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 SERVICE DE PREVENTION SPECIALISEE « MARIE RENUCCI » FALEP DE CORSE DU SUD R R R R R R R R A A A A A A A A P P P P P P P P P P P P P P P O R R R R R R R R T T T T T T T T  D A A A A A A A AC T T T T T T T TI V V V V V V V VI T T T T T T T T E E E E E E E E  2 2010  6 Rés. Constellation – Rue P. Poggionovo BP 27 – 20181 AJACCIO Cedex 01 Tél. : 04 95 22 35 34 – Fax : 04 95 10 53 82 – Mèl : [email protected] www.falep-prevention.org 

RA 2010

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SERVICE DE PREVENTION SPECIALISEE

« MARIE RENUCCI »

FALEP DE CORSE DU SUD

R RR R R RR R AAAAAAAAP PP P P PP P P PP P P PP P OOOOOOOOR RR R R RR R TTTTTTTT DDDDDDDD’’’’’’’’AAAAAAAACCCCCCCCTTTTTTTTIIIIIIIIVVVVVVVVIIIIIIIITTTTTTTTEEEEEEEE 22222222000000001111111100000000 

6 Rés. Constellation – Rue P. PoggionovoBP 27 – 20181 AJACCIO Cedex 01

Tél. : 04 95 22 35 34 – Fax : 04 95 10 53 82 – Mèl : [email protected] www.falep-prevention.org 

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SOMMAIRE

PREAMBULE 3

EDUQUER DANS LA RUE 4

- Territoire I (Ste Lucie, Empereur, St Jean) 5

- Territoire II (Cannes, Salines, Vazzio) 13

- Territoire III (Porto Vecchio) 19

- Les Correspondants de nuit 27 

OUTILS ET ACTIONS DE PREVENTION SPECIALISEE 30

- Les Chantiers Educatifs 31- Les Ateliers Relais 38

- Le Dispositif Collégiens 50

- Le Dispositif de Réussite Educative 54

- Le Point @ccueil Multimédia 61

- L’Espace Santé Jeunes 64

- La formation « Prévention du suicide » 69

- Le PAEJ « Action Parentalité » 71 

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PREAMBULE

Comme chaque année, le rapport d’activité de notre service se veut être le reflet de nos

interventions sur les territoires de Corse du sud (Ajaccio, Porto Vecchio).

Comme chaque année, nous essayons d’être fidèles à nos valeurs éducatives dans notreapproche des populations en difficultés et notamment des jeunes.

Comme chaque année, notre désir profond est de modifier le comportement de certains jeunes

 face à la violence, la délinquance, la drogue.

Comme chaque année, nous nous voulons inventifs et innovants en développant de nouvelles

stratégies ou de nouveaux dispositifs expérimentaux afin de continuer à prévenir.

Comme chaque année, nous participons aussi souvent que possible aux différentes réunions de

concertations, d’information, de formation concernant notre secteur d’activité.

Comme chaque année, les pouvoirs publics nous sollicitent pour participer à des actions

 préventives.

Comme chaque année, nous voulons afficher notre humilité face aux populations qui souffrent 

et qui ne trouvent véritablement de solutions pratiques à leur souffrance que dans les

associations caritatives.

  Mais cette année, nous avons découvert à quel point notre public pouvait être abandonné,

oublié, maltraité, qu’il n’existait presque plus, faute de moyens financiers, de relais

« sociaux » pouvant apaiser leurs craintes.

Cette année, nous avons remarqué « l’obsession sécuritaire » des politiques laissant peu de

  place à la prévention, pire encore en opposant les deux concepts, alors qu’ils sont 

naturellement complémentaires.

Cette année, nous avons pu constater que la communication prenait le pas sur les actions et 

qu’un passage dans une émission de télévision ou de radio était une preuve d’activité et de

réussite privilégiant ainsi l’évènementiel et les effets d’annonce.

Cette année nous avons subi des coupures budgétaires compromettant gravement nos actions

auprès du public.

 Mais cette année encore notre détermination à continuer notre travail de « fourmi », à être au

 plus près des jeunes et de leurs familles, à éviter les situations graves, reste intacte, parce que

nous sommes une équipe de professionnels et que nous croyons encore à cette forme

d’intervention sociale originale qu’est la prévention spécialisée.

 JM SIMON 

 Directeur Adjoint de la FALEP 2A

Service de Prévention Spécialisée

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« EDUQUER DANS LA RUE »

 NOS TERRITOIRES D’INTERVENTION 

TERRITOIRE I – AJACCIOSte Lucie ; Jardins de l’Empereur ; St Jean

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TERRITOIRE II – AJACCIOCannes ; Salines ; Vazzio

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TERRITOIRE III – PORTO-VECCHIOVille ; Pifano ; Bonifacio

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LES CORRESPONDANTS DE NUIT – AJACCIO

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TERRITOIRE I – AJACCIOSte Lucie ; Jardins de l’Empereur ; St Jean

Le territoire 1 est composé de trois quartiers situés les uns à proximité des autres : Les Jardins

 de l’Empereur, le quartier Saint Jean et celui de Sainte Lucie.

Le territoire étant vaste notre présence sociale et notre observation nous a conduit à intervenir

sur des zones en particulier qui se révèlent être des lieux où se regroupent des jeunes le soir

après l’école et le travail ainsi que le mercredi après-midi :

*Jardins de l’Empereur : Toutes les résidences situées du côté du commerce « Spar » et

présence régulière au sein de l’association de quartier (un local est mis à disposition pour les

 jeunes).

*Saint Jean : Intervention régulière sur le haut du quartier situé entre l’école primaire Saint

Jean et l’école Loretto. Il s’agit d’un quartier mal entretenu. Il se constitue comme un petit

village. Cette zone est un peu plus éloignée du Centre Ville. On peut y distinguer un petit stade

tout près des « barres HLM ». Le premier bâtiment HLM est un lieu de regroupement des

  jeunes, et peut constituer une certaine nuisance pour la population. Il nous arrive aussi

d’intervenir plus ponctuellement au niveau des HLM situés en face du secours populaire, près

du lycée Laetitia et des résidences « Loretto ».

*Sainte Lucie : Ce quartier est composé de plusieurs petites ruelles, nous sommes donc

présents dans les rues et en particulier près du taxiphone. Nous intervenons de façon ponctuelle

au CRIJ et au sein de l’association « Avà basta ».

Suivant les zones d’intervention, les commerces et les structures d’accueil sont répartis de

façon inégale sur l’ensemble du territoire. On peut y trouver : deux supermarchés, trois bars,

une association de quartier, une association de lutte contre le racisme, une association qui

accueille et oriente les jeunes, un centre social, deux boulangeries et des commerces divers

(boucherie, fleuriste, pharmacie…).

Cependant nous avons pu remarquer que les jeunes se rendent la plupart du temps dans la

structure ou le commerce situé dans son quartier d’habitat.

•  POPULATION :

Notre intervention vise à mener des actions de prévention auprès de différents types de

populations.

Nous avons repéré plusieurs bandes de jeunes « traînant » sur le territoire :

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   Les bandes d’une quinzaine de jeunes qui ont entre 16 et 25 ans : 

  Quartier Empereur : Un groupe de jeunes se réunit régulièrement devant le portail de

l’immeuble Léna situé en face de l’école primaire.

  Quartier Saint Jean : Une bande de jeunes « squatte » les HLM situés en haut de St

Jean.

  Quartier Sainte Lucie : Les jeunes se regroupent régulièrement près du taxiphone.

  Les bandes d’une dizaine de jeunes qui ont entre 13 et 16 ans :

  Quartier Empereur : Nous rencontrons les préadolescents à l’association de quartier ou

parfois dans le quartier.

  Quartier Saint Jean : On distingue deux bandes ; La première se réunit aux escaliers

menant au chemin de la Gravona. Elle est composée de jeunes souvent déscolarisés qui ont

déjà commis des actes de délinquance et présentent des conduites à risques.

La deuxième bande se réunit devant un portail à côté de la boulangerie. Ils sont presque tous

scolarisés et fréquentent régulièrement le centre social.

   Les enfants de 7 à 13 ans :

  Quartier Empereur : Il y a beaucoup d’enfants, la majorité fréquentent l’association de

quartier, c’est par ce biais que nous avons établis un contact et un travail avec eux. Il

est à noter que l’école des Jardins de l’Empereur fait appel à nous si les instituteurs

remarquent un problème de comportement chez un enfant.

  Quartier Saint Jean : Nous rencontrons les enfants dans le quartier lorsqu’ils vont fairedes courses et au Centre Social. Mais ils sont surtout visibles aux beaux jours car les

mamans se réunissent le soir après l’école devant les barres HLM.

•  ETAT DES LIEUX :

Concernant le quartier des Jardins de l’Empereur nous avons pu remarquer que les problèmes

apparaissent par périodes : en effet si parfois le quartier est calme, il arrive que des actes de

vandalisme créent des problèmes : attaque des bus, « squatte » de garages privés.

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La situation sociale s’est dégradée sur le quartier St Jean en quelques années, par des actes de

petite délinquance et de vandalisme qui se déroulent au su et vu des habitants totalement

impuissants à cet état de fait. Cela engendre différents problèmes de voisinage et les plaintes

affluent quotidiennement à l’Office Départemental des HLM.

Cependant nous avons pu noter une amélioration au niveau du groupe de jeunes qui

fréquentent les HLM, mais ces problèmes persistent avec les préadolescents.

Il est à noter que cette année avec la rénovation des barres HLM un éclairage a été mis en place

dans le quartier. Ceci permet de sortir le quartier de l’ombre le soir venu et donc d’éviter

certains actes qui pourraient se dérouler dans l’obscurité.

Sur le quartier de Sainte Lucie les habitants et les commerçants se plaignent de la délinquance

et du bruit causés par les jeunes.

•  Bilan des suivis année 2010 :

NOMBRE DE SUIVISPONCTUELS

56

NOMBRE DE SUIVIS AVECPROJET ETACCOMPAGNEMENTEDUCATIF

32

PUBLIC – DE 18 ANS 38PUBLIC + DE 18 ANS 40PARENTS 10FILLES 32GARCONS 56ORIGINE Mixte (corse, magrébine,

portugaise, espagnole)TOTAL 88

•  Caractéristiques du public :

Il y a chez les jeunes une importante oisiveté. La plupart d’entre eux erre presque toute la

 journée dans le territoire du fait de leur inactivité. Il faut noter que ces mêmes jeunes sont pris

en charge depuis déjà de nombreuses années par le Service de Prévention Spécialisée. (Atelier

Relais, Chantiers Educatifs, travail de rue jour et nuit).

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La situation actuelle est revenue au calme, cependant l’oisiveté des jeunes persiste et à terme

risque de provoquer des évènements similaires à ceux déjà rencontrés.

La situation pourrait s’apaiser par la création d’un espace où les habitants pourraient partager

et voir les jeunes s’impliquer dans la vie du quartier.

La mise en place d’une action favorisant une meilleure appropriation du territoire par ces

 jeunes pourrait réduire les actes d’incivilité.

Problématiques rencontrées par le public :

Suivant les zones d’intervention sur le territoire, nous avons pu observer des problématiques

diverses concernant les publics. Afin de proposer une intervention et des pistes d’actions

autour de celles-ci nous réalisons des projets éducatifs suivant les demandes, besoins et désirsdes jeunes.

Bilan des problématiques :

  Projet individualisé d’accompagnement et d’insertion professionnelle : 30

  Projet individualisé d’accompagnement à l’accès d’un logement autonome : 15 

  Projet individualisé d’accompagnement à la scolarité et la prévention des

comportements à risque : 12

  Projet individualisé lié à la santé et à l’ hygiène de vie : 4 

  Projet individualisé lié à l’insertion suite à des actes délictueux (pôle judiciaire) : 10 

  Projet individualisé mis en place suite à un certains nombre de difficultés cumulées : 8 

  Projet individualisé mis en place suite à des ruptures familiales : 9 

Les problématiques rencontrées sont le plus souvent liées à la déscolarisation, la recherche

d’emploi, la précarité, la délinquance, la recherche de logement et les conduites à risques.

Actions éducatives menées sur le territoire :

La nouvelle organisation sur le territoire consiste en l’intervention d’une équipe de

professionnels composée de trois éducateurs du Service de Prévention Spécialisée de la

FALEP en poste à temps plein et d’un correspondant de nuit. Notre objectif premier est la

présence sociale qui se déroule le soir, de 16h30 à 19h00 afin de prendre contact avec les

différents publics.

Nous menons des actions collectives et individuelles :

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-  Un temps collectif :

Les éducateurs assurent une présence sociale sur le territoire les soirs de la semaine. Les jeunes

sont regroupés le plus souvent devant les portails des différents bâtiments. Mais on peut

également les trouver suivant les quartiers dans le local aux boîtes aux lettres, sur la« piazetta » ou sur le chemin qui mène au city stade.

Le temps collectif comprend l’organisation d’activités : Ces activités (cheval, paintball,

football, accrobranche, séjours éducatifs…), outre le côté ludique ont été des supports à la

création de relation dans un premier temps. Nous avons également à plusieurs reprises organisé

des activités « inter-quartier » le but étant de permettre aux jeunes de se rencontrer et de

favoriser la création de lien social. Ceci nous permet d’une part de lutter contre le

cloisonnement dans le quartier et de prévenir les phénomènes d’exclusion liés à celui-ci.Dans un deuxième temps ces sorties se sont révélées être la possibilité d’accompagner les

 jeunes en dehors du territoire pour leur faire découvrir d’autres lieux. En effet cette année deux

camps ont été organisés : le premier s’est déroulé à Zonza en partenariat avec la FALEP de

Haute Corse (5 jeunes) et le second s’est déroulé à Bonifacio (6 jeunes) dans le cadre du projet

« Frères de mer ». Ces camps ont permis de favoriser des rencontres avec des jeunes d’autres

milieux (famille, environnement) et ainsi le partage de leurs modes de vie respectifs.

Ces temps collectifs sont des leviers à la prise de rendez-vous individuels avec les jeunes etdonc à la mise en place de projets personnalisés.

A 19h00 nous transmettons les informations nécessaires au correspondant de nuit qui prend le

relais au niveau de la présence sociale.

-  Un temps individuel :

Les éducateurs rencontrent durant la semaine les jeunes de façon individuelle : Ces rencontres

sont motivées par exemple pour la réalisation de démarches telles la rédaction de CurriculumVitae et lettres de motivations ou encore la recherche d’emploi dans toute la ville.

Cette prise en charge individuelle nous amène à accompagner la famille dans sa globalité.

Avoir un contact avec les familles nous permet de réaliser une intervention plus adaptée auprès

des jeunes, mais également d’avoir une meilleure adhésion de leur part.

Dans le cadre de l’accompagnement individuel, après une évaluation de la situation du jeune

nous l’orientons vers les différents dispositifs adaptés (chantiers éducatifs, ateliers relais,

structures de recherche d’emplois, etc.) et nous établissons son projet personnalisé.

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Cette année le Point Accueil Ecoute Jeunes et l’Espace Santé Jeunes ont vu leurs locaux

s’installer à la Résidence San Michele qui est située au carrefour du territoire. Ces locaux sont

un réel outil de travail pour nous car nous pouvons recevoir les jeunes dans un cadre différent

de celui du quartier (plus formel) et réaliser avec eux des démarches administratives.

Notre mode de rencontre se fait essentiellement par le biais de la présence sociale, vient

ensuite notre réseau partenarial.

Le travail en partenariat :

Notre intervention au quotidien nous a conduits à créer et développer un réseau partenarial

essentiel à la réalisation de notre mission de prévention spécialisée.

Nous travaillons en particulier avec le centre social de St Jean et l’association de quartier desJardins de l’Empereur. En effet ces structures directement en contact avec les jeunes sont un

levier à la création de relations et la réalisation d’activités communes :

*Sorties éducatives avec les groupes de jeunes (l’équipe d’encadrants est alors composée

d’éducateurs et d’animateurs).

