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1. Les insectes
Les insectes ne laissent personne indifférent ! Certains effrayent ou dégoûtent, d’autres
encore fascinent. Si, d’une manière générale, les insectes n’éveillent pas directement notre
sympathie, il est cependant difficile de ne pas les côtoyer. De la cave au grenier, de la
mare au potager,… ils sont présents partout ! Rien d’étonnant à cela puisqu’ils représentent
le groupe le plus important du règne animal !
2. Les 8 grands avantages
En tant que classe du règne animal, les insectes doivent leur réussite à huit grands
avantages qui les favorisent dans la lutte pour la vie :
- ils savent voler et, par conséquent, possèdent une grande capacité de dispersion
- pour exploiter un environnement hétérogène et réagir à ses modifications, ils ont
développé des systèmes sensoriels et neuromoteurs plus performants que ceux de la
plupart des autres invertébrés : des yeux composés, des soies, des tympans, des
antennes pour ressentir les vibrations et détecter les odeurs, des palpes pour goûter…
- ils sont protégés par un squelette externe
- leur taille est petite
- ils subissent des métamorphoses
- leur fort potentiel reproducteur, leur fécondité, leurs cycles vitaux courts leur
garantissent une adaptation rapide aux changements environnementaux
- ils consomment des ressources alimentaires variées, grâce à la diversité de leurs pièces
buccales : broyeuses, suceuses avec trompe, piqueuses-suceuses, lécheuses-suceuses,
etc.
- l’efficacité de leurs mécanismes de défense contre les infections est aussi un autre
facteur de leur réussite.
3. Peux-tu reconnaître un insecte ?
Les insectes appartiennent aux arthropodes. Tous les animaux de cet embranchement sont
recouverts d’une « cuirasse » qui protège les parties molles du corps : la cuticule. Pour être
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mobile, leur corps est donc constitué de segments articulés à la manière de l’armure des
chevaliers médiévaux.
4. Description morphologique
Le corps de l’insecte se divise en trois régions : la tête, le
thorax et l’abdomen. Le thorax porte trois paires de
pattes (soit six pattes… une grande caractéristique des
insectes !). Sur le thorax viennent également s’insérer
généralement une ou deux paires d’ailes. La tête porte
deux grand yeux à multiples facettes (la libellule en
possède près de 28 000 !) qui permettent de détecter le
moindre mouvement. Sur le front, deux petits yeux
frontaux appelés ocelles perçoivent des différences
d’intensité lumineuse.
Les antennes sont les organes les plus importants. Ce
sont à la fois des organes tactiles, olfactifs et gustatifs.
Elles sont mobiles et de forme très variables selon les espèces.
pectinée filiforme coudée en éventail
Les pièces buccales peuvent être fort différentes selon la manière dont les insectes
absorbent leur nourriture. Certains ont des mandibules coupantes pour mordre des
végétaux ou des animaux, d’autres possèdent un fin stylet pour piquer et sucer la sève ou le
sang, d’autres encore possèdent des pièces buccales allongées en forme de trompe pour
sucer ou lécher le nectar des fleurs (ou d’autres liquides)
5. Métamorphose complète ou incomplète ?
On distingue chez les insectes trois types de développement : amétabole, hétérométabole et
holométabole
- développement amétabole : il n’y a pas de métamorphose, il sort de l’œuf un juvénile
qui ressemble à l’adulte. Il acquiert sa taille d’adulte à la suite de mues, en se
débarrassant chaque fois de la peau devenue trop petite.
insecte.org insecte.org chambre237.com
insecte.org
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- développement hétérométabole : il n’y a pas de véritable métamorphose, mais des
changements progressifs. L’animal qui sort de l’œuf est une larve qui ressemble à
l’insecte adulte. On parle de métamorphose incomplète. On distingue deux groupes :
paurométaboles : peu de changements (lié à un
même mode de vie), le juvénile ressemble à
l’adulte et acquiert progressivement ailes et
pièces génitales (blattes, punaises, criquets …)
hémimétaboles : identiques aux paurométaboles
sauf que les juvéniles sont aquatiques. Leurs
adaptations aquatiques, les branchies par
exemple, vont disparaître progressivement. C’est
le cas notamment des libellules et des
éphémères
- développement holométabole : il y a une véritable
métamorphose. La larve qui sort de l’œuf diffère de l’adulte
autant par son aspect que par son habitat et ses mœurs
(coccinelle, papillon, …)
6. Des régimes alimentaires variés
Chez les insectes, on trouve une infinité de nuances.
