88
Nord-Pas-de-Calais Picardie Haute- Normandie Basse- Normandie Bretagne Pays de la Loire Centre Ile-de- France Champagne- Ardenne Lorraine Alsace Bourgogne Franche- Comté Poitou- Charentes Limousin Auvergne Rhône-Alpes Aquitaine Midi-Pyrénées Languedoc- Roussillon Provence-Alpes- te d'Azur Corse Guadeloupe Martinique Guyane union N R F F O O O S S ORS Aquitaine, Guadeloupe, Midi-Pyrénées, Pays de la Loire Vieillissement des populations et état de santé les régions de France Principales évolutions sociodémographiques Etat de santé et pathologies Aides et soins aux personnes âgées MINISTERE DE LA SANTE, DE LA JEUNESSE, DES SPORTS ET DE LA VIE ASSOCIATIVE dans Collection «Les Øtudes du rØseau des ORS» Fédération nationale des observatoires régionaux de la santé

ORS Aquitaine, Guadeloupe, Midi-Pyrénées, Pays de la Loire · Vieillissement des populations et état de santé dans les régions de France - Introduction 9 Les deux principales

  • Upload
    others

  • View
    1

  • Download
    0

Embed Size (px)

Citation preview

Page 1: ORS Aquitaine, Guadeloupe, Midi-Pyrénées, Pays de la Loire · Vieillissement des populations et état de santé dans les régions de France - Introduction 9 Les deux principales

Nord-Pas-de-Calais

PicardieHaute-Normandie

Basse-Normandie

Bretagne

Pays de la Loire

Centre

Ile-de-France Champagne-

Ardenne

Lorraine

Alsace

BourgogneFranche-Comté

Poitou-Charentes

Limousin

Auvergne

Rhône-Alpes

Aquitaine

Midi-Pyrénées

Languedoc-Roussillon

Provence-Alpes-Côte d'Azur

Corse

Guadeloupe Martinique

Guyane Réunion

N RFF OOO SS ORS Aquitaine, Guadeloupe, Midi-Pyrénées, Pays de la Loire

Vieillissement despopulations et état de santé

les régions de France

Principales évolutions sociodémographiquesEtat de santé et pathologies

Aides et soins aux personnes âgées

MINISTERE DE LA SANTE, DE LA JEUNESSE,

DES SPORTSET DE LA VIE ASSOCIATIVE

dans

Col

lect

ion

«Les

étu

des

du r

ésea

u de

s O

RS»

Fédération nationale des observatoiresrégionaux de la santé

Page 2: ORS Aquitaine, Guadeloupe, Midi-Pyrénées, Pays de la Loire · Vieillissement des populations et état de santé dans les régions de France - Introduction 9 Les deux principales
Page 3: ORS Aquitaine, Guadeloupe, Midi-Pyrénées, Pays de la Loire · Vieillissement des populations et état de santé dans les régions de France - Introduction 9 Les deux principales

Introduction

Principales évolutions sociodémographiquesÉvolutions démographiquesLogementRevenusSynthèse des indicateurs sociodémographiques

État de santé et pathologiesVue d'ensembleProblèmes de santé

Aides et soins

Synthèse des indicateurs d'état de santé

Aides à l'autonomie

7

1117212325

27333746

4753

Soins de premier recoursHébergement collectifSynthèse des indicateurs d'aides et soins

Synthèse générale

Annexes

556064

65

71

Vieillissement des populations et état de santé dans les régions de France 3

Sommaire

Ce rapport a été réalisé dans le cadre de la convention d'objectifs et demoyens 2006-2008 passée entre la Fnors et la Direction générale de la santé,par un groupe inter-ORS, sous l'égide de la Fnors :

ORS Aquitaine : Odile de RodatORS Guadeloupe : Vanessa CornélyORS Midi-Pyrénées : Myriam AstorgORS Pays de la Loire : François Tuffreau, Françoise LelièvreFnors : Élise Bernardin

Les indicateurs présentés dans ce document reposent pour une majeure partiesur la base de données SCORE-santé. Un document annexe contenant lestableaux de données utilisées est disponible en téléchargement sur le siteinternet de la Fnors : www.fnors.org.

Page 4: ORS Aquitaine, Guadeloupe, Midi-Pyrénées, Pays de la Loire · Vieillissement des populations et état de santé dans les régions de France - Introduction 9 Les deux principales

Vieillissement des populations et état de santé dans les régions de France4

Page 5: ORS Aquitaine, Guadeloupe, Midi-Pyrénées, Pays de la Loire · Vieillissement des populations et état de santé dans les régions de France - Introduction 9 Les deux principales

ans le cadre de la convention d'objectifs et de moyens 2006-2008 passée entre la Fédérationnationale des observatoires régionaux de la santé et la Direction générale de la santé, une

exploitation des données disponibles concernant l'état de santé des personnes âgées de 75 ans ou plus aété effectuée.

Cette démarche a pour objectif de mesurer la diversité des régions face au vieillissement de leurpopulation et à l'état de santé des personnes âgées de 75 ans ou plus, à partir des différentes sourcesd'information disponibles.

Ces données sont présentées en trois chapitres :• les données sociodémographiques, principalement issues du recensement de la population de 1999 ; • les indicateurs de santé : statistiques de causes médicales de décès (Inserm CépiDc), recours

hospitaliers en Médecine-Chirurgie-Obstétrique (Drees-PMSI) et statistiques d'admissions en affectionde longue durée (Cnamts, CCMSA, RSI) ;

• les indicateurs « aides et soins » concernant les personnes âgées : aides à l'autonomie, soins de premierrecours, équipements d'hébergement...

Les pathologies retenues dans le chapitre « problèmes de santé » correspondent aux problèmes de santéles plus significatifs en matière de mortalité, d'affections de longue durée (pathologies cardio-vasculaires, cancers, maladies de l'appareil respiratoire, démences, chutes) et de recours aux soinshospitaliers (cataractes). Ce n'est bien sûr qu'un aspect de la morbidité à cet âge, qui s'exprimeprincipalement par une polypathologie et ses conséquences en termes d'incapacités et de désavantagesocial.

Ce travail à visée descriptive met en évidence la grande diversité des situations observées au sein desrégions. Il permet également d'explorer les corrélations entre les différentes données analysées, grâce àl'analyse multivariée. Dans ce domaine comme dans de nombreux autres domaines de l'observation sociale et sanitaire, desparticularismes régionaux forts persistent. Mais les situations observées ne sont pas statiques, et cerapport nous invite à revisiter les réalités territoriales avec un regard plus transversal.

Vieillissement des populations et état de santé dans les régions de France 5

D

Avant-propos

Page 6: ORS Aquitaine, Guadeloupe, Midi-Pyrénées, Pays de la Loire · Vieillissement des populations et état de santé dans les régions de France - Introduction 9 Les deux principales

Vieillissement des populations et état de santé dans les régions de France6

Page 7: ORS Aquitaine, Guadeloupe, Midi-Pyrénées, Pays de la Loire · Vieillissement des populations et état de santé dans les régions de France - Introduction 9 Les deux principales

Vieillissement des populations et état de santé dans les régions de France - Introduction 7

Introduction

Page 8: ORS Aquitaine, Guadeloupe, Midi-Pyrénées, Pays de la Loire · Vieillissement des populations et état de santé dans les régions de France - Introduction 9 Les deux principales

Vieillissement des populations et état de santé dans les régions de France - Introduction8

Page 9: ORS Aquitaine, Guadeloupe, Midi-Pyrénées, Pays de la Loire · Vieillissement des populations et état de santé dans les régions de France - Introduction 9 Les deux principales

Vieillissement des populations et état de santé dans les régions de France - Introduction 9

Les deux principales « composantes » duvieillissement se conjuguentLe vieillissement de la populationest une évolution majeure de nossociétés, qui concerne, avec uneampleur différente, tous lesterritoires. La part des personnesâgées dans la population totale, quiest en général utilisée commeindicateur de vieillissement, illustreles tendances actuelles.La proportion des personnes âgéesde 75 ans ou plus dans lapopulation totale devrait ainsiatteindre 12 % en Francemétropolitaine en 2030 contre 8 %en 2005, et environ 3 % en 1980.Le vieillissement de la population semesure tout d'abord par ce quecertains auteurs appellent la « gérontocroissance » (ouvieillissement par le haut), c'est-à-dire l'accroissement de l'effectif desplus âgés [1]. L'effectif des 75 ansou plus va atteindre huit millions depersonnes en 2030 contre cinqmillions en 2005 (+ 60 %). En ce quiconcerne le groupe d’âge des 85ans et plus, leur effectif va passerde 1,2 million de personnes en2005 à 2,5 millions en 2015, puistrois millions en 2030.Mais l'évolution de la fécondité,et plus généralement lestransformations de la pyramide desâges liées à l'histoiredémographique des territoires,contribuent également auvieillissement, par leurs effets sur lepoids relatif de la population âgéedans l'effectif total de la population.Dans la plupart des sociétésdéveloppées, on observe un doublemouvement d'augmentation del'effectif de la population âgée(gérontocroissance ouvieillissement par le haut) et derecul de la fécondité (vieillissementpar le bas).

Les différents pays de l'unioneuropéenne sont concernés par levieillissement, à différents degrés,les 75 ans ou plus représentant en2003 7,4 % de la population totale[2]. La baisse de la fécondité ne connaîtpas toutefois une ampleur aussiimportante en France que chez nosplus proches voisins.

Quel est l’âge de la vieillesse ? Mais les seuls critèresdémographiques ne sont passuffisants pour mesurer l'ampleurdu vieillissement. La premièredifficulté est de s'entendre sur « l'âge de la vieillesse », questionqui ne fait pas consensus, tant laperception de la vieillesse varieselon les cultures et les époques.Qu’y a-t-il de commun en effet entreune personne âgée de 65 ans en2007 et une personne du mêmeâge cinquante ans plus tôt ?De nombreux rapports continuent àutiliser la borne de 60 ans commemarqueur de la vieillesse. L'étudeeuropéenne SHARE [3] sur lasanté, l'activité et la retraites'intéresse quant à elle aux 50 ansou plus. La borne de soixante ans n'apparaîtcependant pas pertinente pouranalyser les problèmes de santéliés au vieillissement : les jeunesretraités ont en effet aujourd'hui unniveau de revenu, descomportements de consommationet un état de santé qui lesrapprochent plus des 50-59 ans quedes plus âgés.Certains auteurs ont essayéd'introduire de nouveaux indicateurspour mesurer les évolutionstemporelles du vieillissement.Bourdelais [6] propose ainsi deretenir comme marqueur l'âgeauquel il ne reste plus que dixannées à vivre.

Selon cet indicateur, l’âge de lavieillesse serait en France, en 2000,de 75,5 ans pour les hommes, et de79,7 ans pour les femmes. Avec cetype de méthodes, la croissance duvieillissement n'a pas la mêmeampleur que celle que l'on observeà partir des seuls critèresdémographiques.Face à ces différentesinterrogations, le choix a été faitdans ce rapport de s'intéresser auxâges à partir desquels la fréquencedes incapacités augmentefortement, à savoir les 75 ans ouplus, borne utilisée par le Hautcomité de la santé publique dansson rapport sur l'analyse de l'état desanté de la population [7], ainsi quepar l'assurance maladie.

L'enjeu de la compensation des déficiencesAux vues des indicateursdémographiques disponibles, laprésentation des données sur levieillissement s'effectue souventavec une certaine dramatisation.Depuis une vingtaine d’années,l’accent est ainsi mis sur leproblème des personnes âgéesdites « dépendantes ». La vieillesse se caractérise en effetpar l’augmentation importante etgraduelle avec l’âge des incapacitésphysiques, sensorielles et mentales,problèmes de santé souventcumulés. Faut-il pour autantconsidérer les personnes âgées quisouffrent d’incapacités comme « dépendantes ». L'utilisation généralisée de ceconcept, pourtant particulièrementflou [5], peut en effet gommer ladiversité des situations de handicap(visuel, auditif, moteur ouintellectuel) que connaissent lespersonnes âgées, et qui n'appellentpas les mêmes besoins decompensation.

Introduction

Page 10: ORS Aquitaine, Guadeloupe, Midi-Pyrénées, Pays de la Loire · Vieillissement des populations et état de santé dans les régions de France - Introduction 9 Les deux principales

L'évaluation des situationsd'incapacités est aujourd’huibeaucoup mieux connue, grâcenotamment à l'enquête HID(handicap, incapacités,dépendance), même si l'on nedispose pas à ce jour de donnéeslocalisées pour ces indicateurs.Selon cette enquête, 20 % environdes personnes âgées de 85 à 89ans auraient une déficiencevisuelle, et elles seraient 38 % àpartir de 90 ans [8]. Parmi les personnes âgées de 75ans ou plus, deux sur cinqdéclarent une déficience auditive[9]. On sait également que lesproblèmes de désorientationdeviennent très fréquents à partirde 90 ans [10].Certaines incapacités visuelles etauditives peuvent être partiellementcompensées grâce auxappareillages existants même sileur utilisation reste souventinsuffisante par rapport aux besoins [11]. La chirurgie fonctionnelle améliorequant à elle l’autonomie despersonnes pour certaines affectionsoculaires (cataracte par exemple),ou en cas de problèmes loco-moteurs (prothèses articulaires…).

En revanche, d’autres problèmesde santé ne reçoivent pasaujourd’hui de réponsesthérapeutiques adaptées(démences notamment…).

Quelle organisation sociale pourfaire face à la croissance desbesoins ?Dans la mesure où les incapacitéset les problèmes de santéaugmentent fortement avec l’âge, lademande d’aide et de soins qui endécoule va croître au cours desprochaines années. Ainsi, en 2007,environ un million de personnesbénéficiaient de l'allocationpersonnalisée d’autonomie (APA),soit près de 20 % des 75 ans ouplus [14].Pour faire face aux difficultés de lavie quotidienne au grand âge, lesnouvelles générations de retraitéssont mieux armées que lesprécédentes en terme de conditionsde vie (revenus, confort deslogements...) et d'accès aux soins,la sphère familiale étant la premièreà se mobiliser pour faire face à cesproblèmes [12]. Mais les structures familialesconnaissent elles aussi destransformations significatives.

Ainsi la proportion de personnesâgées vivant en couple est enaugmentation [13]. En revanche, les fratries sont moinsnombreuses pour apporter leursoutien aux aînés, et les situationsde corésidence (plusieursgénérations sous le même toit),encore fréquentes en zone ruraleau milieu du XXème siècle, sontaujourd’hui plus rares [13]. On saitégalement que les femmes, quijouent un rôle essentiel en matièrede soutien familial [12], sont plusnombreuses à travailler, et doncmoins disponibles pour le soutienaux ascendants.Le vieillissement n'est pas unesituation nouvelle pour nossociétés, qui ont déjà beaucoupentrepris depuis trente ans pourfaire face à l'évolution des besoinssociaux concernant les personnesâgées. Cette évolution, qui va sepoursuivre, continuera cependantdans les années à venir à mobiliserles politiques publiques, et plusgénéralement l'organisationfamiliale et sociale toute entière.

Vieillissement des populations et état de santé dans les régions de France - Introduction10

[1] Les territoires face au vieillissement en France et en Europe.Sous la direction de G.F. Dumont. Ed. Ellipses, 2006, 416 p.[2] Site internet de Eurostat : Office statistique des communautéseuropéenneswww.europa.eu.int/comm/eurostat[3] Santé, vieillissement et retraite en Europe. Insee. Economie etStatistique, n° 403-404, 2007, 190 p.

[4] Le vieillissement en Europe. Aspects biologiques, économiques etsociaux. Sous la direction de C. Sermet et T. Barnay.Ed. la Documentation française, 2007, 188 p.[5] Les malentendus de la dépendance. De l'incapacité au lien social.B. Ennuyer. Ed. Dunod, 2002, 330 p.[6] L'âge de la vieillesse. Histoire du vieillissement de la population.P. Bourdelais. Ed. Odile Jacob, 1997, 503 p.[7] La santé en France. HCSP. Ed. La Documentation française,2002, 410 p.[8] Les personnes ayant un handicap visuel. Les apports de l'enquêteHandicaps, incapacités, dépendance 1998-1999. ORS Pays de laLoire, Etudes et Résultats, Drees, n° 416, 2005, 12 p.

[9] Le handicap auditif en France : apports de l'enquête Handicaps,incapacités, dépendance 1998-1999. ORS Pays de la Loire.Documents de Travail, Série Etudes, n° 71, 2007, 149 p.

[10] Prévalence de la démence et de la maladie d'Alzheimer chez lespersonnes de 75 ans et plus : données réactualisées de la cohortePAQUID. H. Ramaroson, C. Helmer, P. Barbeger-Gateau et al. RevueNeurologique, vol. 159, n° 4, 2003, pp. 405-411

[11] Aides techniques et aménagements du logement : usages etbesoins des personnes âgées vivant à domicile. R. Kerjosse,A. Weber. Etudes et Résultats, Drees, n° 262, 2003, 12 p.

[12] Les aides et les aidants des personnes âgées. N. Dutheil.Etudes et Résultats, Drees, n° 142, 2001, 12 p.

[13] Vieillissement, logement : désépargne, adaptation de laconsommation et rôle des enfants. A. Laferrère. Retraite et Société,Cnav, n° 47, 2006, pp. 65-108[14] L'allocation personnalisée d'autonomie et la prestation decompensation du handicap au 30 juin 2007. P. Espagnol. Etudes etRésultats, Drees, n° 615, 2007, 4 p.

Références bibliographiques

Page 11: ORS Aquitaine, Guadeloupe, Midi-Pyrénées, Pays de la Loire · Vieillissement des populations et état de santé dans les régions de France - Introduction 9 Les deux principales

Principales évolutionssociodémographiques

Vieillissement des populations et état de santé dans les régions de France - Principales évolutions sociodémographiques 11

Page 12: ORS Aquitaine, Guadeloupe, Midi-Pyrénées, Pays de la Loire · Vieillissement des populations et état de santé dans les régions de France - Introduction 9 Les deux principales

Vieillissement des populations et état de santé dans les régions de France - Principales évolutions sociodémographiques12

Page 13: ORS Aquitaine, Guadeloupe, Midi-Pyrénées, Pays de la Loire · Vieillissement des populations et état de santé dans les régions de France - Introduction 9 Les deux principales

Principales évolutions sociodémographiques

Le vieillissement de la population va se poursuivre au cours des prochaines décennies. LaFrance compte près de cinq millions de personnes âgées de 75 ans ou plus au 1er janvier2005, soit 8 % de la population totale. Elles représenteront 12 % de la population totaleen 2030. La très grande majorité des personnes âgées de 75 ans ou plus (88 %) vivent chez elles, et leur niveau de vie s'est sensiblement amélioré par rapport à celui des générationsprécédentes. La proportion de bénéficiaires du minimum vieillesse parmi les 65 ans ouplus a diminué de moitié au cours des dix dernières années.

Cinq millions de personnesâgées de 75 ans ou plus en 2005Selon les estimations de l�Insee, laFrance compte au 1er janvier 2005près de cinq millions de personnesâgées de 75 ans ou plus, soit 8 %de la population totale.Au 1er janvier 1995, les 75 ans ouplus, représentaient 6 % de lapopulation totale.En 2005, parmi les personnesâgées de 75 ans ou plus, 78 % sont âgées de 75 à 84 ans, et 22 % de 85 ans ou plus (un million de personnes).Au recensement de la population de1999, on dénombrait 12!000centenaires. D'après les projectionsOmphale de l'Insee, ce nombres'élèverait à 16 000 en 2005 et à 30 000 en 2030 (dont 25 000femmes).

Les femmes deux fois plusnombreuses que les hommesEn raison de leur espérance de vieplus élevée, les femmes sontnettement plus nombreuses que leshommes dans la population âgée.Une femme sur dix est âgée de 75 ans ou plus contre seulement 6 % des hommes. Parmi les 75 ansou plus, on compte près de deuxfemmes (1,8) pour un homme, etparmi les 85 ans ou plus près detrois femmes (2,6) pour un homme.

L’effectif des 75 ans ou plus va progresser de 2 % par an d’ici 2030Au cours de la période 1995-2005,l�effectif des 75 ans ou plus aprogressé de 3,3 % par an.La croissance a été beaucoupmoins forte pour les 85 ans ou plus (+ 0,1 % par an), à cause del'arrivée à ces âges des classescreuses nées pendant la guerre1914-1918. Le vieillissement va se poursuivredans les territoires au cours desprochaines décennies, en particuliersous l'influence des migrations deretraités à l'intérieur de l'hexagone,en direction notamment desdépartements du sud, de l'ouest, et des zones littorales [1].Entre 2005 et 2030, l�effectif des 75 ans ou plus devrait augmenterau rythme de 2 % par an, rythme cinq fois plus élevé que celui de lapopulation totale (+ 0,4!%). L'effectifdes 75 ans ou plus va atteindre huitmillions de personnes en 2030.L�effectif de la population âgéeprogressant plus vite que lapopulation totale, le pourcentage depersonnes de 75 ans ou plus dansla population totale devrait atteindre12 % en 2030 contre 8 % en 2005.La progression de l�effectif des 85 ans ou plus serait égalementimportante (+ 2,9!% par an d'ici2030).

Leur effectif va passer de 1,2 millionà trois millions de personnes entre2005 et 2030. Les 85 ans ou plusreprésenteront 3,3 % de lapopulation en 2030 contre 1,8 %aujourd�hui.

La concentration urbaine moinsprononcée pour les personnes âgéesLa concentration de la populationdans les zones urbaines est uneévolution majeure qui touche tousles continents. En 1999, 82 % de la populationhabitait une commune appartenantà un espace à dominante urbaine,contre 18 % dans une communealors considérée comme rurale.La concentration urbaine est un peumoins marquée pour la populationâgée. Parmi les 75 ans ou plus,trois personnes sur quatre vivaientdans l�espace urbain et une surquatre dans l�espace rural en 1999. Au sein de l�espace urbain, les personnes âgées viventprincipalement dans un pôle urbain(57,4 % contre 17,5 % dans unecommune périurbaine ou unecommune multipolarisée).

Vieillissement des populations et état de santé dans les régions de France - Principales évolutions sociodémographiques 13

Page 14: ORS Aquitaine, Guadeloupe, Midi-Pyrénées, Pays de la Loire · Vieillissement des populations et état de santé dans les régions de France - Introduction 9 Les deux principales

Près de 90 % des 75 ans ou plus vivent à leur domicileAu grand âge, les modes derésidence évoluent, un certainnombre de personnes se tournantvers des structures collectivesquand la vie quotidienne devienttrop difficile. Au recensement de la population de1999, 87,8 % des 75 ans ou plusvivaient à leur domicile. À partir de85 ans, trois personnes sur quatreétaient encore dans ce cas.

41 % des personnes âgées de 75 ans ou plus à domicile viventseules dans leur logementLes individus ne sont pas isolés etle réseau familial connaîtd'importantes mutations. La part des individus vivant encoreen couple à 80 ans est passée de30 à 42 % entre 1984 et 2001 [2].En 1999, parmi les personnesâgées de 75 ans ou plus vivant àdomicile, 41,2 % vivaient seulesdans leur logement, cette proportionaugmentant avec l�âge : 37,3 %entre 75 et 84 ans et 51,9 % parmiles 85 ans ou plus.

61 % des 75 ans ou plus sontpropriétaires de leur logementLe fait d'être propriétaire de sonlogement est un déterminantimportant du niveau de vie. Avec l'âge, la proportion depersonnes propriétaires de leurlogement augmente. En 1999, parmi l'ensemble despersonnes âgées de 75 ans ou plusvivant à domicile ou en institution,61,1 % étaient propriétaires dulogement qu'elles occupaient.

Recul de moitié en dix ans de laproportion de bénéficiaires duminimum vieillesseAu 31 décembre 2005, 551 000personnes bénéficiaient del'allocation supplémentaire duminimum vieillesse (France entière),soit 5 % de l'effectif des 65 ans ouplus, cette proportion étant deuxfois plus faible qu'il y a dix ans. La part des bénéficiaires augmenteavec l'âge traduisant l'améliorationdu niveau de vie des nouvellesgénérations de retraités : 2,3 %pour les 60-64 ans, 4,2 % pour les75-79 ans et 12,7 % pour les 90 ansou plus [3].

Vieillissement des populations et état de santé dans les régions de France - Principales évolutions sociodémographiques14

La plupart des indicateurs socio-démographiques présentés dans cettepremière partie proviennent durecensement de la population de 1999,seule source d'information disponible. Lanouvelle méthode de recensement annuel,mise en place à partir de 2004, permettrade disposer de données actualisées en2009.

Depuis 1960, le nombre debénéficiaires a été divisé par quatre(de 2,5 millions à 550 000).Les retraités d'aujourd'huibénéficient en effet de carrièresplus favorables que leurs aînés.Cela tient en particulier à lasituation des femmes, plusnombreuses à travailler et pour despériodes plus longues, et au fait queles régimes les moins avantageux(en particulier commerçants etartisans) offrent des niveaux deprestations supérieurs à ceux dontbénéficiaient les générationsprécédentes.

Page 15: ORS Aquitaine, Guadeloupe, Midi-Pyrénées, Pays de la Loire · Vieillissement des populations et état de santé dans les régions de France - Introduction 9 Les deux principales

Vieillissement des populations et état de santé dans les régions de France - Principales évolutions sociodémographiques 15

Références bibliographiques[1] Enquêtes annuelles de recensement de 2004 à 2006 : lesdépartements du Sud et du littoral atlantique gagnants au jeu desmigrations internes. Insee. Insee Première, n° 1116, 2007, 4 p.

[2] Santé, vieillissement et retraite en Europe. Insee. Economie etStatistique, n° 403-404, 2007, 190 p.

[3] L�allocation supplémentaire du minimum vieillesse, bénéficiaires au31 décembre 2005. N. Augris. Document de Travail, Série Statistiques,Drees, n° 105, 2006, 74 p.

[4] Site internet de Eurostat : Office statistique des communautéseuropéenneswww.europa.eu.int/comm/eurostat

[5] Vieillissement en Europe à l'horizon 2050 : apports et limites desprojections. A. Parant. Dans Le vieillissement en Europe. Aspectsbiologiques, économiques et sociaux, sous la direction de C. Sermetet T. Barnay. Ed. la Documentation française, 2007, pp. 27-39

[6] Projections régionales de population à l�horizon 2030 : fortescroissances au Sud et à l�Ouest. Insee. Insee Première, n° 1111, 2006,4 p.

[7] Niveau de vie et pauvreté en France : les départements du Nord etdu Sud sont les plus touchés par la pauvreté et les inégalités. Insee.Insee Première, n° 1162, 2007, 4 p.

[8] La carte de France des revenus déclarés. Insee. Insee Première,n° 900, 2003, 4 p.

[9] Approches de la pauvreté en Île-de-France. Insee Île-de-France,2007, 32 p.

[10] Les personnes âgées. La santé observée en France. Fnors, 1995,231 p.Pour en savoir plus

Enquêtes annuelles de recensement de 2004 et 2005 : la croissances�étend toujours plus loin des villes. Insee. Insee Première, n° 1058,2006, 4 p.Enquêtes annuelles de recensement de 2004 à 2006 : seuls un tiersdes ménages compte plus de deux personnes. Insee. Insee Première,n° 1153, 2007, 4 p.150 000 allocataires au régime des minima sociaux. Insee Réunion.Economie de la Réunion, n° 129, 2007, 3 p.

Le vieillissement en EuropeEn 2003, le pays ayant la plus forte proportion de personnes âgées de 75 ansou plus au sein de l'Union européenne (27 membres) est l'Italie (9 %), contremoins de 5 % en Irlande et en Slovaquie. La France se situe pour cet indicateurau-dessus de la moyenne européenne (7,4 %) [4].

Si des incertitudes demeurent quant à l'ampleur du mouvement, la tendance auvieillissement va incontestablement se poursuivre en Europe d'ici la moitié dusiècle, avec le prolongement des tendances actuelles de baisse de la féconditéet d'augmentation de l'effectif de la population âgée.

Au cours des dernières décennies, l'Europe communautaire a davantage gagnéd'habitants par extensions politiques successives que par croissancedémographique interne. En 2003, onze pays européens représentant la moitiéde la population de l'union ont comptabilisé plus de décès que de naissances.Malgré ce déficit, quatre pays ont vu leur population croître, grâce à l'excédentmigratoire (Allemagne, Grèce, Italie, Slovénie). Des pays comme l'Italie etl'Espagne vieillissent de manière exceptionnellement rapide, par la base de lapyramide des âges car ils ont connu un effondrement de la fécondité. Les paysqui au contraire se caractérisent par un excédent naturel très largementsupérieur à la moyenne sont la France, les Pays-Bas, l'Irlande et Chypre.

Les progrès accomplis dans la lutte contre la maladie et la mort sont à l'origined'une baisse de la mortalité qui contribue à « vieillir » toutes les populationseuropéennes. D'après les projections effectuées, le nombre d'européens âgésde 80 ans ou plus devrait progresser de 180 % d'ici 2050, pour atteindre 45millions de personnes, soit autour de 10 % de la population totale [5].

Page 16: ORS Aquitaine, Guadeloupe, Midi-Pyrénées, Pays de la Loire · Vieillissement des populations et état de santé dans les régions de France - Introduction 9 Les deux principales

Vieillissement des populations et état de santé dans les régions de France - Principales évolutions sociodémographiques16

Page 17: ORS Aquitaine, Guadeloupe, Midi-Pyrénées, Pays de la Loire · Vieillissement des populations et état de santé dans les régions de France - Introduction 9 Les deux principales

9,08,0

9,7

7,4

9,7

8,09,18,3

9,3

9,8

9,5

7,5

1,6

6,9

10,110,2

8,9

6,8

7,3

12,1

6,1

9,23,0

6,6

6,0

5,1moins de 7,3

7,3 - 8,9

9,0 et plus

En 2005, les disparités spatiales enmatière de vieillissement, qui sontanciennes, restent particulièrementmarquées.Dans les départements d�outre-mer, la part des 75 ans ou plus dans lapopulation totale est faible, enparticulier en Guyane (1,6 %) et à l�îlede la Réunion (3,0 %) contre 8,1 % enFrance métropolitaine. En métropole, ce pourcentage varie dusimple au double, entre l'Île-de-France(6,1 %) et le Limousin (12,1 %). Île-de-France, Alsace, Nord - Pas-de-Calais et Picardie sont les quatrerégions qui ont la plus faible proportionde personnes âgées.À l�inverse, le pourcentage depersonnes de 75 ans ou plus estnettement plus important en Limousin,Poitou-Charentes, Auvergne,Bourgogne, Midi-Pyrénées etAquitaine.