*Travail sur le développement social local (cette année nous avons pu monter un projet de

réaménagement de la « Piazetta » à saint Jean afin de créer un espace de jeux pour les familles

du territoire).

Nous avons privilégié la création de partenariat avec des chantiers d’insertion susceptibles

d’employer les jeunes à moyen ou long terme : L’APIEU, l’ARSEA le GEIQ, la FALEP

entreprise et la FALEPA.

Nous travaillons aussi en collaboration avec Mesdames SALINI et RUTILY, assistantes de

service social du secteur St Jean et Empereur, Madame COPPOLANI, assistante de service

social de l’éducation nationale au collège Laetitia, l’équipe de l’office HLM ainsi qu’avec les

différentes associations d’accompagnement sur la ville d’Ajaccio (Association Culture et

Solidarité, le CDAD, etc.).

Evaluation de notre action :

Afin d’évaluer notre action sur le territoire nous disposons de plusieurs outils : fiche de suivi

des jeunes, fiche d’évaluation des activités et évaluation des projets menés.

Afin que cette dernière soit plus efficace et rende visible notre travail au quotidien nous avons

créé une fiche technique composée de critères et d’indicateurs révélateurs de notre action.

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CRITERES  INDICATEURS  RESULATS ANNEE 2010 

Présence sociale sur lequartier  

-Nombre de nouveaux suivismis en place : -Nombre d’accompagnementséducatifs réalisés

*suivis réguliers*suivis ponctuels 

Sur l’année 2010 nous avonscomptabilisé 88 suivis. Cessuivis comprennent 50 réguliers et 38 ponctuels. Cette

année nous avons rencontréenviron 15 nouveaux jeunes. 

Le travail en partenariat  -Nombre de partenaires 

-Nombre d’actions menéesavec les partenaires-Nombre de réunionscommunes 

Nous travaillons en partenariat avec environ 25 partenairessur le territoire, le nombred’actions réalisées avec eux varient suivant le partenairecependant 1 action au moinsest réalisée avec chacund’entre eux et cela peut se

chiffrer jusqu’à 10 actionssuivant la structure. Au moinsune réunion par mois est organisée avec chaque

 partenaire pour faire un bilan. 

Le travail en équipe  -Nombre de réunions 

-Cohésion-Communication-Partage des tâches 

Une réunion tous les quinze jours a lieu entre les membresde l’équipe. En un an nous

 pouvons dire qu’il y a de lacohésion, de la communication

et un partage des tâches qui ont été mis en place. 

Accompagnement éducatif   -Mise en place des projetspersonnalisés 

-Accompagnement dans lesdémarches-Présence et assiduité auxrendez-vous fixés-Réalisation du projet 

Cette année 50 projets personnalisés ont été menés,chaque jeune a étéaccompagné (et non assisté)dans ses démarches. La

 présence et l’assiduité varient selon les jeunes mais engénéral on observe que lamajorité d’entre eux sont 

 présents aux rendez-vous. La réalisation du projet ne peut s’observer que sur le longterme cependant on a pu noter cette année des évolutions

 positives pour la plupart des projets. 

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Activités et séjours éducatifs  -Nombre d’activités 

-Taux de participation des jeunes-Impact sur les jeunes demanière individuelle et

collective 

Nous réalisons un planningd’activités sur les vacancesscolaires. Ce qui représenteenviron 5 à 8 activités par 

 période de vacances et 

environ 15 activités l’été ainsi que 2 séjours éducatifs. Pour évaluer leur impact sur les

 jeunes nous les écoutons et comptabilisons leur taux de

 participation. 

Développement social local  -Nombre de projets 

-Concrétisation 

Un projet a été mené cetteannée (« jeux sur la

 piazetta »). Le début des travaux adémarré en fin d’année 2010. 

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TERRITOIRE II – AJACCIOCannes ; Salines ; Vazzio

Ce territoire d’intervention englobe trois quartiers répertoriés comme zones urbaines

prioritaires, le Vazzio (situé hors agglomération), les Salines et les Cannes. Les habitations

sont en grande partie des logements HLM. La population est mixte, différentes cultures s’y

côtoient et les origines sont multiples. On y retrouve des personnes âgées, des familles

d’immigrés, des familles monoparentales, des familles nucléaires. Au sein de ces quartiers, et

nous considérons cela comme un fait important, la jeunesse (les 5-25 ans) constitue le

pourcentage majeur de la population (30% sur Cannes/Salines et 50% sur le Vazzio).

Contrairement aux deux autres quartiers du territoire, à savoir Cannes/Salines, le Vazzio

présente une configuration différente. Même s’il reste constitué à 90% de logements sociauxgérés par Erilia, il se situe légèrement en retrait par rapport à la ville et offre un cadre plutôt

verdoyant. La population réside dans de l’habitat individuel, des maisonnettes en duplex qui se

 jouxtent les unes aux autres sur différentes allées.

Cependant ce cadre n’est pas synonyme de meilleures conditions de vie. Ainsi 8% des

ménages compte 6 personnes ou plus soit 6 points de plus que sur le reste du territoire.

Un constat identique peut être fait pour ce qui est de la part des demandeurs d’emploi qui

avoisine les 13% alors qu’il n’est que de 10% sur la zone Cannes/Salines.Dans le même ordre d’idées, un ménage sur trois vit sur de bas revenus contre un sur cinq

ailleurs (revenu fiscal moyen ~ 7800 euros, soit moitié moins que sur l’ensemble du secteur

d’intervention). Ainsi, on peut décompter plus de 17% de bénéficiaires de la CMU au Vazzio

ce qui représente le double par rapport à l’ensemble du territoire. Une seule donnée commune,

la part des 18/24 ans qui représente 18% de ces bénéficiaires.

Ceci étant posé, il est aisé de conclure que ce territoire dans son ensemble est un lieu de grande

précarité et que le public que nous avons en charge évolue difficilement au vu desproblématiques qu’il cumule.

Au sein du quartier des Salines, l’intervention éducative se joue sur trois pôles bien précis : la

résidence PETRA DI MARE, le « vieux salines », un groupe d’immeubles (bâtiment Q) de

l’avenue Maréchal Juin et la résidence A MANDARINA bien qu’en ces deux derniers lieux

l’intervention soit modérée et ponctuelle.

Sur PETRA DI MARE, le public est relativement jeune (11-20ans) et en grand nombre.

Plusieurs petits groupes y évoluent composés de filles et de garçons. Des problèmes de

consommation de drogue (cannabis en général) et de petite délinquance (vol de motos,

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effraction de garages) ont pu être repérés ainsi que quelques problèmes de voisinage mais sans

grand impact sur la vie du quartier. Ces jeunes se réunissent le soir venu soit dans les cages

d’escalier, soit dans les garages. Le plus souvent, les mineurs et les majeurs se confondent.

Sur le « vieux Salines », un groupe constitué d’une trentaine de jeunes évolue autour de la

résidence « A SCETA ». Ces jeunes sont pour la plupart scolarisés (lycée professionnel, centre

de formation des apprentis) ou insérés professionnellement. Cependant ils créent des

problèmes de voisinage et des nuisances sonores en investissant les garages de la résidence, le

parking de la mairie annexe ou encore en faisant des feux sans suivre les règles de sécurité.

Les Cannes : les groupes de jeunes se forment en fonction de l’âge et du lieu d’habitation.

Ainsi, on distingue plusieurs « bandes » :

Les « 14-16 ans » ont investi le city stade et l’espace vert le jouxtant.

Les « 16-20 ans » se sont établis rue Chiappe, à proximité de l’école primaire. Leurs positions

évoluent en fonction des conflits avec le voisinage. Nous avons néanmoins noté deux points de

stationnement régulier : le porche donnant sur la rue Achille Moretti et le jardinet accolé au

magasin « Roche Bobois ».

Les jeunes majeurs : cette tranche d’âge constitue deux groupes, on dénombre environ une

trentaine de jeunes ;

Le 1er s’est implanté aux pieds et dans les halls d’immeubles place des Cannes.

Le 2nd s’est fixé aux environs de l’hôtel Mercure.

Cependant il n’est pas rare de rencontrer chacun de ces groupes dans les commerces

environnant qui se sont révélés être non seulement des vecteurs de lien social, mais aussi des

lieux repères pour cette jeunesse oisive.

Le quartier de Cannes comptait jusqu’en milieu d’année trois structures d’accueil social. Ces

lieux étaient identifiés et investis par la jeunesse locale ce qui permettait de diminuer la

présence des jeunes aux pieds des immeubles et dans les halls d’entrée. Ainsi, nous avions pu

remarquer que les conflits s’étaient apaisés.

Or depuis la rentrée scolaire 2010, deux de ces structures ont été délocalisées et la troisième a

dû fermer ses portes. Force est de constater que cela a entraîné une dégradation de la situation

sociale. Désormais, les jeunes se sont implantés à plusieurs endroits du quartier, multipliant les

actes de vandalisme et de petite délinquance. Cela alimente le conflit intergénérationnel et

engendre un climat de tension.

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  15

Il nous semble que la situation pourrait tendre à s’améliorer si dans le cadre du plan de

rénovation urbaine dont bénéficie le quartier des Cannes, un espace pouvait être créé et dédié à

cette jeunesse.

Dans l’attente des importantes modifications qui vont transformer le quartier, les jeunes et

leurs familles semblent vivre dans un « entre-deux », évoluant dans une période de latence qui

nourrit le malaise ambiant.

Public et problématiques rencontrées

95 jeunes sont suivis dans le cadre de nos missions de prévention spécialisée sur l’ensemble de

notre secteur d’intervention.

Une centaine de jeunes qui évoluent souvent dans de grandes fratries et au sein de familles qui

rencontrent énormément de difficultés.

Notre travail ne se borne pas à l’accompagnement simple de ces jeunes mais tient aussi une

grande part dans ce qui est de la prise en charge globale des individus dans leur milieu familial.

En ce sens, nous pourrions faire évoluer les termes et parler à présent de familles et non plus

d’individus accompagnés d’un point de vue éducatif et social.

30 enfants

27 adolescents

48 jeunes adultes

Les problématiques rencontrées sont multiples et souvent communes à chacun.

Les deux écueils étant pour les plus jeunes la scolarité et la famille.

Pour les plus grands viennent se greffer des difficultés d’ordre insertionnel souvent parasitées

par des problèmes liés à leur santé (dépendance, troubles du comportement, de la personnalité,

conduites à risques).

Pour l’ensemble de ces familles les difficultés financières restent prégnantes et vont parfois

 jusqu’à les faire entrer dans une forme de précarité par rapport à leur logement.

Mais cette précarité n’est pas que matérielle, elle est souvent sociale et affective et demande à

être prise en compte si l’on souhaite agir de manière efficace.

Action éducative et sociale et partenariat

Notre action réside dans l’accompagnement éducatif et social de ces personnes. Nous agissons

à la fois d’un point de vue collectif sur ce public mais également d’un point de vue individuelen fonction de chaque situation rencontrée.

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  16

Des temps de présence sociale nécessaires et inhérents à nos missions nous permettent de

rencontrer ces jeunes, de les voir évoluer sur leur lieu de vie au quotidien et ainsi

d’appréhender leur situation sous un autre angle.

D’un point de vue collectif, des activités sportives leur sont proposées, afin de les sortir de leur

quotidien et de leur permettre de sortir du désœuvrement dans lequel ils sont souvent plongés.

Les éducatrices assurent une présence sociale chaque soir de la semaine sur l’ensemble du

territoire. Par ce biais, elles vont à la rencontre des jeunes, elles créent du lien avec eux,

établissent les bases d’une relation de confiance. Ce mode d’intervention permet de construire

avec les jeunes un espace de dialogue. Cet espace d’échange permet l’élaboration de plusieurs

types d’action :

•  Médiation en vue d’atténuer les conflits sur le quartier

•  Inscription à un projet éducatif collectif 

•  Inscription à un projet éducatif individuel

Dans le cadre d’une prise en charge collective les éducatrices sont amenées à proposer des

activités soit à la journée (football, accrobranches, équitation, cannyoning….), soit sous forme

de séjour (comme à Zonza), qui bien que divertissantes sont avant tout porteuses d’un projet

éducatif :

•  Le rapport à la règle et à l’autorité

•  Evaluation du comportement du jeune vis-à-vis d’un groupe de pairs

•  Evaluation de la relation à l’adulte

•  Travail avec le jeune autour de l’image de soi

Chaque activité permet aux éducatrices de mieux connaître le jeune afin d’appréhender plus

facilement toute la complexité de sa problématique et de proposer une prise en charge globale

mieux adapter à sa demande.

La relation de confiance établie, il nous est plus aisé de nous mettre en lien par la suite avec

leurs familles.

Par la suite en fonction des problématiques repérées nous agissons conjointement avec nos

partenaires afin de mettre en place pour chacun un projet éducatif personnalisé.

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  17

Pour certains il s’agit de favoriser l’accès des usagers aux droits et l’acceptation des devoirs,

de lutter contre le désœuvrement.

- loisirs : travail avec les jeunes et leur famille pour anticiper et préparer les vacances scolaires

(propositions d’activités mais aussi de séjours, orientation des jeunes vers les structures de type

centre aéré, maisons et associations de quartier…)

- formation et emploi : dans le cadre du maintien du lien avec les plus de 16 ans et leur famille

(travail sur la formation et la formulation d’un projet professionnel – orientation vers les

structures compétentes – Pôle Emploi, Mission Locale, Centres de formation ...)

- structures sociales et familiales : orientation des enfants en difficultés éducatives vers les

structures médico-sociales (psychologues, orthophoniste, CMP, hôpital, PMI…)

Pour ce qui est de la problématique scolaire nous accentuons notre présence dans les écoles et

les collèges afin d’encourager, d’accompagner et de maintenir la fréquentation scolaire. Il

s’agit d’expliciter les normes scolaires afin d’éviter des déscolarisations pour motifs

disciplinaires, détecter et résoudre les difficultés scolaires, entretenir un lien fort avec les

membres des établissements scolaires, rétablir le lien école/parents en participant aux conseils

éducatifs des collèges en rencontrant les directeurs d’écoles, les principaux des deux collèges

et les assistantes sociales du Service d’Aide en faveur des élèves.

Tout ceci s’articule en lien avec les missions du Pôle Scolaire du Service qui gère à la fois le

Dispositif de Réussite Educative mais aussi les Ateliers Relais.

Notre intervention est avant tout un travail global d’écoute et d’échange avec les habitants, sur

le terrain et à domicile ce qui nous permet de dispenser écoute et conseils personnalisés face

aux difficultés sociales et administratives des familles, dédramatisation des situations vécues

comme bloquées, orientation et accompagnement vers les structures adéquates.

NOMBRE DE JEUNES

RENCONTRES SUR

L’ENSEMBLE DU

TERRITOIRE

120

NOMBRE DE SUIVI AVEC

PROJET ET

ACCOMPAGNEMENTEDUCATIF

95

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  18

PUBLIC – 18 ANS 72

PUBLIC + DE 18 ANS 23

PARENTS 35

FILLES 44

GARCONS 51

Evaluation

A notre sens, l’axe central à évaluer est la mise en place de la territorialisation :

Ce nouveau mode de fonctionnement nous permet une plus grande flexibilité et une meilleurecompréhension des situations.

Les regards croisés et la mutualisation des savoirs faire et savoirs être sont un gage d’une

analyse des pratiques plus pertinente.

L’accompagnement commun sur certaines situations difficiles est moins ardu et à notre avis

plus efficient et plus objectif.

Les temps de présence sociale sont à présent partagés ce qui favorise l’émulation

professionnelles.Il en est de même en ce qui concerne les activités et projets collectifs. La territorialisation leur

donne une dimension plus large ce qui améliore les mixités et décloisonne les populations en

estompant l’impression de ghettoïsation des jeunes au sein de leur quartier.

