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Conférence internationale sur la Biodiversité. | RDC2018 1 FACULTE DES SCIENCES AGRONOMIQUES DEPARTEMENT DE GESTION DES RESSOURCES NATURELLES RENOUVELABLES QUESTION APPROFONDIE DE LA GESTION DES AIRES PROTEGEES EN REPUBLIQUE DEMOCRATIQUE DU CONGO (RDC), BILAN ET PERSPECTIVES D’AVENIR ETUDE MENEE DANS LE CADRE DE LA CONFERENCE INTERNATIONALE CIBES 2018 : LA RECHERCHE POUR LA CONSERVATION DE LA BIODIVERSITE ET DES SERVICES ECOSYSTEMIQUES Ir. Augustin YAKAYENGO TOKO (Chef de Travaux) Co-contributeurs : Ir. NGONGO LUSHIMA (Assistant1) Ir. DOUDOU KINTU MAYAKA (Assistant1) JUILLET 2018

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FACULTE DES SCIENCES AGRONOMIQUES DEPARTEMENT DE GESTION DES RESSOURCES NATURELLES RENOUVELABLES

QUESTION APPROFONDIE DE LA GESTION DES AIRES

PROTEGEES EN REPUBLIQUE DEMOCRATIQUE DU

CONGO (RDC), BILAN ET PERSPECTIVES D’AVENIR

ETUDE MENEE DANS LE CADRE DE LA CONFERENCE INTERNATIONALE CIBES 2018 : LA RECHERCHE

POUR LA CONSERVATION DE LA BIODIVERSITE ET DES SERVICES ECOSYSTEMIQUES

Ir. Augustin YAKAYENGO TOKO

(Chef de Travaux)

Co-contributeurs :

Ir. NGONGO LUSHIMA (Assistant1)

Ir. DOUDOU KINTU MAYAKA (Assistant1)

JUILLET 2018

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1. INTRODUCTION SUR LES AIRES PROTEGEES DE LA RDC

La République Démocratique du Congo est comptée parmi les 16 pays du monde qualifiés

de méga biodiversité (taux élevé d’endémisme). Cette situation est liée aussi bien par

l’immensité de son territoire (234,5 millions d’hectares) que par la variété des conditions

physiques et climatiques influant sur la richesse biologique. Avec une couverture forestière

de plus 128 millions d'hectares, la RDC représente environ 10% des forêts mondiales et

plus de 47% de celles de l'Afrique (www.congo-autrement.com)

Le réseau des aires protégées de la République Démocratique du Congo couvre

approximativement 11% du territoire national. Il englobe des paysages diversifiés, allant

des forêts d’altitude, denses et humides, aux zones de savanes, et il renferme notamment

cinq sites du Patrimoine Mondial. Les aires protégées de la RDC sont globalement

représentatives des écosystèmes de la région. Malgré les fortes pressions qui s’y exerce,

la biodiversité est très riche et renferme encore des espèces emblématiques telles l’Okapi,

le Gorille, le Paon congolais, le Lesula etc.

Outre leur importance biologique, les Aires Protégées restent primordiales pour les

populations riveraines, dans la mesure où celle-ci en tirent de nombreuses ressources pour

leur subsistance.

Cependant, ces aires protégées sont convoitées et, cela se manifeste sur le terrain, par

une multitude de pressions, dont les plus fréquentes sont le braconnage, la conversion de

l’utilisation des terre (exploitation agricole, utilisation illégale de pâturage de l’AP,

exploitation minière artisanale de zones protégées, implantation de populations dans l’AP,

etc.), l’exploitation illégale des ressources végétales (pour le bois d’œuvre et bois de

chauffe) et la pollution (provenant des exploitations minières environnantes).

La grande majorité des aires protégées ne possèdent aucun document de gestion et, en

dehors des AP soutenues par des partenaires, les financements restent très faibles et les

moyens humains sont insuffisants (UICN/PACO, 2010).

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2. CATEGORIE D’AIRE PROTEGEES

L'UICN (1994) a développé un système de classification des aires protégées en six

catégories. Cette classification a été créée pour fournir un cadre applicable globalement

permettant de faire de comparaisons et d'en tirer des conclusions sur tous les continents.

Dans ce système, les six grandes catégories différentes principalement par l'accès au

public (y compris l'étendu et le type d'extraction des ressources autorisées) et par

l'intensité de manipulation active des systèmes biologiques. Il est utile de réfléchir à ces

catégories pour savoir à quelle appartient l'aire protégée où l'on travaille, et pour estimer

si les critères de sélection pour cette catégorie s'y appliquent toujours.

Les catégories sont les suivantes :

➢ Catégorie I : Réserve naturelle intégrale/ zone de nature sauvage ;

➢ Catégorie II : Parc national ;

➢ Catégorie III : Monument naturel ;

➢ Catégorie IV : Aire de gestion des habitats ou des espèces ;

➢ Catégorie V : Paysage terrestre ou marin protégé ;

➢ Catégorie VI: Aire protégée des ressources naturelles gérées.

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3. GESTION D’AIRES PROTEGEES EN RDC

L’Institut Congolais pour la Conservation de la Nature (ICCN) est l’institution chargée de

la gestion des aires protégées en RDC. Son statut est décrit dans l’Ordonnance loi N°75-

023 du 22 juillet 1975, modifiée et complétée par la loi N°78-190 du 05 mai 1978. C’est

un établissement public à caractère technique et scientifique, doté d’une structure

paramilitaire, d’une personnalité juridique et d’une autonomie de gestion en vertu de la

loi N°08/099 du 7 juillet 2008 portant dispositions générales applicables aux

établissements publics et du décret N°09/012 du 24 avril 2009. Il est placé sous la tutelle

du Ministère de l’Environnement, de la Conservation de la Nature et du Tourisme.

Le rôle de l’ICCN est d’assurer la gestion efficace et coordonnée d’un réseau d’aires

protégées pour la conservation durable de la biodiversité de la République Démocratique

du Congo. Ses principales missions visent à :

➢ Assurer la conservation et la gestion de la biodiversité et des écosystèmes dans les

aires protégées notamment dans les parcs nationaux, les réserves naturelles et les

domaines de chasse ;

➢ Valoriser la biodiversité par l’organisation et la promotion de la recherche

scientifique et du tourisme dans les aires protégées, en respect strict des principes

fondamentaux de la conservation de la nature ;

➢ Gérer les stations d’élevage et de capture de la faune sauvage établies dans ou en

dehors des aires protégées.(www.iccn.rdc)

Avant l’indépendance, les aires protégées étaient créées par décret royal, sous couvert du

décret général sur la conservation de 1937. Le 22 août 1969, l’Ordonnance-Loi N°69-041

relatives à la conservation de la nature confirmait les aires protégées existantes. Ce texte a

ensuite été modifié par le décret N°244 du 21 février 1972, le décret N°023 du 22 juillet

1975 et l’ordonnance N°73-190 du 15 mai 1978. Cependant l’ordonnance n°69.041 de

1969, demeure en vigueur, et stipule que les parcs nationaux sont créés par ordonnance

présidentielle sur proposition du gouvernement après vote au parlement et sans procédure

d’instruction préalable. Le texte établit que toute partie du territoire de la République peut

être constituée par ordonnance en « Réserve Intégrale » pour les besoins de la

conservation (art.1). Les parcs nationaux sont régis par des textes spéciaux et par une

ordonnance-loi spécifique (art.2) propre à chacun d’eux. La Législation ne prévoit pas la

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création de zones tampons proprement dites mais donne aux autorités des parcs le pouvoir

de constater des infractions jusqu’à 50 km au-delà des limites. Tous les actes susceptibles

de nuire directement aux composantes de l’écosystème sont interdits (art.5). Cependant,

l’organisation du tourisme et les déplacements indispensables au développement

économique de la population sont permis.

