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FRANçAIS – HAïTI Introduction à agitation, delirium et psychose Programme de formation pour les médecins MANUEL DU FACILITATEUR

Manuel du Facilitateur Français – Haïti Introduction à agitation ... · dispensant des soins de santé directs aux patients et en menant des interventions communautaires dans

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Français – Haïti

Introduction à agitation, delirium

et psychoseProgramme de formation

pour les médecins

Manuel du Facilitateur

IZanmi Lasante | Manuel du Facilitateur

Introduction à agitation, delirium et psychose Programme de formation pour les médecins

Partners in Health (PiH) est une organisation indépendante à but non lucratif fondée il y a plus de vingt ans en Haïti, ayant pour mission de fournir les meilleurs soins médicaux possibles dans des endroits dénués de centres, le but étant d’accompagner les patients dans leurs soins et leur traitement et de s’attaquer aux causes profondes de leurs maladies. aujourd’hui, PiH agit dans quatorze pays. la démarche globale de cette organisation s’attache à briser le cycle de la pauvreté et de la maladie en dispensant des soins de santé directs aux patients et en menant des interventions communautaires dans les domaines agricole et alimentaire, mais aussi en matière de logement, d’eau potable et de génération de revenus.

le travail de PiH consiste en premier lieu à soigner et traiter les patients, mais s’étend bien au-delà, l’objectif étant de transformer les communautés, les systèmes de santé et la politique mondiale en matière de santé. PiH a développé et soutenu cette approche intégrée tout en faisant face à des tragédies telles que le séisme qui a dévasté Haïti. Par le biais de collaborations avec les meilleurs établissements médicaux et instituts universitaires tels que la Harvard Medical school et le Brigham & Women’s Hospital, PiH œuvre à diffuser ce modèle à d’autres. Par des efforts de sensibilisation auprès des financeurs et décideurs de la santé mondiale, PiH cherche à repousser ce qu’il est possible de faire en matière de prestation de soins de santé dans les recoins les plus pauvres de la planète.

PiH mène des actions en Haïti, en russie, au Pérou, au rwanda, en sierra leone, au libéria, au lesotho, au Malawi, au Kazakhstan, au Mexique et aux États-unis. Pour obtenir plus d’informations sur PiH, veuillez consulter le site www.pih.org.

de nombreux membres du personnel de PiH et Zanmi lasante ainsi que des partenaires extérieurs ont contribué à l’élaboration de cette formation. nous tenons à remercier Giuseppe raviola, Md, MPH ; rupinder legha, Md ; le Père eddy eustache, Ma ; tatiana therosme ; Wilder dubuisson ; shin daimyo, MPH ; leigh Forbush, MPH ; emily dally, MPH ; Ketnie aristide et Jenny lee utech.

cette formation a puisé dans les sources suivantes : Organisation mondiale de la santé, Mental disorders Fact sheet 396, Oct 2014 ; Michelle sherman, support and Family education: Mental Health Facts for Families, avril 2008, http://www.ouhsc.edu/safeprogram/ ; Organisation mondiale de la santé, Guide d’intervention mhGaP (Genève: Organisation mondiale de la santé), 2010 ; american Psychiatric association, Manuel diagnostique et statistique des troubles mentaux (5ème éd.) (Washington, dc: american Psychiatric association), 2013 ; Journal of clinical Psychiatry, consensus development conference on antipsychotic drugs and obesity and diabetes, février 2004 ; Psychiatric times, aiMs abnormal involuntary Movement scale, 11 avril 2013, http://www.psychiatrictimes.com/clinical-scales-movement-disorders/clinical-scales-movement-disorders/aims-abnormal-involuntary-movement-scale.

nous souhaiterions remercier Grand challenges canada pour son soutien financier et technique dans la mise en œuvre de ce programme de formation et de notre vaste développement de systèmes de santé mentale en Haïti.

© texte : Partners in Health, 2015 Photographies : Partners in Health conception : ayanna ashley doiron et Partners in Health

II Zanmi Lasante | Manuel du Facilitateur

Introduction à agitation, delirium et psychose Programme de formation pour les médecins

Ce manuel est destiné aux milliers d’agents de santé dont les efforts sans relâche font de

notre mission une réalité et qui constituent la cheville ouvrière de nos programmes dont le but

est de sauver des vies et d’améliorer les conditions de vie dans les communautés démunies.

Chaque jour, ils travaillent dans des centres médicaux, des hôpitaux et rendent visite aux

membres communautaires afin d’offrir services, éducation et soutien. Ils nous enseignent à

tous que la solidarité pragmatique est le remède le plus puissant pour lutter contre la maladie

pandémique, la pauvreté et le désespoir.

IIIZanmi Lasante | Manuel du Facilitateur

Introduction à agitation, delirium et psychose Programme de formation pour les médecins

Table des Matières

Introduction à agitation, delirium et psychose

Présentation ..........................................................................1

Objectifs ...............................................................................2

temps requis .........................................................................4

Matériel .................................................................................5

Session 1 : introductions, prétest et confidentialité ................6

Session 2 : épidémiologie, stigmatisation et lacunes en matière de traitement .....................................................11

Session 3 : le système de soins psychiatriques et les quatre piliers de la prise en charge d’urgence de l’agitation, du delirium et de la psychose .............................19

Session 4 : sécurité et prise en charge des patients agités ....27

Révision du Jour 1 ...............................................................33

Session 5 : évaluation médicale et prise en charge de l’agitation, du delirium et de la psychose .............................34

Session 6 : prise en charge médicamenteuse de l’agitation, du delirium et de la psychose ............................39

Session 7 : suivi et documentation .......................................49

Session 8 : pratique avancée : utilisation du mhGaP pour la psychose et le trouble bipolaire .......................................52

Révision du Jour 2 ...............................................................59

IV Zanmi Lasante | Manuel du Facilitateur

Introduction à agitation, delirium et psychose Programme de formation pour les médecins

Session 9 : révision, post-test et évaluation de la formation .........................................................................61

Annexes

Prétest et post-test ..............................................................70

corrigé des réponses au prétest et au post-test ....................76

Parcours de soins psychiatriques ..........................................81

checklist relatif à l'agitation, de delirium et de psychose ......82

Protocole d’évaluation médicale pour l’agitation, le delirium et la psychose .....................................................83

Protocole pour les patients agités .........................................85

Formulaire spécifique à l’agitation, au delirium et à la psychose ..........................................................................86

Fiche pharmacologique pour l’agitation, le delirium et la psychose ......................................................................87

Procedure de l'examination aiMs ........................................90

Échelle de mesure des mouvements involontaires anormaux (aiMs) ................................................................91

Questionnaire de type Jeopardy et corrigé des réponses ......92

Fiche d’évaluation de la formation .......................................95

Ressources supplémentaires :Guide d’intervention du Programme d’action combler les lacunes en santé mentale (mhGaP) Français : http://whqlibdoc.who.int/publications/2011/9789242548068_fre.pdf

Introduction à agitation, delirium et psychose Programme de formation pour les médecins

Zanmi Lasante | Manuel du Facilitateur 1

Introduction à agitation, delirium et psychose

PRéSenTATIon

Les troubles psychotiques font référence à une catégorie de graves maladies mentales produisant

une perte de contact avec la réalité, notamment des distorsions de perception, des illusions

sensorielles et des hallucinations. Les troubles psychotiques les plus fréquents sont la

schizophrénie et le trouble bipolaire, qui touchent à eux deux 81 millions de personnes. Malgré

l’immense fardeau créé par les troubles psychotiques, environ 80 % des personnes qui vivent

avec un trouble mental dans les pays à faibles revenus ne reçoivent pas de traitement1. La

stigmatisation et la discrimination contre les personnes atteintes de graves maladies mentales

entraînent souvent un manque d’accès aux soins de santé et à l’aide sociale. Les violations des

droits de l’homme, telles que des patients attachés, enfermés ou laissés des années dans des

établissements inhumains, sont des choses courantes.

Toutefois, avant qu’un diagnostic de trouble psychotique puisse être posé, les patients doivent

passer une évaluation médicale complète pour s’assurer que des problèmes médicaux ne

sont pas la cause profonde des symptômes. Le terme « agités » est souvent utilisé à tort pour

décrire des patients qui semblent psychotiques et sont donc immédiatement orientés vers des

établissements psychiatriques. Il est pourtant fréquent que ces patients souffrent en fait de

delirium, un état de confusion mentale qui peut ressembler à un trouble psychotique mais qui

résulte en fait d’une affection médicale potentiellement grave. Les patients délirants se voient

souvent injecter de fortes doses d’halopéridol pour dissiper leur « agitation », et il est fréquent

qu’ils ne reçoivent aucune évaluation médicale ni aucuns soins médicaux. Malheureusement,

cette erreur de diagnostic et de prise en charge peut entraîner le décès du patient.

Heureusement, les médecins peuvent apprendre comment prendre en charge les patients agités

de manière sécuritaire et comment mener une évaluation médicale complète de manière à traiter

correctement le delirium. Par ailleurs, au sein de Zanmi Lasante, les médecins ont l’opportunité

de travailler avec des psychologues et des travailleurs sociaux qui les aident à établir les bons

diagnostics et à prendre en charge les patients agités, délirants et psychotiques.

1. Organisation mondiale de la santé. (oct. 2014). Mental disorders Fact sheet 396. tiré de : http://www.who.int/mediacentre/factsheets/fs396/en/

2 Zanmi Lasante | Manuel du Facilitateur

Introduction à agitation, delirium et psychose Programme de formation pour les médecins

Les agents de santé communautaires et les infirmiers(ères) participent également à ce processus.

Les troubles psychotiques sont traitables et pour certains, totalement guérissables. Avec la

bonne formation et un système de soins coordonnés, les personnes atteintes de psychose peuvent

recevoir un traitement efficace et mener des vies riches et productives.

Dans cette formation, les participants apprendront comment prendre en charge les patients

agités de manière sécuritaire et efficace. Les participants apprendront également à faire la

distinction entre le delirium et un trouble psychotique causé par une maladie mentale. Pour

finir, les participants apprendront comment fournir des soins médicaux et psychiatriques

humains de haute qualité pour les patients agités, délirants et psychotiques.

obJecTIfS

À l’issue de cette formation, les participants pourront :

Session 1 :a. Décrire l’objectif de la formation.

b. Établir les règles fondamentales permettant de créer un environnement de respect et de confiance.

c. Démontrer des connaissances préalables sur le thème de la formation.

Session 2 :d. Identifier les attitudes actuelles et passées des participants concernant une grave

maladie mentale.

e. Décrire l’épidémiologie des troubles psychotiques et les lacunes correspondantes en matière de traitement.

f. Décrire les diverses manières dont la psychose peut être perçue par la communauté et par les prestataires de santé.

g. Décrire l’impact de la stigmatisation sur les soins et les résultats du patient.

Session 3 :h. Décrire le parcours de soins psychiatriques et son approche collaborative.

i. Présenter les principaux rôles des médecins, psychologues, travailleurs sociaux, le infirmier(ère) et agents de santé communautaires dans le système de soins, pour ce qui est de l’identification, du traitement et de la prise en charge de l’agitation, du delirium et de la psychose.

j. Expliquer les quatre piliers de la prise en charge d’urgence de l’agitation, du delirium et de la psychose.

Introduction à agitation, delirium et psychose Programme de formation pour les médecins

Zanmi Lasante | Manuel du Facilitateur 3

k. Décrire comment un médecin doit utiliser le modèle biopsychosocial pour prendre en charge un patient atteint d’agitation, de delirium ou de psychose.

Session 4 :l. Décrire l’identification, le triage, l’orientation et la prise en charge non pharmacologique

des patients agités via l’utilisation du protocole spécifique aux patients agités, ainsi que la fiche relative à l’agitation, au delirium et à la psychose.

Session 5 :m. Définir le delirium médical.

n. Décrire l’importance d’une bonne évaluation médicale pour un patient agité, délirant ou psychotique.

o. Expliquer comment mener l’évaluation médicale d’un patient agité, délirant ou psychotique.

Session 6 :p. Déterminer le traitement pharmacologique nécessaire en cas d’agitation, de delirium ou

de psychose au moyen de la fiche pharmacologique relative à l’agitation, au delirium et à la psychose.

q. Fournir aux patients et à leurs familles des messages psychoéducatifs détaillés en matière de prise en charge médicamenteuse.

r. Évaluer et documenter les effets secondaires des médicaments antipsychotiques au moyen de l’échelle de mesure des mouvements involontaires anormaux (AIMS, de l’anglais Abnormal Involuntary Movement Scale).

Session 7 :s. Expliquer comment assurer le suivi des personnes atteintes de troubles psychotiques et

de graves maladies mentales.

t. Décrire l’importance de la documentation pendant le suivi des patients.

Session 8 :u. Expliquer comment utiliser le mhGAP dans la prise en charge de la psychose et du

trouble bipolaire.

v. Expliquer comment utiliser le mhGAP dans la prise en charge de l’automutilation/ du suicide.

w. Appliquer l’utilisation du mhGAP pour l’automutilation/le suicide aux précédentes formations dispensées sur la dépression, l’épilepsie et la psychose.

Session 9 :x. Examiner tous les objectifs de l’unité.

y. Démontrer les connaissances acquises au moyen d’un post-test.

z. Faire des commentaires sur la formation.

4 Zanmi Lasante | Manuel du Facilitateur

Introduction à agitation, delirium et psychose Programme de formation pour les médecins

TeMPS RequIS 3 jours (17 heures et 15 minutes de sessions de formation)

JouR 1: 5 heures et 15 minutes de sessions de formation

Session Thème Méthodes Durée

1Introductions, prétest, confidentialité

• Présentation du facilitateur• Faire connaissance• Évaluation

1 heure et 45 minutes

2épidémiologie, lacunes en matière de traitement et stigmatisation

• Parcours de réflexion• Présentation du facilitateur• Jeu de rôle

1 heure et 30 minutes

3

Le système de soins et les quatre piliers de la prise en charge d’urgence de l’agitation, du delirium et de la psychose

• Présentation du facilitateur• discussion en grand groupe• Études de cas

2 heures

JouR 2: 4 heures et 45 minutes de sessions de formation

Session Thème Méthodes DuréePassage en revue des

informations

Révision du Jour 1 • exposés de groupe 30 minutes

4Sécurité et prise en charge des patients agités

• Présentation du facilitateur• Jeu de rôle

2 heures et 15 minutes

5évaluation médicale et prise en charge de l’agitation, du delirium et de la psychose

• Présentation du facilitateur• Études de cas

2 heures

JouR 3: 6 heures de sessions de formation (avec la session facultative, 7 heures et 15 minutes)

Session Thème Méthodes DuréePassage en revue des

informations

Révision du Jour 2 • Questionnaire de type Jeopardy 30 minutes

6Prise en charge médicamenteuse de l’agitation, du delirium et de la psychose

• Présentation du facilitateur• Fiche• Jeu de rôle

2 heures

7Suivi et documentation • Présentation du facilitateur

• travail en petits groupes1 heure et 15 minutes

Facultatif

8Pratique avancée – utilisation du mhGAP pour la psychose et les troubles bipolaires

• Présentation du facilitateur• Jeu de rôle

1 heure et 15 minutes

9Révision, post-test et évaluation de la formation

• Études de cas• Évaluation• réflexion

2 heures et 15 minutes

Introduction à agitation, delirium et psychose Programme de formation pour les médecins

Zanmi Lasante | Manuel du Facilitateur 5

MATéRIeL RequIS

Materials

� Manuel du facilitateur — 1 exemplaire/ facilitateur

� Guide du participant — 1 exemplaire/participant

� document PowerPoint sur l’agitation, le delirium et la psychose

� document PowerPoint du questionnaire de type Jeopardy

� Fiche pharmacologique plastifiée sur la psychose — 1 exemplaire/participant

� mhGaP — 1 exemplaire/participant (pour la session facultative 8)

� Ordinateur et rétroprojecteur

� tableau de conférence

� Marqueurs

� Post-it (environ 7/participant)

� ruban adhésif

� Échelle de mesure des mouvements involontaires anormaux (aiMs) — 1 copie/participant

6 Zanmi Lasante | Manuel du Facilitateur

Introduction à agitation, delirium et psychose Programme de formation pour les médecins

SeSSIon 1 : introductions, prétest et confidentialité

Méthodes : présentation du facilitateur, faire connaissance et évaluation

Durée : 1 heure et 45 minutes

Matériel : � Présentation PowerPoint

(diapositives sur l’agitation, le delirium et la psychose 1– 8)

� Prétest (1 exemplaire par participant)

� Marqueurs, stylos � tableau de conférence ou papier graphique � ruban adhésif � Post-it

Préparation :• affichez une feuille de papier blanc sur le tableau de conférence et intitulez-la

« Objectifs et attentes ».• affichez une feuille de papier blanc sur le tableau de conférence et intitulez-la

« règles de formation ».• Photocopiez le prétest.

objectifs :a. décrire l’objectif de la formation.b. Établir les règles fondamentales permettant de créer un environnement de respect

et de confiance.c. démontrer des connaissances préalables sur le thème de la formation.

noTe PouR LA PRéPARATIon Du fAcILITATeuR :

conseils d’ordre général pour une présentation PowerPoint (PPT) :

lors de la présentation de diapositives PPt, il n’est pas nécessaire de tout lire sur chaque diapositive. résumez plutôt les idées principales de la diapositive et ajoutez toute information supplémentaire susceptible d’aider le public à comprendre les idées les plus importantes.

encouragez les commentaires des participants au cours des présentations PPt. certaines diapositives comportent une bulle de texte rattachée à une clinicienne qui a l’air de poser une question. utilisez ses interventions pour poser des questions au public et écoutez les commentaires des participants avant de cliquer sur la suite pour révéler les réponses.

Introduction à agitation, delirium et psychose Programme de formation pour les médecins

Zanmi Lasante | Manuel du Facilitateur 7

StepS

20 minutes

1. Allumez le rétroprojecteur et commencez la présentation PowerPoint à la diapositive 1 : Agitation, delirium et psychose. Souhaitez la bienvenue aux participants, puis présentez-vous ainsi que la formation.

2. Montrez la diapositive 2 : Session 1 : bienvenue et objectifs d’apprentissage.

Expliquez aux participants que cette formation traite de la prise en charge de l’agitation, du delirium et de la psychose.

3. Montrez la diapositive 3 : Bâtir un système de soins.

Expliquez comment cette formation est liée aux précédentes formations sur la dépression et l’épilepsie. Indiquez aux participants qu’ensemble, ces trois formations forment les prémices d’un système de soins psychiatriques communautaire cohérent. Expliquez aux participants qu’un système de soins communautaire facilite les aspects suivants :

• Soins de haute qualité (sécuritaires, efficaces, fondés sur des preuves et culturellement adaptés) qui maintiennent les patients dans leurs communautés locales, entraînant une diminution de la charge socio-économique qui pèse sur les familles.

• Évaluation médicale complète.

• Approche de soins multidisciplinaire et biopsychosociale qui implique des médecins, du le infirmier(ère), des agents de santé communautaires, des psychologues et des travailleurs sociaux.

• Soins humains qui ne consistent pas à placer des patients en institution durant des années et à les traumatiser en les attachant, en les frappant ou en leur injectant de fortes doses de médicaments.

4. Montrez la diapositive 4 : Parcours de soins psychiatriques.

Indiquez aux participants qu’ils se souviennent peut-être avoir vu des parcours de soins similaires pour la dépression et l’épilepsie. Ces parcours présentent la façon dont ces problèmes de santé mentale sont traités dans le système de soins psychologiques com-munautaire de Zanmi Lasante, composé de médecins, de psychologues, de travailleurs sociaux, de le infirmier(ère) et d’agents de santé communautaires. Informez les participants qu’aujourd’hui nous présenterons un parcours de soins similaire pour la psychose. Lais-sez les participants observer les diverses responsabilités des prestataires de santé dans le système de soins de la psychose. Expliquez que les participants pourront se référer à ce modèle tout au long de la formation.

8 Zanmi Lasante | Manuel du Facilitateur

Introduction à agitation, delirium et psychose Programme de formation pour les médecins

5. Montrez la diapositive 5 : Santé mentale Zanmi Lasante.

Expliquez que depuis le développement du système communautaire de soins psychiatriques, Zanmi Lasante a été en mesure d’identifier et de traiter de nombreux patients présentant divers problèmes de santé mentale.

6. Éteignez le rétroprojecteur (ou couvrez l’objectif).

40 minutes

7. Remettez un post-it à chaque participant. Demandez aux participants de prendre une minute pour écrire un objectif ou une attente qu’ils ont pour cette formation. Demandez ensuite à tous les participants de se présenter et de partager leurs objectifs. Lorsque toutes les personnes auront pris la parole, placez leurs post-it sur le tableau de conférence intitulé « Objectifs et attentes ».

8. Assurez aux participants qu’un grand nombre de ces objectifs et attentes sera atteint au cours de la formation. D’autres seront traités par le biais de réunions mensuelles et de communications continues.

9. Expliquez que pour garantir l’efficacité de la formation, le groupe suivra certaines règles de base. Invitez les participants à lancer des idées sur les règles de base. Écrivez les règles de base sur une feuille de papier graphique et laissez-les à la vue de tous pendant la formation. Les règles de base peuvent inclure la ponctualité, la confidentialité, la participation aux discussions et aux activités, le respect des avis différents et le fait d’éteindre son téléphone portable.

cOnFidentialitÉ

La confidentialité est l’un des aspects les plus importants du métier de clinicien. Vous devez tenir confidentiel tout ce que vous rapportent les membres de la famille et tout ce que vous savez sur leur état. Vous ne devez partager ce type d’informations avec d’autres cliniciens que si nécessaire.

certains d’entre vous auront peut-être envie de faire référence à des données de patient confidentielles au cours de la formation. Vous devrez partager des informations ou poser des questions en préservant la confidentialité des patients. Par exemple, n’utilisez pas le nom de la personne, ne dites pas où elle vit ou ne donnez pas toute autre information qui pourrait révéler l’identité de la personne. de même, vous ne devez pas divulguer d’informations confidentielles en dehors de cette formation.

10. Désignez une personne comme le « gardien du temps ». Le rôle du gardien du temps est de veiller à ce que la formation se déroule sans problème en ayant conscience du temps qui défile, et de signaler à le facilitateur lorsqu’il ne reste plus que cinq minutes avant la fin d’une session. Le gardien du temps doit avoir une montre ou un téléphone portable.

Introduction à agitation, delirium et psychose Programme de formation pour les médecins

Zanmi Lasante | Manuel du Facilitateur 9

11. Inscrivez « parking » sur un morceau de papier du tableau de conférence et accrochez-le au mur. Expliquez aux participants que les questions soulevées auxquelles on ne peut pas répondre ou qui ne sont pas pertinentes au moment précis où elles sont posées rejoindront le parking. Lorsqu’il y aura un moment de répit dans la formation, ou à la fin de la journée (suivant ce qui fonctionne le mieux), le facilitateur pourra prendre le temps de traiter certaines des questions figurant dans le parking. À la fin de la formation, il est à espérer que toutes les questions du parking auront été traitées, et dans le cas contraire, les facilitateurs devront orienter les participants vers les ressources appropriées afin qu’ils trouvent des réponses aux questions restantes.

30 minutes

12. Distribuez le prétest et expliquez comment le remplir.

13. Récupérez les prétests remplis.

14. Expliquez que les participants passeront un post-test à l’issue de la formation afin d’évaluer ce qu’ils ont appris.

15 minutes

15. Expliquez aux participants qu’ils ont des documents et ressources à disposition, auxquels il sera fait référence tout au long de la formation. Les documents et ressources seront également un outil pour eux une fois la formation terminée. Dites-leur qu’ils pourront se reporter aux documents deformation lorsqu’ils verront des patients ou auront besoin d’éclaircir certains sujets abordés dans la formation.

16. Demandez aux participants d’aller consulter le programme dans leur guide du participant. Expliquez-leur que la formation se divise en une série de sessions, qu’ils peuvent voir énumérées dans le programme.

17. Dites-leur que chaque session comporte des objectifs d’apprentissage spécifiques. Indiquez-leur que les objectifs d’apprentissage représentent ce qu’ils devraient apprendre pendant chaque session de la formation. Les participants doivent consulter à nouveau les objectifs d’apprentissage tout au long de la formation pour s’assurer qu’ils satisfont les attentes de la formation. Invitez les participants à demander des précisions ou de plus amples informations si jamais ils ont l’impression qu’ils ne pourront pas atteindre un objectif d’apprentissage.

18. Expliquez aux participants que les documents complémentaires seront distribués et expliqués au fil de la formation.

19. Rappelez aux participants que d’une certaine manière, ils sont responsables de leur propre apprentissage. De ce fait, encouragez-les à poser des questions pendant toute la formation, en particulier s’ils ne se sentent pas en mesure d’atteindre les objectifs de la formation.

10 Zanmi Lasante | Manuel du Facilitateur

Introduction à agitation, delirium et psychose Programme de formation pour les médecins

20. Allumez le rétroprojecteur (ou découvrez l’objectif).

21. Montrez la diapositive 6 – 8 : Objectifs d’apprentissage.

Animez et lisez chaque objectif (demandez à un participant de lire les objectifs à voix haute ou faites-le vous-même). Indiquez aux participants que ces objectifs seront traités dans le cadre de la formation au cours des deux prochains jours et demi.

Introduction à agitation, delirium et psychose Programme de formation pour les médecins

Zanmi Lasante | Manuel du Facilitateur 11

SeSSIon 2 : épidémiologie, lacunes en matière de traitement et stigmatisation

Méthodes : parcours de réflexion, présentation du facilitateur, jeu de rôle

Durée : 1 heure et 30 minutes

Guide du participant page : 5

Matériel : � PowerPoint (agitation, delirium et

psychose), diapositives 9 –17 � tableau de conférence � 3 marqueurs ou plus

Préparation :• Mise en œuvre pratique du parcours de réflexion.• Passez en revue la présentation PowerPoint (agitation, delirium et psychose),

diapositives 9 –17.

objectifs :d. identifier les attitudes actuelles et passées des participants concernant une grave

maladie mentale.e. décrire l’épidémiologie des troubles psychotiques et les lacunes correspondantes en

matière de traitement.f. décrire les diverses manières dont la psychose peut être perçue par la communauté et

par les prestataires de santé.g. décrire l’impact de la stigmatisation sur les soins et les résultats du patient.

