285
Rapport annuel 2015 Savoir faire la différence

Rapport annuel 2015 Savoir faire la différence · au 31 décembre 2015 ... Dakar-Diamniadio Sénégal Centrale solaire de Quilapilún Chili Une année de défis relevés. eiffage

  • Upload
    others

  • View
    3

  • Download
    0

Embed Size (px)

Citation preview

Rapport annuel 2015

Savoir faire la différence

P R O F I L

Eiffage se distingue en France et dans le monde par l’exceptionnelle diversité de ses compétences et de ses savoir-faire techniques. Le Groupe exerce ses activités à travers les métiers de la construction et de l’immobilier, du génie civil, du métal et de la route, de l’énergie et des concessions.

Eiffage livre des ouvrages haut de gamme, d’une grande complexité technique, tout en menant des opérations de rénovation respectueuses des traditions historiques. Eiffage a souvent ouvert la voie, en phase avec les enjeux de son époque.

Dans un monde qui change en permanence et confronté à de nouveaux défis en termes de développement durable, Eiffage se positionne comme un acteur écologiquement et socialement responsable. De Phosphore, son laboratoire de prospective sur la ville durable, à Astainable, outil numérique de design urbain, Eiffage innove pour la construction d’un avenir durable. Le Groupe s’engage, en outre, au travers de la Fondation Eiffage, à apporter sa contribution à des associations d’intérêt général.

Eiffage veille enfin à préserver les valeurs au cœur de son ADN et, en premier lieu, son actionnariat salarié. D’une ampleur unique en Europe pour un groupe de cette taille, la présence des salariés au capital contribue à garantir son indépendance et sa cohésion, tout en assurant sa pérennité et son développement.

Cette culture de l’innovation permanente, d’implication et de savoir-faire de ses 64 000 collaborateurs se traduit concrètement par la qualité des 100 000 chantiers réalisés chaque année, partout dans le monde.

S O m m a I R e

4 Une année de défis relevés

30 Se développer & innover32 Gouvernance 34 Chiffres clés 2015 36 Bourse et actionnariat

38 Quatre branches, un modèle intégré40 Branche Construction42 Branche Infrastructures 44 Branche Énergie 46 Branche Concessions49 Goyer

50 Savoir faire la différence52 Réinventer les villes58 Rapprocher les territoires 62 Contribuer à la préservation

de l’environnement et du climat70 accompagner la transition énergétique74 Contribuer au développement économique 78 Participer à l’essor des nouvelles économies

82 Un groupe engagé84 La Fondation eiffage,

un acteur de référence86 Université eiffage, année 188 L’actionnariat salarié au cœur

de l’identité d’eiffage90 Le Campus Pierre Berger,

un campus multi-métiers92 L’innovation comme aDN95 « Lean management » :

eiffage optimise aussi ses frais de fonctionnement

96 La sécurité, un objectif prioritaire

99 Transition numérique : une démarche volontariste pour gagner en compétitivité

101 eiffage, acteur impliqué dans l’insertion professionnelle

É D I T O

L’année 2015 restera marquée pour Eiffage par la disparition brutale de Pierre Berger, un homme dont le parcours exceptionnel a été salué par l’ensemble de la profession. C’est une grande fierté que d’avoir été choisi pour lui succéder.

Je vais mettre ma passion pour nos métiers, toutes mes compétences et mon expérience au service du Groupe afin de poursuivre son développement. Il m’appartient, avec l’ensemble de l’équipe dirigeante, d’écrire une nouvelle page de l’histoire d’Eiffage dans le respect de ses valeurs, de son identité et des axes stratégiques mis en œuvre ces dernières années.

Nous nous emploierons à poursuivre le développement de l’actionnariat salarié, vecteur de cohésion, et à intensifier encore notre effort de formation à travers l’Université Eiffage, un dispositif stratégique pour le Groupe. Nous veillerons également à consolider notre organisation compacte, à encourager notre politique ambitieuse de développement durable et à poursuivre la transformation numérique engagée avec la vague très importante de dématérialisation initiée en 2015. Et au travers du travail accompli par la Fondation Eiffage, qui a établi avec le milieu associatif une relation de long terme pour favoriser l’insertion notamment par l’accès au logement, à la formation et à l’emploi, nous renforcerons toujours plus notre enracinement dans les bassins d’emploi dans lesquels nous intervenons.

Eiffage est un groupe solide, avec des équipes, des savoir-faire et des références exceptionnels. L’équilibre entre les concessions, les activités de travaux et l’immobilier nous permet de résister dans cette période d’adaptation du marché. Notre ancrage fort et pérenne dans les régions en France ou dans les pays dans lesquels nous sommes implantés à l’international, nous permet d’être proches de nos clients.

Nous nous efforcerons plus que jamais de devancer les évolutions de nos métiers pour proposer des offres et des produits innovants et ainsi continuer à prendre des avantages concurrentiels décisifs. Nous devons préserver notre esprit d’entreprendre et notre autonomie qui nous poussent à aller de l’avant tout en restant à l’écoute de nos clients et de nos marchés. En agissant avec détermination, en se concentrant sur nos fondamentaux et en restant fidèles à nos valeurs, nous pourrons porter collectivement toujours plus haut les couleurs du Groupe.

Benoît de Ruffray, président-directeur général d’eiffage

4

Le groupe Eiffage exerce ses activités dans près de soixante-dix pays dans le monde.

Pont Suspiros

Colombie

T e m P S F O R T S 2 0 1 5

Une année de défis relevés

Canada

États-Unis

ColombieGuyane

française

Brésil

Bolivie

Argentine

Chili

Guadeloupe

Mexique

Martinique

Pont de la French River

Canada

70Nombre de pays où eiffage est présent

13 225Nombre de collaborateurs hors de France au 31 décembre 2015

2,6 Md€Chiffre d’affaires 2015 à l’international

Autoroute de l’Avenir Dakar-Diamniadio

Sénégal

Centrale solaire de Quilapilún

Chili

Une année de défis relevés

5Eiffage Rapport annuel 2015

Ghana

Portugal

Espagne

France

LuxembourgSuisse

Belgique

Royaume-Uni

PologneAllemagnePays-Bas

Rép. tchèque

Australie

Philippines

Indonésie

Sri Lanka

Inde

Italie

MarocAlgérie

Mauritanie

Sénégal

Mozambique

Angola

Afrique du Sud

Gabon

République du Congo

Guinée équatoriale

Madagascar

La Réunion

Bénin

Côte d’Ivoire

Guinée ConakryGuinée Bissau

Tunisie

Libye

Mali

Kenya

Burkina-FasoNigéria

Togo Cameroun

Thaïlande

Chine

Corée du Sud

Kazakhstan

Arménie

Ukraine

Russie

Grèce

Slovénie

Slovaquie

RoumanieHongrie

Turquie

NorvègeSuède

Qatar

Émirats Arabes Unis

Parking de l’hôpital AZ Sint-Lucas à Gand

Belgique

Centre logistique à Barcelone

Espagne

Port de Lomé

Togo

Passerelles piétonnes pour la ville de Luanda

Angola

Pont suspendu de la Kamoro

Madagascar

Programme immobilier Artisc Soliborsc

Pologne

Parc éolien Gémini

Pays-Bas

Machine de contrôle dimensionnel pour l’automobile

Chine

Finlande

6

Campus RDI de Michelin, un campus taille XXL eiffage a livré à l’automne 2015 la première tranche du nouveau campus Recherche, développement et industrialisation de michelin à Ladoux ( Puy-de-Dôme ). Une ombrière métallique de 26 000 m² surplombe les six premiers bâtiments. Les installations de chauffage, ventilation et climatisation ont été mises en place sur les 40 plateaux de bureaux réalisés. Le bon déroulement des travaux est le fruit du parti pris d’une offre intégrée et d’une solide préparation en amont. Début 2018, le site sera, avec 85 000 m² de plancher et douze bâtiments, le plus grand campus d’auvergne.

Une année de défis relevés

7Eiffage Rapport annuel 2015 7

8

T e m P S F O R T S 2 0 1 5

Cure de jouvence pour la Grande Arche de La DéfenseLa Grande arche de La Défense ( Hauts-de-Seine ), l’une des icônes du Grand Paris, fait peau neuve. Le toit de 8 000 m² et les bureaux appartenant à l’État ( paroi sud ) font l’objet d’une rénovation complète. eiffage Concessions a structuré le montage de l’opération et assure la conduite du projet en tant que maître d’ouvrage. 11 000 m² de façade et la totalité des équipements sont remis à neuf. 600 compagnons d’eiffage Construction et d’eiffage Énergie interviendront au plus fort des travaux sur le site en coordination avec l’agence Valode & Pistre architectes. Le désamiantage du bâtiment et le curage des plateaux de bureaux ont été réalisés en 2015, le remplacement du marbre de façade a débuté. L’emménagement dans les locaux est prévu au premier trimestre 2017. eiffage Services prendra alors le relais pour assurer une partie de la maintenance jusqu’en 2034.

Une année de défis relevés

9Eiffage Rapport annuel 2015

Verrière monumentale et façade plissée au Parc des expositions de la Porte de Versailleseiffage Construction, eiffage Énergie et le façadier Goyer donnent une nouvelle jeunesse au pavillon 7 et à l’allée centrale du Parc des expositions de la Porte de Versailles à Paris. Un marché de 152 millions d’euros réalisé en site occupé au rythme des salons. au programme, la réorganisation des zones de distribution, la rénovation des espaces d’exposition des niveaux 1 et 2, et la transformation du niveau 3 en Centre de congrès et de conventions de 5 200 places, éclairé par une verrière monumentale. Une façade plissée transparente embellira l’ensemble.

Une nouvelle page d’histoire pour le Grand Hôtel-Dieu de Lyon 40 000 m² de bâtiments réhabilités, 11 500 m² de constructions neuves, 8 000 m² de cours et jardins : eiffage ouvre une nouvelle page d’histoire pour le Grand Hôtel-Dieu de Lyon ( Rhône ), fondé au XIIe siècle. L’opération, cédée en juin 2015 à Crédit agricole assurances et dont les travaux ont débuté dans la foulée, constitue la plus grande rénovation privée de monument historique en France. elle est réalisée sous la houlette des architectes Didier Repellin ( architecte en chef des monuments historiques ) et albert Constantin. en 2018, au terme des travaux, le site accueillera 17 100 m² de commerces et restaurants, un pôle tertiaire de 13 600 m², un hôtel 5 étoiles InterContinental, un centre de conventions, des logements et la Cité internationale de la gastronomie de Lyon.

10

GreEn-ER, une université pilote à Grenoble Green-eR, l’École de l’énergie et de la gestion de l’eau à Grenoble ( Isère ), est une vitrine des meilleures technologies en termes d’économies d’énergie. Le nouveau bâtiment de 22 000 m², bâti par eiffage Construction et eiffage Énergie sous l’égide d’eiffage Concessions et mis à disposition en juin 2015, est plus performant en matière d’efficacité énergétique que les bâtiments construits selon la réglementation thermique 2012. Les ponts thermiques ont été éliminés, l’étanchéité de l’enveloppe renforcée, l’éclairage naturel maximisé. Green-eR sera maintenue pendant 26 ans par eiffage Services.

Une année de défis relevés

11Eiffage Rapport annuel 2015

12

Posnania, un centre commercial ultra-moderne en Pologneau second semestre 2016, l’un des plus grands centres commerciaux d’europe ouvrira ses portes à Poznan, la première ville économique de Pologne. Posnania, c’est son nom, comptera 300 000 m² de surface de plancher et 100 000 m² de surface locative, desservis par 3 300 places de parking. Le design de ce temple du shopping sera résolument novateur. Verrières, toits ouverts, plafonds travaillés apporteront de la lumière et de la chaleur. Le sol sera recouvert de marbre. Une opération de 140 millions d’euros.

Une année de défis relevés

13Eiffage Rapport annuel 2015

La plus grande écluse du monde inaugurée à Anverseiffage Benelux a piloté, à travers ses filiales Herbosch-Kiere et antwerpse Bouwwerken, le chantier de construction de la plus grande écluse du monde dans les docks du port d’anvers. Longue de 500 mètres et large de 68 mètres, l’écluse atteint la taille de 28 bus. La mise sous eau a eu lieu fin mai 2015, l’inauguration est prévue en mai 2016. L’ouvrage a nécessité le déblaiement de 5 millions de mètres cubes de terre, ainsi que 22 000 tonnes d’acier, 795 000 m3 de béton armé et 44 000 m2 d’asphalte.

14 Une année de défis relevés

15Eiffage Rapport annuel 2015

Ligne à grande vitesse Bretagne – Pays de la Loire : un chantier en ligneLa ligne ferroviaire à grande vitesse Bretagne – Pays de la Loire a changé de visage. Les travaux de terrassement et de génie civil sont terminés tout comme la pose des voies. Une grande partie des équipements électriques, de télécommunications et de la signalisation ferroviaire est en place. Un tour de force : plus de 9 000 poteaux caténaires, plus de 620 dispositifs d’éclairage, plus de 80 points de raccordement erDF, plus de 3 000 kilomètres de câbles et 26 sites de télécommunication GSm – R auront été déployés. mise en service le 15 mai 2017.

16

Rosa-Parks, une gare éco-durableLa nouvelle gare du ReR e, Rosa-Parks, est la toute première gare du futur métro du Grand Paris, lumineuse, sûre et éco-durable. eiffage en a remis les clés à la SNCF le 10 décembre 2015. La consécration de cinq années de chantier pour les équipes des branches Infrastructures et Énergie d'eiffage. Cette opération a nécessité 120 000 m³ de terrassement, 20 000 m³ de béton, 8 000 tonnes d’armature, 260 tonnes de charpente métallique et plusieurs milliers de tonnes de ballast et de kilomètres de rails.

Une année de défis relevés

17Eiffage Rapport annuel 2015

Hochmosel, le Millau allemandLe pont Hochmosel, qui est l’œuvre d’un consortium mené par les équipes allemandes d’eiffage métal, sera l’un des plus grands viaducs en acier édifié outre-Rhin depuis la réunification du pays. Long de 1 700 mètres, l’ouvrage, qui culmine à 155 mètres au-dessus de la moselle, possède onze travées — variant de 104 mètres à 210 mètres —, qui reposent sur des fondations de 50 mètres de profondeur, et pèsera près de 13 000 tonnes. À la fin mars 2016, plus d'un tiers du projet était déjà réalisé. La livraison est prévue fin 2018.

18

Enrobé phonique sur le périphérique parisienaprès une première application de microphone® sur le périphérique parisien en 2013 sur 10 % de la chaussée, les équipes d’eiffage Route ont renouvelé l’opération durant l’été 2015 en recouvrant cette fois 20 % de la surface totale de l’anneau de cet enrobé phonique créé dans ses laboratoires. Des travaux réalisés de nuit et mobilisant pour chaque intervention une cinquantaine de personnes et jusqu’à cinq finisseurs.

Une année de défis relevés

19Eiffage Rapport annuel 2015

Précision millimétrique pour effet miroirRéalisé par les équipes de DLe Ouest, filiale de la branche Infrastructures, le miroir d’eau, installé face au château des ducs de Bretagne, à Nantes ( Loire-atlantique ), a été inauguré le 5 septembre 2015. Local d’exploitation, bâche de pompage, pose de poteaux-poutres et de dalles en béton armé, le tout fondé sur micropieux, ont fait partie des travaux à réaliser. La tolérance de pose pour les dalles de granit n’excédait pas +/- 2 millimètres. De quoi obtenir un effet miroir parfait grâce à une lame d’eau régulière de 2 centimètres d’épaisseur.

20

Luma Arles, une tour d’argent aux mille refletsavec sa rotonde de verre et ses milliers de blocs en inox qui créeront autant de reflets argentés, la tour de la Fondation Luma à arles ( Bouches-du-Rhône ) marquera l’entrée d’un parc public de 6 hectares. eiffage métal réalise en groupement l’enveloppe de l’édifice, signé de l’architecte Frank Gehry, qui atteindra 56 mètres de hauteur. 50 000 heures d’études ont été nécessaires pour orchestrer la mise en place des 10 000 m² de façades, eux-mêmes composés de 300 panneaux métalliques, 11 000 blocs en inox, 50 « boîtes vitrées » et une rotonde de 5 000 m². Fin des travaux pour eiffage métal en 2017.

Une année de défis relevés

21Eiffage Rapport annuel 2015

22

300 jours de chantier, 300 MW de puissanceeiffage a réalisé en un temps record la plus grande centrale solaire d’europe à Cestas ( Gironde). Près d’un million de panneaux photovoltaïques posés sur 16 500 tables de support en acier et en aluminium et près de 5 000 kilomètres de câbles électriques aériens et souterrains destinés à acheminer l’électricité produite vers le réseau ont été installés en dix mois entre novembre 2014 et août 2015. Le parc solaire, entièrement opérationnel depuis novembre 2015, a mobilisé les compétences de la branche Énergie ( Clemessy, eiffage Énergie aquitaine et eiffage energía ), d'eiffage Route et d'eiffage Construction.

Une année de défis relevés

23Eiffage Rapport annuel 2015

350 000 panneaux solaires à QuilapilúnLa filiale chilienne d’eiffage energía, elle-même située en espagne, devrait livrer en juin 2016 la centrale solaire de Quilapilún au Chili, l’une des plus importantes du pays avec 350 000 modules photovoltaïques. Le contrat, d’un montant global de 30,5 millions d’euros, comprend le génie civil, la fourniture des matériaux ainsi que l’installation et l’assemblage électromécanique des panneaux. Les équipes d’eiffage energía ont déjà participé à près d’un tiers des équipements photovoltaïques mis en œuvre au Chili.

24

Nouvelle lumière pour l’ancien couvent de la Visitation à LyonLe couvent de la Visitation à Lyon ( Rhône ) a été métamorphosé en un hôtel de caractère. eiffage Énergie a équipé le nouvel établissement en courants fort et faible. Les jardins, les façades et les circulations ont été mis en lumière et 25 caméras ont été installées. Le « Fourvière Hôtel » compte à présent 75 chambres dont 10 suites, toutes équipées de leur propre tableau électrique.

Une année de défis relevés

25Eiffage Rapport annuel 2015

26

L’A466, l’avant-dernier maillon de la route transeuropéenne Bordeaux – GenèveUn nouveau barreau autoroutier, l’a466, a été inauguré le 3 juillet 2015. L’ouvrage permet de contourner l’agglomération lyonnaise et, ainsi, de réduire la pollution de l’air et les nuisances sonores en milieu urbain en assurant la liaison entre les autoroutes a6 et a46. aPRR a investi 80 millions d’euros pour réaliser cette section de 4 kilomètres, qui a nécessité deux ans de travaux. au plan national, l’a466 constitue l’avant-dernier maillon de la route transeuropéenne Bordeaux – Genève. La finalisation du raccordement entre l’a89 — qui relie Libourne ( Gironde ) à La Tour-de-Salvagny ( Rhône ) — et l’a6 constituera l’ultime étape de cette grande liaison ouest/est.

Une année de défis relevés

27Eiffage Rapport annuel 2015

APRR rapproche Vichy de Clermont-FerrandLe prolongement de l’a719 de 14 kilomètres sur 2 x 2 voies entre l’ouest de Vichy ( allier ) et Clermont-Ferrand ( Puy-de-Dôme ), a été inauguré le 9 janvier 2015, puis mis en service le 12 janvier suivant. La nouvelle liaison accueille 4 500 véhicules par jour en moyenne, dont 15 % de poids lourds. Le trafic sur la section préexistante a, en parallèle, augmenté de 12 % car les Vichyssois disposent désormais d’un accès rapide et sûr à l’axe autoroutier Paris-méditerranée. aPRR, maître d’ouvrage, a intégralement financé les 100 millions d’euros nécessaires pour cette extension, réalisée en deux ans par les équipes d’eiffage, sous la maîtrise d’œuvre d’egis France.

L’Aube se raconte en panneauxQuarante ans après l’installation des premiers panneaux de signalisation d’animation culturelle et touristique sur autoroute, l’aube est le premier département desservi par le réseau aPRR à bénéficier de supports totalement relookés. en 2015, six nouveaux panneaux réalisés dans un camaïeu brun-orangé ont été posés sur l’autoroute a5. Leur graphisme et leur texte sont aussi beaucoup plus dynamiques. De l’abbaye cistercienne de Clairvaux aux vignobles et caves de Champagne, toutes les facettes de la culture et des loisirs de l’aube s’exposent désormais. Ces thèmes complètent harmonieusement les six premiers panneaux déjà renouvelés fin 2013, qui présentent la ville de Troyes comme cité-référence du patrimoine, de la mode et des arts. L’expérience concluante de l’a5 est en passe d’être étendue sur les autres autoroutes gérées par aPRR & aRea.

28

« Harmony of the Seas », le plus grand paquebot du monde équipé de pied en capLe navire de croisière « Harmony of the Seas », le plus grand paquebot du monde avec ses 362 mètres de longueur pour 66 mètres de largeur, a été construit à Saint-Nazaire ( Loire-atlantique ) et sera livré en mai 2016 à l’armateur américain Royal Caribbean International. La branche Énergie a pris part à ce chantier hors normes en réalisant l’installation de l’intégralité des balcons, baies vitrées et séparations, soit un total de 6 200 pièces. Un tiers du marché électricité de ce paquebot, hors zones techniques — comprenant entre autres les chemins de câbles principaux, les prises de courant et les haut-parleurs — ainsi que les cuisines sur 600 m2 et autres aménagements intérieurs ont également été réalisés par les équipes de la branche Énergie.

Une année de défis relevés

29Eiffage Rapport annuel 2015

30 Se développer & innover

L e G R O U P e e I F F a G e

Se développer & innover

S O m m a I R e

32 Gouvernance 34 Chiffres clés 2015 36 Bourse et actionnariat

Eiffage a souvent ouvert la voie. Sa créativité tire son imagination vers le haut pour en faire un Groupe innovant, en phase avec les enjeux de son époque.

31Eiffage Rapport annuel 2015

Un groupe intégré

4branches

7métiers

100 000chantiers par an

64 093collaborateurs dans l’ensemble du Groupe

Un groupe en mouvement

13 225collaborateurs hors de France

1 367jeunes de moins de 26 ans embauchés en France

13,9 Md€de chiffre d’affaires

Un groupe solide

11,4 Md€de carnet de commandes au 1er janvier 2016

312 M€de résultat net, part du Groupe

32 Se développer & innover

Comité exécutif

Le comité exécutif définit et met en œuvre la stratégie générale du Groupe. Réuni deux fois par mois, il suit les performances et les résultats des différentes branches, pilote les projets stratégiques, fixe les objectifs consolidés, décide des priorités et s’assure du bon fonctionnement du Groupe.

1 Benoît de Ruffray président-directeur général d’eiffage

2 Frédéric Carmillet président de la branche Énergie

3 Christian Cassayre directeur financier d’eiffage

4 Michel Gostoli président de la branche Construction

5 Marc Legrand président d’eiffage Rail express

6 Philippe Nourry président-directeur général d’aPRR et d’aRea

7 Max Roche directeur général adjoint d’eiffage, en charge des Concessions

8 Jean-Louis Servranckx président de la branche Infrastructures

GouvernanceUne équipe de direction prête à relever de nouveaux défis.

1

3

2

4

33Eiffage Rapport annuel 2015

Conseil d’administration

Le conseil d’administration détermine les orientations de l’activité du Groupe et veille à leur mise en œuvre. Il est composé de douze membres nommés pour quatre ans dont le mandat est renouvelé par roulement. Le conseil se réunit au minimum cinq fois par an.

Benoît de Ruffray président-directeur général d’eiffage

Jean-François Roverato vice-président administrateur référent d’eiffage

Béatrice Brénéolprésidente du FCPe eiffage actionnariat

Thérèse Cornilancienne présidente du Conseil national de valorisation ferroviaire ( CNVF )

Laurent Dupontadministrateur représentant les salariés actionnaires

Jean-Yves Giletdirecteur exécutif Bpifrance Investissement

Jean Guénard

Marie Lemariédirecteur des investissements de Groupama

Dominique Marcelprésident-directeur général de la Compagnie des alpes

Isabelle Salaünprésident-fondateur de Nirine Conseil

Demetrio Ullastresprésident de Ullastres Sa

Carol Xuerefsecrétaire général d’essilor International

5

7

8

6

34

Infrastructures31 %

Chiffres clés 2015

2011

Chiffre d’affaires consolidé ( en millions d’euros )

2012 20142013 2015

13 732 14 035 14 264 13 987 13 909

Résultat opérationnel courant ( en millions d’euros )

2011 2012 20142013 2015

1 431

1 1041 200

1 318 1 347

2011

Résultat net, part du Groupe ( en millions d’euros )

2012 20142013 2015

312

205221

257275

2011

Variation du BFR ( en millions d’euros )

+ : génération de trésorerie– : consommation de trésorerie

2012 20142013 2015

+46

+279

+138

-160

Répartition par activité du chiffre d’affaires ( en millions d’euros )

Énergie 26 %

Concessions 18 %

Construction 25 %

-0,6 %

+13,5 %

+6,2 %

Chiffre d’affaires consolidé ( en millions d’euros H.T. )

+47

13 909 M€Chiffre d’affaires

Nature d’activité 2014 2015 Variation

Construction 3 733 3 514 ( -5,9 % )

Infrastructures 4 570 4 374 ( -4,3 % )

Énergie 3 306 3 578 ( +8,2 % )

Total Travaux 11 609 11 466 ( -1,2 % )

Concessions 2 378 2 443 ( +2,7 % )

Total Groupe 13 987 13 909 ( -0,6 % )

Dont : France 11 568 11 272 ( -2,6 % )

europe * 2 100 2 234 ( +6,4 % )

International ** 319 403 ( +26,3 % )

* hors France

** hors europe

Se développer & innover

35Eiffage Rapport annuel 2015

Endettement net ¹ ( au 31 décembre, en millions d’euros )

¹ Hors juste valeur de la dette CNa et des swaps.

2 Chiffres non audités

Carnet de commandes 2 ( au 31 décembre, en milliards d’euros )

11,4

13,512,2

11,7 11,8

11 591

12 645 12 469 12 579 12 014 -423 M€

- 2,8 % ( + 1,2 % hors

la LGV BPL )

Travaux

343

1 431

1 106

267

1 104

866

335

1 200

893384

1 318

954380

1 347

985

Concessions

3,0%

10,3%

45,3%

2,3%

8 %

40,4%2,8%

8,6 %

41,1%3,2%

9,2 %

42,2%3,3%

9,6 %

41,4%

Marges opérationnelles

Croissance continue du résultat opérationnel ( en millions d’euros ) et de la marge opérationnelle du Groupe ( en % )

2011 2012 20142013 2015 2011 2012 20142013 2015

2011

2011

20112012

2012

20122014

2014

20142013

2013

20132015

2015

2015

36

Bourse et actionnariat

Performance du titre Eiffage depuis janvier 2015 ( rebasé SBF 120 et ICB Construction & materials )

Moyenne mensuelle des échanges quotidiens du titre Eiffage depuis janvier 2015 ( sur euronext Paris )

Actionnariat ( au 31 décembre 2015 )

PLACE DE COTATIONeuronext ParisCompartiment a

CODE ISINFR 0000 130452

ÉLIGIBLE AU PEA ET AU SRD

Nombre d’actionsen millions

Résultat net par action ( part du Groupe )

Dividendepar action

Résultat net et dividende par action ( en euros )

2011 2012 20142013 2015

90

0

100 000

200 000

300 000

400 000

01.2015 06.2015 12.2015

120

150

87,1 87,1

1,20

2,36 2,592,96

3,10

3,42

1,20 1,20 1,20 1,50

89,492,3

95,4

Public51,2 %

BlackRock6,3 %

Salariés23,7 %

autodétention4,9 %

BPI13,9 %

06.201501.2015 12.2015

action eiffage

Indice SBF 120

ICB Construction & materials

INDICESSBF 120®

CaC mid 60®

euronext FaS IaS

CODESBloomberg : FGR FPReuters : FOUG. Pa

Se développer & innover

37Eiffage Rapport annuel 2015

Actionnariat salarié, un investissement durable

Répartition des nouveaux embauchés parmi les nouveaux souscripteurs

Répartition des nouveaux souscripteurs par catégorie socio-professionnelle

Déjà souscripteurs en 2014 ( 25 311 ) 81 %

Souscripteurs embauchés avant 2014 ( 4 541 )14 %

Souscripteurs embauchés en 2014 ou 2015 ( 1 582 )5 %

Nouveauxsouscripteurs ( 6 123 )19 %

etams France ( 1 989 )33 %

Cadres France ( 1 179 )19 %

Ouvriers France ( 2 955 )48 %

Carte d’identité de l’actionnariat salarié 2015

Investissement ( détail par source de financement et par année )*

( en millions d’euros )Nombre de souscripteurs* 33 029 Part de souscripteurs*

62,3 %( en % des salariés éligibles ) Montant de la souscription*

117( en millions d’euros ) Part du capital détenu par les salariés 23,7 %

*Uniquement sur le fonds FCPe.

2014 2015 apport personnel 14 15avance eiffage 6 6Intéressement 18 17Participation 19 18Réinvestissement 46 61Total 103 117

*Uniquement sur le fonds FCPe.

La campagne de souscription 2015 a remporté un franc succès pour le 25e anniversaire de l’actionnariat salarié chez eiffage.

L’opération s’est déroulée du 13 mars au 7 avril 2015, avec un prix de souscription fixé à 37,13 euros par action. elle était réservée aux salariés en France, en Belgique, au Luxembourg et au Sénégal. Les participants ont bénéficié de conditions préférentielles : décote de 20 % par rapport au prix de référence et prise en charge des frais de gestion par le Groupe, dans un cadre

fiscal privilégié. 33 029 souscripteurs ont investi 117,4 millions d’euros, ce qui a représenté une contribution moyenne de 3 556 euros par salarié.

Pour la première fois en 2015, les filiales d’eiffage Construction en Île-de-France, la holding du Groupe et la Direction des systèmes d’information ont expérimenté la souscription à l’actionnariat salarié en ligne. 1 120 collaborateurs sur 1 500 ont troqué le dossier papier contre ce service en ligne, simple d’utilisation, écologique, rapide et sécurisé.

38

N O S m É T I e R S

Quatre branches, un modèle intégréEiffage est structuré en quatre branches et sept métiers. Autant d’expertises qui lui permettent de proposer des offres intégrées et de financer, concevoir, réaliser, équiper, valoriser, exploiter et maintenir des bâtiments, ouvrages, sites et infrastructures.

S O m m a I R e

40 Branche Construction42 Branche Infrastructures 44 Branche Énergie 46 Branche Concessions49 Goyer

Quatre branches, un modèle intégré

39Eiffage Rapport annuel 2015

ConstructionLa branche Construction intègre les métiers complémentaires de l’aménagement urbain, la promotion immobilière, la construction, la maintenance et les travaux services. Riche de cette offre globale, elle accompagne sur le territoire européen ses clients publics et privés, de la recherche de foncier à la maintenance de leur patrimoine.

Eiffage Construction Eiffage Immobilier

ÉnergieCompétente sur l’ensemble de la chaîne électrique, mécanique, thermique et des télécommunications, la branche Énergie propose une offre multitechnique sur-mesure et adaptée aux spécificités de chaque projet. Les équipes conçoivent, réalisent, exploitent et maintiennent des réseaux et systèmes d’énergie et d’information dans le respect des hommes et de l’environnement.

Eiffage Énergie

InfrastructuresLa branche Infrastructures maîtrise l’ensemble des compétences nécessaires à la conception et à la construction d’infrastructures terrestres et maritimes — depuis les fondations jusqu’à la pose des équipements. Ses équipes sont également expertes en matière de calcul et d’édification d’enveloppes et de structures métalliques. Elles sont aussi porteuses de solutions multitechniques pour tous les secteurs industriels.

Eiffage RouteEiffage Génie CivilEiffage Métal

Concessions Eiffage Concessions affirme son rôle de constructeur concessionnaire d’autoroutes et de grands ouvrages d’infrastructures, d’équipements publics, de bâtiments et d’aménagements urbains. Elle assure le financement, la conception, la construction, la maintenance et l’entretien des ouvrages réalisés. APRR & AREA exploitent les autoroutes et les ouvrages à péage qui lui ont été concédés par l’État.

Eiffage Concessions

40

Branche ConstructionLa diversité de ses expertises intégrées et la complémentarité de ses métiers font de la branche Construction un acteur de premier plan dans l’univers du bâtiment, de l’immobilier et du développement urbain. Qu’elle intervienne sur des marchés publics ou pour des contrats du secteur privé, en neuf comme en réhabilitation, l’entreprise se démarque par une offre globale et maîtrisée, enrichie par les compétences complémentaires du Groupe. Elle exerce ses activités dans tous les domaines, du logement à l’enseignement en passant par le tertiaire et la santé, à travers notamment des opérations complexes.

Chiffre d’affaires

3,5 Md€Carnet de commandes ( au 1er janvier 2016 )

4,8 Md€ *Collaborateurs

11 785

1

2

3

* Chiffre non audité

Quatre branches, un modèle intégré

41Eiffage Rapport annuel 2015

« La montée en puissance des projets en offre intégrée que nous réalisons de manière transverse avec les autres collaborateurs du Groupe contribue à la dynamique de notre activité. »

Michel Gostoli, président de la branche Construction

1eiffage aménagement a achevé en 2015 une étape importante de la reconversion des 6,3 hectares des sites maillet et Lurçat à Guyancourt ( Yvelines ). 200 logements, dont la promotion a été assurée par eiffage Immobilier, ont notamment été livrés. Ce nouvel ensemble urbain sera totalement finalisé en 2018.

2Le Palais des Festivals de Cannes ( alpes-maritimes ) a retrouvé toute sa splendeur suite aux travaux menés par eiffage Construction. Réalisés en conception-réalisation, ils ont porté sur la restructuration des foyers du Grand auditorium et des auditoriums annexes, la revalorisation des marches et l’extension d’une verrière.

3La résidence haut de gamme angel Wawel à Cracovie ( Pologne ), réalisée par eiffage Polska, a été inaugurée en 2015. Les 220 logements se répartissent entre un couvent du XVIe siècle intégralement restauré et une partie neuve dessinée en harmonie avec le style architectural historique de la cité.

Prises de commandes emblématiqueseiffage Construction a achevé l’année 2015 par la signature de plusieurs contrats emblématiques. elle a notamment remporté la rénovation du Campus Lyontech – La Doua à Lyon, pour 120 millions d’euros. avec 4,762 milliards d’euros, soit 16 mois d’activité, son carnet de commandes à fin décembre 2015 se fait l’écho de cette tendance positive et lui permet de laisser derrière elle une année en demi-teinte marquée par une légère baisse du chiffre d’affaires.

Offre intégrée EiffageLa capacité d’eiffage Construction à proposer à ses clients une offre intégrée eiffage qui mobilise dès l’amont les savoir-faire de toutes les branches du Groupe est un véritable levier de croissance. C’est ce qu’elle a su faire avec succès à Clermont-Ferrand, sur le centre de recherche de michelin. Les derniers projets remportés par la structure Grands Projets, tels que la rénovation de la Grande arche de La Défense et du Hall 7 du Parc des expositions à la Porte de Versailles à Paris sont une illustration de cette stratégie gagnante.

Constructeur-promoteur-aménageur autre atout, son modèle de constructeur-promoteur-aménageur qui lui permet d’offrir aux collectivités et à l’ensemble des acteurs un partenariat global. La réalisation par eiffage aménagement de la Cité internationale de la gastronomie et du vin à Dijon est un bel exemple de « co-conception » public-privé. À fin 2015, cette structure avait, en aménagement urbain, 500 000 m2 en cours de réalisation ou montage, dont plusieurs opérations connectées au Grand Paris et près de 800 000 m2 en développement sur le territoire français, ce qui lui permet d’envisager un bon niveau d’activité ces prochaines années.

Dynamisme dans la promotion immobilière Côté promotion immobilière, l’année 2015 a été marquée par une progression de l’activité résidentielle avec 3 671 réservations signées, soit une augmentation de 8 %, et le maintien d’un bon dynamisme dans le tertiaire, l’hôtellerie, l’urbanisme commercial et les résidences services. Les équipes d’eiffage Immobilier ont par ailleurs déployé cette année le concept d’habitat intergénérationnel Cocoon’ages, qui est promis à un bel avenir avec six premières opérations en montage et une vingtaine en développement.

Activité soutenue à l’étranger À l’étranger, l’activité a été soutenue avec un chiffre d’affaires de 724 millions d'euros. au Benelux, eiffage Construction a renforcé ses positions sur les grands projets et poursuivi le développement des opérations immobilières avec une première opération au Luxembourg. en Pologne, eiffage Construction est très présente sur le secteur du logement et réalise actuellement un des plus grands centres commerciaux d’europe. La branche a l’ambition en 2016 de concrétiser sa première opération en afrique et étudie l’opportunité d’une croissance externe en europe.

Les atouts pour 2016 L’implication permanente des collaborateurs de la branche Construction est le gage de cette réussite. Tous œuvrent quotidiennement avec conviction pour développer l’activité tant sur les marchés traditionnels que sur de nouveaux produits ou segments de marché. Sa capacité à améliorer sa compétitivité et à réinventer ses métiers est précieuse. Ces forces et des contrats majeurs remportés lui laissent augurer de belles perspectives pour 2016 et les années à venir.

