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Les nuages...là-bas... les merveilleux nuages DOSSIER DE L'ENSEIGNANT Autour des études de ciel d'Eugène Boudin Hommages et digressions du 10 octobre 2009 au 24 janvier 2010 Musée des Beaux Arts André Malraux 2 boulevard Clémenceau 76600 Le Havre Co-production FRAC Haute-Normandie

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DOSSIER DE L'ENSEIGNANT MUSEE ANDRE MALRAUXLes nuages... là bas les merveilleux nuagesAutour des études de ciel d'Eugène Boudin, Hommages et digressions du 10 octobre 2009 au 24 janvier 2010Musée des Beaux Arts André Malraux, Le HavreMagali MORELLicence Pro METI BESANCONMédiation, dossier enseignant

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Les nuages...là-bas...

les merveilleux nuages

DOSSIER DE L'ENSEIGNANT

Autour des études de ciel d'Eugène BoudinHommages et digressions

du 10 octobre 2009 au 24 janvier 2010

Musée des Beaux Arts André Malraux2 boulevard Clémenceau76600 Le Havre

Co-production FRAC Haute-Normandie

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SOMMAIRE 1. Le musée en quelques mots………………………………………..…p. 1 2. Informations pratiques pour les écoles……………………………....p. 2 3. Introduction à l’exposition……………………………………………...p. 3 4. Sélection d’œuvres et éléments biographiques………….….……….p. 5 5. Place de l’exposition dans les programmes………………………….p.10 6. Pistes pédagogiques……………………………………………………p.11 7. Bibliographie……………………………………………………………..p.13 Ce dossier a été conçu pour les enseignants du 1er degré. Compte tenu de la richesse de la thématique et du foisonnement des pistes proposées, son adaptation est possible pour les élèves de collège et lycée.

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1. Le musée en quelques mots Créé en 1845, le musée des Beaux-Arts du Havre fut détruit par les bombardements de la seconde guerre mondiale. Il renaît en 1961 et André Malraux, Ministre de la Culture, qui lui donne son nom, en fait un symbole du programme de reconstruction. Musée le plus moderne d’Europe à l’époque, c’est aussi le premier musée maison de la culture de France. La sculpture monumentale de Henri-Georges Adam, « Signal », qui lui fait face sur le front de mer livre un message fort : la culture, ouverte à tous, constitue le fondement d’une renaissance. Le musée Malraux est alors conçu comme un phare culturel, signalant le relèvement d’une France nouvelle. Et l’édifice ne distingue pas entre les arts : peinture, cinéma, musique, théâtre, danse ont droit de cité, à part égale, dans cet écrin de lumière dont l’adaptabilité se traduit par une grande flexibilité des espaces. Objet d’une rénovation complète en 1998, cette nef d’acier et de verre, temple de la lumière et de la culture qui éclaire, réunit notamment les chefs d’œuvre de Boudin et des grands maîtres de l’impressionnisme. Les collections du musée couvrent toutes les époques de la fin du Moyen Age au vingtième siècle. Une politique d’acquisition dynamique vient enrichir périodiquement ses collections. Ainsi en 2003, la ville du Havre acquiert Vague par temps d’orage, tableau de Gustave Courbet peint à Etretat en 1869. En 2004, grâce à la donation exceptionnelle de la petite fille d’un collectionneur havrais, deux cent cinq œuvres, parmi lesquelles des tableaux d’Eugène Delacroix, de Pierre-Auguste Renoir, de Monet, d’Edgar Degas, de Camille Pissarro ou d’ Henri Matisse, élargissent encore les collections impressionnistes et fauves.

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2. Informations pratiques pour les écoles Musée Malraux 2 Boulevard Clémenceau 76600 Le Havre Tel : 02 35 19 62 62 - Fax : 02 35 19 93 01 - [email protected]

