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Ministère de la Culture. Mission du Patrimoine Ethnologique
Agence Régionale pour l'Environnement P.A.C.A.
Conservatoire botanique de Porquerolles
Direction Régionale à l'Architecture et l'Environnement
Berberie de Provence
LES PLANTES MEDICINALES DE LA HAUTE PROVENCE
CONNAISSANCE ET GESTION
MILIEUX ET FLORE MEDICINALE
BILAN DES RESSOURCES
LES PARCOURS COLLINEENS A PLANTES AROMATIQUES
Un espace en mutation
Eléments pour une approche ethno-écologique
Par Laurence BAUDIN et Pierre LIEUTAGBI
ASSOCIATION ETUDES POPULAIRES ET INITITATIVES. CENTRE D'INFORMATION ET
DE REFLEXION SUR L'ENVIRONNEMENT VEGETAL. MANE. 04300 FORCALQUIER
Mai 1986
- 1 -
AVERTISSEMENT
La présente publication, rapport intermédiaire d'activités
à l'intention de la Mission du Patrimoine Ethnologique (Ministère
de la Culture) et de l'Agence régionale pour l'Environnement (P.A.C.A),
s'insère dans la recherche conduite depuis 1984 par l'association E.P.I
sous l'intitulé :
LES PLANTES MEDICINALES DE LA HAUTE PROVENCE OCCIDENTALE
La flore, le milieu, les hommes.
• ESSAI DE SYNTHESE
Après un rapport préliminaire consacré aux médicinales
rares (décembre 1984), 'il s'agit ici d'un bilan exhaustif de la flore
médicinale spontanée dans la région considérée. Ce bilan, gui concerne
environ 350 plantes, est le plus important réalisé à ce jour en zone
méditerranéenne française. Il est précédé d'une étude des principaux
milieux naturels de la Haute Provence, étude qui reprend et précise les
généralités du rapport précédent. Il met par ailleurs en place les
éléments d'une recherche détaillée sur les terres de pâturage collinéen :
cet espace en mutation du fait des transformations socio-économiques
actuelles sollicite une attention particulière du fait, entre autres,
de sa richesse en plantes aromatiques.
Toutes les données rassemblées ici appellent des précisions.
Elles constituent l'ébauche de la première partie du GUIDE DES PLANTES
MEDICINALES DE LA HAUTE PROVENCE, objet final de la recherche. Ce
"Guide", dont la publication est prévue pour 1987, comportera un volet
ethnobotanique au moins aussi important que le présent volet botanique-
écologique. La réalisation de cette seconde partie du travail est en
cours (synthèse des informations déjà réunies, compléments d'enquêtes,
etc...;.
A terme, le "Guide" intégrera aussi les données relatives
aux plantes médicinales cultivées et aux plantes alimentaires sauvages.
Il accordera une place importante aux modes de gestion traditionnels
des milieux et à l'usage populaire des ressources végétales spontanées.
- 2 -
SOMMA IRE
INTRODUCTION
I - LES MILIEUX, LES GRANDS TRAITS DE LA VEGETATION
La flore médicinale associée
Carte des formations végétales en Haute Provence
1. MILIEUX ET FLORE MEDICINALE
1. 1 Représentation cartographique
1.2 L'étage méditerranéen du Chêne vert
1.3 L'étage collinéen du Chêne pubescent
A. L'étage collinéen sec et chaud
B. L'étage collinéen frais
1.4 L'étage montagnard
A. La hêtraie
B. La hêtraie sapinière
1.5 Les pelouses, les rocailles et les éboulis d'altitude
2. L'INFLUENCE DES SOLS
Carton géologique
2. 1 Sols siliceux
2.2 Les milieux humides
2.3 Les milieux rocheux. Les éboulis
3. LES MILIEUX SOUS DEPENDANCE HUMAINE FORTE
3. 1 Les terres cultivées
3.2 Jachères et friches
3.3 Les parcours
3.4 Les plantes des lieux habités
3.5 Haies, fourrés, talus, bord des champs
3.6 Bord des chemins, lieux herbeux, prairies
- 3 -
II - LES MEDICINALES DE LA BAUTE PROVENCE OCCIDENTALE
Etude particulière des espèces
Précisions pour la lecture des tableaux 34
Etage méditerranéen du Chêne vert 41
Etage collinéen sec et chaud du Chêne pubescent 43
Etage collinéen frais du Chêne pubescent 46
Etage montagnard 56
Plantes des sols acides, siliceux ou décalcifiés 63
Plantes des milieux humides 66
Plantes des jardins, des cultures sarclées, des prairies
artificielles et des moissons 71
Plantes des jachères et des friches 74
Plantes des lieux habités et des parcours fumés 77
Plantes des bords des champs, des haies, des talus et des lieux herbeux 81 Plantes des prairies 87
III - LES PARCOURS COLLINEENS
Nécessité de 1'analyse particulière d'un espace en mutation
1. LES COLLINES DE SAINT MICHEL L'OBSERVATOIRE - MANE 89
Carte des parcours collinéens - 91
2. LES PARCOURS COLLINEENS : UNE ORGANISATION REVELATRICE DES MODES DE GESTION ACTUELS ET PASSES 92
3. L'IMPACT DE LA REGRESSION PASTORALE EN PARCOURS COLLINEENS 96
INDEX DES NOMS BOTANIQUES DES ELANTES MEDICINALES CITEES AUX 99 TABLEAUX.
INDEX DES NOMS FRANCAIS DES PLANTES MEDICINALES CITEES AUX 108 TABLEAUX
. BIBLIOGRAPHIE 117
- 4 -
INTRODUCTION
Parler aujourd'hui de gestion de la flore implique d'éta
blir, outre une étude approfondie des plantes utiles ou susceptibles
de l'être, un état précis de leur situation écologique.
La demande actuelle sur la flore sauvage croît de façon
anarchique ; des espèces sont menacées de disparition ; on ne sait
rien des conditions de croissance de certaines médicinales sauvages que
la culture pourrait multiplier, donc préserver indirectement dans leur
habitat naturel. C'est à ce type d'impératifs que doit tenter de répondre
1'étude envisagée.
S'intéresser à l'état actuel de la flore de la Haute
Provence, c'est implicitement évoquer ses relations lointaines et
récentes avec l'homme. Dans nos pays, où les paysages végétaux sont
sous la dépendance directe de l'action humaine, la région méditerranéen
ne est un territoire exemplaire avec son découpage ancestral en cultures,
parcours étendus et bois : la végétation y témoigne de façon très
fine des différents modes de gestion appliqués par les sociétés rurales.
Ici, l'écologie se relie étroitement à 1 'ethnologie et
à 1 'histoire. Le travail de terrain (prévu par l'étude et déjà entamé
par les enquêtes en cours) tiendra compte de cette imbrication. Il
tentera d'en démontrer les aspects actuels et de mettre en évidence
les indicateurs écologiques (espèces, associations, milieux) suscepti
bles d'aider à la compréhension du rapport sociétés/environnement
végétal, donc a la gestion de cet environnement aujourd'hui.
Ce rapport intermédiaire présente les premiers résultats
de notre recherche sur la flore médicinale de Haute Provence occidentale
et sur les parcours collinéens à plantes aromatiques. Si les données
naturalistes y prédominent, le travail en cours va dans le sens d'une
intégration des "données humaines" : perception et gestion tradition-
- 5 -
nelles des milieux végétaux, connaissance populaire de la flore et
de ses emplois.
Véritable carrefour biogéographique, a la rencontre des
influences méditerranéennes, médio-européennes et montagnardes, la
Haute Provence possède une flore très riche, encore imparfaitement
connue. Plus de 1 500 plantes spontanées ( plantes à fleurs et fougères)
constituent/ entre la Durance et la vallée du Jabron , des associations
végétales d'une grande diversité. Sur ce nombre, environ 350 espèces
sont susceptibles d'emploi médicinal (en regard des pharmacopées).
117 d'entre-elles se retrouvent dans les pratiques traditionnelles
(médecines humaine et vétérinaire) qui mettent aussi en oeuvre 43
plantes cultivées, non prises en compte ici (elles le seront ultérieure
ment) .
Les pages suivantes proposent une analyse sommaire ^¿s
différents milieux végétaux de la Haute Provence, des garrigues les
plus chaudes aux pelouses montagnardes. Ceci afin de situer de façon
satisfaisante Iss conditions de croissance des médicinales. Chaque
espèce fait l'objet d'une étude particulière qui précise son statut
écologique, son degré d'abondance dans le milieu considéré, sa biologie,
sa floraison.
Des renseignements complémentaires peuvent concerner
l'aptitude à la cueillette , à la culture, les emplois traditionnels
majeurs dans la région, etc..
Une dernière partie traite des zones à plantes aromatiques.
Cet espace présente un intérêt tout particulier dans notre région
puisqu'il héberge à la fois les peuplements de médicinales les plus
denses (et les plus rentables économiquement) et la majorité des plantes
alimentaires de ramassage, salades "des champs" et herbes à cuire.
J - LES MILIEUX, LES GRANDS TRAITS DE LA VEGETATION
La flore médicinale associée
- 7 -
7. MILIEUX ET FLORE MEDICINALE
Les étages de végétation. Esquisse des peuplements
En 30 km à vol d'oiseau, de la Durance {vers Voix), au sommet
de Lure, on passe de la garrigue à Kermès de l'étage méditerranéen
aux pelouses supra-forestières que les auteurs rattachent soit à l'étage
montagnard soit à un "étage sub-alpin sans arbres", parfois dénommé
étage pseudo-alpin, en passant par l'étage sub-méditerranéen du Chêne
pubescent ( ou Chêne blanc.)
La région considérée est donc d'une rare diversité et la
seule analyse sommaire des nombreuses associations végétales qui s'y
différencient sortirait du propos de ce rapport. Il suffit ici de
rappeler brièvement la physionomie des principaux milieux qui inté
ressent le récolteur de plantes médicinales.
N.B. La description des étages de végétation qui suit est en grande
partie extraite du rapport de Pierre LIEUTAGHI sur les médicinales
rares (décembre 1984). Cette description n'est pas rigoureusement
fidèle aux données actuelles de la phytoçéographie méditerranéenne.
A la notion de "série de végétation" Pierre LIEUTAGHI a préféré la
notion d'étage, pics opérationnelle au niveau qui nous intéresse,
rejoignant par là le souci de simplification de B. CIRERD (op. cit.
1978). Pour plus de détails, voir P. OZEl.'DA et P. QUEZEL, è. la
bibliographie.
7. ; Représentation cartographique
Afin de concrétiser la description des milieux, nous
avons dressé à partir de l'échelle du 1/77000 la carte des formations
végétales de la Haute Provence. Elle prend en compte les différents
étages de la végétation, mais aussi leur physionnomie, de la culture
a' la forêt en passant par la friche, la lande, etc.. Une telle mise
en évidence de 1 'évolution des paysages végétaux laisse déjà entrevoir
- 8 -
les rapports étroits gui existent entre "Nature et Société" dans notre
régi on.
Cette carte a été élaborée à partir de la Carte de la
Végétation de la France au 1/200 000 (feuille de Sisteron) et de celle
de l'utilisation du sol et de l'occupation des terres (04) au 1/100 000,
réalisée par le Bureau pour le Développement et la Production agricole.
Des relevés de terrains ont complété les informations
données par chacune d'elle.
Les choix des couleurs repose sur le même principe que
celui adopté pour la carte de la végétation de la France. Aux couleurs
chaudes correspondent les étages les plus méditerranéens, aux froides
le montagnard.
Les bois sont caractérisés par des couleurs intenses
(rouge, jaune, vert émeraude, bleu roi, bleu outremer, rose, violet).
Les landes et garrigues ont des couleurs gui dérivent
de celles des bois (orange, vert pomme, bleu turguoise, bleu ciel).
Lorsqu'elles sent boisées, elles sont parsemées de points.
Les espaces laissés à l'abandon sont ponctués par la
couleur de la lande vers laguelle ils tendent.
Les cultures ne sont pas directement représentées, mais
s'assimilent en général aux parties non colorées (blanches).
1.2 L'étage méditerranéen du Chêne vert (Quercus ilex)
Il occupe 1'ensemble du flanc sud du Luberon, de la limite
du Vaucluse à La Brillanne et réapparaît sur la rive droite de la
Durance, de Lurs à Château Arnoux. Les taillis de Chêne vert (en jaune
sur la carte), bien gue très appauvris en regard de la Basse Provence,
hébergent encore des plantes ligneuses caractéristigues du cortège
de Quercus ilex dans son optimum climatigue : FILAIRE A LARGES FEUILLES,
Phillurea. latifolia, et à FEUILLES ETROITES, Ph.angustí folia, NERPRUN
ALATERNE, Rhamnus alaternus, CLEMATITE BRULANTE, Clematis flammula,
CHEVREFEUILLE des BALEARES, Lonicera implexa, etc... Le CISTE COTONNEUX,
Cistus albidus, atteint a peine Manosgue vers le nord.
Farfois associé au Chêne vert, le PIN D'ALEP (en rouge
- 9 -
sur la carte) forme des peuplements importants dans les zones les
plus chaudes de la région : à 1'est et au sud-est de Hanosque (Montfuron
Sainte-Tulle, Corbières) et de Lurs à Pertuis où il se mêle au Chêne
vert, toujours sur la rive droite de la Durance. Cet arbre ne dépasse
pas Sisteron vers le nord. Il a été propagé ou favorisé par les fores
tiers (forêt domaniale de Pélicier).
A cette chênaie verte et à la pinède de l'étage méditerra
néen se rattachent des garrigues (en orange sur la carte), bien moins
étendues que dans 1 'ouest du Luberon. Ce sont des formations basses
et dense d'arbrisseaux toujours verts qui succèdent au taillis après
dégradation prolongée (incendies, pâturage excessif, etc...). Le CHENE
KERMES, Quereus cocci fera, buisson touffu aux feuilles épineuses,
en est le constituant principal sur les sols compacts, les sols meubles
hébergeant plutôt la garrigue à ROMARIN, Rosmarinus officinalis, dans
la région, la garrigue à Kermès n'occupe que quelques localités restrein- .
tes, très ensoleillées et bien abritées, ainsi à l'adret du Moulin
de la Roche, en Villeneuve, sur la rive gauche du Largue, immédiatement
en amont de la carrière de N.D. de la Roche (il s'agit d'une modalité
particulière du peuplement, sur un affleurement gréseux, où le Chêne
nain est associé a des plantes des sols acides comme la Bruyère à
balais et le Ciste à feuille de Sauge). La plupart du temps, le Kermès,
sur ces limites de son aire, croît à l'état isolé dans le taillis
clair de chêne vert.
Assez développée dans 1'extrême sud-est du territoire
(en Corbières et Pierrevert) et surtout sur la commune vauclusienne
de la Bastide-des-Jourdans, la garrigue a Romarin s'éparpille ça et
là sur les coteaux de la Durance jusque vers Ganagobie. A l'est de
Manosque, le Romarin se rencontre le plus souvent à l'état disséminé.
Il constitue encore une garrigue maigre (associé au Pin Sylvestre ! ) au
dessus de Villeneuve, sur la route de Forcalquier, sur sol acide.
Les représentants de la chênaie verte méditerranéenne
peuvent se rencontrer çà et là, isolément, dans 1'intérieur du terri
toire, en localités chaudes. On trouve ainsi des pieds de Romarin
sur les communes de Saint Michel l'Observatoire et de Mont 1 aux, le
Filaire à feuilles étroites au Revest Saint Martin, etc..
. Ressources médicinales
Hormis le Romarin et le Genévrier Cade (Juniperus oxcycedrus),
- w -
1 'étage méditerranéen du Chêne vert héberge peu de médicinales importan
tes, dans notre région. Le romarin lui-même y est souvent chétif et
ses peuplements ne se prêtent guère à la récolte sur ur.e grande échelle
pour la distillation. Le Fragon Petit-Houx (Ruscus aculeatus), caracté
ristique de 1 'association -gui connaît par ailleurs une grande extension
en climat atlantique- est trop disséminé pour présenter un quelconque
intérêt économique.
1.3 L'étage collinéen du Chêne pubescent
Cet étage occupe la plus grande partie du territoire,
bassins, plateaux et montagnes jusque vers 1 000 - 7 200 m (-1 300). Il
est déterminé par la présence majeure du CHENE PUBESCENT, ou CHENE
BLANC, Quercus pubescens (en vert émeraude sur la carte), arbre à
feuilles caduques marcescentes(- qui passent l'hiver sur l'arbre après
dessèchement automnal et ne tombent qu'au printemps, à 1'eclosión
des feuilles nouvelles).
Les diverses modalités climatiques et topographiques
de la région donnent à cet étage collinéen deux physionomies principales:
A) L'étage collinéen sec et chaud (chênaie blanche I)
C'est l'aire méditerranéenne du Chêne pubescent. Le Chêne
vert y croît encore fréquemment mais il manque beaucoup d'éléments
de la flore qui caractérise ses peuplements plus méridionaux. Le Genévrier
Cade est toujours fréquent, parfois même dominant. Le Pin d'Alep est
disséminé (il atteint Sisteron). Les garrigues à Chêne Kermès ou à
Romarin ont disparu. Cette zone la plus chaude de la chênaie pubescente
se rencontre dans toute la moitié sud de l'étage collinéen et à l'entrée
de la vallée du Jabron.
Les milieux boisés de 1'étage collinéen inférieur, souvent
très exploités et dégradés, appauvris floristiquement, sont peu repré
sentatifs pour le phytosociologue. C'est surtout au niveau de leurs
"modes de dégradation", landes et pelouses (en vert pomme sur la carte),
que se manifestent les différences qui permettent de caractériser
1'influence des courants végétaux. Ici, à la dégradation extrême du
taillis, sur les sols friables caillouteux . bien exposés, correspond
une pelouse (*) très caractéristique, embellie au printemps par l'abon-
(*) Pelouse : Pour les botanistes, formation végétale basse à dominante de plantes herbacées, comme les Graminées. Les stades a sous-arbrisseaux (Thym, Sarriette, Helianthèmes, etc...), très courants en région méditerranéenne, scr.t aussi qualifiés de "pelouses" par sovci de simplification.
- 7 7 -
dante floraison bleue de 1 'APHYLLANTE DE MONTPELLIER, Aphyllantes
monspelliensis ("Pan de coucou" dans la région). C'est une plante
basse aux tiges grêles, nombreuses, semblables à des joncs maigres
terminés par une à deux fleurs à 6 pétales, d'un beau bleu clair.
Cette Liliacée dépourvue de feuilles (d'où Aphyllante = "sans feuilles"),
en touffes denses ou en gazon épars, couvre des étendues importantes
dans les bois dégradés, sur les pentes caillouteuses ensoleillées.
L'AMELANCHIER, Amelancbier ovalis, arbrisseau tout neigeux en avril-
mai, lui tient compagnie.
A l'Aphyllante s'associent fidèlement un grand nombre de
plantes. Parmi les plus représentatives du peuplement :
+ - LAVANDE ASPIC, Lavandula latifolia (surtout aux basses
altitudess,
- DORYCNIUM SOUS-ARBRISSEAU, D.suffruticosum ("Faux thym",
"Badasse blanche"),
- CUPIDONE, Catananche coerulea ("Herbe aux Cigales"),
- "CHARDON BLEU», Echinops ritro,
- LEUZEE POMME DE PIN, Leu zea conifera,
+ - SANTCLINE, Santolina chamae^cuparissus.
(N.B.) etc..
Mais les pelouses procèdent aussi de l'abandon de culture.
Après quelques années, les sous-arbrisseaux tels que le Thym et la
Sarriette, qui étaient jusqu'alors refoulés en lisière des champs,
les envahissent d'autant plus activement que le pâturage les favorise
(les aromatiques, les plantes très amères comme le Plantain "Badasson"
sont non ou peu broutées). Ils parviennent ainsi à coloniser des étendues
considérables où la dynamique régressive induite par l'action humaine
et des facteurs propres aux végétaux dominants (comme l'action toxique
des sécrétions racinaires du Thym) peuvent conduire au peuplement pur :
thymaie, pelouse a Sarriette, etc..
Si le Thym et la Sarriette se mêlent à l'Aphyllante dans
les sous-bois clairs ou dans les pelouses qui procèdent de la dégradation
des bois, l'Aphyllante, elle, ne pénètre que très rarement dans les
pelouses issues d'anciennes cultures.
Quelle que soit leur origine, ces pelouses ont un rôle
important de parcours collinéens. Les troupeaux les fréquentent une
grande partie ce l'année, appréciant tout particulièrement le "Pan de
N.B. Les espèces précédées d'une croix présentent un intérêt médicinal et bénéficient d'une étude particulière (voir tableaux).
12 -
Coucou". Une étude approfondie leur sera consacrée.
La lande correspondant à cet étage est caractérisée par le
Genévrier Oxycèdre ou Cade, couvent acconpag-é par le Genévrier commun:
La Lavande Aspic y est fréquente.
B. L'étage collinéen frais (Chênaie blanche II)
Les expositions fraîches et les sols profonds sont le
domaine de la chênaie pubescente dite subméditerranéenne. Localisée
à basse altitude dans les zones les plus favorables (ubacs, ravins,
sols acides), cette chênaie s'élève jusque vers 1 200 m, et c'est
toujours en situation fraîche qu'elle prend son plus beau développement.
Ici, dans des bois plus dignes de ce nom que ceux du
secteur méditerranéen, une flore franchement sylvestre contraste avec
la pelouse maigre du taillis sec. Les plantes ligneuses sont abondantes,
à commencer par le Buis, souvent dominant sous les chênes (chênaie-
buxaie) :
- ERABLE DURE?, Acer Opalus,
- CYTISE à FEUILLES SESSILES, Coronilla sessilifolius
- CCRONILLE ARBRISSEAU, Coronilla emerus,
- CAMERISIER à BALAIS, Lonicera xulosteum
- BOIS DE SAINTE-LUCIE, Prunus mahaleb,
- ERABLE DE MONTPELLIER, Acer monspessulanum,
- ALISIER BLANC, Sorbus aria,
+ - SORBIER DOMESTIQUE, Sorbus domestica,
+ - VIORNE LANTANE, Viburnum lantana,
+ - SUMAC FUSTET, Cotinus coccygia,
etc...
Les plantes herbacées caractéristiques de 1 'association
sent surtout les :
+ - ANEMONE HEPATIQUE, Anemone hepática,
+ - PRIMEVERE OFFICINALE, Primula veris ssp.columnae,
+ - MELITTE à FEUILLES DE MELISSE, Melittis melissophyllum,
+ - SCEAU DE SALOMON OFFICINAL, Polygonatum odoratum,
+ - DIGITALE JAUNE, Digitalis lutea,
+ - CAMPANULE GANTELEE, Campanula trachelium,
etc...
- 13 -
Les versants nord du Lubercn, sur la rive droite du Largue,
hébergent de beaux peuplements de cette chênaie blanche à son optimum.
Dans les localités plus fraîches de basse altitude et,
ailleurs, plutôt vers le sommet de l'étage, le PIN SYLVESTRE, Pinus
Sylvestris, peut se mélanger ou se substituer au Chêne blanc et consti
tuer des peuplements étendus, accompagné par la flore de la chênaie,
alors plus ou moins appauvrie. Dans le bassin de Forcalguier, le facteur
sol semble tenir ici une place importante : c'est surtout en substrat
acide que la pinède de Pin sylvestre prend de l'extension (molasse
gréseuse, etc...).
Sur les pentes bien exposées, en sol plus ou moins sec,
subsiste un taillis médiocre, d'allure semblable à celle de la chênaie
pubescente méditerranéenne, mais à la flore différenciée (en bleu
turquoise sur la carte). La Lavande Aspic et le Genévrier oxycèdre
ont disparu, ainsi que les éléments les plus "chauds" qui les accompa
gnaient.
Cette chênaie laisse la place à :
- Des buxaies parfois pures, surtout développées sur les
calcaires compacts : causses à Buis d'Oppedette, de la
Montagne Pélegrine, etc..
- Des landes à GENET CENDRE, Genista cinerea, sur les sols
friables, marno-calcaires en particulier. Cette plante
est souvent prise à tort pour le GENET à BALAIS vrai,
Cytisus scoparius, des sols acides (introduit et naturali
sé sur le Plateau. d'Albion). Les génistaies occupent de
vastes superficies dans le bassin du Jabron (rive gauche
en particulier). Elles se disséminent largement des contre
forts de Lure au Lubéron oriental et central. Aux basses
altitudes elles gagnent sur les thymaies et pénètrent ici
et là les zones a Aphyllante (voir plus haut).
- Des landes à CALLUNE, Calluna vulgaris, et à BRUYERE A
BALAIS, Erica scoparia, sur sols siliceux (Voix nord, ré
gion des grés cénomaniens).
- Des lavandaies à LAVANDE OFFICINALE, Lavandula angustifo-
lia sur les sols les plus maigres.
Quand cette Lavande croît au contact de la Lavande Aspic
des stations chaudes, des hybrides sont fréquents, qui représentent
- 14 -
les formes spontanées du LAVAtWIN, Lavandula x Burnati. Le THYM et la
GERMANDREE PETIT-CHENE, Teuerium chamaedrys, accompagnent très souvent
la Lavande.
1.4 - L'étage montagnard
A. La hêtraie
De 1 000 - 1 200 m à environ 1 700 m, la hêtraie (en
bleu roi sur la carte), avec des physionomies diverses, constitue
l'essentiel des forêts de l'étage montagnard, (elle descend parfois
jusque 700 - 600 m, dans les ravins frais au nord).
Aux expositions sud et aux altitudes inférieures, la
flore compagne reste plus proche que celle de la chênaie - buxaie,
avec cependant des caractéristiques notables au point de vue médicinal
comme la VERONIQUE OFFICINALE, Veronica officinalis.
Aux niveaux supérieurs et sur les faces nord de la chaîne
de Lure, la hêtraie devient une association à part entière, avec un
riche cortège de plantes caractéristiques :
+ - PRENANTHE POURPRE, Prenathes purpurea,
- SENEÇON DE FUCHS, Senecio fuschii,
+ - CALAKENT A GRANDES FLEURS, Calanintha grandiflora,
+ - ASPERULE ODORANTE, Asperula odorata,
+ - ANCOLIE, Aquilegia vulgaris,
+ - FRAMBOISIER, Rubus idaeus,
+ - BOULEAU VERRUQUEUX, Betula verrucosa,
+ - ERABLE SYCOMORE, Acer pseudoplatanus,
+ - SORBIER DES OISELEURS, Sorbus aucuparia,
+ - NERPRUN DES ALPES, Rhamnus alpina,
etc...
L'étage montagnard présente aussi, à Lure (face sud vers
1 400 - 1 500 m), une variante à Pin Sylvestre sur sol acide, riche
en PYROLES, Pyrola secunda, P.chloranta (Ericacées), et en Véronique
officinale.
De 1 000 - 1 200 m a 1 400 m, les hêtraies se dégradent
en Lavandaies à Lavande officinale et en landes à genêt cendré, parfois
à Buis (roches comptactes). Ces lavandaies et landes (en bleu ciel
sur la carte), si elles ont l'allure de celles qui dérivent de la
- 75 -
dégradation de la chênaie blanche, n'ont plus les espèces de l'étage
subméditerranéen. La grande CARLINE à FEUILLES d'ACANTHE, C. acanthi folia,
y est fréauente. Ce sont des formations très développées sur le flanc
sud de Lure et sur les monts d'Albion.
L'Aphyllantaie s'élève jusque vers 7 000 m à bonne exposi
tion. C'est alors une pelouse bien plus dense qu'aux basses altitudes,
où le "Pan de Coucou" s'associe au Petit Genêt d'Espagne et au Genêt
poilu, très communsen coussinets.
Au dessus de 7 500 m, des landes à Genévrier couché et
des pelouses à la flore très diversifiée remplacent fréquemment la
hêtraie (voir 2.4). les conditions climatiques autant que le pâturage
stabilisent ces milieux sans arbres ou à bouquets d'arbres isolés.
B. La Hêtraie sapinière
Au sommet de la face nord de Lure, de 1 500 à 1 800 m, :t
çà et là aux ubacs de quelques combes de la face sud (combe de la
Sapée, en particulier), le SAPIN, Abies alba, est l'arbre dominant
de forêts très intéressantes pour le botaniste comme peur le récolteur
de plantes médicinales.
Toutes les espèces précédemment citées à propos de la
hêtraie d'altitude s'y rencontrent à leur plus haut degré d'abondance,
avec de surcroît les :
- SAXIFRAGE à FEUILLES en COIN, Saxífraga cuneifolia,
+ - SCEAU DE SALOMON à FEUILLES VERTICILLEES, Polygonatum
verticillatum,
- DENTAIRE PENNEE, Dentaria pinnata,
- SPIREE BARBE DE BOUC, Aruncus sylvester,
- CHEVREFEUILLE ALPIN, Lonicera alpígena,
+ - ACTEE en EPI, Actaea spicata,
•f - ACONIT TUE-LOUP, Aconitum lycoctonum,
+ - PARISETTE, Paris quadrifolia,
etc...
Certaines plantes, comme l'Aspérule odorante, sont assez
répandues ici pour autoriser des récoltes contrôlées, tandis que des
médicinales comme 1'Actée appellent une protection rigoureuse
et des essais de culture.
- 76 -
J. 5 ¿es peiouses, ies rocaiiies et ies éboulis d'altitude
Développées sur 1'ensemble des crêtes centrales de Lure,
des formations herbacées, souvent mêlées de GENEVRIER COUCHE, Juniperus
communis ssp.hemisphaerica, rassemblent une grande variété d'espèces,
dont de nombreuses médicinales. Ces milieux, s'ils n'ont pas l'origina
lité des éboulis sommitaux du Ventoux ni la diversité floristique de
leurs analogues des Alpes internes, n'en sont pas moins remarquables
par leur richesse en plantes rares, souvent ici sur leur limite sud
en France :
- PENSEE DU MONT CENIS, Viola cenisia,
- CAMPANULE DES ALPES, Campanula alpestris, aux tiges ram
pantes,
- AIL à FLEURS DE NARCISSE, Allium narcissiflorum, des
éboulis nord
- ANCOLIE DE REUTER, Aquilegia Reuteri,
- ANCOLIE DES ALPES, A. alpina,
divers Saxifrages, etc..
Les remarques qui s'appliquaient à la flore de la sapinière
valent encore ici : les médicinales montagnardes/subalpines des sommets
de Lure, pour relativement répandues qu'elles puissent paraître (ainsi
du PIED-de-CHAT, Antennaria dioica), sont toutes en situation limite
et ne peuvent prêter à récolte. Qu'il s'agisse de la PRIMEVERE
OFFICINALE, Primula veris ssp. veris, des ALCHEMILLE COMMUNE et
ALPINE, Achimilla vulgaris s.l., A. alpina s.l., de l'ATHAMANTHE,
Athamanta cretensis, de la GRANDE GENTIANE, Gentiana lutea, etc...,
ce sont toujours des plantes dont les populations sont bien plus impor
tantes dans les Alpes internes ou d'autres massifs (le Pied-de-Chat
dans le Plateau Central, par ex.), là où elles trouvent leur optimum
écologique.
- 17 -
Ce découpage des milieux en étages de végétation semble
nier la complexité de leur agencement. En effet, la région offre de
nombreux exemples gui s'opposent à cette notion d'étages ; d'où l'origi
nalité de ses paysages végétaux.
Ainsi, dans l'étage du Chêne vert, un affleurement siliceux
sur versant nord constitue un biotope favorable pour une forêt de
Chênes blancs gui se rattache à la zone subméditerranéenne du Chêne
pubescent. Inversement, des fragments de végétation méditerranéenne
pénètrent au sein des étages collinéens ou montagnards sur les calcaires
comptacts en exposition sud. Des Chênes pubescents isolés existent
encore à 1 'adret de la Combe de la Sapée de Lure, vers 1 650 m.
Parfois deux types de végétation très distincts se juxta
posent sans stade transitoire. Ainsi, à Saint • Etienne les Orgues,
en passe directement des pelouses inférieures à Lavande Aspic à des
lavandaies à Lavande officinale d'un caractère presque montagnard.
Certaines plantes appartenant au cortège floristique du Hêtre descendent
dans l'étage colliréen, en stations fraîches (ubacs, sols siliceux).
Le Hêtre lui-même se rencontre vers 650 m en Vachères nord, vers 600 m
en Limans.
A une grande diversité de milieux correspond une grande
variété de plantes. Kais ces dernières sont souvent en situation limite
par rapport à leur aire générale de distribution. Ainsi les étages
méditerranéens du Chêne vert et du Chêne pubescent sont-ils pauvres
en espèces médicinales strictes : ils n'offrent que peu d'intérêt
pour le récolteur de médicinales. En dépit de sa flore très riche,
la montagne de Lure elle-même a relativement peu de peuplements de
médicinales montagnardes exclusives assez étendus pour autoriser des
cueillettes importantes et suivies.
Seule la zone de la chênaie pubescente subméditerranéenne,
qui va des pelouses sèches a aromatiques aux chênaies fraîches d'ubacs
ou des sols siliceux, retiendra notre attention plus loin. La flore
médicinale y est très diversifiée et beaucoup d'espèces, à commencer par
les aromatiques, y poussent en abondance c En Haute Provence, c'est
aussi 1'espace où la rencontre entre la société rurale traditionnelle
et la flore spontanée a suscité le plus grand nombre de "réponses"
de la végétation, le plus grand nombre de savoirs et de pratiques.
CARTON GEOLOGIQUE
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- 20 -
2. L'INFLUENCE DES SOLS
2. 1 Les sols siliceux
(Se référer au carton géologique : page précédente)
La Haute Provence occidentale est une région en grande
partie calcaire ou marno-calcaire, ce gui constitue généralement
un obstacle à l'installation des plantes plus ou moins intolé
rantes à 1'égard du carbonate de calcium ou qui préfèrent
les sols acides. Cependant, un important affleurement de terrains
siliceux (sables et grès cénomaniens), large en moyenne de 3,5 km,
traverse le territoire approximativement du sud-ouest (région d'Oppédette)
au nord-est (environs de Château-Arnoux), soit sur à peu près 40 km.
Entre Carniol et le nord de Banon, un vaste champ de failles juxtapose
encore calcaire et silice en un pointement nord-sud.
Des affleurements siliceux moins notables s'observent en
vallée du Jabzon et à l'extrême point nord-est du Lubéron, sur la rive
droite du Largue (en Voix-Villeneuve). Sur le Plateau d'Albion, le lessiva
ge des calcaires à silex de 1 'Aptien détermine l'apparition de sols
acides où le Châtaignier et le Genêt à balais vrai attestent l'inactivi
té du carbonate de chaux. A Lure sur les croupes en versant sud
réapparaissent les calcaires à silex. Ils expliqueraient la présence
de la Bruyère Callune et, vers les sommets, de la pelouse à Nardus
stricta, petite graminée acidophile (*).
Dans le bassin de Forcalquier, quelques Châtaigniers
ont été plantés ça et là sur les passages siliceux de la molasse
burdigalienne.
Le contraste entre ces milieux siliceux ou décalcifiés
et les régions calcaires est souvent très frappant. Sur la D.5 de
Saint Michel l'Observatoire à Banon, passé Revest-des-Brousses, l'entrée
dans le bois sur grès cénomaniens 1 'illustre parfaitement : on passe
sans transition des pelouses arides marno-calcaires a des taillis
denses au sous-bois envahi par la Bruyère à balais et, vers le Col
de Val-martine, à des prés de fauche bien plus atlantiques que méditer
ranéens.
A ces sols acides est associée une flore particulièrement
intéressante qui comporte beaucoup de médicinales. Il ne s'agit pas
toujours de plantes intolérantes au calcaire (comme la Bruyère Callune)
(*) qui aime les sols acides.
- 21 -
mais, dans certains cas, de végétaux simplement amis de la fraîcheur et
des sols humifères, conditions plus souvent réunies sur la silice
que sur le calcaire en région méditerranéenne. Quand l'exposition
nord ajoute son influence, on peut rencontrer de véritables enclaves
de végétation à caractères médio-européens ou montagnards dans 1'étage
du Chêne blanc. Ainsi sur la D. 18 Revest-des-Brousses - Carniol, où
des fragments de chênaie sessiliflore-hêtraie à Prénanthe pourpre
(plante des hêtraies de Lure) s'observent dès 600 m d'altitude.
Hormis certaines espèces comme la CALLUNE, Calluna vulgaris,
la plupart des médicinales des sols acides ou qui trouvent leur optimum
sur ces sols dans la région ont des populations limitées qui n'autori
sent que des récoltes contrôlées. Ainsi des : GERANIUM SANGUIN, G.
sanguineum, PULMONAIRE OFFICINALE, Pulmonaria angustifolia, SERRATULE
DES TEINTURIERS, Serratula tinctoria, etc.. D'autres, comme la ROSE
DE PROVINS SAUVAGE, Rosa gallica, l'OEILLET SUPERBE, Dianthus superbu s,
la RENOUEE BISTÖRTE, Polygonum bistorta, la POTENTILLE ARGENTEE,
Potentiile argéntea, etc..., sont rares, voire extrêmement rares, et
requièrent protection.
2.2 Les milieux humides
Bien qu'ils soient peu répandus dans la région, les milieux
humides méritent une attention particulière en raison de leur richesse
en médicinales. Comme les zones marécageuses sont pratiquement inexis
tantes en Haute Provence occidentale, c'est le bord des cours d'eau
plus ou moins permanents, les fossés d'irrigation ou, parfois, de
drainage (plaine de Mane, vallée de l'Encrême sous Reillanne, plaine
de Banon, etc...), les abords des sources et des suintements qui méri
teront 1 'appellation de "milieux humides".
La Durance, cours d'eau le plus important du Sud-Est,
a vu son régime torrentiel régularisé par des barrages depuis une
vingtaine d'années. D'où la grande extension d'une forêt riveraine
(ou "ripisylve") à Peuplier blanc, Peuplier noir, Saules divers, Aulnes,
etc.. (les gravières et les travaux routiers mettent en péril ces
peuplements exceptionnels pour le Midi). Des arbres et des arbrisseaux
montagnards comme l'AULNE blanc, Alnus incana, l'ARGOUSIER, Hippophae
rhamnoïdes, tous deux médicinaux, la MYRICAIRE, Muricaria germanica,
- 22 -
etc. . . manifestent le caractère alpin ce la Durance et du Jabron.
Le Calavon et le Largue ont una flore plus banale.
Les lieux humides sont 1 'habitat des :
+ - GUIMAUVE, Althaea officinalis,
+ - SALICAIRE, Lythrum salicaria,
+ - LYSIMAQUE, Lysimachia vulgaris,
+ - VALERIANE, Valeriana officinalis,
+ - IRIS FAUX-ACORE, Iris pseudacorus,
+ - MENTHE AQUATIQUE, Mentha acuática,
+ - PRELE DES CHAMPS, Equisetum arvense,
+ - PRELE IVOIRINE, Equisetum telmateia,
etc...
2. 3 Les milieux rocheux. Les éboulis
La végétation propre aux rochers et aux falaises n'occupe
qu'une place assez restreinte sur notre territoire, sur la face nord
de Lure, où des Saxifrages, l'ATHAMANTHE DE CRETE, Athamantha cretensis,
etc. . . , donnent un caractère franchement alpin aux vires éclatés par
le gel. Il n'y a guère aux basses altitudes que la région de Voix
(verrou du Largue, cirque de Saint Martin, N.D. de la Roche, etc..)
et les gorges d'Oppedette qui offrent des milieux propices à l'installa
tion d'une flore saxicole (= qui croît dans les rochers). Et encore
cette flore est-elle peu diversifiée. Les plantes médicinales y sont
rares et trop disséminées pour présenter un intérêt économique. Tout
au plus peut-on citer, à Voix, la GLOBULAIRE TURBITH, Globularia alypum,
rare et en limite nord mais qui devient assez commune plus au sud,
au voisinage du défilé de Mirabeau (Vaucluse).
La rive gauche du Jabron (Barronies méridionales) a aussi
des falaises et des encorbellements intéressants, mais d'un point
de vue strictement botanique.
Quelques rares falaises humides et ombragées sont l'habitat
d'élection de la CAPILLAIRE OFFICINALE, Adiantum capillus-veneris,
à respecter. La plupart des petites fougères des rochers, CAPILLAIRES
et DORADILLES, se retrouvent dans les vieux murs.