En effet, larves et adultes ont parfois des régimes alimentaires différents. Mâles et femelles
de la même espèce peuvent également avoir un menu différent. Par exemple, les femelles
du moustique se nourrissent de sang, alors que les mâles se nourrissent de nectar.
Il y a les détritivores ou charognards qui se nourrissent de végétation morte ou les
coprophages qui consomment exclusivement des excréments. Les insectes qui se nourrissent
de plantes vivantes sont appelés phytophages. Pour entrer dans cette catégorie, un insecte
n’a pas besoin de se déplacer et de mâcher : il peut également être immobile et sucer
comme un puceron.
Puis, on trouve les insectes gallicoles qui provoquent l’augmentation du tissu végétal ou
galle ou encore les nectarivores, comme les papillons, les syrphes adultes ou les abeilles, qui
se nourrissent de nectar.
La plupart des insectes carnivores sont entomophages c’est-à-dire qu’ils consomment
d’autres insectes. Mais on trouve également des parasitoïdes, terme réservé aux insectes qui
déposent leurs œufs sur ou dans un insecte hôte Ceux-ci se nourrissent généralement de
nectar, c’est leur progéniture qui va se nourrir de chair. Et enfin, on trouve les insectes
parasites, comme les moustiques, punaises des lits, poux qui sont hématophages ou suceurs
de sang pour nourrir leur famille.
7. Les milieux de vie
7.1. La vie dans l’eau
Sur le million d’espèces d’insectes qui vivent sur notre planète, quelques milliers seulement
mènent une vie aquatique. Ils ont développé toute une série d’adaptations d’une
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étonnante ingéniosité pour pouvoir vivre dans des milieux aquatiques très diversifiés : les
larves de moustique respirent à l’aide de tuyaux qui fonctionnent comme un schnorkel, les
punaises d’eau douce comme la corise et la notonecte portent sur eux une bulle d’air qui
fonctionne comme une branchie. D’autres encore, comme la nèpe, possèdent un
abdomen prolongé d’un tube ou siphon par lequel l’air est aspiré, le corps restant en
plongée.
Parmi ces insectes, certains ne sont aquatiques que lorsqu’ils sont à l’état larvaire ; ils sortent
ensuite de l’eau pour se métamorphoser en adulte et mener une vie aérienne. C’est le cas
des libellules, des éphémères, des moustiques, de certaines mouches. Certains – des
punaises (notonectes, corises, nèpes, ranatres…) et des coléoptères aquatiques (dytiques,
hydrophiles, gyrins…) effectuent tout leur cycle dans l’eau, de l’œuf à l’adulte. D’autres
enfin comme les araignées d’eau, ou gerris, ces punaises qui marchent et glissent sur l’eau,
vivent aux dépens de l’eau, mais pas en immersion.
7.2. La vie dans le sol
Le sol est d’une richesse insoupçonnée en animaux de tout genre. À tel point que, dans 1
m2 de sol brun, il y a souvent plusieurs centaines de milliers de bestioles qui participent,
toutes, à la décomposition de la matière organique (feuilles mortes, branches mortes,
cadavres, excréments…) afin d’enrichir le sol et de le rendre fertile pour que les racines des
plantes puissent se nourrir.
8. La communication
8.1. La communication visuelle
Même si les couleurs des insectes interviennent plus spécifiquement dans le camouflage et
le repérage, la communication visuelle est fréquemment utilisée par certains insectes
diurnes comme les papillons de jour dont les mâles repèrent visuellement les femelles de leur
espèce.
La vue est aussi primordiale pour les lucioles ou vers luisants. Leurs éclairs lumineux
composent une sorte de code morse visuel ; chaque espèce a sa propre combinaison pour
permettre à ses membres de se reconnaître entre eux.