42

Branche Infrastructures

Chiffre d’affaires

4,4 Md€Carnet de commandes ( au 1er janvier 2016 )

3,9 Md€ *Collaborateurs

23 462

1

2

3

Créée en 2015, la branche Infrastructures, qui regroupe les activités auparavant portées par Eiffage Travaux Publics et Eiffage Construction Métallique, entend mieux accompagner son développement sur la scène internationale. Résolument tournée vers l’avenir, la branche Infrastructures, forte de prestigieuses références en France et dans le monde, dispose désormais de tous les atouts pour se positionner sur les plus grands projets.

* Chiffre non audité

Quatre branches, un modèle intégré

43Eiffage Rapport annuel 2015

1820 kilomètres de rail, 1 600 000 tonnes de ballast, 680 000 traverses, tels sont les chiffres illustrant les travaux strictement ferroviaires de la ligne à grande vitesse Bretagne – Pays de la Loire que les équipes de la branche Infrastructures ont réalisés.

2Sur le site de la station d’épuration Seine aval dans les Yvelines, les travaux de l’unité de biofiltration BioSav sont achevés à plus de 75 %. au plus fort des travaux, plus d’un millier de personnes ont œuvré sur le site qui devrait être mis en service en février 2017, la réception du marché intervenant, elle, fin juillet 2018.

3Livré le 1er octobre 2015 après deux ans de travaux, l’échangeur de Parsons Creek à Fort mcmurray dans l’alberta ( Canada ) est un ouvrage acier-béton à quatre travées.

La branche Infrastructures regroupe les métiers du génie civil, de la route et du métal. elle comprend en outre quatre pôles multimétiers — les grands projets, les métiers de spécialités, les projets internationaux et les filiales internationales. La nouvelle branche, forte de près de 23 500 collaborateurs, maîtrise l’ensemble des compétences nécessaires à la conception et à la construction d’infrastructures terrestres et maritimes et dispose d’équipes expertes dans chacun de ses grands métiers.

Dans le génie civil, l’année 2015 a été marquée par le lancement des appels d’offres du Grand Paris. La branche Infrastructures dispose d’une grande expérience en matière de travaux souterrains. Ses équipes ont déjà gagné, en mars 2014, le premier lot du prolongement de la ligne 14 du métro parisien et sont aujourd’hui pressenties pour réaliser l’extension, en tunnel, du ReR e vers l’Ouest de la région. autant de projets bienvenus compte tenu de la livraison en mai 2017 de la ligne ferroviaire à grande vitesse Bretagne – Pays de la Loire.

Pour être mieux à même de répondre au plan de charge du Grand Paris et, au-delà, favoriser sa montée en compétences pour la réalisation de grands projets complexes, toutes les équipes des bureaux d’études techniques, de méthodes et de mise à prix sont désormais réunies sur le Campus Pierre Berger à Vélizy – Villacoublay.

en parallèle, la branche a mené d’importantes restructurations dans la construction métallique afin que cette activité redevienne un pôle d’excellence. Des sites de production non compétitifs ont été fermés et l’usine de Lauterbourg dans le Bas-Rhin, son fer de lance, modernisée, ce qui lui a permis de gagner en agilité et en flexibilité.

Dans la route, l’année 2015 a été à nouveau marquée par la contraction de la commande publique. L’optimisation de l’organisation s’est donc poursuivie pour permettre l’adaptation à un marché qui s’annonce durablement atone.

La branche s’est renforcée dans le rail en rachetant la société Pichenot, spécialisée dans l’entretien et le renouvellement du réseau ferroviaire. elle pourra ainsi pleinement répondre aux attentes de SNCF Réseau, qui réalisera d’importants investissements en la matière en Île-de-France dans les années à venir.

Côté projets internationaux, la branche monte en puissance de manière significative. elle a remporté la réalisation de 104 passerelles métalliques pour sécuriser Luanda, la capitale de l’angola, et la construction d’un pont métallique de grande portée à madagascar. elle a aussi lancé ses activités au Congo et commence à s’implanter durablement au Togo. Les filiales internationales matures prospèrent comme au Sénégal et en allemagne — où le Groupe va construire, sous un schéma PPP, l’autoroute a94, — ou se redressent, comme en espagne. Les nouvelles filiales au Canada ( ICCI ) et en Colombie ( Puentes y Torones ) se développent conformément aux attentes, en montant progressivement en gamme.

Plus que jamais, la branche Infrastructures va chercher la croissance là où elle est en se développant dans des activités de niche en europe, ou en réalisant des projets à l’international. elle étudie également de nouvelles cibles pour continuer à étoffer ses implantations en dehors de l’europe .

« La nouvelle branche Infrastructures maîtrise l’ensemble des compétences nécessaires à la conception et à la construction d’infrastructures terrestres et maritimes et dispose d’équipes expertes dans chacun de ses grands métiers. »

Jean-Louis Servranckx, président de la branche Infrastructures

44

Branche Énergie

Chiffre d’affaires

3,6 Md€Carnet de commandes ( au 1er janvier 2016 )

2,8 Md€ *Collaborateurs

24 519

La branche Énergie a pour vocation la conception, la réalisation, l’intégration et l’exploitation- maintenance de systèmes et d’équipements d’énergies et de télécommunication dédiés aux infrastructures publiques et privées, à l’industrie et aux bâtiments. S’appuyant sur un maillage local dense et sur des entités aux savoir-faire pointus, la branche Énergie réalise, en complémentarité avec les autres métiers du Groupe, des opérations de toute taille, des projets locaux aux grands programmes nationaux et internationaux.

1

2

3

* Chiffre non audité

Quatre branches, un modèle intégré

45Eiffage Rapport annuel 2015

« 2015 a été une année de redéveloppement, notamment par croissance externe, et de redressement de nos marges d’autant plus remarquable que le chiffre d’affaires est resté stable, hors grands travaux. Nos activités en Europe et à l’export ont été particulièrement dynamiques,notamment dans la production et le transport d’énergie. »

Frédéric Carmillet,président de la branche Énergie

Grands chantiers et projets clés en mainL’exercice 2015 a été marqué pour la branche Énergie par la réalisation réussie de chantiers d'exception. elle a livré en un temps record la centrale photovoltaïque de Cestas, la plus grande centrale d’europe, et démontré sa capacité à réaliser des projets d’envergure de production d’énergie clés en main.

elle met par ailleurs en place les équipements électriques, les systèmes de télécommunication et la signalisation ferroviaire sur la ligne à grande vitesse Bretagne – Pays de la Loire. Tous les métiers de la branche Énergie sont concernés par ce chantier hors normes : la radio, les systèmes de télécommunication, la basse comme la haute tension, l’éclairage, les systèmes d’automatisme et de supervision, la signalisation ferroviaire et la caténaire.

Croissance externe La branche a également repris le chemin de la croissance externe afin de compléter son maillage géographique et de renforcer tous ses grands pôles d’activité — infrastructures, tertiaire, télécommunications, industrie — en acquérant des entreprises présentes dans des niches technologiques.

Métiers de spécialité en parallèle, elle a conforté ses compétences en interne dans les métiers de spécialités porteurs comme la ventilation des tunnels, les fluides médicaux, la thermorégulation dans le vin et le champagne ou le sprinklage*. elle a en outre créé une direction spécialisée dans les télécommunications pour accompagner sa forte progression sur ce marché.

Redressement des marges année de redéveloppement, 2015 a aussi été une année de redressement des marges d’autant plus remarquable que le chiffre d’affaires est resté stable, hors grands travaux. en outre, les activités en europe et à l’export ont été particulièrement dynamiques, notamment dans la production et le transport d’énergie.

Développement des villes intelligentes et des objets connectés en 2016, la branche va s’employer à confirmer le redressement de sa productivité et à poursuivre son développement, notamment en europe où elle pourra faire jouer des synergies. en France, les perspectives, en particulier dans les marchés liés à l’efficacité énergétique et à l’optimisation des installations, sont encourageantes. Contraints par des budgets plus serrés, les collectivités locales comme les industriels souhaitent optimiser leurs équipements ou leurs outils de production. Le développement des villes intelligentes et durables et des objets connectés ouvre de nouvelles opportunités.

Grands projetsLa branche est mobilisée pour réussir ses grands chantiers, notamment la LGV BPL, la Grande arche de La Défense, le siège de la Sma et le hall 7 du Parc des expositions à la Porte de Versailles à Paris.

* Systèmes d’extinction automatique en cas d’incendie installés dans les entrepôts, bâtiments et sites industriels.

1Fibre optiqueL’activité télécom a enregistré une augmentation de son chiffre d’affaires et des prises de commandes en 2015. au palmarès des équipes, le déploiement d’un réseau de fibre optique dit FTTH ( fibre jusqu’à la maison ) sur Paris et Lyon ( Rhône ) pour l’opérateur Orange pour des montants de près de 30 millions d’euros.

2Nouvel hôpital d’OrléansLes équipes d’eiffage Énergie ont déployé la totalité des installations nécessaires au bon fonctionnement du Nouvel hôpital d’Orléans ( Loiret ) qui constitue aujourd’hui l’un des plus grands ensembles hospitaliers de France et le premier établissement de ce type certifié HQe® en maîtrise d’ouvrage publique et labellisé THPe.

3Raffinerie de FeyzinDans le cadre du grand arrêt de la raffinerie Total de Feyzin ( Rhône ) en 2015, les équipes d’eiffage Énergie ont réalisé des opérations de soudage, chaudronnerie, tuyauterie, robinetterie, nettoyage et montage. Près de 300 collaborateurs ont été mobilisés pour cette intervention qui a nécessité neuf mois de préparation.

46

Branche Concessions

Concessions ( hors APRR )

Chiffre d’affaires

229 M€Investissements

403 M€Collaborateurs

503

1

Acteur de référence du marché des partenariats public-privé et des concessions autoroutières en France et dans le monde, Eiffage accompagne des clients publics dans le développement de leurs projets complexes. La branche Concessions finance, conçoit, réalise, exploite et maintient des équipements publics dans de multiples secteurs d’activités tels que les infrastructures ferroviaires, routières et autoroutières, l’enseignement, la santé, la justice et la maîtrise de la performance énergétique. Spécialisée dans la gestion de contrats clés en main, la branche Concessions se positionne comme un partenaire de long terme au service de la performance.

APRR & AREA ( hors construction )

Chiffre d’affaires

2,2 Md€Collaborateurs

3 737Millions de kilomètres parcourus

22 236Quatre branches, un modèle intégré

2

47Eiffage Rapport annuel 2015

PPP DE BâTIMENTSLeader dans le domaine de l’éducationeiffage Concessions a confirmé en 2015 sa position de leader des PPP dans l’éducation en concluant en mars 2015 un contrat pour le financement, la conception-construction, l’exploitation et la maintenance de deux bâtiments de l’Université de Lorraine à metz et en signant en janvier 2016 un sixième contrat de ce type pour de nouveaux bâtiments à Vandœuvre-lès- Nancy ( meurthe-et-moselle ). en décembre 2015, eiffage Concessions a également signé un PPP avec le Conseil départemental du Var pour trois collèges de nouvelle génération.

Exploitation commercialeLe travail commercial réalisé par les équipes du stade Pierre-mauroy à Villeneuve-d’ascq ( Nord ) a permis d’accueillir 15 évènements en plus des matches du club de football du Losc et de consolider la réputation de l’aréna, notamment à l’occasion des championnats d’europe de basket. en 2016, le stade Pierre-mauroy sera l’une des enceintes phares de l’euro de football avec six matches.

CessionsConformément à sa stratégie, eiffage Concessions a poursuivi la cession de ses PPP matures en cédant la société portant le contrat de performance énergétique des lycées de la région Centre afin de dégager des fonds et de les réinvestir dans de nouveaux projets.

INFRASTRUCTURE FERROVIAIRE eiffage, via sa filiale eiffage Rail express ( eRe ), réalise la ligne à grande vitesse Bretagne-Pays de la Loire, l’un des plus grands chantiers ferroviaires de la décennie. eRe, maître d’ouvrage, a en charge la conception, la construction, l’entretien ( y compris le renouvellement des voies ) et le financement du projet dans le cadre d’un contrat de partenariat d’une durée de 25 ans.

INFRASTRUCTURES AUTOROUTIèRES

Réseau APRRAPRR et sa filiale AREA constituent le deuxième groupe autoroutier français et le quatrième groupe autoroutier européen. Les deux concessionnaires gèrent plus de 2 300 kilomètres de réseau, soit un quart du réseau autoroutier français concédé, dont l’A5, l’A6 et l’A39 entre Paris et Lyon, l’A31 et l’A36 en Bourgogne, l’A41, l’A43 et l’A48 en Rhône-Alpes et l’A77 et l’A71 dans le centre de la France.

Un nouveau départ pour APRR & AREA en 2016La signature du protocole d’accord avec l’État en avril 2015 a permis à aPRR de retrouver la confiance alors que le modèle de l’autoroute à la française avait été en 2014 et 2015 attaqué de toutes parts. L’allongement de presque trois ans de la durée des concessions renforce les perspectives. L’accord porte au total à 1,2 milliard d’euros l’ensemble des investissements qui seront réalisés au titre des contrats de plan 2014 – 2018 et du plan de relance autoroutier, tout en contribuant à la création d’emplois dans le secteur des travaux publics. Cinq opérations majeures d’aménagement de ce réseau assureront plus de sécurité, de confort pour les automobilistes ainsi qu’une amélioration des échanges avec le réseau routier secondaire.

Une performance économique satisfaisanteautre point fort de 2015, aPRR a réalisé une performance économique supérieure aux prévisions initiales avec un chiffre d’affaires en hausse de 3 % et une capacité à bien maîtriser les charges de fonctionnement. La politique

« En dépit des importantes contreparties qui ont été négociées, l’accord signé avec l’État en avril 2015 dans le cadre du plan de relance autoroutier permet d’inscrire l’action d’APRR & d’AREA sur le long terme. Il porte à 1,2 milliard d’euros l’ensemble des investissements qui seront réalisés, compte tenu de ceux qui étaient déjà lancés au titre des contrats de plan 2014 – 2018, tout en contribuant à la création d’emplois dans le secteur des travaux publics. »

Philippe Nourry,président-directeur général d’aPRR & aRea

« Nous avons remporté notre premier grand succès en Allemagne, respecté notre plan de marche sur la ligne à grande vitesse Bretagne – Pays de la Loire et conforté notre position de leader des partenariats public-privé dans l’éducation avec trois nouveaux projets. »

Max Roche,directeur général adjoint d’eiffage, en charge des Concessions

48

d’évolution tarifaire modérée jusqu’en 2023 offre une perspective claire. Si la progression du trafic constatée en 2015 se prolonge, la modernisation des deux réseaux aPRR & aRea pourra être poursuivie dans la sérénité.

Une année 2015 placée sous les signes de la performance RHaPRR a été récompensé pour ses efforts en faveur de la diversité et de l’égalité des chances avec l’obtention en février 2016 du label Diversité. au cours des cinq dernières années, aPRR & aRea ont mis en place des pratiques managériales respectueuses des principes d’égalité, tout en renforçant le socle d’accords d’entreprise initié dès 2008 autour de l’égalité hommes/femmes et de la prise en compte du handicap, des jeunes et des seniors. De nouvelles formes de mobilitéaPRR se positionne sur les nouvelles mobilités de demain : covoiturage, électromobilité, offre jeunes conducteurs. Le projet de prospective et de développement Horizon 2020 marque la volonté d’aPRR & d’aRea de s’impliquer dans les grands enjeux d’avenir du secteur autoroutier.

Tronçons autoroutiersOutre le réseau APRR & AREA, le groupe gère et exploite en concessions un réseau de 430 km d’autoroutes en France, en Allemagne, au Portugal et au Sénégal.

Succès en Allemagneaprès l’a24 au Portugal, l’autoroute de l’avenir au Sénégal et le réseau routier du Kreis Lippe en allemagne, eiffage a connu un nouveau succès hors de France et son premier en allemagne avec l’a94 qui démontre sa capacité à être compétitif sur un marché où un flux important de projets s’annonce.

Trafic en progressionLe chantier de l’extension de l’autoroute Dakar – Diamniadio au Sénégal se terminera dans les délais prévus en août 2016. Le trafic continue à progresser sur le premier tronçon livré en août 2013, attestant de l’utilité de cette infrastructure. au Portugal, eiffage Concessions a signé un avenant avec l’État portugais pour l’a24 prenant en compte les péages réels. De son côté, l’a65 Langon – Pau a connu sa première année bénéficiaire grâce à un trafic en croissance.

Extensions eiffage est en discussion avec marseille Provence métropole pour l’extension de la concession du tunnel Prado Carénage avec la création d’une nouvelle bretelle, tandis que le tunnel Prado Sud a connu sa première année complète d’exploitation. Le trafic sur le viaduc de millau ( aveyron ) s’est bien tenu ; l’avenant étendant la concession à l’aire de service du viaduc et compensant l’augmentation de la redevance domaniale de 2013 a été finalisé et mis en vigueur en janvier 2016. Les discussions à propos des contrats d’exploitation de réseaux de télécommunication à haut débit dont les conditions économiques s’avèrent durablement déséquilibrées se sont poursuivies.

RENDONS L’AUTOROUTE ENCORE PLUS SÛRE

En vous équipant de pneus hiver dès que la température passe sous les 7 °C, vous optimisez l’adhérence de votre véhicule à la route, même par temps sec. En cas de précipitations, les rainures et lamelles spécifiques évacuent l’eau plus efficacement. Dans tous les cas, vous contribuez énormément à la sécurité.

*Source : Syndicat Professionnel du Pneu - GFK Tendances marché 1er semestre 2015

Merci à tous ceux qui, en hiver, s’équipent et font avancer la sécurité.

+74,6 %DE PNEUS HIVER VENDUSAU PREMIER SEMESTRE 2015.ON EST VRAIMENT SUR LA BONNE VOIE.

*

PNEUS HIVER :MERCI À CEUX QUI ADHÈRENT MIEUXÀ LA SÉCURITÉ.

3

1eiffage Concessions a confirmé en 2015 sa position de leader des partenariats public-privé dans le domaine de l’éducation. Un contrat pour le financement, la conception-construction, l’exploitation et la maintenance de deux bâtiments de l’Université de Lorraine à metz a ainsi été signé en mars 2015 dans le cadre du plan Campus de rénovation des universités françaises. Les deux nouveaux bâtiments de l’UFR-mIm 3 accueilleront, dès la rentrée 2017, 1 200 étudiants et personnels administratifs.

2 aPRR réalisera d’ici à 2020 l’élargissement à deux fois trois voies de l’a75 sur 11 kilomètres au sud-est de Clermont-Ferrand.

3 La nouvelle campagne sécurité aPRR associe proximité, accueil et messages puissants afin d’atteindre l’objectif de renforcement de la sécurité des autoroutes par l’amélioration générale du comportement et du respect des règles. ainsi, la campagne met en évidence le lien entre bons comportements et sécurité, à travers un discours d’encouragement et de reconnaissance.

Quatre branches, un modèle intégré

49Eiffage Rapport annuel 2015

Goyer

1Tour Sky 56 à Lyon ( Rhône ) réalisée pour Icade-Cirmad.

Chiffre d’affaires

111 M€ *Carnet de commandes ( au 1er janvier 2016 )

157 M€ *Collaborateurs

602 *

« Nous développons l’activité de Goyer en Europe, avec un fort développement de Defor en Pologne et l’ouverture d’une filiale en Angleterre. »

Daniel Goyer,directeur général adjoint et directeur du développement.

Dominique Goyer,directeur général adjoint et directeur d’exploitation.

2015 est une bonne année pour Goyer, tant du point de vue de l’activité que des résultats. L’entreprise a ainsi enregistré de belles commandes, au premier rang desquelles la première phase du projet Battersea Power Station de Londres, aux côtés d’eiffage métal et eiffage Construction. Deux tours de bureaux sont en cours de réalisation en France, la tour Trinity pour le compte d’Unibail à la Défense et la tour Sky 56 à Lyon pour Icade- Cirmad, dont l’acquéreur est Gecina. en cours de réalisation également, le nouveau siège de Sogeprom à la Défense ainsi que deux immeubles sur les quatre prévus pour altarea-Cogedim et Kaufman & Broad, à côté de la gare d’austerlitz à Paris.

en Pologne, deux projets importants sont en cours de finition, la tour Q22 à Varsovie de 40 étages pour echo et le centre commercial Poznania à Poznan pour eiffage. Defor a aussi réalisé de belles commandes à Gdansk, la tour Olivia Star de 34 niveaux, qui sera avec ses 156 mètres le plus grand immeuble de la ville, et un centre commercial à Wroclaw.

De nombreuses réalisations ont été livrées en 2015. Les City Lights tours du Pont de Sèvres pour BNP Paribas et General electric, le nouveau siège de Veolia à aubervilliers, les bureaux de Nexity situés à Saint-Ouen, le bâtiment Résonance de Bagneux pour le compte de Codic, les hôtels accor de Roissy, le bâtiment everwood pour le Crédit agricole Immobilier situé à Guyancourt, le centre de recherche Orange à Châtillon pour le compte d’Inter-Construction et Nexity, ainsi que la première tranche du bâtiment RDI de michelin à Clermont-Ferrand, aux côtés d’eiffage Construction et eiffage Énergie.

De nombreux projets assureront une activité soutenue pour l’exercice 2016 : The Triangle pour l’université de Cambridge, première affaire traitée en angleterre pour Goyer. L’immeuble Window à la Défense pour le compte de Groupama, avec eiffage Construction, le bâtiment ampère pour Sogeprom, Vivacity à Paris pour Fulton, l’extension de l’immeuble de Dassault à Vélizy pour la Foncière des Régions et enfin, le Hall 7 et l’allée centrale du Parc des expositions de la Porte de Versailles à Paris, avec Valode et Pistre, pour le compte d’Unibail.

Goyer est le leader français des façades de prestige aluminium et verre pour l’immobilier de bureaux. Ses équipes conçoivent et assurent la mise en œuvre de ses produits en disposant d’un outil industriel performant et d’un savoir-faire unique, avec une capacité de production de près de 200 000 m2 de façade par an. À l’écoute permanente des évolutions du marché, Goyer ne cesse d’évoluer pour satisfaire les projets de plus en plus complexes de ses clients, dans le cadre d’opérations neuves ou de réhabilitation.

* Chiffres consolidés dans la branche Infrastructures.

1

50 Savoir faire la différence

L a S T R a T É G I e

Savoir faire la différence

S O m m a I R e

52 Réinventer les villes58 Rapprocher les territoires 62 Contribuer à la préservation

de l’environnement et du climat70 accompagner la transition énergétique74 Contribuer au développement économique 78 Participer à l’essor des nouvelles économies

Eiffage a compris et mesuré les défis écologiques et sociétaux actuels. Il affirme son ambition à travers six piliers stratégiques qui guident sa dynamique d’innovation pour construire un futur respectueux des hommes et de l’environnement.

51Eiffage Rapport annuel 2015

1Réinventer les villes

2Rapprocher les territoires

Contribuer à la préservation de l’environnement et du climat

3

6Participer à l’essor des nouvelles économies

4Accompagner la transition énergétique

5Contribuer au développement économique

52

S a V O I R F a I R e L a D I F F É R e N C e

Réinventer les villesDe profondes évolutions du métabolisme des villes sont nécessaires pour en diminuer l’empreinte écologique. Les équipes d’Eiffage ont imaginé des solutions très innovantes mises en œuvre sur le terrain.

1

Savoir faire la différence

53Eiffage Rapport annuel 2015

C ’est un écoquartier exemplaire qu’eiffage construit au nord

de marseille ( Bouches-du-Rhône ). Smartseille, dont la première pierre a été posée en avril 2015, vise à répondre aux nouvelles exigences de développement urbain durable. L’opération est le premier jalon du programme de renouvellement urbain euroméditerranée II et constitue la première composante de ce qui sera à terme une véritable ÉcoCité, labellisée par l’État français.

Éco-conception des bâtiments, approvisionnement en énergie partagée, déplacements doux, mixité des fonctions, technologies innovantes, tous les paramètres en jeu et les spécificités du territoire méditerranéen ont été pris en compte par la direction du développement durable du Groupe pour l’aménagement de Smartseille. S’appuyant sur son propre référentiel HQVie® — l’acronyme de Haute qualité de vie, issu de Phosphore, le laboratoire d’eiffage en développement urbain durable — le Groupe favorise ici le mieux-vivre ensemble tout en proposant les logements et les services à des coûts maîtrisés afin qu’ils soient accessibles à tous.

Écosystème avant-gardiste La recherche de qualité et la démarche avant-gardiste d’eiffage ont emporté l’adhésion de la ville de marseille et de l’établissement d’aménagement euroméditerranée. Dès le lancement du programme, la Ville a acquis 10 000 m² de bureaux, ce qui en a favorisé le succès.

Outre les autorités publiques, eiffage fédère un consortium de partenaires de premier rang composé d’Orange Business Services, d’eDF Optimal Solutions et de différents bureaux d’études techniques et un écosystème rassemblant des Pme, des start-ups, des pôles de compétitivité et des associations, actives dans les domaines inhérents à la ville durable.

Mixité À l’opposé des pratiques des années soixante où les bâtiments et les infrastructures étaient édifiés en dédiant spécifiquement des zones à l’habitation, à l’emploi et au commerce, Smartseille vise une réelle mixité sociale, fonctionnelle et générationnelle. Le quartier conjuguera sur 58 000 m² bureaux, hôtel, logements, crèche, école et résidence intergénérationnelle. Pour minimiser l’empreinte écologique de l’ensemble et éviter toute consommation inutile de foncier, l’écoquartier sera relié au centre de la cité phocéenne par des transports doux et tutoiera la grande hauteur.

1Le quartier conjuguera sur 58 000 m² bureaux,hôtel, logements, crèche, école et résidence intergénérationnelle.

2Dense, le futur écoquartier tutoie la grande hauteur.

3Présentation du démonstrateur 3D astainable® le 19 octobre 2015 à Paris. 2

3

Astainable® et Librevie®, des outils numériques de design urbain grandeur naturemodifier la fonction structurelle de la ville pour en réduire l’empreinte énergétique, c’est aussi l’objectif de l’outil numérique de design urbain astainable®, conçu par eiffage, la société d’ingénierie egis et l’énergéticien engie, pour la capitale kazakhe astana. Lauréat de l’appel à projets lancé en 2013 par le ministère du Commerce extérieur, le groupement astainable®, dont la direction de projet était assurée par la direction du développement durable d’eiffage, propose 350 solutions conceptuelles, industrielles ou techniques françaises, dont 60 % portées par des Pme, dans les domaines des mobilités douces, de l’énergie, de la ville numérique, de la gestion responsable de l’eau et des déchets ou de la construction durable. Une adaptation de cet outil, intitulée Librevie®, a été conçue pour la capitale du Gabon et propose des solutions bas carbone adaptées au diagnostic du territoire local.

54 Savoir faire la différence

4Le gros œuvre du premier des cinq îlots de Smartseille a été achevé fin octobre 2015.

5Vue d’un des îlots du futur écoquartier ( îlot C ).

Espaces et services partagésespaces et services seront mis en commun afin de répondre au mieux aux besoins de tous et réduire les charges. Smartseille proposera des parkings partagés, des lieux de coworking, une conciergerie, des véhicules électriques, des pièces nomades permettant d’agrandir un logement sans déménager ou des appartements de passage pour accueillir des invités.

5

4

Énergies renouvelablesSmartseille sera bâti en harmonie avec le bassin méditerranéen et mettra à profit les énergies renouvelables locales. Les façades des immeubles sont conçues pour générer le minimum de déperdition énergétique et assurer le confort en été sans avoir nécessairement recours à la climatisation.

Solidarité énergétiqueConformément au principe de solidarité énergétique entre les bâtiments imaginé dans le cadre de Phosphore, une boucle de transfert énergétique interne sera mise en place afin que les immeubles de bureaux puissent chauffer les logements — et inversement. Ce dispositif sera couplé à une boucle à eau de mer ( réseau d’eau tempérée ) conçu par eDF Optimal Solutions, filiale d’eDF spécialisée dans l’efficacité énergétique. Les habitants de l’écoquartier pourront réaliser jusqu’à 30 % d’économie sur leur facture d’énergie.

Les premiers immeubles sortent de terre sur l’écoquartier Smartseille eiffage Construction a débuté les travaux préparatoires dès septembre 2014. Le gros œuvre du premier des cinq îlots a été achevé fin octobre 2015. Il accueillera un hôtel B&B au printemps 2016 et les nouveaux bureaux de la ville de marseille à la rentrée 2016. Deux grues supplémentaires ont été mises en place à l’automne 2015 pour mener les travaux d’un autre îlot où se situera notamment le futur bureau régional d’eiffage Construction. La livraison de la totalité des 58 000 m² est prévue fin 2018. Fin mars 2016, eiffage Immobilier a commercialisé 47 logements sur 60, preuve de la pertinence des offres et services proposés.

Nouveaux développements De nouveaux développements pour l’écoquartier se profilent, à travers Smartseille + qui valent à eiffage une reconnaissance officielle. « eiffage a été, avec Smartseille +, désigné en décembre 2015 lauréat de l’appel à projets « Démonstrateur industriel pour la ville durable » par l’Institut pour la ville durable. Lancé en marge de la COP 21, il vise à faciliter l’émergence de sites pilotes, propres à répondre aux défis posés par le changement climatique, souligne Valérie David, directrice du développement durable d’eiffage. À ce titre, Smartseille + bénéficiera pendant cinq ans du soutien technique de l’État et de l’appui du Commissariat général à l’investissement, permettant la réalisation de nouvelles expérimentations. »

55Eiffage Rapport annuel 2015

P résent à la fois dans l’aménagement, la promotion immobilière, la construction,

la route et l’énergie, eiffage est un ensemblier de la ville. Ses équipes opèrent sur toute la chaîne de production — de la conception des quartiers jusqu’à leur exploitation et leur rénovation. elles imaginent, conçoivent, équipent et embellissent des pans entiers de ville.

eiffage Construction dispose de sa propre filiale d’aménagement, forte d’une quinzaine de collaborateurs permanents. « Nous sommes capables de mobiliser sur plusieurs années des moyens importants pour concevoir, monter, conduire et livrer des projets d’aménagement urbain réalisés ensuite par eiffage, détaille Nicolas Gravit, directeur d’eiffage aménagement. Le Groupe apporte des fonds propres dans ces opérations d’envergure tout en proposant des solutions innovantes. »

Aménageur-promoteur-constructeur

8

6

7

6Projet d’aménagement à Pontoise ( Val-d’Oise ) entre la ville historique classée et la gare.

7Vue aérienne de la future ZaC d’asnières.

Coproduction public–privéeiffage aménagement cartographie les villes, répertorie celles qui disposent d’un potentiel de développement, recherche des terrains qui peuvent faire l’objet de mutations et est force de proposition auprès des collectivités locales. elle s’inscrit dans une démarche de coproduction public–privé en travaillant directement avec les collectivités locales ou en partenariat avec les sociétés d’économie mixte en charge de l’aménagement public. eiffage aménagement accorde une importance toute particulière à la qualité des espaces et équipements publics qu’elle construit dans ces nouveaux quartiers ou ces centres-villes. eiffage aménagement a intégré en 2015 le réseau national des aménageurs mis en place par le ministère du Logement, de l’Égalité des Territoires et de la Ruralité.

Eiffage crée de nouveaux quartiers, métamorphose des friches, équipe les villes pour fournir aux usagers les derniers standards en matière de performance énergétique et d’habitat.

56

9

8

Ampleur et diversitéCes dernières années, eiffage aménagement a travaillé sur la conception et le montage de cinq opérations en Île-de-France qui devraient aboutir en 2016 et illustrent la diversité de ses interventions. Rénovation urbaine à Bagnolet ( Seine-Saint-Denis ) avec la création de 400 logements dans un quartier prioritaire de la politique de la ville. Conciliation de la préservation du patrimoine et de la modernité

à Pontoise ( Val-d’Oise ) où eiffage crée 375 logements entre la ville historique classée et la gare. Développement du tourisme à L’Isle-adam ( Val-d’Oise ) où 360 logements, des commerces et un port fluvial seront créés au bord de l’Oise. métamorphose d’une friche industrielle à Clamart ( Hauts-de-Seine ) en un quartier combinant logements, commerces et équipements publics. Co-production public-privé pour l’aménagement d’un « macro-lot » de 137 000 m² de surface de plancher à asnières-sur-Seine ( Hauts-de-Seine ) où eiffage Immobilier réalisera logements, commerces et bureaux.

De même, en régions, eiffage aménagement et eiffage Immobilier mènent des projets d’envergure. Les deux entreprises se sont vu confier fin 2014 la réalisation de la Cité internationale de la gastronomie et du vin de Dijon ( Côte-d’Or ), un ensemble de 70 000 m². À Strasbourg ( Bas-Rhin ), l’aménageur prépare une opération de 30 000 m² de logements aux portes de la cité historique.

8 – 9Projet de la Cité internationale de la gastronomie et du vin de Dijon ( Côte-d’Or ).

Savoir faire la différence

57Eiffage Rapport annuel 2015

Expercité®, une solution sur mesure pour la gestion du patrimoine urbain

Points lumineux, feux tricolores, bornes incendie, ca-méras de vidéosurveillance, abribus, réseaux de gaz et de haut débit : les agglomérations comptent de plus en plus de mobilier urbain, de systèmes de gestion et de réseaux. Pour offrir un service différenciant par rap-port à la concurrence, Eiffage Énergie a mis au point avec les expertises informatiques du Groupe une so-lution de gestion sur mesure baptisée Expercité®, qui associe un système d’information géographique, un logiciel de gestion de maintenance assistée par ordi-nateur et une base de données.

Proposée depuis mai 2014, cette plateforme full web a déjà été adoptée par plus de 50 villes en France et au Benelux. Un état des lieux complet des équipements des villes peut être établi, ce qui permet d’identifier les matériels défaillants ou obsolètes, de mener les réparations nécessaires ou de conseiller les collectivi-tés pour en assurer judicieusement le remplacement. Expercité® permet aussi d’informer les maîtres d’ou-vrage en temps réel sur les interventions de mainte-nance. Cette solution va être développée en anglais et en flamand pour pouvoir être exportée.

10La solution expercité® a déjà été adoptée par 50 villes en France et au Benelux.

10

Un système d’information géographique

Feux tricolores Réseaux de gaz Bornes incendie Vidéosurveillance Haut débit

Une base de donnéesUn logiciel de gestion de maintenance

58

S a V O I R F a I R e L a D I F F É R e N C e

Rapprocher les territoiresEn bâtissant des tramways et des voies ferrées, des ponts et des viaducs, en aménageant des artères routières ou autoroutières, en réalisant des interconnexions électriques, Eiffage joue un rôle majeur pour rapprocher les territoires, en France comme à l’étranger.

1

Savoir faire la différence

59Eiffage Rapport annuel 2015

L e 15 mai 2017, la ligne à grande vitesse Bretagne – Pays de la Loire ( LGV BPL ) sera mise

en service sur 182 kilomètres, auxquels s’ajouteront 32 kilomètres de raccordements. Ce projet exceptionnel de plus de 3 milliards d’euros est le plus important jamais réalisé par eiffage. Depuis le 3 août 2011, le Groupe a assuré, dans le cadre du contrat de partenariat public-privé conclu avec SNCF Réseau, le financement, la conception et la construction de cette infrastructure et prendra en charge sa maintenance jusqu’au 3 août 2036.

Les chiffres parlent d’eux-mêmes. Pour permettre à la LGV de franchir vallées, voies ferrées, cours d’eau et autoroutes, 26 millions de mètres cubes de terre ont été terrassés, 225 ouvrages d’art ( dont 119 ponts-routes et 106 ponts-rails ) et 11 viaducs ont été construits entre 2011 et 2014. Puis, depuis janvier 2015, 820 kilomètres de rail, 1 600 000 tonnes de ballast et 680 000 traverses ont été mis en place ainsi que 4 000 kilomètres de câbles et plus de 9 000 poteaux caténaires.

Plus vite, plus loin Sur ce chantier, eiffage témoigne de sa capacité à gérer des grands projets et à exercer un métier d’intégrateur. Toutes les branches du Groupe travaillent sur le projet dans le cadre d’une offre intégrée eiffage. Grâce à la nouvelle ligne, le temps de trajet entre Paris et Rennes ( Ille-et-Vilaine ) passera de 2 h à moins d’1 h 30 et celui entre Paris et Brest de plus de 4 h à 3 h 30 et même 3 h 15 sur certains créneaux.

Moteur du Grand Paris Infrastructures ferroviaires, autoroutières, maritimes, nouvelles artères, ouvrages d’art — les équipes d’eiffage contribuent à rapprocher les territoires, à les désenclaver et à faciliter les déplacements. ainsi, eiffage est aux avant-postes pour la réalisation du super métro du Grand Paris . eiffage Génie Civil a été choisie au printemps 2014, en groupement, par le STIF et la RaTP pour réaliser le premier tronçon du prolongement de la ligne 14 du métro parisien. À la clé, 3 600 mètres de tunnel entre la gare Saint-Lazare et la Porte de Clichy et deux nouvelles gares ( Pont Cardinet et Porte de Clichy ).

