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PLAINEVUEM A G A Z I N E N°20
ART • TRADITION • BEAUTÉ • SANTÉ • SPORT • AUTOMOBILE • INSOLITE • ACTUALITÉS.. .
EURE-ET-LOIR SERVEZ-VOUS > OFFERT
J U I N - J U I L L E T - A O Û T 2 0 1 6
moissonUne
de découvertes !
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Vous avez entre les mains le vingtième numéro dePlaineVue Magazine.C’est avec beaucoup de fierté que l’équipe de cetterevue 100% eurélienne regarde le chemin accompli.En votre compagnie, fidèles lecteurs, nous avonsgrandi, nous avons partagé vos nombreux talents,vous les habitants d’Eure-et-Loir, qui êtes l’âme decette région et de PlaineVue.Nous tenions à vous rendre hommage, car cesrendez-vous sont précieux.Un grand merci également à nos annonceurs, sansqui, rien ne serait possible.Certains nous suivent depuis le premier jour, d’autresnous rejoignent pour un bout de chemin, soyez-enremercié, la confiance accordée nous est chaquejour plus nécessaire.Elle nous permet de poursuivre et de développer denouveaux formats (les portraits, les hors-séries…).Vous intéresser, vous distraire, vous informer,vous plaire, voilà notre postulat !
Bonne lecture.
N°20 JUIN - JUILLET - AOÛT 2016PLAINEVUE M A G A Z I N E
PlaineVue Magazine est une publication trimestrielle.Directeur de publication : Patrick Cointepoix
Conception et réalisation : PlaineVue communication - www.plainevue.frRédacteurs : Marc Guillemin, Sylvie Viron, Daniel Labaume, Eric Chesneau,
Dominique Desaux, Gérald Massé, Franck Figuls, Carole Rossi (CDT), Laurent Clément.
Iconographie : Fotolia.com, Patrick Cointepoix, Patrick Forget.
Publicité : Christel Lucas : 07 77 38 34 [email protected]
N° ISSN : 2117-3370 - Dépôt légal à parution. Juin 2016
Imprimé sur un papier certifié 100% PEFC par l'imprimerie Setael - Chartres
PAGE 04Tourisme : un week-end qui donne la pêche !
PAGE 08Insolite : les mégalithes dans le sud de l’Eure-et-Loir
PAGE 12Rencontre : Clément Leroy
PAGE 18Les recettes du Chef Laurent Clément
PAGE 20Spectacle vivant : l’école de cirque au Moulin à Tan
PAGE 24Patrimoine : reconstruire la Porte Guillaume
PAGE 26Dominique Buisson et l’année Sakuraï à Chartres
PAGE 28Recyclage : Le Repair Café
PAGE 30Automobile : Burt Munro et Indian de records
PAGE 34Société : Serge Lemoine, gardien de la paix sociale
PAGE 38Éducation : la méthode Montessori
PAGE 44Ailleurs : Istanbul (suite)
PAGE 48Trucs et astuces : Simplifiez-vous la vie…
PAGE 49Chartres : 100 ans après !
PAGE 50BD : Gros&haut et Mouillette
PAGE 52Technologie : l’association BetaMachine
PAGE 54A lire : sélection de livres
PAGE 56Portrait : Mélanie Pichot
PAGE 58Le shopping de la rédaction
PAGE 60Histoire : les Chauffeurs d’Orgères
EDITO
SOMMAIRE
Par Sylv ie Vi ron
En partenariat avec
Par Carole RossiTOURISME EURE-ET-LOIR
Pêcher le brochet par transparence dansles eaux de l'Aigre, traquer le black-bassdans les étangs de Douy, surveiller lescarpes de nuit au coucher du soleil au pland'eau d'Ecluzelles, taquiner le trèsconvoité Ombre Commun dans les eaux del'Huisne... Autant d’idées qui donnent lapêche !
175 km de rivières de première catégorie,542 km de seconde catégorie et 300 ha deplans d'eau sont des chiffres qui font frétillertout pêcheur ! Pêche à la mouche de la truiteou de l’ombre commun, pêche au black-bass,carpe de nuit, pêche au carnassier à vue dansles eaux transparentes de l’Yerre ou del’Aigre… La pêche en Eure-et-Loir, ce sont
des petits spots calmes à l'abri des foules, etdes rencontres conviviales sur le bord desétangs et lacs. C’est parti on vous livrequelques-uns de nos meilleurs spots !
qui donne la pêche !Un week-end
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Photos Patrick Forget
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Carpe de nuit au plan d’eau de Mézières-EcluzellesLe plan d’eau de Mézières-Ecluzelles(110 ha) est situé à 5 km de Dreux. Cetespace naturel sensible, est une réserveprotégée et villégiature de nombreusesespèces d'oiseaux. 70 postes de pêche,une population importante d'amoursblancs, de carpes miroirs et communes quipeuvent atteindre 25 kg.
Black-Bass à DouySitués aux portes de Châteaudun, dans lavallée du Loir, les anciennes ballastières deDouy sont un haut lieu de la pêche du BlackBass. 8 plans d'eau d'une superficie totalede 19 ha accueillent poissons blancs,carnassiers et carpes. Mais c'est grâce auxblack-bass que les étangs de Douy ontacquis leur réputation.
Street-Fishing !Chartres, Dreux, Châteaudun sont des villesidéales pour vous adonner à la pratique duStreet Fishing (pêche en ville). A Chartres,par exemple, les bords de l’Eure le long dela petite Venise, jusqu’au quartier médiévalavec son parcours de pêche restauré,constituent un cadre privilégié.
Pêche à la moucheL’Avre petite rivière normande où abondentles truites, et l’Huisne ou prospère l’OmbreCommun, sont les 2 paradis desmoucheurs en Eure-et-Loir. La présence del’Ombre Commun dans le Perche, unpoisson rare et convoité des pêcheurs à la
mouche témoigne de l’excellente qualitédes eaux de l’Huisne.
Hébergements pêche :Nous avons sélectionné pour vous leshébergements adaptés à la pratique de lapêche. Jamais très loin d'un site de pêche,vous y trouverez un local pour entreposervotre matériel et vos vêtements de pêche entoute sécurité, un réfrigérateur pour vosappâts, des informations sur la vente decarte de pêche et sur les sites où vouspourrez pratiquer la pêche en Eure-et-Loir...
En savoir plus :http://www.tourisme28.com/balades-nature/passion-peche-en-eure-et-loir-3Plan d'eau de Mézières-Ecluzelles :http://www.centrenautiquedrouais.fr/Site de la Basse Plaine, 28220 Douyhttp://www.brochetonsduloir.comFédération de pêche de l'Eure et Loirhttp://www.unpf.fr/28/ Guide de pêche : Nicolas TordeurTél : 06 18 62 25 15
Par Carole RossiTOURISME EURE-ET-LOIR
Les mots dolmen, menhir, évoquentimmédiatement la Bretagne et bienévidemment Carnac. Les touristes nemanquent pas, au cours de vacances oude voyages, d'aller voir de plus près tousces mégalithes bien alignés dans cettebelle région de France. Mais bien peud'entre eux auraient l'idée de venir sebalader dans le sud de l'Eure-et-Loirpour découvrir des monumentspréhistoriques. Érigés par les premiersagriculteurs au cours du Néolithique(entre - 4000 et – 2000 ans avant Jésus-Christ) ces imposants blocs de pierresont pourtant très nombreux en Beauce,mais également dans le Perche, et toutparticulièrement dans les vallées du Loiret de ses affluents, l'Ozanne ou la Conie.
Les hommes du Paléolithique, toujoursen marche, '' installés'' épisodiquementdepuis des dizaines de milliers d'annéesdans cette région, Pays dunoisd'aujourd'hui, taillaient déjà des pierrespour fabriquer des outils, bifaces, pointessilex, racloirs, burins... Avec le changementclimatique, (vers - 5 000 ans) les groupeshumains commen-cèrent à se sédentariser,les chasseurs nomades devinrent desproducteurs.La société néolithique se composait alors degroupes plus nombreux, dont la capacité àentreprendre la construction de grandstombeaux mégalithiques se développa. Lesgrosses pierres en grès ou les conglomératsde rognons de silex, connus en Beaucesous le nom de perrons, servirent à réaliser
dans le sud de l'Eure-et-LoirLes mégalithes
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EURE-ET-LOIR Par Marc Gui l leminINSOLITE
Le menhir de Saumeray
des monuments funéraires, dolmens,menhirs, ou furent utilisés comme polissoirspour la fabrication de haches polies. Les dolmens se présentent comme unetable composée d'une grande dalle deplusieurs dizaines de tonnes reposantsur des orthostates (pierres verticales).Ces monuments funéraires abritaient dessépultures collectives. Il devait en existerpeut-être plus de deux cents en Beauce,mais leur nombre a considérablementbaissé au fil du temps. Implantés au milieuou en bordure des champs, gênant lesagriculteurs dans leurs travaux, beaucoupfurent détruits ou déplacés. L'abbé AndréNouel, spécialiste en archéologie, encomptait moins d'une centaine dans lesannées 1960. Quant aux menhirs, sortede pyramide, ce sont des pierres dresséesverticalement, dont on ignore encorela véritable signification. Les autresmonuments mégalithiques que l'on trouvedans de nombreux lieux du sud de l'Eure-et-Loir sont des polissoirs, blocs rocheuxutilisés pour polir les haches en silex ouautre roche dure. La vallée de la Conieabonde en polissoirs.
