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Production d’écrit au cycle 2 Mardi 9 décembre 2014
Ghyslaine Deslaurier, Inspectrice de l’Education nationale
Circonscription d’Athis-Mons, Paray-Vieille-Poste, Wissous
Introduction
Que disent les programmes ?
Ecrire : définitions et enjeux
De la dictée à l’adulte à la
production autonome
Des outils pour écrire
Conclusion
Introduction
Constats
Au niveau national
Le pourcentage d’élèves en difficulté face à l’écrit a augmenté.
1 élève sur 5 est en difficulté à l’entrée en 6è.
On constate une aggravation des difficultés parmi les élèves les plus faibles.
Au niveau local
Les élèves écrivent peu et peu souvent.
Les fiches et les fichiers sont omniprésents.
La place de l’oral est largement plus importante que celle de l’écrit.
Le cahier de production d’écrits est rarement utilisé.
Remarques récurrentes
-L’écriture des élèves est illisible, les textes sont incompréhensibles.
-La correction prend beaucoup de temps.
-L’utilisation de fiches permet un gain de temps pour d’autres apprentissages.
Des dogmes intériorisés
-Il faut savoir lire avant d’écrire.
-Il faut d’abord savoir comment on écrit avant d’écrire.
-Il faut attendre que les élèves soient tous "prêts" pour les faire écrire.
Objectifs de la formation
→ Comprendre et mettre en œuvre la nécessaire articulation du lire, du dire et de l’écrire.
→ Accompagner les enseignants pour permettre aux élèves de :
Développer une aisance à écrire et une autonomie dans l’écriture
Acquérir des automatismes pour écrire
Avoir conscience qu’ils sont producteurs de pensée.
→ Doter les enseignants d’outils et de situations d’écriture riches et variés.
Que disent les programmes ? « Dès le cours préparatoire, les élèves s’entraînent à déchiffrer et à écrire seuls des mots déjà connus. L’articulation entre lecture et écriture est indispensable à cet apprentissage. Cet entraînement conduit progressivement l’élève à lire d’une manière plus aisée et plus rapide (déchiffrage, identification de la signification).
Au cours élémentaire première année, des textes plus longs et plus variés, comportant des phrases plus complexes, sont progressivement proposés aux élèves.
Les élèves apprennent à rédiger de manière autonome un texte court : rechercher et organiser des idées, choisir du vocabulaire, construire et enchaîner des phrases, prêter attention à l’orthographe. Ils sont amenés à utiliser l’ordinateur : écriture au clavier, utilisation d’un dictionnaire électronique. »
PROGRESSIVITÉ DES APPRENTISSAGES EN ÉCRITURE DE LA GS AU CE2
Grande section Cours préparatoire Cours Elémentaire 1ère année Cours Elémentaire 2ème année
Se familiariser avec l’écrit
-Contribuer à l’écriture d’un texte
- Produire un énoncé oral pour qu’il puisse
être écrit par l’enseignant (vocabulaire
précis, syntaxe adaptée, enchaînements
clairs, cohérence d’ensemble).
Se préparer à apprendre à lire et à écrire
-Apprendre le geste de l’écriture :
l’entraînement graphique, l’écriture
- Pratiquer des exercices graphiques
conduisant à la maîtrise des tracés de base
de l’écriture.
- Après avoir appris le son qui est transcrit
par une lettre, tracer cette lettre en écriture
cursive.
- Sous la conduite de l’enseignant, copier en
écriture cursive de petits mots simples dont
les correspondances entre lettres et sons ont
été étudiées : écrire en contrôlant la tenue de
l’instrument et la position de la page ;
s’entraîner à recopier les mots d’abord écrits
avec l’enseignant pour améliorer la qualité
de sa production, taille et enchaînement des
lettres en particulier.
- Écrire de mémoire son prénom en écriture
cursive.
Ecriture
Copier un texte très court dans une écriture
cursive lisible, sur des lignes, non lettre à
lettre mais mot par mot (en prenant appui sur
les syllabes qui le composent), en
respectant les liaisons entre les lettres, les
accents, les espaces entre les mots, les
signes de ponctuation, les majuscules.
Écrire sans erreur, sous la dictée, des
syllabes, des mots et de courtes phrases
dont les graphies ont été étudiées.
Choisir et écrire de manière autonome des
mots simples en respectant les
correspondances entre lettres et sons.
Concevoir et écrire collectivement avec
l’aide du maître une phrase simple
cohérente, puis plusieurs.
