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Le programme européen Leader soutient le Pays Entre-deux-Mers et favorise l'émergence d'initiatives économiques, touristiques et valorise les patrimoines.
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Projets réalisés
grâce au programme LEADER
Ça bouge dans nos campagnes
Septembre 2013
Sommaire
Qu’est-ce que le FEADER et le programme LEADER? ............4
Focus sur des projets réalisés grâce au programme LEADER
> Dynamiser l’économie locale .............................................9
> Encourager le développement durable ..............................12
> Développer les circuits courts ..........................................16
> Mieux vivre en milieu rural ...............................................22
> Développer le tourisme et valoriser le patrimoine .............26
Carte des territoires LEADER
(Groupes d’action locale - GAL)...........................................34
Contacts dans votre région .................................................35
Recueil de pratiques élaboré par
le Ministère de l’agriculture,
de l’agro alimentaire et de la forêt /
Délégation à l’information
et à la communication - DICOM
Conception éditoriale : Département
de l’information et des médias
Maquette : François Petit
Photo de couverture: Xavier Remongin
Impression : Imprimerie LFT
Septembre 2013
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Les agriculteurs sont des acteursmajeurs de la ruralité. Les territoiresruraux doivent donc trouver en
permanence un équilibre entre desintérêts agricoles, touristiques, écono-miques, environnementaux et sociauxparfois divergents.
Les priorités d'intervention du FEADERseront le soutien à l'élevage et à l'emploi, à l'installation et à la transition dessystèmes de production vers la doubleperformance économique et environ -nementale. Ce fonds permet également,
et c'est là sa particularité, la créationd'une dynamique entre l'ensemble de cesacteurs ruraux. C'est de là qu'émergentdes projets innovants et structurants pournos territoires. C'est ainsi que sontinitiées les grandes politiques de dévelop-pement rural de demain.
Cette dimension territoriale de la nouvellePAC sera renforcée par le pilotage desprogrammes régionaux de développementrural directement par les régions. S’yajoute l’exercice par cette même collec-tivité du rôle d’autorité de gestion.Cependant, la cohérence des politiquesrégionales sur les grands enjeux que sontles aides à l’élevage, le renouvellementdes générations d’agriculteurs ou ledéveloppement de l’agriculture biologiquesera garanti par un cadre national.
Aujourd'hui, on ne peut plus porter desprojets individuellement, il faut “jouercollectif”, se réunir autour de prioritéspartagées. C'est ainsi qu'il est possibled'assurer une véritable cohérence territo-riale. Cette stratégie dynamique, je l'aitoujours encouragée.
Les territoires ruraux regorgent d'acteursqui se mobilisent, qui croient en desprojets innovants répondant aux enjeuxlocaux. Mais, pour les concrétiser, ils ontbesoin d'être aidés.
Avec le Fonds européen agricole pour ledéveloppement rural et le programmeLEADER, l'Europe s'engage dans nosrégions en finançant les projets les pluspertinents portés par les habitants de cesterritoires. En aucun cas elle ne doit sesubstituer aux projets qui sont portés. Aucontraire, elle est là pour les accom-pagner et leur donner les moyens de seréaliser.
Je suis attaché au FEADER, attaché à sonancrage local, en parfaite cohérence avecles enjeux et les spécificités de chacunde nos territoires. C'est pourquoi, dès2015, il sera régionalisé dans sa gestion,tout comme les autres fonds européens.Cette décentralisation constitue unengagement fort que j'ai toujoursdéfendu. Car l'échelon régional, au plusproche des territoires, est le plusapproprié pour impulser des dynamiqueslocales.
Par ce recueil de pratiques, je veuxmontrer que ce sont véritablement lesacteurs locaux qui dynamisent nos terri-toires, avec l'aide de l'Europe, danstoutes nos régions.
La ruralité est une force pour la France,œuvrons pour sa vitalité.
Stéphane Le Foll,Ministre de l’Agriculture,
de l’Agro alimentaire et de la Forêt
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Qu'est-ce que le FEADER
et le programmeLEADER?
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Le FEADER est un fondseuropéendédié audévelop -pement rural
Qu'est-ce que le FEADER et le programme LEADER? #5
Les principaux fonds européens
FEADER - le Fonds européenagricole pour le développementrural :> intervient pour développer les zones rurales ;> permet de créer une dynamiqueéconomique et sociale compatibleavec le respect de l’environnement.
FEDER - le Fonds européen de développement régional :> dirige son action vers le renfor-cement de la cohésion économique,sociale et territoriale ;> permet de soutenir le dévelop-pement des économies régionales.
FSE - le Fonds social européen :> soutient les politiques publiquesnationales, régionales et locales en matière d’emploi, de formationet d’insertion professionnelle ;> a pour objectif de renouer avecla croissance et l’emploi et de permettre aux acteurs de s’adapter aux mutations écono-miques et aux processus de trans-formation sociale.
FEP - le Fonds européen pour la pêche :> principal instrument financier de la Politique commune pour la pêche (PCP) ;> destiné à favoriser une exploi-tation durable des ressourcesaquatiques et de l’aquaculture.
Une agriculture et un secteur boiscompétitifs et respectueux de l’environ nement, des produitsalimentaires de qualité, des espacesruraux aménagés de façonéquilibrée pour et par leurs diversacteurs, une économie rurale diver-sifiée… Tels sont les objectifs de la politique de développementrural européenne.
Les territoires ruraux sont confrontés à de nombreux défis économiques et sociaux : améliorer l’attractivité
du territoire, favoriser l’émergence d’acti-vités nouvelles, valoriser les métiers del’agriculture, accompagner la mobilitédes populations… Car même modeste, onassiste depuis une dizaine d’années à unretour au monde rural d’une populationayant choisi de s’installer à la campagne.
Le vieillissement de la population génèreégalement des enjeux de réorganisationdu réseau de services et de commerces.La spécificité du milieu rural estnotamment liée aux questions demobilité et de distance, ce qui encouragela densification des bourgs et des villagescontre l’étalement de l’habitat.
La préservation de la biodiversité et desmilieux remarquables ainsi que la mise envaleur des ressources naturelles et patri-moniales constituent également desenjeux importants pour les territoiresruraux. Il s’agit notamment de luttercontre la pollution des sols et eauxsouterraines, de développer l’agro-tourisme, de gérer le patrimoine forestier,mais aussi de développer une alimen-tation de proximité.
Pour traiter ces enjeux dans leur globalitéet leur complexité, l’Europe a mis enplace une politique spécifique pour ledéveloppement rural, financée par leFonds européen agricole pour le dévelop-pement rural (FEADER). Le but : accom-pagner les mutations de l’espace rural,qui représente aujourd’hui 90 % du terri-toire de l’Union européenne, pourrépondre aux défis économiques, sociauxet environnementaux du XXIe siècle.
Histoire de la PAC
—1957 : création de la PAC par le traité de Rome—1962 : mise en place de la PAC dans le but d’assurer l’autosuf -fisance alimentaire de l’Europe en augmentant la productivité de l’agriculture et en stabilisant les marchés agricoles—1999 : naissance de la politique de développement rural (secondpilier de la PAC) en cohérence avecla politique des marchés agricoles—2000-2006 :1re programmation de la politique de développement rural—2007-2013 : 2e programmationFEADER—2014-2020 : 3e programmationFEADERPh
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1er pilier - Politique de soutien au marché et aux revenus
Il comprend les aides provenant du Fonds européen agricole de garantie(FEAGA) et répondant aux objectifsinitiaux de la PAC.ENVELOPPE : 9 milliards d’euros/an(2007-2013)
2e PILIER -Développement rural
Il comprend les aides provenant du Fonds européen agricole pour le développement rural (FEADER)qui se compose de 4 axes :> axe 1, améliorer la compétitivité des secteurs agricoles et forestiers ;> axe 2, améliorer l’environnement et l’espace rural ;
> axe 3, améliorer la qualité de vie en milieu rural et diversifier l’économierurale ;> axe 4, soutenir des actions de développement local via la méthodeLEADER (Liaison entre actions de développement de l’économie rurale).
ENVELOPPE : 7,6 milliards d’eurospour 2007-2013, abondée de 1 milliardd’euros suite au bilan de santé de laPAC, fin 2008. Avec les financementsnationaux mobilisés sur les mêmesmesures, plus de 16,7 milliardsd’euros bénéficient aux territoiresruraux français sur cette période.
Pour répondre davantage à unestratégie globale de développement, le FEADER ne sera plus segmenté en quatre axes dans le cadre de laprochaine programmation 2014-2020.
#6 Qu'est-ce que le FEADER et le programme LEADER?
Axe 12,5 milliards d’euros
Axe 24,2 milliards d’euros
Axe 4 LEADER0,4 milliard d’euros
Axe 30,5 milliard d’euros
Dotations FEADER pour la programmation 2007-2013
LEADERest une méthodede développement des territoires
Agriculture, économie, développement durable, alimen-tation, commerces, services, tourisme, culture, patri-moine… le FEADER subventionne une multitude de
projets. Leur diversité est à l’image des populations qui s’ycôtoient, obligeant les territoires à trouver en permanence unéquilibre entre des intérêts agricoles, touristiques, écono-miques, environnementaux et sociaux. Pour que ces subven-tions permettent une réelle dynamisation des zones rurales, ilest indispensable de favoriser le dialogue entre ces différentsacteurs, afin qu’ils soient étroitement impliqués et qu’émergentdes projets innovants et structurants pour les territoires.
Pour y parvenir, l’Europe donne aux territoires, à travers leprogramme LEADER (Liaison entre actions de développementde l’économie rurale) - axe 4 du FEADER -, un cadre propice
à la concertation et à l’émergence de projets collectifs de qualité. Il propose une nouvelle forme de gouvernance à l’échelle locale à travers une méthode ascendante, consi-dérant que ce sont les acteurs qui font vivre les territoires.
Des priorités ciblées pour chaque territoire
Le programme LEADER vise également une meilleure mobili-sation des ressources d’un territoire, en cohérence avec sesenjeux et particularités, dans le cadre de stratégies territoria-lisées. Ainsi, chaque territoire constitué en Groupe d’actionlocale (GAL) sélectionne une priorité de développement local :politique d’accueil et de services, valorisation du patrimoinenaturel, valorisation des productions locales, tourisme, lienurbain/rural, patrimoine et savoir-faire…
Dans le cadre de la programmation 2007-2013, la Francecompte 222 GAL répartis sur l’ensemble du territoire. Ce sontles membres de ces GAL, composés d’élus et de personnes dela société civile, qui décident des projets pouvant bénéficier deces financements européens au regard de leur cohérence avecla stratégie choisie par le territoire.
À l’occasion de la prochaine programmation, le programmeLEADER sera élargi à l’ensemble des fonds européens.
> Voir la carte des GAL,> page 34
LA Politique agricole commune (PAC)
Qu'est-ce que le FEADER et le programme LEADER? #7
Un des principes fondamentauxdu FEADER, c’est que chaqueeuro versé par l’Europe doit
trouver, en face, un euro versé par l’État,par une collectivité locale ou un autrefinanceur public. Car la philosophie dece fonds européen, c’est de faire effetlevier : en aidant les acteurs locaux às’organiser pour mettre en place debonnes pratiques, on espère créer uncercle vertueux, qui se prolongera à lafin de la programmation.
Vers une régionalisation des fonds européens
La nouveauté de cette future program-mation est l’attribution aux régions de lagestion des fonds européens. L’échelonrégional, au vu de sa proximité avec les
territoires et du rôle pilote des régionsen matière de développement écono-mique et d’aménagement du territoire,est approprié pour impulser desdynamiques locales agricoles, agroali-mentaires et forestières, et donc pourpiloter la mise en œuvre du deuxièmepilier de la PAC.
