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Jésus de Nazareth 1 Jésus de Nazareth Jésus de Nazareth est un Juif de Galilée (région de la province romaine de Syrie-Palestine), né vraisemblablement entre -7 et -5 [1] , qui apparaît dans le cercle de Jean le Baptiste avant de s'engager, entouré de quelques disciples, dans une courte carrière de prédication itinérante d'un à deux ans et demi [2] , essentiellement en Galilée, en pratiquant guérisons et exorcismes. Il suscite engouement et ferveur, s'attirant la méfiance des autorités politiques et religieuses, avant d'être arrêté, condamné et crucifié vers l'an 30 à Jérusalem pendant la fête juive de la Pâque, sous l'administration du gouverneur romain Ponce Pilate [3] . L'annonce de sa résurrection par ses disciples, qui le reconnaissent comme le messie ou Christ et transmettent son histoire et ses enseignements, donne naissance au christianisme. Pour les chrétiens, Jésus-Christ est le fils de Dieu, le Messie envoyé aux hommes pour les sauver. Dans lislam, Jésus est appelé Îsâ, et est un prophète majeur. L'impact de son message transmis par les différentes Églises chrétiennes et les interprétations auxquelles il a donné lieu ont influencé différentes cultures et civilisations au cours de l'histoire. Il a inspiré une importante production théologique, littéraire et artistique. Sa naissance est prise comme origine conventionnelle des calendriers julien depuis le VI e siècle et grégorien, et le dimanche, qui est le jour de repos hebdomadaire en célébration de sa résurrection, l'est devenu au-delà de la chrétienté [4] . Cette importance contraste avec la brièveté de sa prédication et le peu de traces historiques conservées à son sujet. Étymologie Jésus, en grec Ἰησοῦς / Iēsoûs, vient de Yehoshua [5] (hébreu : עשוהי), dont Yeshoua (עשי) est une forme abrégée [6] . Yehoshua signifie : « Dieu sauve [7] ». La Septante utilise également le nom de Iesoûs pour désigner Josué, lieutenant de Moïse [8] . Jésus est un prénom courant dans la Palestine de l'époque. Il est par exemple attesté pour Jésus Ben Sira, l'auteur du Siracide, pour un fils d'Éliézer dans l'Évangile selon Luc [9] ou encore pour Barabbas, le chef de guerre libéré par Ponce Pilate selon certaines versions de l'Évangile selon Matthieu [10] . L'historien juif Flavius Josèphe cite plusieurs individus nommés Jésus. Dans le Nouveau Testament, Jésus est qualifié plusieurs fois en grec de Ναζωραῖος / Nazōraîos, « Nazôréen [11] ». Ce terme est discuté [12] et peut venir de l'hébreu nsr qui signifie « celui qui observe [la Loi] » ou de nzr, « celui qui se consacre [à Dieu] », ou encore "rejeton" (d'Israël). Le nom de nazôréen servira par la suite à désigner un courant juif en Palestine [13] qui croit en la messianité de Jésus [14] . On trouve également parfois Ναζαρηνός / Nazarēnós, « Nazarénien [15] » qui est « l'homme du village de Nazareth [16] », et qui, selon certaines chercheurs, ferait référence à une naissance dans ce village [17] . D'autres théories existent encore [18] , comme celle faisant référence à son rattachement à une hypothétique communauté de nazir. Quoi qu'il en soit aucune de ces dénominations n'est jamais utilisée ni par Jésus, ni par ses disciples [19] .

Qui est Jésus de Nazareth ?

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Ce petit livre traite de Jésus en tant que personnage historique uniquement. Il ne s'agit donc pas de la description de Jésus-Christ ou de son enseignement tel que vu par les chrétiens.

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Jésus de Nazareth 1

Jésus de NazarethJésus de Nazareth est un Juif de Galilée (région de la province romaine deSyrie-Palestine), né vraisemblablement entre -7 et -5[1] , qui apparaît dans le cercle de Jeanle Baptiste avant de s'engager, entouré de quelques disciples, dans une courte carrière deprédication itinérante d'un à deux ans et demi[2] , essentiellement en Galilée, en pratiquantguérisons et exorcismes. Il suscite engouement et ferveur, s'attirant la méfiance desautorités politiques et religieuses, avant d'être arrêté, condamné et crucifié vers l'an 30 àJérusalem pendant la fête juive de la Pâque, sous l'administration du gouverneur romainPonce Pilate[3] .L'annonce de sa résurrection par ses disciples, qui le reconnaissent comme le messie ouChrist et transmettent son histoire et ses enseignements, donne naissance au christianisme.Pour les chrétiens, Jésus-Christ est le fils de Dieu, le Messie envoyé aux hommes pour lessauver. Dans l’islam, Jésus est appelé Îsâ, et est un prophète majeur.L'impact de son message transmis par les différentes Églises chrétiennes et lesinterprétations auxquelles il a donné lieu ont influencé différentes cultures et civilisationsau cours de l'histoire. Il a inspiré une importante production théologique, littéraire etartistique. Sa naissance est prise comme origine conventionnelle des calendriers julien —depuis le VIe siècle — et grégorien, et le dimanche, qui est le jour de repos hebdomadaireen célébration de sa résurrection, l'est devenu au-delà de la chrétienté[4] . Cette importancecontraste avec la brièveté de sa prédication et le peu de traces historiques conservées à sonsujet.

Étymologie Jésus, en grec Ἰησοῦς / Iēsoûs, vient de Yehoshua[5] (hébreu : עשוהי), dont Yeshoua (עשי) estune forme abrégée[6] . Yehoshua signifie : « Dieu sauve[7] ». La Septante utilise égalementle nom de Iesoûs pour désigner Josué, lieutenant de Moïse[8] .Jésus est un prénom courant dans la Palestine de l'époque. Il est par exemple attesté pourJésus Ben Sira, l'auteur du Siracide, pour un fils d'Éliézer dans l'Évangile selon Luc[9] ouencore pour Barabbas, le chef de guerre libéré par Ponce Pilate selon certaines versions del'Évangile selon Matthieu[10] . L'historien juif Flavius Josèphe cite plusieurs individusnommés Jésus.Dans le Nouveau Testament, Jésus est qualifié plusieurs fois en grec de Ναζωραῖος /Nazōraîos, « Nazôréen[11] ». Ce terme est discuté[12] et peut venir de l'hébreu nsr quisignifie « celui qui observe [la Loi] » ou de nzr, « celui qui se consacre [à Dieu] », ou encore"rejeton" (d'Israël). Le nom de nazôréen servira par la suite à désigner un courant juif enPalestine[13] qui croit en la messianité de Jésus[14] . On trouve également parfoisΝαζαρηνός / Nazarēnós, « Nazarénien[15] » qui est « l'homme du village de Nazareth[16] »,et qui, selon certaines chercheurs, ferait référence à une naissance dans ce village[17] .D'autres théories existent encore[18] , comme celle faisant référence à son rattachement àune hypothétique communauté de nazir. Quoi qu'il en soit aucune de ces dénominationsn'est jamais utilisée ni par Jésus, ni par ses disciples[19] .

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Titulatures néotestamentaires Jésus est nommé de multiples façons dans la littérature néotestamentaire, chaquequalificatif suggérant une façon dont ont pu l'appréhender ou le considérer ses différentsinterlocuteurs : « Rabbi », ou le terme proche en araméen « Rabbouni »[20] , qui signifie auIer siècle le maître pharisien, au sens maître et philosophe d'un groupe pharisien[21] ; ontrouve également « Maître » au sens d'« enseignant », « Prophète », « Serviteur », « Juste», « Saint », « Fils de David », déjà employés pour des personnages de l'Ancien Testament,« Grand prêtre », « juge », « pasteur », « Rédempteur » ou encore « Sauveur ». L'évangileselon Jean rapporte que la croix de son exécution était surmontée d'un titulus portantl'inscription « Jésus le nazôréen, Roi des Juifs »[22]

On trouve également plusieurs fois l'expression « Fils de l’homme »[23] qui est attribuée àJésus lui-même par les rédacteurs des évangiles[24] . Elle se trouve précédemment dans lalittérature hébraïque[25] pour signifier de manière emphatique « homme ». Dans lesÉvangiles, cette appellation peut aussi être comprise en référence à la vision du livre deDaniel[26] où elle s’applique à celui à qui est donné le Royaume[27] .

Sa désignation comme « Christ » (du grec χριστός / christós, traduction de l'hébreu: חישמ -mashia'h, Messie, signifiant « l’oint [du Seigneur] ») avait une forte connotation politique etreligieuse dans l'espérance messianique de cette époque. De son vivant, Jésus interdit à cesdisciples de le nommer ainsi[28] .

Biographie La biographie de Jésus de Nazareth est très mal connue. La principale source d'informationvient des textes rédigés vraisemblablement entre 65 et 110[29] qui seront appelés Évangilesvers 150[30] , textes dont le but n'est pas historique mais d'enseignement religieux, et dontl'interprétation en termes de biographie historique est souvent hasardeuse.Sur cette base, les éléments biographiques se résument à peu de choses. Le croisement desdifférentes traditions néotestamentaires permet de présenter des éléments épars quiproposent, mis ensemble, une approche biographique plus étoffée, dont cependantl'historicité peut à bon droit être questionnée[31] .

La vie cachéeIl n'y a quasiment aucun élément entre les récits de la naissance de Jésus et sa viepublique. Ce manque de détails sur l'enfance a conduit à la composition d'un certainnombre de textes apocryphes notamment des « évangiles de l'enfance » qui ont beaucoupbrodé sur le canevas originel. Ces textes, non canoniques, participent pourtant de lamythologie chrétienne[32] , et ont inspiré une importante production littéraire et artistique.Ce sont ces écrits qui, par exemple, précisent le nom et le nombre des rois mages, oudécrivent les parents et la naissance de Marie[33] . Quoi qu'il en soit, ce qui est relaté, parles évangiles, de la vie de Jésus avant le début de sa vie publique, ne consiste qu'en trèspeu de choses, disséminées dans différents textes canoniques.

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Origines S'il est communément admis que Jésus est un juif Galiléen dont la famille est originaire deNazareth[34] , le lieu de sa naissance n'est pas connu avec certitude, et les historiens[35]

hésitent entre le berceau familial de Nazareth, où il passera toute sa jeunesse, et la ville deBethléem en Judée[36] , ville du roi David de la lignée duquel le Messie attendu par les juifsdoit descendre.L'année de sa naissance n'est pas non plus connue précisément. Les dates retenues peuventosciller entre -9 et -2[37] . Les évangiles selon Matthieu et selon Luc la situent sous le règned'Hérode Ier le Grand dont le long règne s'achève en 4 avant notre ère[38] . L'estimationgénéralement retenue par les historiens actuels va de 7[39] à 5 avant notre ère[40] .

Naissance du Christ,Mosaïque de la chapelle palatine de

Palerme, v. 1150

Il est évidemment paradoxal que Jésus de Nazarethpuisse être né « avant Jésus Christ » : l'origine de l'èrecommune est en effet censée être la naissance duChrist. Mais ce début de l'ère chrétienne, qui ne s'estimposé progressivement en Europe qu'à partir du Ier

millénaire[41] , a été fixé d'après les travaux du moineDenys le Petit réalisés au VIe siècle, que l'on sait àprésent être erronés, et si le calendrier historique a étéprécisé depuis, son origine conventionnelle n'a pas étémodifiée.

La naissance de Jésus (la Nativité) esttraditionnellement fêtée le 25 décembre, à Noël, maiscette date est entièrement conventionnelle, et n'a riend'un « anniversaire ». Elle a été choisie en 354 pourcoïncider avec la fête romaine du Sol Invictus, célébréeà cette date (le dieu Mithra, lui aussi, était né un 25 décembre) ; le choix de cette fêtepermettant de joindre la symbolique du soleil renaissant, avec celle du Christ ressuscité.Avant cette date, la Nativité était fêtée le 6 janvier et l'est encore par l’église arménienneapostolique, alors que l’église catholique romaine y fête aujourd’hui l’Épiphanie ouThéophanie (baptême du Christ dans le Jourdain, évènement que les plus anciennes églisespré-romaines utilisaient comme acte de « naissance » du Christ sauveur). En réalité, si l'onen croit l'évangile selon Luc, « il y avait des bergers qui passaient dans les champs lesveilles de la nuit pour garder leurs troupeaux », ce qui rend invraisemblable l'idée d'unenaissance historique située pendant les hivers rigoureux de cette région.

Famille Jésus est connu comme « le fils de Joseph le charpentier »[42] et « le fils de Marie ». Lesévangiles selon Matthieu et selon Luc professent une conception par la vertu duSaint-Esprit [43] qui ouvrira plus tard sur des débats théologiques très disputés au sein descommunautés chrétiennes concernant la virginité de Marie.Jésus est le premier-né de cette famille[44] , appartenant à un milieu artisanal relativementaisé[45] , liée à un clan de nazôréens qui attendent l'apparition d'un fils de David en sonsein[46] . Les évangiles mentionnent l'existence de « frères et sœurs »[47] qui «apparaissent[48] pour montrer que Jésus n'a rien d'extraordinaire puisque sa famille estbien connue »[49] . Parmi les « frères du seigneur », Jacques le Juste prendra une placeprééminente dans la communauté de Jérusalem après la disparition de Jésus.

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La question des liens de parenté de Jésus avec ces « frères » et « sœurs » a été disputée, etreste discutée.[50]

La plupart des spécialistes laïques, protestants et juifs, avec des chercheurs catholiquesconsidèrent que Jacques est un fils de Marie et de Joseph[51] , tandis que nombre d'exégètescatholiques y voient un « cousin »[52] , suivant la lecture traditionnelle catholique fondéesur la croyance plus tardive en la virginité perpétuelle de Marie[53] , à la suite Jérôme deStridon, premier Père de l'Église à argumenter contre une fratrie au profit de cousins, à lafin du IVe siècle[54] . L'exégète catholique John P. Meier conteste cette acception quin'apparait jamais dans la version grecque de l'Ancien Testament[55] dans lequel le termeadelphos marque exclusivement le lien fraternel de sang ou de droit[56] .Après la clôture du Nouveau Testament, le roman apocryphe appelé Protévangile deJacques, aux alentours de 180, tente astucieusement[57] de faire de la fratrie de Jésus des «demi-frères » et des « demi-sœurs » nés d'un premier mariage de Joseph; cet ouvragemarque également le début de la piété mariale et la doctrine de la virginité perpétuelle deMarie[58] . Cette option mettra du temps à s'imposer puisque Eusèbe de Césarée au débutdu IVe siècle parle encore de race du Sauveur[59] .

Enfance

La présentation au Temple,Giovanni Bellini, 1500

L'évangile selon Luc raconte comment, huit jours aprèssa naissance, il a été nommé Jésus et circoncis[60]

conformément à la loi juive[61] lors d'un épisode connusous le nom de la présentation au temple. L'évangileselon Matthieu expose un épisode connu comme leMassacre des Innocents au cours duquel Hérode,prenant peur pour son pouvoir, décide de faire tuertous les premiers-nés de son peuple. Les parents deJésus fuient alors avec lui enfant dans une séquenceappelée la Fuite en Égypte qui inspirera une importanteproduction apocryphe[62] et influencera la traditioncopte. L'évangile selon Luc rapporte encore un incidentau cours duquel, quand il a douze ans, à l'époque de sa Bar Mitzvah, ses parents cherchentJésus qu'ils retrouvent en conversation avec les docteurs du Temple de Jérusalem.

L'hypothèse d'une jeunesse passée dans une communauté religieuse, peut-être proche desEsséniens, a souvent été évoquée[63] et reste amplement discutée[64] .

Langue À l'époque de Jésus, deux grandes langues véhiculaires se partageaient le monde gréco-romain, se superposant aux parlers locaux : le grec sur les pourtours de la Méditerranée, jusqu'à Rome, et l'araméen en Syrie et en Orient[65] . Ces deux langues se retrouvaient en Palestine : l'araméen était parlé en Galilée et vraisemblablement dans les campagnes de Judée. Mais le grec avait également pénétré la Judée depuis la côte et ses villes hellénistiques comme Césarée et les juifs hellénistes de la Diaspora avaient des synagogues à Jérusalem[66] . Ainsi le degré d'hellénisation de la Galilée, terre de passage où se croisaient marchands phéniciens et grecs, est diversement envisagé selon le degré d'urbanisation qu'y voient les chercheurs[67] . Si on s'accorde pour dire que le grec était la langue de l'administration et de l'élite économique ou culturelle, certains pensent

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néanmoins que la majorité des Galiléens ne le parlaient pas, voire ne le comprenaientpas[68] .L'hébreu était quant à lui la langue sacrée des juifs, dans laquelle on lisait les Écritures etchantait les psaumes. Il était peut-être encore vivace dans les familles liées au sacerdoce etles milieux cultivés. Pour ceux qui ne comprenaient plus l'hébreu, un targoum en araméenpouvait accompagner la lecture des Écritures[69] .Ainsi, pour sa part, Jésus s'exprimait-il vraisemblablement dans un dialecte araméen parlépar les paysans de Galilée[70] mais pouvait se servir de l'hébreu liturgique dans lesdiscussions avec les scribes[71] . Par contre, rien n'indique qu'il parlait grec et certains deses disciples semblent même avoir dû jouer le rôle d'interprètes[72] .

Vie publique

Province romaine de Judée au Ier siècle

Il est traditionnellement dit que la vie publique de Jésuss'est déroulée entre l'âge de 30 et 33 ans. Cet âge detrente ans est probablement conventionnel, ilcorrespond à la majorité légale de l'époque pour lesjuifs. Dire que « Jésus avait environ trente ans » quandil commença sa vie publique [73] signifie simplementqu'il était reconnu comme majeur, mais n'interdit pasqu'il ait pu commencer son enseignement à un âge enréalité plus avancé. De même, la durée de cette viepublique n'est pas connue avec certitude, la durée detrois ans généralement retenue n'étant qu'uneestimation, fondée sur le nombre de fois où sont citéesles principales fêtes juives qu'il observe pendant cettepériode. En tout cas, sa vie publique se déroule avantqu'il n'ait atteint l'autre âge canonique de cinquanteans,[74] puisqu'il n'entre pas dans cette catégorie des «anciens ».[75]

Les lieux cités dans les évangiles situent son action de part et d'autre de la mer de Galilée,principalement en Galilée (dont il est ressortissant) et dans la Décapole, avec quelquespassages en Phénicie (Tyr et Sidon) et en Trachonite (Césarée de Philippe). Il semble qu'ilsoit à cette époque considéré comme un habitant de Capharnaüm [76] . Il se rend égalementen Judée, généralement pour aller à Jérusalem à l'occasion de fêtes juives ; mais on peutnoter un séjour plus prolongé en Judée au début de sa vie publique, alors qu'il étaitconsidéré comme un disciple de Jean le Baptiste [77] .

