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J.A. 1211 Genève 2 | www.letemps.ch Mardi 2 novembre 2010 | N° 3839 CHF 3.20, France € 2.30 Livre En 750 pages, une passionnante histoire de l’art à Genève Page 30 Le Temps Pl. de Cornavin 3, CP 2570, 1211 Genève 2 Tél. +4122 888 58 58 Fax +4122 888 58 59 www.letempsarchives.ch Collections historiques intégrales: Journal de Genève, Gazette de Lausanne et Le Nouveau Quotidien Index Avis de décès 28 Bourses et changes 26 Fonds 18, 20, 22, 26 Pharmacies 28 Toute la météo 16 Sciences Des indices suggèrent que l’homme de Neandertal pouvait faire preuve de compassion Page 16 L'essentiel La Californie va-t-elle libéraliser le cannabis? Réponse cette nuit Référendum Dans cet Etat, la marijuana est déjà autorisée à des fins thérapeutiques Les électeurs américains s’apprêtent à sanctionner Obama Les élections du «midterm» qui se déroulent cette nuit aux Etats-Unis devraient confirmer la défaite attendue des démocrates et l’irruption d’une majorité républicaine au Congrès. L’Amérique pourrait s’en retrouver passablement transformée. Barack Obama saura-t-il rebondir? ö Page 2 La proposition 19 soumise ce mardi aux 17 millions d’élec- teurs de Californie vise à légali- ser et à dépénaliser la consom- mation de marijuana, dont l’usage est réservé à des fins thé- rapeutiques depuis 1996 déjà. Cette proposition permet aussi aux adultes de plus de 21 ans de posséder jusqu’à 28,35 gram- mes de cannabis et de le cultiver sur une petite surface. Comme l’alcool, la marijuana serait donc encadrée et taxée. Si les électeurs se prononcent en sa faveur, la Californie, qui compte pour en- viron 15% de la consommation de marijuana dans le pays, de- viendra le premier Etat à légali- ser son «usage récréatif». Pour les partisans de la propo- sition, dont le milliardaire George Soros, légaliser la mari- juana permettrait de renflouer les caisses d’une Californie au bord de la faillite, le marché noir générant 14 milliards de dollars par an. Cette proposition est également soutenue par le lobby policier qui préfère que la plante sorte de la clandestinité, ne se- rait-ce que pour désengorger les prisons et parce que la guerre contre le cannabis a échoué. Ce référendum, dont le scrutin s’an- nonce très serré, est devenu tel- lement passionné qu’il fait pres- que de l’ombre aux élections du «midterm» qui se déroulent aujourd’hui. ö Page 5 La pitié du croque-mort Des centaines de clandestins marocains meurent chaque année en tentant de rejoindre l’Espagne par le détroit de Gibraltar. Norma- lement, leurs corps sans vie et sans identité sont inhumés à la va-vite. Un homme a fait métier de les ra- patrier auprès de leur famille d’ori- gine. Au début, c’était pour se faire de l’argent, à la fin par pure cha- rité. Récit et portrait de ce drôle de croque-mort. ö Page 12 Banque privée Reyl & Cie a obtenu sa licence bancaire. Interview: 17, 27 Entreprises romandes Eaton inaugure un centre à Morges: 19 Biotech Les choix de Bertarelli: 17 Le virage dangereux du Parti socialiste Le programme adopté au con- grès de Lausanne marque un net virage à gauche du PS. Mais, pour un parti qui doit aussi séduire les classes moyennes en vue des élections fédérales de 2011, le pari est très risqué. A droite, on quali- fie ce retour à un socialisme pur et dur de populisme qui répond à celui de l’UDC. ö Pages 2, 6 ECONOMIE FINANCE GAMMA Air du Temps Yann Tiersen, portrait d’un solitaire qui refuse tout compromis Page 32 International Irak, la colère des chrétiens Après le carnage qui a ensan- glanté une cathédrale de Bag- dad, des zones d’ombre subsis- tent autour de l’assaut destiné à délivrer les otages. Page 4 Suisse L’euthanasie en question Procès sensible à Neuchâtel où l’ex-médecin cantonale est jugée pour euthanasie active. Page 8 Débats Minarets et laïcité Néglige-t-on la place de la religion dans l’espace public? Réflexion d’un juriste chrétien. Page 14 Culture La lumière d’un jeune chef Rencontre avec David Greilsam- mer, directeur de l’Orchestre de chambre de Genève. Page 31 Air du Temps Dernier «Impondérables» Laurent Wolf signe aujourd’hui sa 345e et ultime chronique. Avec six érables en guise d’adieu. Page 32 Pour vous abonner: www.letemps.ch/abos 00 8000 155 91 92 (appel gratuit) PUBLICITÉ www.audemarspiguet.com ROYAL OAK CHRONOGRAPHE Demain Hors-série Intérieur Une visite privée dans la villa d’Elton John, des jardins saisis par l’hiver, Patricia Urquiola intime: à découvrir dans notre hors-série de demain mercredi. Les marchés saluent Dilma La bourse de São Paulo a fait un bon accueil à la nouvelle prési- dente du Brésil, Dilma Rousseff, élue au second tour avec 56% des voix contre le social-démocrate José Serra. Dès l’annonce du résul- tat, la protégée de Lula a tenu à rassurer les milieux financiers et économiques alors que son adver- saire n’avait pas hésité à exacerber les peurs. Dilma Rousseff hérite d’une économie solide, avec une prévision de croissance de 7% en 2010. öPage 3 Editorial Faillite judiciaire au procès BCGE Par Fati Mansour Le procès emblématique des anciens dirigeants et réviseurs de la BCGE est en train de s’écrouler, et avec lui l’image de la justice genevoise. Premier responsable de cette catastrophe annoncée, le président Delieutraz. Ce juge, peu porté sur les règles de procédure et souvent mala- droit, a tenté de gérer en soli- taire un dossier visiblement trop lourd pour ses épaules. Mais il n’est de loin pas le seul à devoir supporter le poids du ridicule qui s’est déjà abattu sur l’institution. Ses collègues de la Cour ont large- ment participé à cette fuite en avant. Sans doute pour tirer le juge d’un mauvais pas, certai- nement pour sauver cet im- portant procès d’un report aux calendes grecques, la juridic- tion a préféré fermer les yeux sur la manœuvre plutôt que de crever l’abcès et d’affronter cette théorie fragile de l’hon- nête tricherie nécessaire pour constituer un jury. Des motifs moins nobles – aucun autre magistrat ne s’est pressé au portillon lorsque le président a offert sans grande conviction de se retirer – ont aussi participé à la décision de refuser trop légèrement cette récusation et donc de laisser s’ouvrir les débats dans une grande incertitude. Cette stratégie s’est révélée franche- ment mauvaise. Le désaveu du Tribunal fédéral le démontre. Enfin, la débâcle de la BCGE ne serait sans doute pas deve- nue celle du troisième pouvoir si celui-ci avait à sa tête un patron qui sache guider la maison et donner l’exemple. A Genève, c’est le procureur général qui assume cette fonc- tion. Or Daniel Zappelli, lui- même sanctionné dans un autre dossier, est loin d’incar- ner ce type de directeur de conscience. En raison de cette responsabilité largement partagée, il faudra certaine- ment beaucoup de temps à la justice pour se remettre de ce cauchemar. ö Page 11

l’hommedeNeandertal unepassionnante …voir_… · prisons et parce que la guerre contre le cannabis a ... les souffrances d’une personne atteinte d’une maladie ... elle comme

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Page 1: l’hommedeNeandertal unepassionnante …voir_… · prisons et parce que la guerre contre le cannabis a ... les souffrances d’une personne atteinte d’une maladie ... elle comme

J.A. 1211 Genève 2 | www.letemps.ch

Mardi 2 novembre 2010 | N° 3839 CHF 3.20, France € 2.30

LivreEn 750 pages,une passionnantehistoire de l’artà Genève Page 30

LeTempsPl.deCornavin3,CP2570,1211Genève2Tél.+41228885858Fax+41228885859

www.letempsarchives.chCollectionshistoriques intégrales:Journal deGenève,Gazette deLausanneetLeNouveauQuotidien

IndexAvis de décès 28

Bourses et changes 26

Fonds 18, 20, 22, 26

Pharmacies 28

Toute lamétéo 16

SciencesDes indices suggèrent quel’homme de Neandertalpouvait faire preuve decompassion Page 16

L'essentiel

La Californie va-t-elle libéraliserle cannabis? Réponse cette nuitRéférendum Dans cet Etat, la marijuana est déjà autorisée à des fins thérapeutiques

Les électeurs américains s’apprêtent à sanctionner Obama

Les élections du «midterm» qui se déroulent cette nuit aux Etats-Unis devraient confirmer la défaite attendue des démocrates et l’irruption d’unemajorité républicaine au Congrès. L’Amérique pourrait s’en retrouver passablement transformée. BarackObama saura-t-il rebondir?öPage 2

La proposition 19 soumise cemardi aux 17 millions d’élec-teurs de Californie vise à légali-ser et à dépénaliser la consom-mation de marijuana, dontl’usage est réservé à des fins thé-rapeutiques depuis 1996 déjà.Cette proposition permet aussi

aux adultes de plus de 21 ans deposséder jusqu’à 28,35 gram-mes de cannabis et de le cultiversur une petite surface. Commel’alcool, la marijuana serait doncencadrée et taxée. Si les électeursse prononcent en sa faveur, laCalifornie, qui compte pour en-

viron 15% de la consommationde marijuana dans le pays, de-viendra le premier Etat à légali-ser son «usage récréatif».

Pour les partisans de la propo-sition, dont le milliardaireGeorge Soros, légaliser la mari-juana permettrait de renflouer

les caisses d’une Californie aubord de la faillite, le marché noirgénérant 14 milliards de dollarspar an. Cette proposition estégalement soutenue par le lobbypolicier qui préfère que la plantesorte de la clandestinité, ne se-rait-ce que pour désengorger les

prisons et parce que la guerrecontre le cannabis a échoué. Ceréférendum, dont le scrutin s’an-nonce très serré, est devenu tel-lement passionné qu’il fait pres-que de l’ombre aux élections du«midterm» qui se déroulentaujourd’hui.öPage 5

Lapitié ducroque-mort

Des centaines de clandestinsmarocains meurent chaque annéeen tentant de rejoindre l’Espagnepar le détroit de Gibraltar. Norma-lement, leurs corps sans vie et sansidentité sont inhumés à la va-vite.Un homme a fait métier de les ra-patrier auprès de leur famille d’ori-gine. Au début, c’était pour se fairede l’argent, à la fin par pure cha-rité. Récit et portrait de ce drôle decroque-mort.öPage12

Banque privéeReyl &Cie a obtenusa licence bancaire. Interview: 17, 27

Entreprises romandes Eatoninaugure un centre àMorges: 19

Biotech Les choix de Bertarelli: 17

Le viragedangereuxduParti socialiste

Le programmeadopté au con-grès de Lausannemarque un netvirage à gauchedu PS. Mais, pourun parti qui doitaussi séduire les

classes moyennes en vue desélections fédérales de 2011, le pariest très risqué. A droite, on quali-fie ce retour à un socialisme pur etdur de populisme qui répond àcelui de l’UDC.öPages2, 6

ECONOMIEFINANCE

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Air du TempsYann Tiersen,portrait d’un solitairequi refuse toutcompromis Page 32

InternationalIrak, la colère des chrétiensAprès le carnage qui a ensan-glanté une cathédrale de Bag-dad, des zones d’ombre subsis-tent autour de l’assaut destiné àdélivrer les otages. Page 4

SuisseL’euthanasie en questionProcès sensible à Neuchâtel oùl’ex-médecin cantonale est jugéepour euthanasie active.Page8

DébatsMinarets et laïcitéNéglige-t-on la place de la religiondans l’espace public? Réflexiond’un juriste chrétien.Page14

CultureLa lumière d’un jeune chefRencontre avec David Greilsam-mer, directeur de l’Orchestre dechambre de Genève.Page 31

Air du TempsDernier «Impondérables»Laurent Wolf signe aujourd’hui sa345e et ultime chronique. Avec sixérables en guise d’adieu.Page32

Pour vous abonner:www.letemps.ch/abos008000 155 91 92(appel gratuit)

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ROYAL OAK

CHRONOGRAPHE

Demain

Hors-série Intérieur

Une visite privée dans la villad’Elton John, des jardins saisispar l’hiver, Patricia Urquiolaintime: à découvrir dans notrehors-série de demain mercredi.

LesmarchéssaluentDilma

La bourse de São Paulo a fait unbon accueil à la nouvelle prési-dente du Brésil, Dilma Rousseff,élue au second tour avec 56% desvoix contre le social-démocrateJosé Serra. Dès l’annonce du résul-tat, la protégée de Lula a tenu àrassurer les milieux financiers etéconomiques alors que son adver-saire n’avait pas hésité à exacerberles peurs. Dilma Rousseff hérited’une économie solide, avec uneprévision de croissance de 7% en2010.öPage3

Editorial

Faillite judiciaire au procès BCGEPar Fati Mansour

Le procès emblématique desanciens dirigeants et réviseursde la BCGE est en train des’écrouler, et avec lui l’imagede la justice genevoise.Premier responsable de

cette catastrophe annoncée, leprésidentDelieutraz. Ce juge,peu porté sur les règles deprocédure et souventmala-droit, a tenté de gérer en soli-taire undossier visiblementtrop lourd pour ses épaules.Mais il n’est de loin pas le

seul à devoir supporter lepoids du ridicule qui s’est déjàabattu sur l’institution. Sescollègues de la Cour ont large-ment participé à cette fuite en

avant. Sans doute pour tirer lejuge d’unmauvais pas, certai-nement pour sauver cet im-portant procès d’un report auxcalendes grecques, la juridic-tion a préféré fermer les yeuxsur lamanœuvre plutôt que decrever l’abcès et d’affrontercette théorie fragile de l’hon-nête tricherie nécessaire pourconstituer un jury.Desmotifsmoins nobles –

aucun autremagistrat ne s’estpressé au portillon lorsque leprésident a offert sans grandeconviction de se retirer – ontaussi participé à la décision derefuser trop légèrement cetterécusation et donc de laissers’ouvrir les débats dans unegrande incertitude. Cette

stratégie s’est révélée franche-mentmauvaise. Le désaveu duTribunal fédéral le démontre.Enfin, la débâcle de la BCGE

ne serait sans doute pas deve-nue celle du troisièmepouvoirsi celui-ci avait à sa tête unpatronqui sache guider lamaison et donner l’exemple. AGenève, c’est le procureurgénéral qui assume cette fonc-tion. OrDaniel Zappelli, lui-même sanctionné dans unautre dossier, est loin d’incar-ner ce type de directeur deconscience. En raisonde cetteresponsabilité largementpartagée, il faudra certaine-ment beaucoupde temps à lajustice pour se remettre de cecauchemar.öPage 11

Page 2: l’hommedeNeandertal unepassionnante …voir_… · prisons et parce que la guerre contre le cannabis a ... les souffrances d’une personne atteinte d’une maladie ... elle comme

Zooms Le TempsMardi 2 novembre 20102

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Le procès d’un «tueur par compassion»«Un médecin américain, le Dr San-der, pratiquant à Manchester dansle New-Hampshire, a mis fin auxsouffrances atroces d’une de sesmalades qui se mourait lentementd’un cancer, en injectant dix centi-mètres cubes d’air dans ses veines.Inculpé d’homicide volontaire, ilétait, selon la législation améri-caine, passible de la peine capitaleou de l’emprisonnement à vie. Unebrève dépêchenousapprendqu’ilaété acquitté.

Ce procès, qui passionne l’Amé-rique et l’Angleterre, a réveillé lacontroverse sur l’euthanasie, la«mort par pitié», qui fit couler

beaucoup d’encre il y a une quin-zaine d’années. Il semble qu’un fortcourant d’opinion se manifeste, enpays anglo-saxons spécialement,pour que le droit à l’euthanasie vo-lontaire soit considéré comme li-cite dans certaines circonstancesdéterminées.

Très rares, ou ignorés jusqu’alors,les cas d’euthanasie sont devenusassez fréquents depuis une ving-

taine d’années. Ils concernaientsurtout des personnes qui y recou-raient pour abréger les torturesd’un être cher atteint d’une maladieincurable et qui furent générale-ment absoutes par les tribunaux.

Le cas du docteur Sander est dif-férent. Pour lapremière fois, à notreconnaissance, un homme descience, dont la mission consiste àguérir ses semblables, aurait prati-

qué l’euthanasie sciemment et sansen faire mystère afin de mettre unterme à la vie d’un de ses sembla-bles. On comprend dès lors l’intérêtqu’a soulevé ce procès et le retentis-sement qu’aura l’acquittement dumédecin américain. […]

Est-il licite de donner la mortpour abréger les souffrances d’unepersonne atteinte d’une maladieincurable, extrêmement doulou-reuse et dont l’issue semble devoirêtre fatale? Tel est, en quelquesmots, le très grave problème posépar l’euthanasie. […]»Georges Rigassi,Gazette de Lausanne, 11 mars 1950

En 1950, le Dr Sander était acquitté après avoir pratiqué une euthanasie sur une cancéreuse

Barack Obamatel Ramsès II?Tout semble indiquer désormaisque le président Obama va fairepayer aux démocrates le prixd’une politique incomprise parl’Amérique profonde. Maisd’aucuns prédisent qu’il sauratransformerladéfaiteenvictoire.

ö «Chronique d’une défaite annon-cée» pour Barack Obama: c’est le ti-tre d’un blog duMonde,qui fait desliens vers beaucoup d’autres sitesaméricains passionnants. Car selonun sondage réalisé pour la chaînede télévision NBC News et le WallStreet Journal, rendu public diman-che, 84% des électeurs américains sedéclarent insatisfaits de la situationéconomique de leur pays. Près de lamoitié d’entre eux préférerait ainsique le Congrès soit contrôlé par lesrépublicains et 43% par les démo-crates. Par ailleurs, 40% des person-nes interrogées estiment que «ce se-rait une bonne chose» que lesrépublicains contrôlent à la fois laChambre des représentants et le Sé-nat et 34% que ce serait «une mau-vaise chose». Mais «la rage contreObama est un business qui rap-porte», selon la Tribune de Genève,qui analyse le rôle de l’ultraconser-vatrice et partisane chaîne d’infor-mation en continuFoxNews.

ö Les chiffres sont accablants pourl’administration démocrate, qui es-suie les effets dévastateurs de lacrise financière: 60% pensent que lepays est mené dans la mauvaise di-rection et encore davantage affir-ment vouloir «un important chan-gement» ou «un certainchangement». Mais à part cela,«faut-il faire de la chasse un droitinscrit dans la Constitution? légali-

ser la marijuana? changer le nomde l’Etat du Rhode Island? Mardi,relève24 heures, les électeurs ne dé-termineront pas seulement le sortqu’ils réservent à Barack Obama cesdeux prochaines années en lui im-posant ou pas une cohabitationavec les républicains au Congrès.Au niveau local, ils se prononcerontsurdenombreusesinitiatives. Ilyena 155 au total dans 36 Etats», dontbeaucoup disent qu’elles intéres-sent davantage les citoyens que leslégislatives.

ö N’empêche: Courrier internatio-nal écrit qu’il faut «remettre le payssur les rails», et c’est «ce qui va sepasser» après la raclée que vont seprendre les démocrates, prédit leWashingtonPost.Qui entonne le re-frain de toute la presse conserva-trice, qui fustige un président selonelle trop dépensier, à l’instar duWashingtonTimes.Car les partisansde Barack Obama «refusent tou-jours de voir la réalité en face», jugeThe Weekly Standard dans une opi-nion mettant la gauche américaineen demeure: «Messieurs les démo-crates, réveillez-vous!» Aux yeux duchroniqueur de gauche Bob Her-bert, qui s’exprime dans leNewYorkTimes,cela s’explique par leur «inca-pacité à redresser l’économie». Maisaprès tout, une défaite pourraitaussi servir la Maison-Blanche, se-lon le même journal. «La chanced’Obama serait de perdre la Cham-bre» et de récupérer les faveurs del’opinion après la promulgation delois impopulaires, renchérit l’histo-rien Justin Vaïsse sur Challenges.fr.Mais attention tout de même: «Lesrépublicains débarquent», prévientThe New Republic, et l’ultraconser-

vateur Tea Party est en forme, «sonheure est arrivée», annonçait il y aun mois le magazineTime.

ö A la veille de ces élections de mi-mandat, le blog AmericaPolyphony,hébergé parCourrier international,propose un choix de dossierscomme celui, très bon, deRadio-Ca-nada,ou celui de laTélévisionsuisseromande, avec notamment six re-portages à visionner. Et des choses àécouter, également, tels les contri-butions de la radio France Interdans les Etats clés ou ceux deFranceInfo, titrés «Plongée dans l’Améri-que d’Obama». «Six choses à savoir»absolument? C’est l’approche, trèsdidactique, adoptée par Slate, etaussi par le site de la RTBF, avant ledernier rush du clan Obama celundi, notamment décrit par leWashingtonPostet parL’Express.

ö Si l’on préfère une vision plus hu-moristique, on ira vers cette «typo-logie des candidates femmes, de la«maman grizzly» à la «tigresse desaffaires», toujours sur Slate, ou versla «petite liste sélective des pirescandidat-e-s de ces élections parle-mentaires», dressée par Rue89, de

ces «farfelus, racistes et/ou ignares,ces candidats, souvent issus» de ceTea Party – dont La République deslettres décrit la constellation – quine craignent pas les attaques endessous de la ceinture» et font payerau Parti démocrate ce que le quoti-dien algérien El Watan appelle leprix d’une «politique incomprisepar l’Amérique profonde».

ö Et pendant ce temps, toujoursaussi populaire, la First Lady monteau front, lit-on sur le site d’Europe 1.Son capital de sympathie à elle n’apas été écorné depuis l’élection deson mari, il y a deux ans. Même quele magazine Forbes a récemmentélu Michelle Obama comme la«femme la plus influente dumonde». En coulisses, le camp dé-mocrate parle d’elle comme d’«unearme secrète». Comparable à cellede Ramsès II? se demande MétroMontréal: «Il y a 4000 ans, le pluscélèbre des pharaons égyptiens li-vra bataille aux puissants Hittites.Son grand génie fut de transformersa défaite militaire à Qadesh, dansl’actuelle Syrie, en victoire politique,avec la signature du premier traitéde paix de l’Histoire.»OlivierPerrin

Selon «Métro Montréal», l’arme secrète de Barack Obama pour gagnerau bout du compte, ce serait Michelle. COLUMBUS, OHIO, 17 OCTOBRE 2010

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ARCHIVES HISTORIQUESSUR INTERNETwww.letempsarchives.ch

Le vocabulaire du jour

Les socialistes et le capitalismeEn réintroduisant dans sonprogrammepolitique ledépassementdu capitalismeà la placede ladémocratisationde l’économie, le congrèsduPartisocialiste à Lausanne (photo) a impriméun retour auxvaleurs historiques auxquelles la gauche se réfèredepuisla fondationduparti suisse en 1870. (Lire enpage6)

En 1888, le premier programme du Parti socialiste apour objectif la prise en main de l’économie par lepeuple. Lors de la grève générale de 1918, le PS s’ap-puie sur un programme marxiste pour prôner la luttedes classes et la grève politique. Avec la menace deguerre, en 1935, il se donne un programme plusmodéré et entre au Conseil fédéral en 1943.

Le programme de 1959 sera d’inspiration plus réfor-miste. Le PS abandonne sa politique d’opposition.Cela permet son retour au Conseil fédéral avec Hans-Peter Tschudi, le père de l’AVS, et Willy Spühler. 1968et l’arrivée de nouveaux mouvements sociaux radica-lisent la gauche. Avec la crise économique et in-fluencé par la victoire de la gauche en France, le PSrevient à la rupture avec le capitalisme lors du con-grès de Lugano en 1982.

Au début des années 2000, ce vocabulaire de lutteparaît ringard. Le PS ne s’oppose pas fondamentale-ment à l’économie de marché qu’il veut réglementer,il défend la répartition des richesses, la transforma-tion écologique et s’appuie sur la croissance. On parlede «dépassement du capitalisme», une expressionqui figurera dans le premier projet du nouveau pro-gramme. Avant d’être remplacée par la notion dedémocratisation de l’économie dans la seconde mou-ture. L’économie de marché n’est pas contestée, maisle capitalisme comme maximisation du profit. Ils’agit alors de soutenir les coopératives, la participa-tion des salariés, une évolution des sociétés anony-mes, la suprématie des droits démocratiques sur laseule dimension du profit. Le congrès de Lausanneréimpose les termes de «dépassement» et de «ruptureavec le capitalisme». Une question sémantique etplutôt symbolique, mais qui marque «une volonté dedépasser une vision de la politique au jour le jour».

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SUR INTERNEThttp://www.letemps.ch/bresil

BRÉSIL: HISTOIRED’UN MIRACLE SOCIAL

Du miracle social aux dernières électionsen passant par les défis à venir, notam-ment écologiques, «Le Temps» revientavec une page spéciale sur la huitièmeéconomie du monde.

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Kiosque: chroniquemédiatique d’une défaite annoncée pour un président qui pourrait en profiter

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3TempsfortLe TempsMardi 2 novembre 2010

L’héritière qui se voit en «mère des Brésiliens»Dilma Rousseff, de l’ombrede la guérilla aux lumièresdu pouvoir, itinéraired’une femme à poigne

Dans la clandestinité, elle s’estappelée tour à tour Luiza, Wanda,Marina, Estela. Regard impénétra-ble derrière d’épaisses lunettes,comme le montre la photo sur safiche de police, Dilma Rousseffmilitait alors dans la guérilla d’ex-trême gauche contre la dictaturemilitaire au Brésil (1964-1985).

Femme de l’ombre peu charis-matique, cette technocrate de62 ans qui jugeait «ne pas avoirvocation pour les urnes» n’avaitjamais disputé jusqu’ici la moin-dre élection. Sans doute n’yaurait-elle jamais pensé sans Lula.«Dilma» est sa «créature». Le prési-dent a construit de toutes pièces lacandidature de celle qui fut pen-dant cinq ans sa cheffe de cabinetou «ministre de la Maison civile».

Lula l’a adoubée malgré les réti-cences de son Parti des travailleurs(PT): «la petite Dilma», comme ill’appelle, n’est entrée au partiqu’en 2001 et n’y a jamais occupéde fonction importante. «Mais elle

lui est d’une totale loyauté et se-rait prête à faire un mandat tam-pon, note le politologue FernandoAbrucio. Car si Lula n’a pas cédéaux appels pour faire amender laConstitution [qui lui interdit debriguer un troisième mandat con-sécutif, ndlr], il a bien l’intentionde revenir au pouvoir en 2014.»

Même quand sa protégée a dé-couvert, l’an dernier, qu’elle souf-frait d’un cancer (ses médecins ladisent guérie), il s’est refusé à pen-ser à une candidature de substitu-tion.

L’ascension de la «dame de fer»commence en 2005, avec le scan-dale d’achat de voix qui décime lescandidats naturels du PT à la suc-cession de Lula. Pour remplacerJosé Dirceu, son ministre de laMaison civile, au cœur du scan-dale, il ne veut plus de «politi-ques» mais un «administrateur».Dilma Rousseff, qu’il avait nom-mée en 2003 ministre des Mines etde l’Energie, semblait tout indi-quée. Sa réputation de femmedure plaît à Lula. Celle d’ennemiede l’environnement – elle défendles grands ouvrages en Amazonie– ne le dérange pas. Isolé, le prési-dent lui accorde sa confiance. Il luiconfie la coordination d’un gigan-

tesque programme de grands tra-vaux. Longtemps, ses interven-tions publiques se sont résuméesà de fastidieuses présentations surPowerPoint de leur avancement.Grande bûcheuse, l’ex-ministreest réputée compétente et prag-matique, mais autoritaire. C’estune femme au caractère trempémais au tempérament explosif. Aupalais du Planalto, on est habituéà entendre ses cris. Implacable en-vers ministres et collaborateurs,elle n’hésite pas à les houspiller,voire à les humilier publique-ment… «Je suis une femme dureentourée d’hommes doux», ironi-se-t-elle.

Unpassé troubleCette économiste est la fille

d’un communiste bulgare qui afait fortune au Brésil. Quel a étéson rôle exact dans la guérilla,dont elle fut une des têtes pensan-tes, à en croire les militaires? Per-sonne ne le sait vraiment. Ce passédérange. La candidate assuren’avoir jamais pris part à une ac-tion armée. Redoutant une récu-pération politique, la justice mili-taire a mis sous clé l’enquête qui aabouti à son arrestation en 1970.Dilma avait 23 ans. Elle portait

une arme. Pendant ses trois ans dedétention, elle sera torturée 22jours d’affilée. Cofondatrice, dansles années 80, du Parti démocrati-que travailliste de Leonel Brizola,grande figure de la gauche popu-liste, elle commence aussi sa car-rière administrative: secrétairemunicipale aux Finances de laville de Porto Alegre, puis secré-taire à l’Energie de l’Etat du RioGrande do Sul.

Pour la faire connaître des Bré-siliens, Lula l’a emmenée partoutavec lui ces deux dernières années.Pendant sa campagne, elle a dûsortir de l’ombre de son mentor,pour faire mentir ceux qui l’accu-sent d’être son «fantoche». Pour nepas heurter un électorat croyantet conservateur, elle a renoncé àdéfendre la dépénalisation del’avortement et remisé ses doutessur l’existence de Dieu. Divorcée,mère d’une fille et grand-mère de-puis un mois, elle s’est fait photo-graphier avec le nouveau-né dansles bras. Histoire d’adoucir sonimage. Elle a également changé decoiffure, ôté ses lunettes et fait unlifting. La candidate qui se verraitbien en «mère des Brésiliens» amême appris à sourire.Chantal Rayes, São Paulo

Ram Etwareea

La bourse de São Paolo a faitlundi un bon accueil à DilmaRousseff, élue présidente du Brésildimanche au second tour de scru-tin avec 56% des voix contre sonadversaire, le social-démocrateJosé Serra. L’indice Bovespa a évo-lué en hausse (1,32% en fin dejournée) alors que d’autres mar-chés faisaient du surplace. Les in-vestisseurs parient sur la conti-nuité de la politique économiquede son prédécesseur et mentorLuiz Inacio Lula da Silva. Au coursde ses deux mandats, entre 2003et 2010, celui-ci a assuré unecroissance annuelle moyenne de5% durant une décennie, sorti21 millions de personnes de lapauvreté, augmenté le revenu desménages de 32% et créé 15 mil-lions de nouvelles places de tra-vail.

«Pour la première fois depuis la

Seconde Guerre mondiale, le Bré-sil traverse une transition politi-que sans bouleversement dansl’économie», a fait remarquer Car-los Langoni, un ancien directeurde la Banque centrale brésilienne,cité par Bloomberg.

«Je suis très heureuse. Je remer-cie les Brésiliennes et les Brésilienset je promets d’honorer leur con-fiance», a déclaré la présidenteélue, qui prendra officiellementses fonctions le 1er janvier 2011.Dilma Rousseff a aussitôt ajoutéqu’elle tendait la main à l’opposi-tion, estimant que «maintenantl’heure est à l’union» et promet-tant de s’occuper de tous les Brési-liens, même de ceux qui n’ont pasvoté pour elle. «Je vais valoriser ladémocratie, veiller sur la libertéde la presse, religieuse et de culteet sur les droits de l’homme quisont garantis par la Constitution»,a-t-elle poursuivi face à ses parti-sans en liesse.

Dilma Rousseff a admis qu’ellene pourrait pas remplacer unepersonnalité aussi charismatiqueque le président sortant. Par con-tre, comme ce dernier, elle a tenuà rassurer les milieux économi-ques et financiers dès les résultats

du scrutin. Pour rappel, durant lessemaines qui précédaient l’élec-tion annoncée de Lula da Silva, labourse de São Paulo avait dévissépar crainte d’une étatisation del’économie que pourrait mener lesyndicaliste candidat du Parti destravailleurs. La monnaie brési-lienne avait aussi dégringolé suiteau retrait massif des capitauxétrangers. Les mêmes craintes ontété exprimées avant le scrutin pré-sidentiel de 2010 et le candidat

Serra n’avait pas hésité à exacer-ber les peurs.

C’est ce qui explique l’empres-sement de Dilma Rousseff à don-ner des assurances aux acteurs fi-nanciers et économiques dèsdimanche soir. «Nous nous occu-

perons de l’économie avec un sensde responsabilité totale. Les Brési-liens n’acceptent pas de gouver-nement qui dépense aveuglémentet nous ferons tous les effortspour améliorer les dépenses pu-bliques», a-t-elle déclaré diman-che soir. Au lendemain de sonélection en 2003, Lula da Silvaavait livré le même type de mes-sage. Elle n’a toutefois pas cachéson objectif de voir l’Etat jouer unplus grand rôle dans certains sec-

teurs. Notamment le pétrole, dontde grandes réserves ont été dé-couvertes récemment au large deRio de Janeiro par la société natio-nale Petrobras.

La présidente élue a donné unautre gage: un grand nombre detechnocrates feront partie de sonéquipe. L’actuel président de laBanque centrale brésilienne, Hen-rique Meirelles, plutôt conserva-teur, devrait rester à sa place. LeMinistère des finances pourraitrevenir à Antonio Palocci, ce quiserait accueilli favorablement parles milieux financiers et économi-ques. Pour de nombreux observa-teurs, il s’agit d’une option straté-gique car elle exclut d’emblée lescaciques et autres idéologues duParti des travailleurs (PT) de l’ap-pareil d’Etat. Dilma Rousseff hé-rite d’une économie solide, avecune prévision de croissance de 7%pour 2010, la plus forte en Améri-que du Sud, et un endettement

public de 957 milliards de dollars,soit seulement 41% du produit in-térieur brut (PIB). Mais elle devra,dès son arrivée au Palais présiden-tiel de Planalto, se mettre à prépa-rer le budget 2011. Elle devraalors dire comment elle compteréduire les dépenses publiquestout en augmentant le salaire mi-nimum de 5,5% à 317 dollars parmois et ramener la dette à 30% duPIB, comme elle a promis lors de lacampagne électorale.

Dilma Rousseff va bénéficierd’une plus large marge demanœuvre que le président sor-tant au parlement brésilien. Lacoalition gouvernementale me-née par le PT a remporté 311 siè-ges sur 513 au parlement. Pen-dant la présente législature, leprésident Lula a dû sans cesse né-gocier avec ses partenaires etmême avec ses adversaires politi-ques pour faire passer certaineslégislations.

La nouvelle présidente veut exclure les caciqueset autres idéologues politiques de son cabinet

AP

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Les gages financiers deDilmaRousseff

U La présidenteélue du Brésil atenu à rassurerles milieuxfinanciers etéconomiques.Son adversairen’avait pas hésitéà exacerberles peurs

U Elle hérited’une économiesolide, avec uneprévision decroissance de 7%en 2010

La liessepopulairedans lesrues de SãoPauloaprèsl’annoncede lavictoirede DilmaRousseff.La protégéede Luladevient lapremièrefemmeprésidentedu Brésil.31 OCTOBRE 2010

Lanouvelle présidente critique les pays richesLa guerre desmonnaies, les tenta-tions protectionnistes, les réfor-mes des institutions internationa-les feront l’objet des discussionslors du prochain sommet duG20qui aura lieu les 11 et 12 novembre àSéoul. C’est là que la nouvelleprésidente fera son baptême dufeu en compagnie de Luiz InacioLula da Silva.La présidente élue n’a toutefoispas attendu pourmontrer sescouleurs sur les relations interna-tionales. Lors de son premierdiscours après sa victoire électo-rale, elle s’est dite opposée à laguerre desmonnaies en coursdans lemonde, qui fait apprécierfortement le real. La devise brési-lienne a renchéri de 12%depuis ledébut de l’année, pesant ainsi surles exportations. Résultat, lesexportateurs brésiliens pressentles autorités de leur accorder uneaide d’urgence et de prendre desmesures protectionnistes contreles importations devenues compé-titives.«A court terme, nous n’allons pascompter sur la vigueur des écono-mies développées, a-t-elle déclarédimanche soir. Nos politiques,notremarché, notre épargne et nosdécisions vont donc devenir plusimportants.» Elle a tout demême

assuré ne pas vouloir «fermer lepays. Au contraire, nous défen-drons une large ouverture com-merciale.»La présidente élue a plaidé «pourl’établissement de règles beau-coup plus claires et plus prudentespour le contrôle desmarchésfinanciers, en limitant la spécula-tion démesurée qui augmente lavolatilité des capitaux et desmonnaies».Elle a aussi dénoncé «le protection-nisme des principales économiesdumonde. Il empêche les nationspauvres de réaliser pleinement leurpotentiel.» Le Brésil joue un rôle depremier plan dans les négociationsduCycle deDoha qui veut poursui-vre la libéralisation du commerce.Le pays serait l’un des grandsgagnants de l’ouverture dumarchédes produits agricoles.Tout laisse croire queDilma Rous-seff déploiera lamême diplomatieoffensive que le président sortantdans les relations internationales.Le régime sortant a été l’architectede l’alliance des grands paysémergents (Inde, Chine, Afrique duSud) sur de nombreux sujets, dontle rôle des institutions internatio-nales, la reforme du Conseil desécurité, le commerce ou encore lechangement climatique.R. E.

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International Le TempsMardi 2 novembre 20104

Les chrétiens entre colère et désarroi aprèslemassacre dans la cathédrale de BagdadIrak L’attaque terroriste et l’opération de l’armée irakienne ont fait au total 49morts. Bien des questions demeurent

Christophe Ayad

Etaient-ils venus attaquer labourse de Bagdad, comme l’assureune source du Ministère de l’inté-rieur, puis, face au dispositif de sé-curité, se sont rabattus sur l’églisela plus proche? Ou la cathédralesyriaque catholique de Notre-Dame du Perpétuel-Secours (Sayi-dat al-Najat) était-elle l’objectif ini-tial du commando djihadiste? C’estune des zones d’ombre de la san-glante attaque de dimanche soir,au centre de Bagdad, qui a fait 49morts: 37 otages chrétiens (dont 2prêtres, 5 femmes et 7 enfants),7 membres des forces irakiennes et5 terroristes.

L’autre interrogation porte sur ledéroulement exact de la prised’otages et de l’assaut: pourquoi lebilan de 7 morts, donné dimanchesoir, a soudainement bondi à unequarantaine lundi matin? Enfin,quel rôle exact ont joué les troupesaméricaines dans l’assaut visant àdélivrer les otages? L’armée améri-caine assure que ses conseillers, en-voyés sur place, sont arrivés aprèsl’opération des forces spéciales ira-kiennes. Mais des otages assurentavoir été libérés par des GI – dont latenue est identique aux uniformesde l’armée irakienne.

C’est dimanche à 17 heures quel’attaque a débuté par l’explosiond’une voiture piégée. Les as-saillants, vêtus de treillis, ont tuédeux gardes à l’entrée de la cathé-drale, dans le quartier huppé deKerada. Une centaine de personnesparticipaient alors à la messe. Legroupe d’hommes armés a tué im-médiatement le prêtre et poussé lesfidèles à coups de crosse vers l’ar-rière du bâtiment.

Les assaillants auraient alorscontacté les autorités par télé-phone, demandant que soient relâ-chés des prisonniers islamistes enIrak mais aussi en Egypte. L’Etat is-lamique en Irak, une filiale localed’Al-Qaida, aurait aussi demandéque soient libérées dans les qua-rante-huit heures deux femmesconverties à l’islam et retenues con-tre leur gré dans des monastères

coptes (chrétiens) en Egypte,comme le veut une rumeur tenaceet fréquemment répandue dans lesmilieux islamistes. Voyant que ledialogue ne menait nulle part, lesautorités irakiennes ont décidé dedonner l’assaut peu avant 21 heu-res. C’est à ce moment-là que lecommando aurait jeté des grena-des et déclenché ses ceintures d’ex-plosifs, provoquant un véritablecarnage.

Cette attaque est la plus grave etla plus spectaculaire contre la pe-tite communauté chrétienned’Irak, déjà frappée par une émi-gration massive depuis l’embargodes années 1990, plus encore de-puis la chute de Saddam Husseinen 2003, qui a ouvert la porte auxmilices islamistes.

Hier, les réactions au sein de lacommunauté chrétienne os-cillaient entre le désarroi et la co-lère. Désarroi d’être aussi peu etmal protégés, alors qu’Al-Qaida enIrak connaît un très net regaind’activité ces derniers mois. Cer-

tains vont jusqu’à dire que des ru-meurs d’attaques anti-chrétiennescirculaient dans les milieux infor-més.

«L’opération a été préparée delongue date au vu des armes et desmunitions retrouvées dans la ca-thédrale», suppose le père YoussefThomas Mirkis, responsable de l’or-dre des dominicains, voisin del’église, cité par l’AFP. Colère, égale-ment, contre la décision hâtived’attaquer: «Il y a eu une volonté deliquider l’affaire au plus vite, accu-sait hier l’archevêque syrien-catho-lique de Mossoul, Basile GeorgesCasmoussa, sur les ondes de RadioVatican. Ça aurait dû être traitéavec beaucoup plus de sagesse etde patience.» Le prélat voit dans cedrame «une catastrophe qui va cau-ser la panique» chez les chrétiensd’Irak.

Signe de l’embarras des autori-tés: les lieux du drame restaient,plus de vingt-quatre heures aprèsl’attaque, inaccessibles à la presse.Quant à la gêne de l’armée améri-

caine, elle s’explique par le faitqu’elle n’est plus censée participer àdes combats depuis le 1er septem-bre, sauf si elle est attaquée ou sielle est appelée à la rescousse par legouvernement irakien.

Dans l’après-midi, le ministre dela Défense, Abdel Qader al-Obaidi,a donné une conférence de presse

pour justifier l’assaut: «Nous avonsdécidé d’attaquer […] parce qu’ilétait impossible d’attendre. Les ter-roristes s’apprêtaient à tuer ungrand nombre de nos frères chré-tiens.» Et de conclure: «L’opérationa été un succès. Tous les terroristesont été tués.» La moitié des otagesaussi…

Une Irakienne tient la photo de son fils (à droite) tué lors dumassacre de dimanche. Cette attaque est la plus grave et la plus spectaculairecontre la petite communauté chrétienne, déjà frappée par une émigration massive depuis la chute de SaddamHussein en 2003. BAGDAD, 1ER NOVEMBRE 2010

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Pour l’archevêquesyrien-catholique deMossoul, «il y a eu unevolonté de liquiderl’affaire au plus vite»

Colispiégés:unemenace«accrue»pourLondres

Terrorisme Sécuritérenforcée au Yémen

AFP

Le Yémen a annoncé lundi unrenforcement draconien de la sécu-rité dans ses aéroports, alors que lepremier ministre britannique évo-quait une «menace accrue» venantde ce pays, après la découverte ven-dredi à Dubaï et en Grande-Breta-gne de deux colis piégés en prove-nance de Sanaa.

Les autorités yéménites ont dé-cidé de fouiller toutes les cargai-sons quittant le pays et de créer uneunité spéciale chargée de la protec-tion des aéroports. Elles ont enoutre arrêté «de nouveaux sus-pects» et en ont relâché d’autresparmi des employés locaux descompagnies de transport aérienFedEx et UPS, interpellés samedi.

Envoid’experts américainsLes Etats-Unis ont décidé d’en-

voyer au Yémen des experts en fretaérien. John Pistole, chef de l’admi-nistration américaine de la sécuritédes transports (TSA), a expliqué surla chaîne CBS que ces expertsauraient pour tâche de fournir uneformation et des équipements auxagents de sécurité de l’aéroport deSanaa chargés d’examiner le fret àdestination des Etats-Unis. Il a pré-cisé que l’aide apportée par les ex-perts de la TSA servirait surtoutaprès la levée de l’interdiction tem-poraire d’envoi de fret du Yémenvers les Etats-Unis, décidée parWashington après la découvertedes colis.

A Londres, le premier ministreDavid Cameron a sonné l’alarme. «Aun moment où nous sommes àjuste titre engagés en Afghanistanpour nous opposer aux terroristeslà-bas, la menace en provenance dela péninsule arabique et du Yémenen particulier s’est accrue», a-t-il dé-claré devant la Chambre des com-munes, la chambre basse du parle-ment. «Le fait que le dispositif [ndlr:constitutif d’une bombe] ait ététransporté du Yémen vers les Emi-rats arabes unis, l’Allemagne et laGrande-Bretagne, puis enfin lesEtats-Unis montre l’intérêt que lemonde entier se regroupe pourfaire face à ce problème», a-t-il dit.

«Nous devons clairement fairetout notre possible pour travailleren collaboration avec nos partenai-res dans le monde arabe afin d’éra-diquer le cancer terroriste qui sedissimule dans la péninsule arabi-que», a-t-il ajouté.

L’Allemagne a, de son côté, dé-cidé d’interdire les vols passagersprovenant du Yémen.

Les chrétiens duMoyen-OrientLes chrétiens duMoyen-Orient sontdivisés en demultiples communau-tés, souvent en proie à un sentimentcroissant d’insécurité et d’exclusion.Berceau du christianisme, la régioncompte 20millions de chrétiens,dont 5millions de catholiques, sur356millions d’habitants.EnEgypte, lesCoptes constituent laplus importante communautéduMoyen-Orient, représentant de6à10%des80millions d’Egyptiens. EnIrak, leur nombre est estiméentre450000et 500000, dont environ300000catholiques. Lespaysdu

Golfe comptent quelque3,5millionsde chrétiens dedifférentes Eglises, engrandemajorité des immigrés asiati-ques oudesOccidentaux catholi-ques. Le droit depratiquer leur culteest reconnu, sauf enArabie saoudite.EnSyrie, les chrétiens représententde5à 10%d’unepopulationde20millions d’habitants.Au Liban, leschrétiens – dont l’importante com-munautémaronite – constituentquelque34%de la population,estiméeà4millions depersonnes,soit le plus fort pourcentagepour unpaysduMoyen-Orient.AFP

DmitriMedvedev auxKouriles: l’ire de TokyoRussie – Japon Première visite d’un chef d’Etat russe ou soviétique sur ces territoires disputés

Ce sont quatre minuscules îles,habitées par moins de 15000 per-sonnes, mais elles empoisonnentles relations russo-japonaises de-puis la fin de la Seconde Guerremondiale. Occupées par les Sovié-tiques au lendemain de la défaitejaponaise, les îles Kouriles du Sudsont, depuis, revendiquées par To-kyo. Soixante-cinq ans après laguerre, Russes et Japonais n’ontpas encore signé de traité de paixen raison de ce conflit concernantles «Territoires du Nord», selon ladénomination japonaise de l’ar-chipel, une région isolée mais ri-che en ressources halieutiques.

Quatre îles contestéesDmitri Medvedev est le premier

chef d’Etat russe (ou soviétique) àfouler le sol des îles Kouriles. «Je n’aipas à le cacher, je veux que les nô-tres [les Russes] restent ici», a af-firmé lundi le président lors d’unerencontre avec la population deKunashir, l’une des quatre îles con-testées de l’archipel. Les 15000 Ja-

ponais qui habitaient l’archipelavant-guerre ayant été expulsésvers le Japon par les Soviétiques, lapopulation actuelle est essentielle-ment russe.

Le déplacement du chef duKremlin – une escale de trois heures– a été immédiatement condamnépar Tokyo. Une visite «très regretta-ble» pour le premier ministre NaotoKan, tandis que le Ministère japo-nais des affaires étrangères, qui aconvoqué l’ambassadeur de Russiepour explications, s’est fait répon-dre qu’il s’agissait d’une affaire inté-rieure.

Le chef de la diplomatie russe,Sergueï Lavrov, a qualifié d’«inac-ceptable» la réaction japonaise.«C’est notre territoire, le présidenta fait un déplacement dans une ré-gion russe», a précisé le ministredes Affaires étrangères, qui pour-rait également convoquer l’ambas-sadeur du Japon à Moscou.

Régulièrement évoquée lors desrencontres bilatérales, la questiondes Kouriles n’a jamais été réglée.

Boris Eltsine avait évoqué un tempsle retour de l’archipel aux Japonais,sans succès, et Vladimir Poutine,alors président, avait proposé à To-kyo de reprendre le contrôle dedeux des quatre îlots, une sugges-tion rejetée par le Japon.

L’arrivée de Dmitri Medvedevsemblait annoncer un certain ré-chauffement avec Tokyo. Le premierministre japonais avait affirmé enjuin dernier que «de bonnes condi-tions étaient en place» pour «avan-cer avec la Russie» sur toutes lesquestions en suspens, notammentsur le dossier des Kouriles.

Contexte géopolitique tenduComment expliquer le change-

ment de ton, alors que Dmitri Med-vedev a annoncé, dès septembre, savolonté d’effectuer un déplace-ment officiel «très bientôt» dans lesîles Kouriles? La presse russe ju-geait hier que la réaction – outrée –des Japonais à cette annonce auraitconvaincu le président de pro-grammer la visite, pour ne pas lais-

ser l’impression que Tokyo pouvaitinterférer sur une question de poli-tique intérieure.

La visite décriée de Dmitri Med-vedev intervient également dansun contexte géopolitique tenduautour de l’espace maritime japo-nais. Le mois dernier, un bateau depêche chinois était interpellé parles gardes-côtes japonais près d’unensemble d’îlots revendiqués parles deux pays.

Le déplacement officiel du prési-dent Medvedev à Pékin, au momentmême de cette crise, avait été l’occa-sion pour les deux capitales de si-gner une déclaration évoquant la«résistance conjointe» (durant laguerre) «contre les fascistes et les mi-litaristes», «fondement de notre re-lation stratégique actuelle». Un tonpour le moins indélicat à l’égard deTokyo, alors que Dmitri Medvedevest attendu au Japon le 12 novembrepour le sommet économique an-nuel de la Coopération économiquepour l’Asie-Pacifique (APEC)…AlexandreBillette,Moscou

Attentat d’Istanbul: le PKKdément son implicationTurquie Les rebelles kurdes annoncentune prolongation de la trêve

Les rebelles kurdes de Turquieont démenti lundi toute implica-tion dans l’attentat-suicide qui a fait32 blessés dimanche à Istanbul etannoncé la prolongation de la trêvequ’ils avaient décrétée en août, arapporté l’agence Firat News, pro-che du Parti des travailleurs du Kur-distan (PKK). «Il n’est pas possiblepour nous de mener une telle ac-tion au moment où notre mouve-ment a décidé de prolonger unetrêve. Nous ne sommes en aucunemanière impliqués dans cette atta-que», a indiqué la direction du PKK.

La trêve, décrétée le 13 août,puis prolongée d’un mois le30 septembre, devrait être prolon-gée jusqu’aux prochaines électionslégislatives, que le premier minis-tre turc Recep Tayyip Erdogan aprévues début juin 2011. «Notremouvement […] a décidé de pro-longer son processus de non-ac-

tion jusqu’aux élections généralesde 2011 pour imposer (à Ankara)un processus de solution démocra-tique et assurer que les électionslégislatives en Turquie se tiendrontde manière saine», a affirmé le PKK.

La fin du cessez-le-feu a coïncidédimanche avec un attentat-suicidevisant des policiers antiémeute enfaction sur la place Taksim, enplein centre d’Istanbul.

Prudenced’AnkaraLes autorités se sont abstenues

de tout commentaire sur les pistesqu’elles privilégiaient. «Nousavons en mains certaines données,mais nous sommes prudents, nousne devons pas faire de déclarationsprématurées», a affirmé hier de-vant des journalistes le ministre del’Intérieur Besir Atalay, précisantque la police n’avait procédé pourl’heure à aucune arrestation. AFP

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5InternationalLe TempsMardi 2 novembre 2010

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Les électeurs californiens faceau choix de légaliser le cannabisEtats-Unis La «Prop 19», qui propose de légaliser l’usage récréatif de la marijuana, fait presquede l’ombre aux élections du «midterm». Le marché de cet or vert serait taxé et régulé

Deborah Sohlbank, Oakland

Deux malabars sont campés de-vant le Harborside Health Center,un des dispensaires de cannabismédical à Oakland, ville de 400 000habitants voisine de San Francisco.Ici n’entre pas qui veut. Dans cetendroit discret, mais très fréquentéde la zone industrielle, les allées etvenues sont continues: 900 person-nes par jour, générations et classessociales confondues. Depuis 1996,les Californiens souffrant notam-ment de dépression ou de glau-come peuvent soulager leurs mauxgrâce au cannabis. Dans le dispen-saire, une file d’attente sur fond demusique chillout et, derrière lecomptoir, 12 sortes de marijuanaentre 12 et 17 dollars le gramme. Lapatiente la plus âgée a 94 ans, leplus jeune en a 7. Il souffre d’unlymphome et consomme le canna-bis sous forme de cookies.

Avec la «Prop 19» (proposi-tion 19 soumise à référendum cemardi), les malades ne seraientplus les seuls à bénéficier légale-ment de cette plante. L’initiativelancée par le millionnaire RichardLee a récolté 700 000 signatures,un tiers de plus que le minimumrequis. Lui-même fume du canna-bis depuis qu’il est immobilisé enchaise roulante. Il a monté de nom-breuses affaires autour de laplante, dont la Oaksterdam Uni-versity, ouverte en 2007.

«A l’origine, c’était juste un coupmarketing, raconte Dale Jones,vice-rectrice et chargée de commu-nication pour la Prop 19. Nous pro-posions des cours d’horticulture etles inscriptions ont afflué.» Depuis,l’école a accueilli 12 000 étudiants.«Avant d’apprendre à cultiver,poursuit Dale Jones, ils doivent sui-vre des cours d’histoire, d’éduca-tion civique, de droit. Ils appren-nent à éviter les pièges de la loi.»

Les étudiants sont des patientsou de futurs investisseurs. «Jecompte sur cette loi pour me lancerdans le marketing. Beaucoup degens auront besoin de promotion»,raconte Dave, quinquagénaire en-thousiaste. Marty, analyste finan-cier au chômage, veut se reconver-tir dans la culture. Quant àElisabeth, éducatrice spécialisée,elle souhaite sensibiliser le publicaux vertus du chanvre.

Comme l’alcool, l’usage du can-nabis serait taxé et régulé. De quoigénérer des revenus énormes pourun Etat au bord de la faillite. Cha-que année, le marché noir génère

14 milliards de dollars en Califor-nie, estiment les partisans de laProp 19. Parmi eux, un lobby depoliciers qui préfère que la plantesorte de la clandestinité: «La guerrecontre le cannabis a échoué», dé-clare dans un spot TV Joseph McNa-mara, chef de police retraité.

Chez les opposants, on ne par-vient pas à faire front commun. Lesuns rejettent la légalisation paridéologie, les autres réfutent lecontenu de la Prop 19. George Skel-ton, journaliste politique, écritdans un édito du Los Angeles Times:«Ce texte est inapplicable, il n’im-pose aucune taxe spécifique. Les536 entités de l’Etat, villes et com-tés, décréteraient leurs propres rè-gles. Le chaos.»

Avant la votation, les adversai-res se sont faits discrets. Selon DaleJones, ils ne se sont pas présentés àtrois reprises lors de débats la se-maine dernière. «Nous avonsdonné des conférences de pressedans tout l’Etat avec le sénateurFeinstein à nos côtés», rétorqueRoger Salazar, du groupe «No onProp 19». Les petits producteurss’opposent aussi à cette loi: «Jeprône la légalisation, mais avec cetexte, leur commerce seraitanéanti», explique Adam, rare

élève sceptique à Oaksterdam Uni-versity. «La Prop 19 n’est pas par-faite, concède Goose Duarte, deHarborside, mais c’est l’occasion àne pas rater, et le marché est assezgrand pour tous.»

Reste la collision entre la loi fé-dérale et celle de l’Etat. Dale Jonesrappelle que les armes à feu sontaussi régies à ces deux niveaux. Anoter que la lutte était inégale dupoint de vue financier: 440 000dollars par les opposants contre3,9 millions par l’autre camp.

Pour redynamiser son écono-mie, Oakland a autorisé en juilletl’installation de quatre exploita-tions de cannabis à grande échelle.Une idée de Jeff Wilcox, entrepre-neur qui a fait fortune dans la cons-truction. Il est en lice pour une desconcessions délivrée en janvier. «Jepeux créer 371 emplois. Des jobsconventionnés qui payent bien. LaVille prélèvera 5% de taxes, entre7 et 10 millions par an», expliquel’homme d’affaires qui se lance«pour le fun». Fumeur, il croit auxvertus de cette plante. Il compteinvestir 20 millions dans son pro-jet: «Nous sommes les hippies quiont grandi.»

Le suspense du scrutin est à soncomble. Des deux côtés, on y croitmordicus. «Le dernier sondage in-dique 49% de non», lance RogerSalazar. «Les gens mentent auxsondages, ils ont peur de dire qu’ilssont pour un cannabis légal», ré-torque Jeff Wilcox. Ou comment lacontre-culture des hippies pour-rait entrer définitivement dans lesmœurs.

«C’est l’occasionà ne pas rater,et le marché est assezgrand pour tous»

Le «mariage de raison» entre lesarmées britannique et françaiseDéfense Le premier ministre David Cameron et le président NicolasSarkozy vont signer ce mardi à Londres un accord de coopération

Après des années de promessesnon tenues et de rapprochementsavortés, la coopération franco-bri-tannique en matière de défense vafinalement franchir un grand pas.Ce mardi, le premier ministre DavidCameron et le président NicolasSarkozy signeront à Londres un ac-cord de coopération entre les deuxarmées, notamment pour mettreen commun des programmes demaintenance, d’entraînement et derecherche.

Cette coopération a été qualifiéede «sans précédent» dimanche parle ministre britannique de la Dé-fense, Liam Fox. Les deux armées,sous pressions budgétaires, doiventréaliser des économies drastiquestout en maintenant une force d’am-pleur internationale. «La crise estun formidable accélérateur de rap-prochement», indique-t-on du côtédu Quai d’Orsay. Avant d’ajouter:«C’est un mariage de raison.»

Britanniquessansporte-avions

La semaine dernière, les Britan-niques ont publié leur livre blancsur la défense. Bilan: baisse de 8%du budget en valeur réelle sur cinqans. Cela conduit à des choix trèsdouloureux. Le plus spectaculaireest que le Royaume-Uni va mettreimmédiatement fin à son porte-avi-ons (dont les appareils décollentverticalement), et que le prochainen construction, le HMS Prince-of-Wales, ne sera pas disponible avant2020. La Royal Navy, autrefois pres-tigieuse, n’aura donc pas de porte-aéronefs durant dix ans.

Autre grand symbole: l’arméepourra mobiliser au maximum30000 soldats. Autrement dit, elle

ne pourrait plus participer à uneguerre comme celle en Irak, pourlaquelle un maximum de 40000soldats avaient été envoyés au front.

Côté français, les économies sontmoins drastiques, mais le coup desa défense est plus faible. Le budgetfrançais est de 31 milliards d’euros,contre 41 milliards pour les Britan-niques. La France n’a qu’un seul por-te-avions, leCharles deGaule, et n’ena pas commandé de nouveau.

Le rapprochement entre les deuxforces s’impose donc. «C’est l’en-tente ou la disparition», estimeEtienne de Durand, directeur duCentre des études de sécurité. C’estd’autant plus vrai que les ambitionsdes deux pays sont similaires. Cha-cune des deux armées veut être uneforce globale, et leurs théâtresd’opérations sont souvent les mê-mes. A eux deux, la France et leRoyaume-Uni ont 50% des forcesmilitaires opérationnelles euro-péennes, et 70% de la recherche etdéveloppement dans la défense.

Cette logique s’était déjà impo-sée en 1998, quand avaient été si-gnés les accords de Saint-Malo entreTony Blair et Jacques Chirac. Mais,derrière les grands discours, la coo-pération s’était vite heurtée à de sé-rieuses difficultés pratiques (maté-riels non compatibles, états-majorsréticents…). La guerre en Irak, et labrouille entre les deux leaders, avaitencore compliqué les choses.

La crise budgétaire change tout.A cela s’ajoute le retour de la Francedans le commandement intégré del’OTAN. Pour les Britanniques, celarend la coopération beaucoup plusacceptable – elle ne sera pas «euro-péenne».

Concrètement, la coopération se

fera donc à petits pas. Les discus-sions sur un possible porte-avionscommun sont catégoriquementécartées, de même que l’idée detroupes communes franco-britan-niques, sur le modèle de ce qu’il sefait entre la France et l’Allemagne.La possibilité d’un partage de la dis-suasion nucléaire est également ex-clue. Les Britanniques, particulière-ment avec un gouvernementconservateur, ne le toléreraient pas.

Manœuvres communesLa coopération sera beaucoup

plus prosaïque. Ainsi, les program-mes de maintenance de l’A400M,un avion de transport militaire quiva être prochainement livré auxdeux armées, devraient être mis encommun. Autre avancée concrète:le futur porte-avionsHMS Prince-of-Wales sera finalement équipé d’unecatapulte, permettant d’apponterdes avions français (ou américains)à décollage horizontal.

