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LES PRODUITS p. 50 Les incontournables de la liste au Père Noël LE MANAGEMENT p. 82 Les recrutements reprennent LE MAGAZINE DE LA GRANDE CONSOMMATION JEUDI 30 SEPTEMBRE 2010 N°2151- 5,90 EUROS Les hausses de tarifs sèment le trouble NÉGOCIATIONS COMMERCIALES L’ÉVÉNEMENT P. 12 LE DOSSIER P. 34 Hygiène-papier, l’absolu besoin d’innover 3:HIKQKC=^UZ^U^:?c@b@p@b@k; M 06029 - 2151 - F: 5,90 E

LSA N° 2151

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LSA 1er magazine de la grande distribution et de la grande consommation

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  • LES PRODUITS p. 50Les incontournablesde la liste au Pre NolLE MANAGEMENT p. 82Les recrutements reprennent

    L E M A G A Z I N E D E L A G R A N D E C O N S O M M A T I O N JEUDI 30 SEPTEMBRE 2010 N2151- 5,90 EUROS

    Les hausses de tarifssment le trouble

    NGOCIATIONSCOMMERCIALES

    LVNEMENT P. 12

    LE DOSSIER P. 34Hygine-papier,labsolu besoin

    dinnover

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    DITORIALPAR YVES PUGET, directeur de la rdaction

    Ce ntait pas quun simple feu de paille. Lin-cendie qui a dvast cet t des milliers dhec-tares de bl en Russie dure encore. Mais cettefois-ci, le nuage de fume ne menace pas Mos-cou. Il assombrit les relations entre la rue Heu-ler et la rue Leblanc, Paris, les siges de laFdration du commerce et de la distribution(FCD) et de lAssociation nationale des indus-tries de lagroalimentaire (Ania). La questionnest pas de savoir qui a raison, si les prdateurssont dun ct et les proies de lautre. Cettevision manichenne est dpasse. Les deuxpartenaires sont leur place. Ils jouent leurrle, mme si parfois, ils le surjouent. Car onne peut ignorer lenvole des cours de nom-breuses matires premires, oublier la multi-plication des taxes ou msestimer linflationdes cots dexploitation.Pour dfendre leurs marges, mais aussi parfoisleur survie, des industriels annoncent des haus-ses de tarifs aux centrales dachats. Certainessen offusquent et campent sur leurs positions.Elles veulent une stabilit des prix et rpliquentquelles sont, elles aussi, confrontes lrosionde leurs marges. Dans cette confrontation verbaleet commerciale, les consommateurs ne saventquel camp soutenir. Car si lindustrie protgelemploi (donc les salaires), la distribution bataillepour des prix bas (donc le pouvoir dachat).Ainsi, sils regardent leur fiche de paye, lesFranais ont tout intrt dfendre lindustrie ; linverse, sils pluchent leurs tickets de caisse,ils bnissent les enseignes qui luttent contelinflation. Une vritable schizophrnie!Alors, finalement, que faut-il souhaiter ? Lesdistributeurs ne peuvent tout refuser en bloc.Ils font dj crpiter leurs calculatrices et ordi-nateurs pour essayer dy voir un peu plus clair.Pour savoir ce que reprsente rellement le

    cot de lorange ou du coton dans la compo-sition dun produit, si lesdites matires premi-res sont payes en euros ou en dollars. Maisaussi pour dterminer si les risques financiersproviennent ou non dune mauvaise organisa-tion du fournisseur (pas assez de contrats dap-provisionnement dans le temps, avec des cou-vertures partielles terme, et trop dachats auspot, au comptant), sil sagit dun simple rat-trapage ou dun phnomne de fond, si cesdernires annes des demandes identiques

    avaient t formu-les (et acceptes ourefuses) Sansoublier de faire ducas par cas selon lataille de lentreprise(PME ou multinatio-nale), sa stratgie(marque nationaleou de distributeur)et son secteur (por-teur ou non).

    Autant dire que lexercice nest pas simple tantla transparence et la confiance ne sont pas lespremiers qualificatifs qui unissent les industrielset les distributeurs. Les ngociations commer-ciales 2011, qui sannonaient dj bien com-pliques, navaient pas besoin de cette nouvelletincelle pour que les dbats sembrasent etfassent monter la temprature lors de la 9e

    dition des Rencontres LSA sur ce thme (7 et8 octobre). Un rendez-vous o industriels etdistributeurs avanceront leurs arguments etgraineront leurs rcriminations sous le regarddu ministre du Commerce et des PME, de ladlgu gnrale de la DGCCRF et de la prsi-dente de la CEPC. Ambiance garantie xyz

    [email protected]

    Lexercice nest passimple tant latransparence et laconfiance ne sontpas les premiersqualificatifsqui unissentles industriels etles distributeurs.

    Sortezles calculatrices! BERNARDM

    ARTI

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  • * Sans tre utilise vs Duracell 2650 mAh.** Vs pile rechargeable standard.

    (1) tude Packaging BISIP, Institut Percpetion Research Services, dcembre 2009. (2) Par rapport Duracell Simply AA dans les appareils fortement consommateurs dnergie. Les rsultats peuvent varier en fonction des appareils. (3) Nielsen PDM valeur alcalinemai/juin/juillet 2010 vs mai/juin/juillet 2009. (4) Nielsen : ventes valeur sur la priode de Nol (oct09-janv10) vs anne prcedente. (5) Source: TNS ; CAM fin Juin 2010.

    Procter & Gamble France S.A.S. 391 543 576 RCS Nanterre Capital social de 325 505 163/165 quai Aulagnier 92600 Asnires-sur-Seine.

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    SOMMAIRE

    SUIVEZ TOUTE LINFORMATION EN DIRECT SUR lsa.fr

    3 ditorial8 Agenda

    10 Dernire heure

    12 xyz LVNEMENTNgociations commercialesLes hausses de tarifs smentle trouble

    20 xyz LES INDICATEURS

    xyz LES ENTREPRISES24 On en parle26 Entretien avec Monique

    Piffaut, prsidente du groupeFinancire Turenne Lafayette:Avec les plats cuisins frais,jaurai fini de btir le groupe

    28 Nestl veut simposer entrealimentation et pharmacie

    30 Nouvelle organisationdans les hypers Carrefour

    31 Vogica dpose le bilan32 Entretien avec Vronique

    Bourez, prsidentede Coca-Cola France :Simplifier pour gagneren efficacit

    60 La salade repasse au vert62 Nouveauts

    66 xyz LA TENDANCELes jeunes hommes mordusde mode

    xyz LES RSEAUX70 On en parle72 Les Galeries Lafayette

    font peau neuve Toulouse74 Les distributeurs veulent des

    produits et des solutions76 Les internautes se noient

    dans les sites de vins78 Altara ouvre son troisime

    Family Village Limoges

    xyz LE MANAGEMENT80 On en parle82 Les recrutements reprennent

    90 xyz LENSEIGNELe Furet du Nord, libraireprfr des chtimis

    34LE DOSSIERHygine papier Labsolubesoin dinnoverSi tous les segments progressent,les marques de papiersde la maison subissentun manque dattractivitd une offre qui peine se renouveler. A contrario, lesacteurs du papier de la personnemisent sur la technicitet la confiance des utilisateurs.

    Sagit-il du dbut duneflambe gnraliseou de hausses de prixcibles ? La haussedes matires premires et pas seulementagricoles et le renchrissementdes importationsjettent le troubledans les ngociationscommercialesqui souvrent.

    Sil est loin dtreeuphorique, le marchde lemploi reprendlentement. La grandedistribution, qui a moinsallg ses effectifsque dautres secteurspendant la crise,participe au mouvement.Avec prudence.

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    N 2151 | 30 septembre 2010 |

    xyz LES PRODUITS48 On en parle50 Les incontournables

    de la liste au Pre Nol53 Les cafetires dosettes

    retrouvent leur vitalit56 La capsule de caf au cur

    de la mle

    lapproche du coup denvoide la saison de Nol,enseignes et fabricantsfont leurs pronostics :hamsters interactifs,jeux de socit construire, toupiesde combat Voiciquelques-uns des jouetsvainqueurs annoncs.

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    AGENDA

    GROUPE INDUSTRIE SERVICES INFOAntony Parc II, 10, place du Gnral-de-Gaulle, BP 20156, 92186 Antony CedexGroupe Industrie Services Info fournit aux dcideurs des informations cibles, pertinentes etexclusives pour mieux comprendre lactualit de leur march et agir efficacement dans leurcur de mtier.EMBALLAGES MAGAZINE - INDUSTRIE & TECHNOLOGIES - LARGUS DE LASSURANCE - BEDOUK

    Prsident Christophe CzajkaDirecteur dlgu ple Services Sandrine RampontPour joindre vos correspondants, composer 01 77 92,puis les quatre chiffres qui suivent chaque nom

    Rdaction fax: 01-77-92-98-60Directeur de la rdaction Yves Puget, 92 24Rdacteurs en chef adjointsJrme Parigi, 92 28 (ple distribution)Olivier Costil, 92 27 (ple industrie, produits, marchs)

    Ple distribution Daniel Bicard, 92 26 (chef de service,rseaux, urbanisme commercial, dveloppement durable) ;Jean-Nol Caussil, 92 31 (enseignes alimentaires) ;Jean-Baptiste Duval, 92 45 (enseignes non alimentaires) ;Sylvie Lavabre, 92 40 (e-commerce, relations clients) ;Florent Maillet, 92 76 (quipement, carburant) ; Magali Picard,92 43 (chef denqute, RH)

    Ple industrie, produits, marchs Florence Bray, 92 39(chef de service, produits, tendances, meubles) ; FrdricBianchi, 92 42 (multimdia) ; Marie Cadoux, 92 33 (frais nonlaitier) ; Anglique dErceville, 92 35 (picerie, nutrition) ;Camille Harel, 92 37 (DPH) ; Caroline Jirou-Najou, 92 41(bricolage, jardinage, culture, criture, personne) ; SylvieLeboulenger, 92 36 (chef denqutes, liquides, MDD) ; MorganLeclerc, 92 30 (crmerie, surgels) ; Vronique Yvernault, 92 38

    Grand reporter Sylvain Aubril, 92 25 (relations industrie-commerce, dfense du consommateur, scurit alimentaireet non alimentaire) Assistante Nadia Benamar, 92 29Correspondants rgionaux et internationauxListe sur lsa.fr

    Dpt lgal 4e trimestre 2007 - Autor. minist. 29-957.29382Imprim par Roto France Impression 77185 Lognes.C.O. 310.905-1977 - Numro denregistrement la Commission paritairepour les publications non quotidiennes 0914 T 84928. N ISSN:0024-2632. Editeur : Groupe Industrie Services Info (principal actionnaire :GISI Communication), SA au capital de 1.057.080 . Sige social :Antony Parc II, 10 place du Gnral-de-Gaulle, BP 20156, 92160 AntonyCedex 17.309.395.820 RCS Nanterre. Directeur de la publicationChristophe Czajka

