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MINISTERE DE L’ENSEIGNEMENT SUPERIEUR ET DE LA
RECHERCHE SCIENTIFIQUE
FACULTE DE MEDECINE D’ALGER 1
DEPARTEMENT DE MEDECINE DENTAIRE
SERVICE D’OC-E
ENSEIGNEMENT ETUDIANTS 5ème ANNEE
LES NOUVELLES APPROCHES DIAGNOSTIQUES
Présenté par Pr Mehdid C
ANNEE UNIVERSITAIRE 2015/2016
PLAN
INTRODUCTION
A-RAPPELS
L’interrogatoire : L’anamnèse
- L’état général
- Le motif de la consultation
L’examen clinique
-les signes subjectifs
-les signes objectifs
Les tests
- De sensibilité au froid
- De percussions
- La radiographie
- La FOTI= fiber optique trans illumination
Le diagnostic
- Le diagnostic différentiel
- Le diagnostic étiologique
- Le diagnostic positif
B- LES NOUVELLES APPROCHES DIAGNOSTIQUES
La problématique
Le risque carieux individuel
La détection précoce= la compliance du patient
Les moyens de détection précoce
Le DAIGNOdent
Le QLF= quantitative light induced fluorescence
L’ECM= electronic caries monitor
L’air abrasion humide
La démarche diagnostique
L’entretien préalable
L’examen clinique initial
L’observation clinique approfondie
Les aides optiques
L’examen à la sonde
L’évaluation radiographique
Les outils de diagnostic pulpaire=les tests de vitalité
L’oxymétrie pulsative
La fuxmétrie laser doppler(FLD)
La spectrophotométrie à double longueur d’onde.
CONCLUSION
LES REFERENCES BIBLIOGRAPHIQUES
- Paladino F, Toledano C, Serfaty R. Estimer l’état pulpaire.
Médecine bucco-dentaire conservatrice et restauratrice, Ed
ESPACE id 2014:61-72.
- Concepts cliniques en dentisterie préventive. Ed SNPMD 2001
- Forest, Duquette, Micheaud , Girard. Médecine buccale.
Méthodologie du diagnostic. Ed Gaetan Morin 1994
- Blique M. Utilisation d’un système d’air abrasion en prophylaxie dentaire individuelle. Inf Dent 2000 ;13 :933-939.
- McComb D, Tam EL. Diagnosis of occlusal caries: part I.
Conventional method. J Canad Dent Ass 2001;67:454-457.
- www.google.com
INTRODUCTION
Le diagnostic c’est le temps de l’acte médical qui permet d’identifier la
nature et la cause de l’affection dont un patient est atteint : le D positif
(Larousse médical 2011).
Il s’établit en plusieurs étapes (l’anamnèse, l’examen clinique,.. .)
Le D différentiel= l’étape où le praticien écarte les affections présentant
des signes communs avec la maladie.
Le D étiologique consiste à identifier les causes de l’affection.
La place du diagnostic dans la prise en charge d’un patient
Aucune thérapeutique ne peut être appliquée si le diagnostic n’est pas
déjà posé.
Il faut d’abord poser le diagnostic et ainsi appliquer le protocole
opératoire adéquat.
A- RAPPELS
L’interrogatoire / l’anamnèse
Il faut noter
L’état général
Si nécessaire un courrier est adressé au médecin traitant pour de plus
amples renseignements.
Le motif de la consultation
Les signes subjectifs: toute l’histoire de la maladie
L’examen clinique
L’examen visuel : il fait appel au bon sens du thérapeute
Symétrie, adénopathie, rougeur.. .
L’examen tactile
La sonde, la palpation.. .
Les signes objectifs
La classe, la profondeur, la chambre pulpaire ouverte, fermé... .
Les tests (de sensibilité)
Le test au froid
Le test au chaud
Le test électrique
Le test de percussion
Il signe une atteinte desmodontale
Les examens complémentaires
La radiographie, le test du tracé fistulaire en présence de fistule (un
cône de gutta +radio rétro alvéolaire),
La transillumination= FOTI=fiber optic transillumination (recherche
de fêlure)
La lumière blanche qui trans illumine la dent est arrêtée par la carie (qui
apparait noire) ou la fêlure. Elle semble moins efficace que la réalisation
de clichés radiographiques pour la détection de caries.
B- LES NOUVELLES APPROCHES DIAGNOSTIQUES
I - La problématique posée :
L’essor de la dentisterie adhésive concomitamment à une meilleure
compréhension des mécanismes étio-pathogéniques de la maladie
carieuse (processus de déminéralisation –reminéralisation) ainsi que, la
mise au point de protocoles de prévention et leurs succès, ont conduit à
de nouveaux paradigmes thérapeutiques.
Le praticien intervient en amont par :
-l’identification des facteurs étio-pathogéniques et leurs corrections,
-l’application de processus de reminéralisation,
-L’application de dentisterie à minima,
-la réalisation de restauration (dernier ressort).
D’où la nécessité de diagnostiques précoces :
-Les consultations périodiques selon le risque carieux du patient, de
même que l’existence
II- le risque carieux
Les patients à risque carieux élevé sont revus plus fréquemment que
ceux à risque carieux faible, ce qui permettra l’application de procédures
de prévention, et éventuellement de thérapeutiques à minima.
III-la détection précoce
Les praticiens disposent de plus de temps à consacrer aux patients qui
le nécessitent= RC élevé, et pourront ainsi, réaliser une détection
précoce. Ce qui nécessite des appareils plus performants :
* Le DIAGNOdent
C’est un appareil qui mesure la fluorescence des tissus cariés /
fluorescence naturelle des tissus minéralisés de la dent.