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Mais la communication visuelle la plus étonnante chez les insectes est sans doute la danse
de l'abeille domestique qui permet d’indiquer à ses congénères le lieu et la quantité de
fleurs à butiner.
8.2. La communication tactile
Elle est fondamentale chez certains groupes
d’insectes, grâce aux antennes qui sont des
instruments élaborés de communication. C’est le cas
notamment chez les abeilles et les fourmis. On
connaît le « langage des fourmis » : quand deux
fourmis se rencontrent, elles se « parlent » avec leurs
antennes. En fait, elles se touchent pour échanger
des informations comme le font les abeilles.
8.3. La communication olfactive
Les phéromones, qui sont des substances chimiques, représentent le principal mode de
communication des insectes, diffusées soit dans l'air, soit à travers leur peau.
On en a reconnu plusieurs types :
- phéromones sexuelles
- phéromones de piste
- phéromones épidictiques ou d'espacement
- phéromones d'alarme
- phéromones de recrutement
- phéromones de régulation sociale
- phéromones castratrices
8.4. La communication sonore
Le chant – ou plutôt, les stridulations – est un langage, un moyen de communiquer. C’est la
friction de deux éléments l’un contre l’autre. C’est le cas notamment chez le grillon, la
cigale, le criquet ou encore la sauterelle. Chacune de ces espèces a son mode de
communication qui lui est propre. D’autres insectes communiquent entre eux par l’émission
de bruits ou tapotements : les termites, les mâles des moustiques, les vrillettes du bois, …
Les principales motivations de ce type de communication sont de faire la cour, de marquer
son territoire ou d’effrayer les prédateurs. Le rapprochement des sexes semble cependant la
cause prédominante de ces nombreux chants, que le printemps et l’été nous font entendre
chaque année.
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nature-en-images.com
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9. Les techniques de défense
9.1. Agresser l’agresseur
Mordre et piquer
De nombreux insectes utilisent leurs mandibules
acérées ou leurs pattes épineuses comme armes
défensives lorsqu’ils sont inquiétés. La plupart se
contentent de mordre sans émettre ni produit irritant
ni venin.
Asphyxier et étouffer
En Asie, les abeilles menacées par les frelons ont développé deux stratégies de défense,
rares dans le règne animal : l’asphyxie et la surchauffe. Elles s’agglutinent autour des frelons
provoquant ainsi une hyperthermie qui leur est fatale.
Le suicide des kamikazes
Plusieurs insectes sociaux ont adopté un comportement
de suicide altruiste pour défendre leur colonie. C’est le
cas chez les termites.
Chez les Neocapritermes taracua, termites communs en
Guyane, les ouvriers vieillissants qui deviennent moins
efficaces, stockent des cristaux bleus dans des poches
non loin des glandes salivaires.
En cas d’attaque de la termitière, s’ils sont dominés, les
« cols-bleus » se comportent en kamikazes, en se faisant
littéralement éclater sur leurs ennemis.
9.2. Dérouter l’agresseur
Faire diversion
Faire passer la partie antérieure de son corps pour la partie
postérieure a deux objectifs évidents :
• orienter les attaques des prédateurs vers la partie peu vitale
du corps
• s’enfuir dans le sens opposé de celui qu’anticipe le prédateur
La réussite de l’illusion est améliorée par le comportement du
papillon qui fait vibrer ses fausses antennes comme des vraies.
Pratiquer l’amputation
Certains animaux pratiquent la mutilation spontanée ou autotomie d’une partie de leur
corps pour échapper à un danger. Chez les phasmes, cette pratique est courante : ils
s’amputent des pattes saisies par un prédateur, ces dernières repoussant ultérieurement.
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Faire le mort
Beaucoup d’insectes ne cherchent pas leur salut dans la fuite mais se montrent dénués
d’intérêt pour le prédateur. Comme les vertébrés insectivores s’attaquent rarement aux
proies sans vie, ces insectes simulent leur propre mort.
Cette tactique, appelée thanatose ou catalepsie, consiste, à la moindre alerte, à replier ses
appendices et à se laisser tomber ou rouler sur le dos, en gardant pendant plus ou moins
longtemps une immobilité parfaite.
La proie devient alors introuvable ou immobile et n’intéresse plus le lézard ou le crapaud
surpris !
