JOUE pour une entrée en vigueur le 2 juin 2016

L’article 419 du CRR autorise une dérogation à l’exigence générale en vertu de laquelle la monnaie des actifs liquides de grande qualité (HQLA) doit correspondre aux sorties de trésorerie dans la même monnaie. Au lieu de cela, les entreprises peuvent utiliser des HQLA de différentes monnaies ou des lignes de crédit de banques centrales. Les normes techniques de réglementation définissent les conditions et les limites que les entreprises doivent respecter pour bénéficier de cette dérogation, à savoir :• le cadre de gestion du risque de change de

l’entreprise doit satisfaire aux critères énoncés ;

• une décote de 8 % s’applique aux actifs liquides de grande qualité libellés dans une monnaie différente ;

• les entreprises doivent notifier les autorités compétentes 30 jours avant d’appliquer la dérogation ou de lui apporter une modification importante.

L’EBA se prononce en faveur des évaluations de crédit non sollicitées.Le 17 mai 2016, l’EBA a publié une décision confirmant que les évaluations de crédit non sollicitées de certains organismes externes d’évaluation du crédit (ECAI) ne diffèrent pas en termes de qualité des évaluations de crédit sollicitées de ces mêmes organismes (EBA/DC/2016/151).

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Actualités prudentielles

NEWS

Cette décision permet aux entreprises d’utiliser des notations non sollicitées dans leurs calculs de l’exigence de fonds propres fondés sur les actifs pondérés des risques, et s’applique à 22 ECAI.

Résolution du désaccord sur la compensation de garantiesLe 3 mai 2016, l’EBA a publié un avis sur l’intention de la CECE de ne pas approuver les normes techniques de réglementation sur les sorties de trésorerie supplémentaires conformément à l’article 423, paragraphe 3 du CRR.

L’EBA soutient la modification au projet de normes techniques de réglementation proposée par la CE concernant la méthode de calcul s’appuyant sur l’approche rétrospective fondée sur les données historiques (HBLA). La méthode HBLA est utilisée pour calculer les sorties supplémentaires à des fins d’évaluation des liquidités. Elle se focalise sur les exigences de garanties supplémentaires pour les transactions de dérivés qui émergeraient en cas de scénario de tension (par exemple, si la note de crédit d’une entreprise se détériorait). L’EBA compte soumettre à nouveau le projet de normes techniques de réglementation en incorporant cette modification qui permet un alignement avec l’approche HBLA du Comité de Bâle.

Travaux sur le ratio de financement stablenet (NSFR)Le 26 mai 2016, la CE a publié un document consultatif de la DG FISMA concernant des considérations complémentaires concernant la mise en œuvre du NSFR dans l’UE, pour répondre aux préoccupations selon lesquelles le NSFR pourrait indûment restreindre la capacité des banques à financer l’économie réelle.

La CECE examine actuellement le rapport de l’EBA de décembre 2015 sur l’incidence potentielle de la mise en œuvre du NSFR dans l’UE et les réponses à son Appel à témoignages de septembre 2015.Les répondants ont appelé à un traitement plus nuancé de certains modèles économiques et de certaines transactions.

La consultation sera close le 24 juin 2016.

De plus, la CE a demandé à ce que l’EBA entreprenne une nouvelle analyse du calibrage du (NSFR) dans un courrier intitulé Rapport de l’EBA sur le NSFR aux termes de l’article 510 du CRR et daté du 12 avril 2016. Cela fait suite à la demande de conseil de la CE à l’EBA à laquelle l’EBA a répondu en décembre 2015. Les aspects à explorer concernent la proportionnalité, le traitement des dérivés dans le NSFR et une analyse supplémentaire concernant l’insuffisance actuelle du NSFR et l’impact que l’EBA a identifié.

La CE demande à l’EBA de lui faire son rapport d’ici juillet 2016. La Commission doit soumettre toutes les propositions législatives nécessaires d’ici fin 2016.

La cohérence en matière de RWA est-elle impossible à atteindre ?Le Comité de Bâle a évalué la variabilité des actifs pondérés des risques (RWA) entre les banques en utilisant l’approche fondée sur les notations internes (IRB) pour calculer les RWA. Dans son programme d’évaluation de la concordance des réglementations (RCAP) – analyse des actifs pondérés des risques au regard du risque de crédit dans le portefeuille bancaire publié le 1er avril 2016, il aborde deux grands sujets : la variation dans les expositions aux créances de détail et aux PME, et l’estimation des expositions au risque de défaut.

Après avoir comparé les valeurs estimées avec les pertes et défaillances réelles, le Comité en conclut que la probabilité de défaut est proche de la réalité. Mais les résultats sont plus contrastés pour d’autres facteurs. Par exemple, l’analyse montre d’importantes variations dans les valeurs moyennes de l’exposition au risque de défaut. Pour le Comité, cela est dû à des écarts dans les méthodes d’estimation.

Évaluation du cadre sur le risquede marché par l’EBALe 18 avril 2016, la CE a envoyé une demande de conseil à l’EBA aux fins de la révision les exigences de fonds propres au regard du risque de marché dans le cadre de la revue du CRR.

À l’occasion de cette revue, la CE s’intéresse à l’impact de la mise en œuvre du cadre révisé sur les exigences de fonds propres au regard du risque de marché que le Comité de Bâle a publié le 14 janvier 2016.

La CE a demandé à l’EBA d’évaluer l’impact de l’adoption de ce cadre révisé par les banques de l’UE, en mettant tout particulièrement l’accent sur une analyse quantitative. En outre, la CE a également demandé à l’EBA d’envisager si de possibles ajustements au cadre révisé pourraient être appropriés, notamment des ajustements liés au calibrage et au traitement des petits portefeuilles de négociation.

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Actualités prudentielles

NEWS

Disparition progressive de l’approche de référence

Le comité de Bâle a publié le document consulta-tif relatif à la réduction des actifs pondérés en fonction des risques – contraintes sur l’utilisation de l’approche de référence interne du 24 mars 2016 .

Les changements proposés pour l’IRB (Internal Ratings Based) sont de trois ordres . Première-ment, supprimer l’alternative d’utiliser l’approche IRB pour certaines expositions dans lesquelles le comité de Bâle juge que les banques ne peuvent pas estimer les paramètres du modèle avec suf-fisamment de fiabilité . Cela comprend les expo-sitions aux banques et autres institutions finan-cières, aux grandes entreprises et aux actions . Deuxièmement, adopter un niveau d’exposition, des planchers pour les paramètres du modèle assurant un niveau prudentiel minimum selon les approches IRB qui restent disponibles . Enfin, li-miter la gamme des pratiques d’estimation appli-quées aux paramètres du modèle . Le paramètre affecté inclut les probabilités de défaillance, le taux de perte en cas de défaillance, l’exposition aux défaillances, l’atténuation des risques de crédit et d’échéance .

Le comité de Bâle a déjà consultésur cela et étudie encore les questions liées de conception des planchersde capitaux agrégés basée sur les approches standards – en remplacement des planchers de Bâle I . Le traitementdes expositions souveraines est sujet à une ana-lyse indépendante en cours .

La consultation s’est achevée le 24 juin 2016.

Calcul des fonds propres pour risque opérationnel

Le 4 mars 2016, le Comité de Bâle a publié son deuxième document consultatif sur l’approche d’évaluation standard pour le risque opérationnel . Les modifications les plus significatives concernant l’introduction de données relatives aux pertes opé-rationnelles historiques pour le calcul des fonds propres pour risque opérationnel .

Pour calculer les fonds propres pour risque opé-rationnelle, les banques devront utiliser une ap-proche d’évaluation standard unique ne reposant pas sur un modèle .Pour améliorer la sensibilité au risque dans le cadre de la nouvelle approche, il faudrait que les banques utilisent des données sur les pertes opérationnelles historiques de bonne qualité sur dix ans .

Cette proposition vise à remédier à la question du traitement de fonds propres disproportionné pour certains modèles économiques en calculant les fonds propres en fonction des produits ou des charges, en prenant la valeur la plus élevée . Ain-si, les banques n’auraient pas besoin d’inclure à la fois les produits et les charges dans le calcul .

À l’issue de la période de consultation, le Comité de Bâle prévoit de finaliser son approche, et no-tamment de décider du calendrier de mise en œuvre . La consultation s’est clôturée le 3 juin 2016.

Harmonisation des pouvoirs discrétionnaires prévus par la CRD IV et le CRR – 18/05/2016

La BCE a lancé une consultation publique sur un projet d’addendum au guide de la BCE relatif aux options et aux pouvoirs discrétionnaires prévus par le droit de l’Union . La BCE expose huit nou-velles options et pouvoirs discrétionnaires cou-vrant la surveillance sur base consolidée, les dérogations, la liquidité, les exigences de fonds propres, les questions de gouvernance et de sur-veillance prudentielle . Ceux-ci viennent complé-ter les 115 existants dans le règlement 2016/445 . La consultation s’est terminée le 21 juin 2016.

Prise en compte de la proportionnalité pour le risque de marché – 26/05/2016

La CE a publié un document de consultation de la DG FISMA sur l’application du principe de pro-portionnalité aux futures exigences de fonds pour risque de marché et sur la revue de la mé-thode de l’exposition initiale . La nouvelle norme du Comité de Bâle remplace les 3 approches de calcul des exigences de fonds propres au titre du risque de contreparties pour les contrats de déri-vés par une seule approche standard . La consul-tation s’est terminée le 24 juin 2016 .

Consultations terminées

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Actualités prudentielles

NEWS

Demande de conseil de la CE à l’EBA sur les grands risques, le risque de marché et le risque de contrepartie dans le cadre de la revue du règlement CRR le 20 mai 2016

L’EBA doit examiner, Concernant les grands risques :• l’alignement avec le dispositif du Comité de

Bâle pour la mesure et le contrôle des grands risques ;

• la suppression de 5 exemptions discrétion-naires au régime des grands risques et les im-pacts sur les états membres ;

• concernant les risques de marché  ;• les exigences relatives au seuil pour le porte-

feuille de négociation de petite taille ;• les impacts opérationnels et les impacts sur les

fonds propres de l’approche standard ;• les éventuels ajustements pour adapter la

norme aux principes STS (Simple, Transparent and Standardised securitisation) .

Concernant le risque de contrepartie :• l’approche standard du Comité de Bâle, donc

sa charge opérationnelle et son impact sur les exigences de fonds propres, sur le ratio de le-vier et sur les conditions de concurrence égales d’entreprises possédant des modèles écono-miques différents ;

• l’utilisation de la méthode de l’exposition ini-tiale : revue de son usage et de son importance dans le calcul des exigences de fonds propres

Une analyse préliminaire a été demandée pour le 1er juin 2016 et un rapport final sur l’ensemble des éléments pour le 1er octobre 2016.

Le ratio de levier se refait une beauté. Consultation clôturée le 6 juillet 2016

Document consultatif – Bâle III : révision du cadre régissant le ratio de levier du Comité de Bâle . Le traitement des expositions sur dérivés et des ventes et achats normalisés d’actifs financiers a été révisé et des exigences supplémentaires s’appliquent également aux banques d’impor-tance systémique mondiale (G-SIB) .

Le Comité de Bâle définit les prêts problématiques – Consultation clôturée le 15 juillet 2016

Le Comité de Bâle a publié un document consul-tatif : Lignes directrices – Traitement prudentiel des actifs problématiques – Définition des expo-sitions non performantes et des renégociations .Le Comité définit les prêts non performants, les renégociations et les critères de conversion de prêts non performants en prêts performants et la déclassification des expositions en tant qu’expo-sitions renégociées .

Redressement et résolution

La CE adopte sa version de la MRELLe 23 mai 2016, la CE a adopté le règlement délégué complétant la BRRD par des normes techniques de réglementation précisant les critères de la méthode permettant d’établir l’exigence minimale de fonds propres et d’engagements exigibles (MREL). Cette publication marque la fin d’un désaccord entre l’EBA et la CEà ce sujet.

La CE a pris en compte les révisions suggérées par l’EBA lorsqu’elles s’avéraient compatibles avec le texte de niveau 1 de la BRRD. Mais elle n’a pas inclus :• la référence à la contribution minimale à

l’absorption des pertes et à la recapitalisation égale à 8 % du total des engagements et des fonds propres ;

• le test pour les ajustements à la baisse du montant de recapitalisation ;

• la référence au groupe de pairs pour les établissements systémiques ;

• la référence à une période transitoire de 48 mois, qui est désormais remplacée par « une période transitoire appropriée, aussi courte que possible ».

Bilan de la BRRD par la BCELa BCE a effectué un bilan de la transposition de la BRRD dans le droit national des États membres de la zone euro.

La BCE constate que tous les États membres de la zone euro ont transposé la BRRD, à l’exception de deux pays qui ne l’ont transposée que partiellement. Elle s’inquiète de voir dans quelle mesure les différences d’approche au niveau national pourraient affecter le rôle de la BCE en tant que superviseur unique des 129 banques significatives de la zone euro.

Selon les observations de la BCE,les États membres sont généralement restés proches du texte de la BRRD mais ont dû dans certains cas adapter leur approche pour la faire coïncider avec des régimes d’insolvabilité et des systèmes juridiques différents.

Consultations terminées

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Actualités prudentielles

NEWS

La BCE relève les divergences suivantes :• près de la moitié des pays incluent des

mesures supplémentaires d’intervention précoce, qu’il s’agisse de critères comptables de présentation de la situation financière de la banque ou de l’imposition d’un moratoire ;

• quelques exigences supplémentaires ont été fixées pour la planification du redressement, notamment des limites temporelles spécifiques, l’inclusion obligatoire d’indicateurs de redressement additionnels, ou l’obligation d’un examen obligatoire du plan de redressement par des commissaires aux comptes ;

• près de la moitié des pays ont autorisé le recours à des outils de stabilisation financière gouvernementaux en dernier ressort si les autres outils de résolution ne sont pas suffisants pour préserver la stabilité financière.

Mais le point de divergence le plus important se rapporte à au manque d’harmonisation entre les régimes d’insolvabilité nationaux et la hiérarchie des créanciers de la BRRD (qui préfère les dépôts couverts avec une préférence marquée pour les déposants de détail et les PME). La BCE juge que cette divergence pourrait conduire les créanciers du renflouement interne à exiger un remboursement au fonds de résolution unique (SRF) en vertu du principe de protection des créanciers (No creditor worse off, NCWO). Dans la mesure où certains États membres de la zone euro ont proposé ou voté des lois introduisant des couches additionnelles dans leur hiérarchie des créanciers, la BCE pense que cela pourrait permettre de réduire le nombre de réclamations de type NCWO.