Ce chantier a marqué le début de ce projet majeur qui comprend 205 kilomètres de nouvelles lignes. Depuis septembre 2015, le tunnelier « magaly », de près de 100 mètres de long, creuse les 1 600 premiers mètres et devrait rallier la gare Saint-Lazare au printemps 2016. Un deuxième tunnelier débutera en septembre 2016 le creusement des 2 000 mètres restants.

en parallèle, l’inauguration le 13 décembre 2015 de la nouvelle gare du ReR e, Rosa-Parks, la première gare construite dans Paris intra-muros depuis quinze ans, a marqué la consécration de cinq années de travaux pour les équipes d’eiffage Génie Civil, d’eiffage Rail et d’eiffage Énergie. L’ouvrage, qui devrait accueillir 85 000 voyageurs par jour, contribue à améliorer l’offre de transport du secteur de la porte d’aubervilliers.

1820 kilomètres de rail ont été mis en place sur le chantier de la LGV BPL.

2Visite d’albert de monaco sur le chantier du tunnel descendant de la Principauté.

3Descenderie du tunnel ferroviaire Lyon – Turin.

4extension de la ligne 14 du métro parisien dans le cadre du Grand Paris.

Visite princière sur un chantier d’EiffageUn invité de marque, le prince albert de monaco, a procédé le 4 août 2015 au dernier tir de mine sur le chantier du tunnel descendant de la Principauté. Ce tunnel de 1 700 mètres, dont la pente atteint 6 % et qui sera livré en juillet 2016, permettra de relier directement l’entrée de la Principauté au quartier de Fontvieille situé quelque 100 mètres plus bas sans passer par le centre-ville, fluidifiant ainsi la circulation aux heures de pointe. 11 000 véhicules devraient l’emprunter chaque jour. Pour réaliser cet ouvrage, 300 000 tonnes de roche auront été extraites.

4

3

2

60 Savoir faire la différence

5Viaduc de la Grande Chaloupe sur l’île de La Réunion.

6Signalisation ferroviaire sur la ligne à grande vitesse Bretagne – Pays de la Loire.

Désenclaver, fluidifierFaciliter les échanges transfrontaliers et réduire le nombre de poids lourds sur les routes, c’est l’objectif du futur tunnel ferroviaire franco-italien de 57 kilomètres entre Saint-Jean de maurienne, en Savoie, et Suse-Bussoleno, dans le Piémont. eiffage participe en groupement à la réalisation d’une galerie de reconnaissance de 9 kilomètres qui permettra de lever les dernières ambiguïtés géologiques et de préfigurer les méthodes de creusement de l’ouvrage.

Dans les DOm-TOm, les équipes grands projets réalisent sur l’île de La Réunion le viaduc de La Grande Chaloupe, long de 240 mètres et large de 29 mètres. Cet ouvrage emblématique de la route du Littoral sera livré au second semestre 2016. À la martinique, elles ont achevé en 2015 l’échangeur de la Pointe des Sables, un ouvrage de 300 mètres, l’un des éléments clés de la nouvelle liaison en site propre entre Fort-de-France et l’aéroport aimé-Césaire.

5

LGV BPL : énergie, télécommunications et signalisation ferroviaire, l’autre défi du chantier

La mise en place des équipements électriques, des té-lécommunications et de la signalisation ferroviaire a progressé à grande vitesse en 2015 sur le chantier de la ligne Bretagne – Pays de la Loire. Près de 700 personnes sont engagées sur le chantier, sous-traitants compris, pour la partie équipements. Depuis les premières mises à disposition par la branche Infrastructures des plateformes de génie civil au cours de l’été 2014, elles déploient plus de 9 000 poteaux caténaires, plus de 500 luminaires, plus de 80 points de raccordement ErDF, près de 4 000 kilomètres de câbles et 26 sites de télécommunication GSM-R. Deux sous-stations élec-triques destinées à fournir l’énergie à l’ensemble des équipements ferroviaires et 18 bâtiments techniques de signalisation ont été mis en place. Chacun d’eux contrôle des zones de plusieurs kilomètres, regroupant les équipements de détection et de transmission néces-saires à la circulation des trains.

« Tous les métiers de la branche Énergie sont concernés par ce chantier hors normes, souligne Sidoine Serraj, directeur de projet d’Eiffage Énergie. La radio, les systèmes de télécommunication, la basse comme la haute tension, l’éclairage, les systèmes d’automa-tisme et de supervision, la signalisation ferroviaire et la caténaire. Nous avons participé à la conception de l’infrastructure et orchestré des adaptations pour mi-nimiser les interventions ultérieures sur le chantier et anticiper les phases d’essais. Et nous menons un très gros travail d’intégration et de gestion des interfaces », poursuit-il. Ainsi, Eiffage Énergie est intervenue dès la préfabrication des bâtiments pré-câblés et testés en atelier, comme sur les sites des postes électriques et sur ceux du GSM-R. Les équipes ont aussi pu optimiser les interventions travaux, en réalisant dès la phase de génie civil avec les équipes de la branche Infrastructures les traversées de voies nécessaires au passage des câbles.

6

61Eiffage Rapport annuel 2015

Nouveaux barreaux autoroutiers et nouvelles sorties sur le réseau APRR & AREA

Au cours de l’année 2015, APRR & AREA ont mis en ser-vice de nouveaux barreaux autoroutiers et de nouvelles sorties, qui facilitent la desserte des territoires. L’A466 permet de contourner aisément l’agglomération de Lyon ( Rhône ). Le prolongement de l’A719 entre l’ouest de Vichy ( Allier ) et Clermont-Ferrand ( Puy-de-Dôme ) a ouvert aux Vichyssois un accès rapide et sûr à l’axe au-toroutier Paris-Méditerranée. Sur l’A43, qui relie Lyon à Albertville ( Savoie ), le demi-diffuseur de La-Tour-du-Pin ( Isère ) permet à l’infrastructure d’être plus perméable au territoire.

De même, d’ici à 2020, dans le cadre du plan de relance autoroutier, l’élargissement de l’A75 au sud-est de la métropole auvergnate et l’aménagement de la traver-sée de Grenoble ( Isère ) faciliteront les échanges au sein ou à partir de ces agglomérations.

En parallèle, la mise en place sur le réseau APRR & AREA de nouveaux panneaux de signalisation d’animation culturelle et touristique contribue à mettre en valeur la richesse des territoires desservis tandis que, sur les aires, les groupes pétroliers et les restaurateurs, aux-quels les deux sociétés d’autoroutes accordent des droits d’exploitation, sont invités à commercialiser des produits du terroir comme c’est le cas à la Maison de la Bourgogne, sur l’aire de Beaune-Merceuil, sur l’A6.

Améliorer les interconnexions électriques

Rapprocher les territoires, c’est aussi contribuer à amé-liorer les interconnexions électriques. Eiffage pilote depuis avril 2015 les travaux de génie civil de la double liaison électrique souterraine en courant continu de 320 kV entre Montmélian ( Savoie ) et Turin ( Piémont ). La part attribuée à Gauthey, filiale de la branche Infrastructures, qui pilote le sous-groupement chargé du génie civil, représente 120 millions d’euros. Les in-frastructures de génie civil réalisées sur 95 kilomètres, côté français, permettront l’enfouissement du câble et nécessiteront la réalisation d’une centaine d’ouvrages. Le chantier, qui a débuté en 2015, s’achèvera fin 2019. Il sera suivi d’une période de maintenance de dix ans, assurée, elle aussi, par le consortium.

Deux mois plus tôt, en février 2015, la nouvelle inter-connexion électrique entre la France et l’Espagne réali-sée en groupement par Eiffage Génie Civil pour Inelfe, filiale commune de RTE et Red Electrica de España, avait été inaugurée à Montesquieu-des-Albères ( Pyrénées-Orientales ). Une liaison de 2 000 MW entièrement sou-terraine sur une distance totale de 64,5 kilomètres qui a nécessité le creusement d’un tunnel de 8,5 kilomètres.

7

7Cérémonie d'inauguration du tunnel qui assure désormais l'interconnexion électrique entre la France et l'espagne.

8Les habitants de la région de Vichy ( allier ) ont testé l’a719 avant son ouverture à la circulation en janvier 2015.

8

62

S a V O I R F a I R e L a D I F F É R e N C e

Contribuer à la préservation de l’environnement et du climatEiffage participe à la lutte contre le réchauffement climatique par ses offres de bâtiments neufs résidentiels et de bureaux et par les opérations d’ampleur menées dans la rénovation.

1

Savoir faire la différence

63Eiffage Rapport annuel 2015

L e secteur du BTP est en première ligne dans la lutte contre le réchauffement climatique.

Le bâtiment, qui représente 45 % du total des énergies consommées et produit 23 % des émissions nationales de CO2, pour l’essentiel lors de son exploitation, constitue un important gisement d’économies d’énergie et de réduction de gaz à effet de serre.

La loi sur la transition énergétique pour la croissance verte ( 2015 ) et les deux lois du Grenelle de l’environnement ( 2007 et 2010 ) suscitent une véritable dynamique dans la construction neuve et dans la rénovation du parc immobilier ancien. De nouvelles exigences se font jour. L’étiquette de performance énergétique et environnementale des bâtiments deviendra obligatoire en 2018.

Optimisation aussi, les équipes d’ingénieurs d’eiffage Construction optimisent systématiquement l’enveloppe des bâtiments pour les rendre plus performants et limiter les déperditions énergétiques. elles optent ainsi pour des structures constructives plus simples, moins coûteuses et plus compactes afin que les surfaces en façades soient limitées et les besoins de chauffage réduits d’autant. Les logements traversants sont également privilégiés car ils facilitent l’évacuation de la chaleur en été et limitent le recours à la climatisation. Côté matériaux, le béton reste dominant en raison de son inertie thermique, et donc de sa capacité à stocker la chaleur, mais eiffage Construction mise aussi sur le bois.

Certification nationale démarche HQE eiffage Construction et eiffage Immobilier s’attachent autant que possible à aller au-delà de la réglementation thermique 2012 qui limite la consommation des constructions neuves à 50 kWh ep/m²/an depuis

* Certivéa, observatoire annuel des performances des bâtiments non résidentiels certifiés NF HQe.

le 1er janvier 2013. ainsi, certains immeubles construits par eiffage Immobilier sont 10 %, voire 20 % plus performants que la RT 2012. Dans le même esprit, eiffage Construction et l’atelier Pellegrino architectes participent à Carquefou ( Loire-atlantique ) à la réalisation de 178 logements visant la certification Passivhaus ( besoin de chauffage ne dépassant pas 15 kWh/m² ). Cette mobilisation porte ses fruits. eiffage Immobilier a obtenu en 2015 la certification nationale démarche HQe pour tous ses produits.

Récupération d’énergie Les deux entreprises traquent aussi les déperditions et/ou les mésusages dans l’immobilier tertiaire. Le Campus Pierre Berger à Vélizy-Villacoublay ( Yvelines ), siège d’eiffage, a obtenu les labels HQe niveau exceptionnel et BReeam excellent. Sa consommation prévisionnelle, inférieure de 50 % à la consommation de référence de la RT 2012, lui a notamment valu d’être classé en phase réalisation comme l’immeuble de bureau neuf le plus performant de France par Certivéa*. Le taux de surface vitrée y est optimisé afin de limiter la consommation d’éclairage.

en outre, pour réduire davantage les besoins à la source, le Campus est équipé de systèmes de récupération de chaleur, de récupération d’énergie sur les ascenseurs, et de dispositifs permettant d’économiser l’eau et de collecter les eaux de pluie. L’eau chaude sanitaire est produite grâce aux panneaux solaires. Une gestion technique centralisée commande les luminaires, les stores et les plafonds rayonnants.

1ensemble immobilier Passivhaus dans la ZaC Confluence à Lyon ( Rhône ).

2Résidence Villa Juliette à montpellier ( Hérault ) qui répond à la norme basse consommation.

3Futur lycée à énergie positive à Saint - Denis ( Seine - Saint - Denis ).

Lycée à énergie positiveDans le cadre de la restructuration de la ZaC montjoie, à Saint-Denis ( Seine-Saint-Denis ), les équipes d’eiffage Construction ont entamé, en mars 2015, les travaux d’un lycée à énergie positive ( Bepos ) destiné à accueillir 1 240 élèves. L’isolation sera renforcée et la production d’énergie assurée notamment par panneaux photovoltaïques. D’une surface de plancher de 15 500 m², le futur établissement comprendra un internat de 170 chambres, 12 logements de fonction et un parking de 90 places.

3

2

64 Savoir faire la différence

* La perspirance est la capacité à évacuer l’humidité intérieure d’un mur.

* * mètres linéaires.

Eiffage Construction fait flèche de tout bois

Eiffage Immobilier s’est vu attribuer en mars 2016 le contrat pour la construction d’une première mondiale, une tour mixte bois/béton sur 17 étages et 17 000 m² de surface de plancher, dont 5 000 m² en bois, à Bordeaux ( Gironde ). L’ouvrage de 82 logements, signé de l’ar-chitecte Jean-Paul Viguier, sera construit à partir d’un noyau en béton et de planchers en bois massif contre-collés supportés par une structure en poteaux poutre bois. L’ensemble sera enveloppé par des murs entiè-rement terminés à ossature bois de fabrication locale. Cette réalisation nécessitera toutefois d’importantes études, traitant des sujets du feu, de l’acoustique, de la « perspirance » * et des déformations différentielles entre bois et béton.

Eiffage Construction engrange les fruits de sa stratégie de développement dans le bois, lancée en 2010. « Le bois est un matériau renouvelable qui émet 25 % de CO2 de moins lors de la mise en place du gros œuvre par rapport à une solution équivalente en béton, explique Jacques Bouillot, directeur de la recherche et du développement d’Eiffage Construction. C’est aussi un puits de carbone capable de stocker 500 kilos par mètres cubes. Le bois est, en outre, très facile à assembler et ne nécessite pas de séchage à la différence du béton, ce qui permet de livrer les bâtiments beaucoup plus rapidement.»

Eiffage Construction — qui est membre de l’associa-tion pour le développement du Bâtiment bas carbone, née de la volonté de nombreux acteurs de s’unir pour promouvoir des ouvrages plus vertueux — a aussi mis au point et commercialisé des modules en bois massif contrecollé préfabriqués en usine à Fresnay-sur-Sarthe ( Sarthe ). Une résidence universitaire construite à La Rochelle ( Charente-Maritime ) en 2013 à partir de ce type de modules est classée bâtiment passif. Depuis, un bâtiment de 140 logements a été mis en œuvre à Ris-Orangis ( Essonne ) avec des panneaux en bois lamellé croisé assemblés sur place sur 160 ml ** de bâtiment.

La tour bois-béton Hypérion permettra, quant à elle, d’économiser 14,7 tonnes de CO2 par logement, l’équi-valent de 206 000 kilomètres circulés par une petite cita-dine en ville. Autant d’atouts pour Eiffage Construction alors que se dessine une réglementation bâtiment responsable à l’horizon 2020 en faveur de bâtiments sobres en énergie et en carbone.

65Eiffage Rapport annuel 2015

D epuis septembre 2014, les équipes d’eiffage Construction et d’eiffage

Énergie sont à pied d’œuvre en Haute-Normandie sur un chantier de vingt-trois bâtiments répartis sur trois communes. Objectif : réhabiliter 700 logements pour le compte du bailleur social Habitat 76, tout en réduisant de 50 % les consommations d’énergie liées au chauffage et à la production d’eau chaude sanitaire, avec un engagement de résultat à la clé dans le cadre d’un contrat de conception, réalisation, exploitation- maintenance, assorti d’un contrat de performance énergétique. Un contrat complémentaire pour la rénovation de 240 logements a été signé en 2015.

Des travaux en profondeur sont menés sur l’enveloppe des immeubles avec la reprise

des façades, des toitures et des menuiseries extérieures. Les équipements de chauffage, de ventilation et de production d’eau chaude sanitaire seront remis à neuf. ainsi, les consommations énergétiques et les charges locatives seront notablement réduites avec des engagements de performance sur six ans. L’affaire de 18 millions d’euros inclut l’exploitation-maintenance des bâtiments jusqu’en 2020.

Bâtiment passif eiffage Construction participe également à des opérations de réhabilitation poussées à Colombes ( Hauts-de-Seine ) et à Grenoble ( Isère ) où le travail sur l’enveloppe des bâtiments permet de parvenir quasiment au bâtiment passif, notamment grâce à la pose d’une façade constituée de panneaux à ossature en bois pour renforcer

Eiffage Construction et Eiffage Énergie ont remporté des appels d’offres significatifs dans la rénovation en immobilier résidentiel comme en immobilier de bureaux, avec, à la clé, des engagements en termes de performance énergétique.

Rénovation de l’immobilier résidentiel et tertiaire : des expertises solides

Un engagement sur 15 ans pour les lycées de la région Centre-Val de Loireen août 2010, eiffage a conclu avec la région Centre-Val de Loire un contrat de performance énergétique d’un montant de 33 millions d’euros portant sur 19 lycées répartis dans six départements. Des travaux ont été menés pour mieux isoler les bâtiments et accroître les performances des équipements de production et de distribution de chaleur. Le Groupe s’est aussi engagé à sensibiliser les lycéens, les enseignants et les personnels administratifs à l’importance de la réduction de consommations d’énergie, les gains d’une éventuelle surperformance étant partagés entre eiffage et la région ou réinvestis. À la fin 2014, la réduction des consommations d’énergie se chiffrait à 46 % pour le chauffage.

5

4

l’isolation. À Colombes, la réhabilitation de 70 logements en site occupé ( menée avec un partenaire industriel, ecologgia ) vise à atteindre les performances du label BBC-effinergie Rénovation et le label Passivhaus Rénovation.

Immobilier de bureau en parallèle, eiffage Construction et eiffage Énergie conduisent des opérations de rénovation dans l’immobilier de bureau pour le porter à un meilleur niveau de confort et de performance. eiffage Immobilier a transformé en 2015 les dix-huit étages de bureaux de la tour « Le Palatino » dans le 13e arrondissement de Paris en 544 logements étudiants et résidentiels, qui offrent désormais des performances énergétiques exceptionnelles. L’enveloppe extérieure en aluminium très isolante supprime les ponts thermiques.

66 Savoir faire la différence

Le bâtiment a obtenu le label BBC – effinergie Rénovation.

Reconversions de programmes Ces appels d’offres significatifs témoignent qu’eiffage Construction et eiffage Énergie sont bien positionnées sur le marché de la rénovation, où le gisement d’économie de charges est conséquent. Un enjeu important puisque la loi de transition énergétique du 17 août 2015 fixe une obligation de rénovation des bâtiments résidentiels privés les plus énergivores et des bâtiments tertiaires publics et privés. Ces reconversions attestent que le Groupe est capable de prolonger la durée de vie des bâtiments, de mieux amortir les consommations carbone pour les matériaux et de réduire les consommations de ressources qu’entraînent les opérations de démolition/reconstruction.

Maîtrise des enjeux contractuels « Nous avons une longueur d’avance dans la compréhension du marché et la maîtrise des engagements contractuels, notamment en termes de performance énergétique », se félicite Jean-Pierre mahé, directeur du développement du logement social d’eiffage Construction. À travers Rénovalis, solution clés en main de rénovation énergétique et de revalorisation du patrimoine, eiffage Construction répond aux enjeux patrimoniaux

des investisseurs institutionnels, des bailleurs sociaux et des copropriétaires. Cette offre s’applique à la fois à l’habitat et aux immeubles de bureaux, et s’étend du diagnostic initial au suivi de la performance énergétique du bâtiment.

Management de l’énergie De son côté, eiffage Énergie est pleinement mobilisée sur son offre en matière de management de l’énergie. « Nous ne nous limitons plus à la maintenance et à l’exploitation de bâtiments et d’installations, précise Loïc Chevance, directeur d’eiffage Énergie Services. Nous proposons désormais à nos clients des offres de service énergétique qui comprennent l’audit du patrimoine existant, le conseil technique pour le renouvellement des installations et la mise en place de nouvelles technologies et d’un monitoring performant. Nous conduisons aussi l’analyse des données connectées. Nos offres incluent également des clauses d’intéressement aux termes desquelles nous nous engageons sur la réduction pérenne des consommations d’énergie et sur le partage avec nos clients des gains générés ». De plus, eiffage Énergie mise sur l’interopérabilité de ses solutions informatiques. « Celles-ci se veulent ouvertes et totalement interfaçables avec les outils en place chez nos clients. Un excellent moyen pour

6

satisfaire toutes les demandes d’efficacité énergétique, de la prestation à la carte à du clés en main permettant d’engager un système de management de l’énergie », souligne Ingrid Jouve, responsable commerciale chez eiffage Énergie. Le succès est là. eiffage Énergie et Clemessy se sont vu attribuer fin 2015 la certification Iso 50001, qui reconnaît leur savoir-faire dans les démarches d’efficacité énergétique. « Cette certification permet aussi aux maîtres d’ouvrage d’obtenir une bonification des certificats d’économie d’énergie et de faciliter le financement de rénovations dans le cadre de la transition énergétique », ajoute-t-elle.

au-delà, les équipes de la branche Énergie étudient, pour le gérer au mieux, l’impact futur en termes d’exploitation et de maintenance de la mise en œuvre de systèmes de solidarité énergétique® imaginés dans le cadre du laboratoire Phosphore. Ces systèmes prévoient que les calories des immeubles de bureaux chauffent les logements et inversement. À l’étude, également, la mise en place des technologies d’écrêtage ( lissage des pics de consommation ) et d’effacement de l’énergie ( suspension de la consommation pendant des périodes définies ) qui amèneront de nouvelles évolutions.

4Immeuble rénové pour le bailleur social Habitat 76 ( Haute-Normandie ).

5Lycée Brisson sous contrat de performance énergétique dans la région Centre-Val de Loire.

6Reconversion de la tour de bureaux, Le Palatino en logements à Paris.

67Eiffage Rapport annuel 2015

7

7eiffage Route incorpore en moyenne plus de 15 % d’enrobés recyclés dans les enrobés neufs.

e iffage Route représente une part significative de la facture énergétique du Groupe. Son

activité nécessite l’utilisation de quantités importantes de matières premières minérales ( granulats de carrières ) mais aussi organiques ( bitume issu de la distillation du pétrole en raffinerie ). Ces principaux composants, base de la fabrication des enrobés bitumineux, sont associés au sein d’environ 150 installations d’enrobage positionnées au plus près des territoires, urbains comme ruraux. « Conscient de la nécessité de réduire au maximum les rejets de gaz à effet de serre, eiffage Route cherche, depuis plus de dix ans, à réduire l’empreinte écologique des milliers de chantiers routiers menés chaque année dans l’Hexagone », souligne Hervé Dumont, directeur technique d’eiffage Route.

Enrobés basse température Premier axe, l’utilisation d’enrobés basse température ( eBT® ),

économes en énergie et moindre émetteurs de GeS. « Le tonnage annuel d’enrobés tièdes est passé de 94 000 tonnes en 2010 à 650 000 tonnes en 2014. L’objectif en 2017 est d’atteindre 30 % d’enrobés tièdes dans la production totale, conformément à la convention d’engagement volontaire signée par la profession », précise Christophe Buhot, chef du pôle métier Infrastructures à la direction du développement durable d’eiffage.

Technologies économiques Dans un contexte de forte diminution des budgets des collectivités territoriales affectés aux réseaux routiers, les équipes techniques d’eiffage Route réhabilitent des technologies permettant de préserver la durabilité des surfaces routières tout en étant économes en matériaux et en énergie. eiffage Route préconise l’utilisation d’enrobés coulés à froid ou d’enduits superficiels d’usure, qui s’appliquent en couches

très minces à température ambiante, tout en permettant le renouvellement des couches de roulement lorsqu’elles présentent des fissures ou une diminution d’adhérence.

Recyclage des matériaux Deuxième axe, favoriser plus que jamais le recyclage des matériaux pour limiter la consommation de granulats issus des carrières. eiffage Route incorpore en moyenne plus de 15 % d’enrobés recyclés dans les enrobés neufs et a porté à 20 % la part du recyclage de béton concassé. Les « fraisats d’enrobés » issus du rabotage des routes sont systématiquement recyclés et revalorisés au lieu d’être mis en décharge. Cette pratique génère une économie importante de matière première et de rejet de carbone. eiffage Route revalorise des rebuts issus d’autres industries comme la papeterie ou les hauts fourneaux d’aciérie. Les centres d’études et de recherche de Corbas ( Rhône ) et de

Eiffage Route s’emploie à réduire ses consommations d’énergie et de matières premières.

Réduire l’empreinte écologique des routes

68 Savoir faire la différence

8Double récompense pour Recyclean® en 2015.

9aménagement d’une mare compensatoire à proximité de la LGV BPL.

Ciry-Salsogne ( aisne ) ont également mis au point de nouveaux procédés comme Recyclean®, qui permet de traiter les anciennes chaussées polluées* réalisées à partir du goudron, issu de la houille, qui présente un risque cancérigène en cas de réchauffement à haute température. Recyclean® évite aussi la consommation de nouveaux granulats et permet de réaliser des économies substantielles — l’extraction et la mise en décharge de substances polluantes dangereuses pouvant atteindre 400 euros / tonne.

Cette innovation a été doublement récompensée en 2015 : Recyclean® a été lauréat du Comité d’innovation routes et rues — qui dépend de la Direction des infrastructures de transport du ministère de l’Écologie, du Développement durable et de l’Énergie — , et a été également primé lors des trophées des TP 2015, co-organisés par Le Moniteur et la Fédération nationale des Travaux publics.

Produits agro-sourcés Par ailleurs, des produits agro-sourcés sont, avec l’accord des maîtres d’ouvrage, substitués aux produits d’origine pétrolière dans les applications routières. eiffage Route propose une gamme complète en la matière : Oleoflux®, un dérivé d’huile de colza qui réduit la viscosité du bitume, Émulgreen®, un émulsifiant à base

Eiffage développe la première route recyclée renouvelableLa branche Infrastructures d’eiffage a été déclarée en novembre 2015 lauréate de l’appel à projets européen Infravation, dédié à l’innovation dans les infrastructures de transport. La branche a été distinguée à travers un projet — intitulé Biorepavation — qui porte sur le recyclage des chaussées grâce à des liants ou additifs issus de la biomasse ayant la particularité d’être renouvelables.

eiffage apportera son expertise en matière de route durable au sein d’un consortium international, en assurant une part significative des études menées en laboratoire. eiffage participera ensuite aux phases de démonstrations industrielles en s’appuyant sur ses services techniques régionaux et ses entités de travaux, qui réaliseront, à titre expérimental, la première route recyclée renouvelable, sans apport de bitume fossile.

Coordonné par l’Institut français des sciences et technologies des transports, de l’aménagement et des réseaux, ce consortium comprend aussi l’université de l’Iowa, le Western Research Institute, référent en matière de bitumes outre-atlantique, la filiale néerlandaise d’arizona Chemicals, société chimique américaine spécialisée dans les dérivés du pin, ainsi que le Centre d’ingénierie des transports de l’université britannique de Nottingham.

8

de betteraves et d’acides gras utilisé pour les enduits superficiels d’usure et Biophalt®, un liant clair, translucide, issu de la transformation de dérivés du pin.

Certification ISO 50001 au-delà, la branche Infrastructures mène une politique énergétique ambitieuse. avec un succès majeur : eiffage Route a décroché en octobre 2015 la certification ISO 50001, qui atteste d’une gestion efficace de l’énergie sur 69 de ses sites industriels, installations d’enrobage et usines de liants.

Audits énergétiques Dans le même esprit, des audits énergétiques ont été lancés dans les usines d’eiffage métal à Lauterbourg ( Bas-Rhin ) et Fos-sur-mer ( Bouches-du-Rhône ) notamment pour réduire la consommation des fours qui permettent de réaliser la « recuisson » des éléments métalliques après soudage. L’ensemble des machines de découpe et de soudage sera aussi passé en revue afin d’en améliorer l’efficacité mécanique et énergétique. La flotte de véhicules utilitaires de l’ensemble de la branche est renouvelée pour diminuer les consommations en passant à l’électrique.

* Ces chaussées ont été réalisées avant la généralisation du recours au bitume, résidu du pétrole.

69Eiffage Rapport annuel 2015

Des savoir-faire au service du génie écologique

Loin de se limiter à construire la ligne ferroviaire à grande vitesse Bretagne – Pays de la Loire, les équipes d’Eiffage s’emploient depuis 2011 à éviter, à réduire mais aussi à compenser l’impact des travaux sur l’en-vironnement, conformément au Grenelle de l’environ-nement et à la loi sur l’eau. Trente personnes portent ces exigences au jour le jour. La compensation environ-nementale vise notamment à recréer des habitats sen-sibles détruits par la ligne.

À ce titre, Eiffage s’est engagé à replanter 220 hectares de bois et à recréer 250 hectares de zones humides et 450 hectares d’habitats pour la préservation de la bio-diversité. Des mares sont aménagées pour les amphi-biens ; des boisements plantés ou conservés pour constituer des habitats favorables aux chauves-souris ; de vieux arbres maintenus pour permettre aux insectes d’achever leur cycle de développement. Des aména-gements permettent aussi de restaurer des zones humides dégradées.

L’expérience d’Eiffage et la qualité des échanges menés avec les administrations concernées ont permis de déve-lopper le principe de fongibilité. Les 950 hectares de

compensation environnementale prévus originellement sont finalement mis en œuvre sur 800 hectares d’em-prise foncière, ce qui permet d’« économiser » 150 hec-tares tout en conservant une efficience écologique. Les échanges constructifs conduits avec les commissions d’aménagement foncier et les associations des expro-priés ont permis de positionner ces surfaces au plus près de la LGV en contrôlant l’impact sur les exploitations agricoles voisines. En outre, la filiale en charge du pro-jet a fiabilisé les coûts des travaux de génie écologique en s’associant à une société expérimentée.

Enfin, soucieuses de respecter les acteurs locaux et de conserver le caractère agricole des sites de compensa-tion environnementale, les équipes locales ont associé les agriculteurs à la définition des cahiers des charges de gestion de ces sites. Les parcelles acquises seront mises à disposition des exploitants par le biais d’un bail rural environnemental et avec un objectif « gagnant- gagnant » : le loyer sera nul en contrepartie du respect des prescriptions. Cet objectif partagé devrait per-mettre à Eiffage d’assurer la pérennité des mesures de compensation environnementale jusqu’au terme de son contrat en 2036.

9

70

S a V O I R F a I R e L a D I F F É R e N C e

Accompagner la transition énergétiqueÉnergie solaire, éolienne, biomasse, géothermie : Eiffage maîtrise toutes les énergies renouvelables.

1

Savoir faire la différence

71Eiffage Rapport annuel 2015

U n projet titanesque mené tambour battant ! Inaugurée le 1er décembre 2015,

la centrale solaire de Cestas en Gironde, la plus grande d’europe, est une réussite industrielle. elle a été construite et équipée en seulement onze mois par eiffage, en groupement avec Schneider electric et un fabricant allemand, Krinner. Signé en novembre 2014 avec le producteur français d’énergies renouvelables Neoen, le contrat de 285 millions d’euros comprenait la conception et la construction ainsi que la maintenance du parc solaire.

« Cette réalisation en un temps record démontre la capacité d’eiffage à mobiliser toutes ses expertises pour proposer des offres intégrées et à réaliser des projets d’envergure de production d’énergie clés en main », souligne Frédéric Carmillet, président de la branche Énergie. Le projet a mobilisé l’expertise de Clemessy ( mandataire ), de sa filiale RmT, pour les études, d’eiffage Route pour les terrassements, d'eiffage energía et des équipes locales d’eiffage Énergie pour les travaux de raccordement, ainsi que celle d’eiffage Construction pour la gestion du projet.

Organisation industrielle Une véritable organisation industrielle a été mise en place, des études de conception au pilotage du groupement, en passant par les phases de choix, de validation et de suivi de la fabrication des panneaux et la logistique. 983 500 panneaux photovoltaïques, posés sur 16 500 tables de support en acier et en aluminium, et près de 5 000 kilomètres de câbles électriques aériens et souterrains destinés à acheminer l’électricité produite vers le réseau ont été mis en place entre novembre 2014 et août 2015. Jusqu’à 250 personnes travaillaient sur le site au plus fort du chantier, avec, en pointe, 15 000 panneaux posés par jour. La centrale solaire, directement raccordée au réseau à très haute tension est opérationnelle depuis novembre 2015.

Éolien onshore et offshoreLe Groupe est un opérateur important dans l’éolien terrestre comme dans l’éolien en mer. L’usine espagnole d’albacete, filiale d’eiffage métal, a produit plus de 900 tronçons métalliques de mâts éoliens en 2015. 100 % de la production est exportée, dont 35 % hors d’europe.

De son côté, Smulders, également filiale d’eiffage métal, est spécialisée dans les éoliennes offshore et, plus précisément, dans la réalisation des fondations, pièces de transition, mâts et sous-stations qui permettent leur installation et leur raccordement électrique en mer. Smulders, qui compte 830 collaborateurs, travaille pour les grands énergéticiens — les allemands RWe et e.ON, l’espagnol Iberdrola, le suédois Vattenfall, le français eDF, le néerlandais eneco et le danois Dong energy. L’entreprise compte quatre sites de production situés en Belgique ( Hoboken, arendonk et Balen ) et en Pologne ( Zary ).

1Détail de la centrale solaire de Cestas en Gironde.

2Iemants, filiale de Smulders, réalise cinq sous-stations haute tension offshore pour Dong energy.

3mâts d’éoliennes fabriqués par l’usine espagnole d’eiffage métal à albacete.2

3

72 Savoir faire la différence

« Notre chiffre d’affaires a augmenté de 17 % en 2015, se félicite Raf Iemants, directeur général de Smulders. Nous détenons 20 % d’un marché de fondations et de sous-stations, qui devrait atteindre entre 700 millions et 1 milliard d’euros en 2017. Le contexte est porteur. Les pays du nord de l’europe prévoient tous de développer des nouveaux parcs éoliens entre 2020 et 2030. et la France développe six fermes éoliennes offshore au large des côtes bretonnes et normandes. Toutefois, poursuit-il, l’outil industriel doit évoluer en permanence. Les parcs éoliens comptent à présent moins d’éoliennes — les turbines étant devenues plus puissantes et capables de délivrer 6 à 8 mégawatts par unité contre 4 mégawatts auparavant. Les fondations à réaliser pour porter les turbines sont moins nombreuses tout en étant plus lourdes. »

Énergies renouvelablesDe son côté, eiffage energía, la filiale espagnole d'eiffage Énergie, est devenue un leader des énergies renouvelables et a remporté en 2015 plusieurs contrats majeurs dans ce domaine. en janvier, la construction en Pologne d’un parc éolien doté de 11 aérogénérateurs * de 3 mégawatts chacun, capable d’alimenter 20 000 foyers. Puis en février, celle de trois centrales solaires au Royaume-Uni, ce qui porte à 100 mégawatts la puissance installée par ses équipes outre-manche où elle a déjà réalisé six centrales équivalentes. en outre, l’entreprise a signé en août 2015 un important contrat de 30,5 millions d’euros afin de bâtir pour le compte de l’américain Sunedison la centrale solaire de Quilapilún au Chili, près de Santiago, dotée d’une capacité de 110 mégawatts-crête. Forte de plus de 350 000 modules photovoltaïques, l’installation pourra alimenter 117 000 foyers. eiffage energía réalise le génie civil, l’installation et l’assemblage électromécanique des panneaux. La livraison est prévue en juin 2016. Quilapilún est la quatrième centrale construite au Chili par eiffage energía qui a déjà participé à près d’un tiers des équipements photovoltaïques mis en œuvre dans le pays. en parallèle, l’entreprise a pris part à la réalisation de la centrale solaire de Cestas dans le sud-ouest de la France.

Stratégie de spécialisationeiffage energía tire les fruits de sa stratégie de spécialisation dans les énergies renouvelables, lancée en 2005. « Nous pouvons gérer tout projet de bout en bout dans le solaire comme dans l’éolien dans n’importe quel pays du monde », se félicite le directeur général José manuel martínez García. L’entreprise a participé à l’installation de plus de 80 parcs éoliens dans toute l’europe, et déployé plus de 5 millions de mètres de câbles moyenne tension et plus d’un million de mètres de fibre optique nécessaires à plus de 2 200 éoliennes. Côté énergie solaire, la filiale compte

Clemessy actif dans la géothermieClemessy fait partie depuis juillet 2014 du cluster « Geodeep » qui vise à développer des solutions de production de chaleur et d’électricité à partir de la géothermie. Un fonds assurantiel de 100 millions d’euros destiné à faciliter le montage de projets géothermiques sera monté pour créer vingt projets avec, à la clé, 2 milliards d’euros de chiffre d’affaires.

* Un aérogénérateur produit du courant électrique à partir de l’énergie cinétique du vent.

à son actif la construction de plus de 40 installations photovoltaïques au sol, l’équipement de plus de 10 toitures solaires, et la pose de plus de 1,5 million de panneaux solaires.