StepS

20 minutes

1. Montrez la diapositive 9 : Session 2 : épidémiologie et lacunes en matière de traitement.

Lisez les objectifs et expliquez aux participants que le groupe commencera par aborder les troubles psychotiques.

2. Demandez aux participants de commencer par fermer les yeux ou baisser la tête. Expliquez que vous allez les guider à travers un « parcours de réflexion » — une réflexion silencieuse avant une discussion avec l’ensemble du groupe.

12 Zanmi Lasante | Manuel du Facilitateur

Introduction à agitation, delirium et psychose Programme de formation pour les médecins

3. Une fois les participants prêts, guidez-les à travers le « parcours de réflexion » suivant. Assurez-vous de marquer une pause de 5 à 10 secondes après chaque question afin de permettre aux participants d’y réfléchir. Souvenez-vous que vous n’avez pas besoin de poser toutes les questions (et vous pourrez ajouter toute question susceptible d’être pertinente).

Lorsque vous entendez le mot « psychose » :

• Qu’est-ce qui vous vient à l’esprit ?

• Quelles images vous viennent en tête ?

Remémorez-vous une époque à laquelle vous étiez très jeune :

• Comment avez-vous pris connaissance de la psychose ? Qu’en pensiez-vous ou que ressentiez-vous à son propos ?

• Quels mots avez-vous entendus et utilisés par rapport à la psychose ?

• Qu’avez-vous pensé ou ressenti concernant les personnes souffrant de psychose ?

Pensez à votre vie depuis lors :

• Comment vos pensées relatives à la psychose ont-elles évolué ?

• Quels événements ou expériences ont changé vos pensées ou ressentis vis-à-vis de la psychose ?

• Dans quelle mesure vos idées sur la psychose sont-elles restées les mêmes ?

4. Demandez aux participants d’ouvrir les yeux. Invitez quelques volontaires à partager leurs pensées (en maintenant la confidentialité du patient et des familles) et menez une brève discussion au cours de laquelle vous aborderez les expériences passées et présentes des participants en matière de psychose.

5. Demandez aux participants s’ils pensent que leur compréhension et leur perception de la psychose et d’une grave maladie mentale sont différentes de celles de leurs patients. Si tel est le cas, demandez-leur de donner des détails sur la façon dont les patients et les familles peuvent interpréter la psychose. Inscrivez les idées des participants sur un tableau de conférence à mesure qu’ils en font part.

6. Soulignez qu’il est important de comprendre que les patients et les familles peuvent avoir une compréhension différente de celle des médecins ou d’autres membres de la communauté, quant à la cause de la psychose. Expliquez que chaque personne et chaque famille, en fonction de son histoire personnelle et de son appartenance culturelle, dispose d’un « modèle explicatif de la maladie », qui l’aide à comprendre et à donner du sens à son expérience. Expliquez qu’au cours de cette formation, certains termes biomédicaux vont être présentés aux participants, mais insistez sur le fait qu’il est plus important de comprendre l’expérience des patients et des familles que d’utiliser ces termes auprès des patients. Il est important d’aider les familles à se sentir écoutées et comprises.

Introduction à agitation, delirium et psychose Programme de formation pour les médecins

Zanmi Lasante | Manuel du Facilitateur 13

Les médecins peuvent satisfaire ce besoin en évitant d’utiliser un jargon médical et en privilégiant une conversation d’égal à égal avec les patients.

40 minutes

7. Montrez la diapositive 10 : Grave maladie mentale : psychose.

Animez la bulle de texte. Posez aux participants la question suivante :

• Qu’est-ce que la psychose ?

Laissez passer quelques réponses, puis répondez en animant la réponse. Expliquez aux participants qu’il existe certains troubles psychiatriques qui imitent la psychose, dont le trouble de stress post-traumatique (TSPT), le stress aigu, le trouble du développement intellectuel et les troubles du spectre autistique.

8. Montrez la diapositive 11 : Schizophrénie.

Animez la bulle de texte. Posez aux participants la question suivante :

• Comment définiriez-vous la schizophrénie ?

Laissez passer quelques réponses, puis répondez en animant la réponse.

9. Montrez la diapositive 12 : Trouble bipolaire.

Animez la bulle de texte. Posez aux participants la question suivante :

• Qu’est-ce que le trouble bipolaire ?

Laissez passer quelques réponses, puis répondez en animant la réponse.

10. Montrez la diapositive 13 : Schizophrénie et trouble bipolaire : le fardeau mondial.

Animez la bulle de texte. Posez aux participants la question suivante :

• Combien de millions de personnes sont affectées par la schizophrénie et le trouble bipolaire ?

Laissez passer quelques réponses, puis répondez en animant la réponse. Indiquez aux participants que dans le monde, environ une personne sur 100 vit avec une maladie psychotique.

11. Demandez aux participants de réfléchir à la question suivante :

• Comme nous venons de le voir, les personnes atteintes de schizophrénie/trouble bipolaire ont une espérance de vie réduite. Comment expliquez-vous cela ?

Demandez aux participants de partager leur réponse avec la personne assise juste à côté d’eux, puis demandez aux binômes de partager leurs points de vue avec le groupe.

14 Zanmi Lasante | Manuel du Facilitateur

Introduction à agitation, delirium et psychose Programme de formation pour les médecins

12. Expliquez que de nombreuses raisons expliquent la diminution de l’espérance de vie, dont certaines sont les conséquences de ce que l’on appelle les « lacunes en matière de traitement ».

13. Montrez la diapositive 14 : Les lacunes en matière de traitement.

Expliquez que les systèmes de santé ne sont pas encore parvenus à répondre de manière adéquate au fardeau lié aux troubles mentaux. De ce fait, il existe un vaste fossé entre le besoin de traitement et la fourniture de ce traitement à travers le monde. Dans les pays à faibles et moyens revenus, 76 à 85 % des personnes atteintes de troubles mentaux ne reçoivent aucun traitement pour soigner leur maladie. Dans les pays à revenus élevés, 35 à 50 % des personnes atteintes de troubles mentaux ne reçoivent aucun traitement pour soigner leur maladie2.

14. Montrez la diapositive 15 : Raisons qui expliquent les lacunes en matière de traitement.

Animez le titre. Demandez aux participants de partager plus spécifiquement leur avis sur ce qui explique les lacunes en matière de traitement. Une fois tous les points de vue formulés, répondez en animant le texte sur la diapositive.

15. Montrez la diapositive 16 : Conséquences des lacunes en matière de traitement.

Animez le titre. Posez aux participants la question suivante :

• Quelles sont les conséquences de ces lacunes en matière de traitement en Haïti ?

Laissez les participants répondre. Animez l’image et le texte. Expliquez aux participants que le manque de connaissances sur le traitement des troubles mentaux conduit souvent à des abus et à des erreurs de traitement pour les personnes qui vivent avec une grave maladie mentale.

16. Montrez la diapositive 17 : Conséquences des lacunes en matière de traitement.

Expliquez que le manque de traitement peut avoir des effets directs sur la santé physique des personnes atteintes d’une grave maladie mentale. Cette photo est celle d’une jeune fille épileptique qui est tombée dans un feu alors qu’elle faisait une crise convulsive.

2. Organisation mondiale de la santé. (oct. 2014). Mental disorders Fact sheet 396. tiré de : http://www.who.int/mediacentre/factsheets/fs396/en/

Introduction à agitation, delirium et psychose Programme de formation pour les médecins

Zanmi Lasante | Manuel du Facilitateur 15

17. Expliquez que les lacunes en matière de traitement ont un impact direct sur les concepts sociétaux de la maladie mentale grave et conduisent à la stigmatisation et à la discrimination des personnes atteintes de graves maladies mentales. Utilisez l’exercice ci-dessous pour démontrer ce concept plus en détail.

Posez successivement les questions suivantes aux participants :

Levez la main si :

1. Vous avez consulté un médecin au cours de l’année passée.

– Attendez que les participants lèvent la main.

2. Vous avez été hospitalisé(e) pour une raison quelconque au cours de l’année passée.

– Attendez que les participants lèvent la main.

3. Vous avez pris des médicaments quelconques au cours de l’année passée.

– Attendez que les participants lèvent la main.

Demandez aux participants ce que cela leur a fait de répondre à ces questions dans un contexte de groupe. Laissez les participants répondre.

À présent dites :

Si l’on devait vous demander de lever la main (MAIS il n’est pas nécessaire de le faire) si…

1. Vous avez consulté un professionnel de la santé mentale au cours de l’année passée.

2. Vous avez été admis(e) dans un hôpital psychiatrique tel que Mars et Kline pour une raison quelconque au cours de l’année passée.

3. Vous avez pris des médicaments psychiatriques au cours de l’année passée.

… comment vous sentiriez-vous ? Pourquoi ?3

Demandez aux participants de partager le ressenti qu’ils ont eu pendant cet exercice.

18. Dites aux participants :

Même si nous sommes des prestataires de soins de santé mentale et comprenons l’épidémiologie derrière la maladie mentale grave, nous pouvons tout de même ressentir la stigmatisation vis-à-vis des patients atteints d’une grave maladie mentale. Cela peut aboutir à de la discrimination et à un traitement des patients qui est injuste ou de mau-vaise qualité.

3. sherman, M. (avril 2008). support and Family education: Mental Health Facts for Families. tiré de : http://www.ouhsc.edu/safeprogram/

16 Zanmi Lasante | Manuel du Facilitateur

Introduction à agitation, delirium et psychose Programme de formation pour les médecins

la stiGMatisatiOn

la stigmatisation fait référence aux pensées négatives ou préjudiciables envers une personne, qui sont basées sur une caractéristique ou une maladie particulière, dans le cas présent, sur le fait qu’une personne est atteinte d’une grave maladie mentale.

19. Soulignez le fait qu’en tant que cliniciens, il est inacceptable d’avoir des pensées ou des comportements stigmatisants envers les personnes atteintes d’une grave maladie mentale. Il est de la responsabilité des cliniciens de passer outre ces sentiments pour être en mesure de traiter les patients avec dignité et respect.

30 minutes

20. Expliquez aux participants qu’ils vont à présent effectuer un jeu de rôle pour voir comment les prestataires de soins de santé peuvent perpétuer la stigmatisation dans leur travail auprès des personnes atteintes de graves troubles mentaux, parfois même sans s’en rendre compte.

21. Demandez à trois volontaires de participer au jeu de rôle. Laissez 2 à 3 minutes aux trois volontaires pour lire le jeu de rôle dans leur guide du participant. Indiquez aux volontaires que la section « scénario » du jeu de rôle est conçue pour fournir aux participants du jeu des informations de fond essentielles, cependant les participants doivent lire le script à voix haute.

22. Invitez les volontaires au jeu de rôle à l’avant de la pièce pour effectuer le jeu de rôle sur la stigmatisation.

Introduction à agitation, delirium et psychose Programme de formation pour les médecins

Zanmi Lasante | Manuel du Facilitateur 17

noTeS Du fAcILITATeuR

Jeu De RôLe SuR LA STIGMATISATIon

ScénARIo

un patient est amené par sa famille aux urgences. il est très volubile et tient avant tout des propos vaudous et religieux. les infirmiers(ères) d’urgence craint qu’il soit violent et ne souhaite pas le toucher de peur qu’il soit contagieux. il ne mesure pas ses signes vitaux et ne dispense pas de soins médicaux. au lieu de cela, les infirmiers(ères) appelle le psychologue et l’informe qu’un « patient psychiatrique est là ». dans l’intervalle, le patient est totalement déshydraté et présente une forte fièvre qui passe inaperçue. sa sœur déclare qu’il ne s’est jamais comporté de la sorte auparavant et qu’il est seulement devenu « fou » suite à une morsure de chien. Pendant plus de deux heures, le patient et sa sœur attendent et personne ne vient les aider.

ScRIPT

famille (Participant 2): elle amène le patient malade aux urgences. « Bonjour, aidez-nous s’il vous plaît. Mon frère est malade. »

Patient (Participant 1): il arrive aux urgences avec sa sœur. il commence à tenir des propos vaudous et religieux.

Le infirmier(ère) (Participant 3): agit comme s’il avait peur que le patient soit violent et contagieux. appelle le psychologue: « il y a un patient psychiatrique pour vous. »

Patient (Participant 1): il est à présent assis. il a de la fièvre et est déshydraté. il n’a pas l’air bien. il n’est plus volubile.

famille (Participant 2): « excusez-moi, miss? J’ai besoin d’aide pour mon frère. il n’a jamais été comme ça auparavant. il a uniquement commencé à avoir ce comportement après qu’un chien l’a mordu. » a l’air frustrée que personne ne leur vienne en aide. « infirmière, aidez-nous s’il vous plaît. »

Le infirmier(ère) (Participant 3): « J’ai contacté le psychologue et je vous préviendrai lorsqu’il sera disponible pour voir le patient. »

18 Zanmi Lasante | Manuel du Facilitateur

Introduction à agitation, delirium et psychose Programme de formation pour les médecins

23. Après le jeu de rôle, posez la question suivante :

• Parmi les actions du le infirmier(ère), laquelle ou lesquelles ont pu perpétuer la stigmatisation vis-à-vis des personnes atteintes de graves troubles mentaux ?

• Qu’aurait-on dû faire ?

• Y en a-t-il parmi vous qui ont déjà rencontré ce type de situation dans le cadre de leur travail ? Qu’est-ce qui a été bien fait ou mal fait de la part du clinicien dans ce type de situations ?

24. Dites aux participants :

Le système de soins psychiatriques de Zanmi Lasante cherche à combler les lacunes en matière de traitement en Haïti en traitant de manière sécuritaire et efficace les personnes qui vivent avec une grave maladie mentale dans un système de soins communautaire. Les médecins ont l’opportunité de combler les lacunes en matière de traitement et de réduire la stigmatisation liée à la psychose en s’appuyant sur le système de soins cohérent déjà mis en place pour la dépression et l’épilepsie. Les médecins ont l’opportunité d’aider certaines des personnes les plus vulnérables et marginalisées en milieu communautaire, à savoir les personnes atteintes d’une maladie mentale.

Introduction à agitation, delirium et psychose Programme de formation pour les médecins

Zanmi Lasante | Manuel du Facilitateur 19

SeSSIon 3 : le système de soins psychiatriques et les quatre piliers de la prise en charge d’urgence de l’agitation, du delirium et de la psychose

Méthodes : présentation du facilitateur, discussion en grand groupe, études de cas

Durée : 2 heures

Guide du participant page : 10

Matériel : � PowerPoint (agitation, delirium et

psychose), diapositives 18 – 36 � tableau de conférence

� Marqueurs � ruban adhésif

Préparation :• Passez en revue la présentation PowerPoint (agitation, delirium et psychose),

diapositives 18 – 36.

objectifs :h. décrire le parcours de soins psychiatriques et son approche collaborative.i. Présenter les principaux rôles des médecins, psychologues, travailleurs sociaux, le

infirmier(ère) et agents de santé communautaires dans le système de soins, pour ce qui est de l’identification, du traitement et de la prise en charge de l’agitation, du delirium et de la psychose.

j. expliquer les quatre piliers de la prise en charge d’urgence de l’agitation, du delirium et de la psychose.

k. décrire comment un médecin doit utiliser le modèle biopsychosocial pour prendre en charge un patient atteint d’agitation, de delirium ou de psychose.

StepS

30 minutes

1. Montrez la diapositive 18 : Session 3 : le système de soins psychiatriques et les quatre piliers de la prise en charge d’urgence de l’agitation, du delirium et de la psychose.

Expliquez aux participants que vous aborderez la façon dont les cliniciens de Zanmi Lasante faciliteront les soins apportés aux patients complexes, y compris aux patients psychotiques.

20 Zanmi Lasante | Manuel du Facilitateur

Introduction à agitation, delirium et psychose Programme de formation pour les médecins

2. Montrez la diapositive 19 : Le parcours de soins psychiatriques.

Indiquez aux participants que les responsabilités premières des médecins dans le système de soins de Zanmi Lasante sont les suivantes :

a. assurer la sécurité du patient et des autres ;

b. exclure une maladie traitable et empêcher d’autres préjudices ;

c. fournir un traitement par des médicaments appropriés ;

d. fournir un suivi en sensibilisant le patient et les familles et en coordonnant les soins avec le psychologue.

Expliquez que les médecins ne sont qu’un élément important dans l’approche de soins collaborative ; pour dispenser des soins de qualité, ils doivent travailler en étroite collabo-ration avec d’autres membres d’équipe, notamment des psychologues, travailleurs sociaux, le infirmier(ère) et agents de santé communautaires.

3. Faites passer les participants à la Checklist relatif à l'agitation, de delirium et de psychose, figurant dans le guide du participant. Expliquez que toutes les catégories de personnel recevront cette checklist, qui donne un aperçu des responsabilités clés. Laissez quelques minutes aux participants pour lire la checklist.

4. Montrez la diapositive 20 : Les responsabilités du système de soins psychiatriques.

Expliquez qu’il s’agit d’un résumé des responsabilités clés pour chaque catégorie de personnel.

5. Évaluez si les participants ont bien compris la checklist en posant les questions qui suivent. Appelez les participants au hasard. Si un participant ne répond pas correctement, demandez si un autre participant pourrait l’aider à trouver la bonne réponse. Laissez au participant au moins 1 à 2 minutes pour répondre avant de faire appel à une tierce personne.

1. Selon le parcours de soins psychiatriques, quels prestataires de soins de santé ont la responsabilité de décider si un patient présente un problème médical ou un trouble psychologique ?

– Les psychologues et les médecins travaillent ensemble pour déterminer si les patients présentent un problème médical ou sont atteints d’un trouble psychotique (problème de santé mentale).

Animez la diapositive 21 : Question 1 : Psychologues et médecins

Introduction à agitation, delirium et psychose Programme de formation pour les médecins

Zanmi Lasante | Manuel du Facilitateur 21

2. Selon le parcours de soins psychiatriques, quels prestataires de soins de santé sont responsables de la prise en charge des patients agités ?

– Médecins, psychologues et le infirmier(ère) travaillent ensemble pour prendre en charge les patients agités. Néanmoins, les médecins sont censés prendre l’initiative puisqu’une évaluation médicale rapide est nécessaire afin d’exclure une affection médicale traitable et éventuellement de prescrire un traitement initial pour soigner un problème médical ou de santé mentale. Cependant, les médecins doivent faire attention à ne pas prescrire trop hâtivement un médicament psychiatrique tel qu’Haldol avant d’avoir mené une évaluation médicale.

Animez la diapositive 22 : Question 2 : Médecins, psychologues et le infirmier(ère).

3. Selon le parcours de soins psychiatriques, quels prestataires de soins de santé sont tenus de fournir une psychoeducation ?

– Tous les prestataires ! Les médecins sont tout particulièrement responsables de la psychoeducation relative au traitement.

Animez la diapositive 23 : Question 3 : Tous les prestataires.

4. Selon le parcours de soins psychiatriques, comment les médecins devraient-ils collaborer avec les psychologues/travailleurs sociaux pendant l’évaluation initiale d’un patient calme et la visite de suivi d’un patient calme ?

– Pendant une visite initiale : diagnostiquer le delirium/la maladie ou le trouble mental et programmer des visites de suivi.

– Pendant une visite de suivi : déterminer si l’état du patient s’améliore et programmer des visites de suivi.

Animez la diapositive 24 : Question 4 : diagnostiquer le delirium/l’affection médicale, planifier les visites de suivi, améliorer l’état du patient.

6. Montrez la diapositive 25 : Discussion sur le parcours de soins psychiatriques.

Animez la diapositive. Dites aux participants de se tourner vers leur voisin et de répondre aux questions figurant sur les diapositives pendant cinq minutes. Passé ce délai, rassemblez-les et demandez-leur de partager certaines de leurs idées.

7. Montrez la diapositive 26 : Outils utilisés par les psychologues dont les médecins devraient avoir connaissance.

Animez la diapositive et mentionnez le fait que les psychologues et les médecins ont chacun leurs propres responsabilités dans le système de soins, dont chacune nécessite des outils. Certains outils diagnostiques ne sont utilisés que par les psychologues, mais les médecins doivent toutefois en avoir connaissance.

22 Zanmi Lasante | Manuel du Facilitateur

Introduction à agitation, delirium et psychose Programme de formation pour les médecins

8. Montrez la diapositive 27 : Outils utilisés par les médecins dont les psychologues devraient avoir connaissance.

Animez la diapositive et mentionnez le fait qu’il existe d’autres outils utilisés uniquement par les médecins.

9. Montrez la diapositive 28 : Outils utilisés à la fois par les psychologues et les médecins.

Animez la diapositive et insistez sur le fait que ces outils seront utilisés à la fois par les psychologues et les médecins.

45 minutes

10. Montrez la diapositive 29 : Les quatre piliers de la prise en charge d’urgence de l’agitation, du delirium et de la psychose.

Expliquez que les responsabilités du médecin dans le parcours de soins s’alignent sur les quatre piliers de la prise en charge des patients présentant des symptômes psychotiques. Insistez sur le fait que ces piliers posent le cadre de la prise en charge des patients présentant des symptômes psychotiques par les cliniciens. Indiquez aux participants qu’ils reviendront sur ses quatre piliers tout au long de la formation.

11. Montrez les diapositives 30 : De quelle manière ces piliers orientent-ils notre réflexion et l’action que nous menons auprès des patients psychotiques ?

Expliquez qu’au sein de chaque pilier, il existe plusieurs étapes et processus que les partici-pants apprendront à appliquer lorsqu’ils seront confrontés à un patient psychotique. Lisez la diapositive et expliquez qu’elle présente certaines des étapes principales qui aideront les cliniciens à dispenser les soins appropriés aux patients présentant des symptômes psychotiques.

12. Montrez la diapositive 31 : Le modèle biopsychosocial.

Expliquez que les prestataires médicaux doivent aborder le traitement et la prise en charge des troubles psychotiques et de la maladie mentale grave selon une approche biopsychosociale, puisqu’on observe des facteurs biologiques, psychologiques et sociaux dans le développement des troubles mentaux.

Expliquez aux participants qu’une approche biopsychosociale appliquée au traitement de la santé mentale permettra de :

• Mieux comprendre la maladie

• Mieux structurer l’évaluation et orienter l’intervention

• Alimenter les pratiques multidisciplinaires

Introduction à agitation, delirium et psychose Programme de formation pour les médecins

Zanmi Lasante | Manuel du Facilitateur 23

13. Montrez la diapositive 32 : Considérations biopsychosociales.

Animez le titre. Demandez aux participants quelles considérations biologiques devraient avoir les médecins lorsqu’ils travaillent avec des patients présentant des symptômes psychotiques. Une fois que les participants auront répondu, animez la colonne « bio ».

Demandez aux participants quelles considérations psychologiques devraient avoir les médecins lorsqu’ils travaillent avec des patients présentant des symptômes psychotiques. Une fois que les participants auront répondu, animez la colonne « psycho ».

Demandez aux participants quelles considérations sociales devraient avoir les médecins lorsqu’ils travaillent avec des patients présentant des symptômes psychotiques. Une fois que les participants auront répondu, animez la colonne « sociales ».

Insistez sur le fait qu’en abordant l’évaluation selon une approche biopsychosociale, cela permettra de mieux identifier les problèmes, de mieux communiquer entre prestataires de soins de santé et d’améliorer les soins des patients.

45 minutes

14. Montrez la diapositive 33 : Cas 1.

Animez le cas. Demandez à un volontaire de lire le cas à voix haute. Demandez aux par-ticipants de repenser aux quatre piliers de la prise en charge d’urgence et de réfléchir à la façon dont ils pourraient appliquer les piliers à ce cas.

15. Montrez la diapositive 34 : Cas 1 : quelle réflexion devrions-nous avoir sur la santé mentale ?

Animez le titre. Avant d’animer le texte du pilier « sécurité », demandez aux participants quelles questions ils poseraient au patient et à sa famille concernant la sécurité du patient. Animez ensuite le texte. Procédez de la même manière pour chacun des piliers suivants : santé médicale, santé mentale et suivi.

16. Montrez la diapositive 35 : Cas 1 : considérations biopsychosociales.

Animez le titre. Demandez aux participants de prendre cinq minutes pour remplir le tableau des considérations biopsychosociales dans leur guide du participant, pour le Cas 1. Demandez spécifiquement aux participants d’inscrire les informations qu’ils connaissent, et les autres considérations ou informations qu’ils souhaiteraient découvrir. Demandez ensuite aux participants de partager leurs réponses pour la colonne « bio », en animant la colonne une fois que toutes les réponses auront été données. Demandez aux participants de partager leurs réponses pour la colonne « psycho », en animant la colonne une fois que toutes les réponses auront été données. Procédez de même pour la colonne « sociales ».

24 Zanmi Lasante | Manuel du Facilitateur

Introduction à agitation, delirium et psychose Programme de formation pour les médecins

17. Montrez la diapositive 36 : Cas 1 : résolution.

Demandez à un participant de lire la diapositive. Demandez aux participants s’ils comprennent la façon dont les quatre piliers de la prise en charge d’urgence et l’approche biopsychosociale ont été utilisés pour prendre en charge ce cas. Demandez s’il y a des questions.

18. Demandez aux participants de prendre un moment pour relire la checklist. Soulignez la façon dont la checklist fait usage de ces deux approches (les quatre piliers de la prise en charge d’urgence et l’approche biopsychosociale). Expliquez dans quelle mesure les médecins sont responsables de la prise en charge médicale des patients, alors que les psychologues et les travailleurs sociaux sont chargés de mener à bien l’évaluation de la santé mentale.