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  19

TERRITOIRE III – PORTO-VECCHIOVille ; Pifano ; Bonifacio

Pour cette deuxième année de fonctionnement du Service de Prévention Spécialisée de Porto-

Vecchio, nous allons revenir sur les objectifs que nous désirions atteindre lors de notre bilan

2008/2009, à savoir :

•  Poursuivre et développer notre implantation dans les quartiers,

•  Améliorer notre accueil et renforcer notre repérage visuel par l’ouverture d’un local,

•  Etendre notre reconnaissance par les commerçants,

•  Développer notre partenariat.

Deux éducatrices à temps plein sont aujourd’hui en poste et en binôme sur le territoire.

L’ouverture d’un local au carrefour des Quatre Chemins nous a non seulement permis

d’accueillir les élèves des Ateliers Relais mais aussi de recevoir les jeunes et les familles que

nous accompagnons.

Notre Territoire d’intervention :

Notre zone d’intervention principale se situe sur Porto-Vecchio et principalement au quartier

des HLM de Pifano.

A l’inverse du constat effectué l’année dernière, nous avons intensifié notre présence au cœur

de la vieille ville où des petits groupes de jeunes disparates se retrouvent de plus en plus

régulièrement.

De façon très ponctuelle et irrégulière nous sommes intervenus au quartier des HLM de Figariet à Bonifacio.

Public suivi sur le territoire :

Nous avons réalisé cette année 46 suivis éducatifs qui sont répartis comme suit sur le

territoire :

27 sur le quartier de Pifano 

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  20

10 sur la commune de Figari 

4 sur la commune de Bonifacio 

5 résident en centre ville de Porto-Vecchio 

•  32 garçons :

-  4 de moins de 14 ans

-  7 de 14 ans

-  9 de 15 ans

-  4 de 16 ans

-  3 de 17 ans

-  4 jeunes majeurs

•  14 filles :

-  2 de moins de 14 ans

-  3 de 14 ans

-  2 de 15 ans

-  3 de 16 ans

-  2 de 17 ans

-  2 jeunes majeurs

Les caractéristiques sociales de ces suivis sont :

•  24 jeunes sont d’origine maghrébine

•  19 jeunes sont d’origine française

•  2 jeunes sont d’origine portugaise

•  1 jeune est d’origine roumaine

Les caractéristiques économiques de ces suivis sont :

•  31 jeunes sont scolarisés (collèges ou lycée)

•  11 suivent une formation (CFA, ISF)

•  2 jeunes sont actuellement accueillis au foyer éducatif de la FALEP

d’Ajaccio où ils poursuivent une formation interne.

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  21

•  2 ont récemment signé un contrat de travail à durée déterminée.

La majorité de notre public est issue de familles en situation précaire engendrée par l’économie

de ce territoire qui s’articule principalement autour d’activités touristiques, rythmées par la

saison.

Les problématiques des jeunes suivis :

Une des données qui nous semble importante à soulever :

Sur  46 jeunes suivis cette année, 16 sont issus de parents divorcés et 7 ont un de leur

parent décédé.

•  Comme le démontre aussi l’analyse quantitative de nos suivis éducatifs, nous avons 23

 jeunes sur 46 qui sont encore sous obligation scolaire (moins de 16 ans).

Ils ont d’une manière générale tous plus ou moins accumulés des retards scolaires qui

les placent en situation d’échec d’où découlent des problèmes de comportements,

d’agressivité et d’absentéisme. Ils sont issus de famille en grande précarité socio-

économique.

•  Les difficultés que rencontrent les jeunes après 16 ans sont la plupart du temps liées à

la formation professionnelle :

La ville de Porto-Vecchio ne dispose pas assez d’entreprises ou de commerces ouverts

toute l’année qui puissent répondre à la demande des jeunes en recherche de stages et

de formations professionnelles.

Les villes de Bastia et d’Ajaccio ne disposant pas de place suffisante d’école en internat

une majorité de ces jeunes restent des mois voir des années sans activité. Quelques uns

finissent soit par accepter des formations vers des secteurs d’activités autres que ceux

qu’ils recherchaient, soit ils acceptent des emplois saisonniers qui ne demandent aucune

qualification.

Ils travaillent alors 6 mois de l’année et passent l’autre moitié entre la Mission Locale

et le Pôle Emploi à demander des aides sociales ou des fonds de solidarité.

Le manque de transports en commun est un problème majeur dans la région del’extrême sud qui engendre un enfermement insulaire d’autant plus important.

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  22

L’action éducative menée sur le territoire :

En matière de scolarité :

  Travail de médiation entre les équipes éducatives des collèges, les familles et les

 jeunes.

  Aide à la recherche de collège ou de lycée sur le Continent (Formation équestre,

Formation dans les énergies renouvelables).

  Orientation vers les partenaires du CIO ou de la Mission Locale.

  Aide à la recherche de stages de découverte pour les élèves de classe de 3ème. 

En matière de santé :

  Orienter vers les partenaires du centre de planification.

  Orienter et/ou mise en relation des jeunes et de leurs familles vers le PAEJ. 

  Soutien et participation dans les quartiers lors des journées organisées en faveur du

Sida, Téléthon, etc. par les partenaires locaux. 

  Prévention, info sur la contraception, les MST, les addictions. 

En matière de logement :

  Orienter vers le centre d’hébergement de la FALEP 2A. 

  Orienter les jeunes en grandes difficultés vers les services du foyer d’hébergement

de la FALEP. 

  Aider à la constitution des dossiers HLM, CAF, Sécurité Sociale, etc. 

En matière d’emploi et de formation :

  Orienter vers les partenaires du Pôle Emploi, Mission Locale, CFA, GRETA,

Insertion Sud, ISF. 

  Accompagnement à la recherche de stages. 

  Accompagnement à la recherche de formations. 

  Aide à la rédaction de CV et de lettres de motivation. 

  Mise à disposition d’un accès internet afin d’effectuer des recherches d’emploi. 

  Accompagner et informer les jeunes lors du forum des métiers. 

 

Informer des différentes formations mises en place dans la région.  

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  23

En matière de sport et de culture :

  Organisation d’un séjour à la montagne. 

  Proposition d’activités sportives : Accrobranche, randonnée, escalade, kayak,

tournoi de foot en salle, squash, canyoning, Quad.

  Organisation d’un séjour inter régional. 

  Organisation d’une fête de quartier (Tournoi de foot, barbecue, toboggan gonflable,

kermesse). 

  Organisation de sorties culturelles (musées, cinéma, théâtre, bowling). 

  Organisation en partenariat avec le Parc marin et le PNRC de journées « découverte

de la faune et de la flore Corse ». 

Les partenaires :

  PAEJ 

  Centre de planification 

  AS de secteur 

  AS scolaire 

  AED, AEMO 

  PJJ 

  Pôle Emploi 

  Mission Locale 

  Service social de la mairie 

  Service animation de la mairie 

  Mairie de Bonifacio 

  Collèges de PV1, PV2, Bonifacio 

  Les infirmières des collèges 

  Lycée de Porto-Vecchio   CIO 

  ISF 

  GRETA 

  CFA 

  Insertion Sud 

  FALEP hébergement 

 

FALEP 2B   Associations sportives et culturelles de la région 

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  24

  Sapeurs Pompiers de Porto-Vecchio 

  Le Parc Marin de Bonifacio 

  Le Parc Naturel Régional Corse (PNRC) 

  La FFME 

  IREPS 

  Les commerçants ayant participé à la fête de quartier, que nous sollicitons

régulièrement pour accueillir des jeunes en stage ou en formation.  

Evaluation qualitative de nos actions :

Suite au bilan que nous venons d’établir ci-dessus, nous constatons que les objectifs que nous

nous étions fixés pour cette année 2010 ont été atteints, à savoir :

•  Poursuivre et développer notre implantation dans les quartiers :

Le nombre de prise en charge éducative est passé de 17 à 46 jeunes qui nous sollicitent

régulièrement et qui orientent d’autres jeunes vers notre service.

Nous sommes aujourd’hui identifiées dans les quartiers comme étant des éducatrices de rue de

la FALEP en qui ils peuvent avoir confiance.

De plus en plus de jeunes majeurs font appel à notre service.

Les parents font aussi appel à nous pour des conseils familiaux, des aides administratives mais

également pour effectuer des médiations qui ont permis de désamorcer des conflits

parents/enfants, de voisinage ou avec les commerces de proximité.

Les jeunes ont repéré notre circuit rituel à l’intérieur du quartier et nous attendent parfois sur

ce parcours.

Suite à un jugement dont le verdict semblait injuste pour les jeunes de Pifano, des émeutes ont

eu lieu plusieurs soirs d’affilés dans ce quartier. Notre présence auprès d’eux à ces moments-là

à renforcer les liens existants avec les jeunes et les familles présentes.

•  Améliorer notre accueil et renforcer notre repérage visuel par l’ouverture d’un

local

Depuis le mois de novembre 2009 nous disposons d’un local situé à proximité du lycée et du

collège, du stade et de la plupart des commerces où se retrouvent les jeunes. Il nous permet

aussi bien d’accueillir les élèves des Ateliers Relais que des jeunes et des familles dans lecadre du Service de Prévention.

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  25

Le local se situant proche des arrêts de bus desservant les communes voisines, a permis aux

 jeunes ne faisant pas partie de notre territoire d’intervention de nous solliciter.

Notre travail est grandement facilité par la possibilité de recevoir les jeunes ainsi que leurs

familles ailleurs que chez eux ou que dans la rue. Cela autorise plus de confidentialité et de

discrétion.

Le fait que l’équipe ne soit composée que de femmes est un frein à la communication au sein

du quartier avec les garçons, ce local leur a permis de venir à nous à l’abri du regard des autres.

•  Etendre notre reconnaissance par les commerçants

Un grand nombre de commerçants nous ont soutenues dans notre action pour organiser une

fête de quartier à Pifano en nous fournissant tout ce dont nous avions besoin pour la réussite de

cette action.

Suite à cette action certains de ces commerçants font désormais partis de notre réseau

partenarial à qui nous pouvons faire appel pour l’accueil de stagiaires. Les commerçants n’ont

pas encore le reflexe lorsqu’ils repèrent un jeune en souffrance de faire appel à notre service.

Ce point reste à développer.

•  Développer notre partenariat

L’identification de notre travail dans les quartiers a permis d’élargir notre partenariat avec les

collèges dans le cadre de la prévention, puisqu’ils font aujourd’hui appel à nous lorsqu’ils

rencontrent des difficultés avec des jeunes des quartiers.

Le fait d’avoir de plus en plus de suivis en communs avec d’autres acteurs sociaux, nous

permet une prise en charge du jeune dans sa globalité. Notre partenariat s’est donc développer

et renforcer plus particulièrement avec la Mission Locale, le Pôle Emploi, la PJJ, le PAEJ et

l’ASE.

Le Centre de Planification et l’IREPS ont été nos partenaires lors de manifestations de

prévention santé en faveur des jeunes.

Des associations sportives se sont bénévolement engagées dans nos actions d’animation en

mettant à notre disposition du matériel, des infrastructures ou leurs personnels qualifiés.

Nos principaux objectifs que nous nous étions fixés ayant été atteints, le Service de Préventionde Porto-Vecchio a pour priorité pour l’année 2011 :

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  26

•  De renforcer notre présence en centre ville.

•  De développer nos actions en faveur des adolescentes.

• 

Mettre en place des projets de soutien à la parentalité en partenariat avec les collèges, lePAEJ, la PJJ.

•  De développer des actions axées sur :

  la culture et le patrimoine Corse,

  La prévention et la protection de l’environnement,

  La citoyenneté,

  La transmission des valeurs et connaissances intergénérationnelles et

interculturelles.

En associant les différents acteurs de la vie culturelle, artisanale et associative de la

région.

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  27

LES CORRESPONDANTS DE NUIT – AJACCIO

RAPPEL DES MISSIONS

•  Intervenir la nuit sur les quartiers de référence,•  Observer le climat qui y règne,

•  Résoudre les petits conflits de voisinage,

•  Signaler les dysfonctionnements,

•  Tisser des liens avec la population évoluant la nuit, et plus particulièrement les jeunes.

« Facilitateur de lien social », le correspondant de nuit assure une présence humaine, active,

rassurante et de nature à diminuer le sentiment d’insécurité, permettant de rétablir un climat deconfiance indispensable à une cohabitation harmonieuse des habitants.

Dans sa tâche de médiation sociale, il est censé faire cesser, par le dialogue, différents troubles

de voisinage (bruit, conflits, occupation abusive, etc.) sans avoir, autant que possible, à alerter

les services de police.

Il signale aussi à qui de droit les problèmes plus graves : mineurs errants, sans abri en danger,

etc.Le correspondant de nuit travaille de fait en étroite collaboration avec les éducateurs du

Service de Prévention Spécialisée. Depuis sa mise en place il a tissé des relations avec certains

commerçants, des cafetiers, des habitants et des jeunes des quartiers.

Passée une certaine heure en soirée, les seuls intervenants possibles sont les pompiers, la

police….. et eux (le correspondant de nuit et les adultes relais).

PRINCIPES D’INTERVENTION

Les principes d’intervention sont ceux de la négociation, de la recherche du contact et du

dialogue, et aussi du rappel de certaines règles, dont il ne peut pas pour autant être le garant

absolu.

Par l’écoute, le correspondant de nuit peut tranquilliser certains habitants, redonner confiance,

recréer des liens entre des groupes de population et des institutions ; il peut rappeler, d’autre

part, l’importance du respect mutuel en cas de troubles du voisinage, en se situant en

médiateur.

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SECTEURS ET MODE D’INTERVENTION

Au fils du temps, la présence sur le terrain et l’évaluation régulière du travail ont permis de

vérifier que certaines problématiques sociales, notamment la délinquance, existent réellement à

Ajaccio (dégradation des biens publiques, violence des jeunes, prise de drogues, nuisances,conflits de voisinage, détresses sociales et/ou psychologiques, etc.). Le poste du correspondant

de nuit a considérablement évolué, il s’est ancré dans le tissu social, le correspondant de nuit

est bien repéré par la population nocturne et est, en dehors de ses rondes, régulièrement

sollicité. Cela nous a amenés à réfléchir sur une nouvelle méthode de travail. L’intervention

est constante et régulière, elle est assurée en binôme 5 fois par semaine de 19h00 à 02h00 (on

verra plus loin que dans un souci de cohésion il est fréquent que la mission puisse débuter dès

17h00).

A l’origine du projet, le correspondant de nuit était mandaté pour intervenir sur trois zones, à

savoir :

•  Le quartier St Jean,

•  Le quartier des Salines,

•  Le quartier des Cannes.

Cependant, à la demande des instances municipales, le secteur d’intervention s’est élargi et

aujourd’hui le correspondant de nuit et ses collègues adultes relais interviennent également sur

les quartiers :

•  Des Jardins de l’Empereur,

•  Le Centre Ville,

•  De Ste Lucie,

•  De Pietralba,

•  Du Vazzio.

Avec ces nouveaux secteurs, nous sommes passés de trois à huit zones à couvrir, ce qui a

considérablement élargi notre champ d’action sur le terrain. Par ailleurs, il est à noter que ce

territoire n’est pas figé et si les adultes relais / correspondants de nuit sont appelés sur d’autres

quartiers, il est bien entendu qu’ils s’y rendent.

L’acquisition d’un véhicule de fonction s’est avérée nécessaire pour effectuer les rondes de

nuit.

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  29

Lors des diverses réunions d’équipe, le correspondant de nuit a transmis des informations à ses

collègues éducateurs mais qui du fait des horaires décalés n’avaient pas accès aux situations

décrites. C’est pourquoi il arrive que le correspondant de nuit prenne son service à 17h00, cet

horaire lui permet de faire le lien entre des situations repérées la nuit (concernant de jeunes

majeurs notamment mais également un certain nombre de mineurs) et les éducateurs référents

sur les quartiers le jour.