Face à la crise qu’a connu son marché domestique, eiffage energía s’est développée en amérique latine, en créant des filiales au Brésil, au Chili et au mexique et travaille pour le compte des plus grands énergéticiens espagnols ( acciona, endesa, Iberdrola ) comme américains ( Sunedison ). « Notre chiffre d’affaires a augmenté de 20 % en 2015 et nous attendons une croissance de 15 % en 2016, sachant que nous réalisons près de 30 % de notre activité en dehors d’espagne », indique José manuel martínez García. au-delà de la production d’énergie, eiffage energía reste très active dans le transport, la distribution et la maintenance. elle a notamment remporté en mars 2015 le contrat de maintenance de près de 1 000 bureaux de Correos, l’opérateur postal espagnol.

4Centrale solaire au Royaume-Uni installée par eiffage energía.

4

73Eiffage Rapport annuel 2015

Monter en puissance dans la biomasse

Eiffage Énergie entend se développer davantage dans la biomasse, un marché en pleine expansion qui répond à la fois aux enjeux du développement durable — en dimi-nuant les émissions de gaz à effet de serre des systèmes de production d’énergie — et de l’économie circulaire — en permettant la valorisation de déchets organiques comme le bois ou les ordures ménagères. L’Agence de l’environnement et de la maîtrise de l’énergie ( Ademe ) lance chaque année de nouveaux appels à projets. En outre, la production et la distribution d’énergie issue au moins à 50 % des énergies renouvelables bénéficient d’une TVA réduite à 5,5 %.

Eiffage Énergie a réalisé en 2014 en conception-cons- truction une centrale biomasse capable de déli-vrer 23 mégawatts de chaleur sur le réseau de chauf-fage urbain de l’agglomération lyonnaise, située à Vaulx-en-Velin ( Rhône ). Elle a également participé à l’équipement d’une importante centrale biomasse à Rennes ( Ille-et-Vilaine ). « Nous souhaitons qu’au niveau national, chaque filiale Thermie puisse s’ap-puyer sur cette expertise pour traiter à l’avenir plus de centrales de ce type. Nous répondons aussi bien aux projets des collectivités locales que des industriels et nous nous associons à des chaudiéristes en fonction des projets », explique Gaëtan Martorana, directeur

d’Eiffage Énergie Thermie. « Nous nous positionnons aussi sur les réseaux de chaleur qui mobilisent toute la palette des énergies renouvelables d’un territoire pour alimenter des villes comme des industries. »

« Nous démarchons les industriels qui ont besoin de valo-riser des déchets de bois issus de la transformation de matériaux, la production de papier carton ou la fabrica-tion de meubles pour réduire leur impact carbone, ren-chérit Benoît Striolo, directeur commercial d’Eiffage Énergie Thermie Île-de-France. Nous leur proposons de réaliser des centrales biomasse et de les accompa-gner pour en assurer le financement. » En 2016, en Île-de-France, Eiffage Énergie Thermie compte construire quatre centrales biomasse et générer 2 millions d’euros de travaux. Un chiffre qui pourrait atteindre 10 millions d’euros par an d’ici cinq ans.

En parallèle, Eiffage Énergie étudie, pour une valeur de 3 millions d’euros, un projet de micro-centrale à Asnières ( Hauts-de-Seine ) capable de produire tout le chaud et le froid nécessaire à un îlot associant 30 000 m² de bureaux, 10 000 m² de logements et 5 000 m² de com-merces, et de réduire le coût de construction de l’en-semble, la production de chaud et de froid représentant 15 % du coût d’un immeuble.

a – Stockage actif ou passif en fonction de l’autonomie souhaitée B – Convoyeur de boisC – Chaudière : combustion du bois et récupération de l’énergie ( eau chaude, eau surchauffée, vapeur…)D – Filtration des fumées

e – Ventilateur de tirageF – CheminéeG – Convoyage des cendres issues de la combustion ( mâchefers )H – Convoyage des cendres fines issues de la filtrationI – armoires de puissance et de contrôle commande

C

a

D e

G HBI

F

74

S a V O I R F a I R e L a D I F F É R e N C e

Contribuer au développement économiqueAPRR & AREA réaliseront 1,2 milliard d’euros d’investissements dans le cadre du plan de relance autoroutier et des contrats de plan 2014 – 2018. Avec, à la clé, la création ou le maintien de milliers d’emplois.

1

Savoir faire la différence

75Eiffage Rapport annuel 2015

S outenir l’emploi dans le secteur des travaux publics et les services tout en modernisant

les réseaux des sociétés d’autoroutes, c’est l’objectif du plan de relance autoroutier dont le coup d’envoi a été donné en août 2015 et qui prévoit 3,27 milliards d’euros de travaux.

10 000 emplois créés ou maintenus 60 % de ce budget sera consacré aux gros travaux, et ainsi près de 10 000 emplois directs et indirects seront créés ou maintenus, dont les deux tiers dans les entreprises de travaux publics. Les sociétés d’autoroutes et la Fédération nationale des travaux publics sont convenues de permettre un meilleur accès des Pme/TPe à certains marchés et de viser l’objectif de 55 % de travaux confiés à des entreprises non liées aux concessionnaires. Les sociétés d’autoroutes contribueront, en outre, au budget de l’agence de financement des infrastructures de transport de France à hauteur de 60 millions d’euros par an et apporteront 200 millions d’euros à un fonds d’investissement géré par la Caisse des dépôts.

Cadre stabilisé Pour aPRR & aRea, les deux sociétés d’autoroutes détenues à 50 % plus une action par eiffage, le cadre de référence est désormais stabilisé. Les deux concessionnaires, qui constituent ensemble le deuxième groupe autoroutier français et le quatrième à l’échelon européen, ont le feu vert pour lancer 719 millions d’euros d’investissements, qui s’ajoutent aux 500 millions d’euros déjà initiés au titre des contrats de plan 2014 – 2018.

Plus modernes et mieux interconnectés À la clé, des réseaux autoroutiers plus sûrs, plus amples, plus modernes et mieux interconnectés entre eux comme au réseau routier secondaire. Les deux sociétés géreront aussi 35 kilomètres supplémentaires, ce qui portera leur réseau à 2 323 kilomètres. en retour, la durée

* en tenant compte de l’intégration de la concession du tunnel maurice-Lemaire, qui permet de traverser le massif des Vosges.

des concessions a été prolongée du 31 décembre 2032 au 30 novembre 2035 * pour aPRR et au 30 septembre 2036 pour aRea. et la hausse entre 2016 et 2018 de la redevance domaniale — le « loyer » payé par les sociétés d’autoroutes à l’État en contrepartie de l’occupation du domaine public — sera compensée comme le sera, entre 2019 et 2023, le gel des tarifs de péage intervenu en 2015. Pour leur part, les travaux prévus dans le cadre des contrats de plan donnent lieu à une augmentation de la loi tarifaire sur cinq ans à raison de 0,37 % par an pour aPRR et de 0,41 % par an pour aRea.

1aPRR & aRea lancent dès 2016 les premiers travaux dans le cadre du plan de relance autoroutier.

2L’a75 sera élargie à deux fois trois voies sur 11 kilomètres au sud-est de Clermont-Ferrand.

2

76

ISèREFluidifier la traversée de Grenoble. 300 millions d’euros d’investissements.

aRea aménagera la traversée de Grenoble ( Isère ) en portant la partie centrale de l’a480 située en milieu périurbain à deux fois trois voies afin de fluidifier le trafic et de permettre une liaison plus aisée entre l’a48 ( Lyon – Grenoble ) et l’a51 ( qui reliera à terme Grenoble à marseille ). Cette section de 15 kilomètres auparavant gérée par l’État sera reprise en concession au printemps 2016. Des travaux vont être menés afin de compléter les systèmes d’échanges et de mettre en place une bande d’arrêt d’urgence. Un soin important sera accordé à l’environnement ( protection des eaux, biodiversité, isolation acoustique, qualité de l’air ). en 2022, la section sera entièrement rénovée.

PUY-DE-DÔME Améliorer la circulation au sud-est de Clermont-Ferrand. 170 millions d’euros d’investissements.

aPRR réalisera d’ici à 2020 l’élargissement à deux fois trois voies de l’a75 sur 11 kilomètres au sud-est de la capitale auvergnate, une section saturée aux heures de pointe. aPRR intégrera, exploitera et modernisera cette portion gérée jusqu’ici par l’État. Dans le cadre de la reprise d’exploitation qui interviendra avant le 23 mai 2016, aPRR doit préparer l’intégration de l’ouvrage, en réalisant les aménagements nécessaires sur le terrain, et reconfigurer les documents d’exploitation et de police et les plans de gestion du trafic.

TERRITOIRE DE BELFORTAménager un nouveau carrefour autoroutier sur l’A36. 120 millions d’euros d’investissements.

Situé entre montbéliard ( Doubs ) et Belfort ( Territoire de Belfort ), sur l’une des portions localement hors péage de l’a36 reliant Beaune à mulhouse, le diffuseur de Sévenans qui assure la jonction avec la N1019 et la D437 tout en desservant la gare TGV de Belfort-montbéliard et une nouvelle zone d’activités, va être reconfiguré. Il donnera accès à partir de 2016 au nouvel Hôpital Nord Franche-Comté. Les travaux préparatoires débuteront en mai 2016 pour une mise en service à l’horizon 2019.

Les travaux réalisés par APRR & AREA dans le cadre du plan de relance débuteront dès 2016 pour se terminer à l’horizon 2022. Deux aménagements d’autoroutes urbaines hors péage au sud de Clermont-Ferrand ( Puy-de-Dôme ) et à l’ouest de Grenoble ( Isère ) permettront de fluidifier le trafic local. Trois reconfigurations d’échangeurs entre autoroutes et routes nationales à Montmarault ( Allier ), Mâcon ( Saône-et-Loire ) et Belfort ( Territoire de Belfort ), amélioreront l’accès à deux gares TGV et à un hôpital, tout en offrant une meilleure sécurité sur les secteurs concernés.

Plan de relance autoroutier : cinq opérations phares

ALLIERRéaliser un échangeur entre l’A71 et la RCEA… 90 millions d’euros d’investissements. La route Centre europe atlantique ( RCea ) est un axe stratégique de déplacement pour les poids lourds. aPRR créera une bifurcation autoroutière à la hauteur de montmarault ( allier ) afin d’établir une connexion directe entre la RCea et l’a71. Une section de 4,5 kilomètres de la RCea entrera dans la concession du Groupe. Les travaux débuteront en 2018 pour une mise en service à l’horizon 2020.

SAÔNE-ET-LOIRE… et améliorer l’interconnexion entre l’A6, l’A406 et la RCEA.39 millions d’euros d’investissements.

Le croisement de l’a6 et de la RCea est un point névralgique du réseau aPRR. Il s’opère notamment entre Beaune ( Côte-d’Or ) et Lyon ( Rhône ), au sud de mâcon ( Saône-et-Loire ), où la RCea assure le contournement sud-est de la ville, sous le nom d’a406 — autoroute concédée à aPRR — et de N79 — exploitée directement par l’État. Un parcours de 2 kilomètres sera élargi à deux fois deux voies. Les travaux principaux devraient être lancés dès 2017 pour une mise en service en 2019.

Savoir faire la différence

3

3L’interconnexion entre l’a6 et la RCea, un point névralgique du réseau aPRR, va être améliorée au sud de macôn ( Saône-et-Loire ).

77Eiffage Rapport annuel 2015

Besançon

Genève

Grenoble

Clermont-Ferrand

Lyon

DijonA6

A5

A31

A36

A31

A19

A6

A5

A105

A26

A77

A71

A71

A71

0

A719

A714

A36

A39

A391

A39

A6

A6

A46

A89

A432

A43

A49

A48

A43

A41

A480

A51

A42

A404

A40

A40

Paris

A714 ESTCréation d’un nouvel échangeur à Montmarault.Début des travaux : 2018

A406 OUESTRéaménagementde l’échangeurde Mâcon. Début des travaux : 2017

A36Réaménagementde l’échangeurde Sévenans.Début des travaux : mai 2016

A75Élargissementde 2 à 3 voiesau sud-est de Clermont-Ferrand.

A48/A480Aménagementà 2x3 voiesau droit de Grenoble.

Les 5 chantiers du plan de relanceSur le réseau aPRR & aRea, cinq opérations phares seront financées par les investissements injectés dans le cadre du plan de relance.

Élargissements de voie

Nœuds autoroutiers

35 km Longueur cumulée des nouvelles sections d’autoroute qui vont entrer dans le périmètre de la concession d’APRR à la faveur du plan de relance.

719 M€Montant des investissements qu’APRR & AREA vont engager dans le cadre du plan de relance, pour financer la réalisation de cinq grandes opérations.

10 000 Emplois directs ou indirects créés en France grâce au plan de relance autoroutier.

3,2 Md€Montant total du plan de relance autoroutier sur l’ensemble de la France.

78

S a V O I R F a I R e L a D I F F É R e N C e

Participer à l’essor des nouvelles économiesLe redéploiement d’Eiffage au grand international, l’un des axes stratégiques du Groupe, s’est poursuivi en 2015.

1

Savoir faire la différence

79Eiffage Rapport annuel 2015

S ur l’exercice 2015, Eiffage a réalisé 403 millions d’euros de chiffre d’affaires hors d’Europe

( + 26,3 % par rapport à 2014 ) dont 317 millions d’euros dans les nouvelles économies — à raison de 267 millions d’euros en Afrique ( dont 121 millions au Sénégal ), 28 millions d’euros en Amérique latine, 18 millions d’euros en Asie et 4 millions d’euros au Proche et au Moyen-Orient.

AFRIQUESuccès dans les infrastructures en afrique, les besoins de bâtiments et d’infrastructures adéquates et fiables dans les domaines de l’énergie, des télécommunications, des transports et de l’assainissement sont considérables. Seuls 43 % des habitants ont accès à des routes en toute saison, 68 % à une eau de bonne qualité, 40 % à des systèmes d’assainissement. Seules trois des soixante métropoles africaines de plus d’un million d’habitants disposent d’un réseau ferré de transport en commun. Le programme de développement des infrastructures en afrique, lancé en 2010, vise à remédier à cette pénurie. Ce rattrapage est d’autant plus nécessaire que le continent connaît une forte croissance démographique et une croissance économique de 5 % par an depuis le début du nouveau millénaire. Toutefois, la chute récente des prix du pétrole contrarie le financement de certains projets.

Ingénierie financièreeiffage, qui dispose d’une implantation solide au Sénégal où il est présent depuis 1926, met en avant son savoir-faire dans le design des projets et leur optimisation technique, sa capacité à assurer la bonne exécution de chantiers complexes et à en garantir la performance sur la durée, son expertise en matière d’ingénierie financière et de conduite d’opérations clés en main.

Stratégie en trois phasesLes premiers succès sont là. La branche Infrastructures a engrangé, sur l’exercice 2015, 50 millions d’euros de prises de commandes et table sur 200 millions supplémentaires pour 2016. « Nous avons commencé par répondre à des appels d’offres pour amorcer la réalisation de contrats et nous positionner par rapport à la concurrence, explique Christian Combes, directeur afrique au sein de la branche Infrastructures. Puis, nous avons ouvert des bureaux de représentation régionale en algérie, en afrique du Sud, en Côte d’Ivoire et au Kenya, qui complètent notre implantation au Sénégal et les succursales au Togo, au Congo et à madagascar. Nous allons progressivement étoffer ce maillage en nous développant depuis la Côte d’Ivoire vers le Bénin, la Guinée et le mali, depuis le Kenya vers l’Ouganda et la Tanzanie et depuis l’afrique du Sud vers l’afrique australe. Viendra ensuite le temps des grands projets clés en main puis en PPP, pour lesquels la maturation est plus longue. »

Partenariats public-privéaprès avoir réalisé la modernisation du terminal à conteneurs du port de Lomé ( Togo ), la branche Infrastructures s’est vu confier une extension de ce projet et a également remporté le marché de l’assainissement de Lomé, celui de l’assainissement de Brazzaville ( Congo ), la construction d’un pont suspendu à madagascar et un contrat clés en main pour installer 104 passerelles métalliques à Luanda ( angola ). Les équipes se mobilisent pour les projets de construction d’autoponts, d’ouvrages d’art, de voies ferrées et ont remis des offres pour la construction et la maintenance de routes dans divers pays d’afrique.

Trafic en progression sur l’autoroute Dakar – DiamniadioPour favoriser son redéploiement en afrique, eiffage peut capitaliser sur le succès de l’autoroute Dakar – Diamniadio, la première infrastructure autoroutière réalisée en concession en afrique de l’Ouest, afin d'envisager de répliquer ce modèle dans d’autres capitales comme Porto-Novo ( Bénin ) ou Kampala ( Ouganda ). Depuis l’ouverture à la circulation le 1er août 2013, le trafic a progressé sensiblement avec 65 200 transactions enregistrées en moyenne journalière en 2015 ( 55 496 en 2014 ). Fort du savoir-faire des équipes locales, le Groupe souhaite continuer à développer le réseau autoroutier concédé du Sénégal. À partir d’août 2016, l’infrastructure actuelle passera de 25 à 41,5 kilomètres et permettra de rallier l’aéroport international Blaise Diagne. eiffage Concessions, eiffage Sénégal et eiffage Génie Civil en assurent la conception-construction et le financement et prendront en charge son exploitation jusqu’en 2039.

2

Bâtiments à haute technicitéeiffage Construction cible les pays francophones — le Congo, la Côte d’Ivoire, le Gabon et le Tchad — ainsi que certains pays anglophones et lusophones — le Ghana, le Kenya et l’angola. Outre des projets hôteliers, les équipes proposent une offre d’hôpital modulable, avec différentes configurations à 200, 400 et 600 lits, qui pourrait être déclinée dans plusieurs pays subsahariens.

80

2

Dans l’énergie, Eiffage structure son offre et accroît sa valeur ajoutée

« L’Afrique est un géant énergétique vu les ressources dont elle dispose et un nain électrique au vu des capa-cités réelles sur lesquelles elle peut s’appuyer », souli-gnait fin 2010 l’Institut français des relations internatio-nales. Un diagnostic toujours d’actualité. 600 millions d’Africains n’ont pas accès à l’électricité. Pourtant le potentiel est là : les énergies renouvelables pourraient couvrir 22 % des besoins d’ici 2030 et susciter une cor-rélation vertueuse entre soutien au développement et préservation du climat. Les grandes institutions se mobilisent. La Banque africaine de développement a prévu plus de 5 milliards de dollars d’investissements dans l’énergie sur 2014 – 2016 et la Banque mondiale a dévoilé un plan de 16 milliards de dollars pour aider les Africains à s’adapter au changement climatique.

Dans ce contexte, Eiffage structure son offre et amé-liore sa valeur ajoutée. « Nous souhaitons proposer des offres clés en main de production et distribution d’éner-gie de 20 à 100 MW, financement compris », explique Marie de Saint Salvy, directeur Énergies au sein d’Eif-fage Concessions. Eiffage investira en fonds propres en tant qu’actionnaire minoritaire et lèvera le reste de la dette auprès des bailleurs de fonds multilatéraux.

Ce modèle doit permettre au Groupe d’augmenter la part des travaux à réaliser tout en sécurisant son posi-tionnement comme mandataire pour des travaux neufs et de la maintenance. Eiffage Concessions se chargera de la maîtrise d’ou-vrage et Eiffage Énergie de la conception des lots de travaux, avec, à la clé, la réalisation de postes à haute tension, de postes blindés de transformation et de lignes de transport d’énergie, la conception et la construction de centrales solaires ou éoliennes et de barrages hydroélectriques. Les entreprises s’appuie-ront sur les réseaux et les implantations de la branche Infrastructures et de Clemessy, qui bénéficient de com-pétences solides à l’export.

En termes de mix énergétique, Eiffage privilégie les énergies renouvelables et notamment les modèles hybrides ( principalement thermique-photovoltaïque ), qui assurent une meilleure stabilité de la production. Le Groupe entend aussi se développer dans l’hydroélec-tricité et l’énergie éolienne. Ainsi, Eiffage a remis plu-sieurs offres pour des centrales hybrides, des centrales solaires et est candidat à la réalisation d’un barrage hydroélectrique en Afrique.

Une année 2015 fructueuseLa branche Énergie, présente en afrique dans la production, le transport et la distribution d'énergie, y a réalisé en 2015 un chiffre d'affaires de 134 millions d’euros.

eiffage Énergie a livré deux opérations majeures : la boucle 225 kV pour sécuriser l’alimentation électrique de Dakar et des lignes de transport et postes de transformation électrique au Ghana. Les travaux d’alimentation des aéroports de Bissau ( Guinée-Bissau ) et de Nouakchott ( mauritanie ) ont été finalisés, ainsi que l’électrification d’une mine d’or au Ghana. RmT a livré en Guinée équatoriale l’alimentation du port de malabo et un poste blindé 60 kV. en parallèle, RmT, filiale de Clemessy, réalise l’alimentation électrique du complexe portuaire de Pointe-Noire ( République

du Congo ) et des postes et extensions de postes de transformation électrique au maroc.

Côté prise de commandes, eiffage Énergie a engrangé 150 millions d’euros. Les équipes ont remporté la construction d’un poste de transformation électrique de 225 kV et d’une ligne 225 kV sur 200 kilomètres pour interconnecter le Ghana et le Burkina Faso, et la réalisation de deux postes de transformation électrique de 161 kV au Togo et au Bénin. au Sénégal, deux nouveaux contrats ont été signés pour la réalisation d’une ligne de 225 kV et les postes associés et pour un poste blindé de transformation de 90 kV. en Guinée Conakry, RmT a décroché un nouveau contrat d’électrification de Conakry et un poste de 110 kV.

3

Savoir faire la différence

81Eiffage Rapport annuel 2015

Préqualifications au Moyen-Orient

Fort de références prestigieuses comme le stade Pierre-Mauroy ou la ligne ferroviaire à grande vitesse Bretagne – Pays de la Loire, Eiffage se positionne au Moyen-Orient sur des projets complexes et de grande envergure à plusieurs centaines de millions d’euros. Avec, déjà, des succès à la clé. « Le Groupe est préquali-fié pour les appels d’offres qui portent sur la réalisation des infrastructures de la Coupe du monde de football 2022 au Qatar, et notamment pour la construction des stades. Il est également retenu dans le cadre des ap-pels d’offres qui concernent des liaisons ferroviaires, un réseau de 2 000 kilomètres étant en projet entre le Koweït et Oman via l’Arabie Saoudite », explique Vincent Papait, directeur de la zone Moyen-Orient de la branche Infrastructures. Eiffage envisage aussi d’inter-venir pour la réalisation de métros en Arabie Saoudite.

Le Groupe sera « vigilant et sélectif, tout en ayant conscience que seuls des projets d’envergure lui per-mettront de se développer dans cette région et qu’il s’agit de projets à gestation longue dans une économie sensible aux fluctuations des prix du pétrole », précise-t-il. Eiffage fait partie du consortium de grandes entre-prises françaises qui ont apporté 150 millions de dollars au capital de Kingdom Holding Company, société mère des activités du prince Al Walid, afin de mettre en place un partenariat opérationnel visant, entre autres, l’amé-nagement de la Smart City de Djeddah. Cette participa-tion contribue à renforcer la présence des entreprises françaises et notamment d’Eiffage en Arabie Saoudite et dans la région du Golfe.

En parallèle, anticipant la levée des sanctions écono-miques sur l’Iran, Eiffage se prépare depuis trois ans à l’ouverture de ce marché et s’intéresse, entre autres, aux projets liés aux énergies renouvelables.

Expansion en Amérique latine

La branche Infrastructures a pris pied en Amérique la-tine en intégrant début 2015 une entreprise spécialisée dans les ouvrages d’art, Puentes y Torones, qui opère tant en Colombie ( où elle bénéficie de références pres-tigieuses comme le viaduc El Tigre dans les Andes co-lombiennes ) que dans les pays voisins comme la Bolivie ( où elle a participé à l’édification des ponts Trillizos ).

Cette acquisition donne à Eiffage un accès privilégié au continent sud-américain, dont les besoins sont très importants dans les infrastructures de transport. En parallèle, Eiffage Energía, filiale espagnole d’Eiffage Énergie, a poursuivi son développement en Amérique latine, notamment au Chili.

3La Société nationale d’électricité du Burkina Faso et la Ghana Grid Company ont confié à eiffage Énergie la réalisation de l’interconnexion 225 kV entre le nord du Ghana et la capitale du Burkina Faso. Ce vaste chantier génèrera un chiffre d’affaires de 30 millions d’euros.

4Pont Trillizos en Bolivie.

4

1autoroute Dakar-Diamniadio, première autoroute réalisée en concession en afrique de l’ouest.

2Visualisation de passerelles piétonnières en angola.

82 Un groupe engagé

R e S P O N S a B I L I T É S O C I a L e e T e N V I R O N N e m e N T a L e

Un groupe engagéDans un monde qui change, confronté à de nouveaux défis en termes de développement durable, Eiffage se positionne comme un acteur écologiquement et socialement responsable.Le Groupe cultive l’innovation pour répondre à ces nouveaux défis. Eiffage a aussi fondé son développement sur l’actionnariat salarié, vecteur de cohésion et de motivation. Il apporte enfin, via la Fondation Eiffage, sa contribution à des associations d’intérêt général.

S O m m a I R e

84 La Fondation eiffage, un acteur de référence

86 Université eiffage, année 188 L’actionnariat salarié au cœur

de l’identité d’eiffage90 Le Campus Pierre Berger,

un campus multi-métiers92 L’innovation comme aDN95 « Lean management » :

eiffage optimise aussi ses frais de fonctionnement

96 La sécurité, un objectif prioritaire

99 Transition numérique : une démarche volontariste pour gagner en compétitivité

101 eiffage, acteur impliqué dans l’insertion professionnelle

83Eiffage Rapport annuel 2015

84

La Fondation Eiffage cherche à favoriser l’insertion sociale et professionnelle par l’accès au logement, à la formation et à l’emploi.

« L ’art de construire requiert la complémentarité de tous les acteurs : privés, publics, associatifs. Nous ne pourrons régler qu’ensemble les grands défis de notre époque : le mal-logement, la formation

professionnelle, l’insertion ou la réinsertion des personnes éloignées de l’emploi ou encore l’intégration des populations issues de l’immigration », constate Jean Carré, président de la Fondation eiffage.

après avoir soutenu au cours de sa première mandature ( 2008 – 2013 ) jusqu’à 150 projets différents proposés par les collaborateurs du Groupe, la Fondation eiffage a décidé pour la période 2013 – 2018 de compléter son action en appuyant des projets pluriannuels de plus grande envergure. Les objectifs fondamentaux restent les mêmes : favoriser l’insertion par l’accès au logement, à la formation professionnelle et à l’emploi. eiffage, acteur de la ville, prend plus que jamais en compte les enjeux sociaux, sociétaux et environnementaux du monde qui l’entoure.

150 000 euros sur trois ans « À côté des aides apportées à la vingtaine de projets proposés chaque année par les salariés ou retraités d’eiffage, nous pouvons désormais aider et parrainer quelques projets spécifiques sur des périodes de trois ans », précise Jean Carré.

ainsi, la Fondation eiffage s’est engagée à apporter 150 000 euros sur trois ans à aTD – Quart monde afin de soutenir l’expérimentation « territoires zéro chômeur de longue durée ». Il s’agit de réorienter les allocations chômage vers la création d’emplois en CDI. Tout chômeur de longue durée qui le souhaite peut, sans surcoût pour la collectivité, être rémunéré pour réaliser des activités d’intérêt général qui répondent aux besoins des acteurs du territoire — les habitants comme les entreprises, ou les institutions. De même, la Fondation eiffage soutiendra, sur trois ans et par une somme

identique, l’entreprise adaptée de restauration « le Jardin pêcheur » à Bordeaux, afin de donner, à des personnes reconnues comme handicapées, « un travail à leur mesure qui leur restitue leur dignité ».

La lutte contre le mal-logement est aussi activement soutenue. Le comité de sélection s’est engagé à verser, sur 2014– 2017, 60 000 euros au mouvement d’éducation populaire Compagnons Bâtisseurs, qui aide des ménages modestes à réhabiliter leur logement tout en leur offrant un accompagnement social. en parallèle, au Sénégal, l’association La Voûte Nubienne, qui promeut la construction de maisons en terre crue adaptées aux habitants du Sahel, bénéficiera d’un montant similaire pour ses projets au Sénégal et au Ghana.

La Fondation Eiffage, un acteur de référence

1Salle d’alphabétisation construite, à Thialma au Sénégal, en voûte nubienne grâce à l’appui d’eiffage Sénégal, de la Fondation eiffage en partenariat avec l’association Voûte Nubienne.

1

Un groupe engagé

85Eiffage Rapport annuel 2015

Relation de long terme Côté formation professionnelle, un partenariat a été conclu avec Passeport avenir ( 90 000 euros ). Cette association permet à des étudiants issus des territoires prioritaires de la politique de la ville de bénéficier

d’ateliers collectifs et d’un suivi individuel par un tuteur bénévole d’entreprise afin de les aider à obtenir un diplôme d’écoles d’ingénieur ou de commerce. L’association a noué des partenariats avec 41 écoles d’ingénieur de tous types et 27 entreprises de divers secteurs d’activité. eiffage est la première entreprise de BTP à rejoindre le programme ; 19 collaborateurs du Groupe, issus de toutes les branches, se sont portés bénévoles pour être tuteurs.

Dans un autre registre, la Fondation du BTP est également épaulée ( à raison de 60 000 euros sur trois ans ) afin de mener une action de prévention des addictions auprès des jeunes employés en alternance sur les chantiers du Groupe dans la région Rhône-alpes.

Bâtir des ponts avec le monde associatif

La Fondation Eiffage a organisé en novembre 2015 un colloque sur le mal-logement qui a rassemblé des acteurs clés du logement social — la Fondation Abbé Pierre, la Fédération des entreprises sociales pour l’habitat, Compagnons bâtisseurs — venus débattre avec les équipes d’Eiffage Construction des dynamiques qui favorisent l’insertion par le logement.

Le monde de l’entreprise et le monde associatif qui lutte contre le mal-logement ont tout à gagner à « bâtir [entre eux] des ponts », comme l’a précisé Michel Gostoli, président de la branche Construction. L’entreprise mène à Versailles ( Yvelines ) comme

à Perpignan ( Pyrénées-Orientales ) des chantiers pour le compte de l’association Habitat et Humanisme, où les intérêts des deux parties sont préservés.

Bruno Chellaoua, directeur d’établissement d’Eiffage Construction Amélioration de l’habitat qui rénove et entretient près de 6 000 logements par an, a souligné tout l’intérêt de s’appuyer sur les habitants des quartiers pour assurer le bon déroulement des chantiers de réhabilitation : « nous avons intégré dans nos équipes travaux des assistantes pour faire le lien avec les locataires. Nous avons également recruté localement des plombiers, des chauffagistes

et des électriciens et même aidé certains jeunes à créer leur entreprise », a-t-il précisé.

Jean-Pierre Mahé, directeur du développement du logement social d’Eiffage Construction, l’a souligné : « après sept années d’existence, la Fondation Eiffage vient de franchir un nouveau cap : d’aidant, elle passe au statut d’acteur. De financeur d’actions d’insertion portées par le milieu associatif et parrainées par les collaborateurs du Groupe, elle se veut désormais référent dans son milieu, lieu de rencontre ».

2Chantier d'insertion soutenu par la Fondation eiffage.

2

3

86

Lancée en octobre 2014, l’Université Eiffage est désormais dotée de plateformes de formation dédiées. L’offre de formation a été repensée et recentrée.

a vec près de 100 000 chantiers par an, les hommes et les femmes sont la première richesse d’eiffage. Un groupe de BTP compte peu d’usines et réalise l’essentiel de son activité sur des chantiers par définition

temporaires. Or, tous les chantiers sont des prototypes, quelle que soit leur taille. eiffage réalise du sur-mesure pour ses clients. aussi, la motivation, la compétence et la capacité des collaborateurs à travailler en équipe sont essentielles. et, avec elles, la formation et la capacité à faire évoluer les collaborateurs et les collaboratrices. L’Université eiffage, lancée en octobre 2014, vise à répondre à ces besoins stratégiques.

Recentrage et harmonisation L’offre de formation a été repensée et recentrée afin d’être à la fois plus lisible, plus visible et plus adaptée. Cette offre est désormais harmonisée entre les différentes branches du Groupe afin de créer des synergies.

L’Université eiffage repose sur une solide architecture sous forme de cinq masters ( voir ci-contre ) qui couvrent la grande majorité des collaborateurs du Groupe — les professionnels de terrain comme les cadres, les compagnons comme les conducteurs de travaux, les ingénieurs comme les financiers.

Des socles de formation partagés et des méthodes identiques ont été définis pour renforcer la culture commune. Les doublons de formation d’un métier ou d’une région à l’autre ont été supprimés. Les thèmes bien identifiés — formations métiers comme formations transverses du type gestion ou juridique — sont désormais enseignés de la même manière à l’échelon hexagonal. Certains modules de formation comme « les essentiels » ont été conçus de manière particulièrement compacte pour être d’autant plus efficaces. Ils combinent en un ou deux jours savoirs théoriques et cas pratiques étudiés en sous-groupes pour être au plus près de la réalité du terrain.

Plateformes de formation dédiées Pour favoriser cette cohérence, l’Université eiffage s’est dotée de plateformes physiques de formation dédiées au Campus Pierre Berger de Vélizy - Villacoublay ( Yvelines ) et au sein de l’immeuble Hélianthe à Lyon ( Rhône ), qui viennent compléter celles d’aPRR à Saint-apollinaire ( Côte-d’Or ) et à Bourg-en-Bresse ( ain ) et l’Institut des métiers de Clemessy à mulhouse ( Haut-Rhin ).

Catalogue numérique Un « book Université eiffage », autrement dit un catalogue numérique qui recense 500 formations dispensées au sein d’eiffage ou co-conçues par le Groupe dans toutes les branches a également été mis en place. Ce site Internet réservé aux collaborateurs du Groupe, est accessible depuis un ordinateur, un smartphone ou une tablette, professionnel comme personnel. Simple d’utilisation, il remplace les catalogues papier utilisés auparavant et est doté d’un moteur de recherche permettant d’identifier facilement

Des masters pour tous les profilsL’Université eiffage repose sur cinq masters qui couvrent la quasi-totalité des besoins de formation du Groupe, des compagnons aux cadres supérieurs. Les masters Prod’ s’adressent aux compagnons et aux opérateurs et portent, par exemple, sur les savoirs minimaux techniques : appliquer un enrobé, travailler le béton armé, installer une banche ou assurer la viabilité hivernale. Ils intègrent les savoirs minimaux de sécurité.Les masters Chef sont destinés aux chefs de chantier et aux chefs d’équipe, maillons essentiels de la qualité du travail effectué.Les masters Socle concernent tous les collaborateurs. Ils portent sur les savoirs de base ( lire, écrire, compter ), la bureautique et le tutorat.Les masters Spé’ sont dispensés aux cadres opérationnels ou à des fonctions support, ainsi qu’aux employés, techniciens et agents de maîtrise ( etam ), présents dans les bureaux comme sur le terrain. Ils combinent des formations transverses ( par exemple, sur la gestion contractuelle ) et des formations métiers. Les masters Sup’ s’adressent aux cadres de direction de projet, d’exploitation et d’établissement. Ils comprennent les formations aux projets clés en main et au management d’un centre de profit.

Université Eiffage, année 1

1

Un groupe engagé

87Eiffage Rapport annuel 2015

Des passerelles entre les métiers

Dans le secteur de l’énergie, les métiers liés à la mise en place des équipements urbains ( éclairages, feux de signalisation, etc. ) et, d’une manière générale, d’infrastructures nécessitant la réalisation de tranchées sont devenus moins porteurs. Les nouvelles technologies sans fil diminuent le nombre de réseaux enterrés. Au-delà, les volumes de commandes se réduisent dans les marchés publics.

Aussi Eiffage Énergie a mis en place des modules de formation

spécifiques pour permettre à des terrassiers de se reconvertir dans les métiers de l’électricité tertiaire et, ainsi, de préserver leur employabilité, conformément à la gestion prévisionnelle de l’emploi et des compétences. Dans le cadre d’un projet global intitulé « Perspective compétences Énergie », une plateforme de formation a été aménagée à Nanterre ( Hauts-de-Seine ) sur 200 m2 afin d’apprendre à des terrassiers seniors les pratiques de base des monteurs électriciens. Cette démarche vertueuse,

appelée « Passerelles », sera étendue en 2016 avec la mise en place d’une formation de monteur électricien de niveau 2 et pourra être dupliquée pour d’autres métiers et en particulier à destination de ceux relevant du tirage et de la connexion de fibres optiques, et de ceux relatifs à la maintenance. Plusieurs dizaines de personnes pourraient ainsi être reconverties à l’échelon national, sur la base du volontariat. Une manière de développer également la polyvalence.

la formation adaptée. Cette dimension numérique sera plus développée encore en 2016 avec l’introduction de modules d’e-learning, et le développement des fonctionnalités du « book ».

Formateurs internes Pour dispenser les formations, priorité est donnée aux formateurs en interne, mieux à même de faire le lien entre des apports théoriques et la réalité du Groupe. Dûment sélectionnés, ces formateurs ont eux-mêmes bénéficié en 2015 d’un accompagnement spécifique sous forme d’un module de formation sur un ou deux jours — où leur sont présentées les bonnes pratiques en termes d’animation et de conception de stages — et d’une journée d’immersion. Près de 400 formateurs internes sont déjà opérationnels, un nombre qui devrait monter à 1 000 en 2020.

