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En 2004, le CHU de Toulouse couvrait
583 GHM (groupes homogènes de
malades) différents pour une moyenne
de 573 dans l’ensemble des CHU.
Il assume donc à la fois une activité de
proximité pour le bassin de population
du Grand Toulouse (environ 740 000
habitants et demain beaucoup plus…)
et une mission de recours qui dépasse
le champ de la région Midi-Pyrénées.
Il est donc proposé de redéfinir les
parts respectives de ces deux missions.
Pour assumer son rôle de proximité,
le CHU recherche des partenariats
destinés à mieux répondre aux besoins
de la population : le CHU reste le pivot
du territoire de santé.
Dans tout CHU, il existe une corrélation
entre les activités de recours
et la dimension recherche. Le CHU
de Toulouse, en confortant sa mission
de recours veut aussi développer
ses activités de recherche, notamment
de recherche clinique, et de transfert.
> Promouvoir la mission derecours et le développement de la recherche
D’ores et déjà, la part des activités
de recours du CHU de Toulouse est plus
élevée que dans la moyenne des CHU
(analyse du PMCT à partir du PMSI).
À terme, les activités de recours
qui seront consolidées et développées
couvrent les champs suivants :
– les transplantations d’organes
et les greffes de tissus ;
– l’oncologie incluant l’hématologie
adulte et pédiatrique ;
– la chirurgie cardiaque et le pôle
cardio-vasculaire et métabolique ;
– les neurosciences (sur Purpan) ;
– les hyperspécialisations en médecine
et en chirurgie ;
– une part de la médecine interne ;
– la prise en charge des poly-
traumatismes graves ;
– les greffes de peau et la chirurgie
des brûlés ;
– la chirurgie pédiatrique incluant
la chirurgie néonatale, ainsi que
certaines spécialités pédiatriques
dont l’allergologie ;
– les réanimations et les soins intensifs ;
– l’hémodialyse ;
– la réanimation néonatale et la prise
en charge des grossesses à risques ;
– la médecine de la reproduction ;
– la biologie de recours, la spectrométrie
de masse, l’anatomopathologie ;
– certaines explorations fonctionnelles.
Les technologies de pointe concernent
plus particulièrement la numérisation
PROJET D’ÉTABLISSEMENT 2005-2009 DU CHU DE TOULOUSE – 12 –
> Mission de recours, mission de proximité
LE CHU EST UN ACTEUR PARMI D’AUTRES DANS LE « TISSU SANITAIRE » RÉGIONAL. POUR MIEUX DÉVELOPPER
ET METTRE EN ŒUVRE LES MOYENS QU’EXIGE SA MISSION DE RECOURS, POUR LAQUELLE IL EST SEUL
DÉTENTEUR DES MOYENS ET DES PRATIQUES, LE CHU DOIT CONFORTER ET ÉTENDRE SES PARTENARIATS
AVEC LES AUTRES ÉTABLISSEMENTS PUBLICS ET PRIVÉS, LA MÉDECINE DE VILLE COMME LES ASSOCIATIONS.
PROMOUVOIR SA MISSION DE RECOURS ET DE RECHERCHE EN ASSUMANT SON RÔLE DE PROXIMITÉ
EN PARTENARIAT AVEC D’AUTRES ACTEURS CONSTITUE AINSI UN ENJEU MAJEUR.
Un CHU à très forte expertise intégré dans le tissu sanitaire régional
PROJET D’ÉTABLISSEMENT 2005-200933
des images, l’imagerie interventionnelle,
le Pet Scan, la radio-chirurgie, la
télémédecine, la médecine nucléaire…
mais aussi les nouvelles technologies
de l’information, en particulier celles qui
sont centrées sur le patient et sa prise
en charge, l’évolution de la biologie,
la distribution des médicaments,
les nouvelles logistiques médicales
et non médicales (incluant l’archivage).
Le CHU de Toulouse pratique, par ailleurs,
des activités médicales spécifiques
que les autres centres hospitaliers publics
et privés de la région ne proposent pas
dans leur offre de soins (prise en charge
de cas lourds, grands brûlés,
transplantations…) ; il est par ailleurs
le seul centre d’information et de soins
pour l’immunodéficience humaine
en Midi-Pyrénées. Enfin, dans le cadre
du récent appel d’offres lancé par
la Direction des Hôpitaux
et de l’organisation des soins, dix projets
ont été proposés par le CHU autour
de la prise en charge des maladies rares :
– pathologies rares du mouvement ;
– maladies génétiques rares de la peau ;
– prise en charge des maladies
héréditaires du métabolisme ;
– maladies neuro-musculaires
de l’enfant et de l’adulte ;
– syndrome de Prader-Willi
et autres obésités génétiques ;
– syndrome de Marfan et autres
maladies du système conjonctif ;
– prise en charge de la toxocarose
humaine ;
– prise en charge des maladies
vasculaires pulmonaires ;
– maladies rares de l’hémostase ;
– développement du centre de neuro-
urologie.
> Assumer la mission deproximité en partenariat
Le CHU inscrit dans ses axes prioritaires
de mieux organiser ses activités
de proximité dans le cadre de réseaux
de soins, en recherchant des partenariats
avec d’autres structures de soins
publiques et privées mais aussi avec
la médecine de ville (depuis 2003, la
Maison médicale de garde Toulouse 31 à
La Grave prend en charge, hors des heures
et jours ouvrables, les patients ne relevant
pas des urgences hospitalières).
Parmi ces activités, la maîtrise des flux
non programmés (notamment aux
urgences) est une priorité. Il s’agit
de canaliser, autant que faire se peut,
certains flux non programmés.
En améliorant l’organisation des activités
de proximité, le CHU pourra consacrer
des ressources plus importantes
à sa mission de recours. Les activités de
proximité couvrent les champs suivants :
– les urgences adultes, pédiatriques,
obstétricales, psychiatriques
et gériatriques ;
– l’obstétrique et la pédiatrie générale ;
– la médecine polyvalente et la gériatrie
de court séjour ;
– la part de proximité des spécialités
médicales ;
– la traumatologie et les urgences
viscérales et plus globalement
les urgences chirurgicales ;
– la part de proximité des disciplines
céphaliques : ophtalmologie, ORL,
la chirurgie maxillo-faciale
et la stomatologie-odontologie ;
– l’imagerie diagnostique et la biologie
de proximité ;
– l’aval du court séjour, soit le secteur
des SSR (soins de suite et rééducation
fonctionnelle), le médico-social
et les réseaux gérontologiques ainsi
que le maintien à domicile incluant
l’hospitalisation à domicile.
Le développement de l’aval
est indispensable, notamment
dans le cadre du déploiement
de la tarification à l’activité ;
– les consultations de proximité.
De même, le CHU assume des missions
de santé publique incluant la médecine
sociale et humanitaire, activités
maintenues en centre-ville : PASS
(permanence d’accès aux soins), équipe
mobile de soins ambulatoires, centre de
dépistage des MST, VIH, Centre Maurice
Dide, accueil hivernal des populations
sans abri, soins dentaires et
odontologie… dans le cadre d’un réseau
ville-hôpital impliquant de nombreuses
associations. Une partie des activités
de proximité et des actions de santé
publique – notamment celles
qui s’inscrivent dans des priorités
nationales – relèveront d’un financement
au titre des MIGAC (missions d’intérêt
général et d’aide à la contractualisation).
