Présentation du cadre juridique de protection des droits

Présentation du cadre juridique de protection des droits de l’homme au

Burkina Faso

Présenté par: Kouzodon DAH

Conseiller en Droits Humains

CNDH

Ouagadougou, le 26 juillet 2019

Plan de présentation

Introduction

I. Instruments juridiques de protection des droitshumains

1. Conventions internationales et régionales

2. Législation nationale

II. Mécanismes de protection des droits humains

1. Mécanismes institutionnels

2. Mécanismes non juridictionnels

3. Mécanismes juridictionnels

conclusion

Introduction

• De nombreux instruments juridiques internationaux,régionaux et nationaux consacrent les droits humains.

• L’adhésion par le BFA engage le gouvernement à prendretoutes les mesures d’ordre interne pour assurer leureffectivité.

• Art. 151 de la Constitution : les traités ou accordsrégulièrement ratifiés ou approuvés ont, dès leurspublications une autorité supérieure à celle des lois.

• Le BFA, en tant que membre de l’Organisation des NationsUnies et de l’Union africaine, est partie à l’ensemble desinstruments internationaux et régionaux de promotion etde protection des droits humains

I. LES INSTRUMENTS JURIDIQUES DE PROTECTION DES DROITS HUMAINS

1) Les conventions internationales et régionales (1/4)• Les conventions internationales et régionales ratifiées par le BFA font

partir de son droit interne puisqu’elles peuvent être invoquées par lejuge national.

• Les conventions protègent les droits humains en général, mais aussiles droits humains spécifiques et les droits des groupes vulnérables.

DUDH adoptée le 10 déc. 1948 fait partir intégrante dupréambule de la Constitution du 2 juin 1991;

PIDESC adopté le 16 décembre 1966 et est entré en vigueur àl’égard du Burkina Faso le 04 janvier 1999;

PIDCP adopté le 16 décembre 1966 et à l’égard du Burkina Faso le04 janvier 1999;

• PF-PIDCP institue un mécanisme de communication individuel;

• 2ème PF-PIDCP abolit la peine de mort adopté le 15 décembre1989, entré en vigueur le 11 juillet 1991;


1) Les conventions internationales et régionales (2/4)CEDR adoptée le 21 décembre 1965 et opposable au BFA depuis

le 17 août 1974;

CT adoptée le 10 décembre 1984 et est entrée en vigueur le 03février 1999;• PF-CT adopté le 18 décembre 2002, entré en vigueur à l’égard

du BFA le 06 août 2010. il crée le sous comité pour laprévention de la torture (visite les lieux de détention pourprévenir la torture)

CDE adoptée le 20 novembre 1989 et opposable au BFA depuisle 29 septembre 1990• PF-CDE concernant la vente d’enfants, la prostitution des enfants

et la pornographie mettant en scène des enfants (adopté le 25mai 2000, entré en vigueur au BFA le 29 avril 2006)

• PF-CDE concernant l’implication d’enfants dans les conflits armés(adopté le 25 mai 2000, entré en vigueur au BFA le 05 août 2007)


1) Les conventions internationales et régionales (3/4) CEDEF adoptée le 18 décembre 1979 et entrée en vigueur au BFA

le 14 octobre 1987

• PF-CEDEF adopté le 6 octobre 1999 et entré en vigueur le 22décembre 2000 au BFA;

CPH adoptée le 13 décembre 2006, entrée en vigueur au BFA le 21août 2009;

• PF-CPH créée un mécanisme de plainte qui permet auxparticuliers ou groupes de particulier de présenter descommunications ;

CTM adoptée le 18 décembre 1990. Au BFA, elle est entrée envigueur le 24 février 2004;

CDF adoptée le 20 décembre 2006. Au BFA, elle est entrée envigueur le 23 décembre 2010.


1) Les conventions internationales et régionales (4/4)

CADHP adoptée le 20 décembre 2006 et entrée en vigueur au BFA le 23 décembre 2010;

CADBE adoptée le 11 juillet 1990, entrée en vigueur au le 29 novembre 1999;

PF-CADHP relatif aux DF adopté le 11 juillet 2003, entré en vigueur le 09 juin 2006;

I. LES INSTRUMENTS JURIDIQUES DE PROTECTIONDES DROITS HUMAINS

2) Législation nationale (1/3)•Adoptions des textes de loi pour se conformer à sesengagements conventionnels en matière des droits humains.•Des lois visent à renforcer la protection de certains droitsspécifiques.loi n° 011-2014/an portant répression de la vente d’enfants,de la prostitution des enfants et de la pornographie mettant enscène des enfants ;loi n°022-2014/AN Portant prévention et répression de latorture et des pratiques assimilées ;loi n° 061-2015/CNT Portant prévention, répression etréparation des Violences à l’égard des femmes et des filles etprise En charge des victimes ;loi n° 015-2014/an portant protection de l’enfant en conflitavec la loi ou en danger ;


2) Législation nationale (2/3)

la loi n°23/94/ADP du 19 mai 1994 portant code de lasanté publique ;

la loi n°10/92/ADP du 15 décembre 1992 portant libertéd’association ;

la loi n°028-2008/AN du 13 mai 2008 portant code dutravail;

la loi n°012-2010/AN du 1er avril 2010 portantprotection et promotion des droits des personneshandicapées ;

la loi n°025-2018/AN portant code pénal ;


2) Législation nationale (3/3)

le code sur le code civil ;

la loi sur le code électoral ;

II. MECANISMES DE PROTECTION DES DROITS HUMAINS

1) Mécanismes institutionnels (1/2)• Des structures institutionnelles créées par le

gouvernement burkinabè concourent à la promotion, laprotection et la défense des droits humains de toutespersonnes vivantes au BFA.