Contact enseignants : Michele BLANCHARD Professeur détachée, elle est à la disposition des enseignants le mercredi de 10 h 30 à 12 h 30 Permanence téléphonique : 02 35 19 62 61 lundi, mercredi, vendredi de 10 h à 12 h Courriel : [email protected] Des cycles pédagogiques peuvent être élaborés avec les enseignants et s’insérer dans un projet pédagogique, dans le cadre du projet d’établissement, des ateliers de pratique artistique des collèges et lycées ou des classes spécifiques. Horaires d’ouverture : Du lundi au vendredi de 11h à 18h Le samedi et dimanche de 11h à 19h Fermé le mardi et les 1er janvier, 1er mai, 14 juillet, 11 novembre, 25 décembre. Visiter l’exposition avec sa classe : • Les visites actives : Dialogue avec un conférencier plasticien, autour d’un thème, elles sont modulables au gré de la demande. • Un parcours : De Courbet à Matisse. • Les ateliers : Toujours associés à une visite, ils permettent d’expérimenter et de fixer les notions abordées devant l’œuvre. Formation des enseignants Afin de faciliter la préparation des visites de classe, nous proposons une sensibilisation à l’utilisation du musée et à la lecture de l’œuvre d’art. - Une visite et une réunion d’information au début de chaque exposition. - Des modules de formation à la carte ou parfois inclus dans le plan académique de formation. Visite de l’exposition « Les Nuages… là-bas… les merveilleux nuages » réservée aux enseignants : mercredi 14 octobre 2009 à 14H00 (réservation obligatoire auprès de Michèle BLANCHARD) Tarifs Visite active : 14 euros par classe ou groupe de centre de loisirs. Atelier de pratique artistique : 14 euros. Visite et atelier sur une demi-journée : 24 euros. Entrée gratuite pour les accompagnateurs. Un transport est à la disposition des écoles du Havre 15 à 30 minutes avant la séance. Accessibilité Lieu accessible aux personnes à mobilité réduite en fauteuil roulant Réservation Tel : 02 35 19 62 61 ou par mail à [email protected]

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3. Introduction à l’exposition

Avec l’exposition «les nuages…là-bas… les merveilleux nuages… », titre emprunté à Baudelaire, le musée Malraux invite à une découverte poétique des nuages dans la peinture et la photographie du milieu du XIXème siècle à nos jours.

La présence, au sein des collections du musée, d’un nombre considérable d’études de ciel du peintre normand Eugène Boudin est à l’origine de l’exposition. Fruit d’un partenariat avec le FRAC Haute-Normandie, elle s’inscrit dans le cycle « hommage et digression » initié en 2004 avec La Vague, hommage à Courbet et sa célèbre série des « Paysages de mer ».

Si Boudin n’est pas le seul peintre à s’être intéressé aux nuages, il est sans doute l’un des derniers à s’être passionné pour ce motif. Sa première participation au Salon de Paris en 1859, avec Le Pardon de Sainte-Anne-La Palud, lui vaut d’être remarqué par Baudelaire. Mais dans son article, l’écrivain s’attache surtout à décrire avec lyrisme les œuvres qu’il a vues dans l’atelier de l’artiste à Honfleur, des études de ciel qu’il qualifie de « prodigieuses magies de l’air et de l’eau ». Ces études sont le prélude d’une longue série, tentative de « nager en plein ciel, d’arriver aux tendresses du nuage » et de saisir l’insaisissable. Courbet ne lui aurait-il pas dit : « Vous êtes un séraphin, il n’y a que vous qui connaissiez le ciel » ?

C’est également en 1859 que la photographie, née vingt ans plus tôt, fait sa première apparition au salon de Paris. A l’époque où Boudin peint, Charles Marville photographie des grands ciels sombres. L’exposition associe donc aux pastels, aquarelles et huiles du peintre, des photographies d’artistes du XIXème, XXème et XXIème siècle. Le parcours permet de découvrir les différents regards que portent les photographes sur les nuages au fil du temps et des progrès de la technique.

Au milieu du XIXème siècle les lacunes de la technique conduisent les photographes à user de subterfuges pour capter les nuances du ciel. Les temps d’exposition pour un rendu fidèle des ciels lumineux et des paysages plus sombres étant différents, certains eurent l’idée d’imprimer deux négatifs, l’un pour le ciel, l’autre pour le paysage. Ainsi, Gustave Le Gray, considéré comme l’un des grands « primitifs », parvint en utilisant cette astuce à obtenir un rendu esthétique exceptionnel. Le Gray avait compris que la force expressive avec laquelle le réel était représenté comptait plus que l’exactitude du réel.

