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// TECHNIQUE Désorpon des volals par criblage Reconversion d’un ancien site orphelin // RECHERCHE Présentaon du nouveau réseau ESSORT // ASSURANCES La responsabilité environnementale des sociétés SSP n°02 Juin 2017 MAG LE MAGAZINE DES PROFESSIONNELS DE LA DÉPOLLUTION DES SITES DOSSIER ECONOMIE CIRCULAIRE Iniaves du domaine des sites et sols pollués en faveur de l’économie circulaire //

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// TECHNIQUE Désorptiondesvolatilsparcriblage Reconversiond’unanciensiteorphelin

// RECHERCHE PrésentationdunouveauréseauESSORT

// ASSURANCES LaresponsabilitéenvironnementaledessociétésSSP

n°02 Juin 2017

MAGLE MAGAZINE DES PROFESSIONNELS DE LA DÉPOLLUTION DES SITES

DOSSIER

ECONOMIE CIRCULAIREInitiatives du domaine des sites et sols pollués en faveur de l’économie circulaire //

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UPDS MAG n°2 juin 2017 Magazine édité par l’UPDS - Union des professionnels de la dépollution des sites - 183 avenue Georges Clémenceau - 92000 NANTERREwww.upds.org

ConceptionEverbrand - 182 avenue Charles de Gaulle - 92200 NEUILLY-SUR-SEINERéalisationUPDSCollaborationADEME, Akléa, Colas Environnement, eOde, Geovariances, GRS Valtech, LIFTI, Provademse, Record,Socotec, Suez, Cabinet VerlingueComitéderédactionJean-Michel BRUN, Sophie CHAMBON, Christel DE LA HOUGUE, Stéphane VIRCONDELETCréditphoto@ADEME, @Colas Environnement, @GRS Valtech, @Goubelle – Verlingue LITI, @Suez, @UPDS.

Reproduction interdite sans accord de l’UPDS.

SOMMAIRE

Edito // p.3

Économie circulaire // p.4Projet ValtexProjets RECORD Le LIFTIBilan colloque friche ADEME Focus // p.18Baromètre activité UPDS

Technique // p.20Désorption des volatils par criblageReconversion d’un ancien site orphelin

Recherche // p.24Réseau ESSORT

Assurances // p.26Responsabilité environnementale

Actualité réglementaire // p.28Note du 25 avril 2017Publications récentes

PEXEDu 30 juin au 30 septembre 2017 - Référencement colla-boratif des écoentreprises en Ile-de-France. Si vous êtes présent en Ile-de-France, faites-vous référencer :

http://data.ecoentreprises-idf.fr/Inscription#/

UPDS/ÉA ÉCOENTREPRISES14 novembre 2017 - Marseille, Théâtre de la Joliette - Colloque UPDS/EA « L’Économie circulaire des fonciers dégradés ».

MINISTÈRE DE LA TRANSITION ÉCOLOGIQUE ET SOLIDAIRE 30 novembre 2017 - Paris - Journée technique d’infor- mation et de retour d’experience de la gestion des sols pollués.

// CALENDRIER

// CONSULTATIONS PUBLIQUES

Consultation publique sur les projets de SIS (Sec-teurs d’Information sur les sols) en Seine-Saint Denis (communes de Bagnolet, Le Blanc-Mesnil, Epinay-sur-Seine, Rosny-sous-Bois, Villemomble) et dans les Yve-lines (communes de Plaisir, Le Chesnay et Montfort L’Amaury). Dateslimitesrespectives:15juilletet20août.

http://www.driee.ile-de-france.developpement-du-rable.gouv.fr/secteurs-d-information-sur-les-sols-sis-r1497.html

// CONTACTEZ-NOUS !

Pour toute proposition de sujet ou demande d’information : [email protected]

@upds_syndicat

www.linkedin.upds.org

www.videos.upds.org

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EDITO // n°02 // Juin 2017 // UPDSMAG

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// EDITO

Jean-Michel BRUN, président de l’UPDS

Chers lecteurs et chers adhérents de l’UPDS,

Vous avez été nombreux à découvrir, à aimer et à partager notre nouveau magazine entièrement dédié aux SSP dont le 1er numéro a été publié en mars 2017. Vos retours ont été unanimes : cette première publication est une vraie réussite. Forts de ces encouragements, nous vous proposons de découvrir le Nu-méro 2.

Je tiens ici à remercier chaleureusement le travail réalisé par nos permanentes ainsi que les contributeurs qui nous per-mettent de réaliser ce deuxième numéro.

En quelques mots, je souhaite également vous informer de l’actualité de notre syn-dicat, qui a engagé sa mue. L’ouverture vers les Régions se concrétise avec l’orga-nisation de notre première rencontre en Région PACA le 14 Novembre 2017. Faire connaître le syndicat et ses adhérents est l’objectif que nous nous sommes collecti-vement fixé. Les rencontres avec les don-neurs d’ordre de nos métiers sont une réalité.

Le Bureau applique son plan d’actions et travaille. Il est nécessaire cependant que chaque adhérent puisse participer à la vie du syndicat. Les contributions sont à mon sens encore insuffisantes pour bien représenter notre force collective.

Je tenais également à souhaiter la bienvenue aux nouveaux adhé-rents qui nous ont rejoint en dé-but d’année : TESORA, GAUTHEY et

RSK Environnement. D’autres suivront, à n’en pas douter.

Je vous laisse découvrir UPDS Mag 2 dans lequel vous trouverez :

• Un dossier spécial consacré aux initia- tives du domaine des sites et sols polluésdans l’économie circulaire : présentationde projets, d’études et d’initiatives por-tés par des acteurs mobilisés en faveurde la réutilisation des terres excavées etde la reconversion des friches ;

• La mise en lumière de deux retoursd’expérience de chantiers de dépollution ;

• La présentation du nouveau réseauESSORT, dans le domaine de la recherchedédiée aux SSP ;

• Une note sur la responsabilité environ- nementale ;

• Un décryptage de la note du 25 avril2017, qui met à jour la circulaire du 24décembre 2010.

Dans le prochain numéro d’UPDS Mag à la rentrée 2017, un dossier spécial sera consacré à la nouvelle méthodolo-gie sites et sols pollués parue le 19 avril 2017.

En espérant que ce deuxième numéro vous plaira autant que le premier, je vous souhaite une bonne lecture et un bel été !

Jean-Michel BRUN

Président de l’UPDS

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UPDSMAG // n°02 // juin2017 // DOSSIER

p.4

ECONOMIECIRCULAIRE

// DOSSIER

Lutte contre la productiondedéchets, contre l’étalement urbain, protectiondes ressources naturelles,...l’économiecirculaireestunsujetmajeurdesociété.Depuisle18août2015,elleestinscritedanslaloidetransitionénergétiquepour la croissance verte (LTECV). Cette loi définit desobjectifs ambitieuxpour lesdéchetsdusecteurduBTP:leurvalorisationdevraatteindre70%en2020!

Cependant,lesprofessionnelsdesSitesetSolsPollués(SSP)seheurtentàdenombreusesquestions:

• Commentfavoriserlerecyclageet lavalorisationdesterrestraitéesetdesterresexcavéesnonpolluéesprovenantdesitespotentiellementpollués?

• Quelssontlesfreinsetlesleviersàleurvalorisation?

• Quellessontlespistesd’actionenfaveurdelareconversiondesfriches?

• Comment lerecyclagedufonciers’associeàceluidesterresexcavéespourconstituerunevéritabledé-marched’économiecirculaire?

Cedossierprésentedesprojets,étudesetinitiativesportéspardesacteursmobilisésenfaveurdelavalorisationdesterresexcavéesnonpolluéesetdelareconversiondesfrichesdansunedémarched’économiecirculaire.

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DOSSIER // n°02 // Juin2017 // UPDSMAG

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Actuellement, lesterrestraitéessurdesplatesformes ICPE dédiées, comme lesterres très faiblement polluées prove-nantd’unsiteencoursderéhabilitation,sontmajoritairement éliminées, in fine,en installation de stockage de déchetsinertes ou de déchets non dangereux.Ainsi, sur environ 4 millions de tonnesdeterresexcavéessurlemarchéFrançaisdes sites et sols pollués (SSP), environ70% sont gérées hors site et finissenten installationde stockagededéchets1.

Parce que l’exploitation des déchetscomme ressource est au cœur del’économie circulaire et conformémentà ses objectifs affichés, SUEZ innovepour accélérer le recyclage et apporterdes solutions concrètes à ses clients.Ainsi, par le biais de ses filiales SUEZRemediation et SUEZ Minerals France,le groupe s’est engagé dès 2013 dansle projet VALTEX, dans le cadre desinvestissementsd’avenirdel’ADEME.Lesobjectifs techniques et scientifiques duprojet VALTEX étaientmultiples et cou-vraient l’ensemble des verrous pouvantlimiter ou bloquer le développementde la valorisation des terres excavées.

UN CADRE REGLEMEN-TAIRECOMPLEXEEn application de l’Ordonnance

n° 2010-1579 du 17 décembre 2010 etdelacirculairedu25avril2017,lesterresexcavées prennent le statut de déchetlorsqu’elles sortent du site dont ellessont extraites. Ces terres doivent alorsêtretraitéessurdesinstallationsclasséesautoriséesàrecevoirdesdéchets.

Le réemploi, sur le site d’origine, deterresexcavéestraitéesestpermisparlaréglementation française, dans le cadredelaméthodologiedéfiniedanslanoteministériellerelativeàlagestiondessiteset sols pollués en France du 8 février2007etconfirméedanscelledu19avril2017.

Lorsque les terres sortent du site pro-ducteur, la valorisation des terres estpossible, cependant le statutdedéchetqui leur est alors conféré fixe un cadrepour leur valorisation ou leur recyclage(notammentarticlesL.541-1etL.541-2ducodedel’Environnement).Ainsi,ilestnotamment nécessaire d’apporter desgaranties pour assurer que « la gestiondesdéchetssefaitsansmettreendangerla santéhumaineet sansnuireà l’envi-ronnement».

Pour développer les filières de valori-sation de déchets, la France a fait le

// ÉCONOMIECIRCULAIRE

La valorisation des terres excavées issues de sitespotentiellementpolluésdevientune réalité,notam-mentpourlesfractionsgrossièresauxpropriétésgéo-techniquesintéressantespourunusageentechniqueroutière.

VALORISATION HORS SITE DES TERRESPROVENANT DE SITES POLLUÉS (CAS DES

FRACTIONSGROSSIÈRES)

1 Source:ADEME,étudeErnst&Young-Tauxd’utilisationetcoûtsdesdifférentestechniquesetfilièresdetraitementdessolsetdeseauxsouterrainespolluésenFrance–données2012–Octobre2014.

choix de promouvoir la mise en placede guides méthodologiques d’accep-tabilité pour leur utilisation dans desusagesbiendéfinis.Cesguidesvisentàrépondreauxenjeuxenvironnementauxetdesantépublique.C’estnotammentlecasdesterresexcavéesissuesdesitespolluéspourlesquellesunpremierguidederéutilisation[1]aétérédigéetpubliéen2012(laversionréviséeduguideestattenduepourlafind’année2017).

C’estégalementlecasdecertainsgise-mentsdedéchetsnon-dangereuxdontles propriétés intrinsèques les rendentparticulièrement compatibles avec desusagesentechniqueroutière,usagepar-fois historique dans certaines régions.Un guide méthodologique « père » aétépubliéparleSETRAen2011[2],puis

Le projet VALTEX porte sur le développe-mentetl’expérimentationdesmodalitésdegestionetdevalorisationdesterresexcavéesprovenantdesitespotentiellementpollués.Ilétudienotammentdeuxconceptsdeplate-formesdevalorisationHorsSiteetSurSite.Ce projet multipartenaire coordonné parSUEZ Remediation a été lancé en mars2013 pour une durée de 4 ans. Labellisépar le pôle AXELERA, il est subventionnéparl’ADEMEdanslecadredel’AMI-Écono-miecirculairedesinvestissementsd’avenir.

