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RonĂ©o 7, Cours n°3 Page 1 sur 18 UE2 Biopathologie cellulaire et tissulaire Pr Anne Lavergne-Slove Le 7/11/2016 de 13h30 Ă  15h30 RonĂ©otypeur : Sylvain HOM RonĂ©oficheur : Sixtine FABRE Cours n°1 : Anatomie et cytologie pathologiques Buts, techniques, rĂ©sultats Informations sur l'UE2 anatomie-pathologie : 5 cours de 2 h (Dont deux cours interactifs [lĂ©sions Ă©lĂ©mentaires ; cicatrisation/inflammation chronique] Ă  prĂ©parer et venir avec son smartphone sur http://moodle.sorbonne-paris-cite.fr ) et 2 ED 2 heures 2 ED, mais les lames virtuelles Ă©tant non fonctionnelles cette annĂ©e, ils sont remplacĂ© par ED traditionnel pour le moment car le site Moodle de la fac ne fonctionne pas correctement. ModalitĂ©s examen L2, durĂ©e 1h30 2 questions rĂ©dactionnelles (Biophysique/ Histologie/ Ana Path), y compris sur l’ED avec images intĂ©grĂ©es dans la question Une partie des 30 QCM RĂ©fĂ©rence en anatomie pathologique : Pathologie gĂ©nĂ©rale , CollĂšge universitaire français des pathologistes, Coordination : JF Emile, Campus illustrĂ© : Elsevier 2012 Disponible en ligne sur : http://umvf.univ-nantes.fr/anatomie-pathologique/ Le cours peut paraĂźtre difficile car peu de personne a dĂ©jĂ  vu un service d'anatomo-pathologie c'est pourquoi la professeure, qui Ă©tait chef de service Ă  LariboisiĂšre, se propose de faire visiter son service. Pour ceux qui le souhaite, il faut soit la contacter par mail sur [email protected] , soit par tĂ©lĂ©phone. La professeure a refusĂ© de relire la ronĂ©o car elle considĂšre que le livre de rĂ©fĂ©rence citĂ© ci-dessus est suffisant dans le cas oĂč des explications complĂ©mentaires sont nĂ©cessaires.

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UE2 Biopathologie cellulaire et tissulaire Pr Anne Lavergne-Slove Le 7/11/2016 de 13h30 à 15h30 Ronéotypeur : Sylvain HOM Ronéoficheur : Sixtine FABRE

Cours n°1 : Anatomie et cytologie pathologiques Buts, techniques, résultats

Informations sur l'UE2 anatomie-pathologie : 5 cours de 2 h (Dont deux cours interactifs [lésions élémentaires ; cicatrisation/inflammation chronique] à préparer et venir avec son smartphone sur http://moodle.sorbonne-paris-cite.fr) et 2 ED 2 heures

2 ED, mais les lames virtuelles étant non fonctionnelles cette année, ils sont remplacé par ED traditionnel pour le moment car le site Moodle de la fac ne fonctionne pas correctement.

Modalités examen L2, durée 1h30

2 questions rĂ©dactionnelles (Biophysique/ Histologie/ Ana Path), y compris sur l’ED avec images intĂ©grĂ©es dans la question

Une partie des 30 QCM RĂ©fĂ©rence en anatomie pathologique : Pathologie gĂ©nĂ©rale, CollĂšge universitaire français des pathologistes, Coordination : JF Emile, Campus illustrĂ© : Elsevier 2012 Disponible en ligne sur : http://umvf.univ-nantes.fr/anatomie-pathologique/ Le cours peut paraĂźtre difficile car peu de personne a dĂ©jĂ  vu un service d'anatomo-pathologie c'est pourquoi la professeure, qui Ă©tait chef de service Ă  LariboisiĂšre, se propose de faire visiter son service. Pour ceux qui le souhaite, il faut soit la contacter par mail sur [email protected], soit par tĂ©lĂ©phone. La professeure a refusĂ© de relire la ronĂ©o car elle considĂšre que le livre de rĂ©fĂ©rence citĂ© ci-dessus est suffisant dans le cas oĂč des explications complĂ©mentaires sont nĂ©cessaires.

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Plan du cours : I – Anatomie-Pathologie

1) DĂ©finition et intĂ©rĂȘt diagnostique 2) Étude des lĂ©sions 3) Conditions prĂ©liminaires Ă  l'examen anatomo-pathologique

II – Cytologie

1) Catégorie de prélÚvements 2) Techniques

A) Cytologie en milieu liquide B) Frott is traditionnel C) Apposition ou empreinte

3) Indications et limites III – Étude macroscopique

1) PiÚces opératoires 2) Exemples

IV – Histologie

1) Biopsie 2) Techniques standard

A) Fixation B) Inclusion C) Coloration

3) Techniques particuliÚres A) Examen extemporané B) Congélation C) Immunohistochimie/immunocytochimie D) Technique de biologie moléculaire in situ E) Microscope électronique

V – Risques en anatomo-pathologie et autopsie

1) Risques infectieux 2) Risques toxiques 3) Autopsie/nécropsie

Conclusion

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Introduction L'anatomie-pathologie gĂ©nĂ©rale, mĂȘme si elle a lieu dans les laboratoires, correspond Ă  un acte de diagnostic et non Ă  de la biologie (pas de dosage ou de machine qui fait des calculs). En plus de cette dĂ©marche diagnostique, on observe aussi une activitĂ© de recherche comme dans tous les services de mĂ©decine. L'anatomie-pathologie a donc une importance dans tous les domaines de spĂ©cialitĂ©s en mĂ©decine. I – Anatomie-Pathologie 1) DĂ©finition et intĂ©rĂȘt diagnostique L'anatomie pathologique gĂ©nĂ©rale est l'Ă©tude des grands processus pathologiques Ă  l'Ă©chelon cellulaire et tissulaire, notamment : L'inflammation

La pathologie vasculaire Les désordres nutritionnels et métaboliques Les processus tumoraux (que nous reverrons l'année prochaine)

L'anatomie pathologique spéciale est l'étude des lésions dans un tissu ou viscÚre particulier, par exemple : la pathologie pulmonaire, digestive, dermatopathologie, néphropathologie, neuropathologie, etc. L'anatomo-pathologie est une discipline médicale : le diagnostic est fait par interprétation du médecin anatomo-pathologiste de ce qu'il voit dans les différentes coupes qu'il réalise. En effet, le clinicien qui observe son patient se demande ce qu' « Il » a, si son trouble est grave, quel serait le traitement le plus efficace, etc.

Le clinicien fait alors des prĂ©lĂšvements de tissus ou de cellules (l'anatomo-pathologiste ne travaille par sur le sang) et les envoie Ă  l'anatomo-pathologiste qui regarde Ă  l’Ɠil nu (Ă©tude macroscopique) ou au microscope (Ă©tude histologique ou cytologique).