PROJET D’ÉTABLISSEMENT 2005-2009 DU CHU DE TOULOUSE– 13 –
> Mission de recours, mission de proximité
15 462 IRM
2 092 angioplasties
3 679 coronarographies
782 CEC
122 greffes d’organes dont :
5 cardiaques, 26 hépatiques, 91 rénales
140 greffes de moelle dont :
102 autogreffes, 38 allogreffes
306 poses de stimulateurs cardiaques dont :
215 implantations, 91 changements
133 poses de défibrillateurs cardiaques dont :
98 implantations, 35 changements
404 pontages cardiaques
330 poses de valves cardiaques
(Données 2003.)
Activité médicale
Urgences120 946 admissions en urgence– soit 331 par jour– 36 893 urgences pédiatriques– 80 084 urgences adultes
603 603 consultations externes– 2 321 par jour
ouvrable
Urgences+ 4,22 %/2002+ 25,6 % en 5 ans
Externes60,34 %
Hospitalisés39,66 %
> Le contexte nationalLa réforme en cours
de l’Assurance Maladie
La loi du 13 août 2004 induit de profondes
évolutions dans les pratiques et la
culture hospitalières : la réorganisation
de la médecine ambulatoire, l’introduction
du médecin traitant constituant à terme
la porte d’entrée du système de soins,
le déploiement du dossier patient
personnalisé (qui aura des conséquences
sur les systèmes d’information
hospitaliers), mais aussi la volonté
de maîtriser la croissance des dépenses
de santé incluant le secteur hospitalier.
Le Projet d’Établissement doit anticiper
la régionalisation plus affirmée de notre
système de santé avec la fongibilité des
enveloppes hospitalières, ambulatoires
et médicosociales (ARH, Urcam…)
qui préfigure les futures agences
régionales de santé.
Le CHU de Toulouse devra continuer
et amplifier ses partenariats et ses
réseaux et participer au rapprochement
avec la médecine de ville, rompant
avec l’« hospitalocentrisme ».
Le Plan cancer
Plan présidentiel adopté le 24 mars 2002
qui comporte 70 mesures relatives
à la prévention, au dépistage, aux soins
ainsi qu’à l’accompagnement
des patients, à l’aspect social,
à la formation et à la recherche.
Le CHU de Toulouse a pris largement
en compte les orientations de ce plan,
notamment à travers l’identification
d’un pôle oncologique et sa participation
au Cancéropôle inter-régional ainsi
qu’au futur pôle clinique à Langlade.
Le déploiement de la tarification
à l’activité (T2A)
Ce principe de gestion a des
conséquences importantes pour
l’activité de soins, en privilégiant les
DMS courtes par GHS (et l’importance
de la maîtrise de l’aval), mais aussi sur
le financement de la mission universitaire.
L’évolution du management interne
permettra au CHU de mieux s’adapter
à ce changement majeur.
La mise en place
de la nouvelle gouvernance
Le CHU de Toulouse s’est engagé avec
détermination dans cette démarche en
anticipant la mise en place du Conseil
exécutif (dit Conseil stratégique)
et en créant, en 2004, 26 pôles cliniques,
médico-techniques ainsi que logistiques
et administratifs.
PROJET D’ÉTABLISSEMENT 2005-2009 DU CHU DE TOULOUSE – 14 –
PLANS PRÉSIDENTIELS, PROGRAMMES NATIONAUX, DISPOSITIONS NORMATIVES,
POLITIQUE RÉGIONALE DE SANTÉ, DONNÉES DÉMOGRAPHIQUES ET ÉPIDÉMIOLOGIQUES,
CONTRAINTES FINANCIÈRES SONT AUTANT D’ÉLÉMENTS PRÉALABLES
À LA DÉFINITION DE LA STRATÉGIE DE L’ÉTABLISSEMENT.
> Une nécessaire prise en compte du contexteUn cadre à fortes contrainteset de solides leviers d’action
PROJET D’ÉTABLISSEMENT 2005-200944
Le programme Hôpital 2007
Ce programme accélère l’investissement
hospitalier et assouplit les procédures.
Le plan pluriannuel de financement
des investissements détermine les
opérations foncières et immobilières de
modernisation du CHU. Ce programme
se traduit notamment par des opérations
décisives à Purpan, Rangueil et Langlade.
La nouvelle procédure d’accréditation
Un nouveau cycle d’accréditation
débutera sur la base de la nouvelle
version du manuel à partir du dernier
trimestre 2006. Le contenu du manuel
introduit des évolutions importantes
en vue d’une plus grande simplicité
de la procédure, d’une médicalisation
accrue de la démarche d’évaluation
des pratiques professionnelles
et d’une meilleure lisibilité des résultats.
Cette nouvelle procédure d’accréditation
doit notamment donner les moyens
aux pouvoirs publics d’une évaluation
de la qualité des prestations offertes par
les établissements et de la dynamique
de leurs démarches qualité.
L’évolution de la démographie
médicale et paramédicale
L’Observatoire national des professions
de santé a remis en novembre 2004 un
important rapport sur la démographie
médicale au ministre de la Santé et
de la Protection sociale. Parmi les axes
proposés figurent l’augmentation rapide
du numérus clausus, l’activation de la
mise en réseau de la médecine de ville
et de la médecine hospitalière et le
développement des expérimentations
de coopération des médecins avec les
professions de soins afin de remplacer
l’approche segmentée des professions
de santé par une coopération de tous
les acteurs autour du parcours
de soin du patient.
Des pénuries sont d’ores et déjà
sensibles dans certaines spécialités,
prévisibles dans d’autres. Le CHU
est également confronté aux nouveaux
comportements des professionnels
de la santé soucieux d’équilibrer leur
vie personnelle et professionnelle.
À terme, ces tendances lourdes
nécessitent de reconsidérer les carrières
médicales et paramédicales hospitalières,
dans la continuité de la réforme
des études médicales. En 2004,
2 137 étudiants ont fait leur rentrée en
1e année de médecine à Toulouse, soit
une augmentation de 30 % sur 3 ans.
Transfert de compétences
La compétence ne se réduit pas
à un savoir ni un savoir-faire, c’est un
processus. Pour envisager un transfert
de compétences d’une profession
vers une autre, la construction de ces
passages s’appuiera sur les acquis de
la formation de base et des expériences
professionnelles. Ces nouvelles
modalités d’exercice favoriseront
la collaboration et la complémentarité
entre les principaux acteurs de santé
pour une prise en charge coordonnée
et efficiente des malades.
Les professionnels paramédicaux
verront ainsi leurs champs
de compétences élargis, ce qui suppose
une évolution des textes régissant
leur profession. Pour la mise
en œuvre de ces changements,
un accompagnement en formation est
indispensable ainsi qu’une redéfinition
des organisations du travail.