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2 HCTC5-C10,HCTC10-C40,HAP16,PCB,BTEX,COHV,pesticidesorganochlorés,métauxtotauxetlixiviables,COTetCOTlixiviable,fractionsoluble,pH,distributiongranu-lométrique,valeuraubleu.

décliné pour plusieurs flux de déchetsspécifiques dont les mâchefers d’inci-nérationdedéchetsnondangereux, leslaitiersdehauts-fourneauxet,dernière-ment, lesdéchetsdedéconstruction is-susduBTP,publiéen2016parleCerema[3].

Force est de constater que le guide deréutilisationhorssitedesterresexcavées[1]présenteuneméthodologied’accep-tabilité environnementale et sanitairebasée sur l’analyse de la fraction finedes terres,qui concentregénéralementles polluants (les normes analytiquess’appliquentsurdesfractionsinférieuresà2ou10mm).Parallèlement, leguideédité par le Cerema dédié aux déchetsde déconstruction du BTP [3] exclut deson champ d’application les terres ex-cavées,qu’ellessoientpolluéesounon.Or, contrairement aux fractionsfines li-mono-argileuses,lesfractionsgrossièresdesterresexcavéesprésententunintérêtsignificatifpourdesusagesentechniqueroutière.Sousréserved’unepréparationadéquate,cesfractionsgrossièrespour-raient être assimilées à des granulatsaptesàêtrerecyclés.

La mise en place d’une méthodologieenvironnementale et sanitaire adaptéeétait donc nécessaire compte tenu del’originede ces granulats alternatifs. Enl’absence de guide applicable, le projet

VALTEXproposeunedémarchedevalo-risationdelafractiongrossièreentech-niqueroutière.

TENIRCOMPTEDESSPECI-FICITESDES SITES ET SOLSPOLLUESAfindecompléterlesconnaissancessurles terres excavées issues de sites pol-lués,leprojetVALTEXamisenœuvreunprogramme analytique très large2 pouracquérir des données détaillées sur larépartitiondespollutionsdanslesterreset leurs caractéristiquesgéotechniques.Ainsi,prèsde150000tonnesdeterres

ontétééchantillonnéespendant2anssur6 plateformes SUEZ à travers la France.L’exploitationdesdonnéesamontréqu’ilestpossible,danslecontexteréglemen-taired’uneICPE,d’extraireetdepréparerdesmatériaux grossiers, de les caracté-riseretde les regrouperen fonctiondeleurs caractéristiques chimiques afin deconstitueretqualifierdesmatériauxal-ternatifsconformespourl’élaborationdematériaux routiers selon la méthodolo-giedécritedansleguideSETRAdemars2011[2].

À ce jour, il n’existe pas de guide d’ap-plication en technique routière pourles terres provenant de sites potentiel-lement pollués mais il apparaît que leguide d’application le plus adapté estcelui relatif aux déchets dedéconstruc-tiondubâtiment–GuideCerema[3]-etenparticulierlacatégorie«Mixte».Lescaractérisations environnementales ré-aliséesmontrentque les fractionsgros-sières (>20mm environ) sont les moinspolluées,maisnerespectentcependantpassystématiquementlesseuilslesplusrestrictifsdecedocument,ouprésententdespolluantsnonlistésdansceguideàdesteneursnonnégligeables.

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Ainsi, pour rendre ces terres valori- sables selon la méthodologie dévelop-pée dans le guide « déchets de décon-struction » édité par le Cerema [3], et pour permettre leur valorisation effec- tive, le guide VALTEX propose de rajouter les critères suivants :

- Tout d’abord, sont exclus :

• Les déchets caractérisés comme dan- gereux selon l’article R541-8 du Code del’Environnement ;

•Les terres contenant des substances ra- dioactives ;

• Les terres présentant une pollution py- rotechnique ;

• Les terres amiantifères ;

• Les terres ayant fait l’objet d’un traite- ment de stabilisation.

- Par ailleurs, les matériaux alternatifsélaborés à partir des fractions grossièresde terres excavées polluées devront :

• Être destinés à des usages de type I (ou- vrages routiers revêtus) et II (recouverts)selon le guide Cerema [3]. L’usage detype III (non revêtus non recouverts) estexclu afin d’améliorer l’acceptabilité de lafilière de valorisation de ces matériauxinitialement pollués.

• Respecter les seuils environnemen-taux définis par ce guide pour ces deuxusages ;

• Respecter des seuils environnemen-

taux et sanitaires définis spécifiquement pour les composés organo-halogénés volatils (COHV), polluants récurrents des sites pollués et non présents dans les ma-tériaux de déconstruction du BTP.

Pour les polluants identifiés dans les terres lors du diagnostic ne disposant de seuils de valorisation, une étude au cas par cas pourra être réalisée afin de défi- nir un seuil conformément à la démarche utilisée pour le guide méthodologique du SETRA de 2011 [2] (conformément à la définition des critères d’admission des déchets dans les différentes caté- gories d’installation de stockage [4]). En l’absence de seuils définis par cette mé- thode, les terres excavées polluées par ces substances seront exclues de toute valorisation en technique routière.

Ainsi, en l’absence de méthodologie mi- nistérielle permettant la valorisation des terres excavées en technique routière, le projet VALTEX a permis, après 4 ans d’études sur la caractérisation du gise- ment et des techniques d’élaboration de matériaux alternatifs, de proposer une démarche favorisant la valorisation des matériaux grossiers en technique rou- tière.

Cette démarche s’appuie sur les guides existants ainsi que sur la réglementation ICPE relative à la prévention et à la ges- tion des déchets. Toutefois, il serait sou- haitable que cette première approche sécuritaire développée dans le cadre du

projet VALTEX puisse être adaptée et/ou confirmée dans un guide ministériel.

Pour répondre à une demande crois- sante de ses clients et s’ancrer dans une démarche d’économie circulaire, SUEZ déploie progressivement cette métho-dologie sur ses plateformes de traite-ment/valorisation appelées NEOTER® qui permet, à partir de terres issues de sites pollués, de préparer des matériaux alternatifs conformes pour l’élaboration de matériaux routiers.Jean-Yves RICHARD, SUEZ REMEDIATION

BIBLIOGRAPHIE

[1] BRGM - Guide de réutilisation hors sitedes terres excavées en technique routièreet dans des projets d’aménagement – BRGM/RP-60013-FR, 2012.

[2] SETRA - Acceptabilité de matériaux al-ternatifs en technique routière – Évaluation environnementale, mars 2011.

[3] CEREMA - Acceptabilité environnemen-tale de matériaux alternatifs en technique routière – Les matériaux de déconstruction issus du BTP, janvier 2016.

[4] Décision du Conseil 2003/33/CE du19/12/2002 établissant des critères et desprocédures d’admission des déchets dans les décharges, conformément à l’article 16 et à l’annexe II de la directive 1999/31/CE (JOCE du 16/01/2003).

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FIABILITÉDESESTIMATIONSDES QUANTITÉS DE TERRES À DÉPOLLUER

// ÉCONOMIECIRCULAIRE

Commentréduire lesécartsentre lesquantitésdeterresàtraiteres-timéesenphasediagnosticet celles réellementdépolluéesenphasechantier?Telleestladifficultéàlaquellelesprofessionnelssontconfron-tésdansdenombreusesopérationsdedépollution.Uneétudefinancéeparl’associationRecordapermisdemenerunretourd’expériencesur23casdedépollutiondesites industriels,pouranalyser lesélémentscontribuantauxécartsetsuggérerdesvoiesd’amélioration.

Les estimations des quantités de terrespolluéesquidevrontêtreexcavées,puistraitées,éliminéesoubienencorevalo-risées, jouentun rôledéterminantdansl’économie globale des opérations deréhabilitation de sites. Des écarts signi-ficatifsentre lesestimationsmenéesenphasediagnosticet lesquantités réelle-mentdépolluéesenphase travaux sonteneffetlourdsdeconséquences,quecesoitentermesdedépassementsdebud-get,deretardsprisdans les travaux,ouderisquessanitairesassociésauxpollu-tionsrésiduelles.

Malgré l’expérience des professionnelsde la dépollution acquise au cours des20 dernières années, il semble quedesécarts importants peuvent encore êtreobservés dans certaines opérations.Mais qu’en est-il vraiment ? Est-ce quecelaconcerneuniquementquelquescasisolés,oubienencoreunebonnepartiedes sites traités ?Quelles sont dans cecaslesraisonsayantconduitàcessitua-tions,etpourrait-onleséviterenamélio-rant certainespratiques?Tel fut l’objetde l’étudeconfiéeen2015auxsociétéseOde et Geovariances par l’associationRECORD. Des données de 23 sites déjàdépollués ont été mises à dispositionpar des industriels, bureaux d’étudeset sociétés de dépollution, membres

de RECORD et autres, pour mener uneanalysecomparativedescas.L’analyseaétéprécédéed’uneenquêteauprèsdesprofessionnels pour vérifier que les casrassemblésétaientreprésentatifsdessi-tuationsfréquemmentrencontréesetre-cueillirleurexpérience.Lavaliditéopéra-tionnelledesrecommandationsfourniesenfind’étudea,quantàelle,étéassu-réeparun comitéde suivi composédemembresdeRECORD,etparun comitéd’expertsindépendants.

DESSITUATIONSTRÈS

DIVERSESLes 23 cas recouvrent des situationstrès diverses. Les activités historiquesà l’originede la pollution sont liées parexemple à la production et la distribu-tiondeproduitspétroliersoudegaz,autraitementduboisparimprégnation,autravail des métaux ou bien encore aunettoyage de vêtements. Les pollutionsdusolrencontréessontdesmélangesdesubstances organiques et inorganiques,des hydrocarbures pétroliers, des hy-drocarbures aromatiques polycycliquesou des composés organiques volatils.Les surfaces concernées vont de 1 000à100000m2.Lesterresontététraitéesaprès excavation pour la majorité dessites (83%), mais 17% d’entre eux ont

subi un traitement in situ. Les volumesdesolconcernéspar le traitementvontde300à80000m3.

DES ÉCARTS ACCEPTABLESDANSLAPLUPARTDESCASPourchacundessites,ladifférenceentrele volumede sol à traiter estiméenfinde diagnostic et le volume réellementexcavé a été calculéeet rapportéeà cedernier,considérécomme levolumederéférence1. Les écarts correspondentplus souvent à des sous-estimations austadediagnostic(57%)qu’àdessur-esti-mations.

Ces écarts s’avèrent en moyenne del’ordrede25%.Danscetordredegran-deur, ils sont considérés comme usuelset acceptables par les professionnelsconsultés, compte-tenude l’avancéedelatechniqueetduniveauderenseigne-mentatteintengénéralenfindediagnos-tic. “Il faut systématiquement avertir leclientqu’unedéfinitionà10%prèsrelèvedelachanceplutôtquedelascience...”commenteeneffetl’und’entreeux.

Lesécartssontsupérieursà30%pouruntiers des cas rassemblés. De cette am-

1 Danslecasdesdépollutionsinsitu,l’écartaétécalculécommeladifférenceentrelamassedepolluantsàextraireestiméeenfindediagnosticetlamassedepolluantseffectivementextraite,rapportéàcettemassederéférence.

