Nexus 56 - mai.juin.2008-conscience (complet)

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    NEXUSN ' 5 6 - M AI-JU IN 20 0a, . e d ite pmf dit io ns C H AN TEG R EL- 2 45 80 H .e ur a., - F ra nc eTel : 0553034509email: [email protected] .Site web : http://{\'IW.nexus. fr

    D IRECTEUR DE ,PUBL ICAT ION :David Dermery

    DISTR IBUT ION ' FRANCEN.M.P.P.AUSTRAL / I i

    Duncan M. Road5PO Box 3D, .Mapleton , Qld 4560, Austral !eTel: (0 7) 5 44 2 '1 28 0 - Fax: (07l 5442 9381e-rnai : [email protected]: www.nexusmagazine.com

    B U RE AU E I) RO P EE NPO Box 10681, 1001 ER Amsterdam, Pays-BasT~I : ~31 (O J 20-33091"48Fax: +31 (0) 20-330-91-50einaj I : [email protected]"'wb ; Www.fsf_nlGRANDE-B .RUAGNE55 Queens " R o , East Grinstead, Wes t S u ss e x,

    R H19 1B G ' Te l : +44 (0) '1347,) .22 '854Fax: +4 4 (0) 1342 324574...;i_maiL: [email protected] LARA TION DE RAIS ON D '~ EConscient que L'human i e . traverse une im-portante per i ode de transformation, N E X U Ss'efforce de foumir des informations inedites

    af; 0~d'aider tout un charu n ;" t~ave""e. r cestemps. N~US rt'est rattache a aucune ldeolo,gi e religieuse, phi l es e p hi que 0u poh tique, ~i.~aucune organlsaticn. Nexu~ est un terme latinsignifiant~lien, entrelacs des causes et effetsLa . redaction de NEXUS ttent if preciser qu'ellene soutient enaucune fa~onl'effica(ite, la vali-dite au la rnorattte des experimentations anima-les ou de :[" vivisectton.Coupable de remettre en. csuse les acquts po-sttifs de lascience ~ en matiere de vaccinationet susceptible d'inquieter Ies ~Sprits I e S plusfragiles ", NEXUS ne beneficie plus des avanta-g es f ts ca ux et post au x acco rd e s po w r P ro rn ou vo i rla pluratite de la presse d'intormatton. Son prixest done celui d'une information. i'ndependanteet tetalement. !]!ire de, tout \:lrol.lpe de.presston,fut-il public.

    AUTORISA l' fON D" , \t lf FUS I0 ,NL a dif fusion de ( 'information contenue dansNEXU5 e st a ct t ve rr ie n t enj:ou r ag ee .p OUrune uti.lisatiori non-comrrfarctale' .

    SECRE rAR IAT ABONNEMENTS :Florence [email protected] IAT DE REDAC ti ON:Sylvie Gojard

    INFOGRAPHIE a ILLUSTRATIONS:Gerard MuguetCQRREC TION ;Patricia MtmgendreT RADUCT IONS :Andre DufourCbristele GuinotLaurent DeshayesJean-Marc JacotSon ia Le Berre

    C O UV ER TU RE ;photo! Labat I rouquette! anoso.axinfagraphie Gerard MuguetIMPRIMEURImprimerie CentraleLuxembourg

    d ep oe l ig al a vr il 1 99 91 5 5N : 1 2 96 -6 33 x

    .~

    ,C est la loi de lajungle ! , entend-on lorsqu'il s'agit de designerune situation parttculierement feroce, Mais paradoxalernent, alorsqu'Il s'evertue a s'affranchir de sa condition dite primair: ,I'humain se revele capable d'une ferocite et d'une folie qu'aucunesociete animale ne saurait egaler, Aristote deflnissait l'Hommecomme un animal raisonnable, social et polrtique, Or, a bien yregarder, Ie monde animal regorge de prouesses defiant la raison, desocietes formidablement organisees et stables, voire de sens politique(surtout I'autruche, aux dires de certains observateurs persptcaces).Les dernieres etudes et observations comportementales sur Ie mondeanimal font voler en eclats la vision rnecaniste du monde animal etmettent en evidence une intelligence, une conscience et meme un

    sixieme seris qui forcent respect et admiration - c'estle theme du riche dossier de ce numero de printemps,afin de se sentir plus bete)) que jamais, et de cesserde s'en defendre trop !Autre defi de l'esprit a la raison, avec les capacitesde vision a distance de sujets sensitifs rnlsesau service de la recherche de vestiges. L'artide sur

    l'archeologie intuitive nous raconte les procedures et les surprenantssucces qui decident des chercheurs tres raisonnables a se tourner versdes cornpetences beaucoup plus paranormales ..A J'heure de Ia mise en fonction en Norvege (Spitzberg) d'unebanque planetaire de semences (dont on oublie souvent que Gates -Rockefeller - Monsanto sont les acttonnaires), Stephen Lendman nouslivre lei le detail de la strategie d'appropriation de l'alimentation parles grands de I'agrcbusiness du transgenique - edifiant.Alors que I'ecolog!e est restee rtdicuhsee pendant des decennies,elle est depuis peu brandie en etendard par l'ensemble de la classepolitique, justifiant une levee de taxes et une flambee historiquedes profits petroliers - grand coupable designe ala vindicte : Ie C02.Vincent Crousier a done enquete pour N E XU S sur ce colosse (auxfondements pour le moins argileux ) qui menace de faire basculerla planete en enfer, et qui ressemble de plus en plus a une grandearnaque.Un somrnaire pour mettre un peu de sel, faire Ie contrepoint del'uniformisation croissante de la pensee et se rappeler que I'hommese distingue de I'animal en ced qu'il est doui. d'arriere-pensi.es (AntoineBlondin).

    Bonne lecture et a la prochaine.

    David Dennery

    NEXUS nOS6mal-ju!n 2008

    mailto:[email protected]:[email protected]://www.nexusmagazine.com/mailto:[email protected]:[email protected]:[email protected]:[email protected]:[email protected]:[email protected]://www.nexusmagazine.com/mailto:[email protected]
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    4 REGARD SUR LEMONDEG o o po li tiq ue : Petiole el slralegie aLi Kosovoles solders crnerlcclns lrolicunts d'opium afghan '?Ie rro ris ra e : L a droite chretienne ornericclneinstrumentnhsed'ex-terrofisles rnusclrnonsPa r ad o x e s : Plusde prisonniers au pays de 1 0 1 liberle

    : 0 DOSSI.E.RAla rencontre

    Largent foil Ie bonheur a condition de Ie donnerP r e c au t i o n : L O I bibliotheque nationale renonce au WiFiVacc i n s : Hexavalent: a lire avant de vacciner bebeOGM: Que 1 0 vraie science tranche !C l im a t : Records de glace en Arctique el Antarctique

    ui parmi nous ne5'e.st.ia.mai.5.demo.n~~comment une enhteextraterresire dotee

    n sysreme sensoriel et d'unenscience totalement differentss notres pourrait. percevoirumanite et son monde ? Enil, nul besein d'e se livrer a d'esercices speculatifs sur les 'E T :eque animal, du moind're micro-ganisme au grand' mammiferearin, vii sous nos yeux dans une

    etrangere infiniment richeenseignements sur ce que sontla, les emotions, l'intelligence,la

    1 '0 conscience... Reste avoir la d'ecrypter~s dernieres ennees, desientifiques se sont aventures tresn a la rencontre de I'animal, auque de 5'attirerles foudres des pairs. Alnsi, I'a,nthropologue

    remy NOirby s'est-ilinteressemaniere dontles chamanesazonie communiquenlavec les esp~its de 1 0 Nature et

    tamment les animaux et a decouvert de passionnanlesrrespondances entre ces connaissances ance.strales etd'ernieres eveneees en biologie rnoleculoire. Dans leme elan, Ie biologiste Rupert Sheldrake s'est pencher les pouvoirs poronormaux des onimaux, exposantns comp!lexe Ie chat ou Ie chien de salon a 1 0 lumiereso theorie des champs morphiques ... Libre de routethodologie scientifique, Ie voyageur de I'astral Danieleurois-Givaudan nous livre quant a lui de fascinantesormations sur I'arne des anirnaux, leur stalut, leurolution liee a 1 0 notre ... sur la terre comme au ciEiI.

    12 - L'HOMMEESHL B E T E ?Entre 1 0 veneration, la tendresse ou la brutalite 1 0 plus aveugle,Ie comportement de l'humonite a I'egard du monde animal vorieselon les traditions et les spoques. A l'hsurs de 1 0 rnondiolisotionet du capilalisme}orcene, plus que jamais chosifie por 1 0 logiqueeconornique et la societe de consommation, I'animal n'esl pas alafete .. Pourtant, 1 0 defense des droits des cnirncux dschcme plusque [ornoisles passions. Analyse d'une relation ornbipus1 5 - P E T I ~ T E S ' L E t O N S D ' A N IM A U T EDepuis quelques cnness. un mouvement encore minoritaired'elholoques. de naturolistes, de bioloqlstes et de nolisoleursde films animaliers 5'est developps en marge de 1 0 vision meconiste de 1 0 nature el du monde animal. A force depatience et d'ingeniosite, ces scientifiques et documentaristes onlobserve et filme les animaux dons leur element, nous revelant deselres sensibles, ingenieux, communicants, solidoires, savants...

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    DOSSIER20 - IN TELU GENTS PA R N ATU REDe recentes eludes mel lenl en evidence des formes d'intelhqenceet de conscience chez toutes le~ especss onimcles. Certainschercheurs, comme l'anthropoiogueJeremy Norby, vont plus loinet decellent dons les vegetaux el dans 1 0 Nature toute entiereune intelligence immanente.

    23 - JER EM Y NARBY : {( CE N 'ES T PAS LA NA TURE .Q U I M ANQUE D 'lN T E lllG E NCE ,M AIS L ES C H ER CH EU RS QU I L 'E XA MIN EN T Anthropologue dipl6me de I'universile de Stonford, residant eoSuisse, jeremy Narby est I'auteur du S e rp en t c osm lq u e et deL'intelligenee dans la nature. So renconlre avec des chcrnonesd 'Amazonie I'ont o rnene a ieter des ponts entre consciencehumaine et conscience dela nature.25 -lES CHAMANES CAPTENT L 'ADN DES AN IM AUXEn eludiont Ie pouvoir guerisseur des chamanes d'Amazonie,Jeremy Narby a decouvert un mode de communication avec Ievivant ou niveau cel lulaire28 -LA R :E SONANCE MORPH IQ UE , C lf .D U 6 E SENSChiens, chats, oiseoux, lapins, betes a pail's et a plumesternoiqnenl porlois de dons de prediction et de lelepathie quel'on regroupe sous Ie terme de sixierne sens et qui demeurent desenigmes pour 10 science . Pour Ie biologiste Rupert Sheldrake, 10reponse est dans les champs morphiques .30 R U P E R T SHE LDRAKE : L A R ES ON A NC EM OR ,P HIQ UE D ER AN GE L A R EL IG IO N M AT ER IA US TEl 'outsur de C Am e de 10 nature et d'Une Nowel le Science de/a vie, passe pour un heretique oux yeux de 10 cornrnunoutescientihque. II s'en expliquo.31 - D AN IEL M EU RO IS G lVA UD AN : u s A N IM A UX P AS SE NT D'U N E A M E G .ROUPEA UNE AME INO IV ID U E L LE Ces deux: explorateurs de l'nslrol que son! Anne et DonielMeurois-Givaudan offirmenf Ice n'esl pour eux ni un postulat, niune hypothese, rnols une real ite) que les animaux sonl dotes d'uneame. Par Ie biois du voyage astral, un elat modifie de conscienceol1eint por une voie plus meditative que 10 trcnse chamonique,Lisont explore 1'6meanimale et renconlre ce qu'tls oppel lent Iepeuple animal

    34 PARAPSYCHOLOGIEJEA N-P IE RR E G IR AR D : U N PSYCH IQUE TRES SC IENT IF IQUELa question du pouvoir de I'Homme sur 10' rnoriere nous taraudedepuis des siecles. La psvchoklnsse - copoclle de de placer ou dedelormer par I'esprit un objel solide - esl--elle une realite tangible?['histoire de Jean-Pierre Girard, apporte des elements de reponse .bauds par les medias, snobs par les scientifiques, mois courtis!por 10 CIA et Ie KGB, Ie Uri Geller honcois a mis durantdes onnees se:; facultes au service de programmes strategiquesmilitaires. Auiourd'hui,il se bot pour 1 0 reconnaissance despouvoirs de guerison de 10 psvchok lnese ,

