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PRIOR épilepsies sévères 2012 1
Épilepsies et troubles du
comportement Particularités à l’adolescence
Nathalie de Grissac-MoriezCentre de Toul Ar c’hoat
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Epilepsie et l’Enjeu des ApprentissageS
Apprentissages des émotions, cognitif et du lien social
L’ Age de début est prédictifD’autres facteurs interviennent
fréquence et type des crises et réponse au traitement
Foyer des crises Réactions parentales
Epilepsie et Adolescence:Situations cliniques infiniment
variées:Adolescence: remaniements hormonaux et neurologiques
Des comportements nouveaux : prise de risques, accroissement des relations sociales
Epilepsie: modifications des interactions parentales et sociales
L’enfant épileptique devenant ado puis adulte
L’adolescent devenant épileptique
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Une Adolescence à risquedeuil de l’enfance
dépression 5% des ado; 2 F/1H Tristesse, désintérêt, inhibition … Les épisodes majeurs souvent atypiques
(plaintes masquées) Comorbidités:
• troubles anxieux , Troubles des conduites, THADA, Maladie somatique
Si épilepsie: Conflits liée à la dépendance au tt et
des attitudes parentales travail psychique de représentation du
corps pubère et du corps malade
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Epilepsie et psychiatrie: Quels liens?
Après « l’amalgame » l’épilepsie maladie mentale
« L’oubli »l’épilepsie et la crisologie
Vers une approche « intégrée »
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Epilepsie et psychiatrie
Des mécanismes physiopathologiques communs « c’est aussi dans le cerveau! »
Intérêt diagnostic : co morbidités fréquentes
Choix thérapeutiques
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Du patient en numérique au patient singulier
Documenter l’épilepsie EEG vidéo: authentifier,
localiser, opérabilité Imageries génétique, batterie mémoire….
Mais ne pas oublier Le sujet et son histoire Celui qui apprend, qui attend (souvent), et souffre
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Une approche intégrée
Détricoter les liens
Nouvelles perspectives de compréhension et de soins
Ne pas sous estimer l’impact du mental sur la guérison
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Conséquences en famille
Difficultés de comportement surprotection Agressivité, Opposition, Inhibition
Organisation quotidienne complexe Disponibilité (la garde,
transports, suivi des rééducations )
sacrifice financier… Place dans la fratrie…
Anxiété, culpabilité…
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Distinguer
Ce qui préexiste Retard d’apprentissage, de langage Structure de personnalité
Ce qui est lié de façon organique +++ Troubles relationnels des Ep. précoces
• Sd de West et traits autistiques Troubles thymiques des Ep. Temporales Troubles comportementaux des Ep. Frontales
Ce qui découle en réaction Anxiété, dépression Tensions familiales
Et la part des effets des traitements Peu d’études chez l’enfant
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Les troubles fréquents
Agitation P., AE
THADA N.
Inhibition, introversion, dépression TM
Désinhibition AE, PB
Bizarreries, troubles du contact
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Une présentation jamais univoque
L’adolescent éteint « ….chépa » Inhibé? Triste? Intoxiqué?
L’adolescent dérangeant, agité, Frontal? Anxiété? Pb éducatif? effet
paradoxal?
et aussi l’adolescent double face Adapté, non plaintif, très occupé,
parents surinvestis, crises bien comptées, tt bien pris
En réalité peu autonome, immature
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Ce que le patient ou la famille NE DIT PAS
Par ignorance, honte ou culpabilité- Les crises frustres
- Les troubles du comportement- Conflits, agitation, agressivité, anxiété…
- L’échec scolaire ou les difficultés d’apprentissages masquées par une école bienveillante ou des priorités différentes
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Bien souvent les parents diront « Avec le traitement il est agité »« Depuis qu’il a le médicament il ne fait
rien » « Il devient méchant » « L’école n’en veut plus »
Le risque sera alors: De changer à tort le traitement De répondre que cela n’a pas de rapport Ou que l’épilepsie est bénigne
Un dialogue difficile mais essentiel
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Ces situations embarrassantes qui nous échappent
Troubles de la personnalité , du comportementPatient pharmaco-résistant non opérablePatient opéré mais en rechute
Mais aussi Patient guéri avec ou sans traitement mais non réinséré
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Histoire de P né en 1994Second de 3 enfants.Mère comptable, Père directeur d’entrepriseDes CF simples chez des onclesAntécédents pers:
retard léger langage
CF simples entre 3 et 4ans. EEG normalDébut du tt: VPA de 4 ans à 7.
Quelques récidives, prise de poids, une « nervosité »
récidive à l’arrêt du tt.
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Réintroduction mal tolérée des tt • CG et « absences »
Dès 2002: Apparition de nouveaux malaises
Réactivation des crises (1/mois) Anomalies EEG: PO très amples
irrégulières veille/sommeil Échec du LEV, TPM, ESM
Dégradation du comportement : irritable, grande anxiété
Surpoids 1m36 et 52 kg
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P. et la Scolarité« un emploi du temps de ministre »
Psychomotricité dès 5 ans pour le graphisme
Suivi par le RASED en GS et CP
Redoublement CE1Entrée au collège « horrible »
Échec scolaire en 5emeÉvaluations: lenteur, troubles exécutifs, qq tr visuelsTt LTG 400 mg et ZSN 400 mg
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P. Que se passe-t-il?