L'anatomo-pathologiste donne une réponse de diagnostic, de pronostic et de traitement face à un

patient donnĂ©. L'interprĂ©tation des prĂ©lĂšvements se fait Ă  partir des renseignements cliniques (demande d'examen) et de l'histoire du patient, qui constituent le seul contact du mĂ©decin anatomo-pathologiste avec le patient, car sans ces informations, il n'y aurait qu'une description du prĂ©lĂšvement. 2) Étude des lĂ©sions L'anatomie-pathologie constitue l'Ă©tude des lĂ©sions, survenant au cours d'une maladie (cause ou consĂ©quence de la maladie), prĂ©levĂ©es et examinĂ©es soit l’Ɠil nu (macroscopie) soit avec un microscope. Le microscope peut ĂȘtre photonique ou « optique » : il grossit jusqu'Ă  1000 fois mais souvent le grossissement de 400 est suffisant. L'Ă©tude microscopique des cellules isolĂ©es est la cytologie ou cytopathologie alors que l'Ă©tude microscopique d'un tissu en globalitĂ© constitue l'histologie, se faisant sur biopsie, piĂšce opĂ©ratoire complĂšte (estomac, mandibule, rein, prostate, vessie) ou en autopsie

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Le microscope peut aussi ĂȘtre Ă©lectronique : l'Ă©tude est dite ultra-structurale avec un grossissement de 40000 mais elle est maintenant rĂ©servĂ©e Ă  la recherche et beaucoup moins utilisĂ©e dans la dĂ©marche diagnostique. La microscopie Ă©lectronique est supplantĂ©e par d'autres techniques comme l'immunohistochimie. Rappels de quelques notions : Un tissu est l'ensemble des cellules et des substances intercellulaires. En histologie, on Ă©tudie aussi bien les cellules, les substances intercellulaires mais aussi leurs relations, qui peuvent avoir un intĂ©rĂȘt diagnostic. Les seuls anomalies cytologiques (c'est-Ă -dire des cellules isolĂ©es) ne suffisent parfois pas Ă  Ă©laborer un diagnostic prĂ©cis notamment en pathologie tumorale. Une lĂ©sion est une altĂ©ration morphologique d'un Ă©lĂ©ment vivant qui peut toucher n'importe quel Ă©lĂ©ment du tissu : du plus petit constituant jusqu'Ă  la totalitĂ© d'un viscĂšre. La lĂ©sion est dĂ©celable par un moyen quelconque d'observation au cours d'un Ă©tat pathologique et est la cause ou la consĂ©quence d'un processus morbide. Par exemple, l'infarctus du myocarde est une nĂ©crose du tissu myocardique, gĂ©nĂ©ralement due Ă  une lĂ©sion des artĂšres coronaires qui se bouchent Ă  cause de l'athĂ©rosclĂ©rose et d'une thrombose. Ici, l'athĂ©rosclĂ©rose et la thrombose font partie des lĂ©sions mais la nĂ©crose du myocarde fait aussi partie des lĂ©sions. La cause de l'infarctus du myocarde est la thrombose et sa consĂ©quence est la nĂ©crose du myocarde. En fonction de ce qu'on Ă©tudie, on aura une Ă©chelle diffĂ©rente. Ainsi l'Ă©tude des lĂ©sions d'organites se fera en microscopie Ă©lectronique, celles des cellules en microscopie optique ou Ă©lectronique, enfin l'observation des lĂ©sions des tissus et des viscĂšres se fera soit en microscopie Ă©lectronique ou optique, soit Ă  l’Ɠil nu. Pour que la lĂ©sion soit observable Ă  l’Ɠil nu, il faut qu'un large territoire du tissu (autrement dit de nombreuses cellules) ait Ă©tĂ© touchĂ© : on parle alors de lĂ©sion macroscopique. 3) Conditions prĂ©liminaires Ă  l'examen anatomo-pathologique L'examen anatomo-pathologique est un diagnostic qui repose sur une interprĂ©tation et non une mesure exacte : c'est un acte de diagnostic anatomo-clinique. Il est nĂ©cessaire d'avoir des renseignements sur le patient, donnĂ©s par le clinicien qui a prescrit ou rĂ©alisĂ© le prĂ©lĂšvement. Ces renseignements sont l'Ă©tat civil, les antĂ©cĂ©dents, la symptomatologie actuelle, les traitements en cours ou passĂ©s, les donnĂ©es cliniques, biologiques, d'imagerie (radiologique), d'exploration endoscopique (on voit l'intĂ©rieur d'un canal : bronche, vessie, tube digestif ; on observe et on prĂ©lĂšve), etc. Par exemple : pathologie d'apparition brutale, pathologie chronique, le patient prend-il dĂ©jĂ  des mĂ©dicaments, antĂ©cĂ©dents mĂ©dicaux ou chirurgicaux connus, CRP augmentĂ©e ou non, numĂ©ration normale ou non, enzyme fonctionnelles ou non, etc. En pathologie osseuse, on ne fait pas de diagnostic anatomo-pathologique sans connaĂźtre l’exacte localisation, l’évolution, l’aspect radiologique, etc.

Ici, on observe en cytologie des cellules isolées, leur morphologie cellule par cellule pour savoir si elles sont normales ou non.

L’examen macroscopique de la piĂšce opĂ©ratoire montre un segment d’intestin grĂȘle avec la maladie de Crohn (maladie inflammatoire du tube digestif) qui nĂ©cessite parfois de retirer des segments d’intestin grĂȘle. Sur l’image, on voit l’intestin grĂȘle ouvert : la lumiĂšre avec une stĂ©nose et les parois sont Ă©paissies.

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L’examen histologique aprĂšs avoir techniquĂ©

le prĂ©lĂšvement permet au mĂ©decin anatomo-pathologiste de connaĂźtre l’histoire clinique du patient en interprĂ©tant les donnĂ©es macroscopiques et microscopiques.

Enfin, on peut complĂ©ter l’étude avec de la biologie molĂ©culaire in situ ou une Ă©tude immuno-histochimique qui sont plus spĂ©cifiques.

II – Cytologie 1) CatĂ©gorie de prĂ©lĂšvements L'analyse cytologique, c'est l'Ă©tude des cellules isolĂ©es dans un contexte tissulaire, dĂ©posĂ©es sur une lame de verre. On peut prĂ©lever :

- Des liquides : o Physiologiques

→ LCR : normalement, il ne contient pas de cellule

o Qui ne devraient pas ĂȘtre prĂ©sents ou pathologiques → Épanchement des sĂ©reuses : ce phĂ©nomĂšne est pathologique car en temps normal, il n’y

a pas de liquide entre deux feuillets de plÚvre, deux feuillets péricardiques ou dans la cavité péritonéale ; on espÚre, par une ponction, trouver des cellules expliquant la présence de liquide

Ex : Ascite : épanchement péritonéal, Pleurésie : épanchement pleural

On recherche la prĂ©sence de cellules tumorales ou inflammatoires (polynuclĂ©aires neutrophiles, lymphocytes) ou de cellules suspectes d’ĂȘtre tumorales.

o Lavage : broncho-alvĂ©olaire consistant en une injection de liquide sous pression qui ramasse des cellules au passage puis on rĂ©-aspire le liquide pour l’analyser

o Autres liquides : épanchement articulaire comme celui du genou. On étudie la présence ou non

de corps Ă©trangers dans le liquide. Dans le cas de la goutte, on peut se demander s’il s’agit d’une poussĂ©e d’acide urique ou d’une chondrocalcinose. Le diagnostic se fait Ă  partir de la ponction.