    3 8 ARCHEOLOGIEQ UA ND L ES S EN SIT IF S C OO PE RE NTA V EC L ES A R C H EO lO G U ESDapuis Ie debut du X / . e siecle, des orcheoloques font oppel ouxperceptions extrmensorielles de sensit i is pour les aider a locohse rdes sites archeologiques ou leur fournir des informations sur Iemateriel de fouil les. l 'ounl psi, qui a maintes fois fait se s preuvesen crchsoloqle, consl i fue une formidable eccoorrue de moyenstechnologiques et hurnoins. II ne trent qu'oux chercheurs d'autresdiscipl ines de s'en emparer.4 6 SANTEM ED EC IN E : LES V RA IS R ISQ UESChlmlolherople, voccins, onhbronques. et autres Iraitements >censss nous sOigner sent en realite responsables des maladiesinconlrolobles qui dsciment Ie monde com me Ie cancer, Ie SIDA,les melodies auto-immunes ou I'asthme_ De nouvelles donneesissues d'eludes recentes expliquent cette explosion d'offectionsiatrogenes.S6 - U N lR AlTEM EN T M IR AC LE C ON TR ELA M ALA RIA ?Alors qu'il cherche de l'or au fond de la iungle du Guyana, enAmerique du sud, un ingEmielJr ornerko.n decouvre I'etonnantpouvoir de guerison de I'oxygene stabilise Encourage pa r lesresultots spectaculaires obtenus sur 10 malaria (au polud lsme] . ilmet au point el deve lopps une Iormule or ig inale, I 'e ComplementMineral Mirade qu'll entend mettre a 10 disposition de tous,a 10 barbe de I'industrie phormaceutique comme de 1 0 F D A64 GEOPOLITIQUE.L ESS EM EN C ES DE L A D ES TR U CT IO NFinancee par 1 :0 famille Rockefeller, 10revolut ion verte crnericolne apose 185 [olons de 10 revolutiongenetique, permeHantoinst a quelques geants ~crnericolns de I'agrobusinessle ls que Monsanlo, DuPont, DowAgciSciecce; et Corqill de prandra "Ie controls de I'approvisionnement ~olimentaire mondiol La disseminationdes OGM est une etope-cle de cene strategie dont noussommes tous les cobayes.74 CLIMATL 'E NV ER SD U C O NS EN SU SDepuis 10 sortie du film d'AI Gore Une Verite qUi derange, Ie consensus sciennhque autour de I'origine anthropique durechoullernent cllrnctlque n'sn Iinit pas de se hssorer , De plusen plus de chercheurs souliqnent lss locunes rnethodoloqlquesqui sous-tendent 10 these du C02, certains en revisent lespredictions, dela olarmisles, a lo housse, d'ouires encoreporlsnr de gmnde ornoque destinee a asseoir Ie controls deseconomies mondiales ...90 NOUVEAU'!S LIVRES&. DVD92 BOUtiQUE : LIVRES, DVD....1 07SOMMAlR IE S ANC IENS NUMEROS112 BON DE COMMANDE

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    EGARD SUR ILE MOINlDEPETROLE IT STRATEGIE AU KOSOVOL e17 fevrier 2008, IeKosovo s'est detachede la Serbie et a declare

    son independence. Bien sur,les Etats-Unis,I'Allemagne, IeRoyaume-Uni et la France I'ontlmmedlatement reconnutant qu'Etat, Le Kosovo abeau etre un minusculeterritoire de 11 000 ki-lometres carres, ilrevetune importance inverse-ment proportionnelle a sataille sur le grand echiquierde la politique petroliere,Le Kosovo n'a pas de petrole,mais il se trouve sur Ie tra-jet de I 'oleoduc transbalk-anique (I'AMBO, AlbanianMacedonian Bulgarian oilCorporation) qui va acheminer le pe-trole caspien depuis le port bulgare de Burgas viala Macedoine jusqu'au port albanais de Vlora, De H I . ,il sera transporte a un cout bien inferieur au coilt

    actuel vers Ies Etats-Unis (a hauteurde 600 millions de dollars/mois) etles pays europe ens.Un article de rus Trade andDevelopment Agency publie en mal2000 affirmait que l'oleoduc pres en-tait un interet strateglque pour lesEtats-Unis. En novembre 1998 deja,Bill Richardson, alors secreta ired'Etat a I'Energie. a expose sa poli-tique sur Iextraction et Ie transportdu petrole caspien, C 'e st la s ec ur ited e I 'e ne rg i e ame ri ca in e qu i est en j eu ,a-t-il explique.On comprend alors que le seul mo-tif de la guerre dans I 'ancienne

    Yougoslavie eta it de secu rise r l'a c ce s aupetrole d'etats d'Asie centrale, nouveauxvenus sur Ie m arc he et encore influenca-

    bles . I( II taut a u s si , p o u rs u iv a it R ic ha rd so n, emp ec herles incurs ions strateg iques de ceux qui ne par taqent pa snos valeurs. N ous essayons de faire pencher ces paysrecemment independants ver s l'occident.

    S o ur ce : . l. lr uk ne l, 2 4 f e vf ie r 2 00 8.

    ES SOLDATS AMERICAINS TRAFIQUANTS D'OPIUM AFGHAN?L a chaine de TV publique russe Channel One arecemment diffuse un reportage insinuant queIes forces americaines participaient au trafk de

    ogue de l'Afghanistan vers l'Europe. le reportageegalement souHgne Ie problems de toxicomanie

    l'armee britannique, de-noncedans un article dute de laBBe (14 decembre 2007), affirmant que lesitanniques perdaient un bataillon entier de troupesr an a cause de la drogue. En outre, Ie reportagesociait Ie nombre croissantde crimes lies a la drogueRussiea I'invasion americaine de l'Afghanistan.magazine V osh esn oy e V rem ya de la chaine a note Iefevrier que, selon les Nations unies, la quantitepium produite en Afghanistan aurait plus queuble depuis que les troupes de la coalition sonttrees dans Ie pays.

    Mikhaylov, de la Russian Drug Controlency, affirmait que Ies mesures prises pourttaquer au problerne _ .... - " " " ' " " I I ' l " " ' !! ' : " " ! o ;W l " ! ' 3 l dans larruption locale. (( Lesto ri te s lo ca le s d re ss en t destes co rnp 1etem ent faussesu lan t qu 'une cer ta ine quan ti tr id rogue a e te d itr ui te a lo rs quona bs olume nt p as to ucM a Ia reco/te.d etournem en t de l'arg ent destine

    la drogue con tinue de plu$, a - t- il e xp li qu e .

    L acc usa tio n se lo n la qu elle le s forces am er ic ain e s s er aie n tmelees au trafic de drogue est venue de Geydar Dzhemal ,president du Co r n it e i sl am i qu e de R u ss ie , (\San s I e c on tr 81e e t laconn ivence des ser v ices speciaux, rien d e cel a ne serai t poss ib le . Parexernp /e , en A fghan is tan , 1 0 C IA et Ies serv ices speaau x se co nd ui-sent d e { wro n e ho nte e. S ou s la p ro te ctio n d e f arm ee ame ric ain e, ilsr encon tr -en t l es per sonnes qu' il f im t. l is coUect en t l amarchand is e, s erendent a la b a se a er ie nn e d e Bag ram e t d li po se nt une grosse cargai-son de d rogue , q ui e st e ns ui te e xp edMe , raconte-t-il.Selon ce reportage, l 'hero ine arrive dans les Balkans via laTurquie, pays membre de l'OTANdepuis 1952 etle plus pro-che all ie des Eta t s -Uni s dans la region. Autre COincidenceeton-nan t e , dans le s Balkans, le Kosovo, abrite la plus vas te baseeuropeenne de rOTAN. Le correspondant a ensuite ajoutequ'il existait (Oln post e sec re t d 'l nt erpo li ) a cote de cettebase. ((On y par le p re sque auv er tement d e I 'h er oi he a fg h an e abard de s aVlons amliricains , note-t-i l ,

    Un certain Marko Nicov i c , employed'Interpol, a e x p li qu e que 90 % deIhe-roine passait par la mafia albanaise,aujourd'hui plus puissante que Iamafia s ic ilien ne , Il a pre ten du au s-s i que des membre s de ce t t e mafiacorrompaient des parlernentaireseuropeens pour qu'ils soutiennent

    l'independance du Kosovo.Source S igns o r Th e T i me s, SO lT .n e t.

    fev r i e r2008.

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    LA DROITE CHRETIE,NN,E AMERICAI'NEINsTRUMENTALlsE D'EXTER'RORI;sT;Es MUSULMANSpar Khody Ak'havi 2008

    ' US Air Force Academy deColorado Springs a recem-ment fait I'objet de critiquesrulentes de la part de groupes defense dela re'ligion musulmanede la liberte de culte pour avoira une conference trois (I an-ens terroristes )} autoproclarnestement Iiesala droite chretienne.

    conn u s sous Ie nom des3 ex-terroristes , Walid Shoebat, Kamalleem et Zachariah Anani sont en pre-iere Iigne dans les guerres cu lt ure l- des Etats-Unis, une batai l le qui sere autour des {{valeurs et des ques-s brulantes a1lant de I'avortement a .

    radical.shoebat pretend etre un agent de

    cienne Organisation de Liberationla Palestine (OLP) qui a attaque des

    tfs, pose des bomhes en Israel et s 'estau chr i s t i an i sme en 1993, Enila p u bl ie un livre Intitule Why We

    to Kill You et est apparu dans un soi-sant documentaire appele Obsession:WaY Aga in st T h e We st.

    ance en partie par des groupes quipre te n den t ({pro-israe1iens, le filmntre des entretiens avec IeprofesseurDroit d'Harvard Alan Dershowitz,pseudo jou rna li st e d 'i nv e st iga ti on eve Emerson, Itamar Marcus deservatoire des medias palestiniens

    se en Israel, et Daniel Pipes, specialistsntroverse de I'histoire islamiquemal Saleem, quidirige une organisati on

    Koome Ministries, a f f l rme avoirendoctrine par l'OLPdes l'enfance etoir introduit des arrnes en Israel vias tunnels souterrains sous Ie plateauGolan. Mais les analystes pretendentvoir aucun temoignage de telsenements. Saleem affirme egalementscendre du grand wl1:l ir de / ' !s!am,me denue de sens que Saleem avoueir lnvente sur son site Web,teWebKoomeMinistries est tres clairr son objectif :p rem i er e rn e n t, e v ei ll er ,

    et former Ies communautesretiennes et juives aux dangers des la m ra d ic al; d eu xie m er ne n t, d e liv re rx Musulmans Ie message redernpteur

    du Christ; et troisiemementenseignera I'Egiise 1'evange1isat ion relat ionrwl leaf in de d eliv re r I aVerite a u x Mu s ul rn a ns .L e site demande aux visiteurs de prierpourdesnationsmusulmanes specif iqueset ofire des videos de groupes indigenesqui sent murs pour l't v ang ile ,Zachariah Anani pretend avoir tue aumains 223 personnes en tant que militantl ibanais au debut des anne e s 70 et avoir{( fa i ll itre decapi te pour s'etre convertiau christianisme. Un rapport publi en2007 dans le Windsor S tar canadien remeten doute son passe de djihadi. Selon Tom