Ce travail de médiation sociale, en amont de tout dispositif, facilite l’intervention de l’équipe

éducative lors de la prise de relais.

UNE PRESENCE PERMETTANT LA MISE EN PLACE DE REPERES

La présence et les interventions régulières de l’équipe des adultes relais / correspondants de

nuit a permis au fils du temps de tisser des liens avec une population nocturne, majeure dans

son ensemble, mais comportant de beaucoup de mineurs.

Depuis 2003, les éducateurs du Service de Prévention Spécialisée ont mis en place une activité

sportive nocturne « foot en salle ». Ce mode d’intervention a donné les moyens à l’équipe,

grâce au travail de l’équipe de nuit, de créer voire maintenir un lien avec la population des jeunes adultes rencontrée la nuit. De plus cette relation de confiance a permis à certains d’entre

eux de poursuivre un travail d’accès aux droits, aux soins et à l’emploi le jour avec le passage

de relais aux éducateurs référents sur les quartiers.

Cette donnée montre, s’il en était besoin, tout l’intérêt que présente le travail du correspondant

de nuit et des adultes relais, notamment dans leur mission de transmission d’informations. De

plus cette activité satisfait également les habitants dans la mesure où elle diminueconsidérablement l’errance dans les quartiers.

Si certaines nuits sont calmes, d’autres sont parsemées d’évènements auxquels il n’est pas

toujours facile de faire face et dans certaines situations force est de constater le rôle de

régulation que met en place le correspondant de nuit.

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  30

« OUTILS ET ACTIONS DE PREVENTION SPECIALISEE »

LES CHANTIERS EDUCATIFS

Page 31

LES ATELIERS RELAIS

Page 38

LE DISPOSITIF COLLEGIENS

Page 50

LE DISPOSITIF DE REUSSITE EDUCATIVE

Page 54

LE P@M

Page 61

LA SANTE DANS LES QUARTIERS

Page 64

LES FORMATIONS AU REPERAGE ET A LA GESTION DE LA CRISE SUICIDAIRE

Page 69

LE PAEJ : ACTION PARENTALITE

Page 71

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  31

LES CHANTIERS EDUCATIFS

RAPPEL DES OBJECTIFS GENERAUX

Les chantiers éducatifs ont pour vocation d’offrir de courtes expériences de travail rémunéré à

des jeunes repérés et encadrés par des éducateurs de rue, avec comme objectif de prévenir

voire réparer les ruptures sociales. L’intérêt d’un tel dispositif réside également dans le fait que

chaque jeune qui est embauché sur un chantier bénéficie d’un accompagnement insertionnel

personnalisé afin de pouvoir construire un projet professionnel.

MONTAGE ET FONCTIONNEMENT DE L’ACTION

Le montage et le fonctionnement des chantiers éducatifs nécessite l’intervention et la

coordination de trois acteurs : Une Association Intermédiaire, le Service de Prévention

Spécialisée, le donneur d’ordre.

Leurs rôles respectifs sont les suivants :

-  L’AI « A Vergha » assure la fonction d’employeur (principalement : établissement des

contrats de travail et des salaires, déclaration des salariés auprès des différentsorganismes, règlement des charges, etc.) et gère la mise à disposition auprès du Servicede Prévention Spécialisée.

-  Le Service de Prévention assure :

Le montage des chantiers éducatifs,Le repérage et l’accueil des jeunes,Leur encadrement technique sur le chantier,L’accompagnement insertionnel durant leur parcours.

Il garantie le respect des règles d’hygiène et de sécurité sur le chantier et assure le lien avecl’AI pour mettre en œuvre les procédures administratives nécessaires à l’établissement ducontrat de travail et le paiement des salaires.1,25 ETP est mis à disposition sur cette activité.

- Le donneur d’ordre est le bénéficiaire final de l’activité du chantier. Il finance le coûtdes chantiers éducatifs : les activités peuvent être variées et peuvent avoir lieu surl’ensemble de la Corse du Sud.

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  32

BILAN QUANTITATIF « CHANTIERS EDUCATIFS »

 Du 01 JANVIER 2010 au 17 DECEMBRE 2010

TYPES DE CHANTIERS Donneurs d’ordreNb de

chantiers

Nb d’heures

rémunérées

Nb de

contrats

honorés

Distribution de journauxManutention

Nettoyage

Associations 9 226 20

Interventions sur le domaine public Mairie d’Ajaccio 19 1500 38

Hôtesse d’accueil

Service

Distribution prospectus

CUCS Ajaccio 5 112 12

Entretien – nettoyage Hôpital 2 156 7

TOTAL 35 1994 77

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  33

DESCRIPTIF DE L’ACTION FINANCEE

L’ACTION D’ACCOMPAGNEMENT

L’accompagnement des bénéficiaires intervenant sur les chantiers éducatifs est réalisé par une

convention de moyens entre le Service de Prévention Spécialisée et l’AI « A Vergha ».

Il s’agit d’un accompagnement socioprofessionnel individualisé (relais avec les différents

partenaires sur le plan de la santé et du social) qui débute avant l’embauche (diagnostic de la

situation, mise à jour administrative) qui se poursuit pendant la période de travail avec

l’accompagnement au respect des horaires, des consignes, la valorisation des aptitudes et dont

l’objectif est la construction d’un projet professionnel à mettre en œuvre à la suite de la mise à

disposition.

EVOLUTION ET CARACTERISTIQUES DE LA FILE ACTIVE DES SALARIES

Au 17 décembre, l’AI « A Vergha » a mis à disposition 31 salariés sur 25 chantiers. Ce qui

représente 1994 heures de travail.

La durée de l’accompagnement varie de façon notable en fonction des jeunes. Certains vont

pouvoir sortir du dispositif après seulement 1 chantier, alors que d’autres vont rester en lien

beaucoup plus longtemps et ce pour diverses raisons. On constate également que certains ne se

présentent même pas le jour du chantier et que de fait ils mettent en échec les démarches

entreprises.

Les problématiques de ces jeunes gens sont diverses et conditionnent la durée de leur

accompagnement et si certains quittent rapidement le dispositif ce n’est pas forcément parce

que leur parcours insertionnel a trouvé une solution, bien au contraire il arrive que certains

n’adhérent pas du tout à ce qui leur est proposé.

S’il fallait dessiner le portrait type d’un jeune à qui le Service de Prévention va proposer

l’entrée dans le dispositif « Chantiers Éducatifs », ils s’agirait plutôt d’un garçon entre 17 et 23

ans, sans diplôme ni même formation ayant des difficultés à se projeter dans l’avenir. Issu de

famille socialement défavorisée (parents séparés, au chômage ou rencontrant des difficultés

financières importantes), ne possédant généralement ni le permis B ni même un moyen de

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locomotion. La seule expérience professionnelle est généralement celle du travail non déclaré,

voire du petit trafic dans la rue…

L’ACCOMPAGNEMENT

L’accompagnement socioprofessionnel se déroule en trois temps qui sont identifiés comme

l’avant, le pendant et l’après.

L’AVANT :

Dans un premier temps, le jeune (présenté par un éducateur du Service de Prévention

Spécialisée, un éducateur de la PJJ, un éducateur du Foyer Éducatif, par un autre jeune) va

rencontrer le personnel chargé de l’accompagnement qui va expliciter les modalités d’entrée

dans le dispositif « Chantier Éducatif ». Cette première rencontre est un moment important du

parcours, il s’agit tout d’abord d’instaurer un climat de confiance qui va permettre au jeune de

pouvoir s’exprimer librement. Si la discussion s’articule autour du projet professionnel, elle va

permettre dans un deuxième temps d’aborder les différentes problématiques auxquelles le

  jeune est confronté au quotidien (difficultés qui dépassent bien souvent le cadre de l’emploi).

En effet, on peut constater que si ces jeunes gens ne sont inscrits dans aucune démarche

insertionnelle c’est que leur histoire les a contraint à gérer d’autres priorités.

Les problématiques les plus couramment rencontrées sont :

-  Problèmes avec la Justice,

-  Problèmes relationnels au sein de la cellule familiale,

-  Problèmes d’hébergement,

-  Impossibilité de se projeter dans l’avenir,

-  Aucun diplôme ni formation,

-  Échec scolaire, illettrisme,

-  Sans permis ni moyen de locomotion,

-  Souffrance psychologique,

Cet entretien d’évaluation va permettre de dresser un premier bilan de la situation sociale du

 jeune, sachant que l’accompagner ne signifie pas tout solutionner. Il va donc être important de

lister avec lui l’ordre de ses priorités afin de pouvoir le faire adhérer au dispositif. On va doncsuite à ce préalable lui proposer un chantier éducatif, ce sera pour lui l’occasion, peut être la

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première, d’être reconnu en tant qu’individu. Le contrat de travail implique forcément d’être

détenteur d’une identité souvent niée.

LE PENDANT :

Cette étape correspond à la période de travail proprement dite. C’est le moment où ils vont

signer le contrat de travail et avoir une explication sur son contenu. Malheureusement il est à

noter que bien des jeunes ne donnent pas suite au contrat pourtant signé et que le jour du

chantier ils soient injoignables…

Pour certains, il va s’agir d’une première expérience qui leur permettra de se confronter à une

vraie situation professionnelle (horaires, respect des consignes de travail et de sécurité, travail

en groupe, etc.)

Pour d’autres il s’agit de les réconcilier avec le monde du travail, en effet certains d’entre eux

ont vécu une mauvaise expérience et ont rapidement baissé les bras.

Un chantier dure en moyenne 4 jours et réunis de 3 à 5 jeunes. Les chantiers sont menés par

l’encadrant technique d’insertion du Service de Prévention, qui va également assurer

l’accompagnement insertionnel.

L’APRES :

Une fois le chantier terminé c’est le moment de la remise du salaire, l’occasion est faite

d’expliquer au jeune sa fiche de paie. C’est également le moment de faire le point et de façon

individuelle avec chaque jeune sur le déroulement du chantier, pointer les aptitudes et les

compétences (qu’ils ignorent eux-mêmes bien souvent) mais aussi voir avec lui à quels

moments et pourquoi certaines choses n’ont pas fonctionné. Prendre en compte le ressenti du

 jeune fait partie de ce bilan, c’est le moment où il va peut être falloir lui faire entendre que ses

« prétentions professionnelles » ne sont pas en accord avec ses capacités voire ses

compétences.

L’après, c’est aussi est surtout le début d’un parcours auquel certains jeunes ne vont pas

adhérer et ce pour diverses raisons. S’ils sont capables d’accepter la contrainte en échange d’un

salaire il est souvent plus difficile de leur faire accepter les obligations du quotidien sanscontrepartie directement visible. Certains d’entre eux n’ont connu que la prise en charge depuis

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leur petite enfance (prise en charge familiale avec une mesure d’AEMO, une mesure PJJ, prise

en charge psychologique, placement en foyer, famille d’accueil, etc.) et ils ont le sentiment

qu’il s’agit encore d’un dispositif de plus. Les impliquer dans une démarche participative n’est

pas simple, c’est pourquoi la durée de l’accompagnement va être plus ou moins longue en

fonction du jeune et de ses différentes problématiques. Certains ne seront plus joignables

durant des mois, mais peuvent réapparaître au bout d’un certain temps.

Pour le jeune qui adhère au dispositif et qui de fait accepte l’accompagnement proposé, l’une

des premières démarches va être la mise en relation, voire l’accompagnement avec un

conseiller de la Mission Locale.

Il arrive également qu’une orientation vers l’emploi en CDD soit proposée (Entreprise

d’Insertion FALEP, ARSEA, FALEPA, etc.).

Pour les plus autonomes une aide à la rédaction d’un CV et d’une lettre de motivation va

permettre le dépôt de candidatures spontanées dans différentes entreprises.

Pour d’autres, l’entrée en formation est plus appropriée (remise à niveau, plate forme

découverte des métiers, formation pour adultes) mais il est souvent difficile de leur faire

accepter l’idée de « retourner à l’école », tant leur parcours les renvoie à un vécu négatif. Pour

ces derniers l’accès à l’emploi semble un but bien difficile à atteindre.

Tout ce travail d’accompagnement est ponctué d’orientations diverses et fait appel au réseau

local, tant en matière de logement que d’accès aux soins et/ou aux droits.

Une des difficultés de ce travail d’accompagnement réside dans le fait que souvent le parcours

est tel que le jeune va connaître des périodes de démotivations qui risquent de le ramener à

l’errance. C’est pourquoi certains jeunes se verront proposer plusieurs chantiers afin de

maintenir leur motivation face à l’insertion professionnelle.

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CONCLUSION

L’action d’accompagnement a permis à une majorité de bénéficiaires du dispositif de renouer

avec l’idée qu’ils avaient du monde du travail. Le chantier éducatif est un réel outil de

prévention, une passerelle permettant au jeune d’être confronté à une réalité tout en étant

accompagné et soutenu dans ses démarches vers l’insertion professionnelle.

Durant l’année 2010, l’équipe a décidé de maintenir un même jeune sur 2 chantiers par mois.

L’intérêt de cette démarche a consisté à mettre plus de sens entre le jeune et son

accompagnement insertionnel. Cette « proximité » permet un travail plus soutenu, sachant

qu’il est souvent difficile pour ces jeunes gens de rester dans une démarche dynamique vis-à-

vis de l’emploi ou de la formation.

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LES ATELIERS RELAIS

PREAMBULE

La scolarité ne se résume pas à l’enseignement et à sa conséquence, l’acquisition des

connaissances. La scolarité se caractérise par un lieu de vie, par des rencontres multiples avec

des adultes qui sont autant de modèles identificatoires ou contre identificatoires. L’école et

particulièrement le collège, qui correspond à l’entrée dans l’adolescence (avec les

modifications comportementales et psychologiques liées), va devenir le lieu où se joue, se

révèlent les difficultés intra personnelles.

C’’est un lieu de socialisation ou l’adolescent va faire l’expérience du groupe, de l’autre, del’adulte. Mais que dire des adolescents orientés vers les ateliers relais car présentant des

difficultés d’apprentissage, des attitudes d’hostilité envers leurs camarades, envers les

professeurs ?

Nous parlons alors de dé-scolarisation et de dé-socialisation. L’échec scolaire est vécu comme

un drame par les élèves qui le subissent, mais aussi par les enseignants qui y voient le naufrage

de tous leurs efforts et par les parents qui culpabilisent.

Nous savons que les difficultés d’apprentissage et les troubles du comportement constituent les

facteurs personnels les plus déterminants du décrochage scolaire. L’élève en trouble du

comportement montre un déficit important de sa capacité d’adaptation à l’école, il participe

moins aux activités scolaires, porte peu d’attention en classe, ne fait pas ses devoirs, a des

problèmes d’absentéisme. Les jeunes éprouvent d’importantes lacunes dans leurs habilités

sociales. Leurs relations se résument principalement par de l’irritation, des échanges sociaux

hostiles.

Le milieu familial est fortement lié à la réussite scolaire. Ainsi un faible engagement parental

dans les activités scolaires et l’absence d’encouragement à l’autonomie ont une influence

directe sur la scolarité de l’adolescent.

Les raisons du décrochage scolaire sont donc multiples et complexes, notre travail est

d’essayer de les repérer au mieux afin d’agir directement sur la cause quand cela est encore

possible.

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  39

L'atelier relais est un dispositif imaginé et testé par le Service de Prévention Spécialisée de la

FALEP qui a reçu un écho favorable de l'Education Nationale qui l’a intégré dans ses

dispositifs relais. Il s’agit d’une réponse alternative proposée à des élèves en difficulté scolaire,

sociale et/ou familiale. Le passage à l’atelier relais est un temps privilégié, où l’équipe du

Service de Prévention Spécialisée va tenter d’instaurer avec chaque élève un lien de confiance

afin d’optimiser la prise en charge éducative et de travailler sur la valorisation de l’estime de

soi.