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9.3. Dégoûter l’agresseur
Sécrétions de répulsifs
Certains insectes disposent d’armes chimiques
pour tenir en respect les agresseurs éventuels. La
coccinelle libère au niveau du thorax un liquide
nauséabond. Certaines fourmis possèdent, à
défaut d’aiguillon, des glandes à venin
sécrétant d’importantes quantités d’acide
formique qu’elles projettent à une trentaine de
centimètres de distance. D’autres ont une
saveur répugnante, comme l’aromie musquée
Aromia moschata.
Pulvérisation défensive et tir au canon
Le bombardier est un coléoptère et doit son nom à ses méthodes particulières de défense.
La nature l’a en effet doté d’une sorte de pièce d’artillerie, placée tout au bout de son
abdomen. Cet insecte sécrète trois corps chimiques distincts dont deux sont des composés
d’hydroquinone et le troisième un peroxyde d’hydrogène.
méthode de défense du bombardier bombardier
9.4. Intimider l’agresseur
Face à un agresseur, de nombreux insectes adoptent une posture d’intimidation. Véritables
matamores, ils hérissent leurs poils ou d’autres appendices, ce qui leur donne un aspect
parfois grotesque, souvent terrifiant, qui surprend, déstabilise, voire fait renoncer.
posture d’intimidation de la
mante religieuse
posture d’intimidation du forficule
posture d’intimidation du staphylin
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9.5. Tromper l’agresseur
Se faire oublier
Certains insectes peuvent se confondre avec le milieu environnant par la couleur du corps,
c’est de l’homochromie.
Certaines parties du corps peuvent aller jusqu’à avoir les formes du substrat, on parle alors
d’homomorphie.
phyllie phasmes bâton
phasme à tiare
Homochromie et homomorphie assurent le camouflage de l’insecte, qui peut être individuel
ou collectif.
Une autre procédure efficace est la ressemblance avec un animal qui bénéficie, pour une
raison ou une autre, d’une immunité vis-à-vis des prédateurs : c’est alors le mimétisme.
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Se faire remarquer
Certains insectes comme les mantes ou les papillons s’ornent de dessins colorés qui
évoquent les yeux d’animaux vertébrés ou d’insectes.
9.6. Courage, fuyons !
La stratégie de la fuite peut permettre d’échapper au
prédateur. La vitesse est alors un facteur de réussite
évident. La mouche tsé-tsé, championne de vitesse,
fait des démarrages fulgurants à 60 km/h, alors
qu’une mouche vole en moyenne à 5 km/h.
10. Les artisans de l’ombre
Architectes et techniciens accomplis, les insectes possèdent depuis des millénaires l’art de
construire des abris perfectionnés. Les matériaux employés sont la terre, le bois, les matières
végétales ainsi que leurs sécrétions : soie, cire et salive. Les outils employés sont les seuls que
la nature leur a donné c’est-à-dire leurs pattes et leur appareil buccal.
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10.1. Les maçons et cartonniers
guêpe potière bousier
10.2. Les adeptes du bricolage
abeille Megachile découpant une feuille cigarier enroulant une feuille
10.3. Les constructeurs de tours, tunnels et galeries souterraines
termitière tropicale termitière australienne
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11. Les techniques de chasse
11.1. Comment repérer sa proie
Les insectes prédateurs font appel à un arsenal
d’appareils sensoriels pour localiser leurs proies.
La libellule a des yeux très perçants : elle voit à
360° horizontalement et verticalement et voit
net jusqu’à 12 mètres.
11.2. Des chasseurs aux dents longues
Une fois qu’ils ont localisé et approché leur
proie, les prédateurs s’en saisissent au moyen
de leurs pattes antérieures ravisseuses
pourvues d’épines rigides, comme les mantes
ou par leurs puissantes mandibules en forme
de crochets.