Un process rigoureux a, en outre, été défini. Certains stages sont devenus obligatoires afin que les personnes concernées ( chargés d’affaires, conducteurs de travaux ) disposent du même bagage, quelle que soit leur branche ou leur spécialité.

en 2016, la formation des compagnons va être particulièrement développée. et, en adéquation avec la stratégie de redéploiement d’eiffage à l’international, l’accent sera mis sur les formations linguistiques, principalement en anglais.

Heures de formation en 2015

810 866Effort de formation en 2015

42,4 M€Formateurs internes

400Nombre de formateurs internes prévus pour 2020

1 000

2

1Priorité est donnée aux formateurs internes.

2L’Université eiffage est constituée de huit salles dotées d’équipements pédagogiques numériques.

88

Garant de l’indépendance et de la pérennité du Groupe, levier de développement, facteur de cohésion, l’actionnariat salarié fait partie de l’ADN d’Eiffage.

U ne nouvelle fois en 2015, la campagne de souscription des collaborateurs d’eiffage au capital du Groupe a remporté un franc succès. Les salariés ont apporté au total 117 millions d’euros,

soit 14 millions d’euros de plus que l’année précédente qui avait déjà marqué un record. Cette somme a notamment permis de renforcer les fonds propres du Groupe, sachant que la souscription s’est faite comme chaque année dans le cadre d’une augmentation de capital réservée aux salariés, qui ont pu acquérir des titres eiffage — via le FCPe eiffage actionnariat relais 2015 — au prix décoté de 37,13 euros.

Concrètement, plus de 33 000 collaborateurs ont souscrit en 2015, soit plus d’un sur deux pour un investissement moyen de 3 500 euros.

Garant de l’indépendanceUn tel résultat ne doit rien au hasard, tant l’actionnariat salarié est inscrit dans les gènes d’eiffage. Ouvert à toutes les catégories sociales et professionnelles, il fédère collaborateurs et anciens collaborateurs, qui détiennent ensemble 23,7 % * du capital. Tout au long de l’histoire d’eiffage, cet investissement conséquent des salariés a permis de résister aux tentatives de prises de contrôle hostiles, en particulier la dernière en date menée en 2006 – 2007 par le concurrent espagnol Sacyr. L’actionnariat salarié est un garant de l’indépendance du Groupe. Il permet aussi de mieux surmonter

Une campagne de souscription par Internet rapide et sécuriséePour la première fois en 2015, des salariés d’eiffage Construction en Île-de-France, de la holding Groupe et de la Direction des systèmes d’information ont expérimenté la souscription en ligne. Les trois quarts des collaborateurs concernés ont troqué le dossier papier contre ce service par Internet, simple d’utilisation, écologique, rapide et sécurisé, soit directement, soit avec l’aide des « messagers ». Le test ayant été concluant, le processus de souscription en ligne est généralisé en 2016 à un ensemble plus large de collaborateurs.

L’actionnariat salarié au cœur de l’identité d’Eiffage

1

Un groupe engagé

89Eiffage Rapport annuel 2015

les aléas de la vie économique. Dans les périodes de crise, l’actionnariat salarié protège le Groupe. Dans les périodes d’expansion, il permet, plus qu’ailleurs, la redistribution des bénéfices.

Facteur de cohésion D’une ampleur unique en europe pour un groupe de cette taille, la présence des salariés au capital est un facteur de cohésion et de développement. Les sommes ainsi collectées sont autant de capital qui peut être investi par exemple, dans des acquisitions.

L’actionnariat salarié permet également de préserver le modèle d’organisation du Groupe et l’engagement à faire travailler en priorité les équipes sur ses projets.

Culture spécifique Il permet aussi à chaque collaborateur actionnaire de se constituer une épargne dans la durée et a une valeur patrimoniale forte. Du même coup, il a contribué à forger une culture spécifique au sein du Groupe. Chez eiffage, le management a plus qu’ailleurs l’obligation de convaincre les salariés de la pertinence de ses choix stratégiques, car il leur doit les mêmes comptes qu’aux autres actionnaires. L’actionnariat salarié permet aux collaborateurs de peser ensemble lors des assemblées générales et de

compter dans les décisions.

Extension à l’international La campagne 2014 avait été marquée par l’ouverture de la souscription à l’actionnariat salarié aux filiales en Belgique, au Luxembourg et au Sénégal. La campagne 2016 verra l’intégration des filiales espagnoles. Pour les collaborateurs à l’étranger, cette ouverture est l’opportunité de faire encore plus pleinement partie du Groupe. À l’avenir, d’autres pays pourraient être intégrés.

1eiffage réunit chaque année à Paris plus de 500 « messagers » représentant les salariés du Groupe, pour le lancement de la souscription annuelle à l’actionnariat salarié.

2Chez eiffage, le management a plus qu’ailleurs l’obligation de convaincre les salariés de la pertinence de ses choix stratégiques.

3L’actionnariat salarié fédère collaborateurs et anciens collaborateurs, qui détiennent ensemble 23,7 % du capital

* Chiffre arrêté au 31 décembre 2015.

3

2

90

Les sièges des quatre branches et la holding du Groupe sont désormais rassemblés sur un même lieu en Île-de-France afin de favoriser les synergies et le travail en commun.

e iffage est amené à répondre de plus en plus à des appels d’offres clés en main requérant la complémentarité des compétences du Groupe

et nécessitant la mobilisation des équipes de ses différentes branches. Les échanges entre les branches et les bureaux d’études sont essentiels pour aboutir aux meilleures offres.

C’est pourquoi le Campus Pierre Berger rassemble depuis août 2015 la holding du Groupe, les sièges des quatre branches — Construction, Infrastructures, Énergie et Concessions — et leurs 1 600 collaborateurs dans un lieu unique, à Vélizy-Villacoublay ( Yvelines ), afin de favoriser les synergies et de permettre à tous les collaborateurs de travailler mieux ensemble. Pour échanger, confronter, orienter, synthétiser, le quotidien a besoin d’être partagé. Le Campus Pierre Berger est à la fois un gage d’efficacité et une source de confort.

Structure des activitésLe Campus Pierre Berger épouse étroitement la structure des activités d’eiffage. L’ensemble comprend quatre bâtiments : trois nouveaux bâtiments sur six niveaux, dessinés par l’architecte Jean-michel Wilmotte, avec deux niveaux de parking en sous-sol pour une surface totale de 24 000 m2, et un bâtiment déjà existant de 11 000 m2, conçu par Jean-Paul Viguier, qui était auparavant le siège d’eiffage Construction.

Les deux volumes principaux en béton, parés d’aluminium gris clair et habillés par une maille régulière de petits prismes verriers, sont reliés entre eux par un immeuble-pont en structure métallique et mur rideau. Cet ensemble est raccordé par une passerelle de 30 mètres de portée au bâtiment déjà existant. Le Campus, avec son architecture sobre et fonctionnelle, offre des performances énergétiques exceptionnelles et respecte le référentiel HQVie® ( Haute qualité de vie ), défini par eiffage.

Les collaborateurs disposent d’une conciergerie, d’un espace bien-être ( esthéticienne, ostéopathe ), d’un espace détente ( table de ping-pong, babyfoot et jeux vidéo), d’une salle de sport, ainsi que d’une bibliothèque proposant 3 000 ouvrages pour favoriser les échanges et faciliter leur vie au quotidien.

Le Campus Pierre Berger, un campus multi-métiers

1Le Campus Pierre Berger se caractérise par une architecture élégante, sobre et fonctionnelle.

2Les écrans dynamiques informent les collaborateurs en temps réel.

1

2

Un groupe engagé

91Eiffage Rapport annuel 2015

Numérique à tous les étages

Le Campus Pierre Berger se distingue depuis l’extérieur et, notamment, depuis l’autoroute A86, par un écran géant qui s’étend sur 7,50 x 2 mètres. À l’image des pièces de maître des grands joailliers, des objets clés liés aux métiers du Groupe défilent sur ce mur d’images, véritable peinture digitale. Les métiers d’Eiffage, la ville de demain ou à terme, l’histoire du Groupe et les engagements pris au titre de la responsabilité sociale d’entreprise seront présentés à travers des « capsules créatives » dont l’affichage est géré depuis une tablette numérique. Une mappemonde matérialise les implantations à l’international.Pour pouvoir communiquer en temps réel les informations sur les activités du Groupe, mises en ligne depuis l’appli Eiffage, seize écrans dynamiques ont été

installés dans les étages. Leur gestion est entièrement centralisée. Des messages peuvent ainsi être diffusés à tout moment de la journée. Les informations sur le Campus ont également été dématérialisées : l’appli Eiffage donne accès au livret d’accueil et aux informations mises à jour en temps réel sur les salles de réunion, les transports, la conciergerie, le restaurant d’entreprise ou la salle de sport.

Dans le même esprit, les salles de réunion sont ultra-modernes : les collaborateurs comme les clients et partenaires extérieurs peuvent diffuser leurs présentations sans fil. Le système de visioconférence, accessible depuis des dalles tactiles, permet de joindre toutes les filiales équipées dans le monde ainsi que les partenaires extérieurs.

Les salles de formation sont pourvues d’écrans interactifs afin d’assurer des vidéo-projections et pouvoir les annoter au fil de leur déroulé. Dans un souci d’économie d’énergie, la gestion technique du bâtiment assure, via des capteurs, l’extinction automatique des lumières. Chaque collaborateur peut, en parallèle, piloter depuis son ordinateur la lumière, la climatisation et les stores de son bureau.

3Le hall d’accueil est une vitrine des savoir-faire du Groupe.

3

9292

Améliorer les process et produits existants, aller au-delà des attentes des maîtres d’ouvrage, se démarquer face à la concurrence : Eiffage encourage l’innovation.

À l’occasion de la convention des cadres du Groupe organisée à Rennes ( Ille-et-Vilaine ), les 1er et 2 juillet 2015, eiffage a réalisé en 24 heures seulement, contre un délai moyen de trois mois, un bâtiment de trois

étages, entièrement équipé et prêt à l’emploi, baptisé « Plug & Play ». Le chantier, qui avait débuté à 8h30 le mercredi 1er juillet, s’est terminé à 8h30 le lendemain.

Cette performance a pu être réalisée grâce à un intense travail de préparation et de conception, en offre intégrée, sur 24 semaines, qui a permis de définir le projet dans ses moindres détails tout en en maîtrisant les coûts. Une équipe pluridisciplinaire dans les branches Construction, Énergie et Infrastructures a été mobilisée.

Route recyclée renouvelableautre innovation, la branche Infrastructures a développé la première route recyclée renouvelable, réalisée sans apport de bitume fossile, ce qui lui a valu d’être déclarée lauréate en novembre 2015 d’un appel à projets européen dédié à l’innovation dans les infrastructures de transport.

Se démarqueraméliorer les process et produits existants et les réponses aux maîtres d’ouvrage, être en phase avec l’évolution des techniques constructives, prendre en compte les nouvelles exigences de réduction des dépenses énergétiques et d’émission de CO2, se démarquer face à la concurrence : eiffage encourage l’innovation. Le Groupe compte plus de 100 000 chantiers par an en France et dans le monde et une présence forte dans les concessions, ce qui ouvre un large champ.

L’innovation comme ADN

1Bâtiment de trois étages, entièrement équipé, d’où son nom « Plug & Play », réalisé en 24 heures.

2LeDs mises en place par eiffage Énergie.

3La branche Infrastructures a développé la première route recyclée renouvelable réalisée sans apport de bitume fossile.

1

Un groupe engagé

93Eiffage Rapport annuel 2015

Les Trophées de l’innovation Eiffage sont organisés tous les deux ans afin de valoriser et récompenser la créativité, partager les savoir-faire et échanger les idées, améliorer l’offre, l’image et l’attractivité du Groupe.

L’édition 2015 a été à la hauteur des attentes. 354 dossiers ont été reçus en comptabilisant les améliorations techniques de terrain. 8 filiales étrangères ont participé. À l’issue de trois rounds de sélection successifs, 37 dossiers ont été nominés dont 9 ont été proclamés lauréats.

Innovation et viabilité économique. Pour concourir, les innovations doivent avoir fait l’objet d’au moins un prototype ou une réalisation.

Accompagnement des opérationnelsLe Comité d’ingénierie du groupe eiffage, qui réunit des experts techniques de toutes les branches, cherche à être au plus près des problématiques des opérationnels. « Notre feuille de route comprend le développement du savoir-faire en termes de conception des bureaux d’études techniques de toutes les branches », souligne Évelyne Osmani, qui préside ce Comité. « en outre, nos experts sont appelés à auditer, dans leur domaine, un projet estimé à risque, quelle que soit sa taille, et à proposer des optimisations, voire des variantes ».

Des groupes de travail spécifiques sont constitués de techniciens et opérationnels de chaque branche. ainsi en 2014, le groupe de travail maquette numérique a élaboré et publié le manuel interne eiffage « Zoom sur le BIm ». en 2015, le groupe de travail Formation a proposé et initié, dans le cadre des modules « essentiels » de l’Université eiffage, des formations techniques portant sur le BIm, les dispositions particulières à prendre en zone sismique et les fouilles en site urbain. Comme chaque année, la journée technique du Comité d’ingénierie du groupe eiffage a permis de présenter à 150 collaborateurs des innovations, des projets phares et l’avancement ou les conclusions des groupes de travail.

3

2

Des trophées de l’innovation pour favoriser la créativité

94

La capacité de déploiement, le caractère innovant et éventuellement la rupture apportée par rapport aux solutions existantes sont particulièrement appréciés. Une innovation doit allier, dans l’idéal, surcroît de confort, de performance, de réponse aux besoins des usagers, viabilité économique et amélioration de la productivité.

La performance globale qui a permis la réalisation en seulement onze mois de la centrale solaire de Cestas par la branche Énergie, Eiffage Route et Eiffage Construction a remporté le trophée dans la catégorie cœur de métier. Dans la catégorie R & D, la palme est revenue à Eiffage Route pour la mise au point de nouveaux revêtements plus sûrs en conditions extrêmes grâce à la géothermie.

La réutilisation de déchets de bitumes d’étanchéité pour la production d’enrobés à très haute performance, qui évite leur mise en décharge et limite l’usage de matière première, l’expérimentation en partenariat avec une start-up Polypop d’un système de dépollution douce du foncier à l’aide de champignons sur le site de l’écoquartier Smartseille à Marseille ( Bouches-du-Rhône ), ont aussi été distinguées.La réalisation par la branche Infrastructures d’un kit

de communication à destination des riverains relayé via les réseaux sociaux sur le phasage des chantiers, les nuisances éventuelles et les contacts en cas de besoin ainsi qu’une application permettant de dématérialiser le processus de levée des réserves sur les chantiers, réalisée par Eiffage Systèmes d’information, ont été récompensées.

En prévention, les équipes d’APRR ont été primées pour avoir mis au point des « baliseurs /débaliseurs pour autoroute » qui permettent d’automatiser la mise en place ou l’enlèvement des balises rouges délimitant des zones non

accessibles et qui améliorent la sécurité des agents qui interviennent sur le réseau autoroutier. Le nouveau prix Pierre Berger a été attribué au bâtiment de trois étages « Plug & Play ».

4eiffage Route a été primé lors des trophées de l’innovation eiffage 2015 pour la mise au point, comme le montre le test en photographie, de nouveaux revêtements permettant d’éviter la formation de verglas grâce au réchauffement de la surface de la chaussée par géothermie.

4

Un groupe engagé

95Eiffage Rapport annuel 2015

Un vaste « plan anti-gaspi » est mis en place au sein du Groupe afin d’éviter les dépenses non indispensables. Parc automobile, lignes téléphoniques, impressions — les frais de fonctionnement sont passés au peigne fin pour piloter au mieux les coûts.

C onformément aux principes du lean management qui vise à éliminer les gaspillages nuisant à la performance, un vaste plan « anti-gaspi » est mis en place au sein d’eiffage afin de débusquer les dépenses

non indispensables et de générer des économies substantielles.

Premier volet, l’optimisation du parc automobile. La direction des achats du Groupe a éliminé les faibles roulages des véhicules légers de moins de 3,5 tonnes. Les règles d’attribution de ces utilitaires ont été revues. Le renouvellement du parc est mené plus rapidement que par le passé pour permettre l’introduction de véhicules plus économiques. Le développement des véhicules électriques est aussi facilité afin de limiter les consommations de carburant et de participer à la réduction des émissions de gaz à effet de serre à laquelle le Groupe s’est engagé.

RationalisationLa réduction des dépenses d’impression constitue un autre volet de cet effort de rationalisation. À l’échelle du Groupe, 250 millions de feuilles sont imprimées chaque année — soit 5,5 millions par semaine. Le parc de photocopieurs est entièrement repensé et progressivement redimensionné. Le nombre de points d’impressions sera ramené de 8 380 à 2 415 d’ici deux ans. Un code PIN ou un badge est désormais nécessaire pour imprimer. Les impressions lancées mais non réalisées sont systématiquement purgées. L’impression couleur est limitée et la numérisation encouragée. Objectif : abaisser le volume global à 175 millions de pages à la fin 2017.

Pour favoriser la prise de conscience de l’importance de ces « éco-gestes », une campagne de communication spécifique sera déployée en France puis à l’étranger.

ContrôlesDans le même esprit, les abonnements aux lignes de téléphonie mobile ont été revus, et les contrôles systématisés. Le catalogue de fournitures de bureau a été également repensé, les contrats d’électricité et de gaz naturel optimisés. Un nouvel outil de réservation de voyages a été, en outre, mis en place afin de réduire les coûts d’agence tout en facilitant l’accès des collaborateurs du Groupe aux meilleurs tarifs disponibles.

« Lean management » : Eiffage optimise aussi ses frais de fonctionnement

1L’utilisation des véhicules électriques est encouragée.

1

96

1Formation à la prévention de jeunes conducteurs de travaux dans la branche Construction.

2Journée sécurité organisée par la branche Énergie.

3 Quart d’heure sécurité organisé sur le chantier de la LGV BPL.

Tous les métiers du Groupe cherchent à prévenir au mieux les accidents du travail et visent le progrès permanent en la matière.

L e BTP est un secteur d’activité accidentogène. aussi, la protection de la santé et de l’intégrité physique des collaborateurs d’eiffage est fondamentale pour le Groupe. Tous les métiers visent le progrès

permanent dans le domaine de la sécurité et se fixent l’objectif du zéro accident. Des efforts continus sont menés sur le terrain par les directions et les réseaux de « préventeurs ».

Quarts d’heure sécurité hebdomadaires, audits et challenges sécurité, campagnes de sensibilisation impulsent une dynamique positive dans toutes les branches.

Engagements sécurité pris collectivementDans la branche Infrastructures, le taux de fréquence des accidents du travail a diminué en 2015 de 15 % dans l’Hexagone pour s’établir à 12,24 et de 26 % à l’international ( hors France ) pour s’établir à 16,56. La branche Infrastructures a développé sur deux ans un programme destiné à tous les cadres et managers intitulé « management et discipline sécurité » afin de viser l’excellence en la matière, avec, à la clé, après un cycle de formation, la définition d’engagements sécurité irréversibles pris collectivement, puis formalisés et signés sur une affiche dédiée.

en outre, pour la deuxième année consécutive, la campagne « Vis ma vie en sécurité » a été organisée au cours du mois d’avril, mois particulièrement accidentogène, afin d’encourager la coopération et favoriser le partage des exigences de sécurité au sein des équipes. La vigilance partagée peut permettre d’éviter les accidents liés, par exemple, à l’utilisation d’outillages, à la montée ou à la descente d’un véhicule ou encore à la circulation piétonne ou routière. Cette opération, ouverte également à l’appréciation de toute personne extérieure à l’entreprise ou intervenant sur les sites, a été couronnée de succès avec une diminution de 64 % de l’accidentologie du mois d’avril.

Des actions particulières ont aussi été menées pour prévenir les dix principales causes d’accidents, notamment via un bulletin mensuel intitulé « alerte accident édition spéciale ». Un plan d’action de prévention de la pénibilité qui balaye toutes les sources de désagréments — bruits, vibrations, manutentions, etc. — et liste des mesures de prévention et de protection a aussi été défini.

La sécurité, un objectif prioritaire

1

Un groupe engagé

97Eiffage Rapport annuel 2015

Formation des managersDans la branche Construction, le taux de fréquence des accidents du travail a diminué en France de 10,5 % pour s’établir à 15,64 et de 4,5 % en France et à l’international pour s’établir à 16,07. Les chutes de hauteur, les manipulations sur les postes de travail, le renversement ou la chute d’équipements de travail constituent les principaux risques. aussi, comme dans la branche Infrastructures, l’accent est mis sur la formation des managers, l’intransigeance devant être de mise en matière de sécurité. 175 directeurs régionaux, directeurs de filiale, d’établissement et d’exploitation ont été invités à se fixer des engagements concrets en fonction de leurs situations spécifiques. Une deuxième campagne animée par les managers formés visant, cette fois, directeurs, conducteurs de travaux et chefs de chantier, soit plusieurs milliers de personnes, est déployée en 2016.

au cours de l’exercice, les établissements dont le taux de fréquence est anormalement haut depuis plus de trois ans vont, en outre, être audités et des plans d’action spécifiques seront mis en place. Le déploiement du plan de management de la prévention est également poursuivi grâce aux plans d’action régionaux. La formation sur les savoirs minimaux de sécurité, rebaptisée savoirs maîtrisés de sécurité, sera repensée et renforcée en 2016.

Audits et filmsDans la branche Énergie, le taux de fréquence des accidents du travail a continué à se réduire en 2015, comme au cours des années précédentes, pour atteindre 9,09. La branche s’est dotée d’un dispositif poussé de pilotage de la sécurité. Plus de 5 000 cadres — directeurs, encadrants et responsables de chantier — dont 260 en 2015, ont été formés en huit ans au management de la sécurité. Des audits diligentés par la direction générale permettent de mesurer l’implication des managers en la matière. Des objectifs de prévention des accidents électriques et des chutes de hauteur ont été mis en place afin de renforcer le dispositif déjà existant qui associe les visites de sécurité réalisées par les managers, les quarts d’heure prévention et les analyses des accidents du travail.

1affiche de la campagne de prévention de la branche Infrastructures.

2Quart d’heure sécurité organisé sur le chantier de BPL.

3Formation à la prévention de jeunes conducteurs de travaux dans la branche Construction.

4Journée sécurité organisée par la branche Énergie.

2

3

Prévention à grande échelle sur le chantier de la ligne ferroviaire Bretagne – Pays de la Loire

Une organisation spécifique a été mise en place par la branche Énergie pour répondre à chacun des risques existants sur le très grand chantier de la future LGV Bretagne – Pays de la Loire. Ce travail de fond a bénéficié des retours d’expérience de la branche Infrastructures en charge des terrassements et du génie civil. La stratégie de prévention a tenu compte de l’ampleur du projet — 214 kilomètres — comme des risques électriques, routiers et ferroviaires consécutifs

à la pose des voies. Les situations potentiellement dangereuses liées à la co-activité ont été aussi prises en compte. Plus de 2 000 personnes ont fréquenté le site en 2015, dont 700 pour le seul volet énergie.

Quatre actions majeures ont été déployées pour cibler le zéro accident : management des accès au chantier et des protections collectives, contrôle du trafic sur la plateforme ferroviaire, gestion du risque électrique et visites

hiérarchiques sécurité permettant l’évaluation des situations de travail.

Le mois d’avril 2015 a été marqué par le déploiement de l’opération « Vis ma vie en sécurité » à tous les intervenants sur les 214 kilomètres. Les partenaires extérieurs et les visiteurs ont évalué le niveau de performance atteint comme excellent.

98

APRR : prévention élargie avec la méthode SafeStart

2015 a été une année en demi-teinte pour APRR & AREA en matière de sécurité avec un taux de fréquence de 12,32 ( 10,96 en 2014 ). Les deux-tiers des accidents du travail ayant lieu à l’occasion de déplacements pédestres et de manutentions ou manipulations, une campagne a été menée pour sensibiliser les salariés à ce type de risques.

Pour progresser encore en matière de prévention, la direction de l’exploitation d’APRR a mis en place au second semestre 2015 une nouvelle approche, SafeStart, qui vise à aller au-delà des améliorations techniques,

règlementaires et managériales déjà réalisées. Objectif : développer des comportements préventifs au travail mais aussi à domicile, en voiture et en famille. Le déploiement de cette méthode auprès des 1 800 collaborateurs d’APRR sera assuré sur trois ans par des formateurs internes issus du terrain. En outre, un diagnostic d’exposition des salariés à la pénibilité a été conduit afin de dégager des pistes d’amélioration des conditions de travail, et notamment de réduire les contraintes physiques qui entraînent une sollicitation trop forte du dos et des articulations.

Un film intitulé « Sécurité vigilance partagée » a été présenté à tous les salariés de la branche en 2015 lors de journées de la sécurité et sera désormais diffusé systématiquement à tous les nouveaux embauchés afin de les informer sur les risques et les mesures à respecter. Le film est bâti sous forme de modules de manière à couvrir la majeure partie des situations — des quizz permettant de s’assurer ensuite des acquis des stagiaires.

Un groupe engagé

99Eiffage Rapport annuel 2015

1Les tablettes numériques sont de plus en plus utilisées sur les chantiers.

La mise en place d’outils et de plateformes numériques permet d’améliorer les processus de gestion dans l’ensemble du Groupe.

a méliorer l’efficience des processus de gestion administrative, comptable et de ressources humaines, tel est l’objectif du vaste plan de dématérialisation mené au sein d’eiffage. La transition numérique

est pensée comme un levier essentiel pour gagner en performance. elle permet d’améliorer les processus de gestion désormais partagés, de simplifier l’organisation et, donc de renforcer le Groupe qui gagne ainsi à la fois en compacité et en unité.

La transition numérique entraîne inévitablement d’importantes modifications dans l’organisation du travail en diminuant le nombre d’intervenants nécessaires pour une tâche, en permettant d’automatiser le traitement de l’information, de raccourcir les délais et de gagner également en termes de coûts. elle fait émerger des méthodes de travail innovantes.

DématérialisationCette transformation s’est accélérée en 2015 et ce à plusieurs niveaux. Sur les chantiers, les tablettes numériques sont de plus en plus utilisées pour interagir avec les maîtres d’ouvrage et les différents intervenants, établir les comptes rendus de chantiers, mener les opérations préalables à la réception et la gestion des réserves. elles permettent aussi de communiquer en temps réel les informations sur l’avancement des chantiers et les pointages des ressources et d’éviter ainsi les doubles saisies informatiques.

Transition numérique : une démarche volontariste pour gagner en compétitivitéL’appli Eiffage,

l’information en temps réelL’appli eiffage, une application accessible sur tous les écrans connectés à Internet ( PC/mac, smartphone, tablette ), permet aux salariés d’être informés en temps réel sur l’actualité du Groupe. L’onglet « actus » regroupe les actualités. L’onglet « ma page » permet de visualiser les informations qui correspondent aux préférences sélectionnées dans les paramètres du profil. La page « en direct » présente les contributions des collaborateurs du Groupe, associant un texte court et une photo. en quelques secondes, via un « post », les collaborateurs peuvent présenter l’avancement d’un chantier, partager un moment, une image étonnante ou tout autre instant lié à la vie d’eiffage — à la manière des réseaux sociaux.

1

100

2Le centre de services partagés comptable de Neuilly-sur-marne accueillera près de 150 collaborateurs.

100

Côté ressources humaines, la numérisation des dossiers des collaborateurs et des bulletins de paie se généralise à l’ensemble du Groupe. L’utilisation d’outils collaboratifs pour la gestion des demandes de congés et la souscription au FCPe eiffage actionnariat a été lancée en 2015. Un outil de gestion dématérialisée des notes de frais sera déployé en 2016 sur l’ensemble des entités du Groupe en France.

Concernant la chaîne d’approvisionnement, la mise en place d’une solution d’e-procurement — achats et commandes en ligne — constitue l’un des grands enjeux de l’année 2016. elle viendra compléter la dématérialisation des factures fournisseurs et des circuits de validation instituée depuis la fin 2014. Un projet d’échange de données informatisé et de portail fournisseurs est en cours et sera mis en production courant 2016.

Ces différents outils et applicatifs dans les domaines administratifs, comptables, de ressources humaines ou de production, ont vocation à être accessibles en mobilité via un téléphone portable ou une tablette numérique. Dans le même esprit, une médiathèque numérique simplifie le travail des directions commerciales sur le terrain et permet de mieux valoriser les 100 000 chantiers que le Groupe réalise annuellement, tandis que l’appli eiffage facilite la communication au sein du Groupe.

Centre de services partagés comptableautre avancée majeure, la mise en place d’un centre de services partagés ( CSP ) comptable à compter de mars 2016. Réparti sur deux sites — à Neuilly-sur-marne ( Seine-Saint-Denis ) pour gérer l’ensemble de l’Île-de-France et à Lille ( Nord ) pour gérer l’ensemble de la province —, il regroupera à terme les comptables qui étaient jusque-là disséminés sur 228 sites et permettra de traiter chaque année 2,4 millions de factures fournisseurs, 100 000 notes de frais et les 3 000 comptes bancaires actifs des différentes sociétés du Groupe. La mise en place de ce CSP permet de capitaliser sur le déploiement d’Operis, un système d’information de gestion moderne qui a permis aux différents métiers du Groupe de se doter de processus communs et d’un référentiel unique.

Ce centre de services partagés sera hébergé au sein d’une structure dédiée intitulée eiffage Global Services. Ces différentes solutions de dématérialisation visent à industrialiser et automatiser tout ou partie du traitement de l’information et à supprimer les tâches redondantes ou sans valeur ajoutée tout en favorisant la professionnalisation des comptables.

Dans le même esprit, le déploiement d’Operis à l’étranger est lancé. Le Sénégal est le premier pays concerné. Les autres filiales implantées hors de France migreront, pour leur part, entre 2016 et 2019.

2

Un groupe engagé

101Eiffage Rapport annuel 2015

Les politiques internes d’Eiffage encouragent la collaboration active des branches avec les acteurs locaux de l’insertion.

a vec son habillage en bois, sa rue centrale intérieure vitrée, son puits canadien, ses panneaux solaires et son isolation renforcée, le lycée public de Beaupréau ( maine-et-Loire ), réalisé par eiffage

Construction et eiffage Énergie avec le cabinet d’architectes Épicuria, est une réussite architecturale et environnementale. La logique qui a prévalu à sa construction en termes d’emploi est tout aussi vertueuse : 20 000 heures travaillées ont été consacrées à l’insertion, bien au-delà des 14 500 initialement prévues par le contrat.

Dans le même esprit, mais avec une toute autre ampleur, le PPP conclu au dernier trimestre 2014 par eiffage Concessions pour la rénovation de la Grande arche de La Défense a permis aux équipes d’eiffage Construction de proposer un projet global durable d’insertion alliant efficacité sociale et performance économique, et de s’engager à mener des actions d’insertion en faveur de publics prioritaires au regard des politiques publiques de l’emploi. Un engagement à hauteur de 110 000 heures d’insertion a été signé permettant d’envisager avec le facilitateur, la maison de l’emploi de Paris, des actions ciblées sur l’alternance ou la montée en compétences des personnes qui travailleront sur le chantier.

eiffage s’est mis en ordre de marche pour répondre pleinement aux clauses sociales prévues désormais quasi systématiquement dans les marchés publics. Les modalités d’application, définies par les donneurs d’ordres, varient d’un contrat à l’autre mais sont

toujours assorties de conditions exécutoires calculées en nombre d’heures ou en pourcentage des heures travaillées. ainsi, dans la branche Infrastructures, 17 000 heures d’insertion avaient d’ores et déjà été réalisées, au 31 décembre 2015, sur le chantier de la station d’épuration Seine aval à achères ( Yvelines ), 39 000 sur celui de l’extension de la ligne 14 du métro parisien et 34 000 sur l’a9 ( Hérault ).

Approche concertéeCes clauses sociales sont aussi de plus en plus répandues dans les marchés privés conformément aux politiques dites de RSe — responsabilité sociale des entreprises. Les entreprises souhaitent s’inscrire dans des politiques vertueuses et s’impliquer dans les territoires où elles

Eiffage, acteur impliqué dans l’insertion professionnelle

1eiffage Construction s’est engagée sur la Grande arche de La Défense à réaliser 110 000 heures d’insertion.

2Sur le chantier du lycée public de Beaupréau ( maine-et-Loire ), 20 000 heures travaillées ont été consacrées à l’insertion, bien au-delà des 14 500 initialement prévues par le contrat.

1

2

102102

sont implantées. Le chantier de construction des bureaux de la Société Générale à Fontenay-sous-Bois ( Val-de-marne ) illustre cette démarche volontaire initiée à la demande du maître d’ouvrage privé par les équipes d’eiffage Construction et les représentants de la ville. La mise en œuvre de la clause d’insertion a été réalisée en partenariat avec le facilitateur local et l’entreprise, l’objectif étant de mettre au point une approche concertée favorisant l’accès ou le retour à l’emploi des personnes concernées. « Cette clause prévoyait un engagement de 74 705 heures d’insertion mais l’énergie déployée par les équipes d’eiffage Construction sur place et les dispositifs décidés entre tous les acteurs ont permis d’afficher, à fin février 2016, 91 807 heures », se félicite Paulo Carvalho, responsable ressources humaines au sein de la branche Construction.

Dans certains cas, le Groupe s’engage volontairement à favoriser l’insertion, comme sur le très grand chantier de la ligne à grande vitesse Bretagne – Pays de la Loire ( voir ci-contre ). et eiffage a signé en juin 2013 la charte « entreprises et quartiers » avec le ministère de l’Égalité des Territoires et du Logement, afin de favoriser l’emploi des jeunes des quartiers défavorisés.

Action pérenne« L’entreprise attache une importance particulière à la gestion de ses clauses d’insertion. Nous demeurons l’interlocuteur privilégié et nos clients apprécient ce mode de fonctionnement qui témoigne de notre détermination à tenir nos engagements, précise Thomas Parmentier, délégué à l’innovation sociale au sein de la branche Infrastructures. Nous cherchons, à chaque fois que c’est possible, à mettre en place des actions spécifiques en proposant des parcours

qualifiants qui peuvent s’inscrire dans nos dispositifs internes de formation de manière à renforcer l’employabilité des personnes concernées et à nous inscrire dans une action pérenne. » Par ailleurs, eiffage propose aux maîtres d’ouvrage de mutualiser les heures d’insertion quand ils mènent eux-mêmes des politiques similaires, afin de favoriser des parcours à long terme.

eiffage s’appuie sur tous les acteurs de l’insertion pour honorer les clauses sociales — Pôle emploi, missions locales pour l’emploi, associations. « Le Groupe a développé en France son propre réseau de Clubs régionaux d’entreprises partenaires de l’insertion ( Crepi ), auxquels il apporte une assistance financière et logistique », rappelle Xavier Lanthiez, directeur du développement des ressources humaines d’eiffage. Ces associations à but non lucratif rassemblent désormais 1 470 entreprises. ainsi, à marseille ( Bouches-du-Rhône ), un programme porté par le Crepi et eiffage Construction vise à former huit jeunes au métier de coffreur-bancheur. Dans certains cas, le Groupe parvient à intégrer d’anciens détenus . Une équipe d’eiffage et du Crepi a rencontré en janvier 2015 des détenus de la maison d’arrêt de Villefranche-sur-Saône ( Rhône ) pour leur présenter les possibilités d’emploi dans le bâtiment et la réhabilitation et favoriser leur réinsertion. enfin, le Groupe, via la Fondation eiffage, soutient des projets d’insertion sociale et professionnelle.

3

4

3Les clauses sociales sont de plus en plus répandues dans les marchés privés, comme c'est le cas sur le chantier des bureaux de la Société Générale à Fontenay-sous-Bois ( Val-de-marne ).

4eiffage avec les Crepi favorise l'insertion de jeunes issus des quartiers prioritaires de la politique de la Ville, comme ici à marseille ( Bouches-du-Rhône ).

5Jeune en insertion professionnelle sur le chantier de la LGV BPL.

Un groupe engagé

103Eiffage Rapport annuel 2015

Un programme d’insertion ambitieux sur le chantier de la ligne ferroviaire à grande vitesse Bretagne – Pays de la Loire

Sur le chantier de la LGV BPL, réalisé dans le cadre d’un PPP, Eiffage s’est engagé volontairement à favoriser l’insertion de publics en difficulté. Au plus fort des travaux de génie civil et de terrassement,

4 000 personnes, dont 2 200 collaborateurs d’Eiffage, ont été mobilisées. « À ce jour, 13,5 % des heures travaillées ont été confiées à des personnes en insertion professionnelle, bien au-delà des engagements pris au départ avec SNCF Réseau ( 8 % ), soit plus de 1 600 000 heures.

Plus de 1 400 demandeurs d’emploi bretons et ligériens, dont la moitié était en situation d’insertion professionnelle, ont été recrutés et formés pour les travaux de génie civil et de terrassement, puis les travaux d’équipement ferroviaire. À l’issue des travaux, certains d’entre eux seront embauchés en CDI pour assurer la maintenance de la ligne ferroviaire après une formation longue et qualifiante

spécifique », détaille Louis-Marie Tandeau de Marsac, directeur des relations sociales d’Eiffage et ancien DRH de la LGV BPL.