19. Avant de clôturer cette session, montrez aux participants le tableau qui figure dans leur guide du participant, intitulé « Les quatre piliers de la prise en charge d’urgence de l’agitation, du delirium et de la psychose ». Indiquez-leur qu’ils peuvent utiliser ce tableau comme un guide.

Introduction à agitation, delirium et psychose Programme de formation pour les médecins

Zanmi Lasante | Manuel du Facilitateur 25

les Quatre Piliers de la Prise en cHarGe d’urGence de l’aGitatiOn, du deliriuM et de la PsycHOse

1. SécuRITé

Violence :

• le patient est-il présentement agité ou violent ? (utilisez le protocole pour les patients agités)

• Quels sont les antécédents de violence ? À quand remontent ces événements et quel était leur degré de gravité ?

• le patient est-il exposé à de la violence/maltraitance ?

Suicide :

• le patient est-il présentement suicidaire ? de manière active ou passive ?

• Quels sont les antécédents de suicide ? tentatives passées avec degré de gravité médicale, antécédents d’idéation suicidaire ? À quand remontent ces événements ?

Prise en charge :

• comment prend-on en charge la sécurité ? utilise-t-on une approche individuelle ?

• comment réduit-on le risque ?

2. SAnTé MéDIcALe

évaluation médicale de la psychose

• les médecins doivent effectuer un examen physique et neurologique, mesurer les signes vitaux, le poids, effectuer des examens biologiques (hémogramme, ViH et rPr pour tous les patients ; bilan rénal et hépatique si disponible ; numération des cd4 pour tous les patients infectés par le ViH)

• envisager une tdM si le patient présente un déficit neurologique évident

envisager la possibilité d’un delirium

• troubles de la conscience avec altération de la capacité à fixer, maintenir ou déplacer son attention ; troubles cognitifs/développement de troubles perceptifs non associés à une démence ; les troubles se développent sur une courte durée (quelques heures à quelques jours) et varient au cours d’une même journée ; les antécédents, l’examen physique ou les examens biologiques montrent que les troubles résultent d’un problème médical

• le traitement cherche à mettre en évidence un problème médical sous-jacent et à éviter le diazépam

envisager une épilepsie (psychose post-ictal)

• la famille signale que la psychose/l’agitation est apparue après des crises convulsives

• le traitement est antiépileptique

26 Zanmi Lasante | Manuel du Facilitateur

Introduction à agitation, delirium et psychose Programme de formation pour les médecins

Prise en charge médicamenteuse

• utiliser la fiche pharmacologique pour déterminer la dose et prescrire

• administrer des fluides et pratiquer un ecG pour tous les patients hospitalisés/en salle d’urgence qui reçoivent de l’halopéridol

• rechercher la présence d’effets secondaires associés à des médicaments ; administrer l’échelle aiMs

• Mesurer les signes vitaux et le poids chez tous les patients

3. SAnTé MenTALe

Diagnostic

• travailler avec le psychologue/travailleur social, utiliser le tableau de diagnostic différentiel

• reconsidérer le diagnostic à chaque visite

Psychoeducation et soutien

• Fournir un accompagnement éducatif en matière de psychose et de médicaments aux patients et aux familles

Prise en charge médicamenteuse

• utiliser la fiche pharmacologique ; envisager le diagnostic

4. SuIVI

Date du prochain rendez-vous/de la prochaine visite

• suivi basé sur l’acuité ; pour les patients hospitalisés, suivi journalier ou plusieurs fois dans la journée ; pour les patients externes, le suivi peut être assuré tous les 1 à 2 jours ou chaque semaine pour les patients plus aigus et toutes les 2 à 4 semaines pour les patients stables.

• impliquer les agents de santé communautaires dans les soins

Introduction à agitation, delirium et psychose Programme de formation pour les médecins

Zanmi Lasante | Manuel du Facilitateur 27

SeSSIon 4 : sécurité et prise en charge des patients agités

Méthodes : présentation du facilitateur, discussion en grand groupe et jeu de rôle

Durée : 2 heures et 15 minutes

Guide du participant page : 15

Matériel : � PowerPoint (agitation, delirium et

psychose), diapositives 37 – 45 � tableau de conférence � Marqueurs

Préparation :• Passez en revue la présentation PowerPoint (agitation, delirium et psychose),

diapositives 37 – 45.• Passez en revue le jeu de rôle du facilitateur et affectez des facilitateurs à l’activité.

objectifs :l. décrire l’identification, le triage, l’orientation et la prise en charge non pharmacologique

des patients agités via l’utilisation du protocole spécifique aux patients agités, ainsi que la fiche relative à l’agitation, au delirium et à la psychose.

StepS

1 heure

1. Montrez la diapositive 37 : Session 4 : sécurité et prise en charge des patients agités.

Rappelez aux participants qu’ils viennent d’apprendre les quatre piliers de la prise en charge d’urgence. Demandez aux participants quel est le premier pilier (la sécurité !). Répondez en leur indiquant que la sécurité est le premier pilier de la prise en charge des patients agités, délirants ou psychotiques ; de ce fait, les participants aborderont les sujets de la sécurité et de la prise en charge des patients agités pendant cette session.

2. Demandez aux participants :

• Pourquoi il est important de pouvoir prendre en charge un patient agité ?

• Quelles sont leurs expériences en matière de prise en charge de patients agités ?

Laissez quelques participants répondre.

28 Zanmi Lasante | Manuel du Facilitateur

Introduction à agitation, delirium et psychose Programme de formation pour les médecins

3. Demandez aux participants d’aller consulter les protocoles d’évaluation médicale spécifiques à l’agitation, au delirium et à la psychose, figurant dans leur guide du participant. Expliquez que ces protocoles guident les médecins de la prise en charge d’un patient agité (Étape 1a) à la réalisation d’une évaluation médicale visant à exclure le delirium (Étape 2). Cette série de protocoles est à utiliser comme référence et il en sera fait mention pendant toute la durée de la formation.

4. Montrez la diapositive 38 : Quelle est la première étape dans la prise en charge d’un patient agité ?

Animez la diapositive. Indiquez aux participants qu’il est fréquent que les médecins et autres prestataires de santé ne soient pas sûrs de la marche à suivre avec les patients agités. Demandez aux participants d’indiquer la réponse qu’ils donneraient en levant la main :

• Qui pense que la première étape est la A ?

Laissez le temps aux participants de lever la main. Poursuivez en demandant qui sélec-tionnerait la réponse B, C ou D comme première étape.

Expliquez que la bonne réponse est la D et animez à nouveau la diapositive. Dites aux participants qu’en discutant avec le patient, le médecin peut évaluer le risque de violence, débuter l’évaluation médicale et calmer le patient.

5. Montrez la diapositive 39 : Prise en charge des patients agités selon le parcours de soins psychiatriques.

Animez la diapositive. Insistez auprès des participants sur le fait que les médecins prennent en charge les patients agités en faisant équipe avec les psychologues, les travailleurs sociaux et le infirmier(ère). Précisez que pour chaque catégorie de personnel, les rôles énumérés sur la diapositive de la présentation PowerPoint figurent sur la checklist « Agitation, delirium et psychose » dans la section « Patient agité ».

6. Demandez aux participants de se référer au protocole pour les patients agités et au formulaire spécifique à l’agitation, au delirium et à la psychose, qui figurent dans leur guide du participant. Expliquez que ces formulaires sont les principaux outils qu’utiliseront les participants pour évaluer et prendre en charge les patients agités. Précisez que le protocole pour les patients agités les aidera à prendre en charge différents degrés d’agitation de manière adéquate. Les formulaires spécifiques à l’agitation, au delirium et à la psychose aident les médecins à consigner les données vitales qui contribueront à déterminer si un patient agité est délirant ou psychotique. Laissez plusieurs minutes aux participants pour examiner les formulaires en autonomie.

Introduction à agitation, delirium et psychose Programme de formation pour les médecins

Zanmi Lasante | Manuel du Facilitateur 29

7. Montrez la diapositive 40 : Étiologie de l’agitation.

Animez la bulle de texte. Posez aux participants la question suivante :

• À main levée, qui pense que l’agitation est une maladie ?

Attendez que les participants lèvent la main.

• Qui pense que l’agitation n’est pas une maladie ?

Attendez que les participants lèvent la main. Répondez en animant le texte sur la diapositive.

8. Montrez la diapositive 41 : Spectre d’agitation/de violence.

Expliquez qu’il existe tout un spectre d’agitation et que les patients peuvent se situer à n’importe quel endroit du spectre. Choisissez des participants pour lire à voix haute les différents comportements de patients présentant une agitation légère, modérée ou sévère. Demandez aux participants de prendre un instant pour examiner le protocole spécifique aux patients agités. Confirmez en demandant s’ils perçoivent les différents degrés d’agitation/d’agressivité/de violence et s’ils comprennent que ce degré détermine leur prise en charge du patient. Expliquez que l’objectif de cet outil est de les guider vers des soins sécuritaires et efficaces des patients, notamment en diminuant le recours aux contraintes physiques et à la médication.

9. Expliquez aux participants qu’il existe des différences majeures dans la prise en charge de l’agitation, notamment une divergence entre le traitement d’une agitation modérée et le traitement d’une agitation sévère. Posez les questions suivantes pour susciter une pensée critique et lancer le débat. Attendez entre chaque question pour laisser les participants répondre. Donnez des informations complémentaires au besoin et invitez les participants à se référer au protocole spécifique aux patients agités.

• Dans quels cas doit-on administrer un traitement par voie intramusculaire ?

– Du point de vue des droits de l’homme, nous recherchons toujours l’approche la moins restrictive et utilisons le minimum d’interventions nécessaires. Nous administrons uniquement des médicaments par voie intramusculaire chez les patients sévèrement agités qui présentent un risque d’automutilation imminent ou de blessure sur autrui. Nous administrons uniquement des médicaments par voie intramusculaire lorsqu’un patient sévèrement agité refuse le traitement oral ou n’est pas en mesure de comprendre la demande de prise orale d’un médicament. Nous devons nous rappeler que l’administration d’une injection intramusculaire est une approche invasive qui peut provoquer une douleur physique. En outre, cela peut potentiellement blesser physiquement les prestataires de soins de santé.

30 Zanmi Lasante | Manuel du Facilitateur

Introduction à agitation, delirium et psychose Programme de formation pour les médecins

• Pourquoi est-il important de contrôler les signes vitaux des patients auxquels on administre des médicaments ?

– La prise de médicaments ou le fait de se voir administrer des médicaments contre son gré peut être source de stress. Le stress, conjugué à des affections médicales et psychiatriques, peut entraîner une instabilité physiologique. Les médicaments eux-mêmes peuvent avoir un impact sur le cœur, par exemple en provoquant potentiellement une arythmie cardiaque. Les signes vitaux sont des mesures clés de l’état physiologique et sont donc indispensables.

• Dans quelles situations les cliniciens doivent-ils recourir à la contrainte physique ?

– Du point de vue des droits de l’homme, l’objectif est d’utiliser le moins possible de méthodes restrictives. Il convient de trouver la juste mesure entre les droits de la personne qui doivent être une priorité, et la sécurité de ceux qui l’entourent. La contrainte physique est envisageable dans les cas suivants :

• Si des mesures visant à calmer le patient ont été testées ET

• Si l’on a proposé un médicament oral au patient mais que celui-ci l’a refusé ET

• Si le patient atteint un état d’agitation sévère pour lequel il existe un risque significatif d’automutilation et de blessure sur autrui ET

• Si l’on estime que toutes les autres options ont été testées

• Il est important que les prestataires de soins de santé tirent des enseignements de leur expérience et de celle des autres. Un « débriefing » peut être une mesure importante à prendre dans le cadre de la prise en charge de l’agitation. Les médecins peuvent prendre l’initiative d’organiser un débriefing d’équipe. Lorsque vous organisez l’équipe et débriefez avec le personnel, quels devraient être les sujets de discussion ?

– Un bref résumé de l’événement ; ce qui a fonctionné ; ce qui n’a pas fonctionné ; ce qu’il convient de faire différemment à l’avenir ; qui est responsable du suivi.

10. Montrez la diapositive 42 : Lors de la prise en charge d’un patient agité, mettre la priorité sur la sécurité et la discussion !

Lisez la diapositive. Dites aux participants que ces informations relatives à la sécurité figurent dans le protocole spécifique aux patients agités. Expliquez comment garantir la sécurité et rappelez aux participants que ce n’est pas pour rien qu’il s’agit du premier des quatre piliers de la prise en charge d’urgence. Insistez sur le fait qu’un médecin ne devrait jamais injecter de l’halopéridol à un patient sans avoir d’abord discuté avec lui, et ce même si le patient est agité.

11. Demandez aux participants d’aller consulter le formulaire spécifique à l’agitation, au delirium et à la psychose. Faites remarquer que la première case du formulaire traite de la sécurité. Expliquez les étapes pour remplir la section du formulaire relative à la sécurité.

Introduction à agitation, delirium et psychose Programme de formation pour les médecins

Zanmi Lasante | Manuel du Facilitateur 31

45 minutes

12. Montrez la diapositive 43 : Patient agité 1.

Demandez à un participant de lire l’étude de cas à voix haute.

13. Indiquez aux participants que les facilitateurs vont à présent faire un jeu de rôle de trois minutes, basé sur le cas figurant sur la diapositive.

Jeu De RôLe

cAS

un homme de 55 ans est amené à la clinique par des voisins inquiets. ils déclarent que l’homme se parle à lui-même, crie sur les autres sans raison et formule des menaces. ils utilisent le mot « fou » pour parler de lui et signalent qu’il n’a ni amis ni famille. À la clinique, il est désorganisé et confus.

InSTRucTIonS PouR Le fAcILITATeuR

un facilitateur jouera le rôle d’un médecin et l’autre facilitateur jouera le rôle du patient. le facilitateur qui joue le rôle du médecin utilisera des techniques inappropriées et fréquemment utilisées dans la prise en charge des patients agités. en particulier, le facilitateur qui joue le rôle du médecin devra hausser le ton avec le patient, le menacer de lui injecter un traitement et l’attacher, en manifestant de la colère et de la frustration, et ne lui dispenser de soins médicaux (tels que la mesure des signes vitaux ou la réalisation d’un examen physique).

14. À l’issue du jeu de rôle, demandez aux participants : Qu’est-ce qui n’a pas été ? Laissez-les répondre et ajoutez l’un ou l’autre des points suivants s’ils ont été omis.

• Hausser le ton avec le patient

• Le menacer de l’attacher/de lui administrer une injection

• Manifester de la colère et de la frustration

• Ne pas fournir de soins au patient

15. Demandez aux participants d’utiliser le protocole spécifique aux patients agités pour discuter de la manière dont ils aborderaient plutôt le patient. Laissez-leur une minute pour lire le protocole spécifique aux patients agités et demandez-leur de partager leurs réponses avec la personne assise juste à côté d’eux. Demandez à quelques binômes de partager leurs réponses. Les réponses doivent inclure : mettre la priorité sur la sécurité, discuter avant d’administrer une injection et prendre en charge le comportement ainsi que l’environnement.

32 Zanmi Lasante | Manuel du Facilitateur

Introduction à agitation, delirium et psychose Programme de formation pour les médecins

30 minutes

16. Montrez la diapositive 44 : Rassembler des informations pour l’évaluation.

Animez le titre de la diapositive. Expliquez aux participants que les médecins doivent essayer d’obtenir le plus d’informations possible sur les antécédents du patient pour mieux appréhender la prise en charge de l’agitation du patient. Montrez aux participants la colonne de gauche du protocole pour les patients agités, dans laquelle figure « Tout au long de la visite : Évaluation. » Réitérez l’importance d’évaluer les patients le plus précisément pos-sible même lorsqu’ils sont agités.

Demandez ensuite aux participants quelles questions ils pourraient poser aux voisins qui ont amené l’homme au centre médical dans l’étude de cas (s’il n’en a pas été question dans le jeu de rôle précédent). Demandez aux participants de partager leurs réponses. Une fois toutes les réponses communiquées, animez le texte sur la diapositive. Mentionnez que, bien que l’idéal serait d’obtenir des informations sur le patient agité (auprès du patient lui-même ou d’une autre personne), cela n’est pas toujours possible, suivant le degré d’agitation.

17. Montrez la diapositive 45 : Effectuer une brève évaluation.

Rappelez aux participants que pendant tout le processus d’interaction avec le patient agité, les médecins doivent essayer de recueillir des informations pour documenter leur évaluation. Il est utile d’obtenir ces informations auprès du patient, dans la mesure du possible, mais également auprès des membres de la famille ou d’une personne ayant ac-compagné le patient.

18. Concluez la session en rappelant aux participants que la sécurité est le premier pilier de la prise en charge d’urgence. Discuter avec le patient de manière efficace et l’aider à se sentir en sécurité et respecté, en ne se contentant pas de lui administrer un traitement, est une partie fondamentale de la sécurité et de l’évaluation.

Introduction à agitation, delirium et psychose Programme de formation pour les médecins

Zanmi Lasante | Manuel du Facilitateur 33

Jour 1 : révision

Méthodes : exposés de groupe

Durée : 30 minutes

Matériel : � tableau de conférence � Markers

ÉtapeS

30 minutes

1. Expliquez aux participants qu’ils réviseront les sessions de la veille en participant à des exposés de groupe.

2. Indiquez aux participants qu’ils seront répartis en petits groupes et se verront attribuer une session de la veille. Les groupes auront 10 minutes pour préparer un exposé de trois à cinq minutes résumant les informations les plus importantes de la session qui leur a été attribuée. Chaque groupe se verra remettre une feuille de papier du tableau de conférence ainsi que des marqueurs. Les participants seront libres de dessiner, de dresser un plan ou de noter les grandes lignes de leur exposé afin de présenter ces informations au reste des participants. Encouragez les groupes à tirer les informations de leur guide du participant.

3. Répartissez les participants en trois groupes. Distribuez le papier du tableau de conférence et les marqueurs. Attribuez l’une des sessions suivantes à chaque groupe (s’il y a plus de cinq participants par groupe, vous pouvez subdiviser les groupes et attribuer la même session à plusieurs groupes) :

• Session 2 : épidémiologie, stigmatisation et lacunes en matière de traitement

• Session 3 : le système de soins psychiatriques et les quatre piliers de la prise en charge d’urgence de l’agitation, du delirium et de la psychose

• Session 4 : sécurité et prise en charge des patients agités

4. Lisez aux participants les questions qui suivent à voix haute afin de guider leur travail :

• Quels sont certains des points clés soulevés au cours de la session ?

• Quelles idées et suggestions tirez-vous de cette formation ?

5. Au bout de 10 minutes, invitez chaque groupe au-devant de la pièce pour présenter leur exposé. Demandez au gardien du temps de chronométrer chaque groupe pour qu’aucun ne dépasse la limite de cinq minutes. Remerciez chaque groupe après sa présentation.

34 Zanmi Lasante | Manuel du Facilitateur

Introduction à agitation, delirium et psychose Programme de formation pour les médecins

SeSSIon 5 : évaluation médicale et prise en charge de l’agitation, du delirium et de la psychoses

Méthodes : présentation du facilitateur, études de cas

Durée : 2 heures

Guide du participant page : 18

Matériel : � PowerPoint (agitation, delirium et

psychose), diapositives 46 – 58 � tableau de conférence

� Marqueurs � ruban adhésif

Préparation :• Passez en revue la présentation PowerPoint (agitation, delirium et psychose),

diapositives 46 – 58

objectifs :m. définir le delirium médical.n. décrire l’importance d’une bonne évaluation médicale pour un patient agité, délirant

ou psychotique.o. expliquer le processus de mise en œuvre d’une évaluation médicale pour un patient

agité, délirant ou psychotique.

ÉtapeS

45 minutes

1. Montrez la diapositive 46 : Session 5 : évaluation médicale et prise en charge.

Indiquez aux participants qu’une fois qu’ils ont calmé un patient agité, ils doivent déter-miner si le patient est psychotique ou présente un delirium médical.

2. Montrez la diapositive 47 – 48 : Cas – Partie 1 et Cas – Partie 2.

Examinez le cas. Laissez les participants indiquer s’ils sont d’accord ou non avec la prise en charge du cas à chaque stade, et pourquoi.

Introduction à agitation, delirium et psychose Programme de formation pour les médecins

Zanmi Lasante | Manuel du Facilitateur 35

3. Montrez la diapositive 49 : Cas – Partie 3.

Demandez aux participants ce qui n’a pas été. Laissez-leur le temps de répondre. Mettez l’accent sur les points suivants :

• Le patient n’a pas reçu d’évaluation médicale complète.

• De l’Haldol a été utilisé de manière inappropriée et dangereuse pour mettre le patient sous sédation.

• Le patient n’a pas été correctement diagnostiqué comme souffrant de delirium (la psychose et l’agitation sont des problèmes médicaux jusqu’à preuve du contraire).

4. Montrez la diapositive 50 : Conséquences d’une mauvaise prise en charge de l’agitation, de la psychose et du delirium.

Présentez les différents stades de prise en charge du cas sur la diapositive PowerPoint, en insistant sur les conséquences qu’entraînent le fait de mettre le patient sous sédation plutôt que d’effectuer une évaluation médicale qui aurait mis en évidence un delirium médical (et pas une psychose).

5. Montrez la diapositive 51 : Définition de l’agitation, du delirium et de la psychose.

Lisez les définitions. Insistez sur le fait que tous ces phénomènes sont considérés comme des problèmes médicaux jusqu’à preuve du contraire ; ces patients ne sont pas automa-tiquement des « patients psychiatriques », mais des patients médicaux qui ont besoin de soins prodigués par des médecins.

6. Montrez la diapositive 52 : Définition du delirium.

Expliquez aux participants que le delirium n’est pas une pathologie bien comprise d’un point de vue biologique, mais que l’on peut le caractériser comme un trouble physiologique de l’organisme et du cerveau, qui peut s’avérer potentiellement mortel. Le delirium est souvent diagnostiqué à tort comme une psychose ou d’autres maladies psychiatriques. Rappelez aux participants le cas de la femme de 28 ans qui était enceinte de sept mois et est décédée.

7. Montrez la diapositive 53 : Le delirium est causé par la maladie physique.

Demandez aux participants :

• Quelles maladies physiques sont à l’origine du delirium ?

Lisez la liste des problèmes médicaux et indiquez quels sont ceux que l’on rencontre fréquemment en Haïti.

8. Montrez la diapositive 54 : Autres causes médicales de l’agitation/de la psychose.

Lisez la diapositive.

36 Zanmi Lasante | Manuel du Facilitateur

Introduction à agitation, delirium et psychose Programme de formation pour les médecins

45 minutes

9. Montrez la diapositive 55 : Évaluation médicale standard pour le delirium / la psychose / l’agitation.

Demandez aux participants ?

• Comment ils évalueraient un patient d’un point de vue médical afin de déterminer s’il existe un problème médical à l’origine de son comportement agité ou psychotique ?

Une fois que les participants ont répondu, animez les réponses sur la diapositive.

10. Demandez aux participants d’aller consulter le protocole d’évaluation médicale spécifique à l’agitation, au delirium et à la psychose, figurant dans leur guide du participant. Rappelez-leur qu’ils ont vu ce protocole lors de la dernière session, en s’intéressant à la partie relative à la prise en charge de l’agitation (Étapes 1a et 1b). Ils peuvent à présent utiliser ce protocole (Étape 2) pour traiter de la partie relative à l’évaluation médicale. Laissez une minute aux participants pour lire en silence les étapes de l’évaluation médicale, telles que décrites dans le protocole.

11. Montrez la diapositive 56 : Quelle différence faites-vous entre maladie mentale et affection médicale ?

Laissez les participants regarder les protocoles d’évaluation médicale, puis répondre en avançant leurs idées.

12. Montrez les diapositives 57 – 58 : Affection médicale ou maladie mentale ?

Demandez à un participant de lire l’étude de cas à voix haute. Lorsque cela est fait, posez les questions qui figurent sur les diapositives et laissez les participants répondre. Insistez sur le fait qu’ils doivent se référer aux protocoles d’évaluation médicale et au formulaire spécifique aux patients agités pour déterminer si un patient présente une affection médicale ou une maladie mentale.

30 minutes

13. Dites aux participants qu’ils vont à présent s’entraîner en utilisant le diagramme du protocole d’évaluation médicale à travers des études de cas. Répartissez les participants en petits groupes et attribuez à chaque groupe l’étude de cas 1 ou 2. Demandez aux participants de prendre 15 minutes pour lire les études de cas dans leur guide du participant et répondre aux questions qui s’y rattachent.

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Zanmi Lasante | Manuel du Facilitateur 37

noTeS Du fAcILITATeuR

éTuDe De cAS n° 1

une femme de 45 ans est amenée par sa famille dans votre centre médical. clairement psychotique, elle fait des commentaires absurdes sur dieu et d’autres esprits, et hurle dans la pièce. Vous la reconnaissez comme une patiente ayant participé au programme sur le ViH/sida.

1. après avoir pris en charge son agitation, de quelle manière l’évalueriez-vous?

• Passez à l’Étape 2 des protocoles d’évaluation médicale, voir la case 1 – Évaluation médicale standard pour l’agitation/le delirium/la psychose.

• Même si la patiente est infectée par le ViH/sida et a été traitée dans le cadre de ce programme, elle a tout de même besoin d’une évaluation médicale complète incluant un bref relevé des antécédents (problèmes médicaux actuels, alcoolisme/toxicomanie, médicaments actuels et antécédents de maladie mentale), de la mesure des signes vitaux, d’un examen physique, d’un examen neurologique, d’un examen de l’état mental (orientation, vigilance, confusion), ainsi que d’examens biologiques (nFs, rPr, ViH, cd4).

• si possible, un bilan rénal et un bilan hépatique doivent également être effectués. des examens complémentaires (tdM, eeG, ponction lombaire, radiographie pulmonaire) peuvent être envisagés après le bilan initial.