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surfacedesite,et5)1échantillonparmètrede sondage. Il estànoterque3deces5recommandationssuffisentàréduirede15%enmoyenne leser-reursdeprédictionobservées sur les23sites.

Les conditions d’échantillonnage austade dépollution ne doivent par ail-leurs pas être négligées et il est im-portantderenforceretharmoniserlescontrôles.

Lerecoursàdesméthodesdemodé-lisation géostatistique pour estimerles quantités de terres à traiter, encomplémentdujugementd’expertensites pollués, contribue également àuneaméliorationdesprédictions.Onobserve en effet sur les 23 sites queles estimations qui ont été menéessurlaseulebasedujugementd’expertdonnentlieuàuneplusgrandedisper-siondesécartsentrediagnosticetdé-pollution. A contrario, l’utilisation deméthodesgéostatistiquesconduitauxécarts à la fois les plus faibles et lesmoins dispersés, surtout lorsqu’ellessontappliquéesdanslesrèglesdel’artenrespectantquelquesrecommanda-tionsméthodologiquesobjectives2 .

Hélène DEMOUGEOT-RENARD, eOde

Claire FAUCHEUX, GEOVARIANCES

Bénédicte COUFFIGNAL, RECORD

Gregory LANFREY, RECORD/SOCOTEC

Nicolas JEANNÉE, GEOVARIANCES

pleur, les écarts ont des conséquencessignificativessur lecoûtet laduréedesopérations, qui peuventmener à l’insa-tisfactiondesdonneursd’ordreetàunedégradationde l’imagede laprofession(mêmesi,aufinal,70%desopérationsdedépollution«sepassentbien»).L’écartmaximal trouvé lors de cette étude estde84%.

DES ÉCARTS INÉVITABLESEN CAS DE POLLUTIONTRÈSCOMPLEXEPlusieursfacteurspeuventêtreàl’originedesécartssignificatifs.Lacomplexitédelasituationdepollutionenfaitpartie.Lesquantitésde terresà traiter sontenef-fetplusdifficilesàprédireencasdefortehétérogénéitédusous-solimpliquantunnombreimportantdesubstances.Les23sites rassemblés en font l’illustration :les écarts y sont enmoyenne10%plusélevés dans les situations les plus com-plexes.A cetitre, il est notable que lesécarts les plus élevés correspondenttousàdespollutionsauxhydrocarbureslourds, notamment aux hydrocarburesaromatiques polycycliques, par naturedélicats à caractériser. En l’absence deprise sur la complexité des sites, ceconstatpermetàdéfautd’anticiperetde

prévenir les donneurs d’ordrepour queceux-ciintègrentlagestiondesimprévusdanslaplanificationdel’opération.

DES AMÉLIORATIONS PAR L’ÉCHANTILLONNAGEETLAGÉOSTATISTIQUEMaisd’autres facteurs -qui sontautantde moyens d’action des professionnels- influent sur les erreurs de prédiction.Les23casrassemblésmontrentquelesconditions d’échantillonnage au stadedudiagnosticjouentunrôledepremierordredanslaréductiondeserreursentreestimationsetquantitéstraitées.Defait,l’erreur moyenne observée est de 18%sur les cas présentant des conditionsd’investigation favorables, à compareraux32%d’erreurmoyenneobtenus surlesautrescas.

L’amélioration des conditions d’échan-tillonnageaustadediagnosticpassepar1) unehomogénéisationdesprotocolesd’échantillonnage,2)unehomogénéisa-tiondelarépartitiondessondagesdansla zone d’intérêt, 3) un échantillonnagesystématiquelelongdessondagesetunedensitéminimaledesondagesetéchan-tillons,avec4)1sondagepour100m2de

2 Desméthodesdéterministessontparfoiségalementutiliséespourréaliserlesestimations,maissansquelesdonnéesrassembléessurles23sitessoientsuffisantespourenévaluerrigoureusementl’intérêt.

SYNTHÈSEDEL’ÉTUDERECORD,Méthodesd’estimationetd’optimisationdesquantitésdeterrespolluéesàtraiter.Retourd’expériencesurlavaliditédesestimationsàpartirdedonnéesréelles,2016,15p,n°14-0515/1A.

Figure1:L’étudemontrequedesconditionsd’échantillonnageadaptéesaustadediagnostic(a)etlerecoursàdesméthodesgéostatistiquespourestimerlesquantitésdeterresàtraiter(b)contribuentàlaréductiondeserreursdeprédiction.

(a)(b)

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DÉVELOPPERLERECOURSAUXMATÉRIAUXEXCAVÉSDANSL’ÉCONOMIECIRCULAIRE

Faceàceconstat,etpourdéterminerlesconditions à réunir pour atteindre cetobjectif, l’association RECORD a lancéuneétudesur–LaGestionetlaréutilisa-tiondesmatériauxexcavées-Commentfavoriser l’économiecirculaire?– réali-sée par le groupement PROVADEMSE -AKLEA,avecpourobjectifd’analyserlesfreins et leviers au développement defilièresdegestionetdevalorisationdesmatériauxexcavés,d’unepart,etd’éta-blirdesrecommandationspragmatiquesavectouteslesfilièresconcernéespourdonnerunvéritableélanàlavalorisationdesmatériauxexcavés,d’autrepart.

BENCHMARKEUROPÉENL’étude comprend un benchmark rè-glementaire et technique réalisé danssix états européens1, lequel a mis enévidence des systèmes réglementaireset desmarchés différents conduisant àdespratiquesetdestauxdevalorisationdes terres excavées inégaux, la Francen’étant pas la mieux placée dans cecontexte européen. Elle intègre, égale-ment, lediagnosticdelasituationfran-çaise,avecuneanalysedelachained’ac-teursde laproduction,de lagestionetdelafindeviedesmatériauxexcavés,et

denombreuxéchangesetentretiens ci-blésaveclesacteurs,pours’assurerdelaréalitédesfreinsconstatésetdesleviersproposés.

La qualification de « déchet » donnéeauxmatériauxexcavéshorssiteetlares-ponsabilité élargie du producteur et dudétenteurattachéeàcelle-ci(art.L541-1

du Code de l’environnement), consti-tuent un frein à la réutilisation de cesderniers,favorisantl’envoieninstallationde stockage de déchets (ISD) au détri-mentdesolutionsalternativesfavorablesàl’économiecirculaire.LesfilièresduBâ-timent et des Travaux Publics sont toutparticulièrement impactéesparcettesi-tuation,alorsmêmequelesquantitésenjeu sont considérables (1,8Mt en 2012

// ÉCONOMIECIRCULAIRE

Pourfavoriserlavalorisationhorssitedesmatériauxd’excavationissusdestravauxdegénieciviletdesterrestraitéesdanslecadredechan-tiersdedépollutiondesitesetafinderépondreaudéveloppementdel’économiecirculaire,forceestdeconstaterquelecadreréglementaireettechniquedeleurgestiondoitêtrerévisé.Eneffet,lesacteursfran-çaisdesfilièresconcernéesparlagestiondecesmatériauxdenaturevariée(terresexcavées,déblais,remblais,excédentsdechantier…),es-timentquecegisement,pourtantquantitativementtrèsimportant,nebénéficiepasencoredesconditionsfavorablesàsalargevalorisation.

1LessixEtatsEuropéensétudiéssontlaBelgique(régionFlandres),lesPaysBas,l’Allemagne,l’Espagne,leRoyaume-Unietl’Italie.

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deterresrelevantdesSSP,traitéeshorssiteouenvoyéesenISD,soit1%environdugisementdesterresexcavées).

Leslégislationsetlesvaleursseuilsadop-téesdans lessixpaysétudiésmontrentde grandes disparités, traduisant unefaible harmonisation, alors mêmequ’ellesontétéadoptéesdans lecadredelatranspositiondelaDirectivecadredéchetsn°2008/98/CEdu19novembre2008. Ce constat est en contradictionavecl’encadrementnormatifpoussédesactivitésdessecteursdubâtimentetdestravaux publics en ce qui concerne lesconditions techniques de préparationetdemiseenœuvredesmatériaux.Eneffet, la Belgique comme les Pays Basontlégiférésurlessolsdanslesannéesquatre-vingt-dix, sans que ces disposi-tions n’aient été sérieusement modi-fiéesparlatranspositiondelaDirectivecadre.D’autrespaysont légiférésur lessols, lesmatériaux excavés ou issus duBTP,lesdistinguantdesdéchets,toutenintégrant des seuils pour favoriser cesdistinctions,dontcertainspeuventêtreentendus assez largement comme auRoyaume-Uni,notamment.

Pour mieux appréhender le contexte,il est nécessaire de bien prendre encompte la réalitééconomiqueattachéeaux matériaux excavés et leur difficilevalorisation, sachantquecelle-cine ré-sistepasàdescoûtsdetransportstropélevés.

Après ce tour d’horizon enrichi par lebenchmark européen, l’étude a permisdemettreenévidencelesfreinscondui-sant à une trop faible valorisation desmatériauxexcavésenFrance:

•Inadéquation dans le temps et dansl’espace entre l’offre et la demande,compte tenu, notamment, de leurs ca-

ractéristiquesgéotechniques;

•Lourdeurdesprocéduresdecaractéri-sation, d’évaluation et valorisation desmatériaux au sens du Guide BRGM de2012;

•Concurrence avec d’autres matériauxalternatifs;

•Marché peu développé, faible de-mandeetfaiblescoûtsd’autresexutoires(miseendécharge);

•Statutdedéchet-Chaînederesponsa-bilitéetfrontièresentrelesrèglementa-tionsDéchetsetSSP;

•Absence de critères d’évaluation envi-ronnementale et sanitaire partagés parl’ensembledespartiesprenantesetmé-fiancedesacteurssurl’utilisationdema-tériauxalternatifs.

DESAPPROCHESTRÈSDIF-FÉRENCIÉESSELONLESAC-TEURSMalgré l’existence de ces freins, cetteproblématiquesusciteunvifintérêtchezbonnombred’acteurs, etdenombreuxprojetdeR&D sonten coursen FrancecommeenEuropepouraméliorerlages-

tion et la valorisation des terres exca-vées.Mais,cesprogrammesnesontpasassez tournés vers la création de nou-vellesfilièresoumoyensdevalorisation(à l’exception de VALTEX soutenu parl’ADEME).Ilmanqueégalementdesdon-néesentermesderetoursd’expériencepourmieuxcapitaliserlesrésultats.

L’intérêtdesprofessionnelspourcesu-jetsetraduit,également,parlamiseenplace de nombreux guides d’utilisationdesmatériauxexcavés2.

Si l’élaboration de ces guides illustrel’intérêtdesacteursdesfilièresconcer-néespour lavalorisationdesmatériauxexcavés,elletraduit,également,uneap-prochetrèséclatéedelaproblématiquepeufavorableàsamontéeenpuissanceet, au plan pratique, peut être sourcedeconfusionenl’absencededéfinitionspartagées.Dansuntelcontexte,ilnousparaît difficile de favoriser le recours àces matériaux, comme d’impulser unevéritable dynamique à l’échelle des fi-lièresintéressées,fermantainsiledéve-loppementd’approcheslocalescentréessur l’économie circulaire avec le gâchisderessourcespourtantvalorisables.

2«Matériauxgéologiquesnaturelsexcavésentravauxsouterrains–Spécificités,scénariosdegestionetrôledesacteurs»-CETU-mai2016

Projetde«guidenationalsurl’utilisationdesterrestraitéesàlachauxissuesdeplates-formesderecyclagedesdéchetsduBTP»-SyndicatdesRecycleursduBTP.