- 23 -
Dans toute la région, la topographie accidentée, des
substrats friables, l'action humaine et le climat favorisent la grande
exploitation des éboulis. Ce milieu instable, très perméable, est
colonisé par des plantes aux facultés d'enracinement particulières. La
superbe Graminée touffue Calamagrostis argéntea caractérise la plupart
des éboulis des basses et moyennes altitudes, parfois en compagnie
du CENTRANTHE à FEUILLES ETROITES, Centranthus angustífolius, de
1'EPILOBE à FEUILLES DE ROMARIN, Epilobium Dodonaei, de la labiée
Galeopsis angustí folia, toutes plantes susceptibles d'emplois médicinaux.
C'est aussi en stations de type éboulis plus ou moins fixé, entre
1 000 et 1 300 m, au sommet de l'étage du Chêne blanc et à la base
du montagnard, qu'on rencontre les localités de la superbe PIVOINE
OFFICINALE, Paeonia officinalis, médicinale recherchée par l'Homéopathie,
dont la culture peut pallier la rareté.
- 24 -
3. LES MILIEUX SOUS DEPENDANCE HUMAINE FORTE
3.1. Les terres cultivées
En Haute Provence collinéenne, la flore des terres cultivées
a conservé une richesse exceptionnelle : l'abondance des coquelicots
et des bleuets, en juin, dans les blés et les orges du Bassin de
Forcalguier en témoigne et peut même apparaître comme la survivance
d'un paysage végétal désormais disparu des régions de grande culture
céréalière. Le recours encore mesuré aux désherbants (sauf dans les
régions à arrosage), la conservation des semences par certains cultiva
teurs, la fréquence des jachères qui favorisent le renouvellement
du stock de graines du sol sont les causes majeures du maintien des
plantes commensales des cultures.
Maintien sujet à fluctuation et que 1'évolution des techni
ques agricoles aussi bien que le déclin de 1'agriculture "sèche" des
collines peuvent toujours remettre en cauFe.
En 7983, D. FILOSA a réalisé à l'intention du Conservatoire
de Porquerolles et du P.N.R. du Luberon un pré-inventaire détaillé
de la végétation messicole des Bassins d'Apt et de Forcalquier (11).
Ce travail montre clairement que si certaines espèces (comme Androsace
maxima) conservent des localités et des populations moins restreintes
qu'on ne le supposait, d'autres plantes, comme le CHARDON BENIT (50
individus observés sur les 103 localités étudiées !) et la superbe
VACCAIRE, Vaccaria puramidata, tous deux médicinaux, sont en régression,
sinon au bord de la disparition.
Etroitement dépendantes de l'action humaine, les plantes
des cultures ne peuvent prétendre à la permanence dans la même localité :
un champ de céréales possède une flore compagne qui ne sera pas visible
l'année suivante dans une culture sarclée. Aussi y-a-t-il lieu de
distinguer les messicoles vraies, ou plantes des moissons, des "mauvaises
herbes" qui colonisent les terres très fumées (melcnnières, par ex.)
où dominent les Chénopodes et les Amarantes favorisés par les engrais
azotés.
Soumise à des bouleversements saisonniers du sol, la
- 25 - •--'-••
•'•X •'. ;->V
'$*
flore des champs cultivés est constituée pour l'essentiel de plantes ':*•
annuelles dont les graines, enfouies par les labours, peuvent conserver 1
leur pouvoir germinatif pendant des années et lever quand les conditions
redeviennent favorables. C'est le cas des Coquelicot, Bleuet, Nielle,
Miroir-de-Vénus, Buglosse azurée, Vaccaria, Bifora, etc... Les espèces
vivaces qui les accompagnent ont des organes souterrains aptes à résister
au déchaussement , souche traçante très tenace ou profonde (Chiendent,
Cirse des champs, Liseron) ou bulbes : Muscari, GlaïeuJ. sauvage, Gagea,
etc...
Les engrais, on l'a vu, favorisent des plantes dont certai
nes, comme la LAMPOURDE aux fruits épineux, Xanthium strumarium, ont
un intérêt médicinal. En même temps, ils induisent un développement
des végétaux qui peut être contradictoire avec leurs propriétés théra
peutiques.
Dans toute récolte sur les terres cultivées, il faut
aussi, de nos jours, songer aux risques de pollution par les pesticides.
Ceux-ci, toutefois, interviennent peu en culture sèche collinéenne.
3.2 Jachères et friches
La jachère, c'est la terre cultivée à l'abandon depuis
peu, où de nombreuses plantes messicoles profitent de l'aubaine, où
apparaissent des rosettes de plantes bisannuelles (BOUILLON BLANC,
CHARDON aux ANES, PASTEL, etc...), où des plantes vivaces se risquent
déjà à lever : ARMOISE COMMUNE, Graminées colonisatrices, etc..
Dans notre région, il semble que le recul de la vie rurale,
et de ce fait, le manque de main d'oeuvre, favorisent le maintien
de l'assolement avec jachère, c'est a dire 2e repos des terres en
culture une année sur deux ou trois. Cette pratique concerne les terres
"marginales", non arrosables, et plutôt de faible superficie (collines
pierreuses, parcelles enclavées, etc...). Ainsi voit-on assez souvent
des champs laissés aux "mauvaises herbes", apparemment a l'abandon.
Comme il s'agit très généralement de terres consacrées aux Céréales,
la flore compagne qui se développe au printemps suivant 1'abandon
de culture est la même que celle des moissons précédentes, mais les
populations d'espèces peuvent être plus denses.
- 26 -
Une jachère sur labour délaissé n'a pas la même flore
que des chaumes non retournées, à la végétation ordinairement plus
éparse, où peuvent subsister des plantes à tendance pérennante de
l'été précédent. Une étude comparative est souhaitable. Il faut encore
noter que certaines messicoles semblent plus fréquentes dans les moissons
elles-même que sur les jachères qui en procèdent. Ainsi du Bleuet,
de la Nielle, de la Cameline, etc.. Un "effet de voisinage" bénéfique
des Céréales n'est pas a exclure.
La jachère peut autoriser des récoltes de médicinales
intéressantes, et sans risques de dommages aux cultures. Encore faut-
il se souvenir de 1'état antérieur de ces terres et des traitements
qu'elles ont pu subir.
Un abandon prolongé des terres cultivées conduit de la
jachère à la friche. Les plantes vivaces deviennent alors majoritaires,
après un stade à bisannuelles fréquent où l'on peut voir des parcelles
complètement envahies par des Bouillons blancs, des Onopordons, des
Composées comnie le Crépis Faux-Pissenlit, Crépis vesicaria ssp. haenseleri,
etc.. Des Graminées à fort pouvoir d'extension tissent une pelouse
susceptible de recouvrir complètement le sol, première étape de l'évolu
tion vers la lande et le bois, évolution problématique du fait de
l'action humaine. La pratique des brûlis joue ici un rôle important :
dans notre région, elle favorise le BRACHYPODE DE PHENICIE, Brachypodium
phoenicoides, Graminée coriace que les troupeaux ne broutent qu'à
l'état de repousses après les feux (voir le § 3.5 , "haies, fourrés,
talus").
La friche est l'habitat d'élection de quelques médicinales
de premier plan comme le MILLEPERTUIS, Hypericum perfoliatum, 1'ORIGAN,
Origanum vulgare, 1'EPERVIERE PILOSELLE, Hieracium pilosella.
3.3. Les parcours
Traditionnellement, dans toute la région méditerranéenne,
les friches sont pâturées. Ainsi passent-elles plus ou moins insen
siblement à la pelouse d'aromatiques, aux landes et aux bois
maigres. L'ensemble constitue lés parcours, territoires aussi
importants dans les paysages que dans 1'économie traditionnelle
- 27 -
du Sud. Cet espace intermédiaire entre les cultures et les bois (*)
est 1'héritage de plusieurs millénaires de pâturage extensif associé
aux brûlis et à l'exploitation des taillis en révolutions courtes.
Mode de gestion gui ne pouvait aller de pair avec la conservation
satisfaisante du couvert ligneux et le maintien des sols dans les
conditions particulières du climat méditerranéen.
Milieux "pauvres" en regard des critères du pédologue et de
1'agronome, les parcours méditerranéens n'en sont pas moins d'une
grande diversité biologique. Les "pelouses" plus ou moins stablisées
par les brûlis et le pâturage hébergent de nombreuses espèces résistantes
à l'aridité, voire au feu (souches profondes et tenaces, bulbes...) et
à la dent du bétail (épineux, aromatiques). Du moins quand le surpâtura
ge et les incendies répétés n'induisent pas une régression jusqu'au
stade sub-désertique, comme c'est le cas en Basse Provence et en Languedoc,
surtout en sols calcaires compacts. Ces plantes plus ou moins favorisées
par les activités pastorales pourraient être qualifiées de "pastoro-
associées".
En Haute Provence collinéenne et montagnarde, les parcours
sont particulièrement riches en aromatiques .- THYM, SARRIETTE, LAVANDES,
SANTOLINE, GERMAN'DREE'S, CALAMENTS, etc.. S'y associent beaucoup d'espè
ces d'intérêt médicinal reconnu ou à étudier : GENEVRIERS COMMUN et
CADE, Juniperus communis, J.oxycedrus, EGLANTIERS, (Rosa ; espèces
diverses), ANTHYLLIDES, Anthullis vulneraria, A. montana, INULE DES
MONTAGNES, ínula montana, ("Faux-Arnica-), PLANTAIN DES CHIENS, Plantago
cunops, ("Badasson") (**), EPERVIERE PILOSELLE, Hieracium pilosella,
GESSE CHICHE, Lathurus cicera ; ("goutte de sang"), DORYCNIUM HERISSE,
D. hirsutum, etc...
Comme l'évolution de ces milieux est étroitement liée
aux activités agro-pastorales, le recul important de l'élevage extensif,
voire sa quasi-disparition en certaines communes, ont des conséquences
(*) Espace qualifié, aussi, de sal tus (terre de pacage, boisée ou non, des agronomes latins) par les géographes méditerranéens de la végétation. Voir G. KUHNOLTZ - LORDAT (19).
(**) Sur l'importance du "Badasson" dans la thérapeutique populaire haut-provençale, ainsi que sur les emplois traditionnels locaux de beaucoup de plantes citées ici, voir P. LIEUTAGHI, 1984.
- 28 -
gui, pour n'être pas encore bien visibles, entraîneront cependant,
à moyen terme, la régression des peuplements spontanés d'aromatiques
les plus intéressants pour le récolteur.
Déjà des lavandaies d'altitude abandonnées parles bergers
retournent à la lande. Cette mutation des parcours, gui paraît inélucta
ble dans les conditions socio-économigues actuelles, doit être en
partie dirigée si l'on souhaite conserver au pays sa vocation de région
productrice d'huiles essentielles naturelles (voir plus bas).
La composition floristigue des parcours varie avec les
sols, l'exposition, l'altitude. C'est sur les anciennes terres cultivées
que les peuplements d'aromatiques sont les plus importants aux moyennes
altitudes. Ainsi des thymaies denses de Mane et de Saint Michel, de
Saint Etienne les Orgues, de Lardiers, etc.. La Sarriette peut aussi
devenir très envahissante sur ce type de sol relativement riche, où
le pâturage la favorise (*), et permettre des récoltes importantes
en une même localité. Les lavandaies à Lavande vraie (ou Lavande fine,
Lavandula angustifolia = L. officinalis) se développent surtout entre
1 000 et 1 500 m, au sommet de l'étage du Chêne blanc et dans une
grande partie de l'étage montagnard, aux expositions favorables. Une
analyse plus détaillée des parcours collinéens est proposée plus loin,
accompagnée d'un essai de cartographie.
3.4 Les plantes des lieux habités
Contrairement aux idées reçues, la flore des lieux habités
renferme un lot important de plantes médicinales, et non des moindres :
la médecine végétale populaire y trouve des remèdes a de nombreux
maux.
Sur les 149 plantes de la pharmacopée populaire haut -
provençale recensées à ce jour par l'E.P.I. (28), 17 sont exclusives
des lieux habités ou y trouvent un habitat de substitution fréguent.
Si l'on excepte les 34 plantes cultivées employées a des fins thérapeu-
tigues, ce sont près de 15 % des espèces sauvages usitées dans la région
(*) Refusés par les troupeaux, le Thym et la Sarriette semblent manifester par ailleurs une action inhibitrice sur les graines des autres plantes des parcours (excrétions racinaires). Cet "effet de voisinage" expli-gue sans doute en partie la propension des Labiées aromatiques à occuper les friches pâturées.
- 29 -
gui poussent au voisinage immédiat de l'homme.
Par "plantes des lieux habités", dites aussi rudérales (*),
il faut entendre ici des végétaux pour la plupart favorisés par la
présence humaine, gui trouvent au pied des murs, dans les décombres,
les ruines, les abords des villages et des fermes, les nitrates et
autres substances organo-minérales dont ils sont avides (d'où, aussi
l'appellation de nitrophiles). L'ORTIE, la BALLOTE, la BARDANE, le
MARRUBE, le VELAR OFFICINAL, la CHELIDOINE, en sont les meilleurs
exemples. La GRANDE CAMOMILLE, Chrysanthemum parthenium, la BOURRACHE,
la MELISSE, la CATAIRE, Nepeta cataría, le CHARDON-MARIE, Sybilum marianum,
le SISYMBRE SAGESSE, Descurainia sophia, etc..., préfèrent aussi ces
milieux fort peu "naturels", où prospèrent fréguemment encore des
médicinales favorisées par les sols riches : MAUVES, ARMOISE COMMUNE,
Artemisia vulgaris, ALLIAIRE, SUREAU, etc...
Les vieux murs et les ruines offrent un habitat de substi
tution à des plantes médicinales des milieux rocheux : PARIETAIRE,
LILAS D'ESPAGNE, Centranthus ruber, FOUGERES diverses (DORADILLE,
Ceterach officinarum ; CAPILLAIRE ROUGE, Asplenium trichomanes), ORPINS
(Sedum album, S. acre, etc...), NOMBRIL DE VENUS, Umbilicus pendulinus,
etc...
3.5 Haies, fourrés, talus, bord des champs
Au voisinage des lieux habités et le long des chemins, des
terres (de colline surtout), les HAIES rassemblent beaucoup de plantes
ligneuses utiles .- Aubépine, Sureau, Ronce, etc.. Dans les buissons
ou a leurs abords, on cueille la Douce-amère, la Mélisse, l'Aigremoine.
Dans notre région la haie n'a pas le rôle de limite (et de défense)
des parcelles cultivées gu'elle conserve encore en pays de bocage,
guand le remembrement n'a pas été complètement destructeur. C'est, ici,
un milieu plutôt fortuit (très rarement d'origine artificielle) gue
1'agriculteur considère plutôt comme une gêne de nos jours : les brûlis
des talus s'étendent souvent aux buissons qui bordent les champs et
les chemins. Autrefois, cependant, la haie "sauvage" avait un rôle
dans 1'économie rurale : des arbres y étaient préservés comme 1'Orme
(*) Du latin rudus, ruderis - "décombres"
- 30 -
(charronage) et le Sorbier domestique (fruits et bois).
Plus ou moins entretenues aux alentours des villages
et des fermes, les baies sont en général peu distinctes du fourré,
lui-même pionnier des formations boisées dans l'espace cultivé. Les
épineux y sont souvent dominants : Prunellier, Aubépine, Eglantier.
Parfoist c'est le Cornouiller sanguin qui domine dans ce milieu "pré-
forestier" (quand ses peuplements vieillissent, ce qui est rare du
fait du brûlis, c'est une source de bois - bois autrefois très apprécié
pour les manches d'outils).
Le fourré bordier, la haie plus ou moins naturelle sont
1' habitat d'élection des plantes grimpantes herbacées ou ligneuses
(Clématite, Houblon, Bruone, Douce-amère, Caillet-Gratteron). Souvent,
des rudérales ou des semi-rudérales comme l'Alliaire et la Cataire,
des plantes sylvestres comme la Primevère acaule trouvent dans cet habi
tat les conditions de fertilité et/ou de fraîcheur qui leur conviennent.
Fréquemment, surtout dans les bassins fertiles, le voisina
ge des cultures exclut les formations ligneuses plus ou moins perma
nentes. S'il subsiste des arbres isolés au bord des champs (Mûriers
blancs, Amandiers, Chênes pubescents âgés), ceux-ci n'ont plus pour
ceinture naturelle que la pelouse d'herbacée régulièrement brûlée
en fin d'hiver. C'est à ce milieu étroitement dépendant de l'action
humaine que se rapporte le TALUS. Il n'y a pas dans notre région de
levée de terre intentionnelle, comme dans le bocage breton, et nous
qualifions de "talus" aussi bien le bord de chemin en déclive que
le versant de champ ou de terrasse non empierré, voire le bord de
terrasse lui-même. Dans la plaine de Mane, les anciens talus d'érosion
de la Laye ainsi que les versants incultes qui séparent les champs
en pente légère sont qualifiés de "ribes".
Les talus et le bord des champs sont perçus par l'agricul
teur comme la "réserve" des mauvaises herbes qui envahissent son champ
(plaine de Mane). Du moins est-ce l'une des raisons qui sont invoquées
pour expliquer leur brûlis saisonnier. En fait, la végétation de ces
espaces limitrophes des cultures est constituée en majeure partie de
plantes vivaces qui ne peuvent en aucun cas s'installer dans la parcelle
- 31 -
cultivée entre deux labours (elle n'arrive pas à progresser dans la
friche âgée d'au moins un an). Il semble bien que le brûlis gui "netto, e"
gui "fait propre" (informateurs de la plaine de Mane), soit surtout
l'acte quasi-symbolique destiné a affirmer, juste avant le printemps,
la prédominance du "domestigue" sur le "sauvage" dans 1'espace cultivé.
Sans nul doute, il témoigne aussi de l'écho de la pratique millénaire
des feux de défriche, surtout, et des feux pastoraux (qui subsistent
largement en colline). Il est d'ailleurs habituel que le troupeau
paisse la repousse du talus incendié en allant de la bergerie au
parcours.
En Haute Provence, le domaine du bois est bien distinct
de celui des terres. Alors que, dans le bocage, sa présence parmi
l'espace cultivé -fût-elle limitée à une bande étroite- est une nécessité
économique essentielle, il représente ici, quand il s'écarte de son
territoire propre (la colline plus ou moins aride), une sorte d'abus
de pouvoir de la végétation. La "sélection" des épineux par le troupeau,
dans les friches âgées, témoigne d'ailleurs partout de l'obstination
du "sauvage". Le brûlis du talus et du bord des champs tient quelque
part de la vengeance.. .
L'action du feu sur les talus, le bord des champs et des
milieux herbeux analogues détermine et entretient une végétation spécia
le, dite "pyrophile" (= alliée du feu). Les plantes qui la composent
(les "pyrophytes") résistent au brûlis grâce a des organes souterrains
particulièrement vivaces (rhizomes, bulbes). Elles ont une forte capaci
té de régénération. Le feu les favorise aussi en éliminant les concur
rentes moins adaptées et en enrichissant le sol par les cendres.
Une Graminée coriace, le Brachypode de Phénicie, domine
très largement cette pelouse à pyrophutes. Le Chiendent (genre Agropyrum)
les Muscaris, l'Ornithogale en ombelle, les Caillets jaune et blanc,
etc..., s'y associent volontiers. C'est le milieu préféré du Phlomis
Herbe-au-vent, belle Labiée assez rare.
3.6 Bord des chemins, lieux herbeux, prairies
Même si des conditions différentes de sol et, surtout
de fraîcheur, distinguent ces milieux, nous jugeons possible de les
réunir dans un même paragraphe par souci de simplification. Ils ont
- 32 -
d'ailleurs des similitudes certaines : sol plus ou moins riche et
profond, entretien périodique sans recours au brûlis : fauchaison
suivie ou non de pâturage. C'est la coupe ou le ruminant gui les stabi
lise. Il y a donc des analogies de composition floristique entre le
bord de route passé à la machine à tondre et la prairie non humide :
les Plantains herbacés, 1'Achillée Mille feuille, des Graminées comme
le Dactyle, le Fromental (Arrhenaterum elatius), l'Avoine dorée (Trisetum
flavescens), etc.. leur sont souvent communs.
Selon le degré d'humidité du sol, on peut définir trois
types de prairies :
. Les prairies hygrophiles franchement humides, parfois
marécageuses en hiver, caractérisées par le bouton d'or rampant, Ranun
culus repens, souvent plus ou moins envahies par les joncs (localement
par le Souchet long, Cuperus longus).
. Les prairies mésophiles, ni sèches ni très humides,
sont identifiables à l'abondance du Frcrental, Arrhenaterum elatius,
auquel s'associe le Paturin des prés, la Fétuque des prés, la Houlque
laineuse, le Salsifis des prés, etc..
Ce sont des prairies naturelles de fauche, exclusives
des fonds de vallée.
. Les prés secs, eux, sont surtout localisés en montagne,
mais on les rencontre aussi sur les sols assez riches et légers
de 1'étage collinéen, où le Brome dressé et les Fétuques dominent
le tapis Gramineen.
N.B. "Il faut se rappeler qu'il s'agit ici, comme en beaucoup d'autres lieux trop vites supposés "sauvages" par le citadin, d'un domaine agricole à respecter. Pénétrer inconsidérément dans les prairies peut altérer le fourrage. Toute cueillette un peu importante nécessite l'accord de ceux qui gèrent l'espace rural". (Les Simples entre Nature et Société, 1983, p.98).
Mêmes réserves qu'aux pages précédentes en ce qui concerne les risques de pollution, en particulier au bord des route et dans les vergers.
- 33 -
Le bord des chemins en sol suffisamment riche et profond a généralement une flore analogue à celle de la prairie mé-sophile de 1'étage considéré.
Au voisinage des lieux habités, les lieux herbeux s'enrichissent de plantes plus ou moins nitrophiles comme le Marrube, les Bouillons blancs, etc..
Les talus à brachypode peuvent héberger des plantes gui ont leur optimum dans la prairie mésophile, comme le gaillet jaune et l'Achillée Millefeuille.
Les prairies fraîches des fonds des vallées, où abonde souvent le Narcisse, narcissus poeticus, peuvent abriter des médicinales rares sur notre territoire et bien plus répandues hors de la région méditerranéenne, comme le Gaillet croisette, Galium cruciata. Le pâturage après la fauchaison y favorise 1'Arrête-boeuf, Ononis spinosa. Il faut souligner les absences notables, comme celle de la Reine des prés. Filipéndula ulmaria, commune dans les prairies des Alpes mais gui ne pénètrent pratiquement pas en région méditerranéenne.
II - LES MEDICINALES DE LA HAUTE PROVENCE OCCIDENTALE
Etude particulière des espèces
- 34 -
PRECISIONS POUR LA LECTURE DES TABLEAUX
Les tableaux suivants définissent le statut écologique, le
degré d'abondance, la biologie et la floraison de 347 plantes médicinales
de Haute Provence occidentale (soit usitées en médecine traditionnelle,
soit employées en Phytothérapie, Homéopathie, Gemmothérapie, etc...).
Des observations concernant leur usage, leur aptitude à la cueillette,
leur domestication éventuelle, etc. . . , sont données chaque fois qu'il est
possible.
Un bon nombre de ces plantes ont des populations naturelles
bien trop restreintes pour autoriser des cueillettes, même très limitées.
Elles sont citées davantage pour le rappel de leur écologie, au cas
où leur mise en culture s'avérerait souhaitable. On comprendra que
leur localisation précise ne soit pas toujours donnée : il est inutile
de les exposer à la simple curiosité des promeneurs.
Degré d'abondance des espèces
Les pages précédentes ont donné l'explication des termes
qui désignent les étages de végétation et les milieux. L'estimation
du degré d'abondance fait appel aux abréviations suivantes :
TC = Très commun. Plante très répandue, dont la gestion
ne pose pas de problèmes. Ex. : Bourse-à-Pasteur,
Armoise vulgaire.
C = Commun. Plante répandue dont la récolte est possible,
mais non sans souci de sa gestion en cas de demande
importante : estimation préalable de l'état des peu
plements et suivi de leur -évolution naturelle. Cas
des pelouses à Thym, à Sarriette.
AC = Ajoute des restrictions a ce qui précède.
AR = Assez rare. Plante que des récoltes un peu abusives
pourraient mettre en péril. Suivi attentif des peu
plements nécessaire. Essais de mise en culture sou
haitables si la plante présente un intérêt économique
suffisant.
- 35 -
R, TR = Rare, très rare. Les espèces ainsi qualifiées ne
peuvent être récoltées à l'état sauvage dans la
région. Des essais de mise en culture sont néces
saires si les exigences écologiques de ces plantes
l'autorisent et lorsqu'il n'existe pas de possi
bilités de production ou de cueillette extérieures
à la région.
"R, C Alpes" signifie que la plante, rare en Haute Provence
occidentale, est commune et peut être récoltée
dans la zone des hautes montagnes : est des A.H.P,
Hautes Alpes, e t c . .
Des notations comme AC-AR ou AR-R signifient que la plante
a une distribution inégale dans la région et que les prélèvements
doivent être mesurés en conséquence.
(N.B)
Biologie
Sont mentionnées seulement les généralités suivantes
A - Annuelle. Plante qui, en quelques mois, accomplit
tout son cycle de végétation, fructifie et meurt.
Ex.: Coquelicot, Pensée sauvage, e t c . .
2A = Bisannuelle. Plante qui, la première année de sa
végétation, développe seulement des feuilles basales,
ordinairement disposées en rosette au sol. La deuxiè
me année, une ou plusieurs tiges s'élèvent de la ro
sette, fleurissent et fructifient. Puis la plante
meurt. Ex.: Bardane, Bouillon blanc.
V = Vivace. Qui vit plusieurs années en fleurissant habi
tuellement chaque année à partir du stade de maturité.
Ex.: Primevère, Absinthe, Narcisse, e t c . . ; toutes
les plantes ligneuses.
N.B. Ces différents degrés d'estimation des peuplements concernent la répartition moyenne de la plante dans le milieu considéré, et non dans l'ensemble de la région (Alpes de Haute Provence occidentales)
- 36 -
Abréviations employées
cult. = Cultivé(e). "Cult.orn" : Cultivé pour 1 'ornement.
PI. = Plante
s.l. = "Au sens large". S'applique à des noms botaniques
qui recouvrent plusieurs espèces voisines, de dis
tinction parfois délicate . Cas de beaucoup de
Serpolets, d'Epervières, d'Alchémilles, etc.. Le
récolteur s'en tient habituellement à l'appellation
"simplificatrice" et cueille, sous le seul nom d'Al-
chémille", par exemple, des espèces parfois communes,
parfois rares. D'où l'intérêt d'une collaboration
avec le botaniste, pour le bien de la flore. Dans
certaines espèces, 1'existence de races aux proprié
tés thérapeutiques particulières peut aussi nécessi
ter une identification très précise, surtout s'il y
a collecte de graines et mise en culture.
s.str. = "Au sens strict" : le nom botanique employé concerne
exclusivement la plante considérée, sans englober des
formes (sous-espèces) voisines.
s.-arbr. = Sous-arbrisseau. Plante vivace ligneuse à la base, à
rameaux florifères herbacés ou lignifiés sa desséchant
souvent 1'hiver. Dépasse rarement 50 cm. Ex.: Thym,
Plantain des chiens, Hélianthèmes, etc..
ssp. = Sous-espèce. Catégorie de classification inférieure à
celle de 1 'espèce. La sous-espèce est considérée comme
trop proche de 1 'espèce dont elle dépend pour mériter
un rang spécifique autonome. Le Genévrier couché de
Lure est la sous-espèce hemisphaerica du Genévrier
commun, dont il ne diffère que par le port, des
feuilles plus courtes et plus larges.
subspont* = Subspontanée. Plante introduite par la culture ou,
accidentellement, sur le territoire considéré et
s'ensauvageant d'elle-même, en général dans les mi
lieux sous influence humaine forte (ex. Mélisse). Peut
s'acclimater au point d'avoir l'allure d'une espèce
indigène : on la dit alors naturalisée. Une plante
étrangère d'apparition plus ou moins sporadique et
localisée est dite adventice.
- 37 -
Vse = Vaucluse
t = "Plus ou moins"
Définition des termes accompagnés d'un astérisque
Acidophile
Anthropochore
Anthropophile
Aphyllantaie
Arrhenateraie
Caldcóles
Calcifuges
Endémique
Fourrés— galeries
: Plante qui affectionne les sols acides (voir calci
fuges)
: Plante dont les graines ou les fruits sont disséminés
par 1'homme.
: Plante favorisée par la présence humaine, notamment
par l'impact de ses activités sur le sol (apports
d'azote et de minéraux, etc...). Les anthropophiles
sent donc le plus souvent localisées au pied des
murs, dans les décombres, les ruines, aux abords des
villages et des fermes.
: Formation végétale de type pelouse sur sol friable, où
l'Aphyllante de Montpellier domine. Surtout présente
dans l'étage méditerranéen du Chêne blanc, elle
peut monter en altitude jusque vers 1 000 m, aux
expositions favorables.
: Prairie mésophile caractérisée par la Graminée
Arrhenaterum élàtius, ou Fromental.
: Plantes propres aux substrats calcaires, capables
de supporter des teneurs élevées en carbonate
de calcium. Elles peuvent croître sur d'autres
substrats mais, ordinairement/ la concurrence des
végétaux calcifuges (voir ci-dessous) les oblige
à se cantonner hors des sols plus ou moins acides.
: Plantes qui supportent des pH (degré d'acidité où
7 est neutre, <7 acide, >7 basique) souvent infé
rieurs à 6 et qui s'installent sur des substrats
siliceux ou décalcifiés.
: Se dit d'une espèce dont la distribution est très
localisée. Une endémique alpine n'existe que dans
les Alpes. Les Gorges du Verdón hébergent plusieurs
plantes endémiques.
: Fourrés riverains des torrents et des cours d'eau
périodiques. Dans la région, ils sont surtout
constitués de Saule pourpre et de Saule drapé.
- 38 -
Fugace
Hygrophile
Mellifère
Mésohygrophile
Mésophile
Messicole
Nitrophile
Polymorphe
Refus de troupeau
Relictuelle
: Plante d'apparition brève, souvent associée à des
états eux-même transitoires du milieu, comme la
jachère. Souvent annuelles ou bisannuelles, les
plantes fugaces s'éclipsent avec la venue des
vivaces gui "ferment" le milieu.
: Plante des milieux très humides. Le terme qualifie
les milieux humides.
: Oui produit du miel. Se dit d'une plante, produc
trice de nectar ou de sucs (miellat) recherchés
par les abeilles.
: Plante des sols à teneur en eau satisfaisante,
souffrant des sécheresses prolongées. Qualifie
aussi les prairies naturelles fraîches (à joncs,
etc...)
: Se dit d'une plante à besoin modéré en eau ou en
humidité atmosphérique et qui supporte bien les
alternances de saisons sèches et humides.
Qualifie aussi les prairies naturelles sans joncs,
du type arrhénataie (voir ce mot).
: Plante des moissons.
: Plante exigeante en nitrates (azote d'origine
organique). Les plantes anthropophiles sont
aussi fréquemment des nitrophiles.
: Une plante polymorphe possède des caractères mor
phologiques qui diffèrent d'un individu à l'autre
à l'intérieur d'une même espèce, parfois sur un
même individu. Les Pissenlits, Les Menthes, les
Epervières sont très polymorphes.
Plante que des caractères morphologiques (dureté,
présence d'épines, etc..) ou une saveur parti
culière (essences aromatiques, amertume excessive,
causticité, etc...) protègent des herbivores, au
moins pendant une partie de l'année.
: Qualifie en général les plantes qui ont survécu
aux glaciations dans les localités-refuges,
parfois à grande distance de leur aire principale
(ainsi du Genévrier thurifère des Hautes et
Basses Alpes, dont les populations les plus im
portantes sont marocaines).
- 39 -
Ripisylve
Rudérale (plante)
Rupestre
Saxicole
: Bois du bord des cours d'eau permanents ou
quasi-permanents.
: Du Latin rudus, ruderis, "décombres". Par exten
sion, les plantes des lieux habités sont quali
fiées de "rudérales".
: Plante qui croît sur les rochers, dans les
falaises. Le Genévrier de Phénicie devient exclu
sivement rupestre en limite nord de son aire.
: Plante des lieux rocheux, pierreux.
Silicicole
Sporadique (plante)
Thalweg
Thermophile (plante)
Tuf
Ubiquiste
Xerophile
Zoochore
: Plante soit exclusive, ou quasi-exclusive de
la silice par incapacité à supporter les sols
calcaires (Bruyère, Callune, Ajonc d'Europe,
Châtaignier, etc...), soit localisée sur les
sols siliceux, ordinairement plus frais, dans
les régions à dominante calcaire où 1 'aridité
comme la concurrence des "caldcóles" ne leur
permet pas d'occuper d'autres milieux (ainsi
le Géranium sanguin, la Serratule des teinturiers
sont-ils surtout silicicoles dans notre région).
: voir "Fugace".
: Ligne de plus grande pente d'une vallée suivant
laquelle se dirigent les eaux courantes. Dans
cette étude, souvent employé dans le sens de
vallon.
: Qui aime la chaleur.
: Formation géologique de consistance généralement
poreuse, les tufs calcaires sont des sédiments
déposés par des sources ou des suintements d'eau
très chargée en carbonate de calcium.
: Plante à la distribution souvent très large, pré
sente dans des milieux variés (Bourse-à-pasteur,
Euphorbe-petit-Cyprès, etc..)
: Plante propre aux milieux secs (aussi bien
au point de vue du sol que de l'atmosphère). Le
Chêne vert est l'arbre xerophile par excellence,
dans nos régions.
: Plante dont les graines ou les fruits sont
disséminés par les animaux.
*
- 40 -
La liste suivante distribue les médicinales rares de
la région en 14 groupes qui répondent à peu près aux étages et aux
milieux définis dans la première partie.
Bien que très réducteur en regard de la complexité du
couvert végétal, et quelque peu arbitraire (des plantes de l'étage
du Chêne blanc peuvent se retrouver dans le montagnard, etc...), ce
regroupement permet 1'approche écologique des médicinales et incite
le récolteur a prendre en compte leurs conditions de croissance.
Par souci de simplification, les espèces sont traitées
par ordre alphabétique à l'intérieur des groupes. Le n° code des noms
botaniques est celui des Quatre Flores de France de P. FOURNIER (1961),
le plus couramment adopté.
ETAGE MEDITERRANEEN DU CHENE VERT
NOM BOTANIQUE DE LA PLANTE Nom vulgaire Famille
Antirrhinum majus L. (3187)
Gueule de loup Scrofulariacées
Globularia Alypum L. (3486)
Globulaire Turbith. Globulariacées
Juniperus Phcenicea L. (94)
Genévrier de Phénicie Cupressacées
+ Juniperus Oxycedrus L. (93)
Genévrier oxycèdre, Cade Cupressacées
+ Lavandula latlfolia (L.) Villars.
Lavande Aspic (3381) Labiées
Osyrisalba L. (1082)
Osyris blanc Santalanacées
ECOLOGIE optimum étage optimum milieu
Cette belle plante des pelouses et des éboulis recherche les stations chaudes. Elle a son optimum dans l'étage médit., mais pénétre dans Cet. du Chêne pubescent, en localités abritées et ensoleillées (falaises de Voix, Villeneuve, etc.). Dans la région, c'est la ssp. à corolle jaunâtre, A. latifolium DC. Qui est seule présente.
Sous-arbrisseau toujours vert, aux beaux capitules bleus, des rochers et des falaises (bien exposés et très abrités). A Voix, cirque de ? Martin, il atteint la limite nord de son aire.
Ce Genévrier à l'aspect de Cyprès trapu (feuilles en écailles appliquées) est essentiellement rupestre* dans la région : on l'observe surtout dans les falaises et les rochers bien exposés, de la vallée de la Durance aux murailles calcaires du bassin du Jabron où il ne semble pas s'élever au-dessus de 1000 m. Ses fruits arrivent à maturité à l'automne de la 2ème année.
Cet arbuste, très répandu dans la Chênaie verte, pénètre dans l'étage médit, du Chêne pubescent jusqu'à environ 700 m.d'alt. Il se mêle alors au Genévrier commun (des sujets d'origine hybride possible ont été observés, ainsi vers Bonnechère en St Michel l'Obs.). En certaines localités collinéennes bien exposées, le Cade arrive à constituer des landes presque pures, d'aspect bleuté. Au-dessus de Mali-jai, au confluent Bléone-Durance, il existe ainsi une colline entière, couverte de Cades, à la physionomie de Chênaie verte.
L'Aspic est une compagne fidèle du Cade. Commune dans les garrigues couvertes» et dans les pelouses médit., elle pénètre dans beaucoup de localités chaudes de l'étage médit, du Chêne pubescent, jusque vers 800 m. d'altitude. Elle est parfois le sous-arbrisseau dominant, sinon exclusif, des pelouses d'aromatiques dans les collines du sud du Bassin de Forcalquier.
Ce sous-arbrisseau à allure de Genêt glauque , mais à baies rouges, commun dans la Chênaie verte (sur tout lisières, fourrés), reste fréquent dans la Chê -naie blanche collinéenne et les landes du même é-tage, en sols caillouteux ensoleillés. Parfois bord des chemins, talus. Il peut constituer des peuplements étendus.
Degré d' abondance
AR
TR
AR
C
AC
AC
Biologie Floraison
V 4 - 6
V très précoce
1 -4
V 3 - 4
V 3
fruit la 2¿ année
V 7 - 9
V 4 - 6
•
OBSERVATIONS _ 4 j _
Le Muflier est présent dans tous les massifs montagneux de Vse. (B. Girerd). -
Cette médit, stricte devient AC dès la limit' sud du département (défilé de Mirabeau, massif du St Sépulcre), et C dans les chame de la S*e Victoire et de la S1* Baume. Purgatif de la médecine traditionnelle du M di (mais sans emplois local), la Globulaire d'Alep interesse la recherche pharmacologi que moderne : elle aurait une activité antileucémique.
En Basse-Provence et en Languedoc, c'est 1 des constituants habituels de la garrigue ro cailleuse. TC dans le défilé de Mirabeau (St Sépulcre et dans l'ensemble des gorges du Verdón, 1 Genévrier de Phénicie est encore abondant dans la Chênaie verte de la crête de Bellen en Voix. C'est une plante toxique dont les fruits ro brique ne doivent pas être confondus avec ceux de l'espèce suivante. Il semble que ses rameaux aient eu des em plois populaires anciens, analogues à ceux la Sabine (abortive) dans la région du Pet i Lubéron.
La distillation («pyrogénation») du boisd Cade en vase clos permet d'obtenir un got dron très aromatique, dont la fraction la plus léqère constitue l'huile de Cade vraie. Cette «huile», antiseptique, cicatrisante, é naguère l'un des remèdes vétérinaires les p courants (gale). On ne l'extrait plus qu'en une localité de l'Hérault.
Les fruits rouge brique, à ne pas confond avec ceux du G. de Phénicie, servent d'ap pats dans les pièges à grives traditionnels ( «lèques* ). Ils sont sans emplois médici naux dans la région, en dépit de leurs pro priétés voisines de celles du G. commun.
Le bois d'un grain très fin, aromatique, prend un beau poli et se prête au tournag à la sculpture. Mais la croissance très lent' et les coupes abusives font que les sujets susceptibles d'être mis en œuvre sont rare
Les peuplements de Haute-Provence occi dentale ne peuvent prêter aux récoltes im portantes exigées par la distillation (qui e pratiquée en Languedoc). Aux limites de son aire, l'Aspic s'hybride constamment avec la Lavande officinale, pour donner le Lavandin spontané (Lavai dula x Burnati). La médecine populaire locale emploie pa' fois l'Aspic en vulnéraire : macération de fleurs dans l'huile (enquête E.P.I, 1982).
Les très petites fleurs jaunes A 3 péta les, très nombreuses, sont melliféres . Les ba insipides, ne sont pas comestibles. Dans la médecine médit, médiévale, cent plante avait des emplois d'astringent, d'à: tidiarrhéique et d'ami-hémorragique. Elle est tout a fait inusitée de nos jours.
NOM BOTANIQUE DE LA PLANTE Nom vulgaire Famille
ECOLOGIE optimum ¿tage
optimum milieu
Degré d' abondance
Biologie Floraison
OBSERVATIONS - 42 -
Plumbago europaa L. (3008 )
Dentetaire Plombaginacées
Rocailles, pelouses rocailleuses, en localités particulièrement chaudes. Très rarement dans la Chënsie blanche sèche.
TR V 8 - 1 0
Egalement rare en Vse. et, d'après B. Glrer en régression. Plus C en Basse-Provence.'