Vous avez effectué une brève évaluation et une analyse de sang. Vous avez découvert que la patiente est positive au ViH et que sa numération de cd4 est repassée à moins de 200.

2. Que faire ensuite?

• Veillez à adopter une approche médicale approfondie. envisagez une ponction lombaire et initiez un traitement empirique par les médicaments antibiotiques appropriés. envisagez un traitement de la toxoplasmose ou de l’infection à cryptococcus. Vérifiez si la patiente a un rPr.

3. cette personne souffre-t-elle d’un delirium médical ou d’un trouble psychotique?

• Probablement d’un delirium médical. Pour être sûr(e), continuez de suivre la patiente au cours des prochaines semaines pour voir si les symptômes de delirium disparaissent.

38 Zanmi Lasante | Manuel du Facilitateur

Introduction à agitation, delirium et psychose Programme de formation pour les médecins

éTuDe De cAS n° 2

un homme d’âge moyen arrive au centre médical. c’est sa fille qui l’a amené. il transpire, est désorienté et anxieux. il est légèrement agité et souhaite quitter le centre médical. après avoir mené une évaluation initiale, vous découvrez par l’intermédiaire de sa fille qu’il consomme de l’alcool tous les jours (« beaucoup » est le terme qu’elle utilise). la veille, sa fille lui a pris tout son alcool et son argent car elle souhaite qu’il arrête. l’infirmier(ère) a mesuré ses signes vitaux et son pouls est de 130.

1. Quels signes de sevrage d’alcool rechercheriez-vous?

• après quelques heures: tremblements liés au sevrage, nausées, vomissements, transpiration, anxiété et accélération du rythme cardiaque.

• après quelques jours: hallucinations, crises convulsives, fièvre, désorientation, hypertension.

2. comment traiteriez-vous le sevrage d’alcool?

• traitez le sevrage d’alcool avec 10 mg de diazépam en iV/iM, répétez au bout de 15 minutes au besoin jusqu’à obtenir une réponse, puis répétez 6 heures plus tard.

• surveillez la fréquence respiratoire pour éviter un surdosage.

3. cette personne souffre-t-elle d’un delirium médical ou d’un trouble psychotique?

• delirium médical.

4. Au bout de 15 minutes, faites revenir les participants. Invitez les différents groupes à partager leurs réponses. Demandez s’il reste des questions relatives aux protocoles d’évaluation médicale.

Introduction à agitation, delirium et psychose Programme de formation pour les médecins

Zanmi Lasante | Manuel du Facilitateur 39

SeSSIon 6 : évaluation médicale et prise en charge de l’agitation, du delirium et de la psychoses

Méthodes : présentation du facilitateur, fiche, jeu de rôle

Durée : 2 heures

Guide du participant page : 22

Matériel : � PowerPoint (agitation, delirium et

psychose), diapositives 59 – 77 � Fiche pharmacologique pour la

maladie mentale grave

� tableau de conférence � Marqueurs

Préparation :• Passez en revue la présentation PowerPoint (agitation, delirium et psychose),

diapositives 59 – 77.• revoyez le jeu de rôle aiMs et identifiez deux facilitateurs pour participer au jeu

de rôle.• Photocopiez le formulaire de détermination du score aiMs (un par participant).

objectifs :p. déterminer le traitement pharmacologique nécessaire en cas d’agitation, de delirium ou

de psychose au moyen de la fiche pharmacologique relative à l’agitation, au delirium et à la psychose.

q. Fournir au patient et à sa famille des messages psychoéducatifs détaillés en matière de prise en charge médicamenteuse.

r. Évaluer et documenter les effets secondaires des médicaments antipsychotiques au moyen de l’échelle de mesure des mouvements involontaires anormaux (aiMs, de l’anglais abnormal involuntary Movement scale).

ÉtapeS

30 minutes

1. Montrez la diapositive 59 : Session 6 : prise en charge médicamenteuse de l’agitation, du delirium et de la psychose.

Informez les participants qu’une fois l’évaluation médicale effectuée, un médecin doit décider si un traitement pharmacologique est nécessaire. Distribuez la fiche pharmacologique plastifiée sur l’agitation, le delirium et la psychose.

40 Zanmi Lasante | Manuel du Facilitateur

Introduction à agitation, delirium et psychose Programme de formation pour les médecins

2. Montrez la diapositive 60 : Outils de prescription du centre Zanmi Lasante.

Passez brièvement en revue les principaux outils que l’on peut utiliser pour guider les pratiques de prescription. Après avoir fait apparaître la puce « Fiche pharmacologique sur l’agitation, le delirium et la psychose » sur le PowerPoint, laissez cinq minutes aux participants pour lire la fiche de manière autonome.

3. Montrez la diapositive 61 : Passage en revue du formulaire de Zanmi Lasante.

Animez le titre de texte. Demandez aux participants quels médicaments indiqués dans les troubles mentaux ils peuvent nommer. Animez le tableau.

4. Montrez la diapositive 62 : Rispéridone.

Lisez les points importants présentés sur la diapositive. Mentionnez que ce médicament doit représenter l’agent de premier choix chez la majorité des patients.

5. Montrez la diapositive 63 : Halopéridol.

Lisez les points importants présentés sur la diapositive. Soulignez le fait que la rispéridone comporte moins d’effets secondaires et doit être testée avant l’halopéridol, sauf si le patient est violent ou agressif et pourrait bénéficier d’une sédation par l’halopéridol.

6. Montrez la diapositive 64 : Carbamazépine.

Lisez les points importants présentés sur la diapositive. Insistez sur le fait que la carbam-azépine doit généralement être prescrite avant le valproate comme thymoregulateur à long terme.

7. Montrez la diapositive 65 : Valproate.

Lisez les points importants présentés sur la diapositive. Insistez sur le fait que le valpro-ate est particulièrement indiqué chez les patients qui font preuve d’une agressivité ou d’un comportement violent durable, et qu’il ne doit jamais être prescrit chez la femme enceinte (et qu’il est à éviter chez la femme en âge de procréer).

8. Montrez la diapositive 66 : Diazépam.

Lisez les points importants présentés sur la diapositive. Insistez sur le fait que le diazépam est uniquement utilisé chez les patients agités et chez ceux qui sont dans un processus de sevrage d’alcool.

Introduction à agitation, delirium et psychose Programme de formation pour les médecins

Zanmi Lasante | Manuel du Facilitateur 41

9. Montrez la diapositive 67 : Antipsychotiques : effets secondaires.

Expliquez que les médecins devront évaluer et prendre en charge les effets secondaires des médicaments antipsychotiques. Lisez le texte sur la diapositive, en soulignant que la dys-tonie aiguë et que le syndrome malin des neuroleptiques sont deux effets secondaires qui représentent une urgence. Indiquez aux participants que la dyskinésie tardive est un effet secondaire possible des médicaments antipsychotiques, notamment des antipsychotiques « typiques » tels que l’halopéridol. Les patients et leurs familles doivent connaître ces effets secondaires.

10. Montrez la diapositive 68 : Principes de prescription pour l’agitation, le delirium et la psychose.

Notez que les médecins doivent uniquement prescrire de la rispéridone et de l’halopéridol. Les thymoregulateurs ne sont pas à prescrire systématiquement dans le trouble bipolaire.

11. Montrez la diapositive 69 : Collaboration entre médecin et psychologue.

Expliquez que les médecins sont tenus de prescrire des antipsychotiques, mais qu’ils doivent travailler avec les psychologues pour déterminer le diagnostic probable. Pour les médecins, identifier un delirium plutôt qu’une maladie mentale est le plus important diagnostic qu’ils puissent établir. Cela peut sauver la vie du patient. Il est également important de noter que les médecins ne doivent pas diagnostiquer de maladies psychiatriques spécifiques telles que la schizophrénie ou le trouble bipolaire sans la collaboration d’un psychologue et de l’équipe de santé mentale de Zanmi Lasante. En effet, dès lors que l’on pose un mauvais diagnostic, la personne peut non seulement être cataloguée selon le diagnostic reçu, mais également devoir subir la stigmatisation qui peut accompagner le diagnostic. Cela peut également conduire à de mauvais soins pour le patient, y compris la prescription de médicaments inadaptés.

• Les psychologues seront formés à poser le bon diagnostic de troubles psychotiques dus à la maladie mentale.

• Tous les patients qui reçoivent des antipsychotiques (pour l’agitation, le delirium ou la psychose) doivent être évalués par les psychologues de Zanmi Lasante.

12. Montrez la diapositive 70 : Responsabilités du médecin vis-à-vis des médicaments antipsychotiques.

Demandez aux participants de sortir leur checklist sur la psychose et de passer en revue les sections spécifiques aux médecins (notamment les sections Évaluation initiale et Suivi). Demandez-leur de chercher plus particulièrement à identifier leurs rôles en lien avec la prise en charge médicamenteuse. Après quelques minutes, laissez les participants partager leurs réponses avec la personne assise juste à côté d’eux. Au bout de deux minutes, animez la diapositive afin de montrer la checklist faisant figurer en rouge les rôles des médecins en lien avec la prise en charge médicamenteuse.

42 Zanmi Lasante | Manuel du Facilitateur

Introduction à agitation, delirium et psychose Programme de formation pour les médecins

45 minutes

13. Demandez à présent aux participants de prendre le temps de lire les informations relatives au traitement de l’agitation, du delirium et de la psychose. Ils auront 30 minutes pour remplir les questions d’évaluation sur le traitement dans leur guide du participant. Expliquez qu’ils peuvent utiliser la fiche pharmacologique et le protocole pour les patients agités. Répartissez les participants en petits groupes pour répondre à ces questions. Assurez-vous que tous les participants ont répondu aux questions 1 et 2, puis répartissez les questions 3, 4, 5 entre les groupes.

14. Au bout de 30 minutes, réunissez les participants et passez en revue les réponses sur la fiche d’évaluation relative au traitement, en demandant aux participants de partager leurs réponses.

45 minutes

15. Montrez la diapositive 71 : Psychoeducation à propos du traitement.

Animez le titre. Demandez aux participants :

• Si vous ou un membre de votre famille vous voyiez prescrire un antipsychotique, quelles informations souhaiteriez-vous connaître sur le médicament ?

Une fois les réponses données, animez le texte. Il est absolument important de parler avec les patients et les membres de leur famille dans un langage compréhensible, en fonction de leur niveau d’éducation et de leurs connaissances. Ne vous adressez pas aux patients et aux membres de la famille en utilisant un jargon ou un langage médical complexe. Men-tionnez les informations complémentaires sur les principes de prescription :

• Il est important de prendre régulièrement le traitement et de ne pas oublier de dose.

• Il convient de ne pas prendre le double de la dose s’il y a eu un oubli de dose.

• Il est important de continuer à prendre le traitement même si les symptômes s’améliorent.

• Les symptômes peuvent s’aggraver si le traitement est arrêté.

• En cas de problème ou d’inquiétude, contactez un membre de l’équipe thérapeutique (agent de santé communautaire, psychologue ou médecin) par téléphone, ou retournez à l’hôpital pour une évaluation.

16. Montrez la diapositive 72 : Psychoeducation – Cas 1.

Demandez à un participant de lire à voix haute le cas qui figure sur la diapositive. Laissez une minute aux participants pour consulter la fiche pharmacologique, et demandez-leur de répondre.

• Quelle est l’indication du traitement : la rispéridone est utilisée pour la psychose.

Introduction à agitation, delirium et psychose Programme de formation pour les médecins

Zanmi Lasante | Manuel du Facilitateur 43

• Comment prendre correctement le médicament : le prendre la veille au soir car il peut provoquer une somnolence.

• Effets secondaires fréquents : sédation, prise de poids.

• Effets secondaires toxiques et dans quel cas il convient de consulter en urgence : difficultés respiratoires, rigidité musculaire dans le corps, difficultés à voir ou à contrôler les yeux (dystonie, dyskinésie tardive, akathisie), éruption cutanée, bouffées vasomotrices ou fièvre, glycémie anormale (diabète).

• Combien de temps faut-il pour que le médicament agisse : il peut agir en un jour. Toutefois, généralement, il faut entre 4 et 6 semaines pour que l’effet soit total.

17. Montrez la diapositive 73 : Psychoeducation – Cas 2.

• Quel est l’indication du traitement : utilisé pour la psychose, notamment chez les patients violents.

• Effets secondaires fréquents : sédation, rigidité, langue pâteuse.

• Effets secondaires toxiques et dans quel cas il convient de consulter en urgence : difficultés respiratoires, rigidité musculaire dans le corps, difficultés à voir ou à contrôler les yeux (dystonie, dyskinésie tardive, akathisie), éruption cutanée, bouffées vasomotrices ou fièvre, glycémie anormale (diabète).

• Combien de temps faut-il pour que le médicament agisse : il agit immédiatement. Une fois le médicament administré, le médecin patientera 30 minutes et si le patient reste agité, le médecin pourra envisager d’administrer à nouveau de l’halopéridol (mais seulement la moitié de la dose initiale).

18. Montrez la diapositive 74 : Effets secondaires – AIMS.

Lisez la diapositive et indiquez aux participants qu’ils utiliseront l’échelle AIMS (échelle de mesure des mouvements involontaires anormaux) tous les six mois avec les patients qui sont sous traitement antipsychotique. Expliquez aux participants :

• La dyskinésie tardive peut se développer sur un intervalle de plusieurs mois et années et doit être surveillée au moyen de l’échelle AIMS. AIMS est un outil utile pour détecter et suivre la dyskinésie tardive. Si une dyskinésie tardive peut être décelée précocement, il est possible d’intervenir.

• L’échelle AIMS doit être utilisée 1) au début du traitement, puis 2) tous les six mois. L’examen peut être effectué en moins de 10 minutes.

19. Montrez la diapositive 75 : Préparation à l’examen AIMS.

Expliquez que vous allez à présent commencer à présenter la manière dont est utilisée l’échelle AIMS dans un cadre clinique. Lisez le texte sur la diapositive, en insistant sur le fait que le clinicien doit préparer la salle avant que le patient n’arrive.

44 Zanmi Lasante | Manuel du Facilitateur

Introduction à agitation, delirium et psychose Programme de formation pour les médecins

20. Dites aux participants qu’ils vont maintenant apprendre comment mener l’examen AIMS. Faites-les ouvrir leur guide du participant aux pages relatives à l’examen AIMS, dans l’annexe.

21. Demandez aux deux facilitateurs participant au jeu de rôle de venir à l’avant de la salle et identifiez celui qui jouera le clinicien ou le patient.

22. Pendant que les facilitateurs passent le script en revue, demandez à l’auditoire de quelle manière il préparerait la salle d’examen pour l’AIMS. Laissez les participants répondre et en fonction de leurs réponses, installez le « décor » pour le jeu de rôle (dans l’idéal deux chaises installées côte à côte).

23. Dites aux participants que même s’ils ne participent pas activement au jeu de rôle, ils observeront celui-ci comme s’ils étaient le médecin chargé d’établir le score AIMS. Distribuez la photocopie du formulaire de détermination du score AIMS à tous les participants qui observent. Invitez les participants à se rapprocher de la scène.

24. Expliquez qu’ils devront observer le jeu de rôle puis remplir la feuille de détermination du score AIMS dans son intégralité, selon les informations fournies dans le jeu de rôle. Demandez aux deux facilitateurs de commencer le jeu de rôle.

25. Une fois le jeu de rôle terminé, remerciez les acteurs et laissez quelques minutes aux participants pour remplir le formulaire de détermination du score AIMS.

26. Débriefez avec les participants en passant en revue la section Mouvements oro-faciaux, la section Mouvements des extrémités et la section Mouvements du tronc sur le formulaire de détermination du score AIMS. Demandez aux participants comment ils ont établi le score de ces sections. Demandez ensuite aux participants quels scores ils ont attribués à la Gravité globale. Répondez aux questions au fur et à mesure qu’elles se présentent.

27. Montrez la diapositive 76 : Détermination du score AIMS.

Expliquez qu’un score AIMS positif ne signifie pas que la personne souffre de dyskinésie tardive. La schizophrénie elle-même peut être associée à des mouvements dyskinétiques et à un score AIMS positif. C’est pourquoi il est important d’utiliser l’examen AIMS au début du traitement, avant l’initiation de la médication. Les autres états qui sont associés à la dyskinésie tardive incluent : maladie de Huntington, maladie de Wilson, lupus, thyrotoxicose, exposition à des métaux lourds et traitement dopaminergique. En présence d’un score AIMS qui indique le développement de mouvements anormaux, il est important d’avoir une conversation avec le patient sur la signification du score AIMS, et quelles options existent pour le patient et la médication.

28. Montrez la diapositive 77 : Surveillance du traitement.

Indiquez aux participants qu’en plus de surveiller les patients pour déceler une éventuelle dyskinésie tardive, il convient de surveiller et de mesurer les effets métaboliques possibles des antipsychotiques. Lisez le programme de surveillance du traitement à voix haute.

Introduction à agitation, delirium et psychose Programme de formation pour les médecins

Zanmi Lasante | Manuel du Facilitateur 45

fIche D’exAMen DeS MéDIcAMenTS

Utilisez la fiche pharmacologique pour l’agitation, le delirium et la psychose et le protocole pour les patients agités

1. Quels sont les trois médicaments figurant sur la fiche pharmacologique peuvent prescrire les médecins de Zl sans consulter au préalable l’équipe de santé médicale ?

• Haloperidol

• rispéridone

• diazépam

2. Quels sont les deux médicaments figurant sur la fiche pharmacologique que les médecins de Zl ne doivent Pas prescrire de manière routinière pour le trouble bipolaire ou d’autres formes de maladies mentales ?

• carbamazépine

• acide valproïque

3a. un homme de 63 ans arrive aux urgences. il est violent et hors de contrôle, pousse les gens et court dans tous les sens. il a été amené par sa femme et son fils, qui déclarent qu’il ne s’est jamais comporté de la sorte auparavant. Quel degré d’agitation présente-t-il (légère, modérée ou sévère) ?

• sévère (il est violent)

3b. d’après le protocole pour les patients agités, quel traitement doit-on administrer au patient ? donnez le nom du médicament, la dose à prescrire et sous quelle forme. Êtes-vous d’accord avec cette recommandation ? Pourquoi ?

• Haldol 5 à 10 mg en iM + diphénhydramine 25 mg en iM ou diazépam 10 mg en iM

• le patient étant âgé, il serait plus judicieux de lui administrer Haldol 5 mg en iM (voire même 2,5 mg si possible). Évitez le diazépam car le patient souffre probablement de delirium (il n’a pas d’antécédents de maladie mentale). Étant donné que les médicaments anticholinergiques peuvent entraîner un delirium, notamment chez les sujets âgés, il serait plus judicieux de ne pas administrer de diphénhydramine. administrez plutôt de l’halopéridol seul et surveillez la présence éventuelle d’effets secondaires justifiant un traitement par diphénhydramine.

noTeS Du fAcILITATeuR

46 Zanmi Lasante | Manuel du Facilitateur

Introduction à agitation, delirium et psychose Programme de formation pour les médecins

fIche D’exAMen DeS MéDIcAMenTS « continue »

4. une femme de 25 ans enceinte de six mois est hospitalisée car elle présente un caillot dans la jambe. elle est psychotique depuis de nombreuses années et présente actuellement une légère agitation (elle est irritable et ne coopère pas avec le personnel de l’hôpital, sans pour autant avoir un comportement menaçant). elle refuse de prendre l’anticoagulant en raison de sa psychose. Quel antipsychotique lui prescririez-vous ?

• Prescrire un antipsychotique à une femme enceinte est une intervention à risque élevé qui exige une considération minutieuse, le consentement éclairé de la patiente et de son mari (ou de son tuteur), ainsi qu’une collaboration avec le psychologue ou le travailleur social pour établir le bon diagnostic. dans ce contexte, les médecins de Zanmi lasante ne sont pas autorisés à prescrire un antipsychotique à une patiente enceinte sans avoir consulté au préalable l’équipe de santé mentale.

5. un homme de 50 ans clairement psychotique se présente à la clinique locale. il reçoit une évaluation médicale complète qui ne montre aucun signe d’affection médicale. On pense qu’il souffre d’un trouble psychotique dû à une maladie mentale. en raison de son altération fonctionnelle significative, le médecin décide de commencer à lui administrer un traitement. Quel traitement initieriez-vous (donnez un nom, une dose et une forme) ?

• Étant donné que la rispéridone est le premier choix pour la psychose, optez pour cet agent. Vous pouvez commencer avec 0,5 mg au coucher, ou si le patient présente des antécédents de comportement agressif, vous pouvez administrer 1 mg au coucher.

• si le patient présente des antécédents de violence, l’halopéridol pourrait constituer un meilleur choix, auquel cas vous pourrez administrer 2,5 à 5 mg au coucher.

• un aiMs examen devrait être mené comme une évaluation de base.

Introduction à agitation, delirium et psychose Programme de formation pour les médecins

Zanmi Lasante | Manuel du Facilitateur 47

Jeu De RôLe SuR AIMS

clinicien : « Bonjour samuel, c’est un plaisir de vous voir. Merci de venir pour votre rendez-vous de suivi. »

Patient : salue le clinicien.

clinicien : « samuel, prenez-vous toujours de la rispéridone 2 mg au coucher ? »

Patient : « Oui. »

clinicien : « Prenez-vous d’autres médicaments ? »

Patient : « non. »

clinicien : « Bien. Je sais que la dernière fois que nous avons fait cet examen, cela remonte à environ six mois. Je vais donc réexpliquer les choses : ce bref examen a pour but d’observer les mouvements physiques anormaux. il s’agit d’un outil diagnostique de routine que nous utilisons pour être sûrs que le médicament que vous prenez ne cause pas trop de problèmes. s’il y a un problème, nous pouvons le mesurer et réfléchir à des manières de le résoudre. l’examen prendra moins de dix minutes. Pouvons-nous commencer ? »

Patient : « Oui. »

clinicien : « avez-vous quelque chose dans la bouche, comme un chewing-gum ou un bonbon ? si oui, voulez-vous bien le retirer ? »

Patient : « d’accord. » retire son chewing-gum.

clinicien : « comment vont vos dents ? Portez-vous un dentier ? »

Patient : « Mes dents vont bien, il y en a juste une qui me fait un peu mal. »

clinicien : « Merci de me le signaler. avez-vous remarqué des mouvements quelconques au niveau de votre bouche, de votre visage, de vos mains ou de vos pieds ? »

Patient : « comment ça ? »

clinicien : « des mouvements que vous ne faisiez pas avant. en général, ces mouvements sont difficiles à contrôler ou peuvent paraître inhabituels. »

Patient : « non, je ne crois pas. »

clinicien : « très bien. Veuillez vous asseoir sur votre chaise en reposant les mains sur vos genoux, les jambes légèrement écartées et les pieds bien au sol. » le clinicien doit montrer cette pose au patient.

Patient : Vient s’asseoir sur sa chaise en se positionnant les mains sur les genoux, les jambes légèrement écartées et les pieds bien au sol.

clinicien : « Veuillez vous asseoir en laissant vos mains ballantes entre les jambes, sans soutien. » le clinicien doit montrer cette pose au patient.

48 Zanmi Lasante | Manuel du Facilitateur

Introduction à agitation, delirium et psychose Programme de formation pour les médecins

Jeu De RôLe SuR AIMS « continue »

Patient : s’assoit en laissant les mains ballantes entre ses jambes, sans soutien.

clinicien : « Veuillez ouvrir la bouche et relâcher votre langue. » (Observez la langue au repos dans la bouche.)

Patient : Ouvre la bouche.

clinicien : « Je voudrais à présent que vous fermiez la bouche puis la rouvriez, s’il vous plaît. »

Patient : Ferme et ouvre la bouche.

clinicien : « Pouvez-vous sortir la langue ? »

Patient : sort la langue.

clinicien : « Je vais à présent vous demander de taper rapidement chacun de vos doigts en alternance sur le pouce aussi rapidement que possible pendant 10 à 15 secondes. » le clinicien montre comment faire.

Patient : « comme ça ? » tape ses doigts en alternance sur le pouce aussi rapidement que possible, pendant 10 à 15 secondes, avec la main droite.

clinicien : « Oui, c’est parfait. Pourriez-vous maintenant faire de même avec la main gauche s’il vous plaît ? » le clinicien observe les mouvements faciaux et les mouvements des jambes.

clinicien : « Je vais à présent fléchir vos deux bras. Veuillez relâcher les bras. » Fléchit et tend le bras gauche et le bras droit du patient, l’un après l’autre.

Patient : relâche les bras et les laisse fléchis.

clinicien : « Pouvez-vous vous lever s’il vous plaît ? J’aimerais observer l’ensemble de votre corps. »

Patient : se lève.

clinicien : « Pendant que vous êtes debout, pouvez-vous étendre les bras en les tendant droit devant vous, les paumes vers le bas ? » le clinicien montre comment faire.

Patient : Étend ses bras les paumes vers le bas.

clinicien : « très bien, merci. À présent, voulez-vous bien faire quelques pas, vous retourner et revenir jusqu’à cette chaise. Je vais observer la façon dont vous marchez. »

Patient : Fait quelques pas, se retourne et revient vers la chaise en marchant.

clinicien : « Pouvez-vous le refaire ? »

clinicien : « Merci samuel. Je vais juste prendre un moment pour noter mes observations. »

Introduction à agitation, delirium et psychose Programme de formation pour les médecins

Zanmi Lasante | Manuel du Facilitateur 49

SeSSIon 7 : suivi et documentation

Méthodes : présentation du facilitateur, travail en petits groupes

Durée : 1 heure et 15 minutes

Guide du participant page : 30

Matériel : � PowerPoint (agitation, delirium et

psychose), diapositives 78 – 90 � tableau de conférence � Marqueurs

Préparation :• Passez en revue la présentation PowerPoint (agitation, delirium et psychose),

diapositives 78– 90.

objectifs :s. expliquer comment assurer le suivi des personnes atteintes de troubles psychotiques

et de graves maladies mentales.t. décrire l’importance de la documentation pendant le suivi des patients.