Objets de culteJadis appelés pierres celtiques, mais surtoutdruidiques en raison de cette croyancequ'ils étaient consacrés au culte druidique,menhirs et dolmens engendraient uneterreur superstitieuse de la part despaysans. Souvent considérés comme lademeure du diable, personne n'osait ytoucher. Objets d'un culte particulier quiavait pour but d'apporter le bonheur,l'amour ou la fertilité, les mégalithes furentaussi lieux de pèlerinages très suivis jusqu'àla Révolution, comme à la Grosse-Pierre dePéronville ou au dolmen de Couvre-Clair àNeuvy-en-Dunois.Ici ou là, de braves Percherons ouBeaucerons racontaient que certainespierres abritaient des trésors, ou qu'à laSaint-Jean, d'autres se relevaient pourretomber brutalement. Les plus beaux monuments que l'on peutencore découvrir aujourd'hui sont, pourcertains d'entre eux, situés sur despropriétés privées. Fort heureusement,
quelques uns restent accessibles ou visiblesdu bord d'un chemin ou d'une route. Ilsportent quelquefois des noms révélateursde leur masse imposante, comme ledolmen d'Alluyes dit ''le Palet deGargantua''. Le monument le plusimpressionnant et le mieux conservé dudépartement est sans aucun doute ledolmen de la Pierre de Beaumont, sur lacommune de Trizay-lès Bonneval. Il estconstitué d'une grande dalle portée par huitpieds.
Avec l'été, partez à la découverte desmonuments mégalithiques, après rensei-gnements pris dans les offices de tourisme,ou recherches faites dans les bibliothèqueslocales. Nous vous donnons quelqueslieux : Saumeray avec un magnifique menhir,mais aussi polissoir, facile d'accès, à côtéde l'église où il fut installé il y a quelquesannées, après un déplacement de quelqueskilomètres. Le menhir de Lormorice, près dela ferme éponyme, non loin de Montboissier,relevé en 1968, mérite une visite. Il estégalement possible de voir facilement deuxpolissoirs l'un en bordure de voie publiqueà l'entrée du village de la Vieuville en venantd'Alluyes, l'autre à Meslay-le-Vidame devantle château, mais aussi des dolmens à Saint-Maur-sur-le-Loir au lieu dit le Baignon.D'autres encore : les dolmens de la PierreGodon à Tillay-le-Peneux, le Puits auxLadres à Villiers-Saint-Orien, de Nottonville,Civry...
Le dolmen de la Pierre de Beaumont à Trizay-lès Bonneval
09PLAINEVUE M A G A Z I N E
CHÂTEAUDUN Par Franck F igulsRENCONTRE
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Clément, certains de nos lecteurs nevous connaissent pas encore très bien,qui êtes-vous ?Originaire de Châteaudun et âgé de 28 ans,je suis psychologue cogniticien. J’étudie lesmécanismes du cerveau, et en particulierceux mis en jeu dans la transmission d’unsavoir-faire professionnel. Je suis aussipassionné de vélo, avec lequel j’adoredécouvrir de nouveaux pays et rencontrerles habitants.
Je crois en effet que votre passion pourle vélo a pris très tôt un tour un peuparticulier ?A 8 ans, j’ai rêvé que je faisais du vélo enmarche arrière. Aussitôt réveillé, j’ai vouluexpérimenter la chose, en vain… Pourtantje n’ai pas lâché l’affaire, jusqu’à parvenir àmes fins après quelques mois. Alors quand
j’ai découvert dans le Guiness Book ofRecords un record des 50 kilomètres à véloen marche arrière, j’ai décidé de m’yattaquer. Et, à l’occasion du Téléthon 2001,j’ai battu à l’âge de 13 ans le record de prèsde 4 minutes, avec un temps de 2 heures48 minutes et 8 secondes.
Un bel exploit qui a quelque part scellévotre avenir. Depuis l’âge de 10 ans, j’étais aussi adeptedu monocycle. Ce sont très certainementces engins et leur utilisation assezacrobatique qui ont éveillé mon intérêt pourles théories sur l’apprentissage, et m’ontpermis de trouver ma voie. Durant mesétudes de psychologie à Tours, j’avaisressorti mon monocycle. Il faisait 1,80 mètrede haut et c’est grâce à lui que j’ai fait laconnaissance d’un artiste de rue, qui m’a
la bougeotte en surplace !!
Clément Leroy,
appris comment gagner de l’argent dans larue en échange du prêt de mon monocycle. Une fois mon diplôme en poche, je suis partiau bord de la mer. J’ai mis au point unspectacle de rue, et j’ai gagné suffisammentd’argent pour partir en voyage. J’ai alorspassé 5 semaines à Hawaï sur l’invitationd’un collectionneur… de vélos. Puis 2 moiset demi en Australie en mini van avec un amiqui y résidait. Et enfin la Nouvelle-Zélande etla Thaïlande.
Mais au retour, vous réalisez que vousavec loupé quelque chose…En discutant avec un autre français quirentrait d’Australie, j’ai compris quej’étais passé à côté des australiens et denombreux contacts enrichissants. Jeprojetais de partir en Norvège, il me fallaittrouver une idée pour voyager autrement etdécouvrir la culture et les habitants. Entre-temps j’avais remporté, en 2013,l’épreuve de surplace aux Championnats duMonde de Coursiers à Vélo à Lausanne. J’yavais en outre réalisé nombre d’acrobaties,comme jongler sur le vélo, tenir avec les
pieds sur le pneu avant ou encore retirermes chaussures en équilibre. Je la tenaisdonc cette idée que je cherchais :emportant mon vélo, j’allais frapper auxportes et proposer aux gens d’échanger unspectacle à vélo contre un coin pourdormir !! Eh bien le plus incroyable, c’estque ça a fonctionné. Et, à compter de lafrontière belge, je n’ai pas dormi une seulefois dans ma voiture jusqu’au Cap Nord. Je projetais ensuite un tour de la France surle même principe. Or mon site internets’appelait à cette époque « House Bike
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Show », un nom peu évocateur. C’est alorsque j’ai trouvé ce nom bien français de « UnVélo Dans le Salon Plus Un Saucisson ». J’aidonc fait un tour des communes au nominsolite, en proposant de me photographieren surplace sur le bureau du Maire. Et, làaussi, j’ai rencontré un franc succès. Tousces élus étaient très joueurs, sans compterla promo que j’ai pu apporter à leur petitcoin de France.
Et maintenant, le Japon…Les choses avaient été faciles en Norvègeet en France, je mettais 10 ou 15 minutes àme faire inviter. Il me fallait placer la barreplus haut. J’ai alors pensé au Japon, dontla culture assez éloignée de la nôtre était ungage de difficulté. Sans parler du problèmede la langue, car les japonais ne parlentquasiment pas anglais. Mais à ma grandesurprise, ça a été tout aussi facile !! Dèsl’aéroport j’ai rencontré une équipe deChannel 7 Japon qui m’a suivi pendant4 jours. Et à partir de là, j’ai passé 2 moiset demi merveilleux. Mon planning, c’estque je n’avais pas de planning. Monparcours s’organisait au fil des rencontresplus sympas les unes que les autres. Et dequelques épreuves de Keirin, une compé-tition nationale de cyclisme sur piste. Je mesuis même mis au japonais. J’ai vraimentparcouru ce très beau pays en tous sens,au gré de l’hospitalité de mes hôtes toujoursadorables.
Vous êtes rentré mi-avril dernier, maisvous avez certainement d’autres projetsen tête ?Ma prochaine destination n’est pas encoredéfinie. En revanche, je sais déjà que mesprochaines aventures seront filmées au jourle jour. J’ai d’ailleurs filmé tout mon périplejaponais, avec l’idée de monter un « trailer »pour trouver de nouveaux sponsors. Et jesuis actuellement à la recherche d’unesociété de production disposée à m’aiderpour ce projet.
Les Moulins Viron sont partenaires deClément Leroy.Retrouvez Clément, son vélo et sesprojets fous sur :http://unvelodanslesalonplusunsaucisson.com ethttp://fb.com/unvelodanslesalonplusunsaucisson
Par Franck F igulsRENCONTRE CHÂTEAUDUN
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11 Cours Gabr ielGASTRONOMIE
Mi-cuit de saumon au raifort Préparation du saumon
Lever le saumon, retirer les arêtes,mettre au gros sel à mariner pendant 6heures, rincer abondamment, mettre decôté,
Finition du saumonTailler des rectangles réguliers, longueurd'un doigt et largeur d'un pouce; lescuire dans une poêle anti-adhésive"saignant" avec de l'huile d'olive, mettrede côté, puis passer un pinceau debouillon de légumes gélifié, tartiner deraifort, sur toutes les faces, et entourerde feuilles de capucine (en saison) oupousses d'épinards blanchies, enroulerdans le film alimentaire et mettre de côtéau frais, Au dernier moment, trancherépais avec le film alimentaire,retirer lefilm,
Préparation des légumesCuire les asperges vertes, les carottesfanes, les petits pois à l'eau bouillantesalée, stopper la cuisson dans de l'eau
4 personnesIngrédients4 pavé de 100 g net500 grs gros sel4 cuillères à café de raifort
2 radis1/4 oignon rouge4 gousses de petits pois1 morceau de concombre4 asperges vertes4 carottes babyPM: salade fines (redchard, mizuna etc,,)
1 tomate2 gousses d'ail1 branche de céleri1 échalote1 morceau de carotte1 morceau de fenouil
20 g de mascarpone5 cl de crème liquide10 g de raifort
100 g de poussesd'épinardsVinaigrette1 dl vinaigre de xérès5 cl porto
CHARTRES
Natif de Belle-île-en-Mer,Laurent Clément s'est
perfectionné dans le Périgord auMoulin de l'Abbaye à Brantôme,
avant de rejoindre Jean-MichelLorain, le chef aux trois étoiles
de la Côte Saint-Jacques. En 1997, il s'établit à Chartres,
au Grand Monarque, pourprendre les rênes du restaurant
gastronomique Le Georges, où il obtient, en 2009, sapremière étoile Michelin.
En 2012, le chef crée un atelierde cuisine afin de transmettre
son savoir et son goût desproduits de qualité et de terroir.
Le Cours Gabriel connaît depuisun vif succès. Votre magazinevous propose dès à présent,
et ce tous les trimestres, une merveilleuse recette de
Laurent Clément. Bon appétit !