Forte progression de lapopulation âgée dans lesdépartements d'outre-merLes départements d�outre-mer sont lesterritoires dans lesquels on observe laplus forte progression de la populationâgée de 75 ans ou plus au cours de lapériode 1995-2005 : + 5,5 % par an à laRéunion et + 4,6 % en Guyane.On observe également uneaugmentation importante dans lesrégions de l'ouest : Basse-Normandie,et Bretagne avec une progression de4 % par an.Les régions où la progression a été laplus faible sont le Limousin (+ 2,6 %),l�Île-de-France, la Bourgogne et leCentre (+ 2,8 %). En Limousin, cette faible progressions'explique par le non renouvellementdes générations. En revanche, en Île-de-France, la plus faibleprogression de l�effectif de lapopulation âgée trouve son origine dansles nombreux départs au moment de laretraite [1].

Part des 75 ans ou plus dans l'ensemble de la population au 01-01-2005(en pourcentages)

Source : Insee (estimations de population) - Exploitation : Fnors

Évolutions démographiquesPart des 75 ans ou plus dans l'ensemble de la populationLa part des personnes âgées de 75 ans ou plus varie du simple au double entre régions métropolitaines

Guy

ane

La R

éuni

onM

artin

ique

Gua

delo

upe

Nor

d - P

-de-

CÎle

-de-

Fran

ceA

lsac

eP

icar

die

Lorr

aine

Hte

-Nor

man

die

Rhô

ne-A

lpes

Cha

mpa

gne-

A.

Fran

che-

Com

téB

se-N

orm

andi

eP

ays

de la

Loi

reB

reta

gne

Cen

treC

orse

Auv

ergn

ePA

CA

Bou

rgog

neA

quita

ine

Lang

uedo

c-R

.M

idi-P

yrén

ées

Poi

tou-

Cha

r.Li

mou

sin

0

2

4

6

8

10

12

14

France métrop. 1995 : 6,1 %

France métrop. 2005 : 8,1 %

19952005

France métrop. : 8,1

Source : Insee (estimations de population) - Exploitation : Fnors

Vieillissement des populations et état de santé dans les régions de France - Principales évolutions sociodémographiques 17

%

Évolution de la part des 75 ans ou plus dans l'ensemble de la population entre 1995 et 2005(en pourcentages)

Page 18: ORS Aquitaine, Guadeloupe, Midi-Pyrénées, Pays de la Loire · Vieillissement des populations et état de santé dans les régions de France - Introduction 9 Les deux principales

Poursuite du vieillissement dansles départements d'outre-merDans les départements d�outre-mer, lemouvement de vieillissement constatéau cours de la décennie précédente vase poursuivre. Ces territoires sont ceuxqui vont connaître la progression de lapopulation âgée la plus importante d'ici2030. Selon le modèle Omphale del'Insee, l�effectif des 75 ans ou plus vaprogresser de 6,2 % par an en Guyane,contre 2,0 % dans l�ensemble desrégions métropolitaines. Dans les troisautres départements d'outre-mer, lacroissance annuelle de population âgéeattendue est supérieure à 3 % par an.Après les Dom, l�Alsace, Rhône-Alpes,les Pays de la Loire et le Languedoc-Roussillon connaîtront la plus forteprogression des 75 ans ou plus d�ici2030. En revanche, la progression annuellemoyenne sera de l'ordre de 1,1 %seulement en Limousin, et de 1,6 % à 1,7 % en Auvergne et dans le Nord - Pas-de-Calais.

La « carte » du vieillissement sensiblement modifiéeSi ces projections démographiques seconfirment, le Limousin devrait resteren 2030 la région avec la plus forteproportion de personnes âgées de 75 ans ou plus (16 %).Mais, dans ce classement, le Limousinserait presque rejoint par l�Auvergne, laBourgogne, puis Poitou-Charentes(environ 15 %). La Corse, le Centre etla Basse-Normandie rejoindraientégalement le groupe des régions ayantla plus forte proportion de personnesâgées (14 %).À l'inverse, les régions Provence-Alpes-Côte d'Azur, Languedoc-Roussillon etMidi-Pyrénées ne figureraient plusparmi celles qui sont les plusconcernées par le vieillissement.

LimousinAuvergne

Nord - P-de-CBourgogne

Champagne-A.Midi-Pyrénées

LorrainePoitou-Char.

CentreBse-Normandie

AquitainePACA

BretagneFrance métrop.Franche-Comté

Île-de-FrancePicardie

CorseHte-NormandieLanguedoc-R.

Pays de la LoireRhône-Alpes

AlsaceMartinique

GuadeloupeLa Réunion

Guyane

0 1 2 3 4 5 6 7

1,131,621,681,731,801,851,861,871,941,951,991,992,022,022,052,062,142,182,202,272,302,32

2,443,03

3,984,30

6,21

Taux de croissance annuel moyen de l'effectif des 75 ans ou plus entre 2005 et 2030(en pourcentages)

Source : Insee (estimations de population et projections Omphale scénario central) - Exploitation : Fnors

D'ici 2030, Languedoc-Roussillon, Midi-Pyrénées et Provence-Alpes-Côte d’Azur restent les régions les plus attractives, tous âges confondus

D�ici 2030, sur la base de la poursuite des tendances démographiques les plus récentes, lacroissance de la population toutes générations confondues va se poursuivre, mais pas danstoutes les régions. Les projections actuelles de l�Insee prévoient d'ici 2030 une concentration de la populationdans le sud et l�ouest du pays. L�effectif de la population totale augmenterait d�un tiers enLanguedoc-Roussillon, de 22 % en Midi-Pyrénées, de 18 % en Provence-Alpes-Côted�Azur, et de près de 17 % en Rhône-Alpes et dans les Pays de la Loire. En revanche, une baisse de l�effectif de la population est attendue dans certaines régions. Ilne s'agit toutefois que de projections démographiques dont les conclusions peuvent êtreremises en cause, suite à des retournements de tendance en matière de migrations ou demouvement naturel.Dans la plupart des régions, l�augmentation de population serait essentiellement due àl�excédent migratoire, la part de l�excédent naturel étant partout en recul. En l�absence demigrations, les populations des régions Languedoc-Roussillon et Midi-Pyrénées seraientainsi amenées à baisser [6].

Vieillissement des populations et état de santé dans les régions de France - Principales évolutions sociodémographiques18

%

Page 19: ORS Aquitaine, Guadeloupe, Midi-Pyrénées, Pays de la Loire · Vieillissement des populations et état de santé dans les régions de France - Introduction 9 Les deux principales

Concentration urbaineDans le Limousin, en Poitou-Charentes ou en Corse, près d'une personne âgée sur deuxvivait dans un espace à dominante rurale en 1999

Malgré une très forte progression del'effectif de la population âgée, laGuyane et la Réunion devraient garderleur position atypique, la proportion des75 ans ou plus étant inférieure demoitié à la moyenne nationale. En revanche, la situationdémographique des deux îles françaisesdes Antilles (Martinique etGuadeloupe) se rapprocheraitprogressivement de la moyennemétropolitaine.L'Île-de-France resterait la régionmétropolitaine avec la plus faibleproportion de personnes âgées (9 %),devant le Nord - Pas-de-Calais etl'Alsace.

Guy

ane

La R

éuni

onG

uade

loup

eM

artin

ique

Île-d

e-Fr

ance

Als

ace

Nor

d - P

-de-

CP

icar

die

Hte

-Nor

man

die

Rhô

ne-A

lpes

Lorr

aine

Fran

che-

Com

téC

ham

pagn

e-A

.P

ays

de la

Loi

reB

se-N

orm

andi

eB

reta

gne

Cen

treC

orse

PAC

ALa

ngue

doc-

R.

Mid

i-Pyr

énée

sA

quita

ine

Bou

rgog

neA

uver

gne

Poi

tou-

Cha

r.Li

mou

sin

0

2

4

6

8

10

12

14

16

France métrop. 2005 : 8,1 %

France métrop. 2030 : 12,0 %

20052030

En matière de concentration urbaine,l'Île-de-France connaît une situationd�exception, la quasi-totalité de sapopulation vivant dans l�espace urbain.Au recensement de 1999, le Nord - Pas-de-Calais, l�Alsace et la régionProvence-Alpes-Côte d�Azur étaientégalement dans ce cas, avec moins de10!% de la population vivant dans unespace à dominante rurale.En moyenne, au plan national, unhabitant âgée de 75 ans ou plus sur cinqvivait dans un espace rural en 1999. Dans le Limousin, la proportion était deune sur deux. En Poitou-Charentes eten Corse, la proportion de personnesâgées vivant en zone rurale étaitégalement proche de 50 %, soit près dedeux fois la moyenne métropolitaine.En revanche, en Île-de-France, dans leNord - Pas-de-Calais, en Alsace et dansla région Provence-Alpes-Côte d�Azur,moins de 10 % des personnes âgéesvivaient dans un espace à dominanterurale.

Île-de-FranceNord - P-de-C

AlsacePACA

Hte-NormandieRhône-Alpes

LorraineFrance métrop.

PicardieFranche-Comté

Languedoc-R.Champagne-A.

AquitaineBretagne

Pays de la LoireCentre

BourgogneBse-Normandie

AuvergneMidi-Pyrénées

CorsePoitou-Char.

Limousin

0 10 20 30 40 50 60

0,16,6

9,09,3

13,618,1

21,925,1

28,030,0

35,835,936,737,137,137,4

41,242,7

43,844,0

46,746,8

50,4

Population totale75 ans ou plus

Personnes vivant dans l'espace à dominante ruralechez les 75 ans ou plus et dans la population totale en 1999

(en pourcentages)

Source : Insee (estimations de population et projections Omphale scénario central) - Exploitation : Fnors

Source : Insee (RP 99) - Exploitation : FnorsLa distinction urbain/rural n'existe pas pour les Dom

Vieillissement des populations et état de santé dans les régions de France - Principales évolutions sociodémographiques 19

%

%

Évolution de la part des 75 ans ou plus dans l'ensemble de la population entre 2005 et 2030(en pourcentages)

Page 20: ORS Aquitaine, Guadeloupe, Midi-Pyrénées, Pays de la Loire · Vieillissement des populations et état de santé dans les régions de France - Introduction 9 Les deux principales

Personnes de nationalité étrangèreLes personnes de nationalité étrangère plus nombreusesdans les régions traditionnelles d'immigration

Les régions traditionnellesd'immigration, concentrées en Île-de-France et dans l'Est du pays,sont aussi celles qui accueillent lespopulations âgées de nationalitéétrangères les plus nombreuses.En 1999, en Lorraine, Île-de-France,Languedoc-Roussillon, Provence-Alpes-Côte d'Azur et Rhône-Alpes, 4 à 5 % des 75 ans ou plus étaient denationalité étrangère.Dans l'ouest et dans le centre de laFrance, les personnes de nationalitéétrangère représentaient moins de 2 %des 75 ans ou plus.En France métropolitaine, la plupart despersonnes de nationalité étrangère étaient des ressortissants de l’Unioneuropéenne (64 %), le plus souventoriginaires d’Italie (26 %) ou de lapéninsule ibérique (Espagne 19 % etPortugal 6 %). Le Maghreb était la deuxième zonegéographique la plus représentée (15 %).Dans les départements d'outre-mer, laproportion de personnes de nationalitéétrangère était moins élevée qu'enmétropole, sauf en Guyane. Dans cedépartement, 13 % de la population des75 ans ou plus était d'origine étrangèreen 1999, ces personnes provenantd'États voisins, et principalement duSurinam, et du pays de la Caraïbe.

Vieillissement des populations et état de santé dans les régions de France - Principales évolutions sociodémographiques20

MartiniqueBretagne

La RéunionPays de la Loire

Poitou-Char.Bse-Normandie

LimousinGuadeloupe

Hte-NormandieCentre

AuvergneBourgogne

Champagne-A.Picardie

CorseFranche-Comté

AquitaineFrance métrop.

AlsaceMidi-PyrénéesNord - P-de-CRhône-Alpes

PACALanguedoc-R.Île-de-France

LorraineGuyane

0 5 10 15 20 25 30

0,20,40,40,50,80,91,01,11,41,51,6

2,22,42,42,52,5

3,13,13,4

3,93,94,04,34,75,15,1

13,3

Population totale75 ans ou plus

Personnes de nationalité étrangèrechez les 75 ans ou plus et dans la population totale en 1999

(en pourcentages)

Source : Insee (RP 99) - Exploitation : Fnors

%

Page 21: ORS Aquitaine, Guadeloupe, Midi-Pyrénées, Pays de la Loire · Vieillissement des populations et état de santé dans les régions de France - Introduction 9 Les deux principales

34,7

43,0

41,9

36,3

40,440,3

41,4

42,1 42,0

37,6

43,1

41,836,8

42,1

32,9

41,1

41,9

38,8

43,6

42,8

46,1

36,4

41,3

23,5

32,6

30,1

moins de 37,1

37,1 - 45,3

45,4 et plus

La très grande majorité des personnesâgées de 75 ans ou plus vivaient à leurdomicile (88 %) en 1999, avec uneopposition nord-sud assez prononcée.En métropole, la proportion depersonnes vivant dans leur domicileétait plus forte dans les régions du sud(Corse, Provence-Alpes-Côte d�Azur,Languedoc-Roussillon), particulière-ment en Corse (95 %).Les régions du nord-ouest et l�Alsaceavaient en revanche le plus faiblepourcentage de personnes âgées àdomicile (83 % dans les Pays de laLoire).Dans les quatre départements d�outre-mer, plus de 90 % de la population âgéevivait chez elle en 1999. Ces écarts traduisent les disparitésd�équipement pour personnes âgéesentre régions, qui sont elles-mêmes lereflet de facteurs sociaux propres àchacun de ces territoires.

41 % des 75 ans et plusvivaient seules dans leurlogement en 1999L'Île-de-France était en 1999 la régionavec la proportion de personnes âgéesde 75 ans ou plus vivant seules la plusélevée (46 %). Mais cette situationconcerne également les moins de 75 ans.Dans les régions Midi-Pyrénées,Aquitaine et Poitou-Charentes, et enCorse, ces situations étaient nettementmoins fréquentes qu'au plan national. Les départements d�outre-mer étaientceux dans lesquels ces situations étaientles moins fréquentes, la proportion depersonnes âgées de 75 ans ou plusvivant seules étant inférieure à 33 % àla moyenne métropolitaine dans cesquatre départements.

Source : Insee (RP 99) - Exploitation : Fnors

Logement

Personnes de 75 ans ou plus vivant seules à domicile en 1999(pour 100 personnes de 75 ans ou plus vivant à domicile)

Vivre à son domicileLa proportion de personnes vivant à leur domicile plus élevée dans les Dom et dans le sud de la France

France métrop. : 41,2

Vieillissement des populations et état de santé dans les régions de France - Principales évolutions sociodémographiques 21

Pays de la LoireBretagne

Hte-NormandieAlsace

Bse-NormandieRhône-Alpes

BourgogneCentre

LorraineAuvergne

Poitou-Char.Champagne-A.France métrop.

PicardieMidi-Pyrénées

AquitaineFranche-Comté

Île-de-FranceNord - P-de-C

LimousinLanguedoc-R.

PACAGuyane

CorseLa RéunionMartinique

Guadeloupe

50 55 60 65 70 75 80 85 90 95 100

82,585,385,585,986,286,286,386,986,987,187,487,587,887,988,588,989,089,189,189,2

90,690,8

92,394,995,495,7

97,4

Personnes de 75 ans ou plus vivant à domicile* en 1999(en pourcentages)

Source : Insee (RP99) - Exploitation : Fnors* hors logement-foyers, considérés comme de l'hébergement collectif

%

Page 22: ORS Aquitaine, Guadeloupe, Midi-Pyrénées, Pays de la Loire · Vieillissement des populations et état de santé dans les régions de France - Introduction 9 Les deux principales

63,0

66,0

65,7

57,5

63,3

66,6

60,3

63,4

65,4

63,7

61,9

66,7

59,5

50,5

66,4

60,1

64,8

62,5

56,9

56,1

54,9

69,6

55,8

61,1

66,2

66,6

moins de 58,0

58,0 - 64,1

64,2 et plus

3,0

4,0

3,7

3,9

4,2

2,2

3,9

4,0

2,2

4,6

4,7

4,2

6,4

3,1

8,9

4,9

5,2

3,1

15,9

3,3

13,1

4,6

3,8

12,5

5,3

3,7

moins de 3,9

3,9 - 4,7

4,8 et plus

Personnes de 75 ans ou plus vivant dans un logement sans WC intérieurs en 1999

(en pourcentages)

Source : Insee (RP 99) - Exploitation : Fnors

La plus faible proportion de propriétaires en Île-de-France

Confort des logementsJusqu'à 16 % des personnes âgées vivaient dans un logement sans confort dans certaines régions en 1999

En 1999, près de 200 000 personnesde 75 ans ou plus habitaient deslogements sans WC intérieurs, soitplus de 4 % des personnes de cegroupe d'âge. Le Languedoc-Roussillon et la régionProvence-Alpes-Côte d�Azurprésentaient la plus faible proportionde personnes âgées vivant dans unlogement sans confort (environ 2 %).L'Île-de-France, les régions de l�est etdu sud présentaient également desvaleurs faibles. En revanche, en Guyane, près de 16 %des personnes vivaient dans unlogement sans confort. Cetteproportion était égalementrelativement élevée dans le Nord -Pas-de-Calais et à la Réunion (13 %).

Source : Insee (RP 99) - Exploitation : Fnors* pour les Dom : propriétaires du logement et du sol + propriétaires du logement mais pas du sol

En 1999, 61 % des personnes de 75 ansou plus vivant chez elles étaientpropriétaires de leur logement,proportion en légère augmentation parrapport à 1990.En métropole, ce pourcentage variait de54,9 % en Île-de-France à 69,6 % enCorse.

Statut d'occupation

Une situation particulière dans les DomPour cet indicateur, les quatredépartements d'outre-mer connaissentune situation particulière. Aux Antilles et àla Réunion, le pourcentage de personnesâgées propriétaires de leur logement estsupérieur à la moyenne métropolitaine. Enrevanche, en Guyane, ce pourcentage estplus faible (une personne sur deux). Dans ces territoires, certaines personnessont propriétaires de leur logement maispas du terrain où celui-ci est implanté,situations particulières vraisemblablementliées au droit coutumier et trouvant leursracines dans l'histoire de l'esclavage.Cette situation concerne 20 % despropriétaires aux Antilles et en Guyane etenviron 10 % à la Réunion.

France métrop. : 4,3

Vieillissement des populations et état de santé dans les régions de France - Principales évolutions sociodémographiques22

France métrop. : 61,1

Personnes de 75 ans ou plus propriétaires de leur logement* en 1999(en pourcentages)

Page 23: ORS Aquitaine, Guadeloupe, Midi-Pyrénées, Pays de la Loire · Vieillissement des populations et état de santé dans les régions de France - Introduction 9 Les deux principales

Nd 11 151

13 020

11 934

12 57311 538

13 266

12 338

11 702

11 442

11 502

12 553

10 981

11 930

12 290

11 439

11 038

12 076

11 588

Nd

12 841

16 943

10 561

13 487

Nd

Nd

moins de 11 318

11 318 - 13 834

13 835 et plus

En France métropolitaine, le revenumédian par personne est nettement plusfaible pour les ménages ayant pourréférent fiscal une personne âgée de 75 ans ou plus que pour l'ensemble desménages (- 33 %), respectivement 12 600 euros par personne en 2005pour les 75 ans ou plus, contre 16 300euros pour l'ensemble des ménages.Les disparités de revenu médianobservées entre régions pour lesménages ayant pour référent fiscal unepersonne âgée de 75 ans ou plus*recoupent, avec certaines nuances,celles que l'on observe pour l'ensembledes ménages [8].

L'Île-de-France concentre les plus hauts revenus, parmi les 75 ansou plus comme pour l'ensemble de lapopulation, mais de manière plusaccentuée pour les plus âgés. Le revenu médian des ménages de 75 ans ou plus est ainsi supérieur en Île-de-France de 35 % par rapport aurevenu médian national, contre un écartde 19 % pour l'ensemble des ménages. L'Île-de-France est aussi la région danslaquelle les écarts entre les revenus

Revenus

Revenu fiscal médian des personnes âgées de 75 ans ou plus* en 2005 (en euros)

Source : Insee (enquête Revenus fiscaux) - Exploitation : Fnors* médiane des revenus fiscaux par personne des ménages pour lesquels le référent fiscal est âgé de 75 ans ou plus

médians des ménages ayant un référentfiscal âgé de 75 ans ou plus et celui desménages plus jeunes est le plus élevé.Après l'Île-de-France, les régions quiont les revenus fiscaux médians les plusélevés sont l'Alsace et les régionsProvence-Alpes-Côte d'Azur et Rhône-Alpes.Les régions qui ont le revenu fiscalmédian déclaré le moins important sontla Corse (- 16 % par rapport au revenumédian moyen), Poitou-Charentes (- 13 %) et le Limousin (-12 %).

Revenu médianEn Île-de-France, le revenu médian est supérieur de 35 % par rapport au revenu médian moyen

France métrop. : 12 576

Tous âges confondus, un niveau de vieplus élevé en Île-de-France, Rhône-Alpes et Alsace [8]

Tous âges confondus, l'Île-de-France,Rhône-Alpes et l'Alsace sont les troisrégions qui connaissent les niveaux de viemédians les plus élevés en Francemétropolitaine. L'Île-de-France occupe une position tout àfait remarquable dans ce domaine dans lamesure où elle cumule le fait de disposerdu niveau de vie médian le plus élevémais aussi des plus fortes inégalitésterritoriales (entre départements) [9]. Lesrégions de l'Ouest sont au contraire cellesdans lesquelles les inégalités de revenusont les plus faibles. Enfin, dans lesdépartements ruraux, la pauvreté frappeplutôt les personnes âgées [7].

Vieillissement des populations et état de santé dans les régions de France - Principales évolutions sociodémographiques 23

* Un revenu médian de 12 600 eurossignifie que la moitié des ménages dont leréférent fiscal est une personne âgée de75 ans ou plus ont un revenu par unité deconsommation (c'est-à-dire par personne,voir définition page 74) inférieur à 12 600euros, et la moitié ont un revenu par unitéde consommation supérieur à cettesomme.

Page 24: ORS Aquitaine, Guadeloupe, Midi-Pyrénées, Pays de la Loire · Vieillissement des populations et état de santé dans les régions de France - Introduction 9 Les deux principales

Au cours des trente dernières années,les nouvelles générations de retraitésont connu une amélioration sensible deleur niveau de vie par rapport auxgénérations précédentes.Cette amélioration générale ne doit pascacher le fait qu'une proportion nonnégligeable de retraités dispose defaibles ressources : 5 % de lapopulation des 65 ans ou plusbénéficient de l'allocationsupplémentaire du minimum vieillesse(ASV) contre 14 % en 1990 [10].En métropole, la Corse a le plus forttaux d'allocataires de l'allocationsupplémentaire du minimum vieillesse(plus d'une personne âgée sur cinq). De manière générale, le pourcentage debénéficiaires du minimum vieillesse estplus élevé dans les régions du sud de laFrance, et du centre.Le taux de bénéficiaires atteint unmaximum à l'île de la Réunion, 59 % de la population bénéficiant del'ASV. Ce taux est supérieur à 7 % dans lesrégions Provence-Alpes-Côte d'Azur,Languedoc-Roussillon, Limousin etMidi-Pyrénées. La Lorraine et l'Alsace ont en revancheles taux les plus faibles (3 %).Globalement, la baisse tendancielle dunombre de bénéficiaires de l'ASV esttrès importante, mais elle estparticulièrement marquée en Bretagne,dans les Pays de la Loire et en Poitou-Charentes, où leur nombre a été divisépar trois au cours des trente dernièresannées [10].

6,0

5,0

Nd 7,1

4,3

3,64,1

7,7

3,9

7,2

4,5

5,8

3,6 3,4

4,4

4,2

7,1

4,2

4,4

3,6

4,7

21,9

3,5

Nd

59,0

Nd

moins de 4,5

4,5 - 5,5

5,6 et plus

Source : Drees - Exploitation : Fnors

Personnes de 65 ans ou plus bénéficiaires de l'allocation supplémentaire du minimum vieillesse au 31-12-2005 (en pourcentages)

Minimum vieillesseDavantage d'allocataires dans le sud et dans le centre

France métrop. : 5,0

10000 11000 12000 13000 14000 15000 16000 17000Revenu médian (en euros)

0

5

10

15

20

25

Pro

porti

on d

e bé

néfic

iaire

s de

l'A

SV

en

%

Île-de-France

PACA

Corse

Revenus médians des personnes âgées de 75 ans ou plus et pourcentage de bénéficiaires de l'ASV chez les 65 ans ou plus

Sources : Drees, Insee - Exploitation : FnorsDonnées non disponibles pour les Dom

France métrop.

Fran

ce m

étro

p.

Vieillissement des populations et état de santé dans les régions de France - Principales évolutions sociodémographiques24

Page 25: ORS Aquitaine, Guadeloupe, Midi-Pyrénées, Pays de la Loire · Vieillissement des populations et état de santé dans les régions de France - Introduction 9 Les deux principales

Pour compléter cette approchedescriptive, une analyse encomposantes principales (ACP) a étéeffectuée afin notamment d'identifierles variables les plus discriminantespermettant d'expliquer les disparitésrégionales (voir page 80). Les deuxpremiers axes factoriels qui sont unereprésentation de l'ensemble descorrélations entre indicateurs dans unplan à deux dimensions, représen-tation bien sûr imparfaite, sontstructurés de la manière suivante.La ruralité, corollaire duvieillissement démographiqueLes variables les plus fortementcorrélées avec le premier axe, et quiexpliquent donc une partie importantedes disparités régionales observéessur cet axe, sont la proportion depropriétaires, la part des 75 ans ouplus dans la population, et la part depersonnes âgées vivant en milieurural. La ruralité reste d�une certainefaçon le corollaire du vieillissementdémographique.

Synthèse des indicateurs sociodémographiques

indicateurs : la proportion depersonnes vivant à domicile, et laproportion de personnes bénéficiairesde l�ASV (allocation supplémentairedu minimum vieillesse), ces deuxvariables étant fortement corréléesentre elles. Les régions de l�ouest, danslesquelles la proportion de personnesvivant à domicile est plus faible (parcequ�elles disposent de plusd�équipements collectifs pourpersonnes âgées), ont en mêmetemps une proportion de bénéficiairesde l�ASV moins importante.À l�opposé sur le même axe, setrouvent les régions situées au sud dela France, qui ont une plus forteproportion de personnes âgées vivantà leur domicile, et dans lesquelles letaux de bénéficiaires de l�ASV estgénéralement plus important que lamoyenne métropolitaine.

Cet axe tend à opposer sur le plan duvieillissement les espaces urbains etles espace ruraux. D'un côté de l'axe,se trouvent des régions ayant uneplus forte proportion de personnesâgées en 2005, plus souventpropriétaires de leur logement, et quisont nombreuses à vivre en milieurural : la Corse, Poitou-Charentes, leLimousin, et les régions du sud et dusud-ouest dans lesquelles entre 40 et50 % de la population vit en zonerurale.Sur le même axe, mais en sensopposé, se trouvent des régions danslesquelles la part de personnes vivantseules à leur domicile est importante,et qui ont, en général, un revenumédian plus élevé, comme l'Île-de-France et l'Alsace.Vie à domicile et bénéficiaires de l'ASVDans cette analyse multi-dimensionnelle, le deuxième axed'explication est structuré par deux

Exploitation : Fnors

Représentation des régions de France métropolitaine dans le plan factoriel de l'analyse en composantes principales réalisée à partir des principaux indicateurs sociodémographiques des personnes âgées de 75 ans ou plus

-5.0 -2.5 0 2.5 5.0

-7.5

-5.0

-2.5

0

Axe 1 - 47.7 %

Axe 2 - 22.2 %

Ile-de-France

Champagne-ArdennePicardie

Haute-Normandie

Centre

Basse-Normandie

Bourgogne

Nord - Pas-de-CalaisLorraine

AlsaceFranche-Comté

Pays de la Loire

Bretagne

Poitou-Charentes

AquitaineMidi-Pyrénées

Limousin

Rhône-Alpes

Auvergne

Languedoc-RoussillonProvence-Alpes-Côte d'Azur

Corse

Guadeloupe

Martinique

Guyane

Réunion

Vieillissement des populations et état de santé dans les régions de France - Principales évolutions sociodémographiques 25

Page 26: ORS Aquitaine, Guadeloupe, Midi-Pyrénées, Pays de la Loire · Vieillissement des populations et état de santé dans les régions de France - Introduction 9 Les deux principales

Vieillissement des populations et état de santé dans les régions de France - Principales évolutions sociodémographiques26

Page 27: ORS Aquitaine, Guadeloupe, Midi-Pyrénées, Pays de la Loire · Vieillissement des populations et état de santé dans les régions de France - Introduction 9 Les deux principales

État de santé et pathologies

Vieillissement des populations et état de santé dans les régions de France - Etat de santé et pathologies 27

Page 28: ORS Aquitaine, Guadeloupe, Midi-Pyrénées, Pays de la Loire · Vieillissement des populations et état de santé dans les régions de France - Introduction 9 Les deux principales

Vieillissement des populations et état de santé dans les régions de France - Etat de santé et pathologies28

Page 29: ORS Aquitaine, Guadeloupe, Midi-Pyrénées, Pays de la Loire · Vieillissement des populations et état de santé dans les régions de France - Introduction 9 Les deux principales

L�espérance de vie à 75 ans a atteint en 2005 onze ans pour les hommes et quatorze anspour les femmes, soit pratiquement une année de vie supplémentaire depuis 1999,évolution qui bénéficie aux deux sexes. Mais la santé de nombreuses personnes âgées restefragile comme en témoigne les conséquences de la canicule de l'été 2003 (12 000 décèsparmi les 75 ans et plus). Les pathologies cardio-vasculaires constituent pour cette classed'âge la première cause de décès (36 % du total des décès en 2002-2004), devant lestumeurs (19 %) et les maladies de l'appareil respiratoire (8 %). Le grand âge secaractérise aussi par la fréquence des situations de polypathologies, qui accompagnent ouqui sont à l'origine de nombreuses incapacités dans la vie quotidienne (locomotrices,visuelles, auditives, cognitives...).