Comparer sa production écrite à un modèle
et rectifier ses erreurs.
Produire un travail écrit soigné ; maîtriser
son attitude et son geste pour écrire avec
aisance ; prendre soin des outils du travail
scolaire.
Ecriture
Copier un court texte (par mots entiers ou
groupes de mots) en respectant
l’orthographe, la ponctuation, les majuscules
et en soignant la présentation.
En particulier, copier avec soin, en
respectant la mise en page, un texte en
prose ou poème appris en récitation ; réaliser
un dessin pour l’illustrer.
Écrire sans erreur, sous la dictée, des
phrases ou un court texte (5 lignes), préparés
ou non, en utilisant ses connaissances
orthographiques et grammaticales.
Concevoir et écrire de manière autonome
une phrase simple cohérente, puis plusieurs,
puis un
texte narratif ou explicatif de 5 à 10 lignes.
Relire sa production et la corriger ; corriger
en fonction des indications données un texte
copié ou rédigé de manière autonome.
Ecriture
Copier sans erreur (formation des lettres,
orthographe, ponctuation) un texte de cinq à dix
lignes en soignant la présentation.
En particulier, copier avec soin, en respectant la
mise en page, un texte en prose ou poème appris
en récitation.
Rédaction
Dans les diverses activités scolaires, proposer
une réponse écrite, explicite et énoncée dans une
forme correcte.
Rédiger un court texte narratif en veillant à sa
cohérence temporelle (temps des verbes) et à sa
précision (dans la nomination des personnages et
par l’usage d’adjectifs qualificatifs), en évitant les
répétitions par l’usage de synonymes, et en
respectant les contraintes syntaxiques et
orthographiques ainsi que la ponctuation.
Rédiger un court dialogue (formulation des
questions et des ordres).
Savoir amplifier une phrase en ajoutant des
mots : en coordonnant par et un nom à un autre,
un adjectif à un autre, un verbe à un autre.
Améliorer (corriger et enrichir) un texte en
fonction des remarques et aides du maître.
Compétences de fin d’école maternelle Socle commun Palier 1 Socle commun Palier 2
Découvrir l’écrit
- produire un énoncé oral dans une forme
adaptée pour qu’il puisse être écrit par un
adulte.
- reconnaître et écrire la plupart des lettres
de l’alphabet ;
- copier en écriture cursive, sous la conduite
de l’enseignant, de petits mots simples dont
les correspondances en lettres et sons ont
été étudiées ;
- écrire en écriture cursive son prénom.
La maîtrise de la langue française
- copier un texte court sans erreur dans une écriture cursive lisible et avec une présentation
soignée ;
- écrire sans erreur sous la dictée un texte de 5 lignes en utilisant ses connaissances
lexicales, orthographiques et grammaticales ;
- utiliser ses connaissances pour mieux écrire un texte court ;
- écrire de manière autonome un texte de 5 à 10 lignes.
La maîtrise de la langue française
- s’exprimer à l’oral comme à l’écrit dans un
vocabulaire approprié et précis ;
- répondre à une question par une phrase
complète à l’oral comme à l’écrit ;
- rédiger un texte d’une quinzaine de lignes (récit,
description, dialogue, texte poétique, compte
rendu) en utilisant ses connaissances en
vocabulaire et en grammaire ;
- orthographier correctement un texte simple de
dix lignes - lors de sa rédaction ou de sa dictée -
en se référant aux règles connues d’orthographe
et de grammaire ainsi qu’à la connaissance du
vocabulaire ;
Ecrire : définitions et enjeux Définitions
Jean-Pierre ASTOLFI
« Ecrire, c’est former et transformer sa pensée ».
Alain BENTOLILA
« Ecrire est un acte de communication avant tout ».
La "règle d'or" pour toute activité de parole ou d'écriture est bien : "ils ne savent pas encore ce que tu vas leur dire".
Ecrire, c’est poser sa pensée sur le papier pour soi et pour autrui.
La production de textes et son apprentissage
Michel FAYOL
La production verbale écrite mobilise :
-des connaissances relatives au contenu évoqué
-des connaissances langagières
Elle fait également intervenir une mémoire temporaire, dite de travail.
Elle s'inscrit également dans une situation dynamique selon la consigne et l’étape précédente.
Trois opérations mentales sont nécessaires :
la planification, la mise en texte et le retour sur le texte.
