RAPPORT D’ACTIVITÉCOMPTES

La confiancePEUT SAUVER

L’AVENIR

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COMPOSITION DUConseil de Fondation• Patrick Besse, Président• Henri Danguy des Déserts• Cédric George• Marc Mandosse (depuis le 1er décembre 2014)

• François Martin

MEMBRE CONSULTATIF• François Geinoz

DÉLÉGUÉE GÉNÉRALE FAAS• Benoîte Kneib

Retraité, Patrick Besse a réalisé l’essentiel de sa carrière à l’Agence Française de Développement, établissement public en charge de la coopération financière fran-çaise. Occupant différents postes,

en Afrique, dans les Départements et Terri-toires français d’Outre-mer ou au siège, il a ter-miné sa carrière comme directeur des Instituts d’Émission d’Outre-mer en 2013.

Retraité, Henri Danguy des Déserts est admi-nistrateur de banques et de fondations. Il a été Directeur Général Adjoint du Crédit Commercial de France, devenu HSBC France, et respon-sable d’un important Family Office à Genève.

Chirurgien, entrepreneur dans la Santé, Cédric George est éga-lement membre du Conseil de la Fondation Limmat.

Marc Mandosse a rejoint UBS en 2007 après avoir débuté sa car-rière bancaire à Londres, Paris puis Genève. Il a une expérience d’une vingtaine d’années dans le suivi de la très grande clientèle euro-péenne.

François Martin a rejoint Appren-tis d’Auteuil en 1998, où il a occu-pé successivement les postes de Directeur financier et Directeur du siège social, avant d’exercer la fonction de Secrétaire Général de

la Fondation. Il est également trésorier du Centre Français des Fondations, et a occupé des fonctions de conseiller municipal.

Depuis 1990, François Geinoz est directeur de la Fondation Limmat, fondation abritante active dans le monde entier, en particulier dans des projets éducatifs et sociaux. Il a créé avec quatre autres profes-

sionnels la Table ronde zurichoise de la Philan-thropie en 2006. En 2013, il est élu président de proFonds, l’association faîtière des fonda-tions suisses d’utilité publique.

Benoîte Kneib a effectué un par-cours international partagé entre le secteur privé (EADS, Dexia, The Technology Broker-GB, création d’entreprise aux USA) et le secteur social (micro-crédit au Chili, soins

palliatifs aux USA). Elle a rejoint Apprentis d’Auteuil en 2004 et y a occupé différents postes de direction opérationnelle avant de de-venir Déléguée Générale d’Apprentis d’Auteuil Suisse.

La Fondation Apprentis d’Auteuil Suisse (FAAS) est entrée dans sa deuxième année d’existence. Elle est née d’une volonté forte de la Fondation Apprentis d’Auteuil (France) d’une part d’étendre son action internationale en faveur de la jeunesse en difficulté et, d’autre part, d’intensifier ses activités de plaidoyer afin de défendre les droits des enfants et des jeunes.

De plus en plus de jeunes à travers le monde sont en situation de déshérence, voire de rejet et les actions développées par Apprentis d’Auteuil doivent pouvoir être démultipliées pour répondre à ce besoin croissant de soutien, d’encadrement, d’intégration et d’acquisition de valeurs.

En outre, les tragiques évènements intervenus en France début 2015 montrent, s’il était besoin, la nécessité d’étendre les approches éducatives multiculturelles prônant la tolérance et l’acceptation pour permettre aux jeunes de se construire harmonieusement dans la différence.

Apprentis d’Auteuil a adopté cette ligne de conduite depuis fort longtemps et désire ardemment en faire profiter toujours plus d’enfants et de jeunes.

Les violations constantes des droits humains les plus élémentaires nous montrent qu’il est crucial, en parallèle des actions déployées sur le terrain, de s’investir dans des activités de plaidoyer afin que soit davantage respecté le droit à l’intégrité physique, à l’éducation et plus généralement à une enfance insouciante et encadrée.

Beaucoup trop d’enfants grandissent sans connaître tout cela : ils vivent dans la rue, ne sont pas scolarisés, travaillent, sont exploités sexuellement ou encore deviennent des enfants-soldats.

Veiller à l’application de leurs droits fait partie de notre mission.

À la suite d’intenses réflexions sur le lieu qui lui permettrait de réaliser au mieux ses ambitions, Apprentis d’Auteuil a élu la Suisse, attirée par la forte tradition d’engagement humanitaire de ce pays ainsi que par le dynamisme du secteur des fondations donatrices.

L’accueil réservé à notre Fondation a été à la hauteur des traditions de ce pays. De nombreux acteurs philanthropiques, qu’ils s’agissent de donateurs individuels, d’entreprises ou de fondations, ont été convaincus par la qualité de nos projets et ont désiré les soutenir.

Les actions ont suivi - comme en témoigne ce rapport - nombreuses à l’international, essentiellement en Afrique, mais aussi en Suisse, avec la création à Genève d’un lieu d’accueil périscolaire que nous avons appelé « Les Enfants du Parc ».

Notre axe plaidoyer s’est également développé : en 2014, nous avons, pour la première fois et en lien avec nos partenaires congolais et malgaches, participé à l’Examen Périodique Universel de la République Démocratique du Congo et à celui de Madagascar, réalisés par les Nations Unies.

Nous terminerons cet éditorial par des remerciements.

En premier lieu, nous voudrions exprimer notre gratitude à tous ceux, en Suisse, qui ont pris le temps de nous écouter et de nous conseiller dans cette période toujours délicate de mise en place.

En second lieu, nous remercions chaleureusement les donateurs qui se sont engagés à nos côtés depuis 18 mois, nous permettant de lancer de nouvelles actions dans plusieurs pays. Nous espérons que la lecture du présent rapport leur donnera satisfaction et confortera le choix qu’ils ont fait de nous soutenir.

L’objectif de la FAAS pour les années à venir est de continuer à intensifier sa présence internationale et son implication dans la défense des droits des enfants et jeunes, lui permettant ainsi de réaliser toujours plus largement sa mission : combattre l’exclusion sociale par l’éducation.