Les parcs nationaux ont ainsi tous été institués par des ordonnances-lois spécifiques qui

confirment leur statut de « Réserve Naturelle Intégrale» bien que certaines activités à

caractère scientifique et touristique y soient aujourd'hui autorisées.

Il existe actuellement neuf parcs nationaux, le parc des Virunga, le parc de la Garamba,

le parc de Kahuzi-Biega et le parc de la Salongasont inscrits sur la liste des biens du

Patrimoine Mondial de l'UNESCO. Les domaines de chasse Leur gestion relevait jadis

de la Direction de Gestion de Ressources Naturelles Renouvelables du Ministère. Elle fut

transférée à l'ICCN par l'arrêté ministériel n° 36/DECNT/BCE/78 du 13 juillet 1978.

Hormis leur texte respectif de création, il n’y a aucune autre référence juridique qui

précise le statut et les règles qui régissent ces domaines de chasse (UICN/PACO, 2010).

3.1. ETAT DE LIEU

La République démocratique du Congo possède neuf parcs nationaux et une soixantaine

de domaines de chasse et réserves, gérés par l’Institut congolais pour la conservation de

la nature (ICCN), couvrant 10,47 % du territoire. Ces parcs permettent de conserver tant

les rivières, le fleuve, les forêts, les animaux, les lacs, les volcans, les montagnes que les

plaines. http://rdcongotourisme.webs.com/parcsnationaux.htm

La constitution d'aires protégées a été notamment impulsée sous l'administration coloniale

belge. Cet effort s'est néanmoins amplifié depuis l'indépendance en 1960.

Depuis les épisodes de guerre, les parcs congolais sont victimes du braconnage et

d’autres abus découlant de la guerre. Les effectifs sont généralement faible, le personnel

vieillissant et l'administration parfois inefficace, dans un contexte d'interactions

grandissante avec les populations riveraines des parcs. https://docs.google.com

Sur plus de 50.000 espèces végétales connues en Afrique, la RDC occupe la première

place en espèces floristiques locales. La flore nationale, d’une originalité remarquable,

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compte environ 10.531 espèces, tous les grands groupes confondus dont notamment les

algues : 249 espèces, les champignons (basidiomycètes) : 582 espèces, les bryophytes :

154 espèces, les ptéridophytes : 383 espèces, les spermatophytes : 9142 espèces avec

275 exotiques). Le taux d’endémisme spécifique de cette flore, très élevé, fait ressortir

plus de 952 Phanérogames endémiques, 10 Ptéridophytes, 28 Bryophytes, 1 Lichen, 386

Champignons endémiques, soit 1.377 espèces endémiques pour l'ensemble de la flore.

La faune y est aussi abondante et surtout très variée compte tenu de la variabilité de

l’habitat. La RDC recèle d'importantes réserves du monde en espèces fauniques et

comprend des animaux les plus rares que l'on ne trouve nulle part ailleurs au monde

(Gorille de montagne, Gorille de plaine, Bonobo ou chimpanzé nain, Okapi, Rhinocéros

blanc du Nord, Paon congolais, Girafe, etc.).

On estime à 409 le nombre d’espèces de mammifères en RDC, soit 54,1 % des espèces

répertoriés en Afrique. Le pays compte également environ 1.086 espèces d'oiseaux, 216

espèces de batraciens, 352 espèces de reptiles. La distribution de ces espèces à travers

le pays est cependant inégale suivant les différentes régions écologiques. On note par

exemple un nombre relativement élevé d’espèces endémiques dans la forêt ombrophile

de la région guinéo-congolaise (cuvette centrale), dû au faible degré de perturbation et à

l’homogénéité écologique de cet habitat. Par contre, dans la forêt du Mayumbe, il a été

observé une raréfaction ou disparition de certaines espèces fauniques (Eléphant de forêt,

Buffle, Gorille de plaine, Athérure, Pangolin géant, Céphalophe à dos jaune, etc.) suite

aux conséquences mesurables de la dégradation de cette forêt. La faune ichtyologique de

la RDC compte une quarantaine de familles regroupant environ 1.000 espèces, dont

environ 80 % vivent dans le système fluvial et le reste dans les lacs de l'Est. Les taux

d'endémisme des espèces de poissons d'eau douce dans les lacs et cours d'eau du pays

sont estimés à 70 %. Cette importante richesse biologique jouit d’une relative protection

dans le contexte des aires protégées dont le réseau existant couvre environ 11 % de

l’étendue du territoire répartie entre neuf parcs (9) nationaux, cinquante-sept (57) réserves

et domaine de chasse, trois (3) réserves de biosphère, cent dix-sept (117) réserves

forestières, trois (3) jardins zoologiques et trois (3) jardins botaniques. Conformément au

nouveau code forestier (2002), l’objectif national étant de porter progressivement cette

superficie à 15 % pour inclure l’ensemble des écosystèmes naturels rencontrés dans le

pays.

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3.2. GESTION D’AIRES PROTEGEES AU MANIEMA

Quatre aires protégées touchent la province du Maniema, notamment : Le parc National

de Maiko, le parc national de Kahuzi-Biega, le parc National de la Lomami et le domaine

de chasse de Lwama.

3.2.1. Parc National de MAIKO

Le PNM se situe au Nord Est de la RDC et est à cheval entre trois provinces à savoir :

➢ la Province du Nord Kivu, dans son Territoire de Lubero (15%);

➢ la Province Orientale, dans son Territoire de Bafwasende (45%); et

➢ La Province du Maniema, dans son Territoire de Lubutu (40%).

Le PNM se subdivise en trois secteurs correspondant à trois stations : secteur Nord/station

d’Etaito, secteur centre/station de Loya et secteur Sud/station de Lubutu.L’Etat-major actuel

de ces stations est à Lubutu où se trouve la Direction du site.

Le PNM est traversé par l’équateur avec une altitude moyenne de 1200m qui lui offre une

place de choix quant aux conditions climatiques caractérisées par des fortes précipitations

le long de l’année, lesquelles conditions justifient sa biodiversité.

