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Institutionnalisation de la discipline en France
La d i s c ip l i ne s ' i m p l a n t e en France grâce à l 'association de gymnastique de Merlebach (seul club affilié, à l'IFSA) qui alors sous l'impulsion de son président Mathieu Roz, permet à l 'acrospor t f rançais de s ' é l eve r au niveau international. En 1985, l'acrosport intègre la fédération française de trampoline et sports a c r o b a t i q u e s ( F F T S A ) . Pour dynamiser la d isc ip l ine , cet te fédération organise les championnats du monde en 1986 et 1992. Dès lors, la d i sc ip l ine prend son essor. De jeunes passionnés la développent au sein de clubs. Des centres d 'ent ra înement et le cen t re na t iona l de sports acrobatiques de Rennes voient le jour sous l ' impulsion des disciplines voisines (le trampo l ine et le t u m b l i n g ) . La médaille obtenue par un duo masculin (2) en coupe du monde à Sofia en 1989, atteste de ce développement. Sa reconnaissance
comme discipline de haut niveau en 1994 par la commission natio-nale du sport de haut n iveau ( C N S H N ) confor te sa p lace . L 'acrosport est intégré depuis 1999 à la FIG qui s'occupe désormais de son organisation et sa promotion, relayée en France par la FFG.
Codification de l'acrosport Le développement international des compétitions exige que soit établi un code de pointage (règlemen t ) . On passe ainsi d ' u n e logique de recherche d 'effets spectaculaires à une logique de conformation aux exigences du code de pointage. Ce dernier (3), est d'ailleurs en constante évolution.
Dans l ' é t a t des r e c h e r c h e s actuelles sur l ' émergeance de l 'acrosport , nous voyons deux points de départ : l'un centré sur des activités de démonstration de force, de puissance et d'équilibre à effectif réduit et l'autre basé sur des pratiques de grand nombre o rgan i sées dans un espr i t de cohésion sociale et de convivialité. C'est dans ce creuset qu'apparaît l'organisation sportive de l ' ac rospor t . Cette act ivi té , en constante évolution (figures toujours plus acrobatiques, internationalisation des compétitions), devient de plus en plus populaire et riche à enseigner.
Notes (1) Rencontres internationales regroupant des participants de tous âges qui réalisent des démonstrations gymniques et acrobatiques collectives (de 10 à 300 gymnastes) sur fond de chorégraphie.
(2) Yannick Le Longeais et Gilles Billard.
(3) Voir pp. 20-24.
QUELLES RÈGLES ESSENTIELLES POUR COMPRENDRE L'ACROSPORT ? Au travers d'une relecture des codes de pointages internationaux, l'enjeu consiste à identifier la logique de l'activité motrice des acrosportifs.
Un jeune enseignant, confronté à la lecture du code de pointage in ternat ional d ' ac rospor t doit trier un nombre important d'informations de natures différentes. En effet, ce document définit à la fois les conditions de la réussite et du jugement et donne un inventaire des savoir-faire techniques. Ains i , le règlement est conçu pour pe rme t t r e le t ravai l des juges, mais aussi pour faciliter les choix pédagogiques et stratégiques des entraîneurs. Cet article a un double objectif : - présenter les règles essentielles qui o rganisen t l ' a c rospor t au niveau international ; - aider les intervenants à repérer les caractéristiques essentielles de l'activité nées des règles spécifiées par le code de pointage.
LES FONDEMENTS DU CODE DE POINTAGE 2001
L'organisation internationale de l'acrosport donne lieu aux compétitions de référence suivantes : tournois, championnats d'Europe juniors et seniors, SAWAGG ( spor ts a c roba t i c s world age group games), coupes du monde, championnats du monde et jeux mondiaux. Ces compétitions sont régies par un règlement très précis, défini par un code de pointage et des tables de difficulté. Bien que la réglementation internationale soit appliquée stricto sensu à l'élite de chaque pays, il semble incontournable de l'analyser afin de mieux appréhender la logique de l'activité ; l'enjeu, ici, étant d 'être en capacité de décliner cette réglementation en
vue de l'adapter à tous les niveaux et milieux de pratique.
Les pratiquants
Les types de formation Les format ions au to r i sées en compétition (règlement FIG) sont limitées à deux, trois ou quatre gymnastes. Cinq types de formations sont définis en fonction des sexes : les duos féminins , les duos masculins, les duos mixtes (un porteur et une voltigeuse uniquement), les trios féminins, les qua tuo r s m a s c u l i n s . A u c u n e autre combinaison n'est autorisée. Cette organisation collective suppose une différenciation des rôles et des fonctions de chacun, impliquant une motricité spécifique à chaque statut. Ainsi, on distingue les porteurs (P), les voltigeurs (V) et les « semi » (semi-porteurs et semi-voltigeurs).