- Grattage ou brossage

o Frottis cervical (col utérin) permettant de faire des dépistages. Intuitivement, on comprend cette technique : en gratouillant une muqueuse, on recueille des cellules et on les étudie. Cette technique est non douloureuse, rapide et fiable.

o Frottis d’une lĂ©sion buccale atypique ou d’une lĂ©sion gĂ©nitale autre.

o Brossage bronchique ou Ɠsophagien : si on observe un dĂ©pĂŽt bizarre dans la muqueuse

Ɠsophagienne lors d’une endoscopie, on rĂ©cupĂšre avec une brosse des cellules.

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- Apposition de piÚces opératoires o Exemple : un ganglion lymphatique découpé et posé sur une lame. Par adhérence, les cellules

restent collĂ©es Ă  la lame. Ensuite, on peut analyser le ganglion par des mĂ©thodes histologiques, notamment pour l’hĂ©matologie et la neurologie.

- Cytoponction Ă  l’aiguille fine +/- sous contrĂŽle Ă©cho ou scanner, d’une masse, d’un organe plein ou

d’un kyste o Cette technique permet d’effectuer de petites aspirations de nodules en profondeur sans que le

patient soit au bloc opĂ©ratoire : il s’agit d’une aspiration sans biopsie qui ne nĂ©cessite qu’une anesthĂ©sie locale. Ex : nodule du sein, thyroĂŻde, lĂ©sion pancrĂ©atique, lĂ©sion hĂ©patique.

2) Techniques

A) Cytologie en milieu liquide La technique de rĂ©fĂ©rence en cytologie est la cytologie en milieu liquide. Le principe est d’immerger dans un liquide de conservation les cellules rĂ©cupĂ©rĂ©es, quelle que soit la mĂ©thode utilisĂ©e (ponction, frottis), les cellules sont en suspension : on obtient une dispersion. Ces cellules peuvent ĂȘtre concentrĂ©es par centrifugation et filtration et on dĂ©pose ces cellules en couche trĂšs mince sur une lame.

L’intĂ©rĂȘt de cette technique en milieu liquide par rapport au frottis traditionnel est qu’on a un stock de cellules pour un prĂ©lĂšvement donnĂ© : c’est une « rĂ©serve » de matĂ©riel en cas de besoin. Autrefois, lors d’un frottis du col utĂ©rin, on rĂ©cupĂ©rait les cellules sur une lame, on faisait un deuxiĂšme prĂ©lĂšvement et c’étaient les seuls supports que l’on avait pour une patiente donnĂ©e.

Comme nous possĂ©dons dĂ©sormais des techniques complĂ©mentaires d’étude (immunocytochimie,

biologie molĂ©culaire, hybridation in situ), il est prĂ©fĂ©rable d’avoir une rĂ©serve de cellules sur lesquelles on pourra, s’il y a une indication, faire ces autres tests. Avec cette technique, on peut faire un typage HPV pour une cytologie cervicale.

B) Frottis traditionnel

Le frottis traditionnel (ancien) est l’étalement d’emblĂ©e ou Ă  partir d’un culot de centrifugation d’un liquide ou de la brosse sur une lame. Le culot de centrifugation constitue dĂ©jĂ  une rĂ©serve cellulaire, que l’on peut mettre en milieu liquide si nĂ©cessaire. Il faut ensuite fixer les cellules de la lame par dessiccation ou sĂ©chage Ă  l’air ou par une laque (souvent, on secoue la lame). Enfin, on colore les cellules par des techniques de cytologie.

2 noms Ă  connaĂźtre : le Papanicolaou (trĂšs utilisĂ© en pathologie tumorale) et le May GrĂŒnwald

Giemsa (MGG en hématologie).

C) Apposition ou empreinte

L’apposition ou empreinte ne permet de pas disposer de rĂ©serve de matĂ©riel.

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En phase finale on obtient ces donnĂ©es (cf. en bas Ă  droite). Rien que par l’analyse de la cellule, on a des idĂ©es de la pathologie du patient : la cellule a un trĂšs fort rapport nuclĂ©o-cytoplasmique, le noyau a une chromatine de rĂ©partition irrĂ©guliĂšre, un trĂšs gros nuclĂ©ole, la forme du noyau est irrĂ©guliĂšre, convolutĂ©e, bosselĂ©e. Ce sont des caractĂšres cytologiques de malignitĂ© tumorale. Mais attention, ce n’est pas spĂ©cifique : si le patient a reçu une radiothĂ©rapie, celle-ci a peut-ĂȘtre induit ces modifications cellulaires. D’oĂč l’importance des renseignements cliniques. Lame de frottis traditionnel (cf. gauche) Cytologie en milieu liquide (cf. milieu : le filtre est circulaire → l’échantillon a cette forme sur la lame)

Apposition d’un ganglion lymphatique coupĂ© en deux et dĂ©posĂ© sur la lame.

On l’a techniquĂ© pour l’examen histologique (en haut de l’image) et cytologique (en bas : cellules isolĂ©es), qui ont diffĂ©rents intĂ©rĂȘts diagnostiques : on visualise trĂšs bien les caractĂ©ristiques prĂ©cises des cellules en cytologie et en plus, en histologie, on peut Ă©tudier leurs relations par rapport aux autres et l’architecture. Histo : tissu conjonctif, organisation tissulaire. Cyto : cellules hĂ©morragiques (car quand on coupe le ganglion, ça a un peu saignĂ©)

Frottis du col utĂ©rin avec cellules anormales : l’examen cytologique montre une cellule toute rose avec gros noyau = critĂšres cytologiques qui font suspecter un carcinome Ă©pidermoĂŻde (tumeur maligne) du col de l’utĂ©rus.

Cet examen est complĂ©tĂ© par un examen histologique fait sur une biopsie, c’est-Ă -dire un prĂ©lĂšvement de tissu : on observe une organisation en massifs tumoraux avec autour un tissu infiltrĂ© et dĂ©truit par la prolifĂ©ration tumorale.

3) Indications et limites

La cytologie permet : - Des dĂ©pistages comme le frottis du col de l’utĂ©rus : non douloureux, non traumatisant et rapide. - D’établir des diagnostics avec des aiguilles trĂšs fines dans des lĂ©sions profondes (bulbe de la

thyroĂŻde, ganglion mĂ©diastinal, lĂ©sion hĂ©patique) : il s’agit d’un accĂšs non chirurgical Ă  une lĂ©sion

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profonde pour comprendre sa nature. Cet acte est moins risquĂ© qu’une ouverture chirurgicale de l’abdomen ou laparotomie.

- De complĂ©ter l’examen histologique notamment en hĂ©matologie oĂč la morphologie cellulaire est de bien meilleure qualitĂ© en cytologie.

Les limites :

- Il faut que la technique soit bonne, que le frottis ne soit pas trop épais, que les prélÚvements soient directement envoyés en laboratoire pour que ce soit bien préservé, que la fixation soit faite immédiatement.

- Il ne faut pas sur-interprĂ©ter les prĂ©lĂšvements de cytologie. Souvent, on peut porter un diagnostic dĂ©finitif, mais parfois, il ne s’agit que de diagnostic d’orientation. Par exemple, une morphologie de cellules tumorales peut correspondre Ă  des cellules normales par rapport aux renseignements cliniques du patient, mais aussi Ă  des modifications cellulaires liĂ©es aux traitements, aux radiations.