La Commission adopte des normes techniques de réglementation sur la BRRDLe 10 mai 2016, la CE a publié un règlement délégué (UE) complétant la directive 2014/59/UE du Parlement européen et du Conseil par des normes techniques de réglementation précisant les éléments minimum à inclure dans un plan de réorganisation des activités et le contenu minimum des rapports sur les progrès accomplis dans sa mise en œuvre. En vertu de ce règlement, le plan de réorganisation des activités contient la prévision de performance financière de l’entité et les mesures que l’entité prendra pour faire en sorte de pouvoir satisfaire à toutes les exigences prudentielles et autres exigences réglementaires applicables. Il contient également une évaluation de viabilité pour permettre à l’autorité de résolution d’évaluer la faisabilité des mesures proposées. Un rapport d’avancement contenant un examen et une évaluation des progrès accomplis dans la mise en œuvre du plan de réorganisation des activités fait également partie des obligations. Ce rapport doit préciser les objectifs intermédiaires qui ont été atteints ou sont susceptibles de l’être.Il doit également exposer les raisons pour lesquelles les objectifs intermédiaires n’ont pas été atteints, présenter les prévisions financières ainsi qu’une comparaison avec les prévisions antérieures, et détailler tout problème risquant d’affecter l’exécution du plan de réorganisation des activités.Le règlement entrera en vigueur 20 jours après sa publication au Journal officiel.

Le règlement délégué de la CE no 2016/778 complétant la BRRD en ce qui concerne les circonstanceset les conditions dans lesquelles le paiement de contributions ex post extraordinaires peut être partiellement ou totalement reporté, et en ce qui concerne les critères de détermination des activités, services et opérations constitutifs de fonctions critiques et les critères de détermination des activités et services associés constitutifs d’activités fondamentales a été publié au Journal Officiel le 20 mai 2016.

Ce règlement concernant la BRRD envisage le cas où un fonds de résolution national se trouve dans la nécessité de demander des contributions supplémentaires aux entreprises, s’il ne dispose pas des moyens suffisants pour couvrir le coût d’une résolution. Les activités, services et opérations sont évoqués dans les définitions des fonctions critiques et des activités fondamentales.

Ces définitions sont utilisées tout au long du BRRD. La continuité des fonctions critiques est l’un des principaux objectifs de la procédure de résolution aux termesdu BRRD. Le règlement est entré en vigueur le 9 juin 2016.

Valorisation des dérivés aux termes de la BRRDLe 23 mai 2016, la CE a adopté le règlement délégué complétant la BRRD par des normes techniques de réglementation relatives aux méthodes et aux principes de valorisation des engagements résultant de produits dérivés.

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16PwC – Juillet 2016 Lettre d’actualité réglementaire | banque # 7

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Lettre d’actualité réglementaire | banque # 7 Juillet 2016

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Ce règlement définit :• la méthode appropriée pour déterminer la

valeur des catégories de dérivés, y compris des transactions faisant l’objet d’un accord de compensation (netting agreement) ;

• des principes pour fixer le moment où il convient d’établir la valeur d’une position sur dérivés ;

• la méthode appropriée pour comparer la destruction de valeur qui résulterait de la liquidation et du renflouement interne de dérivés avec le montant de pertes que supporteraient ces dérivés lors d’un renflouement interne ;

• les règles régissant la valorisation des dérivés compensés par des contreparties centrales agréées ou reconnues dans l’UE.

Le règlement entrera en vigueur 20 jours après sa publication au JOUE.

La CE corrige le règlement BRRDLe 20 mai 2016, le Conseil a publié une note de transmission de la CE datée du 17 mai 2016 contenant le texte d’un rectificatif au règlement délégué précisant les circonstances dans lesquelles l’exclusion de l’application des pouvoirs de dépréciation ou de conversion est nécessaire en vertu de l’article 44, paragraphe 3, de la BRRD.

La CE a modifié l’article 9 du règlement qui permet aux autorités de résolution d’exclure, dans des cas exceptionnels, certains engagements du renflouement interne pour éviter une destruction de valeur. Le rectificatif précise que les autorités de résolution devraient limiter l’usage de ce pouvoir à des circonstances dans lesquelles la situation résultante serait plus favorable aux titulaires des engagements non exclus.

La CE a adopté ce règlement le 4 février 2016 et le Conseil a confirmé le 21 avril 2016 qu’il n’y opposerait aucune objection.À moins que le Conseil ou le Parlement européen ne s’y opposent, le règlement entrera en vigueur 20 jours après sa publication au Journal officiel.

Application des lignes directives relatives aux plans de réorganisation conformément à la BRRDL’EBA a mis à jour son site Internet le 20 mai 2016 pour confirmer que ses orientations sur les critères minimaux qu’un plan de réorganisation des activités doit remplir en vertu de la BRRD avaient été traduites dans toutes les langues officielles de l’UE.Ces orientations s’appliqueront trois mois après la date de publication de leurs traductions, le 21 août 2016 en l’occurrence. Elles vont de pair avec les normes techniques de réglementation précisant les éléments minimum à inclure dans un plan de réorganisation des activités et le contenu minimum des rapports sur les progrès accomplis dans sa mise en œuvre, adoptées par la Commission le 10 mai 2016 et entrées en vigueur 20 jours après leur publication au Journal officiel.

La CE consolide huit normes techniques de réglementation de la BRRDLe 23 mars 2016, la Commission a adopté un règlement délégué tampon complétant la directive 2014/59/UE – C (2016) 1691 final – qui regroupe huit projets définitifs de normes techniques de réglementation publiés par l’EBA conformément à la BRRD.

Elle explique que ces normes techniques sont étroitement liées et que les entreprises, les autorités et les acteurs du marché trouveront avantage à les voir consolidées en un seul règlement.

Le règlement délégué couvre :• le contenu des plans de redressement ;• les critères minimums que les autorités

doivent prendre en compte pour évaluer les plans de redressement et les plans de redressement de groupe ;

• le contenu des plans de résolution et des plans de résolution de groupe ;

• les conditions préalables à un soutien financier de groupe ;

• les exigences relatives à l’indépendance des évaluateurs ;

• la reconnaissance contractuelle des pouvoirs de renflouement interne ;

• les exigences de procédure et de contenu concernant les notifications et l’avis de suspension ;

• le fonctionnement des collèges d’autorités de résolution.

Le règlement délégué entrera en vigueur 20 jours après sa publication au JOUE.

Préserver la confidentialité des informations de résolutionLe 19 avril 2016, l’EBA a publié ses orientations définitives sur la divulgation d’informations sous une forme résumée ou agrégée en vertu de la BRRD. Les entités qui collectent des données en vertu de la BRRD n’ont généralement pas le droit de les divulguer. Il existe trois exceptions à cette règle, entre autres lorsque les informations sont divulguées sous une forme résumée de sorte que les entités individuelles ne puissent pas être identifiées.

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Actualités prudentielles

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Ces orientations ont trait à cette exceptionet incluent trois facteurs de principe à prendre en compte pour veiller à l’anonymisation des informations divulguées : le nombre d’établissements,les schémas spécifiques et le contextede divulgation. Ces orientations s’appliquent à diverses autorités impliquées dansle processus de résolution, notammentles autorités de résolution et les administrateurs temporaires.

Stabilité financière

Le FSB passe en revue la supervision du système bancaire parallèleLe 25 mai 2016, le Conseil de stabilité financière (FSB) a publié sa revue thématique de la mise en œuvre du cadre de référence de la politique du FSB applicable aux entités du secteur bancaire parallèle. Ce cadre expose des lignes directrices pour les autorités qui supervisent les entités du secteur bancaire parallèle. Le FSB a examiné la capacité de ces autorités à mettre ce cadre en œuvre.

Il précise que les efforts de mise en application n’en sont qu’à leurs débuts mais relève que :• la plupart des entreprises du système

bancaire parallèle se conforment aux limites réglementaires ;

• les autorités ne classent pas toujours les activités de banque parallèle de la même manière ;

• la qualité des données sur le système bancaire parallèle est perfectible.

Il suggère une meilleure collaboration prudentielle au niveau national pour améliorer les efforts de mise en œuvre. Le FSB recommande également aux autorités d’optimiser la qualité des données sur les activités de banque parallèle.

• Enfin, il conseille aux autorités d’élaborer des exigences de publicité plus strictes pour les entreprises du système bancaire parallèle.

Cette revue collégiale est la première menée par le FSB sur le système bancaire parallèle. Le Conseil prévoit de poursuivre ses travaux portant sur une définition plus cohérente des activités de banque parallèle, sur l’évaluation de l’interconnexion et sur la simplification du partage de l’information.

L’EBA publie la première liste des O-SIILe 25 avril 2016, l’EBA a publié sa première liste des autres établissements d’importance systémique (O-SII) dans l’UE. Les O-SIIsont des établissements considéréscomme systémiquement importants,aux côtés des G-SII. La liste de l’EBA compile les établissements désignés comme O-SIIpar les autorités nationales.Elle présente aussi les coussins de fonds propres supplémentaires fixés par les autorités compétentes aux O-SII.

Fonds propres et liquidités

Les lignes directrices de l’EBA sur l’importance systémiqueLe 29 février 2016, l’EBA a réviséses lignes directrices sur les spécifications supplémentaires des indicateurs d’importance systémique globaleet leur diffusion.

Chaque entité pertinente devrait fournir le modèle sur son site web avec les informations financières de fin d’année pas plus tard que quatre mois après la fin de l’année financière. Les données devraient être identiques à celles présentées au comité de Bâle.

Transfert de risque de titrisationLa BCE a publié les lignes directrices sur la reconnaissance de transfert de risques de crédit importants le 24 mars 2016. Cela s’applique aux banques importantes de la zone euro qui transfère des actifs en opérations de titrisation.

Les initiateurs peuvent exclure du calculde leurs RWAs les actifs sujets à de significatifs transferts de risque de crédit dans une titrisation. Cependant, cela est subordonné à certaines conditions. Ces lignes directrices donnent un avis préalable et des exigences de fourniture d’information qui sont parties intégrantes du processus permettant aux initiateurs de reconnaître ces transferts de risques.

Les lignes directrices indiquent que les initiateurs ne devraient pas reconnaître les transferts de risques jusqu’à ce que la BCE approuve ces transactions. De plus, les initiateurs doivent remplir les conditions pour les transferts de risques tout au long de la durée de la transaction et la BCE espère recevoir des informations à des fins de surveillance, au moins trimestriellement.

Reporting

Modifications annuelles des modèles d’analyse  comparativeLe 12 mai 2016, l’EBA a publié un avis sur l’intention de la CE de modifier le projet définitif de normes techniques d’exécution relatives à l’analyse comparative des approches internes aux termes de l’article 78, paragraphe 8 de CRD IV.

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NEWS

Elle valide les propositions de modification des modèles et des instructions de déclaration contenus dans le projet définitif de normes techniques d’exécution, mais prévoit que d’autres mises à jour seront nécessaires sur une base annuelle. L’EBA plaide pour une approche plus flexible et recommande que lui soit délégué le pouvoir de mettre à jour les modèles et instructions elle-même plutôt qu’à travers l’amendement des normes techniques d’exécution. Une approche similaire existe déjà pour les modèles de déclaration prudentielle et les instructions de déclaration.

L’article 78 de CRD IV impose aux autorités compétentes d’évaluer une fois par an les approches internes utilisées par les établissements pour calculer leur exigence de fonds propres au regard du risque de crédit et du risque de marché. Il impose également à l’EBA de préparer un rapport pour prêter assistance aux autorités compétentes dans leur évaluation. L’EBA utilise des informations transmises par les établissements sur la base du projet définitif de normes techniques d’exécution en question. Ces normes précisent les portefeuilles de référence, les modèles et les instructions de déclaration nécessaires à la préparation de ces informations. L’EBA estime que les modifications proposées par la CE, qui s’inspirent de l’expérience acquise au cours de l’analyse comparative menée en 2014-15, amélioreront la qualité des données et l’analyse.

AnaCredit se rapprocheDans un projet de règlement relatif à la collecte de données granulaires sur le crédit et le risque de crédit publié le 20 mai 2016, la BCE a fixé le 1er septembre 2018 comme date à partir de laquelle les entreprises devront commencer à collecter les données sur le crédit pour sa base de données analytiques sur le crédit (« AnaCredit »). Elle fixe également le 30 septembre 2018 comme date pour la première déclaration (ou transmission). Mais les entreprises et les banques centrales nationales (NCB) devront commencer à se préparer bien en amont. La BCE veut que les NCB lui transmettent une première série de données de référence de la contrepartie six mois avant la première transmission (soit d’ici fin mars 2018). Elle suggère donc aux NCB de demander aux agents déclarants de leur fournir des données à partir du 31 décembre 2017, afin de permettre aux NCB de procéder aux préparatifs techniques. Les agents déclarants sont des entités juridiques ou des succursales étrangères résidentes dans un État membre déclarant (c’est-à-dire un État membre de la zone euro), soumis aux exigences de déclaration d’AnaCredit.

Durant cette première étape, les agents déclarants doivent transmettre les données sur le crédit lorsqu’ils se sont engagés à octroyer à des institutions ou à d’autres entités juridiques des crédits pour une valeur égale ou supérieure à 25 000 euros (montant total de l’engagement).Les rapports devront être transmis sur une base mensuelle et trimestrielle, et comportent 94 champs de données et 7 identifiants uniques pour chaque crédit.

Les NCB peuvent exclure à leur discrétion les « petits agents déclarants » de ces exigences, sous réserve que le nombre de crédits exclus ne dépasse pas 2 % de l’encours total des crédits que les États membres doivent déclarer en vertu du règlement (UE) no 1071/2013 concernant le bilan du secteur des institutions financières monétaires (révisé). De même, les NCB peuvent autoriser à leur discrétion les entre-prises à déclarer sur une base trimestrielle plutôt que mensuelle, et ce, jusqu’au 1er janvier 2021. Dans ce cas, l’encours total des crédits concernés ne doit pas dépasser 4 % de l’encours total des crédits, comme vu précédemment.

Le règlement s’appliquera à partir du 31 dé-cembre 2017, et entrera en vigueur 20 jours après sa publication au Journal officiel. Les États membres ne faisant pas partie de la zone euro, tels que le Royaume-Uni, sont libres de transposer le règlement, ou des dispositions similaires, dans leur droit national.

Nouvelles exigences de publication d’informations fixées par l’EBALe 25 avril 2016, l’EBA a publié une consulta-tion relative à un projet de normes techniques de réglementation concernant la publication d’informations sur les actifs grevés et non grevés en vue de la fourniture d’informations transparentes et harmonisées, tel que requis par le règlement sur les exigences de capitaux propres (CRR).