11.3. Les braconniers et les piégeurs
La créativité des insectes prédateurs pour piéger leurs proies est sans bornes ! Plusieurs larves
d’insectes chassent à l’affût au fond de petits puits coniques creusés dans les sols très
meubles. C’est le cas des cicindèles ou des fourmilions.
puits au fond duquel s’installe le fourmilion
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11.4. Les pièges collectifs
Des fourmis Azteca andreae de la forêt guyanaise
capturent de grosses proies avec un piège collectif. Les
ouvrières se postent sur le bord des feuilles, formant un
rang serré, et s’accrochent au revers de la feuille avec
leurs pattes aux longs poils. Profitant d’un véritable effet
Velcro, elles attrapent de plus gros insectes et peuvent
ainsi maintenir bloqués des insectes qui pèsent plusieurs
milliers de fois leur propre poids !
11.5. Chasseurs à l’affût
D’autres insectes, comme les mantes-fleurs, chassent en tenue
de camouflage pour se dissimuler dans l’environnement de
leur territoire de chasse. Le corps d’Hymenopus coronatus
imite parfaitement les pétales satinés des orchidées autour
desquelles elle campe ses affûts.
11.6. Les fourmis légionnaires, nomades barbares
Une colonie de fourmis Magnan peut accueillir une
vingtaine de millions d’individus. Les ouvrières font des
raids tous les jours pour nourrir le couvain. Elles
n’hésitent pas à s’attaquer à de grosses proies, comme
des reptiles, des rats, des mygales, trop lents pour
s’échapper
12. Les insectes sociaux
La plupart des insectes mènent une vie indépendante n’ayant d’autres rapports avec les
insectes rencontrés que ceux existant entre le chasseur et le gibier et, temporairement, entre
le mâle et la femelle. Il existe cependant des insectes sociaux, comme les frelons et
certaines guêpes, les bourdons, mais surtout les abeilles domestiques, les fourmis et les
termites où les diverses populations sont divisées en castes et où chaque individu a un rôle
bien particulier.
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Les odeurs, véritable base de la société
Chez les insectes sociaux, la cohésion n’est
possible que s’il existe des échanges
d’informations. Celles-ci sont basées
essentiellement sur une communication
chimique qui s’appuie sur les rencontres et les
contacts fréquents entre individus. Toilettage,
léchage, tapotement d’antennes, échange
de nourriture sont à la base du
comportement social et de la cohésion du
groupe. Ce langage chimique est véhiculé
par les phéromones. La cohésion et le
fonctionnement des sociétés d’insectes sont
largement tributaires des phéromones,
particulièrement chez les abeilles, les fourmis
et les termites.
13. Les insectes au service de l’homme Même si une foule d’insectes causent d’immenses dégâts aux denrées et aux matériaux et
s’attaquent aux plantes, aux animaux et à l’homme auxquels ils inoculent parfois de
redoutables maladies, d’autres cependant, presque aussi nombreux, rendent les plus grands
services à l’agriculture, fabriquent de la soie ou de la cire et sont utilisés comme animaux de
laboratoire ou comme moyen pour tuer d’autres insectes.
Sans nos amis les insectes, la plupart des plantes ne pourraient pas se reproduire, d'autres
auraient envahi la planète faute de prédateurs. Sans eux, nous serions recouverts par une
énorme couche de charognes, d'excréments et de végétaux pourris.
13.1. Des insectes pour aider le jardinier
Les insectes sont de très bons alliés pour lutter contre les ravageurs au jardin et une aide
indispensable pour la pollinisation : un pot de miel de 500 g requiert 20.000 voyages, soit 10
millions de fleurs visitées !
la trophallaxie
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13.2. Des insectes pour s’habiller
Les Chinois produisaient déjà de la soie
2.000 ans avant Jésus-Christ. Ce merveilleux
tissu est fabriqué grâce au ver à soie. Ce
n’est pas un ver, c’est la chenille du
bombyx du mûrier. L’élevage des vers à
soie est appelée la sériciculture.
13.3. Des insectes pour guérir
De nombreuses études sont effectuées sur les insectes : recherche de nouveaux
antibiotiques, utilisation de miel pour la cicatrisation ou d’asticots pour la désinfection des
plaies. La liste est longue.
13.4. Des insectes pour nettoyer
Les insectes sont utiles pour faire le ménage dans la
nature, ils nous débarrassent des déchets, qu’ils soient
végétaux ou animaux. Les insectes coprophages quant
à eux, sont très utiles : s’ils n’existaient pas, la planète
serait noyée sous un océan d’excréments.