+ Rosmarinus officinalis L. (3372)
Romarin Labiées
Le Romarin, pi. méoit. stricte, caractérise les garrigues au sol léger, friable. Dans la région, il s'éloigne peu de la vallée de la Durance, où il ne dépasse guère Peyruis (mais il reste commun dans la pinède de Pins d'Alep de Gana-gobie), s'égrenant a l'ouest vers Montlaux Malle-fougasse. En Villeneuve, il constitue une garrigue originale, sur silice, associé au Pin sylvestre. Commun sur tout le flanc sud du Lubéron (mais souvent de mauvaise venue et difficile à récolter), il reste localist dans les bassins vauclusiens, où il n'atteint pas Apt vers l'est.
V (30 ans)
3 - 5 dans la rég. et parfois à l'automne
L» Romarin est rarement assez abondant e Hte Provence pour prêter aux récoltes imp tantes exigées pour la distillation. De surer ses peuplements spontanés paraissent ne p se régénérer rapidement après les coupes. La culture est aisée en sols légers, bien exj ses. L'infusion des feuilles et des fleurs est d'u ge assez courant en médecine populaire lo le (visées surtout digestives, «hépatiques»,
Ruscus aculeatus L. (856)
Fragon. Petit-Houx Lilia ce es
Sous-arbrisseau à feuilles persistantes, compagnon du Chêne vert, dans toute son aire française mais s'en écartant largement (fréquent dans les basses régions atlantiques). En Hte Provence, il n'est répandu que dans les taillis à Quercus Ilex dominant et s'éloigne peu du val de Durance (gorges d'Oppe-
dette, etc.).
AR V 3 - 5
La racine qui faisait partie des 5 «apéritiv-majeures* de l'ancienne médecine, est diu tique et protecteur veineux. Elle semble s. emplois populaires actuels, alors que la pr macie en extrait une base de médicament. Le Fragon ne peut prêter a récolte dans L région.
Spartium junceum L. (2248)
Spartier . (Gfd Genêt d'Espagne) Légumineuses
Arbrisseau envahissant les sols marneux ou argileux dans l'aire du Chêne vert et dans les zones méridionales de la Chênaie blanche, toujours en exposition ensoleillée. Anciennes cultures, pentes plus ou moins érodées (marno-calcaires, «terres noires»).
V 5 - 7 ( 9 )
Ce grand «Genêt» & fibres textiles a eue emplois a ce titre dans la région pendant guerre de 1939-45. Très riche en cytisine, alcaloide toxique, i doit surtout pas être confondu avec le Ge net à balais. Les fleurs elles-mème sont dangereuses.
ETAGE COLLINEEN SEC ET CHAUD DU CHENE PUBESCENT
(Chênaie pubescente I = QPI)
1. Plantes des pelouses et des landes
2. Plantes du taillis
NOM BOTANIQUE DE LA PLANTE Nom vulgaire Famille
DorYCnium hirsutum (L.) Ser. — Bonjeania hirsuta (L.) Rchb.
Dorycnie hérissée Légumineuses
Euphorbia Cvparissias L. (1246)
Euphorbe Petit-Cyprés Euphorbiacées
Helichrysum Stœchas (L.) DC.
Immortelle staechade ' 3 8 ' 6 ' Composées
+ Inula montana L. (3822)
Inuledes montagnes Composées
+ Juniperus communis L. (92)
Genévrier commun Cupressacées
+ Juniperus oxycedrus
+ Lavandula latifolia (L.) Villars.
Lavande Aspic , 3 3 8 1 )
Labiées
Lonicera etrusca Santi. (3628)
Chèvrefeuille étrusque Caprifoliacées
ECOLOGIE optimum étage
optimum milieu
Légumineuse vert -grisâtre des bois clairs et des landes, fréquente dans les friches herbeuses (anciennes Olivettes à Brome dressé, par ex.), aussi bien sur le calcaire que sur la silice. Elle a parfois un rôle de plante pionnière des sols nus (remblais, bord des routes, zones érodées sur substrat meuble), comme sa proche parente D. pen-taphyllum.
Plante ubiquiste'des pelouses caillouteuses, thy • maies, friches, terres cultivées en sol sec, rocailles du bord des routes (jusqu'à 1700 m. à Lure).
Plante de lumière des pelouses rocailleuses et parfois des rochers,surtout présente dans l'Aphyllan-taie.
Dans notre région, l'Inule des montagnes se rencontre surtout à partir de 600 m. d'alt., dans l'aphyl-lantaie rocailleuse, les pelouses et les rocailles à Brome dressé, les pentes arides à Ononis strié. Nulle part abondante, elle est cependant assez régulièrement disséminée, de la chênaie verte jusqu'à 1200 m. et parfois plus.
Arbrisseau (rarement arbuste), très présent dans la plupart des landes des et. collinéen et montagnard. Refusé par les troupeaux du fait de ses aiguilles a-cérées, il appartient aux ligneux pionniers les plus envahissants sur les friches pâturées. Rare et localisé dans l'et. du Chêne vert, mêlé au G. oxycèdre dans la Chênaie pub. médit., il lui succède dès que les conditions de fraîcheur s'affirment.
Voir « étage médit, du Chêne vert ».
Voir c étage médit, du Chêne vert ». L'Aspic est à son optimum dans les parcours et les landes de l'étage médit, du Chêne blanc, dans notre région.
Landes à Genêt cendré et à Spartier, fourrés, bois clairs, haies des collines.
Degré d' abondance
TC
TC
AC
AC
TC
C
C
C
Biologie Floraison
V 4 - 7
V 4 - 6
V 4 - 7
V 6 - 7
V 4 - 5
fruit :aut. 2èannée
V 7 - 8 ( 9 )
V 5 - 6
OBSERVATIONS _ 42 —
Les gousses mûres, courtes, enflées, rougei tres, rassemblées en étoile, suggèrent del " hemorroides et peuvent expliquer l'origine l'emploi de la plante contre cette affection (Espagne). .-*. ' .-. Dans la Dr ó me, nous avons relevé un usage antidiarréhique (médecine humaine et vetéi naire) vraisemblablement inédit, qui atteste une action astringente à étudier.
Cette belle Composée aux capitules jaune d'or, très odorants (curry), est proche d'H lichrysum italicum. esoèce encore DIUS aro matique, récemment découverte à Rustrel (Vse.) et qui est à rechercher sur la silice dans notre région. Ces Immortelles sont voisines de l'espèce c ficinale H. arenarium (Europe orientale et centrale jusqu'à la Lorraine), plante diurét que, cholagogue et anti-microbienne. Ornementale négligée (rocailles).
Les capitules sont couramment récoltés er Hte Provence (Vse. et AHP. occidentales) sous le nom d't Arnica», par confusion ave la Composée officinale de ce nom, spéciale aux montagnes fraîches, acides. Mis en macération dans l'eau de vie, ils do> nent une teinture employée contre les «coups», mais aussi comme cicatrisante et anti-traumatique (usage interne contre les chocs émotifs dits «frayeurs»—enquête E.l 1.). Il semble que l'Inule constitue bien un succédané de l'Arnica, dont elle n'a pas la toxicité. Des études sont souhaitables. La culture de cette plante est possible en sols légers, bien exposés.
En dépit de sa grande abondance en H<e Provence, le G. commun n'y a semblet-il que peu d'emplois médicinaux (digestifs s tout).Il lient un rôle thérapeutique plus ¡r portant dans les Alpes internes. Ses baies, aromate bien connu, servent à t pâter les grives, comme celles de l'Oxycèd On distille depuis peu ses jeunes rameaux fructifies (essence antiseptique externe et interne). La « gemmothérapie» utilise les jeunes pousses.
Dans notre région, cette médicinale, plutc méconnue, autorise donc une production multiple.
Cette Lavande qui ne fleurit pas avant le début de juillet est plus tardive que l'offic nale et que le Lavandin.
Les fleurs.très parfumées, ont localement emplois externes analogues à celles du Chèvrefeuille grimpant (Lourmarin, Vse.) Feuilles et surtout baies sont toxiques.
NOM BOTANIQUE DE LA PLANTE Nom vulgaire Famille
ECOLOGIE optimum étage
optimum milieu
Degré d" abondance
Biologie Floraison
OBSERVATIONS - 44 -
Pistacia Terebinthus L. (2723)
Pistachier Térébimhe Anacardiacécs
Arbrisseau des rocailles et des rochers de la Chênaie verte, toujours en situation chaude, ('aventurant çà et là sur les versants les mieux exposés de la Chênaie pubescente médit, (affleurements calcaires et failles de la région d'Oppedette par ex.). Fréquent dans la vallée de la Durance (anciennes terrasses sous Lurs), où il atteint Sisteron, il ne dépasse ordinairement pas l'ait, de 650 m. Il ne pénétre ni dans le bassin de Forcalquier ni dans la vallée deSt Etienne-lesOrgues.
AC V 4 - 6
Dans l'est médit., le Térébimhe produit on résine, la térébenthine véritable (qui • légui son nom par la suite à la résine de Pins). L'arbrisseau porte fréquemment de» galles, certaines de très grande taille, en forme de corne rougeátre, ± difforme (elles procède de la piqûre d'un insecte hémiptère du gen Pemphigusj.Ces galles renferment un suc fi sineux qui était jadis employé pour ses pre priétés vulnéraires-antiseptiques en basse-P vence. Le Pistachier à fruits comestibles (P. vera) peut être greffé sur le Térébimhe.
+ Ruta angustifolia Pers. (2701 a)
Rue à feuilles étroites Rutacées
Cette belle plante très (mal) odorante qui se signale puissamment au promeneur qui la foule, a une écologie proche de celle de l'Aspic : landes, pelouses pâturées (thymaies surtout). Les ruminants n'y touchent pas. Disséminée des coteaux de la Durance au pied de Lure, elle s'élève jusqu'à 800 m., toujours à bonne exposition. Une espèce voisine, Ruta montana, est signalée à Lure par Legré.
AC V 5 - 8
Médicinale importante, aux nombreux cor tituants bien étudiés de nos jours, la Rue [ tit de sa vieille réputation d'abortive (soui mise à profit en médecine populaire médi' Nos enquêtes révèlent une indication intér santé, à étudier : fièvre de Malte.
Santolina Chama cyparissus L.
Santoline Petit-Cyprès ( 3 8 = ' l Composées
La distribution très inégale de cette belle Composée aromatique pose problème. C'est une pi. de l'Aphyllantaie et des pelouses à aromatiques, où elle est associée à l'Aspic, mais on ne la rencontre que çà et là en localités très caillouteuses, au sol friable ('pavage calcaire»): D'après les observations des récolteurs traditionnels, elle serait en extension, tout particulièrement entre S Etienne-les-Orgues et Mallefougasse, où elle fait une bande continue. C'est là qu'on trouve les stations les plus importantes, sur le flanc de Lure. Elle est aussi assez commune .par places, sur la rive droite de l'Asse entre le confluent et S1 Julien, dans les rocailles de la Chênaie verte. Elle manque dans la majeure partie du Vse.
AC localisé
V 7 - 9
La Santoline est souvent cultivée dans les jardins, les cimetières, les espaces verts de villes (bouturage facile en début de printemps). Voisine chimique de l'Absinthe, elle est c< me celle-ci, puissamment vermifuge mais moins toxique. Son huile essentielle, dist í depuis peu dans la région, a des emplois à titre, particulièrement en médecine vétéri re. C'est une plante à propager dans les sols c aux expositions qui lui conviennent, car c récoltes importantes pourraient lui porter préjudice dans ses localités naturelles.
Sedum acre L. (2019)
Poivre de muraille Crassu lacées
Fréquent aux basses altitudes dans les pelouses pâturées à Thym où il peut constituer des peuplements étendus(souvent associé au Sédum blanc. Croit dans les rochers, les rocailles, sur les vieux murs. Moins répandu dans l'étage montagnard, du moins à Lure.
V 6 - 7
Sedum album L. (2014)
Sédum blanc Crassulacées
Très commun et souvent en masse dans les pelouses d'aromatiques (surtout thymaies) et dans les friches caillouteuses, ce Sédum est présent à toute altitude dans la région, des rocailles de la Chênaie verte (vallée de la Durance) aux crêtes de Lure où il colonise les éboulis ensoleillés. C'est la sous-espèce micran-thum qui semble la seule présente dans la région.
TC V 6 - 8
Cette espèce aux feuilles renflées, souver rougeátres, semble être celle qu'un inforr teur, originaire d'Allos, emploie contre le hemorroides (analogie?) Enquête E.P.I. 1982. N B : le Sédum Reprise, S, Telephium, es cultivé pour l'ornement et comme remèd des verrues. C'est aussi un vulnéraire-cica sant.
NOM BOTANIQUE DE LA PLANTE Nom vulgaire Famille
Aster sedifolius L. (3762) l = Aster tier )
Aster acre Composées
Osyrisalba L. (1082)
Polygala vulgaris L. (2713)
Polygale commun Polygalacées
Polypodium vulqare L. (53)
Polypode . Réglisse des bois Polypodia cées
Quercus pubescens Willd. (1014)
Chêne pubescent Fagacées
+ Sorbus domestica L. (2219)
Cormier Rosacées - Malacées
Viburnum tamaña L. (3618)
Viorne Lantane. Mancienne Caprifoliacées
ECOLOGIE optimum étage optimum milieu
Bois herbeux clairs (assez souvent dans les taches de Brachypode penné), lisières, fourrés, bord des routes (favorisé par les travaux routiers). Parfois en milieux rocailleux presque nus. C'est une plante des garrigues de la Chênaie verte qui s'élève peu en altitude dans l'ét. du Chêne pubescent.
Voir « Chênaie verte ».
Bois secs, pelouses des basses collines jusqu'à la base de l'ét. montagnard. PI. très répandue en particulier dans les taillis clairs dégradés et sur les pentes arides à Amélanchiers.
Des deux espèces réunies sous le nom de «Polypo-de» qui sont présentes dans la région, la plus commune, P. autrale Fee ( = P. serratum Willd. ), pousse dans les zones rocailleuses ombragées de la Chênaie verte et, plus localement, de l'étage médit, du Chêne pubescent. Cette Fougère aux frondes plus grandes et plus larges que celles de l'espèce suivante, est surtout répandue dans le Lubéron et aux abords.
P. vulgare L. a frondes oblongues, étroites, est nettement localisé et parait quasi exclusif des bois siliceux (Valsaintes, Revest-des-Brousses, etc.).
C'est.dans la région/arbre le plus représenté. Caractéristique de l'ét. collinéen, il monte jusqu'à la base du montagnard en limite de la hêtraie. On distingue deux modalités de Chênaie pubescente : celle de l'ét. collinéen sec et chaud et celle de l'ét. collinéen frais (voir texte de la 1 Ère partie). Dans un pays à forte sécheresse estivale, ces Chênes fortement exploités sont souvent rabougris. Les arbres dépassent rarement 7 m. de hauteur.
S'il ne se développe bien qu'en sols suffisamment riches et profonds et préfère les Chênaies fraîches sur calcaire ou silice, le Sorbier domestique accepte aussi les terrains maigres (aphyllantaie, pentes arides à Amélanchier). Assez répandu mais toujours à l'état disséminé, il reste le plus souvent un arbrisseau du fait de la coupe des taillis: sa croissance est beaucoup plus lente que celle du Chêne. Planté autrefois près des fermes, ou préservé dans les haies au bord des champs et des bois, pour ses fruits (sorbes), consommés blets,et son bois. Il en subsiste çà et là de vieux sujets, parfois centenaires. Ces arbres adultes sont en régression. Présent dans toute l'aire du Chêne pubescent, moins fréquemment dans celle du Chêne vert.
Bois clairs, landes. Cet arbrisseau caractéristique de la Chênaie pubescente est particulièrement fréquent dans les taillis de pente dégradés, sur sol caillouteux ('pavage calcaire*), où il accompagne l'A-mélanchier. Peu répandu dans l'ét. du Hêtre, il réapparaît sur les crêtes de Lure (jusqu'à 1650 m.) etdu Ventoux (1700 m.).
Degré d' abondance
AC
AC
TC
AC
R
TC
AC (arbres âgés AR)
C
Biologie Floraison
V 9 - 1 0
V 4 - 6
V sporaison en hiver
V sporaison
en été
V 500 ans et
plus. 5 - 6
V (600 ans)
4 - 6
V 5 - 6
OBSERVATIONS - 45 - -.,
Ancien remède bronchique,réputé galacto-gène, le Polygale est sans emploi traditionr local en dépit de son abondance.
Le rhizome à la saveur de réglisse (d'où <F glisse des bois») était employé comme lau tif en médecine traditionnelle. Pas d'usage local. Le Polypode, très abondant en climat at la; tique, ne pourrait prêt»- "u'â des récoltes modérées dans notre région.
Essentiellement destinés au bois de chaud ge, les rejets sont coupés tous les 20 ans. Au printemps les jeunes rameaux (ramée c Chêne), alors qu'ils sont encore couverts c rosée, sont broutés par le: brebis. Astringent classique de la médecine popu laire, le Chêne reste employé à ce titre en H t e Provence, chez l'homme et chez l'ani mal. Il a aussi des indications abortives peut-être inédites.
L'écorce des rameaux a des emplois traditionnels d'anti-diarrhéique (Limans.etc). Le bois dur, compact, au grain très fin, su ceptible d'un beau poli, convient au tour < à la gravure. On ne consomme plus guère les sorbes. Il existe actuellement une demande ¡mpo tante de bourqeons pour la Gemmothérap L'arbre à la ramification très lâche, aux bourgeonsrares, tous terminaux, peut êtr. très endommagé par la cueillette. Il appar ici une contradiction flagrante entre la de mande des laboratoires et les possibilités la flore : la cueillette qui ne peut concern que les arbres âgés (et peu répandus), con tribue à leur régression...A ce niveau, seu la recherche d'un succédané (Sorbus voisi non étudiés ? ) peut résoudre le problème Le Cormier est un arbre à conserver dans
taillis et à propager de nouveau en cultun
La Viorne Lantane a des rameaux très so pies, à peu près incassables. C'était un lie couramment employé par les paysans. Su le plateau d'Albion on taillait l'arbrrsseai au pied à la façon des Saules et ses longs rejets servaient en vannerie (grands panie à transporter le fourrage). Les fruits rouges, puis noirs, tont comest bles à maturité. Les moissoneurs les suça pour se désaltérer. Certains en font une I queur (Forcalquier, années 60 ).
ETAGE COLLINEEN FRAIS DU CHENE PUBESCENT
(Chênaie blanche II = QPII)
1. Plantes des pelouses et des landes
- Arbres, arbustes et arbrisseaux
- Plantes herbacées et petits ligneux
2. Plantes des bois et des lieux ombragés
- Arbres, arbustes et arbrisseaux
- Plantes herbacées et petits ligneux
NOM BOTANIQUE DE LA PLANTE Nom vulgaire Famille
Berberis vulgaris L. (1648)
Epine-Vinette Berber idacées
+ Buxus sempervirens L. (1254)
Buis Buxacées
+Genist3 cinerea (Vill). DC. (2252)
Genêt cendré Légumineuses
+ Juniperus communis L. (92)
Genévrier Cupressacées
Rhamnus saxatilis Jacquin.J.2749)
Nerprun des rochers Rhamnacées
+ Rosa Sp. 461
Eglantier Rosacées
ECOLOGIE optimum étage optimum milieu
Presque inexistante dans la région (fourrés rocailleux, ravins secs).
Compagnon fidèle du Chêne blanc, le Buis a une répartition inégale, parfois peu explicable. C'est une plante très plastique, capable de croître dans des conditions d'éclairement contrastées et sur des subs trats très arides . Absent du bassin de Forcalquier, il accompagne le Chêne vert sur les crêtes et les pentes de Bellevue. Il est présent dans la chênaie silicicole de Sarzen en Voix, tandis qu'il manque dans celle de Revest-des-Brousses-Carniol. Sur les substrats compacts où le chêne a disparu, il peut constituer des peuplements purs (lapiaz d'Op-pedette, de la Montagne Pélegrine...). Il occupe une aire très étendue dans le bassin du Jabron où il s'élève par endroits jusqu'à plus de 1300 m. aux adrets.
Constituant classique des landes qui procèdent â la fois de la hêtraie montagnarde et de la Chênaie pubescente fraîche (Contsdour, hautes pentes de Lure, vallée du Jabron), le Genêt cendré descend comma nément jusque vers 450 m. PI. de lumière des sols calcaires, il envahit les friches, les parcours délaissés. C'est le principal agent de «l'embroussaillement» collinéen-montagnard.
Landes et clairières de l'ét. collinéen et mont. Ligneux pionnier, épineux refusé par les troupeaux il envahit souvent la pelouse à Brachyp. de Ph., surtout en lisière de bois. Cohabite avec l'Oxy-cèdre dans les stations chaudes de l'ét. ccllinéen mais s'y substitue dès que les conditions de fraf-cheur s'affirment. En ait. , vers 1500 m., il devient prostré, puis complètement couche et peut constituer alors des landes basses, étendues (crêtes de Lure). Il ne s'agit pas de la ssp. nana des Alpes internes mais de la ssp. hemisphaerica présente aussi au Ventoux.
Cet arbrisseau xerophile*, volontiers sax ico le,* est fréquent dans les bois clairs, les landes et les pelouses pâturées de l'ét. collinéen. Il atteint 1200 m. à Lure. Favorisé par les troupeaux, il forme des buissons touffus, impénétrables, dans les parcours, alors qu' en situation plus ombragée les pieds deviennent plus élevés et moins denses.
L'Eglantier a son optimum dans les landes de l'ét. collinéen, mais est bien représenté dans le montagnard. C'est une pi. de lumière des haies, bords de chemins, lisières et groupements liqneux en progres sion (avec le Genévrier, le Prunellier...). Sa place dans l'évolution des friches reste à préciser. Les plus grandes stations sont situées au pied sud de Lure, vers 1000 m. d'alt. (friches de Saumane, l'Hospitalet, Ongles...). D'importants fourrés se sont développés dans les friches d'anciennes pâtures sous le hameau des Ybourgues en Limans et çà et là ailleurs, dans le Bassin de Forcalquier.
Degré d' abondance
TR et
disséminée
TC
TC
TC
C
TC
Biologie Floraison
V 25 à 50 ans
5 - 6
V (100 à
600 ans) 3 - 4
V 4 - 7
V 4 - 5
fr.aut.de la 2e année
V 5 - 8
V 5 - 7
OBSERVATIONS - 4$ -
C au-delà de Digne (Barcelonette, vallé« di l'Ubaye).
Quand il est en peuplement pur sur sol rocheux, le Buis représente un stade régressi accentué de la végétation forestière (il rési au feu et n'est pas pâturé). Autrefois coupé pour la litière et la fumur (feuilles riches en azote), ¡1 est parfois disi lé de nos jours (vallée du Jabron). Son ess ce, très peu abondante (40 tonnes de pi. e donnent 1 litrelserait anti-leucémique. Bois de haute qualité, l'un des meilleurs pour le tour et la gravure (celui des touch servait à tourner les boules à jouer, qu'on cloutait ensuite).
Le Buis est mellifère par ses fruits (capsul nectarifères).
Le Genêt cendré ne doit pas être confonc avec le Genêt à balais (voir ce nom). Il se ble pourtant parfois employé par la médc ne populaire locale en lieu et place du Sa thamne. On le coupait autrefois pour le fagot (foi ¿ pain).
Les Genévriers commun et oxycèdre serr bleraient s'hybrider (sur les collines de S Michel l'Obs., Mane).
Peut être confondu avec Prunus sp...osa mais les jeunes rameaux et leurs feuilles sont ± opposés. Les fruits sont de petite baies noires, bosselées, ¿ 2 - 4 graines. Tinctoriaux, ils étaient jadis récoltés sot le nom de « graine d'Avignon ».
Il y a environ 20 espèces d'Eglantiers er H 1 ' Provence occidentale. R. canina au sens strict est fréauente à tous les étages, mais surtout aux moyen nés altitudes (1100 m. à Lure). Dans les friches sèches collinéennes, jto aqrestis. Rosa micrantha et Rosa corvm bifera sont très répandues. Dans l'ét. montagnard, Rosa montana domine: C'est un Cynorhodon à gros fruits, mais couverts de poils raides, dor moins intéressant pour le récolteur. L'Eglantier porte fréquemment une gali d'allure moussue, le Bédégar, autrefois très utilisée en médecine (astringent, cic trisant). Cette galle se développe à la su te de la piqûre d'un Hyménoptêre, Rho dites rose.
NOM BOTANIQUE DE LA PLANTE Nom vulgaire Famille
Achillea odorata L. (3877)
Achillée odorante Composées
+ Anthyllis vulneraria L. (2397)
Anthyllide vulnéraire , »Thé des Alpes» (Banon, forcalquier) Légumineuses
Arenaria serpyllifolia L. (1354)
Arénaire à feuilles de Serpolet Caryophyllacées
Artemisia camphorata Villars.
Armoise camphrée Composées
Asperula cynanchica (Bauhin.) L.
Herbe à l'esquinancie ( 3 6 0 3 )
Rubiacées
Campanula Rapunculus L. (3707)
Campanule Raiponce Campa nu la cées
Cirsium acaule (L). Weber. (4016)
Cirse acaule Composées
Erodium cicutarium tL). l'Hérit.
Erodium à feuilles de Ciguë Géraniacées
+ Eryngium campestre L. 12767)
Chardon Roland-Panicaut Ombellifères
Filipéndula hexapetala Gilib.
Spirée Filipendule , 2 1 3 3 )
Rosacées
Helianthemum nummularium (L). Ounal. (1909 bis)
H él ¡an thème nummulaire Cistacées
+ Helleborus fœtidus L. (1530)
Hellébore fétide ; Pied de griffon Renonculacées
ECOLOGIE optimum étage
optimum milieu
PI. des pelouses pâturées (thymaies) de l'ét. col-linéen du Ch. pubescent et, parfois, des clairières de la Chênaie verte. Monte à Lure jusqu'à 1700 m. dans les pelouses des crêtes. Abondante sur les collines de Mane/ St Michel, dans les vieilles thymaies moussues et la plupart des friches rases.
Par places dans les pelouses rocailleuses, les landes et les bois clairs. A une grande amplitude écologique : de la pelouse à Aphyllanthe, dans l'ét. du Ch. vert, aux pelouses sommitales de Lure où elle se mêle parfois à Anthyllis montana.
Pelouses pâturées de moyenne ait. Thymaies, lieux rocailleux, vieux murs.
Cette Armoise a la même écologie que l'Achillée odorante et la même aire que le Genêt cendré. Pelouses rocailleuses ensoleillées, rocailles, surtout aux moyennes alt.,de 500 à 1300 m. Çà et là dans le bassin de Forcalquier, la chaîne de Lure et la vallée du Jabron.
PI. des rocailles, des pelouses sèches et découvertes de l'ét. collinéen et montagnard.
PI. des bois clairs, broussailles, pelouses et talus à Brachypode de Phénicie, parcours à Thym de l'ét. du Ch. blanc. Préfère les sols profonds; est favorisée par les é-pineux (touffes de Nerprun...) dans lesquels elle se réfugie pour échapper à la dent du bétail . A son optimum entre 400 et 700 m. d'alt.
A un optimum montagnard (pelouses), mais est fréquent dans les pelouses sèches du sommet de l'ét. du Ch. blanc.
PI. printanière des pelouses rases, pâturées, du bord des chemins, des lieux herbeux, des thymaies.
Pelouses pâturées. Voir « Friches ».
Pelouses sèches, herbeuses, à sol profond. Clairières des bois. Toujours disséminée, et peu abondante, dans ses localités. Souvint au-dessus de 500 m., elle atteint 1650 m. ¿ Lure en face sud.
A son optimum dans l'ét. montagnard, mais descend çà et là dans \'è\. collinéen. Pelouses herbeuses en sol riche.
Lieux arides, broussailleux, pelouses rocailleuses, bords des chemins, bois clairs. Ne semble pas exister à très haute ait.
Degré d' abondance
C
AC/C
C
AC
C
<*0
AC/AR
TC
TC
AR
AR dans l'ét. collinéen
C
Biologie Floraison
V 6 - 7
2 A - V 5. aut.
A 5 - 9
V 8-10
V 5-8
2A 5-8
V 7-9
A-2A ou V 3-8
V 5-7
V 5:8
V 1-5
OBSERVATIONS - 4 7 , _
Cette Achillée se propage végétât ¡vemém'i constitue des plaques parfois importantes, lui arrive de persister seule avec le Thym i> tapis de Muscinées (excrétions raclnairet'lr bitrices 7). ;i Très odorante, plus riche en huile esserîtie que l'A. Millefeuille, c'est une plante à eu dier.
Il en existe 2 sous-espèces dans notre regio celle à fleurs ordinairement rouges (gp_ pr< propera - A. Dillenii) répandue dans tous étages, est nettement plus commune que k ssp. vulneria, à fleurs jaunes, qui préfère le pelouses à sol profond. L'Anthyllis vulnéraire à fleurs rouges a de: emplois de dépuratif et de sédatif en méde cine populaire locale.
Armoise très parfumée, peu a mère, qui se ble inusitée comme médicinale. A étudier (succédané de Génépi 7). Gestion des peu ments possible. Se cultive par éclats de se ches.
Monte à plus de 1500 m. d'alt. dans le M Ventoux (Girerd) et à 1650 m. à Lure.
Consommée dans la région comme salade sauvage, récoltée avec la racine blanche, c nue, savoureuse. Une race horticole, autrefois cultivée dar jardins (grosse racine à allure de salsifis), à rechercher.
PI. très peu usitée de nos jours. Parfois confondue avec la Reine des prés (Filipéndula ulmaria) oui est une ol. des lieux humides, C/TC dans les Alpes, null région médit, et en AHP. occidentale.
B. Girerd la donne C en Vse. dans l'ét. c< linéen.
Dans le Vse ., l'Hellébore fétide est netti ment montagnarde : elle abonde dans le: hêtraies sèches du Ventoux.
NOM BOTANIQUE DE LA PLANTE Nom vulgaire Famille
Hemiaria qlabra L. (1318)
Herniaire ; Turquette Caryophyllacées
-t-Hieracium Pilosella L. (4183)
Eperviére pMIoselle ; Oreille de souris Composées
+ Inula montana L. (3822)
Inule des montagnes Composées
Lathyrus Cícera L. (2537)
Gesse chiche ; Gessette Légumineuses
+ Lavandula officinalis Chaix. (3380)
Lavande vraie, officinale Labiées
+ Lavandula x Burnati
La va nd in Labiées
Ononis Natrix L. (2299)
Coquee ¡grue Légumineuses
Pimpinella Saxífraga Hudson. Boucage Sa xif rage (2839 ) Ombelliféres
+ Sanguisorba minor Scop. (2131)
Pimprenelle Rosacées
ECOLOGIE optimum étage
optimum milieu
Dans la région Hemiaria hirsuta L. (1320) est olus commune. PI. des chemins, des pelouses rocailleuses, des parcours ras sur sols maigres. Elle supporte le piétinement comme la Renouée des oiseaux.
Landes, pelouses pâturées, prés secs de tous les étages. Pousse rarement isolée et croit en auréoles concentriques pour former des tapis. Ses racines sécrètent des substances inhibitrices qui contrarient la germination des autres graines.
Voir pelouses du Ch. blanc 1. Pelouses rocailleuses de l'ét. collinéen au dessus de 500 m. d'alt., et de l'ét. montagnard ensoleillé.
La Gesse chiche habite les pelouses rocailleuses, les thymaies à Hélianthéme des Apennins, les landes et les bois clairs.
PI. des pelouses et des landes issues de la dégradation de la chênaie blanche et de la hétraie sèche montagnarde. A son optimum au sommet de l'ét. du Ch. pub. et à la base du montagnard,vers 1000-1300 m. Existe disséminée jusqu'au sommet de Lure et peut descendre jusqu'à 700 m. d'alt., où elle se mêle à l'Aspic, avec lequel elle s'hybride pour donner le Lavandin spontané. La Lavande est en nette régression du fait de l'abandon des parcours de haute ait. La lande à Genêt cendré, puis les bois progressent peu à peu pour finalement l'étouffer.
Fréquente vers 700 m. dans la zone de contact de la Lavande vraie et de l'Aspic. Dans la région, le Lavandin semble parfois fertile à l'état sauvage.
Pelouses rocailleuses, parcours à Thym, bois clairs de l'ét. du Ch. blanc. Cailloutis des rivières. Pelouses à Bromusereaus.
PI. de lumière des pelouses rocailleuses, rocailles ébouleuses de l'ét. du Ch. pub.,parfois associée à Inula montana. On la rencontre à 400 m. avec l'Aphyllanthe (vallée du Largue par ex.), et plus haut dans les causses à Buis.
Ubiquiste'des pelouses en sol sec. Dans de nombreuses formations ouvertes : parcours a Thym, friches, prairies artificielles (à Sainfoin et Luzerne).
Sanguisorba officinalis, pi. des lieux humides et des prairies marécageuses depuis la plaine jusqu'à 1600 m., surtout C en montagne (Hautes-Alpes par ex.), TR en région médit., a été signalée par P.L. entre Sisteron et Peypin, au bord d'un fossé d'irrigation.
Degré d" abondance
AC jusqu'à 1200 m.
TC
AC
AC
C à 1000 m.
TC/C
C
AR/ AC
TC
Biologie Floraison
A ou 2 A 5 - 8
V 6 - 1 0
A 5 - 7
V 6 - 7
V 6 - 7
V 5 - 7
V 7 - 1 0
V 4 - 6
OBSERVATIONS - 48 i -
H. qlabra est très irrégulièrement répanidúi en Vse., notée dans les terrains sableux k Lafare et S« Trinit (B. Girerd). ,V Peu commune en 04. ;•*. H. hirsuta est assez abondante et parfois r coltée comme diurétique et antirhumatisn
Il existe en ait. des espèces voisines, peut-être à distinguer d'H. Pilosella au sens stri (constituants distincts 7). Active contre la fièvre de Malte grâce à se substances antibiotiques et anti-inflamma toires, la Piloselle est d'emploi traditionn dans la région.
La médecine populaire le cueille sous le n d'Arnica et l'emploie à ce titre.
Des essais de culture après récolte de graii seraient souhaitables. Autrefois cultivée comme fourrage, a été abandonnée à cause de la toxicité des gra (celles-ci sont usitées par l'Homéopathie)
Autrefoisjes peuplements naturels et a ¡er entretenus par le mouton qui se chargeait désherber les pieds et par le paysan qui le sarclait. Certaines lavandaies étaient aussi brûlées pour le «renouvellement!. Est cultivée sur de grandes surfaces dans l région de Sault. Cultivée sur de grandes surfaces (Plateau d'Albion, Contaoour), la Lavande officin produit l'essence de meilleure qualité, la finement parfumée («Lavande fine»). Ce essence ainsi que celle plus camphrée du Lavandin, ont des emplois traditionnels c vulnéraire-antiseptique.
Largement cultivée, c'est une de:. I^res r , sources agricoles de la région. Son rendement en essence est bien super à celui des autres Lavandes, mais cette e sence, au parfum entêtant, a surtout des emplois industriels. Sa floraison est légèrement plus tardive i celle de la Lavande officinale, mais plus précoce que celle de l'Aspic.
Les faibles quantités de Boucage demanc par les laboratoires sont difficiles à réuni en localités sauvages. Culture à tenter après récolte de graines
Analogie des feuilles et des fruits avec le Sainfoin. C'est la sso. muricata qu'on rencontieda la région. Elle existe également en Vse., mais la ssp magnolii, d'affinités médit, y est mieux r présentée.
NOM BOTANIQUE DE LA PLANTE Nom vulgaire Famille
+ Satureia montana |_. (3457)
Sarriette vivace Labiées
Sedum acre Sedum album
Senecio Doronicum L. (3961)
Séneçon Doronic Composées
Stachys officinalis (L). Trevisan.
Epiaire , Bétoine i 3 4 2 8 >
Labiées
Teucrium Botrys L. (3367)
Germandrée Botrys Labiées
+ Teucrium Chamaxlrys L. (3364)
Germandrée Petit-Chêne Labiées
Teucrium montanum L. (3369)
Germandrée de montagne Labiées
+• Teucrium Polium (L). Ry. (3366)
Germandrée Pouliot Labiées
+• Thymus vulgaris L. (3473)
Thym commun Labiées
ECOLOGIE optimum étage
optimum milieu
Caractéristique des pelouses pâturées de moyenne altitude, où elle peut constituer des peuplements étendus. Parfois dans la pelouse à Brachypode de Phénicie. en lisière des bois et ça et là dans les bois clairs de la chênaie pub. dégradée.
Est très souvent parasitée par la Cuscute. Cuscuta epithymum Weihe (3058). oui se dévelODDe aussi sur d'autres Labiées vivaces.
Voir au chapitre des cpelouses de la Chênaie pub. 1»
PI. disséminée en sols rocailleux, presque nus, surtout marno-calcaires (Les Mourres à Forcalquier, Revest S* Martin, Hautes plaines de Mane..,). Atteint 1700 m. à Lure.
Pelouses à Brachyp. penné du sommet de Cet. du Ch. pub. Descend jusque vers 400 m., çà et là, sur les ubacs assez frais (St Martin-les-Eaux, Revest St Martin...). Plus C sur silice (Voix, Vachères, Valsaintes).
Friches récentes et pelouses de pi. annuelles. Affectionne les sols meubles, mais existe aussi dans lesthymaies moussues (Mane, S1 Michel...). Ne fait jamais de stations étendues. Pousse çâ et là par taches.
Bois clairs et secs, lisières, mais surtout pelouses rocailleuses (collines de Mane, S1 Michel, plateau de Vachères...).Çà et là dans les talus à Brachyp. de Phénicie, où les sujets sont plus développés. Existe à toutes ait. (jusqu'à 1700 m. à Lure, face sud), mais a son optimum dans l'ét. collinéen du Chêne blanc. Nettement xerophile, le Petit-Chéne accepte des conditions de milieu extrêmes (rocailles ébouleuses par ex ) , où il peut prendre un port presque nain (Lure, face sud, 1000 m.).Il en existe peut-être des races distinctes, comme les pi. vigoureuses des sols marno-calcaires des Baronnies méridionales.
Pelouses rocailleuses collinéennes et montagnardes. — Lavandaies et buxaies (Banon, Contadour,Mon
tagne Pélegrine...). — Pelouses à Santoline de S' Etienne-les-Orgues. — Crêtes de Lure, où la plante abonde.
PI. des pelouses rocailleuses (thymaies, lavandaies, landes, bois clairs et secs), exclusive des et. du Ch. vert et du Ch. blanc, où elle s'élève jusque vers 1000 m. à bonne exposition.
PI. caractéristique des parcours et des pelouses sé-ches de l'ét.collinéen. Le Thym est favorisé et maintenu par le pâturage. En effet, les brebis broutent les graminées et les légumineuses qui seraient succeptibles de l'envahir. Elles piétinent à l'entour des touffes; elles taillent le Thym en grignotant l'extrémité des rameaux, à la morte saison, quand la pi. est moins riche en essence. Enfin elles fument le sol. Cantonné en lisière de bois, le Thym peut, dans certaines conditions, prendre une extension telle qu'il constitue alors des peuplements presque purs, la thymaie. Suite à un abandon de culture (souvent céréalière), sur sol sec, rocailleux, après les premiers stades de recolonisation (à pi. annuelles, bisannuelles.
Degré d' abondance
TC entre 500 et 1100 m.
AR/R
AR
AR disséminée
C mais
disséminée
AC/C
C
TC jusque vers 1000-1100
m.
Biologie Floraison
V mi 7 - 9
V 6 - 8
V 6 - 1 0
A 6 - 1 0
V 5 - 9
V 15 à 33 ans
5 - 8
V 6 - 8
V 5 - 7
OBSERVATIONS - 49 '"" 1 !V-
PI. dont la dynamique est à étudier, car elle s'inscrit à un stade précis de l'évolution des pâturages et renseigne sur l'histoire des pay sages végétaux. Dans le Mont Ventoux, elle atteint les crête culminales à 1700 m. d'alt. (B. Girerd).' Bien connue comme aromate (fromages de chèvres), la Sarriette est sans emploi médici nal dans la région. La production de son hu le essentielle, très antiseptique, en progression depuis quelques années, justifie le suiv des localités sauvages.
Seule la ssp. Gerardi croit en Hte-Provence occidentale. En Vse., dans les principaux massifs monta gneux (B. Girerd).
R dans le Vse. PI. commune dans la plus grande partie de France, non médit., surtout sur la silice.
PI. également AR en Vse. Les populations semblent fragiles.
