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}TORLD HEALTH ORGANIZATION AFRICAI\ RECION Af ricon Progromm e f or Ochocerciosis Control (APOC) ORCANISATION MONDTALE DE LA SANTE RECION DE L'AFRIQUE Progromme Africain de Lutte Contre l'Onchocercose (APOC) TNITIATION AUX TECHNIQUES DE LUTTE CONTRE L'ONCHOCERCOSE APPLICATION DES TECHNIQUES D'EPANDAGE DE LARVICIDES. D'EVALUATION ENTOMOLOGIQUE, DES TECHNIQUES D'EVALUATION EPIDEMIOLOGIQUE ET DE TRAITEMENT A L' IVERMECTINE RAPPORT DE STAGE DANS LES ZONES D'INTERVENTIONS SPECIALES (SIZ) DE LIJTTE CONTRE L'ONCHOCERCOSE AU TOGO ET AU BENIN 1+ eoûr - r+ oÉcEtrBRE 2oo3) (/rîtaîr//4 &ddiln I {tt r# % t r 'a É -'?.::.- I

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}TORLD HEALTH ORGANIZATIONAFRICAI\ RECION

Af ricon Progromm e f or OchocerciosisControl (APOC)

ORCANISATION MONDTALE DE LA SANTE

RECION DE L'AFRIQUE

Progromme Africain de Lutte Contrel'Onchocercose (APOC)

TNITIATION AUX TECHNIQUES DE LUTTE CONTRE L'ONCHOCERCOSEAPPLICATION DES TECHNIQUES D'EPANDAGE DE LARVICIDES.

D'EVALUATION ENTOMOLOGIQUE, DES TECHNIQUESD'EVALUATION EPIDEMIOLOGIQUE ET DE

TRAITEMENT A L' IVERMECTINE

RAPPORT DE STAGE DANSLES ZONES D'INTERVENTIONS SPECIALES (SIZ)

DE LIJTTE CONTRE L'ONCHOCERCOSE AU TOGO ET AU BENIN

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INITIATION AUX TECHNIQUES DE LUTTE CONTRE,L,ONCHOCBRCOSB : APPLICATION DES

TBCHNIQUES D'EPANDAGE DE LARVICIDES,D'EVALUATION ENTOMOLOGIQUE, DES

TECHNIQUES D'EVALUATION EPIDEMIOLOGIQUEBT DE TRATTEMENT A L'IVERMECTINE

Christelly Badila

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Remerciements

Ce travail a pu être réalisé grâce à I'appui et à I'assistance qui nous ont été apportés parplusieurs personnes.

Nous devons cette formation à la Direction du Programme Africain de lutte contreI'Onchocercose (APOC) pour le soutien financier et administratif. Au Docteur SEKETELIAzodoga Directeur APOC, nous disons merci pour son autorisation à la réalisation de ce

stage dans les zones d'intervention spéciales(SlZ), pour ses instructions sur les grandes lignesdirectrices du stage et pour ses remarques pertinentes .

Nous exprimons notre reconnaissance au Docteur L. YAMEOGO Coordonnateur du bureaudu Directeur APOC et Chef d'Equipe des Zones d'lnterventions spéciales (TL-SIZ) et auDocteur L.K.B. Akpoboua chef d'Equipe adjoint (DTL-SIZ) pour l'élaboration duprogftIrnme de stage et le suivi de I'encadrement. Notre reconnaissance également au DocteurM. NOMA Chef de I'Unité Epidémiologie et Elimination du Vecteur(CEV-APOC) pour son

assistance ;technique et à Mr Aké Assi Chef de l'Equipe de lutte antivectorielle (CVCT-SIZ)pour l'encadrement réel, I'environnement propice et I'intérêt accordé à notre formation.

Au Docteur Karabou, Directeur Régional de Santé de la Kara et Coordonnateur duprogramme national de lutte contre l'onchocercose au Togo pour avoir facilité notre insertiondans son équipe, nous exprimons notre gratitude.

Au Docteur A. YEBAKIMA Expert OMS, nous disons rnerci pour ses conseils etencouragements.

Nous voudrions aussi témoigner notre gratitude à Mr T. BARRO et à Mr S. BILEOUConsultants APOC, pour leur disponibilité et leurs enseignements importants à notreformation.

Que nos formateurs de Kara et de Parakou trouvent ici l'expression de notre vivereconnaissance pour leur soutien technique et leur encadrernent sans lesquels nous n'aurionspas atteint nos objectifs.

Enfin, à toute l'équipe des SIZ-Kara et Parakou. à l'équipe du programme togolais de luttecontre l'onchocercose, aux services administratifs de I'APOC et des SIZ à Ouagadougou,nous disons merci pour tous les services rendus grâce auxquels nous avons pu mener nosétudes dans de bonnes conditions.

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ADNAPOCATCBTCAMEGDECDPSDRSIECMDSCOCPOMSONCHOSIMONGPAPPATPNLOSTZTIDCUSP

ABREVIATIONS

ACIDE DESOXYRIBONUC LEI QUEProgramme Africain de lutte contre l'OnchocercoseAgent de Traitement communautaireBacillus thuringiensisCentre d'approvisionnement en médicaments génériques

DiethylcarbantazineDirection Préfectorale de Santé

Direction Régionale de Santé

Information Education CommunicationCentre de Surveillance pluripathologiqueprogramme de lutte contre I'Onchocercose en Afrique de l'ouestOrganisation Mondiale de la Santé

Onchocersiasis simulationOrganisation Non GouvernementalePotentiel Annuel de PiqûrePotentiel Annuel de TransmissionProgramme National de Lutte corùtre l'OnchocercoseZones d' Interventions SpécialesTraitement à l'Ivermectine sous Directives CommunautairesUnité de Soins Périphérique

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RESUME ANALYTIQUE

Ce rapport est le fruit de quatre mois de stage dans les zones d'interventions spéciales de luttecontre I'onchocercose au Bénin et au Togo.

Environ 17,7 millions de personne dans le monde souffrent de l'onchocercose, une infectionparasitaire qui, si elle n'est pas combattue entraîne des lésions cutanées et des lésionsoculaires allant jusqu'à la cécité. Près de 95o de personnes atteintes vivent en Afrique et lamaladie y est endémique dans 30 pays.Il existe un lien direct entre la présence de cours d'eau à courant rapide, I'exercice des

activités humaines à proximité de ces rivières et le développement de I'onchocercose.

La lutte antivectorielle eVou la distribution de l'ivermectine ont permis aux programmes delutte contre I'onchocercose en Afrique (ex OCP, APOC...) de contrôler cette maladie dans lamajeure partie des bassins traités de sorte qu'elle ne soit plus un problème de santé publique,ni un problème socio- économique.

La mise en æuvre de ces différents moyens de lutte contre I'oncirocercose et la surveillancede I'évolution de la maladie par la détermination des indices entomologiques et de laprévalence comme indicateurs d'impact, ont constitué l'objet principal de notre travail.

La zone concernée est Ie bassin de I'Oti et ses affluents au Togo, le haut Ouémé, ses affluentset les affluents de l'Oti au Bénin.

1. Evaluation entomologique et traitements au sol

Nous avons durant la période de notre formation, prospecté 46 gîtes larvaires dont 31

au Togo et 15 au Bénin.Nous avons été initiés à la lecture des cartes et à la détermination des coordonnéesgéographiques , à la lecture des échelles de crue, à la détermination des débits à l'aidedes barèmes d'étalonnage et au calcul des dosages des quantités d'insecticide à

épandre.

Au Togo 5706 femelles dont 427 provenant de la série des captures en vrac ont étécapturées et identifiées (en savane et forêt) par Ia technique d'identificationmorphologique. Ces simulies ont été disséquées par la suite pour la détermination del'âge physiologique (pare ou nullipare). 4653 femelles pares ont été identifiées dontl4 femelles infectieuses avec 26 larves de 3tn" stade dans la tête.

Au Bénin, 7945 femelles de simulies ont été capturées, 6034 ont été disséquées et4594 femelles pares ont été trouvées. Un total de 15 infectieuses avec 22 larves de

stade 3 dans la tête ont été détectées.

Nous avons réalisé des montages de larves d'Onchocerca spp. pour le laboratoireADN en vue de leur identification.Nous avons effectué des traitements au sol et aériens.

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o

2 TIDC et évaluation épidémiologique

. En plus des traitements larvicides, nous avons également été initié au traitement à

I'Ivermectine sous directive corrmunautaire(TlDC). A cet effet, 14 villages ont ététraités dans les bassins de la Kara, la Kéran et la Mô. Au total 6434 comprimésd'ivermectine ont été distribués. Les couvertures thérapeutiques(nombre de personnes

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effectivement traitées/ population totale de la zone à traiter) dans les différentsvillages traités varient de42,260Â à 91,460/0.

o Enfin, des évaluations épidémiologiques ont été effectuées dans 13 villages en vued'évaluer I'impact des traitements larvicides et à l'ivermectine dans ces villages. Sur2431 biopsies réalisées au moins 421 sont positives et les prévalencesstandardisées(pourcentage de porteurs de microfilaires par échantillons) varient de 5.4% à 39.10%. Sur près de 2500 personnes examinées pour la palpation, 129 sontporteuses de nodules apparents.

o Une brève description des autres activités menées pendant le stage complète laprésentation des études réalisées.

6

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TABLE DES MATIERES

INTRODUCTION.

Première partie : Présentation de I'environnement du stage

Deuxième partie : Rappel des notions de base sur I'onchocercose

2.1 Définition de l'onchocercose.2.2 Historique.2,3 Répartition géographique de l'onchocercose2.4 Manifestations cliniques de l'onchocercose.2.5 Diagnostic biologique de la maladie,.........

Pages

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.1415

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18

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2.62.6.12.6.22.72.82.8.12.8.22.8.2.12.8.2.22.8.2.2.12.8.2.2.22.8.2.2.32.8.2.2.4

3.1.1

3.t.23.1 .3

3.1.43.1 .5

3.1 .6

3.1.6.1

Traitements de I'onchocercose.Traitement curatif.Lutte contre I'onchocercose.Epidémiologie de la maladie.Vecteurs de l'onchocercose.Importance médicale de la simulie......Bioecologie des vecteurs....

Bioecologie des stades préimaginaux........Bioecologie de I'adulte......Evolution des populations de simulies.......Rythme de piqûre des femelles de simuliesDéplacement des simulies.Préférences trophiques des simulies.........

Troisième partie : Travail réalisé

3.1 Activités d' évaluation entomologique et de lutte antivectorielle

Prospection larvaire et préparation des solutions de conservation des échantillons)...18Initiation à la technique de capture de simulies...... 2tDifferentes techniques d'identification du vecteur (stades aquatiques et adulte........23Technique de dissection des simulies.. 25

Collecte et analyse des données entomologiques, présentation des résultats importance- des paramètres entomologiques. ..........26Technique de traitements larvicides

.33

...3 I

Calcul du débit d'un cours d'eau et détermination de la dose des larvicides à

épandre. ....323.1.6.2 Evaluation de l'efficacité des insecticides

3.2 Activités de TIDC et évaluation épidémiologique dans les SIZ lKara - Cas du Togo

....39

7

3.2.1 Stratégie et mise en ceuvre du TIDC.

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3.2.2 Observation sur le terain de l'application du TIDC. ..........413.2.3 Evaluation épidémiologique. .....433.2.3.1 Objectifs stratégie et techniques utilisées ...,,,......443.2.3.2 Analyse des paramètres épidémiologiques. .....,..46

3.3 Autres activités menées. ..........47

CONCLUSION..BIBLIOGRAPHIE......JOURNAL DE STAGEANNEXES

.,,49

.., ,..47

......52

I

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INTRODUCTION

Le stage effectué du l" mai au 23 juillet 2003 au laboratoire de biologie moléculaire duCentre de Surveillance Plwipathologique (MDSC) sur l'application des techniques debiologie moléculaire à la surveillance de I'onchocercose, nous a permis d'acquérir desconnaissances théoriques et pratiques sur l'outil moléculaire.

Le matériel biologique utilisé dans cette étude est collecté lors d'un travail réalisé en amont.De plus il existe d'autres techniques indispensables à la surveillance ou au contrôle del'onchocercose. Dans ce contexte, la connaissance de ces techniques et l'organisation pratiquede la collecte des données paraissaient nécessaires pour parfaire notre formation et avoir unevue globale de la recherche biomédicale relative à l'onchocercose (les termes de Références etle programme potu cette formation se trouvent en Annexe A).

Les objectifs spécifiques de notre stage sont :

comprendre la bio-écologie des simulies :

connaître la technique de capture des simulies ;

identifier S. damnosun à ses différents stades ;

disséquer les simulies ;

identifier O. volvulus à ses differents stades ;

reconnaître un gîte larvaire ;

collecter et préserver des spécimens biologiques ;

collecter et analyser les données entomologiques ;

apprendre et pratiquer les différents moyens de lutte contre I'onchocercosenotamment la lutte antivectorielle et la distribution de I'ivermectine ;

apprendre et pratiquer les techniques d'évaluation épidémiologique de la lutte contrel'onchocercose.

La démarche suivie repose sur les visites de terrain, les enquêtes menées, les analyseseffectuées au laboratoire et sur les documents étudiés.

L'étude a été entreprise du 4 août au 14 décembre 2003 soit une durée de quatre mois.

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Première partie : Présentation de l'environnement du stage

Nous avons effectué notre stage dans les zones d'interventions spéciales (SIZ) de l'exProgramme de lutte contre l' onchocercose en Afrique de I'Ouest (OCP) plus précisémentdans les bases nationales de Kara au Togo et de Parakou au Bénin.

Après plus de 25 ans d'activité d'OCP au Togo et malgré les bons résultats obtenus dans laplupart des bassins, il existe encore quelques foyers résiduels dans le bassin de l'Oti et sesaffluents où les paramètres entomo- epidémiologiques ne sont pas satisfaisants : ces pointsd'ombre constituent les zones dites d'interventions spéciales au Togo.