    Pour leurs detracteurs,ce sont des imposteurscharges d'alimenterPislamophobiedans les mediaset I'opinion publique.Quiggin, expert en d ji ha d ism e r n on d ia laupre s de la cour canadienne, certainsrecits d'Anani ne correspondaient pasa La realite historique, M A na ni n 'e stp as u n in div id u d es p lu s c re dib le s, d 'a pr esle s h i sto ir es q u'il a r ac on te es ,. a indiqueQuiggin, membre eminent du Centreof Excellence for National Security deSingapour ,Ces hommes ont touche 13 000 dollarspour apparaitre a la 50e Assembles

    annuelle de l'Academie de I'US Airforce de Colorado Springs a laque l leont participe deux cents etudiantsInternatlonaux et eleves officiers,organises sous les auspices de lasection Sciences Politiques de I'ecolerni l i t a i re , Pour l e u r s partisans, ces troisex-terroristes representent des voix( {m od ere es .; ce son t des extremistesmusuirnans autoproclames qu i se sontcon vertis au christianism eevangeliqueet {(d en on ce nt a ujo ur d 'h ui la v erita blenature de I']slam, Aux yeux de leursdetracteurs, ce sent des imposteurs,accuses d'inventer une bonne partiede leurs exploits passes de tueurs afind'alimenter l'islamophobie au coursde conferences et sur Ies chainesd'mforrnatinn cablees, dont fox Newset CNN,Ce sont leurs liens avec les leaderspolitiques et les organisations de ladroite chretienne qui semblent avoirsuscite Ie plus de critiques, not am-ment I'association sioniste-chretienneChristians United For Israel (CUFI) duReverend John Hagee et Focus on thefamily, une organisation parareligieusequi encourage une politique publiquesocials conservatrice aux Etats-Ulliset entretient des liens etroits avecI'administration George W. Bush, C es h ommes sent de s im posteurs, m aisIe prooteme n'est pas la , ecr i t l'ancienjournaliste du N ew York T imes ChrisHedges, I t s participent a une guerreobscure et effra ya nte m ene e pa r la droitechret ienne co nrre la tolerance qui , en casde n ou ve l atten ta t su r Ie so l americain,jU 5 tifie ra it q ue J'on prenne pour ciblee t p er se cu te rous les Musu1mans.)} Lejournaliste poursuit : lIs refletent unevision du m onde quis t e n tr ain d e d ltr ui reIe s E ta ts-U n is , [ ette v isio n a corrompu Iep arti re pu blic ain . E lle a c olo re le s medi asd'infonnation, fl!e est entree dans lesc lic he s q uo tid ie ns q ue n ou s u tiU so ns p ou rn ou s j us ti fi er , I g no ra nte e t r ac is te ,e lle estaus si te lT i b lement meu rt ri er e.

    Sou rce : I nf er P re ss S er vi ce New s Agency,21 f evr ier 2008.

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    REGARD SUR LE MONDE

    PL.USDEPRISONNIE'RSAU! PAYS DELALIBERIEPARADOXESL'ARGENT FAIT LE BONHEUR,A CONDITION' DE , LE DONNER

    A ux Etats-Unis,plus d'un adulte. .sur cent est enprison, chiffre sans pre-cedent qui coute presde 50 milliards de dol-lars par an aux gouver-nements des Etats et5 milliards de dollars de

    plus au gouvernement federal.Avec plus de 2,3 millions de per sonnes derriere l es b a rr e aux ,les E ta ts -U ru s o cc up en t le premier r an g m o nd ia l en nombreet pourcentage de residents i nc a rc e re s , l ais sa n t la Chine loinderriere en seconde position, seIon W1eetude du Pew Centeron the States. Certains hats depensent meme aujourd'huiautant pour les etablissements correctionnels que pourl 'e d uc a ti on s up er te u re , Cette hausse de la populationc a rc e ra le s 'e xp li qu e en grande partie par l e d u rc is se rn e ntdes sentences imposees depu is le milieu des annees 80. L esminori tes sont p ar tic u lie rem en t c o n ce rn e es ,

    Source: Woshing lan Pasl . 291evrier 2008.

    PRECAUT ION

    C 'est ee que dlt une etude parue dansla revueScience. Deschercheurs arnericalns ont effecti-vement mene trois experiences visant a mesu-rer si leurs cobayes etaient plus heureux apres avolrconsacre de I'argent a eux-meme au aux autres.La premiere experience a simplement consists a deman-der a 630 Arnericains de mesurer, sur une chelle de 1 a 5,leur degre de satisfaction. L es personnes ayant fait preuved'altruisme se sont declarees plus heureuses que les autres.Les chercheurs ont aussi mesure l e d e gr e de satisfaction desemployes d'une compagnie de Boston, apres avoir recu desprimes allant de 3 000 it 8000 dollars. Laf a con dontles bene-ficiaires ont depense leurs primes s'est averee plus impor-tante que Iemontant de celles-ci. Ceux qui ont consacre unepart plus importante de leur bonus a des causes scciales ontdit etre Ies plus heureux, Dans la derniere experience, desetudiants de Vancouver se sont vu remettre 5 ou 20 dollarsit depenser dans Iajournee. Une moitie des etudiants a eupour instruction de se faire plaisir, l'autre de consacrer lasomme a autrui. La encore, ce sont ceux de Ia seconde cate-gorie qui se sont declares les plus heureux.

    LA .BIBLIOTiHEQUENATIONALE RENONCE AU WIFI:L a direction de la Biblio-t.heque Nationale de Fra,nce(BNF) vient de decider unmoratoire sur les Hots Spots WiFid'acces ill l'lnternet qui devaientetre installes par une societe pri-vee sur I'ensemble de la zone.Les motifs evoques etant la recherchede la qualite du service, mais aussi l'ap-plication du principe de precautionafin de ne pas exposer son personnelet j'ensemble des visiteurs aux ris-ques des irradiations par le s champselectromagnetiques de 2 ,4 GHz.Cette decision est f ondee sur une argu-mentation qui s'appuie sur la litteratu-re scient l f ique qui prouve les effets ge-notoxiques des ondes du WiFi, notam-ment : I'etude scientifique arnericainede l 'universi te de Chicago de l 'equipedu professeur S. Lee concernant lesmodifications genetiques des cellu-les h um ain es e xpo se es aux champsdes r ad iof r equences de 2,45 GHz (f re-quence du WiFi) [ :Etude scientifique :NCBI.Gov - PubMed ] ; Ie rapport duConsortium scientlfique Biolnitiativequi conclut a la revision immediate

    des normes actuelles de l'expositiondes populations aux o n d es e le c tr oma -gnetiques [Petition Internationale encours], ainsi que l'etude scientifique del'universite Blaise Pascal de Clermont-Ferrand. Arnaud Beaufort, directeur ge-ne r a l adjoint de la BNF confirrne le mo-ratoire en ces te rm es : . . . nousattendonsle s r is ulta ts d 'i ru de s e n COlm et nous nousdonnons Ie temp s d e c ho is iT la te ch no lOg J :ela plus adaptie. Dans un article du Parisien en date du4 avril, daBNFrenonce ason tour au W iF f ,la direction de la BNF confirme cettesuppression du WiFi tout en rajoutantque les raisons sont multiples : Lechoix d e 10.connexion f ilaire s 'est imposeecar c 'e s: aus si l a s e u 1 e q ui p en ne t d 'a vo ir u na cc es a ll. t res h au t de'bit . Pour l'ensembledes chercheurs qui frequentent la BNFcette option est importante car il estprevu une connexion d'environ 50 %des places pour fin 2008.i t n'en reste pas moins que la BNF quiest une des plus grande institutionde France est aussi un symbols dumodernisms dans Ia gestion, enconsequence, l'impact de cette decision

    NEXUS n056

    va bien au-dela du prestigieux sitede Paris. C'est une spectaculaireet symbolique remise en cause del'installation des liaisons WiFi au nomdu principe de precaution.('est aussi une grande premiere depart son arnpleur qui demontre quel'alternative filaire promue par lesSyndicats est une solution credible auWifi notamment applicable aussi pourl'ensemble des etablissements ouvertsau public et surtout ceux de l'Educationnationale.Cette decision vient juste apres lemorato i r e de certaines bibl iothequesde la Ville de Paris ou Ie WiFi est rernisen cause suite aux malaises de plusieursmernbres du personnel. Lemouvementsemble inexorablement fai re tached'huile apres que Ie personnel dela bibliotheque Sainte-Genevievedemande lui aussi dans une petitionla deconnexion des bornes Wifi etque le Comite d'Hygiene , de Securite(CHS) de I'Universite de Censier-Sorbonne de Paris qui vient de deciderle debranchement d'un Hot Spot WiFi.

    Source Dotlvlech.com, 6 rnors 2008.

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    LA F'IN DES MAMMOGRAPHIES, PE.UT.iTRE D ,e.5 sdentifiq ...ue. arnaricains S0.nten tra.in. demettre au point un test de depistaqe ducancer du sein a partir de la salive des fem-mes. lis affirment y avoir identifie quarante-neufprotelnes permettant de differentier une femmesaine d"une femme ayant une tumeur du seinbE!n.igneau maligne.Selon charles Streckfus, professeur a la Divisiondentaire de l'Universite du Texas de Houston : {{Lecancer du sein m odifie Ie type et ia q ua ntiti d e p ro trtin esdans Ir s s ec re ti on s d es g la nde s s al iv a ir es .i i E t, en effet,lorsgue les chercheurs ont teste un groupe de30 femmes (10 saines, 10 avec une tumeur be n i gn e et10 avec une tumeur maligne), les profils proteiques sesont averes differents dans les trois groupes. Si cela

    se confirme, ce pourrait etre la fin de ce que de plusen plus de gens considerent comme la methode dedepistage la plus dangereuse : la mammographie.La severe compression du sein survenant lars d'unemammographie peu t entrainer des ruptures tissulairesm icroscopiques, y cornpris dans Ie tissu tumoral. Cettedechirure peut alors creer une ({uite i), permettant ala tumeur maligne de se disserniner et de provoquerune acceleration du cancer et une mort prematuree.Or, tous les medecins savent depuis leurs etudes ala Faculte que les tumeurs mammaires doivent etremanipuless avec Ie plus grand soin, en raison de cerisque de rupture.

    So ur ce : W illi am Campbe ll D o ug la ss II . MD .Th e D o U S 1 a 5 5 R e p o ll , Q !eVlier 2008

    VACCINSL e Gardas.il.@est au cceur d"uneserleuse polemlque tant enEurope qu'aux Etats Unis.Ainsi, Jean-Marie Mora, presidentde la Ligue na t i ona l s pour fa Liber t edes Vaccinations releve plusieurscontradictions. Presente comme Ievacc in contre Ie cancer du col del'uterus, le Gardasil4ln'est en fait qu'unvaccin centre quatre papillomavirus(HPV 6~11-16-18 sur le s 60 que comptela famille).En France, on avance Ie chiffre de 1000cancers du col par an en France. Sinousnous basons sur les chiffres publics dansla plaquette du Quotid ie n d u M e d ec in ,diffusee apres que ce vaccin eut obtenule prix Galien (2007), ilnait en Francechague annee un peu plus de 400000filles. Parmi elles, selon trois etudesrealisees a Reims, Amiens et Besancon,14 a 15%, soit 60000 femmes, risquentd'etre porteuse d'un HPV. Seules2 Ii 3 % d'entre elles (au maximum1800 femmes) sont porteuses des

    POLE.MIQUE AUTOUR DUGARDASI'LHPV 16 et 18 predisposant au cancer Watch viennent de publier les chiffresdu col C . . ) . Dans 90 % des cas, ces surles effets indesirablesdus acevaccin:virus s'elimlnent naturellement dans 19 deces, et 3600 effets indesirablesl'annee. Ne sont done concernees que tels que paralysies, syndromes de180femmes qui ne Aux Etats-Un is, Guillain Barre, crisesseront protegees d'epilepsie, attaquesqu'a 70 % cent r e Ie Gardasil, appele cardiaques, f au s s e sles virus Ii haut Vaers, a deja provoque couches, et mernerisque, soit 144 anomalies du fcetus,femmes. 19 deces et 3600 effets II faut y ajouter deuxLorsqu'on nous indesirables. decesen Europe.dit que ce cancer Rappelons que ceest responsable de 1000 deces par vaccin est fabrique par Merck & Co,an, on doit se demander par quel l e deja a s s i gne en justice par la villemanipulation on arrive Iice chiffre. et l'Etat de N ew York pour avoirEn periods de guerre une telle fausse deliberement cache les dangers de soninformation se terrninerait au poteau analgesique Vioxx", escroquant ainsid'execution, alors qu'en 2007, cela a les programmes de sante publique decontribue a l'obtention du prix Gallien, plusieurs millions de dollars en coutsAutre temps, au tre s mo su rs , d e prescription.Ce vaccin es t- i l sans risque ? Non !Aux Etats-Unis, le VAERS, qui atoujours precise que seul l% des effetsindesirables lui etaient communiques,et I'agence gouvernementale Judicial