Guidedevalorisationhorssitedesterresexcavéesissuesdesitesetsolspotentiellementpolluésdansdesprojetsd’aménagement–MEEM/BRGM–encoursdemiseàjour.

Réemploidesmatériauxexcavésnaturels–FNTP/UMTM–encoursderédaction.

«Acceptationdesdéblaisetterresexcavées»,DRIEE,janvier2017

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SYNTHÈSE DE L’ÉTUDERECORD, Gestion et réutilisation de matériaux excavés – Comment favoriser l’économie circulaire ? 2017, 14p, n°15-0159/1A. Télécharger le document.

RAPPORT DE L’ÉTUDERECORD, Gestion et réutilisation de matériaux excavés – Comment favoriser l’économie circulaire ? 2017, 14p, n°15-0159/1A. Télécharger le document.

grammes ne sont pas assez tournés vers la création de nouvelles filières ou moyens de valorisation (à l’exception de VALTEX soute-nu par l’ADEME). Il manque également des données en termes de retours d’expérience pour mieux capitaliser les résultats.

L’intérêt des professionnels pour ce sujet se traduit, également, par la mise en place de nombreux guides d’utilisation des maté-riaux excavés 2.

Si l’élaboration de ces guides illustre l’inté-rêt des acteurs des filières concernées pour la valorisation des matériaux excavés, elle traduit, également, une approche très écla-tée de la problématique peu favorable à sa montée en puissance et, au plan pratique, peut être source de confusion en l’ab-sence de définitions partagées. Dans un tel contexte, il nous paraît difficile de favoriser le recours à ces matériaux, comme d’impul-ser une véritable dynamique à l’échelle des filières intéressées, fermant, ainsi, le déve-loppement d’approches locales centrées sur l’économie circulaire avec le gâchis de ressources pourtant valorisables.

POUR UNE POLITIQUE NA-TIONALE DE VALORISATION DES MATÉRIAUX EXCAVÉSPrenant acte de cette situation, et pour lever les freins à la valorisation des ma- tériaux excavés, il est proposé une dé- marche basée sur l’adoption d’un socle commun de principes juridiques, tech- niques et environnementaux partagé et adopté par les filières concernées, répon- dant aux attentes des donneurs d’ordre, et sans méconnaître leurs spécificités.

Cette démarche s’articulerait en trois temps :

1. L’élaboration d’un socle commun de principes juridiques (statuts des terres excavées, notion d’opération, …), tech-niques (actualisation des guides GTR selon les besoins), et environnementaux (évaluation proportionnée et simplifiée), intégré en vue de poser les fondamen-taux nécessaires à la mise en place d’une politique nationale de développement du recours aux matériaux excavés, tra-vaux conduits par un chef de file à même de fédérer les acteurs des filières concer-nées ;

2. Sa présentation aux Pouvoirs publics pour l’adoption d’une véritable politique nationale de valorisation des matériaux excavés, et favorisant sa mise en œuvre au plan local et le recours à l’économie circulaire ;

3. Le développement de l’innovation et d’actions ciblées pour impulser une vé-ritable dynamique à différentes échelles territoriales, particulièrement sur les ter-ritoires métropolitains confrontés à cette problématique.

Il s’agit donc, sans méconnaître les diffé- rents travaux menés par l’administration dans ce domaine, de porter à l’adresse des Pouvoirs Publics le socle des prin-

cipes, rassemblant les principaux ac- teurs concernés, à même de clarifier le régime des matériaux excavés (y com- pris les gestionnaires de terres visées par la méthodologie nationale sur les sites et sols pollués). Cette démarche au-rait pour objectif de lever les freins déjà identifiés et de réunir les conditions en vue d’adopter une politique nationale des matériaux excavés ambitieuse, tout en permettant aux acteurs et opérateurs d’évoluer dans un cadre sécurisé pour donner aux filières concernées tout le développement qu’elles méritent .

Lionel ROCHE, AKLEA

Emmanuel VERNUS, PROVADEMSE

Bénédicte COUFFIGNAL, RECORD

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Le LIFTI, Laboratoire d’Initiatives Fon-cières et Territoriales Innovantes estun fonds de dotation créé le 31 dé-cembre 2016 qui a pour objectif demettre à la disposition des acteurs deterrains publics et privés, un centre deressources sur les questions foncières.

Les fondateurs de LIFTI sontMarc Kas-zynski,présidentduGTSitesetSolsPol-luésduConseil Supérieurde la Préven-tiondesRisquesTechnologiques(CSPRT),FrédéricRoussel,notaireàLille,FrédéricLévy, avocat, représentant DS Avocats,Philippe Rémignon, directeur géné-ral, représentant la société anonymede HLM VILOGIA, et Nicolas Georges,président, représentant la SAS PREAM.

Ensemble, ils ont constitué un Conseild’Administration composé de 15membresissusdedomainesprofession-nels en lien avec le foncier. Ils ont étérejointsdansleConseild’Administrationélargi par 11 nouveaux membres dontl’UPDSquis’estengagéentantquepar-tenaire-donateur.

LE FONCTIONNEMENT DUFONDS DE DOTATION LIFTILIFTI mobilise les fonds des dota-tions défiscalisées1, apportées par

ses membres fondateurs et par sespartenaires-donateurs pour exécu-ter son programme annuel d’inter-vention. À ce titre, le LIFTI finance desétudes, des travaux de recherche, despublications et des manifestations.

LE PROGRAMME DE LIFTI POUR2017Trois projets prioritaires ont été identi-fiésdansleprogrammedeLIFTIen2017:

1. L’OPEN DATA du foncier.

En lien avec l’ouverture de la donnéepublique instaurée par Loi RépubliqueNumérique,lamiseenplaced’unePlate-forme Collaborative de l’open data dufoncier aura pour objet de favoriser et

de valoriser l’usage des données DVF(DemandesdeValeursFoncières)2etleurinteropérabilité. Il est également envi-sagé de créer des applications permet-tant d’accéder facilement aux données.

Pour encourager le développement desusages des données DVF, LIFTI facilite-ra les démarches des demandeurs au-près de la DGFIP (Direction Généraledes Finances Publiques), et les guideravers les ressources méthodologiqueset éventuellement vers les acteurs quiutilisentdéjàcesdonnées.En retour, laconnaissance des demandeurs permet-tra de mieux appréhender les usagesdes données et d’élargir la commu-nauté d’utilisateurs, et contribuera àla constitution de réseaux régionaux.

POUR UNE MEILLEURE APPROPRIATION SOCIÉTALEDELAQUESTIONFONCIÈRE

// ÉCONOMIECIRCULAIRE

1 Défiscalisationdesdonsà60%(viaImpôtssurlesSociétés)

2 DonnéesDVF:fichiersdiffusésparleMinistèredesFinancesportantsurl’ensembledesmutationsfoncièresetimmobilièresonéreusesd’unterritoiredonné-

http://guide-dvf.fr

LeLIFTIestunfondsdedotationcréépourencouragerlaréflexionetlacréationdenouveauxoutilspermettantunemeilleureappropriationsociétaledelaquestionfoncière.Depuissacréation,l’UPDSparticipeactivementauxtravauxduLIFTI,entantquegrandpartenaire.

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Pourplusd’informations:

http://lifti.org

Enparallèle,LIFTIsoutiendradestravauxde recherche exploitant ces nouvellesdonnées et contribuera à l’organisationd’un«Cluster»dessociétésquidisposentde savoir-fairedans ledomainedu trai-tement de ces données numériques.

2.RECYCLERlesfriches

La création d’un centre de ressourcessur le recyclage des friches vise à dé-velopper cette pratique en France.Trois axes de reflexion ont été identi-fiés, qui se sont traduits par la créa-tion de trois groupes de travail :

• Le recensement du gisement du renou-vellement urbain.L’objectifdecetravailest de rendre accessible à l’ensembledesacteurs,tantpublicsqueprivés,uneinformationlaplusexhaustiveet laplusdocumentéepossiblesurlessitesimmo-biliers/fonciers déclassés et/ou dégra-dés.Ils’agiraitainsidepermettreauxcol-lectivités territoriales demieux intégrercessitesdansleursstratégiesurbainesetauxopérateursdesepositionnerleplusenamontpossiblepourassurer,parl’an-ticipationdescontraintesenvironnemen-tales, le succès de leurs interventions.

• Le modèle économique du recyclage des friches et de valorisation du foncier. La compréhension du modèle écono-

mique d’intervention sur les friches estindispensablepourorganiserledialogueentre lesacteurs(détenteursetproprié-taires, promoteurs et investisseurs, col-lectivitésetaménageurs).Destravauxontétémenéssurcessujetsauniveaueuro-péen (réseauxCABERNET,URBACT)qu’ils’agitderéactualiseretcompléteraveclesdémarchesengagéesautourdu conceptdebilancoûts/avantagesdesopérationsde dépollution (Guide ADEME/UPDS).

• Le statut juridique des friches.Cesujetestapparupertinentlorsdela1èreréu-nionduComitédeprojetdanslamesureoùilneseréduitpasaustatutdessitesconcernés par l’application de la régle-mentation sur les installations classéeset pourrait déboucher sur des mesuresincitatives de bonne gestion transitoireou « définitive » des sites en friche parleurs propriétaires, sans entraîner obli-gatoirement un transfert vers le public.

3. Les Assises Nationales du Foncier etdesTerritoires

La tenue régulière de cette manifes-tation vise l’organisation en régiond’un réseau ouvert d’acteurs par-tageant les bonnes pratiques d’unegestion économe du foncier au ser-vice d’un développement territorial.

En lien avec les enjeux du développe-mentdurableetsolidairedesterritoires,le LIFTI prend en compte la questionfoncièredanslesmutationsdelasociétéd’aujourd’hui en encourageant des ini-tiativesd’intérêt général. Son ambitionestd’adapterlesconceptsdel’économiecirculaire au foncier et à ses usages.r.Ilsontétérejointsdansled’Administratipar

Marc Kaszynski, président de LIFTI, et président du GT SSP du

Conseil Supérieur de la Prévention des Risques Technologiques

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LARECONVERSIONDESFRICHES:UN ENJEU MAJEURPOURL’AMÉNAGEMENTDURABLE

DES TERRITOIRES

// ÉCONOMIECIRCULAIRE

Dans un contexte de maîtrise de l’éta-lement urbain et face au besoin d’unerégulationde l’usagedes sols, la recon-versiondesfrichesconstitueunvéritableenjeu pour l’aménagement durable desterritoires.

Héritagedepratiquespeurespectueusesdel’environnement,lesfrichess’avèrentbien souvent impropres à tout nou-vel usage sans ingénierie, sans travauxde dépollution, sans aménagementsspécifiques voire sans constructionsadaptées. Pour autant, elles consti-tuent de réelles opportunités foncièrespour développer des projets territo-riaux ambitieux qui s’inscrivent dansune stratégie d’économie circulaire.

Pour accompagner les acteurs publicset privés concernés, l’ADEME a organi-séles28et29marsdernier, la5èmeédi-tiondes journéestechniquesnationales« Reconvertir les friches polluées »1.

Ces journées ont permis d’aborder denombreuxthèmesliésà lareconversiondesfriches,quecesoitpourlaconduitedeprojetsopérationnelsou,enamont,pour

1 EnpartenariatavecleMinistèredel’Environnement,del’EnergieetdelaMer(MEEM),laFédérationdesEPL(EntreprisesPubliquesLocales),leGrandLyon,laMétropoleEuropéennedeLille,l’UPDS,Nexity,laCaissedesDépôts,l’EPFLLorraineetl’AssociationNationaledesEtablissementsPublicsFonciersLocaux.

leurplanificationdans lesstratégiester-ritoriales, au traversde37 témoignagesdedifférents acteurs : élus et représen-tants de collectivités, chargé(e)s d’opé-rationet représentantsd’EPFet d’EPFL,avocats,notaire,juriste,représentantdel’Etatetprofessionnelsdeladépollution.

