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Contact presse Anne Vaudoyer 06 63 04 00 62/ [email protected] Le Corbusier, la planète comme chantier Jean-Louis Cohen 15 avril 2015 35 240 pages, 120 illustrations quadri 18 x 24, relié À l’occasion du cinquantenaire de la mort de Le Corbusier, Textuel publie un remarquable portrait illustré de l’artiste, être de passion et d’émotion à la sociabilité intense. Aucun des ouvrages consacrés à Le Corbusier n’inscrit sa trajectoire dans la chronique sociale, politique et architecturale du XX e siècle. Prophétique et secret tout à la fois, Le Corbusier fabrique son œuvre en réaction constante au monde qui l’entoure. Le fil conducteur de ce livre est construit autour de ses rencontres avec des villes, des paysages, mais aussi avec des hommes et des femmes. La sociabilité intense de Le Corbusier, mise à jour au travers de ses amitiés, ses amours et ses entreprises de séduction envers les industriels et les politiques, est illustrée par des fac-similés de carnets de voyage et de correspondances et de nombreuses photographies. Cet ouvrage restitue la dimension épique de la trajectoire de l’artiste, évitant les pièges de l’hagiographie pour souligner les contradictions des entreprises corbuséennes. Premier expert aéroporté de l’architecture et de l’urbanisme, il survole le monde de New-York à Dehli, faisant de la planète un chantier qu’il arpente son carnet de notes à la main. Événements : Exposition Le Corbusier au Centre Pompidou, Paris, du 29 avril au 30 août 2015. La restauration de certaines œuvres majeures – la villa Roche et la Cité de Refuge – seront achevées en 2015. L’auteur: Historien de l’architecture et de l’urbanisme, Jean-Louis Cohen est familier de l’œuvre de Le Corbusier à propos duquel il a publié de nombreux ouvrages. Il a été le commissaire de l’exposition « Le Corbusier, An Atlas of Modern Landscapes » au Musée d’Art Moderne de New-York (2013). Outre le catalogue de cette exposition, il a publié récemment Architecture en uniforme (Hazan, 2011) et L’architecture au XX e siècle en France ; modernité et continuité (Hazan, 2014).

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Le Corbusier, la planète comme chantier Jean-Louis Cohen 15 avril 2015 35 € 240 pages, 120 illustrations quadri 18 x 24, relié

À l’occasion du cinquantenaire de la mort de Le Corbusier, Textuel publie un remarquable portrait illustré de l’artiste, être de passion et d’émotion à la sociabilité intense. Aucun des ouvrages consacrés à Le Corbusier n’inscrit sa trajectoire dans la chronique sociale, politique et architecturale du XXe siècle. Prophétique et secret tout à la fois, Le Corbusier fabrique son œuvre en réaction constante au monde qui l’entoure. Le fil conducteur de ce livre est construit autour de ses rencontres avec des villes, des paysages, mais aussi avec des hommes et des femmes. La sociabilité intense de Le Corbusier, mise à jour au travers de ses amitiés, ses amours et ses entreprises de séduction envers les industriels et les politiques, est illustrée par des fac-similés de carnets de voyage et de correspondances et de nombreuses photographies. Cet ouvrage restitue la dimension épique de la trajectoire de l’artiste, évitant les pièges de l’hagiographie pour souligner les contradictions des entreprises corbuséennes. Premier expert aéroporté de l’architecture et de l’urbanisme, il survole le monde de New-York à Dehli, faisant de la planète un chantier qu’il arpente son carnet de notes à la main. Événements :

• Exposition Le Corbusier au Centre Pompidou, Paris, du 29 avril au 30 août 2015.

• La restauration de certaines œuvres majeures – la villa Roche et la Cité de Refuge – seront achevées en 2015.

L’auteur: !Historien de l’architecture et de l’urbanisme, Jean-Louis Cohen est familier de l’œuvre de Le Corbusier à propos duquel il a publié de nombreux ouvrages. Il a été le commissaire de l’exposition « Le Corbusier, An Atlas of Modern Landscapes » au Musée d’Art Moderne de New-York (2013). Outre le catalogue de cette exposition, il a publié récemment Architecture en uniforme (Hazan, 2011) et L’architecture au XXe siècle en France ; modernité et continuité (Hazan, 2014).

