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50 REVERSE XXIV JANVIER-FÉVRIER 2010 51 REVERSE : Vous jouez un peu ? Masta Ace : Avec EMC en tournée, ils jouent tous, moi je préfère rester à l’hôtel. Stricklin est super fort, il a joué en high school et à la fac, Punch et Words assurent bien. Moi je joue plus au Foot US. Edo G : Ouais, j’ai joué mais je suis nul (rires), non j’ai fait quelques summer leagues amateurs MASTA ACE & EDO G « SI JE VOIS MARK WAHLBERG, J’LUI CASSE LA GUEULE ! » D e leur rencontre en tant que coéquipiers dans une équipe All-Star universi- taire à leur intronisation au Hall of Fame, Larry Bird et Magic Johnson n’ont jamais réussi à se débarrasser l’un de l’autre. Stars de la finale NCAA la plus médiatisée de l’histoire, membres de la Dream Team de Barcelone – la seule, l’unique… - et surtout éternels rivaux tout au long de leur carrière NBA, les deux hommes que tout a toujours opposés mais que le basket a liés à jamais ont décidé de coucher leur version de leur parcours sur papier. Un bouquin indispensable, rempli de détails rares (sur leur premier tournoi ensemble, l’intimité de leur rivalité, l’immense respect qui les a toujours unis, etc.) et remarquablement écrit par Jackie MacMullan d’ESPN. Pour ceux qui connaissent mal le duo qui a relancé la ligue, ceux qui ne se lassent jamais du showman et du slowman, et ceux qui prennent toujours plaisir à voir Isiah Thomas se faire descendre. Jean-Sébastien Blondel WHEN THE GAME WAS OURS DE LARRY BIRD, MAGIC JOHNSON ET JACKIE MACMULLAN À LIRE .................................................................................................................................................... CROSSOVER [HOOP CULTURE] T-SHIRT DU MOIS Mobb Deep En plus de stats complètement dingues, de trophées individuels en tous genres et de performances hors du commun pour un joueur de son gabarit, Allen Iverson avait une arme incompa- rable dans son arsenal : la capacité de ridiculiser son défenseur d’un seul dribble et de le renvoyer sur le banc couvert de honte avec les paroles de Prodigy dans les oreilles « You’re walkin’ with your head down, scared to look/ You’re shook ». Kevin Johnson, Kenny Anderson et Tim Hardaway avaient aussi ce talent, mais AI l’a élevé au rang d’art. T.H. Quand deux légendes du rap comme Masta Ace et Edo G s’associent pour un album commun, ça force la curiosité. Mais les deux gaillards savent aussi aligner les punchlines pour parler de basket. Propos recueillis par Maxime Robin Photos A. Garcia à Boston, mais c’est tout, j’ai un bon jump. REVERSE : Vos teams préférées ? Edo : Complètement fan des Celtics ! Mon équipe assure en ce moment ! Depuis l’ère Bird jusqu’à l’équipe actuelle. MA : Vous avez acheté votre bague ! Edo : Mouais si tu veux, c’était des trades et on a assuré c’est tout. (rires) Merci Danny Ainge ! REVERSE : Vos joueurs favoris ? Edo : Méga fan de Paul Pierce, je l’adore car il est sous les radars, il peut élever son niveau de jeu quand il veut contre n’importe qui, sa série face à LeBron il y a deux ans était incroyable. Il mérite bien plus de crédit pour ce qu’il fait car il n’est jamais mentionné parmi les meilleurs joueurs. Sinon, big up à mon pote Dana Barros qui assurait pendant la crise dans les années 90. MA : Cette année, j’adore Stephen Curry, il est vraiment bon et j’aimerais que Golden State le fasse plus jouer. Brandon Jennings est nice. Josh Smith d’Atlanta est pas mal aussi, c’est un vrai lascar, quand tu le regardes, tu peux deviner qu’il fume de la weed. (rires) REVERSE : Edo, parle-nous un peu de Boston et de l’ambiance. Edo : C’est complètement fou, toute la ville est dingue de sport, c’est des «die hard» fans, on est bien placé partout et les gens adorent ça. En parlant de fan, je voudrais faire une petite dédicace à ce trou du cul de Mark Wahlberg qui s’est pointé au match des Knicks avec un maillot de New York ! MA : Relax frangin, c’était juste pour un film. Edo : Je m’en fous ! Quand je le vois, j’lui casse la gueule ! (il éclate de rire) L’atmosphère aux matches est dingue maintenant, mais l’année avant Garnett et Allen tu pouvais avoir les sièges que tu voulais. Tu pouvais aller au bord du terrain, c’est limite si les joueurs te passaient pas la balle ou si tu pouvais demander à Doc Rivers de rentrer sur le terrain (rires). D’ailleurs, ils ont même pensé à me signer cette année-là. (il explose de rire) REVERSE : Qu’est-ce qui se passe avec les Knicks ? MA : Le début du bordel, c’est Allan Houston et son contrat monstrueux, ils ont tout bousillé avec lui car c’était pas un franchise player, et puis Isiah a fini le travail en beauté. On va voir qui ils signeront l’année prochaine. Edo : Moi je kiffais les teams de tueurs des Knicks, avec des mecs dangereux comme Sprewell ou Starks, les équipes qui se battaient jusqu’a la dernière minute. Chaque année, il y avait des matches références avec des bastons (rires) ou des séries comme celles contre Miami ou Indiana. Je ne crois pas que LeBron va signer là-bas en 2010 par contre. Je le vois plus à New Jersey. REVERSE : Sujet épineux, Stephon Marbury ? MA : Woah... Il a besoin d’aide, c’est sûr que c’est la drogue. Edo : Oui, c’est clair et ca rend très gay ! (rires) MA : Je pense qu’il devrait rentrer en cure et oublier le basket pour un moment. De toute manière, ça a toujours été un branleur qui voulait juste marquer ses trente points et basta, que l’équipe perde c’est pas grave, il ne sait pas rendre les autres meilleurs. Edo : (rires) Marbury est cuit, il a perdu la raison, désintox pour lui et point barre. Il était super suspect l’année dernière avec les Celtics, il avait peur de jouer et de shooter, il était méconnaissable ! On n’a pas été gâté nous, on a eu Marbury après avoir eu son abruti de cousin, qui est une sacré tâche aussi ! (rires) REVERSE : MVP et Champions en 2010 ? Edo : Pour le MVP, je suis à fond pour Carmelo, [HOOP CULTURE] il assure grave et Boston champion en cinq matches face a L.A. ! MA : Le MVP, ce sera Kobe encore. En finale, je vois Cleveland champion, avec Shaq face à Kobe en finales. Et puis Brandon Jennings rookie de l’année, incontestablement. Edo : T’es fou mec, jamais de la vie ! Shaq est fini, il joue au ralenti. (rires) Cleveland va être la grosse déception de l’année et LeBron ne resignera pas. L’album « Arts & Entertainment » de Masta Ace et Edo G est dans les bacs. Plus d’infos : aetheduo.com