Les conséquences de la réduction
du temps de travail
Ce dispositif doit être concilié avec la
promulgation des textes réglementaires
sur l’organisation de la continuité des
soins en termes de gardes et astreintes.
La mutualisation des plateaux techniques
et la réduction du nombre de chantiers
d’anesthésie comptent parmi les objectifs
du CHU.
PROJET D’ÉTABLISSEMENT 2005-2009 DU CHU DE TOULOUSE– 15 –
> Une nécessaire prise en compte du contexte
> Le contexte régionalLe SROS
Le 7 juillet 2004, le directeur de
l’Agence régionale de l’hospitalisation
a arrêté le nouveau Schéma régional
d’organisation sanitaire (SROS)
pour la région Midi-Pyrénées pour les
sept disciplines suivantes : réanimation,
cardiovasculaire, neurovasculaire,
imagerie, équipements lourds
de radiothérapie externe, urgences
et insuffisance rénale chronique.
Le lancement des travaux pour le SROS
de troisième génération, qui doit être
achevé en mars 2006, comporte :
– la mise en place d’un comité
de pilotage régional chargé d’assurer
la coordination des différents volets ;
– des groupes de travail sur différentes
thématiques : chirurgie plateaux
techniques, périnatalité, urgences
et permanence des soins, prise en
charge des personnes âgées, cancer,
prise en charge des malades cérébro-
lésés et traumatisés modulaires,
système d’information et télémédecine,
SSR…;
– une approche par territoires de santé
intégrant la notion de projet médical
de territoire, fondée sur une
concertation entre l’ensemble
des acteurs de santé et prenant en
compte les spécificités de la région :
étendue géographique, problèmes
d’accessibilité, vieillissement de la
population, densité de l’offre privée,
notamment à Toulouse, avec ses points
forts mais aussi ses incertitudes.
La mise en place de réseaux
et des filières de soins
Plusieurs réseaux de soins, dans
lesquels le CHU est fortement impliqué,
sont d’ores et déjà actifs ; leur mise
en œuvre a été préconisée par le SROS
et soutenue par l’ARH. Parmi eux :
– Oncomip, le réseau régional
de cancérologie, qui associe les sept
sites hospitaliers et établit des liens
avec les professionnels libéraux ;
l’un de ses objectifs est de développer
la concertation pluridisciplinaire
et de permettre à un maximum
de patients d’y accéder (RCP) et
développer un système d’information ;
– Hématomip (hématologie Midi-
Pyrénées) ;
– le réseau Matermip, qui coordonne
37 services et maternités de la région ;
– Diamip, réseau de soins qui regroupe
des professionnels de santé
de la région Midi-Pyrénées concernés
par le diabète de types 1 et 2 ;
– le réseau départemental Relience
(douleur et soins palliatifs) ;
– le réseau gérontologique ;
– le réseau de prélèvement d’organes ;
PROJET D’ÉTABLISSEMENT 2005-2009 DU CHU DE TOULOUSE – 16 –
> Une nécessaire prise en compte du contexte
1994 1995 1996 1997 1998 1999 2000 2001 20032002
0
10
20
30
40
50
60
70
80M euros
Constructions et aménagements Équipements médicaux , MT et hôteliers
Aménagements techniques Équipements informatiques
Évolution des investissements en M€
D’autres réseaux doivent être confortés
et/ou formalisés :
– le réseau des traumatisés crâniens
en Midi-Pyrénées ;
– Épimip, réseau de prise en charge
des épileptiques ;
– le réseau Vamip (vasculaire) ;
– Rimip (réseau rhumatisme
inflammatoire Midi-Pyrénées)…
L’évolution de l’organisation
de la cancérologie
À la suite du lancement du Plan Cancer,
le CHU s’est doté, en juin 2003, d’un
Comité de coordination de cancérologie
et a mis en œuvre, seul ou en
partenariat avec d’autres institutions,
plusieurs actions conformes aux
priorités stratégiques du programme
national : émergence du Cancéropôle et
projet du site de Langlade, nouveau
partenariat avec l’institut Claudius-
Regaud (Groupement hospitalo-
universitaire de cancérologie),
mise en œuvre du dépistage du cancer,
partenariat avec la Ligue contre
le cancer…
L’activité clinique en oncologie reste
fortement liée à la recherche. Le CHU
s’appuie, depuis de nombreuses années,
sur ses deux grands instituts fédératifs
de recherche à Purpan et Rangueil.
> Le contexte localOutre l’évolution démographique
exceptionnelle du Grand Toulouse,
deux données sont notamment prises
en compte par le Projet d’Établissement
du CHU :
La densité des cliniques privées
à Toulouse
La fragilité du secteur privé entraîne
un mouvement de concentration : le
nombre de cliniques privées est passé
de 101 à 33 entre 1974 et 2004 et leur
capacité de 5 000 à 4 200 lits, en recul
dans les zones rurales mais en
progression (2 600 lits) sur la même
période en Haute-Garonne, en raison
de la croissance de l’agglomération
toulousaine
> La place du patrimoinehospitalier
Les Toulousains sont attachés à leur
patrimoine immobilier : ce point a été
pris en compte dans la définition des
opérations de modernisation du CHU
inscrites pour partie dans le plan
Hôpital 2007.
PROJET D’ÉTABLISSEMENT 2005-2009 DU CHU DE TOULOUSE– 17 –
> Une nécessaire prise en compte du contexte
> Les évolutionsépidémiologiques
Sont à prendre en compte :
– l’évolution de la prévalence
des maladies chroniques (diabète,
hypertension artérielle, maladies
neurologiques en particulier
neurovasculaires, maladies rénales
et pulmonaires, asthme, insuffisance
cardiaque…) et leurs conséquences
sur la qualité de vie ;
– la fréquence accrue des maladies
touchant plusieurs organes,
dont les cancers et les affections
liées à l’athérome ;
– la résurgence des maladies infectieuses;
– les conséquences du vieillissement de
la population (états de dépendance,
maladie d’Alzheimer) ;
– le développement des problèmes
de santé mentale, la place
des addictions, la médicalisation
des problèmes sociaux;
– les maladies iatrogéniques.
> Les nouveauxcomportements des patients
Les patients sont plus exigeants, mieux
informés, soucieux de la sécurité,
de la qualité et de la personnalisation
des soins, plus attentifs à l’information
qui leur est délivrée quand ils
consultent. Il convient de continuer
à développer l’éducation pour la santé
(en particulier pour les comportements
à risques) ainsi que l’information
destinée à améliorer l’observance
et l’efficacité thérapeutiques.
Le CHU doit intégrer dans ses pratiques
et sa culture la réforme de l’Assurance
Maladie et l’impact du rôle du médecin
traitant que cette réforme prévoit.
> Les nouveauxcomportements des médecins et des soignants
Le Projet professionnel et social
assurera le nécessaire équilibre entre
activité professionnelle et vie personnelle.