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Anaïs Hervé 06 13 66 06 67/ [email protected]

Harry Gruyaert Préface de François Hébel 1er avril 2015 55 € 144 pages, 80 photographies 29 x 27, relié

Première monographie dédiée à l’œuvre d’Harry Gruyaert à l’occasion de la rétrospective qui lui est consacrée à la MEP au printemps 2015. Ce livre offre une magistrale incursion dans l’œuvre d’un des photographes les plus talentueux de l’agence Magnum et révèle un cheminement personnel à travers la couleur. Les images qui le composent proposent un autre territoire pour la photographie : une perception émotive, non narrative et radicalement graphique du monde. Harry Gruyaert décrit la photographie comme une expérience physique, un état d’excitation. Héritier de la tradition américaine incarnée par Saul Leiter, Joel Meyerowitz, Stephen Shore ou William Eggleston, très influencé par le cinéma, Harry Gruyaert a su créer une palette chromatique extrêmement personnelle, un rouge dense, un vert qui vibre, une manière de découper la lumière et ses ombres dans le cadre. Qu’il s’agisse de la Belgique, du Maroc, des États-Unis, de Paris ou de Moscou, aucun sujet ne compte en tant que tel. Tous constituent des réservoirs d’inspiration et d’impressions rétiniennes. À Anvers, alors qu’il joue au foot en culotte courte, Harry Gruyaert va chercher le ballon dans les hautes herbes qui lui caressent les cuisses. La lumière est belle, son esprit s’échappe du terrain. Le photographe décrit ce moment comme une libération des sens, comme le point de départ de sa quête de sensation. Événements :

• Rétrospective consacrée à Harry Gruyaert à la Maison Européenne de la Photographie (MEP) du 15 avril au 14 juin 2015.

• Opération « La RATP invite Harry Gruyaert » : affichage 4x3 dans 16 stations de métro et gares.

Les auteurs : !Harry Gruyaert est sans conteste l’un des meilleurs coloristes de sa génération. Membre de Magnum Photos depuis 35 ans, il a notamment publié Maroc (Textuel, 2013), Roots (Xavier Barral, 2012), Rivages (Textuel, 2003, réed. 2008), TV Shots (Steidl 2007), Made in Belgium (Delpire, 2000). François Hébel a été directeur des Rencontres d’Arles de 1986 à 1987, puis de 2001 à 2014, et directeur de l’Agence Magnum de 1987 à 2000. Il sera le commissaire de l’exposition consacrée à Harry Gruyaert à la MEP au printemps 2015.

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La fabrique de l’information visuelle Une histoire de la photographie dans la presse Thierry Gervais et Gaëlle Morel !25 mars 2015 29 € !!Collection « L’écriture photographique » dirigée par Clément Chéroux !240 pages 16 x 21, broché !!!

Voici une contribution essentielle à l'histoire de la photographie de presse, champ de recherche relativement récent. Nourri d’une iconographie passionnante qui traverse siècles et continents, les travaux de Thierry Gervais et Gaëlle Morel s'appuient sur l'accès à des collections publiques et privées qui leur ont permis d'analyser des milliers de magazines dans leur forme originale. Ils décodent ici les stratégies de séduction, les discours de légitimation, la diversité des lignes éditoriales selon les supports, et les conditions de production des photos de presse qui ont abouti à la construction d'une mémoire visuelle collective. !La chronologie de cet ouvrage commence à la fin du XIXe siècle avec la création des premiers magazines illustrés de photographies et se termine avec l’usage des iPhones par des grands quotidiens du XXIe siècle. !!!Les auteurs !Thierry Gervais est chargé de recherche et maître de conférence en Histoire de la photographie au Ryerson Image Centre de Toronto. Rédacteur en chef d’Études photographiques de 2006 à 2013, il est l’auteur de deux ouvrages consacrés à Léon Gimpel. !Gaëlle Morel est conservatrice pour les expositions au Ryerson Image Centre de Toronto. Commissaire de l’exposition consacrée à Berenice Abbott (Jeu de Paume, 2012), elle est l’auteur avec Thierry Gervais de La photographie. Histoire, techniques, presse, art (Larousse, rééd. 2011).

