Opris c. Roumanie

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    TROISIME SECTION

    DCISIONRequte no15251/07

    Ioan Radu Claudiu OPRIcontre la Roumanie

    La Cour europenne des droits de lhomme (troisime section), sigeantle 21 mai 2013 en une Chambre compose de :

    Josep Casadevall,prsident,Alvina Gyulumyan,Jn ikuta,

    Luis Lpez Guerra,Nona Tsotsoria,Kristina Pardalos,Johannes Silvis,juges,

    et de Marialena Tsirli,greffire adjointe de section,Vu la requte susmentionne introduite le 21 mars 2007,Aprs en avoir dlibr, rend la dcision suivante :

    EN FAIT

    1. Le requrant, M. Ioan Radu Claudiu Opri, est un ressortissantroumain n en 1974 et rsidant Sighetu Marmaiei. Il est reprsent devantla Cour par MeV. Jurj, avocat Baia Mare.

    A. Les circonstances de lespce

    2. Les faits de la cause, tels quils ont t exposs par le requrant,peuvent se rsumer comme suit.

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    1. Linvestigation sous couvert et lenqute de flagrance

    3. Le 5 juin 2003, la direction gnrale de lutte contre le crime organiset le trafic de stupfiants de Cluj se saisit doffice des cas du requrant et deV.P., au motif que, selon leurs informations et les investigations de la

    police, les deux agissaient dans le cadre dun rseau de trafiquants destupfiants. Le mme jour, le parquet prs le tribunal dpartemental deMaramure autorisa, pour une dure de trente jours, linvestigateur Liviu et son collaborateur ucu infiltrer le rseau et procurer un kilodhrone. Toujours le mme jour, le parquet ouvrit une enqute contre lerequrant du chef de trafic de stupfiants rprim par larticle 2 de la loino143/2000 sur la lutte contre le trafic et la consommation illgale destupfiants ( la loi no143/2000 ).

    4. Le 20 juin 2003, le requrant fut apprhend par la police Cluj.Selon le procs-verbal du mme jour, dress par le procureur qui avaitdirig lenqute de flagrance, le requrant conduisait une voiture danslaquelle avait t trouv un paquet contenant une substance qui, au vu dutest opr sur place, tait de lhrone. Le mme jour, linvestigateur Liviu rendit son rapport. Il dcrivit en dtail les vnements du jour etmentionna, entre autres, que le requrant lui avait prcis que ctait sa

    premire tentative. Le laboratoire de lInspection gnrale de la policeroumaine confirma ultrieurement quil y avait dans le paquet environun kilo dhrone mlange avec du lactose.

    5. Toujours le 20 juin 2003, la police perquisitionna lappartement du

    requrant, en prsence de son pouse. Selon le procs-verbal deperquisition, les policiers ne trouvrent rien dillgal dans lappartement.

    2. Le placement et le maintien du requrant en dtention provisoire

    6. Par une dcision avant dire droit du 21 juin 2003, le tribunaldpartemental de Cluj ( le tribunal dpartemental ), plaa le requrant endtention provisoire pour une dure de vingt-sept jours.

    7. Sa dtention provisoire fut ensuite priodiquement renouvele par lestribunaux internes.

    3. Lenqute du parquet

    8. Les 21 et 23 juin 2003, le parquet tendit les poursuites I.S et V.P.qui taient souponns respectivement davoir fourni la drogue au requrantet davoir servi dintermdiaire dans la transaction.

    9. Le 20 juin 2003, le parquet prs la cour d appel de Cluj entendit lerequrant qui dclara, en labsence dun avocat, quun individu nomm Nelu , que V.P. lui avait prsent, lui avait demand avec insistance delui procurer de la drogue pour la revendre. Le requrant avait accept enraison de ses problmes financiers et stait procur la drogue auprsdun citoyen ukrainien. Nelu lui avait ensuite prsent Liviu et ils

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    staient mis daccord sur les termes de la transaction. Le 20 juin2003, ilstait dplac Cluj pour remettre la drogue Liviu .

    10. Les 21 et 23 juin 2003, le requrant fut de nouveau entendu par leparquet, en prsence dun avocat nomm doffice. Il confirma la dclarationfaite le 20 juin.

    11. Le 23 juin 2003, I.S. nia avoir remis de la drogue au requrant. Les21 et 23 juin 2003, V.P.dclara que Nelu lui avait demand de la drogueavec insistance et quil lui avait prsent le requrant cette fin. Le parquetentendit aussi quatre tmoins, mais aucun dentre eux ne put fournirdinformations concernant le trafic de stupfiants.

    12. Le 15 juillet 2003, le requrant demanda au parquetune confrontation avec Liviu , lidentification et laudition de Nelu ainsi quune expertise de la substance trouve lors de l enqute de

    flagrance. Par une dcision du mme jour, le parquet ouvrit une enqutepour identifier Nelu , mais rejeta les autres demandes, au motif que ceslments de preuve ntaient ni utiles, ni pertinents.