Ce vaste écosystème forestier ombrophile se trouve situer dans le bassin versant du fleuve

Congo. Mais, il est étagé sur le côté Ouest de la ligne de crête du Rift Albertin et fait le

prolongement des forets de l’Ituri, englobant la Reserve de la faune à Okapi.

Il y a donc échange entre ces deux formations forestières. Il est aussi soudé à la forêt de

basse altitude du PNKB, laquelle couvre le ressort du Territoire de Walikale et fait

également même biotope avec la réserve des Gorilles de TAYNA.

Parc national de la Maïko (PNM) a été créé en 1970 par l’ordonnance N°70-312 du 20

novembre 1970. Il s’étend sur une superficie de 1 083 000 hectares. La faune du PNM

est très riche et diversifiée. On a dénombré au moins 31 espèces de mammifères dans le

site parmi lesquelles l’Eléphant, le Buffle, le Chimpanzé, les céphalophes et des primates

y compris des espèces endémiques comme le Gorille de plaine de l’Est. L’avifaune est

aussi riche et diversifiée. On trouve également au PNM le Paon congolais. Les formations

végétales les plus courantes et les plus communes dans la Maiko et sa zone tampon sont

les forêts primaires mixtes, les forêts à dominance de Gilbertiodendron dewevrei, les forêts

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à dominance d’Uapacaguineensis, forêts de montagne et forêts secondaires.

(UICN/PACO (2010).

Le parc national de Maiko (PNM) est confronté à de nombreux défis, notamment l’activisme

des groupes armés. Analysant le cas des Forces Divines Simba (FDS) présentes dans ce

parc depuis plusieurs décennies, cette étude permet de rompre avec certains stéréotypés

véhiculés par les savants, les politiques et les institutions sur l’analyse des conflits liés aux

ressources naturelles. D’abord, l’étude souligne que le conflit au PNM n’est pas alimenté

par la rareté des ressources naturelles, mais plutôt par l’abondance de ces dernières,

favorisant par ricochet, le financement des groupes armés et attisant les convoitises. Ceci

dément le lien direct entre la rareté des ressources naturelles et les conflits armés. Il est

donc nécessaire d’étudier chaque cas de conflit dans sa particularité. Ensuite, dans cette

étude, il est démontré que pour accomplir sa mission, l’ICCN réalise des patrouilles mixtes

et des missions de service avec les FDS. La collaboration entre l’ICCN et les FDS

(supposées être destructrices des ressources du parc) enrichit l’approche anthropo-centrée

des conflits environnementaux, préconisant de mettre l’individu et le groupe social au

centre de l’analyse pour étudier les dimensions institutionnelles de ces conflits et saisir le

potentiel de prévention et de résolution qui se trouve dans ces institutions, qu’elles soient

coutumières, communautaires ou étatiques. Enfin, si la crise perdure au PNM, c’est surtout

à cause de la faiblesse ou de la fragilité de l’Etat à réaliser ses missions régaliennes. Le

fait de mettre à la disposition de l’ICCN, des moyens matériels, financiers et humains

inférieurs à ceux détenus par les groupes armés, constitue un indice d’incapacité de l’Etat.

(Maindo A., 2017).

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3.2.2. PNKB

Le Parc national de Kahuzi-Biega est un parc national de la République démocratique du

Congo, situé à l'ouest du lac Kivu près de Bukavu, principalement dans la province du

Sud-Kivu mais aussi au Nord-Kivu et au Maniema avec sa partie septentrionale.

(ICCN PNKB, 2013).

Le parc est couvert d'une vaste étendue de forêt tropicale primaire et est dominé par deux

volcans éteints, le Kahuzi et le Biega. Entre 2100 et 2400 m d'altitude, vit l'une des

dernières populations de gorilles de montagne.

Le parc a été créé en 1970. Le site fait partie de la liste du patrimoine mondial de

l'UNESCO depuis 1980.

Très accessible car traversé par la route Bukavu-Kisangani, ce parc a une faune et une flore

très riches, très diversifiées et très exceptionnelles. Il est caractérisé par diverses zones

végétales variables selon l'altitude dont la forêt de montagne, la forêt de bambous, les

zones sub-alpine et alpine, des marais, des tourbières, des rivières, etc. On y trouve très

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particulièrement plusieurs espèces des mammifères dont les gorilles de plaines de l'Est en

avant plan, et les éléphants.https://fr.wikipedia.org/wiki/parc _national_de_kahuzi-biega

Après la deuxième guerre du Congo, le parc a été inscrit sur la liste du patrimoine mondial

en péril en 1997. En 2005, on estimait que la population des gorilles des montagnes ne

comptaient plus qu'une centaine d'individus. https://fr.wikipedia.org/

wiki/Parc_national_de_Kahuzi-Biega

Le parc, sous la direction de l'Institut Congolais pour la Conservation de la Nature, dispose

d'une structure de gestion et de surveillance de base. Cependant, l'expansion du parc en

1975, qui comprenait des terres humides habitées, a entraîné des évacuations forcées

avec environ 13 000 personnes de la communauté tribale de Shi, Tembo et Rega touchées

et refusant de partir. La coopération des communautés locales et l'emploi des populations

Twa pour faire respecter la protection des parcs a été poursuivie par les autorités du parc.

En 1999, un plan a été élaboré pour protéger les populations et les ressources du parc.

https://fr.wikipedia.org/wiki/Parc_national _de_Kahuzi-Biega#Conservation

La première aire protégée qui a été créée sur ce site en 1937 fut la réserve intégrale

zoologique et forestière de Kahuzi-Biega s’étendant sur une surface de 75.000 ha. Le 30

Novembre 1970, la réserve intégrale fut classée en parc national (PNKB) par l’Ordonnance

n° 70/316, réduisant le parc à une superficie de 60.000 ha. Des mesures ont à nouveau

été prises pour délocaliser les populations qui s’étaient retrouvées de fait à l’intérieur des

limites. En 1975, afin de relier les populations de gorilles de haute altitude à celles de la

forêt de basse altitude qui ne faisait pas encore partie du parc, la superficie du PNKB fut

portée à 600.000 ha par l’Ordonnance n° 75/238 du 22 juillet 1975. Cette extension a

été faite sans consultations préalables avec les populations concernées. Le PNKB est donc

composé de deux parties différentes: la haute altitude renfermant l’ancienne partie de la

réserve et la forêt ombrophile, centre d’endémisme afro montagnard, et dont le point

culminant est le mont Kahuzi (3.308m) et, la basse altitude contenant la forêt ombrophile

guinéo congolaise dont l’altitude varie entre 700 m et 1 700 m. Ces deux parties sont

reliées par un étroit couloir écologique.