    NEXUS n056rnal-jul n 2008

    Ligue nctionole pour la liberte des vaccinations:B P 816 . 74016 Anne cy C ed ex,04 50 10 12 09 . ht tp/ /www. infovacc in . l r

    mailto:Gardas.il.@mailto:Gardas.il.@http://http//www.infovaccin.lrhttp://http//www.infovaccin.lrmailto:Gardas.il.@
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    EGARD SUR LE MONDEHEXAVALENT : ALIRE AVANT DE VACCINE,RBEBE

    ux [oumees de veille sani-take, une representante del 'A f ssap s a declare: Les

    ccins hexavalents ont eussiit du mal en Allemagne . Trois

    auparava nt, un documen-d 'A rte p re senta it un veritable

    oop sur ce theme: { ( Presqueaque jour, des nourrissons

    d'un cpdeme cerebralcause inconnue a Munich.

    cuses : les vaccins hexavalentsnt run deux sera plusd retire du marche, Tout sembleutre poursuit sa route,is est-il meilleur? indiquer quJiI yvaccin, un geste ano- a un lien entre Ie? , tel etait Ie titredocumentaire tour- vaccin hexavalentpour l'essentiel en et Ies dicespar Valentin

    urn et diffuse pour la survenus Ie Jourmiere 'fois Ie 27 no-

    2007 sur Artens Ie cadre d'un Therna

    g iste s en A !lem ag ne, o n se c onna ft e nt ren o us. ]'a i p arle a vec c erta in s d e m es c ol-legues qu i av aient ob serv e de tels cas.D'apres eu x, to ut s emb le i nd iquerqu 'i lya un l ien entre le vaccin hexavalen t etles d ece s su rv en us Iejo ur m em e ou dansle s 48 h su iv an t la v ac cin atio n. On s'est fa it in ce nd ie r p ar d es p erso n-n es en lien etro it a ve c la v ac cin atio n. I 1s 'agissai t de m em bres de la commissionpermanente aux v a cc in s ( 1'e qu iv a le ntdu co m ite tec hn iq ue d es v ac cin atio ns

    en F rance) et depersonnes qui n'sc-ceptent pas quel'on dise quo i qu ece soit sur leursv ac cin s. P o urta nt,a aucun momentnous n'avons m isen cause des vac-eins. Ce que nou savons pointe dud oigt c 'e st la com -b in o iso n d e cer-ta in s v ac cin s. C 'e std ec ou raqea su . V ou sessa yer d'eng ag er

    une discussion scientifique et on vous .m et a u rancard de la professio n en vous{ ais an t p as se r p ou r un trublion au pourun cingle I).

    meme ou dansles 48 h suivant

    les virus. Quand le la vaccination.cumentaire aborde lesccins hexavalents cea un veritable scoop, du mainsur nous en France:esqu e ch aque jour, des corps d'en -t s s on t t ran sf er es a [ '[n st it u t med ico -l de M u nich pou r y e tr e au topsi es a

    d em an de d u m in iste re p ub lic .professeur de medecine legale,

    ndolf Penning, parle calmement,vingt-dnq am de carriere il aopsie plus de 10 000 corps, II aain constate une multiplicationcas d'eedemes cerebraux chez Ies

    urrissons cornme il n'en avaitja-is vu auparavant : E n 2002 nousns procede par h asard, en l'espacemo is , a I 'e x ame si d e p lu si eu rs c or ps

    n fa nts q ui a va ien t eM v ac cin es q uel-s tem ps a upa ra va nt. N ous av ons ob -e q ue I e cerv ea u b ait tres dur, C 'estr no us un sig ne d'une m ort po ssib lea sp h y xi e. N i n otre in stitu t ni la po-criminel1e n e p en sio ns q u 'il pouvaitd 'h om ic id es . Neanmo in s le s deces

    en t: suspect s. Sur 120 e nf an ts e x am i-6 d'ensre eux e ta ie n: d icM i s tejour

    au Ie lendem ain de la vaccina-C ette m ultip lic atio n d es c as nou s

    erte . II y a e nv iro n 30 0 medecins /e -

    Reti re du marcheUnscientifique, Klaus Hartmann, an-den collaborateur de l'Institut PaulEhrlicht va exprimer un point devue interessant :] t ravai l1ais encorea I'Institut Paul Eh rlic ht q ua nd Ie pre-m ie r d ec es d Q a .1'Hexavac a e te s igna1 i. ,D'apres moi IIn 'y a va lt p as a tergiverser,Ie v a cc in au ra it d il e tr e immed iatemen tretire du ma rc hi . A le rte p ar l a mu lti pli-cation des cas de m ort sub ite inexpli-ques, l'E M E A O 'ag ence europeenne dum edicam ent) et /'instltlit allem and derecherche Pau l Eh r.lic ht d ec id en : d e m e-n er I'en qu ete. L 'EMEA a reu ni u n g ro up ed'experts qui ajug e qu'on ne disposaitpas d e d on ne es s uf fis an te s p ou r p re nd reu ne m esu re Q ussl d ra stiq ue . L 'In stitu t Qd on e d ec id e d e la nce r une g ra nd e e tu dee pid em io lo g iq ue p ou r r ec en se r to us le sca s d e m ort sub lte du nourrisson. U nese rn ain e a va nt Ie d eb ut d e ! 'en qu ete , en2005 , I'E M E A a pub lie u n co mm uniq ue.

    Quand je l'ai III j'ai ete ires s ur pr is . C ec ommun iq ue s tip ula it q u.e la p ro te ctio na lo ng te rm e co ntre I'h ep atite B etaitinsuffisante. Su r l es r ecommanda ti onsd e l'E M E A , Ie fa bric an t v a re tirer, p lu sou main s d e sa p ro pre in itia tiv e, Ie v ac -ci n du marchs: L a v erita ble ra iso n d e ceretrait est qu. 'ils ne veu /en t pas p re nd reI e r is qu e q ue d 'a utre s c as s e p ro du is en t.A u fin al, ce s ca s d e m ort su bite d u n ou r-risson n'on t don c jam ais ete ecia ircis,mais i1 ex iste d e n om b reu x in dice s p ou -v an t la isse T p en ser q u'ils etaien: lies itun p rob leme de v a cc ina ti on . les veccins h ex av ail en ts e n F ra nc eLa population francaise a t-elle puetre touches par Ie problerne ainsique celle d'autres pays ? L'interetporte aux vaccins hexavalents enFrance etait de relancer la vacci-nation hepatite B des nourrissonsen l'associant aux autres. Mais no-tre probleme avec cette vaccina-tion a probablement contribue alimiter son utilisation, ce qui a pusauver la vie de quelques nourris-sons. On nous a dit qu'en France ily eut 150 000 vaccinations par Ievaccin hexavalent, surtout dansles PMI, et que notre vaccinovigi-lance n'a rien observe (Dr A. Castot(Afssaps), journees de veille sani.-taire). Ce dernier point ne prouverien, celle-ci nous ayant habitue aune forme de vigilance quelque peuassoupie, a croire qu'une mouchetse-tse l'aurait piquee ! Hypothesed'ailleurs confirrnee aux journeesde veille sanitaire du 30 novembrepar Ie Dr A. Castot qui reconnait une sous n otific atio n tres n ette d es ef-f et s i nd es ir ab l es d es v a cc in s ainsi quela necessite de faire de la d etectio nd e s ig na! afin de depister le pius totpossible un risque emergent apresAMM , EUe souligne la necessited'avoir u ne d em arch e p lus p ro spec-tive pour capter u n sig na ! fa ib le ,po ur n e p as attend re tro p lon gtem ps ,Autrement dit, gens de l'Afssaps etde l'InVS, revelllez-vous !

    S ource ' D r D om in ique Le Hooezec,p ed io tr e e l c on se llle r rnedlcol REVAHBIR eoeou de s vi ctl me , d u voce in hepolile B I.

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    L a polernique nee de l'exa-men de la loi sur les OGMest liee en premier lieu aI'ignorance de donnees scientifi-ques sur les effets des OGM sur lasante humaine.Selon Antidote Europe (associationpour une science r e sponsab l e et op-posee notarnrnent a I'experimentationanimale), il n'y a qu'une solution a lac o n tro ve rse : e ta b lir , par d es moyensscientifiques rigoureux et pertinents,les effets des OGMsur l 'hom me , e t enpremier lieu sur du materiel biologiquehumain, nos cel lu les .Methode preconisee : la toxicogeno-mique, cette technologic qui permetde mesurer le s perturbations dansI'expression des genes de la cellule(humaine) guand celle-ci est sou rn i se aune substance chimique ou autre stress.Antidote Europe a ident i f ie dans le s

    QUE LA VRAIE SCIENCE TRANCHE I~OGMtrois types de risques :1.Ceux l ies a la construction genetiquee l l e -merne (voir l'effet des pro rno t eu rs ) .Il est preuve qu'une certaine quantitede ces constructions se retrouvent dansle s cellules de l ' o rganis rne humain oua n ima l qui consomme l'OGM, en par-ticulier les cs l lu les de l'intestin, Cespromoteurspeuvent se trouver Inseresdevant des oncogenes et en com-mander l'expression, Les oncogenes,dont l'activite est indispensable durantle d e ve lo ppe rn e nt e m br yo n na ir e, sontassoc i e s aux pathologies c a n c e r e u s e ss' i ls continuent a s ' exp r lmer a l'ageadulte.2 . Ceux lies aux produits issus de cetteconstruction, par exemple la proteins bt contenue dans le mais genetique-me nt m o di fie , Le fait que cette prote ineprovogue des trous dans le s p ar ois in-t e s t i n a l e s des i n sec t e s exposes a deja

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    DOSSIER

    Dossier realise par Karmaone et Sylvie Goiard

    NEXUS n056rna i-juin 2008

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    ,A L A R E N C O N T R Edu e Iea i IQi parmi nous ne s'esl [emcls demande comment une entite extroterrestredofee d'un systeme sensoriel et d'une conscience totalement differentsdes noires pourrait percevoir I'humanite et son monde ? En fait, nulbesoinde selivrer a des exercices speculatifs sur les ET : chaque animal,du moindre micro-ergcnisme au grand rncmmifere morin, vit sous nos yeux donsune realite etrangere infiniment riche d' enseignements sur ce que sont 1 0 vie,les emotions, I'intelligence, 1 0 culture, 1 0 conscience ... Reste a savoir 1 0 decrypter.Le dogme judeo-chretien nous a elrangement convaincu de notre supremetie sur Ie mondeanimal ef de I'exdusivite humaine de I'.intelligence et de I'eme. L.ecartesianisme nous aensuite ccnditionnes dans une perception meconiste de I'animal reduit a un sy.sreme instinctif.Fort de celie formation , Ie scientifique s'estlongtemps contente d'une rencontre )}objective et disfanciee avec I'animal chosifie. Les sciences cognitives ani peu a peu change1 0 donne en meltont en evidence des modes de traitement de I'information et leurs fonclionsadaptalives chez. I'animal. et montrant du merne couples limitesde !'intelligence artificielle etde ses bel'les pro messes : si aucun robot ne peut rivaliser avec les fac.ultes d'un animal,on nepeut plus reduire ce dernier a une simple meconlque instinctive programmee par les genes.Ces decouvertes on' conduit a une veritable revolution de I'ethologie, que Ie philosophe elethologue Dominique Lestel n'hesile pas iJ comparer a la revolution quantique en physique.C'est ainsi que de plus en plus de chercheurs de celie discipline se risquent desormais iJ parlerde culture, de vie sociale, de subjectivite et merne de formes de conscience animale.Les comportements animaux nfetant par essence pas denatures dans leur milieu d' origine(comme ils Ie sont en laboroloire), c'est egalement grace au developpement de demarchesernpiriques menees par des ethologues telles que Jane Goodal ou Dian Fossey que l'enr doitde pouvoir parler desormais de peuple animal , Par ailieurs,la multiplication des dernierescnnees de documentaires remarquables (M i cro co sm os, L a M a rc he c /e I'E m pe .re ur, L es L arm esC / U c r ocod il e . .. ) a montre que I'egrand public etait pret a sorfir de I'anthropomorphisme pouraccepter I'inconnu, Ie mysrere a.nimal qui n'inspire plusla peur, mais Ie respect.Et puis, ces dernieresannees, des scienfiliques se sont aventures beaucoup plus loin dans larencontre avec I'animal, au risque de s'allirer les foudres de leurs pairs. Ainsi, I'anthropologueJe.remy Narby s'esr-il interesse a 1 '0 rncniere dontles chamanes d'Amazonie communiquentavec les esprits de la Nature et notamment les animaux et a decouvert de passionnantescorrespondances entre ces connaissances ancestrales et les dernieres avancees en biologiemoleculcire, Dansie meme elan, Ie biologiste Rupert Sheldrake s'est penche sur les pouvoirsparanormaux des animaux, exposant sons complexe Ie chat ou Ie chien de salon ala lumierede sa theo.rie des champs morphiques ... Ubre de Ioute methodologie scientifique, Ie voyageurde I'astral Daniel Meurois-Givaudan nouslivre quant a lui de fascinanles informations surI/ame des animaux, leur statutI leur evolution liee a la notre ... sur 1 0 terre comme ou d e l .