La limite géographique des SIZ au Togo correspond au bassin de I'Oti kpendjal et ses

affluents Kara - Kéran - Mô.Trois régions sont concernées :

- la Kara avec 7 districts sanitaires (Asoli, Bassar, Binah, Dankpen, Doufelgou, Kéran etKozah)

- la région des savanes avec 2 districts sanitaires (Oti, Kpendjal)- la région centrale avec 2 districts sanitaires (Tchaoudjo, Sotouboua-ouest Fazao).

La base nationale de Kara a été installée en janvier 2003 dans les locaux du sous secteur deKara à la fermeture de OCP . Les différentes activités qui y sont menées sont exclusivementliées à la lutte antivectorielle par épandage de larvicides et à l'évaluation entomologique(prospection des gîtes larvaires, capture-dissection des simulies) dans le bassin de l'OtiPendjal et ses affluents Kara- Kéran- Mô.

Au début du programme OCP, les activités au Bénin concernaient les sous secteurs deNatitingou et de Kandi. Le secteur de Parakou est né de l'extension Sud du prografirme auBénin en 1982. Après la fermeture du secteur en décembre 1996,le garage du secteur ffrttransformé en base opérationnelle de Parakou puis en base nationale depuis janvier 2003après la fermeture de OCP. Cette base dépend des SIZ- Kara et les différentes activités qui ysont menées sont exclusivement liées à la lutte antivectorielle et à l'évaluation entomologique.Ces activités concement le haut Ouemé et ses affluents d'une part, les affluents de I'Oti côtéBénin dont la Pendjari, la Kéran, la Koumungou et la Binah d'autre part.

L'objectif principal de ces deux bases est de continuer la lutte antivectorielle appuyée par leTIDC dans les zones restées "sombres" à la frn de I' OCP et partant, de ramener lesparamètres entomologiques à un niveau tel que I' onchocercose ne redevienne plus unproblème de santé publique et socio- économique dans ces pays.

La carte 1 représente les rivières et réseau d'évaluation des SIZ au Togo et au Bénin

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Corte 1 : Rivières et réseau d'évoluotion des 5IZJ 'r,

Togo-Bénin

llase nationale Krrrt0 points de câptureC ircu its capt/dissection

30196k m /m oisBnsc nrtionrle Pnrakou(r points de capture( irtuits cnptidissection

(rJ00lim/mois

O : Points de cspture

Deuxième paÉie : Rappel des notions de base sur l'onchocercose

I-'onchocercose est une filariose due au développement dans le tissu sous cutané de l'hommed'un nématode : Onchocerco volvulus (Leuckart,l893) ; ce dernier est transmis par la piqûrede femelles de Diptères du genre Simulium.C'est une maladie parasitaire dite « cumulative » dans ce sens que la gravité de la maladie estproportionnelle au taux de piqûres infectieuses de simulies reçues et partant de la chargemicrofilarienne ainsi transmise. L'onchocercose est une maladie habituellement rumle du faitde la bioécologie des vecteurs et des activités humaines favorisant le contact homme-vecteur(agriculture, pêche...). Toutefois il faut noter qu'il existe quand même uneonchocercose urbaine bien que rare (cas de Brazzaville au Congo, de Malabo en GuinéeEquatoriale...). ' '}

Les conséquences débilitantes et invalidantes de l'onchocercose font que cette maladieconstitue un problème tant sur le plan de la santé publique que sllr le plan socio-économique.

Les premiers travaux sur I'onchocercose ont été effectués en 1571 par le conseil de lanouvelle Espagne sur les noirs venant d'Afrique.En 1875, O'NEILL associe I'onchocercose aux microfilaires d'onchocerques.En 1913, OUZILEAU présente une première description des lésions cutanées dues àl'onchocercose.En 1920, MONPELLIER met en évidence I'accumulation des microfilaires dans le derme.En 7926, BLACKLOCK établi le rôle vectoriel des sirnulies dans la transmission del'onchocercose.En 1931-1932, HISSETTE constate que les lésions oculaires conduisant à la cécité sont duesen Afrique à Onchocerca volvulus.(Source de I'information : Module de formation des entomologistes nationaux- OCP 2002.)

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L'onchocercose sévit essentiellement le long des cours d'eau, en Afrique intertropicale où lesfoyers sont très étendus, en Amérique centrale et du Sud ainsi que dans la péninsule arabiqueoù les foyers sont de taille beaucoup plus réduite. L' onchocercose est encore endémique dans38 pays(Anonyme, 1998) dont :

- 6 en Amérique Latine répartis entre le Mexique, le Guatemala, le Brésil, le Venezuela,la Colombie et l'Equateur,

- 2 en Méditerranée orientale dont le Yémen et I'Arabie Saoudite- 30 en Afrique; ce qui fait de ce continent le plus atteint par l'onchocercose dont l'aired'endémicité est comprise entre le 15o parallèle Nord et le 14o parallèle Sud. La carte 2représente la répartition mondiale de I'onchocercose

L'onchocercose est le plus souvent une maladie muette mais en cas d'infestation intense, lesmanifestations sont diverses ; la symptomatologie est variable selon les 'régionsgéographiques(Anonyme, 1974). Selon le degré de I'atteinte, on distingue: le syndromecutané, le syndrome lymphatique, la forme généralisée et le syndrome oculaire.

Le diagnostic biologique de l'onchocercose peut se faire d'une part à partir des argumentsindirects. II s'agit de :

- connaître le taux d'éosinophile dans le sang qui est généralement élevé (au dessus de20%)

- faire le test ileMAZZOTTI qui consiste à donner à un sujet suspect, % ày, compriméde diethylcarbamazine (DEC). Le test est positif si le sujet présente une réactionallergique suite à la prise du comprimé de DEC.

- Tests immunologiques qui consistent à appliquer sur chaque crête iliaque d'un sujetsuspect un pansement à la DEC ; Ia positivité se manifeste par une réaction allergiquede type éruptif. Cependant il faut noter que de nombreuses réactions croisées avecd'autres nématodes rendent l'interprétation de ce test difficile.

Le diagnostic de certitude réside sur la mise en évidence du parasite dans les prélèvementsbiologiques(Anonyme, 197 4) :

- l'anatomopathologie des nodules permet de reconnaître le ver adulte d'Onchocercavolvulus.

- Plusieurs techniques permettent de révéler la présence des microfilaires dans le derme.Il s'agit de : la technique de biopsie cutanée(voir section 3.2.3),la technique de scarificationqui consiste à prélever le suc dermique après incision superficielle de la peau; I'examenmicroscopique de ce suc permet de déceler en cas de positivité les microfilaires.Les microfilaires peuvent aussi être mise en évidence à partir de l'examen ophtalmologique etde façon exceptionnelle à partir des examens de sang et d'urine.

t2

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2.6.I Traitement curatif

o La chimiothérapie : elle permet de prévenir les complications oculaires et de réduire leréservoir de parasites.

Avant 1987, il n'existait aucun traitement applicable à grande échelle. Lediethylcarbamazine(DEC) ou Notézine qui est un microfilaricide et le Suramine qui est unmacrofilaricide furent essayés, mais compte tenu des effets secondaires très graves qu'ilsengendrent, ces médicaments ne peuvent être utilisés en campagne de masse.

Actuellement le seul médicament indiqué est l'lvermectine ou MECTIZAN@qui est misgratuitement à la disposition des Etats pour la lutte contre l'onchocercose aussi longtemps quenécessaire par la firme MERCK & Co.Inc.. C'est un microf,rlaricide non toxique sans effetssecondaires importants qui provoque une diminution des microfilaires entraînant lesoulagement immédiat des démangeaisons et une amélioration spontanée des lésions oculairespeu avancées.L'lvermectine agirait aussi sur les vers adultes en entraînant la perte de fécondité et Ie blocagede la libération des microfilaires.

Traitement chirurgical : c'est un traitement individuel qui consiste en unenodulectomie superficielle, ce qui limite son effet du fait de I'existence des nodulesprofonds.

2.6.2 Lutte contre l'onchocercose

Pour lutter contre I'onchocercose, il faut briser le cycle de transmission de la maladie (homme') mouche à homme). A cet effet deux moyens sont utilisés : les traitements larvicides (voir3.1.6) et /ou le traitement à I'lvermectine sous directives communautaires (TIDC) et dans une

L'épidémiologie de l'onchocercose est liée au vecteur (sa densité, ses déplacements, sonalimentation, son génoÿpe...), à I'hôte (son comportement, sa densité, ses activités,proximité des rivières) et à l'agent pathogène. Elle n'est pas unitbnne dans toutes les régionsendémiques ; des différences évidentes entre les manifestations cliniques en savane et enforêt sont observées(B. PHILIPPON, 1978).De ce fait, on distingue trois types d'épidémiologie :

- En savane, les foyers sont morcelés et séparés par de vastes zones non endémiques. Laprévalence des porteurs de microfilaires peut être très élevée, mais décroît lorsquediminue la proximité des gîtes du vecteur. La maladie y est grave et se caractériseessentiellement par des atteintes oculaires entraînant la cécité. Ce type d'onchocercoseconceme les zones de savane guinéenne et soudanaise où les vecteurs dominants sontS. damnosum s.s et S. sirbanum.

- L'onchocercose en zone de forêt est moins grave que celle de la savane en termes decécité( cas de cécité très rares sinon absents) mais elle peut être très grave lorsqu'on

:oiî#rT,,îfllf tç tlui,..H,nt passiQ lll.v.$rnecJine(voiirr3,? l); . r t 1,, n: J ,f '":"Çrrd ^ii '...n.aÇ r'. 1r .":.. t j.l -:-.n"i:n ûa-,"*-*,. rfrDe façon individuelle on peüt'aussi se protéger iles piqûres de simulies par'le port aê' 't' ia

vêtements appropriés eÿou I'utilisation de répulsifs.

13

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considère ses manifestations cutanées. Les foyers sont extrêmement étendus à partirdes gîtes originels du vecteur.

Dans les zones où cohabitent les simulies savanicoles et forestières, la maladie est plusou moins grave toujours en termes de cécité, suivant les sites.

Aujourd'hui, les moyens utilisés pour lutter contre I'onchocercose à savoir la lutteantivectorielle et le traitement à l'ivermectine ont permis de diminuer la charge parasitairedes communautés endémiques, partant le nombre d'onchocerquiens dans le monde.

Les vectetus de l'onchocercose sont des simulies, Diptères Nématocères appartenant à lafamille des Simulidae et au geme Simulium. En Afrique, l'onchocercose est essentiellementassociée à Simulium damnosum s. / (fheobald, 1903) et, dans une moindre mesure à S. neaveiet à l'espèce S. albivirgulatum.

2.8.1 Importance médicale et vétérinaire des simulies

Les espèces de simulie décrites dans le monde peuvent être :

- Gênantes et nuisibles par leurs piqûres et la toxicité émanant de ces dernières,- vectrices de parasites.

2.8.2 La bioecologie des vecteurs

Figure l: Cycle de développement de la simulie

NEONATES

ACCOUPI,EMENT

FEMELLEGRAVIDE

N,lILIEU AERIEN

MILIEU AQUATIQUE

oEUFS(400 à 500) NY§'PTIES

L.{,RVES

l4

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2.8.2.1 La bioecologie des stades préimaginaux

Les stades préimaginaux des simulies sont les æufs, les larves et les nymphes qui sont tousaquatiques.

Les æufs

Les femelles pondent dans les courants rapides des cours d'eau en moyenne 400 à 600 æufsmesurant entre 0,15 et 0,20 mm. Ces æufs englués dans une substance sont collés sur dessupports immergés à environ 5 cm en dessous du plan de l'eau. Le passage des æufs au stadelarvaire est en moyenne de 30 à 36 heures et est inversement proportionnel à la température.

Les larves

Les larves de S. damnosum sont allongées, renflées dans la partie postérieure du corps et ellessont eucéphales. Lors de l'éclosion, la sortie de la larve commence par la tête puis suivent lespseudopodes antérieurs et le reste du corps. Ces larves sont toujours fixées sur des supportsimmergés et peuvent se laisser dériver dans le courant d'eau où elles se nourrissent en captantdes particules en suspension à I'aide de leurs soies mandibulaires. Les larves de S, damnosumpuvent se déplacer soit par arpentage,, soit par dérive, contrôlée ou non par un filde soie derappel ( B. Philippon, 1978). Le développement larvaire comporte 7 stades séparés par desmues. La distinction entre les différents stades se fait en se basant sur la taille des larves, lenombre de segments au niveau des antennes, la présence ou I'absence des écailles et deshistoblastes ;

o les deux premiers stades sont des larves de petite taille, moins de 1,5 mm, quipossèdent une antenne à un article au stade 1 et deux articles au stade 2,

o la larve de stade 3 possède une antenne à trois articles et tout le corps est dépourvud'écailles,

o le stade 4 possède des écailles seulement sur le tiers postérieur du corps,. le stade 5 présente des écailles sur tout I'abdomen mais les histoblastes des ailes et de

la patte mesothoracique ne sont pas fusionnés,. les stades 6 et 7 présentent des écailles sur tout le corps, les histoblastes des ailes et de

la patte mesothoracique sont bien fusionnés, les histoblastes des organes respiratoiressont clairs au stade 6 et sombres au stade 7.

Trois conditions sont indispensables pour que les larves se développent dans un cours d'eau :

présence de supports (végétaux ou rocheux); existence d'une vitesse de courant satisfaisante(0,5 à 2 m/s ) et présence de particules alimentaires(champignons microscopiques, algues,bactéries).La durée de développement larvaire est inversement proportionnelle à la température ; elle esten moyenne de 8 à l0 jours.