Quelle épilepsie? EGI ou frontale?Quel trouble comportemental?
Frontal? Caractériel? Dépressif? Iatrogène?
Quelle prise en charge?
Quel traitement?Quels examens?
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Ce que disent P. et ses parents
« bleu des pieds à la tête »la 1ère foisHorreur des piqûres, vaccinsLes crises « c’est jamais les mêmes »Avec tt en cours: plus calme, mange moins« il fait souvent des effets paradoxaux aux médicaments, il a été hospitalisé 3 jours pour la varicelle »
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P. 12ans: Ce que nous observons
Anxiété, instabilité motrice, Pb sommeilSurpoids 1m47; 63kg âge osseux 9ans1/2
Impulsivité avec colères clastiquesNeuropsy:
• sensibilité aux interférences, mémoire de travail faible (ICV 70-87; IRP 62-80; IMT 52-70; IVT 70-90)
Quelle image a-t-il de lui?
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P. Suivi et évolution à TAC
Accompagnements individuels, valorisation
Classe de 5ème, puis 5/4 puis prépro
simplification du traitement: VPA EEG : Normal depuis sept 2009
Soutien : régression des idées morbides
Amélioration en famille précoce mais toujours instabilité, anxiété
La croissance a enfin démarré; 1m60 70kg
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P. Un enfant épileptique qui devient adolescent
Vécu douloureux, spirale de l’enfertroubles réactionnels et organiques INTRIQUES:
Iatrogène Tr. des apprentissages Dépression
suivis multiples mais cohérents
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Histoire de N. né en 1992 ou Arrêter les crises ne suffit pas
Dernier de 3 enfantsPère conseiller d’orientation Mère secrétairePas d’épilepsie connue dans la familleNaissance normale
Convulsions fébriles compliquées: 1mois; 1an déficit D
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N. crises partielles à 5ans
• Nombreux essais tt:• Pharmacorésistance
• 2001, à 9ans: Evaluation préchir: Lobectomie temporale G
Arrêt des crisesArrêt du traitement en 2003
Mais l’histoire n’est pas finie…
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« Il s’est construit avec une épilepsie »
Difficultés d’apprentissagesInstabilité majeureFragilité psychologique En 2004: ne s’adapte pas au collège
n’est scolarisé qu’à temps partiel Tr. de mémoire verbale. WISC III v 87 et P 94
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N. 12ans Ce que nous observons
Enfant agité, logorrhée, nombreux tics, colères , désorganisation anxiété à l’endormissement écoute très limitée en classe
Hypothèse: THADA associé? Essai méthylphénidateSoutien psychothérapiqueSuivi éducatif serré
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N. Suivi et Evolution à TAC
Lentement favorable: 5ans de séjour!reScolarisation temps plein: 6e, 5e, 4 X2, 3me
Structuration de la personnalité plus souple, autonome et tournée vers l’avenir
Apaisement et Contrôle des pulsions: sublimation par la musique et le dessin
****Sorti vers le milieu ordinaire 2de pro concepteur
de jardin
N. Se reconstruire
Enfance: construire son monde intérieur en intégrant l’expérience de soi et de son environnement
L’épilepsie perturbe ces interactions
Adolescence: Une seconde chance réussie
Arrêter les crises ne suffit pas Reconstruire prend du temps
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Histoires de Paul, d’Antoine et tous les autres…
Après une enfance « tranquille »La maladie surgit Les facteurs de gravité
le type de criseLa pharmaco résistance
De l’urgence à l’impasse que faire?
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PB, né en 1995, début des crises en 2008
La désinhibition et crisePertes de normes sociales (vol,insultes…)L’impulsivitéDéscolarisation
Une urgence
Préserver leur image
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Ceux pour qui sont dans l’impasse
TM: Pharmacorésistance, échec de chirurgie, déscolarisation, régression, dépression
la perte de l’élan vital
Que proposer ?
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La littérature en très bref!
Confirme l’importance des tr. Associés aux crises
Tester le langage (support de la pensée)Dépister les tr. psychopath« Éduquer » les parents
R. Caplan et al 2004,2007,2011
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Un enfant ne doit pas être réduità des crisesni à une relation mère-enfant
(« il m’a fait des crises »)
ni à son échec scolaire
Il existe en dehors de cela
Résilience: capacité à se développer et
réussir à vivre de manière socialement acceptable en dépit du stress ou adversité qui comporte le risque grave d’une issue négative
Le principe d’éducabilité: persuader l’autre qu’il est capable
de changer, qu’il a le temps d’apprendre et le droit de ne pas savoir
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Épilepsie et Adolescence
Un bouleversement à risqueMAIS surtout une deuxième
chanceArrêter les crises ne suffit pasPorter une attention particulière
• Parlez lui
• Écoutez le
Contribuer à l’évolution harmonieuse du sentiment d’identité
Merci
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