Le PNKB est le deuxième site le plus important de la région aussi bien pour les espèces

endémiques qu’en termes de richesse spécifique. Le parc compte 136 espèces de

mammifères. Il abrite un total de 11 espèces de primates diurnes, et trois espèces

nocturnes. On y trouve le Gorille de Grauer et le Chimpanzé (Pan troglodytes

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schweinfurtii) ainsi que plusieurs sous espèces de primates endémiques de la région.

D’autres espèces endémiques et extrêmement rares des forêts de l’Est de la RDC y sont

aussi présentes telles que la genette géante (Genettavictoriae) et la genette aquatique

(Osbornictispiscivora). Des mammifères caractéristiques des forêts d’Afrique centrale

vivent aussi dans le parc, comme l’Eléphant de forêt (Loxodontaafricanacyclotis), le Buffle

de forêt (Syncerus caffer nanus), l’Hylochère (Hylochoerusmeinertzhageni), le Bongo

(Tragelaphuseuryceros) et huit espèces de petits ongulés dont six céphalophes. La réserve

est située dans une importante zone d’endémisme pour les oiseaux (EndemicBird Area) :

349 espèces d’oiseaux ont été identifiées dont 32 espèces endémiques. Le PNKB est aussi

situé dans un Centre d’endémisme pour les plantes : 1 178 espèces ont été répertoriées

dans la zone de haute altitude. Le PNKB est un des rares sites en Afrique subsaharienne

où la transition floristique et faunique de basse altitude à haute altitude existe. Le parc

comprend tous les stades de végétation forestière allant de 600 m à plus de 2 600 m :

des forêts denses humides de basse et moyenne altitude, des forêts sub-montagnardes et

de montagne aux forêts de bambou à Sinarundinariaalpina. Au-dessus de 2 600 m

jusqu’au sommet des monts Kahuzi et Biega, s’est développée une végétation subalpine à

bruyères, hébergeant l’espèce endémique Senecio-kahuzicus. Le parc abrite aussi des

formations végétales peu répandues comme les marais et les tourbières d’altitude et des

forêts marécageuses et ripicoles sur sols hydromorphes à toutes altitudes.

Parc National de Kahuzi Biega

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3.2.3. PNL

Le parc national de la Lomami est un parc national situé dans la République démocratique

du Congo en Afrique centrale. Situé dans le milieu du bassin de la rivière Lomami, il est

à cheval sur les provinces de Tshopo et de Maniema avec un léger chevauchement dans

les forêts des bassins des rivières Tshuapa et Lualaba. Le parc national a été officiellement

déclaré le 7 juillet 2016. C'est le 9e parc national du pays et le premier à être créé depuis

1992.

Le Parc national de la Lomami se compose de 8 879 km2 (887 900 hectares) de forêts

humides tropicales de basses terres avec des îles de savane dans le sud et des collines à

l'ouest. Il est à la maison à plusieurs niveaux national espèces endémiques, y compris le

bonobo, l'okapi, le paon du Congo, et une espèce récemment découverte de primates

appelée Lesula, ainsi que le rare cercopithèque dryade connu localement comme inoko.

Une importante population d'éléphant de forêt d'Afrique est encore protégée dans la

partie nord du parc. https://fr.wikipedia.org/wiki/Parc_national_de_la_Lomami

La menace principale pour la vie sauvage dans le Parc national de la Lomami National

Park est le commerce de viande de brousse. La Fondation Lukuru a trouvé que l'origine

de la pression de la chasse ne vient pas seulement des communautés locales, puisque

beaucoup de chasseurs viennent d'autres régions et, ce qui est important, le commerce

est poussé par une forte demande des marchés urbaines et des commerçants résidant

dans les villes qui arrivent aux villages en vélo et moto pour négocier directement sur

place. Le monitorage de la Fondation Lukuru a révélé qu'environ 85 % de toute la viande

de brousse du paysage TL2 à Maniema était transporté à la capitale provinciale de Kindu.

Le braconnage des éléphants représente une autre menace pour le parc. Le commerce de

l'ivoire non seulement pousse un rapide déclin dans les populations des éléphants, et

contribue à l'insécurité dans les aires reculées. Avec des armes et munitions militaires, les

bandes criminelles non seulement pillent la faune du parc, mais aussi les communautés

environnantes. https://fr.wikipedia.org/wiki/Parc_national_ de_la_Lomami#Menaces

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3.2.4. Domaine de chasse de Lwama

Le Domaine de Chasse de Lwama a été créé par arrêté départemental no 39/AGRI du 26

septembre 1935. D'une superficie est de 3.400 km2, il se trouve dans le territoire de

Kabambare au Maniema. Il est traversé par la rivière Lwama du Sud au Nord, il est borné

à l'Est et au Nord par la Whaonde n°5 et par la rivière Kiyimbi (Territoire de Fizi). A

l'Ouest, il est limité par la route Kalemie - Kimano 1. Au Sud, il fait frontière avec le

Territoire de Kalemie (Katanga).

Le Domaine de Chasse de Lwama est composé de 3 secteurs : Katangila I, Katangila II et

KabuangaOnugabo. Et pour sa gestion, le Domaine dispose de 6 postes de patrouilles qui

sont tous non opérationnels. A part la résidence du conservateur et le gîte qui ont été

détruits lors de la guerre, il n'existe pas d'infrastructures quelconques au Domaine de

Chasse de Lwama.

La pression sur la faune provient du braconnage. A cela s'ajoutent comme menaces

indirectes la commercialisation de la viande de gibier, et la disponibilité des armes et

munitions dans la région. L'agriculture qui aurait pu constituer une menace grave, se fait

plutôt à petite échelle et à la périphérie de l'aire protégée. Cependant, il y a lieu déjà de

signaler le début de l'exploitation minière à petite échelle à Kimano I et Mahumba. Celle-

ci, en fonction de la teneur du gisement, pourrait représenter un réel danger pour

l'intégrité du Domaine.

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4. CONTRAINTE DE GESTION DES AIRES PROTEGEES EN RDC

Les contraintes rencontrées dans la gestion sont :

➢ Personnel de surveillances insuffisantes, peu formés et sous-équipés ;

➢ Démonstration du personnel due à l'insuffisance du salaire, des primes et des

frais de fonctionnement ;

➢ Cadre institutionnel de gestion mal adapté et parfois mal défini ;

➢ Mauvais rapports de cohabitation entre les gestionnaires des aires protégées

et les populations locales résultant d'une péréquation mal établie et non

définie des revenus découlant des ressources naturelles.

➢ L'insuffisance considérable du personnel de surveillance et de moyens

entraîne des intrusions irrégulières des populations à l'intérieur de certains

parcs nationaux et réserves apparentées, occasionnant un braconnage intensif

et la déforestation. D'autre part, le non implication des populations

environnantes dans l'aménagement et la gestion des écosystèmes ne

garantissent pas la viabilité des aires protégées. L'absence de programmes

d'éducation mésologique et le manque de sensibilisation ne facilite pas la

mise en œuvre des mesures de protection des aires protégées.