En raison de la petitesse de la p l t i t e , les p plements sont souvent insuffisants pour ce tituer de véritables stations de cueillette. Le Pet it-Chêne est l'une des therbes de eu les plus employées en Haute-Provence. C'est un simple à redécouvrir.
La Germandrée de montagne a les mêmes usages médicinaux que le Petit-Chêne. Il f existe des formes à fleurs très parfumées (Lure, etc.), qui pourraient être des races chimiques distinctes.
La ssp. rouyanum, à rameaux florifères t fleurs jaunâtres, est C aux moyennes ait.
Il existe dans la région deux variétés de Thym, dont la distribution est fonction d l'altitude. Le f Thym rouge », le plus répandu, s'ét: largement dans les pelouses pâturées de k plaine (collines de Mane, St Michel...) jus qu'à 600 m . Au delà de cette limite apparaît le f Thyi blanc » au parfum citronné, aux fleurs so vent pâtes, beaucoup plus localisé (au pie de Lure, surtout entre 600 et 900 m.), bi moins productif. Ces deux variétés semblent très différer* et dans la zone de contact, ne semblent ¡. mais s'hybrider. Leur étude écologique, systématique, eh i que. thérapeutique, est souhaitable.
NOM BOTANIQUE DE LA PLANTE Nom vulgaire Famille
...Thym suite.
ECOLOGIE optimum étage
optimum milieu
Graminées vivaces et Légumineuses), s'installe le Thym. Il peut se maintenir plusieurs années si la pression pastorale reste constante. Mais dès que celle-ci diminue, progresse la lande à Genêt cendré, rapidement parsemée par de jeunes Chênes blancs. Le type d'évolution traité ci-dessus n'est qu'un exemple car la dynamique des populations de Thym est assez complexe et fera ultérieurement l'objet d'une étude plus approfondie.
Degré d' abondance
Biologie Floraison OBSERVATIONS - 5 0 -
Comme la Sarriette, le Thym est parasité f la Cuscute. Thym / Amandier est une association prof au Thym. Sous l'ombre légère de l'Amend le Thym chausse l'arbre, au point de fair« disparaître la base du tronc (information r< cueillie auprès d'un reçoiteur : G. Garcin). L'association Thym-Amandier est propice Thym. Sous l'ombre légère de l'Amandier, Thym chausse l'arbre, au point de faire dis paraître la base du tronc (information recueillie Les thymaies naturelles du Bassin de For» quier permettent une production d'essence de haute qualité (antiseptique, am ¡spasmo dique). Pour se poursuivre et s'accroître, c te production appelle la gestion des peupli ments spontanés que les troupeaux délaissent, que la lande menace à plus ou moins long terme (voir au texte). L'infusion de Thym est une boisson digest ve toujours très populaire dans la région.
+ Thymus serpyllum L. (3470)
Serpolet Labiées
Il en existe plusieurs sous-espèces, de distinction malaisée. A basse ait. et jusqu'au sommet de Lure, on rencontre surtout Thymus angustifolius (emberqeri), pi. gazonnante des pelouses rases et arides, difficile à récolter â cause de ses courtes tiges florifères. Dans l'ét. montagnard et çâ et là sur silice, croit Thymus chamadrys (puleqioides), pi. des pelouses herbeuses sur sol profond, nettement plus facile à récoller.
TC surtout en
ait.
V (15 ans)
4 - 9
Beaucoup plus fréquent dans les Alpes im nés, notamment sous la forme puleqioides Cette espèce présente ici et là, dans notre région, des races (?) citronnées (infusion c licieuse) qui mériteraient des tentatives de mise en culture, après récolte de graines. Ces races ont été observées à Lure vers 1G m. et sur la silice en Banon sud.
Veronica Teucrium L. (3232)
Véronique Germandrée Scrofulariacées
Semble avoir son optimum dans le sommet de la Chênaie pubescente submédit., mais a une répartition très inégale. Plante des pelouses rocailleuses, des éclairciei de la buxaie et des landes à Genêt cendré, la Véronique Germandrée a une répartition très inégale. Elle n'est relativement fréquente que vers le sommet de la chênaie blanche (ainsi au Pas des Portes à Lure, pelouse à Astragales). A basse altitude, elle semble n'exister que sur silice, dans les pelouses herbeuses et les friches.
AR en alt.
R à basse ait.
V 6 - 8
Plante disséminée, ne prêtant pas a reçoit dans la région.
+ Vincetoxicum officinale Mcench.
Dompte-Venin ( 3 5 5 2 )
Asclépiadacées
Plante toxique des parcours, refusée par les troupeaux. Abondante dans les thymaies et partout dans les lavandaies d'altitude (Lure, Montagne Pélegrine...). Se contente de sols rocailleux, même là où la roche mère est a nu.
V 6 - 9
Ne pousse jamais en colonie. Les pieds restent isolés.
-r Viola tricolor L. (3977) var. kitaibeliana Roem et Sch.
Pensée sauvage Violacées
Composante fidèle des pelouses d'annuelles â Thym terres cultivées, bois clairs de l'ét.du Chêne blanc. Fugace, elle n'apparaît qu'au printemps et disparait aux premières sécheresses.
TC A 5 - 7
Sa petite taille la rend difficilement réco ble. Elle est cependant cueillie, quelques pour les besoins de la médecine tradition
NOM BOTANIQUE DE LA PLANTE Nom vulgaire Famille
Acer campestre L. (2729)
Cornus mas L. (2753)
Cornouiller mâle Cornacées
Cotinus Coccyqia Scop. (2721) ( = Rhus Cotinus L. )
Sumac Fustet ; Arbre à perruques Anacardiacées
+ Pinus sylvestris L. (105)
Pin sylvestre Pinacées
+ Quercus pubescens Willd. (1014)
Sorbus aria (L.) Crantz. (2216)
Alisier blanc Rosacées • Malacées
+ Sorbus domestica L. (2219)
Sorbus torminalis (L.) Crantz. . . . . . . . " (2214) Alisier torminal Rosacées - Malacées
Tilia cordata Miller. (2626)
Tilleul à feuilles en cœur Tiliacées
ECOLOGIE optimum étage optimum milieu
Voir au chapitre « Haies, bord de chemins »
Arbrisseau présent dans toute l'aire française du Chêne pubescent, disséminé dans notre région surtout en situations fraîches: ubacs, ravins frais (mais çà et là aussi dans les taillis clairs, en sol sec). Quelques belles localités dans le bassin de Forçai-quier et la vallée du Largue. Semble ne pas dépasser 1000 m. en altitude. Existe aussi dans les ravins frais de l'ét. du Chêne vert, en particulier sur la rive gauche de la Durance.
Taillis clairs sur substrat rocailleux ou rocheux, zones ébouleuses, rochers, aux expositions ensoleillée: (mais parfois aussi en sous-étage dans le taillis âgé). Souvent arbrisseau prostré, tapissant la rocaille, il s'élève parfois jusqu'à devenir un arbuste de plusieurs mètres (vallée du Bès en amont de Digne). Répandu dans toute l'aire du Chêne blanc, il peut devenir très abondant sur les pentes rocailleuses, vers le sommet de l'étage, jusqu'à 1200 m.
Très répandu dans notre région (race trapue, au tronc souvent tortueux), le Pin sylvestre se substitue au Chêne blanc dans son étage, en situations fraîches, manifestant une nette préférence pour les sols plus ou moins siliceux (dans le bassin de Força Iquier, ¡1 est surtout présent sur les affleurements de molasse burdigalienne). A ce niveau, les sous-bois n'ont qu'une flore banale et pauvre, analogue à celle de la Chênaie. A Lure, en face sud, vers 1500 m., une variante montagnarde sur sol acide héberge, elle, une flore qui la rapproche de la pinède des Préalpes internes (Pyroles, etc.). Essence de lumière, le Pin sylvestre colonise facilement les friches et les pelouses pâturées. Il a tendance à s'étendre.
Voir au chapitre < Bois du QP I >.
Ce bel arbre est très répandu dans la Chênaie blanche, des ubacs de basse altitude aux adrets de l'ét. montagnard (1650 m. à Lure, où il s'hybride avec le Sorbier des oiseleurs).
Voir au chapitre « Bois du QP I ».
Disséminé dans les Chênaies blanches les plus franches, avec une préférence marquée pour la silice aux altitudes inférieures (Voix nord, zone des grès de Valsaintes à Ongles). S'hybride parfois avec l'Alisier blanc pour donner Sorbus x confusa Gremli, aux caractères intermédiaires (Vachères nord. S* Donat).
Bois frais. Signalé à Lure par Legré (1915). Il en existe quelques pieds sur la rive droite du Largue, en Voix, silice. Il est parfois cultivé. Présence incertaine en Vse.
Degré d' abondance
C
AC
C de 500
à 1200 m.
TC
TC
C
AC
AR
TR
Biologie Floraison
V 300 ans et
plus fleur: 3 fruit: fin 8 début 9
V 5 - 7
V 5 - 6
fruit: aut. de la 2è an.
V 5 - 6
V 4 - 5
V 6 - 7
OBSERVATIONS - 5 7 -, i ' i
Les cornouilles , abondantes certaines anr sont excellentes en confitures. Récoltées i beaucoup de régions, elles ne sont pas au nombre des fruits sauvages consommés er AHP occidentale. Le bois, tres dur, très résistant, au grain fi est apprécié pour les manches d'outil. Il v mieux lui substituer celui du Cornouiller guin, bien plus commun et de qualités an. logues.
Cet arbrisseau, magnifique à l'automne, t ¡1 prend toutes les teintes du rose au pour sombre, est tout aussi remarquable au me ment de la floraison par ses inflorescence' en grosses houppes rougeâtres. Les feuilles, d'odeur résineuse, mériterait sans doute une étude chimique. Le bois, jaunâtre, a jadis été exploité pot teinture (Var).
C'est le Pin sylvestre qui fournit le tbour geon de Sapin» officinal, balsamique et c rétique, employé à ce titre en médecine | pulaire locale. La résine a des indications néraires humaines et vétérinaires, dans le Alpes. Les bourgeons, groupés au sommet des r, meaux, sont coupés au printemps avant 1 débourrage. Cette récolte ne doit concen que les branches inférieures et appelle l'a cord des propriétaires ou des forestiers. La distillation des rameaux au même stac produit une huile essentielle de grande v< leur, antiseptique respiratoire et urina ire Le Gui du Pin n'existe pas à l'ouest de la Durance mais se rencontre fréquemment l'est, dès le moyen bassin de l'Asse.
Arbre négligé, au bois fin et dur (jadis u; pour les vis de pressoir). Les fruits insipi et farineux sont cependant comestibles. En altitude, l'Alisier blanc est très souvei parasité par le Gui. C'est une essence à préserver dans les tai au même titre que le Cormier. Ses bourg sont à étudier en succédané de ceux du : bier domestique.
Atteint 1000 m. au G r d Lubéron et sur plateau d'Albion vers S1 Christol. Les fruits sont comestibles blets comme sorbes. Ils semblent manquer assez souvi dans la région,où leur usage est ignoré.
Arbre répandu en dehors de la région m aux basses et moyennes altitudes.
NOM BOTANIQUE DE LA PLANTE Nom vulgaire Famille
ECOLOGIE optimum étage
optimum milieu
Degré d' abondance
Biologie Floraison OBSERVATIONS - 52 -
+ Tilia platyphyllos Scop. (2628)
Tilleul à larges feuilles Tiliacées
Cet arbre caractéristique de la Chênaie pubescente fraîche (ubacs, ravins) monte au moins jusqu'à 1200 m., où il peut alors accompagner le Hêtre. Peu fréquent dans le taillis collinéen où les coupes lui nuisent, il n'atteint sa taille adulte que dans les zones peu accessibles et dans les bois du sommet del'étage.
AC disséminé
V (1200 ans)
6 - 7
Souvent planté, ce Tilleul fleurit plus tôt que T cordata. Il produit une excellente fleur médicinale, plus petite taille que celle de son hybride avec T. cordata, T. x vulgaris. De celui-ci. les races à grandes bractées toi cultivées dès la haute vallée du Jabron con me (Tilleul des Baronnies».
Ulmusscabra Mill.(1063) ( = U. glabra. _ U. montana )
Orme de montagne Ulmacées
Ravins de la Chênaie blanche d'altitude, gorges. Observé seulement à Oppedette (fond du canyon) et vers 1000 m. a l'ubac du Pas des Portes, à Lure.
TR V 3 - 4
Plus fréquent dans l'est des AHP, descend dans (es vallées le long des cours d'eau. Cf Bléone à Digne. Exposé aussi à la maladie des Ormes.
Viburnum lantana L. (3618) Voir «Bois du QPI ».
NOM BOTANIQUE DE LA PLANTE Nom vulgaire Famille
Asplenium Adiantum nigrum L.
Capillaire noire Aspléniacées
Campanula Trachelium L. (3705)
Campanule gantelee. Gant de Notre-Campanulacées Dame
-t-Ceterachofficinarum Willd. (47)
Doradille Fougères. Aspléniacées
Coronilla varia L. (2476)
Daphne Laureola L. (1288)
Daphne Laureóle Thyméléacées
Digitalis lutea L. (3246)
Digitale jaune Scrofulariacées
Euphorbia amygdaloides L. (1232)
Euphorbe à feuilles d'Amandier Euphorbiacées
+ Hepática nobilis Mill. (1563) ( = Hepática triloba Çhaix. )
Anémone Hépatique Renonculacées
Lathyruslatifolius L. 2547 b)
Grande Gesse Légumineuses
Lilium Martagón L.(805)
Lis Martagón Liliacées
ECOLOGIE optimum étage optimum milieu
Bois ± frais, rochers ombragés, de la chênaie verte à l'ét. montagnard. Paraît plus répandu aux moyennes altitudes.
Bois, fourrés, haies.en sol toujours frais. Plante fréquente dans l'ét. collinéen mais plus a-bondante dans l'ét. du Hêtre, dans les bois clairs, les clairières, les coupes, surtout aux ubacs.
Cette belle petite Fougère aux frondes couvertes en-dessous d'écaillés luisantes, roussâtres, (d'où «Doradille», «Herbe adorer*), se rencontre dans toutes les stations rocheuses plus ou moins ombragées, de la chênaie verte au montagnard, et colonise les vieux murs des maisons et des terrasses. Elle supporte la sécheresse estivale et l'ensoleillement en se recroquevillant pour se «rouvrir» a la première pluie.
Voir au chapitre « Haies, lieux herbeux >.
Ravins frais de la chênaie buxaie.
PI. de la chênaie blanche et de la base du montagnard, toujours disséminée. Elle semble moins répandue en Haute-Provence qu'en Vse. Au Mont Ventoux, elle a de nombreuses stations échelonnées jusqu'à 1500 m.d'altrtude (B.Girerd).
PI. des bois frais des étages collinéen et monta -gnard . Aux basses ait., elle a une préférence pour la silice et croit assez communément çà et là sur les affleurements sablo-gréseux.
Annonciatrice du printemps dans les bois,cette superbe Anémone, a son optimum écologique dans la chênaie blanche fraîche (par ex : bois de la rive droite du Largue, ravins de Mallefougasse-Chateau-neuf Val S' Donat, plateau d'Albion vers Sault, Monts du Vse., etc.). On la trouve disséminée dans les pelouses d'altitude (crêtes de Lure).
Cette belle Légumineuse à grandes fleurs rose vif virant au lilas à la fin, qui suggère le Pois de senteur sans en avoir le parfum, est assez fréquente sur les lisières, dans les bois herbeux clairs, parfois sur les talus et au bord des terrasses, de la Durance jusqu'à l'altitude de 800 m. Elle préfère les sols profonds.
PI. des pelouses rocailleuses à sol profond, des landes (buxaie fraîche) et des bois clairs du sommet de l'ét. du Ch. blanc et du montagnard moyen, localisé à Lure, très rare dans le Grd Lubéron, le beau Lis Martagón est, d'après B. Girerd, abondant dans les hêtraies du versant N du Mont Ventoux. Aux basses ait., où il recherche la fraîcheur des u-bacs et des sols siliceux, il est tres rare et disséminé. Exceptionnellement il descend à 400 m. dans la vallée du Largue.
Degré d' abondance
AR
C
C
AC/AR
TR R Vse.
AC
AC
TC par places
AC
AR
Biologie Floraison
V
V 6 - 9
V été
V 2 - 4
V 6 - 8
V 4 - 6
V 3 - 4
V 6 - 8
V 6 - 7
OBSERVATIONS - 5 J _
v7
Fougère commune en climat atlantique, à.' respecter dans la région. La ssp. onopterlsj méditerranéenne, est AC/AR en Vse. et en Basse-Provence.
La récolte de cette plante est possible sur la face N. de Lure et du Ventoux, où elle a de belles stations.
Une information recueillie à S* Etienne les Orgues.mais d'origine ardéchoise, fait de cette herbe un remède des ecchymoses. En d'autres régions, on l'a employée comm diurétique et «remède du foie».
Cité à Lure par Legré (1915); non revu. Plusieurs localités dans le G r d Lubéron.
Cette Digitale, seule espèce du genre entre 1 Durance et le Rhône, n'est pas off icinale. Assez mal connue au point de vue chimique elle renferme cependant des hétérosides actifs et doit être regardée comme une plan toxique.
Ancien remède de la «médecine des signatu res», l'Hépatique doit son nom à ses feuille trilobées, lie-de-vin en hiver, qui suggèrent i foie. Récemment, après avoir subi les sarcasmes de la Science, elle s'est retrouvée dûment protégée par des brevets d'exclusivité dans remède protecteur du foie... Nos enquêtes nous ont montré que les pay sans haut-provençaux n'avaient pas eu bese d'attendre cette consécration douteuse et que l'Hépatique faisait bel et bien des mira des dans certains troubles graves de l'organ qu'elle symbolise.
PI. protégée. Si nécessaire, multiplication par graines à tenter. Culture possible en localités favorables de basse altitude.
I NOM BOTANIQUE DE LA PLANTE Nom vulgaire Famille
Lithospermum purpuro-cœruleum
Grémil bleu L ' < 3 0 8 3> Borraginacées
Lonicera Xylosteum L. (3621)
Camérisier à balais Caprifoliacées
+ Melittis Melissophvllum L. (3403)
Méhtte à feuille de Mélisse Mélisse sauvage Labiées
+ Paeonia officinalis L. (1524)
Pivoine officinale Renonculacées
Polygala vulgaris L. (2713)
Polygonatum odoratum (Mill). PF.
Sceau de Salomon Lilia cé es
Primula veris L. (2959 a)
Primevère officinale, Coucou Primulacées
Pulmonaria angustifolia L. (3123)
Pulmonaire Borraginacées
ECOLOGIE optimum étage
optimum milieu
Son écologie est proche de celle de l'Anémone Hépatique. Souvent associé au Brachypode penné, il croit dans dans les bois et les fourrés frais de la Chênaie blanche I I , surtout sur le calcaire et jusqu'à la base de de l'ét. montagnard. Il recherche les sols riches, humifères, les situations ombragées.
Assez fréquent dès 400 m., dans les lieux les plus frais (ubacs, ravins, fourrés ombreux, parfois saules têtards), cet arbrisseau sylvestre est surtout répandu dans l'ét. montagnard de tous les massifs, en Haute-Provence comme en Vse. Il manque dans la chênaie verte.
PI. d'ombre des bois frais et des ravins sur humus profond. Il en existe de belles stations dans la basse vallée du Largue, où les affleurements siliceux la favorisent. Elle atteint la base de la hêtraie (1100 m. en face N.de Lure).
Voir au chapitre « PI. des forêts de l'ét .montagnard) C'est un joyau de la flore française. Elle habite les bois rocailleux ± boisés, surtout vers le sommet de la chênaie blanche 11 . Monts d'Albion bassin du Jabron: Rares localités dispersées.
Voir au chapitre < Bois du QP 1 >.
Le sceau de Salomon officinal a la même écologie que la Mélitte, mais il est nettement moins répandu. Il semble plus fréquent dans les Préalpes du SE. de Oigne (chênaies buxaies rocailleuses.moussues).
C'est la ssp. Columnae (Primevère de Columna) qu' on rencontre dans la chênaie blanche, dont elle est une pi. caractéristique, cependant toujours disséminée (même écologie que l'Anémone hépatique). La ssp. veris. Primevère officinale au sens strict, est AC à Lure, pelouses des crêtes, mais c'est surtout dans les prairies des Alpes qu'elle devient TC et peut prêter à récoltes faciles. NB: la Primevère acaule, P. vulgaris (= P. acaulis), pi. des basses ait. qui recherche les endroits particulièrement humides et froids (B. Girerd), est C dans les bois frais des vallées, les thalwegs* ombreux du bassin de Forcalquier, le plus souvent indépendamment du Coucou. Elle n'a que des aires peu éten -dues en Vse.
Dans notre région, la Pulmonaire, n'habite que certains bois frais d'exposition N. ou E , sur sol profond. Elle a la même écologie que la Mélitte, mais se cantonne à peu près exclusivement sur la silice (Sarzen en Voix, Vachères, Banon sud, Revest St Martin, la Fare en Forcalquier, etc.). Elle est aussi localisée en Vse.
Degré d' abondance
AC
C
AR disséminée
TR
C
AR disséminé
AC/AR
R
Biologie Floraison
V 4 - 6
V 5 - 6
V 4 - 6
V 5 - 6
V 5 - 6
V 4 - 5
V 3 - 5
OBSERVATIONS CA ;
Ce très beau Grémil aux fleurs d'un bleu e> ceptionnel est bien plus commun que L. o ficinale, pi. des ripisylves. Il pourrait prendre une certaine importarlo en raison de son action freinatrice de l'hyp physe.
Ses baies rouges vif, réunies par paires, son toxiques. Leur allure de groseille peut tent les enfants.
Cette superbe Labiée ne peut être récoltée qu'en quantité très modérée dans la région (sommités exclusivement). Sa faible densii est à prendre en compte en cas de demand importante. Elle est très rarement usitée en médecine f pulaire locale (S* Michel l'Obs.,informâtio à repréciser). C'est une médicinale mèconr sédative, anti-inflammatoire.
Les stations de Pivoine sont très localisées et distantes les unes des autres dans le sud de la France. Il existe peut-être des races 1 cales à identifier. La collecte (modérée) de semences s'impo Au Revest-du-Bion, nous avons relevé un emploi traditionnel en sédatif (f pour dormir»). C'est une plante relativement toxique.
Le rhizome est la partie active (anti-ecch\ motique). S'il figure encore aux matières médicinales homéopatiques, il n'est plus e ployé en phytothérapie. Pas d'usage populaire local. La pi . est trop peu abondante dans la régi pour prêter à récolte.
Trop peu répandu dans la région, le Cou ne peut prêter à récolte que dans les prai' des Préalpes internes, où il est très abond (région de Seyne par ex.) Aucune Primevère n'est usitée en médeci-populaire locale.
La Pulmonaire ne peut prêter à récolte d notre région. Elle est commune dans une grande partie de la France. Des espèces voisines sont plus répandues dans les Préalpes internes.
NOM BOTANIQUE DE LA PLANTE Nom vulgaire Famille
ECOLOGIE optimum étage optimum milieu
Degré d" abondance
Biologie Floraison
OBSERVATIONS _ 5 5 , ' ,
+ Tamus communis L. (920)
Tamicr, Herbe aux femmes battues Dioscoréacées
Cette liane des lisières surtout dans la zone siliceuse (Vachères, Banon sud. Revest-des Brousses), fréquente aussi les haies fraîches de la vallée de la Durance, où elle est parfois associée a la Bourdaine.
AC/AR V 3 - 4
Bien plus C en France non médit. Dans l e ! ses jeunes pousses sont consommées en flu d'asperges. Le gros tubercule charnu à la pulpe rubéfi; te est couramment vendu sur les marchés c la région ( f racine de Tamus») comme anti rhumatismal et anti-névralgique d'emploi ' externe. Les racines qu'on trouve, en été, s le marché de Forcalquier sont de provenar cévenole.
Vinca major L. (3548)
Grande Pervenche Apocynacees
La grande Pervenche a son optimum dans l'aire du Ch. vert, où elle fréquente surtout les bois riverains à Peuplier blanc. Elle se rencontre ici, en limite de la chênaie v. et de la chênaie b l . l , dans les rocailles ombragées, les fourrés. Souvent cultivée comme or-nementale-.et subspontanée dans les parcs, les lieux habités.
TR (AC cult.)
V 2 - 5
PI. subméditérranéenne bien plus C en Vsc B.-du-Rh., Var qu'en AHP, où sa culture e nécessaire si demande.
Vinca minor L. (3547)
Petite Pervenche Apocynacees
Bois ± frais, fourrés, rocailles ombragées. Quelques rares localités, et seulement à basse altitude (ex: St Michel l'Obs., 480 m.).
V 2 - 5
R ou AR dans l'ensemble de la région méc mais de culture aisée dans les parcs et les t frais au sol léger.
ETAGE MONTAGNARD
1. Plantes des pelouses et des landes
2. Plantes des forêts
- Arbres, arbustes et arbrisseaux
- Plantes herbacées et petits ligneux
NOM BOTANIQUE DE LA PLANTE Nom vulgaire Famille
Achillea odorata L. (38771
Aconitum Anthora L. (1557)
Aconit Anthora Reno neu lacées
Alchemilla alpina L. s. str. (2122)
Alchemille des Alpes Rosacées
Alchemilla vulgaris L. (2126)
Alchemille commune Rosacées
Antennaria dioica (L). Gaertner.
Pied de chat (3799) Composées
+ Anthyll¡s montana L. (2399)
Anthyllide des montagnes Légumineuses
Athamantha Cretensis L. (2865)
Athamanthe de Crète Ombellifères
Carlina acaulis ssp. simplex
Carline acaule ( 3 9 7 7 p p l
Composées
Cirsium acaule (L) Weber. (4016)
Daphne mezereum L. (1287)
Daphné bois-gentil Thyméléacées
-t-Genista cinerea (Vill). DC. (2252)
Genêt cendré Légumineuses
+Gent ¡ana lutea L. (3540)
Grande Gentiane, G. jaune Gentianacées
ECOLOGIE optimum étage
optimum milieu
Voir tPelouses du QP II».
Pelouses des sols profonds et légers à Brachypode penné, rocailles herbeuses, buxaies des lapiaz. Montagne de Lure, surtout au pied sud de la mont. Pèle-grine. Localisé mais parfois AC dans ses stations, vers 1000-1100 m, au sommet de la chênaie blanche II.
Lure. Rocailles et rochers des crêtes. AC dans ses localités mais jamais en peuplements importants. A. hoppeana est bien plus répandue Que A. alpina au sens strict.(observée seulement dans les rochers de la face N, sous le sommet, vers 1750 m.).
Pelouses des crêtes de Lure, plutôt en sols profonds, voire décalcifiés. Surtout face sud, en lisière supérieure de la hêtraie et dans les rocailles fraîches. Disséminé. N.B. « l'Alchémille commune » de Lure est à rapporter à A. f label lata Buser, aux emplois analogues. Des espèces voisines, signalées par les anciens botanistes, sont à rechercher.
Pelouses de haute altitude, plutôt en sols lessivés, acides. Crète de Lure (jusqu'au sommet).
Pelouses rocailleuses arides, sur les crêtes des principaux massifs : Ventoux-Lure, Lubéron. Çà et là dans l'ét.collinéen à partir de 600 m, en localités arides. Fréquent à la base du montagnard, lavan -daies e tc . , dès 1000 m.
Rochers, éboulis des crêtes de Lure, presque uniquement au sommet de la face nord.
Pelouses sèches, rocailles découvertes, lande à Genévrier couché. Mont.de Lure à partir de 10001200m.
NB : «cette espèce très abondante est connue depuis fort longtemps dans les B.-A. où elle était exploitée pour les besoins de l'herboristerie» (Laurent, I I , p. 201 ).
Voir (pelouses du QP II».
Clairières, pelouses rocailleuses au sol profond. Disséminé de 1500 a 1700 m. à Lure.
Voir c landes du QP II ».
Lure. Crête centrale : pelouses à sol profono, clairières de la limite sup. de la hêtraie. Descend très localement jusqu'à 1100 m. face N.
Degré a' abondance
R
localisé
AR localisé
AR localisé
C Alpes
AC/AR
R
AC/AR C Alpes
R AC Alpes
C
R
Biologie Floraison
V 8 - 9
V 6 - 7
V fin 5 - 7
V 5 - 7
V 6 - 7
V 6 - 8
V 7 - 9
V 4 - 5
V 6 - 7
OBSERVATIONS - 5 6 ' - - .
• s«
Les Aconits étant récoltés avec la racine, cet belle espèce doit impérativement être cultivi si demande. Cuit, possible niveau chênaie bl. I I .
Les populations de Lure-Ventoux sont trop faibles pour permettre des récoltes, d'autam plus que la racine est demandée. L'Alchémille des Alpes au sens large est sou vent TC dans les étages subalpins et alpins d Alpes internes (Massif des 3 évèchés par ex.
Voir remarques ci-dessus. Stations analogues au Ventoux (B. Girerd). Les Alchémilles du groupe vulgaris sont très répandues dans les pelouses fraîches des Alpes internes.
Sur sa limite sud à Lure-Ventoux, ne peut prêter à récolte en raison de la faible densit des peuplements. Souvent C dans les Alpes siliceuses.
Médicinale seulement usitée en médecine p. pula ire. dans la région (sédative, dépurative Les fleurs, très parfumées, sont la partie ac tive. A étudier. Gestion des peuplements nécessaire si demi de.
PI. sur sa limite sud, dans la chaîne Ventou Lure, AC dans les Alpes internes.
L'herboristerie emploie la racine, d'où le ri que des récoltes abusives. Paraît en régressi à Lure (bouquets secs). A récolter dans l'o, timum de l'aire. Existe au Mont Ventoux AC ; localisé dan: le G r° Luberon.
Récolte seulement dans l'optimum de l'ain «Plutôt rare au Ventoux» (B. Girerd).
Raréfiée par l'arrachage (v. texte). A proté ger. Production extérieure importante. «Station très réduite» au Ventoux (B. Gire
NOM BOTANIQUE DE LA PLANTE Nom vulgaire Famille
Helianthemum nummularium (L). Dunal. (1909 bis
Heracleum Sphondyllium L. (2906)
Berce Ombellifères
+ Hyssopus officinalis L. (3466)
Hysope Labiées
Juniperus communis L. (92)
+ Lavandula officinalis Chaix. (3380)
Lavande officinale. Lavande vraie Labiées
Lilium Martagón L. (805)
Lis Martagón Liliacées
Orobanche cruenta Forskal.
Orobanche ( 3 3 1 5 )
Orobanchacées
Saxífraga granulata L. (2085)
Casse-pierre. Herbe à la gravelle Saxifragacées
Sempervirum calcareum Jord.
Jour3rbe • <2033> Crassulacées
ECOLOGIE optimum étage
optimum milieu
Voir « pelouses du QP II ».
La Berce n'existe que sur la face N. de Lure, au bord des routes, dans les endroits herbeux frais, et dans les clairières â sol profond. R et très disséminée à basse altitude, près des canaux et dans les prairies humides, parfois dans les fossés ombragés.
Pelouses rocailleuses, rocailles, aux expositions ensoleillées. PI. en réqression dans nos réqions;autrefois assez répandue aux basses ait., désormais réfugiée dans les hauteurs où ses peuplements sont soumis aux mêmes causes de recul que la Lavande officinale. Localités très disséminées dans le bassin du Jabron. Non revu ailleurs à l'état spontané N 04 et Vse mais parfois téchappée de cultures», bord des champs arides, des routes. Cultivé en grand çà et là.
Voir t Landes et pelouses du QP II ».
La Lavande se rencontre dans tous les pâturages d'altitude, a Lure, où elle monte jusqu'au sommet. Son optimum se situe entre 800 et 1500 m., aux adrets. Particulièrement étendues sur les croupes et les pentes caillouteuses ensoleillées de la base du montagnard, les lavandaies y représentent l'état de dégradation ultime de la hêtraie sèche.
Çà et là dans les broussailles, les rocailles herbeuses et les bois clairs ( en particulier vers la limite supérieure de la Ch. buxaie). Le pâturage en forêt lui porte préjudice en face Nord de Lure.
Fréquent dans la lande à Genêt radié des crêtes de Lure. Doit également exister sur le Genêt cendré.
A haute altitude dans les pelouses et les rocailles fraîches. Noté à basse a It. dans la vallée du Largue sous Lin-cel, et dans les prés siliceux de la région de Valsain-tes. Revest-des Brousses.
Pelouses rocailleuses et rochers des crêtes de Lure et des montagnes voisines de 1100 m. à 1750 m. d'altitude.
Degré d' abondance
C
AR
R/TR
TC
R
AC localement
AR
C
Biologie Floraison
V 7 - 9
V 6 - 9
V 7 - 9
V 6 - 7
V 6 - 7
2A ou
perennante
V 7 - 8
OBSERVATIONS - •">.
- 57.-;}
R en région médit. Très abondante dans 1 reste de la France. Croit en masse dans to les prés de fauche des Alpes internes.
Mise en culture imperative à partir de ora nés sauvages. Ne pas arracher les pieds po éclats de souche (de reprise incertaine). Tenter de constituer des peuplements en localités naturelles favorables. La pi. est plus répandue sur les pentes ch des et sèches des Alpes internes, mais réc me partout une attention particulière. Se déracine facilement à la coupe.
Très récoltée dans ses sites naturels jusqi. aux années 30, la Lavande officinale, au jourd'hui largement plantée sur les plate, élevés (Albion, Contadour e tc . ) , regress à l'état spontané du fait de l'abandon de parcours (réinstallation des landes à Gen cendré, Genévrier couché en altitude) et de l'enrésinement (Montagne Pélegrine, e
A basse altitude, il est quasi exclusif des bois les plus frais sur silice.
PI. parasite, sans chlorophylle, vivant sur les racines des Légumineuses (d'autres C banches présentes dans la région sont pli ou moins inféodées â d'autres familles). Cueillette modérée.
C dans les pelouses rases, acides d'une grande partie de la France, surtout en cl mat atlantique.
Endémique française, cette Joubarbe a l> mêmes emplois que le commun Semperv rum tectorum fréquent sur les vieux mu et les toits.
NOM BOTANIQUE DE LA PLANTE Nom vulgaire Famille
• Abies alba Mill. (97)
Sapin pectine, argenté.des Vosges Abiétacées
Acer PseudoPlatanus |_. (2727)
Erable sycomore. Faux platane Acéracées
Betula verrucosa Ehrh. (1001)
Bouleau Bétulacées
Crataequs laevigata L. (2205) (=C oxyacantha )
Aubépine épineuse Rosacées
Faqus silvática L. (1010)
Hêtre Fayard Fagacées
+ Fraxinus excelsior L. (3556)
Frêne élevé Oléacées
Ilex Aquifolium L. (2737)
Houx Aquifoliacées
Laburnum alpinum (Miller.) Presl. Cytise des Alpes (2265) Légumineuses
Pinus silvestris
ECOLOGIE optimum étage
optimum milieu
Le sapin occupe à Lure tout le sommet de l'ét. mon tagnard de la face nord, de 1400-1500 m. à 1700 m plus ou moins associé au Hêtre. On le rencontre aussi au sommet des grandes combes de la face sud.
Hêtraie-sapiniêre de Lure où il descend jusqu'à 1300 m. en face N. En face sud il se cantonne à la limite supérieure des forêts. Rare à basse altitude, dans les ripisylves (ainsi près de Niozelles où il est peut-être issu de sujets plantés) Existe çà et là en alignements et dans (es parcs, mai; il supporte mal les sols et l'air secs des et. inférieurs.
Le Bouleau est sur ta limite méridionale à Lure, où il descend en face sud jusqu'à 1500 m. Il est nettement plus répandu en face N., dans les coupes et les clairières de la hêtraie, surtout entre 1300 et 1500 m. Il croit souvent en mélange avec le Tremble. Il a été introduit sur le plateau d'Albion, au sud de St Christol.
Contrairement à l'Aubépine à un style, C. mono-gyna très répandue, cette espèce n'a que de rares localités montagnardes à Lure : Pas des Portes, 1100 m.; crêtes est, 1650 m.
Caractéristique de l'ét. montagnard, le Hêtre apparaît dès 1200 m. sur les faces sud. Dans notre région, il n'a pas la même physionomie que dans le reste de la France : c'est une race méridionale qui rejette abondamment de souche, qui fait rarement des arbres élevés. Souvent traité en taillis sur les adrets, le Hêtre n'atteint sa taille maximale que sur les ubacs les plus frais. (20-25 m. contre 40 m. en climat atlantique).
Fréquent dans l'ét. montagnard de Lure, notamment en face N., ¡1 succède au Frêne à feuilles étroites vers 1000-1200 m. et semble s'hybrider çà et là avec lui (ubac du Pas des Portes, par ex.).
Chênaie bl. I l , hêtraie. En stations fraîches aux basses altitudes. Très disséminé dans tous les massif; montagneux de la région.
Arbuste des forêts de l'ét. montagnard, abondant à Lure, en particulier à l'ubac, de 1200 à la limite supérieure des arbres. Commun au Ventoux, il y aurait été introduit dans les reboisements (Girerd). Ce qui s'observe parfois à basse ait., ainsi en forêt domaniale de Pélicier (Manosque nord). Planté pour l'ornement. N.B :Oans les Alpes du Sud, cette espèce remplace Laburnum Anaqyroides. l'Aubour. plus exigeant en fraîcheur, qu'on retrouve jusqu'en Lorraine.
Voir« BoisduQPII ».'
Degré d' abondance
C
C
AC
R
TC
AC
AR/R
C
C
Biologie Floraison
V 4 - 5
fruit :10
V 600 ans
4 - 5
V 90 à 100 an
4 - 5
V 5 - 6
V 150 à 300
ans 4 - 5
V 4 - 6
V 5 - 6
V 5 - 6
OBSERVATIONS - 5 5 -
Sur sa limite sud à Lure comme au Ventoi le Sapin caractérise l'ét. montagnard le pli-frais. : Une flore très variée l'accompagne : Rosit des Alpes, Aconit tue-loup, Actée en épi, etc. Il porte fréquemment le lichen Usnea barbata.
L'Erable sycomore est rare au Ventoux. A Lure l'écorce de quelques sujets âgés pon< le rare lichen médicinal : Lobar ¡a pulmorv (à protéger). L'arbre est sujet au dépérissement qui afft aujourd'hui de nombreux Conifères et feuillus.
Planté çà et là au Ventoux, le Bouleau n' croft pas à l'état spontané. TC dans les Alpes internes et dans une gri de partie de la France, surtout en sols acii
Arbuste fréquent hors de la région médit, mais toujours moins répandu que C. mon gyna. avec lequel il s'hybride souvent. Seulement à Lagarde en Vse. (B. Girerd).
Dominant à Lure, souvent remplacé par c reboisements en conifères en face sud du Ventoux, le Hêtre est encore très présen' dans les Moi its du Vse. et au sommet de l'ubac du G r d Lubéron. Il en existe quelques localités de basse ait (ubacs et ravins frais; surtout silice).
Voir Fraxinus angust¡folia (chapitre imil humides»). Dans le Grand Lubéron, on le trouve aux ubacs des crêtes dans la hêtraie.
Très peu demandé par la pharmacie, mai: fréquemment mutilé pour guirlandes de '
Ce bel arbuste aux fleurs jaunes en grapp pendantes à la façon de la Glycine, est tr toxique, lia causé des empoisonnement; par confusion avec le Robinier (fleurs en gnets...). Ses graines, de forme analogue ; haricot, peuvent abuser les enfants. Le bois dur, lourd, très souple, élastique, jaunâtre, noirâtre eu cœur (d'où le nom i pulaire de «faux Ebénier»), convient à 1' nisterie, à la lutherie, au tour. C'était l'u des bois d'arc les plus recherché jadis. Les bergers des Alpes en font les colliers sonnailles (cette pratique survit encore i Valbelle). Le Cytise des Alpes est un arbre à prése
dans les forêts (alors que les forestiers n' voient plus qu'un mort-bois).
NOM BOTANIQUE DE LA PLANTE Nom vulgaire Famille
ECOLOGIE optimum étage
optimum milieu
Degré d' abondance
Biologie Floraison
OBSERVATIONS - 59 -
pinus unçinata Ram. (106)
Pin à crochets Pinacées
Essence de reboisement. Planté en face N de Lure sur les sols marno-calcaires ou marneux (pied sud de Pélegrine).
AR/AC V 5 - 6
fruits: aut. 2é année
Spontané au Mont Ventoux, le Pin à croc! V a été très largement propagé en reboisements (face sud). La récolte des bourgeons y serait possible après accord de TON F. L'arbre est fréquer dans l'ét. sub-alpin des Alpes calcaires méridionales.