- les nymphes

Après la 7è" mue, la larve tisse un cocon et se transforme en nymphe. La nymphe de S.

damnosum ressemble à une babouche munie d'un talon. Elle a l'aspect général d'une simulieadulte enveloppée dans une membrane. EIle est immobile, ne s'alimente pas et estentièrement enfoncée dans le cocon à I'exception des filaments respiratoires. La durée de vienymphale varie en fonction de la température, elle est en moyenne de 3 à 4 jours. Al'éclosion, l'imago est entraîné à la surface de l'eau enfermé dans une bulle d'air.

15

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2.8.2.2 La bioécologie de l'adulte

La simulie adulte est un moucheron de petite taille généralement sombre et bossue. Le mâlecomme la femelle portent deux antennes composées de 11 articles. Les yeux présentent undimorphisme sexuel : ils sont dichoptiques (séparé par un front) chezlafemelle et holoptiques(absence de front) chez le mâle. L'abdomen est court et comprend 9 segments. Les simuliesrespirent par un système de trachées et de trachéoles qui débouche à l'extérieur par desstigmates.

L'accouplement des simulies a lieu immédiatement après l'éclosion. Il est généralementrapide et la fecondation est réalisée par l'intermédiaire d'un spermatophore qui est introduitdans les voies génitales de la femelle. Ce spermatophore une fois dissout libère lesspermatozoides qui sont stockés dans la spermathèque.La femelle ne s'accouple qu'une fois au cours de sa vie dont la durée est de 23 à 30 jours.Toutefois, elle doit prendre un repas de sang pour mener à terme son cycle ovarien qui dureenmoyenne3à5jours.

La femelle de S. damnosum est un thelmophage (elle prélève son repas de sang à partir desmicro hématomes provenant de la dilacération des tissus sous cutanés par les mouvements despièces buccales).

L'arrivée du sang dans I'estomac de la simulie provoque la formation de la membranepéritrophique qui joue un rôle décisif car elle constitue une barière limitant le passage desmicrofilaires d'O. volvulus ingérées dans l'hémocèle. Seules les microfilaires parvenues dansI'hémocèle peuvent poursuivre leur développement et devenir des larves infectantes. Le cyclede développement d'Onchocerca volvulus et la transmission de l'onchocercose sont consignésen annexe BLes adultes des deux sexes se nourrissent de jus sucrés d'origine végétale qui constitueessentiellement une source d'énergie pour I'insecte. Seules les femelles sont hématophages ;les mâles ne jouent aucun rôle direct dans la transmission de I'onchocercose.

2.7.2.2.1 Evolution des populations de simulies

Les mouvements saisonniers du niveau des cours d'eau constituent le facteur fondamentaldéterminant la répartition des populations adultes dans le temps et dans l'espace. Cesmouvements ont permis de distinguer quatre types de variations des populationssimulidiennes (8. Philippon, 1978) :

Variations synchrones avec le niveau de l'eau : dans ce type de variations, les femellesapparaissent au début de la saison des pluies, atteignent leur maximum au plus hautniveau des eaux et disparaissent au début de la saison sèche.

Variations inverses : les larves s'installent en saison sèche, lorsque le cours d'eau s'eststabilisé au niveau inférieur. Il s'agit de cours d'eau dont les gîtes ne sont présentsqu'à l'étiage.

Variations bimodales : Concernent les cours d'eau où les gîtes pnéimaginaux existentlorsque le cours d'eau s'est stabilisé à son niveau inférieur (densité simulidiennemoyenne) ou supérieur (densité élevée).

7A

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Variations unimodales : Elles caractérisent les cours d'eau qui, dès l'écoulementhébergent les stades préimaginaux et les cours d'eau pour lesquels la saison d'activitédébute à la fin de la saison des pluies lorsque le niveau d'eau est stabilisé.

2.7.2.2.2 Rythme de piqûre des femelles de simulie

Le rythme de piqûre est un facteur important dans la détermination de la méthode de captureet permet d'expliquer l'épidémiologie des maladies transmises.En général, l'activité des piqûres des insectes varie en fonction des heures et partant de latenrpérature. Chez la simulie l'activité des piqûres est uniquement diurne et les femellesréagissent differemment aux variations de température selon l'âge; les femelles pares

tolèrent plus les températures élevées que les nullipares. Les facteurs climatiques peuventmodifier le nombre et la répartition horaire des captures.

2.7.2.2.3 Déplacement des simulies

On rencontre trois grands types de déplacement

Les déplacements motivés par les besoins physiologiques (la recherche de jus sucré, larecherche d'un repas de sang ou d'un lieu de ponte). Ces déplacements sont de faiblesamplitudes.

Les déplacements de dispersion qui sont d'amplitudes moyennes. Il est possible de

distinguer deux ÿpes de dispersion (8. Philippon,, 1978) :

* la dispersion radiaire où la femelle de simulie peut se déplacer dans toutes les

directions autour du gîte original,* la dispersion linéaire qui est le cas où les simulies se déplacent le long du

cours d'eau.

- Les déplacements de migration, dans ce cas les femelles de simulies peuvent atteindredes distances considérables de I'ordre de 400 à 800 km en fonction du vent.

Deux principaux mouvements migratoires existent en Afrique de l'Ouest :

*une migration Nord-Est/Sud-ouest, sous I'influence de l'harmattan en saisonsèche ;*une migration Sud-OuestÀ,lord-Est sous I'influence de la mousson en saisonde pluies.

Ces déplacements de migration sont à I'origine des phénomènes de ré invasion. Les simuliesrnigrantes sont essentiellement des femelles pares.

2.7.2.2.4 Les préférences trophiques des simulies

Les simulies ne sont pas exclusivement anthropophiles( B . Philippon, 1978) ; elles sont aussizoophages ou zoophiles. On peut étudier cette zoophilie soit directement en observant ou encapturant les femelles venant prendre leur repas de sang sur divers animaux, soitindirectement en notant lors des dissections les femelles infectées par les filaires animales ouen étudiant 1'origine des repas de sang.En fait, chaque femelle de simulie peut montrer des préférences alimentaires très différentesselon les conditions du milieu. Elles peuvent donc piquer soit I'homme soit I'animal à

n'importe lequel de leurs repas.

t7

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Troisième partie : Etude réalisée

3.1.1 Prospection laruaire et préparation des solutions de conservation des échantillons

La prospection d'un gîte consiste à inspecter attentivement les supports végétaux et rocheuxsusceptibles de contenir des larves afin d'observer et de prélever un échantillon de stadepréimaginal.Dans les zones traitées, la prospection permet d'estimer la densité des populationspréimaginales résiduelles et partant d'évaluer l'efficacité des traitements larvicides et derechercher les causes des échecs de ces traitements. Elle permet dans les zones non traitéesd'échantillonner et d'identifier les différentes espèces de larves de simulie qui s'y trouvent.

Les échantillons prélevés lors des prospections sont conservés soit dans I'alcool, soit dans leCarnoy pour tri et identification au laboratoire.Le carnoy est un fixateur dans lequel sont conservées les larves de S. damnosum.Il est composé d'un mélange de trois volumes d'alcool absolu et d'un volume d'acideacétique ; il est à noter que le mélange doit être fait au moment de l'emploi et durant lafixation, le carnoy doit être maintenu à base température.

Dans le cadre de notre formation, nous avons effectué les prospections larvaires sur la Kara-Kéran-Mô et affluents au Togo, puis sur le haut Ouémé, ses affluents et les affluents de l'Oti-Pendiari côté Bénin. Deux sortes de gîtes ont été prospectés : les gîtes naturels au niveau descours d'eau et les gîtes artificiels (banages). Le tableau I résume les differents gîtesprospectés lors de notre formation. Les résultats des différentes prospections sont consignésdans le tableau 2.

Tableau I : différents gîtes prospectés

IQ

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Kara

Sétina(Kpelou), Atchangbadè(Kpaya),Kemelou(Kemelou), Ouakadè(Kawa),Kpayado(Kpaya), Kelam (Mabo),Pont routie(Kpelou), Tememe(nyankpe),Djogma(djogm a), Koudjoukada(Gningbanda),Dako(Felima), Labo(Kawa), Sarakawa(Kara, Kpelou)Nablougou, Kpesside(Nam), Nyande, Sala,Titira, Pouda(Binah, Boulola, Daqo)

NiamtougouKéran

otiprincipal Mango(Koumandouti)

Togo

MÔ Tchaminadè, Dimouri, Gagan, Bagan,Amalde(Boualé, Mô) Aleheridé(amont, aval),Kama, Mô a Mô(amont, aval)Bouzalo. Bounako(Bounako, Coqolo)

Aleheridé

Beterou(Nanouin), Kpawa(Kpawa),Adjimon(Adj imon), Manigri(Odola, Talou(Talou),Nagayilé(Kémetou) Affont nord'Ouemé),Djougou(Donga), Demsirou(Monmongou),Sebou(Wessi), Aledjo pont(Agougou),Donga(Donga), Affont(Ouem é), Sonoumon(WonkotchouGourou(Alpourou)

HautOuemé

Bénin

Kéran

Djougou(Terou)Tamarou(BoussourouTchaparou(Oudola)

( ): cours d'eau

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Prospection des gîtes larvaires

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Tableau 2 : Sommaire des résultats des prospections(semaines 33,35, 40 et 4l)

L : larves âgées, I :jeunes larves, N : nymphes(-): gîtes négatifs, ( + ): l0 individus au moins, (+ ): I I à 50 individus, (*) : barrages

Commentaire des résultats de prospection

Au vu du tableau ci- dessus, les résultats de prospection de ces dernières semaines sontrelativement satisfaisants malgré quelques points positifs notamment au niveau des barragesqui constituent les points de reproduction intensive des simulies.. La positivité de ces gîtespeut s'expliquer par :

- la date du dernier traitement larvicide ; trop tardif,- un sous dosage de l'insecticide, dû pendant cette saison de pluies exceptionnelle à une

forte dilution de l'insecticide dans 1'eau de pluie juste après l'épandage,- mauvais passage de l'insecticide après l'épandage.

Semaine 33 KaraMô

10

13

Koudjouka + + 9

13

Semaine 35 KaraKéran

45

KpessidéNyandé

++

++

3

2 I

Semaine 40 HautOuemé

34 V/ariTalouAledjo*Tamarou*ManigriDemssirou

++++++++

++++++

+t9 5

Semaine 4l HautOuemé

JJ KpessouroAledjo*Tamarou*Tchakpalo*ManigriSounoumo

++++++

+++++++ +

20 5

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3,1.2 initiation à la technique de capture des simulies

La méthode de capture utilisée lors de notre formation est la capture sur appât humain. Cette

technique consiste à collecter des simulies qui se poseraient sur les jambes dénudées et

exposées des captureurs. La collecte se fait avec des tubes d'hémolyse.Dans les SIZ, la période de capture dans une journée est de 7 h à 18h soit au total 11 heures de

capture ; toutefois en cas de perturbations atmosphériques (vent, pluies), la durée de la capturejournalière peut être inférieure à l1 heures. Deux captureurs se relayent toutes les heures pourminimiser les excès de fatigue et partant la distraction du captureur mais aussi pour « jouer »

sur l'attraction des mouches avec diffërentes personnes.Les résultats journaliers de capture sont consignés sur une fiche (fiche N" I ).La capture des simulies permet de connaître la densité simulidienne et partant d'estimer lenombre de piqûres de simulie par homme.

Au niveau des SIZ, il existe 4 types de point de capture :

- les points A où la capture se fait une fois toutes les semaines,- les points B avec une capture toutes les deux semaines,- les points C et les points test avec une capture par mois ou sur demande.Tous ces points de capture permettent pour une zone donnée d'avoir suffisammentd'informations. Il est à noter que les points A sont représentatifs d'une zone donnée (gîtelarvaire permanent et productif, accessible à tout monlent, proximité des populations...) etpermet de donner les indications globales sur la zone, les points B permettent d'avoir lesinformations complémentaires. Les points A et B sont donc des points de capture régulières.Les captures au niveau des points C ou test(points de captures occasionnelles) sontgénéralement à titre expérimental ou pour confirmer les résultats des captures aux points A etB. Les figures 2a et2b représentent l'évolution des densités simulidiennes par point A de lasemaine 33 à la semaine 48, respectivement au Togo et au Bénin.

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Figure 2a : Evolution des densités simulidiennes au Togo

BAC.AN (MO) LÂNDA POANOA (KARA}

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Figure 2b: Evolution des densités simulidiennes au BéninBEIEROU (OUEME)

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Semllnês

3.1.3 Différentes techniques d'identifTcation du vecteur

Les phénomènes de compétences etl ou de capacités vectorielles d'une part et le problème dela résistance aux insecticides d'autre part ont suscité des recherches vers I'identification dedifférentes espèces de simulies. En effet certaines espèces de simulies transmettent mieux lesparasites que d'autres.Les simulies comprennent environ 1550 espèces réparties dans le monde. Le complexe S.

damnosum étant le principal vecteur en Afrique de l'Ouest, beaucoup de travaux ont porté surI'identification de cette espèce dans le cadre de l'OCP.Il existe plusieurs techniques d'identification du vecteur : la cytotaxonomie, la morphologie,

la morphométrie, la technique des sondes ADN et l'électrophorèse. Lors de notre formation,la seule méthode pratiquée a été l'identification morphologique des larves de simulies et desfemelles de S. damnosum, Une formation théorique sur la cytotaxonomie a complété cetteidentification.

23

Scmàinôl

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o Identification morphologique des vecteurs

[."iII",

Cette identification s'est déroulée d'une part au laboratoire et de l'autre sur [e terrain sous une

loupe binoculaire avec des pinces de dissection.