Dans le cadre des travaux, 180 000 heures de formation ont été dispensées afin de qualifier et d’accroître l’employabilité des personnes concernées. Cet effort se poursuit pour la réalisation des travaux paysagers et d’intégration environnementale de la ligne via la collaboration avec des structures d’insertion par l’activité économique.

APRR et AREA récompensées pour leurs efforts en faveur de la diversité et de l’égalité des chances

APRR et AREA ont obtenu officiellement début février 2016 le label Diversité pour leur engagement en faveur de la diversité et de l’égalité des chances et la prévention des discriminations. Ce label est attribué pour une durée de quatre ans et fait l’objet d’évaluations régulières réalisées par l’entreprise et l’Afnor.

Au cours des cinq dernières années, les deux sociétés ont défini de stricts processus internes et déployé des pratiques managériales respectueuses des principes d’égalité, tout en renforçant le socle d’accords d’entreprise initié dès 2008 autour

de l’égalité hommes/femmes, de la prise en compte du handicap, des jeunes et des seniors. À compétences et expériences professionnelles égales, APRR et AREA entendent offrir à chacun de leurs salariés les mêmes possibilités professionnelles.

Cette politique s’applique dès le recrutement — près de soixante personnes sont embauchées chaque année et quatre personnes recrutées sur dix sont des femmes* — puis tout au long de la vie professionnelle — un salarié sur cinq a connu une mobilité et quatre salariés sur cinq accèdent à une formation*. Les difficultés que peuvent

rencontrer des personnes pour tenir leur poste sont également prises en compte. Le taux de reconnaissance de la qualité de travailleur handicapé par les deux entreprises est ainsi passé de 3,08 % en 2012 à 4,03 % en 2014. Cette politique s’est élargie en 2015 à la relation clients, aux fournisseurs et aux partenariats pour promouvoir la démarche, inciter au volontarisme et conduire des actions de cohésion sociale. Un bilan sera dressé chaque année pour en analyser l’évolution dans le cadre du plan d’action Diversité 2015 – 2018.

* Données sur la période 2012 – 2014

5

Informations générales et élémentsfinanciers

S O M M A I R E

106 Rapport de gestion du conseil d’administration

123 Facteurs de risques 127 Comptes consolidés133 Notes aux comptes consolidés179 Rapport des commissaires aux comptes

sur les comptes consolidés180 Comptes annuels d’Eiffage182 Notes aux comptes annuels192 Rapport des commissaires aux comptes

sur les comptes annuels193 Rapport spécial des commissaires

aux comptes sur les conventions et engagements réglementés

194 Rapport du président du conseil d’administration

208 Rapport des commissaires aux comptes sur le rapport du président du conseil d’administration de la société Eiffage

209 Informations sociales et environnementales 2015

256 Gouvernement d’entreprise269 Renseignements à caractère général277 Table de concordance279 Tableau de concordance du rapport

financier annuel et du rapport de gestion issu du code de commerce

106 Rapport de gestion du conseil d’administration

Le chiffre d’affaires consolidé s’établit à 13,9 milliards d’eu-ros contre 14,0 milliards en 2014, en léger repli (- 0,6 %) conformément aux anticipations du Groupe, dans un envi-ronnement économique toujours difficile en France pour les métiers de travaux, en particulier en ce qui concerne la commande publique. L’activité se contracte ainsi légère-ment dans les Travaux (- 1,2 %) alors qu’elle augmente dans les concessions (+ 2,7 %). Le chiffre d’affaires à l’international progresse à nouveau sensiblement (+ 9 %).

Le carnet de commandes s’élève à 11,4 milliards d’euros au 1er janvier 2016, en repli de 2,8 % par rapport au 1er jan-vier 2015. Hors la consommation de carnet due au projet exceptionnel Bretagne – Pays de la Loire, il augmente de 1,2 %. Les marchés obtenus en offre intégrée, conjuguant les différentes expertises du Groupe, ainsi que le position-nement d’Eiffage sur le secteur du logement en France ont contribué à la bonne résistance du carnet de commandes.

Le résultat opérationnel courant est en croissance de 6,2 % à 1 431 millions d’euros, ce qui porte la marge opérationnelle à 10,3 % contre 9,6 % en 2014. La marge opérationnelle des Travaux affiche une légère baisse (à 3 % à comparer à 3,3 % en 2014) en particulier dans la branche infrastructures où la réorganisation du métier du métal et une nouvelle chute des volumes dans les travaux routiers en France pèsent sur le résultat. Les différentes branches ont procédé aux ajuste-ments de frais fixes nécessaires pour s’adapter aux baisses de volumes anticipées et les grands projets en cours sont sous contrôle. La marge opérationnelle des Concessions progresse sensiblement (45,3 % contre 41,4 % en 2014) principalement sous l’effet de la bonne tenue du trafic d’APRR, du viaduc de Millau et de l’autoroute A65 en France ainsi que de la montée en puissance de l’Autoroute de l’Avenir au Sénégal, parallèlement à une gestion rigoureuse des dépenses.

L’endettement financier net bancaire ou obligataire du Groupe s’établit à 11,6 milliards d’euros, affichant ainsi une baisse de 423 millions d’euros, malgré d’importants inves-tissements en concessions ou PPP (637 millions d’euros) avec notamment la montée en puissance de BPL et de PPP de bâtiments.

Sur le plan des financements, APRR et Eiffarie ont contracté 4,6 milliards d’euros d’emprunts bancaires ou obligataires en remplacement ou remboursement anticipé de la dette existante, à des conditions de taux et marges nettement améliorées.

Conséquence directe de ces refinancements et du désen-dettement du Groupe, le coût de l’endettement net baisse fortement (- 15 %). Ainsi, et compte tenu de l’amélioration du résultat opérationnel, le résultat net part du Groupe est porté à 312 millions d’euros, en augmentation de 13,5 %.

Le chiffre d’affaires des Concessions (hors IFRIC 12) a pro-gressé de 2,7 %, à 2 443 millions d’euros.

Sur le réseau APRR, les recettes sont en hausse de 3,0 % à 2 214 millions d’euros. Le trafic, mesuré en nombre de kilo-mètres parcourus, a de nouveau progressé en 2015 (+ 2,7 %) aussi bien pour les véhicules légers (+ 2,6 %) que pour les poids lourds (+ 2,9 %). La marge d’Ebitda est portée à 71,8 % (contre 70,7 % en 2014) et le résultat opérationnel courant est de 1 159 millions d’euros.

Cette bonne performance opérationnelle est liée notam-ment à la bonne maîtrise des dépenses d’exploitation, dont le niveau s’inscrit en baisse par rapport à l’année précédente.

Le résultat net du groupe APRR est de 539 millions d’eu-ros, la contribution au résultat consolidé d’Eiffage prenant en compte par ailleurs le résultat de la holding de contrôle Financière Eiffarie et la part des minoritaires.

Les investissements de l’année se sont élevés à 234 millions d’euros. Ils comprennent, outre l’entretien courant du patri-moine, la réalisation des engagements pris par APRR et AREA au titre des contrats de plan 2009 - 2013 et 2014 - 2018.Deux grandes opérations d’infrastructure prévues dans ces contrats de plan ont été mises en service : la nouvelle section A719 Vichy / Gannat (12 janvier 2015) et la nouvelle section A466 au Nord de Lyon (4 juillet 2015).

Rapport de gestion du conseil d’administration(Le rapport de gestion à l’assemblée générale doit s’entendre de l’ensemble des documents figurant dans le document de référence).

107Eiffage Rapport Annuel 2015

Sur le plan opérationnel, la modernisation du péage s’est poursuivie avec un taux de transactions automatiques de 96,3 % contre 95,1 % en 2014. Le déploiement du télépéage sans arrêt sur l’ensemble des barrières de péage a favo-risé le développement du télépéage en général : le taux de transactions Télépéage atteint ainsi 54,3 % et le portefeuille de badges géré par le Groupe compte près de 2 millions d’unités.

APRR a poursuivi ses efforts pour développer son offre de services en faveur des clients avec la mise à disposition de plusieurs aires de service « nouvelle génération » plus modernes et plus confortables, le déploiement massif de l’application gratuite sur smartphone « SOS Autoroute » qui constitue une véritable borne d’appel d’urgence embar-quée et la montée en puissance du numéro d’appel unique « 3620 mon autoroute » réservé à la clientèle.

Le trafic de la filiale Adelac sur l’A41 Nord entre Annecy et Genève a connu une nouvelle année de forte évolution, avec une progression de 4,9 % par rapport à 2014.

Les tarifs n’ont pas augmenté au 1er février 2015. La hausse au 1er février 2016 est de 1,23 % pour APRR et de 1,27 % pour AREA, conformément aux formules tarifaires fixées par les derniers avenants aux contrats de concession.

Concernant la sécurité sur le réseau, l’évolution est, tout comme au niveau national, défavorable avec une augmenta-tion de près de 15 % des accidents corporels, et un nombre de tués en progression par rapport à 2014 (41 contre 36).

Sur le volet financier, les équipes d’APRR et Eiffarie ont renouvelé leurs facilités bancaires respectives, avec comme objectif une amélioration du résultat financier. L’opération d’un montant total de 3,3 milliards d’euros, signée le 19 février 2015 est constituée de deux lignes de finance-ment aux caractéristiques suivantes :■■ une ligne « revolver » chez APRR d’un montant de

1,8 milliard d’euros à 5 ans (avec 2 extensions possibles d’une année) et portant intérêt à Euribor 0,45 % (soit 1/3 de la marge précédente) ; ■■ une ligne tirée chez Eiffarie d’un montant initial de

1,5 milliard d’euros à 5 ans (avec 2 extensions possibles d’une année) et portant intérêt à Euribor + 1 % (soit 1/3 de la marge précédente). Cette ligne sera progressivement remboursée selon un échéancier fixe et croissant dans le temps de 100 millions d’euros par an en moyenne, le solde étant exigible à son terme ; ■■ APPR et Eiffarie ont en janvier 2016 exercé la première

option d’extension d’un an de ces facilités bancaires, repoussant en cela les maturités à février 2021.

Dans un environnement inédit, le succès de ce refinan-cement, sursouscrit à hauteur de 25 %, témoigne de la confiance renouvelée des partenaires bancaires d’APRR et Eiffarie et confirme la capacité d’APRR et Eiffarie à lever de nouvelles ressources de financement. Elle permet en outre

d’allonger significativement la durée moyenne de leur dette et d’en réduire le coût en profitant des conditions de marché et de l’amélioration de la notation de crédit d’APRR. APRR est noté BBB+/stable par Standard and Poor’s et Fitch.

Deux émissions obligataires ont ensuite été réalisées par APRR en 2015 :

■■ en octobre, une émission de 500 millions d’euros, à taux fixe (1,5 %), à maturité janvier 2024,■■ en novembre, une émission de 500 millions d’euros, à taux

variable (Euribor 3 mois + 0,70 %), à maturité janvier 2020.

Par ailleurs, APRR a contracté auprès de la BEI un prêt de 275 millions d’euros à taux variable (Euribor 6 mois + 0,40 %) à maturité décembre 2022.Au total, APRR et Eiffarie ont ainsi renouvelé leur dette à hauteur de 4,6 milliards d’euros.

En ce qui concerne les relations avec l’État, le 9 avril 2015, ce dernier et les sociétés concessionnaires d’autoroutes (dont APRR et AREA) ont signé un protocole d’accord prévoyant notamment :■■ un gel des tarifs en 2015 et sa compensation par des

hausses tarifaires additionnelles sur les années 2019 à 2023,■■ la compensation, sous forme de hausses tarifaires

additionnelles entre 2016 et 2018, du relèvement de la rede-vance domaniale intervenu en 2013,■■ la mise en œuvre du plan de relance autoroutier, repré-

sentant pour le groupe APRR 720 M€ d’investissements, compensés par un allongement de deux ans et un mois de la durée de la concession d’APRR et un allongement de trois ans et neuf mois de la durée de la concession d’AREA,■■ la participation des sociétés concessionnaires d’autoroute

au financement des infrastructures de transport, au travers d’une contribution annuelle au budget de l’AFITF et d’un fonds d’investissements dédiés, ■■ la mise en œuvre de mesures commerciales en faveur du

covoiturage, des véhicules électriques, des jeunes et étu-diants et des cars « Macron »,■■ la mise en place d’une autorité de régulation indépen-

dante (l’ARAFER) et une transparence accrue,■■ l’introduction d’un mécanisme de plafonnement de la

rentabilité par les recettes, et■■ le renforcement de la protection contre des évolutions

de la fiscalité.

Les avenants aux contrats de concession formalisant les trois premiers points cités ci-dessus ont été approuvés par décret n° 2015-1044 du 21 août 2015 publié au Journal Officiel du 23 août.

Le plan de relance autoroutier du groupe APRR d’un mon-tant de 720 millions d’euros comprend 5 opérations, dont trois reconfigurations de système d’échanges (Sud de Belfort, extrémités de la Route Centre Europe Atlantique à Montmarault dans l’Allier et à Mâcon en Saône-et-Loire) et deux aménagements de traversées d’agglomérations

108 Rapport de gestion du conseil d’administration

(Clermont-Ferrand et Grenoble), se traduisant par une extension du réseau d’environ 35 km.Les premiers travaux démarreront à l’été 2016.

Enfin, un avenant concernant la concession relative au Tunnel Maurice Lemaire (TML) a été approuvé par décret publié au Journal Officiel du 31 janvier 2016. Cet avenant a pour objet d’intégrer la concession du TML dans le contrat d’APRR et permettre ainsi une baisse significative des tarifs du TML en contrepartie d’un allongement complémentaire de 10 mois de la durée du contrat d’APRR. Les différents avenants évoqués ci-dessus prolongent la concession d’APRR de 35 mois jusqu’au 30 novembre 2035 et celle d’AREA de 45 mois jusqu’au 30 septembre 2036.

S’agissant des autres concessions ou PPP, le chiffre d’affaires du viaduc de Millau est en hausse de 5,1 %, sous l’effet d’une croissance du trafic de 1,7 % (1,4 % pour les VL ; 4,4 % pour les PL) et de l’augmentation tarifaire. L’automatisation du péage s’est poursuivie sur la barrière de Saint-Germain avec un taux de transactions automatiques qui atteint sur l’année 89,5 % (contre 80,1 % en 2014), dont 46,3 % de transactions télépéage. La concession du viaduc de Millau intègre désor-mais l’aire du Viaduc dans son assiette.

L’autoroute A65 (concessionnaire A’LIÉNOR) a connu une nouvelle progression de son trafic de + 4,9 % (+ 4,0 % pour les véhicules légers et 14,2 % pour les poids lourds). Sur la même période, son chiffre d’affaire a crû de 8,4 % à 52,2 mil-lions d’euros. Cette hausse de chiffre d’affaires conjuguée à la baisse des frais financiers consécutive à l’extension de crédit négociée fin 2014, permet à A’LIÉNOR de réaliser son premier exercice bénéficiaire et se désendetter de près de 20 millions d’euros sur l’exercice.

Au Sénégal, la Société Eiffage de la Nouvelle Autoroute Concédée (SENAC), filiale à 100 % d’Eiffage, a connu une nouvelle croissance soutenue de son trafic en 2015 (65 220 transactions moyennes journalières contre 55 496 en 2014), en hausse de 18 % par rapport à l’année précédente, générant un chiffre d’affaire de 21,9 millions d’euros contre 18,3 millions d’euros en 2014 (+ 20 %).

Suite à la signature en 2014 du contrat d’extension de la concession portant sur la réalisation d’un nouveau tronçon de 17 km prolongeant l’actuelle autoroute jusqu’à l’aéroport de Blaise Diagne, l’avancée des travaux a été significative en 2015 avec, notamment, l’achèvement des couches de chaussées et des travaux de génie civil, ainsi que l’installa-tion et la réception des équipements de péage. L’ouverture de ce nouveau tronçon est prévue le 19 août 2016. Enfin, l’État du Sénégal a une nouvelle fois fait confiance au savoir-faire du groupe Eiffage dans le domaine autoroutier en lui confiant la réalisation d’un diffuseur supplémentaire pour un montant de travaux de 11,5 millions d’euros.Un trafic en hausse de 3,5 % en 2015 a permis à la Société

Marseillaise du Tunnel Prado Carénage de battre un nouveau record de fréquentation avec 17,8 millions de pas-sages, générant un chiffre d’affaires de 40,7 millions d’euros, en hausse de 1,8 % par rapport à 2014, porté par la montée en régime du tunnel de Prado Sud. Le 21 décembre 2015, le concédant, Marseille Provence Métropole, a délibéré favo-rablement pour la réalisation d’une sortie supplémentaire au droit du Boulevard Schlœsing qui sera réalisée dans le cadre d’une prolongation de 11 ans de la durée de conces-sion de Prado Carénage, sous réserve de l’obtention de l’avis favorable de la commission européenne.

La fréquentation du tunnel du Prado Sud, détenu à 41,5 % par Eiffage, monte en charge avec un nombre de passages moyen de 12 411 véhicules/ jour sur l’année 2015, en hausse de 27 % par rapport à 2014, générant un chiffre d’affaires de 7,04 millions en 2015.

Concernant la concession de l’autoroute A24 au Portugal, la conclusion de l’accord signé le 28 janvier 2015 entre l’État portugais d’une part et la société concessionnaire Norscut (dont Eiffage détient 36 %), d’autre part, avec l’aval du syndicat des prêteurs et de la BEI (Banque Européenne d’Investissement) a débouché sur la signature d’un avenant au contrat de concession le 17 juillet 2015. Ce nouveau contrat, validé par le tribunal de Contas le 22 octobre 2015, consacre définitivement l’introduction des péages réels sur la concession pour le compte de l’État, le loyer payé à Norscut rémunérant la disponibilité de l’autoroute. Sur la base d’un niveau de prestations de services redéfini, Norscut conserve à sa charge l’exploitation, la maintenance courante et les grosses réparations hors chaussées.

L’exploitation de la ligne à grande vitesse Perpignan – Figueras par le concessionnaire TP Ferro, dont Eiffage est actionnaire à 50 %, se poursuit dans des conditions finan-cières particulièrement dégradées. Presque 6 ans après la mise en service de la section inter-nationale par TP Ferro, le trafic voyageurs ne progresse pas du fait des retards importants dans le développement des réseaux adjacents, de la politique commerciale des opéra-teurs ferroviaires et du report de la libéralisation du trafic ferroviaire.La demande de rééquilibrage relative aux perturbations qui ont affecté TP Ferro en 2013, introduite en 2014 devant le tribunal arbitral à Genève, est en cours d’instruction. Devant le déficit persistant de trafic et l’absence de perspective de développement normal, une nouvelle demande d’indemni-sation pour bouleversement économique de la Concession sur le long terme a été introduite en 2015 qui fera l’objet d’un nouvel arbitrage.

Malgré l’intervention à deux reprises de ses actionnaires en 2014 afin de soutenir financièrement la société, notam-ment pour faire face à ses échéances d’intérêt, TP Ferro n’a pu honorer le remboursement de la dette sans recours du projet exigible le 31 mars 2015. Dans ce contexte particulièrement difficile, la société s’est

109Eiffage Rapport Annuel 2015

déclarée en cessation de paiement et a saisi le tribunal de Commerce de Girona dans le cadre d’une procédure de « Pre-Concurso » le 19 mars 2015. Au terme de cette période et faute d’accord avec ses créanciers, la société a demandé son placement en redressement judiciaire « Concurso » le 17 juillet 2015. Depuis le 1er septembre 2015, date effective du placement en redressement judiciaire, des discussions se poursuivent entre l’ensemble des parties prenantes, sous l’égide de l’administrateur judiciaire, pour restructu-rer la dette.

S’agissant des délégations de service public de fibres optiques, la majorité des actifs exploités dans ce format par le Groupe voit leur situation financière se stabiliser sous l’effet d’une démarche commerciale adaptée au contexte concurrentiel difficile et d’une politique de réduction des coûts d’exploitation engagée depuis 2013. La société Connectic 39, qui exploitait un réseau de haut-débit dans le Jura dans des conditions économiques qui se sont avé-rées irrémédiablement compromises malgré ses meilleurs efforts, a été placée en liquidation judiciaire et le contrat de concession a été résilié sur décision du tribunal de com-merce. Connectic 39 et ses actionnaires continuent à mener les procédures requises pour être indemnisés du préjudice subi à ce titre.Par ailleurs, le Conseil général des Yvelines et Eiffage se sont mis d’accord, début 2015, sur la résiliation amiable des délégations de service public confiée aux sociétés Yvelines Connectic et Eiffage Connectic 78.

L’activité événementielle du Stade Pierre-Mauroy continue de se développer dans un contexte de plus en plus concur-rentiel. L’originalité de l’enceinte est de proposer à ses clients une offre complète unique, tant sportive que cultu-relle, indoor ou outdoor, et ce dans beaucoup de jauges et de configurations scéniques possibles. En 2015, en sus des matches du club résident, 5 événements sur 14 jours de manifestation avec, en point d’orgue, l’organisation des phases finales de l’Euro Basket 2015 (17 matches) ont été organisés. Par ailleurs, la Métropole Européenne de Lille a approuvé le 18 décembre 2015, le projet de réalisation par Élisa, dans le périmètre foncier du contrat de PPP, d’un nouvel ensemble immobilier de bureaux de 19 000 m². Les tra-vaux seront conduits par Eifaltis, filiale d’Eiffage et déjà propriétaire d’un premier ensemble immobilier mixte (com-merces, hôtels, résidences services, bureaux) sur le site du stade Pierre Mauroy. Ces travaux débuteront en septembre 2016, après l’Euro 2016 de football pour une livraison à l’été 2019.Enfin, il est rappelé que la commission de conciliation mise en place en 2013 pour se prononcer sur les litiges opposant la Métropole Européenne de Lille et Élisa, a rendu son rapport fin janvier 2014. Constatant que les négociations entamées depuis lors n’ont pas permis aux parties de résoudre à l’amiable leurs différends, Élisa a saisi en juillet 2015 le tribu-nal administratif de Lille pour faire valoir ses droits. Concernant les projets en cours de construction, le chantier

de la ligne à grande vitesse Bretagne - Pays de la Loire (BPL), contrat de partenariat le plus important jamais signé en France, avance à bonne cadence.Sur la plateforme génie civil, les travaux de terrassement et d’ouvrages sont terminés et la campagne de plantations aux abords de la ligne est en cours. La pose des voies, qui a démarré en avance sur le planning toute fin 2014, est ache-vée sur l’ouest du tracé entre Sablé-sur-Sarthe et Rennes, et le chantier de pose s’est déplacé sur l’est du tracé, entre Auvers-le-Hamon et Connerré. Les travaux d’équipements ferroviaires se poursuivent avec l’installation de matériels sur les voies et dans les bâtiments situés le long de celles-ci. L’ensemble des systèmes de signalisation qui permettra la circulation des trains en toute sécurité sera opérationnel pour le démarrage des essais de montée en vitesse prévus à partir de septembre 2016.

La Grande Arche à La Défense (Hauts-de-Seine), l’un des emblèmes du Grand Paris, fait peau neuve. Le toit de 8 000 m² et les bureaux appartenant à l’État font l’objet d’une rénovation complète. Eiffage Concessions a structuré le montage de l’opération et assure la conduite du projet en tant que maître d’ouvrage. 11 000 m2 de façades en marbre et la totalité des équipements sont remplacés ou remis à neuf, conformément aux normes HQE rénovation bâtiments tertiaires et BBC rénovation. Le désamiantage du bâtiment et le curage des plateaux de bureaux ont été entièrement réalisés en 2015, le remplacement de la pierre de façade a démarré. Le ministère de l’Écologie, du Développement durable et de l’Énergie et le ministère du Logement, de l’Égalité des territoires et de la Ruralité emménageront dans leurs nouveaux locaux au premier trimestre 2017. Eiffage Services prendra alors le relais pour assurer la maintenance prévue au contrat jusqu’en 2034.

L’avancée des travaux des campus universitaires de Lille, Metz et Aix-en-Provence est en ligne avec le calendrier prévisionnel de ces opérations. Les livraisons de ces pro-jets sont attendues respectivement pour les rentrées 2016, 2017 et 2018.

Par ailleurs, Eiffage Concessions a procédé avec succès, le 19 juin 2015, à la mise à disposition des bâtiments du projet GreEn-ER à la satisfaction de son client, la communauté d’universités et d’établissements Grenoble Alpes. Eiffage Services assurera jusqu’au terme de la durée du contrat de Partenariat, soit pendant 26 ans, l’entretien et l’exploitation technique de ces bâtiments.

Conformément à sa stratégie de gestion active du por-tefeuille PPP, Eiffage a cédé en juillet 2015, au fonds d’investissement Demeter Partners 80,1 % de la société Eifficentre titulaire d’un contrat de PPP de performance énergétique d’un ensemble de lycées et bâtiments admi-nistratifs de la Région Centre. Cette opération fait suite aux cessions d’OPTIMEP 4 à DG Infra en décembre 2011, des parts du Groupe dans la société ADTIM à OFI Infravia en décembre 2012, des hôpitaux d’Annemasse (Hanvol) et

110 Rapport de gestion du conseil d’administration

de Rennes (H’ennez), de la société Centor 36 à Meridiam Infrastructure en décembre 2013 et du PPP du CHSF à son client public au 1er semestre 2014. Eiffage a ainsi cédé pour près de 1 milliard d’euros d’actifs PPP depuis 2011.

Enfin, Eiffage Concessions a connu de nouveaux succès commerciaux avec la signature, en février 2015, du contrat de partenariat portant sur le campus de l’Université de Lorraine à Metz pour un montant d’investissement de 33 M€ et, en décembre 2015, du contrat de partenariat portant sur la construction, la rénovation et l’exploitation de 3 collèges dans le département du Var pour un montant d’investisse-ment de 75 M€. Eiffage a en outre été désigné, en octobre 2015, attributaire pressenti du PPP du Pôle Biologie Santé situé sur le Campus universitaire de Lorraine à Nancy.En matière d’infrastructure de transport, le groupement Eiffage/BAM/ Berger Bau s’est vu désigner, en décembre 2015, attributaire pressenti du contrat de PPP de l’A94 par l’autorité des Autoroutes du Sud de la Bavière. Le projet pré-voit la conception et la construction d’un nouveau tronçon de 33 km à 2x2 voies entre Pastetten et Heldenstein ainsi que l’entretien et l’exploitation pendant 30 ans de la section complète de 77 km entre Forstinning et Marktl.

Le chiffre d’affaires consolidé d’Eiffage Énergie s’établit à 3 578 millions d’euros, en forte augmentation (+ 8,2 %), compte tenu de la contribution exceptionnelle de BPL et du projet de la centrale photovoltaïque de Cestas. L’activité hors normes générée par ces deux affaires en 2015 a comme conséquence directe une baisse significative du carnet de commandes qui se trouve ainsi ramené à 2,8 milliards d’eu-ros au 1er janvier 2016 (- 7,8 % sur 12 mois).

La marge opérationnelle est en amélioration à 3,7 % (3,5 % en 2014).

Malgré un contexte de forte baisse des investissements publics, les restructurations des régions ou filiales enga-gées il y a deux ans portent leurs fruits et permettent un redressement des marges du périmètre Régions France. Gage de cette dynamique, les croissances externes ont repris permettant :■■ de compléter le maillage territorial en France – l’ac-

quisition de l’entreprise Chamayou dans le Tarn et celle de Pourcelot dans le Haut-Doubs sont à ce titre de bons exemples,■■ de renforcer les positions – l’acquisition de la société

G.clim en Haute-Garonne place Eiffage Énergie comme un des acteurs majeurs du génie climatique,■■ de pénétrer des marchés de niches – l’acquisition de l’en-

treprise Métralor complète l’expertise d’Eiffage Énergie dans le domaine des télécoms.

La division « Systèmes » a, quant à elle, amélioré sa ren-tabilité, portée par le fort dynamisme des activités export –notamment en Afrique où le chiffre d’affaires a

atteint 134 millions d’euros. Côté organisation, la division « Systèmes » inclut désormais les activités dans la mainte-nance industrielle auparavant rattachées à la branche Métal. Cette intégration permet à la branche Énergie de maîtri-ser la palette complète des métiers dédiés aux services à l’industrie.

Dans le domaine des Grands Projets, Eiffage Énergie affirme sa capacité à mobiliser toutes ses expertises pour proposer des offres intégrées et réaliser des projets d’enver-gure clés en main. La livraison de la centrale photovoltaïque de Cestas en est la meilleure illustration. En 11 mois, l’équipe projet emmenée par Clemessy/RMT, mandataire du projet pour la société Neoen, a relevé le challenge de construire clés en main, la plus grande centrale d’Europe. Des études de conception au pilotage du groupement, en passant par les phases de choix, de validation et de suivi de la fabrication des panneaux photovoltaïques, une véri-table organisation industrielle a été mise en place. Ainsi, 983 500 panneaux photovoltaïques, posés sur 16 500 tables de support en acier et en aluminium, et près de 5 000 km de câbles électriques aériens et souterrains destinés à achemi-ner l’électricité produite vers le réseau ont été mis en place. Clemessy et Schneider Electric assurent également l’exploi-tation et la maintenance du parc pour 20 ans.

Autre grand projet emblématique, la ligne à grande vitesse Bretagne-Pays de la Loire continue à un rythme soutenu avec la montée en charge des travaux d’équipements dans tous les métiers ferroviaires –travaux de signalisation, travaux de caténaire, tirage de câbles, pylônes GSM…– mobilisant jusqu’à 750 personnes au plus fort du chantier. Les activités « après voie » ont démarré en fin d’année et continueront de battre leur plein durant le premier semestre 2016.

Grâce aux synergies avec les autres branches du Groupe, le secteur du tertiaire affiche une belle dynamique. Outre la livraison de la première phase du Campus Michelin à Clermont-Ferrand, les travaux de rénovation du Hall 7 du Parc des Expositions à Paris et ceux de réhabilitation du Grand Hôtel-Dieu à Lyon ont démarré. Le secteur de l’ensei-gnement et de la recherche reste porteur avec la livraison de l’université Gre-en-ER, le lancement des chantiers de l’Uni-versité Aix-Marseille, du Campus Metz et du Technocampus Océan à Bouguenais. Autre secteur porteur, celui des data centers, avec plusieurs réalisations pour le compte de la Banque de France, BNP Paribas ou Pôle Emploi. Faits notoires également pour la branche, la livraison du nouvel hôpital d’Orléans et l’obtention pour un montant de 11 mil-lions d’euros des lots électricité et génie climatique du futur siège de l’assureur mutualiste SMABTP.

L’activité industrielle a été confortée avec notamment les travaux en cours sur l’A34, plus gros navire de croisière au monde. Pour un volume d’affaires de plus de 20 millions d’euros, les équipes réalisent les travaux de tuyauterie, d’électricité et de montage des 2 300 balcons et baies vitrées de ce géant des mers. À noter également la prise

111Eiffage Rapport Annuel 2015

de commande, au printemps, pour un montant de 3 mil-lions d’euros, du contrat de maintenance des machines tournantes des sites EDF de Bugey, Cruas, Saint Alban et Triscatin. L’exercice a aussi été marqué par la livraison du chantier de réfection du haut-fourneau n°2 d’Arcelor Mittal à Dunkerque, chantier mené conjointement par les équipes Eiffage Énergie de la région Nord et de Clemessy et par la livraison du chantier de traitement des fumées de l’usine à charbon Michelin à Bassens.

Dans le domaine de la production d’énergie, la centrale thermique de Pointe Jarry d’une puissance de 220 MW a été inaugurée en juin. En région Aquitaine, la construction de 10 centrales de cogénération, pour le compte de coo-pérateurs du groupement Maraîchers Bretons Saveol, se poursuit. Le chiffre d’affaires de ce projet s’élève à plus de 21 millions d’euros assorti de la signature pour toutes les centrales d’un contrat performanciel de maintenance et d’exploitation sur 12 ans. Enfin, dans le nucléaire, Clemessy confirme son positionnement avec de nouvelles prises de commandes.

Dans le secteur des infrastructures, le fait marquant de l’année restera le déploiement de la solution Expercité®, application web de gestion de patrimoine développée par Eiffage Énergie. Depuis son lancement en mai 2015, 55 commandes ont été enregistrées en éclairage public, sûreté urbaine et signalisation lumineuse tricolore. La solution gère 120 000 points lumineux, 1 000 carrefours et 300 caméras. Une nouvelle version encore plus performante est en cours de développement.Par ailleurs, le chantier de construction d’une ligne 2 x 400 kV entre Lonny, Seuil et Vesle se poursuit et la réalisa-tion d’une unité de valorisation des déchets ménagers à Bénesse-Maremme a démarré. Deux chantiers significatifs ont été livrés : la signalisation tricolore et l’éclairage public du tramway T6 sur la section traversant les Yvelines pour un montant approchant 9,7 millions d’euros et la rénovation de la « Forme 10 », plus grande cale sèche des ports de la Méditerranée à Marseille pour 2,3 millions d’euros.

L’année 2015 a été celle de la structuration des activités nationales avec comme objectif d’améliorer la performance des principaux métiers d’Eiffage Énergie. Ainsi, l’activité services s’est renforcée grâce à la constitution d’une équipe chargée des méthodes et du développement. À la clé, de belles réussites commerciales avec notam-ment le déploiement d’offres multisites comme le contrat d’exploitation et de maintenance des installations et équi-pements techniques de 250 sites d’Orange dans les régions Nord et Atlantique.L’activité télécom a également enregistré une augmentation de son chiffre d’affaires et de belles prises de commandes. Au palmarès des équipes, le déploiement de FTTH (Fiber To The Home) sur Paris et Lyon pour Orange pour des montants d’environ 30 millions d’euros, le déploiement de FTTH en Ardèche et dans la Drôme pour Ardèche Drôme Numérique, ainsi qu’un contrat en Indre-et-Loire

pour Touraine Cher Numérique. L’activité ventilation des espaces souterrains s’est structurée apportant la dernière expertise qui manquait à la branche pour les projets d’in-frastructures. Pour sa première année d’existence, le bilan est très positif avec plusieurs contrats remportés comme la ventilation de la nouvelle centrale hydroélectrique souter-raine de Veytaux, en Suisse, pour un montant de 1,8 million d’euros et la ventilation du tunnel de Caluire, pour un mon-tant de plus de 4 millions d’euros. Ce tunnel est l’un des plus longs de France. Le renouvellement de sa ventilation représente un vrai défi technique pour les équipes. L’activité comporte aussi un aspect R&D tourné vers les équipements de tunnel. Les équipes ont conçu et testé dans un labora-toire agréé un volet coupe-feu s’insérant dans les issues de secours mises en surpression. Celui-ci résiste à des charges calorifiques très élevées, comme celles provoquées par l’incendie d’une citerne d’hydrocarbures. Plus de 100 exem-plaires de ce volet –dénommé VBF– ont d’ores et déjà été installés dans le tout nouveau tunnel de Monaco et environ autant devraient l’être dans différents ouvrages souterrains de Lyon.

À l’export, le développement au grand international, l’un des axes stratégiques du Groupe, s’est poursuivi, notam-ment en Afrique. Parmi tous les chantiers, trois opérations majeures ont été livrées : Eiffage Énergie Transport et Distribution a réalisé la boucle 225 kV pour sécuriser l’ali-mentation électrique de Dakar représentant 33 millions d’euros et des lignes de transport et postes de transfor-mation électrique au Ghana pour 52 millions d’euros ; RMT, filiale de Clemessy a, quant à elle, finalisé l’alimentation du port de Malabo et un poste blindé 60 kV en Guinée équa-toriale pour un montant de 17 millions d’euros.Avec 150 millions d’euros, le carnet de commandes affiche un bon niveau. Pour un total de 54 millions, ont été rem-portées la construction d’un poste de transformation électrique de 225 kV et d’une ligne 225 kV sur 200 km pour interconnecter le Ghana et le Burkina Faso ainsi que la réa-lisation de deux postes de transformation électrique de 161 kV au Togo et au Bénin.Dans l’automobile, plus de 30 % des prises de commandes ont été enregistrées à l’international avec notamment le contrat de réalisation de trois nouveaux bancs d’essais pour Nissan Chine ou encore une nouvelle ligne carter pour Renault Espagne. Sur le marché de la pétrochimie, Secauto confirme son expertise dans l’offshore en eau profonde et remporte un nouveau contrat pour le FPSO Engina au large du Nigeria.

Les filiales européennes hors de France sont en forte progression par rapport à l’année précédente, due princi-palement à la croissance à l’international d’Eiffage Energía très présent au Chili. La filiale a achevé la construction du parc solaire dans le désert de l’Atacama et s’est vu confier la construction de la centrale solaire de Quilapilún, l’une des plus importantes du pays, pour un montant de 30,5 millions d’euros. À noter également, la réalisation en cours par le groupe JJTomé de tous les équipements en courants forts

112 Rapport de gestion du conseil d’administration

et faibles du nouveau siège de la Banque du Mozambique, à Maputo, pour un montant de 25 millions d’euros.