    13. Par un rquisitoire du 15 juillet 2003, le parquet renvoya le requrantet I.S. en jugement pour trafic de stupfiants et V.P. pour complicit detrafic de stupfiants.

    4. La condamnation du requrant du chef de trafic de stupfiants

    a) Le premier cycle procdural

    14. Laffaire fut enregistre par le tribunal dpartemental. Le23 septembre 2003, le tribunal entendit le requrant qui nia les accusationset dclara que la drogue avait t place dans la voiture par Nelu . Il niagalement avoir reu de la drogue dI.S. et prcisa quil avaitantrieurement dclar le contraire parce que les policiers lui avaient promisune rduction de sa peine. Lavocat du requrant dposa ensuite unmmoire en sa dfense et invoqua la provocation policire.

    15. Le tribunal dpartemental entendit galement I.S. et V.P., quimaintinrent leurs dclarations, ainsi que deux tmoins qui dclarrent ne pasavoir connaissance du trafic de stupfiants. Par une dcision avant dire droitdu 24 fvrier 2004, le tribunal dpartemental renona laudition dautres

    tmoins qui ne staient pas prsents.16. Par un jugement du 27 fvrier 2004, le tribunal dpartemental

    condamna le requrant une peine de cinq ans de prison pour trafic destupfiants, en se fondant sur les dclarations recueillies tant par le parquetque par le tribunal lui-mme, sur la liste des numros de tlphone appelsdepuis les portables des inculps ainsi que sur les photos prises l occasionde lenqute de flagrance. Sagissant des dclarations du requrant, letribunal ne conserva que les dclarations recueillies par le parquet, enestimant quelles corroboraient les autres preuves au dossier. Le tribunal nerpondit pas aux arguments tirs de la provocation policire.

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    17. Le requrant interjeta appel, au motif, entre autres, qu il avait faitlobjet dune provocation de lagent investigateur. Par un arrt du

    21 avril 2004, la cour dappel de Cluj ( la cour dappel ) rejeta lappel.Elle ne rpondit pas largument tir de la provocation et jugea que lerapport de lagent investigateur corroborait les autres lments de preuve etdmontrait la culpabilit du requrant.

    18. Par un arrt du 28 octobre 2004, la Haute Cour de cassation et dejustice ( la Haute Cour ) fit droit au pourvoi en recours du requrant etrenvoya laffaire au tribunal dpartemental, en lui enjoignant dexaminer leslments de preuve demands par les inculps et le procureur.

    b) Le deuxime cycle procdural

    19. Laffaire fut de nouveau enregistre par le tribunal dpartemental.Lors de laudience du 7 fvrier 2005, le tribunal procda de nouvellesauditions du requrant et dI.S. qui confirmrent leurs dclarations faitesdevant le tribunal lors du premier cycle procdural. Par une dcision avantdire droit du mme jour, le tribunal dpartemental autorisa, sur demande durequrant, laudition de cinq nouveaux tmoins et de lagent investigateurainsi quune expertise de la substance trouve dans la voiture. Le tribunaldemanda galement au parquet de lui communiquer les photos et lesenregistrements audio et vido, ainsi que la documentation ayant justifilautorisation de lagent investigateur.

    20. Le tribunal dpartemental entendit quatre tmoins. Aucun ne dclara

    avoir connaissance du trafic de stupfiants.21. Le 29 mars 2005, lavocat du requrant dposa au tribunalun mmoire dans lequel il invoquait, entre autres, la provocation policire.

    22. Le 13 avril 2005, le parquet communiqua au tribunal dpartementalsa dcision du 3 septembre 2003 prononant un non-lieu en faveur de Nelu , au motif quil tait la mme personne que ucu et quil avaitagi lgalement comme collaborateur de lagent investigateur.

    23. Le 21 avril 2005, le parquet informa le tribunal que lautorisation delagent investigateur avait t donne sur la base dinformations recueilliesantrieurement par les policiers. Le parquet indiqua que seules des photosavaient tprises le 20 juin 2003 et quaucun enregistrement navait t

    ralis. Sagissant de laudition de lagent investigateur, le parquet indiquane pas disposer de moyens techniques permettant laudition simultane avecdistorsion de la voix et de limage.

    24. Par une dcision avant dire droit du 10 mai 2005, le tribunaldpartemental dcida de procder laudition de lagent investigateur etrenona laudition du tmoin Nelu , au motif que lagent pourraitclarifier lintervention de ce dernier. Le tribunal invita les inculps communiquer leurs questions sous dix jours. Le 10 juin 2005, un jugeentendit Liviu en la prsence du procureur. Lagent confirma sonrapport rendu le jour de lenqute de flagrance et fournit plus de dtails. Le

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    juge posa plusieurs questions lagent, dont notamment une tendant tablir si le requrant tait connu pour des activits de trafic de stupfiants.