- Ce diagnostic d’orientation sera complĂ©tĂ© par l’étude histologique (notamment l’examen extemporanĂ© lors d’un examen mĂ©dical). C’est une histologie de « contrĂŽle » si suspicion de malignitĂ©.

III – Étude macroscopique C’est l’examen Ă  l’Ɠil nu, Ă  l’échelle tissulaire. Il est peu utile pour l’étude de petites biopsies mais l’examen macroscopique est fondamental lorsque l’on reçoit un estomac, une vessie, un larynx, un colon, une parotide, une prostate, une thyroĂŻde. Il permet l’orientation anatomique et lĂ©sionnelle, de faire des mesures, des prĂ©lĂšvements usuels.

1) PiĂšces opĂ©ratoires La piĂšce opĂ©ratoire doit arriver fraĂźche au laboratoire, c’est-Ă -dire qu’elle sort du malade : elle n’est pas fixĂ©e et est envoyĂ© directement et immĂ©diatement au laboratoire. Sinon, le prĂ©lĂšvement pourrit : c’est l’autolyse. D’abord, on peut regarder s’il y a des lĂ©sions, leur localisation, leur taille, on peut les photographier, peser la piĂšce opĂ©ratoire, etc. Toutes ces donnĂ©es pourront faire partie du dossier patient. Ensuite, on peut faire des fixations diverses comme avec de la glutaraldĂ©hyde. Sur cette piĂšce opĂ©ratoire fraĂźche on pourra faire des techniques particuliĂšres : apposition pour la cytologie, congĂ©lation et conservation dans un congĂ©lateur Ă  -80°C qui constitue la tissuthĂšque ou tumorothĂšque, pour pouvoir faire des Ă©tudes molĂ©culaires ultĂ©rieures sur ces prĂ©lĂšvements congelĂ©s (ils ne seront pas altĂ©rĂ©s par les fixateurs). Ces prĂ©lĂšvements congelĂ©s sur piĂšces fraĂźches sont la justification Ă  leur arrivĂ©e en laboratoire. Des fixations particuliĂšres sont parfois nĂ©cessaires si on veut Ă©tudier les prĂ©lĂšvements en microscopie Ă©lectronique, mais c’est rare. 2) Exemples Gauche : Segment de colon fermĂ© avec le gras du pĂ©ritoine autour. Droite : on ouvre et on voit Ă  l’intĂ©rieur la lĂ©sion. On fait un petit prĂ©lĂšvement que l’on met dans le congĂ©lateur et pour la conserver et faire les techniques ultĂ©rieures

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On doit fixer pendant 24h ou 48h la piĂšce opĂ©ratoire avec du formol, qui est le fixateur de rĂ©fĂ©rence (formol neutre, tamponnĂ©, Ă  10%). AprĂšs cette fixation au formol, on peut encore faire de nombreuses Ă©tudes molĂ©culaires. Enfin, on fait des prĂ©lĂšvements : la lĂ©sion, les limites d’exĂ©rĂšse (cf. dans la suite du cours) pour savoir si le chirurgien a bien tout retirĂ©, comment est la paroi digestive Ă  cĂŽtĂ© de cette lĂ©sion Ă©vidente : il est possible qu’il y ait des lĂ©sions moins Ă©videntes Ă  cĂŽtĂ©. Le prĂ©lĂšvement permet aussi de savoir s’il y a une pathologie sous-jacente ne se traduisant pas par des lĂ©sions macroscopiques mais seulement histologiques. MĂȘme sur une zone normale, on peut et parfois doit faire des prĂ©lĂšvements.

Tumeur de fĂ©mur : on a coupĂ© la tumeur, on voit un peu d’os persistant, correspondant Ă  la prolifĂ©ration tumorale qui a dĂ©truit et envahit l’os. On fait des prĂ©lĂšvements, on Ă©tudie les limites, les extensions dans le tissu environnant, puis on classe la tumeur en cherchant des Ă©lĂ©ments de pronostic par diffĂ©rents marqueurs et on essaye de voir quel traitement peut fonctionner pour la pathologie Ă©tudiĂ©e. IV – Histologie 1) Biopsie La biopsie est un prĂ©lĂšvement d’un fragment de tissu sur un ĂȘtre vivant par diffĂ©rentes techniques. On peut faire :

- Biopsie « simple » avec une partie de la lĂ©sion. Par exemple, lors d’une endoscopie digestive (coloscopie), on voit une grosse tumeur colique, on en prĂ©lĂšve un morceau pour voir de quel type de tumeur il s’agit.

- Ponction biopsie : un trocart (biopsie ostĂ©o-mĂ©dullaire/osseuse), une aiguille (organes pleins : foie, rein, prostate). Par exemple, lors d’une lĂ©sion hĂ©patique : on pense soit Ă  une maladie du foie qui implique un prĂ©lĂšvement Ă  l’aveugle car on pense que la maladie est globale, soit Ă  un nodule spĂ©cifique qu’on Ă©tudie avec une aiguille Ă  travers une carotte biopsique.

- Biopsie exérÚse consistant à retirer en totalité la lésion. On peut enlever la totalité de la lésion pour un petit nÊvus cutané.

On peut aussi utiliser :

- Un scalpel - Une pince lors d’une endoscopie haute ou basse (pour l’oesopharynx, l’estomac, le duodĂ©num, le

grĂȘle, l’ilĂ©on, le colon, le rectum, etc.), d’une bronchoscopie ou d’une cystoscopie (vessie) - Un bistouri pour la peau et les muqueuses - Un acte chirurgical - La stĂ©rĂ©otaxie qui est une technique neurochirurgicale permettant d’atteindre des zones du cerveau

de façon précise.

Les biopsies doivent ĂȘtre d’une taille suffisamment grande. Par exemple, lors d’une biopsie d’un petit segment d’artĂšre temporale dans le cadre d’une artĂ©rite de Horton (cĂ©phalĂ©es violentes chez les gens ĂągĂ©s) dont le diagnostic est urgent (avec corticothĂ©rapie sinon risque de cĂ©citĂ©). Pour cette maladie, il

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s’agit de lĂ©sions segmentaires : il faut prendre un segment suffisamment long et la norme est de 15mm. On adapte les biopsies Ă  ce qu’on voit et ce qu’on recherche. Si on a un polype de colon de 5mm, on prĂ©lĂšve l’ensemble de ce polype, mĂȘme s’il mesure 2cm, on essaye de prĂ©lever la totalitĂ©.

Elles nécessitent que leur nombre soit suffisant car hétérogénéité des tumeurs, les lésions peuvent

ĂȘtre focales. On doit bien choisir la zone biopsiĂ©e : d’abord, ne pas biopsier que la nĂ©crose car on n’en fera pas de diagnostic. Il faut biopsier aussi Ă  proximitĂ©, lĂ  oĂč c’est un peu moins pathologique tout en n’oubliant pas de biopsier la nĂ©crose.