Benoîte Kneib Patrick BesseDéléguée Générale FAAS Président FAAS

Editorial

Gouvernance

«LA FONDATION sous égide Un outil pour multiplier l’efficacité philanthropique

En moyenne, une nouvelle fondation est créée en Suisse chaque jour. Beaucoup d’entre elles n’atteindront pas l’âge de dix ans. Manifestement, de nombreux philanthropes tiennent à avoir « leur » fondation, sans envisager d’alternatives.

Ce qui compte est la réalisation efficace et efficiente des buts d’utilité publique que l’on s’est fixés. Les deux manières classiques de le faire sont la donation à une entité existante, et la création d’une nouvelle entité. Or, il existe une variante intermédiaire, souvent méconnue, qui souvent sera la solution optimale.

La fondation abritante offre aux dona-teurs la possibilité de créer en son sein des fonds ou fondations ayant toutes les caractéristiques d’une fondation indépen-dante, excepté la propre personnalité juri-dique. La fondation sous égide peut ainsi non seulement poursuivre son propre but et appuyer ses propres projets, mais aus-si avoir ses propres actifs, son règlement, son Conseil de fondation.

La Fondation Apprentis d’Auteuil Suisse a vu le jour en octobre 2013, sous égide de la Fondation Limmat.Ce sont des considérations :• économiques : coûts administratifs minorés par rapport à une Fondation « indépendante »,

• et géographiques : souhait d’avoir un pied en Suisse romande, où se trouvent nos bureaux, et un autre en Suisse alémanique, où se trouve le siège de la Limmat, qui nous ont conduits à nous faire abriter par la plus ancienne fondation faîtière de Suisse, la Fondation Limmat.

Les services des autorités – surveillance de la fondation et exonération fiscale – sont rendus à la fondation abritante, avec tous ses fonds et fondations sous égide. La fondation abritante offre d’autres synergies : administration, comptabilité, et suivant les cas, gestion de projets ou communication. S’appuyer sur l’infrastructure administrative de la fondation abritante – personnel, gestion, contacts etc. –, permet de réduire sensiblement les coûts. On estime que, en moyenne, une fondation sous égide coûte la moitié d’une fondation indépendante.

La Fondation Limmat, créée en 1972, est la plus ancienne fondation abritante de Suisse. Elle abrite une trentaine de fonds et seize fondations abritées, dont la Fondation Apprentis d’Auteuil Suisse.

Témoignage de François Geinoz, président de proFonds (www.profonds.org), l’association faîtière des fondations d’utilité

publique de Suisse, et directeur de la fondation Limmat (www.limmat.org).

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Mieux nous CONNAÎTRE

CHIFFRES-CLÉ D’APPRENTIS D’AUTEUIL 2014

54 pays d’intervention

195 organismes partenaires

50 000 jeunes et familles accompagnés dans le monde

En collaboration avec l’équipe internationale d’Apprentis d’Auteuil, la Fondation Apprentis d’Auteuil Suisse permet le développement de projets en faveur de la jeunesse défavorisée en Suisse et dans le monde entier.

NOTRE MISSIONSoutenir les projets internationaux d’Apprentis d’Auteuil afin : • D’agir avec les jeunes pour leur permettre

de s’insérer dans la société en hommes et femmes libres et responsables

• D’accompagner les familles en difficulté dans leur rôle parental

• De plaider leur cause au niveau national et international.

LES PUBLICS CIBLES• Les enfants des rues• Les enfants non scolarisés• Les jeunes en difficulté d’insertion• Les familles confrontées à des difficultés

éducatives.

NOS PRINCIPES D’ACTIONSNous choisissons d’agir en partenariat avec des acteurs locaux, œuvrant pour les jeunes en difficulté, dans le respect des principes suivants :• Subsidiarité : agir avec, et non à la place des

acteurs locaux, en favorisant leur autonomie.• Réciprocité et transparence : construire des

relations équilibrées avec nos partenaires, sources d’enrichissement mutuel

• Engagement sur le long terme auprès de nos partenaires et bénéficiaires

• Respect identitaire des jeunes et des familles accompagnés : culture, religion, traditions, langue…

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ZONES D’INTERVENTION

Nos projets en UN COUP D’ŒIL

En Suisse, lieu d’accueil périscolaire « Les Enfants du Parc » p6

Aux Philippines, création d’un foyer pour jeunes filles p11

Au Liban, soutien à la parentalité avec un centre dédié aux familles p13

Au Pérou, protection des enfants des rues p14

Accès à des échanges culturels européens pour de jeunes Français défavorisés p12

Au Togo, en France et aux USA, « 3 Notes for Hope », éducation par le chant p7

Au Congo, accompagnement des Enfants des Rues p8

Au Sénégal, éducation par le sport avec « La Maison du Rugby » p9

En France, aide à l’insertion avec le Foyer de Jeunes Travailleurs de Liévin p10

ZOOM SUR QUELQUES PROJETS

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Total dons 2013 CHF 861’541Total dons 2014 CHF 1’042’421

Projets financés par les dons de 2014 Lieux d’action CHFAccès à des échanges européens pour des jeunes défavorisés Europe 153’712

Protection des enfants des rues (création et agrandissement de centres d’accueil, formation du personnel) Congo 132’708

Protection des enfants des rues (développement de centres de formation et création d’un centre d’alphabétisation de mineurs incarcérés) Cameroun 108’579

Déménagement d’un centre de formation Rép. de Centrafrique 67’200

Aménagement d’un Foyer de Jeunes Travailleurs France - Région Nord 37’323

Aide au départ en vacances d’enfants défavorisés - Feu et Joie Suisse 37’158

Accueil périscolaire - projet des «Enfants du Parc» Suisse 36’000

Protection des enfants des rues Rép. Dém. du Congo 36’000

Insertion de jeunes en grande précarité Philippines 27’480

Soutien à la parentalité Maroc 25’000

Développement d’un centre éducatif Liban 24’000

Education par les arts - Family One et 3 Notes for Hope France 24’000

Foyer de résidence pour jeunes filles en grandes difficultés Philippines 24’000

Protection des enfants des rues Pérou 21’600

Création d’un centre d’accueil Rép. Dém. du Congo 21’000

Création d’un espace dédié aux familles Liban 18’000

Soutien à la parentalité - Maisons des Familles Grenoble, Marseille et Mulhouse France 18’000