    Ralisation (fax: 01-77-92-98-60)Directrice des ralisations du ple ServicesPascale Larguier, 92 53Secrtariat de rdaction Marie Fiaux, 92 55 (1re SR) ;Michel Nicolas, 92 54 ; Agns Togny, 92 63Maquette Adeline Spengler, 9256 (1re rdactrice graphiste) ; PascaleBoulouis, 9262; Emmanuelle Curdacier, 9260; Patrick Garcia, 9257;Photo Sheila Minien, 94 85 (chef de service ple Services) ;Nathalie Cattaruzza, 94 87 ; Bernard Martinez, 94 89Infographie Martine Palfray, 92 61Conception graphique Rampazzo & Associs Confrences et relations extrieuresDirecteur des dpartements vnements et ditionsManon Rossetti, 98 73 MarketingResponsable du service marketing Jean-Baptiste Alline, 97 81 CommercialPublicit (fax : 01 77 92 98 56 ; tl. : 01 77 92 92 78)Directrice commerciale et marketing des ples Distribution etRestauration Marie-dith Lecoq, 92 69 ; Directrices de clientleNadia Ravand, 92 73 (boucherie, charcuterie, traiteur, hygine-beaut,salons) ; Fatima Dabdoubi, 92 74 (informatique, services, mdias) ; lodieGalliod, 92 77 (picerie, entretien, boissons alcoolises) ; Valrie Landon,92 72 (quipement de la maison, de magasins, auto, papeterie) ; CcilePorcher, 92 75 (loisirs, frais, froid, textile, boissons non alcoolises)Assistante Marie-Ange Hernandez, 92 78 Rgions Lyon VroniqueMignot, 04 72 84 27 55 ; Toulouse Intelligence Mdia, Paul Nahon(directeur de rgie), Merryl Witrant, 05 62 16 74 15Directeur de la publicit interactive Antoine Valle, 95 13

    Annonces classes (fax: 01 56 79 43 08)Rgie Emploi Pro, 93 77

    Diffusion Abonnements et ditionsDirecteur de la diffusion et de la promotionBndicte Hartog, 94 06Directeur des abonnements Patricia Rosso, 97 88Directeur des ditions Annie Zarrati, 97 74Directeur de la promotion Marie-Sophie Leprince, 98 08Service Clients 92 92Tarifs abonnements France (TVA 2,1 % incluse)1 an: 46 n + 2 hors sries + la news letter et laccs web: 209 TTC1 an tudiants : 59 TTC sur justificatif1 an Demandeurs demploi : 114 TTC sur justificatif

    LES PROCHAINS RENDEZ-VOUS LES RENDEZ-VOUS SUIVANTS

    RETROUVEZ SUR LSA.FR

    PICARDParis6 octobreOrganisation, stratgie et perspec-tives de dveloppement de Picard.Feef, tl : 01 47 42 38 67

    VIVEXPOBordeaux8-10 octobreUn moment pour dcouvrir de nou-veaux modes de vie, favoriser ldu-cation lenvironnement, permettrelapprentissage dune vie quotidien-ne cocitoyenne et solidaire.Communica Organisation, tl: 05 57 54 38 20

    SALON ZEN ET BIONantes8-10 octobreToutes les cls pour protger la pla-nte, consommer responsable, sesentir bien dans sa tte et dans soncorps, partager.Spas Organisation, tl : 01 45 56 09 09

    TECH FRUITS ETLGUMESAvignon11-12 octobreLes technologies et linnovation dansla filire fruits et lgumes, frais ettransforms, au sein de la zone euro-mditerranenne.Abe, tl : 04 90 31 58 84

    MIFFELAvignon Sud12-14 octobrePremier salon mditerranen inter-professionnel de la filire fruits etlgumes.Miffel Organisation, tl : 04 86 16 02 40

    SIALVillepinte17-21 octobreLe rendez-vous mondial des acteursde lagroalimentaire. La rencontrede linnovation et des affaires.Comexposium, tl : 01 49 68 51 00

    LES RENCONTRES 7-8 octobre, Paris

    I BEST BUY Villepinte 17-21 octobre Tl: 0140681111I IPA Villepinte 17-21 octobre Tl : 0176771111I VAD Lille 19-21 octobre Tl : 0147565000I SEMAINE DES ENTREPRENEURS FRANCHIS Dansplusieurs rgions de France 18-24 oct. Tl : 0158650126

    NGOCIATIONSCOMMERCIALES 2011Distributeurs : matriser les enjeuxde la coopration commerciale. LMA:quels effets sur le partage des mar-ges entre les acteursAvec les participations exceptionnel-les de Herv Novelli, secrtaire dtatau Commerce, de Catherine Vautrin(CEPC), Nathalie Homobono (DGCCRF)et de Serge Papin (Systme U). EtFabienne Arata (Columbus It), Jr-me Bdier (FCD), Bruno Brard (Play-mobil), Anne Bordier (IGD), Jean-Franois Boucher (Mr.Bricolage),Jean-Ren Buisson (Ania), Domini-que Charg (Coop de France), Gilles

    Charpentier (Feef), Olivier Desforges(Ilec), Jean-Denis Deweine (Auchan),Rgis Fabre (Baker & McKenzie),Laurence Fauque (Ficime), ThierryGaillard (Mars), Olivier Ginet (Philips),Wolfgang Kirsch (Saturn), Andr LeRoy (Bongrain), Guy Leclerc (FCA),Mathias Lenas (Coca-Cola), BernardManhes (CGI), Jackie Pellieux (Jou-Club), Antoine de Riedmatten (Deloit-te), Stphane Rimbeuf (Deloitte),Jean-mile Rosenblum (Pixmania),Loc Tassel (Procter & Gamble), Phi-lippe Tillous-Borde (Sofiprotol),Joseph Vogel (Vogel & Vogel).Contact Pierre-Yves Messager,

    Tl : 01 77 92 93 98; [email protected]

    I Lactualit quotidienne I Plus de 100 mtiers de la grande consommation la loupe I Tous les marchs I Le produit du jour I Les classements de LSAI Les archives de LSA I La rubrique emplois

    Plus de 300 concepts.Les Galeries Lafayette font peauneuve Toulouse, avecun reportage photo en ligne.

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  • Ces logos attestent de lorigine et de la qualitdune production agricole cultive dans des rgionsloignes de lUnion europenne, appeles rgionsultrapriphriques. Ils garantissent le respect desrglementations sociales et environnementales envigueur dans lUnion europenne.

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    Quand on y pense, cest tonnant de dire dun fruit quil est durable !Pourtant, durable, a veut dire bon :bon pour la Terre, bon pour les Hommes qui la cultivent, bon pour lconomielocale, et toujours bon pour la sant et les papilles.

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    DERNIRE HEURE

    Unilever soffre,pour 2,7 Mrds ,lamricain AlbertoCulver. Ce rachat faitdUnilever le leadermondial des aprs-shampoings,le deuxime

    des shampoingset le troisime dansle styling , soulignele gant anglo-nerlandais.Barbara, la marque delingerie fminine, estrachete par le coren

    Namyeung VivienCorporation, sonpartenaire depuis treizeans. Dtenue depuis2006 par Natexis PrivateEquity, elle espre ainsitrouver un nouveausouffle en France ainsi

    qu linternational.Son acqureur estcoleader du marchcoren de la lingerieavec sa marque Vivien.EspaceMax a lev13 M auprs de SerenaMasseran, Amundi,

    Capital et de sesactionnaires historiques.0bjectif : tripler sonchiffre daffaires dansles prochaines annes.Wal-Mart a ouvert desdiscussions en vue durachat pour 4 Mrds$ de

    Massmart, le troisimeplus gros distributeur debiens de consommationdAfrique, avec neufenseignes de gros et dedtail (288 magasinsdans 14 paysdu continent).

    Carrefour parie sur laligne bleue des caisses

    L ance en grande pompecette semaine dans les231 hypers du groupe,cette ligne bleue, trace devantles caisses, est une promesseforte envers les clients: celle,enfin, de remdier ce pointdcidment noir de lattenteaux caisses. Carrefour sen-

    gage, dans la mesure du pos-sible, ouvrir une nouvellecaisse chaque fois quunclient se trouvera plac der-rire cette ligne, conue pourquil y ait un client en train depayer, un autre qui dchargeses articles sur le tapis roulant,et un qui attende son tour. xyz

    LE CHIFFRE

    87,8 kg.ec(kilo quivalent carcasse).La consommation individuellede viande en France en 2009,soit - 6,7 kg.ec en douze ans.Source : France Agrimer

    H&M arrivesur les Champs-lysesAprs des annes de bataillejuridique avecla municipalit, le gantsudois ouvrira le 6 octobreson flagship sur la clbreavenue. La Marie de Paris,qui ne voulait pas entendreparler de ce projet, a fini parcder notamment aprs queJean Nouvel a t dsigncomme architecte du projet.Au final, linvestissementapprocherait les 50 M. xyz

    Les Mousquetaires creusois au secours des leveursAccord original entre les huit Intermarch de la Creuse et les leveurs du dpartement.Dsormais, toute la viande de buf la coupe commercialise dans ces magasinssera issue du cheptel creusois (races limousine et charolaise). Soit environ 1100 btespour les douze prochains mois. Et le prix dachat sera suprieur de 0,30 par kilode carcasse au cours officiel du jour. Un bilan de lopration sera dress dans un an. xyz

    Leclerc sinstalleen MartiniqueDeux hypermarchs Leclercouvriront en Martinique le8 octobre, la place demagasins Carrefour etLandy. Les Centres E.Leclercprparent dores et djcette arrive par une intensecampagne de publicit,via des panneaux en 4 x 3annonant lmancipationdes consommateurs enMartinique, prsentscomme prisonniers des prixlevs. Trois supermarchssuivront en janvier 2011,du fait de laccord concluen mai dernier avecle groupe Lancry. xyz

    United Biscuitsbientt aux mainsdun gant chinois?

    M is en vente cet t,United Biscuits estsur le point de pas-ser non pas dans les mains delamricain Campbell Soup,comme voqu fin aot, maisdans celles du chinois BrightFood. Ses propritaires, lesfonds dinvestissement PAI etBlackstone, sont entrs enngociations exclusives avecce conglomrat. Selon le Sun-

    day Times, le prix de la tran-saction serait compris entre2,3 et 2,9 milliards deuros.En rachetant le numro 4 mon-dial des biscuits, le gantchinois de lagroalimentaire,qui ralise 5,7 milliards deurosde chiffre daffaires, souvriraitainsi le march europen oUnited Biscuits (Choco BN,Delacre, Dlichoc) ralise85 % de son activit. xyz

    TELEX

    Le Carrefourde Limay surla bonne PlanetTravaux engags pour lemagasin Carrefour de Limay,dans les Yvelines: dansmoins de dix semaines, finnovembre, dbut dcembre,il passera sous enseigneCarrefour Planet.Particularit de cet hyper:avec ses 6098 m, il serasans doute lun des pluspetits arborer le pavillonPlanet. Quatre autres hypersdeviendront Planet, enFrance, dici fin 2010. xyz

    Vet Affairesa rduit sesstocks de 50 %Si la crise a enseign unechose Rmy Lesguer, lepatron du discounter, cestbien comment rcuprer desliquidits en rduisant sesstocks. En deux ans, ils sontpasss de 60 30 M, quandle rseau a gagn 40 units(114). Une prouesse permisepar un approvisionnementplus opportuniste. xyz

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    LVNEMENT NGOCIATIONS COM M

    P oker menteur ou cartessur table? La haussedes cots de produc-tion, des prix dachatet des tarifs va donnerlieu de srieuses jou-tes dans les semainesqui viennent. Les ache-teurs comme les fournisseurs doivent veiller ne pas laisser leur chemise lors des ngo-ciations commerciales pour lanne 2011. Or,tout augmente : le lait, lacier, le jouet, lescrales et, donc, les biscuits, la baguette depain, la viande et la volaille ; mais aussi lestablettes de chocolat en raison de la flambedu cacao, le textile avec le coup de chaud surle coton et la laine, lhabillement en raison dela hausse des prix des produits imports dAsie,ou encore le poisson qui se rarfie Les four-nisseurs poussent des cris dorfraie pour bienjustifier quon y est pour rien; et les ensei-gnes veulent freiner des quatre fers : On nelaissera pas draper les tarifs!

    la merci dune volatilit accrueEn ralit, les frres ennemis des ngociationscommerciales ont faire face un phno-mne nouveau : la volatilit. Celle des coursdes matires premires, des parits montaires,des cots de transport. Pour les crales, qui

    Les hausses de tarifs65%

    Le niveau de haussedes cours mondiauxdu prix du bldepuis le moisde juin , 230 la tonne

    Source : Agritel

    LES CHIFFRES

    Les tensionsprsentes surde nombreusesfilires fontprsager desngociationsdifficiles entreles professionnelsde la grandeconsommation.Que demandentles industriels ?(p. 14)Que rpliquentles distributeurs ?(p. 16)

    Sagit-il du dbut dune flambegnralise ou de hausses de prixcibles? La hausse des matirespremires et pas seulement agricoleset le renchrissement des importationsjettent le trouble dans les ngociationscommerciales qui souvrent.