L'espérance de vie progressechez les 75 ans et plusDe manière tendancielle,l’espérance de vie progressefortement en France, avec un quartd'année de vie supplémentairechaque année depuis 1950, sansque cette tendance s’infléchisse [1].Cette baisse de la mortalitéconcerne tous les groupes d’âges eten particulier les personnes âgées.L’espérance de vie à 75 ans a ainsiatteint, en 2005, 10,9 ans pour leshommes et 13,8 ans pour lesfemmes, soit près d'une année deplus par rapport à 1999, pour leshommes comme pour les femmes [2]. Ces années de vie « supplémentaires » sontégalement marquées par un reculde la fréquence des incapacités [3].

Les conséquences dramatiquesde la canicule de l'été 2003L'espérance de vie des personnesâgées progresse mais leur état desanté reste fragile. Dans l'enquêtedécennale santé 2003, seulement34 % des 75 ans ou plus ont uneperception positive de leur état desanté [4]. Les conséquences dramatiques del'épisode caniculaire qu'ont connuplusieurs pays d'Europe, en août2003, témoignent également decette situation. Près de 50 000

décès seraient liés à la caniculeprolongée observée au cours decette période, dont 20 000 en Italieet 15 000 en France. 80 % des décès constatés enFrance concernent des personnesâgées de 75 ans ou plus. Dansnotre pays, ces années de fortemortalité ont été suivies (2004-2005) d'une baisse sensible de lamortalité, qui ne s'explique passeulement par l'anticipation en 2003de décès qui auraient « dû » seproduire en 2004 ou en 2005, en l'absence de vague de chaleur.Selon les chercheurs de l'Ined,cette sous-mortalité pourrait trouveren partie son origine dansl'amélioration des conditions deprise en charge des personnesâgées, à la suite des mesuresprises après la canicule de l'été2003 [5].

À partir de 75 ans, plus d'unepersonne sur deux en ALDLa fréquence des pathologiesaugmente avec l'âge, plus de 50 %des personnes âgées de 75 ans ouplus ayant une maladie reconnueen affection de longue durée (ALD)(voir annexes page 75) [6]. En 2005, 323 200 personnes âgéesde 75 ans ou plus ont été admisesen ALD par l'un des trois principauxrégimes d'assurance maladie en

France métropolitaine. Les motifsd'admissions les plus fréquentspour ce groupe d'âge sont lesmaladies de l'appareil circulatoire(42 %), devant les tumeurs (23 %),et les troubles mentaux et ducomportement (16 %). Depuis octobre 2004, la « maladied'Alzheimer et autres démences(ALD15) » est devenue une ALD àpart entière, alors qu'auparavant,les patients souffrant de cespathologies étaient reconnus enALD au titre du libellé « psychose,trouble grave de la personnalité,arriération mentale ». Tous âgesconfondus, 45 000 nouvellesadmissions ont été prononcéespour ce motif en 2005.Pour le seul régime général, 200 000 personnes étaientreconnues en ALD pour démencesen 2006 [8]. On estime pourtant queces pathologies touchentaujourd’hui en France environ860 000 personnes âgées de 65 ans ou plus, 225 000 nouveauxcas étant dénombrés chaque année[9].Cet écart entre le nombre depersonnes démentes, estimé àpartir de l'enquête Paquid, et lenombre de patients en ALD15pourrait s'expliquer par le sousdiagnostic de ces affections maisaussi par la sous déclaration desALD pour les patients âgés déjà

État de santé et pathologies

Vieillissement des populations et état de santé dans les régions de France - Etat de santé et pathologies 29

Page 30: ORS Aquitaine, Guadeloupe, Midi-Pyrénées, Pays de la Loire · Vieillissement des populations et état de santé dans les régions de France - Introduction 9 Les deux principales

exonérés du ticket modérateur pourd'autres maladies [6]. Depuis que lamaladie d'Alzheimer est devenueune ALD à part entière, le nombrede personnes reconnues en ALDpour ce motif a augmenté de 28 %en deux ans [8].

66 séjours pour 100 personnesâgées de 75 ans ou plusLes recours aux soins augmententfortement avec l’âge, et notammentles hospitalisations. Le taux derecours hospitalier moyen en 2005est de 664 séjours pour millepersonnes âgées de 75 ans ouplus, taux quatre fois plus importantque celui du groupe d’âges des 50-59 ans. Dans ce contexte, 15 % dutotal des séjours hospitaliersconcernent les personnes âgées de75 ans ou plus qui ne représententque 8 % de la population. Cesséjours hospitaliers sont aussi d'unedurée plus longue. Dans certainesspécialités, la moitié des litshospitaliers sont occupés par despersonnes âgées de 75 ans ou plus [10]. Les maladies de l'appareilcirculatoire première cause dedécès (36 %)L'augmentation de l'espérance devie à 75 ans s'explique, pour unelarge part, par une baisse de lamortalité par maladies cardio-vasculaires, due à l'amélioration dela prise en charge de cespathologies et notamment autraitement de l’hypertensionartérielle et de l'insuffisancecardiaque. Pour les 75 ans ou plus, lespathologies cardio-vasculairesconstituent la première cause dedécès (36 %), loin devant lestumeurs (19 %).

Ces pathologies sont aussi lepremier motif d’admission enaffection de longue durée despersonnes âgées de ce grouped'âge. Dans le secteur ambulatoire,70 % des recours aux soins ontpour origine une maladie del'appareil circulatoire [11], et cespathologies sont le diagnosticprincipal de 17 % des séjourshospitaliers [10].

Les cancers représentent ladeuxième cause de mortalitéLes cancers constituent ladeuxième grande cause demortalité des 75 ans ou plus avec19 % des décès. Pour les femmes, les localisationsles plus fréquentes sont le côlon-rectum (16 %), le sein (14 %), puisle pancréas (7 %). Le cancer de laprostate arrive au premier rang desdécès par cancers pour leshommes (18 % des décès parcancers), devant le cancer dupoumon (16 %) et le cancer ducôlon-rectum (12 %).Comme pour les autres groupes depopulation, les tumeurs sont unmotif très fréquent de recours auxsoins hospitaliers, au troisième rangdes motifs d'hospitalisation aprèsles maladies de l'appareil circu-latoire et les maladies oculaires [10].

4 000 décès suite à une chuteLa pathologie accidentelle, et leschutes en particulier, est fréquentechez les personnes âgées. Bienqu'une faible proportion d'entre elless'accompagne d'un traumatismephysique grave, on dénombrecependant 4 000 décès depersonnes âgées de 75 ans ou plussuite à une chute accidentelle (en2003), et 126 000 hospitalisationspour fractures [10].

Les affections oculaires, unesource fréquente d'incapacitéLe grand âge se caractérise par lafréquence des situations de poly-pathologies, qui accompagnent ouqui sont à l'origine de nombreusesincapacités (locomotrices, visuelles,auditives, cognitives...). Avec lesannées, les altérations physiquesou psychiques qui résultent de cespathologies, s’ajoutent à cellesdirectement liées à la sénescence,favorisant la survenue de défi-ciences qui réduisent l'autonomie. Les affections oculaires sont unefréquente source d'incapacité, avecune prévalence de 16 % dedéficiences visuelles pour les 75 ans ou plus [12].Ces affections sont le deuxièmemotif de recours aux soinshospitaliers après les maladies del'appareil circulatoire.

Vieillissement des populations et état de santé dans les régions de France - Etat de santé et pathologies30

Page 31: ORS Aquitaine, Guadeloupe, Midi-Pyrénées, Pays de la Loire · Vieillissement des populations et état de santé dans les régions de France - Introduction 9 Les deux principales

Vieillissement des populations et état de santé dans les régions de France - Etat de santé et pathologies 31

Références bibliographiques

[1] Santé, vieillissement et retraite en Europe. Insee. Economie etStatistique, n° 403-404, 2007, 190 p.

[2] La situation démographique en 2005. Mouvement de lapopulation. C. Beaumel, L. Richet-Mastain, M. Vatan. Insee Résultats,374 p.[3] L'espérance de vie sans incapacité continue d'augmenter.E. Cambois, A. Clavel, J.M. Robine. Dossiers Solidarité et Santé,Drees, n° 2, 2006, pp. 7-20 [4] L'état de santé en France en 2003. Santé perçue, morbiditédéclarée et recours aux soins à travers l'enquête décennale santé.J.L. Lanoë, Y. Makdessi-Raynaud. Etudes et Résultats, Drees,n° 236, 2005, 12 p. [5] The mortality impact of the august 2003 heat wave in France :investigating the "harvesting effect" and other long termeconsequences. L. Toulemon, M. Barbieri. Population studies, vol. 62,n° 1, 2008, pp.39-53[6] Fréquence des trente affections de longue durée pour lesbénéficiaires du régime général de l'assurance maladie en 2004.A. Weill, N. Vallier, B. Salanave, R. Bourrel, M. Cayla, P. Ricordeau etal. Pratiques et Organisation des Soins, vol. 37, n° 3, 2006, pp. 173-188[7] Disparités géographiques de la santé en Europe. Les affectionslongue durée. N. Vallier, B. Salanave, A. Weill. Points de Repère,Cnamts, n° 1, 2006, 8 p.[8] Les bénéficiaires d'affections de longue durée au 31 décembre2006. M. Païta, A. Weill. Points de Repère, Cnamts, n° 9, 2007, 8 p.

[9] Prévalence de la démence et de la maladie d'Alzheimer chez lespersonnes de 75 ans et plus : données réactualisées de la cohortePAQUID. H. Ramaroson, C. Helmer, P. Barbeger-Gateau et al. RevueNeurologique, vol. 159, n° 4, 2003, pp. 405-411

[10] Base PMSI 2005, Drees, exploitation Fnors[11] Enquête permanente sur la prescription médicale (EPPM) 2005,IMS health, exploitation Irdes[12] La population en situation de handicap visuel en France.Importance, caractéristiques, incapacités fonctionnelles et difficultéssociales. Une exploitation des enquêtes HID 1998 et 1999. ORS desPays de la Loire, 2005, 162 p.[13] Le vieillissement en Europe. Aspects biologiques, économiqueset sociaux. Sous la direction de C. Sermet et T. Barnay. Ed. laDocumentation française, 2007, 188 p.[14] Les cancers dans les régions de France.Mortalité, incidence,affections de longue durée, hospitalisations. Fnors, 2005, 76 p.

Pour en savoir plusBase de données SCORE-santé : Fédération nationale des ORSwww.fnors.orgCroissance ralentie aux Antilles, très vive en Guyane. Insee Antilles-Guyane. Antiane, n° 67, 2007, 4 p.

Mortalité dans les pays de l'Union européenneparmi les personnes âgées de 65 ans ou plus [13]

Une étude statistique sur la mortalité des 65 ans ou plus en 2000 a été menéeà partir des données fournies par l'office statistique de l'Union européenne(Eurostat) pour les 15 premiers pays membres de l'union, à partir d'une listerésumée de causes de décès.La France est le pays dans lequel, les taux de décès sont les moindres,aussi bien pour les hommes que pour les femmes, alors que l'Irlande a le tauxde mortalité le plus élevé.Les pays de l'UE peuvent être classés en quatre groupes :- mortalité très élevée (Irlande et Danemark)- mortalité élevée (Portugal, Pays-Bas, Belgique, Royaume-Uni, Finlande etGrèce)- mortalité moyenne (Allemagne, Autriche, Luxembourg et Suède)- faible mortalité (Espagne, Italie et France).Au niveau européen, les taux de décès masculins sont 1,6 fois plus élevés queles taux féminins. La surmortalité masculine est maximale en France, auLuxembourg et en Belgique.Les maladies de l'appareil circulatoire sont la première cause de décès, enFrance comme dans l'ensemble des pays de l'Union européenne : quatre décèssur dix chez les hommes et la moitié des décès chez les femmes. Le niveauélevé de la mortalité générale chez les personnes âgées est souvent associé àun taux de décès important pour les maladies cardio-vasculaires. L'Espagne etla France ont les taux de décès les plus faibles.Les cancers représentent le deuxième groupe de pathologies affectant lespersonnes âgées. Les taux de décès les plus élevés s'observent au Benelux etau Danemark et les moins élevés en Suède, Grèce, Portugal, et Finlande. Leslocalisations les plus fréquentes chez l'homme sont le poumon, la prostate et lecôlon, et chez la femme le sein, le côlon et le poumon.Les morts violentes représentent 3 % des décès chez les personnes âgées de65 ans ou plus. La France fait partie des pays ayant les taux les plus forts(suicide notamment).Entre 1994 et 2000, les taux de décès ont diminué de 10 % chez les hommeset de 9 % chez les femmes.

Page 32: ORS Aquitaine, Guadeloupe, Midi-Pyrénées, Pays de la Loire · Vieillissement des populations et état de santé dans les régions de France - Introduction 9 Les deux principales

Vieillissement des populations et état de santé dans les régions de France - Etat de santé et pathologies32

Page 33: ORS Aquitaine, Guadeloupe, Midi-Pyrénées, Pays de la Loire · Vieillissement des populations et état de santé dans les régions de France - Introduction 9 Les deux principales

10,0

10,0

10,3

10,1

10,4

9,5

10,0

9,9

9,7 9,4

10,2

10,3

10,0

10,1

9,5

10,2

9,7

8,9

9,8

10,1

10,8

10,2

9,4

9,4

11,0

10,6

moins de 9,5

9,5 - 10,4

10,5 et plus

13,0

13,012,9

12,9

13,113,212,9

13,0

12,7

12,5

12,6

12,6

13,2

12,1

12,0

12,9

12,2

12,8

12,7

12,0

12,6

13,4

12,811,8

13,0

13,3

moins de 12,2

12,2 - 13,3

13,4 et plus

Les disparités d’espérance de vie à 75 ans entre régions ne sont pas trèséloignées de celles observées pourl’ensemble de la population, même sil’on observe quelques situationsspécifiques au « grand âge ».

Les départements français desAntilles et l'Île-de-France lesmieux placés pour les hommes...Pour les hommes, les trois régions quiavaient l’espérance de vie à 75 ans laplus élevée en 1999 étaient laGuadeloupe, l’Île-de-France et laMartinique. En ce qui concernel’espérance de vie à la naissance, l’Île-de-France était également la région lamieux placée, alors que la Guadeloupeet la Martinique ne se trouvaient pasdans une situation aussi favorable [11].

Source : Insee - Exploitation : Fnors

Le Nord - Pas-de-Calais, la Lorraine,l’Alsace et la Réunion avaientl’espérance de vie masculine à 75 ans laplus faible en France en 1999. Leclassement était un peu différent en cequi concerne l’espérance de vie à lanaissance : la Réunion, la Guyane et leNord - Pas-de-Calais étant alors lesrégions les moins favorisées dans cedomaine.

... l'Île-de-France et la Martiniquepour les femmesPour les femmes, les écarts entrerégions étaient relativement faiblesautour de la moyenne en 1999. Lesquatre régions qui avaient l’espérancede vie à 75 ans la plus longue étaientl’Île-de-France et la Martinique

(comme pour les hommes), ainsi quePoitou-Charentes et les Pays de laLoire. Ces trois régions métropolitainesétaient aussi celles qui avaientl'espérance de vie à la naissance la plusélevée en France.L’espérance de vie féminine à 75 ansétait plus faible à la Réunion, dans leNord - Pas-de-Calais, en Alsace et enLorraine.Le Nord - Pas-de-Calais et la Basse-Normandie sont les deux régions danslesquelles l'écart d'espérance de vieentre les hommes et les femmes était leplus élevé en 1999 (3,1 ans).* Les données d'espérance de vie à 75 ans en2005 (utilisées dans l'introduction page 29)n'étant pas disponibles par région au moment dela rédaction de ce rapport, les donnéesrégionales commentées concernent l'année 1999.

Vue d'ensembleEspérance de vie à 75 ansL’espérance de vie à 75 ans atteignait en 1999 10,0 ans pour les hommes et 12,8 ans pour les femmes*

Vieillissement des populations et état de santé dans les régions de France - Etat de santé et pathologies 33

France métrop. : 12,8

Femmes

France métrop. : 10,0

Hommes

Espérance de vie à 75 ans en 1999(en années)

Page 34: ORS Aquitaine, Guadeloupe, Midi-Pyrénées, Pays de la Loire · Vieillissement des populations et état de santé dans les régions de France - Introduction 9 Les deux principales

70,1

69,8

70,8

70,6

82,0

69,3

69,1

71,9

72,6

75,4

73,8

73,6

69,3

78,9

68,5

71,4

70,5

71,7

79,6

74,7

61,3

72,1

77,8

79,7

59,9

66,8

moins de 63,7

63,7 - 77,8

77,9 et plus

En 2002-2004, on observe desdisparités relativement faibles demortalité entre territoires. Cinq régionss'écartent de l'intervalle de 10 % autourdu taux comparatif de mortalité moyenobservé en France métropolitaine.Les deux territoires les mieux placéssont la Guadeloupe, avec un taux demortalité inférieur de 15 % à lamoyenne nationale, et l'Île-de-France (- 13 %). Les régions qui ont les taux demortalité les plus élevés sont la Picardie(+ 16 % par rapport à la moyennenationale), la Réunion (+ 13 %), le Nord - Pas-de-Calais (+ 12 %) et la Lorraine (+ 11 %).

Baisse très sensible de la mortalité, plus ou moinsmarquée selon les régionsLe taux comparatif de mortalité despersonnes âgées de 75 ans ou plus abaissé de 34 % entre la période 1981-1983 et la période 2002-2004. Cettebaisse est principalement liée àl'évolution de la mortalité cardio-vasculaire (- 43 %). Les régions qui ont connu les plusfortes baisses (Alsace, Bretagne, Nord -Pas-de-Calais) sont aussi celles quiétaient les moins bien placées au débutdes années 1980. L’Île-de-France quantà elle avait déjà en 1981-1983 la plusfaible mortalité en métropole, et aconnu depuis une des plus fortesbaisses de mortalité (- 37 %), ce quirenforce sa position favorable en 2002-2004.La Picardie a, de son côté, connu unebaisse de la mortalité parmi les plusfaibles au plan national (- 29 %), alors qu'elle faisait partie des régionsles moins bien placées en termes demortalité en 1981-1983. Le taux demortalité des personnes âgées de 75 ansou plus en 2002-2004 est supérieur de16 % en Picardie par rapport au tauxmoyen alors que l'on observait unesurmortalité de 8 % en 1981-1983.

Taux comparatifs* de mortalité générale chez les 75 ans ou plus en 2002-2004(nombre de décès pour 1 000 personnes)

Sources : Inserm CépiDc, Insee - Exploitation : Fnors* taux standardisés sur la population française au RP90

MortalitéLa baisse de mortalité concerne toutes les régions

France métrop. : 70,8

Vieillissement des populations et état de santé dans les régions de France - Etat de santé et pathologies34

Évolution des taux comparatifs* de mortalité générale chez les 75 ans ou plusentre 1981-1983 et 2002-2004

(nombre de décès pour 1 000 personnes)

Als

ace

Nor

d - P

-de-

C

Bre

tagn

e

Lorr

aine

Pic

ardi

e

Auv

ergn

e

Hte

-Nor

man

die

Fran

che-

Com

Bse

-Nor

man

die

Cha

mpa

gne-

A.

Rho

ne-A

lpes

Pay

s-de

-la-L

oire

Aqu

itain

e

Lim

ousi

n

Mid

i-Pyr

énée

s

Bou

rgog

ne

PAC

A

Lang

uedo

c-R

.

Poi

tou-

Cha

r.

Cor

se

Cen

tre

Île-d

e-Fr

ance

0

20

40

60

80

100

120

140

France métrop. 1981-1983 : 106,9

France métrop. 2002-2004 : 70,8

1981-19832002-2004

Sources : Inserm CépiDc, Insee - Exploitation : Fnors* taux standardisés sur la population française au RP90Données 1981-1983 non disponibles pour les Dom

Page 35: ORS Aquitaine, Guadeloupe, Midi-Pyrénées, Pays de la Loire · Vieillissement des populations et état de santé dans les régions de France - Introduction 9 Les deux principales

68,067,5

67,3

62,2

58,0

74,967,564,9

68,3

70,5

72,8

69,2

61,5

54,9

69,1

68,8

65,2

65,9

63,9

71,7

65,7

69,5

83,4

Nd

74,5

63,5

moins de 60,6

60,6 - 74,0

74,1 et plus

Le taux comparatif d'admission enaffection de longue durée (ALD) pourles personnes âgées de 75 ans ou plusest de 67 admissions pour millepersonnes âgées de 75 ans ou plus en2005, la dispersion des valeurs autourde la moyenne étant relativement faible.Trois régions ont un taux comparatifsupérieur d'au moins 10 % au tauxmoyen France métropolitaine, l'Alsace(+ 24 %), la région Centre (+ 11 %) etla Réunion (+ 11 %).À l'inverse, en Guyane et en Lorraine,ce taux est inférieur respectivement de 19 % et de 14 % au taux moyenmétropolitain.

Pour un même niveau demortalité, les taux d'admissionrégionaux en ALD peuvent êtretrès différentsTous âges confondus, le taux d'ALD estplus élevé dans le sud et dans le centreque dans le nord de la France, quiprésente pourtant un état de santé moinsbon et une surmortalité [7].Pour les 75 ans ou plus, on ne peut pasétablir de lien entre la fréquence desadmissions en ALD et les taux demortalité.Ainsi, l'Alsace, la Picardie, le Nord -Pas-de-Calais et la Lorraine sontrelativement proches en matière demortalité. En revanche, l'Alsace sedistingue des autres régions par unefréquence beaucoup plus grande desadmissions en affection de longue durée(ALD), la plus forte parmi l'ensembledes régions (+ 44 % par rapport à laLorraine).Ainsi, pour des problèmes de santé quisemblent d'ampleur identique (si l'onconsidère le taux de mortalité commeun bon indicateur de ce point de vue),la prise en charge par l'Assurancemaladie au titre d'une affection delongue durée est nettement plusfréquente en Alsace qu'en Lorraine.

55 60 65 70 75 80 85Taux comparatifs de mortalité

50

55

60

65

70

75

80

85

Taux

com

para

tifs

d'A

LD

Île-de-France

Picardie

Hte-Normandie

Centre

Nord - P-de-C

Lorraine

Alsace

Bretagne

Poitou-Char.Aquitaine

Auvergne

Martinique

Guyane

Réunion

Taux comparatifs* de mortalité (2002-2004) et taux comparatifs* d'admission en ALD (2005) chez les 75 ans ou plus

(nombre de décès et nombre d'admissions en ALD pour 1 000 personnes)

Sources : Inserm CépiDc, Cnamts, CCMSA, RSI, Insee - Exploitation : Fnors* taux standardisés sur la population française au RP90Données de la Guadeloupe non disponibles en ALD

France métrop.

Fran

ce m

étro

p.

Taux comparatifs* d'admission en ALD chez les 75 ans ou plus en 2005(nombre d'admissions pour 1 000 personnes)

Sources : Cnamts, CCMSA, RSI, Insee - Exploitation : Fnors* taux standardisés sur la population française au RP90

Affections de longue durée (ALD)Une dispersion relativement faible des taux d'admission en ALD selon les régions

France métrop. : 67,4

Vieillissement des populations et état de santé dans les régions de France - Etat de santé et pathologies 35

Page 36: ORS Aquitaine, Guadeloupe, Midi-Pyrénées, Pays de la Loire · Vieillissement des populations et état de santé dans les régions de France - Introduction 9 Les deux principales

Nd

Nd

Nd

638

610

615

620587

671

650

609

645

549

627

631

706

707

638

554

599

631

612

831

741

876

Nd

moins de 599

599 - 730

731 et plus

Sources : Drees (PMSI), Insee - Exploitation : Fnors* taux standardisés sur la population française au RP90

Des disparités de recours aux soins hospitaliers aux causes multiples

Les disparités de recours aux soinshospitaliers par territoires peuvent avoirde multiples origines.- Le premier déterminant des recours

aux soins est la morbidité. Or,certaines affections, en particuliercelles directement liées auxdéterminants de santé (consommationexcessive d'alcool, tabagisme,nutrition...) ne sont pas distribuées demanière homogène sur le territoire.

- Les écarts entre régions peuventaussi s'expliquer par l'importance dudéveloppement de l'offre de soins, etpar les difficultés d'accès aux soins.La densité médicale est en effet trèsvariable selon les territoires, enparticulier pour certaines spécialitéschirurgicales. Dans les zonesurbaines, l'accès aux structureshospitalières peut être plus facile quedans des zones rurales éloignées deséquipements spécialisés.

- Les disparités de recours aux soinsentre régions tiennent aussi à ladiversité des pratiques médicales etdes modes de prise en charge. Enfonction de la situation du patient, lepraticien peut être amené à privilégier,pour un problème de santé donné,des séjours itératifs, ou, au contraireprévoir une durée de séjour pluslongue pour éviter desréhospitalisations.

Les données statistiques concernantles séjours hospitaliers dans lesdépartements d'outre-mer n'ont pas étépubliées dans ce rapport, en raison desincertitudes qui pèsent sur le contenude ces informations.

Taux comparatifs* de séjours hospitaliers en MCO chez les 75 ans ou plus en 2005

(nombre de séjours pour 1 000 personnes)

Des recours beaucoup plusfréquents en Alsace et en Île-de-France....La fréquence des recours aux soinshospitaliers augmente fortement avecl'âge. Pour les 75 ans ou plus, le tauxde recours moyen est de 664 séjourspour mille personnes âgées.On observe pour cet indicateur desvariations sensibles entre régions.En Alsace, le taux comparatif derecours est supérieur de 32 % au tauxmétropolitain. Cela signifie qu’àstructure par âge et sexe comparable,on dénombre 32 % de séjourshospitaliers en plus en Alsace qu’enmoyenne en France métropolitainepour les 75 ans ou plus.

L’Île-de-France fait également partiedes régions où l'on observe un taux derecours important, supérieur de 25 % àla moyenne nationale.

... et beaucoup moins fréquentsen Auvergne et dans le LimousinEn métropole, les régions ayant le plusfaible taux de recours sont l’Auvergne(- 17 % par rapport à la moyennemétropolitaine), le Limousin (- 17 %),et les Pays de la Loire (- 12 %).

Recours aux soins hospitaliersLes taux de séjours hospitaliers de personnes âgées de 75 ans ou plusvarient fortement selon les régions

France métrop. : 664

Vieillissement des populations et état de santé dans les régions de France - Etat de santé et pathologies36

Page 37: ORS Aquitaine, Guadeloupe, Midi-Pyrénées, Pays de la Loire · Vieillissement des populations et état de santé dans les régions de France - Introduction 9 Les deux principales

26,3

24,4

26,3

24,7

25,0

25,4

23,6

25,626,0

26,2

29,5

27,6

26,1

25,2

28,4

29,0

28,9

26,8

26,3

26,3

19,6

26,8

29,7

32,4

22,3

23,5

moins de 22,7

22,7 - 27,7

27,8 et plus

31,028,0

29,028,5

27,3

25,2

27,0

27,7

28,3

31,6

32,5

27,9

24,8

23,3

25,9

27,6

24,3

27,4

25,6

29,5

26,9

33,9

39,3

Nd

32,9

26,5

moins de 25,2

25,2 - 30,7

30,8 et plus

Une mortalité plus faible en Île-de-FranceAu cours de la période 2002-2004, le taux comparatif de mortalité parmaladie cardio-vasculaire chez lespersonnes âgées de 75 ans ou plus estde 25 décès pour mille, le tauxmasculin (31 décès pour mille) étantsupérieur de près de 50 % au tauxféminin (22 pour mille).On retrouve pour cet indicateur lesgrandes disparités observées en matièrede mortalité générale, avec la situationprivilégiée de l'Île-de-France et desAntilles.Deux régions ont un taux de mortalitéinférieur d'au moins 10 % à la valeurmoyenne métropolitaine, l'Île-de-France (- 23 %) et la Guadeloupe (- 12 %). En métropole, les régions où lamortalité est la plus élevée constituenttrois ensembles géographiques :l'Alsace (+ 17 % par rapport à lamoyenne métropolitaine) et la Lorraine(+12 %), la Bretagne (+ 17 %), et enfinle Nord - Pas-de-Calais (+ 15 %) et laPicardie (+ 14 %). Les trois départements françaisd'Amérique (DFA), ont une faiblemortalité cardio-vasculaire alors que laRéunion est dans une situation inverseavec un taux de mortalité supérieur de28 % à la moyenne métropolitaine.

Des admissions en ALD plusfréquentes en AlsaceLes maladies de l'appareil circulatoiresont le premier motif d'admission enALD (42 % des motifs d'admission en2005).Comme pour l'ensemble des admissionsen ALD, toutes pathologies confondues,l'Alsace a un taux d'admission ayantpour motif une maladie de l'appareilcirculatoire nettement supérieur à celuides autres régions (+ 40 % par rapport àla moyenne nationale).