> Le développement de l’ambulatoire
La logique de gestion induite par
la tarification à l’activité et les objectifs
d’optimisation de l’offre de soins
impliquent de rationaliser l’ambulatoire
et de favoriser les autres alternatives
PROJET D’ÉTABLISSEMENT 2005-2009 DU CHU DE TOULOUSE – 18 –
L’INSUFFISANCE DES OUTILS PROSPECTIFS À 10 OU 15 ANS DOIT ENCOURAGER LES SOLUTIONS ÉVOLUTIVES
ET MODULAIRES. IL CONVIENT AINSI DE RÉÉVALUER PÉRIODIQUEMENT LES ORIENTATIONS STRATÉGIQUES
AU COURS DES CINQ ANNÉES DE DURÉE DE VIE D’UN PROJET D’ÉTABLISSEMENT. DES ORIENTATIONS
À PLUS LONG TERME DOIVENT INCLURE LES OPÉRATIONS FONCIÈRES ET IMMOBILIÈRES PRÉVUES SUR LES SITES
DU CHU SUR UNE PÉRIODE ALLANT DE 7 À 10 ANS. UN DES RÔLES DU CONSEIL EXÉCUTIF DU CHU CONSISTERA
À PRENDRE EN COMPTE CES ÉVOLUTIONS.
> Une nécessaire vision prospectiveUn hôpital en phase avec les évolutions humaines,thérapeutiques et technologiques
PROJET D’ÉTABLISSEMENT 2005-200955
à l’hospitalisation, y compris
l’hospitalisation à domicile en fonction
des incitations financières proposées.
Cette stratégie constitue l’un des enjeux
majeurs du Projet d’Établissement
du CHU de Toulouse.
> L’importance des massescritiques d’activité
En matière de gestion prospective,
il convient d’accorder une place
importante à l’étude des corrélations
entre l’activité et les résultats
en mortalité et en morbidité.
La mise en place de pôles doit
permettre d’atteindre ces seuils
et de maîtriser les équilibres dont
ils dépendent (en personnels
et en équipements, notamment) dans
la double perspective de la qualité
des soins et des économies d’échelle
rendues nécessaires par la tarification
à l’activité.
> Les évolutionstechnologiques
L’enjeu des restructurations de Purpan
et de Rangueil porte notamment sur la
mutualisation des plateaux techniques
et l’optimisation des équipements
à très haute valeur technologique :
endoscopie opératoire, biothérapies,
explorations et traitements mini-invasifs…
> L’émergence des nouveauxmétiers et des nouvellescompétences
La gestion prévisionnelle des
compétences intègre les nouvelles
approches des professions de santé
dans des domaines comme l’oncologie,
l’éducation pour la santé,
les logistiques médicales…
> La médecine prédictive et le dépistage
Le développement des outils et des
méthodes d’évaluation pronostique
favorise la mise en œuvre des traitements
personnalisés pour des pathologies
de plus en plus nombreuses.
> Les autres évolutionsbiologiques
Aux avancées en génétique,
en immunologie… s’ajoute la place de
plus en plus importante de la biologie
de routine ainsi que les liens étroits
de la biologie spécialisée
avec la recherche.
> L’importance du systèmed’information
Centré sur le patient, le système
d’information prend place parmi
les enjeux et les objectifs stratégiques
du CHU, qu’il accompagne et soutient.
Le rôle pilote du CHU de Toulouse
en télémédecine constitue un fort atout
dans l’utilisation optimisée des
technologies de l’information et de
la communication (TIC) au plan clinique.
> Le rôle de santé publique de l’hôpital
Le CHU prendra en compte
les dispositions des récentes lois
dans le domaine de la santé publique
(notamment loi du 9 août 2004) et, dans
ce cadre, souhaite participer activement
à l’élaboration du Plan régional.
Par ailleurs, le CHU de Toulouse est riche
d’une tradition de médecine sociale
et humanitaire, réaffirmée dans
des priorités nationales. Il assurera
la pérennité de ces actions et de
leur financement, en recherchant
des ressources propres (URCAM – ARH,
MIGAC…). Il poursuivra la constitution
de réseaux en partenariat avec la
médecine de ville ainsi qu’avec le milieu
médicosocial et associatif.
PROJET D’ÉTABLISSEMENT 2005-2009 DU CHU DE TOULOUSE– 19 –
> Une nécessaire vision prospective
> La restructuration et l’essor de la cancérologieau CHU de Toulouse
Le développement du pôle de Langlade
est une opportunité unique de créer
sur Toulouse un pôle cancérologique à
vocation internationale dans le domaine
des soins, de la formation
et de la recherche. Le CHU se doit
d’y participer. Il installera sur ce site :
– l’hématologie adulte (66 lits)
et quatre lits d’hématologie
pédiatrique (soit 70 au total) ;
– l’unité d’irriadiation Louis Bugnard
située à Rangueil (10 lits) ;
– l’unité de préparation des
chimiothérapies anti-cancéreuses,
des radio-isotopes et de l’ensemble
de la pharmacotechnie ;
– le laboratoire d’anatomie
pathologique qui va développer
le diagnostic moléculaire des tumeurs;
– le laboratoire de biologie nécessaire
à l’activité de l’hématologie.
PROJET D’ÉTABLISSEMENT 2005-2009 DU CHU DE TOULOUSE – 20 –
L’ACTUEL PROJET MÉDICAL POURSUIT LA SUPPRESSION DES HÔPITAUX MIROIRS.
LES SITES DEVIENNENT DONC COMPLÉMENTAIRES. LES REGROUPEMENTS SONT EFFECTUÉS
SELON UNE LOGIQUE DE SOINS. LE PROJET ONCOLOGIQUE TRANSVERSAL INTERNE AU CHU
ET L’OPPORTUNITÉ DU PROJET D’IMPLANTATION SUR LE SITE DE LANGLADE CONSTITUENT DANS CE CADRE
UNE PRIORITÉ STRATÉGIQUE.
> Les choix stratégiquesUne stratégie globale, des sites complémentairespour un projet médical ambitieux
PROJET D’ÉTABLISSEMENT 2005-2009
66
22 002 séjours, dont 7 686 en hématologie (adultes et enfants) et 14 316 pour des tumeurs solides
84 151 journées d’hospitalisation (18 767 en hématologie, 65 384 pour des tumeurs solides)
Les laboratoires d’anatomopathologie ont porté un diagnostic de tumeur maligne
chez 4 229 patients
1 161 patients ont été traités par chimiothérapie, ce qui correspond à 7 091 cures
(24 811 préparations) et à 7 372 séjours
42 % des séjours ont eu lieu en hospitalisation de jour
(63 % pour les séjours pour chimiothérapie)
51 % des patients étaient originaires de la Haute-Garonne, dont 18 % de Toulouse
13 % des patients venaient de départements hors Midi-Pyrénées
La prise en charge des patients est assurée par 15 Unités de concertation pluridisciplinaires
qui se réunissent dans les locaux du CHU et 6 dans ceux de l’institut Claudius-Regaud.
L’Unité de pharmacie clinique oncologique (UPCO) a identifié 100 protocoles de recherche
en thérapie oncologique, actuellement actifs dans huit disciplines du CHU. Deux protocoles
de thérapie génique de tumeurs malignes sont en cours et quatre sont en préparation.