L’exposition présente ensuite ce qu’il advient du nuage photographié au XXème, depuis que la technique maîtrisée ne limite plus le photographe mais sert au contraire l’artiste dans sa recherche de créativité ou sa rêverie. Sous l’impulsion de l’américain Alfred Stieglitz, dans les années 1920, le nuage devient un objet d’expérimentation, une forme poétique. Avec le surréalisme, le nuage autonome se prête à l’humour, aux mises en scène, digressions qui se prolongent aujourd’hui avec les œuvres de Vik Muniz , Gilbert Garcin ou Pierre et Gilles.

Elément structurant du paysage ou objet poétique, le nuage n’en finit pas de séduire les artistes. L’exposition confronte leurs propositions qui se complètent et se répondent à travers des dialogues passionnants, drôles ou surprenants.

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4. Sélection d’œuvres & éléments biographiques Eugène BOUDIN et ses « prodigieuses magies de l’air et de l’eau » (Honfleur, 1824 – Deauville, 1898)

Eugène Boudin, Etude de ciel, vers 1888-1895

Eugène Boudin apprend d’instinct à dessiner, griffonnant sur le papier face au spectacle que le ciel et la grève natale lui apportent. La ville du Havre devient rapidement le lieu de la vocation artistique du peintre. En 1811, Boudin ouvre une papeterie dans laquelle il développe une activité d’encadrement. Il fait la connaissance de nombreux artistes de passage au Havre et occupe ses moments de liberté au croquis d’après nature. Boudin s’installe à Paris en 1851, grâce au soutien qu’il a obtenu de la Ville du Havre. Il se rend au Louvre presque quotidiennement, copiant les maîtres hollandais qu’il admire, consacrant son temps libre à dessiner sur le motif. Au seuil des années 1860, il officialise sa carrière en présentant un tableau de grande taille d’esprit très romantique, Le Pardon de Sainte-Anne-La-Palud, au Salon de 1959. Le Pardon, véritable morceau de composition, est bien éloigné des études contemporaines de l’artiste d’après nature. Dès 1859, Baudelaire évoque le premier, dans son compte rendu du Salon, ces études récemment vues chez l’artiste, « prodigieuses magies de l’air et de l’eau ». Le ciel normand et ses variations perpétuelles vont occuper le peintre toute sa vie, de ses premiers pastels ou petites huiles sur papier des années 1850 à ses esquisses tardives peintes entre 1888 et 1895. Boudin, dans ses carnets, évoque dans une magnifique envolée lyrique : « Nager en plein ciel. Arriver aux tendresses du nuage. Suspendre ces masses au fond, bien lointaines dans la brume grise, faire éclater l’azur. Je sens tout cela venir… »

(D’après Géraldine Lefebvre)

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Gustave LE GRAY, le plus grand des « primitifs » (Villiers-le-Bel, 1820 – Le Caire, 1884)

Gustave Le Gray, Effet de soleil dans les nuages – Océan, 1856-1857 Le Gray, peintre de formation, comprend vite les possibilités documentaires et esthétiques de la photographie, qu’il pratique dès les années 1840. Photographe majeur des débuts de la photographie en France, il allie à une grande maîtrise technique une sensibilité esthétique rare. Du daguerréotype au calotype en passant par le négatif sur verre au collodion ou sur papier ciré, Le Gray innove et invente notamment avec ses « ciels rapportés ». En 1851, il est chargé avec cinq autres photographes par la Commission des monuments historiques de photographier le patrimoine des édifices historiques français, première commande publique, au sein de laquelle il se voit confier le grand quart sud-ouest de la France dont il reproduit les monuments les plus remarquables. En 1856, il se rend en Normandie et réalise ses premières marines baignées de lumière, qu’il poursuit l’année suivante à Sète dans une seconde série comprenant La vague brisée. Le Gray invente un nouveau paysage marin grâce à la superposition de deux négatifs ; il pallie ainsi la différence des temps d’exposition pour la mer et le ciel. Un ciel dont les masses nuageuses est rendu avec une grande finesse de détails et de contrastes.