Les catégories Elles sont établies en fonction de l 'âge. En « junior », les partenaires composant la formation doivent avoir entre 12 et 18 ans dans l'année civile de compétition. La définition des limites d ' â g e a r é c e m m e n t subi des modifications et en subira de nou-vel les p r o c h a i n e m e n t . L ' â g e minimum de participation aux compétitions internationales en catégorie « senior » est passé de 13 à 14 ans en 2001, à 15 ans en 2003, il est programmé à 16 ans en 2007. Cette évolution entraîne une modification des pratiques acrobatiques liées essentiel lement aux changements des morphologies des voltigeuses. L'aspect artistique des enchaînements collectifs prend une importance grandissante. Depuis l 'apparition des SAWAGG, une autre ca tégor ie a été créée pour les espoirs : les 11-16 ans. Elle a été conçue dans une optique de formation des acrosportifs (figures imposées et limitation du niveau
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de difficulté présenté). La création d'une autre catégorie, les 12-19 ans, est actuellement en cours de discussion. La définition du type de formation (nombre d'acrosportifs) et l'âge des pratiquants sont largement influencés par des contraintes éthiques, scientifiques, culturelles et médiatiques. Ces paramètres agissent également sur les exigences de composition des enchaînements.
Les exercices présentés en compétition Les formations doivent présenter des enchaînements en musique, d'une durée maximale de 2 min 30. Ces exercices sont réalisés sur un praticable de 12 mètres sur 12, identique à celui utilisé en gymnastique artistique. Les enchaînements comprennent impérativement des pyramides, des éléments indivi
duels de type gymniques, acrobatiques et chorégraphiques et des liens chorégraphiques. Les pyramides Appelées aussi « éléments collectifs », elles constituent la spécificité de cette discipline. Elles sont classées en deux catégories. Les pyramides statiques Elles se caractérisent par un contact permanent entre les partenaires. Il s'agit essentiellement de postures à maintenir (au minimum 3 s) et d'éléments de transition les reliant. Ces changements de position peuvent être effectués soit par le voltigeur, soit par le ou les porteur(s).
Les pyramides dynamiques Elles se caractérisent, elles, par un contact bref entre les partenaires et un envol obligatoire. Dans les phases aériennes, le voltigeur peut réaliser toutes les formes de rotations (saltos
et vrilles) utilisant différentes formes de corps (groupé, carpé, tendu) à partir de positions variées. Les éléments de « rattrape » (éléments dont la réception se fait sur le ou les partenaire(s) : debout, à l'ATR, etc.) constituent également la difficulté de ce travail. Cinq catégories sont définies. • De partenaire à partenaire (rattraper). Exemple en trio : salto arrière tendu, départ et arrivée dans les mains des porteurs en prise carrée (1). • Du sol au partenaire (rattraper). Exemple en duo : chandelle départ du sol en prise rigodon (2), arrivée debout sur les épaules de P. • Du partenaire au sol (sortie). Exemple en duo : vrille arrière, départ dans les mains du porteur, arrivée au sol. • Du sol (élément dynamique) avec une aide brève du partenaire, arrivée au sol. Exemple en duo : rondade salto arrière, avec poussette de P à l'impulsion. • Idem à partir du partenaire (sortie). Toutes les pyramides dynamiques doivent montrer un contrôle à la réception, soit sur partenaire, soit au sol.
Les éléments individuels De type gymnique et acrobatique (rondade flip, souplesse avant, etc.) et chorégraphique (uniquement pivots et sauts), les éléments individuels sont classés en deux
catégories : la catégorie 1 définie comme « statique » et la catégorie 2, « dynamique » (éléments de « tumbling », flips, saltos, etc.). Les liens chorégraphiques Ce sont tous les pas qui permettent de lier les éléments individuels et collectifs entre eux. Trois types d'enchaînements L'exercice statique Il comprend uniquement des pyramides statiques et des éléments individuels de catégorie 1. Les qualités de force, d'équilibre, de souplesse et d'agilité doivent y être démontrées. L'exercice dynamique Il comprend uniquement des pyramides dynamiques et des éléments individuels de catégorie 2. Les éléments de tumbling et les séries comprenant des sauts et des saltos sont caractéristiques de ces derniers. L'exercice combiné Il comprend des pyramides statiques et dynamiques et des éléments individuels de catégories 1 et 2. • Les exigences de composition de chacun des enchaînements (nombre de pyramides, de maintiens minimum, de sorties maximum, etc.) sont précisées dans le code de pointage.