(Données du PSMI pour 2002.)
L’activité oncologique au CHU
En dehors de ces structures,
d’autres à vocation ambulatoire
seront également installées
sur le site de Langlade
en coopération avec l’institut Claudius-
Regaud, le CHU et le secteur privé :
consultations polyvalentes, RCP,
registre, tumorothèque,
réseau Oncomip…
> PurpanSAU et Pôle spécialisé d’urgence
pédiatrique (Posu)
Le site de Purpan dispose de deux
unités d’accueil des urgences :
– pour les adultes : le SAU, véritable
porte d’entrée des urgences à
l’hôpital. Sa vocation est d’accueillir
tous les patients adultes non
programmés et relevant d’une prise
en charge urgente. La structure
doit permettre la prise en charge
immédiate des maladies, même
les plus sévères, grâce à l’unité
de déchocage, des pathologies
psychiatriques grâce aux accords
passés avec le CHS Marchant. Les
patients les plus légers sont soignés
sur place. Le SAU possède des blocs
opératoires et une unité de radiologie
qui sera maintenue à cet effet.
Les patients qui exigent une
hospitalisation, mais ne doivent pas
être traités dans des conditions
d’urgence, seront adressés dans
les services spécialisés.
– un Posu pédiatrique à l’Hôpital
des Enfants, qui garde toutes ses
compétences actuelles. L’activité
de radiologie sera regroupée dès
que possible sur le plateau central
mutualisé, dont la proximité avec le
Posu pédiatrique permet d’envisager
un fonctionnement mutualisé.
Trauma center
La réunion sur le site de Purpan
de l’ensemble des neurosciences
et de l’Institut locomoteur (ILM) permet
d’accueillir les polytraumatismes
les plus sévères. Du fait de la nécessité
d’un plateau technique lourd et
des spécialités citées ci-dessus,
leur hospitalisation se fera directement
dans le service de réanimation situé
dans le plateau technique mutualisé.
PROJET D’ÉTABLISSEMENT 2005-2009 DU CHU DE TOULOUSE– 21 –
> Les choix stratégiques
Ramonville
Blagnac
Balma
Gar
onne
Canal du Midi
Métro ligne A
Gare SNCF
Hôpital Rangueil
Hôtel-Dieu Saint-Jacques
Hôpital Mère Enfants
Direction Tarbes / Saint-GaudensLa Fontaine Salée - Salies-du-Salat
Casselardit
Capitole
Langlade Hôpital Larrey
Hippodrome
Hôpital Purpan Hôpital La Grave
Implantation du Pôle clinique de cancérologie
Les spécialités chirurgicales nécessaires
au fonctionnement du trauma center
et non présentes sur site (par exemple
la chirurgie digestive) fonctionneront
selon des modalités d’astreintes.
Neurosciences et Strocke Center
L’ensemble des services de neurologie
et de neurochirurgie seront réunis sur
un site unique. Ils disposeront, du fait
de leur spécificité, de soins intensifs
propres et d’un Strocke Center.
La présence sur Purpan d’unités Inserm
dédiées aux neurosciences renforcent
la cohérence de ce projet et lui donnent
pleinement sa valence universitaire.
La neuroradiologie, à proximité
immédiate des neurosciences,
sera localisée dans le plateau technique
mutualisé avec les autres équipes
d’imagerie.
Institut locomoteur (ILM)
Les deux services actuels de
rhumatologie et les deux services
d’orthopédie-traumatologie seront
réunis dans l’Institut locomoteur, qui
disposera d’un centre d’hospitalisation
propre. L’activité de traumatologie
ambulatoire ou d’urgence sera traitée
sur le site du SAU. L’activité
programmée sera traitée au pôle ILM.
Pôle céphalique
Il regroupera l’ophtalmologie, l’ORL
à vocation oto-neurologique qui doit
rester à proximité des neurosciences
et la chirurgie maxillo-faciale. Du fait de
sa spécificité, les consultations seront
regroupées sur le site même du pôle.
Ce pôle de gestion comportera en fait
deux types d’activité au fonctionnement
un peu différent : la chirurgie maxillo-
faciale, ORL, ophtalmologie, d’une part,
et l’odontologie, d’autre part. En ce qui
concerne cette discipline, son activité se
décompose en trois grands domaines :
une mission de recours et d’excellence,
une mission de proximité à visée
sociale et humanitaire, et une activité
strictement hospitalière (hospitalisation
adulte, pédiatrique, prise en charge
des handicapés et des urgences).
La médecine physique et de réadaptation,
dont l’activité à vocation transversale
s’exercera principalement au niveau
du pôle neurosciences et du pôle ILM,
sera regroupée à Purpan. Des lits
pourront également être prévus
pour la rééducation post-réanimation.
Ils seront situés dans le plateau
technique mutualisé.
Pôle des médecines
Il regroupe les services de médecine
interne, les maladies infectieuses et
tropicales. L’ensemble de ces disciplines
sera recentré sur le site de Purpan. Ce
pôle comporte également actuellement
l’hématologie-oncologie, qui a vocation
à se localiser sur le pôle de cancérologie
de Langlade dès que possible.
La dermatologie fait également partie
de ce pôle. À terme, on peut imaginer
un pôle cutané mais cela reste à finaliser.
Les trois priorités retenues sont :
– la mutualisation rapide des activités
ambulatoires ;
– la reconversion d’une unité de service
de médecine interne en un service
post-porte articulé avec les urgences
(dont l’organisation et les moyens
seront discutés dans le contrat
interne du pôle) ;
– le projet et la programmation
du transfert de l’hématologie
et de l’unité d’irradiation vers
le Cancéropôle.
Plateau technique
mutualisé et regroupé
L’imagerie, la réanimation, les salles
de réveil, les blocs opératoires
et les soins intensifs seront réunis
dans ce plateau technique, qui recevra
également l’exploration fonctionnelle
non spécialisée qui ne requiert pas
un matériel spécifique, celle-ci devant
rester dans les pôles correspondants.
Son positionnement doit permettre
de rapprocher l’imagerie du pôle
des enfants et de la mère de manière
à recentrer l’activité radiologique
sur ce plateau mutualisé. Les blocs
opératoires et l’ILM doivent au contraire
se situer le plus près possible du SAU
avec lequel ils auront les échanges
les plus importants.
L’Hôpital des Enfants
La capacité actuelle de l’hôpital
est trop réduite vu l’augmentation de la
demande. Le départ de l’endocrinologie,
de l’anesthésie et de la chirurgie
ambulatoire vers Paule de Viguier,
ainsi que le développement de l’onco-
pédiatrie sur le site de Langlade,
résoudra une partie de ce problème.
Hôpital Paule de Viguier
Le départ de la chirurgie gynécologique
à vocation cancérologique sur le site de
Rangueil libérera des blocs opératoires
et des espaces qui pourront être utilisés
au moins en partie pour répondre
à la demande croissante d’obstétrique.
Tant pour l’hôpital pédiatrique
que l’hôpital de la mère, les moyens
radiologiques lourds ont vocation
à rejoindre le plateau technique
mutualisé de façon à mettre en commun
les personnels et les matériels
pour optimiser leur utilisation.