(D’après Géraldine Lefebvre)

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Les « Equivalents » d’Alfred STIEGLITZ (Hoboken [New-Jersey], 1864 – New-York, 1946)

Alfred Stieglitz, Equivalent, 1925 Alfred Stieglitz est l’un des pictorialistes américains qui oeuvra le plus pour la reconnaissance de la photographie et son acceptation en tant qu’art à la fin du XIXème siècle. Formé en Allemagne dès 1881, il se passionne pour l’aspect technique de la photographie. De retour à New York en 1890, il rejoint l’année suivante la Society of Amateur Photographers et, en 1997, il se lance dans l’édition d’une nouvelle revue, Camera Notes, et dans l’organisation de nombreuses expositions. Son travail se caractérise par un pictorialisme simple privilégiant comme sujet la ville de New York sous la pluie, dans le brouillard ou même en pleine nuit. Il fonde le groupe Photo-Secession, dont la revue Camera Work paraît en 1903. Avec le soutien de Steichen, son correspondant en Europe, Stieglitz expose à la galerie 291 la peinture moderne européenne. Des dessins de Rodin, le travail de Cézanne, Van Gogh, Braque et Matisse furent ainsi présentés au public américain. En 1917, c’est la fin de Camera Work et de la galerie 291. Il rencontre Georgia O’Keeffe qui lui inspire une série de portraits qu’il réunit dans un recueil, Georgia O’Keeffe : A Portrait. En 1923, il expose ses photographies de nuages et, dès 1925, dirige la galerie Intimate. Il arrête la photographie en 1937.

(D’après Géraldine Lefebvre)

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Gilbert GARCIN, arpenteur du ciel (La Ciotat, 1929)

Gilbert GARCIN, Le Poids des nuages, 2000 Gilbert GARCIN est un jeune photographe de 71 ans qui vit et travaille à Marseille. Dès son départ à la retraite, il y a sept ans, il décide de ne plus faire qu’une chose : être photographe. Il se rend pour cela aux stages d’Arles où il apprend le photomontage. Depuis, imaginant un personnage dont il porterait la défroque à l’instar d’un Tati à qui il aurait emprunté le chapeau dans ses premières images, il se photographie et se met en scène dans différentes situations à la limite du réel. Les petits décors qu’il bricole avant de les photographier en y plaçant son portrait produisent des images presque vraisemblables. Chaque scène nous raconte une possible aventure de Gilbert Garcin avec un humour et une dérision qui n’excluent pas une sourde angoisse.

(D’après Anne-Marie Castelain)

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PIERRE et GILLES (La Roche-sur-Yon, 1950 et Le Havre, 1953)

Pierre est photographe, Gilles est peintre. Ils travaillent ensemble depuis 1976. Chacune de leurs images, des photographies rehaussées de peinture toujours uniques, met en scène une histoire avec la tendresse ou la cruauté des contes pour enfants et la précision d’un tableau de genre. Pour cela, leur panthéon personnel s’ouvre aux icône du monde actuel, d’Etienne Daho à Madonna, de Catherine Deneuve à François Pinault, tout autant qu’à des anonymes rencontrés au fil d’une vie. Eux-mêmes n’en sont pas absents à travers les nombreux autoportraits qu’ils ont réalisés.

L’Ange blessé, 1990, photographie couleur rehaussée à la peinture Ils ont su très vite imposer dans le champ de la photographie plasticienne contemporaine leur iconographie singulière inspirée tour à tour des images pop, mythologiques, féeriques, burlesques, religieuses ou érotiques, et qui a toujours remporté un vif succès populaire comme professionnel. En témoignent le Grand Prix photographique de la Ville de Paris qu’ils ont reçu en 1983, ainsi que leurs expositions à la Maison européenne de la photographie de Paris, au Museum of Modern Art de Glasgow, au Ginza Art Contemporary Art de New York... Leur production s’est également ouverte à l’occasion à des travaux publicitaires, des couvertures de magazine ou des clips musicaux.

(D’après Anne-Marie Castelain)

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5. Place de l’exposition dans les programmes La richesse de l’exposition permet d’envisager un travail associant plusieurs disciplines. • A l’école maternelle Percevoir, sentir, imaginer, créer : découvrir, utiliser et réaliser des images et des objets de natures variées. • Au cycle des apprentissages fondamentaux Histoire des arts : Aborder des œuvres d’art autour de quelques repères historiques. Pratiques artistiques : arts visuels Pratique régulière et diversifiée de l’expression plastique, du dessin et la réalisation d’images fixes ou mobiles. Utilisation de techniques traditionnelles (peinture, dessin) ou plus contemporaines (photographie numérique, infographie) Découverte du monde : Les changements d’états de la matière. • Au cycle des approfondissements Histoire des arts : La peinture et la photographie au 19ème siècle, au 20ème siècle et aujourd’hui. Pratiques artistiques : arts visuels Acquisition de savoirs et de techniques spécifiques en arts plastiques et en photographie Sciences expérimentales et technologie : L’eau, états et changements d’état Le trajet de l’eau dans la nature Français : Développer le plaisir de lire, exprimer un point de vue sur une œuvre, mettre en relation des textes entre eux. Inventer des histoires, s’entraîner à la rédaction.