Afin que les interventions régionales sefassent de manière cohérente, certainséléments seront cadrés au niveaunational, pour assurer une égalité detraitement vis-à-vis de certains publics(les jeunes agriculteurs par exemple),une solidarité nationale vis-à-vis decertains territoires (comme lamontagne) et pour répondre aveccohérence à certains enjeux environ -nementaux.
Des programmes régionalisés pour des enjeux localisés
Afin de répondre au plus près auxenjeux des territoires, les27 régions françaises aurontchacune, dans le cadre de laprochaine programmation, unprogramme de développementrural régional (PDRR), documentco-construit entre les conseilsrégionaux et l’État.Ce choix de décentralisations’appuie sur le constat d’uneruralité française aux visagesmultiples où la croissance écono-mique et la place de l’agroalimen-taire et de la sylviculture varientfortement entre les régions, et oùla progression démographique etl’attractivité résidentielle sontcontrastées.
2014-2020 : nouvelle PAC, nouvelles priorités
Alors que la période de program-mation 2007-2013 arrive à sonterme, l’accord de partenariat qui
sera passé entre la France et laCommission européenne fixera les orien-tations stratégiques de la mise en œuvredes fonds européens pour la période2014-2020 guidée par la «StratégieEurope 2020 pour une croissance intel -ligente, durable et inclusive ».
Concrètement, le FEADER se déclineraen six priorités :- transférer les connaissances ;- améliorer la compétitivité ;- organiser la chaîne alimentaire ;- restaurer et préserver les écosystèmes ;- utiliser plus efficacement les ressourcesface aux changements climatiques ;- favoriser l’intégration sociale en milieurural.
L’effet levier
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> Projets réalisés grâce au programme LEADER
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Le GAL Loire Forez a pour priorité
de renforcer l’accueil d’actifs sur
son territoire tout en valorisant les
ressources locales (production
agricole, agroalimentaire, filière
bois, patrimoine naturel…). Le
programme LEADER s’inscrit dans
cette logique en créant un effet
levier pour dynamiser l’économie
locale.
Coût total du projet
98 783 euros
Subvention LEADER
44 000 euros
Autres financeurs
Conseil régional de Rhône-Alpes,
Conseil général de la Loire
Pour acheter les produits Abiessence,
rendez-vous sur:
www.abiessence.com
Rhône-Alpes
Depuis 1999, l’entreprise Abiessencetransforme des plantes locales en huiles essentielles et produitsdérivés certifiés d’origine bio logique.Sur plus de 10 hectares, lavande, verveine, menthe, camomille et autres plantes aromatiques sontencore cueillies à la main.
Monter sa propre entreprise pourconcevoir des huiles essentielles« made in Loire », voilà la brillante
idée qu’a eue Joël Ruiz à seulement26 ans et après des études en biologie.Modestes les premières années, lescommandes se sont accélérées en 2008avec la création d’un commerce àproximité de la distillerie et le lancementd’un site internet de vente en ligne. C’estainsi que la petite entreprise s’estdéveloppée et a vu son chiffre d’affairesaugmenter, lui permettant de recruter denouveaux salariés.
Ma petite entreprise…
Progressivement, l’entreprise a sus’imposer au niveau national dans ledomaine de l’aromathérapie. « Lastructure est devenue inadaptée à notreactivité. Nous avons dû construire denouveaux locaux et acheter du matérielpour gagner en qualité et en productivité »explique Joël Ruiz. En 2011, avec le
soutien financier de l’Europe, unenouvelle distillerie écologique de 750 m²a vu le jour, composée d’une boutique,d’un atelier de transformation et deconditionnement, d’un laboratoire, d’unesalle de formation et de bureaux.
… ne connaît pas la crise !
Grâce à de tels investissements, laproduction et le nombre de ventes ontexplosé, si bien que l’entreprise compteaujourd’hui une vingtaine de salariés etpropose une gamme variée de produits :huiles essentielles et de massage, eauxflorales, mais aussi crèmes, savons,parfums et produits d’entretien. Lesnouveaux locaux ont également permisd’organiser régulièrement des ateliersd’aromathérapie et de cuisine, ainsi quedes formations pour les professionnels.En plus de la visite de la distillerie, lepublic peut désormais découvrir, letemps d’une balade, les plantes aroma-tiques cultivées sur place.
Abiessence ne compte pas s’arrêter là.Elle envisage la création d’audio guidesbilingues pour les touristes étrangers, etla fabrication de produits à usage vétéri-naire. Outre l’intérêt économique quereprésente la pérennisation d’emploisdans la région, c’est tout un territoire quibénéficie de cette dynamique, de lavalorisation de ses savoir-faire et de laqualité de ses produits locaux.
Des huiles essentielles bioet locales
Soutenir des entrepreneurs qui investissent en zones rurales, encourager les entreprises éco-responsables à développer leurs activités, aider les filières locales créatrices d’emplois… telles sontles priorités de l’Europe en matière d’économie pour dynamiser nos territoires.
Dynamiser l’économie locale
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La Lorraine s’implique activementdans la création et le dévelop-pement des entreprises de son terri-toire. Elle souhaite faire émergerune économie durable, ancréeautour des ressources et des spécifi-cités locales, mais aussi respec-tueuse de l’environnement.
Chaque année est organisé leconcours Eco-LEADER visant àrécompenser de jeunes entre-
prises du territoire. Pour y prétendre,elles doivent faire preuve d’une plus-value sociale, mettre en valeur des poten-tialités locales et être intégrées dans unedémarche environnementale.
En la matière, le cru 2012 fut réussi : sur11 dossiers déposés, 8 entreprises ontété primées, recevant chacune entre2 000 et 6 000 euros de la part duConseil général de Meurthe-et-Moselle etdu fonds européen LEADER. Et c’estSodipro, une petite entreprise quidéveloppe, fabrique et commercialise desdétergents écologiques, qui a reçu lepremier prix.
L’envie d’entreprendre
Récemment installés dans la communed’Allain, non loin de Nancy, ClothildeGoujon et Julien Mathiot avaient besoinde ce coup de pouce pour pérenniserleur activité. Âgés d’une trentained’années, ils travaillaient tous deux enrégion parisienne, elle en tant qu’agentimmobilier, lui comme ingénieur. Outrel’envie de retourner vivre en Lorraine,dont ils sont originaires, Julien souhaitaitconcilier sa sensibilité écologiste à sonactivité professionnelle. Pour cela, il a eul’idée de créer sa propre entreprise et dese lancer dans la chimie verte. Sa femmea alors accepté de tenter l’aventure à ses
côtés, pour le meilleur. « On a lesentiment d’avoir relevé le défi ! », seréjouit Clothilde Goujon.
Des détergents écologiques
C’est en juin 2011 qu’ils ont franchi lepas. Depuis, ils ont mis en place unedizaine de solutions écologiques utiliséesprincipalement par les industriels dusecteur cosmétique pour nettoyer leurscuves de fabrication (fonds de teint,mascara…). Mais ils conçoiventégalement des produits d’entretien pourles particuliers, commercialisés engrandes surfaces. Pour concevoir cesdétergents labellisés Ecocert, ils utilisentdes matières premières issues deressources durables et facilement biodé-gradables. Parmi elles, on peut trouver ducolza, du tournesol, de l’huile de noix decoco et des huiles essentielles biolo-giques. Ils proposent également desconseils aux entreprises désireuses des’engager dans une démarche environne-mentale en leur apportant des solutionssur mesure.
Le prochain concours Eco-LEADER setiendra au printemps 2014 pour aider denouvelles entreprises lorraines à péren-niser leur activité sur le territoire.
Le GAL Pays Terres de Lorraine
aide à l’émergence d’une nouvelle
économie péri-urbaine par la valori-
sation des ressources et des savoir-
faire locaux en soutenant le
développement de micro-entre-
prises. À ce titre, il a également
soutenu le projet transfrontalier
« Terroir Moselle », réunissant
4 000 entreprises viticoles
françaises, allemandes et luxem-
bourgeoises, pour la promotion des
vins de la vallée de la Moselle.
Coût total du projet23 000 €Subvention LEADER13 000 €Autre financeurConseil général de Meurthe-et-
Moselle
Pour en savoir plus sur les produits
Sodipro :www.solutions-durables.net
#10 Dynamiser l’économie locale
Soutienaux micro-entreprises
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Limousin
Face aux difficultés de la filière laineen Creuse, éleveurs, associations,entreprises, élus et citoyens se sontimpliqués dans un projet un peufou : élever des Mérinos noirs duPortugal au milieu de moutonsblancs creusois, et alimenter lafilature locale de cette laine dequalité, naturellement teintée.
Alors que l’entreprise familialebattait de l’aile, Jean-Denis Aznar,son directeur de l’époque, a su
prendre des risques. Après avoir diver-sifié sa production en important du duvetde yak de Mongolie et des fibres d’alpagadu Pérou, il a eu l’idée de fabriquer unelaine écologique 100 % française. C’estainsi que le projet est né : élever desmoutons noirs en Creuse pour utiliserleur laine naturellement teintée,permettant ainsi de ne pas utiliser deteintures chimiques.
Des moutons noirs en Creuse
En décembre 2011, 40 brebis et 2 bélierssont arrivés au lycée agricole d’Ahun, où ils doivent séjourner trois ans afin de s’habituer à leur nouveau cadre devie. Durant cette période d’acclimatation,ils sont suivis de près par l’équipe del’exploitation agricole qui observe l’évo-
lution du troupeau. C’est aussi l’occasionpour les élèves de découvrir et d’étudierune race de moutons qu’ils n’ont pasl’habitude de voir.
Une laine écolo
Après la tonte de printemps, la filature deRougnat a reçu les premières toisons deMérinos noirs. Une fois triée, la lainenoire est mélangée à celle des moutonsblancs. Selon les proportions utilisées,on obtient cinq teintes différentes, del’écru au marron foncé, sans aucuncolorant. Non teintée, elle est direc-tement lavée et adoucie avec desproduits biodégradables, avant d’êtreconditionnée en pelotes ou en cônes,prête à la vente. Répondant au doux nomde Fado, en référence au célèbre chantportugais, cette laine « made in Creuse » asu séduire la clientèle.
Un territoire ouvert
Une fois la période d’acclimatationterminée, des éleveurs locaux accueil-leront sur leur exploitation une partie dutroupeau. Parmi eux, Pierre Désar-ménien, également maire de Rougnat,voit cette coopération transnationalecomme un nouveau souffle pour la filièrelaine locale et la dynamique du territoire :« si on veut que nos territoires continuentde vivre, ils ne doivent pas rester reclus,ils doivent s’ouvrir aux autres ».
Le GAL Combraille en Marche
œuvre pour le développement
économique du territoire et la
valorisation de ses ressources
locales dans le respect de l’environ-
nement.
Coût total du projet
32 359 €
Subvention LEADER
17 797 €
Autre financeur
Conseil régional de la Creuse
Pour en savoir plus sur la filature
de Rougnat : www.fonty.fr
Dynamiser l’économie locale #11
De fil en aiguille, la filière laine reprend des couleurs
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Territoire rural où l’habitat est très
dispersé, le GAL Pays de Bray
souhaite réduire les consommations
d’énergie des communes comme
de ses habitants. Pour cela, il
soutient les initiatives locales visant
une plus grande efficacité énergé-
tique.