Taux comparatifs* de mortalité par maladie cardio-vasculaire chez les 75 ans ou plus en 2002-2004

(nombre de décès pour 1 000 personnes)

Problèmes de santé

Sources : Inserm CépiDc, Insee - Exploitation : Fnors* taux standardisés sur la population française au RP90

Taux comparatifs* d'admission en ALD pour maladie cardio-vasculaire chez les 75 ans ou plus en 2005

(nombre d'admissions pour 1 000 personnes)

Sources : Cnamts, CCMSA, RSI, Insee - Exploitation : Fnors* taux standardisés sur la population française au RP90

Maladies cardio-vasculairesUne cartographie proche de celle de la mortalité générale

France métrop. : 25,3

France métrop. : 28,0

Les autres régions qui ont un tauxsupérieur de plus de 10 % à lamoyenne nationale sont la Corse (+ 21 %), la Réunion (+ 18 %),l'Auvergne (+16 %), la Bretagne (+ 13 %) et le Centre (+ 11 %).

Vieillissement des populations et état de santé dans les régions de France - Etat de santé et pathologies 37

Page 38: ORS Aquitaine, Guadeloupe, Midi-Pyrénées, Pays de la Loire · Vieillissement des populations et état de santé dans les régions de France - Introduction 9 Les deux principales

Nd

Nd

Nd

Nd

109

103

106

104

97

114

112100

110

100

105

104

127

124

125

102

110

115

118

108

122

127

moins de 100

100 - 121

122 et plus

15 20 25 30 35Taux comparatifs de mortalité

90

95

100

105

110

115

120

125

130

Taux

com

para

tifs

de s

éjou

rs h

ospi

talie

rs Île-de-France

PicardieBse-Normandie

Nord - P-de-C

LorraineAlsace

Pays de la Loire

Bretagne

Auvergne

Languedoc-R.

PACA

Corse

Sources : Inserm CépiDc, Drees (PMSI), Insee - Exploitation : Fnors* standardisés sur la population française au RP90

France métrop.

Fran

ce m

étro

p.

Des écarts très importants enmatière de taux de recourshospitaliers entre régionsPour l'ensemble des maladiescardio-vasculaires, les tauxcomparatifs d'hospitalisationmontrent d'importantes disparités.Cinq régions ont un taux de recourssupérieur de plus de 10 % au tauxcomparatif de la Francemétropolitaine : l'Alsace (+ 15 %),la Lorraine (+ 15 %), la Basse-Normandie (+ 13 %), la Picardie (+ 12 %), et la Corse (+ 11 %).Les régions métropolitaines qui ontles plus faibles taux de recours sontl'Auvergne (- 13 %), les Pays de laLoire (- 10 %) et le Languedoc-Roussillon (- 10 %).

Une faible corrélation entremortalité et recours aux soinshospitaliersDe manière générale, on observeune faible corrélation entre les tauxde mortalité et les taux de recoursaux soins hospitaliers pour maladiesde l'appareil circulatoire.Ainsi, alors que l'Alsace et laBretagne ont un taux de mortalitéproche, le taux d'hospitalisation estsupérieur en Alsace de 16 % parrapport à celui de la Bretagne.L'Île-de-France a également unesituation particulière dans cedomaine : la mortalité cardio-vasculaire y est inférieure de 23 % àla moyenne nationale, mais le tauxd'hospitalisation est supérieurde 7 % au taux moyen français.

Taux comparatifs* de séjours hospitaliers pour maladie cardio-vasculaire chez les 75 ans ou plus en 2004

(nombre de séjours pour 1 000 personnes)

Sources : Dress (PMSI), Insee - Exploitation : Fnors* taux standardisés sur la population française au RP90

France métrop. : 110,5

Taux comparatifs* de mortalité (2002-2004) et taux comparatifs* de séjours hospitaliers (2005) pour maladie cardio-vasculaire chez les 75 ans ou plus

(nombre de décès et nombre de séjours pour 1 000 personnes)

Vieillissement des populations et état de santé dans les régions de France - Etat de santé et pathologies38

Page 39: ORS Aquitaine, Guadeloupe, Midi-Pyrénées, Pays de la Loire · Vieillissement des populations et état de santé dans les régions de France - Introduction 9 Les deux principales

14,013,3

14,2

14,3

14,514,3

14,1

14,5

9,2

14,2

14,7

14,4

14,4

14,8

15,5

14,4

14,3

14,4

15,1

15,2

13,4

14,7

15,6

12,0

12,4

12,9

moins de 13,6

13,6 - 14,9

15,0 et plus

16,0

14,2

16,0

14,6

16,816,5

14,1

15,7

7,1

14,2

15,1

15,416,3

13,8

15,0

16,6

17,1

16,9

15,8

17,4

15,3

13,2

15,8

Nd

10,0

13,3

moins de 13,9

13,9 - 16,8

16,9 et plus

Au cours de la période 2002-2004, lesdisparités de mortalité par tumeur pourles personnes âgées de 75 ans ou plusapparaissent relativement faibles entrerégions, au moins en métropole.Aucune région métropolitaine neconnaît un taux de mortalité en dehorsde l'intervalle de 10 % autour de lamoyenne nationale. On retrouve cependant pour cespathologies une cartographie proche decelle observée pour la mortalité tousâges par cancers [14].Les régions ayant une mortalité plusforte que la moyenne métropolitainesont l'Alsace (+ 9 %) et la Picardie (+ 8 %). À l'opposé, en Midi-Pyrénées et en Île-de-France, le taux comparatif demortalité est inférieur de 7 % à lamoyenne nationale.Pour cet indicateur, les départementsd'outre-mer présentent une situationrelativement atypique, avec unemortalité inférieure d'au moins 10 % à la moyenne métropolitaine, ouproche de cette borne. En Guyane, letaux comparatif de mortalité par tumeurest inférieur de 36 % à la moyennenationale (28 % tous âges confondus).

Très faible dispersion des tauxd'admission en ALD, sauf dansles DomLes taux comparatifs d'admission enALD présentent une faible dispersion, à l'image des taux de mortalité.La Haute et la Basse-Normandieprésentent les taux d'admission en ALDles plus élevés (+ 13 % et + 11 %).Deux régions métropolitaines ont untaux comparatif d'admission en ALDinférieur d'au moins 10 % à la moyennenationale : la Corse (- 14 %) et laLorraine (- 10 %).Les départements d'outre-mer ont destaux d'admission en ALD nettementinférieurs à ceux des régionsmétropolitaines, en particulier laGuyane.

Taux comparatifs* de mortalité par tumeur malignechez les 75 ans ou plus en 2002-2004

(nombre de décès pour 1 000 personnes)

Sources : Inserm CépiDc, Insee - Exploitation : Fnors* taux standardisés sur la population française au RP90

Sources : Cnamts, CCMSA, RSI, Insee - Exploitation : Fnors* taux standardisés sur la population française au RP90

CancersUne mortalité plus faible dans les départements d'outre-mer

France métrop. : 15,4

France métrop. : 14,3

Taux comparatifs* d'admission en ALD pour tumeur maligne chez les 75 ans ou plus en 2005

(nombre d'admissions pour 1 000 personnes)

Vieillissement des populations et état de santé dans les régions de France - Etat de santé et pathologies 39

Page 40: ORS Aquitaine, Guadeloupe, Midi-Pyrénées, Pays de la Loire · Vieillissement des populations et état de santé dans les régions de France - Introduction 9 Les deux principales

Nd

42,0

42,3

46,8

43,2

43,445,7

49,4

44,4

43,5

40,1

44,5

39,9

44,7

38,0

44,5

40,6

39,8

43,1

45,5

55,8

57,7Nd

43,3

Nd

Nd

moins de 41,0

41,0 - 50,0

50,1 et plus

Des recours aux soins beaucoupplus fréquents en Corse et en Île-de-FranceEn métropole, les taux comparatifsd'hospitalisation pour tumeur malignesont relativement concentrés autour dela valeur centrale, comme pour lamortalité ou les admissions en ALD. Quelques régions présentent toutefoisune position atypique. En Corse et enÎle-de-France, les taux de recourshospitaliers pour tumeur maligne sontsupérieurs respectivement de 27 % et22 % par rapport à la moyennemétropolitaine.

Pour un même taux de mortalitépar tumeur, les taux de recourshospitaliers peuvent fortementvarier entre régionsDe manière générale, on observe unecorrélation inverse et faible entre lestaux de mortalité et les taux de recoursaux soins hospitaliers pour tumeurmaligne.L'Alsace et la Picardie qui ont un tauxde mortalité par tumeur plus élevé quela moyenne nationale ont un taux derecours hospitaliers proche de lamoyenne.Au contraire l'Île-de-France a l'un desplus faibles taux de mortalité mais untaux de recours hospitaliers parmi lesplus élevés.

13 14 15 16Taux comparatifs de mortalité

35

40

45

50

55

60

Taux

com

para

tifs

de s

éjou

rs h

ospi

talie

rs

Île-de-France

PicardieHte-Normandie

Nord - P-de-C

Lorraine

Alsace

Pays de la Loire

Midi-Pyrénées

Rhône-Alpes

Auvergne

Languedoc-R.

PACA

Corse

France métrop.

Fran

ce m

étro

p.

Sources : Inserm CépiDc, Drees (PMSI), Insee - Exploitation : Fnors* taux standardisés sur la population française au RP90

Taux comparatifs* de séjours hospitaliers pour tumeur maligne chez les 75 ans ou plus en 2004

(nombre de séjours pour 1 000 personnes)

Sources : Dress (PMSI), Insee - Exploitation : Fnors* taux standardisés sur la population française au RP90

France métrop. : 45,6

Taux comparatifs* de mortalité (2002-2004) et taux comparatifs* de séjours hospitaliers (2005) pour tumeur maligne chez les 75 ans ou plus

(nombre de décès et nombre de séjours pour 1 000 personnes)

Vieillissement des populations et état de santé dans les régions de France - Etat de santé et pathologies40

Page 41: ORS Aquitaine, Guadeloupe, Midi-Pyrénées, Pays de la Loire · Vieillissement des populations et état de santé dans les régions de France - Introduction 9 Les deux principales

7,0

5,4

5,35,0

5,2

4,95,3

5,3

5,3

5,9

6,4

5,2

5,9

5,1

6,9

4,2

5,4

5,7

7,6

5,4

4,8

4,58,0

5,9

3,4

4,4

moins de 5,0

5,0 - 6,0

6,1 et plus

Maladies respiratoiresUne cartographie proche de celle observée pour les maladies de l'appareil circulatoire

Les maladies de l'appareil respiratoiresont au troisième rang des causes demortalité les plus fréquentes chez lespersonnes âgées de 75 ans ou plus (8 % des décès).Les quatre régions dans lesquelles lamortalité par maladie de l'appareilrespiratoire est la plus élevée sonttoutes situées au nord de la Loire :le Nord - Pas-de-Calais (+ 38 % parrapport à la moyenne métropolitaine),la Picardie (+ 27 %), la Lorraine (+ 26 %), et enfin la Bretagne (+ 16 %). Il est à noter que les régions Nord -Pas-de-Calais, Picardie et Lorraine sontaussi celles qui ont les taux de mortalitépar cancer du poumon les plus élevésen métropole [14].Trois régions métropolitaines ont untaux de mortalité inférieur d'au moins10 % à la valeur moyenne : la Corse (- 18 %), l'Île-de-France (- 13 %) et larégion Centre (- 11 %).Outre-mer, les trois départementsfrançais d'Amérique (DFA), ont unefaible mortalité par maladie del'appareil respiratoire. En revanche, laRéunion est dans une situation inverseavec un taux de mortalité supérieur de46 % à la moyenne métropolitaine.

Des écarts très importants detaux d'admissions en ALDL'insuffisance respiratoire chronique(ALD n° 14) est la seule pathologierespiratoire considérée comme un motifd'admission en ALD.Les taux d'admission varient de un àtrois entre régions : entre la Martiniqueet la Guyane d'un côté et la Réunion del'autre. À la Réunion, le tauxd'admission représente plus de deuxfois la moyenne métropolitaine.On observe peu de liens pour cespathologies entre le taux de mortalité etles taux d'admission en ALD.Les régions métropolitaines qui ont lestaux les plus élevés se situent aussi bienau nord qu'au sud de la France.Les trois régions qui ont les taux lesplus élevés sont la Bretagne (+ 26 %par rapport à la moyenne

2,0

2,0

2,3

1,7

1,6

1,81,8

2,3

1,9

2,4

2,1

1,7

1,4

1,7

1,1

2,2

1,4

1,9

1,8

2,1

1,9

2,2

2,1

Nd

1,0

4,2

moins de 1,7

1,7 - 2,0

2,1 et plus

Sources : Inserm CépiDc, Insee - Exploitation : Fnors* taux standardisés sur la population française au RP90

Taux comparatifs* de mortalité par maladie de l'appareil respiratoire chez les 75 ans ou plus en 2002-2004

(nombre de décès pour 1 000 personnes)

Taux comparatifs* d'admissions en ALD pour maladie de l'appareil respiratoirechez les 75 ans ou plus en 2005

(nombre d'admissions pour 1 000 personnes)

Sources : Cnamts, CCMSA, RSI, Insee - Exploitation : Fnors* taux standardisés sur la population française au RP90

France métrop. : 1,9

France métrop. : 5,5

métropolitaine), Midi-Pyrénées (+ 21 %) et la région Provence-Alpes-Côte d'Azur (+ 21 %).La Martinique (- 47 %), la Guyane (- 42 %), le Limousin et Poitou-Charentes (- 26 %) ont en revanchedes taux d'admission nettement plusfaibles que la moyenne nationale.

Vieillissement des populations et état de santé dans les régions de France - Etat de santé et pathologies 41

Page 42: ORS Aquitaine, Guadeloupe, Midi-Pyrénées, Pays de la Loire · Vieillissement des populations et état de santé dans les régions de France - Introduction 9 Les deux principales

9,0

9,7

9,3

10,19,7

8,410,2

9,9

9,1

9,9

7,7

8,4

7,810,1

9,3

10,010,2

10,1

9,7

10,1

9,6

7,1

9,8

Nd

9,0

7,4

moins de 9,1

9,1 - 9,9

10,0 et plus

Démences et maladie d'AlzheimerUne dispersion relativement faible des taux d'admission en ALDen métropole

Le taux comparatif de nouvellesadmissions en affection longue durée(ALD) pour démences et maladiesd'Alzheimer (ALD15) est de 9,5admissions pour mille personnes âgéesde 75 ans ou plus en 2005. On observe des variations relativementfaibles autour de cette moyenne enmétropole, avec toutefois deux casparticuliers. Le taux d'admission estnettement plus faible que le taux moyenmétropolitain dans les régions Poitou-Charentes (- 19 %), et en Corse (- 25 %).Dans les départements d'outre-mer, le taux de nouvelles admissions estsensiblement inférieur à la moyennemétropolitaine, respectivement - 18 %en Guyane et - 22 % à la Réunion.

Estimation de la prévalence desdémences dans les régionsEn appliquant à la structure par âge dela population de chaque région, les tauxde prévalence des démences et de lamaladie d'Alzheimer issus de la cohortePaquid (voir annexes), on obtient uneestimation de la prévalence de cespathologies. Mais ces données ne peuvent êtreconsidérées comme des indicateurs debesoins, dans la mesure il s'agitd'estimations qui ne prennent pas encompte la variabilité géographique deces affections et qui rassemblent despersonnes à des stades très différents dela maladie, donc ayant des besoins desoins de nature différente.

Sources : Cnamts, CCMSA, RSI, Insee - Exploitation : Fnors* taux standardisés sur la population française au RP90

Taux comparatifs* d'admissions en ALD pour troubles mentaux organiques et maladie d'Alzheimer chez les 75 ans ou plus en 2005

(nombre d'admissions pour 1 000 personnes)

France métrop. : 9,5

Sources : Etude Paquid, Insee (estimations de population au 01-01-2005 - janvier 2007)

Démences dont AlzheimerAlsaceAquitaine

18 20048 100

14 70038 800

AuvergneBasse-NormandieBourgogneBretagne

21 50020 200

17 30016 300

26 00042 600

21 00034 300

CentreChampagne-ArdenneCorseFranche-Comté

37 30017 100

30 10013 800

4 10014 500

3 30011 700

GuadeloupeGuyaneHaute-NormandieÎle-de-France

3 800400

3 100300

21 100119 200

17 00096 600

Languedoc-RoussillonLimousinLorraineMartinique

37 30014 500

29 90011 700

26 8003 900

21 5003 100

Midi-PyrénéesNord - Pas-de-CalaisPays de la LoirePicardie

42 50042 200

34 20034 100

45 40020 000

36 60016 100

Poitou-CharentesProvence-Alpes-Côte d'AzurRéunionRhône-Alpes

28 30072 400

22 80058 300

3 60071 200

2 90057 400

France métropolitaineFrance entière

791 400 638 300803 400 647 900

Estimation du nombre de personnes agées de 75 ans ou plus souffrant de démences,dont ceux de type Alzheimer au 01-01-2005 (Paquid)

Vieillissement des populations et état de santé dans les régions de France - Etat de santé et pathologies42

Page 43: ORS Aquitaine, Guadeloupe, Midi-Pyrénées, Pays de la Loire · Vieillissement des populations et état de santé dans les régions de France - Introduction 9 Les deux principales

1,7

1,9

1,4

1,61,5

1,6

1,8

1,7

1,8

1,8

1,6

1,4

1,9

1,8

1,8

1,4

1,6

1,9

1,8

1,6

1,4

1,7

1,9

1,2

0,8

0,9

moins de 1,5

1,5 - 1,7

1,8 et plus

Nd

Nd

Nd

42,1

39,2

38,8

34,333,9

42,2

40,4

37,0

39,4

39,1

34,5

37,9

36,7

40,439,0

38,9

33,8

39,7

40,9

31,7

47,8

46,1

Ndmoins de 34,9

34,9 - 42,6

42,7 et plus

Les territoires les plus concernés par lamortalité liée aux chutes accidentellesconstituent un grand arc qui englobe lesrégions du nord, de l'est et du sud, ainsi que la Bretagne.En métropole, on observe les taux demortalité les plus élevés en Alsace, enLorraine, en Franche-Comté et dans larégion Rhône-Alpes (+ 19 %).Les régions Poitou-Charentes, Île-de-France, Basse-Normandie et Aquitaineont les taux de mortalité les plus faibles(- 13 % par rapport à la moyennemétropolitaine).Dans les départements d'outre-mer, lesdécès pour ce type de causes sontnettement moins fréquents, sauf enGuyane.

Les recours aux soinshospitaliers pour traumatismessont beaucoup plus fréquents en Alsace et en CorseL'étiologie des traumatismes pris encharge en milieu hospitalier n'est pastoujours renseignée ce qui ne permetpas de recenser de manière précisel'ensemble des admissions pour chutesà l'hôpital. Les seules donnéesdisponibles englobent l'ensemble destraumatismes.Le taux de recours hospitalier féminindes personnes âgées de 75 ans ou pluspour traumatisme (45 pour mille), estsupérieur de 67 % au taux masculin(27 pour mille).En métropole, les écarts sont trèssensibles entre régions. En Corse, letaux de recours est supérieur de 23 % àla moyenne métropolitaine. Leshospitalisations sont également plusfréquentes en Alsace (+ 19 %). C'est en Haute-Normandie que lesrecours aux soins hospitaliers pour cesproblèmes sont les moins fréquents (- 18 %). Dans le Limousin (- 13 %), les Pays dela Loire (- 13 %), la région Centre(-12 %) et en Auvergne (- 11 %),les recours hospitaliers sont moinsfréquents qu'en moyenne en métropole.

Taux comparatifs* de mortalité par chute accidentellechez les 75 ans ou plus en 2002-2004

(nombre de décès pour 1 000 personnes)

Sources : Inserm CépiDc, Insee - Exploitation : Fnors* taux standardisés sur la population française au RP90

Taux comparatifs* de séjours hospitaliers pour lésion traumatique chez les 75 ans ou plus en 2005

(nombre de séjours pour 1 000 personnes)

Sources : Drees (PMSI), Insee - Exploitation : Fnors* taux standardisés sur la population française au RP90

Chutes et lésions traumatiquesUne forte variabilité géographiqueen terme de mortalité et de recours aux soins hospitaliers

France métrop. : 1,6

France métrop. : 38,8

Vieillissement des populations et état de santé dans les régions de France - Etat de santé et pathologies 43

Page 44: ORS Aquitaine, Guadeloupe, Midi-Pyrénées, Pays de la Loire · Vieillissement des populations et état de santé dans les régions de France - Introduction 9 Les deux principales

Des recours hospitaliers plusfréquents dans les régions où lespersonnes âgées vivent à leurdomicilePlusieurs paramètres peuvent expliquerces disparités de recours aux soins entrerégions pour traumatismes, que ce soitdes disparités d'état de santé ou deconditions de vie.La Corse est ainsi la région qui a la plusforte proportion de personnes âgéesvivant à domicile, et le plus fort taux derecours hospitalier pour traumatisme.À l'inverse, la Haute-Normandie et lesPays de la Loire sont deux régions danslesquelles une forte proportion de lapopulation âgée vit en institution, et quiont un taux de recours hospitaliernettement inférieur à la moyennenationale.Le croisement des deux variables (tauxde recours hospitalier et pourcentage depersonnes âgées vivant à domicile) faitapparaître une bonne corrélation entreces deux indicateurs.On peut ainsi émettre l'hypothèse queles personnes âgées vivant à domicilesont plus autonomes dans leursdéplacements et sont donc plusconcernées par le risque de chute quecelles qui vivent en institution.L'Alsace occupe une nouvelle fois uneposition relativement atypique danscette approche multidimensionnelle.Les recours aux soins hospitaliers ysont plus fréquents qu'en moyenne,alors que la proportion de personnesâgées vivant à domicile est en dessousde la moyenne.

1,2 1,3 1,4 1,5 1,6 1,7 1,8 1,9 2,0 2,1 2,2Taux comparatifs de mortalité

30

35

40

45

50

Taux

com

para

tifs

de s

éjou

rs h

ospi

talie

rs

Île-de-France

Champagne-A.

Picardie

Hte-Normandie

Centre

Bse-Normandie

BourgogneNord - P-de-C

Lorraine

Alsace

Franche-Comté

Pays de la Loire

Bretagne

Poitou-Char.

Aquitaine

Midi-Pyrénées

Limousin

Rhône-Alpes

Auvergne

Languedoc-R.

PACA

Corse

Taux comparatifs* de mortalité (2002-2004) pour chute et taux comparatifs* de séjours hospitaliers (2005) pour lésion traumatique chez les 75 ans ou plus

(nombre de décès et nombre de séjours pour 1 000 personnes)

Sources : Inserm CépiDc, Drees (PMSI), Insee - Exploitation : Fnors* taux standardisés sur la population française au RP90

France métrop.

Fran

ce m

étro

p.

CROISER TAUX DE RECOURS % VIVANT A DOMICILE

80 85 90 95 100Pourcentage de personnes vivant à domicile

25

30

35

40

45

50

Taux

com

para

tifs

de s

éjou

rs h

ospi

talie

rs

Alsace

Corse

Hte-Normandie

Languedoc-R.

Limousin

Midi-PyrénéesNord - P-de-C

PACA

Pays de la Loire

Taux comparatifs* de séjours hospitaliers (2005) pour lésion traumatique etpourcentage de personnes vivant à domicile (1999) chez les 75 ans ou plus

Sources : Insee (RP99), Drees (PMSI), Insee - Exploitation : Fnors* taux standardisés sur la population française au RP90

France métrop.

Fran

ce m

étro

p.

Vieillissement des populations et état de santé dans les régions de France - Etat de santé et pathologies44

Page 45: ORS Aquitaine, Guadeloupe, Midi-Pyrénées, Pays de la Loire · Vieillissement des populations et état de santé dans les régions de France - Introduction 9 Les deux principales

Nd

Nd

Nd

67,0

62,9

54,6

64,865,8

65,8

57,1

66,4

65,8

53,9

50,8

70,7

55,4

48,9

59,1

45,2

46,8

51,6

58,7

63,2

68,5

57,7

Ndmoins de 54,6

54,6 - 66,6

66,7 et plus

Le taux d'hospitalisation pour cataractele plus élevé parmi les personnes âgéesde 75 ans ou plus est celui de la régionPoitou-Charentes (+ 17 % par rapport àla moyenne nationale).On relève également un taux de recourssupérieur de plus de 10 % à la moyennemétropolitaine en Corse (+ 13 %) et enAquitaine (+ 11 %).En revanche, les hospitalisations sontmoins fréquentes en Limousin(- 25 % par rapport à la moyennenationale). Les taux sont égalementplus faibles que la moyenne enFranche-Comté (- 23 %), en Picardie (- 19 %), enChampagne-Ardenne (- 16 %), dans le Nord - Pas-de-Calais (- 15 %) et en Auvergne (- 11 %).

La densité d'ophtalmologistesvarie du simple au double entrerégions métropolitainesCes disparités peuvent être liées à desproblèmes d'accès aux soins et enparticulier aux disparités de densitésd'ophtalmologistes, qui varient dusimple au double entre régionsmétropolitaines, entre la Picardie etl'Île-de-France.En réalité, les taux de recourshospitaliers les plus fréquents ne sontpas ceux des régions qui ont la plusforte densité d’ophtalmologistes. En Île-de-France, région qui a unedensité de praticiens supérieure de49 % à la moyenne nationale, le taux derecours hospitalier est relativementproche de la moyenne.Pour une même densité d'ophtalmo-logistes, les taux de recours hospitalierspeuvent être très variables. Ainsi, laCorse et le Limousin ont la mêmedensité d'ophtalmologistes, mais le tauxde recours hospitalier pour cataracte dela Corse est supérieur de 51 % à celuidu Limousin.

CROISER TAUX DE RECOURS % VIVANT A DOMICILE

4 6 8 10 12 14Densité d'opthtalmologistes

40

45

50

55

60

65

70

75

Taux

com

para

tifs

de s

éjou

rs h

ospi

talie

rs

Alsace

Aquitaine

Auvergne

Bourgogne

Centre

Champagne-A.

Corse

Franche-Comté

Hte-Normandie

Île-de-France

Languedoc-R.

Limousin

Lorraine

Midi-Pyrénées

Nord - P-de-C

PACAPays de la Loire

Picardie

Poitou-Char.

Rhône-Alpes

Taux comparatifs* de séjours hospitaliers pour cataracte chez les 75 ans ou plus(2005) et densité d'ophtalmologistes (01-01-2006)

(nombre de séjours pour 1 000 personnes et nombre de médecins pour 100 000 personnes)

Sources : Drees (Statiss-ADELI), Drees (PMSI), Insee - Exploitation : Fnors* taux standardisés sur la population française au RP90

France métrop.

Fran

ce m

étro

p.

Taux comparatifs* de séjours hospitaliers pour cataracte chez les 75 ans ou plus en 2005

(nombre de séjours pour 1 000 personnes)

Sources : Drees (PMSI), Insee - Exploitation : Fnors* taux standardisés sur la population française au RP90

Hospitalisations pour cataracteUne forte variabilité des recours aux soins selon les régions

France métrop. : 60,6

Vieillissement des populations et état de santé dans les régions de France - Etat de santé et pathologies 45

Bretagne

Bse-Normandie

Page 46: ORS Aquitaine, Guadeloupe, Midi-Pyrénées, Pays de la Loire · Vieillissement des populations et état de santé dans les régions de France - Introduction 9 Les deux principales

L'analyse multidimensionnelle (ACP)des différents indicateurs présentésdans ce document met en lumièredes espaces géographiques quiprésentent des particularismesimportants en matière d'état de santé.

Les indicateurs de santé structuréspar les principales causes demortalitéLes variables les plus fortementcorrélées avec le premier axe factorielsont les différents taux comparatifs demortalité (maladies de l'appareilrespiratoire, tumeurs, maladies del'appareil circulatoire et chutes).Deux autres variables sontétroitement corrélées avec ce premieraxe, les taux de recours hospitalierspour maladies de l'appareilcirculatoire et pour lésionstraumatiques.Les régions les plus proches de cetaxe, toutes situées dans le nord etl'est de la France, forment unensemble géographique continu qui

Synthèse des indicateurs d'état de santé

Dans cette analysemultidimensionnelle, l'Alsace, laCorse et l'Île-de-France semblentconstituer autant d'espacesparticuliers.L'Île-de-France avait déjà une faiblemortalité il y a vingt ans et a connuune des plus fortes baisses depuisvingt ans. Les recours aux soinshospitaliers y sont plus fréquents quedans les autres régions.La Corse se singularise elle aussi parde fréquents recours aux soinshospitaliers.Enfin, l'Alsace a le plus fort tauxd'admission en ALD, et les recoursaux soins hospitaliers y sontnettement plus fréquents que lamoyenne, les indicateurs de santérelatifs aux pathologies cardio-vasculaires et aux tumeursapparaissant moins favorables pourcette région.

couvre l'Alsace, le Nord - Pas-de-Calais, la Picardie et la Lorraine. Cesrégions se caractérisent par des tauxde mortalité plus élevés pour cesdifférentes pathologies.À l'opposé de cette situation sur lemême axe se situent l'Île-de-France, la région Poitou-Charentes et lesPays de la Loire, qui se trouvent dansla situation inverse.

La fréquence des recours auxsoins est un autre indicateurexplicatif des différences entrerégionsLes taux de recours hospitaliers (pourtumeurs, traumatismes ou cataractes)et les taux d'admission en ALD(maladies respiratoires et maladies del'appareil circulatoire) sont lesvariables les plus fortement corréléesavec le deuxième axe. Les régionsles mieux représentées sur cet axe sesituent au sud du pays, etcomprennent également l'Île-de-France.