L’Atelier relais d’Ajaccio fonctionne avec 6 collèges et celui de Porto-Vecchio avec 3

collèges.

Rappel du projet Atelier Relais FALEPLe cahier des charges relatif aux ateliers relais rappelle que les démarches éducatives et

pédagogiques reposent sur les stratégies de « resocialisation », de « rescolarisation », et de

« réconciliation sociale et scolaire ». L’ambition principale de notre dispositif est centrée sur la

rescolarisation » en sachant qu’elle ne peut s’effectuer que par une démarche de resocialisation

autour de l’élève et sa famille par des actions éducatives.

Le dispositif est situé géographiquement hors les murs des collèges afin de créer une rupture

avec l'école.

L’Atelier Relais est un outil, d’observation, d’analyse et de diagnostic de la situation de

l’élève permettant d’améliorer sa prise en charge et d’apporter les réponses les plus

adaptées. Ce travail ne peut s’effectuer qu’en étroite collaboration avec les établissements

d’origine et en lien constant avec les familles.

Cette année nous avons recentré principalement notre action autour de deux objectifs liés et

indissociables :

-  Resocialisation

-  Remobilisation scolaire

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ATELIER RELAIS D’AJACCIO

FONCTIONNEMENT GENERAL DE L’ATELIER RELAIS

Cette année, après concertation avec les équipes éducatives et pédagogiques des collèges,

l’atelier relais a fonctionné en continu (entrées et sorties permanentes). L’élève était accueilli,

en fonction de son profil, de une à trois semaines renouvelables durant l’année scolaire. Tout

au long des sessions un retour sur l’évolution du jeune dans le dispositif était effectué avec les

différents collèges et les familles.

Le professeur de français de l’atelier relais, était chargé, de rencontrer un membre de l’équipe

éducative du collège concerné (professeur principal, CPE, Assistante sociale) afin de favoriser

le retour du jeune dans sa classe.

Les éducateurs du Service de Prévention Spécialisée de la FALEP étaient en contact permanent

avec les collèges pour informer de l’évolution du jeune au sein du dispositif. Les familles

étaient également informées et sollicitées durant l’accompagnement.

Profil des élèves accueillis

Les élèves ont été accueillis avec les critères suivants :

 Absentéisme

 Perturbe fréquemment le cours par des interventions inopinées et hors sujet

 Net refus de l’autorité

 Perturbe le cours et demande de la part du professeur une attention permanente

 Grande difficulté d’apprentissage

 Comportement agressif 

 Importantes difficultés scolaires

 Grande passivité

L’Atelier Relais a fonctionné du 09 novembre 2009 au 28 mai 2010.

Admission

Nous avons gardé notre mode de fonctionnement antérieur, c'est-à-dire les rencontres au sein

des collèges entre l’élève, ses parents et les équipes éducatives afin d’établir un premier

entretien où nous présentons notre travail et l’objectif général de l’Atelier Relais. Cet entretien

vise à obtenir l’adhésion du jeune et de ses parents au projet.

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Pour l’année 2009/2010 et afin de respecter la convention cadre, une commission locale (qui se

déroule avant chaque session) a apprécié l’opportunité de l’entrée d’un collégien en Atelier

Relais et a fixé également les objectifs éducatifs et pédagogiques pour chaque jeune.

Cette commission est constituée de personnel de l’Inspection Académique, d’un Chef 

d’Établissement et de la coordinatrice FALEP de l’Atelier Relais. Les décisions d’admissions

des élèves sont prononcées par l’Inspecteur d’Académie.

Organisation de l’Atelier relais

Les élèves ont été accueillis à l’Atelier Relais de 9h00 à 16h00.

La semaine de 27 h a été répartie entre travail scolaire (français, mathématiques, anglais) et

activités en lien avec la resocialisation (Atelier d’Ecriture Créative, initiation au jeu d’échecs,

activités physiques et sportives, jardin éducatif, activités manuelles, Atelier Santé, intervention

Educateurs PJJ).

Une pause déjeuner de 12 h à 13 h était effectuée à la cantine du LP Finosello.

Analyse quantitative des admissions de 2009/2010

Cette année, 27 élèves ont été admis à l’Atelier Relais (15 garçons, 12 filles).

CLASSE NOMBRE D’ELEVES

6ème 1

5ème 7

4ème 16

3ème 3

La répartition par collège s’est faite de la façon suivante :

Collèges Nombre de jeunes

Collège Arthur Giovoni 9

Collège Fesch 3

Collège Laetitia 5

Collège Padule 2

Collège Porticcio 1

Collège de Baléone 7

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Evaluation qualitative

Les motifs ayant présidé à l’admission des élèves peuvent être répartis en quatre catégories

principales, sachant que certains élèves peuvent appartenir à deux, voire trois catégories

simultanément.

1. Problèmes d’image de soi, difficultés à l’oral, manque de confiance en soi,

2. Problèmes relationnels avec les camarades, avec les adultes, violence, problèmes

de vie scolaire,

3. Problèmes d’absentéisme, de décrochage, manque d’implication dans la scolarité,

manque de travail,

4. Problèmes en lien avec leur histoire familiale et leur environnement

Il s’agit là de manifestations de mal-être. Nous amenons le jeune à une réflexion sur le sens de

son comportement et ses causes en lien avec la psychologue du Service.

Analyse sur le «profil» des élèves accueillis en Atelier Relais

Les élèves reçus à l’Atelier Relais relèvent très souvent de plusieurs profils à la fois.

Les problèmes rencontrés par certains élèves ont souvent conduit l’équipe à travailler en étroite

collaboration avec les Assistantes Sociales et les Conseillers Principaux d’Education des

collèges concernés pour une prise en charge plus approfondie. Notre travail de partenariat avec

la PJJ, l’AEMO ainsi que les services médicaux-sociaux s’est également développé au vue des

problématiques rencontrées.

La prise en charge des jeunes en atelier relais, leur observation par les éducateurs et la

psychologue, le lien de confiance instauré, le quotidien partagé nous permet d’affiner les

observations faites par le collège.

De ce fait, nous avons pu constater que de nombreux élèves reçus se sont révélés être victimes

d’un mal-être très profond. Un grand nombre d’entre eux manifestent des symptômes

psychologiques résultant soit de problématiques familiales, soit de pathologies (dépressions,

addictions, troubles du comportement).

Plusieurs orientations vers des psychologues ont été effectuées, pour une prise en charge

individuelle et/ou familiale, soit au sein du Service soit vers le secteur psychiatrique en

fonction des problématiques.

Ces orientations permettent la reconnaissance d’un mal être identifié, de sa verbalisation et de

sa prise en charge.

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L’analyse plus précise des situations a également mis en évidence des problématiques

familiales très perturbantes telles que :

• Séparation des parents dans un climat très conflictuel,

• Décès dans l’environnement proche (parents),

• Tendances suicidaires,

• Conduites addictives du jeune ou de certains membres de sa famille,

• Comportements prédélinquants,

• Maltraitance morale et/ou physique,

• Carences éducatives et/ou affectives.

Compte tenu des problématiques rencontrées, le passage en atelier relais a été assez bénéfique

pour la majorité des élèves ;

Il a permis :

  Une réflexion et un investissement de la part des parents auprès de leur enfant.

-  mise en place d’accompagnements psychologiques (enfants et parents),

-  accompagnement vers une thérapie familiale,

-  rencontres régulières des parents,

-  rencontres collèges/familles.

  D’éviter des dérives vers des comportements à risques.

  De modifier le regard de l’institution sur le jeune à travers un changement

d’attitude

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CONCLUSION

Nous constatons que de plus en plus d’élèves aux difficultés multiples, déstructurés et en

manque de repères sociaux nous sont adressés.

A ce titre, nous remarquons qu’au-delà du travail de remobilisation scolaire il est nécessaire

d’effectuer un travail d’accompagnement à la parentalité qui permet d’améliorer notre suivi

éducatif.

En effet, la majeure partie des parents, désemparés par les comportements de leurs enfants,

adhèrent à l’aide proposée. Ainsi des suivis psychologiques individuels et/ou familiaux ont été

mis en place.

Si le passage à l’Atelier Relais ne peut régler totalement les problématiques relatives à l’échec

scolaire il permet néanmoins une régulation des tensions, l’émergence de perspectives

d’avenir, la restauration de l’image de soi et la médiation famille/collège permettant de

retrouver une scolarité plus apaisée.

L’Atelier Relais, sans être pour autant la solution miracle, demeure un outil d’aide

indispensable aux établissements scolaires.

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ATELIER RELAIS DE PORTO VECCHIO

Fonctionnement général de l’Atelier Relais de Porto-Vecchio

Pour cette deuxième année de fonctionnement de l’Atelier Relais de Porto-Vecchio, nous

avons organisé 4 sessions de 3 semaines en partenariat avec les deux collèges de Porto-

Vecchio et celui de Bonifacio.

Les élèves ont été accueillis de 8h30 à 17h les lundis, mardis, jeudis, vendredis au local du

Service de Prévention Spécialisée de la FALEP.

La semaine de 34h était répartie entre le travail scolaire (français, mathématiques), des

activités éducatives, culturelles et sportives, des rencontres avec des intervenants de la PJJ, du

planning familial, du CIO, du PAEJ.

Une pause déjeuner de 12h à 14h a été effectuée à la cantine du lycée de Porto-Vecchio.

Admission

Nous avons rencontré au sein des collèges les élèves, leurs parents et les équipes éducatives

afin d’établir un premier entretien. Lors de celui-ci nous présentons notre travail et l’objectif 

général de l’Atelier Relais. Cet entretien doit nous permettre d’avoir l’adhésion du jeune et de

ses parents au projet. Durant les 3 semaines que durent la session, nous tentons de restaurer le

lien entre les parties (jeune, collège, famille) par le biais de visites et de contacts

téléphoniques.

Afin d’apprécier l’opportunité de l’entrée d’un collégien en Atelier Relais, et afin de fixer pour

chacun d’entre eux les objectifs éducatifs et pédagogiques, une commission locale constituée

de l’Inspection Académique, d’un chef d’établissement et de la coordinatrice FALEP, se

déroule avant chaque session. Les décisions d’admission des élèves sont prononcées par

l’Inspecteur d’Académie.

Organisation des sessions

Quatre sessions de trois semaines ayant chacune un thème différent comme fil conducteur :

•  Du 16 novembre au 5 décembre 2009

Implication citoyenne au profit du Téléthon et en partenariat avec l’Office de Tourisme de

Bonifacio, les jeunes ont créé un décor utilisé lors du passage à l’antenne de la ville.

Des entrainements sportifs quotidiens ont été dispensés par la JSF (Jeunesse Sport

Formation) afin de réaliser un défi lors du téléthon.

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•  Du 12 janvier au 5 février 2010

L’Atelier Relais s’est installé dans la cuisine professionnelle des Sapeurs Pompiers de

Porto-Vecchio. En partenariat avec l’INPES (Institut National de Prévention et d’Education

pour la Santé) les jeunes ont établi des menus équilibrés qu’ils ont confectionnés pour le

déjeuner.

Ils ont, par ailleurs, suivi la formation et obtenu le diplôme “ PSC1“ (Prévention et Secours

Civique niveau 1).

•  Du 15 Mars au 2 Avril 2010

En partenariat avec :

-  La FFME (Fédération Française de la Montagne et de l’Escalade)

-  L’ONF (Office National des Forêts)

-  Le PNRC (Parc Naturel Régional de la Corse)

-  Les Sapeurs Forestiers de la Corse du Sud

-  L’association Terra è Natura

Les jeunes de cette session ont côtoyé de nombreux professionnels impliqués dans la

protection de la faune et la flore insulaire. Lors de ces rencontres en milieu naturel, les

  jeunes ont pris des photos afin de participer au concours organisé lors du festival de

l’écocitoyenneté sur la biodiversité et l’eau. Deux d’entre eux ont remporté un prix

(Appareil photo numérique).

•  Du 17 Mai au 4 Juin 2010

En partenariat avec :

-  Le Parc Marin International des Bouches de Bonifacio

-  STARESO (Station de Recherches Sous-marines et Océanographiques)

Lors de cette session de sensibilisation aux énergies propres, au réchauffement climatique,

à la protection de la faune et de la flore sous marine, les jeunes ont rencontré des

scientifiques et des hommes de terrain impliqués pour ces causes.

Ils ont eux-mêmes collectés des macros déchets sur les plages.

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Analyse quantitative des admissions 2009/2010

Cette année, 17 élèves ont été admis à l’Atelier Relais (13 garçons, 4 filles)

La majorité des élèves que nous avons reçus, était issue de classe de 4ième.

CLASSES NOMBRE DE JEUNES

6 ème

0

5ème

3

4ème

8

4ème

SEGPA 1

3ème

5

Collèges Nombre de jeunes

Collège PV.1 5

Collège PV.2 1

Collège Bonifacio 11

Sur les 17 élèves admis en Atelier Relais, trois d’entre eux ont participé à deux sessions.

Bilan qualitatif 

Pour la plupart des élèves reçus à l’Atelier Relais les difficultés sont multiples, certains

associent :

•  Absentéisme,

•  Problèmes de comportement,

•  Problématiques familiales,

•  Echec scolaire,

•  Passivité,

•  Manque de confiance en soi.

Même si le passage en Atelier Relais n’a pas pu régler totalement les problèmes relatifs à

l’échec scolaire il a néanmoins permis à des jeunes de :

•  définir une orientation professionnelle,

•  de rétablir le dialogue avec leurs familles et l’équipe éducative des collèges,

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•  de discerner des problématiques familiales et sociales lourdes de conséquences sur leur

scolarité,

•  de restaurer pour quelques uns leur image (estime de soi),

• 

de modifier leur comportement au sein de leur établissement et de retrouver unescolarité plus apaisée et sereine.

De manière générale le passage en atelier relais aura, à court, moyen ou long terme, eu un

impact ou une influence positive grâce à la qualité d’attention et d’écoute qui leur a été

apportée pendant ces 3 semaines.

•  5 d’entre eux ont défini leurs projets professionnels et ont pu être orientés dans leur

choix,

•  3 ont retrouvé un sens à leur scolarité (implication et motivation),

•  6 pour qui l’atelier relais n’a pas atteint ses objectifs de départ en raison d’un manque

de maturité et pour qui nous préconisons une nouvelle session en Atelier Relais l’année

prochaine,

•  1 pour qui les problématiques familiales nous ont conduit à un signalement à la CRIP et

ayant abouti à un suivi en AEMO,

•  2 pour qui la relation éducative à été établie mais n’a pas pu aboutir à une amélioration

de leurs comportements au niveau scolaire en raison d’une problématique familiale

importante (1 signalement CRIP fait par l’Assistante Sociale du collège).

L’Atelier Relais a répondu aux attentes du dispositif pour 11 des 17 élèves accueillis.

EVALUATION

Le fonctionnement 2009/2010 de l’Atelier Relais nous conduit à faire plusieurs constats :

•  Le fait que nous ayons proposé des sessions à thème a eu deux effets :

L’équipe éducative des collèges a repéré les élèves qui pouvaient avoir un intérêt pour le

thème de la session, soit parce qu’il avait un rapport avec leurs projets professionnels ou un

intérêt particulier pour le thème proposé, soit afin de leur faire découvrir un environnement

différent du leur.

Le point positif a été : une très nette constatation de leur implication durant les sessions.

Le point négatif a parfois été de ne pas choisir un jeune pour une session, à cause du thème.

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•  Comme nous avions constaté que les sessions de quatre semaines avaient été un frein à

l’adhésion des professeurs et des parents au dispositif des Ateliers Relais, nous avons

proposé pour cette année des sessions de trois semaines ; ce qui a été mieux accueilli par

les équipes éducatives des collèges ainsi que par les parents.

•  Nous avons, pour chacune des sessions proposées, réalisé un déplacement géographique

nous permettant de passer deux journées et une nuit avec les jeunes afin de renforcer les

liens existants et instaurer une dynamique de groupe.

