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Programme destiné à accélérer la production de pétrole ......financement de l'exploration pétrolière dans les pays en développe-ment importateurs de pétrole - en liaison avec

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Programme destiné à accélérer ,DivisODLgae ila production de pétrole 34895des pays en développement FRENCH

Luiiguage Serv4ces Divisi,n

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* Mondiale janvier 1979

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PROGRAMME DESTINE A ACCELERER LA PRODUCTION DE PETROLEDES PAYS EN DEVELOPPEMENT

ection I INTRODUCTION : LE BILAN ENERGETIQUE

1. En juillet 1977, les Administrateurs de la Banque Mondiale ontpprouvé un programme appelant une expansion du volume des prêts consacrésar le Groupe de la Banque à l'exploitation des ressources minérales combus-ibles et non combustibles des pays membres.!/ La Banque n'avait pas jusque-làinancé de projets de production pétrolière et, en décidant de s'engager surette voie, elle reconnaissait la nécessité, pour les pays en développement,'entreprendre d'urgence l'exploitation de leurs ressources énergétiques.2 /

?. En raison du caractère expérimental du programme élargi de la Banquen ce qui concerne les minéraux combustibles, il a été convenu qu'un rapporterait rédigé pour rendre compte de l'expérience et des enseignements de laremière année. C'est ce rapport qui est présenté ici. Il porte essentielle-ent sur le pétrole et le gaz naturel, qui sont les principaux combustibles,is rend compte également des travaux de la Banque dans l'industrie houillère

t de la façon dont le charbon peut contribuer à résoudre le problème de'énergie des pays en développement. Il donne également un bref aperçu desombustibles traditionnels non commerciaux, qui jouent un rôle important dansles zones rurales, et des perspectives de l'énergie solaire et d'autres sources'énergie renouvelables. Lors de leurs débats de juillet 1977, les Administra-eurs ont souligné la nécessité d'élaborer un programme intégré pour le déve-oppement du secteur énergétique. Les transformations apportées aux aspectsconomiques de l'énergie par la hausse du prix du pétrole appelaient selonoute logique des mesures de conservation, la prospection de gisements pétro-iers nationaux auparavant trop coûteux et une expansion de l'énergie procuréear d'autres sources afin de remplacer, dans la mesure du possible, les appro-isionnements énergétiques à base de pétrole. La Banque s'est montrée cons-iente de la nécessité d'établir un programme équilibré pour le développemente l'énergie et a souligné l'importance d'établir des plans d'ensemble poure secteur énergétique.

L'an dernier, la communauté internationale a pris conscience deaçon plus aiguë des besoins énergétiques des pays en développement et aressé les institutions internationales de développer leur aide à ce secteur.ans la Déclaration qu'ils ont publiée à l'issue du Sommet de Bonn, le7 juillet 1978, les participants à ce sommet ont suggéré que la Banque Mondialexplore les possibilités d'adapter davantage ses activités dans ce domaine auxesoins des pays en développement et examine s'il serait utile de retenir deouvelles approches, particulièrement en ce qui concerne le financement de larospection dans le secteur des hydrocarbures. Le Secrétaire général desations Unies3/ a approuvé les conclusions d'un groupe d'experts qu'il avaitommé au début de 1978, qui a présenté notamment les recommandations suivantes

./ On trouvera aux pages 23-25 du Rapport annuel 1978 de la Banque Mondialeles grandes lignes de ce programme et sa justification.

2/ Dans le présent rapport, le terme "pétrole" désigne également le gaz naturel.3- Aide multilatérale au développement aux fins de l'exploration des ressourcesnaturelles. Rapport du Secrétaire général A/33/256 daté du 16 octobre 1978,auquel est joint en annexe le rapport du groupe d'experts.

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a) "Il convient d'envisager d'étendre les activités existantes de la

Banque Mondiale et des banques de développement régionales, notamment

à l'octroi de prêts pour la réalisation d'études géologiques de base

et l'établissement de bases de données géoscientifiques; et

b) "Il est urgent d'envisager des mécanismes de financement supplé-

mentaire et, en particulier, un mécanisme permettant d'assurer le

financement de l'exploration pétrolière dans les pays en développe-

ment importateurs de pétrole - en liaison avec les travaux en cours

à la Banque Mondiale et dans d'autres instances."

4. Comme toile de fond à une évaluation des activités récentes de la

Banque à l'égard du développement de l'énergie, et de ce qui reste à faire,

le "bilan énergétique" des pays en développement non membres de l'OPEP (PDNO)

pour 1980 et 1985 a été projeté; ces projections soulignent la différence de

situation entre les pays qui sont exportateurs de pétrole et ceux qui en sont

importateurs. La Section II présente un bilan des activités de prêt et d'as-

sistance technique de la Banque au cours de ces 15 derniers mois dans ,le secteur

du pétrole, du charbon et de l'électricité. La Section III examine les travaux

de prospection et autres travaux antérieurs à toute exploitation qui doivent

etre entrepris avant qu'un investissement puisse être consacré à la production

de combustible, et montre combien les activités dans ce domaine restent en deçà

des niveaux souhaitables dans les pays en développement importateurs de pétrole

(PDIP). La Section IV présente des suggestions sur les moyens par lesquels la

Banque pourrait aider ces pays à acquérir une meilleure connaissance de leurs

réserves pétrolières et houillères et trace les grandes lignes d'un programme

de travail que la Banque pourrait entreprendre dans le secteur de l'énergie.

Les perspectives d'avenir des pays en développement non membres de l'OPEP

dans le domaine de l'énergie

5. Le Tableau 1 présente les projections préliminaires de la Banque en

ce qui concerne le bilan énergétique des pays en développement non membres de

l'OPEP pour la période 1975-1985 en séparant ceux de ces pays qui sont impor-

tateurs de pétrole de ceux qui en sont exportateurs. La demande et l'offre

d'énergie, en millions de barils par jour d'équivalent pétrole (bjep), sont

indiquées par deux chiffres correspondant respectivement au pétrole et aux

autres sources d'énergie (notamment le charbon, le gaz, l'énergie hydraulique

et nucléaire). Les sources d'énergie non pétrolières sont utilisées en grande

partie pour la consommation intérieure, et le gros des échanges porte sur le

pétrole. Ces projections sont des révisions des chiffres établis pour le

Rapport sur le développement dans le monde.l/ Les principales hypothèses

avancées sont que :

i) les cours du pétrole brut resteront constants en termes réels

jusqu'en 1985;2/

ii) l'économie des PDNO connattra une croissance annuelle de 5,9 %

jusqu'en 1985;3/

_/ Rapport sur le développement dans le monde, publié par la Banque Mondiale,

aoGt 1978.

2/ Soit à 11,50 dollars de 1975 le baril de brut.

3/ Les taux de croissance du PNB sont indiqués dans la note 1 au bas du

Tableau 1 pour chaque groupe de pays et par tranche de cinq ans.

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TABLLAU 1: PROJECTIONS PRELIMINAIRES DU BILA` E'IERCETIn(UE DES PAYS EN DEVLLOPPEmENTNON! MEMBRES DE L'OPEP (PD`O), 1975-B5/1

(millions de barils par jour d'équiivalent pétrole)

Taux de croissance (1 annuel)1975 1980 1985 1976-80 1981-85 1976-85

PAYS E1I DEVILOPPEMENT IMPORTATEURSDE P.TROLE (PDIP)

Consonmation pétrole 4,33 5,35 7,20 4,3 6,2 5,2autres souirces d'énergie 3,73 4,95 7,30 5,8 8,1 6,9Total l (,30 14,50 5,0 7,1 6,0Productioii pétrole 1,21 1,66 2,85 6,5 11,4 8,9autres sources d'énergie 3,62 4,88 7,35 6,2 8,5 7,3Total 4,83 6,54 6,2 9,3 7,8Importations luettes d'énergie- 3 U 430 3,3 2,7 3,0Importations pétrolières 3,12 3,69 4,35 3,4 3,4 3,4Importations pétrolières en ,.

du total des importations 14,4 12,6 7,2Valeur des importations pétrolières(en milliards de dollars courants par an) 14,3 24,3 38,3

PAYS EN DEVELOPPEMENT EXPORTATEURS DE PETROLENON MEtEMRES DE L'OPEPL4

Consommation pétrole 1,14 1,36 1,88 3,6 6,3 5,2autres sources d'énergie 9 0 1,37 11,6 10,0 10,8Total 163 2,2l 3, 6,3 8,0 7,1Production : pétrole 2,36 4,09 5,55 11,6 6,3 8,9autres sources d'énergie 0,61 1,14 1,91 13,3 10,9 12,1Total 2,97 7,46 12,0 7,4 9,6Exportations nettes d'énergie 1.30 3,02 4,2 1 1,4 6,9 12,5Exportations pétrolières 1,22 2,73 17,5 6,1 11,6Exportations pétrolières en Y du total

des exportations 22,0 29,6 32,1Valeur des exportations pétrolières(en milliards de dollars courants par an) 4,3 13,8 25,0

ENSEMRLI DES PAYS EN DPEVLOPPEMENTNO;: MEMBRES DE L'OPEP

Consommation pétrole 5,47 6,71 9,08 4,2 6,3 5,2autres sources d'énergie 4,22 5,80 8,67 6,6 8,4 7,5Total 9,69 12,51 17,75 5,2 7,2 6,2Production pétrole 3,57 5,75 8,40 10,0 7,9 S,9autres sources d'énergie 423 6,02 9,27 7,3 9,0 8,2Total 7,80 1l177 17,67 8,6 8,5 8,5Importations nettes d'énergie 1,0 0,75 0,08 -17,0 -36,1 -27,2

POUR !EM2OIRE/

Soutes (pétrole seulement) 0,46 0,57 0,67 4,4 3,3 3,8

/1 Ne porte que sur les sources d'énergie commerciales et suppose que les prix du pétrole brut pratiquéspar l'OPEP restent constants en termes réels jusqu'en 1985 compris (11,50 dollars le baril en 1975).Les projections de la croissance des PDIP sont de 5,3 % par an pour les années 1976-80; de 6,4 % par anpour les années 1981-85; et de 5,8 I par an pour l'ensemble des dix années. Les taux de croissancecorrespondants potir les pays exportateurs de pétrole non membres de l'OPEP sont de 5,5 %, 6,6 % et 6,1 %;et pour tous les PDNO, les taux de croissance sont estimés; 5,4 ;, 6,4 ; et 5,9 %. Les chiffres ayantété arrondis, il se peut que les trtaux ne correspondent pas à la somme des éléments./2 Les autres sources d'énergie comprennent le charbon, le gaz, l'énergie hydraulique, nucléaire et géothermique.Les chiffres correspondant 1 ces différentes sources d'énergie pour l'ensemble les PDNO sont les suivantsConsommation et production d'énergie non pétrolière(en millions de brl a ordéqiaetptoe

19 75 1985Production Consommation Production Consommation

Charbon 2,17 2,30 3,74 3,75gaz 0,85 0,71 2,53 1,92Energie hydraulique, nucléaireet géothermique ,20 1,21 300 3,00Total soo,rces d'énergie

non pétrolière 4,23 4,22 9,27 8,67/3 Les chiffres indiqués montrent que le gros des importations d'énergie porte sur le pétrole; le restecorresponid presque entièrement ) des importations de charbon et de gaz./ 1 es pays exportateurs de pétrole non membres de l'OPEP comprennent: l'Angola, le BahreTn, la éolivie,1e -u..,,u, 1'lgypte, 1. H.liaisie, le .lexique, oman, 1E lytie, irinite-et-Tobago, la lunisie et le Zalre./5 Les livraisons au,. aoat- (,Our 1l r.vjLilal1u-,,aLn aes navires) nie sont pas comp,rises dans les importationset les ex:ortations nettes.gou.rce E stima1tions de la ta~nque Mo,ndliale.