Coût total du projet
111 023 €
Subvention LEADER
40 536 €
Autre financeur
ADEME
Encourager le dévelop pement durable
Haute-Normandie
Une école chauffée 365 jours par an,24 heures sur 24, été comme hiver,en période de cours comme devacances scolaires… voici l’une desaberrations constatées par le Paysde Bray. Et elle n’était pas la seulesur le territoire ! Face à ce constat, le GAL s’est lancé dans une stratégied’amélioration de l’utilisationénergétique, avec un objectif clair :réduire de 30 % les consommationsd’énergie en 3 ans sur le territoire.Mais surtout, il a souhaité sensibi-liser les élus autour de cet enjeu.Pour y parvenir, un poste de conseiller en énergie partagé(CEP) a été créé en janvier 2011.
«Le constat est facile mais lessolutions techniques nécessitent descompétences pour être identifiées et
hiérarchisées. Nous avions besoin del’aide d’un ingénieur », explique HervéVassard, maire de Preuseville.
Depuis, Yannique Pettit, ingénieurénergéticien, sillonne le territoire à larencontre des élus désireux de réduire lafacture énergétique de leurs locaux. Dans
un premier temps, il a réalisé un état deslieux de la performance énergétique desbâtiments dans toutes les communes du territoire (gaz, électricité, chauffage,isolation…) et leur a établi des proposi-tions d’amélioration à faible coût. À présent, il accompagne quelque124 communes dans tous leurs projets,du diagnostic énergétique au choix desentreprises pour la réalisation de travaux,en passant par des conseils techniques.
« Les élus sont maintenant bien sensibi-lisés à l’importance de la gestion énergé-tique. Ils font régulièrement appel à Yannique. Il est devenu leur interlocuteurprivilégié en la matière », affirme JulieFrère, agent de développement environ-nement et patrimoine au syndicat mixted’aménagement et de développement duPays de Bray.
Le Pays de Bray envisage désormaisd’aider les particuliers et d’avoir unevision plus globale que celle centrée surles bâtiments communaux. Yannique vaainsi réaliser un bilan énergétique surl’ensemble du territoire et regarderégalement de très près les consomma-tions d’eau. De quoi faire de nouvelleséconomies !
Économies d’énergie :un ingénieur au service des communes
#12
L’Europe encourage les agriculteurs à développer des pratiques respectueuses de l’environ nement.Que ce soit à travers des choix de pratiques agricoles, l’achat de matériel moins coûteux en énergieou la modernisation de bâtiments agricoles, les initiatives sont nombreuses. Mais les agriculteurs ne sont pas les seuls concernés. Les fonds européens permettent également de sensibiliser les communes et leurs habitants aux économies d’énergie.
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«Au début de notre installation, il y a eu quelques problèmes techniques, mais on ne s’est pas laissés décourager. À présent, on sait que ça en valait la peine »,explique Sébastien.
Le GAL Haut-Jura incite les
agriculteurs à recourir aux
énergies renouvelables pour faire
de l’agriculture haut-jurassienne
une agriculture énergiquement
performante.
Coût total du projet
148 436 €
Subvention LEADER
39 940 €
Autre financeur
État
Du fromageplus durable!
Franche-Comté
Dans le Jura, au cœur de la régionhistorique de fabrication du ComtéAOC, trois jeunes éleveurs laitiers sesont lancé un défi : construire denouveaux bâtiments agricoleséconomes en énergie. Aujourd’hui,le GAEC des Sports d’hiver faitfigure de référence en la matière.
Ne voulant pas voir l’exploitationfamiliale abandonnée, Lætitia adécidé, en 2008, de reprendre
l’élevage laitier de ses parents et deperpétuer la tradition du Comté AOC,avec l’aide de Sébastien, soncompagnon. Mais à une condition : avoirdes bâtiments plus grands et davantagede terres. La ferme n’étant pas extensible(elle comptait 60 vaches et120 hectares), ils ont eu l’idée de faireconstruire, à l’extérieur du village, deslocaux plus importants et moins coûteuxen énergie. Séduit par le projet, Lionel, lefrère de Lætitia, s’est joint à eux.Ensemble, ils ont racheté 254 hectares,
une centaine de vaches laitières de raceMontbéliarde et autant de génisses.C’est ainsi que le GAEC des Sportsd’hiver est né.
Les travaux, débutés en 2009, ont durédeux ans. En tout, 3 000 m² de bâtimentscouverts ont été construits. Mais passeulement ! Ils ont décidé d’en faire uneexploitation exemplaire en matière d’éco-nomies d’énergie : > l’eau de pluie sert au nettoyage des quais de la salle de traite ;> la chaleur dégagée par l’opération de refroidissement du lait est récupéréepour chauffer l’eau utilisée pour les sanitaires et le chauffage ;> la chaleur captée par le toit en tôlespermet de sécher le fourrage deux fois plus vite et sans consommerd’énergie fossile ;> la bonne isolation des bâtiments et l’utilisation de lampes basse consom-mation à sodium réduisent la factureénergétique.
« Non seulement nous consommons moinsd’eau et d’électricité, ce qui réduit consi-dérablement nos factures, mais grâce àtous ces procédés, le fromage est demeilleure qualité alors que notre charge detravail, elle, diminue ! », se réjouitSébastien. De quoi donner le sourire àces trois jeunes agriculteurs, fiers de leurferme résolument tournée vers l’avenir !
Encourager le développement durable #13
Et aussi en Franche-Comté… le GAL des VosgesSaônoises, un territoire de vie et de servicesinnovants
La stratégie de développementrural du GAL des VosgesSaônoises se décline autour dedeux axes majeurs : améliorer lecadre de vie en renforçant l’offrede services (solidarité, culture,loisirs…) et valoriser l’identité etles richesses du territoire(tourisme, patrimoine, savoir-faire,produits locaux…).
La Semaine du goûter local estl’un de ses projets phares. Depuis2011, une vingtaine de sitesd’accueil péri et extra-scolairesproposent aux enfants, unesemaine par mois, des goûterspréparés uniquement à base deproduits locaux (fruits, jus, confi-tures, miel, pains d’épices,produits laitiers…). La premièreannée, plus de 10 000 goûters ontété servis, grâce à l’approvision-nement de 11 producteurs locaux.Forte de son succès, cetteopération a été reconduite annéeaprès année en intégrant denouvelles structures, assurantainsi la pérennité de cettedémarche.
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Et aussi dans la régionPays de la Loire… le GAL Pays du Mans
Le GAL Pays du Mans a pourobjectif la prise en compte desenjeux environnementaux dansune logique de complémentaritéville-campagne. Concrètement,cela passe par une meilleureinsertion de l’agriculture dansl’espace périurbain, mais aussi parl’incitation à des pratiquesinnovantes en matière d’environ-nement. Dans ce cadre, le GALPays du Mans a financé denombreux projets. Parmi eux,l’organisation de conférences et demarchés de producteurs afin desensibiliser les acteurs du territoireà l’importance d’une agriculturedurable.
Agricultureraisonnéeen Vendée
Pays de la Loire
Grâce au matériel de la Cumal’Espérance (Loire-Atlantique) et aux fonds européens qui ontpermis l’achat d’un nouveausemoir, des agriculteurs vendéenspratiquent le semis direct, sanslabour. Une technique qui permetde préserver les écosystèmes du sol.
Chaque automne, chaqueprintemps, c’est le même travailpour les six agriculteurs du GAEC
Uniforce : le semis des céréales et desplantes fourragères, nécessaires pournourrir le bétail. Mais depuis quelquesannées les techniques ont changé. Aprèsavoir vendu toutes leurs charrues, ils sontpassés du labour au semis direct. « Unevraie révolution pour notre exploitation ! »,s’exclame Nicolas Raud.
Les avantages du semis direct
Le semis direct consiste à introduiredirectement la graine dans le sol, sansavoir à le travailler au préalable. Lorsquele sol n’est pas labouré, il retrouve sonétat naturel, sa vie biologique s’anime.« Les vers labourent le sol, les carabesmangent les œufs des limaces… Fina -lement, la biodiversité s’équilibre elle-même », explique Nicolas Raud.Économies d’intrants et de carburant,diminution de la charge de travail, le semis direct est l’une des techniquesplébiscitée par les tenants d’uneagriculture à la fois économiquement et écologiquement performante.
Nouvelles machines
Mais pour pratiquer le semis direct, lesagriculteurs doivent s’équiper demachines agricoles de pointe, capablesd’ouvrir le sol très localement et d’ydéposer les graines, sans retourner laterre. Pour encourager ces pratiquesagricoles durables, l’Europe a subven-tionné l’achat d’un semoir par la Cumal’Espérance. Un investissement quibénéficie à tous les agriculteurs qui ensont membres, mais aussi au territoire etaux citoyens-consommateurs !
Le GAL Pays des Herbiers a pourobjectif de concilier les activitéséconomiques locales et la préser-vation des ressources naturelles. Il aide les structures agricoles à investir dans des équipementsrespectueux de l’environnement.Coût total du projet32 000 €Subvention LEADER5 280 €Autre financeurCommunauté de commune Pays des Herbiers
#14 Encourager le développement durable
La Cuma l’Espérance regroupe une soixantaine d’exploitationsagricoles, dont la moitié utilise les semoirs semis direct qu’elle met à leur disposition.
Ce semoir, de 3 mètres de large, creuse 17 sillonspar passage. Une performance qui permet aux agriculteurs de planter 20 hectares de luzerneen quelques jours.
Le GAEC Uniforce, dont fait partieNicolas Raud, regroupe 6 agriculteurs.Installée sur 280 hectares, l’exploi-tation possède 180 vaches laitières et produit des volailles de chair.
Luzerne, colza, blé, sorgho… le semis direct peutse pratiquer avec différents types de cultures.
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Jardins pédagogiquespour les enfants
Nord-Pas-de-Calais
Dans le nord de la France, deux jardins pédagogiquesont récemment vu le jour. Le principe? Des potagersréalisés par les enfants au sein de leur école pour lessensibiliser dès le plus jeune âge au respect del’environ nement.
Le Pays de la Lys Romane souhaite protéger lespaysages de son territoire. Cela passe notamment parla revalorisation d’espaces naturels, le respect de l’éco-
système et la sensibilisation aux richesses de la nature.Dans ce cadre, le Pays a soutenu deux projets de jardinspédagogiques dont la création a été financée par leprogramme LEADER et la municipalité.
Apprentis jardiniers à l’école d’Allouagne
Grâce à l’initiative de l’équipe enseignante et avec l’aide de lamaison de la nature Géotopia, le jardin pédagogiqued’Allouagne est sorti de terre en 2012, remplaçant un terrain àl’abandon non loin de l’école primaire. En plus du potager, unbassin pour la faune, deux récupérateurs d’eau de pluie et uncomposteur ont été installés. Dès le printemps, les élèves deCM1 et CM2 ont planté potirons, tomates, salades, carottes,courgettes, betteraves, persil, ciboulette, fraises et framboises.Outre le semis, ils apprennent à entretenir leur jardin jusqu’à laprécieuse récolte des fruits de leur travail. Et durant lesvacances scolaires, ce sont les enseignants ou des membresdu personnel municipal qui prennent le relais.
Pauline, 9 ans, témoigne: «On a appris à planter des graines à l’école, maintenant je le fais aussi à la maison avec mes parents.»
Pour valoriser cette initiative qui s’inscrit dans le projetcommunal d’Eco quartier, un site internet a été élaboré parl’équipe pédagogique pour que les parents d’élèves etl’ensemble des habitants soient informés de la vie du jardin.
« Gestion de la biodiversité et respect de l’écosystème ont réunitout un village autour d’un même projet », explique Daniel Rougé,maire d’Allouagne.