Cette expérience a pour chacune des sessions consolider la relation éducative que nous

avions construite avec les jeunes et a permis l’émergence de confidences.

•  L’accumulation des problématiques familiales, sociales, culturelles et psychologiques que

nous avons constatée chez les jeunes durant l’année précédente, nous a amenées à faire

appel au psychologue du PAEJ pour animer un groupe de paroles au début et à la fin de

chaque session.

Ceci dans le but, qu’au travers de cet espace d’écoute respectueux de la parole posée, le

  jeune puisse faire le lien entre l’image qu’il a de l’école et de son échec scolaire et celle

qu’il a de lui-même face à son environnement social et familial.

•  Nous avons, pour la plupart des jeunes intégrés en Atelier Relais, réussi à respecter la

procédure d’admission avec les équipes éducatives des collèges et les parents mais nous

rencontrons surtout une difficulté lors de leur retour au collège.

La transition a du mal à s’organiser vis-à-vis du corps enseignant.

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LE DISPOSITIF COLLEGIENS

Notre définition de l’accompagnement scolaire

« L'accompagnement est une notion récente dans le champ de l'action sociale. Elle succède à

la notion de prise en charge ».

L'accompagnement mise sur les capacités des personnes à développer leur autonomie :

capacités d'initiative, de choix, de construction, de projet. Il est une démarche entreprise

conjointement par une personne en difficulté et un ensemble de professionnels

coordonnés.

Ce qui domine dans l'accompagnement, ce ne sont plus les caractéristiques intra individuelles

des publics ciblés, mais les interactions sociales dans lesquelles on les invite à s'inscrire tout en

les aidant à les maîtriser à leur avantage. On peut, à juste titre, parler de médiation sociale.

Nous sommes dans une action de transformation sociale qui suscite du lien. Autrement dit,

l'accompagnement existe dès lors que l'on entend intégrer les citoyens en difficulté et

endiguer les phénomènes d'exclusion en mettant en place une logique solidaire fondée

sur l'intersubjectivité des personnes.

Fondé sur l'écoute, un dialogue incitatif et une relation confiante, l'accompagnement doit

permettre l'émergence du désir, moteur actif de la démarche à entreprendre et permettre à

l'autre de trouver des moyens de réaliser ses objectifs individuels".

Le relais avec l'équipe du collègeDe par leur présence et les entretiens réguliers avec les élèves, les assistantes sociales nous

permettent d'avoir un éclairage supplémentaire conduisant à une meilleure connaissance

des élèves, ce qui favorise une prise en charge plus adaptée pour chacun d'entre eux.

Suite à un constat de terrain, les CPE et les AS du collège proposent aux jeunes et à leurs

familles l’aide d’éducateurs spécialisés. Cependant il est possible que le jeune ou sa famille

fasse la demande d’une intervention éducative.

Un travail en partenariat s’instaure. Des rencontres régulières sont organisées (1 à 2 fois parsemaine) entre les travailleurs sociaux et les professionnels du collège afin de mettre en

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commun les informations et de réguler, autant que faire ce peu, la situation au sein de

l’établissement scolaire.

Les problématiques les plus fréquemment rencontrées sont :

-  l’échec scolaire,

-  les comportements violents,

-  la marginalisation,

-  l’insolence,

-  la non-acceptation de l’autorité.

Nos observations quant à ces difficultés sont principalement liées aux problèmes familiaux :

-  violence,

-  rupture,

-  famille monoparentale,

-  problématique de « l’enfant tyran »,

-  problèmes financiers.

Les professionnels du collège font appel à nos compétences afin de créer un lien entre le

collège, le jeune et ses parents. Il n’est pas possible pour les CPE de prendre en charge le jeune

et sa famille hors de l’établissement scolaire (temps individuel, activité en groupe, médiation

familiale). Notre travail d’accompagnement est donc complémentaire de celui de ces

professionnels.

Les intervenants du Service sont le relais éducatif des équipes pédagogiques des collèges à

l’extérieur, afin de prolonger l’accompagnement scolaire hors les murs, que ce soit dans le

cadre formel des Ateliers Relais ou plus informel de rencontres éducatives.

Les rencontres professionnelles nous amènent à cette réflexion : la population en difficulté

rajeunit. Quelques années auparavant les débordements débutaient vers la 4ème, à ce jour dès la

6ème le comportement des élèves est plus déviant.

Ces observations nous sont précieuses pour appréhender l'élève dans toutes ses dimensions

(activités extra scolaires, rapport aux autres, etc.) et pour repréciser les objectifs à travailler

pour chaque élève.

Les Conseillers Principaux d'Éducation, de par leur présence régulière et leurs bonnesconnaissances des élèves, sont de solides relais pour l'équipe pédagogique, que ce soit dans le

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« repérage » des élèves en difficulté ou dans le suivi tant en cours de session qu'au retour

au collège. Leur collaboration a favorisé les liens avec les équipes éducatives des

différents collèges.

Le suivi éducatif et le soutien à la parentalité

Notre action vise à créer des temps de rencontre, d'écoute, de soutien afin d'instaurer une

relation de confiance. Cette dernière permet d'analyser les mécanismes d'échec avec les

élèves afin de faire émerger leur potentialité de réussite. Ces temps de rencontre

prennent la forme soit d'entretiens individuels soit collectifs.

Il s'agit d'effectuer une démarche centrée et articulée sur l'environnement du jeune. Ce suivi se

poursuit, bien entendu. Nous rencontrons l'élève de manière régulière afin d'évaluer sa

progression. La prise en charge éducative se poursuit également dans son quartier, lors des

vacances scolaires par le biais de sorties, de camps et dans sa famille tout au long de l'année.

Le travail avec les familles constitue un volet très important auquel notre équipe consacre

beaucoup de temps (rencontres régulières, contacts téléphoniques). L'expérience montre l'effet

bénéfique pour les familles de rencontrer un tiers pouvant servir de repère ou d'intermédiaire

entre elles, l'établissement scolaire et l'enfant.

On constate que les familles s'impliquent dans le suivi de la prise en charge de leurs enfants.

On note que ces prises en charge ont contribué à restaurer voire nouer des rapports confiants

entre l'école et les familles.

Évaluation

Nous avons choisi une méthode d'évaluation propre à notre service, s'appuyant sur une

observation quotidienne des élèves et un certain nombre d'entretiens en tout premier avec les

élèves eux mêmes, mais aussi avec les familles, les enseignants, le personnel éducatif des

collèges. Cette méthode d'évaluation se fait sur plusieurs niveaux :

Avec l'élève :

L'auto évaluation sur le comportement et le travail permet à l'élève de se confronter à ses

objectifs, de les reformuler et de les mettre en adéquations avec les observations de l'adulte. Lamention par l'élève de ses progrès ou de ses échecs de la semaine lui permet de contractualiser

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ses engagements et de réajuster sont comportement et/ou son travail en conséquence.

Avec la famille :

Des rencontres régulières sont organisées avec la famille. Elles se font chaque semaine selon

les disponibilités des parents, le plus souvent le mercredi après midi ou en soirée après 17h00.

Elles peuvent se dérouler soit en présence du jeune, soit sans. Ces entretiens ont pour objectif 

de reconstruire la relation parent/enfant/école.

Nous discutons avec les parents de l'évolution de la situation de leur(s) enfant(s) afin qu'ils

se sentent un peu plus concernés par la scolarité de ce/ces dernier(s).

Avec l'équipe éducative du collège :

Une présence hebdomadaire au collège permet de rencontrer les CPE et les assistantes

sociales afin de faire un point sur la situation scolaire de l'élève après sont retour au collège.

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LE DISPOSITIF DE REUSSITE EDUCATIVE

Depuis 4 ans le Service de Prévention Spécialisée de la FALEP intervient sur le DRE en étroite

collaboration avec la Mairie d’Ajaccio. Fort de notre expérience sur le terrain, nous pouvonsaffirmer que l’outil DRE favorise la protection et l’épanouissement de l’enfant, sa réussite

scolaire et son insertion sociale. De plus, la vocation de cet outil correspond à nos missions de

Prévention Spécialisée, qui est de prévenir toute forme de rupture.

La mutualisation des compétences et le croisement des regards et des approches permettent

sans conteste d’enrichir et de promouvoir la palette des interventions du dispositif de réussite

éducative avec une meilleure efficacité.Le Service de Prévention Spécialisée de la FALEP, par le biais de son travail de proximité,

propose de mettre au service de l’action commune, des savoirs faire spécifiques dans le champ

socio-éducatif et le soutien à la parentalité, en s’appuyant sur la connaissance de

l’environnement global (famille/école/quartier) de l’enfant.

La rencontre avec cette «constellation relationnelle» permet la mise en place d’un maillage fort

autour de l’enfant, essentiel à sa protection.

Différentes actions ont été menées afin de tendre vers les objectifs du DRE.

LES ACTIONS MENEES

ACTION AU PLAN SOCIAL ET CULTUREL

-  SocialisationLa socialisation passe par le développement des liens avec les autres et le

développement de capacités à vivre en groupe. De ce fait, nos orientations tournentautour de

  Accès aux activités physiques et sportives (CUCS, FALEP Initiationpratiques sportives, Clubs sportifs…) L’initiation aux pratiques sportivespermet l’observation des enfants au sein d’un groupe suscitant le respectdes règles instantanées par les intervenants ainsi qu’un espace de partageet d’écoute autre que celui de la sphère familiale.

  Séjours de réconciliation (FALEP), levier essentiel de notre

intervention auprès de l’enfant et des parents qui y participent.

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  Projet culturel St Jean. Activités ponctuelles organisées autourd’objectifs éducatifs qui permettent d’étayer et de compléter la prise encharge par son caractère culturel.

  Activités péri-scolaires. (mercredis et vacances scolaires), permettantaux enfants qui ne fréquentent pas les ALSH d’accéder à des temps deloisirs mais également d’offrir à chacun un espace ludique favorable aumaintien du lien.

  Accès aux ALSH

-  Développement de l’autonomie de l’enfant

  Par le biais des activités physiques et sportives, que ce soit au sein del’atelier d’initiation aux pratiques sportives ou à travers la pratiquerégulière d’un sport en club, nous faisons la promotion du sport et de sesapports indéniables, convaincus qu’il est vecteur d’autonomie etd’intégration.

  Par le biais des séjours de réconciliation, en responsabilisant chacunau sein du groupe. Aide aux taches quotidiennes (repas, rangement…).Tous sont sollicités, en fonction de leurs possibilités et de leur niveaud’adaptabilité. Les valoriser leur permet d’acquérir confiance et de

restaurer une estime d’eux-mêmes parfois ébranlée par leurs résultatsscolaires par exemple.

BILAN ET POINTS FORTS DE L’ACTION

Le large éventail d’activités dont le Dispositif de Réussite Educative dispose, permet derépondre au plus près des désirs et besoins de chaque enfant. Ces derniers se montrent curieuxet intéressés, et sont toujours en demande de « sorties ».

L’outil « phare » de l’action sociale, restent les séjours de réconciliation que nous organisons.Ils permettent d’observer les différents comportements, d’échanger, de créer, de poser uncadre et de maintenir le lien de confiance nécessaire à nos interventions.Lors des différents séjours les parents partagent et échangent avec d’autres leur vécu, leursdifficultés…. leur permettant ainsi de se sentir moins isolés.

Il est important de préciser que les séjours de réconciliation nous permettent « d’inculquer » devraies règles d’hygiène alimentaire et corporelles. En effet, nous nous rendons compte enpartageant des moments de vie avec les enfants qu’ils ne maitrisent pas forcement les bonnespratiques concernant l’hygiène.Les actions menées sur le plan social et culturel sont des outils indispensables au DRE.

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ACTION AU PLAN FAMILIAL ET EDUCATIF

-

  Restauration du lien parent /enfant : soutien à la parentalitéL’adhésion et l’implication des parents représentent un axe fondamental dansl’accompagnement éducatif proposé. Cette adhésion est possible grâce à un travailde proximité (visites à domicile) inscrit dans la continuité et la régularité. Lesparents sont reconnus comme acteurs premiers dans l’éducation de leur(s) enfant(s).Il ne s’agit pas de se substituer à eux, mais de les valoriser dans leurs compétences.En effet, réaffirmer les parents dans leur fonction parentale c’est leur faire prendreconscience que l’épanouissement et la réussite de leur enfant passent par un intérêtsoutenu vis-à-vis de sa scolarité.

-  Revalorisation de l’image de soiNotre travail va se situer dans la reconnaissance et la valorisation des ressources del’enfant mais également de leurs parents qui se sentent souvent défaillant dans leurrôle d’autorité. Restaurer l’estime de soi passe par la verbalisation de leur capacitéset progrès. Ce travail vise aussi à la mise en place du lien de confiance nécessaire àune prise en charge éducative efficace.

-  Collaboration parents /institutionsL’institution ne doit pas être mise en parallèle mais doit s’inscrire dans le parcoursde l’enfant. Les familles se sentent souvent démunies face à un système scolairequ’ils ont du mal à appréhender. Réduire le fossé entre les familles et l’institutionest primordial, notre rôle est alors de faciliter les échanges et le cas échéant demédiatiser les rencontres. L’école est un lieu d’apprentissages scolaires mais aussisociaux. Tout comme le milieu familial, il est au centre de la vie d’un enfant. Il estdonc important que les parents puissent investir cet espace de socialisation. En seréappropriant la scolarité de leurs enfants, les familles seront plus à même deréaffirmer leur position parentale.

-  Champs social 

Ce travail s’effectue en étroite collaboration avec l’équipe du DRE Mairie ets’articule avec nos missions de Prévention Spécialisées. A ce titre nous orientonset/ou accompagnons les familles vers les professionnels du champ social. Aupréalable une analyse et une écoute attentive permettent d’adapter la prise en chargeaux demandes des familles. Suivant les situations nous sommes parfois amenés àsaisir d’autres partenaires (CRIP…) si les problématiques le nécessitent.

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-  Le lien Ecoles/FALEPLa relation avec les intervenants scolaires (directeurs, instituteurs) permetd’organiser des rencontres régulières et d’évaluer, en fonction des critères, lesobjectifs éducatifs fixés. Ces temps de rencontre représentent un outil essentiel aupartage d’informations, à l’adaptation de nos actions ainsi qu’à l’efficacité de ces

dernières.

BILAN ET POINTS FORTS DE L’ACTION

Le soutien à la parentalité apparaît comme l’un des axes de travail les plus importants de cedispositif, fil conducteur des actions menées.

Dans de nombreuses familles, les situations sont si problématiques que parfois nous sommesconfrontés à de fortes craintes et résistances.

Notre travail vise à rétablir une meilleure communication et à apaiser les conflits.

L’adhésion de certaines familles est si forte, qu’elles nous sollicitent quotidiennement. Notretravail a eu pour vocation de les rassurer, les valoriser, les repositionner dans leur rôle deparents autonomes et responsables.

ACTION AU PLAN PHYSIQUE ET PSYCHOLOGIQUE

-  Education à la santéSuite au constat que de plus en plus de problématiques concernent l’accès aux

soins, des actions prévention santé sont mises en place (hygiène, hygiènealimentaire) dès le plus jeune âge afin de sensibiliser les parents et les enfants sur cethème.

-  Effectuer un accompagnement du suivi médicaliséSi nécessaire nous orientons vers les structures de soins adaptées par la prise derendez-vous, un accompagnement et un relais avec le médecin scolaire.

-  Prise en charge psychologique des parentsNous invitons, les familles à verbaliser leurs émotions et ressentis et à réfléchir auxrelations intra familiales dans le cadre d’une prise en charge psychologique.Quand cela est nécessaire, nous proposons une rencontre avec la psychologue duService (PAEJ), afin que les parents puissent exprimer leurs difficultés et bénéficierd’un soutien dans leur rôle parental. Concernant les enfants, le Service n’étant pasadapté à leur accueil, nous orientons vers les structures spécialisées (CMPP,CAMSP) avec adhésion des parents.