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Baptême de Jésusévangéliaire de l'abbesse Hitda

von Meschede, vers 1050.

Les pays à population juive de l'époque étaient la Galilée et laJudée, séparées par la Samarie dont les habitants étaientconsidérés comme non-juifs. Jésus est perçu comme unétranger en Judée : l'accent des galiléens les fait reconnaître[78] , et il y suscite une franche hostilité [79] de la part desjudéens (parfois désignés par le terme juifs[80] alors que lesgaliléens sont également des pratiquants de la loi de Moïse[81]

).

La chronologie de cette période de vie publique estextrêmement confuse : les évangiles synoptiques présententles épisodes parallèles dans des ordres parfois différents, cequi interdit évidemment d'interpréter le déroulement de l'unou l'autre des récits comme celui d'une logique purementtemporelle. On considère néanmoins que c'est le baptême deJésus par Jean le Baptiste qui marque l'ouverture de sonactivité publique.

Jean le Baptiste

Le Jourdain et ses rives, de nosjours

Vers 30 ans Jésus rejoint Jean le Baptiste, un prédicateurpopulaire des milieux baptistes[82] qui dénonce la pratiqueformaliste des milieux sacerdotaux dont il est issu[83] , quiprêche en se déplaçant dans le désert de Judée, sur les bordsdu Jourdain et que le Nouveau Testament identifie à unnouvel Élie[84] . Jésus reçoit le baptême que Jean administrealors pour le pardon des péchés à ceux qui reçoivent sonmessage favorablement, en un baptême dans l'eau vive quiprépare au règne messianique et à l'imminence du Jugementdivin[85] . Il est possible que Jésus ait été transitoirement ledisciple du Baptiste quand on le verra plus tard, aux toutdébuts de sa vie publique, simplement « annoncer le Royaumede Dieu » comme le faisait Jean. Mais il apparaît desdivergences[réf. nécessaire], voire des tensions[86] , entre Jésuset Jean-Baptiste quant à leurs conceptions respectives durègne de Dieu, même si c'est bien aux côtés de Jean que Jésus

murît sa mission[87] . Par ailleurs, la communauté chrétienne, qui envisage le Baptistecomme un précurseur, conservera le rite initiatique du baptême dans sa forme, mais nonpoint son sens[88] .

Jésus s'entoure de disciples dont la tradition veut qu'ils aient été douze[89] , dont les premiers sont peut-être recrutés dans les milieux baptistes[90] . On utilise également le nom d'apôtres[91] pour les désigner. Ce groupe de douze disciples choisis par Jésus est sans doute une création relativement tardive, comme le montre l'existence d'apôtres extérieurs à ce noyau. On parle généralement à leur sujet de Groupe des Douze : le chiffre 12 est en effet essentiel pour comprendre le rôle de ces disciples constituant autour de Jésus un cercle restreint à la forte signification symbolique. Si leurs noms varient de livre en livre[92] , ils montrent pourtant une triple référence hébraïque[93] , araméenne[94] et grecque[95] , au cœur de la vie des Galiléens[96] . L'un de ces disciples, Simon-Pierre ou Kepha, reçoit une

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importance plus particulière au sein du groupe tandis que Judas, auquel est attribuée latrahison de Jésus auprès des autorités, a une responsabilité attestée de trésorier de cegroupe.

Le thaumaturge Jésus se fait connaitre localement, dans un premier temps comme guérisseur thaumaturge.Dans l'exercice de cette activité, sur laquelle il fonde la légitimité de son enseignement[97]

et qui attirait les foules autour de lui[98] , on peut noter des modes opératoires variés, encomparant par exemple la guérison en trois étapes de l'aveugle de Bethsaïde, et celle - àdistance et d'une seule parole - de Bar Timée à Jéricho[99] , ou bien celle qui s'effectue parune prière intense et le jeune, dans le cas d'un démon particulièrement rétif[100] .Ces pratiques thérapeutiques, dont le fondement est d'ordre religieux puisque les maladiesétaient alors perçues comme la sanction divine des péchés, étaient répandues dans lemonde gréco-romain[101] et parmi les rabbi juifs[102] dont Jésus reproduit parfois des gestesthérapeutiques connus[103] . La pratique de Jésus se distingue néanmoins par le nombre demiracles rapportés et dans le refus par leur auteur de se les voir attribués : Jésus seprésente comme le vecteur de Dieu, en opérant dans le présent les guérisons espérées dansle cadre eschatologique juif[98] . Outre les miracles thérapeutiques, Jésus pratiqueégalement des exorcismes, des prodiges, des sauvetages ou des miracles exemplatifs de soninterprétation de la Loi juive[98] .Les évangiles insistent souvent plus sur la confiance des bénéficiaires de miracles qu'ils nes'attardent sur le détail des manipulations[104] . Jésus présente les miracles comme uneanticipation de l'accès au bonheur éternel auquel a droit chaque humain, y compris les pluspauvres. L'évangile selon Marc rapporte que c'est ce pouvoir d'opérer guérisons etprodiges qui aurait été transmis à ses disciples[105] , plutôt que la capacité decommunication avec la divinité[97] .Les textes révèlent à cet égard un comportement général de Jésus fait de bienveillance,tourné vers les gens, particulièrement ceux plongés dans une situation personnelle ousociale méprisée et difficile : les femmes, particulièrement les veuves, les malades, leslépreux, les étrangers, les pécheurs publics ou les collecteurs de l'impôt romains[106] . Cettefaçon d'être, associée à une dénonciation de l'hypocrisie et de toute forme de mensonge, luiattirera inévitablement nombre d'admirateurs en provoquant simultanément de l'hostilité.

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Son enseignement

Sermon sur la montagne, Carl HeinrichBloch

Le message de Jésus semble prolonger celui deJean-Baptiste en s'inscrivant dans la fièvreapocalyptique du monde juif au Ier siècle tandis quecertains exégètes préfèrent voir Jésus comme un maîtrede sagesse populaire, la dimension apocalyptiquerelevant d'une lecture postérieure[107] , sous l'éclairagede la foi chrétienne. Ce message, original et varié, entrenéanmoins difficilement dans les catégoriessocioreligieuses préalablement établies[108] . On peutcependant souligner plusieurs points de rupture avecJean le Baptiste : Jésus n'est pas un ascète, il présenteun Dieu de grâce, de jugement et de l'amour sanslimite[109] qui inverse l'exhortation de Jean à laconversion sur fond de colère divine[110] . Enfin, Jésusest celui par qui le jour vient quand Jean annonçaitl'aube[111] .

C'est l'annonce du « Royaume de Dieu » qui constitue le cœur de sa prédication en destermes qui, s'ils reprennent l’attente des Juifs qui espèrent la venue d’un Messie quirestaurera l’indépendance d’Israël, déplacent cet espoir : le Royaume de Dieu selon Jésusinaugure le nouveau rapport avec Dieu qui se prépare à intervenir dans le monde pour legouverner directement[112] .

Sa doctrine paraît d'emblée sûre et originale[113] . Son enseignement est essentiellementconnu à travers les Évangiles, qui en font le récit, et les commentaires qui en seront faitsdans le reste du Nouveau Testament. Son enseignement et son action montrent une trèsbonne connaissance des textes religieux et de la loi juive[114] . Il utilise deux méthodestypiques des docteurs de la Loi, ses contemporains : le commentaire des textes canoniqueset l'usage de meshalim ou Paraboles [115] dont il fait le ressort privilégié de sa pédagogie.Par cet usage de la parabole, Jésus laisse souvent l'auditeur libre de ses réactions, en ne leprenant pas de front.Mais il n'en pratique pas moins un enseignement d'autorité[116] qui tranche avec lesenseignements des scribes[117] , se réclamant eux toujours de l'autorité d'une source. Jésusest néanmoins respectueux de la Loi de Moïse[118] et, si la proximité de Jésus avec lespêcheurs ou des épisodes comme son affirmation que les besoins de l'homme préemptentsur la prescription du sabbat[119] ont pu choquer les pieux de son temps, on ne peut pasdire que Jésus ait violé les lois de pureté chère aux pharisiens[120] , au contraire de sesdisciples qu'il ne condamne pourtant pas.Son action suscite des réactions fortes et contrastées. On trouve à la fois des témoignagessur de grandes foules qui le suivent et le cherchent, montrant un indéniable succèspopulaire, et d'autres le montrant vivant dans une quasi clandestinité au milieu depopulations hostiles.

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Arrestation et la Passion Bien que ce soit là le cœur de chacun des quatre Évangiles, il est assez difficile de mettreceux-ci d'accord sur le récit de la Passion. Leur récit est bâti dans une optiqued'accomplissement des Écritures plutôt que de reportage sur les évènements[121] .

Arrestation Jésus est arrêté alors qu'il séjournait à Jérusalem pour célébrer la fête de la Pessa'h (Pâquejuive). Ce dernier séjour à Jérusalem se déroule dans une ambiance très clandestine [122] ,où les disciples échangent des mots de passe et des signes de reconnaissance pourpréparer le repas dans un endroit caché. Le contraste avec l'ambiance enthousiaste del'entrée triomphale de Jésus à Jérusalem (célébrée le dimanche des Rameaux) est flagrant,ce qui suggère que ces deux montées à Jérusalem n'ont pas eu lieu la même année. L'étudedes évangiles ne permet pas une lecture très claire des causes et de l'historique de ceretournement d'opinion. On trouve la trace dans les évangiles de l'attente messianiqued'une partie de la population, qui attendait un messie politique, libérateur du joug desromains. Cette attente se retrouve dans le qualificatif donné à Simon le zélote et à Judasl'Iscariote[123] . Jésus a pu décevoir cette attente en refusant l'action sur le terrainpolitique.[124] Néanmoins, si Jésus ne conteste pas radicalement le pouvoir romain, refusantde s'enfermer dans un cadre strictement nationaliste[125] , il ne manifeste pas davantaged'inclination envers les grandes familles sacerdotales proches de celui-ci[126] .Le retournement d'opinion s'est d'abord manifesté en Judée[127] , puis dans son pays enGalilée. Il semble que le signal de la répression soit venu des milieux sacerdotauxconservateurs de Jérusalem, souvent assimilés aux sadducéens[128] , inquiets de l'impact deson enseignement ouvert sur la Torah et des effets de l'enthousiasme populaire qu'ilsuscitait sur le fragile modus vivendi avec l'occupant romain[129] . Il apparait égalementvraisemblable que c'est le scandale que cet homme, décrit comme doux par les évangilesultérieures, provoque au Temple de Jérusalem un peu avant la Pâque de 30[130] dansl'épisode dit des marchands du temple, [131] qui a pu précipiter son arrestation[132] .Enfin, Jésus prend un dernier repas avec ses disciples pour fêter la Pessa'h dans unépisode, la Cène, dont les chrétiens de toutes tendances considèrent qu'il institue[133] lesacrement de l'Eucharistie. À la suite de cet ultime repas, Jésus est arrêté au jardin deGethsémani, par la dénonciation de son disciple Judas[134] , sans que le motif soit vraimentclair[135] .Jésus va alors se trouver confronté aux trois pouvoirs superposés de la Palestine[136] : lepouvoir romain, le pouvoir du tétrarque de Galilée et Pérée et le pouvoir des grands-prêtresdu temple-État de Jérusalem.

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Procès et exécution

Le Christ sur le chemin duCalvaire,

Maestro di Trognano, fin duXVe siècle, Castello Sforzesco,

Milan

Qu'on rapproche ces récits du droit romain en vigueur enSyrie-Palestine à l'époque ou qu'on le rapproche du droithébraïque tel qu'il se pratiquait alors, les narrations du procèsfaites par les évangiles ne correspondent à rien qui soitcohérent avec la tradition juridique retenue. La question duprocès de Jésus - question historique ouverte - est d'autantplus difficile à résoudre que le temps et l'antisémitismechrétien au cours des siècles écoulés l'ont recouverte demultiples enjeux politiques et religieux[137] .

Quoi qu'il en soit, Jésus est arrêté par la police du Temple,aux ordres des autorités religieuses. Il est tout d'abordconduit chez l'ex-grand prêtre Anân[138] , puis devant unecour de justice, que les évangiles appellent Sanhédrin[139] ,devant le souverain sacrificateur Caïphe, avant decomparaître devant le gouverneur romain Ponce Pilate quil'envoie chez Hérode Antipas[140] avant de l'interroger à sontour. Cela donne lieu a des confrontations où Jésus soit se tait,soit paraît souligner le caractère relatif du pouvoir de ses

interlocuteurs par sa liberté de parole[141] dans des scènes très chargéessymboliquement[142] .

Jésus est finalement condamné par Ponce Pilate à être crucifié après s'être lavé les mainsde sa mort en la portant uniquement sur la conscience des juifs [143] . Son exécution a lieuun vendredi, veille du Chabbat, sur une croix surmontée d'un titulus portant l'inscription «Jésus le nazôréen[144] , Roi des Juifs »[145] . Pour les trois évangiles synoptiques, cevendredi est le jour même de la fête de Pessa'h, le 15 Nissan, ce qui peut être (compte tenudu calendrier hébreu usuel) un vendredi 7 avril 30 ou un vendredi 3 avril 33 (cette dernièredate est celle justifiant le choix de l'an 1 dans le calcul de Denys le Petit). La chronologiedonnée par l'évangile selon Jean est différente, et conduit à un vendredi 14 Nissan, mais ilest possible encore une fois qu'il y ait des ruptures dans la chronologie de ce récit, voireque les rédacteurs de l'évangile selon Jean aient utilisé une autre version du calendrier. Entout cas, sa mort a eu lieu pendant que Pilate était préfet de Judée, donc après 26 et avant36, où Pilate est rappelé à Rome.

La Crucifixion,Évangiles de Rabula, 586, Bibliothèque

Médicéo-Laurentine

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Résurrection

Anastasis, représentation symboliquede la Résurrection,

sarcophage romain, vers 350, Muséedu Vatican

La mort de Jésus est suivie d'un épisode qui relève de laseule foi mais qui n'en appartient pas moins à l'histoiredes religions par les effets incalculables[146] qu'il aproduits : l'épisode de la Résurrection.

Il faut considérer l'annonce de la résurrection de Jésuscomme l'élément majeur de la fondation de ce qui vadevenir une nouvelle religion. Cet épisode fondamentaln'est décrit dans aucun évangile. La peinture suppléaaux textes pour fixer l'interprétation. Tressé que dequelques scènes[147] qui présentent une forte diversitéselon les évangiles, les textes présentent l'après-coup :l'étonnement des femmes qui découvrent le tombeauvide, puis l'apparition du Ressuscité parfois en Galilée,parfois dans les environs de Jérusalem ou encore ici etlà, envoyant tantôt en mission, tantôt accordant l'Espritaux disciples ou encore partageant leur repas.

Néanmoins, on peut constater trois constantes desrécits canoniques : la résurrection est inattendue, ellen'est pas décrite en tant que telle et elle n'est

accessible qu'aux seuls croyants[148] . L'événement ne nie toutefois pas la mort car Jésus neressuscite que le troisième jour après sa crucifixion ; il s'agit davantage du passage à unevie qui ne finit pas, qui se place dans l'éternité et sur laquelle le temps n'a pas de prise.L'événement, dans un récit qui ne connait pas de terme résurrection, est raconté dans unlangage forgé par la foi juive dans l'apocalyptique de laquelle il ne répond pas à uneangoisse de la survie des corps : le tombeau ouvert répond à la promesse de Dieu derelever les morts à la fin des temps[149] qui se concrétise déjà pour Jésus[150] .

Armilleavec la Résurrection. Émail champlevésur cuivre doré, région rhéno-mosane,

vers1170-1180, Musée du Louvre

L'annonce des évangiles ne porte plus simplement surl'homme historique, mais sur un personnage divin,Messie et Christ par excellence, fils de Dieu, et qui estde ce fait désigné sous le terme de : Jésus-Christ.

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Héritage et postérité

Christ Pantocrator. Icône de l'église dela transfiguration, XVIIIe siècle.

Enseignement moral Sur le plan de la morale, l'enseignement de Jésus estcentré sur les notions d'amour et de sollicitude, quel'Homme doit observer pour être à l'image de Dieu. Cetenseignement est exprimé de manière synthétique dansles béatitudes, et plus développée dans le Sermon sur lamontagne d'où elles sont tirées. Ces principes sont déjàprésents dans la religion juive, mais Jésus les placedans une perspective centrale, et privilégie uneinterprétation spirituelle de la loi mosaïque audétriment d'une interprétation littérale et formalistequ'il dénonce.

Histoire des religions Sur le plan de la religion, Jésus n'a jamais cherché à seséparer du judaïsme, et ses disciples ont dans un premier temps été considérés comme unesecte juive parmi d'autres. La séparation des christianisme d'avec le judaïsme estprogressive et peut être lue en partie comme une conséquence de la crise d'identité quitraverse le judaïsme Ier et IIe siècles qui se traduit entre autres par les révoltes contreRome auxquelles ne prennent pas part la secte des nazaréen[151] , et qui entraîne ladisparition de la plupart des courants du judaïsme suite à la destruction du Temple en 70[152] . La diversité des pratiques juives se réduisant au seul néo-pharisianisme, c'est alorsqu'être juif devient vivre en conformité avec l'enseignement des sages pharisiens, ce quidevient incompatible avec l'observance de l'enseignement de Jésus, comme le souligneIgnace d'Antioche[153] .