1) L'identification morphologique (R. V/. CROSSKEY, 1960&1962) permet à partir des

larves de simulies, de distinguer les larves de S. damnosum des autres espèces ; les

principales larves d'autres espèces rencontrées lors de notre formation sont celles de

S. adersi et de,S. hargreavesi.2) Cette technique est aussi utilisée pour identifier les differents groupes de simulies dans

le complexe S. damno.iaz (WILSON M..D. et al, 1993). Elle est basée sur l'analyse de

certains caractères morphologiques de la simulie adulte, particulièrement : la couleurdes soies de la touffe alaire, la couleur du procoxa, la couleur des segments antennaux

et les soies du geme tergite abdominal. Dans cette perspective, les espèces de S.

damnosum sont divisées en trois groupes à savoir les « savanicoles, les

« soubrense/squamosum >>et les « yahense ». L'annexe C montre les caractéristiques

des différentes parties de la simulie.les résultats d'identification morphologique enregistrés lors de notre formation de la semaine

33 à la semaine 41 au Togo sont consignés dans le tableau récapitulatif 3b. Un total de 5057

mouches a été identifié d'août à novembre (Tabl.3a).

Tableau 3a : Résultats d'identification morphologique d'août à novembre 2003

067août 1 156 7710352septembre 1758 1406

108 01715 1607octobre25 0428 403 94novembre

24

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3851

801

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a Identifi cation cytotaxonomique

Cette technique permet à partir des larves de simulies, d'identifier toutes les 13 espèces ducomplexe S. damnosum gràce à l'analyse génétique basée sur les chromosomes des larves dedamnosum (G.K. FIASORGBOR,I99T). Chaque espèce est identifiée par la lecture desbandes séquentielles des chromosomes. Ces chromosomes se rencontrent uniquement dans lesglandes séricigènes de la larve avec des milliers de cellules à trois chromosomes.

3.1.4 Technique de dissection des simulies

La dissection permet de déterminer l'âge physiologique des simulies capturées en séparant lesfemelles nullipares des femelles pares et partant de rechercher la présence de larvesd'Onchocerca volvulus qui se trouveraient dans la tête, le thorax et /ou dans l'abdomen desfemelles.

Dans le cadre de notre formation, pour mieux assimiler la technique de dissection, descaptures de simulies en vrac ont été organisées dans un premier temps sur la rivière Kara auTogo. Les femelles capturées sont tuées au chloroforme et disséquées sous la loupebinoculaire. Ces différentes captures et les résultats des dissections sont présentés dans letableau 4.

25

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01/09/03 55 ÂA 22 0 40 002t09t03 51 27 27 0 52 003/09/03 7B 48 48 0 61 U

08/09/03 57 46 46 0 80 U

09/09/03 69 53 53 0 to 010/09/03 73 65 65 0 B9 016/09/03 26 21 21 0 80 0

LandaPozanda

17t09t03 ,1817 17 0 94 0

Total 427 427 299 0 70 0

Tableau 4 : capture en vrac et résultats des dissections

Par la suite, nous avons disséqué avec l'équipe d'évaluation entomologique des basesnationales de Kara et de Parakou, les simulies capturées lors des missions di terrain dans lecadre des activités des SIZ. Les résultats de ces captures et dissections se trouvent dans letableau récapitulatif 3 b.Les larves d'Onchacerca spp prélevées lors des dissections sont transferées au laboratoire debiologie moléculaire pour identification, les simulies capturées non disséquées sontégalement envoyées au laboratoire pour le pool screening en vue de déterminei leur tauxd'infectivité.

3.1.5 Collecte et analyse des données entomologiques, présentation des résultatsimportance des paramètres entomologiques

Les différentes fiches collectées après la prospection, la oapture, la dissection, la lecture del'échelle des crues constituent les données entomologiques à analyser. Il s'agit desfiches suivantes:- la fiche 1 qui est la fiche de capture,- la frche 2A: c'est la fiche présentant les résultats de dissection,- la fiche 3 : fiche réeapitulative des captures et dissections de la semaine,- la fiche 4 : récapitulation de capture et dissection par point de capture et par mois,- la fiche 3 page 2: c'est la fiche de prospection,- la fiche de débits des cours d'eau.

Ces differentes fiches permettent de calculer les paramètres entomologiques, à savoir les tauxde piqûres (hebdomadaire, mensuel et annuel) et les taux de transmission (hebdomadaire,mensuel et annuel).Le taux annuel de piqûres (TAP) renseigne sur la densité des simulies présentes dans un site ;il est calculé par cumul des taux mensuels de piqûres.

Le potentiel annuel de transmission (PAT) est la soflrme des larves infectantes quiinfesteraient le captureur assis I lh parjour pendant une année en un point de capture donné.Il permet d'établir une relation entre le nombre de larves d'O. volvulus que reçoivent lespersonnes exposées aux piqûres et la gravité de l'onchocercose.

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tt ,:-r tii. i . : ':, 'l:-l ;1.

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Dans le cadre des activités des SIZ, la valeur du PAT tolérée doit être inferieure à 100 larvesinfectantes pour 1000 femelles de simulies par an. Ces seuils sont définis au départ pour leszones de savane.

Tous les résultats d'évaluation entomologique de la semaine sont présentés sous forme decarte.

Tableau récapitulatif 3b: Captures, identification et dissections des femelles de §.damnosum

AU TOGO

Landa po, 25 25 14 il tl 56 U 24 1 0 175 0Môamô 66 66 53 0 80 0 10 56 0 462 0Baqhan 90 90 79 1 0 oo ô 40 50 U 630 U

Titira  A 5 0 n 100 0 5 0 0 AE 0

33

Sikan 11 11 11 n n 100 0 10 1 o 77 n

Landa po. 32 32 14 0 U 44 tt 31 1 0 224 0Titira 44 44 31 0 0 70 n 40 4 0 308 0S.k.Kpel 23 23 16 0 0 70 U 22 1 0 161 0Baqhan 63 63 54 1 1 86 2 60 J 0 441 14Aleheridé 19 19 14 0 n 74 0 10 I 0 133 0

34

Tapoundé 12 12 10 0 0 83 0 12 0 0 84 0Landa po. 52 Êa 24 0 0 46 0 q) 0 0 364 0Titira 46 46 15 U JJ 0 43 2 0 322 0Môamô 29 29 22 0 0 76 0 12 17 0 203 0Baghan 9? 92 48 1 1 52 1 22 70 0 644 7Sikan 73 73 41 0 0 56 0 72 1 0 511 0

35

Ioutionga 200 200 140 2 2 70 200 U 0 1400 21Landa po. 28 28 10 0 0 Jb 0 26 2 0 196I-itira EÂ ET 27 0 0 49 0 52 0 385 0S.k.Kpel. 87 87 40 0 n 51 0 84 3 609 0

aghan 59 59 47 1 U 80 0 17 42 0 413 0

36

Aleheridé 24 24 19 U 0 79 rt o 1A 0 '168 0Landa po. 55 55 53 n 0 96 0 42 13 0 ,OA 0Iitira 82 82 31 0 0 38 0 77 A 574 0Môamô 42 42 25 0 0 60 0 22 20 0 294 0Baghan 124 124 50 1 1 40 2 85 39 0 868 14

37

Sikan 48 48 16 n U 33 0 JO 10 336 0Landa po 17 17 11 U 0 65 0 11 6 n 119 0Titira 121 121 53 0 0 44 0 103 18 0 847 0S.k.Kpel 45 45 21 0 0 47 0 24 21 U 315 0Baghan 95 95 54 0 0 57 ô 0 665 051 44Aleheridé 41 41 24 n n Âo 0 1F 26 U 287 0Tapoundé 99 99 49 n 0 49 0 91 I 0 693 U

38

Toutionqa 212 200 31 0 0 3'l 0 200 0 0 1484 0Landa po. 29 29 15 0 n 52 0 23 o 0 203 0Titira 93 93 55 0 0 59 0 90 J 0 651 0Môamô 70 70 39 0 0 56 0 57 13 0 490 0Baqhan 200 200 103 U 0 52 0 167

.740 1400 0

Tapoundé 88 88 æ 0 n 61 0 77 11 0 616 0

39

Sikan 56 56 u 0 0 61 U 48 I 0 392 0Landa po. 123 123 70 0 0 57 0 104 19 0 861 U

Titira 130 '130 89 1 1 68 1 130 U 0 910 7S.k.Kpel. 63 63 32 0 0 51 0 59 4 0 441 0Baghan 100 100 49 0 0 49 0 65 35 0 700 0Aleheridé 52 52 32 0 0 62 0 38 14 0 364 0

40

Tapoundé 94 94 81 0 0 86 0 92 z 0 658 0

.,1

sqtiat3T

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238 034 34 I 0 0 88 0 34 0 0Landa po.609 U87 87 71 U 82 0 B6 1 0f itira

2058 0Baghan 294 200 75 ( 38 0 't62 3B 0133 019 19 19 0 0 100 0 19 0 o

41

Sikan672 0I 96 84 n 0 88 0Landa po.

82 76 t, 0 93 0 574 0Titira 820 77 0 364 0MÔâmÔ 52 52 4A 0

79 0 511 0Baghan 73 73 s8 0 U

378 n

42

Toutionqa 54 54 45 0 0 83 0413 35Landa po. 59 59 41 1 1 69 5189 0Titira 27 27 27 0 0 100 0

77 0S.k.Kpel. 11 11 11 0 0 100 0476 0Baqhan 68 68 54 n 0 79224 032 32 27 0 0 84 0

Tapoundé 399 0

43

E1 57 55 0 0 96 0238 0Landa po. 34 3r ?) 0 0 94 o

196 0Titira 28 28 2t 0 0 100 0497 14Môamô 7' 71 68 2 2 96 2

7Âq 51 1 1 93 1

98 0

44

Sikan 14 14 14 0 0 100 093 ( 378 nLanda po. 54 54 50 0 0

0 88 0 168 0Titira 24 24 21 078 0 63 0S.k.Kpel. I 7 0 093 il 9E 014 14 '13 1 0

0 80 0 35 0Aleheridé 5 Â 4 0Tapoundé 71 I 95 1 308

45

44 44 42141 100 2 210Landa po. 30 3( 30

98 014 14 0 0 100 0fitira 14119 017 14 0 ( 82 0Môamô 17350 0Ê^ 34 0 0 68 0Baghan 50

56 0n 0 100 0

46

Sikan oo oU

8411 0 0 92 0Landa po. 12 1298 714 13 1 I 93 1Titira 142i 04 0 0 100 0S.k.Kpel. 4 48t 012 10 0 83 0Baghan 12

105 015 0 0 100 0Aleheridé 15 15140 00 90 0

47

Tapoundé 20 20 1

140 00 U 95 0Landa po. 20 20 19175 00 0 100 0Titira 25 25 254?o 5 0 0 83 0Môamô 656 Uo 7 ( 0 88 0Baghan28 04 4 U 0 100Sikan

3584 13Toutionqa 19 19 16 1 1

48

AU TOGO

Ainsi, les 4 mois concemant notre étude donnent les potentiels mensuels de piqûre et de

transmission brute suivants par point de capture A:

Tableau 5a : Variation des PMP et PMT d' août à novembre au Togo

0Landa po. 8750Titira 805

65

Aott

39270Landa po. 9050Titira 2457

14

Septembre

Bagan 35841Âanda po. 2422

7Titira 247874130

Octobre

14Landa po. 8127Titira 5390

Novembre

Baqan 588

28

C

Aleheridé

385Baohan 55

Baohan

I

0

0

(

8U

, î "til -, -.

l!,r, ,i. r1 lii;i,-jü-Ël6ir1ur

ii. , rr.,f,t i;iijiltrrll

Baqan

Baqan

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AU BENIN

0Beterou 178 178 154 0 U 87 0 1246Kouporqou 12 12 12 0 0 100 0 84 0

ae

Wari-Maro 529 200 149 I 0 75 0 3703 U

88 0 E96 nBeterou 128 128 113 1 0Kouporqou 11 11 10 0 0 91 0 77 0

105 97 1 1 92 2 735 14Barerou 10510Wari-Maro 277 200 163 aL 1 82 1 1 939

41 0 0 82 0 350 0

34

We-We 50 50Beterou 92 92 71 0 0 77 0 644 0

0 77 0 336 UKouporgou 48 48 37 035

Wari-Maro 326 200 131 1 1 66 1 2282 11

21Beterou 138 138 86 Z 1 62 3 9665ô 0 0 o2 0 287 0Kouporgou 41 41

0Barerou 304 200 87 0 n 44 U 2128

36

Wari-Maro 311 200 146 1 11e 2 2177 22

441 nBeterou 63 63 45 0 0 71 0

Kouporqou 50 50 28 1 0 56 0 350 01575 39

37

Wari-Maro 225 200 130 2 2 65 5

Beterou 62 38 0 0 6'1 0 434 0

0 350 0Kouporgou 50 50 47 0 0 g4

Wari-Maro 315 200 9'1 U U 46 0 2205 0

38

We-We 70 70 55 0 0 79 0 490 0Beterou 61 61 46 n ô 75 U 427 0Kouporgou 71 71 55 0 0 77 0 497 0

142 0 n 0 2310 0Barerou 330 200 71

39

Wari-Maro 320 200 143 0 0 tz ll 2240 01 ëb 1 896 7Beterou 128 128 110 2

Kouporqou aa 37 31 U 0 84 0 259 040

Wari-Maro 397 200 163 0 U 82 0 2779 U

Beterou 114 114 76 0 0 67 0 79E 0Kouporqou 58 58 55 0 0 95 0 406 0

0 0 46 0 1554 0Wari-Maro 222 200 91

41

Barerou 95 95 64 1 1 67 I 665 7U 97 0 1827 nBeterou 261 200 193 il

Kouporqou 24 24 24 az 2 100 2 168 142905 0Wari-Maro 415 200 164 U 82 0

42

We-We 96 96 88 0 0 92 0 672 01 1 87 1 1519 IBeterou 217 204 173

Kouporgou 7 7 7 U 0 100 0 49 0Wari-Maro 350 200 161 1 0 81 0 2450 0

43

Barerou 73 73 67 U 0 92 0 511 ô

Beterou 167 167 162 0 0 97 0 1 169 0Kouporgou 12 12 12 1 1 100 1 84 7

44

Wari-Maro 251 204 182 0 ^ 91 0 1757 0Beterou 13 13 11 0 U 85 U 9'l 0Kouporqou 3 3 ? U 0 100 0 21 0