Soutien éducatif à un orphelinat Maroc 14’725

Accès à la musique pour des jeunes défavorisés - El Sistema France - Région Ouest 12’441

Education par le sport - Maison du Rugby Sénégal 12’231

Protection des enfants des rues Mali 7’200

Création d’un centre de formation multimétiers Maroc 6’000

Formation de jeunes défavorisés Grande-Bretagne 6’000

TOTAL DONS AFFECTES A DES PROJETS AU 31/12/2014 870’367

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SUISSE

Accueillir les enfants en périscolaire dans le quartier de Plainpalais à Genève, en prenant pour encadrants de

jeunes bénévoles issus du même quartier.Prévenir le risque de déscolarisation ou de scolarité

perturbée requiert des interventions en amont pour aider les enfants à ne pas décrocher au début de leur scolarité ou

dès les premiers signes de difficulté. L’originalité de ce projet est d’offrir une aide aux plus jeunes en mettant à contribution les adolescents et jeunes adultes

du quartier pour créer une synergie positive.

Accueillir les enfants EN PÉRISCOLAIRE

Le projet des Enfants du Parc s’organise autour de deux axes :

1. Accueillir et accompagner des enfants issus de milieux précaires et/ou en difficultés scolaires sur différents temps :

• En soirée dans le cadre d’une aide aux devoirs

• Le samedi dans le cadre d’activités récréatives et éduca-tives (« Les Benjamins ») visant à favoriser la socialisation de l’enfant et l’ouverture au monde extérieur

2. Former des jeunes bénévoles de 16 à 25 ans à l’encadre-ment d’enfants plus jeunes

• Aider les jeunes qui « errent » dans le quartier à trouver un sens à leur vie et à se sentir utiles en encadrant les activités des plus petits

• Les former aux métiers de l’animation

• Développer aussi le réseau d’adultes bénévoles

Les effectifs sont dans une dynamique de croissance et l’objectif pour 2015 est de poursuivre la montée en charge des activités et du nombre de bénéficiaires, tout en renfor-çant le recrutement et la formation des jeunes bénévoles. Une réflexion est également en cours sur la mise en place d’un soutien scolaire pour les 12-15 ans.

Pourquoi le quartier de Plainpalais ?

Une étude réalisée par la Maison des Associations, à Genève, a mis en exergue les particularités de ce quar-tier et ses difficultés : un manque de places de jeux pour les enfants et de lieux de détente pour les adolescents, la présence d’un trafic de drogue important, de nombreuses situations de précarité signalées par les services sociaux et un taux de petite et moyenne criminalité plus élevé que celui de l’ensemble de la ville de Genève.

En Suisse, la part des jeunes quittant prématurément l’école oscille entre 6 et 10 %, ce qui reste un taux faible en comparaison à de nombreux pays – mais toujours trop élevé pour les jeunes concernés et qui contribue à créer des problèmes de quartier.

SAMI, 12 ANS, SCOLARISÉ À L’ÉCOLE MICHELI-DU-CREST« J’ai découvert le soutien scolaire en jouant au foot dans le Parc. On m’a proposé de venir et ça m’a tout de suite plu. J’aime bien qu’il y ait un temps pour jouer et un temps pour travailler. Je viens avec mes copains de l’école et ça nous aide à travailler. En plus, j’ai moins de punitions à l’école, car avant j’oubliais de faire tous mes devoirs, mais maintenant je les fais sans faute et la maîtresse est contente… et moi aussi. Le samedi, je vais aussi aux « Benjamins » avec mes amis. Ce que j’aime, c’est qu’on peut choisir son atelier manuel et le ramener chez soi. Mais ce que je préfère, c’est le sport dans la salle de Gym ! »

« Quelques mois après son lancement, le projet des « Enfant du Parc » est déjà un

succès et prouve qu’il répond à une demande réelle de soutien aux familles d’un point de

vue éducatif. »

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SUISSE TOGO, FRANCE USA

Au départ, trois institutions partenaires partagent le même but, aider des garçons et des filles

défavorisés à grandir par l’accès à l’art, et la même envie, participer à un projet collectif et

partir à la rencontre de cultures différentes. Avec ce spectacle « 3 notes for Hope » préparé

en commun et dans chaque pays, 36 jeunes Togolais, Américains et Français ont ensemble

chanté l’espoir à Paris et ont envie de poursuivre l’aventure !

Éduquer à L’ART ET À LA RENCONTRE

LINDA, 11 ANS, MAISON D’ENFANTS À CARACTÈRE SOCIAL DE ST CHARLES, AU VÉSINET (FRANCE) « Tout était vraiment super. Les répétitions, la représentation, les rencontres avec les jeunes – Épiphanie est devenue une vraie copine ! Ce voyage m’a confortée dans l’idée de travailler dans une association qui aide les pays en crise. »

YASMINE, 11 ANS (FRANCE)« J’étais très heureuse et fière d’être applaudie sur scène. Et cela me faisait très plaisir de faire plaisir aux gens. De constater aussi qu’ils avaient toujours, malgré leurs conditions de vie difficiles, le sourire aux lèvres. »

Au printemps 2014, les 12 jeunes Français étaient accueillis au Togo pour répéter et mettre en commun avec 12 jeunes Togolais les éléments de « 3 notes for Hope », le spectacle qu’ils avaient préparé dans leur pays respectif.