La coopération va aussi se tra-duire par l’opération «Flandres», quise déroulera en juin prochain. Deuxbrigades française et britannique(6500 hommes chacune) vont effec-tuer des manœuvres communesdans l’est de la France. Il n’est pasquestion que les soldats soient en-semble lors des exercices, mais devoir comment transférer les infor-mations d’une brigade à l’autre, or-ganiser les passages de commande-ment et harmoniser la logistique. «Ils’agit de préparer l’après-Afghanis-tan, indique une source militairefrançaise. Aujourd’hui, les Françaissont au nord et les Britanniques ausud. Lors du prochain conflit simi-laire, nous serons l’un à côté del’autre.» Eric Albert, Londres

Guantanamo: Canadien condamnéLe CanadienOmarKhadr, âgé de 24 ans, qui plaidaitcoupable de crimes de guerre, dont meurtre, a étécondamné dimanche à 40 ans de prison par unecommission militaire d’exception à Guantanamo,sentence symbolique cinq fois supérieure à un accordpréalable, en vertu duquel il n’en effectuera que huit.Omar Khadr, arrêté à l’âge de 15 ans, avait reconnuavoir tué le sergent Christopher Speer, un infirmiermilitaire, en Afghanistan en 2002. Le procureur avaitréclamé une peine de 25 ans d’internement, en plusdes huit ans que le jeune musulman a déjà passés àGuantanamo. Le juge militaire, le colonel PatrickParrish, a officiellement indiqué qu’Omar Khadr étaitsanctionné en fait d’une peine de 8 ans de prisonselon l’accord de plaider coupable qu’il a signé lundi.Le gouvernement canadien a confirmé hier qu’ilaccepterait de rapatrier son jeune ressortissant. (AFP)

Colis piégés interceptés à AthènesLa police grecque a déjoué lundi plusieurs tentativesd’attentat au moyen de colis piégés adressés au prési-dent français Nicolas Sarkozy et à trois ambassades àAthènes (Mexique, Pays-Bas et Belgique), et arrêtéquatre suspects, dont l’un était recherché pour extré-misme anarchiste. La présidence française s’est refuséedans la soirée à tout commentaire. L’affaire des colispiégés intervient alors que la justice vient d’engager despoursuites contre trois nouveaux membres présumésd’une organisation extrémiste locale, Lutte révolution-naire, dont six militants ont été arrêtés en avril. (AFP)

Brèves

Chine-JaponU Une vidéo des gardes-côtesjaponais a clairement montré laresponsabilité d’un chalutierchinois dans une collision débutseptembre avec deux naviresnippons, qui a déclenché la pirecrise diplomatique de ces derniè-res années entre le Japon et laChine, ont affirmé lundi des parle-mentaires japonais. Une trentained’élus ont été autorisés à visionnercette vidéo enregistrée le 7 sep-tembre près d’un groupe d’îlots enmer de Chine orientale, adminis-trés par le Japon, mais revendi-qués par la Chine et Taïwan. (AFP)

Côte d’IvoireU Le taux de participation àl’élection présidentielle qui s’esttenue dimanche est d’«environ80%», un taux «historique», aannoncé lundi la Commissionélectorale indépendante. Lesrésultats sont attendus d’ici àmercredi. (AFP)

MexiqueU Trois Américains ont été tuésdans la ville de Ciudad Juarez, enproie à la violence sanglante descartels de la drogue qui ont faitplus de 2600 morts en 2009 et déjàquelque 2500 cette année. (AFP)

Proposition 19La Proposition 19 soumise cemardiaux électeurs de Californie proposede légaliser l’usage récréatif de lamarijuana et de permettre auxadultes âgés de plus de 21 ans deposséder jusqu’à 28,35 grammesde la substance et de la cultiver surune surfacemaximumde 2,32m2.La culture à grande échelle et lacommercialisation de cette drogue– puis sa taxation – seraient égale-ment autorisées, mais leurmise enpratique serait laissée à la discré-tion des villes et des comtés.AFP

AFP

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Suisse Le TempsMardi 2 novembre 20106

Le virage qui peut faire perdre le PSStratégie Comment le Parti socialiste pourra-t-il convaincre les électeurs des classesmoyennes après le repositionnementà gauche du congrès de Lausanne? Au PDC et au PLR, l’idée de supprimer l’armée fait craindre un populisme de gauche

Yves Petignat, Berne

En réinstallant à sa devanture«le dépassement du capitalisme»et la suppression de l’armée, en fai-sant opérer un virage à gauche àson programme politique, le con-grès du Parti socialiste suisse a prisle risque de perdre les électionsfédérales de 2011. C’était l’avislundi matin de la quasi-unanimitéde la presse alémanique, qui es-time que cela fera fuir l’électoratcentriste.

Un avis nuancé toutefois par lespolitologues, pour qui le congrès apermis d’abord de remobiliser labase du Parti socialiste. Certes, celane suffira pas à convaincre l’électo-rat de la classe moyenne, tenté parle discours plus centriste des Verts,en Suisse romande, et des Verts li-béraux en Suisse alémanique.«Tout dépendra de la manièredont la direction socialiste com-plétera son discours, très à gauche,par une ouverture au centre», es-time le politologue genevois Pas-cal Sciarini.

Or, précisément, ce retour à unsocialisme pur et dur, prêt à seposer en principal adversaire desforces national-conservatrices del’UDC, aura en tout cas fait unepremière victime en la personnede la nouvelle conseillère fédéraleSimonetta Sommaruga, laissée

seule sous la pluie à défendre lecontre-projet du Conseil fédéral àl’initiative de l’UDC pour les ren-vois. Or c’est la Zurichoise Jacque-line Fehr, sa principale concur-rente à la course au Conseil fédéral,qui est venue soutenir le doublenon pour le comité directeur. Cer-tains y ont vu une revanche.

La veille, le président Christian

Levrat avait bouclé les issues ens’opposant aussi bien «à l’automa-tisme total des renvois prévu parl’initiative qu’à l’automatisme par-tiel du contre-projet».

«Ce congrès a surtout permis auPS de rassurer sa base», selon Pas-cal Sciarini. La direction du PS veutaffirmer sa volonté d’en découdreet se poser en alternative claire àl’UDC. «C’est réussi. Avec un telprogramme, le PS pourra s’affichersans aucune gêne comme le partide la redistribution et de la défensedes acquis sociaux. Le problèmeest de savoir si cela suffira à attein-dre la classe moyenne dont il a be-soin pour gagner les élections.»

Selon Andreas Ladner, le viragedu congrès sera vite oublié. Toutdépendra de la stratégie de com-munication des dirigeants, de leursens médiatique, des débats à laTV, de leur capacité à intégrer Si-monetta Sommaruga, dont la po-pularité est très grande en Suissealémanique, pour donner l’imaged’un parti qui s’attaque aux problè-mes et propose des solutions con-

crètes. Ce que veut une majorité del’électorat, lasse des idéologies.

En 1935, l’attachement à la dé-fense nationale avait été l’une desconditions posées par les radicauxet démocrates-chrétiens pour inté-grer le PS au Conseil fédéral.Aujourd’hui, l’inscription de lasuppression de l’armée dans leprogramme du PS ne semble plusposer de vrai problème. Le PS avaitdéjà soutenu l’initiative «pour uneSuisse sans armée» en 1989, et ladisparition du risque militaire enEurope a fait accepter ce qui étaitconsidéré comme une trahisondurant la Guerre froide. Mais le PSn’est plus un partenaire fiable dansles débats sur la réforme de l’ar-mée, selon la conseillère nationalePDC Ida Glanzmann.

Il est vrai que la concordance estdésormais une notion très élasti-que. Comment exiger des socialis-tes au Conseil fédéral le minimumde vision commune que l’on ne de-mande plus à l’UDC?

Cela heurte les partenaires duPS au centre droit. «Le PS et l’UDC

veulent être à la fois dans l’opposi-tion et au pouvoir. Nous avons auConseil fédéral deux moitiés departis gouvernementaux qui con-cluent entre eux des alliances con-tre nature, au besoin. Il faut mettrefin à cette polarisation qui est unpoison pour la Suisse», s’inquiètele président du PDC, ChristopheDarbellay. Même si ce n’est plusune raison d’exclure le PS du gou-vernement, l’idée de supprimerl’armée est pour lui une hérésieface à la menace du terrorisme, unabandon de notre souveraineté.

Son homologue libéral-radicalFulvio Pelli est fataliste. «Que le PSs’enfonce dans des positions idéo-logiques impossibles à défendreface à l’opinion, c’est son pro-blème. Mais je constate une mon-tée des populismes de droite, avecla question de l’immigration, con-tre les étrangers, et de gauche avecl’initiative fiscale, contre les riches.Ces deux partis gouvernementauxfuient leurs responsabilités. Je nesais pas comment le système poli-tique y résistera…»

«La concordance estdésormais une notiontrès élastique. Peut-onexiger plus du PSque de l’UDC?»

Bataille de rue pour un sens uniqueFribourg Pétitions et initiatives: l’aménagement de l’avenue de la Gare fâche tout le monde

«Le» sujet politique du momentà Fribourg? L’avenue de la Gare. Cequi aurait dû passer pour une ba-nale mise en sens unique le12 juillet dernier s’est transforméen véritable champ de mines. Cha-que jour, ce sont 1500 bus et 17 000véhicules qui passent devant la gare.Pour éviter l’encombrement, unegrande partie des automobilistesutilise d’autres itinéraires, ce qui apour effet de congestionner encoreplus le centre-ville. D’ici à 2015 etl’ouverture du pont de la Poya, la ruesera piétonne, dans le prolonge-ment de deux autres artères.

L’histoire pourrait prêter à sou-rire, si elle n’était pas devenue l’enjeud’une lutte politique acharnée, pré-mices de longs affrontements à cinqmois des élections communales de2011. Dès la création du sens uniqueen juillet par le Conseil communal,les lettres de lecteurs se succèdentdans la presse fribourgeoise. Idemsur Internet. Les partis prennent viteposition: Verts, socialistes et PDCsoutiennent la mesure, mais ladroite la critique.

En septembre, les Jeunes libé-raux-radicaux (JLR) lancent une pé-tition, ouverte aux habitants et pen-dulaires de la région. Ils ont récoltédéjà 750 signatures. Début octobre,le Parti libéral-radical de la ville(PLR) lance une initiative commu-nale intitulée «Plus de fluidité,moins de sens uniques».

Et c’est alors que tout s’est em-ballé. A tel point que le Conseil com-munal (exécutif) s’est senti obligé il ya quinze jours de siffler la fin de larécréation. En vain. Il a rappelé quela décision datait déjà de 2004,

qu’elle était «prévue» depuis long-temps, qu’elle faisait partie de plu-sieurs plans d’aménagements etqu’elle était obligatoire du faitqu’elle avait été entérinée par unedécision de justice.

«Le sens unique a toujours étéperçu comme une mesure néces-saire et indispensable pour l’assai-nissement du trafic de la région»,souligne Pierre-Alain Clément, syn-dic de Fribourg. Il a aussi pour but dediminuer la pollution due aux gazd’échappement.

Le Parti démocrate-chrétien a, lui,volé au secours de son magistrat,Charles de Reyff, en charge de la mo-bilité, et accusé à tort d’être à l’ori-gine de la mesure.

La fronde est avant tout menéepar le PLR, et l’un de ses représen-tants les plus connus en ville de Fri-bourg: Antoinette de Weck, con-seillère générale, députée au GrandConseil et présidente du Conseil dela magistrature. En 2006, elle avaitmené en vain le référendum contrela construction de la salle de specta-cles «Equilibre».

Le texte sera-t-il invalidé?«Ce sens unique crée plus de CO2

qu’il n’en diminue, souligne-t-elle.Avec les bouchons qu’il provoque,les voitures restent plus longtempssur place et vont dans des quartiersde la ville où il n’y en avait pas jus-qu’ici.»

L’UDC, également, s’oppose à cesens unique, mais ne soutient pas to-talement la démarche des libéraux-radicaux. «Leur initiative vise les sensuniques en général, et n’est dès lorspas assez ciblée», critique Stéphane

Peiry, membre du Conseil général etdéputé au Grand Conseil. Et de poin-ter la gestion du trafic par les autori-tés de la ville: «Le Conseil communalmène une politique comme si nousétions une grande ville européenne,en supprimant des dizaines de pla-ces de parc en surface. Qui souffre enpremier lieu? Les commerçants.»

Charles de Reyff ne voit pas der-rière cette opposition un mouve-ment de fond: «Mais nous allons re-faire notre pèlerinage, car il y a desgroupes d’intérêts à approcher.» Al-lusion indirecte à la section fribour-geoise du Touring Club Suisse (TCS) –qui s’interrogeait récemment sur lebien-fondé de la mesure – et aux as-sociations de quartier et de commer-çants.

L’avenir dira si le comité d’initia-tive réussira à récolter 2400 signatu-res. Ce sera ensuite au Conseil géné-ral de se prononcer sur la validité dutexte. Le Conseil communal a pré-venu vendredi dernier: pour lui, l’ini-tiative est invalide, car elle empiètesur des compétences que le cantondélègue à la ville. Selon l’exécutif, levote du peuple reviendrait dans cecas-là à un «sondage». «Le Conseilcommunal n’a pas à influencer notrerécolte de signatures. Ils ont peur»,rétorque Laurent Cousinou, prési-dent des Jeunes libéraux-radicaux.En cas d’invalidation, un recours enjustice est déjà prévu «devant le pré-fet, puis le Tribunal cantonal et leTribunal fédéral», annonce LaurentCousinou. Mathieu Signorell

Une initiative pour lagrande vitesse ferroviaireRail Les Jeunes libéraux-radicaux préparentun nouveau projet d’article constitutionnel

La décision sera prise le 20 no-vembre lors de la prochaine assem-blée des Jeunes libéraux-radicaux(JLR): une initiative populaire en fa-veur de la grande vitesse ferroviaireen Suisse, visant des pointes à 200ou 250 km/h d’ici à 2050, pourraitêtre lancée, avec proposition de fi-nancement à la clé.

Ce projet trouve ses racines dansla campagne du radical vaudoisOlivier Français à l’occasion desélections fédérales de 2007. Il pro-posait alors de tirer de nouvelleslignes à grande vitesse à travers lePlateau, notamment entre Lau-sanne et Berne par la vallée de laBroye, Morat et Chiètres.

Succès interneCette idée a refait surface au mo-

ment de la parution du livre PlanRail 2050, publié sous la directiondu professeur Daniel Mange (LT du22.04.10). Elle a ensuite été reprisepar des membres des JLR, en parti-culier par le Valaisan Philippe Nan-termod. Puis par le PLR lui-même,qui a intégré cette proposition dansun document stratégique adopté àLugano le 26 juin dernier.

Dans ce rapport consacré à l’effi-cacité énergétique, à la protectiondu climat et à la sécurité de l’appro-visionnement, le PLR demande auConseil fédéral d’«évaluer la faisa-bilité technique et le montant desinvestissements nécessaires pour leprojet Grande Vitesse Suisse».

Ce succès interne a motivé Phi-

lippe Nantermod et Olivier Fran-çais à poursuivre leur réflexion. Ilsont mis au point un projet d’initia-tive populaire, a révélé Olivier Fran-çais dimanche soir dans Le GrandOral, diffusé sur Léman Bleu et LaTélé. Le texte s’inspire de l’articleconstitutionnel sur les routes na-tionales et dit que la Confédérationdoit se doter d’un réseau ferroviaireultrarapide reliant les grandes vil-les (Genève, Lausanne, Berne, Bâle,Zurich) et assurant des liaisons avecles pays voisins, précise au TempsPhilippe Nantermod.

Le projet aborde aussi la ques-tion du financement. En l’occur-rence, explique Olivier Français,l’idée serait de prolonger le 0,4% deTVA qui sera prélevé temporaire-ment, entre 2011 et 2017, pour as-sainir l’assurance invalidité. Cesquelque 850 millions annuels se-raient, dès 2017, affectés aux étudeset aux projets de ce réseau à grandevitesse.

Celui-ci viendrait en plus du pro-gramme Rail 2030, dans lequelsont inclus tous les aménagementsnon retenus dans les premièresphases de réalisation des NLFA etde Rail 2000. Cela signifie, insisteOlivier Français, que ces projets-làne pourraient pas être financés parce 0,4% de TVA.

Mais on n’en est pas encore là. Ilfaut d’abord que l’initiative popu-laire soit lancée. Les JLR tranche-ront dans vingt jours.BernardWuthrich

Genevoisinégaux faceà la richesse

Etude Concentrationforte de la fortune

ATS

La richesse est répartie de ma-nière très inégale à Genève: 32%des contribuables n’ont aucunefortune, 37% possèdent entre 1 et100 000 francs, 31% une fortunesupérieure à 100 000 francs. LesGenevois possèdent une fortunetotale de 93 milliards de francs.

La fortune brute des 211 000contribuables considérés se mon-tait fin 2006 à 93,2 milliards defrancs avec des dettes de 21 mil-liards (crédits hypothécairespour l’essentiel), soit une fortunenette de 72,2 milliards de francs,a indiqué lundi une étude pu-bliée par l’Office cantonal de lastatistique (Ocstat).

La fortune nette moyenne estde 342 000 francs. En haut del’échelle, 2% de contribuables ontplus de 2 millions de francs etdétiennent à eux seuls 60% de lafortune nette totale des contri-buables du canton, a précisél’Ocstat.

Assurancemaladie: les cantons refusent la solutiondeDidierBurkhalterSanté Le problème des gros écarts de réserves apparus au fil des ans entre les cantons reste entier

A peine rentré de Boston, lechef du Département de l’inté-rieur, Didier Burkhalter, doit se re-plonger dans le dossier de l’assu-rance maladie. Sur son bureauvient d’arriver une lettre de la Con-férence des directeurs cantonauxde la santé (CDS) qui refuse ensubstance la proposition qu’avaitfaite le conseiller fédéral il y a unmois pour régler le problème épi-neux des réserves cantonales.

Pour mémoire, l’enjeu porte sur1,5 à 1,8 milliard de francs que lesassurés de certains cantons (Zu-rich, Genève et Vaud en particu-

lier) ont payé en trop pendant lesannées 2003 à 2007, à cause desestimations de coûts imprécisesdes assureurs. Deux de ces der-niers, Assura et Supra, veulenttransvaser à fin 2010 une part desréserves excédentaires de ces can-tons dans d’autres, où elles sonttrop basses.

Jugeant ce transfert inéquita-ble, l’Etat de Genève a déposé auparlement une initiative qui de-mande la cantonalisation des ré-serves. A la surprise générale, leConseil national l’a acceptée le16 septembre dernier.

Opposé à la cantonalisationdes réserves, qui obligerait à enrelever le taux vu que les cohortesd’assurés pris en compte seraientplus petites, le Conseil fédéral re-connaît néanmoins qu’il y a pro-blème. Le 1er octobre, présentantles primes d’assurance maladie2011, Didier Burkhalter a pro-posé un mécanisme évitant àl’avenir que d’importants écartsde réserves se constituent. Poursolder le passé, il a suggéré d’in-tervenir par l’intermédiaire dessubsides de la Confédération auxcantons au titre de la réduction

des primes pour les revenus mo-destes.

Mélangedes genresC’est cette solution qu’a rejetée

jeudi dernier la CDS. Elle impli-querait que les cantons à faiblesréserves, qui seraient privés pen-dant quelques années d’une par-tie des subsides fédéraux, de-vraient augmenter les impôtspour les compenser, ou pénaliserles assurés à revenus modestes.Par ailleurs, il n’est pas sûr que lestransferts de réserves envisagéspar les assureurs suffiraient à les

remettre à niveau. Ces cantonscraignent de payer deux fois.

Inversement, les cantons à ré-serves trop élevées, qui rece-vraient pendant la même périodedes subsides fédéraux plus impor-tants que d’habitude, n’en fe-raient profiter que les assurés mo-destes, auxquels cet argent estdestiné, alors que tous les assurésont payé des primes trop élevées.

Bref, le mélange des genres n’apas plus à la CDS. Du coup, l’initia-tive genevoise sur la cantonalisa-tion des réserves revient sur le de-vant de la scène. Si le Conseil

national l’a acceptée, celui desEtats ne s’est pas encore prononcé.

Agir viteLa Commission de sécurité so-

ciale et de la santé du Conseil na-tional tentera les 4 et 5 novembreprochains de proposer une va-riante de l’initiative genevoise quisoit acceptable par les deux Cham-bres. Il s’agit d’agir vite, avant quele transfert envisagé par les assu-reurs soit devenu réalité. «Le tempsest compté, la situation est un peutendue», dit sa présidente ThérèseMeyer-Kaelin. Jean-Claude Péclet

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Suisse Le TempsMardi 2 novembre 20108

ANeuchâtel, unprocès relance la délicatequestionde l’euthanasie activeNeuchâtelMembre d’Exit, l’anciennemédecin cantonale Daphnée Berner est jugée pour avoir activé le mécanismequi a entraîné la mort d’une femme paralysée à la demande de celle-ci. Son avocat plaide l’acquittement

Pierre-Emmanuel Buss

C’est une histoire dramatiquequi pose une question fondamen-tale sur les plans éthique, juridi-que et moral: peut-on prêter sesmains à une personne paralyséequi a décidé de s’injecter une dosemortelle pour mettre fin à dessouffrances devenues insupporta-bles? Le Tribunal du district deBoudry devra répondre à cette in-terrogation ce mardi au termed’une audience très attendue. Surle banc des accusés, Daphnée Ber-ner, médecin cantonale neuchâ-teloise retraitée devenue béné-vole de l’Association Exit.Condamnée par une ordonnancepénale du Ministère public à45 jours-amendes avec deux ansde sursis, elle a décidé de s’oppo-ser à la sanction. Son avocat,Me Yves Grandjean, plaidera l’ac-quittement.

Les faits remontent à l’an der-nier. Atteinte d’une maladie neu-rologique dégénérative incura-ble, une femme de 43 ansdomiciliée sur le Littoral neuchâ-telois décide en février 2009 defaire appel à Exit pour mourirdans la dignité. Elle remplit tou-tes les formalités et fixe la date de

son départ au 10 septembre 2009.Une décision très bien comprisepar ses proches, présents unequinzaine de jours plus tôt à sondomicile pour célébrer une fêted’adieu. «L’ambiance était joyeuse,raconte un membre de la famille.

On lui a offert un feu d’artifice quin’avait rien à envier à ceux quisont tirés le 1er août.»

A l’approche de la délivrance,l’état de santé de la malade se dé-tériore de manière foudroyante.Elle devient progressivement in-capable d’avaler. La paralysies’étend ensuite à tout le corps. Le10 septembre, une année environaprès le début de sa maladie, ellene peut plus bouger ses membressupérieurs. Daphnée Berner arriveà son domicile encadrée par plu-sieurs personnes, dont le médecintraitant de la patiente. C’est lui qui

pose la perfusion. «Elle pouvaitencore bouger un pied, reprend leproche, présent ce jour-là. Maiscomme le mécanisme qui permetde libérer la dose létale se fermede bas en haut, il n’était pas possi-ble qu’elle l’active elle-même avecune ficelle.»

Daphnée Berner se trouve alorsface à un cas de conscience. Soitelle active elle-même le méca-nisme, passant de l’assistance ausuicide à l’euthanasie active, soitelle interrompt le processus Exit,laissant la malade s’asphyxierprogressivement. «J’ai fait ce quetout le monde aurait fait dans lamême situation», a-t-elle expli-qué vendredi dernier au 19:30 dela TSR.

Daphnée Berner et la maladedécident alors que la premièrefera coulisser la molette après unsignal donné par un ultime mou-vement de pied. «Elle l’a accompa-gné d’une injonction sonore, dé-taille le membre de la famille. Elles’en est allée paisiblement.»

Comme toujours lors des «dé-parts» organisés par Exit, la policeest venue faire un constat, suiviepar un médecin qui a rédigé lecertificat de décès. Informé des cir-constances particulières du décès,

il a dénoncé le cas plusieurs joursplus tard au Ministère public, aveccopie à Daphnée Berner. SelonYves Grandjean, «ses convictionsreligieuses» ont motivé son choix.

Cette histoire tragique s’inscritdans un contexte législatif mou-

vant. La consultation lancée cetété par le Conseil fédéral a débou-ché sur un seul enseignementclair: cantons, partis politiques etassociations invitées plébiscitentl’adoption d’une norme réglantexplicitement l’assistance au sui-cide. Sur le contenu du texte, enrevanche, les avis restent extrê-mement partagés. De quoi ani-mer le débat une fois que le mes-sage du Département fédéral dejustice et police sera présenté,probablement avant la fin de l’an-née 2010.

Dans ce contexte très flou, Yves

Grandjean n’entend pas faire unedéfense militante et tenter detransformer «le cas Berner» en casd’école. «C’est une situation trèsparticulière, estime-t-il. Elle posela question de la différenciation,parfois artificielle, entre l’eutha-nasie active directe, l’euthanasieactive indirecte (utilisation desubstances dont les effets secon-daires peuvent réduire la duréede la survie) et l’euthanasie pas-sive (renonciation à la mise enœuvre de mesures de maintien dela vie ou interruption de cel-les-ci). Quand un médecin coupel’apport d’oxygène à un patientqui n’a rien demandé, dans quellecatégorie se trouve-t-on?»

Selon l’avocat, Daphnée Bernern’a fait qu’empêcher une «inéga-lité inacceptable». «Elle a agi pourqu’il n’y ait pas de différence en-tre quelqu’un qui peut tournerune molette et quelqu’un qui nepeut pas le faire alors que c’étaitplanifié. Il n’y a jamais eu de vo-lonté de transgression de la loiexistante. Cela ouvre une portepour la relaxe. Au-delà du juge-ment du tribunal, cette affairepermet d’ouvrir le débat surl’euthanasie active. C’était un dessouhaits de ma cliente.»

«J’ai fait ce que toutle monde aurait faitdans la mêmesituation», a expliquéDaphnée Berner

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«L’endroit est confortable,mais je suis enfermée»Votations Le centre de renvoi de l’aéroport de Zurich-Kloten ouvre ses portes auxmédias

La jeune femme aux petites tres-ses est arrivée il y a six mois en Suisseen provenance du Kenya, et s’est re-trouvée enfermée après un moisdéjà au centre de renvoi de l’aéro-port de Zurich-Kloten. «J’essayais desurvivre à Zurich quand j’ai été arrê-tée. C’est vraiment dur. L’endroit estconfortable, mais c’est une pri-son. J’avais le rêve de pouvoir resteret gagner de l’argent, j’ai une fille de12 ans au pays.» Son seul crime estde n’avoir pas de papiers en règlepour séjourner en Suisse. Comme laquasi-totalité des 92 personnes ac-tuellement en détention adminis-trative dans la prison de l’aéroporten vue d’une éventuelle expulsion.

Assailli par les demandes des mé-dias avant la votation sur l’initiativede l’UDC qui demande le renvoi desétrangers criminels, le Départementde justice du canton de Zurich a or-ganisé lundi une visite du centre derenvoi de la prison de l’aéroport. De-mandeurs d’asile déboutés, immi-grés sans papier qui tentaient leurchance, les détenus font partie desquelque 20% d’étrangers qui n’ontplus le droit de séjourner en Suisseet qui refusent de quitter le paysd’eux-mêmes.

«Ces détenus sont là le tempsque l’on puisse établir leur identitéavec certitude et leur fournir desdocuments de voyage. Ils ont étéarrêtés pour empêcher leur dispari-tion dans la nature», explique Vic-tor Gähwiler, directeur de toutes lesprisons du canton. Ils sont soumis àun régime ouvert de détention.Droit de visite cinq jours par se-maine, possibilité de téléphoner etécrire à l’extérieur sans sur-veillance, cellules ouvertes pen-dant la journée. En 2010, 32% desdétenus provenaient du Nigeria,suivis par l’Irak (16%) et la Chine(9%).

Un «oui» à l’initiative UDC récla-mant l’expulsion des étrangers dé-linquants ne changerait probable-ment pas grand-chose à lacomposition de la population decette prison ouverte en 1996 enbordure des pistes. Victor Gähwilerprécise: «Dans le cas d’un détenucondamné pénalement qui seraitfrappé d’une mesure d’expulsion, ilest possible d’organiser les papiers

et son retour pendant sa réclusion.Même si la décision d’expulsion netombe pas tout de suite, car elle estaussi liée au comportement en pri-son.»

Victor Gähwiler insiste: «Noussommes seulement responsablesde la prise en charge de ces détenus.La décision de l’expulsion est prisepar l’Office cantonal des migra-tions, la police cantonale est res-ponsable d’exécuter cette mesure.»

Inutile donc de poser des ques-tions sur les conditions qui ontconduit à la mort d’un Nigérian de29 ans en mars dernier (LT du19.03.2010) alors qu’il allait êtreemmené de force sur un vol spécial.Le Département cantonal de la sé-

curité, qui est compétent, n’a pasvoulu être représenté.

Arrachésà leur celluleenpleinenuit

Victor Gähwiler confirme quandmême que les détenus, dans la plu-part des cas, sont arrachés à leur cel-lule en pleine nuit. «Est-ce mieux deleur annoncer leur expulsion plu-sieurs jours à l’avance? Les avis sontpartagés», reconnaît-il. Pour le mo-ment, les détenus n’ont pas à crain-dre d’être réveillés par surprise. De-puis mars dernier, les renvois forcésont été suspendus. Une situation quipourrait encore durer avec l’arrivéed’une nouvelle cheffe à la tête du Dé-partement fédéral de justice et po-

lice. Simonetta Sommaruga voudracertainement prendre le temps defaire le tour de la question avant dedonner son feu vert à une procéduretrès contestée. Dès janvier 2011 (LTdu 13.10.2010), les vols spéciaux af-frétés par la Confédération pour ex-pulser les étrangers récalcitrants de-vront être accompagnés par desobservateurs indépendants. Une exi-gence à laquelle doivent se plier lesEtats Schengen. Jusqu’à maintenant,seule l’Organisation suisse d’aideaux réfugiés (OSAR) s’est dite prête àaccepter un tel mandat.

Si la situation devait se prolonger,la prison de l’aéroport de Zurich,comme les autres centres de renvoien Suisse, dont celui de Frambois à

Centre de renvoi de l’aéroport de Zurich-Kloten. Actuellement déjà, toutes les personnes arrêtées en vue d’un renvoi ne sont pas expulsées. Un quartenviron des détenus sont remis en liberté (116 sur 299 en 2010). ZURICH, OCTOBRE 2010

Genève pour les cantons romands,pourraient bientôt déborder. Unepartie devrait alors être libérée.Maintenant déjà, toutes les person-nes arrêtées en vue d’un renvoi nesont pas expulsées. Un quart environdes détenus sont remis en liberté(116 sur 299 en 2010). Parce que leurpays d’origine fait des difficultéspour les reprendre. Ou parce qu’unrenvoi dans un délai raisonnablen’est pas possible. Car la limite maxi-male de détention est fixée à 24mois,bientôt18mois.Cessixderniè-res années à la prison de l’aéroport,la durée moyenne de détention étaitde 74,2 jours. Soit en moyenne descoûts de 13 000 francs par personne.CatherineCossy,Zurich

La décision a été trèsbien comprise parses proches, qui ontcélébré avec elleune fête d’adieu

Premier jour,premièrecritique

Adhésion Uneurophile déçu écrit àJ. Schneider-Ammann

Comme cadeau de bienvenueen tant que nouveau ministre del’Economie, Johann Schneider-Ammann a trouvé sur son bureauune lettre ouverte particulière-ment courroucée. Elle lui a été en-voyée par un collègue de parti,René Jost, ancien président duNouveau Mouvement européensuisse (Nomes) vaudois et assis-tant parlementaire de l’ex-con-seiller national Yves Guisan.

Dans ce courrier, René Jost s’enprend vertement à la positionstricte de Johann Schneider-Am-mann à propos de l’intégrationeuropéenne. Comme le PLR etcomme economiesuisse, dont ilétait le vice-président avant sonélection au Conseil fédéral, le Ber-nois s’en tient à la voie bilatérale età rien d’autre.

Ce qui a particulièrementénervé René Jost, ce sont les pro-pos tenus par Johann Schneider-Ammann dans une interview pu-bliée avant son élection au gou-vernement. Dans cet entretien, ildécrivait le débat sur l’adhésion«comme un acte de décourage-ment ou, encore plus clairement,comme une sottise».

Limites atteintesEurophile affirmé, comme le

sont ses collègues de parti ChristaMarkwalder ou Pierre Maudet,René Jost n’a pas supporté d’êtretraité ainsi par un futur conseillerfédéral. Il le lui fait savoir dans unelongue lettre de huit pages danslaquelle il rappelle notammentque l’Union européenne consi-dère que la voie bilatérale a «at-teint ses limites». «C’est affreuxd’étouffer le débat de cette ma-nière», explique le Vaudois, quiprécise qu’il a envoyé sa lettrejuste avant que Johann Schneider-Ammann entre en fonction afind’éviter que sa missive ne s’égaredans les méandres de l’adminis-tration. BernardWuthrich.

Brèves

Vie nocturneU Les Verts-Ville de Genève vontdemander une salle dédiée à laculture alternative sur l’ex-sited’Artamis. Ils ont aussi annoncélundi leur soutien à la grèveillimitée de l’Usine, saturée lesweek-ends faute d’autres lieuxnocturnes. (ATS)

EcoleU Le canton de Berne souhaiteintroduire la généralisation desdeux années d’école enfantine.Cette nouveauté figure dans larévision de la loi sur l’école obli-gatoire 2012. (ATS)

Tribunal fédéralU La règle de partage du deuxièmepilier en cas de divorce ne connaîtque peu d’exceptions. Le Tribunalfédéral (TF) l’a rappelé à un hommecontraint de céder la moitié de sondeuxième pilier à une ex-épousemultimillionnaire. (ATS)

Sécurité routièreU Les routes suisses sont toujoursplus sûres, mais cette évolutionn’est pas égale partout. Le risqued’être impliqué dans un accidentgrave est presque deux fois plusélevé au Tessin qu’en Suisse aléma-nique. (ATS)

ArméeU Un nombre record de près de8800 recrues devait se présenterpour entamer la troisième écolede recrues de l’année. Jamaisautant de recrues n’étaient atten-dues depuis l’introduction d’Ar-mée XXI et des écoles de recruesd’hiver en 2004. (ATS)

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ISSN 1423-3967No CPPAP: 0413 N 05139

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PREMIÈRE PUBLICATION

Avis aux porteurs de parts du fonds BOCS Fund

Fonds ombrelle de droit suisse de la catégorie «autresfonds en placements traditionnels» comprenant lescompartiments

• BOCS Fund - Chinese Equities• BOCS Fund – Japanese Equities• BOCS Fund – Asian Bonds

BOC (Suisse) Fund Management SA (7, rue de Hesse, 1204Genève), en qualité de direction fonds, et Bank of China(Suisse) SA (3, rue du Général-Dufour, 1204 Genève), enqualité de banque dépositaire, informent les porteurs de partsdu fonds BOCS Fund (ci-après le «Fonds») des changementset modifications suivants, sous réserve de l’approbation del’autorité de surveillance des marchés financiers FINMA (ci-après la «FINMA»):1) Changement de direction de fondsConformément aux articles 34 LPCC ainsi que 50 OPCC, BOC(Suisse) Fund Management SA transfère la direction du Fondsà SIF Swiss Investment Funds SA, Genève. Le changementde direction de fonds à SIF Swiss Investment Funds SAinterviendra à compter de la date qui sera arrêtée par laFINMA. Le changement de direction de fonds sera publié dansle prochain rapport annuel du Fonds.2) Délégation partielle des tâchesActuellement, les décisions de placement sont prises par BOC(Suisse) Fund Management SA. A l’issue du changement dedirection de fonds, les décisions de placement du fonds serontdéléguées à Bank of China (Suisse) SA dont le siège est àGenève et qui est spécialisée dans la gestion de patrimoinesprivés et institutionnels. L’art. 3 ch. 4 du contrat de fonds estsupprimé en conséquence.

Les investisseurs disposent d’un délai de 30 jours à compterde la seconde et dernière publication du 4 novembre 2010dans la Feuille Officielle Suisse du Commerce pour fairevaloir leurs objections à la FINMA, Einsteinstrasse 3, 3003Berne, ou exiger le remboursement de leurs parts en espèces.Les investisseurs peuvent obtenir gratuitement auprès dela direction ainsi qu’auprès de la banque dépositaire unexemplaire des nouveaux prospectus et contrat de fonds avecle texte intégral des modifications.

Genève, le 2 novembre 2010

La direction de fonds: BOC (Suisse) Fund Management SA,Genève

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11SuisseLe TempsMardi 2 novembre 2010

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Le procès BCGE arriveauborddugouffreGenève Les débats ont été temporairement suspendus dans l’attented’une décision cantonale sur la récusation du président de la Cour

Devant la justiceFati Mansour

Pesante était l’atmosphère lundimatin à la reprise avortée du procèsdes anciens dirigeants et réviseursde la BCGE. Le désormais trèsbronzé et toujours aussi contestéprésident Jacques Delieutraz, rat-trapé durant la pause des vacancesd’automne par un arrêt cinglant duTribunal fédéral sur sa possible ré-cusation, a suspendu temporaire-ment les débats jusqu’à jeudi. D’icilà, peut-être, ses collègues de laCour de justice auront décidé si lepremier tirage au sort des jurés po-tentiels a été biaisé et si cette mani-pulation mérite – comme le sug-gère déjà Mon-Repos – sa mise àl’écart.

Confrontées à cette présidencede plus en plus chancelante et à laperspective d’assister à l’annulationpure et simple de tout ce qui a étéentrepris depuis le 4 octobre der-nier – date de l’ouverture de ce pro-cès de sept semaines – presque tou-tes les parties ont sollicité unajournement plus ou moins pro-longé.

Seul accusé à vouloir être jugémalgré les circonstances, Domini-que Ducret a demandé la poursuitedes débats afin de pouvoir enfintourner la page de ces dix années deprocédure. Au nom de l’Etat de Ge-nève, partie civile, Me Eric Alves de

Souza, blême de fureur, a renvoyéquant à lui le pouvoir judiciaire àses responsabilités et donc à son de-voir de trouver la meilleure solu-tion à cette situation de grave incer-titude.

Toujours très soucieux de «la sé-rénité des débats», le procureur gé-néral Daniel Zappelli a estimé qu’ilfaut attendre à tout le moins le ré-sultatdesinvestigationsduplénumde la Cour de justice avant de sedéterminer. Ce dernier doit se réu-nir mercredi – arrêt du TF oblige –afin d’entendre les explications duprésident Delieutraz et de son gref-fier. Les parties au procès ont d’ores

et déjà été mobilisées ce même jourpour faire leurs observations. Cesavis ne seront sollicités que si unemajorité du plénum souhaite sedonner le temps de la réflexion etn’opte pas d’emblée pour la solu-tion radicale d’une récusation.

Rappelons que le plénum – juri-diction compétente pour trancherles demandes de récusation visantses membres – a déjà rejeté par

deux fois la mise à l’écart de JacquesDelieutraz. La première requêteconcernait précisément ce tirage ausortsuspectcarnourrid’unnombremathématiquement improbablede fonctionnaires. La seconde re-quête avait trait au flou entretenupar l’intéressé autour de la collabo-ration d’une secrétaire-juriste quin’est autre que la fille du présidentde la Fondation de valorisation desactifs de la BCGE.

On sait désormais le peu de bienque pense le TF (LT du 28.10.2010)de la décision du plénum consis-tant à tirer un trait sur toute irrégu-larité au motif qu’un second tirageau sort a été effectué dans les for-mes comme de tous les autres argu-ments avancés pour noyer le pois-son.

Face à ce couperet annoncé, laBCGE, partie civile, a été la plus dé-terminée à demander une suspen-sion du procès jusqu’à une éven-tuelle décision finale de Mon-Repossur la récusation. Aux yeux de MeChristophe Emonet, l’avocat de labanque, il est aujourd’hui totale-ment déraisonnable de continueren cas de nouveau rejet par le plé-num.

Dans un tel cas de figure, la dé-fense aura 30 jours pour saisir le TFet donc tout loisir de choisir sa stra-tégie en fonction du verdict qui serarendu dans l’intervalle. «La BCGE nepeut accepter une telle situation», aajouté l’avocat tout en déplorant la

pression qui ne manquera pas des’exercer ainsi sur la Cour et le jury.«La justice ne peut être rendue dansde telles circonstances. Elle n’y trou-vera pas son compte.»

Dans une décision qui a seméune certaine confusion, le prési-dent Delieutraz a commencé pardire que toute interruption auraitle poids d’un aveu alors que lui-même entend toujours faire lapreuve de la régularité de sa mé-thode. Malgré l’inconfort et l’incer-

titude qui affectent le procès depuisle premier jour, le magistrat aajouté qu’aucun climat malsain nes’est instauré et qu’il ne saurait enêtre autrement pour la suite. Au fi-nal, il a opté pour une suspensiontemporaire jusqu’à la décision duplénum. Rendez-vous a été fixépour faire le point le 4 novembre.

La défense s’est contentée de re-lever sobrement une «vaste gabe-gie». Avec quelques coups d’avancesur une magistrature à la traîne, cel-

le-ci pense déjà aux réparations quipourraient, si le procès venait à êtreannulé, être demandées à l’Etat deGenève – responsable pour les fau-tes commises par ses employés –afin de couvrir les frais liés à cestrois semaines d’audience. L’Etat,qui allègue déjà un préjudice de 2,3milliards de francs dans la débâclede la BCGE, se retrouvant à devoirencore payer pour les errements dupouvoir judiciaire? La perspectivelaisse augurer quelques frictions.

Dominique Ducret et Marc Fues. L’ancien président et l’ex-directeur général de la Banque Cantonale de Genèveau premier jour de leur procès devant la Cour correctionnelle avec jury. GENÈVE, 4 OCTOBRE 2010

«La justice ne peutêtre rendue dans detelles circonstances.Elle n’y trouvera passon compte»

Le Parti socialiste lausannois propose unprogramme sans saveurVaud A cinqmois des élections de mars 2011, trois grands axes de campagne ont été présentés lundi: logement, formation et garderies

Garantir des logements accessi-bles à tout le monde, offrir uneplace dans une structure d’accueilpour chaque enfant jusqu’à11 ans si ses parents en font lademande, et assurer une forma-tion professionnelle pour chaquejeune après l’école obligatoire: cesont les principaux points que dé-

fendront les socialistes lausannoispour les élections communales demars 2011. Présenté lundi, le pro-gramme de législature 2011-2016du plus grand parti de Lausanneprévoit 13 thèmes et 88 mesures.Parmi elles, peu de propositionsse dégagent véritablement.

«Chaque année, 1200 enfants

terminent leur scolarité et 150n’ont pas de solution», note Gré-goire Junod, candidat à la munici-palité et député au Grand Conseil.

«Essoufflement»En février, la Ville ouvrait, après

une proposition socialiste, ses pla-ces d’apprentissage aux jeunes

sans-papiers. «Ce n’est que lapointe de l’iceberg, car beaucoupd’autres se retrouvent à la rue»,ajoute l’élu. L’idée du PS: faire pas-ser de 150 à 200 le nombre deplaces d’apprentissage de la Ville(80 il y a quelques années), «ache-ter des places de formation enécole des métiers» et créer une

fondation pour la formation pro-fessionnelle.

«Le programme du PS me sem-ble un fourre-tout, avec un essouf-flement des propositions dont cer-taines sont peu concrètes, car celafait plus de vingt ans qu’il est aupouvoir», estime Mathieu Blanc,candidat libéral-radical à la muni-

cipalité. Le parti serait-il pingre enpromesses? «Non, répond FlorenceGermond, candidate socialiste à lamunicipalité. Si Lausanne parvientà offrir une place de garderie à cha-que enfant jusqu’à 11 ans ou uneformation à chacun après la scola-rité obligatoire, nous serions uni-ques en Suisse.» Mathieu Signorell

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Eclairages Le TempsMardi 2 novembre 201012

Eclairages

François Musseau, envoyé spécialà Algésiras et à Casablanca

Le jeune Bouchaîb est revenu chezlui, mais ce fut loin d’être évident.Son cadavre repose en bordure ducimetière hérissé d’herbes folles, enface du vieux mausolée. La tombe estsemblable aux autres, un monticulede terre rudimentaire, sans nom nidate, à proximité du douar. Le douar,le village, s’appelle L’Hahyamna,perdu dans la campagne marocainerase et brûlée, à deux heures de routede Casablanca.

Quelque 200 familles y vivent qui,explique-t-on, ne formeraient enréalité qu’une seule grande famille,«unie comme les doigts de la main».Tous ont été bouleversés par la mortde Bouchaîb, et interloqués par sonretour. Sa propre mère, davantage,bien sûr: «Il a été intrépide, il a ététué, c’était la volonté d’Allah. Et, dansce drame, je me dis chanceuse. Soncorps nous est revenu, comme parmiracle. Je me sens en paix.»

Le corps décomposé de Bouchaîbn’aurait pourtant pas dû retournerchez les siens. Comme ces centainesde Marocains qui périssent – parnoyade, surtout – en tentant de re-joindre l’Europe via le détroit de Gi-braltar, ses restes devaient, au mieux,être inhumés à la va-vite, dans l’ano-nymat, là-bas en Espagne, dans unbourg quelconque. Une de ces misé-rables sépultures de l’oubli barréesd’une inscription, «naufragio»ou «de-saparecido» (disparu).

En février, Bouchaîb quitte ledouar en prétextant rejoindre desamis à Casablanca. Mensonge: ilveut passer en Espagne, coûte quecoûte. L’Espagne, ce rêve qui l’ha-bite depuis tout petit, il connaîtbien. En 2007 – il avait 17 ans – ilavait réussi son coup en clandes-tin, à bord d’unepatera,une de cesgrosses barques de pêcheurs.Trois ans plus tard, la garde civilel’expulsa vers son Maroc. Il s’ymorfond, ne pense qu’à repartir,et ment à ses parents. Mais, cettefois-ci, ce mois de février, c’est la tra-gédie. A Tanger, tel d’innombrablesadolescents voulant passer la fron-tière au nez et à la barbe des doua-niers espagnols, il s’accroche au basd’un camion. Il y a le passage du ferrypuis l’arrivée à Algésiras, le premierport d’Espagne, ni vu ni connu. Mais,au premier arrêt d’autoroute, lechauffeur du camion découvre lecorps carbonisé de Bouchaîb, recro-quevillé à la tête du moteur.

«Une horreur», confiera MartínZamora, qui entre alors en scène. Ilest croque-mort, à Algésiras juste-ment. Le seul à rapatrier les cadavresdes sans-papiers marocains, à éviterque leur dépouille ne soit laisséedans une sépulture de l’oubli. Le seulà assurer la traversée posthume ensens inverse, vers ledouar, les racines,la famille.

Ce jour de février, Martín examinele cadavre de Bouchaîb dans les lo-caux de la PJ d’Algésiras. Une chance:dans la poche de l’infortuné, les poli-ciers ont extrait une carte d’identitéen lambeaux. On peut toutefois y dé-chiffrer que Bouchaîb Choubiani estné en 1990 à L’Hahyamna, provincede Sidi Smail, Maroc. Ce ne sera pasdifficile, pour Martín, de contacterles parents – avec l’aide de la gendar-merie marocaine. Mais, comme tou-jours, il lui faudra du temps pourdisposer du corps: les lenteurs admi-nistratives, la déclaration du routier,les tests ADN, les tractations consu-laires, le feu vert du juge… Trois moisplus tard, en juillet, aussitôt les auto-risations obtenues, le convoi funèbrede Martín s’ébroue. Vingt heures devoyage sans dormir, côte à côte avecune interprète et le corbillard. Mar-

faut se déplacer à La Corogne, aunord-ouest de l’Espagne, puis redes-cendre jusqu’à Marrakech, soit prèsde 2200 kilomètres. «Je connais leMaroc comme ma poche, les routesen asphalte comme les pistes enterre, et je n’ai pas peur de conduiredeux jours d’affilée», précise Martín,qui aurait ainsi rapatrié quelque3000 émigrés.

A l’approche de sa funeraria,Mar-tín a fait construire une blanchemosquée. Sans changer son nomchrétien, ce «mécréant» s’est convertià l’islam («par solidarité avec mesclients», dit-il)… devenant même lechefdelacommunautéislamiquedesa bourgade! En présence de l’imam,il n’est pas à son aise: «Heureuse-ment, mon lumbago me donne uneexcuse pour ne pas m’agenouillerpendant la prière du vendredi. Etmon diabète m’évite d’avoir à obser-ver le ramadan!» Mais «attention,nous faisons les choses sérieuse-ment! Chaque mort marocain est ici

lavé rituellement par l’imam, puisdrapé dans un linceul. C’est aussipour cela que les musulmans mepréfèrent. Le bouche à oreille a mar-ché à fond!»

Mais alors, quid des clandestinstrépassés dont il prend soin? Toutcommence pour lui un jour de 1999,sur une plage proche d’Algésiras, oùdes naufragés marocains se sontéchoués. On compte 16 morts. De-

puis, des centaines d’autres ont périen mer – jusqu’à 3000 selon des sour-ces humanitaires. Martín accourt cejour-là sur les lieux du drame. «J’ai vuun bon business, à raison de 4000euros par tête. Si jamais je parvenaisà retrouver leurs familles, bien sûr»,se souvient-il, sans ciller, de sa voixrauque larvée par ses incessantes ci-garettes. Au volant d’une fourgon-nette, il se met alors en chasse dans larégion de Benimella (centre du Ma-roc) d’où, pense-t-il, proviennent lesnaufragés. Il parcourt les marchés, ety expose les effets des morts (vête-ments, montres, papiers…), dansl’espoir qu’un parent les identifie.Succès: il retrouve le village d’une vic-time, puis ceux des autres.

«Et là, ce fut un choc! Je pensaisfaire du fric mais ces gens étaientmisérables, avec juste de quoi man-

ger jusqu’au lendemain. Alors, fina-lement, j’ai mis 30 000 dhirams(3600 francs) de ma poche!». Et cechoc dictera désormais sa ligne deconduite: lorsqueMartínramasseunde ces morts, noyés ou calcinés, ilexige le strict minimum aux parents:«Je facture au prix coûtant, je partageles frais avec la famille ou un frèrerésidant en Espagne, ou bien, si c’estla dèche, je ne fais pas payer du tout.»Comme pour la famille de Bouchaîb,sans le sou. En une décennie, le cro-que-mort dit avoir ainsi «livré» descentaines de morts, en majorité desjeunes.

Car, en réalité, Martín ne se con-tente pas de «ramasser» ces victimes.Quand la traversée du détroit a étéfatale pour un ces émigrants du dé-sespoir, il remue ciel et terre, activeses mille contacts (policiers, ambu-lanciers, juges, consuls…) pour dis-poser du corps dès que possible, leconserver dans une de ses chambresfroides (à –10°C), identifier la fa-

mille, et le rendre dans les meilleursdélais. «Cela exige de la ténacité, jus-qu’à six mois d’attente. Sans testADN, par exemple, les juges retien-nent le corps.»

A observer Martín, il y a de quoi sedemander ce qui le fait courir.D’autantque,manifestement,cetypea mauvaise réputation à Los Barrios.Ilestperçucommeunpotentatavideet sans scrupule, qui exerce un mo-nopole et oblige ses «clients» locauxà souscrire à des assurances vie aveclui et lui seul.

Pourquoi donc s’échiner, sansaucun bénéfice, voire à ses frais, àlivrer leurs fils à des familles maro-caines orphelines? La réponse estdans son vécu. A plusieurs reprises,Martín a été un pauvre hère au borddu précipice, à la rue, sans argent.Comme en 1998 lorsque cet origi-naire de Murcia débarque par ha-sard à Los Barrios, avec 100 pesetasen poche, un cocker et un berger al-lemand. Sa funeraria de Murcia avaitpériclité,samèrevenaitdemourir,safemme l’avait quitté. Le croque-morts’accroche à la vie: un empresariobelge installé sur place l’héberge etfinance son idée de récupérer lespompes funèbres du bourg.

«Quand je vois un naufragé ou untype en danger, je me vois à sa place,alorsil fautquejel’aide,c’estplusfortque moi.» Car, parfois, Martín aideaussi les vivants: un clandestin enfuite, un immigré sans repères. Unjour, cinq mois après avoir rapatriéun Marocain sans-papiers écrasé parun camion sur le sol espagnol, il ob-

tient de l’assurance du chauffeur uneindemnité mirifique: 60 000 euros. Iltasse les petites coupures dans unevalise, et fonce vers le village d’ori-gine, au fin fond du pays, avec cettefortune, colossale pour d’humblespaysans marocains. «La mère s’est ef-fondrée en sanglots et en remercie-ments. Elle a pris la valise sans comp-ter l’argent.»

Ces temps-ci, pourtant, les affairesne sont guère au beau fixe. Ses pom-pes funèbres tournent presque àvide, surtout dans l’attente de«clients» locaux. Car, ironie du sort,sa clientèle marocaine s’est tarie. Laforte crise économique en Espagne aréduit les candidatures à l’émigra-tion, et beaucoup de résidents sesont réinstallés au «pays». Résultat:sur les quinze employés de sa funera-ria,Martín n’en a gardé que huit; de-puis 2008, son chiffre d’affaires achuté de 70%.

Depuis peu, une idée lui trottedans la tête. Vendre, émigrer au Bré-sil (d’où vient sa femme actuelle) et ymonter une boîte, de pompes funè-bres bien sûr. «Avant de partir, jevoudrais réaliser un vieux projet: ob-tenir que les 300 ou 400 cadavres declandestins qui gisent, anonymes,dans des cimetières espagnols,soient rapatriés, avec le financementde l’Etat marocain.» Martín se voit undestin et voudrait laisser sa trace.

Retour à L’Hahyamna, le douar deBouchaîb. Lors de notre visite, exac-tement quarante jours après l’arrivéede Martín et l’enterrement, on n’as-sistera pas au repas qui clôt rituelle-ment le deuil, lorsque l’âme du dé-funt quitte la terre pour rejoindre leparadis. Faute d’argent. Pourtant, cejour, un comité d’accueil s’improviseaussitôt, ce bourg isolé est heureuxd’avoir des visiteurs. Un musulmandévot nous mène vers la maison deBouchaîb, quatre murs en boue sé-chée entourés d’une vaste cour pous-siéreuse.

En un clin d’œil, la pièce princi-pale couverte de tapis héberge la cé-rémonie du thé à la menthe. Fatna, lamère du jeune mort (il avait 20 ans)fait défiler ses sept fils et filles, touscadets de Bouchaîb. Le père, Saïd, estabsent, il trime comme journalierdans les champs, à huit heures debus. Un parent le joint par télé-phone, et Saïd tient à manifester devive voix sa reconnaissance pourMartín. «Je ne sais rien de cethomme, mais il a fait une chose siexceptionnelle! Mon fils avait dis-paru. Je sais aujourd’hui qu’il estmort en poursuivant un rêve. Cela lerend digne.» Un ancien assure:«Beaucoup se tuent pour aller en Eu-rope. Bouchaîb est le seul de la ré-gion à nous avoir été rendu.»

Ce soir-là, des parents sont re-groupés autour de la tombe du «Re-venu». Il y a là des oncles barbus, im-mobiles et pensifs, un jeune cousinqui récite accroupi des versets du Co-ran. Il y a aussi le grand-père, Al-Mi-loudi, qui murmure: «Il avait la viedevant lui, il n’aurait pas dû fairecela. On part en Espagne avec un di-plôme, pas sous un camion. Le pireest que tous les jeunes du douar veu-lent comme lui risquer leur peaupour aller là-bas. Son drame n’en apas découragé un seul!»

Fatna, la mère, est restée à la mai-son, préférant se recueillir seule de-vant la tombe. De son fils aîné, ellen’a gardé aucune photo, aucun sou-venir, si ce n’est une grande valise entoile noire bon marché, celle de sonpremier voyage en Espagne, qu’elle arangée dans l’unique chambre àcoucher – à côté des paillasses empi-lées. Bouchaîb aurait-il dû rester aubercail? Elle répond: «Il ne faut pasavoir peur pour ceux qui n’ont paspeur.»

«Je pensais fairedu fric mais ces gensétaient misérables»

tín prend soin d’arriver dans la mati-née: il sait que, selon le rite musul-man, le cadavre doit être inhumé auplus vite, et impérativement avant lecoucher du soleil.

Dès l’arrivée à L’Hahyamna, c’est lechant de pleurs, celui des femmes. Lamère, Fatna, exige l’ouverture du cer-cueil pour un ultime adieu. Impossi-ble, Bouchaîb n’est plus qu’un bustecalciné, lui explique-t-on. Commeun seul homme, les familles dudouar accompagnent le cercueilporté à l’épaule vers la mosquée, puisvers le cimetière.

Plusieurs semaines se sont écou-lées, jusqu’à notre visite, ce jour. Or,aucun villageois ne sait toujours quiétait ce rondouillard au bouc châ-tain, au visage terne, qui pilotait leconvoimortuaire.Martín, ilestvrai,aà peine ouvert la bouche, ni cherchéà communiquer; il ne parle de toutefaçon pas l’arabe. Il est juste des-cendu pour aider à l’enterrement,puis s’en est reparti. Au douar, on l’a

pris pour un ambulancier, un mem-bre d’une ONG, un simple chauffeur,c’est selon. Un «homme discret etbon», qui n’a pas demandé un seuldhiram à la famille de Bouchaîb.

Martín est un drôle de lascar quivit et travaille à Los Barrios, dans lapériphérie d’Algésiras. Un père de 7enfants, issus de trois femmes, quidit «ne pas aimer les gamins»: il n’enest pas à une contradiction près. Toutjuste 50 ans, le regard éteint derrièredes lunettes de comptable, une che-mise en jean qui boudine sa bedaineetunedémarchelourde, iln’ariendubon samaritain auquel on pouvaits’attendre. Il n’invoque aucun dieu,aucun idéal.

Quels que soient ses penchants,c’est avant tout un businessman de lamort. Les pompes funèbres de LosBarrios, qu’il tient depuis douze ans,ne lui suffisaient pas. Pour agrandirsa clientèle, et s’assurer un certaintrain (de vie), Martín a trouvé le filonmarocain. Et l’a exploité à merveille.

Car son fonds de commerce, cesont ces centaines de milliers de Ma-rocains, installés en Espagne entoute légalité, que leurs convictionspoussent à souhaiter être enterrés au«pays». A leurs yeux, l’entreprise fu-néraire de Martín, Sefuba, est imbat-table. Si les concurrents facturent aumoins12 000francs,viaunretourenavion, notre croque-mort de Los Bar-rios offre un service optimal: un tarifmoitié prix, une meilleure agilité ad-ministrative, la célérité malgrél’acheminement du mort par laroute. Et tant pis, pour Martín, s’il

Les Nord-Africains sont nombreux qui, au péril de leur vie, tentent de passer clandestinement en Espagnepar le détroit de Gibraltar ou, comme ici, par les îles Canaries. TÉNÉRIFE, 31 AOÛT 2009

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Le croque-mort qui rendaitles cadavres auxMarocains

L’EspagnolMartín fait professionde retourner aupays les corps des émigrants volontaires quiperdent la vie dans leur rêved’unmondemeilleur. Portrait d’unbusinessmannon sans ambiguïté

Citation du jour

«C’est du bavardageinsensé à l’intentiondes idiots»

AFP

Mikhaïl KhodorkovskiL’ex-magnat russe, jugé pour le volde centaines demillions de tonnesde pétrole, qualifiant son acte d’ac-cusation au cours d’un vif échangeavec le procureur.

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Petite introduction à une grande expositionA quand remontent les premières initiatives médicales ? Quifurent les premiers chirurgiens ? Comment l’esprit humainen est-il venu à la notion de guérison ? Nous qui profitonsd’une médecine de pointe, que savons-nous des racines del’art médical ?Rendez-vous est donné au public cet automne, à l’occasiond’une exceptionnelle exposition. Son parcours s’étend del’antiquité égyptienne à Malpighi, pionnier dans l’utilisa-tion du microscope. Elle évoque aussi les influences, réellesou imaginaires, qui modulèrent l’art de soigner : le mondede la religion, celui des dieux ou des démons, le ciel et lesétoiles, les ressources de la nature, les chiffres symboliqueset le culte des ancêtres ou des jumeaux; tous sont un reflet duregard de l’Homme à la recherche de réponses, dans l’espoirde repousser la mort. Des documents médicaux d’Asie livrentégalement une réflexion complémentaire. Sur 250 œuvres,quatre-vingts sont présentées en Suisse pour la première fois,certaines étant inconnues du public. Des emprunts auprès detrente-quatre institutions suisses et internationales renforcentle propos.