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5. BILAN DES AIRES PROTEGEES EN RDC

5.1. TABLEAU SYNTHETIQUE DES AIRES PROTEGEES

a) Parcs Nationaux.

Tableau n°1, les parcs nationaux de la RDC

Nom de l’aire

Protégée

Localisation

actuelle

Superficie en

ha

Date de la

création

Espèces phares Problème observé

Parc National

de Virunga

Province de

Nord-Kivu

790.000 1925 Gorille de

montagne,

Gorille de

Grauer,

Eléphant,

Hippopotame

• Braconnage,

• Exploitation

artisanale de

mines et même

la tentative

d’exploiter le

pétrole.

Parc National

de Kahuzi

Biega

Nord-Kivu

Sud-Kivu

Maniema

600000 1970 Gorille de

Grauer,

Eléphant de

forêt,

Chimpanzé à

face claire,

Bufle.

• Occupation de

la population,

• Présence de

prospecteurs

d’or et de

coltan.

Parc National

de Maiko

Tshopo

Maniema

Nord-Kivu

1083000 1970 Paon Congolais,

Eléphant de

forêt, Okapi,

Gorille des

plaines de l’Est.

• Braconnage

• Occupation

de groupes

armés(Simba)

• Activité

incompatible

aux objectifs

du parc

Parc National

de Salonga

Provinces de

Maindombe,

Tshwapa,

Sankuru et

Kasaï

3600000 1970 Chimpanzé

nain, Paon

Congolais,

Eléphant de

forêt et

Hippopotame.

• Braconnage

• Pas de

financement

Parc National

de l’Upemba

Province de

Haut Lomami

et Lomamie

1173000 1939 Eléphant, Zèbre,

Girafe, Buffle

• Agriculture

• Braconnage

Parc National

de Garamba

Province de

Haut Uele

492000 1938 Rhinocéros

blancs du Nord,

Girafe,

• Braconnage

Page 16: QUESTION APPROFONDIE DE LA GESTION DES AIRES …

Conférence internationale sur la Biodiversité. | RDC2018

15

Eléphant,

Hippopotame

Parc National

de

Kundelungu

Province du

Haut Katanga

760000 1970 Zèbre, Antilope

rouanne,

Antilope noir,

Elan du cap

Le parc connait le

problème de

braconnage suite à

un nombre réduit

de son personnel

Parc National

de la Lomami

Maniema

Tshopo

887900 2016 Eléphant de

forêt, Okapi,

Bonobo, Lesula

Braconnage,

manque

d’infrastructure au

niveau des sites

b) Quelques domaines de chasse et réserve

Tableau n°2 : Quelque domaine de chasse et réserves forestières de la RDC

Nom de l’aire

Protégée

Localisation

actuelle

Superficie

en ha

Date de

la

création

Espèces phares Problème observé

D.C

BomboLumene

Province de

Kinshasa

350000 1968 Sitatunga, guib

harnaché, buffle,

hippopotame

• Feu de brousse ;

• Braconnage

D.C Bili-Uere Province de

Bas-Uele

6000000 1974 Buffle, hippopotame,

lion, chimpanzé à

face claire

Braconnage,

destruction de

l’habitat suite à

l’activité agricole

D.C Mangai Province de

Mai-ndombe

et kwilu

1176800 1944 Hippopotame,

bonobo , buffle ,

Eléphant

• Destruction de

l’habitat et

braconnage

D.C Lwama Sud-Kivu

Maniema

343500 1935 Buffle

Hippopotame

Lion

Guib harnaché

• Guerre en

Répétition

• Braconnage

D.C.

SWAKIBULA

Kwango

Maindombe

140000 1952 Hippopotame noir,

Hippopotame,

Sitatunga, Guib

harnaché

• Braconnage

• Occupation de la

population dans

la site

D.C Bushimaie Kasaï Cental 470000 1958 Hippopotame,

Sitatunga, Buffle,

Chimpanzé

• Braconnage

• Destruction de

l’habitat

• Activité Agricole

R F Okapi Ituri 1376200 1928 Okapi, Eléphant,

Chimpanzé, Léopard

• Guerre à

répétition

• Braconnage

Page 17: QUESTION APPROFONDIE DE LA GESTION DES AIRES …

Conférence internationale sur la Biodiversité. | RDC2018

16

• Exportation de

minerais

RF LOMAKO

YEKOKALA

Mongala et

Tshwapa

362500 2006 Bonobo, Eléphant de

forêt, Paon

Congolais, Antilope

Bongo ;

• Braconnage

• Activité agricole

au niveau du Site

R.F Itombwe Sud-Kivu 1620000 1906 Garde bœuf,

Pigeon, Singe,

Chimpanzé

• Activité agricole

• Pression

démographique

• Braconnage

R.F Tumba

Ledima

Nord

Ubangi

750000 2006 Bonobo, Eléphant,

Sitatunga, Buffle

• Braconnage

• Exploitation des

ressources

végétales

R.F Maïmpili Kwango 11312200 1975 Chimpanzé, Singe,

Girafe, Antilope

• Braconnage et

Exploitation

agricole

R B Yangambi Tshopo 220000 1945 Gilbertiodendron

dewevrei,

Diogoazenkeri,

Brachystegialaurentii,

Fagara macrophila

• Exploitation

illicite des

ressources par

les populations.

5.2. POINT FORT ET FAIBLE DES AIRES PROTEGEES EN RDC

a) Point Fort

➢ Disponibilité de l’espèce dans le tout le milieu, terrestre ou aquatique ;

➢ L’endémisme en espèce ;

➢ La diversification en faunique et floristique ;

➢ Les ressources humaines

➢ Existence d’un arsenal de textes juridique dans le secteur vert (lois)

➢ Le tourisme est attrayant,

➢ Disponibilité de quelques partenaires (bailleurs de fonds)

b) Faiblesses

➢ Imprécision de limites pour la plus part d’APs

➢ Manque de plan d’aménagement pour la plus part d’APs

➢ La pression anthropique exercées dans les APs (Extraction de minerai, braconnage,

exploitation forestière, …)

Page 18: QUESTION APPROFONDIE DE LA GESTION DES AIRES …

Conférence internationale sur la Biodiversité. | RDC2018

17

➢ Peu ou pas de subvention de la part de l’Etat.

➢ Risque de disparition de certaines espèces emblématique.

<

5.3. CAS SPECIFIQUE.

a) La RFO

Tableau n°3 : Implication de la communauté locale à la conservation de la RFO.

Implication de la

communauté locale

dans RFO

VILLAGE

EPULU EBOYO CAMPEMENTS

PYGMEES

Fr. %

Impliquée aux activités

de la conservation

20 13 7 40 66,66

Non Impliquée aux

activités de la

conservation

9 1 2 12 20

Autres/Indifférents 4 2 2 8 13,33

TOTAL 33 16 11 60 100

Il ressort de ce tableau que 66,66% de la communauté locale contribue à la conservation

de la RFO en dénonçant les braconniers, les personnes suspectés dans le site, les

orpailleurs, et que l’ICCN utilise aussi la communauté comme la main d’œuvre quand il

s’agit de travaux journaliers.