Les principaux projets concernent :
– l’extension du secteur des grossesses
pathologiques en liaison avec la
réanimation néonatale, activité que
le CHU assume seul en Midi-Pyrénées.
Cette activité augmente de manière
significative, notamment en raison
de l’évolution démographique
et du rôle joué par le réseau Matermip
(mais aussi en raison du retrait relatif
des cliniques privées).
Cette augmentation ciblée de capacité
a été validée par l’ARH ;
– l’ouverture de l’Unité d’anesthésie et
de chirurgie ambulatoire, mutualisée
avec l’Hôpital des Enfants ;
– la création d’un centre d’orthogénie ;
– le transfert de l’oncologie pédiatrique
dans les locaux libérés,
avec une extension possible
dans le cadre du Plan cancer ;
– la création d’une unité d’éducation
pour la santé mutualisée
avec l’Hôpital des Enfants ;
– la création d’une plate-forme
de recherche clinique, commune
avec l’Hôpital des Enfants.
PROJET D’ÉTABLISSEMENT 2005-2009 DU CHU DE TOULOUSE – 22 –
> Les choix stratégiques
Le Centre ambulatoire
L’activité de chirurgie ambulatoire doit
être maintenue sur le site de Purpan
et développée sur le site
de Rangueil-Larrey. À Purpan,
elle s’exerce dans les locaux du SAU
dont la structure et le fonctionnement
à venir, après la mise en place du plateau
technique mutualisé, devraient permettre
l’extension qui paraît inéluctable.
À cet égard, la mise en place d’un hôtel
hospitalier doit être envisagée pour tenir
compte du déploiement de la tarification
à l’activité.
Gériatrie
L’ensemble de la gériatrie court et long
séjour se regroupe sur Casselardit
et Ancely. Sur ce dernier site doit
être construit un bâtiment de 160 lits
correspondant à deux EHPAD à
proximité immédiate des services
de gériatrie de Casselardit, ainsi que
20 lits de moyen séjour.
Psychiatrie
La prise en charge de l’ensemble des
urgences psychiatriques sera regroupée
sur le site de Purpan dès que les
conditions de sécurité seront réunies,
grâce à une collaboration avec le CHS
Gérard-Marchant. Les patients seront
initialement reçus au SAU et pris
en charge par les psychiatres,
les urgentistes prenant en charge
les problèmes somatiques associés.
En ce qui concerne la pédopsychiatrie,
elle a vocation à se regrouper
sur Ancely.
> Rangueil-LarreySAU
Le site de Rangueil dispose d’un
service d’accueil d’urgences adultes
permettant d’accueillir les patients
de toutes disciplines à l’exclusion
de la traumatologie, des neurosciences
et de la psychiatrie, lorsque ces disciplines
seront regroupées sur Purpan.
Pôle cardiovasculaire et métabolique
Le pôle cardiovasculaire et métabolique
est d’ores et déjà en partie regroupé
sur le site de Rangueil. Il conviendra de
finaliser, rapidement, ce regroupement
en assurant le transfert sur Rangueil
des dernières disciplines composant
le pôle. La présence sur place
de l’IFR 31 donne sa logique
universitaire au regroupement.
Pôle digestif
Les quatre services de la Fédération
digestive de Purpan rejoindront le service
de gastro-entérologie et de chirurgie
digestive de Rangueil dès que l’extension
des blocs opératoires et de la réanimation
le permettra. Ce pôle digestif, comportant
six services (trois de médecine et trois
de chirurgie), regroupera l’ensemble
de la spécialité sur un site unique.
Uro-néphrologie
L’urologie est actuellement regroupée
sur le site de Rangueil. Le service
de néphrologie de Purpan vient
de rejoindre celui de Rangueil, si bien
que l’ensemble de la discipline est
regroupée. Elle comporte également
la dialyse, dont la majeure partie
est située à l’hôpital Larrey, et l’activité
de transplantations installée à l’UTO.
Chirurgie gynécologique
Une partie de l’activité de chirurgie
gynécologique à orientation fortement
oncologique, actuellement à l’hôpital
Paule de Viguier, va être relocalisée sur
Rangueil.
Oncologie
Sur le site Rangueil-Larrey seront
rassemblées toutes les spécialités
chirurgicales d’organes à vocation
cancérologique : digestif, urologie,
gynécologie, respiratoire. Ce regroupement
permet d’envisager des collaborations
pour une prise en charge transversale
optimisée de certaines pathologies,
notamment pelviennes.
Le plateau chirurgical à orientation
cancérologique de Rangueil incluant
la réanimation et le pôle digestif
sera reconstruit. Ce regroupement
des disciplines d’organes à Rangueil/
Larrey conduira à concentrer sur un même
site 75 % de l’activité de cancérologie,
à proximité du site de Langlade. Les
patients pourront ainsi bénéficier de
l’ensemble des compétences au plus
haut niveau, qu’elles soient chirurgicales,
de réanimation ou d’imagerie :
dépistage, diagnostic et thérapeutique.
Transplantations d’organes
L’ensemble des transplantations
d’organes, cœur, rein et foie, seront
regroupées sur le site de Rangueil.
La proximité du pôle des voies
respiratoires doit permettre d’envisager
également la transplantation pulmonaire.
La transplantation du pancréas est
certainement appelée à un dévelop-
pement important. Les spécialités
chirurgicales requises seront sur place
et, son indication étant les diabètes
sévères, les compétences médicales
nécessaires sont également sur le même
site. Les regroupements envisagés
permettent donc là encore une plus
grande cohérence et une mutualisation
dans l’activité de transplantation.
PROJET D’ÉTABLISSEMENT 2005-2009 DU CHU DE TOULOUSE– 23 –
> Les choix stratégiques
Plateaux techniques
Plateaux techniques : afin d’accueillir
l’ensemble des spécialités chirurgicales,
les blocs opératoires actuellement
disponibles sur Rangueil doivent,
d’une part, être remis à niveau et, d’autre
part, augmentés en nombre. La seule
solution raisonnablement envisageable
dans un hôpital de cette taille
dont l’activité doit être maintenue,
est la construction d’un nouveau
plateau technique. Il devrait comporter
des blocs opératoires, des salles
de réveil et les lits de réanimation
nécessaires. Il sera localisé devant
l’actuel SAU, au pied du bâtiment H1.
Cette localisation paraît justifiée par
les impératifs d’emprise au sol d’un
tel bâtiment, la proximité du pôle
des urgences et de l’imagerie.
Plateau technique de biologie
À l’issue du regroupement de certains
laboratoires au sein de l’IFB à Purpan,
une recomposition du plateau technique
de biologie de Rangueil sera engagée.
Radiochirurgie stéréotaxique : cette
technique, répondant aux critères
des traitements mini-invasifs, prend
en charge actuellement essentiellement
des pathologies tumorales bénignes
neurologiques et des pathologies
fonctionnelles également neurologiques
(malformations vasculaires, traitement
de l’épilepsie…). Elle sera installée
sur le site de Rangueil, dans le bunker
conçu dès l’origine pour abriter ce type
d’équipement. Des rénovations seront
bien entendu nécessaires mais la
proximité immédiate du service
de médecine nucléaire et d’imagerie
rend cette localisation incontournable.