Exploitation : Fnors

Représentation des régions de France métropolitaine dans le plan factoriel de l'analyse en composantes principales réalisée à partir des principaux indicateurs de santé des personnes âgées de 75 ans ou plus

-4 -2 0 2 4

-3.0

-1.5

0

1.5

3.0

4.5

Axe 2 - 26.7 %

Ile-de-France

Champagne-Ardenne

PicardieHaute-Normandie

CentreBasse-Normandie

Bourgogne

Nord - Pas-de-Calais

Lorraine

Alsace

Franche-Comté Pays de la Loire

Bretagne

Poitou-Charentes

Aquitaine

Midi-Pyrénées

Limousin

Rhône-Alpes

Auvergne

Languedoc-Roussillon

Provence-Alpes-Côte d'Azur

Corse

Guadeloupe

Martinique

Guyane

Réunion

Axe 1 - 30.9 %

Vieillissement des populations et état de santé dans les régions de France - Etat de santé et pathologies46

Page 47: ORS Aquitaine, Guadeloupe, Midi-Pyrénées, Pays de la Loire · Vieillissement des populations et état de santé dans les régions de France - Introduction 9 Les deux principales

Aides et soins

Vieillissement des populations et état de santé dans les régions de France - Aides et soins 47

Page 48: ORS Aquitaine, Guadeloupe, Midi-Pyrénées, Pays de la Loire · Vieillissement des populations et état de santé dans les régions de France - Introduction 9 Les deux principales

Vieillissement des populations et état de santé dans les régions de France - Aides et soins48

Page 49: ORS Aquitaine, Guadeloupe, Midi-Pyrénées, Pays de la Loire · Vieillissement des populations et état de santé dans les régions de France - Introduction 9 Les deux principales

Aides et soins

L'allongement de la durée de vie s'accompagne d'un nombre plus important de pathologieset d'incapacités qui limitent les activités de la vie quotidienne, et plus généralement,l'autonomie. En juin 2007, un million de personnes percevaient l'allocation personnaliséed'autonomie (Apa), soit près d'une personne âgée de 75 ans ou plus sur cinq. Les recoursaux soins augmentent fortement avec l'âge et les soins aux personnes âgées représententune part importante de l'activité des généralistes et des infirmiers. Les effectifs degénéralistes ont commencé à diminuer dans une dizaine de régions. Le nombred'infirmiers libéraux a augmenté de 19 % depuis dix ans, et les places en services de soinsinfirmiers à domicile de 55 %. Quant aux établissements d'hébergement collectif, ils sontengagés depuis une dizaine d'années dans une vaste réforme qui vise notamment àrenforcer leurs moyens en personnel afin de mieux répondre aux besoins de la populationqu'ils hébergent.

Une personne âgée sur cinqbénéficie de l'ApaL'allocation personnaliséed'autonomie (Apa) est uneallocation administrée et financéeprincipalement par les conseilsgénéraux, qui vise à répondre auxbesoins d'aide des personnesâgées dites dépendantes (groupesiso-ressources Gir 1 à 4 - voirdéfinitions page 78).Depuis sa création en 2002, lenombre de bénéficiaires de l'Apaest en constante augmentation(605 000 personnes fin 2002, 865 000 fin 2004, un million en juin2007) [1]. Le mouvement decroissance semble se ralentir, avecun taux d'augmentation du nombrede bénéficiaires de 6,8 % entre juin2006 et juin 2007, contre 8,8 %l'année précédente (de juin 2005 àjuin 2006). Parmi les bénéficiaires, 60 % vivent à domicile et 40 % enétablissement. Les personnes duGir 4 - c'est-à-dire les moinsdépendantes - représentent 44 %de l'ensemble des bénéficiaires (29 % parmi les bénéficiaires enétablissement). Les personnes lesplus dépendantes (Gir 1 et 2),représentent 36 % des bénéfi-ciaires (59 % en établissement).

Environ une personne âgée de 75 ans ou plus sur cinq perçoitl'allocation, taux qui varie du simpleau double entre régionsmétropolitaines.L'Apa n'est cependant pas la seuleforme d'aide à la personne quereçoivent les personnes âgées.L'aide ménagère à domicile (AMD),qui est versée sous conditions deressources par les caisses deretraite, s'adresse quant à elle auxpersonnes plus autonomes (Gir 5et 6).Les personnes âgées qui ont desbesoins d'aides peuvent égalements'adresser directement auxservices associatifs ou marchands,ce secteur d'activité étant en pleindéveloppement [2].

L'entourage garde une placeprépondérantePour faire face aux besoins d'aidequi apparaissent au grand âge,l'entourage garde toujours uneplace prépondérante. Selon laDrees (2003), 75 % des béné-ficiaires de l’Apa sont aidés parleurs proches, avec un investis-sement horaire en moyenne deuxfois supérieur à celui desintervenants professionnels [3].

Mais les groupes sociaux ne sontpas égaux pour faire face à cesdifficultés. Le revenu semblediscriminant aussi bien en matièrede fréquence des incapacités, qued'expression des besoins et desatisfaction par rapport aux aidesdispensées [4].

Des politiques mises en oeuvreau plan départementalLes politiques en faveur despersonnes âgées reposent sur denombreux acteurs, et notammentles conseils généraux, qui ont encharge les politiquesgérontologiques au plandépartemental. Les départementsautorisent et financent les Clic(centres locaux d'information et decoordination), qui apportentinformation et soutien auxpersonnes âgées ou à leur famille.On recense environ 600 Clicimplantés dans l'ensemble desdépartements en 2007 [5].

La densité de généralisteslibéraux est en recul....Les personnes âgées représententune part importante de l'activité desgénéralistes (28 % de leurs actesconcernent les 70 ans et plus) [6].

Vieillissement des populations et état de santé dans les régions de France - Aides et soins 49

Page 50: ORS Aquitaine, Guadeloupe, Midi-Pyrénées, Pays de la Loire · Vieillissement des populations et état de santé dans les régions de France - Introduction 9 Les deux principales

L'effectif des généralistes libérauxen 2006 (57 800) est en léger reculdepuis 1996, la densité médicaleayant baissé de 4 % en dix ans.On dénombre, en moyenne enFrance métropolitaine, un médecinpour mille habitants, avec desécarts importants entre région.L'Île-de-France a aujourd'hui ladensité la plus faible en métropole.

... de même que celle des infirmiersLes infirmiers libéraux sont euxaussi fortement concernés par levieillissement, 41 % de leurclientèle étant composée depersonnes âgées de 70 ans ouplus. On recense environ 52 000infirmiers libéraux fin 2006 (Franceentière), soit un infirmier libéralpour 100 personnes âgées de 75 ans ou plus. Leur effectif a progressé de 18,5 %en dix ans, mais la densité abaissé de 11 %, à cause del'augmentation plus rapide del'effectif de la population âgée.

Augmentation de 55 % descapacités d'accueil en SsiadLes soins infirmiers et de nursingreposent sur deux autrescomposantes, les centres de soinsinfirmiers, dans lesquelsinterviennent des infirmierssalariés, et les Services de soinsinfirmiers à domicile (Ssiad). Les Ssiad effectuentprincipalement des soins denursing auprès des personnesâgées, qui sont assurés par desaides-soignants. Début 2007, près de deux milleSsiad étaient agréés en France,pour 87 950 places (soit 1,8 placepour 100 personnes âgées de 75 ans ou plus - France entière). Le nombre de places a augmentéde 55 % au cours des dix dernières années.

L'essentiel de leur activitécorrespond à la prise en charge depersonnes âgées dépendantes :deux tiers des personnes prises encharge sont âgées de 80 ans ouplus, une personne sur deuxsouffrant de dépendancepsychique [7].

Environ 670 000 places d'accueilen hébergement collectifLorsque le maintien à domicilen’est plus possible ou souhaité,

les personnes âgées peuvent se tourner vers des solutionsd'hébergement collectif. Début 2006, près de 669 000places d'accueil se répartissaiententre les 10 000 structuresd'hébergement et de soins pourpersonnes âgées : - 435 300 en maison de retraite,- 153 300 en logement-foyer,- 72 400 en unité de soins delongue durée,- 7 800 places en hébergementtemporaire.

Vieillissement des populations et état de santé dans les régions de France - Aides et soins50

Quelle prise en charge des européens âgés et dépendants par lesaidants familiaux ? [9]

Felicie (future elderly living conditions in Europe) est un programme derecherche européen qui vise à explorer les évolutions probables au cours desprochaines décennies du soutien que pourront recevoir les européens âgés etdépendants de la part des aidants familiaux. Ce programme rassemble unetrentaine de chercheurs appartenant à une dizaine d'instituts de recherche (Ineden France), de neuf pays européens (Allemagne, Belgique, Finlande, Grèce,Italie, Pays-Bas, Portugal, République Tchèque et Royaume-Uni).

Les chercheurs ont effectué des projections démographiques distinguant l'étatmatrimonial des individus et leur modification au fil du temps et des générations,selon des scénarios d'état de santé. L'entourage familial des personnes âgéesest en effet amené à changer dans les années à venir en raison de deuxtendances de fond, la baisse du veuvage et la proportion croissante de divorcés,qui sont susceptibles de modifier en profondeur les équilibres entre aidantsformels et informels dans les interventions auprès des personnes âgéesdépendantes.

Sous l'effet de la baisse de la mortalité et de l'arrivée aux âges élevés desgénérations du baby-boom, la population européenne dépendante âgée de75 ans ou plus pourrait augmenter d'environ 70 % d'ici 2030 (84 % en France)dans l'hypothèse du maintien des taux d'incapacité. Dans l'hypothèse d'uneamélioration de l'état de santé, la progression serait de l'ordre de 40 % (52 % enFrance).

D'après les projections effectuées, les européens âgés dépendants auront plussouvent des aidants familiaux potentiels (conjoint, enfant survivant). Les effectifsde personnes ayant à la fois conjoint et enfant survivant vont en effet augmenterbeaucoup plus rapidement que ceux qui sont dans le cas contraire. Seloncertaines hypothèses en matière d'état de santé, la population dépendante sansaidants familiaux potentiels pourrait même rester stable d'ici 2030 au planeuropéen.

La population dépendante va elle-même vieillir, les aidants conjugaux potentielsétant plus souvent des hommes qu'aujourd'hui. Les modèles familiaux vontdevoir évoluer ; demain, une fraction plus importante des hommes serontconfrontés à la dépendance de leur partenaire.

Pour en savoir plus Comment les personnes dépendantes seront-elles entourées en 2030 ? Projections

européennes. J. Gaymu et l'équipe Félicie. Population et Sociétés, Ined, n° 444, 2008, 4 p.

Page 51: ORS Aquitaine, Guadeloupe, Midi-Pyrénées, Pays de la Loire · Vieillissement des populations et état de santé dans les régions de France - Introduction 9 Les deux principales

Références bibliographiques

Vieillissement des populations et état de santé dans les régions de France - Aides et soins 51

L'ensemble de ces établissementsreprésentent un taux d'équipementde 13,4 places pour 100 personnesâgées de 75 ans ou plus (noncompris l'hébergementtemporaire).Les maisons de retraite et lesunités de soins de longue duréeaccueillent essentiellement despersonnes très dépendantes (86 %ont une dépendance physique et55 % une dépendance psychique).En revanche, les logements-foyersaccueillent pour la plupart unemajorité de personnes autonomes(27 % ont une dépendancephysique). L'âge moyen d'entrée en institutionatteint 83 ans, et la part despersonnes âgées dépendantes àl'admission est passée de 52 % en1998 à 80 % en 2003 [8].Depuis 1999, les établissementsqui accueillent une majorité depersonnes âgées dépendantessont tous destinés à devenir des

établissements d'accueil depersonnes âgées dépendantes(Ehpad). Ils signent dans ce cadreune convention tripartite avec lesdifférentes autorités concernées(agence régionale del'hospitalisation ou Préfet, conseilgénéral), convention qui fixe desobjectifs qualité que l'établissements'engage à mettre en œuvre. Ces établissements dits « médico-sociaux », sont financés à la foispar l'Assurance maladie (budgetsoins) et par les conseils généraux(budget dépendance).En revanche, les établissementsqui accueillent essentiellement despersonnes autonomes n'ont pasvocation à être transformés enEhpad et peuvent poursuivre leuractivité d'hébergement.Cette réforme a permis à la plupartdes établissements ayant signéleur convention de renforcer leursmoyens en personnel, et enparticulier en personnel soignant.

Au 1er janvier 2006, 4 600établissements (maisons deretraite ou logements-foyers)avaient signé une conventiontripartite marquant leurengagement dans la réforme.Fin 2007, les établissements quin'étaient pas encore entrés dans laréforme ont été fortement incités àse transformer en Ehpad.Début 2008, les Ehpad offraientenviron 520 000 places d'accueil,soit 78 % de l'équipement total enhébergement collectif.

[1] L'allocation personnalisée d'autonomie et la prestation decompensation du handicap au 30 juin 2007. P. Espagnol. Études etRésultats, Drees, n° 615, 2007, 4 p.

[2] Les emplois familiaux en 2004 : un secteur en forte croissance,A. Chol. Premières Synthèses, Dares, n° 19.1, 2006, 6 p.

[3] Les effets de l'allocation personnalisée d'autonomie sur l'aidedispensée aux personnes âgées. S. Petite, A. Weber. Études et Résultats, Drees, n° 459, 2006, 12 p.

[4] Besoins et insuffisance d'aide humaine aux personnes âgées àdomicile : une approche à partir de l'enquête Handicaps, incapacités,dépendance. B. Davin, X. Joutard, J.P. Moatti, A. Paraponaris,P. Verger. Sciences Sociales et Santé, vol. 24, n° 3, 2006, pp. 59-93

[5] Évolution de l'offre depuis 2003 : des avancées significatives.Fondation Médéric Alzheimer. La Lettre de l'Observatoire desdispositifs de prise en charge et d'accompagnement de la maladied'Alzheimer, n° 5, 2007, 8 p.

[6] Les consultations et visites des médecins généralistes : un essaide typologie. G. Labarthe. Études et Résultats, Drees, n° 315, 2004,12 p.[7] Les services de soins infirmiers à domicile (Ssiad) et l'offre desoins infirmiers aux personnes âgées en 2002. S. Bressé. Études etRésultats, Drees, n° 350, 2004, 8 p.

[8] La clientèle des établissements d'hébergement pour personnesâgées. Situation au 31 décembre 2003. F. Tugores. Études etRésultats, Drees, n° 485, 2006, 8 p.

[9] Qui prendra en charge les européens âgés dépendants en 2030 ?J. Gaymu, P. Ekamper, G. Beets. Population , Ined, vol. 62, n° 4,2007, pp. 789-822[10] L’allocation personnalisée d’autonomie : une analyse desdisparités départementales en 2003. F. Jeger. Études et Résultats,Drees, n° 372, 2005, 8 p.[11] Le secteur libéral des professions de santé en 2003. Cnamts.Carnets Statistiques, n° 111, 2005, 157 p.

[12] L'invention de la France. H. Le Bras, E. Todd. Ed. LibrairieGénérale de France, 1983, 511 p.[13] Atlas de la France. Population. Vol. 2. GIP Reclus. Ed. laDocumentation française, 1995, 128 p.[14] Vieillissement et logement : désépargnes, adaptation de laconsommation et rôle des enfants. A. Laferrère. Retraite et Société,Cnav, n° 47, 2006, pp. 65-108

Pour en savoir plus : www.sante.gouv.frwww.droit-public.fr

Page 52: ORS Aquitaine, Guadeloupe, Midi-Pyrénées, Pays de la Loire · Vieillissement des populations et état de santé dans les régions de France - Introduction 9 Les deux principales

Vieillissement des populations et état de santé dans les régions de France - Aides et soins52

Page 53: ORS Aquitaine, Guadeloupe, Midi-Pyrénées, Pays de la Loire · Vieillissement des populations et état de santé dans les régions de France - Introduction 9 Les deux principales

18,0

20,0

21,023,2

17,8

18,7

19,0

17,617,8

20,2

21,6

18,5

19,6

14,2

19,8

21,4

21,3

19,2

22,6

20,6

13,5

28,1

20,8

40,5

43,7

21,5

moins de 17,0

17,0 - 20,7

20,8 et plus

Au 30 juin 2007, un peu plus d'unmillion de personnes bénéficient del'allocation d'aide à l'autonomie (Apa),soit environ 21 bénéficiaires pour 100personnes âgées de 75 ans ou plus(France entière) [1].En métropole, le nombre debénéficiaires pour 100 personnes âgéesde 75 ans ou plus varie du simple audouble entre l'Île-de-France (13,5 %) etla Corse (28,1 %). L'Île-de-France est laseule région métropolitaine danslaquelle le taux de bénéficiaires estinférieur d'au moins 10 % à la moyennemétropolitaine. À l'opposé se trouve laCorse, avec un taux de bénéficiairessupérieur de 50 % à la moyennemétropolitaine.La part des bénéficiaires de l'Apa estégalement nettement supérieure à lamoyenne nationale en Midi-Pyrénées etdans le Nord - Pas-de-Calais,respectivement, + 23 % et + 20 % parrapport à la moyenne. Viennent ensuitel'Auvergne, la Basse-Normandie, leLimousin, et le Languedoc-Roussillon.La proportion de bénéficiaires estparticulièrement élevée dans certainsdépartements d'outre-mer. En Guadeloupe et à la Réunion, laproportion de bénéficiaires parmi les 75ans ou plus représente plus de deux foisla moyenne métropolitaine.

Aides à l'autonomie

Bénéficiaires de l'allocation personnalisée à l'autonomie chez les 75 ans ou plus au 31-12-2005

(en pourcentages)

Sources : Drees, Insee - Exploitation : Fnors

Allocation personnalisée d'autonomieEn métropole, la part des bénéficiaires de l'Apa parmi les 75 ans ou plusvarie du simple au double entre l'Île-de-France et la Corse

France métrop. : 18,8

12 14 16 18 20 22 24Proportion de bénéficiaires de l'APA en %

0

2

4

6

8

10

Pro

porti

on d

e bé

néfic

iaire

s de

l'A

SV

en

%

Île-de-FranceNord - P-de-C

Aquitaine

Midi-PyrénéesLimousin

Auvergne

PACA

Proportion de bénéficiaires de l'Apa chez les 75 ans ou plus au 31-12-2005 et proportion de bénéficiaires de l'ASV chez les 65 ans ou plus au 31-12-2005

Sources : Drees, Insee - Exploitation : Fnors La Réunion et la Corse n'apparaissent pas sur ce graphique en raison de leurs valeurs extrêmes pour ces indicateurs.

France métrop.

Fran

ce m

étro

p.

Languedoc-R.

Vieillissement des populations et état de santé dans les régions de France - Aides et soins 53

Les déterminants de la variabilité géographique de la proportion de bénéficiaires de l'Apa en 2003La Drees a pu établir un lien direct entre la prévalence de l'incapacité estimée et la fréquence d'attribution de l'Apa en 2003, les écarts entredépartements étant en partie expliqués par la composition socio- démographique de ces territoires [8].La part des bénéficiaires est ainsi plus élevée dans les départements ruraux, dans ceux qui ont une forte proportion d'agriculteurs oud'ouvriers et aussi dans les départements qui ont une part élevée de bénéficiaires du minimum vieillesse.Pour illustrer l'influence des déterminants sociaux sur le nombre de bénéficiaires de l'Apa, le graphique ci-contre rapproche le taux debénéficiaires de l'Apa et la proportion de bénéficiaires du minimum vieillesse, deux indicateurs fortement corrélés [10].

Page 54: ORS Aquitaine, Guadeloupe, Midi-Pyrénées, Pays de la Loire · Vieillissement des populations et état de santé dans les régions de France - Introduction 9 Les deux principales

3,0

Nd 3,2

4,2

4,2

2,63,7

2,2

3,5

3,8

3,6

3,3

3,1 3,5

2,9

3,6

3,9

4,3

3,2

3,1

2,8

1,3

3,7

Nd

Nd

3,8

moins de 3,0

3,0 - 3,6

3,7 et plus

On dénombre 330 100 bénéficiaires del'aide ménagère à domicile fin 2006,contre près de 500 000 en 2001.Cette baisse très importante s'expliquepar une réforme du système definancement des aides à domicile, liée àla mise en place de l'Apa.On dénombre, en moyenne en Francemétropolitaine, 3,3 bénéficiaires pour100 personnes âgées de 65 ans ou plus.Ce taux varie de 1,3 % en Corse à 4,3 % en Franche-Comté. Les disparités observées entre régionspour le taux de bénéficiaires de l'aideménagère à domicile sont trèsdifférentes de celles observées pour lesbénéficiaires de l'APA.

Aide ménagère à domicile

Bénéficiaires de l'aide ménagère à domicile chez les 65 ans ou plus au 31-12-2006

(en pourcentages)

Sources : Cnamts, MSA, AS (Dress), Conseil général et Caisse générale de sécurité sociale de la Réunion, Insee Exploitation : Fnors

Des bénéficiaires de moins en moins nombreux

France métrop. : 3,3

Début 2006, la France dispose de prèsde 7 800 lits d'hébergementtemporaire, installés le plus souvent ausein des établissements pour personnesâgées, ce qui représente un peu plus de1 % des capacités d'accueil de cesétablissements.Certaines régions ont encouragé ledéveloppement de ce type de services,intermédiaire entre le domicile etl'institution. La Bourgogne est la régiondans laquelle l'hébergement temporaireest le plus développé, avec près de 2 %du total des équipements d'hébergementpour personnes âgées.À l'inverse, les places d'hébergementtemporaire, telles qu'elles sontrecensées par la Drees, sontparticulièrement peu nombreuses enCorse ou en Champagne-Ardenne.Les équipements d'accueil de jour sontencore plus rares que les placesd'hébergement temporaire (3 500 placesen 2006). La Franche-Comté et l'Alsacesont les deux régions les mieux dotées.

Source : Drees (Statiss) - Exploitation : FnorsDonnées Dom non disponibles* nombre total de places en maison de retraite, logement-foyer, USLD, hébergement temporaire et accueil de jour

L'hébergement temporaire et l'accueil de jour dans les régions au 01-01-2006 (en nombre de lits ou places)

Nbre de lits en en % de la

Alsacehéb. Temp.

221capacité totale *

1,14AquitaineAuvergneBasse-NormandieBourgogne

242336

0,631,67

107469

0,531,88

BretagneCentreChampagne-ArdenneCorse

840254

1,900,79

466

0,310,39

Franche-ComtéHaute-NormandieÎle-de-FranceLanguedoc-Roussillon

173151

1,570,63

701390

0,811,57

LimousinLorraineMidi-PyrénéesNord - Pas-de-Calais

181234

1,650,90

454315

1,340,93

Pays de la LoirePicardiePoitou-CharentesProvence-Alpes-Côte-d'Azur

801114

1,600,58

392642

1,551,31

Rhône-AlpesFrance métropolitaine

7137 782

1,041,15

Nbre de places en % de laAccueil de jour

171capacité totale *

0,895557

0,140,28

80153

0,390,61

28533

0,640,10

795

0,530,33

115105

1,040,44

779197

0,900,79

89100

0,810,39

169192

0,500,56

14512

0,290,06

132183

0,520,37

3403 476

0,500,51

Hébergement temporaire et accueil de jourDes formules d'accueil encore peu développées

Vieillissement des populations et état de santé dans les régions de France - Aides et soins54

Page 55: ORS Aquitaine, Guadeloupe, Midi-Pyrénées, Pays de la Loire · Vieillissement des populations et état de santé dans les régions de France - Introduction 9 Les deux principales

83,0

92,8

108,1

110,8

89,890,7

95,6

96,8

88,2

119,5

91,2

118,3

32,5

100,7

85,7

86,6

96,9

115,6

99,2

87,7

82,399,8

106,989,6

61,4

66,4

moins de 86,2

86,2 - 105,3

105,4 et plus

Les taux de recours aux soinsaugmentent fortement avec l'âge, enparticulier dans le secteur ambulatoire.Les 70 ans ou plus représentent 13 %de la patientèle des généralisteslibéraux (2006), et 28 % du total de leuractivité.La proportion de personnes âgées dansla file active des généralistes varie de10 % dans le Nord - Pas-de-Calais ouen Île-de-France, à près de 18 % dans leLimousin.Ces écarts sont, en réalité, le refletfidèle des disparités du vieillissemententre territoires. L'Île-de-France est la régionmétropolitaine qui a la plus faibledensité de généralistesAu 1er janvier 2006, on dénombre58 240 omnipraticiens libéraux enFrance métropolitaine (1 310 dans lesDom), soit une densité de 95,8omnipraticiens libéraux pour 100 000habitants (ce qui correspond à unmédecin pour mille habitants).En métropole, la région ayant la plusfaible densité est l'Île-de-France, - 14 % par rapport à la moyenne métropolitaine. En plus de l'Île-de-France, deux autresrégions ont une densité médicaleinférieure de 10 % par rapport à lamoyenne métropolitaine : le Centre(83 généralistes pour 100 000habitants), et la Picardie (86).Les régions de forte densité étant toutessituées au sud de la Loire. Dans lesrégions Provence-Alpes-Côte d'Azur,Midi-Pyrénées et dans le Limousin, ladensité médicale est ainsi supérieure de20 % à la moyenne nationale. Mais ces écarts doivent être relativisésdans la mesure où ces régions sontaussi celles dans lesquelles laproportion de personnes âgées dans lapopulation est la plus élevée.

Nombre d'omnipraticiens libéraux APE* pour 100 000 habitants au 31-12-2006

Sources : Snir, Insee - Exploitation : Fnors* à part entière

Soins de premiers recoursLes généralistes libérauxLe recul de la densité de médecins généralistess'amorce dans la plupart des régions

France métrop. : 95,8

CROISER TAUX DE RECOURS % VIVANT A DOMICILE

6 7 8 9 10 11 12 13Part des 75 ans ou plus dans la population totale (en %)

10

11

12

13

14

15

16

17

18

Par

t des

70

ans

ou p

lus

dans

la p

atie

ntèl

e de

s om

nipr

atic

iens

(en

%)

Île-de-France

Limousin

Part des 75 ans ou plus dans la population totale au 01-01-2005 et part des 70 ans ou plus dans la patientèle des omnipraticiens libéraux en 2006

(en pourcentages)

Sources : Insee, Snir - Exploitation : Fnors

France métrop.

Fran

ce m

étro

p.

Nord - P-de-C

Vieillissement des populations et état de santé dans les régions de France - Aides et soins 55

Page 56: ORS Aquitaine, Guadeloupe, Midi-Pyrénées, Pays de la Loire · Vieillissement des populations et état de santé dans les régions de France - Introduction 9 Les deux principales

En dehors de l'île de la Réunion qui setrouve légèrement en dessous de lamoyenne métropolitaine, lesdépartements d'outre-mer présententune densité médicale nettement plusfaible que la métropole.En Guyane, le nombre de généralistespar habitant est trois fois plus faible quela moyenne métropolitaine.En Martinique et en Guadeloupe,la densité médicale est inférieurerespectivement de 31 % et 36 % parrapport à cette moyenne.

La densité des omnipraticienslibéraux amorce son reculAlors que la croissance de la populationse poursuit, et en particulier de lapopulation âgée, l'effectif des médecinsgénéralistes est stable voire commenceà diminuer dans certaines régions. Neuf régions métropolitaines ont connuune baisse des effectifs de généralistesentre 1996 et 2006. Les régions les plus concernées sontl'Île-de-France, avec un effectif enbaisse de près de 500 généralistes, soit près de 5 %.La région Centre (- 4,2 %) etl'Auvergne (- 3,6 %) connaissentégalement une baisse importante.Les effectifs de généralistes ontprogressé d'au moins 5 % dans sixrégions, la plus forte croissanceobservée étant celle de l'Alsace (+ 6 %).Dans les Dom, on constate une baissedes effectifs médicaux en Guyane alorsque les installations de généralistes enGuadeloupe sont en forte progression.La stabilité des effectifs médicaux,voire la baisse dans certaines régions, etla croissance de la population âgée del'autre, aboutissent à un recul de ladensité médicale (- 4 % en dix ans).

Évolution du nombre d'omnipraticiens libéraux APEpour 100 000 habitants en 1996 et en 2006

PAC

ALa

ngue

doc-

R.

Mid

i-Pyr

énée

sLi

mou

sin

Aqu

itain

eC

orse

Poi

tou-

Cha

r.A

uver

gne

Als

ace

Nor

d - P

-de-

CB

reta

gne

Fran

che-

Com

téR

hône

-Alp

esB

ourg

ogne

Lorr

aine

Pay

s de

la L

oire

Île-d

e-Fr

ance

Hte

-Nor

man

die

Cen

treB

se-N

orm

andi

eP

icar

die

Cha

mpa

gne-

A.

La R

éuni

onM

artin

ique

Gua

delo

upe

Guy

ane

0

20

40

60

80

100

120

140

France métrop. 1996 : 99,8

France métrop. 2006 : 95,8

19962006

En métropole, l'Île-de-France connaîtla plus forte baisse (- 9 %). Mais cettebaisse touche également les régionsMidi-Pyrénées (- 8 %), Provence-Alpes-Côte d'Azur et Centre (- 7 %).La Guyane connaît la plus fortebaisse (- 29 %). En 10 ans, la densitéde généralistes a augmentéessentiellement en Guadeloupe (+ 4 %) et à la Réunion (+ 8 %). Malgré cette progression, ces deuxdépartements d'outre-mer conserventune densité médicale nettement plusfaible que la métropole.

Sources : Snir, Insee - Exploitation : FnorsAPE : à part entière

Vieillissement des populations et état de santé dans les régions de France - Aides et soins56

Page 57: ORS Aquitaine, Guadeloupe, Midi-Pyrénées, Pays de la Loire · Vieillissement des populations et état de santé dans les régions de France - Introduction 9 Les deux principales

La prise en charge des personnes âgées,et en particulier des plus dépendantes,fait partie du cœur de métier desinfirmiers libéraux, leur patientèle étantcomposée à 41 % de personnes âgéesde 70 ans ou plus.Ce pourcentage varie fortement entrerégions métropolitaines de 31 % dans leNord - Pas-de-Calais à 48 % enAquitaine.Contrairement à ce qui a été observépour les généralistes, le degré decorrélation entre le pourcentage depersonnes âgées dans la population et lapart des 70 ans ou plus dans lapatientèle des infirmiers libéraux est relativement faible.Pour une même proportion depersonnes âgées dans la populationtotale, la part des 70 ans ou plus dans lapatientèle des personnes âgées peut êtretrès variable selon les territoires. Ainsi, en Alsace, Picardie et Nord -Pas-de-Calais, la proportion depersonnes âgées dans la populationtotale est proche de 7 %. Pourtant, enAlsace, la patientèle âgée représentepratiquement la moitié de la clientèledes infirmiers libéraux contre moins de35 % en Picardie ou dans le Nord - Pas-de-Calais.