Produire des écrits pour apprendre à lire
Madelon SAADA- ROBERT
L'écriture peut servir de moteur pour l'apprentissage de la lecture :
-La langue est un système à plusieurs composantes.
-La lecture et l'écriture prennent leur source chez le jeune enfant bien « avant la lettre »
-C'est l'écriture qui permet de découvrir et de construire le système alphabétique
-L'écriture et la lecture progressent en appui l'une sur l'autre.
-La progression de l'écriture et de la lecture n'est pas linéaire.
-Les apprenants s’appuient sur le texte et sa compréhension.
4 ans La Lecture/écriture émergente
L'enfant comprend un message écrit et s'investit du rôle
de lecteur et de scripteur avant de maîtriser le système
alphabétique
4 - 5 ans La Dictée à l'adulte
L'enfant est mis en présence de la production écrite
conventionnelle des mots, il prend conscience de la
différence entre l'oral et l'écrit.
5 - 6 ans Le Texte de référence
A l'aide d'un texte qui leur sert de dictionnaire, les élèves
de grande section et de CP prennent en charge la lecture
et l'écriture conventionnelle des mots pour produire eux-
mêmes des phrases
7 ans La Production textuelle orthographique
La compréhension et la production de textes sont
intégralement prises en charge par l'élève, dans leurs
éléments de textualité comme de scripturalité (mise en
mots, linéarité, orthographe, grammaire).
Lecture et écriture émergentes
- L'enfant construit d'abord son histoire à partir des images, sous forme d'énonciation descriptive des images et d'énonciation narrative guidée par la suite des images.
- Il s'appuie peu à peu sur le texte même pour restituer l'histoire. A mesure qu'il entend le texte, il mémorise des phrases entières ou partielles.
- L'élève commence par produire des traces graphiques, sous forme d'imitations du geste graphique et produit ensuite les lettres.
- Il produit plus tard des lettres en correspondance phonologique, selon une stratégie : syllabique, alphabétique approchée, orthographique.
La lecture permet le repérage pré-alphabétique ou
logographique et plus tard l'accès aux règles de la régularité
orthographique mais c'est bien l'écriture qui permet l'accès au
principe alphabétique.
Ainsi, l'écriture est une pratique incontournable pour
permettre l'accès au principe alphabétique par les élèves.
Travailler en situation de problème textuel permet ainsi à
l'enfant de comprendre la fonction de l'apprentissage du
système alphabétique.
Pourquoi faire écrire les élèves ?
Rolande HATEM Ecrire pour donner corps à sa pensée.
La dimension du « je » : L’écriture permet de mieux cerner la pensée grâce à la distance instaurée par les mots. Dans la classe, c’est le moment où l’enfant devant sa copie se retrouve face à lui-même. Ecrire l’aide à prendre conscience d’un « je », de son identité, d’une pensée singulière.
La dimension du « nous » : Par l’écriture, l’élève est amené à expérimenter son appartenance à une communauté : articulation entre soi et les autres, dans une communauté de mémoire.
Jean-Pierre ASTOLFI Ecrire pour apprendre à comprendre.
« Les mots des disciplines sont bien plus que des mots puisqu’ils sont la condition pour entrer dans des formes conceptuelles différentes. C’est la raison la plus fondamentale du fait que le travail sur l’écriture n’est pas l’apanage exclusif des spécialistes de la langue »
L’écrit aide à penser et simplifie le travail de mémoire à long terme, il engage dans une démarche d’organisation des connaissances et de raisonnement.
Concernant la relecture
Erik Orsenna « Le travail m'est insupportable,
mais le retravail m'est délicieux. Passer le cap du
travail, c'est-à-dire de la première version, pour
en venir au retravail permet de voir à quel point
on a eu raison de travailler. »
Constats
-La plupart des enfants d'âge scolaire ne
reviennent pas sur leur texte.
-Les corrections qu'ils effectuent portent pour
l'essentiel sur les aspects les plus superficiels.
-Les modifications apportées à la version initiale
n'améliorent pas la qualité de celle-ci.
La question de la correction
Faut-il tout corriger, faut-il revenir systématiquement sur toutes les productions, faut-il faire réécrire un texte ? Tout dépend de l’objectif que l’on se fixe.
-Tout n’est pas à la charge de l’élève.
-La dictée à l’adulte doit être utilisée chaque fois que le passage à l’écrit s’avère trop lourd pour l’élève.
-Se positionner sur ce qui est exigible ou ce qui ne l’est pas.
-Pratiquer le doute orthographique.