ÉtapeS

45 minutes

1. Montrez la diapositive 78 : Session 7 : suivi et documentation.

Lisez les objectifs à voix haute.

2. Montrez la diapositive 79 : Parcours de soins psychiatriques.

Rappelez aux participants que ce parcours ne fonctionne qu’avec le suivi fonctionnel et la documentation. Soulignez l’importance d’utiliser des protocoles et procédures cohérents dans l’évaluation continue et le traitement.

3. Expliquez aux participants qu’ils vont à présent effectuer un travail au cours duquel ils réfléchiront aux éléments importants du suivi et de la documentation. Demandez aux participants d’aller consulter le « Tableau de suivi » vierge qui figure dans leur guide du participant (reportez-vous aux notes du facilitateur).

50 Zanmi Lasante | Manuel du Facilitateur

Introduction à agitation, delirium et psychose Programme de formation pour les médecins

4. Dites aux participants qu’ils doivent penser au scénario suivant au moment de remplir le tableau :

• « Vous avez vu un patient la semaine dernière à qui vous avez prescrit des médicaments. Que feriez-vous lorsque vous verrez le patient lors du prochain rendez-vous ? »

Plus particulièrement, demandez aux participants de réfléchir aux points suivants :

• Quels formulaires les médecins doivent-ils utiliser ou remplir

• Quels tests ou évaluations doivent-ils effectuer

5. Montrez la diapositive 80 : Activité : suivi 1.

Animez le titre. Demandez aux participants de partager leurs réponses pour la colonne un : « tests/évaluations à réaliser ». Une fois les réponses données, animez le texte. Indiquez aux participants que les patients doivent être vus dans le cadre de rendez-vous de suivi à intervalles d’une à deux semaines si leurs symptômes sont aigus ou si des médicaments sont initiés, ajustés ou arrêtés. Les patients atteints de psychose dont les symptômes sont stables peuvent être vus une fois par mois ou tous les trois mois.

Expliquez que la « surveillance des rechutes » inclut la recherche des éléments suivants :

• Modification de l’effet, de la cognition et du contenu des pensées

• Modification du sommeil et du niveau d’énergie

• Retrait social

6. Montrez la diapositive 81 : Activité : suivi 2.

Animez le titre. Demandez aux participants de partager leurs réponses pour la colonne deux : « Comment déterminer si les symptômes du patient s’améliorent ». Indiquez aux participants qu’ils devront découvrir si l’état du patient s’améliore par le biais de conver-sations et d’interactions avec les psychologues. Les psychologues détermineront si l’état du patient s’améliore en utilisant l’échelle d’impression globale clinique (échelle CGI, de l’anglais Clinical Global Impressions) et l’échelle WHODAS 2.

7. Montrez la diapositive 82 : Améliorer la surveillance en travaillant de manière coordonnée avec les psychologues.

Expliquez aux participants que l’échelle CGI est un outil qu’utiliseront les psychologues pour mesurer la gravité des symptômes, la réponse au traitement et l’efficacité des traite-ments chez les personnes atteintes d’un trouble mental. Indiquez aux participants que l’échelle d’évaluation des incapacités de l’Organisation mondiale de la Santé (WHODAS, de l’anglais World Health Organization Disability Assessment Schedule) sera utilisée par les psychologues pour évaluer la capacité du patient à mener à bien les activités de la vie quotidienne au cours des 30 derniers jours.

Introduction à agitation, delirium et psychose Programme de formation pour les médecins

Zanmi Lasante | Manuel du Facilitateur 51

8. Montrez la diapositive 83 : Activité : suivi 3.

Animez le titre. Demandez aux participants de partager leurs réponses pour la colonne trois : « Formulaires à remplir ? » Insistez sur le fait que la documentation relative à la psychose, y compris le formulaire de suivi et le formulaire relatif à l’agitation, au delirium et à la psychose de Zanmi Lasante, permettra aux médecins de dispenser de meilleurs soins aux patients. Expliquez que tous les formulaires seront recueillis et traités par le psychologue, et finiront par être intégrés dans le dossier du patient.

9. Montrez la diapositive 84-87 : Importance de la documentation.

Demandez à un participant de lire le cas présenté sur les quatre diapositives suivantes. Une fois que les quatre diapositives ont été lues, demandez leurs réactions. Insistez sur le fait que ce cas nous montre l’importance de la documentation car elle :

• Garantit une évaluation approfondie

• Suit l’évolution du patient

• Améliore la communication avec les autres prestataires de soins de santé

• Accroît la responsabilité envers les patients

• Fait office de document juridique

30 minutes

10. Sur une feuille de papier du tableau de conférence, tracez deux colonnes. Intitulez la colonne de gauche « difficultés pour documenter les informations » et la colonne de droite « stratégies pour assurer la documentation ». Demandez aux participants quelles sont les difficultés qu’ils rencontrent pour documenter correctement l’information. Relevez quelques réponses des participants et notez-les dans la colonne de gauche. Répartissez ensuite les participants en groupe de deux à trois personnes et indiquez-leur qu’ils ont cinq minutes pour réfléchir en groupe aux stratégies à même de lever les barrières évoquées sur le tableau de conférence.

11. Au bout de cinq minutes, demandez à un représentant de chaque petit groupe de prendre une minute pour partager ses stratégies devant l’ensemble des participants. Notez les stratégies des participants dans la colonne de droite sur le tableau de conférence.

12. Montrez la diapositive 88 – 90 : Question 1 sur la documentation – Question 3 sur la documentation.

Lisez la question présentée sur la diapositive. Après avoir posé la question, laissez le temps aux participants de consulter les documents et de déterminer à quel endroit documenter. Laissez plusieurs participants répondre avant d’animer la réponse.

52 Zanmi Lasante | Manuel du Facilitateur

Introduction à agitation, delirium et psychose Programme de formation pour les médecins

SeSSIon 8 : pratique avancée – utilisation du mhGAP pour la psychose et le trouble bipolaire

Méthodes : discussion en grand groupe et jeu de rôle

Durée : 1 heure et 15 minutes

Guide du participant page : 32

Matériel : � PowerPoint (agitation, delirium et

psychose), diapositives 91 – 108 � tableau de conférence

� Marqueurs � mhGaP (1 exemplaire/participant)

Préparation :• Passez en revue la présentation PowerPoint (agitation, delirium et psychose),

diapositives 91 – 108.

objectifs :u. expliquer comment utiliser le mhGaP dans la prise en charge de la psychose et du

trouble bipolaire.v. expliquer comment utiliser le mhGaP dans la prise en charge de l’automutilation/

du suicide.w. appliquer l’utilisation du mhGaP pour l’automutilation/le suicide aux précédentes

formations dispensées sur la dépression, l’épilepsie et la psychose.

noTe à L’ATTenTIon Du fAcILITATeuR

la session 8 est une session facultative qui doit être enseignée une fois que les participants ont pleinement compris et maîtrisé les sessions 1 à 7. les questions d’évaluation et les questions du pré/post-test ne couvrent pas cette session.

Introduction à agitation, delirium et psychose Programme de formation pour les médecins

Zanmi Lasante | Manuel du Facilitateur 53

ÉtapeS

45 minutes

1. Montrez la diapositive 91 : Session 8 : pratique avancée – Utilisation du mhGAP pour la psychose et le trouble bipolaire.

Dites aux participants qu’au cours de cette nouvelle session, ils en apprendront davantage sur le mhGAP et dans quelle mesure ce guide est lié à leur travail sur l’agitation, le delirium et la psychose. Lisez les objectifs sur la diapositive.

2. Montrez la diapositive 92 : mhGAP.

Distribuez les copies du mhGAP à chaque participant. Rappelez aux participants qu’on leur a présenté le guide mhGAP lors de précédentes formations.

le guide d’intervention mhGaP (Programme d’action combler les lacunes en santé mentale) est un document développé par l’Organisation mondiale de la santé qui donne une description du diagnostic et de la prise en charge de divers troubles psychiatriques. il est conçu pour guider les cliniciens du monde entier.

Insistez sur le fait que même si un clinicien hésite aujourd’hui à utiliser le guide mhGAP, il s’agit d’une ressource importante pour orienter la prise de décision des prestataires de soins de santé non spécialistes tels que les médecins. La formation efficace de non spécialistes permettra de réduire les lacunes en matière de traitement à l’échelle mondiale. Expliquez que chaque médecin devrait avoir pour objectif de soigner les personnes atteintes de troubles mentaux et de dispenser des soins sécuritaires, efficaces et éprouvés. Le guide mhGAP aidera les médecins à atteindre cet objectif.

3. Demandez aux participants : si l’un d’entre eux s’est déjà référé au mhGAP dans le cadre de son travail. Si tel est le cas, demandez au participant de décrire son expérience avec le mhGAP.

4. Montrez la diapositive 93 : Éventail des troubles psychotiques.

Expliquez aux participants que les chapitres du mhGAP sur la psychose et le trouble bipolaire peuvent servir à orienter l’évaluation et la prise en charge de tous ces troubles différents.

5. Montrez la diapositive 94 : psychose.

Demandez aux participants d’ouvrir leur guide mhGAP à la page 18 et choisissez un participant qui lira à voix haute l’étape 1 de la section « évaluation de la psychose ». Mentionnez le fait que les participants ont déjà acquis des connaissances sur les symp-tômes aigus de la psychose.

54 Zanmi Lasante | Manuel du Facilitateur

Introduction à agitation, delirium et psychose Programme de formation pour les médecins

6. Montrez la diapositive 95 : Psychose : symptômes positifs et négatifs.

Expliquez que les différents signes et symptômes associés à la psychose peuvent être regroupés en deux grandes catégories : positifs et négatifs. Comprendre cette distinction peut contribuer à renforcer l’intérêt du médecin vis-à-vis de la maladie psychotique, et lui permettre de mieux la comprendre. Lisez la diapositive pour mettre l’accent sur les différences.

7. Montrez la diapositive 96 : Façons d’interroger sur la psychose.

Dites aux participants que dans certains cas, il n’est pas évident de savoir quels symptômes présente le patient. En posant les questions répertoriées sur la diapositive, le médecin sera peut-être en mesure de mieux déterminer si un patient présente des caractéristiques psychotiques.

8. Montrez la diapositive 97 : Faire la distinction entre une affection chronique et une affection aiguë.

Expliquez qu’en interrogeant le patient ou le soignant sur la survenue de l’épisode psychotique et sur les éventuels épisodes antérieurs, les participants seront à même de déterminer si la personne présente une psychose aiguë ou une psychose chronique. Cette précision est importante car elle peut avoir un impact sur la durée du traitement par le médicament antipsychotique. Pour la psychose aiguë, le prestataire de soins de santé souhaitera arrêter le traitement à un moment donné pour voir si le patient peut se rétablir sans médication. Le traitement peut avoir des effets secondaires potentiellement significatifs et nous souhaitons limiter autant que possible l’utilisation d’un traitement. Faites appel à un participant pour lire la Case 2 relative à la psychose chronique.

la case rouge au milieu de la page 18 du mhGaP souligne l’importance d’exclure un delirium médical avant de prescrire n’importe quel médicament à une personne atteinte de psychose aiguë — c’est ce que nous venons de voir plus tôt dans cette formation.

9. Demandez aux participants de prendre une minute pour lire en silence les cases à deux compartiments de la page 18 qui décrivent les actions pour un patient atteint de psychose aiguë et chronique. Demandez aux participants quelles actions similaires sont mentionnées dans ces cases pour les patients atteints de psychose. Les réponses doivent inclure les éléments suivants :

• Éduquer les patients et les soignants

• Initier un traitement

• Fournir des interventions psychologiques

• Assurer un suivi

• Maintenir l’espoir

Introduction à agitation, delirium et psychose Programme de formation pour les médecins

Zanmi Lasante | Manuel du Facilitateur 55

10. Mettez en avant le fait que les actions mentionnées dans le mhGAP reflètent les actions prises de manière collective par les médecins, les psychologues/TS, les infirmiers(ères) et les ASC dans le système de soins de Zanmi Lasante.

11. Montrez la diapositive 98 : Manie et maladies concomitantes.

Demandez aux participants de passer à la page suivante du mhGAP (page 19), qui aide les médecins à diagnostiquer la manie et les maladies concomitantes. Laissez les participants lire cette page en silence pendant quelques minutes. Mentionnez le fait qu’il est courant que les patients souffrent à la fois de plusieurs maladies mentales ou physiques. Les maladies doivent être traitées suivant les besoins. Il convient de faire preuve de prudence au moment de prescrire un traitement à la femme enceinte ou en âge de procréer.

Demandez aux médecins : Quelle ressource utiliserez-vous pour déterminer le médicament à prescrire à un patient ?

• La fiche pharmacologique.

12. Montrez la diapositive 99 : Psychoeducation.

Demandez aux participants de passer à la page suivante du mhGAP (page 20). Mentionnez que parmi les outils les plus utiles fournis par le mhGAP aux cliniciens figurent les messages psychoéducatifs. Les messages qui figurent sur cette page sont spécifiques à la psychose. Laissez les participants passer en revue les documents de psychoeducation qui figurent dans leur mhGAP.

13. Montrez la diapositive 100 : Trouble bipolaire.

Demandez aux participants d’aller à la page 24 du mhGAP. Faites appel à un participant pour lire à voix haute la section « évaluation et prise en charge du trouble bipolaire » à la page 24. Expliquez que le mhGAP fait la distinction entre les troubles psychotiques et le trouble bipolaire, ce dernier étant considéré comme un trouble de l’humeur, tout comme la dépression. Néanmoins, le trouble bipolaire comme la dépression peuvent présenter des caractéristiques psychotiques. Indiquez aux participants que la première page du mhGAP sur le trouble bipolaire aide les médecins à déterminer si un patient présente un trouble bipolaire avec simplement des symptômes maniaques, ou si le patient souffre de dépres-sion bipolaire.

14. Demandez aux participants de prendre une minute pour passer en revue les cases à deux compartiments qui figurent en page 24. Demandez aux participants de réfléchir aux différences qui existent entre le traitement d’un patient bipolaire dans un état maniaque et le traitement d’un patient atteint de dépression bipolaire. Après avoir laissé une minute aux participants pour réfléchir, demandez-leur de se tourner vers leur voisin et de prendre une minute pour discuter des différences observées. Demandez à quelques participants de partager leurs idées avec le groupe.

56 Zanmi Lasante | Manuel du Facilitateur

Introduction à agitation, delirium et psychose Programme de formation pour les médecins

15. Montrez la diapositive 101 : Maladies concomitantes ou antécédents de manie.

Demandez aux participants de passer à la page suivante du mhGAP (page 25) qui aborde le dépistage d’autres maladies ou le relevé des antécédents de manie. Notez que si une personne n’est pas actuellement atteinte de manie, mais présente des antécédents de manie, vous devrez tout de même initier un traitement thymoregulateur chez ce patient.

16. Demandez aux participants d’aller à la page 26, qui décrit les populations spécifiques. Il convient de faire preuve de prudence au moment de prescrire des médicaments aux femmes enceintes, aux personnes âgées et aux adolescents.

17. Montrez la diapositive 102 : Psychoeducation.

Expliquez que comme pour la psychose, le mhGAP fournit aux cliniciens des messages spécifiques au trouble bipolaire. Laissez aux participants le temps de lire les messages spécifiques au trouble bipolaire. Demandez s’il y a des questions.

15 minutes

18. Montrez la diapositive 103 : Jeu de rôle – Psychoeducation sur la psychose.

Expliquez aux participants qu’ils vont désormais passer à la pratique en utilisant le mhGAP au travers d’un jeu de rôle. Le jeu de rôle est présenté sur la diapositive du PowerPoint et figure également dans le guide du participant. Répartissez les participants en groupes de quatre en comptant « 1, 2, 3, 4 ». Chaque série de quatre (1, 2, 3, 4) constituera un groupe. Les 1 joueront le rôle du patient. Les 2 joueront la mère du patient, les 3 joueront le méde-cin et les 4 seront des observateurs. L’observateur ne participe pas au jeu de rôle, mais observe l’interaction médecin/patient et note ce que le médecin a fait de bien et ce qu’il aurait pu améliorer.

19. Indiquez aux participants qu’ils auront cinq minutes pour effectuer le jeu de rôle au sein de leur groupe. Les groupes devront se déplacer à différents endroits de la pièce de manière à ne pas se déranger mutuellement. Le médecin devra utiliser les messages psychoéducatifs du mhGAP dans le jeu de rôle. Pendant que chaque groupe effectue le jeu de rôle, les facilitateurs circulent pour observer. Une fois que les groupes ont fini de faire le jeu de rôle entre eux, ils doivent prendre une minute pour débriefer. L’observateur mènera le débriefing, en indiquant ce qui s’est bien passé et ce qui aurait pu être amélioré.

20. Invitez le groupe qui a fait le meilleur travail à effectuer son jeu de rôle devant la classe. Débriefez ensuite, en demandant ce qui s’est bien passé et s’il y a des points qui auraient pu être améliorés.

Introduction à agitation, delirium et psychose Programme de formation pour les médecins

Zanmi Lasante | Manuel du Facilitateur 57

15 minutes

21. Demandez aux participants de lever la main s’ils ont déjà rencontré un patient ayant commis un acte d’automutilation ou effectué une tentative de suicide.

Demandez aux participants de partager leurs expériences dans la gestion de ce type de patients. Quelles mesures ont-ils prises en tant que médecin lorsqu’ils ont appris l’acte d’automutilation ou l’idéation suicidaire du patient ?

22. Montrez la diapositive 104 : Automutilation/suicide.

Expliquez aux participants que pendant leur travail auprès de patients déprimés, de patients épileptiques et de patients psychotiques, il se peut qu’ils rencontrent des patients pratiquant l’automutilation ou ayant des idéations suicidaires. Dites aux participants qu’il est vital d’évaluer la sécurité et le risque suicidaire de tous les patients pour lesquels il existe une inquiétude concernant la santé mentale. En demandant à un patient s’il a parfois envie de se faire du mal ou de mettre fin à sa vie, les médecins n’augmenteront pas le risque que le patient passe à l’acte. Interroger le patient sur ses pensées autodestructrices est une responsabilité importante de chaque prestataire de soins de santé : médecin, le infirmier(ère), agent de santé communautaire, travailleur social et psychologue. Pour le médecin qui évalue le risque d’automutilation d’un patient, le mhGAP peut l’aider à prendre les prochaines mesures appropriées. Demandez aux participants d’aller à la page 74 de leur exemplaire du mhGAP et de prendre quelques minutes pour passer en revue la première étape du protocole spécifique à l’automutilation/au suicide.

23. Insistez sur le fait qu’indépendamment de la maladie du patient, il est important de ne jamais le laisser seul. Demandez aux participants ce que signifie « proposer et mettre en œuvre un soutien psychosocial » ?

24. Demandez aux participants de passer à la page suivante du mhGAP (page 75). Demandez à un participant ou deux de lire la page au groupe à voix haute.

25. Indiquez aux participants qu’ils vont désormais mettre en pratique la prise de décision autour de l’automutilation et du suicide. Expliquez que vous allez animer un petit quiz qui leur demande de juger s’il y a un risque imminent d’automutilation/de suicide.

26. Montrez la diapositive 105– 106 : Y a-t-il un risque imminent ?

Lisez à voix haute le cas présenté sur la diapositive. Indiquez aux participants que le cas figure également dans leur guide du participant.

Demandez aux participants de lever la main s’ils pensent qu’il y a un risque imminent. Attendez que les participants lèvent la main. Demandez-leur ensuite de lever la main s’ils ne pensent pas qu’il y a un risque imminent. Animez la réponse.

58 Zanmi Lasante | Manuel du Facilitateur

Introduction à agitation, delirium et psychose Programme de formation pour les médecins

27. Demandez aux participants d’aller à la page suivante du mhGAP (page 76) et relisez le diagramme. Expliquez aux participants que tout comme la psychose et le trouble bipolaire, le chapitre sur l’automutilation/le suicide reconnaît qu’il peut exister des affections concomitantes, y compris des symptômes émotionnels ou douloureux complexes. Demandez-leur de prendre également le temps de lire la page suivante (77) qui explique en détail comment créer un environnement de soutien pour les personnes qui présentent un risque d’automutilation/de suicide.

28. Demandez aux participants vers qui ils doivent immédiatement orienter un patient qui présente un risque d’automutilation ou de suicide.

• Vers le psychologue !

29. Montrez la diapositive 107 : Orientation immédiate vers un psychologue.

Soulignez l’importance du suivi immédiat par un psychologue si le patient présente un risque imminent d’automutilation/de suicide. Indiquez aux participants que n’importe quel patient concerné par des problèmes de santé mentale, y compris par la dépression, l’épilepsie, la psychose et le trouble bipolaire, peut pratiquer l’automutilation et tenter de se suicider.

30. Montrez la diapositive 108 : Tous les guides mhGAP fonctionnent.

Concluez en rappelant aux participants que le mhGAP est un guide pouvant s’appliquer non seulement à la psychose et au trouble bipolaire, mais également à la dépression et à l’épilepsie, ainsi qu’à d’autres maladies. Encouragez les participants à utiliser le mhGAP pour mieux documenter leurs méthodes de travail auprès des patients atteints de troubles mentaux. Demandez aux participants s’ils ont encore des questions.

Introduction à agitation, delirium et psychose Programme de formation pour les médecins

Zanmi Lasante | Manuel du Facilitateur 59

rÉvISIon Jour 2 : questionnaire de type Jeopardy

Méthodes : questionnairee

Durée : 30 minutes

Matériel : � PowerPoint (Jeopardy) � PowerPoint (agitation, delirium et

psychose), diapositives 109 –110

� tableau de conférence � Marqueurs

Préparation :• Passez en revue la présentation PowerPoint (Jeopardy).• Passez en revue la présentation PowerPoint (agitation, delirium et psychose),

diapositives 109 –110.

ÉtapeS

30 minutes

1. Expliquez aux participants qu’ils vont à présent passer en revue le contenu du deuxième jour de formation au travers d’un jeu appelé Jeopardy. Jeopardy est un jeu de questions-réponses au cours duquel les participants peuvent gagner des points en répondant correctement aux questions posées.

2. Montrez la diapositive 109 : Révision du Jour 2 : règles du jeu Jeopardy.

Expliquez que la première ligne sur la diapositive indique les catégories. Chaque question qui figure sous cette colonne est liée à cette catégorie.

3. Expliquez que chaque catégorie sera associée à une série de valeurs répertoriées sous le titre de la catégorie. Chaque valeur correspond à une question différente. Il est plus difficile de répondre aux questions associées à une plus grande valeur. Par exemple, il est plus facile de répondre à une question qui vaut 100 points qu’à une question qui vaut 300 points. La valeur correspond également aux points accordés pour une réponse correcte.

4. Répartissez les participants en groupe de deux à trois personnes suivant le nombre total de participants (dans l’idéal, environ cinq à sept participants par groupe). Indiquez aux équipes qu’elles devront trouver un nom d’équipe et nommer un chef d’équipe. Le chef d’équipe parlera au nom de l’équipe.

60 Zanmi Lasante | Manuel du Facilitateur

Introduction à agitation, delirium et psychose Programme de formation pour les médecins

5. Pour commencer le jeu, le facilitateur demandera à la première équipe de choisir une catégorie et une valeur. Le facilitateur lira à voix haute la question qui correspond à la catégorie et à la valeur. Pour cette activité, l’un des facilitateurs comptera les points sur un tableau de conférence. Un autre facilitateur mènera le jeu. Un troisième facilitateur (ou participant volontaire) pourra être le « gardien du temps » et surveiller le temps écoulé.

6. Montrez la diapositive 110 : Règles du jeu Jeopardy.

Expliquez que les chefs d’équipe doivent lever la main dès lors que leur équipe pense avoir la bonne réponse. L’organisateur observera attentivement et décidera quel chef d’équipe a levé la main le premier. L’équipe dont le chef a levé la main le premier sera invitée à tenter de répondre à la question.

7. Chaque équipe aura 15 secondes pour répondre à la question qui leur a été posée. Si l’équipe ne répond pas correctement, l’équipe suivante aura l’occasion de donner la bonne réponse et ainsi de suite. L’équipe qui répond correctement obtiendra les points. Une fois que la question aura été traitée, l’équipe suivante choisira une catégorie et une valeur. Le jeu prend fin lorsque les participants ont répondu à toutes les questions. L’équipe qui obtient le plus de points gagne.

8. Pendant ce jeu, il est fréquent que des questions sur le contenu de la formation soient posées. Utilisez le jeu pour éclaircir certains points et répondre aux questions éventuelles des participants.

9. Ouvrez la présentation PowerPoint (Jeopardy). Commencez le jeu, amusez-vous, modifiez les règles si nécessaire et récompensez l’équipe gagnante!

Introduction à agitation, delirium et psychose Programme de formation pour les médecins

Zanmi Lasante | Manuel du Facilitateur 61

SeSSIon 9 : révision, post-test et évaluation de la formation

Méthodes : études de cas, évaluation, réflexion

Durée : 2 heure et 15 minutes

Guide du participant page : 35

Matériel : � PowerPoint (agitation, delirium et

psychose), diapositives 111 –112 � tableau de conférence � Marqueurs � Post-it

� corrigé des réponses au post-test (sur un ordinateur, à projeter)

� Fiches d’évaluation de la formation (une par participant)

� Post-test (un par participant)

Préparation :• examinez à l’avance les études de cas.• Photocopiez les post-tests et les fiches d’évaluation de la formation.• Passez en revue la présentation PowerPoint (agitation, delirium et psychose),

diapositives 111 –112• créez trois pages sur le tableau de conférence, chacune intitulée individuellement :

1. comment allez-vous partager ce que vous avez appris ?

2. À quelles stratégies aurez-vous recours pour garantir une collaboration avec les autres membres de l’équipe ?