    NEXUS n"56mar-j utn 2008

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    DOSSlfER

    L ' homme a toujours rnontre une etrangeet cruelle schizophrenie dans son comportementa I'egard du monde animal. Heureux de retrouvernotre compagnon a quatre partes chaque matin,capables de bien des sacrifices pour lui offrir unevie confortable, nous n'avons aucune pensee pourIe poulet ou le bceuf dont les restes trainent dansnotre assiette du repas du soir, poulet ou bceuf Ieplus souvent e leve et abattu comme des millions decongeneres, dans des conditions concentrationnaireshorrifiantes, On n'ose imaginer Ies repercutionseconomiques considerables qu'aurait sur l'industrieagroalimentaire et l'elevage la prise de consciencede la souffrance animale. Si la predation et laconsommation regissent les relations hornme-animal depuis la nuit des temps, son evolution versla surexploitation massive a laquelle on assis teaujourd'hui pre ce de d 'u ne conception chos i f iee de l'animal. A ce titre, le recent documentaire deNikolaus Geyrhalter No t re pa in quot id ie n est ediflant :on y voit des hornmes-machines mutiler et executerdes animaux-machines dans une totale inconscience.Les terrnes {(assassinats de masse ne conviennentpas pour les animaux, parait-il et je me souviensavoir entendu devant un tribunal correctionneldans le cadre d 'u ne pla id oir ie , u n a vo ca t d efe ns eu rde maquignons travaillant dans des abattoirs etpoursuivis pour mauvais traitements affirmer que le b eta il n e ressenta . i t rien et que l 'emploi du terme"ass ass ina t" dans Ie c as d 'a b a tta g es r ev ena it a dl inigrer Iep rix de la vi e humaine ...A propos de cette dichotomie, le celebre biologisteRuppert Sheldrake, dont nous parlerons plus loin,expltqu e : L es rapports entre h um ains et anim auxfam i/iers so nt fa nd es su r des rela tion s d u. ty pe ')e-tu "

    NEXUS n"'56mat-ju l n 2008

    E ntre la v en era tio n, la f en dre ss e o u la. .. b ru ta li re l a p lu s aveug le , I e comportementde I'hum anite a I'eg ard du m onde anim alv arie s elo n le s tra dition s e t le s epoques,A l 'heure dela m ondialisation et ducap ita li sme fo rcene, p lus que [cmcis chosif iepar la log iq ue econom iq ue et la societe decon sommatio n,l 'a nim al n 'e st p as a la f ete . ..P o urta nt,la d ef ens e d es dreits des onimauxdechclne p lu s que jamoi s l es passi ons.Ano ,l yse d 'une rel ati on ombigue .

    e t n on " je -c ela ", td l es c u'e nc ou ro qe es p ar ! a sc ience . E nlaboratoire e r s ur ! e te rr ai n, 1 0 . d e m a r c n e comctenst ioued es ch erch eu rs c on siste a ev iter de nauer des liensa ff ec ti fs a v ec les cm imau x e tu d ie s, Taus aspirent a lineso rte d 'o bje ctiv U e d eta ch ee e t n e so nt g uere en m esu re d ep ren dre en co mp te les ca mp ortem en ts en ge nd re s p as lesliens e t roi ts unis sant le s a nim au x et le s humains ,L 'an imo .1et Ie rel ig : ieuxLa relation entre l'homme et l'animal s'estcons ide rab le rnen t transformee avec I ' avenemen t desreligions judeo-chretiennes. Avant cela, les grandestraditions lui reservaient une place symbolique ets a c r e e au sein de la creation. Ved i sme et hmdou i smevouent de puis plus de 7000 ans une veneration reelle,rrche, etjoyeuse a I'egard des animaux (qui n'excluepas, loin d e la , des rituels s ac rif ic ie ls ) : cobras,elephants, singes sont au centre de ceremoniesau cours desquelles ils sont l'objet de toutes lesattentions ..En lnde au en Thailande, a l'occasion defetes en hommage a leur double divin, les elephantssont superbement hamaches de decorations rococo.Pour les bouddhistes, l'animal est strictemsnt I'egalde l 'ho rnme dans sa recherche du bonheur e t sa peu rde la souffrance et, a ce titre, merits la plus grandecompassion. Dans cette tradition, tout animal estd'autant plus respecte qu'il peut etre la reincarnationd'un etre humain proche, d'un parent cher.A l'oppose, les religions du livre, en particulier Iechristianisme et l'islam, considerent l'animaliteet la nature, regnes des pulsions, avec crainte etmefiance. Dans la religion chretienne, I'homme estIe pinacle de 1acreation, Ie centre d'un monde ccncupour etre domine et exploite sans vergogne par lui.L'homme n'est en lien avec la nature que pour en

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    . _ 1 : b " ?.,omme e st-i . ete .

    C'est a croire, comme Ie faisaitremarquer un indien d'Amazonieque Ie D ieu des B/ones detesteles animaux et lo nature .

    tirer le maximum de profits, affirme en substance laBible. L es animaux ne sernblent etre la que pourassurer bien-etre et nourriture .i t l'etre humain.Par consequent, l'education judeo-chretiennea conditionne I'homme occidental a considererla nature comme un objet de mefiance au deconsommation et en aucun cas,a se placer dans une perspectiveegalitaire ou harmonieuse avecla nature. c'est a croire, commele faisait remarquer un indien dubassin amazonien que le Dieudes B lancs driteste les anim aux et lanature , Pas si simple ...le ch rist e st m ort aussi po ur les chien sDe nombreux croyants se sont e leves contreI'anthropocentrisme chretien et pour les droits desanimaux. Longtemps apres Saint-Francois d'Assise,qui vouait un amour frat erne Ia toutes lescreations terrestres (on raconte commentil convainquit un loup affame derenoncer a decimer un villageou sauva des tourterellespromises a la mort),le catholique PaulChanson {auteur desAnimaux sous l 'arc-en-del, editions du Cerf,1939, plus

    connu pour

    Soint Froncois preche les oisecux, Iresque de Giollo,bosilique de Soint-Froncois, a Assise [ltolie].

    sur l'etreinte reserves ) lutta dans les annees 40pour la rehabilitation de l'animal dans les pratiqueschretiennes, Un autre catholique, Michel Damien,offrit avec L 'An ima l, I 'h omme e t Dieu ( ed , DuCerf, 1978)un fervent plaidoyer pour une relecture de la Bibleet de l'Evangile en faveur de I'animal, C'est a luiqu'on dolt cette belle

    forrnule : l.e christest mort aussi pour leseh iens , Le theologienet medecin AlbertSchweitzer ecrivitdans L a C iv ilis atio n e t

    l 'ethique (ed.Alsatia, 1976):( En t iran t d ' af f ai re un insectee n d etr es se ,je n e f ais q ue d 'e ss ay er d e p ay er q ue /q ue c h os ede I a d ette to ujo ur s re no uv e! ee d e l'h omm e a re ga rd d esbetes, Recernment, dans une interview au webzineLes eh retien s et les a nim au x, l'historienne ElisabethHardouin-Fugier denoncait une e x pl oi ta ti on p re squ ef ra ud u! eu se d es te xte s b ib liq ue s et meme e va ng e liq ue spar un cath olic ism e qui enfie demesurement unan th r opocen tr isme qu i j u s ti fi er ai t l 'e x p! o it at io n i ll im i te ede ! 'an ima l .l'anim al et Ie po litiq ue O n peut jug er de la g randeur d 'une nation par la f arond on t le s a n im au xy so nt tra ite s , c la ma it G h an di. Hela s ,encore auj ourd'hui, les Indiens des castes superieurestraitent mieux leurs animaux que les humainsInferieurs ,Dans Ie meme ordre d'idee, Kant (1724- 1804) ecrivait dans sa Le~on d'e th ique; L 'h omme q uie st c ap ab le d e c ru au te a ve c e ux [ le s a nim au x] , se ra a uss ic apab le d e du re tr i a v ec se s s em b la b le s. O n p eu t d ej a ju g adu cceur d'un h om me au traitem ent qu 'iI reserve cruxanimaux . A premiere vue, il parait logique en effetqu'un individu suffisamment sensible pour eprouverde la compassion a regard d'un etre tres differentde lui, soit encore plus apte a en ressentir pour sessernblables. L'histoire a rnontre le contraire.En novembre 1933, une loi pour la defense desanimaux est votee en Allemagne. Adolf Hitler ensigne I'exergue : SOUS n otr e R e ic h , ecrit-il, il n e d oitp lus y avoir aucune place pour la c ru au te e nv ers le sanimaux , Les norrnes allemandes irnposent alorsdes mesures strictes pour permettre Ie transportdu betail dans les conditions les plus confortablessous peine de poursuites penates. Pendant ce temps,de tragiques convois roulent vers les camps deconcentration, modeles de nos futures pratiquesd' elevage industriel. Ainsi, amour des animauxet fascisrne font-ils parfois cause commune.Car dans son rejet de I'homme decadent et

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    DOSSIER

    rnetisse, I'ideologie fasciste percoit dans I 'animal lesymbole de la purete de la race (les animaux ne se rnelangent pas), un etre soclalement hierarchtse,organise auteur d'un maitre (l'alpha dominant) etrespectueux de son territoire, caracteristiques trescommodes en politique humaine.{( Q uand on aime trap les animaux et les betes, disaitSartre, on finit par le s aim er contre les h om mes. Cette derive est portee a son paroxysms dans desmouvements comme Ie Front de liberation deI 'animal, en Grande-Bretagne, dont les membresissus aussi bien de I'extreme-droite que de I'extreme-gauche n'ont pas hesite a envoyer des colis piegesaux fermiers, chasseurs, laborantins ou politiciensennemis des animaux (Jean-Paul Guetny, Actualitere!igieuse n'146, juillet-aout 1996). Nettement plusmodere, un mouvement a vu Ie jour dans les annees70 sous Ie nom d'antispecisme, Leterme de specisme,introduit en 1970 par Ie britannique Richard Ryder, aete repris en 1975 par Ie philosophe utilitariste PeterSinger dans son livre La L iber at ion an ima i e et designs

    Je soufiens qu'iI ne peut y avoir aucuneraison- hormis Ie des i r egdiste de preser-ver les privileges du groupe exploiteur- derefuser d' etendre Ie principe fondamentald'egalite de consideration des interets auxmembres des outresespeces

    NEXUS n"56rnat-juln 2008

    la discrimination selon des criteres d'espece, Selonce philosophe, le specisme est aussi inacceptable quele racisme ou Ie sexisme : { ( )e soutiens qu'il n e p en t yavoir a ucu ne ra iso n ~ h orm is Ie desir egoi'ste de preserve rle s p ri vi le ges d u g ro up e ex plo ite ur ~ d e re fu se r d 'e te nd re1e principe fond am en tal d eg alite d e consideration desinterets au x memb re s des aut re s e speces . Les militantsantispecismes, de plus en plus nombreux, s'opposenta toute forme d'expioitation animale et pronent levegetarisme.L 'animal e t Ie s dentif iq ueParce qu'ils sont proches de nous, aux niveauxphysiologique, anatornique et moleculaire, lesanimaux constituent une manne experimentalegratuite et inepuisable. Mais de plus en plus demouvements pour les droits de l'animal accueiUentdans leur camp des scientifiques eux-mernesrevoltes centre l'experimentation animale. Parmieux, d'anciens chercheurs du CNRS se mobilisentau sein de l'association Antidote Europe pour quescient abandonnes les tests sur anlmaux, cruels pources derniers, inutiles et dangereux pour l'homme.I'exemple Ie plus connu des limites de l'apprccheexperimentale classique est celui de I'aspirine :si l'ons'en etait tenu aux effets teratogenes observes sur lesrats, on n'auralt jamais introduit l'aspirine dans lapharrnacopee humaine ... Si, comme l'indique Scienceetvie d'avrilZ008 dans son dossier Experimentationanimale, Ie grand malaise , 70 % des prix Nobel ontete de cernes grace aux animaux de laboratoire,on ignore bien entendu Ie nombre d'experiencestragiques pour des milliers d'animaux qui se sontsoldees par un echec,La recherche rnedicale n'est pas le seul dornained'exploitation scientifique de l'animal, On salt quedes centres militaires testent sur eux leurs armeschimiques et bacteriolcgiques, Oil meme des ballesen caoutchouc. I'industrie des hautes technologiesest egalement grande consommatrice d'animaux, etnotamrnentles recherches eningenierie oul' approchebiomimetique est reine, Les chercheurs s'inspirentici de l'ingeniosite de la nature pour elaborer denouveaux materiaux ou systemes industriels. Cetainsi que les ailerons de baleine ont inspire desmode l e s de pales d ' eo l i e nn e s plus performants,lapeaudes squales des combinaisons de natation, etc. Commel'~crit Tom Muller dans son article Blomlmetique,les Iecons de la nature (Na ti ona l Geograph ic , avril2008) : Ch aq ue es pec e es t u ne su cce ss story optimiseepa r d es m il li on s d 'a nne es d e s el ec ti on na tu re l! e. P ou rquo ine pas tirer de s en seig nem en ts d es crea tio ns d e lanature? .Reste a determiner l'art et la maniere. Loin desscalpels et des paillasses, hors des zoos ou deslaboratoires, une autre rencontre est possible.