Pour plus d'informations :http://jardinpedagogique.monsite-orange.fr
Des projets plein la tête à l’école de Gonnehem
Le jardin pédagogique d’Allouagne a fait germer quelques idéesdans une commune voisine. À l’occasion de la reconstructiondu bâtiment scolaire, l’équipe enseignante de l’école primairede Gonnehem a souhaité, elle aussi, avoir son propre potager.En lien étroit avec la municipalité, des élèves du collège LéoLagrange ont été chargés de mettre en place la structure dujardin. Une fois la quinzaine de bacs installée, la plantationpourra commencer. Les enfants de l’école primaire ramènerontles graines de leur choix et pourront ensuite en observer lesrésultats. Chaque classe devra veiller sur deux bacs et entre-tenir les parties communes : des allées ornées de fleurs etd’arbres fruitiers. Un composteur et un récupérateur d’eau depluie seront également mis en place.
« Au fil des années on va s’améliorer. Là, on expérimente »,explique la directrice de l’école.
L’implantation de ce jardin pédagogique, témoin pour lagestion de l’environnement, est particulièrement straté-gique : au centre du village, jouxtant la cour de récréationde l’école primaire, il reste accessible à la population. Géréde manière raisonnée afin d’en maîtriser les coûtsd’entretien, il permettra également de préserver la biodi-versité et de valoriser le cadre de vie puisque certainesplantes cultivées par les enfants seront replantées dans lacommune pour l’embellir.
Encourager le développement durable #15
Le GAL Pays de la Lys Romane vise à protéger et
valoriser les paysages et les infrastructures naturelles de
son territoire tout en sensibilisant les habitants au respect
de l’environnement. Il s’agit également de préserver la
qualité de l’eau en réduisant les pollutions par les produits
phytosanitaires et les fertilisants.
Coût total du projet d’Allouagne 18 910 €
Subvention LEADER 10 400 €
Coût total du projet de Gonnehem 7 254 €
Subvention LEADER 3 989 €
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Le lait au pis de la vache(ou presque) !
Bourgogne
Faire revenir une agriculture vivrière près des lieux devie, renouer les liens entre agriculteurs et consomma-teurs, entre ville et campagne : dans le Chalonnais, ons’organise pour développer les circuits courts etaménager durablement un territoire qui s’urbanise àvive allure. Soutenus par l’Europe, divers projets ontainsi vu le jour depuis cinq ans à Chalon-sur-Saône etdans ses environs. Parmi eux, l’installation d’un distri-buteur de lait cru en plein centre-ville, pour le plusgrand bonheur des consommateurs comme de FabienBoireau, l’agriculteur à l’origine du projet. Reportage.
«C’est intéressant parce que les gens sont toujourscontents… ». Depuis qu’il a installé un distributeur de laitcru en plein centre-ville de Chalon-sur-Saône, subti-
lement, le regard de Fabien Boireau sur son métier a changé.De nature plutôt timide, ce fils d’agriculteur installé depuis1999 sur l’exploitation familiale n’avait pas tellement l’habitudede discuter avec les consommateurs. Mais ça c’était avant,quand toute sa production laitière partait à l’usine du coin.Fabien est aujourd’hui connu comme le loup blanc à Chalon.Tous les matins, vers 7 heures, il approvisionne son distributeuravec une partie de la traite de la veille au soir. Sur la place du
Développerles circuits courts
Le lait cru, c’est quoi ?
C’est un lait qui n’a pas été chauffé, ni soumis à unquelconque traitement d’effet équivalent, maissimplement réfrigéré. Il se conserve 72 heures auréfrigérateur. Inutile de le bouillir, sauf si on souhaitele conserver un peu plus longtemps. Les autoritéssanitaires recommandent néanmoins de le fairebouillir pour les personnes sensibles (femmesenceintes, jeunes enfants et personnes immunodé-primées). Soumis à des contrôles stricts, c’est un laitonctueux, goûteux. Astuce : dans les lieux de vente, on le reconnaît grâceau bouchon jaune de la bouteille. > Lait cru, pasteurisé, microfiltré... perdu dans lesdifférentes appellations ? Rendez-vous sur alimentation.gouv.fr/lait-definition
#16
À l’heure où les consommateurs réclament plus de traçabilité et de sécurité alimentaire, l’Europe souhaite rétablir le lien entreproducteurs et consommateurs. Pour cela, elle encourage les agriculteurs à mettre en valeur leurs produits de qualité auprèsdu grand public et à développer les circuits courts.
Fort du succès du premier distributeur installé en plein centre-ville, le GAEC Agrilux en a installé un deuxième, plus petit, dans la galerie de l’Intermarché de Chalon-sur-Saône.
Des circuits courts grâce à l’Europe
Donner le petit coup de poucenécessaire aux acteurs locauxpour concrétiser des projetsrépondant aux enjeux du territoire,tel est l’objectif du programmeeuropéen LEADER, qui encouragedans le Chalonnais la gestiondurable et le lien social dans lesespaces périurbains.Dominique Garrey, «monsieurcircuits courts » au Grand Chalon,récemment élu président du GALPays du Chalonnais - et par ailleursapiculteur bio -, précise : « l’instal-lation d’un distributeur de lait cru aété soutenue par les collectivitéslocales et par le programmeeuropéen LEADER parce qu’ilfavorise les liens entre la ville et lacampagne, en faisant connaître lemétier d’éleveur, en rapprochant leproducteur du consommateur. Ledistributeur participe aussi à ladynamisation du centre-ville deChalon. »Outre le financement d’une partiedu distributeur de lait cru, leprogramme a ainsi soutenu unecinquantaine de projets depuis2005. Parmi eux : la constructiond’un abattoir de volailles enpériphérie de Chalon pour soutenirla vente directe de viande, l’instal-lation d’un couple de maraîchersbio, le développement de l’approvi-sionnement local dans les cantinesscolaires, etc.En savoir plus :www.paysduchalonnais.com
Développer les circuits courts #17
Élisabeth, l’épouse deFabien, dépense uneénergie considérablepour éduquer lesenfants des environs àl’agriculture : visites dela ferme, interventionsdans les écoles, ateliersde fabrication de beurreet de fromage… « Vousvous rendez compte,même à Chalon, il y aplein d’enfants qui nesavent pas reconnaîtreun épi de blé ! »
marché, ils sont quelques uns à guetter l’arrivée de la camion-nette du GAEC Agrilux, et à profiter de la présence de Fabienpour échanger quelques mots. L’éleveur ne se lasse pasd’expliquer le fonctionnement - assez simple - de la machine,de répondre aux interrogations. « Oui, on peut le boire tel quel,et même faire des yaourts sans faire bouillir le lait […] le lait cruse conserve trois jours au réfrigérateur », etc. Autour du distri-buteur, les clients témoignent. « “Elles sont bonnes tes crêpespapi !”, me disent mes petits-enfants depuis que je les fais avecdu lait cru ! », se réjouit Pascal Arrighi. Qui complète : « et puisc’est plus écologique, c’est mieux que d’acheter des produits quiont fait des centaines de kilomètres avant d’arriver dans nosassiettes. »
Lien social
Discussions quotidiennes avec les clients, animationsrégulières pour faire goûter le lait aux plus sceptiques, visitesà la ferme qui se sont multipliées… la mise en place dudistributeur a ouvert l’exploitation sur l’extérieur. « C’est duboulot c’est sûr, j’y consacre au moins deux heures par jour.Mais c’est valorisant, encourageant. Et puis j’ai l’impressionde travailler mieux, parce que je ressens plus fort ma respon-sabilité par rapport aux clients que je croise tous les jours…C’est motivant. » Sans compter les retombées économiques :le litre de lait est vendu plus de trois fois plus cher qu’àDanone (1 euro contre 30 centimes). Un investissementrentable, qui a même permis au GAEC d’embaucher unsalarié sur l’exploitation pour assurer, deux fois par jour, latraite des 65 Montbéliardes.Et pour l’avenir ? Fabien rêve de passer des partenariats avecles commerçants du quartier. Il pense solliciter bistrots, restau-rants, boulangers, glaciers des environs - et même le Mac Do.« Les clients seront contents de savoir que leur café crème estpréparé avec du lait cru local, non ? » À bon entendeur…
En bref
• 52 431 euros à l’achat, dont
13 229 euros de subventions
européennes pour le distributeur
du centre-ville.
• 10 % de la production écoulée
dans les deux distributeurs, soit
100 litres de lait par jour.
•2 heures de travail par jour pour
l’agriculteur.
• Des clients qui en redemandent !
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Centre
C’est au cœur de la Beauce, dans lepetit village de Poinville (Eure-et-Loir), que Virginie, 26 ans, s’estlancée dans la culture maraîchèreen agriculture biologique. Installéedepuis 2011, elle vend ses légumesdirectement aux consommateurs.
Après des études de biologie,Virginie Carreau travaillait dans unlaboratoire de recherche lorsque
l’idée a germé : et si elle changeait dequotidien en se lançant dans l’agri-culture ? Mais attention, pas n’importelaquelle ! Au beau milieu d’exploitationscéréalières dites conventionnelles, lajeune Eurélienne a repris une partie del’exploitation familiale, tout en la mettantau goût du jour. Sur 4,5 hectares, nicéréales, ni produits chimiques : seulstrônent des légumes bio et, pour enrichirnaturellement les sols, de la luzerne.
Au total, ce sont près de 40 variétés delégumes qui y sont cultivées tout au longde l’année : poireaux, carottes, pommesde terre, navets, céleris, courges, bette-raves, panais, rutabagas et topinamboursen hiver ; poivrons, tomates, aubergines,
concombres, courgettes, salades ouencore haricots en période estivale. Etcomme 30% des femmes agricultrices,elle a fait le choix de vendre saproduction en circuits courts : deux foispar semaine sur les marchés, mais aussidirectement à la ferme. Les Délices dupotager, son magasin inauguré en juin2012, ouvre ses portes quatre jours parsemaine. Virginie a su se constituer uneclientèle fidèle venue des environs,largement séduite par le concept devente directe. Cela lui a aussi permis decommuniquer sur son métier et devaloriser ses savoir-faire auprès de lapopulation. Convaincus par le projet,d’autres producteurs locaux ont souhaitéêtre de la partie en commercialisant dansce point de vente leurs propres produits.Ainsi, on peut trouver, en plus deslégumes de Virginie, des lentilles et desœufs.
Virginie Carreau a fait le choix deproduire autrement, avec des pratiquesagricoles plus respectueuses de l’envi-ronnement, en phase avec les attentesdes consommateurs, et créatricesd’emploi. Fière de sa réussite, ellesouhaite à présent pérenniser la ventedirecte tout en diversifiant les variétés deses légumes.
Légumes bio en vente directe
#18 Développer les circuits courts
Le GAL Beauce Dunois a pourambition de favoriser la compéti-tivité et l’innovation de l’agriculturedans le respect de l’environnement.Dans ce cadre, il a égalementfinancé La Route du blé en Beauce,projet visant à valoriser l’agricultureauprès du grand public à traversdes actions culturelles et touris-tiques.
Coût total du projet48 817 €Subvention LEADER11 967 €Autre financeurConseil régional du Centre
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Tout commence lorsque Jean-LucLandais, chef de cuisine du collègeChristine de Pisan à Perthes-en-
Gâtinais, s’aperçoit que les salades qu’ilprépare ont parcouru des centaines dekilomètres et sont passées par unemultitude d’intermédiaires avant d’arriverdans les assiettes des élèves. Pourtant,comble de l’absurde, elles sont cultivéesjuste à côté de l’établissement ! Pourquoialors ne pas les acheter directement aumaraîcher ? C’est ainsi que le projet estné. Quelques années plus tard, deuxautres chefs de cuisine se sont joints àl’opération : Thierry Briand du collègeBlanche de Castille à La-Chapelle-la-Reine et Alexandre Arnault du collègeFrançois Villon à Saint-Fargeau-Ponthierry.Pour préparer de tels repas uniquement àbase de produits bruts, toute l’équipe adu s’organiser. En effet, une telleopération accroît la charge de travail
pour les employés : il faut éplucher leslégumes, les laver, les découper et lescuire, en plus du service et de la prépa-ration de la salle. Tout cela sansaugmenter le prix des repas pour lesfamilles.