    LES ENJEUX> La hausse continuedes matires premiressinvite dans les ngociationscommerciales> Les fdrationsreprsentant les enseignesveulent limiter les drapagesde prix lachat> Les industriels veulent

    pouvoir rpercuter leshausses dans leurs tarifs> La volatilit desmatires premires, maisaussi la tension sur les prixdes pays mergents,constituent une nouvelleproblmatique pour lesrelations commerciales

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    40%Le niveau de haussedu mas, tandis queles cours du bl dur pour les ptes se tendent en raisondintempriesau CanadaSource : Agritel

    25%La hausse du prixdachat de lhabillementsur les marchsasiatiques, du fait de lahausse conjugue dessalaires, des paritsmontairesSource : FEH

    focalisent lattention: Jusquen juin, rien neprsageait la hausse du bl, expose NicolasChambon, analyste chez Agritel, spcialisdans le conseil lachat de crales. Avec lachute de la rcolte en mer Noire, les coursmondiaux affichent une hausse de 65 %. Le

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    MERCIALES LVNEMENT

    s sment le troublephnomne se propage au mas qui a djgrimp de 40 % et, sur le bl dur, on note destensions trs fortes en raison des pluies sur leCanada. Soit les gens se sont couverts par desstocks ou sur le march terme, soit ils sontcontraints dacheter au plus haut !

    Un retard rattraperQue va faire la grande distribution face cesdemandes de hausses? Notre objectif est detenir compte de celles qui sont justifies, af-firme Jrme Bdier, prsident de la FCD. Nousnaccepterons pas 7 % gnraliss, et nousvoulons tre srs que les hausses bnficientaux producteurs. Et surtout, pas question delaisser linflation repartir, alors que nous avonsrussi redonner confiance aux consommateurssur les prix. Les enseignes sont en premireligne: pendant lt, les producteurs de lait ontdbarqu dans les magasins, ceux du porc ytaient il y a deux semaines et ceux de la vo-laille promettent dy venir si les hausses desprix proposs par les abattoirs ne sont pasacceptes Les industriels prviennent pour-tant que leurs tarifs doivent imprativementaugmenter. Comment voulez-vous que lesngociations soient sereines? sinquite Jean-Ren Buisson, prsident de lAnia. Il y a destensions partout : sur laluminium, le cacao,les matires premires. Nos marges se situententre 0,5 et 1 %. Lan dernier, nous navonsmme pas rpercut 25 % de la hausse descots de production, et les enseignes refusentencore de ngocier cette anne.Et il ny a pas que les grandes surfaces alimen-taires. Dans le non-alimentaire, la situation estidentique. Tout compris, nous constatons unehausse des prix lachat de lordre de 25 % surle vtement provenant de Chine, cela ne staitpas vu depuis quinze ans, observe Jean-MarcGnis, prsident de la Fdration des enseignes xyz xyz xyz

    dhabillement. Ce qui ne veut pas dire que lesmagasins rpercuteront toute la hausse. Dansle jouet, jestime la hausse environ 10 %,incluant les cots de transport des containers,qui ont doubl en un an, ajoute Guy Pottier,PDG de Harmony et de lUnion du jouet (Ujef).Il faudra valuer les propositions de haussesde tarifs au cas par cas, confie Caroline Hupin,dlgue gnrale de la Fdration du bricolage.Cest tonnant mais, quand il y a des hausses,on en entend beaucoup parler, et lorsquil y ades baisses, on ne voit pas les fournisseurs seprcipiter pour les rpercuter dans leurs tarifs!Le ton est donn. xyz SYLVAIN AUBRIL

    Il faut imprativement que nousobtenions des hausses de prix auprsdes distributeurs et des consommateurs.Elles devraient toutefois avoir un impactlimit sur le pouvoir dachat, la partdes achats alimentaires tant faibledans les dpenses. Nous craignons aussiles importations de la distributionqui impose des contraintes aux entreprisesfranaises quelle nexige pas de cellessitues ltranger, notamment en matirede cadence de livraison ou de diversitdemballages.

    Notre objectif est de tenir comptede la hausse des prix des matirespremires, mais aussi dviter tout prixquil sagisse de hausses gnralises,ou quon reoive des hausses de tarifsnon justifies. Si la hausse revientaux producteurs, quelle est transparente etlisible, en ligne avec la ralit, les enseignessuivront. On va surveiller les prix. Mais quonne dise pas que nous refusons de ngocier!

    PHILIPPE MANGIN, PRSIDENT DE COOP DE FRANCE

    JROME BDIER, PRSIDENT DE LA FCD

    30%La hausse du prix decertains matriaux pourle bricolage (acier),et les produits de bazaret de bricolage importsde Chine

    Source : fabricants

    10%La hausse du prixdu lait obtenue parles producteursen France, qui vase rpercuter pourpartie sur les yaourtset fromagesSource : Fnil

    6%Le poids du prixdu bl dans le cotde productiondune baguettede pain

    Source : Coop de France

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    La filire des ptes voitse profiler la hausse des cotsdu bl dur, un facteurqui a dj fait de lourds dgtschez certains de ses acteurs.

    Lindustrie prsente la factureLes uns aprs les autres, les fabricants de produits de consommation demandent des hausses tarifairespour 2011. Ils les justient par la conjugaison de plusieurs facteurs comme la rcente augmentation desmatires premires et deux annes de prix stables ou en baisse.

    F ini laccalmie! Aprs laforte pousse de fivredes prix en 2008, le frontdes matires premiresstait calm. Mais entendre lesfabricants de PGC, mais aussi decertains produits non alimentaires(peintures et colles), cest ter-min. Quil sagisse de la sche-resse en Russie, qui a plomb lesrcoltes de bl, dun nouvel accordsur le prix du lait ou des variationsdu ptrole, plusieurs facteurs setlescopent et incitent les fabri-cants annoncer une invitablerpercussion sur leurs tarifs.

    Menaces avancesCet ternel jeu de ngociationsnest pas nouveau, mais les indus-triels ont pris la parole plus tt etplus fort que dhabitude. Ainsi,Findus France ny est pas all demain morte, il y a quelques jours,

    en annonant une hausse moyen-ne de 15 % de ses tarifs sur lesproduits base de poisson par-tir du 1er janvier, en raison de lararfaction des ressources mari-nes! Lindustriel avance une qua-tion simple: le prix du poisson aexplos en un an (+87 % sur le

    colin-lieu, +21 % sur le cabil-laud). Compte tenu dun cot ma-tire trs important, la haussedes matires premires reprsente4,5 M de marge brute perdue en2010, et 9,6 M en 2011 si nousne passons aucune hausse en2011, assure Matthieu Lambeaux,directeur gnral de Findus Fran-ce. Lobjectif est, pour le fabricant,de ne pas dgrader ses compteset de payer le produit sa justevaleur. En 2008, nous avionspass des hausses de tarifs, prciseMatthieu Lambeaux. Mais pas en2009 ni en 2010. Dans lalimentai-re, les entreprises se sentent dau-tant plus en position de rpercu-ter les volutions la haussequelles lavaient fait la baisse,selon lAnia, qui avance une chu-te des prix la production (sortiedusine) de 8,2 % en 2009.

    Tous les secteurs concernsComme dhabitude, les ngocia-tions vont tre pres autour dulait, au vu de laccord intervenucet t, prvoyant une hausse duprix de vente de 10 % entre pro-ducteurs et transformateurs. Ilrend ncessaires les augmenta-tions de tarifs, indiquait djBongrain (Caprice des Dieux,Cur de Lion) fin aot. Un autrefabricant de produits laitiers pr-vient aussi quil va certainementprocder des hausses, bien quela politique commerciale 2011 nesoit pas encore cale. Leur am-pleur va dpendre de ce que les

    LES RAISONS INVOQUES> Limpact de la haussedes cours denombreusesmatirespremiresduedesphnomnesmto,politico-sociaux(haussede10%duprixdulait),spculatifs(cacao),depnuriesderessources(ingrdientspourpeinturesetcolles,poisson)surfondderedmarragedelademandemondiale.Danslalimentaire, lesfabricantsrclamentunerpercussionlahausse,aprsavoirrduitleursprixen2009quandlesmatirespremiresbaissaient.

    > Les effets de la paritdfavorable euro/dollarqui renchrit les matirespremires cotes sur lesmarchs internationaux.> La hausse des cotsannexes comme le cartonou le ptrole, qui serpercute sur le transport,lemballage.> La ncessit derestaurer des margesdgrades ces derniersmois, faute davoir pu sepasser des hausses de tarifspendant le pic de la crise.

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    gros faiseurs dcideront, car il estplus difficile de nous positionnersils ne bougent pas, confesseun dirigeant de cette PME.Ce qui reste certain, cest la dgra-dation de lenvironnement cono-mique. Nous sommes confronts une hausse du prix du lait et dautres augmentations commeles emballages, le fioul, et les char-ges de structure. En 2010, les ensei-gnes nont pas accept les haussesproposes et, vu lvolution descots, nos marges ont baiss. M-me si nous passons des haussesen 2011, elles ne suffiront pas couvrir les pertes de 2010, pour-suit cet industriel. Le poids de lamatire premire dans le produitfini est un facteur dterminant etlaisse prvoir de belles sueurs froi-des pour les fabricants de MDD,particulirement exposs.Dautres filires sont aussi malbien loties, comme celle des ptesalimentaires qui voit se profiler lespectre dune hausse des prix surle bl dur, qui a fait beaucoup dedgts dans le pass, notammentpour Alpina Savoie (plac en pro-cdure de sauvegarde en 2008 etrachet fin 2009). Les fabricantsde ptes espraient encore, il y apeu, tre les seuls devoir ngo-cier des hausses de tarifs, devantla relative accalmie des prix. Maisla situation a chang. Tous lesfruits augmentent, quils viennentdEurope ou de pays tiers, cau-se des conditions climatiques. Lesannes prcdentes, ctait surtoutle jus dorange (50 % de laconsommation) qui jouait au yo-yo, ce qui permettait de lisser lesprix, constate Jacques Antoine,directeur gnral dUnijus.Dautres fronts sont concerns,avec un cours de larabica qui apris 40 % New York en un an.Limpact sur le produit fini serade +12 +20 %, chiffre djJrme Steinmann, directeur com-mercial des cafs Lobodis. Leproblme est dautant plus gnantpour les produits libells en dol-

    lars, vu lvolution des taux dechange. Lemballage, de par lahausse du prix du papier, est aus-si touch par la valse des prix.