Un vrai défi pour ces artistes en herbe (chanteurs, danseurs, joueurs de violon, piano, percussions, flûte traversière) qui ont dû harmoniser tous leurs talents, mais aussi un beau voyage sur un autre continent, dans une autre culture. Après le Togo, les jeunes Français étaient accueillis au mois de juillet à Jacksonville, en Floride, pour préparer avec 12 jeunes Américains d’autres éléments du spectacle.

Réunis tous ensemble en août en France, Togolais, Améri-cains et Français ont interprété le spectacle final dans une salle parisienne, dans le sillage de leurs aînés, les jeunes de « Family One », le chœur gospel d’Apprentis d’Auteuil connu en France et aux États-Unis.

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« Ces « 3 notes d’espérance » nous rappellent qu’il n’y a pas besoin de longs discours pour se comprendre et s’entendre entre jeunes et adultes »

explique Xavier Lafont, responsable du projet. Riches de leurs différences et fiers de leur réussite commune,

les jeunes ont déjà prévu de se retrouver à Jacksonville et à Paris pour poursuivre l’aventure.

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CONGO

Créé en 1997 par l’Association des Pères Spiritains du Congo, Espace Jarrot effectue un travail

reconnu dans le domaine de la protection de l’enfance à Brazzaville. L’association permet aux

enfants de se poser dans un centre d’accueil et un centre d’hébergement, leur donne accès à l’eau

pour la toilette et la lessive, aux soins infirmiers et à des activités socio-éducatives.

Accompagner LES ENFANTS DES RUES

Un lieu de repos et un apprentissage pour mieux construire leur avenir.

ROGER AKOUALA, 15 ANSUn jour Roger a pris de l’argent dans la cagnotte de son père et n’est plus revenu à la maison de peur d’être puni.« J’ai alors intégré un groupe d’enfants de la rue. Nous vivions de mendicité chaque jour et la vie était difficile. Mes amis m’ont parlé du centre… C’est ainsi que je suis arrivé à l’Espace Jarrot où les encadreurs m’ont persuadé de ne plus vivre dans la rue. »« …j’ai bénéficié d’un programme de rescolarisation jusqu’au CM2, et j’apprends la mécanique automobile depuis deux mois. Ma vie est devenue stable et digne de respect. De temps en temps je rends visite à mon père qui me fait toujours un bon accueil. Il devient fier de moi et me présente à ses voisins. »

BLAISE OKANDZA, 16 ANSBlaise est l’aîné d’une famille de 5 enfants. Au décès de son père, les conditions de vie de la famille se dégradent. « Nous ne mangions plus à notre faim. Jusqu’à 10 ans je n’avais jamais été à l’école ». Il s’enfuit à Brazzaville espérant trouver une vie meilleure et vit dans la rue, jusqu’à sa rencontre avec un éducateur de l’Espace Jarrot. « À 13 ans j’ai été inscrit à l’école et j’ai appris à lire, à écrire et à compter. C’était une découverte merveilleuse. À tous les autres enfants, je dis qu’il n’y a pas d’avenir pour les enfants dans la rue. Un enfant doit être en famille et aller à l’école. La mendicité ne permet ni de construire une vie, ni de former une famille plus tard »

« En 2014, l’association a pu acquérir une maison supplémentaire pour l’accueil de jour des enfants du Nord de la

ville. Près de 300 enfants ont ainsi été accueillis depuis fin octobre 2014 dans les deux centres

d’accueil et 83 nouveaux enfants ont été contactés dans la rue. »

La République du Congo a vu sa population croître rapide-ment ces deux dernières décennies. La part des jeunes de moins de 20 ans représente plus de la moitié de la popu-lation. En dépit de l’embellie économique et de la paix retrouvée dans ce pays, un phénomène urbain est en train de miner la jeune génération congolaise : de 2 000 à 3 000 enfants, âgés de 0 à 18 ans, vivent dans la rue à Braz-zaville, exclus de leur famille, marginalisés socialement, confrontés à l’extrême pauvreté (malnutrition, insalubrité, maladies etc.) et à l’insécurité (violence, viol, racket etc.).

Espace Jarrot travaille aussi à la réunification de l’enfant avec sa famille à chaque fois que c’est possible, à la scola-risation et la formation des jeunes.

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SÉNÉGALCONGO

Dans la banlieue de Dakar, un grand nombre d’enfants et de jeunes n’ont pas accès à l’enseignement ni à l’éducation. Leur situation socio-économique

fragile et l’absence de perspectives les placent dans une situation de survie qui peut entraîner

toutes formes de délinquance. Le challenge de la « Maison du Rugby » : transmettre à ces jeunes les valeurs de ce sport d’équipe et créer

une autre vision des relations.

BABACAR CISSÉ, INSCRIT EN FORMATION DE COUTURE« J’ai suivi la formation de coupe-couture et suis sorti major de ma promotion. J’étais très motivé et je suis très heureux des compétences que j’ai acquises » PIERRE CAMOU, PRÉSIDENT DE LA FÉDÉRATION FRANÇAISE DE RUGBY EN VISITE À LA MDR EN MAI 2014 :« C’est toujours un bonheur de voir ce que le rugby peut amener à l’autre. Quand on a la passion de l’enfant, ce sport est peut-être le plus beau pour l’éducation, l’apprentissage des règles, … la vie. »

« Dans un pays où le football est roi, la Maison du Rugby a déjà attiré plus de 200 enfants qui

participent aux entraînements trois fois par semaine, parcourant parfois 6 km à pied pour rejoindre le centre. »

Éduquer par le rugby et ses valeurs

La Maison du Rugby (MDR) a été créée en 2010 sur la commune de Yoff à Dakar, dans un quartier très populaire, pour offrir un cadre d’accueil aux jeunes de 7 à 17 ans et des activités de formation professionnelle afin de :

• Promouvoir la pratique du rugby et ses valeurs struc-turantes : solidarité, esprit d’équipe, respect d’autrui, dépassement de soi

• Assurer le maintien des enfants dans le système scolaire (soutien scolaire, sessions d’informatique)

• Favoriser l’insertion socio-professionnelle des jeunes en grande difficulté, autour de formations dans des domaines variés : hôtellerie, couture, stylisme et modélisme, études linguistiques, mécanique automobile, construction, élec-tricité

• Offrir un choix d’activités qui développent la confiance et la créativité (la poterie, le théâtre, la musique)

Créer un ESPRIT D’ÉQUIPE

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FRANCE

Héberger et accompagnerVERS L’AUTONOMIE

Un coup de pouce aux jeunes dans la région de Liévin

Héberger et accompagner vers l’autonomie de jeunes

adultes qui travaillent ou cherchent un emploi, tel est l’objectif du Foyer de Jeunes Travailleurs de Liévin, ouvert

depuis le 1er octobre 2014. Apprentis d’Auteuil Suisse

a apporté son aide pour équiper les 70 logements de

la résidence.