Les principaux enseignementsde ces journées sont présentésdans la suite de cet article.

Organiséesdepuis2006,lesjournéestechniquesnationales«Recon-vertirlesfrichespolluées»,dontl’UPDSestpartenaire,sontl’événe-ment à nepasmanquer pour faire le point sur les démarches,mé-thodes,outilsdisponiblesetpartager les retoursd’expérienceet lesbonnespratiquesdesopérateursdeterrain.Retoursurla5èmeéditionquis’esttenueles28et29marsdernieràParis.

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ANTICIPER LA CONNAIS-SANCE DES FRICHES POURÉLABORERUNESTRATÉGIED’après une étude récente de l’ADE-ME, le potentiel foncier issu des acti-vités industrielles et de services sur leterritoire des aires urbaines est évaluéentre138000et154000ha.Toutefois,pourmeneràbien leursprojetsde ter-ritoires, les collectivités expriment en-core le besoin d’outils permettant unelocalisation à l’échelle de la parcelle etune information sur les risques de pol-lution. Les démarches existent (notam-ment les IHU, Inventaires HistoriquesUrbains)maissontencorepeumisesenœuvre. Ce sont pourtant de véritablesoutils d’aide à la décision pour les pro-jets de planification urbaine commepour les opérations d’aménagement.

Plus largement, des démarches d’an-ticipation permettent d’élaborer unestratégie, afin demettre enœuvre unepolitique volontaire de reconquête desterrainsindustrielsetd’inscrirelarequa-lificationdesfrichesindustriellesàrisquedepollutiondanslesdocumentsdepla-nificationpourleurdonnerdenouveauxusages.D’autresdémarchesontainsiétéprésentées(Atlas,Planguide,Etudehis-torique)quiontpermis d’iden-tifier les objec-tifs suivants :se donner despriorités dansles actions(concertation, orientation énergétique,conception urbaine, …), optimiser lesprojets et appréhender l’ensemble descontraintesetdesatoutsdes territoires(inondations, risques technologiques,biodiversité, patrimoine architectural etpaysager). Ces présentations rappellentl’intérêtpourlescollectivitésderéaliserdes diagnostics aux différentes échelles(territoire, projet d’aménagement,zones polluées) pour bien connaîtrela réalité de la pollutiondes terrains etainsimieux anticiper leur reconversion.

Les projets de reconversion des frichespolluées obligent à s’inscrire dans uneapprocheglobaledesproblématiquesquis’initiedèslesphasesamont.Eneffet,lesretours d’expériences ont montré l’im-portance des phases études afin d’op-timiser le projet et la nécessité d’aban-donner l’idée d’une solution unique.

Laconduited’unprojetglobalnécessiteuneconstructioncollective.Despartena-riatssontàconstruireàl’échelledespro-jets(Cf.laCommunautédecommunesdeBandiat-Tardoire) et des territoires (cas

delaMétropoleE u r o p é e n n ede Lille ou duConseilRégionalAuvergne-Rhô-ne-Alpes), leurdiversité faisantécho à la varié-

tédessituations(frichesindustriellesoumilitaires,situéesounonenzonetenduevis-à-vis de la demande de logements).

Les exemples présentés lors de cesjournées ont aussi largement illustrétout l’enjeu de l’intégration des problé-matiques environnementales dans lesopérations d’aménagement : pollution,aspects géotechniques, intégration duprojet dans son environnement, patri-moinesarchitectural,paysagereturbain,

eaux pluviales et biodiversité. Sansoublier l’enjeu consistant à favoriserl’exemplaritédanslesmesuresdeges-tion des pollutions : traitement de lapollution sur site, gestion des terresexcavées,mesuresconstructives.Cetteintégrationnécessitedemobiliserdesexpertisesdiversespouratteindredesobjectifs ambitieux. Sans coordina-tion, dialogue ou partenariat, impos-sible de s’en sortir sans encombre !

RECONVERTIRLESFRICHES:UNEQUESTIONJURIDIQUELes aspects juridiquesde la reconver-sion des friches sont largement aussiimportants à considérer que les as-pects techniques et économiques.AveclaloiALUR,lacréationdudispo-sitif«tiersdemandeur»,attendudesacteurs,vientcréerunepasserelle (etune reconnaissance administrative)entre la cessation d’activité d’un siteindustrielet sonusage futur. La ratio-nalisationduprocessusdedépollutionentre l’exploitantdusiteet leporteurdu projet futur permet d’escompterdes réductions de coûts et de délai,dans un cadre juridique formalisé.

Par ailleurs, la fiducie environnemen-tale (assimilablepour ledomainedes

Sanscoordination,dialogueoupartenariat,impossibledes’en

sortirsansencombre!

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SSP à une contractualisation du portage par un tiers de la dépollution d’un site pour un usage futur) et la mise en œuvre de contrats privés pour appliquer des dispo- sitions de police administrative, ouvrent des perspectives intéressantes pour com- pléter le dispositif « tiers demandeur ».

LA GESTION DES TERRES EXCAVÉES : FAC-TEUR D’OPTIMISATION TECHNIQUE ET ÉCONO-MIQUE DES PROJETSLe sujet des terres excavées est émi-nemment important par ses implications financières et en termes de transport, mais également dans l’optimisation de la gestion des ressources propre à la dy-namique de l’économie circulaire (opti-misation des ressources, réduction de la mise en décharge).

Au-delà du projet, il est nécessaire d’an-ticiper à une échelle territoriale plus large, pour évaluer les potentialités, les contraintes et améliorer la mise en re-lation dans le temps de l’offre et de la demande. La collectivité ou intercommu-nalité semble être la bonne échelle (Cf. Nantes et Lyon).

Privilégier les mouvements de terres de site à site est intéressant mais requiert de la prudence, notamment en matière de compatibilité et de responsabilités entre fournisseurs et receveurs (statut de la matière). Ainsi, recourir à des plates-formes temporaires à l’échelle d’un pro-

jet d’aménagement type ZAC peut être très utile. La recherche de solutions à plus haute valeur ajoutée que les usages « remblais » est également à considérer, pour améliorer les débouchés et l’écono-mie du projet (projet VALTEX).

Il ne faut pas non plus sous-estimer le fait que dans une approche « ressource », les terres sont en concurrence avec d’autres matériaux alternatifs qui peinent par- fois à trouver des débouchés sur le même territoire. A ce titre, certains outils et ac-tions sont particulièrement utiles : base de données, outils cartogra- phiques, sensibilisation et formation des chefs de projets et chargés d’opération.

DÉVELOPPER LES USAGES ALTERNATIFS OU TRANSITOIRESDu fait de leurs caractéristiques, cer- tains territoires ou sites sont peu adap- tés à une reconversion «classique» en programme mixte d’aménagement (lo-gements, commerces/tertiaires).

En revanche, des usages dits « alternatifs » peuvent être envisa- geables, tels que cultiver de la biomasse à des fins énergétiques ou destinée à produire des matériaux (cas de l’exemple de l’EPF Lorraine), voire produire des énergies renouvelables (ex : centrales photovoltaïques, cas de la MEL et de la Wallonie). Des usages à vocation récréa- tive, éducative ou de loisirs peuvent éga-lement avoir du sens (Cf. EPF Poitou-Cha-

rentes). L’exemple de la Ferme de Gally témoigne quant à lui de la recrudescence actuelle des projets de fermes en ville et d’agriculture urbaine. Pour ce type d’usage sensible, une grande vigilance doit prévaloir sur le plan des risques sa- nitaires. A ce titre, la méthodologie na- tionale pour la gestion des sites et sols pollués impose l’élaboration d’un plan de gestion avant tout changement d’usage.

Si la temporalité du projet le permet, des usages dit « transitoires » (cultu-rels, créatifs, production de sols fertiles pour les besoins des projets d’aména- gement d’une ZAC – Grand Lyon – voire R&D – EPFL Dauphiné), peuvent être envisagés. Un usage ne pourra être qua-lifié de « transitoire » que s’il fa- cilite ou est relativement neutre pour la mise en place d’un usage ultérieur.

Pour nombre de ces projets, on note la volonté d’un usage créateur de valeur et d’emploi et le souhait d’inscrire le projet dans la dynamique de l’économie circu-laire.

Ce type de réflexion s’inscrit tout natu-rellement à l’échelle d’un projet, mais une réflexion plus large à l’échelle d’une collectivité peut également avoir du sens (témoignage de la MEL).

Rendez-vous en 2019 pour la prochaine

édition !.Laurent CHATEAU, ADEME

Didier MARGOT, ADEME

Pour plus de précisions, voir le pro- gramme de ces journées : http://www.ademe.fr/actualites/mani- festations/reconvertir-friches-polluees

Voir aussi le recueil des interventions : Télécharger le document.

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BAROMÈTREDEL’ACTIVITÉDESADHÉRENTSDEL’UPDSDANSLEDOMAINEDESSSP

// FOCUS

Chaqueannée,l’UPDSconsolidelesdonnéesdeChiffresd’Affairesetdepersonnelsdesesentitésafindeprésenterdesinformationsfiables concernant la représentativité du syndicat sur lemarchédesSitesetSolsPollués(SSP).

UNNOMBRED’ADHÉRENTSEN CONSTANTE AUGMEN-TATION Début 2017, l’UPDS a eu le plaisir d’ac-cueillir 3 nouveaux adhérents : RSKEnvironnement et TESORA dans le col-lège Ingénierie ; GAUTHEY dans le col-lège Travaux. L’UPDS comptedésormais46adhérents,28bureauxd’étudeset18sociétésdetravaux.Sur legraphiqueci-contre(figure1),lenombred’adhérentsapparaîtcommeglobalementstablesurlapériode2010-2016.Maisiln’enestrienenréalité.Chaqueannée,1à3nouveauxadhérentsrejoignentl’UPDS,cesarrivéespeuvent être cependant masquées parles variations liées à des opérations derachatentreadhérentset,malheureuse-ment, par quelques (très rares) départsoucessationd’activité(respectivement2et1surcettepériode).

UN CHIFFRE D’AFFAIRESGLOBAL TRÈS IMPACTÉPAR DE GROS CHANTIERSPONCTUELSEn2016, lapartdemarchédans ledo-mainedesSSPdesadhérentsde l’UPDS(figure2)s’élèveà440M€etserépartitcomme suit : 2/3 en travaux (291M€),1/3enétudes(149M€).

Entre 2015 et 2016 et à périmètreconstant(43mêmesentreprises),lapro-gressionduCA SSP global est d’environ12%. Toutefois, une différence d’évolu-

Figure1:Évolutiondunombred’adhérentsàl’UPDS(globaletparcollège)depuis1999.

Figure2:Évolutionduchiffred’affaires(globalSSP/étudesSSP/travauxSSP)depuis2007(totalitédesadhérentsUPDS)

tion est à noter entre les études et lestravaux, soit respectivement de 5 % et16%.

UNE AUGMENTATION MO-DÉRÉE ANNUELLE DES CASSPSi l’on considère les 37 entreprises (pé-rimètre constant) présentes à l’UPDS

depuis 2009 (figure 3), l’augmentationmoyenneannuelleduCASSPestde4%,serépartissantcommesuit:3,2%d’aug-mentation moyenne annuelle pour lesétudes;4,5%pourlestravaux.