20 % affirment de la communauté locale ne contribue pas à la conservation de la RFO est

détruisent la biodiversité dans ladite réserve et 13,33% ont montré l’indifférence totale

pour tout ce qui se passe dans la réserve.

Page 19: QUESTION APPROFONDIE DE LA GESTION DES AIRES …

Conférence internationale sur la Biodiversité. | RDC2018

18

Tableau N°4 ; Des inquiétudes à l’avenir de la RFO face à la croissance démographique

ATTITUDE/INQUIETUDE

FACE A LA CROISSANCE

DEMOGRAPHIQUE

Les immigrants

EPULU EBOYO Campementpygmée F P

NON 20 15 5 40 66,66

OUI 12 4 4 20 33,33

TOTAL 32 19 9 60 100%

66,66% de la communauté locale affirment que la croissance démographique apporte

des inquiétudes dans la RFO cependant 33,33% n’ont pas d’inquiétudes dans la survie de

la réserve.

b) Parc National de Kahuzi-Biega (PNKB)

Implication de la communauté locale à la conservation du PNKB

La figure 1 ci-après montre l’implication de la communauté locale face à la conservation

du Parc National de Kahuzi-Biega.

Figure 1. Implication de la population locale à la conservation du PNKB

L’analyse de ce graphique montre que sur 80 enquêtés qui constitue échantillon de l’étude

menée, 56 soit 70% confirment que leur implication a contribué à la conservation du parc,

0

5

10

15

20

Tshivanga Kafru Kabuyu Miti

12

10

20

14

0

5

8

2

0

32

4

Implication de la communauté

imlpication

non implication

cas d'avis

Page 20: QUESTION APPROFONDIE DE LA GESTION DES AIRES …

Conférence internationale sur la Biodiversité. | RDC2018

19

tandis que 15 soit 18,75% ne sont pas intéressés à la conservation du parc, alors que 9

soit 11,25 sont indifférents.

Avis de la communauté locale face à la surveillance du Parc

La figure 3 nous résume les avis de la communauté locale face à la surveillance effectuée

par les éco gardes dans le PNKB.

Figure 3 Avis de la communauté locale face à la surveillance du Parc

La lecture de la figure ci-contre montre que sur 100% de la population riveraine du PNKB

qui ont un avis favorable à la surveillance de cette aire protégée, 24 % se trouvent au

Village Tshivanga, 26 % dans le village Kafru, 40% au niveau de Kabuyu et 10% à Miti.

Cependant ceux disent non à la surveillance du Parc par les patrouilles sont nombreux et

concentré au niveau du village Miti avec 50% suivi de Kabuyu avec 33,3% et enfin Kafru

avec 16,6%.

c) PARC NATIONAL DE LA MAIKO

Implication de la communauté riveraine dans la conservation du parc

Dans cette figure,nous illustrons le niveau d’implication de la communauté riveraine dans

la conservation ou dans l’approche participative de la conservation ou de la Cogestion

dans la gestion du Parc National de la Maiko.

24 26

40

10

100

0

16,6

33,3

50

100

0

20

40

60

80

100

120

Tshivanga Kafru Kabuyu Miti Total

OUI %

NON %

Page 21: QUESTION APPROFONDIE DE LA GESTION DES AIRES …

Conférence internationale sur la Biodiversité. | RDC2018

20

Figure 3. Attitude hostile ou favorite à la conservation.

L’analyse de la figure 3 ci haut montre que 96,3% (soit 51 personnes) se sont montrées

favorable à l’approche conservation communautaire au sein du PNM et 3,7% (soit 2

personnes) sont hostiles à toute forme de la conservation.

Ces résultats expliquent l’apport de la sensibilisation et de l’implication de la communauté

dans la méthode participation de la gestion du PNM.

Information sur les animaux totalement protégés faisant la fierté du PNM (Gorille de plaine

de l’Est, Okapi et Paon Congolais)

Notre recherche voudrait en outre savoir si la communauté riveraine est informée sur le

Gorille, l’Okapi et le Paon Congolais étant des animaux totalement protégés faisant la fierté

du Parc National de Maïko.

96,3

3,7

Favorite

Hostile

Page 22: QUESTION APPROFONDIE DE LA GESTION DES AIRES …

Conférence internationale sur la Biodiversité. | RDC2018

21

Figure 4 Reconnaissance par la communauté riveraine d’être informée sur les animaux qui

font la fierté du Parc National de Maïko. <

A la lecture de la figure 4 ci-haute, il se dégage ce qui suit :

➢ 95% enquêtées à Osso sont informées de la protection totale de certaines espèces

animales et 5% ne sont pas informées ;

➢ 90% enquêtées à MUNGELE sont informées et 10% ne sont pas informées ;

➢ 76,9% enquêtées à BITULE sont informées et 23,1%ne sont pas informées ;

➢ 70% enquêtées à Obosango sont informées et 30% ne sont pas informées.

Consommation des viandes des animaux totalement protégés dans les localités riveraines

Notre étude s’est de même basée à connaitre l’état actuel de consommation des viandes

des animaux totalement protégés.

Figure ci-dessous présente la tendance des Consommateurs des viandes des animaux

totalement protégés dans les localités riveraines du PNM.

9590

76,970

510

23,130

0

10

20

30

40

50

60

70

80

90

100

OSSO MUNGELE BITULE OBOSANGO

OUI

NON

Page 23: QUESTION APPROFONDIE DE LA GESTION DES AIRES …

Conférence internationale sur la Biodiversité. | RDC2018

22

Figure 5. Répartition de la Consommation des viandes des animaux totalement protégés

dans les localités riveraines.

La lecture de la figure 5 montre que :

✓ 70% enquêtés à Osso renoncent déjà à la consommation des animaux totalement

protégés et 30% ignorent encore la conservation de ceux-ci et en consomment dans

la clandestinité;

✓ 70% d’enquêtés à MUNGELE renoncent déjà à la consommation des viandes des

animaux totalement protégés et 30% consomment encore en cachette ;

✓ 100% enquêtés des villages BITULE et OBOSANGA renoncent déjà à la

consommation des viandes des animaux totalement protégés;

Ces résultats s’expliquent par l’effet d’implication de la communauté riveraine comme

partie prenante dans la sensibilisation de la conservation des espèces totalement protégées

dans le PNM.

Contribution de la communauté riveraine pour décourager les actes de braconnage au parc.

Nos investigations sont allées jusqu’à évaluer les actions prises par les riverains pour

décourager les actes de braconnage au parc.