    Une oreille attentivedes distributeurs?Faute daugmentation de tarif, lecompte de rsultat de certaines en-treprises va souffrir, parfois pourune raison de sourcing. Pour nossavons, nous utilisons des huilesvgtales qui reprsentent 60 %du prix de revient, huiles dont leprix a augment de 40 60 %,note ric Renard, directeur gn-ral de la Phocenne de Cosmti-que. Nos fournisseurs sont desmastodontes avec lesquels nousavons peu de marge pour ngocier.Comment ragira le consommateur nos hausses de prix sachant quenos concurrents qui utilisent dela graisse animale ne devraientpas augmenter les leurs?

    Pour assombrir encore le tableau,citons le prix du baril de ptrole(+10 $ en un an), qui pse surles cots de transport, et sur unekyrielle de produits transforms.Alain Ulmann, membre du groupe-ment peintures grand public duSyndicat des industries des pein-tures, enduits et vernis, juge queles hausses de tarifs des indus-triels sont invitables car, depuisle dbut de lanne, le prix desmatires premires a cr de 30 60 % selon les produits, ces com-posants reprsentant 50 % desprix facturs des peintures et 40 %de ceux des colles. En aot, Her-v Novelli se flicitait de la bais-se des prix des produits de gran-de consommation au premiersemestre 2010. Le secrtaire dtatau Commerce, lArtisanat et auxPME aura peut-tre bientt dumal tenir le mme discours xyz

    MORGAN LECLERC

    Pour nos savons, nousutilisons des huiles vgtalesqui reprsentent ellesseules 60 % du prix derevient, huiles dont le prixa augment de 40 60 %.

    La hausse des matirespremires reprsente uneperte de 4,5 M de margebrute en 2010, et de9,6 M en 2011 si nous nepassons aucune hausse.

    Au total, le cotde production dunevolaille vivante vaaugmenter de 20 % ()Nous demandonsune hausse de 12 %

    15 % nos clientsdistributeurs pour les produitsde volaille.

    En 2010, les enseignes nontpas accept les hausses.Vu lvolution des cotsde la matire premire et dela main-duvre, nos margesont baiss. Mme si nouspassons des hausses en 2011,elles ne suffiront pas couvrirles pertes de marge de 2010.

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    RIC RENARD, DIRECTEUR GNRAL DE LA PHOCENNEDE COSMTIQUE (MARQUE LE PETIT OLIVIER)

    MATTHIEU LAMBEAUX,DIRECTEUR GNRAL DE FINDUS FRANCE

    UN FABRICANT DE PRODUITS LAITIERSDENIS LAMBERT, PDG DU VOLAILLER LDC,SUR LA HAUSSE DU PRIX DES CRALES

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    Les distributeurs gardentleur sang-froidSils savent quils devront lcher du lest ici o l, les acheteurs nentendent pas ouvrir les vannes.Le contexte conomique et les marges des enseignes ne le permettent pas.

    Quelques semaines avantde sasseoir la tabledes ngociations, toutesles cartes de la partie

    de poker ne sont pas distribues.Mais le concours de bluff est djbien avanc Face aux indus-triels qui annoncent pour certainsdepuis le printemps des flambesde prix tous azimuts, les distri-buteurs affichent leur scepticisme.Malgr lagitation actuelle, lesacheteurs les plus exprimentsnvoquent, pour le moment,quune ngociation tout ce quily a de plus classique. Rompus auxtechniques dachat, ils sont biendcids ngocier aussi dur quelan dernier. Mme sils ne peu-vent nier un fond de vrit. Mesacheteurs me parlent de haussesde tarifs de lordre de 20 % surle coton par rapport lan der-

    nier, reconnat Jean-JacquesExmelin, adhrent E.Leclerc, res-ponsable du textile du Galec.

    Des arguments rcurrentsNous ne cderons pas toutesles demandes de hausses qui com-mencent arriver sur nos bureaux:+8 % pour la volaille, +4 % +6 % pour les produits laitiers,+4 % +5 % pour les produits base de caf, +12 %, mme,pour une marque de dentifrice!,avertit Michel-douard Leclerc.Notre rponse est de dire que oui,il y a de relles tensions sur cer-tains marchs, et que oui, noussommes daccord pour tudier lesdemandes de trs prs, au cas parcas. Mais, dans lensemble, nousestimons que la plupart des pr-tentions sont exagres. Mmeson de cloche chez son concurrent

    Systme U. On coute dabordles propositions, on cherche com-prendre pourquoi certaines de-mandes de hausses de tarifs sontfaites, savoir si elles sont justi-fies ou non, explique un porte-parole de lenseigne. Chez Jou-Club, Vincent Stozicky, directeurde la plate-forme dimportationchinoise du groupe, ne stonnemme plus de ces priodes din-flation. Crise ou pas, largumentde matires premires qui augmen-tent, cest rcurrent, explique-t-il.Dans le jouet, on nous annoncedes augmentations depuis le moisde mars. Il faut savoir que tousles acheteurs arrivent en Chineau mme moment, dbut septem-bre, donc les Chinois nous testent.Quand ils annoncent +15 +20 %, on sen sort gnralementavec du +3 +5 %.

    Lorsque lesdistributeurs nepeuvent chapperaux haussesde prix, ils usentdastuces pourprserver leursmarges. Le clienten sera de sapoche.

    PA

    SCAL

    SITT

    LER

    /REA

    POURQUOI ILS NE SAFFOLENT PAS> Le bluff fait partie du jeude la ngociation. Pourbeaucoup, les annoncesalarmistes des industrielsservent avant tout crerun climat psychologiqueen leur faveur. Mais dansles box de ngo, ce seraune autre histoire> Les matires premiresne reprsentent souventquune petite part du prix duproduit fini, surtout dans lenon-alimentaire, ct desmain-duvre, transport

    > Dans le non-alimentaire, les astucesne manquent pas pour viterune hausse de prix, commele recours dautresmatires (polyester pluttque coton dans le textile),ou la contourner avecun produit moins coteux.> En dfinitive, lesdistributeurs savent que cesont les consommateursqui absorberontces hausses. Pas questionde rduire les marges!

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    tout sauf bon signe. La confian-ce nest plus de mise entre distri-buteurs et fournisseurs, estimeLionel Bobot, professeur N-gocia et spcialiste de la ngo-ciation. Les enseignes bataillenttoutes sur la problmatique desprix et des promotions, sur lethme de qui est le moins cher :on voit fleurir les publicits com-paratives, qui agissent commeautant de dnonciations publi-ques venant parasiter et musclerle dbat sur les ngociations.

    Le consommateur paiera,au finalL o les enseignes savent quel-les ne pourront pas couper desaugmentations, le matre motreste la prservation des marges.Quand on observe le cours desmatires premires, il y a une

    ralit malgr tout. Certainsaciers drivs ont connu des haus-ses importantes, jusqu 50 %,admet Bernard Zwiebel, directeurcommerce et achat de Mr.Brico-lage. Sur les produits qui utilisentbeaucoup de mtaux, quand ily a hausse, on rpercute auxconsommateurs en surveillantde manire prcise les prix desconcurrents. Au final, ce sontdonc les Franais qui en serontde leur poche.

    Une bonne saison pourles achats dopportunitL o les hausses seront incon-tournables, les professionnels ontdj leurs ides pour contournerla difficult. Pour faire passer lapilule, les stratgies sont varies.Pour les acheteurs de JouClub,un produit qui sort de son mar-ch doit bnficier dun plusproduits. On ne peut pas pro-poser exactement le mme produit5 plus cher qu Nol dernier,tmoigne Vincent Stozicky. Pourun grille-pain miniature, parexemple, on va ajouter deux faus-ses tranches de pain dun cotmodeste. Il faut amener un petitplus produit. Quand cest pos-sible, dautres prfrent jouer lasubstitution des matriaux. Sile coton augmente trop, il y agnralement un retour de lamode du synthtique, comme lepolyester pour les tee-shirts, ra-conte Rmy Lesguer, fondateurde lenseigne de prt--porterVetAffaires, un discounter pourqui priodes dinflation est aus-si synonyme de bonnes affaires.Pendant ces priodes o les prixaugmentent, les industriels ris-quent dtre victimes dannula-tions de commandes, et ils dtes-tent garder de la marchandisesur les bras. Cest une bonne sai-son pour les achats dopportu-nit. Vu le contexte, il y a fort parier que les consommateurssoient du mme avis. xyz

    JEAN-BAPTISTE DUVAL

    Il faut dire que les distri-buteurs ont de quoi tre confiants.Face leurs fournisseurs, ilsauront beau jeu de rappeler quele contexte nest pas favorableaux hausses de prix. fin aot,la progression du nombre de ch-meurs dans la catgorie de rf-rence tait de 4,9 %, frlant les2,7 millions de personnes, selonPle Emploi. Certes, dans beau-coup de secteurs, les ventes ontrenou avec la croissance. Maisla sagesse des prix du moinsdans la grande consommationy est pour beaucoup et les si-gnaux dune reprise durable sefont toujours attendre.Pour certains, le raffut mdiatiqueautour des ngociations estdailleurs la preuve de leur dur-cissement. Les ngociations nesont plus confidentielles, et cest

    Intermarch est aussiun industriel [le n10de lagroalimentairefranais, NDLR] donc,nous sommes trs au faitdes augmentations desmatires premires.

    Dans le jouet,tous les acheteursarrivent en Chineau mme moment.Donc, les industrielsnous testent en amont.

    VINCENT STOZICKY,DIRECTEUR ACHAT ASIE DE JOUCLUB

    Cest le tout dbut du toutdbut des premiers rounds.Nous avons jusquau 15 janvier2011 pour signer. Comme tousles ans, on se dit que cela vatre dur. Et, comme tous lesans, a le sera sans doute.

    UN PORTE-PAROLE DE SYSTME U

    DANIEL SBERNA, ADHRENT INTERMARCHRESPONSABLE DES RELATIONS AVEC PME

    Les acheteurs meparlent daugmentationde 20 % sur le coton,par rapport lan dernier.Mais la fibre nereprsente que 15 20 %du prix des vtements.