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6. Pour l'ensemble des PDNO, on prévoit que la consommation d'énergie

connattra une croissance de 6,2 % par an pour atteindre 17,75 millions de bjep

en 1985 contre 9,69 millions en 1975. Toutefois, étant donné que leur produc-

tion d'énergie augmentera de 8,5 % par an au cours de cette période, les impor-

tations d'énergie de ces pays devraient tomber de 1,9 million de bjep en 1975

à 80.000 bjep en 1985. On prévoit que la diminution du déficit énergétique

de ce groupe de pays se fera par une expansion équilibrée de leurs approvi-

sionnements en énergie d'origine à la fois pétrolière et non pétrolière.

A l'intérieur de cette dernière catégorie, on prévoit que la part de la

production et de la consommation d'énergie fournie par le gaz, l'énergie

hydraulique, l'énergie nucléaire et certaines autres sources augmentera

aux dépens de celle du charbon.

7. Ces chiffres globaux cachent les différences de situation qui

existent entre les pays en développement importateurs de pétrole et les

pays exportateurs. Les exportations d'énergie des pays exportateurs de

pétrole non membres de l'OPEP (Angola, Bahreln, Bolivie, Congo, Egypte, Malaisie,

Mexique, Syrie, Oman, Trinité-et-Tobago, Tunisie et Zalre) devraient augmenter

rapidement (de 12,5 % par an) d'ici à 1985, malgré un accroissement annuel de

7,1 % de leur consommation d'énergie. En 1985, les exportations d'énergie de

ces pays devraient atteindre 4,21 millions de bjep (dont 3,67 millions en

pétrole), soit une valeur en chiffres de 1985 de 25 milliards de dollars,

ce qui correspond à 32,1 % des gains estimatifs totaux à l'exportation de

ce groupe de pays pour 1985. D'ici là, avec une croissance annuelle de 9,6 %,

leur production d'énergie devrait augmenter sensiblement plus vite que leur

PNB (6,1 % par an). Pour ce groupe de pays, la production d'énergie sera un

important stimulant de la croissance économique et l'une des principales

sources de gains en devises. Le financement des programmes de développement

de ces pays dépendra dans une large mesure du secteur énergétique.

8. La situation des pays en développement importateurs de pétrole sera

très différente. On prévoit que leurs importations nettes d'énergie (à l'exclu-

sion des livraisons aux soutes) passeront de 3,2 millions de bjep en 1975 à

4,3 millions en 1985, et que ces importations ne porteront que sur le pétrole.

Bien que l'on s'attende à une forte baisse de la part des importations pétro-

lières dans le total des importations, on estime que leur coût passera de

14,3 milliards de dollars en 1975 à 38,3 milliards de dollars en 1985.

Grâce à la substitution croissante d'autres sources d'énergie au pétrole,

55 % de l'accroissement prévu de la consommation et 70 % de l'accroissement

prévu de la production d'énergie seront d'origine non pétrolière.

9. Ces projections présentent des différences importantes par rapport

à celles de juillet 1977. On prévoit à présent que la consommation d'énergie

des pays en développement importateurs de pétrole atteindra 14,5 millions de

bjep en 1985, alors que les projections antérieures donnaient un chiffre de

12,5 millions. Cette différence découle directement de l'hypothèse d'une

croissance plus forte émise pour ces pays dans le Rapport sur le développe-

ment dans le monde et des coefficients utilisés pour déterminer la consomma-

tion de l'énergie produite par les principales sources. En outre, on prévoit

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que les 2 millions supplémentaires de bjep qui seront rendus nécessairespar le taux de croissance plus élevé de ces pays (5,8 au lieu de 4,5 Zpar an) représenteront dans leur quasi-totalité un supplément de consomma-tion de pétrole. On prévoit à présent que la consommation journalière depétrole atteindra 7,2 millions de barils, alors que l'on avait estimé aupa-ravant qu'elle serait de 5,4 millions de barils.

10. Certains progrès ont été réalisés sur le plan des approvisionnements.On prévoit à présent que la production de pétrole atteindra 2,85 millions debaris par jour, chiffre de 24 % supérieur aux prévisions établies en juillet1977 (2,3 millions de baris par jour) sur la base des tendances de l'époque.Cette nouvelle estimation reste nettement en deçà des 5,4 millions de bjepqui pourraient etre produits si l'on avait fait le maximum pour découvriret exploiter les ressources en pétrole et en gaz de ces pays.

11. Comme les prévisions relatives aux approvisionnements en énergie àpartir d'autres sources que le pétrole sont pratiquement inchangées, le déficitpétrolier prévu pour les PDIP (à l'exclusion des soutes) en 1985 est de4,35 millions de barils par jour contre 3,1 millions prévus en juillet 1977.Ces chiffres semblent indiquer que, du moins pour les PDIP, l'intérêt queprésente l'exploitation des ressources pétrolières nationales a augmentédepuis à peu près un an.

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Section Il : ACTIVITES RECENTES DU GROUPE DE LA BANQUE

DANS LE SECTEUR DE L'ENERGIE

12. L'approbation par les Administrateurs, en juillet 1977, d'une

expansion de l'aide du Groupe de la Banque à l'exploitation des ressources

minérales combustibles et non combustibles a donné lieu à l'établissement

d'un programme d'études sur le secteur de l'énergie et de prêts pour des

projets concernant le pétrole, le gaz naturel et le charbon. La décision

d'entreprendre un programme élargi d'études sur ce secteur s'explique par

le fait qu'un examen minutieux des besoins et des possibilités de divers

pays en développement en matière de production d'énergie primaire est indis-

pensable à tout programme d'investissement efficace.

13. La Banque a reçu mandat d'intensifier son effort dans ce domaine

en vue de financer des projets relatifs à la production de minéraux combus-

tibles (par opposition à la prospection) dans l'espoir qu'une participation

modeste de sa part au financement de tels projets attire un flux beaucoup

plus important d'investissements d'origine privée. Il n'a pas été jugé

opportun, compte tenu des risques courus et du manque d'expérience de la

Banque dans ce domaine, qu'elle envisage de consacrer des crédits substan-

tiels à la prospection pétrolière. On a estimé que sa présence et sa décision

d'accorder des prêts à la production suffiraient à donner espoir aux pays

hôtes comme aux compagnies pétrolières de pouvoir conclure un contrat équi-

table, et à mieux disposer ces dernières à investir des capitaux dans la

prospection.

14. Toutefois, il a été décidé que, dans un nombre de cas limités, la

Banque pourrait consacrer à la prospection de petits prêts, qui seraient

refinancés par un prêt ultérieur à la production ou remboursés par la compa-

gnie pétrolière étrangère si la prospection ne débouchait pas sur la décou-

verte d'un gisement rentable. La Banque se déclarerait prête à envisager

le financement d'installations de production si les travaux de prospection

se révélaient fructueux.

Etudes sectorielles

15. D'après des études récentes, on estime qu'une soixantaine de pays

pourraient bénéficier d'un programme accéléré de prospection et d'exploita-

tion du pétrole, du gaz et du charbon. Un programme quinquennal de travail

a été entrepris pour servir de base à l'action de la Banque dans le secteur

de l'énergie dans ces pays. On prévoit de réaliser plus de 60 études qui

porteront sur environ 35 pays, plus 10 petits pays des Caraibes. Certains

pays feront l'objet d'études sur plusieurs sous-secteurs; d'autres, selon

les opérations de prêt, feront l'objet d'études destinées à mettre à jour ou

à approfondir les études effectuées au cours des années précédentes ou à en

faire la synthèse.

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Activités de prêt - pétrole et gaz

16. Au cours des 15 derniers mois, l'activité a porté principalementsur l'identification et la préparation de projets à financer au cours desexercices 79-81. On prévoit, au cours des trois exercices 79-81, de pré-parer 30 projets de production de pétrole et de gaz naturel dont 22 devraientêtre assez avancés pour pouvoir être officiellement examinés en vue de l'obten-tion d'un financement. Cinq prêts devraient également être envisagés en faveurde la production de houille.

17. Ce programme intéresse essentiellement les pays qui offrent debonnes perspectives de production de pétrole et de charbon, mais qui nepossèdent pas l'expérience nécessaire pour pouvoir, sans aide, tirer profitde leur potentiel. La priorité a été accordée aux pays qui sont pauvres,très peuplés, fortement tributaires des importations de pétrole et qui ontle plus grand besoin d'assistance technique. Sur les 30 projets relatifsau pétrole et au gaz naturel actuellement en préparation, 16 intéressentdes pays dont le revenu par habitant en 1976 était inférieur à 500 dollars.

18. Plus de la moitié des projets pétroliers de ce programme portentsur l'exploitation de réserves de gaz naturel connues mais jusque-là inexploi-tées. Les gouvernements de nombreux pays en développement, surtout depuis lahausse des prix du pétrole survenue au milieu de la présente décennie, sesont déclarés préoccupés par le fait que des quantités importantes de gazsont brûlées à la torche lors de l'exploitation des gisements pétrolifères;qu'aucun effort particulier n'est fait pour favoriser les découvertes degisements de gaz sec; et que les zones où les conditions sont particulière-ment favorables à la découverte de gaz ne sont pas explorées comme il convien-drait. Le gaz naturel est une ressource très précieuse, qui fournit del'énergie utilisée pour la production d'électricité d'usage commercial,industriel et résidentiel, et une matière première pour l'industrie desengrais et pour d'autres industries chimiques. L'ampleur des investissementsfixes nécessaires au transport et à la distribution du gaz naturel et le carac-tère de service public de cette industrie, qui la soumet au contrôle de l'Etat,font qu'elle n'est pas particulièrement attrayante pour les investisseursétrangers. Ces raisons militent en faveur d'une aide financière de la Banque.

la. Parmi les projets pétroliers en preparation, trois, qui portentsur le financement d'une production pétrolière à partir de réserves modestes,contribueront néanmoins à réduire sensiblement la dépendance des pays inté-ressés à l'égard des importations de pétrole. Deux autres projets portentsur des pays dont la production et les réserves de pétrole sont en baisse etqui ont du mal à attirer les investissements étrangers. Plusieurs de cesprojets portent sur la récupération secondaire de pétrole. Les taux derentabilité économique des projets en préparation devraient être élevés.Une première estimation portant sur 10 projets pétroliers indique que cestaux seraient supérieurs à 20 % et pourraient atteindre 100 %, la moyennepour l'ensemble étant de plus de 40 %.

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20. La part des coûts de ces projets devant être financée par la Banque,

dans le cas de prêts à la production, devrait être en moyenne d'environ 20 Z,

mais elle variera sensiblement d'un projet à l'autre.

Prêts à l'industrie houillère

21. Les perspectives de la production de houille et de lignite des

pays en développement sont examinées au chapitre suivant. En juillet 1977,

on estimait qu'il serait possible de préparer et de soumettre à approbation

un ou deux projets par an relatifs à la houille ou au lignite à compter de

l'exercice 80. L'expérience des 15 derniers mois a montré que les pays en

développement qui possèdent d'importantes réserves de houille accueillent

favorablement l'aide que leur offre la Banque pour développer des mines

existantes ou mettre de nouveaux gisements en exploitation. Une réserve de

projets a été constituée pour les exercices 79 à 83, qui pourrait permettre

d'accorder chaque année, au titre de deux à quatre projets de production de

houille ou de lignite, un volume de prets de 100 à 200 millions de dollars.

Deux des projets de production de houille en préparation contribueront à

accrottre sensiblement les recettes d'exportation des pays intéressés, et

les autres devraient permettre de satisfaire de 5 à 20 % des besoins en

énergie des pays où ils seront réalisés.