L’objectif d’une telle initiative est decréer du lien entre ces deux populations- consommateurs et producteurs - vivantsur un même territoire, qui ont besoin lesunes des autres et sont pourtantséparées par de multiples intermédiaires.Mais le but est également de valoriser lesproduits du terroir auprès des enfants,tout en les sensibilisant à une consom-mation locale, plus respectueuse del’environnement. Les agriculteurs ont susaisir cette belle opportunité pourvaloriser leurs produits et leur métierauprès de la population locale. Bref, toutle monde est gagnant !
Développer les circuits courts #19
Le GAL du Gâtinais français
souhaite véritablement ancrer les
savoir-faire agricoles locaux afin de
les transmettre aux générations
futures. Dans le cadre de la
promotion des ressources naturelles
locales, le GAL a également financé
le lancement d’une société coopé-
rative permettant l’alimentation des
chaudières du territoire en bois
local.
Coût total du projet23 531 €Subvention LEADER12 942 €Autre financeurConseil général de Seine-et-Marne
Mangeons local !
Île-de-France
Une fois par trimestre, les élèves de trois collèges de Seine-et-Marnemangent 100 % local. L’occasion pour eux de découvrir, au fil du repas, les produits cultivés dans leur région. À travers cette initiative et avec le soutien de l’Europe, le Parc naturelrégional du Gâtinais souhaite valoriser les producteurs locaux et les savoir-faire du territoire.
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Languedoc-Roussillon
Ouverte en 2008, la boutiquepaysanne de Ganges (Hérault) faitun tabac : pain, œufs, viandes,poissons, produits laitiers, fruits etlégumes… Et en plus, tous cesproduits sont 100% locaux ! De quoisatisfaire les habitants des alentourscomme les touristes de passage.
L’aventure commence lorsqu’unequinzaine de producteurs del’Hérault et du Gard décident de
s’unir pour créer un point de ventecollectif offrant aux consommateurs unegamme variée de produits de qualité. Leprincipe est simple : des agriculteurs -dont l’exploitation est à moins de 80 Kmde là - apportent leurs productions dans
une boutique où chacun travaille à tourde rôle un jour et demi par mois. Afin deconnaître tous les produits et pouvoirinformer au mieux la clientèle, chaqueproducteur fait découvrir son exploitationaux autres agriculteurs. Pour lesdépenses communes et autres charges,ils reversent une part de leurs ventes àl’association. Cette tirelire peutégalement servir à aider l’un des produc-teurs en cas de coup dur. La bonneambiance qui y règne et l’entraide entreagriculteurs font de ce point de ventecollectif une véritable boutique solidaire !
Côté clients aussi, ce circuit court deconsommation apporte de nombreuxavantages : non seulement les prix sontsouvent inférieurs à ceux pratiqués par lagrande distribution, mais surtout lesconsommateurs sont assurés de l’origine
Une boutique paysanneaux saveurs du terroir Le GAL des Cévennes œuvre pour
la création et le maintien d’activités
en milieu rural, en soutenant des
projets touristiques, agricoles, ou
encore relatifs aux services à la
population, à la valorisation des
patrimoines naturels et culturels en
Cévennes. Dans ce cadre, il a
également financé l’approvision-
nement d’une cantine scolaire avec
des produits issus de l’agriculture
biologique en partenariat avec les
agriculteurs locaux.
Coût total du projet
73 118 €Subvention LEADER
23 469 €
Autres financeurs
Conseil régional du Languedoc-
Roussillon, Conseil général
de l’Hérault
#20 Développer les circuits courts
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Les boutiques paysannes du Languedoc-Roussillon
Si les premières sont nées il y aplus de vingt ans dans le Gard, trèsvite des producteurs d’autresdépartements ont été séduits parce concept et ont créé uneassociation régionale en 2008.Objectif ? Inciter les agriculteurs àunir leurs forces et les accom-pagner dans la création de pointsde vente collectif. Aujourd’hui, leréseau compte plus de 260producteurs réunis dans12 boutiques paysannes.
www.boutiquespaysannes-lr.fr
Développer les circuits courts #21
et de la qualité des produits qu’ilsachètent. D’autant que chaque boutiquepaysanne adhère à une charte éthiquegarantissant que les produits vendusproviennent bien des exploitations desagriculteurs qui en sont membres(l’achat-revente est strictement interdit).« Le contact avec les consommateurs,pour moi il n’y a que ça de vrai ! Quand onpropose quelque chose à la vente, on voitvite si ça plait ou non. Et on s’adapte enfonction », précise Guilhem Chafiol,éleveur de volailles dans l’Hérault.
Forte de son succès, la boutiquepaysanne Au Gré des Saisons a intégré,au fil des années, de nouveaux agricul-teurs jusqu’à devenir trop petite. Ils ontalors décidé de l’agrandir pouraugmenter le nombre d’adhérents et lagamme de produits proposée. C’est ainsiqu’en 2012, et grâce au programme
LEADER, des travaux ont pu être réalisésafin d’agrandir la surface de vente, enplus de l’achat d’une deuxième chambrefroide, de banques réfrigérées et autresmobiliers. Depuis l’extension, le chiffred’affaires a augmenté de près de 30 %,permettant aux producteurs d’accroîtreou de diversifier leurs productions etleurs activités. L’un d’eux a même puembaucher un salarié. Aujourd’hui, laboutique paysanne de Ganges compte24 producteurs pour qui ce point devente collectif est devenu le prolon-gement de leur exploitation. Une réussitequi n’est pas prête de s’arrêter ! « Lavente en boutique, quand on y a gouté, onne peut plus s’en passer ! On vend 6 jourssur 7, et même quand on n’y est pas :c’est bien moins contraignant que desillonner la région pour faire lesmarchés ! », explique Sylvette Abric,éleveuse de chèvres dans le Gard.
Elle redonnevie au village
Aquitaine
Depuis janvier 2013, une jeunehabitante a ouvert une épicerie aucœur de Biarrotte (Landes),commune rurale de 250 âmes, à unevingtaine de kilomètres deBayonne. Encouragée par leshabitants, elle a véritablementredonné vie au petit village.
Lorsque l’on pousse la porte du petitcommerce, on est chaleureusementaccueilli par le sourire et l’accent
ensoleillé d’Emmanuelle Houmine. Cettebasque de 32 ans a ouvert, en janvier2013, la seule épicerie de Biarrotte : plusqu’un point de vente, il s’agit d’un lieu oùles habitants aiment se retrouver. Car depuis la fermeture du dernier bistroten 2009, le centre-bourg se tarissait peuà peu, au grand désarroi des Biarrottais.
Emmanuelle Houmine et son maricherchaient avant tout un cadre de vieagréable pour voir grandir leur deuxenfants. Il y a moins de trois ans, ils ontquitté leur appartement de Bayonne pouracheter et restaurer entièrement unevielle ferme du village. À l’approche de lapremière rentrée scolaire de sa fille,
Emmanuelle, qui travaillait auparavantcomme chef de caisse dans la grandedistribution, a eu une idée : alors que sonmari avait son propre café à Bayonne,pourquoi n’ouvrirait-elle pas uncommerce à Biarrotte ?
Pain, gaz, pressing, distributeur de billets…
Deux ans plus tard, le projet de la jeuneBasque s’est concrétisé. Ouverte tous lesjours, la petite épicerie Le Tilleul proposeaux habitants des produits du quotidien(alimentation générale, pain, gaz) etautres services (retrait d’argent, dépôt depressing, snack), leur évitant de sedéplacer dans la ville voisine pour faireleurs courses. « Les villageois s’y rencon-trent, ils s’arrêtent prendre un café,discuter… c’est un endroit convivial ! Lesgens ne se rencontraient plus, l’épicerie apermis de relancer la vie sociale duvillage », se réjouit Emmanuelle.
Consciente des richesses culinaires dontregorge le sud-ouest, EmmanuelleHoumine a décidé de valoriser laproduction locale auprès de sa clientèled’habitués. Ainsi, les légumes sontfournis par le maraîcher du village, leskiwis viennent de la bourgade d’à côté, etles œufs d’une ferme voisine. Pour lasaison estivale, la commerçante envisagede travailler avec une conserverie de larégion afin de proposer aux touristes - età tous les autres gourmets - de délicieuxconfits de canard.
Mieux vivre en milieu rural
#22
Le GAL Pays Adour-Landes-
Océanes accompagne les
mutations territoriales tout en
préservant les équilibres et la
cohésion du territoire. À ce titre, il
soutient le développement de
commerces et services en milieu
rural. Il a également financé un
festival de musiques actuelles
occitanes pour promouvoir la
culture régionale.
Coût total du projet225 000 €Subvention LEADER7 104 €Autres financeursMairie de Biarrotte,
Fondation Raoul Follereau
L’Europe s’engage à préserver et améliorer la qualité de vie en milieu rural. Cela passe par ledéveloppement de l’offre de services dans les secteurs de la santé, de la petite enfance ou en faveurdes plus âgés, mais aussi par la création de commerces de proximité là où, parfois, il n’y en avaitplus. Aider les parents à trouver une solution de garde adaptée pour leurs enfants, proposer desactivités culturelles et sportives aux jeunes, sortir les séniors de leur isolement… autant d’enjeuxterritoriaux auxquels les fonds européens répondent.
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La cultureau centre du village
Midi-Pyrénées
En juin 2012, le théâtre de verdure duSoleil d’Or est sorti de terre dans lapetite commune de Seissan, dans leGers. Pouvant accueillir jusqu’à1 500 personnes, il fait battre le cœurdu village au fil des programmations.
ÀSeissan, commune d’un millier d’habi-tants, il n’y avait ni théâtre ni cinéma,et l’absence d’arènes rendait difficile
l’organisation des populaires courses devaches landaises. « Il y avait un gros déficitd’équipements culturels sur le territoire »,résume le maire, François Rivière. Consi-dérant que la culture fait partie des servicesessentiels à la population, la mairie,soutenue par le Pays d’Auch et par l’Europe,a décidé de construire un théâtre de pleinair au cœur du village, sur un terrain enpente naturelle. Assurés par un groupementd’entreprises locales, les travaux ont durédeux ans. Parfaitement intégrés au paysage,les gradins et équipements (espace bar,sanitaires…) ont été conçus pour être trèséconomes en énergie, afin de réduire aumaximum les frais de fonctionnement.
Chaque été, le théâtre de verdure du Soleild’or propose une programmation éclec-tique : pièces de théâtre, concerts etspectacles de danse, spectacles équestres,courses landaises, projections de films… Endehors de la période estivale, le lieu est misà disposition des associations et écoles desalentours. Bordé par un parcours pourenfants, le théâtre a rapidement été adoptépar les habitants. « Au delà de son intérêtculturel, c’est véritablement un lieu qui faitvivre le village », se réjouit le maire de lacommune.
Martinique
En Martinique, la commune deSchoelcher met en place des ateliersitinérants pour les jeunes, dans diffé-rents quartiers de la commune.Objectif : renforcer l’animationéducative, sportive et culturelle enmilieu rural.
Située sur la côte ouest de la Marti-nique, la ville accueille chaque annéeplus de 6 000 étudiants. Cette jeune
population est avide de pratiques sportiveset culturelles. Mais dans une communecomme Schoelcher, où l’habitat estdispersé, les activités extra scolaires néces-sitent souvent de faire des trajets et d’avoirune bonne organisation. C’est pourquoi laville a eu l’idée d’implanter directementdans ses quartiers, au plus près des lieux devie, des activités variées et itinérantes.