70 70

100 100

30 30

0 00

20

40

60

80

100

120

OSSO MUNGELE BITULE OBOSANGO

Rénoncer

Consommeren cachette

Page 24: QUESTION APPROFONDIE DE LA GESTION DES AIRES …

Conférence internationale sur la Biodiversité. | RDC2018

23

Figure 6 : Répartition des actions prises par les riverains.

L’examen de la figure ci-haute illustre que :

➢ 80% enquêtés à Osso appliquent la technique de la sensibilisation comme

mécanisme de découragement des activités de braconnage au sein de leur

communauté et 20% utilisent l’action de la dénonciation comme mécanisme;

➢ 90% enquêtés à MUNGELE appliquent aussi la sensibilisation et 10% utilisent le

mécanisme de la dénonciation au sein du terroir;

➢ 92,3% enquêtés à BITULE appliquent l’approche de la sensibilisation comme

mécanisme de la dénonciation du braconnage et 7,6% utilisent la dénonciation ;

➢ 100% enquêtés à Obosango témoignent que l’approche participative dans la

sensibilisation de la population a pu décourager l’activité de braconnage dans leur

terroir.

ETUDE SOCIO ECONOMIQUE MENEE AU PARC NATIONAL DE MAIKO

Selon cette étude, surtout les groupes armés vivant au parc notamment : Force Divine

Simba (FDS), le Maï-maï, FDLR (Force démocratique de la libération du Rwanda) Etc.

Parmi tous ces groupes armés, seule l’FDS accepte d’être intégré dans les différentes

couches de la vie sociale. Sur un total de 916 ménages recensés, on a :

80

9092

100

20

10 8

00

20

40

60

80

100

120

OSSO MUNGELE BITULE OBOSANGU

Sensibilisation

Dénonciation

Page 25: QUESTION APPROFONDIE DE LA GESTION DES AIRES …

Conférence internationale sur la Biodiversité. | RDC2018

24

Tableau n°5 : Statistique de l’échantillon de l’étude socio-économique au PNM.

Tranche d’âge en année Effectif Niveau d’instruction

[0 à 12[ 1479 analphabète

[13 à 17[ 489 analphabète

[18 à 55[ 2046 indéterminé

[55[ 290 indéterminé

Un total de 4304 personnes recensées dont 956 porteurs d’arme à feu.

Sur 916 ménages recensés, 644 se trouvent à l’intérieur du Parc et 272 dans la zone

Tampon. Les Simba ont comme activités principales, l’extraction minières et l’agriculture

de subsistance, qui permettent de renouer leurs deux bouts du mois.

d) Parc National de la Lomami

La figure ci-après montre le moyen de chasses pratiquées par la population riveraine de

parc national de la LOMAMI.

Figure 6 : Moyen de chasse.

69,6

23,2

1,75,3

0

10

20

30

40

50

60

70

80

Chasse à fusil Chasse par piège Chasse par chien Autres

Moyen de chasse

%

Page 26: QUESTION APPROFONDIE DE LA GESTION DES AIRES …

Conférence internationale sur la Biodiversité. | RDC2018

25

La lecture du graphique 6 nous renseigne que les moyen de chasses les plus utilisés est

l’arme à feu ou fusil avec le taux de 57,14%, soit 32 enquêtés sur le 55 ont affirmé que la

chasse se fait aisément et facilement par arme à feu.

La chasse au moyen de piège vient en seconde position avec un taux de 23,21 soit 13

individus parmi nos enquêtés.

Autres moyens de chasse (notamment filet, flèche, creusage de trous etc.) ont présenté

dans l’ensemble un taux de 17,85% soit 10 individus de nos enquêtés recourent à cette

pratique pour la capture des gibiers dans la forêt. En ce qui concerne la pratique de

chasse au moyen de chien, la population a présenté un faible taux de 1,78, soit une

personne sur 56 qui ont constitué notre échantillon.

En dehors de la chasse, l’agriculture est le moyen de subsistance ou l’activité alternative

de la contrée. La population tire de la forêt les bois énergie (bois de chauffe et fabrication

de charbon de bois), produits forestiers lignés et non lignés (PFNL) et (PFL) (AMURI S,

2014).

Avis de la population vis-à-vis de la création du Parc national de la LOMAMI

Figure 7 : Avis de la population riveraine pour la création du PNL

42,85

10,71

26,78

3,57 5,3510,71

100

0

20

40

60

80

100

120

Interdictionde chasse

dans le parc

Ouverturedes routes

Agriculturemoyen de

subsistance

Création d’emploi pour la

population

Avis lesécoles

construites

Désenclavercette

contrée

Total

les avis de autochtones face à la création du PNL

Page 27: QUESTION APPROFONDIE DE LA GESTION DES AIRES …

Conférence internationale sur la Biodiversité. | RDC2018

26

Le figure 7 ci-dessous nous montre que en ce qui concerne les avis de la population vis-

vis-de l’installation ou implantation du parc de la Lomami, 42,85% de nos enquêtés ont

reconnu qu’avec l’installation du parc, donne comme incidence l’interdiction formelle de

chasser à l’intérieur du parc ; 26,87% reconnaissent l’agriculture comme le moyen de

subsistance ou de l’activité alternative à la chasse. Pour ce qui est du désenclavement et

l’ouverture de la route en créant le parc, 10,71% pour chaque cas précité, nos enquêtés

ont répondu oui ou non avec le même taux précité sur l’impact de la construction des

écoles et création des emplois, nous avons un taux de 5,35% et 3,57% pour chacun de

cas.

Les activités les plus exercées par nos enquêtés

La figure 8 nous donne les activités les plus pratiquées dans le secteur Balanga.

<

Figure 8 : Les activités les plus pratiquées chez les Balanga

Après lecture de cette figure, il se dégage que c’est la chasse qui est l’activité la plus

pratiquée dans la collectivité de Balanga, soit 54%, suivi de l’agriculture 46% et, la

pratique de l’élevage n’est pas vraiment dans les habitudes des habitants de notre milieu

d’étude.

Les espaces fauniques vulnérables au secteur Balanga

La figure ci-après nous montre les espèces animales les plus capturées dans le Secteur

Balanga.

54%

46%

0%

ACTIVITES LES PLUS PRATIQUEES A BALANGA

CHASSE

AGRICULTURE

ELEVAGE

Page 28: QUESTION APPROFONDIE DE LA GESTION DES AIRES …

Conférence internationale sur la Biodiversité. | RDC2018

27

Figure 9 : Les animaux les plus chassés dans le secteur Balanga.

La figure ci-haute nous montre que les animaux les plus chassés dans le secteur Balanga

sont les Antilopes (soit 27 %), suivis des Porcs – pics(soit 23 %) puis des Aulacodes (soit

20 %), et des Singes (soit 13 %). Le rat de Gambie, les Pangolins, la tortue et les Ecureilles

ont respectivement 9%, 4% puis 2% chacun.

Implication de la population sur la protection des animaux sauvages protégés

Nous trouvons dans la figure 8ci-dessous les résultats concernant les avis de la population

sur l’acceptation de la protection des animaux sauvages protégés par la loi Congolaise.