Substitution du charbon au pétrole comme source d'énergie

22. Les projets houillers en cours d'exécution ou de préparation dans

des pays en développement visent principalement à permettre à ces pays

d'alimenter de nouvelles centrales thermiques nationales ou d'exporter du

charbon vers de nouvelles centrales thermiques construites en Europe, au

Japon, aux Etats-Unis. L'expansion actuelle de la production houillère

des pays en développement permet de substituer la houille au pétrole ou

au gaz dans de nouvelles installations et contribuera ainsi à ralentir la

demande d'hydrocarbures. Les centrales existant dans des pays en développe-

ment ont rarement abandonné le gaz ou le pétrole au profit du charbon

i) parce qu'il y a un décalage entre l'augmentation de la production houillère

et celle de la demande, et surtout ii) parce que la plupart des centrales

actuelles ou des autres utilisateurs potentiels de charbon ne sont pas équipés

de cliaudière à deux combustibles, ce qui rend le passage de l'un à l'autre

impossible sans d'importants investissements. Par conséquent, l'emploi du

charbon ne pourra s'étendre que progressivement, à mesure que les installa-

tions actuelles seront abandonnées et que de nouvelles installations seront

construites. Une transition plus rapide du pétrole ou du gaz vers le charbon

ne pourrait se produire que si une nouvelle flambée des prix du pétrole devait

contrebalancer les inconvénients que présente l'utilisation de charbon dans

les installations existantes. Parmi ces inconvénients, on peut citer, outre

les coûts d'investissement supplémentaires pour la modification des brûleurs,

la nécessité de prévoir des installations de manutention et de stockage du

charbon, ainsi que des problèmes écologiques.

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Prêts à l'électricité

23. Au cours des cinq dernières années, la Banque a accordé 86 prêtset crédits, d'un montant d'environ 4,3 milliards de dollars, à l'électricité,pour des projets dont le coût s'élevait à environ 15 milliards de dollars.Au cours des cinq prochaines années, elle prévoit d'en accorder environ 110,se chiffrant à 7,5 milliards de dollars (voir Tableau 2 ci-dessous).

TABLEAU 2 : PRETS A LA PRODUCTION ET A LA DISTRIBUTION D'ELECTRICITECHIFFRES REELS POUR LES EXERCICES 74-78 ET CHIFFRES ENVISAGES

POUR LES EXERCICES 79-83

Exercice Nombre de prêts Montant(en millions de dollars courants)

1974 16 7701975 il 5041976 20 9491977 17 9521978 19 1146

Chiffres réels pourles exercices 74-78 83 4321Chiffres estimatifs pourles exercices 79-83 110 7500

24. En 1977, environ 50 % de l'électricité produite dans les pays endéveloppement non membres de l'OPEP était d'origine hydraulique, 48 % d'ori-gine thermique et 2 % d'origine nucléaire. D'ici à 1985, on prévoit que laproduction totale d'électricité de ces pays augmentera d'environ 10 % par an,et que l'électricité d'origine hydraulique progressera sensiblement au mêmerythme, tandis que la part de l'énergie nucléaire deviendra progressivementplus importante (voir Tableau 3 ci-dessous).

TABLEAU 3 : PRODUCTION D'ELECTRICITE D'ORIGINE HYDRAULIQUE, THERMIQUEET NUCLEAIRE DANS LES PAYS EN DEVELOPPEMENT NON MEMBRES DE L'OPEP

1977 1985 PourcentageEn centaines de En En centaines de En d'accroissementmilliards de kWh % milliards de kWh Z annuel

Hydraulique 2,6 50 5,6 49 10Thermique 2,5 48 5,0 44 9Nucléaire 0,1 2 0,8 7 35

TOTAL 5,2 100 11,4 100 10

Source : Estimations de la Banque Mondiale.

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- 10 -25. Au cours des cinq prochaines annees, on prévoit que les prêts

que

la Banque accordera au secteur de l'énergie iront pour 25 à 30 % à la production

d'électricité d'origine hydraulique, pour 15 à 20 % à l'électricité thermique,

pour 15 à 20 % à l'électrification rurale et pour 30 à 45 % à d'autres projets

"électricité" qui comprendront tous les projets de transport et de distribution.

Depuis un certain prit accordé à l'Italie en 1959, la Banque n'a pas financé

l'aménagement de centrales nucléaires, en partie parce que ces centrales ont

pu bénéficier d'un financement d'origine bilatérale.

Assistance technique

26. L'assistance technique apportée au secteur de l'énergie vise prin-

cipalement à améliorer la planification de ce secteur et à élaborer des pro-

grammes cohérents pour son développement; à définir et à mettre en oeuvre des

mesures financières complémentaires, notamment en ce qui concerne les prix; et

à identifier et préparer des projets "électricité" hautement prioritaires. La

situation du secteur de l'énergie a changé si brusquement que la plupart des

pays, qu'ils soient développés ou non, se sont trouvés confrontés à de nouveaux

problèmes qu'ils n'étaient pas préparés à affronter. Ces problèmes sont com-

plexes et, bien qu'il soit facile de recourir aux conseils techniques d'experts,

c'est aux autorités nationales qu'il revient de prendre les décisions essentielles

en ce qui concerne le programme énergétique du pays et sa place dans le plan

général de développement. L'expérience acquise par la Banque au cours des

15 derniers mois semble indiquer que, dans de nombreux pays en développement, les

progrès dans l'exploitation des sources nationales d'énergie sont freinés par

a) l'absence d'institutions efficaces de planification du secteur et

le manque persistant d'administrateurs possédant les qualifications

requises;

b) la mauvaise compréhension des questions de prix de l'énergie, due à

l'absence d'études et d'analyses de ces ouestions;

c) les insuffisances de l'analyse des données fournies par les

activités de prospection.

27. "our mieux comprendre l'état actuel des connaissances sur les

ressources énergétiques des pays en développement et les obstacles à franchir

pour que ces ressources puissent être exploitées rapidement d'une façon cohé-

rente, la Banque a chargé les consultants du Bureau d'études industrielles et

de coopération de l'Institut français du pétrole, qui avait déjà effectué une

étude sur les besoins en pétrole et le potentiel pétrolier des pays en déve-

loppement, de réaliser une enquête sur 70 pays en développement.K/ Les conclu-

sions de cette nouvelle enquête sur l'existence de données essentielles sur

les réserves pétrolières sont examinées à la Section III. L'une des conclu-

sions de cette enquête est que, dans une cinquantaine de pays étudiés, le

1/ Cette enquête porte sur tous les PDIP qui offrent des perspectives d'exploi-

tation pétrolière, et sur trois petits pays exportateurs de pétrole dont le

secteur énergétique pourrait recevoir une aide de la Banque.

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gouvernement ou la compagnie pétrolière d'Etat a un besoin urgent d'aidepour diverses activités de formation et de renforcement des institutions.La plupart de ces pays ont besoin de conseils pour élaborer ou amender leslois relatives au secteur de l'énergie ou pour mettre en oeuvre des poli-tiques et procédures susceptibles d'améliorer leurs perspectives de coopé-ration avec des sociétés étrangères de prospection et de production.

28. Les études qu'effectue la Banque sur le secteur de l'énergie sontdestinées ) aider les pays membres à résoudre ces problèmes. Les rapportséconomiques de la Banque tiendront également de plus en plus compte des pro-blèmes d'ensemble influant sur le développement dU secteur de l'énergie, telsque les rapports intersectoriels, les politiques des prix et des tarifs, etle rôle des investissements étrangers et donneront aux autorités nationalesdes conseils appropriés. Les prêts et crédits de la Banque financeront,chaque fois qu'il sera jugé opportun, l'exécution d'études détaillées dequestions particulières et comprendront des services de formation juridiqueet technique. A l'exception des pays qui disposent d'une compagnie pétrolièrenationale expérimentée capable d'exécuter elle-même les projets, la plupartdes gouvernements devront faire appel a des sociétés privées ou d'Etat pourles aider à exécuter une ou plusieurs tranches de leur programme d'exploita-tion pétrolière. Les accords pétroliers sont des documents extrêmement com-plexes qui, du côté des compagnies elles-mêmes, sont normalement négociéspar des experts techniques et juridiques hautement qualifiés. Pour que desaccords raisonnables et équilibrés puissent être conclus, il faudra que lesgouvernements engagent des negociateurs ayant le même niveau de qualificationsque les représentants des compagnies. C'est là que la Banque peut jouer unrôle, en aidant les pays à trouver des conseillers techniques et juridiquesqui les aideront à rédiger et à négocier des accords d'exploitation pétrolièreavec des collaborateurs du secteur privé, peut-etre même en finançant lesservices de ces conseillers, ou encore en présentant des observations surles projets d'accords si les parties le lui demandent. Un exemple de cedernier cas est mentionné au paragraphe 77.

29. L'assistance technique de la Banque porte principalement sur lessources d'énergie commerciale; toutefois, dans les pays où le gros de laconsommation d'énergie a lieu dans les zones rurales, et où une part impor-tante de la demande est satisfaite par des combustibles non commerciaux, telsque le bois de feu, la Banque s'efforce d'intégrer les sources commercialeset non commerciales dans un programme équilibré pour l'ensemble du secteur.La section suivante examine dans qtuelle mesure les sources d'énergie noncommerciales peuvent contribuer A accroître l'approvisionnement des sociétésrurales en énergie peu coûteuses.

30. Il y a largement matiere, pour les autres institutions internatio-nales et bilatérales, à aider les pays en développement dans ce secteur.L'nrganisation des Nations Unies, les banques régionales et les compagniespétrolières nationales de plusieurs pays jouent déjà un rôle actif à cetégard ou ont offert leur appui.

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-12 -Evaluation des progrès réalisés à ce jour

31. Le programme élargi de la Banque dans les domaines du pétrole, du

gaz et du charbon a pris un bon départ. En ce qui concerne les prêts, les

estimations de 1977 devraient être tenues. Les projets relatifs au pétrole

et au gaz actuellement en préparation auront des taux de rentabilité écono-

mique élevés. Il est clair que les Etats membres en développement attachent

une importance considérable à l'exploitation de leurs propres ressources

énergétiques et que l'aide financière et technique de la Banque est de plus

en plus demandée.

32. Il est trop tôt pour déterminer a quel point les activités de la

banque suscitent d'autres concours financiers à la production de pétrole et

de gaz dans les pays en développement, mais les indications dont on dispose

sont favorables. Les pourparlers engagés avec d'éventuels investisseurs

semblent indiquer que les perspectives de cofinancement avec la Banque de

grands projets pétroliers suscitent un intéret certain, même dans les pays

à faible revenu, en raison de leur taux de rentabilité économique élevé.

Une aide accrue à la préparation de projets, par l'octroi de prêts et de

crédits d'ingénierie et d'autres formes de soutien, multipliera les possi-

bilités offertes par ce secteur. En outre, une participation moins directe

de la Banque, comme dans le cas du Pakistan et de C.ulf Oil (voir par. 77),

pourrait accrottre les Investissements consacrés à l'exploitation pétrolière.

On assistera également à un flux régulier de projets d'exploitation du charbon

et du lignite, cofinancés dans une large mesure, mais le nombre de pays inté-

ressés est limité.

33. Malgré les progrès de l'an dernier, il reste beaucoup à faire.

Comme l'indique la Section I, le bilan énergétique des pays en développement

importateurs de pétrole à l'horizon 1985 paratt moins favorable si l'on consi-

dère les projections effectuées dans le cadre du Rapport sur le développement

dans le monde, 1978 que d'après les estimations établies en juillet 1977.

En outre, l'année écoulée a montré à la Banque qu'elle aurait à faire face

à une plus forte demande d'aide technique et financière qu'elle ne l'avait

prévu.