    JEAN-JACQUES EXMELIN, ADHRENT E. LECLERCRESPONSABLE DU TEXTILE AUPRS DU GALEC

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    LES INDICATEURS

    +22,3%Lvolution des dpensespublicitaires brut plurimdia dusecteur de lalimentation,troisime annonceur en France,en aot 2010 versus aot 2009, 133,4 M. La distribution, numroun, recule de 9,8 % 184,3 M.Source : Kantar Media

    LE COURS LE CHIFFRE

    VENTES DE PGC EN VOLUME

    Un ralentissementconditionn par la mto

    Aprs la trs forte croissance de lac-tivit en juin et juillet, les PGC mar-quent une pause en aot, avec unesimple stabilit en volume. Les conditionsmto expliquent latonie. Aot 2009 avaitt trs beau, les ventes avait progress de3,1 %. Aot 2010 a t assez moyen. Rsul-tat, les boissons sans alcool, les bires etles glaces sont en fort retrait. linverse,lpicerie sucre et la crmerie profitent dumauvais temps. Mais les hausses ne par-viennent pas compenser les baisses.Les rsultats par types de marques sontassez conformes ceux des dernires prio-des. Aprs le dead heat de juin et dejuillet, les MDD reprennent trs lgrementlavantage en volume sur aot, mais perdentde la part de march en valeur. Enfin, lessupermarchs (-2,4 %), plus sensibles lamto que les hypers, souffrent plus queces derniers (+2 %). Une situation inverse celle de 2009. xyz

    volution (%) des ventes de PGC et frais LS en volume par rayonau 29 aot 2010, en cumul date 2010 et CAM au 29 aot 2010,par rapport aux mmes priodes un an plus plus tt

    Les liquides en chute

    volution mensuelle, en %, des ventes en volume par type de marque en hypermarchs et supermarchs,de septembre 2009 aot 2010, par rapport au mme mois de lanne prcdente

    Donnesexclusives

    PLUS DINFORMATIONS ET LES INDICESCOMPLETS SUR WWW.METNEXT.COM

    Impact prvisionnel (%) de la mtode la semaine du 4 au 10 octobre 2010sur les ventes des rayons qui devraientragir le plus fortement la hausse et la baisse, en Franceet dans les rgions les plus touches

    15,4C Tempraturemoyennede la semaine(+0,2C) par rapport la normalesaisonnire

    La semaine du 4 au 10 octobreverra des tempratures conformesaux normales de saison. Limpact surles ventes de PGC sera donc trslimits, avec des carts par rapport la moyenne des cinq derniresannes ne dpassant 1 % sur la Fran-ce que pour les soupes et saucesfroides (+1,4 %). Du ct des rgions,seul le Sud-Ouest se dtachera lg-rement, avec un impact de la mtocompris entre -1,5 % (fromages pte presse non cuite) et +3,7 %(soupes et sauces froides). xyz

    En partenariatavecIMPACT

    MTO

    Retouraux normalessaisonnires

    Taux dpargne desmnages par trimestre,en %, donnescorriges desvariations saisonnireset des jours ouvrablesSource : Insee

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    LES INDICATEURS

    BAROMTREHYPERSSUPERSMorne rentre

    Sur les deux premires semainesde septembre, les ventes unitairesont continu de baisser, mme sile chiffre daffaires progresse(+ 1,2 %). La mto explique cet-te diminution dune grande homo-gnit rgionale. xyz

    volution du nombre dunits deproduits vendus par rgion du 30 aotau 12 septembre 2010, en %

    Donnesexclusives

    TEXTILE

    Vive les soldes!

    Total .............................. +19,4Hypers et supers .......... +10,4VAD.....................................+4,4Mag. populaires............ +14,3Gds magasins. .............. +38,2Chanes gde diff. .......... +19,0Chanes textile.............. +20,3Indpendants .............. +20,9

    La forte progression de juillet sex-plique en partie par le dcalage dudbut des soldes qui a eu un effetpositif sur le mois de juillet. xyz

    volution en valeur (%) des ventes parcircuit, juil. 2010 vs juil. 2009 Source: IFM

    Au moins daot 2010, leshypermarchs ont rel-ch la pression promotion-nelle, avec 17 oprations enmoins quen aot 2010. Leurrecul favorise les magasinsde surgels, en tte des pro-gressions devant les super-marchs. De leur ct, leshard-discounters ont pour-suivi leur offensive en botesaux lettres, avec 26 opra-tions supplmentaires enaot 2010 par rapport aot2009.

    Carrefour baisse la gardeCest principalement Lidl quia t lorigine de cette mon-te en puissance du hard-discount, avec une haussede 35 % de sa surface enunits de besoin (UB)! AlorsquAldi se replie fortement(-35 %). Dans les hypermar-chs, les stratgies diffrent.Carrefour baisse la garde(-16 %), de mme que Cora(-9%), et, dans une moindremesure, Leclerc (-2,6 %). linverse, Auchan se renforce(+22,5 %), de mme queGant Casino (+31 %). Lessupermarchs du groupe st-phanois sont aussi trs actifs(+68 %). Enfin, Intermarchet Systme U sont aussi enhausse (+ 8 % tous lesdeux). xyz O. C.

    PROSPECTUS

    Le hard-discount donnede la voix en aot

    Part de voix (%) des prospectus par circuit de distribution en aot 2010 et en cumuljanvier-aot, et volutions (points) par rapport aux mmes priodes de 2009

    Les parts de voix(PDV) sont calcules

    en multipliant le nombre dunits de besoin(regroupement de rfrences, parfumsou coloris de produits indissociables)

    par les surfaces commerciales des magasinsayant distribu les prospectus. La pressionpromotionnelle est lvolution, en points,des PDV. Toutes les oprations en France,nationales et rgionales, sont analyses.

    MTHODOLOGIE

    Donnes exclusivespour LSA

    Part de voix (%) des prospectus des enseignes alimentaires en aot 2010 et en cumuljanvier-aot, et volutions (points) par rapport aux mmes priodes de 2009

    volution des dpensesde consommation des mnagesdun trimestre sur lautre,en % (donnes corrigesdes variations saisonnireset des jours ouvrables)Source : Insee

    +1,1%Lacquis de croissance desdpenses de consommationdes mnages depuis le dbut2010, en donnes corrigesdes variations saisonnireset des jours ouvrables.Source : Insee

    LA COURBE LE CHIFFRE

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    LES ENTREPRISES

    Un logo plus clair et plus simple pourmieux identifier la marque.

    COMMUNICATIONKrys veut redorerson image de marqueQui est le leader de loptiqueen France? Ni Optic 2000 niAlain Afflelou, comme laplupart des gens le pensent,mais le groupe Krys. Avec ses4 enseignes (Krys, LynxOptique, Vision Plus et Luns),il totalise 850 M de CA surun march de 5,2 Mrds.Aussi, aprs avoir annonc enmars le recrutement dunnouveau directeur gnral,Arnaud Ploix, spcialiste dumarketing, et une alliance auniveau de la centrale dachatavec les n1 italiens etespagnols, le groupe mise surla communication pouramliorer sa notorit et saperception. Notre image prixest mauvaise, reconnatBertrand Dsir, PDG de KrysGroup. Nous ne sommespas perus comme destechniciens.Sous la houlettede Franck Deschang, lenouveau directeur decommunication, Krys vamettre en avant une chartedontologique en 10 pointsqui interdit notamment lesarrangements avec lesremboursements desmutuelles pour gonfler lanote. Le groupe en a aussiprofit pour crer le logo KrysGroup, plus facile identifierque celui de la Guilde desLunetiers. J.-B. D.

    Le fonds dinvestissement Astran-ce Capital se propose de racheter,pour 2 M , 80 % du capital du sp-cialiste du linge de maison Des-camps (groupe Zucchi ) , enredressement judiciaire depuis le 29juin. Le tribunal de commerce deParis devrait examiner cette offre dici la fin de lanne. Elle ferait de Zucchiun actionnaire minoritaire qui contri-buerait au prorata avec AstranceCapital une augmentation de 5 M du capital. Le numro un europendu linge de maison souffre, notam-ment, dune conjoncture difficile. Ce

    march est toujours en recul, mmesi on note du mieux au premiersemestre 2010. En France, les mar-ques de Zucchi Descamps et Jal-la tentent de reconqurir lesgrandes surfaces dans des rayonso loffre est banalise par les pro-duits sans marque et des MDD trsprsentes. Notamment en augmen-tant ses licences, en crant de nou-veaux produits pour les marquespropres mais aussi des produits ano-nymes. Alors que son chiffre daf-faires en hypers et en supermarchsatteignait encore 26 M en 2002, il

    na pas dpass les 12 M en 2009pour Jalla, les produits sous licenceet les produits sous MDD. C.J-N

    REPRISEZUCCHI-DESCAMPS SOUS LAILE DUN FONDS DINVESTISSEMENT

    N ous avons la convictionque la qualit des recher-ches en France va nous ouvrir denombreuses opportunits en ter-mes dinnovations, affirme LocTassel, prsident de Proc-ter & Gamble France. La multi-nationale a runi Paris les cher-cheurs franais et les entreprisesinnovantes pour lancer son pro-gramme dinnovation connect &develop, visant nouer des par-tenariats entre P & G et des entre-prises ou des universits. Ouverten 2002 dans diffrents pays du monde, leprogramme stend aujourdhui la France.Aprs moins de dix ans dexistence, lesrsultats sont encourageants. Sur lensem-

    ble des innovations lances parProcter & Gamble au niveau mon-dial, la moiti possde au moinsun lment issu dun partenariatmen avec une structure ext-rieure : Pampers Active Fit DryMax, Swiffer Dusters Louver-ture de ce programme a provoquun changement de culture chezProcter, qui, jusqualors, ninno-

    vait quen interne. Sur de nom-breux points, nous ne sommes pasles meilleurs. Cest donc intressantdaller voir ce quil se passe lex-

    trieur, indique Loc Tassel. En souvrantainsi la France, Procter compte nouer despartenariats avec le CNRS et linstitut Pas-teur notamment. C. H.

    Procter & Gamble souvreaux chercheurs francais

    INNOVATIONS

    PRCISION LE CHIFFREONENPARLE

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    Le rsultat net duKindy (Kindy, Dim,Thyo) pour son exercice2009-2010 aprs deux

    ans de pertes, pour un CA de 41,7 M . Si lonne considre les activits chaussettes etchaussures, son bnficie atteint 1,2 M contre - 0,4 M un an auparavant.

    La marque Jean Caby ne va pas disparatredes linaires de jambons cuits, comme critdans LSA du 23 septembre. Lactivit cuit dugroupe Aoste stant essentiellementdveloppe en MDD, la socit concentre sesmoyens marketing sur les saucisses cocktail,o la marque ralise 25% de ses ventes.

    Loc Tassel, prsident deProcter & Gamble France,est convaincu de laqualit des chercheursfranais.

    0,4M

    En redressement judiciaire depuisla fin juin, Descamps pourraitvoir 80 % de son capital rachetpar Astrance Capital.

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    ON EN PARLE LES ENTREPRISES

    LORAL MISE SUR LA RUSSIELOral vient dinaugurer sa premire usine en Russie(shampoings, aprs-shampoings et colorations pour les marchsrusse et ukrainien), illustrant le poids grandissant de ce paysdans son activit. Avec 563 M de chiffre daffaires lan dernier,cest dsormais le 8e march du groupe et les ventes y ont tripldepuis 2004.

    INTERNATIONAL STRATGIE

    Leclerc et Netto caracolent sur lalimentaire en aotDans un contexte de consom-mation difficile partir de lami-aot, Leclerc (+0,4 pt pour unniveau historique de 17,7 %) et Netto(+0,3 pt) ont enregistr de bellesprogressions de leurs parts de mar-ch dans le domaine des PGC etdes produits frais LS sur la priodedu 9 aot au 5 septembre. Globa-lement, le hard-discount gagne0,3 pt de part de march,score quilnavait pas ralis depuis longtemps.En revanche, Carrefour chute lour-dement de 0,6 pt, 12,2 %, aprstrois priodes de stabilit. Et Carre-four Market, qui tenait la maisondepuis prs de un an et demi, recu-le galement (- 0,1 pt, 8,2 %).

    PARTS DE MARCH

    Part de march en valeur (%) des enseignes sur lunivers des PGC et des produits frais LS du 9 aot au 5 septembre2010 compare la mme priode de 2009 Source : distibuteurs daprs Kantar Worldpanel

    DIVERSIFICATIONTereos se met la stviaLe groupe sucrier vient dannoncer la cration dune joint-venture avec PureCircle, le leader mondial de la production dextraits de stvia. BaptiseTereos Pure Circle Solutions, cette coentreprise interviendra sur lesprincipaux marchs europens de Tereos que sont la France, la Belgique, laRpublique tchque et lItalie. Tereos et Pure Circle ont le projet de

    commercialiser auprs des industriels unegamme dextraits de stvia, et des solutionssucrantes mlangeant sucre traditionnel etstvia. Leader sur le march franais du sucreavec environ 29 % de part de march valeur,Tereos commercialise dj auprs du grandpublic une gamme de sucres nutritionnelsmlangeant du glucose et la plante ftiche,sous le nom de Ligne Stvia. Alors que lemarch autour de ce nouvel dulcorant naturelest en pleine effervescence, Tereos marque ainsisa volont de prendre sa part du gteau. A. DE.