L’acquisition de ce matériel permettra
aux équipes médicales toulousaines
publiques et privées de prendre
en charge des patients de la région
et de l’inter-région (notamment
Bordeaux et Limoges) pour des lésions
essentiellement bénignes. Les indications
devraient dans l’avenir s’élargir
à des tumeurs malignes neurologiques
et d’autres disciplines, notamment
urologiques et hépatologiques.
Une structure ambulatoire
de 10 places à Rangueil sera créée
avec une optimisation
de l’hôtel hospitalier existant.
L’Unité hospitalière sécurisée
interrégionale sera créée à Rangueil,
grâce à la construction d’une structure
permettant de libérer les locaux
nécessaires à son implantation.
Le Pôle des voies respiratoires
L’ensemble de la pathologie
respiratoire, médicale et chirurgicale,
est regroupé actuellement sur le site
de Larrey (la chirurgie thoracique,
l’exploration de la fonction respiratoire
et médecine du sport, la médecine
interne pneumologie, l’oto-rhino-
laryngologie, la pneumologie-
allergologie).
L’ORL
L’ORL – à vocation cancérologique et
les pathologies respiratoires chroniques
des voies aériennes hautes et basses
trouvent leur pleine complémentarité
dans les locaux du site de Larrey
du fait de la proximité de la pneumologie-
allergologie et de la présence
des autres disciplines à orientation
cancérologique.
L’hémodialyse
L’ensemble des équipements
d’hémodialyse chronique et programmée
du CHU est regroupé sur le site
de Larrey, particulièrement adapté
à l’ambulatoire : possibilité de rotation
rapide des ambulances et de parking.
La médecine du sport
La médecine du sport, associée à
l’exploration fonctionnelle respiratoire
de haute spécialité, est logiquement
située à proximité immédiate
de la clinique des voies respiratoires.
> Activités complémentairessur les « sites orphelins »
La disparition des disciplines miroirs
impose la présence « d’activités
complémentaires » sur le « site
orphelin ». Elles n’ont pas vocation
à développer des services à part entière
mais à assumer simplement sur site
les urgences rendues nécessaires
par la prise en charge des malades.
Toute pathologie exigeant des moyens
techniques spécifiques et/ou lourds
devra être orientée vers le pôle
correspondant, là où il se trouve.
Ces activités complémentaires devront
faire l’objet de contrats spécifiques
entre les pôles.
PROJET D’ÉTABLISSEMENT 2005-2009 DU CHU DE TOULOUSE – 24 –
> Les choix stratégiques
> Le devenir de La GraveActuellement, ce site historique
développe principalement des activités
ambulatoires et gériatriques de long
séjour. Après le départ de la maternité
en 2003, l’ensemble de la gériatrie sera
regroupé sur Casselardit et Ancely car le
site de La Grave est devenu totalement
inadapté aux conditions d’hospitalisation
modernes en raison de la nature
des locaux, d’une part, et de l’absence
de plateau technique, d’autre part.
Cette décision fait suite par ailleurs
à la volonté des gériatres de regrouper
les équipes médicales concernées
du court, moyen et long séjour sur
le site de Casselardit/Ancely, à proximité
immédiate du futur plateau technique
de Purpan.
Les activités ambulatoires et celles
particulièrement orientées vers la prise
en charge de la population en situation
de précarité : le Point Santé, la
Permanence d’accès aux soins de santé
(PASS), la vénérologie, le Centre
de dépistage anonyme et gratuit et
le Centre Maurice-Dide (Centre de soins
aux dépendances, Antenne médicale
de lutte contre le dopage) actuellement
présentes sur le site, seront maintenues
en centre-ville à l’Hôtel-Dieu, où les
surfaces nécessaires seront dégagées
à proximité de l’activité ambulatoire
d’odontologie déjà présente.
Un partenariat renforcé avec l’Hôpital
Joseph-Ducuing sera recherché.
Les autres activités quitteront
le centre-ville : la médecine interne
et la dermatologie rejoindront le pôle
des spécialités médicales à Purpan,
la pédopsychiatrie sera installée sur le
site d’Ancely, l’école de sages-femmes
sera localisée à proximité de l’Hôpital
de la Mère, Paule de Viguier à Purpan.
Ces transferts d’activités vers Purpan,
Ancely et l’Hôtel-Dieu doivent pouvoir
être achevés en fin de période du Projet
d’Établissement. D’ici là, il conviendra
d’élaborer en relation étroite avec la Ville
de Toulouse et l’ARH un plan d’ensemble
de reconversion et de développement
du site de La Grave incluant des activités
de soins.
Le Conseil d’administration du CHU sera
appelé à délibérer sur ce point en temps
utile.
> L’Hôtel-Dieu Saint-JacquesIl doit recevoir une extension du Centre
européen de recherche sur la peau
et les épithéliums de revêtement
(Cerper) situé dans la cour d’honneur.
La deuxième cour (cour des Filles
de la Charité) devra être aménagée
pour recentrer les activités ambulatoires
humanitaires qui ont vocation à rester
dans le centre-ville aux côtés du service
d’odontologie situé au 1er niveau
du bâtiment.
> Salies-du-SalatCe site verra sa vocation renforcée
dans la prise en charge de pathologies
nutritionnelles, notamment les diabètes,
et la rééducation fonctionnelle.
En attendant la réalisation
de ces objectifs à horizon 2010,
qui permettront, par la libération de
surfaces et la constitution de réserves
foncières (démolition de bâtiments
obsolètes), de répondre à l’apparition
de nouveaux besoins, le CHU
doit assurer une gestion de la période
intermédiaire assurant un niveau
d’accueil satisfaisant pour les usagers
et les personnels. Cela implique
la mobilisation de ressources
complémentaires afin de garantir des
conditions d’hospitalisation correctes.
Le projet médical dessine donc :
– à Purpan, un grand centre d’accueil
des urgences avec un trauma center,
les médecines, les enfants,
l’obstétrique, la gériatrie
et la psychiatrie.
– sur Rangueil-Larrey, des spécialités
d’organes et un pôle à forte vocation
oncologique, notamment chirurgicale,
très étroitement articulé avec
le pôle de Langlade, orienté
vers l’innovation, qui recevra
essentiellement des pathologies
médicales oncologiques et assurera
des traitements, principalement
ambulatoires, de chimiothérapie
et de radiothérapie.
PROJET D’ÉTABLISSEMENT 2005-2009 DU CHU DE TOULOUSE– 25 –
> Les choix stratégiques
Cour intérieure
Surfaces libérées
Surfaces libérées Surfaces libérées Surf
aces
libé
rées
Surfaces disponibles à terme sur le site de l’Hôtel-DieuCour des Filles de la Charité/rez-de-chaussée
1 000 m2 environ seront libérés au rez-de-chaussée, après le départ de la Direction des finances
et de l’informatique ; le service d’odontologie est situé au premier niveau de ce bâtiment.