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6. Pistes pédagogiques • Avant l’exposition Activité : l’eau dans tous ses états - L’évaporation : passage de l’état liquide à l’état gazeux - La condensation : passage de l’état gazeux à l’état liquide - La solidification : passage de l’état liquide à l’état gazeux Les nuages : - La formation des nuages : De quoi est formé un nuage ? De quoi dépend l’aspect du nuage ? Quel phénomène provoque la formation d’un nuage ? Quelles situations peuvent conduire à la formation d’un nuage ? - Les différents nuages : quels sont les critères qui permettent de différencier les nuages ? Comment s’appelle le nuage le moins haut ? Le plus haut ? Le moins épais ? Pourquoi certains nuages produisent-ils de la pluie, d’autres de la neige, d’autres rien ? - Reconnaître les nuages Etudier un tableau d’Eugène BOUDIN : Plage à Trouville, 1863 - Que représente ce tableau ? - Comment s’organisent les différents plans ? - Comment est représenté le ciel ? - Quelles sont les couleurs dominantes ? - Quelle impression le peintre veut-il donner ? Histoire de la photographie - Joseph Nicéphore Niépce : la 1ère image photographique - L’invention du négatif - De la plaque de verre au film souple - L’autochrome et la photographie en couleur - La photographie numérique Poésie et nuages : Baudelaire, Spleen / l’étranger (1862) "Qui aimes-tu le mieux, homme énigmatique, dis? ton père, ta mère, ta soeur ou ton frère? - Je n'ai ni père, ni mère, ni soeur, ni frère. - Tes amis? - Vous vous servez là d'une parole dont le sens m'est resté jusqu'à ce jour inconnu. - Ta patrie? - J'ignore sous quelle latitude elle est située. - La beauté? - Je l'aimerais volontiers, déesse et immortelle. - L'or? - Je le hais comme vous haïssez Dieu. - Eh! qu'aimes-tu donc, extraordinaire étranger? - J'aime les nuages... les nuages qui passent... là-bas... là-bas... les merveilleux nuages!"

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• Pendant l’exposition Livret pédagogique : Un livret pédagogique, préparé par le service pédagogique du musée en lien avec les professeurs référant et adapté au niveau de la classe, est à la disposition de l’enseignant. Il accompagne la visite de l’élève comme un carnet de voyage lui permettant de découvrir l’exposition de manière ludique en recueillant des informations sur les œuvres. Animation encadrée par une artiste plasticienne : LA TETE DANS LES NUAGES Une approche poétique de la figure du nuage et ses possibilités expressives, à travers l’expérimentation, le jeu et la découverte. Techniques : peinture, photographie, découpage, dessin avec les doigts, collage, assemblage… Ressources matérielles : papier, peinture à l’eau, pinceaux, coton, tissus, plâtre, polystyrène, coton, appareil photographique numérique… • Après l’exposition Reconnaître et photographier les nuages : activité en classe pour aller plus loin… Au cours d’une à deux semaines, les élèves utilisent un appareil photo numérique pour photographier différents types de nuages, dans la cour de récréation par exemple. Ces photos peuvent ensuite être imprimées ou stocker sur un support numérique (disque dur, clé usb, etc…). A partir des fiches de typologies de nuages préparées par l’enseignant grâce au site internet de Météo France, les élèves doivent identifier par leur nom les nuages qu’ils ont photographiés. Ce travail peut aboutir à la réalisation d’affiches destinées aux murs de la classe ou à une exposition. On peut également faire coller les images imprimées (avec une légende) dans le cahier de sciences ou utiliser les images sous leur forme numérique pour la réalisation d’un document multimédia.