    ACQUISITIONLa Cecab rachte le traiteur CobralLe groupe coopratif Cecab (1,3 Mrd de CAen 2009) complte son activit traiteuravec lacquisition de Cobral. Spcialisedans la production de feuillets surgelsmais galement de produits de snackingfrais et surgels, la socit Cobral (21,7 M de chiffre daffaires au 31 dcembre 2009)tait dtenue par Duc depuis 2007. Sesprincipaux circuits de distribution sont larestauration hors foyer, les freezer centerset la GMS. Organise sur deux sites deproduction Lorient et Pontivy, la socitCobral rejoindra le ple de produits labors base dufs du groupe Cecab. Sa filialePEP (60 M de CA en 2009) est le leaderfranais de lomelette surgele. Pour Duc,premier producteur europen de volaillescertifies, cette cession sinscrit dansun plan de restructuration qui doit luipermettre de rduire fortement ses pertes,chiffres 6,2 M en 2009. MC

    Les Mousquetaires revoient leur charte PMEIntermarch fait voluer ses engagements vis--vis des PME en modifiantsa charte qui datait de 2005. Cette nouvelle mouture vise 6 objectifs :favoriser le dveloppement des PME, promouvoir les produits, en renforcerlaccs au rayon, amliorer les relations commerciales et assurer le suivi etla mesure de ces engagements.

    Philippe Duval, prsident du directoire de Tereos.Son groupe vient de sassocier avec Pure Circlepour commercialiser une gamme dextraits de stviaauprs des industriels.

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    LES ENTREPRISES INTERVIEW

    LSA - Vous venez dinvestir 22 millions deurospour moderniser lusine de jambon cuit PaulPrdault Goussainville. Lchec du rachat deMadrange en 2009 a-t-il acclr votre dcisionde restructurer loutil industriel ?Monique Piffaut - Si javais achet Madrange,jaurai aussi d investir prs de 15 millions dansla modernisation de loutil industriel. La vente nesest pas faite. Jai dcid dinvestir chez moi.

    LSA - Pourquoi navez-vous pas pu acqurirMadrange?M. P. - Cest une trs belle entreprise, avec unetrs belle marque qui aurait trouv sa place dansle ple charcuterie du groupe. En raison de diver-gences, notamment sur la cession de la totalitdes murs, il ntait pas question, aprs rflexionde mes conseils, que jinvestisse une telle sommesans en tre entirement propritaire.

    LSA - Quelles modifications avez-vous ralises Goussainville ?M. P. - Lentreprise Paul Prdault, reprise en 2005,dtenait deux sites principaux: Goussainville et Gonesse, dans le Val-dOise. Ouverte il y a unequarantaine dannes, lusine de Gonesse ne dis-posait pas de possibilit dextension. Nous avonsdcid de rapatrier les quipes de Gonesse surGoussainville qui, aprs un investissement de12 millions deuros, stend sur 20000 m2. Nousavons aussi investi 9 millions dans les quipe-ments, dont un systme de cuisson ultramoderne,le procd Thermix, qui permet de mieux matri-ser les tempratures de cuisson, donc de gnrerdes conomies deau et dnergie. Mais les clientssont aussi proccups par la scurit alimentaire.Nous installons donc un quipement danalysebactriologique, trs novateur, directement sur laligne de production. Par ailleurs, nous avonsinvesti dans une nouvelle technique de tranchage,unique en Europe, qui renforcera encore notrequalit de tranchage et la scurit alimentaire.

    Avec les plats cuisins frais,jaurai ni de btir le groupe

    LSA - Quelles sont vos ambitions sur le marchdu jambon cuit ?M. P. - Nous ralisons 28 % des ventes de jamboncuit sous MDD. Cest un march extrmementconcurrentiel qui doit encore se concentrer. PaulPrdault en est lun des leaders, derrire Broc-liande, Smithfield et Madrange. En rpondant auxpriorits des demandes de la grande distribution,axes sur la qualit et la scurit alimentaire, monobjectif est dtre en troisime position. La relan-ce de Le Fou au rayon libre-service, qui ne reprsen-te actuellement que 0,58 % du march, est uneautre priorit. Cette marque qui sest dveloppe la coupe bnficie encore dun taux de notoritspontane de 38 % et de 81 % en assiste. Il seraitdommage de sen priver. Nous pensons quavecla rnovation de notre outil industriel et loptimi-sation de nos lignes de tranchage nous pourronsraliser sous la marque le Fou 5 % des ventesde jambon cuit en libre-service.

    LSA - Quels sont vos projets sur le traiteur?M. P. - Nous sommes prsents sur ce march travers notre activit de quenelles, de ptes fra-ches et de gnocchis. Une troisime usine, dune

    Alors queles travauxde modernisationde lusinePaul Prdaultviennent peinede sachever,Monique Piffaut,prsidentede FinancireTurenne Lafayette,pense dj ses prochainschantiers et auretrait du groupequelle a fond.Elle fait le pointpour LSAsur sa stratgie.

    Monique Piffaut, prsidente du groupeFinancire Turenne Lafayette

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  • INTERVIEW

    FINANCIRETURENNELAFAYETTEEN 2009

    Le ple conserves499 M de chiffre daffaires173 174 tonnes7 sites industriels1 220 salaris

    Le ple frais237 M 55 210 tonnes847 personnes17 sites industriels

    capacit de production de 7000 tonnes, est enconstruction ct de Chambry, pour 5 millionsdeuros. Le chantier devrait tre achev dici huit mois. En revanche, nous allons arrter lamarque Paul Prdault sur les ptes fraches, pourle recentrer sur la marque Ecochard.

    LSA - Les plats cuisins au rayon frais ne voustentent pas?M. P. - Cela sera le grand chantier de la fin 2011.Je viens de finaliser lacquisition dun terrain Laon, dans lAisne, sur lequel une usine de platscuisins frais de 7000 m2 sera construite. Nousallons attaquer ce march avec la marque WilliamSaurin, qui ralise un chiffre daffaires de 450 mil-lions deuros au rayon picerie. Nous proposeronsune offre avec un positionnement prix plus accessi-ble. La marque trouvera sa lgitimit dans le rayon.Bien sr, le rachat de Marie nous aurait permisdarriver plus vite. Jtais prte mettre 65 millionsdeuros, mais LDC la emport 73 millions.

    LSA - Que vous reste-t-il faire?M. P. - Avec lextension de Goussainville, la partiejambon cuit est finalise. Notre activit de salaisonest aussi spcialise par site de production. Unefois que nous serons sur les plats cuisins, jauraile sentiment davoir achev la construction de mongroupe entame il y a quinze ans. Il sera alorstemps de penser vendre. Mon holding personnelAgripole dtient 82 % du capital de FinancireTurenne Lafayette, qui rassemblent toutes les acti-vits industrielles, avec le fonds dinvestissementElectropar dtenteur des 18 % restants. terme,jai lintention de reprendre entirement le contr-le du groupe. Lorsque jestimerai que tout est surles rails, je commencerai rflchir une cessionqui pourrait intervenir avec un acteur tranger, carje ne vois pas de groupe franais pouvant nousreprendre sans morceler.

    LSA - Quel regard portez-vous sur lindustrieagroalimentaire franaise?M. P. - Je pense que beaucoup de petites entrepri-ses vont disparatre. Le gouvernement nauraitjamais d faire passer la LME dans ce contexte decrise financire. Les entreprises non suivies par lesbanques ont du mal supporter le raccourcissementdes dlais de paiement. cette problmatique segreffe la hausse des prix des matires premiresdepuis plusieurs semaines. Les cours du bl ontt multiplis par deux, le prix du poisson a pris20 %, celui des botes de fer de 15 %. Il va falloirrpercuter ces hausses auprs de nos clients. xyz

    PROPOS RECUEILLIS PAR MARIE CADOUX

    Pour Monique Piffaut,la construction, entameil y a quinze ans, de son

    groupe sera acheve unefois quil sera prsent surles plats cuisins. Viendra

    alors lheure dunerflexion sur la cession.

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    LES ENTREPRISES STRATGIE

    Nestl veut explorer lespaceentre alimentation et pharmacieLe groupe a dvoil, lundi, sa nouvelle orientation stratgique, vers la sant plus que vers la nutrition.Il cre une liale qui vise trouver des solutions des problmes de sant publique, comme lobsit.

    L a surprise a t totale.Et la dception partielle.Aprs avoir annoncune confrence de pres-se extraordinaire Lausanne le27 septembre, Nestl a t lobjetde rumeurs. Certains imaginaientune information sur LOral, Yo-plait, voire General Mills, le grou-pe a pris tout le monde de courten annonant la cration dunenouvelle filiale, Nestl HealthScience. Linteraction entre nu-trition et sant est au cur de nosproccupations depuis des anneset se concrtise aujourdhui. Nousprenons une voie plus scientifique,entre alimentation et pharmacie,explique Paul Bulcke, directeurgnral de Nestl. Certains yvoient dj le moyen, pour legroupe, de tirer parti des nouvel-les opportunits des nanotechno-logies. Lannonce sest accompa-gne par celle de la naissance duNestl Institute of Health Sciences,bas dans les locaux de lEPFLde Lausanne (lire ci-dessous).La dmarche est juste, selon Lau-rent Dusollier, du cabinet Roland

    Berger: Nestl avait un potentielsous-exploit dans le domaine.Cest cohrent de grer ce business part, sans les rflexes de Nestlgrande consommation. Il existebien un milieu entre lalimentationet la pharmacie, et les grands ac-teurs des deux secteurs y sont l-gitimes. Danone va certainementbouger dans le mme sens.Mme en prenant une longueurdavance, Nestl a encore tout faire. Pour linstant, cela repr-sente dj 1,6 milliard de francssuisses [1,2 Mrd] de ventes pour

    Nestl, mais le potentiel est nor-me, suprieur 100 milliards[75 Mrds], indique Paul Bulc-ke. Cest le socle dune nouvelleaffaire, prcise Peter Brabeck,prsident du groupe, qui lesquestions de nutrition sont chres:Nous avons tudi la relationentre lalimentation et la maladiedAlzheimer, et un produit pouranimaux a t lanc. Les chiensnourris avec cet aliment ont moinsde risques de dvelopper la mala-die. Investir dans la prvention,cest efficace.

    Accompagner les politiquesde sant publiqueLa prvention. Le message, des-tin aux responsables des politi-ques de sant publique, est lanc.Ces produits de soin de nutritionprventifs auraient un bienmeilleur rapport qualit-prixque les traitements mdicaux aposteriori. Notre client final estle consommateur, mais nous allonslatteindre par le truchement deshpitaux, des mdecins, des phar-maciens, et amplifier nos relationsavec les gouvernements, expliqueLuis Cantarell, qui cette nou-velle structure est confie.Nestl cherche ainsi de nouveauxrelais de croissance, alors que lesecteur de la nutrition, et notam-ment des alicaments, est en dif-ficult. Danone et Nestl, les deuxspcialistes en la matire, sontconfronts au manque dapptitdes consommateurs pour ces pro-duits et par une rglementationtoujours plus restrictive. xyzANGLIQUE DERCEVILLE, LAUSANNE

    Pour Peter Brabeck,prsident de Nestl, lacration de la filiale NestlHealth Care doit rpondre lvolution des politiquesde sant publique dans ledomaine de la prvention.