LA NOTATION
L'évaluation des enchaînements collectifs d'acrosport est critériée
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EPS № 305 - JANVIER-FÉVRIER 2004 Revue EP.S n°305 Janvier-Février 2004 c. Editions EPS. Tous droits de reproduction réservé
depuis plus de trente ans. Le règlement, qui initialement avait repris la logique des codes de pointage de la gymnastique artistique, a subi des transformations régulières. Comme dans les autres activités sportives, il donne un cadre rigide et définit le nombre de joueurs, l'espace de jeu (circonscrit à un praticable de gymnastique) et les droits des joueurs. Celles ou ceux qui marquent le plus de points gagnent. Comment marquer des points ? Trois grands domaines sont pris en compte pour déterminer la note finale : la difficulté, l'exécution et l'artistique. Les exigences de difficulté et d'exécution sont fondamentales. En effet, si un collectif d'acrosportifs veut gagner une compétition, il doit exécuter davantage d'éléments techniques difficiles que les autres et/ou mieux maîtriser et organiser les difficultés techniques. Ces deux exigences dominent l'activité et la structurent.
La difficulté relative aux éléments collectifs et individuels Les valeurs en difficulté de chaque élément sont définies par le code de pointage FIG. Ainsi, en les additionnant les juges obtiennent un total correspondant à une note de difficulté pour l'exercice. Cette note est illimitée : plus un groupe présente d'éléments de haute difficulté, plus elle est élevée. Le code de pointage n'est pas seulement un outil d'évaluation, ses concepteurs veulent également en faire un outil pédagogique. Les entraîneurs étudient les tables de difficulté pour orienter le travail de leur formation, à tous niveaux de pratique. Leur analyse permet de définir les positions de référence et les évolutions favorisées.
Exemples d'indicateurs pour la définition de la valeur de l'élément En statique, on tend vers plus difficile si : - les positions sont plus instables (V sur un bras ou sur les pieds de P, etc.), - les positions sont plus renversées, - la hauteur d'évolution est plus importante. En dynamique, on tend vers plus difficile en augmentant :
- la quantité de rotations en salto et en vrille, - l'instabilité des positions de départ et d'arrivée. La logique de la règle relative à la difficulté Plus le collectif d'athlètes réalise d'acrobaties, plus il gagne de points. Il s'agit d'une logique additive. Cette exigence, propre aux activités acrobatiques, met en jeu leur intégrité physique (« ça peut faire mal ») et psychique (« ça peut faire peur »). Les athlètes sont tenus de « prendre des risques ». • L'esprit de cette règle a pour but d'encourager la présentation d'acrobaties complexes, ce qui conditionne l'avenir de la discipline. Sans cette exigence, l'acrosport ressemblerait davantage à une chorégraphie proche de la danse, avec ou sans engins.
L'exécution relative à la maîtrise des éléments Les erreurs techniques (fautes de tenue du corps, déséquilibres, tremblements, chutes) sont déduites de la note de 10 points. La maîtrise quasi parfaite des éléments présentés est caractéristique du haut-niveau. La logique de la règle relative à l'exécution Pour les pratiquant(e)s, la capacité à réaliser des enchaînements collectifs avec facilité, grâce et aisance, prouve leur maîtrise technique. La tenue des équilibres, l'amplitude des acrobaties, la qualité des formes de corps, la stabilité des réceptions, sont des indicateurs pertinents pour évaluer cette aisance. C'est ce qui donne sens à l'esthétique gym
nique. Ainsi les athlètes en compétition sont tenus de « contrôler les risques pris ». Les juges en apprécient le degré de maîtrise. Ils vérifient si ce qui est présenté est techniquement bien exécuté et maîtrisé. Chaque fois qu'une faute est identifiée, elle est pénalisée. Il s'agit d'une logique sous-tractive. • L'esprit de cette règle a pour but d'encourager la maîtrise technique en garantissant la sécurité des sportifs. Sans cette exigence, ils produiraient une grande quantité d'éléments sous des formes « anti-techniques », aboutissant à une pratique dangereuse de « surenchère acrobatique ». A cette étape, apparaît donc une unité contradictoire entre l'obligation de prendre des risques acrobatiques et l'exigence de maîtriser ces derniers. La note attribuée à l'issue d'un enchaînement rapporte la façon dont le collectif a été capable de gérer cette contradiction.