Lors d’une amibiase (qui s’attrape avec les eaux contaminĂ©es), si on la recherche sur une

ulcĂ©ration colique et qu’on fait une biopsie Ă  cĂŽtĂ©, on n’aura pas d’amibe
 Par contre, si on biopsie la nĂ©crose, on aura des amibes. En fonction de ce qu’on observe, il faudra ou non Ă©viter une zone de nĂ©crose et d’hĂ©morragie ou encore Ă©viter les prĂ©lĂšvements trop superficiels par exemple sous la muqueuse rectale lors d’une recherche d’amylose.

Il faut bien prĂ©server les tissus c’est-Ă -dire ne pas Ă©tirer, Ă©craser ou griller au bistouri Ă©lectrique,

mais aussi bien orienter et bien Ă©tiqueter les prĂ©lĂšvements (biopsies multiples). Dans le cas d’une lĂ©sion du colon droit ou gauche, il faut bien numĂ©roter les diffĂ©rents flacons pour bien les identifier. Si on fait une erreur, c’est une erreur de diagnostic pour le patient qui peut ĂȘtre alors embĂȘtant


LĂ©sion colique de type polype (lĂ©sion qui fait saillie) du colon droit. Lors de l’exploration endoscopique, on a retirĂ© ce polype, on l’a coupĂ©, on en a fait des tranches pour l’étudier histologiquement. La lĂ©sion est un adĂ©nome que l’on peut classer. On a alors la limitĂ© de l’exĂ©rĂšse qui permet de rĂ©pondre Ă  la question : est-ce que la lĂ©sion a Ă©tĂ© retirĂ©e en totalitĂ© ? Ici, on peut dire qu’effectivement, le polype a Ă©tĂ© enlevĂ© en totalitĂ©. En plus, la lĂ©sion est bĂ©nigne donc elle n’envahit pas. Le patient est guĂ©ri de cette lĂ©sion.

Biopsie hĂ©patique avec une aiguille dont le prĂ©lĂšvement a la forme de l’aiguille. Le patient a une maladie gĂ©nĂ©rale du foie (peut-ĂȘtre une intoxication Ă©thylique, fibrose, stĂ©atose). En regardant la lĂ©sion globale du parenchyme hĂ©patique, on peut faire un diagnostic d’étiologie et de gravitĂ© des lĂ©sions.

Reconstitution de l’histoire globale du patient : on voit lors de l’exploration endoscopique du colon (coloscopie) la lĂ©sion vĂ©gĂ©tante, stĂ©nosante, ulcĂ©rĂ©e. On en fait des prĂ©lĂšvements pour savoir la nature de la lĂ©sion, le traitement Ă  adopter : chimio d’emblĂ©e ou chirurgie. La biopsie nous informe que c’est une lĂ©sion tumorale maligne : un adĂ©nocarcinome qui nĂ©cessite une chirurgie. On obtient la piĂšce opĂ©ratoire avec le segment colique comportant la tumeur et on analyse la tumeur (zone d’infiltration maximale), on prĂ©lĂšve les limites pour savoir si on a tout retirĂ© et on recherche d’éventuels ganglions envahis.

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2) Techniques standard

A) Fixation PremiĂšre Ă©tape, la fixation consiste Ă  « immobiliser et conserver les cellules et l’architecture tissulaire, de façon aussi proche que possible de leur aspect Ă  l’état vivant ». Cette dĂ©finition est Ă  connaĂźtre par cƓur !

Il faut que ce soit mis en Ɠuvre trĂšs rapidement sinon, on a autolyse du tissu. Si le tissu est altĂ©rĂ©, il est alors difficile de savoir si ces altĂ©rations sont dues Ă  l’autolyse ou Ă  une vĂ©ritable lĂ©sion du tissu. Il faut aussi le faire suffisamment longtemps : pour fixer une biopsie cutanĂ©e ou digestive, 4h peuvent suffire car c’est assez petit (2-3mm). Par contre, si on fixe un estomac, un colon, un fĂ©mur, il faudra 24h-48h voire plus pour que le fixateur pĂ©nĂštre le prĂ©lĂšvement. On a besoin d’un volume de fixateur adĂ©quat : si on met un estomac avec 5cc de formol, on ne l’a pas fixĂ© mais on l’a laissĂ© pourrir
 Le choix du fixateur se fait en fonction des techniques complĂ©mentaires Ă©ventuelles ou de la taille du prĂ©lĂšvement. En pratique, pour simplifier les choses, on considĂšre qu’il n’y en a qu’un : le formol neutre, tamponnĂ©, 10%, transparent. On peut aussi utiliser l’AFA (alcool, formol, acide acĂ©tique) transparent ou le liquide de Bouin (acide picrique et formol) qui est jaune mais ils sont moins bien pour la biologie molĂ©culaire.

Le formol a comme intĂ©rĂȘt de ne pas trop modifier les couleurs. Certes, il y a une petite

modification des couleurs entre le prĂ©lĂšvement frais et celui fixĂ© car il y a autolyse mais cette modification n’est pas majeure. Le formol est trĂšs toxique : il ne faut pas le sentir. On a longtemps essayĂ© de remplacer le formol par un fixateur moins toxique mais le formol est le moins toxique qu’on ait trouvĂ©.

B) Inclusion

PrĂ©lĂšvement sur une grosse piĂšce opĂ©ratoire : on obtient un segment. On fait une fixation et on dĂ©pose le prĂ©lĂšvement dans une cassette = petite boĂźte avec des trous au fond. Si on a une grosse tumeur du colon Ă  Ă©tudier, il faut la fractionner, la mettre dans ces cassettes et veiller Ă  Ă©tiqueter correctement (numĂ©ro du patient et sous-numĂ©ro) les Ă©chantillons pour par exemple pouvoir reconstituer les limites ou savoir si l’exĂ©rĂšse est complĂšte ou non.

AprĂšs la fixation, la cassette est placĂ©e dans un automate Ă  inclusion qui dĂ©shydrate le prĂ©lĂšvement (bains d’alcool successifs). Il plonge le prĂ©lĂšvement dans des bains de toluĂšne qui enlĂšve les graisses. Ensuite, la cassette est imbibĂ©e dans de la paraffine liquide chaude (lorsqu’elle est froide, elle devient solide) qui prend alors la place de l’eau et des graisses qui ont Ă©tĂ© retirĂ©es.

On met ce bloc de paraffine sur une plaque froide pour qu’il se solidifie et on en fait des coupes

avec un microtome (coupe de 4”m) : on obtient un ruban de paraffine. On étale ces coupes sur une lame de verre, on les colore et on les examine.

C) Coloration

Souvent pour la coloration, on utilise des automates Ă  colorations Ă  travers des bains : il faut d’abord Ă©liminer la paraffine, on rĂ©hydrate ensuite par des bains dĂ©croissants d’alcool et on colore. Par contre, on ne peut pas remettre les graisses donc on ne peut pas colorer les graisses sur une lame aprĂšs inclusion en paraffine

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La coloration standard de base est appelée HES. Elle est tri-chromique : - H pour hématéine qui colore les noyaux en bleu - E pour éosine qui colore le cytoplasme en rose - S pour safran qui colore les substances conjonctives en jaune

On peut faire aussi des colorations dites spéciales ou complémentaires : elles permettent

d’identifier des substances vues sur la lame HES ou de rechercher un Ă©lĂ©ment que l’on ne voit pas en technique standard. Avec ces colorations histochimiques « spĂ©ciales » on met en Ă©vidence des constituants particuliers tels que :

- Des cellules produisant du mucus, du glycogĂšne, des pigments - De la matrice extracellulaire contenant des fibres Ă©lastiques et de l’amylose - Des agents infectieux comme des bactĂ©ries, parasites, champignons, etc.