Qui furent les premiers médecins ?Savez-vous que remontent à 7000 ans av. J.-C. les premières«opérations» (trépanation, amputation), que de tout tempsles hommes ont reconnu la vertu des plantes, et que l’Indeet l’Egypte étaient des précurseurs en chirurgie, en ophtal-mologie et dans la prise en charge des patients (anamnèse,examen clinique, pronostic) ? Hippocrate (Ve s. av. J.-C.) puisDioscoride pour les Grecs, Celse et Galien pour les Romains,donnèrent une assise au savoir médical. Leurs écrits, traduitsdu grec dès le VIIIe siècle par les Nestoriens, furent assimi-lés par les Juifs et les Arabes : un voyage du savoir médicals’étendit sur le pourtour sud de la Méditerranée. Au MoyenAge, les médecins étaient aussi rompus à la philosophie, auxmathématiques, à l’astronomie, à l’astrologie et à l’alchimie.Ibn al-Nafis (XIIIe s.) décrivit la petite circulation 350 ansavant Harvey (1626). Des encyclopédistes au XIIIe siècleélaborèrent des ouvrages dans un esprit préfigurant celuide la Renaissance. Issu d’un renouveau humaniste, l’Hôtel-Dieu, plus qu’un dispensaire, était aussi un lieu de formation.Première femme médecin, Hildegarde de Bingen (XIIe s.),valorisa l’âme, Dieu et la nature à travers poèmes et musiques.Dès le XIVe siècle, des techniques nouvelles apparaissent,certaines encore en usage, dont celles du chirurgienJohn Arderne (rouleau de parchemin de Stockholm, 1412,5 m 40, jamais prêté, première présentation dans le cadred’une exposition sur l’histoire de la médecine).Plus tard, au XVIIe siècle, le schéma de Descartes «De l’œilà la main» ouvre la voie vers les connections neurophysiolo-giques. Nous poursuivons cette introduction par l’œil, un desnombreux sujets abordés.

L’oeil et la mythologieSymbole de la connaissance, l’œil éclaire la vie : il permetà chacun la rencontre du monde extérieur. Les Egyptiens nes’y étaient pas trompés qui, de l’œil du lièvre, avaient créé lesigne «ouvrir» renvoyant au pouvoir des dieux : «voir tout etpartout». Evoquons Râ et son hiéroglyphe du soleil, quistylise l’œil, et Horus aveuglé, recevant l’œil Udjat qui leprotège. Les Egyptiens identifièrent l’héméralopie, affection

caractérisée par la perte de la visionde nuit. En mythologie grecque,Diane (Artémis), déesse de lachasse et de la Lune, partageait lascience de la nature et des plantesmédicinales, qui soignent aussil’œil, avec Chiron le Centaure(futur «Sagittaire»), fondateurde la chirurgie; il instruisit denombreux disciples dont le filsd’Apollon, Esculape, père de lamédecine clinique. En outre,Chiron rendit la vue à desPhéniciens surpris en grave délit,que leur père avait fait «aveugler»pour les punir.

L’œil dans le mondegréco-romainDe tout temps, l’Homme a cherchéà protéger le sens précieux qu’estla vue. Les bains étaient aussiutilisés en ophtalmologie. Autre-fois, surtout chez les enfants, lacécité accompagnait les maladiesinfectieuses et celles qui, dans uncontexte de mauvaise hygiène,frappaient l’œil suite à l’irritationdu sable, du vent, de la poussière ou du soleil. Des guéri-sons miraculeuses rappellent que des maladies altérant lavision peuvent présenter une réversibilité, dont l’impact étaitexploité.

Epidaure, l’un des berceaux de la culture grecque, conservedes inscriptions relatives à des maladies oculaires :«Hermion de Pasos. Le dieu l’a guéri de la cécité. Comme ilrefusa de payer sa contribution au sanctuaire, le dieu le fitredevenir aveugle pour le punir. Quand il revint ausanctuaire (...), le dieu le guérit à nouveau.» Le poète Homèreétait-il aveugle ? Certains l’affirment, la perte de vue ayantété considérée comme source de clairvoyance et de créationpoétique. Alcméon de Crotone (VIe s. av. J.-C.) établit la cor-respondance entre le nerf optique et le cerveau. Hippocrateprécisa des tableaux cliniques (Aphorismes) : «Si l’hiverest austral, pluvieux et calme, et le printemps sec et boréal,surviennent alors des ophtalmies sèches», ophtalmiai xèrai ;de nos jours, on parle encore de xérophtalmie en cas desécheresse de la cornée. Galien sépara le rôle du cerveau etdu cervelet, et laissa des écrits consacrés à l’anatomie et auxmaladies de l’œil.

Les racines de l’ophtalmologie moderneLe monde arabe s’est distingué dans l’ophtalmologie;Hunayn ibn Ishâq et Avicenne (Xe-XIe s.) en sont des pion-niers.Deux tableaux du traité d’al-Halabi représentent des ins-truments de chirurgie dont précision et finesse sont à l’imagedu progrès dans l’opération de la cataracte. Un «Mélanges demédecine» en hébreu dévoile les sept couches de l’œil et lachoroïde, structure qui fait de l’organe une «chambre noire»,propice à l’analyse des formes et des couleurs. Un schéma duLivre de Macharias sur les yeux préfigure le rôle du cerveau

dans la vision, dans un commentaire cependant traditionnel :l’œil, «organe rond, noble et rayonnant», est recouvertde sept couches ou tuniques, car «sept est le nombre desplanètes, comme celui des tuniques». Parmi d’autresouvrages, celui de Vitellus (1225-1275), «De perspectiva»,comprend une image faisant la synthèse entre l’anatomie et leprincipe de la focalisation; grâce à cet auteur, qui s’inspira dusavant irakien al-Hazen (Xe s.), les historiens purent reconsti-tuer l’œuvre de ce dernier, pionnier de l’optique.

Les instruments qui servent l’oeilL’histoire de l’ophtalmologie se confond aussi avec lanotion de «voir pourmieux connaître». L’observation du ciel ainspiré des religions et généré des théories pour comprendrele cosmos. Les Mayas (Amérique Centrale) ont inventé lecalendrier (VIe s.); des instruments scientifiques appa-raissent, comme l’astrolabe (VIIe s.). Mais la vue, essentielleaussi à la lecture, appelle d’autres techniques. Le MoyenAge voit se développer dans les monastères l’usage de«la pierre de lecture», une loupe qui atténue la presbytie.Les longues-vues seraient nées vers le XIIIe siècle.A Florence, Salvino degli Armati met au point une paire deverres dont épaisseur et courbure permettent le grossissement;les verres concaves destinés à la myopie ont été inventés auXVe siècle. Quelques tableaux à l’huile suggèrent que destypes de «branches» existent dès la Renaissance.

Les organisateurs expriment leur profonde reconnaissance àla Direction de Visilab pour le généreux soutien accordé dansle cadre de cette exposition.

Dr Gérald d’AndiranCommissaire, éditeur du catalogue

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30 octobre 2010 – 30 janvier 2011 - Fondation Martin Bodmer, Cologny (Genève)

Pierre d’Eboli (1160-1220), Des bains de Pouzzoles et Baïes, Italie, 1350-1370, latin,parchemin, Codex Bodmer 135 © Hélène Tobler / Fondation Martin Bodmer, Cologny (Genève)

Heo Jun (1546-1615), Le miroir précieux de la médecine orientale, Corée, 1634, chinois, coréen, impression xylographique, gravure surbois, Vol. 5, ophtalmologie © Hélène Tobler /Fondation Martin Bodmer, Cologny (Genève)

Exposition du 30 octobre 2010au 30 janvier 2011Fondation Martin BodmerRoute du Guignard 19-21,Cologny (Genève)HorairesDu mardi au dimanche, de 14h00 à 18h00(accès aux handicapés)Entrée CHF 15.-, audio-guide gratuit(CHF 10.- tarif réduit et groupes)Visite guidéeTél. 022 707 44 33ou e-mail [email protected]èsParking de la Forge, à 200 m.Deux bus depuis «Rive» :A (arrêt «Cologny-temple», 50 m.)ou 33 (arrêt «Croisée de Cologny»,puis route du Guignard en direction du lac, 400 m.)www.fondationbodmer.org

Visilab présente l’exposition

«La médecine ancienne, du corps aux étoiles»

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Débats Le TempsMardi 2 novembre 201014

Un espace public neutre est une pure fictionGrégor Puppinck, juriste, estime que l’interdiction desminarets en Suisse remet profondément en cause la notionmoderne de liberté religieuse.Il en déduit que la neutralité confessionnelle et la laïcité sont des principes limités car elles négligent l’importance sociale et culturelle de la religion

1.L’interdiction des minarets,décidée en référendum populaire le29 novembre 2009 par le peuple etles cantons suisses, pose de multi-ples questions. Ces questions sontdavantage de nature politique quejuridique. En effet, l’interdiction desminarets est un désaveu explicite del’article 9 [de laCEDH,ndlr]. La libertéreligieuse est un concept complexe,manifestement en crise depuis unedizaine d’années: l’affaire des mina-rets, celle des caricatures commecelles des voiles islamiques et descrucifix à l’école en témoignent. S’ilest en crise, le concept de libertéreligieuse est aussi en reconstruc-tion et en évolution rapide. […]3.Cette évolution du concept de

liberté religieuse devrait aller dans lesens d’une meilleure prise encompte par le droit de la réalité de ladimension religieuse de la culture.4.Les présentes observations

essaieront d’indiquer en quoi lesdeux approches fondées sur lesconcepts de «neutralité» et de «laï-cité», bien qu’utiles et complémen-taires, sont insuffisantes pour appré-hender juridiquement, et de façonréaliste et constructive, la dimensionreligieuse de la société et la dimen-sion sociale de la religion.5. L’évolution de la réalité cultu-

relle et religieuse européenne, et lespréoccupations qui en résultent,devraient nous inciter à rechercherun troisième angle d’approche, encomplément des deux précédents,[...] qui viserait à permettre unemeilleure prise en compte de ladimension religieuse et collectivedes cultures nationales; en complé-ment d’une conception mettant enscène des individus strictementautonomes évoluant dans un es-pace public théoriquement vidé ouneutralisé religieusement. Il y a lieude le préciser, ce troisième angled’approche ne s’inscrit pas dans unelogique de conflit de civilisationsopposant un Occident post-reli-gieux à une culture islamique àséculariser.6.Le référendum populaire

suisse remet en cause profondémentla notion moderne de liberté reli-gieuse. Cette remise en cause résulted’une crise de l’identité collectivedans sa dimension religieuse. Cettecrise d’identité n’est pas le seul faitde la Suisse. Elle traverse l’ensembledes aires culturelles des Etats mem-bres du Conseil de l’Europe, ainsique les pays de culture musulmane,y compris hors du Conseil de l’Eu-rope. La validité, en tant que prin-cipe universel, du concept de libertéreligieuse, tel qu’il a été développédans la seconde moitié du XXesiècle, est remise en cause ouverte-ment. Cette remise en cause n’est passeulement le fait des pays musul-mans, mais également des paysorthodoxes, et même de l’Occident,comme en témoigne le référendumsuisse. Il s’agit d’une crise juridique,observable très concrètement dansl’évolution du droit positif. Maiscette crise juridique est elle-même lamanifestation d’une crise de natureplus profonde, de nature culturelle,

et elle vise la dimension sociale de lareligion.7.La conception moderne de la

liberté de religion ne s’est jamaisimposée facilement à la réalité. Cequi est nouveau, c’est que tant l’uni-versalisme que la validité même dela conception moderne de la libertéde religion sont à présent contestés.Aujourd’hui, les pays non occiden-taux en viennent à contester ouver-tement la conception moderne de laliberté de religion. Quant aux paysoccidentaux, il semble qu’ils aientperdu la confiance en l’universa-lisme de la liberté de religion. Cetteremise en cause des normes régu-lant la place du religieux au sein dela société prend diverses formesselon que l’on soit dans l’aire cultu-relle occidentale, orthodoxe oumusulmane. Il semble que cetteremise en cause soit toujours liée aurecul du modèle occidental et à lareconstruction identitaire qui enrésulte dans les pays musulmans etdans les pays orthodoxes ancienne-ment communistes. En Europeoccidentale, cette remise en cause dela conception moderne de liberté

religieuse est aussi liée à la questionidentitaire – non pas comme recons-truction d’une identité antérieure –,mais comme préservation identi-taire face à l’islamisation et la sécula-risation concurrentes du continenteuropéen.8.La plupart des pays musul-

mans n’ont accepté qu’avec réticenceet réserves les instruments interna-tionaux contenant une reconnais-sance de la liberté de religion, etsurtout de la liberté de changer dereligion. La contestation de la con-ception moderne de la liberté reli-gieuse dépasse à présent la formula-tion de réserves à l’égard desinstruments internationaux. Auniveau institutionnel international,cette contestation prend, depuis lafin des années 1990, la forme d’unepolitique coordonnée de remise encause des principes modernes delibertés de religion et d’expressionen matière religieuse. Cette politi-que a été réaffirmée notammentdans le «Programme d’action décen-nal pour faire face aux défis aux-quels la oummah islamique setrouve confrontée au XXIe siècle»adopté par l’OCI en décembre 2005.Elle s’organise autour de la promo-

tion de deux concepts complémen-taires – celui de «diffamation desreligions» et celui «d’islamophobie».Le concept «d’islamophobie», parcequ’il fait en partie obstacle à l’appré-hension rationnelle de l’islam tend àdéfendre collectivement la commu-nauté musulmane dans son ensem-ble contre la critique. De façoncomplémentaire, le concept de«diffamation des religions» tendquant à lui à défendre globalementl’islam en tant que religion contre sa«diffamation», en justifiant notam-ment des limitations nouvelles à laliberté d’expression. Ce conceptappartient à une culture politiqueopposée à la modernité en ce qu’ilmanifeste un lien entre «loi de Dieu»et «loi des hommes», et en ce qu’ilréintroduit la religion dans sa di-mension sociale et collective audétriment de l’approche individua-liste propre à la pensée moderne desdroits de l’homme. Ces concepts,difficilement acceptables en droit etparticulièrement nocifs pour lesminorités, expriment une tentativede prise en compte de la dimensioncollective de la religion et intervien-nent en complément ou remplace-ment d’une conception moderne dela liberté religieuse construite surl’opposition entre le collectif etl’individuel, au bénéfice exclusif del’individuel.9.De façon différente, mais

similaire, les pays orthodoxes sem-blent aujourd’hui engagés dans unmouvement de réaffirmation identi-taire qui passe par la redécouvertede la tradition orthodoxe et tente defaire échec au modèle occidental destricte séparation et de sécularisa-tion. […]10. Si l’Europe occidentale,

depuis la fin de la Seconde Guerremondiale, vit juridiquement dansun régime de liberté religieuse, dansles faits, c’est davantage un régimede simple tolérance religieuse quenous avons connu car les minoritésreligieuses étaient peu visibles et neprétendaient pas modifier l’identitéreligieuse et culturelle de leursnations d’immigration. Tel n’est plusle cas aujourd’hui. Comme dansd’autres domaines d’application dela Convention, la réalité socialeeuropéenne a fortement changé. Laprésence croissante de l’islam obligeles Européens à prendre position surla liberté religieuse. [...]11. […] Ces trois mouvements

contemporains de remise en causede la conception moderne de laliberté religieuse ont en commun derechercher une modalité de prise encompte de la dimension religieusede la culture et de la dimensionsociale de la religion.12. […] Cette préoccupation

mérite d’être considérée, et uneréponse satisfaisante peut et doit

être recherchée. Ainsi, par exemple,les Nations unies recherchent unemodalité de réponse autour del’interprétation des articles 19 et 20du Pacte de 1966, tandis que l’OCIpromeut le concept de «diffamationdes religions».

– La dimension sociale de lareligion est difficilement appréhen-dée par le droit, car la liberté reli-gieuse protège d’abord un droitinhérent de l’individu contre lasociété. Cette liberté est considéréecomme universelle car fondée sur lanature de l’homme, et elle est impé-rative car elle est l’expression de l’undes aspects de la dignité humaine.Ce droit positif à la liberté de reli-gion trouve sa source dans la libertéde l’acte de foi individuel. Ainsi,selon la conception moderne de laliberté de religion, seuls les indivi-dus (seuls ou regroupés) possèdentdes droits religieux qui s’exercentdans les limites fixées par les législa-tions nationales. Seul chaquecroyant, individuellement, esttitulaire de droit, et ce droit s’exerced’abord et surtout à l’encontre destiers et des sociétés. En un mot, parceque seuls les individus ont uneconscience, eux seuls méritent quel’exercice de leur conscience soitprotégé contre toute forme desociété dont la structure culturelleconstitue en elle-même une con-trainte potentielle.

– La dimension religieuse de laculture est également difficilementappréhendée par la conceptionmoderne de la liberté religieuse, carla liberté de conscience individuelles’exerce dans un espace cultureldonné et souvent en se démarquantde celui-ci, si ce n’est en le remettanten cause. Plus encore, certains consi-dérant la culture comme oppres-sante par nature souhaitent que ladimension religieuse des sociétéssoit fondamentalement niée ou«neutralisée», afin de libérer l’espaceau libre exercice de la conscienceindividuelle. Cette neutralisationdevrait s’appliquer à toutes lessociétés et corps intermédiaires:nation, famille, écoles, etc. Cetteconception moderne de la libertéreligieuse présuppose une neutralitéreligieuse des sociétés dans lesquel-les elle s’exerce. Dans de nombreuxdomaines, il est pourtant reconnuen droit international que les na-tions peuvent être titulaires dedroits «subjectifs», comme le droitau développement ou à l’autodéter-mination. De même, les nations sonttitulaires de droits légitimes à proté-ger et transmettre aux générationsfutures leur identité culturelle,linguistique, écologique; tel n’estpas le cas de la dimension religieusede leur identité culturelle, bien qu’ils’agisse d’une composante des plusprofondes de l’identité.

13.Cette théorie moderne de laliberté religieuse est remise en causeen ce qu’elle est basée exclusivementsur un «individu» doté d’une cons-cience supposée infaillible parnature et évoluant dans une sociétéimaginée comme axiologiquementneutre. Cette théorie se heurte plusque jamais à la réalité sociale d’airesculturelles traversées par une crisedes identités collectives, dans leurdimension religieuse. Ainsi, ce quisemble être reproché à la concep-tion moderne de la liberté reli-gieuse, c’est son fondement exclusi-vement individualiste et le caractèreprésupposé axiologiquement neu-tre de l’espace public dans lequel elledoit s’exercer. Or, dans les faits,aucune société n’est un «espacepublic axiologiquement neutre», etle fait religieux ne peut être réduit àl’individu, tout comme la religion nepeut être réduite à la «foi indivi-duelle».

[14-24: l’auteur explique endétaill’insuffisancedes concepts deneutralitéet de laïcité, utilisés pourordonner lesrelations entre le pouvoir civil et lesquestions religieuses, ndlr]

25.Un troisième angle d’appro-che, venant compléter et corriger lesconcepts de neutralité et de laïcitésemble ainsi nécessaire. En effet, si laneutralité vise les conflits inter ouintrareligieux sans répercussion surl’Etat, et si la laïcité vise à protégerl’Etat contre le pouvoir religieux, nila laïcité, ni la neutralité ne permet-tent d’appréhender le phénomènereligieux dans son rapport avec lefondement même de la société,c’est-à-dire avec les composantesessentielles de son identité.26.Ce troisième angle d’appro-

che consisterait en la prise encompte substantielle de la réalitéculturelle. En d’autres termes, ils’agirait de renoncer à la fictionselon laquelle l’espace public seraitun espace neutre ou vide religieuse-ment. La neutralité de l’espacepublic ne peut pas exiger la neutrali-sation religieuse de la culture.27.Les crises identitaires, dans

leur dimension religieuse, quetraversent tant l’Europe occidentaleet orientale que les pays de culturemusulmane, indiquent que la di-mension sociale de la religion nepeut pas être ignorée durablement.L’identité socioreligieuse d’une

société ne peut pas être «neutrali-sée»: elle peut être niée, combattueet remplacée, mais pas neutralisée. Ildevrait être possible de trouver uneapproche réaliste de la liberté reli-gieuse, qui soit réenracinée dans laréalité culturelle. Cela suppose decommencer à dépasser l’approchepurement individuelle de la libertéreligieuse, et de repenser la dimen-sion sociale de la religion, et l’aspectpositif de cette dimension sociale. Ladimension sociale de la religion n’estpas nécessairement oppressante,surtout en Europe.28.Ainsi, une approche dialogi-

que, qui respecte le pluralisme,devrait être possible dans un espacepublic non pas théorique et neutra-lisé, mais concret, complexe, etrespectueux de ses propres valeurset de sa propre identité.29.La Cour a déjà, à l’égard des

valeurs européennes, clairementexprimé son rejet d’une approcherelativiste. Cela est apparu notam-ment dans les décisions Leyla Sahinet Refah Partisi. Dans cette dernièreaffaire, la Cour a dit partager «l’ana-lyse effectuée […] quant à l’incom-patibilité de la charia avec les princi-pes fondamentaux de la démocratie,tels qu’ils résultent de la Conven-tion». Elle considère en effet qu’il«est difficile à la fois de se déclarerrespectueux de la démocratie et desdroits de l’homme et de soutenir unrégime fondé sur la charia».30.En revanche, il est douteux

que les références aux seules valeursde pluralisme, de tolérance et d’es-prit d’ouverture qui caractérisentune société démocratique puissent àelles seules rendre compte de laréalité culturelle de l’espace public.Afin de rendre compte de cetteréalité, il suffirait de reconnaîtrecomme pouvant légitimement êtreprises en considération non seule-ment des valeurs morales universali-sables, mais aussi la culture, lalangue, les usages, les traditions,même religieuses. Il est vrai que ceséléments sont spécifiques et nonuniversels; mais ils sont les élémentsconstitutifs des nations; ils sont lefondement ultime du droit à l’auto-détermination des peuples, et deleur souveraineté. C’est le socle de lanation et de l’Etat; il n’est pas réalistede l’ignorer, sauf à y être confronté àl’occasion d’un référendum.31. «L’espace public» du Conseil

de l’Europe n’est pas axiologique-ment neutre, il n’est pas dénuéd’identité. L’idée d’un espace publiceuropéen sécularisé est en faittotalement étrangère à l’esprit duConseil de l’Europe. Plus encore, lasécularisation de l’espace publiceuropéen serait un échec du projetdu Conseil de l’Europe. En effet,l’esprit de la Convention, ses «valeurssous-jacentes» ne sont autres,comme l’indique le Statut du Con-seil de l’Europe, que les «valeursspirituelles et morales qui sont lepatrimoine commun des peuplesd’Europe et qui sont à l’origine desprincipes de liberté individuelle, deliberté politique et de prééminencedu droit, sur lesquels se fonde toutedémocratie véritable». Le préambuledu Traité de Lisbonne fait égalementréférence, de façon plus large etinclusive, aux «héritages culturels,religieux et humanistes de l’Europeà partir desquels se sont dévelop-pées les valeurs universelles queconstituent les droits inviolables etinaliénables de la personne hu-maine, ainsi que la liberté, la démo-cratie, l’égalité et l’Etat de droit». Cestextes affirment la continuité entreces valeurs et l’idéal démocratiquecontemporain. Dès lors, ce patri-moine devrait pouvoir être mobilisépour ancrer les libertés publiques.Reconnaître comme un intérêtlégitime la préservation de ce patri-moine, de ces valeurs et héritagesculturels et spirituels pourrait con-tribuer à la prise en compte de ladimension sociale de la religion etde la dimension religieuse de lasociété, et pourrait ainsi contribuer àrendre sa substance à l’espace publiceuropéen.

Il devrait être possiblede trouverune approche réalistede la liberté religieuse,réenracinée dansla réalité culturelle

L’idée d’un espacepublic européensécularisé est en faittotalement étrangèreà l’esprit du Conseilde l’Europe

Le vote surles minaretsest l’expressiond’une crisede l’identitécollectivedans sadimensionreligieuse,dit le juristeGrégorPuppinck.ARCHIVES

Suiteà l’interdictiondesmi-naretsdécidéepar lepeuplesuisse en2009,deuxrequêtesontétédéposées contre la Suisseauprèsde laCoureuropéennedesdroitsde l’homme, soute-nantquecette loi viole la libertéreligieuse.Dans ce contexte, laCoura sollicité l’EuropeanCen-tre for Lawand Justice,uncentrede juristes chrétiensbaséàStras-bourg, enqualitéde tiercepartie.Voicide larges extraitsdesobser-vationsécrites renduespar leprésidentde l’ECLJ,GrégorPup-pinck.

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15DébatsLe TempsMardi 2 novembre 2010

L’imposture «queer»Stéphane Collet,Genève

D’entrée de jeu les auteurs de l’article «Queer, le droità l’ambiguïté» (LT du 23.10.2010) nous proposentune liste «des dix icônes queer», alors même que lesprotagonistes queer dont il est ici question déclarent«se méfier de la définition qui entraîne l’idée declassement». Le comique involontaire de cette gale-rie de portraits, fleurant bon son palmarès scolaire –Fifi Brindacier en colistière de Saint-Paul –, ne laissecependant pas de nous égarer. Nombre de ces postu-lats ne font qu’enfoncer des portes ouvertes souscouvert de faire étalage de pratiques relevant de lavie privée. De Sade aux surréalistes il s’est heureuse-ment trouvé quelques auteurs qui n’ont pas attendules brimborions de la «pensée queer» pour produiredes œuvres ambiguës et riches. Le philosophe BrunoLatour et l’anthropologue Philippe Descola ontminutieusement contribué à déterrer les chausse-trappes naturalistes orientant les disciplines scienti-fiques sans être pour autant catalogués queer. Demême […] Michel de Certeau a montré les ressourcesdes sans-grades capables de s’émanciper par L’inven-tion du quotidien tout en ouvrant des perspectivespour le coup paradoxales. C’est que le propos estailleurs. Le titre le dit bien: «Le droit à l’ambiguïté»est un procédé qu’il faut comprendre comme lavolonté d’imposer le flou partout et en tout tempspour asseoir son pouvoir sans coup férir. «La loi duplus fort est toujours la meilleure», déclarait le fabu-liste. L’article de Marie-Claude Martin nous rappellequ’il faut compter plus que jamais avec le pâle écrande fumée de l’ambiguïté pour masquer nombre dedémarches visant l’imposture. Désigner une posturede subversion avec le «mouvement queer» en 2010alors que tout justement est déjà devenu réversibleest peut-être finalement plus le signe d’un profonddésarroi autour d’un temps désarticulé, qu’un motd’ordre à la mode. Encore eût-il fallu l’exprimer.

Vous écrivez

Vous et nous

Dans l’esprit de GandhiOlivier Stauffer,Genève

Je reviens sur le récent article consacré à la rébellionmaoïste en Inde (LT du 12.10.2010). L’auteur y rap-pelle les conditions de vie désastreuses des pluspauvres dans ce pays, souvent des populations triba-les chassées de leurs terres. En réaction, le mouve-ment naxaliste s’est largement propagé, dont votrecollaboratrice a pu rapporter les revendicationslégitimes. Très bien. Mais ensuite elle affirme: «Leparadoxe veut que seuls les maoïstes se soient impo-

sés, l’arme au poing, pour dénoncer cesinjustices avérées.» Ceci n’estpas exact. Les forces de résis-tance et de revendications,centrées sur les mêmes pro-blématiques, qui dominentaujourd’hui en Inde sont

principalement incarnées parun mouvement non violent

d’inspiration gand-hienne: Ekta Parishad,créé en 1991 sous

l’impulsion du mili-tant pacifiste Rajagopal. Il re-

groupe actuellement près de 380 orga-nisations locales et compte plus d’un million desympathisants. Il s’est rendu célèbre par l’organisa-tion en 2007 d’une marche pour la justice qui aconduit pacifiquement 25 000 personnes de Gwa-lior à Delhi. Les revendications des marcheurs ontpermis la création d’une commission gouvernemen-tale chargée de réévaluer les politiques d’aménage-ment du territoire. Des milliers de familles ont pudéposer des demandes de titres de propriété. Maisles progrès sont trop lents, il faut maintenir la pres-sion. C’est pourquoi une nouvelle marche est prévueen 2012 qui, pour l’arrivée à Delhi, réunira 100 000marcheurs. […]

Alerte, ils reviennentDaniel Fortis,Conches (GE)

Aux Etats-Unis, le spectre du retour des ultraconser-vateurs ressurgit dans les élections de mi-mandat. LeTea Party, émanation d’un populisme primaire,rassemble les nostalgiques de George W. Bush, lesilluminés de Dieu, les obsédés de la gâchette, lesva-t-en-guerre, les fiscalophobes, les homophobes,les islamophobes, les maccarthystes, les créationnis-tes et les racistes.Lors de ces réunions, des femmes dont la virulenceest inversement proportionnelle à leur quotientintellectuel haranguent des foules et attaquent leprésident en des termes haineux et racistes.Ces mouvements sont soutenus par le milieu ultra-libéral de la finance viscéralement allergique à toutefiscalité et aides sociales.Ces ultralibéraux, décrédibilisés par la crise finan-cière dont ils étaient directement responsables,n’avaient pas pu s’opposer à l’élection de BarackObama. Aujourd’hui, après une année de «purga-toire», ils recommencent à engranger des milliards.Ragaillardis et arrogants, ils investissent et noyau-tent la politique américaine pour combattre leurprésident et défendre leurs privilèges.Les citoyens américains, menacés de récidivebushiste, doivent réagir pour épargner à la planèteune nouvelle catastrophe.

Quand lemanque d’organisationproduit de la souffrance au travailYves Grassioulet, psychologue et ergonome,membre du comité de l’Association suissed’ergonomie, présente une démarche àmême de réconcilier les employés avec leur environnement

Lorsqu’il m’arrive de parler demon métier et que mon interlo-cuteur fronce les sourcils enajoutant: «l’ergonomie des tableset des chaises?!», je ne peuxqu’aller dans son sens. Si on al’habitude de travailler en posi-tion assise, l’amélioration de sonbien-être nécessite souvent leréglage de sa chaise, voire de satable, le positionnement de sonécran d’ordinateur, bref avoir desoutils appropriés et modulables.L’approche ergonomique dite«physique» scrute le corps hu-main, pour aider par exemple lescréateurs de mobilier de bureauà concevoir des produits ergono-miques. Si votre employeur al’âme d’un philanthrope ou sivotre profession l’exige, votreposte de travail peut même êtreaménagé sur mesure. Dans unautre cas de figure, l’ergonomie«cognitive» permet de simplifierl’utilisation d’un frigo intelligentou d’une machine de production,ou alors de prévenir la fatiguedes aiguilleurs du ciel, en amélio-rant les tableaux de commandeet les programmes informa-tiques.

L’étymologie du mot «ergono-mie» vient du grec et signifie enfait les règles (nomos) du travail(ergon). C’est-à-dire la théorie,

les principes et les méthodespermettant d’adapter le travail àl’homme, et non l’inverse, touten optimisant l’efficacité globaledes systèmes socio-techniques,que ceux-ci soient des environ-nements de travail, des techno-logies, des services ou des bâti-ments. Contrairement aux idéesreçues, le champ d’applicationde cette discipline scientifiquecomprend aussi la problémati-que de l’organisation du travail.Administrer les employés (droitdu travail, contrat de tra-vail, etc.) et développer leurspotentiels (gestion des carrières,recrutement, formation, etc.)sont les deux activités principa-les habituellement associées à la

gestion des ressources humai-nes, souvent encore inscritesdans une logique d’obéissancetotale aux exigences de résultatimposées par la direction.Comme cette dernière doitrendre des comptes et offrir desgaranties, elle minimise lesrisques en tentant d’anticiperl’avenir. Mais à quel prix, hu-main et écologique? Car si l’or-ganisation du travail courbel’échine pour répondre auxfluctuations du marché et auxobjectifs de rentabilité, elle

participe de fait à la glorifica-tion d’un modèle pourtant bienessoufflé – celui de la stratégiegestionnaire, qui continue àreléguer impunément les indivi-dus dans un rôle de simplesexécutants.

Quand on sait qu’une commu-nication déficiente, un conflit derôle, une surcharge de travail, deshoraires alternants, des gestesrépétitifs ou des situations d’in-sécurité favorisent la souffranceau travail, on devine mieux l’im-pact néfaste des organisationsdysfonctionnelles sur la bonnemarche des institutions et desentreprises. Ajoutez à cela unediminution de la solidarité entrecollègues, une faible reconnais-sance des efforts fournis, ainsiqu’une réduction du pouvoir dedécision, et vous avez là un cock-tail explosif qui tôt ou tard affec-tera l’ensemble des membres del’organisation, sapant leur santéet leur motivation.

Au final, un absentéisme élevé,voire galopant, une baisse de laqualité des produits et des servi-ces, une fuite des talents. Et dansdes cas extrêmes, la mort préma-turée du fait d’un accident dutravail ou de pathologies graves(hypertension artérielle, mala-dies cardio-vasculaires, désor-dres immuno-allergiques, trou-bles d’adaptation, burn-out,dépression sévère). Dans l’en-quête suisse sur la santé publiéepar le Seco en 2007, on constateque toutes les branches de l’éco-nomie sont concernées par lesconséquences du stress et dusurmenage. Les auteurs expli-

quent en partie cette situationpar une augmentation de lapression des délais sur les tra-vailleurs. Enfin, une autre en-quête sur les bureaux, publiéecette année par le Seco, montreque le nombre d’interruptionsau travail et le niveau d’insatis-faction augmentent proportion-nellement avec le nombre depersonnes occupant un mêmebureau.

Pourtant, il existe des moyensd’intervention et de préventionqui permettent de comprendreles défaillances de l’organisation,et d’utiliser ces informations àbon escient, par exemple dans lesdémarches d’accompagnementau changement en entreprise oud’aménagement intérieur deslocaux. L’ergonomie «organisa-tionnelle» en fait partie: ellepermet de mettre en lumièrel’activité réelle des employés, leurvécu singulier et collectif, ce quise dit vraiment du travail. Enécoutant les corps et en libérantla parole, une organisation dutravail plus équilibrée et stimu-lante verra le jour, autrementplus efficace. Sans ce change-ment de paradigme, sans ceretour sensible aux limites de soiet de la planète, sans une gestionéthique, point d’humilité, pointde dignité, point de plaisir etd’inspiration, juste un gouffrevertigineux.

Journée Swissergo «Ergonomie &organisation du travail», 4 novem-bre 2010, Parc Hôtel Fribourghttp://www.swissergo.chInscription: [email protected]

L’ergonomie permetde mettre en lumièrel’activité réelledes employés,leur vécu singulier

Incidences

La Genève internationale a besoin d’un signedu canton et de Berne pour assurer son avenir

FrançoisNordmannAu mois de mars 2011, Sergei

Ordzhonikidze, directeur géné-ral de l’Organisation des Nationsunies à Genève, quittera ses fonc-tions en laissant sur la table undocument de travail qui donneradu fil à retordre à son successeur,aux organes de l’ONU, aux Etatsmembres et en particulier auxautorités suisses et genevoises.C’est le plan directeur des travauxd’aménagement du Palais des Na-tions, bâtiment inauguré en 1936et qui a besoin d’une importanteréfection.

Ce projet deviendra actuel dèsque sera achevée la rénovationdu Palais de l’ONU à New York etil dominera sans doute la vie de laGenève internationale dans la se-conde moitié de la décennie.

Il s’ajoute à d’autres plans d’as-sainissement de bâtiments d’or-ganisations internationales, telsque le Bureau international dutravail ou l’Organisation mon-diale de la santé, sans parler deschantiers en cours à l’OMC (Orga-nisation mondiale du com-merce), le plus important, l’OMPI(Organisation mondiale de lapropriété intellectuelle) et l’UIT(Union internationale des télé-communications).

Dans un monde idéal, les orga-nisations auraient constitué desréserves financières qui leur per-

mettraient de faire face aux dé-penses d’investissement qui s’an-noncent. C’est le cas des deuxdernières citées.

Mais d’autres grandes agencesont privilégié la part de leur bud-get consacré à la coopération audéveloppement. Elles n’ont géné-ralement pas voulu sacrifier leurprogramme aux nécessités de ladiscipline financière, en vue degrands travaux à venir. A la re-cherche de sources de finance-ment, elles ont tendance à setourner vers les Etats. Ceux-ci se-ront-ils tenus de participer à cestravaux selon la clé de répartitionfixée pour leurs contributions aufonctionnement des institutionsde l’ONU, comme c’est le cas pourle Palais de verre de New York?

Ou bien la communauté inter-nationale fera-t-elle comprendreà l’Etat hôte qu’elle attend ungeste plus important de sa part?Ce d’autant plus que la hausse ducours du franc a amputé les agen-ces de 10% de leur revenu cesdeux dernières années.

C’est un enjeu d’importancepour Genève, que Micheline Cal-my-Rey, vice-présidente du Con-seil fédéral, a signalé dans un ré-

cent discours. Elle évoque à cesujet, entre autres et sans la reje-ter, l’opinion de ceux qui «suggè-rent que la Suisse puisse, contrai-rement à sa pratique, envisagerde contribuer aux frais de réno-vation».

Mais ce n’est là que l’un des défisde la Genève internationale. Mi-cheline Calmy-Rey place au troi-sième rang de ses priorités pourGenève la question des infrastruc-tures pour Genève – outre la réno-vation des bâtiments en mauvaisétat, la mise à disposition de loge-ments, de surfaces pour bureauxdiplomatiques. Le premier risquequ’il faut écarter est celui de laconcurrence d’autres villes en Eu-rope, en Asie ou au Proche-Orient;le second tient à l’attrait de Ge-nève qui est à préserver du doublepoint de vue des thèmes majeursde la gouvernance mondiale et dela visibilité des acteurs, prêts àrenforcer la capacité des organisa-tions de Genève à interagir (effetde «cluster»).

Il incombe en premier lieu à laConfédération de neutraliser uneéventuelle concurrence interna-tionale ou de proposer des sujetsde nature à revitaliser l’action desorganisations internationales. Enrevanche, il revient à Genève depiloter la question des infrastruc-tures, quitte à développer lespartenariats publics-privés et àmobiliser Berne. L’appel de Singa-pour ou de Dubaï (dont l’étoile apâli en raison des limites appor-tées par les Emirats au régime desimmunités diplomatiques) seraplus facile à combattre si l’offrede Genève tient la route dans lesecteur du logement et des

La communautéinternationalefera-t-elle comprendreà l’Etat hôte qu’elleattend un geste plusimportant de sa part?

grands travaux. En plus de la FI-POI, l’instrument commun à laConfédération et au canton enmatière d’immobilier pour la Ge-nève internationale, Berne s’atta-che, sous l’empire de la nécessité,à la participation du secteurprivé.

La Chambre de commerce,d’industrie et des services et laBanque Cantonale de Genève ontpublié le mois dernier un rapportqui documente l’impact du sec-teur international sur la vie éco-nomique genevoise et son inser-tion dans le tissu économique ducanton. Ce secteur génère 6,5% duPIB cantonal, on estime à 2,5 mil-liards de francs ses retombées po-sitives, et c’est l’un des premiersemployeurs du canton. Cet étatdes lieux ne débouche cependantpas sur des perspectives d’aveniret n’aborde guère de donnéesqualitatives.

Il serait temps que les autoritéscantonales fassent part à leurtour de leur vision pour l’avenirde la Genève internationale, etnotamment des chantiers àouvrir pour maîtriser les problè-mes d’infrastructure. Un recense-ment de l’ensemble des problè-mes de bâtiments, du logementet des écoles qui se présentent,évaluant les besoins et les solu-tions possibles en dehors detoute routine permettrait d’y voirclair. La presse autrichienne ex-primait récemment son inquié-tude du fait des coupures de bud-get qui pourraient affecterUN-City à Vienne: car à Genève,pendant ce temps, dit-elle, oncontinue à investir. Qu’en sera-t-ildemain?

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Sciences&Environnement Le TempsMardi 2 novembre 201016

Météo

Le corpssous le scalpelet les astresExposition «La médecine ancienne, du corpsaux étoiles» est un parcours initiatiquevers des trésors livresques exceptionnels.A découvrir à la Fondation Bodmer

Florence Gaillard

Le parchemin fait plus de cinqmètres. Sur son axe central, les des-sins des différentes positions d’unfœtus qui éclaireront les gestes de lasage-femme. Sur le côté droit, lestraitements des douleurs anales etautres caillots indélicats. L’in-fluence de l’Anglais John Arderne,père de la proctologie, chirurgien etbotaniste du XIVe siècle, a duré plu-sieurs siècles. Le document qui enatteste, soit ce «parchemin de Stoc-kholm» (1412) est à contempler à laFondation Bodmer depuis ce week-end. Le rouleau, qui ne quitte ja-mais ses abris de verre dans unebibliothèque suédoise, fait à Ge-nève un voyage exceptionnel.

C’est un document médical, c’estaussi une œuvre d’art. Et un exem-ple, parmi les plus spectaculaires etaccessibles, des 250 manuscrits,éditions rares, incunables maisaussi sculptures et autres sceauxqui racontent à Cologny une, ouplutôt des histoires de la médecine.

Le canevas de cette très riche ex-position a été trouvé dans la Biblio-teca Bodmeriana, du côté des écritsscientifiques. Une centaine de livressont issus de la collection maison.Le reste résulte de prêts, assez mira-culeusement obtenus, de plus detrente bibliothèques dont le Lou-vre, la British Library ou la Vaticana.

Commissaire de l’exposition, leDr Gérald D’Andiran, pneumologueet ancien professeur à Genève,avoue 40 ans de passion pour lesdocuments relatifs à l’histoire deson métier. Et quatre ans de travailacharné pour rassembler ce corpusqui relie la chair humaine au ciel, lafait voyager de l’Antiquité au XVIIesiècle, entre les mains de savantsperses ou arabes, d’Hippocrate et

de Paracelse, jusqu’aux besaces desguérisseurs ambulants.

Dans cette constellation où l’onrisque fort de se perdre, l’ordre est àla fois thématique et chronologi-que. L’exposition commence avec leLivre des morts d’Hor, papyruségyptien issu de la collection Bod-mer. Ce long viatique évoque la vieécoulée, l’âme à la pesée et les ob-jets qui accompagneront Hor dansson voyage. Il détaille aussi les mé-thodes de conservation du corps,momification et onguents. «Unescience médicale, incontestable-ment importante, commente Gé-rald D’Andiran, que les Grecs ont engrande partie rejetée.»

Les Grecs n’ont pas plus gardétrace, dans le corpus hippocrati-que, du savoir médical de Mésopo-tamie. Lequel inscrit jusque dansdes bols incantatoires (à voir aussi àCologny) les formules capablesd’éloigner les démons acharnés, deramener les dieux fâchés. Ainsi,Hippocrate fonde une rationalitémédicale sur la seule observation.Histoire de ruptures que celle de lamédecine? Oui, mais pas seule-ment: l’exposition laisse une agréa-ble impression de continuum, descience vivante et protéiforme qui,de pertes en oublis, de traductionsen relectures, a miraculeusementsauvé et mêlé des savoirs éclatés.Ducorps aux étoiles raconte un art de

guérir, au-delà des ruptures géo-graphiques et historiques.

A notre époque d’imagerie mé-dicale et d’hyperspécialisation despraticiens, le besoin d’approchesholistiques, de savoir ancestral et derebouteux trouve un écho directdans ces recueils qui connectent lamédecine européenne autant à lamusique qu’à la botanique, à l’eauprimordiale ou à l’astronomie. Cesliens font d’ailleurs toute la beautédes documents. La Renaissance réa-lise, par exemple, de grands pas enanatomie, grâce au médecin-dessi-nateur Vésale. Et avec lui commeavec Da Vinci, l’anatomie fait gran-dir l’art, dans des gravures de mus-cles et squelettes où dominent«l’elegantia» et l’énergie.

Si la médecine passe par les li-vres, elle doit surtout aller aux ma-lades. On découvre, entre cent rare-tés poético-astronomiques, le

«calendrier médical plicatif»: un al-manach à porter à la ceinture, cou-rant dans l’Angleterre du XVe siècle.Il permettait d’avoir toujours sur soiles indispensables tables de la Luneet des astres, convergeant vers lesdates favorables aux saignées etopérations. De quoi informer lepraticien, ou tout au moins impres-sionner le malade. Quant à l’uniquepièce d’origine romande, il s’agitd’un «manuscrit de besace», du XVesiècle aussi, qui fournit au médecinles conseils chirurgicaux qui l’aide-ront à se démarquer du boucher…

Le titre Du corps aux étoiles évo-que l’échappée vers le ciel. C’est verslui, en dernier ressort, que médecinet malade se tournent quand laconnaissance atteint ses limites. Auciel de décider, à lui de parler. Lors-que même la voûte céleste se tait,reste la volvelle et ses cercles de pa-pier qui, dans la main du hasard,

annoncent la mort ou la guérison.La médecine lit dans le ciel ou

s’en remet à lui, mais elle officie surle sol et les couches des hôtels-Dieu,hospices qui doivent tout ou pres-que à la charité des nonnes-infir-mières. L’iconographie médiévaledétaille l’art de soulager ou d’éva-cuer les corps. Tout comme«l’homme zodiacal», les couleursdes herbiers médiévaux rendentl’exposition vivante, accessible.D’autres documents – des trésorsdont on ne voit qu’une double pagesous vitrine – sont peu parlants sansexplication annexe. Pour cela,l’audioguide s’avère indispensable.

La médecine ancienne, du corpsaux étoiles. Jusqu’au 30 janvier2011. Fondation Martin Bodmer,19-21 rte du Guignard, Cologny.Ma-di de 14 à 18h. Informations:www.fondationbodmer.org

«Dansemacabre», deJacobMeydenbach.Reproductiond’une gravuresur bois datantde 1492.

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Le besoin d’approchesholistiques et desavoir ancestraltrouve un écho directdans ces recueils

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Economie&FinancePage 17Mardi 2 novembre2010

SuisseHausse de salairede 2,1% pour lesemployés de HolcimPage 24

InternetBlekko lève 25millionsde dollars et lancesonmoteur derecherche Page 25

Economie romandePour le patron d’Eaton,l’Europe est de plusen plus importantePage 19

Dollar/franc 0,993

Euro/franc 1,3792

Euro/dollar 1,3886

Rend. Emprunt Conf en % 1,472

Baril Brent/dollar 84,82

Once d'or/dollar 1354,5

SMI6504,72 +0,50%Dow Jones11 124,62 +0,06%Stoxx 502836,73 -0,29%

En vueACM 17Blekko 25CQI 19Eaton 19Exelen 19Facebook 25Google 25Helvedis 19

Holcim 24ICBC 21Kambly 24Reyl & Cie 17, 27Robosphère 19Serono 17Swissquote 17Velopass 19

Ernesto Bertarelli investit dansde petites sociétés à fort potentielCapital-risque A quelques jours d’intervalle, l’ancien patron de Serono a signé un accord departenariat universitaire et annoncé un investissement de 300millions dans une biotech française

Willy Boder, de retour deBoston

Vendredi à Boston, alors que leconseiller fédéral Didier Burkhal-ter découvrait pour la premièrefois les Etats-Unis, deux anciens deHarvard s’y mouvaient comme despoissons dans l’eau, au moment dela signature d’un accord historiquede collaboration entre l’Ecole poly-technique fédérale de Lausanne(EPFL) et Harvard Medical School(HMS) dans le domaine des neu-rosciences.

Patrick Aebischer, président del’EPFL, et Ernesto Bertarelli, qui fi-nance trois chaires universitaireset un programme de recherchetransatlantique, partagent une vi-sion commune du bénéfice à tirerde la réunion des atouts améri-cains et européens en matière derecherche dans les sciences de lavie. «L’accord a pu être conclu rapi-dement car c’est un projet de per-sonnes avant d’être celui entre ins-titutions. On s’est très vite très biencompris», expliquait Ernesto Ber-tarelli, 45 ans, la semaine passée àBoston.

L’ancien patron de Serono re-monte à sa jeunesse lorsqu’il évo-que la genèse du projet. «Ce longchemin a débuté lorsque j’avais14 ans. Mon père, qui développaitSerono aux Etats-Unis, avait dé-cidé de nous emmener, ma sœuret moi, chaque année durant lesvacances d’été dans la région deBoston. Nous devions apprendrel’anglais pour pouvoir accéderaux universités américaines. Bos-ton a été ma deuxième maisondurant des années».

Retiré de Serono, vendue en

2007 pour quelque 16 milliards defrancs, Ernesto Bertarelli consacreson temps à la fondation de bien-faisance de la famille, élargie dès2008 à des projets dans le domainede l’environnement (réserve ma-rine des Chagos dans l’océan In-dien) et des sciences de la vie. Quel-que 25 millions de francs ont étédistribués en deux ans. «Mais il n’ya pas de budget annuel fixe, ni denouveau gros projet à annoncer»,précise Ernesto Bertarelli, qui en-tend participer aux conférencesconjointes et à la sélection des pro-jets de recherche entre l’EPFL etHarvard.

L’autre pôle d’activités est l’inves-tissement financier à long termedans des entreprises pharmaceuti-ques, via la société Ares Life Scien-ces. La stratégie, menée par ErnestoBertarelli entouré de quelques an-ciens cadres de Serono, consiste à

repérer des sociétés de moyenneimportance déjà rentables et à fortpotentiel de développement géo-graphique ou scientifique, expli-que un de ses proches.

Dernier exemple, l’intentiond’acquérir, pour quelque 300 mil-lions d’euros, 46% de la sociétéfrançaise Stallergenes, active dansl’immunothérapie des allergies, aété annoncée jeudi. Ce projet dou-ble le niveau des investissementsdéjà réalisés dans quatre sociétés,dont une entreprise italienne spé-cialisée dans l’imagerie médicale.«Stallergenes nous intéresse àcause de son niveau de maturitéqui ressemble à celui de Serono aumoment où j’ai repris la société en1996, explique Ernesto Bertarelli.Je pense qu’on peut amener notreexpérience pour la faire passer dela taille d’une société européennemoyenne à celle d’une société de

niveau international». L’ancien pa-tron de Serono estime que «lestrois piliers» les plus importants desa vie sont «les affaires, la fonda-tion, et ma famille parce que jeveux voir mes enfants grandir». Etla voile? «Cela doit simplementrester un plaisir et une passion.Cela ne doit pas devenir une affairecommerciale.»

Ernersto Bertarelli va-t-il passerun tour de la Coupe de l’America?«Je ne fais pas de commentaire à cesujet», explique le promoteur descatamarans lémaniques D35 quipourraient entrer en compétitiondans les eaux anglaises. Mais, selonson entourage, l’ancien patron deSerono poursuit toujours un rêve:parvenir à populariser les compéti-tions de voile et à rassembler lesnavigateurs autour de ce qui seraitl’équivalent, sur l’eau, de la saisonde F1 sur circuit automobile.

Ernesto Bertarelli: «La voile doit simplement rester un plaisir et une passion.» L’ancien patron de Serono poursuittoujours un rêve: parvenir à populariser les compétitions de voile. ARCHIVES

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«La FondationBertarelli n’a pasde budget fixed’investissement»

Reyl & Cie a décrochésa licence bancaireBanque privée Le groupe genevois, qui gère4milliards, a obtenu l’aval de la Finma

Mathilde Farineet Frédéric Lelièvre

Reyl & Cie est désormais unebanque. Basé à Genève, le groupespécialisé dans la gestion de for-tune, la gestion de fonds de place-ment et les activités de bureauprivé a obtenu de la Finma la li-cence bancaire le 1er novembre2010. «Nous ne considérons pascette licence comme un aboutisse-ment, mais elle représente un ac-complissement dans la mesure oùle statut bancaire est le plus régle-menté de notre profession», a ex-pliqué au Temps François Reyl, di-recteur général de la nouvellebanque qui doit communiquer lanouvelle ce mardi.

La démarche a conduit Reyl &Cie, jusqu’ici négociant en valeursmobilières, à apporter plusieursmodifications à sa structure. Soncapital social est ainsi passé de3 millions de francs à fin 2009 à10 millions aujourd’hui, se tradui-sant par des fonds propres consoli-dés de plus de 30 millions defrancs, soit «confortablement au-delà des exigences du régulateur»,précise le responsable.

Une partie de la hausse desfonds propres s’est faite par l’en-trée au capital «d’un partenaire delongue date», dont la banque nedévoile pas le nom, qui en détient10%. Les 90% restants sont auxmains de Dominique Reyl, fonda-teur, et de son fils François.

Pour répondre aux exigences dugendarme de la finance, FrançoisReyl a également dû se retirer duconseil d’administration, élargir la

direction générale – un nouveauresponsable des opérations (COO)a été nommé – et rechercher deuxnouveaux administrateurs dont lanomination devrait intervenir d’iciau 31 décembre 2010.

Doubler les avoirs en5ansLa banque, dont les origines re-

montent à 1973, compte 120 colla-borateurs et 4 milliards de francssous gestion (1 milliard en 2006).François Reyl espère voir doublerces actifs dans les cinq prochainesannées. A titre de comparaison,cela rapprocherait alors son éta-blissement de la taille actuelled’une banque privée comme Bor-dier & Cie qui gérait à fin décembre9 milliards de francs. «Nos propresambitions sont supérieures, maisnous vivons dans un monde volatilet les accidents de parcours ne sontévidemment pas exclus», tempèrele directeur.

En ce qui concerne les effectifs,après avoir beaucoup recruté cescinq dernières années, le directeurtable sur une progression modé-rée. «Actuellement, nous pensonspouvoir découpler la croissance denos avoirs sous gestion de celle denos effectifs. Les recrutements por-teront sur des profils spécialisés àforte valeur ajoutée», anticipeFrançois Reyl.

Reyl & Cie vient s’ajouter aux138 autres banques genevoises, se-lon les données fournies hier par lafondation Genève Place Finan-cière. Il y a un an, elles étaient 143.

öAcquisitions en vue à Zurich,détaille François Reyl. Page 27

Accélération inattenduedel’industriemanufacturièreEtats-Unis L’indice mesurant l’évolutionde l’activité est remonté à 56,9% en octobre

L’activité dans l’industrie ma-nufacturière aux Etats-Unis s’estaccélérée de façon inattendue enoctobre, selon l’indice publiélundi par l’association profes-sionnelle ISM.

L’indice des directeurs d’achatsmesurant l’évolution de l’activitéest remonté à 56,9% contre 54,4%le mois précédent.

Le chiffre est nettementmeilleur que les prévisions desanalystes, qui tablaient sur un ra-lentissement de la hausse de l’ac-tivité, à 54,0%. C’est le 18e moisconsécutif de hausse de l’activitépour l’économie en général et le15e pour l’industrie manufactu-rière en particulier, a relevé l’ISM.

Les trois principales compo-santes de cet indice ont toutesprogressé, restant au-dessus de50%, la limite entre contraction etexpansion: les nouvelles com-mandes (à 58,9% contre 51,1% enseptembre), la production (62,7%contre 56,5%) et l’emploi (57,7%contre 56,5%).

D’autre part, les dépenses deconstruction aux Etats-Unis ontaffiché une légère hausse en sep-tembre, due à une révision à labaisse des chiffres d’août, quiétaient les plus faibles depuis dixans, selon des chiffres publiés

lundi par le Département ducommerce à Washington.

En données corrigées des va-riations saisonnières, les sommesconsacrées à bâtir et rénover ontaugmenté de 0,5% par rapport aumois précédent. Les dépenses deconstruction du secteur privé ontété quasi stables (+ 0,02%). AFP

Malgré la reprise par Swissquote,l’enquête sur ACMse poursuitFraude La justice genevoise procédera à de nouvelles auditions

Le rachat du courtier de devisesannoncé par Swissquote le 28 octo-bre dernier n’y changera rien: après16 mois d’enquête, la justice gene-voise n’en a pas encore fini avec l’af-faire ACM. Le juge Dario Zanni pro-cédera sous peu à de nouvellesauditions dans le cadre d’un com-plément d’enquête réclamé par leParquet, a-t-il indiqué lundi auTemps.

ACM était entré dans le collima-teur des autorités suite à la plainted’un ancien client, une banquemexicaine du nom de Mexbank,elle-même impliquée dans une af-faire de fraude aux Etats-Unis.Depuis cette dénonciation, les fon-dateurs d’ACM sont soupçonnésd’avoir manipulé les cours appli-qués à leurs clients pour miser con-

tre eux et augmenter les profits de lasociété.

Informé de l’imminence d’une re-prise d’ACM, le juge Dario Zanniavait sollicité le Parquet sur la suite àdonner à l’affaire. Le rachat de l’en-treprise ainsi que la mise à l’écartdes administrateurs auraient en ef-fet pu justifier l’abandon des pour-suites. «Tel n’a pas été le cas», confieDario Zanni, qui confirme ne pass’orienter vers un classement de l’af-faire. Ce dernier s’apprête donc à ap-profondir son enquête, qu’ilcompte boucler «au plus tard d’ici àl’été prochain».

Des risques «négligeables»La procédure vise les anciens diri-

geants et non pas la société ACM,confirme l’avocat genevois de Mex-

bank, Yves Klein. Or, en cas de con-damnation, «il y aura des consé-quences civiles», prévient-il. A cetitre, Swissquote pourrait éventuel-lement être amenée à éponger les10 millions de dollars perdus pardes clients de Mexbank.

A l’annonce du rachat, le patronde Swissquote Marc Bürki avait qua-lifié les risques juridiques liés à cetteprocédure de «négligeables». Lesanciens administrateurs visés parl’enquête ont été repris au sein deSwissquote.