-Varier les formes de correction.
L’éloge du brouillon
Cathy BERNHEIM
La rencontre avec un écrivain contribue à sa démystification, d'abord physique ; l'écrivain n'est pas mort, il existe ; elle permet de constater "l'incarnation de l'écriture".
Erik ORSENNA
La rencontre avec un écrivain permet de découvrir la dimension professionnelle de l'écriture.
Anne-Marie DESPLAT-DUC
Mon but est de prouver aux enfants qu'un écrivain ne possède pas un stylo magique qui écrit tout seul, mais qu'il faut se relire, raturer, recommencer, que l'inspiration n'est pas toujours au rendez-vous et que certains jours, il faut se "forcer" à écrire.
De la dictée à l’adulte à la production
autonome La dictée à l’adulte
Elle permet à l’élève de comprendre comment
élaborer des textes, même s’il ne sait pas encore
comment les graphier ou les orthographier. Il est
amené à produire de l’écrit, un énoncé conforme
aux normes de l’écrivable, il s’approprie
progressivement le statut d’auteur.
Progressivement, un glissement s’opère vers une
dictée à l’adulte participative. L’adulte demande
progressivement à l’élève de prendre en charge ce
qui lui est accessible. Le stylo est tantôt dans la main
de l’enseignant tantôt dans la main de l’élève.
Anne-Marie CHARTIER
L’adulte n’est ni un magnétophone à plume, ni un magicien qui transforme l’oral en écrit à l’insu des enfants.
Claire BONIFACE, IEN
Cette pratique de la dictée à l'adulte ne semble pas encore ni assez généralisée, ni assez fréquente. Par ailleurs, elle rencontre des écueils.
André OUZOULIAS Comment faire écrire des enfants non-lecteurs ou en grande difficulté ?
Deux procédés :
-La pédagogie des écritures approchées, inventées. L’enfant est en situation d’écrire et il écrit comme il pense.
-La dictée à l’adulte et l’usage d’outils d’autonomie. L’enfant utilise des fichiers images-mots, des dictionnaires, des glossaires, des textes de références.
Activités progressives pour un projet d’écriture de l’école maternelle à la fin du cycle 2
Ce qui indique que les enfants sont prêts Les activités possibles
à démarrer avec les enfants Les aides du maître
Ils sont compris des adultes
Ils font des annonces de nouvelles
Ils font des demandes
Ils répondent oralement aux demandes de l’adulte
Ils se tiennent à un thème
Premier temps
Ils regardent le maître écrire, se
construisant ainsi une représentation
de l’acte d’écrire
Il parle son activité sur :
- le projet d’écriture et le destinataire
- comment on dit quand on écrit
Puis il formule en langage écrit les propositions
orales de enfants.
Il fait entendre en permanence ce qu’il écrit
Ils redisent un récit connu
Ils commencent à parler de :
L’activité d’écriture du maître
Ce qu’on dit, ou qu’on ne peut pas dire quand on écrit
(dans quelles circonstances (le langage parlé))
Deuxième temps
Ils commencent à dicter
Ils commencent à énoncer de l’écrit
Il encourage les enfants à formuler en langage
écrit, pour arriver à ce qui va s’écrire
Il parle son activité
Il encourage les remarques des enfants sur
l’écrit.
Il relance souvent pour imprégner de la
permanence de l’écrit
Ils commencent à évoquer :
Le destinataire
L’activité de dictée
(l’invention d’histoires, la formulation)
ils commencent à établir des relations entre chaîne sonore
et chaîne écrite qui lui correspond
Ils savent raconter une histoire
Ils participent à la dictée de textes
longs, tenant ainsi la totalité du contenu
en tête tout en énonçant de l’écrit.
Il aide les enfants à tenir leur texte dans la durée
(récapitulations fréquentes, recours à un
canevas, relectures).
Il laisse les enfants formuler ce qui s’écrit
Il rappelle le destinataire absent qui, lui, ne sait
pas.
Ils reconnaissent des mots, savent en écrire certains, y
cherchent des sons, relient chaîne sonore et chaîne écrite
(un seul de ces éléments ne suffit pas)
Ils commencent à encoder du sonore
Ils participent à l’encodage de textes
courts (messages)
Ils énoncent tout en travaillant sur le
système de l’écrit
Il veille à ne pas lâcher l’activité langagière (c’est
pour parler à quelqu’un d’absent).
Il encourage les remarques méta. A leur
demande, il permet aux enfants l’encodage de
certains mots.