Par exemple :

- PAS (Periodic Acid Schiff) colore les mucopolysaccharides neutres et le glycogĂšne en rouge - Perls colore le fer en bleu (important pour les pathologies hĂ©patiques) - Fontana colore la mĂ©lanine en noir (pour retrouver une tumeur indiffĂ©renciĂ©e que l’on ne voit pas) - Bleu alcian colore les mucopolysaccharides acides en bleu - OrcĂ©ine permet de voir les fibres Ă©lastiques par argentation - Dans le cas de l’amylose, on a un dĂ©pĂŽt vasculaire et interstitiel de substance pathologique colorĂ©e

au rouge Congo et prĂ©sentant un dichroĂŻsme en lumiĂšre polarisĂ©e - Warthin Starry permet de voir la spirochĂ©tose colique : bactĂ©ries accrochĂ©es au pĂŽle apical du colon - Grocott (argentation) et PAS permettent de voir la candidose - Ziehl permet d’observer des mycobactĂ©ries comme le bacille de Koch pour la tuberculose (bĂątonnets

roses) 3) Techniques particuliĂšres

A) Examen extemporanĂ© L’examen extemporanĂ© est une technique d’analyse histologique rapide rĂ©alisĂ©e en cours d’intervention chirurgicale. Les rĂ©sultats sont obtenus aprĂšs 20 minutes, de façon immĂ©diate, au tĂ©lĂ©phone et orientent les suites de l’intervention : de la rĂ©ponse de l’examen anatomo-pathologique dĂ©coule le geste chirurgical. Le geste chirurgical dĂ©pend du rĂ©sultat de l’examen anatomo-pathologique.

Cette technique est diffĂ©rente des techniques standards qui demandent environ 24h. On veut une coupe histologique du prĂ©lĂšvement frais que l’on puisse colorer et analyser. Pour cela, on congĂšle avec un cryostat (chambre froide) Ă  -30°C pendant quelques minutes. Il faut que le prĂ©lĂšvement ne soit pas trop gros : 1 Ă  2 cm max de cĂŽtĂ© et quelques mm d’épaisseur. Une fois durci, on coupe le prĂ©lĂšvement avec un microtome (4”m) spĂ©ciale car il coupe la congĂ©lation. Puis on colore avec un peu d’hĂ©matĂ©ine, d’éosine voire un peu de safran.

L’indication de cet examen est d’orienter et de modifier le geste chirurgical :

- de dĂ©terminer la nature de la lĂ©sion : tumorale (bĂ©nin, malin), non tumorale (inflammatoire) - de savoir si la lĂ©sion est liĂ©e Ă  une pathologie antĂ©rieure ou si c’est nouveau par rapport Ă  ce qu’on

attendait - d’identifier un prĂ©lĂšvement : ganglion, parathyroĂŻde, zone lĂ©sionnelle reprĂ©sentative permettant de

faire un diagnostic - d’étudier les limites d’exĂ©rĂšse d’une tumeur (ex : mĂ©lanome cutanĂ© oĂč on veut ĂȘtre au plus proche

de ce mĂ©lanome et dans une zone obligatoirement saine. Si ce n’est pas le cas, le chirurgien retourne

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vers le patient pour Ă©largir la zone d’exĂ©rĂšse. Par contre, pas pour une gastrectomie oĂč les limites d’exĂ©rĂšse font 20cm de diamĂštre)

La premiĂšre limite est le temps car pour un prĂ©lĂšvement mobilisant un technicien et un mĂ©decin, on attend 20 minutes et la qualitĂ© de l’examen n’est pas aussi bonne qu’en technique standard. De plus, aprĂšs la congĂ©lation, si on retire le prĂ©lĂšvement du congĂ©lateur, il dĂ©congĂšle, se dĂ©grade et la morphologie est altĂ©rĂ©e. S’il s’agit d’une lĂ©sion volumineuse, elle ne peut pas ĂȘtre examinĂ©e en totalité  Mais dans tous les cas, on fait un contrĂŽle histologique avec fixation au formol, inclusion en paraffine pour s’assurer que le diagnostic est bon.

Exemple : une parotide fraĂźche est ouverte et on voit une tumeur. On fait un prĂ©lĂšvement sur la tumeur pour savoir si la lĂ©sion est bĂ©nigne ou maligne, s’il faut faire un curage ganglionnaire : on prĂ©cise la nature de la prolifĂ©ration tumorale. On congĂšle le prĂ©lĂšvement, on coupe au cryostat, on colore ensuite les lames et on donne une rĂ©ponse au chirurgien sur le diagnostic de la tumeur.

B) Congélation

La congĂ©lation peut ĂȘtre exĂ©cutĂ©e pour l’examen extemporanĂ© avec le cryostat Ă  -30°C. On peut aussi utiliser de l’azote liquide pour la conservation au congĂ©lateur Ă  -80°C de morceaux d’une piĂšce opĂ©ratoire fraĂźche dans le cas oĂč des examens complĂ©mentaires sont nĂ©cessaires. Il s’agit de tissuthĂšque ou tumorothĂšque dont la lĂ©gislation est lourde d’autorisations de prĂ©lĂšvement Ă  but scientifique en plus des contraintes de l’utilisation Ă  but diagnostic.

La congĂ©lation est utile pour la biologie molĂ©culaire, c’est-Ă -dire l’étude d’ADN et d’ARN par

PCR. Éventuellement, l’immunohistochimie est rĂ©alisable sur coupes congelĂ©es pour les antigĂšnes dĂ©naturĂ©s par la fixation.

La congélation doit se faire de façon trÚs rapide et dans de bonnes conditions car sinon, les acides

nuclĂ©iques sont dĂ©gradĂ©s par des enzymes : les ARNase et ADNase. Il existe des systĂšmes d’alarme de surveillance des tempĂ©ratures sur les congĂ©lateurs : ce sont des infrastructures lourdes avec des gens de garde. La gestion de ces collections se fait en conformitĂ© avec la loi : information du patient, consentement Ă©clairĂ© pour l’utilisation Ă  visĂ©e scientifique, etc.

C) Immunohistochimie/immunocytochimie

L’immunohistochimie et l’immunocytochimie complĂštent les colorations standards et spĂ©ciales. On met en Ă©vidence spĂ©cifiquement des structures antigĂ©niques dans les tissus, sur une coupe histologique ou sur une lame de cytologie, pour prĂ©ciser un diagnostic, un pronostic et une indication thĂ©rapeutique.

Les antigÚnes sont de localisation variée : membranaire, cytoplasmique, nucléaire, protéine de la

matrice extracellulaire. Les antigĂšnes sont mis en Ă©vidence par l’application d’un anticorps spĂ©cifique sur une coupe. À travers une mĂ©thode de rĂ©vĂ©lation, on voit si l’anticorps s’est fixĂ© sur un antigĂšne. Si c’est le cas, on a la nature d’un antigĂšne prĂ©sent dans la coupe.