Les autorités américaines, quis’intéressent également à ACM, ontadressé une demande d’entraide à laSuisse. Une des premières décisionsde Swissquote suite à la reprise a étéde fermer les bureaux d’ACM à Mon-tevideo et à New York.FrançoisPilet

La nouvellepolitique de laFed critiquée

Etats-UnisMercredi,l’expansionmonétairedevrait accélérer

«Night of the living Fed.» Paro-diant «la nuit des morts vivants»,Jeremy Grantham décrit dans sadernière lettre la nouvelle expan-sion monétaire que prépare labanque centrale américainecomme quelque chose d’«incroya-blement terrifiant». Gourou desinvestisseurs, l’Américain s’in-quiète des coûts «ruineux» provo-qués par cette «manipulation duprix des actifs». D’autres écono-mistes redoutent ce qu’annonceramercredi Ben Bernanke. Le prési-dent de la Fed souhaite tout fairepour relancer la croissance. LTö Pages 25 et 27

31 oct. 1031 déc. 0730

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Indice ISM aux Etats-Unis, en points

SOURCE: BLOOMBERG

L’industrie se reprend

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Page 18: l’hommedeNeandertal unepassionnante …voir_… · prisons et parce que la guerre contre le cannabis a ... les souffrances d’une personne atteinte d’une maladie ... elle comme

Ordre des informations de fonds: Nom du fonds, monnaie comptable du fonds, Conditions d’émission / rachat, Particularités, Valeur d’inventaire(valeurs du lundi, 01.11.2010, indication des fluctuations de cours voir particularités), Performance 2010 en %FONDS DE PLACEMENT Fournis par: Swiss Fund Data AG en collaboration avec SIX Swiss Exchange AG et SIX Telekurs Ltd. PUBLICITÉ

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AG American Eq Fund A-2 USD 2/1 e 14,39 0,0AG Asia Pac Eq Fund S-2 USD 2/1 e 22,63 -AG Asia Pacific Eq Fund A-2 USD 2/1 e 65,50 19,3AG Asian Prop Shr Fund A-2 USD 2/1 e 15,60 -AG Asian Prop Shr Fund S-2 USD 2/1 e 15,57 -AG Australasian Eq A-2 AUD 2/1 e 26,61 0,0AG Chinese Eq A-2 USD 2/1 e 23,61 22,6AG Chinese Eq Fund S-2 USD 2/1 e 20,61 -AG Dividend Europe Fund EUR 2/1 e 136,86 -AG Eastern European Equity Fund EUR 2/1 e 94,92 -AG EM Bond Fund A-2 USD 2/1 e 25,30 0,0AG EM Eq A-2 USD 2/1 e 45,53 0,0AG EM Eq Fund S-2 USD 2/1 e 2144,94 -AG Eur Eq Fund S-2 EUR 2/1 e 274,78 -AG Euro High Yield Bond A-2 EUR 2/1 e 15,45 17,6AG European Eq A-2 EUR 2/1 e 32,29 9,3AG Japanense Eq A-2 JPY 2/1 e 290,00 0,0AG Japanese Sm Co’s A-2 JPY 2/1 e 503,56 1,4AG Japnse Eq Fund S-2 JPY 2/1 e 11956,91 -AG Japnse Sm Cos Fund S-2 JPY 2/1 e 58346,02 -AG Latin America Equity Fund USD 2/1 e 4462,32 -AG Russian Equity Fund EUR 2/1 e 9,37 -AG Tech A-2 USD 2/1 e 2,92 0,0AG Tech Fund S-2 USD 2/1 e 75,53 -AG UK Eq A-2 GBP 2/1 e 12,48 0,0AG Wld Eq Fund S-2 USD 2/1 e 146,77 -AG World Eq A-2 USD 2/1 e 14,18 0,0AG World Resources Fund USD 2/1 e 13,14 -

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Amundi Funds Classic Capi.Aqua Global EUR 1/1 e 83,28 5,2Arbitrage Inflation EUR 1/1 e 106,37 -2,0Arbitrage VaR 2 (EUR) EUR 1/1 e 117,86 -Arbitrage VaR 2 (GBP) GBP 1/1 e 116,72 -Arbitrage VaR 2 (USD) USD 1/1 e 121,43 -ASEAN New Markets USD 1/1 e 90,93 31,1Asia Pacific Renaissance USD 1/1 e 16,28 3,0Asian Growth USD 1/1 e 26,29 12,1Asian Income USD 1/1 e 18,95 10,3Brazil USD 1/1 e 123,22 8,4Clean Planet EUR 1/1 e 68,70 -9,2Dynarbitrage Forex Asia Pacific USD 1/1 e 123,08 -0,1Dynarbitrage High Yield EUR 1/1 e 103,10 3,6Dynarbitrage VaR 4 (EUR) EUR 1/1 e 112,45 -Dynarbitrage VaR 4 (USD) USD 1/1 e 110,18 -Dynarbitrage Volatility EUR 1/1 e 117,17 1,0Emerging Europe EUR 1/1 e 31,41 15,0Emerging Internal Demand USD 1/1 e 97,03 17,4Emerging Markets Debt USD 1/1 e 27,27 20,8Emerging World USD 1/1 e 103,47 10,1Equity Statistical Arbitrage (EUR) EUR 1/1 e 98,20 5,2Euro Bond EUR 1/1 e 14,88 2,3Euro Corporate Bond EUR 1/1 e 15,55 6,0Euro High Yield Bond EUR 1/1 e 15,59 18,1Euro Inflation Bond EUR 1/1 e 133,18 2,9Euro Quant EUR 1/1 e 6,68 -1,0Euro Reserve EUR 1/1 e 12,35 0,2Euro Select Bond EUR 1/1 e 112,32 0,3Euro SRI EUR 1/1 e 73,02 2,8Europe Smaller Companies EUR 1/1 e 7,54 17,4European Bond EUR 1/1 e 146,59 4,9Gems Europe EUR 1/1 e 73,58 4,9Global Aggregate USD 1/1 e 169,29 14,3Global Agriculture USD 1/1 e 86,78 12,0Global Bond USD 1/1 e 25,20 9,3Global Convertible Bond EUR 1/1 e 10,55 0,0Global Corporate Bond USD 1/1 e 125,45 9,7Global Equities USD 1/1 e 7,79 6,7Global Finance USD 1/1 e 9,89 -0,8Global Inflation Bond EUR 1/1 e 107,66 4,6Global Resources USD 1/1 e 85,99 9,8Greater China USD 1/1 e 538,28 10,4Index Euro EUR 1/1 e 98,16 2,1Index Europe EUR 1/1 e 103,06 6,9Index Global Bond (EUR) Hedged EUR 1/1 e 113,68 6,0Index North America EUR 1/1 e 108,45 10,7Index Pacific EUR 1/1 e 134,08 10,3India Infrastructure USD 1/1 e 76,15 16,9India USD 1/1 e 183,74 21,0Japan Value JPY 1/1 e 5885,00 -7,8Korea USD 1/1 e 20,55 11,0Latin America Equities USD 1/1 e 722,97 10,9Minimum Variance Europe EUR 1/1 e 130,26 9,8Multi Asset Protected EUR 1/1 e 96,96 -5,4Multimanagers Long / Short Equity EUR 1/1 e 99,51 -Restructuring Equities EUR 1/1 e 67,48 6,5

Select Euro EUR 1/1 e 129,38 0,9Select Europe EUR 1/1 e 133,34 4,5Switzerland CHF 1/1 e 8,18 3,0Thailand USD 1/1 e 92,83 58,2US Innovative Companies USD 1/1 e 8,58 5,5US Opportunities USD 1/1 e 10,24 2,1USD Reserve USD 1/1 e 12,10 0,2Volatility Euro Equities EUR 1/1 e 149,95 6,7Volatility World Equities USD 1/1 e 139,55 4,3

CAAM InterinvestCAAM Interinvest Glb Debts Port. EUR 1/1 1315,07 4,4CAAM Interinvest Intern. Debts EUR 1/1 1529,69 12,4CAAM Interinvest Short Term I EUR 1/1 4740,58 -CAAM Interinvest Short Term I USD 1/1 2795,04 -CAAM Interinvest Short Term P EUR 1/1 112,25 0,1CAAM Interinvest Short Term P USD 1/1 114,28 0,2CAAM Interinvest Short Term S EUR 1/1 113,59 0,2CAAM Interinvest Short Term S USD 1/1 115,48 0,2

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Fonds en actionsThe European Asset Value EUR 1/2 af 47,66 11,4

AXA-WinterthurTél. 043 299 12 04www.axa-winterthur.ch

Fonds en obligationsWin Fund Bond-Index CH CHF 4/3 e 104,29 3,5WinFund Bd-Idx Europe EUR 4/3 f 168,77 5,9WinFund Intern. Bond T EUR 2/1 f 382,03 12,8

Fonds en actionsWin Fund Equity-Index CH CHF 4/3 e 102,60 0,9WinFund Eq-Idx Europe EUR 4/3 f 131,45 6,3WinFund Eq-Idx Japan JPY 4/3 e 7066,00 -8,7WinFund Eq-Idx USA USD 4/3 f 127,57 6,3WinFund Intern. Diversified T EUR 2/1 f 236,49 9,4

Baloise Fund InvestTél. +41 61 285 70 32Fax +41 61 285 91 47www.baloise.ch

Fonds en obligationsBFI EuroBond (EUR) R EUR 2/1 e 72,62 3,9BFI Swissfranc Bond (CHF) R CHF 2/1 e 108,33 5,3

Fonds en actionsBFI Equity Fund (EUR) R EUR 2/1 e 110,14 7,7BFI EuroStock (EUR) R EUR 2/1 e 31,47 -3,6BFI InterStock (CHF) R CHF 2/1 e 63,01 0,2BFI SwissStock (CHF) R CHF 2/1 e 80,64 1,1

Fonds d’allocation d’actifsBFI Activ (CHF) R CHF 2/1 e 107,82 2,9BFI Activ (EUR) R EUR 2/1 e 56,62 4,5BFI Capital Protect (CHF) R CHF 2/2 e 11,48 4,8BFI Capital Protect (EUR) R EUR 2/1 e 11,80 1,3BFI Capital Protect Plus (EUR) R EUR 2/1 e 10,47 3,7BFI Dynamic (CHF) R CHF 2/1 e 89,54 1,2BFI Dynamic (EUR) R EUR 2/1 e 44,46 6,1BFI Opportunity Fund (CHF) R CHF 2/1 e 8,90 -4,3BFI Opportunity Fund (EUR) R EUR 2/1 e 9,07 -4,2BFI Progress (CHF) R CHF 2/1 e 103,34 3,1BFI Progress (EUR) R EUR 2/1 e 53,33 5,2

Banco BilbaoVizcaya Argentaria S.A.

Représentant en Suisse:Banque Privée Edmond de Rothschild SA,Genève,Tél. +41 22 818 91 11

BBVA Durbana Grandfathering BdA EUR 2/2 51,05 0,1BBVA Durbana Latam Fixed IncA USD 2/2 79,46 13,1BBVA Durbana Multstr 80/20 EUR EUR 2/2 103,70 -BBVA Durbana Multstr 80/20 USD USD 2/2 104,41 -BBVA Durbana Renta EURO EUR 1/1 a 107,24 -BBVA Durbana Renta USD USD 1/1 a 108,69 -BBVA Durbana Renta Var.Gbl EUR EUR 2/2 121,82 6,5BBVA Durbana Renta Var.Gbl USD USD 2/2 119,92 4,6Monetario EUR EUR 2/2 100,98 0,3Monetario USD USD 2/2 100,95 -

Bank Sal. Oppenheim jr. & Cie. (Suisse) SATél. +41 44 214 23 33, www.oppenheim.ch

Oppenheim Pharma/wHealth EUR 2/1 e 181,25 12,3

Banque Bonhôte & Cie SATél. +41 32 722 10 [email protected]

Bonhôte-Arbitrage (CHF) CHF 2/1 b 11031,00 -0,6Bonhôte-Arbitrage (EUR) EUR 2/1 b 7599,00 -0,2Bonhôte-Arbitrage (USD) USD 2/1 b 8300,00 -0,8Bonhôte-BRIC CHF 2/1 a 155,17 7,3Bonhôte-Immobilier CHF 2/2 e 114,50 5,4Bonhôte-Monde CHF 2/2 a 134,47 6,4Bonhôte-Obligations CHF 2/1 a 107,36 3,6Bonhôte-Obligations HR CHF 2/1 a 122,75 9,7Bonhôte-Performance (CHF) CHF 2/1 b 13572,00 -1,8Bonhôte-Performance (EUR) EUR 2/1 b 9250,00 -1,5Bonhôte-Performance (USD) USD 2/1 b 10284,00 -1,4

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Asia Pacific Performance -A- EUR 2/1 e 28,59 11,5Asia Pacific Performance -B- USD 2/1 e 39,67 12,6Asia Pacific Performance -C- EUR 2/1 e 27,68 10,9Asia Pacific Performance -D- USD 2/1 e 38,59 12,0La Foncière CHF 2/2 e 730,50 1,8

Banque Cantonale de GenèveTél. 058 211 21 [email protected]

Fonds en obligationsBCGE Synchrony Finest of LPP Bonds ACHF 1/1 af 1055,01 4,2BCGE Synchrony Finest of LPP Bonds BCHF 1/1 af 1069,11 2,7BCGE Synchrony Swiss Govt Bonds CHF 4/3 e 1101,14 4,9

Fonds en actionsBCGE Synch. Small & Mid Caps CH A CHF 1/1 e 1115,67 11,0BCGE Synch. Small & Mid Caps CH I CHF 1/1 e 1127,86 11,7BCGE Synchrony Europe Equity EUR 4/3 f 1019,30 12,4BCGE Synchrony Swiss Equity CHF 4/3 e 2003,62 1,9BCGE Synchrony US Equity USD 4/3 f 1063,78 5,5

Fonds d’allocation d’actifsBCGE Rainbow Balanced (CHF) CHF 2/1 e 124,24 1,2BCGE Rainbow Balanced (EUR) EUR 2/1 e 103,47 5,9BCGE Rainbow Defensive (CHF) CHF 2/1 e 104,92 0,0BCGE Rainbow Dynamic (CHF) CHF 1/1 e 92,94 2,0BCGE Rainbow Dynamic (EUR) EUR 1/1 e 104,27 8,2BCGE Rainbow World Equity (CHF) CHF 1/1 e 87,21 2,2BCGE Synchrony Finest of LPP 25 A CHF 1/1 af 971,69 2,6BCGE Synchrony Finest of LPP 25 B CHF 1/1 af 960,41 1,1

BCGE Synchrony Finest of LPP 40 A CHF 1/1 af 919,38 2,2BCGE Synchrony Finest of LPP 40 B CHF 1/1 af 892,20 1,9BCGE Synchrony Finest of LPP 40 SRI ACHF 1/1 af 876,41 -0,5BCGE Synchrony Finest of LPP 40 SRI BCHF 1/1 af 858,69 -0,8

Banque CIC (Suisse) SATél. +41 61 264 14 51www.cic.ch

Fonds en obligationsCIC CH Fund - Bond CHF B CHF 2/1 f 1160,41 4,6CIC CH Fund - Bond Europe B EUR 2/1 f 728,16 4,5

Fonds en actionsCIC CH Fund - Action Swiss B CHF 2/1 f 1712,24 1,2

Fonds d’allocation d’actifsCIC CH Fund - Strategy Global (CHF) B CHF 2/1 f 919,82 -2,9CIC CH Fund - Strategy Global (EUR) B EUR 2/1 f 561,74 2,9

Autres fondsCIC CH Fund - Bond Convert B EUR 2/1 f 1077,00 3,6

Banque de Dépôts et de GestionTél. +41(0)21 341 85 [email protected]

Fonds en obligationsBDG Bonds Opportunities (EUR) EUR 3/2 e 1055,94 3,4

Fonds en actionsBDG Swiss Stocks CHF 3/2 e 1162,74 0,4

Fonds d’allocation d’actifsBDG Balanced (CHF) CHF 3/3 e 1023,30 -

Banque Baring Brothers Sturdza SATel. +41 22 317 98 [email protected]

Nippon Growth (UCITS) Fd A JPY 2/1 a 56299,00 -7,0Nippon Growth (UCITS) Fd B acc JPY 2/1 a 47562,00 -8,0Nippon Growth (UCITS) Fd C dist JPY 2/1 a 45953,00 -Nippon Growth Fund JPY 2/1 a 56177,00 -6,3Strategic China Panda Fund EUR 2/1 a 2026,02 2,3Strategic China Panda Fund GBP 2/1 a 1959,33 2,3Strategic China Panda Fund USD 2/1 a 2054,60 4,1Strategic Euro Bond Fund acc EUR 2/1 a 1070,04 3,2Strategic Euro Bond Fund dist EUR 2/1 a 1027,60 -0,9

Banque Piguet & Cie S.A.Tél. 021 310 10 [email protected]

Fonds d’allocations d’actifsPiguet Pondéré (CHF) CHF 3/2 af 192,35 1,2Piguet Pondéré (EUR) EUR 3/2 af 117,65 6,1

Fonds en actionsPiguet Actions Suisses CHF 3/2 af 160,79 4,2Piguet Int’l Fd-World Equities USD USD 2/1 af 102,76 6,5Piguet Int’l Fd-World Equities-cl. CHF CHF 2/1 af 105,24 -Piguet Int’l Fd-World Equities-cl. EUR EUR 2/1 af 78,51 8,2

Fonds en obligationsPiguet Global Fd Int’l Bd CHF Cap CHF 2/1 af 155,60 3,2Piguet Global Fd Int’l Bd CHF Dis CHF 2/1 af 114,65 3,3Piguet Global Fd Int’l Bd CHF-cl. J Dis CHF 2/1 af 100,82 -Piguet Global Fd Int’l Bd EUR Cap EUR 2/1 af 136,78 7,2Piguet Global Fd Int’l Bd EUR Dis EUR 2/1 af 97,75 7,2Piguet Global Fd Int’l Bd USD Cap USD 2/1 af 219,49 6,1Piguet Global Fd Int’l Bd USD Dis USD 2/1 af 144,04 6,2

Banque PrivéeEdmond de Rothschild SAGenève

Edmond de Rothschild Prifundwww.edr-prifund.ch,Tél. +41 58 818 95 68

Compartiments actionsPRIFUND - ASIAN EQUITIES - A USD 2/3 1026,53 12,9PRIFUND - EUROPEAN EQUITIES - A EUR 2/3 119,55 11,9PRIFUND - EUROPEAN EQUITIES - B EUR 2/3 116,64 11,9PRIFUND - JAPAN EQUITIES - A JPY 2/3 9490,00 -9,1PRIFUND - JAPAN EQUITIES - A USD 2/3 109,92 -5,1PRIFUND - JAPAN EQUITIES - B JPY 2/3 9354,00 -9,1PRIFUND - SWISS EQUITIES - A CHF 2/3 147,00 7,2PRIFUND - SWISS EQUITIES - B CHF 2/3 145,24 7,2PRIFUND - USA EQUITIES - A USD 2/3 101,99 7,8PRIFUND - USA EQUITIES - B USD 2/3 99,56 7,8

Compartiments de gestion alternative àrisques particuliersPRIFUND Alpha DIVERSIFIED - A CHF 2/3 b 125,10 1,8PRIFUND Alpha DIVERSIFIED - A EUR 2/3 b 141,59 2,3PRIFUND Alpha DIVERSIFIED - A USD 2/3 b 148,23 2,6PRIFUND Alpha DIVERSIFIED - B CHF 2/3 b 123,51 1,6PRIFUND Alpha DIVERSIFIED - B EUR 2/3 b 139,97 2,2PRIFUND Alpha DIVERSIFIED - B USD 2/3 b 146,52 2,4PRIFUND Alpha EMERG. MARK. - A EUR 2/3 a 161,73 5,8PRIFUND Alpha EMERG. MARK. - A USD 2/3 a 179,23 6,7PRIFUND Alpha EMERG. MARK. - B EUR 2/3 a 160,13 5,9PRIFUND Alpha EMERG.MARK. - B USD 2/3 a 177,53 6,7PRIFUND Alpha EUROPA - A CHF 3/2 b 98,18 1,1PRIFUND Alpha EUROPA - A EUR 3/2 b 101,07 1,8PRIFUND Alpha EUROPA - A USD 3/2 b 104,28 2,0PRIFUND Alpha EUROPA - B CHF 3/2 b 97,18 0,8PRIFUND Alpha EUROPA - B EUR 3/2 b 100,51 1,6PRIFUND Alpha TRADERS - A EUR 2/3 b 156,90 3,4PRIFUND Alpha TRADERS - A USD 2/3 b 166,39 3,1PRIFUND Alpha TRADERS - B EUR 2/3 b 154,73 3,2PRIFUND Alpha TRADERS - B USD 2/3 b 164,24 3,0PRIFUND Alpha UNCORR. ($) - A USD 2/3 b 187,20 3,8PRIFUND Alpha UNCORR. ($) - B USD 2/3 b 184,11 3,7PRIFUND Alpha UNCORR. (CHF) - G CHF 2/3 b 99,80 3,3PRIFUND Alpha UNCORR. (EUR) - A EUR 2/3 b 175,80 4,0PRIFUND Alpha UNCORR. (EUR) - B EUR 2/3 b 172,84 3,8PRIFUND Alpha UNCORR. (GBP) - G GBP 2/3 b 101,63 3,8PRIFUND Alpha VOLATILITY - A EUR 2/3 b 128,44 0,9PRIFUND Alpha VOLATILITY - A USD 2/3 b 134,57 1,3PRIFUND Alpha VOLATILITY - B EUR 2/3 b 126,36 0,7PRIFUND Alpha VOLATILITY - B USD 2/3 b 132,42 1,1

Compartiments de stratégiePRIFUND - NATURAL RESOURCES - A USD 2/3 a 93,72 11,0PRIFUND - NATURAL RESOURCES - B USD 2/3 a 93,11 11,0PRIFUND - QUAM MULTIMGR. 10 - A CHF 2/3 a 128,62 0,5PRIFUND - QUAM MULTIMGR. 10 - A EUR 2/3 a 153,57 2,4PRIFUND - QUAM MULTIMGR. 10 - A USD 2/3 164,09 3,9PRIFUND - QUAM MULTIMGR. 10 - B CHF 2/3 a 126,68 0,5PRIFUND - QUAM MULTIMGR. 10 - B EUR 2/3 a 151,72 2,4PRIFUND - QUAM MULTIMGR. 10 - B USD 2/3 a 162,44 3,9PRIFUND - QUAM MULTIMGR. 15 - A CHF 2/3 a 120,41 -1,2PRIFUND - QUAM MULTIMGR. 15 - A EUR 2/3 a 151,30 1,7PRIFUND - QUAM MULTIMGR. 15 - A USD 2/3 a 160,73 2,8PRIFUND - QUAM MULTIMGR. 15 - B - 2/3 a - -PRIFUND - QUAM MULTIMGR. 15 - B EUR 2/3 a 150,42 1,8PRIFUND - QUAM MULTIMGR. 5 - A CHF 2/3 111,74 2,5PRIFUND - QUAM MULTIMGR. 5 - A EUR 2/3 127,07 3,4PRIFUND - QUAM MULTIMGR. 5 - A USD 2/3 128,93 2,7PRIFUND - RETURN PLUS ($) - A USD 1/3 a 106,13 1,0PRIFUND - RETURN PLUS (CHF) - A CHF 1/3 a 102,47 0,7PRIFUND - RETURN PLUS (CHF) - B CHF 1/3 a 99,50 0,7PRIFUND - RETURN PLUS (EUR) - A EUR 1/3 a 107,47 1,1PRIFUND - RETURN PLUS (EUR) - B EUR 1/3 a 99,92 1,2PRIFUND - STRATEGY ($) - A USD 2/3 128,85 5,5PRIFUND - STRATEGY ($) - B USD 2/3 126,03 5,6PRIFUND - STRATEGY (CHF) - A CHF 2/3 a 95,66 2,6PRIFUND - STRATEGY (CHF) - B CHF 2/3 a 93,23 2,6PRIFUND - STRATEGY (EUR) - A EUR 2/3 a 108,55 5,2PRIFUND - STRATEGY (EUR) - B EUR 2/3 a 105,84 5,2

Compartiments liés au secteur del’immobillier à risques particuliersPRIFUND Alpha PROP. SECURIT A CHF 2/3 b 89,29 0,2PRIFUND Alpha PROP. SECURIT A EUR 2/3 b 97,08 1,5PRIFUND Alpha PROP. SECURIT A USD 2/3 b 97,73 1,6PRIFUND Alpha PROP. SECURIT B CHF 2/3 b 79,61 -3,5PRIFUND Alpha PROP. SECURIT B EUR 2/3 b 86,08 -2,0PRIFUND Alpha PROP. SECURIT B USD 2/3 b 87,62 -1,9

Compartiments monétairesPRIFUND - MM $ - A USD 1/1 1655,21 0,2PRIFUND - MM CHF - A CHF 1/1 12459,73 0,0PRIFUND - MM EUR - A EUR 1/1 656,29 0,3

Compartiments obligatairesPRIFUND - BOND ($) - A USD 2/3 164,70 7,5PRIFUND - BOND ($) - B USD 2/3 130,15 7,5PRIFUND - BOND (CHF) - A CHF 2/3 123,08 2,2PRIFUND - BOND (CHF) - B CHF 2/3 109,11 2,2PRIFUND - BOND (EUR) - A EUR 2/3 139,74 4,2PRIFUND - BOND (EUR) - B EUR 2/3 117,50 4,2PRIFUND - BOND (GBP) - A GBP 2/3 121,95 3,7PRIFUND - BOND (GBP) - B GBP 2/3 110,94 3,7

BANQUE SYZ & CO SAFonds OYSTERTél: +41 58 799 19 05www.oysterfunds.com

Fonds en obligationsOYSTER Credit Opportunities EUR2 EUR 2/1 af 160,54 3,9OYSTER Euro Liquidity EUR EUR 2/1 f 150,56 0,2OYSTER Europ. Corp. Bds EUR EUR 2/1 f 203,07 4,3OYSTER Europ. Fixed Inc. EUR EUR 2/1 f 195,49 4,0OYSTER Global Convertibles EUR EUR 4/1 f 193,96 4,7OYSTER US Dollar Bonds USD USD 2/1 f 319,38 7,8

Fonds en actionsOYSTER Asia Opportunities USD2 USD 3/2 f 169,67 -OYSTER Emerg. Mkts. Dyn. USD USD 2/2 f 124,87 11,0OYSTER Europ. Opp. EUR EUR 2/1 f 281,86 12,6OYSTER Europ. Small Cap EUR EUR 2/1 f 262,07 18,4OYSTER Global Warming EUR EUR 3/2 f 80,30 -16,6OYSTER Italian Opp. EUR EUR 2/1 f 29,16 -0,5OYSTER Italian Value EUR EUR 2/1 f 207,76 0,9OYSTER Japan Opp. YEN JPY 2/2 f 10969,00 -11,8OYSTER LatAm Opp USD2 USD 3/3 f 176,30 -OYSTER Market Neutral EUR EUR 1/1 f 155,97 3,0OYSTER Oncology USD USD 2/1 f 143,10 6,5OYSTER US Dynamic USD USD 1/1 f 99,87 -1,2OYSTER US Small Cap USD USD 2/1 f 166,62 6,4OYSTER US Value USD USD 1/1 f 133,53 6,3OYSTER World Opp. EUR EUR 2/2 f 135,61 13,9

Fonds d’allocation d’actifsOYSTER Abs. Ret. Italy EUR EUR 2/1 f 159,53 0,2OYSTER Diversified CHF CHF 2/1 f 158,82 2,0OYSTER Diversified EUR EUR 2/1 f 226,75 3,2

Autres fonds3A Dynamic UCITS Fund A CHF CHF 3/3 af 989,83 -3A Dynamic UCITS Fund A EUR EUR 3/3 af 997,07 -3A Dynamic UCITS Fund A USD USD 3/3 af 999,09 -

BANQUE SYZ & CO SAFonds alternatifs 3ATél: +41 58 799 18 00www.3-a.ch

Investissements alternatifs3A Asia Fund cls. B CHF 2/1 bf 786,85 -7,83A Asia Fund cls. B EUR 2/1 bf 861,63 -7,63A Asia Fund cls. B USD 2/1 bf 871,98 -6,93A Long Short cls. B CHF 2/1 bf 897,99 -0,93A Long Short cls. B EUR 2/1 bf 961,13 -0,63A Long Short cls. B USD 2/1 bf 1209,03 -0,33A Multi Arbitrage cls. B CHF 2/1 bf 1167,33 0,23A Multi Arbitrage cls. B EUR 2/1 bf 1197,16 0,53A Multi Arbitrage cls. B USD 2/1 bf 1357,18 0,73A Multi Strategy cls. B CHF 2/1 bf 1124,91 -0,73A Multi Strategy cls. B EUR 2/1 bf 1269,33 -0,43A Multi Strategy cls. B USD 2/1 bf 1977,14 -0,2

BCV 0848 808 885Gérifonds +41 21 321 32 [email protected]

Fonds en instruments du marché monétaireAMC Forex Alpha (CHF) CHF 1/1 f 99,41 -0,7

Fonds en obligationsAMC Pro CHF Foreign Bonds -A- CHF 3/1 e 103,26 4,1AMC Pro International Bonds -A- CHF 3/1 e 85,70 -2,4AMC Pro Swiss Franc Bonds -A- CHF 3/1 e 98,77 3,9BCV DYNAGEST Corp Bd Expo (CHF) -A-CHF 2/1 af 108,09 2,4BCV DYNAGEST Intl Bd Expo (CHF) -A- CHF 2/1 af 103,41 0,5BCV DYNAGEST World Expobond (EUR)EUR 2/1 af 152,31 5,2

Fonds en actionsAMC Chinac A USD 2/1 e 40,47 3,2AMC Euromac A USD 2/1 e 133,84 16,3AMC Indiac A USD 2/1 e 145,22 17,4AMC Latinac A USD 2/1 e 409,46 5,3AMC Pro Act. World ex US&WW -A- USD 1/1 e 78,20 11,6AMC Pro Active Europe -A- EUR 1/1 e 65,54 8,2AMC Pro Active Swiss -A- CHF 1/1 e 86,32 2,9AMC Pro Active US -A- USD 1/1 e 89,39 7,1AMC Pro Europe Equity -A- EUR 1/1 e 146,16 6,0AMC Pro Japac -A- JPY 2/1 15000,48 -10,4AMC Pro Swiss Equity -A- CHF 1/1 e 167,52 1,6AMC Pro US Equity -A- USD 1/1 e 126,99 4,4AMC Pro VMS Europe -A- EUR 1/1 e 103,27 2,8AMC Pro VMS Swiss -A- CHF 1/1 e 102,16 -AMC Pro VMS US -A- USD 1/1 e 108,89 7,1AMC Seapac A USD 2/1 e 281,65 7,3BCV Cluster Equity Alpha (CHF) -A- CHF 1/1 af 103,97 4,3BCV Cluster Equity Alpha (EUR) -A- EUR 1/1 af 104,06 4,2BCV Cluster Equity Opp. (CHF) -A- CHF 1/1 af 104,38 3,0BCV DYNAGEST World Expoequity EUR 2/1 af 104,47 -2,3BCV DYNAGEST World Expoequity REPCHF 2/1 af 116,79 -1,8BCV DYNAGEST World Expoequity REPEUR 2/1 af 137,12 -2,4

Fonds d’allocation d’actifsBCV Actif Défensif (CHF) CHF 2/1 f 96,54 -1,0BCV Actif Offensif (CHF) CHF 2/1 f 87,80 -3,2BCV Actif Offensif (EUR) EUR 2/1 f 96,36 2,8BCV Actif Sécurité (CHF) CHF 2/1 f 102,87 1,5BCV Classical (CHF) CHF 1/1 af 105,05 2,5BCV Classical (EUR) EUR 1/1 af 114,60 6,4BCV Mixed (CHF) CHF 1/1 af 100,58 -0,0BCV Mixed (EUR) EUR 1/1 af 106,47 5,3BCV Select (CHF) CHF 1/1 af 103,07 0,9BCV Select (EUR) EUR 1/1 af 109,33 5,6BCV Stratégie Actions Monde CHF 2/1 e 82,21 -1,0BCV Stratégie Dynamique CHF 2/1 e 80,21 -0,8BCV Stratégie Equipondéré CHF 2/1 e 131,63 0,1BCV Stratégie Obligation CHF 2/1 e 102,93 2,5BCV Stratégie Revenu CHF 2/1 e 108,62 1,1

Investissements alternatifsBCV Defensive Fund (CHF) A CHF 1/1 bf 841,17 -3,5BCV Defensive Fund (EUR) A EUR 1/1 bf 793,45 -3,3BCV Defensive Fund (USD) A USD 1/1 bf 798,89 -2,9BCV Directional Fund (CHF) A CHF 1/1 bf 1035,68 -1,6BCV Directional Fund (EUR) A EUR 1/1 bf 882,74 -1,5BCV Directional Fund (USD) A USD 1/1 bf 871,86 -1,0

Autres fondsBCV DIAPASON Commodity (CHF) A CHF 1/1 af 70,82 -3,4BCV DIAPASON Commodity (EUR) A EUR 1/1 af 68,48 -2,8BCV DIAPASON Commodity (USD) A USD 1/1 af 79,26 -1,6BCV DIAPASON Syst Alpha (CHF) A CHF 1/1 af 110,06 10,1BCV DIAPASON Syst Alpha (USD) A USD 1/1 af 110,02 10,0

BlackRock Investment Management (UK) Ltd(London) Zurich BranchTél. 044 297 73 73www.blackrock.com/ch

Fonds en actionsBGF NewEnergy A USD USD 2/1 e 7,87 -12,0BGF Swiss Opps A2 CHF CHF 2/1 e 180,53 15,4BGF WdGold A USD USD 2/1 e 62,29 25,6BGF WdMining A USD USD 2/1 e 76,43 13,9

Bordier & CieTél. 022 317 12 12Fax 022 311 29 73www.bordier.com

Autres fondsBO Fund II - Europe EUR 1/1 f 74,83 6,9BO Fund II - Gbl Balanced CHF 1/1 f 91,27 1,7BO Fund II - Global Emerging USD 1/1 f 191,17 12,8BO Fund II - Helveticus CHF 1/1 f 77,17 -0,1BO Fund II - Obligest CHF CHF 1/1 f 104,25 0,3BO Fund II - Obligest EUR EUR 1/1 f 108,21 1,0BO Fund II - Obligest USD USD 1/1 f 110,34 2,4

Braun, vonWyss & Müller AGTél. +41-44-206 40 80Fax +41-44-206 40 85www.bwm.ch

Fonds en actionsClassic Global Equity Fund CHF 3/3 af 286,30 3,4Classic Value Equity Fund CHF 3/3 af 91,60 4,6

BSI SATél. +41 91 809 31 69Fax +41 91 809 41 82www.bsibank.com

Fonds en instruments du marché monétaireMultiOpp-BSI Money Market CHF A CHF 2/1 f 1061,10 0,3MultiOpp-BSI Money Market EUR A EUR 2/1 f 1172,00 0,5MultiOpp-BSI Money Market USD A USD 2/1 f 1267,16 0,4MultiOpp-BSI Short Term CHF A CHF 2/1 f 98,24 0,3MultiOpp-BSI Short Term EUR A EUR 2/1 f 102,25 0,5MultiOpp-BSI Short Term USD A USD 2/1 f 106,06 0,4

Fonds en obligationsBSI-Multibond CHF CHF 2/1 e 110,00 3,4BSI-Multibond EUR A EUR 2/1 e 57,49 4,6BSI-Multibond Global Dynamic A CHF 2/1 e 94,17 1,9BSI-Multibond USD A USD 2/1 e 124,49 7,1BSI-Multinvest-CHF Bonds A CHF 2/1 f 114,19 1,0BSI-Multinvest-EUR Bonds A EUR 2/1 f 134,46 2,3BSI-Multinvest-USD Bonds A USD 2/1 f 147,49 7,2MultiOpp-BSI GlobDyBond CHF A CHF 2/1 f 104,58 -3,6MultiOpp-BSI GlobDyBond EUR A EUR 2/1 f 124,39 4,6

Fonds en actionsBSI-Multieuropa A EUR 2/1 e 81,10 3,6BSI-Multihelvetia A CHF 2/1 e 326,76 -0,7BSI-Multinippon A JPY 2/1 2514,00 -10,3BSI-Multinvest-Asian Stocks A USD 2/1 e 217,74 13,5BSI-Multinvest-Greater China A USD 2/1 e 170,64 1,6BSI-Multinvest-Swiss Stocks A CHF 2/1 f 167,89 3,1BSI-Multinvest-US Stocks A USD 2/1 f 118,01 7,0

Fonds d’allocation d’actifsBSI LIFE INVEST A CHF 2/1 e 100,35 -BSI-Multinvest - Alternative UCITS A EUR 2/1 f 102,05 -BSI-Multinvest - Life Sciences A USD 2/1 f 105,66 -BSI-Multinvest-Strat.Bal. (CHF) A CHF 2/1 f 96,24 -1,1BSI-Multinvest-Strat.Bal. (EUR) A EUR 2/1 f 96,83 4,4BSI-Multinvest-Strat.Inc. (CHF) A CHF 2/1 f 100,57 -1,0BSI-Multinvest-Strat.Inc. (EUR) A EUR 2/1 f 109,25 3,3Gott.St Fd Balanced (CHF) CHF 2/1 fl 13,62 -3,5MultiOpp-BSI Absoluta Daily A EUR EUR 2/1 f 97,89 0,7MultiOpp-BSI Absoluta Daily A USD USD 2/1 f 99,02 0,6MultiOpp-Swan A EUR 2/1 f 106,82 7,9

Investissements alternatifsBSI - MM Directional Fd (CHF) A CHF 2/1 bf 96,35 -BSI - MM Directional Fd (EUR) A EUR 2/1 bf 94,57 -BSI - MM Directional Fd USD 2/1 bf 803,46 2,0BSI MMF-Yd Enhanc. (CHF hedged) -A-CHF 2/1 bf 92,98 3,5BSI MMF-Yd Enhanc. (EUR hedged) -A-EUR 2/1 bf 102,10 4,1BSI MMF-Yd Enhanc. (USD) -A- USD 2/1 bf 108,11 4,4

BZ Fund Management AktiengesellschaftEgglirain 24, CH-8832WilenTél: +41 44 786 66 00www.bzfund.ch

Fonds en actionsBZ Agro CHF 2/2 e 111,28 9,4BZ Infra CHF 2/2 e 125,34 6,4BZ Senior CHF 2/2 e 121,47 4,1

CACEIS Fastnet (Suisse) SATél. +41 22 360 94 00www.caceis.ch

BAC Min.Reg.Managed Vol-South Africa - -/- - -BAM Equity Trading Fund (CHF) CHF 1/1 e 2221,90 4,7BBGI - Equities Sw. Behavior. CHF 1/1 e 89,10 0,3BBGI Commodities (USD) A USD 1/1 e 151,70 9,5BBGI Islamic Share Energy (USD) USD 1/1 e 174,80 6,6BBGI Share Clean Energy (USD) USD 1/1 e 71,10 -5,2BBGI Share Gold (USD) USD 1/1 e 159,60 15,5BBGI Tactical Switzerland A CHF 2/1 e 113,00 -1,5BBGI Tactical World A USD 2/1 e 120,80 -2,0BPES-DYNAFLEX (EUR) ClasseA EUR 2/2 a 101,55 -BPES-DYNAFLEX (USD) ClasseA USD 2/2 a 99,31 -BPES-DYNAFLEX Emerging (EUR) Cl. A EUR 2/2 a 96,40 -BPES-DYNAFLEX Emerging (USD) Cl. AUSD 2/2 a 98,37 -DM Swiss Equity Asymmetric A CHF 2/2 a 106,72 -3,5DM Swiss Equity Asymmetric Q CHF 2/2 a 10762,99 -3,1Swissquote Quant FD EUR Eq CHF -A- CHF 1/1 e 69,14 -Swissquote Quant FD EUR Eq EUR -A- EUR 1/1 e 48,31 -Swissquote Quant Swiss Equities CHF 1/1 e 56,26 5,0Swissquote Quant US Eq CHF -A- CHF 1/1 e 57,28 -Swissquote Quant US Eq USD -A- USD 1/1 e 51,75 -Swissquote Quant WORLD Eq CHF -A- CHF 1/1 e 46,09 -

Capital Internationalwww.capitalinternationalfunds.com

Capital International is part ofThe Capital Group Companies

CI Emerging Markets Fund B CHF CHF 1/1 e 99,80 6,3CIF All Country Equity Fund B CHF CHF 1/1 16,43 -1,7CIF Euro Bond Fund B CHF CHF 1/1 17,60 -3,9CIF Europ. Grth and Inc Fd B CHF CHF 1/1 21,04 -1,8CIF European Equity Fund B CHF CHF 1/1 13,55 -1,8CIF Global Bond Fund B CHF CHF 1/1 18,78 1,9CIF Global Equity Fund B CHF CHF 1/1 15,25 -1,0CIF Global Grth and Inc Fd B CHF CHF 1/1 13,74 0,6CIF Global High Income Opp. B EUR EUR 1/1 21,09 16,5CIF US Grth and Inc Fd B CHF CHF 1/1 14,79 0,3

CapitalatWork Umbrella Fund

Représentant en Suisse:RBC Dexia Investor Services Bank S.A.,Esch-sur-Alzette, succursale de Zurich

Fonds en instruments du marché monétaireCash + at Work C Cap EUR 1/1 f 141,67 1,6

Fonds en obligationsCorp. Bd at Work C Cap EUR 2/1 f 195,99 9,3Gov. Bd at Work C Cap EUR 1/1 f 139,72 8,5Infl. at Work C Cap EUR 2/1 f 151,39 8,2

Fonds en actionsAm. Eq at Work C Cap USD 2/1 f 179,35 8,6As. Eq at Work C Cap EUR 2/1 e 152,66 16,3Cont. Eq at Work C Cap EUR 2/1 f 279,07 13,2Cont. Eur Eq at Work C Cap EUR 2/1 f 93,71 8,1Europ. Eq at Work C Cap EUR 2/1 f 344,02 8,0

Fonds d’allocation d’actifsGbl Mkts Fd I C Cap EUR 2/1 f 13551,88 5,4

CAT Fund AGTél. +41 43 311 26 11Fax +41 43 311 26 99www.cat-fund.ch

Fonds en obligationsCat Asia Convert (CHF) CHF 2/1 1449,38 3,8Cat Nippon Convert CHF 2/1 1004,54 -5,0

Clientis BankenTél. 031 660 46 44Fax 031 660 46 55www.clientis.ch

Fonds d’allocation d’actifsAdagio (Lux) - Festverzinslich - B CHF 2/1 f 126,99 3,4Allegro (Lux) - Wachstum - B CHF 2/1 f 98,49 0,6Vivace (Lux) - Ausgewogen - B CHF 2/1 f 109,06 1,9

Credit Suissewww.credit-suisse.com/triamant

Fonds d’allocation d’actifsCS Triamant Balanced (CHF) CHF 2/1 f 957,55 3,6CS Triamant Balanced (EUR) EUR 2/1 f 1020,65 7,0CS Triamant Balanced (USD) USD 2/1 f 1020,57 6,6CS Triamant Income Oriented (CHF) CHF 2/1 f 882,15 3,5CS Triamant Income Oriented (EUR) EUR 2/1 f 1003,01 6,8CS Triamant Income Oriented (USD) USD 2/1 f 1024,84 6,0CS Triamant Cap.Gains Orient.(CHF) CHF 2/1 f 1037,23 4,3CS Triamant Cap.Gains Orient.(EUR) EUR 2/1 f 1051,67 7,5CS Triamant Cap.Gains Orient.(USD) USD 2/1 f 995,55 6,8

CREDIT SUISSE ANLAGESTIFTUNGwww.credit-suisse.com

Autres fondsCSA Mixta-BVG Basic CHF 3/3 e 1223,34 2,3CSA Mixta-BVG CHF 3/3 e 1284,71 3,1CSA Mixta-BVG Defensiv CHF 3/3 e 1375,81 3,3CSA Mixta-BVG Index 25 CHF 2/1 e 1006,63 -CSA Mixta-BVG Index 35 CHF 2/1 e 1009,76 -CSA Mixta-BVG Index 45 CHF 3/3 e 1068,65 3,4CSA Mixta-BVG Maxi CHF 3/3 e 1180,89 2,6

Credit Suisse Asset Management Funds AGwww.credit-suisse.com

Fonds en instruments du marché monétaireAberdeen MMF (Lux) Can$ Fund B CAD 2/1 e 2170,68 0,4Aberdeen MMF (Lux) Euro Fund B EUR 2/1 e 440,80 0,4Aberdeen MMF (Lux) US$ Fund B USD 2/1 e 3048,47 0,3Aberdeen MMF (Lux) £ Fund B GBP 2/1 e 4721,91 0,4CS Premium (CH) Short Maturity (Euro) EUR 2/1 e 936,58 1,1CS Premium (CH) Short Maturity (Sfr) CHF 2/1 e 884,47 -0,2CSF (Lux) Money Market Sfr B CHF 2/1 f 714,00 -

Fonds en obligationsCS BF (CH) Dynamic Sfr CHF 2/1 e 115,54 5,9CS BF (Lux) IL (Euro) B EUR 2/1 f 119,38 1,4CS BF (Lux) IL (Sfr) B CHF 2/1 f 109,75 1,4CS BF (Lux) IL (US$) B USD 2/1 f 128,55 5,7CS BF (Lux) Sfr B CHF 2/1 f 503,61 4,7CS BF (Lux) Sh-Term Sfr B CHF 2/1 f 131,25 1,4CS BF (Lux) TOPS (Euro) B EUR 2/1 f 120,89 4,1CS BF (Lux) TOPS (Sfr) B CHF 2/1 f 109,76 4,6CS BF (Lux) TOPS (US$) B USD 2/1 f 128,94 4,7CS Premium (CH) Bond (Euro) EUR 2/1 e 103,12 4,5CS Premium (CH) Bond (Sfr) CHF 2/1 e 93,92 3,1CS Premium (CH) Bond (US$) USD 2/1 e 99,25 4,9CS SICAV One (Lux) Gl Convert B USD 2/1 f 108,31 6,7CSF (Lux) Bond Short Maturity EUR B EUR 2/1 f 99,85 -0,2CSF (Lux) Fixed Maturity 2013 EUR B EUR 2/1 f 100,09 -CSF (Lux) RR Engineered (Euro) B EUR 2/1 f 121,02 5,7CSF (Lux) RR Engineered (Sfr) B CHF 2/1 f 113,66 3,0CSF (Lux) RR Engineered (US$) B USD 2/1 f 108,19 7,5SICAV II (Lux) CS IL Bonds (Euro) B EUR 2/1 f 114,63 1,3SICAV II (Lux) CS TOPS (Euro) B EUR 2/1 f 116,03 3,7

Fonds en actionsCS EF (CH) S&M C Switzerland CHF 2/1 e 671,06 13,2CS EF (CH) Swiss Blue Chips CHF 2/1 e 182,43 0,3CS EF (CH) Swissac B CHF 2/1 e 236,53 1,3CS EF (Lux) Brazil B USD 2/1 f 10,32 -0,4CS EF (Lux) GL Security B USD 2/1 f 11,18 10,4CS EF (Lux) Gl Value B EUR 2/1 f 6,80 14,5CS EF (Lux) S & MC Europe B EUR 2/1 f 1346,27 21,5CS EF (Lux) Sm MC Germany B EUR 2/1 f 1026,18 18,1CS EF (Lux) USA Value B USD 2/1 f 12,65 4,9CS ETF (CH) SLI CHF 3/3 e 100,87 2,0CS ETF (CH) SMI CHF 3/3 e 64,74 1,4CS ETF (CH) SMIM CHF 3/3 e 137,17 10,7CS ETF (Lux) MSCI EMMA USD 3/3 e 110,84 13,0CS ETF (Lux) MSCI EMU Large Cap EUR 3/3 e 87,91 1,0CS ETF (Lux) MSCI EMU Mid Cap EUR 3/3 e 57,32 7,6CS Select Fd (CH) Swiss Eq130/30 B CHF 2/1 e 12,78 0,1CS SICAV One (Lux) Eq Asian Dragon BUSD 2/1 f 11,65 16,5CS SICAV One (Lux) Eq Gl EM Prop B USD 2/1 f 8,77 20,8CS SICAV One (Lux) Eq Gl Emg Mrkts BUSD 2/1 f 11,25 -CS SICAV One (Lux) Eur Eq D Plus B EUR 2/1 f 11,12 4,5CS SICAV One (Lux) Gl Eq Dv Pl B USD 2/1 f 10,22 2,2CS Sol (L) Megatrends B USD 2/1 f 102,45 -CSF (Lux) Gl Responsible Eq B EUR 2/1 f 135,35 5,6

Fonds d’allocation d’actifsCS PF (CH) Privilege CHF 2/1 e 99,78 2,2CS PF (Lux) Balanced (Euro) B EUR 2/1 f 130,61 8,6CS PF (Lux) Balanced (Sfr) B CHF 2/1 f 166,86 2,2CS PF (Lux) Growth (Euro) B EUR 2/1 f 118,62 7,7CS PF (Lux) Growth (Sfr) B CHF 2/1 f 155,88 1,0CS PF (Lux) Income (Euro) B EUR 2/1 f 140,14 8,6CS PF (Lux) Income (Sfr) B CHF 2/1 f 160,15 2,9CS PF (Lux) Income (US$) B USD 2/1 f 228,26 7,8CS SICAV One (Lux) Challenger (Euro) BEUR 2/1 f 91,66 -7,1CS SICAV One (Lux) Challenger (Sfr) B CHF 2/1 f 88,43 -7,9CS SICAV One (Lux) Defender (Euro) B EUR 2/1 f 100,33 -1,6CS SICAV One (Lux) Defender (Sfr) B CHF 2/1 f 94,94 -2,6CSF (Lux) TR Gl BRIC (Euro) B EUR 2/1 f 99,86 -2,4

Fonds immobiliersCS 1a Immo PK CHF 5/5 e 1340,00 9,4CS EUROREAL A CHF CHF 2/1 e 93,31 1,0CS EUROREAL A EUR EUR 2/1 e 60,81 1,8CS REF Green Property CHF 5/5 e 113,00 6,6CS REF International CHF 5/5 e 1040,00 13,5CS REF Interswiss CHF 5/5 e 217,00 -0,8CS REF LivingPlus CHF 2/1 e 115,50 -3,7CS REF PropertyPlus CHF 5/5 e 130,50 4,3CS REF Siat CHF 5/5 e 156,50 -1,0

Investissements alternatifsCS Sol (L) Prim Mul-Strat B (EUR) EUR 2/1 af 101,73 -CS Solutions (L) Trem AllHedge B USD 2/1 af 90,00 8,1CSPST (Lux) Multi Strategy B USD 2/1 bf 1269,31 2,5responsAb Gl Microfinance Fd B USD 4/1 bf 130,76 1,7

Autres fondsCS BF (CH) Convert Intl A CHF CHF 2/1 e 185,98 4,5CS Commodity Fund Plus (CH) Euro B EUR 2/1 e 6,32 -2,6CS Commodity Fund Plus (CH) Sfr B CHF 2/1 e 7,57 -3,5CS ETF (CH) SBIDG 1-3 CHF 3/3 e 97,36 -1,3CS ETF (CH) SBIDG 3-7 CHF 3/3 e 98,02 1,3

CAT FUND

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19EconomieLe TempsMardi 2 novembre 2010

Radar

Mind-NRGU La société genevoise et london-nienne d’investissement IndexVentures a annoncé avoir procédéà un premier tour de finance-ment de quelque 2 millions defrancs dans la nouvelle sociétégenevoise Mind-NRG. Celle-cidéveloppera la molécule NRG-101, un peptide neurotrophiquequi traverse la barrière hémato-encéphalique par voie d’un récep-teur spécifique et agit au niveaudu système nerveux central. (LT)

LotarisU Après avoir ouvert des bureauxen Inde, au Brésil, aux Etats-Uniset dans d’autres pays, la start-upd’Yverdon-les-Bains Lotaris,spécialisée dans les applicationssmartphone, a ouvert une an-tenne au Japon. Cela lui permet-tra encore d’accroître sa visibilitéinternationale. (LT)

Entreprises romandes & Innovation Paraît chaquemardi

Agenda

2 novembre, dès 17h15U Evénement de l’associationSECA sur le financement privé etpublic dans les start-up high-techau PSE de l’EPFL.www.seca.ch

4 novembreU Visite chez Sottas du Groupe-ment industriel de Fribourg.www.gif-vfi.ch

Le chiffre

2000Ans. Soit la durée de conservationde données, qui signifie presqueun disque d’archivage éternel.Voilà la promesse de la start-upfrançaise Arnano, qui développeun disque de saphir qui offre unelongévité des informations dedeux millénaires, nous apprendle site Industrie.com. Les informa-tions sont gravées avec les mêmestechnologies que celles utiliséespour la gravure de puces électro-niques. Un simple microscope outout système optique grossissantsuffit ensuite pour les lire, pasbesoin de système informatiquedonc. Ce disque est commercia-lisé par la société Everial. (LT)

Robosphère cherche des partenaires privésInnovation Le projet de parc robotique chaux-de-fonnier doit trouver 6,5 millions de francs

Inventeur de talent, Serge Brin-golf poursuit une idée fixe depuishuit ans: créer aux Eplatures, àl’ouest de La Chaux-de-Fonds, unparc robotique unique en Europequi jouerait le rôle de parc d’at-tractions pour le grand public, deplate-forme d’échange pour lesprofessionnels et de pôle de com-pétence en prise directe avec letissu industriel. De quoi, aussi,s’inscrire dans une tradition tri-centenaire: c’est dans les Monta-gnes neuchâteloises qu’ont étéimaginés et conçus les fabuleuxautomates de Jaquet-Droz, ancê-tres des robots actuels.

Baptisé Robosphère, le projetcherche encore une partie de sonfinancement, comme l’a annoncéSerge Bringolf la semaine der-nière. Depuis sa présentation pu-blique, en septembre 2008, leprojet a été redimensionné. Le de-vis initial de 27 millions de francsa été ramené à 16,5 millions. Lespouvoirs publics se sont engagésà verser 10 millions si des parte-naires privés financent le solde: laConfédération et l’Etat de Neu-châtel verseront chacun 2,5 mil-

lions au titre de la Nouvelle Politi-que régionale (NPR); les villes deLa Chaux-de-Fonds et du Locle separtageront le crédit de 5 mil-lions nécessaire à l’achat du ter-rain de 13 000 m2 et d’un hangar àcars postaux de 3000 m2 qui seratransformé de fond en comble.

Dans sa recherche de fonds,l’association Robosphère a reçu lesoutien précieux de Luiggino Tor-rigiani, cofondateur de la sociétéSolar Impulse. «J’ai tout de suiteété séduit par le projet, soulignele spécialiste du marketing et dusponsoring. C’est un projet vi-sionnaire et une chance uniquepour la Suisse et ses entreprisesinnovantes de faire de Robo-sphère un observatoire des mon-des robotiques en évolution, encapitalisant sur le savoir-faire his-torique de l’Arc jurassien.»

Luiggino Torrigiani a déjà con-clu deux partenariats avec Real-stone SA et Bluebotics SA. Il enrecherche d’autres, dont un quideviendra sponsor titre. «Il nes’agira pas d’un simple lien desponsoring, souligne-t-il. Les par-tenaires s’engageront pour cinq

ans dans une perspectived’échange avec une dynamiquewin-win. Ils pourront participer àdévelopper le domaine techni-que, utiliser Robosphère commeplate-forme de communicationen organisant, par exemple, dessymposiums dans ses murs.»

Collaborationsavec la France

Le spécialiste espère boucler lefinancement «dans les trois pro-chains mois» afin de lancer lestravaux en 2011. Selon ce scéna-rio, le parc robotique seraitouvert au public et aux profes-sionnels en 2013.

Le projet est finalisé sur le planarchitectural et scénographique.Pensé en plusieurs espaces, il con-tient un vaste secteur ludique etdidactique qui mettra en scèneles dernières générations de ro-bots domestiques, militaires, in-dustriels ou médicaux. «Celadevrait devenir un but extrême-ment prisé des courses d’école»,pronostique Serge Bringolf, qui adéjà mis en place des collabora-tions avec le Futuroscope de Poi-

tiers et la Cité des sciences deParis.

Plusieurs attractions du futurparc ont déjà été financées, no-tamment grâce à un don de800 000 francs de la Loterie ro-mande. Parmi elles, une horlogerobotique unique au monde, desstations de télépilotages de ro-bots et un snack robotisé déve-loppé en collaboration avec leLaboratoire de production-robo-tique de la HE-ARC Ingénierie duLocle. Ce dernier a été présenté lasemaine dernière au Salon Expode Neuchâtel.

Robosphère offrira aussi unvaste auditoire de 230 places –infrastructure qui fait défautdans les Montagnes neuchâteloi-ses –, un atelier d’expérimenta-tion robotique, un centre de do-cumentation, un showroom et unrestaurant. «L’idée est de fonc-tionner de manière autonomesans chercher à faire du bénéfice,indique Serge Bringolf. Selon no-tre business plan, les charges defonctionnement de 1,8 million defrancs seront couvertes par les re-cettes.» Pierre-Emmanuel Buss

Quatre sociétés romandessélectionnées parGenilemCréation La société lausannoise Velopassdécroche également le label environnemental

Proposer des vélos en libre-ser-vice dans toute la Suisse. C’est l’am-bition de Velopass. Créée il y amoins d’une année, la jeunepousse vaudoise a déjà mis enplace sept réseaux en Suisse ro-mande (Vaud, Fribourg et Valais)ainsi qu’au Tessin. Le principe per-met d’emprunter un vélo dans unestation et de le restituer dans uneautre.

Cette approche de mobilitédouce a séduit Genilem, qui a sé-lectionné l’entreprise fin octobreet qui organise son Carrefour descréateurs jeudi*. Velopass se voitégalement attribuer le nouveau la-bel Genilem Impact. «Le but est dedonner une tribune supplémen-taire aux créateurs responsablesqui considèrent le durable nonpas comme une contrainte maiscomme une source d’opportuni-tés», précise l’organisme de sou-tien dans un récent communiquéde presse. L’aide prend la formeconcrète d’un clip de 3 à 4 minutes

qui permet d’améliorer la commu-nication et la visibilité des sociétésqui décrochent le label.

Outre Velopass, trois autres so-ciétés romandes ont reçu le sou-tien de Genilem: la société fribour-geoise Exelen, qui développe descartes électroniques adaptablesdans les domaines de l’aérospa-tiale, du médical, de la sécurité etde l’automobile; Laurent Hirt, quia fondé CQI (contrôle qualité in-dépendant) dans le Jura bernoispour proposer un contrôle ex-terne dans le domaine de la fabri-cation de pièces micromécani-ques; Helvedis Pharma, la PMEjurassienne qui veut distribuer desmédicaments à des prix aborda-bles en Afrique subsaharienne.Tous bénéficient d’un accompa-gnement de trois ans.M.-L. C.

* Le Prix Genilem EntrepreneurHES-SOGenève sera remis lors duCarrefour des créateurs, jeudi2 novembre, au ForumdeMeyrin.

Pour devenir plus «local», le géant Eatonse dote d’unnouveau centre àMorgesIndustrie L’Europe devient de plus en plus importante pour le groupe américain diversifié, qui a inauguré lundiun lieu de découverte interactif dans son quartier général pour la zone EMEA, en présence de son directeur général

Marie-Laure Chapatte

Mais que fait vraiment le géantaméricain Eaton? Ce groupe in-dustriel diversifié propose des so-lutions dans la gestion d’énergieet la motorisation. Il fabriquepour cela des pièces mécaniquesde haute technologie. Mais en-core, en plus limpide? Pour ré-pondre à cette question, entrezdans le nouveau centre d’expé-rience du groupe, inauguré lundià Morges en présence du con-seiller d’Etat vaudois Jean-ClaudeMermoud. Le coût de l’installa-tion n’a pas été dévoilé.

Sur le mur, d’un bleu royal,l’histoire du groupe fondé il y abientôt un siècle à Cleveland auxEtats-Unis est approfondie pardate. Puis au centre de la piècetrônent des tables, reines d’inte-ractivité. Un objet en cristal, oùl’on devine gravé le symbole d’unsecteur d’activité, peut être déposésur l’écran et des fenêtres

s’ouvrent, au gré des envies de dé-couverte. «Dans les véhicules pro-fessionnels hybrides (diesel/élec-tricité), vous voyez ici l’image d’unparmi les 1000 bus qui circulenten Chine avec notre technologie,particulièrement adaptée pour les«stop and go», explique un colla-borateur en appuyant délicate-ment sur la table. Les véhiculesd’UPS ou de Fedex l’utilisent éga-lement.»

Automobile, composants élec-triques, systèmes hydrauliques,aéronautique, dans la fourmilièrede produits et solutions Eaton, lesclients et collaborateurs dugroupe peuvent découvrir à Mor-ges ce qui fait sa force. Car le géantaméricain multiplie les rachats –une cinquantaine en quelques an-

nées – et devient tentaculaire.Avec la reprise de l’allemandMoeller en 2008, la région Europea par exemple doublé en quelquesannées. «Sur ce continent, le busi-ness électrique est devenu le plusimportant pour nous et nousavons bâti le secteur aéronautiquepar acquisitions», souligneAlexander M. Cutler, président etdirecteur général du groupe de-puis dix ans, de passage à Morgespour l’inauguration.

L’Europe emploie désormais18 000 collaborateurs sur lesquelque 70 000 que compte legroupe. Ce nouveau centre de dé-couverte permettra de les réuniret de leur dispenser également

des formations. «Aussi de leurdonner une culture commune»,glisse un autre collaborateur. AMorges, depuis fin 2006 et l’inau-guration officielle du quartier gé-néral pour la zone Europe,Moyen-Orient et Afrique (EMEA),les effectifs ont grimpé de 50 à130. En Suisse, le géant emploie250 personnes.

«Nous devons rendre Eaton lo-cal, a insisté le dirigeant. C’est toutd’abord indispensable pour pou-voir attirer les talents là où ils sont.Ensuite, comme les conditions lo-cales sont différentes, il faut égale-ment que les centres puissentprendre des décisions sur place, etrapidement.» Après avoir affronté

la tempête dès fin 2008, Eaton aréalisé un chiffre d’affaires de10,1 milliards de dollars sur lesneuf premiers mois de l’année,contre 8,7 sur la même période en2009. Sur le dernier trimestre, leprofit net a bondi de 39%, surpre-nant agréablement la commu-nauté financière. «La questionétait de savoir si l’améliorationque nous avons enregistrée peutcontinuer? Nous pensons que oui,que pour l’ensemble de l’exercicenos marchés finaux vont croîtrede 10%, tirés par une forte haussehors des Etats-Unis.»

Le patron a confirmé que lastratégie d’acquisitions allait sepoursuivre. Même s’il se dit inté-

ressé par les secteurs commel’énergie solaire ou éolienne, l’ac-cent restera mis sur les activitésélectriques, les véhicules lourds etl’aéronautique, seul secteur dontles ventes ont fléchi sur le derniertrimestre. «Mais je pense que l’hu-meur est en train de changer, quele marché commercial va rebon-dir», confie-t-il.

A-t-il des sociétés suisses en li-gne de mire? «Je ne vous le diraipas, mais je peux vous dire quenous sommes vraiment très satis-faits avec Micro Innovation.» Ea-ton avait acquis la totalité de lasociété saint-galloise, qui produitdes interfaces hommes-machines,en 2009.