R24 Masta Ace & Edo G

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À LIRE REVERSE XXIV e leur rencontre en tant que coéquipiers dans une équipe All-Star universi- taire à leur intronisation au Hall of Fame, Larry Bird et Magic Johnson n’ont jamais réussi à se débarrasser l’un de l’autre. Stars de la finale NCAA la plus médiatisée de l’histoire, membres de la Dream Team de Barcelone L’album « Arts & Entertainment » de Masta Ace et Edo G est dans les bacs. Plus d’infos : aetheduo.com JANVIER-FÉVRIER 2010 51 CROSSOVER 50

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Page 1: R24 Masta Ace & Edo G

50 REVERSE XXIV JANVIER-FÉVRIER 2010 51

REVERSE : Vous jouez un peu ?Masta Ace : Avec EMC en tournée, ils jouent tous, moi je préfère rester à l’hôtel. Stricklin est super fort, il a joué en high school et à la fac, Punch et Words assurent bien. Moi je joue plus au Foot US.Edo G : Ouais, j’ai joué mais je suis nul (rires), non j’ai fait quelques summer leagues amateurs

MASTA ACE & EDO G« SI JE VOIS MARK WAHLBERG, J’LUI CASSE LA GUEULE ! »

De leur rencontre en tant que coéquipiers dans une équipe All-Star universi-taire à leur intronisation

au Hall of Fame, Larry Bird et Magic Johnson n’ont jamais réussi à se débarrasser l’un de l’autre. Stars de la finale NCAA la plus médiatisée de l’histoire, membres de la Dream Team de Barcelone

– la seule, l’unique… - et surtout éternels rivaux tout au long de leur carrière NBA, les deux hommes que tout a toujours opposés mais que le basket a liés à jamais ont décidé de coucher leur version de leur parcours sur papier. Un bouquin indispensable, rempli de détails rares (sur leur premier tournoi ensemble, l’intimité de leur rivalité,

l’immense respect qui les a toujours unis, etc.) et remarquablement écrit par Jackie MacMullan d’ESPN. Pour ceux qui connaissent mal le duo qui a relancé la ligue, ceux qui ne se lassent jamais du showman et du slowman, et ceux qui prennent toujours plaisir à voir Isiah Thomas se faire descendre.

Jean-Sébastien Blondel

WHEN THE GAME WAS OURSDE LARRY BIRD, MAGIC JOHNSON ET JACKIE MACMULLAN

ÀLIRE

....................................................................................................................................................

CROSSOVER

[HOOP CULTURE]

T-SHIRT DU MOIS

Mobb DeepEn plus de stats complètement dingues, de trophées individuels en tous genres et de performances hors du commun pour un joueur de son gabarit, Allen Iverson avait une arme incompa-rable dans son arsenal : la capacité de ridiculiser son défenseur d’un seul dribble et de le renvoyer sur le banc couvert de honte avec les paroles de Prodigy dans les oreilles « You’re walkin’ with your head down, scared to look/ You’re shook ». Kevin Johnson, Kenny Anderson et Tim Hardaway avaient aussi ce talent, mais AI l’a élevé au rang d’art. T.H.