Par Laurent C lément GASTRONOMIE
Tournedos de saumon à l'oseille et aux primeursglacée, mettre de côté sur papierabsorbant, émincer l'oignon rouge et leconcombre en filaments, les radis en 2;Laver les salades diverses, mettre decôté
Préparation de la sauceMélanger tous les ingrédients,
Préparation de la vinaigretteMélanger tous les ingrédients,
Préparation dun bouillon de légumesCuire tous les légumes (carotte, ail,oignon,celeri, fenouil, tomate, paruresdes légumes de dressage) dans unecasserole ensemble pendant 1 heure,puis filtrer et ajouter la gélatine (à raisonde 2 feuilles pour 1/4 de litre de bouillon)ramollie dans de l'eau froide, mettre decôté,
Finition et présentationDresser harmonieusement.
Préparation du saumonLever le saumon, retirer lesarêtes, réserver,
Préparation des tournedosTailler le filet dans l'épaisseur ,puis sur papier sulfurisé beurréet assaisonné, étaler lesaumon, puis poser les feuillesd'oseilles équeutées et lavées,rouler en cylindre, ficeler, Tailleren portions régulières; mettrede côté, Au dernier moment,cuire 5 minutes de chaquecôté dans une poêle anti-adhésive,
Préparation de la sauceRéduire le vin blanc avec échalotes,réduire à sec, puis ajouter le fumetde poisson, réduire, puis terminerpar la crème liquide, porter àébullition, filtre, Au dernier moment,ajouter l'oseille coupée en morceauau blindeur
Préparation des petits poisEplucher et cuire "al dente" à l'eaubouillante salée, puis, égoutter etéplucher, réchauffer vec une pointede beurre, vérifier l'assaisonnement,
FinitionCuire dans une poêle anti adhésiveles tournedos de saumon,Mixer l'oseille dans la sauce,
DressageDans une assiette, disposer aucentre les petits pois, puis ajouter letournedos et un cordon de sauce.
4 personnesIngrédients800 g de saumon1 botte d'oseille1 dl de vin blanc1 dl fumet de poisson1 dl crème fleurette200 g de petits pois20 g de beurreSel, poivre du moulin
19PLAINEVUE M A G A Z I N E
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Les “chapiteaux jaunes” poussentcomme des champignons au Moulin àTan, depuis l’arrivée de la compagnie duBois-Midi.
Depuis son installation sur le site en 2011,la troupe de circassiens, créée en 2004 àCoulombs, au lieu-dit Bois-Midi, confirmeson image professionnelle de haute volée,son ambition de créer l’évènement, et sadétermination à faire de Châteaudun uneville référence dans le domaine dudéveloppement du spectacle vivant. Et ceavec la bénédiction de la municipalitédunoise, du Conseil départemental, etprobablement de la Région Centre-Val deLoire dans un avenir proche.Charles Millet, le maître de céans,annonçait, au lendemain du rachat des
anciens ateliers de l’entreprise MAFCA et dela maison-moulin qui y est adossée, savolonté de transformer l’endroit en lieu decréation artistique, avec salle de répétitionspour sa compagnie du Bois-Midi et lestroupes accueillies en résidence. Il affirmaitégalement son intention de réaliser uneécole de cirque loisir, sous chapiteau.
Chapiteaux jaunes et école de cirque
SPECTACLE VIVANT CHÂTEAUDUN
au Moulin à Tan
par Dominique Desaux
Ses vœux viennent d’être exaucés. « Nousavons l’autorisation d’implanter unestructure démontable, plusieurs mois paran, sur la prairie face au camping. Les coursseront dispensés par un professeur agréé.Ils s’adressent à tous, y compris auxjeunes enfants. Des stages d’initiationet de perfectionnement seront égalementproposés » , explique l’intéressé. Et, pourrespecter l’esprit de la troupe, son ADN, des“ponts” vont être jetés en direction d’autresstructures associatives dunoises, avec l’idéede créer des partenariats.
La force du Bois-Midi est de mélanger lesgenres, de faire évoluer constamment sesprestations baroques, où la musique côtoiele cirque, où le cabaret s’invite parfois,où le théâtre n’est jamais bien loin. Lesartistes qui se croisent au Moulin à Tanviennent d’horizons très divers. Certains ontd’impressionnantes cartes de visite, desparcours professionnels atypiques. On yrencontre un ancien professeur de physiquequantique, d’ex-ingénieurs qui ont choisi
d’emprunter une autre route, des musiciensqui ont joué ou jouent avec les plus grandscomme Al di Meola... « Notre but est d’offrirdu rêve, de faire sourire et rire les gens, deles rassembler au-delà de l’improbable, decréer des dynamiques solidaires etparticipatives » , précise Charles Millet.
Depuis l’arrivée de cette compagnie, leMoulin à Tan a changé. Des dépendancesont été détruites, d’autres ont étéaménagées en ateliers de mécanique, demenuiserie, de soudure et ferronnerie,
CHÂTEAUDUN par Dominique DesauxSPECTACLE VIVANT
de peinture, où l’on répare camions etremorques, chapiteaux, planchers etgradins, où l’on fabrique les décors etréalise les costumes... Des espacesréservés au stockage ont vu le jour...Quant au bâtiment principal, qui comprendplusieurs logements, une salle derépétitions, un espace collectif pour lesrésidents, un bureau d’accueil, le directeurartistique de la compagnie entend luiredonner son âme, en faisant réapparaîtreles briques originelles des façades, ouencore en reconstruisant à l’identique laroue à aubes du moulin. « Il y a plein dechoses possibles ici. L’endroit est une petitemerveille avec les berges du Loir qui nedemandent qu’à être mises en valeur. C’estun lieu de passage, de promenade. Autanten faire profiter les gens ».
Charles Millet jongle avec les idées et lesenvies. L’un de ses plus grands rêves ?« Monter une tournée mondiale ou du moinseuropéenne, évolutive, au cours de laquelleles artistes participants se nourriraient desexpériences vécues pour transformer leursnuméros, leurs prestations ». Et connaissantsa détermination, on peut d’ores et déjàprendre rendez-vous avec lui pour 2020 ou2021. Mais avant cela, il est fort à parierqu’un festival de spectacle vivant verra lejour en terre dunoise.
RepèresLa compagnie du Bois-Midi organisedifférents projets à l’occasion defestivals, de carnavals et d’évènementsdivers, en programmant ses spectacles(comme “Histoires de pirates” pour lejeune public, ou “Cirque à moteur” un“tout public” fixe ou en déambulationsur d’anciens camions équipés de brasarticulés) ou ceux d’autres troupes. Ellepropose des actions socioculturelles,peut concevoir des évènements, etmonter des spectacles sous seschapiteaux (elle en possède quatre,dont un de 20 mètres de diamètre quipeut accueillir six cents spectateurs), àla demande des organisateurs.Elle met à disposition son savoir-fairepour le montage d’évènements (lastructure a, par exemple, assuré lalogistique du dernier festival de ruede Chalon-sur-Saône en gérant170 artistes) et ses ateliers pour lafabrication des décors, des costumesou l’entretien du matériel.Renseignements sur :ww.chapiteaujaune.comContact au 06 46 89 46 [email protected]
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Notre association a pour but de reconstruire(restituer) à l'identique la Porte Guillaumedétruite en août 1944 par les nazis.Créée en 2010, l'association regroupe desadhérents qui nous soutiennent, dans cetteaction, la mairie de Chartres nous apportetout le soutien nécessaire à une telleentreprise. Un chantier école sera créé, ilfonctionnera avec toutes les techniques duMoyen-Âge comme le chantier de Guédelonen Bourgogne, un chantier de longuehaleine, 10 ans environ.Pour ce chantier nous utiliserons les pierresde la porte Guillaume. Le maire de 1944 lesavaient fait stocker aux Pierriers. Il va falloirles trier, les numériser, les numéroter, lesassembler à plat. Pour faire connaître notreaction, nous organisons le dernier samedid'août, et cela depuis 5 ans, un marchémédiéval rue de la porte Guillaume, rue dela Tannerie et rue du Bourg .
C'est à chaque fois l'occasion de découvrirle monde du Moyen-Âge avec des artisansau sommet de leur art, ils sont choisis parrapport à leur savoir-faire, la faculté àpartager avec le public. Vous ne verrez pasde chevalier à l'armure étincelante prés à endécoudre. Un peuple besogneux, créatif,loin des clichés obscurantistes.
Une grande partie de ces artisans travaillentpour des musées et réalisent des copiesconformes aux originaux. En plus, cetteannée, l'accent est mis sur les techniquesde construction, travail de la pierre, dubois, de l'architecture. Les commerçants dela rue jouent le jeu, ils s'habillent, ilspréparent des plats médiévaux, uneimmersion totale de 800 ans.
Pour tous renseignements :Daniel Labaume 02 37 31 46 64
Par Daniel LabaumePATRIMOINE CHARTRES
la Porte GuillaumeReconstruire
Il est l'une des chevilles ouvrièresde « l'année Sakurai », qui, à grandsrenforts de séances de cinéma, deconférences, de concerts et d'exposi-tions en tout genre, met en avant lesliens tissés depuis 27 ans entre Chartreset sa ville-soeur japonaise grâce à unpacte d'amitié. Dominique Buisson,japonologue, écrivain, photographe etconférencier, nourrit une véritablepassion pour le pays du Soleil Levant.
Ses photos s'affichent dans le hall desEnfants du Paradis lors des séancesconsacrées au cinéma nippon ; à la rentrée,21 de ses grands formats seront exposéssur les boulevards chartrains. Depuis des
années qu'il foule régulièrement le soljaponais, Dominique Buisson a su exercerson œil pour saisir l'instant magique quisymbolisera, à travers un regard, une scèneintimiste, un paysage, une infime partie del'âme japonaise. Sa fascination pour le Japon, toutefois, nel'empêche pas de porter un regard lucidesur certains aspects de ce peuple, dont laculture est souvent aux antipodes de lanôtre. « Il en va ainsi de son rapport autravail, ou même de sa télévision souventplus trash que la nôtre ! Il y existe beaucoupde choses qui ne sont pas adaptables cheznous ! C'est le pays du paradoxe total ! »estime le japonologue. Mais c'est aussi de cette différence
Par Er ic ChesneauJUMELAGE CHARTRES
Dominique Buissonet l'année Sakurai à Chartres
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culturelle que naît la séduction... ou lerejet. « Il y a rarement de juste milieu dansnotre façon d'appréhender le Japon. Soit onadore, soit on déteste Mais tout estfascinant, là-bas ! La propreté, la fluidité desrapports humains malgré la densité de lapopulation, la modernité qui côtoie latradition, ces beaux paysages à l'échelled'un jardin... » Dominique Buisson a découvert le Japongrâce... au service militaire ! « Après 1968,ce fut dur, pour le baba cool que j'étais, deme retrouver, le crâne rasé, à faire le plantondevant la base aérienne 117 à Paris » sesouvient-il. « Je me suis inscrit dans un clubd'arts martiaux pour ne pas péter lesplombs... » Ce fut le début de l'aventure !Un stage au Japon, les premières photos,vendues à la Fédération Française deKaraté, un second voyage orchestré par ladite fédération. Puis, des articles pour desmagazines et des journaux. Et des livres,des cours, des conférences...Depuis son premier voyage en 1975,Dominique Buisson a effectué unecinquantaine de séjours au Japon. Desvoyages qui nourrissent ses écrits, maiségalement les conférences et les cours decivilisation japonaise qu'il prodigue, souventémaillés d'anecdotes puisées à la source !