La part des soins de nursingvarie fortement selon les régionsL'activité des infirmiers libéraux serépartit en deux types d'actes : les actestechniques et les soins de nursing et degardes à domicile, ce deuxième groupeconcernant essentiellement uneclientèle âgée (voir encadré ci-contre).Selon l'importance prise par les soins denursing dans l'activité globale desinfirmiers, la part des personnes âgéesdans leur patientèle est plus ou moinsimportante. Ainsi, en Alsace, l'activitédes infirmiers est beaucoup plustournée vers les soins de nursing qu'enPicardie ou dans le Nord - Pas-de-Calais, régions qui ont pourtant lamême proportion de personnes âgéesdans la population totale [11].

Ces différences tiennent auxcaractéristiques de l'offre et des recoursen matière de soins infirmiers, qui sontvariables selon les régions. En particulier, les soins de nursingpeuvent être pris en charge par desinfirmiers libéraux mais aussi par lesinfirmiers des centres de soins (environ5 000 au plan national), ou par lesservices de soins infirmiers à domicile(Ssiad), voire, dans certainsdépartements, par les aides à domicile,même si la nature des soins délivrésn'est pas identique entre ces différentesprofessions.

Les soins infirmiersMalgré l'augmentation des effectifs, de nombreuses régionsconnaissent une baisse de la densité de professionnels

CROISER TAUX DE RECOURS % VIVANT A DOMICILE

6 7 8 9 10 11 12 13Part des 75 ans ou plus dans la population totale (en %)

30

32

34

36

38

40

42

44

46

48

Par

t des

70

ans

ou p

lus

dans

la p

atie

ntèl

e de

s in

firm

iers

(en

%)

Alsace

Aquitaine

AuvergneBourgogne

Bretagne

Bse-Normandie

Centre

Champagne-A.

Corse

Hte-Normandie

Île-de-France

Languedoc-R.

Limousin

Lorraine

Nord - P-de-C

PACA

Picardie

Poitou-Char.

Rhône-Alpes

Part des 75 ans ou plus dans la population totale au 01-01-2005 et part des 70 ans ou plus dans la patientèle des infirmiers libéraux en 2006

(en pourcentages)

Sources : Insee, Snir - Exploitation : Fnors

France métrop.

Fran

ce m

étro

p.

L'activité des infirmiers libéraux

L'activité des infirmiers libéraux se répartitprincipalement en deux groupes d'actes,les actes techniques (côtés en AMI), quireprésentent 63 % de leur activité en 2004,et les soins de nursing et de gardes àdomicile (actes AIS), 37 % du nombre totald'actes.En 1999, au plan national, les soins denursing et de gardes à domicile étaientpresque aussi nombreux que les actestechniques. Mais, depuis, le mouvements'est inversé, et les actes techniques ontbeaucoup augmenté, alors que le nombred'actes de nursing est resté stable. Larépartition entre actes techniques et actesde soins peut toutefois être fortementvariable selon les régions.En nombre de personnes suivies, lapatientèle des infirmiers libéraux estbeaucoup plus réduite que celle desgénéralistes, avec en moyenne 300patients différents suivis chaque année, lessoins étant délivrés sur des périodespouvant être assez longues [11].

Vieillissement des populations et état de santé dans les régions de France - Aides et soins 57

Pays de la Loire

Franche-Comté

Midi-Pyrénées

Page 58: ORS Aquitaine, Guadeloupe, Midi-Pyrénées, Pays de la Loire · Vieillissement des populations et état de santé dans les régions de France - Introduction 9 Les deux principales

Forte densité d'infirmiers dansles régions du Sud et dans lesDomAu 1er janvier 2006, on compte environ50 000 infirmiers libéraux en Francemétropolitaine et 1 800 dans les Dom,ce qui correspond à une densitémoyenne d'un infirmier pour 100personnes âgées de 75 ans ou plus. Les départements d'outre-mer disposentd'une densité nettement supérieure àcelle observée en métropole (troisinfirmiers pour 100 personnes âgées àla Réunion). En Guyane et enMartinique, la densité d'infirmiers estdeux fois plus importante que lamoyenne métropolitaine, cette situationétant amplifiée par le faible effectif depopulation âgée dans ce territoire.En métropole, les Pays de la Loire,l'Île-de-France et le Centre ont lesdensités les plus faibles, inférieures de40 % par rapport à la moyennenationale. Les régions du sud de la France ont lesplus fortes densités. En Corse, lenombre d'infirmiers libéraux est deuxfois plus important que la moyennenationale. En Provence-Alpes-Côted'Azur et en Midi-Pyrénées, la densitéd'infirmiers est également très élevée,+ 90 % par rapport à la moyennemétropolitaine.Ces disparités particulièrementmarquées ne prennent toutefois pas encompte l'implantation des centres desoins.

Forte baisse de la densité desinfirmiers dans certaines régionsLes effectifs infirmiers ont beaucoupaugmenté depuis dix ans : + 17 % enFrance métropolitaine, passant de 42 450 à près de 49 800 professionnelsentre 1996 et 2006. L'augmentation deseffectifs ne compense pas toutefois lacroissance de la population âgée (+ 38 %), et la densité d'infirmiers estglobalement en recul de 11 % depuis1996.Une seule région connaît une baisse deseffectifs d'infirmiers libéraux entre1996 et 2006, l'Île-de-France avec unediminution de 700 infirmiers, soit 14 %des effectifs. En Haute-Normandie, leseffectifs en 2006 sont au même niveauque dix ans auparavant.

1,5

1,1

1,2

0,60,6

1,9

0,7

1,0

1,9

1,2

0,9

0,7

0,7

0,8

2,7

0,8

0,8

0,9

0,7

0,7

0,6

2,4

0,8

2,0

3,2

1,9moins de 0,9

0,9 - 1,1

1,2 et plus

Nombre d'infirmiers libéraux APE* pour 100 personnes âgées de 75 ans ou plus en 2006

Sources : Snir, Insee - Exploitation : Fnors* à part entière

France métrop. : 1,0

Nombre d'infirmiers libéraux pour 100 personnes âgées de 75 ans ou plus en 1996 et en 2006

Sources : Snir, Insee - Exploitation : Fnors

La R

éuni

onC

orse

Guy

ane

Lang

uedo

c-R

.M

artin

ique

PAC

AM

idi-P

yrén

ées

Gua

delo

upe

Aqu

itain

eR

hône

-Alp

esB

reta

gne

Nor

d - P

-de-

CH

te-N

orm

andi

eA

uver

gne

Bse

-Nor

man

die

Pic

ardi

eÎle

-de-

Fran

ceLo

rrai

neLi

mou

sin

Poi

tou-

Cha

r.A

lsac

eFr

anch

e-C

omté

Cha

mpa

gne-

A.

Bou

rgog

neP

ays

de la

Loi

reC

entre

0,0

0,5

1,0

1,5

2,0

2,5

3,0

3,5

France métrop. 1996 : 1,15

France métrop. 2006 : 1,02

19962006

Les plus fortes baisses de densitéd'infirmiers concernent l'Île-de-France (- 30 %), la Haute-Normandie (- 22 %) et larégion Poitou-Charentes (- 19 %).La densité d'infirmiers progresse enrevanche dans les départementsd'outre-mer, et particulièrement enGuadeloupe, en Guyane et à laRéunion.

En métropole, les seules régions danslesquelles on observe une (faible)progression sont le Limousin et laCorse.

Vieillissement des populations et état de santé dans les régions de France - Aides et soins58

Page 59: ORS Aquitaine, Guadeloupe, Midi-Pyrénées, Pays de la Loire · Vieillissement des populations et état de santé dans les régions de France - Introduction 9 Les deux principales

Les services de soins infirmiers àdomicile (Ssiad), créés au début desannées 1980, occupent une placeprivilégiée dans la prise en charge despersonnes âgées dépendantes. Mais, contrairement aux infirmierslibéraux, leur implantation est soumiseà autorisation de manière à garantir uneoffre de soins répartie de manièrehomogène sur le territoire.Début 2006, 88 000 places de Ssiadétaient disponibles, soit une densitémoyenne de 1,8 place pour 100personnes âgées de 75 ans ou plus, la répartition des places de Ssiad étantrelativement homogène entre régions. En métropole, le Limousin a la plusforte capacité d'accueil (+ 28 % parrapport à la moyenne métropolitaine).Au contraire, en Corse, le nombre deplaces offertes pour 100 personnesâgées est inférieur de 11 % à la valeurmoyenne.Dans les Dom, les situations sontdiverses, la Guyane bénéficiant d'uneforte implantation de Ssiad, avec unratio d'équipement supérieur de 66 % àla moyenne métropolitaine.

Une forte augmentation en dix ansLes pouvoirs publics ont fortementfavorisé le développement de cesservices depuis dix ans, les capacitésd'accueil ayant augmenté de 53 %. Le nombre de places en Ssiad est ainsipassé de 1,5 à 1,8 place pour 100personnes âgées entre 1996 et 2006.Dans ce contexte, les écarts entrerégions se sont réduits, lesaugmentations ayant été plus fortesdans les régions qui avaient un faiblenombre de places en 1996 : de + 28 %en Aquitaine à + 64 % à la Réunion. L’île de l'Océan Indien reste, malgré cette forte augmentation,la moins bien pourvue avec 1,4 place enSsiad pour 100 personnes âgées de 75 ans ou plus.L'augmentation des capacités n'a pastoujours permis de compenser la

3,0

2,0

1,9

1,7

1,7

2,01,71,8

1,7

1,9

1,8

1,9

1,7

1,7

1,7

1,61,9

2,3

1,9

1,6

1,6

1,6

1,7

2,0

1,4

1,1

moins de 1,6

1,6 - 1,9

2,0 et plus

Sources : Cnamts, Insee - Exploitation : FnorsDonnées de la Martinique et de la Guadeloupe non disponibles en 1996

Cor

se

La R

éuni

on

PAC

A

Lang

uedo

c-R

.

Hte

-Nor

man

die

Île-d

e-Fr

ance

Aqu

itain

e

Cen

tre

Poi

tou-

Cha

r.

Rhô

ne-A

lpes

Bse

-Nor

man

die

Bou

rgog

ne

Als

ace

Pay

s de

la L

oire

Lorr

aine

Fran

che-

Com

Cha

mpa

gne-

A.

Mid

i-Pyr

énée

s

Auv

ergn

e

Bre

tagn

e

Nor

d - P

-de-

C

Lim

ousi

n

Pic

ardi

e

Guy

ane

0,0

0,5

1,0

1,5

2,0

2,5

3,0

France métrop. 1996 : 1,5

France métrop. 2006 : 1,8

19962006

Nombre de places en Ssiadpour 100 personnes âgées de 75 ans ou plus en 1996 et en 2006

Sources : Cnamts, Insee - Exploitation : Fnors

Nombre de places en Ssiadpour 100 personnes âgées de 75 ans ou plus en 2006

France métrop. : 1,8

Les services de soins infirmiers à domicile (Ssiad)Fort développement des services et réduction des disparités de taux d'équipement entre régions

croissance de la population âgée. Le nombre de places pour 100personnes âgées a ainsi baissé de 8 %en Bretagne, de 10 % dans le Nord -Pas-de-Calais et de 16 % en Picardie.

Ces régions restent toutefois les mieuxpourvues au plan national.

Vieillissement des populations et état de santé dans les régions de France - Aides et soins 59

Page 60: ORS Aquitaine, Guadeloupe, Midi-Pyrénées, Pays de la Loire · Vieillissement des populations et état de santé dans les régions de France - Introduction 9 Les deux principales

14,0

12,6

15,2

12,7

15,0

17,4

10,9

15,3

10,3

15,7

14,7

13,8

14,2

14,6

18,0

12,6

15,7

12,2

11,8

16,0

12,3

5,9

12,3

3,0

4,7

5,6

moins de 12,1

12,1 - 14,8

14,9 et plus

Au 1er janvier 2006, la capacité globaled'accueil dans les structuresd'hébergement pour personnes âgées(maisons de retraite, logements-foyers,USLD) se répartit de façon inégalesur le territoire. En métropole, le taux d'équipementglobal pour l'ensemble de ces structuresvarie de six places pour 100 personnesâgées de 75 ans ou plus en Corse à 18places en Haute-Normandie.La situation de la Corse estparticulièrement atypique, avec un tauxd'équipement inférieur de moitié autaux métropolitain. Les régionsProvence-Alpes-Côte d'Azur etLanguedoc-Roussillon ont égalementdes taux sensiblement inférieurs à lamoyenne nationale, respectivement,- 23 % et - 19 %.Les deux régions les mieux pourvuessont la Haute-Normandie et les Pays dela Loire (+ 30 % par rapport à lamoyenne nationale). De manièregénérale, les taux d'équipement élevéssont concentrés à l'intérieur d'uncroissant nord-ouest. L'Alsace disposeelle aussi d'un fort taux d'équipement(+ 20 % par rapport à la moyennemétropolitaine).Dans les départements d'outre-mer, lestaux d'équipement sont beaucoup moinsimportants, en dehors du cas particulierde la Guyane, département dans lequelle taux d'équipement est relativementproche de la moyenne nationale. EnGuadeloupe, le taux d'équipement estquatre fois moins élevé qu'en moyenneen métropole.Les équipements pour personnes âgéessont également peu développés à laRéunion (4,7 places pour 100 personnesâgées) et en Martinique (5,6).

Sources : Drees (Statiss 2007), Insee - Exploitation : Fnors* nombre de lits (en maisons de retraite, en logement-foyers -y compris en Ehpad- et en unités de soins de longue durée) pour 100 personnes âgées de 75 ans ou plus

Taux d'équipement global en structures d'hébergement*pour 100 personnes âgées de 75 ans ou plus en 2006

Hébergement collectifLes équipements d'hébergement collectifEn métropole, les taux d'équipement varient de un à trois selon les régions

France métrop. : 13,4

Des disparités de taux d'équipement aux racines anciennesLa proportion de bénéficiaires de l'Apa parmi les 75 ans ou plus est un indicateur de lafréquence des incapacités et donc des besoins des territoires (voir page 53). Mais onobserve aucune corrélation entre les proportions de cet indicateur et les taux d'équipementspour personnes âgées (voir page 61). Les disparités de taux d'équipement entre territoires, qui sont anciennes, ont en réalité desracines historiques profondes, qui peuvent être analysées aussi bien à travers lescaractéristiques de l'offre qu'à travers celles de la demande. Parmi les 670 000 places offertes au plan national, la majorité des équipements correspondà la transformation d'équipements existants, anciens hospices mais aussi établissementsconfessionnels reconvertis pour l'accueil des personnes âgées. La présence de nombreuxhospices dans l'ouest explique pour partie le particularisme de ces régions. Dans lesdépartements accueillant d'importantes congrégations religieuses (Maine-et-Loire parexemple), un certain nombre de ces établissements ont été reconvertis en structuresd'accueil de personnes âgées. Par ailleurs, les 150 000 places en logement-foyerconstruites à partir des années soixante et compatibilisées dans cet ensemble ont connudes développements plus ou moins importants selon les territoires, pour répondre auxbesoins résidentiels de la population âgée qui vivait à l'époque, dans certaines régions,dans des conditions de confort particulièrement rudimentaires.La demande d'entrée en institution peut aussi être influencée par les comportementsfamiliaux. L'importance historique de la cohabitation des générations [12] et des "ménagescomplexes" [13] peuvent expliquer la situation particulière de certaines régions, et enparticulier de la Corse dans lesquelles les équipements pour personnes âgées sont peudéveloppées. Même si la cohabitation des générations devient plus rare [14], ces traditionsont pu laisser des traces dans les rapports familiaux au moment des décisions d'entrée eninstitution.

Vieillissement des populations et état de santé dans les régions de France - Aides et soins60

Page 61: ORS Aquitaine, Guadeloupe, Midi-Pyrénées, Pays de la Loire · Vieillissement des populations et état de santé dans les régions de France - Introduction 9 Les deux principales

La faible augmentation descapacités ne compense pas lacroissance de l'effectif des 75 ans ou plusEn dix ans, le nombre de placesd'accueil en structures d'hébergementpour personnes âgées est passé de 641 500 à 657 500 en Francemétropolitaine, soit une augmentationde 2,5 %. Dans la mesure où la population des75 ans ou plus a augmenté de 38 %pendant la même période, le tauxd'équipement global est en net recul : - 22 % entre 1996 et 2006.En métropole, cette évolution s'estaccompagnée d'une réduction des écartsentre régions extrêmes, les tauxd'équipement n'ayant progressé dansaucune région française.

Une baisse plus importante dansles régions les plus équipéesSix régions qui étaient parmi les mieuxéquipées en 1996 ont connu une baissede plus de 25 % de leur taux d'équipe-ment : Pays de la Loire, Alsace, Hauteet Basse-Normandie, Bretagne etLorraine. Ces régions sont aussi celles danslesquelles le nombre de personnesâgées de 75 ans ou plus a le plusfortement augmenté (de 46 % à 49 %).

Évolution du taux d'équipement global en structures d'hébergementpour 100 personnes âgées de 75 ans ou plus entre 1996 et 2006

Sources : Drees (Statiss), Insee - Exploitation : Fnors

Hte

-Nor

man

die

Pay

s de

la L

oire

Als

ace

Bse

-Nor

man

die

Bre

tagn

eLo

rrai

neB

ourg

ogne

Rhô

ne-A

lpes

Pic

ardi

eC

ham

pagn

e-A

.A

uver

gne

Cen

treP

oito

u-C

har.

Nor

d - P

-de-

CA

quita

ine

Mid

i-Pyr

énée

sFr

anch

e-C

omté

Île-d

e-Fr

ance

Lim

ousi

nG

uyan

eLa

ngue

doc-

R.

PAC

ALa

Réu

nion

Mar

tiniq

ueC

orse

Gua

delo

upe

0

5

10

15

20

25

France métrop. 1996 : 17,3

France métrop. 2006 : 13,4

19962006

CROISER TAUX DE RECOURS % VIVANT A DOMICILE

10 15 20 25 30 35 40 45Pourcentage de bénéficaires de l'Apa

0

2

4

6

8

10

12

14

16

18

20

Taux

d'é

quip

emen

t glo

bal

Corse

Guadeloupe

Hte-Normandie

Martinique

Pays de la Loire

La Réunion

Pourcentage de bénéficiaires de l'Apa (31-12-2005) ettaux d'équipement global en structures d'hébergement (2006)

pour 100 personnes âgées de 75 ans ou plus

Source : Drees - Exploitation : Fnors

France métrop.

Fran

ce m

étro

p.

Vieillissement des populations et état de santé dans les régions de France - Aides et soins 61

Page 62: ORS Aquitaine, Guadeloupe, Midi-Pyrénées, Pays de la Loire · Vieillissement des populations et état de santé dans les régions de France - Introduction 9 Les deux principales

11,0

9,9

9,3

12,0

10,9

6,6

7,0

7,5

9,6

12,7

4,9

10,6

11,710,8

10,4

8,1

12,9

10,4

7,9

10,7

10,2

4,3

12,1

2,0

3,9

2,4

moins de 8,6

8,6 - 10,5

10,6 et plus

Les établissements d'accueil depersonnes âgées forment un ensemblerelativement hétérogène.Certaines structures accueillentmajoritairement des résidentsdépendants (unités de soins de longuedurée en particulier) avec une forteproportion de personnes souffrant dedémence, alors que d'autres hébergentprincipalement des personnesautonomes.Pour offrir une réponse mieux adaptéeaux besoins de prise en charge despersonnes âgées les plus dépendantes et afin d'harmoniser les modes detarification entre établissements enfonction du niveau de dépendance desrésidents, une vaste réforme a étéengagée à partir de 1999.Cette réforme a permis à la plupart desétablissements de disposer deressources supplémentaires allouées parl'assurance maladie et par les conseilsgénéraux, leur permettant d'augmenterleurs moyens en personnel soignant.En 2006, les lits médicalisés(correspondant aux établissementstransformés en Ehpad ainsi que leséquipements déjà médicalisés mais pasencore transformés en Ehpad)représentaient 71 % de la capacitéglobale d'accueil dans les structurespour personnes âgées, soit environ 470 500 lits.Cela correspond à un taux d'équipementde 9,5 lits médicalisés pour 100personnes âgées de 75 ans ou plus.Les disparités de taux d'équipementmédicalisé entre régions reflètent cellesobservées pour l'ensemble deséquipements. Cet indicateur varie en métropole dequatre lits médicalisés pour 100personnes âgées en Corse à 13 lits pour100 personnes âgées en Picardie ou dans les Pays de la Loire.Les régions qui ont les plus forts tauxd'équipement médicalisé sont aussicelles qui sont globalement les plusdotées en équipement pour personnesâgées.

Sources : Drees (Statiss 2007), Insee - Exploitation : Fnors* lits en Ehpad, en USLD et en section de cure médicale

Taux d'équipement médicalisé* pour 100 personnes âgées de 75 ans ou plus en 2006

Les établissements d'hébergement pour personnes âgées dépendantes (Ehpad)Fin 2007, environ 514 000 lits d'Ehpad étaient ouverts,aboutissement d'une réforme engagée il y a plus de dix ans

Une réforme particulièrement longue à aboutir

La transformation des EHPA en Ehpad a été très longue à aboutir, seulement la moitié desétablissements ayant signé une convention tripartite en 2006. L'objectif d'harmonisation des modes de tarification entre établissements a en effet mis àjour des disparités très importantes de moyens entre établissements à niveau dedépendance des résidents comparable. Dans ce contexte, les établissements les mieuxdotés avaient alors peu d'intérêt à entrer dans la réforme.Par ailleurs, cette réforme a nécessité un copilotage dans chaque département entre ledirecteur de l'agence régionale de l'hospitalisation ou le Préfet, pour les budgets del'Assurance maladie, et les conseils généraux finançant le budget dépendance. Chacune deces institutions n'ayant pas forcément les mêmes priorités en matière de développement del'équipement pour personnes âgées, la mise en place de la réforme en a été forcémentretardée.Enfin, un certain nombre d'unités de soins de longue durée (USLD), le plus souventrattachées à des établissements publics de santé, se sont opposées à cette réforme dans lamesure où elles se considéraient essentiellement comme des unités de soins, nécessitantun encadrement médical suffisant, les résidents ayant des besoins de prise en charge plussanitaires que sociaux.

Ainsi, en Picardie, le taux d'équipementmédicalisé est supérieur de 36 % à lamoyenne métropolitaine.La situation est également favorable enPays de la Loire (+ 34 %), en Alsace(+ 27 %) et en Bourgogne (+ 26 %).Après la Corse (4,3 places pour 100personnes âgées), les régions qui ont lestaux les plus faibles sont la régionProvence-Alpes-Côte d'Azur, l'Île-de-France et le Languedoc-Roussillon.

Dans les Dom, les taux apparaissentparticulièrement faibles, tous inférieursà cinq places pour 100 personnes âgées.

Vieillissement des populations et état de santé dans les régions de France - Aides et soins62

France métrop. : 9,5

Page 63: ORS Aquitaine, Guadeloupe, Midi-Pyrénées, Pays de la Loire · Vieillissement des populations et état de santé dans les régions de France - Introduction 9 Les deux principales

Des taux de médicalisation enforte augmentationEn dix ans, le mouvement demédicalisation s'est accéléré, le nombrede lits ayant plus que doublé, passant de218 900 à 468 900 entre 1996 et 2006. Le taux d'équipement médicalisé estpassé de 5,9 lits pour 100 personnesâgées de 75 ans ou plus en 1996 à 9,5en 2006, soit une augmentation de 62 %.On observe cependant une baisse destaux d'équipement dans troisdépartements d'outre-mer : laGuadeloupe (- 18 %), la Martinique(- 4 %) et la Guyane (- 1 %).Selon les chiffres publiés par leministère de la chargé de la santé, 514 000 lits étaient transformés enEhpad à la fin 2007, les établissementsqui n'étaient pas encore passés dans laréforme ayant été fortement incités àsigner leur convention tripartite, quiconditionne la participation del'Assurance maladie à leur financement.

Les données présentées ci-dessus sontle reflet d'une situation en forteévolution au moment de la rédaction dece rapport, la mise en �uvre de laréforme ayant connu une accélération àla fin de l'année 2007.

Sources : Drees (Statiss), Insee - Exploitation : Fnors

Gua

delo

upe

Mar

tiniq

ueC

orse

PAC

ALa

Réu

nion

Aqu

itain

eÎle

-de-

Fran

ceG

uyan

eLa

ngue

doc-

R.

Mid

i-Pyr

énée

sP

oito

u-C

har.

Nor

d - P

-de-

CB

se-N

orm

andi

eP

icar

die

Fran

che-

Com

téLo

rrai

neH

te-N

orm

andi

eB

ourg

ogne

Cha

mpa

gne-

A.

Cen

treP

ays

de la

Loi

reLi

mou

sin

Bre

tagn

eR

hône

-Alp

esA

uver

gne

Als

ace

0

2

4

6

8

10

12

14

France métrop. 2006 : 9,5

France métrop. 1996 : 5,9

19962006

Vieillissement des populations et état de santé dans les régions de France - Aides et soins 63

Évolution du taux d'équipement médicalisé pour 100 personnes âgées de 75 ans ou plus entre 1996 et 2006

Page 64: ORS Aquitaine, Guadeloupe, Midi-Pyrénées, Pays de la Loire · Vieillissement des populations et état de santé dans les régions de France - Introduction 9 Les deux principales

L’approche multidimensionnellepermet d’offrir une visiontransversale de l’offre de soins et deservices aux personnes âgées,alors qu'habituellement, lesanalyses comparatives sontconduites en analysant chacun deces indicateurs isolément.

Différentes ressources sontmobilisées pour répondre auxbesoins des personnes âgéesL'analyse en composantesprincipales (ACP) a ainsi permisd'identifier les variables les plusfortement corrélées avec le premieraxe du plan factoriel :- la densité d’omnipraticienslibéraux,- la densité d’infirmiers libéraux, - la proportion de personnes âgéesdans la patientèle des infirmierslibéraux,- le pourcentage de bénéficiaires del’Apa (à un degré moindre).

Synthèse des indicateurs aides et soinsTout se passe comme si la faibledensité d’équipements était d’unecertaine façon « compensée » parun réseau de professionnels plusdense.

Le taux d'équipement en Ssiadn'est corrélé avec aucun autreindicateurLe deuxième axe d'explication eststructuré principalement par le tauxd’équipement en Ssiad, qui seconfond d'ailleurs avec l'axe. Cettevariable n'est en effet pratiquementcorrélée avec aucune autrevariable. Pour cet indicateur, le Limousin estla région métropolitaine qui a le plusfort taux d’équipement, les écartsentre régions étant moinsimportants que pour les autresindicateurs.

Dans le sens opposé, l'autrevariable corrélée avec l'axe est letaux d’équipement global enhébergement pour personnesâgées.L’analyse multidimensionnellemontre des corrélations fortementnégatives entre ces deux typesd’indicateurs.En superposant les régions sur cepremier axe, apparaît uneopposition entre les régions qui ontune forte densité de professionnelsde santé libéraux (omnipraticiens etinfirmiers), comme la Corse et lesrégions du sud de la France etcelles qui ont un taux d’équipementpour personnes âgées élevé (Paysde la Loire, Haute-Normandie,Picardie et Champagne-Ardenne…), tout en disposant d'unedensité de professionnels de santélibéraux moins importante.

Exploitation : Fnors

Représentation des régions de France métropolitaine dans le plan factoriel de l'analyse en composantes principales réalisé à partir des principaux indicateurs aides et soins aux personnes âgées de 75 ans ou plus

-6.0 -4.5 -3.0 -1.5 0 1.5

-3.0

-1.5

0

1.5

3.0

Axe 1 - 47.7 %

Ile-de-France

Champagne-Ardenne

Picardie

Haute-NormandieCentre

Basse-NormandieBourgogne

Nord-Pas-de-Calais

Lorraine

Alsace

Franche-Comté

Pays de la Loir

Bretagne

Poitou-Charentes

Aquitaine

Midi-Pyrénées

Limousin

Rhône-Alpes

Auvergne

Languedoc-Roussillon

Provence-Alpes-Côte d'Azur

Corse

Guadeloupe

Martinique

Guyane

Réunion

Axe 2 - 21.5 %

Vieillissement des populations et état de santé dans les régions de France - Aides et soins64

Page 65: ORS Aquitaine, Guadeloupe, Midi-Pyrénées, Pays de la Loire · Vieillissement des populations et état de santé dans les régions de France - Introduction 9 Les deux principales

Synthèse générale

Vieillissement des populations et état de santé dans les régions de France - Synthèse générale 65

Page 66: ORS Aquitaine, Guadeloupe, Midi-Pyrénées, Pays de la Loire · Vieillissement des populations et état de santé dans les régions de France - Introduction 9 Les deux principales

Vieillissement des populations et état de santé dans les régions de France - Synthèse générale66

Page 67: ORS Aquitaine, Guadeloupe, Midi-Pyrénées, Pays de la Loire · Vieillissement des populations et état de santé dans les régions de France - Introduction 9 Les deux principales

Synthèse générale

Le rapprochement d'unequarantaine d'indicateurs socio-sanitaires sur le vieillissement apermis de mettre en avant lesvariables les plus significatives surle plan sociodémographique, enmatière d'état de santé, ou sur leplan de l'offre socio-sanitaire.Une analyse multidimensionnelle aégalement été effectuée à partir del'ensemble des variablesprésentées dans les trois chapitresdu rapport.De ces différentes analyses,plusieurs enseignements peuventêtre tirés concernant levieillissement et ses conséquencespour la santé dans les régions deFrance.

Vieillissement démographique :une réalité qui n'est pas statiqueLes disparités démographiques enmatière de vieillissement sontanciennes, et persistent. Sur le plan démographique,l'analyse multidimensionnellepermet de mettre en avant desoppositions entre d'un côté desrégions urbaines et jeunes et del'autre des régions plus rurales où laproportion de personnes âgées estplus élevée. Mais le rapport montre aussi queces réalités ne sont pas statiques.En effet, l'augmentation del'espérance de vie concerne tousles territoires, et plus aucune région n'échappe à la « gérontocroissance ». Certains départements d'outre-merconnaissent ainsi une situationrelativement nouvelle, avec uneproportion de personnes âgéesdans la population totale qui serapproche de la moyennemétropolitaine.