Rhamnus alpina L. (2747)
Nerprun des Alpes Rhamnacées
Grand arbrisseau de l'ét. du Hêtre, descend ça et là à basse altitude en localités rocheuses ( gorges d'Oppedette). Essence de lumière des lisières forestières et des landes (Genévrier couché. Genêt radié, etc.), en terrains rocailleux, jusque vers 1700 m.
V 5 - 6
Inusité en phytothérapie, ce Nerprun a de; emplois analogues à ceux de Rhamnus cathartica, le Nerprun purgatif, bien moini répandu. Ses baies sont tinctoriales.
Rhamnus cathartica L. (2750)
Nerprun purgatif Rhamnacées
Disséminé dans les différents massifs, plutôt aux moyennes altitudes, bois clairs, landes rocailleuses.
V 5 - 6
Souvent C en dehors de la région médit, ei parfois constituant important des haies.
Sambucus racemosa L. (3631)
Sureau rouge Caprifoliáceas
Lure. Hêtraies fraîches clairièrées, bord des chemins surtout face N. Localisé au Ventoux.
AR V 5 - 6
Récolte modérée possible, en épargnant l'arbrisseau. Celui-ci est souvent abondant dans les Alp internes.
Sorbus aucuparia L. (2220)
Sorbier des oiseleurs Rosacées
Ce bel arbre est disséminé dans la hêtraie supérieure et surtout la hétraie-sapiniére de Lure. Il s'hybride avec S. aria pour donner Sorbus x thu-rinqiaca, l'Alisier de Thuringe, forme spéciale à la montagne de Lure dans la région.
AC V (150 ans)
5 - 6
Absent du Mont Ventoux„le Sorbier des oiseleurs est commun dans toutes les Pré alpes frafches et les Alpes, jusqu'à la limitt supérieure des forêts.
NOM BOTANIQUE DE LA PLANTE Nom vulgaire ' Famille
Aconitum Ivcoctonum |_. (1558 \ ( -z Aconitum vulpana Rehb. )
Aconit tue loup Renonculacées
Actxa spicata L. (1539)
Actée en épi Renonculacées
Aquilegia vulgaris L. (1540)
Ancolie Renonculacées
Asperula odorata L. (3608)
Aspérule odorante Rubiacées
Atropa belladona L. (3135)
Belladone Solarutées
Calamintha grandiflora (L.) Mœnch.
Calament à grandes fleurs (3467) Labiées
Dryopteris Filix-Mas (L.)Schoxt|77)
Fougère mâle Fougères - Dryopléridacées
Epilobium anqustifolium L. (2583)
Epilobe à feuilles étroites ttnothéracées
F ragar ia vesca L. (2148 )
Fraisier Rosacées
Galeopsis tetrahit L. (3410)
Galeopsis tetrahit. Chanvre sauvage Labiées
ECOLOGIE optimum étage optimum milieu
Hètraie-sapinière de Lure, en particulier sur la face nord entre 1500 et 1700 m. AC à l'ubac du Pas de la Graille.
Ecologie et localité comme ci-dessus, surtout vers la limite supérieure de la forêt. Indiquée vers Val-belle et au sud-est de Lure par Legré.
Clairières, rocailles fraîches, bord des chemins dans l'ét. du Hêtre. Mont, de Lure, de 1100 m. (face N) à 1700 m. N B : l'Ancolie de Reuter, Aquileqia reuteri ( = A. bertolonii; 1542). plante endémique du sud des Alpes, en Fr. et en Italie, est disséminée sur les crêtes de Lure, rocailles, éboulis, lande à Genévrier couché, hétrale claire. Même écologie au Ventoux. A protéqer.
PI. caractéristique des hêtraies dans une grande partie de la France. A Lure, l'Aspérule odorante est fréquente sur la face N, dans la hètraie-sapinière et au sommet de la hétraie. Elle peut y faire d'importants peuplements, cependant localisés. Elle ne se rencontre qu'à l'état disséminé sur la face sud, à partir de 1500 m.
Lure. Bord des pistes forestières, dans la hétraie, surtout face nord. Plante favorisée par les travaux forestiers et s'éclipsant souvent.
Caractéristique des hêtraies fraîches et des hêtraies sapinières, dans les Alpes du sud. Fréquent à Lure, surtout face nord de 1300 à 1700 m.; localisé plus bas, ravins.
Très rare aux basses ait. où elle se montre nettement silicicole, dans les Chênaies fraîches (Valantes, Rustre!), exceptionnelle dans les creux des lapiaz (Simiane) et dans les vieux puits (S* Michel), la Fougère mâle a quelques stations assez importantes à l'ubac de Lure, dans les zones les plus fraîches de la hétraie (par ex: zone clairièrée humide à l'est du Pas de la Graille, 1350 m.).
PI. pionnière des sols bouleversés : coupes et travaux forestiers où elle se montre souvent envahissante. Elle croit aussi au bord des routes, sur les lisières(dans les clairières rocailleuses, les rocailles. Elle apparaît dès 1200 m. en face sud de Lure.
Répandu dans les bois clairs (hétraie clairièrée, pinède) au dessus de 1200 m., en face sud de Lure et du Ventoux. Rare dans les bois frais de basse altitude, et surtout sur silice.
Lure. Hètraie-sapinière à l'ubac du Pas de la Graille. Localisé et surtout, semble-t-il, en bordure de roule.
Degré d' abondance
R localisé
R
AR
AC
R/TR
AC localisé
TR/AR
C
C
TR
Biologie Floraison
V 6 - 8
V 6 - 7
V 6 - 7
V 5 - 6
V 6 - 8
V fin 6 - 8
V 6 - 1 0
A 6 - 9
V 5 - 6
A 7 - 8
OBSERVATIONS - 60 -• / r
Récolte modérée possible dans les station les plus riches si gestion attentive du peur ment. Nul en Vse.
Même remarque que pour l'Aconit Anthc Semi-culture à tenter dans son milieu. AC dans le Vercors, etc.
Plante protégée. A cultiver si nécessaire. Accepterait les stations fraîches de la Chi naie blanche I I .
Récolte modérée possible, en préservant souche vivace.
Plante fugace, en raréfaction partout, à | téger. Cultivée depuis longtemps pour les beso de la pharmacie. R en Vse. (Ventoux. Gr°" Lubéron).
Récolte modérée possible des pan ¡es aér nés, avec suivi du peuplement et seulemi dans les localités les plus riches. Semble en régression au Ventoux d'aprè B. Girerd.
Plante très commune dans les bois frais 1 de la région médit., particulièrement en climat atlantique. Ne peut être récoltée dans la région (SOL tmifuge). Nulle au Ventoux.
Belle plante ornementale négligée à ton l'Epilobe ne supporte malheureusement le climat sec collinéen. En dépit d'une grande abondance à Lur> au Ventoux, elle est sans emploi traditio nel dans la région.
Nul en Vse. • C à TC dans la plus grande partie de la France non méditerranéenne.
NOM BOTANIQUE DE LA PLANTE Nom vulgaire Famille
Geranium Robertianum L. (2652a)
Herbe à Robert Géraniacées'
Lathyrus latifolius L. (2547 b)
Lonicera nigra L. (3625)
Chèvrefeuille noir Caprifoliacées
Mercurialis perennis L. (1200)
Mercuriale vivace Euphorbia cées
Neottia nidus-avis (L). Rich. (937)
Neottie nid-d'oiseau Orchidacées
+ Paxjnia officinalis Gouan. (1524)
Pivoine officinale Renonculacées
Paris quadrifolia L. (844)
Parisette Liliacées
Pyrola secunda L. (2925)
Pyrole unilatérale Pyrolacées
Rubus Idaus L. (2135)
Framboisier Rosacées
Senecio Fuchsii Gmelin. (3956 a)
Séneçon de Fuchs Composées
Solidaqo Virqa-aurea L. (3754)
Solidage Verge d'or Composées
Stachys silvática L. (3439)
Epiaire des bois Labiées
ECOLOGIE optimum étage optimum milieu
Comme certaines rudérales amies de la fraîcheur, elle se retrouve en altitude : bord des routes, ro-cailles ombragées. Il en existe dans la région une ssp. médit, à petites fleurs, spéciale aux rocailles fraîches, moussues,de la Chênaie, aux éboulis, aux «clapiers» (parfois aussi rudérale).
Voir« Bois du QP II ».
Plante d'ombre. Sommet de la Chênaie pubescente fraîche, en face nord de Lure.
PI. constante des hêtraies montagnardes, commune surtout à l'ubac de Lure. Elle se retrouve à basse ait. dans les Chênaies les plus fraîches (ainsi en plusieurs points sur la rive droite du Largue).
Cette Orchidée saprophyte, sans chlorophylle, a son optimum dans la hètraie mais est aussi assez répandue dans les chênaies siliceuses collinéennes (Vachères, Revest-des-Brousses, Revest S1 Martin..
Bois rocailleux, éboulis ± boisés, surtout vers le sommet de la chênaie blanche I I . Monts d'Albion, bassin du Jabron. Rares localités dispersées.
Lure: Hêtraiesapinièrede la face nord. Très disséminée. Localité disjointe.
Hétraie, hêtraiesapiniêre, bois de Pins sylvestres de l'ét. montagnard. Assez répandu à Lure et au Ventoux, R ailleurs. N.B : à ne pas confondre avec la rare P. verdâtre , P. chlorantha, disséminée dans les reboisements du Ventoux et, à Lure, pinède montagnarde.
Le Framboisier se rencontre très communément dans tout l'ét. du hêtre, entre 1200 et 1700 m. C'est une plante de lumière des bois clairs, des clairières, des coupes forestières et du bord des chemins.
Caractéristique de la hétraie sapinière. Surtout au sommet de la face nord, à Lure, où il peut se montrer envahissant dans les éclaircies de la hétraie.
PI. des bois clairs et des pentes fraîches sur sol rocailleux, la Verge d'or, envahit facilement les sols remués : coupes forestières, bord des routes. Çà et là aux ubacs de la Chênaie blanche, à basse ait.
Disséminée en bordure des routes, vers 1600 m., en face nord de Lure. R à basse ait., dans les lieux frais et ombragés (ex : thalweg à S1 Michel l'Observatoire).
Degré d' abondance
AR dans le mont.
R à basse ait.
R
TR
C
C
TR
TR
AC
TC
TC
TC
R
Biologie Floraison
A ou BA 4 - 8
V 5 - 7
V 4 - 6
V 5 - 7
V 5 - 6
V 6 - 7
V 6 - 8
V 5 - 7
V 8 - 9
V 7 - 1 0
V 6 - 9
- 61 -OBSERVATIONS •'.:,;,
C à basse ait. dans la plus grande partie de la France. Souvent en situation rudérale : vieux murs, pied des talus, décombres. •' Sans emplois populaires dans notre région, l'Herbe à Robert connaît ailleurs des indications de vulnéraire et d'antiseptique en médecine humaine et vétérinaire.
C dans les Alpes internes. Gontard (1957) l'a signalé sur le versant nord du Mont Ventoux (non revu).
Laxatif inusité de nos jours, sans emploi local.
Plante protéqée. Culture aisée. MultÍDlica tion seulement par graines : pas d'arrachL de pieds sauvages.
Fréquent aux moyennes altitudes, dans l> bois de feuillus frais, et dans l'ét. monta gnard des Alpes non méridionales. Nul en Vse.
Récolte modérée possible en respectant . partie du pied (souche traçante).
Répandu dans l'.ét. montagnard du Mon: Ventoux, sur les deux versants. R au Grd Lubéron. Très visités pour leurs fruits, en août, les peuplements de Framboisiers sont souvt maltraités par les cueilleurs.
PI. extrêmement polymorphe*, dont la taille peut varier de quelques cm. a 1m.
PI. C dans le reste de la France : bois, ha abords des villages.
NOM BOTANIQUE DE LA PLANTE Nom vulgaire Famille
ECOLOGIE optimum étage
optimum milieu
Degré d' abondance
Biologie Floraison
OBSERVATIONS - 62 -
Veronica officinalis L. (3230)
Véronique officinale Scrofulariacées
Assez répandue dans la hêtraie montagnarde de Lure (et dans la pinède à Pyrole), mais jamais a-bondante, la Véronique officinale se retrouve çà et là dans les Chênaies fraîches collinéennes, surtout sur la silice semble-t-il (Revest S' Martin, Vachères nord, Valsaintes, etc.).
AC V 5 - 7
Ancienne panacée, aujourd'hui oubliée, la Véronique est sans emploi local. Disséminée dans la hi traie du Ventoux. .
PLANTES DES SOLS ACIDES, SILICEUX OU DECALCIFIES
NOM BOTANIQUE DE LA PLANTE Nom vulgaire Famille
Calluna vulgaris (L). Hull. (2945)
Gruyère Callune Encacées
Centaurium Erythraea Rafin, Petite Centaurée (3516 c) Gentianacées
Deschampsia flexuosa (L). Trin.
Canche flexueuse ' Graminées
Geranium sanquineum L. (2663)
Géranium sanguin Géraniacées
Lobaria pulmonaria = Sticta pulmonacea
Pulmonaire du chêne • Lichens
+ Populus Trémula L. (1052)
Peuplier Tremble Bétulacées
+ Pteridium aquilinum (L). Kuhn. (52)
Fougère aigle Polypodiacées
ECOLOGIE optimum étage optimum milieu
PI. «sociale», acidophile caractéristique, présente sur tous les affleurements siliceux de la région (en particulier de Valsaintes à Ongles), la Callune peut constituer des landes très étendues après déboisements et incendies. Envahissante, acidifiant les sols, elle contrarie le repeuplement forestier spontané. En altitude, elle bénéficie localement des processus de décalcification Sur replats lessivés, ainsi en face sud de Lure, de 1500 à 1700 m.
Assez rare dans l'ensemble de la région médit., la Petite Centaurée y fréquente surtout les sols siliceux. Prés acides, talus du bord des routes, lieux humides des bois de la zone Valsaintes, Revest-des-Brousses, Ongles: Parfois sur les sols marneux humides avec Chlora oerioliata et Equisetum maximum.
NB : La sous-espèce C. grandiflorum existe çà et là dans les prés marneux (ainsi près de Limans, où elle était récoltée naguère pour l'usage domestique local).
Elégante Graminée à tiges rougeâtres, propre aux sols acides, croissant souvent en peuplements dans les sous-bois clairs. Elle caractérise la pinède de Pin sylvestre à Lure, vers 1500 m. (face sud), et se rencontre à l'état disséminé dans les chênaies siliceuses de basse altitude.
Ce superbe Géranium à grandes fleurs purpurines est presque exclusif des bois et landes des sols acides dans notre région (Voix nord. Revest S1 Martin, région Revest-des-Brousses, Valsaintes, Banon sud, etc . ) . Peu commune en Vse., sans préférences de sol manifestes (Girerd., P.L.).
Lichen subatlantique des «vieilles forêts) de Bretagne et d'Angleterre... Exceptionnel,taillis sous futaie de Chêne sessile sur grès en Vachères nord. Base du tronc des plus vieux arbres, rochers ombragés. Inédit. Rarissime élément d'un ensemble de grand intérêt bio-géographique.
Dans notre région, le Tremble est d'optimum montagnard, toujours en situations fraîches. Répandu en face N. de Lure, surtout entre 1400 et 1700 m. (où il s'associe localement au Bouleau), il fait des bois et des boqueteaux parfois purs sur les sols décalcifiés du plateau d'Albion ainsi que sur la bande siliceuse Carniol-Ongles (où il occupe tous les lieux humides). Très drageonnant, il envahit vite les cou-etc.). Çà et là, il s'hybride avec le Peuplier blanc (Populus alba), ainsi en Revest-des-Brousses. le bassin de Forcalquier, sur les collines de la molasse burdigatienne. Çà et là, il s'hybride avec le Peuplier blanc (Populus alba), ainsi en Revest-des-Brousses.
Bois clairs et landes de la silice. Rarement sur calcaires ou marnes, en sols basiques. Ne fait jamais de peuplements importants en H t e
Provence. Peu abondante et localisée en Vse.
Degré d' abondance
C
AR et
disséminée
C
AC/AR localisé
TR
AC
C mais
disséminé
Biologie Floraison
V (40 ans)
7 - 1 0
2A 6 - 9
V 5 - 8
V 6 - 7
V
V (100 ans)
3 - 4
V été
OBSERVATIONS _ g j _
En dépit de son abondance dans certaines zones de la région, la Callune, diurétique-« sinfectante urinaire, ne semble pas y être sociée à des emplois traditionnels. C'est une plante mellifère de valeur. La Bruyère à balais. Erica scoparia. Dlanti ouest-méditérranéenne-atlantique, qui l'ac compagne souvent dans l'ét. collinéen, est encore coupée très localement (Voix, Bar sud) pour la fabrication de l'instrument q lui donne son nom.
Trop disséminée dans la région pour prèti à des récoltes dans un but commercial, la Petite Centaurée y était cueillie tradition lement en tant qu'herbe amère de cures c puratives, voire de tisane de longue vie (f\ Justin). On l'employait aussi dans les indi lions digestives que cette «Gentianedes plaines* connaît un peu partout en Franc La ssp. méridionale, à grandes fleurs rose inexistante en Vse., semble plus répandu« dans les prés humides du SE. des AHP. Sa distribution dans notre région doit ètr précisée. Etait-elle distinguée de C. Erytr par les récolteurs traditionnels?
Rarement usitée en Homéopathie (?) la C che flexueuse n'a sans doute jamais conr d'emploi populaire.
Peu demandé en herboristerie, le Géranii sanguin ne peut être cueilli qu'avec parc nie en H , e Provence (respecter la souche vace et les feuilles inférieures). Dans nor région, il s'agit peutêtre d'une sous-espèc distincte de celle qu'on trouve assez con nément dans les Préalpes calcaires sept er nales. De surcroît cette forme à feuilles troitement découpées, caractérise une a: ciation végétale forestière encore non dt te, propre aux sols siliceux (avec le Gerv d'Allemagne, la Porcelle tachetée, etc.).
Plante en voie générale de régression, au fois très récolté pour l'herboristerie et rr la brasserie. Ici en localité très disjointe, à protéger ¿ lument.
Le Tremble était jadis associé à des prat ques de médecine analogique contre la vre (ses feuilles frissonnent comme les n des). Il est sans emploi traditionnel dan; région.
C'est un arbre rare en Vse. (Ventoux, oi du Plateau d'Albion), absent des basses régions médit.
Cette grande Fougère à longue souche t çante peut devenir très envahissante dar terres à l'abandon, surtout en climat atl. tique (ouest Pyrénées, Massif Armor¡cai etc.).
- /
NOM BOTANIQUE DE LA PLANTE Nom vulgaire Famille
... Pteridium aquilinum suite .
Quercus sessil¡flora Salisb. (1013)
Chêne sessile Fagacées
Rosa Galilea L. (2096)
Rose de Provins Rosacées
flumex Acetosa L. (1094)
Oseille sauvage Polygonacées
Rumex Acetosella L. (1090)
Petite Oseille Polygonacées
4-Sarothamnus Scoparius (LXWimmer ( = Cytisus scopanusl (2273)
Genêt à balais Légumineuses
Serratula tinctoria L. (4039)
Serrutule des teinturiers Composées
Spiranthes automnalis (Balb).Rich.
Spiranthe d'automne (927) Orchidacées
ECOLOGIE optimum étage
optimum milieu
Ce Chêne commun en climat atlantique, exceptionnel en région médit., occupe une aire disjointe importante, sur la silice, à l'ouest du col de Valmarti-ne sur les communes de Vachères nord, Banon sud et Valsaintes est. Par places il est associé au Hêtre, lui-même en situation relictuelle'sur des ubacs très frais. Parfois en peuplement pur, il est traité en taillis • sous futaie (Font de Vignouet), ce que le Chêne pubescent n'autorise pas. Le Chêne sessile est disséminé sur les crêtes nord du G r d Lubéron, vers 1000 m. (où ¡I arrive à côtoyer le Chêne vert du versant sud!) Il est à rechercher sur la face nord de Lure.
La Rose de Provins sauvage, l'une des plus rares Eglantines Fr. est présente en quelques localités siliceuses de basse ait. : bois clairs, landes acides. C'est une plante pionnière dans les coupes et les pistes forestières où elle progresse grâce à un rhizome traçant (les tiges grêles, souvent unit lores, dépassent rarement 50 cm.). A la fin du siècle dernier, Legré a noté cette Eglantine à plusieurs reprises dans ses herborisations, au Revest S' Martin (Bois du Oéfends), où elle est devenue très rare. Manque en Vse.
Voir « prairies ». C'est une plante disséminée dans les bois siliceux frais â Chênes pubescents et sessiles.
Caractéristique des pelouses acides, des chemins et des talus en sol sableux. Eclaircies des landes à Bruyère à balais et à Ciste à feuilles de Laurier dans la zone des affleurements cénomaniens.
Introduit au début du siècle sur le plateau d'Albion pour le fourrage, il s'y est naturalisé, se montre envahissant et constitue aujourd'hui des landes parfois étendues dans les zones acides qui correspondent à la décalcification de surface du calcaire à silex.
Cette belle Composée aux capitules pourpres, aux feuilles très diversement découpées, a son optimum dans les bois frais sur sol acide. Compagne du Chêne sessile dans son aire locale (voir plus haut), elle appartient à la même association que celle du Géranium sanguin. On la rencontre aussi,disséminée au bord des prairies et dans les fossés (plaine de Banon). Non observée dans l'ét. montagnard
Pelouses et landes acides plutôt sèches de la région ValsaintesRevest-des-Brousses. Pinède de Pins sylvestres sur Burdigalien gréseux en Lurs (TR). Inédit. 1 station en Vse., à Rustrel (B. Girerd). Çà et là dans le Var siliceux.
Degré d' abondance
C
TR
AR dans les
bois
C
C
AC/AR
R-TR
Biologie Floraison
V 500 à 1000
ans 4 - 5
V 5 - 7
V 5 - 7
V 5 - 7
V (12 ans)
5 - 7
V 7 - 1 0
V 8 - 1 0
OBSERVATIONS - 64 -
Sans emploi traditionnel connu dans notre région. La consommation des jeunes pousses bouil lies en guise d'asperges, conseillée par certains «manuels de survie» récents, est A déconseiller: toute la plante renferme des sub stances hépatotoxiques, cancérigènes à for' dose.
En Vse., le Chêne sessile existe aussi dans 1 parties hautes de l'ét. collinéen du Mont V> toux et du plateau d'Albion (B. Girerd). Il s'hybride souvent avec le Chêne pubesce quand les deux espèces sont en contact (G1
Lubéron, Valsaintes, etc.). Aux peuplements de Chêne sessile sur sil ¡c est associée une flore particulière, riche en plantes d'affinités atlantiques et médio-eu ropéennes.
En régression partout, pi. protégée, ce sup be Rosier est à propager en localités silicei ses, à distance des autres Eglantiers sauvag il s'hybride fréquemment (avec les Roses c groupe canina en particulier; ainsi en Rêve des-Brousses) et pourrait avoir tendance à s'éclipser comme espèce pure. C'est l'un des éléments les plus précieux d f patrimoine génétique» médicinal de notr région.
Les feuilles sont parfois consommées dans «soupes aux herbes? du prin.emps.
La résistance au froid de ce «Genêt» plus ouest-européen qu'atlantique, que les hive rudes détruisent souvent dans le centre de France, est à étudier dans notre région où accompagne le Châtaignier (planté) jusqu-vers 1100 m. C'est une plante assez répandue, désorma sur Albion, pour justifier des récoltes de fleurs assez importantes. Pas d'emploi mé cinal local.
Peu répandue en région médit., exclusive lieux humides en Basse Provence, la Serra des teinturiers est assez commune dans ur grande partie de la France. Elle doit son nom à son ancien emploi da la teinture des laines. Avec un mordançag à l'alun, elle donne un beau jaune transes rent. Pas d'emplois médicinaux actuels.
PI. (rarement) utilisée (entière avec la rac En régression dans beaucoup de régions. Culture problématique (mycorrhizes sym biotiques).
NOM BOTANIQUE DE LA PLANTE Nom vulgaire Famille
ECOLOGIE optimum étage
optimum milieu
Degré d' abondance
Biologie Floraison
OBSERVATIONS - 65 -
Succisa pramorsa (Gilib.) A$cherson.(3663)
Scabieuse officinale Scabieuse succise Dipsa cacées
Succise des prés
Cette belle Scabieuse à feuilles entières, a son op timum dans les prairies acides. Elle croit aussi a l'état disséminé dans les lieux frais des bois siliceux (distribution voisine de celle de la Serratule des teinturiers, voir ci-dessus). Le drainage et le comblement d'anciens fossés d'ir rigation la fait régresser et disparaître par places (ainsi dans la plaine de Mane).
AR V 7 - 1 0
Très répandue dans les prairies des region: atlantiques et d'une grande partie de l'Europe, la Scabieuse succise, est toujours loc lisée en région médit, et ne peut prêter à cueillette en Hte Provence occidentale. Ce bon remède bronchique est sans emplc traditionnel local.
PLANTES DES MILIEUX HUMIDES
- Arbres, arbustes et arbrisseaux
- Plantes herbacées et petits ligneux
NOM BOTANIQUE OE LA PLANTE Nom vulgaire Famille
Acer campestre L.
Alnus glutinosa (L). Gaertn.
Aulne glutineux ; Verne Bétulacées
Alnus incana (L). Mœnch. (1006)
Aulne de montagne Bétulacées
+ Fraxinus angustifolia Vahl. (3557)
Frêne à feuilles étroites Olûcées
Hippophae rhamnoides L. (1290)
Argousier Eléagnacées
+ JuqlansregiaL.(1022)
Noyer Juglandacées
L ¡gust ru m vulgare L. (3564)
Troène Oléacées
+ PaliurusSpina-Christi Miller.
Paliure Epine-du- Christ Rhamnacées
Populus nigra L. (1055)
Peuplier noir Sal ¡cacees
Rhamnus frángula L. (2744)
Bourdaine Rhamnacées
ECOLOGIE optimum étage
optimum milieu
Voir t Haies >.
Bord des eaux. A l'état disséminé; surtout dans la vallée de la Durance et du Calavon.
Un des constituants classiques des ripisylves des rivières principales de la région (Durance, Largue, Laye, etc.). Cet Aulne surtout montagnard descend le long des cours d'eau à basse ait. (jusqu'au confluent de la Durance et du Rhône). Est fréquent sur la face N. de Lure, dans les lieux humides, près des ruisseaux.
Constituant fréquent des ripisylves des basses régions. Succède au Frêne élevé dès que l'on quitte l'ét. mon tagnard. Ainsi, absent du Contadour, il n'apparaît que dans la plaine de Banon (où l'on rencontre les plus beaux sujets de la région].
Alluvions; lits des rivières; bord des eaux. F ré -quem sur les marnes dénudées, humides périodiquement, en région montagnarde (et de Digne). Ne supporte pas le couvert et disparaît quand la végétation riveraine le domine. Des torrents d'altitude, l'Ar-gousier descend bas dans la vallée de la Durance. Il existe aussi dans celle du Jabron (sous Valbelle) et celle du Lauzon (à l'est de Sigonce).
Cultivé et naturalisé dans les ripisylves, parfois au bord des champs, dans les lieux frais, les ruines.
Ripisylves. Haies fraîches des fonds de vallées. Disséminé dans la Chênaie pubescente et les landes.
Le Paliure est une médit, assez stricte qui recherche les sols peu compacts et mouillés l'hiver. Essence de lumière, il fait des peuplements isolés au bord des torrents périodiques. A peu près exclusif de la vallée de la Durance, dans la région et surtout entre Manosque et Corbières, où il se développe dans les haies et au bord des champs.
Constituant classique des ripisylves, du bord des eaux. Monte haut en altitude, dans les ravins mouillés et au voisinage des sources.
Dans les ripisylves des vallées du Buech, du Ja-bron et de la Durance. Notamment dans les fourrés au bord des anciens canaux d'irrigation (sous Gana-gobie par ex.).
Degré d' abondance
R
C
C
AC
C
C jusqu'à 800 m.
AC
TC
AR
Biologie Floraison
V 80 à 100
ans 3 - 4
V 2 - 3
V 3 - 5
V 7 - B0 ans
3 - 5 fruit 9
V 300 à 400
ans 4 - 5
V 4 - 7
V 6 - 9
V 200 à 300
ans 3 - 4
V 4 - 7
OBSERVATIONS °°
-V
Existe dans le Vse. : rives de la Sorgue (en totalité) et parties froides des autres rivières. R dans la ripisylve médit, à Peupliers blar (Durance). TC dans la majeure partie de la France.
Les bourgeons, usités en Gemmothérapie, sont récoltés depuis peu dans la région. C'est une opération peu rentable... Les feuilles ont connu des emplois antirru matismaux, jadis, en vallée de la Duranci
Il n'est pas exclu qu'il existe des hybride: entre le Frêne élevé (bourgeons noirs) et le Frêne à feuilles étroites (bourgeons bruns). Celuici.très commun dans le mid jusqu'au littoral, est réputé plus actif en phytothérapie, mais semble inusité de no jours. Il serait purgatif è forte dose.
Répandu dans toutes les vallées alpines (mais non à très haute ait.), l'Argousier e. l'objet de récoltes massives en 04 et 05 pour ses baies très riches en vitamine C. D'où de sérieuses dévastations locales. A propager en milieu favorable. Exige des sols humides périodiquement. Redoute la concurrence des autres lignet Les pieds mâles et femelles sont distincts s'en souvenir en cas de transplantation (bourgeons différents).
Le noyer pousse bien dans la région, jusc vers 1100 m. Les vieux arbres se raréfient beaucouo. C'est une essence à propager, ne fût-ce q pour son bois. Bourgeons usités en phytc thérapie.
Absent des basses régions trop humides < Vse. Le fruit sec, très typique, samare circula épaissie au centre, ailée sur le pourtour (d'où le nom populaire de f port e-cha-peauxi), diurétique de valeur, se récolte mois d'août (récolte difficile en raison d nombreuses épines). Il est sans emploi p< pulaire actuel dans les Alpes de Hte Pro vence.
Le Peuplier d'Italie, clone mâle, donc st< le, est fréquemment planté en sol frais.
A peu près absente dans le midi, la Bour ne est fréquente dans les bois, les fourré préforestiers et les haies d'une grande pa tie de la France.
NOM BOTANIQUE DE LA PLANTE Nom vulgaire Famille
ECOLOGIE optimum étage
optimum milieu
Degré d' abondance
Biologie Floraison
OBSERVATIONS - 67 -
+ Salix alba L. (1029)
Saule blanc Salioacées
Dans toutes les ripisylves. Planté dans les prairies pour les piquets, et alors traité en ttétard > (en régression sous cette forme). L'Osier au sens strict (à écorce jaune-orangé) correspond a la variété vitelina. Il est fréquent a l'état sauvage au bord des cours d'eau.
V 4 - 5
De nos jours, l'Osier n'est plus que raremc utilisé comme lien et pour ta vannerie, -i Cet arbre, fébrifuge et sédatif, a peu d'en plois thérapeutiques dans notre région.
4 Salix purpurea L. (1025)
Saule pourpre Salioacées
Très répandu au bord des torrents périodiques et dans les cfourrés-galeries*». Commun dans toutes les ripisylves.
TC V 3 - 4
Semole préféré à l'espèce précédente pai les Gitans qui perpétuent le travail de l'O
NOM BOTANIQUE DE LA PLANTE Nom vulgaire Famille
Achillea Ageratum L. (3884)
Achillée Ageratum ; Eupatoire de Composées Mésuée
AdiantumCapillus Veneris L. (69)
Capillaire de Montpellier Polypodiacées
Alisma Plartaqo L. (618)
Plantain d'eau Alisma ce es
+ Althaea officinalis L. (2618)
Guimauve officinale Malvacées
Aristolochia rotunda L. (1267)
Aristoloche ronde Aristo lochiacées
Arundo Donax L. (189)
Canne de Provence Graminées
Barbarea vulgaris R. Br. (1782)
Barbaree Crucifères
Clematis recta L. (1642)
Clématite droite Renonculacées
Cyperus longus L. (603)
Souchet long Cypéracées
+ Equisetum maximum Lmk. (10) ( E. telmateia )
Prèle ivoirine ; Queue de cheval Equisètacées
ECOLOGIE optimum étage
optimum milieu
Lieux mouillés temporairement, surtout sur argile et marnes : fossés, rigoles d'évacuation des chemins, ornières des routes, etc.. Fugace et disséminée (Aubenas, Bellevue).
PI. des suintements sur falaises et rochers calcaires. Par endroits au bord des rivières et des sources rocheuses. Typique des tufs". N'existe que dans les basses régions.
PI. de lumière des lieux marécageux. Disséminée au bord des eaux, avec quelques points forts : par ex., fossés de la plaine de Banon, partie amont du barrage de la Laye (rive droite) où elle fait une ceinture continue.
Bord des eaux, fossés d'irrigation, voisinage des fontaines. PI. de lumière, çà et là cultivée dans les jardins (Banon, Mane...), disséminée dans de nombreuses stations humides aux basses ait. (Niozelles, Forçai-quier, la Brillane, Mane, Dauphin, Villemus...), où son introduction par l'homme est souvent probable
Presque exclusivement dans les bois riverains, ripisylve- à Peuplier blanc en particulier (Largue, Cala-von...). Disséminée.
Plantée au voisinage des sources et des fossés où elle s'étend d'elle-même, grâce à son puissant rhizome traçant. Sa floraison est tardive ; sa fructification rare ou nulle. Fréquente dans la vallée de la Durance, elle reste anecdotique dans la région.
PI. des lieux humides et des terres où il y a eu stagnation d'eau. Bord des eaux. Prairies. Jachères en sol frais, mouillées l'hiver. Fréquente dans la plaine de Mane.
Clématite médit, non grimpante, à tiges herbacées, R dans l'ensemble de son aire française. Seulement berges, fossés de la vallée de la Durance. En peuple ments localisés 04, surtout en amont de Manosque (Oraison, Dabisse, Peipin...).
Lieux marécageux, prairies humides, fossés. Semble peu répandu dans la région; localisé dans les fossés de la plaine de Mane, Reillanne, Céreste.
Sources et suintements, sur marnes et argiles. Souvent associée à la Prêle des champs (Equisetum arvense) aussi bien dans les sous-bois clairs qu'a découvert.
Degré d' abondance
R/TR
AR
AR
AR
R
AR
C
R/TR
A C / R
C
Biologie Floraison
V 4 - 7
V 6 - 9
V 7 - 9
V 6 - 9
V 4 - 6
V 9 - 1 2
2A 5 - 7
V 5 - 7
V 6 - 8
V 3 - 4
OBSERVATIONS - 68'-,
-'•¿-„Y
Etait autrefois AC a l'ouest des Bouches d i Rh. Apparemment en régression. ""'y. Culture possible dans tout le midi, si demai de; récolte sauvage à exclure.
Ne peut prêter à récolte. Autrefois très réputé comme anti-tussif, le • sirop de Capillaire» des pharmaciens a ¡n fluencé le savoir populaire de la région, qu:
n'a pas oublié la plante.
Très commun dans les lieux humides d'une grande partie de la France, le Plantain d'ea ne peut être récolté qu'avec parcimonie da notre région.
En régression (drainage, comblement des fossés...). Cultivée dans les jardins jusqu'à 1500 m., delà de Seyne-les-Alpes (04). PI. officinale par ses fleurs, ses fruits et se', racines ;bien connue de la phytothérapie populaire locale comme adoucissante. La multiplication par éclats de souche est a ¡si mais peut nuire aux localités sauvages.Cot me la demande de racine est importante e herboristerie, la culture de la Guimauve d vrait intéresser notre région, qui s'y prête bien. Récolte de graines et création d'une pépinière. Sol profond et frais nécessaire
A cultiver si demande. Récolte de graines souhaitable.
Médit, stricte, sur sa limite nord dans le b sin de ForçaIquier, où elle n'a plus les em plois agricoles (brise-vent), industriels et médicinaux qu'elle connaît plus au st J.
Parfois en peuplements importants dans ( taines jachères humides, cette Crucifère la saveur piquante (rosettes en salade) est délaissée par les troupeaux. Assez instable dans ses localités.
Incertaine en Vse. (B. Girerd). Signalée autrefois dans la vallée du Buecl PI. à protéger, menacée par les aménage -ments de la vallée de la Durance (autoroi A multiplier en culture.
Assez abondant en bas Vse. (B. Girerd). PI. souvent C dans les marais littoraux.
Plus fréquente que la Prêle des champs d notre région, la « Queue de Cheval »peu-semble t-il, lui être substituée dans tes er plois médicinaux.
NOM BOTANIQUE DE LA PLANTE Nom vulgaire Famille
Eupatorium cannabinum L. (3751)
Eupatoire Chanvrine Composées
Euphorbia Esula L. (1247)
Euphorbe esule Euphorbiacées
Genista tinctoria L. (2251 )
Genêt des teinturiers Légumineuses
Iris Pseudacorus L. (905)
Iris jaune, des marais Indacées
Lithospermum officinale L. (3082)
Grémil officinal Borraginacées
Lycopus Europcus L. (3474)
Lycope d'Europe Labiées
Lysimachia vulgaris L. (2995)
Lysimaque Primulacées
Lythrum Salicaria L. (2568)
Salicaire Lythracées
Mentha aquatica L. (3479)
Menthe aquatique Labiées
+ Mentha longifolia (L). Hudson. (3482)
Menthe sylvestre Labiées
+ Mentha rotundifolia L. (3480)
Menthe a feuilles rondes ; Baume Labiées sauvage
ECOLOGIE optimum étage optimum milieu
Tous les lieux humides de la région. Marécages, fossés, suintements. Monte assez haut en altitude.
Bord des routes (fossés, talus, remblais), des canaux. PI. vraisemblablement naturalisée, de distribution très inégale dans la région (entre Voix et Manosque en 04; PL. l'a observée à Embrun en 05).
Bois riverains, fossés ombragés ; bords du Largue, du Ca la von, de la Durance. Toujours localisé. Silice entre Valsainte et Revest-des-Brousses.
Bord des fossés d'irrigation, des rigoles de drainage, plus rarement des rivières, à basse ait.
Bois et fourrés riverains. Ripisylve a Peuplier blanc. Parfois ± rudérale, dans les chemins, près des fermes Observée sur marnes avec l'Eupatoire et la Prêle.
Fossés humides. Dans la plupart des lieux herbeux du bord des eaux, associée aux Menthes, à la Lysimaque et à la Salicaire.
Dans les fossés d'irrigation des prairies de basse ait. et dans la plupart des lieux marécageux découverts.
Même écologie que la Lysimaque. S'aventure parfois dans les prairies humides où elle constitue de beaux peuplements çà et là.
PI. de lumière de tous les lieux humides de la région. Large répartition :de l'ét. médit, au montagnard.
Espèce d'affinités plutôt montagnardes dans notre région. A Lure, elle est fréquente dans les vallons de la face nord. A basse altitude, où on la rencontre dans la plupart des lieux humides ensoleillés, c'est assez rarement sous une forme pure car elle a une forte propension à s'hybrider avec la Menthe à feuilles rondes pour donner Mentha x villosa (la Menthe velue), aux caractères intermédiaires (voir plus loin).
C'est la moins exigente en eau de nos Menthes sauvages : elle pousse au bord des jardins, dans les champs, au pied des haies...
Degré d' abondance
C
R localisée
R
AR / A C disséminé
R / T R
C
C / A C
C
C
A C / C
C
Biologie Floraison
V 7 - 8
V 5 - 7
V 5 - 7
V 6 - 7
V 5 - 7
V 7 - 9
V 6 - 8
V 6 - 9
V 7 - 9
V 7 - 9
V 7 - 9
OBSERVATIONS - 6 9 -
Ignorée de la médecine populaire actuelle e de la phytothérapie, l'Eupatoire est une rné cíñale importante, que des études récentes montrent capable d'accroître les défenses d l'organisme. Récolte aisée en tout début de floraison.'.
PI. vivace, de culture aisée, si nécessaire. A protéger en 04. Plus C vers Cavaillon et Caumont, des colle tes mesurées sont possibles en Vse.
En Vse : bords de la Durance, de l'Eygues c de la Sorgue (B. Girerd). PI. répandue hors région médit.
Sans emplois actuels en phytothérapie où c lui substitue l'Iris de Florence, cultivé.
PI. de distribution inégale en France. Très • séminée en 04 et 84. AC en Camargue. Culture possible en lieux frais, ± ombragé; Récolte de graines souhaitable. Emplois importants en phytothérapie (hor ne freinatrice de l'hypophyse).