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    Petites

    C es. dernieres ann.ees,un mouvement encorem ino ri ta ir e d ' e tho' io gues,de n af uralis te s, de biolo gis fe setde re alis ate urs de f ilm sanima li ers s 'e st d evel op peen marge de la vis ion mecon i s t e de la natureet du m onde animal.A fo.rce de patience etd 'in geni os iM , c es sci en ti fi qu ese t d oc umen ta ris te s o ntobser ve e t f ilmel esan imauxdans leur elem ent, jung le,savane, foret ou ocean.C 'est clors que se sont m isa vivre devant nous desetres senslbles, ingenieux,commun ican ts , sol id ai res,savan ts . ..

    SOl l 'D :ARly 'eA l'occasion de la realisation d'un documentaire surla vie d'une troupe d'elephants en Afrique, Beverlyet Dereck Joubert, un couple de photographes etcineastes anirnaliers du Nat ional Geograph ic , specialisesdans l'observation des elephants, des grands fauveset des hyenes, ont assiste a une extraordinairescene de solidarite anima Ie. c'tait la pleine saisonseche, particullerement eruelle cette annee-la et leselephants, assoiffes, s'etaient amasses autour d'unancien etang devenu un pitoyable bourbier danslequelles pachydermes s'enfoncaient, lis parvenaienta pomper l'eau a l'aide de leur long appendiee nasal,mais unelephanteau, tremblant, epuise et totalementassoiffe n'avait pas reussi a se desalterer en raison desa trop petite trompe. Bouscule par les plus grands,il etait tombe dans Je bourbier qui I'engloutissait. Lamatriarchs est venue a son secours, est entree dans la

    fosse de boue, s'est s'agenouillee et a tente de souleverI'elephanteau et de Ie sortir delieatement a l'aide de satrombe et de ses defenses. Larnatriarche en second s'estjetee egalement dans le trou et a asslste la matriarcheen chef tout en essayant de rassurer I' elephanteau.Rameute par I'agitatlon, le reste de la troupe a faitcorps et, apres une sorte conciliabule, s'est partageles taches .: certains adultes se sont mis a creuserrapidement une sorte de rarnpe entre le sol stable plushaut et le fond de Ia fosse, tandis que d'autres faisaientIe guet et eloignaient les buffles attires par le bruit.Ensemble, ils sont parvenus a sortir l'elephanteau dece piege et se sont ensuite regroupes autour de lui pourIe toucher de leur trompe, comme pour se renseignersur son etat et ie calmer. Pour Ie miracule, ilne restaitplus qu' a se rouler par terre pour se debarrasser deslourdes plaques de boues enveloppant son corps.

    Nexus n056rnat-ju!n 2008

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    L es c li en ts des poissons lobresfont plus souvent oppel oux indi-vidus qu'ils ont vu cooperer quiac eux sur le sque ls ils n 'ont aucunein fo rmatio n, et ev iten t ceu x q u'ilsant vu tric he r.

    DOSSIER

    A L TRU I SM ELe primatologue Roger Fouts raconte dans son livre LEcoledes ch impanz i s avoir ete marque a vie par W1 episode deson enfance au c ou rs d uq ue l sa chienne Brownie sacri f iasa vie, selon le chercheur, en toute conscience, poursauver celle de son petit f re r e, C e tt e chienne a f f e c t u e u . s eet d'une l o y a u t e absolue assuma it Ia double responsabi l iU deg a rd er l a ma is on e t d e s ur v ei ll er l es e nf on ts , Elle avail donetoujours montre W1comportement m ate rn el tr ss marquea l'egard de Roger et de ses trois freres, Latriste anecdotes 'e t ai t d e r ou l ee mars que Roger Foust avait quatre ans aucours dun de ces e t e s p a r ti c u li e r emen t sees, venteux e tpoussiereux, Roger et son grand frere revenaient vers laferme en camionnette a toute allure en empruntant W1chemin de terre. {{ I n 'avait p a s pl u depuis au mo in s s ix moise t l a r ou te e ta it c ou v er te d e pou ss ie re , raconte-t - i l . En passantd an s un e cm ie re ; n ou s sOLlievdmesun nLiage opaque qui nousdissim ula presque entierem entla route. A quelques m e t r e s de I . a ,nous entendfm es B row nie ab oy erf Urie usem en t. E n nous penchant,n o u s vftnes qu ' eU e foisait m inede m ordre Ie s roues avant de lac am i onne tt e. C ' ta lt e tr an g e d e sapart . E l lenous ava it accompagn i s au x c hamp s d es c en ta in es d efois s a n s ja ma i: f air e ce g en re d e ch ose s. M a is I i i , elle attaquaitc a r r e m e r c : la camionne tte, Surpri s , mon { rer e n 'e n c on tinu ap as moi ns d 'a va nc er a u m ili eu d e l a p o us sie re . le s aboiementsdevin ren t f rene tiques pu 'i s se tu ren t b rusquemen t. Brown ie ava itp lo ng e sou s l es roues du carni on .Un j appemen t b r e un caho t unp eu p lu s v io le nt q ue le s a ut re s e t n ou s n o u s arre tdmes. Brown iee ta it r no rt e. E t t ro i s met re s p lu s l oi n, m an { re re Ed c ra it c oi ne dSOllS s on v ela d an s une om ii !r e p ro fo nd e, i nc apab le d e b oug e r.Un e s e cond e d e p lu s e t n ou s l 'a ur io ns e cmse .

    MU T U A L I S M ELun des echanges sociaux les plus cornprehensiblespour notre sensibilite et notre Iogique humaine est lastrategte du donnant- dormant , principe de basedu commerce, On s'attend a ce que I 'animal {{manifestee ssen tie ller ne nt d es co mp orte men ts eg ois te s or ga nises aassurer sa propre reproduct ion (S cie nc e e t a ve ni r HorsSerie : L'enigme de l'altruisme , octobre-novembre2007). Il arrive aussl que Ie s animaux collaborentensemble : I( La cooperation est definie com me rou t einteraction entre deux ou plusieurs individus dontlesconsequences se traduisent par un benefice sur Ie succesr ep rodu ct if d e c h acun , En d 'a utres termes, l e s a n ir n a uxpratiquent le mutualisme , effectuent des echangesde bans precedes sur Ie mode du donnant-donnantavec a la cle des benefices immediats pour les deuxparties. Le benefice recherche est presque toujours

    lie a la reproduction, au besoin de transmettre sesgimes au encore a se nourrir et se proteger, jusqu'ily a peu, les grands singes tenaient Ie haut du paveen la matiere, Dans les tribus de singes, I'epouillagecollectif apaise les tensions et per met a certainsindividus consideres comme de bons epouilleurs de monter dans la hierarchie.Sexe contre nour ri turechez les chimpanzes, Ie sexe est une ' monnaied ' echange tres prisee. Il a fallu un certain tempspour que ce phenomene soit rnediatise, Des espritschagrins et puritains - les neo-conservateursamericains - deja reticents a l'idee que l'hommeet le singe alent un ancetre commun et partagentpres de 99,4 % de leurs genes, ont energiquementrejete 1'idee que des chimpanzes, en particulier Ies

    bonobos, puissent pratiquerune sexualite joyeuse, deluree,non discrirninante et pacifiantepour I'ensemble du groupe.Us se sont o f fu sques que dessinges puissant faire commercede sexe centre de la nourriturecomme le font certaines tribusde ch impanzee non dominants,d'ordinaire vegetariens qui

    passent au regime viande pour courtiser desfemelles et obtenir des moments de plaisir,

    L e poi sson l ab re soigne sa ; reputation11existe dans Ie monde marin des espsces egalementportees sur le mutualisme, Voici le poisson labreou labre nettoyeur, COTInudans les recife corallienspour debarrasser les poissons de plus grandes taillesde leurs parasites, C e tout petit poisson se jettelitteralement dans gueule du loup en toilettantquotidiennement des predateurs comme des requins,des merous oudes barracudas, (mais aussi des poissonsinoffensifs pour lui). Lors de ces seances de nettoyage,les hostilites sont suspendues, le requin fait du surplace au-dessus du recif continuant de respirer graceaux courants incessants, ce qui explique pourquoi leslabres choisissent Ies zones du recif les plus exposeesaux courant. Labres, predateurs et poissons de toutesespeces ant mutuellement besoin les uns des autrespuisque Iepremier se nourrit des parasites des autres.Mais aux parasites de ses clients, Ie lahre prefereencore Ie mucus. Une equipe d'ethologues - RedouanBshary et Alexandra Grutter - ont public dans larev ue Nature une etude sur Ie labre au titre evocateur : Im ag e so cia le e t c oo pe ra tio n d ans I e mutualisrne du labrenettoyeur , lis ont pu constater aussi bien en milieunaturel qu'en aquarium que Ie labre avait le choixentre deux attitudes: cooperer et debarrasser le clientde ses parasites au tricher et se nourrir du mucus

    NEXUS nOS6mat-jutn 2008

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    Eouj.9~.~c_a.s......-...:- ......... @

    necessaire au poisson pourse proteger des agressionsde son environnement. Leplus etonnant, c'est que laclientele discerne assez bienIes tricheurs et les cooperants.Les poissons clients inviterontsouven t le s i nd iv i du s q u 'i ls a n t vucooperer, mo in s so uven t c eux su r qu i O s n e d ispo se nt pasd 'i nf ormati on s e t p re sq ue jamai s c eu x q u'i ls o nt vu tricher.C e com portem ent est tres ut i le a ux clien ts qu i evitentd 'e nt re r e n r ela ti on a v ec le s tr ic h eu rs ( La reputationdu poisson labre , S c ie n c es e t a ven ir , Hers Serie, n" 152 ,octobre/novembre 2007).

    Les chimponzes eonsomment,et done eonnaissent plus deeent cinquante plantes qu'ilsprelevent, dosent et mel.angentminutieusement pour se soigner!

    competence qu'elle ne s'expliquepas : Pour Iins tan t , nou s nesa vo ns p as s l ce savoir es t inne aua cq uis p ar u n a pp re nti.s sa ge ) }.Onse rend compte simplement queles meres des petits guident etencouragent leur progenitureIi choisir certains aliments

    plut6t que d'autres, ce qui laisse penser qu'il y aune grande part d'apprentissage dans ce type decomportement. On a observe le merne phenomenachez les elephants qui savent se procurer des plantesaux vertus therapeutiques, mais aussi euphorisantes,ce qui laisse penser qu'ils appreclent une certaineforme d'ivresse puisque ces plantes ont desvertus psychotropes, et non curatives.Quant au Dr Cyndi Engel, elle a longuement travaillesur l'automedication chez les oiseaux car elle s'estrendue compte que res perroquets ou certainesespeces de passereaux granivores employaient desgraines ou des insectes pour fabriquer des solutionsantibacteriennes (source : http://bestofpiafs.free.fr/bestof/A8a.php.) Les elephants ou les gorilles duCongo se rendent dans certaines clairieres en pleinejungle {les salines) O U l'on trouve des mares d'eauxa forte teneur en glairecontenant des sels minerauxdont ces animaux sont tres friands et qu'ils emploientcomrne des alicaments (melange d'aliments etde medicaments) : cette bone agit pour tapisser .l'estomac et Ie desintoxiquer. De plus, elle est richeen sels mineraux dout les singes et les elephants fontun grand usage. Un nombre croissant d'ethologuess'accordent pour affirmer que l'automedicationanimale est une pratique courante.