Quand deux légendes du rap comme Masta Ace et Edo G s’associent pour un album commun, ça force la curiosité. Mais les deux gaillards savent aussi aligner les punchlines pour parler de basket.Propos recueillis par Maxime Robin Photos A. Garcia

à Boston, mais c’est tout, j’ai un bon jump.REVERSE : Vos teams préférées ?Edo : Complètement fan des Celtics ! Mon équipe assure en ce moment ! Depuis l’ère Bird jusqu’à l’équipe actuelle.MA : Vous avez acheté votre bague !Edo : Mouais si tu veux, c’était des trades et on a assuré c’est tout. (rires) Merci Danny Ainge !

REVERSE : Vos joueurs favoris ?Edo : Méga fan de Paul Pierce, je l’adore car il est sous les radars, il peut élever son niveau de jeu quand il veut contre n’importe qui, sa série face à LeBron il y a deux ans était incroyable. Il mérite bien plus de crédit pour ce qu’il fait car il n’est jamais mentionné parmi les meilleurs joueurs. Sinon, big up à mon pote Dana Barros

qui assurait pendant la crise dans les années 90.MA : Cette année, j’adore Stephen Curry, il est vraiment bon et j’aimerais que Golden State le fasse plus jouer. Brandon Jennings est nice. Josh Smith d’Atlanta est pas mal aussi, c’est un vrai lascar, quand tu le regardes, tu peux deviner qu’il fume de la weed. (rires) REVERSE : Edo, parle-nous un peu de Boston et de l’ambiance.Edo : C’est complètement fou, toute la ville est dingue de sport, c’est des «die hard» fans, on est bien placé partout et les gens adorent ça. En parlant de fan, je voudrais faire une petite dédicace à ce trou du cul de Mark Wahlberg qui s’est pointé au match des Knicks avec un maillot de New York !MA : Relax frangin, c’était juste pour un film.Edo : Je m’en fous ! Quand je le vois, j’lui casse la gueule ! (il éclate de rire) L’atmosphère aux matches est dingue maintenant, mais l’année avant Garnett et Allen tu pouvais avoir les sièges que tu voulais. Tu pouvais aller au bord du terrain, c’est limite si les joueurs te passaient pas la balle ou si tu pouvais demander à Doc Rivers de rentrer sur le terrain (rires). D’ailleurs, ils ont même pensé à me signer cette année-là. (il explose de rire)REVERSE : Qu’est-ce qui se passe avec les Knicks ?MA : Le début du bordel, c’est Allan Houston et son contrat monstrueux, ils ont tout bousillé avec lui car c’était pas un franchise player, et puis Isiah a fini le travail en beauté. On va voir qui ils signeront l’année prochaine.Edo : Moi je kiffais les teams de tueurs des Knicks, avec des mecs dangereux comme Sprewell ou Starks, les équipes qui se battaient jusqu’a la dernière minute. Chaque année, il y avait des matches références avec des bastons (rires) ou des séries comme celles contre Miami ou Indiana. Je ne crois pas que LeBron va signer là-bas en 2010 par contre. Je le vois plus à New Jersey. REVERSE : Sujet épineux, Stephon Marbury ? MA : Woah... Il a besoin d’aide, c’est sûr que c’est la drogue.Edo : Oui, c’est clair et ca rend très gay ! (rires)MA : Je pense qu’il devrait rentrer en cure et

oublier le basket pour un moment. De toute manière, ça a toujours été un branleur qui voulait juste marquer ses trente points et basta, que l’équipe perde c’est pas grave, il ne sait pas rendre les autres meilleurs. Edo : (rires) Marbury est cuit, il a perdu la raison, désintox pour lui et point barre. Il était super suspect l’année dernière avec les Celtics, il avait peur de jouer et de shooter, il était méconnaissable ! On n’a pas été gâté nous, on a eu Marbury après avoir eu son abruti de cousin, qui est une sacré tâche aussi ! (rires)REVERSE : MVP et Champions en 2010 ?Edo : Pour le MVP, je suis à fond pour Carmelo,

[HOOP CULTURE]

il assure grave et Boston champion en cinq matches face a L.A. !MA : Le MVP, ce sera Kobe encore. En finale, je vois Cleveland champion, avec Shaq face à Kobe en finales. Et puis Brandon Jennings rookie de l’année, incontestablement.Edo : T’es fou mec, jamais de la vie ! Shaq est fini, il joue au ralenti. (rires) Cleveland va être la grosse déception de l’année et LeBron ne resignera pas.

L’album « Arts & Entertainment » de Masta Ace et Edo G est dans les bacs. Plus d’infos : aetheduo.com