PI. freinatrice de la thyrorde, inusitée en rr decine traditionnelle.
PI. astringente qui semble inusitée aujourc en phytothérapie populaire française.
Astringente et anti-diarrhéique de grande leur, de surcroît grande et belle fleur, com ne un peu partout en France, la Salicaire t pourtant très rarement prescrite par la mé cine traditionnelle. Semble inemployée en H t e Provence.
Des Menthes sauvages présentes dans la ré la Menthe aquatique est celle qui possède parfum et la saveur les plus agréables. Elit est cependant sans emplois populaires.
La Menthe sylvestre a des emplois interés sants en médecine vétérinaire traditionnel dans le sud de la Drôme (elle y est TC dar les régions marneuses) : strongylose des c vres. Son huile essentielle, distillée depuis a une action antiseptique et calmante, au veau respiratoire. La culture de cette Menthe, facile a mult plier de souche, est a tenter en sols frais. Infusion désagréable.
PI. à infusion, au goût assez agréable, inu' dans la région.
NOM BOTANIQUE DE LA PLANTE Nom vulgaire Famille
4- Mentha x villosa Huds. ( M. Longifolia x M. rotundifolia )
Menthe velue Labiées
ECOLOGIE optimum étage
optimum milieu
Ses feuilles sont longues et sessilcs comme celles de la M. sylvestre, mais vertes, gaufrées et rêches comme celles de la M. à feuilles rondes. Cet hybride est plus répandu que ses parents dans la région, surtout à basse ait. où il éclipse M. Longifolia.
Degré d' abondance
TC
Biologie Floraison
V 7 - 9
OBSERVATIONS - 70 -
Polygonum Hydropiper L. (1126)
Poivre d'eau Polygonacées
PI. typique des graviers des cours d'eau. A 7 - 1 0
A rechercher dans la vallée de la Durance, (statut à définir).
Symphytum officinale L. (3125)
Grande Consoude Borraginacées
Prairies humides, fossés. R et
disséminée
V 5 - 6
Seule la forme à fleur« blanc-jaunâtre exis-dans la région. La Grande Consoude est A dans la région de Digne. C'est une pi. bien plus répandue en climat atlantique.
Teucrium scordium L. (3361)
Scordium , Germandrée aquatique Labiées
Lieux marécageux, fossés humides. Vases exondées TR où elle passe l'hiver sous l'eau. et localisée
La floraison tardive (septembre) rend cette pi. assej difficile à reparer, mais, dans notre région, le Scordium parait toujours associé a Alisma plantago beaucoup plus visible. Belles stations localisées dans la plaine de Banon et surtout en amont du barrage de la Laye ; dans la ceinture à Alisma plantago.
V 8 - 1 0
PI. en régression générale. Autrefois AC dans les marais du Bas-Rhô Ancienne panacée. Ne peut te prêter à récolte, mais la cullun est possible en lieux frais. L'E.P.I. en récc des graines.
Tussilago Fárfara L. (3927)
Tussilage Composées
PI. colonisatrice des sols nus, marneux et argileux humides en hiver, Borddes routes après les travaux routiers; remblais, parfois alluvions (Durance).
V 2 - 3
5 - 6 en alt
La floraison très précoce, précède la feuil la ¡son. Le Tussilage est sans emploi populaire dans notre région.
Typha latifolia L. (107)
Massette , Roseau Typha cées
Retenues d'eau, lacs collinaires, fossés, marécages. AC V 6 - 8
La Massette est une colonisatrice habituel des retenues d'eau peu profonde, qu'elle envahit facilement en progressant à partir des rives.
+ Valeriana officinalis L. (3652)
Valériane , Herbe aux chats Valeria nacées
Disséminée dans les lieux humides ± ombragés. Prairies et fourrés frais de la plaine ( Céreste, Mane, Banon ..) . Parfois associée à la Salicaire.
AR V 6 - 7
Son optimum : tous les lieux humides de France continentale (à l'exceptic i du mi C'est une compagne fréquerr. ' la Rein des Prés. Ses peuplements sont trop pauvres en Al-occidentale, pour prêter a récolte.
PLANTES DES JARDINS, DES TERRES CULTIVEES
DES PRAIRIES ARTIFICIELLES ET DES MOISSONS
NOM BOTANIQUE DE LA PLANTE Nom vulgaire Famille
Adonis aestivalis L. (1626)
Adonis d'été Renonculacées
Adonis autumnalis L. (1627)
Adonis d'automne Renonculacées
Adonis flammeus Jacq. (1628)
Adonis écarlate Renonculacées
Agrostemma Githago L. (1435)
Nieille des blés Caryophyllacées
Ajuga Chamipitys (L). Schreber.
Bugle Petit Pin ( 3 3 5 7 )
Labiées
Anchusa azurea Miller. (3115)
Buglosse d'Italie Borraginacées
Bunias erucago L. (1876)
Fausse Roquette Crucifères
Capselle Bursa Pastoris (L). Medik. * - 0817)
Bourse à pasteur Crucifères
Centaurea Cyanus L. (4068)
Bleuet Composées
Centaurea solsticialis L. (4067)
Centaurée du solstice, Chardon Composées doré
Chenopodium album L. (1142)
Chénopode blanc Chénopodiacées
Chenopodium vulvaria L. (1147)
Arroche puante Chénopodiacées
ECOLOGIE optimum étage
optimum milieu
PI. plus fréquente en lisière des champs (Blé, Orge, SeigleJ ou dans les jachères, qu'en situation de mes sicole'stricte. D. Filosa l'a surtout observée sur les hauteurs nord du pays de Manosque et dans l'arrière pays de For-calquier. Dans 7 stations sur 103 visitées, il n'a trouvé qu'une centaine de plants.
Messicole des terrains calcaires. Plus souvent rencontré en lisière des champs, il semble, comme A. »nivalis, moins lié aux céréales que A. flammeus. Plus de 600 plants trouvés en 22 stations sur 103 visitées. Localisé entre Manosque et Dauphin et dans le bassin de Forcalquier (D. Filosa).
Messicole des terrains calcaires. Plus fréquente dans les Blés que dans les Orges. Absent des champs de Seigle. C'est le plus répandu des 3 Adonis, 1600 plants observés en 36 stations sur 103 visitées (D. Filosa).
PI. des moissons. Observée dans les champs de Blé et de Seigle, mais absente de ceux d'Avoine et d'Orge (D. Filosa). Parfois dans les jachères d'1 an.
Cultures en sols légers. Surtout fréquent dans les chaumes après la moisson. En pleine floraison en septembre, il persiste souvent jusqu'aux froids.
C'est a la fois une messicole et une pi. des jachères récentes.
PI. des moissons et des cultures en sol sec, jachères friches herbeuses ou pâturées (thymaies).
Ubiquiste*. PI. typique des terres cultivées (Luzernes à l'arrosage en particulier), des jardins, des lieux habités.
Messicole instable et inégalement répartie. Stations importantes au Comadour, dans les régions de Banon et de Forcalquier,
Messicole. Chaumes après la moisson. Prairies artificielles à Trèfles et à Luzernes. Sols remués au voisinage des lieux habités.
Nitrophile'typique. < Mauvaise herbe * très abondante des jardins et des terres cultivées et fumées. Est souvent associé aux Amarantes.
PI. des jardins et des cultures en sol fumé. Parfois dans les décombres, au voisinage des lieux habités (où sa mauvaise odeur la signale quand on la foule).
Degré d' abondance
R
AR aux basses
AR/AC
AR
TC
AC
TC à basse
ait.
TC
TC dans les Céréales
TC
TC
AC
Biologie Floraison
A 5 - 7
A 5 - 9
A 5 - 7
A 4 - 6
A 4 - 1 0
V 5 - 8
2A 5 - 7
A e t 2 A 1-12
A 5 - 8
A 7-9
A 6-10
A o u 2 A 5 - 9
OBSERVATIONS ~ ? ' - , .
''•},":'i
Aucune indication dans le Vse. .}'-'•: Absente dans le Var 7 ">'V En voie de régression, comme la plupart d i messicoles. Parmi les 3 Adonis, c'est le seul k avoir é t i observé en lisière des champs de Seigle' .'* (D. Filosa).
Signalé dans le Vse. (B. Girerd). Rare dans le Var. En régression.
Signalé dans le Vse. (B. Girerd). Présent dans le Var. En régression. Il est plus abondant dans la région d'Apt que dans le bassin de Forcalquier.
En régression. Graines toxiques. Ça et là, dans les moissons négligées, surtout en région montagneuse, Vse. Plus répandue dans la région d'Apt que dans celle de Forcalquier.
En Vse., n'existe que dans les massifs mo tagneux, jusque dans l'ét. montagnard (B. Girerd).
Paraît confondue avec la Bourrache en pi tothérapie populaire méridionale (Hérau' Propriétés analogues.
Les rosettes juvéniles sont consommable en salade.
En régression. Le Bleuet est éliminé des cultures de cér les par les désherbants (en plaine surtou'
Fauchée avec les céréales, elle rejette à 1 base et fait des touffes denses, très épin. ses.
Légume préhistorique, le Chénopode bl te mange cuit, très jeune, en guise d'épi
Ce Chénopode aux tiges prostrées, très de, semble surtout répandu dans les cul' res de basse altitude.
NOM BOTANIQUE DE LA PLANTE Nom vulgaire Famille
+ Çnicus benedictus L. (4074)
Chardon bénit Composées
+ Cynodon Dactylon (L).Pers. (175
Gros Chiendent Graminées
Datura stramonium L. (3147)
Datura Stramoine Solanacées
ECOLOGIE optimum étage
optimum milieu
Messicole'exclusivement médit. Considérée commt AC par les flores, elle est en fait R. et en régression manifeste. Instable dans ses localités, elle semble plus fréquente en semi-jachères qu'en cultures (confirmé par B. Girerd). Affectionne les terrains secs et sableux et semble tributaire des façons culturales. Ne se maintient que dans les parcelles périodiquement travaillées et mal entretenues. Les observations de D. Filosa montrent que, dans la région, les pieds de cette Composée très amère sont souvent rachitiques dans les moissons (en colonies jamais supérieures à 15), alors qu'ils se développent parfaitement dans les céréales semées à l'intention du gibier et laissées en friches.
Ecologie proche de celle de la Renouée des oiseaux C'est à la fois une pi. des chemins foulés et des cultures (jardins, champs cultivés). Parfois C dans les alluvions (amont du barrage de la Laye, par ex.).
Degré d' abondance
R sporadique
Biologie Floraison OBSERVATIONS - 72 -
TC
A 4 - 7
PI. médit, dont la limite nord se situe dins Nord-Vse. (Tulette, Nyons). •" f, * Remède populaire de la fièvre de Malte jco firmé par des travaux récents) et employé comme tel en H t e Provence, le Chardon bé peu usité en phytothérapie actuelle, appell des mesures de conservation, une mise en culture. Ses graines, assez rares, lèvent très mal. L'E.P.I. en récolte et peut en diffuser
V 7 - 9
Décombres. Décharges. Cultures sarclées (Melons, Maisl.Semble pousser en dépit des herbicides. Voir aussi le chapitre des pi. rudérales.
AC aux basses
ait.
V 7 - 9
Favorisé par les désherbants, il devient trè envahissant dans les cultures (Mais de la pi ne de Mane, par ex.). La racine, partie active, est alors impropre à la récolte.
Cette tgrande vénéneuse» est particulière ment fréquente dans les terres à l'arrosage de la Hteprovence. Parfois sur les alluvion-
Delphinium Consolida L. (1548)
Pied d'Alouette Reno neu lacées
Cette pi. se développe surtout dans les chaumes après la moisson. Elle a la même écologie que la Centaurée du solstice. Relativement abondante dans les céréales, mais inégalement distribuée.
A 6 - 1 0
Rejette à la base après la fauche et perd s. port normal.
4 Equisetum arvense L. (11)
Prêle des champs Equisètacées
Dépendante des sols frais et profonds, assez fré -quente dans les lieux humides de la région, jusque vers 1200 m., c'est,dans les zones agricoles, une pi des prairies mouillées en hiver qui peut gagner les cultures à l'arrosage et devenir envahissante (en particulier dans le Mais).
AC tiges fertiles 4 - 5
tiges stériles vertes 5 - 1 0
Ne doit pas être récoltée dans les cultures où les désherbants la favorisent indirectement. Le début de juillet est la période optimur pour la cueillette des tiges.
Erigeronacre L. (3777)
Erigeron acre Composées
A son optimum dans les prairies artificielles, vieilles Luzernes en particulier, où il fleurit surtout à l'automne.
AC TC
par places
2A 6 - 1 0
Semble préférer les sols légers + sablonnt (molasses). Très abondant à l'automne vers Lurs et £ gonce.
Erigeron Canadense L. (3776)
Vergerette du Canada Composées
Terres cultivées, jardins, jachères, terrains vagues. « Mauvaise herbe » des plus communes, très envahissante par places, surtout en sol riche et aux basses altitudes.
TC A et 2 A 7 - 1 0
Récolte en tout début de floraison.
Euphorbia llelioscopia L. (1209)
Réveille-matin Euphorbiacées
Terres cultivées, jardins, lieux habités. TC A 4 - 1 1
•f Fumaria officinalis L. (1676)
Fumet erre Fumaria cees
Terres cultivées, jardins, vieux murs. Peut devenir abondante dans les jachères récentes (sol labouré de l'automne précédent).
A 4 - 9
Comme pour toute récolte de médicinale des terres cultivées, il faut tenir compte < traitements éventuels reçus par le sol.
Heliotropium Europium L.
Heliotrope d'Europe Borraginacées
Chaumes, terres cultivées, jachères. TC A 6 - 1 0
Favorisé par la fumure, l'Héliotrope peu constituer des pe vplements presque purs très étendus, à la fin de l'été, après les ré coites.
Lamium amplexiçaule L. (3413)
Lamier amplexiçaule Labiées
Terres cultivées, jardins. Çà et là dans les pelouses d'annuelles des parcours
TC A 1-12
Dans notre région, cette Labiées très cor mune est surtout une pi. du premier prir temps ( 3 - 4 ).
NOM BOTANIQUE DE LA PLANTE Nom vulgaire Famille
Lamium purpureum L. (3415)
Lamier pourpre Labiées
Linaria Elatine L. (3170)
Linaire, Velvote Scrofulariacées
Lithospermum arvense L. (3080)
Grémil Borraginacées
+ Mercurialis annua L . (1199)
Mercuriale annuelle Euphorbiacées
+ Papaver Rhœas L. (1666)
Coquelicot Papavéracées
Polygonum aviculare
Polygonum Persicaria L. (1124)
Persicaire ''olygo racées
+ Senecio vulgaris L. (3940)
Séneçon commun Composées
Sinapsisarvensis L. (1759)
Moutarde des champs Crucifères
Solanum nigrum L. (3140)
+ Viola tricolor L. (1977)
Pensée sauvage Violacées
Xanthium spinosum L. (3750)
Lampourde épineuse Composées ( Ambrosianées )
Xanthium strumarium L. (3747)
Lampourde Composées ( Ambrosianées )
ECOLOGIE optimum étage optimum milieu
"ferres cultivées, jardins. En sols riches.
Chaumes. Terres cultivées au sol léger.
Messicole . Terres cultivées, jardins.
* Mauvaise herbe * des jardins et des cultures sarclées (melonnières, etc.). Peut se trouver en situation rudérale : au pied des murs dans les sols fumés et profonds.
Messicole . La petitesse de ses graines lui permet d'échapper au tri des semences. La pratique des jachères le favorise, mais il reste très fréquent dans les céréales.
Voir au chapitre des pi. rudérales.
PI. des cultures sur sol frais azoté et des sols mouillés : suintements près des fermes, mouillures de fonds de vallées.
Champs cultivés, jardins, prairies artificielles.
* Mauvaise herbe »des cultures sarclées, fumées (type melonnière). Prairies humides pâturées (plaine de Mane, e tc . ) .
Jardins, cultures fumées. Voir rudérales.
C'est la ssp. V arvensis (Murray), à fleurs jaunâtres, qui fréquente les terres cultivées (melonnières) et les jachères récentes. Disséminée dans les céréales.
PI. des cultures sarclées, fumées, des décombres, décharges, C par places certaines années, dans les cultures.
Voisinage des lieux habités, cultures sarclées, décharges. Alluvions des cours d'eau (Durance, Calavon...).
Degré d' abondance
TC
AR/AC
TC
C
TC
C
TC
TC
TC
AC par places
AR et
sporadique
C
Biologie Floraison
A 3 - 1 2
A o u 2 A 5 - 1 0
A 4 - 9
A 4 - 1 1
A 5 - 7
A 7 - 9
A ou 2 A 1 -12
A 5 - 9
A 5 - 7
A 7 - 9
A 7 - 1 0
- 73 -OBSERVATIONS J
• ' i'-r «
Même remarque que ci-dessus.
Croit parfois aussi sur les alluvions sableuu
Ce Grémil TC ne pourrait-il être substitué Lithospermum officinale, rare et spécial ai bois riverains ?
Purgative de l'ancienne médecine, la Merci ríale a des emplois inédits en médecine po pulaire haut-provençale.
La H t e Provence reste l'une des rares régie de France où l'on peut admirer en juin de «paysages aux Coquelicots». La rosette se consomme au printemps en ; lade et eu ¡te dans les (tourtes aux herbes >
A ne pas confondre avec le Poivre d'eau', P. hydropiper, des alluvions des rivières, non signalé dans la région ( Durance 7 ).
Ubiquiste et capable de fleurir à basse ter pérature, le Séneçon commun a cependar en H t e Provence, une floraison surtout pr tanière. Délaissé par la phytothérapie moderne (c cérigène à haute dose).
PI. en régression, naguère favorisée par le décharges, mais C par places, certaines ai nées, dans les cultures.
Contrairement à la précédente, cette La pourde semble en extension dans la régie Ses gros capitules épineux, vulnérants, se transportés dans le pelage des animaux. PI. toxique.
PLANTES DES JACHERES ET DES FRICHES
NOM BOTANIQUE DE LA PLANTE Nom vulgaire Famille
+ Artemisia vulgaris L.
+ Cnicus benedictus
Daucus Carota (L).Paoletti.(2920)
Carotte sauvage Ombelhféres
+ Echium vulgare L. (3109)
Vipérine Borraginacées
+ Erynq¡um campestre L. (2767)
Chardon,. Roland-Panicaut Ombellifères
+ Fœniculum vulgare (Mill).Gaertn. c -, (2867) Fenouil Ombellifères
Galeopsis Ladanum L. (3407)
Galéopsis Lédon Labiées
-(-Hypericum perforatum L. (1983)
Millepertuis perforé Hypéricacées
Lactuca Scariola L. (4149)
Scarole sauvage Composées
Lactuca virosa L. (4150)
Laitue vireuse Composées
Linaria striata DC. (3181)
Linaire striée Scrofulariacées
ECOLOGIE optimum étage
optimum milieu
Voir au chapitre des pi. Rudérales.
Voir au chapitre des Messicoles.
PI. des friches anciennes, du bord des chemins, des prés secs.
Même écologie que la Carotte . Friches et bords de chemin.
Friches et pelouses Dâturées, à toute altitude.
Dans les friches et les jachères de basse ait. Sur les talus et au bord des chemins, au voisinage des villages. Supporte les sols secs.
Jachères récentes. Chaumes(oû il peut fleurir tardivement. PI. d'éboulis qui monte à Lure jusqu'à 1700 m., en restant généralement grêle et peu ramifiée.
Friches Çà et là au bord des routes. Assez fugace: apparaît dès la 2 cme ou 3^™ année dans les cultures à l'abandon et disparait avec la «fermeture» du milieu (ex. d une friche à Millepertuis aux hautes plaines de Banon en 1984, envahie l'année suivante par le Badasson). Pousse à toutes les ait., mais dans la région, les gran des friches à Millepertuis se situent surtout entre 1000 et 1200 m. (Plateau d'Albion, Contadour...).
A la même écologie que l'Armoise. Friches. Jardins à l'abandon et terrains vagues.
A la même écoloqie que Lactuca Scariola et lui est souvent associée. Dans l'ensemble elle est cependant bien moins commune. N8: Il existe d'autres Laitues C dans la région.
L. perennis se rencontre dans les pelouses de la Chènaie-buxaie et, dans l'Aphyllantaie.Elle peut envahir les sols cultivés légers et rocailleux (vignes).
L. viminea est une pi. des parcours à Thym. Son écoloaie est proche de celle de L. perennis. mais elle s'élève moins en altitude.
Jachères et friches sur sol meuble, caillouteux. A toutes les altitudes , dans les lieux ensoleillés.
Degré d' abondance
AC/AR
R
TC
TC
TC
C
C
C
TC
AR
C
C
TC
Biologie Floraison
2A 5 - 7
2A 5 - 7
V 7 - 9
2A à perenne
7 - 9
A 7 - 1 0
V 6 - 8
2A 6 - 9
2A 7 - 9
V 5 - 8
2A 7 - 9
V 6 - 9
OBSERVATIONS - 74 . -
-/
Bien que très répandue, la Vipe'rine, si elle les mêmes propriétés (diurétiques, sudorifi ques) que la Bourrache, ne peut lui être su tituée en raison de son revêtement de poil piquants.
Est parfois associé à un champignon, la P rote du Panicaut, très recherché dans la région.
Parfois vestige d'anciennes cultures. Une ce à gros fruits est cultivée en grand, çà e là, pour la distillation.
C'est la sso. anaust ¡folia, variété calcárea qui croît dans la région.
Culture à tenter, d'autant plus, que cette espèce, assez recherchée par l'herborister est vivace et graine bien. Le Millepertuis est un remède vulnera ir-porta nt de la pharmacopée populaire. Se f huile rouge» est souvent employée en Haute-Provence.
Les jeunes rosettes sont consommées co ramment en salade sous le nom de iDou te» (ailleurs appliqué à la Mâche).
Mêmes remarques que ci-dessus. Le latex blanc de la pi. a été très usité ai fois comme succédané (mineur) de l'opi Pas d'emploi actuel.
L. perennis, à la saveur douce, est récol: dans la région sous le nom de cLaurige c l'Aurige»et est consommée soit en salad soit comme herbe à cuire dans les omele (jeunes rosettes).
L. viminea, au latex abondant, très amer est parfaitement distinquée, et rejetée.ps les récolteurs, malgré la grande ressembl des deux espèces à l'état de rosette.
B. Girerd la cite sur le Mont Venteux, à de 1800 m. Elle est aussi très fréquente à Lure, dan* rocailles ensoleillées de haute altitude.
NOM BOTANIQUE DE LA PLANTE Nom vulgaire Famille
+ Malva tilvestris L. (2611 )
Mauve sylvestre "datvacées
Medicaqo lupulina L. (2308)
Luzerne Lupuline ; Minette Légumineuses
Melilotusalba Medik. (2334)
Meli lot blanc Légumineuses
-t-Melilotus officinalis (Lt. Medik.
Mélilot officinal, jaune (2340) Légumineuses
Nigel la Damascena L. (1534)
Nigelle de Damas Renoncu lacées
Onopordon Acanthium L.
+ Origanum vulgare L. (3469)
Origan Labiées
+ Plantago Cynops L. (3508) ( P. Sempervirens ).
Badasson. Plantain xeil de chien Plantaginacées
Satureia hortensis L. (3456)
Sarriette annuelle- Sarriette des Labiées jardins
•t- Scabiosa Columbaria L. (3683)
Scabieuse colombaire Dipsacées
ECOLOGIE optimum étage
optimum milieu
Dans les cultures au sol fumé, abandonnées de 2 ou 3 ans avec d'autres 2A. comme la Moléne si-nuée. Voir «Rudérales».
PI. des jachères, qui croît en masse dans ses localités (basses ait.), mais est inégalement distribuée.
Même écologie que le Bouillon blanc. Jachères de 2 ans en sol léger et Caillouteux. Sur terrains bien exposés et perméables. Alluvions caillouteuses et décombres.
PI. de très grande amplitude écologique : jachères (souvent associée à la Minette), cultures (champs de blé et de Vesces). Est aussi présente dans les lieux herbeux en sol sec, au bord des routes et dans les pelouses à Brachypo-dedePhénicie.
Jachères collinéennes. Plus rare en situation de messicole. Fréquente également dans les pelouses à aromatiques de l'ét. du Ch. blanc.
Voir «Rudérales». Friches de 2 ans.
Friches herbeuses et talus (souvent en compagnie de l'Aigremoine). Par exemple : — Friches de 3 ans précédant le stade à Millepertuis — Ancien jardin abandonné, envahi par le Brachy-
pode de Phénicie. — «Ribes» de la plaine de Mane (anciens talus d'é
rosion de la Laye, à broussailles et tâches de Graminées vivaces).
Ce plantain ligneux sud-ouest européen, prend une grande extension dans notre région grâce à l'action humaine, dans les stades post-culturaux, où il peut se maintenir plusieurs années. Parfois en peuplements purs, ainsi à S1 Michel l'Obs (San Sébastien) où il est resté en place durant 5 ans sur 2 à 3 ha, seulement associé aux annuelles vernales (Alyssum campestre T O et au Pastel. Il est favorisé par les griffonages (plantations de Chênes truffiers et d'Amandiers). Le Badasson se dissémine aussi, çà et là, au bord des chemins et des champs collinéens, et dans la plupart des lieux secs et rocailleux. Il est souvent lié au Thym.
Défriches : jachères d'anciennes cultures remises en état. Griffonages de Chênes truffiers (où l'on suppose que le stock ancien de graines remonte avec le labour). Craux de S« Michel l'Obs.; StEtienne-les-Orgues (Legré). Parfois cultivée dans les jardins.
Friches, bord des chemins, pelouses pâturées. Elle monte jusqu'à 1700 m. à Lure, surtout au bord des routes.
Degré d' abondance
TC
C
AC
C
AC
C
AR
C
R et
sporadique
TC
Biologie Floraison
2A
A - 2 A 4 - 1 0
A o u 2 A 5 - 9
2A 5 - 9
A 6 - 7
V 7 - 9
V 6 - 9
A o u 2 A 7 - 1 0
V 6 - 1 0
OBSERVATIONS ~ ? 5 -
La Mauve, adoucissante, vulnéraire vétérinaire, est l'un des tous premiers remèdes v gétaux de la méd. populaire ht-provençale
La Minette est parfois cultivée comme lot ragère des prairies artificielles mélangées.
C'est une espèce d'extension récente : Pali (1867) ne la signalait que sur les bords du Rhône (B. Girerd). Ses peuplements, rarement importants, so ± instables. Plante de haute valeur mellifère.
Médicinale, abondante et de récolte facile en de bonnes conditions dans la région. Sans emplois traditionnels en Hte Proven
Souvent presque naine dans les pelouses d'annuelles des parcours, cette belle fleur est favorisée par la jachère, où elle peut p dre un beau développement (ex: collines Mane, St Michel).
B. Girerd donne l'Origan comme peu cor et en régression dans le Vse. En H t e Provence, c'est une plante assez c séminée, rarement de belle venue. L'Origan, s'il pénétre un peu partout en i gion médit., a son optimum en France (e Europe) moyenne (s), sur le calcaire (Bar Préalpes du nord, Jura...).
Une des esp. les plus abondantes et les p citées dans les pelouses sèches et dans let garrigues des étages médit, et collinéen d département de Vse., où elle s'élève sur 1 plateaux jusqu'à 1000 m. (B. Girerd). Le Badasson, pi. cicatrisante et anti-inf la matoire, est la panacée de la phytothérai populaire haut-provençale, qui l'emploie dans de nombreuses indications. Voir à s propos, la publication de l'Epi «Médecin populaire par les plantes, réalités et reno veau» (1984).
Rare. En régression probable. C'est une espèce tardive, ce qui peut exp quer le peu de données à son endroit. La Sarriette annuelle, est connue et em ployée en cuisine dans le sud de la Drôn sous le nom de «Mélarme».
Ancienne pi. dépurative, à visées surtout pulmonaires, la Scabieuse conserve de ra emplois en médecine populaire locale.
NOM BOTANIQUE DE LA PLANTE Nom vulgaire Famille
ECOLOGIE optimum étage
optimum milieu
Degré a" abondance
Biologie Floraison
OBSERVATIONS - 76 -
Senecio Ja coba ea |_. (3948)
Séneçon Jacobée Composées
Friches. Bords de routes. 2A 7 -10
•t Verbascum Thapsus L. (3157)
Molène - Bouillon blanc Scrofulariacées
Jachères de 2 ans (par ex. : culture de Sauge sclarée non sarclée à S' Etienne-les Orgues). Décombres. Bords de route après travaux. Alluvions. Affectionne les terres remuées et les sols riches.
2A 7 - 9
Dans la région, le Bouillon blanc officinal, V. Thapsus (et esp. proches) est bien moins répandu que des Molènes à fleurs petites, comme V. flocosum et, surtout, V, iin-nuatum, la Molène sinuée, celle-ci franchement nitrophile* (écologie du Marrube). C< sont surtout celles-ci que la pratique populaire utilise, ainsi que les fleurs de V, Chaix connue sous le nom de t Doigt de Notre-Dame i . .
PLANTES DES LIEUX HABITES ET DES PARCOURS FUMES
NOM BOTANIQUE DE LA PLANTE Nom vulgaire Famille
Alliaria officinalis Andrz. (1739)
Alliaire Crucifères
-»•Arctium minus L.(3986)
Petite Bardane Composées
-»•Artemisia Absinthium L.I3918)
Absinthe Composées
-»•Artemisia vulgaris L.I3915)
Armoise commune Composées
Asplenium trichomanes L.(60)
Capillaire rouge Polypodiacées
+ Ballota fœtida lmk.(3425 a)
Bailóte fétide Labiées
+ Borraqo officinalis L.I3128)
Bourrache Borraginacées
-(-Centaurea calcitrapa L.(4064)
Centaurée chausse trape Composées
+Centranthus ruber (L).DC.(3656)
Centranthe rouge;« Lilas d'Espagne» Valérianacées
ECOLOGIE optimum étage
optimum milieu
Rudérale'des lieux ombragés sur sol frais. Fréquente çà et là dans les fossés des routes (N100 à Forcalquier, Mane, Reillanne, par ex.) Son écologie est voisine de celle de la Chélidoine. Répandue à basse ait. dans les grandes vallées, on la trouve aussi, très disséminée, dans la hétraie de l'ét. montagnard de Lure.
PI. franchement nitrophile*. Fréquente au voisinage des villages, des fermes et des bergeries, elle est favorisée par les troupeaux. Zoochore* (calices crochus), elle se sème facilement au bord des chemins et dans les jardins. N.B : La Grande Bardane, Arctium Lappa n'existe pas davantage en Hte Provence que dans le reste du midi médit. Dans l'ét. mont, de Lure, la Bardane des bois, Arctium nemorosum, croit au bord des routes et des pistes forestières. Sa floraison est plus tardive que celle de la petite Bardane. C'est une pi. rare à respecter. (Les anciens botanistes l'ont souvent confondue avec A. Lappa).
A son optimum dans l'ét. montagnard (jusqu'à 1750 m.). Nitrophile'elle pousse aussi bien près des bergeries, au bord des chemins, que dans les lieux bouleversés (pistes forestières), les rocailles et les éboulis.
Elle descend en plaine au bord des routes et dans les villages, parfois dans les friches des lieux habités.
PI. de lumière. Nitrophile'des lieux habités, des décombres, des jardins à l'abandon, des friches sur sol fumé, (ex: anciennes melonnières). Alluvions des vallées, en particulier de la Durance.
Vieux murs et rochers ombragés, de l'ét. du Ch. vert jusqu'au montagnard.
Voisinage des villages et des fermes, décombres, sur sols fumés, légers, bien exposés. Accompagne souvent l'Ortie. Elle peut envahir certaines friches pâturées aux abords des lieux habités: la plante vient du hameau et progresse vers le parcours. Son écologie est alors proche de celle du Marrube blanc, mais sur sol plus profond.
PI. d'origine cultivée, disséminée dans les villages et dans les vieux jardins. Elle aime la lumière et les sols légers des décombres et des terrains vagues.
PI. nitrophile des parcours en sol riche, surtout répandue au voisinage des fermes et des bergeries. Zoochore. Refus de troupeau.
PI. d'origine rupestre? A son optimum dans les vieux murs bien exposés des villages. Parfois dans les rochers et les falaises. Plus rarement au bord des routes, en sols rocailleux.
NR- en altitude, elle est remplacée par Centranthus anqustifolius, fréquent sur les éboulis calcaires.
Degré d' abondance
AC
C aux basses
ait.
AC en mont.
C en mont.
AC/AR à basse ait.
TC
C
AC mais
disséminée
AR
R à l'état vraiment
.ubspontane
C
C
Biologie Floraison
2A 4 - 5
en plaine 6 - 7
en mont.
2A 7 - 8
V 7 - 9
V 7 - 9
V 5 - 9
V 5 - 9
A 4 - 9
2A 7 - 9
V a2
floraisons 5 et 9
• OBSERVATIONS - 77 -
Peu répandue en Vse. comme dans toute région médit.
La racine se récolte à l'automne de la 1ère année ou au printemps de la 2ème, avant 1 montée en tige. Cette pi. en voie de régression du fait de 1 diminution de la pression pastorale se pn t era it bien à la culture (arrachage plus fao des racines). Cependant il faut éviter de la laisser graine car elle devient vite envahissante.
C'est l'une des grandes dépuratives de la médecine populaire haut-provençale.
A été cultivée comme médicinale et comr pi. à boisson. Est encore récoltée pour la distillation. Etait fréquente dans la vallée du Jabron tí les anciennes charbonnières. (G. Garcin). Se multiplie facilement par éclats de souc
PI. fréquente en localités polluées. S' en souvenir en cas de récolte.
En régression, à ménager dans ses station (L'Homéopathie l'emploie entière, avec 1. racine). Se cultive facilement par éclats de souche Des semis pourraient être tentés.
Il existe des plants pérennants en exposit sud, protégée. (Mane 04, Gordes 84, etc.. Facile à cultiver par semis.
Plante amère, fébrifuge, employee en mé cine populaire locale, inusitée en Phytott rapie. Action antidiabétique.
PI. d'affinités médit.dont l'extension serr récente vers Avignon. Elle devient très at dante sur les remblais des voies de chemi fer (B. Girerd). Dans le Var, on la voit coloniser les vigm l'abandon. Belle ornementale, elle se prête bien à la culture en rocailles. Ses emplois thérapeutiques sont inalogu à ceux de la Valériane; elle est parfois ce fondue avec celle-ci en médecine popula'
NOM BOTANIQUE OE LA PLANTE Nom vulgaire Famille
Cheiranthus Cheiri L (18581
Giroflée Crucifères
+Chelidonium majus L.I1657)
Chélidoine Papa véra ce es
Chenopodium Bonus Henricus L.
Chénopode Bon-Henri ( 1 1 4 9 ' Epinard sauvage Chénopodiacées
+Chrysanthemum Parthenium (L). Gde Camomille Bernh. (3905 Composées
Conium maculatum L.(2797)
Ciguë tachetée Ombellifères
Cynoqlossum officinale L.I3078)
Cynoglosse officinale Borraginacées
Diplotaxistenuifolia (D.DCH766)
«Fausse Roque'.te » Crucifères
Geum urbanum L.I2192)
Benoîte Rosacées
Hyoscyamus niger L.(3136)
Jusquiame noire Solanacées
ECOLOGIE optimum étage
optimum milieu
Ecologie proche de celle du Centranthe mais peu commune dans les rochers et les falaises ensoleillés. PI. des vieux murs de villages et de ruines. Cultivée comme ornementale, elle a été propagée par l'homme.
PI. des décombres et des murs frais. Fossés ombragés. Souvent mêlée à l'Ortie et parfois à l'AI-liaire, elle aime les sols légers et fumés. Elle peut pousser jusqu'à 1800 m., mais on la rencontre surtout aux moyennes altitudes.
Nitrophile'montagnarde. Anthropophile*. Se trouve aux abords des bergeries, près des reposons des troupeaux et parfois le long de leurs trajets habituels.
PI. d'origine cultivée, exclusive des jardins en friche, du voisinage immédiat des lieux habités, des décharges et décombres. Elle aime les sols profonds. Post-cultúrale dans les jardins, très envahissante, elle disparaît rapidement avec la venue des Graminées. Peut refleurir dans l'été si elle est coupée au début de la première floraison.
PI. — nrtrophile des lieux habités et du bord des chemins, souvent associée à l'Ortie, au Marrube, à la Bailóte. Disséminée et ± fugace : Mallefougasse, Banon, Li-mans, St Michel, S' Etienne-les-Orgues, Vachères, Saumane.
Nitrophile montagnarde. Abords des bergeries, des fermes, parfois lieux de passage fréquent des troupeaux. Très disséminée. Zoochore*. Observée à Lure en face sud, à 1210 m. et 1620 m. (P.L.).
Décombres. Décharges. Terrains vagues. Jachères d'un an oit elle semble sporadique. Ses populations varient considérablement d'une année sur l'autre. Elle se maintient dans les vieux murs et les rues des villages.
PI. des lieux ombragés, des fourrés frais. Dans les villages, s'associe à la Chélidoine. Fréquente dans les bois et ravins frais de la chênaie blanche, avec la Ficaire et la Violette odorante, et jusque dans la hètraie montagnarde.
PI. nhrophile'des lieux habités( du voisinage des fermes et des bergeries. Parfois jachères au sol fumé (ex: ancienne Culture de fenouil à S1 Michel l'Obs.). Le plus souvent sporadique, apparaissant une année et s'éclipsant ensuite. ( Cependant, s'est maintenue à Lure, Jas de Madame, 1150 m., de 1967 a 1984). Disséminée : Lure, Montsalier, S* Michel, Mane. (PL).
Degré d' abondance
R à l'état
spontané dans la rég.
AC
AR
AC et
disséminée
AR/R
TR
C
AR
R et fugace
Biologie Floraison
2 A o u V 4 - 7
V 5 - 1 0
V 5 - 8
V 6 - 8
2A 6 - 8
2A 5 - 7
V 6 - 1 1
V 5 - 9
2A 6 - 8
OBSERVATIONS - 78 -
'• '
Le suc jaune de la Chélidoine, qui a fait ind quer la plante «pour le foie» (analogie avec bile), a une action caustique et anti-virale. ( qui peut expliquer son emploi populaire su les verrues. A faible dose c'est un bon remè de la vésicule biliaire.
Çà et là à Lure. Citée par Mathon auContadour (décembre et vieux murs). Abreuvoir naturel à l'ubac de la Cha ranee. A partir de 1000 m. au Mont Ventoux (B. Girerd).
En d'autres régions (Pyrénées par ex.), elle s'éloigne des villages et colonise le bord de routes et les fossés. Cette Composée, qui n'est pas une Camorr f vraie» (qenres Anthémis et Matricaria), e employée traditionnellement en Hte Prove sous le nom de «Camomille» avec les mérr effets que celle-ci. Il en existe une race à capitules «doubles) tre's semblables à ceux de la Camomille ro ne, qui mériterait d'être essayée en cultur de production dans la région; à partir de semis si la var. est stable génétiquement, c par éclatement de souches. Cette var. qui supporte bien la sécheresse serait alors l'éi valent méridionnal de la Camomille vraie
Très vénéneux. Culture facile en cas de besoin. Collecte de graines souhaitable. En Vse, aux abords de la ville de Sault, ai leurs elle est sporadique (B. Girerd).
Collecte de graines et mise en culture née saires. PI. en régression manifeste : popul tions de plus en plus faibles chaque anné' près des bergeries ruinées de Lure, où elK était localement C. En Vse, B. Girerd , ne l'a notée qu'à Aur beau. A protéger.
Ses rosettes sont consommées comme sal sauvage sous le nom inexact de «Roquet
PI. bien plus répandue en dehors de la ré médit. C'est la racine, astringente, qu'on emplo en phytothérapie.
PI. fugace, au devenir Incertain. (La bell« station du Jas de Madame, à Lure, a été truite en 1985 par un aménagement ON visées touristiques.). Collecte de graines réalisée. Est cultivée pour la pharmacie.
NOM BOTANIQUE DE LA PLANTE Nom vulgaire Famille
Hyoscyamusalbus L.13137)
Jusquiame blanche Solanacées
Lampsana communis L.(4081)
Lampsana; Herbe aux mamelles Composées
+ Ma Iva silvestris L.12611)
Mauve Malvacées
+Marrubium vulgare L.(3383)
Marrube blanc Labiées
+ Melissa officinalis L.I3455)
Mélisse; Citronnelle Labiées
Nepeta Cataría L.(3390)
Cataire ; Herbe aux chats Labiées
Onopordon Acanthium L.(4035)
Chardon aux Anes • Pet d'Ane Composées
+ Parietaria ramif lora Mœnch. (1066) UP. diffusa Mert.et K.)