Selon l'école traditionnelle et même dans l'apologétique récente[154] , cette séparationserait esquissée dès les premières dissensions apparues au cours d'une réunion décritedans les Actes des Apôtres, qui sera nommée rétrospectivement le premier concile deJérusalem, réunion qui admet l'adhésion des non-juifs sans les circoncire, et écarte de faitl'application littérale des lois mosaïques au moins pour les prosélytes (voir Christianismeancien). L'histoire de la séparation se réunit autour de deux pôles selon quel'historiographie est issue de l'une ou l'autre école : l'école européenne considère qu'elle estchose faite avec la Birkat haMinim qui serait écrite en 135 ; l'école anglo-saxonne [155]

remarque que bien des cérémonies sont encore communes dans certaines régions (surtouten Orient, mais parfois en Occident) jusqu'au Ve siècle, c'est-à-dire quand la période desconciles christologiques est engagée.Le christianisme connaîtra une croissance importante dans ses multiples branches, jusqu'àen faire la religion la plus importante en nombre de fidèles dans le monde au XXIe siècle.

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Sources de la vie de Jésus Les sources de la vie de Jésus ont longtemps reposé essentiellement sur des documentslittéraires produits par le christianisme lui-même. Dessiner l'histoire de Jésus s'est ainsilongtemps fait suivant le canevas proposé par les textes canoniques du Nouveau Testament,par la Tradition et par certains passages apocryphes qui ont noué la trame de latraditionnelle histoire sainte, laquelle sera la norme pendant des siècles, amplement etspectaculairement relayée et magnifiée par l'iconographie chrétienne. Or les auteurs desÉvangiles canoniques n'avaient pas pour objet de livrer une documentation de caractèrehistorique à la postérité mais bien un témoignage de foi[156] à une époque où la notiond'exactitude historique n'existait pas.La nécessité d'une approche historique et rationnelle de Jésus est apparue au XVIIIe siècleavec Hermann Samuel Reimarus[157] qui voulait « arracher Jésus au dogme chrétien » pour« retrouver le Juif de Palestine » et « le restituer à l'histoire »[158] . Au XIXe siècle, il y eutde nombreux auteurs pour écrire une « vie de Jésus » à visée de reconstitution historique,comme celle, célèbre, d’Ernest Renan en France où l'imagination suppléait souvent ausilence des sources. L'ouvrage d'Albert Schweitzer sur l'histoire des vies de Jésus a mis unterme à ce genre de projet.Certains mythologues ont pensé résoudre les difficultés rencontrées par l'historien enexpliquant les Évangiles comme un mythe solaire ou un drame sacré purement symboliquedans une démarche qui ne résiste désormais plus à l'analyse[159] . Si l'existence de Jésusn'est plus guère discutée que par quelques auteurs marginaux, la nature de cette existencereste, quant à elle, bel et bien débattue sous différents aspects.Les textes constituent évidemment des sources d'étude valables à condition de lessoumettre à la critique. L’étude des premiers temps du christianisme, l'exégèse de la Bibleet des autres textes comme les apocryphes, constituent aujourd’hui une discipline àlaquelle contribuent en commun des chercheurs et des universitaires, religieux et laïcs,quelles que soient leurs convictions et leur appartenance religieuse. La plupart despublications actuelles traitant de la naissance du christianisme pointent, outre unemeilleure interdisciplinarité, l'important enrichissement de la documentation que lesdécouvertes archéologiques et les nouvelles sources documentaires ont permis depuis lemilieu du XXe siècle[160] , particulièrement depuis les années 1990.

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Sources chrétiennes

Les sources canoniques

Papyrus 37,extrait de l'évangile de

Matthieu, vers 250, Universityof Michigan

Le Nouveau Testament dans son entier est la source la pluscomplète dont on dispose concernant la vie et l'enseignementde Jésus.

Les Évangiles selon Matthieu, Marc et Luc, qui racontentl'histoire de Jésus d'un point de vue relativement semblable,sont dits synoptiques. L'évangile selon Jean relève lui d'uneautre christologie, appelée johannique. Le premier desévangiles à avoir été rédigé semble être celui selon Marc. Lesparties communes à Matthieu et à Luc dépendent peut-être,selon certains chercheurs, d'un document plus ancien maisperdu appelé source Q. Dans leur état actuel, les évangilesdatent vraisemblablement d'entre 65 et 110[161] . Ils sont lefruit d'un long processus de recueil de paroles et leuragencement est organisé à la manière d'une Vie (une Vita) àl'antique, qui n'est pas une biographie[162] .

Les Actes des Apôtres, vraisemblablement rédigés par Luc autour de l'année 80, retracentles débuts des premières communautés chrétiennes à partir de la Pentecôte qui, pour Luc,préfigurent l'Église universelle[163] . Ils racontent le début de la diffusion de ce qui est alorsobscure courant du judaïsme[164] , dans certaines parties de l'Empire romain, dans unevision centrifuge à contre-courant de l'eschatologie juive centrée sur Jérusalem.

Les Épîtres de Paul, où se trouve le passage qui constitue la mention la plus ancienne duchristianisme concernant la mort et la résurrection de Jésus[165] , sept autres Épîtres, ditescatholiques - c'est-à-dire, alors, adressées à toutes les communautés chrétiennes - etl'Apocalypse forment un corpus qui témoigne de la réflexion des premiers disciples surJésus. Leur rédaction prend place entre 50 et 65 mais elles ne fournissent que peu derenseignements sur la vie de Jésus[166] .

Autres sources chrétiennes

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Papyrus Egerton 2un évangile apocryphe à

l'auteur inconnu, entre 100 et150

Les agrapha, mot signifiant « choses non écrites », sont desparoles de Jésus qui ne se trouvent pas dans les textescanoniques. Certaines d'entre elles pourraient êtreauthentiques. Elles proviennent de variantes des Évangiles,des papyri d'Oxyrhynque, des textes apocryphes du NouveauTestament comme l'Évangile selon Thomas, dont les fouillesde Nag Hammadi ont mis au jour une traduction complète encopte et dont l'attribution à l'apôtre Thomas est rejetée parles chercheurs. Le Papyrus Egerton 2 publié pour la premièrefois en 1935, composé de 4 fragments, retranscrit des faits etdes paroles à rapprocher de l'Évangile de Jean.

Les apocryphes (du grec απόκρυφος / apókryphos, « caché »)sont très divers dans leur style et leur contenu : récits del'enfance (Protévangile de Jacques), recueil de logia (Évangileselon Thomas), descente aux Enfers (Actes de Pilate),

harangues, récits de miracles, etc. : La critique textuelle laissent apparaître une fiabilitédocumentaire et/ou une ancienneté souvent bien supérieures des sources canoniques.

Les écrits des Pères apostoliques[167] (Didachè, Épître de Clément de Rome, les Lettresd'Ignace d'Antioche[168] , Lettres de Polycarpe de Smyrne, Lettre de Barnabé, Lettre àDiognète, Fragments de Papias d'Hiérapolis, Le Pasteur d'Hermas) dont les auteurs, bienque vivant à la fin du Ier siècle, n'ont pas de liens direct avec la génération apostolique. Ilarrive à d'autres Pères de l'Église comme Eusèbe de Césarée ou Jérôme de Stridon de citerdes fragments d'évangiles apocryphes, en général pour en contester la valeur (Évangilesdes Hébreux, des Ébionnites, des Égyptiens, des Nazôréens, ...)

Sources non- chrétiennes

Chez les auteurs juifs

Flavius Josèphe Il n'existe aucun acte officiel des autorités romaines se rapportant à Jésus. Le premierchroniqueur qui évoque Jésus vers 94 est Flavius Josèphe, romain d'origine juive né en 39.Son témoignage mentionne, dans ses Antiquités judaïques, Jésus à deux reprises. Il estévoqué sujet de la lapidation de Jacques de Jérusalem, décrit comme « le frère de Jésusappelé Christ »[169] . Un passage beaucoup plus développé consacré à Jésus lui-même,connu sous son nom latin de Testimonium flavianum, le décrit comme « un hommeexceptionnel, [qui] accomplissait des choses prodigieuses (...) et se gagna beaucoup demonde parmi les juifs... », puis mentionne la résurrection, l'admiration et la foi de sesdisciples évoquant une lignée de chrétiens qui se perpétue à l'époque de Josèphe[170] .L'authenticité de ce passage fait encore l'objet de débat, la plupart des commentateursenvisagent aujourd'hui que ce passage, en son état actuel, a été retouché par des mainschrétiennes, ce qui n'exclut pas que Josèphe ait rédigé une notice sur Jésus, peut-êtremoins enthousiaste[171] .D'après la lecture qu'en fait Photios au IXe siècle, aucune mention de Jésus ne figurait dansl’Histoire des juifs, texte disparu de Juste de Tibériade[172] , gouverneur militaire de Galiléeet historien juif rival de Flavius Josèphe qui le critique sévèrement dans sonAutobiographie.

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Le Talmud Une vingtaine d'allusions possibles à Jésus existent dans le Talmud mais toujours demanière anecdotique et parfois sous un autre nom et ne sont pas antérieures auIIIe siècle[173] . Il y est fait référence à un certain Yeshu qui aurait conduit le peuple sur demauvaises voies et fut condamné à mort pour sorcellerie puis pendu la veille de Paques àLod. Sa secte aurait survécu à sa mort plusieurs décennies voire plusieurs siècles selon leTalmud.Depuis le Moyen Âge, on rencontre un Yeshu ou Yeshu Hanotsri (le Nazarée) dans lesToledot Yeshu, écrites entre le 4ème et le 6éme siécle [174] et qui reflètent la version juivedes évènements décrits dans les Evangiles. Les historiens pensent généralement qu'il s'agitd'une parodie d'un Evangile perdu, bien qu'il semble au moins partiellement venir desources juives antiques concernant Yeshu.Dans le Talmud on rencontre un Yeshu et le personnage a été souvent identifié commeidentique à Jésus. Cependant, dans le Talmud, Yeshu se rapporte apparemment à plusieurspersonnes vivants à des époques différentes (notammant un siècle avant et un siècle aprèsJésus) et des indices peuvent laisser penser que le Yeshu du Talmud et le Jésus desEvangiles n'ont pas de rapport ensemble[175] . En revanche, Joseph Klausner trouve fiablele rapprochement du Yeshu du Talmud avec le personnage de Jésus[176] .Le texte le plus intéressant[177] rapporte une tradition de la pendaison de Yeshu (ou YeshuHanotsri dans les éditions plus tardives) et lui attribue cinq disciples : Mattai, Naqi, Netser,Boni et Todah.Il est à noter que selon les Toledot Yeshu ainsi que selon le principal narratif concernantYeshu dans le Talmud, ce dernier vivait un siècle avant l'ère chrétienne. Pour de nombreuxcommentateurs juifs traditionnels comme Rabeinu Tam, Nahmanide, ou plus récemmentAdin Steinsaltz, c'est ce Yeshu qui fut le personnage historique sur lequel fut ensuiteconstruit la figure de Jésus.Il est souvent fait allusion à Ben Stada, comme étant issu de l'union adultère de Myriam etd'un soldat Romain appelé Pandera (à rapprocher de Celse). Le texte de Tossafot Shabbath104, datant du Moyen Âge, écarte cette légende : « Ce Ben Stada n'était pas Jésus deNazareth, car nous disons ici que Ben Stada vivait à l'époque de Paphos ben Yehudah,lui-même vivant du temps de Rabbi Akiva » soit un siècle plus tard.[178]

Textes païens grecs et latins Dans une lettre à l'empereur Trajan en 111 ou 112[179] , Pline le jeune explique les résultatsd'une enquête qu'il a menée sur les chrétiens de Bithynie à la suite d'accusations parvenuesjusqu'à lui, et explique qu' il ne trouve pas grand chose à leur reprocher[180] .Vers 116, dans ses Annales[181] , l'historien romain Tacite relate comment l'empereurNéron, accusé d'avoir causé l'incendie qui ravage Rome en 64, s'ingénie à trouver desincendiaires, accuse les chrétiens de Rome, sectateurs de « Christ, qui, sous Tibère, futlivré au supplice par le procurateur Ponce Pilate[182] », et en fait supplicier bon nombre[183]

.Les Vies des douze Césars de Suétone, écrites vers 120, comptent quelques mentions desactivités des chrétiens[184] et mentionent explicitement le Christ dans la Vie de Claude[185]

qui, selon Suétone, incomplètement informé, lui attribuerait les troubles au sein de lacommunauté juive de Rome, à l'encontre de laquelle Claude promulgue un éditd'expulsion[186] .

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L'écrivain satirique Lucien de Samosate, dans la deuxième partie du IIe siècle, fait uneallusion au supplice de Jésus, sans le nommer, dans La Mort de Pérégrinos[187]

Les chrétiens et leur Messie constituent longtemps un courant du judaïsme relativementméconnu de ses contemporains. Pline l'Ancien (23-79) ne souffle mot de Jésus ni d'unecommunauté chrétienne de Jérusalem, alors qu'il visite la Palestine trente ans après lesévénements supposés et qu'il prend soin de noter la présence des Esséniens. Même silencechez Perse (34-62), chez Martial (40-104), chez Sénèque (-4-65) bien qu'on ait fabriqué detoutes pièces une correspondance entre ce philosophe et Saint-Paul. Aucune allusion dansPhilon d'Alexandrie (-13-54), qui a écrit plus de cinquante traités, dont une Ère de Pilate, etdont la philosophie du Logos ressemble à s'y méprendre à celle des anciens chrétiens.

Jésus dans les religions et cultures non- chrétiennes

Jésus dans le judaïsme À la suite des guerres judéo-romaines et les autres catastrophes des Ier et IIe siècles, lejudaïsme voit la disparition de presque tous ses courants, à l'exception du judaïsmerabbinique, proche du pharisianisme sans en reprendre l'apocalyptique, fondé sur lerespect exclusif à la Loi. Le processus prendra plusieurs décennies, qui fixera les Écritureshébraïques - qui seront reprises des siècles plus tard par les protestants - et les prièressynagogales dont une qui contient la condamnation des sectaires, les minims, dont lesnazôréens[188] .Si le christianisme des premiers temps a pu passer pour un nouveau courant acceptable dujudaïsme, il s'est rapidement posé le problème de l'adhésion de plein droit de membrespaïens sans en faire d'abord des Juifs[189] . La question se pose au moment de la création dela Torah rituelle, celle des 613 commandements[190] et [191] , et, en ce qui concerne lesmembres non-juif, le problème prend plus de poids quant aux aspects de règle de puretérituelle[192] et les moyens de réconciliation[193] . La messianité, bien qu'elle ait joué uncertain rôle lors de la condamnation de Jésus, n'est pas alors déterminante del'autodétermination juive de cette époque puisque certains courants du judaïsme, tels lessadducéens, allaient jusqu'à renoncer à cette attente[194] .Le judaïsme, la religion de Jésus lui-même, n'a pas désormais de point de vue spécifique ouparticulier sur le Jésus et très peu de textes dans le judaïsme se réfère directement ou parlede Jésus. En effet, un des principes les plus importants de la foi juive, est la croyance en unDieu et seulement un Dieu, sans aucun intermédiaire[195] . La Trinité chrétienne y estcomprise comme une croyance en Jésus en tant que Divinité, partie de Divinité ou fils deDieu, qui est de ce fait incompatible avec le judaïsme et en rupture avec l'hébraïsme qui leprécédait[196] . Pour un Juif, toutefois, n'importe quelle forme de shituf (croyance end'autres dieux en plus du Dieu d'Israël) équivaut à une idolâtrie dans le plein sens duterme. Il n'est pas possible pour un Juif d'accepter Jésus comme une divinité, un médiateurou un sauveur (messie), ou même comme un prophète, sans trahir le judaïsme.[197] .LesJuifs ont rejeté les revendications que Jésus répond aux prophéties messianiques de la Biblehébraïque, ainsi que les revendications dogmatiques le concernant émises par les pères del'Église, c'est-à-dire qu'il est né d'une vierge, qu'il est le fils de Dieu, qu'il fait partie d'uneTrinité divine et qu'il a ressuscité après sa mort.. ... Pendant deux mille ans, un vœu centraldu christianisme a été d'être un objet de désir de la part des Juifs, dont la conversion auraitmontré leur acceptation du fait que Jésus remplit leur propre prophétie biblique.[198]

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Pour cette raison, les questions apparentées, telles que l'existence historique de Jésus et lesautres sujets concernant sa vie sont de même considérés comme hors de propos dans lejudaïsme.L'eschatologie juive considère que la venue du Messie sera associée avec une séried'évènements spécifiques qui ne se sont pas encore produits, y compris le retour des Juifsen Terre d'Israël, la reconstruction du Temple, une ère de paix[199] .

Jésus dans l'islam

Miniature persane représentant Jésuslors du sermon sur la montagne

Le Coran parle de Jésus sous le nom d' `Îsâ[200] ,personnage indissociable dans les textes coraniques desa mère Maryam (Marie)[201] . Il est ainsi souventdésigné sous le nom de al-Masïh[202] `Îsâ ibnMaryam[203] présenté avec celle-ci comme modèles àsuivre[204] .

Jésus fait partie des prophètes dits famille de 'Îmranavec sa mère, son cousin Yahyâ (Jean le Baptiste) et lepère de celui-ci Zacharie[205] . La foi populairemusulmane accorde une grande importance à Jésus etMarie[206] tandis que Jésus, tourné vers la beauté dumonde, apparait par ailleurs souvent avec son cousinJean, ascète radical, avec lequel il forme une façon degémellité spirituelle permanente[207] .

L'insistance marquée sur la filiation à Marie est un clairrejet de la filiation divine de Jésus; néanmoins, latradition musulmane souligne le caractère miraculeuxde sa naissance virginale sans père connu, Joseph étant considéré comme un cousin deMarie. Selon la tradition musulmane, Jésus est en effet créé par le kun[208] , l'impératifdivin, et conçu par un rûh de Dieu, souffle divin intemporel insufflé en Marie, le mêmesouffle qui anime Adam et transmet la révélation à Mahomet[209] et [210]

Dans le Coran, Jésus apparait comme un prophète, annonciateur de Mahomet, qui prêche lemonothéisme pur, accomplit des miracles, opère des guérisons, ressuscite les morts etconnait les secrets du cœur. Jésus confirme la Torah, dont il atténue les prescriptionslégales[211] , tandis que son Écriture, contenue dans l'Injil, est présentée comme uneguidance et une lumière[212] que les chrétiens auraient négligée. Ibn Arabi lui confère letitre de sceau de la sainteté, "le plus grand témoin par le cœur", tandis que Mahomet est lesceau des prophètes, "le plus grand témoin par la langue"[213] . Sa prédication auprès desjuifs aurait été un échec[214] et il est suivi des seuls apôtres. Les juifs auraient alors voulu lepunir en le crucifiant mais Dieu ne l'a pas permis et lui aurait alors substitué un sosie[215]

avant de le rappeler à lui[216] . Néanmoins la fin terrestre de Jésus reste obscure, aucunpassage ne signifiant clairement ce qu'il en est advenu.La représentation de Jésus dans Coran lui confère également une dimension eschatologique[217] : son retour sur terre, en tant que musulman, est le signe de la fin du monde et duJugement dernier tandis que beaucoup de hadiths le présentent comme le principalcompagnon du Mahdi, Sauveur de la fin des temps[218] .