Montagne et cathédraleCurieux, passionné, il traque tout aussi bienle quotidien des Japonais que ces parts despiritualité qui se nichent dans un objet, unecérémonie, un lieu. Grâce à ses nombreuxcontacts, il est d'une aide précieuse pour
Claire Crézé, la présidente des Amis desJumelages de Chartres, qui organise avecson équipe « l'année Sakurai ».«Sakurai, qui est une très ancienne ville,riche en patrimoine archéologique, a étérestaurée au lendemain de la secondeguerre mondiale, cela fait 60 ans cetteannée. Numérologiquement parlant, ces60 ans sont très symboliques etcorrespondent à la fin d'un cycle et à unerenaissance » souligne Dominique Buisson.Sur les plans culturel et historique, spirituelaussi, les deux villes sont très proches. « Cesont deux pôles d'authenticité » affirmeDominique Buisson. « Sakurai est une villede 60.000 habitants, nichée dans une plaineentourée de petites montagnes. Elle est àl'origine, le premier royaume japonais etpossède un très riche passé. La montagney est sacrée, car elle abrite la divinité. »Spirituellement, il existe donc un lien très fortentre cette montagne sacrée et lacathédrale de Chartres. « L'année Sakurai » se poursuit donc àChartres, avec prochainement des exposi-tions et conférences sur le thé, le manga, lesarts et le kimono. Le maire de Sakuraipourrait même se rendre à Chartres àl'automne.Toutes les manifestations à venir ne sontpas encore arrêtées, mais vous pouvezconsulter régulièrement le site des Amis desJumelages pour rester à la page :http://www.jumelages-chartres.fr/pages/par-date/2016-annee-chartres-sakurai.html.
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Donner une seconde vie aux objets, pourlutter contre le gaspillage et la spiraleinfernale de la consommation à tout-va,promouvoir l'indispensable réductiondes déchets…, mais aussi faire se ren-contrer, en un lieu convivial, bricoleurs etpossesseurs d'objets à réparer : telle estla vocation du Repair Café, que plusieursassociations souhaitent voir se dévelop-per dans le département.
Téléviseur, appareil photo, bouilloire,radiateur, lave-linge, piano électrique,sèche-cheveux, aspirateur, épilateur, maisaussi vêtements, rideaux déchirés, sac decouchage en manque de fermeture Éclair…sans oublier des imprimantes en nombre !La première édition du Repair Café, orga-nisée fin novembre par Eure-et-Loir Nature,avec la collaboration de l'association des
Colibris et de la régie de quartier deMainvilliers, fut un succès ! Pas moins d'unesoixantaine de particuliers ont poussé laporte de la salle des fêtes de Mainvilliers,derrière laquelle les attendaient bricoleurs etcouturières venus d'horizons associatifs trèsdivers. L'espace d'une journée, tous ont tenté,souvent avec succès, de réparer ou
EURE-ET-LOIR Par Er ic ChesneauRECYCLAGE
Grâce au Repair CaféNe jetez plus… faites réparer !
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raccommoder des objets en apparente finde vie. « Certains aspirateurs, vieux d'unedizaine ou d'une quinzaine d'années,ont ainsi pu être réparés » se félicite LaurieGirard, bénévole de l'association Eure-et-Loir Nature. « De telles opérationspermettent de réduire les déchets etd'économiser les ressources naturelles. Surles 45 objets apportés, 22 ont pu êtreréparés sur place par nos bricoleursbénévoles. Pour une dizaine d'autres, lesproblèmes ont été identifiés, ce quipermettra leur réparation. » C'est autourd'un café que chacun a pu faire échange decompétences ou de conseils.
Des rendez-vous plus réguliers ?Cette première en Eure-et-Loir a permis auxorganisateurs de constater qu'il existe uneréelle demande en la matière. « On s'estrendu compte que les gens ont beaucoupde mal à jeter : ils stockent les appareils quine fonctionnent plus ou qui sont abîmés. »souligne Laurie Girard. Il y aurait donc
matière à amplifier le mouvement, mais,pour l'heure, il n'existe pas de structure quipourrait être affectée à cette mission dansle département. La récupération n'étant pasla vocation première d'Eure-et-Loir Nature,il conviendra sans doute de faire appel àdes structures existant en dehors dudépartement, comme celle des Colibris qui,sur Rambouillet, organise chaque mois unRepair Café très suivi. Des réunionsprochaines sont d'ailleurs prévues pourtenter de mettre en place un Repair Caféplus régulier en Eure-et-Loir. « Il existe uneantenne de l'association Les Colibris enEure-et-Loir » précise Laurie Girard. « Cesont peut-être eux, avec d'autres, quiprendront le relais ! »
En attendant ces rendez-vous réguliers, uneseconde édition du Repair Café seraorganisée en novembre 2016, à l'occasionde la semaine européenne de réduction desdéchets. Pour l'heure, l'association chercheun endroit permettant son organisation.
Nous avons redécouvert le Combi VW dansle numéro 19 de PlaineVue. Une fois n’estpas coutume, nous allons cette fois parlerd’une… moto. D’une moto, mais surtoutd’un motard hors normes. Burt Munroacheta en 1920 une paisible machine quiplafonnait à 80 km/h. Nous allons voircomment, après 45 années de dur labeur,il parvint à faire rouler cette moto à près de300 km/h et devint une légende de lavitesse !!
Herbert James Munro naît le 25 mars 1899 àEdendale en Nouvelle-Zélande, remportant làsa première victoire sur le sort. Sa sœurjumelle est en effet mort-née, et les docteurssont très pessimistes à son égard. Il déjouepourtant ces pronostics bien sombres.Surnommé Bert, puis Burt, il grandit dans laferme familiale d’Invercargill, et manifeste unintérêt précoce pour la mécanique. Il achèteen 1919 sa première moto, une Douglas. Et
c’est l’année suivante qu’il fait l’acquisition de« notre » moto, une Indian Scout flambant neuve.
Bricoleur de génieIl épouse Florence Beryl Martyn en 1925, quilui donne 2 filles, June et Margaret. C’estl’année suivante qu’il entreprend detransformer son Indian. Il remplace nombre depièces par des éléments fabriqués maison.Tuyaux d’évacuation en fonte, essieux devoitures, rien ne résiste à son génie créatif. Ildébute une longue série de modifications,testant de nouvelles solutions, cassant lemoteur chaque fois qu’il pousse le bouchontrop loin, mais parvenant toujours à trouverune solution. C’est ce caractère bien trempéet cet optimisme sans faille qui vont forger salégende. Il s’engage dans de nombreusescompétitions et s’y fait un nom. Il devient ainsile 29 janvier 1940 l’homme le plus rapide deNouvelle-Zélande et porte le record de vitessenational à 193,28 km/h.
Burt MunroLa fabuleuse histoire de
et son Indian de records
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Par Franck F igulsAUTOMOBILE
Sa 3ème fille a entre-temps vu le jour en 1930,et son fils Herbert John en 1934. Mais lapassion envahissante de Burt conduit safemme à partir vivre seule avec trois desenfants, Margaret restant avec Burt. Lorsqueson père décède en 1949, il rachète une partiedes terres de la ferme et y construit… unepiste pour tester ses motos !! Puis il achète unterrain en ville, mais des problèmes de permisde construire le poussent à s’installer dans unsimple garage de 6 mètres sur 3. L’endroit luisert tout à la fois de chambre à coucher, desalon… et d’atelier bien sûr !! Il s’engage le 8 décembre 1951 au New-Zealand Open Beach Championship. Il est deloin le plus rapide, mais ses freins sontinsuffisants et, faute de faire demi-tour assezvite pour le retour, il perd la course. Rien degrave, pour Burt les freins ne servent à rien...De record en record, sa moto frôle désormaisles 210 km/h. Il se fait connaître à l’étranger,et voyage avec des amis coureurs pourassister à des compétitions, comme le TouristTrophy sur l’Ile de Man. Ou la fameuse SpeedWeek sur le Lac Salé de Bonneville dans l’Utah(USA), qu’il découvre en spectateur en 1957.L’épreuve est célèbre depuis l’après-guerre, etles passionnés s’y pressent chaque annéepour battre des records de vitesse en auto etmoto.