34. Les projets pétroliers déjà identifiés portent en grande partie sur

l'exploitation de réserves prouvées de gaz et de pétrole découvertes depuis

longtemps mais qui, jusqu'en 1974, n'étaient pas rentables. Par conséquent,

le programme de la Banque et les projections relatives à la production pétro-

lière sont fondés en grande partie sur des connaissances provenant de sondages

et de travaux de prospection effectués par le passé. Toute nouvelle augmenta-

tion de la production de pétrole et de gaz, et de l'aide financière de la

Banque, dépendra des découvertes auxquelles aboutiront les nouveaux travaux

de prospection. Or, depuis 1973, les travaux géologiques et géophysiques et

le nombre de forages exploratoires n'ont pas augmenté en fonction des change-

ments survenus dans l'économie de la production, et sont restés à un niveau

très bas dans la plupart des pays en développement. C'est là un grave sujet

de préoccupation, car ces travaux sont indispensables à un accroissement

soutenu de la production.

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-13 -Activités de la Société Financière Internationale (SFI)dans le domaine de l'énergie

35. Dans le domaine de l'énergie, la Société Financière Internationale,affiliée à la Banque Mondiale, a accordé la priorité à l'exploitation desdécouvertes passées qui permettraient d'obtenir un accroissement maximum dela production sans grandes incertitudes et sans grand risque. La SFI s'enga-gera probablement dans trois types d'activité dont aucun ne pose de problèmesdifficiles de politique ou de programmation.

36. Le premier groupe d'activités concerne les découvertes antérieuresde ressources qui, pour diverses raisons, n'ont pas encore été exploitées.Pour établir la valeur commerciale de certaines de ces découvertes, il faudraprocéder à des forages d'estimation. Dans certains cas, les découverteseffectuées dans le cadre d'accords négociés précédemment sont restées sanssuite en raison de la réticence des compagnies pétrolières contractantes;elles ont consacré des crédits . la prospection afin de confirmer la décou-verte, mais hésitent .i engager des dépenses d'exploitation avant que lestermes du contrat d'exploitationi aient été approuvés. La participation dela SFI permettra de renforcer les liens établis entre le gouvernement et lacompagnie.

37, Le second type d'activité porte sur un grand nombre de gissementsoù la récupération primaire est achevée ou en baisse, mais qui justifientmaintenant des dépenses supplémentaires pour des programmes plus coûteuxde récupération secondaire.La SFI sera invitée à apporter une aide finan-cière à de tels programmes et à fournir une assistance technique pour laformulation de nouveaux contrats, que ce soit avec les concessionnairesd'origine ou avec de nouvelles compangies. Lorsqu'elle aura à faire à depetites compagnies pétrolières indépendantes, ou lorsque l'Etat aura uneparticipation majoritaire dans l'opération, la SFI s'efforcera de mobiliserles ressources nécessaires par le biais du cofinancement ou par d'autres moyens.

38. La SFI poursuivra son action dans le domaine du raffinage et de ladistribution. Elle s'intéressera notamment, comme dans un passé récent, àdes cas où une compagnie pétrolière hésite à construire ou à agrandir uneraffinerie locale, parce qu'elle possède ailleurs des installations de raffi-nage sous-utilisées, ou pour d'autres raisons. Si le pays souhaite néanmoinsaugmenter sa capacité de raffinage et préfère confier cette tâche à un inves-tisseur étranger du secteur privé, la SFI participera à l'ex&cution de ceproject à condition qu'il soit économiquement justifié.

39. La SFI pense également pouvoir apporter son appui à des activitésde prospection dans certain cas où la compagnie pétrolière accepterait d'en-treprendre ces activités entièrement à ses risques en échange d'un engagementde la SFI à partager les coûts de prospection et d'exploitation si l'ondébouche sur une découverte rentable. Etant donné que la SFI ne subiraitaucune perte financière si l'opération échouait ou était abandonnee, sa poli-tique actuelle lui permettrait de participer à des transactions de ce genre.Toutefois, de telles occasions devraient être rares car elles ne serontoffertes à la SFI que lorsque les perspectives commerciales seront trèsbonnes ou les conditions politiques extremement incertaines.

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- 14 -

Programme actuel de la SFI

40. Le projet pétrolier du ZaYre, approuvé par le Conseil en octobre 1978,

est la première opération d'extraction pétrolière à laquelle participe la SFI.

Son investissement dans ce projet neest que de 4 millions de dollars, sur un

total de 33 millions de dollars à investir dans la récupération secondaire du

pétrole d'un gissement sous-marin. Le prêt de la SFI devrait consolider l'accord

entre les parties au projet en donnant au gouvernement et à la compagnie pétro-

lière étrangère une plus grande assurance que cet accord continuera d'être

honoré.

41. La SFI prépare l'évaluation d'ur, certain nombre d'autres projets

relatifs au secteur des combustibles qui seront examinés par le Conseil dans

le proche avenir.

Ppartition des tâches entre la SFI et la Banque

*42. La participation du secteur privé à diverses plhases du développe-

ment énergétique est souvent nécessaire à l'apport de capitaux et de connais-

sances teclhnique. La SFI jouera le role de tête de file dans des projets

qu'elle peut milener à bien efficacement sur ses propres ressources; lorsqu'une

participation au capital paratt opportune; ou lorsqu'elle peut jouer un rôle

dans la mobilisation et le regroupement de capitaux privés. La Banque se

chargera des projets qui exigent un investissement trop important pour la

SFI. D'autres situations appelleront une participation commune, notamment

lorsqu'un prêt de la Banqiue devra s'accompagner d'une prise de participation.

Une étroite coopération s'impose entre les services de la Banque et les ser-

vices de la SFI responsables des activités du secteur énergétique si l'on

veut que les ressources et l'expérience de ces deux institutions soient

utilisées au mieux.

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-15 -Section III : PERSPECTIVES ET PROBLEMES DU SECTEUR ENERGETIQUE

DANS LES PAYS EN DEVELOPPEMENT

43. Depuis la flambée des prix du pétrole de 1973 et 1974, la situa-tion économique de la production d'énergie a radicalement changé. A présent,le prix du pétrole est suffisamment élevé :

a) pour couvrir le prix d'exploitation de réserves connues depétrole et de gaz qui, auparavant, n'étaient pas jugéeséconomi(ues en raison de leur modeste volume et du coûtélevé de récupération ou de transport;

b) pour justifier l'accroissement des dépenses de prospectionpétrolière dans les régions ou l'on ne s'attendait pas àtrouver des gisements de pétrole ou de gaz naturel exploitablesaux anciens prix.

44. Ainsi, les pays en développement ont maintenant plus intérêt àprospecter et à exploiter leurs ressources pétrolières et autres formesd'énergie primaire. Certains ont la possibilité de produire sur placedes combustibles moins chers que ceux qu'ils importent et d'obtenir destaux de rentabilité justifiant l'investissement d'une part de leursmaigres ressources en capitaux. Comme il a été indiqué à la Section Il,les projets pétroliers que la Banque envisage de financer devraientatteindre en moyenne des taux de rentabilité économique supérieurs à 40 %.

45. Avant les hausses des prix du milieu de la présente décennie,presque tous les pays eni développement non membres de l'OPEP auraientété mal avisés de consacrer des dépenses a ce secteur. Le pétrole importéétait peu coGteux, et consacrer alors des dépenses à l'exploitation desressources locales aurait été une forme de substitution aux importationst-rs antiéconomique. Tel n'est plu' s le cas.

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- 16 -

Prospection pétrolière

46. Le travail à exécuter avant que des installations de production

puissent être construites peut se diviser en trois stades, encore que,

dans la pratique, ceux-ci se chevauchent souvent * études géologiques et

géophysiques, sondages exploratoires et forages d'évaluation. Le préalable

à toute augmentation future de la production est une action énergique en

vue d'améliorer les données disponibles sur l'emplacement, l'ampleur et

les possibilités d'exploitation commerciale des réserves pétrolières.

i) Etudes géologiques et géophysiques

47. Les études géologiques constituent généralement une première phase

de la prospection pétrolière. La plupart des bassins sédimentaires du monde

ont déjà été explorés dans une certaine mesure par des travaux géologiques

de surface, mais un grand nombre de ces travaux doivent être mis à jour

compte tenu de renseignements géologiques plus récents ou de la découverte

de meilleures techniques. Les techniques géologiques utilisées pour ces

études comprennent l'interprétation de photographies aériennes et le forage

de trous de sondage jusqu'à une profondeur limitée pour tester les carac-

téristiques des roches. La prospection géophysique est généralement assurée

par des entrepreneurs spécialisés et comprend des travaux de reconnaissance

par des techniques de prospection magnétique aéroporté, des techniques

gravimétriques et des études sismiques. Les régions prometteuses, qui

sont généralement petites par rapport à la superficie totale du bassin,

sont soumises à des examens sismiques plus intenses afin de permettre

l'identification des zones de forage.

48. Cette phase des travaux préparatoires à l'exploitation est extrê-

mement importante comme moyen de déterminer les perspectives de découvertes

de réserves commerciales de pétrole et de gaz et de minimiser le nombre de

forages à effectuer. L'étude entreprise à l'initiative de la Banque a

permis de déterminer que 54 des 70 pays examinés avaient besoin d'aide pour

réévaluer les données existantes, exécuter de nouvelles études et/ou

effectuer des forages stratigraphiques. L'existence d'information géolo-

gique précise est particulièrement utile lors des négociations entre les

gouvernements et les investisseurs du secteur privé qui désirent acquérir

des droits de prospection. L'incertitude est réduite du fait que le

gouvernement comme la compagnie ont une meilleure idée de la valeur commer-

ciale probable de tout gisement de pétrole ou de gaz susceptible d'être

découvert. Lorscu'on a de meilleures chances de voir la prospection aboutir

à la découverte d'un gisement exploitable, on peut définir de façon plus

réaliste les conAitaons dans lesquelles la prospection, puis la production,

pourront se dérouler et la stabilité de l'accord s'en trouve renforcée.

Un pays hôte capable de fournir des renseignements géologiques détaillés

lorsqu'il ouvre ine zone à d'éventuels prospecteurs augmente la concurrence

pour les droits de prospection. et l'accord de prospection qui sera

finalenient conclu devrait permettrr une évaluation plus rapide des

ressources pétro lêres de la r6gio-.

Page 21: Programme destiné à accélérer la production de pétrole ......financement de l'exploration pétrolière dans les pays en développe-ment importateurs de pétrole - en liaison avec

-17 -49. Le coût des travaux géologiques et géophysiques nécessaires auxpays en développement varie d'environ 500.000 dollars à 5 millions dedollars par projet. Un pays peut avoir besoin de plus d'un projet pourcouvrir toutes les zones présentant un certain potentiel. Le chiffre leplus bas correspond aux pays qui devront demander à un cabinet de consul-tants expérimentés de réévaluer les données dont il dispose; le chiffre leplus élevé aux pays où la majeure partie des études de base reste à effectuer.L'ONU et certaines institutions bilatérales peuvent fournir une certaineaide pour les travaux géologiques et géophysiques mais les fonds qu'ellespeuvent consacrer à ces travaux sont limités. Il est proposé à la Section IVque la Banque apporte son concours à cette phase des activités de prospection.

ii) Sondages exploratoires

50. Le sondage exploratoire est une activité très aléatoire. Le coûtd'un important programme de sondages peut varier de 10 à 50 millions dedollars pour une superficie de 10.000 km2, et rien ne garantit qu'ungisement rentable sera découvert. On a identifié, à travers le monde,environ 600 bassins sédimentaires susceptibles de détenir des réservespétrolières et, à ce jour, quelque 400 d'entre eux ont fait l'objet desondages. Les 200 bassins qui n'ont pas été explorés sont situés princi-palement dans les zones où la prospection est coûteuse : les bassins sous-marins situés à plus de 200 m de profondeur et, par conséquent difficilementaccessibles, les régions arctiques et les régions peu peuplées situées aucoeur meme de continents (par exemple, la haute Amazonie et l'Afriquecentrale). Un grand nombre de bassins peu explorés ou inexplorés sontsitués dans des pays en développement.