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En définitive, on trouve dans le Coran quatre négations catégoriques concernant Jésus, parcrainte d'associationnisme (shirk)[219] : il n'est ni Dieu, ni son fils, ni le troisième d'unetriade[220] pas plus qu'il n'a été crucifié[221] car cela aurait été indigne d'un prophète de sonimportance[222] .Enfin, une minorité musulmane résidant dans les montagnes du Pakistan, les Ahmadisvouent à Jésus un culte tout comme aux saints de l'Islam autour d'un tombeau qu'elle ditêtre celui de Jésus. Le lieu de culte est situé à Shrinagar. Ce courant développe unechristologie particulière selon laquelle Jésus est un prophète de Dieu qui aurait été déposéde la croix en état de coma et non mort et, une fois soigné, serait venu finir sa vie auPakistan jusqu'à 80 ans[223] . Cette doctrine est celle de l'évanouissement.

Jésus dans l'hindouisme Beaucoup d'Hindous, comme le Mahâtmâ Gândhî, considèrent Jésus comme un avatâr deVishnou[224] (qui est aussi appelé par ses dévots Eka, l' Un ou Naïka, le Multiple : Dieu chezles hindous étant Absolu) [225] , et beaucoup d'autres, comme un saint homme. La notiond'incarnation de Dieu, puisque Jésus s'affichait comme tel, condamné par les Pharisienscomme un blasphème intolérable et qui menèrent Jésus à être crucifié (mourant comme unpaïen, la lapidation étant la mort des Juifs), se traduit exactement par le terme d' avatar ensanskrit, de descente. Les Hindous considèrent que les Chrétiens comprennent Jésus avecle point de vue judaïque (alors que la notion d'incarnation n'existe pas dans le judaïsme : leMessie des Juifs est un prophète, pas un Dieu incarné sur Terre), tandis que les Hindousconsidèrent qu'ils peuvent comprendre Jésus avec la lecture des Quatre Evangiles seules ;le message de Jésus est considéré par les Hindous comme un hymne à l'ahimsa. Pour cetteraison, le christianisme ne perce pas vraiment en Inde, ne pouvant se distinguer de l'islamtrès présent (Dieu monothéiste et totalement transcendant) et de l'hindouisme où la notiond'incarnation est déjà hautement vénérée. Les Hindous considèrent le plus souvent qu'étantAvatar (incarnation de Dieu), Jésus a été crucifié parce qu'il choquait la consciencereligieuse des religions méditerranéennes de l'époque (n'admettant pas qu'on puisse se direDieu incarné), et que sa résurrection est la preuve que Dieu peut s'incarner sur Terre pourrétablir l'Ordre Cosmique (Dharma)[226] . [227]

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Représentation artistique

Sculpture en marbrepaléochrétienne du Bon

Pasteur, vers 300. Musée duVatican

Les auteurs des évangiles, issus d'un contexte judaïquegénéralement réticent à l'égard des images par peur d'idolâtrie,semblent considérer que les paroles de Jésus sont plusimportantes que son apparence et ne donnent aucunedescription de celui-ci[228] .

L'art chrétien ne va pas de soi et trouve ses origines dans l'artpaïen et polythéiste, en l'imaginaire duquel les peintres etsculpteurs antiques puisaient. Les pères de l'Église, pour leurpart, contestaient l'art en tant que tel en des termes assez durset se réclamaient de l'Ancien testament qui condamneradicalement l'iconographie[229] . Clément d'Alexandrie listenéanmoins, vers 200, des éléments qui peuvent endosser unesignification chrétienne sur les sceaux ou les bagues, tel lepoisson, un symbole chrétien dont le terme grec (ἰχθύς / Ichtus)constituait un acronyme des noms de Jésus[230] .

Si au début du IVe siècle le concile d'Elvire interdit encore lesimages peintes sur les parois des églises, l'art chrétien acependant déjà pris son essor, dans une visée qui n'est pasétrangère à l'apologétique[231] .

L'évolution du rapport à la représentation du Christ se transforme dès le premier tiers duIIe siècle et une iconographie christique apparait progressivement dans les catacombes etsur les sarcophages. Les représentations en demeurent cependant rares au profit de figuresde l'Ancien Testament, comme Moïse ou Jonas, et Jésus n'est représenté en que dans unpetit nombre de scènes : son baptême, des miracles ou guérisons, l'entrevue avec laSamaritaine, ... Son action de thaumaturge est souvent soulignée dans cette premièrevague iconographique qui le présente également parfois au milieu de ses disciples à l'instardes philosophes grec[228] .

Buste de Jésus. Peinture murale dansles catacombes de Commodilla, fin du

IVe siècle

Ce Jésus des premières représentations est souventbeau, juvénile, voire séduisant - même si son visage estsouvent passe-partout, ne se différenciant guère del'iconographie habituelle du panthéon gréco-romain - àcontre courant des descriptions des Pères de l'Églisequi le présentent comme quelconque, voire laid oupitoyable[228] . Il est souvent représenté sous forme duBon Pasteur dans une image qui procède d'un Hermèscriophore[232] , à mettre en parallèle avec Orphée, unautre bon pasteur, image qui va se multiplier sur lespremiers sarcophages chrétiens et sur les voûtes deshypogées. Hermas décrit par exemple Jésus auIIe siècle comme un homme à l'air majestueux, encostume de pâtre, couvert d'une peau de chèvreblanche, une besace sur l'épaule et une houlette à lamain[233] .

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Le christianisme devenant progressivement la religion officielle de l'Empire à partir duIVe siècle, l'iconographie va petit à petit se libérer du modèle gréco-romain, notammentinfluencée par les débats christologiques qui caractérisent cette période. C'est dans ledernier tiers du siècle que commence à apparaitre la dimension divine - la puissancecosmique - du Christ dans les représentations jusqu'alors plutôt marquées par l'aspectprotecteur et guérisseur du personnage[228] .

Christ Pantocrator,VIe siècle, église

Ste-Catherine du Sinaïe,Égypte

A cette époque, Jésus est encore généralement représentécomme un éphèbe glabre ou encore sous la forme d'un petitgarçon qui correspond à une dénomination habituelle du Christà l'époque (« pais », du grec παις, l'« enfant »); ce n'est qu'àpartir de la fin du IVe siècle qu'il est représenté plus âgé etbarbu, sous l'inspiration du modèle du philosophe enseignantde l'antiquité. Ces deux types distincts de représentationscoexisteront pendant près de deux siècles encore[228] .

À partir du Ve siècle, c'est le caractère divin qui constituera ladimension principale des représentations, appuyant l'insistancedu Credo de Nicée sur l'égalité du Père et du Fils et traduisantla structuration par la hiérarchisation et le dogme, dans uneimage de la gloire de Dieu qui dominera l'art chrétien jusqu'àl'art gothique[228] . L'aspect humain perdurera cependant àtravers les icônes, bien que la plupart aient été détruites lors dela crise iconoclaste[234] , qui trouveront un prolongement dansl'art byzantin qui fera la synthèse entre les aspects humain -idéalisé en philosophe enseignant - et divin, légitimé depuis leconcile de Nicée II en 787.

Les traditionnelles représentations de la Vierge à l'enfantpuisent quant à elles leurs origines dans les représentations de la déesse d'origineégyptienne Isis allaitant Horus[235] .

Art occidental L'Église catholique autorisant les représentations du Christ, celui-ci a été l'objet d'unnombre incalculable de figurations sous forme de portraits, de tableaux mettant en scène savie, de sculptures, de gravures, de vitraux, etc. Dans l'art occidental, le personnage deJésus est certainement celui qui a fait l'objet du plus grand nombre de représentations. Unedes figurations les plus courantes est celle du Christ en croix, au moment de sa passion.Toutes ces représentations relèvent de la création artistique, aucune image contemporaineau Christ ne nous étant parvenue. Quelques images « achéiropoiètes » (« non faites de maind'homme ») - dans une christianisation de la tradition païenne des images tombées du ciel -prétendent représenter le véritable visage de Jésus. Malgré la diversité des artistes et desépoques, elles ont toutes quelques traits communs. En fait, les représentations de Jésusobéissaient à des canons artistiques précis[236] , basés sur la tradition et les plus anciennesreprésentations connues : Jésus est présenté comme un homme de race blanche, de taillemoyenne, plutôt mince, au teint mat et aux cheveux bruns, longs ; il sera plus tardivementreprésenté avec une barbe[237] .Sa tête est souvent entourée d'un cercle lumineux ou doré, appelé auréole, attribut courant figurant la sainteté d'un personnage. Quand elle s'applique à Jésus, cette auréole est

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souvent marquée conventionnellement d'une croix (généralement rouge), qui permet del'identifier sans ambiguïté.L'expression des yeux est l'objet d'une attention particulière des artistes. De même laposition de ses mains a souvent une signification religieuse. L'Église catholique ayantexprimé le souhait que la vie de Jésus puisse être comprise par tous, il n'est pas rare detrouver en Afrique des figurations du Christ en homme de race noire, ou en Amérique duSud des représentations de sa vie avec des vêtements locaux. Ce phénomène est ancien,puisque les artistes de la Renaissance représentaient déjà Jésus entouré de personnageshabillés selon la mode de leur siècle (voir le groupe de personnes à droite sur le tableau deFra Angelico, La Descente de la Croix).

Fra Angelico, circa 1440 - Descente dela croix

Au Moyen Âge les représentations visuelles avaient unefonction éducative : en mettant en scène la vie deJésus-Christ, on diffusait la culture chrétienne à despersonnes ne sachant généralement pas lire, et n'ayantde toute façon pas accès aux livres, y compris aux livressaints tels que la Bible. C'est ce qui est à l'origine de lacrèche de Noël, tradition encore très active dans lesmilieux chrétiens. Certaines scènes sculptées sur lescalvaires bretons, comme celui de la chapelle deTronoën par exemple, sont de véritables résumés de lavie de Jésus. De même, toute église catholique estpourvue d'un chemin de croix qui figure en 14 étapes,appelées "stations", les différents moments de la

Passion du Christ, depuis sa condamnation jusqu'à sa mise au tombeau. Généralementréparties sur les pourtours de la nef, ces étapes sont représentées le plus souvent par destableaux ou des petites sculptures ; pour les plus simples il s'agit seulement d'une croixaccompagnée du numéro de la station. Jusqu'à récemment dans toutes les maisonscatholiques, les pièces principales et les chambres étaient pourvues d'un Christ en croix,généralement accroché sur le mur au-dessus du lit ou de l'accès à la pièce.

Art oriental Les orthodoxes acceptent la représentation du Christ en deux dimensions. Lareprésentation la plus courante est celle des icônes.Au VIIIe siècle, sous la poussée des Arabes à l'Est et des Bulgares à l'Ouest, des mesuresseront prises dans l'Empire romain d'Orient contre les images et les statues qui peuplentles églises dans le but d'unifier l'empire derrière le seul chrisme, déclenchant la criseiconoclaste qui durera plus d'un siècle[238] . Après la fin des guerres iconoclastes, lechristianisme oriental donne lieu au développement d'un art spécifique, l'icône, basée surune grammaire picturale très organisée. Ces images sont sacrées, l'esprit du ou despersonnages représentés est censé habiter la représentation. L'iconographe - le peintred'icône - se prépare à la fois par un apprentissage théologique et par une ascèse, le plussouvent le jeûne et la prière.Les icônes sont anonymes jusqu'au XVe siècle.

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Au cinéma • 1916 : Intolérance (Intolerance) de David Wark Griffith• 1953 : La Tunique (The Robe) de Henry Koster avec Richard Burton (un tribun Romain

chargé de crucifier le Christ est profondément touché par lui et se convertit à la foichrétienne. Il ramasse la sainte Tunique du Christ au pied de la croix et rejoint lesapôtres pour évangéliser l'Empire romain)

• 1960 : Ben Hur de William Wyler avec Charlton Heston (le film se déroule dans la Judéedes années 30 apr. J.-C. et met en scène un juif, Juda Ben Hur, qui perd sa famille, sesbiens et sa liberté à cause de l'occupant romain et décide de se venger ; il rencontre leChrist à plusieurs reprises et assiste à sa Crucifixion).

• 1961 : Le Roi des rois (King of Kings) de Nicholas Ray avec Jeffrey Hunter, Robert Ryan• 1964 : L'Évangile selon saint Matthieu (Il Vangelo secondo Matteo) de Pier Paolo Pasolini• 1973 : Jésus Christ Superstar, comédie musicale de Norman Jewison• 1976 : Le Messie (Il Messia) de Roberto Rossellini• 1977 : Jésus de Nazareth de Franco Zeffirelli, un feuilleton télévisé de 6h 16min réalisé

sur demande du pape Paul VI.• 1988 : La Dernière Tentation du Christ de Martin Scorcese (une adaptation du roman

éponyme de Nikos Katzantakis)• 2004 : La Passion du Christ de Mel Gibson (les 12 dernières heures de la vie du Christ)

Comédie musicale • 1971 Jesus Christ Superstar

Reliques

Négatif du visage visible sur le linceulde Turin, photographié en 1898

Les reliques doivent être considérées avec la plusgrande prudence du point de vue de leur authenticité.Si la rumeur publique dit que « En rassemblant lesdivers morceaux de la Vraie Croix honorés dans lemonde, on pourrait reconstruire l’arche de Noé », PeterBrown montre l'origine commerciale des reliques dansLa Société et le Sacré dans l'Antiquité tardive [239] ,tandis que d'autres auteurs ont montré l'essor de cecommerce selon un trajet Orient vers Occident à partirdes Croisades.

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Peinture représentant Jésus et le SaintCalice (Juan de Juanes, 1570)

• Relatives à la Passion de Jésus :• le Saint Calice, coupe utilisée lors de la Cène et

souvent assimilée au saint Graal dans la littératureoccidentale, dont une relique est aujourd'huiconservée dans la cathédrale de Valence, enEspagne

• les Saintes Larmes• la Sainte Face (Voile de Véronique), tissu utilisé

par sainte Véronique pour essuyer le sang quirecouvrait le visage de Jésus lors de sa montée auCalvaire

• la Sainte Tunique, que Jésus portait au moment desa Passion et qu'on lui a retiré avant sa mise encroix

• les Sandales du Christ de Prüm• la Sainte Éponge, qui, imbibée d'eau vinaigrée, a

été proposée à Jésus sur la croix• la sainte Lance du soldat qui perça le flanc du

Christ alors qu'il était sur la croix• le Saint Sang• le Saint Suaire, linge qui a servi à couvrir le corps de Jésus quand il a été mis au

tombeau, et dont l'exemplaire le plus célèbre est le linceul de Turin• la Couronne d'épines• les morceaux de la Vraie Croix• le Saint Mors conservé à Carpentras (France), qui aurait été forgé à partir des clous

ayant servi à crucifier Jésus• Autres :

• le Saint Ombilic• le Saint Prépuce• les Présents des Rois mages conservés au Mont Athos

Voir aussi : (en)Reliques attribuées à Jésus

Annexes

Articles connexes

Autres approches de Jésus • Jésus-Christ• Jésus selon l'exégèse contemporaine• Quêtes du Jésus historique• Thèse mythiste (Jésus non historique)• Point de vue du judaïsme sur Jésus-Christ• Point de vue du spiritisme sur Jésus-Christ

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Articles sur les sources • Apocryphes (Bible)• Bible• Exégèse biblique• Sources sur la vie de Jésus de Nazareth• Testimonium flavianum

Autres articles • Christologie• Proches de Jésus• Jésus (prénom)• Messie et Messie dans le judaïsme• Christianisme ancien• Représentation artistique de Jésus Christ• Trinité chrétienne• Unitarisme

Bibliographie

Ouvrages et travaux historiens généralistes • Les premiers temps de l'Église, présenté par Marie-Françoise Baslez, éd. Gallimard/Le

monde de la Bible, 2004 ;• Dictionnaire encyclopédique de la Bible, éd. Brépols, 1960, Mise à jour 2002• Aux origines du christianisme, présenté par Pierre Geoltrain, éd. Gallimard/Le Monde de

la Bible, 2000 ;• La Bible, Écrits intertestamentaires, Écrits apocryphes chrétiens, coll. La Pléiade, éd.

Gallimard, 1987 ;• Geza Vermes, Dictionnaire des contemporains de Jésus, Bayard, 2008

Historiens et exégètes biblistes • Daniel Marguerat, Elian Cuvilier, Sylvie Barnay, Simon Mimouni et alii, Jésus,

compléments d'enquête, éd. Bayard-Centurion/Le Monde de la Bible, 2007 ;• Charles Perrot, Jésus, collection Que sais-je ? éd. PUF, 2007 ;• Raymond E. Brown p.s.s., La mort du Messie, Encyclopédie de la Passion du Christ. De

Gethsémani au tombeau. Un commentaire des récits de la Passion dans les quatreÉvangiles, préface par Daniel Marguerat, traduit de l'anglais par Jacques Mignon, éd.Bayard, 2005; recension [240] ;

• John Paul Meier Un certain juif : Jésus. Les données de l'histoire , vol I, II, III Cerf 2004 -2005

• Étienne Nodet, Histoire de Jésus ? Nécessité et limites d'une enquête, éd. du Cerf, 2003,présentation en ligne [241] ;

• Daniel Marguerat, E. Norelli, J.-M. Poffet, Jésus de Nazareth, nouvelles approches d'uneénigme, Labor et Fides/le Monde de la Bible, 2003 ;

• Geza Vermes, Enquête sur l'identité de Jésus, Bayard, 2003 ;• Étienne Nodet, o.p., Le fils de Dieu, Procès de Jésus et Évangiles, éd. du Cerf, 2002,

présentation en ligne [242] ;• Jacques Schlosser, Jésus de Nazareth, éd. Noesis, 1999 ;

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• Charles Perrot, Jésus, Christ et Seigneur des premiers chrétiens, éd. Desclée de Brouwer,Paris, 1997 ;

• Raymond E. Brown, Jésus dans les quatre Évangiles, Cerf, 1996 ;• Charles Perrot, Jésus et l'histoire, éd. Desclée de Brouwer, 1979 ;• Geza Vermes, Jésus le Juif, Desclée, 1978

Théologiens et exégètes canonistes • Joseph Ratzinger, (Benoît XVI) Jésus de Nazareth, éd. Flammarion, 2007 ;• Charles-Harold Dodd, Le Fondateur du christianisme, éd. Seuil, 1972 ;• Rudolf Bultmann, Jésus. Mythologie et démythologisation (1926 et 1958), trad. fr. éd.