Cette technique permet de : - Diagnostiquer, classifier une tumeur : épithéliale (Ac-anti-EMA : epithelial membran antigen)

conjonctive, lymphoĂŻde (Ac-anti-LC : lymphocyte commun, -CD3 : LT, -CD20 : LB) - Mettre en Ă©vidence un agent infectieux : CMV (cytomĂ©galovirus), virus de l’herpĂšs, ou une

sécrétion : sérotonine.

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- Établir un pronostique : mise en Ă©vidence de protĂ©ines oncogĂšnes, de rĂ©cepteurs aux ƓstrogĂšnes,n rĂ©cepteurs protĂ©ine HER-2 (cancer du sein, de l’estomac), rĂ©cepteurs Ă  la progestĂ©rone, etc.

- Savoir quel est le traitement Ă  utiliser dans le cas de la tumeur du patient : adapter le mieux possible la thĂ©rapeutique Ă  l’identitĂ© tumorale d’un patient donnĂ©.

La méthode immunoenzymatique indirecte se fait sur une coupe avec inclusion en paraffine ou sur

une coupe congelée ou encore sur des cellules isolée en cytologie. On applique un anticorps primaire spécifique puis un anticorps secondaire (anti-lapin, souris) couplé à une enzyme, à laquelle on fournit un substrat. La produit coloré issu de la réaction enzymatique apparaßt au niveau des complexes Ag-Ac si la liaison a eu lieu.

Ex : Sur coupe histologique, on recherche de CMV (cytomĂ©galovirus). On voit des vaisseaux capillaires car le CMV a une forte affinitĂ© pour les cellules endothĂ©liales et pĂ©ricytaires, c’est pourquoi lors d’une infection Ă  CMV, les manifestations cliniques sont diffĂ©rentes : manifestation oculaire, cardiaque, digestive, etc. À proximitĂ© des vaisseaux, on voit une Ă©norme cellule avec un gros cytoplasme et un gros noyau, suspecte de correspondre Ă  un CMV. On confirme cette hypothĂšse par une Ă©tude immunohistochimique avec Ac anti-CMV : la cellule est marquĂ©e mais autour, on en voit d’autres qui n’étaient pas dĂ©tectĂ©es par des techniques standards. Le patient a une infection Ă  CMV

Par technique standard, on observe la paroi colique avec des glandes du colon, la musculaire muqueuse et une tumeur (grosse cellule tumorale) → est-ce une tumeur Ă©pithĂ©liale ou une tumeur lymphoĂŻde ou autre chose ?

Pour prĂ©ciser la nature d’une tumeur, on utilise des Ac anti-cytokĂ©ratine marquant des filaments des cellules Ă©pithĂ©liales : ils marquent toutes les glandes normales du colon (ce qui est normal car les glandes font parties du tissu Ă©pithĂ©lial) et la tumeur. Cette tumeur est donc Ă©pithĂ©liale. Ceci est confirmĂ© par le marquage avec des Ac anti-LC : la tumeur n’est pas

marquĂ©e par ce second anticorps. Les lymphocytes physiologiques circulant dans le tissu sont marquĂ©s : ils nous permettent de faire un contrĂŽle interne. L’intĂ©rĂȘt de travailler sur une coupe histologique permet d’étudier le tissu dans sa globalitĂ©. On en conclut qu’il s’agit d’un carcinome.

MĂȘme situation que prĂ©cĂ©demment, cette fois-

ci dans l’estomac : pour l’Ac anti-LC, les cellules tumorales sont marquĂ©es et les glandes gastriques qui persistent ne le sont pas, ce qui est normal. L’Ac anti-cytokĂ©ratine semble marquer les cellules tumorales mais ce n’est pas le cas ! Il marque seulement les restes de glandes grignotĂ©es par les cellules tumorales.

Il faut interprĂ©ter en fonction de la localisation du signal par l’analyse morphologique : ce n’est pas parce qu’une zone est marquĂ©e, qu’elle est pathologique.

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D) Techniques de biologie moléculaire

Les techniques de biologie molĂ©culaire in situ mettent en Ă©vidence sur des coupes tissulaires (aprĂšs congĂ©lation ou inclusion en paraffine ou en cytologie sur cellule isolĂ©e), ou sur des Ă©talements cellulaires, des sĂ©quences d’ARN ou d’ADN, par des sondes d’acides nuclĂ©iques complĂ©mentaires rĂ©vĂ©lĂ©es par une enzyme, un fluorochrome (FISH) ou un traceur radioactif (mais pas en anatomo-pathologie pour ce dernier). L’étude in situ se fait au sein du chromosome en configuration native.

On peut faire une hybridation in situ classique (ISH) pour détecter les acides nucléiques de virus

(HPV : human papillomavirus, EBV : Epstein-Barr virus, herpĂšs) ou l’ARN immunoglobulinique. Il est possible de faire des hybridations plus sophistiquĂ©es avec un chromogĂšne (CISH) ou un marqueur fluorescent (FISH), pour identifier, dans chaque cellule, la prĂ©sence et le nombre de copies d’un segment chromosomique : on recherche polysomie, monosomie, dĂ©lĂ©tion, amplification, translocation de certains gĂšnes Ă  valeur diagnostique ou pronostique dans certaines tumeurs.

Par exemple : → La recherche d’une amplification (augmentation du nombre de copies) du gĂšne HER2, Ă  l’origine d’une protĂ©ine antigĂ©nique dans le cancer du sein ou de l’estomac pour poser l’indication d’un traitement par Herceptine (anti-protĂ©ine-HER2). → La recherche d’ARN du virus EBV : marquage nuclĂ©aire intense montrant de l’ARN du virus EBV, qui provoque le carcinome nasopharyngien

Avec les techniques de biologie molĂ©culaire non morphologiques, on recherche la clonalitĂ©, la perte d’hĂ©tĂ©rozygotie, les mutations, etc. Mais avant, on effectue une sĂ©lection des lĂ©sions pour la biologie molĂ©culaire qui n’est pas in situ par microdissection : on envoie alors les prĂ©lĂšvements contenant des lĂ©sions sĂ©lectionnĂ©es par les mĂ©decins anatomo-pathologistes aux laboratoires de biologie molĂ©culaire. Si on sĂ©lectionne une lĂ©sion qui est normale, l’analyse molĂ©culaire ne sera pas bonne. Le rĂŽle de l’anatomo-pathologiste est fondamental : il doit repĂ©rer et sĂ©lectionner les zones d’intĂ©rĂȘt pour les Ă©tudes molĂ©culaires qui ne sont pas in situ.

E) Microscope Ă©lectronique

Le microscope Ă©lectronique permet d’étudier l’ultrastructure des tissus (organites, maladies de surcharges), d’agents pathogĂšnes intra ou extracellulaire (virus) car les grossissements sont puissants. Cette technique est longue et coĂ»teuse : on prĂ©lĂšve de petits fragments de 1 Ă  2mm, on fait des fixations spĂ©ciales avec de la glutaraldĂ©hyde, des inclusions en rĂ©sine, des coupes avec des couteaux en diamant : l’ultramicrotome qui produit des coupes trĂšs fines de 50nm. Les indications sont trĂšs limitĂ©es : maladies de surcharges, pathologie neuromusculaire ou rĂ©nale mais aussi en recherche. On peut faire un examen immunoĂ©lectronique : on applique un anticorps in situ et on regarde oĂč se fait la liaison Ac-Ag. Le microscope Ă©lectronique est plus grand que le microscope optique. Ex : maladie de Whipple en ME oĂč l’on met en Ă©vidence des agents pathogĂšnes (Tropheryma whipplei) Ă  l’intĂ©rieur de la cellule.