51. La grande majorité des réserves connues sont situées dans dessupergisements (accumulation de plus de 5 milliards de barils). Parmi lesbassins explorés au cours de ces dernières années, rares sont ceux quicontiennent des structures géologiques susceptibles de receler des gisementsd'une telle ampleur, et aucun des bassins inexplorés ne possède des carac-téristiques géologiques qui permettent d'espérer la découverte d'un"nouveau Moyen-Orient" où 24 supergisements ont été trouvés. l/ Les activitésde prospection se sont donc tournées vers les champs plus petits, et lesprogrès techniques ont renforcé l'aptitude des équipes de forage à lesdécouvrir.

52. En principe donc, les perspectives d'un renforcement de la pros-pection dans les bassins peu explorés, situés pour la plupart dans des paysen développement, s'annonceraient bonnes. Toutefois, dans les bassinsactuellement en production, les structures les plus vastes et les plusprometteuses ont été explorées en premier et la conjoncture est très favorable

1/ Les quatre autres supergisements connus sont situés au Venezuela, au Texas,en Alaska et au Mexique. Le gisement mexicain est le seul de cette tailleà avoir été découvert au cours de la présente décennie.

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-18 -à une réévaluation d'anciennes zones d'intérêt; une prospection plus intensive

pourrait aboutir à la découverte de gisements plus petits, mais à présent

rentables dans ces bassins. Au moment où l'industrie se tourne vers les

formations géologiques de deuxième ordre, celles des pays industrialisés

ont souvent l'avantage de disposer de l'infrastructure de base et d'être

situées à proximité des marchés. C'est probablement ce qui explique en

grande partie la différence d'intensité entre les forages effectués dans

les pays industrialisés et dans les pays en développement. Un bilan qui

peut paraItre approprié à l'échelle de la planète ou du point de vue de

compagnies pétrolières désireuses d'alimenter le marché mondial peut ne pas

parattre approprié à un pays en développement qui attache une grande impor-

tance à l'accroissement de son autonomie pétrolière et souhaite prospecter

ses propres ressources le plus rapidement possible.

53. La pénurie de capitaux à risque à investir dans les pays en déve-

loppement fait gravement obstacle à l'exécution de sondages. Certains pays

qui disposent d'une compagnie pétrolière nationale efficace ont réussi à

résoudre ce problème en offrant des conditions intéressantes aux investisseurs

étrangers. Toutefois, dans de nombreux pays en développement, l'insuffisance

de capitaux à risque se trouve aggravée par l'absence d'institutions capables

de négocier, ce qui peut conduire le gouvernement à demander des conditions

qui ne sont pas assez intéressantes pour l'investisseur ou, inversement,

à accepter des conditions trop favorables à ce dernier. Les pays qui se

trouvent dans cette situation ont besoin d'assistance technique pour

recueillir et évaluer certaines données de base, pour améliorer la légis-

lation régissant le secteur de l'énergie et pour négocier des accords

pétroliers qui, comme il est indiqué au paragraphe 28, sont généralement

très complexes et exigent un très haut niveau de compétence des négociateurs.

Les paramètres simples, tels que le taux de rentabilité par baril, le partage

des bénéfices, les arrangements de répartition de la production, etc., ne

constituent pas des directives suffisamment solides pour différents types

d'accords. Les coÛts de production sont très variables, et une marge de

25 cents par baril, dans une région où ces coûts sont peu élevés, peut être

une offre plus intéressante pour l'investisseur qu'une marge de un dollar

par baril dans d'autres circonstances. S'ils n'ont pas les compétences

techniques nécessaires pour déterminer si la marge financière offerte à

d'éventuels investisseurs étrangers est suffisante ou "équitable", les pays

en développement pourront difficilement formuler des stratégies appropriées

en matière def prospect'on.

iii) Forage d'évaluation

54. Lorsqu'une découverte a été faite et qu'il est très probable qu'elle

débouche sur l'exploitation d'un gisement rentable, un forage d'évaluation,

généralement appuyé par des études géophysiques et techniques appropriées,

est entrepris. Cette phase de l'activité préparatoire à l'exploitation

comporte généralement peu de risques. Les projets qui atteignent le stade

où un forage d'évaluation est nécessaire ont des chances d'être commercialement

rentables et la Banque serait donc fondée à leur accorder un prêt ou un crédit

d'ingénierie, dans l'espoir qu'il puisse par la suite être intégré à un prêt

à la production. Cette suggestion est reprise à la Section IV.

Page 23: Programme destiné à accélérer la production de pétrole ......financement de l'exploration pétrolière dans les pays en développe-ment importateurs de pétrole - en liaison avec

-19

.Perspectives de la prospection pétrolière dans les pays en développement

55. L'enquête exécutée à la demande de la Banque sur la situationde 70 pays en développement en ce qui concerne le pétrole et le gaz(voir par. 27) contient les meilleurs renseignements disponibles quant àl'ampleur des zones, continentales et sous-marines, présentant des possi-bilités en pétrole, aux activités passées en matière d'études sismiques etde sondages, à la situation actuelle relative aux permis et contrats etaux perspectives offertes par la prospection dans un avenir rapproché.Vingt-trois pays ont des chances de découvrir de grandes ou de très grandesquantités de pétrole, et 15 autres d'en localiser des quantités moyennes,selon les définitions données ci-dessous.

_ Â1L"Y 4- . :'iSPECTIVLS IETR0OLIERES DE 70 7'AYS L;' DE-VLOPPiZMIL-NT

Aripleur des ressources potentielles_ Nombre ~~~~~~~~~~TrtsType de pays de pays prande Grande Moyenne FaibleProducteur de pdtrole/

« irrortateur net 12 6 3 2 1

:"on i)roc'ucteur/réserves connues 10 4 2 3 1

"on zproducteur/pas de dLcouvcrte 45 1 4 10 30

Producteur non râembre de l1O'LEP/exportateur

3 2 1 O 0

l TOT,AL 70 13 10 15 32

es ressources potentielles sont classées en quatre catégories selon'estimation des quantités récup(rables : très grandes - plus de 1.500 millionse barils; grandes - entre 750 et 1.500 millions; moyennes - entre 100 et50 millions; faibles - moins de 100 millions. Par comparaison avec leséserves des pays membres de l'OPEP, meme les quantités classées comme "trèsrandes" sont modestes. En revanche, par rapport à la consommation intérieure,a catégorie définie comme "faible" peut se révéler très importante. Par example,a plupart des pays d'Afrique consomment moins de 5 millions de barils par an.es réserves éventuellement récupérables des pays en développement ne sont pasonnues avec certitude, mais une estimation récente semble indiquer que lesDIP, dont les réserves prouvées sont à présent de l'ordre de 2 % du totalondial, pourraient détenir environ 15 % des réserves mondiales éventuellementécupérables. 1/

_ Rapport du Groupe d'experts sur l'exploration des ressources minérales eténergétiques dans les pays en développement, présenté en annexe au Rapportdu Secrétaire Général de l'ONU er date du 16 octobre 1978 mentionné auparagraphe 3.

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-- 20 -

56. Au cours des dix dernières années, des puits d'exploration ont été

forés dans 71 pays en développement non membres de l'OPEP. Dix-neuf autres

pays ont fait l'objet d'études sismiques sans forage, et trois autres encore

d'autres formes de prospection. La densité de forage - c'est-à-dire le

nombre de puits par milliers de kilomètre carrés - est très inférieure à

celle des pays de 1'OPEP et des pays industrialisés, et est la plus faible

dans les pays en développement importateurs de pétrole. Les forages

d'exploration effectués dans les PDNO ont été sporadiques; au cours des

années 1975/76, le nombre de ces forages représentait environ 5 % du total

mondial et était en fait inférieur à celui des années 1972/73, malgré un

accroissement substantiel du nombre de forages effectués dans les pays

industrialisés où l'intensité était déjà bien supérieure (environ 90 % du

total mondial). 1/ Au cours de la même période, les dépenses consacrées aux

études géophysiques ont diminué en Asie (-31 %) et en Afrique (-12 %) et

elles n'ont progressé que de 4 Z en Amérique latine. Aux Etats-Unis,

ell2s ont augmenté de 60 Z.

57. Il faut interpréter avec prudence les statistiques en matière de

prospection, et les gouvermements, pas plus que les milieux de l'industrie

pétrolière, ne soint d'accord sur l'intensité des activités exploratoires

considérée suffisante. Ce qui peut paraître approprié à l'échelle mondiale

peut etre tout à fait insuffisant pour un pays en développement importateur

de pétrole ayant un espoir raisonnable de se découvrir des réserves pétro-

lières ou d'étendre ses réserves connues. Fondée sur le critère selon lequel

le niveau suffisant de prospection est celui qui a des chances d'aboutir à

l'identification prochaine de réserves exploitables, l'étude préparée par la

Banque a classé les 70 pays en développement comme il est indiqué au Tableau 5

ci-dessous :

TABLEAU 5 INTENSITE DE LA PROSPECTION DANS 70 PAYS EN DEVELOPPEMENT

Nombre Activités de prospection

Type de pays de pays Insuffisantes Moyennes Suffisantes

Producteur de pétrole/importateur net 12 6 4 2

Non producteur/réserves connues 10 3 3 4

Non producteur/pas de découverte 45 28 13 4

Producteur non membre de l'OPEP/exportateur 3 1 2 0

TOTAL 70 38 22 10

1/ Source : Oil and Gas Journal et International Petroleum Encyclopedia.

Presque tous les forages effectués dans les pays indutrialisés ont

eu lieu au Canada et aux Etats-Unis/

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-21 l

Si l'on compare les chiffres du tableau ci-dessus à ceux du Tableau 4 sur lesperspectives pétrolières, on constate que, sur les 23 pays qui possèdent detrès grandes ou de grandes ressources potentielles, sept seulement ont fait_l'objet d'une prospection suffisante; six d'une prospection moyenne et lesautres d'une prospection insuffisante. Sur les 15 pays qui offrent desperspectives moyennes, un seul a fait l'objet d'une prospection suffisante,trois autres d'une prospection moyenne et les Il derniers d'une prospectioninsuffisante. Parmi les pays dont les perspectives justifient un accroisse-ment de l'activité de prospection figurent des pays qui sont d'assez grosconsommateurs de pétrole tels que l'Inde (146 millions de barils par an),l'Argentine (146 millions), la Turquie (66 millions), les Philippines(66 millions), la Colombie (44 millions), le Pérou (44 millions), lePakistan (26 millions) et le Viet Nam (22 millions). 1/

58. Les coÛts de prospection sont élevés et en hausse. Le coÛt deforage peut être plusieurs fois supérieur dans un pays en développement àce qu'il est aux Etats-Unis. Aux prix actuels, le coÛt (payable dans samajeure partie en devises) d'une campagne de prospection peut varier de10 à 30 millions de dollars sur terre et de 20 à 50 millions de dollarsen mer. Ce coÛt est imputable à concurrence de 25 à 40 % aux étudesgéologiques et géophysiques et, à concurrence de 60 à 75 %, aux forages.Des estimations effectuées en 1977 par un groupe d'experts des Nations Uniessemblent indiquer que les fonds supplémentaires nécessaires à la prospectionpétrolière dans les PDIP seront de l'ordre de 1 milliard de dollars par an(en prix de 1976) pour les années 1978 à 1990, et dont près de la moitiéour des pays actuellement non producteurs.

TAB.LEAU_6 6 DEPENSES ANSNUELLES DE PROSPECTIOI-/

Chiffreseffectifs Chiiffres souhaitablesPays en développement de 1976 % (milieu de la décennie) %(millions millions millionsde $) de $ de $

de 1976 de 1935

Fxportateurs de pétrole/ 1.150 16 2.000 3.333 17Importateurs de petrole- producteurs 600 3 1.200 2.000 10- non producteurs 300 4 800 1.333 7'fotal 2.050 23 4.000 6.666 33ays industrialisés 5.250 72 3.000 13.334 67

Total 7.300 100 12.000 20.000 100

a A l'exclusion des économies à planification centrale.

b Membres et non membres de l'OPEP

ource : Extrait du Rapport d'experts des .Nations Unies mentionné auparagraphe 55.