La valeur artistique d'un exercice Elle relève des critères suivants : - la structure et la composition de l'enchaînement, - la chorégraphie et l'interprétation musicale, - la présentation et l'allure générale de l'enchaînement, - l'originalité et la créativité. Pour les fautes artistiques, des déductions sont faites de la note maximale de 5 points. Cette note a largement contribué à l'évolution des chorégraphies. On observe ainsi un véritable travail de recherche et de précision dans l'exécution des enchaînements complets.
Contrairement à ce que l'on pourrait croire, la note « artistique » est étroitement liée à la technique et donc aux deux autres critères de notation. Les exigences artistiques de composition conduisent à une grande variété de pyramides et de positions. A ce jour, seules quelques formations dans le monde se distinguent par l'expression artistique et sont en mesure de faire naître des émotions chez le spectateur. Cela s'explique en partie par l'arrivée récente de la notation « artistique » (2001), mais également par le lien très fort existant entre la difficulté, la maîtrise technique et « l'artistique ». La logique de la règle relative à l'artistique Il s'agit pour les pratiquant(e)s de respecter une alternance harmonieuse des éléments techniques et chorégraphiques, de coordonner la prestation avec la musique et enfin d'être originaux et créatifs. • Cette règle a donc pour but de développer la dimension spectaculaire de l'activité. La musique, la danse et l'acrobatie sont les ingrédients qui permettraient conjointement l'expression d'émotions dramatiques. Cette règle encourage une plus grande variété de productions.
La note du jury Dans le cadre de la pratique fédérale de l'acrosport, la note finale se calcule de la façon suivante : • note finale = note moyenne à l'exécution (sur 10 points), + note moyenne à l'artistique (sur 5 points), + note de difficulté (illimitée), - pénalités éventuelles du juge arbitre. Les stratégies induites par le règlement Actuellement, le fossé existant entre les quatre ou cinq nations phares (Russie, Chine, Ukraine, Grande-Bretagne, etc.) et les autres provient des différences de note de difficulté. En effet, la maîtrise technique est telle qu'elle ne permet plus au haut niveau de différencier les groupes. De fait, tous les spécialistes contrôlent les éléments techniques qu'ils présentent. Ils ne se mettent pas en danger, ils exécutent ce qu'ils savent déjà faire. C'est la difficulté qui fait la différence : pour gagner, les acro-
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sportifs doivent rivaliser en prouesses acrobatiques. • Dans cette logique de construction des difficultés, le mode d'entrée privilégié de la discipline est essentiellement acrobatique, à l'inverse d'autres disciplines dont la partie expressive est favorisée comme la danse ou la gymnastique rythmique (voir encadré ci-dessous). Ainsi, dans les premiers niveaux de pratique, il apparaît avec évidence que la maîtrise des éléments doit permettre la construction progressive de l'acrobatie. En d'autres termes, la construction d'une motricité plus aérienne, plus tournée et plus renversée doit avant tout s'appuyer sur une technique maîtrisée avant de pouvoir faire place à une augmentation du niveau de difficulté.
LES RÔLES SOCIAUX
Leur distinction permet d'une part, de finaliser les apprentissages et d'autre part, à ce « jeu sportif » de se dérouler dans de bonnes conditions.
Les juges Responsabilités Ils ont pour mission d'établir une hiérarchie entre les concurrents en attribuant une note de performance dans le respect des exigences du règlement. Ils sont les garants de l'égalité des chances et de la sécurité des participants. Le code de pointage définit des responsabilités particulières en fonction du rôle assumé par le juge : juge arbitre, juge à la difficulté, juge à l'exécution ou juge à l'artistique. Les juges évaluent donc dans un domaine particulier l'ensemble des partenaires. Par exemple, le tremblement d'une pyramide est pénalisé par le juge à l'exécution pour la formation complète. Il n'est pas possible, sauf à avoir un regard de technicien et d'entraîneur particulièrement aguerri, de définir si le tremblement provient de l'un ou l'autre des partenaires. La spécialisation des juges se fait par secteur et non par individu.