KEVIN, 19 ANS, APPRENTI EN FORMATION PAYSAGISTE, A PASSÉ 14 ANS DANS UNE FAMILLE D’ACCUEIL. « Ici, c’est une nouvelle phase pour moi avant que je puisse être tout seul. Ce que m’apporte le foyer ? Une aide. Je peux demander des conseils pour mes démarches, la vie quotidienne. Mais dans mon appartement, je suis chez moi ».

THOMAS, 20 ANS « J’ai été sans domicile fixe pendant 2 ans. Difficile de s’en sortir dans ces conditions. C’est un soulagement pour moi d’être ici. Je suis serveur à la base et j’ai trouvé une formation de cuisinier. J’espère la faire en alternance pour pouvoir mettre de l’argent de côté et à terme, ouvrir un snack dans mon village. »

« Le foyer accueille des jeunes ayant présenté un projet de vie ou un

projet professionnel. Ce soutien transitoire et personnalisé va leur permettre de stabiliser

leur situation, pour ensuite “voler de leurs propres ailes”»

L’agglomération de Lens-Liévin (300 000 habitants) est l’une des plus sinistrées de France avec des indices de pauvreté (chômage, précarité sociale, santé) révélateurs d’une situation alarmante pour les 18-25 ans de la zone. Les jeunes adultes ont du mal à trouver des logements adaptés et ne possèdent pas les garanties nécessaires.

L’équipe, composée de salariés aux expériences complé-mentaires (éducateur spécialisé, conseiller en économie familiale, animateur), les accompagne au cas par cas :

« Chacun dispose d’un référent qui hiérarchisera avec eux les moyens à mettre en œuvre pour réaliser leurs projets. Le soutien est forcément individualisé » explique Timothée Maurice, le directeur du foyer.

Les locataires s’engagent aussi à respecter les règles de vie en collectivité. La mixité des situations est favorisée, permettant ainsi une entraide entre les jeunes du foyer et un dynamisme partagé.

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PHILIPPINESFRANCE

TÉMOIGNAGE« Je m’appelle Jonalyn, j’ai 14 ans. Lorsque j’étais dans la rue je devais tous les jours chercher quelque chose à manger, parfois je ne trouvais rien. J’ai aussi fait de mauvaises rencontres… et les passants ne portaient aucune attention à moi, à mes difficultés.Aujourd’hui je n’ai plus peur. J’ai de quoi manger tous les jours, j’ai repris l’école ! C’est comme une famille ici (au foyer), je suis heureuse. Parfois on se dispute comme des frères et sœurs, mais j’expérimente aussi la fraternité et l’amour d’une famille, chacune est prête à se donner pour l’autre quand c’est nécessaire. T.N.K (la fondation Tulay Ng Kabataan), c’est une grande famille, grâce à vous j’en fais partie. Merci ! »

Accueillir les jeunes fillesEN GRANDE DIFFICULTÉLes sortir de la prostitution grâce à un foyer sécurisant

La priorité des éducateurs de la Fondation Tulay ng

Kabataan consiste à prendre soin des jeunes filles des rues et des bidonvilles de Manille entre 10 et 12 ans, qui ont le

plus de risques d’être victimes de la prostitution, parfois

initiée par leur propre famille pour survivre. Ces jeunes filles

fragilisées sont accueillies dans un foyer pour leur

permettre de se reconstruire. TNK, dirigée par le Père

Mathieu Dauchez, œuvre depuis 1998 à Manille.

Manille est une mégalopole de 18 millions d’habitants où plus de 550 000 enfants vivent dans la rue. Ayant souvent rompu tout lien avec leur famille, ils vivent en gangs pour survivre. Premières victimes de la violence, de la drogue et de la prostitution, les jeunes filles de la rue sont particulièrement en danger.

Vingt-cinq jeunes filles sont désormais accueillies dans un lieu sécurisant et épanouissant. Toutes sont scolarisées dans les écoles publiques du quartier et bénéficient de services leur permettant de retrouver leur dignité. Certaines pourront à terme retourner vivre dans leur famille grâce à un travail de réconciliation lorsque cela est possible.

La fondation emploie 150 salariés philippins, travailleurs sociaux, éducateurs et mères de famille organisés autour de petites unités d’accueil favorisant l’instauration d’une ambiance familiale.

« L’objectif du projet est d’assurer la prise en charge de jeunes filles en situation de rue, les protéger au sein d’une ambiance

familiale, leur apporter un suivi individuel sur la durée afin de les aider à se reconstruire

malgré les blessures profondes.»

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EUROPE

Découvrir et élargirSES HORIZONS

Une ouverture culturelle pour mieux se connaître et s’ouvrir à des opportunités

Margot, Pauline, Nicolas, Romain et Corentin, élèves en formation Bac pro Cuisine sont partis 4 semaines pour un séjour professionnel dans deux hôtels prestigieux de Cracovie. Découvrir la gastronomie polonaise, apprendre de nouvelles techniques, se confronter à un nouveau rythme de travail, parler anglais, les jeunes ont développé de nouvelles compétences. Corentin : « J’étais un cas difficile, je n’étais pas quelqu’un de fréquentable […]. C’était une chance pour moi de partir, car je veux devenir Directeur d’hôtel ».Pauline : « J’ai gagné en confiance quand je suis en cuisine. C’était la première fois que je partais de chez moi pendant aussi longtemps, ça m’a permis de voir comment je pouvais vivre sans ma famille ».Étape marquante du séjour : la visite du camp d’Auschwitz et du musée Schindler. Correntin : « C’est tout un peuple qui a été détruit et qui a su se reconstruire. C’est ça aussi qui m’a fait mûrir ! ».