I Ces chiffres relatifs à la consommation de pétrole correspondent àl'année 1976 et sont extraits de la série J. No 21 des Nations Unies,World Energy Supplies, 1972-76 (en anglais seulement).

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- 22 -

Le déplacement souhaitable des dépenses mondiales consacrées à la prospection

vers les PDIP ne représente que 12 à 17 % du volume total de ces dépenses.

Les montants eux-mêmes ne sont pas énormes. Toutefois, compte tenu de

l'expérience récente, si ce déplacement est laissé au gré des forces du

marché, il est peu probable qu'il se produise dans un avenir proche.

Perspectives du secteur houiller

59. Selon les estimations actuelles, les réserves de charbon (y compris

le charbon à coke, le charbon bitumeux, le charbon à plus faible teneur en

bitume et le lignite) des pays en développement représentent moins de 6,5 %

du total des réserves mondiales. La répartition actuelle de la production

mondiale de charbon est à l'image des réserves : les pays à planification

centrale en assurent 52,5 %, les pays industrialisés à économie de marché,

42 %, et les pays en développement, 5,5 % seulement.

60. Les renseignements dont on dispose indiquent qu'environ 30 pays

en développement ont des réserves de charbon et de lignite connues, mais

prospectées seulement en partie. Ces pays comprennent :

60. Les renseignements dont on dispose indiquent qu'environ 30 pays

en développement ont des réserves de charbon et de lignite connues, mais

prospectées seulement en partie. Ces pays comprennent :

a) des pays producteurs de pétrole, tels que l'Algérie, l'Indonésie,

l'Iran, le Nigéria et le Venezuela;

b) des pays possédant d'importantes réserves de charbon et de lignite,

dont certains, tels que l'Argentine, la Colombie, l'Egypte, le

Mexique, le Brésil, l'Inde, la Corée, le Viet Nam, la Turquie et

la Yougoslavie, sont gros producteurs;

c) des pays possédant des réserves d'une importance moyenne ou rela-

t4venment inaccessibles de charbon et de lignite, tels que

l'Afghanistan, le Botswana, la Birmanie, le Chili, Madagascar, le

Malawi, le Maroc, le Mozambique, la Namibie, le Pakistan, le Pérou,

les Philippines, la Somalie, le Swaziland, Talwan, la Tanzanie, la

ThatLand, le ZaYre et la Zambie.

Ainsi, la difficulté, pour de nombreux pays, n'est pas tant d'identifier de

nouvelles ressources, mais plutôt de déterminer de façon pous certaine

l'ampleur et la qualité des ressources existantes. En outre, l'approvision-

nement en charbon se heurte à un certain nombre de problèmes (difficultés

d'extraction, mauvaise qualité, transport/manutention, écologie) différents

de ceux qui se posent dans le cas du pétrole et qui, dans de nombreux pays,

font davantage obstacle à la proauction que l'incertitude concernant les

réserves.

61. Les travaux de prospection nécessaires pour les réserves connues

de charbon des pays en développement peuvent se diviser en deux principales

catégories qui diffèrent par le niveau de risque et le coût ;

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23 l

a) dans un certain nombre de cas, notamment dans les pays qui possèdentdéjà une industrie du charbon et du lignite d'une certaine impor-tance (Colombie, Inde, Turquie, Viet Nam, etc.), il faudra, avantque des projets puissent être évalués, procéder à des foragesexploratoires et à des analyses de la qualité du charbon nécessairesà l'exécution d'études de factibilité et d'avant-projets. A cestade de la prospection, le risque est minime. Les coÛts varientde 0,5 à 2 millions de dollars pour l'élément prospection/analysede qualité. En outre, certains projets peuvent nécessiter desétudes de transport;

b) dans la plupart des pays en développement, bien que des foragesexploratoires aient été entrepris, la taille, la qualité et lescaractéristiques d'exploitation du gisement houiller n'ont pas étédéfinies avec assez de précision pour permettre une évaluationéconomique valable des réserves. En pareil cas, il faut procéderà des travaux supplémentaires de prospection, mais les dépenses etles risques sont nettement inférieurs à ce qu'ils sont dans le casdu pétrole ou des métaux non ferreux. On estime entre 1 et2,5 millions de dollars les dépenses à effectuer pour établir avecune précision de 90 % la valeur économique d'un gisement donné.

Les mécanismes actuels de prêt de la Banque (prêts d'ingénierie, Mécanismede financement de la préparation des projets) 1/ peuvent servir à financerles derniers travaux de prospection nécessaires à l'achèvement des étudesde factibilité évoquées à l'alinéa (a) ci-dessus. Jusqu'à présent, laBanque n'a pas financé les travaux de prospection plus vastes mentionnés àl'alinéa (b), mais elle envisagera de le faire à l'avenir. Comme dans le casdu pétrole, de nombreux pays en développement, notamment les petits pays,n'ont consacré que peu de ressources - voire aucune - à la prospectionhouillère. Quelques-uns d'entre eux, notamment l'Indonésie et la Colombie,s'en remettent principalement à des compagnies minières multinationales.

Combustibles traditionnels

62. La planification du secteur énergétique de la plupart des pays endéveloppement ne tient pas suffisamment compte des besoins en énergie deszones rurales, qui ont surtout recours à des sources d'énergie non commer-ciales. L'examen des besoins en énergie de la population rurale, tant dupoint de vue de la consommation domestique que de celui de la production,est l'un des aspects importants de l'effort à entreprendre pour accroîtrea productivité et élever les revenus des 40 % de la population mondialees plus pauvres.

3. Jusqu'à ces dernières années, la consommation d'énergie des popu-ations rurales évoluait vers un rempiacement des combustibles disponiblesur place, tels que le bois de feu, le charbon de bois, le fumier et les

Ce mécanisme consent des avances, à concurrence de 1 million de dollars, pourla réalisation d'études et divers apports de soutien technique. L'emprunteurrembourse cette avance en la refinançant au moyen du prêt de la Banque ou ducrédit de l'IDA accordé pour le projet, dès son entrée en vigueur.

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- 24 -

d,chteLs de récolte, par des produits pétroliers, utilisés soit directement,

cornie le kerosène pour l'usage domestique, et le gas-oil et l'essence pour

le transport et l'alimentation des pompes, soit indirectement, pour la pro-

duction d'électricité servant a l'eclairage, à la réfrigération et à la force

motrice. Les avantages comparatifs de ces sources d'énergie ont changé de

façon radicale en 1973-74, au détriment des dérivés du pétrole.

64. La Banque a réexaminé le rôle de l'électrification rurale, à la

fois d'un point de vue ge;nral et dans certains pays particuliers, afin de

dcéterminer a) les emplois pour lesquels elle se justifie économiquement et

socialerieut, et b) les coGts relatifs de l'énergie fournie par des systèmes

décentralisés (pour la plupart génératrices à moteur diesel) et par des

syste-mes centralisés.

65. En même temps, la Banque, avec d'autres institutions et groupes,

a commencé h étudier les combustibles traditionnels non commerciaux qui

fournissent encore environ 50 %( de l'énergie des pays en développement et

plus de 85 P de celle qu'utilise le secteur rural de ces pays. Il existe de

vastes possibilités de maintenir, voire d'accroître, la contribution de ces

combustihles et de réaliser ainsi des gains economiques, sociaux et écologiques

considé>rables. Pour exploiter ce potentiel, il faut prendre des mesures visant

h accrottre la production, à arléliorer la récupération et le traitement, à

faciliter le transport jusqu'aux villes et villages voisins, et à améliorer

la conception et l'efficacité des cuisinières, chaudières, etc., qui brÛlent

du bois et d'autres matériaux conbustibles. Les techniques sont simples et

faciles à arpliquer et elles sont pour la plupart connues dans les pays en

développement. Des éléments "bois de feu" figurent dans 14 des 34 projets

forestiers et dans 11 des 22 projets de d1éveloppement rural approuvés ou

prévus pour la période 1976-1980. Certains de ces projets prévoient d'appor-

ter des améliorations techniques h la productiorn de clharbon de bois et aux

poêles à bois.

EnergLie solaire et autres sources d'énergie renouvelables

66. Il existe aujourd'hui de nombreux autres dispositifs de production

d'énergie, dont certains sont nouveaux et d'autres classiques, qui peuvent

offrir des avantages économiques dans certains dloraines dès à présent ou

dans un proche avenir. Parmi ces dispositifs figurent des installations

solaires de clhauffape de l'eau, et de sé;chiage des récoltes et du poisson;

des moulins à vent, des pomipes . eau et des installations d'alimentation

en électricité des hiabitations; ainsi que de petites centrales hydcrauliques.

>,i outre, certaines autres techniques sont l l'étude, qui pourraient devenir

e.Lonoriques d'ici à unedizaine d'années ou darns un delai plus long, selon les

nouveaux progrès qui pourront être réalisés au niveau de la conception et de

la production. Dans ce domaine, on peut citer les nonpnes solaires, l'éwlectri-

cité solaire, les usines de production de gaz a partir de maltières organiques

diverses et les cuisinieres ` énergie solaire.

Page 29: Programme destiné à accélérer la production de pétrole ......financement de l'exploration pétrolière dans les pays en développe-ment importateurs de pétrole - en liaison avec

- 25 -67.

D'importants obstacles financiers, institutionnels et sociauxdevront etre franchis avant que ces formes d'énergie puissent jouer un rôledans le monde en développement. La Banque encourage les pays à s'intéresserà ces problèmes. Elle a participé à la préparation d'un projet pilote deplanification de l'énergie rurale en Colombie qui avait pour but d'ouvrirla voie à des projets régionaux portant sur une combinaison optimale desources d'énergie classiques, traditionnelles et non conventionnelles. Cesprojets pourraient être complétés par des programmes industriels appropriéspour la conception et la fabrication du matériel nécessaire. Un projet dedéveloppement rural en Bolivie prévoit des crédits pour l'élaboration etl'adaptation de dispositifs fonctionnant à l'énergie solaire. Dans le cadred'un autre projet pilote de mise au point d'une nouvelle technique, la Banquefait fonction d'agent d'exécution dans un projet du PNUD portant sur unepompe solaire destinée à des petits travaux d'irrigation en Inde, au Mali,au Soudan et aux Philippines.

68. Dans l'ensemble, les techniques d'utilisation de l'énergie solaireet les autres technologies mentionnées ci-dessus ne sont pas suffisammentavancées pour pouvoir contribuer de façon sensible aux approvisionnementsen énergie dans un avenir proche. Il n'en reste pas moins très importantde poursuivre les travaux de recherche dans ces domaines et d'adapter lestechniques mises au point dans d'autres pays.

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- 26 -Section IV : PROPOSITIONS

TENDANT A ACCROITRE L'ASSISTANCE

DANS LE DOMAINE DU DEVELOPPEMENT DE L'ENERGIE

69. La Banque a clairement conscience du fait que, dans le domaine

du

développement de l'énergie, et en particulier dans les

nouveaux secteurs de

la production de pétrole et de gaz, les pays en développement

ont besoin

d'une assistance accrue, et surtout les pays importateurs

nets du principal

combustible, le pétrole.

70. Les importations de pétrole assurent au moins 90 Z des

besoins

commerciaux d'énergie de 48 des 74 pays en développement

importateurs. Seuls

quatre pays (Corée, Inde, Pakistan et Zambie) ne sont

tributaires du pétrole

qu'à 50 %, car ils utilisent de grandes quantités de charbon,

de gaz naturel

ou d'hydro-électricité. On pense maintenant que le déficit pétrolier de ce

groupe de pays est plus important qu'on ne l'avait estimé en

1977. La

consommation de pétrole progresse plus rapidement que la production,

car le

taux de croissance est plus rapide qu'on ne le prévoyait

à l'époque. Un,

grand nombre de pays en développement abordent une étape de leur

croissance

où ils ont de gros besoins d'énergie, comme les pays

développés à l'époque

où ils se sont industrialisés et urbanisés. S'il s'avèré impossible de

réduire le déficit d'énergie de ces pays par la mise en

valeur plus poussée

des ressources nationales, les rares devises dont ils

disposent devront

servir à financer leurs importations d'énergie, ce qui mettra un

frein à

leur croissance.