    Oprationnelle au 1er janvier 2011, la filialeNestl Health Science a pour ambition detravailler sur des problmes de sant publique,comme le diabte ou la maladie dAlzheimer.La structure englobera lactivit de nutritionmdicale (chiffre daffaires de 1,2 Mrd), quicommercialise des traitements destination despersonnes ges, des personnes hospitalises,ou pour certaines pathologies infantiles.

    Paralllement, le groupe suisse donnenaissance au Nestl Institute of Health Sciences,en partenariat avec lcole polytechniquefdrale de Lausanne (EPFL). Il prvoit dinvestir500 millions de francs suisses (377 M)dans la recherche et le dveloppementdans les cinq ans. Et des partenariatsavec des universits amricainesou franaises sont en cours de finalisation.

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    LES ENTREPRISES STRATGIE

    Carrefour va dployer une nouvelleorganisation dans ses hypersPour amliorer lefficacit dans ses hypers, Carrefour revoit son modle oprationnel. Les quipesseront ddies des tches prcises pour lensemble des PGC, et plus dans une logique de rayon.

    T rop de ruptures en maga-sins, trop derreurs surles prix, un personnelpas forcment assez dis-ponible pour les clients. JamesMcCann, directeur excutif deCarrefour France depuis fvrier,na pas mis longtemps pour dres-ser les faiblesses des hypers dugroupe. Pour lui, la solution poury remdier passe par un nouveaumodle oprationnel. En clair,une nouvelle organisation desquipes, avec des manires detravailler trs anglo-saxonnes.Concrtement, il sagit de fairedisparatre la notion de rayons,remplace par celle dquipesddies, aux fonctions plus larges.Quand aujourdhui le secteur PGCest organis en rayons liquides,picerie sche, DPH et produitslibre-service, avec, chaque fois,les mmes tches excutes s-parment (rception, rangement,remplissage, contrle du stock,balisage, rassort), demain, qua-tre quipes simplifieront le mo-dle oprationnel, chacune tantcense prparer le travail de lasuivante. Teste depuis juin dansles magasins de Villiers-en-Bire(77) et de Bgles (33), lorgani-sation sera dabord dploye dansles 100 plus grands hypers, selonnos informations.La premire quipe, qui gre leremplissage avant louverture, apour mission de mettre la mar-chandise en rayon. Celle chargede la relation client et du stockveille lapplication de la politi-que commerciale. La troisime,ddie au remplissage jour, doit

    LES ENJEUXInverser la tendancedes mauvais rsultatsenregistrsLe chiffre daffaires des231 hypers est en baissede 0,2 % magasinscomparables au premiersemestre, le traficen recul de 2,7 %.

    LES PREMIERSRSULTATSLes taux de rupture etanomalies dtiquetageont t rduits dansles magasins tests.

    Ainsi, Force ouvrire sest fenduen interne dune lettre ouverte,au titre loquent: Avant que aexplose! FO y fustige les tropnombreux projets qui dgradentlorganisation et les conditions detravail, et amplifient le mal-tre des salaris. Ces projetssont comme les pices dun grandpuzzle que tous narrivent pas reconstituer, nayant pas sa visionglobale ni sa finalit, regrette lesyndicat, qui en profite pour r-clamer un temps darrt dans lamise en place des initiatives.De son ct, la direction arguedes rsultats des tests pour ap-puyer son dploiement: le niveaude rupture est tomb 2,5 % Villiers (contre 4,3 %) et 3,7 % Bgles (contre 7,4 %). Les ano-malies dtiquetage, elles, sontpasses 0,99 % Villiers (contre2,72 %) et 1,5 % Bgles(contre 1,85 %).

    JEAN-NOL CAUSSIL

    faire en sorte que les rayons res-tent clairs et propres, chasse lesruptures et renseigne les clients.Enfin, le groupe rception/r-serve reoit les marchandises li-vres et prpare le rassort. Sontravail permet lquipe du ma-tin dviter les allers-retours entrele magasin et lentrept.

    Inquitudes socialesCertains syndicats y voient unemanire de rduire les effectifs.Dans les documents que LSA sestprocurs, la direction affirme, elle,que seule lamlioration des in-dicateurs conomiques est vise.Une chose est sre: aucune em-bauche nest prvue. Le person-nel existe en nombre suffisant,mais nest pas disponible auxbonnes heures de la journe,indique la direction.Ce message, dans ce quil sous-entend, nest pas forcment des-tin apaiser le climat social.

    Chaque quiperevtira des giletsde couleursdiffrentes : rougepour le remplissage,vert pour larception, et bleupour la relationclient.

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    QUATRE QUIPES DDIES POUR RENFORCERLEFFICACIT EN MAGASINSRpartition, dfinition, missions et horaires des quipes Source : syndicats

    L o autrefois plusieurs salaris effectuaient les mmes tches rayon par rayon,la nouvelle organisation entend renforcer lefficacit interne. Chaque quipe prparele travail de la suivante, pour lui permettre de se concentrer sur ses missions principales. la cl, moins de dispersion dans le travail. Donc plus defficacit.

  • seule raison de cette faillite,relativise un concurrent. Enproie des difficults finan-cires chroniques (chute de33 % du chiffre daffaires, 71 millions deuros, et pertenette de 1,4 million en 2009)et des errements ct mana-gement, lavenir reste incertain

    pour le cuisiniste. Va-t-il chan-ger de main? Personne neconnat les intentions rellesde son actionnaire [le fondsArcapita, filiale dArcapitaBank, bas Bahren], ni lesconditions dune ventuellereprise du passif. Cest un dos-sier compliqu, estime unacteur du secteur. Des repre-neurs auraient dj manifestleur intrt pour ce rseaudune cinquantaine de maga-sins intgrs la notorit tou-jours soutenue mais dontlimage risque dtre cor-ne. xyz FLORENCE BRAY

    Contrl par le fond Arcapita,VGCD, distributeur des cuisinesVogica (715 salaris) a enregistrune chute de 33 % de son chiffredaffaires et une perte nettede 1,4 million deuros en 2009.

    CONJONCTURE LES ENTREPRISES

    Lenseigne de cuisines paieen partie les difficultsdapprovisionnement suite la rorganisation de saproduction en juin 2009.

    C est un bel exempledexternalisation lou-pe. Plus de un anaprs avoir dcid de sous-traiter sa fabrication, alors as-sure par sa filiale Manuest,elle-mme en difficults finan-cires lpoque (LSA n 2094-2095), Vogica a t contraintde dposer le bilan le 23 sep-tembre. Dans la foule, le cuisi-niste a t plac en redresse-ment judiciaire par le tribunalde commerce dvry.

    Vogica dpose le bilanEn cause, la mauvaiseconjoncture conomique, maisaussi les difficults dappro-visionnement du nouveaufournisseur. Lindustriel vos-gien Nevelt sest avr inca-pable dabsorber les volumes.Des retards se sont accumuls,quil na jamais rattraps, nelivrant jamais la bonne qua-lit ou la bonne quantit ,dnonce William Ego, prsi-dent du directoire, dans leFigaro. Sur 58 millions decommandes enregistres de-puis janvier, 4 millions ontt annuls, dont la moitidj fabriques.Les problmes de Vogica avecson fournisseur ne sont pas la

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    LES ENTREPRISES STRATGIE

    Simplifier pour gagner en efficacitThe Coca-Cola Company simplie lorganisation marketing en Europe, dsormaisdcoupe en quatre entits, au lieu de dix. Vronique Bourez, nouvelle prsidentede Coca-Cola France, explique les consquences, en exclusivit pour LSA.

    LSA - Comment la dcisiondeuropaniser les organisa-tions marketing a-t-elle tprise?Vronique Bourez - La volontde The Coca-Cola Company [enti-t distincte de Coca-Cola Entre-prise, qui produit et commercialiseles marques, NDLR] tait de sim-plifier lorganisation au niveaueuropen. LEurope est passe de10 4 business units, lEurope delOuest et du Nord laquelle laFrance sera rattache, LEuropecentrale et de lEst, lAllemagneet lEspagne, ces deux pays ayantune taille suffisamment impor-tante pour conserver leurs propresorganisations marketing. La dci-sion, prise en avril, sera effectivecourant octobre.

    LSA - Pourquoi maintenant ?Est-ce le contexte conomiquequi a conduit Coca-Cola repen-ser son organisation?V. B. - Certes, au niveau europen,le contexte conomique est diffi-cile. Du coup, il tait importantde nous adapter, de simplifier etde gagner en flexibilit. Mais au-del de ce contexte, il nous fauten permanence prparer lavenirde notre socit, en faisant rayon-ner nos marques, et largir notreportefeuille pour faire crotre noscatgories de produits.

    LSA - Pour quels avantages?V. B. - Je vous citerai lexempledu partenariat nou au printempsavec Karl Lagerfeld pour lha-billage de la bouteille en alumi-nium Coca-Cola light, qui ne

    concernait que la France. Or, lanotorit du couturier dpasselargement lHexagone. Dautrespays auraient pu en bnficier,mais cela aurait pris du temps.Quand vous avez dix businessunits, le processus de dcisionest plus lent que si vous disposezdun centre nvralgique.Maintenant, les choix stratgiquesse feront au niveau de chaquebusiness unit largie. Puis chaquepays mettra en uvre son propreplan dexcution, car il connatbien ses clients. Nous procdonsdj ainsi lors dv-nements comme leMondial de football.Le partenariat estsign au niveau mon-dial, chaque paysladapte ensuite selonla perception locale. Nous garde-rons une forte proximit avec nosmarchs locaux. Ce sera aussi lecas avec internet : dj numroun des investissements publici-taires, nous travaillons de plusen plus avec des acteurs mon-diaux, tels MSN, Microsoft ouFacebook. Cela a plus de sens,pour eux comme pour nous, detravailler une plus grande chel-le que la France ou le Benelux.

    LSA - Est-ce dire que vous nelancerez plus dinnovationsfranco-franaises?V. B. - Au contraire. En 2010, laFrance a t le premier march lancer un Fanta Still base destevia, rduisant son taux de sucrede 30 %. En 2011, nous aurionsprocd de la mme faon. La

    nouvelle organisation europen-ne continuera encourager lesinitiatives locales tout en propo-sant un rayonnement europen,ce qui signifie plus de volumeset plus de chiffre daffaires.Pour raliser ces projets marke-ting, les quipes seront pluricultu-relles, composes de collaborateursrestant bass dans leurs pays res-pectifs, la Norvge, la Belgiqueou la France. Pour dvelopper unprojet, ils travailleront dans lamme dynamique quune start-up, certes spars gographique-

    men t , ma i s l esmoyens de commu-nication sont suffi-samment dveloppsaujourdhui pour lepermettre. Je croisbeaucoup la flexibili-

    t des quipes et leur capacit travailler ensemble o quilssoient. moi dassurer, pour laFrance, que la concrtisation desinitiatives reste adapte notreculture et nos consommateurs.Je suis confiante, nous avons djcommenc nous mobiliser ence sens chez Coca-Cola France.