« En 2014, plus de 400 jeunes et leurs accompagnateurs ont pu partager

des rencontres et des découvertes dans 14 pays différents en Europe.»

L’insertion et la formation professionnelle passent par la multiplication des expériences de terrain, les rencontres et la construction d’un réseau en dehors de son entourage connu.

Afin d’ouvrir les jeunes d’Apprentis d’Auteuil aux cultures et contextes européens, deux types de séjours sont organisés :

• des voyages à visée professionnelle : par des stages les jeunes développent de nouvelles compétences profes-sionnelles, ils gagnent en autonomie et en confiance en eux. Ils enrichissent leur cursus et leur culture.

• des voyages à visée éducative et culturelle : découverte de l’Europe à travers des valeurs de partage, de tolérance et de respect de l’autre.

TÉMOIGNAGE DU DIRECTEUR « Ce séjour a permis à nos jeunes d’échanger et d’acquérir des notions en langue, mais aussi de s’ouvrir à un pays inconnu, de se sentir acteurs et citoyens européens. Pouvoir en parler autour de soi, être valorisé par sa participation à ce type de projet… est d’autant plus important que nos jeunes ont moins d’opportunités de par leurs difficultés familiales et sociales. Ils sont revenus enchantés, fiers d’eux, heureux d’avoir non seulement partagé des temps forts avec d’autres jeunes de leur âge, mais également d’avoir découvert les sites culturels qu’offrent la ville d’Athènes et sa région. Les jeunes ont dit se sentir différents après ce séjour et leur vision de l’Europe a été modifiée : ils portent maintenant un regard plus positif sur la construction européenne. »

Ce programme a été développé avec des partenaires dans toute l’Europe afin de favoriser

la mobilité géographique, l’employabilité et l’ouverture d’esprit des jeunes d’Apprentis

d’Auteuil qui n’ont pas l’opportunité de voyager, ni parfois même de sortir de leur quartier.

En découvrant l’Europe, au cours d’un stage professionnel ou culturel, les jeunes se découvrent

et élargissent leur horizon.

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LIBAN

À l’occasion de la Fête des Pères, 21 pères de famille ont été invités à réfléchir sur le rôle du « Papa moderne ». Cette rencontre avait pour objectif de les sensibiliser sur leur rôle primordial de père, et de les rendre attentifs aux rêves de leurs enfants et à leur rôle de père. Certains d’entre eux étaient très émus en découvrant les messages que leurs enfants leur avaient écrit de façon anonyme :

« Je désire que mon papa me parle sans crier et me taper » « Papa, s’il te plaît ne conduis pas plus vite. J’ai peur pour toi ». «Papa, j’ai envie de te voir le soir avant de me coucher, s’il te plaît, essaie de rentrer plus tôt de ton travail ».

« Au sein de l’Espace Familles en 2014, les enfants et adolescents ont

bénéficié de soutien scolaire en français, anglais et informatique, et les mamans de cours de français, arabe et anglais. Des familles ont

également été accompagnées par une psychologue.»

Améliorer la construction des relationsPARENTS/ENFANTS

Soutenir la parentalité dans un centre dédié aux familles

La ville de Roueisset, au Nord-Ouest de Beyrouth, est située dans une région où cohabite une population d’une grande diversité religieuse (chrétiens, musulmans sunnites et chiites) mais aussi ethnique (Libanais, Syriens, Egyptiens, Irakiens, etc.). Tous les habitants souffrent d’une grande pauvreté. Les femmes et les enfants, plus vulnérables, en sont les premières victimes. Les infrastructures d’aide et d’accueil font cruellement défaut.

Le projet d’aide à la parentalité et de lutte contre la maltrai-tance des familles à risques s’est concrétisé par la création d’un Espace Famille, qui offre un lieu d’accueil, d’échanges et d’accompagnement afin :

• d’aider les familles dans leur rôle éducatif

• de prévenir et lutter contre les conflits et la violence dans les familles

• de soutenir les victimes de violence domestique (le plus souvent des jeunes filles et des femmes).

Des résultats qualitatifs très positifs ont pu être observés, comme un taux de réussite scolaire de 80 % grâce à l’ac-compagnement individualisé réalisé par les éducateurs, mais aussi grâce à la prise de conscience par les mères de l’importance des études.

Les liens entre parents et enfants ont été renforcés, et les femmes, sensibilisées sur leurs droits, ont pu reprendre confiance en elles.

Depuis 2008, Apprentis d’Auteuil est partenaire de

la Congrégation des Sœurs du Bon Pasteur au Liban, qui contribue au développement de plusieurs projets au profit des enfants, des jeunes, des

femmes et des familles en situation de grande précarité et victimes de violences et de

maltraitance.

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BRIAN, ADOLESCENT PÉRUVIEN « Je suis un enfant de la rue. Avant, je cirais des chaussures et je dormais dehors. Je n’ai ni père, ni mère. L’association m’a permis d’apprendre le métier de charpentier, cela me plaît bien et j’ai envie de continuer ».

ALEX, 16 ANS« Je me suis échappé de chez moi à 7 ans. Je ne recevais pas d’affection de ma mère. Dans la rue, j’ai demandé de l’argent. J’ai dormi sous les ponts. À 8 ans, ma mère m’a repris et conduit chez mes grands-parents mais ils m’ont maltraité. Je suis parti à 10 ans. La rue m’a appris que l’on gagnait sa vie à la sueur de son front. Elle m’a aussi fait connaître l’indifférence, le froid, l’ultra-violence. À Qosqo Maki, je me construis un avenir meilleur. Un jour, j’aimerais être guide, chanteur ou, pourquoi pas, ingénieur civil. »

PÉROU

Une nouvelle approcheD’ACCOMPAGNEMENT

Protéger les enfants des rues autour d’un atelier en boulangerie et de microentreprises

Créée il y a 27 ans à Cuzco, l’association Qosko-Maki œuvre pour la protection et la défense des droits des enfants et

adolescents en situation de rue. Elle développe une approche d’accompagnement des jeunes novatrice, basée sur « l’éducation en liberté* ».