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13.5. Des insectes pour la teinture
Auparavant, on utilisait le kermes, un parasite des chênes, pour teindre les vêtements en
rouge. Puis, en 1518, la cochenille a été découverte. C’est de la femelle que l’on extrait le
carmin, ou la teinture rouge. Le colorant (E120) issu des cochenilles est utilisé dans l’industrie
agroalimentaire, mais aussi dans l’industrie pharmaceutique et cosmétique. Il donne leur
couleur rosée aux saucisses de Francfort, à l’Orangina rouge, à l’apéritif italien Campari et
aux biscuits boudoirs « roses ».
13.6. Des insectes comme auxiliaires de la police scientifique
La forensique ou entomologie médico-légale est la discipline qui utilise les insectes pour
venir en aide à la police scientifique.
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13.7. Des insectes pour décorer
Chez nous au Palais royal, les visiteurs peuvent admirer le fameux Heaven of Delight du
célèbre artiste anversois Jan Fabre, inauguré en 2002. Des milliers de scarabées recouvrent
le plafond du Salon des Glaces.
13.8. Des insectes pour l’environnement
La détermination des espèces de macro-invertébrés des cours d’eau sert de base à une
méthode d’évaluation de la qualité appelée Indice biologique global normalisé (IBGN).
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13.9. Des insectes pour la robotique
Des robots miniaturisés, inspirés des insectes, sont utilisés pour des opérations de surveillance
des environnements à risque tels que des lieux contenant des substances chimiques
instables.
13.10. Des insectes pour se nourrir
De nombreux insectes contribuent à la production d’une partie de notre nourriture. Parlons
des pollinisateurs sans qui notre alimentation serait dépourvue de fruits et légumes ; de
l’abeille Melipona qui est le seul insecte indispensable à la formation des gousses de vanille,
fruit de la seule orchidée au monde à offrir un fruit comestible. N’oublions pas également les
produits de la ruche : le miel, la propolis, le pollen, …Et bien sûr la consommation d’insectes,
ou entomophagie, qui sont une ressource alimentaire aux multiples atouts.
14. Les insectes, source d’inspiration pour l’homme
Le biomimétisme consiste in fine à faire de la recherche autrement, en s’inspirant du vivant
pour tirer parti des solutions et inventions produites par la nature. En effet, innover en étant à
la fois économe en énergie et en ressources est désormais considéré comme la seule
solution viable pour le développement économique de la nouvelle ère industrielle.
Les êtres vivants qui nous ont précédés, et plus particulièrement les insectes, ont déjà
inventé tout ce dont nous rêvons, sans gaspiller de combustibles fossiles, sans polluer la
planète et sans compromettre leur avenir. Quels meilleurs modèles pourrions-nous trouver ?
.
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14.1. Le grillon : maître chanteur
En étudiant le grillon, les horlogers de la Maison Vulcain comprennent l’importance de la
caisse de résonnance et imitent l’élytre du grillon grâce à une membrane placée dans un
double fond. … et c’est ainsi qu’en 1947 naît la montre-réveil « Cricket », la première d’une
longue série.
14.2. L’abeille : l’hexagone et ses mystères
Le design de l’alvéole est imité depuis des siècles
pour le pavage (au sens architectural, cette fois),
le stockage ou la décoration.
Les alvéoles représentent un modèle de solidité.
Au milieu des années 1980, leur imitation a donné
naissance à un nouveau type de matériau dit à
« structure en nid d’abeille ».
14.3. Le morpho : jeux de lumière
Le morpho doit sa réputation à sa magnifique couleur
bleue due aux millions d'écailles de kératine disposées
de manière à jouer avec la lumière et à accentuer la
réverbération. Mais, plus important encore, les écailles
du morpho sont disposées de telle sorte qu'elles
parviennent à filtrer le bleu, et uniquement le bleu,
parmi les couleurs du spectre. Les ailes du papillon ont
inspiré certains
aspects de la
technologie « RFID »,
qu'on connaît
notamment par les
étiquettes électroniques et ont aussi permis de créer
une nouvelle génération d'écrans plats (ceux de la
technologie dite « IMOD » commercialisée sous le nom
de Mirasol).