Ils parlent leurs procédures d’encodage (reprises de bout
de prénoms, repérage d’un mot, utilisation du nom d’une
lettre).
Troisième temps
Ils commencent à écrire seuls des
textes courts, c’est-à-dire à être
producteurs autonomes en langage
écrit
Il facilite le recours à des textes connus par cœur
affichés ou à portée de vue
Il encourage les recherches, plutôt que de
donner la solution.
La performance graphique
Michel FAYOL Les études établissent que les performances graphiques sont significativement associées aux performances rédactionnelles.
L’écriture
C’est au cycle 2 que l’exercice systématique de l’écriture doit être pratiqué. L’acquisition des normes de l’écriture garantit la compréhension du message écrit. C’est l’entraînement qui pourra rendre fluide le geste, des activités motrices doivent y être associées.
La copie
Les élèves parviennent à copier rapidement un texte d’au moins dix lignes sans erreur orthographique, correctement mis en page, avec une écriture cursive régulière et lisible. C’est par la régularité d’une activité fonctionnelle et l’expression réitérée d’exigences en ce domaine qu’on parviendra à cet objectif.
La production écrite de mots L’écriture tâtonnée est l’intermédiaire entre la dictée à l’adulte et l’écriture autonome. L’enseignant va s’attacher à la mobilisation des connaissances des élèves :
- en encourageant les différentes stratégies d’écriture : mots écrits de mémoire, recherche dans des référentiels et copie, mots donnés par l’adulte, appui sur l’analyse phonologique (écriture phonétiquement plausible), appui sur l’analyse phonologique et les connaissances grapho-phonologiques (quel O pour bateau)
- en proposant des activités d’encodage, de complètement, de dictée, de mémorisation de mots de très haute fréquence, d’épellation.
L’écriture individuelle est accompagnée par l’enseignant mais c’est bien l’élève qui tient le stylo.
L’enseignant renvoie aux outils disponibles, à l’analyse phonologique et à l’encodage, associe différents types d’aide, donne un mot dans son contexte, donne un mot.
La production écrite de phrases
L’objectif en CP est de parvenir à écrire une phrase cohérente simple puis plusieurs phrases simples puis au CE1 plusieurs phrases cohérentes entre elles.
Exemples d’activités : la phrase du jour libre ou contrainte, le légendage de photos, de dessins, d’images, la phrase réponse ou question en lecture ou en maths, la transcription d’une phrase en SMS ou inversement, le jeu des cadavres exquis, la conception d’un slogan ou d’un titre, le détournement, le post scriptum d’une lettre, la devinette, la charade, le message (bouteille à la mer), les différentes étapes de…, jouer sur les mots à partir d’un poème, le livre des pourquoi ?, moi j’adore, la maîtresse déteste…, les petits rien qui font du bien, qui font peur…, écrire une phrase avec des mots qui plaisent, utiliser les structures répétitives d’un album…
Des situations de productions d’écrits catégorisées
Des écrits de communication pour les parents, les autres
classes de l’école, un élève absent, un intervenant extérieur, les
correspondants, la mairie, un musée, un organisme, un auteur.
- Lettres de demande d’autorisation, ou de renseignements, de
remerciements ;
- Affiches pour inviter à une exposition ;
- Messages d’information, de demande d’aide ;
- Comptes-rendus d’un événement inhabituel ;
- Appel au respect des locaux ;
- Questions pour un défi ;
- Guide touristique de l’environnement proche de l’école ;
- Article
- reportage sportif ou fait divers ;
- Présentation d’un livre, d’un film, d’une personne, d’un objet ;
- Message publicitaire, slogan.
Des écrits- outils de travail pour structurer la pensée
- Synthèses de leçons dans toutes les disciplines ;
- Référents, répertoires de mots ;
- Hypothèses avant une recherche ;
- Résultats d’expériences ;
- Légendes de dessins, croquis, schémas ;
- Fiches techniques ;
- Consignes, énoncés de problèmes ;
- Résumés d’histoires lues, titre d’un livre ;
- Exposés ;
- Questionnaires pour une visite, une enquête ;
- Définitions.
Des écrits pour garder la mémoire
- Listes des responsabilités ;
- Prises de notes, décisions prises lors du débat ;
- Règles de vie ;
- Album souvenir, journal de classe, cahier de vie, carnet de
lectures ;
- Récit de vie ;
- Carnet de voyage ;
- Recette ;
- Règle de jeu.