Apprentis d’Auteuil consolide le travail de l’association grâce à divers soutiens

et formations.

Cuzco est une ville d’altitude (environ 3 400 m), aujourd’hui très touristique. Située au sud-est du Pérou, au milieu de la Cordillère des Andes, elle compte environ 300 000 habi-tants. Livrés à eux-mêmes, dormant sur les étals du marché, parfois drogués, les enfants des rues de Cuzco n’ont qu’un seul mot d’ordre : survivre.

L’association dispose d’un dortoir, d’une bibliothèque, d’une micro-entreprise autofinancée regroupant deux ateliers de formation en menuiserie et boulangerie.

L’atelier de menuiserie est devenu une véritable entreprise que les jeunes peuvent intégrer en tant que salariés. Ils sont encadrés par des professionnels et des éducateurs.

Le partenariat avec Qosko-Maki a permis en 2014 d’ap-puyer et de consolider le travail réalisé par l’association :

• Accompagnement de plus de 300 jeunes selon leurs besoins : santé, écoute, assistance, médiation familiale, loisirs, aide au logement, scolarisation, aide aux devoirs et cours de langues.

• Accueil chaque soir de 25 jeunes garçons et filles de moins de 18 ans dans le dortoir

• Formation et accompagnement à la recherche d’emploi de 40 jeunes ; parmi eux 60 % ont trouvé un stage ou un emploi à l’issue de leur formation et 20 % ont repris leurs études ou se sont réorientés vers un nouveau métier

• Élaboration d’une enquête permettant de repenser, avec les jeunes eux-mêmes, la stratégie d’intervention et de mener une action de plaidoyer auprès des pouvoirs publics.

*L’éducation en liberté : l’association s’est créée avec le concours des jeunes, qui inter-viennent dans la gestion des espaces à leur disposition. Ils sont libres de poursuivre ou d’interrompre l’accompagnement à tout moment, et de continuer à travailler dans le cadre qu’ils ont choisi. Le rôle des éducateurs est de leur faire bénéficier de leur expérience afin d’assurer leur éducation et de les aider à faire preuve de discernement dans leurs choix.

« Une boulangerie-cafétéria française a également vue le jour.

Wilfredo, jeune Cuzquénien qui a connu une enfance difficile, a été récompensé du

titre officiel de « Meilleur boulanger des Amériques », un exemple fort pour

l’association !»

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PÉROU

Race for giftUNE COURSE SOLIDAIRE AUX COULEURS

D’APPRENTIS D’AUTEUIL SUISSE

CATS LE RENDEZ-VOUS DES ENFANTS

ACTEURS DU CHANGEMENT

C’est aux couleurs de la Fondation Apprentis d’Auteuil Suisse qu’une douzaine de personnes ont choisi de courir dans le cadre de la première édition de la course solidaire « Race for Gift » organisée en Suisse en mai 2014. Dix autres organisations carita-tives étaient présentes. L’idée ? Créer un événement sportif ouvert à tous autour de deux parcours de courses (10 et 5 km), permettant à tous ceux qui le souhaitaient de donner de manière différente et dans une ambiance conviviale.

Deux de nos supporters ont remporté « le 5 km ». Les fonds récoltés ont financé divers projets, et notamment « Les Enfants du Parc », un lieu d’ac-cueil genevois d’enfants défavorisés sur les temps périscolaires (aide aux devoirs, activités éducatives).

Du 26 juillet au 2 août 2014, 360 jeunes et adultes venus du monde entier se sont retrouvés à Caux pour échanger sur leurs engagements dans la société et créer un présent et un avenir plus justes.

Parmi eux figuraient des jeunes venus des établissements français d’Apprentis d’Auteuil, ou venus par l’intermédiaire de nos partenaires péruviens et congolais.

Jonathan Levy, le créateur de CATS (psychopédagogue, consultant pour la pédagogie et les droits de l’enfant à l’Unesco et à l’Unicef) est convaincu que « si les droits de l’enfant ne sont pas respectés, aucun apprentissage n’est possible ! ». Pour devenir acteurs et citoyens, les enfants doivent être traités comme des personnes avec des droits.

Une approche gagnant-gagnant pour les jeunes et leurs accompagnateurs. Au fil des ateliers, les enfants ont appris à mieux connaître leurs droits et à proposer des actions concrètes. De quoi gagner en confiance et en

estime de soi. Les adultes présents (parents et personnels éducatifs) se sont initiés à des pratiques nouvelles favorisant la participation des jeunes dans la société.

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Actions de plaidoyer à l’ONU APPRENTIS D’AUTEUIL

CONSULTÉ Depuis 2008, l’Organisation des Nations Unies (ONU) orga-nise un Examen Périodique Universel (EPU) pour faire un état des lieux des droits de l’Homme dans ses 193 États membres. Mené par les États eux-mêmes, les ONG peuvent également participer à l’examen et faire entendre leur voix.

Dans le cadre de l’examen de la situation en République Démocratique du Congo en avril 2014, Apprentis d’Au-teuil a fait part de ses observations et présenté ses recommandations sur la protection des enfants et leur accès à l’éducation. Parmi les priorités : accélérer la mise en œuvre de la loi de 2009 portant protection de l’enfant, assurer la gratuité de l’enseignement primaire, lutter contre l’exploitation économique des enfants.

Au mois d’octobre 2014, Apprentis d’Auteuil et ses parte-naires locaux ont présenté un rapport relatif aux droits des enfants à Madagascar. Celui-ci recommande de mettre en place un système de protection de l’enfance cohérent et efficace, de renforcer le partenariat avec les structures s’occupant des enfants en situation de rues ou encore d’accompagner les familles par des actions de prévention en matière d’hygiène, de santé et d’éducation.