Alexander M. Cutler. Présent pour l’inauguration du nouveau centre de Morges, le directeur général du groupe Eaton a confirmé que la stratégied’acquisitions allait se poursuivre, dans les activités électriques, celles dédiées aux poids lourds et à l’aéronautique. MORGES, 1ER NOVEMBRE 2010

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M«Les véhicules UPSou de Fedex utilisentpar exemple notretechnologie hybridepour le stop and go»

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Ordre des informations de fonds: Nom du fonds, monnaie comptable du fonds, Conditions d’émission / rachat, Particularités, Valeur d’inventaire(valeurs du lundi, 01.11.2010, indication des fluctuations de cours voir particularités), Performance 2010 en %FONDS DE PLACEMENT Fournis par: Swiss Fund Data AG en collaboration avec SIX Swiss Exchange AG et SIX Telekurs Ltd. PUBLICITÉ

CS ETF (CH) SBIDG 7-15 CHF 3/3 e 112,72 5,6CS SICAV One (Lux) I CG Orie (Euro) B EUR 2/1 f 107,81 3,8CS SICAV One (Lux) I CG Orie (Sfr) B CHF 2/1 f 103,12 0,5CS SICAV One (Lux) I I Orie (Euro) B EUR 2/1 f 105,63 3,7CS SICAV One (Lux) I I Orie (Sfr) B CHF 2/1 f 101,83 0,8CS SICAV One (Lux) Inds Bal (Euro) B EUR 2/1 f 106,74 3,9CS SICAV One (Lux) Inds Bal (Sfr) B CHF 2/1 f 102,12 0,3

de Pury PictetTurrettini S.A.Tél. 022 317 00 30www.ppt.ch

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Fonds en actionsGuilé Emerg Markets Engagement Fd AUSD 2/1 af 209,90 10,6Guilé Emerg Markets Engagement Fd BUSD 2/1 af 212,50 11,3Guilé European Engagement Fd A EUR 2/1 e 85,61 8,2Guilé European Engagement Fd B EUR 2/1 e 85,20 7,4

DEGROOF BANQUE PRIVEE SATél. + 41 22 817 35 00Fax + 41 22 817 35 01e-mail: [email protected]

Fonds en actionsIT Fd Techno.Global - Cl.Classique EUR 1/1 f 589,25 22,2

Degroof GlobalSwiss representative:Degroof Banque Privée S.A.18, avenue Louis-Casaï / CH - 1209 Genève

Degroof Global Isis High D EUR 2/1 a 34,21 7,9Degroof Global Isis High R EUR 2/1 a 61,40 7,9Degroof Global Isis Low D EUR 2/1 a 27,72 4,6Degroof Global Isis Low R EUR 2/1 a 67,54 4,7Degroof Global Isis Medium D EUR 2/1 a 37,17 7,0Degroof Global Isis Medium R EUR 2/1 a 77,86 7,0

Deutsche Bank (Schweiz) AGTél. +41 44 224 53 50www.pwm.db.com

Direction des Fonds:PvB Pernet von Ballmoos AG

Fonds immobiliersRüd Blass Immo CH Dachfonds A CHF CHF 1/1 af 1279,00 9,2Rüd Blass Immo CH Dachfonds I CHF CHF 1/1 af 1291,10 9,7

DNCA FinanceContact: Frédéric KampschöerTél. +33 1 58 62 55 [email protected]

Représentant en Suisse:Carnegie Fund Services S.A., 1204 GenèveTél. +41 (0)22 705 11 77

CENTIFOLIA EUROPE (C) EUR 1/1 e 132,18 -CENTIFOLIA EUROPE (E) EUR 1/1 e 132,18 -DNCA EVOLUTIF EUR 1/1 e 87,89 -EUROSE (C) EUR 1/1 e 276,65 -

Dominicé & Co Asset Managementwww.dominice.com

Swiss Equity Discovery Fund CHF 1/1 f 82,74 7,3

EFG BankTél. +41 22 918 71 71www.efgbank.comDirection des Fonds: SIF Swiss Investment Funds

Fonds en actionsEFG Asia USD 2/1 e 180,56 13,3EFG Europe EUR 2/1 e 113,82 8,8EFG Japan JPY 2/1 fl 599,00 -14,2EFG North America USD 2/1 e 101,67 6,6EFG Switzerland CHF 2/1 e 128,97 8,4

Autres fondsEFG GIS Dynamic Allocation EUR 2/2 e 98,93 -2,5Intelbond EUR 2/2 e 50,17 5,5

EFG Bank

Représentant en Suisse:EFG Bank - ZurichTél. +41 44 226 17 17

EFG FUND - American Values A USD USD 1/1 e 1066,97 -EFG FUND - European Bonds A EUR EUR 1/1 e 13016,81 -EFG FUND - Healthcare A EUR EUR 1/1 e 718,12 -EFG FUND - Healthcare A USD USD 1/1 e 996,06 -

EIC Partners AGTél. +41 43 844 10 00Fax +41 43 844 10 01www.eicpower.com

Fonds en actionsEIC Energy Utility Fund A (CHF) CHF 2/1 e 62,94 -4,8EIC Energy Utility Fund A (EUR) EUR 2/1 e 46,57 3,6EIC Energy Utility Fund I (CHF) CHF 2/1 e 8422,75 -4,4EIC Energy Utility Fund I (EUR) EUR 2/1 e 6124,78 4,0EIC Renewable Energy Fund A EUR 2/1 e 73,69 -13,8EIC Renewable Energy Fund I EUR 2/1 e 7122,97 -13,4

EthosTél. 022/ 716 15 55Fax 022/ 716 15 56www.ethosfund.ch

Fonds en obligationsBonds CH CHF 3/3 e 131,71 3,7Bonds International CHF 3/3 e 109,90 2,4

Fonds en actionsEquities CH Index. C.G. CHF 3/3 e 149,66 2,2Equities CH Mid & Small CHF 3/3 e 185,24 12,0Equities Eur ex CH Index C.G. CHF 3/3 e 64,27 -1,5Equities Europe ex CH CHF 3/3 e 89,35 -0,8Equities North America (RPF) CHF 3/3 e 49,84 0,0Equities North America CHF 3/3 e 49,26 -0,4Equities Pacific CHF 3/3 e 67,62 -0,2Equities World ex CH (RPF) CHF 3/3 e 75,71 -1,8Pictet-Ethos(CH)Sw SustEq -E CHF 2/2 e 100,02 2,2

Falcon Private Bank Ltd.Tél. 044 227 55 55www.falconpb.com

Fonds en obligationsFalcon Bond Fund CHF T CHF 2/1 1675,41 4,0Falcon Bond Fund EUR T EUR 2/1 82,56 3,7

Fonds en actionsFalcon CH Sm&Mid Cap Eq I CHF 2/1 e 155,26 15,3Falcon CH Sm&Mid Cap Eq T CHF 2/1 e 152,17 15,0Falcon European Equity Fund T EUR 2/1 870,21 3,6Falcon Gold Equity Fund A USD 2/1 617,69 39,9Falcon Gold Equity Fund Asia A USD 2/1 134,08 30,4Falcon Swiss Equity Fund T CHF 2/1 319,75 2,1

Fonds d’allocation d’actifsFalcon Best Select - Mixed (CHF) CHF 2/1 91,18 2,3Falcon Global Portfolio Fund T CHF 2/1 1943,29 -0,7

Investissements alternatifsAIG DSF II (Event Driven) I USD 2/1 bf 1169,07 4,6AIG DSF II (Long/Short Eq) I USD 2/1 bf 1131,38 -0,0Falcon Alternat. Opport. (CHF) A CHF 2/1 bf 114,88 3,6

Falcon Alternat. Opport. (CHF) I CHF 2/1 bf 11769,12 4,0Falcon Alternat. Opport. (EUR) A EUR 2/1 bf 123,63 4,1Falcon Alternat. Opport. (USD) A USD 2/1 bf 128,59 3,9Falcon Alternat. Opport. (USD) I USD 2/1 bf 13171,15 4,3Falcon Cat Bond Fund CHF A CHF 2/1 bf 111,00 4,2Falcon Cat Bond Fund CHF I CHF 2/1 bf 11274,45 3,9Falcon Cat Bond Fund EUR A EUR 2/1 bf 121,51 4,8Falcon Cat Bond Fund USD A USD 2/1 bf 125,64 5,4

Fidelity Funds II SICAVTél. 0800 55 27 66www.fidelity.ch

Représentant pour la Suisse:Fortis Foreign Fund Services AGTél. +41 58 212 63 77, Fax +41 58 212 63 60

Fonds en instruments du marché monétaireFidelity Fds II GBP Ccy Fd A GBP GBP 1/1 e 21,56 0,0Fidelity Funds II AUD Ccy Fd A AUD AUD 1/1 e 33,77 2,8Fidelity Funds II CHF Ccy Fd A CHF CHF 1/1 e 31,59 0,0Fidelity Funds II Euro Ccy Fd A EUR EUR 1/1 e 17,84 0,0Fidelity Funds II USD Ccy Fd A USD USD 1/1 e 33,37 0,0

Fidelity Funds SICAVTél. 0800 55 27 66www.fidelity.ch

Représentant pour la Suisse:Fortis Foreign Fund Services AGTél. +41 58 212 63 77, Fax +41 58 212 63 60

Fonds en obligationsFidelity Fds Int Bd Fd A Acc Euro EUR 1/1 e 11,56 8,8Fidelity Fds Int Bd Fd A Acc USD USD 1/1 e 12,99 10,5Fidelity Fds Int Bd Fd A USD USD 1/1 e 1,29 7,1Fidelity Fds USD Bond Fd A Acc USD USD 1/1 e 12,48 10,8Fidelity Fds USD Bond Fd A USD USD 1/1 e 6,42 7,6Fidelity Funds Asian Hh Yld Fd A Acc EUR 1/1 e 11,17 21,4Fidelity Funds Asian Hh Yld Fd A Acc USD 1/1 e 11,95 17,8Fidelity Funds Eur H Y Fd A Acc EUR EUR 1/1 e 13,48 14,8Fidelity Funds Eur H Y Fd A EUR EUR 1/1 e 9,44 8,6Fidelity Funds Euro Bd Fd A Acc EUR EUR 1/1 e 11,74 8,5Fidelity Funds Euro Bd Fd A EUR EUR 1/1 e 11,56 5,5Fidelity Funds Strlg Bd Fd A Acc GBP GBP 1/1 e 1,24 10,9Fidelity Funds Strlg Bd Fd A GBP GBP 1/1 e 0,30 7,7Fidelity Funds Targ 2035(Eur) Fd A Acc EUR 1/1 e 18,48 8,1Fidelity Funds Targ 2035(Eur) Fd A EUR 1/1 e 18,21 7,8Fidelity Funds Targ 2040(Eur) Fd A Acc EUR 1/1 e 18,47 8,0Fidelity Funds Targ 2040(Eur) Fd A EUR 1/1 e 18,22 7,8Fidelity Funds US Hh Yld Fd A Acc EUREUR 1/1 e 12,50 16,5Fidelity Funds US Hh Yld Fd A USD USD 1/1 e 11,73 6,9

Fonds en actionsFidelity Fds Eur Dyn Gth Fd A Acc EUR EUR 1/1 e 10,57 17,1Fidelity Fds Eur Dyn Gth Fd A EUR EUR 1/1 e 25,77 16,8Fidelity Fds Sth E Asia Fd A Acc EUR EUR 1/1 e 16,26 19,3Fidelity Fds Sth E Asia Fd A Acc USD USD 1/1 e 17,77 15,7Fidelity Fds Sth E Asia Fd A EUR EUR 1/1 e 4,85 19,4Fidelity Fds Sth E Asia Fd A USD USD 1/1 e 6,74 15,7Fidelity Funds Am Div Fd A Acc EUR EUR 1/1 e 8,70 7,4Fidelity Funds Am Div Fd A USD USD 1/1 e 11,66 3,5Fidelity Funds Am Gth Fd A Acc EUR 1/1 e 8,36 4,4Fidelity Funds Am Gth Fd A Acc EUR EUR 1/1 e 7,70 8,3Fidelity Funds Am Gth Fd A Acc USD USD 1/1 e 8,35 5,1Fidelity Funds Am Gth Fd A USD USD 1/1 e 22,10 5,1Fidelity Funds America Fd A Acc EUR EUR 1/1 e 9,30 7,3Fidelity Funds America Fd A Acc USD USD 1/1 e 10,11 4,1Fidelity Funds America Fd A USD USD 1/1 e 4,66 4,1Fidelity Funds America Fd Y Acc USD USD 1/1 e 8,70 4,7Fidelity Funds Asean Fd A Acc USD USD 1/1 e 19,09 31,8Fidelity Funds Asean Fd A USD USD 1/1 e 28,53 31,2Fidelity Funds Asia Aggr Fd A Acc EUR 1/1 e 9,74 14,6Fidelity Funds Asia Aggr Fd A EUR 1/1 e 9,83 14,5Fidelity Funds Asia Aggr Fd A USD 1/1 e 9,21 11,0Fidelity Funds Asia S.S. Fd A Acc USD USD 1/1 e 16,60 15,1Fidelity Funds Asia S.S. Fd A USD USD 1/1 e 31,74 15,2Fidelity Funds Australia Fd A Acc AUD AUD 1/1 e 10,89 -1,0Fidelity Funds Australia Fd A AUD AUD 1/1 e 40,88 -2,5Fidelity Funds China Fcs Fd A Acc EUR EUR 1/1 e 9,76 13,2Fidelity Funds China Fcs Fd A USD USD 1/1 e 47,72 9,8Fidelity Funds Em EMEA A Acc EUR 1/1 e 13,10 22,5Fidelity Funds Em EMEA A Acc USD 1/1 e 13,60 18,8Fidelity Funds Em EMEA A EUR 1/1 e 13,00 22,5Fidelity Funds Em EMEA A USD 1/1 e 13,49 18,8Fidelity Funds Em Mkts Fd A Acc USD USD 1/1 e 13,92 15,1Fidelity Funds Em Mkts Fd A EUR EUR 1/1 e 8,83 18,8Fidelity Funds Em Mkts Fd A USD USD 1/1 e 21,06 15,1Fidelity Funds Emerging Asia Fd A Acc EUR 1/1 e 14,50 30,9Fidelity Funds Emerging Asia Fd A Acc USD 1/1 e 12,76 26,8Fidelity Funds Emerging Asia Fd A EUR 1/1 e 14,57 30,8Fidelity Funds Emerging Asia Fd A USD 1/1 e 12,75 26,7Fidelity Funds Eur Gth Fd A Acc EUR EUR 1/1 e 7,60 9,2Fidelity Funds Eur Gth Fd A EUR EUR 1/1 e 9,64 8,6Fidelity Funds Eur L. C. Fd A Acc EUR EUR 1/1 e 8,50 0,5Fidelity Funds Eur L. C. Fd A EUR EUR 1/1 e 26,64 -1,0Fidelity Funds Eur S 50 Fd A Acc EUR EUR 1/1 e 8,30 -1,6Fidelity Funds Eur S 50 Fd A EUR EUR 1/1 e 8,42 -3,3Fidelity Funds Eur S. C. Fd A Acc EUR EUR 1/1 e 10,40 22,8Fidelity Funds Eur S. C. Fd A EUR EUR 1/1 e 24,91 22,8Fidelity Funds Eur Spe Sits Fd A Acc EUR 1/1 e 9,64 12,1Fidelity Funds Eur Spe Sits Fd A EUR 1/1 e 9,59 11,6Fidelity Funds Euro Aggr Fd A Acc EUR EUR 1/1 e 6,46 10,6Fidelity Funds Euro Aggr Fd A EUR EUR 1/1 e 11,75 10,0Fidelity Funds Euro Bl Ch Fd A Acc EUREUR 1/1 e 9,22 6,5Fidelity Funds Euro Bl Ch Fd A EUR EUR 1/1 e 14,50 5,3Fidelity Funds France Fd A Acc EUR EUR 1/1 e 9,42 4,2Fidelity Funds France Fd A EUR EUR 1/1 e 35,41 3,8Fidelity Funds Germany Fd A Acc EUR EUR 1/1 e 10,55 15,0Fidelity Funds Germany Fd A EUR EUR 1/1 e 26,16 14,0Fidelity Funds Glbl Cons Ind Fd A EUR EUR 1/1 e 22,19 15,3Fidelity Funds Glbl Fin Serv Fd A EUR EUR 1/1 e 17,21 7,7Fidelity Funds Glbl Hlth Cr Fd A Acc EUREUR1/1 e 9,87 5,2Fidelity Funds Glbl Hlth Cr Fd A EUR EUR 1/1 e 15,47 5,2Fidelity Funds Glbl Ind Fd A EUR EUR 1/1 e 33,78 13,4Fidelity Funds Glbl Sector Fd A Acc EUR 1/1 e 9,79 7,9Fidelity Funds Glbl Sector Fd A EUR 1/1 e 9,78 8,1Fidelity Funds Glbl Sector Fd A USD 1/1 e 10,65 4,5Fidelity Funds Global Focus Fd A USD USD 1/1 e 37,24 13,2Fidelity Funds Global Tech Fd A EUR EUR 1/1 e 6,29 11,3Fidelity Funds Global Tel Fd A Acc EUREUR 1/1 e 11,00 15,0Fidelity Funds Global Tel Fd A EUR EUR 1/1 e 7,10 12,8Fidelity Funds Greater China Fd A USDUSD 1/1 e 140,60 13,0Fidelity Funds Iberia Fd A Acc EUR EUR 1/1 e 9,98 -7,3Fidelity Funds Iberia Fd A EUR EUR 1/1 e 44,73 -9,3Fidelity Funds India-Focus Fd A USD USD 1/1 e 36,00 29,8Fidelity Funds Indonesia Fd A USD USD 1/1 e 26,80 46,7Fidelity Funds Int Fd A Acc EUR EUR 1/1 e 8,85 8,7Fidelity Funds Int Fd A Acc USD USD 1/1 e 9,67 5,4Fidelity Funds Int Fd A EUR EUR 1/1 e 22,71 8,8Fidelity Funds Int Fd A USD USD 1/1 e 31,55 5,4Fidelity Funds Italy Fd A EUR EUR 1/1 e 26,46 2,3Fidelity Funds Jap Ad Fd A JPY JPY 1/1 e 16189,00 -6,1Fidelity Funds Jap Sml Cp Fd A Acc JPYJPY 1/1 e 549,50 -11,4Fidelity Funds Jap Sml Cp Fd A JPY JPY 1/1 e 854,70 -11,5Fidelity Funds Japan Fd A Acc EUR EUR 1/1 e 6,46 6,6Fidelity Funds Japan Fd A Acc JPY JPY 1/1 e 480,90 -10,6Fidelity Funds Japan Fd A EUR EUR 1/1 e 0,98 6,8Fidelity Funds Japan Fd A JPY JPY 1/1 e 109,80 -10,5Fidelity Funds Korea Fd A USD USD 1/1 e 19,57 16,1Fidelity Funds Latin America Fd A USDUSD 1/1 e 48,25 15,2Fidelity Funds Malaysia Fd A USD USD 1/1 e 42,60 32,1Fidelity Funds Nordic Fd A Acc SEK SEK 1/1 e 50,12 10,8Fidelity Funds Nordic Fd A SEK SEK 1/1 e 578,90 8,9Fidelity Funds Pacific Fd A Acc EUR EUR 1/1 e 10,37 25,4Fidelity Funds Pacific Fd A USD USD 1/1 e 20,90 22,9Fidelity Funds Singapore Fd A USD USD 1/1 e 49,44 20,8Fidelity Funds Switzld Fd A Acc CHF CHF 1/1 e 8,91 1,5Fidelity Funds Switzld Fd A CHF CHF 1/1 e 38,95 1,5Fidelity Funds Taiwan Fd A USD USD 1/1 e 8,78 0,9Fidelity Funds Thailand Fd A USD USD 1/1 e 33,19 56,2Fidelity Funds UK Fd A GBP GBP 1/1 e 1,85 8,6Fidelity Funds World Fd A EUR EUR 1/1 e 9,71 8,0

Fonds d’allocation d’actifsFidelity Funds Euro Bal Fd A Acc EUR EUR 1/1 e 10,17 7,7Fidelity Funds Euro Bal Fd A EUR EUR 1/1 e 12,53 6,0Fidelity Funds FPS Gl Gth Fd A Acc USDUSD 1/1 e 9,65 5,7

Fidelity Funds FPS Gl Gth Fd A USD USD 1/1 e 16,60 5,7Fidelity Funds FPS Gth Fd A Acc EUR EUR 1/1 e 8,52 8,8Fidelity Funds FPS Gth Fd A EUR EUR 1/1 e 12,36 8,8Fidelity Funds FPS M. Gth Fd A Acc EUREUR 1/1 e 9,99 8,3Fidelity Funds FPS M. Gth Fd A EUR EUR 1/1 e 9,21 6,7Fidelity Funds G I Lkd Bd Fd A Acc EUR 1/1 e 11,66 7,6Fidelity Funds G I Lkd Bd Fd A Acc USD 1/1 e 10,85 7,3Fidelity Funds Targ 2010(Eur) Fd A Acc EUR 1/1 e 10,10 3,7Fidelity Funds Targ 2010(Eur) Fd A EUR 1/1 e 21,13 1,0Fidelity Funds Targ 2015(Eur) Fd A Acc EUR 1/1 e 10,15 8,1Fidelity Funds Targ 2015(Eur) Fd A EUR 1/1 e 26,13 6,4Fidelity Funds Targ 2020(Eur) Fd A Acc EUR 1/1 e 9,32 7,5Fidelity Funds Targ 2020(Eur) Fd A EUR 1/1 e 28,16 6,7Fidelity Funds Targ 2025(Eur) Fd A Acc EUR 1/1 e 8,97 7,9Fidelity Funds Targ 2025(Eur) Fd A EUR 1/1 e 22,50 7,4Fidelity Funds Targ 2030(Eur) Fd A Acc EUR 1/1 e 8,89 8,0Fidelity Funds Targ 2030(Eur) Fd A EUR 1/1 e 22,40 7,7Fidelity Funds Targ.TM 2010 Fd A USDUSD 1/1 e 12,82 -0,6Fidelity Funds Targ.TM 2020 Fd A USDUSD 1/1 e 14,54 5,4

Fonds immobiliersFidelity Fds Global Property Fd A Acc EUR 1/1 e 8,85 18,8Fidelity Fds Global Property Fd A Acc EUR 1/1 e 6,10 10,7Fidelity Fds Global Property Fd A Acc USD 1/1 e 10,43 15,2Fidelity Fds Global Property Fd A EUR 1/1 e 8,44 17,7Fidelity Fds Global Property Fd A USD 1/1 e 9,98 14,0Fidelity Funds Asia Pac Ppty Fd A Acc EUR 1/1 e 7,78 18,2

Fidelity Funds Asia Pac Ppty Fd A EUR 1/1 e 7,42 17,1Fidelity Funds Asia Pac Ppty Fd A USD 1/1 e 7,97 13,5

FidFund Management SATél. +41 22 704 06 10www.fidfund.com

Procimmo Swiss Commercial Fund CHF 2/2 120,00 9,9

Fortuna Investment AGTél. 058 472 53 05Fax 058 472 53 39

Fonds en obligationsFORTUNA Bond Fund CHF CHF 2/1 e 108,65 3,2FORTUNA INVEST - Long Term BF CHF 1/1 e 99,53 -

Fonds en actionsFORTUNA Eq Fd Switzerland CHF 2/1 e 172,78 1,5

Fonds d’allocation d’actifsFORTUNA Anlagefonds CHF 2/1 e 116,31 2,8FORTUNA Multi INDEX 10 CHF 2/1 e 100,08 -FORTUNA Multi INDEX 20 CHF 2/1 e 100,10 0,1FORTUNA Multi INDEX 30 CHF 2/1 e 101,23 -FORTUNA Multi INDEX 40 CHF 2/1 e 101,79 -

Fortuna Investment AGVaduzTél. +423 232 05 92Fax +423 236 15 46

Fonds en obligationsFORTUNA Short Term BF CHF CHF 2/1 f 559,46 0,1

Fonds d’allocation d’actifsEurope Balanced Fund CHF CHF 2/1 f 96,92 -0,4Europe Balanced Fund Euro EUR 2/1 f 116,92 3,4

Franck, GallandTél. +41 58 310 40 00www.franckgalland.com

Fonds en actionsBFG Equity Fund - Global Select (CHF) CHF 1/1 e 604,13 -1,9

Investissements alternatifsCarnauba Alt. Fds Directional (USD) USD 2/1 bf 777,64 1,2

Autres fondsBFG Strategy Fund - Global (EUR) EUR 1/1 af 84,91 5,5BFG Strategy Fund - Global (CHF) CHF 1/1 af 74,83 -0,5

GAMTél. +41 58 426 30 [email protected] complète: www.gam.com

Fonds en obligationsGAM Star Pharo Em.M. Dt&FX EUR A EUR 2/1 af 11,55 11,3GAM Star Pharo Em.M. Dt&FX USD A USD 2/1 af 11,54 12,4

Fonds en actionsGAM Global Diversified A GBP 1/1 e 25,63 6,3GAM North American Growth A GBP 1/1 e 18,02 15,1GAM Star Asia-Pacific Eq. CHF A CHF 2/1 e 8,40 -2,0GAM Star Asia-Pacific Eq. EUR A EUR 2/1 e 105,04 3,8GAM Star Asian Eq. EUR A EUR 1/1 e 13,13 10,2GAM Star Asian Eq. USD A USD 1/1 e 14,41 7,4GAM Star China Eq. USD A USD 2/1 e 20,76 18,0GAM Star Cont. European Eq EUR A EUR 1/1 e 11,94 8,6GAM Star European Equity EUR A EUR 2/1 e 188,01 2,7GAM Star Frontier Opp. USD A USD 2/1 e 6,14 11,9GAM Star Glob Eqty USD A USD 2/1 e 10,78 4,5GAM Star Japan Eq. EUR A EUR 2/1 e 86,33 -1,9GAM Star Japan Eq. JPY A JPY 2/1 e 839,00 -8,9GAM Star US All Cap Eq. EUR A EUR 2/1 e 15,81 7,8GAM Star US All Cap Eq. USD A USD 2/1 e 8,72 5,2GAM Star Worldwide Eq. EUR A EUR 1/1 e 10,75 5,7GAM Star Worldwide Eq. USD A USD 1/1 e 2571,33 3,0GAM UK Diversified A GBP 1/1 e 11,77 14,8

Investissements alternatifsGAM Gl. Multi-Alpha CHF Cl CHF 2/1 bf 110,34 -3,8GAM Gl. Multi-Alpha EUR Cl EUR 2/1 bf 124,97 -3,4GAM Gl. Multi-Alpha USD Cl USD 2/1 bf 130,52 -3,0GAM Star Abs Eur EUR I EUR 2/1 e 10,04 0,4GAM Star Disc. FX USD A USD 2/1 af 10,35 3,2GAM Star Emer Mkt Rates EUR A EUR 2/1 f 10,82 -GAM Star Glob Rts EUR A EUR 2/1 af 10,74 7,8GAM Star Glob Rts USD A USD 2/1 af 10,83 8,3GAM Star Global Selector USD A USD 2/1 e 10,78 7,8GAM Star Keynes Quant Strat USD A USD 4/1 af 10,74 -

Gutzwiller FondsManagement AG+41 61 205 70 00

Fonds en actionsGutzwiller ONE USD 2/1 e 194,50 4,3

Investissements alternatifsGutzwiller TWO (CHF) CHF 3/1 cf 105,60 1,6Gutzwiller TWO (EUR) EUR 3/1 cf 111,60 1,9Gutzwiller TWO (USD) USD 3/1 cf 138,90 2,1

H Capital SATél. +41 22 319 22 50Fax +41 22 319 22 69www.hcapital.ch

Autres fondsH Capital Alpha Cycle Fund CHF 2/1 f 7,08 -92,4

BANQUE HERITAGETél. +41 58 220 00 [email protected]

Fonds en actionsHeritam East. Eur. Herit. Cap EUR 1/1 af 234,94 17,7Heritam Energy Cap USD 2/1 af 89,51 0,0Heritam Eur. Opp. A Cap EUR 1/1 af 131,56 3,6Heritam USA Growth Cap USD 1/1 af 116,88 10,6Heritam USA Value Cap USD 1/1 af 93,02 -11,4

Fonds d’allocation d’actifsHeritage Wealth Balanced EUR EUR 1/1 af 102,53 -Heritage Wealth Balanced USD USD 1/1 af 102,19 -

Investissements alternatifsHeritage L/S Equity (USD) A USD 1/1 bf 412,87 -Heritage Total Return (CHF) A CHF 1/1 bf 1064,26 -3,9Heritage Total Return (CHF) I CHF 1/1 bf 1082,92 -3,3

Heritage Total Return (EUR) A EUR 1/1 bf 1105,82 -3,6Heritage Total Return (EUR) I EUR 1/1 bf 1122,57 -3,0Heritage Total Return (USD) A USD 1/1 bf 1062,88 -3,6Heritage Total Return (USD) I USD 1/1 bf 1078,97 -3,0

IAM Independent Asset Management SATél. 022 8183640Fax 022 3105557www.iam.ch

Fonds en actionsIAM Emerging Market - A CHF 2/1 f 2699,42 6,7IAM European Equity - A CHF 2/1 f 1127,52 -1,2IAM Global Equity - A CHF 2/1 f 1324,80 0,4IAM Gold & Metals - A CHF 2/1 f 3867,17 5,4IAM Immo Securities - A CHF 2/1 f 984,97 5,2IAM Swiss Equity - A CHF 2/1 f 1560,91 4,0

Fonds d’allocation d’actifsIAM Asset Allocation - A CHF 2/1 f 1167,19 2,8

IFP FUND MANAGEMENT SATél. +41 58 896 66 [email protected]

Fonds en actionsIFP QUANTEVIOUR Europ. Eq. (EUR) -A-EUR 1/1 e 86,45 9,2IFP QUANTEVIOUR Europ. Eq. (EUR) -I- EUR 1/1 e 87,67 9,7

Autres fondsIFP Convert. Bonds Opport. (EUR) EUR 3/1 af 132,20 9,6IFP Global Convertible Bonds (CHF) -A- CHF 3/1 e 119,22 3,2IFP Global Convertible Bonds (CHF) -I- CHF 3/1 e 120,62 3,6IFP Global Convertible Bonds (EUR) -A- EUR 3/1 e 120,54 6,2IFP Global Convertible Bonds (EUR) -I- EUR 3/1 e 121,38 6,6

ifund services AG044 286 80 [email protected]

Fonds en actionsTop of Class of World Equity Funds R EUR 2/1 e 105,07 8,4

J.P. Morgan (Suisse) SATél. +41 22 744 19 00

www.jpmam.ch

Fonds en obligationsJPM Income Opp. A acc-EUR Hgd EUR 2/2 e 124,30 3,8

Fonds en actionsJF Asia P.ex-Jap Eq A acc-USD USD 2/2 e 20,08 10,6JF China A acc-USD USD 2/2 e 31,57 7,1JF India A acc-USD USD 2/2 e 28,83 24,2JPM Africa Eq. A acc-USD USD 2/2 e 10,98 26,2JPM Em Mkts Eq A acc-USD USD 2/2 e 23,15 13,8JPM Em Mkts Small Cap A acc-USD USD 2/2 e 11,65 26,4JPM Europe Sel Eq A acc-EUR EUR 2/2 e 780,25 6,8JPM Europe Str Val A acc-EUR EUR 2/2 e 9,57 3,9JPM Global Focus A acc-EUR EUR 2/2 e 14,96 13,2JPM Global Nat Res A acc-USD USD 2/2 e 18,87 21,7JPM High Eur STEEP A acc-EUR EUR 2/2 e 11,10 5,2JPM Russia A acc-USD USD 2/2 e 15,12 15,7JPM US 130/30 A acc-USD USD 1/1 e 8,68 0,8JPM US Dynamic A acc-USD USD 2/2 e 9,06 -0,3

Autres fondsJPM Gl Conv (EUR) A acc-CHF Hdg CHF 1/1 e 21,34 2,8JPM Hbdg.Stat.Mk.Ntl A acc-EUR EUR 2/2 e 107,45 -2,7

KBL EUROPEAN PRIVATE BANKERSTél. +41 58 316 60 [email protected]

Représentant en Suisse:KBL SWISS PRIVATE BANKING LTD

Fonds en obligationsKBL epb Gov Bonds Euro EUR cap EUR 4/4 f 522,94 1,7KBL epb Gov Bonds USD cap USD 2/4 f 526,98 4,2KBL epb Sel Inv Gr Cor EUR cap EUR 4/4 f 526,82 6,0KBL epb Up Inv Gr Cor EUR cap EUR 4/4 f 549,35 2,6

Fonds en actionsKBC equity L Europe EUR cap EUR 4/4 f 526,28 2,7KBC equity L Japan JPY cap JPY 4/4 f 14740,00 -10,0KBC equity L North America EUR cap EUR 4/4 f 589,50 8,2KBC equity L North America USD cap USD 4/4 f 863,54 7,4KBL epb Eq Best Div. EUR cap EUR 4/4 f 528,82 3,0KBL epb Eq Sel Eq Europe EUR cap EUR 4/4 f 508,67 -0,7KBL key Eastern Europe EUR cap EUR 4/4 f 2506,67 17,0KBL key Europe EUR cap EUR 4/4 f 702,28 9,0KBL key european small co EUR cap EUR 4/4 f 1065,92 19,1KBL key Far East USD cap USD 4/4 f 1649,49 12,7KBL key major emerging mk USD cap USD 4/4 f 751,11 10,2KBL key natural resources EUR cap EUR 4/4 f 536,66 11,4KBL key natural resources USD cap USD 4/4 f 562,45 7,0KBL key North America EUR cap EUR 4/4 f 412,04 2,4KBL key North America USD cap USD 4/4 f 441,99 3,1

Fonds d’allocation d’actifsKBL epb Flexible 25/75 EUR cap EUR 4/4 f 336,78 4,6KBL epb Flexible 50/50 EUR cap EUR 4/4 f 255,56 3,1

LB(Swiss) Investment AGTél. 044 225 37 [email protected]

Autres fondsMV Immoxtra Schweiz I CHF 1/2 e 107,53 4,5MV Immoxtra Schweiz P CHF 1/2 e 107,67 4,5

LGT Bank in LiechtensteinTél. +423 235 1122Fax +423 235 1522www.lgt.com

Représentant pour la Suisse:LGT Bank (Schweiz) AG4002 Basel,Tél. 061 277 56 00

Fonds en instruments du marché monétaireLGT MM Fund CHF CHF 2/1 f 1113,85 0,7LGT MM Fund EUR -B- EUR 2/1 f 691,40 1,0LGT MM Fund GBP GBP 2/1 f 1178,56 0,7LGT MM Fund USD USD 2/1 f 1430,52 0,7LGT MM Gov CHF -B- CHF 2/1 f 1017,80 0,2LGT MM Gov EUR -B- EUR 2/1 f 1045,46 0,3LGT MM Gov USD -B- USD 2/1 f 1029,90 0,2

Fonds en obligationsLGT Bd Emma Local Currency (USD) -A-USD 2/1 f 1065,23 3,7LGT Bd Emma Local Currency (USD) -B-USD 2/1 f 1106,14 5,4LGT Bd Glbl Inflation Linked (CHF) -B- CHF 2/1 f 1086,00 5,1LGT Bd Glbl Inflation Linked (EUR) -A- EUR 2/1 f 1008,50 -LGT Bd Glbl Inflation Linked (EUR) -B- EUR 2/1 f 1098,05 5,9LGT Bd Glbl Inflation Linked (USD) -B- USD 2/1 f 1000,13 -LGT Bond CHF -B- CHF 2/1 f 1462,30 2,9LGT Bond Corporates USD -A- USD 2/1 f 1043,30 -LGT Bond Corporates USD -B- USD 2/1 f 1049,19 -LGT Bond EUR -B- EUR 2/1 f 942,34 2,3LGT Bond Global -B- EUR 2/1 f 1330,98 17,0LGT Bond USD -B- USD 2/1 f 2264,28 8,5LGT M-M Bds Emerg Mkts (USD) -B- USD 2/1 f 3158,65 15,2LGT M-M Bonds High Yield (USD) -B- USD 2/1 f 1679,77 13,0LGT M-M Convert. Bds (USD) -B- USD 2/1 f 1150,48 9,4LGT SIM Global Bond Fund (EUR) -A- EUR 2/1 f 1054,46 -LGT SIM Global Bond Fund (EUR) -B- EUR 2/1 f 1109,31 11,6LGT SIM Multi-Asset (CHF) -B- CHF 2/1 f 1020,25 0,5LGT SIM Multi-Asset (EUR) -B- EUR 2/1 f 1062,10 4,1

Fonds en actionsLGT Eq Asia / Pacific ex Japan -B- USD 2/1 f 2576,81 12,3LGT Eq EE M EUR -B- EUR 2/1 f 2033,66 13,0LGT Eq Europe Se Trend EUR -B- EUR 4/1 f 1526,40 4,1LGT Eq Global Sector Trends -(CHF) B- CHF 2/1 f 1109,00 -LGT Eq Global Sector Trends -(EUR) B- EUR 2/1 f 1003,84 -LGT Eq Global Sector Trends -(USD) B- USD 2/1 f 1540,92 1,7LGT Eq Japan -B- JPY 2/1 e 385,00 -10,3LGT Eq North America Sector Trds -B- USD 2/1 f 1910,48 2,9LGT Eq Switzerland -B- CHF 2/1 f 2001,05 -0,8LGT Equity SIM EUR EUR 2/1 f 1066,85 -LGT M-M EQ Asia ex Japan (USD) -B- USD 2/1 e 1993,76 19,1LGT M-M EQ Emerg Markets (USD) -B-USD 2/1 f 3596,35 15,9LGT M-M EQ Europe (EUR) -B- EUR 2/1 f 1184,91 9,5LGT M-M EQ Japan ( JPY) -B- JPY 2/1 e 704,00 -8,4LGT M-M EQ North America (USD) -B- USD 2/1 f 1193,50 10,4LGT SIM Europe Equity (EUR) -B- EUR 2/1 f 703,59 6,7

Fonds d’allocation d’actifsLGT Asset Allocation 1 Year EUR 2/1 af 735,85 4,9LGT Asset Allocation 2 Years EUR 2/1 af 1481,07 6,8LGT Asset Allocation 3 Years EUR 2/1 af 970,60 12,0LGT Asset Allocation 4 Years EUR 2/1 af 998,83 14,2LGT Asset Allocation 5 Years EUR 2/1 af 805,25 13,5LGT GIM Balance -B- CHF 2/1 f 10648,95 -LGT GIM Balance -B- EUR 2/1 f 10925,62 -LGT GIM Balance -B- USD 2/1 f 10910,32 -LGT GIM Growth -B- CHF 2/1 f 10845,35 -LGT GIM Growth -B- EUR 2/1 f 11171,70 -LGT GIM Growth -B- USD 2/1 f 11171,78 -LGT Global Active Timer EUR 2/1 f 1032,69 -2,2LGT Global Active Timer USD 2/1 f 1069,18 -2,0LGT Strategy 1 Year -B- CHF 2/1 f 1240,55 3,2LGT Strategy 1 Year -B- EUR 2/1 f 1461,36 3,2LGT Strategy 2 Years -B- CHF 2/1 f 1229,00 1,8LGT Strategy 2 Years -B- EUR 2/1 f 1530,55 5,2LGT Strategy 3 Years -B- CHF 2/1 f 1189,75 3,3LGT Strategy 3 Years -B- EUR 2/1 f 1406,23 6,6LGT Strategy 3 Years -B- USD 2/1 f 1024,66 -LGT Strategy 4 Years -B- CHF 2/1 f 1124,25 3,9LGT Strategy 4 Years -B- EUR 2/1 f 1355,21 7,1LGT Strategy 4 Years -B- USD 2/1 f 1016,92 -LGT Strategy 5 Years -B- CHF 2/1 f 1251,00 4,8LGT Strategy 5 Years -B- EUR 2/1 f 1371,73 7,4LGT Strategy 5 Years -B- USD 2/1 f 1007,46 -

Lombard OdierDarier HentschTél. 022 709 90 00www.lombardodier.com

Représentant des fonds LODH en Suisse:Lombard Odier Darier Hentsch Fund Managers SATél. 022.793.06.87

Fonds en instruments du marché monétaireLOF - Money Market (EUR) P A EUR 1/1 f 110,59 0,3LOF - Money Market (GBP) P A GBP 1/1 f 10,11 0,3LOF - Money Market (USD) P A USD 1/1 f 10,23 0,2LOF II - Money Market (CHF) P A CHF 1/1 f 129,19 -0,0LOF II - Money Market (EUR) P A EUR 1/1 f 110,94 0,3LOF II - Money Market (GBP) P A GBP 1/1 f 10,16 0,4LOF II - Money Market (USD) P A USD 1/1 f 10,24 0,2

Fonds en obligationsLO Fds Sov. Trea. 1-3 (CHF) P D CHF 2/1 f 8197,11 0,3LOF - 1798 Optimum Trend (EUR) P A EUR 2/1 f 11,75 -2,3LOF - 1798 Optimum Trend (USD) P A USD 2/1 f 11,33 -2,1LOF - Convertible Bd Asia (CHF) P A CHF 1/1 f 13,71 12,8LOF - Convertible Bd Asia (EUR) P A EUR 1/1 f 14,20 14,2LOF - Convertible Bd Asia (USD) P A USD 1/1 f 14,18 14,1LOF - Convertible Bond P A EUR 2/1 f 13,78 4,1LOF - EM Loc.Curr.&Bds (CHF) P A CHF 1/1 f 10,65 -LOF - EM Loc.Curr.&Bds (EUR) P A EUR 1/1 f 11,22 -LOF - EM Loc.Curr.&Bds (USD) P A USD 1/1 f 10,83 -LOF - Emerging Market Bond P A USD 2/1 f 21,57 16,3LOF - EU Convergence Bond P A EUR 1/1 f 15,95 7,9LOF - Euro Aggregate Bond P A EUR 1/1 f 9,56 3,8LOF - Government Bond (EUR) P A EUR 1/1 f 10,20 2,3LOF - Government Bond (USD) P A USD 1/1 f 18,88 7,1LOF - Inflation-Linked Bd (EUR) P A EUR 1/1 f 10,41 3,0LOF - Inv. Grade A-BBB (CHF) P A CHF 2/1 f 11,93 3,2LOF - Investment Grade (EUR) P A EUR 2/1 f 15,60 5,6LOF - Investment Grade + (EUR) P A EUR 2/1 f 10,65 4,7LOF - Total Return Bd (EUR) P A EUR 2/1 f 11,66 1,9LOF - Total Return Bd (USD) P A USD 2/1 f 17,10 -LOF II - 1798 Optim.Trend (EUR) P A EUR 1/1 f 11,79 -2,3LOF II - 1798 Optim.Trend (USD) P A USD 1/1 f 11,32 -2,2LOF II - Convertible Bond (CHF) P A CHF 1/1 f 21,96 3,7LOF II - Convertible Bond (EUR) P A EUR 1/1 f 13,82 4,3LOF II - Convertible Bond (USD) P A USD 1/1 f 20,43 4,3LOF II - Emerging Mkt Bond P A USD 1/1 f 21,25 15,7LOF II - EU Convergence Bond P A EUR 1/1 f 16,01 7,9LOF II - Euro Aggregate Bond P A EUR 1/1 f 9,58 3,8LOF II - Government Bond (EUR) P A EUR 1/1 f 53,55 2,5LOF II - Government Bond (USD) P A USD 1/1 f 18,96 7,1LOF II - Inv. Grade A-BBB (CHF) P A CHF 1/1 f 11,95 3,2LOF II - Investment Grade (EUR) P A EUR 1/1 f 15,64 5,6LOF II - Swiss Aggregate Bond P A CHF 1/1 f 21,29 4,8LOF II - Syst. World Bd Hedged P A CHF 1/1 f 24,63 3,5LOF II - Syst. World Bd P A CHF 1/1 f 23,49 1,6LOF II - Total Return Bd (EUR) P A CHF 1/1 f 15,54 -LOF II - Total Return Bd (EUR) P A EUR 1/1 f 11,71 1,9

Fonds en actionsLO Alto - Global Equity P D EUR 2/1 f 80,82 7,8LO Nutrition P D CHF 2/1 f 115,70 2,2LO Swiss Cap (ex-SMI) P D CHF 2/1 f 346,25 19,0LO Swiss Leaders P D CHF 2/1 f 100,79 2,6LODH Multifonds - Commodity P D CHF 1/1 f 110,92 2,6LODH Multifonds - Commodity P D USD 1/1 f 146,91 4,7

LOF - 1798 US Eq. Long/Short P A USD 1/1 f 8,79 -LOF - Alpha Japan (CHF) P A CHF 1/1 f 8,18 -LOF - Alpha Japan P A JPY 1/1 f 734,00 -12,6LOF - Baron US Growth P A USD 1/1 f 8,41 3,2LOF - Clean Tech P A EUR 1/1 f 6,26 -6,3LOF - EMEA P A EUR 1/1 f 15,68 15,0LOF - Europe P A EUR 1/1 f 6,04 2,1LOF - Eurozone S&M Caps P A EUR 1/1 f 33,83 19,7LOF - Generation Global (CHF) P A CHF 1/1 f 8,55 1,7LOF - Generation Global (EUR) P A EUR 1/1 f 10,31 10,1LOF - Generation Global (USD) P A USD 1/1 f 9,76 6,6LOF - Global Emerg. Mkts (EUR) P A EUR 1/1 f 8,01 7,4LOF - Global Emerg. Mkts (USD) P A USD 1/1 f 7,77 4,0LOF - Golden Age (CHF) P A CHF 2/1 f 13,29 -LOF - Golden Age (EUR) P A EUR 2/1 f 8,73 0,6LOF - Golden Age (USD) P A USD 2/1 f 12,19 -2,0LOF - Greater China P A USD 1/1 f 107,49 5,4LOF - Japan. S&M Caps P A JPY 1/1 f 1686,00 -15,9LOF - Pacific Rim P A USD 1/1 f 12,68 8,0LOF - Pzena Global Value P A USD 1/1 f 6,13 6,9LOF - Selective Global Equity P A EUR 1/1 f 147,52 10,2LOF - Technology (EUR) P A EUR 1/1 f 9,10 7,4LOF - Technology (USD) P A USD 1/1 f 13,93 8,1LOF - W.Blair Gbl Grwth (EUR) P A EUR 1/1 f 8,65 17,8LOF - W.Blair Gbl Grwth (USD) P A USD 1/1 f 8,96 14,1LOF - World Gold Expert. (CHF) P A CHF 2/1 f 35,91 36,9LOF - World Gold Expert. (EUR) P A EUR 2/1 f 26,84 34,2LOF - World Gold Expert. (USD) P A USD 2/1 f 34,29 35,2

Fonds d’allocation d’actifsLODH Multifonds - Optimix (CHF) P D CHF 1/1 af 87,54 0,6LODHO - Global Conservative P A CHF 2/1 f 16,19 0,7LOF - 1798 Tactical Alpha (CHF) P A CHF 1/1 f 10,17 2,6LOF - 1798 Tactical Alpha (EUR) P A EUR 1/1 f 10,20 2,8LOF - 1798 Tactical Alpha (USD) P A USD 1/1 f 14,67 -

Investissements alternatifsLO Multi. - Glbl Trading EUR A EUR 1/1 bf 2329,76 1,8LO Multi. - Glbl Trading USD A USD 1/1 bf 2842,74 2,1LO Multi. - Global Eq. L/S CHF A CHF 1/1 bf 5718,06 -LO Multi. - Global Eq. L/S EUR A EUR 1/1 bf 4031,21 3,1LO Multi. - Global Eq. L/S USD A USD 1/1 bf 5271,12 3,3LO Multi. - Market Neutral EUR A EUR 1/1 bf 221,25 16,9LO Multi. - Market Neutral USD A USD 1/1 bf 246,44 11,4LODH Alternative Strategies (CHF) D CHF 1/1 bf 21,85 5,7LODH Alternative Strategies (EUR) D EUR 1/1 bf 27,87 12,2LODH Alternative Strategies (USD) D USD 1/1 bf 35,41 8,3LODH Delta Global (CHF) P D CHF 1/5 bf 15,08 11,4LODH Delta Global (EUR) P D EUR 1/5 bf 18,63 -15,7LODH Delta Global (USD) P D USD 1/5 bf 49,38 11,4LOF - Alternative Beta (CHF) P A CHF 1/1 f 121,08 2,6LOF - Alternative Beta (EUR) P A EUR 1/1 f 79,94 3,0LOF - Alternative Beta (USD) P A USD 1/1 f 117,66 3,4

Man Investments AGPreis Anfragen: +353 (1) 647 0060allg Anfragen: +41 (0) 55 417 6000www.maninvestments.com

Investissements alternatifsAHL Alpha Plc USD 1/1 af 849,01 15,8Man AHL Diversified Markets EU EUR 1/5 af 35,98 18,4Man AHL Diversified Plc USD 1/5 af 101,71 18,2

c/oTrillium SATél.: 022 318 84 49Fax: 022 318 84 48www.manavest.ch

Fonds d’allocation d’actifsManavest - Glob Opp CHF 1/1 af 99,15 -

Service Line0848 845 400www.banquemigros.ch

Fonds en obligationsMi-Fonds (CH) SwFrBd MT - A CHF 2/1 e 103,82 2,2Mi-Fonds (CH) SwissFrancBond - A CHF 2/1 e 105,21 3,7Mi-Fonds (Lux) HY Europe - B EUR 2/1 f 134,06 11,1Mi-Fonds (Lux) InterBond - A CHF 2/1 f 85,00 0,4Mi-Fonds (Lux) InterBond - B CHF 2/1 f 146,33 0,4

Fonds en actionsMi-Fonds (CH) EuropeStock - A CHF 2/1 e 68,46 -2,6Mi-Fonds (CH) InterStock - A CHF 2/1 e 70,56 0,3Mi-Fonds (CH) SwissImmo A CHF 2/1 e 102,40 -Mi-Fonds (CH) SwissStock - A CHF 2/1 e 82,88 1,3Mi-Fonds (Lux) EuropeStock - B CHF 2/1 f 79,94 -5,6Mi-Fonds (Lux) InterStock - A CHF 2/1 f 77,35 -1,0Mi-Fonds (Lux) InterStock - B CHF 2/1 f 97,89 -1,0Mi-Fonds (Lux) SwissStock - A CHF 2/1 f 85,36 5,3Mi-Fonds (Lux) SwissStock - B CHF 2/1 f 101,32 4,8

Fonds d’allocation d’actifsMi-Fonds (CH) 10 - A CHF 2/1 e 101,67 2,9Mi-Fonds (CH) 10 - V CHF 2/1 e 103,18 3,0Mi-Fonds (CH) 30 - A CHF 2/1 e 97,65 2,7Mi-Fonds (CH) 30 - V CHF 2/1 e 98,26 2,9Mi-Fonds (CH) 40 - A CHF 2/1 e 96,45 3,0Mi-Fonds (CH) 40 - V CHF 2/1 e 96,62 3,1Mi-Fonds (CH) 45 Sustainable A CHF 2/1 e 102,76 1,2Mi-Fonds (CH) 45 Sustainable V CHF 2/1 e 102,84 1,3Mi-Fonds (CH) 50 - A CHF 2/1 e 92,12 2,3Mi-Fonds (Lux) 30 - A CHF 2/1 f 115,11 2,2Mi-Fonds (Lux) 30 - B CHF 2/1 f 180,11 2,2Mi-Fonds (Lux) 40 (EUR) - A EUR 2/1 f 94,96 5,9Mi-Fonds (Lux) 40 (EUR) - B EUR 2/1 f 133,34 5,8Mi-Fonds (Lux) 50 - A CHF 2/1 f 124,21 1,6Mi-Fonds (Lux) 50 - B CHF 2/1 f 190,48 1,6Mi-Fonds (Lux) Eco - B CHF 2/1 f 85,87 -0,8

Mirabaud & CieTél. +41 58 816 22 22Fax +41 58 816 28 [email protected]

Fonds en actionsMir.Sel.Eq.Europe A Cap EUR 1/1 e 62,72 10,9Mir.Sel.Eq.Europe B Dist EUR 1/1 e 57,53 10,9Mir.Sel.Eq.World A Cap USD 1/1 e 90,05 3,1Mir.Sel.Eq.World B Dist USD 1/1 e 79,89 3,1Mirabaud Eq Asia A Cap USD 3/1 af 174,19 4,2Mirabaud Eq Asia I Cap USD 3/1 af 181,38 5,0Mirabaud Eq H.Al.Eur.Ex UK A Cap EUR 2/1 85,86 4,4Mirabaud Eq H.Al.Eur.Ex UK A Cap GBP 1/1 74,64 2,1Mirabaud Eq H.Al.Eur.Ex UK I Dist EUR 2/1 86,03 4,8Mirabaud Eq H.Al.Pan Eur. A Cap CHF 2/2 116,93 -2,6Mirabaud Eq H.Al.Pan Eur. A Cap EUR 2/2 85,54 5,7Mirabaud Eq H.Al.Pan Eur. I Cap EUR 2/2 86,71 6,1Mirabaud Eq H.Al.Pan Eur. I Dist EUR 2/2 84,58 6,1Mirabaud Eq USA A Cap USD 3/1 117,14 7,1Mirabaud Fd Swiss Caps A Cap CHF 1/1 1147,41 -3,3Mirabaud Fd Swiss Caps Z Cap CHF 1/1 1190,12 -2,8Mirabaud Fd Swiss Sm.MidCap A Cap CHF 1/1 208,52 12,4Mirabaud Fd Swiss Sm.MidCap Z Cap CHF 1/1 216,39 13,1

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21EconomieLe TempsMardi 2 novembre 2010

EntreprisesSGS acquiert un spécialistede l’analyse chimiqueSGS a racheté l’entreprise britan-nique M-Scan, spécialisée dansl’analyse chimique. Le groupegenevois d’inspection et de certi-fication veut ainsi confirmer sonavancée dans le secteur de labioanalyse. M-Scan réunit quatrelaboratoires ainsi que des bu-reaux de marketing et des agentsen Europe, en Corée du Sud, enInde et à Singapour. Il emploie 61spécialistes et a réalisé en 2009 unchiffre d’affaires de 6,8 millionsde livres (9,5 millions de francs),fait savoir lundi SGS dans uncommuniqué. Il y a peu, SGS, parla bouche de son directeur géné-ral Chris Kirk, avait manifesté auTemps son intention d’accélérer lerythme des achats d’entreprisesces quatre prochaines années. Le20 septembre, le groupe avaitrevu à la hausse ses perspectivesde croissance sur quatre ans,prévoyant de réaliser des ventesde 8 milliards de francs d’ici à2014, contre 4,8 milliards l’annéedernière. (ATS)

Nycomed prend lamajoritéd’une société chinoiseNycomed reprend la majorité dugroupe chinois Techpool Bio-Pharm qui produit notammentdes médicaments à base de pro-téines. Cette acquisition confirmel’importance de la Chine dans lastratégie des marchés émergentsde l’entreprise pharmaceutiqued’origine danoise. Nycomed, dontle siège est à Zurich, n’a pas for-mulé de prix pour les 51,34%d’actions acquises. Techpool a étécréée en 1993. Son siège se situedans la province de Guangdong.Elle est spécialisée dans la recher-che, la fabrication et la commer-cialisation de médicaments desources naturelles, selon uncommuniqué publié lundi. Audeuxième trimestre 2010, Ny-comed a enregistré un chiffred’affaires stable (–0,1%) de 786,5millions d’euros. Le résultat d’ex-ploitation a chuté de 78,4% à 16,1millions d’euros (21,2 millions defrancs), mais le groupe a reçu lefeu vert de l’Union européennepour le médicament Daxas. (ATS)

Fusion dans l’industriedesmédicamentsLe leader nord-américain de ladistribution de médicamentsMcKesson a annoncé lundi qu’ilavait conclu un accord pouracheter la société US Oncologypour un total de 2,16 milliards de

dollars, dette comprise. Dans uncommuniqué commun, les deuxsociétés ont expliqué que leurrapprochement aiderait «la com-munauté des spécialistes del’oncologie à améliorer l’expé-rience des patients» au momentoù les besoins en termes de traite-ments du cancer de qualité, aumeilleur coût et personnalisés nepeuvent qu’augmenter. «McKes-son s’engage à améliorer la santéet la vitalité de nos clients, avecpour but final l’amélioration de lasanté des patients», a assuré ledirecteur général du groupe JohnHammergren. Bruce Broussard, lepatron de US Oncology, unesociété non cotée basée au Texas,va continuer à diriger cette acti-vité au sein de McKesson. Lasociété fusionnée revendique3000 clients médecins. McKessonest une société basée à San Fran-cisco qui compte 32000 em-ployés. (AFP)

Le patron du pétrolier Excoveut racheter sa sociétéLe groupe pétrolier et gazieraméricain Exco a annoncé lundique son directeur général Dou-glas Miller proposait de le rache-ter pour un total de 4,36 milliardsde dollars, en proposant auxactionnaires une prime de 38%sur le cours de clôture de ven-dredi. Le groupe, basé à Dallas(Texas, sud des Etats-Unis), aprécisé que son conseil d’admi-nistration n’avait pas encore prisde position sur cette offre. Lesactionnaires se voient proposer20,50 dollars, bien plus que les14,83 dollars auxquels l’actionavait terminé vendredi soir. L’ac-tion a perdu plus de 5% depuis unan, décrochant en dépit de lareprise du marché boursier pen-dant cette période. (AFP)

Bond du résultat d’EmiratesEmirates Airlines, la compagnieaérienne de Dubaï, a annoncélundi un bénéfice net de 3,4milliards de dirhams (925 mil-lions de dollars) au cours dupremier semestre de son exercicedécalé (avril-septembre), enhausse de 351% sur un an. Lacompagnie avait dégagé unbénéfice net de 752 millions dedirhams sur le premier semestrede son exercice 2009-2010. (AFP)

Hausse du bénéficesemestriel de RyanairLa compagnie aérienne irlandaiseà bas coût Ryanair a annoncélundi un bénéfice net de 424millions d’euros au premiersemestre de son exercice 2010-

2011, en hausse de 13,5%, lié àune augmentation de 10% durantla même période du nombre depassagers transportés. Hors élé-ments exceptionnels – qui pren-nent notamment en compte lecoût du nuage de cendres islan-dais ayant perturbé au printempsle ciel européen –, les profits de lacompagnie ont augmenté de 17%à 452 millions d’euros sur lesemestre. (AFP)

FinanceNouveau responsabledesmarchés à l’ASBJakob Schaad, 46 ans, est le nou-veau responsable du secteur«Marchés financiers internatio-naux» de l’Association suisse desbanquiers (ASB). Ce docteur enéconomie était jusqu’ici con-seiller en politique économiquede la conseillère fédérale Doris

Leuthard. Jakob Schaad succède àClaude-Alain Margelisch, devenudirecteur général de l’ASB à mi-septembre, précise lundi uncommuniqué de l’association.Marié et père de deux enfants, ilprendra ses fonctions le 1er mars2011. Avant ses activités au Con-seil fédéral, le nouveau directeura travaillé auprès de la Banquenationale suisse (BNS). Il a égale-ment été conseiller principal dudirecteur exécutif suisse auprèsdu Fonds monétaire internatio-nal (FMI) à Washington. (ATS)

Ambac envisagede déposer son bilanLe rehausseur de crédit en diffi-culté Ambac a annoncé lundiqu’il ne rembourserait pas destraites dues le jour même, souli-gnant qu’il envisageait un dépôtde bilan, avec ou sans le soutiende ses créanciers. «Ambac Finan-

cial Group a annoncé aujourd’huique son conseil d’administrationavait décidé de ne pas payer lesintérêts dus aujourd’hui 1er no-vembre 2010 sur des obligationsà 7,50% à échéance au 1er mai2023. Si les intérêts ne sont paspayés dans les trente jours, il yaura défaut de paiement», aajouté le groupe. (AFP)

MécénatDécès de l’entrepreneurBrancoWeissL’entrepreneur et mécène BrancoWeiss est décédé à 81 ans. Amou-reux de l’innovation, il s’étaitbeaucoup engagé comme dona-teur pour les Ecoles polytechni-ques fédérales et la transmissionde l’esprit d’entreprise. BrancoWeiss s’est éteint le 31 octobredes suites d’une courte et gravemaladie, comme l’a annoncélundi laNeue Zürcher Zeitung. Cetentrepreneur, docteur en chimiede l’EPFZ, a créé plusieurs fonda-tions et s’est investi dans le déve-loppement des hautes écoles,aussi en Suisse romande. En 1999,il a permis le lancement à Lau-sanne de la première chaire d’es-prit d’entreprise et d’innovationde Suisse. Il a notamment étédocteur honoraire des deuxécoles polytechniques et a sou-vent assumé le rôle d’investisseurprivé. (ATS)

ChangesLa faiblesse du dollarinquiète les Etats du GolfeLe dollar faible pourrait forcer lespays du Conseil de coopérationdu Golfe (CCG) à réévaluer leursmonnaies, qui sont en majorité

indexées sur le billet vert, a avertilundi un responsable monétairearabe. «Notre région n’est pasimmunisée contre une guerre desmonnaies en raison du lien avecle dollar», a déclaré Jassem al-Mannaï, directeur général duFonds monétaire arabe installé àAbu Dhabi, devant un foruméconomique au Koweït. «Si ledollar continue de baisser, ilpourrait forcer les pays du Golfe àréévaluer leurs monnaies», a dit leresponsable arabe. (AFP)

MacroéconomieConsommation américaineen hausse en septembreLes dépenses de consommationdes ménages aux Etats-Unis ontprogressé en septembre malgré labaisse de leur revenu disponible,selon des chiffres publiés lundi parle Département du commerce àWashington. En données corrigéesdes variations saisonnières, laconsommation a augmenté, pourle troisième mois consécutif, de0,2% par rapport au mois précé-dent. C’est moins que ne le pré-voyaient les analystes, qui tablaientsur 0,4%. Mais cela s’explique am-plement par une baisse du revenudisponible de 0,2%. (AFP)

Panorama

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30 octobre 1031 déc. 09-0,1

Croissance mensuelle, en %

SOURCE: BLOOMBERG

Dépenses de consommation

ce que l’on pense», a ajouté leministre saoudien dont le paysest le chef de file de l’Organisa-tion des pays exportateurs depétrole (OPEP). Il a toutefoisprécisé que le marché mondialdu brut «était quelque peu sur-approvisionné». (AFP)

Ali al-NouaimiU Les prix actuels du brutautour de 81 dollars le baril sontà un niveau «très confortable», adéclaré lundi le ministre saou-dien du Pétrole, Ali al-Nouaimi,en marge d’une conférence surl’énergie à Singapour. «Je diraisque nous sommes à un niveautrès confortable», a affirmé leministre en réponse à une ques-tion, après avoir prononcé sondiscours à la conférence.«Je pense que ce niveau devraitse maintenir pour un certaintemps, mais je ne peux pas direjusqu’à quand. J’espère toutefoisque ce sera plus longtemps que

Le prix du pétrole est «très confortable»

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ICBC se lance dansle courtage aux Etats-UnisBanque L’établissement chinois va reprendredes activités de BNP Paribas pour un dollar

La banque chinoise Industrial& Commercial Bank of China(ICBC), numéro un mondial dusecteur par la capitalisation, va selancer dans les services financiersaux Etats-Unis en rachetant uneactivité de BNP Paribas pour undollar symbolique, affirme lundileWall Street Journal.