> Une activité de recherche en constante progression
Principalement axée autour
de la recherche clinique et pré-clinique,
l’activité du CHU de Toulouse s’ouvre
également à la recherche technologique
et à l’innovation dans les protocoles
de prise en charge et dans le génie
biomédical.
Le dynamisme institutionnel est relayé
par une forte attractivité médico-
scientifique des équipes toulousaines
auprès de l’industrie, dont le nombre
de protocoles conduits au sein du CHU
ne cesse de croître.
Cette activité est impulsée également
par le maillage de collaborations
scientifiques entre les praticiens
hospitaliers et les équipes de recherche
universitaires, l’Inserm, le CNRS,
l’Inra, l’EFS, l’ICR, l’ENVT, le Laas…
Quatre Instituts fédératifs de recherche
(IFR) dans le domaine de la santé
participent à cette dynamique.
> L’activité de rechercheclinique au cœur de l’évolution de l’activitémédicale des pôles
Le développement de la recherche
du CHU de Toulouse contribue de façon
essentielle à situer le CHU de Toulouse
à son niveau d’excellence dans
son environnement inter-régional
et international : la recherche favorise
l’essor de ses pôles cliniques et médico-
techniques en plaçant l’innovation
et l’amélioration de la prise en charge
au cœur de son offre de soins,
au bénéfice direct du malade,
favorisant l’émergence et l’animation
de réseaux de santé.
Le CHU de Toulouse met la recherche
clinique au cœur de son Projet
d’Établissement en invitant les pôles
PROJET D’ÉTABLISSEMENT 2005-2009 DU CHU DE TOULOUSE – 26 –
> Le projet de recherche
LA RECHERCHE AU CHU DE TOULOUSE S’INSCRIT DANS UNE PRATIQUE CLINIQUE D’EXCELLENCE,
RECONNUE INTERNATIONALEMENT. C’EST À LA FOIS POUR LA QUALITÉ DE SES INVESTIGATEURS,
POUR LES FILES ACTIVES DE SES MALADES, POUR LA QUALITÉ DE LA PRESTATION D’ENSEMBLE ASSURÉE
PAR UNE LOGISTIQUE D’ENVERGURE, POUR SON NIVEAU D’EXIGENCE SCIENTIFIQUE PORTÉ PAR L’ACTION
DE SES PLATE-FORMES D’AIDE À LA RECHERCHE (CIC, MONITORAGE, MÉTHODOLOGIE ET TRAITEMENT
STATISTIQUE), QUE L’ON VIENT CHERCHER LE CHU DE TOULOUSE COMME PARTENAIRE AUTANT
POUR LA RÉALISATION D’ESSAIS QUE POUR LE DÉVELOPPEMENT DE PROGRAMMES PLUS AMBITIEUX
DE PASSAGE DE LA PRÉ-CLINIQUE À LA CLINIQUE.
La recherche au service des pôles médicaux
PROJET D’ÉTABLISSEMENT 2005-200977
Plus de 520 projets en cours.
Volume financier annuel de 8,5 millions d’euros.
Progression d’activité : + 10 % sur les trois dernières années.
12 projets retenus au PHRC en 2004 pour 1,7 million d’euros.
12 projets soutenus et conduits directement par le CHU sur l’Appel d’offres local en 2004
pour 190 000 euros.
250 nouveaux essais commencés chaque année sur des protocoles conduits au sein du CHU
en partenariat avec l’industrie.
Les chiffres de la recherche au CHU de Toulouse
médico-chirurgicaux à développer
des axes de recherche spécifiques,
coordonnés par la DRC. Le dynamisme
des pôles est illustré par leur
positionnement sur les appels d’offres
institutionnels, leur activité de
collaboration avec le secteur industriel
et toutes les promotions assurées
par le CHU sur des financements
obtenus hors appels d’offres.
Une recherche appliquée,
au bénéfice direct du patient
La recherche clinique en collaboration
avec l’industrie pharmaceutique
fait l’objet de plus de 250 nouvelles
conventions par an avec des essais
thérapeutiques de phase II et phase III
dont 9 % sont gérés au CIC.
Cette recherche a permis l’accès
des patients à de nouvelles molécules.
Elle permet ainsi l’accès des patients
à une médecine innovante, avec
des protocoles de prise en charge issus
d’un souci permanent d’amélioration
de l’efficacité thérapeutique : thérapie
cellulaire de l’insuffisance cardiaque,
de la chorée de Huntington,
du mélanome, traitement du Parkinson
par stéréotaxie, dendritophages
dans le mélanome malin, essais
de thérapie génique ex-vivo
des cancers hépato-gastriques.
La recherche comme outil
d’animation de réseaux
La recherche sur l’Alzheimer est
le noyau d’animation de réseaux inter-
régionaux français et européens
très actifs, animés depuis Toulouse :
le réseau Diamip et les innovations
au service de la prévention (céderom,
partenariats avec l’industrie agro-
alimentaire impliquée dans le PNNS).
Enfin, le CHU facilite la mise en œuvre
de projets de recherche financés
par le Fonds à l’amélioration
de la qualité des soins pratiqués
en ville en s’en portant promoteur.
> Les axes prioritaires de la politique de recherche
Biothérapies
Identification et développement
des synergies dans des champs ciblés
de thérapie cellulaire et génique.
Ce programme commun CHU/Inserm/
CNRS lancé en 2001 sous l’égide de
la Délégation régionale à la recherche
clinique et retenu sur appel d’offres
régional, à nouveau sélectionné
en 2004, fait aujourd’hui l’objet
d’un projet de structure dédiée
de copilotage des projets de biothérapies.
Cancer
L’ancrage clinique du CHU de Toulouse
dans le Cancéropôle Grand Sud-Ouest
va accroître sa visibilité et son
opérationnalité de partenaire et acteur
de recherche à part entière en matière
de cancer.
Centre de ressources biologiques
Le CHU de Toulouse se dote
d’une politique de valorisation de ses
collections de ressources biologiques.
Il constitue des biothèques sur
des thématiques de recherche tournées
vers les utilisateurs, chercheurs publics
et privés.
La Délégation régionale à la recherche
clinique positionne les porteurs
de projets, les investigateurs
et les acteurs du CHU au cœur
des initiatives régionales de recherche
et développement, telles que le
Cancéropôle, l’Institut des technologies
avancées des sciences du vivant et
les pôles inter-régionaux d’excellence.
Elle favorise l’accès des chercheurs
à des services touchant à l’analyse
méthodologique et statistique,
à l’investigation, au monitorage
ainsi qu’à l’expertise réglementaire,
juridique et éthique.
Cette offre aux investigateurs se double
d’une aide au déploiement de l’effort
de recherche des pôles.
D’autres axes de recherche peuvent être
dégagés dans le cadre d’une politique
inter-régionale développée avec
les partenaires institutionnels du CHU
et seront de même accompagnés.
PROJET D’ÉTABLISSEMENT 2005-2009 DU CHU DE TOULOUSE– 27 –
> Le projet de recherche