3. en cas d’inquiétudes ou de difficultés, je….

objectifs :x. examiner tous les objectifs de l’unité.y. démontrer les connaissances acquises au moyen d’un post-test.z. Faire des commentaires sur la formation.

62 Zanmi Lasante | Manuel du Facilitateur

Introduction à agitation, delirium et psychose Programme de formation pour les médecins

ÉtapeS

1 heure

1. Montrez la diapositive 111 : Session 9 : session de révision, post-test et évaluation de la formation.

Expliquez aux participants qu’ils vont se servir d’études de cas pour réviser la prise en charge des patients agités, délirants et psychotiques et pour se familiariser davantage avec les formulaires et outils à disposition pour les aider à prendre en charge les patients.

2. Répartissez les participants en petits groupes de trois ou quatre personnes.

3. Demandez-leur de se reporter aux études de cas dans leur guide du participant. Expliquez aux participants que les études de cas sont mises en forme comme des histoires. Ils doivent lire la première partie du cas, répondre en conséquence, puis poursuivre avec la partie suivante du cas.

4. Indiquez aux participants qu’ils auront 30 minutes pour répondre aux questions de l’étude de cas dans leur groupe.

5. Rappelez aux participants de faire référence aux outils et formulaires qui leur ont été fournis. Encouragez-les à avoir une vision plus globale du système de soins et de leurs rôles au sein de ce système. Demandez aux participants de réfléchir à la meilleure façon dont ils devraient travailler avec les agents de santé communautaires, le infirmier(ère), les travailleurs sociaux et les psychologues, ainsi que les autres membres de l’équipe de soins.

6. Au bout de 30 minutes, demandez à tout le monde de rejoindre le grand groupe. Passez en revue les études de cas en demandant à un groupe différent de présenter chaque cas et ses réponses (reportez-vous aux notes du facilitateur). Servez-vous des questions incluses dans les études de cas pour guider la conversation.

7. Répondez à toutes les questions soulevées.

post-test :

40 minutes

8. Une fois les discussions sur les études de cas terminées, remettez le test post-formation aux participants. Laissez-leur 30 minutes pour remplir ce test. Les participants n’ont pas le droit d’utiliser leurs notes ni le guide du participant pendant le test.

9. Une fois le post-test terminé, et tous les tests ramassés, projetez le corrigé des réponses au post-test. Passez en revue chaque question et chaque bonne réponse. Répondez à toutes les questions soulevées.

Introduction à agitation, delirium et psychose Programme de formation pour les médecins

Zanmi Lasante | Manuel du Facilitateur 63

exercice de réflexion :

20 minutes

10. Accrochez les trois pages du tableau de conférence préalablement écrites sur trois murs différents de la salle de formation.

11. Montrez la diapositive 112 : Réflexion.

Indiquez aux participants qu’ils vont passer quelques minutes à réfléchir sur cette formation. Remettez trois post-it à chaque participant. Demandez-leur de réfléchir et de noter une réponse à chacune des trois questions (énumérées sur la diapositive) sur un post-it différent. Les participants n’ont pas besoin d’inscrire leur nom sur les post-it, puisqu’il s’agit d’une activité anonyme.

12. Lorsqu’ils auront fini d’écrire leurs trois post-it, ils devront venir les coller sur la page correspondante du tableau de conférence. Les participants devront prendre trois à cinq minutes pour se déplacer entre les trois pages du tableau de conférence et regarder ce que les autres ont écrit.

13. Une fois que tous les participants auront pris quelques minutes pour se déplacer et lire les réflexions des autres, demandez-leur de se rasseoir.

14. Concluez en décrochant les pages et en lisant à voix haute toutes les réponses au groupe. Soulignez les réponses similaires et les idées uniques.

Évaluation :

15 minutes

15. Expliquez que vous souhaiteriez rassembler les commentaires et avis des participants sur cette formation afin de la réviser et d’améliorer au besoin les futures formations.

16. Remettez à chaque participant une fiche d’évaluation. Pendant qu’ils remplissent l’évaluation, circulez parmi eux et aidez-les si nécessaire.

17. Une fois que tous les participants auront terminé leur évaluation, récupérez les fiches d’évaluation dûment remplies.

18. Félicitez les participants d’avoir mené à bien cette formation. Remerciez-les pour leur participation. Distribuez les certificats selon le cas.

64 Zanmi Lasante | Manuel du Facilitateur

Introduction à agitation, delirium et psychose Programme de formation pour les médecins

noTeS Du fAcILITATeuR

éTuDe De cAS n° 1

une femme de 65 ans est amenée au centre médical par ses deux fils. elle est à peine capable de marcher et présente une confusion évidente. elle a du mal à parler et n’arrive pas à suivre des consignes simples. ses fils indiquent que cela fait plusieurs jours qu’elle est fatiguée et fiévreuse. Vous êtes disponible pour évaluer la patiente. celle-ci ne semble pas agitée.

1. Que feriez-vous pour déterminer si elle présente un trouble psychotique ou une affection médicale ? Quels formulaires utiliseriez-vous pour vous aider ?

afin de déterminer si la patiente présente un trouble psychotique ou une affection médicale :

• Posez aux fils des questions pertinentes sur l’affection de leur mère.

• Procédez à une évaluation de la patiente incluant un relevé des antécédents de la maladie, un examen physique, un examen de l’état mental et un examen neurologique.

• effectuez des analyses de sang.

Formulaires à utiliser :

• checklist relatif à l'agitation, de delirium et de psychose

• Protocoles d’évaluation médicale pour l’agitation, le delirium et la psychose

Vous avez conclu que la patiente avait probablement besoin d’examens neurologiques complémentaires pour déceler la présence d’un problème neurologique. une fièvre supérieure à 38 °c a par ailleurs été confirmée. les deux fils déclarent qu’ils sont tristes qu’elle soit « devenue folle » et veulent savoir comment vous pouvez la soigner.

2. Que diriez-vous aux deux fils ?

• insistez sur le fait qu’il est très probable que leur mère ne présente pas de trouble mental et que l’on ne doit pas la considérer comme « folle ».

• expliquez qu’en pratiquant des examens complémentaires, le médecin sera peut-être en mesure de déceler le problème médical et d’identifier des solutions possibles.

3. Quels examens complémentaires effectueriez-vous ? Quel formulaire utiliseriez-vous pour vous aider ?

examens complémentaires :

• envisagez une ponction lombaire. en cas de doute, consultez des collègues.

Formulaires à utiliser :

• Protocoles d’évaluation médicale pour l’agitation, le delirium et la psychose

Introduction à agitation, delirium et psychose Programme de formation pour les médecins

Zanmi Lasante | Manuel du Facilitateur 65

éTuDe De cAS n° 1 « continue »

après avoir effectué différents examens, vous avez déterminé que la patiente souffrait d’encéphalite.

4. Quels médicaments prescririez-vous et que feriez-vous pour vous assurer que la patiente et sa famille soient soutenues pendant la phase de rétablissement ?

Médicaments à prescrire :

• sélectionnez l’antibiotique le plus approprié d’après les considérations cliniques de la situation. en cas de doute, demandez à consulter des collègues qui disposent d’une expertise dans le traitement des maladies infectieuses.

Veillez à ce que la patiente et sa famille soient soutenues :

• discutez avec l’asc assigné à la patiente afin de garantir la poursuite des soins pour la patiente et sa famille lorsqu’elle sortira de l’hôpital.

• expliquez à la famille comment prendre correctement soin d’une personne atteinte d’encéphalite.

66 Zanmi Lasante | Manuel du Facilitateur

Introduction à agitation, delirium et psychose Programme de formation pour les médecins

éTuDe De cAS n° 2

un homme de 27 ans est amené au centre médical par deux agents de santé communautaires. il crie à qui veut l’entendre que les agents de santé communautaires essaient de le tuer. il se rue sur quiconque essaie de s’approcher de lui, en criant qu’il va tuer tout le monde.

1. ce patient est-il agité ? si oui, que faites-vous en premier ? Quels formulaires utiliseriez-vous pour vous aider ?

degré d’agitation :

• le patient est sévèrement agité.

À faire en premier :

• commencez par gérer le comportement et l’environnement.

– recourez à des interventions pour calmer le patient, par exemple en discutant avec lui ou en prévoyant un rendez-vous individuel.

– Préservez votre sécurité et celle du personnel en ayant recours à des mesures de sécurité.

Formulaires à utiliser :

• Protocole spécifique à l’agitation aiguë

• Formulaire pour les patients agités

après avoir passé quelques minutes à parler calmement avec le patient, vous quittez la pièce et confiez à quelqu’un le soin de garder un œil sur le patient pour garantir sa sécurité et celle des autres (approche individuelle). Vous êtes parvenu à calmer le patient sans administrer de médicaments et avez effectué une évaluation médicale initiale. il nie avoir voulu se faire du mal ou blesser autrui. ses analyses de sang sont revenues à la normale.

2. Que feriez-vous ensuite ? Quels formulaires utiliseriez-vous pour guider votre travail ?

Étapes suivantes :

• remplissez la section santé mentale du formulaire spécifique aux patients agités.

• référez-vous à un psychologue pour évaluer le patient.

Formulaires à utiliser :

• Formulaire spécifique à l’agitation, au delirium et à la psychose

• Protocoles d’évaluation médicale pour l’agitation, le delirium et la psychose

• checklist relatif à l'agitation, de delirium et de psychose

Introduction à agitation, delirium et psychose Programme de formation pour les médecins

Zanmi Lasante | Manuel du Facilitateur 67

éTuDe De cAS n° 2 « continue »

une fois que le patient a vu le psychologue, celui-ci diagnostique une maladie psychotique chronique. le patient a été réorienté vers vous pour obtenir un traitement visant à prendre en charge la psychose.

3. Quel traitement prescririez-vous au patient et pourquoi ? Quels sont les messages importants à donner au patient concernant ce médicament ?

Médicament :

• rispéridone, car il s’agit de l’antipsychotique de premier choix.

Messages psychoéducatifs spécifiques à la rispéridone :

• Prenez ce médicament au coucher car il a des propriétés sédatives.

• il faudra entre 4 et 6 semaines pour que le médicament soit pleinement efficace.

• la rispéridone est associée à des effets secondaires graves et fréquents :

– Graves : rigidité musculaire et mouvements musculaires anormaux (dystonie, dyskinésie tardive, akathisie), glycémie anormale (diabète), douleur thoracique (arythmie cardiaque entraînant des torsades de pointes)

– Fréquents : Fatigue (sédation), prise de poids

Messages psychoéducatifs sur le traitement général :

• il est important de prendre régulièrement le traitement et de ne pas oublier de dose.

• il convient de ne pas prendre le double de la dose s’il y a eu un oubli de dose.

• il est important de continuer à prendre le traitement même si les symptômes s’améliorent.

• les symptômes peuvent s’aggraver si le traitement est arrêté.

• en cas d’inquiétude, revenez à la clinique ou contactez un membre de l’équipe thérapeutique (psychologue, médecin, agent de santé communautaire) par téléphone.

4. À quel moment prévoiriez-vous de revoir le patient ? Quels autres prestataires de soins de santé incluriez-vous dans le plan de suivi, et quel serait leur rôle ?

Plan de suivi :

• le patient doit revenir dans 1 à 2 semaines car il vient de commencer son traitement.

les autres prestataires à inclure :

• Vous devriez faire en sorte que le patient reçoive une thérapie du psychologue et un soutien de l’agent de santé communautaire.

68 Zanmi Lasante | Manuel du Facilitateur

Introduction à agitation, delirium et psychose Programme de formation pour les médecins

éTuDe De cAS n° 3

au cours de l’année passée, vous avez suivi une jeune femme de 18 ans ayant connu un récent épisode de psychose. de la rispéridone lui a été prescrite. aujourd’hui, au cours de sa visite de suivi mensuel, soit environ huit mois après l’initiation du traitement, vous remarquez qu’elle semble agitée et qu’elle se frotte souvent les mains.

1. Que faites-vous? comment documenteriez-vous cela?

• Vous demanderiez à la patiente si elle a remarqué des mouvements anormaux quelconques.

• Vous contrôlez la dernière évaluation aiMs pour voir ce qui a été documenté.

Pendant son rendez-vous, alors que vous lui demandez comment elle va, elle commence à pleurer et vous explique que les choses ne vont pas bien. elle a récemment rompu avec son petit ami et n’arrive pas à trouver un travail pour subsister à ses besoins.

2. Quels messages clés lui donneriez-vous pendant cette période de stress en termes de traitement et de soutien social?

Messages clés:

• il est important qu’elle continue de prendre son traitement.

• elle doit continuer à voir le psychologue et peut même le voir plus souvent si nécessaire.

• elle doit se tourner vers ses intervenants sociaux pour obtenir de l’aide pendant cette période difficile.

69Zanmi Lasante | Manuel du Facilitateur | annex

Annexes

70 Zanmi Lasante | Manuel du Facilitateur | annex

� prÉteSt � poSt-teSt (cochez une case)

nom : Date :

centre : Superviseur :

1. combien de personnes dans le monde sont affectées par des troubles ( / 1 point) psychotiques et des troubles de l’humeur tels que la schizophrénie et le trouble bipolaire, pris ensemble ? (Sélectionnez une réponse.)

a. 5 millions de personnes

b. 81 millions de personnes

c. 500 millions de personnes

d. 25 millions de personnes

2. Quelles sont les responsabilités du médecin dans le parcours de ( / 1 point) soins psychiatriques ? (Sélectionnez une réponse.)

a. Fournir une évaluation biopsychosociale de qualité, un examen, un diagnostic et un traitement par les médicaments appropriés

b. exclure une affection médicale traitable

c. effectuer une thérapie de type iPt avec les patients et leurs familles

d. diagnostiquer les patients psychotiques souffrant d’une maladie mentale

e. Fournir aux patients et à leurs familles des messages psychoéducatifs en matière de prise en charge médicamenteuse

f. a, B et e

g. toutes les réponses précitées

3. Quels sont les quatre piliers de la prise en charge d’urgence de l’agitation, ( / 1 point) du delirium et de la psychose ? (Sélectionnez une réponse.)

a. signes vitaux, antécédents de maladie, évaluation de la santé mentale, traitement

b. diminution de l’agitation, visite du médecin, visite du psychologue, visite de l’asc

c. Médecins, psychologues, travailleurs sociaux et le infirmier(ère)

d. sécurité, santé médicale, santé mentale, suivi

71Zanmi Lasante | Manuel du Facilitateur | annex

4. Parmi les considérations biopsychosociales qui suivent, de laquelle doivent ( / 1 point) tenir compte les médecins dans leur approche du traitement et de la prise en charge des troubles psychotiques ? (Sélectionnez une réponse.)

a. croyances religieuses et spirituelles

b. Personnalité

c. Médicaments

d. exposition à la stigmatisation

e. Facteurs de stress socio-économiques

f. toutes les réponses précitées

5. Vous observez un patient dans la salle d’attente qui fait les cent pas, ( / 1 point) semble frustré et crie sur le personnel. Quel degré d’agitation ce patient présente-t-il ? (Sélectionnez une réponse.)

a. Pas d’agitation

b. agitation légère

c. agitation modérée

d. agitation sévère

6. lorsque vous rencontrez un patient agité, quelle est la première étape de ( / 1 point) la prise en charge de son agitation ? (Sélectionnez une réponse.)

a. donner au patient un médicament pour le mettre sous sédation

b. demander au patient de quitter l’établissement de santé

c. recourir à des interventions pour calmer le patient et lui parler pour tenter d’obtenir le plus d’informations possible

d. l’orienter vers le centre Mars et Kline

7. les injections intramusculaires d’antipsychotique, tel que l’halopéridol, ( / 1 point) ne doivent être utilisées que si… (Sélectionnez une réponse.)

a. le patient est physiquement agressif et a refusé le traitement oral

b. le patient est verbalement menaçant et a insulté le personnel

c. le patient court dans tous les sens dans la salle d’urgence et effraie les infirmiers(ères)

d. les médicaments par voie intramusculaire sont à utiliser sur tous les patients agités

8. Vrai ou faux : le delirium est une maladie psychiatrique. ( / 1 point) (Sélectionnez une réponse.)

a. Vrai

b. Faux

72 Zanmi Lasante | Manuel du Facilitateur | annex

9. Que feriez-vous pour évaluer un patient présentant des symptômes ( / 1 point) psychotiques ? (Sélectionnez une réponse.)

a. réaliser un examen physique et mesurer les signes vitaux

b. Mener un examen de l’état mental

c. effectuer un examen neurologique

d. utiliser le formulaire de santé mentale pour relever les antécédents de la maladie

e. effectuer des tests de type rPr, ViH, nFs, BMP

f. toutes les réponses précitées

10. Parmi les propositions suivantes, laquelle peut provoquer un delirium médical ? ( / 1 point) (Sélectionnez une réponse.)

a. démence

b. encéphalopathie à ViH

c. traumatisme émotionnel

d. sevrage alcoolique

e. a, B et d

f. aucune des réponses précitées

11. Vrai ou faux : On ne peut envisager une évaluation de la santé ( / 1 point) mentale qu’après avoir mené une évaluation médicale complète. (Sélectionnez une réponse.)

a. Vrai

b. Faux

12. Parmi les propositions suivantes, que ne devez-vous Pas faire lorsque vous ( / 1 point) prescrivez un traitement ? (Sélectionnez une réponse.)

a. ajuster la dose de médicament pour les personnes âgées

b. Pour les patients suicidaires, administrer un petit nombre de comprimés pour éviter le surdosage

c. informer les patients des effets secondaires

d. Prescrire un médicament qui serait préférable pour le patient, mais n’est pas toujours correctement approvisionné

73Zanmi Lasante | Manuel du Facilitateur | annex

13. Parmi les médicaments ci-dessous, lesquels sont des antipsychotiques ? ( / 1 point) (Sélectionnez une réponse.)

a. carbamazépine et halopéridol

b. Halopéridol et diazépam

c. rispéridone et diphénhydramine

d. Halopéridol et rispéridone

e. Valproate et carbamazépine

14. Quel médicament constitue l’agent de premier choix pour traiter les ( / 1 point) symptômes psychotiques et les troubles de l’humeur ? (Sélectionnez une réponse.)

a. carbamazépine

b. Halopéridol

c. Valproate

d. rispéridone

15. Quel médicament indiqué dans le trouble bipolaire ne pouvez-vous Pas ( / 1 point) prescrire aux femmes enceintes ou en âge de procréer en raison du risque d’anomalies congénitales ? (Sélectionnez une réponse.)

a. Valproate

b. Halopéridol

c. lorazépam

d. carbamazépine

16. l’échelle de mesure des mouvements involontaires anormaux (aiMs) aide ( / 1 point) les médecins à… (Sélectionnez une réponse.)

a. reconnaître si un patient présente des symptômes psychotiques

b. déterminer la vitesse à laquelle le patient métabolise un médicament

c. identifier si un patient présente des mouvements involontaires attribuables aux effets secondaires du traitement antipsychotique

d. surveiller les mouvements d’un patient agité après la mise sous sédation

17. si une dyskinésie tardive est décelée chez un patient, que peut faire le clinicien ? ( / 1 point) (Sélectionnez une réponse.)

a. arrêter le traitement si l’état clinique le permet

b. diminuer la dose de médicament

c. Faire passer le patient à un autre traitement antipsychotique

d. Poursuivre le traitement actuel

e. a, B et c

f. toutes les réponses précitées

74 Zanmi Lasante | Manuel du Facilitateur | annex

18. si un patient auquel vous avez prescrit un traitement antipsychotique ( / 1 point) développe subitement une dystonie aiguë, le patient devra… (Sélectionnez une réponse.)

a. revenir vous voir (le médecin) pour que vous puissiez effectuer un examen aiMs

b. diminuer progressivement le médicament dans un délai d’une semaine

c. se rendre directement aux urgences car la dystonie aiguë peut avoir une issue fatale

d. aller à la pharmacie pour acheter de la diphénhydramine pour traiter les symptômes

19. À quelle fréquence les médecins doivent-ils voir les patients dans le cadre ( / 1 point) derendez-vous de suivi si les symptômes sont aigus ou si des médicaments sont initiés ou ajustés ? (Sélectionnez une réponse.)

a. une fois par mois

b. une fois tous les trois mois

c. toutes les 1 à 2 semaines

d. tous les 5 jours

20. À quelle fréquence doit-on utiliser l’échelle de mesure des mouvements ( / 1 point) involontaires anormaux (aiMs) chez un patient ? (Sélectionnez une réponse.)

a. À chaque visite

b. tous les 6 mois

c. une fois par an

d. uniquement si le clinicien observe des mouvements involontaires anormaux

75Zanmi Lasante | Manuel du Facilitateur | annex

� prÉteSt � poSt-teSt (cochez une case)

nom : Date :

centre : Superviseur :

1. combien de personnes dans le monde sont affectées par des troubles ( / 1 point) psychotiques et des troubles de l’humeur tels que la schizophrénie et le trouble bipolaire, pris ensemble ? (Sélectionnez une réponse.)

a. 5 millions de personnes

b. 81 millions de personnes

c. 500 millions de personnes

d. 25 millions de personnes

2. Quelles sont les responsabilités du médecin dans le parcours de ( / 1 point) soins psychiatriques ? (Sélectionnez une réponse.)

a. Fournir une évaluation biopsychosociale de qualité, un examen, un diagnostic et un traitement par les médicaments appropriés

b. exclure une affection médicale traitable

c. effectuer une thérapie de type iPt avec les patients et leurs familles

d. diagnostiquer les patients psychotiques souffrant d’une maladie mentale

e. Fournir aux patients et à leurs familles des messages psychoéducatifs en matière de prise en charge médicamenteuse

f. A, b et e

g. toutes les réponses précitées

3. Quels sont les quatre piliers de la prise en charge d’urgence de l’agitation, ( / 1 point) du delirium et de la psychose ? (Sélectionnez une réponse.)

a. signes vitaux, antécédents de maladie, évaluation de la santé mentale, traitement

b. diminution de l’agitation, visite du médecin, visite du psychologue, visite de l’asc

c. Médecins, psychologues, travailleurs sociaux et le infirmier(ère)

d. Sécurité, santé médicale, santé mentale, suivi

76 Zanmi Lasante | Manuel du Facilitateur | annex

4. Parmi les considérations biopsychosociales qui suivent, de laquelle doivent ( / 1 point) tenir compte les médecins dans leur approche du traitement et de la prise en charge des troubles psychotiques ? (Sélectionnez une réponse.)

a. croyances religieuses et spirituelles

b. Personnalité

c. Médicaments

d. exposition à la stigmatisation

e. Facteurs de stress socio-économiques

f. Toutes les réponses précitées

5. Vous observez un patient dans la salle d’attente qui fait les cent pas, ( / 1 point) semble frustré et crie sur le personnel. Quel degré d’agitation ce patient présente-t-il ? (Sélectionnez une réponse.)

a. Pas d’agitation

b. agitation légère

c. Agitation modérée

d. agitation sévère

6. lorsque vous rencontrez un patient agité, quelle est la première étape de ( / 1 point) la prise en charge de son agitation ? (Sélectionnez une réponse.)

a. donner au patient un médicament pour le mettre sous sédation

b. demander au patient de quitter l’établissement de santé

c. Recourir à des interventions pour calmer le patient et lui parler pour tenter d’obtenir le plus d’informations possible

d. l’orienter vers le centre Mars et Kline

7. les injections intramusculaires d’antipsychotique, tel que l’halopéridol, ( / 1 point) ne doivent être utilisées que si… (Sélectionnez une réponse.)

a. Le patient est physiquement agressif et a refusé le traitement oral

b. le patient est verbalement menaçant et a insulté le personnel

c. le patient court dans tous les sens dans la salle d’urgence et effraie les infirmiers(ères)

d. les médicaments par voie intramusculaire sont à utiliser sur tous les patients agités

8. Vrai ou faux : le delirium est une maladie psychiatrique. ( / 1 point) (Sélectionnez une réponse.)

a. Vrai

b. faux

77Zanmi Lasante | Manuel du Facilitateur | annex

9. Que feriez-vous pour évaluer un patient présentant des symptômes ( / 1 point) psychotiques ? (Sélectionnez une réponse.)

a. réaliser un examen physique et mesurer les signes vitaux

b. Mener un examen de l’état mental

c. effectuer un examen neurologique

d. utiliser le formulaire de santé mentale pour relever les antécédents de la maladie

e. effectuer des tests de type rPr, ViH, nFs, BMP

f. Toutes les réponses précitées

10. Parmi les propositions suivantes, laquelle peut provoquer un delirium médical ? ( / 1 point) (Sélectionnez une réponse.)

a. démence

b. encéphalopathie à ViH

c. traumatisme émotionnel

d. sevrage alcoolique

e. A, b et D

f. aucune des réponses précitées

11. Vrai ou faux : On ne peut envisager une évaluation de la santé mentale ( / 1 point) qu’après avoir mené une évaluation médicale complète. ((Sélectionnez une réponse.)

a. Vrai

b. Faux

12. Parmi les propositions suivantes, que ne devez-vous Pas faire lorsque vous ( / 1 point) prescrivez un traitement ? (Sélectionnez une réponse.)

a. ajuster la dose de médicament pour les personnes âgées

b. Pour les patients suicidaires, administrer un petit nombre de comprimés pour éviter le surdosage

c. informer les patients des effets secondaires

d. Prescrire un médicament qui serait préférable pour le patient, mais n’est pas toujours correctement approvisionné

78 Zanmi Lasante | Manuel du Facilitateur | annex

13. Parmi les médicaments ci-dessous, lesquels sont des antipsychotiques ? ( / 1 point) (Sélectionnez une réponse.)

a. carbamazépine et halopéridol

b. Halopéridol et diazépam

c. rispéridone et diphénhydramine

d. halopéridol et rispéridone

e. Valproate et carbamazépine

14. Quel médicament constitue l’agent de premier choix pour traiter les ( / 1 point) symptômes psychotiques et les troubles de l’humeur ? (Sélectionnez une réponse.)