    Lagent ne put pas fournir de rponse prcise. Le 13 juin 2005, latranscription ainsi quun enregistrement de laudition avec distorsion de lavoix de lagent furent verss, sous pli scell, au dossier.

    25. Le 14 juin 2005, le service de probation du tribunal dpartementalversa au dossier une valuation du requrant selon laquelle il avait uncomportement contraire aux normes sociales et avait russi par le pass, parlintermdiaire de ses relations ( relaii), luder sa responsabilit

    pnale pour divers actes contraires la loi.26. Le 12 juillet 2005, lavocat du requrant soumit au tribunal

    dpartemental une liste de dix-sept questions en vue dune nouvelle auditionde lagent investigateur. Par une dcision avant dire droit du 19 juillet 2005,

    le tribunal rejeta cette demande comme tardive.27. Bien que le tribunal dpartemental lait demand avec insistance par

    des dcisions avant dire droit des 14 juin, 19 juillet, 11 aot, 1 er et29 novembre 2005, lexpertise scientifique de la substance trouve dans lavoiture ne fut pas ralise.

    28. Les 4 octobre 2005 et 27 janvier 2006, les avocats du requrantdposrent des mmoires crits dans lesquels ils invoqurent, entre autres,la provocation policire.

    29. Par un jugement du 31 janvier 2006, le tribunal dpartementalcondamna le requrant une peine de cinq ans de prison pour trafic destupfiants. Le tribunal se fonda sur la dclaration du requrant devant le

    parquet, jugeant quelle tait plus crdible au vu de la dclaration de lagentinvestigateur et des tmoins. Le tribunal jugea quune expertise, commemoyen de preuve spcifique, tait sans pertinence en lespce puisque lasubstance avait t teste, deux reprises, pour dmontrer la prsencedhrone. Sagissant de largument tir de la provocation policire, letribunal le rejeta comme puril , au motif que le requrant avaitun comportement contraire aux normes sociales.

    30. Le requrant interjeta appel ; il demanda des investigationssupplmentaires et ritra quil avait t victime dun coup mont par la

    police. Par une dcision avant dire droit du 23 mars 2006, la cour dappel

    rejeta la demande, au motif que les preuves demandes n taient pas utiles.Par un arrt du 11 mai 2006, la cour dappel rejeta lappel. Sagissant de lademande de preuves supplmentaires, elle la rejeta comme mal fonde etnota, entre autres, que le tribunal dpartemental navait pas pu entendre Nelu parce quil tait le collaborateur de lagent investigateur. La courdappel nota galement que lexpertise navait pas de pertinence, puisque lerequrant visait dmontrer non pas quil ny avait pas dhrone dans le

    paquet, mais que lhrone y tait prsente en faible concentration. La courdappel nexamina pas largument relatif la provocation policire.

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    31. Se fondant sur les mme arguments quen appel, le requrant formaun pourvoi en recours. Par un arrt du 20 septembre 2006 mis au net le

    22 fvrier 2007, la Haute Cour rejeta le pourvoi sans examiner largumenttir de la provocation policire. La Haute Cour se fonda sur la dclarationdu requrant devant la police et jugea quen dclarant le contraire devant les

    juridictions, il avait seulement vis tre exonr de toute responsabilit.

    B. Le droit et la pratique internes pertinents

    32. Les dispositions pertinentes du Code de procdure pnale surlinterdiction duser de la contrainte pour obtenir des lments de preuve,ainsi que les dispositions pertinentes de la loi no143/2000 sont dcrites danslaffaire Constantin et Stoian c. Roumanie(nos23782/06 et 46629/06, 34,29 septembre 2009). Plus prcisment, larticle 862du code de procdure

    pnale, tel quen vigueur lpoque des faits, permettait laudition duntmoin par un rseau de tlvision afin de rendre mconnaissables sonimage et sa voix sil existe des moyens techniques adquats .

    33. Les dispositions pertinentes du Code de procdure pnale concernantles droits de la dfense du suspect ou de linculp ainsi que la pratique des

    juridictions roumaines sont dcrites dans laffaire Argintaru c. Roumanie((dc.), no26622/09, 17-19, 8 janvier 2013).

    34. Les textes du Conseil de lEurope relatif aux techniques spcialesdinvestigation sont dcrits dans laffaire Ramanauskas c. Lituanie ([GC],

    no

    74420/01, 35-37, CEDH 2008).