Le gouvernement à travers Des départementsministériels (MDHPC, MFSNF, MFPTPS, MS, etc.);

L’Assemblée nationale;

Des institutions nationales (CNDH, Médiateur du Faso,CSC, CIL, HCRUN, CENI, etc.);

Des organisations de la société civile de défenses desdroits humains (MBDHP, CIFDHA, AFJBF, RENLAC, etc.);


1) Mécanismes institutionnels (2/2)

Des organisations internationales non gouvernementales(Amnesty international, Human rights Watch, CICR etc.);

Des organisations non gouvernementales (Save thechildren, Oxfam, Plan Burkina, etc.);

Des agences des NU (HCR, UNICEF, OIM, PNUD, etc.).


2) Mécanismes non juridictionnels (1/2)

Des organes de traités appelés ou encore organesconventionnels ou « Comité » et la Commission africainedes DH ont été créés par les conventions;

Ils sont chargés de surveiller l’application desConventions par le Burkina Faso à travers:

• L'examen des rapports initiaux et périodiques produits ;

• La formulation des recommandations pour la mise en œuvre des DH ;

• Des observations générales en vue de faciliter la compréhension des droits humains;


2) Mécanismes non juridictionnels (2/2)• Des observations finales à travers l’interprétation des

dispositions de la convention;

• Mener des missions d’enquêtes

• L’examen des communications individuelles ou étatiques ;

Dans le cadre du conseil des droits de l’homme, nous avons:

• L’examen périodique universel;

• Les procédures spéciales (rapporteur spécial, Groupe detravail).

- effectuent des visites dans les pays pour recueillir des informations- publient des rapports sur les difficultés et bonnes pratiques enmatière de droits humains dans la lutte contre le terrorisme- GT sur la détention arbitraire- GT sur les disparitions forcées ou involontaires, etc.


3) Mécanismes juridictionnels (1/4) Le juge national• le gardien des libertés individuelles et collectives.• Il veille au respect des droits garantis par les conventions

internationales, la constitution et les lois.• Toute personne qui s’estime victime de la violation de ses

droits au Burkina Faso a la faculté de saisir les juridictionscompétentes pour en assurer la garantie et/ou en obtenirréparation.

• Selon que l’auteur présumé de cette violation est un organepublic ou une personne physique ou morale, la victime peutsaisir les tribunaux de l’ordre judiciaire (Cour de cassation,Cour d’Appel, TGI, T de commerce, de Travail etdépartemental ou d’arrondissement) ou les tribunaux del’ordre administratif ( Conseil d’Etat, Cour des Comptes et letribunal administratif).


3) Mécanismes juridictionnels (2/4)La cour africaine des droits de l’homme et des peuples

(créée en 1998 et fonctionnelle depuis 2004);

• connait des communications individuelles et étatiques alléguant de violations de DH ;

• connait toutes les affaires et tous différends dont elle est saisie concernant l’interprétation et l’application de la charte et tout autre instrument pertinent relatif aux DH ;

• Peut être saisi par la Commission, le BFA ou les particuliers pour avis;

• Ses décisions sont contraignantes (Affaire Nobert Zongoet Thomas SANKARA).


3) Mécanismes juridictionnels (3/4)La Cour de justice de la CEDEAO (créée en 1975 mais le

volet DH a été pris en compte en 2005);

• Connait des questions de violations des droits humainspar les Etats membre de la CEDEAO ;

• Connait des communications individuelles sansépuisement des voies de recours interne ;

• Connait des communications étatiques ;

• Emet des avis consultatifs sut toute questions juridiques,etc ;

• (L’exclusion de certain membre du CDP par le codeélectoral lors du scrutin de 2015).


3) Mécanismes juridictionnels (4/4)

La Cour pénale internationale (Créée par le Statut deRome de 2002)

• Compétente pour connaître des crimes de génocide, descrimes de guerre, des crimes contre l’humanité et lecrime d’agression.

• Elle est saisie par les Etats parties et le Procureur

• Elle juge des individus et non les Etats.

Conclusion

• Le cadre juridique de protection des droits humainsest suffisamment protecteur des droits humains.

• Des insuffisantes sont constatées dans leurs mise enœuvre. On continue d’assister à des violations dedroits humains du fait de l’Etat, de l’ignorance despopulations, etc.

• Le gouvernement du BFA doit renforcer l’exercice etla jouissance des DH pour l’ensemble personnesvivantes sur son territoire car il a l’obligation derespecter, de protéger et de mettre en œuvre lesditsdroits humains.

Je vous remercie pour

votre aimable attention

Documents

Présentation du cadre juridique de protection des droits