a. carbamazépine

b. Halopéridol

c. Valproate

d. Rispéridone

15. Quel médicament indiqué dans le trouble bipolaire ne pouvez-vous Pas ( / 1 point) prescrire aux femmes enceintes ou en âge de procréer en raison du risque d’anomalies congénitales ? (Sélectionnez une réponse.)

a. Valproate

b. Halopéridol

c. lorazépam

d. carbamazépine

16. l’échelle de mesure des mouvements involontaires anormaux (aiMs) aide ( / 1 point) les médecins à… (Sélectionnez une réponse.)

a. reconnaître si un patient présente des symptômes psychotiques

b. déterminer la vitesse à laquelle le patient métabolise un médicament

c. Identifier si un patient présente des mouvements involontaires attribuables aux effets secondaires du traitement antipsychotique

d. surveiller les mouvements d’un patient agité après la mise sous sédation

17. si une dyskinésie tardive est décelée chez un patient, que peut faire le clinicien ? ( / 1 point) (Sélectionnez une réponse.)

a. arrêter le traitement si l’état clinique le permet

b. diminuer la dose de médicament

c. Faire passer le patient à un autre traitement antipsychotique

d. Poursuivre le traitement actuel

e. A, b et c

f. toutes les réponses précitées

79Zanmi Lasante | Manuel du Facilitateur | annex

18. si un patient auquel vous avez prescrit un traitement antipsychotique ( / 1 point) développe subitement une dystonie aiguë, le patient devra… (Sélectionnez une réponse.)

a. revenir vous voir (le médecin) pour que vous puissiez effectuer un examen aiMs

b. diminuer progressivement le médicament dans un délai d’une semaine

c. Se rendre directement aux urgences car la dystonie aiguë peut avoir une issue fatale

d. aller à la pharmacie pour acheter de la diphénhydramine pour traiter les symptômes

19. À quelle fréquence les médecins doivent-ils voir les patients dans le cadre ( / 1 point) derendez-vous de suivi si les symptômes sont aigus ou si des médicaments sont initiés ou ajustés ? (Sélectionnez une réponse.)

a. une fois par mois

b. une fois tous les trois mois

c. Toutes les 1 à 2 semaines

d. tous les 5 jours

20. À quelle fréquence doit-on utiliser l’échelle de mesure des mouvements ( / 1 point) involontaires anormaux (aiMs) chez un patient ? (Sélectionnez une réponse.)

a. À chaque visite

b. Tous les 6 mois

c. une fois par an

d. uniquement si le clinicien observe des mouvements involontaires anormaux

80 Zanmi Lasante | Manuel du Facilitateur | annex

Mw

Ay

en

yo

Me

Te

An

SA

nM

Po

u T

Re

Te

MA

LA

DI

DI

bo

n S

An

S

IDa

ntI

FIK

aSYo

n K

a

aK

reFer

an

Sev

aLY

aSYo

n,

DYa

Gn

oStI

K

aK

tr

etM

an

•K

ontw

ole

pasy

an

ki e

ksite

•id

antif

ye a

k r

efer

e

•K

owòd

one

swen

•si

ko-e

dika

syon

•K

ontw

ole

pasy

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ki e

ksite

•ev

alya

syon

, dy

agno

stik

ak

tr

etm

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•Je

syon

Med

ikam

an

•K

owòd

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swen

ak

yo

n si

kolò

g

•si

ko-e

dika

syon

•id

antif

ye, t

riye

pou

ki p

wob

lèm

ki

geny

en a

k ki

mou

n po

u re

fere

l ba

li

epi r

efer

e

•si

ko-e

dika

syon

•sw

ivi

•a

ktiv

ite K

omin

otè

•K

ontw

ole

pasy

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ki e

ksite

•ev

alya

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, dy

agno

stik

ak

tret

man

•K

owòd

one

swen

ak

dok

tè a

k a

sK

•si

ko-e

dika

syon

•M

eQ/c

hèkl

is

reFer

e

SW

IvI

enfi

myè

Dok

Siko

lòg

osw

aTr

avay

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syal

ASK

KoLaBore

81Zanmi Lasante | Manuel du Facilitateur | annex

ch

èK

LIS

Po

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I A

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e,

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M A

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___

____

____

____

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So

SYa

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nFIM

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PASy

An

KI A

JITe

Men

nen

pasy

an a

n na

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ldija

ns la

tou

swit

PReM

ye

eVA

LyA

Syo

n (

Lè L

I KA

LM)

si li

agr

esif/

vyol

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enne

n pa

syan

an

ak f

anm

i li n

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klin

ik la

tou

swit

red

wi r

isk

epi m

ete

plis

se

kirit

e si

li g

en r

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pou

tiye

tèt

li os

wa

fè v

yola

ns

ran

pli F

òm P

rem

ye V

izit

la

itili

ze Z

ldsi

Fè s

ikoe

dika

syon

Bay

Fòm

ref

eran

s ak

Fòm

Pr

emye

Viz

it la

a s

ikol

òg/

trav

ayè

sosy

al la

SwIV

I

si li

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n pa

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anm

i li n

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klin

ik la

tou

swit

red

wi r

isk

epi m

ete

plis

se

kirit

e si

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en r

isk

pou

tiye

tèt

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wa

kom

èt v

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ns

dok

iman

te a

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m s

wiv

i sa

nte

Man

tal l

a

itili

ze Z

ldsi

Fè s

ikoe

dika

syon

Bay

Fòm

ref

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s ak

Fòm

Pr

emye

Viz

it la

a s

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òg/

trav

ayè

sosy

al la

Fè s

wiv

i ak

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n ko

min

ote

a (v

erify

e si

pa

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pran

med

ikam

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jan

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poze

, efè

seg

ondè

m

edik

aman

, ank

oura

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asya

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pou

swiv

i)

PASy

An

KI A

JITe

Men

nen

pasy

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ldija

ns la

Gad

e Pw

otok

òl P

ou P

asya

n ki

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e; b

ay e

nfim

yè a

k do

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Kol

ekte

enf

òmas

yon

nan

men

pas

yan

an a

k fa

nmi l

i

ara

nje

1 a

1 si

gen

bez

wen

ret

e bò

kab

ann

pasy

an a

n jis

kask

e li

esta

b

Fè s

wiv

ak

pasy

an a

n 2

fwa

pa jo

u, b

ay f

anm

i pas

yan

an &

enfi

myè

/dok

nim

ewo

tele

fòn

itili

ze c

hèkl

is p

ou p

asya

n ki

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e, f

è de

liryò

m a

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ufri

mal

adi s

ikoz

. a

sire

w e

nfim

yè/d

oktè

a b

ay m

edik

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ak

swen

med

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Bay

pasy

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i epi

sip

ò

eval

ye &

kon

twol

e fa

do s

osyo

-eko

nom

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alad

i a

Kon

tinye

pre

mye

eva

lyas

yon

an (

lè li

kal

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PReM

ye

eVA

LyA

Syo

n (

Lè L

I KA

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ran

pil c

hèkl

is p

ou p

asya

n ki

ajit

e, f

è de

liryò

m a

k so

ufri

mal

adi s

ikoz

la a

k

asK

/enfi

myè

a

Fè Z

ldsi

dok

iman

te n

an F

òm e

valy

asyo

n in

isya

l san

te M

anta

l la

Pale

ak

pasy

an a

n ak

2 m

anm

fan

mi l

i & r

eviz

e Fò

m p

ou p

asya

n a

jitas

yon,

del

iryòm

ak

souf

ri M

alad

i sik

oz p

ou-w

ka

ranp

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m e

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asyo

n in

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l san

te M

anta

l la

asi

re k

e-w

ver

ifye

siy

vito

, pw

a, a

kegz

amen

labo

ratw

a

ako

npan

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pou

dokt

è a

(gad

e to

ut k

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kotik

, sw

isid

, vyo

lan)

ede

dokt

è a

swiv

chè

klis

pou

pas

yan

ki a

jite,

delir

yòm

ak

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ri m

alad

i sik

oz

Fè y

on d

yagn

ostik

pre

limin

è po

u de

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m/m

alad

i med

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osw

a m

alad

i man

tal a

k

dokt

è a

si p

asya

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bez

wen

sw

en m

edik

al, p

lani

fye

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oktè

a, s

i pas

yan

an g

enye

n yo

n m

alad

i si

kotik

, pla

nify

e sw

ivi n

an y

on s

emèn

.

Fè s

ikoe

dika

syon

epi

bay

sip

ò so

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edik

aman

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mal

adi s

ikoz

Fè c

Gi/

WH

Od

as

(ech

èl e

npre

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klin

ik g

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èks

eval

yasy

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ap),

rejis

, chè

klis

SwIV

I

itili

ze F

òm s

wiv

i san

te M

anta

l la

Gad

e si

pas

yan

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p fè

pw

ogrè

(ga

de r

apò

egza

men

kon

disy

on m

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nksy

onm

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pasy

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mi a

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pòte

)

tche

ke s

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yan

an p

ran

med

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an ja

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sipo

ze a

vek

efe

sego

ndè

med

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n

asi

re w

ou

verif

ye s

iy v

ito, p

wa,

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tès

labo

ratw

a

Men

nen

pasy

an a

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è do

ktè

a; e

de d

oktè

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wiv

chè

klis

pou

pas

yan

ki a

jite,

delir

yòm

ak

sou

fri m

alad

i sik

oz

Plan

ifye

swiv

i nan

1– 2

sem

èn; p

lani

fye

ak a

sK

Fè s

ikoe

dika

syon

ak

sipò

sou

med

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an a

k m

alad

i sik

oz

Fè c

Gi/

WH

Od

as,

rej

is, c

hèkl

is p

ou p

asya

n ki

ajit

e, f

è de

liryò

m a

k so

ufri

mal

adi s

ikoz

PASy

An

KI A

JITe

ano

nse

swa

siko

lòg/

trav

ayè

sosy

al la

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Men

nen

pasy

an a

n na

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ldija

ns la

Gad

e Pw

otok

òl P

ou P

asya

n

Ki a

jite

Kon

twol

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viw

ònm

an a

n

Pale

ak

pasy

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ay f

anm

i an

sip

ò

Pran

siy

vito

yo

tous

wit

Prep

are

med

ikam

an o

ral a

k pi

ki

yo s

i gen

bez

wen

ara

nje

1 a

1 si

gen

bez

wen

Vey

e ef

e se

gond

è m

edik

aman

po

u m

alad

i sik

oz, d

i dok

tè a

Kon

tinye

sw

iv p

asya

n an

dep

(tch

eke

li om

wen

cha

k 15

min

it)

ede

dokt

è a

ak e

valy

asyo

n ak

sw

en m

edik

al (

siy

vito

, tès

la

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twa,

ele

ktw

okad

yogr

am

(eK

G),

liki

d)

Bay

edik

asyo

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nte

man

tal a

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utye

n po

u pa

syan

ak

fanm

i

dok

iman

te t

out

trav

ay n

an f

òm

pou

enfim

yè a

PReM

ye

eVA

LyA

Syo

n (

Lè L

I KA

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det

èmin

e si

pas

yan

an k

apab

si

kotik

Men

nen

pasy

an a

n al

siko

lòg/

trav

ayè

sosy

al la

; ko

labo

re a

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a po

u ba

y si

si y

o dy

agno

stik

e li

gen

mal

adi

siko

z, b

ay s

ikoe

dika

syon

ak

sipò

ava

n ou

voy

e li

laka

y li,

asi

re o

u pa

syan

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gen

yon

rand

evou

sw

ivi a

k yo

n si

kolò

g/tr

avay

è so

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SwIV

I

Pran

siy

vito

, pw

a kò

nan

ch

ak v

izit

Fè t

ès la

bora

twa

lè li

nes

esè

dok

iman

te n

an F

òm s

wiv

i san

te

Man

tal l

a

PASy

An

KI A

JITe

ano

nse

swa

siko

lòg/

trav

ayè

sosy

al la

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swiv

Pw

otok

òl P

ou P

asya

n K

i ajit

e a

pou

detè

min

e ni

vo li

ajit

e ep

i pou

pre

skri

med

ikam

an

si li

nes

esè

Kon

tinye

eva

lyas

yon

med

ikal

la: (

egza

men

fizi

k/ne

wol

ojik

, siy

vito

, tès

labo

ratw

a)

itili

ze K

at M

edik

aman

an

pou

sive

ye e

fe s

egon

de

antis

okot

ik y

o (k

onsi

dere

eK

G, l

ikid

)

dok

iman

te n

an F

òm P

ou a

jitas

yon,

del

iryòm

ak

souf

ri M

alad

i sik

oz

PReM

ye

eVA

LyA

Syo

n (

Lè L

I KA

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rev

ize

Fòm

eva

lyas

yon

inis

yal s

ante

Man

tal

la a

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g/tr

avay

sos

yal l

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u dy

agno

stik

e de

liryò

m/m

alad

i med

ikal

osw

a m

alad

i man

tal

Fè y

on e

valy

asyo

n m

edik

al k

onpl

è: s

iy v

ito,

egza

men

fizi

k/ne

wol

ojik

, tès

labo

ratw

a. it

ilize

Pw

otok

òl e

valy

asyo

n M

edik

al p

ou p

asya

n ki

ajit

e fè

del

iryòm

ak

souf

ri m

alad

i sik

oz.

si p

asya

n an

sou

fri y

on m

alad

i sik

otik

osw

a de

liryò

m, i

tiliz

e K

at M

edik

aman

an

pou

konn

en k

i dò

z po

u ba

li

Fè y

on e

gzam

en r

efer

ans

aiM

s

dok

iman

te t

out

baga

y na

n Fò

m e

valy

asyo

n in

isya

l sa

nte

Man

tal l

a

Bay

med

ikam

an p

ou r

ive

nan

pwoc

hen

rand

evou

a

Bay

siko

edik

asyo

n so

u m

edik

aman

Plan

ifye

swiv

i ak

siko

lòg/

trav

ayè

sosy

al

SwIV

I

rev

ize

Fòm

sw

ivi s

ante

Man

tal l

a ak

yon

sik

ològ

/tr

avay

è so

syal

pou

si p

asya

n an

ap

fè p

wog

Fè e

gzam

en fi

zik/

new

oloj

ik a

k a

iMs

tche

ke p

wa/

siy

vito

cha

k vi

zit;

tès

labo

ratw

a ak

a

iMs

chak

6 m

wa

itili

ze K

at M

edik

aman

an

pou

tche

ke e

fe s

egon

de

an e

pi p

ou c

hanj

e dò

z la

si g

en b

ezw

en.

Bay

med

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an p

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ive

nan

pwoc

hen

rand

evou

a

dis

kite

ak

ekip

san

te M

anta

l la

lè p

ou s

ispa

nn

med

ikam

an p

ou m

alad

i sik

oz la

dok

iman

te k

òmsa

dwa

nan

Fòm

sw

ivi s

ante

M

anta

l la

Bay

siko

edik

asyo

n so

u m

edik

aman

Plan

ifye

swiv

i ak

siko

lòg/

trav

ayè

sosy

al

P

82 Zanmi Lasante | Manuel du Facilitateur | annex

Pw

oT

oK

òL

eV

ALy

AS

yo

n M

eD

IKA

L P

ou

PA

Sy

An

KI

AJI

Te

, f

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AK

S

ou

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I M

AL

AD

I S

IKo

z P

wo

to

l n

an

yo

n k

lin

ik/l

oP

ita

l

eTA

P 1a

: èsk

e M

oun

nan

Ajit

e?n

ou k

onsi

dere

pas

yan

an a

jite

si li

aji

nenp

òt n

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n sa

yo:

•V

yola

n, a

nvi g

oum

en

•r

ele

sou

mou

n, m

enas

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oun

•M

anya

k, k

nan

baga

y ki

pa

vre

•W

è os

wa

tand

e ba

gay

ki p

a eg

zist

e

•Pa

rano

yak

sevè

•Jw

e ak

men

tan

kou

yon

mou

n ki

gen

sote

,

mac

he t

anko

u yo

n m

oun

fou,

tap

e m

en

•Pa

le v

it, le

ve v

wa

•to

ujou

ap

poze

kes

yon/

man

de y

on b

agay

, pa

gen

tole

rans

pou

fris

tras

yon

eTA

P 1b

: Det

èmin

e n

ivo

Ajit

asyo

n an

epi

Jer

e li

•G

ade

Pwot

okòl

Pou

Pas

yan

Ki A

jite

a ta

nkou

yon

gid

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jan

pou

jere

ajit

asyo

n se

lon

nivo

gra

vite

sen

tòm

yo

•it

ilize

yon

vw

a ki

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•Pa

le a

k li

pou

bay

sipò

•r

edw

i bag

ay k

i ka

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te li

•M

ande

, “K

ijan

mw

en k

apab

ede

ou?

•a

nons

e an

plw

aye

yo s

a

•Pw

otej

e tè

t ou

•it

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WH

O m

hGa

P (P

wog

ram

aks

yon

Pou

ran

pli V

id n

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sant

e M

anta

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.74)

pou

eva

lyas

yon

mou

n k

ap f

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t yo

mal

/anv

i tou

ye t

èt y

o si

li n

eses

è

bw

at 1

: eva

lyas

yon

Med

ikal

est

anda

pou

Pasy

an k

i Ajit

e/fè

Del

iryò

m/S

oufr

i Sik

oz

•Fe

yon

istw

a to

u ko

ut

–Ja

n sa

nte

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ye

avan

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bwè

anpi

l alk

òl e

pi p

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dwòg

–M

edik

aman

lap

pran

kou

nye

a

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gen

mal

adi s

ante

man

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van

•si

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to, e

gzam

en fi

zik

•eg

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en n

ewol

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•eg

zam

en k

ondi

syon

man

tal

–O

ryan

tasy

on

–V

ijila

ns

–K

onfiz

yon

bw

at 2

: Del

iryò

m

1. t

wou

b na

n ko

nsya

ns; k

apas

ite p

ou k

onsa

ntre

,

kenb

e os

wa

chan

je a

tans

yon.

2. y

on c

hanj

man

nan

pan

se o

swa

devl

opm

an

yon

twou

b pè

seps

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(wè

ak t

ande

bag

ay

ki p

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zist

e) k

i pa

pask

e li

te g

en y

on

dem

ans

ki t

e eg

zist

e de

ja, k

i te

etab

li, o

swa

ki a

p ev

olye

.

3. t

wou

b la

dev

lope

pan

dan

yon

ti ta

n

(nòm

alm

an d

etw

a èd

tan

a yo

n jo

u) e

pi li

mon

te d

esan

n pa

ndan

joun

en a

n.

4. G

enye

n pr

èv n

an is

twa

med

ikal

, egz

amen

fizik

osw

a re

zilta

tès

labo

ratw

a li

ki m

ontr

e

twou

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se

kons

ekan

s fi

zyol

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dir

èk d

e

kond

isyo

n m

edik

al g

ener

al.

no

nA

PReS

A

wI

eTA

P 2:

eval

yasy

on a

n (G

ade

bw

at 1

, GA

De

epi e

KR

I enf

òmas

yon

nan

fòm

pou

pas

yan

ajit

asyo

n, d

elir

yòm

ak

souf

ri m

alad

i sik

oz, t

anko

u):

•Se

kiri

te: p

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83Zanmi Lasante | Manuel du Facilitateur | annex

Pw

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84 Zanmi Lasante | Manuel du Facilitateur | annex

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an.

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e li

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P 1:

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P 2:

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ikam

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•Sa

nte

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ivi:

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e

men

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rape

tèt

li)

85Zanmi Lasante | Manuel du Facilitateur | annex

fòM Pou PASyAn KI AJITe, fè DeLIRyòM AK MALADI SIKoz

1. SeKIRITe (ITILIze PwoToKòL Pou PASyAn KI AJITe A)

Pasyan an: � Pa ajite (Men sanble li sikotik) � ajite (lejè) � agresif (Modere) � Vyolan (sevè)

Vyolans nan Pase Li: � non � Wi: dekri konpòtman vyolan an ____________________________________________________________ Kilè li te pase: ________________________________________________________________________

� Fè Kontwòl Konpòtman/anviwònman Èske pasyan an bezwen yon 1 a 1? � non � Wi:___________

2. SAnTe MeDIKAL (ITILIze PwoToKòL eVALyASyon MeDIKAL LA)

siy Vito: tanperati:______ Pilsasyon:______ tansyon:______ respirasyon:______ Oksijèn 2:______ Pwa:______

egzamen fizik egzamen newolojik

nè Kranyen: � nòmal � Pa nòmal:___________ nè Kranyen: � nòmal � Pa nòmal:___________

Kè: � nòmal � Pa nòmal:___________ Fòs Motris: � nòmal � Pa nòmal:___________

Poumon: � nòmal � Pa nòmal:___________ sansoryèl: � nòmal � Pa nòmal:___________

Vant: � nòmal � Pa nòmal:___________ reflèks: � nòmal � Pa nòmal:___________

Po/Manm yo: � nòmal � Pa nòmal:___________ Mach/Kowòdinasyon: � nòmal � Pa nòmal:___________

egzamen Kondisyon Sante Mantal Tès Laboratwa Kòmande

� Vijilan � anvi dòmi � Pa Ka eksite � emogram � cd4 � Bilan epatik

Pwosesis Panse: � normal � confused:___________ � rPr � tB � Bilan renal

Kapab Fè Bagay senp yo Mande li: � non � Wi � ViH � tès Pipi � Malarya

Wè ak tande Bagay Ki Pa egziste: � non � Wi:__________ Maladi Mantal nan fanmi an: � non � Wi

Oryantasyon: Moun � non � Wi Sante Avan: � ViH/sida (cd4:_____) � tB

espas � non � Wi � tansyon Wo � chòk nan tèt (te pèdi konesans ak li)

lè/dat � non � Wi � epilepsi � demans � lòt:___________

Zanmi/Fanmi � non � Wi bwè Alkòl: � non � Wi: � chak Jou?

Medikaman l ap pran kounye a (non ak dòz):_________________________ Pran Dwòg: � non � Wi:___________

Deliryòm

� twoub nan konsyans ak kapasite pou konsantre, kenbe oswa chanje atansyon bese.

� yon chanjman nan konesans, oswa devlopman, yon deranjman nan pèsepsyon (wè ak tande bagay ki pa egziste) paske li te gen yon demans ki te egziste deja, ki te etabli, oswa kap evolye.

� twoub la devlope pandan yon ti tan (abityelman kek edtan ak kek jou) epi li monte desann pandan jounen an.

� Genyen prèv nan istwa, egzamen fizik, oswa rezilta tès laboratwa li, ki montre twoub la se konsekans fizyolojik dirèk de yon kondisyon medikal ki lakòz li.

� non � Wi (Pasyan an dwe ranpli tout kat kritè sa yo pou fè dyagnostik la)

3. SAnTe MAnTAL

Li konn gen maladi sante mantal avan: � non � Wi:______________________________________________________________________

èske pasyan an te ale nan sant sikyatrik/ M&K/beudet/Lòt deja? � non � Wi:_____________________________

èske se premye fwa li ajite? � non � Wi:_______________ Li konn eseye tiye tèt li avan: � non � Wi:__________________

Sikoz Postiktal: � non � Wi (epizòd ajitasyon/sikoz ki fèt sèlman apre yon kriz epileptik)Medikaman Pou Maladi Sikotik (Itilize Pwotokòl Pasyan Ki Ajite; bay li dòz li epi di si se pa bouch oswa nan misk):

� risperidone:_______________ � Haloperidol:_______________ � lòt: diphenhydramine:_______________

4. SwIVI

� te kontakte sikològ la sou pasyan an

Koz posib kòz ajitasyon/sikoz la: � Pwoblèm Medikal/deli: _______________ � Pwoblèm sante Mantal:_______________

Èske li te resevwa Haloperidol?: � non � Wi � Kòmande/bay likid � eKòmande/fè eKG

remak: _________________________________________________________________________________________________________________

non Pasyan an:______________________ Sex:____ Telefòn:____________ Klinisyen:______________ Dat Jodiya:

86 Zanmi Lasante | Manuel du Facilitateur | annex

1

KA

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2èm

Chw

a: t

retm

an m

alad

i sik

otik

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kon

twòl

imè

“tip

ik”

Itiliz

e po

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ikoz

kot

e m

oun

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y os

wa

li vy

olan

(ak

osw

a sa

n

man

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Ben

zodi

azep

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Sevr

aj a

lkòl

, ajit

asyo

n ki

sev

è

avèk

osw

a sa

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edik

aman

pou

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ikot

ik

3èm

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ikoz

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Chw

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Pa p

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ekip

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ikoz

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en p

wob

lèm

anv

i bat

ay o

swa

vyol

ans

pou

lont

an)

PA IT

ILIz

e SI

•Fè

ata

nsyo

n si

se y

on

timou

n/ad

oles

an

•M

oun

nan

te g

enye

n di

ston

i (lè

li

pèdi

kon

twòl

mou

vman

misk

ak

ko

li) p

aske

li te

pra

n m

edik

aman

dej

a

pou

mal

adi s

ikot

ik

•ti

mou

n (1

8 an

osw

a pi

piti

)

•Pa

syan

an

gen

deli

(tèt

li

pati)

•Fa

nm k

i ans

ent/

ap b

ay te

te

•ti

mou

n (1

8 an

osw

a pi

piti

)

•G

ran

mou

n (6

5 an

osw

a pl

is)

•li

gen

yon

mal

adi n

an s

an

•ep

ileps

i: Kr

iz a

bsan

s (k

riz

pou

yon

ti ta

n)

•Fè

ata

nsyo

n si

se y

on

timou

n

•fa

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i gen

laj p

ou fè

timou

n/fa

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nsen

t

•M

alad

i nan

fwa

•Fè

ata

nsyo

n si

se y

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mou

n

Dw

e K

on

SILT

e eK

IP S

An

Te

MA

nTA

L LA

•Po

u m

oun

ki g

en s

ikoz

ki k

oze

pa

dem

ans

(gen

plis

risk

pou

mou

ri)

•ti

mou

n 18

an

osw

a pi

piti

•Fa

nm a

nsen

t

•Po

u m

oun

ki g

en s

ikoz

ki k

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pa

dem

ans

(gen

plis

risk

pou

mou

ri)

•Fa

nm a

nsen

t

•Po

u tr

etm

an to

ut m

alad

i

man

tal (

sòf p

ou e

pile

psi)

•Fa

nm k

i ans

ent o

swa

ap

bay

tete

•Po

u tr

etm

an to

ut m

alad

i

man

tal (

sòf p

ou e

pile

psi)

Dòz

Pou

Kòm

anse

(G

ranm

oun)

Pran

li a

swè

pask

e li

ka fè

mou

n na

n

kalm

ak

gen

dòm

i

•Bi

polè

/sik

oz –

0.5

– 1 m

g

•d

eliry

òm –

0.2

5 – 0

.5 m

g

Pran

li a

swè

pask

e li

ka fè

mou

n na

n

kalm

ak

gen

dòm

i

•Bi

polè

/sik

oz

sent

òm m

oder

e: 0

.5 –

2.5

mg

sent

òm s

evè:

2.5

– 5

mg

•to

ujou

pre

skri

diph

enhy

dram

ine

25 –

50 m

g ch

ak jo

u le

nap

bay

halo

perid

ol

•d

eliry

òm: 0

.5 –

2.5

mg

asw

è

(Kon

sider

e yo

n ti

dòz

ba

rispe

ridon

e av

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•Pa

syan

Ki A

nvi b

atay

/Vyo

lan:

Gad

e Pw

otok

òl P

ou P

asya

n K

i

Ajit

e

Gad

e Pw

otok

òl P

ou P

asya

n Ki

ajit

e a

pou

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n po

u iti

lize

li.