IWari-Maro 245 200 168 1 1 84 I 1715

45

Barerou 25 25 24 0 0 96 0 175 0Tipaoti 15 15 15 n 0 100 U 105 0Beterou 24 24 13 U 0 54 0 168 0We-we 12 12 11 0 0 92 0 84 0Kouporqou 0 0 0 0 0 0 0 0 0

46

Wari-Maro 233 200 132 0 0 bb 0 1631 00Beterou 11 11 8 0 0 0 77

Kouporqou 1 1 1 0 0 100 0 7 0Wari-Maro 172 172 122 0 0 71 0 1204 0

47

Barerou 0 0 0 0 0 0 0 0 0Beterou 15 15 12 0 0 80 0 105 0

0 0 0 U 0 0 0 0 048

Wari-Maro 138 '138 96 1,1 70 1 966 7

,o

(ouDorooL

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Beterou 3962 0

0Kouporgou 52221

Août

Wari-Maro 10514Beterou 2268 21

Kouporgou 1484 0

61

Septembre

Wari-Maro 819714Beterou 620921Kouporgou 966

0

Octobre

Wari-Maro 114450Beterou 441

28 0KouporgouWari-Maro 551 6 16

Novembre

Tableau 5b: Variation des PMP et PMT d' août à novembre au Bénin

Cap = capturéesDissé = disséquéesInf = infectéesL3T = larve de stade 3 dans la tête

PHP : potentiel hebdomadaire de piqûrePHT: potentiel hebdomadaire de transmissionPMP: potentiel mensuel de piqûrePMT: potentiel mensuel de transmission

Les différentes larves d'Onchocerca spp collectées sont conservées selon le protocoleprésenté en annexe D

L'analyse des tableaux récapitulatifs et des variations des PMP/PMT laisse penser en ce qui

concerne I'identification que les différentes simulies capturées pendant la période concernée

sont à majorité savanicoles. Les PMP sont très variables selon les points. Ces résultats sont à

I'image des niveaux des cours d'eau très variables pendant la période d'étude.

Les PMT sont satisfaisants dans I'ensemble; conséquence probable des traitements larvicides

combinés aux traitements à l'ivermectine. Par ailleurs les densités simulidiennes élevées

observées dans certains points peuvent s'expliquer par :

- les variations du niveau des cours d'eau occasionnant ainsi I'augmentation du nombre

des simulies( variations synchrones et /ou bimodales),- les déplacements de migration Sud-Ouest /I.lord-Est, sous I'effet de la mousson,

- I'arrêt des traitements larvicides des gîtes productifs(zones délaissées) situés àproximité des points de capture : c'est le cas de Wari maro où les densités

simulidiennes sont beaucoup influencées par la production de plusieurs gîtes non

traités situés en aval de ce point.Le pourcentage moindre des pares dans certains points traduit une production locale de

simulies: cela peut s' expliquer par la présence de larves de stade avancé lors de l' épandage

30

Dtscussion des résultats de capture, d'identification et de dissection

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des larvicides lesquelles ne s' alimentent plus; donc n' ingèrent pas l' insecticide etpoursuivent leur développement.

D'autre part, la présence de femelles infectieuses laisse penser que le traitement à

I'Ivermectine n' est pas respecté.

3.1.6 Techniques de traitements larvicides

La stratégie de lutte antivectorielle est axée essentiellement sur les traitements larvicides afinde rompre la chaîne de transmission par la destruction du vecteur à son stade larvaire.Les épandages larvicides peuvent s'effectuer à pieds, par embarcation ou par voie aérienne.Le choix de la technique d'épandage est fonction du débit de la rivière à traiter, de la naturede I'insecticide (chimique ou biologique) et du facteur coût- efficacité du traitement. Lesdifférents insecticides utilisés dans les SIZ sont consignés dans la figure 2.

Figure 3 : Gamme opérationnelle des larvicides utilisés dans les SIZ en fonction des

débits

CarbamateCarbo

s$ $$ $s 9$ ce $$ s$

s$$$ $$ QC $$ $$ cc

$$ $9 ea $$ $$ $$êa s$ss s$ $$ $$

$$ cc sü $$ (a $$at $$ $$ $$

$$ $$ $$ $$

$$ $$ $$

$$ $$ $$

6

CYC LES

ANs$

$$

$$ TOXtCtTE

31

.s,r,

I;tl'i

I

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$$ :Coût lefficacité

3.1.6.1 Calcul du débit d'un cours d'eau et détermination de la dose des larvicides àépandre

L'épandage des larvicides suppose d'abord la connaissance du débit du bief à traiter. Ce débitest déterminé à partir de la lecture des échelles de cmes ; chaque station d'échelle de crues aun barème d'étalonnage des débits. Dans les SIZ, on exploite l9 stations limnimétriques (voirtableau 6).

Tableau 6 : Station des échelles de crues dans les SIZ

La connaissance des débits permet de déterminer la quantité de larvicide à épandre (tabl.7); letableau en annexe E montre les concentrations d'insecticide en fonction des débits. Toutefois,il existe à la base de Kara le programme PERLES d'exploitation des débits qui permet à partirdes hauteurs de crues de calculer les débits correspondants et d'estimer la concentration delarvicide.

Au cours de notre formation nous avons pu réaliser des traitements au sol avec desinsecticides biologiques (Teknar et Vectobac). Nous avons également participé auxtraitements aériens de quelques biefs de la Kara au Vectron et au BT. L'intervalle entre lestraitements ne doit pas excéder 7 jours qui correspondent à la durée de développementlarvaire. Le choix des insecticides dépend non seulement du débit du bief à traiter mais ausside la portée de l'insecticide , du facteur coût/ efficacité, de la sensibilité des larves et de larotation des différents insecticides.La stratégie d'utilisation alternée des insecticides, pennet de retarder voire prévenirI'apparition de nouveaux cas de résistance. Ainsi à I'exception de la perméthrine et ducarbosulfan qui en raison de leur toxicité relative pour la faune non cible, ne peuvent êtreépandus pour un même bief plus de six cycles consécutifs par an, tous les autres larvicidessont utilisés altemativement en raison de 3 à 6 cycles de traitement par produit. Grâce à cetteutilisation alternée des sept insecticides disponibles (Tabl.7), il n'existe plus actuellement quede rares populations simulidiennes véritablement résistantes aux organophosphorés.

oti tVlango

Kéran TitiraKoumonqou NaboulgouBinah PoudaKara KaraKara KpessideKpaya AtchambadèKpélou KpessideMÔ BongoulouMÔ BaghanBoualé Aleheride

Togo

Katcha Dimouri

Wé-wé Wé-wéOuemé BeterouTérou Wari-MaroDonqa Donga

Bénin

Ouemé Affon

32

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TabT: Date d'introduction, doses opérationnelles et portée moyenne des larvicidesutilisés par le Programme

La portée d'un insecticide c'est la distance comptée à partir du point d'épandage sur laquelleI' insecticide demeure touj ours efficace

3.1.6.2 Evaluation de l'efficacité des insecticides

Les larvicides sont des substances qui présentent une toxicité préferentielle pour les larves.Dans ce contexte, il est donc impératif de tester leur efficacité. Dans le cadre des activités desSIZ, nous avons effectué les expériences suivantes pour tester la formulation de Téméphosphytagri :

Test de dispersion spontanéeo

Il consiste à observer pendant 3 heures le comportement de 0,5 ml d'insecticide dans uncylindre contenant I litre d'eau distillée. Compte tenu de la bioecologie des larves de ,S.

damnosum, un bon larvicide doit se mélanger progressivement de façon homogène et serépartir uniformément dans la masse d'eau.

Tém6phoe 1 975 Organophosphoré 20% C.Em Pas de limiteDe 150 à 300

selon le débit 12km 17km

Phoxlme 1 980 Organophosphoré 50% C.Em > 10m3/s 160 3km 5km

Pyraclofos 1 989 Organophosphoré 500/o C.Em >15m3is 120 12km 18km

Ca rboeulfa n 1 985 25o/o C.Em >70m3/s 120 Pas utilisé 9km

Perméthrlne 1 984 Pyréthrinoide 20% C,Em >70m3/s 45 Pas utilisé 9km

Etofenprox 1 994 Pseudo.Py réthrin. 30% C.Em >15m3/s 60 4km 7km

BtH-14 (teknar) 1 981 Biologique <2o/oC.Liq Pas de limite 540 't.Skm 1OkmBtH-14

(vectobac) 1 981 Biologique <2o/oC.Liq Pas de limite 720 1.skm Pas utilisé

33

lc",t"r"t"

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4!*/rl /rrtt r,,n.'li \,ttt' ,

i ' l\-r,r I . ! t

TEST DE DISPERSION SPONTANEE

Tableau I : Résultats du test de dispersion spontanée

É\ r rnjecuon, orsque Dtanc nomogeneDispersion centrale en traînée blanche

vers le fond.

A I'rnJectron une èmulslon blanc letteuxDispersion lente vers le fond.

La olspersron centrale se poursuttatteignant les3/5 de l'éprouvette.

trmulsron louJours olanc latteuxtraînées eb bandes centrales évoluant vers lefond

Traînées de l'émulsion en largesbandes visibles au 415 du cylindre

La dlspersron se poursuit en traînées blanchesatteignant les 3/5 de l'éprouveftele mélange est toujours concentré au niveaudu cercle blanc laiteux

La dispersion s'disque blanc deà disparaltre auplus homogène

homogéneise, lela surface commenceprofit d'un mélangedescendant

Les traînées en largesamorce de la diffusion

bandes ont atteint le fondde l'émulsion

Mélange total quasi homogène la dispersion atteint le fond mais le mélangen'est pas encore homgène

Merange tolal plus clarr que la lormulattondu téméphos opérationnelprésence d'un léger dépôt constitué de petitsgranulés blanc

mélange total homogène

?4

Lot E*p Lot opért

Lot opér Lota

\q

ù

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Les résultats au bout de 3 heures sont globalement comparables (obtention d'un mélangehomogène dans les deux cas) à la nuance près que I'homogenat du lot expérimental est moinstrouble, avec formation d'un précipité blanc.

Test de sensibilité des larves de S. damnosum s.l. aux insecticidesa

Cette épreuve est destinée à mesurer la toxicité de contact des insecticides vis à vis des larvesde S. damnosum s.l.Ce test est basé sur les travaux de Mouchet (1977).Il consiste à exposer des groupes de larvesde simulies à des solutions de larvicides de concentrations differentes pendant 3 heures ; aubout de cette période, les larves vivantes, mortes et moribondes sont comptées et les résultattsobtenus avec des concentrations croissantes sont utilisés pour établir une courbe dedosage/mortalité et déterminer ainsi les concentrations qui détruisent respectivement 50% despopulations larvaires exposées(Cl 50) et 95%(CL 95).Dans le cadre des activités des SIZ, une mission avait été effectuée pour évaluer la sensibilitédes larves de S. damnosum s.i. aux Téméphos. A cet effet, nous avons travaillé avec deslarves provenant respectivement de la rivière Anié au Togo et de la rivière Sota au Bénin.

Tableau 9a: Résultats du test de sensibilité des larves au Téméphos (rivièreAnié, gîteKonigbo)-Togo

L'analyse des résultats ci-dessus indique une bonne sensibilité des larves au Téméphos.Toutefois la présence de moribondes aux concentrations l,25mg /l et 2,5mg/l laisse penser à laprésence de 2 populations de S. damnosum s.l.: l'une sensible dominante et I'autre tolérante.

Tableau 9b: Résultats des tests de sensibilité des larves au Téméphos(rivière Sota, gîteGbassé)- Bénin

Produit Concentrations(mg/l)

Répliques heures Larves Total % mortalitéDébut Fin mortes moribondes vivantes

Téméphos

2,5 2 1 6h50 1 th50 56 1 U 57 1001,25 2 1 6h43 '19h45 61 1 0 62 100

0,625 2 1 6h37 1 th40 bJ 0 0 63 1000,156 2 1 6h28 1 th33 48 J 7 58 87,90,039 2 1 6h23 1 th28 22 10 23 55 54,5

Témoin 2 16h18 1 th20 0 1 53 54 1,9

Produit

Téméphos

Témoin

Concentrations(mg/l)

Répliques heures Larves Total 7o mortalitéDébut Fin mortes moribondes vivantes

1,25 2 14h20 17h22 56 0 0 56 1000,625 2 14h't 8 17h20 54 0 0 54 1000 039 2 14h14 17h17 57 4 4 65 93,8

2 14h18 17h10 0 0 62 62 0

Le tableau ci-dessus révèle une excellente sensibilité au Téméphos

35

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a Test d'efficacité - Epreuve en gouttières en circuit fermé (« troughs »)

Montage d'une gouttière en circuit fermé

Cette technique a été mise au point pour OCP par le Dr H. Jamback et ultérieurement

modifiée par l'équipe OCP de recherches sur les insecticides à Lomé (Togo). Elle est basée

sur un système constitué d'une plaque amovible posée dans le fond d'une gouttière dans

laquelle I'eau est maintenue en circulation à I'aide d'une pompe. Les larves de simulie

récoltées sur le terrain sont colonisées sur la plaque pendant 24 heures. La plaque est ensuite

transferée dans une autre gouttière dans laquelle circule de l'eau préalablement traitée par

I'insecticide à une concentration donnée. Après une période d'exposition spécifique, la plaque

est enfin transférée dans une gouttière où circule de I'eau propre et la mortalité est contrôlée

après 24 heures. Les tableaux 9 et 9' montrent les résultats des tests d' efficacité réalisés lors

de notre formation.