Parmi les chantiers significatifs en Europe :■■ la filiale allemande NAT a participé à l’agrandissement de

l’usine de production de Porsche à Leipzig ;■■ les filiales belges Yvan Paque et VSE, en collaboration

avec Eiffage Énergie Électronique, ont réalisé l’installation électromécanique du tunnel Blonden, situé à Liège en Belgique, pour un montant global de 6 millions d’euros. Très innovant, un système de balisage dynamique a été mis en place tout le long du tunnel pour guider les usagers et leur indiquer l’issue de secours la plus proche en cas d’incident : une première en Belgique.

Eiffage Infrastructures (précédemment Travaux Publics) intègre désormais l’activité de construction métallique auparavant logée dans la branche Métal.Son chiffre d’affaires s’établit à 4 374 millions d’euros, en diminution de 4,3 %, l’exercice 2015 ayant été parti-culièrement affecté par une nouvelle baisse d’activité dans les travaux routiers, la chute des volumes en construc-tion métallique en France (parapétrolier notamment) ainsi que la fin des travaux de génie civil et de terrassement de BPL.

La marge opérationnelle est en repli à 1,7 % contre 2,4 % en 2014. Malgré la bonne exécution des grands projets en cours et l’adaptation permanente des frais fixes, le résultat opérationnel se voit affecté par la chute des volumes et du niveau des prix en France.

Le carnet de commandes s’établit à 3,9 milliards d’euros représentant près de 11 mois d’activité, en baisse de 4,6 % sur 12 mois.

L’année 2015 a permis l’intégration de commandes signifi-catives en France tout en confirmant la stratégie de montée en gamme sur les projets complexes, par exemple :■■ l’échangeur du quai d’Ivry sur le périphérique parisien,

projet conjuguant toutes les compétences de la branche : génie civil, terrassements, construction métallique et route ;■■ la mise aux normes autoroutières de l’autoroute A64

(section Bayonne Briscous) ;■■ la mise à 2x2 voies de la RN82 entre Neulise et Balbigny

(Terrassements – ouvrages d’art – rétablissements – Toar) ;■■ le contrat pour les premiers terrassements du nouvel

ensemble de lancement d’Ariane 6 en Guyane ;■■ les travaux de la base aérienne 125 de l’Armée de l’Air à

Istres ;■■ la galerie des Janots à Marseille dans le domaine des tra-

vaux souterrains ;■■ le Village des Marques à Miramas pour le compte de

McArthurGlen, occasion de combiner les compétences d’Eiffage Route et d’Eiffage Construction.Les équipes Infrastructures ont été à pied d’œuvre toute

l’année tant sur des chantiers de proximité que sur les grands projets structurants du territoire français, parmi lesquels :■■ le prolongement de la Ligne 14 du métro, premier lot du

Grand Paris attribué par la RATP et le STIF en 2014 ;■■ la réalisation de l’Artère de l’Adour, un projet gazier repré-

sentant un enjeu majeur dans la fluidification des échanges gaziers entre la France et l’Espagne, réalisé pour le compte de TIGF par les équipes de DLE Spécialités ;■■ un poste source (achevé en 2015) ainsi qu’un tunnel

descendant de 1700 m à Monaco qui sera livré en 2016 ;■■ le chantier BioSAV, sur le site de la station d’épuration

Seine Aval à Achères, qui a battu son plein en 2015 ;■■ le projet Village Nature (Eurodisney / Pierre et Vacances –

Center Parcs) en Seine-et-Marne pour un village vacances nouvelle génération ;■■ les travaux de la Gare Rosa Parks sur la ligne E du RER dont

Eiffage Génie Civil a remis les clés à la SNCF en décembre 2015 ;■■ le déplacement de l’autoroute A9 à Montpellier.

La principale croissance externe réalisée en France porte sur la société Pichenot, spécialiste des travaux ferroviaires, qui a rejoint le groupe Eiffage en septembre 2015.

Les filiales internationales routières et de génie civil ont connu une année 2015 dynamique, reflet du souhait affirmé d’Eiffage Infrastructures de se déployer à l’international :■■ en Allemagne, l’année marquée par une croissance sou-

tenue du chiffre d’affaires s’est conclue avec succès par la signature du PPP autoroutier de l’A94 en Bavière dont les travaux démarreront en 2016 ;■■ les activités espagnoles ont poursuivi le redressement de

leurs résultats grâce aux efforts d’ajustement entrepris au cours des années précédentes, à un regain d’activité sur leur marché domestique et à la concrétisation d’efforts de développement ciblés en dehors des frontières du pays ;■■ Eiffage Sénégal poursuit avec Eiffage Génie Civil les

travaux de l’extension de l’Autoroute de l’Avenir vers le nouvel aéroport de Dakar actuellement en construction. Les travaux de ce tronçon autoroutier en concession seront achevés en 2016 ;■■ l’entreprise canadienne ICCI, acquise en 2014, poursuit sa

croissance et son intégration dans le groupe Eiffage dans un marché des ouvrages d’art au Canada affecté par la baisse des investissements réalisés dans le secteur des gaz de schistes mais dynamisé par les projets actuellement mis en œuvre par la puissance publique ;■■ Eiffage Infrastructures a acquis en 2015 la société colom-

bienne Puentes y Torones, spécialisée dans les ouvrages d’art, afin de se positionner sur un marché en forte crois-sance, tiré notamment par le développement de grands projets routiers et autoroutiers.

Le développement international de la branche passe également par un accroissement significatif des moyens dédiés aux projets internationaux étudiés et conçus depuis la France par les équipes du Pôle Projets Internationaux.

113Eiffage Rapport Annuel 2015

Plusieurs succès commerciaux ont permis une croissance du carnet de commandes en Afrique, notamment :■■ une opération de réhabilitation des réseaux de drainage

au Congo Brazzaville ;■■ la réalisation d’une tranche conditionnelle dans le cadre

des travaux en cours déjà entrepris dans le port de Lomé au Togo ;■■ le pont de la Kamoro à Madagascar ; ■■ la réalisation de 104 passerelles métalliques à Luanda

pour le Ministère de la Construction Angolais, projet d’un montant global de 200 millions de dollars financé par un crédit export garanti par la Coface.

Eiffage Infrastructures a intégré en 2015 les activités et compétences des équipes d’Eiffage Métal afin de faire bénéficier les clients du Groupe de la cohérence et des synergies accrues par ce rapprochement dans le cadre d’offres intégrées. L’activité française d’Eiffage Métal a continué de rencontrer en 2015 des conditions de marché défavorables liées à la baisse brutale des investissements des grands donneurs d’ordre dans le secteur parapétrolier, résultant de la baisse continue du prix du pétrole depuis mi-2014 ainsi que de la raréfaction des grands projets dans le domaine des ouvrages d’art. Eiffage Métal a dès lors entrepris un ajustement de son organisation et de ses capa-cités de production en France par le biais de fermetures de sites dans le cadre d’un plan de sauvegarde de l’emploi (PSE) et de la cession de ses filiales en Guadeloupe et en Martinique. Cette réorganisation ayant été réalisée, Eiffage Métal se concentre désormais sur les marchés à forte valeur ajoutée technique tels que la Fondation Luma à Arles, le projet de Battersea à Londres, les chantiers liés à l’éner-gie nucléaire ainsi que les grands projets menés à l’export conjointement avec les autres filiales du groupe Eiffage.

Smulders, la filiale d’Eiffage Métal basée en Belgique, a connu une année 2015 particulièrement dynamique grâce notamment à son positionnement de leader sur le mar-ché de l’éolien offshore en Mer du Nord pour lequel elle réalise pour le compte de grands investisseurs spécialisés et d’énergéticiens des fondations, pièces de transition et sous-stations électriques. Cette activité à forte valeur ajoutée technique connaît une croissance soutenue que ne démentent pas les prises de commandes de la société au cours de l’année 2015, par exemple sur les projets Racebank, Burbo Bank, Rampion (Royaume-Uni), Gemini (Pays-Bas), Gode Wind (Allemagne).

L’activité d’Eiffage Métal en Allemagne (notamment via la société EDS) est stable et le chantier du viaduc Hochmosel se poursuit. En Espagne, l’activité reste en 2015 à un niveau très soutenu et de bonne rentabilité grâce à un outil de production de mâts d’éolienne terrestre spécialisé et performant.

Eiffage Construction a réalisé en 2015 un chiffre d’affaires de 3 514 millions d’euros, en baisse de 5,9 % par rapport à 2014. Compte tenu de cette baisse de volume, la marge opérationnelle est en léger retrait à 3,9 % mais la profita-bilité de la branche reste parmi les meilleures du secteur. Le chiffre d’affaires immobilier est de 743 millions d’euros (+ 0,4 %). Les réservations de logements en 2015 ont atteint un nouveau record à 3 671 unités (dont 3 471 en France). Ce bon score de commercialisation est dû à des ventes en blocs toujours élevées ainsi qu’à la forte croissance des ventes auprès d’investisseurs individuels (en loi Pinel notamment), soutenues par des taux d’intérêt toujours bas.

Le carnet de commandes, porté par les chantiers résultant de l’excellente commercialisation d’Eiffage Immobilier et par des projets emblématiques traités en 2015, est en augmentation de 2,1 % à 4,8 milliards d’euros représen-tant plus de 16 mois d’activité. Eiffage Construction et Eiffage Immobilier ont par ailleurs créé, en décembre 2015, avec EDF Invest et AG Real Estate un fonds d’inves-tissement en vue du financement en Île-de-France d’opérations de rénovation ou de reconversion d’im-meubles obsolètes, ce qui génèrera un potentiel d’activité supplémentaire dans les années à venir. Parmi les contrats majeurs enregistrés en 2015, figurent la rénovation du Hall 7 du Parc des Expositions de la Porte de Versailles à Paris, le CREM (Conception-Réalisation-Exploitation-Maintenance) pour la rénovation du Campus Lyon Tech La Doua ou encore le contrat en PPP Cologen pour la réalisation de 3 collèges dans le Var. Dans le domaine de l’aménagement urbain et la promotion immobilière, Eiffage Immobilier -mandataire d’un groupement de promoteurs- a été désigné lauréat pour la réalisation des 137 000 m2 de la Zac Parc d’Affaires à Asnières-sur-Seine ainsi que de 58,6 hectares du site Maison Blanche à Neuilly-sur-Marne en groupement avec 8 promoteurs et va démarrer le projet urbain du Moulon à Gif-sur-Yvette sur 75 800 m2.

Eiffage Aménagement, qui a intégré en 2015 le réseau national des aménageurs mis en place par le Ministère de l’Égalité, des Territoires et de la Ruralité, a 500 000 m2 en développement via des opérations dans toute la France. La Cité Internationale de la Gastronomie et du Vin à Dijon avec 70 000 m2 prévus et un éco-quartier de 540 loge-ments en est un bel exemple. Dans le cadre du Grand Paris, 37 000 m2 seront aménagés aux Ardoines à Vitry-sur-Seine et 33 000 m2 dans l’éco-quartier des Portes d’Orly à Chevilly-Larue. Eiffage Aménagement et Eiffage Immobilier sont engagées conjointement dans plusieurs opérations actuellement en travaux comme le quartier Smartseille de 58 000 m2 à Marseille, les 44 000 m2 de la ZAC des Hauts de Joinville à Joinville-le-Pont ou encore les 52 000 m2 du site Châteauneuf de Guyancourt. Enfin, en 2015, l’aména-gement des 38 000 m2 du quartier Grange-Dame-Rose à Vélizy-Villacoublay s’est achevé.

114 Rapport de gestion du conseil d’administration

Eiffage Immobilier a maintenu un haut niveau d’activité dans le domaine résidentiel. 3 600 logements étaient livrés cette année et 50 nouvelles opérations ont été lancées représentant un potentiel de commercialisation d’environ 4 000 unités. Eiffage Immobilier réalise également des opé-rations complexes au cœur de grandes agglomérations comme les 51 500 m2 du Grand Hôtel-Dieu de Lyon vendu en VEFA à Crédit Agricole Assurances en juin et dont les travaux sont en cours. En ce qui concerne les opérations de restructuration lourde et de reconversion de bâtiments ter-tiaires, 2015 a été marquée par l’achèvement de deux projets d’ampleur : la réhabilitation de l’IGH (immeuble de grande hauteur) Le Palatino à Paris transformé en 600 logements, et celle de la tour Morane à Vélizy-Villacoublay reconvertie en résidence d’affaires.

Dans le secteur tertiaire, 2015 a notamment été marquée par la livraison du campus Eiffage à Vélizy-Villacoublay. Les travaux se poursuivent pour le siège du Groupe Crit à Saint-Ouen en CPI ou encore Grand Angle à Mulhouse. Ils ont débuté à Loos-en-Gohelle pour un immeuble de bureaux en bois massif contrecollé construit selon le concept Lignum®. En matière de commerces, Eiffage Immobilier a livré cette année, après 36 mois de travaux, le centre com-mercial Passages Pasteur de 15 000 m2 à Besançon.

Dans le domaine de l’hôtellerie, Eiffage Immobilier renforce depuis quelques années sa présence. En 2015, l’entreprise livrait, au cœur de Roissy CDG, un Pullman 4* et un Ibis 3* totalisant 600 chambres. En régions, les travaux de plu-sieurs opérations se sont poursuivis tels que ceux de l’hôtel Okko 4* à Bayonne. Les travaux de l’Intercontinental 5* du Grand Hôtel-Dieu de Lyon ont quant à eux démarré. Eiffage Immobilier a par ailleurs remporté deux hôtels 3 et 4* Hilton à Tours ainsi qu’un hôtel Mama Shelter 3* à Toulouse. En matière de résidences gérées, la commercialisation du Suite Homes des Bergères à Puteaux a été lancée et les travaux se sont poursuivis pour la résidence de tourisme 4* Cœur des Loges aux Ménuires.

Dans la continuité des années précédentes, Eiffage Construction a réalisé 40 % de son chiffre d’affaires dans le secteur du logement. À titre d’exemple, les travaux des 650 logements des Ateliers Corentin dans le 14e arron-dissement à Paris ont démarré. En termes de prises de commandes, sont à mentionner la conception-réalisa-tion de La Miolane (165 logements) à Saint-Cyr-sur-Mer, 178 logements certifiés Passivhaus à Carquefou ou encore 140 logements à Ris-Orangis représentant la plus grande opération résidentielle réalisée à ce jour en bois massif en Europe. Eiffage Construction assure par ailleurs, avec son offre Renovalis®, de vastes chantiers de rénovation en conception-réalisation ou en CREM dans la plupart des cas assortis d’un CPE (Contrat de Performance Énergétique). 936 logements sont en cours de rénovation pour Habitat 76. En termes de nouveaux contrats, 372 logements en site occupé seront réhabilités pour Grand Delta Habitat à Avignon ou encore 349 logements pour Grand Lyon

Habitat à Caluire-et-Cuire. Au global, ce sont près de 9 000 logements sous contrat qui seront réhabilités ces prochaines années.

Dans le domaine tertiaire, Eiffage Construction a livré cette année plusieurs projets phares comme les 42 200 m2 du Garance à Paris et New Deal à Lyon, ancien garage Citroën classé Monument Historique reconverti en bureaux. Les travaux se poursuivent pour les 160 000 m2 de la Société Générale à Fontenay-sous-Bois et le campus RDI Michelin à Clermont-Ferrand. Les prises de commandes ont été impor-tantes avec notamment l’extension du Campus Dassault Systèmes à Vélizy-Villacoublay ou encore la construction de Silex 1 à Lyon et O’rigin à Nancy pour la Foncière des Régions. Eiffage Construction est toujours actif dans la réalisation de grands pôles commerciaux comme le Village de marques à Miramas avec 120 boutiques et restaurants sur 29 000 m2.

Eiffage Construction a renforcé son action pour la construc-tion ou la rénovation de grands équipements publics et privés. Ont notamment été livrés le Palais des Festivals de Cannes ou encore l’École de l’Énergie GreEn-ER à Grenoble. Parmi les chantiers en cours, outre la rénovation de la Grande Arche de La Défense dans le cadre d’un PPP porté par la branche Concessions, on peut citer la réalisation en CREM du Palais des congrès de Metz et la restructuration du Palais de justice de Strasbourg. Dans l’enseignement, Eiffage Construction, retenue sur plusieurs projets du Plan Campus, a démarré le chantier de l’université d’Aix-Marseille ainsi que ceux des uni-versités de Lille-Nord de France et de Metz. En matière de santé, 41 établissements sont en cours de réalisation.

Eiffage Construction, à travers notamment l’entité Pradeau Morin, est un acteur majeur de la restructuration et la réno-vation de patrimoine d’exception. Cette année, l’entreprise a réalisé à Paris la rénovation des façades classées du Musée Carnavalet et du Palais de justice au 36 quai des Orfèvres ainsi que la rénovation en site occupé de 2 suites de l’hôtel 5 étoiles George V. De nouveaux projets emblématiques dans la capitale complètent cette série comme l’ambassade du Canada rue du Faubourg St Honoré ou encore la rénova-tion d’un immeuble pour LVMH place Vendôme.

Au Benelux, l’entreprise a renforcé son activité sur les grands projets avec des contrats tels que l’ensemble mixte Charleroi Rive gauche de 110 000 m2, la tour de bureaux The One et le centre sportif de haut niveau à Louvain-la-Neuve. L’année a aussi été marquée par la livraison du parking Saint Lucas de 1 400 places à Gand ou encore l’immeuble résidentiel Woonhaven à Anvers. Dans le même temps, les travaux se poursuivent pour l’écluse d’Anvers qui sera la plus grande au monde, le PPP des écoles flamandes ou encore l’hôpital de Chirec. En immobilier, Eiffage Benelux a consolidé son activité en Belgique avec la poursuite de la commercialisation de Greenwood à Bruxelles et le lance-ment de nouvelles opérations telles que Faubourg St-Job à Uccle. Eiffage Benelux a lancé avec succès une première opération de promotion immobilière au Luxembourg.

115Eiffage Rapport Annuel 2015

En Pologne, de nombreuses opérations ont été achevées en 2015 comme la galerie commerciale Sudecka à Jelenia Gora, la résidence de luxe Angel Wavel à Cracovie ou encore une usine de 35 000 m2 pour Volkswagen près de Poznan. Eiffage Polska est très présent sur le secteur du logement et également dans le tertiaire avec notamment les travaux de Poznania, le plus grand centre commercial du pays. Les prises de commandes ont été soutenues par de beaux contrats comme un hôtel et un Appart’hôtel pour Polonia Tatry Ap. z.o.o. ou encore une opération de 319 logements à Varsovie pour Dom Development SA.

Le résultat opérationnel des métiers de travaux s’établit à 343 millions d’euros (- 9,7 %) et la marge opérationnelle à 3,0 % contre 3,3 % en 2014, affectée par la baisse d’activité en France.

Le résultat opérationnel courant progresse sensiblement dans les Concessions, à 1 106 millions d’euros contre 985 millions d’euros en 2014, soit une augmentation de 12,3 %. La marge opérationnelle des Concessions est de 45,3 % (contre 41,4 % en 2014). Au total, le résultat opéra-tionnel du Groupe atteint 1 431 millions d’euros (+ 6,2 % par rapport à 2014), ce qui porte la marge opérationnelle du Groupe à 10,3 % contre 9,6 % en 2014 (rappel : 9,2 % en 2013 ; 8,5 % en 2012 ; 8,0 % en 2011).

Les charges opérationnelles non courantes sont de 94 millions d’euros (dont 87 millions d’euros de frais de restructuration) en forte augmentation compte tenu des mesures indispensables d’ajustement des effectifs qui ont dû être prises (dont le PSE du Métal) pour s’adapter à un marché fortement baissier en France. Le coût de l’endettement finan-cier net est de 615 millions d’euros pour 726 millions d’euros en 2014 (- 15 %). Cette décrue très importante des frais finan-ciers s’explique par la taille et le succès des refinancements de concessions autoroutières réalisées en 2015 et fin 2014.

L’impôt sur les bénéfices comptabilisé au titre de l’exercice s’élève à 221 millions d’euros contre 172 millions d’euros en 2014.

Le résultat net consolidé part du groupe ressort ainsi à 312 millions d’euros pour 275 millions d’euros en 2014, soit une progression de 13,5 %.

Eiffage a par ailleurs poursuivi sa stratégie d’investissement dans les concessions et les PPP : le groupe APRR a investi 234 millions d’euros à ce titre et 403 millions d’euros ont été investis par Eiffage sur les autres projets, notamment la LGV Bretagne – Pays de la Loire et les PPP de bâtiment dans le domaine de l’éducation.

Malgré ces investissements, l’endettement net du Groupe hors juste valeur de la dette CNA (Caisse Nationale des Autoroutes) et des swaps est en baisse de 423 millions

d’euros sur un an et de près d’un milliard d’euros sur deux ans. Il s’élève à 11,6 milliards d’euros pour 12 milliards d’eu-ros fin 2014. La holding et les branches travaux affichent une trésorerie nette positive de 334 millions d’euros contre 31 millions fin 2014. La diminution du besoin en fonds de roulement lié à l’activité est de 46 millions d’euros dont 93 millions d’euros pour les Travaux, preuve de la résilience de ces métiers.

Dans le cadre de la gestion pro active de son endettement, de sa liquidité et de l’amélioration de ses frais financiers, Eiffage SA a finalisé les opérations suivantes au cours de l’année 2015 :■■ extension d‘un an à septembre 2020 de sa ligne bancaire

non tirée de 1 milliard d’euros,■■ remboursement par anticipation de 175 millions d’euros

de placements privés datant de 2013 et 2014,■■ augmentation de l’encours de financement du CICE et

baisse du coût de celui-ci,■■ hausse des encours moyens de billets de trésorerie et

baisse du coût moyen de ceux-ci avec certaines souches émises à des taux négatifs, et■■ signature en mars 2016 du renouvellement à des condi-

tions favorables de son programme de titrisation de créances commerciales pour 600 millions d’euros pour 5 ans contre 400 millions d’euros précédemment.

La liquidité du Groupe au 31 décembre 2015 s’élève à 2,8 milliards d’euros (2,5 milliards d’euros à fin 2014), compte tenu de 1,8 milliard d’euros de disponibilités et d’une ligne bancaire de 1 milliard d’euros confirmée jusqu’en 2020. Cette liquidité est destinée à faire face au cycle saisonnier du besoin en fonds de roulement des travaux et aux éven-tuels investissements à réaliser en travaux comme dans le cadre d’opérations de concessions ou de PPP (fonds propres ou prêts d’actionnaires).

L’action Eiffage a évolué au cours de 2015 entre un plus haut à 59,77 euros et un plus bas à 40,005 euros pour clôturer l’année à 59,53 euros, soit une augmentation de 41,33 % sur 12 mois, alors que le CAC 40 et le SBF progressaient respectivement de 8,53 % et 9,03 %.

Les volumes échangés sur Euronext, dont la part de mar-ché sur le titre Eiffage a été de 62 % en moyenne sur 2015, ont sensiblement augmenté, représentant 78 % du capital contre 53 % en 2014.

Eiffage, dans le cadre des autorisations des assemblées générales du 16 avril 2014 et du 15 avril 2015, a acheté 5 615 042 actions (y compris 2 millions d’actions, soit 2,1 % du capital, auprès de BPIfrance au prix de 56,88 € par action le 22 octobre 2015) et vendu 3 369 710 de ses propres actions, dont respectivement 3 318 073 et 3 369 710 au titre du contrat de liquidité souscrit le 6 décembre 2012 avec effet au 1er janvier 2013 ; 704 453 actions ont été transférées à des collaborateurs du Groupe ou leurs ayants droit par exercices d’options d’achat.

116 Rapport de gestion du conseil d’administration

Le tableau ci-dessous retrace les diverses opérations intervenues en 2015 :

% du capital

Nombre d’actions achetées en 2015 5 615 042 actions 5,9 %

Nombre d’actions transférées en 2015 704 453 actions 0,7 %

Nombre d’actions cédées en 2015 3 369 710 actions 3,5 %

Nombre d’actions annulées en 2015 0 0,0 %

Cours moyen des achats 54,10 euros

Cours moyen des ventes 50,21 euros

Montant des frais de négociation (HT) 66 110 euros

Nombre d’actions inscrites au 31.12.2015 4 680 004 actions 4,9 %

Valeur au cours d’achat des actions détenues 211 947 501 euros

Valeur nominale des actions détenues 18 720 016 euros

Dans le cadre du plan d’épargne Groupe, un fonds commun de placement destiné à recueillir les souscriptions des sala-riés du Groupe au titre de leur investissement en épargne salariale a été constitué au 1er semestre 2015. L’épargne ainsi collectée a été investie en totalité en actions Eiffage, à travers une augmentation de capital réservée aux sala-riés, avec décote de 20 %. Les versements des salariés n’ont pas bénéficié d’abondement de l’entreprise. La décision

d’augmenter le capital a été prise lors du conseil d’admi-nistration du 25 février 2015, en vertu de l’autorisation qui lui a été donnée par l’assemblée générale du 16 avril 2014.Cette opération sera renouvelée en 2016. La décision d’augmenter le capital a été prise par le conseil d’adminis-tration le 24 février 2016, en vertu de l’autorisation qui lui a été donnée par l’assemblée générale du 15 avril 2015.

La société mère du Groupe, Eiffage SA, a dégagé un béné-fice net en 2015 de 322 millions d’euros contre 286 millions d’euros en 2014 et 119 millions en 2013.

Compte tenu de la progression du résultat net consolidé en 2015 et des perspectives pour 2016, il est proposé à l’assemblée de verser un dividende de 1,50 euro brut par

action. Ce dividende s’appliquerait aux 95 433 991 actions existantes au 31 décembre 2015 et à celles qui seront créées à la suite de l’augmentation de capital réservée aux salariés décidée par le conseil du 24 février 2016. Le bénéfice corres-pondant aux dividendes non versés aux actions détenues en propre sera reporté à nouveau.

Il est rappelé que les distributions de dividendes au titre des trois derniers exercices ont été les suivantes :

2012 2013 2014

Nombre d’actions 89 438 630 92 271 466 95 433 991

Revenus éligibles à la réfaction 107 326 356,00 € 110 725 759,20 € 114 520 789,20

Revenus non éligibles à la réfaction – – –

Dividende par action 1,20 € 1,20 € 1,20 €

Le présent rapport constitue la partie du rapport de gestion du conseil d’administration relative à la présen-tation des résolutions qui seront soumises au vote de l’assemblée générale mixte du 20 avril 2016.

■■ Il est proposé à l’assemblée d’approuver les comptes sociaux de l’exercice clos le 31 décembre 2015 se sol-dant par un bénéfice de 321 754 737,42 euros ainsi que les comptes consolidés de l’exercice clos le 31 décembre 2015 se soldant par un bénéfice (part du Groupe) de 311 674 milliers euros.

■■ L’affectation du résultat conduirait à la distribution d’un dividende de 1,50 euro brut par action. Le dividende serait payé le 19 mai 2016 et le coupon serait détaché le 17 mai 2016.

■■ Il est également demandé à l’assemblée d’approuver, le cas échéant, chacune des conventions visées à l’article L. 225-38 du code de commerce autorisées par le conseil d’administration, étant précisé que seules les conventions nouvelles conclues au cours du dernier exercice clos sont soumises à la présente assemblée. Ces conventions sont présentées dans le rapport spécial des commissaires aux comptes y afférent figurant en page 193 du document de référence 2015 et qui vous sera présenté en assemblée.

117Eiffage Rapport Annuel 2015

■■ Il est rappelé que le conseil d’administration est composé de douze membres, dont cinq indépendants, deux repré-sentants un actionnaire important, deux représentants des salariés actionnaires ainsi que le président-directeur général et le vice-président. Cinq administrateurs féminins siègent au conseil, respectant ainsi la parité hommes-femmes fixée par la loi du 27 janvier 2011. Les mandats de membres du conseil d’administration de MM. Jean-François Roverato et Jean Guénard viennent à expiration à la présente assemblée.

Suivant l’avis du comité des nominations et des rémunéra-tions, il est proposé à l’assemblée : – de procéder à la ratification de la nomination provisoire

de M. Benoît de Ruffray aux fonctions d’administrateur en remplacement de M. Pierre Berger.

M. Benoît de Ruffray exercera ses fonctions pour la durée du mandat de son prédécesseur restant à courir, soit jusqu’à l’issue de l’assemblée générale tenue dans l’année 2019 appelée à statuer sur les comptes de l’exercice écoulé.

– de procéder au renouvellement des mandats de MM. Jean-François Roverato et Jean Guénard.

Leur mandat sera d’une durée de quatre ans qui expirera en 2020, au terme de l’assemblée générale ordinaire appelée à statuer sur les comptes de l’exercice écoulé.

■■ Conformément aux recommandations de l’article 24.3 du code AFEP-Medef de gouvernement d’entreprise des socié-tés cotées révisé en novembre 2015 auquel la société se réfère, nous soumettons à votre avis les éléments de la rémunération due ou attribuée au titre de l’exercice clos le 31 décembre 2015 à MM. Berger, Roverato et Roche dont la présentation est détaillée ci-après .

Suite au décès brutal de M. Berger le 23 octobre et aux évo-lutions de la composition du conseil et de la gouvernance du Groupe, les rémunérations sont présentées successive-ment pour M. Berger, M. Roverato et M. Roche.

Rémunération fixe annuelle du président directeur-général, du président et du directeur-général.

Rémunération fixe annuelle

1er janvier 2015 au 22 octobre 2015

26 octobre 2015 au 8 décembre 2015

9 décembre 2015 au 17 janvier 2016 À partir du 18 janvier 2016

Pierre Berger PrésidentDirecteur-général900 000 euros

Jean-François Roverato Vice-présidentAdministrateur référent Jeton de présence

Président

580 000 euros

Président

580 000 euros

Vice-présidentAdministrateur référentJeton de présence

Max Roche Directeur-général adjoint Directeur-général900 000 euros

Directeur-général900 000 euros

Directeur-général adjoint

À chaque fois ces rémunérations fixes ont été versés pro rata temporis sur l’année 2015 comme détaillé ci-dessous :

Rémunération fixe annuelle1er janvier 2015 au 22 octobre 2015

26 octobre 2015 au 31 décembre 2015 Total pour 2015

Pierre Berger Président Directeur-général732 955 euros

732 955 euros

Jean-François Roverato Vice-président Administrateur référent Jeton de présence

Président107 652 euros

107 652 euros

Max Roche Directeur-général adjoint Directeur-général167 045 euros

167 045 euros

118 Rapport de gestion du conseil d’administration

Concernant M. Pierre Berger

Éléments de la rémunération due ou attribuée au titre de l’exercice clos

Montants ou valorisation comptable soumis au vote Présentation

Rémunération fixe 732 955 € Montant fixe depuis la nomination de M. Berger

Rémunération variable annuelle 680 000 € La rémunération variable de M. Berger était fonction de critères quantitatifs et qualitatifs. Ce montant est un pro rata jusqu’au 22 octobre 2015

Rémunération variable différée N/A M. Berger ne bénéficiait d’aucune rémunération variable différée

Rémunération variable pluriannuelle N/A M. Berger ne bénéficiait d’aucune rémunération variable pluriannuelle

Rémunération exceptionnelle N/A M. Berger ne bénéficiait d’aucune rémunération exceptionnelle

Options d’actions, actions de performance ou tout autre élément de rémunération de long terme

916 575€ M. Berger a bénéficié de 100 000 options d’achat d’actions

N/A M. Berger ne bénéficiait pas d’action de performance ni d’autre élément de rémunération à long terme

Jetons de présence N/A M. Berger ne percevait pas de jetons de présence

Valorisation des avantages de toute nature

1 532 € M. Berger bénéficiait d’une voiture de fonction

Indemnité de départ N/A M. Berger ne bénéficiait pas d’un engagement pris par la société au titre de la cessation de ses fonctions de président-directeur général

Indemnité de non-concurrence N/A Il n’existait pas de clause de non-concurrence

Régime de retraite supplémentaire N/A M. Berger ne bénéficiait pas d’un régime de retraite supplémentaire

Concernant M. Jean-François Roverato au titre de sa fonction de président

Éléments de la rémunération due ou attribuée au titre de l’exercice clos

Montants ou valorisation comptable soumis au vote Présentation

Rémunération fixe 107 652€ Montant fixe depuis la nomination de M. Roverato

Rémunération variable annuelle N/A M. Roverato ne bénéficie d’aucune rémunération variable

Rémunération variable différée N/A M. Roverato ne bénéficie d’aucune rémunération variable différée

Rémunération variable pluriannuelle N/A M. Roverato ne bénéficie d’aucune rémunération variable pluriannuelle

Rémunération exceptionnelle N/A M. Roverato ne bénéficie d’aucune rémunération exceptionnelle

Options d’actions, actions de performance ou tout autre élément de rémunération de long terme

N/A M. Roverato ne bénéficie d’aucune option d’achat d’actions ou autres

N/A M. Roverato ne bénéficie pas d’action de performance ni d’autre élément de rémunération à long terme

Jetons de présence N/A M. Roverato ne perçoit pas de jetons de présence

Valorisation des avantages de toute nature

N/A M. Roverato ne bénéficie pas d’une voiture de fonction

Indemnité de départ N/A M. Roverato ne bénéficie pas d’un engagement pris par la société au titre de la cessation de ses fonctions de président-directeur général

Indemnité de non-concurrence N/A Il n’existe pas de clause de non-concurrence

Régime de retraite supplémentaire N/A M. Roverato ne bénéficie pas d’un régime de retraite supplémentaire

À titre d’information, M. Jean-François Roverato a perçu 150 347 euros de jetons de présence pour ses fonctions de vice-président administrateur référent. Il n’a pas perçu de jetons de présence pour la période pendant laquelle il a été président.

119Eiffage Rapport Annuel 2015

Concernant M. Max Roche au titre de sa fonction de directeur général

Éléments de la rémunération due ou attribuée au titre de l’exercice clos

Montants ou valorisation comptable soumis au vote Présentation

Rémunération fixe 167 045 € Montant fixe depuis la nomination de M. Roche

Rémunération variable annuelle N/A M. Roche ne bénéficie d’aucune rémunération variable

Rémunération variable différée N/A M. Roche ne bénéficie d’aucune rémunération variable différée

Rémunération variable pluriannuelle N/A M. Roche ne bénéficie d’aucune rémunération variable pluriannuelle

Rémunération exceptionnelle N/A M. Roche ne bénéficie d’aucune rémunération exceptionnelle

Options d’actions, actions de performance ou tout autre élément de rémunération de long terme

N/A M. Roche n’a pas perçu d’options d’achat d’actions ou autres

N/A M. Roche ne bénéficie pas d’action de performance ni d’autre élément de rémunération à long terme

Jetons de présence N/A M. Roche ne perçoit pas de jetons de présence

Valorisation des avantages de toute nature 344 € M. Roche bénéficie d’une voiture de fonction

Indemnité de départ N/A M. Roche ne bénéficie pas d’un engagement pris par la société au titre de la cessation de ses fonctions

Indemnité de non-concurrence N/A Il n’existe pas de clause de non-concurrence

Régime de retraite supplémentaire N/A M. Roche ne bénéficie pas d’un régime de retraite supplémentaire

À titre d’information, avant sa nomination en qualité de Directeur Général le 26 octobre 2015, M. Roche a perçu, au titre de ses fonctions salariées comme directeur général adjoint en charge des concessions pour la période du 1er janvier au 25 octobre 2015, une rémunération fixe s’élevant à 272 831 euros bruts hors avantages en nature (1 560 euros) et part variable (240 000 euros).

■■ Les critères quantitatifs et qualitatifs de la rémunération variable de M. Berger sont au nombre de trois : – le premier élément est basé sur le résultat opérationnel

courant au-delà d’un montant cible, – le deuxième élément est basé sur la rentabilité des fonds

propres, mesurée par le résultat net -part du Groupe- au-delà d’un montant cible proportionnel aux fonds propres moyens de l’année, – le troisième élément est à la discrétion du conseil. Le

conseil tiendra compte de circonstances extérieures indé-pendantes du champ d’action de M. Berger sur l’évolution des résultats de la société. Le conseil pourra également pour le fixer, examiner différents critères tels que la per-formance de la société dans les domaines de la sécurité au travail, la motivation du personnel, l’absentéisme, etc. Ce critère ne peut être supérieur à 30 % de la rémunération fixe de M. Berger. – le niveau de réalisation attendue des critères quantitatifs

a été fixé par le conseil mais n’est pas rendu public pour des raisons de confidentialité. Le montant maximum de la part variable ne peut représenter plus de 100 % de la rémuné-ration fixe.

■■ Le critère d’exercice des stock-options de M. Berger est calculé sur la base du ratio d’endettement net du Groupe dette nette / EBITDA à la date d’exercice.

■■ À la suite du décès de M. Berger et en application des dispositions légales, ses ayants droit ont la possibilité de demander l’attribution de la totalité de ses stock-options dans un délai de 6 mois à compter de la date du décès. Le

conseil d’administration du 9 décembre 2015 a par ailleurs décidé, sur proposition du comité des rémunérations, de lever la condition de performance des plans de stock- options de M. Berger.

■■ Il est demandé à l’assemblée générale de ratifier le trans-fert du siège social de la société à Vélizy- Villacoublay.