71. En guise de conclusion, la présente section analyse les

types

d'activités de nature à promouvoir la production d'énergie et

propose une

intensification du programme d'assistance de la Banque.

Planification énergétique nationale

72. Devant l'évolution du marché, pays en développement et pays

déve-

loppés doivent adopter une politique nationale de l'énergie

cohérente et

mettre au point une stratégie appropriée en vue d'appliquer

cette politique.

Le présent document souligne l'importance d'aider les pays

en développement

importateur de pétrole sur ce plan général. Les différents éléments d'un

programme énergétique doivent être rattachés et insérés

dans l'ensemble des

plans économiques et financiers du pays. Les pays en développement

ont souvent

besoin d'aide pour créer, ou réorganiser et renforcer,

un organe de planifica-

tion de l'énergie et pour former du personnel administratif

et technique.

Certains pays ont également besoin qu'on les aide à reviser

la législation

sur le pétrole et les minéraux, ainsi que les règlements officiels

et les

mesures fiscales touchant le secteur de l'énergie.

73. La politique énergétique aoit comprendre une stratégie visant

à

maximiser le recours aux sources d'érergie les plus efficaces,

rationaliser

l'utilisation des ressources disponilles, promouvoir la

conservation, renforcer

la connaissance du potential énergétique des pays et de

sa mise en valeur,

et élaborer ou adapter des techniques permettant d'utiliser

les combustibles

Page 31: Programme destiné à accélérer la production de pétrole ......financement de l'exploration pétrolière dans les pays en développe-ment importateurs de pétrole - en liaison avec

27 l

traditionnels de façon plus efficace. La Banque serait prête a accrottreson assistance teclhnique dans le domaine de la planification énergétique etses prêts destinés à la recherche et au développement dans le domaine del'utilisation efficace des combustibles traditionnels. L'appui de la Banqueviserait à améliorer les techniques actuelles, pour les mettre à la portée desvillages, à réduire les coGts unitaires et à développer les systèmes de commer-cialisation. Il y a beaucoup à faire pour améliorer la diffusion des teclhniquesexistantes ou adaptées. `iormTalement, ce genre d'activités serait financé dansle cadre d'autres projets mais, dans les grands pays, un petit projet distinctpourrait se justifier. Comme on l'a Vll au paragraphe 67, la Banque financedéjà l'application des teclhniques d'énergie solaire. La encore, la Banquepeut élargir son programme, mais elle continuera de se penclher de préférencesur l'adaptation, l'application et la commercialisation des techniques utili-sanit des combustibles autres que les hydrocarbures, plutôt que sur la rechercheL oindamentale.

74. Les activités sectorielles et sous-sectorielles de la Banque, quiseront axées sur l'élargissemenc au programme énergétique, aideront les paysmembres à élaborer des plans et des politiques en vue de promouvoir l'exploi-tation aussi prompte et aussi efficace que possible de leurs ressources éner-gétiques. Le programme actuel n'intéresse que 35 dans 60 pays qui ont besoind'aide. Il sera étendu aux autres pays aussitôt que possible, et des activitéssupplémentaires seront entreprises dans des pays où seuls quelques-uns dessous-secteurs ont été traités. La Banque aidera les pays à résoudre certainsproblèmes juridiques et administratifs particuliers et à former du personnelautochtone. Les prêts et crédits d'assistance technique, d'ingénierie et deproduction dont il est question ci-après consacreront des fonds à ce typed'activités. Dans les cas o il n'existe pas de perspective immédiate deprêt ou de crédit, aucun effort ne sera épargné pour trouver un expert etune source de financement appropriés.

75. Un certain nombre d'organismes fournissent une assistance dans lesdomaines cités ci-dessus. L'ONU, par exemple, apporte son concours par l'in-termédiaire du PNUD, des Commissions économiques régionales, de l'ONUDI, duCentre pour les ressources naturelles, l'énergie et les transports, du Centresur les sociétés transnationales, ainsi que par l'intermédiaire d'organisationsspécialisées telles que la FAO, l'AIEA, le PNUE et l'OMM. Quelques organismesbilatéraux, et en particulier les sociétés pétrolières d'Etat de certains paysindustrialisés, sont également en mesure d'apporter un appui, et plusieursl'ont fait. La Banque collaborera avec ces organismes de façon à profiterde leur expérience et de leurs connaissances spécialisées, et pour éviter unchevauchement des efforts.

Activités préalables à l'exploitation

i) Etudes

76. La section III soulignait la nécessité pour les pays en développementon membres de l'OPEP, et en particulier pour les pays importateurs de pétrole,l'obtenir une assistance dans le domaine de la prospection pétrolière. On pense

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- 28 -

qu'environ 54 pays en développement ont besoin d'aide au stade des études

(?ar. 48). Tous n'ont pas besoin d'une assistance financière de la Banque

et certains devraient pouvoir incorporer ces activités, sondages mis à part,

a leurs programmes du PNUD ou obtenir des fonds auprès d'autres sources.

De plus, le nombre de pays prêts à faire entreprendre des études et des

évaluations à un moment donné ne sera jamais très grand. Cela est particu-

lièrement vrai pour les pays non producteurs, dont un grand nombre n'ont encore

ni l'expérience ni les institutions nécessaires pour définir les travaux à

exécuter. Cependant,il y a beaucoup à faire pour la Banque dans ce secteur.

Pour les études géologiques et géophiysiques, il est proposé que la Banque

accorde des prêts et crédits d'assistance teclnique. Comme on l'a vu au

paragraphe 49, le coGt de chaque projet variera entre 500.000 dollars et

5 millions de dollars. Si l'on commence par les pays au potentiel le plus

élevé, compte tenu du personnel dont dispose la Banque, de huit à dix prêts

d'assistance technique pourraient être accordés chaque année au début des

auinées 80. Etant donné le vaste éventail de coûts qui entrent en jeu, il

n'est pas possible d'estimer avec précision les sommles nécessaires, mais on

pense que le montant des prêts et crédits d'assistance technique de la Banque

et de l'IDA sera de l'ordre de 20 à 25 millions de dollars par an à partir de

l'exercice <81.

ii) Sondages

77. Comme l'expliquent les paragraphes 50 à 53, le stade important et

difficile des sondages se place entre la fin des études et la délimitation,

par forages d'évaluation, d'un gisement prêt à être exploité. En

juillet 1977,on avait pensé que la Banque pourrait, si on l'y invitait,

aider les pays membres et leurs partenaires étrangers à négocier

des accords de prospection et de production acceptables, et confirmer qu'elle

envisagerait d'accorder un prêt pour financer la mise en place des installa-

tions de production ou de l'infrastructure complémientaire. C'est ce qui a

été fait pour la première fois dans le cadre d'un projet conjoint d'exploi-

tation éventuelle du pétrole brut et du gaz naturel, élaboré aux termes

d'accords sig-nés le 14 novembre 1973 par le Gouvernement pakistanais, la

Pakistan Oil and Gas Development Corporation et la Gulf Oil Corporation,

après de longues négociations au cours desquelles il a été demandé à la

Banque d'examiner et d'évaluer les différents projets d'accord. Depuis, la

Banque a informé le Gouvernement pakistanais qu'elle avait pris note du fait

qu'il comptait lui demander de l'aicle pour financer le coût des installations

de production si un gisement commercial était découvert, et pour se procurer

des fonds additionnels auprès d'autres sources. La Banque a déclaré qu'elle

envisagerait favorablement cette possibilité, sous reserve que le projet

réponde aux critères habituels de la banque. La possibilité pour la banque

de participer à d'autres arrangements de ce tvpe est à l'étude dans un certain

nombre de pavs.

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-29 -78. La présence de la Banque à cette étape critique et le fait qu'elleaccepte d'envisager une participation au financement de la mise en placed'installations de production si un gisement exploitable est découvert devraientaider le pays concerné et ses partenaires étrangers à se mettre d'accord sur lesconditions d'un contrat de sondages. Cependant, la possibilité d'une partici-pation éventuelle de la Banque n'incitera sans doute les organismes étrangersà investir des capitaux à risque dans la prospection que dans un nombre rela-tivement faible de pays, où les chances d'obtenir un surplus exportable sontjugées particulièrement bonnes. Dans la majorité des PDIP, il semble que lepays concerné lui-même doive assumer la totalité ou une partie des risquesassociés à la prospection. C'est pourquoi il est proposé que la Banque apporteson concours dans ce dxrmaine.

79. Quoique les investissements soient plus aléatoires dans le cas de laprospection pétrolière que dans celui des projects classiques de la Banque, lefait que le concours financier de la Banque améliore les perspectives d'exploi-tation économique des ressources pétrolières des pays en développement, etqu'il est possible de prendre des mesures pour minimiser les risques techniques,devrait rassurer les PDIP sur l'opportunité de solliciter l'aide de la Banquepour procéder à des sondages dans les cas appropriés. Un moyen de réduireles risques techniques consiste notamment à veiller à ne que les études géo-logiques et géophysiques soient toujours de très haute qualité et comprennentune analyse de probabilité d'ordre financier et technique, des risques etavantages de l'entreprise. Ces études doivent, bien entendu, avoir indiquéqu'il existait des chances de découvrir des gisements de dimensions commer-ciales. Les sondages se feraient progressicement et dans des zones limitées,les résultats étant chaque fois soigneusement analysées avant l'étape suivanteou, si les résultats sont négatifs, avant l'annulation du programme de pros-pection (et du solde du prêt ou du crédit de la Banque). Les plus grandsexperts seraient chargés d'évaluer les résultats des enquêtes et des forages.

80. Les rapports entre le pays emprunteur, la société pétrolière natio-nale, s'il en existe une, les organismes étrangers dans des cas parti-culiers et la Banque pourraient prendre diverses formes. Les paysqui ont une société pétrolière d'Etat bien établie pourrainet peut-être menereux-meme leur programme de prospection à l'aide d'un financement de la Banque.Il serait suggéré aux pays qui n'ont pas l'expérience suffisante pour entre-prendre tout seuls un programme de prospection de conclure un marché avec unesociété étrangère privée ou d'Etat intéressée et la Banque aiderait àobtenir des conditions justes, aux termes d'un accord de prospection et deproduction approprié. La Banque accorderait un prêt ou un crédit au gouver-nement en vue de financer la part incombant à celui-ci des coûts de pros-pection. Dans les pays qui possèdent une société pétrolière d'Etatexpérimentée, la Banque accorderait un prêt ou un crédit à la société,ui effectuerait, soit seule, soit en association avec un partenairetranger, un programme de prospection.

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- 30 -

81. Un arrangement de ce type, dans le cadre duquel les risques

seraient partagés avec le pays concerné, qui bénéficierait d'une aide de

la Banque, semble de nature à inciter les bailleurs de fonds étrangers à

investir plus volontiers dans la prospection. Cependant, il est des pays

où un arrangement de ce genre pourrait ne pas suffire à attirer les

investisseurs étrangers, soit que les réserves pétrolières soient trop

maigres, ou pour toute autre raison. La prospection devrait alors être

effectuée par des sociétés de prospection aux termes de contrats de services,

financés au moyen d'un prêt ou d'un crédit de la Banque au gouvernement.