200

mg

de fw

a pa

jou

200

– 250

mg

de fw

a pa

jou

*Pas

yan

k ap

rese

vwa

valp

roic

aci

d

yo k

apab

bez

wen

nou

redw

i dòz

zido

vudi

ne y

o po

u ko

nsan

tras

yon

zido

vudi

ne n

an s

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n m

enm

jan

“eta

p” p

ou

ogm

ante

dòz

m

edik

aman

an

ti

kras

pa

ti k

ras

Med

ikam

an p

ou m

alad

i sik

otik

yo

bezw

en 4

– 6

sem

èn p

ou y

o kò

man

se

mac

he n

èt. s

i gen

yen

sous

i pou

dan

je,

dokt

è yo

kap

ab o

gman

te d

òz y

o pi

vit

(cha

k 3

– 7 jo

u) 0

.5 m

g an

plis.

del

iryòm

:

ogm

ante

de

0.25

mg.

Med

ikam

an p

ou m

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i sik

otik

yo

bezw

en 4

– 6

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èn p

ou y

o kò

man

se

mac

he n

èt. s

i gen

yen

sous

i pou

dan

je,

dokt

è yo

kap

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te d

òz y

o pi

vit

(cha

k 3

– 7 jo

u) 2

.5 m

g an

plis.

Gad

e Pw

otok

òl P

ou P

asya

n Ki

ajit

e a

pou

faso

n po

u iti

lize

li.

tota

l 200

mg

pa jo

uto

tal 2

50 –

500

mg

pa jo

u

Mak

sim

òm D

òz2

mg

Pou

bay

dòz

ki p

lis p

ase

2 m

g pa

jou,

ekip

san

te m

anta

l la

dwe

revi

ze li

.

10 m

g

Pou

bay

dòz

ki p

lis p

ase

10 m

g pa

jou,

ekip

san

te m

anta

l la

dwe

revi

ze li

.

10 m

g

Pou

bay

dòz

ki p

lis p

ase

10 m

g

pa jo

u, e

kip

sant

e m

anta

l la

dwe

revi

ze li

.

800

mg

(pou

mal

adi m

anta

l)

Pou

bay

dòz

ki p

lis p

ase

800

mg,

eki

p sa

nte

man

tal

la d

we

revi

ze li

.

1000

mg

(pou

mal

adi m

anta

l)

Pou

bay

dòz

ki p

lis p

ase

1000

mg,

ekip

san

te m

anta

l

la d

we

revi

ze li

.

87Zanmi Lasante | Manuel du Facilitateur | annex

2

KA

T M

eD

IKA

MA

n P

ou

PA

Sy

An

KI

AJI

Te

, f

è D

eL

IRy

òM

AK

So

uf

RI

MA

LA

DI

SIK

oz

(Sw

IT)

RIS

PeR

IDo

ne

hA

LoPe

RID

oL

DIA

zePA

Mc

AR

bA

MA

zePI

ne

VA

LPR

oA

Te

Toks

isit

e*s

i ou

gen

grat

èl,

sispa

nn p

ran

med

ikam

an a

n ep

i ret

oune

n lo

pita

l la

Sery

eD

isto

ni (s

itou

nan

fare

nks,

je, k

ou –

li ta

npor

è m

en li

kap

ab ti

ye m

oun

nan)

,

Dis

kine

zi T

adiv

(pèm

anan

), A

katiz

i (pa

ka

rete

chi

ta a

n pl

as),

Dya

bèt,

Twou

b rit

kady

ak k

i ka

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lakò

z tò

sad

pwen

t

Ris

k Po

u fè

Kriz

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en s

evra

j

diaz

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san

yo

pa re

dwi d

òz

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kra

s pa

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ras

apre

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kon

n p

ran

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gwo

dòz

regi

lyèm

an

Gra

tèl,

fwa

a pa

fonk

syon

e by

en, k

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e gl

obil

blan

ogm

ante

(car

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azep

ine

kapa

b la

kòz

ipon

atre

mi k

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e so

dyòm

nan

san

ou

twò

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(Val

proa

te k

apab

fè ti

bebe

fèt a

k gw

o pw

oblè

m s

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si m

anm

an y

o

anse

nt)

Kom

en•

Kalm

ak

gen

dòm

i

•Pr

an p

wa

•Pw

odw

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nan

tete

•Pa

gen

règ

•d

ifiki

lte p

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ontw

ole

pipi

(pou

ti

gaso

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•Ka

lm a

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n dò

mi

•la

ng lo

u

•Kò

rèd

•tw

oub

rit k

adya

k (p

ou p

asya

n ka

p

rese

vwa

plis

pase

10

mg

pa jo

u)

•Ka

lm a

k ge

n dò

mi

•d

epan

dans

(pa

dwe

ba li

-l

pand

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npil

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Fatig

, tou

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omi/

vom

isman

, man

ke k

owòd

inas

yon,

viz

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doub

(car

bam

azep

ine

fè g

renn

pou

pa

anse

nt p

a m

ache

jan

yo s

ipoz

e;

Valp

roat

e ba

y m

oun

latr

anbl

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Sive

ye•

refe

rans

: aiM

s, p

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tès

sik n

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san

avan

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mog

ram

(tes

san

)

bila

n ep

atik

(tès

fwa)

(si

yo d

ispon

ib)

•c

hak

vizi

t: pw

a, s

iy v

ito

•c

hak

6 m

wa:

aiM

s, tè

s sik

nan

san

avan

man

je, e

mog

ram

, pan

èl e

patik

•re

fera

ns: a

iMs,

pw

a, tè

s sik

nan

san

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man

je, e

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ram

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bila

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(tès

fwa)

(si

yo d

ispon

ib)

•c

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t: pw

a, s

iy v

ito

•c

hak

6 m

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aiM

s, tè

s sik

nan

san

avan

man

je, e

mog

ram

, bila

n ep

atik

•Ve

ye s

i li d

omi t

ròp

•Ve

ye p

ou d

epan

dans

(bez

wen

plis

dòz

pou

men

m re

zilta

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tès

Fonk

syon

Fw

a, t

ès K

antit

e

Glo

bil s

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odyò

m

Gad

e si

li pr

an p

wa,

tès

Fon

ksyo

n

Fwa,

tès

Kan

tite

Glo

bil s

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*Pas

yan

ki g

en V

iH k

ap re

sevw

a

acid

val

proi

c yo

kap

ab b

ezw

en

redw

i dòz

zid

ovud

ine

yo p

ou

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antr

asyo

n zi

dovu

dine

nan

san

an p

a ch

anje

Red

wi d

òz la

ti k

ras

pa t

i kra

s/Si

span

n li

si m

edik

aman

an

gen

yon

reya

ksyo

n ki

men

ase

vi m

oun

nan,

efè

sego

ndè

grav

sisp

ann

li

tous

wit.

•K

onsi

lte e

kip

sant

e m

anta

l la

avan

ou k

òman

se re

dwi d

òz la

. Kèk

pasy

an k

apab

obl

ije s

ispa

nn p

ran

rispe

ridon

e nè

t.

•si

pas

yan

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enye

n lò

t gw

o

reya

ksyo

n, k

onsid

ere

redw

i dòz

la

tou

dous

man

(0.2

5 – 0

.5 m

g ch

ak

fwa)

epi

sw

iv li

dep

rè. O

u ka

pab

kons

ider

e ba

y ha

lope

ridol

pito

.

•K

onsi

lte e

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sant

e m

anta

l la

avan

ou k

òman

se re

dwi d

òz la

. K

èk

pasy

an k

apab

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ije k

ontin

ye p

ran

halo

perid

ol n

èt.

•si

pas

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enye

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t gw

o

reya

ksyo

n, k

onsid

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redw

i dòz

la to

u do

usm

an (2

.5 m

g ch

ak

fwa)

epi

sw

iv li

dep

rè. O

u ka

pab

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ider

e ba

y ris

perid

one

pito

.

•iti

lize

sèlm

an p

ou k

ontw

ole

pasy

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i ajit

e/vy

olan

epi

ki

gen

sevr

aj a

lkòl

.

•O

u pa

dw

e ko

ntin

ye li

pou

plis

pase

pliz

yè jo

u.

redw

i pan

dan

wap

sw

iv e

tap

ki

anw

o yo

cha

k 2

– 4 s

emèn

redw

i pan

dan

wap

sw

iv e

tap

ki

anw

o yo

cha

k 2

– 4 s

emèn

•Po

u de

liryò

m, s

ispan

n m

edik

aman

an

apre

mal

adi a

fin

tret

e.

•Po

u sik

oz k

i la

lont

an a

koz

yon

mal

adi m

anta

l: si

pasy

an a

n m

ontr

e se

ntòm

li

yo a

mel

yore

epi

med

ikam

an a

n pa

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li ok

enn

efè

sego

ndè,

pa

sispa

nn b

a li

med

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n.

•Po

u sik

oz k

i sev

è pa

ske

mou

n na

n ge

n yo

n m

alad

i man

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kons

ider

e re

dwi

dòz

med

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an a

n ti

kras

pa

ti kr

as a

pre

pasy

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n pa

gen

oke

nn s

entò

m p

ou

twa

a sis

mw

a.

Pasy

an K

i Ans

ent/

Kap

bay

Tet

ePa

pre

skri

med

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an s

a a

bay

pasy

an

ki a

nsen

t osw

a ka

p ba

y te

te s

an o

u

pa k

onsil

te e

kip

sant

e m

anta

l la;

bay

li

4 m

g as

id fo

lik c

hak

jou

pand

an to

ut

gwos

ès la

Pa p

resk

ri m

edik

aman

sa

a ba

y pa

syan

ki a

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t osw

a ka

p ba

y te

te s

an o

u

pa k

onsil

te e

kip

sant

e m

anta

l la;

bay

li

4 m

g as

id fo

lik c

hak

jou

pand

an to

ut

gwos

ès la

Pa it

ilize

liPa

pre

skri

med

ikam

an s

a a

(pou

mal

adi m

anta

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ay p

asya

n ki

anse

nt o

swa

kap

bay

tete

san

ou p

a ko

nsilt

e ek

ip s

ante

man

tal

la; b

ay li

4 m

g as

id fo

lik c

hak

jou

pand

an to

ut g

wos

ès la

Pa k

òman

se li

. si l

i dej

a ap

pra

n li,

asire

ou

lap

pran

4 m

g as

id fo

lik

chak

jou.

88 Zanmi Lasante | Manuel du Facilitateur | annex

3

TR

eT

MA

n e

Se

Go

nD

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eD

IKA

MA

n P

ou

MA

LA

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AD

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Ton

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KA

TIzI

Man

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tasy

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yann

a rè

d (a

k po

sibili

te p

ou g

en

lada

n: je

, gòj

, kou

, lan

g, d

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IJa

nS

Pled

e fè

mou

vman

li p

a ka

kon

twol

e

osw

a ki

san

rez

on

Mou

vman

bou

ch a

k fig

i san

vol

onte

li

(kap

ab p

èman

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Kon

fizyo

n, d

eliry

òm, k

ò rè

d (t

anko

u

yon

tiyo

plon

), s

we,

fyè

v ki

wo

anpi

l,

enst

abili

te o

tom

omik

, bav

e, g

lobi

l san

blan

wo,

lanm

ò

IJa

nS

Tret

man

dip

henh

ydra

min

e 50

– 7

5 m

g sw

a

(kon

prim

e os

wa

piki

) ch

ak jo

u

Pliz

yè li

t lik

id n

an s

ewòm

osw

a pa

bouc

h ch

ak jo

u

Prop

rano

lol 1

0 –

20 m

g tw

a fw

a pa

jou

Ou

kapa

b re

dwi d

òz m

edik

aman

an

tou

sisp

ann

new

olep

tik o

swa

dòz

pi b

a a

Kon

side

re V

itam

in c

(50

0 –

1000

mg/

chak

jou)

+ V

itam

in e

(12

00 –

160

0 iu

/

chak

jou)

1. s

ispa

nn m

edik

aman

kap

bay

pwob

lèm

nan

.

2. e

valy

asyo

n ak

sip

ò m

edik

al

(kon

side

re li

kid

sew

òm)

3. e

ntèn

e lo

pita

l

4. K

onsi

dere

ago

nist

dop

amin

e os

wa

dant

role

ne p

ou a

mel

yore

rez

ilta

a.

Kan

tite

Pw

azon

Sery

ePw

oblè

m p

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espi

re, a

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i, tw

oub

rit k

adya

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twou

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kad

yak,

bw

onko

spas

m,

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ste

vens

-Joh

nson

Kom

ena

nvi d

òmi,

toud

ism

an, t

èt f

è

mal

, bou

ch s

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è ba

t tw

ò fò

,

kons

tipas

yon,

viz

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twou

ble

Fatig

, tou

dism

an, a

nvi v

omi,

depr

esyo

n, p

a ka

dòm

i

89Zanmi Lasante | Manuel du Facilitateur | annex

PwoSeDI eGzAMen AIMS nAn

ou SIPoze RAnPLI SA AVAn ou MeTe KLASMAn Sou fòM aIMS nAn

swa avan oswa apre ou fini ak Pwosedi egzamen an, obsève pasyan an yon fason diskrè lè li ap repoze (pa egzanp, nan sal datant la).

chèz ou itilize nan egzamen sa a, dwe youn ki di, solid epi san manch.

1. Mande pasyan an si gen nenpòt bagay nan bouch li (pa egzanp, chiklèt, sirèt, elatriye) epi si genyen, mande li pou retire li.

2. Mande pasyan an kijan dan li ye kounye a. Mande pasyan an si li mete fo dan. eske dan li oswa fo dan yo nwi pasyan an kounye a?

3. Mande pasyan an si li remake okenn mouvman nan bouch, figi, men, oswa pye li. si li di wi, mande pasyan an poul dekri sa ak nan ki degre yo ap nwi li oswa deranje aktivite li yo kounye a.

4. Fè pasyan an chita sou chèz la ak men li sou jenou li, epi janm li yo ekate tou piti, epi pye li plat atè a. (Gade tout kò li pou mouvman pandan li nan pozisyon sa a).

5. Mande pasyan an pou li chita ak men li lage san sipò. si se yon gason, nan mitan janm li, si se yon fanm, epi li mete yon wòb, sou jenou li. (Obsève men li ak lòt pati nan kò li.)

6. Mande pasyan an pou li ouvri bouch li. (Obsève lang li ak tout anndan bouch li.) Fè sa de fwa.

7. Mande pasyan an pou li mete lang li deyò. (Obsève si mouvman lang li gen bagay ki pa nòmal.)

8. *Mande pasyan an pou li tape pous li, ak chak dwèt, byen vit mezi li posib pou 10 –15 segonn: fe sa ak men dwat, epi apresa ak mwen goch. (Obsève mouvman li fè ak figi li ak janm li.)

9. Pliye epi lonje bra dwat ak bra goch pasyan an, youn alafwa. (Obsève si li rèd epi tou, klase nan ki degre li rèd la.)

10. Mande pasyan an pou li kanpe. (Obsève pwofil li. Obsève tout kò li ankò,ak tay li ladan.)

11. *Mande pasyan an pou li lonje tou de bra li yo devan ou e dil vire pla men li anba. (Obsève twon, janm, ak bouch li.)

12. *Fè pasyan an mache detwa pa, vire, epi mache tounen sou chèz la. (Obsève men li ak fason li mache.) Fè sa de fwa.

*Mouvman aktive.

90 Zanmi Lasante | Manuel du Facilitateur | annex

Mouvman figi ak bouch

1. Mouvman nan figi yo pa egzanp: mouvman fwon, sousi, kwen zye, jou; ak pli nan fron, klendèy, souri, fè grimas

2. lèv ak bouch pa egzanp: fonse, boude, mastike

3. Machwè pa egzanp: mode, sere, moulen, ouvri bouch, mouvman lateral

4. lang Klase sèlman ogmantasyon mouvman anndan ak deyò bouch, Pa lè li pa ka fe yon mouvman

Mouvman Manm yo

5. anwo (bra, koudabra, men, dwèt) Genyen ladan reflex (pa egzanp, rapid, san rezon, iregilye, espontane); mouvman involontè (pa egzanp dousman, iregilye, konplèks, tankou yon koulèv). Pa mete latranblad (pa egzanp, mouvman repete, regilye, ritmik)

6. anba (janm, jenou, cheviy, zòtèy) pa egzanp mouvman lateral jenou, tape pye, lage talon, vire pye, vire pye anndan ak deyò

Mouvman Twon

7. Kou, zepòl, tay pa egzanp ekilib, tòde, vire senti

Severite Jeneral

8. nivo mouvman ki pa nòmal yo sevè

9. enkapasite akoz mouvman ki pa nòmal yo

10. Pasyan an okouran mouvman ki pa nòmal yo (klase sèlman nan rapò pasyan an)

Kondisyon Dan

11. Èske li gen pwoblèm ak dan ak/oswa fo dan?

12. Èske pasyan an mete fo dan nòmalman?

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MAKe Pwen yo:

• Make pwen selon pi gwo mezi ak kantite fwa yon mouvman sou echèl 0 – 4 la, pa mwayèn nan;

• yOn eGZaMen aiMs POZitiF se yOn tOtal 2 nan 2 OsWa Plis MOuVMan, oswa yon tOtal 3 OsWa 4 nan yOn sÈl MOuVMan

• Pa mete total pwen yo: pa egzanp, yon pasyan ki make 1 pwen nan yon mouvman Pa genyen yon aiMs positif 4.

Kòmantè: ________________________________________________________________________________________________________

Siyati Prestatè a ___________________________________________________________ Dat Pwochen egzamen_______________________

Guy W: ecdeu Manyèl evalyasyon Pou sikofamakolji - revize (dHeW Publ no adM 76-338), depatman sante, edikasyon, ak Byenèt etazini; 1976

non Pasyan an (Tanpri ekri ak lèt yo detache): _______________________________ Dat Jodiya: _______________________________

non Prestatè a: _________________________________________________________ Telefòn: __________________________________

MeDIKAMAn L AP PRAn Kounye A AK ToTAL MG/PA Jou

Medikaman #1: ___________________ Total mg/Jou: __________ Medikaman #2: Total mg/Jou:

enSTRIKSyon: SwIV PwoSeDI eGzAMen yo AVAn ou MeTe KLASMAn SA yo.

echèL MouVMAn AnòMAL enVoLonTè (AIMS)

91Zanmi Lasante | Manuel du Facilitateur | annex

coRRIGé DeS RéPonSeS Au queSTIonnAIRe De TyPe JeoPARDy SuR LA PSychoSe

AGITATIon

1. nommez trois causes possibles du delirium médical. (100 points)

• affections cérébrales (démence, accident vasculaire cérébral)

• troubles métaboliques (troubles électrolytiques)

• infections

• médicaments

• douleur

• immobilité

• tumeur maligne

2. Quel formulaire devez-vous utiliser pour documenter l’évaluation médicale d’un patient agité ? (200 points)

• le formulaire spécifique à l’agitation, au delirium et à la psychose

3. Vrai ou faux : un individu physiquement violent et refusant d’être traité serait considéré comme un patient modérément agité. (300 points)

• Faux, il serait considéré comme un patient sévèrement agité.

4. après avoir donné un médicament à un patient agité, que devez-vous contrôler ? (400 points)

• les signes vitaux Ou

• effets secondaires

5. nommez trois interventions visant à calmer les patients agités. (500 points)

• demander : « comment puis-je vous aider ? »

• rassurer le patient sur le fait que vous êtes là pour assurer sa sécurité

• Parler d’une voix douce et faire des mouvements lents

• diminuer les stimuli

• laisser l’agitation s’évacuer

MéDIcAMenTS

1. Pourquoi suggérons-nous de prescrire de la rispéridone en premier, plutôt que de l’halopéridol ? (100 points)

• Parce que la rispéridone a moins d’effets secondaires à long terme que l’halopéridol.

2. Quel type de médicament doit-on utiliser pour traiter le sevrage d’alcool ? (200 points)

• le diazépam

92 Zanmi Lasante | Manuel du Facilitateur | annex

3. Quel médicament indiqué dans le trouble bipolaire ne doit Pas être initié chez les femmes en âge de procréer ? Pourquoi ? (300 points)

• le valproate, car il peut provoquer des anomalies congénitales.

4. Quel médicament supplémentaire doit-on administrer à une femme enceinte sous rispéridone, halopéridol ou carbamazépine ? (400 points)

• 4 mg d’acide folique

5. Quel anticholinergique doit-on systématiquement administrer conjointement à l’halopéridol aux sujets modérément ou sévèrement agités ? (500 points)

• la diphénhydramine

effeTS SeconDAIReS

1. À quel moment faut-il recourir à l’échelle de mesure des mouvements involontaires anormaux (aiMs) ? (100 points)

• lorsqu’on prescrit un médicament pour la première fois, puis tous les six mois.

2. Quel effet secondaire des médicaments antipsychotiques l’examen aiMs est-il censé contrôler ? (200 points)

• la dyskinésie tardive

3. si un patient développe une dystonie aiguë, quel médicament doit-on administrer pour résoudre immédiatement la dystonie ? (300 points)

• la diphénhydramine

4. Quel effet secondaire associé à un médicament pourrait avoir une issue fatale et nécessiter l’arrêt du traitement et le retour du patient à l’hôpital ? (nommez-en un.) (400 points)

• une éruption cutanée qui se développe après l’initiation d’un nouveau traitement.

• une réaction dystonique aiguë qui pourrait obstruer la gorge du patient ou entraîner une cécité.

• toute forme de rigidité musculaire ou d’inconfort physique qui pourrait correspondre à un syndrome malin des neuroleptiques.

5. Quels sont les effets secondaires graves possibles des médicaments antipsychotiques, hormis le décès du sujet ? nommez deux effets secondaires possibles. (500 points)

• une prise de poids entraînant une maladie cardiaque

• le diabète

• une dyskinésie tardive/des mouvements musculaires anormaux permanents

• une arythmie cardiaque

93Zanmi Lasante | Manuel du Facilitateur | annex

SuIVI eT DocuMenTATIon

1. avec quelle catégorie de cliniciens les médecins travailleront-ils le plus étroitement afin de déterminer si l’état du patient s’améliore ? (100 points)

• les psychologues/ts

2. Vrai ou faux : les médecins utiliseront l’échelle WHOdas 2 et l’échelle d’impression globale clinique pour déterminer si l’état du patient s’améliore. (200 points)

• Faux

3. Quel formulaire utilise le travailleur social/psychologue lorsqu’il rencontre un patient pour la première fois ? (300 points)

• Formulaire d’évaluation initiale de santé mentale

4. Vous décidez d’administrer un traitement à un patient sévèrement agité qui est violent et qui refuse les médicaments par voie orale. Parmi les propositions suivantes, quels sont les deux formulaires qui vous aideront à décider comment traiter le patient ? (400 points)

• le protocole pour les patients agités

• la fiche pharmacologique

5. À quelle fréquence assureriez-vous le suivi d’un patient auquel vous venez de prescrire un médicament ? (500 points)

• toutes les 1 à 2 semaines

• Parcours de soins psychiatriques

94 Zanmi Lasante | Manuel du Facilitateur | annex

fIche D’éVALuATIon

Quelle activité de formation avez-vous préférée? Pourquoi ?

Quelle activité de formation avez-vous le moins aimée ? Pourquoi ?

Qu’avez-vous appris d’intéressant, que vous allez utiliser dans votre travail ?

y a-t-il quelque chose que vous n’avez pas compris ? donnez des exemples spécifiques.

Quelles sont vos recommandations pour améliorer cette formation ? Que changeriez-vous ? (Par exemple, quelles activités, illustrations, etc. changeriez-vous ?)

95Zanmi Lasante | Manuel du Facilitateur | annex

avez-vous des recommandations quelconques pour les facilitateurs de cette formation ?

Quelles questions avez-vous encore pour les facilitateurs de cette formation ?

y a-t-il eu des questions quelconques au cours de la formation auxquelles les facilitateurs n’ont pas répondu ?

avez-vous d’autres commentaires à faire ?

Merci d’avoir rempli cette évaluation.

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