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V – Risques en anatomo-pathologie et autopsie 1) Risques infectieux

Ce sont des risques inhérents à la manipulation de prélÚvements qui sont frais (non-fixés) ou liquides. On a un risque de contamination à :

- Virus : hĂ©patite B, C, VIH - BactĂ©ries : tuberculose - Agents transmissibles non conventionnels (ATNC) : Creutzfeldt-Jakob (mĂȘme fixĂ©s)

Ces risques nĂ©cessitent des prĂ©cautions Ă  l’examen et au prĂ©lĂšvement.

2) Risques toxiques

Tous les produits utilisés sont toxiques et nécessite des conditions de manipulation précises et surveillées entraßnant des risques :

- Personnels : Fixateurs (le formol est toxique, cancérigÚne) Réactifs Solvant (toluÚne)

- Environnementaux : Ă©limination des dĂ©chets 3) Autopsie/nĂ©cropsie Les autopsies Ă  visĂ©e scientifique ne sont presque plus rĂ©alisĂ©es au sein de l’assistance-publique pour des raisons essentiellement de coĂ»ts. Ils sont faits aprĂšs avoir interrogĂ© le registre des refus et avoir prĂ©venu la famille. Cet examen macroscopique et histologique de tous les viscĂšres prĂ©cise les lĂ©sions responsables des symptĂŽmes, Ă©tablit les causes de la mort et Ă©ventuellement juge des effets des traitements reçus. Il permet de vĂ©rifier un diagnostic clinique ou des hypothĂšses diagnostiques, d’apprĂ©cier l’extension de la maladie et est source de donnĂ©es Ă©pidĂ©miologiques. Il est effectuĂ© Ă  la demande du clinicien car il n’a pas rĂ©ponses aux questions posĂ©es du vivant du malade et uniquement dans ces indications. Cet examen diffĂšre de l’autopsie mĂ©dico-lĂ©gale faite par le mĂ©decin lĂ©giste dans un contexte diffĂ©rent : aucune opposition n’est possible et c’est considĂ©rĂ© comme un « don du corps Ă  la science » Ex : Homme de 55 ans avec antĂ©cĂ©dents d’HTA traitĂ©e. Douleur abdominale intense, Ă  dĂ©but brutal, sans facteur dĂ©clenchant. Choc et mort subite aux admissions. Demande des cliniciens qui ont reçu ce patient pour savoir s’ils n’auraient pas pu faire autre chose, pourquoi, pour les patients suivant, etc.

AprĂšs autopsie, au niveau du cƓur, on voit une artĂšre coronaire thrombosĂ©e, entraĂźnant un infarctus du myocarde, le septum est nĂ©crosĂ©. C’est un infarctus du myocarde secondaire Ă  une thrombose avec une perforation du cƓur, confirmĂ© par l’examen histologie : nĂ©crose des fibres musculaires et la rĂ©action inflammatoire.

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Conclusion

L’examen anatomo-pathologique est un examen de diagnostic permettant d’avoir des informations sur la nature des lĂ©sions prĂ©levĂ©es.

L’anatomo-pathologiste ne voit pas le malade et le clinicien doit renseigner les renseignements cliniques : Ă©tat civil, antĂ©cĂ©dents, prises mĂ©dicamenteuses, symptomatologie actuelle, biologie, imagerie, endoscopie, etc. Ces renseignements sont l’équivalent de l’interrogatoire clinique. L’anatomo-pathologiste voit des lĂ©sions cellulaires et tissulaires correspondant aux signes cliniques perçus par le clinicien pendant l’examen.

Ensuite, ces lĂ©sions sont interprĂ©tĂ©es, ce n’est pas une mesure exacte. Cette interprĂ©tation donne lieu Ă  un diagnostic ou des hypothĂšses diagnostiques avec des indications sur le potentiel Ă©volutif des lĂ©sions et des donnĂ©es sur le pronostic et l’efficacitĂ© thĂ©rapeutique d’un traitement. Ces donnĂ©es se retrouvent dans le compte-rendu anatomo-pathologique qui correspond aux Ă©lĂ©ments du « dossier patient ».

La confrontation pluridisciplinaire anatomo-clinique permet la prise en charge thérapeutique du patient. La qualité de la prise en charge du prélÚvement et la précision du diagnostique sont étroitement liées à la communication entre clinicien et médecin ACP. Il faut connaßtre :

- examen histologique : principales Ă©tapes techniques entre la rĂ©alisation du prĂ©lĂšvement et l’examen de la lame au microscope

- biopsie : dĂ©finition, principaux types de biopsies Ă  l’aide de quelques exemples - examen cytologique : dĂ©finition, principales Ă©tapes techniques, citer quelques indications Ă  l’aide

d’exemples - examen extemporanĂ© : principales Ă©tapes techniques, cites quelques indications Ă  l’aide d’exemples.

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DĂ©dicaces et remerciements :

- Les vainqueurs trĂšs trĂšs tchatcheurs ♄ (Bang-bang, Marie-ThĂ©rĂšse, 18-Palpable, Zoubb, l’ExcĂšs, J’ai tournĂ© la page, l’Agraffe, ValidĂ© et Grosses couilles)

- À ma marraine : Binta ♄♄♄ et celles sans qui elle ne l’aurait pas Ă©tĂ© : Vicky, Atika (#Forceuse) - À ma ronĂ©olectrice : Sixtine - Au GĂ©nĂ©ral Choubane - Aux P2 qui sont Ă  jour sur les ronĂ©os
 (dont ImaaaaÚÚÚééééééne) - Aux doublants parce qu’on sait tous que les doublants sont les meilleurs - À toutes les personnes que j’ai rencontrĂ©es pendant le WEI - Aux gens du BLS, oĂč qu’ils soient, dont Bobo qui rĂ©vise pour son bel avenir - Au TSP7 qui aide les P1 Ă  vivre cette expĂ©rience difficile mais enrichissante - À EBISOL, meilleure assoc. - Au Med’Sing â™Ș - À Jojo, joyeux anniversaire ! ♄ - À Clote, cours ! - À Mich - Petite pensĂ©e pour les P1 doublants de cette annĂ©e (Alex, Viviane, JosĂ©phine, HanaĂ©, Camille,

Kelly, Jessica, AngĂ©lia et tous les autres) ou de l’annĂ©e prochaine (Adil) - Au lycĂ©e qui m’a fait rencontrer et connaĂźtre Alexandra P, Viviane T, Jeanne G, Lucie H
 - Meilleur pour la fin : merci Ă  ma famille pour le soutien durant les 2 P1, Ă  ceux qui m’ont aidĂ©, Ă 

LP malgré tout, à Walter - Enfin, à mon initiateur spirituel : Jean-Marc.