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Récréations

Photographies de James Mollison Avant-propos de Jon Ronson

22 avril 2015 45 € 136 pages, 55 images en couleur 32 x 24, relié

La cour de récré : c’est cette scène universelle que James Mollison révèle ici aux quatre coins du monde. Les photographies de James Mollison restituent cet instant précis où « la cloche sonne, tu te lèves d’un bond et tu t’échappes en courant ». Ces images de cours de récréation prises un peu partout dans le monde ont quelque chose de fascinant, de troublant. On ne se lasse pas de les regarder, de les scruter, ressentant en une même émotion paradoxale leur familiarité et leur étrangeté. Si toutes montrent l’effervescence et le plaisir du jeu, elles soulignent également de troublantes similarités autant que de grandes disparités. L’œil se focalise sur la légende pour comprendre où se passe la scène : Bolivie, Bouthan, Chine, Cisjordanie, États-Unis, Gaza, Inde, Israël, Italie, Japon, Jordanie, Kenya, Mexique, Montserrat, Népal, Norvège, Royaume-Uni, Russie, Sierra Leone. C’est dans ces cours de recréation que Mollison a installé son appareil photo, réalisant de nombreuses prises de vue pour recomposer ensuite, à partir de plusieurs images prises au même endroit, la scène qui lui semble la plus significative. Dans sa jubilatoire préface, l’écrivain et journaliste Jon Ronson trouve ces photographies aussi effrayantes que ses propres souvenirs de cours de récréation : « Je me console en me disant que c’est exactement le genre d’enfance qu’un journaliste devrait avoir : marginalisé, suspicieux des élites qui le lui rendent bien ».

L’auteur

James Mollison est né en 1973 au Kenya et a grandi en Angleterre. En 2009, il reçoit le prix Vic Odden de la Royal Photographic Society. Ses œuvres sont notamment exposées au Brooklyn Museum, au National Media Museum de Bradford et au Museum of Fine Arts de Houston. Il a publié notamment Where children sleep ? (Chris Booth, 2010), The Disciples, (Chris Booth, 2008) et The Memory of Pablo Escobar (Chris Booth, 2007). Ce livre est la première monographie de l’artiste publiée en France.

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Face à l’islam Abdelwahab Meddeb Conversation avec Philippe Petit 18 février 2015 15 € Collection « Conversations pour demain » 224 pages

Il est bon de lire cette conversation avec Abdelwahad Meddeb en ce début 2015. Publiée pour la première fois en 2004, elle n’a pas pris une ride. D’une fermeté inébranlable face aux propagateurs de l’intégrisme. A. Medddeb aborde toutes les questions qui nous préoccupent en ce début d’année 2015 : l’islam est-il soluble dans la République ? L’islam est-il compatible avec la modernité et avec nos institutions ? L’islam est-il rebelle à la critique ? L’Occident est-il islamophobe ? Aux littéralistes fanatisés et mauvais exégètes du Coran, A. Meddeb répond par une patiente argumentation empreinte de sa « double généalogie » entre Orient et Occident. Dans une préface conçue pour cette édition, Philippe Petit revient sur le magnifique parcours de ce penseur, écrivain et poète, né à Tunis et mort à Paris en novembre dernier : « Intellectuel scrupuleux, la démarche fière, précis dans sa langue, sensible aux autres, son allure martiale cachait un caractère inquiet. Sa voix douce et posée devenait véhémente devant l’adversaire théocrate, le mâle misogyne, l’obscurantiste borné ». Que ce soit à propos du voile ou du terrorisme, A. Meddeb s’interroge sur les raisons de la haine que suscite l’Occident sans jamais se départir de sa volonté d’inscrire l’Europe dans une perspective « islamo-judéo-chrétienne ». L’auteur déjoue les simplifications et les raccourcis historiques. Ce livre n’est pas un manifeste de plus. Il est l’affirmation raisonnée d’un pari contre toutes les formes d’obscurantisme et de régression spirituelle. Pour un renouveau de l’Islam au sein de notre civilisation, A. Meddeb lance ici un appel aux intellectuels musulmans à faire entendre leurs voix dissidentes, à l’image des écrivains et des philosophes des Lumières. L’auteur Abdelwahab Meddeb romancier, essayiste, scénariste, traducteur et poète disparu en novembre dernier, était producteur et animateur de l’émission « Cultures d’islam » sur France Culture depuis 1997. Il est notamment l’auteur de Histoire des relations entre juifs et musulmans des origines à nos jours avec Benjamin Stora, (Albin Michel, 2013) ; Sortir de la malédiction. L'islam entre civilisation et barbarie (Le Seuil, 2008) ; Contre-prêches ; (Le Seuil, 2006) et La Maladie de l'islam (Le Seuil, 2002).