Il n’est jamais trop tard pour vivre sesrêves…Burt s’approprie plusieurs autres records néo-zélandais de vitesse et d’accélération. Maisaprès 42 ans de travail sur son Indian, il décidequ’il est temps de l’emmener à Bonneville. En1962, il prend le bateau avec la moto encaisse. Il part avec ses économies et sansgrande préparation, mais va faire preuve d’unegrande ténacité, doublée d’une certainechance. Et il va en avoir besoin dès l’arrivée àSeattle, où les douanes américaines luiréclament 10.000 dollars pour importerl’Indian. Burt ne dispose évidemment pasd’une telle somme. Mais un juriste sepassionne pour ses aventures, et trouvecomment dédouaner la moto sans débourserun cent !! Burt achète alors une vieille voitured’occasion et une remorque hors d’âge,charge l’Indian qu’il visse sur la remorque (parpeur des vols ?), et met le cap sur le Lac Salé. Arrivé sur place, Burt se présente aux officielsde la SCTA (Southern California Timing
Association), qui lui annoncent qu’il aurait dûs’inscrire à l’avance et refusent sonengagement. Mais ses deux amis américainsRollie Free et Marty Dickerson font le forcing.Les officiels se laissent convaincre, mais çacoince au contrôle technique, où sesmodifications assez peu conventionnelles eten mode « bricolo » intriguent un peu. Qu’àcela ne tienne, Burt présente la moto encachant la corde qui apparaît par endroits surles pneus, baratine un peu les contrôleurs…et ça passe !! Les choses sérieuses commencent, avec unpremier « run » de qualification au coursduquel le concurrent doit démontrer sescapacités. Faute de tests assez rapides, Burtdécouvre que sa moto louvoie. Mais personnene s’en rend compte, et, avec une vitesse de279,6 km/h, c’est dans la poche. Il part dèslors pour son premier run de record. Lelouvoiement est toujours là, mais voilà qu’il estaveuglé par le sel projeté sur ses lunettes !!Ne connaissant qu’une seule option, il restepourtant à fond. Il ne voit bientôt plusgrand-chose et n’est même pas certaind’être encore sur la piste. Il s’arrête au boutdes 15 kilomètres du tracé, nettoie seslunettes et revient en piste pour le run deconfirmation. Après un départ un peuchaotique, il part de nouveau plein gaz, siloin et si vite qu’il disparaît !! Lorsqu’on finit parle retrouver, il est allongé à l’ombre de l’Indian.Il a le mollet brûlé par l’échappement, mais cen’est pas ça qui l’a arrêté : il est toutbonnement tombé en panne d’essence. Et deretour au départ, Burt apprend que le recordest à lui, avec 286,35 km/h !!
Burt Munro va revenir à Bonneville à14 reprises jusqu’en 1975, et établira 2 autresrecords, dont l’un tient toujours. Desproblèmes cardiaques l’ont poursuivi toute savie sans jamais l’empêcher de réaliser sesrêves, mais il en meurt en janvier 1978. « Sic’est dur, travaille plus dur. Si c’est impossible,travaille encore plus dur » disait Burt, unemaxime qu’il aura appliquée jusqu’à sondernier souffle. Le film « Burt Munro » de RogerDonaldson est sorti en 2005. C’est AnthonyHopkins qui incarne à la perfection cepersonnage attachant, lors de son périple en1962, et son premier record. Un film beau etémouvant qui passionnera tous les publics, àconseiller sans réserve.
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Depuis 2012, Serge Lemoine emmènecourir des enfants issus d'un quartier deMainvilliers. Ainsi va sa longue quête :éduquer et intégrer par le sport, maisaussi par le dialogue.
Tous les mercredis vers 13 h 45, à l'appelde Serge Lemoine, une trentaine de"poulettes" s'égayant sur les pelouses duquartier Bretagne à Mainvilliers, le rejoignent.Il est temps pour elles d'aller picorer uneheure et demie de bonheur sur la piste dustade Bernard Maroquin, où elles rejoignentles autres élèves de l'école d'athlétisme del'ACLAM. Parmi elles, peut-être de la grainede championne. Mais l'essentiel n'est paslà. Aider à intégrer par le sport les jeunesissus des minorités, a toujours été, pour ce
policier à la retraite, un pas vers la paixsociale.
"Un coach de la vie"S'il n'y avait que des gens comme SergeLemoine, il n'y aurait jamais de guerres,jamais d'attentats. Dans son discourssouffle l'humanisme, dans ses actestranspire le respect d'autrui qu'il lui fauttransmettre. Bien que son action soit celled'un éducateur, il se qualifie comme "uncoach de la vie". Même quand il œuvrait entant que fonctionnaire de police à Chartres,il prenait sur son temps libre pour s'occuperdes jeunes des quartiers dits "difficiles".« Tous les liens créés avec la police et endehors sont mon histoire de vie », expliquecet homme à la parole prolifique, à l'éthique
MAINVILL IERS Par Gérald MasséSOCIÉTÉ
gardien de la paix socialeSerge Lemoine,
chevillée au cœur : « Je ne parle pasd'arabes ou de noirs, je parle d'êtreshumains. C'est d'ailleurs ma légitimité dem'occuper de gens venant d'horizonsdifférents ».
Des valeurs humanistes qu'il veuttransmettre à ses "ouailles", principalementdes filles, avec comme outil le sport, lui quia couru, notamment, une dizaine demarathons : « J'ai pratiqué la course à piedet c'est pour cela que j'ai pensé à cevecteur pour m'aider dans ma tâche ». Lesvaleurs du sport, et en particulier del'athlétisme, qui est loin d'être le plus facile,donnent l'occasion aux enfants qu'il a encharge d'apprendre l'effort, le dépassementde soi, le respect des règles, la solidarité.
Intégrés à l'AclamDepuis 2012, Serge Lemoine a signé uncontrat avec la mairie de Mainvilliers pourprendre en charge les élèves du primaire dece quartier prioritaire, dans le cadre du"Projet initiation athlétisme". C'est ainsi
qu'en tant que licenciés de l'Aclam, le grandclub d'athlétisme de l'agglomérationchartraine, il les conduit au stade où ils sontentraînés par un éducateur sportif, FabianBernard. Courses, sauts, lancers : le groupede Serge Lemoine, mêlé aux autresmembres de l’école d’athlétisme, touche àtoutes les disciplines de ce sport . L’ancienpolicier veille à ce que sa petite équipe secomporte dans les règles de l'art, sansnégliger toutefois la performance. Il a ainsiconnu une perle dans la générationprécédente, Rose Loga, qui fait désormaispartie des meilleures athlètes de la ligue duCentre en minimes. Derrière elle, d'autreséléments pointent, comme Rania, dix ans,
très motivée : « Ce que je préfère dansl'athlétisme, c'est courir. J'ai déjà gagné unecourse en relais aux Vauroux. Je voudraisfaire comme Rose Loga », avoue-t-elle touten nourrissant secrètement l'espoir de
devenir un jour une grande championne.Pour cela, Serge Lemoine aimerait bienpouvoir emmener plus souvent son groupesur des compétitions, mais le problème dumoyen de locomotion pour s'y rendre, n'estpas facile à résoudre.
Afin de motiver sa troupe, cet homme quipartage son temps entre la France et leMaroc, pays de son épouse, a déjà fait venirà Mainvilliers le champion olympique du10 000 m à Barcelone en 1992, KhalidSkah, ainsi que Myriam Soumaré, sacréechampionne d'Europe du 200 m en 2010sur la même piste catalane. Une athlète elleaussi issue d'un quartier, à Villiers-le-Bel (Vald'Oise). Un exemple pour tous les "enfants"de Serge Lemoine, dont l'action va au delàdu stade, puisqu'il n'est pas rare que« quelqu'un m'appelle quand quelquechose ne va pas ». Alors, leur second"papa" trouve toujours les mots pour panserles plaies de ses "poulettes".
MAINVILL IERS Par Gérald MasséSOCIÉTÉ
Rania 10 ans
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Tout comme il existe une norme dansnotre système de soins en France, ilexiste une norme pour éduquer le plusgrand nombre d’enfants au sein del’éducation nationale.Tâche difficile et complexe s’il en est,laissant couler beaucoup d’encre,suscitant de nombreux débats.
Il n’en reste pas moins que nos enfants sontles plus diplômés de l’enseignementsupérieur au sein des générations récentes,juste derrière le Royaume-Uni, mais devantl’Allemagne, l’Espagne et l’Italie.Cependant il est intéressant de découvrir enmarge de cette institution, des méthodespédagogiques qui, ne visant pas le plusgrand nombre, appliquent des méthodeséducatives parfaitement adaptées à la
personnalité de l’enfant et ce dès le lespremiers âges.
Une femme est à l’origine d’une philosopheéducative qui a fait florès dans le mondeentier, Maria Montessori. Celle qui fût lapremière femme à être diplômée demédecine en Italie à l’âge de 26 ans, n’eûtde cesse d’adapter tout d’abord pour lesenfants déficients une techniqued’apprentissage basée sur un matériel àmanipuler, permettant d’ancrer dans le réeldes théories abstraites des matièresenseignées.
Dans un grand respect des rythmes naturelsdes enfants et basé sur le volontariat destâches à effectuer. Ayant remarqué, qu’il estillusoire de tenir captif de jeunes enfants, si
Par Sylv ie Vi ronEDUCATION
Méthode Montessori
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l’on veut leur attention, elle les incite autravers de multiples activités éducatives àchoisir le moment, le lieu et la durée desexercices.
Devant le succès de sa méthode, elle fondeen 1907 la première école pour des enfantsdéscolarisés des quartiers pauvres deSan-Lorenzo à Rome. Au final ce seront22000 écoles sur 6 continents qui formerontdes écoliers à être autonomes face a undésir d’apprendre tout au long de leurévolution éducative. Selon Maria Montessori« l’enfant n’est pas un vase que l’on remplit,mais une source que l’on laisse jaillir » «Onne peut devenir autonome sans la confianceet l’estime de soi et des autres»
Concrètement les matières enseignées sontles mêmes que dans toutes les écoles, lalecture, les sciences, les arts plastiquesavec en plus, dès les petites classes deslangues étrangères et de la musique. Surdes étagères à hauteur d’enfants sontdisposés des plateaux contenant le fameuxmatériel pédagogique permettant d’étudier
les différentes matières. C’est par lamanipulation d’objets concrets que l’enfantva intégrer les notions abstraites. Sous leregard attentif d’un éducateur, l’élève choisitune activité, une démonstration lui en estfaite que l’enfant va reproduire aussilongtemps qu’il le désire et seul. Il progresseà son rythme, tout en prenant confiance enlui. La manipulation sensorielle du matérieléducatif, comme par exemple les lettresrugueuses pour apprendre l’alphabet,favorise l’acquisition de notions abstraitescomme les phénomènes pour la lecture, etdes graphèmes pour l’écriture.