Des écrits littéraires ou poétiques
- Légende d’une image, de photos ;
- Bulles de bande dessinée ;
- Histoire inventée pour faire rire, rêver, à la manière de… ;
Comptines, chansons, poésies ;
- Nouvelles, saynètes à partir d’objets mis en scène ;
- Jeux de mots, textes transformés, prolongés ;
- Mots-valises, mots tordus, cadavres exquis ;
- Devinettes ;
- Dictons, proverbes ;
- Rébus, charades ;
- Abécédaire.
La production écrite de textes
Ils répondent à la nécessité de projet d’écriture.
Ils peuvent être individuels ou collectifs.
Ils doivent être préalablement organisés (parties du texte, lexique, recours au dessin).
Ils nécessitent un rappel des connaissances à mobiliser.
Ils peuvent être sujets à plusieurs jets.
Ils s’appuient sur la rencontre avec des textes.
Le texte littéraire est donc proposé à la fois comme un gisement de motivations à l'écriture et comme banque de modèles ; il constitue en effet une mine de procédés et de réponses.
Exemples d’opérations d’écriture
-ajouter du texte
-créer le texte
-modifier des éléments du récit
-modifier le genre littéraire
-combiner des œuvres ou des scènes en mêlant les personnages ou les
actions
Exemples d’activités
-Écrire l’état initial, l’état final,
-Inventer un épisode supplémentaire à une histoire connue
-Encadrement d’une phrase donnée
-La correspondance,
-Ecrire un poème
-Décrire un paysage en gigogne
-Décrire un paysage à partir d’une liste de mots,
-Ecrire un texte injonctif
-Utiliser une structure
-Produire le texte d’un album sans texte
-Règles de vie
-S’exprimer sur la question du pourquoi …
Des outils pour écrire Des références
Ils doivent être progressifs
- Un alphabet collectif, les chiffres et les signes mathématiques, les signes de ponctuation
- Des affichages outils
- Un sous-main individuel
- Un cahier référent
- Des grilles d’écriture et de relecture
- Des répertoires
- Des textes rencontrés ou produits
Des outils et des supports adaptés
- Un outil scripteur adapté à l’élève et à la situation d’écriture (crayon, gomme, stylo)
- Un guide doigts si nécessaire
- Une règle plate
- Un cahier d’essais
- L’ardoise…?
- Le cahier du jour
- Le cahier d’écrivain
- Le cahier de découverte du monde
- Le classeur…?
- Réserver dans la classe un espace écriture
X Oubli de mot J’ajoute le mot ou le groupe de mots
qui manque.
O Erreur de
ponctuation
Je mets ou j’enlève la majuscule ou le
point.
− Faute
d’orthographe Je vérifie les accents et les sons.
∆ Homophones
J’ai confondu un mot avec son
homophone (a/à, on/ont, est/et, sont/son,
ou/où…)
∩ Faute d’accord Je marque l’accord singulier/pluriel,
féminin/masculin, sujet/verbe, é/er
[ Phrase trop longue
Ma phrase est trop longue. Je la coupe et
je construis plusieurs phrases plus
courtes.
Conclusion -Le parler, le lire et l’écrire interagissent et se construisent
mutuellement et simultanément entre eux.
-Chaque élève détient un niveau d’autonomie en
production d’écrit qu’il convient de prendre en compte.
-Faire écrire les élèves permet de construire et d’asseoir
leur pensée et le plus souvent de la donner à partager.
-La mise en situation d’écriture quotidienne et dans toutes
les disciplines des élèves contribue à leur réussite.
-La construction des apprentissages dans le domaine de
l’écriture est progressive.
-La rencontre d’activités d’écriture riches et de modalités
variées développe chez les élèves une diversité de
stratégies d’écriture.
Bibliographie Ecrire des textes, l’apprentissage et le plaisir,
ONL
Ecrire et réécrire dans toutes les disciplines, R. Hatem
50 activités autour des carnets de voyage Cycle 2 et 3 Anne-Marie Quéruel et Pierre Gallo
Ateliers d’expression de 5 à 13 ans, S. Schneider
S’initier à l’écrit Cycle 2 F. Picot
S’engager dans l’écrit Cycle 2 F. Picot
Documentation
Lire et écrire au cycle 3
108 activités ludiques, L. Gourvez
Albums sans textes, A. Pétiniaud
DVD
Apprendre à lire, MEN
Produire de l’écrit en GS, IA91