Seuil 1968 ;• Daniel-Rops, Jésus en son temps, éd. Fayard, 1946; La vie quotidienne en Palestine au

temps de Jésus, éd. Hachette, 1961 ;

Revues • Jésus au regard de l'Histoire. Coll. Les dossiers d'archéologie n° 249, décembre

1999-janvier 2000 ; éditions Fanton S.A.* Les Écrits des Pères apostoliques, Texteintégral [243], Cerf ;

Essais • Christiane Rancé, Jésus, Gallimard, 2008• Thimothy Freke et Peter Gandy Les Mystères de Jésus, éd. Alethéïa, 2007• Gérard Mordillat et Jérôme Prieur, Corpus christi, Enquête sur l'écriture des évangiles,

Mille et une nuits, 1998; Jésus contre Jésus, Seuil, 2000 ; Jésus illustre et inconnu,Desclée de Brouwer, 2001; Jésus après Jésus, Seuil, 2004 ;

• Marie Vidal, Un juif nommé Jésus, éd. Albin Michel, 2000 ;• Manuel de Diéguez, Jésus, Fayard, 1985 ;

Ouvrages anciens • Jésus, recueil de la collection « Omnibus » (Presses de la Cité, 1999) comprenant le texte

intégral de quatre ouvrages :• Pascal, Abrégé de la vie de Jésus,• Ernest Renan, Vie de Jésus,• Edmond Fleg, Jésus raconté par le Juif errant,• François Mauriac, La Vie de Jésus.

• Ernest Renan, Vie de Jésus [244] ;• Charles Guignebert, Jésus, éd. Albin Michel, 1933, (réédition 1969) ;• Claude Tresmontant, L'Enseignement de Ieschoua de Nazareth, éd. Seuil, 1963, Texte en

ligne [245] ;

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Ouvrages confessionnels • James E. Talmage, Jésus le Christ [246], par l'Église de Jésus-Christ des Saints des

Derniers Jours, Salt Lake City, 1915, (ISBN 0-87747-903-8).• Divers auteurs de l'Église de saints des derniers jours, Dieu le Fils, Jésus le Christ [247] ;• Philip Yancey, Ce Jésus que je ne connaissais pas, éd. Farel, 2001 ;• Max Heindel, La Cosmogonie des Rose-Croix ou Christianisme mystique, chapitre 15, «

Le Christ et Sa Mission » [248]), 1909, Association Rosicrucienne, (ISBN 0881120448).

Ouvrages d'Art • Nissan N. Perez, Revelation - Representations of Christ in Photography, Ed Merrell,

2003, ISBN 1-85894-225-X.

Notes et références [1] Michel Quesnel, « Jésus et le témoignage des Évangiles », in Aux origines du christianisme, éd. Gallimard/Le

Monde de la Bible, 2000, p. 201[2] Pierre Geoltrain, « Les origines du Christianisme : comment en écrire l'histoire », in Aux origines du

christianisme, éd. Gallimard/Le Monde de la Bible, 2000, p. XVII -Michel Quesnel, « Jésus et le témoignage desévangiles », in Aux origines du christianisme, éd. Gallimard/Le Monde de la Bible, 2000, p. 205

[3] Pierre Geoltrain, « Les origines du Christianisme : comment en écrire l'histoire », in Aux origines duchristianisme, éd. Gallimard/Le Monde de la Bible, 2000, p. XVII

[4] Instauré en 321 par Constantin dans une démarche qui contribuera à l'uniformisation de l'Empire tardif. Cen'est toutefois pas alors un jour de repos spécifiquement chrétien puisque c'est « le jour du Soleil, fêté pour leculte qui lui est propre » (en anglais Sunday), cf. Pierre Chuvin, « Le triomphe du calendrier chrétien », in Auxorigines du Christianisme, éd. Gallimard/Le Monde de la Bible, 2000, p. 541.

[5] le Débat sur le sens littéral du nom Yehoshua provient d'un débat grammatical. L'initiale peut être comprisecomme une 3e personne de l'inaccompli du verbe IChR, mais, dans ce cas le sujet est absent. Le BDB-Thayer(version complète) complet termine le mot par un ayin à l'article Ab Yehoshuah`, qui ruine cette étymologie. Ilen résulte que le débat est ouvert.

[6] Voir l'article dans le Thayer's Lexicon, in Dictionary and Word Search for Iēsous (Strong's 2424). Blue LetterBible. 1996-2008 (http:/ / cf. blueletterbible. org/ lang/ lexicon/ lexicon. cfm?strongs=G2424) (en)

[7] Toutefois, selon le Brown-Driver-Briggs Hebrew and English Lexicon (http:/ / www. librarything. fr/ work/3233457), la référence des dictionnaires d'hébreu biblique, le sens du mot signifie « salut, santé, aisancefinancière » et tout ce qui a trait au bien-être

[8] « Les pères de l'Église ne manqueront pas d'utiliser cette homonymie : c'est "Jésus" (Christ) qui assure lavictoire finale sur Amalek », in Le Pentateuque. La Bible d'Alexandrie, Cécile Dogniez et Marguerite Harl (dir),Gallimard, Folio Essais, 2003, p. 731, note

[9] Lc 3. 28-29 (http:/ / www. biblegateway. com/ bible?language=fr& version=2;32& passage=LUKE 3:28-29))[10] B. Feldman, Barabbas and the Gospel of Yeshua the Galilean (http:/ / cat. inist. fr/ ?aModele=afficheN&

cpsidt=12420084), American Imago New York, 1982, vol. 39, no3, pp. 181-193 et Jean-Paul Michaud, Barabbas(http:/ / www. interbible. org/ interBible/ decouverte/ comprendre/ 2003/ clb_030926. htm), InterBible, 26/09/003

[11] A six reprises dans les évangiles, sauf Marc, par ex. Mt2 23 (http:/ / www. biblegateway. com/bible?language=fr& version=2;32& passage=Mt2 23), et six dans les Actes, par ex. Ac 2. 22 (http:/ / www.biblegateway. com/ bible?language=fr& version=2;32& passage=ACTS 2:22)

[12] François Blanchetière, « Reconstruire les origines chrétiennes : le courant "nazaréen" », in Bulletin du Centrede recherche français de Jérusalem, N°18, 2007, en ligne (http:/ / bcrfj. revues. org/ document229. html)

[13] Un passage des Actes des Apôtres rapporte que l'avocat Tertulle accuse l'apôtre Paul en ces termes : « Nousavons trouvé cet homme, qui est une peste, qui excite des divisions parmi tous les Juifs du monde, qui est chefdu parti [en grec αἵρησις / haíresis] des nazoréens. » ( Ac 24. 5 (http:/ / www. biblegateway. com/bible?language=fr& version=2;32& passage=ACTS 24:5))

[14] Simon Mimouni, « Les nazôréens descendant de l'Église de Jérusalem », in Les premiers temps de l’Église,éd. Gallimard/Le Monde de la Bible, 2004, pp. 386-387

[15] À quatre reprises dans l'évangile selon Marc et deux, selon Luc, par ex. Mc 1. 24 (http:/ / www. biblegateway.com/ bible?language=fr& version=2;32& passage=MARK 1:24).

[16] Εn grec Ναζαρά, Ναζαρέθ ou Ναζαρέτ.

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[17] John P. Meier, Un certain juif Jésus. Les données de l'histoire. I. Les sources, les origines, les dates, Éd. duCerf, 2004, recension en ligne (http:/ / observatoiredesreligions. fr/ spip. php?article22& artsuite=0)

[18] Selon B. Gärtner, cette dénomination ne serait pas à rapprocher des mots évoqués précédemment mais denesûrîm, « sauvés » ou « rescapés » d'Israël, qui se trouve dans le Livre d'Isaïe ( Is 49. 6 (http:/ / www.biblegateway. com/ bible?language=fr& version=2;32& passage=ISA 49:6)) ; « sauvés » se retrouve en Ac 2. 47(http:/ / www. biblegateway. com/ bible?language=fr& version=2;32& passage=ACTS 2:47). Une dérivation deneser, « descendant, rejeton » est moins convaincante ,רצנ

[19] Simon Mimouni, « Les nazôréens descendant de l'Église de Jérusalem », op. cit., p. 387[20] On ne peut dire que Rabbouni soit un exact équivalent de Rabbi. Au radical du maître , Rabb, s'ajoute -ou

(notre) et -ni (le nun - le "n" - est euphonique et le yod - le "i" - signifie « à moi »). Ce mot translittéré, et nontraduit, dans l'appellation affective utilisée par Marie de Magdala en Jn 20. 15-16 (http:/ / www. biblegateway.com/ bible?language=fr& version=2;32& passage=JOHN 20:15-16) pourrait se traduire par « notre maître à moi», cf. J. Weingreen,Grammaire élémentaire de l'hébreu biblique, éd. Beauchesne, coll. Langues anciennes, 1988

[21] Étienne Nodet, o.p., La Crise maccabéenne, Historiographie juive et traditions bibliques, éd. Cerf, 2005[22] Jn 19. 19 (http:/ / www. biblegateway. com/ bible?language=fr& version=2;32& passage=JOHN 19:19), cf.

Claude Tassin, /Jean-Baptiste et les baptistes, in/ Aux origines du christianisme/, éd. Gallimard/Le Monde de laBible/, 2000, p.178

[23] D'aucuns, parmi les linguistes, rapprochent cette expression de Ben Ha Ish, mot à mot fils de l'Homme qui,dans la manière sémitique et jusqu'à l'hébreu contemporain, désigne le fils de père inconnu. Les noms Bénaïchattestés dans le monde sépharade affichent et revendiquent que leur famille remonte à un enfant issu d'unefamille monoparentale. Il est remarquable que dans l'évangile selon Jean, des pharisiens reprochent à Jésusqu'on ne sache pas qui est son père. Ce pourrait être une expression de moquerie reprise par le destinatairepour être revendiquée comme titre

[24] Les paroles que les rédacteurs des évangiles placent dans la bouche de Jésus ne représente pas les parolesmêmes de Jésus (les ipsima verba) mais seulement la manière dont au temps de la rédaction les disciplesressentaient Jésus; cf Rudolf Bultmann, Jésus. Mythologie et démythologisation, éd. Seuil 1968 et H.Conzelmann et A. Lindemann, Guide pour l'étude du Nouveau Testament, éd. Labor et Fides/le Monde de laBible n° 39, 1999

[25] Ps 8. 5 (http:/ / www. biblegateway. com/ bible?language=fr& version=2;32& passage=PSA 8:5); Ez 2. 1 (http:// www. biblegateway. com/ bible?language=fr& version=2;32& passage=EZEK 2:1)

[26] Dn 7. 13 (http:/ / www. biblegateway. com/ bible?language=fr& version=2;32& passage=DAN 7:13)[27] ainsi qu'on le suggère dans Mt 16. 28 (http:/ / www. biblegateway. com/ bible?language=fr& version=2;32&

passage=MATT 16:28)[28] Lc 9:20-21 (http:/ / www. biblegateway. com/ bible?language=fr& version=2;32& passage=LUKE 9:20-21),

Mt 16:16-20 (http:/ / www. biblegateway. com/ bible?language=fr& version=2;32& passage=MATT 16:16-20)[29] Michel Quesnel, Les sources littéraires de la vie de jésus, (Aux origines du christianisme, éd. Gallimard/Le

Monde de la Bible, 2000, p. 191) propose 65-95. Il se distingue (marque sa spécificité catholique et française)de la majorité des historiens qui pensent à une rédaction entre 70 et 110 (cf. Marguerat et alii, Introduction auNouveau Testament, Labor et Fidès et Raymond E. Brown p.s.s., Que sait-on du Nouveau Testament ?, Bayardqui donne la fourchette 68-110. L'exégèse catholique tient beaucoup à ce que la rédaction des évangiles aitcommencé avant la destruction de Jérusalem. Pourtant, le manuel de critique textuelle de Léon Vaganay (auteurcatholique) et Christian B. Amphoux (auteur protestant), Introduction à la critique textuelle, CERF, exposecombien ce vieux débat sur une datation très tôt de la rédaction des évangiles n'a plus de sens dans la mesureoù les textes portent la marque de révisions intervenant entre 135 et 150, ce dont Brown convient, précisantque ces corrections sont d'ordre doctrinal.

[30] Pierre Geoltrain, Les origines du Christianisme : comment en écrire l'histoire, in Aux origines duchristianisme, éd. Gallimard/Le Monde de la Bible, 2000, p. XVII

[31] Michel Quesnel, Jésus et le témoignage des Évangiles, in Aux origines du christianisme, éd. Gallimard/LeMonde de la Bible, 2000, p. 199

[32] La légende dorée de Jacques de Voragine o.p.[33] Anne et Joachim, qui reflète peut-être une tradition plus antique, non attestée ailleurs, tandis que leur

attache au milieu sacerdotal est attestée dans les textes canoniques : le Magnificat est proclamé devantElisabeth, la cousine de Marie, qui est la femme du prêtre Zaccharie. Savoir de quelle branche aristocratiqueprovient Marie est une question scolastique qui eut son succès au XIe siècle

[34] L'existence d'un tel village à cette époque n'est pas confirmée par par l'archéologie : les premiers vestigesarchéologiques de Nazareth datent du IIe siècle de notre ère; cf G. Mordillat et J. Prieur) Jésus contre Jésus, éd.Seuil, 2000, p.28

[35] Michel Quesnel, Jésus et le témoignage des évangiles, in Aux origines du christianisme, éd. Gallimard/LeMonde de la Bible, 2000, p. 201 et 202

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[36] d'après les évangiles selon Luc Lc 2. 4 (http:/ / www. biblegateway. com/ bible?language=fr& version=2;32&passage=LUKE 2:4) et Matthieu Mt 2. i (http:/ / www. biblegateway. com/ bible?language=fr& version=2;32&passage=MATT 2:i)

[37] Quelques historiens et exégètes placent la naissance et mort de Jésus entre les années mentionnées parmilesquels les chercheurs anglo-saxons : D. A. Carson, Douglas J. Moo et Leon Morris. An Introduction to the NewTestament. Grand Rapids, MI: Zondervan Publishing House, 1992, 54, 56; Michael Grant, Jesus: An Historian'sReview of the Gospels, Scribner's, 1977, p. 71; John P. Meier, A Marginal Jew, Doubleday, 1991–, vol. 1:214; E.P. Sanders, The Historical Figure of Jesus, Penguin Books, 1993, pp. 10–11, et Ben Witherington III, "PrimarySources," Christian History 17 (1998) No. 3:12–20.

[38] Même si le recensement de la Judée, également évoqué dans l'évangile selon Luc, eut lieu après la dépositiond'Hérode Archélaos en 6 de notre ère, quand Publius Sulpicius Quirinius était gouverneur de Syrie, cf. ErnestRenan, Vie de Jésus, Paris, Michel Lévy, 1864, tome 1, p. 232-235 (http:/ / books. google. fr/books?id=pzMAAAAAMAAJ& pg=RA2-PA232& dq=recensement+ Judée+ 4).

[39] Pierre Geoltrain, Les origines du Christianisme : comment en écrire l'histoire, in Aux origines duchristianisme, éd. Gallimard/Le Monde de la Bible, 2000, p. XVII

[40] Michel Quesnel, Jésus et le témoignage des évangiles, op. cit., p. 201[41] Michel Quesnel, Jésus et le témoignage des évangiles, op. cit. p. 201[42] L'évangile selon Luc lui trace une ascendance paternelle et le donne pour fils de Joseph fils d'un Héli fils de

Matthan tandis que l'évangile selon Matthieu parle de Joseph fils de Jacob fils de Matthan.[43] Mt 1. 18-25 (http:/ / www. biblegateway. com/ bible?language=fr& version=2;32& passage=MATT 1:18-25),

Lc 1. 26-38 (http:/ / www. biblegateway. com/ bible?language=fr& version=2;32& passage=LUKE 1:26-38)[44] Dans un modèle antique éloigné de la conception moderne de la famille nucléaire et s'apparentant davantage

à une structure communautaire clanique; cf. Daniel Marguerat, Jésus, ses frères, ses sœurs, in Le Monde de laBible, Hors-série printemps 2009, p 53

[45] Michel Quesnel, Jésus et le témoignage des évangiles, op. cit., p. 202[46] Étienne Nodet o.p., Qui sont les premiers chrétiens à Jérusalem, in Aux origines du christianisme, éd.

Gallimard/Le Monde de la Bible, 2000, p.242[47] Mc 6. 3 (http:/ / www. biblegateway. com/ bible?language=fr& version=2;32& passage=MARK 6:3); François

Rossier, Les « frères et sœurs » de Jésus : quoi de neuf ?, in Marian Library/International Marian ResearchInstitute, juin 2007; article en ligne (http:/ / campus. udayton. edu/ mary/ rossierfrench. html)

[48] Mt 12. 46-50 (http:/ / www. biblegateway. com/ bible?language=fr& version=2;32& passage=MATT 12:46-50)et parallèles, cité par André Benoît.