ICBC va reprendre les activitésde services aux fonds spéculatifs(primary dealer services) de FortisSecurities, passées dans le gironde la banque française, lors de sonacquisition des activités belges deFortis début 2009.

Ces activités faisaient doublonavec celles de BNP Paribas et lacession à ICBC permet au groupefrançais de ne pas avoir à payerd’indemnités de licenciement.

Les activités reprises sont de pe-tite taille, puisqu’elles ne comp-tent que 75 clients, souligne lequotidien, qui cite des personnesproches du dossier.

Mais ICBC, qui est détenue à70% par le gouvernement chinois,espère utiliser cette structure

pour se développer aux Etats-Unissur le marché du courtage d’ac-tions.

«C’est une opportunité uniqueet un point de départ pour ICBC»,a relevé Joseph Spillane, l’ancienresponsable de Fortis Securities,qui va prendre la tête de la nou-velle filiale.

Cette structure, rebaptiséeICBC Financial Services, devraitgénérer quelque 15 millions dedollars annuels de profits pour samaison mère.

La capitalisation boursière dela banque chinoise dépasse cellede HSBC. L’action d’ICBC a pro-gressé de près de 70% depuis sonentrée en bourse fin octobre. In-dustrial & Commercial Bank ofChina (ICBC) cumule les recordssur les marchés. La banque chi-noise, qui avait dépassé tous lesmontants jamais levés lors d’uneintroduction en bourse avec22 milliards de dollars récoltés,affiche désormais la plus grossecapitalisation boursière d’unebanque non américaine. AFP

AFP

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Fonds en obligationsPF (CH)-Bonds CHF -P CHF 4/4 f 1065,07 4,1PF (CH)-ShtMidTm Bds -P CHF 4/4 f 927,33 1,0PI (CH)-CHF Bds -I CHF 2/2 f 1031,50 3,7PI (CH)-Fgn Bds -I CHF 2/2 f 929,87 2,4Pictet-Asn Lcl Ccy Dbt -P EUR EUR 1/1 e 100,38 15,2Pictet-Asn Lcl Ccy Dbt -P USD USD 2/2 e 138,58 10,8Pictet-CHF Bonds -P CHF 2/2 e 431,89 3,4Pictet-Convertible Bonds -P EUR EUR 3/2 e 100,84 -Pictet-Em Lcl Ccy Dbt -P EUR EUR 2/1 f 131,20 18,7Pictet-Em Lcl Ccy Dbt -P USD USD 2/2 f 182,42 15,4Pictet-EUR Bonds -P EUR 2/2 f 408,60 6,3Pictet-EUR Corporate Bonds -P EUR 2/2 e 156,68 6,0Pictet-EUR Government Bonds -P EUR 2/2 e 120,31 3,8Pictet-EUR High Yield -P EUR 2/2 e 172,93 18,3Pictet-EUR Inflation Lk Bds -P EUR 2/2 e 114,47 3,6Pictet-EUR SMT Bonds -P EUR 2/2 e 121,64 0,2Pictet-Glo Emerging Debt -P USD USD 2/2 e 273,91 12,6Pictet-Global Em Ccy -P EUR EUR 2/1 f 75,87 7,0Pictet-Global Em Ccy -P USD USD 2/1 f 106,01 4,2Pictet-LATAM Lc Ccy Dbt -P EUR EUR 2/1 f 97,98 16,2Pictet-LATAM Lc Ccy Dbt -P USD USD 2/1 f 134,98 13,0Pictet-US High Yield -P USD USD 2/2 e 115,26 11,3Pictet-USD Government Bonds -P USD 2/2 e 550,21 8,4Pictet-USD Short Mid-Term Bds -P USD 2/2 e 123,94 2,4Pictet-World Gvt Bonds -P EUR EUR 2/1 f 129,34 12,0

Fonds en actionsPF (CH)-Glob Equities -P CHF CHF 4/4 f 1155,75 -0,1PF (CH)-Glob Equities -P USD 4/4 f 1136,90 5,7PF (CH)-Swiss Mid-Small Cap -P CHF 2/2 f 3161,01 9,4PF (CH)-Swiss Mkt Tracker -P CHF 4/4 f 102,86 2,2PI (CH)-Swiss Eq -I CHF 2/2 e 1155,99 2,0PI (CH)-World Eq -I CHF 2/2 f 723,00 2,1Pictet (CH)-Swiss Eq -P CHF 2/2 f 1604,81 0,8Pictet (CH)-Swiss Eq 130/30 P CHF 2/2 e 83,41 0,1Pictet-Agriculture -P EUR EUR 1/1 f 141,69 16,8Pictet-Agriculture -P USD USD 1/1 f 195,62 12,2Pictet-Asian Eq ExJpn -P EUR EUR 2/2 e 131,70 13,7Pictet-Asian Eq ExJpn -P USD USD 2/2 e 181,83 9,0Pictet-Biotech -P EUR EUR 1/1 e 205,68 4,3Pictet-Biotech -P USD USD 2/2 e 285,87 1,0Pictet-Clean Energy -P EUR EUR 2/2 f 57,11 -3,4Pictet-Clean Energy -P USD USD 2/2 f 78,85 -7,4Pictet-Digital Comm -P EUR EUR 1/1 f 99,84 22,9Pictet-Digital Comm -P USD USD 2/2 f 137,84 18,0Pictet-Eastern Europe -P EUR EUR 2/2 e 374,63 19,2Pictet-Emerging Markets -P EUR EUR 2/2 e 423,81 14,5Pictet-Emerging Markets -P USD USD 2/2 e 585,11 9,7Pictet-Emerging Mkts Idx -P USD USD 2/2 f 255,51 13,1Pictet-Ethos(CH)Sw SustEq -P CHF 4/4 e 99,83 1,9Pictet-Eu Equities Sel -P EUR EUR 2/2 e 434,28 6,5Pictet-Euroland Index -P EUR EUR 2/2 f 90,68 2,2Pictet-Europe Index -P EUR EUR 4/4 e 108,47 7,4Pictet-European Sust Eq -P EUR EUR 2/2 e 143,14 7,6Pictet-Generics -P EUR EUR 1/1 f 108,02 27,1Pictet-Generics -P USD USD 2/2 f 149,13 22,0Pictet-Glo Megatrend Sel -P CHF CHF 1/1 f 146,36 6,1Pictet-Glo Megatrend Sel -P EUR EUR 1/1 f 107,19 15,7Pictet-Glo Megatrend Sel -P USD USD 1/1 f 147,99 11,0Pictet-Greater China -P EUR EUR 2/2 e 281,62 15,6Pictet-Greater China -P USD USD 2/2 e 388,80 10,7Pictet-Indian Equities -P EUR EUR 2/2 e 311,93 24,6Pictet-Indian Equities -P USD USD 2/2 e 430,65 19,4Pictet-Japan Index -P JPY JPY 2/2 e 8050,96 -9,4Pictet-Japanese Eq 130/30 -P EUR EUR 1/1 e 36,60 9,6Pictet-Japanese Eq 130/30 -P JPY JPY 2/2 e 4084,26 -7,5Pictet-Japanese Eq Sel -P EUR EUR 2/1 e 61,60 8,5Pictet-Japanese Eq Sel -P JPY JPY 2/2 e 6873,69 -8,5Pictet-Japanese SMid Cap -P EUR EUR 2/1 e 60,76 0,4Pictet-Japanese SMid Cap -P JPY JPY 2/2 e 6779,47 -15,3Pictet-MENA -P USD USD 2/2 e 51,68 15,2Pictet-Pac ExJpn Idx -P USD USD 2/2 e 299,12 9,5Pictet-Premium Brands -P EUR EUR 2/2 e 84,76 29,7Pictet-Russian Equities -P USD USD 2/1 e 72,76 13,0Pictet-Security -P USD USD 2/2 e 118,78 19,3Pictet-Small Cap Europe -P EUR EUR 2/2 e 539,94 19,2Pictet-Timber -P USD USD 1/1 e 115,14 8,1Pictet-US Eq Gr Sel -P USD USD 2/2 e 105,64 5,1Pictet-US Equity Value Sel -P USD USD 2/2 e 122,17 4,7Pictet-USA Index -P USD USD 4/4 e 96,95 7,0Pictet-Water -P EUR EUR 2/2 e 136,31 10,0

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PostFinance, Die PostTél. 0848 888 300www.postfinance.ch

Fonds en actionsPostFinance Fonds Global CHF 2/1 e 94,03 0,8PostFinance Fonds Suisse CHF 2/1 e 111,53 1,8

Fonds d’allocation d’actifsPostFinance Fonds 1 Bond CHF 2/1 e 97,02 4,1PostFinance Fonds 2 CHF 2/1 e 94,86 3,4PostFinance Fonds 3 CHF 2/1 e 94,55 3,3PostFinance Fonds 4 CHF 2/1 e 85,76 3,0PostFinance Fonds 5 CHF 2/1 e 76,53 2,5PostFinance Pension 25 CHF 2/1 e 101,94 3,5PostFinance Pension 45 CHF 2/1 e 97,40 3,0

Banques RaiffeisenTél. 0844 888 808www.raiffeisen.ch

Fonds en instruments du marché monétaireRaiffeisen Euro Money A EUR 2/1 f 511,42 1,4Raiffeisen Euro Money B EUR 2/1 f 726,49 1,4Raiffeisen Swiss Money A CHF 2/1 f 1035,53 0,3Raiffeisen Swiss Money B CHF 2/1 f 1296,05 0,3Raiffeisen US Dollar Money A USD 2/1 f 983,75 0,4Raiffeisen US Dollar Money B USD 2/1 f 1542,49 0,4

Fonds en obligationsRaiffeisen Conv Bond Global B CHF 2/1 f 90,62 1,3Raiffeisen Euro Obli A EUR 2/1 f 75,07 5,1Raiffeisen Euro Obli B EUR 2/1 f 147,45 5,2Raiffeisen Futura Global Bond A CHF 4/1 e 85,26 5,5Raiffeisen Futura Swiss Franc Bond A CHF 4/1 e 107,01 3,4Raiffeisen Swiss Obli A CHF 2/1 f 112,33 4,0Raiffeisen Swiss Obli B CHF 2/1 f 174,80 4,0Raiffeisen US Dollar Obli A USD 2/1 f 111,73 7,2Raiffeisen US Dollar Obli B USD 2/1 f 166,98 7,2

Fonds en actionsRaiffeisen Clean Technology A CHF 2/1 f 127,58 -2,5Raiffeisen Clean Technology B CHF 2/1 f 127,58 -2,5Raiffeisen EuroAc A EUR 2/1 f 73,64 3,8Raiffeisen EuroAc B EUR 2/1 f 96,77 3,8Raiffeisen Futura Global Stock A CHF 4/1 e 64,92 -3,3Raiffeisen Futura Swiss Stock A CHF 4/1 e 139,65 3,0Raiffeisen Future Resources A CHF 2/1 f 142,79 4,8Raiffeisen Future Resources B CHF 2/1 f 142,79 4,8Raiffeisen SwissAc A CHF 2/1 f 259,33 1,8Raiffeisen SwissAc B CHF 2/1 f 283,64 1,8

Fonds d’allocation d’actifsPension Invest Futura Balanced A CHF 4/1 e 101,50 1,6Pension Invest Futura Balanced I CHF 4/1 e 103,34 1,6Pension Invest Futura Yield A CHF 4/1 e 122,87 1,6Pension Invest Futura Yield I CHF 4/1 e 125,31 1,6Raiffeis.Fd(CH)Multi Asset Cl.Dyn CHF 4/1 e 89,43 -0,4Raiffeis.Fd(CH)Multi Asset Cl.Fut CHF 4/1 e 97,61 0,1Raiffeis.Fd(CH)Multi Asset Cl.Mod CHF 4/1 e 95,03 0,2Raiffeisen Global Invest Balanced A CHF 2/1 f 109,39 0,6Raiffeisen Global Invest Balanced B CHF 2/1 f 135,08 0,6Raiffeisen Global Invest Equity A CHF 2/1 f 76,20 -0,0Raiffeisen Global Invest Equity B CHF 2/1 f 79,42 -0,1Raiffeisen Global Invest Growth A CHF 2/1 f 90,27 0,4Raiffeisen Global Invest Growth B CHF 2/1 f 93,76 0,4Raiffeisen Global Invest Yield A CHF 2/1 f 102,95 0,9Raiffeisen Global Invest Yield B CHF 2/1 f 132,59 0,9

Autres fondsRaffeis.Fd(CH)Multi Asset Cl.Def CHF 4/1 e 102,52 1,6Raiffeisen Cap. Prot. 2013 B CHF 2/1 fg 107,51 2,2Raiffeisen Cap. Prot. 2014 (EUR) B EUR 2/1 fg 105,10 0,6

RBA HoldingTél. 031 660 44 44Fax 031 660 44 55www.rba.ch

Fonds d’allocation d’actifsAdagio (Lux) - Festverzinslich - B CHF 2/1 f 126,99 3,4Allegro (Lux) - Wachstum - B CHF 2/1 f 98,49 0,6Vivace (Lux) - Ausgewogen - B CHF 2/1 f 109,06 1,9

Tél. +41 58 262 00 00, www.realstone.ch

RealStone Eq Asian Property EUR 2/1 e 102,48 16,3RealStone Swiss Property CHF 2/1 e 123,20 -

REYL & Cie S. A.Tél. +41 22 816 8000Fax +41 22 816 8001www.reyl.com

Fonds en obligationsEm Debt Opp B USD USD 2/1 f 110,54 10,6Em Debt Opp C CHF CHF 2/1 f 109,89 10,0Em Debt Opp E EUR EUR 2/1 f 110,11 10,2

Fonds en actionsElite France-Europe B EUR EUR 2/1 af 94,02 8,2Em Mkts Eq B USD USD 3/1 f 129,05 27,5Em Mkts Eq J CHF CHF 3/1 f 120,11 22,3Em Mkts Eq L EUR EUR 3/1 f 124,85 28,2Europe Low Vol B EUR EUR 2/1 f 97,45 5,8Europe Low Vol C CHF CHF 2/1 f 93,36 4,8European Eq B EUR EUR 2/1 f 219,29 16,4European Eq C CHF CHF 2/1 f 201,37 16,3European Opp B EUR EUR 2/1 f 103,07 -European Opp C CHF CHF 2/1 f 100,68 -North American Eq B USD USD 2/1 f 140,07 11,2North American Eq E EUR EUR 2/1 f 133,89 10,3

Robeco (Suisse) SATél. 044 227 72 08Fax. 044 227 72 22www.robeco.ch

Fonds en instruments du marché monétaireRobeco Flex-o-Rente D EUR EUR 3/2 e 107,10 -1,4Robeco Flex-o-Rente D USD USD 1/1 e 105,78 -1,5Robeco Flex-o-Rente E EUR EUR 3/3 e 102,62 -1,3

Fonds en obligationsRobeco European HY Bds D EUR EUR 1/1 e 134,23 11,6Robeco High Yield Bonds D EUR EUR 3/3 e 94,62 13,8Robeco Lux-o-rente D CHF CHF 1/1 e 113,91 4,3Robeco Lux-o-rente D EUR EUR 1/1 e 118,28 4,8Robeco Lux-o-rente D USD USD 1/1 e 124,97 4,4Robeco Lux-o-rente E CHF CHF 1/1 e 109,49 1,1Robeco Lux-o-rente E EUR EUR 1/1 e 112,05 1,7Rorento A EUR 3/3 f 48,58 8,6

Fonds en actionsRobeco A EUR 3/3 f 21,43 5,8Robeco Asia-Pacific Eq. D EUR EUR 3/3 e 80,52 13,6Robeco Chinese Equities D EUR EUR 3/3 e 53,94 7,2Robeco Consumer Trends Eq. D EUR EUR 3/3 e 70,26 24,6Robeco Emerging Stars Eq. D EUR EUR 3/3 e 154,02 15,5Robeco EMMA Equities D EUR EUR 3/3 e 141,39 14,2Robeco EMMA Equities D USD USD 3/3 e 147,27 10,8Robeco European Equities D EUR EUR 3/3 e 31,62 10,1Robeco European MidCap Eq D EUR EUR 3/3 e 76,68 11,6Robeco European Stars D EUR EUR 3/3 e 69,80 12,6Robeco Health & Wellness Eq. D EUR EUR 3/3 e 43,02 7,0Robeco Natural Resources Eq. D EUR EUR 3/3 e 89,09 2,8Robeco New World Fin. Eq. D EUR EUR 3/3 e 32,89 7,4Robeco Property Equities D EUR EUR 3/3 e 88,08 19,5Robeco US Premium Eq D USD USD 3/3 e 113,15 4,4Robeco US Premium Eq DH EUR EUR 3/3 e 102,94 3,2Rolinco A EUR 3/3 f 19,10 8,8

RSI Securities SATél. +41 22 328 29 11Fax +41 22 328 70 37

Sirius Asia ex-Japan 2010 USD USD 2/1 e 15,90 -Sirius Asia ex-Japan USD USD 2/1 e 24,86 7,5Sirius Japan Opp. CHF 2010 CHF 2/1 e 89,66 -Sirius Japan Opp. CHF CHF 2/1 e 115,59 -0,7Sirius Japan Opp. Inst. EUR EUR 2/1 e 86,57 -8,9Sirius Japan Opp. Inst. JPY JPY 2/1 e 10781,50 -7,6Sirius Japanese Conv. CHF CHF 2/1 e 193,76 7,6Sirius Japanese Conv. Inst. JPY JPY 2/1 e 19643,11 0,2

Bank Sarasin & Cie AGTél. 061 277 77 77www.sarasin.ch/fonds

Fonds en obligationsSaraBond CHF 4/3 f 268,78 2,2Sarasin BondSar P CHF CHF 4/4 f 97,60 -Sarasin BondSar USD USD 2/1 f 102,02 8,1Sarasin BondSar World EUR 2/1 f 142,14 10,5Sarasin Structured Return (EUR) EUR 2/1 f 116,20 5,5Sarasin Sustainable Bond CHF CHF 2/1 f 154,80 3,3Sarasin Sustainable Bond EUR EUR 2/1 f 104,56 4,4

Fonds en actionsSaraSelect CHF 4/3 f 657,42 23,8Sarasin EmergingSar-Global USD 2/1 f 362,67 18,0Sarasin EmergingSar-New Frontiers USD 2/1 f 141,50 9,0Sarasin EquiSar - Global A EUR 2/1 f 126,34 9,7Sarasin EquiSar - Global F EUR 2/1 f 126,96 10,2Sarasin EquiSar-IIID (EUR) EUR 2/1 f 133,19 3,7Sarasin Equity-Swiss Dyn M CHF CHF 4/3 f 96,92 -Sarasin New Power Fund A EUR 2/1 f 52,93 -11,4Sarasin New Power Fund B EUR 2/1 f 52,86 -11,4Sarasin New Power Fund F EUR 2/1 f 54,11 -10,9Sarasin OekoSar Eq - Global A EUR 2/1 f 105,24 2,2Sarasin OekoSar Eq - Global B EUR 2/1 f 105,37 -Sarasin OekoSar Eq - Global F EUR 2/1 f 106,62 2,8Sarasin Real Estate Eq-Global A EUR 2/1 f 101,66 18,0Sarasin Real Estate Eq-Global B EUR 2/1 f 110,85 18,0Sarasin Sust Eq-Global Em Markets USD 2/1 f 104,98 -Sarasin Sust Eq-Real Estate Gl EUR 2/1 f 94,52 15,6Sarasin Sust Eq-Switzerland CHF 4/3 f 565,43 2,6Sarasin Sustainable Eq-Europe A EUR 2/1 f 61,66 5,9Sarasin Sustainable Eq-Europe B EUR 2/1 f 62,18 -Sarasin Sustainable Eq-Global EUR 2/1 f 82,81 5,6Sarasin Sustainable Water A EUR 2/1 f 96,81 14,2Sarasin Sustainable Water F EUR 2/1 f 97,39 -

Fonds d’allocation d’actifsSaraFlex CHF 4/3 f 93,96 1,2Sarasin Global Return (EUR) EUR 2/1 f 116,38 -2,9Sarasin GlobalSar Opt (EUR) - B EUR 2/1 f 104,90 4,5Sarasin GlobalSar-IIID (CHF) CHF 2/1 f 326,47 1,6Sarasin GlobalSar-IIID (EUR) EUR 2/1 f 241,50 4,3Sarasin OekoSar Portfolio EUR 2/1 f 147,46 7,0

Investissements alternatifsSarasin Commodity-Diversified CHF 4/3 f 90,93 5,4Sarasin Commodity-Diversified EUR EUR 4/3 f 70,96 5,6Sarasin Commodity-Diversified USD USD 4/3 f 96,93 6,3Sarasin Commodity-Dynamic I CHF CHF 4/3 f 103,84 2,0Sarasin Commodity-Dynamic P CHF CHF 4/3 f 103,47 1,7Sarasin Currency Opp (CHF) B CHF 2/1 f 99,22 1,0Sarasin Currency Opp (CHF) F CHF 2/1 f 99,99 1,5Sarasin Currency Opp (EUR) B EUR 2/1 f 115,72 1,6

Autres fondsSarasin Global Village-Opp (EUR) EUR 2/1 f 113,07 0,6

Schroder Investment Management(Switzerland) AGTél. 044 250 12 98www.schroders.ch

Fonds en actionsSchroder Swiss Eq Core Fund A CHF 2/1 e 102,12 -Schroder Swiss Eq Core Fund I CHF 2/1 e 108,03 3,4

Fonds d’allocation d’actifsSchroder Capital Fund CHF 2/1 e 1095,99 4,0Schroder Capital Protected Fd 2014 CHF 1/1 e 113,57 2,1Schroder Capital Protected Fd 2019 CHF 1/1 e 113,63 6,4Schroder Maturity Protected Fund 2032CHF 1/1 e 128,76 3,8Schroder Strategy Fund CHF 2/1 e 13023,56 3,7

SIA Funds AGTél. 055 617 28 [email protected]

Fonds en actionsLTIF Alpha - Alpha II CHF CHF 3/1 f 146,71 -10,0LTIF Alpha - Alpha II EUR EUR 3/1 f 107,34 -2,3LTIF Alpha - Alpha II GBP GBP 3/1 f 93,61 -4,1LTIF Alpha - Alpha II USD USD 3/1 f 149,21 -5,4LTIF Alpha - EUR class EUR 1/1 f 143,15 -1,2LTIF Classic - Classic II CHF CHF 3/1 f 166,87 -8,0LTIF Classic - Classic II EUR EUR 3/1 f 122,09 -0,2LTIF Classic - Classic II GBP GBP 3/1 f 106,47 -2,0LTIF Classic - Classic II USD USD 3/1 f 169,71 -3,3LTIF Classic - EUR class EUR 1/1 f 229,90 1,0LTIF Natural Resources CHF CHF 1/1 f 166,21 -4,6LTIF Natural Resources EUR EUR 1/1 f 121,61 3,5LTIF Natural Resources GBP GBP 1/1 f 106,05 1,6LTIF Natural Resources USD USD 1/1 f 169,04 0,3

Autres fondsLTIF Stability CHF 1/1 af 203,70 -2,5

SIF Swiss Investment FundsTél. +41 22 918 73 [email protected]

Fonds en instruments du marché monétaireRBC MONEY MARKET FUND USD 1/1 e 99,70 0,2

Fonds en actionsRBC NATURAL RESOURCES EQUITY USD 3/3 e 168,79 20,3SVM Value Fund (Switzerland) CHF 2/1 af 155,61 15,7

Fonds d’allocation d’actifsJOLIMONT Value Fund (Euro) EUR 2/1 e 102,74 7,1

Autres fondsRBC EURO FIXED INCOME EUR 3/3 e 101,47 3,4RBC SWISS FRANC FIXED INCOME CHF 3/3 e 101,27 2,0RBC USD FIXED INCOME USD 3/3 e 99,37 6,1RED & WHITE Low Vol. Fd (EUR) EUR 1/1 af 101,98 0,4

Solvalor Fund ManagementTél. +41 58 404 03 00www.solvalor.ch

Solvalor 61 CHF 2/2 e 249,00 1,1

Swiss & Global Asset Management [email protected]él. +41 58 426 65 00

Fonds en obligationsJB BF ABS CHF - B CHF 2/1 f 84,74 9,0JB BF ABS EUR - B EUR 2/1 f 90,72 9,5JB BF Absolute Ret Pl-CHF - B CHF 2/1 f 115,52 3,0JB BF Absolute Ret Pl-EUR - B EUR 2/1 f 122,58 3,4JB BF Absolute Ret Pl-GBP - B GBP 2/1 f 124,86 3,3JB BF Absolute Ret Pl-USD - B USD 2/1 f 124,24 2,7JB BF Absolute Return-CHF - B CHF 2/1 f 111,14 1,8JB BF Absolute Return-EUR - B EUR 2/1 f 126,98 2,3JB BF Absolute Return-GBP - B GBP 2/1 f 118,72 2,2JB BF Absolute Return-USD - B USD 2/1 f 119,35 1,9JB BF Cred Opportunities-EUR - B EUR 2/1 f 140,08 11,0JB BF Dollar Med Term-USD - B USD 2/1 f 182,66 7,0JB BF Dollar-USD - B USD 2/1 f 305,29 8,4JB BF Emerging-EUR - B EUR 2/1 f 279,99 14,4JB BF Emerging-USD - B USD 2/1 f 350,44 15,2JB BF Euro Bond - B EUR 2/1 f 328,07 7,4JB BF Euro Government-EUR - B EUR 2/1 f 150,29 3,4JB BF Global Convert-CHF - B CHF 2/1 f 92,20 1,6JB BF Global Convert-EUR - B EUR 2/1 f 95,54 2,1JB BF Global High Yield-EUR - B EUR 2/1 f 175,82 9,8JB BF Local Emerging-EUR - B EUR 2/1 f 214,44 13,3JB BF Local Emerging-USD - B USD 2/1 f 296,97 14,9JB BF Swiss Franc-CHF - B CHF 2/1 f 180,78 5,3JB BF Total Return-EUR - B EUR 2/1 f 89,26 7,1JB CF Dollar-USD /B USD 2/1 f 1807,77 0,4JB CF Euro-EUR /B EUR 2/1 f 2058,69 0,2JB CF Swiss Franc-CHF /B CHF 2/1 f 1473,80 0,2JB CF £ Sterling-GBP /B GBP 2/1 f 2279,46 0,4JB II BF Dollar MD-USD - B USD 2/1 f 124,17 7,0JB II BF Dollar-USD - B USD 2/1 f 117,45 8,4JB II BF Euro-EUR - B EUR 2/1 f 96,22 7,4JB II BF Swiss Franc-CHF - B CHF 2/1 f 97,92 5,3JB II CF Dollar SD-USD /B USD 2/1 f 107,31 0,4JB II CF Euro SD-EUR /B EUR 2/1 f 107,63 0,2JB II CF Swiss Franc SD-CHF /B CHF 2/1 f 102,40 0,2JB II CF £ Sterling SD-GBP /B GBP 2/1 f 111,70 0,4JB Strat Fixed Income-CHF - B CHF 2/1 f 106,59 -0,1JB Strat Fixed Income-EUR - B EUR 2/1 f 126,68 3,7

Fonds en actionsJB EF Asia-USD - B USD 2/1 e 182,88 11,6JB EF Biotech-CHF - B CHF 2/1 f 90,87 2,3JB EF Biotech-EUR - B EUR 2/1 f 106,78 11,0JB EF Biotech-USD - B USD 2/1 f 100,23 7,5JB EF Black Sea-CHF - B CHF 2/1 f 30,66 14,1JB EF Black Sea-EUR - B EUR 2/1 f 36,76 24,3JB EF Black Sea-USD - B USD 2/1 f 37,71 20,8JB EF Central Europe-EUR - B EUR 2/1 f 238,07 15,0JB EF Euroland Value-EUR - B EUR 2/1 f 130,10 1,4JB EF Euroland Value-USD - B USD 2/1 f 76,25 -1,4JB EF Europe Growth-EUR - B EUR 2/1 f 71,55 -0,4JB EF Europe Leading-EUR - B EUR 2/1 f 86,14 -2,7JB EF Europe S&Mid Cap-EUR - B EUR 2/1 f 126,33 15,0JB EF Europe-EUR - B EUR 2/1 f 276,48 4,0JB EF German Value-EUR - B EUR 2/1 f 208,65 10,9JB EF German Value-USD - B USD 2/1 f 101,07 7,8JB EF Gl Emerging Mkts-EUR - B EUR 2/1 f 84,82 14,2JB EF Global-EUR - B EUR 2/1 f 73,31 5,8JB EF Infrastructure-CHF - B CHF 2/1 f 65,51 2,6JB EF Infrastructure-EUR - B EUR 2/1 f 80,00 11,5JB EF Infrastructure-USD - B USD 2/1 f 81,78 7,9JB EF Japan-EUR - B EUR 2/1 e 73,63 10,7JB EF Japan-JPY - B JPY 2/1 e 8499,00 -6,7JB EF Japan-USD - B USD 2/1 e 77,91 6,7JB EF Luxury Brands-CHF - B CHF 2/1 f 110,63 20,5JB EF Luxury Brands-EUR - B EUR 2/1 f 130,00 30,8JB EF Luxury Brands-USD - B USD 2/1 f 122,07 26,7JB EF Natural Resources-CHF - B CHF 2/1 f 74,06 -1,4JB EF Natural Resources-EUR - B EUR 2/1 f 90,06 7,0JB EF Natural Resources-USD - B USD 2/1 f 88,44 3,7JB EF Northern Africa-CHF - B CHF 2/1 f 88,53 14,1JB EF Northern Africa-EUR - B EUR 2/1 f 107,61 23,8JB EF Northern Africa-USD - B USD 2/1 f 105,39 20,0JB EF Special Val. EUR - B EUR 2/1 f 102,01 9,0JB EF Swiss S&Mid Cap-CHF - B CHF 2/1 f 421,34 11,1JB EF Swiss-CHF - B CHF 2/1 f 381,27 0,1JB EF US Leading-USD - B USD 2/1 f 344,46 7,3JB EF US Value-USD - B USD 2/1 f 117,16 5,4JB Strategy Equity-CHF - B CHF 4/1 f 99,68 2,9JB Strategy Equity-EUR - B EUR 2/1 f 99,01 9,0

Fonds d’allocation d’actifsJB (CH) Multistrategy-CHF - A CHF 2/1 f 89,53 3,8JB Strategy Balanced-CHF - B CHF 2/1 f 128,44 2,2JB Strategy Balanced-EUR - B EUR 2/1 f 119,70 6,9JB Strategy Balanced-USD - B USD 2/1 f 106,85 6,8JB Strategy Growth-CHF - B CHF 2/1 f 77,72 3,3JB Strategy Growth-EUR - B EUR 2/1 f 83,43 8,1JB Strategy Income-CHF - B CHF 2/1 f 110,09 1,7JB Strategy Income-EUR - B EUR 2/1 f 130,81 5,7JB Strategy Income-USD - B USD 2/1 f 128,02 5,7

Autres fondsJB Commodity-CHF - B CHF 2/1 f 79,46 4,0JB Commodity-EUR - B EUR 2/1 f 83,96 4,1JB Commodity-USD - B USD 2/1 f 93,83 5,3

Swiss & Global Asset Management [email protected],www.jbfundnet.comTél. +41 58 426 65 00Private Label Funds

Fonds en obligationsJPM EURO LIQ FD (SWITZ.) - A EUR 2/1 f 10000,14 0,0JPM EURO LIQ FD (SWITZ.) - B EUR 2/1 f 10005,63 0,0JPM EURO LIQ FD (SWITZ.) - C EUR 2/1 f 10027,97 0,2JPM USD LIQ FD (SWITZ.) - A USD 2/1 f 10000,00 0,0JPM USD LIQ FD (SWITZ.) - B USD 2/1 f 10000,00 0,0JPM USD LIQ FD (SWITZ.) - C USD 2/1 f 10012,82 0,1

Fonds en actionsGold Equity Fund CHF - B CHF 2/1 f 294,98 32,7Gold Equity Fund EUR - B EUR 2/1 f 209,00 44,8Gold Equity Fund USD - B USD 2/1 f 306,27 41,1URAM Energy Stock Fund (EUR) - B EUR 2/1 f 74,78 -1,8URAM Energy Stock Fund (EUR) - C EUR 2/1 f 75,61 -1,7URAM Energy Stock Fund (USD) - C USD 2/1 f 84,81 0,5URAM Gold Alloc (EUR) - B EUR 4/4 f 130,99 -URAM Gold Alloc (EUR) - C EUR 4/4 f 131,24 -URAM Gold Alloc (USD) - B USD 4/4 f 131,07 -URAM Gold Alloc (USD) - C USD 4/4 f 131,60 -URAM Gold&Mining SF (EUR) - B EUR 2/1 f 123,87 26,1URAM Gold&Mining SF (EUR) - C EUR 2/1 f 125,07 26,3

URAM Gold&Mining SF (USD) - B USD 2/1 f 139,04 26,3URAM Gold&Mining SF (USD) - C USD 2/1 f 141,94 28,1WMP Electricity Value Chain Fund - B CHF 1/1 f 93,89 -WMP EMA Established Leaders Fd - B CHF 4/4 f 105,13 -WMP Global Equity Fund - B CHF 2/1 f 104,51 -4,4

Swiss Life Asset Management AGTél. +41 43 284 77 09Fax +41 43 284 49 94www.slfunds.com, [email protected]

Fonds en obligationsSL MF (Lux) Defensive CHF 2/1 f 120,84 1,0SLF(CH) Bond Swiss Francs CHF 1/1 e 106,94 4,4

Fonds en actionsSL MF (Lux) Dimension CHF 2/1 f 73,35 0,1SL MF (Lux) Dynamics CHF 2/1 f 231,65 6,7SL MF (Lux) Innovation CHF 2/1 f 48,12 -0,9SL MF (Lux) Opportunity CHF 2/1 f 96,85 8,3SLF (CH) Eq. Switzerland CHF 1/1 e 79,84 0,9SLF(LUX) Eq Biomedical EUR 2/1 f 85,02 7,2SLF(LUX) Equity EuroZone EUR 2/1 f 94,49 0,6

Fonds d’allocation d’actifsSLF (CH) Flexible Gl. Allocation (CHF) CHF 1/1 e 91,44 0,7SLF(CH) Maturity Guaranty 2017+2 CHF 1/1 e 98,48 4,0SLF(CH) PF Global Bal CHF CHF 1/1 e 97,88 1,2SLF(CH) PF Global Inc CHF CHF 1/1 e 98,63 1,8SLF(LUX) PF EuroZone Bal EUR 2/1 f 139,48 4,9SLF(LUX) PF Gl Grth CHF CHF 2/1 f 89,36 -0,2

SwisscantoTél. +41 44 215 44 88www.swisscanto.ch/anlagestiftung

Swisscanto LPP 3 Portolio 10 CHF 2/1 e 157,45 3,7Swisscanto LPP 3 Portolio 25 CHF 2/1 e 144,35 2,8Swisscanto LPP 3 Portolio 45 CHF 2/1 e 160,55 2,2Swisscanto LPP 3 Oeko 45 CHF 2/1 e 125,15 -0,2

SwisscantoTéléphone 058 344 44 00www.swisscanto.ch

Fonds en instruments du marché monétaireSWC (LU) MM Fund AUD B AUD 2/1 e 219,50 3,2SWC (LU) MM Fund CAD B CAD 2/1 e 188,27 0,3SWC (LU) MM Fund CHF B CHF 2/1 e 148,80 0,0SWC (LU) MM Fund EUR B EUR 2/1 e 105,03 0,1SWC (LU) MM Fund GBP B GBP 2/1 e 130,14 0,1SWC (LU) MM Fund USD B USD 2/1 e 194,49 0,1SWC (LU) SICAV II MM Fund CHF B CHF 2/1 e 104,75 0,0SWC (LU) SICAV II MM Fund EUR B EUR 2/1 e 110,56 0,1SWC (LU) SICAV II MM Fund USD B USD 2/1 e 111,80 0,1

Fonds en obligationsSWC (CH) BF CHF CHF 2/1 e 92,72 4,6SWC (CH) BF Corp EUR EUR 2/1 e 108,93 7,2SWC (CH) BF Corp H CHF A CHF 2/1 e 103,54 7,6SWC (CH) BF International A CHF 2/1 e 85,16 3,4SWC (CH) BF Oppor EUR EUR 2/1 e 98,96 5,4SWC (CH) BF Opportunit. H CHF CHF 2/1 e 88,69 3,2SWC (LU) Bd Inv Gl Corp. H CHF B CHF 2/1 f 105,67 -SWC (LU) Bd Inv Gl Corp. H EUR B EUR 2/1 f 105,31 -SWC (LU) Bd Inv Gl Corp. H USD B USD 2/1 f 104,89 -SWC (LU) Bd Inv Opp. Short T B EUR 2/1 f 110,47 0,8SWC (LU) Bond Inv AUD A AUD 2/1 f 114,67 5,5SWC (LU) Bond Inv AUD B AUD 2/1 f 168,31 5,5SWC (LU) Bond Inv CAD A CAD 2/1 f 132,14 7,2SWC (LU) Bond Inv CAD B CAD 2/1 f 172,89 7,2SWC (LU) Bond Inv CHF A CHF 2/1 f 108,31 3,2SWC (LU) Bond Inv CHF B CHF 2/1 f 124,20 3,2SWC (LU) Bond Inv EUR A EUR 2/1 f 67,83 7,0SWC (LU) Bond Inv EUR B EUR 2/1 f 85,62 7,0SWC (LU) Bond Inv GBP A GBP 2/1 f 64,84 7,4SWC (LU) Bond Inv GBP B GBP 2/1 f 88,22 7,4SWC (LU) Bond Inv International A CHF 2/1 f 92,43 2,9SWC (LU) Bond Inv International B CHF 2/1 f 115,13 2,9SWC (LU) Bond Inv MT CHF A CHF 2/1 f 102,80 1,4SWC (LU) Bond Inv MT CHF B CHF 2/1 f 115,44 1,4SWC (LU) Bond Inv MT EUR A EUR 2/1 f 102,87 2,6SWC (LU) Bond Inv MT EUR B EUR 2/1 f 129,65 2,6SWC (LU) Bond Inv MT USD A USD 2/1 f 112,79 4,4SWC (LU) Bond Inv MT USD B USD 2/1 f 141,68 4,4SWC (LU) Bond Inv USD A USD 2/1 f 118,21 8,2SWC (LU) Bond Inv USD B USD 2/1 f 153,62 8,2SWC (LU) SICAV II Bond Abs. Ret. A CHF 2/1 f 96,76 3,1SWC (LU) SICAV II Bond Abs. Ret. A EUR 2/1 f 97,51 3,2SWC (LU) SICAV II Bond Abs. Ret. B CHF 2/1 f 107,69 3,4SWC (LU) SICAV II Bond Abs. Ret. B EUR 2/1 f 110,11 3,4SWC (LU) SICAV II Bond Inv CHF A CHF 2/1 f 104,48 3,3SWC (LU) SICAV II Bond Inv CHF B CHF 2/1 f 110,83 3,3SWC (LU) SICAV II Bond Inv EUR A EUR 2/1 f 107,82 6,8SWC (LU) SICAV II Bond Inv EUR B EUR 2/1 f 120,36 6,8SWC (LU) SICAV II Bond Inv MT CHF A CHF 2/1 f 103,72 1,0SWC (LU) SICAV II Bond Inv MT CHF B CHF 2/1 f 109,15 1,0SWC (LU) SICAV II Bond Inv MT EUR AEUR 2/1 f 105,24 2,5SWC (LU) SICAV II Bond Inv MT EUR B EUR 2/1 f 117,43 2,6SWC (LU) SICAV II Bond Inv USD A USD 2/1 f 114,11 8,0SWC (LU) SICAV II Bond Inv USD B USD 2/1 f 128,81 8,1SWC Swiss Red Cross Charity Fund CHF 2/1 e 105,14 -0,5SWC(CH)BMT EMU Goverments A EUR 4/4 e 99,38 -SWC(CH)BMT EMU Goverments I EUR 4/4 e 99,53 -SWC(CH)Bond Market Tracker CHF A CHF 4/4 e 106,53 4,8

Fonds en actionsSWC (CH) EF Asia A USD 2/1 e 84,28 8,1SWC (CH) EF Emerging Mkt A USD 2/1 e 216,79 10,2SWC (CH) EF Euroland A EUR 2/1 e 100,28 1,7SWC (CH) EF Europe EUR 2/1 e 113,28 5,6SWC (CH) EF Gold USD 2/1 e 1420,10 29,3SWC (CH) EF Green Invest A CHF 2/1 e 91,33 -8,0SWC (CH) EF International A CHF 2/1 e 122,98 -1,7SWC (CH) EF Japan A JPY 2/1 4217,00 -11,7SWC (CH) EF North America A USD 2/1 e 221,52 4,9SWC (CH) EF SMC Switzerl A CHF 2/1 e 377,08 13,7SWC (CH) EF Switzerland CHF 2/1 e 268,59 1,4SWC (CH) EF Tiger A USD 2/1 e 96,14 12,4SWC (CH) EF Value Switzerland A CHF 2/1 e 125,75 2,4SWC (CH) MSCI Europe Ind. A EUR 4/4 e 81,92 6,7SWC (CH) MSCI Japan Ind. A JPY 4/4 5178,00 -11,4SWC (CH) MSCI USA Ind. A USD 4/4 e 92,75 6,9SWC (CH) SPI Index A CHF 4/4 e 88,79 2,1SWC (LU) EF Climate Invest B EUR 2/1 f 71,38 -4,0SWC (LU) EF Health Care B EUR 2/1 f 347,75 2,0SWC (LU) EF Selec.International B CHF 2/1 f 93,16 6,1SWC (LU) EF Selec.North America B USD 2/1 f 113,98 8,4SWC (LU) EF Selection Energy B EUR 2/1 f 643,51 1,5SWC (LU) EF SMC Japan B JPY 2/1 e 13066,00 -6,5SWC (LU) EF Technology B EUR 2/1 f 150,95 11,6SWC (LU) EF Top Dividend Europe A EUR 2/1 f 89,70 2,6SWC (LU) EF Top Dividend Europe B EUR 2/1 f 98,20 4,8SWC (LU) EF Water Invest B EUR 2/1 f 84,06 9,7SWC (LU) Eq Fd GI Em Ma B USD 2/1 f 138,17 4,8SWC(CH)MSCI® World ex CH IF A USD 4/4 e 103,28 -SWC(CH)MSCI® World ex CH IF I USD 4/4 e 105,39 -

Fonds d’allocation d’actifsSWC (CH) PF Valca CHF 2/1 e 264,85 1,0SWC (CH) PF World 30 CHF 2/1 e 99,43 2,6SWC (CH) PF World 45 CHF 2/1 e 78,78 2,5SWC (LU) PF (EURO) Bal A EUR 2/1 f 101,31 8,1SWC (LU) PF (EURO) Bal B EUR 2/1 f 118,11 8,1SWC (LU) PF (Euro) GI Bal A EUR 2/1 f 83,38 1,9SWC (LU) PF (Euro) GI Bal B EUR 2/1 f 88,51 1,9SWC (LU) PF (Euro) GI Income B EUR 2/1 f 119,24 8,2SWC (LU) PF (Euro) GI Yield A EUR 2/1 f 101,63 5,7SWC (LU) PF (Euro) GI Yield B EUR 2/1 f 107,72 5,7SWC (LU) PF (EURO) Growth A EUR 2/1 f 94,67 7,5SWC (LU) PF (EURO) Growth B EUR 2/1 f 106,44 7,5SWC (LU) PF (Euro) Yield A EUR 2/1 f 100,98 8,2SWC (LU) PF (Euro) Yield B EUR 2/1 f 124,41 8,2SWC (LU) PF Balanced A CHF 2/1 f 159,54 2,1SWC (LU) PF Balanced B CHF 2/1 f 178,24 2,1SWC (LU) PF Equity A CHF 2/1 f 222,44 0,4SWC (LU) PF Equity B CHF 2/1 f 232,92 0,4

SWC (LU) PF GI Income A CHF 2/1 f 105,13 2,6SWC (LU) PF GI Income B CHF 2/1 f 108,96 2,6SWC (LU) PF GI Yield A CHF 2/1 f 98,55 -0,2SWC (LU) PF GI Yield B CHF 2/1 f 100,98 -0,2SWC (LU) PF Green Inv Bal A CHF 2/1 f 154,27 -3,9SWC (LU) PF Green Inv Bal B CHF 2/1 f 161,19 -3,9SWC (LU) PF Green Inv Eq A EUR 2/1 f 88,02 -0,5SWC (LU) PF Green Inv Eq B EUR 2/1 f 88,02 -0,5SWC (LU) PF Growth A CHF 2/1 f 200,20 1,6SWC (LU) PF Growth B CHF 2/1 f 216,47 1,6SWC (LU) PF Income A CHF 2/1 f 112,73 3,0SWC (LU) PF Income B CHF 2/1 f 134,01 3,0SWC (LU) PF Yield A CHF 2/1 f 136,41 2,3SWC (LU) PF Yield B CHF 2/1 f 156,62 2,3SWC (LU) SICAV II Por. Bal. (EUR) A EUR 2/1 f 100,35 8,5SWC (LU) SICAV II Por. Bal. (EUR) B EUR 2/1 f 106,81 8,6SWC (LU) SICAV II Por. Yield (EUR) A EUR 2/1 f 103,15 8,5SWC (LU) SICAV II Por. Yield (EUR) B EUR 2/1 f 110,49 8,6

Fonds immobiliersSWC (CH) RE Ifca CHF 5/5 f 114,30 0,0

Investissements alternatifsSWC (CH) Alternat Fd Direct CHF A CHF 3/1 bf 864,67 -1,4SWC (CH) Alternat Fd Div CHF A CHF 3/1 bf 1051,62 0,3SWC (CH) Alternat Fd Div CHF Ab CHF 3/1 bf 723,78 -SWC (CH) Alternat Fd Div EUR A EUR 3/1 bf 1436,70 0,6SWC (CH) Alternat Fd Div USD A USD 3/1 bf 1508,39 1,0

Autres fondsSWC (CH) BF Convert Int A CHF 2/1 e 104,56 -5,2SWC (CH) Commodity Selection Fund ACHF 2/1 e 82,60 -2,2SWC (LU) Capital Protect 2014 B CHF 2/1 f 102,28 3,2SWC (LU) Capital Protect GI 2015 B CHF 2/1 f 103,95 3,0

Symphonia Lux Sicav33 Rue de GasperichL-5826 Hesperange Luxembourg

Vertreter für die Schweiz: BNP ParibasSecurities Services, Paris, succursale de ZurichTel. +41 58 212 63 22

Fonds en obligationsSymphonia Flexible Bond EUR 1/1 f 5,56 3,0

Fonds en actionsSymphonia Free Style EUR 1/1 f 3,86 -2,1

Fonds d’allocation d’actifsSymphonia Alto Valore EUR 1/1 f 9,99 -Symphonia Best Value EUR 1/1 f 11,09 -Symphonia Combined EUR 1/1 f 1262,32 0,4Symphonia Combined Plus EUR 1/1 f 976,18 -1,3Symphonia Italian Eq EUR 1/1 f 2,93 -8,8Symphonia Synapsi TR Strat EUR 1/1 f 10,55 1,1Symphonia Valore EUR 1/1 f 9,96 -

UBS AGInfoline 0800 899 899www.ubs.com/fonds

Fonds en obligationsUBS(Lux)BF-CHF P-acc CHF 2/1 f 2345,81 4,1UBS(Lux)BF-EUR P-acc EUR 2/1 f 318,01 5,5UBS(Lux)Med.Term BF-CHF P-acc CHF 2/1 f 144,93 2,3

Fonds en actionsUBS 100 Index-Fund Switz. CHF 2/1 e 4438,40 1,6UBS(CH)EF-Gold P USD 2/1 e 637,73 20,6UBS(CH)EF-Switzerland P CHF 2/1 e 730,32 1,2UBS(Lux)EF-Biotech P-acc USD 2/1 f 183,61 10,9UBS(Lux)EF-Emerg.Markets USD P-acc USD 2/1 f 29,09 9,6UBS(Lux)EF-EURO STOXX 50 P-acc EUR 2/1 f 141,56 -2,5UBS(Lux)EF-European Opport. P-acc EUR 2/1 f 462,18 6,8UBS(Lux)EF-Global Innov. (EUR) P-acc EUR 2/1 f 49,44 -11,4UBS(Lux)EF-Greater China (USD) P-acc USD 2/1 e 230,65 9,4UBS(Lux)EF-Health Care P-acc USD 2/1 f 116,93 -3,2UBS(Lux)Key S.Sic.-Asia Eq(USD) P-accUSD 2/1 e 140,17 11,2

Fonds d’allocation d’actifsUBS (CH) Suisse 25 P-dist CHF 3/4 e 101,79 -UBS (CH) Suisse 45 P-dist CHF 3/4 e 101,81 -UBS(CH)SF-Balanced(CHF) P CHF 2/1 e 147,44 2,8UBS(CH)SF-Yield(CHF) P CHF 2/1 e 120,39 3,2UBS(Lux)Key S.Sic.-Gl.All.CHF P-acc CHF 2/1 f 9,83 2,8UBS(Lux)KSS-Gl.All.Foc.Eu.(CHF) P-acc CHF 2/1 f 9,14 3,6UBS(Lux)SF-Balanced(CHF) P -acc CHF 2/1 f 1592,56 2,2UBS(Lux)SF-Fix.Inc.(CHF) P -acc CHF 2/1 f 1689,29 3,3UBS(Lux)SF-Yield(CHF) P -acc CHF 2/1 f 1835,99 2,9UBS(Lux)Strat.X.Sic.-BA(CHF) P-acc CHF 2/1 f 10,30 1,6UBS(Lux)Strat.X.Sic.-FI(CHF) P-acc CHF 2/1 f 10,33 2,8UBS(Lux)Strat.X.Sic.-YD(CHF) P-acc CHF 2/1 f 10,59 2,7

Autres fondsUBS(CH)Commodity Fd-CHF P-dist CHF 2/1 e 88,42 3,4UBS(Lux)KSS-Abs.Ret.Med.(CHF) P-acc CHF 2/1 f 79,82 -1,4UBS(Lux)KSS-Abs.Ret.Plus(CHF) P-acc CHF 2/1 f 97,36 -2,0UBS(Lux)St.S.-Rogers I.Com.(CHF) P-accCHF 2/1 f 86,66 4,8

UBSVitainvest Fonds

Autres fondsUBS (CH) Vitainvest - 12 World CHF 5/1 e 242,28 4,1UBS (CH) Vitainvest - 25 Swiss U CHF 5/1 e 103,23 -UBS (CH) Vitainvest - 25 World CHF 5/1 e 294,70 3,7UBS (CH) Vitainvest - 40 World CHF 5/1 e 213,04 4,4UBS (CH) Vitainvest - 50 Swiss U CHF 5/1 e 104,80 -UBS (CH) Vitainvest - 50 World CHF 5/1 e 186,54 4,5

Explication Indices

Conditions d'émission et de rachat de parts:Le premier chiffre se réfère aux conditionsappliquées lors de l'émission de parts:

1. Pas de commission d'émission et/ou de taxes enfaveur du fonds (l'émission a lieu à la valeurd'inventaire)

2. Commission d'émission en faveur de la directiondu fonds et/ou du distributeur (peut être différentepour le même fonds en fonction de la filière dedistribution)

3. Frais de transaction en faveur du fonds (participa-tion à la couverture des frais lors du placement denouvelles res-sources entrées)

4. Combinaison de 2) et 3)5. Conditions particulières lors de l'émission de

partsLe second chiffre en italique se réfère auxconditions appliquées lors du rachat de parts:

1. Pas de commission de rachat et/ou de taxes enfaveur du fonds (le rachat a lieu à la valeurd'inventaire)

2. Commission de rachat en faveur de la direction dufonds et/ou du distributeur (peut être différentepour le même fonds en fonction de la filière dedistribution)

3. Frais de transaction en faveur du fonds (participa-tion à la couverture des frais lors de la vente deplacements )

4. Combinaison de 2) et 3)5. Conditions particulières lors du rachat de partsParticularités:a) évaluation hebdomadaireb) évaluation mensuellec) évaluation trimestrielled) pas d'émission ni de rachat régulier de partse) valeur du jour précédentf) évaluation antérieureg) émission des parts suspendue temporairementh) émission et rachat de parts suspendus

temporairementi) prix indicatifl) en liquidationx) après distribution de revenu et/ou gain de cours

Les informations fournies sont sans garantie

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le sous-jacent ne brise à aucun moment sa barrière fixée à 39% (indicatif) du cours actuel. C’est donc uniquement

si le sous-jacent touche sa barrière et clôture à maturité au-dessous de son cours à l’émission que le remboursement

du nominal n’est plus garanti. Dans ce cas, l’investisseur participera à l’évolution du sous-jacent.

Sous-jacent Monnaie Coupon Paiement Barrière* Valeur

EURO STOXX 50 ® Quanto CHF Phase I (années 1+2): 3,75% p.a. annuel 39% 11 948 558

Phase II (années 3+4): [3M CHF LIBOR+2,50%] p.a. trimestriel

EURO STOXX 50 ® EUR Phase I (années 1+2): 3,85% p.a. annuel 39% 11 958 538

Phase II (années 3+4): [3M EURIBOR+2,50%] p.a. trimestriel

* indicatif

Emetteur Zürcher Kantonalbank Finance (Guernsey) Limited, Guernesey

Lead Manager Zürcher Kantonalbank, Zurich, Rating: AAA

Initial Fixing/Final Fixing 5 novembre 2010/5 novembre 2014

Souscriptions Jusqu’au vendredi 5 novembre 2010, 16h00

Dénomination ASPS Barrier Reverse Convertibles (1230)

SOFT-RUNNER

Optimisation de la performance

L’EURO STOXX 50® est la propriété exclusive (y compris les marques déposées) de STOXX Limited, Zurich, Switzerland et/ou de ses donneurs de licence («Licensors»). Il est soumis à une licence d’utilisation. Leproduit basé sur l’indice n’est en aucun cas promu, approuvé, vendu ou commercialisé par STOXX et ses Licensors et ces derniers n’assument aucune responsabilité à cet égard.

Aucune des informations contenues dans le présent document ne constitue une offre ou une incitation à conclure une transaction financière. En outre, l’annonce ne représente nullement un prospectus d’émissionau sens des art. 652a et/ou 1156 du code suisse des obligations (CO) ni un prospectus simplifié au sens de l’art. 5 de la Loi fédérale sur les placements collectifs de capitaux (LPCC). De plus, ce produit ne constituant pas une participation dans un placement collectif, il n’est pas soumis à l’autorité fédérale de surveillance des marchés financiers (FINMA). Le prospectus faisant foi pour ce produit peut être consulté àl’adresse [email protected].

**Nous attirons votre attention sur le fait que les conversations téléphoniques au poste susmentionné peuvent être enregistrées. Nous partons donc du principe qu’en appelant ce numéro, vous exprimez votre accord avec cette pratique commerciale.

Infos

+41 (0)44 293 66 65**

[email protected]

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Economie Le TempsMardi 2 novembre 201024

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Banque SYZ & CO SAGenève | Zurich | Lugano | Locarno

www.oysterfunds.com – [email protected] est une SICAV de droit luxembourgeois. Le prospectus, les prospectus simplifiés, les derniers rapports annuels et semestriels ainsi que les statuts peuventêtre obtenus sans frais auprès de la Banque SYZ & CO SA, Rue du Rhône 30, C.P. 5015, CH – 1211 Genève 11, représentant et agent payeur pour la Suisse.

Le bras de fer entre les syndicatset les entrepreneurs se poursuitSalaires Holcim accordera enmoyenne 2,1% de hausse salariale à ses employés. L’accord est qualifié de «bon» par Unia.Toutefois, les divergences restent importantes avec l’organisation faîtière des patrons de la construction

Daniel Eskenazi, Zurich

Près de 3% de hausse des salairesen moyenne chez Coop. Pour Hol-cim qui emploie environ 1300 em-ployés en Suisse, l’augmentations’élève en moyenne à 2,1%. Les né-gociations entre syndicats et em-ployeurs semblent se déroulerdans un climat moins tendu quedurant les dernières années. Dansun communiqué publié lundi parUnia, l’accord trouvé avec le cimen-tier zurichois est qualifié de «bon».

En d’autres termes, la rémunéra-tion des employés augmente de120 francs par mois en moyenne,dont 100 francs accordés à tous lescollaborateurs de Holcim. Ainsi,un employé qualifié percevra l’anprochain 5475 francs par mois au

minimum. Quant aux collabora-teurs non qualifiés, ils percevrontau moins 4430 francs. En consé-quence, la hausse des salaires chezHolcim peut atteindre jusqu’à2,3%.

Pour Anne Rubin, l’accord con-clu avec Holcim constitue un si-

gnal positif lancé aux entrepre-neurs, même si Holcim n’est pasaffiliée à l’organisation faîtière.«Les entrepreneurs ont jusqu’àprésent proposé une hausse des sa-laires inacceptable, compte tenude la santé de la branche. Du coup,l’accord avec Holcim exerce une

certaine pression sur eux. De notrecôté, nous avons demandé uneaugmentation de 150 francs parmois auprès de la Société suisse desentrepreneurs (SSE)», a souligné laporte-parole d’Unia.

Refusdes entrepreneursMais, entre le syndicat et l’orga-

nisation faîtière, on n’est histori-quement pas sur la même lon-gueur. «Les syndicats exigent uneaugmentation généralisée. Celacontribue à une inégalité de traite-ment entre les salariés. Par exem-ple, un ouvrier dans la construc-tion gagnerait 3,5% de plus en2011, tandis que la hausse n’attein-drait que 2,4% pour un chefd’équipe», a relevé Martin Fehle,porte-parole du SSE. Il précise:

«Nous sommes favorables à uneaugmentation générale de 0,6%. Acelle-ci s’ajoute une hausse indivi-duelle de 0,4% de la masse sala-riale, en fonction de critères indivi-duels, de performance et deresponsabilité. Chaque entrepre-neur peut choisir ses critères.»Pour Unia, le salaire au mérite estinacceptable et non transparent,ce qui constitue une autre raisonde refuser les propositions de laSSE.

Toutefois, pour parvenir à un ac-cord, les syndicats et la SSE retour-neront à la table des négociationsle 11 novembre prochain pour unquatrième tour. Dans d’autres pro-fessions, les discussions battentleur plein. C’est le cas notammentde l’industrie et de l’artisanat.

La «badbank»irlandaiseconfirmée

Justice La Coursuprême a rejetéun recours

AFP

La Cour suprême irlandaise arejeté lundi un recours déposécontre la structure de défaisancecréée par Dublin, la Nama (Natio-nal Asset Management Agency),dont le rôle est de racheter les cré-dits immobiliers douteux desbanques.

L’un des copropriétaires del’Hôtel Clarence de Dublin, PaddyMcKillen, avait formulé uneplainte contre la Nama afin d’em-pêcher qu’elle rachète quelque 2,1milliards d’euros de prêts garantissur ses actifs. Les avocats de cetentrepreneur de Belfast arguaientque les crédits de McKillen étaienten cours de remboursement etqu’ils n’avaient pas lieu d’être re-pris par la Nama.

100 ans d’activités et 50%d’exportations pourKamblyAlimentaire La biscuiterie bernoise célèbre son centenaire. Entreprise familiale, c’est aujourd’hui le petit-fils du fondateur qui tient les rênes

Il y a 100 ans, Oscar R. Kambly Isillonnait la Suisse à pied, pourfaire connaître le «Bretzeli». Lejeune homme du Kandertal (BE)est convaincu que son biscuit de-viendra «le préféré du pays». Cepremier produit de Kambly de-meure aujourd’hui encore la spé-cialité phare de la société fami-liale.

Le jeune Oscar R. Kambly ap-prend le métier de boulanger-confiseur à Trubschachen (BE).Après quelques voyages, il re-prend la boulangerie de son an-cien maître d’apprentissage. Ses«Bretzeli» séduisant les villageois,il s’en va dès 1910 les vendre auxalentours également.

Le jeune homme se proposealors d’offrir une spécialité uniqueà la Suisse entière, plutôt qu’unepléiade de produits à l’instar desautres boulangeries, et fait cons-truire une usine. De 25 employésen 1914, la société passe à plus de100 employés à la fin des années30. Elle se développe encore après

la Seconde Guerre mondiale. Os-car J. Kambly, fils du fondateur,reprend l’entreprise en 1953. Ils’emploie à allier technique etconfiserie artisanale. Dans les an-nées 60, ses différentes inventionsconduisent à une rationalisationde la production et à une réalisa-tion de biscuits en plus grandesquantités.