Les classes appelées ambiances sontscindées en niveaux d’âges : les 3 à 6 ans,6 à 9 ans, 9ans à 12 ans. La communicationau sein de la classe entre les élèves estpossible, les enfants s’entraident et ont ledroit de paroles à voix basse, dansle respect du travail d’autrui. Ils s’auto-évaluent constamment en réalisantdes exercices, repèrent leurs erreurset peuvent reprendre sans attendre lescorrections des éducateurs. Les enfants
Par Sylv ie Vi ronEDUCATION
apprennent à travailler pour eux et nonpar rapport aux autres, le volontariat favorisel’autodiscipline, ainsi qu’une grandecapacité de concentration.
La France est un peu en retrait par rapportaux Etats-Unis et à l’Angleterre quant aunombre d’écoles montessoriennes. DepuisJanvier, Baby George, le futur roid’Angleterre, fils de Kate et William, aintégré une école Montessori, comme avantlui, son père William et son oncle Harry. Lesécoles Montessori ont formé de célèbrespersonnages comme l’écrivain GabrielGarcia Marquez, Anne-Franck, JacquieKennedy, les fondateurs de Google LarryPage et Sergueï Brin, le créateur d’AmazonJeff Bezos, des acteurs entre autre GeorgesClooney et Mickaël Douglas.Certains déclarent volontiers devoir leurréussite à ces écoles.
Depuis les années 90 aux Etats-Unis, unpsychologue a adapté cette méthode auxpersonnes âgées atteintes de troubles
cognitifs comme Alzheimer. En France,le Docteur Erkès forme également lepersonnel de maisons gériatriques dans lebut de réapprendre aux personnes âgéesdéficientes les gestes de la vie quotidienne,leur redonnant un rôle dans la communauté,elles ne sont plus victime de ce terriblesentiment “d’inutilité” , elles retrouvent uneconfiance en elle, ainsi qu’une sérénité leurpermettant de diminuer les somnifères.Comme pour les enfants, des activités“porteuses de sens” adaptées à leurscapacités, leurs goûts leurs sont proposées,la notion de choix étant fondamentale pourune implication optimum.
Devant cette terrible maladie, il estémouvant de voir revenir un peu de joie devivre grâce à cette méthode d’appren-tissage, pour le bonheur des malades et deleur famille.
J’adresse un grand merci à Carole pour lesexplications fournies sur son expérience deterrain au sein de son école.
Par Sylv ie Vi ronAILLEURS TURQUIE
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Ce qui fascine autant dans cette ville, c’estsans aucun doute la richesse prodigieusedu patrimoine culturel historique d’une cité,qui fut trois fois capitale impériale : laByzance des Grecs, la Constantinople desRomains et l’Istanbul des Ottomans, oùfurent écrites d’importantes pages del’identité de notre continent, et ledynamisme de la société actuelle.
A l’occasion d’une première visite, lestrésors architecturaux d’Istanbul sontincontournables. La merveilleuse basiliqueSainte-Sophie, première grande églisechrétienne de Constantinople, est devenuemosquée au XVème siècle, sous le règnede Mehmet II, sans toute fois abimerses superbes mosaïques; elles furentrecouvertes de plâtre, afin de masquer les
représentations humaines interdites parl’islam, ce qui, par ailleurs, permit de lesprotéger.
Sa splendeur étonna le monde par saprouesse architecturale ; elle servit demodèle et inspira à son tour le talentueuxarchitecte ottoman Sinan, pour la réalisationde la mosquée Bleue qu’il construisit face àSainte-Sophie.
Tout près, vous trouverez la citernebasilique, « le palais englouti » : l’entréediscrète ne prépare pas à découvrir labeauté féérique de cet endroit ;336 colonnes de 8 m de haut qui sereflètent dans l’eau aussi lisse qu’un miroir.L’illusion de dédoublement est parfaite, leséclairages astucieusement répartis ajoutent
Par Sylv ie Vi ronAILLEURS ISTANBUL
Istanbul (suite)
à la magie du lieu. Il en existe d’autres dansla ville ; celle-ci alimentait en eau le palais del’empereur Justinien, et c’est, à mon sens,la plus belle.
Topkapi, palais impérial du sultan MehmedII, fut construit au centre de l’ancienneConstantinople, en lieu et place del’acropole de Byzance ; il domine la Corned’or et le Bosphore, et fut durant 4 sièclesle palais des sultans qui contribuèrent àl’essor et à la magnificence de « la sublimeporte » qui fascina tant les Européens. Ils'étend sur 70 ha et comprend 4 coursintérieures. 4 000 personnes y vivaient auxplus belles heures de l’empire, dont unmillier de femmes dans le harem. Malgrél’affluence constante, prenez du temps pourvisiter la salle des trésors; vous y verrez,entre autres, le diamant en poire de Topkapide quelques 85,8 carats, des cassettes decristal renfermant des émeraudes, unfameux poignard, dont le manche est sertide trois énormes joyaux verts, et qui futl’objet d’un film réalisé en 1964 par Jules
Dassin, avec Melina Mercouri et PeterUstinov.
Témoignage magnifique de l’art Byzantin,l’église Saint-Sauveur-in-Chora a conservéses mosaïques et fresques chrétiennes duXIVème siècle ; en 1511, elle fut transforméeen mosquée ; comme pour Sainte-Sophie,ses fresques furent recouvertes de chaux
Par Sylv ie Vi ronAILLEURS ISTANBUL
afin d’en cacher les représentationshumaines, suivant l’injonction de l’islam,sans être détruites toutefois, ce qui nouspermet de les admirer aujourd’hui.
Istanbul, communément appelée la ville auxmille mosquées, en compterait plus de3 000 à l’heure actuelle. Ses nombreuxminarets, ponctuant le ciel stambouliote,lancent ensemble 5 fois par jour l’appel à laprière des muezzins.Sinan fut le grand bâtisseur de l’èreottomane, durant le règne de trois sultansdont Soliman le magnifique. Cent septmosquées reflètent son grand savoir-faire.Ne manquez pas celle qu’il considéraitcomme son chef-d’oeuvre : la mosquéeSuleymaniye, dans laquelle il réalisa letombeau du sultan ainsi que celui deRoxelane, son épouse adorée.La petite mosquée de Rustem Pacha, àcôté du grand bazar, mérite égalementd’être visitée. Elle est très austère àl’extérieur, mais ses murs intérieurs sontrecouverts de très belles faïences d’Iznik.
Dans l’enceinte de la première cour deTopkapi se trouve le musée archéologique.Le musée principal regroupe des collectionsmajeures, de plus d’un million d’objets,retraçant presque toutes les ères etcivilisations de l’histoire mondiale.Le musée des oeuvres de l’Orient ancienexpose des collections des peuplesd’Anatolie, d’Assyrie, de Babylone et del’Egypte. Notamment le plus ancien traitéde paix ayant survécu à ce jour : le traité
de Kadesh, conclu entre les hittites etRamsès II.Autres pièces exceptionnelles : des bas-reliefs de la porte d’Ishtar, l’une des huitportes de la voie processionnelle de lamythique Babylone, construite sous lerègne de Nabuchodonosor II, et composéede briques émaillées d’un bleu profondprovenant de lapis-lazuli. Certains fragmentssont conservés au Louvre, mais l’essentielse trouve au musée de Pergame à Berlin.
Ensuite, pour vous délasser, profitez duprestigieux hammam de Cagaloglu, situétout près de la citerne basilique dans lequartier de Sultanahmet. C’est un bâtimentmagnifique, dont la piscine est creuséedans un seul bloc de marbre; au dessus, ledôme, percé d’oculi, diffuse une lumièredouce qui vient jouer avec les jets d’eau dela fontaine centrale.
Le soir venu, faites comme les stam-bouliotes, prenez un bateau pour rejoindrel’un des restaurants de poisson de la côteasiatique; leurs terrasses, au bord duBosphore, sont des endroits magiques, oùil est nécessaire de réserver. Vous pourrezadmirer les lumières des palais de la riveopposée, et terminer votre repas par unfameux café turc.
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Pour éloigner mouches et moustiquesde votre maison, couper des citrons vertsen deux, plantez-y environ 15 clous degirofles sur chaque moitié et placez-les surune coupelle dans chaque pièce.Si par malchance vous vous êtes fait piquermalgré tout par un moustique, quelquesgouttes d’huile essentielle d’eucalyptuscitronné sur la piqure vous soulagerontgrâce aux vertus anti-inflammatoires de cettehuile. L'utilisation des huiles essentielles estsoumise à certaines précautions en raisonde risques allergiques et concernant lesfemmes enceintes, ainsi que les jeunesenfants. Il convient d’en tenir compte.
Vous n’avez plus de boisson au fraiset des amis arrivent, pas de panique,enroulez autour des bouteilles du papierabsorbant humidifié puis mettez le tout aucongélateur, rapidement vos boissonsseront fraîches.
Vous devez exposer vos pieds nus dansde jolies sandales, voici un traitementmiracle pour avoir de beaux pieds bien
hydratés sans callosités disgracieuses :Faites-les tremper 10 mn dans un baind’eau tiède avec un peu de gel douche etune grosse poignée de gros sel ou debicarbonate de soude, ensuite passez unepierre ponce sur la peau encore humide auxendroits secs ; puis séchez soigneusement,et préparez une crème miracle pour piedssecs en mélangeant :
• 4 cuillères à soupe d’huile d’olive oud’huile d’Argan
• 1 cuillère à soupe de miel• 1 cuillère de jus de citron
Badigeonnez vos pieds avec cettepréparation et glissez-les dans des sacs enplastique, sac à congélation par exemple,laissez poser au moins 2 heures. Essuyezensuite l'excédent.Vous voilà prête, de jolis pieds dans deravissantes sandales ouvertes, sans oublierde vous vernir les ongles bien-sûr !
Une astuce pour rafraichir rapidementl’atmosphère surchauffée d’une pièce,placez devant un ventilateur une bouteilled’eau congelée.
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Par Sylv ie Vi ronTRUCS & ASTUCES
Simplifiez-vous la vie…
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GROS&HAUT ET MOUILLETTE Par DelphesBD
PLAINEVUE M A G A Z I N E 51
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L A S U I T E A U P R O C H A I N N U M É R O !