[49] André Benoît, Les personnages de l'Évangile nommés Jacques, in Aux origines du Christianisme, éd.Gallimard/Le monde de la Bible, 2000, p.249

[50] Dans l'ensemble, l'argumentation sur les frères et les sœurs de Jésus, telle qu'elle est développée dans laphilologie actuelle repose sur une critique méthodologique. L'argument traditionnel se réfère aux languessémitiques qui n'auraient pas de mot pour exprimer cousin. Si les langues sémitiques n'ont pas de mot pourdésigner le cousin, le système familial où elles s'expriment est plus complexe que le système familial occidental.Pour désigner ce type de degré de parenté comme tel, c'est à dire l'identité par le rapport entre les filiations,elles précisent "fils du frère de mon oncle paternel" ou "fils du frère de mon oncle maternel". Outre le fait qu'untel cousin est alors plus précisément situé que par le seul terme cousin, qui, dans les grandes familles attire laquestion de quel côté ? , le cousin de la branche maternelle ne bénéficie pas des mêmes prérogatives que lecousin de la branche agnatique. Dans un autre contexte qu'identitaire, rien n'empêchera de le nommer frère.Cf. Germaine Tillon, Le harem et les cousins, éd. Seuil, 1966. Enfin, on remarque, en particulier chez lephilosophe juif Philon d'Alexandrie, un contemporain de Jésus, une tendance à effacer le rôle du père dans lesnaissances de grands personnages bibliques dans ses commentaires bibliques, Cf. André Malet in Les évangilesde Noël, mythe ou réalité ?, éd. L'âge d'Homme. « Le problème est et demeure difficile à résoudre. Dépouillé deleur visée trop directement doctrinale, les arguments catholiques sont néanmoins à prendre au sérieux »(Encyclopædia Universalis, Jésus (frères de)).

[51] Pierre-Antoine Bernheim, membre de la Fondation Noésis et du Cercle Voltaire de l’Ecole biblique hors lesmurs, Jacques, frère de Jésus, Noêsis, 1996; François Refoulé o.p., Les frères et sœurs de Jésus. Frères oucousins ?, éd. Desclée de Brouwer, 1995. La Vie, 3/11/1994, p. 63; François Blanchetière, Enquête sur lesracines juives du mouvement chrétien (30-135), éd. Cerf, 2001, pp.188-204 ; Jacques, frère de Jésus dans lasérie documentaire Les origines du christianisme (http:/ / www. arte. tv/ fr/ histoire-societe/origine-christianisme/ Programme_2C_20auteurs_2C_20chercheurs/ 388050. html) de Mordillat et Prieur

[52] Cf François Rossier, op. cit. ; voir également l'auteur Claude Roure, article La famille de Jésus, entre exégèseet dogmatique, in Jésus au regard de l'Histoire, dossier de la revue Archéologie, n° 249, 1999.

[53] virginité perpétuelle qui est une doctrine catholique et orthodoxe, qu'il ne faut pas confondre avec la doctrine chrétienne de la Conception virginale de Jésus, ni avec le dogme catholique de l'Immaculée conception de

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Marie[54] Daniel Marguerat, Ces frères cachés de Jésus, in Jésus, Le Point Hors-série n°1, décembre 2008[55] John P. Meier, Un certain juif : Jésus., éd. Cerf, 2004, vol. I, p. 196 (éd. orig. 1991)[56] Daniel Marguerat, Jésus, ses frères, ses soeurs, in Le Monde de la Bible, Hors-série printemps 2009, p 53[57] Daniel Marguerat, Ces frères cachés de Jésus, op. cit.[58] Daniel Marguerat, Ces frères cachés de Jésus, op. cit.[59] en parlant des petits Fils de Jude qui lui même était appelé son frère selon la chair. in Histoire ecclésiastique,

Livre III, XX, 1, cité par D. Marguerat[60] Lc 2. 21-24 (http:/ / www. biblegateway. com/ bible?language=fr& version=2;32& passage=LUKE 2:21-24)[61] La lecture traditionnelle catholique veut que l'offrande présentée à cette occasion soit celle du rachat du

premier-né. Cependant, l'offrande de deux tourterelles citée dans l'épisode de la présentation au temple n'estque celle de la purification de l'accouchée ( Lv 12. 1-8 (http:/ / www. biblegateway. com/ bible?language=fr&version=2;32& passage=Lv 12:1-8)), non celle du premier-né (qui est d'un agneau, cf. Ex 13. 1-13 (http:/ / www.biblegateway. com/ bible?language=fr& version=2;32& passage=EXOD 13:1-13)). On peut en conclure qu'iln'est pas lui-même racheté (Pidyon haben), mais reste consacré au Seigneur ( Ex 22. 28 (http:/ / www.biblegateway. com/ bible?language=fr& version=2;32& passage=EXOD 22:28)), peut-être suivant les règles duNazirat ( Nb 6. 1-21 (http:/ / www. biblegateway. com/ bible?language=fr& version=2;32& passage=NUM6:1-21)) comme son cousin Jean le Baptiste

[62] Cf. par exemple Pseudo-Matthieu[63] G. Mordillat et J. Prieur, Jésus aussi est allé au désert in Jésus illustre et inconnu, éd. Desclée de Brouwer,

2001, [réf. souhaitée]

[64] « L'influence directe de l'essénisme sur Jean-Baptiste, Jésus ou Paul de Tarse sont moins que probables etindémontrables » Pierre Geoltrain, Les origines du christianisme : Comment écrire l'histoire, op. cit.

[65] Même si la région faisait partie de l'administration romaine, le latin y était pratiquement inconnu commelangue administrative.

[66] Pierre Grelot, Quelles langues parlait-on au temps de Jésus, in Aux origines du christianisme, éd.Gallimard/Le Monde de la Bible, 2000, pp. 55-59

[67] Pierre Debergé, la Galilée, une terre païenne ?, in Les premiers temps de l'Église, éd. Gallimard/Le Monde dela Bible, 2004, pp.289,290

[68] Pierre Debergé, la Galilée, une terre païenne ?, op. cit., p. 292[69] Pierre Grelot, Quelles langues parlait-on au temps de Jésus, op. cit., p.55[70] Pierre Grelot, Quelles langues parlait-on au temps de Jésus, op. cit., p.55[71] Pierre Grelot, Quelles langues parlait-on au temps de Jésus, op. cit., p.56[72] Voir Jn 12. 20-22 (http:/ / www. biblegateway. com/ bible?language=fr& version=2;32& passage=JOHN

12:20-22), cité par Pierre Debergé, la Galilée, une terre païenne ?, op. cit., p. 293. Philippe étant un surnomgrec, ce passage suggère qu'il était hellénisant.

[73] Lc 3:23 (http:/ / www. biblegateway. com/ bible?language=fr& version=2;32& passage=LUKE 3:23)[74] Un calcul basé sur ce "moins de cinquante ans" et d'autres allusions présentes dans le même évangile aboutit

à 49 ans. Ce peut être tout aussi symbolique. Cet âge correspond au jubilé des jubilés, c'est à dire la période oùles terres aliénées changent de mains, où les esclaves sont libérés. Les exégètes qui voient en Jésus unrévolutionnaire social prennent ce calcul d'âge en compte. Cf. John B. Cobb,Thomas pris de doute, Van Dierened., 1998 qui fait un tableau des nouvelles réceptions de Jésus, y compris les réceptions ethno-théologiques.

[75] Jn 8:57 (http:/ / www. biblegateway. com/ bible?language=fr& version=2;32& passage=JOHN 8:57)[76] Mt 4:13 (http:/ / www. biblegateway. com/ bible?language=fr& version=2;32& passage=MATT 4:13)[77] Jn 3:22 (http:/ / www. biblegateway. com/ bible?language=fr& version=2;32& passage=JOHN 3:22), Jn 4:1-3

(http:/ / www. biblegateway. com/ bible?language=fr& version=2;32& passage=JOHN 4:1-3)[78] Mt 26:73 (http:/ / www. biblegateway. com/ bible?language=fr& version=2;32& passage=MATT 26:73)[79] Jn 7:1 (http:/ / www. biblegateway. com/ bible?language=fr& version=2;32& passage=JOHN 7:1)[80] Les deux termes ne sont pas différenciés. Voir en latin Charlton T. Lewis, Charles Short, A Latin Dictionary

(http:/ / www. perseus. tufts. edu/ cgi-bin/ ptext?doc=Perseus:text:1999. 04. 0059:entry=#25277) ; et EdwardRobinson (http:/ / books. google. fr/ books?id=bbMGAAAAQAAJ& printsec=titlepage#PPA355,M1) pour le grec.

[81] Au Ier siècle, le terme désignait l'ensemble d'Israël mais les Évangiles, en langue grecque, usent du mêmeterme - ioudaïos - pour désigner spécifiquement les juifs originaires de Judée, particulièrement de Jérusalem,les judéens dans les rangs desquels Jésus comptait de nombreux opposants. Ce problème d'approximation dansla traduction pose question jusqu'à demander si il n'est pas à l'origine du jugement globalement hostile duchristianisme pendant de nombreux siècles à l'égard des Juifs en général. Cf. J. Ratzinger, préface de Le peuplejuif et ses saintes écritures dans la Bible chrétienne, éd. Cerf, 2001, cité par Gérard Israël, Jésus au regard deson peuple, in Le Point, Hors-série n°1, décembre 2009, pp. 61

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[82] Le baptême par Jean, dans le monde complexe des baptistes du Ier siècle, est peut-être original son lien avecles sabéens - ou mandéens - est interrogé par les historiens, cf. Claude Tassin, Jean-Baptiste et les baptistes, inAux origines du christianisme, éd. Gallimard/Le Monde de la Bible, 2000, PP. 177,178

[83] Jean est le fils d'une famille sacerdotale de Jérusalem, où son père Zacharie est grand-prêtre, avec laquelle ilsemble avoir rompu sans qu'on sache si c'est un ex-pharisien ou un ex-essénien. Cf Émile Puech, Jean-Baptisteétait-il essénien ?, in Aux origines du christianisme, éd. Gallimard/Le Monde de la Bible, 2000, pp. 172 etClaude Tassin, Jean-Baptiste et les baptistes,pp. 177,178. Les évangiles montrent une opposition aux pharisiens: Mt 3. 7-10 (http:/ / www. biblegateway. com/ bible?language=fr& version=2;32& passage=MATT 3:7-10) etLc 3. 7-9 (http:/ / www. biblegateway. com/ bible?language=fr& version=2;32& passage=LUKE 3:7-9).

[84] Sa tenue évoque les prophètes et évoque les vêtements d'Élie et il ne fait pas de doute que Jésus l'identifie auprophète qui devait tout remettre en ordre et préparer l'avènement de Dieu, cf. Simon Legasse, Jean-Baptiste etJésus dans les évangiles, in Aux origines du christianisme, éd. Gallimard/Le Monde de la Bible, 2000, p.184,189

[85] Émile Puech, Jean-Baptiste était-il essénien ?, in Aux origines du christianisme, éd. Gallimard/Le Monde de laBible, 2000, pp. 171-174

[86] voir Claude Tassin qui cite Mt 11. 2-20 (http:/ / www. biblegateway. com/ bible?language=fr& version=2;32&passage=MATT 11:2-20), Jean-Baptiste et les baptistes, in Aux origines du christianisme, éd.Gallimard/LeMonde de la Bible, 2000, P. 181

[87] Claude Tassin, Jean-Baptiste et les baptistes, op. cit., pp 177-182[88] voir Gal 3. 27-29 (http:/ / www. biblegateway. com/ bible?language=fr& version=2;32& passage=Gal 3:27-29),

cf Claude Tassin, Jean-Baptiste et les baptistes, op. cit., p. 179[89] Les évangiles s'accordent sur le nombre ( Mt 10. 1-4 (http:/ / www. biblegateway. com/ bible?language=fr&

version=2;32& passage=MATT 10:1-4), Mc 3. 13-19 (http:/ / www. biblegateway. com/ bible?language=fr&version=2;32& passage=MARK 3:13-19) Lc 6. 12-16 (http:/ / www. biblegateway. com/ bible?language=fr&version=2;32& passage=LUKE 6:12-16) et Jn 6. 67-71 (http:/ / www. biblegateway. com/ bible?language=fr&version=2;32& passage=JOHN 6:67-71)) mais ne rapportent pas les mêmes listes de nom, qui diffèrent sur desdétails.

[90] Simon Legasse, Jean-Baptiste et Jésus dans les évangilse, op. cit., p.183[91] On trouve le mot apôtre dans selon Luc ( Lc 6. 13 (http:/ / www. biblegateway. com/ bible?language=fr&

version=2;32& passage=LUKE 6:13)) mais le seul passage des évangiles où on parle explicitement des "Douzeapôtres" est dans selon Matthieu Mt 10. 2 (http:/ / www. biblegateway. com/ bible?language=fr& version=2;32&passage=MATT 10:2)

[92] Marie-Françoise Baslez, Les premiers temps de l'Église, identités chrétiennes, in Les premiers temps del'Église, éd. Gallimard/Le Monde de la Bible, 2004, p. 21

[93] Jacques et Jean, fils de Zédédée, Matthieu, Judas, ... sont des patronymes sémitiques classiques[94] Barthélemy (Bar Tholomaios) est un patronyme araméen (du moins dans son préfixe de filiation Bar), cité par

Pierre Debergé[95] André, Philippe, Didyme attestent de l'ouverture de la Galilée sur l'hellénisme, cités par Marie-Françoise

Baslez[96] Pierre Debergé, La Galilée, une terre grecque païenne ? , in Les premiers temps de l'Église, éd. Gallimard/Le

Monde de la Bible, 2004, p. 292[97] Gérard Israël, Jésus au regard de son peuple, in Le Point, Hors-série n°1, décembre 2009, pp. 60-61[98] Daniel Marguerat, Jésus guérisseur et faiseur de miracles, in Le Point, Hors-série n° 1, décembre 2008, pp.

34-35[99] ( Mc 8. 22-26 (http:/ / www. biblegateway. com/ bible?language=fr& version=2;32& passage=MARK 8:22-26))

puis ( Mc 10. 46-53 (http:/ / www. biblegateway. com/ bible?language=fr& version=2;32& passage=MARK10:46-53))

[100] ( Mc 9. 14-29 (http:/ / www. biblegateway. com/ bible?language=fr& version=2;32& passage=MARK 9:14-29))[101] Cf. Apollonios de Tyane in Philostrate, Vie d'Apollios de Tyane, ch IV, 45, cité par D. Marguerat, Jésus

guérisseur..., op. cit.[102] Comme les rabbis du Ier siècle Honi haMe'aguel ou Hanina ben Dossa; cf Talmud de Babylone, traité

Berakhot, 34b. cité par D. Marguerat, Jésus guérisseur..., op. cit.[103] Cf. Mc 7. 33 (http:/ / www. biblegateway. com/ bible?language=fr& version=2;32& passage=MARK 7:33) cité

par D. Marguerat, Jésus guérisseur..., op. cit.[104] Michel Quesnel, Jésus et le témoignage des Évangiles, op. cit., p. 204,205[105] Mc 16. 17-18 (http:/ / www. biblegateway. com/ bible?language=fr& version=2;32& passage=MARK

16:17-18), cité par Gérard Israël, Jésus au regard de son peuple, op. cit.[106] Michel Quesnel, Jésus et le témoignage des Évangiles, op. cit., p. 204[107] Hans Conzelmann et Andreas Lindemann, Guide pour l'étude du Nouveau Testament, Le Monde de la Bible

n° 39, Editions Labor et Fidès

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[108] Michel Quesnel, Jésus et le témoignage des Évangiles, op. cit., p. 203[109] Mt 5. 43-48 (http:/ / www. biblegateway. com/ bible?language=fr& version=2;32& passage=MATT 5:43-48),

cité par Daniel Marguerat[110] Lc 3. 7-14 (http:/ / www. biblegateway. com/ bible?language=fr& version=2;32& passage=LUKE 3:7-14), cité

par Daniel Marguerat[111] Daniel Marguerat, Le projet de Jésus, une énigme non résolue ?, in Dossiers d'Archéologie, n° 249,

décembre 1999, p. 60[112] Régis Burnet, Qui est Jésus ?, in Religions et Histoire, n°13,05/03/2007, pp.82-89[113] L'originalité de la doctrine est une question discutée. Pour une vulgarisation, voir Mireille Hadas-Lebel

Hillel, un sage au temps de Jésus, éd. Albin Michel, 1999; et pour un approfondissement, voir Pierre Lenhardtet Matthieu Collin, La Torah orale des Pharisiens. Textes de la Tradition d'Israël, supplément au CahiersÉvangiles n°73, 116 pages 1990, et Dominique de la Maisonneuve, Paraboles rabbiniques, supplément auCahiers Évangiles, n°50, 64 pages, 1984.

[114] les rédacteurs des évangiles lui donnent une connaissance des textes religieux dans les nombreusespolémiques qui émaillent les évangiles, notamment avec les pharisiens, et dont il se sort avec virtuosité, toute... pharisienne, comme le montre la discussion sur le respect du shabbat quand une vache tombe dans le puit.La structure rhétorique est celle mise au point par les pharisiens au point que certains auteurs récents (egHyam Maccoby Jesus the pharisee (2003) et James DG Dunn Jesus, Paul and the Law: Studies in Mark andGalatians, John Knox Press 1990) en font un pharisien. Les récits concluent que ses adversaires n'osent plusl'affronter (Cf Mt 22. 46 (http:/ / www. biblegateway. com/ bible?language=fr& version=2;32& passage=MATT22:46), Mc 12. 34 (http:/ / www. biblegateway. com/ bible?language=fr& version=2;32& passage=MARK 12:34),Lc 20. 40 (http:/ / www. biblegateway. com/ bible?language=fr& version=2;32& passage=LUKE 20:40))

[115] Schalom Ben Chorim, Mon frère Jésus. Seuil, 1983[116] Cette autorité, notamment au sujet de la Torah, semble s'inscrire dans une tradition prophétique plutôt que

celle des interprètes de la loi, cf. Pierre Geoltrain, Les origines du Christianisme : comment en écrire l'histoire,op. cit. p. XXIV

[117] Etienne Nodet o.p. signale que la structure du groupe Jésus + disciples correspond à la structure Maître +disciples que pratiquaient seuls les maîtres pharisiens. Dans Etienne Nodet o.p. et Marie Françoise Baslez Lacrise maccabéenne : Historiographie juive et traditions bibliques, CERF, recension et interview de Nodet dans"Le Monde de la Bible, n°, 168"

[118] Même s'il peut l'interpréter différemment : voir l'épisode repris dans Jn 7. 21-24 (http:/ / www. biblegateway.com/ bible?language=fr& version=2;32& passage=JOHN 7:21-24))

[119] Le sabbat a été fait pour l'homme, et non l'homme pour le sabbat ( Mc 2. 23-28 (http:/ / www. biblegateway.com/ bible?language=fr& version=2;32& passage=MARK 2:23-28))

[120] Gérard Rochais, Jésus et les courants religieux de son époque, in « Jésus au regard de l'Histoire », op. cit,pp. 33-34.