    Nombre de mammiferes terrestres recourent aI 'automedication, mais ce type de comportement a eMIe plus observe et etudie chez les grands singes commeles chirnpanzes, Ies gorilles ou les orangs-outans.Quand ils sont malades, les chimpanzee sauvagessavent denicher dans la foret tropicale les plantesdont its ont besoin pour soulager leurs maux. Seiondes estimations courantes, ils consomment, et doncconnaissent plus de cent cinquante plantes pour sesoigner !lis sont capablesde les doser mirrutieusementet de faire des melanges adequats comme Ia prise defeuilles de trichilia aux proprietes antipaludeennesqu'ils melangent avec de la terre et des sels minerauxpOUr les rendre plus assimilables. Sabrina Krief, quifait partie d'une equipe rattachee au pare naturel deKibale en Ouganda, a soigneusement observe cette

    http://bestofpiafs.free./http://bestofpiafs.free./
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    DOSSIER

    EXPRESS IO N DES EM !O TI'O NSLe primatologue Roger Fouts a cohabite pendanttoute son existence avec Washoe, une guenon neeen Afrique, rnais capturee des Ie plus jeune agee t a qui il a appris l 'A r n e sl an , l a langue des signespour les sourds muets aux Etats-Unis. Washoe aainsi pu apprendre plus de trois cents mots avecdes inflexions lui perrnettant de communiquerdes t o na li te s e rn o ti on n e ll es . Elle s ' es t ainsi petit apetit exp r imee a l ' a ide de ce t t e langue signee, seI'appropriant, la reinventant meme, fai sant descomb i n a l s o n s et i n t r o d u i s an t des nuances dansses propos. A l'instar de certains dauphins, aveclesquels on a pu egalement commun iquer par signes,elle a parfaiternent Integre l ' impo r t an ce de l'ordredes mots: Washoe cares se Roger}) ne veut pas dire lameme chose que ( Roger car es se Wa sho e . La syntaxe,chose abstratte entre toutes, a done ete parfaitementassimilee par Washoe et ses congeneres. Le plusetonnant est que washoe a ens eigne spontanementcette langue a . Loulis, son fils adoptif et a d'autresj eunes avec I e sque l s elle a c o ha bite , a lo rs que Ie sexperimentateurs ava ie n t pr is bien soin de nejamais signer devant les petits de facon a nepas les influencer. fls so nt c apa ble s d e d ire c e q u'ilsressenteni to ut c omm e mai,je pe ux di re s ije s uis h e ur eu xa u c e q ui m e c ha grin e, i l s f er on t d e mhne a ve c d es s ig n esq ui s ou li g nent c er ta in es m im iq ue s corpo re ll es . Wa sho e e ts a f am ille s on t le s p rem ie rs n on h uma in s a parler a de sh uma in s p ou r c ommrm iq ue r le ur s emoti on s ... L 'i aie q ueles autres m ammiferes n'aient pas d'em otions est tresimprobable , affirme Fouts dans une interview auNa t ional Geograph ic ( Des larmes de crocodile ) .Paraphrascns ici un primatologue cheque par Iamaniere dont nous traitons les grands singes : Le jour au nous com prendrons que ces anim aux antp u d ev e/o pp er u ne p en se e sa ns la ng ag e, nous rnourronstaus de h onte de le s a vo ir e nfe rm es d an s de s c ag es ,

    FOilS r ir es chez les ratsOn savait deja que Ies grands singes,particulierernent les chimpanzes, les orangs-outans e t les bonobos s ave nt r ire , rn ais Ie docteuren neurosciences jaak Panksepp ainsi JeffreyBurgdorf de Bowling Green State University enOhio, ont constate la msme aptitude chez le rat.Les chercheurs se sent apercus que lorsque I'onchatouillait des rats, ceux-ci ernettaient des sonst r e s proches du rire (http://news.bbc.co.uk/l/hi/sci/tech/85711.stm). lis ont enregistre les petitscouinements avec un transducteur generalementemploye pourenregistrer I es c ha u ve s -s o u ri s quicommuniquent sur des frequences inaudiblespour nous, Itpour Ie Dr Panksepp, interviews parIe Na t ional Geograph ic, la conclusion de Iexperienceest claire : n y a va it d e g ra nd es a ctiv ite s v oc ale s q uise referent au rire. Le s r ats s 'amus ai en t, c ou ra ie nt etchercha ien t vo lon ta i remen t Ie contact av ec nos m ains.Le jeu et les contacts favorisentles connex ionsn eu ron ale s, c e q ui re nfo rc e b ie n e nte nd u l'inte llig en cede I'animal. Le toucher et Ie r ir e so nt p rim ord ia uxpour le s rats .L a p ieuvre p iq ue un fo rdLeplongeur et documentariste Mike deGruy affirrneavoir ressenti ses emotions les plus fortes au contactd'invertebres comme la pieuvre ou Ie calamar : C 'e st t re s emou van t d 'e tr e d an s J 'e au a ve c u ne p ieuv r e etje s ai s a ve c c er ti tu de q u'e lle m e r en v oi e d es emoti on s. E l lec han ge d e cou leur e t s 'a pp ro che , c h er cha nt Ie con ta ct e t lacaresse , Les cephalopcdes se serventjustement dela couleur pour cornmuniquer des emotions maisaussi comme arme pour intimider un adversaireou encore cornme moyen de dissimulation. Unepieuvre peut changer de couleur au point de sefondre completement avec son envlronnement, Iesrochers, le sable ou Ies co r au x ,

    SOL IDAR ITE I 'NTERES PECEEn matiere. de solidarite inter-espece, l'instinctmaternel reserve de belles suprises, Ainsi unelionne du Kenya nommee Kamuniak s'est-ellerendue celebre il y a quelques annees en adoptanta plusieurs reprise des bebes antilopes. Personnen'est parvenu a la dissuader d 'effectuer seskidnappings, meme pas Jes autres lions cherchanta devorer ses proteges, et qu'elle evitait comme lapeste. De telles histoires pourraient remplir unlivre. On a vu des bebes tigres en captivite adoptespar des meres teckels ou labradors, une panthsreadopter spontanement Ie bebe d'un babouinqu'elle venait de tuer, une chienne allaiter unecureuil.,

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    Abysses: 30 minions d'especes encore adecouvrirvec une profondeur moyenne de 3800 metres,les oceansoccupenl99 % de l'espccs a u la vie peul se developper

    r noire p lone t e . Et les profondeurs abyssales, p lonqeesns une nuit perpetuelle. representent 85 % de ce volumeone de ces 99%) et torment ainsi " Ie plus g ra nd h ab ita te 1 0 plane te . selon Claire Nouviau, journaliste speciolisee

    le documentaire onimalier et auteur d'Abysses IFayard,Seuls 5 % des fonds sonl cartogmphies etles plonges

    eaux tres profondes avec une technologie performanteont un phsnornene recent. Depuis vingkinq ens, une espece

    esl decrite en moyenne loules les deux semainesl on estime entre 10 et 30 millions Ie nombre d'espsces acouvrir dans les e o ux p ro lo n de s. N.ous ne s ev en s presque

    ien sur les animaux des grands fonds, saul qu'lls sonl desrveilles d'ingEmiosite odoplative el d'ingenierie naturellecroyoblement bien cdoptees a , eel environnement hostileu regnent un gmnd froid el une pression incroyoble. On ymmunique Ie plus souvent avec 10 lumiere puisque 10 Iresande mojorite des peuples des abysses sontluminescents.C haqu e so ir ef c ha qu e m alin , precise Claire Nouviau, touss o c e an s e t meme tous les l a c s du m onde son t Ie th ed tre'im menses m ouvem ents d e popu la tions an im ales ; des

    de creatures rem on ten t d es eau x pro fondes v ers 1 0Au c o u r s de ces migrations, les animoux s 'agregen tpour form er d es cou ch es te llem ent com pactes q u'il y

    so i xan le ons, a u d eb ut d e I 'u tilis atio n d es p re mie rs s on ars,copitaines des b ateau x de pech e cro ya ien t que les fonds

    se sou leva ien l s o u s l eu r em b a rc a fi o n !C e p him o mim emass i f , appe le 1 0 " mig ra tio n v er tic ale " c on stitu e I e p lu s

    an d dep lo cem ent an im al synchronise du m ond e .pollution et 1 0 surexploitotion totclernent incontrolee des

    les entrainent vers une destruction ropide, pure etClaire Nouviau qui a eu 10 chance de mener des

    peditions dans les grands fonds s'insurge : s; l 'o f ai sa ifub ir a ux reci fs trop ica ux Ie sor t q ui est reserv e au x rec ifso fo nd s, I 'o pin io n p ub liq ue setoi! s ai si e d e h a ut -I ec ce urev o ltes D ans Ie cos d es a by sse s, s eu ls q ue lq ues sp ec ia lis lesn t Ie b o g 0 g e necessa i re p ou r p re nd re 1 0 m esu re de 1 0 terrible

    a ctu alite . L 'o pin io n p ub liq ue n e p eu tse fo rg er son pro pre ju gem ent s i e llen 'est pa s en premier l ie u con sc ien l ed u p at rim o in e n at ur el e xc ep tio nn elqu i exists au fond des mers. E nco nseq uence d e q uo i, no ire prem ierdev oir est de m ieu x connoitre Ie m onded 'en-desso us, de se la isser sedu ire pa r1 0 F olie b eau te d e no tre p la ne te , n onp lu s p ar 50 b ea ute op paren le , ce lieq u i s 'e p on o u it d ' 0 lum iere d u so leil a uvu de toes, ce lie de 1 0 p la ne te b le ue ,mais par sa b ea ute r ec ele e, e ns ev eliesous des tonnes d 'eaux som b res e tim pene tra bles ; ce lie de 1 0 face c a cMede 1 0 ter re , c elie d e ' 0 p la ne te n oir e ...T au s ceu x qu i on t eu 1 0 ch ance desejourner au royaume d es le ne br es anIe xp rim e, d 'u ne lacor: ou d 'une a utre ,ce ch oc qu i nou s ren vo ie aux originesaqua fiques de notre espece . O n peul

    e tr e i n cr e du le a 1 0 le ctu re d e c es c om pte s r en du s, v oir emM i on ts q ua nt a /0 sincerile de ces prop os, p our tan t, u neF o i s imme r g e d plu sieurs cen ta ines de m etres so us 1 0 sur face ,Io rsq u'o n se r etr ou ve se ul fa ce d / 0 v ie b ru te , 1 0 vie l ibre erind om ptee , I 'em otion q ui s 'em pore de nou s e s t reso lumentarch aique . O ui, nous som mes des poch es d 'h um id ite lu tton tc o n lr e I 'i w a pom t io n d an s u n en vironn em en t a ride qu i n ou se st h o st ile , o ui, 1 0 m er es t notre berceau , /0 ma re n ou rr ic ie rede fou le v ie su r T erre. U ne plong ee pro fonde perm et d eI e co mp rend rea un n iv ea u Q uire qu 'in te llectue l. C 'esr un ee xp er ie nc e q ui d ev ra it iiltr e of fe rte d ch aque e tre h um ain , unb aptem e adulte qu i nous fa it re no ue r d es lie ns in .tim es a vec1 0 ch aine du v iv an t. 5e couper de cet ensem b le en I e mettan ten p er il, c 'est risq uer de perdre I e contac t avec n o tr e i de n ti l- e.C 'e st s 'a ve ug le r su r n otre posse e t s 'e str op ie r p ou r I 'a ve nir. 1 /est en co re tem ps d 'ev iter que Ie XX" si lk/e so it re len u c om m eIe lo um an t irr ev ersib le d e 1 0 f olie d es tr uc tr ic e d es h om m es .