36

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Tableaul0 a: Résultats test d'efficacité en I'trough"(rivière Anié)-Togo

Les résultats de ce test conflrrment la cohabitation de 2 populations au niveau de la rivièreAnié.

Tableau 10 b: Résultats du test d' efficacité en "trough"(rivière Sota)-Bénin

L'analyse du tableau montre une très bonne efficacité des deux formulations; le Téméphosopérationnel et le Téméphos phytagri donnent une mortalité de 100% à la concentration de0,1mg/I.

o Essai en rivière

Il consiste à tester I'efficacité de l' insecticide dans la rivière.Les différentes étapes de cet essai sont:

- prospection de la rivière,- marquage de supports des larves,- traitement à l'insecticide- évaluation du traitement en rivière.

Dans le cadre de nos activités, nous avons testé I'efficacité du Téméphos PHYTAGRI sur larivière Anié au Togo et la Sota au Bénin. Les tableaux 1l a et 11 b présentent les résultatsdes essais en rivière réalisés.

Tableaull a: Résultats de I' essai sur I' Anié

Produit Concentrations

(ms/)Répliques heures Larves Total % mortalité

Début Fin mortes moribondes vivantesTéméphosopérationnel 0,1 1 0 0 619 0 139 758 81,66Téméphosphytaqri 0,1 1 0 U 402 0 119 521 77,16

Têmoin 1 0 0 14 0 670 684 2,05

Produit Concentrations(mg/l)

Répliques heures Larves Total % mortalitéDébut Fin mortes moribondes vivantes

Téméphosopérationnel 0,1 1 0 0 238 0 0 238 100Téméphosphytagri 0,1 1 n 0 19'l 0 0 191 100

Témoin 1 0 19 0 136 157 15,44

37

0

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Gîtes Distance(km) Avant traitement 24 h. Après traitement % de détachementjeunes larves larves agée nymphes eunes larves larves aqée nvmphes ieunes larvesl larves ag(

1 0,'l 300 220 50 15 30 65 e5l 86,4

2 0,12 81 10 8065 1 306 29 95 1443 99,61 98,B

3 0,15 610 610 225 Â Â 258 99,21 99,2

4 0,3 970 2000 855 Â 52 943 99 5l 97,4

5 0,4 5000 s000 550 0 I 624 1 001 99,8b 6,5 3192 3599 1235 0 135'l 1 001 ooo

Plus de 99% de mortalité a été observé à 6,5 km du point d' épandage. Pour un débit de 10,52

m3/s , la portée a été estimée à 6,5 km.

Tableau 11 b: Résultats de I'essai sur Ia Sota

Les larves de S:damnosum au niveau de la Sota sont sensibles au Téméphos PHYTAGRI(Iamortalité est de 89% pour les larves agées et 99o pour les jeunes larves). Pour un débit de

12,8m3/s, la portée est estimée à 1 I km.

Les essais en rivière du lot de Téméphos PHYTAGRI réalisés indiquent une efficacité de ce

larvicide.

Les différents résultats (test de dispersion spontanée, test de sensibilité et essai en

rivière) présentés ci-dessus sont ceux produits en collaboration avec l'équipe des SIZchargée pour la mission.

Gîtes Distance(km) Avant traitement h. ent % de dêtachement

ieunes larvesl larves aoées nymphes ieunes larves larves agées nymphes eunes larves larves aqées

1 0,15 8551 595 212 J 6 247 99,7 99

2 o 55ol 620 830 ( 0 866 100 1001 11 eool '1000 900 0 0 940 100 100

14 4801 430 130 2 45 142 99,16 89,5

5 1B 4501 500 620 f.tOtl COtlfnÔlf6 20 801 170 95

38

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3.2,1 Stratégie et mise en æuvre du TIDC

Les activités de distribution de l'ivermectine au TOGO ont démarré en 1988. Ces activitésétaient menées dans cinq (5) régions endémiques à savoir : la région maritime, les plateaux, laKara, la région centrale et les savanes.

Jusqu' enl996, le traitement à I'ivermectine se faisait à base communautaire par des équipesmobiles composées de nationaux et d'agents de I'OCP.L'objectif de ces activités était d'atteindre une couverture géographique de 100% (lacouverture géographique indique le nombre de villoges ffictivement traités /au nombre devillage à traiter) et une couverture thérapeutique de 65Yo tel que définit par le modèleépidémiologique « ONCHOSIM » (la couverture thérapeutique indique le pourcentage despersonnes effectivemenî traitées / à la population totale de la zone à traiter)Malheureusement, cette méthode s'est avérée inefficace par ses résultats non satisfaisants.

Actuellement et ce depuis 1997,le traitement à l'ivermectine de I'onchocercose se fait sousdirectives communautaires. Une formation initiale du personnel au TIDC avait été réaliséedès Octobre 1996. L'objectif général du TIDC au Togo est d'entreprendre des actions en vuede réduire les paramètres entomo épidémiologiques à un niveau acceptable. Les objectifsspécifiques sont :

- Atteindre une couverture géographique de l00Yo, c'est-à-dire 100% des villages situésdans les zones à traiter doivent participer et être traités.

- Atteindre une couverture thérapeutique d'au moins 85% dans les SIZ et d'au moins80% hors SIZ.

Les activités du TIDC sont axées sur :

- la sensibilisation / IEC (Information Education Communication) des differents acteursau niveau communautaire,

- la formation /recyclage des agents de santé (infirmiers des USP des zones concemées)et des agents de traitement communautaires (ATC) des villages éligibles,

- l'approvisionnement en Ivermectine,- le suivi/supervision- la distribution de I'Ivermectine par des agents des communautés bénéficiaires.

Au Togo, l'ivermectine est administrée avec une tiéquence d'une fois l'an dans les villageshors SIZ et de deux fois I'an dans les SIZ avec six mois d'intervalle. Le lieu et la période dedistribution de I'ivermectine sont choisis par les ATC en comnlun accord avec les chefscantons, villages ou quartiers.

Structure organisationnelle du TIDC au TOGO

Le système organisationnel du TIDC au Togo est calqué sur le système du ministère de lasanté.Il y'a cinq niveaux d'agents responsables du TIDC au Togo ( tableau l2).

39

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Tableau l2: Structure organisationnelle du TIDC au Togo

IEC : Information, Education et Communication USP : unité de soins périphériques

DPS : Direction Préfectorale de la Santé ATC : Agent de Traitement Communautaire

Les trois premiers niveaux constituent la structure d'appui

L'approvisionnement en Ivermectine se fait selon le circuit :

CAMEGÆNLO+DRS{DPS+USP+Villages,Les commandes sont effectuées par Ia coordination du programme national de lutte contre

I'onchocercose avec la participation des institutions suivantes :

o MectizanDonation program qui offre gratuitement l'Ivermectine.o Etat togolais : exonération des taxes douanières, mise à la disposition du personnel et

des services de la CAMEG pour la réception, le stockage et la livraison de

médicaments commandés, utilisation des moyens logistiques pour véhiculer

I'Ivermectine dans les DRS, DPS et USP.

o Communauté pour le transport de l'lvermectine de I'USP vers les villages par les

ATC.. OMS : utilisation des services de transit de l'OMS-Lomé pour les opérations de sortie

de l'Ivermectine du port autonome de Lomé.(source d'information: rapport de la revue à mi-parcours de I'appui de I'ONG SIGHT

SAVERS INTERNATIONAL au PNLO).

L'organisation du traitement à I'ivermectine sous directives communautaires implique de

répertorier les villages concernés et de recenser les populations éligibles. Le listing des

viilages est assuré par les responsables des USP et / ou les infirmiers et le recensement par les

ATC. Le plus souvent, les villages concemés doivent avoir une densité inférieure à 2000.

Equipe nationale suivi/supervision sur le terrainplanifier la commande anuelle d'ivermectine auprès du fournisseurorganiser la formation des responsables des centres sanitairesanalyser les rapports de TIDC

Centre

s'occuper de la gestion des donnéesfaires les activités de suivi/supervision dans les districtsorganise seances de causeries(lEC)faire des recherches pour l'integration des activités de lutte contred'autres maladies au niveau communautaire

Régions chargés régionau

lien entre DPS et USPcommande de I'ivermectine (estimation à partir des US descompilation des rapportssupervision sur le terrain

District chargés préfector

infirmiers etresponsables US former les ATC

supervision sur le terraincommande d'ivermectine(à partir des estimations des ATC)rapport annuel après distribution

USP ou dispensaires

distributeurscommunautaires

sensibilisation des villageoisrecensement de la population

I'ivermetine à la communautédistribution deCommunauté bénéfic

40

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3.2.2 Observation sur le terrain de I'application du TIDC

Les SIZ comptent environ 1290 villages TIDC au Togo. L'étude menée a concernéeexclusivement la région de la Kara qui comprend au moins 20%o de la population endémique.Nous avons réalisé plusieurs sorties relatives aux activités TIDC :

1) Distribution de I'ivermectineNous avons participé à la distribution de la deuxième dose de I'ivermectine dans le village deKPESSIDE, la première dose ayant été administrée en janvier 2003.

Distribution de I'ivermectine

o Déroulement de la distribution

La distribution s'est effectuée dans la cours du chefdu village en présence de son représentantMr Talbagna Ktapé Joseph.Les différentes étapes du déroulement de la distribution sont :

- message du chef à I'adresse de la communauté,- commentaire sur le déroulement de la distribution par un des agents de traitement

communautaire (ATC) ; les points suivants ont été expliqués - les personnes éligibles -la distribution se fait par famille et par quartier - le nombre de comprimés reçus estfonction de la taille de l'individu,

- administration de l'ivermectine.Le village de Kpessidé est pourvu de deux ATC ; Mrs Tchatcha Talbagna et Babana Adji.

Tableau13 : résultats de la distribution de l'Ivermectine à Kpessidé

Ce tableau montre que la couverture thérapeutique est de 85% ; ce résultat est satisfaisant.

De même, nous avons lors de l'évaluation épidémiologique partieipé à la distribution deI'Ivermectine dans les villages évalués. Le tableau l4 présente les résultats des distributionseffectuées.

Date Région Bassin District Village Populationrecensée

Populationtraitée

Couverturethérapeutique

1810912003 Kara Kara Kozah Kpessidé 464 39s 85%

4t

s- l"

{"t"

\

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Tableau 14: Résultats de TIDC après évaluation épidémiologique

CommentaireLes résultats du tableau 14 montrent que le traitement à l'ivermectine n'a pas atteint sontauxde couverture, seuls les villages de Sakponé et de Sikan ont une couverture thérapeutiquesupérieure à 85% comme souhaité par le modèle ONCHOSIM; notons cependant que cesrésultats sont partiels du fait des absents le jour de l'évaluation.

2) Suivi /supervision sur le terrain

Le suivi i supervision réalisé dans cette étude consistait essentiellement à organiser desréunions et des enquêtes avec les acteurs impliqués dans la distribution de l'Ivermectine afind'échanger les idées et de décider conjointement des rôles et tâches de chaque acteur, dedécider des stratégies d'intervention appropriées et aussi de faire la collecte des dorurées. Lapopulation d'étude est constituée de:- directeurs préfectoraux de santé eÿou leur chargé préfectoral TIDC,- infirmiers responsables des USP.- chefs cantons des districts et les chefs des villages ou quartiers choisis,- distributeurs communautaires d'lvermectine et les membres de la communauté

villageoise dans les sites de l'enquête.Plusieurs teclaniques ont été utilisées pour la collecte des données sur le terrain à savoirI'observation, le questionnaire, l'entrevue et le « focus- group ».Le tableau suivant représente le site de l'étude réalisée.

Tableau 15 : site de l'étude réalisée

Touguel Kara Dankpen 408 311 76,23 815Sakponé Kara Dankpen 292 260 89,04 716Sikan Kara Dankpen 316 289 91,46 757Kadiol ll Kara Dankpen 302 186 61,59 506Titira Kéran Kéran 280 205 73,21 565Batto MÔ Sotouboua 66 38 57,58 114Aqbamassoum MÔ Sotouboua 335 142 42,39 429Tchechekou Mô Kpazakoe 314 209 66,56 573Sakpagninqa MÔ Kpazakoe 145 79 54,48 300Tchidoua MÔ Sotouboua 178 80 44,94 ttoKoTda Kpazakoe Kpazakoe 448 267 59,60 748Madtatom MÔ Sotouboua 108 7B 72,22 214Banda MÔ Sotouboua 269 148 55,02 421Total= 13 3 4 3461 2292 66,22 6434

Bassar Polyclinique de BassarBinah Solla ïiningouDankpen Hôpital de Guerin koukaDoufelgou Massedena Massedena

Kara

Kéran Hôpital de KantéNadobaWarengo

NadobaKokoutougouWarengoKoumâgouKoutougouTapoundé

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USP = Unité de soins périphériques

Les différentes réunions, enquêtes réalisées et leurs objectifs sont consignés dans le tableau l5

Tableau 16: Différentes réunions et enquêtes réalisées

DPS : Directeur préfectoral de la santéUSP = Unité de soins périphériquesATC : Agent de traitement communautaire

Autres activités de collecte et analyse des donnée.ç de TIDC

La collecte et I'analyse des données se font selon le circuit suivant :

Village+{ USP-++DPS+-+ Région+{ Coordination. A chaque niveau du circuit un feed back est effectué en cas de problème. L'analyse finale se

fait au niveau de la coordination. Il arrive aussi que la coordination fasse directement lacollecte des données à n'importe quel niveau du circuit lors des suivi/ supervision.