Depuis 2013, le CA des études SSP estrelativementstable,alorsquelenombred’études réaliséesaugmente, traduisantun tassement, voire une diminutiondesprixdesprestations.Parailleurs,en

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FOCUS// n°02 // Juin2017 // UPDSMAG

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Figure3:ÉvolutionCAglobal/CAétudes/CAtravauxàpérimètreconstantdepuis2009(37entreprisesadhérentesdel’UPDS)

Figure4:Répartitiondes46adhérentsdel’UPDSparcatégoriesdeCASSPpourl’année2016

Figure5:Répartitiondes46adhérentsdel’UPDSparcatégoriesdeCASSPpourl’année2016

2016,leCAdesétudesSSPretrouveunecroissance après deux années consécu-tivesdebaisse.

Sur lamêmepériode, leCAdestravauxsubit de très fortes variations, liées àdeseffets«pépites»degroschantiers,variations qui impactent fortement leCA global SSP des sociétés adhérentes,puisquelesdeuxcourbessontsimilaires.

UNEDIVERSITÉQUIFAITLARICHESSEDEL’UPDSL’UPDS rassemble aujourd’hui des so-ciétésde tailles trèsdifférentes. Legra-phique ci-joint (figure 4) montre qu’eneffet50%desentreprisesadhérentesdel’UPDS(18bureauxd’étudeset5socié-tésdetravaux)ontunCAenSSPinférieurà 5M€. C’est justement cette diversitédeprofilsdesadhérentsquiparticipeàlarichessedeséchanges.

UNE ÉVOLUTION DES EF-FECTIFSLIMITÉEL’effectif global de nos entités travail-lantdansledomainedesSSPreprésente2193salariésen2016,soituneprogres-siond’environ3%parrapportà2015(àpérimètre constant). Les collèges Ingé-nierie et Travaux totalisent respective-ment1209et984 salariés (àpérimètreconstant),soitunehausserespectivede2%et6%parrapportà2015.

Lesfemmessonttrèsbienreprésentéesdansnosentreprises,ellesreprésentent34%dessalariés,cen’estpasencore laparitémaisleschiffressontsupérieursàlamoyennenationale et sont enphaseavec la nouvelle Assemblée Nationale(38,82 %). On compte plus de femmesdanslecollègeIngénierie(44%)quedansle collège Travaux (23%). Ces chiffressontstablesparrapportà2015.

Christel DE LA HOUGUE, UPDS

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Dans le cadre de la vente d’un terrainvalorisable d’environ 4 000m², un pro-priétairefoncieraconfiéàCOLASENVI-RONNEMENTlestravauxdedépollutiond’une ancienne friche industrielle ayantaccueilli desactivitésde stockageet fa-bricationd’alcoolsetdérivés.

LeséquipesduGroupeCOLASontmenésuccessivement les étapes de mise ensécuritédel’anciennefricheindustrielle,de déconstruction des infrastructuresaériennes et de traitement des sols.

Concernantplusparticulièrementlestra-vaux environnementaux, les diagnosticsmenésparunbureaud’étudesspécialiséengestiondessitesetsolspolluésavaientpermisdemettreenévidenceunequin-zaine de cuves enterrées inertées ausableainsiqu’unezonesourcesold’en-viron1000m²surenviron3mdepro-fondeur par rapport au terrain naturel.

Les principaux impacts relevés étaientliés à la présence, en concentrationsélevées, de BTEX (Benzène, Toluène,Ethylène, Xylène), alcools, COHV (com-posés organiques halogénés volatils)et hydrocarbures totaux1. Sur cette

base, le maître d’ouvrage et le bureaud’études avaient établi communémentun plan de gestion et obtenu un Arrê-té Préfectoral encadrant la dépollutionpour un usage industriel du site. Laconsultation orientait les entreprisesvers un traitement des terres impac-tées en COV par tertre ventilé sur site.

FOCUS SUR LES TRAVAUXDE TRAITEMENT SUR SITE DESSOLSIMPACTÉSAvec plus de 35 ans d’expérience surdes chantiers similaires et l’applicationde tous types de procédés de dépollu-tiondessolsetdesnappesphréatiques,« nos équipes ont souhaité soumettreune proposition variante de traitementdes sols. Celle-ci consistait en un bras-sagemécanisédesterresdansuneinstal-lationcapotéeetsousventilationforcée.Cettealternativepermettaitd’optimiser:

•l’empriseausoldelazonedetraitement;

•laduréedutraitement;

•laduréed’immobilisationfoncièredusite;

•l’aspectfinancierglobalduprojet»préciseArnaudBORIE,chargéd’affairesdeCOLASENVIRONNEMENT.

Cette offre technique adaptée et fi-nancièrement optimisée a été re-tenue par le maître d’ouvrage.

La première phase du projet a consistéen la réalisation d’un diagnostic com-

// TECHNIQUE

Maîtriserlesprocessusdevented’uneanciennefricheindustrielleestsouventunsujetcomplexequinéces-sitenotammentd’identifier, comprendreetgérer lepassif environnemental. Pour le traitement de solsimpactésencomposésorganiquesvolatils(COV),CO-LASENVIRONNEMENT,sociétéspécialiséeendépollu-tiondessols,aproposéunesolutionalternativeplusrapide et moins consommatrice d’espace que celleinitialementdemandéedanslecahierdescharges.

REHABILITATIOND’UNEFRICHEINDUSTRIELLE:MAITRISEDESCOÛTSETDESDELAIS

1Concentrationsmaximumsde450mg/kgMSenBTEX,170000mg/kgMSenalcools,740mg/kgMSenCOHVet9000mg/kgMSenhydrocarburestotaux.

TerrassementdeterresimpactéesauxCOVsetgestiondecuvesenterrées

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TECHNIQUE// n°02 // Juin2017 // UPDSMAG

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plémentaire du milieu souterrain surlesmatrices eaux, sols et gaz du sol. «Cette étape primordiale avait pour ob-jectifladélimitationprécisedel’étenduede lazonesourceet laconnaissancedela nature des matériaux afin d’adapterle phasage et l’emprise au sol des tra-vauxetde recueillir toutes les informa-tions nécessaires au bon déroulementdu traitement. Cela nous a notammentpermisd’affinerledimensionnementdel’installation » témoigne Arnaud BORIE.

Unefoislesré-sultats analy-tiques recueil-lis et étudiés,la secondephase de tra-vaux a étélancée. Lorsde celle-ci, lesopérations de retrait et traitement desdalles de surface, fosses maçonnées etcuvesenterréesontd’abordétémisesenœuvre.Par la suite, l’excavationdeplusde 3 000m3 de terres impactées a étéréalisée. Les matériaux pollués étaientacheminéspardesenginsdeTPdansunsystèmedecriblage/brassagecapotéetspécialementadaptéauprojet.Unepar-

tiedesmatériauxanécessitél’incorpora-tiond’unadditifpouraugmenterlavola-tilisation.Pourgérerleseffluentsgazeuxetéviter tout risqued’émissiondeCOVàl’atmosphère,l’installationdebrassagemécaniqueétaitcapotéeetmiseendé-pressionafinderécupérer lesgazetdeles traiter sur charbon actif avant rejetà l’atmosphère. Ce système d’épurationdesgazaétéspécialementdimensionnépourrespecterlesseuilsderejetdéfinisparl’ArrêtéMinistérieldu2février1998.Les riverains et travailleurs pouvaient

donc évolueren toute sécu-rité à proximi-té de la zonede traitementtoutaulongduprojetderemé-diation. Les ef-fluents gazeuxétaient contrô-

lés ponctuellement par un technicienspécialisé équipé d’un PID (Détecteurpar Ionisationportatif) afinde s’assurerdelaqualitédesrejetsatmosphériques.

Les sols étaient analysés par lot avantet après traitement afin de vérifier laconformitéauxobjectifsdedépollution.

Laméthodeutiliséeapermisderespec-terlesobjectifsd’abattementmoyendesteneursdanslesterresimpactéesd’envi-ron90%surl’ensembledescomposésàl’exceptiondeshydrocarbureslourds,peuvolatils,surlesquelsunenettediminutiondesteneursatoutdemêmeétéobservée.

Cette solutionalternativede traitementapuêtremiseenœuvreaprèsuneétudedétailléedescaractéristiquestechniquesdes matrices et des composés en pré-sence. Teneurs en carbone organiquetotal, siccité, pression de vapeur satu-rante… sont en effet autant de para-mètresdimensionnantdecetypedetrai-tementquidoiventêtreprisencomptepour atteindre les objectifs attendus.

Lacollectedes informationsnécessairesauxopérationsdetraitementetl’ingénie-riedestravauxdedépollutionsontdoncdespréalablesessentielsàlasécurisationentermesdecoûtsetdedélaisd’unpro-jetderéhabilitationenvironnementale.

Jonathan SENECHAUD,

COLAS ENVIRONNEMENT

Skiddetraitementdeseffluentsgazeux

Lastratégievariantededépollu-tionapermisuneoptimisationdesdélaisetdescoûts,critèrescruciauxdanslecadredeprojetsdevalorisationfoncièredesite.

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En 2015, GRS Valtech est man-datée par l’Etablissement PublicFoncier du Nord-Pas-de-Calaispourréhabiliterunanciensitein-dustriel pollué aux COHV et auxBTEX. Les travaux de dépollutionde ce chantier de grande enver-guredansuncontextelocalcom-plexe ont fait l’objet demesuresspécifiques en termes d’ingénie-rie et de prévention HSE afin degarantiruneparfaitemaitrisedestravaux,desnuisances,dubudgetetduplanning.

UN PROJET D’AMÉNAGE-MENTAUCŒURD’UNE

SITUATIONCOMPLEXEEn 2014, une entreprise spécialiséedans le domaine des NTIC implantéesur la commune de Roubaix a souhaitéconstruire de nouveaux locaux sur lesterrainsmitoyensdesonsiège,occupéspar une friche industrielle polluée.Uneactivitédestockageetdereconditionne-ment de produits chimiques et inflam-mables avait été exercée pendant plusde40anssurceterraind’unesuperficiede2hectares.

Les terrains, abandonnés depuis plu-sieurs années, accueillaient des bâ-

timents très dégradés contenant del’amiante. Une pollution majeure dessols et des eaux souterraines par sol-vantschlorésavaitétémiseenévidenceau droit du site. La friche, longée parune voie ferrée désaffectée d’un côté,par un ouvrage d’assainissement dé-gradé à ciel ouvert d’un autre côté, etpar une canalisation de gaz enterrée,était également traversée par d’impor-tantes canalisations d’assainissement.

En 2014, l’EPF devenu propriétaire dusite, apris en chargefinancièrement saremiseenétat etmandatéGRSValtechpour la réalisationdes travauxdedésa-miantage,ladémolitionetladépollutiondusite.

DESTRAVAUXDEDÉPOLLU-TION PARFAITEMENT EN-CADRÉSETMAÎTRISÉSLes travaux de dépollution ont consistéen la purge des zones sources impac-téesenCOHVetBTEX jusqu’à6mètresdeprofondeuraumaximumetl’atteintedes objectifs de réhabilitation définispour un usage industriel. Afin d’optimi-ser la gestion des nuisances liées auxtravaux, les terrassementsde la zone laplus impactéeontétéréaliséssousunetente de confinement avec fichage depalplanchesde soutènement jusqu’à12mètres de profondeur. L’extraction del’air sous la tente, spécialement dimen-sionnée par nos équipes, était accom-

// TECHNIQUE

RECONVERSIOND’UNANCIENSITEORPHELIN:UNERÉHABILITATIONPARFAITEMENT

MAÎTRISÉE

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pagnée d’un traitement par filtration sur charbon actif avant rejet à l’atmosphère. En parallèle, les eaux de nappe en fond de fouille étaient pompées et traitées. Au to-tal, plus de 26 000 m3 de matériaux ont été excavés et triés avant évacuation en centres de traitement adaptés. Plus de la moitié ont été traités sur notre centre Bionor de traitement biologique situé dans le Nord de la France (département 62), le reste ayant été évacué en filières de stockage.