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Sommaire

7 Avant-propos de Philippe Petit (janvier 2015) 11 Préface 23 Islam entre tradition et modernité : l’ersatz et la perte A. Meddeb évoque sa double généalogie, arabe et française, islamique et européenne, à travers son parcours individuel et intellectuel. De l’enfance à Tunis dans les années 50 au séjour américain des années 90, de la diversité dont témoigne la culture maghrébine (menacée, comme toute forme de « pensée sauvage », par « la mort anthropologique ») à l’uniformité qu’impose l’américanisation du monde. 93 Les trois monothéismes entre identité et différence Contre la vision essentialiste, A. Meddeb réaffirme l’égale pertinence des systèmes imaginaires et symboliques. Il procède à l’étude comparée des trois monothéismes. L’auteur constate le « retard historique » qui entrave l’Islam. Il ne voit d’affranchissement que dans l’initiation à une pensée critique qui commence par la relecture d’Averroès et de Spinoza. 173 D’Islam et d’Europe Après avoir rappelé les apports de l’Islam à la civilisation, A. Meddeb se demande si le déclin n’est pas dû au refus par l’autorité théologique du principe même d’innovation. Pour conclure, il apporte aux questions d’actualité des réponses tranchées : L’Islam est-il conciliable avec la république ? La loi contre le port du voile est-elle souhaitable ? Comment combattre le nouvel antisémitisme sans se complaire dans l’irrédentisme juif ? C’est sur un appel à la vigilance et à l’éveil intellectuel et artistique qu’A. Meddeb achève cet entretien.

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Avant-Propos par Philippe Petit L’écrivain Abdelwahab Meddeb, né à Tunis en 1946, et disparu à Paris en novembre 2014, aimait à dire qu’il avait ouvert avec La Maladie de l’islam (2002), un cycle dénonçant le mal qui corrompt la religion où il était né. Face à l’islam (2004), aujourd’hui réédité après les terribles attentats des 7, 8 et 9 janvier 2015, suivis de la marche du 11 janvier, constituait le deuxième volet d’un polyptique qui comptait aussi Contre-prêches (2006) et Sortir de la malédiction, au sous-titre évocateur : L’islam entre civilisation et barbarie (2008). Face à l’islam est un livre à part dans le parcours de l’auteur. C’est une libre conversation qui aborde tous les sujets qui fâchent, les questions qui resurgissent en ce début d’année 2015 : l’islam est-il soluble dans la République ? L’islam est-il compatible avec la modernité et avec nos institutions ? L’islam est-il rebelle à la critique ? L’Occident est-il islamophobe ? Ce dialogue est d’une fermeté inébranlable face aux propagateurs de « l’intégrisme diffus », ces faux modérés qui lisent le Coran avec des lunettes d’un autre âge. C’est aussi un appel aux intellectuels musulmans pour qu’ils fassent entendre leurs voix dissidentes, une contribution précise et argumentée sur la place réservée en France à l’islam au travers de l’enseignement religieux des trois monothéismes, de l’histoire de sa civilisation, des problèmes relatifs à la loi sur le port du voile à l’école, aux lieux de cultes, à la laïcité. Qui était Abdelwahab Meddeb ? Un poète et un intellectuel scrupuleux. La démarche fière, précis dans sa langue, sensible aux autres, son allure martiale cachait un caractère inquiet. Sa voix douce et posée devenait véhémente devant l’adversaire théocrate, le mâle misogyne, l’obscurantiste borné. Abdelwahab Meddeb était un passeur de cultures. L’occidentalisation du monde rendait plus que jamais nécessaire à ses yeux la mise en œuvre d’un va-et-vient continu entre la Tradition et la Modernité. D’autant qu’il n’a jamais été facile aux Européens de s’orienter face à l’islam ! Depuis les visées impériales de Napoléon, qui rêvait de gouverner l’Orient à partir d’Alexandrie, jusqu’à la chute de Saddam Hussein provoquée par les États-Unis, il n’est pas une terre « musulmane » qui n’ait croisé le destin de l’Europe. Face à l’islam est donc le fruit d’une longue conversation qui permet de prendre la mesure de l’attachement d’Abdelwahab Medded à sa double généalogie, en référence à sa Tunisie natale et à la France qu’il avait choisie en 1967 comme terre d’accueil. Il aimait se présenter comme un « mauvais musulman » au sens où Léo Strauss parlait de « mauvais juif » à propos de Spinoza. Il était l’ennemi des solutions tranchées. Il était un exégète inventif du Coran autant qu’un interprète de la tradition soufi. Ce qui ne l’a pas soustrait au devoir de combattre de concert ce qu’il nommait « l’intégrisme diffus », version kitsch de l’intégrisme, ainsi que le « voile idéologique ».