3.2.3 Evaluation épidémiologique

L'évaluation épidémiologique consiste à évaluer le niveau de I'infection chez les populationscibles.Elle permet d'apprécier I'impact des actions menées, notamment le traitement à l'Ivermectineet les traitement larvicides. Elle est basée sur des enquêtes répétées tous les 3 ans au coursdesquelles toute la population du village est examinée.

3.2.3.1 Objectifs, stratégie et techniques utilisées

L'objectif général de l'évaluation épidémiologique est d'apprécier l'évolution de la chargeparasitaire d'une population cible et partant de déterminer la prévalence de Ia maladie dans lesvillages à évaluer.La stratégie de l'évaluation épidémiologique est axée sur l'identification des villages, lerecensement des populations, la réalisation des biopsies cutanées et sur la sensibilisation /IEC.Au Togo, plusieurs techniques ont été utilisées à titre expérimental, parmi lesquelles nouspouvons citer le test de pansement à la diethyl-carbarrazine et les tests immunologiques. Maisces techniques n'ont pas donné des résultats satisfaisants. La seule méthode retenue reste labiopsie cutanée(à partir de I an) combinée à la palpation des nodules (à partir de 12 ans etplus).

Date préfecture Acteurs impliqués Obiectifs191A9D003 Kéran Chargé préfectoral, responsables des USP,

chef des villages, ATC, communauté- contrôler les activitésTIDC

- renforcer les activitésTIDC

- sensibiliser lesdifférents acteurs

2110912003 Binah Responsable de USP, chef du village,ATC, communauté

24109/2003 Bassar DPS , chefs des 9 cantons de Bassar25t0912003 Dankpen DPS, chargé préfectoral et les 10 chefs

cantons du district

43

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BIOPSIE. LECTURE

Il consiste à dénombrer à l'aide d'une loupe, des microfilaires émergées après 30 minutes

d'incubation en eau distillée de deux fragments de peaux prélevés des deux crêtes iliaques.

Les fragments de peaux négatifs sont réexaminés après une incubation de 24 heures dans le

sérum physiologique.

L'évaluation épidémiologique conceme les villages dits de « lere ligne » ; il s'agit des

villages situés à proximité des rivières et quelques fois des villages de « 2t" ligne » c'est - à -dire des villages séparés de la rivière par les villages de lere ligne.En général, les villages évalués sont retenus en fonction des critères suivants :

- la taille de la population (inférieure à 300 -350)- la proximité des rivières- l'existence des gîtes larvaires productifs.A titre expérimental un viilage peut être choisi suite à un phénomène inhabituel à savoir la

nuisance dans le village eU ou la présence de cas cliniques.

L'évaluation épidémiologique dans un village donné est reprise tous les trois ans tant que la

taille de la population le permet si non on choisit un village test à côté en se basant sur

l'observation et les trois critères précités.Au Togo, il y a environ 80 villages évalués depuis OCP ; près de 60% des villages évalués ont

une prévalence inférieure à 50Â.

En 2003, 22 villages sont prévus pour faire l'objet d'une évaluation épidémiologique.

Dans le cadre de notre étude, nous avons participé à l'évaluation épidémiologique simple dans

13 villages répartis dans la région de Kara et la région centrale.

44

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I)

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Le tableau l7a représente le rapport de l'évaluation épidémiologique sur les bassins de laKara et Kéran

Tableau l7a: Rapport de l'évaluation épidémiologique sur les bassins de Ia Kara, laKeran et la Mô (novembre -décembre 2003)

CMFL: charge microfilarienne(nombre de microfilaires dans les deux biopsies cutanées)

Tableau l7b: Résultats de Ia recherche des nodules par palpation

fiinée PobiKara Touguel 408 314 to 5,10Kara Sakponé 292 243 16 6,58Kara Sikan 316 273 30 10,99Kara Kadjol ll 302 176 14 7,95Kéran Titira 280 lio 14 7,95MÔ Batto 66 33 5 15,15MÔ Agbamasso 335 58 4 6,90MÔ Tchetchekou 301 17MÔ Sakpaninga 145MÔ Tchidoua 160 UKpazakoe Koïda 438 bMÔ Madjatom 107 0MÔ Banda 180 2Total= 4 13 3330 129

CommentaireCe tableau montre une amélioration des prévalences dans 9/13 des villages évalués encomparaison à I'année 2000, 2/13 villages ont une prévalence constante ei 4/13 villagesprésentent une prévalence supérieure à celle de l'évaluation précédente. Le taux de ladiminution est toutefois fonction du niveau initial de l'endémicité et elle est liée à la prise deI'ivermectine. Notons aussi que tous ces villages ont des taux de prévalence supérieurs auseuil prévu par le modèle épidémiologique qui est de 5Yo à l'exception du village deTchidoua.

BATTO bb 46 lo 39,100/o 0.39

CMFL

-: I

10%

AGBAMASSOUMOU 335 167 7 5,40% 0.09 1 5,10o/o

TCHETCHEKOU 301 235 27 16,90% o 1, 28,400/0

SAKPAGNINGA 145 95 15 28,700Â 0.26 22,300k

TCHIDOUA 160 '1 16 0 0% 0.0 16,30%

KOIDA 438 260 41 19.20% 0.20 't9,8%

MATCHATOM 107 91 11 24,00% 0.29 6,10%

BANDA 241 180 43 37,160/o 0.29 9,50%

SAKPONE zvt 207 16,80% 0.13 33.70%

TOUGUEL 408 314 28.60% 0,19 41,400/0

KADJOL 2 302 245 21 1 0,90% 0.10 28,20ÿo

SIKAN 316 94 36,90% 0.24 53,50%

TCHITCHIRA 280 202 41 22,700/o 0. 19 22,20%

45

llaoes,:

PO§ITIFSEXAlVIIN˧ ffi

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3.2.3.2 Analysedesparamètresépidémiologiques

Les différents paramètres étudiés sont :

- la prévalence qui est la proportion des individus porteurs de l'infection dans unecommunauté. Elle indique le niveau de l'infection dans la population étudiée.

- L'incidence qui est la proportion des individus d'une communauté qui sont devenusinfectés au cours de I'année écoulée; c'est le cas de nouveaux positifs après des

biopsies antérieures ou le cas d'un enfant né après le début des opérations de lutte etqui est positif par la suite. Elle indique si le niveau de l'infection augmente oudiminue.

- L'étude de migration qui permet de confirmer ou d'infirmer la transmission dans lazone.

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En dehors des différentes activités rapportées dans la partie 3.2, nous avons au cours de notreséjour, suivi d'autres enseignements relatifs à :

- la logistique en ce qui concerne les opérations aériennes,- la surveillance de I'efficacité des insecticides notamment une formation théorique sur

les tests de sensibilité.

Nous avons eu le privilège de suivre plusieurs communications orales dans le cadre desactivités intégrées de la direction régionale de santé (DRS) de Kara :

i) à Kanté dans la préfecture de la Kéran nous avons suivi une réunion concernant le2eme plan quinquennal du Programme UNICEF au Togo, à savoir les priorités del'IINICEF et la préparation de la revue sectorielle préfectoral e2003,

2) à Bassar, nous avons suivi I'exposé présenté par le docteur Awokou FantchéDirecteur préfectoral de la santé(DPS) au sujet des activités 2002-2003 sur lepaludisme ; spécialement les activités réalisées et celles non réalisées, les résultatsobtenus, les points positifs et les points à améliorer.

De même, nous avons suivi les campagnes de vaccination en stratégie avancée pendant lapériode des évaluations épidémiologiques.

Nous avons également participé à la deuxième réunion transfrontalière Bénin -Togo dans lecadre de la lutte contre I'onchocercose.

Nous avons réalisé un message de sensibilisation - radio sur l' onchocercose, diff,sé partoutes les radio locales au Togo.

CONCLUSION

Au terme de notre stage, les objectifs assignés ont été atteints. Nous avons pu nousfamiliariser avec les techniques d'évaluation entomologique(prospection des gîtes larvaires,capture des femelles de simulie, techniques d'identification et de-dissection dés simulies) eicelles d'évaluation épidémiologique utilisées dans les SIZ notamment au Togo et au Bénin envue de surveiller I'onchocercose. Cefte formation qui a été à la fois théoriquJet pratique nousa permis d' avoir un aperçu général sur les différentes activités de lutte .ont., l' ônchôcercoseet de nous rendre compte de I'effrcacité et de I'importance des différentes activités menéestant du point de we épidémiologique que du point de vue entomologique.Toutefois nous avons été confrontés à des difficultés le plus rorréri liées aux phénomènesatmosphériques. En effet, nous avons dû à plusieurs reprises annuler ou reporter certainesactivités (routes impraticables ou ponts inondés suite aux intempéries de la saison pluvieuse);lors des prospections par exemple certains gîtes étaient inaccessibles et d'autres nôyés ; il enétait de même pour les activités TIDC où nous noavions pas pu joindre certaines localités pourles suivi/supervisions.

Ce stage a été un bon complément à la formation reçu au préalable au laboratoire de biologiemoléculaire du centre de surveillance pluripathologique.Nous gardons vivement l'espoir de pouvoir un jour mettre en pratique cesconnaissances.

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BIBLIOGRAPHIE

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JOURNAL DE STAGE

Semainel:du4au9aoûtRéception du programme de stagedépart de Ouagadougou et arrivée à Kara, présentation du personnel de la ZIS/Kara et visiteguidée de la base de Kara,briefing avec Mr Gomina sur la bioecologie des vecteurs de l'onchocercose,familiarisation avec les différentes flrches entomologiques et calcul des differents paramètresentomologiques.Départ à Lomé pour un problème administratif.

Semaine 2 : du 1 I au 16 aoûtBriefing radio avec les differents réseaux,briefing avec Mr cina responsible aerops sur les insecticides,briefing avec l'équipe de Ever groen,activités sur le terrain(prospection des gîtes larvaires, Iecture des échelles de crues, initiationaux techniques de capture et de dissection de femelles de simulie) avec l'équipe constituéede: Mr Naniogue CBN/Kara ,Mr Batascome auxiliaire de labo et boatman, Mr Boukarychauffeur du véhicule.Préparation du rapport des activités de la semaine (fiches entomologiques et réalisation de lacarte des résultats),retour à Lomé pour le problème de visa.

Semaine 3 : du 18 au 23 aotrtIdentification morphologique au laboratoire des stades préimaginaux de,S. damnosum, rappelsur I'anatomie de la simulie adulte avec Mr Naniogue.Préparation du rapport des activités de la semaine avec I'ensemble de l'équipe.Briefing avec Mr Aké sur les généralités de I'onchocercose et sur les opéiations aériennes.

Semaine 4 : du 25 au 30 aoûtBrieflrng radio des activités de la semaine,briefing à Sarakawa avec Mr Carvalo chef pilote de la campagnie Evergreen sur l'utilisationdu Global positionning system(GpS),départ de la mission sur le terrain (prospection , lecture des échelles de crues, capture etdissection des femelles de simulies).

Semaine 5 : du l"' au 6 septembreBriefing radio des activités de la semaine,dissection des femelles de simulie capturées en vrac,briefing à la DRS sur la mise en oeuvre du TIDC au Togo, briefing avec Mr Biléou sur lestests de sensibilité, suite des briefings avec la DRS sur l'évàluation epidemiologique,présentation de l'exposé au CVCT/ZIS avec poLu thème <lei notions- àe base surI'onchocercose>,briefing sur les opérations aériennes(familiarisation avec les différentes fiches des traitementsaériens), préparation des différentes fîches des résultats entomologiques de la semaine.

Semaine 6 : du 8 au 13 septembreBriefing radio, suite des dissections de femelles de simulies capturées en vrac,suite des briefings avec l'équipe nationale sur les activités TIDC,

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observation sur le tenain de la distribution de I'lvermectine dans le village de Kpessidé,

connaissance du programme d'exploitation des débits, briefing avec le CVCT/ZIS sur lalogistique,établissement de la carte des traitements aériens, détermination des coordonnées

géographiques d'un gîte.

Semaine 7 : du 15 au 2l septembreBriefing radio,identification des différentes stades larvaires de S.damnosara, suite dissections des femelles

capfurées en vrac,exercice sur le calcul et l'interprétation des paramètres entomologiques avec Mr Gomina,

participation à l'épandage aérien de larvicides(Vectron et Vectobac) sur la Kara et ses

affluents,observation sur le terrain - suivi/supervision des activités TIDC dans les préfectures de laKéran et de la Binah.

Semaine 8 : du 22 au27 septembreBriefing radio,suite des suivi/supervision des activités TIDC dans les préfectures de Bassar et de Dankpen,

dissection à la base de Kara des femelles de simulie, établissement des différentes fiches

entomologiques de la semaine.

Semaine 9 : du 29 septembre au 4 octobreBriefing radio,départ sur le terrain au Bénin(prospection des gîtes larvaires, lecture des échelles de crues,

capture et dissection des simulies) avec les 2 équipes de la base de Parakou composées de MrsAdam CBNÆarakou, Boukary L. technicien de laboratoire, Boukary A. auxiliaire de labo ,

établissement des fiches entomologiques de la semaine à la base de Parakou.

Semaine 10 : du 6 au l1 octobreParticipation à la réunion transfrontalière Bénin/Togo,suite des activités sur le terrain béninois(prospection des gîtes, capture et dissection des

simulies),briefing avec le CBN/parakou sur les différentes activités de sa base,

exercice sur la détermination des coordonnées géographique d'un point.

Semaine 11 : du i3 au 18 octobreBriefing radio,rédaction du rapport de stage,briefing avec Mr Naniogue sur l'identification des espèces de S. damnosum par lacytotaxonomie,dissection des simulies de Landa Pozanda, établissement des fiches et carte des résultats

entomologiques de la semaine.

Semaine l2 : du 20 au 25 octobreRédaction du rapport de stage, dissection des simulies de Landa Pozanda, établissement des

fiches et cartes des résultats entomologique de la semaine.