Lamenacede l’euroEn 1983, c’est le petit-fils du

créateur, Oscar A. Kambly, quiprend les commandes. Il déve-loppe la marque et fait sa renom-mée à l’étranger. Aujourd’hui, lasociété réalise la moitié de sonchiffre d’affaires annuel, de plusde 160 millions de francs, à l’ex-portation, principalement sur leVieux Continent. Mais cela n’estpas sans poser quelques problè-mes. En ce moment, l’entreprisesouffre de la chute de l’euro alorsqu’elle n’avait que peu pâti de larécession de 2009 en raison ducaractère non cyclique du marché

alimentaire. «Des mesures contrel’impact de la chute de l’euro se-ront évaluées pour chacun desmarchés», indique Rudolf Win-zenried, secrétaire général deKambly, sans plus de précisions.

Pour l’heure, Kambly ambi-tionne d’obtenir encore de nou-velles parts de marché dans lesrégions présentant des «affinitésculinaires et disposant d’un pou-voir d’achat suffisant», relève Os-car A. Kambly. L’entreprise entenddevenir numéro un mondial de labiscuiterie haut de gamme. Sa re-cette pour y parvenir? «Toujours lamême, répond Oscar A. Kambly,qualité irréprochable, authenti-cité et innovations comme le de-mandent les connaisseurs.»

Pour cela, Kambly compte sursa fabrique de Trubschachen. C’estlà que la farine du vieux moulin etle sucre sont déversés en quantitéexacte selon l’ordinateur dansd’énormes récipients. Un em-ployé y incorpore délicatementbeurre de la fromagerie du village,

extraits de vanille et sel, commeconcocte Grand-Maman. Sansoublier les œufs préalablementcassés et pasteurisés par une en-treprise spécialisée.

Les quatre mixeurs de la fabri-que mélangent avec leurs brasgéants les ingrédients. Sans bruit,ou presque. Les masses, d’une cen-taine de kilos, chutent à l’étage

inférieur via un tube métallique,que montre Rudolf Winzenried.

Au rez-de-chaussée, de petitesmains apprêtent et façonnent lapâte selon un secret de la maisonbien gardé… et donc dans unepièce non dévoilée.

La magie a opéré. Minutieuse-ment, deux employés alignent etretirent les pièces inégales. Les

gourmandises les plus élégantespoursuivent leur chemin sur 40mètres encore. Six lignes de pro-duction, assurant une confection24 heures sur 24, conduisent auproduit final. Une seule fonc-tionne pour l’heure. Quelque145 000 paquets de biscuits sor-tent chaque jour de la fabrique.LT/ATS

La qualité plutôt que le drapeau suissePour Kambly, l’originedes produits estsecondaire

Kambly ne tient pas à tout prixau drapeau suisse. Si le parlementapprouvait le projet de loi «Swis-sness» sur le renforcement dudroit des marques adopté par leConseil fédéral, l’entreprise privi-légierait la qualité des matièrespremières plutôt que l’origine hel-

vétique. L’industrie alimentaireconteste la disposition selon la-quelle 80% du poids total d’un pro-duit doit être composé d’ingré-dients indigènes pour obtenir lamarque suisse. «Agriculteurs etconsommateurs mettent trop l’ac-cent sur l’origine des matières pre-mières, très importante pour lesproduits de base. Concernant lesdenrées élaborées, le savoir-faireet le lieu de fabrication notam-ment doivent aussi être pris encompte», arguë Rudolf Winzen-

ried, secrétaire général de Kambly.Mais Kambly ne quittera pas laSuisse pour autant. «Kambly seratoujours helvétique, produisantuniquement en Suisse et s’y procu-rant une grande part des matièrespremières», déclare Rudolf Win-zenried. Le secrétaire général nesemble pas s’inquiéter de ce projetde loi: «Son acceptation – hypothé-tique encore – n’aura pas de consé-quences en termes d’image et dechiffre d’affaires pour la société.»ATS

Les salaires augmenteront de plus de 1% l'année prochaine

SOURCE: UBS

En Développement Développement% des salaires 2010 des salaires 2011

Secteur public +1,0 +1,0

Matériaux et matériaux de construction +1,0 +1,5

Banques et assurances +1,5 +1,5

Chimie et industrie pharmaceutique +1,1 +1,7

Industrie du bâtiment et architecture +1,0 +1,8

Evolution des salaires selon les branches en 2010 et 2011

Page 25: l’hommedeNeandertal unepassionnante …voir_… · prisons et parce que la guerre contre le cannabis a ... les souffrances d’une personne atteinte d’une maladie ... elle comme

25EconomieLe TempsMardi 2 novembre 2010

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Google laisse peudeplace à ses concurrentsInternet Blekko lève 25 millions de dollars et lance sonmoteur de recherche. Mais le marché demeure très difficile

Anouch Seydtaghia

Depuis lundi, Google fait face àun nouveau concurrent. Aprèsdeux ans et demi de développe-ment, le moteur de rechercheBlekko a été lancé officiellementhier. Totalement inconnu dugrand public malgré la participa-tion de 8000 testeurs ces derniersmois, Blekko vise une place sur lemarché hautement concurrentielde la recherche. Dans l’ombre deGoogle, de nombreuses firmes necessent de tenter leur chance.Avant, souvent, de finir au cime-tière des start-up.

Derrière Blekko, les soutiens fi-nanciers sont de poids. Depuis sesdébuts, la firme, basée à RedwoodCity (Californie), a levé 24 mil-lions de dollars, de la part de deuxfonds d’investissement, maisaussi via deux personnalités bienconnues de la Silicon Valley. Il y ad’abord Ron Conway, qui avaitdéjà misé sur Twitter, Digg, Fours-

quare ou encore… Google. Et aussiMarc Andreessen, cofondateur deNetscape et membre des conseilsd’administration d’eBay et de HP.

Directeur et cofondateur deBlekko, Rich Skrenta veut clarifierles ambitions de sa société. «Pourréussir sur ce marché, je ne croispas qu’il faille être un «Google-killer». En fait, essayer d’être un«Google-killer» est certainement

le moyen d’être certaind’échouer», écrivait-il récemment.Blekko attaque donc le marchédifféremment: en proposant àl’internaute des résultats de re-

cherche a priori débarrassés despam et en grande partie triés pardes humains. Ainsi, la start-uptente d’éviter d’afficher des résul-tats liés à des sites publicitaires. Etce en triant à l’avance ces résultats,via des «slashtags». Exemple: entapant «Shakira/fashion», l’onn’obtient que des pages liées à lamode parlant de la chanteuse.Blekko compte aussi sur ses utili-

sateurs pour augmenter le nom-bre de «slashtags» – il y en a déjàplus de 3000 – et améliorer la per-tinence de ses résultats.

D’après la société, 11% de sesutilisateurs en mode test revien-nent sur le site au moins une foispar semaine. Les responsables deBlekko visent les deux millions derequêtes par jour pour que leursociété devienne profitable – vial’affichage de publicités, commec’est le cas avec Google. Ce dernierempocherait actuellement 80,2%des revenus publicitaires liés auxrecherches, ne laissant que desmiettes à Yahoo! (13,4%) et Micro-soft (6,4%). Au premier semestre2010, ce marché a représenté 12,1milliards de dollars aux Etats-Unis, soit 11,3% de hausse par rap-port à 2009, selon Interactive Ad-vertising Bureau.

Le début de l’histoire de Blekkoressemble fort à celle de Cuil, mo-teur de recherche dont l’histoiredémarra en juillet 2008, pour

s’achever mi-septembre 2010.Malgré le fait d’avoir levé 33 mil-lions de dollars et d’avoir été créépar des anciens employés de Goo-gle, Cuil n’est jamais parvenu àtrouver son audience. Son ambi-tion était l’inverse de celle deBlekko – Cuil revendiquait l’in-dexation de plus de 120 milliardsde pages web, en visant directe-ment Google. Plusieurs experts es-timent que comme Cuil, Blekkoaura de la peine à trouver son pu-blic.

Dans un registre comparable,Wolfram Alpha connaît lui aussides difficultés en termesd’audience. Spécialisé dans la ré-ponse à des questions complexeset la présentation de donnéessous forme de graphiques, Wol-fram Alpha a vu son audiencebaisser depuis son lancement dé-but 2009. Mais ses responsablesen poursuivent le développe-ment, avec notamment des appli-cations pour téléphones mobiles.

Malgré le fait d’avoirréussi à lever 33millions de dollars,Cuil.com a cessé sesactivités en septembre

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Banque SYZ & CO SAGenève | Zurich | Lugano | Locarno

www.oysterfunds.com – [email protected] est une SICAV de droit luxembourgeois. Le prospectus, les prospectus simplifiés, les derniers rapports annuels et semestriels ainsi que les statuts peuventêtre obtenus sans frais auprès de la Banque SYZ & CO SA, Rue du Rhône 30, C.P. 5015, CH – 1211 Genève 11, représentant et agent payeur pour la Suisse.

Les 5 plus grands moteurs aux Etats-Unis,en septembre

SOURCE: COMSCORE

Le marché de la recherche

66,1%Google

2,3%AOL

3,7%Ask.com

11,7%Bing(Microsoft)

16,7%Yahoo!

Des données deFacebook venduesDes données sur les utilisateursde Facebook ont bien été vendues.Vendredi, les responsables du sitede socialisation ont reconnu quedes développeurs d’applicationsavaient bel et bien vendu à destiers, non identifiés, des informa-tions sur desmembres de Face-book, mais aussi sur leurs amis.Ces précisions font suite à unarticle duWall Street Journalévoquant ces faits. Facebook aadmis qu’aumoins vingt-cinqannonceurs et firmes traitant desdonnées ont acheté des informa-tions sur des internautes. Lasociété a suspendu «moins d’unedemi-douzaine» de développeursd’applications, et ce pour unedurée de sixmois. Facebook n’arévélé ni le nom de ces déve-loppeurs, ni l’identité des sociétésayant acquis des données.Fin octobre, le site de socialisationMySpace a lui aussi été accuséd’avoir transmis des informationsà des annonceurs de son siteconcernant l’identité d’internau-tes ayant cliqué sur des publicités.A. S.

La Réserve fédérale américaine accusée de préparer un filmd’horreurPolitique monétaire La Fed devrait en dire plus, ce mercredi, sur les modalités et l’ampleur de ce QE2, comme l’ont baptisé les experts

La Réserve fédérale américaine(Fed) serait-elle sur le point deconclure un «pacte avec le dia-ble»? C’est en tout cas l’avertisse-ment lancé, lundi 25 octobre, parle président de la Fed du Kansas,Thomas Hoenig, au moment où labanque centrale des Etats-Uniss’apprête à lancer une deuxièmevague de Quantitative Easing(QE).

La Fed devrait en dire plus, cemercredi, sur les modalités etl’ampleur de ce QE2, comme l’ontbaptisé les experts. Un pro-gramme qui consiste à injecterdes centaines de milliards de dol-lars dans le circuit financier – enclair, à faire fonctionner la plan-che à billets – pour soutenir unereprise languissante. La méthode:procéder à des achats massifsd’obligations publiques afin demaintenir les taux d’intérêt à longterme à de très bas niveaux.

Mais à mesure que l’échéancecruciale approche, les mises engarde se multiplient. Attention,

danger! Les plus orthodoxes,comme Thomas Hoenig, s’inquiè-tent des risques inflationnistesd’une telle politique de créationde monnaie ex nihilo. Mais les cri-tiques transcendent la tradition-nelle rivalité entre les «faucons»et les «colombes» et dépassent lesmurs de l’institution.

Ainsi, Bill Gross, directeur gé-néral du géant américain de l’in-vestissement obligataire Pimco,n’était pas loin, mercredi, de com-parer Ben Bernanke à BernardMadoff. Quel rapport entre le pré-sident de la Fed et l’ex-financiernew-yorkais, emprisonné pouravoir organisé une gigantesquefraude pendant des décennies?Selon M. Gross, un rachat par labanque centrale de titres de dettepublique s’apparente exactementau schéma de Ponzi, le montagedont s’est inspiré Bernard Madoffpour son escroquerie.

«La Fed, dans les faits, est entrain de dire aux marchés de nepas s’inquiéter de nos déficits

budgétaires, et qu’elle sera l’ache-teur de premier et peut-être dedernier ressort, écrit l’investisseurdans une note financière. Y a-t-iljamais eu de chaîne de Ponzi pluséhontée? Non, jamais.»

Pour ses détracteurs, le «QE2»va nuire à la stabilité économiqueglobale: le déversement massifd’argent frais dans le système en-couragera la formation de bullesd’actifs et augmentera les distor-sions de changes. Le stratégiste enchef du fonds GMO, Jeremy Gran-tham, compare ainsi la politique

monétaire américaine à un filmd’horreur «incroyablement terri-fiant». Hors des frontières améri-caines, la Chine, premier créan-cier des Etats-Unis, dénonce unecréation monétaire «hors de con-trôle».

«Choc et effroi»Ces jugements sans appel peu-

vent-ils dissuader la Fed d’allerjusqu’au bout? Les observateursn’y croient pas. Les chiffres duproduit intérieur brut (PIB) amé-ricain publiés vendredi ont con-

firmé la faiblesse de la premièreéconomie mondiale: la crois-sance a été de 2% au troisièmetrimestre en rythme annuel, unniveau insuffisant pour entraînerune baisse rapide du chômage. Orl’emploi est l’un des mandats de labanque centrale, au même titreque la stabilité des prix.

La question n’est donc pas desavoir si la Fed lancera un pro-gramme, mais plutôt à quoi il res-semblera. Fervent défenseur duQuantitative Easing, Ben Ber-nanke est face à un dilemme: «Enfaire trop et effrayer les investis-

3,2

3,6

4,0

4,4

4,8

2,80952 55 58 61 64 67 70 73 76 79 82 85 88 91 94 97 00 03 06

Fortune nette des Américains, en % du PIB

+2 écart-type

-2 écart-type

SOURCE: BEA

Le «succès» de la Fed

Moyenne historique (1952-1996)

1987, Alan Greenspan arrive

seurs, ou bien en faire trop peu etles décevoir», résume ChristianParisot chez la société de bourseAurel BGC.

Pour contourner cet écueil, laFed choisira sans doute d’annon-cer un montant susceptible degonfler au fil du temps et de l’étatde la reprise. Une approche gra-duelle au détriment de la mé-thode forte utilisée pendant lacrise financière, alors baptisée«choc et effroi»…Marie de Vergès, LeMonde

öLire aussi en page 27

L’inflation reculeL’inflation de base (hors énergie etalimentation) aux Etats-Unis areculé en septembre à 1,2% sur unan, son plus bas niveau depuis neufans, selon l’indice des prix associésaux dépenses de consommationdesménages (PCE) publié lundipar le Département du commerce.

Ce calcul de l’inflation, qui sertgénéralement de référence à lapolitiquemonétaire, n’a cessé debaisser depuismars, où il était à1,8%, pour atteindre 1,3% en août.Il atteint désormais son plus basniveau depuis septembre 2001.AFP

Page 26: l’hommedeNeandertal unepassionnante …voir_… · prisons et parce que la guerre contre le cannabis a ... les souffrances d’une personne atteinte d’une maladie ... elle comme

BILLETS DEVISES avec 100 francsLA BANQUE achète vend achète vend on achète

Changes

MONNAIES CHF USD EUR GBP JPY CAD AUD

Taux d’intérêtEUROMARCHÉMONNAIES 1 MOIS 2 MOIS 3 MOIS 6 MOIS 12 MOIS

Titre Cours Cours Vol. Extrêmes 12 mois Var. %clôture préc. Haut Bas Déb. 10

Indices boursiersExtrêmes 12 mois

Clôture Précédent Haut Bas

Matières premières

Pétrole et combustiblesClôture Var. %

ABB LTDN 20.46 20.38 8384944 23.46 17.65 2.6ACINO N 92 87.3 19173 185.8 86.1 -42.8ACTELION N 49.88 49.11 1149903 61.2 39.19 -9.6ADDEX PHARMA N 11 10.85 1474 41.95 8.75 -20.2ADECCON 56.25 55 642550 66.5 45.24 -1.4ADVAL TECH N 325 324.75 15 339.75 184 52.5ADVANCED DIGITAL N 27.05 27.9 3176 53.4 24.25 -47.4AFFICHAGE N 138.2m 137 — 150 93.8 27.1AFG ARBONIA N 23.95 23.45 12880 29.55 20.8 -2.6AIRESIS N 1.91 1.93 51769 1.96 1.2 44.6ALLREAL N 136 135.7 4172 138.3 114 13.5ARYZTA N 43.4 43.65 146383 47.2 36 12.5ASCOM N 12.95 13.05 45467 13.45 9.42 32.8BACHEM N -B- 55.9 56 2007 73.5 51.15 -15.7BALOISE N 91.1 90.95 116139 97.85 73.4 5.8BARRY CALLEBAUT N 784 793.5 2598 809 558.1 22.4BASELLAND KB BP 1261 1260 458 1330 993 21.7BASILEA PHARMA N 69.6 69 19241 87.6 52.5 7.9BASLER KB BP 142.2 142.2 1913 144 117.8 18.8BELIMO N 1690 1698 103 1718 997 46.9BELL HLD SA N 1637 1612 49 1670 1480 5.5BELLEVUE GROUP N 30.45 30.15 4923 42.5 29.25 -12.7BERNER KB N 238.3 238.9 1066 242.8 227 3.8BK CA ST GALLEN 1410 1410 34 1500 1240 6.8BK COOP P 66.25 67.5 861 73 65.65 -6.6BK LINTH N 475 475 4 500.32 451.51 -0.1BK SARASIN N 36 36 16514 45.05 34.25 -7.9BKW FMB ENERGIE N 67.3 67.1 9051 85.15 62.55 -16.3BNS N 985.5 990 7 1075 952 -0.8BOBST GROUP N 44 44 2826 44.85 34 17.3BONDPARTNERS P 1117.5m 1110 — 1165 980 11.7BQUE ROTHSCHILD P 23570 23700 2 28000 22600 -8.3BQUE CANT. GE P 215.5 216 149 245 205 -5.8BQUE CANT. JU P 59.25m 60 — 70 57 1.8BQUE CANT. VD N 480 478.5 4560 506.5 356.83 19.2BUCHER N 154.8 151.1 10083 169.2 102.6 37.8BURCKHARDT N 232.1 234.2 6919 239 148 25.4CALIDA N 509 510 21 545 288.93 61.8CHARLES VOEGELE P 51 52 7518 57.4 35.7 37.8CICOR TECH N 34.5 34.5 136 39 26.34 2.9CIE FIN TRADITION P 107.9 108 570 130.9 99.85 -12.3CLARIANT N 16.6 16.64 3108610 17.18 9.46 35.8COMET N 179 177.7 877 180 130 18.5CONZZETA P 1760 1798 9 2000 1620 -2.2CPH CHEMIE&PAPIER 1350.5m 1380 — 1920 1222 -22.8CS GROUPN 40.87 40.65 5515637 58.65 39.8 -20.1CYTOS BIOTECH N 13.95 14.2 7172 17.75 10.1 12.0DAETWYLER P 72.5 73 1297 74.2 49.8 25.0DUFRY N 113.5 114.3 43097 115.2 61.25 61.9EDIPRESSE P 263m 267 — 290 220.2 14.3EFG INTL N 12 12.1 112960 20.45 10.5 -16.0EMMI N 163 164 1406 168 116 26.8EMS-CHEMIE N 152 153 14256 162.72 108.74 26.8ENERGIEDIENST N 52.2 50.95 3000 68.95 39.5 -11.8EVOLVA N 2.26 2.26 76480 7.5 0.66 117.3

FEINTOOL N 330 330 1830 359.75 220.1 47.3FISCHER N 428 422 10574 432 258.5 63.5FLUGHAFEN ZUERICH N 365 362.75 4532 380.43 277.13 19.6FORBO N 535 528.5 4551 560 281 57.3GALENICA N 483.5 475.25 7458 490 344.5 28.9GAM N 15.65 15.55 619066 16.1 11.03 24.3GATEGROUP N 43 45.65 57115 45.65 26.4 22.8GEBERIT N 191.6 188.5 93767 196.36 159.1 4.4GENOLIER SMN N 17.35 16.6 119782 20.85 14.05 16.0GIVAUDAN N 1018 1014 20293 1028 754 23.1GOTTEX FUND MAN 4.98 4.99 15714 10.9 4.71 -36.5GRAUBUEND KB BP 1227 1219 29 1255 1180 2.5GROUPE MINOTERIES 290 295 24 369 265 -3.3HELVETIA N 349.25 346.75 9632 387.75 278.75 8.8HOLCIMN 63.05 61.35 2053920 85 59.65 -21.6HUBER+SUHNER N 59.5 59.9 34612 61 34.05 48.7HYPOBK LENZBURG N 4450 4430 9 4700 4300 1.1IMPLENIA N 28.8 29.6 12548 32.7 25.8 1.7INFRANOR P 22.5m 22 — 30.3 19.1 -12.9INTERSHOP P 298.25 299 179 321.75 281 0.0JULIUS BAER N 40 41.54 2770714 41.88 30.01 9.9KABA N 330.75 330 4743 338.75 235.4 32.7KUDELSKI P 25.05 25.15 54052 35 20.42 7.3KUEHNE & NAGEL N 125.3 121.7 322340 125.8 89.85 24.6KUONI N 421 422 3720 432.75 292 20.6LECLANCHE N 37.95 38.5 5920 49 31.5 -9.6LEM HOLDING N 425 433.75 335 449.5 258.8 52.6LIECHT LANDESBK P 67.45 66.8 1805 84.5 62 -2.1LINDT & SPRU N 28550 28250 166 29010 24350 12.3LINDT & SPRU BP 2730 2673 2787 2730 2100 22.9LOEB BP 167 180 276 203.8 166 -3.4LOGITECH N 18.74 18.66 1317874 20.1 14.12 4.5LONZAN 86.25 86.15 126739 90.95 65.75 18.1LUZERNER KB N 312 313 807 318 262.5 13.4MCH GROUP N 46.65 47.5 127 49 34.5 18.1METALL ZUG N 3040 3100 29 3199 2314 22.0MEYER BURGER N 31 31.3 220599 33.35 21.6 17.4MICRONAS N 8.8 8.79 81827 9.21 3.2 122.7MIKRON N 7.37 7.48 14788 7.8 5.9 13.3MOBILEZONE P 10.5 10.5 23231 10.5 7 34.6MOBIMO N 187.6 188.7 4391 189 154.45 11.7NATIONAL VERS N 31.2 31.9 4823 34.55 26 0.9NESTLE N 54.05 53.9 5913205 54.65 46.74 7.6NOBEL BIOCARE N 15.97 16.27 1232402 36.15 15.33 -54.0NORINVEST N 4.1 4.59 600 6.2 4 -20.3NOVARTIS N 57.3 57.05 3051848 60.4 50.2 1.4OC OERLIKON N 5.19 5.15 2015610 12.3 3.69 18.4ORASCOM DEV N 57.6 59.75 6125 86.09 46.8 -15.6ORELL FUSSLI N 142.5m 143 — 147.5 131 0.9PANALPINA N 123.5 122.9 118015 124.9 63.05 87.6PARGESA P 79.1 78.05 58091 95.45 64.65 -12.6PARTNERS GROUP N 184 180 41731 184 115.2 40.8PERFECT N 0.22 0.24 229272 0.32 0.21 0.0PERROT DUVAL P 1601m 1501 — 1800 1021 10.7PETROPLUS N 11.4 11.63 805341 23.43 11.1 -39.7

PHOENIX P 642 640 225 655 375.5 62.9PRECIOUS WOODS N 24.1 24.5 942 40.75 22.25 -36.5PSP SWISS PROP N 75.45 75.6 79436 78.5 53 34.4PUBLIGROUPE N 93.1 97 720 119.9 80.05 -0.9REPOWER BP 263 261 498 399.75 249 -26.7RICHEMONT P 49.53 49.08 1350379 50.15 27.94 42.6RIETER N 284.25 285 8482 348 219 21.7ROCHE BJ 146 144.5 1067069 187.4 128.9 -16.9ROMANDE ENERGIE N 1522 1535 55 2058 1455 -15.4SANTHERA PHARMA N 9.5 9.35 10907 29.7 7 -62.5SCHINDLER N 109.4 107 27623 112 70.65 39.6SCHINDLER BP 108.3 105.5 173012 111.3 70.2 35.9SCHMOLZ+BICKENB N 7.08 8.05 1475285 37.7 6.62 -34.5SCHULTHESS N 37 37.45 2972 62.75 31.2 -26.0SCHWEITER P 667 670 1028 715 486 22.8SGS N 1600 1575 15099 1699 1240.3 20.8SIKA FIN P 1950 1950 5075 2060 1400 20.7SONOVA N 113.6 114 277043 139.8 101.2 -9.4ST GALLER KB N 461.25 463 883 507.5 445 -0.4STRAUMANN N 205 206 31994 311.5 198.4 -29.9SULZER N 119.9 119.8 88150 122.8 74.5 47.8SWATCHGROUP P 380 376.1 101599 389.3 234.5 45.0SWATCH GROUP N 70.05 68.4 531816 70.25 44.8 41.8SWISS LIFE N 121.8 120.5 196004 155.71 97.94 -5.6SWISS PRIME SITE N 71.3 70.65 177781 72.4 51.63 29.8SWISS RE N 47.35 47.3 1107243 53.85 40.56 -5.1SWISSCOMN 411.3 411.1 69563 413 356.8 3.9SWISSMETAL P 7.41 7.7 1600 11.7 7.13 -24.3SWISSQUOTE N 47 46.5 10660 56 36.25 -8.7SYNGENTAN 275.5 272.2 164036 305.5 222 -5.2SYNTHES N 118 117.4 201849 146.5 109.3 -12.7TAMEDIA N 110.5 106 2988 110.5 70 46.3TECAN N 69 68.5 7063 82.3 58.8 -11.5TEMENOS N 33.8 33 561960 34.3 22.3 25.8TORNOS N 10.8 11.3 7227 11.9 6.5 49.7TRANSOCEANN 62.5 62.35 219662 101.1 46.54 0.0U-BLOX N 52.8 53 6852 55.8 22.1 101.1UBS N 16.62 16.66 10970589 18.6 13.31 3.5VALARTIS P 24.2 23.9 1497 39.95 23 -25.5VALIANT N 153.6 153.8 21802 206.5 149.2 -23.9VALORA N 262 260 2350 294.25 223.4 2.7VAUDOISE ASS N 228 228.9 36 251 171.5 20.0VETROPACK P 1834 1775 556 2055 1525 6.0VILLARS N 517.5m 520.5 — 595.87 502.3 -4.3VON ROLL P 5.18 5.22 24558 7.4 5.05 -19.0VONTOBEL N 34 34 22511 35.15 26.75 15.0VPB VADUZ P 109 106.9 3655 142.5 95 8.2VZ HOLDING N 107 104.5 2474 107 71.1 36.2WALLISER KB P 690 691 6 740 553 19.3WALTER MEIER N 176 173 1259 180 73.99 100.5YPSOMED N 55.05 54.55 3363 75.17 51.5 -14.2ZUEBLIN IMMO P 3.83 3.7 201552 4.77 3.25 -5.4ZUGER KB P 5070 5060 11 5175 4170 19.2ZURICH FS N 242 240.9 633822 273.1 215.1 6.8ZWAHLEN & MAYR P 477.5m 460 — 500 400 8.7

COURS À 17 HEURES

COURS À 17 HEURES

LIBORMONNAIES 1 SEMAINE 1 MOIS 3 MOIS 6 MOIS 12 MOIS

Achat Vente Achat Vente

SUISSESMI 6504.72 6472.23 6990.70 5934.95

SPI 5783.60 5754.64 6139.45 5249.15

SLI 1006.47 1000.61 1082.61 905.70

SMIM 1364.25 1353.69 1392.89 1193.48

GRANDE-BRETAGNEFTSE 100 5694.62 5675.16 5833.73 4790.04

FRANCECAC 40 3841.11 3833.50 4088.18 3287.57

ALLEMAGNEDAX 30 6604.86 6601.37 6668.54 5433.02

ESPAGNEIBEX 35 10649.50 10812.90 12240.50 8563.60

ITALIEFTSE MIB 21184.93 21450.61 24058.76 18044.47

RUSSIERTS 1600.10 1600.36 1685.60 1224.73

ÉTATS-UNISDOW JONES 11124.62 11118.49 11258.01 9614.32

S&P 500 1184.38 1183.26 1219.61 1011.52

NASDAQ 2504.84 2507.41 2535.28 2024.27

TOKYONIKKEI 225 9154.72 9202.45 11408.17 8796.45

CHINESHANGAI A 3199.48 3120.80 3468.26 2431.60

HONG KONGHANG SENG 23652.94 23096.32 23866.87 18971.52

CORÉE DU SUDKOSPI 1914.74 1882.95 1924.61 1519.40

INDEBSE 30 3761.20 3694.19 3866.13 2659.68

BRÉSILBVSP 71560.93 70673.30 72139.59 57633.90

AUSTRALIEALL ORD 4770.94 4733.40 5048.60 3090.80

INDICES MSCIWORLD 1222.23 1222.23 1244.12 1026.19

M.ÉMERGENTS 1105.75 1105.75 1131.09 850.20

EUROPE 2541.77 2542.76 2717.52 2254.72

1 Euro 1.3475 1.4075 1.3607 1.3921 71.041 Dollar US 0.9535 1.0215 0.9780 1.0006 97.891 Dollar canadien 0.9310 1.0090 0.9638 0.9862 99.101 Dollar australien 0.9380 1.0120 0.9652 0.9922 98.811 Dollar hongkong 0.1225 0.1335 0.1258 0.1294 749.06100 Yens 1.1765 1.2685 1.2152 1.2432 7883.321 Livre sterling 1.5225 1.6425 1.5704 1.6064 60.88100 Couronnes suédoises 14.2000 15.5000 14.6598 14.9970 645.16100 Couronnes norvég. 16.1500 17.6500 16.6938 17.0768 566.57100 Couronnes danoises 17.6000 19.4000 18.2455 18.6671 515.46

Franc suisse - 1.0073 0.7253 0.6281 81.1100 1.0239 1.0216Dollar US 0.9915 - 0.7197 0.6235 80.4600 1.0159 1.0148Euro 1.3773 1.3889 - 0.8659 111.8500 1.4119 1.4091Livre sterling 1.5902 1.6036 1.1544 - 129.1300 1.6300 1.6265Yen 1.2308 1.2416 0.8935 0.7741 - 1.2620 1.2595Dollar canadien 0.9753 0.9834 0.7082 0.6134 79.2300 - 0.9979Dollar australien 0.9768 0.9855 0.7093 0.6143 79.3500 1.0012 -

Franc suisse 0.0700 0.1000 0.1100 0.2100 0.3100Euro 0.6700 0.8300 0.8900 1.0900 1.2700Livre sterling 0.4500 0.5300 0.7500 0.9600 1.1400Dollar US 0.1800 0.2000 0.4500 0.4100 0.7900Yen 0.0300 0.0400 0.0500 0.2000 0.2100

Franc suisse 0.1008 0.1316 0.1675 0.2400 0.5183Euro 0.7337 0.8037 0.9887 1.2243 1.5068Livre sterling 0.5556 0.5687 1.4118 1.6150 1.8887Dollar US 0.2484 0.2537 0.2859 0.4456 0.7603Yen 0.1068 0.1256 0.1975 0.3975 0.6381

OROnce/USD 1349.30 1353.30Kg/CHF 43021.00 43271.00ARGENTOnce/USD 24.49 24.69Kg/CHF 779.10 791.10PLATINEOnce/USD 1696.00 1721.00Kg/CHF 54052.00 55052.00

PALLADIUMOnce/USD 642.50 654.50Kg/CHF 20456.00 20956.00BLÉBushel/Cents 702.50 -14.7520 FRSVreneli 246.00 276.0020 FRSNapoléon 245.00 276.00

Baril Londres Brent 84.54 1.75Baril New York Nymex WTI 82.97 1.89Mazout* 87.40 0.00

Actions suissesTitre Cours Cours Vol. Extrêmes 12 mois Var. %

clôture préc. Haut Bas Déb. 10Titre Cours Cours Vol. Extrêmes 12 mois Var. %

clôture préc. Haut Bas Déb. 10

*Prix net du mazout par 100 litres à 15ºC de 3001à 6000 litres, en frs

Source : Chambre Syndicale des Négociants enCombustibles du Canton de Genève

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Ordre des informations de fonds: Nom du fonds, monnaie comptable du fonds, Conditions d’émission / rachat, Particularités, Valeur d’inventaire(valeurs du lundi, 01.11.2010, indication des fluctuations de cours voir particularités), Performance 2010 en %FONDS DE PLACEMENT Fournis par: Swiss Fund Data AG en collaboration avec SIX Swiss Exchange AG et SIX Telekurs Ltd. PUBLICITÉ

Union Bancaire Privée, UBP SATél. 00800 827 38 [email protected]

Fonds en instruments du marché monétaireUBP Money Market CHF Cap CHF 1/1 f 107,56 -0,2UBP Money Market EURO Cap EUR 1/1 f 127,77 0,0UBP Money Market GBP Cap GBP 1/1 f 117,04 0,1UBP Money Market USD Cap USD 1/1 f 129,85 -0,1

Fonds en obligationsUBAM-Absolute Ret A Cap EUR 1/1 f 97,66 -1,5UBAM-Absolute Ret A Cap USD 1/1 f 94,42 -1,4UBAM-Corp Euro Bd A Cap EUR 1/1 f 149,81 4,6UBAM-Corp Euro Bd A Dis EUR 1/1 f 103,23 4,6UBAM-Corporate Bond (USD) A Cap USD 1/1 f 153,33 8,3UBAM-Corporate Bond (USD) A Dis USD 1/1 f 121,02 8,3UBAM-Dyn EUR Bd A Cap EUR 1/1 f 242,20 0,4UBAM-Dyn EUR Bd A Dis EUR 1/1 f 167,57 0,4UBAM-Dyn USD Bd A Cap USD 1/1 f 202,37 0,1UBAM-Dyn USD Bd A Dis USD 1/1 f 134,87 0,1UBAM-Emerg Mkt Bd (USD) A Cap USD 1/1 f 144,17 14,5UBAM-Emerg Mkt Bd (USD) A Dis USD 2/1 f 120,98 14,5UBAM-Global Bd CHF A Cap CHF 1/1 f 1417,43 3,5UBAM-Global Bd CHF A Dis CHF 1/1 f 121,65 3,5UBAM-Local Ccy Em Mk Bd A Cap USD 1/1 f 126,63 26,0UBAM-Local Ccy Em Mk Bd A Dis USD 1/1 f 109,60 26,0UBAM-OptiBond (EURO) A Cap EUR 1/1 f 1145,96 1,3UBAM-Yld Curve EUR Bd A Cap EUR 1/1 f 773,29 2,8UBAM-Yld Curve EUR Bd A Dis EUR 1/1 f 84,12 2,8UBAM-Yld Curve GBP Bd A Cap GBP 1/1 f 242,21 7,6UBAM-Yld Curve GBP Bd A Dis GBP 1/1 f 143,30 7,6UBAM-Yld Curve USD Bd A Cap USD 1/1 f 2297,00 7,2

Fonds en actionsUBAM (CH) Swiss Excellence Equity A CHF 1/1 e 101,77 -UBAM-Calamos US Eq Growth A Cap USD 1/1 f 249,78 13,2UBAM-Dr.Ehrhardt German Eq A Cap EUR 1/1 f 1119,10 12,3UBAM-Equity Bric+ A Cap USD 1/1 af 89,30 18,0

UBAM-IFDC Japan Equity A Cap JPY 1/1 f 692,00 -9,2UBAM-IFDC Japan Opp.Eq A Cap JPY 1/1 af 5844,00 -4,8UBAM-Lingohr Eur. Union Eq.Val. A CapEUR 1/1 f 256,40 14,0UBAM-Neuberg.Bn US Eq Val A Cap USD 1/1 f 616,06 0,1UBAM-PCM Glb Eq.Val A Cap USD 1/1 f 76,53 9,4UBAM-South Pacific & Asia A Cap USD 1/1 f 22,91 14,2UBAM-Swiss Equity A Cap CHF 1/1 f 165,34 6,7UBAM-Turkish Equity I Cap USD 4/4 f 126,90 -UBAM-VP Value China Equity A Cap USD 1/1 f 82,73 12,2UBP Multifunds - Europe Equity A Dis EUR 1/1 f 103,88 9,7UBP Multifunds - US Equity A Dis USD 1/1 f 114,18 4,3

Autres fondsUBAM (CH) GOLD + (CHF) A CHF 1/1 e 101,40 -UBAM (CH) GOLD + (EUR) A EUR 1/1 e 101,34 -UBAM (CH) GOLD + (USD) A USD 1/1 e 101,40 -UBAM Convertibles Europe C Cap EUR 1/1 f 1362,44 2,8

Union [email protected]

Représentant pour la Suisse:Union Investment (Schweiz) AGTél. 044 224 32 09

Autres fondsUnionProtect: Europa (CHF) CHF 2/1 e 98,77 -2,2UniProtect: Europa II EUR 2/1 e 113,27 -2,7

UOBGlobal Strategies Funds Plc

Représentant en Suisse: RBC Dexia InvestorServices Bank S.A., Esch-sur-Alzette,succursale de Zurich,Tél. +41 44 405 97 00

UOB Paradigm Fund Class A EUR 1/1 e 136,77 9,6UOB Paradigm Fund Class B USD 1/1 e 167,57 10,6

Valartis Asset Management S.A.Tél. +41 22 716 10 00Fax +41 22 716 10 01www.valartis.ch

MC Russian Market Fund A USD 2/1 e 120,78 13,0MC Russian Market Fund B USD 2/1 e 24,02 11,8Valartis (LUX 1) Eastern Europ. Eq. EUR 2/1 33,33 11,5

Valex Capital AGTél. +41 44 888 99 00www.valex.ch

Fonds d’allocation d’actifsValex Capital - Global Opport. Fund D EUR 1/1 f 92,59 -8,0

Valiant BankTél. 031 320 91 11Fax 031 320 91 12www.valiant.ch

Fonds d’allocation d’actifsAdagio (Lux) - Festverzinslich - B CHF 2/1 f 126,99 3,4Allegro (Lux) - Wachstum - B CHF 2/1 f 98,49 0,6Vivace (Lux) - Ausgewogen - B CHF 2/1 f 109,06 1,9

Vontobel Fonds Services AGTél. 058 283 53 50www.vontobel.com

Fonds en instruments du marché monétaireEuro Money B EUR 2/1 f 127,80 1,3Swiss Money B CHF 2/1 f 113,80 0,4Target Return (EUR) B EUR 2/1 f 99,25 -US Dollar Money B USD 2/1 f 126,45 0,3

Fonds en obligationsAbsolute Return Bond (CHF) B CHF 2/1 f 108,54 3,0Absolute Return Bond (EUR) B EUR 2/1 f 153,51 3,9Bond Select (EUR) B EUR 2/1 f 120,48 1,2

Eastern European Bond B EUR 2/1 f 131,54 9,6Euro Bond B EUR 2/1 f 305,73 4,6Euro Mid Yield Bond B EUR 2/1 f 124,11 6,4Swiss Franc Bond B CHF 2/1 f 216,82 3,8US Dollar Bond B USD 2/1 f 266,95 7,0

Fonds en actionsCentral and Eastern Europ. Eq. B EUR 2/1 f 130,19 9,3China Stars Equity B USD 2/1 f 135,56 11,0Emerging Markets Equity B USD 2/1 f 595,94 25,1Eur. Mid & Small Cap Equity B EUR 2/1 f 114,13 17,1European Equity B EUR 2/1 f 212,45 3,7European Value Equity B EUR 2/1 f 153,53 8,0Far East Equity B USD 2/1 f 351,37 24,1Gl.Resp.Asia(ex Japan)Equity B USD 2/1 f 201,01 12,6Gl.Responsib.European Equity B EUR 2/1 f 126,05 2,7Gl.Responsib.International Equity B USD 2/1 f 109,04 -Gl.Responsib.US Equity B USD 2/1 f 138,66 4,1Global Responsibility Swiss Equity A CHF 4/1 e 131,52 2,5Global Trend Clean Technology B EUR 2/1 f 148,85 5,3Global Trend Future Resources B EUR 2/1 f 165,50 13,8Global Trend New Power B EUR 2/1 f 98,25 -3,1Global Value Equity (ex US) B USD 2/1 f 184,64 8,6Global Value Equity B USD 2/1 f 133,46 12,7Japanese Equity B JPY 2/1 f 3902,00 -9,8Swiss Mid and Small Cap Equity B CHF 2/1 f 112,97 9,3Swiss Stars Equity B CHF 2/1 f 210,88 1,2US Equity B USD 2/1 f 101,49 6,8US Value Equity B USD 2/1 f 476,10 9,3Vontobel Swiss Small Companies A CHF 4/1 e 555,69 11,9Vontobel SwissEquities A CHF 4/1 e 396,70 -1,0

Fonds d’allocation d’actifsDef. Balanced Portfolio (CHF) B CHF 2/1 f 100,18 -0,4Def. Balanced Portfolio (EUR) B EUR 2/1 f 81,50 6,0Dynamic Capital Portfolio Fund (EUR) BEUR 2/1 f 102,61 -

Investissements alternatifsDiversified Alpha Fund (USD) CHF CHF 1/1 bf 959,72 -Diversified Alpha Fund (USD) USD USD 1/1 bf 1220,52 -4,5

Autres fonds

Belvista Commodity B USD 2/1 f 98,82 5,0

Diversified Alpha UCITS B EUR 2/1 af 101,35 -

Global Convertible Bond B EUR 2/1 f 113,52 2,2

Vontobel Fonds Services AG - HelvetiaTél. 0848 80 10 20Fax 0848 80 10 21www.vontobel.com

Fonds d’allocation d’actifs

Saphir PF Forte A CHF 4/1 e 96,06 -1,4

Saphir PF Forte I CHF 4/1 e 96,06 -1,4

Saphir PF Medium A CHF 4/1 e 139,71 1,4

Saphir PF Medium I CHF 4/1 e 141,31 1,4

Autres fonds

Saphir PF Standard A CHF 4/1 e 140,55 2,8

Saphir PF Standard I CHF 4/1 e 143,15 2,8

Banque MorvalTél. +41 22 839 93 00www.willerfunds.com

Willerequity Europe EUR 2/2 e 16,97 0,5Willerequity Greater China USD 2/2 e 14,44 8,6

Willerequity Italy EUR 2/2 e 13,62 0,0

Willerequity Japan JPY 2/2 e 1375,00 -7,5

Willerequity Latinamerica USD 2/2 e 103,56 8,2

Willerequity North America USD 2/2 e 22,71 1,3

Willerequity Russia &East.Euro USD 2/2 e 33,29 10,2

Willerequity South East Asia USD 2/2 e 31,99 14,4

Willerequity Trade Winds EUR 2/2 e 11,84 5,3

Zurich Invest AGTél. 044 628 49 99Fax 044 629 18 66www.zurich.ch

Fonds en instruments du marché monétaire

Target Inv. Fd Geldmarkt (CHF) - B CHF 1/1 f 10,20 0,1

Fonds en obligations

Target Inv. Fd Obligationen (CHF) - B CHF 2/1 f 10,33 3,6

Fonds en actions

Target Inv. Fd 100 (CHF) B CHF 2/1 f 13,56 -0,2

Target Inv. Fd Sustainable (CHF) - B CHF 2/1 f 7,96 -6,6

Fonds d’allocation d’actifs

Target Inv. Fd 25 (CHF) - B CHF 2/1 f 11,20 1,4Target Inv. Fd 35 (CHF) - B CHF 2/1 f 11,52 2,0

Target Inv. Fd 45 (CHF) - B CHF 2/1 f 11,56 2,2

Zürcher KantonalbankTél. 0800 840 844www.zkb.ch

Fonds en actions

ZKB Gold Aktienfonds A CHF 5/5 e 771,20 40,7ZKB Industrie Vision Fonds CHF 5/5 e 787,42 2,0ZKB Konsum Vision Fonds CHF 5/5 e 961,49 11,0ZKB Nachhaltigkeits Vision Fonds A CHF 5/5 e 647,01 -1,4

ZKB Ressourcen Vision Fonds CHF 5/5 e 1283,96 10,6

Autres fonds

ZKB Gold ETF A (CHF) CHF 5/5 e 4224,53 17,1ZKB Palladium ETF CHF 5/5 e 2011,49 54,7ZKB Platinum ETF CHF 5/5 e 2649,80 11,0

ZKB Silver ETF CHF CHF 5/5 e 2294,21 38,4

Page 27: l’hommedeNeandertal unepassionnante …voir_… · prisons et parce que la guerre contre le cannabis a ... les souffrances d’une personne atteinte d’une maladie ... elle comme

27FinanceLe TempsMardi 2 novembre 2010

SOURCE: BLOOMBERG

11 octobre9 juillet

1,3397

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Taux de change¤ en francs

$ en francs2,0

2,5

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3,0

3,5

0,511 octobre9 juillet

1,436%Suisse (Conf.)

2,270%Europe (Bund)

2,391%Etats-Unis

Obligations, taux à 10 ans

825

875

850

80011 octobre9 juillet

Performance sur 3 mois

Clôture: 839,44

-2,53%

Topix (Tokyo)

1150

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1000

Performance sur 3 mois

18h00: 1166,20

+8,84%

11 octobre9 juillet

S&P 500

230

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11 octobre9 juillet

Performance sur 3 mois

Clôture: 263,20

+5,87%

DJ Stoxx 600

6600

6400

5800

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11 octobre9 juillet

Performance sur 3 mois +1,83%

Clôture: 6386,18SMI

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La boursesuisse

Fermeté en début de semaineLundi, le marché suisse s’est raffermi à l’orée d’unesemaine riche en événements avec la réunion de laRéserve fédérale et l’annonce du plan de soutien àl’économie, ainsi que l’élection de mi-mandat auxEtats-Unis. En Suisse, de nombreux résultats trimes-triels sont attendus: Nobel Biocare, Clariant et Trans-ocean mercredi, Zurich Financial Services et Swiss Rejeudi. Profitant de la publication de statistiqueschinoises encourageantes, le SMI a terminé la pre-mière séance de la semaine en progression de 0,5% à6504 points et le SPI de 0,5% à 5783 points. U Lesvaleurs sensibles à la conjoncture ont soutenu latendance lundi. En effet,Holcim a réalisé lameilleure performance du jour avec un bond de2,8% à 63,05 francs. Sa filiale indienne ACC a tenudes propos encourageants au sujet de l’évolution desaffaires au mois d’octobre.Adecco a engrangé 2,3% à56,25 francs, SwatchGroup 1% à 380 francs etRichemont 0,9% à 49,53 francs. Les poids lourdsRoche (+1% à 146 francs),Novartis (+ 0,4% à 57,30francs) etNestlé (+ 0,3% à 54,05 francs) étaient tousorientés à la hausse. Novartis a obtenu une nouvellehomologation aux Etats-Unis pour son traitementcontre le cancer Afinitor. Celui-ci pourrait désormaisêtre prescrit dans certaines formes bénignes detumeur au cerveau. Dans le compartiment des ban-caires, Julius Baer a affiché un sévère recul de 3,7% à40 francs, à la suite d’un important ordre de vented’un fonds anglo-saxon.UBS s’est effrité de 0,2% à16,62 francs. Son patron, Oswald Grübel, a déclarédans la presse dominicale qu’il entendait prendredavantage de risques dans la banque d’affaires pourretrouver de plus gros bénéfices et suivre le rythmedes concurrents.Credit Suisse a fait mieux que seshomologues avec une hausse de 0,5% à 40,87 francs.Pour sa part, Petroplus (–2% à 11,40 francs) présen-tera ses chiffres trimestriels mercredi. Après lesgrèves en France, la production a pu reprendre àPetit-Couronne et à Cressier. BCGE Private Banking

62,2

62,6

63,0

61,8

SOURCE: BLOOMBERG

9h00 17h30

En francs

HolcimLe titre vedette

+2,77%

P00

NewYork Dans l’attenteA la clôture, le Dow Jones Industrial Average gagnait0,06% à 11124,61 points, tandis que le Nasdaq,à dominante technologique, perdiat 0,10% à 2504,84points. L’indice élargi Standard & Poor’s 500 de soncôté avançait de 0,09% à 1184,38 points. AFP

Europe Prises de bénéficesAprès un bon démarrage des indices, soutenus par lapublication de statistiques chinoises, quelquesprises de bénéfices ont effacé la progressionU L’Eurostoxx50 a clôturé en baisse de 0,29% à2836,73. Bordier & Cie, Banquiers privés

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Nous attirons votre attention sur le fait que les entretiens sur la ligne d’appel indiquée ci-contre sont enregistrés. Par votre appel, nouspartons du principe que vous approuvez cette pratique commerciale. Mention relative au risque: Cette annonce publicitaire ne constitue pasun prospectus de cotation au sens des articles 652a et 1156 du Code Suisse des Obligations ni un prospectus simplifié au sens de l’art 5 de la loifédérale sur les placements collectifs de capitaux (LPCC). Les titres décrits dans l’annonce publicitaire sont émis par The Royal Bank of Scotland N.V.(„RBS N.V.“) ayant son siège social à Amsterdam. Le prospectus en anglais, seul prospectus faisant foi, peut être obtenu directement auprès de TheRoyal Bank of Scotland N.V., Amsterdam, succursale de Zurich, au 044 / 285 58 58. Les titres n’ont pas valeur de parts d’un placement collectif decapitaux au sens de la LPCC et ne sont, dès lors, pas soumis à la surveillance de l’Autorité fédérale de surveillance des marchés financiers (FINMA).Les investisseurs s’exposent au risque de faillite de l’émetteur. Ces produits ne sont pas destinés à la distribution aux Etats-Unis ou aux US persons.© The Royal Bank of Scotland N.V. Tous droits réservés.

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«Nous étudionsdes acquisitions àZurichdans lagestionde fortune»Banque Reyl & Cie vient d’obtenir sa licence bancaire. Dirigé par François Reyl, le groupegenevois souhaite grandir outre-Sarine dès 2011 en visant des actifs fiscalement transparents

Propos recueillis par MathildeFarine et Frédéric Lelièvre

Le Temps: Pourquoi avoir demandéla licence bancaire pour Reyl & Cie,que vous dirigez depuis 2008?François Reyl: Elle devenait néces-saire au vu de notre taille, de ladiversification de nos activités etde notre expansion géographi-que. En tant que négociant envaleurs mobilières depuis 1999, etdans tous les pays où le GroupeReyl est implanté, nous sommeshabitués à fonctionner commeune structure. Au-delà de la pa-lette élargie de services et deproduits que le statut bancairenous permettra d’offrir à nosclients, ce dernier reflète la robus-tesse de notre organisation et denos finances. Il nous permet defaire passer un message positif ànos clients et partenaires, enSuisse et à l’étranger.

– Pourquoi ne pas l’avoir deman-dée plus tôt?– Il était important de vérifier quenotre offre était adaptée à l’évolu-tion du marché et aux nouvellesexigences de nos clients. Tantpour la gestion privée que pournos fonds de placement, nousavions besoin de nous confronterà la réalité. Or, les bons résultatsobtenus ces deux dernières an-nées, en période de crise majeure,nous ont confortés dans notrevision. Par ailleurs, les exigencesde la Finma en matière de fondspropres étaient incompatiblesavec notre stratégie axée surl’investissement, le recrutement etla construction de nouvelleslignes d’affaires. Notre vision àlong terme nous a amenés àplacer au second plan la rentabi-lité du groupe à court terme pourlui donner les moyens d’unecroissance durable. Désormais,

une grande partie des investisse-ments structurels est faite et larentabilité du groupe devraitcroître ces prochaines années.

– Quels sont vos objectifs en 2011?– Nous souhaitons renforcer notremodèle d’affaires et faire croîtrenos trois métiers, la gestion defortune, la gestion de fonds etl’activité de bureau privé. Nousallons également examiner certai-nes opportunités d’acquisition. Ence qui concerne les fonds, nousavons renforcé notre capacité dedistribution et espérons en re-cueillir les fruits dès 2011. Enfin,pour l’ensemble de nos métiers,nous développons notre présenceen Asie. Nous avons ouvert unbureau à Singapour fin 2009 etavons obtenu cet été une licencequi nous permet de gérer sanslimite de volume des comptes etdes véhicules d’investissement.Pour nous développer en Asie,nous visons une clientèle d’entre-preneurs internationaux et lo-caux. Dans ce but, nous propo-sons des services et produitscentrés sur les économies régio-nales. Nous recrutons des gestion-naires sur place.

– Pourquoi avoir préféré Singa-pour àHongkong?– Singapour nous paraissait êtreen avance du point de vue de saréglementation bancaire, notam-ment en matière de gestion defortune. Nous avons encore desréticences à déposer les avoirs denos clients en Chine. La réglemen-tation peut y changer de manièresoudaine. Nous ne sommes pasencore à l’aise, mais cela peutévoluer. A terme, il est possibleque nous nous installions égale-ment à Hongkong.

– Avez-vous d’autres projets d’ex-pansion?

– Nous envisageons une présenceà Zurich en 2011 qui nous paraîtêtre une place incontournable enSuisse. Pour ce faire, nous exami-nons certaines acquisitions dansle domaine de la gestion de for-tune. Nous utiliserons cette acti-vité comme tête de pont avant dedévelopper la gestion et la distri-bution de fonds, de la mêmemanière qu’à Singapour.

– De quelle taille devrait êtrel’acquisition?– Nous évaluons des opérationsportant sur des actifs sous gestionde 500 millions à 2 milliards defrancs qui soient en règle avec lesfiscalités des pays de résidencedes clients. Le développementd’une banque comme la nôtre nepeut pas être axé sur des actifsque ne soient pas fiscalementtransparents.

– Pourquoi procéder par acquisi-tion?– Les valorisations nous paraissentattrayantes en raison de la crisefinancière récente et des pressionssur les marges que connaît notreindustrie. Un certain nombre desociétés petites et moyennes quiont survécu à la crise cherchent às’appuyer sur un partenaire à

taille humaine qui puisse leurpermettre de prolonger leurenvironnement entrepreneurialtout en améliorant leur capacitéde service et en rationalisant leurscoûts.

– Quels conseils donneriez-vous àdes clients qui ne seraient pasdéclarés?– Nous les conseillons dans laréorganisation de leurs avoirs etla recherche de solutions fiscale-ment optimisées en dehors del’évasion fiscale.

– Qu’en est-il des régions émergen-tes autres que l’Asie? La Russie parexemple?– Nous développons une clientèleen Russie depuis 2005 et connais-sons une forte croissance dans cepays. Aujourd’hui, une classed’entrepreneurs y émerge ets’enrichit de manière transpa-rente. Les opportunités y sontimportantes et il est possible quenous ouvrions une représentationdans les trois ans.

– Et l’Amérique latine?– Un groupe de notre taille nepeut pas se permettre de couvrirle monde entier. Nous sommesconstamment sollicités, que cesoit pour des recrutements ou despossibilités d’investissement. Lerisque de dispersion est grand.Aussi, nous avons choisi de con-centrer notre réflexion et nosinvestissements stratégiques endirection de l’Orient.

François Reyl: «La rentabilitédu groupe devrait croître.»

DR

La chronique des changes

Dans l’attente d’une décision de la Fed

FrédéricGay*

Malgré lapublicationdenom-breuses statistiques, ladernièresemainedumoisd’octobre a vu ledollar resterdansune fourchetted’évolution contre l’euro entre1,3700, qui s’affiche commeétantun très important support et1,4100. Seuls la livre sterling et leyenmontrentdes tendanceshaussièresnettes, avecune sériedebonnesnouvelles provenantd’outre-Manchequipermettent àla livrede revoir sesniveauxdefin2009 contre ledollar, etl’inexorable ascensionduyenqui,malgré ladégradationde la

situationéconomique japonaise,semble lemener toutdroit verssonplushautniveaudepuis avril1995, où il avait atteint 79,75.Cette semaine sera alimentéeparplusieursdécisionsdebanquescentralesdont cellemercredidelaRéserve fédérale américaine sursonprogrammed’assouplisse-ment, plus connu sous lenomdeQE2, quiouvrira le feu etdontl’issuepourrait largement in-fluencer les actionsdes autresbanques centrales. Les institu-tions anglaise et européenne seréuniront jeudi etdevraientrester sur leurspositions actuel-les. Lorsde son intervention, leprésidentde laBCE renseigneracertainement les intervenants àproposdesprévisions très atten-dues sur l’évolutionde l’inflationdans la zoneeuro.De soncôté, laBanquedu Japon, qui a avancé ladatede sa réunionàvendredi afindepouvoir réagir auplus vite aux

décisionsde ses consœurs, infor-mera sur lesdétails de sonpro-grammede rachatd’actifs.Dansce contexte, la volatilitédumar-chédesdevises en finde semaineprometd’être extrême, surtout silabanque centralenipponnedoitse résoudre à intervenirpourfreiner lahausseduyen. Enmarge, les investisseursneman-querontpasde suivremardil’issuedes électionsdemi-man-dat auxEtats-Unisquipourraitprovoquerunbasculementde lamajorité auCongrès.Uneprisedepouvoirdes républicainsdevraitànotre sens soutenir ledollar.Dans cette effervescenceoù la

prudence restedemise, nousfavorisons labonne reprisede lalivre sterling etnousposition-nons à lahausse sur cettedevisecontre ledollar et contre le francsuisse.

*Realtime FT.

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Mémento Le TempsMardi 2 novembre 201028

GenèveGenève - 14 h:M. Carlos Campos; centre funérairede Saint-Georges.Genève - 14 h 15:Mme Ida von Müllenen; centrefunéraire de Saint-Georges.Genève - 15 h:M. Roland Vauthey; centrefunéraire de Saint-Georges.Genève - 15 h:M. Roger Grütter-Aïvazian;chapelle des Macchabées, cathédrale de Saint-Pierre.Carouge - 10 H:Mme Ilisa Iarocci; chapelle de laProvvidenza.Petit-Saconnex - 14 h 30:Mme Geneviève Marti;temple.Veyrier - 12 h 30:Mme Ruth Fayon-Pinczowsky;cimetière israélite.

Lausanne14 h 30:Mme Suzanne Tanner-Klay; Lausanne;église de Vennes-La Sallaz.

VaudBussigny-près-Lausanne - 14 h:Mme LiberaCandolfi-Poeretti; église catholique.Château-d'Oex - 14 h 15:M. Alfred Gétaz; temple.Morges - 14 h:M. Giorgio Zanatta; église.Saint-Légier - 14 h 30:Mme Jacqueline Chuard-Perrod; église de la Chiésaz.Yverdon-les-Bains - 14 h:M. Charles Messerli;centre funéraire.

FribourgFribourg - 14 h:M. Hubert Bossy; église St-Etienne.Bulle - 14 h:M. Hervé Meys; église Saint-Pierre-aux-Liens.

Siviriez - 14 h 30:M. Gabriel Giroud; église.Villars-sur-Glâne - 14 h 30:M. Hans-Alfred Erni;église.

JuraBassecourt - 14 h:M. Ernest Schmied; temple.

Jura BernoisSaint-Imier - 14 h:Mme Suzanne Biedermann;église.

NeuchâtelLa Chaux-de-Fonds - 11 h:M. Francis Robert;centre funéraire.

ValaisChampéry - 15 h 30:Mme Marie-ChristineMichaud; église.Vollèges - 14 h 30:Mme Agnès Abbet; église.

Pharmacies de gardeGenèveGenève - Pharmacie Amavita)058 851 36 03. Gare Cornavin, 7h-23h.Pharmacie de la Trinité)022 738 10 11. Rue de Lausanne 67b, jusqu'à 23h.Pharmacie de Montchoisy)022 736 36 29. Rue de Montchoisy 48, jusqu'à 23h.Cointrin - Pharmacie Sun StoreGenève aéroport, gare CFF)022 798 58 55, 8h-21h.

VaudLausanne - Pharmacie 24 SA50 m de l'avenue d'Ouchy)021 613 12 24. Av. Montchoisi 3.Sans taxe d'urgence. 8h-24h.Pharmacie Metro FlonDans la gare du Flon)021 318 73 10. Pl. de l'Europe 5, 7h-21h.Pharmacie Sun Store A la GareBâtiment CFF, quai 1)021 324 20 20. Pl. de la Gare 9, 7h-23h.Bex - Pharmacie Centrale)024 463 22 25. Rue Centrale 43.Chavannes-près-Renens - Pharmacie Sahli)021 634 03 16. Rue Blancherie 14, jusqu'à 20h.Cossonay-Ville - Pharmacie de CossonayPitton.)021 861 11 13. Rue du Temple 1.Leysin - Pharmacie de Leysin)024 493 45 00. Av. Rollier.Urgences (sur ordonnance).8h30-12h, 14h-18h30.Morges - Pharmacie Amavita)058 851 30 02. Centre La Gottaz, jusqu'à 19h.Moudon - Pharmacie Moudonnoise)021 905 94 10. Av. de la Gare.Payerne - Pharmacie de la Promenade)026 662 18 18. Pl. Général-Guisan 7, jusqu'à 19h.Prilly - Pharmacie Sun StoreMalley Lumières.)021 661 11 71. Viaduc 1, 8h-22h.Saint-Prex - Pharmacie de Saint-PrexCentre commercial)021 806 26 26. Rue de la Gare 1.Jours fériés et dimanches: fermé.Urgences: 021 613 12 24 ou pharmacie de servicede Morges. 8h-18h45.Vevey - Pharmacie de l'Hôtel-de-Ville)021 921 27 51. Rue du Simplon 14, jusqu'à 20h.Villars-sur-Ollon - Pharmacie Fleury)024 495 11 22. Av. Centrale.Urgences (sur ordonnance).Yverdon-les-Bains - Pharmacie Plus de la Gare)024 426 63 65. Av. de la Gare 10, 6h45-20h30.