To u s l e s t r i m e s t re s , r e t ro u v e z 2 p l a n c h e s d e l af a m e u s e B D G ro s & h a u t e t M o u i l l e t t e !
Quelle connexion peut-il y avoirentre des passionnés d'informatiqueet d'électronique, des gamins des écolesou des étudiants en IUT, des particuliersporteurs d'un projet et un bâtimentde 600 m² au cœur de Chartres ? Uneassociation pas comme les autres, quise propose de faire le lien entre lesconnaissances des uns et des autrespour bâtir des projets susceptiblesde concilier (mais pas forcément !)nouvelles technologies et matériaux telsque bois, tissu, métaux, plastiques etc...
Ils sont « hackers » et le revendiquent àtravers leur « hackerspace » et leursactions ! « Hacker » est à prendre ici dansson sens premier, celui de « détourner », dedécortiquer pour mieux comprendre. C'esten décembre 2014, sous l'impulsion desept salariés et chefs d'entreprised'horizons divers, que s'est crééel'association BetaMachine, aujourd'hui
présidée par Pascal Gauthier, lui-mêmeentrepreneur. Ils sont aujourd'hui10 passionnés, évoluant dans les milieux del'électronique, de l'informatique et del'apprentissage, plongés dans la program-mation, le numérique, la sécurité informa-tique, qui forment le conseil d'administrationd'une association comptant 90 membres. BetaMachine propose un espace decréation, « un incubateur d'idées » commele précise Véronique Miniscloux, membre duconseil d'administration. Il s'agit avant toutd'une expérience citoyenne et participative,qui met en avant des valeurs de partage deconnaissances et se propose de vouspermettre de réaliser vos projets ! « L'un des buts de l'association est dedétourner des objets de leur sens premier,de redonner vie à des objets usagés ouabîmés grâce au partage de connaissances,en soutenant des projets originaux ».explique Véronique Miniscloux. Une autredes vocations de l'association est la
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L'association BetaMachine
Nouvelles technologieset citoyenneté
CHARTRES Par Er ic Chesneau TECHNOLOGIE
L’animation avec les ateliersL’envie de créer et de partager
démystification des nouvelles technologies,en éduquant notamment les uns et lesautres à la programmation informatique.
Bras articulé et aquaponieSe retrouvent ainsi au sein de BetaMachinedes artisans, des architectes, des étudiants,des ingénieurs, des fondus de numérique,tous mûs par l'envie de partager leursconnaissances et d'utiliser cette somme desavoirs pour monter des projets ensemble. Si l'une des premières actions communesest la réfection des locaux chartrains du 15de la rue Victor Gilbert, le quartier généralde BetaMachine, l'association travaille sur lacréation et la programmation de drones,d'imprimantes 3D, de panneaux solairesconstitués de canettes de soda et autressystèmes d'aquaponie. « L'aquaponie estune forme d'aquaculture utilisant descoquillages, dont les excréments servent ànourrir la terre de culture » préciseDominique Miniscloux. L'association accompagne les différentsprojets dans un cadre collaboratif, ets'adresse aux jeunes créateurs et aux
particuliers. Elle intervient aussi dans lesécoles, à travers divers ateliers liés à laprogrammation informatique. En outre, parle biais d'un accord-cadre avec l'IUTtechnologique de Chartres, un bras articuléest en train de voir le jour grâce à ceshackers d'un nouveau genre. Ce projet« BetaBras » est né de la rencontre entre lesétudiants de l'IUT et un membre del'association souffrant de tremblementsessentiels, une pathologie qui lui renddifficile les travaux de précision. Lesétudiants se sont proposés de réaliser unsystème mécatronique qui permet decapter le mouvement du bras souhaité parune personne et de le reproduire sur un brasmécanique situé à ses côtés. Alors, si vous aussi vous avez des idées oudes connaissances que vous souhaitezpartager, n'hésitez pas !
Association BetaMachine15 rue Victor Gilbert , 28000 ChartresTel. 02 37 31 40 96http://www.betamachine.fr [email protected]
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Fruit de recherches passionnées et passionnantes, cenouveau recueil d'histoires inconnues illustre l'attachementd'Alain Loison à son département d'adoption.Un livre pour tous les amoureux de l'Eure-et-Loir !Les nouveaux mystères d'Eure-et-LoirAlain LoisonDe Borée21€
Après « Charles Porte, le flic de Jean Moulin », l’historien Gérard Leray nousoffre une nouvelle biographie exceptionnelle, celle de « Monsieur Paul ».Ecarté d’Emmaüs après 21 années de « loyaux services », « Monsieur Paul »achève son parcours rocambolesque à Chartres, où il réussit sa plus grandeescroquerie, escamotant plus de 500 millions de francs .« Monsieur Paul , l’escroc qui aimait les pauvres »Ella éditions18 €
Avec « La petite Suzanne »,Roger Judenne signe sa 100ème publication,
pour le plus grand bonheur de ses nombreux fans.Juste après la guerre 14-18,
Rosine accueille en nourrice une petite fille, Suzanne.C’est alors qu’est votée une loi sur l’adoption…
La petite SuzanneDe Borée21,50 €
CHARTRES Par L ’Esper lueteÀ LIRE
Prix du manuscrit jeune de la Beauce et du Dunois 2015 catégorie“individuel”. Ce récit, écrit avec toute la fraîcheur de l’adolescence,
nous entraîne dans les méandres des vallons Beaucerons au passéinavouable à la recherche de la clef du secret…
Imaginez… Votre fils est enlevé.Vous vous sentez terriblement coupable de n’avoir rien pu faire.
Vous allez donc mener une enquête personnelle, en parralèle avecl’enquête de gendarmerie. Mais vous vous rendez-compte que
d’autres personnes sont kidnappée peu de temps après… un lienpeut-être avec la Bande d’Orgères ?
Etranges kidnappings en Eure-et-LoirFlorian Venet
BV éditons (avec dédicace !)http://sabineballery.wix.com/bv-editions
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Initié en 2015 par Ellaéditions, le Prix du RomanPolicier d’Eure-et-Loir2016 a reçu 13 manuscritsanonymes. L’écrivainFrédéric Parra remporte cepremier prix avec un thrillercaptivant, à la fois drôle,érudit et fouillé en terme derecherche historique etcabalistique. La Chambre des GuetteusesFrédéric Parra19,50 €
Olivier Cojan brosse le portrait de la BelleEpoque à travers le destin de plusieurs familles
qui ont leurs racines à Saulnières, près deDreux. Il y a Etienne Franquin l’industriel
ambitieux, Jules Caillac l’ouvrier ombrageux,Aristide Cochereau le militaire courageux, des
hommes auxquels répondent de magnifiquesportraits de femmes dont l’auteur décrit avec
justesse l’évolution de leurs conditions.Le pays où vont mourir les rêves T1
Olivier CojanElla éditions
20 €
Paris, 1407, Louis d'Orléans, frère du roi Charles VI est assassiné, laissant quatrejeunes orphelins. Charles, duc d'Orléans est capturé à Azincourt, il resteprisonnier des Anglais. Philippe, meurt à vingt-quatre ans. Jean, subit trente-deuxannées de captivité en Angleterre.C'est le dernier qui porte les espoirs de la famille: le "bâtard d'Orléans" (qui deviendra comte de Dunois) se met au service deCharles VII, combat notamment aux côtés de Jeanne d'Arc. Quant à Charlesd'Orléans, de retour à Blois, il y forme une cour de poètes. Il aura un fils quideviendra le roi Louis XII, et celui-ci aura pour successeur François Ier.A travers un récit très vivant, Gérard de Senneville, nous fait découvrir quatredestins shakespeariens dans une époque violente, mais contrastée ...Les quatre frères d'Orléans de Gérard de Senneville.Editions de Fallois22 €
Émergeant au début des années 80, Lionel Thorin obtient un succès colossal avec sespremiers titres, Mystère Infantile, Bouteille à la Mer et les Quartiers Gris. Auteurbrillant, ce chanteur à l’image décontractée et sensible, impose très vite son style.Malheureusement, sans que personne ne puisse véritablement l’expliquer encoreaujourd’hui, Lionel Thorin va retomber dans l’anonymat aussi rapidement qu’il avaitfranchi les sommets de la célébrité. Cet extrait, trouvé sur une vieille encyclopédieconsacrée à la chanson française, résume à lui seul ce chanteur aujourd’hui oublié. Àqui la faute ? Sa rencontre fortuite avec Sonia, admiratrice inconditionnelle, va peu àpeu le ramener vers ce qu’il a trop longtemps perdu.Qui s'en souvient ? de David Ramolet.Ella Editions19 €
CHÂTEAUDUN Par la L ibrai r ie du CoinÀ LIRE
Trois amis d'enfance seretrouvent vingt ans après
l'année du bac, cetteannée où Julien, le
quatrième larron de cettejoyeuse petite bande,
meurt.Cette tragédie a fait
exploser le clan.Vont-ils réussir à recoller
les morceaux ?Aujourd'hui est un beau
jour de Ludovic Lecomte.Ella Editions
18 €
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Sa rencontre avec Emmanuel Ray aorienté la vie de Mélanie Pichot. L'Amouravec un grand A et l'amour du théâtre ysont indissociables.
Jeanne au bucher reste le rôle le plusmarquant joué par Mélanie Pichot. Il a nourriune ribambelle de critiques chaleureuses serépandant bien au delà du microcosmechartrain. Il est vrai que, comme l'héroïne dela pièce de Claudel, la comédienne esthabitée par un feu sacré. Celui du théâtre,dont les planches attisent la passion àlaquelle elle se brûle pour le plus grandbonheur du public. A l'origine de sonhistoire, une rencontre avec le comédien etmetteur en scène, Emmanuel Ray.