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7. BIBLIOGRAPHIE • ENSEIGNANTS

LES NUAGES… LA-BAS LES MERVEILLEUX NUAGES COEDITION SOMOGY AVEC LE MUSEE MALRAUX DU HAVRE ET LE FRAC HAUTE-NORMANDIE, 2008 Ce catalogue a été publié à l'occasion de l'exposition Les nuages...là-bas...les merveilleux nuages présentée au Musée Malraux, Le Havre. THEORIE DU NUAGE. Pour une histoire de la peinture HUBERT DAMISCH , EDITIONS DU SEUIL, COLLECTION POINTS Du Moyen Age jusqu'à la fin du XIXe siècle, le nuage hante le ciel de la peinture occidentale. Moins qu'un motif descriptif, le nuage constitue un élément de la sémiotique picturale, un graphe dont les fonctions varient avec l'époque. A l'origine utilisé à l'imitation des machines de théâtre, pour faire apparaître le sacré dans le réel (ascension du Christ, visions mystiques), il joue un rôle plus ambigu à la Renaissance, au moment où le modèle perspectif assure la régulation : le nuage vient alors masquer l'irreprésentable infini, en même temps qu'il le désigne, assurant ainsi l'équilibre paradoxal d'une institution picturale intimement liée aux conditions de la science. La Théorie des nuages, STEPHANE AUDEGUY, GALLIMARD, Collection FOLIO Il est question de nuages et Virginie Latour commence à comprendre. Elle comprend qu'au début du dix-neuvième siècle quelques hommes anonymes et muets disséminés dans toute l'Europe, ont levé les yeux vers ciel. Ils ont regardé les nuages avec attention, avec respect même ; et, avec une sorte de piété tranquille, ils les ont aimés. " Akira Kumo est un couturier japonais. Il collectionne les livres consacrés aux nuages. Pour classer sa bibliothèque, il engage Virginie Latour, une jeune femme à qui il raconte des histoires de chasseurs de nuage. Celle de Luke Howard qui inventa leurs noms, celle de Richard Abercrombie qui fit le tour du monde pour voir s'ils étaient partout identiques, d'autres encore, aussi surprenantes que le jeu des nuées. Eloge des nuages BEATRICE FONTANEL, LA MARTINIERE Depuis longtemps, Béatrice Fontanel, poète et iconographe, scrute les nuages. Légers, éphémères, impalpables... Leurs formes changeantes et apaisantes lui ont inspiré quarante-huit poèmes en prose, correspondance intime avec une météorologie tout intérieure. Ces textes insolites, souvent drôles, parfois troublants, sont accompagnés d'oeuvres d'artistes : les peintures de John Constable, d'Eugène Delacroix ou de Félix Vallotton côtoient des photographies de Kertész ou de Brassaï, faisant écho à l'univers poétique de l'auteur. Objectif photographie ! ISABELLE LE FEVRE-STRASSART & FRANCIS JOLLY, Ouvrage, CNDP / Éditions Autrement, 2003, Niveau : élémentaire Un premier livre pour initier les jeunes de 8 à 12 ans à la photographie en tant qu’art. Après avoir montré notre rapport étroit avec la photographie dans notre univers immédiat (photos souvenirs de famille, de classe…), l’auteur s’interroge sur les origines de la photographie, son rôle, sa place dans le travail des artistes, la diffusion et la mise en valeur de la photographie. Puis elle revient vers l’enfant et l’invite à la curiosité, à comprendre que chacun voit des choses différentes et que regarder, c’est créer ! De nombreuses œuvres photographiques illustrent les propos du livre et incitent à découvrir les grands photographes d’hier et d’aujourd’hui. Un livre complet et sensible, agrémenté de pistes pédagogiques. Boudin le ciel et la mer L. MANOEUVRE, EDITIONS HERSCHER, FEVRIER 1997 EUGENE BOUDIN (1824 - 1898), né à Honfleur, élevé au Havre, a puisé dans le ciel et la mer l'essentiel de son inspiration. A travers les œuvres présentées dans cet ouvrage, nous suivons les itinéraires de ce précurseur de l'Impressionnisme qui, de la Hollande à Venise, en passant par la Normandie ou le Midi, voulut saisir les infinies variations de la lumière : "Je regarde cette lumière qui inonde la terre, qui frémit sur l'eau, qui joue sur les vêtements (...) je sens que la poésie est là."