    GRIEFS

    35. Invoquant larticle 5 1 et 2 de la Convention, le requrant seplaint davoir t illgalement priv de libert, en labsence de raisonsjustifiant sa dtention provisoire, de ne pas avoir t inform des raisons deson arrestation et des accusations son encontre et davoir t priv delibert par dcision dun procureur, qui ntait pas un magistrat au sens de laConvention. Invoquant larticle 5 3 et 4 de la Convention, il se plaint dene pas avoir t traduit devant un magistrat et davoir t maintenu endtention provisoire pour une dure draisonnable, ainsi que de lamotivation strotype des dcisions judiciaires de renouvellement de sadtention provisoire.

    36. Citant larticle 6 1 de la Convention, il allgue l iniquit de laprocdure pnale son encontre pour les raisons suivantes : i) il a tprovoqu par la police commettre linfraction qui lui a t reproche parcequil ny avait pas dindices quil tait li au trafic de stupfiants ; ii) ladure de la procdure pnale a t excessive, notamment en raison de

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    longues priodes dinactivit des tribunaux internes ; iii) les tribunaux ontrefus de faire droit ses demandes de preuves, notamment lexpertise de la

    substance trouve dans la voiture ; et iv) les tribunaux internes ntaient pasindpendants et impartiaux puisque certains juges ont statu tant sur sadtention provisoire que sur le fond.

    37. Il se plaint dune violation du principe de la prsomptiondinnocence garanti par larticle 6 2 de la Convention, au motif quil a tcondamn en labsence de preuves suffisantes.

    38. Invoquant larticle 6 3 c) et d) de la Convention, il se plaint de nepas avoir t inform de ses droits, notamment du droit un avocat,lorsquil a fait ses premires dclarations, le 20 juin 2003, ainsi que de ne

    pas avoir pu faire interroger lagent investigateur et son collaborateur dansle respect du principe du contradictoire.

    39. Citant larticle 8 de la Convention, il se plaint de lillgalit de laperquisition de son appartement, le 20 juin 2003.

    EN DROIT

    A. Grief tir de larticle 6 1 de la Convention en raison de la

    provocation policire

    40. Le requrant se plaint de liniquit de la procdure pnale sonencontre, au motif quil a fait lobjet dune provocation policire visant linciter commettre linfraction qui lui a t reproche et quil ny avait

    pas dindices quil avait un lien quelconque avec le trafic de stupfiants. Ilinvoque larticle 6 1 de la Convention ainsi libell :

    Toute personne a droit ce que sa cause soit entendue quitablement (...) par untribunal (...) qui dcidera (...) du bien-fond de toute accusation en matire pnaledirige contre elle.

    41. En ltat actuel du dossier, la Cour ne sestime pas en mesure de seprononcer sur la recevabilit de ce grief et juge ncessaire de communiquer

    cette partie de la requte au gouvernement dfendeur conformment larticle 54 2 b) de son rglement.

    B. Grief tir de larticle 6 3 c) et d) en raison de la violation

    allgue des droits de la dfense

    42. Le requrant se plaint de ne pas avoir t inform de ses droits,notamment du droit un avocat, lorsquil a fait ses premires dclarationsdevant la police, le 20 juin 2003 et de ne pas avoir pu faire interrogerlagent investigateur et son collaborateur dans le respect des principes du

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    contradictoire et de lgalit des armes. Il invoque larticle 6 3 c) et d) dela Convention ainsi libell :

    3. Tout accus a droit notamment :

    (...) c) se dfendre lui-mme ou avoir lassistance dun dfenseur de son choix et,sil na pas les moyens de rmunrer un dfenseur, pouvoir tre assist gratuitement

    par un avocat doffice, lorsque les intrts de la justice lexigent ;

    d) interroger ou faire interroger les tmoins charge et obtenir la convocation etlinterrogation des tmoins dcharge dans les mmes conditions que les tmoins charge (...)

    43. En ltat actuel du dossier, la Cour ne sestime pas en mesure de seprononcer sur la recevabilit de ce grief et juge ncessaire de communiquer

    cette partie de la requte au gouvernement dfendeur conformment larticle 54 2 b) de son rglement.

    C. Autres griefs

    44. Sagissant des autres griefs tirs des articles 5, 6 1 et 2 et 8 de laConvention, compte tenu de lensemble des lments en sa possession etdans la mesure o elle est comptente pour connatre des allgationsformules, la Cour na relev aucune apparence de violation des droits etliberts garantis par la Convention ou ses Protocoles.

    45. Il sensuit que cette partie de la requte est manifestement mal

    fonde et quelle doit tre rejete, en application de larticle 35 3 et 4 dela Convention.

    Par ces motifs, la Cour, lunanimit,

    Ajournelexamen des griefs du requrant tirs de larticle 6 1 et 3 c)et d) en raison de la provocation policire allgue et de la violationallgue de ses droits de la dfense ;

    Dclarela requte irrecevable pour le surplus.

    Marialena Tsirli Josep CasadevallGreffire adjointe Prsident