[121] Etienne Nodet o.p., Le fils de Dieu, Procès de Jésus et Évangiles, éd. Cerf, 2003[122] Mc 14:13-15 (http:/ / www. biblegateway. com/ bible?language=fr& version=2;32& passage=MARK 14:13-15)[123] Les apôtres sont nommés dans Mt 10:2-5 (http:/ / www. biblegateway. com/ bible?language=fr&

version=2;32& passage=MATT 10:2-5), Mc 3. 13-19 (http:/ / www. biblegateway. com/ bible?language=fr&version=2;32& passage=MARK 3:13-19), Lc 6:12-16 (http:/ / www. biblegateway. com/ bible?language=fr&version=2;32& passage=LUKE 6:12-16). Iscariote vient du latin sica qui donne sicaire. La présence d'un Zéloteet d'un sicaire parmi les proches de Jésus a nourri un débat chez les exégètes sur la proximité de ce courantrévolutionnaire avec les idées de Jésus mais cette approche est désormais frappée d'obsolescence; voir "Jesus etles Zélotes" S.G.F. Brandon, 1967 et John Paul Meier, Un certain juif : Jésus. Les données de l'histoire, vol. IIIrecension en ligne (http:/ / www. esprit-et-vie. com/ article. php3?id_article=1824)

[124] L'épisode du lavement des pieds ( Jn 13:3-17 (http:/ / www. biblegateway. com/ bible?language=fr&version=2;32& passage=JOHN 13:3-17)) montre Jésus accomplissant un acte de servitude absolue, qu'il n'estpossible d'exiger que d'un esclave non juif (Mekhilta, citée dans Le Talmud de R.A.Cohen). Cette idée estexprimée sans son geste radical dans les synoptiques ( Mt 20:24-28 (http:/ / www. biblegateway. com/bible?language=fr& version=2;32& passage=MATT 20:24-28), Mc 10:41-45 (http:/ / www. biblegateway. com/bible?language=fr& version=2;32& passage=MARK 10:41-45), Lc 22:24-27 (http:/ / www. biblegateway. com/bible?language=fr& version=2;32& passage=LUKE 22:24-27)).

[125] L'évangile selon Matthieu le fait s'adresser aux seules brebis perdues d'Israël Mt 15. 24 (http:/ / www.biblegateway. com/ bible?language=fr& version=2;32& passage=MATT 15:24) ou Mt 10. 5 (http:/ / www.biblegateway. com/ bible?language=fr& version=2;32& passage=MATT 10:5)

[126] Jean-Pierre Lémonon, Jésus face au pouvoir politique, in Aux origines du christianisme, Gallimard/Le Mondede la Bible, 2000, pp 209, 211

[127] Jn 7:1 (http:/ / www. biblegateway. com/ bible?language=fr& version=2;32& passage=JOHN 7:1)

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[128] L'idée répandue que les saducéens constituent un parti sacerdotal est remis en question par Étienne Nodet,Le fils de Dieu,..., p. 335

[129] Michel Quesnel, Jésus et le témoignage des évangiles, op. cit. p.207[130] Mc 11. 15-19 (http:/ / www. biblegateway. com/ bible?language=fr& version=2;32& passage=MARK

11:15-19)[131] Cet épisode fait partie des rares scènes citées par les quatre évangiles: Mt 21:12-13 (http:/ / www.

biblegateway. com/ bible?language=fr& version=2;32& passage=MATT 21:12-13), Mc 11:15-17 (http:/ / www.biblegateway. com/ bible?language=fr& version=2;32& passage=MARK 11:15-17), Lc 19:45-46 (http:/ / www.biblegateway. com/ bible?language=fr& version=2;32& passage=LUKE 19:45-46), Jn 2:14-17 (http:/ / www.biblegateway. com/ bible?language=fr& version=2;32& passage=JOHN 2:14-17).

[132] Michel Quesnel, Jésus et le témoignage des évangiles, op. cit. p.207.[133] même si ce rituel se retrouve dans la littérature essénienne[réf. nécessaire]

[134] A côté du discours majoritaire cherchant à diaboliser Judas, toute une série d’historiens, de théologiens oud’écrivainsn - d’Origène à Karl Barth - ont cherché ses motivations et l’ont plus ou moins dédouané, cf RégisBurnet, Faut-il faire entrer l’Évangile selon Judas dans le Nouveau Testament ?, in revue Histoire duChristianisme Magazine, juillet-août 2006

[135] Régis Burnet, Qui est Jésus ?, op. cit.[136] Richard A. Horsley, Jésus contre le nouvel ordre romain, in Les premiers temps de l'Église, éd. Gallimard/Le

Monde de la Bible, 2004, p. 312[137] Salomon Malka, Jésus rendu aux siens. Enquête en Israël sur une énigme de vingt siècles, Paris, éd. Albin

Michel (Paroles vives), 1999.[138] D'après le seul évangile selon Jean, Jn 18. 13 (http:/ / www. biblegateway. com/ bible?language=fr&

version=2;32& passage=JOHN 18:13). Anân (qui fera par la suite lapider Jacques) fut un des raresgrands-prêtres sadducéens; cf. Étienne Nodet, Le fils de Dieu,..., p.335

[139] Le terme sanhédrin est d'origine grecque, et désigne une institution non sémitique, imposée par lesromains, et regroupant les différents courants juifs. De plus, un sanhédrin n'existe à Jérusalem qu'entre 44 et70 cf Étienne Nodet, Le fils de Dieu,..., p. 68

[140] d'après le seul évangile selon Luc, Lc 23. 6-12 (http:/ / www. biblegateway. com/ bible?language=fr&version=2;32& passage=LUKE 23:6-12)

[141] Jean-Pierre Lémonon, Jésus face au pouvoir politique, op. cit, pp 214-215[142] L'ensemble de la Passion s'appuie sur la symbolique biblique du sacrifice expiatoire ( Lv 16:1-60 (http:/ /

www. biblegateway. com/ bible?language=fr& version=2;32& passage=Lv 16:1-60)), et les allusions au détail dela Loi y sont nombreuses. Étienne Nodet, dans Le fils de Dieu,... op. cit., n'identifie pas moins de 24 citations del'Ancien Testament dans le récit de la passion selon Jean.

[143] Raymond Schmittlein:Circonstances et causes de la mort du Christ; Mayence, 1951[144] Claude Tassin, Jean-Baptiste et les baptistes, in Aux origines du christianisme, éd. Gallimard/Le Monde de la

Bible, 2000, p.178[145] Jn 19. 19 (http:/ / www. biblegateway. com/ bible?language=fr& version=2;32& passage=JOHN 19:19) cité

par Claude Tassin ; dans les bibles en grec « ἰησοῦς ὁ ναζωραῖος ὁ βασιλεὺς τῶν ἰουδαίων » et, dans la Vulgateen latin, « Iesus Nazarenus rex Iudaeorum ».

[146] Michel Quesnel, Jésus et le témoignage des évangiles, op. cit., p. 208[147] Mc 16 (http:/ / www. biblegateway. com/ bible?language=fr& version=2;32& passage=MARK 16), Mt 28

(http:/ / www. biblegateway. com/ bible?language=fr& version=2;32& passage=MATT 28), Mc 24 (http:/ / www.biblegateway. com/ bible?language=fr& version=2;32& passage=MARK 24) et Jn 20-21 (http:/ / www.biblegateway. com/ bible?language=fr& version=2;32& passage=JOHN 20-21).

[148] Daniel Marguerat, « Ce qu'ils n'ont pas dit de Pâques » in Les premiers temps de l'Église, éd. Gallimard/leMonde de la Bible, 2004, pp. 92-93

[149] Le thème de Dieu révoquant la mort elle-même apparaît dès la Bible judaïque, voir la scène de la Visiond'Ézéchiel, Ez 37,1-28 (http:/ / www. biblegateway. com/ bible?language=fr& version=2;32& passage=EZEK37,1-28). « C'est Yahvé qui fait mourir et vivre, qui fait descendre au shéol et en remonter » ( 1S 2:6 (http:/ /www. biblegateway. com/ bible?language=fr& version=2;32& passage=1SAM 2:6)).

[150] Daniel Marguerat, « Ce qu'ils n'ont pas dit de Pâques », op. cit., pp. 99 et 100[151] François Blanchetière, Le moment de la séparation, in Les premiers temps de l'Église, Gallimard/Le Monde

de la Bible, 2004, pp 392-400[152] Gérard Rochais, Jésus et les courants religieux de son époque, in « Jésus au regard de l'Histoire », op. cit, p.

33[153] François Blanchetière, Le moment de la séparation, p 399[154] De Jean Guitton, Le Christ de ma vie, à Henri-Irénée Marrou

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[155] Daniel Boyarin, Paula Fredericksen et le colloque Oxford-Princeton, réunis dans le volume The Ways ThatNever Parted: Jews and Christians in Late Antiquity and the Early Middle Ages sous la direction de MartinGoodman, Simon Price, Peter Schafer, Adam H. Becker, Annette Yoshiko Reed publié chez Fortress Press, 2007,ISBN 0-8006-6209-1, recension sur le NT Gateway (http:/ / ntgateway. com/ weblog/ 2007/ 07/rethinking-parting-of-ways. html)par le Dr. Mark Goodacre

[156] Pierre Geoltrain Les origines du christianisme : Comment écrire l'histoire, op. cit. p. I[157] et son traité sur Les desseins de Jésus' et de ses disciples, publié par Lessing en 1778[158] Jacques Schlosser, A la recherche du Jésus historique : un innovateur ou un rénovateur ?, in Les premiers

temps de l'Église, éd. Gallimard/Le Monde de la Bible, 2004, p. 125[159] Pierre Geoltrain, Encyclopædia Universalis, art. Jésus, 2002.[160] Pierre Geoltrain Les origines du christianisme : Comment écrire l'histoire, op. cit., p.IV[161] Michel Quesnel, Les sources littéraires de la vie de Jésus, in Aux origines du christianisme, éd. Gallimard/Le

Monde de la Bible, 2000, p. 191; Daniel Marguerat (dir), Introduction au Nouveau Testament, éd. Labor etFidès, 2004 (3ème éd.)

[162] Jacques Schlosser,A la recherche du Jésus historique : un innovateur ou un rénovateur ?, op. cit., p. 133[163] Daniel Marguerat, Le monde des Actes des Apôtres, in Les premiers temps de l'Église, éd. Gallimard/Le

Monde de la Bible, 2004, p. 226[164] Ibid.[165] 1 Co 15. 1-11 (http:/ / www. biblegateway. com/ bible?language=fr& version=2;32& passage=1COR 15:1-11)[166] Michel Quesnel, Les sources littéraires de la vie de Jésus, op. cit., p. 191[167] Les Pères apostoliques, texte intégral sur les site des Éditions du Cerf (http:/ / bibliotheque. editionsducerf.

fr/ par page/ 5524/ TM. htm)[168] Extraits (http:/ / www. ebior. org/ Vie-de-Jesus/ PeresApost. htm) d'après France Quéré, Les Pères

apostoliques, éd. Points-Sagesse, éd. du Seuil, 1980, cité par Fernand Lemoine sur ebior.org[169] Antiquités judaïques, XX, 197-203, sur le site Remacle.org (http:/ / remacle. org/ bloodwolf/ historiens/

Flajose/ juda20. htm)[170] Antiquités judaïques, XVIII, 63-64, sur le site Remacle.org (http:/ / remacle. org/ bloodwolf/ historiens/

Flajose/ juda20. htm)[171] Michel Quesnel, Les sources littéraires de la vie de Jésus, in Aux origines du christianisme, éd. Gallimard/Le

Monde de la Bible, 2000, pp 195-196[172] Voir à ce sujet Prosper Alfaric dans l'article Thèse mythiste[173] Voir : Vie de Jésus : Les sources juives sur Ebior (http:/ / www. ebior. org/ Vie-de-Jesus/ source-Talmud.

htm#) présentées par Fernand Lemoine[174] [Van Voorst, Robert E. (2000). Jesus Outside the New Testament: A Introduction to the Ancient Evidence.

Wm. B. Eerdmans Publishing. pp. pp 122f. ISBN 0-8028-4368-9.][175] (http:/ / talmud. faithweb. com/ articles/ jesusnarr. html)[176] Klausner cité dans François Laplanche, ( Curriculum de l'auteur (http:/ / lem. vjf. cnrs. fr/ fichecerl/

laplanche. html))La crise des origines, la science catholique des évangiles au XIXet et XXe siècles, éd. AlbinMichel coll. « L'évolution de l'humanité », 2006 présentation en ligne (http:/ / assr. revues. org/ document3554.html)

[177] Talmud de Babylone, Sanhedrin 43a[178] Il s'agit de Rabbi Akiva ben Joseph, Rabbin palestinien, 50 à 135 après J.-C.[179] Lettre 96 (97) du livre X de sa correspondance, sur le site de l'Université catholique de Louvain (http:/ /

agoraclass. fltr. ucl. ac. be/ concordances/ Pline_le_jeune_lettresX/ lecture/ 10. htm)[180] Michel Quesnel, Les sources littéraires de la vie de Jésus, op. cit. p. 196[181] Annales, livre XV, 44, sur le site de l'Université catholique de Louvain (http:/ / bcs. fltr. ucl. ac. be/ TAC/

AnnXV. html#44)[182] Tacite, op. cit.[183] Michel Quesnel, Les sources littéraires de la vie de Jésus, op. cit. p. 196[184] Vie de Néron, XVI, 3 (http:/ / remacle. org/ bloodwolf/ historiens/ suetone/ table. htm)[185] XXV, 11 (http:/ / remacle. org/ bloodwolf/ historiens/ suetone/ table. htm,)[186] Michel Quesnel, Les sources littéraires de la vie de Jésus, op. cit. p. 196[187] Lucien de Samosate, La Mort de Pérégrinos, 11 et 13 (http:/ / bcs. fltr. ucl. ac. be/ LUCIEN/ Mort. html)[188] Folker Siegert, Les judaïsmes au Ier siècle, op. cit.p.25-27[189] Folker Siegert, Les judaïsmes au Ier siècle, in Aux origine du christianisme, éd; Gallimard/Le Monde de la

Bible, pp. 12-28[190] Dan Jaffé, (Maître de conférences en histoire des religions à Bar-Ilan University de Tel-Aviv.) Le Judaïsme et

l’avènement du christianisme, CERF, recension (http:/ / www. ict-toulouse. asso. fr/ ble/ site/ 550. html).

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[191] AFCEB (Association Catholique Française Pour l'Étude de la Bible), Le Judéo-christianisme dans tous sesétats Actes du colloque de Jérusalem, 6-10 juillet 1998, CERF 2000

[192] Manger avec des chrétiens d'origine païenne contrevient aux lois alimentaires et cérémonielles[193] Abandon de la circoncision, de l'immersion et des sacrifices légaux dans le culte au profit de la cène[194] Folker Siegert, Les judaïsmes au Ier siècle, op. cit.p.26[195] Devarim (http:/ / www. chabad. org/ library/ article. asp?AID=9970); Deutéronome 6:4[196] Rayner, John D. A Jewish Understanding of the World, Berghahn Books, 1998, p. 187. ISBN 1-57181-974-6[197] (en): Schochet, Rabbi J. Immanuel. "Le judaïsme n'a pas de place pour ceux qui trahissent leurs racines."

(http:/ / www. cjnews. com/ pastissues/ 99/ july29-99/ feature/ feature2. htm), Canadian Jewish News, 29 juillet1999

[198] (en): Jewish Views of Jesus par Susannah Heschel, dans Jesus In The World's Faiths: Leading Thinkers FromFive Faiths Reflect On His Meaning par Gregory A. Barker, éditeur. (Orbis Books, 2005) ISBN 1-57075-573-6.p.149

[199] (Ésaïe 2:4)[200] Le Coran utilise “`Îsâ” (ىسيع) pour nommer Jésus alors que les traductions de la Bible en arabe utilisent

Yasû`a”. E-M Gallez fait lui le rapprochement avec l'écriture arabe du nom d'Esau, in Le messie et sonprophète, Aux origines de l'islam , 2 vol. éd. de Paris sept. 2005

[201] Marie-Thérèse Urvoy, article Jésus in M. Ali Amir-Moezzi (dir.) Dictionnaire du Coran, éd. Robert Laffont,2007, pp 438-441.

[202] L'Oint (ou le Voyageur) cf Messie[203] Jésus fils de Maryam[204] Marie-Thérèse Urvoy, article Jésus in M. Ali Amir-Moezzi (dir.) Dictionnaire du Coran, éd. Robert Laffont,

2007, pp 438-441[205] Pierre Lory, article Jean-Baptiste in M. Ali Amir-Moezzi (dir.) Dictionnaire du Coran, éd. Robert Laffont,

2007 p. 435[206] On les retrouve dans les sourates 3,4,5,19,21,23,43 et 61[207] Pierre Lory, article Jean-Baptiste op. cit.[208] Le Sois ![209] Marie-Thérèse Urvoy, article Jésus op. cit. p 440[210] Ainsi la sourate 4.171, dit : Le Messie Jésus, fils de Marie, n'est qu'un Messager d'Allah, Sa parole qu'Il

envoya à Marie, et un souffle (de vie) venant de Lui. Croyez donc en Allah et en Ses messagers. Et ne dites pas“Trois”. Cessez ! Ce sera meilleur pour vous. Allah n'est qu'un Dieu unique. Il n'est pas engendré par Allah,mais placé dans le ventre de Marie par un ordre de Dieu. La sourate 19.35 : Il ne convient pas à Allah deS'attribuer un fils. Gloire et Pureté à Lui ! Quand Il décide d'une chose, Il dit seulement : “Sois ! ” et elle est.