Nouveau cadre LCRLa CE a publié l’adaptation au règlement d’exécution (EU) n°680/2014 remplaçant les normes techniques concernant le reporting de surveillance des institutions sur les exigences de couverture de liquidités dans le JOUE du 10 mars 2016. Cela s’applique à toutes les entreprises assujetties au CRR.

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Les entreprises doivent utiliser deux nouveaux modèles pour le reporting du LCR et de d’autres sujets liés. Les institutions de crédit ont besoin d’utiliser le format spécifié dans l’annexe XXII, et les entreprises CRR celle de l’annexe XII. La CE a également publié les instructions pour remplir le modèle.

Les entreprises devraient utiliser le nouveau modèle à partir du 10 septembre 2016 et après pour leurs reportings mensuels.

Prêt pour le reporting des mesures de liquidités ?La CE a publié son amendement sur le règlement d’exécution (EU) n°680/2014 concernant les mesures de contrôle supplémentaires pour les reportings de liquidités du 8 mars 2016 dans le Journal Officiel. Toutes les entreprises CRR devraient commencer les mesures de contrôle supplémentaire (basées sur la concentration, la maturité et la reconduction des financements) à partir d’avril 2016.

Le reporting supplémentaire fournira une vision globale plus complète des positions de liquidité des entreprises, ce qui aidera les autorités compétentes. La plupart des firmes devraient rapporter les informations sur une base mensuelle, mais celles remplissant certains critères pourraient le faire sur une base trimestrielle. La CE n’a pas inclut l’échelle de maturité comme partie du rapport, en expliquant que l’approche est obsolète, et que l’EBA a conseillé de l’actualiser. La régulation entrera en vigueur 20 jours après sa publication dans le Journal Officiel.

Critère pour pour le reporting des ratios d’effet de leviers des produits dérivésLa CE a publié le règlement d’exécution n°680/2014 sur le reporting de supervision des institutions sur le ratio d’effet de levier dans le journal officiel du 31 mars 2016. Cela impactera toutes les entreprises sujettes au CRR.

De nouveaux critères sont introduits pour rendre compte des ratios d’effet de levier des produits dérivés. Le critère inclut le volume total et la valeur des produits dérivés aussi bien que leur part d’exposition totale. La CE veut donner suffisamment de temps aux entreprises pour s’adapter à ces nouvelles exigences de reporting. Ainsi, cela retarde la date du premier reporting de six mois par rapport à la date à laquelle le règlement a été publié. Le règlement entrera en vigueur 20 jours après sa publication au journal officiel.

Consultation sur le reporting de transaction SFTR

L’ESMA a publié son Document de consultation – essai sur RTS et ITS sous le règlement SFTR du 11 mars 2016 . L’ESMA cherche clairement à aligner le reporting de transaction SFTR avec d’autres modèles tels que ceux de MiFIR et MAR . Mais les normes proposées par l’ESMA éclairent la manière dont les SFTs exigeront des repor-tings de différents domaines et, dans certains cas, des ensembles de principes différents que sous EMIR . La période de commentaire pour le document de consultation s’est clôturée le 22 avril 2016.

Tests de résistance

Test de résistance des DGSLe 24 mai 2016, l’EBA a publié des orientations sur les tests de résistance des systèmes de garantie des dépôts (DGS) en vertu de la directive DGS, qui définissent les principes méthodologiques applicables aux tests de résistance effectués par les DGS de l’Union. Ces orientations contiennent les étapes à franchir, les scénarios à simuler et les domaines et indicateurs à mesurer. L’EBA s’attend à ce que les DGS testent tout un éventail de capacités opérationnelles et de financement couvrant les fonctions et domaines clés activés lors de l’intervention des DGS. Il s’agit notamment de l’accès aux données, des ressources opérationnelles, des communications et de la capacité à rembourser les dépôts garantis grâce aux sources de financement disponibles. En outre, l’EBA établit une liste des tests prioritaires que tous les DGS devraient effectuer et dont ils devraient communiquer les résultats à l’EBA.

Les DGS doivent tester leurs capacités opérationnelles et de financement au moins tous les trois ans, à partir du 3 juillet 2017 au plus tard. L’EBA a décidé de sa propre initiative de publier des orientations pour promouvoir la cohérence et la qualité des tests de résistance. L’EBA compte mener un examen collégial européen des DGS et prévoit de demander aux DGS les résultats des tests prioritaires le 3 juillet 2019 au plus tard.

Les orientations s’appliqueront deux mois après la publication de leur traduction dans les langues officielles de l’UE. Toutefois, l’EBA reconnaît qu’elle devrait avoir besoin de les réviser lorsque les négociations actuelles au sujet des propositions d’EDIS auront pris fin.

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20PwC – Juillet 2016 Lettre d’actualité réglementaire | banque # 7

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Test de résistance des contreparties centralesLe 29 avril 2016, l’ESMA a publié son rapport sur le test de résistance 2015 des contreparties centrales à l’échelle de l’Union européenne. Dans son test de résistance inaugural, elle s’est concentrée sur le risque de contrepartie de 17 contreparties centrales dans toute l’Europe. L’ESMA a complété ses évaluations du risque de crédit par une analyse des effets collatéraux et du risque de concentration.

L’ESMA a observé que de larges volumes de fonds de protection des contreparties centrales étaient détenus par des membres non défaillants. Elle estime qu’une trop grande dépendance à ces fonds pourrait constituer un risque pour les contreparties centrales si les membres non défaillants étaient soumis à de fortes pressions. Elle relève également que le test de résistance interne des contreparties centrales n’était pas suffisamment poussé. Les contreparties centrales se sont fiées à des tests dont les chocs sur les prix n’étaient pas suffisants.

L’ESMA suggère que les autorités nationales compétentes (NCA) pourraient améliorer leur supervision des contreparties centrales en veillant à ce que ces dernières tiennent compte de l’exposition de leur client à de multiples contreparties centrales lors de l’examen de sa solvabilité, et à ce que leurs tests de résistance interne utilisent des chocs suffisants sur les prix.

L’ESMA conclut qu’au vu des taux élevés d’interconnexion, une défaillance pourrait avoir des effets collatéraux. En revanche, elle juge le risque de concentration faible.

L’ESMA prévoit de réitérer ses propositions aux NCA via les collèges de contreparties centrales.

FiCOD est-elle « fit for purpose » ?Le 28 avril 2016, la CE a publié une feuille de route pour l’évaluation de la directive sur la surveillance complémentaire des entités financières des conglomérats financiers (FiCOD). En outre, l’évaluation couvrira les normes techniques de réglementation produites dans le cadre des mandats donnés par la directive et des modifications apportées par FiCOD 1.

La CE prévoit d’évaluer la pertinence, l’efficacité, l’efficience, la cohérence et la valeur ajoutée pour l’UE de la directive. Elle examinera également si les aspects identifiés dans le rapport de la Commission sur FiCOD en décembre 2012 restent pertinents pour évaluer si la directive a atteint ses objectifs.

France

Liquidité

La Décision n° 2016-C-26 du 20 mai 2016 relative à la mise en œuvre des dispositions du paragraphe 2 de l’article 420 du règlement (UE) n° 575/2013 du Parlement européen et du Conseil du 26 juin 2013 concernant les exigences prudentielles applicables aux établissements de crédit et aux entreprises d’investissement et modifiant le règlement (UE) n° 648/20.

Les établissements de crédit appliquent aux sorties de trésorerie de nouvelles pondérations détaillées dans le cadre du calcul des exigences de couverture des besoins de liquidité notamment sur les produits liés aux crédits commerciaux de hors bilan (trade finance) dont le taux de sortie est réévalué à 5% (dont notamment les crédits documentaires et les garanties).

Reporting

Reporting pour les établissements de créditL’Instruction n° 2016-I-10 modifiant l’instruction n° 2009-01 du 19 juin 2009 relative à la mise en place du système unifié de rapport financier. Cette instruction soumet les succursales d’établissements de crédits ayant leur siège social dans un pays tiers aux dispositions de l’instruction jusqu’au 30 juin 2016.

Analyses et perspectives . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 3Actualités prudentielles . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 10Protection de la clientèle . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .22Actualités des marchés financiers . . . . . . . . . . . . . . .27Autres réglementations . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .36Actualités comptables . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .38Agenda . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .40Publications PwC . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .40

21PwC – Juillet 2016 Lettre d’actualité réglementaire | banque # 7

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Lettre d’actualité réglementaire | banque # 7 Juillet 2016

Actualités prudentielles

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Champ d’application de la déclaration d’informations financières prudentiellesL’instruction n° 2016-I-11 modifiant l’instruction n°2015-I-13 relative à la déclaration d’informations financières prudentielles applicables aux groupes et entités importants. Cette instruction, qui entrera en vigueur le 30 juin 2017, redéfinit le champ d’application des exigences de déclaration d’informations prudentielles. Les groupes moins importants soumis à la surveillance prudentielle sont tenus de fournir des informations financières prudentielles telles que définies au titre III du règlement 2015/534.

Les entités ayant une dérogation ne sont pas contraintes de fournir ces informations financières. L’instruction distingue quatre régimes :• les groupes moins importants soumis à la

surveillance prudentielle, y compris leurs sous-groupes, effectuant leurs déclarations sur base consolidée, le 45e jour ouvrable suivant la date de référence

• les groupes moins importants soumis à la surveillance prudentielle, effectuant leurs déclarations sur base sous consolidée, le 55e jour ouvrable suivant la date de référence

• pour les entités moins importantes soumises à la surveillance prudentielle qui ne font pas partie d’un groupe soumis à la surveillance prudentielle, le 45e jour suivant la date de référence.

• Pour les entités moins importantes soumises à la surveillance prudentielle qui font partie d’un groupe moins important soumis à la surveillance prudentielle, le 55e jour ouvrable suivant la date de référence.

Décisions de la Commission des sanctionsLa décision de la Commission des sanctions n° 2013-04 du 19 mai 2016 à l’égard de la Société Générale (droit au compte).

Différents griefs sont notifiés, selon la répartition suivante :• sur la mise en œuvre opérationnelle des

dispositions régissant le droit au compte (ci-après le DAC) ; - sur la politique d’ouverture de compte dans le cadre du DAC ;

- Sur les modalités d’ouverture des comptes dans le cadre du DAC ;

- sur les services fournis aux titulaires d’un compte ouvert dans le cadre du DAC ;

- sur la tarification appliquée aux services bancaires dits « de base » (ci-après SBB);

- sur les clôtures de comptes ouverts dans le cadre du DAC ;

• sur le dispositif de contrôle interne ; - sur les procédures mises à disposition des collaborateurs ;

- sur l’identification des comptes ouverts dans le cadre du DAC ;

- sur le dispositif de contrôle permanent ; - sur le dispositif de contrôle périodique ;

Les mesures de sanction retenues contre la Société Générale sont un Blâme et une sanction pécuniaire de 800 000€.

Analyses et perspectives . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 3Actualités prudentielles . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 10Protection de la clientèle . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .22Actualités des marchés financiers . . . . . . . . . . . . . . .27Autres réglementations . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .36Actualités comptables . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .38Agenda . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .40Publications PwC . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .40

22PwC – Juillet 2016 Lettre d’actualité réglementaire | banque # 7

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Lettre d’actualité réglementaire | banque # 7 Juillet 2016

Protection de la clientèle NEWS

International

Conduite

Bilan de qualité du droit des consommateurs de l’UELe 12 mai 2016, la CE a démarré son bilan de qualité du droit des consommateurs et du marketing de l’UE à travers le lancement d’une consultation publique visant à déterminer si sept de ses directives étaient adaptées.

Plus précisément, la CE évalue l’efficacité, l’efficience, la cohérence, la pertinence et la valeur ajoutée pour l’UE de chaque mesure.

Dans ce cadre, six directives sont spécifiquement concernées par le bilan de qualité :• la directive 1993/13/CEE concernant les

clauses abusives dans les contrats conclus avec les consommateurs (UCTD),

• la directive 1999/44/CE sur certains aspects de la vente et des garanties des biens de consommation,

• la directive 2015/29/CE relative aux pratiques commerciales déloyales des entreprises vis-à-vis des consommateurs dans le marché intérieur,

• la directive 1998/6/CE relative à la protection des consommateurs en matière d’indication des prix des produits offerts aux consommateurs,

• la directive 2006/114/CE en matière de publicité trompeuse et de publicité comparative,

• la directive 2009/22/CE relative aux actions en cessation en matière de protection des intérêts des consommateurs.

La directive 2011/83/UE relative aux droits des consommateurs est également couverte par cette consultation, bien qu’elle fasse l’objet d’une évaluation distincte.La CE recueille les réponses via un questionnaire en ligne. La consultation sera close le 2 septembre 2016.

Publication et brochure publicitaireLe règlement délégué de la CE pour approbation et publication de la brochure et diffusion des annonces publicitaires a été publié au journal officiel du 4 mars 2016. Il vient compléter la Directive Prospectus comme exigé sous la directive omnibus II et modifiant le Règlement Prospectus.

Ce règlement exige des émetteurs de :• publier une brochure finale dans un format

électronique permettant la recherche ;• produire une brochure publicitaire

accessible publiquement, ainsi l’accès n’est pas sujet à un processus d’enregistrement, acceptant une clause de non-responsabilité limitant les responsabilités juridiques ou payant des frais ;

• publier la brochure et les avis connexes dans des proportions suffisantes ;

• modifier les publicités si elles ne sont plus assez précises et souligner les écarts pour le public ;

• s’abstenir de divulguer des informations qui contredisent des informations de la brochure ;

• le règlement délégué est entré en vigueur le 24 mars 2016.

Garder un œil sur les produits de détail prudentielle ou clientLe 22 mars 2016, l’EBA a diffusé 12 orientations concernant les accords de gouvernance et de supervision relatifs aux produits bancaires de détail pour aider les entreprises à établir des procédures internes appropriées en matière de conception, de marketing et d’examen du cycle de vie des produits.

Bien entendu, les initiateurs sont tenus de garder un œil attentif sur leurs produits. Ils doivent s’assurer que ces derniers soient soumis à des procédures de tests et d’approbation en termes de gestion des risques, qu’ils soient orientés vers un marché cible approprié et qu’ils le touchent, et qu’ils soient distribués via des canaux adéquats. Une fois qu’un produit est diffusé sur le marché, l’initiateur doit continuer à le surveiller et les distributeurs devraient se voir remettre des informations claires, actuelles et exactes à propos du produit. Et lorsqu’un distributeur met un produit sur le marché, il doit posséder une connaissance solide du marché cible, et s’assurer que les accords de gouvernance et de supervision appropriés sont établis.