Figure 10 : Avis de la population sur la protection des animaux sauvages protégés

0%

5%

10%

15%

20%

25%

30%

13%

27%

23%20%

2%

9%

2%4%

SINGES

ANTILOPES

PORC - PICS

AULACODES

ECUREILLES

RAT DE GAMBIE

TORTUES

PANGOLINS

89%

11%

IMPLICATION DE LA POPULATION SUR LA PROTECTION

DES ANIMAUX SAUVAGES PROTEGES

OUI

NON

Page 29: QUESTION APPROFONDIE DE LA GESTION DES AIRES …

Conférence internationale sur la Biodiversité. | RDC2018

28

Cette figure nous montre que 89% soit 73 enquêtés sont d’accords de protéger les

animaux sauvages protégés; tandis que 11% ou soit 9 enquêtés ne sont pas d’accords de

protéger les animaux sauvages protégés par la loi Congolaise dans notre milieu d’étude.

Activité de la chasse dans le parc de la Lomami.

Page 30: QUESTION APPROFONDIE DE LA GESTION DES AIRES …

Conférence internationale sur la Biodiversité. | RDC2018

29

ACTIVITES ALTERNATIVES DES EXPLOITANTS DES BOIS D’ŒUVRES ROUTE LOKANDO

VERS LE PNL

Figure 11 : Activité alternatives des exploitants de bois d’œuvre.

La figure ci-haute montre les différentes activités alternatives des principaux exploitants de

bois d’œuvre dans les zones périphériques. 52% de la population ciblée n’ont aucune

activité alternative à l’exploitation forestière, 24% substituent l’exploitation à l’agriculture,

8 % à la fabrication de braises 6% font l’élevage et la pisciculture 4% travaillent à la fonction

publique et seulement 2 % exercent le commerce.

52%

6%

24%

6% 8%2% 4%

0%

10%

20%

30%

40%

50%

60%

Evaluation des activités alternatives des principaux exploitants forestiers.

pourcentage

Page 31: QUESTION APPROFONDIE DE LA GESTION DES AIRES …

Conférence internationale sur la Biodiversité. | RDC2018

30

6. PERSPECTIVES D’AVENIR

• Développer une stratégie de contrôle et de surveillance des Parcs en tenant compte

de tous les aspects de la filière (principaux foyers de braconnage, voies d’accès et

d’évacuation du gibier, acteurs impliqués dans le braconnage),

• Renforcer le partenariat avec les différentes parties impliquées dans la gestion des

ressources naturelles (populations, autorités administratives et traditionnelles, …)

• Appuyer les communautés locales pour le développement des activités alternatives

au braconnage et au commerce du gibier,

• Etablissement d’un protocole d’entente entre les populations.

• Etablissement d’un contrat de gestion de terroir avec les communautés afin de

déterminer et de suivre l’exercice du droit d’usage coutumier (chasse, pêche,

cueillette, agriculture) en rapport avec la gestion des ressources naturelles du parc,

• Interdire l’exploitation forestière et toute autre activité lucrative dans les aires

protégées (Le respect strict des lois sur la conservation).

• Susciter l’élaboration des micro-projets d’accompagnement au bénéfice des

populations et rechercher les bailleurs de fonds intéressés par leur financement.

• Création d’autres aires protégées tant provincial ou National selon le principe de

la loi de la libre administration.

• Formation continue et le recyclage de personnels de la gestion de ressources

naturelles renouvelables.

• Equipement matériel, la construction et la reconstruction des sites.

Page 32: QUESTION APPROFONDIE DE LA GESTION DES AIRES …

Conférence internationale sur la Biodiversité. | RDC2018

31

REFERENCES BIBLIOGRAPHIQUES

AMURI S, 2014 : Problématique de l’impact d’une forêt classée sur le développement

socio-économique de la population riveraine (cas du parc de la

Lomami)

ICCN PGG, 2013 : Mission du PNKB

MAINDO A., 2017. Le Parc National de Maiko face à l’activisme des groupes armés.

Expérience de la gestion des conflits avec les Forces Divines Simba,

Kisangani, Ed. Tropenbos RD Congo 55p

UICN/PACO, 2010: Parcs et réserves de la République Démocratique du Congo,

évaluation de l’efficacité de gestion des aires protégées. Ouagadougou,

BF: UICN/PACO, p11

Webographie

https://docs.google.com/viewer?a=v&q=cache:gzmOxur1GtgJ:bchcbd.naturalsciencs.b

e/congodr/cdreng/contribution/parcsnatrdc.pdf

http://www.congo-autrement.com/page/renseignements-rd-congo/etat-des-lieux-de-la-

biodiversite-de-la-rd-congo.html#0FkQezhCBBMAKKuT.99

http://rdcongotourisme.webs.com/parcsnationaux.htm [archive]

http://www.congo-autrement.com/page/renseignements-rd-congo/etat-des-lieux-de-la-

biodiversite-de-la-rd-congo.html#0FkQezhCBBMAKKuT.99

https://fr.wikipedia.org/wiki/parc_national_de_kahuzi-biega

https://fr.wikipedia.org/wiki/Parc_national_de_la_Lomami

Page 33: QUESTION APPROFONDIE DE LA GESTION DES AIRES …

Conférence internationale sur la Biodiversité. | RDC2018

32

ANNEXE

Tableau 6 : Implication de la communauté locale à la conservation du PNKB

Avis de communauté dans

la conservation du PNKB

Implication non implication cas d'avis

FO % FO % FO %

Tshivanga 12 21,4 0 0 0 0

Kafru 10 17,8 5 6,2 3 33,3

Kabuyu 20 35,7 8 10 2 22,2

Miti 14 25 2 2,5 4 44,4

Total 56 100 80 100 9 100

Tableau 8 : Avis de la communauté locale face à la surveillance du Parc

Avis face à la surveillance Oui Non

FO % FO %

Tshivanga 12 24 0 0

Kafru 13 26 5 16,6

Kabuyu 20 40 10 33,3

Miti 5 10 15 50

Total 50 100 30 100

Tableau n°9 : Moyen des chasses pratiques par la population riveraine vivant aux alentours

ou aux envions de parc national de la LOMAMI.

Types de chasse fréquence %

Chasse à fusil 32 69,6

Chasse par piège 13 23,2

Chasse par chien 1 1,7

Autres 3 5,3

56 100

Page 34: QUESTION APPROFONDIE DE LA GESTION DES AIRES …

Conférence internationale sur la Biodiversité. | RDC2018

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Tableau 10 : Les activités principales exercées par les exploitants des bois d’œuvres.

ACTIVITES FO pourcentage

Exploitation des bois d’œuvres 26 52%

Elevage 3 6%

Agriculture 12 24%

Pisciculture 3 6%

Fabrication des braises 4 8%

Commerces 1 2%

Fonction publique 2 4%

TOTAL 50 100%