    LSA - Combien de licenciementsentrane cette rorganisation?V. B. - Tout nest pas encore fina-lis, car nous ne sommes pas aubout du processus. Je ne donne-rai donc pas de chiffres dfinitifs.Nous nous sommes engags tout faire pour accompagner lespersonnes, quels que soient leursprojets professionnels. xyz

    PROPOS RECUEILLIS PAR

    SYLVIE LEBOULENGER

    Vronique Bourez, prsidente de Coca-Cola France

    Vronique Bourez croit la flexibilit des quipes et leur capacit travaillerensemble o quils soient.[Il lui reviendranotamment] dassurer,pour la France,que la concrtisation desinitiatives europennessoit adapte notreculture et nosconsommateurs (lire aussi p. 80).

    Les projetsseront engagspar les businessunits, et adaptspar chaque pays.

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    GISI est un organisme de formation - Dclaration dactivit sous le numro 11 92 17343 92 auprs du prfet de rgions dIle-de-FranceCet enregistrement ne vaut pas agrment de lEtat et ce en vertu de larticle L.6352-12 du code du travail.309 395 820 RCS Nanterre

    Quelle place pour les PME rgionales dans lassortiment des distributeursPME/magasin : comment ajuster loffre aux particularits locales et ngocier en directMDD : quelle stratgie adopter pour une PME rgionaleDistributeur : dvelopper une collaboration troite avec les filires agricole et pche

    Avec le soutien de :

    Prsident

    Avec notamment la prsence exceptionnelle dans votre rgion d'un distributeur :

    Prsident de la Commissionpartenariats PME

    Directeur Gnral

    6 dcembre 2010Rennes

    En partenariat avec :

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    DOSSIER HYGINE PAPIER

    P resque 2 milliardsdeuros de chiffredaffaires pour le mar-ch du papier de lamaison et de la person-ne (hors couches-culottes) en 2010. Unebelle performancepour un univers qui est loin dtre synonymede plaisir. Pourtant, toutes les catgories pro-gressent en valeur, avec, en tte, linconti-nence (+6,5 %), les mouchoirs (+3,5 %) etles essuie-tout (+3,2 %).Plusieurs phnomnes expliquent ces hausses.Laugmentation de la dure de vie engendreune demande accrue sur les produits dinconti-nence, avec dj 3 millions de femmes et 1 mil-lion dhommes concerns. Du ct des femmes,nous avons un potentiel de recrutement de 50000 60000 nouvelles consommatrices par an,explique Jean-Christophe Danis, responsablemarch France Tena (SCA Hygiene Products).Sur les autres postes, tels les mouchoirs enpapier et les essuie-tout, la croissance est aus-si engendre par le recrutement. En effet, letaux de pntration slve 85 % sur les essuie-tout et autour de 75 % sur les mouchoirs. Il ya donc encore des foyers sduire.Le march des paper products , trs vasteen catgories et proche en termes doffres,volue pourtant de manire diffrente en

    Labsolu besoin dinnoSi tous les segments progressent, lesmarques de papiers de la maisonsubissent un manque dattractivit d une offre qui peine se renouveler.A contrario, les acteurs du papier de lapersonne misent sur la technicit et laconance des utilisateurs.

    LES CHIFFRES

    1,37milliard deuros

    522,5millions deuros

    Le chiffre daffairesdes papiersde la maison, CAMau 4 juillet 2010(+2,9 % versuspriode prcdente)Source : SymphonyIRI

    Le chiffre daffaires despapiers de la personne*,CAM au 4 juillet 2010 (+3,9 %versus priode prcdente)Source : SymphonyIRI* Hors changes et couches-culottes,non traits dans le dossier

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    HYGINE PAPIERDOSSIER

    fonction des segments. Les tendances et lesattentes des consommateurs ne sont bienvidement pas les mmes vis--vis du papiertoilette et des serviettes hyginiques! Sil sagitdun march de ncessit pour lun et lautresegments, les consommatrices sont davan-tage impliques sur lhygine intime, et ac-cordent une grande confiance aux marquesnationales. Par contre, sur les papiers de lamaison, cest linverse. Il sagit dun rayonlargement domin par les marques de distri-buteurs avec 61,7 % du march, contre 26,5 %pour lhygine intime.

    Les papiers de la maison dominspar quatre marques et par les MDDContrairement aux autres marchs de la dro-guerie-parfumerie-hygine (DPH), le papierde la maison ne compte pas plthore dacteurs.Seuls Sofidel (marque Regina), Renova (Re-nova, et rcemment Le Trfle et Sopalin, ra-chetes Kimberly Clark), Kimberly Clark(Kleenex) et Georgia Pacific (Okay, Lotus etMoltonel) se le partagent en tant que marquesnationales. Mais, avec une part de march

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    Le potentiel derecrutement est importantsur les mouchoirs.Le papier de la maisonest largement dominpar les MDD.Les consommateurs fontconfiance aux marques

    nationales sur les papiersde la personne.La conjoncturedmographique joueen faveur des produitsdincontinence,au dtriment de lhyginefminine.

    LES TENDANCES LES PHRASES

    Ventes des papiers de la maison, en valeur (en millions deuros) et en volume (en milliards dunits)en CAM au 4 juillet 2010, et volution par rapport la priode prcdente, en %Source : SymphonyIRI

    LES MOUCHOIRS EN PAPIER RECRUTENT

    infrieure 40 % pour elles quatre, elles ten-tent de se tailler une part du gteau avec desproduits innovants afin de se dmarquer etde sduire les consommateurs au dtrimentdes MDD. Pour y arriver, Joao Craveiro Lopes,directeur du marketing de Renova, estimequil faut changer de stratgie : Nous devonsabandonner la logique strictement indus-trielle pour proposer des innovations davan-tage tournes vers les consommateurs.Pour innover, les industriels sinspirent destendances gnrales : dveloppement durable,modernit, couleurs Renova mise sur ledesign et la personnalisation avec du papiertoilette et des essuie-tout imprims de dessinsdiffrents pour chaque pack. La marque sap-puie aussi sur la couleur et relance des produitsavec des fonds jaune et des dessins orange,violet ou vert. De plus, le fabricant portugaissuit la mode des petits conditionnements poursa gamme premium, Renova Chic, qui lanceune rfrence de deux rouleaux de papiertoilette colors sous blister pour la modiquesomme de 3 ! Au final, cest plus cher, maiscela permet de se faire plaisir avec xyz xyz xyz

    Les essuie-tout sont en perte de vitesse, aussi bien en marques nationales quen MDD. Le retour de Sopalin sur lemarch pourrait dynamiser le segment. Les mouchoirs en papier enregistrent la plus forte hausse, grce auxinnovations et un fort potentiel de recrutement.

    OC

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    RBIS

    Sur les femmes,nous avons un potentielde recrutement de 50000 60000 nouvellesconsommatrices par an.JEAN-CHRISTOPHE DANIS, responsable marchFrance de Tena (SCA Hygiene Products)

    Sur les papiers de la maison,nous devons abandonner la logiquestrictement industrielle pourproposer des innovations davantagetournes vers les consommateurs.JOAO CRAVEIRO LOPES, directeur du marketing de Renova

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    DOSSIERHYGINE PAPIER

    seulement deux rouleaux, expliqueJoao Craveiro Lopes. De quoi gayer les lieuxdaisance!Si lcologie est encore peu prsente, Renovasen est inspir pour Renova Green, un produitfabriqu partir de la fort urbaine. Nousrutilisons les papiers de bureau par exemple,ajoute Joao Craveiro Lopes. Pour autant, selonlui, les marques doivent aussi conserver uneoffre basique pour satisfaire lensemble desconsommateurs. Dans cette logique, Sofidel,connu pour sa marque Regina, aprs avoir rache-t Kimberly Clark Le Trfle et Sopalin dbut2010, opre un redploiement total de cettedernire avec une gamme de trois essuie-toutpour des usages diffrents. Sopalin tant jusquprsent connu pour son format classique, Sofi-del conserve cette rfrence pour la cuisine,mais y ajoute une rfrence LExpert Mnager,pour le mnage, et The Big One Sopalin, unrouleau de 500 feuilles multiusages pour lebricolage et le jardinage. Sur les autres marquesdu groupe italien, rien de spectaculaire lho-rizon. Deux rfrences du Trfle (camomille etsoftis) viennent sajouter aux deux existantes(aloe vera et pche). Quant la marque Regina,lactualit produit est presque rduite nant.

    Dynamiser une marquegrce la notorit dune autrePour sa part, Georgia Pacific nengage pas dervolution cette anne, aprs le relancementdes essuie-tout Okay en 2009. Cependant,quelques initiatives ont t prises, dont unetechnologique. Dans un premier temps, legroupe opre un repositionnement stratgiquede Moltonel, qui sappelle dsormais Moltonelde Lotus. Ce produit garantit lpaisseur deMoltonel et la renomme de Lotus, expliqueMarie-Laure Mah, directrice du marketing deGeorgia-Pacific. Une bonne manire de dynami-

    ser une marque grce la forte notorit duneautre. De plus, la rfrence innovante Lotusultradoux est venue enrichir la gamme Lotusen mai. Nous insufflons de lair dans le papier,ce qui le rend plus doux, prcise Marie-LaureMah. Par ailleurs, la technologie arrive surles mouchoirs avec Lotus menthol en bote.Les mouchoirs parfums en paquet refermableexistent dj sur le march, mais la complexi-t rsidait dans la capacit pouvoir les pro-poser sur les rfrences en bote. Cest trsdifficile de garder le parfum sur un paquetouvert. Nous avons donc mis en place des mou-choirs qui intgrent de microcapsules enfermantle parfum, ajoute-t-elle. Kimberly Clark pro-pose une rfrence similaire en bote. Ces mou-choirs sont lotionns au calendula, pour pro-tger le nez des irritations, mais aussi aumenthol et leucalyptus, pour aider dcon-gestionner lappendice nasal.Kimberly Clark, qui na plus que les mouchoirsdans son portefeuille, peut donc se concentrersur des innovations dampleur sur ce segment.Dj, le groupe amricain a dcel de nou-veaux relais de croissance. Le taux de pn-tration des mouchoirs spcifiques [parfums,colors, NDLR] atteint 41 % au sein desfoyers franais, alors quil slve 74 % pourles classiques, argumente Lisa Nirascou, chefde marques Kleenex chez Kimberly Clark. Ily a donc encore beaucoup de place prendresur les spcifiques, qui engendrent de la valeuren apportant un vrai plus aux consommateurs.Pour ce faire, Kleenex sest intresse de prsaux hommes, analysant ces derniers commeune cible potentielle avec Kleenex Pocket.Les hommes nutilisent pas de mouchoirsen paquets, lesquels sont trop volumineux.Nous sommes donc arrivs sur le march avecun tui plus fin, de la taille du portefeuille,indique Lisa Nirascou. Une vraie

    xyz xyz xyzPRS DE 50 % DU MARCH DES MOUCHOIRS POUR LES MDD

    Part de march des fabricants demouchoirs en valeur (en %) en CAM au18 juillet 2010, et volution par rapport la priode prcdente, en pointsSource : Nielsen ; origine : fabricants

    PROCTER & GAMBLE EN TTE SUR LHYGINE INTIMEPart de march des intervenantsde lhygine intime en valeur (%)en CAM au 29 aot 2010, et volutiondu chiffre daffaires par rapport la priode prcdente, en %Source : SymphonyIRI ; origine : fabricants

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    Procter & Gamble, qui a eu unpositionnement prix faible pendant six huit mois, les a remonts, ce qui luiassur sa place de premier acteur delhygine intime en valeur.

    Le march des mouchoirs est dominpar les marques de distributeurs. Deuxautres acteurs nationaux se partagent lereste du gteau, mais bien loin derrire.Le march tant trs dynamique, il y ades leviers explorer pour les marquesnationales.

    Le Trfle et Sopalinnt