Ces orientations s’appliquent à l’initiation et à la distribution de produits entrant dans le champ d’application des directives CRD IV, PSD, MCD et de la directive 2000/46/CE sur la monnaie électronique.

Ces orientations seront applicables à compter du 3 janvier 2017.

Revue comparative de l’application des obligations en termes d’’adéquation selon la Diretive MiF (MiF)L’ESMA a publié son rapport de revue comparative portant sur les exigences de MiF en matière d’adéquation le 7 avril 2016, dans lequel elle présente les résultats de son examen des autorités compétentes et de leur supervision des exigences de MiF en matière d’adéquation.

Analyses et perspectives . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 3Actualités prudentielles . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 10Protection de la clientèle . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .22Actualités des marchés financiers . . . . . . . . . . . . . . .27Autres réglementations . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .36Actualités comptables . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .38Agenda . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .40Publications PwC . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .40

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Protection de la clientèle

NEWS

L’ESMA conclut que les autorités compétentes ont appréhendé de la même manière les méthodes de fourniture de conseil au sein de leur juridiction, et ont compris où se situait la frontière entre conseil d’investissement et information. Selon les conclusions de l’ESMA, les autorités compétentes ont toutefois évalué la conformité à la MiF de manière superficielle et n’ont pas mené beaucoup de travaux spécifiques dans ce domaine.

Les autorités compétentes sanctionnent la non-conformité aux exigences d’adéquation de MiF de nombreuses façons. Les outils répressifs varient selon les juridictions et les sanctions non pécuniaires sont faibles. L’ESMA propose de renforcer les sanctions en cas de non-conformité en utilisant la communication autour des mesures prises pour un meilleur effet.

Surveillance et supervision de la distribution en ligneLe 4 avril 2016, l’EIOPA a publié un compte rendu de son avis de février 2015 sur les ventes via Internant de produits d’assurance et de retraite (le compte rendu est daté du 31 mars 2016). Dans son avis, l’EIOPA demandait aux autorités nationales compétentes (NCAs) de lui faire un rapport sur la manière dont elles collectaient des informations sur les activités de distribution en ligne des distributeurs. Mais les commentaires reçus ont montré que les NCAs n’avaient entamé que peu d’activités prudentielles directes dans ce domaine. L’EIOPA estime qu’en raison de la croissance de la distribution en ligne, le fait qu’il n’existe pas de problèmes particuliers actuellement ne reflète pas nécessairement ce qui pourrait se passer à l’avenir.

Elle constate que la plupart des juridictions ont structuré leurs mesures prudentielles de sorte qu’elles s’appliquent à tous les canaux de distribution, plutôt que de cibler uniquement les ventes en ligne. L’EIOPA indique qu’elle continuera de suivre les activités financières nouvelles et existantes.

Produits de détail

Document d’informations clés définitif sur les PRIIPLe 7 avril 2016, le Comité Joint des autorités européennes de surveillance (JCESA) a publié un projet définitif de normes techniques de réglementation sur les documents d’informations clés (KID) pour les produits d’investissement packagés de détail et fondés sur l’assurance (PRIIP).

Le KID proposé donnera aux investisseurs de détail européens des informations simples et comparables sur les produits d’investissement dans les secteurs de la banque, de l’assurance et des valeurs mobilières. Le projet de normes techniques de réglementation se réfère à trois articles du règlement PRIIP :• l’article 8, qui a trait à la présentation et le

contenu du KID, et notamment à la méthode de calcul et de présentation des risques, des rémunérations et des coûts ;

• l’article 10, qui traite du réexamen, de la révision et de la réédition du KID ;

• l’article 13 relatif aux conditions à remplir pour répondre à l’obligation de fournir le KID dans les temps.

Les normes techniques de réglementation proposées comprennent un modèle obligatoire de KID sur trois pages, qui englobe les textes et les formats que les initiateurs de PRIIP devront utiliser, y compris des informations sur les risques, les performances et le coût des PRIIP. Ce document inclura une section sur les risques et les rémunérations qui devra contenir un indicateur de risque sommaire (SRI) pour le produit en question. Sur la base de la méthode prescrite, l’indicateur SRI sera attribué en fonction du niveau de risque d’un PRIIP et sera placé sur une échelle numérique entre 1 et 7. Le projet de normes techniques de réglementation prévoit d’imposer à l’initiateur de PRIIP de réviser et de rééditer le KID au moins une fois par an. Il prévoit également, en cas de prestation de conseils ou de vente individuelle de PRIIP, que le KID soit fourni suffisamment en amont à l’investisseur de détail pour que ce dernier puisse tenir compte de son contenu avant de prendre une décision d’investissement. Le projet de normes techniques de réglementation a été soumis à la Commission pour adoption et entrera en vigueur le 31 décembre 2016.

Inclusion financière pour tousDans un avis sur l’application de mesures de vigilance envers les clients demandeurs d’asile en provenance de territoires ou de pays tiers à haut risque daté du 12 avril 2016, l’EBA souligne l’importance de l’inclusion financière et d’approches fondées sur le risque proportionnées.

Analyses et perspectives . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 3Actualités prudentielles . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 10Protection de la clientèle . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .22Actualités des marchés financiers . . . . . . . . . . . . . . .27Autres réglementations . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .36Actualités comptables . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .38Agenda . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .40Publications PwC . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .40

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Protection de la clientèle

NEWS

Elle fixe des orientations aux autorités nationales compétentes sur la manière dont les entreprises peuvent satisfaire aux exigences de vérification de l’identité et gérer efficacement les risques de blanchiment de capitaux et de financement du terrorisme. Elles doivent notamment accepter les documents d’identité émis par les États membres qui confirment le droit de résidence de la personne, et adapter leurs services en interdisant par exemple les retraits d’argent dans des pays tiers.

L’EBA relève également un lien avec la directive sur les comptes bancaires (PAD), qui s’appliquera aux comptes bancaires dans l’UE dès le 18 septembre 2016. Selon l’EBA, une entreprise serait en infraction si elle refusait d’ouvrir un compte bancaire basique au seul motif que le futur client est originaire d’un territoire ou d’un pays à risque (tels que définis dans son avis) ou n’est pas en mesure de fournir de preuve d’identité formelle pour des raisons légitimes.

Avancées sur les modifications d’AMLD 4À travers la publication d’une analyse d’impact initiale sur la modification d’AMLD4 le 7 avril 2016, la CE fait un pas de plus en direction d’une réorganisation de cette directive. Une analyse d’impact complète sera menée une fois que la CE aura obtenu une validation politique de ces modifications.

Les amendements ont été présentés pour la première fois dans le Plan d’action de la CE en février 2016.

Le Plan d’action expose également la volonté de la CE d’avancer la date de transposition d’AMLD4 de six mois, du 26 juin 2017 à fin 2016. Peu après, le Conseil a demandé à la Commission de soumettre ses propositions au plus tard au deuxième trimestre 2016. Il semblerait que la dynamique se renforce.

Résilience opérationnelle

Le Conseil adopte la directive NISLe Conseil a adopté le texte de la directive NIS le 17 mai 2016. Cette directive vise à harmoniser l’approche des États membres en matière de sécurité des réseaux et des systèmes d’information. Elle accroît la coopération au sein de l’Union dans le cadre de la lutte contre les cybermenaces et présente des plans pour une communication efficace entre les États membres. La directive prévoit des obligations pour les opérateurs de services essentiels dans des secteurs tels que les services financiers, l’énergie, le transport, la santé et l’approvisionnement en eau.

En vertu de la directive NIS, les prestataires de services financiers auront désormais l’obligation de déclarer les violations de données aux autorités. Ils seront également obligés de veiller à ce que des mesures appropriées soient prises pour empêcher ou minimiser l’impact d’incidents portant atteinte à la sécurité des réseaux et systèmes d’information.

La directive est en attente d’approbation du Parlement européen. Elle devrait entrer en vigueur en août 2016.

Utilisation des données des consommateurs avec discernementLe 4 mai 2016, l’EBA a annoncé qu’elle sollicitait des avis sur son document de discussion relatif aux usages innovants des données des consommateurs par les établissements financiers. L’EBA cherche à réunir des informations pour savoir comment et dans quelle mesure les entreprises financières utilisent les données des consommateurs, et pour connaître les risques et les avantages de ce type d’activité. Dans son document, l’EBA se penche sur l’usage des données des consommateurs depuis la collecte jusqu’au traitement et au stockage des données, en s’intéressant notamment aux outils d’agrégation et autres technologies de traitement des données. Parmi les usages innovants des données des consommateurs, on compte des nouveaux services tels que les systèmes de financement alternatifs, les comptes de paiement, les services de paiement, les monnaies virtuelles ou les produits sur-mesure.

Le document détaille les avantages et les risques qui en découlent pour les particuliers, les entreprises et, plus largement, pour l’intégrité financière. Les avantages potentiels pour les particuliers sont : une meilleure qualité des produits, des produits et services sur mesure et une réduction des coûts. Les entreprises financières peuvent également bénéficier d’une réduction des coûts et de nouvelles sources de revenus. Les risques potentiels sont : la sécurité des données, leur mauvaise utilisation et les risques pour la réputation des entreprises.

Analyses et perspectives . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 3Actualités prudentielles . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 10Protection de la clientèle . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .22Actualités des marchés financiers . . . . . . . . . . . . . . .27Autres réglementations . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .36Actualités comptables . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .38Agenda . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .40Publications PwC . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .40

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Protection de la clientèle

NEWS

L’EBA déclare qu’il n’existe à l’heure actuelle que quelques exigences dans la réglementation européenne traitant spécifiquement de l’usage des données des consommateurs par les établissements financiers. Elle espère que les réponses au document de discussion lui permettront de prendre une décision mieux éclairée sur les – éventuelles – mesures réglementaires ou prudentielles nécessaires à prendre pour protéger les acteurs du marché tout en leur permettant de bénéficier de ces innovations.

La consultation sera close le 4 août 2016.

MiF II : connaissance et expertise

L’ESMA a publié ses Lignes directrices sur l’évaluation des connaissances et des compétences du personnel le 22 mars 2016. L’ESMA souligne les critères d’évaluation des connaissances et des compétences avec l’article 25 (1) de MiFID II. Il couvre quatre domaines :• Les normes de connaissances et de

compétences des employés qui fournissent des informations sur les produits d’investissement, les services et les services secondaires.

• Les normes de connaissances et de compétences des employés qui fournissent des conseils d’investissement.

• Les exigences organisationnelles pour tester, améliorer et actualiser les connaissances et les compétences.

• Les données à publier par les autorités compétentes nationales.

Additionné à ce qui précède, cela fournit des exemples pour aider les entreprises avec le cadre des lignes directrices. Les lignes directrices s’appliquent depuis le 3 janvier 2018. Les entreprises devraient utiliser les lignes directrices pour s’assurer qu’elles fournissent des employés ayant la formation adéquate, alignée avec les exigences de MiFID II.

Accélération pour MiF II

Le processus MiFID II prend enfin de l’élan, avec la publication des textes délégués définitifs par la CE. La directive déléguée a été publiée le 7 avril 2016 et le règlement délégué le 25 avril 2016, fournissant ainsi aux entreprises la plupart des détails nécessaires pour progresser dans la mise en conformité aux nouvelles règles. Un deuxième règlement délégué, relatif à MiFIR, devrait être publié par la CE début mai 2016. Ensemble, ces trois documents forment les actes délégués de MiFID II et constituent une part importante de la législation de niveau 2.

La CE y traite de la gouvernance des produits, des incitations et de sauvegarde des actifs des clients. Par comparaison avec l’avis technique de l’ESMA, les amendements apportés par la directive déléguée semblent avoir pour effet de relâcher quelque peu les exigences sur les modalités opérationnelles de collecte des frais de recherche. Cette évolution devrait ouvrir la voie aux accords de partage des commissions, sous réserve qu’ils soient modifiés pour satisfaire aux nouvelles exigences, notamment de transparence accrue.

Le premier règlement délégué couvre une grande variété de sujets, des internaliseurs systématiques aux obligations d’exécution au mieux et aux exigences en matière d’enregistrement. Parmi les sujets les plus attendus, le règlement apporte des éclaircissements supplémentaires sur la définition du trading à haute fréquence.

Le règlement délégué comporte également des éclaircissements sur ce qui constitue un dérivé sur devise. Des incohérences dans la définition des opérations de change à terme (FX forwards) ont été portées à l’attention de l’ESMA au cours de la mise en œuvre d’EMIR. La CE précise bien que les contrats dérivés relatifs à des monnaies ne constituent pas un instrument financier si le contrat est un contrat au comptant ou un moyen de paiement qui doit être réglé physiquement pour des raisons autres qu’une défaillance ou autre incident provoquant la résiliation, et est conclu au moins par une personne autre qu’une contrepartie financière pour faciliter le paiement de marchandises, services ou investissements directs identifiables. Selon le règlement délégué, tout contrat dépassant deux jours ne sera pas considéré comme contrat au comptant, bien qu’il existe quelques exceptions pour des paires de monnaies « non majeures ».

Outre le règlement délégué MiFIR en suspens, les prochaines étapes pour MiFID sont les normes techniques de réglementation définies et d’autres mesures provenant des États membres pour la mise en œuvre des règles au niveau local.

Consommation

Évaluation de la directive relative aux droits des consommateursLe 28 avril 2016, la CE a publié une feuille de route en vue d’évaluer le fonctionnement de la directive relative aux droits des consommateurs. En vertu de cette directive, la CE doit présenter un rapport au plus tard le 13 décembre 2016.

Analyses et perspectives . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 3Actualités prudentielles . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 10Protection de la clientèle . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .22Actualités des marchés financiers . . . . . . . . . . . . . . .27Autres réglementations . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .36Actualités comptables . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .38Agenda . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .40Publications PwC . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .40

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Protection de la clientèle

NEWS

La Commission évaluera si les objectifs de la directive ont été atteints, et quel a été son impact sur les entreprises, les consommateurs, le commerce transfrontière et le commerce national. L’évaluation comprendra une consultation publique en ligne de 12 semaines et une consultation ciblée des organismes représentatifs.

France

Lutte contre la criminalité financière

Dispositif de gel des avoirs dans la lutte anti-blanchimentL’instruction n° 2016-I-12 du 6 juin 2016 modifiant l’instruction n° 2013-I-10 du 3 octobre 2013 relative aux informations sur le dispositif de prévention du blanchiment de capitaux et du financement des activités terroristes des changeurs manuels.

Cette instruction procède à l’ajout du dispositif de gel des avoirs. Les établissements doivent désormais déclarer à Tracfin s’ils ont mis en place un dispositif de détection des opérations effectuées au profit de personnes soumises à des mesures de gel des avoirs, lui permettant d’appliquer les mesures de gel et d’en informer la Direction Générale du Trésor (DGT).