D’autre part, GRS Valtech a réalisé des es-sais pilotes de traitabilité de la nappe sou-terraine afin de valider les méthodes de traitement des polluants rencontrés sur le site.

D’importantes mesures ont été mises en place dès le démarrage et tout au long du chantier afin d’en limiter au maximum les nuisances : excavations sous tente, suivi de l’air ambiant, réalisation de tranchées antivibratoires et suivi des vibrations lors de la mise en place des palplanches, entretien régulier des voies d’accès et des pistes de chantier, chargement et évacuation directe en centre de traitement, etc.

L’ingénierie et la capacité des équipes GRS Valtech à encadrer les travaux d’excavation sont à l’origine d’une parfaite traçabilité des matériaux sur l’ensemble des travaux réali-sés. Nos équipes ont su apporter des adap-tations techniques et opérationnelles perti-nentes au fil des découvertes fortuites dans le respect du budget et du planning définis initialement. Enfin, la prise en compte des aspects sécurité a également fait l’objet de réflexions et de mesures spécifiques afin de garantir les meilleures conditions d’hygiène et de sécurité sur l’ensemble des travaux. Ces mesures ont porté particulièrement sur la gestion de la co-activité sur site et la mise en place de règles de sécurité spéci-fiques pour les travaux sous tente.

RÉHABILITATION RÉUS-SIE DES TERRAINS QUI ACCUEILLERONT DE NOU-VEAUX EMPLOISLe chantier s’est achevé en janvier 2017. L’ensemble des spots de pollution a été purgé. Au total, ce sont plus de 26 000 m3 de matériaux qui ont été ex- cavés dans le cadre de ce chantier. Près de 33 000

tonnes de matériaux ont été évacuées dont 25 000 tonnes sur notre biocentre Bionor.

Les objectifs de dépollution dans les sols ont été atteints conformément aux pres- criptions de l’Arrêté Préfectoral, rendant ainsi le site parfaitement compatible avec l’usage futur envisagé.

Le premier bâtiment (3000 m2 de Campus) sur la friche a été livré début décembre 2015. Ainsi, à terme, ce sont 600 nouveaux emplois qui devraient être créés dans la région.

Cécilia FAIVRE, GRS VALTECH

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UPDSMAG // n°02 // Juin2017 // RECHERCHE

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// RECHERCHE

LERÉSEAUESSORT:DYNAMISERLARECHERCHEDANS

LEDOMAINEDESSSP!

Réunissant près de 40 personnes phy-siques représentatives des structurespubliques ou privées concernées par lagestiondessitesetsolspolluésetenca-pacitédecontribueràl’identificationdesbesoinsderecherche, leréseauESSORTvise à faciliter l’expression des besoinsdescommunautés lesunesvis-à-visdesautres.

Ilapourobjectifdefavoriser lepartagedeconnaissancespour:

• aideràlavalorisationdesrésultatsdesrecherchesdansuneoptiquedetransfertopérationnel vers les utilisateurs finaux(gestionnairespublicsetprivésdessiteset sols pollués, entreprises d’ingénierieet de travaux du domaine des SSP, ser-vicesdel’État)(axeA);

• contribuer aux orientations des re-cherches et des innovations de demainet les prioriser notamment par rapportaux objectifs des différents financeurs(axeB).

Depuisplusieursannées,lesacteursdelaRDI(Recherche,DéveloppementetInnovation)dansledomainedesSSP(sitesetsolspollués)fontleconstatdudéficitdelieuxd’échangesdédiésàcessujets.Eneffet,seuleslesrencontresnationalesdelarecherchesurlessitesetsolspollués,organiséestousles5ansparl’Ademe,offrentunespaced’échangeetdeconcertationsurcessujets.En2016,àlademandedesacteursdecesec-teur,dontl’UPDS,l’ADEMEaprisl’initiativedelamiseenplaceduréseauESSORT,réseaunationald’EchangesurlesSitesetSOlspolluéspourlaRechercheetleTransfert.

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RECHERCHE // n°02 // Juin 2017 // UPDSMAG

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Ses actions sont déclinées dans 5 sous-groupes en lien avec les deux axes pré-sentés ci-avant :

Axe A – Valoriser les connaissances et les acquis :

A1 - Partage des expériences menées au niveau national ;

A2 - Renforcement du transfert des ré-sultats vers les utilisateurs finaux ;

A3 - Benchmark international des bonnes pratiques et des outils de conduite de la RDI dans le domaine des SSP.

Axe B – Orienter et définir les besoins de RDI dans le domaine des SSP :

B1 - Identifier les besoins en recherche et les prioriser ;

B2 - Identifier et proposer des solutions aux verrous à la mise en œuvre de la RDI.

La diversité des participants au réseau permet d’avoir une vision d’ensemble de la problématique des sites et sols pollués. Ceux-ci s’engagent à une partici-pation active dans un esprit de partage équitable des informations pour le béné-fice commun. Un tel lieu de partage d’ex-périences et de connaissances se traduit également par :

• la facilité à monter des équipes ou des

consortiums pour se positionner sur des projets de RDI ou répondre à des appels à propositions de recherche ;

• la capacité à être informé avec untemps d’avance, apportant une aide pré-cieuse à la vision prospective des innova-tions.

La première action du réseau ESSORT a été l’organisation les 10 et 11 mai 2017 d’un séminaire de présentation des pro-jets de recherche sur les SSP sur le thème « quelles innovations pour les outils et méthodes de diagnostic ». Ce colloque a permis de rassembler près de 200 per-sonnes et a été l’occasion de nombreux échanges et discussions entre les parties prenantes. Les fiches de présentation des différents projets ont, pour l’occasion, été rassemblées dans un ouvrage dispo-nible gratuitement sur le site de l’Ademe.

Les activités du réseau se poursuivront jusqu’à la 4ème édition des rencontres nationales de la recherche sur les sites et sols pollués organisée par l’ADEME en 2019. A cette date, un bilan évaluatif aidera à prendre une décision quant aux suites à lui donner.

Frédérique CADIÈRE, ADEME

Christel DE LA HOUGUE, UPDS

PRÉSENTATION DU RÉSEAU ESSORT. Le réseau ESSORT : un réseau d’échanges sur les sites et sols pollués pour la recherche et le transfert.Télécharger le document

SYNTHÈSE DES PROJETS FINANCÉS. ADEME, 2017, Quelles innovations pour les outils et méthodes de diagnos-tic, synthèse des projets financésTélécharger le document

ACTES DU COLLOQUES «QUELLES INNOVATIONS POUR LES OUTILS ET MÉTHODES DE DIAGNOSTIC».Présentations du mercredi 10 mai 2017

Télécharger le document

.Présentations du jeudi 11 mai 2017

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POUR EN SAVOIR PLUShttp://www.ademe.fr/recherche-sites-sols-pollues-actes-colloque-10-11-mai-2017

CONTACT

Frédérique CADIÈRE, [email protected]

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UPDSMAG // n°02 // Juin2017 // ASSURANCES

// ASSURANCES

LARESPONSABILITÉENVIRONNEMENTALEDES SITES ET SOLS POLLUÉS

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Laresponsabilitédesentreprisesfaceaurisquedepollutions’estconsi-dérablementaccruecesdernièresannées.Maîtriserlaréglementation,connaîtrelesrisquesetlesgarantiesenvironnementalesestnécessairepourprévenirlasurvenancedesituationscritiquesàfortesconséquenceséconomiques,voiremédiatiques.

RÈGLEMENTATION ETRISQUES ENCOURUS ENMATIÈRE DE POLLUTION

Lesrisquesliésàl’exploitation.

Comme toute activité, la dépollutiondessolsestsusceptibled’êtreàl’origined’atteintes àl’environne-mentmalgrétoutes lesprécautionsprises.Sicesévénementssont defaiblefréquence,leurintensitéserapos-siblementtrèsélevée.Parexemple:en-dommagementd’unhabitatnaturel lorsd’excavations,ousuiteaurenversementd’uncamiontransportantdes«déchets» ; pollution des eaux souterraines lorsdelaréalisationdepiézomètres.

Les risques liés à l’évolution ré-centedelaréglementation

AveclaDirectiveDRE2004/35/CE,lares-ponsabilité environnementale avait uneportéelimitéecarelledécoulaitd’uneat-teintegraveauxsols,auxeaux,àcertainshabitats naturels ou espèces protégées

(Natura 2000). La réparation se faisaitalorsuniquementennature.

L’entrée en vigueur en 2016 de la loin°2016-1087 caractérisant le préjudiceécologiqueinsèrelaResponsabilitépourledommageécologique«pur»etlesdom-magesauxressourcesdansleCodeCivil(art.1386-20).Désormais, touteatteinte« non négligeable » à l’environnement

(odeurs, nui-sances so-nores, pollu-tiondessols,de l’air, desmilieuxaqua-t i q u e s … )peutengager

la responsabilité des entreprises. La ré-paration se fait alors en nature -remiseen état des lieux-mais également sousformededommages-intérêts.Cettenou-velle cause de responsabilité peut êtrequalifiée de responsabilité sans faute,c’est-à-direquelasurvenanced’undom-magesuffiraéventuellementàactionnerlaréparationdel’environnement.

En complément, la loi de modernisa-tion de la justice du XXIème siècle du18novembre2016ainstaurél’actiondegroupe,soit lapossibilitépourdes indi-vidus concernés par lemêmepréjudicedes’uniràuneactionportéedevantlestribunauxparuneassociation.

Touteatteinte«nonnégligeable»àl’environnementpeutengagerlaresponsabilitédesentreprises

RESPONSABILITÉS ETASSURANCES EN MA-TIÈRE DE POLLUTIONLaFrance,contrairementàcertainspayseuropéens,n’apaschoisiderendreobli-gatoire l’assurancedesatteintesà l’envi-ronnement. Cependant, les entreprisesonttoutintérêtàs’assureretàdemanderqueleursprestataireslefassentaussi.

En effet, d’une part tout individu ou or-ganismeayantun intérêtàagirpeutde-manderlaréparationd’undommageen-vironnemental àuneentreprisequi seraelle-même libre d’exercer des recourscontre lesresponsables,s’ilssont identi-fiés.D’autrepart,lesconséquencesdesi-

RÉFÉRENCESRÉGLEMENTAIRES

- Directiven°2004/35/CEdu21/04/04surlaresponsabilitéenvironnementaleencequiconcernelapréventionetlaréparationdesdommagesenvironne-mentaux

- Loin°2016-1087du8août2016pourlareconquêtedelabiodiversité,delanatureetdespaysages

- Loin°2016-1547du18novembre2016demodernisationdelajusticeduXXIesiècle.

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ASSURANCES// n°02 // Juin2017 // UPDSMAG

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nistresenvironnementauxpeuvents’éta-lersurplusde10ans.

De surcroît, les assureurs délivrentactuellement des capacités impor-tantes(jusqu’à50000000€)àdescoûtsfaibles.