Semaine l3: du 27 octobre au 2 novembreBriefing radio, activité sur le terrain( prospection des gîtes larvaires sur la Kara &. affluents et

la Mô & ses affluents, lecture des échelles de crue, dissection des simulies capturées), début

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de la mission sur l' évaluation de I' efficacité de la formulation de Téméphos Phytagri(prospection des rivières Aoulosso et Anié réunion de planification du travail, test àedispersion spontanée.

Semaine 14: du 3 au 9 novembreSuite de la mission( prospection et récolte des larves sur I' Anié, test de sensibilité, test d'efficacité en "trough", prospection avant traitement en rivière et chois du point d' épandage,marquage des support et essai en rivière du Téméphos Phytagri, contrôle du traitement enrivière, prospection de la Sota).

Semaine l5: du 10 au 16 novembreSuite de la prospection sur la Sota et marquage des supports, récolte des larves, essai enrivière, test d'efficacité en "trough", test de sensibilité, contrôle de I' essai en rivière, séancesde travail avec le Directeur de l' APOC, le Docteur A. Sékétéli (petit compte rendu sur ledéroulement du stage, remarques sur la rédaction du rapport préliminaire).

Semaine 16: du 17 au23 novembreRéunion de planification du travail avec l'équipe nationale du Togo sur les missions relativesaux évaluations épidémiologiques, début de la mission B(rencontre avec le préfet deDankpen, évaluations épidémiologiques suivi de la distribution de I' ivermectine et desstratégies avancées de vaccination à Touguel, Sakponé, Sikan, Kadjol II et Titira).

Semaine 17: du 24 au 30 novembreSuite et fin de la mission B(contrôle de l' évaluation épidémiologique de Titira, établissementdu rapport de la mission), séance de travail avec le CVCT, Mr A. Aké(remarques sur larédaction du rapport final).

Semaine l8: du l" au 7 décennbreRédaction du rapport final, dissection des simulies capturées à ALEHEzuDE le 3/12, début dela mission C

Semaine 19: du 8 au 14 décembreSuite de la mission C( évaluations épidémiologiques à Batto,Agbamassoumou, Tchetchekou,Sakpagninga, Tchidoua, Koida, Matchatom et Banda), finalisation du rapport de stage etretour à Ouagadougou.

a

5I

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ANNEXES

ANNEXE A

TERMES DE REFERENCE ET PROGRAMME DE STAGE

1 Activités de lute antivectorielle

Etude de la bio-écologie du vecteur ;

Etude morphologique des différents stades aquatiques(larves, nymphes) de S.

damnosum et autres esPèces ;

Préparation des solutions de conservation des échantillons du vecteur ;

Identification des différents stades de O. volvulus et de montages des spécimens entre

lame et lamelle pour les identifications au labo ADN ;

Initiation à la technique de dissection pour l'évaluation de l'âge physiologique des

simulies et recherche, identification et comptage des parasites chez le vecteur ;

Initiation à la technique de capture des simulies ;

Prospection larvaire pour évaluer l'efficacité des traitements larvicides ;

Diffèrentes techniques d'identification du vecteur(adultes et stades aquatiques) ;

Informations sur les différents larvicides utilisés avant par OCP et maintenant par les

SIZ. Caractéristiques, persistancee dans I'environnement, toxici;té pour la faune non

cible, formulations, doses opérationnelles, portée etc ;

Techniques de traitements au sol(techniques d'application, précautions etc) ;

Epandage aérien de larvicides ;

Tests de sensibilité, essais en rivières ;

Collecte et analyse des données entomologiques, présentation des résultats ;

Organisation, exécution et analyses des résultats de 1'étude d'impact del'ivermectine et

deia détection précoce de la recrudescence de I'infection onchocerquienne ;

Differentes méthodes disponibles de lutte contre Ia nuisance simulidienne ;

Stratégie de traitement larvicide contre la nuisance simulidienne.

2. Activités de TIDC dans les SIZlKara

Briefing avec l'équipe nationale sur la stratégie et la mise en æuvre du TIDC ;

Observation sur le terrain de I'application du TIDC ;

Autres activités de collecte, analyses des données de TIDC ;

Briefing sur l'évalun épidémiologique: objectifs, stratégie et techniques utilisées,

analyse des paramètres épidémiologiques'

a

52

Page 53: Lutte - apps.who.int

ANNEXE B

CYCLE DE DEVELOPEIVIENT D 'olVCHOCERCA VOLVULUS ETTRANSMISSION DE L'ONCHOCERGOSE

t

a

1 èromue

2èmemue

DEUXIEME STADE LARVAIRE (12}(395.500 x 35-40 mlcronr)

LârYês roncontréos dâni lesmusclos thorôciques 3 ct demià5 lo repâi dé sa

PREMIER STAOE LARVAIREForme sauclsso (L1){3O0-a{10 r 30t0 mlcronr)

LatveS rcncontrôes dans lormuscler thoraclquêg 2 et demlù {.lourr eprè: lr repas dê 3ang

TROrS TEMESTADE r.ARVAIRE(Ut)Forme lntramucculalre

(45O-r0O x 25-30 mlcronsl

Lârves rencontréca dâns hsmuscles thoraclques 4 ct demi

à 6 Jours après lê repas de aang

PREMIER STADE I-ARVAIREMicrofilaires

Ler mlcrorllairer pasréos dan3.l'hémocèle gagnent ler muscler

thoraclqu.s it poursuivcnllour dovoloppoment

TROISIEMESTADE Lq,RVAIRE (13)Forme lnfectante,

(550{25 r 19.24 mlcronr)plvr mobih qur lr forme

lnlramu3culalroLarves roncontrêos, 5 êt deml â E

Jours oprès le repas do sang, dansle thorar, lâ lête otlou l'abdomen,el cxcepllonn.llimgn danr d'rutr€sp.rtl.s du colpr (p:tter, antrnnGs,

haltàrr3 ctc,..)

Seulcs lcr mlcrclllrlrur qul éch.pp.ntâ I 'rfrprlronrcmeni pa. la mcmbrrnêp{dtrophiquc pouvcnt sq dêvelopp€r

rprè3 p.ssag! danr I'hémæal. clrnsulta daE l6 mu3clea lhoràciques

REPAS DE §ANG

Fermâtioq delr mçmbrangp{rllrophlqui

!ngestion Cemicrofilalres

EVOLUTION DU

PARASITE CHEZ

LE VECTEUR

1î REPAS DE SANGTransmission delarves lnfectantes

§0u16 lor L3 tôi.p.sY.nl atrritanamitrr

PASSAGE DU PARASITE( mlcrofllalres)

DE L'HOMME AU VECTEUR

PASSAGE DU PARASITE( L3 têtel

DU VECTEUR A L'HOMME

\

Microfilalreedermlquos

(gmbrys. .re 300 Lto mlc.onr dclffgæqr 3t anvlron 6 mlcronl d'ap.ba!ur)vivent dans le tissus dermique

Long6vité E 6 mols à 24 molsEllca

"ny!hl$.nt lea thiu3 oculrlrcr à un crrt.tnpuil d€ càlr9o mlcrolllü|ffn. darmlque (scullyrrl.blc aclff 16 lôdtyldur ct l: recâr ptrisitatrel

microfilalres

(3 I 7 Joun .prar ?)3àmo muo

VLrrvc {àm. itrdc (L/a}

ÿ

(4âcV€rs

4ème mus ?

Yremrlnr3 aprô3 ?)adultes Juvénlle$

EVOLUTION OU

PARASITE CHEZ

L'HOMME

Mlgratlon deamlcrofilairesdans le derme PRODUCTION MASSIVE OE

MICROFILAIRES10 à 15 mols après transmlsslon doslarves [nfoctantes

500 000 à 1000 000de microfilalros par

femelle et par an

VERS ADULTESLongévité=8â'15ans

Vivent généralement dans leskystes ou nodules ou onchocercomes

fta€BP Un kys(ô ranlcrmogdlC.alcmont 1 l2mâls3 + 213 frmallrs

FemellesL-30â60cmD r0,4à0.Emm(vlvlpares)

Mâles(très p€titslL-3â5cmD r 0.02 mm

53

I

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ANNEXE C

METHODE D'IDENTIFICATION MORPHOLOGIQUE

a

des differentes de la simulieTête Thorax Code Abdomen Groupes d'espèces- antenne claireou au moins I à 4segmentsantennairesclaires

touffes alairesclairesprocoxa clairepar rapport à lacouleur du thorax

0lou02

06

06

- soies du 9'tergite sont claires

Savanicole(sav)

- antenne sombreentièrement ou aupluslà5segmentsantennaires clairs

touffessombresclairesprocoxasombrethorax

alaireset/ou

ausslque le

0l- 0702- 0703- 0704- 0705- 07

- soies du 9"tergite claires oumixtes

Forestière Sousiqua

antenne sombremais l" articlegénéralement pâle

touffessombresprocoxafoncéethorax

alaires

ausslque Ie

04- 0805- 08

- soies du 9'tergite sombres

S. yahense

54

Page 55: Lutte - apps.who.int

a

ANNEXE D

PROTOCOLE DE CONSERVATION DES LARVES D'O. SPP

PROTOGOLE DE COLLECTE D ES LARVES D' ONCHOCERCA SPP

VEUILLEZ SUIVRE LE PROTOCOLE DECRIT CI-DESSOUS POUR LA COLLECTEDES LARVES D'O'VCHOCERCA SPP. TROUVEES LORS DES DISSECTIONS DEFEMELLES DE SIMULIES.

I}IATERJEL NECESSAI RE :

AIGUILLES A DISSIC'I'ION, LANfES, LAMEI.I-I,]S. I'ERNIS À ONGLES, CRAYONFETITIIE INDELEtsILT] A POINTE I.'INE. I]OI'rE DE COI,LECTION POI]R I-,AiVIES.

- [II.SSFQI IER I.^ SI\1I]I-JI:

; SI;P,,\RER I,IIS I;\NVI:S

LARYESovÀnɧ I lntFs0I y^r.H(ÿl

\<fr)

VERNIS Â ONGLEAUX a CO|HS

ovatHtl

-

- I,AISSER i.I]S LAR\'[S A(](. L,NTIiF

- I-^lSSttl{ Lr-S DLtsRISI)'AIJDO\,I I..N ]\ DRO JTi:

- .tH'l I:lt 1.,\ 1[l I l:'l'l_L ll.lORAX

- Lr\1.§SF-R Sir('llLR

- l'l.r\tlIlt l)l:S l.\11l:l I.lls

- S(. ELLtIt At,\ :l ( OtN:i

z ll)LN IIFIFR I A l-^ir4l:

LORS DU PLACEMENT DES LAMELLES, VEUILLEZ A LAISSER UNE I"4ARGE LIBRESUFFISANTE POUR GLISSER LA IAME DANS LA BOITE DE COLLEC'I'IôN

SI POSSIBLE, COTLER L'ETIOUETTE DE COLLECTION AVEC UNE GOUTTEDE VERNIS A ONGLE

PRI]NIZ- SOIN D'INDIQUER LE NUI\IIITO D}: I,,A FEJ\.IEl.I.E §I:I,oN LÂ I.'ICIIE ]..\. S'II. S'AG]'I I)EC.{PTIIRES DI,. POST-CON'IROLE : ECRTRE : p0s^.r-(.

tr

ra

i

55

-F- -----a'

t'

Page 56: Lutte - apps.who.int

ANNEXE E

CONCENTRATIONS DES DIFFERENTS INSECTICIDES EN FONCTION DES DEBITS

Tableau des concentrations

a

-

J

INSECTICIDES COST: U.s§/L OPERATIONNAL DOSAaE

AN\CES PERNiI CÂRBO Ero l.lsEclnci|rçs ffi slî/ElES

19&t 13.50 3.45 1350 18.75

19æ 1136 4.06 9.66 21.fi

19S 11.86 4.æ 418 8.ÿ/ 21.§ 26.45

1991 ,l)"4 4.U 17.05 10.64 20.59 x.451Sg2 464 17.02 10æ n.82 26.45

19æ 't3.94 4.64 8.æ 17.02 1029 æ.82 26.215

{æ4 13.94 464 8,â 17.02 10â n.82 Â.45 u.15

1995 13.94 4.æ 8.â 17.02 10,9 m.82 26.45 u.151996 13.94 464 &æ 17.02 10.æ n.82 26.45 24j5$sr 13.94 4.æ 8.æ 17.02 1029 m82 26.45 ?415

19S 15.58 493 ô.b 16.05 10r9 n.82 26.45 z*'1519æ 15.96 7.8t 5.86 15.la 10.98 n.82 26..15 2415

20m 17.14 5.74 5.C2 10.98 26.,15 2415

m1 4æ 4.ÿ2 B.û

TEIvEFI-E

ABAÏE

$10mls :0.31/nB

1l-50n€&:02ÿn9

>50nûs:0.15Un6

-0-0-0È0

0x0x0 x0

Ft-cxtM 0.161/mi

FryRACLOFG 0.{Zlmi

0.045Um3

0.06Um3

CAFffiIfAÀI 0.1âhtû

0.nfnl0.541/no

Débit(mr/s) Insecticide Concentrations(L/ mr) Observations0- l011-50

>50Temephos

0,30,20.15

Vectobac 0,72 Si le débit est inferieur à lmr/s,arrondir la quantité à épandre à Ilitre par point d'application.

Teknar 0,54 Si le débit est inferieur à lmr/s,arrondir la quantité à épandre à 1

litre par point d'application>10 Phoxime 0,16 Réservé aux traitements aériens

seulement>15 Pyraclophos 0.12 Réservé aux traitements aériens

seulement>15 Etofenprox 0,06 Réservé aux traitements aériens

seulement>70 Permethrine 0.045 Réservé aux traitements aériens

seulement