Il est composé d’une diode laser qui transmet une lumière pulsée qui
sera absorbée sur environ 2mm de profondeur par la surface testée.
Celle-ci réémet alors une lumière fluorescente qui sera quantifiée
(système électronique propre au DIAGNOdent) et enregistrée par
l’appareil.
Les dents doivent être parfaitement nettoyées (NPP et ou détartrage)
Le DIAGNOdent pen
C’est un appareil sous forme de stylo pouvant être tenu à la main.
*La QLF= (Quantitative Light Induced Fluorescence)
Elle quantifie la perte de fluorescence lumineuse des caries /à la
fluorescence naturelle des tissus sains.
Il s’agit d’un système portatif composé d’une sonde diagnostique et d’un
boitier.
La sonde munie d’une caméra émet une lumière bleue (lampe xénon
+filtre) transmet à l’ordinateur l’image. Elle montre les fluorescences
différentes entre les tissus sains (verts) et la lésion carieuse (apparait
sombre) de la dent testée.
Des études ont montré la fiabilité du système pour le suivi de la
reminéralisation des white spots.
Il est plus sensible que les autres outils de D précoce car il permet de
détecter les lésions dans leur stade d’évolution le plus initial (200um).
Plus couteux et plus compliqué.
*L’EMC (Electronic Caries Monitor)
Il mesure le différentiel électrique entre la résistance des tissus sains et
celle des tissus cariés (la dent doit être parfaitement propre et isolée de
la salive).
Quelques modèles d’appareils(source :www.google.com)
*L’AIR ABRASION HUMIDE
Un jet d’oxyde d’alumine : poudre abrasive animé par de l’énergie
cinétique, permet l’effondrement des prismes d’émail déminéralisé, ce
qui laisse apparaître une minuscule cavitation et signe une
déminéralisation. Par contre, si l’émail reste intact c’est qu’il est sain.
IV - LA DEMARCHE DIAGNOSTIQUE
Elle doit permettre
- La détection de la lésion carieuse.
- L’évaluation de sa sévérité (profondeur).
- L’évaluation de son activité.
a- Entretien préalable
Rechercher les facteurs généraux de risque carieux :
- Tranche d’âge,
- Etat général et médication,
- Habitudes de vie et d’hygiène orale,
- Le régime alimentaire, le fluor .. .
- L’évaluation du risque carieux.
Qui permettent de prendre la décision sur le modèle à
appliquer selon le RISQUE CARIEUX INDIVIDUEL (RCI):
préventif, interceptif, ou curatif.
b- L’examen clinique initial
L’examen visuel initial qui doit permettre de noter en première intention
(surfaces encore humides)
- Les modifications de couleur de translucidité et de structure de
l’émail
- Les cavités, les taches blanches et brunes,
- L’état parodontal, les restaurations,
- L’accumulation de plaque,
- L’état gingival des sites suspects (sonde parodontale).
c- L’observation clinique approfondie
- Séchage et nettoyage préalable indispensables (NPP,
aéropolissage.. .)
- Inspection des sites suspects,
- Utilisation des aides visuels X 2,5- 3 ou 4
- application de moyens de diagnostic complémentaires
( DIAGNOdent.. .)
L’0BJECTIF :
Rechercher les changements de couleur et de translucidité (état de
déminéralisation des surfaces amélaires par comparaison) :
Ekstrand et coll, ont montré qu’il existait une corrélation statistiquement
significative entre les niveaux anatomiques et histologiques des lésions
et les principaux signes visuels (classification ICDAS II :international
caries detecting and assessment II).voir classification
d- Les aides optiques
L’utilisation de loupes à grossissement X 2,5 -3 suffisent pour la pratique
quotidienne (attention aux faux positifs).
e- L’examen à la sonde
Il n’est plus fiable (risque de perte du potentiel de reminéralisation.)
f- L’évaluation radiographique
Le cliché radiographique rétro- coronaire permet la détection précoce
des lésions carieuses, particulièrement proximales.
L’utilisation de l’angulateur de Rinn permet la reproductibilité des clichés
dans le temps et donc un suivi de l’évolution des lésions.
REMARQUES /
Toutes ces nouvelles techniques permettent d’augmenter la sensibilité
de la détection précoce lorsqu’elles sont associées aux techniques
conventionnelles (elles sont complémentaires aux techniques
conventionnelles), ce qui permet l’application de soins interceptifs (avant
la nécessité de soins restaurateurs invasifs).
Les caméras intra- buccales de 2ème génération (technologie LED),
représentent l’avenir de la dentisterie particulièrement parce qu’elles
permettent le suivi des traitements de reminéralisation des lésions
initiales.
g- Les tests de vitalité
La spectrophotométrie à double longueur d’onde
Elle détermine les changements d’oxygène au niveau des capillaires de
la pulpe.
La Fluxmétrie Laser Doppler(LDF)
Elle mesure le flux des cellules sanguines pulpaires à partir de
l’émission d’un faisceau monochrome émis par un laser hélium néon ou
par des lasers semi-conducteurs à diode (permet le diagnostic précoce
de la nécrose pulpaire).
L’oxymétrie pulsative
Elle mesure la saturation en O2 du sang artériel.
La différence d’absorption de l’oxyhémoglobine et de la dés
oxyhémoglobine calculée par un détecteur de photons permet de
mesurer la saturation en O2.
CONCLUSION
La santé bucco-dentaire bénéficie de nos jours d’innombrables
possibilités permettant sa préservation.