Troistypesderesponsabilitéssontportésparlesentreprisesenmatièred’environ-nement:

•LaResponsabilitécivilepour lesdom-mages aux tiers du fait d’une pollutionprovenantdusiteexploitéoudelapres-tationexécutée;

CONTACT:AgnèsBonnetDirectriceResponsabilitéCivileVERLINGUE [email protected]

•Laresponsabilitédécoulantdela«LRE» pour les atteintes aux sols, eaux, es-pècesethabitatsnaturelsprotégés(Na-tura2000);

•Lepréjudiceécologiquepourlesdom-magesvisésparlaloin°2016-1087susvi-sée.

Les contrats d’assurance en France ga-rantissentces3typesderesponsabilité,aussibienpourlesdommagescausésparlesexploitantsdesitesdetraitementquepar les prestataires sur site, ou encorepar les bureaux d’études. A noter quechaque entreprise,même en sa qualité

de sous traitant, est concernée par laréparation des dommages à l’environ-nementsurvenantdesonfaitetsedoitd’êtresolvableencasd’incident.

Mélis ISIKLI, VERLINGUE

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UPDSMAG // n°02 // Juin2017 // ACTUALITÉRÉGLEMENTAIRE

// ACTUALITÉRÉGLEMENTAIRE

NOUVELLENOTESURLESINSTALLATIONSICPEDUSECTEURDESDÉCHETS

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Leministèreenchargedel’environnementapubliéle25avril2017lanoteBPGD-16-135«Modalitésd’appli-cationdelanomenclaturedesinstallationsclasséesdusecteurdelagestiondesdéchets»,quimetàjouretremplacelacirculairedu24décembre2010.

La note BPGD-16-135 du 25 avril 2017 intègre les différentes évolutions régle-mentaires qui ont eu lieu depuis 2010dansledomainedesinstallationsdetrai-tementdesdéchets:publicationdel’ar-rêtérelatifaux installationsdestockagededéchetsdesédiments,del’arrêtérela-tifauxexploitationsdecarrières,del’ar-rêtérelatifaux installationsdestockagededéchetsnondangereux,…etc.

Par rapport à la circulairede2010, cer-tains points ont été éclaircis. En ce quiconcerne lestraitementsbiologiques, lanote précise que « les installations detraitement des terres polluées, (…) nesontpasàclassersouslarubrique2782mais sous la rubrique 2790 lorsque lessubstances présentes dans ces terresleurconfèrentunstatutdedéchetdan-gereux, ou sous la rubrique 2791 dansl’autrecas».

LA NOTION DE SITE EST ÉLARGIEL’une des modifications majeuresconcerne la définition de site. Dans lecasdes ICPE,unsitecorrespondà l’em-prise foncière placée sous la responsa-bilité de l’exploitant. En revanche, hors

ICPE, il n’est plus question de parcellescontigües comme dans la circulaire de2010, mais de parcelles « proches ».Ainsi, un site est défini comme « l’em-prise foncière, constituée de parcellesproches, comprises dans le périmètred’uneopérationd’aménagementou surlaquelle sera réalisée une opération deconstruction faisant l’objet d’un mêmepermis d’aménagement ou faisant l’ob-jet d’unmême permis de construire ».Cette modification conduit à élargir la

notiondesitemaislanotiondeproximitéestencadréepuisqu’elleesten lienaveclepérimètred’unezonesoumiseàmêmepermisd’aménageroudeconstruire.

LE STATUT DE DÉCHETDES TERRES EXCAVÉESÉVACUÉES HORS SITEConcernantlesterrespolluées,lesgrandsprincipesdelacirculairede2010ontété

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ACTUALITÉ RÉGLEMENTAIRE// n°02 // Juin 2017 // UPDSMAG

p.29

conservés. Ainsi la note précise que les terres non excavées ne sont pas des déchets même si elles sont polluées. A contrario, les terres évacuées du site de leur excavation, qu’elles soient polluées ou non, prennent le statut de déchet. Si elles ne sont pas issues de sites pol-lués, les terres excavées sont alors di-rectement admissibles (sans réalisation d’analyses) en installation de gestion de déchets inertes. Il est également indiqué que le statut de déchet n’empêche pas la valorisation de ces terres et qu’elle est même encouragée dans le cadre du dé-veloppement de l’économie circulaire.

LA RÉUTILISATION HORS SITE DES TERRES EXCAVÉESLa note du 25 avril explicite le cadre de la réutilisation des terres en dehors de leur site d’excavation. Les terres exca-vées et dirigées hors site sont soumises à la réglementation sur les déchets mais il est précisé que leur réutilisation ne doit pas être considérée comme une opéra-tion de stockage de déchets si l’opéra-tion est utile. « Il s’agit d’une opération de valorisation de déchets qui doit être

Note du 25/04/17 relative aux modalités d’application de la no-menclature des installations clas-sées pour le secteur de la gestion des déchets

À télécharger sur le site de l’INERIS :

www.ineris.fr

RÉFÉRENCES RÉGLEMENTAIRES

Article L541-32 du code de l’environne-ment : « Toute personne valorisant des déchets pour la réalisation de travaux d’aménagement, de réhabilitation ou de construction doit être en mesure de justifier auprès des autorités compé-tentes de la nature des déchets utilisés et de l’utilisation de ces déchets dans un but de valorisation et non pas d’éli-mination. Dans le cadre de ces travaux, l’enfouissement et le dépôt de déchets sont interdits sur les terres agricoles, à l’exception de la valorisation de déchets à des fins de travaux d’aménagement ou de la valorisation de déchets autorisés à être utilisés comme matières fertilisantes ou supports de culture ».

réalisée conformément aux référentiels en vigueur (notamment le Guide de ré-utilisation hors site des terres excavées en technique routière et dans des projets d’aménagement de février 2012) et n’est donc pas à classer en 27XX ».

LA JURISPRUDENCE DE LA CJCELa note confirme pour partie la jurispru-dence de la Cour de Justice des Commu-nautés Européenne (CJCE) sur les opéra-tions de valorisation des déblais inertes en remblaiement de carrières. « Avant tout, cette opération de remblaiement pourra être qualifiée comme de la valo-risation de déchets inertes si les critères suivants sont remplis :

• Une nécessité de remblayer la carrière envisagée (….) ;

• La préservation des ressources natu-relles : l’utilisation de déchets inertes (comme remblais) à la place des maté-riaux nobles qui auraient été utilisés pour remblayer/stabiliser la carrière. (…) ».

Sophie CHAMBON, UPDS

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UPDSMAG // n°02 // Juin 2017 // ACTUALITÉ RÉGLEMENTAIRE

// ACTUALITÉ REGLEMENTAIRE

PUBLICATIONS RÉCENTES

p.32

De nombreux textes en lien avec les sites et sols pollués viennent d’être publiés : guides, études,....etc. La révision de la méthodologie nationale de gestion des sites et sols pollués est toutefois l’élément le plus marquant de ces derniers mois.

• Note du 19 avril 2017 relative aux siteset sols pollués - Mise à jour des textesméthodologiques de gestion des sitespollués de 2007.

La révision de la méthodologie de ges-tion des sites et sols pollués vient d’être publiée par le Ministère de l’environne-ment.

Elle s’appuie sur une note signée par le DGPR pour la Ministre de l’environne-ment : Note du 19 avril 2017 relative aux sites et sols pollués - Mise à jour des textes méthodologiques de gestion des sites et sols pollués de 2007 .

1. Introduction à la méthodologie natio-nale de gestion des sites et sols pollués : texte introductif destiné à tout public.

2. Méthodologie nationale de gestiondes sites et sols pollués

Pour en savoir plus :

www.installationsclassees.developpe-ment-durable.gouv.fr

Dans le prochain numéro d’UPDS Mag un dossier spécial sera consacré à la nouvelle méthodologie sites et sols pollués. Vous retrouverez un décryptage complet des nouveautés introduites dans les textes.

•Élaboration des bilans coûts-avantagesadaptés aux contextes de gestion dessites et sols pollués - Guide ADEME/UPDSLe guide a été rédigé par Arcadis et cofi-nancé par l’ADEME et l’UPDS .

À télécharger sur le site de l’UPDS :

www.upds.org

Envoyez-nous vos avis, commentaires, remarques et REX sur le guide et son utilisation : [email protected]

• Les phytotechnologies appliquées auxsites et sols pollués

L’ADEME présente les derniers résultats de recherche en matière de phytotechnolo-gie.

À télécharger sur le site de l’ADEME :

www.ademe.fr

SITES ET SOLS POLLUÉS• Guide méthodologique à l’attentiondes collectivités relatif aux secteurs d’in-formation sur les sols (SIS) et à la cartedes anciens sites industriels et activitésde service (CASIAS)

Ce guide est à l’attention des collectivités (communes et EPCI compétents en matière d’urbanisme) sur le territoire desquelles sont localisées des activités industrielles ou de services, terminées ou non, ayant pu générer des pollutions des sols dans le passé, notamment par des anciennes ICPE (Installations Classées pour la Protection de l’Environnement).

À télécharger sur le site des ICPE :

www.installationsclassees.developpe-ment-durable.gouv.fr

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ACTUALITÉ RÉGLEMENTAIRE // n°02 // Juin 2017 // UPDSMAG

43

adhérents

26

bureaux d’études spécialisés

dans le diagnostic et la gestion des sites et sols pollués

17

entreprisent qui réalisent des

chantiers de dépollution

p.33

• Les bio-indicateurs de l’état des sols,principes et exemples d’utilisation

L’ADEME présente les différents bio-indica-teurs et leurs applications.

À télécharger sur le site de l’ADEME :

www.ademe.fr

• Gestion et réutilisation de matériauxexcavés – Comment favoriser l’économiecirculaire ?

RECORD publie le rapport de l’étude réali-sée par le groupement Provademse/ Akléa

sur le développement du recours aux maté-riaux excavées dans l’économie circulaire.

À télécharger sur le site de RECORD :

Télécharger le document.

• BDSolU

L’ADEME et le BRGM ont mis en ligne la

base de données sur la qualité pédogéo-chimique des sols urbains sur l’ensemble

du territoire national. Cette base de don-nées est uniquement ouverte à la banca-risation, les données ne sont pas encore consultables.

Rendez-vous sur : www.bdsolu.fr

DÉCHETS

• Note du 25/04/17 relative aux modali-tés d’application de la nomenclature des installations classées pour le secteur de la gestion des déchets

Cette note met à jour et remplace la circu-laire du 24 décembre 2010.

À télécharger sur le site de l’INERIS :

www.ineris.fr

COLLOQUES

• Actes du colloque «QUELLES INNOVA-TIONS POUR LES OUTILS ET MÉTHODES

DE DIAGNOSTIC»

.Présentations du mercredi 10 mai 2017

Télécharger le document

.Présentations du jeudi 11 mai 2017

Télécharger le document

• Recueil des interventions de la Jour- nées techniques nationales ADEME« Reconvertir les friches polluées »

Rendez-vous sur le site de l’ADEME :

Télécharger le document.

NOUVEAU : Retrouvez toute l’actuali-té des Sites et sols pollués sur le site

www.installationsclassees.develop-pement-durable.gouv.fr

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L’UPDSetÉAéco-entreprisesinvitentlespropriétairesdefoncierset les porteurs de projets d’aménagement et de construction àpartagerlesfacteursclésderéussitedesopérationsdereconversion

desitesdégradés.

8interventionsderetoursd’expériencesparlesmaîtresd’ouvrages,2tables-rondes,undéjeunercocktaildédiéauxrencontres.

Ouverturedesinscriptionsenseptembre2017!

SAVE THE DATE

Colloque

« L’ÉCONOMIE CIRCULAIRE DES FONCIERS DÉGRADÉS »14novembre2017àMarseille,

ThéâtredelaJoliette–8h30/17h30