Un guide méthodologique pour l’élaboration des tableaux y est joint.

Lignes directrices conjointes du Trésor et de l’AMFLignes directrices conjointes de la DGT et de l’ACPR et de résolution sur la mise en œuvre des mesures de gel des avoirs.

Les lignes directrices conjointes ACPR-Direction générale du Trésor précisent les obligations de gel qui pèsent sur les organismes financiers (banques, organismes d’assurance, transmetteurs de fonds, changeurs manuels, intermédiaires en financement participatif) soumis au contrôle de l’ACPR. Ces lignes directrices sont une aide à la mise en œuvre opérationnelle des mesures de gel.

Les mesures de gel d’avoirs obligent notamment les organismes financiers à geler les avoirs des personnes ou entités désignées dans un règlement européen ou un arrêté, dès leur publication au Journal Officiel respectif. Elles constituent ainsi un instrument efficace de la lutte contre le financement du terrorisme : en bloquant les fonds et les ressources des personnes ou entités désignées ainsi que les opérations réalisées à leur profit, les mesures de gel entravent le financement des actes terroristes.

Analyses et perspectives . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 3Actualités prudentielles . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 10Protection de la clientèle . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .22Actualités des marchés financiers . . . . . . . . . . . . . . .27Autres réglementations . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .36Actualités comptables . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .38Agenda . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .40Publications PwC . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .40

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Actualités des marchés financiersNEWS

International

Union des marchés de capitaux

Rapport sur l’avancement de la CMULe 25 avril 2016, la CE a publié son premier rapport de situation sur la mise en œuvre du calendrier de la CMU depuis la publication du plan d’action l’automne dernier. Outre un récit des efforts visibles de la CE ces derniers mois autour de la réforme de la titrisation, des émissions de titres publics et des obligations garanties, le rapport rappelle également les processus mis en place pour atteindre des objectifs réglementaires plus larges en matière de convergence prudentielle et réévalue l’impact des réformes qui ont suivi la crise.

La CE prévoit de prendre les mesures suivantes entre la seconde moitié de 2016 et 2018 :• publication d’un rapport sur le

financement participatif qui explore les possibilités de remédier aux divergences sur le plan réglementaire ;

• élargissement du périmètre des fonds européens de capital-investissement ;

• établissement d’un fonds de fonds de capital-investissement avec le soutien conjoint du secteur public et du secteur privé ;

• consultation sur les obstacles transfrontières à la distribution des fonds d’investissement, par exemple les règles de commercialisation, les frais et les obligations de notification ;

• évaluation de la nécessité d’une approche commune en matière de fonds octroyant des prêts ;

• analyse des obstacles, au niveau national et européen, à l’expansion des placements privés.

La CE a déjà commencé à traiter certaines des problématiques sensibles d’un point de vue politique autour de l’insolvabilité au niveau européen et des règles de taxation au premier trimestre 2016. Elle explore des possibilités de restructuration préventive et de périodes de remboursement anticipé pour les entrepreneurs, et une taxation allégée pour les business angels.

Infrastructure de marché

Progrès significatifs sur T2SUn véritable marché unique pour les accords commerciaux à l’échelle européenne apparaît lentement depuis que le système de plate-forme commerciale européenne est apparu le 22 juin 2015. Le groupe de travail T2S de la BCE a publié le 6e rapport d’étape d’harmonisation du 18 mars 2016, soulignant les progrès significatifs mais probablement perfectibles.

Le rapport indique trois domaines principaux d’attention :• définitions – alors que 17 des 24 activités

sont définies, l’adoption du niveau 2 des normes techniques du CSDR ajoutera certaines définitions, par exemple les régimes de discipline en matière de règlement, liberté d’émission et accès au marché ;

• contrôle – toutes les activités de marché sont totalement contrôlées sur la conformité avec les normes d’harmonisation au travers de 16 activités prioritaires par exemple les messages et les dates de règlement ;

• conformité – les marchés individuels font décroître le nombre de questions de conformité qui nécessitent un contrôle depuis le dernier rapport d’avancement. Il reste le réglementaire, les barrières techniques et légales seront résolus par l’UMC et l’établissement du forum européen post-trading.

La 3e migration T2S aura lieu le 12 septembre 2016. Le groupe de travail prévoit de communiquer son septième rapport d’avancement juste avant la quatrième et dernière migration du 6 février 2017, lors duquel 21 marchés européens auront rejoint T2S.

L’avenir du LIBORL’ICE Benchmark Administration (IBA) a exposé les plans concernant l’avenir du LIBOR dans une feuille de route publiée le 18 mars 2016. Durant l’année et demie écoulée, l’IBA a réalisé une consultation sur la manière dont le LIBOR devrait évoluer pour répondre aux besoins de ses utilisateurs tout en respectant des exigences réglementaires plus strictes. L’IBA espère que les mesures présentées favoriseront la robustesse et la pérennité du LIBOR. La feuille de route retrace le plan de l’IBA visant à mettre en œuvre une méthode de soumission harmonisée pour les banques appartenant au panel du LIBOR.

Le Conseil de stabilité financière (FSB) a clairement fait savoir qu’il souhaitait que le LIBOR repose le plus possible sur les transactions. Pour ce faire, l’IBA a conçu une méthode de soumission en cascade comportant trois niveaux :• niveau 1 : le prix moyen pondéré en volume

(Volume Weighted Average Price, VWAP) des transactions éligibles ;

• niveau 2 : soumissions dérivées des transactions (y compris transactions ajustées et historiques, interpolation et translation parallèle) ;

• niveau 3 : jugement d’expert correctement encadré.

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28PwC – Juillet 2016 Lettre d’actualité réglementaire | banque # 7

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Actualités des marchés financiers

NEWS

Dans une perspective d’avenir, l’IBA examine la faisabilité de faire évoluer le LIBOR vers un calcul centralisé utilisant un algorithme pour calculer cet indice de référence dans différentes configurations de marché. Cette étude de faisabilité devrait être terminée avant le troisième trimestre 2016. Si les résultats de l’étude sont positifs, l’IBA prévoit de se mettre en rapport avec l’Autorité de conduite financière (FCA) afin d’obtenir un accord réglementaire au sujet de l’algorithme, des processus et des contrôles au cours du troisième trimestre 2016. Cela devrait alors permettre aux banques du panel de transmettre à l’IBA des données transactionnelles en temps réel, au lieu de procéder au transfert quotidien d’un fichier, comme c’est le cas actuellement. Si ces étapes sont mises en œuvre, l’IBA prévoit qu’elle aura l’entière responsabilité de la formulation du LIBOR d’ici 2017.

L’IOSCO met à jour les informations de son référentiel sur la compensation centraleLe 1er avril 2016, l’Organisation internationale des commissions de valeurs (IOSCO) a publié une mise à jour de son référentiel de données sur les exigences de compensation centrale pour les dérivés de gré à gré (OTC). Ces modifications illustrent la volonté de la CE d’exiger la compensation centrale de certaines catégories de swaps de taux d’intérêt aux termes du règlement sur les produits dérivés de gré à gré, les contreparties centrales et les référentiels centraux (EMIR). Ce référentiel définit des obligations de compensation au niveau des produits, ainsi que des exemptions pertinentes. Il identifie également les contreparties centrales éligibles.

Déclaration des contrats compensés sous EMIRDans la dernière version de ses questions-réponses sur le règlement EMIR, L’ESMA a apporté des éclaircissements supplémentaires concernant la déclaration des contrats de dérivés faisant l’objet d’une compensation. Dans la mesure où l’exigence de compensation s’applique à des types de contrat spécifiques, contrairement aux catégories d’actifs plus larges, les dérivés ne doivent être déclarés comme étant soumis à compensation obligatoire que s’ils remplissent tous les critères exposés dans les normes techniques de réglementation applicables. Par exemple, les entreprises ne doivent pour l’instant déclarer comme étant soumis à compensation obligatoire que les swaps de taux d’intérêt libellés en devises du G4, et non l’ensemble des swaps de taux d’intérêt.

Mise à jour des règles de marge pour les contreparties centrales sous EMIRDans sa revue de l’article 26 des normes techniques de réglementation no 153/2013 portant sur la période de marge en risque pour les comptes clients, publiée le 4 avril 2016, l’ESMA conclut que des amendements à EMIR en vue d’autoriser une période de liquidation brute d’une journée permettraient de renforcer les contreparties centrales. Ainsi, toute la marge serait transférée à la contrepartie centrale, au lieu qu’un transfert du reliquat ne soit effectué à l’issue des positions de compensation. Un accord conclu en mars 2016 entre l’Union européenne et les États-Unis concernant les équivalences de contreparties centrales contraint les règles d’EMIR à autoriser une période de liquidation d’une journée lorsque la marge est collectée sur une base brute, à l’image du modèle américain. Dans sa revue, l’ESMA a proposé des amendements aux règles de marge d’EMIR.

Pour l’ESMA, étant donné qu’une contrepartie centrale conserve davantage de marge dans le modèle américain, il sera plus simple d’effectuer le portage des positions des membres compensateurs, puisque davantage d’actifs auront déjà été transférés à la contrepartie centrale. Mais elle note également l’existence de risques potentiels liés au raccourcissement de la période permettant de gérer une défaillance, ce qui pourrait décourager les membres compensateurs d’accepter des clients.

L’option d’appel de marge brute à un jour contenue dans les propositions d’amendements n’est autorisée que si :• tous les clients sont connus de la

contrepartie centrale ;• les calculs de marge sont effectués

quasiment en temps réel ;• l’excédent de marge est collecté en une

heure lorsque certains seuils sont dépassés.

Selon les règles actuelles d’EMIR, une contrepartie centrale européenne doit collecter suffisamment de marge nette auprès de ses membres compensateurs pour assurer une période de liquidation de deux jours pour couvrir son exposition aux dérivés cotés, le temps qu’elle transfère ou qu’elle liquide les positions du membre compensateur défaillant.

L’ESMA ne propose aucun report pour les dérivés cotésDans son analyse de risque sur l’exclusion temporaire des dérivés cotés des articles 35 et 36 de MiFIR datée du 4 avril 2016, l’ESMA conclut qu’il n’est pas nécessaire d’exclure temporairement les dérivés cotés des règles d’accès aux contreparties centrales et aux plates-formes de négociation.

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29PwC – Juillet 2016 Lettre d’actualité réglementaire | banque # 7

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Lettre d’actualité réglementaire | banque # 7 Juillet 2016

Actualités des marchés financiers

NEWS

On craignait que l’inclusion des dérivés côtés dans le régime d’accès aux contreparties centrales n’accroisse la complexité opérationnelle et ne pose des risques significatifs à ces contreparties.Mais l’ESMA a jugé que les exigences de conduite des affaires définies par EMIR et les évaluations des risques exigées par MiFIR étaient des mesures de protection suffisantes. Par conséquent, il n’est pas nécessaire d’exclure les dérivés cotés du régime d’accès aux contreparties centrales.

Il incombe donc maintenant à la CE d’examiner le rapport de l’ESMA et de déterminer si l’exclusion temporaire des dérivés cotés est justifiée.

L’EURIBOR utilisera les données tiréesdes transactionsL’Institut des marchés monétaires européen (EMMI) prévoit de nouvelles réformes de l’EURIBOR, à savoir une transition vers des données sous-jacentes tirées des transactions au cours du premier semestre 2017. Le 13 avril 2016, l’EMMI a publié une synthèse des commentaires de parties prenantes suite à la consultation sur l’évolution de l’EURIBOR, dans lequel elle expose son plan.

L’EMMI détaille la politique à adopter en cas d’erreur sur les indices de référenceLe 18 avril 2016, l’EMMI a annoncé son intention de mettre en œuvre une politique de re-fixation intrajournalière de l’EURIBOR. L’EMMI va introduire un processus permettant de fixer à nouveau l’indice de référence EURIBOR si une soumission erronée s’est produite.

En cas d’erreur de calcul, les parties prenantes préfèrent refixer l’EURIBOR. L’EMMI propose d’intégrer une refixation intrajournalière lorsque des erreurs de calcul ont été identifiées, et que les données relatives aux soumissions des banques du panel de l’EURIBOR soient publiées à 15 heures plutôt qu’à 11 heures.

Il prévoit d’adopter cette politique révisée en juillet 2016.

Le Parlement européen approuvele règlement de l’Union Européenne sur les indices de référenceL’Union européenne (UE) est en passe de devenir le premier continent à réglementer les indices de référence auxquels le marché se réfère pour fixer les taux d’intérêt hypothécaires et déterminer le prix du pétrole ainsi que le taux de change de l’euro.

Le Parlement européen (PE) a publié un communiqué de presse le 28 avril 2016pour annoncer l’approbation du règlement sur les indices de référence à une large majorité des votants. Dans son communiqué de presse, la CE se félicite du vote du PE,qui vise à rétablir la confiancedans les indices de référence après une série de scandales récents, parmi lesquels la manipulation du LIBOR.

Le règlement sur les indices de référence introduit trois types d’indice (indice d’importance critique, indice significatif et indice non significatif), chaque type étant assorti d’exigences de gouvernance proportionnées. Les administrateurs des indices de référence européens doivent solliciter un agrément ou une inscription auprès de l’autorité nationale compétente.

Les contributeurs aux indices de référence doivent soumettre des données tirées des transactions réelles et signer un code de conduite. Les utilisateurs des indices de référence européens doivent adopter les indices de référence ne provenant pas de l’UE avant de les utiliser pour déterminer le prix de contrats financiers ou pour mesurer la performance d’un fonds d’investissements.

Le Conseil prévoit d’approuverle texte adopté en mai 2016. Le règlement sur les indices de référence entrera en vigueur le jour suivant sa publication au Journal officiel.

L’ESMA publie un projet d’avis technique sur BMR

Le 27 mai 2016, l’ESMA a publié un document de consultation sur le projet d’avis technique conformément au règlement sur les indices de référence .

Le règlement BMR établit trois types d’indices de référence qui se distinguent par des seuils quan-titatifs et qualitatifs . L’ESMA propose que la va-leur de référence des indices d’importance cri-tique et significative soit régie par les réglementations applicables à l’instrument en question . Par exemple, MiFIR régira la valeur no-minale des instruments financiers autres que des dérivés, EMIR la valeur notionnelle des déri-vés, et OPCVM IV la valeur nette d’inventaire des fonds d’investissement . Cette proposition ex-pose une liste non exhaustive de critères per-mettant de déterminer à quel moment un indice de référence d’importance critique aura un im-pact néfaste significatif sur un ou plusieurs États membres .