Pariétaire Urticacées
Polygonum aviculare L (1118)
Renouée des oiseaux Polygonacées
Rumex Patientia L. (1101)
Patience Polygonacées
ECOLOGIE optimum étage optimum milieu
PI. des rég. médit, les plus chaudes, R et disséminée au N. de la Durance. En 04, seulement observée au Revest-S* Martin, sur vieux murs.
Villages; en situation fraîche; décombres ombragés, ruines. Ecologie proche de celle de la Chélidoine (mais ne pousse pas dans les murs).
Nitrophile*. En sol riche et profond (grosse racine pivotante). Bords de chemins, jardins à l'abandon, terrains vagues. Existe aussi dans les prairies artificielles, les jachères et les friches.
Nitrophile . Zoochore"typique. Accepte bien les sols secs. Habituel au voisinage des bergeries, où il peut persister quelques années après leur abandon (Lardiers...). Il peut envahir les jachères pâturées, sur le même mode que la Bailóte. Refus de troupeau". Il se développe aussi dans les champs de Luzerne, et de Sainfoin, favorisé par l'enrichissement du sol en azote (nodosités des Légumineuses et fumure de: troupeaux). Résistant a la coupe, il peut se montrer envahissant dans ces prairies artificielles.
Echappée de jardins, on la retrouve dans les haies, les fossés, les talus à ronces et au voisinage des lieux habités. Se maintient facilement dans les 'uines des anciens villages, étant moins exigeante en eau et en azote que la plupart des rudérales. Résiste bien à la sécheresse si le sol est suffisam • ment profond.
Croit dans des situations proches de celles de la Mélisse. Haies, fossés, talus à Ronces du bord des chemins. Parfois dans les jardins à l'abandon. Assez répandue dans le bassin de Forcalquier, mais jamais abondante dans ses localités, et quelque peu fugace.
Terrains vagues, décharges, jachères, bord des champs fumés. Caractéristique d'une association rudérale.
C'est à l'origine une pi. rupestre'des falaises ombragées où il y a eu apports nitrates (fientes d'oiseaux, infiltrations d'eaux usées). Des abris sous roche, elle s'est introduite dans les murs des villages ou à leurs pieds. Désormais son statut est avant tout rudéral.
tMauvaise herbe» des terres cultivées, qui s'avantu-re dans les villages, où, résistant au piétinement, elle est très fréquente dans les rues pavées, sur les chemins, les places, etc.
Aux abords des lieux habités, parfois dans les fossés du bord des routes, près des villages, en sols riches et plutôt frais.
Degré d' abondance
R/TR
AC
TC
TC jusqu'à
1000 m.
AR
AR
TC
TC surtoutaux basses ait.
(s'élève peu
TC
AR
Biologie Floraison
A perennante dans le sud
4 - 9
A 5 - 1 0
2A 6 - 8
V 5 - 9
V 6 - 8
V 6 - 9
2A 6 - 9
V 6 - 1 0
A 5 -11
V 7 - 8
OBSERVATIONS - 79 -
PI. en limite nord. ' , \ A protéger. - i
Salade sauvage (non consommée dans la région).
PI. communément usitée en H t e Provence, médecine traditionnelle humaine et vétérin re. La Mauve à feuilles rondes (Malva rot und i folia), à tiges prostrées et fleurs lilas pâle, plus petites que chez Malva silvestris est A surtout aux abords des lieux habités.
Dans de très anciens villages, comme Mont salier-le-Vieux déserté au début du siècle, 1 Marrube a disparu. Le recul du pâturage le défavorise. Il a ain disparu de certaines localités du bas Vaucl< Cette Labiée amère est l'un des grands rer des dépuratifs de la médecine populaire ha provençale.
B. Girerd la cite sur les rives de la Durance Médicinale importante (antispasmodique, «digestive»), la Mélisse était naguère dans tous les jardins et s'y rencontre encore frt quemment. PI. de culture facile (éclatsde souche, semis), excellente herbe à tisane, c'est une plante à produire dans la région.
Vestige d'anciennes cultures 7 Parait en voie de régression. Graine bien et se propage facilement par éclats de souche. Se cultive dans les mêmes conditions que Bailóte, en sol profond et humifère.
Parietaria diffusa est la sous-espèce, Surtoi méridionale de P. officinalis. Propriétés rr dicinales identiques. Les Pariétaires de pleine terre ont un feui ge plus important que celles des murs et L composition chimique distincte.
Plus C au nord de la région médit, où elle peut-être été introduite autrefois comme pi. alimentaire.
NOM BOTANIQUE OE LA PLANTE Nom vulgaire Famille
+ Salvia officinalis L. (3453)
Sauge officinale Labiées
ECOLOGIE optimum étage
optimum milieu
Sous arbrisseau originaire de l'Est méditerranéen, introduit en Europe Occidentala depuis au moins l'époque romaine. Cultivée dans tous les jardins traditionnels comme aromatique et médicinale, la Sauge subsiste fréquemment au voisinage des lieux habités, parfois au bord des champs arides et des terrasses, dans les pierres. Dans les anciennes ruines, c'est le dernier témoin végétal de la présence humaine. Plus ou moins naturalisée aux basses altitudes, elle ne se resème pas spontanément.
Degré d' abondance
AC
Biologie Floraison
V (50 ans?)
OBSERVATIONS _ QQ _
Ancienne panacée, grand remède digestif • vulnéraire des Provençaux, aromate des l< culents, la Sauge reste très employée dan-la région (ainsi en eau de Sauge, macérati alcoolique des fleurs fraîches). •',' Cette Labiée de culture facile supportant bien la sécheresse et le froid, fait partie d aromatiques à propager en colline. On la distille (essence très toxique, épitep tisa.-ite).
• Silybum Marianum (L).Gaertner.
Chardon-Marie (4031) Composées
Voisinage des lieux habités, décombres, décharges, terrains vagues. Même écologie que l'Onopordon. Souvent en peuplements importants dans ses localités. PI. progressant vers le nord depuis quelques -décennies.
Localisée en 04 à : Vachères, S " Croix-â-Lauze, Mane, Forcalquier, Niozelles, Corbières, etc..
AC aux basses altitudes
2A 6 - 8
Connaît un nouvel intérêt médicinal (proi teur hépathique, graines hypertensives). Exposé aux pollutions à l'état spontané. Pourrait redresser du fait de la fermeture nombreuses décharges publiques. TC/C dans les B. du Rh., le Gard et dans majeure partie de la basse région médit.
Sisymbrium officinale (L).Scop.
Vélar. Herbe au chantre l 1 7 4 6 )
Crucifères
Au voisinage des lieux habités. Dans les cours de fermes. Parfois dans les terres pâturées, associée à l'Orge des rats
AC A 5 - 9
PI. antitussive, remède ancien de l'enroue (mais sans emploi populaire dans la régioi le Vélar est utilisé en phytothérapie actue Exposé aux pollutions dans ses stations n relies, il pourrait se prêter à des essais de culture.
Sisymbrium Sophia L.0745)
Sisymbre sagesse; Herbe de Ste Crucifères Sophie
PI. sporadique'des villages, décombres, terrains vagues, terres remuées. Seulement observée à Mane en 04. Peut croître jusqu'à 2000 m. (St Véran,05.,P.L).
R et fugace
A 4 - 9
Malgré sa fructification abondante, cette Crucifère subsiste rarement plus de deux saisons consécutives dans ses localités.
+ Urtica dioica L.I1069)
G^e Ortie Urt ¡cacees
Nitrophile'typique, présente partout dans les lieux habités et aussi çà et la, dans les lieux de passage fréquent des troupeaux (jusqu'à 1700 m. à Lure).
TC V 7 - 9
D'après B. Girerd, plus stable que U. ure (car vivace), elle semble mal adaptée au c mat médit., surtout dans ses zones les pi sèches.
Urtica urens L.(1067)
Ortie brûlante Urt ¡cacées
Nitrophile typique, très peu observée en 04. TR A 5 - 9
Présente dans tout le département du V; surtout à basse altitude, où elle croit en plements denses, aux abords des fermes des bergeries (B. Girerd).
PLANTES DES BORDS DES CHAMPS, DES BAIES, DES TALUS
ET DES LIEUX HERBEUX
- Arbres, arbustes et arbrisseaux
- Plantes herbacées et petits ligneux
f'
NOM BOTANIQUE DE LA PLANTE Nom vulgaire Famille
Acer campestre L. (2729)
Erable champêtre Acéracées
Ailantus glandulosa Desf. (2707)
Ailante, Vernis du Japon (nom Simarubacées erroné)
Cornus sanquinea L. (2754)
Cornouiller sanguin Cornacées
+ Crataegus monogyna Jacq. (2204)
Aubépine. Epine blanche Rosacées
Evonymuseuropsus .L. (2738)
Fusain d'Europe Célastracées
Prunus spinosa L. (2230)
Prunellier Epine noire Rosacées
+ Sambucus nigra L. (3633)
Sureau noir Caprifoliacées
ECOLOGIE optimum étage optimum milieu
Dans les haies, les bosquets et les bois des basses régions, avec une préférence pour le bord des torrents périodiques et les ravins mouillés en hiver. Monte jusqu'à la base de la hétraie a Lure (col S*-Vincent, 1200 m ) , commun sur le plateau d'AI -bion, mais surtout fréquent dans les vallées (Duran ce.etc...).
Arbre planté pour son drageonnement puissant qui assure le maintient des sols meubles du bord . des routes et des voies de chemins de fer, d'où il s'aventure parfois dans les friches avoisinantes. L'Ailante.comme le Robinier, est en progression dans la région. Favorisé par la disparition de certains arbres, comme l'Orme, il s'y substitue en certaines localités. Il affectionne les sols profonds et légers.
Arbrisseau pionnier des fourrés préforestiers. Essence de lumière, il est commun dans les bois clairs de l'ét. du Chêne blanc, mais se répand surtout en lisières et dans les haies. Envahit parfois les friches. Sur les talus incendiés périodiquement, il reste de petite taille, alors qu'il est de belle venue dans les fonds de ravins et les haies anciennes.
Compagne caractéristique du ch. blanc, disséminée dans les bois, elle se répand facilement dans les haies et les fourrés préforestiers. Essence de lumière, disséminé par les oiseaux, cet arbrisseau épineux colonise les friches et les landes pâturées (refus de troupeau*). L'Aubépine prend une belle extension sur sol riche et profond : haies de la vallée du Largue, thalwegs entre Banon et Revest-des-Brousses, par ex. Les pieds les plus âgés se rencontrent sur le plateau d'Albion. Elle peut monter jusqu'à 1500 m. à Lure, mais.au-dessus de 1200 m., elle se raréfie et cède la place à l'espèce voisine C. oxyacantha (Aubépine épineu se), peu commune. L'Aubépine est souvent parasitée par le Gui, dont les propriétés médicinales sont alors renforcées par les effets conjugués des deux plantes (hypotensives). Le Gui d'Aubépine, fréquent à partir de 700 à 800 m., devient abondant sur le plateau d'Albion.
Haies et brousailles fraîches des fonds de vallons. PI. de lisière^on sylvestre.qui se rencontre à l'état disséminé jusque vers 1000 m.
Haies et fourrés préforestiers de l'ét. du Ch. blanc. PI. de lumière, colonisatrice des friches, des pelouses pâturées et des landes.
Le Sureau se rencontre surtout en situation rudera le, au voisinage des lieux habités, dans les ruines, sur les décombres, où il est propagé par les oiseaux (pentes en sol frais sous les villages d'Oppedette et de Vachères, par ex.). Il habite aussi les haies fraîches, parfois le bord des eaux et les fonds de vallées fertiles (Encrême, Calavon, en particulier). On le rencontre çà et là dans l'ét. montagnard frais (face N. de Lure).
Degré d' abondance
C
AC
C/TC
C
AC
C aux basses
ait.
AC
Biologie Floraison
V (200 ans)
3 - 5 selon l'ait.
V 40 à 50 ans
7 fruit en
automne
V (80 ans)
a2 floraisons
5 - 6 g
V (500 ans)
5
V 4 - 5
V 40 -80 ans
4 - 5
V (120 ans)
5 - 6 6 - 7
selon l'ait.
OBSERVATIONS - 8 7 -
II existe une variété subéreuse (jeunes ra • meaux munis de crêtes liégeuses longitud i nales), souvent associée à celle de l'Orme, mais plus rare.
Originaire de Chine, il fructifie bien mais semble pas se resemer spontanément. Sa capacité à drageonner le rend parfois e vahissam.
Refleurit en septembre sur les pousses d l'année. Bois très dur employé pour les manches d'outils. Fruit toxique, riche en huile.
Plantée dans le Vse. en haies protectrices Les feuilles apparaissent avant les fleurs, qui la distingue au printemps de l'Epine noire (Prunellier). Les fleurs d'Aubépine, qui connaissent u débouché important en herboristerie (sér tives, hypotensives), doivent être récoltét au tout début de l'épanouissement (bouc entier) et séchées rapidement. Le bruniss ment dû à un séchage défectueux les ren inutilisables. Au dehors de la région médit., les Aubép ont des fleurs de plus grande taille et se F tent mieux à la récolte. L'emploi sédatif, couramment repris par médecine populaire, ainsi dans notre rég est d'origine savante récente (fin 19Ç siè<
Réfractaire au climat médit. En Vse., on le rencontre sur les bords de Sorgue et dans les ravins de basse alt. (B rerd).
PI. traçante qui peut devenir très envahis santé. Les fleurs apparaissent avant les feuilles les rameaux, au premier printemps (T A bépine).
Surtout connu comme sudorifique (fleu sèches) en phytothérapie actuelle, le Sur a conservé, en médecine populaire haut-vençale, de nombreux emplois externes d'anti-inf lammatoire et de cicatrisant. E< lement remède traditionnel des tcoups c froid».
NOM BOTANIQUE DE LA PLANTE Nom vulgaire Famille
+ Ulmus campestris L. (1062)
Orme, Ormeau Ulmacées
ECOLOGIE optimum étage optimum milieu
L'Orme croit à l'état naturel, au bord des rivières et des torrents périodiques, dans les fourrés, les haies et sur les talus. Il affectionne les sols frais et profonds. Dès qu'apparaît un substrat plus sec, il adopte une forme buissonnante, aux rameaux + subéreux ( voir Erable champêtre ) . Autrefois couramment planté au bord des routes et dans les villages, son extension a été favorisée par l'homme.
Degré d' abondance
AC en voie de disparition
V 400-500 an<
3 - 4
Biologie Floraison
OBSERVATIONS _ g2 '-i,¿
l TC autrefois. Son bois, utilisé dans l'indi trie du charronnage, servait à la fabricatlo des moyeux de charettes. - ^ Sa fibre contournée lui permettait de sup:
porter des efforts importants sans se fendr Atteint par une maladie cryptogamique, v hiculée par un insecte, maladie mortelle '", pour l'arbre en quelques semaines, il se rar fie d'année en année dans notre région (ap avoir pratiquement disparu d'une grande partie de la France ).
NOM BOTANIQUE DE LA PLANTE Nom vulgaire Famille
Achillea millefolium L. (3879)
Achillée Millefeuille Composées
+ Agrimonia Eupatoria L. (2128)
Aigremoine Rosacées
+ Agropyrum repens (L).P.B(429)
Petit Chiendent Graminées
Aristolochia clematitis L. (1271)
Aristoloche clématite Aristolochiacées
Bryonia dioica Jacquin. (3686)
Bryone dioique , Navet du diable Cucurbitaceen
Calamintha Clinopodium (L). . - , . ,, Moris. (3465) Calament Clinopode
Labiées
Centauru áspera L. (4061)
Centaurée rude Composées
Centaurea Jacea L. (4053)
Centaurée Jacée Composées
Chrysanthemum Tanacetum Visiani (3894)
( Tanacetum vulgare )
Tanaisie Composées
+ Cichorium Intybus L. (4080)
Chicorée sauvage Composées
Clematis Vitalba L. (1643)
Clématite Vigne-blanche Renonculacées
ECOLOGIE optimum étage optimum milieu
Dans tous les lieux herbeux au sol riche et profond Prairies de fauche; talus à Brachypode de Phénicie; bord des routes et des chemins. Dans les parcours à aromatiques et en ait., elle est remplacée par l'Achillée odorante.
Talus à Brachyp. de Phénicie. Pied des haies. Friches herbeuses en sol profond. Semble favorisée par une certaine humidité (suintements, voisinage des fossés).
Bord des champs, des jardins; haies, talus, friches. Dans les pelouses à recolonisation herbacée, il se mêle au Brachyp. de Phénicie, sur sol riche et profond. Peut devenir très envahissant dans les cultures et les jachères.
Bord des champs. Fossés. Talus à Brachyp.de Phénicie où elle résiste bien à l'incendie. Toujours en sol riche et profond. C'est une pi. disséminée mais qui reste abondante dans ses localités.
Liane herbacée des haies, fourrés et talus des fonds de vallée (Durance, Largue, Encréme...); abords des villages (Vachères-nord, Oppedette, Forcal-quier...). La Bryone croit généralement dans les lieux peuplés d'arbrisseaux, où s'accrochent ses vrilles.
Bois frais. Fourrés. Haies. Lieux herbeux ombragés jusque dans l'ét. montagnard. Recherche la frafcheur et les sols profonds.
Talus à Brachyp. de Phénicie, bord des champs, où les brûlis la favorisent. PI. méridionale exigeante en chaleur qui fait des peuplements importants en plaine.à bonne exposition, sur sol riche.
PI. des lieux herbeux plutôt secs.
D'origine cultivée, elle se dissémine naturellement en sol profond, surtout sur le: tilus du bord des routes (N. 100 entre Forcalquier et Lurs, Mane, Dauphin,...).
Chemins, bords de route, lieux herbeux, pelouses pâturées près des fermes ( ± nitrophile*). Parfois dans les prairies permanentes et les jachères.
Haies et lisières, ruines. Liane ligneuse, très fréquente dans les vieux villages et à leurs abords.
Degré d' abondance
TC
AC/AR
TC aux basses
et moyjlt .
AC à basse ait.
AC/AR aux basses
ait. Atteint 1000 m.
AC
AC
AC
AC
TC
TC
Biologie Floraison
V 5 - 1 1
V 6 - 9
V 6 - 9
V 5 - 7
V 5 - 8
V 7 - 9
2A 6 - 1 0
V 5 - 1 0
V r »n
V 7 - 9
V (25 ans)
6 - 7
- 83 -OBSERVATIONS
Achillea odorat a, C dans la région serait b étudier : elle est peut-être plus intéressante au niveau thérapeutique (plus grande riche se probable en huile essentielle ). Elle a de peuplements importants dans les thy ma ¡es collinéennesde Mane, S1 Michel (monte jusqu'à 1750 m. à Lure).
TC dans le centre et l'est de la France, elle a en Haute-Provence une écologie et une distribution assez proches de celles de l'O gan. Elle ne peut donc prêter à des récolte importantes.
Dans la régionale Chiendent existe surtout sous une variété glauque, aisément recon -naissablede loin. Son rhizome grêle (d'où Petit Chiendent) est supplanté par celui de Cynodon Dact\ Ion («Gros Chiendent•) en phytothérapie
« Mauvaise herbe » de la vigne. Elle a une distribution géographique anal. gue.
Les jeunes pousses, mangi : »r omel'î.e (en guise d'asperges) en Languedoc-Rous sillon, sont ignorées des hauts provencau PI. très toxique à maturité (baies surtout Le très gros tubercule est la partie usitée phytothérapie : son arradiage est difficile C'est une pi. bien plus répandue hors de ' région médit.
Bien plus commune en dehors de la régir médit.
Employée en Espagne et en Languedoc comme anti-diabétique, cette pi. amère, inconnue des pharmacopées françaises, n rite d'être étudiée.
Il en existe plusieurs sous-espèces.Centé rea amara est plus répandue dans la regio Que C. Jacea au sens strict.
La Tanaisie est souvent plantée dans les jardins et :e resè-ne çà et là au vo;,:"age des lieux habités. Ancienne * herbe aux vers », elle est ad lement inusitée en médecine populaire locale.
Elle fait partie des < salades des champs récoltées au printemps, dans la région.
PI. caustique et toxique, dont les jeunes pousses ont cependant été mangées com me asperges, après cuisson à grande eau (Hérault...).
NOM BOTANIQUE DE LA PLANTE Nom vulgaire Famille
Coronilla varia L. (2476)
Coronille variée Légumineuses
Dipsacus sylvestris Miller. (3662 a)
Cardère sylvestre - Cabaret des Dipsacées oiseaux
+ Ficaria verna Huds. (1581) fcF. ranunculoides Roth)
Ficaire Renonculacées
+ Galium Aparine L. (3594)
Gaillet Gratteron Rubiacées
Galium Cruciata L. (3597)
Gaillet Croisette Rubiacées
Galium Mollugo L. (3586 a )
Caille-lait blanc Rubiacées
Galium verum L. (3579)
Caille-lait jaune Rubiacées
Geranium rotundifolium L. (2657)
Geranium à feuilles rondes Géraniacées
Geum urbanum L. (2192)
Benoîte Rosacées
Humulus Lupulus L. (1072)
Houblon Cannabacées
Lamium maculatum L. (3418)
Lamier tacheté Labiées
+ Melissa officinalis L. (3455)
Melisse Labiées
ECOLOGIE optimum étage optimum milieu
Lieux herbeux. Sur sol profond, humifère mais non humide. Talus incendiés à Brachyp. de Phénicie. Pelouses à Brachyp. penné au sommet de l'ét. du Chêne blanc. Pinèdes sur silice : à Lure (jusqu'à 1500 m. face sud), à Vachères, Revest -des Brousses...
Chemins, fossés, terrains vagues, jachères en sol profond. Apprécie les terres fraîches.
Lieux ombragés, frais : haies et fossés. Elle y est souvent associée à la Violette odorante et à la Primevère ¿ grandes fleurs. Surtout à basse ait., dans les vallées.
Dans les haies, fourrés, décombres, surtout au voisinage des lieux habités. Anthropozoochore ." Aime les sols riches et profonds.
Prairies, fossés, lieux herbeux ombragés, ripisylves. Très localisé en 04, il est exclusif des fonds de vallées : Largue à Dauphin et à St Michel, Encrême entre Reillanne et Céreste.
Ce Gaillet existe dans la région sous 2 formes : — La plus commune est la ssp. erectum oui croit en touffes à tiges dressées, non traînantes ; sa floraison est plus précoce que telle de la ssp. Mollugo. C'est une pi. des talus incendiés à Brachyp. de Phénicie & des prairies mésophiles à Arrhenaterum elatius, où elle repousse après la fauche.
Talus incendié à Brachyp. de Phénicie, bords de chemins, lieux herbeux, prairies. Ecologie voisine de celle de l'Achillée Millefeuille.
PI. des lieux herbeux et des haies, surtout fréquente au voisinage des lieux habités, sur les décombres, et dans les jardins.
Voir « Rudérales ». PI. des fourrés et des ravins frais, ombragés (Bia -baux en S1 Michel l'Obs., par ex.(.Souvent associée à la Ficaire, à la Violette odorante et au Lierre. Existe aussi dans les bois frais, surtout A.e l'étage montagnard(fc''raie, sapinière).
Liane herbacée des haies et fourrés sur sols riches, avec aussi un caractère rudéral (villages). Favorisée par les plantations de Robiniers, qui enrichissent le sol en azote (ancienne voie ferrée Força Iquier-Apt).
Ecologie voisine de celle du Calament Clinopode, mais jamais en situation préforestière. Dans les fossés, haies fraîches, décombres des lieux habités ou rudéralisés.
Voir « Rudérales ». PI. des fossés et des haies près des ruines où elle se maintient longtemps après l'abandon (H ' e s plaines de Banon par ex.).
Degré d' abondance
C ie la plaine à 1600 m.
AC aux basses
ait.
C/AC
C TCpar places.
AR/R localisé
TC
TC
C
AR
C aux basses
ait.
C
C
Biologie Floraison
V 6 - 8
2A 7 - 8
V 3 - 5
A 5 - 7
V 4 - 6
V 5 - 6
V 5 - 6
A 4 - 9
V 5 - 9
V
V 4 - 1 0
V 6 - 8
OBSERVATIONS ~ 84 -s.'
PI. toxique très fréquente dans l'ét. submédit.
PI. toxique dont les feuilles seraient cepen dant comestibles après étiolement.
Voisin de Galium tricorne, messicole. le G teron, pratiquement inusité en phytothér;. est une pi. antispasmodique de valeur.
TC et typique des pelouses fraîches en Fr< ce non méridionale. R ou TR dans toute la région médit.; nul t Vse. A rechercher dans la vallée de la Durance.
PI. antispasmodique / sédative, négligée ce me le Gaillet Gratteron. L'abondance de la ssp. erectum dans la ré gion pourrait favoriser des essais pharmac logiques et cliniques.
Ce Gaillet semble favorisé par les brûlis, c il croit en touffes denses, aux tiges robus' Rejette et refleurit après la coupe des pro ries naturelles.
Ne constitue jamais de peuplements, mai. croit par pieds isolés, disséminés çâ et là.
La racine coriace, épaisse, rose à la coupe une odeur de Girofle (présence d'eugéno principe actif de l'essence de Girofle). De surcroit riche en tanin, elle est astringent et antiseptique.
Les jeunes pousses se consomment en gui d'asperges. Cet emploi traditionnel, cour, en de nombreuses régions, ne paraît pas connu en Haute-Provence.
Cette espèce est présentée par certains ai. teurs comme un succédané possible du L mier blanc, remède gynécologique impo> tant, qui n'existe pas à l'état sauvage dan notre région.
NOM BOTANIQUE DE LA PLANTE Nom vulgaire Famille
Origanum vulgare
Ornithogalum Pyrenai'cum L. (828)
Ornithogale des Pyrénées , Liliacées Aspergette
Ornithogalum umbellatum L.I826)
Ornithogale en ombelle , Dame Liliacées d'onze heures
Pastinaca sativa L. (2903)
Panais Ombellifères
Plantago lanceolata L. (3502)
Herbe à cinq cates Plantaginacées
Plantago major L. (3505)
Grand plantain Plantaginacées
Potentilla reptans L. (2171)
Quinte-feuille Rosacées
+ Psora lea bituminosa L. (2423)
Psoralée bitumineuse , Herbe au Légumineuses bitume
+ Rubia tinctorum L. (3569)
Garance Rubiacées
+ Rubusulmifolius Schott. (2143)
Ronce à feuilles d'Orme Rosacées
ECOLOGIE optimum étage
optimum milieu
Voir « Friches ». Parfois dans les talus à Brachypo-de dePhénicie.
Talus incendiés à Brachyp. de Phénicie et clairières de la chênaie pub. Pelouse a Aphyllanthe près de Dauphin. La Tour d'Aiguës • Beaumont (P. L).
Lieux herbeux; talus incendiés a Brachyp. de Phénicie; pelouses sur sol humifère. Cette pi. a une grande amplitude écologique : des jeunes thymaies (des Craux de S1 Michel t'Obs. par ex.) aux terres cultivées où les réserves de son bulbe lui permettent de résister au bouleversement du labour.
PI. des lieux herbeux frais ; près des jardins; au bord des chemins, dans les fossés et les prairies. Profite aussi des zones cultivées au sol riche et peut croître alors en abondance au bord des champs. Parfois au bord des eaux dans les vallées du Largue, de l'Encrême, de la Laye et de la Durance.
PI. des lieux herbeux au sol relativement profond et des prairies mésophiles. Envahit souvent les cultures de Luzerne et de Sainfoin.
l'I. des bords de chemins et des prairies mésophiles. Elle a une sous-espèce. PI. intermedia, propre aux alluvions et aux graviers des rivières (Laye, Largue)
PI. typique du bord des chemins, des jardins et des terres cultivées. PI. pionnière, envahissante, elle disparaît vite avec la «fermeture» du milieu. Elle affectionne les sols riches et frais et peut prendre une grande extension dans les lieux exondes : sur les rives du barrage de la Laye, en amont du pont, elle couvre des surfaces importantes en peuplements purs.
Friches et talus à Brachyp. de Phénicie. Disséminée sur les lisières des bois de l'ét. médit, du Ch. vert et de l'ét. collinéen sec du Ch. pub.
Vestiges d'anciennes cultures pour l'usage tinctorial. Exclusive du bord des champs, des talus à Brachyp de Phénicie et des haies au voisinage des lieux habités. Toujours à basse ait. Les stations les plus importantes se situent dans le bassin de Forcalquier.
Talus, haies, fourrés, ruines. Pousse aussi en bordure des champs, des jardins et sur les murs des terrasses, mais jamais dans les bois.
Degré d' abondance
AC
H
C à basse ait.
TC/C
TC
AR
TC à basse ait.
C dans l'aire
del ' Aphyllanthf
R
TC
Biologie Floraison
V 5 - 7
V 4 - 6
2A 7 - 9
V 5 - 1 0
pluriannuel 7 - 1 0
V 6 - 7
V 5 - 1 0
V 6 - 8
V 5 - 8
OBSERVATIONS OJ .
.-'.'
Non citée par B. Girerd en Vse. La jeune pousse florale est parfois consom mée comme Asperge, en dehors de la régie médit. (Maçonnais; enquête Epi 1979.80). Cependant des travaux récents font état d< substances cancérigènes chez les Ornitho-gales.
A Lure, dans les pelouses sèches à Bromur erectus et a Sesleria cœrulea des crêtes. Ornithogalum tenuifolium est très répand (6-7). Cette espèce croft aussi dans les lieu arides collinéens, ainsi dans la pelouse à Genêt de Villars des Mourres (près de For calquier), sur la crête de Bellevue, etc.
La variété urens se rencontre ça et là avec type. Allergisante, elle provoque des derr toses de contact parfois graves (région de Digne, plaine vauclusienne).
Dans la réqion PI. media est beaucoup plu répandue que PI. maior dans tous les lieu herbeux. Par contre en Vse, il est absent de l'ét. in rieur et de l'ét. médit., mais existe dans tous les massifs montagneux (B. Girerd)
C'est la racine, riche en tanin, astringent! qui est d'usage en phytothérapie. Sa rèce est facilitée quand la pi. envahit les sols r
Très appréciée par les troupeaux. Ses emplois médicinaux très anciens (am venimeuse chez les Romains) sont oublié en médecine humaine, mais il subsiste qi_ ques usages vétérinaires. PI. à étudier.
Très répandue dans les haies de la plaine Vauclusienne. C'est la racine(diurétique, anti-calculs) qui est d'usage en phytothéi pie. La mise en culture pourrait se just ¡fi en cas de demande importante.
Cette ronce, aux feuilles très discolores (vertes en dessus, grises en dessous), aux fruits noirs à maturité, est le seul Rubus très commun dans le midi.
NOM BOTANIQUE DE LA PLANTE Nom vulgaire Famille
ECOLOGIE optimum étage
optimum milieu
Degré d' abondance
Biologie Floraison
- 86 -OBSERVATIONS
Rumex crispus L. (1102)
Patience crépue Polygonacées
Talus à Brachyp. de Phénicie et friches. Bord des chemins. Décombres.
TC V 6 - 8
Sambucus Ebulus L. (3632)
Sureau Hièble Ca pr ¡foliacées
PI. du bord des routes, des champs, des jardins et des friches, croissant en peuplements. Elle aime les sols riches et profonds, surtout argilo-calcaires. Elle existe aussi bien dans l'ét.collinéen qu'en ait. A Lure, elle monte jusqu'à 1600 m. en face N.
TC V 6 - 8
Sureau à tige annuelle, disparaissant l'hiver à profonde racine traçante, l'Hièble ne doii pas être confondu avec le Sureau noir : il est toxique par toutes ses parties. Les fleur sèches, cependant,à faible dose, sont des succédanés de celles de l'espèce arbustive.
+ Saponaria officinalis L. (1521)
Saponaire Caryophyllacées
Exclusive des bords de chemins et de routes (plus rarement sur les talus). Envahit parfois les cime tières.
AC aux basses
ait.
V 7 - 9
Elle abonde dans les sables de la Durance, en Vse (B. Girerd).
+ Solanum Dulcamara L. (3144)
Morelle , Douce-Amère Solanacées
Haies, bord des fossés, en sol frais. Fréquente dans la vallée de la Durance. Croît souvent sur les Saules têtards. Dans la région, elle ne semble pas monter très haut en altitude.
AC V 6 - 9
PI. du bord des eaux et des ripisylves de toutes les parties basses du département du Vse.
Stachys rectus L. (3432)
Epiaire droite Labiées
Pelouses sèches à sol profond. Fréquente la plupart des lieux ensoleillés de l'ét. du Chêne blanc.
V 4-6/7
i Thé de montagne » en certaines régions, cette Epiaire ne paraît pas usitée en Haute Provence.
+ Taraxacum officinale Weber.
Pissenlit ( 4 1 3 2 )
Composées
Ubiquiste*. Dans tous les lieux herbeux en sol riche. Existe dans la région sous de nombreuses espèces et sous-espèces.
TC V 3 - 1 1
Les Pissenlits du gr. obovatum. aux feuille presque entières , ne sont pas reconnus comme (Pissenlits» dans la classification populaire locale. Propres aux milieux secs (thymaies surtout), ils sont très récoltés pour la «salade des champs», sous le nom • cul blanc», (Doucette des lavandes», (P< pelle d'agasse (paupière de pie)».
Verbena officinalis L.I3352)
Verveine officinale Verbe nacées
PI. des lieux herbeux ± rudéralisés. Au voisinage des jardins et au bord des chemins. Parfois prairies artificielles.
TC V 6-10
N'a de commun que la famille avec la t V veine » citronnelle (Lippia triphylla). pi. aromatique d'origine sud-américaine, asse souvent cultivée dans les jardins abrités d< la région.
+ Viola odorata L. (1949)
Violette odorante Violacées
Haies, talus, fourrés, lisières. Souvent associée à la Ficaire et à la Primevère à grandes fleurs. Se rencontre parfois dans les pelouses fraîches à caractère sylvatique, avec le Brachypode des bois ( Brachypodium sylvaticum ).
V 3 - 4
Espèce bien moins fréquente dans les boi que V. sylvatica ou V. hirta.
PLANTES DES PRAIRIES
NOM BOTANIQUE DE LA PLANTE Nom vulgaire Famille
Achillea millefolium
Ajuga reptans L. (3354)
Bugle rempant Labiées
Bellis perennis L. (3756)
Pâquerette Composées
Brunella vulqaris L. (3399)
Brunelle Labiées
Carum carvi L. (2833)
Carvi Ombellifères
Chrysanthemum leucanthemum
GdeM a r g uer,te U , 3 9 0 2 > Composées
Colchicum autumnale L. (727)
Colchique Lilia ce es
Galium verum
Lotus corniculatus L. (2413)
Lotier corniculé Légumineuses
Narcissus poeticus L. (876)
Narcisse des poètes Amaryllidacées
Ononis spinosa L. (2293)
Arrête-bœuf Légumineuses
Rumex Acetosa L. (1094)
Oseille Polygonacées
Salvia pratensis L. (3447)
Sauge des prés Labiées
ECOLOGIE optimum étage optimum milieu
Voir « Lieux herbeux t .
Prairies et bois (rais, notamment sur silice (bois de Trembles, de Revest -dès-Brousses, Vachères nord, etc.).
Prairies mésophiles*. Lieux herbeux, pâtures au voisinage des fermes, où elle s'associe a la Chicorée et au Panicaut.
Pelouses mésophiles ; prés siliceux; bord des rivières.
Prairies mésophiles (vallée supérieure de l'Encrè-me), prés acides (Ongles).Bord de pré, sur marnes au sud du village des Omergues. Lure, Jas de Madame (Legré).
Prairies (Arrhenateraies*). Parfois dans les friches. Il existe plusieurs espèces de Marguerites dans les pelouses sèches collinéennes et montagnardes.
Prairies. Parfois dans les bois frais (chênaie silicico-le de Voix, par ex.), et les haies fraîches. Monte à Lure jusqu'à 1200 m.
Voir « Haies >. PI. des prairies, qui envahit les talus à Brachypode de Phénicie. La pi. fauchée après la 1 ère floraison refleurit à l'automne.
Cultivé comme fourragère (prairies artificielles). Fréquent dans les prairies, les friches et les pâturages, des basses ait. jusqu'au sommet de Lure. PI. variable : il en existe des formes xerophiles* et en ait., des variétés à fleurs orangées.
Prairies méso-hygrophiles'des vallées du Largue et de l'Encrême (surtout entre Mane et Céreste). Croit en masse. Plus rare et disséminé à Lure.
Pelouses et talus â Brachyp. de Phénicie. Prairies mésophiles à modalité un peu sèche. Très visible en juillet-août après la fauche.
Assez répandue dans les prairies, elle existe aussi dans les clairières des bois siliceux.
Prairies. Lieux herbeux frais. Parfois dans les talus et les fossés du bord des routes.
Degré d' abondance
TC
AC/AR
C
AR
R
C
C
TC
AC/C
TC
C
AC
C
Biologie Floraison
V 4 - 7
V 3 - 6
A-2A- ou V 6 - 1 0
2A 5 - 7
2A 5 - 1 1
V automne
V 5 - 9
V 4 - 5
V 6 - 9
V 5 - 8
V 5 - 8
OBSERVATIONS ~ 87 -
PI. très C dans la majeure partie de la Franc non médit., localisée en stations fraîches', dans notre région.
PI. inusitée en France, paraissant inconnue de la phytothérapie populaire actuelle. Dar les pays de langue allemande, a des usages analogues à ceux de l'Arnica.
Même remarque qu'à propos d'Ajuqa repte (v. ci-dessus). Dans notre région, la Brunei i est plus fréquente sur les sols siliceux. On rencontre parfois l'hybride avec la Brunelli à fleurs blanches, B. laciniata (Vachères ne en limite sud dans notre région.
PI. non médit. TC dans l'est et le centre d la France. Eventuellement cultivable dans les zones c prairies humides.
Fleurit en septembre. Les feuilles (rappela celles desTulipes) et la grosse capsule à 3 lobes se développent au printemps. Très toxique.
A basse altitude, le Lotier est surtout mar feste comme regain des prairies naturelles peu humides, où il peut constituer des pei plemer importants au cœur de l'été (pla de Ma ru., e tc . ) .
Autrefois, les fleurs de Narcisse étaient ré< tées en quantité pour les besoins de la par merie (Grasse). Les habitants des vallées o il est fréquent en tiraient une ressource d'appoint.
Ce qui est dit ci-dessus du Lotier, s'appliq à l'Arréte-bœuf. C'est souvent la seule plante en fleur dans les prairies en plein été.
Constituant habituel des prairies, dans to. la France. Aime les sols acides.
Les pieds fauchés refleurissent souvent à l'automne.
Ill - LES PARCOURS COLLINEENS
Nécessité de l'analyse particulière d'un espace en mutation
- 88 -
L'étude du statut écologique de chaque espèce médicinale
nous a renseignés sur les ressources des différents milieux végétaux
de la région.
La rareté des espèces montagnardes strictes, qui dépend
de la situation limite de Lure, fait de la montagne davantage un conser
vatoire de plantes rares qu'une zone de cueillette.
De même, les étages méditerranéens du Chêne vert et du
Chêne pubescent, appauvris en espèces méditerranéennes, peuvent être
considérés comme plus ou moins marginaux dans cette même perspective
économique.
Les bois très exploités en taillis, souvent médiocres,
ne recèlent pas de richesses insoupçonnées, en dépit de certaines
populations médicinales importantes comme celle de l'Anémone Hépatique,
de la Viorne Lantane, etc..
Les espaces sous forte dépendance humaine (lieux habités,
terres cultivées, prairies) ainsi que les lieux humides hébergent
une flore assez voisine de celle des milieux analogues de toute la
France, avec cependant des spécificités importantes chez les rudérales
(Marrube blanc) et les messicoles (Chardon béni).
Dans un paus à vocation essentiellement pastorale, notre
intérêt devrait donc se porter surtout sur les pelouses à aromatiques
des étages collinéens et montagnards du Chêne pubescent, pelouses
qui constituent l'espace majeur du pâturage extensif.
Très étendues dans les Alpes de Haute Provence, elles
tiennent une place prépondérante dans la production des huiles essen
tielles naturelles. Ces espaces transitoires, situés entre la friche
et le taillis, maintenus par le pâturage et parfois le brûlis, témoignent
de l'évolution présente et de l'histoire des paysages végétaux.