Le succès de la première édition
Durant quatre mois, de mars à juin, desateliers itinérants se tiennent dans diffé-rents quartiers de la ville. Danses tradition-nelles, football, basket, percussions etvélo… chaque atelier reste 5 semainesconsécutives dans un quartier, avant dechanger de lieu.
Le but : donner aux jeunes la possibilité,
dans un premier temps, de découvrir
l’activité sur une ou deux séances, avant
de consolider leur initiation en revenant
chaque semaine.
Une opération renouvelée
Avec près de 300 participants en 2012,
la première saison, financée par les fonds
européens, a été un véritable succès. De
quoi convaincre la ville de Schoelcher de
pérenniser l’opération en la renouvelant
chaque année et en l’étendant à de
nouveaux quartiers. Les fonds européens ont
apporté le coup de pouce nécessaire pour
lancer ce nouveau concept sur le territoire.
Mieux vivre en milieu rural #23
Sport et musiquepour les jeunes
Le GAL Communauté d’agglomé-
ration du centre de la Martinique
veut renforcer durablement les activités
rurales sur son territoire pour un
meilleur équilibre entre ville et
campagne. Concrètement, il s’agit de
développer les circuits économiques et
touristiques, de renforcer le lien social
dans les quartiers et, plus généra-
lement, de mettre en réseau les diffé-
rents acteurs du territoire.
Coût total du projet
49 104 €
Subvention LEADER
26 078 €
Autre financeur
Communauté d’agglomération
Le GAL Pays d’Auch cherche à
renforcer la cohésion entre ses diffé-
rents territoires (agglomération, zone
péri-urbaine, zone rurale), avec
plusieurs types d’actions : dévelop-
pement de services, développement
économique solidaire entre ville et
campagne, préservation du patrimoine
naturel.
Coût total du projet
417 297 €
Subvention LEADER
120 000 €
Autres financeurs
Conseil régional de Midi-Pyrénées,
Conseil général du Gers, État
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Micro-crèche en milieu rural
Auvergne
Au cœur du Puy-de-Dôme, l’Europe aide les acteurs locaux à constituer une véritable offre de services de proximité en faveur de la petite enfance. Cela passe notamment par la création d’une micro-crèche dans la commune de Pionsat.
Le GAL Pays des Combraillescherche à impulser un dynamismedémographique sur son territoire.Pour cela, il favorise l’accueil denouvelles populations en mettanten place des équipements etservices structurant sur le territoire.
Coût total du projet377 000 €Subvention LEADER49 500 €Autres financeursConseil général du Puy-de-Dôme,État
#24 Mieux vivre en milieu rural
Depuis dix ans, la garderie et lecentre de loisirs de cettecommune rurale d’un millier
d’habitants se tenaient dans un bâtimentpréfabriqué des années 60. Relativementancien, il ne répondait plus aux standardsde confort et d’accueil des enfants : unnouveau centre de loisirs devenait alorsnécessaire. À l’occasion de la recons-truction des locaux, il a été décidé decréer également un espace permettantl’installation d’une micro-crèche.
Un accueil sur mesure, idéal pour les parents
Ouverte depuis septembre 2012, cettestructure accueille une dizaine d’enfantsde trois mois à quatre ans. Elle leur offreun cadre chaleureux, coloré et adaptéafin de contribuer à leur développementpsychomoteur et intellectuel. Accueild’urgence, occasionnel ou régulier, auxfamilles de choisir la formule qui leurconvient. « Nous accompagnons les
parents dans leur fonction d’éducation,tout en les aidant à concilier leur viefamiliale, professionnelle et sociale »,explique Karine Gagneux, la responsablede la crèche.
La crèche fait des petits
La micro-crèche de Pionsat a suscitéd’autres projets en faveur de la petiteenfance. Micro-crèches, relais assis-tantes maternelles, centres de loisirs…« cinq ou six structures d’accueil pour lesenfants sont en train de se créer sur leterritoire de Combrailles ! », se réjouitFrançois Brunet, le président du GALPays de Combrailles. De quoi rajeunirtout un territoire ! « Beaucoup de gens seposent aujourd’hui la question de l’utilitéde l’Europe et des fonds européens. On a ici une illustration de l’implication del’Europe à tous les échelons du territoire,et même dans les territoires les plusruraux ».
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Accueil à la ferme
Basse-Normandie
Près d’Alençon, des personnes âgées et handicapées sont accueillies à la ferme. Elles y pratiquent toutessortes d’activités leur permettant de tisser du lien social et de luttercontre l’isolement.
En 1996, la famille Egli, originaire deSuisse, s’est installée en Basse-Normandie, dans une exploitation de
60 hectares et 40 vaches laitières. Si dans unpremier temps Madame Egli aidait son mari àla ferme, elle a rapidement souhaité diversifierson activité vers des pratiques non agricoles.Consciente de la difficulté pour les publicsfragiles de trouver des activités adaptées, elle aeu l’idée de transformer une partie de la fermeen accueil familial. En 2009, elle a obtenu unagrément pour recevoir trois jours par semainedes personnes âgées et handicapées. « C’estnotre force de pouvoir accueillir des personnesde différentes pathologies. Au début, ça mefaisait un peu peur, mais finalement, en s’orga-nisant bien, je m’aperçois que c’est un réelplus : chacun apprend de l’autre, ils s’aidentmutuellement», explique Marie-Thérèse Egli.
Du mardi au jeudi, Marie-Thérèse Egliaccueille trois personnes par jour. Elle leurpropose des activités variées, tout ens’adaptant aux capacités et aux préférencesde chacun. Le matin, ils vont chercher le pain,le journal et faire les courses pour ledéjeuner. De retour à la ferme, ils jardinent etparticipent à la cueillette avant de préparer lerepas, tous ensemble. Au programme, l’après-midi : bricolage, peinture, collage, atelier dechants et jeux de société. Au fil des semaines,ils ont créé un banc en bois pour le jardin etune maison pour les oiseaux. Certains aimentégalement s’occuper des animaux de laferme : chats, chien, mouton, poules, chevauxet vaches. Prochainement, il y aura aussi deschèvres naines !
« Les activités proposées ne sont pas une finen soi, mais plutôt un moyen d’entrer encontact avec des personnes souvent isolées,d’entretenir du lien social. Il faut sans cesse lesstimuler, leur proposer de nouvelles activités.Et elles me le rendent bien : ce sont mesrayons de soleil ! », affirme Marie-Thérèse Egli.
Mais pour faire de cette exploitation agricoleun véritable lieu d’accueil, des aménagementsont dû être réalisés, afin de répondre auxconditions d’un tel agrément. Grâce aux fondseuropéens, la ferme a été entièrementsécurisée avec la pose de clôture et d’unportail, mais aussi avec l’achat de matérielmédical.
Champagne-Ardenne
Depuis 2009, dans les Ardennes, desactivités variées sont proposées auxséniors, qui se sentent parfois seuls etisolés. Outre leur aspect ludique, cesmoments de partage et d’échange leurpermettent véritablement de tisser dulien social. Avec une idée forte : «pourmieux vivre, vivons ensemble».
Ces dernières années, le GAL des CrêtesPréardennaises s’est attaché àdévelopper un programme d’animation
pour les jeunes. S’il a rencontré un certainsuccès, des acteurs du territoire ontrapidement pris conscience d’une chose :« rien n’était fait pour les plus âgés, qui peuventsouffrir de solitude et manquer de lien social,
surtout en milieu rural », explique IsabelleNicard, chargée de mission à la communautéde communes des Crêtes Préardennaises.
C’est ainsi qu’un programme d’animations aété mis en place, étudié spécifiquement pourles seniors, mais ouvert à d’autres généra-tions, créant ainsi du lien entre les plus âgéset les plus jeunes. Concrètement, il s’agitd’activités participatives et récréatives, dontcertaines, intergénérationnelles, sontorganisées avec des écoles du secteur et desassociations locales. Jeux de société, projec-tions de films suivies de débats, représenta-tions théâtrales, visites culturelles, activitésmanuelles, ateliers santé et nutrition…Chaque activité est organisée selon desobjectifs bien précis : faire travailler lamémoire, la réflexion ou encore la motricité.De quoi éveiller le corps et l’esprit !
Mieux vivre en milieu rural #25
Des activités pour les aînés
Le GAL des Crêtes Préardennaises
œuvre pour le développement de
services et d’animations, indispensables
dans un territoire rural comme celui-ci.
Outre le projet «Pour vivre mieux, vivons
ensemble », le GAL prévoit actuellement
la construction de logements regroupés
pour personnes âgées, leur permettant
de rompre leur isolement, de s’entraider
et de faire des activités en commun.
Coût total du projet
15 158 €
Subvention LEADER
7 429 €
Le GAL Pays d’Alençon accompagne
les agriculteurs dans la mise en place
de nouveaux services à la personne. Il a
par exemple financé l’organisation de
visites et d’ateliers pédagogiques dans
une ferme de l’Orne, à destination des
petits comme des grands. L’objectif ?
Permettre aux agriculteurs d’échanger
sur leur métier et leur mode de
production, en toute transparence.
Coût total du projet
4 290 €Subvention LEADER
1 374 €Autres financeurs
Conseil général de l’Orne, État
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Développer le tourisme et valoriser le patrimoine
Paysage emblématique du Ventouxet de la Provence, la lavandeconstitue un élément fondateur du
patrimoine culturel local. Pourtant, letourisme autour de cette richessenaturelle n’était, jusqu’à récemment, quepeu structuré par les acteurs locaux.Conscients de ce déficit, ils y ontremédié en proposant - aux touristes depassage comme aux habitants desenvirons - des actions de découverte despaysages et de la culture de la lavandetout au long de l’année.
En 2011, cette initiative locale a pu seconcrétiser grâce aux fonds européens.Un premier guide, À la découverte de lalavande, a été diffusé dans les offices de
tourisme de la région. Il présente descircuits de découverte, à pied ou à vélo,des paysages de la lavande, et apportedes informations sur son histoire, sestechniques de culture et de transfor-mation. Pour les enfants, un carnet leurpermet de découvrir de façon ludique lalavande, son histoire et ses usages, avecdes jeux pour tester leurs connaissances.Enfin, des balades écotouristiques ontété organisées, encadrées par des guidesde moyenne montagne. Outre la décou-verte de ces paysages exceptionnels, ils’agit également d’inciter les lavandicul-teurs à ouvrir leurs exploitations aupublic dans un souci de diversificationd’activités agricoles.
Des balades pour découvrir la lavande
Provence-Alpes-Côte d’AzurLe GAL du Ventoux a pour objectif
de structurer l’écotourisme sur son
territoire en liant la gestion des
paysages à l’activité agricole. Dans
ce cadre, il a également financé la
mise en valeur du patrimoine
naturel du plateau d’Albion, riche en
sites spéléologiques.
Coût total du projet
41 028 €
Subvention LEADER
18 052Autres financeurs
Conseil régional Provence-Alpes-
Côte d’Azur, Conseil général du
Vaucluse
Nos territoires regorgent de richesses touristiques, culturelles et patrimoniales qui méritent d’êtredavantage connues. Qu’il s’agisse de la beauté et de la diversité des paysages, de la (re)découvertede pratiques ancestrales et de savoir-faire locaux, ou de la mise en valeur d’œuvres culturellesretraçant l’histoire d’un territoire, l’Europe encourage les activités touristiques et cherche àdévelopper l’agro-tourisme.