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14.4. Le scarabée de Namibie : un vrai « débrouillard »
Le scarabée de Namibie boit la tête en
bas. En le voyant chaque matin dresser sa
carapace face au vent du désert, les
scientifiques n'avaient pas la moindre idée
de ce qu'il faisait. Jusqu'à ce qu'ils
comprennent que l'insecte utilise ses élytres
pour capturer l'humidité de la brume
matinale et la faire couler jusqu'à sa
bouche. Les scientifiques sont parvenus à
utiliser cette méthode pour créer
d’immenses panneaux pour collecter de
l'eau à grande échelle dans les régions sèches.
14.5. Les termites : l’habitat collectif et la climatisation passive
Les termites sont capables de construire une
cité souterraine où vivent deux millions
d’habitants qui élèvent leur progéniture et
stockent leur nourriture, une cité qui est
parfaitement protégée de la lumière du soleil
et des intempéries et où règne une
température constante.
Et c'est à Harare, au Zimbabwe, qu’a été bâti
le premier bâtiment climatisé à la manière des
termites.
eastgate building
termitière
hitek.fr
ulb.ac.be
kiwistudio.ro
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Quelques activités prévues en 2017
Le 17 septembre : Marché des saveurs :
4e édition - Centre culturel et sportif le Scailmont - de 10h à 17h
50 exposants en 2015, 64 en 2016
Le 1er octobre : Journée « découverte des champignons »
Inscription obligatoire 064 518 362
Du 16 au 25 octobre : Expo « Forêts »
Hall de l’Administration communale
Le 26 novembre : Distribution d’arbustes et Fête de l’Environnement Salle des fêtes de l’école communale de Fayt. De 10h à 13h.
Pour tout renseignement et inscription, vous pouvez vous adresser au 064 518 362
Marches santé
Au départ du hall de la maison communale de Manage.
Marches du jeudi à 13 H 40 dans l’entité
manageoise.
12 et 26 janvier 2017 9 et 23 février 2017 9 et 23 mars 2017 13 et 27 avril 2017 11 et 25 mai 2017 15 et 29 juin 2017
Les animateurs : Marie-Christine Higuet et Willy Debruyne.
Tél. : 064.28.44.93 ou 0478.94.13.08
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Quiz
1. Quelles sont les substances chimiques intervenant dans la communication chez les
insectes ?
………………………………………………………………………………………………………..…
2. Sa saveur répugnante est un atout pour éviter les prédateurs. Qui est-ce ?
…………………………………………………………………………………………………………..
3. Quel insecte utilise un siphon pour respirer dans l’eau ?
………………………………………………………………………………………………………..…
4. Qu’est-ce que la forensique ?
…………………………………………………………………………………………………………..
5. Quelle est la méthode de chasse utilisée par les fourmilions ?
………………………………………………………………………………………………………..…
6. Donnez deux insectes qui pratiquent l’homochromie ?
……………………………………………………………………………………………………..……
7. Que signifie E 120 ?
………………………………………………………………………………………………………..…
8. Citez cinq rôles des insectes ?
………………………………………………………………………………………………………..…
9. Quels sont les organes les plus importants chez les insectes ?
……………………………………………………………………………………………………..……
10. Combien de pattes possèdent les insectes et les araignées ?
…………………………………………………………………………………………………..………
11. Qu’est-ce que l’IBGN ?
………………………………………………………………………………………………………..…
12. Donnez deux insectes qui pratiquent l’homomorphie ?
……………………………………………………………………………………………………..……
13. Qu’est-ce que le biomimétisme ?
………………………………………………………………………………………………………..…
14. Certains insectes pratiquent l’autotomie. Que font-ils ?
………………………………………………………………………………………………………..…
15. Où se trouve le premier bâtiment climatisé à la manière des termites ?
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Réponse au jeu-concours du PCDNews n° 60 (remis le / / )
Pour être valable, le bulletin doit nous parvenir avant le 25/01/2017
Entourez votre village
Bois d’H/Bel/Fayt/Man.
La H/Longsart.
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Rue ……………………………………………………………………………………………..N° ……….