APPRENTIS D’AUTEUIL ACCRÉDITÉ AUPRÈS DE L’ONU Apprentis d’Auteuil a obtenu au mois de juin 2014 le statut consultatif spécial auprès du Conseil économique et social (ECOSOC) de l’organisation des Nations Unies. Reconnaissance de son expérience de terrain et de son expertise en France et à l’international dans le domaine de l’accompagnement des jeunes et des familles en difficultés, ce statut permet ainsi à Apprentis d’Auteuil d’être consulté par ECOSOC pour toutes les questions relevant de sa compétence.

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EMPLOI DES RESSOURCES

DONS REÇUS PAR LA FAAS ENTRE JUILLET 2013 ET DÉCEMBRE 2014 :

CHF 1’903’962

DES PROJETS ONT PU ÊTRE FINANCÉS DANS LES PAYS SUIVANTS : Cameroun, Congo, France, Liban, Mali, Maroc, Pérou, Philip-pines, République Centrafricaine, République Démocratique du Congo, Sénégal, Suisse

AmériqueLatine

Suisse Asie France Europe(hors Suisseet France)

Afrique

54%

17% 15%

6% 5% 3%

RÉPARTITION DES DONS PAR ZONES GÉOGRAPHIQUES

RÉPARTITION DES DONS PAR THÉMATIQUES

RÉPARTITION PAR TYPES DE DONS

40 % Soutien aux enfants des rues

18 % Dons de fondations

8 % Éducation par les arts & les sports

13 % Dons d’entreprises

42 % Aide à la

formation et à l’insertion

10 % Soutien à la parentalité

69 % Dons de

particuliers

52 % des projets financés sont pluriannuels

et concentrent

71% des dons.

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BILAN

PERTES ET PROFITS

31.12.2014 CHF 31.12.2013 CHF

ACTIFS

Liquidités 923'832.56 800'961.70Total Actifs 923'832.56 800'961.70

PASSIFS

Postes internes 17'125.50 4'556.20 Passifs transitoires 2'101.58 592.40 Créditeurs 19'227.08 5'148.60 Total Fonds affectés 288'924.10 0.00 Dotation initiale 50'000.00 50'000.00 Capital accumulé 745'813.10 0.00 Résultat annuel -180'131.72 745'813.10 Capital de la FAAS au 31 décembre 615'681.38 795'813.10

Total Passifs 923'832.56 800'961.70

2014 2013

CHF CHF

Donations pour fonds affectés 532'153.90 0.00Donations générales 510'267.05 861'541.25Total donations reçues 1'042'420.95 861'541.25 Contributions aux projets (fonds affectés) -468'229.80 0.00Contributions aux projets (générales) -402'137.20 -50'000.00Total contributions aux projets -870'367.00 -50'000.00

Résultat de l'activité 172'053.95 811'541.25

Frais administratifs -37'105.86 0.00Location bureau -5'887.50 0.00 Total administration -42'993.36 0.00

Frais bancaires -69.41 -31.40Variation des cours monétaires -2'901.20 -1'390.05 Résultat financier -2'912.16 -1'420.45

Résultat avant attributions 126'148.43 810'120.80

Fonds dédiés restant à affecter sur les projets -288'924.10 0.00Formation de la dotation 0.00 -50'000.00Contributions au Centre de projets de la Limmat -17'356.05 -14'307.70 Résultat net -180'131.72 745'813.10

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Remerciements à nos DONATEURS

Par leur confiance et leur soutien, ils nous permettent de poursuivre notre mission.

Merci aux particuliers qui nous ont fait confiance en cette année de démarrage en Suisse.

Merci également aux :

Entreprises :• BNP Paribas Suisse (Genève)

• Geogas Trading SA

• Société Générale Suisse (Zürich)

• Yves Rocher (Maroc)

Fondations :• Aletheia

• Cérès

• Pinoli

• Puma Energy

• Yves Rocher (prix Terre de Femmes)

• Et d’autres fondations genevoises

Ecoles :• Institut Florimont

• Ecole Valmont

• Institut International de Lancy

Autres :• Mission Catholique de Langue Française de Zürich

• Ville de Versoix

Merci également à la Chambre de Commerce et d’Industrie France-Suisse qui a facilité nos prises de contact en Suisse.

Merci au Consulat Général de France à Genève qui nous a permis d’organiser un premier événement en 2013, et à l’Association Suisse des Amis des Grandes Ecoles, qui a contribué à notre rayonnement (la FAAS a été lauréate des Trophées de l’ASAGE en 2013).

Merci enfin aux nombreux bénévoles qui se sont très rapidement engagés à nos côtés. Un merci tout particulier à Delphine Salmon qui a largement contribué à l’élaboration de ce rapport, et à Candice Turquet de Beauregard qui nous a aidés pendant plusieurs mois.

Fondation sous égide de la Limmat StiftungSiège social - Rosenbühlstrasse 32 – Postfach 564 CH 8044 Zürich

Bureaux : Villa du Grand-Montfleury – Grand-Montfleury 48 – CH 1290 Versoix

Merci de votre soutien : UBS AG – CH 8098 Zürich – CH79 0020 6206 2318 5902Y – Réf : Apprentis d’Auteuil CH

Pour en savoir plus : www.apprentis-auteuil.org/suisse

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La détresse d’une part grandissante de la jeunesse est la plus grande injustice de notre époque. Pour beaucoup, les jeunes sont devenus un problème de société alors qu’ils devraient en être la plus grande richesse.

Acteur engagé de la prévention et de la protection de l’enfance, Apprentis d’Auteuil développe en France et à l’international des programmes d’accueil, d’éducation, de formation et d’insertion pour redonner aux jeunes et aux familles fragilisés ce qui leur manque le plus : la confiance.

LA CONFIANCE PEUT SAUVER L’AVENIR

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