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La lecture de La Maladie de l’islam (2002), m’avait convaincu de la nécessité d’entamer une discussion avec l’auteur. Je lui ai demandé à l’époque de pouvoir revenir sur son parcours, ses antécédents. Non pour auréoler un passé disparu, mais afin de mieux saisir son trajet, ses appartenances. Face à l’islam lui a donné beaucoup de travail, et nos échanges furent parfois houleux. Je crois qu'il permet d’approcher plus directement l’auteur. De sentir comment il s’en était sorti. Car malgré la maîtrise de la langue et des références culturelles, Meddeb avoue dans ce dialogue, qu’il a été amené à « se confronter à la grégarité française et à son refus naturel de l'étranger ». Il lui fallut des rencontres heureuses pour échapper à ce tropisme. Parmi elles, je mentionnerai Alain Rey, qui lui permit d'écrire des entrées du Robert des Noms Propres consacrées à la civilisation islamique. Je mentionnerai également le critique de cinéma Serge Daney qui fut son ami. Et bien sûr le grand islamologue Henri Corbin qu’il n’a pas connu personnellement, mais dont la fréquentation de son œuvre fut déterminante pour lui. Tous ces compagnons, et ceux qui suivirent, Christian Jambet, Benjamin Stora, Michel Deguy, lui permirent de faire retour sur sa propre tradition et de cultiver sur les ondes de France Culture, et dans ses livres, son art des lectures croisées, d'exhumer ainsi toutes les différences à l'intérieur de l'islam, voire de l'Occident, en creusant l'écart entre l'américanisation du monde et son européanisation. Car s'il est une chose qui a caractérisé la vie et les combats de Meddeb, c'est bien sa propension à respecter les architectures généalogiques traditionnelles, sans se laisser enfermer par elles. En véritable homme des Lumières, il se méfiait des mirages de l’origine. « Nul n'en est le propriétaire, disait-il. Car toute origine procède d'une autre origine. Et ce qui compte pour l'esprit critique, c'est de trouer la notion d'origine et de veiller à entrer toujours en quête de l'origine de tout ce qui se présente comme origine ». Qu’il soit ici remercié de nous avoir indiqué comment se mettre en quête de cette quête. Janvier 2015.