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30PwC – Juillet 2016 Lettre d’actualité réglementaire | banque # 7

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Lettre d’actualité réglementaire | banque # 7 Juillet 2016

Actualités des marchés financiers

NEWS

Chose importante pour les utilisateurs d’indices de référence étrangers, l’ESMA fournit des cri-tères aux autorités nationales compétentes (NCA) qui envisagent l’adoption d’un indice de référence fourni par un pays tiers . Les NCA de l’administrateur doivent réfléchir aux raisons ob-jectives pour lesquelles l’indice de référence doit être fourni dans le pays étranger et pourquoi il est nécessaire de recourir à son utilisation dans l’UE .

Le projet de mesures donne des éclaircissements sur les définitions concernant la mise à disposition d’un indice au public, la gestion des dispositifs permettant de déterminer un indice de référence et l’utilisation d’un indice de référence sur la base de l’émission d’un instrument financier .

Enfin, l’ESMA propose des règles pour détermi-ner le moment où le changement ou la cessation des indices de référence résultant du BMR en-traînerait un cas de force majeure aux termes d’un contrat financier .

La période de consultation s’est clôturée le 30 juin 2016.

Finalisation des accords de compensation indirectsLe 26 mai 2016, l’ESMA a publié son rapport définitif sur le projet de normes techniques de réglementation concernant les accords de compensation indirecte prévus par EMIR et MiFIR. Ces deux projets de normes techniques de réglementation clarifient les dispositions relatives aux accords de compensation indirecte pour les produits dérivés négociés et de gré à gré (OTC) et permettent de veiller à la cohérence ainsi qu’à un niveau de protection appropriée pour les clients indirects. Le projet de normes techniques de réglementation aborde les points clés suivants :

• longues chaînes : sous certaines conditions, le projet de normes techniques de réglementation autorise des chaînes de compensation indirecte dépassant les quatre entités standard ;

• choix des structures de comptes : le projet de normes techniques de réglementation prévoit des structures de comptes qui reflètent les pratiques actuelles du marché en termes de niveau de ségrégation. Il rationalise également le nombre de comptes nécessaires pour réduire le fardeau opérationnel pesant sur les participants de marché ;

• gestion de la défaillance : reconnaissant qu’il peut exister un conflit sur le plan juridique entre la réglementation de l’UE et certains régimes d’insolvabilité nationaux, le projet de normes techniques de réglementation inclut des exigences qui présupposent l’existence de procédures appropriées en cas de défaillance et l’engagement au déclenchement de ces procédures.

La CE a désormais trois mois pour décider si elle adopte ces deux projets de normes.

Réduction de la taille des exigences de margeLe règlement délégué (UE) 2016/822 modifiant le règlement délégué (UE) no 153/2013 en ce qui concerne les horizons temporels pour la période de liquidation à prendre en considération pour les différentes catégories d’instruments financiers a été publié au JOUE le 26 mai 2016. Cette modification reflète le fait que certains accords de contrepartie centrale fournissent un niveau de couverture suffisant du risque de marché pour les contreparties centrales, protègent mieux les clients et limitent les risques systémiques.

Les normes de réglementation techniques raccourcissent la période de liquidation minimale en la faisant passer de deux à un jour ouvrable pour les instruments financiers autres que les dérivés OTC et détenus sur des comptes clients individuels ou sur des comptes collectifs bruts (comptes « omnibus »), sous réserve que soient remplies les conditions comprenant notamment l’obligation pour la contrepartie centrale de mesurer les expositions et de calculer pour chaque compte les exigences de marge en temps quasi réel et au moins une fois par heure en utilisant des positions et prix actualisés. Le règlement entre en vigueur le 16 juin 2016.

Le financement participatif en plein essor dans l’UELe 3 mai 2016, la CE a publié un rapport sur le secteur du financement participatif, Financement participatif dans l’union des marchés de capitaux (CMU) de l’UE, en réponse à un engagement pris dans le cadre de son plan d’action pour la CMU.

La CE constate que le marché du finance-ment participatif reste encore relativement peu développé, mais qu’il est en plein essor. Elle indique que, d’après les données disponibles, environ 4,2 milliards d’euros ont été levés par l’intermédiaire de plate-formes de financement en 2015 dans l’UE, contre 1,6 milliard en 2014. Des projets de financement participatif ont été recensés dans tous les États membres, mais ce sont les entreprises du Royaume-Uni qui ont pour l’instant levé le plus de fonds, et de loin.

Le rapport précise qu’à condition d’être correctement encadré, le financement participatif pourrait à long terme devenir une source essentielle de financement pour les PME.

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31PwC – Juillet 2016 Lettre d’actualité réglementaire | banque # 7

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Actualités des marchés financiers

NEWS

Les États membres de l’UE ont commencé à mettre en place des cadres nationaux pour promouvoir le développement de ce secteur ; mais, le financement participatif étant encore principalement local et le secteur évoluant rapidement, la Commission estime que la mise en place d’un cadre commun au niveau européen ne semble guère justifiée à ce stade.

Le rapport souligne que le financement transfrontière de projets est encore limité, le crowdfunding restant dans une large mesure un phénomène local ou régional.

L’ESMA publie une consultation sur les défaillances aux termes du CSDR – 31/05/2016

L’ESMA publie ses lignes directrices sur les règles et procédures applicables aux cas de dé-faillances et attendait des commentaires sur :• La possibilité d’impliquer un plus grand nombre

de parties prenantes dans l’élaboration de ces règles et procédures

• La qualité du processus de reconnaissance d’une défaillance

• Les mesures qu’un CSD doit prendre si un de ses membres est défaillant

• Le test et la revue des procédures de défail-lance

• La finalisation des lignes directrices a eu lieu le 30 juin 2016 .

Finance de marché

Réglementation de l’octroi de prêts par les fondsEn amont d’une consultation à venir dans le cadre du plan d’action de la CMU, l’ESMA expose son point de vue dans un avis intitulé Principes clés pour le cadre européen sur l’octroi de prêts par les fonds publié le 12 avril 2016. Comme la CE, l’ESMA s’accorde à dire qu’un cadre commun sur l’origine des prêts régi par la directive AIFM devrait être envisagé, dans la mesure où les véhicules d’investissement qui octroient des prêts peuvent constituer une source de financement cruciale pour les PME trop grosses pour obtenir des prêts auprès des établissements de crédit mais trop petites pour les marchés de capitaux.

L’ESMA indique que l’origine des prêts devrait être limitée aux véhicules fermés, compte tenu de la nature peu liquide des prêts. De même, les fonds d’investissement alternatifs ne devraient pas être autorisés à détenir des passifs dotés d’une maturité inférieure à celle des prêts accordés par le fonds. L’ESMA observe également que si les investissements dans un fonds octroyant des prêts sont ouverts aux investisseurs de détail, ils devraient posséder un niveau de protection au moins équivalent à celui appliqué aux termes du règlement sur les fonds européens d’investissement à long terme (ELTIF). Outre la fixation de plafonds d’endettement pour les fonds octroyant des prêts, l’ESMA recommande également de limiter les activités de vente à découvert et de dérivés de ces fonds, et d’imposer des exigences organisationnelles concernant la surveillance du crédit et les critères d’emprunt.

Lutte contre la criminalité financière

Report de la procédure de déclaration prévue par MARL’ESMA précise comment les parties du règlement sur les abus de marché (MAR) se rapportant à la notification des données de référence des instruments financiers dépendantes de la mise en œuvre de la Directive MiF II seront reportées dans les mêmes proportions que MiFII. Dans une communication du 25 mai 2016, l’ESMA explique que les systèmes organisés de négociation (OTF) ne seront pas soumis à l’obligation de notifier aux autorités de surveillance les instruments financiers pour lesquels ils ont reçu une demande d’admission à la négociation sur leur plate-forme de négociation.

En effet, le concept d’OTF tel que défini par MiF II n’entrera pas en vigueur avant le 3 janvier 2018. Toutefois, cette obligation s’appliquera bien à partir du 3 juillet 2016 pour les opérateurs de marchés régulés et d’entreprises d’investissement et les opérateurs de marché gérant un système multilatéral de négociation (MTF).

En outre, l’ESMA conseille aux opérateurs de plates-formes de négociation de continuer à se conformer à l’obligation de déclarer les données de référence de négociation aux termes de l’article 11 du règlement 1287/2006 portant mesures d’exécution de MiF, compte tenu de la complexité (pour les entreprises, les autorités nationales et l’ESMA) à développer et à harmoniser les infrastructures et systèmes informatiques en vue de satisfaire aux exigences de MAR et de MiF II.

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NEWS

L’ESMA met à jour ses questions-réponses sur la MADLe 1er avril 2016, l’ESMA a publié une mise à jour de ses questions-réponses sur le fonctionnement courant de la directive Abus de marché (MAD) pour aider les autorités compétentes et les régulateurs à adopter une approche harmonisée dans l’exercice de leurs responsabilités prudentielles en vertu de la directive.

En réponse à une demande de clarification sur la définition du terme « recommandation » dans le contexte de la directive, l’ESMA déclare que les supports distribués au public et contenant une valeur estimative sont considérés comme des recommandations. Par conséquent, selon l’ESMA, ces supports doivent se conformer aux normes relatives à la juste présentation de telles informations.

Notification des transactions effectuées par les dirigeants selon MARDans son règlement d’exécution (UE) 2016/523 définissant les normes techniques d’exécution relatives au format et au modèle de notification et de publication des transactions effectuées par des personnes exerçant des responsabilités dirigeantes du 5 avril 2016, la CE vise à rendre les processus de notification des transactions et de fourniture d’informations comparables au public plus efficaces. Les personnes exerçant des responsabilités dirigeantes, ainsi que les personnes qui leur sont étroitement liées, doivent utiliser le modèle présenté en annexe du règlement pour soumettre les notifications de transaction qu’elles effectuent.

Le règlement entre en vigueur le 6 avril 2016 et sera applicable en même temps que le règlement sur les abus de marché (MAR) à compter du 3 juillet 2016.

Aligner MAR et MiFIRLa CE a adopté le Règlement délégué le 1er mars 2016 fixant les exigences d’information en lien avec les instruments financiers sujets à MiFIR et MAR.

Les articles jumeaux de MAR (article 4) et de MiFIR (article 27) établissent une exigence de fourniture des données des instruments de référence aux autorités compétentes des Etats Membres. Une double obligation sur les autorités compétentes requière de leur part de fournir ces données à l’ESMA qui peut donc les publier sur son site web. Les données de référence requises pour chaque instrument qui comprennent un identifiant unique, la classification des instruments financiers, l’approbation de l’émetteur, la devise de trading et les informations sur le prix devront être remis dans un formulaire joint en tant qu’annexe du règlement délégué. Le règlement est destiné à améliorer la transparence pour les acteurs du marché et assurer que les autorités compétentes des états membres possèdent les outils nécessaires pour accomplir leurs devoirs de supervision sous MAR et MiFIR.

Le règlement délégué s’appliquera à partir du 3 juillet 2016.

Les listes d’initiés intérieuresL’UE a publié le Règlement d’application 2016/347 le 11 mars 2016 fixant le format correct pour la liste d’initiés pour être en conformité avec les exigences de transparence et de divulgation d’information sous MAR.

Sous MAR, les émetteurs des transactions et les acteurs du marché des quotas d’émission doivent créer et conserver une liste de personnes de leur entreprise qui ont accès aux informations internes.

Les listes doivent contenir des informations personnelles spécifiques à propos des initiés telles que la date de naissance et le numéro national d’assurance. Des formats standards seront inclus dans l’annexe des règlements pour faciliter une application uniforme des exigences.

Les règlements s’appliquent à partir du 3 juillet 2016.

Améliorer les données des référentiels centrauxLe 5 avril 2016, l’ESMA a proposé des amendements aux normes techniques sur les référentiels centraux sous EMIR. Dans son rapport définitif relatif au projet de normes techniques sur l’accès aux données ainsi que l’agrégation et la comparaison des données entre les référentiels centraux aux termes de l’article 81 d’EMIR, l’ESMA explique que ces amendements sont nécessaires car les normes originales ont été rédigées avant de bénéficier de l’expérience concernant la déclaration des instruments dérivés.

Le projet d’amendements prévoit que les entreprises doivent fournir aux référentiels un accès aux données via des connexions sécurisées entre machines. Le changement est de taille. Les régulateurs s’inquiétaient que leur dépendance antérieure à des portails Internet ne les empêche de pouvoir conduire des recherches extensives de données ou de télécharger des fichiers volumineux. L’ESMA propose en outre que les référentiels utilisent la méthode ISO 20 022 fondée sur un modèle XML afin de faciliter l’agrégation et la comparaison des données entre eux.

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Consultations de l’ESMA sur MAR

L’ESMA a proposé des lignes directrices sur la divulgation d’informations attendues et requises sur les marchés dérivés des matières premières ou les marchés au comptant associés soumis à MAR, le 30 mars 2016 .

Les lignes directrices élargissent la notion d’in-formations privilégiées et font la distinction entre trois catégories d’informations attendues ou re-quises à divulguer :• les informations directement liées aux dérivés

de matières premières ;• les informations indirectement liées aux déri-

vés de matières premières ;• les informations directement liées à un contrat

au comptant sur matières premières .

Report de MiF II confirméLe Conseil a confirmé le 18 mai 2016 que la directive MiFID II serait reportée d’un an et prendrait effet le 3 janvier 2018. Les États membres disposeront également d’une année supplémentaire pour transposer la directive dans leur droit national. Ils devront maintenant avoir terminé ce processus au plus tard le 3 juillet 2017.

Débat à propos de MiFID axé sur la liquiditéDans le communiqué intitulé l’ESMA modifie les normes de MiFID II relative à la transparence pour les instruments autres que des actions et aux limites de position et publié le 3 mai 2016, l’ESMA souligne son intention d’accepter un certain nombre de modifications de la CE sur la transparence pré-négociation et les limites de positions pour les matières premières.

La CE avait suggéré que l’approche de l’ESMA vis-à-vis du régime de transparence pré-négociation pour les instruments autres que des actions pouvait créer des problèmes de liquidité sur le marché, et avait proposé une approche progressive. L’ESMA lui a répondu en déclarant qu’une telle approche pouvait créer une incertitude sur le plan juridique et de confusion pour le marché. Elle reconnaît qu’il est nécessaire de prendre son impact sur la liquidité en compte mais recommande de passer cet impact en revue tous les ans. Cette approche peut permettre de concilier certitude sur le plan juridique et évaluation continue de l’impact de liquidité.