Coup de théâtreDès la prime enfance, Mélanie Pichot voulaitdevenir institutrice. Et ses études l'amènentjusqu'à la licence en sciences del'éducation, au concours préparatoire del'IUFM. Mais une vocation peut en cacherune autre. À la faveur d'un atelier organiséau collège de Courville-sur-Eure, elledécouvre le théâtre sous la direction d'uncertain Emmanuel Ray. Elle est alors âgéede douze ans. Elle ne sait pas qu'il serabeaucoup plus tard l'homme de sa vie. Lesannées passent, et l'adolescente est deplus en plus accro, consacrant à cettepassion jusqu'à quinze heures hebdo-madaires. Et quand le premier rêve deMélanie Pichot s'approche de la réalité,
le feu sacré
PORTRAIT EURE-ET-LOIR
Mélanie Pichot
par Gérald Massé
Melanie Pichot dans Le Dernier chant
57PLAINEVUE M A G A Z I N E
c'est le coup de théâtre : « Je ne pouvaispas devenir instit, j'aimais viscéralement lethéâtre et il ne pouvait pas avoir une placesecondaire dans ma vie...», raconte-t-elle.Embauchée par Emmanuel Ray au Théâtreen pièces avec le statut d'Emploi Jeune,Mélanie commence par jouer de petits rôlesdans les spectacles de la compagniechartraine. Puis, elle passe le concoursd'entrée à l'Ecole nationale de Limoges :« J'y suis restée deux ans. Il y avait desintervenants remarquables venant des paysde l'Est, travaillant beaucoup sur le corps ». Cette "bosseuse" défonce les portes. Elledécroche en 2003 son premier grand rôledans L'Annonce faite à Marie qu'elle joueraensuite avec la troupe du TEP sur leschemins de Saint-Jacques.
Tout pour le TEP« Hormis quelques pièces avec PhilippeLipchitz, avec Phyllis Yordan et Yann Bonny,j'ai fait le choix de la compagnie, car jen'avais pas le temps de faire des castings »,se justifie-t-elle. Cette sécurité profes-sionnelle a cependant son revers avec uneimplication totale dans la vie du TEP. Cetété, elle repeignait le foyer du Théâtre depoche : « C'est fastidieux, mais je me suisdit que je voudrais être nulle part ailleurs aumonde ». « Et puis, ajoute-t-elle, je ne faispas que mon métier de comédienne. Jepeux faire partager le théâtre avec unmaximum de monde. Je participe ainsipleinement à la renaissance du TEP. »Avec les ateliers qu'elle anime, elle reprendsa voie initiale, l'enseignement : « J'adoretravailler avec les ados, les personneshandicapées. Je pense qu'il n'y apratiquement pas d'autres endroits qu'unplateau où l'on touche les petites choses del'être. C'est cette magie-là que j'aime. Mescomédiens me donnent un cadeau d'eux ».Une belle récompense dans un monde oùMélanie Pichot est en proie à l'anxiété, autrac, à l'extrême fatigue nerveuse etphysique. Un cocktail amer que l'alchimiedu talent transforme en nectar.L'implication est telle que ses rôles lamarquent. Electre : « Le plus difficile carj'étais jeune, pas armée, j'avais très peur. Un
apprentissage énorme ». Jeanne au bucher:« Je me suis sentie très proche de Jeanneau niveau des doutes ». Caligula : « Là aussi,j'ai beaucoup appris, notamment avecMathieu Genet qui est une bête de scène ».Longues peines : « C'était incroyable depouvoir jouer cette histoire réelle etdramatique. Ce rôle était un cadeau ».
Côté cour, côté jardin... côté cœurEn mars dernier, Mélanie Pichot a joué avecEmmanuel Ray et Fabien Moiny, Le dernierchant. Une pièce magnifiquement accueilliepar le public et qu'elle a mise en scène :« Nous sommes partis du Chant du cygnede Tchekhov, de ses nouvelles, de sacorrespondance avec Olga. Nous avons lu,sélectionné, assemblé ». Quand MélaniePichot dit « Nous », elle entend avecEmmanuel Ray. « Tout part de notre amouret de ce "faire ensemble". Sans lui, jen'aurais pas fait de théâtre ». Un amourpassionnel et fusionnel, entre deux fortscaractères qui changent parfois le sens dumot scène... Après les côtés cour et jardindu théâtre, Mélanie et Emmanuel en ontinventé un troisième : le côté cœur.
Dates...Le dernier chant sera présenté au châteaude la Gadelière (Rueil-la-Gadelière) samedi27 août (20 h 30), au château de Mailleboissamedi 3 septembre (20 h 30), au châteaude Cambray (Germignonville) samedi 17 etdimanche 18 septembre (20 h 30).
Me�lanie Pichot,Emmanuel RaydansLe dernierchant
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CHARTRES Par la rédact ionSHOPPING
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Le Chartrain Alain Bouzy nous dévoiletout sur les Chauffeurs d'Orgères, qui ontterrorisé la Beauce après la Révolutionfrançaise.
Dans l'histoire criminelle de l'Eure-et-Loir,les Chauffeurs d'Orgères tiennent une placeà part. Ces bandits de grand chemin,rassemblés en groupuscules, ont écuméla plaine de Beauce à la fin duXVIIIe siècle. Leur funeste notoriété aparcouru les décennies à travers demultiples publications. Mais la dernière endate, La loi de la guillotine, constituel'ouvrage de référence sur le sujet. AlainBouzy l'a écrit en s'attachant, comme il leprécise, à « rectifier les fausses informationscolportées d'auteur en auteur ». « Depuis
une vingtaine d'années, je rassemblais desdocuments sur cette monumentale affaire.Je les ai complétés en étudiantintégralement le dossier. Cela m'a prisplusieurs années », ajoute-t-il. Des mètreset des mètres de pièces : comptes-rendusd'arrestation, procès-verbaux d'interro-gatoire, actes d'accusation, qui ont permisà l'ex-rédacteur en chef de L'Écho deraconter par le détail l'histoire de la Banded'Orgères.
Une période de misèrePour cela, le Chartrain a conjugué sestalents de journaliste et d'écrivain, maisaussi d'historien, pour construire un récitdigne d'un roman. Il a eu aussi le mérite deresituer le contexte politique et social
HISTOIRE
Chauffeurs d'OrgèresToute la vérité sur les
CHARTRES Par Gérald Massé
postrévolutionnaire, marqué par l’indigence,en expliquant ainsi l'existence de ceshordes qui sévissaient en Beauce, maisaussi dans tout le pays.C’est avec un extraordinaire réalisme quel'auteur décrit les crimes commis, commecelui du couple Horeau à Lèves. Il nousapprend les mœurs et coutumes de cesbandits parlant l'argot du bagne, aussiimpitoyables avec leurs victimes qu'avecleurs complices quand ceux-ci lestrahissaient, ou avec les "mioches", cesenfants espions et commissionnaires, quiaidaient dans leur sordide activité cesmalfrats.Alain Bouzy présente les principauxpersonnages du groupe, tel le Rouged'Auneau qui jalousa Beau François, le chefde la bande. Le parcours de celui-ci fut uneénigme : « Il fut le plus malin et le plusintelligent et parvint à s'évader. Il changeaitde nom, d'aspect, un véritable Mesrine. Onne parvint pas à connaître sa véritableidentité. Mes recherches m'ont sans doute
permis de lever ce mystère. J'ai retrouvé unpetit bout de papier, sur lequel un témoinécrit : "Moi, je le connais. Il s'agit du fils deFrançois Richard. Il est de Nogent-le-Phaye"».
21 guillotinésPendant près de dix ans, Beau François etses complices ont "chauffé" les pieds deleurs victimes, pour leur faire dire où étaitcachées leurs richesses ; ils tuaient etviolaient parfois : « Pas si souvent que celaa été couramment écrit. Il n'y a eu que dixassassinats pris en compte lors duprocès », précise Alain Bouzy.Selon celui-ci, les Chauffeurs ont sévipendant aussi longtemps « parce que leursarrestations n'étaient pas une priorité pourles autorités, alors que la République étaiten guerre contre l'Autriche et qu'elle étaitconfrontée à de gros problèmes intérieurs.Ce n'est que lorsque un certain Fousset futassassiné en 1798 qu'on lança deuxpelotons de hussards sur l'enquête, parce
que la victime était un proche du jugeFougeron. C'était devenu une affaired'État ». Cela dit, Alain Bouzy avance une autreraison pour expliquer cette mollesse : « Desnotables, notamment à Chartres, étaientreceleurs ou indicateurs et ils n'avaient pasintérêt à ce que les bandits soientarrêtés... » Mais une fois le Borgne de Jouy et safemme capturés par le gendarme Vasseur,la Bande tomba, le malfrat donnant unecentaine de noms. Tous ces gens furentinterrogés au château de Villeprévost par lejuge d'Orgères, Amand-François Fougeron.Le procès, qui s'ouvrit à Chartres le 19 mars
1800, concernait 95 affaires, 78 accusés,500 témoins. Il dura quatre mois « dans unclimat populaire chauffé à blanc et destensions politiques pour désigner leprésident du tribunal qui ne l'étaient pasmoins », décrit Alain Bouzy. Les accusésont-ils été bien jugés ? « Oui pour lescriminels, même si certaines peines ont étéextrêmement lourdes, surtout pour lesfemmes et les « mioches », non pour lesreceleurs, dont les peines ont été iniques ».Vingt-et-un Chauffeurs, dont trois femmes,furent guillotinés le 3 octobre 1800 place duMarché-aux-Chevaux à Chartres. « J'ai dumal à me représenter ce que fut cespectacle organisé devant une fouleconsidérable et hystérique ». Ce bain de sang signifia la fin de la Banded'Orgères qui continue cependant d'attiserles esprits : « Ces personnages continuentde me hanter », avoue Alain Bouzy. Il n'est pas le seul !La loi de la guillotine, Alain Bouzy,Cherche Midi, 19,80 euros.
HISTOIRE CHARTRES Par Gérald Massé
Deux expositions- Terreur en Beauce : la Banded'Orgères (1795-1800) à lamédiathèque de Chartres, l'Apostrophe,jusqu'au 30 septembre.- Peur sur la Beauce : crimes et délits(1789-1914) à la Maison de la Beauceà Orgères jusqu'au 30 décembre.
L'arrestation du Borgne de Jouy