FribourgEstavayer-le-Lac - Pharmacie Capitole-Bullet)026 663 10 09. Grand-Rue 23.

ValaisMartigny - Pharmacie Lauber)027 722 20 05. Av. de la Gare 7, jusqu'à 17h.Monthey - Pharmacie Sun Store VerrerieCentre MMM La Verrerie)024 471 72 44. Av. de la Gare 36.Sierre - Pharmacie Coop Vitality (Centrale))027 455 14 33. Av. Château-de-la-Cour 4, 20h-21h.Sion - Pharmacie du Midi)027 324 78 78. Pl. du Midi 20.Pharmacie Sun Store Gare CFF)027 323 01 53. Av. de la Gare, 7h-21h.

NeuchâtelFontainemelon - Pharmacie Coop Vitality)032 853 26 30. Av. Robert 12.La Chaux-de-Fonds - Pharmacie de la Gare)032 913 48 70. Pl. de la Gare 4, jusqu'à 19h.Le Locle - Pharmacie Mariotti)032 931 24 85. Grand-Rue 38, jusqu'à 20h.Neuchâtel - Pharmacie de la GareEn dehors desheures d'ouverture et pour lesurgences: 144. 7h30-20h30.

JuraDelémont - Pharmacie)032 423 22 32.Service de garde.Porrentruy - Pharmacie Milliet Ville)032 466 27 27, jusqu'à 20h.

Jura bernoisMoutier - Pharmacie Centre Coop)032 493 66 57.

UrgencesAir Glaciers)141 5.Centre d'information toxicologique)145.La Main Tendue)143.Police)117.Pompiers)118.Sauvetage du lac)117.Sauvetage par hélicoptère)141 4.Secours routiers)140.SOS-enfants Aide aux enfants et aux jeunes)147.Urgences Santé)144.

PermanencesGenèveGenève - Adent cliniques dentairesUrgences et consultations)0800 101 800.AMG - Médecins UrgencesConsultations pour urgences médicales à domicile)022 322 20 20. Lu-di 7h-23h.Arcade sages-femmesAssociation de sages-femmes à domicilePermanence téléphonique)022 329 05 55. Bd Carl-Vogt 85.Lu-ve 8h-20h, sa-di 9h-12h, 17h-20h.Association des chiropraticiens)022 781 82 00. Lu-ve 8h-16h, sa-di 8h-12h.Association des cliniques dentairesUrgencesLu-ve 8h-19h, sa 8h-17h, di 9h-12hRive droite - clinique dentaire de la Servette)022 733 98 00. Avenue Wendt 60Rive gauche - clinique dentaire de Malombré)022 346 64 44. Chemin de Malombré 5C1 Centre médico-dentaire)022 338 02 00. Rue de Lyon 87.Lu-ve 7h-21h, sa 8h-16h, di 9h-12h.Centre médical de SécheronUrgences médico-chirurgicales)022 731 77 87. Av. Blanc 46. Lu-ve 8h30-19h.Centre médical du Léman)022 716 06 60. Rue A.-Vincent 17. Lu-ve 8h-18h.Centre médico-Chirurgical des AcaciasUrgences ambulatoires adultes et enfantsConsultations et urgences:24h/24 - 7j/7 avec ou sans rendez-vous)022 342 54 55. Rue des Epinettes 19, Acacias.Lu-ve 8h-20h, sa 8h-14h.

Centre médico-dentaire BalexertCentre commercial (accès caisses cinéma))022 979 22 22. Av. Louis-Casaï 27.Lu-ve 7h-21h, sa 8h-16h, di 10h-12h.Clinique dentaire de Genève)022 735 73 55.Terrassière 58, France 29, Gabelle 6 (Carouge).Lu-ve 7h30-19h30, sa 8h30-13h30.Clinique Générale-BeaulieuGarde pédiatrique)022 839 54 15. Ch. Beau-Soleil 20.Lu-ve 18h-22h, sa-di 8h-22h.Clinique la Colline)022 702 20 22. Av. de Beau-Séjour 6.Genève médecinsConsultations à domicile (24h/24, 7j/7))022 754 54 54.Hôpitaux Universitaires de Genève (HUG)Service des urgences)022 372 81 20.Rue Gabrielle-Perret-Gentil 2Service d'accueil et d'urgences pédiatriques (SAUP))022 382 45 55.Avenue de la Roseraie 45Urgences psychiatriques)022 372 38 62.Rue Gabrielle-Perret-Gentil 2Urgences obstétricales)022 382 42 36.Boulevard de la Cluse 32Urgences gynécologiques)022 382 68 16.Boulevard de la Cluse 32Urgences ophtalmologiques)022 382 84 00.Rue Alcide-Jentzer 22Permanence des vétérinaires genevoisFr. 2.-/min.)0900 838 343.Permanence du Rond-Point de Plainpalais)022 329 56 56. Rue de Carouge 17-19.Lu-di 8h-22h.Permanence médico-chirurgicalede Chantepoulet24h/24 - 7j/7 sans rendez-vous)022 731 21 20. Rue de Chantepoulet 1-3.Permanence Vermont Grand-Pré24h/24 sans rendez-vous)022 734 51 50. Rue de Vermont 9a.Service d'urgence dentaire Lu-di 8h-18hRive droite.)022 791 04 30.Rue François-Lehman 8Rive gauche.)022 320 31 22.Rue Georges-Leschot 2Société cantonale d'ostéopathie de GenèveService de garde.)022 782 72 48. Lu-di 8h-18h.SOS infirmières24h/24, 7j/7.)022 420 24 64.SOS médecinsUrgences médicales et consultations à domicile24h/24, 7j/7.)022 748 49 50.Unité d'urgence psy24h/24, 7j/7.)0800 20 24 04.Carouge - Clinique de Carouge7j/7 de 7h30 à 21h30)022 309 46 46. Av. Cardinal-Mermillod 5.Chêne-Bougeries - Clinique des GrangettesChemin des Grangettes 7.Urgence adultes)022 305 07 77.Lu-ve 7h-23h, sa-di 8h-23hUrgences pédiatrie)022 305 05 55.Lu-di 10h-22h

Carnet de deuil

Remerciements

Convois funèbres

A été enlevé subitement à notre tendre affection le 28 octobre 2010, dans sa 90e année

MONSIEURWERNER STAUFFACHERSon épouse:

Lucy Stauffacher-Eberlé;Ses fils et ses belles-filles:

Pierre et Claudine Stauffacher-Décosterd;Maurice et Françoise Stauffacher-Puenzieux;Eric et Marie-Laure Stauffacher-Bénard;

Ses petits-enfants:Jessica, Ludmilla, Cendrine, Maurice, Guillaume et Michael;

Ses arrière-petits-enfants:Malaya, Liam et Janis;

Son frère et sa belle-sœur:Fritz et Heidi Stauffacher-Nussbaum;

Son beau-frère:Maurice et Denyse Eberlé-Perret;

ainsi que les familles parentes, alliées et amies font part de leur profond chagrin.

Les obsèques auront lieu à Lausanne, le vendredi 5 novembre, culte au Temple deChailly, à 14heures.

Adresse de la famille: Eric Stauffacher, avenue du Théâtre 7, 1002 Lausanne.

En souvenir de Werner, un don peut être adressé à L’Association Portes OuvertesRomanel-sur-Lausanne, CCP 10-32677-5.

Mais je sais quemon Rédempteur est vivant.

Job 19:25

LERECTEUR DE L’UNIVERSITÉ DE LAUSANNE, LES MEMBRES DE LADIRECTION,LES PROFESSEURS, COLLABORATEURS ET LES ÉTUDIANTS

ont la profonde douleur de faire part du décès, survenu le 28 octobre 2010, de

MONSIEURWERNER STAUFFACHERProfesseur honoraire

Ancien Professeur de langue et littérature allemandesDoyen de la Faculté des Lettres

Vice-Recteur de l’Université de 1979 à 1983

L’Université de Lausanne rend hommage à l’engagement du Professeur Stauffacher quia mis ses compétences et son dévouement au service de ses collègues et de ses étudiantset qui a marqué de son empreinte le développement de l’Université.

Les très sincères condoléances de toute la communauté universitaire vont à sa familleet à ses proches.

Pour les obsèques, veuillez vous référer à l’avis de la famille.

La famille de

MONSIEUR JEAN DEHALLERprofondément touchée de toutes les marques de sympathie et d’affection qui lui ont ététémoignées lors de son grand deuil, remercie très sincèrement toutes les personnes quil’ont entourée soit par leur présence, leurs messages ou leurs envois de fleurs et les prie detrouver ici l’expression de sa vive reconnaissance.

MURITH

LaCOORDINATION INTERCOMMUNAUTAIRECONTRE L’ANTISÉMITISME ET LADIFFAMATION (CICAD)

a la profonde tristesse de faire part du décès de

MADAME RUTH FAYON (z’’l)Ruth Fayon fut une femme exceptionnelle et une amie qui restera un exemple de bonté etde dévouement pour nous tous.

Nous rendons hommage à celle qui a tant œuvré à nos côtés.

Nous adressons à ses enfants, Ilana, Luc et Sam, ainsi qu’à toute la famille, nos plus sincèrescondoléances et notre soutien dans ces moments douloureux.

Le Président, Me Alain Bruno LEVY

CARNET DE DEUIL

POUR TOUT FAIRE-PART DE DÉCÈS,L’AVIS DE REMERCIEMENTS DE LA FAMILLE EST OFFERT.

Le Temps Media: Tél. +41 22 888 59 00 Fax +41 22 888 59 91 - Mail: [email protected]

Mademoiselle Ilana FayonMonsieur et Madame Sam et Danielle Fayon, leurs enfants Deborah, Dahlya et EliMonsieur et Madame Luc et Mirka Fayon, leurs enfants Moni, JessicaMadame Judith Jeagermann et ses enfants et petits-enfants

Les familles Levy, Bahar, Kandiyoti, Torel, Nathan et BarzilayAinsi que les familles parentes, alliées et amies, en Suisse et à l’étranger

ont l’immense tristesse de faire part du décès de

MADAME RUTH FAYONNÉE PINCZOWSKY

(Chevalier de la légion d’honneur)

leur très chère maman, belle-maman, grand-maman, sœur, parente et amieenlevée à leur tendre affection le 31 octobre 2010.

La cérémonie religieuse aura lieu le mardi 2 novembre, à 12 h 30 au cimetière israélitede Veyrier.

Un chaleureux merci au Dr Orly Konfino et à toute l’équipe médicale et soignantede l’EMS des Marronniers pour leur gentillesse et dévouement.

En lieu et place de fleurs, vous pouvez adresser un don au Service Socialde la Communauté israélite de Genève.

Cet avis tient lieu de faire-part.

L’ASSOCIATION SUISSE-ISRAËL, SECTION DEGENÈVE

a la tristesse d’annoncer le décès de

MADAME RUTH FAYONMembre du Comité

En la personne de Madame Fayon, l’Association Suisse-Israël perd un membre exceptionnelet une grande humaniste.

Prière de se référer à l’avis de décès de la famille.

Nous exprimons toutes nos condoléances à la famille.

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29SportsLe TempsMardi 2 novembre 2010

Schalke04,peur sur la RuhrLigue des champions Le club deGelsenkirchen s’en va batailler à Tel-Aviv cesoir. Sur le plan européen, tout marche plutôtbien. En Bundesliga, c’est la catastrophe

Fred Hirzel

Pareille campagne de recrute-ment ressemble à du jamais-vu –sauf, peut-être, au Real Madrid fa-çon Florentino Pérez. Sur un effec-tif de 30 professionnels, le FCSchalke 04, club qui tire son pa-tronyme à la fois d’un quartier po-pulaire de Gelsenkirchen et deson année de fondation, aligne 17nouveaux joueurs en cette saison2010-2011! Le détail mérite d’êtreconté: outre la superstar du Real,Raúl (libre de contrat, 5 millionsd’euros de salaire sur deux ans), etle buteur néerlandais Klaas-JanHuntelaar, ex-AC Milan (transférépour 13 millions d’euros), on noteque les défenseurs Sarpei (Gha),Escudero (Esp), Plestan (Fr), Hoo-gland et Metzelder (All), Papado-poulos (Grè), Uchida (Jap), les de-mis Junmin (Chn), Baumjohannet Kluge (All), les attaquants Edu(Bré), Jurado (Esp), Gavranovic(S), Jendrisek (Slq) et Deac (Rou)n’appartenaient pas au contin-gent de la saison précédente…

La liste laisse pantois. Même sil’on n’y distingue que deux réellesvedettes, même si aucun montantglobal n’a été articulé par les diri-geants, la question se pose: qui apayé, sachant que la dette du clubatteint les 130 millions d’euros, etque ce n’est pas Josef Schnusen-berg, son conseiller fiscal de prési-dent, qui a pu régler l’ardoise? Laréponse tient sans doute en unseul nom, connu du monde en-tier: Gazprom, conglomérat russeleader planétaire de la distribu-tion de la précieuse énergie fos-

sile. Sponsor principal depuis2006 à raison de 125 millionsd’euros sur cinq ans, plus un «bo-nus» de 100 millions à la signa-ture, l’année dernière, de la pro-longation du parrainage jusqu’en2017, ça aide à voir venir. Les dé-parts de l’attaquant internationalgermanique Kevin Kuranyi (Dy-namo Moscou), des Brésiliens Ra-finha (Genoa) et Bordon (Al-Rayyan SC, Qatar), l’ensemblepour une somme estimée à40 millions d’euros, ont mis unenoix de beurre sur ce qu’il restaitd’épinards.

Sur le plan sportif, il est clairque pareil chambardement,voulu par le bailleur de fonds et ladirection, ne pouvait pas aboutirà autre chose qu’une sérieuse pé-riode d’adaptation et de rodage.Sans parler des cours de languedestinés au Péruvien Jefferson Far-fán, lequel, après une saison dansla Ruhr, ne comprend toujourspas un traître mot d’allemand.

En football, rodage rime sou-vent avec ratage. C’est assez exac-tement ce qui arrive à l’équipe deSchalke, vice-championne d’Alle-magne en titre, cependant avant-dernière en Bundesliga à ce jour,soit en position de relégable avec6 points en 10 matches. Samediencore, ceux de Gelsenkirchen ontsubi une 6e défaite saisonnière,face au Bayer Leverkusen (0-1), enleur antre somptueuse nomméeVeltins-Arena, d’un coût de 200millions d’euros – tiens, à proposde dette – étiquetée cinq étoilespar l’UEFA, capable de recevoir61 482 spectateurs assis.

Et encore, après le 0-0 arrachésur le terrain de l’Eintracht Franc-fort voici dix jours, les joueurs enperdition n’ont rien trouvé de plusintelligent que partir en goguettejusqu’à potron-minet. «Excuse»:ils restaient de toute manière àFrancfort, puisque l’autre club dela cité, le FSV, modeste sociétairede 2e Bundesliga, les attendaientmardi soir en 16es de finale de la

Coupe d’Allemagne. Les Bleus dela Ruhr l’emporteront sur un pi-teux 0-1, ce qui n’aura pas l’heurde calmer l’ire de leur coach FelixMagath, champion 2009 avec leVfL Wolfsburg – «Vous n’avez quede la m… dans la tête» seront sesparoles – mais au moins lui enlè-vera provisoirement l’envie desanctionner les noctambules.

La seule chose qui marche plu-tôt bien du côté de Schalke, c’est,paradoxalement, la Ligue deschampions. Où le club phare deGelsenkirchen totalise 6 points en3 rencontres et occupe la 2e placedu groupe B, qualificative en vuedes 8es de finale, derrière un autrerival qui se sent mal en champion-nat, l’Olympique Lyonnais, maisdevant le Benfica Lisbonne et Ha-poël Tel-Aviv, que les Germainsvont rencontrer ce soir en terreisraélienne. Après une courte dé-faite initiale à Gerland (1-0),Schalke 04 a gagné deux fois chezlui: 2-0 contre Benfica (buts deFarfán et Huntelaar), 3-1 face àHapoël (Jurado plus un doublé si-gné Raúl, qui fait de l’Espagnol de33 printemps le meilleur «scorer»absolu des coupes européennes

interclubs avec 70 goals, un deplus que le «Bomber» GerdMüller).

Joie intense du jubilaire, mouesceptique du technicien. «Je veuxque ma ligne d’attaque soit encoreplus performante», commenteMagath, sans aucun égard à l’en-droit du Castillan racé. «Mes troishommes devant [Raúl, Huntelaar,Jurado] se portent bien en mar-quant des buts, Farfán peut im-pressionner l’adversaire par sapointe de vitesse. Mais il faut tra-vailler davantage, acquérir de laconstance», dit-il dans les colon-nes de Bild.

Message reçu? Il y aurait intérêt.Parce que l’ancien stratège du SVHambourg et de la Mannschaft(43 sélections) ne parle jamais àtort et à travers. Par une chaudesoirée de mai 1983 à Athènes, àl’orée de la finale de Coupe deschampions entre Hambourg et laJuventus de Giovanni Trapattoni,l’entraîneur du HSV, un fin goupilautrichien, le regretté Ernst Hap-pel, demanda à Felix Magath demuseler Michel Platini, en s’ap-puyant aussi sur son coéquipierWolfgang Rolff. Laconique, le mis-

sionnaire répondit simplement:«OK» Avec une intelligence tacti-que rare, Magath et Rolff inventè-rent le marquage alternatif: l’unmontait sur «Platoche» pour lefaire jouer dans la précipitation,l’autre lui coupait la trajectoire depasse la plus évidente. Résultat descourses, Platini ne distilla pas unseul bon ballon vers Paolo Rossi ouZbigniew Boniek, et la Juve perdit1-0… but de Felix Magath.

Non, ce n’est pas à lui que qui-conque apprendra comment

jouer au foot. Ce qui n’empêchepas le grand Raúl d’avouer, di-manche dans Bild, que la peurcommence à régner sur Gelsenkir-chen. Peur de perdre ce soir. Peurde quitter la Ligue des championsà Noël. Peur, surtout, de revivrel’infamie de la descente en 2e divi-sion, comme en 1988. Magath estcertes rusé, respecté. Mais, là-hautdans la Ruhr, le brouillard ouatéd’automne étouffe de moins enmoins le son du glas qui se rap-proche.

Felix Magath hurle ses consignes depuis le banc de touche. Schalke tient actuellement l’avant-dernière place de la Bundesliga, soit une position derelégable. «Il faut travailler davantage, acquérir de la constance», dit l’entraîneur. FRIBOURG-EN-BRISGAU, 22 SEPTEMBRE 2010

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Là-haut dans la Ruhr,le brouillard ouatéétouffe de moins enmoins le son du glasqui se rapproche

Carte de visiteNom: FC Schalke 04.Ville:Gelsenkirchen (Ruhr).Fondation: 4mai 1904.Couleurs: bleu et blanc.Stade:Veltins-Arena (61482places assises).Président: Josef Schnusenberg.Entraîneur: FelixMagath.Joueurs célèbres:Ailton (Bré),Hamit Altintop (Tur), Gerald Asa-moah (All), Alexander Borodiuk(Rus), Klaus Fischer (All), Kurt Jara(All), Kevin Kuranyi (All), JensLehmann (All), AndreasMöller

(All), EmileMpenza (Be), Jiri Ne-mec (Tch), Christian Poulsen (Dan),Harald Schumacher (All),WimSuurbier (PB), Olaf Thon (All),MarcWilmots (Be),MesutÖzil (All).Palmarès national. Championnatd’Allemagne: 7 (1934, 1935, 1937,1939, 1940, 1942, 1958).Couped’Allemagne: 4 (1937, 1972, 2001,2002).Coupe de la Ligue: 1(2005).Palmarès européen. Coupe del’UEFA: 1 (1997).Coupe Intertoto:2 (2003, 2004). F.H.

Le rookie qui peut évincer RooneyFootball Javier Hernandez, la nouvelle star de Manchester United,affrontera Bursaspor ce soir en Ligue des champions

Une fois remis de sa blessure àla cheville, Wayne Rooney va de-voir relever un défi inattendupour une star de son calibre: re-conquérir sa place de titulaire àManchester United aux dépensd’un jeune de 22 ans, Javier Her-nandez, en passe de devenirl’idole des Red Devils.

Arrivé cet été du Chivas Guada-lajara, le Mexicain n’a pas mislongtemps à séduire les suppor-ters, de plus en plus nombreux àporter des sombreros multicolo-res dans les travées d’Old Trafforden hommage à «Chicharito», ou«petit pois chiche», le surnomqu’il a fait imprimer sur sonmaillot. En douze matches toutescompétitions confondues, l’atta-quant a déjà montré toute la pa-lette du «goleador» en faisantmouche à six reprises: deux foisdu gauche, deux fois du droit etdeux fois de la tête.

Souvent décisif, comme à Va-lence (1-0) en Ligue des cham-pions, il a aussi assuré le spectacle.Le premier de ses deux buts à Stoke(2-1), une frappe de l’arrière ducrâne, a toutes les chances de fairepartie du «best of» de la saison. LeMexicain apparaît désormaiscomme le partenaire indiscutable

de Berbatov à la pointe de l’atta-que. Ce sera certainement le casmardi soir chez les Turcs de Bursas-por, à moins qu’Alex Ferguson nepréfère le préserver pour des chocsplus cruciaux, comme le derby Ci-ty-United du 10 novembre.

«Il fait tout comme il faut»L’entraîneur ne cache pas qu’il y

aura «un problème» lorsque Roo-ney aura fini de soigner son en-torse, dans cinq semaines aux der-nières nouvelles. «Nous sentionsqu’il allait percer et donc ça poseun problème, mais un bon pro-blème. Je ne suggère même pasqu’il sera laissé de côté. Il conservesa place parce qu’il le mérite», a ditFerguson, enchanté par son acqui-sition.

Vu cet été au Mondial sud-afri-cain, Hernandez est issu d’une fa-mille de footballeurs. Son père,«Chicharo» ou «pois chiche», etson grand-père ont eux aussi par-ticipé à la Coupe du monde, en1954 et 1986. Repéré en débutd’année par les «scouts» de MU, il aété acheté pour la somme relative-ment faible de 7 millions de livres.Ses débuts prometteurs validentla politique de recrutement dejeunes talents voulue par Sir Alex.

«Il est jeune et il a envie d’appren-dre. Il se plaît ici, sa famille est aveclui et il parle l’anglais. Il a de bon-nes manières aussi, il fait toutcomme il faut», a déclaré récem-ment l’entraîneur.

L’image de bon garçon dont bé-néficie pour le moment Hernan-dez contraste avec celle de Rooney,qui s’est fortement dégradée enl’espace de quelques mois, enmême temps que ses performan-ces sportives (un seul but, sur pe-nalty, en sept mois pour MU). Il y ad’abord eu l’affaire des infidélitésconjugales, que les fans auraientsûrement oubliées rapidement.Celle du vrai faux départ, conclupar une prolongation de contratassortie d’une colossale augmen-tation – la presse anglaise a évoquéun nouveau salaire de 150 000 àplus de 200 000 livres par semaine– aura plus de mal à passer.

Car pendant que «Chicharito»se réjouissait de «sa chance dejouer pour le plus grand club dumonde», son coéquipier et con-current menaçait lui de passer àl’ennemi, chez le voisin Manches-ter City. Un début de trahison qu’ilne pourra se faire pardonner quepar une grande quantité de buts.AFP

Roger Federers’imposefacilement

Tennis Le Bâlois abattu Dolgopolov auxSwiss Indoors de Bâle

Une performance de choix duténor gallois Paul Potts et une dé-monstration de Roger Federer surle court: le «Super Monday» des Da-vidoff Swiss Indoors, suivi par 9000spectateurs, n’a pas connu uneseule fausse note.

Opposé au jeune UkrainienAlexandr Dolgopolov (ATP 48), Ro-ger Federer a signé très tranquille-ment sa 34e victoire dans «son»tournoi. Il s’est même imposé avantla limite. Dolgopolov s’est blessé àla cheville sur une course versl’avant alors que Federer servaitpour le gain de la partie à 6-4 5-2.«Les conditions sont rapides. Celaaide, c’est vrai, dit Federer. Mais j’aisu varier à la perfection. Sur cha-que service, il ne savait pas à quois’attendre. Et s’il ramenait la balle,la tactique était de se montrer trèsagressif sur ma première frappe.»

En huitième de finale, Roger Fe-derer affrontera mercredi à 18 heu-res le vainqueur de la rencontre quiopposera l’Ouzbek Denis Istomin(ATP 43) au Serbe Janko Tipsarevic(ATP 46). SI

Bernard Stammvire en têteBernard Stamm a bien commencé la 9e Route duRhum. Après une première journée de mer dans lacourse ralliant Saint-Malo à Pointe-à-Pitre, le Vau-dois occupait lundi la tête au pointage de 16h dansla catégorie Classe 40 (monocoques d’une douzainede mètres). Le marin de Saint-Prex avec son bateauCheminées Poujoulat devançait Thomas Ruyant(Destination Dunkerque) et Nicola Troussel (CréditMutuel de Bretagne). (AFP)

Coupe de l’America: quatre inscritsQuatre inscriptions ont été déposées par des syndi-cats voulant participer aux épreuves de sélection envue de défier, en 2013, le détenteur de la Coupe del’America, le Golden Gate Yacht Club de San Fran-cisco. La période d’inscription court du 1er novem-bre au 31 mars 2011. Outre le challenger of record,Mascalzone Latino, deux autres prétendants dont lesnoms ne sont pas encore connus se sont manifestés.(AFP)

Unmédiateur au BayernLe président du Bayern Munich, Karl-Heinz Rumme-nigge, a annoncé lundi avoir engagé une médiationpour résoudre une querelle qui oppose le présidentdu conseil de surveillance du club, Uli Hoeness, àl’entraîneur Louis van Gaal. (AFP)

Wawrinka vainqueurStanislas Wawrinka (ATP 21) a encore fait le malheurd’Andreas Seppi (ATP 50). Deux semaines après unsuccès face à l’Italien au 1er tour à Stockholm, leVaudois a remis ça pour son entrée en lice à Valence.(SI)

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Le TempsMardi 2 novembre 201030

Culture&Société «Artistes àGenève», récit d’undéfi

Livre L’historienne de l’art Karine Tissot a dirigé un ouvrage de référence, qui vient de paraître. Millefeuille trufféd’informations, il a nécessité quatre années de travail et impliqué près de quatre cents personnes. Rencontre

Laurence Chauvy

«Avez-vous un ouvrage sur l’artgenevois, de son émergence à nosjours?» Confronté à cette de-mande récurrente lorsqu’il tra-vaillait à la librairie du Musée d’artet d’histoire de Genève, l’éditeuret libraire Luca Notari a sollicitél’historienne de l’art Karine Tissot.Qui a relevé le défi avec savoir-faire et élégance. Il en résulte unouvrage volumineux, un ouvragede référence que son organisationalphabétique rend facile à utiliser.Ainsi, lorsque Karine Tissot s’estenquise auprès de son presquehomonyme Christian Robert-Tis-sot, l’un des artistes représentésdans le livre, de son opinion surcelui-ci, a-t-elle eu le plaisir des’entendre raconter comment,lors d’une soirée entre amis, ons’était levé à plusieurs reprisespour vérifier dansArtistes àGenèveun nom, une date.

Ayant, au fil de son parcoursprofessionnel, passé du Muséed’art et d’histoire au Musée d’artmoderne et contemporain(Mamco), Karine Tissot apparais-sait bien placée pour embrasserdu regard la large période concer-née, du XVe au XXIe siècle. Quatreans (il s’agissait de respecterl’échéance de 2010, pour que lapublication coïncide avec le cen-tenaire du Musée d’art et d’his-toire de Genève) n’ont pas été detrop pour mener à bien ce travailcollectif: près de 400 personnesont été impliquées à divers titresdans le projet, collectionneurs,imprimeurs, lecteurs, traduc-teurs, graphistes…

Sur la centaine d’auteurs ayantsigné les 350 notices, correspon-dant aux plasticiens retenus, prèsd’un tiers appartiennent à la géné-ration de la directrice del’ouvrage, la génération des tren-tenaires. Non que les personnesplus âgées, «qui font l’histoire del’art à Genève depuis longtemps»,aient été écartées, bien au con-traire, puisque les spécialistes dechaque domaine, chaque période,chaque artiste ont été mis à con-tribution. Mais Karine Tissot te-nait beaucoup à ce que «l’état d’es-prit frais» des plus jeunes, telsFrédéric Elsig ou Stéphane Cec-coni, se reflète dans le livre. Et que

des risques soient pris, par exem-ple celui d’intégrer des artisteseux aussi trentenaires, au lieu dese cantonner, par exemple, auxplasticiens nés avant 1960.

Parlons maintenant du choix,forcément cornélien, des 350noms. Un choix non dénué decomposantes émotionnelles pourles neuf personnes qui l’ont opéré.Certains critères ont aidé à tran-cher, par exemple la présence, passeulement épisodique, de l’artistesur le territoire genevois, ou dansdes collections genevoises, sonimpact sur la scène locale, sa parti-cipation à l’émulation ambiante.

Des déçus, il y en a certaine-ment, parmi les amateurs commeparmi les artistes. Toutefois,comme l’explique Karine Tissot,qui opte pour «le verre à demi-plein», il s’agissait de donner aulecteur l’envie d’aller plus loin, defréquenter les musées, les galeries,les ateliers, de chercher et déni-cher les œuvres placées dans l’es-pace public, ce que rendent possi-ble les informations réunies.Laisser la place aux jeunes, c’estbien. Mais ceux-ci n’ont-ils pastendance à se tourner vers l’art endevenir, au détriment des maîtresanciens? Nullement, rétorque Ka-rine Tissot, «et c’est une bonnenouvelle».

La double page consacrée àMaurice Denis (1870-1943). L’artiste français s’était entouré d’artistes genevois sur le chantier de l’église Saint-Paulde Grange-Canal. La présentation sous la forme d’un dictionnaire autorise les rencontres, «mais non les télescopages», précise Karine Tissot. ARCHIVES

Les spécialistesde chaque domaine,chaque période,chaque artiste ont étémis à contribution

Politique

Pascal Décaillet reçoit l’ancienconseiller fédéralChristophBlocher sur le plateau deGenèveà chaud. (19h, Léman Bleu)

EntretienQui sont les nouveaux terroris-tes? Tentative de réponse avecMathieu Guidère, spécialiste deveille stratégique multilingue.(9h06, «Babylone», La Première,rediffusion à 19h06)

HistoireUne série documentaire enquatre épisodes de 90 minutesrevient sur cent ans d’histoireen Afrique. (21h, les mardis 2, 9,16 et 23 novembre, TV5Monde)

Radio-TV

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LA CULTURE AU JOUR LE JOUR!Critiques, lieux, horaires: les films,concerts, expositions, spectacleset conférences en Suisse et en Europe sur

sortir.chL’agenda culturel du Temps et de la TSR

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présente

Fondation S. et L.-A. Lombard - www.caecilia.ch

Location: Service Culturel MigrosTél.: 022 319 61 11

Lutoslawski | Haydn | Schumann

Mardi 2 novembre | 20h00Conservatoire de Musique

QuatuorHagen

De rares séries TV à CinémaTous EcransFictions Le festival genevois montre la diversité du genre. La preuve par trois exemples

«Tous écrans», et de toutes pro-venances. Jusqu’à dimanche, lefestival Cinéma Tous Ecrans pré-sente 16 séries TV, dans la plupartdes cas leurs pilotes, venues desquatre coins du monde. Il y a cetteannée un peu plus d’américaines,dont la très attendue nouvellecréation de David Simon (TheWire), Treme, fresque sur La Nou-velle-Orléans après Katrina, à pa-raître prochainement en DVD.Mais l’intérêt de la manifestationgenevoise réside surtout dans lesœuvres d’ailleurs, celles qu’on nevoit jamais sur nos petits écrans.La preuve en trois exemples.

ö Hamarinn. Titre internatio-nal: The Cliff, ou la falaise, d’où esttombée, une nuit, une pelle méca-nique. Dans laquelle se trouvaitun jeune homme, grièvementblessé. Sur la belle lande islan-

daise, ce soir-là, certains ont vuune lumière qui rappelle un phé-nomène des anciennes légen-des… Remarquablement inter-prétée, cette mini-série policièreen quatre parties – hélas, le festi-val ne montre que la première –met en lumière la production is-landaise, étonnamment richepour un marché aussi restreint.

ö Les Rescapés. Vainqueur de lapalme de l’humour. A Montréal en1964, un policier n’avance pasdans son enquête sur un tueur ensérie. Il se fait mettre au vert, em-mène femme, père et enfants envacances… avant que toute la fa-mille ne se retrouve transportéedans la métropole québécoise ac-tuelle. Choc culturel. Ces bons ci-toyens de la Guerre froide pensentque les Soviétiques, ou les Améri-cains, ont envahi le Canada.

«Comment ont-ils pu faire débar-quer autant de p’tits chars en unsoir?» s’interroge le héros face auxmodestes voitures de 2010. L’ori-ginalité québécoise frappe en-core.

ö Borgen (Governement). Du-rant la campagne électorale pourl’exécutif danois, le conseiller encommunication d’une candidatemet la main, par hasard, sur desdocuments compromettants dupremier ministre sortant. Il lestransmet à un concurrent, favori-sant, par effet de ricochet, la dési-gnation de la centriste… Toujoursen diffusion, cette série de 10 épi-sodes attire un million de fidèleschaque dimanche soir devant lepetit écran. Brillant suspensepolitique, d’une écriture maîtri-sée et magnétisante, le feuilletonprouve une fois encore le savoir-

faire danois. Il a fait sensation audernier marché des productionsaudiovisuelles, le Mipcom, etaurait été acheté pour 12 pays.Peut-être pourra-t-on le voir dansce coin d’Europe…

Trois démonstrations parmid’autres – une percutante fictionhospitalière de Grande-Bretagne,ou un thriller mafieux brésilien –de la vitalité d’un genre qui se pro-duit désormais presque partout.Même en Suisse romande: Ciné-mas Tous Ecrans dévoilera les pre-miers chapitres de T’es pas la seuleet de 10, les nouvelles séries évé-nements de la TSR.Nicolas Dufour

Cinémas Tous Ecrans.Projection des séries au CAC,Maison duGrütli.Des séances gratuites à 12h.Rens. www.cinema-tous-ecrans.com

750pages, une histoire passionnanteLe livre confirme laréputation de carrefourde la Cité de Calvin

Ils ne sont pas nés à Genèvemais ils y ont laissé leur em-preinte. Ceux-là abondent dansl’ouvrage intituléArtistes àGenève,marqué d’un grand A sur sa pagede titre, d’un G sur la quatrième decouverture. La céramiste SetsukoNagasawa, l’Italien Gianni Motti,Maurice Denis, qui sur le chantierde l’église Saint-Paul de Grange-Canal s’est entouré d’artistes gene-vois, Corot, proche ami de Barthé-lemy Menn, le Polonais Jacek Stry-jenski, auteur du ciel du GrandThéâtre, le peintre d’origine litua-nienne Gabriel Stanulis ou encoreBram van Velde, qui a passé unedouzaine d’années dans la Cité deCalvin, bénéficient d’une doublepage dans l’ouvrage paru aux Edi-tions Notari. Pour chacun, d’une àtrois reproductions, d’une excel-lente qualité chromatique, ac-compagnent un texte centré surl’œuvre plutôt que sur la vie, et unappareil didactique réduit au mi-nimum.

La présentation sous forme dedictionnaire autorise les rencon-tres, les contrastes tout au plus,«mais non les télescopages», pré-cise Karine Tissot, maîtred’œuvre. Que Pascal Landry cô-toie son frère jumeau Stephan ouque Liotard, représenté par lebeau Portrait de Madame Denis Jo-seph La Live d’Epinay, devancejuste le miniaturiste Jean-Abra-ham Lissignol n’étonnera per-sonne. Il est déjà plus curieux, etla curiosité est un moteur de lec-ture, de voir les étranges dessinsaquarellés de Vidya Gastaldon,pour qui rien n’est jamais figé,figurer au dos de la notice dédiéeà Léon Gaud, élève de Menn dontla peinture allie sévérité classiqueet mélancolie.

Contreuncertainnombred’idées reçues

Hans-Rudolf Huber, dont «lafrite» a tant fait couler d’encre(jaune) lorsqu’elle était installéesur la place du Rhône, précèdeson homonyme Jean Huber, quideux siècles plus tôt dévoilait aveccausticité Le lever de Voltaire. Lesintroductions, réservées aux spé-cialistes que sont Françoise Nin-

ghetto, pour la période récente,Danielle Buyssens pour leXIXe siècle ou Frédéric Elsig pourles siècles antérieurs, fournissentdes repères permettant de se si-tuer dans cette sélection à vraidire très complète. Et contrent uncertain nombre d’idées reçues,concernant l’effet inhibant du cal-vinisme ou l’exil obligé d’artistesqui ont bien plutôt cherchéailleurs à perfectionner leur pra-tique.

Si cette histoire se révèle pas-sionnante, que dire de l’époqueoù l’on vit, c’est-à-dire des derniè-res décennies, pour lesquelles desconservateurs et historiens de l’artétablis tels que Claude Lapaire ouRainer Mason ont été sollicités, entant qu’acteurs, témoins et finsanalystes de ce passé récent. Desfigures, des mouvements ressur-gissent, galeristes, enseignants,collectionneurs, artistes bien sûr,de Charles Goerg aux Defraoui, deMotte ou Bonnier à Marika Mala-corda, du groupe Ecart à Forde ouDuplex. L. C.

Artistes à Genève. De 1400 à nosjours. Editions Notari, 750 pages.www.artistesageneve.ch

Brève

DisparitionU Le mécène zurichois BrancoWeiss est décédé dimanche dessuites d’une maladie. Il avait81 ans. Investi dans le développe-ment des hautes écoles, l’entre-preneur avait permis la créationd’un institut d’études juives à Bâleet fondé un Branco Weiss Instituteà Jérusalem qui traduit en hébreula littérature consacrée au déve-loppement de la pensée. (ATS)

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31Culture&SociétéLe TempsMardi 2 novembre 2010

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ETAT ET MEDIASDANS LADEMOCRATIE26 novembre 2010 à Fribourg

Unmusicien passe-murailleClassique Directeurde l’Orchestre dechambre de Genève,David Greilsammerraconte sa soifde création etde décloisonnement

Jonas Pulver

Lorsqu’il parle de son art, DavidGreilsammer ressemble à un ado-lescent aux grandes mains. Avecelles, il évoque l’infiniment loin etl’infiniment proche, dit son émer-veillement à la manière de ceux quiassument leurs utopies au grandjour. Il raconte les «planètes musi-cales» qu’il aime faire se rencon-trer. Et puis ce «grain, cette molé-cule du son qui peut nous donnerdu bonheur et qu’il faut sans cessechercher». Unités, espaces et cons-tellations. Le pianiste israélien, néen 1977, porte volontiers son re-gard vers les étoiles.

David Greilsammer, pourtant,n’est pas du genre à s’assoupir àl’ombre de ses idéaux. C’est un rê-veur hyperactif. En septembre der-

nier, peu avant sa première appari-tion à la tête de l’Orchestre dechambre de Genève dont il est dé-sormais le directeur musical, lejeune homme prenait le temps dese raconter entre une journée pas-sée à auditionner de nouveaux ren-forts pour l’OCG, et une séance detravail vespérale avec le composi-teur Denis Schuler. Le Bâtiment desforces motrices accueille ce soir letroisième volet de la saison, autourde transcriptions d’œuvres de Bachpour piano(s), mandoline et mêmeaccordéon.

«La création de nouvellesœuvres me tient particulièrementà cœur, aime à dire David Greilsam-mer, et je suis très heureux d’enavoir proposé dès notre premierconcert. A mes yeux, les créateurssont les soleils, les emblèmes denotre société.» Une fascination quil’a rapidement poussé à reconsidé-rer la posture traditionnelle de l’in-terprète. Après ses études à laJuilliard School de New York, il meten place une réflexion de fond surla manière d’agencer les œuvres ausein d’un programme. «J’avais enviede décloisonner des univers dont jeme sentais proche mais que l’on nemet pas souvent en regard. Je vou-lais créer des dialogues inédits.»

Le résultat de cette démarcheprendra la forme d’un album con-cept intitulé Fantaisie fantasme,paru chez Naïve en 2007. DavidGreilsammer y brosse de son tou-cher souple et innervé un corpus depièces de Bach, Cage, Janacek ouencore Ligeti, disposées en spiraleautour d’une œuvre noyau. Audace

des enchaînements et frictions ico-noclastes, les grands d’hier etd’aujourd’hui s’entrechoquent, etle pianiste d’accéder à une renom-mée internationale.

Au centre du disque, il y a Mo-zart, la Fantaisie en do mineur K475.«Là où l’on va, là d’où l’on vient.»David Greilsammer donne parfoisl’intégrale des sonates; à l’occasion,il les parcourt en l’espace d’unejournée, ce qui a le don d’exaspérercertains critiques – à raison peut-être. «Pendant mes études, je suistombé fou amoureux du répertoirede jeunesse de Mozart. On dit deces pièces qu’elles sont galantes, unpeu mignonnes, mais pas franche-ment intéressantes. J’étais en quel-que sorte à la recherche de moi-même, et j’ai découvert deschefs-d’œuvre.» Il s’éprend de cespages où «l’héritage aristocratique

commence à vaciller», alors que lejeune Wolfgang «est en train de de-venir lui-même, et se permet certai-nes choses qu’il n’osera plus jamaisrefaire».

Cette énergie, cette «luminositéfoisonnante», David Greilsammers’en nourrit alors qu’il a l’opportu-nité de réaliser son tout premierenregistrement, juste après ses dé-buts au Lincoln Center. «C’est àcette occasion que j’ai commencé àdiriger sérieusement.» Tout natu-rellement, il choisit de graver quel-ques-uns des concertos pour pianoque Mozart composait à même pas20 ans. «Ma maison de disques vou-lait me coller un gros orchestresymphonique américain. Moi, jem’intéressais plutôt aux chefs etinstrumentistes baroques…» Iltient tête, et impose un ensembleformé pour l’occasion de jeunes

musiciens issus de l’interprétationhistorique ou de la musique con-temporaine.

Deux pans du répertoire que lenouveau chef de l’OCG comptebien développer à Genève, tout encontinuant d’explorer les sympho-nies de la période classique et dupremier romantisme. «Nous n’al-lons pas nous attarder sur Brahmsou Mahler. Ce n’est pas notre rôle.Nous devons affirmer des choixclairs, définir un son immédiate-ment reconnaissable. Je suis per-suadé que l’OCG peut trouver saplace, dans les prochaines années,parmi les meilleurs orchestres dechambre européens.»

L’OCG en concert, ce soir à 20h30au Bâtiment des forcesmotricesde Genève. Rés. www.locg.chet 022 807 17 90.

David Greilsammer. Le pianiste et chef principal de l’OCG depuis le début de la saison croit que l’ensemblea sa place «parmi les meilleurs orchestres de chambre européens». GENÈVE, 16 SEPTEMBRE 2010

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«A mes yeux, lescréateurs sont lessoleils, les emblèmesde notre société»

LaMesse en side Bach est uneœuvre si imposante (près dedeuxheures demusique) qu’ilest difficile pour un chef dechœurs de gérer son souffle surla durée.Même les chefs les plusexpérimentés peinent à tenirl’énergie de bout en bout.Très applaudis dimanche au

VictoriaHall deGenève, JohnDuxbury et l’Ensemble Cantatioont terminé laMesse en beautéavec l’ultime «Donanobis pa-cem», d’unemagnifique assise.Les voix étaient pleinementchauffées au termed’une lec-ture ponctuée de hauts et de

bas, qui a pris toute son am-pleur dans la seconde partie enparticulier.C’est que le chef anglais cher-

che à clarifier ses intentions. Ildirige une trentaine de choris-tes professionnels et semi-pro-fessionnels, et un ensemble adhoc sur instruments d’époque.On apprécie le timbre boisé desflûtes et hautbois baroques, lescuivres rustiques (parfois péta-radants),mais il faut aussi com-poser avec quelques flottementset écarts d’intonation. Dès lesublime «Kyrie» initial, JohnDuxbury soigne le geste. On

sent qu’il cherche à imprimerune pulsation auxmusiciens etchoristes, à clarifier les planspolyphoniques, très lisibles dureste,mais son souci de préci-sion occasionne quelques rai-deurs. C’est plein de bonnevolonté,mais l’on n’est pasbouleversé.Les voix solistes de Bénédicte

Tauran (très à l’aise, éloquente)etMichaela Selinger semarientbien dans le «Christe eleison»;elles seront plus libres encoredans le «Et in unumDominum»de la seconde partie. Le ténorJanKobow joue de son timbre

clair (voix haut placée) et labasse StephanMacLeoddéve-loppe unphrasé trèsmusical. LamezzoMichaela Selinger seréserve pour un «AgnusDei»pudique et expressif.Si certains épisodes de la

Messeparaissent laborieux oubrouillons (notamment ledébut de l’«Osanna»), d’autressont très réussis. JohnDuxburyconfère un élan roboratif au«CumSancto Spiritu» et un éclatsolaire au «Sanctus». CetteMesseen sin’atteint pas les cimes,mais elle émeut par sa sincérité.Julian Sykes

Critique: John Duxbury et l’Ensemble Cantatio au Victoria Hall de Genève

Une «Messe en si» intègre sans être bouleversante

Déjouer la languede boisAtelier La Maison de quartier de la Jonction,à Genève, entend résister au jargon lénifiant

Marie-PierreGenecand

Avant, le chef du personnel vi-rait un employé incompétent.Aujourd’hui, le responsable desressources humaines se sépared’un collaborateur qui ne partageplus la même logique de projet.

Dans le bon vieux temps, l’ani-mateur d’un centre des loisirsmontait un concert de rock pourque les jeunes ne retournent pasles voitures dans la rue. En 2010, lechargé de projet culturel – quicontinue donc à organiser desconcerts de rock – crée du lien so-cial dans une dynamique territo-riale et la perspective de re-fonda-tion du contrat de citoyenneté…

Quelquesperles«On nous a volé les mots!» s’in-

surge le Français Franck Lepage,dynamiteur professionnel de cejargon lénifiant. Cette semaine, ilpropose à Genève un atelier des-tiné à décoder ces gros mots quiposent un homme. «Depuis25 ans, le capitalisme nouvellemanière a imposé un langage po-sitif, explique le fondateur duPavé, coopérative d’éducation po-pulaire ancrée à Rennes, en Breta-gne. Ce parler déguise la violencedu marché en une fausse généro-sité.»

D’autres perles de cette ten-dance Pepsodent? Les tristementcélèbres «frappes chirurgicales»dissimulant sous un vernis médi-cal la réalité des corps déchique-

tés par les «bombardements». L’in-congru «décruter» pour«licencier». Ou la très hilarante«croissance négative» de NicolasSarkozy qui, dit-on, aurait décon-seillé aux chercheurs de l’Institutnational de la statistique l’utilisa-tion du mot «récession»…

Tuer la critiqueMais pourquoi ce langage au

sourire forcé? «Pour tuer la criti-que», répond Franck Lepage. «A lafin des années 1970, le philosopheHerbert Marcuse avait annoncéun temps où il serait impossiblede critiquer le capitalisme fautede mots pour le désigner négati-vement. Trente ans plus tard, ça yest: la domination s’appelle parte-nariat; l’exploitation s’appelle ges-tion des ressources humaines etl’aliénation s’appelle projet.»

Voilà pour le diagnostic. LaMaison de quartier de la Jonction,à Genève, dispense sa pharmaco-pée depuis hier. Soit des ateliersde désintoxication du langage,ouverts à tout un chacun. Au pro-gramme: stages et conférencesgesticulées conduits par des ani-mateurs du Pavé. Antidote? A ju-ger sur pièce.

Semaine de déformation continue,à laMaison de quartierde la Jonction, à Genève,jusqu’au 5 novembre,infos et inscriptionsau 022/418 94 94,www.mqj.ch.

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AirduTemps Le TempsMardi 2 novembre 201032

Pas instrumentaliséLiberté Solitaire,un peu têtu,le compositeurYann Tiersenrefuse toutcompromis

Philippe Brochen

C’est son sparadrap du capitaineHaddock. Quoi qu’il fasse, il lui re-vient toujours dans la face. Le pire,c’est que les gens, en le lui rappe-lant sans cesse, non seulement nepensent pas à mal, mais croient luirendre hommage. Lui ne supporteplus ce marquage au fer rouge. Labande originale du Fabuleux Destind’Amélie Poulain est, pour YannTiersen, la meilleure et la pire deschoses. Depuis le succès planétairedu film de Jean-Pierre Jeunet, en2001, près de trois millionsd’exemplaires de la bande origi-nale (BO) du film signée Tiersen sesont vendus sur la planète. «Le côtépositif, c’est que ça a permis à desgens de découvrir mes albums», re-connaît-il. Tout en lâchant illico:«Le négatif, c’est que ça a donné unéclairage faussé et réducteur auxfainéants. C’est un peu énervant.»Un euphémisme vite musclé: «LaValse d’Amélie, je ne peux plus lavoir.»

Baskets en toile, tee-shirt rayé,deux anneaux dans l’oreille gau-che, collec de bagues sur la maingauche, ongles rongés, cheveux enjachère. Extérieurement, Yann Tier-sen a la dégaine idoine de ce qu’ilest. Un tout juste quadra qui vitcomme il l’entend: libre. Dans savie comme dans son art. Témoin,son dernier album, le très rockDustLane, où il s’emploie comme jamaisà déconstruire cette image accor-déon-violon montmartroise qu’ilabhorre.

LepossédéTous ceux qui le connaissent le

disent. Il en convient. Il ne vit quepour et par la musique. A 16 ans, ilarrête le conservatoire (piano, vio-lon). «Je ne supportais plus le côtéautoritaire et arbitraire.» Il préfèrejouer de la guitare et des claviersavec son groupe de potes. Il a dutemps: «Au lycée, je séchais commeun fou. J’étais fasciné par l’exté-rieur. Alors, je me baladais dans lesrues. Je regardais les gens. Je mesentais libre.» Le reste de sa scola-rité se fera par correspondance.

S’il est possédé par la musique etest un musicien de très haut ni-

veau, il ne joue pas les poseurs. «Lamusique, c’est un moyen d’expres-sion, pas un langage. Ce n’est pasfait pour dire mais pour exprimer.Je déteste le mythe de l’artiste et leromantisme de la création.» Il estcomme ça Tiersen: instinctif en dia-ble. Dans la vie comme en musi-que. Il pense qu’«il faut laisserl’anarchie s’exprimer. Eviter lesautomatismes, les recettes. Je veuxêtre le plus volontariste possible,puis savoir m’effacer pour laisserles choses se faire et les observer».Le chanteur Christophe Miossec:«Son défaut, c’est la musique. Saqualité, c’est la musique. Je n’ai ja-

mais vu un mec en écouter et enjouer autant.» Le multi-instrumen-tiste, qui se fait parfois chanteur, asix albums studios à son actif, troisBO et de multiples collaborationsavec des artistes de renom. Il fautdire que les sollicitations ne man-quent pas.

L’hommeseulSes parents, tous deux profs de

lettres, ont divorcé quand il étaittrès jeune. Son père s’est donné lamort quand il avait 7 ans. «Ça mar-que, dit-il doucement, sans pathos.Et c’est sûr que ça transforme tavision de la vie. Mais tu ne peux pas

ressentir le manque de quelqu’unque tu as finalement peu connu. Etj’aime pas prendre le côté négatifdes choses. C’est un élément de lavie.» Sa maman, malade depuislongtemps, est décédée il y a quel-ques mois. Il n’a ni frère ni sœur.Mais deux enfants: Elliott, 12 ans,qu’il a eu avec Aude, journaliste, etLise, 8 ans, née de sa relation avecl’actrice Natacha Régnier. Actuelle-ment, il partage sa vie avec une in-génieure du son qui est aussi samanageuse. «C’est un ambitieux etun impulsif, témoigne DominiqueA. Il s’est radicalisé au fil des an-nées. C’est un introverti un peu im-

pénétrable. Pour autant, c’est lecompagnon de boisson idéal pourrefaire le monde», se rappelle lechanteur. «C’est un vrai égoïste, té-moigne un proche. Dans le travail,il est seul au monde. Et il n’est passuper à l’aise avec son succès. Enfait, il aimerait être encore pur, êtretoujours un musicien de rue.»

LeBretonA ceux qui ont imaginé qu’il vé-

nérait Montmartre à travers la BOd’Amélie, il précise: «Je ne fous ja-mais les pieds dans ce quartier folk-lorique.» Et assène: «De toute façon,je n’aime pas Paris.» Il y vit à cause

de ses enfants. Quand il étouffedans sa maison, près du parc desButtes-Chaumont, il va respirer l’airiodé de l’île d’Ouessant. Il a un piedà terre sur cette lande finistérienneoù il promène sa chevelure au venten mobylette et se fond au mieuxdans le paysage humain. Il est né àdeux heures de vedette de là, àBrest, ville dont il possède l’ADNdes habitants: franchise, simplicité,entêtement, provoc mâtinée de ré-serve (ou l’inverse) et aussi une cer-taine rusticité, parfois surjouée. Carl’homme est de fréquentation trèsagréable quand il l’a décidé. Il ré-sume: «J’aime pas faire des maniè-res. Je suis un peu timide mais aussicapable de l’ouvrir quand j’ai envie.En fait, j’ai pas envie de dire n’im-porte quoi. Donc, souvent, je pré-fère fermer ma gueule.» Domini-que A: «C’est un mec très convivialet chaleureux. Il ne refuse pas lacommunication. Mais c’est aussi etsurtout un terrien. Tu ne le fais pasdévier quand il a une idée. Avec lui,le compromis n’est pas possible.»Exemple quand des banquiersl’appellent après le jackpot Améliepour lui proposer des placements.«Je leur ai dit d’aller se faire foutre,que ce qu’ils me proposaient étaitdu vol.» Il se marre. Content de soncoup. «Des fois, je suis un peu con!»Il refuse aussi d’écrire des musi-ques pour la pub. Politiquement, ilcroit au «socialisme économique».Et en une «nouvelle économie àinventer».

L’étrangerIl est anonyme dans la rue pari-

sienne. Et ça lui va très bien. Pour-tant, il ne se sent jamais aussi bienque hors de France. L’an passé, il adonné une centaine de concerts àl’étranger, et n’a donc passé qu’unmois et demi chez lui. Là, il vient dereprendre les routes américaines,britanniques, est-européennes, etc.pour quelques mois. «Les problè-mes franco-français, je m’en branle,résume Tiersen. On a fait pire queles Italiens en élisant un présidentridicule. La mauvaise foi politiqueest désormais systématique et l’hy-pocrisie généralisée. Et puis, il estfait un tel usage du populismequ’aucun débat n’est plus possible.»

Yann Tiersen. Il ne se sent jamaisaussi bien que hors de France:«On a fait pire que les Italiensen élisant un président ridicule.La mauvaise foi politiqueest désormais systématiqueet l’hypocrisie généralisée.»ARCHIVES

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Elisabeth Jobin

Les pâtes, ce repas des tire-au-flanc de la cuisine qui rentrenttard du travail. Les pâtes, ce choixpar défaut. Les pâtes, ce plat quise cuit plus qu’il ne se cuisine,sans trop y penser. Voilà pour lespâtes vues par les sous-doués dufourneau. Résultat fréquent: lespâtes sont trop cuites et collentles unes aux autres – quand cen’est pas auxdents.Avis àtous lespares-seux de la casserole: il existe desspaghettis qu’on ne loupe jamais.De ceux qu’on a le droit de laissercuire tout en regardant la télé ouen tchatchant au téléphone.Quelquesminutes de trop dansl’eau n’y changeront rien: cespâtes-là resteront al dente.Faits artisanalement au Tessindepuis 1900, longs et épais, lesspaghettisMolino e Pastificio secomposent d’une semoule de blé

dur grossièrementmoulue. Pourune consistance un rien cro-quante et une rugosité qui per-met à la sauce demieux adhérerau spaghetti. Séchés à l’air durantune semaine, puis emballés à lamain dans un papier kraft bleu, ilsont ce côté authentique qu’onaime bien. On les croirait sortisd’unmarché italien d’antan, alorsque c’est du côté du rayon ali-mentation Globus qu’il faut les

chercher: lemagasin les

vend parpaquetsde 500

grammes et de 1 kilo.Pour la sauce, pas besoin de secreuser la tête: les spaghettisMolino e Pastificio sont délicieuxapprêtés simplement. Un peud’huile d’olive, d’ail, de sauge oude parmesan, et le tour est joué.Alla buona.

En vente chez Globus.3,90 fr. pour 500 grammes,6,90 fr. le kilo. www.pastificio.ch

Quoi de neuf

Les pâtes inloupablesImpondérables

Six arbres égarés au bord de la Seine

LaurentWolf

J’aperçoisune lueur rougequiéclaire labrumematinale commeun feud’hiver enautomnealorsque je viensdepasser sous lavoûtedupontd’Austerlitz et queje chemine surunepiste cyclabledéserte. Après avoir traverséunechausséedésaffectée et laisséderrièremoi lapasserellemétalli-quedumétro secouéeparunconvoi, je les aperçois, six érablesau feuillage cuir fauveplantés enligneàuneancienne sortiede lavoie rapideRive-Gauche, ferméedepuis ledébutdes travauxdansunegrosse constructionenbéton.Auparavantun supermarché y

vendait desmoquettes et tapisqu’il prétendait lesmoins chers

de France. Chaqueannée, lepu-blic sepressait au Salonde ladivinationdansdeshalles sinis-tres auxbaies vitréesouvrant surla Seined’oùarrivaientdes cou-rantsd’air; certains clients ytrouvaientun réconfortplusefficaceque le Prozacou lapsy-chothérapie. EtuneBiennaledel’érotismeà l’airmiteuxy instal-lait ses éventairesdans lesquelsles collectionneursdénichaientdes exemplaires raresdeParis-Hollywood, une revuedont lesfemmesquasinuesont fait beau-couppour l’éducationdes adoles-cents au coursdes années1950.Partout, desmontagnesde

pavésparisiensgrisâtres, duremblai, des trous, desplaquesdegoudronconcassées. Lesmarchesdes escaliersmenant auquaisupérieur sont empilées endeuxcolonnes instables. Tout est sensdessusdessous, unnouveauchantier, encoreun, ainsi depuisvingt ansque je viensdeux foispar semainepouraller jusqu’aupontdeBercy, puis revenir sur

l’autre rive, du côtéde lagaredeLyon.Les six érables sont jeunes, ils

ontdûêtreplantés il y amoinsdedix ans sansque jem’en soisaperçu.Un troudeplus, desbarrièresdeplus, du remblai deplus, des camionsoudespelleteu-ses, rienquipuisse étonnerpuis-que c’est toujours lamêmechose.Commencé jamais fini.Détruit,pas reconstruit.Desprojets, despanneauxannonçantunavenirradieux –unport, un jardin, deshabitants toutheureuxdeprofi-terde cesmerveilles, silhouettesminuscules suruneaffiche.Alors six érables soigneuse-

ment alignés, commeça, le longd’un trottoir étroit quine sert àrien car il nepassepersonneoupresquepuisque je suis passédesdizainesde fois. Ces érablesméri-tentune statue.D’ailleurs ils sontsi beaux, si statiques, si rouges, sibrillants avec leurs reflets cuivrésdans labrumede cematinqu’ilspourraient être artificiels; desstatuesd’érables peut-être, je

dirais desbonsaïs géants si cen’était unoxymoron.Sur l’autre rive, une rangéede

peupliers oscille au souffle duventd’ouest, jaune éclatantdansunemasse encore verte. Pasho-mogènes, vivants. Pasunblocimpeccablede rouge cuir fauvedont ladensité est tellequ’aucune lumièrene la trans-perce. Commentpeuvent-ilsjouer leur rôled’érable enautomneavec autantde sérieux,ressembler à lapublicitéd’unarboriculteur spécialisédans ladécorationdes terrasses? Pas lemoindre relâchement, lamoin-dreparesse. Ils sontparfaits,dressés commedesmodèles. Ilssont ridicules. Six arbres obéis-sants et stupides égarés aubordde la Seine.

Ce 345e «Impondérables»est le dernier. Merci dem’avoiraccompagné, merci pour voscommentaires. Marie-ClaudeMartinme succède à ce rendez-vous.Je lui souhaite le même bonheur.