[211] Sourate 3,50, cité par Marie-Thérèse Urvoy, op. cit., p. 439[212] Sourate 5,46, cité par Marie-Thérèse Urvoy, op. cit.[213] Marie-Thérèse Urvoy, op. cit., p. 440[214] Sourate 4, 65, cité par Marie-Thérèse Urvoy, op. cit., p 439[215] « son sosie a été substitué à leurs yeux » (d'après Tabari,La Chronique, De Salomon à la chute des

Sassanides, Éditions Actes Sud (ISBN 2-7427-3317-5) p.114) ou encore « ils ont été victime d'une illusion », citépar Marie-Thérèse Urvoy, op. cit., p. 439

[216] Sourate 4, 157[217] Marie-Thérèse Urvoy, op. cit., pp. 439, 441[218] Sur le Mahdî, les traditions sunnites et chiites divergent, les chiites n'attendant que le retour du

Mahdi-Imam caché tandis que pour les sunnites, il n'y a nul autre mahdî si ce n'est Jésus[219] Marie-Thérèse Urvoy, op. cit., p. 440[220] la Trinité étant assimilée au polythéisme[221] La Sourate 4,157 dit : « ... et à cause leur parole : Nous avons vraiment tué le Christ, Jésus, fils de Marie, le

Messager d'Allah... Or, ils ne l'ont ni tué ni crucifié; mais ce n'était qu'un faux semblant ! Et ceux qui ontdiscuté sur son sujet sont vraiment dans l'incertitude : ils n'en ont aucune connaissance certaine, ils ne font quesuivre des conjectures et ils ne l'ont certainement pas tué. »

[222] Marie-Thérèse Urvoy, op. cit., p. 440[223] Where did Jesus Die? Ahmadiyya Muslim Community Official website (http:/ / www. alislam. org/ topics/

jesus/ )[224] http:/ / www. euro-tongil. org/ swedish/ hindu_messias. htm[225] Autobiographie, ou mes expériences de la vérité, Mohandas Karamchand Gandhi[226] http:/ / www. euro-tongil. org/ swedish/ hindu_messias. htm[227] Bibliographie détaillée dans Jésus dans l'hindouisme[228] François Boespflug, Premiers visages de Jésus, in Jésus, Le Point Hors-série n°1, décembre 2008, pp. 92-96

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[229] Dt 4. 16-18 (http:/ / www. biblegateway. com/ bible?language=fr& version=2;32& passage=DEUT 4:16-18),Dt 27. 15 (http:/ / www. biblegateway. com/ bible?language=fr& version=2;32& passage=DEUT 27:15), Ex 20. 4(http:/ / www. biblegateway. com/ bible?language=fr& version=2;32& passage=EXOD 20:4)

[230] Iesos Christos Theou Utos Sôter, Jésus Christ Fils de Dieu Sauveur[231] Robert Turcan, L'art et la conversion de Rome, in Aux origines du christianisme, éd. Gallimard/Le Monde de

la Bible, 2000, pp. 549 à 560[232] porteur de bélier[233] Cité par Robert Turcan, L'art et la conversion de Rome, op. cit., p. 551[234] A l'exception de certaines qui se trouvaient dans les zones géographiques déjà dominées par l'Islam[235] Robert Turcan, L'art et la conversion de Rome, op. cit., p. 551[236] en particulier à un code de couleur précis, bien étudié par Michel Pastoureau, Le Bleu, histoire d'une

couleur CNRS Éditions, coll. « CNRS Dictionnaires », 1998[237] Chez les Romains, la barbe était discréditée au premier siècle de l'empire puis réapparait progressivement

comme canon esthétique à partir d'Hadrien, d'abord pour les hommes de plus de 40 ans, associée à la vieillesseet à l'expérience. A partir de Constantin, elle souffre à nouveau d'un certain discrédit; cf. H. Leclerq, articlesBarbe in Dictionnaire d'archéologie chrétienne et de liturgie, éd. F. Cabrol, 1910 cité par le sitesacra-moneta.com (http:/ / www. sacra-moneta. com/ Numismatique-romaine/Cheveux-et-barbes-des-Empereurs-romains. html)

[238] Louis Brehier, Vie et mort de Byzance, éd. Albin Michel, 1946, rééd. 1970.[239] Peter Brown, La Société et le Sacré dans l'Antiquité tardive, Seuil ISBN 2-02-055822-X[240] http:/ / www. esprit-et-vie. com/ article. php3?id_article=1468[241] http:/ / www. editionsducerf. fr/ html/ fiche/ fichelivre. asp?n_liv_cerf=6249[242] http:/ / www. editionsducerf. fr/ html/ fiche/ fichelivre. asp?n_liv_cerf=5636[243] http:/ / bibliotheque. editionsducerf. fr/ par%20page/ 5524/ TM. htm[244] http:/ / gallica. bnf. fr/ ark:/ 12148/ bpt6k29523k[245] http:/ / www. jesusmarie. com/ claude_tresmontant. html[246] http:/ / www. idumea. org/ Livres/ Jesus_Christ/ JLC_index. htm[247] http:/ / www. lafeuilledolivier. com/ Christ. html[248] http:/ / www. e-rose-croix. org/ rccfre15. htm

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1. APPLICABILITY AND DEFINITIONS This License applies to any manual or other work, in any medium, that contains a notice placed by the copyright holder saying it can be distributed underthe terms of this License. Such a notice grants a world-wide, royalty-free license, unlimited in duration, to use that work under the conditions statedherein. The "Document", below, refers to any such manual or work. Any member of the public is a licensee, and is addressed as "you". You accept thelicense if you copy, modify or distribute the work in a way requiring permission under copyright law. A "Modified Version" of the Document means any work containing the Document or a portion of it, either copied verbatim, or with modifications and/ortranslated into another language. A "Secondary Section" is a named appendix or a front-matter section of the Document that deals exclusively with the relationship of the publishers orauthors of the Document to the Document's overall subject (or to related matters) and contains nothing that could fall directly within that overall subject.(Thus, if the Document is in part a textbook of mathematics, a Secondary Section may not explain any mathematics.) The relationship could be a matterof historical connection with the subject or with related matters, or of legal, commercial, philosophical, ethical or political position regarding them. The "Invariant Sections" are certain Secondary Sections whose titles are designated, as being those of Invariant Sections, in the notice that says that theDocument is released under this License. If a section does not fit the above definition of Secondary then it is not allowed to be designated as Invariant.The Document may contain zero Invariant Sections. If the Document does not identify any Invariant Sections then there are none. The "Cover Texts" are certain short passages of text that are listed, as Front-Cover Texts or Back-Cover Texts, in the notice that says that the Documentis released under this License. A Front-Cover Text may be at most 5 words, and a Back-Cover Text may be at most 25 words. A "Transparent" copy of the Document means a machine-readable copy, represented in a format whose specification is available to the general public,that is suitable for revising the document straightforwardly with generic text editors or (for images composed of pixels) generic paint programs or (fordrawings) some widely available drawing editor, and that is suitable for input to text formatters or for automatic translation to a variety of formatssuitable for input to text formatters. A copy made in an otherwise Transparent file format whose markup, or absence of markup, has been arranged tothwart or discourage subsequent modification by readers is not Transparent. An image format is not Transparent if used for any substantial amount oftext. A copy that is not "Transparent" is called "Opaque". Examples of suitable formats for Transparent copies include plain ASCII without markup, Texinfo input format, LaTeX input format, SGML or XML usinga publicly available DTD, and standard-conforming simple HTML, PostScript or PDF designed for human modification. Examples of transparent imageformats include PNG, XCF and JPG. Opaque formats include proprietary formats that can be read and edited only by proprietary word processors, SGMLor XML for which the DTD and/or processing tools are not generally available, and the machine-generated HTML, PostScript or PDF produced by someword processors for output purposes only. The "Title Page" means, for a printed book, the title page itself, plus such following pages as are needed to hold, legibly, the material this Licenserequires to appear in the title page. For works in formats which do not have any title page as such, "Title Page" means the text near the most prominentappearance of the work's title, preceding the beginning of the body of the text. A section "Entitled XYZ" means a named subunit of the Document whose title either is precisely XYZ or contains XYZ in parentheses following text thattranslates XYZ in another language. (Here XYZ stands for a specific section name mentioned below, such as "Acknowledgements", "Dedications","Endorsements", or "History".) To "Preserve the Title" of such a section when you modify the Document means that it remains a section "Entitled XYZ"according to this definition. The Document may include Warranty Disclaimers next to the notice which states that this License applies to the Document. These Warranty Disclaimersare considered to be included by reference in this License, but only as regards disclaiming warranties: any other implication that these WarrantyDisclaimers may have is void and has no effect on the meaning of this License.

2. VERBATIM COPYING You may copy and distribute the Document in any medium, either commercially or noncommercially, provided that this License, the copyright notices,and the license notice saying this License applies to the Document are reproduced in all copies, and that you add no other conditions whatsoever tothose of this License. You may not use technical measures to obstruct or control the reading or further copying of the copies you make or distribute.However, you may accept compensation in exchange for copies. If you distribute a large enough number of copies you must also follow the conditions insection 3. You may also lend copies, under the same conditions stated above, and you may publicly display copies.

3. COPYING IN QUANTITY If you publish printed copies (or copies in media that commonly have printed covers) of the Document, numbering more than 100, and the Document'slicense notice requires Cover Texts, you must enclose the copies in covers that carry, clearly and legibly, all these Cover Texts: Front-Cover Texts on thefront cover, and Back-Cover Texts on the back cover. Both covers must also clearly and legibly identify you as the publisher of these copies. The frontcover must present the full title with all words of the title equally prominent and visible. You may add other material on the covers in addition. Copyingwith changes limited to the covers, as long as they preserve the title of the Document and satisfy these conditions, can be treated as verbatim copying inother respects. If the required texts for either cover are too voluminous to fit legibly, you should put the first ones listed (as many as fit reasonably) on the actual cover,and continue the rest onto adjacent pages. If you publish or distribute Opaque copies of the Document numbering more than 100, you must either include a machine-readable Transparent copyalong with each Opaque copy, or state in or with each Opaque copy a computer-network location from which the general network-using public hasaccess to download using public-standard network protocols a complete Transparent copy of the Document, free of added material. If you use the latteroption, you must take reasonably prudent steps, when you begin distribution of Opaque copies in quantity, to ensure that this Transparent copy willremain thus accessible at the stated location until at least one year after the last time you distribute an Opaque copy (directly or through your agents orretailers) of that edition to the public. It is requested, but not required, that you contact the authors of the Document well before redistributing any large number of copies, to give them achance to provide you with an updated version of the Document.

4. MODIFICATIONS You may copy and distribute a Modified Version of the Document under the conditions of sections 2 and 3 above, provided that you release the ModifiedVersion under precisely this License, with the Modified Version filling the role of the Document, thus licensing distribution and modification of theModified Version to whoever possesses a copy of it. In addition, you must do these things in the Modified Version: 1. Use in the Title Page (and on the covers, if any) a title distinct from that of the Document, and from those of previous versions (which should, if there

were any, be listed in the History section of the Document). You may use the same title as a previous version if the original publisher of that versiongives permission.

2. List on the Title Page, as authors, one or more persons or entities responsible for authorship of the modifications in the Modified Version, togetherwith at least five of the principal authors of the Document (all of its principal authors, if it has fewer than five), unless they release you from thisrequirement.

3. State on the Title page the name of the publisher of the Modified Version, as the publisher.4. Preserve all the copyright notices of the Document.5. Add an appropriate copyright notice for your modifications adjacent to the other copyright notices.

Page 40: Qui est Jésus de Nazareth ?

Licence 40

6. Include, immediately after the copyright notices, a license notice giving the public permission to use the Modified Version under the terms of thisLicense, in the form shown in the Addendum below.

7. Preserve in that license notice the full lists of Invariant Sections and required Cover Texts given in the Document's license notice.8. Include an unaltered copy of this License.9. Preserve the section Entitled "History", Preserve its Title, and add to it an item stating at least the title, year, new authors, and publisher of the

Modified Version as given on the Title Page. If there is no section Entitled "History" in the Document, create one stating the title, year, authors, andpublisher of the Document as given on its Title Page, then add an item describing the Modified Version as stated in the previous sentence.

10. Preserve the network location, if any, given in the Document for public access to a Transparent copy of the Document, and likewise the networklocations given in the Document for previous versions it was based on. These may be placed in the "History" section. You may omit a networklocation for a work that was published at least four years before the Document itself, or if the original publisher of the version it refers to givespermission.

11. For any section Entitled "Acknowledgements" or "Dedications", Preserve the Title of the section, and preserve in the section all the substance andtone of each of the contributor acknowledgements and/or dedications given therein.

12. Preserve all the Invariant Sections of the Document, unaltered in their text and in their titles. Section numbers or the equivalent are not consideredpart of the section titles.

13. Delete any section Entitled "Endorsements". Such a section may not be included in the Modified Version.14. Do not retitle any existing section to be Entitled "Endorsements" or to conflict in title with any Invariant Section.15. Preserve any Warranty Disclaimers.If the Modified Version includes new front-matter sections or appendices that qualify as Secondary Sections and contain no material copied from theDocument, you may at your option designate some or all of these sections as invariant. To do this, add their titles to the list of Invariant Sections in theModified Version's license notice. These titles must be distinct from any other section titles. You may add a section Entitled "Endorsements", provided it contains nothing but endorsements of your Modified Version by various parties--for example,statements of peer review or that the text has been approved by an organization as the authoritative definition of a standard. You may add a passage of up to five words as a Front-Cover Text, and a passage of up to 25 words as a Back-Cover Text, to the end of the list of CoverTexts in the Modified Version. Only one passage of Front-Cover Text and one of Back-Cover Text may be added by (or through arrangements made by)any one entity. If the Document already includes a cover text for the same cover, previously added by you or by arrangement made by the same entityyou are acting on behalf of, you may not add another; but you may replace the old one, on explicit permission from the previous publisher that added theold one. The author(s) and publisher(s) of the Document do not by this License give permission to use their names for publicity for or to assert or implyendorsement of any Modified Version.

5. COMBINING DOCUMENTS You may combine the Document with other documents released under this License, under the terms defined in section 4 above for modified versions,provided that you include in the combination all of the Invariant Sections of all of the original documents, unmodified, and list them all as InvariantSections of your combined work in its license notice, and that you preserve all their Warranty Disclaimers. The combined work need only contain one copy of this License, and multiple identical Invariant Sections may be replaced with a single copy. If there aremultiple Invariant Sections with the same name but different contents, make the title of each such section unique by adding at the end of it, inparentheses, the name of the original author or publisher of that section if known, or else a unique number. Make the same adjustment to the sectiontitles in the list of Invariant Sections in the license notice of the combined work. In the combination, you must combine any sections Entitled "History" in the various original documents, forming one section Entitled "History"; likewisecombine any sections Entitled "Acknowledgements", and any sections Entitled "Dedications". You must delete all sections Entitled "Endorsements."

6. COLLECTIONS OF DOCUMENTS You may make a collection consisting of the Document and other documents released under this License, and replace the individual copies of thisLicense in the various documents with a single copy that is included in the collection, provided that you follow the rules of this License for verbatimcopying of each of the documents in all other respects. You may extract a single document from such a collection, and distribute it individually under this License, provided you insert a copy of this License intothe extracted document, and follow this License in all other respects regarding verbatim copying of that document.

7. AGGREGATION WITH INDEPENDENT WORKS A compilation of the Document or its derivatives with other separate and independent documents or works, in or on a volume of a storage or distributionmedium, is called an "aggregate" if the copyright resulting from the compilation is not used to limit the legal rights of the compilation's users beyondwhat the individual works permit. When the Document is included in an aggregate, this License does not apply to the other works in the aggregate whichare not themselves derivative works of the Document. If the Cover Text requirement of section 3 is applicable to these copies of the Document, then if the Document is less than one half of the entireaggregate, the Document's Cover Texts may be placed on covers that bracket the Document within the aggregate, or the electronic equivalent of coversif the Document is in electronic form. Otherwise they must appear on printed covers that bracket the whole aggregate.

8. TRANSLATION Translation is considered a kind of modification, so you may distribute translations of the Document under the terms of section 4. Replacing InvariantSections with translations requires special permission from their copyright holders, but you may include translations of some or all Invariant Sections inaddition to the original versions of these Invariant Sections. You may include a translation of this License, and all the license notices in the Document,and any Warranty Disclaimers, provided that you also include the original English version of this License and the original versions of those notices anddisclaimers. In case of a disagreement between the translation and the original version of this License or a notice or disclaimer, the original version willprevail. If a section in the Document is Entitled "Acknowledgements", "Dedications", or "History", the requirement (section 4) to Preserve its Title (section 1) willtypically require changing the actual title.

9. TERMINATION You may not copy, modify, sublicense, or distribute the Document except as expressly provided for under this License. Any other attempt to copy, modify,sublicense or distribute the Document is void, and will automatically terminate your rights under this License. However, parties who have receivedcopies, or rights, from you under this License will not have their licenses terminated so long as such parties remain in full compliance.

10. FUTURE REVISIONS OF THIS LICENSE The Free Software Foundation may publish new, revised versions of the GNU Free Documentation License from time to time. Such new versions will besimilar in spirit to the present version, but may differ in detail to address new problems or concerns. See http:/ / www. gnu. org/ copyleft/ .Each version of the License is given a distinguishing version number. If the Document specifies that a particular numbered version of this License "orany later version" applies to it, you have the option of following the terms and conditions either of that specified version or of any later version that hasbeen published (not as a draft) by the Free Software Foundation. If the Document does not specify a version number of this License, you may choose anyversion ever published (not as a draft) by the Free Software Foundation.

How to use this License for your documents To use this License in a document you have written, include a copy of the License in the document and put the following copyright and license noticesjust after the title page:

Copyright (c) YEAR YOUR NAME. Permission is granted to copy, distribute and/or modify this document under the terms of the GNU Free Documentation License, Version 1.2 or any later version published by the Free Software Foundation; with no Invariant Sections, no Front-Cover Texts, and no Back-Cover Texts. A copy of the license is included in the section entitled "GNU Free Documentation License".

If you have Invariant Sections, Front-Cover Texts and Back-Cover Texts, replace the "with...Texts." line with this: with the Invariant Sections being LIST THEIR TITLES, with the Front-Cover Texts being LIST, and with the Back-Cover Texts being LIST.

If you have Invariant Sections without Cover Texts, or some other combination of the three, merge those two alternatives to suit the situation. If your document contains nontrivial examples of program code, we recommend releasing these examples in parallel under your choice of free softwarelicense, such as the GNU General Public License, to permit their use in free software.