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Développer le tourisme et valoriser le patrimoine #27
Alsace
En Alsace, on aime le vélo ! Pour développer le tourisme et faire découvrir leur territoire auxhabitants, le Pays du Sundgau, dansle sud de l’Alsace, a créé735 kilomètres de pistes de vélotout terrain (VTT) balisées et sécurisées. Pour le plus grandbonheur des familles comme des sportifs aguerris.
En trois ans, sous l’impulsion duparc du Sundgau et avec le soutienfinancier de l’Europe, 33 circuits
VTT ont été ouverts au public.
Piste verte, rouge, noire…
Comme des pistes de ski, les pistes deVTT sont classées selon leurs niveaux dedifficulté. « Les circuits verts et bleusproposent des dénivelés légers, pour lesenfants et les familles », explique VianneyMuller, de l’office du tourisme duSundgau. « Les sportifs plus aguerris
préfèreront les circuits rouges et noirs,plus difficiles », complète-t-il.
Pour faire connaître les circuits, lesoffices de tourisme vendent des guidesavec une carte topographique (donnéestechniques des itinéraires, lieu de départ,distance, difficulté, dénivelé, etc.) et lesprincipaux sites touristiques qui mettenten lumière l’histoire du Sundgau, terre decontes et de légendes.
Tourisme sportif
Labellisés par la Fédération française decyclisme, les circuits permettent derenforcer l’identité sportive du territoire,tout en préservant son patrimoine ruralnaturel. « La mise en place de ce domaineVTT a permis d’enrichir l’offre touristiquedu Sud Alsace, mais aussi de favoriser laréappropriation du territoire par seshabitants », se réjouit Vianney Muller.
Fort de ce succès auprès des habitantscomme des touristes, le pays du Sundgausouhaite prolonger l’expérience :extension du premier circuit et aména-gement d’un autre parcours, adapté auxnouvelles disciplines (freeride, cross,slopestyle…).
Vive le vélo !
Le GAL du Sundgau a pour
objectif d’impulser une dynamique
d’innovation agricole, environne-
mentale et touristique sur le terri-
toire, pour le rendre plus attractif.
Les agriculteurs du territoire sont
encouragés à développer circuits
courts et pratiques respectueuses
de l’environnement, tandis que les
acteurs du tourisme sont soutenus
pour développer des hébergements
et des activités attractifs, comme
les circuits de VTT.
Coût total du projet200 000 €Subvention LEADER32 000 €Autres financeursCommunautés de communes,
Région Alsace, Conseil général du
Haut-Rhin, Centre national pour le
développement du sport
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Sur la côte sud de La Réunion, un couple d’agriculteurs met à l’honneur le Bourbon pointu surson exploitation, dont la culture a failli disparaître avant d’êtrerécemment relancée sur l’île. À travers la visite des caféières et la dégustation de produitsdérivés, venez découvrir un produitde qualité !
Amoureux de ce café d’exception,Marie-Claude Grondin et JacquesLepinay ont eu l’idée de trans-
former leur exploitation agricole envéritable musée du Bourbon pointu.L’objectif ? Faire connaitre ce produitsous divers angles : à travers son histoire,ses techniques de plantation et derécolte mais aussi avec la dégustation deproduits dérivés (glace, liqueur, punch,pâtisseries…).
« Le point de départ de cette histoire estnotre envie de partager, de découvrir, de
diversifier notre activité. Recevoir etéchanger avec des gens d’horizons diffé-rents nous ont énormément appris »,explique Jacques Lepinay.
Quelques années plus tard, face àl’affluence des visiteurs, Marie-Claude etJacques ont décidé d’agrandir leurslocaux. Grâce aux fonds européens, ilsont pu réaménager le local de vente déjàexistant afin de proposer une plus largegamme de produits issus de leur exploi-tation. Des projections de documentairessur le café Bourbon pointu y sontfréquemment organisées. Ils ontégalement pu construire un kiosque enbois, point de départ des visites et lieu dedégustation.
À présent, Marie-Claude et Jacquesenvisagent d’augmenter la capacitéd’accueil de leurs chambres d’hôtestout en proposant aux touristes desproduits de plus en plus variés, toujoursà base de café.
À la découverte d’un café d’exception
Réunion
Le GAL Mi-Pentes soutient la
diversification des activités
agricoles et le développement de
l’agro-tourisme sur son territoire.
C’est précisément dans ce cadre
qu’il a aussi accompagné la valori-
sation d’un verger créole et financé
l’achat de nouveaux équipements.
Coût total du projet
34 454 €
Subvention LEADER
10 336 €
Autre financeur
Conseil régional de la Réunion
Pour plus d’informations :
www.lamaisondulaurina.fr
#28 Développer le tourisme et valoriser le patrimoine
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Guadeloupe
Apiculteur depuis une quinzained’années sur l’île, Tony Prudent asouhaité ouvrir son exploitation auxvisiteurs. L’objectif ? Partager sonmétier avec le public local et lestouristes.
C’est à son arrivée à Marie-Galanteque Tony Prudent a découvertl’apiculture. Aujourd’hui, elle fait
partie intégrante de son quotidien et,depuis 2012, il organise régulièrementdes visites. Grâce à une ruchette dedémonstration, les touristes et leshabitants de l’île peuvent observer etcomprendre la vie de la ruche et les diffé-rentes étapes de fabrication du miel. Unepetite boutique permet également dedéguster les différents types de miel etleurs produits dérivés.
Mais tout cela n’aurait pas été possiblesans l’aide de LEADER. Car pour diver-sifier son activité agricole et s’ouvrir autourisme, Tony Prudent a dû faire desinvestissements. La voie d’accès à lamiellerie a été réhabilitée et un petitparking créé. Il a également falluaménager un lieu d’accueil avec uncomptoir de vente, des vitrines deprésentation et du matériel d’animation.
Tony Prudent veut mettre en avant ceproduit du terroir marie-galantais,apprécié et reconnu, en offrant lesgaranties d’authenticité et de qualitéliées à une production locale. L’objectifest aussi de sensibiliser le public auxenjeux soulevés par les mortalités impor-tantes d’abeilles : véritables sentinellesécologiques, elles sont indispensables àla pollinisation des cultures, et donc àl’agriculture.
Le monde des abeilles vous ouvre ses portes
Développer le tourisme et valoriser le patrimoine #29
Le GAL Pays Marie-Galante a
choisi de soutenir des micro-projets
liés au tourisme, à la valo risation
des produits du terroir et des patri-
moines, et aux activités de services.
Les objectifs opérationnels sont la
modernisation ou l'amélioration des
structures existantes et l'accompa-
gnement de nouveaux projets.
Coût total du projet
25 916 €
Subvention LEADER
14 578 €
Autre financeur
Conseil régional de Guadeloupe
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Le chien corse Cursinu est présentsur l’île depuis le XVIe siècle. Racerustique, capable tout à la fois de
protéger et guider un troupeau de brebisou de chèvres dans la montagne, dechasser un sanglier et de garder maisonet bergerie, le chien Cursinu a failli dispa-raître. En cause : l’effondrement dumonde pastoral et l’engouement pourdes races de chien dites «spécialisées ».Pourtant, ce chien est reconnu commel’un des meilleurs chiens de berger.
Pastoralisme et fromages
Souhaitant réhabiliter le pastoralisme surl’Ile de Beauté - cette pratique a façonnéles montagnes corses -, le Parc naturelrégional de Corse, aidé par le GAL, a mis
en place un vaste projet de réintro-duction du chien Cursinu. L’objectif estd’inciter les bergers corses à accueillirdes chiots sur leur exploitation, encou-rager des élevages de chien de qualité et,in fine, redonner aux estives leur vocationoriginelle, par la présence renouvelée detroupeaux et de bergers.
À terme, les consommateurs pourrontretrouver l’image de la patte du Cursinusur les fromages fabriqués à partir du laitd’estive. Ces produits à forte valeuridentitaire, issus du pastoralisme,permettront de valoriser le savoir-fairedes bergers et la participation du chienCursinu dans l’élaboration d’un fromagede qualité.
Le chien Cursinu, emblème du pastoralisme
#30 Développer le tourisme et valoriser le patrimoine
Le GAL du Centre-Corse a pour
objectif de promouvoir, valoriser et
transmettre les patrimoines vivants
et les savoir-faire traditionnels des
territoires du Centre-Corse. Outre la
promotion du pastoralisme et des
produits du terroir, il soutient des
projets de réaménagement de
sentiers destinés à des usages
multifonctionnels en direction des
actifs ruraux ou à vocation agritou-
ristique. De nombreux projets visant
à développer économiquement le
territoire sont soutenus par le GAL.
Coût total du projet
85 325 euros
Subvention LEADER
43 325 euros
Autres financeurs
Collectivité territoriale de Corse,
Parc naturel régional de Corse
Corse
En Corse, le GAL Centru di Corsica a vocation à promouvoir les patrimoineset savoir-faire ancestraux. Parmi eux, la réhabilitation du chien Cursinu,compagnon historique des bergers corses, permet de relancer le pastora-lisme dans les montagnes corses.
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Le littoral du Léon, composé de capsrocheux, de longues plages desables fins, d’estuaires et d’îles,
offre une large gamme de possibilités depêche littorale. Surtout, chaque endroitpropice à la pratique de la pêche a sespropres caractéristiques : singularité dupaysage, accessibilité plus ou moins aiséet types de poissons présents.
Un guide pour faire d’une partiede pêche une réussite !
Édité au printemps 2012, un catalogueprésente tout ce qu’il faut savoir avantd’aller pêcher : comment choisir sonterrain d’activité (sur les rochers, sur lesquais et jetées, sur les plages, dans lesestuaires ou abers), comment et dansquelles circonstances utiliser les diffé-rents appâts et, plus largement, quelssont les conseils à suivre pour réussirune partie de pêche. Les amateurstrouveront également des fiches corres-pondant aux spots sélectionnés.Chacune d’elle apporte des informationspratiques : la situation géographique duspot, son niveau d’accès, le type depêche auquel il se rattache, mais aussi le
type de poissons que l’on y trouve, lesdifférentes activités disponibles àproximité, et le moment idéal pourpleinement profiter du lieu.
Étude du littoral et aménage-ments pour le public
Pour concevoir un tel guide, le Paystouristique du Léon a réalisé un véritabletravail de terrain : le choix des spots anécessité une étude du littoral et lerecours à différents experts en gestionde pêche. Sur certains sites, des aména-gements ont été réalisés pour rendrepossible l’accès au public. Des bornesd’information ont également étéinstallées.
Bientôt en version électronique !
Ce guide, largement diffusé dans lesoffices de tourisme du Pays du Léon etdu Pays de Morlaix, sera réédité en 2015avec l’ajout de spots supplémentaires.Une version électronique devraitégalement voir le jour. De quoi passer debelles vacances en Bretagne !
Richesses de bord de mer
Au nord du Finistère, le Léon est
une région touristique fortement
liée aux activités agricoles et pisci-
coles de son territoire. Si l’eau
représente une préoccupation
majeure et un véritable enjeu pour
son attractivité, elle est également
une ressource fragile. En encoura-
geant des pratiques respectueuses
de l’environnement, le GAL Pays
de Morlaix a pour objectif de
préserver et de mettre en valeur
l’eau comme richesse naturelle.
Coût total du projet
28 994 €
Subvention LEADER
12 757 €
Autres financeurs
Conseil régional de Bretagne,
Communauté de communes du
Pays Léonard, Agence de dévelop-
pement du Léon
Développer le tourisme et valoriser le patrimoine #31
Bretagne
Afin d’accroître l’attractivité du territoire par une activité sportive de pleinair, deux territoires bretons, le Pays du Léon et le Pays de Morlaix, ontréalisé un guide de pêche côtière présentant les meilleurs spots du littoral.Un catalogue indispensable pour découvrir de nouveaux endroits et trouvercelui qui correspondra à vos envies.