La CE a également proposé que les limites de position pour les matières premières soient révisées lorsque la position ouverte dépasse la quantité livrable. L’ESMA prévoit de réviser sa proposition de normes techniques de réglementation pour tenir compte de cette situation. Elle entend également revoir la définition des dérivés OTC économiquement équivalents pour s’assurer que cette dernière ne puisse pas être aisément contournée.

La CE va maintenant étudier plus en détail les avis et propositions de l’ESMA.

L’ESMA trace la méthode ordres/transactionsLe 18 mai 2016, l’ESMA a publié un projet de règlement délégué (UE) complétant la directive 2014/65/UE (MiF II) concernant les marchés d’instruments financiers par des normes techniques de réglementation sur la proportion d’ordres non exécutés par rapport aux transactions, afin d’éviter des conditions de négociation de nature à perturber le marché.

L’ESMA est chargée du calcul du ratio ordres/transactions (order-to-trade ratio, OTR) dans le complément de règlement. Plus précisément, elle s’occupe de :• la définition d’un ordre pour le calcul de

l’OTR : l’ESMA identifie les types d’ordre d’annulation qui ne seront pas pris en compte dans le calcul ;

• la responsabilité du calcul : elle confirme que les plates-formes de négociation devront calculer l’OTR pour chaque membre/participant et pour chaque instrument financier qu’elles négocient ;

• la méthode de calcul : elle indique que les plates-formes de négociation devront calculer l’OTR à l’issue de chaque séance de négociation et explique la méthode à utiliser.

Le règlement entrera en vigueur 20 jours après sa publication au Journal officiel. Il sera applicable à compter de la date d’application de la révision de MiF II, le 3 janvier 2018. Les plates-formes de négociation peuvent passer le règlement en revue pour déterminer l’impact des restrictions OTR sur leurs membres.

L’ESMA publie un complément de règlementà MiF IILe 18 mai 2016, l’ESMA a publié le règlement délégué (UE) complétant le règlement (UE) no 600/2014en ce qui concerne les définitions,la transparence, la compression de portefeuille et les mesures de surveillance relatives à l’intervention sur les produitset aux positions. L’ESMA définit des règles dans cinq domaines et utilise pour ce faire onze délégations de pouvoir prévues par le règlement MiFIR.

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Actualités des marchés financiers

NEWS

Les cinq domaines couverts par l’ESMA sont les suivants :• définitions de la liquidité : fixation

de seuils et de méthodes de calcul afin d’identifier les marchés liquides pour les actions ;

• critères de fixation des prix des données de marché pour les plates-formes de négociation ;

• exigences de fixation des prix, d’exécution des ordres et de publication des données pour les internaliseurs systématiques ;

• instruments dérivés : focus sur les exigences applicables aux entreprises proposant des services de compression de portefeuille ;

• intervention sur les produits et gestion des positions : critères et facteurs que l’ESMA, l’EBA et les autorités nationales compétentes doivent prendre en compte lorsqu’elles utilisent ces pouvoirs.

Le règlement entrera en vigueur 20 jours après sa publication au Journal officiel. Il sera applicable à compter de la date d’application de la révision de MiFID II, le 3 janvier 2018.

Suspension d’instruments dérivésde la négociationLe 24 mai 2016, la CE a adopté le règlement (UE) complétant MiFII par des normes techniques de réglementation concernant la suspension et le retrait d’instruments financiers de la négociation. Les instruments dérivés doivent être suspendus de la négociation s’ils sont liés ou ne font référence qu’à un seul instrument financier qui a lui-même été suspendu de la négociation. Cela s’applique à la négociation sur les marchés réglementés, sur les systèmes multilatéraux de négociation et les systèmes organisés de négociation.

Le règlement entrera en vigueur 20 jours après sa publication au Journal officiel. Il sera applicable à compter de la date d’application de la révision de MiF II, actuellement fixée au 3 janvier 2018.

Normes d’exécution sur les MTF et les OTFLa CE a adopté le règlement d’exécution (UE) 2016/824 définissant le contenu et le format de la description du fonctionnement des systèmes multilatéraux de négociation (MTF) et des systèmes organisés de négociation (OTF). Ce règlement repose sur le projet de normes techniques d’exécution soumis par l’ESMA à la CE le 28 septembre 2015.

Le règlement d’exécution a été publié au Journal officiel le 26 mai 2016 et prendra effet le 16 juin 2016.

Normes techniques de réglementation de MiF II sur les marchés significatifsLe 26 mai 2016, la CE a adopté un règlement délégué concernant des normes techniques de réglementation relatives à la détermination d’un marché significatif en termes de liquidité en lien avec les notifications des suspensions temporaires de négociation. Ce règlement délégué repose sur le projet de normes techniques de réglementation soumis par l’ESMA à la CE le 28 septembre 2015.

En vertu de MiF II, en cas de fluctuation importante des prix d’un instrument financier sur une courte période, un marché significatif doit notifier sa décision de suspendre la négociation à l’autorité compétente qui, à son tour, fait rapport à l’ESMA.

Le débat sur les activités accessoiresse poursuitLe 30 mai 2016, l’ESMA a confirmé sa position dans un avis sur le projet de normes techniques de réglementation précisant les critères permettant d’établir si une activité doit être considérée comme accessoire par rapport à l’activité principale. L’ESMA maintient que le test d’activité prévue par les normes techniques de réglementation no 20 de MiFID II est un meilleur moyen d’exempter les activités accessoires pour les entreprises non financières engagées dans la négociation de dérivés de matières premières. Mais l’ESMA a partiellement cédé à la demande de la CE d’introduire un test de capital, à travers la définition d’indicateurs pour un numérateur et un dénominateur que la Commission pourrait utiliser afin de créer un tel test, en remplacement du test sur l’activité principale.

L’ESMA a réitéré son avertissement quant au fait qu’une telle mesure était susceptible de fournir des résultats incohérents sur le long terme – les procurations que les entreprises devraient utiliser pourraient varier de manière significative en fonction de type d’entreprise ou de secteur, et du type de modèle économique. Un tel test risque de ne pas favoriser des conditions de concurrence égales pour les acteurs du marché de différents secteurs.

Fixation de critères relatifs à l’obligationde négociationLe 26 mai 2016, la CE a adopté le règlement (UE) complétant le règlement (UE) no 600/2014 concernant les marchés d’instruments financiers par des normes techniques de réglementation relatives aux critères permettant de déterminer si des instruments dérivés soumis à l’obligation de compensation doivent être soumis à

Analyses et perspectives . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 3Actualités prudentielles . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 10Protection de la clientèle . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .22Actualités des marchés financiers . . . . . . . . . . . . . . .27Autres réglementations . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .36Actualités comptables . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .38Agenda . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .40Publications PwC . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .40

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Lettre d’actualité réglementaire | banque # 7 Juillet 2016

Actualités des marchés financiers

NEWS

l’obligation de négociation. Ces normes techniques de réglementation fixent les critères permettant de déterminer si les dérivés soumis aux obligations de compensation selon EMIR sont suffisamment liquides pour être soumis à l’obligation de négociation selon MiF II.

L’ESMA se chargera de procéder à cette détermination et les critères qu’elle doit prendre en considération, tel que précisé dans les normes techniques de réglementation, incluent la fréquenceet la taille des transactions, le nombre et le type de participants actifs ainsi que la taille des écarts. L’ESMA doit également s’assurer que les instruments sont admis à la négociation sur au moins une plate-forme de négociation admissible.

Le règlement entrera en vigueur 20 jours après sa publication au Journal officiel.Il sera applicable à compter de la date d’application de la révision de MiF II, le 3 janvier 2018.

Finalisation des règles d’admission à la négociation selon MiFIDLe 24 mai 2016, la CE a adopté le règlement (UE) complétant MiF II par des normes techniques de réglementation concernant l’admission des instruments financiers à la négociation sur un marché réglementé.La CE souhaite que les plates-formesde négociation disposent de règles transparentes concernant l’admission d’actions à la négociation etqu’elles s’assurent que les instruments puissent faire l’objet d’une négociation équitable et ordonnée.

Les normes techniques de réglementation couvrent :• les critères permettant de considérer que

des valeurs mobilières sont librement négociables ;

• les évaluations permettant de déterminer que des valeurs mobilières, des actions et parts d’organismes de placement collectif et des instruments dérivés font l’objet d’une négociation équitable ;

• les exigences pour les marchés réglementés leur permettant de vérifier que leurs émetteurs se conforment aux obligations qui leur incombent en matière de publication d’informations.

Le règlement entrera en vigueur 20 jours après sa publication au Journal officiel.Il sera applicable à compter de la date d’application de la révision de MiFID II, le 3 janvier 2018.

Analyses et perspectives . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 3Actualités prudentielles . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 10Protection de la clientèle . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .22Actualités des marchés financiers . . . . . . . . . . . . . . .27Autres réglementations . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .36Actualités comptables . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .38Agenda . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .40Publications PwC . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .40

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NEWS

Autres réglementations

International

Paiements SEPA

Les paiements instantanés SEPA se rapprochentLe Conseil européen des paiements (EPC) a publié son projet de règlement sur le système de paiements SEPA instantanés le 12 avril 2016. L’EPC y expose des propositions de règles techniques et commerciales pour le système de paiements SEPA instantanés (SCT Inst) qui devrait entrer en vigueur en novembre 2017.

Le règlement fournit des orientations détaillées sur le processus qui sous-tend les paiements SEPA instantanés. Ce processus comprend notamment le libellé des paiements qui devra être utilisé en lien avec chaque transaction, et les droits et obligations de chaque participant impliqué dans un paiement SCT Inst, y compris sa responsabilité et son éligibilité. Le SCT Inst est un système facultatif et les participants éventuels doivent signer un accord d’adhésion qui les engage à se conformer au règlement et aux exigences d’information de l’EPC.

L’EPC fixe également le montant maximal pouvant être transféré via un seul ordre de virement à 15 000 euros. Le plafond de transaction sera réexaminé chaque année par le Conseil d’administration du système (SMB). Le SMB est responsable de l’administration et de l’évolution des systèmes de virement et de prélèvements SEPA. Les modifications apportées au montant maximal de transaction seront applicables 90 jours après la notification du SMB.

L’EPC prévoit de finaliser et de publier le règlement sur le système SCT Inst d’ici novembre 2016. Les commentaires sur le projet de règlement et sur le document relatif au montant maximal de transaction seront recueillis jusqu’au 10 juillet 2016.

Impact du LCR

Les entreprises laissent entendre leurs frustrationsLe 17 mai 2016, la CE a publié la synthèse des contributions à l’Appel à témoignages. Cet Appel a pour objectif d’examiner le cadre réglementaire des services financiers dans l’UE. La plupart des réponses font référence aux paquets CRR/CRD IV, MiFID/MiFIR, au règlement EMIR, aux directives AIFMD, OPCVM et Solvabilité II. Les banques ont attiré l’attention de la CE sur l’impact potentiellement négatif du LCR, de la réforme structurelle, du NSFR et du ratio de levier. Elles ont exprimé leurs préoccupations concernant l’approche fondée sur les notations internes (IRB) pour le calcul des exigences de fonds propres, notamment en ce qui concerne le risque de taux d’intérêt dans le portefeuille bancaire et les exigences de fonds propres pour les risques d’ajustement de l’évaluation de crédit.

Elles se sont plaintes que les exigences de déclaration d’informations étaient plus coûteuses pour les petites entreprises et que les règles de rémunération ne tenaient pas suffisamment compte de la taille et du type d’entité. Elles ont également émis des interrogations concernant la proportionnali-té de l’exigence minimale de fonds propres et d’engagements éligibles (MREL).

En outre, les banques craignent que le ratio de levier n’entraîne une réduction de la diversité en affectant les modèles économiques à pondération de risque faible telles que les sociétés de construction. L’application d’EMIR aux contreparties non financières a été déclarée disproportionnée par divers participants.

Certains représentants des établissements bancaires ont fait part de leurs préoccupations concernant l’inclusion d’une clause contractuelle de reconnaissance du renflouement interne dans les engagements hors UE car cette exigence est vaste et pourrait nécessiter un certain nombre de renégociations de contrats. L’application de dispositions de renflouement interne aux opérations de financement du commerce est considérée comme disproportionnée et comme susceptible de décourager les propositions de financement du commerce.

Certains répondants ont laissé entendre que l’« approche cloisonnée » en matière de protection des consommateurs avait conduit à des « doublons, à des divergences de définition, à des coûts de conformité accrus, à un manque de clarté pour les consommateurs et à la multiplication des coûts et des efforts » pour les régulateurs. Les exigences de publication d’informations pré-vente aux investisseurs de détail ont été jugées incohérentes d’un texte législatif à l’autre. Certains gestionnaires de fonds ont remis en question la nécessité de fournir à un investisseur professionnel un document d’informations clés (KID) pour chaque OPCVM sous gestion.

Certaines entreprises et certains organismes publics jugent que les exigences de déclaration se recoupent, créant des doublons d’un domaine réglementaire à l’autre – notamment pour la déclaration des transactions aux termes de MiFID II, d’EMIR et du SFTR.

Analyses et perspectives . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 3Actualités prudentielles . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 10Protection de la clientèle . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .22Actualités des marchés financiers . . . . . . . . . . . . . . .27Autres réglementations . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .36Actualités comptables . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .38Agenda . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .40Publications PwC . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .40

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Autres réglementations

NEWS

Les répondants ont également identifié des lacunes dans le cadre macroprudentiel régissant les établissements non bancaires, l’absence de protection des investisseurs en ce qui concerne les monnaies virtuelles et la nécessité de réaliser des avancées dans la cybersécurité.

Transparence

Mise en place d’une source de données commune au sein de l’UnionLe Conseil a publié un règlement délégué (UE) de la Commission le 20 mai 2016. Ce règlement complète la directive Transparence 2004/109/CE par des normes techniques de réglementation en ce qui concerne l’accès aux informations réglementées au niveau de l’Union.

Le Conseil prévoit la création et le mode d’exploitation d’un point d’accès électronique européen (EEAP) en ce qui concerne les informations réglementées, conformément à la directive Transparence. Le texte du règlement délégué expose les normes techniques fixant les exigences relatives à l’accès à ces informations. La directive Transparence a déjà imposé la mise en place, dans chaque État membre, d’un mécanisme officiellement désigné (OAM) chargé du stockage centralisé des informations réglementées.

L’article 21 a chargé l’ESMA de mettre en place un portail Internet pour l’EEAP à compter du 1er janvier 2018. Le système proposé d’EEAP permettra de faciliter l’accès transfrontalier aux informations réglementées et de réduire le temps de recherche, voire les coûts d’accès aux informations.