Composition et rôle du jury en compétition : Un juge arbitre doit : - contrôler avec l'aide du juge à la difficulté les cartes de compétition avant le début de la compétition ;
- mettre en place la réunion du jury avant le début de la compétition ; - organiser son jury et contrôler le travail des juges ; - contrôler l'entrée et la sortie des juges de la salle de compétition ; - donner aux gymnastes le signal de départ de chaque exercice ; - contrôler les écarts de notes ; - contrôler la difficulté de l'exercice avec le juge de difficulté ; - indiquer les pénalités spécifiques et les déduire de la somme de la note d'exécution, la note artistique et la note de difficulté ;
- donner au jury des indications précises concernant les fautes majeures. Un juge à la difficulté doit : - assister le juge arbitre pour le contrôle des cartes de compétition ; - en collaboration avec le juge arbitre, contrôler la durée des éléments de maintien (fautes de temps) ; - contrôler la réalisation des éléments collectifs et individuels ; - pendant la compétition, vérifier que toutes les exigences spécifiques sont bien respectées ;
- contrôler le total et la note de difficulté ; - afficher la note de difficulté. Trois ou quatre juges à l'exécution et à l'artistique doivent : - suivre les instructions du juge arbitre et les recommandations faites au cours de la réunion du jury ; - évaluer (noter) les exercices conformément au règlement de compétition ; - à partir de la note de 10 en exécution, de 5 en artistique, et tenant compte des indications du juge arbitre, calculer la note après déduction des fautes techniques et artistiques ; - au signal du juge arbitre, afficher la note ; - pendant la compétition, ne pas converser avec les spectateurs, les entraîneurs ou les compétiteurs ; - participer au contrôle des cartes de compétition ; - rester courtois envers les compétiteurs et les entraîneurs ; - respecter le règlement sous peine d'être relevés de leurs fonctions.
Les autres acteurs Les acrosportifs Droits et devoirs Le code de pointage définit les droits des compétiteurs (par exemple, les conditions de l'échauffement) et leurs devoirs (respect du règlement, comportement, etc.). Ils ont pour mission de présenter un enchaînement techniquement difficile, contrôlé et artistiquement élaboré. Distinction des rôles Les partenaires respectent les rôles de porteur, de voltigeur et de « semi ». Ils ont aussi la responsabilité de l'aide et de la parade, s'inscrivant dans la logique de construction et de déconstruction des acrobaties collectives (les pyramides). La confrontation indirecte avec les adversaires induit des stratégies particulières.
Les entraîneurs, les enseignants Ils ont pour mission de guider et d'aider à la préparation des enchaînements d'acrobaties collectives. Le plus souvent, ce sont eux qui choisissent les stratégies à développer en fonction des enjeux. Le code de pointage demande que les entraîneurs rem-
L'acrobatie en acrosport L'acrobatie, souvent limitée dans ses définitions aux rotations aériennes du corps dans l'espace, mérite d'être à nouveau précisée au regard de la discipline acrosport.
L'acrobatie, constitutive des éléments individuels et collectifs (pyramides statiques et dynamiques) Elle se caractérise par une diversité des appuis, qui correspondent à la multiplicité des zones de contact entre les partenaires (mains/mains, pieds/ mains, etc.). Toutes les parties du corps sont des zones de contact potentielles et peuvent servir de point d'appui pour la réalisation des acrobaties : ventre, dos, tête, épaules, cuisses, etc. La référence aux zones de contact renvoie à la spécificité de la dimension collective en acrosport : le rôle des partenaires et l'importance de la synchronisation des actions, La recherche de hauteur, de renversements, d'appuis manuels, d'équilibres complexes, de rotations, de rattrapes, etc., constituent les composantes de la difficulté.
La finalité de l'acrosport Elle consiste à faire apprécier un enchaînement par des juges et des spectateurs. Au travers de la notation des exercices (note d'exécution, artistique et de difficulté), l'acrobatie en
acrosport s'exprime sous ses multiples facettes. Dans un enchaînement, il s'agit d'augmenter le niveau de difficulté au travers d'une réalisation maîtrisée et contrôlée. La notion de « maîtrise du risque » est un aspect fondamental de la discipline.
La définition de l'acrobatie Il s'agit d'une adaptation de la définition de George Rivoal (3) : « Faire de l'acrobatie, c'est : - se mouvoir dans l'espace en remettant en cause de manière fondamentale son équilibre de terrien défini comme la conservation d'un équilibre vertical, tête en haut ; - utiliser par alternance ou simultanément des appuis divers (pieds, mains, ventre, dos, fessiers, tête, cuisses, épaules, etc.) ; - pour s'élever à partir d'un support rigide, semi-élastique, élastique ou humain ; - afin de multiplier et diversifier les positions d'équilibres instables, de départ, d'arrivée et les rotations du corps dans l'espace ; - dans une perspective esthétique et artistique ; - afin d'être vu et apprécié (jugé) et de faire naître si possible une émotion chez l'observateur ».
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