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Poitou-Charentes
À Cerizay (Deux-Sèvres), un site naturela été entièrement restauré et mis envaleur afin de rendre ce patrimoine à nouveau accessible aux habitants.Inauguré en 2011, le sentier de la Reinedes Prés est devenu une sortie incon-tournable pour les familles de la région.
La commune de Cerizay possède unezone humide facile d’accès, étant situéeau cœur de la ville. Comme toute zone
humide, elle abrite une faune et une florecaractéristiques. Mais depuis quelquesannées, la forêt gagnait sur le site, provoquantl’homogénéisation des milieux. Des acteurslocaux ont souhaité restaurer ce patrimoinenaturel et culturel, afin de le mettre en valeuret de le rendre accessible à tous.Grâce aux fonds européens, plusieurs actionsont été menées. Le ruisseau a été nettoyé pardes étudiants et des personnes en voied’insertion. Des professionnels ont élagué ouabattu certains arbres pour sécuriser le site etouvrir le milieu. Un sentier d’interprétation baliséa été créé afin que les promeneurs découvrentdes espèces emblématiques et le fonction-nement d’un milieu humide. Pour le rendreaccessible à tous, y compris aux personnes àmobilité réduite, 280 mètres de caillebotis ontété installés, en bois d’origine locale. Outre cesaménagements, une exposition photographiquesur la biodiversité a été présentée et des actionsde sensibilisation auprès des élèves de primaireont été organisées.
Des musées d’Amazonieunissent leurs forces
Guyane
Convaincus de la nécessité de partagerleurs compétences pour mieux faireconnaître leurs collections, trois muséesd’Amazonie ont créé un site internetcommun dévoilant une partie de leurstrésors culturels.
En plus de sa biodiversité exceptionnelle,le Plateau des Guyanes - qui s’étend sur5 pays (Colombie, Brésil, Suriname,
Vénézuela et France) - se distingue par larichesse et la multiplicité des cultures qui lecomposent. Les populations qui y vivent ne selimitent pas aux frontières administratives et
leur caractère transfrontalier, notammentdans les domaines culturel et patrimonial, estune particularité de ce territoire.
C’est pour cela que trois musées de référenceen matière d’ethnographie - en Guyane, auBrésil et au Suriname - se sont engagés dansle projet Musées d’Amazonie en réseau.Ensemble, ils ont souhaité rendre accessibleau plus grand nombre leurs collections pourmieux faire connaître les richesses culturellesdu territoire et permettre leur réappropriationpar les populations locales.
C’est tout l’enjeu de la création d’un siteinternet commun présentant leurs collectionsparfois très proches, au regard des originesculturelles et géographiques, des matériauxou encore des usages des objets exposés. À la fois simple et vivant, il est régulièrementagrémenté de nouvelles descriptions et photo-graphies d’œuvres.
« Ce projet a aussi permis le tissage de lienssolides entre les équipes de ces trois établisse-ments et la formation des hommes grâce àl’organisation de séminaires professionnels etde rencontres transfrontalières d’envergure »,se réjouit Fabienne Mathurin-Brouard, prési-dente du musée des cultures guyanaises.
La priorité retenue par le GAL Nord Deux-
Sèvres est la valorisation durable et la trans-
mission des richesses naturelles, culturelles
et agricoles du Nord Deux-Sèvres. Le GAL
dispose d’une enveloppe de 1,5 million
d’euros pour soutenir des projets innovants
visant à développer une agriculture durable,
améliorer la qualité de la ressource en eau,
préserver les ressources en bois et valoriser
la patrimoine naturel et culturel.
Coût total du projet
52 000 €
Subvention LEADER
19 255 €
Autres financeurs
Conseil régional de Poitou-Charentes,
Conseil général des Deux-Sèvres
Ensemble, les 4 GAL de Guyane ont pour
objectifs de valoriser et de transmettre
le patrimoine culturel amazonien, par-delà
les frontières.
Coût total du projet
122 131 €
Subvention LEADER
99 131 €
Autre financeur
Conseil général de Guyane
Pour découvrir les collections :
www.amazonian-museum-network.org/fr
Restauration du sentierde la Reine des Prés
#32 Développer le tourisme et valoriser le patrimoine
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Picardie
Ouverte depuis juillet 2000, la Citédes Bateliers est le premier espacescénographique dédié au monde dela batellerie. Tout au long del’année, plus de 10.000 visiteursdécouvrent le quotidien desmariniers et l’histoire de ce métiersi particulier.
Au bord de l’Oise, Longueil-Annel,petit village orné de briquesrouges, fait figure de haut-lieu de
la batellerie française. Port fluvial depuisla révolution industrielle, il rendhommage, à travers ses ruelles et sesberges, aux nombreux mariniers qui l’onttraversé.
Bien plus qu’un musée
La Cité des Bateliers offre la possibilité àtous les curieux un parcours en cinqétapes à travers ce village riche d’his-toire. La visite débute avec la maison-musée qui met en valeur les grandes
innovations techniques du monde de labatellerie, ainsi que la lutte des marinierspour des acquis sociaux et la reconnais-sance de leur métier. Le visiteur traverseensuite la cale de la péniche Freycinetoù il est plongé dans le quotidien de ceshommes : ravitaillement, chargement etdéchargement des marchandises,problèmes et dangers liés à ce mode devie itinérant… La promenade se terminele long du canal, jalonnée par deskiosques sonores consacrés aux lieux etactivités de la batellerie. Au fil de l’eau,les 10 commandements des marinierssont rappelés. On peut aussi admirer lefonctionnement d’une écluse grandeurnature.
Une visite ludique et interactive
L’une des originalités de la Cité desBateliers réside dans la scénographie.Elle utilise des matériaux et destechniques tels que des maquettes, desfilms, des murs d’images, des anima-tions sonores, des objets et des photosd’hier et d’aujourd’hui. Dans le cadre devisites groupées, des mariniers retraités
viennent apporter leurs témoignages etdonnent à ce musée pas comme lesautres un aspect vivant où règne desvaleurs de solidarité. Cette visite ludiqueet interactive séduira petits et grands.
Toujours plus d’événements
À l’occasion de son 11ème anniversaire,le GAL Pays des Sources et Vallées apermis, grâce aux fonds européens,l’organisation de nombreuses festivitésau bord de l’eau mêlant expositions,théâtre de rue et randonnées natures.Dans ce cadre, un reportage sur lamémoire batelière a été réalisé. Cesdifférentes animations, proposées toutau long de l’année, ont pour vocation defaire découvrir au plus grand nombre unmétier, un patrimoine, des traditionslocales, ainsi qu’un mode de transportdurable. Ces événements permettent derenouveler la promotion de la Cité desBateliers et du tourisme sur le territoire,mais également de diversifier lesactivités proposées.
Le GAL Pays des Sources et
Vallées souhaite protéger et mettre
en valeur les cours d’eau et milieux
humides du territoire. Pour cela, il a
notamment choisi de promouvoir et
de diversifier les activités touris-
tiques au fil de l’eau. À ce titre, il a
financé la restauration écologique
d’un marais, ainsi que l’organi-
sation, chaque année, d’animations
sportives et de loisirs aux abords
d’étangs.
Coût total du projet
20 488 €
Subvention LEADER
8 195 €
Autre financeur
Conseil régional de Picardie
Plongez dans le quotidiendes mariniers
Développer le tourisme et valoriser le patrimoine #33Ph
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Typologie des priorités ciblées des GAL LEADER 2007-2013
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ALSACEDRAAF14 rue du Maréchal Juin - CS 3100967070 STRASBOURG CEDEXTél. : 03 69 32 52 [email protected]
AQUITAINEDRAAF51 rue Kieser33077 BORDEAUX CEDEXTél. : 05 56 00 42 [email protected]
AUVERGNEDRAAFSite de Marmilhat16 bis rue Aimé Rudel - BP 4563370 LEMPDES CEDEXTél. : 04 73 42 14 [email protected]
BASSE-NORMANDIEDRAAF6 boulevard du Général Vanier - BP 9518114070 CAEN CEDEX 5Tél. : 02 31 24 98 [email protected]
BOURGOGNEDRAAF4 bis rue Hoche - BP 87065 - 21078 DIJON CEDEXTél. : 03 80 39 30 [email protected]
BRETAGNEDRAAFCité de l’agriculture15 avenue de Cucillé35047 RENNES CEDEX 9Tél. : 02 99 28 21 [email protected]
CENTREDRAAFCité Administrative Coligny131 rue du faubourg Bannier45042 ORLEANS CEDEX 1Tél. : 02 38 77 40 [email protected]
CHAMPAGNE-ARDENNEDRAAFComplexe agricole du Mont BernardRoute de Suippes51037 CHALONS-EN-CHAMPAGNE CEDEXTél. : 03 26 66 20 [email protected]
FRANCHE-COMTÉDRAAFImmeuble Orion191 rue de Belfort25043 BESANCON CEDEXTél. : 03 81 47 75 [email protected]
HAUTE-NORMANDIEDRAAFCité Administrative2 rue Saint Sever76032 ROUEN CEDEXTél. : 02 32 18 94 [email protected]
ÎLE-DE-FRANCEDRIAAF18 avenue Carnot94234 CACHAN CEDEXTél. : 01 41 24 17 [email protected]
LANGUEDOC-ROUSSILLONDRAAFMaison de l’AgriculturePlace Jean-Antoine Chaptal - CS 7003934060 MONTPELLIER CEDEX 02Tél. : 04 67 10 19 [email protected]
LIMOUSINDRAAFImmeuble Le Pastel22 Rue des Pénitents Blancs - CS 1391687039 LIMOGES CEDEXTél. : 05 55 12 92 [email protected]
LORRAINEDRAAF76 avenue André Malraux57046 METZ CEDEXTél. : 03 55 74 11 [email protected]
MIDI-PYRÉNÉESDRAAFCité Administrative - Bâtiment EBoulevard Armand Duportal31074 TOULOUSE CEDEXTél. : 05 61 10 61 [email protected]
NORD-PAS-DE-CALAISDRAAFCité Administrative175 rue Gustave Delory - BP 50559022 LILLE CEDEXTél. : 03 20 96 41 [email protected]
Provence-Alpes-Côte d’AzurDRAAF132 boulevard de Paris - 13003 MARSEILLETél. : 04 13 59 36 [email protected]
PAYS DE LA LOIREDRAAF5 rue Françoise Giroud - CS 6751644275 NANTES CEDEX 2Tél. : 02 40 12 36 [email protected]
PICARDIEDRAAFAllée de la Croix Rompue518 rue Saint-Fuscien - BP 6980094 AMIENS CEDEX 3Tél. : 03 22 33 55 [email protected]
POITOU-CHARENTESDRAAF15 rue Arthur Ranc - CS 4053786020 POITIERS CEDEXTél. : 05 49 03 11 [email protected]
RHÔNE-ALPESDRAAFCité Administrative de la Part Dieu165 rue Garibaldi - BP 320269401 LYON CEDEX 3Tél. : 04 78 63 13 [email protected]
CORSECollectivité territoriale de Corse22 cours Grandval - BP 21520187 AJACCIO CEDEX 1Tél. : 04 95 51 64 [email protected]
GUADELOUPEDAAFJardin Botanique97100 BASSE-TERRE CEDEXTél. : 05 90 99 09 [email protected]
MARTINIQUEDAAFJardin Desclieux - BP 64297262 FORT DE FRANCE CEDEXTél. : 05 96 71 20 [email protected]
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