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BILAN ET POINTS FORTS DE L’ACTION 

La prise en charge psychologique est proposée suite à une évaluation faite par les travailleurssociaux. Même si certaines familles refusent la proposition dans un premier temps, il n’est pasrare qu’elles y adhèrent après un travail autour de ce type de prise en charge.

C’est alors l’occasion pour ces familles de commencer un travail de réflexion et d’élaboration.

EVALUATION QUALITATIVE

POINTS FORTS

-  Travail en étroite collaboration avec l’équipe éducative du DRE Mairie-  Les missions de la Prévention Spécialisée inscrites dans l’Aide Sociale à l’Enfance

répondent aux objectifs du DRE-  Connaissance et développement du réseau social

-  Adhésion des familles-  Travail éducatif de proximité plus pertinent par la présence des éducateurs de rue

dans les lieux de vie de l’enfant (école, rue, famille)-  Disponibilité et réactivité immédiate de l’équipe-  Le travail de prévention nous donne la légitimité et la crédibilité auprès des

partenaires-  Prise en charge éducative globale de l’enfant et de sa famille-  Pluridisciplinarité de l’équipe du Service de Prévention (Educateur, Animateur,

Psychologue….)

-

 

Une prise en charge précoce optimisant les chances d’une meilleure évolution-  Repérage, évaluation, orientation plus précoce.-  Une présence dans les familles, permettant d’identifier des situations

préoccupantes pouvant faire l’objet d’un signalement

POINTS FAIBLES

-  Difficulté de s’investir dans de nouvelles prises en charge compte tenu du nombrecroissant de demandes

-

  Manque d’infrastructures adaptées aux activités (initiation aux pratiquessportives, groupe de paroles parents…)

-  Difficulté d’impliquer les familles sur des activités collectives-  Besoin de réactualiser la fiche d’adhésion pour rendre plus lisible l’implication

nécessaire des familles au sein du dispositif -  Difficulté pour certaines familles d’identifier le rôle des différents intervenants

lors d’une prise en charge multiple-  Difficulté de rendre lisible le travail éducatif et social effectué-  Difficulté à valoriser nos actions

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EVALUATION GENERALE

Le DRE mobilise, interroge, implique les différents acteurs. Il est un outil indispensablepour la protection de l’enfant. La prise en charge de l’enfant dans sa globalité tend àéviter toute forme de rupture.Le projet de réussite éducative a permis de mettre en place des réponses adaptées etindividualisées aux difficultés identifiées.

-  Approfondissement du travail interinstitutionnel pour une meilleure cohérence del’accompagnement de la famille

-  Partenariat qui a permis une concertation et une meilleure orientation du public-  Actions de prévention précoce, ce qui peut être fondamental pour les premiers

apprentissages et la socialisation de l’enfant-  Possibilités de prise en charge immédiate lorsque le problème repéré est important

Le soutien à la parentalité, fil conducteur de nos actions :Les parents sont premiers partenaires de la résolution des difficultés en utilisant leurs propresressources et compétences.L’accompagnement de l’enfant passe d’abord et en priorité par un travail avec les parents.L’évolution d’un accompagnement familial prend du temps. Ce travail se fait en plusieursétapes d’autant qu’il y a la plupart du temps cumul de difficultés nécessitant unehiérarchisation de priorités.

Les actions de parentalité sont des outils pour travailler avec les parents sur des problématiquesidentifiées :

-  Elles accompagnent à la réflexion des parents, à la prise de conscience de l’ampleurde la difficulté.

-  Elles participent à restaurer le rôle primordial des parents et à légitimer leur placedans leurs fonctions éducatives.

-  Elles sont un moyen de créer une relation avec les parents sans les dévaloriser, niles stigmatiser.

Il faut cependant composer avec la réalité d’un contexte socio-économique (cumul desdifficultés) qui rend le cheminement fragile.Depuis sa mise en place, la réussite éducative a permis de proposer à près de 80 enfants etleurs familles, un accompagnement individualisé et des actions collectives.

L’approche individualisée a permis d’appréhender l’enfant dans sa globalité. Nous constatonségalement aujourd’hui, que la grande majorité des parents acceptent favorablement laproposition d’entrée en parcours. Cependant un travail de réactualisation de la fiche de liaisonest en cours afin de permettre aux parents une meilleure compréhension de leur implication,nécessaire au bon fonctionnement du Dispositif.

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CONCLUSION

La réussite éducative, est le résultat de la mise en place d’une coordination interinstitutionnellepermettant les échanges et un regard croisé sur les situations. Le Service de PréventionSpécialisée a établi des priorités dans la prise en charge des enfants repérés, comme la

médiation écoles familles, le soutien psychologique aux parents, le soutien à la fonctionparentale, ou encore l’accompagnement physique des enfants vers les structures de soins.

Ayant la volonté d’adapter et de réinventer sans cesse nos pratiques afin de proposer unaccompagnement de qualité, des axes restent à travailler dans l’avenir :

-  une meilleure prise en compte de la problématique du décrochage scolaire,

-  l’amélioration des séjours de réconciliation, outil essentiel de notre travail,

-  le développement d’activités périscolaires,

-  le développement du travail en partenariat, la création d’outils pertinents dans

l’accompagnement du soutien à la parentalité

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LE POINT @CCUEIL MULTIMEDIA

Ce compte rendu relatif au P@M du Service de Prévention Spécialisée de la FALEP appuie

sur la vie de cet espace du 1er janvier 2010 au 31 décembre 2010.

Néanmoins il ne reprend pas les modalités de sa création, ses missions, son implantation, ses

méthodes de fonctionnement, son budget de fonctionnement, son matériel et ses partenaires,

ces points étant inchangés.

Pour mémoire, le P@M du Service de Prévention Spécialisée de la FALEP a été ouvert en

2003.

Le P@M du Service de Prévention Spécialisée de la FALEP vise à favoriser l’accès et la

familiarisation aux nouvelles technologies de toute une frange de la population des quartiers

«sensibles» qui, pour des raisons sociales ou économiques, en est encore exclue.

En plus des actions spécifiques à l’apprentissage de l’informatique, l’Espace Public Numrique

consacre 12 heures d’activité hebdomadaires aux autres secteurs de la FALEP. Les ateliers

multimédia, l’accompagnement scolaire, le foyer éducatif et l’Espace Santé Jeunes utilisent

l’EPN pour leurs propres actions. Pendant les périodes de vacances scolaires, le planning est

adapté de façon à accueillir davantage les enfants et les jeunes.

Cette étroite collaboration des secteurs permet de diversifier les supports pédagogiques et les

activités proposées. Elle permet également de proposer éventuellement un parcours répondant

à une problématique individuelle ou collective.

Collective par exemple avec les jeunes qui créent un blog. Individuelle par exemple lorsqu’une

personne qui suit des cours de français a découvert l’informatique à l’EPN, y revient de façon

autonome pour se former, puis pour avoir des conseils sur l’achat d’un ordinateur personnel et

finalement pour bénéficier de la connexion wifi à internet.

Les objectifs de l’EPN

L'EPN a vocation à favoriser l’usage et l'accès aux technologies de l'information et de la

communication (TIC) en initiant à l’informatique, la bureautique, l’internet et au multimédia,

et en apportant de réelles connaissances pratiques utilisables de façon autonome dans la vie

quotidienne.

 

Favoriser l’usage et l’accès aux TIC.  Favoriser la recherche d’emploi.

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  Favoriser l’usage des logiciels libres.

  Animations en lien avec le dispositif Ateliers Relais, le Foyer Educatif, l’Espace Santé

Jeunes, les Maisons et Associations de Quartiers.

 Afin de pérenniser les activités mises en place en 2010, nous souhaitons en 2011 concentrer

 nos efforts dans cinq directions :

1°) Consolider les activités existantes : les ateliers Services Publics (e-administration), les

ateliers bureautique, les accès libres accompagnés, les ateliers loisirs avec les jeunes.

2°) Développer de nouveaux ateliers permettant d’accompagner le public que nous avons suivi

et ainsi améliorer l’employabilité des personnes en recherche d’emploi ou en situation

d’emploi précaire.

3°) Renforcer la synergie entre les activités informatiques et les autres secteurs de la FALEP,

tels que les ateliers pédagogiques personnalisés (APP), le foyer éducatif, le Point Accueil

Ecoute Jeunes (PAEJ), l’Espace Santé Jeunes et l’accompagnement scolaire. Cette synergie

prendra différentes formes allant de l’utilisation de l’EPN par ces publics au montage de

projets communs où les ressources numériques joueront un rôle de choix.

4°) Développer de nouveaux partenariats de contenus et financiers avec des associations et des

organismes locaux : associations de quartier, autres centres sociaux , Pôle Emploi, écoles et

collèges des quartiers.

En termes de nouveautés, nous entendons également :

5°) Développer pour les familles de nouvelles activités d’information, de sensibilisation, de

vulgarisation pour comprendre les enjeux du numérique dans notre société et notre vie

quotidienne : rencontres thématiques.

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BILAN QUANTITATIF DU P@M

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L’ESPACE SANTE JEUNES

L’« Espace Santé Jeunes » (ESJ) est un lieu d’accueil situé dans la même enceinte que le Point

Accueil Ecoute Jeunes (PAEJ), géré par le Service de Prévention Spécialisée de la FALEP. Il a

été créé afin de mettre en œuvre des actions d’éducation à la santé.

Ces actions sont mises en place par l’animateur santé du Service (financées dans le cadre de

l’appel à projet GRSP 2010) en étroite collaboration avec les partenaires du réseau.

Au sein du local, l’équipe éducative organise des actions destinées aux jeunes de 12 à 25 ans,

généralement issus des quartiers difficiles.

Ces actions découlent d’un constat effectué par les professionnels et les intervenants de terrain

et sont destinées aux :

    jeunes ayant pris des risques : lors de rapports non protégés, lors de prise d’alcool ou

d’autres toxiques, et compte tenu de ce que cela implique comme détresse et conséquences

sur leur santé,

   jeunes ne paraissant pas concernés par leur santé : du moment qu’ils ne sont pas malades le

discours de prévention ne semble pas avoir de prise sur eux,

   jeunes se sentant exclus des dispositifs, et ce en raison de leur origine sociale ou ethnique,

la santé n’est pas leur préoccupation première.

Les objectifs des actions santé ont été tout au long de l’année :

  d’intéresser les jeunes à leur santé,

  de leur proposer, par l’intermédiaire d’activités ludiques ou culturelles, une approche à la

santé,

  d’impliquer ces jeunes dans l’échange sur les divers thèmes, afin de permettre une

appropriation des messages de prévention,

  de leur proposer des activités sportives souvent indispensables à une bonne hygiène de vie,

  de les orienter et leur faire connaître les divers partenaires travaillant dans le domaine

médico-social.

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En ce sens, l’animateur santé a mis en place une permanence à l’Espace Santé Jeunes, quatre

fois par semaine (lundi, mardi et jeudi de 14h à 20h et le mercredi, de 8h à 12h et de 14h à

18h) et ce, tant pour des actions collectives que pour la gestion de situations individuelles.

Ces actions sont toujours organisées en partenariat avec des professionnels de santé afin de

garantir une information compréhensible et adaptée au public.

L’Espace Santé Jeunes met également gratuitement à la disposition du public de la

documentation relative à la santé, ainsi que des préservatifs. Par ailleurs, l’animateur a été

régulièrement sollicité pour répondre aux questions des jeunes, voire pour les accompagner

dans l’accès aux soins (CDAG, ANPAA, etc.).

Les actions de prévention qui ont été réalisées en 2010 sont les suivantes :

  Sida IST,

  Contraception, sexualité,

  Nutrition,

  Conduites addictives : alcool, tabac, drogues illicites,

  Dangers du soleil,

  Hygiène de vie (activités physiques, nutrition et hygiène corporelle),

  Sport et bien être,

  Conception, édition, et distribution de quatre numéros du journal santé « Globule Info »

(contraception, SIDA, nutrition et conduites addictives),

  Estime de soi.

Ces actions de prévention ont été organisées à l’Espace Santé Jeunes, mais également dans les

autres quartiers d’agrément du Service de Prévention Spécialisée de la FALEP (Salines,

Empereur, St Jean et Vazzio).

ACTION : ESPACE SIDA, INFECTIONS SEXUELLEMENT TRANSMISSIBLES

•  Information, documentation, et dépistage Place Foch le 1er Décembre,

•  Mise à disposition de préservatifs,

•  Visionnage du film Philadelphia suivi d’un débat avec un professionnel de santé.

•  Exposition d’affiches sur le SIDA à l’Espace Santé Jeunes.

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ACTION : CONTRACEPTION ET SEXUALITE

•  Informations, documentations sur : contraception / sexualité et I.V.G,

• 

Mise à disposition de préservatifs féminins et masculins,•  Orientation et/ou accompagnement vers les professionnels de santé,

•  Sensibilisation aux thèmes : contraception sexualité.

ACTION : NUTRITION

Les séances animées par une animatrice de l’IREPS se sont déroulées de la façon suivante :

•  présentation des différents groupes alimentaires,

• 

classification des groupes alimentaires par ordre de priorité,•  élaboration de menus équilibrés,

•  préparation du déjeuner et du goûter,

•  découverte des saveurs,

•  notion de diététique,

•  rappels des règles d’hygiène alimentaire,

•  décryptage des publicités.

De nombreux outils pédagogiques visuels et interactifs (DVD, transparents, etc.) ont permis defaciliter la prise de parole.

ACTION : LES CONDUITES ADDICTIVES

Les toxicomanies, usage de drogues licites ou illicites, sont souvent observées chez les

adolescents et jeunes adultes et, souvent dans un contexte de polyconsommation (tabac, alcool,

produits toxiques, etc.).

C’est pour cela que nous avons opté pour la mise en place d’actions spécifiques à chaque

problématique :

L’animation prévention alcool a été mise en œuvre avec le concours de L’ANPAA de la façon

suivante :

•  Participation des jeunes à des jeux de société à visée pédagogique,

•  Animation démontrant les effets d’une alcoolisation au moyen de lunettes qui

permettent de simuler une situation d’ivresse au-dessus du seuil règlementaire,

•  rappels des risques encourus,

•  rappel à la législation.

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L’animation prévention tabac a été mise en place avec l’IREPS de la façon suivante :

•  Présentation des méfaits du tabac et des risques encourus,

•  Participation des jeunes à des jeux de société à visée pédagogique,

• 

Mise en lien avec l’addiction au cannabis

L'animation prévention cocaïne a été mise en place par l'animateur santé de la façon suivante:

•  Visionnage d'un documentaire,

•  Débat autour du thème abordé.

ACTION : LES DANGERS DU SOLEIL

C’est avec l’IREPS que nous avons souhaité traiter ce thème et aborder les bienfaits et les

risques encourus :

•  Présentation Power Point,

•  Animations ludiques autours de jeux.

ACTION : SPORT ET BIEN ETRE

Une initiation aux arts martiaux à été mise en place tous les jeudis soirs au gymnase de l’école

St Jean pour les enfants âgés de 6 à 12 ans issus des différents quartiers de la ville.

Pour les adolescents, des sorties en montagnes, des randonnées pédestres et des tournois de

foot leur ont permis de retrouver la notion de plaisir dans le sport et le goût de l’effort.

En diversifiant les activités (randonnées, accrobranches, ballades en raquettes, escalade…),

nous avons pu faire découvrir à nos jeunes d’autres facettes du sport et des ses bénéfices.

Chacun d’entre eux (même les moins sportifs) a pu retrouver confiance en soi et le goût de

l’effort.

Le sport et le bien être sont étroitement liés à une bonne santé.

ACTION : ESTIME DE SOI

Une bonne estime de soi est une composante essentielle de la bonne santé d’une personne. Elle

permet d’affronter les différents obstacles rencontrés dans une vie, notamment lors de

l’adolescence. A titre expérimental nous avons mis en place un programme sur l’estime de soi.