Pour mieux en comprendre la dynamique, une étude au
niveau du parcellaire s'imposait. *
* *
Trois types de pelouses ont retenu notre attention.
- Cellesde Saint Etienne Les Orgues, au pied de la montagne
de Lure, sur des terrains communaux très vastes, du type pelouse-lande,
- 89 -
où se juxtaposent Lavande fine montagnarde et Lavande Aspic méditerra
néenne. La Santoline y a ses plus belles localités dans la région.
- Celles de Saumane - l'Hospitalet - Lardiers, à tonalités
montagnardes. Le Thym citronne et la Lavande fine abondent dans un espace
foncier bien différent du précédent puisqu'il s'agit de terrains privés
limités par des murets, voire des tas de dépierrement ("clapiers")
parfois énormes.
- Celles des collines de Saint Michel l'Observatoire/Mane,
où Thym rouge et Sarriette couvrent des surfaces impressionnantes ;
les pelouses occupent des terrains privés au parcellaire très marqué,
mais bien moins éclaté que dans la région de Saumane-Lardiers où
l'influence montagnarde se fait sentir : très peu de terres cultivées,
densité de population extrêment faible.
Ces pelouses feront l'objet d'une étude comparative à
grande échelle, où les relevés botaniques, dans les différents espaces
(retenus en fonction de leur nature, de leur degré d'évolution, etc..)
appuieront des observations plus qualitatives.
Les résultats de 1'enquête ethnobotanique sur la gestion
des milieux, confrontés aux données naturalistes, apporteront la dimen
sion humaine indispensable à la compréhension du paysage dans sa globa
lité. Dans ce rapport intermédiaire, c'est bien entendu l'aspect natu
raliste qui prime tenant lieu "d'état de l'existant" en regard duquel
le questionnement etnologique trouvera plus facilement à se définir.
Une première mise en forme des résultats obtenus sur
2e? communes de Saint Michel 1'Observatoire/Mane illustre le travail
en cours.
1. LES COLLINES DE SAINT MICHEL L'OBSERVATOIRE - MANE
Dans cette localité, les collines constituent l'essentiel
du paysage. Elles appartiennent à 1'étage sec du Chêne blanc. Elles
s'étendent du nord-est au sud-ouest en une bande d'environ 5 km de
longueur sur 2,5 km de largeur (secteur cartographie), bande traversée
d'ouest en est par des ravins ou des vallées très étroites (au nombre
- 90 -
de 6)fqui séparent de larges plateaux.
Les versants orientés alternativement nord-est - sud-
ouest hébergent une flore gui semble plus conditionnée par la nature
du substrat que par l'exposition. Leurs pentes calcaires, caillouteuses,
au sol souvent lessivé, sont colonisées par la lande à Genêt cendré
ou par le taillis de Chêne blanc, rabougri mais mieux développé sur
les versants nord.
Les fonds de vallon, étroits, restent des zones favorables
aux cultures (en général céréalières).
Sur les plateaux au substrat caillouteux s'étendent les
peuplements de plantes aromatiques. Quand le sol devient assez meuble,
les cultures réapparaissent. Plus en altitude, le taillis de Chêne,
souvent très dégradé, occupe tcut l'espace.
A -l'échelle de la parcelle, le-mode d'occupation végétale
manifeste une certaine analogie avec la succession précédente.
Ainsi voit-on dans les dépressions le Brachupode de Phénicie,
profiter de la relative profondeur du sol pour s'étendre ; sur les pentes,
le Thym ou la Sarriette s'imposent, et le sommet de la croupe est occupé par
un tapis de Graminées et de Papilionacées, parsemé ça et là de touffes
d'aromatiques.
Mais le paysage s'organise aussi dans une direction est-
ouest en fonction de 1'altitude.
A basse altitude (450 m) en bordure de la Nationale WO,
une zone à aromatiques se déroule en un ruban irrégulier . Dès que
l'on s'élève de quelques mètres d'altitude, elle laisse la place au
taillis de Chêne blanc. Entre ces deux formations s'intercale une
lande (souvent à Genêt cendré) qui marque la limite du bois.
A 650 m, le taillis domine mais la proximité de Saint
Michel 1'Observatoire (à l'ouest) comme la présence des vallées trans
versales font réapparaître cultures et pelouses à aromatiques à des
altitudes relativement élevées (San Sébastien, Vire-Vieille, Châteauneuf).
- 92 -
2. LES PARCOURS COLLINEENS : UNE ORGANISATION REVELATRICE
DES MODES DE GESTION ACTUELS ET PASSES
CULTURES, FRICHES, PELOUSES A AROMATIQUES, LANDES A GENET
CENDRE, TAILLIS DE CHENE BLANC, sont les principales composantes du
paysage collinéen.
Pour mieux cerner l'organisation spatiale et la nature
de ces formations végétales, une carte au 1/17 000 a été élaborée
à partir de photos aériennes, d'explorations et de relevés de terrains.
Nous en expliciterons la légende en y intégrant quelques données
•recueillies au cours de 1'enquête auprès des agriculteurs-éleveurs
des communes concernées.
Un rapide coup d'oeil sur le paysage montre un espace
foncier très morcelé. Mais les terrains privés n'ont pas tous suivis
la même évolution :
Dans les fonds de cuvettes et de vallons près de Saint
Michel 1 'Observatoire où le remembrement a eu lieu, des terres d'assez
grande superficie sont toujours cultivées (Orge, Blé).
Les petits lopins, d'accès difficile, au sol pierreux
peu profond, où affleure parfois la roche mère, comme sur les plateaux
des Craux, de San Sébastien, etc..., ont été abandonnés. L'époque de
l'abandon coïncide avec la disparition des chevaux de trait, remplacés
par les tracteurs, peu maniables (et dangereux) sur les parcelles
exiguës et pentues . Ensemencée en seigle, la terre avait aussi un
rendement trop insuffisant pour pallier les dépenses. Le point de
rupture se situe donc au milieu du siècle (1955), mais le processus
de désertification s'était déjà amorcé avec la guerre de 14-18.
Il ne reste actuellement sur la commune de Saint Michel
l'Observatoire que 4 agriculteurs-éleveurs qui possèdent chacun entre
200 et 500 brebis. Voici une trentaine d'années, aucun des vingt agri
culteurs alors en activité n'avait plus de 50 brebis, 3 ou 4 chèvres,
2 chevaux. Les petits troupeaux de 10 ou 20 brebis étaient fréquents.
- 93 -i
Les transformations de l'agriculture et de l'élevage
ont retenti sur le paysage, convertissant beaucoup de terres de culture
en terres de parcours.
La carte montre les différentes étapes de 1'évolution
des paysages végétaux sur les parcelles abandonnées successivement
des années 1920 jusqu'à nos jours.
La pratique de la JACHERE est encore courante : les parcel
les envahies par des plantes bisannuelles témoignent d'un abandon
de culture récent. La composition floristique de ces friches qui appa
raissent çà et là et que signale l'abondance des annuelles et des
bisannuelles peut sembler différente d'une parcelle à l'autre. Il
est fréquent qu'une espèce, ou parfois deux espèces, dominent lar
gement.
Ainsi avons-nous rencontré des friches à :
Crépis fétide et Plantain lancéolé
Pastel, Crépis fétide et Coquelicot
Fenouil (vestige d'ancienne culture)
Calament et Bouillon blanc
Chénopode blanc
Carotte sauvage et Plantain Lancéolé
Vipérine avec taches de Sureau Hièble
Bouillon blanc et Brome des toits.
L'époque de l'apparition des FRICHES ANCIENNES est diffi
cile à déterminer. Les seules informations recueillies à ce sujet
concernent la région de Vire-Vieille (située entre Saint Michel et
Châteauneuf) :
- Abandonnées une première fois au cours de la première
guerre, elles ont été remises en culture et de nouveau
abandonnées il y a cinq ans.
Dans certains cas, une friche qui semble bien "installée"
peut être d'appartition relativement récente. Il en est ainsi des
peuplements de BADASSON (Plantago cynops). Ce plantain ligneux, disséminé
çà et là au bord des chemins rocailleux, peut, à l'occasion d'un grif-
fonage (comme c'est le cas lors de plantation de Chênes truffîers
- 94 -
envahir les friches et constituer des peuplements parfois purs, gui
se maintiennent des années (au moins 5 ans à San Sébastien).
Quant a l'installation des Graminées vivaces gui tendent
à «fermery>la friche en cas d'abandon du pâturage, elle est loin de
répondre au processus théorigue décrit par les phytosociologues. Le
Brachypode, en particulier, ne progresse guère dans les sols superficiels
Parfois le Chiendent Agropyrum repens s'y substitue totalement. Ailleurs,
les graminées se maintiennent à 1'état de touffes éparses (Méligue
ciliée, Andropogon Ischaemum)... Quoigu'il en soit des modalités
de la métaporphose du tapis végétal, c'est surtout avec l'arrivée
des Graminées (et des Légumineuses) vivaces gue les anciennes terres
de culture changent de statut et deviennent parcours. Il en est ainsi
des terres du Plan d'Aiguion (ensemencées en Seigle jusgu'en 1972).
Les pelouses a graminées et Papilionacées se laissent
rapidement envahir par le Thym et la Sarriette, auparavant cantonnés
en lisière et sur les coteaux pâturés. Le substrat sec et rocailleux
très ensoleillé favorise leur installation.
Taillés régulièrement par la brebis, ces petits sous-
arbrisseaux ligneux développent un port en touffe basse gui augmente
leur résistance à la sécheresse. Les arbrisseaux épineux, gui ne crai
gnent pas la dent du bétail, s'installent çà et là. Il en est ainsi
à la Tour de Porchères, d'où le "père Léoni" est parti il y 60 ans !
Si la pression pastorale augmente, le tapis de Graminées
et de Papilionacées se détériore jusgu'à la disparition guasi-totale ;
le Thym comme la Sarriette prospèrent (1'évolution actuelle de l'éle
vage ne renforce gue très localement cette tendance : raréfiés mais
regroupant de? r.er.taines de bêtes, les iro'. ecfx ne firent plus qu'une
partie de leur nourriture du pâturage en colline et partent aux alpages
en été.
Dans la région, les FORMATIONS BOISEES sont souvent médio
cres, gu'elles soient "ouvertes" ou "fermées" (c'est-à-dire claires
eu denses). Exploitées en taillis, les Chênes blancs portent deux
ou trois, rarement jusgu'à six rejets par souche et atteignent pénible
ment une hauteur de 6 - 8 m. La flore du sous-bois, sauf en conditions
- 95 -
fraîches, n'est ni riche, ni particulière : elle répète, sensiblement
appauvrie, celle des pelouses.
Dans l'étage collinéen sec tel qu'il est représenté a
Saint Michel/Mane en particulier, la chênaie dégradée cède la place
aux pelouses à Aphyllante souvent associée à la Lavande Aspic. La
dégradation des bois procède des coupes séculaires mais aussi du pâtu
rage gui entravait la régénération naturelle, par semis, des arbres
et des arbrisseaux.
Pour résumer la dynamique de la végétation dans la zone
des collines sèches, concernées par l'étude, on peut s'en tenir ici
au schéma suivant :
CHENAIE DE CHENE BLANC
Lande "haute"
(Grands Genévriers ; développement des Chênes)
Lande basse
(Genévriers, lande à épineux)
Felouse à Brachupode
de Phénicie et faciès analogues ;
présence d'épineux
Taillis clair
(flore sylvestre appauvrie)
I. Taillis - Lande a Aphgllante,
Légumineuses ligneuses :
Genêt poilu, petit Genêt d'Espagne, etc.
(sur pentes caillouteuses, Alémanchier
fréquent)
t /
ABANDON DU PATURAGE
Pelouse d'aromatiques
Aphyllantaire
(sur sols friables
très perméables)
PATURAGE + BRULIS
1 Friches de plantes vivaces Progression du Brachypode
î
Lavandaie à Lavande
Aspic
(sur sols plus denses
et aux meilleures
expositions. Hypo
thèse à vérifier^
Jachère de plantes bisannuelles
Jachère d'un an (annuelles)
î
Localement sur marno-
calcaires presque nus:
pelouse à Genêt
de Villars
TERRE CULTIVEE
EVOLUTION PROGRESSIVE (THEORIQUE)
après abandon de culture
EVOLUTION REGRESSIVE
par dégradation des milieux boisés
- 96 -
3. L'IMPACT DF LA REGRESSION PASTORALE EN MILIEU COLLINEEN
Les petits troupeaux traditionnels constitués de brebis de
race locale (Préalpes), bêtes frugales supportant bien la sécheresse
estivale, passaient toute l'année dans la colline. De nos jours, des
bêtes croisées (de Mérinos, en particulier) plus productrices de viande
mais aussi plus fragiles, plus exigeantes sur la nourriture, partent
aux alpages (en camion) dès le printemps montagnard. On assiste donc
à une diminution générale, très sensible, de la pression pastorale
sur les parcours.
Affourragées à la bergerie, les bêtes gui sortent à la
fin de 1'hiver ou à 1'automne et gui fréquentent alors souvent des
territoires bien plus visités qu'auparavant (les éleveurs annexent
volontiers les terres désertées) sont moins enclines à toucher aux
végétaux coriaces ou aromatiques qu'elles consommaient naguère en
périodes "maigres" ou en cas de forte densité d'animaux à 1'hectare.
On ne coupe plus les feuilles (ramée) pour compléter leur ration.
Le relatif équilibre ancien entre le troupeau et la végétation spontanée
(plus souvent déséquilibre, car le surpâturage était général) se dégrade
donc très vite en faveur de la seconde : partout le Brachypode et
le Genêt cendré progressent. Les ligneux en place se développent,
d'autres s'installent. Les semis de Chêne se découvrent un avenir.
L'écologiste se frotte les mains : la progression du
couvert végétal signifie une meilleure protection des sols, une biomasse
plus abondante, au total un bénéfice biologique certain.
Mais cette avancée du "sauvage" n'est pas sans contre
parties. Jadis, le Genêt était coupé pour le fagot, ses jeunes repousses
étaient broutées. Ailleurs (ainsi vers Oppedette, à Valbelle, etc.),
le Buis servait à faire des litières, donc à fumer les terres. En
altitude, la Lavande officinale spontanée donnait lieu à des récoltes
très importantes pour la distillation. L'abandon de ces pratiques
s'ajoutant à la chute de la pression pastorale, on voit s'amenuiser
les pelouses d'aromatiques des friches pâturées et des prés secs monta
gnards : elles sont gagnées à la fois par la lande et les pelouses à
Graminées. Dans les basses régions, le Brachypode de Phénicie arrive a
- 97 -
étouffer le Thym et la Sarriette, sur les sols profonds. Dans l'étage
montagnard, les grandes lavandaies naturelles ont considérablement
régressé, n'étant plus "nettoyées" par le troupeau ni régénérées par
la coupe (celle-ci, bien conduite, est une taille gui profite à la
plante).
Si l'on se place au point de vue du récolteur de plantes
sauvages, aromatiques en particulier, 1'évolution actuelle du couvert
végétal en Haute Provence conduit inéluctablement à 1'appauvrissement
des populations médicinales les plus importantes et, à plus long terme,
à une moindre diversité de la flore.
La fin du surpâturage est un bien manifeste pour les
milieux, mais la régression du pâturage extensif a des conséquences
économiques, sinon écologiques négatives. Sur les sols suffisamment
riches, l'embroussaillement très actif est un facteur d'incendie à
ne pas négliger. De surcroît, il est loin d'être évident que le passage
de la lande au bois soit une certitude, même à long terme, en toute
circonstance : la genistaie à Genêt cendré, par exemple, est un milieu
très fermé où il ne semble pas que les arbres puissent s'installer
facilement.
Se pose donc le problème nouveau de la gestion des friches
abandonnées par le troupeau, ceci dans une perspective de reconstitution
d'un couvert végétal écologiquement efficace et susceptible d'usages
économiques (conservation de certains ligneux aujourd'hui négligés, au
bois d'excellente qualité, comme les Sorbus, les Erables, etc...;
essai du Buis comme source d'azote pour les sols, etc...). La question
de la conservation des populations de plantes aromatiques asso
ciées au pâturage extensif s'y relie étroitement. Déjà évoquée plus
haut (à propos des "parcours"), cette question apparaît comme une
priorité en regard des activités de cueillette qui se développent
dans le Pays de Forcalquier : notre région doit apprendre à considérer
ses terres en friche comme un espace valorisable, susceptible de soute
nir une acivité économique importante, qui appelle un entretien rélféchi,
où la présence raisonnée du troupeau s'impose.
/il - 98 - i ''"''
Bien évidemment les contingences économiques et les limita
tions foncières (les plus beaux peuplements d'aromatiques appartiennent
au domaine privé) nécessitent la concertation de tous ceux qui s'inté
ressent à la question effective du territoire. Il existe d'autres
alternatives que celle qui ne connaît que le Pin noir d'un bord et
la broussaille d'un autre (1).
(1) L'association pour le Développement de la Recherche et de l'enseignement en Aménagement Régional (Aix en Provence) projette de réaliser une étude intitulée "Pastoralisme, patrimoine biologique et gestion écologique en Paus de Forcalquier". Si cette recherche trouve les appuis financiers nécessaires pour être mise en oeuvre, l'E.P.I. s'y associerait.
- 99 -
INDEX DES NOXS BOTANIQUES DES PLANTES MEDICINALES
CITEES AUX TABLEAUX
Abies alba Mill. P-58
Acer campestre L. p.51, P.81
Acer Pseudo Platanus L. p.58
Achillea Ageratum L. p.68
Achillea odorata L. p.47
Achillea millefolium L. p.83
Aconitum lycoctonum L. p.60
Aconitum Anthora L. p.56
Actaea spicata L. p.60
Adianthum Capillus Veneris L. p.68
Adonis aestivalis L. p.71
Adonis autumnalis L. p.71
Adonois flammeus Jacq. p.71
Agrimonia Europatoria L. p.83
Agropyrum repens L. p. 83
Agrostemma Githago L. p. 71
Ailantus glandulosa Desf. . p.81
Ajuga Chamaepitus Schreb. p.71
Ajuga reptans L. p. 87
Alchimilla alpina L. p.56
Alchimilla vulgaris L. p.56
Alisma Plantago L. P-68
Alliaria officinalis Andrz. p.77
Alnus glutinosa Gaertn. p.66
Alnus incana DC. p.66
Althaea officinalis L. •' p.68
Anchusa azurea Mill. p.71
Antennaria dioica Gaertn. p.56
Anthullis montana L. p.56
Anthyllis vulneraria L. p.47
Antirrhinum ma jus L. p.41
Aquilegia vulgaris L. p.60
Arctium minus L. P- 77
Arenaria serpyllifolia L. p.47
Aristolochia clematis L. p.83
Aristolochia rotunda L. p.68
Artemisia Absinthium L. p.77
Arctium nemorosum p. 77
- 100 -
Artemisia camphorata Villars. p.47
Artemisia vulgaris L. p.77
Arundo Donax L. p.68
Asperula cynanchica L. p.47
Asperula odorata L. p.60
Asplenium Adiantum nigrum L. p.53
Asplenium Trichomanes L. p. 77
Aster sedifolius L. p45
Athamantha Cretensis L. . p.56
Atropa belladona L. p.60
Ballota foetida Lam. p. 77
Barbarea vulgaris R.Br. p.68
Bellis perennis L. p. 87
Berberís vulgaris L. p. 46
Betula verrucosa Ehrh. p.58
Borrago officinalis L. p. 77
Brunella vulgaris L. p.87
Bryonia dioica Jacq. p.83
Bunias Erucsgo L. p.71
Buxus sempervirens L. p.46
Calamintha Clinopodium Moris. p.83
Calamintha grandiflora Moench. p.60
Calluna vulgaris L. Hull p.68
Campanula Rapunculus L. p.47
Campanula Trachelium L. p.53
Capsella Bursa-Pastoris (L) Medik. p.71
Carlina acaulis L. p.56
Carum Carvi L. p.87
Centaurea áspera L. p.83
Centaurea calcitrapa L. p. 77
Centaurea cyanus L. p. 71
Centaurea Jacea L. p.83
Centaurea solsticialis L. p. 71
Centaurium Erythraca Mafin. p. 63
Centranthus ruber DC. p. 77
Ceterach officinarum Willd. p.53
Cheiranthus Cheiri L. p.78
Chelidonium majus L. p. 78
Chenopodium album L. p.71
Centaurium grandiflorum p.63
- 707 -
Chenopodium Bonus Henricus L.
Chenopodium vulvaria L.
Chrysanthemum Leucanthemum L.
Chrysanthemum Parthenium Bernh.
Chrysanthemum Tanacetum Visiani.
Cichorium Intybus L.
Cirsium acaule Weber.
Clematis recta L.
Clematis Vitalba L.
Cnicus benedictus L.
Colchicum automnale L.
Conium maculatum L.
Cornus mas L.
Cornus sanguínea L.
Coronilla varia L.
Cotinus Coccygia Scop.
Crataegus laevigata L.
Crataegus monogyna 3acq.
Cuscuta Epithymum Murray. (Thym)
Cynodon Dactylon Pars.
Cyglossum officinale L.
Cyperus longus L.
Daphne Laureola L.
Daphne mezereum L.
Datura stramonium L.
Daucus Carota L.
Delphinium Consolida L.
Deschampsia flexuosa Trin.
Digitalis lutea L.
Diploxatis tenuifolia DC.
Dipsacus silvestris Mill.
Dorycnium hirsutum Ser.
Dryopteris filix-mas Schott.
Echium vulgare L.
Epilobium angustifolium L.
Equisetum arvense L.
Equisetum maximum Lmk.
Erigeron acre L.
Erigeron Canadense L.
Erodium cicutarium l'Herit.
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Eryngium campestre L.
Eupatorium Cannabinum L.
Euphorbia amygdaloides L.
Euphorbia Cyparissias L.
Euphorbia Esula L.
Euphorbia Helioscopia L.
Evonymus europaeus L.
Fagus silvática L.
Ficaria verna Huds.
Filipéndula hexapetala Gilib.
Foeniculum vulgare Gaertn.
Fragaria vesea L.
Fraxinus angustifolia Vahl.
Fraxinus excelsior L.
Fumaria officinalis L.
Galeopsis Ladanum L.
Galeopsis Tetrahit L.
Galium Aparine L.
Galium cruciata L.
Galium Mollugo L.
Galium verum L.
Genista cinerea DC.
Genista tinctoria L.
Gentiana lutea L.
Geranium Robertianum L.
Geranium rotundifolium L.
Geranium sanguineum L.
Geum urbanum L.
Globularia Alypum L.
Helianthemum nummularium Dunal.
Helichrysum Stoechas DC.
Heliotropium Europaeum L.
Helleborus foetidus L.
Hepática nobilis Mill.
Heracleum Sphondyllium L.
Hemiaria Glabra L.
Hieracium Pilosella L.
Hippophae rhamnoides L.
Humulus Lupulus L.
Hyoscyamus albus L.
p.74
p.69
p.53
p.43
p.69
p.72
p.81
p.58
p. 84
p.47
p.74
p.60
p. 66
p. 58
p.72
p.74
p.60
p. 84
p.84
p. 84
p. 84
p.46
p.69
p.56
p.61
p.84
p.63
p. 78,
p.41
p.47
p.43
p.72
p.47
p.53
p.57
p.48
p.48
p.66
p.84
p. 79
p. 84
- 103
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-
Hyoscyamus niger L.
Hypericum perforatum L.
Hyssopus officinalis L.
Ilex Aquifolium L.
ínula montana L.
Iris Pseudacorus L.
Juglans regia L.
Juniperus communis L.
Juniperus Oxycedrus L.
Juniperus Phoenicea L.
Laburnum alpinum Presl.
Lactuca Scariola L.
Lactuca virosa L.
Lamium amplexicaule L.
Lamium maculatum L.
Lamium purpureum L.
Lampsana communis L.
Lathyrus Cícera L.
Lathyrus latifolius L.
Lavandula latifolia Vill.
Lavandula officinalis Chaix.
Lavandula x. burnati
Ligustrum vulgare L.
Lilium Martagón L.
Linaria Elatine L.
Linaria striata DC.
Litbospermum arvense L.
Lithospermum officinale L.
Lithospermum purpureo-coeruleum L.
Lobaria pulmonaria
Lonicera etrusca Santi.
Lonicera nigra L.
Lonicera Xylosteum L.
Lycopus Europaeus L.
Lysimachia vulgaris L.
Lotus corniculatus L.
Lythrum Salicaria L.
Malva silvestris L.
Marrubium vulgare L.
Medicago lupulina L.
p. 78
p.74
p.57
p.58
p.43
p.69
p.66
P-43,
p.41
p.41
p.58
p.74
p.74
p.72
p.84
p.73
p.7ç
p. 48
p.53
P. 41,
P. 48,
p.48
p.66
P.53,
p.73
p.74
p.73
p.69
p.54
p. 63
p.43
p.61
p.54
p.69
p.69
p.87
p.69
P.75,
p.79
p.75
p. 46
p.48
p.57
p.57
p.79
- 704
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Melitotus albus Medik.
Melilotus officinalis Hadik.
Melissa officinalis L.
Melittis Melissophyllum
Mentha aquatica L.
Mentha longifolia Huds.
Mentha rotundifolia L.
Mentha x vi llosa Huds.
Mercurialis annua L.
Mercurialis perennis L.
Narcissus poeticus L.
Neottia nidus-avis Rich.
Nepeta Cataría L.
Nigel la Damascena L.
Ononis Natrix L.
Ononis spinosa L.
Onopordon Acanthium L.
Origanum vulgare L.
Ornithogalum Pyrenaicum
Ornithogalum umbellatum
L.
L.
L.
Orobanche cruenta Forskal.
Osyris alba L.
Paeonia officinalis L.
Paliurus Spina-Christi Mill.
Papaver Rhoeas L.
Parietaria ramiflora Moench.
Paris guadrifolia L.
Pastinaca sativa L.
Pimpinella Saxífraga Huds.
Pinus silvestris L.
Pinus uncinata Ram.
Pistacia Terebenthus L.
Plantago Cunops L.
Plantago lanceolata L.
Plantago major L.
Plumbago europaea L.
Polugala vulgaris L.
Polygonatum odoratum PF.
Polygonum aviculare L.
Polygonum Hydro^piper L.
p.75
p.75
p.79
p. 54
p.69
p.69
p.69
p.70
p.73
p.61
p.87
p.61
p.79
p.75
p.48
p.87
p.79
p.75
p.85
p. 85
p.57
p. 41
P-54,
p. 66
p.73
p.79
p.61
p. 85
p.48
p.51
p.59
p.44
p.75
p.85
p.85
p.42
p. 45
p. 54
p.79
p. 70
p.61
- 106 -
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Saturéis hortensis L.
Saturéis montana L.
Saxífraga granulata L.
Scabiosa Columbaria L.
Sedum acre L.
Sedum album L.
Sempervirum calcareum Jord.
Senecio Doronicum L.
Senecio Fuchsii Gmelin.
Senecio Jacobaea L.
Senecio vulgaris L.
Serratula tinctoria L.
Silybum Marianum Gaertn.
Sinapsis arvensis L.
Sisymbrium officinale Scop.
Sisymbrium Sophia L.
Solanum Dulcamara L.
Solanum nigrum L.
Solidago Virga-aurea L.
Sorbus aria Crantz.
Sorbus aucuparia L.
Sorbus domestica L.
Sorbus torminalis Crantz.
Spartium junceum L.
Spiranthes autumnalis Rieh.
Stachys officinalis Trev.
Stachys rectus L.
Stachys silvaticus'.L.
Succisa praemorsa Ascher son.
Symphytum officinale L.
Tamus communis L.
Taraxacum officinale Weber.
Teuerium Botrys L.
Teuerium Chamaedrys L.
Teuerium montanum L.
Teuerium Polium L.
• Teuerium Scordium L.
Thymus serpyllum L.
Thymus vulgaris L.
Tilia cordata Mill.
p.75
p.49
p.57
p.75
p. 44
p.44
p.57
p.49
p. 61
p.76
p.73
p.64
p.79,
p.73
p. 80
p. 80
p. 86
p.73
p.61
p.51
p.59
p.45
p.51
p.42
p.64
p.49
p. 86
p.61
p.65
p. 70
p.55
p. 86
p.49
p.49
p.49
p.49
p.70
p.50
p. 49,
p. 51
p. 80
p. 50
- 707 -
Tilia platyphyllos Scop. p.52
Tussilage- Fárfara L. p. 70
Typha latifolia L. p. 70
Ulmus campestris L. p.82
Ulmus scabra Mill. p.52
Urtica dioica L. p.80
Urtica urens L. p.80
Usnea barbata (Abies) p.58
Valeriana officinalis L. p.70
Verbascum Thapsus L. p.76
Verbena officinalis L. p. 86
Veronica officinalis L. p.62
Veronica Teucrium L. p.50
Viburnum Lantana L. p.45
Vinca major L. p.55
Vinca minor L. p.55
Vincetoxicum officinale Moench. p.50
Viola odorata L. p.86
Viola tricolor L. p.50, p.73
Viscum album L. (Crataegus) p.81
Xanthium spinosum L. p.73
Xanthium strumarium L. p. 73
- 705 -
INDEX DES NOMS FRANCAIS DES PLANTES MEDICINALES
CITEES AUX TABLEAUX
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Absinthe
Achillée Ageratum
Achillée mille-feuilles
Achillée odorante
Aconit Anthora
Aconit tue-loup
Actée en épi
Adonis d'automne
Adonis d'été
Adonis écarlate
Aigremoine
Ailante
Alchémille commune
Alchémille des Alpes
Alisier blanc
Alisier torminal
Alliaire
Anco lie
Anémone hépatique
Anthyllide des montagnes
Arenaire à feuilles de Serpolet
Argousier
Aristoloche clématite
Aristoloche ronde
Armoise camphrée
Armoise commune
Arrête-boeuf
Arroche puante
Aspêrule odorante
Aster acre
Athamanthe de Crete
Aubépine
Aubépine épineuse
Aulne de montagne
Aulne glutineux
Eadasson
p.77
p.68
p. 83
p.47
p.56
p.60
p. 60
p.71
p.71
p.71
p.83
p.81
p. 56
p. 56
p.51
p.51
p. 77
p. 60
p. 53
p. 56
p.47
p. 66
p.83
p.68
p.47
p.77
p.87
p.71
p. 60
p.45
p.56
p.81
p. 58
p. 66
p.66
p.75
- 109 -
Bailóte fétide
Barbaree
Belladone
Benoîte
Berce
Bétoine
Bleuet
Boucage Saxifrage
Bouillon blanc
Bouleau
Bourdaine
Bourse-à-pasteur
Bourrache
Brunelle
Bryone dioîque
Bugle petit-Pin
Bugle rampant
Buglosse d'Italie
Buis
Cabaret des oiseaux
Caille lait blanc
Caille lait jaune
Calament à grandes fleurs
Calament clinopode
Cal lune
Camerisier à balais
Campanule gantelée
Campanule Raiponce
Canche flexueuse
Canne de Provence
Capillaire de Montpellier
Capillaire noire
Capillaire rouge
Carline acaule
Carotte
Car vi
Casse-pierre
Centaurée chausse-trape
Centaurée Jacée
p.77
p.68
p. 60
p. 78,
p.57
p.49
p.71
p.48
p.76
p.58
p. 66
p.71
p.77
p.87
p. 83
p.71
p.87
p.71
p. 46
p. 34
p. 84
p. 84
p.60
p. 83
p.63
p.54
p.53
p.47
p.63
p. 68
p.68
p.53
p.77
p. 56
p.74
p.87
p.57
p.77
p.83
Bardane p. 77
p. 84
Bruyère Callune p.63
Cataire p.79
- no -
Centaurée rude
Centaurée du solstice
Centranthe rouge
Chanvre sauvage
Chardon-aux-ânes
Chardon béni
Chardon-Marie
Chardon-Roland
Chélidoine
Chêne pubescent
Chêne sessile
Chénopode blanc
Chénopode Bon-Henri
Chèvrefeuille étrusque
Chèvrefeuille noir
Chicorée sauvage
Ciguë tachetée
Cirse acaule
Clématite droite
Clématite Vigne-blanche
Colchique
Coquecigrue
Coquelicot
Cormier
Cornouiller mâle
Cornouiller sanguin
Coronille variée
Coucou
Cuscute (voir Thym)
Cynoglosse officinal
Cytise des Alpes
Daphné Laureóle
Daphné bois-gentil
Datura Stramoine
Dentelaire
Digitale jaune
Dompte-venin
Doradille
Dorycnie hérissée
Douce-amère
p. 83
p.71
p.77
p.74
p.79
p.72
p.79,
p. 47
p.78
p. 45
p.64
p.71
p.78
p. 43
p.61
p.83
p.78
p.47
p.68
p.83
p.87
p.48
p.73
p.45
p. 57
p.81
p.84
p.54
p.50
p.78
p.58
p.53
p.56
p.72
p.42
p.53
p. 50
p.53
p.43
p. 86
p. 80
Q Chiendent p.72, p
- 111 -
Eglantier
Epervière Piloselle
Epiaire des bois
Epiaire droite
Epi lobe à feuilles étroites
Epine-vinette
Erable champêtre
Erable Sycomore
Erigêron acre
Erodium à feuilles de
Eupatoire chanvrine
Euphorbe à feuilles d
Euphorbe Esule
Euphorbe Petit-Cyprès
Fausse Roquette
Fenouil
Ficaire
Fougère aigle
Fougère mâle
Fragon Petit Houx
Fraisier
Framboisier
ciguè'
'amandier
Frêne a feuilles étroites
Frêne élevé
Fumeterre
Fusain d'Europe
Gaillet croisette
Gaillet Gratteron
Galeopsis tétrahit
Garance
Genêt à balais
Genêt cendré
Genêt des Teinturiers
Genévrier commun
Genévrier de Phénicie
Genévier oxycèdre
Géranium à feuilles rondes
Géranium sanguin
Germandrée aquatique
p. 46
p.48
p.61
p.60,
p.60
p.46
p.51,
p.58
p.72
p.47
p.69
p. 53
p.69
p. 43
p.71,
p.74
p.84
p.63,
p. 60
p.42
p.60
p.61
p. 66
p.58
p.72
p.81
p. 84
p. 84
p.60
p. 85
p.64
p.46
p.69
p. 43,
p.41
p.41
p. 84
p.63
p. 70
P-
P-
P-
P-
P-
,86
,81
78
64
46
Gentiane jaune p. 56
- 112
Germandrée Botrys P-49
Germandrée des montagnes p. 49
Cermandzée Petit-Chêne p.49
Germandrée Pouliot P-49
Gesse chiche p.48
Giroflée P-78
Globulaire Turbith p.41
Grande camomille P- 78
Grande consoude P- 70
Grande Gentiane p. 56
Grande Gesse p. 53
Grande Marguerite p.87
Grande Ortie P-SO
Grande Pervenche p. 55
Grand Plantain p. 85
Grémil bleu P-54
Grémil des champs p.73
Grémil officinal P-69
Gros chiendent P- 72
Gueule de loup p.41
Gui (voir Aubépine) p.81
Guimauve officinale p. 68
Hellébore fétide P-47
Hélianthème nummulaire p.47
Héliotrope d'Europe P-72
Herbe à cinq côtes p.85
Herbe à l'esquinancie p.47
Herbe à Robert P-61
Herbes aux mamelles P- 79
Hêtre P-58
Houblon P-84
Houx P-58
Husope p. 57
Inule des montagnes p.43
Immortelle staechade p. 43
Iris jaune p.69
Joubarbe p. 57
Jusquiame blanche P-79
Jusquiame noire P-78
Laitue vireuse p.74
- 113
Lamier amplexicaule
Lamier pourpre
Lamier tacheté
Lampourde p. 73
Lampourde épineuse
Lavande Aspic
Lavande officinale
Lavandin
Lichen barbu (voir Sapin)
Linaire élatine
Linaire striée
Lis Martagón
Lotier corniculé
Lycope d 'Europe
Lysimaque
Marrube blanc
Mauve sylvestre
Mélilot blanc
Mélilot officinal
Melisse
Mélitte à feuilles de Mélisse
Menthe à feuilles rondes
Menthe aquatique
Menthe sylvestre
Menthe velue
Mercuriale annuelle
Mercuriale vivace
Millepertuis perforé
Minette
Morelle noire
Moutarde des champs
Narcisse des poètes
Néottie nid-d'oiseau
Nerprun des Alpes
Nerprun des rochers
Nerprun purgatif
Nielle des blés
Nigel le de Damas
Noyer
Ononis strié
p.72
p.73
p. 84
p.73
p.41,
p.48,
p.48
p.58
p.73
p.74
p.53,
p.87
p.69
p.69
p. 79
P-75,
p.75
p.75
p.79
p. 54
p.69
p.69
p.69
p. 70
p.73
p.61
p. 74
p.75
p.73
p.73
p.87
p.61
p. 59
p. 46
p.59
p.71
p. 75
p.66
p. 48
p.48
p.57
p.57
p. 79
- 114 -
Origan
Orme
Orme des montagnes
Ornithogale des Pyrénées
Ornithogale en ombelle
Orobanche
Ortie
Oseille sauvage
Osyris blanc
Pâquerette
Paliure Epine-du-Christ
Panais
Pariétaire
Parisette
Patience
Patiente crépue
Pensée sauvage
Persicaire
Pet-d'Ane
Petite Bardane
Petite Centaurée
Petit Chiendent
Petite Pervenche
Petite Oseille
Peuplier noir
Peuplier Tremble
Pied d'alouette
Pied de chat
Pimprenelle
Pin à crochet
Pin sylvestre
Pissenlit
Pistachier Térébinthe
Pivoine officinale
Plantain d'eau
Plantain lancéolé
Polygale commun
Polypode
Poivre d'eau
Poivre des murailles
p.75
p. 82
p.52
p. 85
p. 85
p.57
p. 80
p. 64
p.41
p.87
p. 66
p. 85
p.79
p.61
p.79
p. 86
p. 50,
p.73
p.79
p.77
p.63
p.83
p.55
p.64
p. 66
p.63
p.72
p.56
p.48
p.59
p.51
p. 86
p. 44
p.54,
p. 68
p.85
p.45
p.45
p. 70
p. 44
p.73
Petit-Chêne
Petit Houx
p.61
Plantain ma
Plantain mo
Plantain oe.
p
p
p
p
p
775 -
PrêJe des champs
Prêle ivoirine
Prunellier
Psoralée bitumineuse
Pulmonaire
Pulmonaire du Chêne
Pyrole unilatérale
Quinte—feuille
Renouée des oiseaux
Réveille-matin
Romarin
Ronce à feuilles d'Orme
Roseau
Rose de Provins
Rue à feuilles étroites
Salicaire
Santoline Petit-Cyprès
Sapin pectine
Saponaire
Sarriette des jardins
Sarriette vivace
Sauge des Prés
Saule blanc
Saule pourpre
Scabieuse Colombaire
Scabieuse officinale
Scarole sauvage
Sceau de Salomon
Sedum acre
Sedum blanc
Séneçon de Fuchs
Séneçon Jacobée
Séneçon vulgaire
Serpolet
Serratule des Teinturiers
Sisymbre sagesse
Soudage verge d'or
Sorbier des oiseleurs
Souchet long
p.72
p.68
p. 81
p. 85
p.54
p.63
p.61
p.85
p.79
p.72
p.42
p.85
p. 70
p.64
p.44
p.69
p. 44
p. 58
p. 86
p.75
p.49
p.87
p.67
p.67
p.75
p.65
p.74
p.54
p.44
p.44
p.61
p. 76
p.73
p.50
p.64
p.80
p.61
p.59
p.68
Primevère à grandes fleurs p.
Primevère officinale p.
Sauge officinale
- 116 -
-
-
-
-
-
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-
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-
Spartier
Spiranthè d'automne
Spirée Filipendule
Sumac Fustet
Sureau Hièble
Sureau noir
Sureau rouge
Tamier
Tanaisie
Thym commun
Tilleul à feuilles
Tilleul à feuilles
Troène
Turquette
Tussilage
Valériane
Vélar
Velvote
en coeur
larges
Vergerette du Canada
Véronique officinal
Verveine
Violette odorante
Viorne Lantane
Vipérine
Vulnéraire
le
p.42
p.64
p.47
p.51
p. 86
p.81
p.59
p. 55
p. 83
p. 49,
p.51
p.52
p.66
p.48
p.70
p.70
p. 80
p.73
p.72
p.62
p. 86
p. 86
p.45
p.74
p.47
p.50
- 117 -
BIBLIOGRAPHIE
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- 119 -
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