La baisse de mortalité est engénéral plus importante dans lesterritoires les moins bien placésinitialementToutes les régions ont connu unebaisse de la mortalité au cours desvingt dernières années, et onobserve les baisses les plussignificatives dans les régions quiétaient les moins bien placées il y avingt ans.Ces résultats traduisent sans douteun meilleur accès aux soins despersonnes de plus de 75 ans surl'ensemble du territoire.

La densité d'infirmiers libéraux etde généralistes amorce son reculdans de nombreuses régionsAprès avoir connu une très forteaugmentation des effectifsmédicaux, notre pays connaîtactuellement un ralentissement. En métropole, les effectifs degénéralistes libéraux sont au mêmeniveau qu'il y a dix ans, et toutes lesrégions métropolitaines connaissentune baisse de la densité médicale,la plus importante étant celle del'Île-de-France (- 9 %). La situationest différente pour les infirmierslibéraux, dont les effectifs ontaugmenté de 19 % en dix ans. Mais notre étude suggère de mettreen perspective ces différentsindicateurs.

Les différentes composantes del'offre socio-sanitaire semblentcomplémentaires les unes desautresL'analyse multidimensionnelle amontré que les régions qui avaientla plus forte densité deprofessionnels de santé(généralistes et infirmiers) étaientaussi celles qui avaient des tauxd'équipement en établissementsd'hébergement pour personnesâgées moins élevés.Ainsi, dans les régions où laproportion de personnes âgéesvivant à domicile est plusimportante, les professionnels desanté libéraux sont plus nombreuxpour répondre aux besoins de soinsde ces populations.En matière de vieillissement, il nefaut donc sans doute plusconsidérer les indicateurs deressources socio-sanitaires(médecins, infirmiers, Ssiad,équipements pour personnesâgées) indépendamment les unsdes autres dans la mesure où cesdifférentes réponses semblentétroitement complémentaires lesunes des autres.

Vieillissement des populations et état de santé dans les régions de France - Synthèse générale 67

Page 68: ORS Aquitaine, Guadeloupe, Midi-Pyrénées, Pays de la Loire · Vieillissement des populations et état de santé dans les régions de France - Introduction 9 Les deux principales

La plus forte espérance de viemais des ressources sanitairesen recul pour l'Île-de-FranceL’Île-de-France occupe une placesingulière dans l’espace socialfrançais, avec une centralisationdes richesses et des centres dedécision administratifs etéconomiques dans la « région-capitale », assez singulière en

Europe. Ce particularisme seretrouve également en matière devieillissement.L’Île-de-France est une régionjeune, particulièrement attractivepour les jeunes adultes, mais quiconnaît des départs importants aumoment de la retraite. La concentration des hauts revenusy est encore plus importante quepour les autres groupes d'âges,avec un revenu médian des 75 ansou plus supérieur de 35 % parrapport à la moyennemétropolitaine. Un paradoxetoutefois, c'est également la régionmétropolitaine qui a la plus faibleproportion de personnes âgéespropriétaires de leur logement.En matière de santé, l’Île-de-Francea l'espérance de vie à 75 ans laplus longue parmi les régionsmétropolitaine.L'analyse statistique montre uneimage plus inattendue de la régionen matière de soins de premier

recours. En effet, l'Île-de-France aconnu la plus forte baisse dedensité d'omnipraticiens depuis dixans, et elle est aujourd'hui la régionmétropolitaine qui a la plus faibledensité de généralistes mais aussid'infirmiers libéraux. Il faut toutefois signaler que l'Ile-de-France fait partie des régions quiont la plus forte densité despécialistes. Par ailleurs, le taux derecours aux soins hospitaliers est leplus élevé après celui de l'Alsace.Le taux d’équipement enétablissement pour personnesâgées est en revanche inférieur à lamoyenne nationale.

Très peu d'équipements pour personnes âgées en CorseL'analyse statistique fait ressortirégalement la singularité de la Corseen matière de vieillissement. Lesliens familiaux insulaires donnent eneffet un statut particulier aux

Exploitation : Fnors

Typologie des régions de France métropolitaine établies à partir de l'analyse en composantes principales des principaux indicateurs relatifs au vieillissement et à la santé des personnes âgées de 75 ans ou plus

-7.5 -5.0 -2.5 0 2.5

0

2.5

5.0

7.5

Axe 2 - 20.6 %

Ile-de-France

Champagne-Ardenne

Picardie

Haute-Normandie

Centre

Basse-Normandie

BourgogneNord-Pas-de-Calais

Lorraine

Alsace

Franche-Comté

Pays de la Loire

BretagnePoitou-Charentes

AquitaineMidi-Pyrénées

Limousin

Rhône-Alpes

Auvergne

Languedoc-Roussillon

Provence-Alpes-Côte d'Azur

Corse

Guadeloupe

Martinique

Guyane

Réunion

Axe 1 - 34.6 %

Vieillissement des populations et état de santé dans les régions de France - Synthèse générale68

Pour finaliser cette étude, unetypologie des régions en sixclasses a été élaborée, selon lesméthodes de classificationascendante hiérarchique. Un certain nombre d'indicateursn'étant pas disponibles pour lesDom, ces départements n'ont pasété pris en compte pour effectuercette typologie. Ils figurentcependant sur les axes factorielsconstitutifs de l'analyse encomposantes principales (ACP),effectuée sur l'ensemble desvariables.

Page 69: ORS Aquitaine, Guadeloupe, Midi-Pyrénées, Pays de la Loire · Vieillissement des populations et état de santé dans les régions de France - Introduction 9 Les deux principales

parents âgés au sein du groupefamilial. Dans ce contexte, lesmaisons de retraite sont rares, laCorse étant la région métropolitaineavec le taux d'équipement le plusfaible, inférieur de moitié au tauxnational.Sur le plan démographique, laCorse se situe à l’opposé de l’Île-de-France avec une forte proportionde personnes âgées dans lapopulation, en particulier en milieurural, qui sont en même tempspropriétaires de leur logement.Seul point commun avec l’Île-de-France, le taux de recourshospitalier est plus élevé que dansles autres régions.Sur le plan de l’offre de soins, laCorse se caractérise par unedensité relativement forte degénéralistes et d’infirmiers libéraux.Autre particularité de l'île, laproportion de personnes âgéesbénéficiaires de l’APA est la plusélevée de métropole.

Des recours aux soins et des admissions en ALD plus fréquents en AlsaceUne troisième région métropolitainea des caractéristiques suffisammentsingulières pour constituer unespace spécifique en matière devieillissement, l’Alsace.Comme l’Île-de-France, il s'agitavant tout d'une région urbaine,avec une faible proportion depersonnes âgées de 75 ans ou pluset un niveau de vie médian élevé (ledeuxième après l’Île-de-France). En revanche, sur le plan de lamortalité, à structure par âgeidentique, les deux régionss'opposent, les alsaciens ayant unemortalité plus élevée que lamoyenne. L'Alsace se caractérise par unefaible mortalité prématurée (avant65 ans), mais par une mortalité plusélevée que la moyenne au-delà decette borne, très liée semble-t-il auxpathologies cardio-vasculaires.

Les hospitalisations y sontbeaucoup plus fréquentes que dansles autres régions (+ 32 % parrapport au taux moyen), de mêmeque les admissions en affection delongue durée (+ 24 %).

Languedoc-Roussillon, Midi-Pyrénées, Aquitaine, Provence-Alpes-Côte d'Azur, LimousinCes différentes régions, qui formentun espace géographique continu,partagent de nombreusescaractéristiques socio-démographiques communes.Elles se caractérisent notammentpar une proportion plus élevée depersonnes âgées de 75 ans ou plusque la moyenne métropolitaine, enparticulier en milieu rural.Les bénéficiaires de l’Apa y sontrelativement nombreux.Ces régions sont traditionnellementcelles qui ont les plus fortesdensités de médecins oud'infirmiers libéraux, et danslesquelles les établissementsd'hébergement sont moinsdéveloppés.

Une forte proportion delogements sans confort en Picardie, et dans le Nord -Pas-de-CalaisLa Picardie et le Nord - Pas-de-Calais forment un autre espacegéographique continu, et partagentplusieurs caractéristiquescommunes en matière devieillissement. La proportion de personnes âgéesest nettement inférieure à lamoyenne métropolitaine dans cesdeux régions. Sur le plan de l’espérance de vie, leNord - Pas-de-Calais et la Picardiese trouvent en situation desurmortalité, pour ce groupe d’âgescomme pour l’ensemble de lapopulation.

Par ailleurs, dans ces deux régions,le pourcentage de logements sansconfort est sensiblement plus élevéqu'en moyenne métropolitaine.Dans le Nord - Pas-de-Calais, laproportion de personnes âgées de75 ans ou plus vivant dans unlogement sans confort est le triplede la valeur moyenne métro-politaine, et elle est deux fois plusélevée en Picardie.

Champagne-Ardenne,Bourgogne, Basse-Normandie,Pays de la Loire, Centre,Bretagne, Franche-Comté,Rhône-Alpes, Auvergne, Poitou-Charentes, Haute-Normandie,LorrainePlus de la moitié des régionsmétropolitaines sont classées dansun dernier groupe qui, sur le plangéographique, rassembleprincipalement des régions del'ouest et de l'est.En général, la part des 75 ans ouplus est plus faible et lesprofessionnels y sont moinsnombreux. En revanche, les tauxd’équipement en Ssiad sont plusélevés. Dans la plupart de cesrégions, les taux d’équipement pourpersonnes âgées sont plus élevésque la moyenne, comme en Haute-Normandie et dans les Pays de laLoire.

Vieillissement des populations et état de santé dans les régions de France - Synthèse générale 69

Page 70: ORS Aquitaine, Guadeloupe, Midi-Pyrénées, Pays de la Loire · Vieillissement des populations et état de santé dans les régions de France - Introduction 9 Les deux principales

Vieillissement des populations et état de santé dans les régions de France - Synthèse générale70

Page 71: ORS Aquitaine, Guadeloupe, Midi-Pyrénées, Pays de la Loire · Vieillissement des populations et état de santé dans les régions de France - Introduction 9 Les deux principales

Vieillissement des populations et état de santé dans les régions de France - Annexes 71

Annexes

A) Définitions et précisions méthodologiques 73B) Analyses en composantes principales 80C) Les régions de France 85D) Glossaire 86

Page 72: ORS Aquitaine, Guadeloupe, Midi-Pyrénées, Pays de la Loire · Vieillissement des populations et état de santé dans les régions de France - Introduction 9 Les deux principales

Vieillissement des populations et état de santé dans les régions de France - Annexes72

Page 73: ORS Aquitaine, Guadeloupe, Midi-Pyrénées, Pays de la Loire · Vieillissement des populations et état de santé dans les régions de France - Introduction 9 Les deux principales

Estimations localisées de population (ELP)L'Insee procède à des estimations de population. Pour les années 1990 et 1999, ces estimations de population s�appuient sur lesdénombrements issus des deux recensements de la population datant respectivement du 5 mars 1990 et du 8 mars 1999. Lesestimations au 1er janvier 2005 tiennent compte des résultats des enquêtes annuelles de recensement 2004 à 2006 au niveaudépartemental ainsi que des estimations basées sur le recensement de 1999 et mises à jour chaque année à partir des donnéesd'État civil et de plusieurs sources administratives. Les estimations fournies pour les années 1999 à 2005 sont provisoires, enattendant la publication des résultats des cinq premières années d'enquête du recensement rénové de la population (2004 à2008).Au cours d�une année donnée, l�évolution de la population d�une zone géographique résulte de deux facteurs : - le solde naturel, différence au cours de l'année entre le nombre de naissances et le nombre de décès domiciliés dans la zonegéographique ; - le solde migratoire, différence, au cours de la même année, entre le nombre de personnes venues résider dans la zone (lesentrants) et le nombre de personnes qui l'ont quittée pour résider ailleurs (les sortants). Chaque année, le solde naturel des régions et départements est déterminé grâce aux statistiques de l'État civil.En revanche, seules des estimations permettent d�appréhender le solde migratoire.

Minimimum vieillesseLe minimum vieillesse a pour objectif de garantir un revenu minimal à toutes les personnes âgées d'au moins 65 ans (d'aumoins 60 ans en cas d'inaptitude au travail) et dont les ressources sont inférieures à certains seuils (en 2005 : 599,50 � par moispour une personne seule et 1 075,50 � par mois pour une couple). Le minimum vieillesse est un dispositif à deux étages.L'allocation de premier étage garantit à une personne âgée un revenu minimum, égal au montant de l'AVTS (allocation auxvieux travailleurs salariés), soit un montant mensuel de 246,40 � par mois en 2005. En règle générale, la personne âgée disposed'un retraite, de droit direct ou de réversion. Si le montant de cet avantage est inférieur à l'AVTS, il peut solliciter auprès de sacaisse de retraite une majoration de pension pour parvenir au niveau de l'AVTS.L'allocation supplémentaire permet d'atteindre le montant du minimum vieillesse.Pour en savoir plus : L'allocation supplémentaire du minimum vieillesse - Bénéficiaires au 31 décembre 2005. Drees,Document de travail Série Statistiques n°105, décembre 2006

Niveau de vieLe niveau de vie est le revenu disponible du ménage divisé par le nombre d'unités de consommation (UC).

Projections de population OmphaleLes projections de population 2005-2050 établies par l'Insee pour la France métropolitaine ont, pour point de départ, lapopulation par sexe et âge au 1er janvier 2005. Elles simulent chaque année le nombre d'hommes et de femmes de chaque âgesur la base d'hypothèses sur l'évolution des trois composantes des variations de population (méthodes des composantes) :fécondité, mortalité et migrations. D'une année sur l'autre, la population évolue en fonction des décès, des naissances et desmouvements migratoires (émigration et immigration).Les projections commentées ici ont été élaborées avec les hypothèses du scénario dit "central" :- les taux de fécondité par âge de chaque région sont maintenus à leur niveau de 2005 ;- la mortalité baisse dans chaque région au même rythme qu'en France métropolitaine ;- les quotients migratoires, calculés entre 1990 et 2005, sont maintenus sur toute la période de projection.

Principales évolutions sociodémographiques

Cartographie

Les cartes de ce document présentent des taux comparatifs (ou taux standardisés) par région dont les méthodes de calcul sontprécisées ci-après.Toutes ces cartes comportent trois seuils pour les valeurs des taux, définis de la façon suivante : une classe centrale autour de lamoyenne (valeur de la France métropolitaine) et des bornes à plus ou moins 10 % autour de cette moyenne. Cet écart autour dela moyenne a été réduit à 5 % dans le cas d'une faible dispersion des valeurs.

A) Définitions et précisions méthodologiques

Vieillissement des populations et état de santé dans les régions de France - Annexes 73

Page 74: ORS Aquitaine, Guadeloupe, Midi-Pyrénées, Pays de la Loire · Vieillissement des populations et état de santé dans les régions de France - Introduction 9 Les deux principales

Recensement de la population (RP)Le recensement de la population a pour objectif le dénombrement des logements et de la population résidant en France et laconnaissance de leurs principales caractéristiques : sexe, âge, activité, professions exercées, caractéristiques des ménages, tailleet type de logement, modes de transport, déplacements quotidiens.Institué en 1801, le recensement s'est déroulé tous les 5 ans jusqu'en 1936. De 1946 à 1999, les intervalles intercensitaires ontvarié de 6 à 9 ans. Depuis janvier 2004, le comptage traditionnel est remplacé par des enquêtes de recensement annuelles.Les communes de moins de 10 000 habitants continuent d'être recensées exhaustivement, comme lors des précédentsrecensements mais une fois tous les 5 ans au lieu de tous les 8 ou 9 ans.Les communes de 10 000 habitants ou plus font désormais l'objet d'une enquête annuelle auprès d'un échantillon de 8 % de lapopulation, dispersé sur l'ensemble de leur territoire. Au bout de 5 ans, tout le territoire de ces communes est pris en compte etles résultats du recensement sont calculés à partir de l'échantillon de 40 % de leur population ainsi constitué.

À partir de la fin de l'année 2008, à l'issue des cinq premières enquêtes de recensement, l'Insee publiera pour la première fois lapopulation légale de chaque commune, puis, à partir de 2009, les résultats statistiques complets sur les habitants et leurslogements. Jusqu'à la publication du premier décret d'authentification des populations légales issues du recensement rénové, lespopulations authentifiées en 1999 (ou à la suite de recensements complémentaires) restent en vigueur.

Revenu disponibleLe revenu disponible d'un ménage comprend le revenu d'activité, les pensions de retraite et les indemnités de chômage, lesrevenus du patrimoine, les transferts provenant d'autres ménages et les prestations sociales.

Revenu fiscalLe revenu fiscal est la somme des revenus déclarés au titre de l'IRPP (impôt sur le revenu des personnes physiques) avant toutabattement. Les revenus non imposables (livret A, codevi, plan d'épargne logement, prestations sociales défiscalisées...) en sontexclus.Le revenu fiscal du ménage comprend les différents foyers fiscaux répertoriés au sein d'une même résidence principale. Dansun couple concubin où chacun remplit sa déclaration de revenus, les deux foyers fiscaux forment un seul ménage fiscal.La médiane est la valeur qui partage la population en deux parties de même effectif lorsque l'on trie celle-ci par valeursordonnées de la variable considérée. Il y a donc autant d'unités dont la valeur de la variable est inférieure à la médiane qued'unités pour lesquelles elle est supérieure. Ainsi, le revenu fiscal médian est tel que la moitié des personnes ont un revenumoins élevé et que l'autre moitié ont un revenu plus élevé que la valeur de ce revenu médian.

Unité de consommationLe nombre d'UC (unité de consommation) dans un ménage est évalué en appliquant un coefficient à chaque membre duménage : 1 pour l�allocataire, 0,5 pour son conjoint et pour chaque enfant de plus de 14 ans, 0,3 par enfant de moins de 14 ans.On ajoute à ce total 0,2 quand il s�agit d�une famille monoparentale. Le revenu fiscal par unité de consommation permet descomparaisons qui tiennent compte de la composition des ménages, des économies d'échelle étant liées à la vie commune.

Zonage en aires urbaines (ZAU)Le zonage en aires urbaines (ZAU) décline le territoire en quatre catégories. La première représente l'espace à dominante ruralequi comprend à la fois des petites unités urbaines et des communes rurales. Les trois autres constituent l'espace à dominanteurbaine : ce sont les pôles urbains, les couronnes périurbaines et les communes multipolarisées.L'espace à dominante rurale, ou espace rural, regroupe l'ensemble des petites unités urbaines et communes ruralesn'appartenant pas à l'espace à dominante urbaine (pôles urbains, couronnes périurbaines et communes multipolarisées). Cetespace est très vaste, il représente 70 % de la superficie totale et les deux tiers des communes.Le pôle urbain est une unité urbaine offrant au moins 5 000 emplois et qui n'est pas située dans la couronne périurbaine d'unautre pôle urbain.La couronne périurbaine recouvre l'ensemble des communes de l'aire urbaine à l'exclusion de son pôle urbain.Une commune multipolarisée est une commune rurale ou une unité urbaine située hors d�une aire urbaine, dont au moins 40 % de la population résidente ayant un emploi travaille dans plusieurs aires urbaines, sans atteindre ce seuil avec une seuled'entre elles, et qui forment avec elles un ensemble d'un seul tenant.

Vieillissement des populations et état de santé dans les régions de France - Annexes74

Page 75: ORS Aquitaine, Guadeloupe, Midi-Pyrénées, Pays de la Loire · Vieillissement des populations et état de santé dans les régions de France - Introduction 9 Les deux principales

Affection de longue durée (ALD)Le nombre d'admissions en ALD dénombre les personnes (assurés et ayants droit) ayant été reconnues pour la première foispar l'Assurance maladie, au cours d'une période choisie, comme atteintes d'une affection de longue durée, comportant untraitement prolongé et une thérapeutique particulièrement coûteuse, inscrites sur une liste établie par décret après avis du hautcomité médical. La liste actuelle comporte 30 affections ou groupe d'affections (ALD30). Ces personnes bénéficient d'unelimitation ou d'une suppression du ticket modérateur pour les soins en rapport avec cette affection.Le présent rapport utilise également un certain nombre d'indicateurs sur le nombre total (prévalence) de personnes ayant uneALD reconnue par l'assurance maladie, pour une pathologie donnée.

Mises en garde

Le nombre d'admissions correspond aux avis favorables des médecins-conseils (du régime concerné), pour les premièresdemandes d'exonération du ticket modérateur au titre des affections de longue durée une année donnée. Il ne s'agit donc pasd'un nombre de nouveaux malades, comme dans le cas d'un registre de morbidité, le nombre total de personnes reconnues pourune ALD donnée étant systématiquement inférieur à la morbidité réelle de cette pathologie. Les principales causes de sous-déclaration sont les suivantes :- le patient peut-être atteint d'une des 30 maladies de la liste des ALD, mais ne pas correspondre aux critères médicaux desévérité ou d'évolutivité exigés,- le patient peut ne pas demander à être exonéré pour des raisons personnelles (assurance complémentaire satisfaisante, soucide confidentialité),- le patient peut déjà être exonéré du ticket modérateur à un autre titre (précédente affection exonérante, invalidité...) et donc nepas faire l'objet d'une demande d'un médecin traitant pour une nouvelle ALD,- les médecins conseils peuvent ne pas individualiser une affection nouvelle pour un patient déjà exonéré au titre d'une ALDconnexe partageant les mêmes mécanismes physiopathologiques (par exemple, infarctus du myocarde considéré commecomplication chez un coronarien).

Par ailleurs, des considérations d'ordre socio-économique peuvent également intervenir dans l'exhaustivité du recueil : il estprobable que les personnes économiquement défavorisées (ou leur médecin traitant) sollicitent de façon plus fréquente et plusprécoce l'exonération du ticket modérateur pour ALD. C'est la raison pour laquelle les incidences de morbidité calculées àpartir des données d'ALD doivent plutôt être considérées comme des incidences « médico-sociales ».

Il faut enfin préciser que ces écarts ne sont pas systématiques et homogènes pour chacune des 30 affections de la liste. Selonl'âge de la survenue de la pathologie, selon la fréquence d'association de cette pathologie avec d'autres, le défaut sera plus oumoins important.

Malgré ces imperfections dont il faut tenir compte dans les interprétations et les commentaires, les ALD constituent aujourd'huiune source d'information primordiale sur la morbidité en France.

Taux comparatif d'admissions en affection de longue durée

Le taux standardisé (ou taux comparatif) est exprimé dans ce document en nombre d'admissions pour 1 000 personnes. Ilcorrespond au taux que l'on observerait dans la région si elle avait la même structure par âge que la population de référence(population de France métropolitaine au RP90, deux sexes confondus). Le taux est calculé sur l'année 2005.Il concerne les admissions en affection de longue durée (ALD), pour le régime principal, le régime des professionsindépendantes et le régime agricole. Ces données correspondent aux nouvelles admissions en ALD30 au sein des trois régimesd'assurance maladie pour l'année étudiée. L'unité statistique de ce dénombrement est la pathologie, un bénéficiaire pouvantavoir plusieurs pathologies. Dans les calculs, le bénéficiaire est ainsi comptabilisé autant de fois qu'il a d'exonérations pour despathologies différentes de la liste des ALD30.

Sources

- Les données ALD sont fournies par les trois principaux régimes d'assurance maladie :- Cnamts : régime général- RSI : régime des professions indépendantes- CCMSA : régime agricole- Insee pour la population de référence : population de la France métropolitaine, deux sexes confondus, au RP 90.- Insee pour le calcul des taux par âge : en principe on utilise la population estimée en milieu de période. C'est-à-dire pour 2005 : (estimation au 1er janvier 2005 + estimation au 1er janvier 2006)/2. Mais au moment de la conception de ce documentles estimations de populations au 1er janvier 2006 n'étant pas disponibles, il s'agit de la population estimée au 1er janvier 2005.

Etat de santé et pathologies

Vieillissement des populations et état de santé dans les régions de France - Annexes 75

Page 76: ORS Aquitaine, Guadeloupe, Midi-Pyrénées, Pays de la Loire · Vieillissement des populations et état de santé dans les régions de France - Introduction 9 Les deux principales

Méthodes de calcul

4Taux comparatif d'admissions en ALD = ∑ PiTi

i=1

4 : le nombre de classes d'âge considérées : 75-79 ans, 80-84 ans, 85-89 ans et 90 ans et plus i : l'indice de la classe d'âge considéréePi : la part de la classe d'âge i dans la population de référence (population de la classe d'âge i / population totale)Quels que soient la région et le motif d'admission en ALD considéré, la population de référence est la population de la Francemétropolitaine au RP 90, deux sexes confondus.Ti : le taux spécifique d'admission observé dans la région pour la classe d'âge i (nombre annuel d'ALD de la classe d'âge / population de la classe d'âge)Les populations utilisées sont les populations estimées au 1er janvier 2005 (voir sources).

Espérance de vieL'espérance de vie à la naissance (ou à l'âge 0) représente la durée de vie moyenne - autrement dit l'âge moyen au décès - d'unegénération fictive soumise aux conditions de mortalité de l'année. Elle caractérise la mortalité indépendamment de la structurepar âge. Elle est un cas particulier de l'espérance de vie à l'âge "X". L'espérance de vie "à 75 ans" représente, pour une année donnée, l'âge moyen au décès des individus d'une génération fictivede personnes âgées de 75 ans ou plus qui auraient, pour chaque année d'âge, la probabilité de décéder observée cette année-làau même âge. Autrement dit, elle est le nombre moyen d'années restant à vivre au-delà de 75 ans (ou durée de survie moyenneà 75 ans), dans les conditions de mortalité par âge de l'année considérée.

PaquidL'étude Paquid (Personnes Agées QUID) est une étude de cohorte sur le vieillissement fonctionnel et cérébral menée enGironde et en Dordogne depuis 1988. Les objectifs de cette étude sont d'estimer la prévalence (fréquence à un moment donné)et l'incidence (apparition des nouveaux cas) de la démence, en particulier de la maladie d'Alzheimer, d'identifier des facteurs derisque de la détérioration cognitive, de décrire les modalités d'évolution vers la dépendance, et d'identifier les trajectoiresévolutives associées avec diverses conditions médicales et psychosociales.

Prévalence (%) des démences, et en particulier de la maladie d�Alzheimer chez les plus de 75 ans, en fonction de l�âge et du sexe

S ource : PAQUID suivi à 10 ans (n=1461)

Pathologies et problèmes de santéLes pathologies décrites dans cette étude ont été sélectionnées pour leur fréquence, soit en termes de mortalité et de morbidité(maladies cardio-vasculaires, tumeurs, maladies respiratoires et démences), soit en termes de fréquence de prise en charge dansle milieu hospitalier (chute, cataracte).

Taux comparatif de mortalité

Définition

Le taux standardisé (ou taux comparatif) de mortalité est exprimé dans ce document en nombre de décès pour 1 000 habitants.Il correspond au taux que l'on observerait dans la région si elle avait la même structure par âge que la population de référence(population France métropolitaine au recensement de la population de 1990, deux sexes confondus). Les taux comparatifs

Ens emble des démences

75-79 ansHommes

7,7Femmes

5,7

AlzheimerEnsemble

6,5Hommes

4,6Femmes

3,7Ensemble

4,180-84 ans85-89 ans90 ans et plusTotal

12,522,9

16,629,9

27,013,2

52,820,5

15,127,6

9,615,2

47,017,8

21,69,1

15,323,8

13,221,0

46,517,2

40,914,2

Libellé Codes CIM-10Maladies cardio-vasculairesTumeurs

I00-I99C00-C97

Maladies respiratoiresTroubles mentaux organiques et maladie d'AlzheimerChutes (cause de décès)Lésions traumatiques (diagnostic principal de séjour hospitalier)

J00-J99F00-F09, G30W00-W19, X59 en cause initiale avec S72 en cause associéeS00-T32

Cataracte (diagnostic principal de séjour hospitalier) H25, H26, H28.0 à H28.2

Vieillissement des populations et état de santé dans les régions de France - Annexes76

Page 77: ORS Aquitaine, Guadeloupe, Midi-Pyrénées, Pays de la Loire · Vieillissement des populations et état de santé dans les régions de France - Introduction 9 Les deux principales

éliminent les effets de structure par âge et autorisent les comparaisons entre les données recueillies, entre deux périodes, entreles deux sexes et entre les unités géographiques retenues. Le taux est calculé sur une période triennale : 2002-2004.

Sources- Inserm CépiDc pour le nombre de décèsC'est le service CépiDc de l'Inserm qui fournit les statistiques de décès en France par cause (principale ou associées) établies àpartir des certificats de décès et de données de l'Insee. Les pathologies sont codées d'après la classification internationale desmaladies dans sa 9e révision (CIM 9) avant 2000 et dans sa 10e révision (CIM 10) depuis.- Insee pour la population de référence : population de la France métropolitaine, deux sexes confondus, au RP 90.- Insee pour le calcul des taux par âge : on utilise la population estimée en milieu de période. C'est-à-dire pour 2002-2004 :(estimation au 1er janvier 2003 + estimation au 1er janvier 2004)/2

Méthodes de calcul 4

Taux comparatif de mortalité = ∑ PiTi i=1

4 : le nombre de classes d'âge considérées : 75-79 ans, 80-84 ans, 85-89 ans et 90 ans et plus i : l'indice de la classe d'âge considéréePi : la part de la classe d'âge i dans la population de référence (population de la classe d'âge i / population totale)Quelles que soient la région et la cause de décès considérée, la population de référence est la population de la France métropolitaine au RP90, deux sexes confondus.Ti : le taux spécifique de décès observé dans la région pour la classe d'âge i (nombre moyen annuel de décès de la classe d'âge / population de la classe d'âge)Les populations utilisées sont, quelle que soit la période considérée, les populations estimées en milieu de période (voir sources).