Pour un renforcement de l’estime de soi, nous avons décidé de travailler avec un même groupe

de jeunes durant trois séances d’affilée. Avec l’aide d’une psychologue, lors des deux

premières séances nous avons utilisé plusieurs outils pédagogiques (jeux, photo langage…). La

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troisième séance avait pour but de valoriser les jeunes par le biais d’activités sportives (photos

lors d’un canyoning, appréciation du goût de l’effort, respect des consignes de sécurité et des

autres, prise de responsabilité, dépassement de soi,etc).

ACTION : JOURNAL SANTE « GLOBULE INFO »

C’est un journal pour les jeunes, traitant de la santé, édité tous les deux mois et faisant appel à

des professionnels ou adultes encadrant les jeunes. Il est destiné aux jeunes mais peut être lu en

famille.

Les articles ont été rédigés sur la base d’interview de personnes ressources, avec de jeunes

« journalistes » volontaires issus des quartiers ou collèges.

Sa distribution a été effectuée dans toutes les infirmeries des collèges et lycées, dans les

centres de formation ainsi que dans les quartiers.

Cette année, les thèmes suivants ont été abordés :•  La contraception, une affaire de tous,

•  La nutrition,

•  Les addictions,

•  Le VIH et les Infections Sexuellement Transmissibles.

ACTION : HYGIENE DE VIE (activité physique, hygiène corporelle, nutrition)

Dans les quartiers d’agrément du Service de Prévention Spécialisée de la FALEP, nous avons

remarqué que beaucoup de jeunes rencontraient des problèmes d’hygiène (corporelle et

dentaire), avaient tendance à perdre le goût de l’effort (à cause des jeux vidéos, de la

télévision, d’internet).

C’est pour ça qu’il nous a semblé important de consacrer une partie de notre travail à l’hygiène

de vie en général.Lors de nos animations nous avons utilisé plusieurs outils pédagogiques (vidéos, animations,

débats…) afin de leur faire comprendre l’importance d’avoir une bonne hygiène de vie.

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FORMATIONS AU REPERAGE ET A LA GESTION DE LA CRISE SUICIDAIRE

 Rappel du contenu et des objectifs de l’action :

Mise en place des formations sur la prévention de la crise suicidaire sur la région par :

•  L’organisation des formations sur Ajaccio et Bastia, par les formateurs formés sur le

plan national,

•  Prise en charge des frais de déplacements et d’hébergements des intervenants,

•  Evaluation des formations,

Suivi des personnels formés :

•  Organisation de deux journées de regroupement en direction des personnels formés et

des institutions présentes dans le guide répertoire.

Elaboration et diffusion d’un guide répertoire régional, à l’usage des personnes formées

sur les consignes et les structures en cas de dépistage de mal être, à l’usage des personnes

formées.

Elaboration d’un répertoire des structures de prévention et prise en charge de la

souffrance psychique à l’usage du public.

Organisation de deux journées de regroupement (Ajaccio et Bastia) destinées aux

professionnels formés et aux institutions présentes dans le guide répertoire.

OBJECTIFS :

•  Généraliser les formations au repérage de la crise suicidaire vers tous les publics,

•  Faire connaître les structures de prévention et de soins de la souffrance psychique,

•  Favoriser le travail en réseau pour une meilleure prise en charge,

•  Faire baisser le nombre de suicides ou de tentatives de suicide.

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Durant l’année 2010, 75 professionnels ont bénéficié des sessions de formations, alors qu’il en

était prévu environ 90. Bien souvent les défections de dernière minute ne permettent pas le

remplacement et/ou la difficulté à être présent pour des raisons professionnelles.

L’offre de formation a répondu à une forte demande 1. Des établissements pénitentiaires, 2. De

la psychiatrie de Corse du Sud, 3. De Orange/France Telecom. 4. De la cellule de prévention

de la gendarmerie.

Les absences aux sessions de formations sont généralement dues à des raisons

professionnelles, voire des problèmes de santé. A savoir : les personnes restent néanmoins

inscrites et sont recontactées.

Les quatre formateurs intervenant sur la Région évaluent chaque session grâce à des supports

communs et modélisés.

Points forts et points faibles du projet

Points forts Points faibles

.Forte demande du réseau sanitaire et social

pour bénéficier de la formation

.Evaluation de la formation par les

bénéficiaires très positive

.Volontariat affirmé des 4 formateurs

intervenant sur la Région

.Reconnaissance du bien fondé de l'action par

le réseau

.Difficulté pour les formateurs volontaires de

proposer des dates. Nécessité pour certains

d'obtenir des autorisations hiérarchiques

.Organisation assez lourde en terme de temps

passé, même si le dispositif est bien rôdé

.Absences de certains stagiaires qui ne

prévenant pas ne laissent pas la possibilité à

d'autres inscrits de profiter de la session

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LE PAEJ : ACTION PARENTALITE

CARACTERISTIQUES DE LA STRUCTURE

Les PAEJ constituent des formes d’intervention légère qui peuvent jouer utilement un rôle de

proximité défini autour d’une fonction préventive d’accueil, d’écoute, de soutien, de

sensibilisation, d’orientation, et de médiation au contact des jeunes exposés à des situations à

risque, et de leur entourage adulte.

Leur action est centrée sur la parole des intéressés.

Les PAEJ doivent en effet permettre aux jeunes d’exprimer leur mal-être, de commencer d’en

comprendre le sens, de formuler une attente, et ainsi de retrouver une capacité d’initiative etd’action. En direction des parents, leur travail vise à expliciter les problématiques de

l’adolescence et éventuellement à restaurer la fonction parentale.

Les PAEJ ont également une fonction de médiation avec les membres de la famille et le cas

échéant, avec d’autres organismes, notamment les établissements scolaires et les dispositifs

d’insertion sociale ou professionnelle. Leur action vise à éviter les décrochages et ruptures, à

rétablir la communication et restaurer les liens de confiance avec les adultes.

Les PAEJ ont enfin un rôle de sensibilisation auprès du public jeune en vue de les aider à

mieux s’écarter des conduites à risque, liées notamment à la consommation de produits psycho

actifs.

Les champs de compétence du Point Ecoute d’Ajaccio s’inscrivent dans :

•  L’écoute des personnes en souffrance (jeunes et/ou familles).

•  La prévention de la toxicomanie, des conduites d’addiction, des comportements à

risque et de l’exclusion sous toutes ses formes.

•  Le soutien à la parentalité axé sur la responsabilité et l’autonomie de la famille dans

sa diversité et son évolution.

•  L’accueil et l’orientation des jeunes vers les services spécialisés.

•  La réinsertion sociale et professionnelle des jeunes les plus démunis par un

accompagnement psychologique et socio-éducatif adapté.

•  Les rencontres médiatisées : construction ou reconstruction du lien familial.

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Les permanences d’accueil, d’écoute et d’accompagnement doivent :

•  Répondre au besoin d’écoute du public dans une perspective globale (accueil «bas

seuil»).

•  Prévenir les situations et les conduites à risque en allant au devant des jeunes.

•  Soutenir les parents et tenter de rétablir le dialogue intergénérationnel.

•  Accompagner les personnes confrontées à l’usage de substances psycho actives.

•  Prévenir l’inadaptation et aider au rétablissement d’un équilibre psychologique et

social.

•  Répondre à des situations d’urgence liées à des détresses affectives, familiales et

sociales.

•  Permettre à des jeunes, qui n’en ont pas l’habitude, ni la possibilité, l’accès au

dispositif social ou sanitaire de droit commun.

L’ACTION PARENTALITE

 Modalités d’accueil et base de travail de l’action parentalité.

L’ensemble de l’équipe du PAEJ travaille sur l’axe du soutien à la parentalité (accueil,

information, etc.) et propose aux parents un cadre de soutien psychologique et de médiation

parent-adolescent.

Grâce à ses modalités de fonctionnement général, le Point Ecoute permet d’accueillir une

population très diversifiée de parents en difficulté et touchant sans exception l’ensemble des

milieux sociaux (accueil bas seuil, gratuité) reprenant ainsi l’un des principes fondamentaux

des termes des circulaires du 9 mars 1999 et du 12 mars 2002 qui consistent à « s’adresser àtous les parents quels que soient leurs milieux sociaux, leurs origines, leurs convictions ». 

Les modalités d’accès à la structure (anonymat, confidentialité) sont facilitatrices de la prise

en charge de ces problématiques.

Dans des situations ou un caractère d’urgence se précise, le Point Ecoute se révèle tout à fait

adapté en tant qu’il offre une possibilité d’écoute jamais différée, sans attente et sans

rendez-vous.

Cette action de soutien à la parentalité se formalise au sein de la structure autour d’ entretiens

psychologiques, de permanences téléphoniques, de médiations parent-enfant.

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Toujours dans une logique d’un soutien inconditionnel, l’équipe travaille dans l’ici et

maintenant et les visites informelles de parents sont souvent l’occasion d’échanges sur la

fonction parentale et sur l’écoute des « petites difficultés quotidiennes » qui ne prennent pas

toujours la forme d’entretiens psychologiques mais où des éléments essentiels à la relation

peuvent néanmoins être soulevés.

Les parents peuvent être accompagnés tant dans leur questionnement personnel que sur des

problématiques plus concrètes, et sur un espace temps qui leur appartient. Le travail s’effectue

alors dans un souci d’adaptation de la formalisation des prises en charge selon les

problématiques posées et leur évolution.

 Le travail autour de la parentalité s’articule donc autour des axes suivants :

• 

les entretiens psychologiques,•  la médiation jeune-parents,

•  les rencontres médiatisées à la demande du JAF, ou services AEMO,

•  les réunions avec le réseau (présentation du PAEJ, réflexion sur un travail

commun...UMAPPP, CMP, CAD, Planning familial, isatis...)

•  les réunions de fonctionnement

•  les réunions cliniques,

•  l’aide dans les démarches administratives diverses et accompagnement physique (colisalimentaire, justice, documents etc.)

•  les parents des jeunes pris en charge dans le cadre de l’atelier relai de la FALEP

•  les parents des enfants suivis en réussite éducative,

•  les parents des jeunes ayant une problématique I.L.S. (infraction à la législation des

stupéfiants, travail en lien avec le tribunal et la P.J.J

•  travail et réflexion « parentalité et psychiatrie » avec la difficulté accrue d’être ou

devenir parent dans le cas de pathologies psychiatriques.•  les permanences téléphoniques, entretiens que préfèrent certains parents,

•  le travail autour de l’accueil, entretiens informels que préfèrent certains usagers,

(écoute, échange, café, orientation, discussion, lien, ...)

•  temps d’analyse de problématiques de parentalité avec les professionnels (soutien,

régulation, accompagnement, éclairage théorique...)

•  les entretiens avec les éducateurs concernant les familles (Orientation vers structures

spécialisées ou plus adaptées CMP, CISA, CORSAVEM, CDAD, CDAG, ANPAA...

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contact avec les partenaires, prise de RDV, présentation de la situation....), (AS, Educs,

CPE…), possibilité de prendre RDV rapidement.

Nature de la demande des parents

La métamorphose des constellations familiales nous confronte, de nos jours, à l'émergence

d'une géométrie nouvelle : mariages mixtes, divorces, séparations, familles recomposées,

adoption sous de multiples formes, etc. A cela viennent s'ajouter quelques situations propres

aux sociétés urbaines actuelles comme les migrations, la pauvreté, l'isolement, la violence, etc.

Les parents se trouvent souvent démunis dans leur fonction parentale ; le décalage entre ce

qu’ils voudraient et ce qu'ils peuvent transmettre à leurs enfants peut entrainer une difficulté

dans la gestion des émotions et de la communication, voire même à certaines formes de

souffrance. Ces parents ont besoin d'être accompagnés par des professionnels qui les aident à

trouver des repères dans ces nouveaux liens familiaux.

•  Les difficultés évoquées renvoient en grande majorité aux problèmes intra-familiaux, 

c’est à dire à l’ensemble des tensions qui peuvent traverser les familles, qu’il s’agisse

de violences diverses (physique, verbale, institutionnelle, interne au couple mais aussi

au centre des relations parents/enfants) ou qu’il s’agisse de gestions houleuses de

séparations ou de ruptures diverses (divorce, déménagement, emprisonnement,

recomposition familiale, décès, etc.) auxquelles beaucoup de familles sont confrontées.

•  La consommation de produits psycho actifs chez les adolescents constitue aussi une

des préoccupations occasionnant la visite de certains parents au Point Ecoute sachant

que les personnes sollicitent le plus souvent un entretien téléphonique pour aborder cet

aspect dans un souci de préserver leur anonymat. Le travail est alors basé sur l’accès àl’information et la dédramatisation (ce qui ne signifie pas banalisation) en cherchant à

renforcer la capacité de communication intrafamiliale sur cette question et la capacité

d’introspection pour l’usager afin qu’il puisse réfléchir au sens de sa consommation

dans son économie psychique. Cette réflexion sera alors plus favorable à mener en

situation de face à face que par téléphone.

•  Un peu décalés mais dans des liens qui restent très significatifs, les problèmes liés àl’école (déscolarisation, échec scolaire, questions d’orientations, difficultés

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d’apprentissage, etc.) où l’on peut ressentir une certaine carence institutionnelle à

prendre en charge l’écoute des difficultés singulières des apprenants en milieu scolaire ;

des difficultés de relation et de communication entre parents et adolescents apparaissent

également, ce dernier item étant souvent lié et contenu dans les autres.

Loin d’être démissionnaires comme on peut l’entendre parfois, ces parents ont souvent tout

essayé et éprouvent une forte culpabilité. Ils ne se sentent plus du tout assurés dans leur

capacité à éduquer et se disent dépassés par le comportement de leur(s) enfant(s) qu’ils ne

comprennent plus ou qu’ils ressentent comme souffrant de choses qu’ils ignorent.

Il s’agit alors le plus souvent de permettre aux parents de retrouver leurs compétences, de

les soutenir dans leur fonction parentale, de les remettre en situation d’agir par eux-mêmes de

façon responsable, mais aussi de retisser des liens familiaux, facteur de prévention des

conduites à risques.

Les écouter sans les juger dans ces moments là, c’est aussi leur permettre de trouver le sens et

l’origine des problèmes. Ces derniers peuvent se révéler très simples à décoder : une difficulté

à dialoguer, un problème de compréhension, des actes que les parents ont eux-mêmes vécus et

qu’ils peuvent reproduire avec leur(s) enfant(s) sans s’en rendre compte…

Le travail porte alors sur les liens qui unissent ou divisent parents et enfants et vise à redonner

confiance aux personnes (étayage, estime de soi, reconnaissance des compétences,

autonomisation, prise de parole, élucidation de problématiques personnelles ou familiales).

Il peut s’agir aussi de permettre aux parents de mieux comprendre le sens des symptômes

d’appel de leur(s) enfant(s) (violences, dépression, tentative de suicide, transgressions,

consommation de produits toxiques, désinvestissement scolaire, isolement, repli, etc.) et plus

généralement de repérer ce qui chez l’adolescent peut faire souffrance.

La mobilisation des pères fait partie intégrante de nos objectifs car leur implication contribue à

prévenir la violence intrafamiliale et la délinquance juvénile. Il est de plus en plus reconnu que

l’engagement paternel a un impact sur les habiletés cognitives de l’enfant, ses compétences

sociales, son identité sexuelle.

Le Point Ecoute, perçu comme un lieu neutre et contenant par les familles, s’inscrit donc dansun processus d’accompagnement des parents et des enfants dans des moments de crisesfamiliales.

L'aide clinique à la parentalité, notamment à travers les entretiens psychologiques, permet une

intervention susceptible de mobiliser certains conflits familiaux qui font obstacle audéveloppement de l'enfant et de relancer la dynamique des échanges au sein de la famille.