    Chaq ue so ;r etc ha qu e ma tin ,ta us le s o ceansetmeme Iousles lacs dum on de sontI e theatred' immensesmouvementsde popu la ti onsanimales:des mi ll ia rc lsde c reatur esremontent deseaux p ro .f ondesv ers la su rfa ce ...

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    atureD e recentes etudes meHent en evidence des formes d'intelligence et de conscience chez toutes lesespsces animales. Certains chercheurs, comme I'anthropologue Jeremy Narby, vont plus loin etdecellent dans les vegetaux et dans la Nature toute entiere une nteUigence immanente.

    O t r , 1" freins d'ordre ideologiqueau religieux que nous venons de voir, la definitioncouramment admise de 1a conscience et deI'intelligence explique les reserves de la comrnunautescientifique a preter ces aptitudes a I'animal, Celle-cis'accorde en effet a considerer la conscience commeun processus cerebral issu d 'une activite neuronalequi conduit it une perception par l'lndividu de sonenvironnernent et de ses etats interieurs, et done aune subjectivite, L'intelligence quant a elle designeI'aptitude de ce cerveau it relier les phenomenes entreeux et a en interpreter les signes, d'ou In necessited 'un langage.Si l 'on s'en bent it ce~ definitions, et que ron confine

    NEXUS n"56

    son observation au fond d'un laboratoire, la causeest entendue : le cerveau des animaux est parfoisminuscule, voire inexistant, leur langage estrudimentaire, leurs cornportements apparemmentdictes par l'instinct, etc. Bre f , recales, repassez dansquelques millenaires ... Et pourtant ...Les preuves d'une conscience de soiDes c he rc he urs , te ls que G .G . G allu p, o nt mis enevidence chez certains anirnaux comme leschimpanzee une conscience du mol trss proche de Ianotre. En effet, Us font la difference entre le je etle tu et repondent positivement au test du mirolrqui consiste a . placer 1animal devant sa propre imagepour voir s'il se reconnait, On a ainsi colle sur le hautdu crane d'une pie, d'un chirnpanze ou d'un dauphinun petit point rouge autocollant et observe leurreaction devant le miroir, Non seulement l'animal a

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    conscience qu'il s'agit de son reflet (car ilne l'attaguepas, mais s'observe attentivement), mais it fait toutpour se debarrasser de 1'auto coliant, ce qui indiquebien a Ia fois une conscience de son etre physique etde son apparence norma Ie. .Les animaux etant plonges dans un univers sensorielet ernotionnel radicalement different du notre, ilse peut que nous ne soyons tout simplernent pasc apab l e s de percevoir les signes de leur intelligence.Tentez d ' imaginer ce que peut etre Ie monde pourune abeille, par exemple, avec ses yeux . it multiplesface t t e s , ce qu 'es t un t ro t to l r pour u n chien avec sonodorat in f in iment plus deve loppe que Ie notre. Neperdons pas de vue que lorsque celul-ci renifle unbout de trottoir, il consulte en realite des sortes deSMS olfactifs , des coins de merno ires odorantes quilui permettent de prendre connaissance du mondequi l'environne, de verifier sa position hierarchique,au l 'etat d'esprit d'une f ernel l e , etc. Se mettre alaplace des habitants des oceans est un exerc ice plusdifficile, mais gratuit. Raison de plus pour Ie faire ...Resolution de preb lemes meme sons cerveauLe c e le b re a n th ro p olo g ue Jeremy Narby consacreI 'essentiel de sa recherche a dernontrer que toute vie,de la moindre bacteria a l'animal en passant par laplante est a n im ee d un pro je t, dune intention, d'uneintell igence. Pour I 'ec r f tu redeson l ivrelnteWgencedansla nature (e d , B u c he t Chaste], 2005),Narby a rencon t reit 1'universite d 'H okka id o le professeur et biologisteToshiyuki Nakagaki, qui etudie Ie comportement d'unorganisme unicellula ire appartenant it l'ordre deschampignons, le m y xomy ce te P h y sa ru m p oly ce ph alu met la capacite de cet organisme ge l a t t neux depourvude cerveau a resoudre certains problemas commeles labyrinthes. Cette recherche fascinait d'autantplus Jeremy Narby qu'elle posait le p ro b le m e en c e stermes : l ' i n te l l igence a-t-elle nec e s s a i r emen t besoind'un cerveau pour se rnanifester ? Des creaturesdepourvues de cerveau peuvent -elles faire preuved'intelligence ? Lexperience consistait it deposer aplusieurs endroits d'un labyrinthe des morceauxde cet organisms gelatineux. On place alors de lanourriture it l'entree et a la sortie du labyrinthe etl 'o n c o n s ta te que le myxomycete s 'et i re par une sor t ede tres lente reptation et par vagues successives pourne plus former qu'une seule cellule entre l'entree et Iasortie du labyrinthe, tout ense retirant des impasses eten adoptant done le cheminIe plus court entre le s deuxsources de nourriture. C e p ro ce ssu s re ma rq ua blede ca/cul implique que /am atiere cellulaire peut [uirepreuve dvne intellig ence

    primitive II, en ont conclu les chercheurs. Quant aubiologiste japonais, ila declare it Narby : J e su is b ie no b lig e d e r ec on na ftr e l'in g en io site e t ! 'a .s tu ce e xtr em e s d ecet org an ism e." je fera is m ieux d e ch ang er m on o pinio nstupide se.lon laquelle un org anism e unicellu la ite eststupide . Et Narby de se demander: L e fa it q u'u neseule cellule de mucu s ja un atr e r eu ss is se a rro uver laso lu t ion d 'u n la by rin th e n e c on fir me -t-il p as q ue le dific ed e la v ie d an s s a to taU te e st p or te ur d 'in te llig e nc e ? .Les r es u lt at s p lu t o t e n th o u s ia sm a n ts et deconce r t an t sde cette experience du labyrinthe ont sus cite uncertain scepticisrne au sein de Ia presse occidentale:II Au cours de me.s e ntr etie n.s d e p re ss e su r I e s uj et ,je me suis retrouve a d is cu te r a ve c d es jo ur na lis te se tra ng ers d e c e e n q uo i c on sis te l'in te 1! ig en ce , expl iqueToshiyuki Nakagaki. Tand is que l es journa l is te s j apona iss'in te res sa ie nt s ur to ut a la m an i,k e d on t u nte l o rg an ism ee ta it c apab le d e r es oud re un labyrinthe, ce ux qu i venaientd e i et ra n g er se fix aie nt e n g en era l p lu t8 t su r l a quest iond e s av oir 5 i ce p heno men e rep resen ta i: b ien u ne form ed'intelligence ou non . .. [ai eu Ie sen tim en t q ue certa in sO c c id en ta u x, p ro b a bl emen t a cause de l'in fluence duch ristian ism e, peu ven t se sentiI' m al a l 'a i se lorsqu ' fl ssont con fron te s , a la p as sf bili te d 'u ne in te llig e nc e a utr equ 'h um ain e. A u J apa n, ajoute-t-il, le s g e ns n 'h tis it en tp as a p ar le r d e ! 'in te llig e nc e d e la n atu re , v a ir e d es o b je ts .Dans la c ultu re ja po na is e, n otr e rel igion traditiannelle,I e sh in to , est u ne fo rm e d 'an im ism e. A ussi, n ou s n'a vo nsau cu n m al a a cc ep te r q ue c h aq ue c ho se p os se de un espri tau q ue lq ue c ho se du g e nr e. P o ur mo i, c 'e st p ar fa item en tnature! , conclut-il en riant (Jeremy Narby, op c it .) .Cette particularite culturelle explique la passiondes Iaponais pour l'intelligence artificielle et leurpropension a c r ee r des machines pens an t e s sousde nombreu s e s formes, t a rnago tch i , chien, voiture oureveille-rnatm.Pe t itcerveau, g rande e ff icac ite : Vabe iUeL es animaux ne vivent pas seulement dans desunivers sensoriels differents du notre, mais egalernentdans d'autres dimensions tempore lies. Au g r e deses rencontres avec des ethologues, Jeremy Narby aappris que la vie d'un animal passe plus lentementou plus rapidernent au gre de son rythme cardiaqueou meme du nombre de neurones investis dansson processus decisionnatre. Prenon s l'exempled'insectes comme les abeil les, Pour Martin Giurfa,

    chercheur a l'universite deToulouse qui a de r non t r eexperimentalement l'aptitudedes abeilles a manipulerdes concepts abstraits, cesinsectes sont capablesd 'ex trai rel a s tr u.c tu re l oq iq ue du mandegrace a l 'a rch i te c tu re sped f ique del eur cervea l. l,un min i ce rveau do te

    Je su is b ien oblig e d e reconn aitrel'inqeniosite et I 'astuce extrem esde cet orqonisme.v. J e ferais m ieu xde changer mon opinion stupideselon loquelle un organismeunicellulcire est s tup ide ,

    NEXUS n056rn a+ -j u in 2008

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    DOSSIER

    Lorsqu'elles sont ottcquees pardes herbivores, certaines plonteslancent un 50S en deg.ageantdes substances qui attirent lespredoteurs de leurs ossoillonts.

    d'un c en tr e d 'i nte gm ti on d essens, etrangement surnomme{( corps en champignon et compose d'une massecompac te de 170000 neurones.]eremyNarby s'est longuemententretenu avec Martin Giurfasur ses petites protegees etce dernier en est arrive a certaines constatations : L e s a b ei !l es v ie nn en t au m ond e eq uip ees d'un cerv ea uminuscule et saisisse nt la n atu re d e leur en viro nnem en tp re sq ue in sta nta neme nt. L eu r d ure e d e v ie es t ' de deu x outro is sem aine s seu lem en t. E lles sem blen t p rete s aapprend re de s ! 'e c1o sionde l 'c euf (JeremyNarby , op . cit.).Ainsi, elles vivent dans un universplus direct, plus rapide que lenotre et sont cap ab l e s dereflechir et de prendredes decisions bien plusr ap i demen t que nou s .Pourquoi ? Parce que leprocessus de traitementde .I'information passepar un nombre deneurones plus restreint:quelques centaines demilliers pour l 'abeil le contre desmilliards pour l 'homme. La prisede decision est donc plus rapide, plusefficace, adap tee a un mo nd e d 'a b ei ll e,R e c ; u e s a u te st d u la by rin th eEn voici l'illustration avec, cette fois encore, un test delabyrinthe ..A l'entree, est inscrit un symbole et dansu n endroit appe le chambre de decision , ily a u n ebifurcation: I 'abeil le a l e c h oi x entre se rendre dans u ncouloir au bout duquel on a depose une recompense(de l'eau sucree) et un autre couloir ou iln'y a rien. AI'entree du couloir ou se trouve la recompense figurele meme symbole que celui de I'entree du labyrtnthe.Les chercheurs qui ont mis au point cette experiencese sont rendu compte que les abeilles avaient assodeavec une rapidite deconcertante Ie symbole d'entreeavec Ie symbole place a l'entree du couloir ou setrouvait la recompense et que c ha qu e fo is qu 'e lle setaient confrontees a de nouveaux labyrinthes et denouveaux symboles, elles ne se trornpaient jamais.Elles empruntaient toujours le couloir marque par Iesyrnbole d'entree du labyrinthe et evitaient le couloirmarque par un autre symbole. Un enfant de quatre ansaurait un mal fou a cornprendre cela, la plus grandequantite de neurones impliques rendant probablementla decision plus aleatoire.L'abeille communique avec un langage que nospropres systemes de perception ne permettent

    NEXUS ,n56mat-jui n 2008

    pas forcement de decoder.On salt par exemp l e queIo rsqu 'e l l e veut i n d ique ra ses congeneres I'endroitou elle a trouve de lanourriture, l 'abeil le effectuedes mouvements ducorps, unesorte de danse qui traduit la

    distance et Iadirection o u se situe Iepollen. Par centre,nous ignorons si elle dispose d'une vie ernotionnelle,ne fut-ce qu'ernbryonnaire et le fait de le nier a priorien raison de l'absence de centres cerebraux connus

    pour abriter la vie emotionnelle semblebien imprudent, tant les animaux

    nous reservent de surprises ...Lesp lante s ag is sen tcom me un cer ve auNous l'avons vu avecIe myxomycete, cetorganisme unic