82. Un certain nombre d'Etats membres ont officieusement

manifesté leur intérêt pour un prêt de la Banque en faveur de la prospection

pétrolière, qui serait accordé aux termes d'arrangements du type décrit

plus haut. Les prêts et crédits de la Banque pour la prospection seraient

assortis des mêmes conditions que les prêts et crédits d'ingénierie, à

savoir une échéance de 10 ans, y compris un différé d'amortissement approprié

et, de même que les prêts d'ingénierie, les prêts à la prospection seraient

refinancés ultérieurement au moyen d'un prêt ou d'un crédit au titre de la

construction d'installations de production. Cependant, bien que les prêts

et crédits de prospection soient accordés seulement dans les cas où les

études avaient eu des résultats favorables, l'octroi par la suite d'un prêt

au titre d'un projet ne serait pas aussi automatique que dans d'autres

secteurs. Pour réduire le fardeau annuel du remboursement, il serait

stipulé dans l'accord de prêt que l'échéance du prêt serait repoussée

jusqu'à la limite normale pour le pays en question au cas où les sondages

n'auraient pas débouché sur un programme susceptible d'être financé par la

Banque avant l'expiration du différé d'amortissement. Un arrangement

analogue serait conclu pour les crédits à la prospection de l'IDA.

83. Il a été noté au paragraphe 50 que le coût d'un grand progrAmme de

forage peut varier entre 10 et 50 millions de dollars. En outre, plusieurs

programmes peuvent se dérouler dans un meme pays. Lorsque des prêts ou

crédits auront été accordés à une société pétrolière d'Etat, ou lorsque

le prêt financera le coût d'un contrat de services, le prêt de la Banque

couvrira une part appropriée du coût total, suivant les moyens du pays.

Dans les pays ayant conclu un accord avec un partenaire étranger dans le

cadre duquel ce dernier partage le financement, le prêt ou crédit de la

Banque ne couvrira pas plus de la moitié du coÛt en devises. Il est très

difficile, au stade actuel, de prédire la demande de financement par la

Banque de programmes de sondage et, par conséquent, d'estimer le montant

des prêts qui seront accordés à cette fin. Au début des années 80, il

pourrait s'agir de 8 à 10 prêts et crédits de ce type par an.

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-31 -Préparation des projets

84. Les prêts et crédits d'ingénierie et le mécanisme de financementde la préparation des projets seraient utilisés à fond pour permettre auxpays emprunteurs de se procurer des moyens suffisants pour préparer desprojets de production en vue d'un financement. Les prêts ou créditsd'ingénierie serviraient à financer les forages d'évaluation de pétrole etde gaz naturel et les activités jugéesnécessaires pour déterminer la valeur économique des gisements de charbonet de lignite. Dans le cas du pétrole et du gas, le coût des foragesd'évaluation peut aller jusqu'à 25 millions de dollars par programme, etil sera peut-etre nécessaire d'accorder des prets ou crédits d'ingénieriepour financer des projets de cette ampleur. Les programmes de foraged'évaluation pour la houille et le lignite sont beaucoup moins coûteux,puisqu'ils n'atteignent que 2 à 3 millions de dollars, sauf si des étudestechniques supplémentaires doivent être faites dans le domaine du transport.Les prêts et crédits d'ingénierie seraient assortis des conditions habituelles,à savoir échéance de dix ans, y compris un différé d'amortissement approprié,et seraient refinancés au moyen du prêt ou crédit accordé en faveur de laconstruction d'installations de production. Dans la plupart des projets dece type, la Banque sera sans doute appelée à financer les forages d'évaluation,de sorte que le nombre des prêts et crédits d'ingénierie serait à peu prèsaussi élevé que le nombre de projets de production prévus au programme,soit 12 à 15 prêts ou crédits par an d'ici à l'exercice 83.

Investissement dans la production

85. En juillet 1977 on a estimé les besoins d'investissements desPDIP en matière de prospection, de production et d'activités en avaldans les secteurs du pétrole, du gaz et de la houille. Les calculsrelatifs au pétrole et au gaz ont été révisés et figurent au Tableau 7.Selon les nouvelles estimations, les pays en développement non membresde l'OPEP auraient besoin chaque année d'environ 6,8 milliards de dollars(de 1977), dont un peu moins de 20% iraient au gaz naturel et un peu plusde 80% au pétrole. Les PDIP auraient besoin chaque année de près de4 milliards de dollars d'investissements.

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TABLEAU 7 : INVESTISSEMENTS DES PAYS EN DEVELOPPEMENT NON MEMBRES DE L'OPEP

DA>IS Lv PETROLE ET LE GAZ

- Besoins annuels estimatifs, 1976-1985Moyenne annuelle

/a /b

Pays en développement au revenu par habitant Pétrole Gaz

en 1976 de: (millions de $EU

de 1977)

$ 1.051 et plus

Exportateurs nets de pétrole 1.000 450

Importateurs nets de pétrole 1.575 225

2.575 675

$ 626 - 1.050Exportateurs nets de pétrole 200 152

Importateurs nets de pétrole 750 100

950 252

$ 251 - 625Exportateurs nets de pétrole 930 50

Importateurs nets de pétrole 420 100

1.350 150

Moins de $ 250Exportateurs nets de pétrole 100 10

Importateurs nets de pétrole 650 138

750 148

Total : Exportateurs nets de pétrole 2.230 662

Total : Importateurs nets de pétrole 3.395 563

TOTAL 5.625 1.225

Source : Staff Working Paper (Document de travail) 289 de la Banque Mondiale,

avril 1978. (Les revenus par habitant sont exprimés en dollars de 1976).

/a Ce chiffre englobe l'investissement dans le domaine de la prospection du

pétrole et du gaz, de l'exploitation du pétrole, de la production du pétrole

et des gaz associés et le coÛt des oléoducs de pétrole brut dans tous les

pays en développement non membres de 1'OPEP. La phase de prospection est

censée représenter 25 à 30 Z du total des investissements requis en amont.

Le coÛt relatif des différentes activités de prospection est d'à peu près

5 à 10 Z pour les études géologiques, 15 à 30 Z pour la prospection géophysique

et 60 à 75 Z pour les forages.

/b Ce chiffre ne porte que sur les investissements concernant l'exploitation des

gaz non associés et les gazoducs; il ne comprend pas les investissements

dans les projets de gaz naturel liquéfié, sauf en Malaisie.

Note : Les besoins d'investissement liés au pétrole découlent de la production

projetée dans les pays en développement non membres de l'OPEP, à savoir

8,40 millions de bjep (dont 2,85 millions de bjep dans les PDIP) d'ici à 1985

(voir Tableau 1 et par. 10). Ces chiffres ne peuvent être comparés avec les

estimations données en juillet 1977 car : a) ils sont exprimés non en dollars

de 1975, mais en dollars de 1977; b) ils n'ont trait qu'aux investissements

en amont (y compris les oléoducs de pétrole brut); c) le coût réel de

l'exploitation pétrolière est maintenant estimé à un chiffre beaucoup plus

élevé; et d) les estimations antérieures Dortaient sur un niveau de

production qui était considéré coem possible moyennant un maximum d'efforts.

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86. Il est proposé d'accélérer la préparation des projets de pétroleet de gaz de façon à porter à 10 ou 12 par an le nombre de projetspétroli6rs. Les travaux préliminaires déJf effectuésdans les domaines de la houille et du lignite permettront au Conseild'examiner de 2 à 4 prêts par an pendant les exercices 80 à 83. Parconséquent, l'ensemble du programme de production de minéraux combustiblesdevrait comprendre de 12 à 16 projets d'ici au début des années 80. A celail convient d'ajouter les prêts envisagés pour les activités préliminaires,à savoir les études, les sondages, les forages d'évaluation et les avant-projets. On ne peut donner au stade actuel qu'une estimation approximativedu montant des prêts, étant donné que l'ampleur des projets peut varierconsidérablement. Vu les augmentations de prix, le programme pourraitatteindre environ 1.500 millions de dollars courants d'ici à l'exercice 83.En pourcentage des opérations de prêt de la Banque et de l'IDA, les prêtset crédits en faveur de l'exploitation des minéraux combustibles passeraientd'environ 5 à 6 % (programme actuel) à 10 à Il % pendant l'exercice 83.

87. Pour la période 1979 à 1983, la SFI prévoit d'investir environ130 millions de dollars dans le secteur de l'énergie. Cette somme repré-sente environ 5 % du montant total du programme de la SFI pour la période.Le coût des projets ainsi financés varierait entre 650 à 750 millions dedollars, soit 130 et 150 millions de dollars par an. Le programme de laSFI vient s'ajouter au programme élargi de la Banque et de l'IDA décritci-dessus.

Rôle du financement de la Banque dans l'exploitation du pétrole et du gaz

88. Le programme de prêt au secteur des minéraux combustibles, quipasserait à 1.500 millions de dollars courants d'ici à cinq ans, réserverait1.230 millions de dollars aux projets de pétrole et de gaz. Environ 60 %des prêts financeraient la construction d'installations de production etcouvriraient jusqu'à 20 Z du coÛt total. Le solde des prêts financeraitles activités préalables à la production, et représenterait une partplus importante des coûts, les deux tiers peut-être en moyenne. Le coûttotal des projets bénéficiant d'une assistance de la Banque pendantl'exercice 83 dépasserait 4 milliards de dollars. Les projets d'exploitationde pétrole et de gaz financés par la Banque représenteraient donc une partsubstantielle des investissements en amont requis par les pays en développementnon membres de l'OPEP dans ce secteur. 1/

1/ Voir Tableau 7. Le montant total des investissements nécessaires, chiffréà 6.850 millions de dollars par an en prix de 1977, s'élèverait à9.660 millions de dollars en prix de 1983 si l'on applique le coefficientde déflation des engagements de la Banque. D'après une estimationprovisoire, le coÛt total des activités financées par la Banque pendantl'exercice 83 atteindra 4.200 millions de dollars, soit 43 % du dernierchiffre cité. Cependant, le montant total des investissements devraitaugmenter considérablement par suite de l'intervention de la Banque.

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Récapitulation du programme élargi

89. La Banque Mondiale peut aider les PDIP à découvrir et à exploiter

plus efficacement leurs ressources énergétiques nationales en élargissant

son programme d'opérations et d'assistance technique. Les propositions

relatives à l'intensification des activités de la Banque Mondiale dans le

secteur de l'énergie sont récapitulées ci-après

i) Planification énergétique nationale

Quelque 60 PDIP ont besoin d'aide pour mettre au point des

plans et une politique énergétique et pour créer ou renforcer

un office national de l'énergie. Le programme actuel d'activités

sectorielles et sous-sectorielles de la Banque, qui intéresse

35 de ces pays, sera étendu au cours des cinq prochaines

années aux autres PDIP. La Banque les aidera également à

résoudre les problèmes juridiques, techniques et administratifs

particuliers et à former du personnel local. Elle financera

des services d'experts au moyen de prêts et crédits d'assistance

technique, d'ingénierie et de production et, si nécessaire,

au moyen de son budget administratif.

ii) Activités préliminaires

a) Etudes. Il faut aider 54 pays à évaluer et à mettre à jour

les données provenant d'études antérieures ou à financer

de nouvelles études. Si aucune autre source d'assistance

ne se présente, la Banque financera ces études au moyen de

prêts ou crédits d'assistance technique. Les coûts

varieraient entre 0,5 et 5 millions de dollars par projet,

et on estime provisoirement que le total des activités de

prêt dans ce domaine s'élèverait à 20 à 25 millions de

dollars par an à partir de l'exercice 81, réparti entre

8 à 10 opérations. Les prêts et crédits d'assistance

technique seraient assortis des conditions habituelles, à

savoir échéance de 10 ans, v compris un différé d'amortissement

approprié.

b) Sondages. La Banque est prête à aider et à conseiller les

Etats membres et leurs partenaires étrangers à l'occasion

de la conclusion d'accords de prospection et de production

pétrolières, et à confirmer qu'elle est prête à financer

la construction des installations de production, à condition

que le projet remplisse les critères habituels. Un arrange-

ment de ce type a déjà été conclu, d'autres sont à l'étude.

La Banque envisagerait d'accorder des prêts ou des crédits

aux gouvernements des PDIP membres pour financer leur part

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