L’analyse des coûts et des avantages a permis de conclure que l’option la plus efficiente, tant pour les OAM que pour l’ESMA, était celle du moteur de recherche, tandis que les éléments juridiques de l’acte délégué définissent les règles concernant les technologies de communication, la disponibilité et le niveau de l’assistance en ce qui concerne l’EEAP et les OAM.

Cette demande de mise en place d’un EEAP fait suite au document consultatif de l’ESMA concernant un projet de normes techniques de réglementation relatives à l’EEAP, publié le 19 décembre 2014 et clos le 30 mars 2015.

Le Conseil a également publié une annexe au règlement délégué précisant les normes techniques de réglementation en ce qui concerne l’accès aux informations réglementées au niveau de l’Union.

Concurrence

Amélioration de la concurrence en matière de fixation du prix des CDSLe 28 avril 2016, la CE a publié un communiqué intitulé Pratiques anticoncurrentielles : la Commission demande un retour d’information sur les engagements de l’ISDA et de Markit au sujet des contrats d’échange sur risque de crédit. Ce communiqué traite des propositions d’engagement faites par l’Association internationale des swaps et dérivés (ISDA) et par Markit pour résoudre des préoccupations liées à la concurrence. L’ISDA et Markit contrôlent ou déterminent des facteurs essentiels à la fixation du prix des contrats d’échange sur risque de crédit (credit defaut swaps, CDS), et la CE craint que le refus de ces entités de marché d’octroyer des licences sur l’utilisation de ces informations n’ait empêché le développement des échanges de CDS.

Innovation

Résolution sur les monnaies virtuellesLe 26 mai 2016, le PE a voté en faveur d’une résolution non contraignante sur les monnaies virtuelles. Il appelle de ses vœux une approche réglementaire proportionnée des monnaies virtuelles et des technologies des registres distribués (DLT) à ce stade précoce de leur développement, plutôt que l’imposition de réglementations strictes. Le Parlement européen estime que la réglementation pourrait freiner la croissance et entraîner des coûts superflus en amont.

En revanche, le Parlement propose que la Commission mette en place un groupe d’étude pour superviser l’évolution des monnaies virtuelles et des registres distribués. Le groupe d’étude aura pour mission de surveiller le développement de ces outils, de promouvoir la sensibilisation, d’analyser les risques et les avantages, et de recueillir des informations auprès des parties prenantes et des utilisateurs finaux.

Plusieurs législations européennes existantes pourraient déjà fournir un cadre réglementaire pour les monnaies virtuelles, dans la mesure où elles peuvent s’adapter à la technologie. Le Parlement européen demande à la CE d’envisager l’inclusion des monnaies virtuelles au champ d’application des directives AMLD, PAD, PSD et de la directive sur la monnaie électronique.

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Actualités comptablesNEWS

IFRS News

IASB Update - avril 2016

L’IASB s’est réuni en public du 19 au 21 avril 2016 à la IFRS Foundation’s offices à Londres. Dans cette mise à jour IASB, les sujets de discussions ont été :• la mise à jour IFRIC ;• l’agenda des Consultations ;• l’assurance et IFRS 9 ;• les initiatives de divulgation

d’informations ;• la structure conceptuelle ;• l’instruments Financiers présentant des

caractéristiques de capitaux propres ;• l’ecart d’acquisition et de dépréciation.

IASB Update - mai 2016

Dans cette mise à jour IASB les sujets de discussions ont été :• le programmes des consultations de 2015 ;• les modifications de IFRS 4, appliquer IFRS

9 Instruments Financiers avec IFRS 4 ;• les contrats d’assurance ;• l’IFRS 2 paiement fondé sur des actions ;• l’instruments Financiers présentant des

caractéristiques de capitaux propres ;• les impôts ;• la structure conceptuelle ;• l’initiative de fourniture d’informations ;• la méthode de mise en équivalence

de la comptabilité ;• l’écart d’acquisition et de dépréciation ;• les recettes provenant des contrats 

avec des clients.

IASB Update - juin 2016

Dans cette mise à jour IASB de juin les sujets de discussions ont été :• l’écart d’acquisition et de dépréciation ;• l’instruments Financiers présentant des

caractéristiques de capitaux propres ;• les contrats d’assurance ;• la structure conceptuelle - Définitions des

recettes et des dépenses et informations à propos des performances financières ;

• les améliorations annuelles – IAS 12 Taxes sur le revenu – Présentation des consé-quences des taxes sur le revenu provenant des dividendes.

IFRIC Update - mai 2016

L’Interpretations Committee se réunira à Londres le 10 mai 2016, et sera discuté :• les sujets du programme actuel ;• la délibération sur les commentaires

reçus sur les modifications à portée réduite proposées ;

• les décisions du programme provisoire de l’Interpretation Committee ;

• les décisions de programme de l’Interpretation Committee ;

• autres sujets.

Comptabilité et reporting d’entreprise

L’IASB confirme les amendements des normes des contrats d’assurance actuels.

L’IASB a confirmé qu’ils modifieront les normes de contrats d’assurance actuelles d’IFRS 4. Cela donne des orientationsqui pourraient découler de la mise en place des nouvelles normes des contrats d’assurance, IFRS 9, avant la mise en place des nouvelles normes de contrats d’assurance qui remplaceront IFRS 4.

Amendements sur l’IFRS 2 sur la clarification des transactions de paiements fondés sur l’action

L’IASB a publié les amendements à IFRS 2, « Les paiements fondés sur des actions », clarifiant la manière de comptabiliser certains types de paiements fondés sur des actions.

Les amendements, qui ont été développé au travers de l’IFRS Interpretations Com-mittee, fournissent les exigences sur la comptabilité pour :• les effets des conditions d’acquisition et des

conditions accessoires à l’acquisition des droits sur la mesure des transactions dont le paiement est fondé sur des actions réglées en trésorerie ;

• les transactions dont le paiement est fondé sur des actions avec une option de règle-ment de l’impôt anticipé ; et

• une modification des conditions de paiement fondé sur des actions qui change la classification des transactions du règlement en espèces jusqu’aux actions.

Les amendements sont effectifs pour les périodes comptables débutant à partir du 1er janvier 2018, sujettes à l’appro-bation de l’UE.

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Actualités comptables

NEWS

Outils, aides pratiques et publications

Illustration des états financiers consolidés IFRS à fin 2016

Cette publication présente l’échantillon de reporting financier annuel d’une liste fictive d’entreprises, VALUE IFRS Plc. Elle illustre les exigences en matière de reporting financier qui sera appliqué à de telles entreprises sous IFRS à partir du 31 mai 2016. Un commentaire est également fournit avec ce reporting.

Aux fins de ces articles, VALUE IFRS Plc est enregistré sur les marchés boursiers et est une entité mère dans une entité consolidée. VALUE IFRS Plc. 2016 a seulement un but illustratif et devrait être utilisé en conjonction avec des normes de reporting financier pertinentes et toute autre déclaration ou législation applicable dans des juridictions spécifiques. Des copies papier seront disponibles pour commander depuis www.ifrspublicationsonline.com avec des alertes pour savoir comment commander.

Mise à jour semestrielle d’IFRS du 30 juin 2016

La mise à jour trimestrielle de IFRS du 30 juin 2016 inclut une publication qui souligne les exigences de reporting de IFRS du 30 juin 2016. Cela inclut les exigences qui s’applique à ce jour ; et les normes sont publiées mais deviennent effectives plus tard et sont exigées d’être publiées, accompagné d’un résumé des derniers sujets majeurs. Cette publication peut être partagée avec des clients. La mise à jour inclut aussi un ensemble de diapositives pour les présentations aux comités d’audit.

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AGENDA ET PUBLICATIONS

Agenda

Publications PwC

Date de clôture des réponses Document Institution

06/07 Révision du ratio d’effet de levier Bâle III Comité de Bâle

11/08 Consultation sur la fourniture d’information sur le LCR EBA

20/09 Evaluation de la directive sur les conglomérats financiers CE

02/10Principales entraves à la distribution transfrontalière des fonds d’investissement dans l’UE

CE

4e trimestre 2016 Orientations sur MAR ESMA

The future shape of Banking in Europe – How disruptive forces will drive the evolution of a new banking ecosystem

L’industrie bancaire en Europe a besoin d’une reorganization majeure.Un ensemble de nouveau challengers, y compris des start-up en FinTech, des entreprises financières non bancaires, des géants de la technologie et des détaillants de proximité sollicitent les clients des banques avec de nouvelles propositions et « choisissent » d’autres parties des chaînes de valeur bancaires.

Compte tenu de ce qui précède, La future structure de la banque en Europe fait référence à nos précédents documentsThe future shape of Banking – Time for the reformation of banking and banks, faisant émerger trois scénarios possibles pour le futur de la banque en Europe :

• créer des banques qui s’adaptent et se consolident, mais pas avant que les challengers aient obtenu une part de marché permanente et conséquente,

• un élément déterminant est que les banques établies qui diminuent ou sont réduits à jouer un rôle utilitaire ; cette tendance peut être accélérer par le déclenchement d’un nouvelle crise bancaire due à une chute des investissements chez les acteurs bancaires traditionnels,

• les acteurs bancaires traditionnels ont une relation symbiotique et collaborative, le secteur se tourne vers l’innovation dans le service au consommateur et un nouvel écosystème bancaire émerge.

Analyses et perspectives . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 3Actualités prudentielles . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 10Protection de la clientèle . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .22Actualités des marchés financiers . . . . . . . . . . . . . . .27Autres réglementations . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .36Actualités comptables . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .38Agenda . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .40Publications PwC . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .40

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Publications pwc

AGENDA ET PUBLICATIONS

www.pwc.com/emergingmarketspayments

Emerging Markets Driving the payments transformation

Over the next ten years (and beyond) we’re set to see even faster changes in the payments landscape, and the emerging markets will be at the forefront of this payments transformation.

Emerging Markets : Driving the payments transfor- mation

L’accélération de la croissance des paiements électroniques et l’émergence de nouveaux

acteurs de marché disruptifs vont modifier le secteur des paiements. Nous examinons l’état actuel de l’industrie des paiements à travers les marchés émergents, identifions les éléments clés et les développements déjà en cours et déterminons ce qui est exigé pour réaliser les possibilités du marché entre maintenant et 2030.

Elle apporte un éclairage sur les défis des directions de la conformité pour les établissements financiers et notamment la nécessité pour elles de répondre aux exigences croissantes de leur fonction, de faire évoluer leur rôle vers un rôle de « partenaire stratégique » véritable promoteur de la culture conformité.

Blurred lines : How FinTech is shaping Financial Services

Au cours de 3-5 prochaines années, l’investissement cumulé dans les FinTech pourrait dépasser les $150 millions. La démarcation entre la finance traditionnelle, les entreprises technologiques, le e-commerce et les entreprises de télécommunications devient floue.

Notre étude porte sur plus de 500 senior FS et dirigeants de FinTech provenant de 46 pays. L’étude comprend nos propres analyses et perspectives sur les raisons pour lesquelles les FinTech sont disruptives et la manière dont les différentes organisations peuvent et doivent répondre à ces challenges.

Wealth Management report, Sink or Swim : Why wealth management can’t afford to miss the digital wave

1000 clients HNWI en Europe, Amérique du

Nord et Asie et de CEO, CRM et acteurs FinTechs. L’étude montre que les services offerts sont encore loin de répondre aux attentes des clients HNWI.

Customers in the spotlight - How FinTech is reshaping banking

Notre étude montre que la majorité des dirigeants du secteur financier pensent que le secteur du service bancaire sera probablement le plus touché par les FinTech : 76 % des répondants craignent qu’une partie de leur business soit à risque. Les FinTech étant plus tournées vers le client, 42 % des banques engagent des partenariats avec des entreprises de FinTech. Des opportunités existent pour des partenariats et des coopérations qui feraient effet de levier avec les forces des autres, en design de produit et développement par les start-up, ou en distribution et en capacités d’infrastructures par les banques.

Analyses et perspectives . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 3Actualités prudentielles . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 10Protection de la clientèle . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .22Actualités des marchés financiers . . . . . . . . . . . . . . .27Autres réglementations . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .36Actualités comptables . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .38Agenda . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .40Publications PwC . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .40

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GLOSSAIRE

ACPR : Autorité de Contrôle Prudentiel et de RésolutionAMF : Autorité des Marchés FinanciersCE : CEEBA : European Banking AuthorityESMA : EuropeanSecurities & Market AuthorityEIOPA : Autorité européenne des assurances

et des pensions professionnellesBCE : Banque Centrale EuropéenneFSB : Conseil de Stabilité FinancièreESRB : Comité Européen du Risque SystémiqueIOSCO : Organisation internationale des superviseurs

sur les marchés financiersIAIS : Association Internationale des Superviseurs d’AssuranceISDA : Association internationale des swaps et dérivésPE : Parlement EuropéenAQR : Asset Quality ReviewMSU : Mécanisme de Surveillance UniqueCRR : Règlement UE n° 575/2013 du Parlement Européen et du conseil du 26 juin 2013 concernant les exigences prudentielleCRD IV : Directive 2013/36/UE du Parlement Européen et du conseil du 26 juin 2013 concernant l’accès à l’activité

des établissements de crédit et la surveillance prudentielleLCR : Liquidity Coverage Ratio (ratio de liquidité à 30 jours)NSFR : Net Stable Funding Ratio (ratio de liquidité à moyen terme)G-SIFI : Etablissements financiers d’importance systémique mondialeBRRD : Directive 2014/59/UE établissant un cadre pour le redressement et la résolutionMREL : Minimum requirement for own funds and eligible capitalTLAC : Total Loss Absorbing CapacityDGSD : Directive 2014/49/UE relative aux systèmes de garantie des dépôts (DGSD)MiF II : Directive 2014/65/UE concernant les marchés d’instruments financiersMIFIR : Règlement UE 600/2014 concernant les marchés d’instruments financiersEMIR : European Market Infrastructure Regulation UE/648/2012GAFI : Groupe d’action financière (FATF en anglais)IASB : Comité des normes comptables internationalesIFRS : Normes de Reporting Standards InternationalesANC : Autorité des Normes Comptables (France)

Les textes réglementaires sont pris en compte jusqu’au 4 juillet 2015.« Les informations contenues dans cette publication ne peuvent en aucun cas être assimilées à des prestations de services ou de conseil rendues par leurs auteurs ou éditeurs.Aussi, elles ne peuvent être utilisées comme un substitut à une consultation rendue par une personne professionnellement compétente. Cette publication est la propriété de PricewaterhouseCoopers Audit. Toute reproduction et /ou diffusion, en tout ou partie, par quelque moyen que ce soit est interdite sans autorisation préalable. © 2016. PricewaterhouseCoopers Audit. Tous droits réservés.

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