Taux comparatif de séjours hospitaliers

Définition

Le taux standardisé (ou taux comparatif) est exprimé dans ce document en nombre de séjours hospitaliers (en médecine,chirurgie, obstétrique) pour 1 000 personnes. Il correspond au taux que l'on observerait dans la région si elle avait la mêmestructure par âge que la population de référence (population de France métropolitaine au RP 90, deux sexes confondus). Letaux est calculé sur l'année 2005.

Sources

- Atih : agence technique de l'information sur l'hospitalisation. La base établie par l'Atih rassemble des données de séjours dansles services de soins de courte durée MCO (médecine, chirurgie, obstétrique) des établissements de santé publics et privésparticipant au PMSI qui présente une mesure médico-économique de l'activité hospitalière. À chaque séjour correspond unRSA (résumé de sortie anonyme) contenant diverses informations. Le diagnostic principal d'hospitalisation est « le motif deprise en charge qui a mobilisé l'essentiel de l'effort médical et soignant au cours de l'hospitalisation ». Les données sontdomiciliées, c'est-à-dire comptabilisées au domicile du patient. L'unité de base est le séjour, un même patient ayant pu effectuerplusieurs séjours. Ce sont les données de diagnostic principal qui sont utilisées ici pour classer les séjours par pathologies.- Insee pour la population de référence : la population de la France métropolitaine, deux sexes confondus, au RP de 1990.- Insee pour le calcul des taux par âge : en principe on utilise la population estimée en milieu de période. C'est-à-dire pour 2005 : (estimation au 1er janvier 2005 + estimation au 1er janvier 2006)/2. Mais au moment de la conception de ce documentles estimations de populations au 1er janvier 2006 n'étant pas disponibles, il s'agit de la population estimée au 1er janvier 2005.

Précisions

- L'unité de compte est le séjour en soins de courte durée MCO et non le patient.- Les nouveau-nés restés auprès de leur mère n'ayant, de ce fait, pas donné lieu à l'ouverture d'un dossier administratif (dits « nouveau-nés non hospitalisés ») sont exclus.- Les venues pour des traitements réalisés en séances (chimiothérapies, radiothérapies...) sont exclues.

Méthode de calcul

4Taux comparatif de séjours hospitaliers = ∑ PiTi

i=1

4 : le nombre de classes d'âge considérées : 75-79 ans, 80-84 ans, 85-89 ans et 90 ans et plus

Vieillissement des populations et état de santé dans les régions de France - Annexes 77

Page 78: ORS Aquitaine, Guadeloupe, Midi-Pyrénées, Pays de la Loire · Vieillissement des populations et état de santé dans les régions de France - Introduction 9 Les deux principales

Actifs à part entière (APE)Les médecins APE, actifs à part entière, sont les médecins conventionnés ayant exercé pendant l'année entière et âgés de moinsde 65 ans. Les médecins hospitaliers temps plein ayant un exercice libéral ne font pas partie des médecins APE.

Allocation personnalisée à l'autonomie (APA)L'Apa est une aide financière attribuée aux personnes qui en font la demande sous conditions de résidence, d�âge (60 ans ouplus) et de dépendance (classées en Gir 1 à 4 selon la grille Aggir - voir définition ci-dessous). Elle est versée, soit directement aux services prestataires d�aide à domicile ou à la personne recrutée par la personne âgée (pour l�Apa à domicile),soit directement à l�établissement qui prend en charge la personne âgée (pour l�Apa en établissement). Aucun plafond de ressources n�est fixé, les revenus du demandeur déterminent le montant de la participation restant à la charge du bénéficiaire del�Apa.

AggirLa grille nationale Aggir (Autonomie Gérontologie Groupes Iso-Ressources) constitue un outil destiné à évaluer le degré deperte d'autonomie ou le degré de dépendance, physique et psychique, des demandeurs de l'allocation personnalisée d'autonomie(Apa), dans l'accomplissement de leurs actes quotidiens. L'évaluation se fait sur la base de dix-sept variables : - dix variables dites "discriminantes" se rapportent à la perte d'autonomie physique et psychique et sont utilisées pour lecalcul du Gir (groupe iso-ressources) : cohérence - orientation - toilette - habillage - alimentation - élimination - transferts (selever, se coucher, s'asseoir) - déplacement à l'intérieur - déplacement à l'extérieur - communication à distance ; - sept variables dites "illustratives", concernant la perte d'autonomie domestique et sociale, n'entrent pas dans le calcul duGir mais apportent des informations utiles à l'élaboration du plan d'aide : gestion personnelle de son budget et de ses biens -cuisine - ménage - transports - achats - suivi du traitement - activités de temps libre. Chaque variable possède trois modalités : A : fait seul les actes quotidiens ; B : fait partiellement ; C : ne fait pas.

Les personnes âgées qui sollicitent le bénéfice de l'Apa, sont classées dans les six groupes iso-ressources que compte la grillenationale, en fonction des aides à la personne ou techniques commandées par leur état. Ainsi : - le groupe iso-ressources 1 comprend les personnes âgées confinées au lit ou au fauteuil, dont les fonctions mentales sontgravement altérées et qui nécessitent une présence indispensable et continue d'intervenants ; - le groupe iso-ressources 2 concerne les personnes âgées confinées au lit ou au fauteuil, dont les fonctions intellectuelles nesont pas totalement altérées et dont l'état exige une prise en charge pour la plupart des activités de la vie courante. Ce groupes'adresse aussi aux personnes âgées dont les fonctions mentales sont altérées, mais qui ont conservé leurs capacités de sedéplacer ; - le groupe iso-ressources 3 réunit les personnes âgées ayant conservé leur autonomie mentale, partiellement leur autonomielocomotrice, mais qui ont besoin quotidiennement et plusieurs fois par jour d'être aidées pour leur autonomie corporelle ; - le groupe iso-ressources 4 intègre les personnes âgées n'assumant pas seules leurs transferts mais qui, une fois levées,peuvent se déplacer à l'intérieur de leur logement. Elles doivent parfois être aidées pour la toilette et l'habillage. Ce groupes'adresse également aux personnes âgées n'ayant pas de problèmes locomoteurs mais devant être aidées pour les activitéscorporelles et pour les repas ;

Aides et soins

Vieillissement des populations et état de santé dans les régions de France - Annexes78

i : l'indice de la classe d'âge considéréePi : la part de la classe d'âge i dans la population de référence (population de la classe d'âge i / population totale)Quelle que soit la région et le diagnostic principal considéré, la population de référence est la population de la France métropolitaine au RP 90, deux sexes confondus.Ti : le taux spécifique d'hospitalisation observé dans la région pour la classe d'âge i (nombre annuel de séjours hospitaliers de la classe d'âge / population de la classe d'âge)Les populations utilisées sont les populations estimées au 1er janvier 2005 (voir sources).

Page 79: ORS Aquitaine, Guadeloupe, Midi-Pyrénées, Pays de la Loire · Vieillissement des populations et état de santé dans les régions de France - Introduction 9 Les deux principales

- le groupe iso-ressources 5 comporte des personnes âgées ayant seulement besoin d'une aide ponctuelle pour la toilette, lapréparation des repas et le ménage ; - le groupe iso-ressources 6 réunit les personnes âgées n'ayant pas perdu leur autonomie pour les actes essentiels de la viecourante. Seuls les quatre premiers Gir de la grille nationale ouvrent droit à l'Apa, que les bénéficiaires se trouvent à domicile ou enétablissement, à condition qu'ils répondent aux critères d'âge et de résidence. Les personnes âgées classées en Gir 5 et 6 peuvent néanmoins prétendre au versement des prestations d'aide ménagère serviespar leur régime de retraite ou par l'aide sociale départementale.

Aide ménagère à domicile (AMD)L'AMD est une aide financière pour rémunérer une partie du salaire de l'aide ménagère. Elle est accordée aux personnes âgéesde 65 ans ou plus (ou 60 ans en cas d'inaptitude au travail), qui sont classées en Gir 1 à 4 et ne peuvent bénéficier de l'Apa,dont la situation motive une aide à domicile en raison de leur isolement géographique ou familial, de leur grand âge ou d'unesituation sociale particulièrement fragile et qui rencontrent des difficultés à accomplir certains actes quotidiens nécessaires àleur maintien à domicile. Si le niveau de ressources ne dépasse pas le minimum vieillesse, la personne âgée peut bénéficier del'AMD au titre de l'Aide sociale, sinon par sa caisse de retraite avec une participation financière variant selon les revenus.

Système national inter-régimes (Snir)Le Snir, mis en place par la Cnamts, rassemble les données concernant l�activité libérale des professions de santé ayant donnélieu à remboursement par les caisses des différents régimes pour les risques maladie, maternité et accident du travail. Les remboursements effectués auprès de l�ensemble des régimes d�Assurance maladie sont intégrés dans le Snir, à l�exceptionde ceux provenant de certains régimes particuliers (militaires, port autonome de Bordeaux�), qui représentent moins de 2 %de l�ensemble. Ce système permet de disposer, pour chaque professionnel de santé des caractéristiques individuelles (âge, sexe,mode d�activité, secteur conventionnel, lieu d�exercice), des dénombrements d�actes, des prescriptions et des honorairesperçus. Il permet l�établissement de relevés d�honoraires individuels (relevé individuel d�activité des praticiens - Riap), lasurveillance de l�application des mesures conventionnelles, et la connaissance de la consommation médicale présentée auremboursement.

Vieillissement des populations et état de santé dans les régions de France - Annexes 79

Page 80: ORS Aquitaine, Guadeloupe, Midi-Pyrénées, Pays de la Loire · Vieillissement des populations et état de santé dans les régions de France - Introduction 9 Les deux principales

B) Analyses en composantes principales

Vieillissement des populations et état de santé dans les régions de France - Annexes80

L'analyse en composantes principales (ACP) s'applique à des tableaux croisant des individus et des variables quantitatives.Dans cette étude, les individus sont les régions françaises et les variables quantitatives sont les indicateurssociodémographiques, d'état de santé et d'aides et soins aux personnes âgées.

L'ACP permet :- de mettre en évidence les corrélations pouvant exister entre ces indicateurs ;- d'évaluer les "ressemblances" entre régions qui possèdent des valeurs proches pour l'ensemble des variables ou pour certainesd'entre elles ; - de dresser une typologie des régions à partir de ces informations.

Les variablesLes résultats d'une ACP peuvent être représentées à l'aide d'un plan factoriel à "n" dimensions (la valeur n correspondant aunombre d'axes nécessaires pour représenter la dispersion des données). L'importance d'un axe se mesure par le pourcentaged'inertie qui lui est associé, c'est-à-dire le rapport entre l'inertie associée au facteur (ou valeur propre) et l'inertie totale du nuageétudié. Le pourcentage d'inertie associé a un axe indique la qualité de la représentation du nuage par 1'axe. C�est pourquoi, ons'intéresse généralement aux axes dont le pourcentage d'inertie est élevé.Les angles entre les variables étant déformés par la projection, on limite 1'étude des plans factoriels aux variables bienreprésentées (c'est-à-dire dont 1'image est proche du cercle de corrélation). De même, on s'intéresse plus spécialement auxrégions éloignées de l'origine des axes. C'est pourquoi, seules les variables fortement corrélées aux axes sont représentées surles graphiques.

Dans ce rapport, ne sont représentés que les deux premiers axes du plan factoriel qui représentent, selon les cas, 70 % del'inertie totale (indicateurs sociodémographiques), 58 % (indicateurs de santé), 69 % (aides et soins), 56 % (synthèse générale).Plus ce pourcentage est élevé, meilleure est la qualité de la représentation par les deux premiers axes.Cette visualisation graphique permet de regrouper visuellement les variables liées entre elles (les variables très corréléespositivement sont situées du même coté d'un axe). Elle permet également d'identifier visuellement les liaisons interrégionalespour chaque axe (car les régions situées du même côte d'un axe sont proches et les régions situées de part et d'autre de l'origines'opposent pour cet axe).Les graphiques des variables et des individus peuvent être étudiés simultanément. En effet, une région se situe du côte desvariables pour lesquelles elle a de fortes valeurs et â 1'opposé des variables pour lesquelles elle a de faibles valeurs. Cette étudeconjointe des deux types de graphiques permet de trouver pour chaque axe un dénominateur qui relie à la fois les variablessituées du même coté d'un axe et oppose les variables situées de part et d'autre de 1'origine. On obtient ainsi la signification desaxes factoriels.

Page 81: ORS Aquitaine, Guadeloupe, Midi-Pyrénées, Pays de la Loire · Vieillissement des populations et état de santé dans les régions de France - Introduction 9 Les deux principales

-0.8 -0.4 0 0.4 0.8

-0.8

-0.4

0

0.4

0.8

Facteur 1 - 47.71 %

Facteur 2 - 22.18 %

PART2005

RURAL

ETRANGER

DOMICILE

SEUL_DOMSSCONFOR

PROPRIET

REVENU

ASV

Plan factoriel

Légende :

PART 2005 : part des 75 ans ou plus dans la population totale au 01-01-2005

RURAL : proportion de 75 ans ou plus vivant en zone rurale

ETRANGER : proportion de 75 ans ou plus de nationalitéétrangère

DOMICILE : proportion de 75 ans ou plus vivant àdomicile

SEUL_DOM : poportion de 75 ans ou plus vivant seulesà domicile (parmi celles vivant à domicile)

SSCONFOR : proportion de 75 ans ou plus vivant dansun logement sans confort

PROPRIET : proportion de 75 ans ou plus proprétairesde leur logement

REVENU : revenu médian par unité de consommationparmi les ménages dont le référent fiscal est âgé de 75ans ou plus

ASV : proportion de bénéficiaires de l'allocationsupplémentaire vieillesse parmi les 65 ans ou plus

Corrélations des variables actives avec les axes Tableau des valeurs propres des axes

Tableau des corrélations entre indicateurs

Libellé de la variablePART2005RURAL

Axe 1-0,83-0,91

****

ETRANGERDOMICILESEUL_DOMSSCONFOR

0,47-0,33

*

0,800,02

**

PROPRIETREVENUASV

-0,900,82

****

-0,56 **

Axe 20,100,28

-0,74-0,88

****

0,250,180,00

-0,22-0,67 **

PART2005 RURAL ETRANGER DOMICILE SEUL_DOM SSCONFOR PROPRIETPART2005RURAL

1,000,80 ** 1,00

ETRANGERDOMICILESEUL_DOMSSCONFOR

-0,420,20

-0,62-0,19

**

-0,600,05

**

-0,63-0,08

**

1,000,43 *0,08

-0,16

1,00-0,360,03

1,000,12 1,00

PROPRIETREVENUASV

0,66-0,61

****

0,30

0,83-0,75

****

0,30

-0,420,48 *0,06

0,30-0,080,78 **

-0,670,62

****

-0,50 *

0,01-0,25-0,06

1,00-0,67 **0,48 *

REVENU ASV

1,00-0,33 1,00

Numéro Valeur propre Pourcentage Pourcentagecumulé

12

4,292,00

47,7122,18

47,7169,90

3456

1,160,55

12,906,07

0,360,29

3,983,19

82,8088,8792,8596,03

789

0,210,08

2,310,93

0,07 0,73

98,3499,27

100,00* significatif au seuil de 5 %** significatif au seuil de 1 %

* significatif au seuil de 5 %** significatif au seuil de 1 %

Principales évolutions sociodémographiques

Vieillissement des populations et état de santé dans les régions de France - Annexes 81

Page 82: ORS Aquitaine, Guadeloupe, Midi-Pyrénées, Pays de la Loire · Vieillissement des populations et état de santé dans les régions de France - Introduction 9 Les deux principales

-0.8 -0.4 0 0.4 0.8

-0.8

-0.4

0

0.4

0.8

Facteur 1 - 30.86 %

Facteur 2 - 26.73 %

TCM_CARD

TCALD_CARD

TCHOSP_CARD

TCM_TUM

TCALD_TUM

TCHOSP_TUM

TCM_RESP

TCALD_RESP

TCM_CHUT

TCHOSP_TRAUMA

TCHOSP_CAT

Plan factoriel

Légende :

TCM_CARD : taux comparatif de mortalité par maladie cardio-vasculaire chez les 75 ans ou plus

TCALD_CARD : taux comparatif d'admissions en ALD pourmaladie cardio-vasculaire chez les 75 ans ou plus

TCHOSP_CARD : taux comparatif de séjours hospitalierspour maladie cardio-vasculaire chez les 75 ans ou plus

TCM_TUM : taux comparatif de mortalité par tumeur malignechez les 75 ans ou plus

TCALD_TUM : taux comparatif d'admissions en ALD pourtumeur maligne chez les 75 ans ou plus

TCHOSP_TUM : taux comparatif de séjours hospitaliers pourtumeur maligne chez les 75 ans ou plus

TCM_RESP : taux comparatif de mortalité par maladie del'appareil respiratoire chez les 75 ans ou plus

TCALD_RESP : taux comparatif d'admissions en ALD pourmaladie de l'appareil respiratoire chez les 75 ans ou plus

TCM_CHUT : taux comparatif de mortalité par chuteaccidentelle chez les 75 ans ou plus

TCHOSP_TRAUMA : taux comparatif de séjours hospitalierspour lésion traumatique chez les 75 ans ou plus

TCHOSP_CAT : taux comparatif de séjours hospitaliers pourcataracte chez les 75 ans ou plus

Corrélations des variables actives avec les axes Tableau des valeurs propres des axes

Tableau des corrélations entre indicateurs

Libellé de la variableTCM_CARDTCALD_CARD

Axe 1-0,83-0,39

**

TCHOSP_CARDTCM_TUMTCALD_TUMTCHOSP_TUM

-0,57-0,69

****

0,200,21

TCM_RESPTCALD_RESPTCM_CHUTTCHOSP_TRAUMA

-0,72-0,37

**

-0,77-0,51

***

TCHOSP_CAT 0,40

Axe 2-0,270,47 *0,37

-0,32-0,690,76

****

-0,350,59 **

-0,020,72 **0,60 **

TCM_CARD

TCALD_CARD

TCHOSP_CARD

TCM_TUM

TCALD_TUM

TCHOSP_TUM

TCM_RESP

TCM_CARDTCALD_CARD

1,000,27 1,00

TCHOSP_CARDTCM_TUMTCALD_TUMTCHOSP_TUM

0,250,66 **

-0,05-0,53 *

0,160,31

-0,070,22

1,000,37

-0,210,30

1,000,28

-0,211,00

-0,38 1,00TCM_RESPTCALD_RESPTCM_CHUTTCHOSP_TRAUMA

0,640,20

**

0,540,19

*

TCHOSP_CAT -0,28

-0,190,60 **0,300,38

0,340,330,180,60 **

0,20 -0,08

0,46-0,03

*

0,400,05

-0,09-0,29-0,24-0,71 **

-0,36 -0,35

-0,420,25

-0,120,41

1,000,050,500,14

*

0,34 -0,41

TCALD_RESP

TCM_CHUT

TCHOSP_TRAUMA

TCHOSP_CAT

1,000,230,37

1,000,39

0,23 -0,49 *1,000,16 1,00

Numéro Valeur propre Pourcentage Pourcentagecumulé

12

3,392,94

30,8626,73

30,8657,60

3456

1,341,04

12,229,42

0,850,62

7,715,68

69,8279,2486,9592,63

789

10

0,340,19

3,131,74

0,130,08

1,200,73

11 0,06 0,58

95,7697,5098,7099,42

100,00* significatif au seuil de 5 %** significatif au seuil de 1 %

* significatif au seuil de 5 %** significatif au seuil de 1 %

Etat de santé et pathologies

Vieillissement des populations et état de santé dans les régions de France - Annexes82

Page 83: ORS Aquitaine, Guadeloupe, Midi-Pyrénées, Pays de la Loire · Vieillissement des populations et état de santé dans les régions de France - Introduction 9 Les deux principales

-0.8 -0.4 0 0.4 0.8

-0.8

-0.4

0

0.4

0.8

Facteur 1 - 47.67 %

Facteur 2 - 21.45 %

APA

AMD

PAT_INF

DENS_OMN

DENS_INF

TAUX_SSIAD

TAUX_HEBERG

Plan factoriel

Légende :

APA : proportion de bénéficiaires de l'Aide à l'autonomie parmiles 75 ans ou plus

AMD : proportion de bénéficiaires de l'Aide ménagère àdomicile parmi les 65 ans ou plus

PAT_INF : part des 70 ans ou plus parmi la patientèle desinfirmiers libéraux

DENS_OMN : nombre d'omnipraticiens libéraux pour 100 000 habitants

DENS_INF : nombre d'infirmiers libéraux pour 100 personnesâgées de 75 ans ou plus

TAUX_SSIAD : nombre de places en Ssiad pour 100personnes âgées de 75 ans ou plus

TAUX_HEBERG : nombre de lits en structure d'hébergementpour 100 personnes âgées de 75 ans ou plus

Corrélations des variables actives avec les axes Tableau des valeurs propres des axes

Tableau des corrélations entre indicateurs

Libellé de la variableAPAAMD

Axe 1-0,630,44

***

PAT_INFDENS_OMNDENS_INFTAUX_SSIAD

-0,70-0,82

****

-0,950,03

**

TAUX_HEBERG 0,83 **

Axe 2-0,04-0,78 **-0,22-0,44 *0,08

-0,80 **-0,12

APA AMD PAT_INF DENS_OMN DENS_INF TAUX_SSIAD TAUX_HEBERGAPAAMD

1,00-0,31 1,00

PAT_INFDENS_OMNDENS_INFTAUX_SSIAD

0,170,400,570,17

**

-0,040,01

-0,430,40

*

1,000,70 **0,63

-0,10**

1,000,730,22

** 1,00-0,12 1,00

TAUX_HEBERG -0,41 0,47 * -0,41 -0,59 ** -0,75 ** 0,00 1,00

Numéro Valeur propre Pourcentage Pourcentagecumulé

12

3,341,50

47,6721,45

47,6769,12

3456

1,040,53

14,907,55

0,290,18

4,132,55

84,0291,5895,7098,25

7 0,12 1,75 100,00* significatif au seuil de 5 %** significatif au seuil de 1 %

* significatif au seuil de 5 %** significatif au seuil de 1 %

Aides et soins

Vieillissement des populations et état de santé dans les régions de France - Annexes 83

Page 84: ORS Aquitaine, Guadeloupe, Midi-Pyrénées, Pays de la Loire · Vieillissement des populations et état de santé dans les régions de France - Introduction 9 Les deux principales

-0.8 -0.4 0 0.4 0.8

-0.8

-0.4

0

0.4

0.8

Facteur 1 - 34.57 %

Facteur 2 - 20.60 %

PART2005

RURAL

SSCONFOR

REVENUASV

TCM

TCALD

TCHOSP

APA

DENS_OMN

DENS_INF

TAUX_SSIAD TAUX_HEBERG

Plan factorielLégende :

PART 2005 : part des 75 ans ou plus dans la population totaleau 01-01-2005

RURAL : proportion de 75 ans ou plus vivant en zone rurale

SSCONFOR : proportion de 75 ans ou plus vivant dans unlogement sans confort

REVENU : revenu médian par unité de consommation parmiles ménages dont le référent fiscal est âgé de 75 ans ou plus

ASV : proportion de bénéficiaires de l'allocationsupplémentaire vieillesse parmi les 65 ans ou plus

TCM : taux comparatif de mortalité toutes causes chez les 75ans ou plus

TCALD : taux d'admissions en ALD tous motifs chez les 75ans ou plus

TCHOSP : taux de séjours hospitaliers tous diagnostics chezles 75 ans ou plus

APA : proportion de bénéficiaires de l'Aide à l'autonomie parmiles 75 ans ou plus

DENS_OMN : nombre d'omnipraticiens libéraux pour 100 000habitants

DENS_INF : nombre d'infirmiers libéraux pour 100 personnesâgées de 75 ans ou plus

TAUX_SSIAD : nombre de places en Ssiad pour 100personnes âgées de 75 ans ou plus

TAUX_HEBERG : nombre de lits en structure d'hébergementpour 100 personnes âgées de 75 ans ou plus

Corrélations des variables actives avec les axes Tableau des valeurs propres des axes

Tableau des corrélations entre indicateurs

Libellé de la variablePART2005RURAL

Axe 1-0,76-0,69

****

SSCONFORREVENUASVTCM

-0,020,78 **

-0,72-0,01

**

TCALDTCHOSPAPADENS_OMN

0,180,41

-0,75-0,73

****

DENS_INFTAUX_SSIADTAUX_HEBERG

-0,71-0,33

**

0,63 **

Axe 2-0,31-0,45 *-0,360,48 *0,56

-0,31**

0,190,67 **0,040,260,60

-0,59****

-0,59 **

Numéro Valeur propre Pourcentage Pourcentagecumulé

12

4,492,68

34,5720,60

34,5755,17

3456

2,031,17

15,588,99

0,830,68

6,415,20

70,7579,7586,1591,35

789

10

0,390,27

3,032,08

0,190,11

1,430,82

111213

0,090,06

0,660,43

0,03 0,20

94,3896,4697,8998,7199,3799,80

100,00* significatif au seuil de 5 %** significatif au seuil de 1 %

* significatif au seuil de 5 %** significatif au seuil de 1 %

PART2005 RURAL SSCONFOR REVENU ASV TCM TCALDPART2005RURAL

1,000,80 ** 1,00

SSCONFORREVENUASVTCM

-0,19-0,61 **0,30

-0,26

-0,08-0,75 **0,30

-0,08

1,00-0,25-0,060,51 *

1,00-0,33-0,38

1,00-0,13 1,00

TCALDTCHOSPAPADENS_OMN

-0,19-0,59 **0,330,57 **

DENS_INFTAUX_SSIADTAUX_HEBERG

0,280,40

-0,26

-0,13-0,54 *0,440,19

*

-0,13-0,050,28

-0,150,130,37

-0,13

-0,170,320,03

0,170,57 **

-0,72-0,37

**

0,000,140,680,47

***

-0,30-0,370,13

0,80-0,13

**

-0,79 **

0,160,050,40

-0,08

1,000,310,14

-0,13-0,040,150,22

0,00-0,120,20

TCHOSP APA DENS_OMN DENS_INF

1,00-0,09-0,17

1,000,40

0,06-0,38-0,12

0,570,17

**

-0,41

1,000,730,22

**

-0,59 **

1,00-0,12-0,75 **

TX_SSIAD TX_HEBERG

1,000,00 1,00

Synthèse générale

Vieillissement des populations et état de santé dans les régions de France - Annexes84

Page 85: ORS Aquitaine, Guadeloupe, Midi-Pyrénées, Pays de la Loire · Vieillissement des populations et état de santé dans les régions de France - Introduction 9 Les deux principales

C) Les régions de France

Nord-Pas-de-Calais

PicardieHaute-Normandie

Basse-Normandie

Bretagne

Pays de la Loire

Centre

Ile-de-France Champagne-

Ardenne

Lorraine

Alsace

BourgogneFranche-Comté

Poitou-Charentes

Limousin

Auvergne

Rhône-Alpes

Aquitaine

Midi-Pyrénées

Languedoc-Roussillon

Provence-Alpes-Côte d'Azur

Corse

Guadeloupe Martinique

Guyane Réunion

Vieillissement des populations et état de santé dans les régions de France - Annexes 85

Page 86: ORS Aquitaine, Guadeloupe, Midi-Pyrénées, Pays de la Loire · Vieillissement des populations et état de santé dans les régions de France - Introduction 9 Les deux principales

Vieillissement des populations et état de santé dans les régions de France - Annexes86

D) Glossaire

ACP Analyse en composantes principalesAdeliAggir

Répertoire des professions médicales et para-médicalesAutonomie Gérontologie Groupes Iso-Ressources

AISALDAMDAMI

Soins de nursing et de gardes à domicileAffection de longue duréeAide méngère à domicileActes techniques de soins infirmiers

ApaAPEASVAtih

Allocation personnalisée d'autonomieActivité libérale "à part entière"Allocation supplémentaire du minimum vieillesseAgence technique de l'information sur l'hospitalisation

CCMSACIMClicCnamts

Caisse centrale de la mutualité sociale agricoleClassification internationale des maladiesCentre local d'information et de coordinationCaisse nationale d'assurance maladie des travailleurs salariés

DFADomDreesEurostat

Départements français d'Amérique (Guadeloupe, Martique et Guyane)Départements d'outre-mer (Guadeloupe, Martinique, Guyane et la Réunion)Direction de la recherche, des études, de l'évaluation et des statistiquesOffice statistique des Communautés européennes

FnorsGirInedInsee

Fédération nationale des observatoires régionaux de santéGroupe iso-ressourcesInstitut national d'études démographiquesInstitut national de la statistique et des études économiques

Inserm CépiDc

MCOOmphaleORS

Institut national de la santé et de la recherche médicale - Centre d'épidémiologie sur les causesmédicales de décèsMédecine, chirurgie et obstétriqueOutil méthodologique de projection d'habitants, d'actifs, de logements et d'élèvesObservatoire régional de la santé

PaquidPMSIRPRSI

Personnes âgées - Quid (cohorte d'analyse des conséquences du vieillissement cognitif)Programme de médicalisation des systèmes d'informationRecensement général de la populationRégime social des indépendants (Canam avant 2006)

SCORE-santéSnirSsiadStatiss

Site commun d'observation régionale en santé (Fnors)Système national inter-régimesService de soins infirmiers à domicileStatistiques et indicateurs de la santé et du social

USLD Unité de soins de longue durée

Page 87: ORS Aquitaine, Guadeloupe, Midi-Pyrénées, Pays de la Loire · Vieillissement des populations et état de santé dans les régions de France - Introduction 9 Les deux principales
Page 88: ORS Aquitaine, Guadeloupe, Midi-Pyrénées, Pays de la Loire · Vieillissement des populations et état de santé dans les régions de France - Introduction 9 Les deux principales

Fnors62 boulevard Garibaldi75015 PARISTél. : 01 56 58 52 40 Fax : 01 56 58 52 41www.fnors.org

Ministère de la Santé, de la Jeunesse, des Sports et de la Vie associativeDirection générale de la santé14 avenue Duquesne75007 PARISTél. : 01 40 56 60 00 Fax : 01 40 56 40 56www.sante.gouv.fr

Septembre 2008