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Mes années Charlie et après ? Chroniques de Philippe Corcuff Dessins de Charb » 18 février 2015 13,90€ Collection « Petite Encyclopédie critique » 144 pages

C’est en compagnon de route de Charlie Hebdo que Philippe Corcuff a décidé de publier ce livre. Il est composé d’un choix de ses chroniques parues dans Charlie Hebdo de 2001 à 2004, accompagnées de dessins de Charb. C’est en 2004 que les éditions Textuel avaient édité ces chroniques et dessins dans un livre intitule Prises de tête pour un autre monde, titre que défendait ainsi l’auteur : « Le monde est compliqué ceux qui disent que les choses sont simples mentent ». Et dix ans plus tard, après les terribles événements du 7, 8,9 janvier 2015, il n’a pas changé d’avis. Quatre ajouts importants composent ce nouvel ouvrage : - En introduction le portrait de son ami Charb assassiné le 7 janvier. - Des dessins inédits de Charb où Corcuff et ses références intellectuelles, de Marx à Bourdieu, sont sérieusement caricaturées. - Il révèle aussi pour la première fois la chronique qui fut censurée par Philippe Val et a motivé son départ de Charlie Hebdo. Il y critiquait notamment les positions islamophobes de Caroline Fourest... une polémique toujours d’actualité ! - Enfin, dans un texte qui fera date, Corcuff fait le constat de la faillite des gauches radicales après les attentats. Dans cette critique au vitriol, il qualifie ainsi l’attitude des gauches radicales: « les bulldozers du manichéisme face à l’événement » ou encore les « Picard surgelés de la certitude. » C’est dans les cultures juives que l’auteur a trouvé cette blague en guise de conclusion pour nous donner un peu de baume au cœur : « Ne succombez jamais au désespoir : il ne tient pas ses promesses ».

L’auteur Philippe Corcuff est maître de conférences de sciences politiques à l’IEP de Lyon. Cofondateur de l’Université populaire de Lyon et de l’Université Critique et Citoyenne de Nîmes. Il a notamment publié: Les années 30 reviennent et la gauche est dans le brouillard (Textuel, 2014) Où est passée la critique sociale ? (La Découverte, 2012) et Polars, philosophie et critique sociale, avec des dessins de Charb (Textuel, 2013) et La gauche est-elle en état de mort cérébrale ? (Textuel, 2012).

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Identités, la bombe à retardement Nouvelle Edition Jean-Claude Kaufmann » !18 février 2015 !!!8€ Collection « Petite Encyclopédie critique » 80 pages !!!

« Un cri d’alarme face aux graves menaces qui planent sur nous », c’est ainsi que démarrait le communiqué de presse de ce livre de Jean-Claude Kaufmann publié pour la première fois en mars 2014. Dans la préface à cette nouvelle édition qu’il a choisi d’intituler « Je suis Charlie», le sociologue réaffirme avec force combien est infernale la machine identitaire qui s’emballe dans nos sociétés et combien il est important de ne pas se tromper sur le fonctionnement des rouages. « Dans les débats qui suivirent la sortie du livre, on m’avait beaucoup dit que j’étais exagérément inquiet, or je ne l’étais pas assez ! Le mécanisme de l’enchaînement fatal reste exactement celui que je détaille dans les pages qui suivent. Je le dis et je le redis avec force, le centre de la question est le processus identitaire, la religion n’est que son habillage extérieur. » !Jean-Claude Kaufmann éclaire comment fonctionne la fabrique des mécanismes identitaires à l’œuvre dans notre société et en chacun de nous, et dénonce la dangerosité de ce faux refuge. Il décrit l’inexorable montée de l’enfermement idéologique autour de quelques fausses certitudes massivement partagées. Seul un fait – et pas des moindres– infléchit son pessimisme : le sursaut collectif du 11 janvier sur lequel il fonde quelque espoir : « cette bienveillance partagée, trésor d’humanité ». !!!L’auteur !On oublie souvent que Jean-Claude Kaufmann n’est pas seulement le sociologue aux livres à succès sur la vie quotidienne des français comme Un lit pour deux qu’il vient de publier (Jean-Claude Lattès, 2015). Il est aussi l’un des meilleurs spécialistes de l’identité et des mécanismes identitaires. Son livre L’invention de soi, une théorie de l’identité (Armand Colin, 2004) demeure à cet égard un livre de référence. Identités, la bombe à retardement publié aux Editions Textuel la première fois en mars 2014 a été l’objet d’une réimpression dans la foulée de sa sortie. C’est ici une nouvelle édition avec une préface rédigée par l’auteur suite aux attentats du 7,8,9 janvier 2015.

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