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• ELEVES

Le prince des nuages GALFARD, CHRISTOPHE POCKET, 2009 Dès 9 ans Dans un monde fantastique, Tristam vit sur un nuage éloigné de tout afin de protéger la fille du seul homme qui ose encore lutter contre le Seigneur du royaume des nuages. Mais celui-ci réussit à trouver le nuage et arrête tout le monde, sauf Tristam et son meilleur ami. Commence alors une véritable chasse, car Tristam doit retrouver la fille, Myrtille. Mais pour cela, il devra découvrir l’univers et le comprendre, car le Seigneur veut changer le climat de la planète pour s’en servir comme arme. En lisant ce livre, on apprend le fonctionnement de l’univers tout en suivant les aventures de Tristam. Un petit nuage. MUZO. AUTREMENT JEUNESSE, 2004 . (HISTOIRE SANS PAROLE) C’est l’histoire d’un petit nuage bleu qui commence sa vie dans un chaudron : il naît de la vapeur d’eau de la potion que prépare une sorcière. Il s’échappe par la cheminée et aperçoit des fleurs qu’il arrose pour les faire revivre, puis il rencontre une grenouille dont la marre est asséchée ; il décide de pleuvoir pour la remplir. Il continue sa course et aperçoit un lapin dont le verre d’eau est vide, le petit nuage le remplit. Le petit nuage aime se transformer en bonhomme, en éléphant, en voiture, en chapeau et même en canard. Mais bientôt, il traverse la fumée de la ville, il devient gris à cause de la pollution. Comme il est lave dans une machine à laver ! Il reprend sa promenade et rencontre une petite souris qui est dans les nuages ! En l’apercevant elle se réveille et s ‘amuse avec lui. De nouveau dans le ciel ... il est triste, il pleure et il pleut : il reprend sa course et rencontre un indien qui en fumant sa pipe et donne naissance à un petit nuage rose qui devient l’amie du nuage bleu : ensemble, il s’amuse ...et peut-être se marièrent ? Le nuage immobile MICHELE FERRI, EDITION SARBACANE, 2003 Un homme seul, sur une plage. Un navire qui passe au loin, brusquement englouti. Un nuage de fumée qui subsiste et persiste. Et le temps soudain suspendu… L’homme hésite, rentre chez lui, ferme ses volets, les rouvre, attend encore. Le nuage est toujours là, obsédant. Immobile. Alors l’homme comprend : il a rendez-vous avec le nuage. Un étrange récit, envoûtant et poétique qui parlera à l’imaginaire de l’enfant. Des images hypnotiques, dans le plus pur style des grands illustrateurs italiens. Titre recommandé par le Ministère de l’Éducation Nationale, pour le cycle 3 de l’école primaire. Le rêveur IAN MCEWAN , ANTHONY BROWNE, GALLIMARD JEUNESSE, COLLECTION FOLIO JUNIOR, 2010 (Roman junior dès 9 ans) Peter Fortune est un garçon anglais de dix ans, il est solitaire et rêveur ce qui lui vaut de nombreuses mésaventures ainsi que la sollicitude de ses parents sérieusement inquiets. En effet, que faire quand un garçon passe des heures à regarder le ciel, couché sur le dos à mâchonner un bout d'herbe? Que peut-il bien se passer dans sa tête ? Ce livre, le premier que Ian McEwan a écrit pour les enfants, recèle sept histoires de cette trempe. Elles sont accompagnées des très beaux et étranges dessins d'Anthony Browne, auteur du superbe album Une histoire à quatre voix. Titre recommandé par le Ministère de l’Éducation Nationale, pour le cycle 3 de l’école primaire. Combien pèse un nuage ? ou pourquoi les nuages ne tombent pas JEAN-PIERRE CHALON, EDITEUR EDP SCIENCES, COLLECTION : BULLES DE SCIENCES Les nuages contiennent d'énormes quantités d'eau. Comment font-ils pour ne pas nous tomber sur la tête, comme le redoutaient nos ancêtres les Gaulois ? Comment se forment-ils ? Comment se déplacent-ils ? Les réponses à ces quelques interrogations de bon sens nous familiarisent avec les bases de la météorologie, science des phénomènes atmosphériques. Comprendre les nuages, c'est comprendre le temps qu'il fait, du beau fixe aux catastrophes, mais aussi le cycle de l'eau et son influence sur le climat.