■■ Dans le domaine financier, il est demandé à l’assemblée de bien vouloir statuer sur des délégations et autorisations permettant au conseil de pouvoir procéder, s’il le juge utile, à des rachats d’actions, à des annulations d’actions auto détenues ainsi qu’à toutes émissions qui pourraient s’avérer nécessaires dans le cadre du développement des activités de la société (en annexe, voir le tableau des délégations et autorisations soumises au vote). Ainsi, il est demandé :

– De renouveler, pour une durée de 18 mois, l’autorisation donnée au conseil en vue d’acquérir jusqu’à 10 % du capi-tal social pour le prix maximum de 100 euros par action , soit un montant maximum de 954 339 910 euros, avec pour objectifs l’animation du titre, le financement de la crois-sance externe, la couverture de l’actionnariat salarié, la couverture de valeurs mobilières donnant accès au capital et l’annulation, dans les limites et conditions fixées par la réglementation. Aucune opération ne pourra être effectuée en période d’offre publique.

– D’autoriser le conseil d’administration, en conséquence de l’objectif d’annulation et pour une durée de 24 mois, à annu-ler, sur ses seules décisions, en une ou plusieurs fois, dans la

120 Rapport de gestion du conseil d’administration

limite de 10 % du capital, calculé au jour de la décision d’an-nulation, déduction faite des éventuelles actions annulées au cours des 24 derniers mois précédents, les actions que la société détient ou pourra détenir par suite des rachats réalisés dans le cadre de son programme de rachat et à réduire le capital social à due concurrence conformément aux dispositions légales et réglementaires en vigueur.

– De déléguer au conseil, pour une durée de 26 mois, la possibilité d’augmenter le capital social par incorporation de réserves, bénéfices et/ou primes et par l’émission et l’at-tribution gratuite d’actions aux actionnaires et/ou l’élévation du nominal des actions, dans la limite d’un montant nominal de 80 millions d’euros.

– De déléguer au conseil, pour une durée de 26 mois, la possibilité d’augmenter le capital social par émission d’ac-tions ordinaires donnant, le cas échéant, accès à des actions ordinaires et/ou des valeurs mobilières donnant accès à des actions ordinaires à émettre, avec maintien du droit préfé-rentiel de souscription dans la limite d’un montant nominal d’augmentation de capital de 150 millions d’euros. Sur ce plafond s’imputera le montant nominal des augmentations de capital qui pourraient être réalisées en application des seizième et dix-septième résolutions.En cas d’émission de valeurs mobilières représentatives de créances sur la société donnant accès au capital, leur mon-tant nominal ne pourra être supérieur à 1,5 milliard d’euros. Sur ce plafond s’imputera le montant nominal des valeurs mobilières représentatives de créances donnant accès au capital qui pourraient être émises en application des sei-zième, dix- septième et dix-neuvième résolutions.

– De déléguer au conseil, pour une durée de 26 mois, la possibilité d’augmenter le capital social par émission d’ac-tions ordinaires donnant, le cas échéant, accès à des actions ordinaires et/ou des valeurs mobilières donnant accès à des actions ordinaires à émettre avec suppression du droit pré-férentiel de souscription par offre au public, étant précisé que le conseil aurait la faculté de conférer aux actionnaires la possibilité de souscrire en priorité.

Le montant nominal global des augmentations de capital susceptibles d’être réalisées immédiatement et/ou à terme ne pourrait être supérieur à 38 173 596 euros. Ce montant s’imputerait sur le plafond global de 150 millions d’euros prévu à la quinzième résolution.

En cas d’émission de valeurs mobilières représentatives de créances sur la société donnant accès au capital, leur mon-tant nominal ne pourra être supérieur à 1,5 milliard d’euros. Ce montant s’imputerait sur le plafond global de 1,5 milliard d’euros prévu à la quinzième résolution.

Il est précisé que la somme revenant ou devant revenir à la société pour chacune des actions ordinaires émises dans le cadre de cette délégation avec suppression du droit pré-férentiel de souscription serait déterminée conformément

aux dispositions légales et réglementaires et serait donc au moins égale au minimum requis par les dispositions de l’ar-ticle R. 225-119 du code de commerce (moyenne pondérée des cours des trois dernières séances de Bourse éventuel-lement diminuée d’une décote de 5 %) au moment où le conseil d’administration mettra en œuvre la délégation.

En cas d’émission de titres appelés à rémunérer des titres apportés dans le cadre d’une offre publique d’échange, le conseil d’administration disposerait, dans les limites fixées ci-dessus, des pouvoirs nécessaires pour arrêter la liste des titres apportés à l’échange, fixer les conditions d’émission, la parité d’échange ainsi que, le cas échéant, le montant de la soulte en espèces à verser, et déterminer les modalités d’émission.

– De déléguer au conseil, pour une durée de 26 mois, la pos-sibilité d’augmenter le capital social par émission d’actions ordinaires donnant, le cas échéant, accès à des actions ordinaires et/ou des valeurs mobilières donnant accès à des actions ordinaires à émettre avec suppression du droit pré-férentiel de souscription par une offre visée au II de l’article L. 411 2 du code monétaire et financier (placement privé).

Le montant nominal global des augmentations de capital susceptibles d’être réalisées immédiatement et/ou à terme ne pourrait être supérieur à 38 173 596 euros. Ce montant s’imputerait sur le plafond global de 150 millions d’euros prévu à la quinzième résolution.

En cas d’émission de valeurs mobilières représentatives de créances sur la société donnant accès au capital, leur mon-tant nominal ne pourra être supérieur à 1,5 milliard d’euros. Ce montant s’imputerait sur le plafond global de 1,5 milliard d’euros prévu à la quinzième résolution.

En application des dispositions de l’article L.225-136-1° alinéa 2 du Code de commerce, le montant nominal maxi-mum des augmentations de capital susceptibles d’être réalisées en application de la présente délégation étant limité à 10 % du capital, le conseil d’administration pourra décider que le prix d’émission des actions assimilables pou-vant être émises, sera au moins égal à la moyenne pondérée des cours de l’action des trois dernières séances de bourse précédant sa fixation, éventuellement diminuée d’une décote maximale de 10 %.

– Dans le cadre des délégations avec maintien et suppres-sion du droit préférentiel de souscription par offre au public ou placement privé précitées, de conférer au conseil d’ad-ministration la faculté d’augmenter, dans la limite de 15 % du nombre de titres de l’émission initiale et selon des modalités conformes aux dispositions légales et réglementaires en vigueur au moment de l’émission, le nombre de titres prévu dans l’émission initiale dans la limite des plafonds susvisés.

– De déléguer au conseil, pour une durée de 26 mois, la possibilité d’augmenter le capital par émission d’actions

121Eiffage Rapport Annuel 2015

ordinaires ou de valeurs mobilières donnant accès au capital dans la limite de 10 % du capital au moment de l’émis-sion, en vue de rémunérer des apports en nature de titres consentis à la société et constitués de titres de capital ou de valeurs mobilières donnant accès au capital. Le montant nominal des augmentations de capital réalisées s’impute-rait sur le plafond global de 150 millions d’euros prévu à la quinzième résolution.

■■ Dans le cadre de l’actionnariat salarié, il est demandé :

– Conformément à la loi, de déléguer au conseil, pour une durée de 26 mois, la possibilité de réaliser une ou plusieurs augmentations de capital par émission d’actions ordinaires ou de valeurs mobilières donnant accès au capital au profit des salariés de la société ou des sociétés qui lui sont liées dans les conditions de l’article L.225-180 du code de com-merce et de l’article L.3344-1 du code du travail, adhérents à un plan d’épargne entreprise, dans la limite d’un montant nominal maximum de 15 millions d’euros, ce montant étant indépendant de tout autre plafond prévu par l’assemblée. La mise en œuvre d’une telle augmentation de capital sup-pose la suppression du droit préférentiel de souscription des actionnaires au bénéfice des salariés bénéficiaires de l’émission.

Il est précisé que le prix des actions à émettre serait déter-miné dans les conditions et limites fixées par les dispositions légales et réglementaires applicables.

– De statuer sur une autorisation de consentir aux membres du personnel salarié et aux mandataires sociaux du Groupe des options d’achat d’actions pour 1 000 000 d’actions Eiffage, étant précisé que le nombre total d’options pouvant être consenties aux dirigeants mandataires de la société ne pourrait donner droit à un nombre d’actions supérieur à 250 000 au sein de ce plafond et que leur exercice serait assorti d’une ou plusieurs conditions de performance (ce plafond spécifique est prévu conformément à l’article 23.2.4 du code AFEP-Medef). Cette autorisation serait don-née pour 38 mois.

Comme pour les plans en cours qui concernent au total 681 collaborateurs, ces options viseraient à intéresser aux performances du Groupe les responsables opérationnels et particulièrement les plus jeunes. Les options, d’une durée maximum de 10 ans, ne prévoiraient aucune décote et le conseil veillera, avec l’aide du comité des nominations et des rémunérations, comme il l’a fait lors des derniers plans d’attribution d’options, à respecter les principes de pro-portion à la rémunération totale de chaque bénéficiaire et de périodicité qui figurent dans les recommandations AFEP-Medef.

– Il est proposé à l’assemblée générale d’autoriser le conseil d’administration, pour une durée de 38 mois à procéder, dans le cadre de l’article L 225-197-1 du code de commerce, à l’attribution gratuite d’actions existantes à des membres du personnel salarié et/ou à des mandataires sociaux du Groupe.

Le nombre total d’actions pouvant être attribuées gratuite-ment par le conseil d’administration au titre de la présente autorisation ne pourrait dépasser 1 000 000 actions du capital social existant au jour de l’attribution, étant précisé que le nombre total d’actions pouvant être attribuées aux dirigeants mandataires de la société serait assorti d’une ou plusieurs conditions de performance et ne pourrait dépasser 250 000 actions au sein de ce plafond (ce plafond spécifique est prévu conformément à l’article 23.2.4 du code AFEP-Medef).

L’attribution des actions aux bénéficiaires serait définitive au terme d’une période d’acquisition dont la durée sera fixée par le conseil d’administration, celle-ci ne pouvant être inférieure à deux ans.

■■ Il est proposé à l’assemblée de porter la limite d’âge maxi-mum du tiers des administrateurs de 70 ans à 75 ans, et de porter celle du président du conseil, du directeur général et des directeurs généraux délégués de 65 à 70 ans.

122 Rapport de gestion du conseil d’administration

Tableau récapitulatif des délégations financières susceptibles d’entraîner une augmentation de capital et les autorisations en matière de stock-options et d’actions gratuites soumises à l’assemblée générale du 20 avril 2016

Nature de la délégation ou de l’autorisation soumise à l’AG du 20 avril 2016 Date de l’AGE Date d’expiration Plafond nominal d’augmentation de capital

Délégation en vue d’augmenter le capital par incorporation de réserves, bénéfices ou primes

20 avril 2016 19 juin 2018 80 millions d’euros

Délégation en vue d’émettre des actions ordinaires et des valeurs mobilières avec maintien du DPS

20 avril 2016 19 juin 2018 150 millions d’euros (1,5 milliard d’euros pour les valeurs mobilières représentatives de créances sur la société donnant accès au capital)

Délégation en vue d’émettre des actions ordinaires et des valeurs mobilières avec suppression du DPS par offre au public

20 avril 2016 19 juin 2018 38 173 596 euros*(1,5 milliard d’euros pour les valeurs mobilières représentatives de créances sur la société donnant accès au capital*)

Délégation en vue d’émettre des actions ordinaires et des valeurs mobilières avec suppression du DPS par placement privé

20 avril 2016 19 juin 2018 38 173 596 euros*(1,5 milliard d’euros pour les valeurs mobilières représentatives de créances sur la société donnant accès au capital*)

Faculté d’augmenter le montant des émissions en cas de demandes excédentaires

20 avril 2016 19 juin 2018 15 % du montant de l’émission initiale dans la limite des plafonds de la délégation

Délégation en vue d’augmenter le capital en rémunération d’un apport de titres ou de valeurs mobilières

20 avril 2016 19 juin 2018 10 % du capital social*

Délégation en vue d’augmenter le capital avec suppression du DPS en faveur des adhérents d’un PEE

20 avril 2016 19 juin 2018 15 millions d’euros

Autorisation d’émettre des options d’achat d’actions

20 avril 2016 19 juin 2019 1 000 000(nombre total d’actions auquel peut donner droit le nombre total d’options pouvant être consenties) / 250 000 (nombre total d’actions auquel peut donner droit le nombre total d’options pouvant être consenties aux dirigeants mandataires de la société)

Autorisation d’attribuer des actions gratuites existantes

20 avril 2016 19 juin 2019 1 000 000 (nombre total d’actions pouvant être attribuées gratuitement) / 250 000 (nombre total d’actions auquel peut donner droit le nombre total d’options pouvant être consenties aux dirigeants mandataires de la société)

* S’impute sur les plafonds de la délégation d’émission avec maintien du DPS

Il est proposé à l’assemblée générale du 20 avril 2016 de renouveler l’ensemble de ces délégations et autorisations.

Vos commissaires aux comptes vous soumettent leurs rapports sur les différents programmes présentés et le conseil vous propose en conséquence d’approuver les résolutions qui vous sont soumises.

Le conseil d’administration

123Eiffage Rapport Annuel 2015

Risques opérationnels

Le cœur de métier du Groupe étant principalement la conception et la réalisation de chantiers, les risques opéra-tionnels se situent à toutes les étapes du processus.

Lors de la prise d’affaires, le risque opérationnel peut se matérialiser par la sous-estimation de la charge de main d’œuvre nécessaire à la réalisation de l’ouvrage et par la mauvaise estimation des quantités de matériaux. De même, une mauvaise appréciation des exigences du client peut constituer un risque opérationnel majeur. L’environnement du chantier (accès du chantier, contrainte de voisinage, réglementations diverses…) est également un critère important à intégrer dans la réalisation du chantier.Pour pallier ces risques, chaque affaire étudiée fait l’objet d’une sélection des clients et d’une analyse de sa faisabilité et de sa technicité. Il existe une étape de revue détaillée de l’offre qui intègre les critères juridiques et financiers liés au projet et au client. Un processus de validation est mis en place pour chaque chiffrage, dimensionné en fonction de sa taille. Celui-ci permet de vérifier et de valider les options de chiffrage retenues. Une contre étude est réalisée par la conduite de travaux pour les chantiers de taille significative, nécessitant des temps de main d’œuvre importants.

Lors de la phase d’exécution des chantiers, certains aléas peuvent intervenir, qu’il s’agisse d’intempéries, de compo-sition des sols (fondation, terrassement…) ou d’accidents. Aussi, la qualité (délais, reprises…) des ouvrages dépendra de la maîtrise de ces risques opérationnels.Le Groupe a comme priorité absolue la sécurité de ses sala-riés et des personnes intervenant sur les chantiers. Cette volonté passe par des moyens importants en termes de for-mation, de renouvellement de matériel, d’analyse régulière des risques sur chantier avec l’encadrement. C’est avec une équipe compétente, consciente et alertée sur ces risques, que les chantiers se déroulent de manière satisfaisante. En parallèle, l’organisation des chantiers repose sur le principe de préparation et de responsabilisation de chacun. Des

points d’avancement sont régulièrement faits tout au long du chantier pour vérifier le bon suivi des objectifs définis en termes de délais, de satisfaction du client, et de coûts. Cette exigence est déclinée également auprès des par-tenaires (sous-traitants et fournisseurs) avec lesquels le Groupe travaille. Ces derniers sont régulièrement évalués selon des critères précis de respect des valeurs et des prin-cipes du Groupe.

Risques sur les achats de matériauxLe Groupe est exposé à des mouvements sporadiques sur le coût de certains produits entrant dans son processus de production, notamment les produits pétroliers (car-burant, lubrifiants, bitume), le ciment, l’acier, l’aluminium et le cuivre. Pour faire face à ce risque, une Direction des Achats est présente au niveau du Groupe et relayée par des services achats au sein de chaque Branche. Elle veille à anticiper ces évolutions par la négociation de contrats cadres avec des formules de révision de prix maîtrisées qui complètent la protection assurée par les clauses de révision contenues dans les marchés publics. La taille du Groupe et sa capacité à regrouper ses achats permettent de peser significativement lors des négociations tarifaires, mais également sur les modalités d’approvisionnement et de paiement. Ponctuellement, dans le cadre de marchés importants et non révisables, le Groupe peut être amené à utiliser des contrats de couverture de prix de matières premières concernant des approvisionnements tels que le cuivre, le fuel ou le bitume dont les variations des prix sur les marchés mondiaux sont importantes.

Risques relatifs aux pratiques anti-concurrentiellesChaque responsable d’entité opérationnelle a reçu une information et une formation personnalisée sur ces risques couvrant tant les ententes entre concurrents que les arran-gements avec des clients et s’est formellement engagé à respecter les directives du Groupe. Conformément à ses règles éthiques et au devoir d’exemplarité qu’il demande à chaque salarié, le Groupe a précisé sa démarche commer-ciale auprès de ses collaborateurs et durci les sanctions à leur encontre.

Facteurs de risques

124 Facteurs de risques

Risques industriels et environnementaux

De par la nature de ses activités, le Groupe est relativement peu exposé aux risques industriels.Il existe un risque lié aux contacts inopinés avec des pro-duits chimiques dangereux ainsi qu’un risque de pertes d’exploitation éventuelles pour des clients, consécutives à des interventions par des sociétés du Groupe.

Sur le plan environnemental, des réglementations spéci-fiques s’appliquent aux activités des différentes branches : traitement des matériaux de déconstruction ou issus des chantiers dans le secteur de la construction, production de divers matériaux dans le secteur routier, protection des milieux naturels et de la biodiversité pendant les chantiers et en phase exploitation des infrastructures linéaires, etc.Les actions mises en œuvre pour gérer ces risques ainsi que le coût des investissements liés aux mesures de prévention et d’adaptation aux normes et réglementations en vigueur sont présentés dans la partie relative aux informations sociales et environnementales.Concernant le risque lié aux émissions de dioxyde de carbone et autres gaz à effet de serre, la direction du déve-loppement durable distingue :■■ la réglementation relative au système européen de

quotas de CO2 qui s’applique à la carrière de Bocahut (Aisne), seule entité soumise à une allocation de quotas d’émissions de CO2 au sein de la branche Infrastructures,■■ la mise en place de la loi Grenelle II (Loi portant engage-

ment national pour l’environnement) imposant la réalisation d’un Bilan de Gaz à Effet de Serre (BEGES) des activités du Groupe révisé tous les trois ans. Le Groupe continue de renforcer ses compétences internes et s’est doté d’un logi-ciel lui permettant d’établir les BEGES réglementaires, mais aussi ceux des structures non assujetties (établissements, filiales, régions…).

Concernant le risque lié à la préservation de la biodiversité, tant en phase de construction qu’en phase d’exploitation, le Groupe continue de rechercher l’excellence dans ce domaine en :■■ étant reconnu par le Ministère de l’Ecologie, du

Développement Durable et de l’Energie au titre du projet « Contribution d’Eiffage à la Stratégie Nationale Biodiversité 2011-2020 », ■■ déployant la « Charte Biodiversité » du Groupe signée du

Président et en assurant une promotion auprès des institu-tions et des entreprises partenaires,■■ poursuivant, en partenariat avec l’Université de

Paris 1 Panthéon-La Sorbonne, les formations au sein de la première Chaire d’entreprise dédiée au thème « Environnement, biodiversité et grandes infrastructures »,■■ réalisant en interne à destination de toutes les directions

opérationnelles des branches du Groupe un outil intitulé « pack de prévention et de maîtrise du risque biodiversité », qui expose les règles issues des lois Grenelle, ainsi que les solutions de génie écologique en phase chantier et en phase exploitation.

Risques juridiques

Une part importante de l’activité du Groupe est soumise à la réglementation française sur les marchés publics et, en matière de construction, à des garanties décennales.

Certaines activités relèvent des autorisations concernant les installations classées, notamment dans le secteur routier (postes d’enrobage – usines de liants – carrières avec en outre, en ce qui concerne ces dernières, la délivrance de garanties financières de remises en état).

Certains contrats peuvent être soumis à des clauses de confidentialité (Défense Nationale).

Risques financiers

Les informations développées dans ce paragraphe font par-tie intégrante du rapport financier annuel.

Exposition au risque de tauxDans l’activité concessions et gestion de services publics, le Groupe est endetté soit à taux fixe, soit à taux variable selon les conditions de marché qui prévalent lors de la mise en place des financements. En cas d’endettement à taux variable, des instruments de couverture de taux d’in-térêt sont mis en place afin de réduire l’exposition de ces emprunts à une variation des taux d’intérêts.

Pour le reste de l’activité, le Groupe s’endette à taux variable, à l’exception des dettes de location-financement dont le taux est fixe.

Au 31 décembre 2015, hors la dette sans recours des socié-tés concessionnaires consolidées, Eiffage n’est pas endettée (334 millions d’euros de trésorerie positive nette). La dette financière nette sans recours (hors justes valeurs de la dette CNA et des instruments financiers de couverture de taux) relative aux activités de Concessions (11 925 millions d’euros au 31 décembre 2015) est portée par APRR et son holding de contrôle Eiffarie dont l’endettement est majoritairement à taux fixe, par le holding de contrôle de la société conces-sionnaire du viaduc de Millau entièrement à taux fixe sur un capital indexé à l’inflation, par la société A’Liénor conces-sionnaire de l’autoroute A 65 Pau-Langon majoritairement à taux fixe et par des sociétés titulaires de contrats de PPP (dont la ligne à grande vitesse Bretagne-Pays de la Loire) dont l’endettement est très majoritairement à taux fixe.

Exposition au risque de changeLe Groupe est peu exposé au risque de change sur les opé-rations courantes puisque les principales filiales du Groupe opèrent dans la zone euro, représentant ainsi 95,5 % de son chiffre d’affaires.Les contrats à l’exportation réalisés dans d’autres zones sont traités dans les monnaies dans lesquelles les dépenses sont exposées.

125Eiffage Rapport Annuel 2015

Le risque de change ne concerne que les décalages de trésorerie qui apparaissent sur ces contrats ainsi que le rapatriement des frais généraux de siège et des résultats.Ponctuellement, des contrats de couverture de change peuvent être initiés pour se garantir de l’incidence des fluc-tuations des devises sur certains postes d’actifs ou de passifs.

Exposition au risque de liquiditéDans le cadre de son activité de concessions et gestion de services publics, le Groupe met en place sur chacun des contrats individuels des financements propres à chacune des concessions et partenariats public-privé. Ces financements peuvent être sujets au respect de ratios financiers adaptés à chacune des situations. Le risque de liquidité de ces contrats est maîtrisé à travers l’analyse des flux prévisionnels d’en-caissement de trésorerie et de remboursement des dettes.

Par ailleurs, le Groupe mène, notamment dans le cadre de ses activités entrepreneuriales, une politique de mise en place et de renouvellement de lignes de crédit confirmées. À ce titre, Eiffage dispose au 31 décembre 2015 d’une ligne de crédit confirmée de 1 milliard d’euros, non utilisée et à échéance 2020, avec une extension possible d’un an, et de disponibilités nettes au sein du holding et des sociétés de travaux pour un montant de 1,8 milliard d’euros. De plus, un programme de titrisation de créances commerciales a été renouvelé début 2011 pour un montant maximum de 0,4 milliard d’euros et une durée de 5 ans ; le groupe a ini-tié le renouvellement de ce programme de titrisation avant son échéance. Eiffage dispose également d’un programme de billets de trésorerie de 1 milliard d’euros dont l’encours s’élève à 0,4 milliard d’euros.

De son côté, APRR dispose depuis 2007 d’un programme d’émission d’obligations (EMTN) d’un montant maximum de 8 milliards d’euros. En 2015, deux émissions obligataires ont été réalisées :■■ en octobre, une émission de 0,5 milliard d’euros, à taux

fixe, de maturité janvier 2024,■■ en novembre, une émission de 0,5 milliard d’euros, à taux

variable, de maturité mars 2020.Le montant disponible de ce programme au 31 décembre 2015 s’élève à 1,75 milliard d’euros.

Pour le financement de son programme d’investissements, APRR a souscrit en 2015 auprès de la BEI un emprunt de 275 millions d’euros à 7 ans complétant deux emprunts de 75 millions d’euros chacun à 7 ans également, souscrits en 2012 et 2013.Il dispose par ailleurs d’une ligne de crédit revolving refi-nancée à hauteur de 1,8 milliard en 2015 à 5 ans avec deux extensions possibles d’une année chacune et entièrement disponible au 31 décembre 2015. APRR dispose enfin d’un programme de billets de trésore-rie, sur lequel l’encours émis au 31 décembre 2015 s’élève à 132 millions d’euros, qui lui permet d’améliorer sa liquidité à court terme.

La note de crédit d’APRR est BBB+/ stable par Standard and Poors (S&P) et Fitch.

S’agissant d’Eiffarie, les lignes de crédit contractées en 2012 et qui venaient à échéance en février 2017 ont été refi-nancées pour un montant initial de 1,5 milliard d’euros à 5 ans avec deux extensions possibles d’une année chacune. Cette dette s’élève à 1,47 milliard d’euros au 31 décembre 2015, compte tenu des remboursements intervenus depuis.

Les covenants auxquels ces dettes sont éventuellement sou-mises et leur respect au 31 décembre 2015 sont exposés dans l’annexe aux comptes consolidés, note 8.3.

L’échéancier des actifs et passifs financiers du Groupe est indiqué à la note 8.2, de l’annexe aux comptes consolidés.

Exposition au risque de marchéEiffage n’est pas exposé au risque sur actions, les excédents de trésorerie étant placés en OPCVM monétaires réguliers ou en certificats de dépôt bancaires ou en comptes ban-caires à terme.

Exposition au risque de créditLe chiffre d’affaires du Groupe est réalisé sur deux secteurs principaux en ce qui concerne la gestion du risque client.

D’une part, l’activité de concessions et gestion de services publics où le risque d’insolvabilité est réduit, soit du fait de transactions très nombreuses, de faible montant individuel, et à paiement immédiat, soit d’encaissements contractuels de long terme avec des collectivités publiques.

D’autre part, l’activité entrepreneuriale est réalisée en grande partie avec des clients du secteur public ou de grandes entreprises du secteur privé, ce qui a pour effet de limiter le risque de non recouvrement. En ce qui concerne le secteur immobilier, les ventes en l’état futur d’achèvement (VEFA) permettent de limiter le risque de défaut de paiement notamment par l’encaissement d’avances sur ventes.

Exposition au risque de fluctuation du prix des matières premièresLes marchés de travaux sur lequel le Groupe opère sont en général affectés d’une clause de révision de prix adossée à un indice national qui permet de couvrir le risque de fluc-tuation du prix des matières premières.Ponctuellement, dans le cadre de marchés importants et non révisables, le Groupe peut être amené à utiliser des contrats de couverture de prix de matières premières concernant des approvisionnements dont les variations des prix sur les marchés mondiaux sont importantes.

126 Facteurs de risques

Couverture des risques par les assurances

Le Groupe a une politique de couverture des risques pre-nant en considération l’effet de taille.En premier lieu, certains risques de fréquence importante et d’intensité faible sont traités dans le cadre d’une politique d’auto-assurance (dommage automobile) ou de franchises adaptées (décennale).En second lieu, les risques d’intensité plus importants font l’objet d’une attention particulière par la souscription de garantie conséquente (responsabilité civile).L’activité de construction se caractérise par une réglemen-tation particulière et des obligations légales d’assurances (décennale bâtiment) ; ces sujets sont suivis par les direc-tions juridiques de chacune des branches.Le responsable assurance du Groupe veille à la cohérence de l’ensemble du dispositif, notamment en matière de poli-tique d’auto-assurance et de plafonds de garantie.

Description des assurances souscrites■■ Les différentes lignes d’assurance de responsabilité civile

confèrent une couverture globale de 85 millions d’euros par sinistre ; une ligne complémentaire porte cette couverture à 155 millions d’euros par sinistre et par an depuis 2003. Ce programme de garantie bénéficie à APRR et ses filiales depuis leur intégration dans le Groupe.

■■ La couverture de la responsabilité décennale concerne quasi exclusivement l’activité France. La garantie souscrite est conforme à la loi n° 78-12 du 4 janvier 1978 et ses décrets d’application et apporte une couverture contre les dom-mages aux bâtiments après réception pour une durée de 10 ans à concurrence du coût des désordres observés.

■■ Diverses assurances d’abonnement annuelles couvrent, au niveau du Groupe ou des filiales, en ce y compris APRR et ses filiales, le patrimoine ou les biens d’exploitation propres du Groupe, polices Tous Risques Chantier (dommages en cours de travaux), multirisques (bureaux, logements, ate-liers) et automobiles (R. C., vol, incendie).

■■ Par ailleurs, le Groupe est titulaire depuis 2003 d’un contrat responsabilité civile des mandataires sociaux couvrant la res-ponsabilité des dirigeants de la société et de ses filiales.

■■ Enfin, les risques environnementaux accidentels sont couverts au titre des polices responsabilité civile ; les instal-lations classées (postes d’enrobés...) font l’objet de polices spécifiques.

Le montant global des primes versées par le Groupe au titre des assurances décrites ci-dessus, s’élève en 2015 à 56 millions d’euros comme en 2014.

127Eiffage Rapport Annuel 2015

Bilan consolidé

Actif

En millions d’euros Notes 31 décembre 2015 31 décembre 2014*

Actif non courant

Immobilisations corporelles 6.4 1 481 1 463

Immeubles de placement 6.4 4 5

Immobilisations incorporelles du domaine concédé 6.1 11 701 12 069

Goodwill 6.2 2 904 2 873

Autres immobilisations incorporelles 6.4 172 175

Participations dans les sociétés mises en équivalence 6.3 82 102

Actifs financiers sur accords de concessions de services non courants 6.1 1 732 1 406

Autres actifs financiers 8.5 266 267

Impôts différés 10.1 ; 10.2 ; 10.4 292 301

Total actif non courant 18 634 18 661

Actif courant

Stocks 6.6 600 518

Clients et autres débiteurs 6.6 3 966 3 962

Impôts courants 10.1 137 90

Actifs financiers sur accords de concessions de services courants 6.1 20 17

Autres actifs 6.6 1 116 1 259

Trésorerie et équivalents de trésorerie 8.6 3 641 4 265

Actifs détenus en vue de la vente 3.3 – 49

Total actif courant 9 480 10 160

Total de l’actif 28 114 28 821

* Chiffres retraités conformément au changement de méthode comptable lié à l’application d’IFRIC 21 « Droits et taxes » décrit en note 2.4.

Les notes 1 à 14 font partie intégrante des comptes consolidés.

Comptes consolidés

128 Comptes consolidés

Capitaux propres et passifs

En millions d’euros Notes 31 décembre 2015 31 décembre 2014*

Capitaux propres

Capital 7.1 382 369

Réserves consolidées 2 789 2 617

Cumul des autres éléments du résultat global (286) (359)

Résultat de l'exercice 312 275

Capitaux propres part du groupe 3 197 2 902

Participations ne donnant pas le contrôle 7.2 275 76

Total des capitaux propres 3 472 2 978

Passif non courant

Emprunts 8.1 ; 8.2 ; 8.3 12 847 14 140

Impôts différés 10.1 ; 10.2 ; 10.4 1 159 1 077

Provisions non courantes 9 581 599

Autres passifs non courants 6.6 46 51

Total passif non courant 14 633 15 867

Passif courant

Fournisseurs et autres créanciers 6.6 2 924 2 884

Emprunts et dettes financières diverses 8.1 ; 8.2 ; 8.3 1 520 1 337

Partie à moins d'un an des emprunts non courants 8.1 ; 8.2 ; 8.3 1 468 1 601

Dette d'impôt sur le résultat 10.1 106 65

Provisions courantes 9 523 477

Autres passifs 6.6 3 468 3 592

Passifs détenus en vue de la vente 3.3 – 20

Total passif courant 10 009 9 976

Total des capitaux propres et passifs 28 114 28 821

* Chiffres retraités conformément au changement de méthode comptable lié à l’application d’IFRIC 21 « Droits et taxes » décrit en note 2.4.

Les notes 1 à 14 font partie intégrante des comptes consolidés.

129Eiffage Rapport Annuel 2015

Compte de résultat consolidé

En millions d’euros Notes 31 décembre 2015 31 décembre 2014

Produit des activités opérationnelles(1) 5.1 14 060 13 948

Autres produits de l'activité 6 6

Achats consommés (2 775) (2 463)

Charges de personnel 5.2.1 (3 240) (3 314)

Charges externes (5 463) (5 631)

Impôts et taxes (426) (408)

Dotations aux amortissements (833) (858)

Dotations aux provisions (nettes de reprises) (37) (53)

Variation des stocks de produits en-cours et de produits finis 43 (49)

Autres produits et charges d'exploitation 5.2.2 96 169

Résultat opérationnel courant 5.2 1 431 1 347

Autres produits et charges opérationnels 5.3 (94) (67)

Résultat opérationnel 1 337 1 280

Produits de trésorerie et d'équivalents de tréso. 33 44

Coût de l'endettement financier brut (648) (770)

Cout de l'endettement financier net 8.4 (615) (726)

Autres produits et charges financiers 8.4 (39) (26)

Quote-part du résultat des sociétés mises en équivalence 6.3 (5) (2)

Impôt sur le résultat 10.3 (220) (172)

Résultat net 458 354

- Part du Groupe 312 275

- Participations ne donnant pas le contrôle 7.2 146 79

(1) Dont Chiffre d'affaires construction des Concessions IFRIC 12 : 206 267

Résultat revenant aux actionnaires de la société, en euros, par action :

Résultat de base par action (part du Groupe) 3,42 3,10

Résultat dilué par action (part du Groupe) 3,31 3,02

Les notes 1 à 14 font partie intégrante des comptes consolidés.

État du résultat global

En millions d’euros Notes 31 décembre 2015 31 décembre 2014

Résultat net 458 354

Éléments non recyclables en résultat net

Réévaluation du passif (de l'actif) net au titre des régimes à prestations définies

9.3 19 (43)

Impôt sur éléments non recyclable (7) 15

Quote-part des gains et pertes sur éléments non recyclables des sociétés mises en équivalence

– –

Éléments recyclables en résultat net

Écarts de conversion – (3)

Réévaluation des instruments dérivés de couverture(1) 8.3 159 33

Impôts sur éléments recyclables (61) (12)

Quote-part des gains et pertes sur éléments recyclables des sociétés mises en équivalence

4 3

Autres éléments du résultat global 114 (7)

Résultat global 572 347

- Part du groupe 386 257

- Participations ne donnant pas le contrôle 186 90

(1) Dont montant recyclé en résultat net de la période (194) (219)

Les notes 1 à 14 font partie intégrante des comptes consolidés.

130 Comptes consolidés

Variation des capitaux propres consolidés

En millions d’euros Capital Primes RéservesÉcart de

conversionInstruments

financiersAvantages du

personnelTotal part

du Groupe

Participations ne donnant pas

le contrôle

Total des capitaux propres

Capitaux propres au 01/01/2014*

358 249 2 438 7 (327) (20) 2 705 (7) 2 698

Opérations sur capital 11 92 – – – – 103 – 103

Opérations sur titres auto-détenus

– – (46) – – – (46) – (46)

Paiements fondés sur des actions

– – 5 – – – 5 – 5

Distribution – – (108) – – – (108) (6) (114)

Acquisitions et autres variations de minoritaires

– – (13) – – – (13) (1) (14)

Transactions avec les actionnaires

11 92 (162) – – – (59) (7) (66)

Résultat net de la période

– – 275 – – – 275 79 354

Autres éléments du résultat global

– – – (3) 10 (26) (19) 11 (8)

Résultat global – – 275 (3) 10 (26) 256 90 346

Capitaux propres au 31/12/2014*

369 341 2 551 4 (317) (46) 2 902 76 2 978

Opérations sur capital 13 104 – – – – 117 22 139

Opérations sur titres auto-détenus

– – (99) – – – (99) – (99)

Paiements fondés sur des actions

– – 6 – – – 6 – 6

Distribution – – (111) – – – (111) (10) (121)

Acquisitions et autres variations de minoritaires

– – (4) – – – (4) 1 (3)

Transactions avec les actionnaires

13 104 (208) – – – (91) 13 (78)

Résultat net de la période

– – 312 – – – 312 146 458

Autres éléments du résultat global

– – – 1 62 11 74 40 114

Résultat global – – 312 1 62 11 386 186 572

Capitaux propres au 31/12/2015

382 445 2 655 5 (255) (35) 3 197 275 3 472

* Chiffres retraités conformément au changement de méthode comptable lié à l’application d’IFRIC 21 « Droits et taxes » décrit en note 2.4.

Les notes 1 à 14 font partie intégrante des comptes consolidés.

131Eiffage Rapport Annuel 2015

Tableau des flux de trésorerie consolidé

En millions d'euros Notes 2015 2014

Trésorerie et équivalents de trésorerie à l'ouverture 4 120 1 844

Incidence des variations de cours des devises – (1)

Trésorerie d'ouverture corrigée 4 120 1 843

Résultat net 458 354

Résultat des sociétés mises en équivalence 6.3 5 2

Dividendes reçus des sociétés mises en équivalence 6.3 20 7

Dotation nette aux amortissements et provisions 794 801

Autres résultats sans effet sur la trésorerie 14 5

Résultat sur cessions (30) (26)

Autofinancement 1 261 1 143

Charge nette d'intérêts 592 720

Intérêts versés (685) (745)

Charge d'impôt sur le résultat 10.3 220 172

Impôt sur le résultat payé (204) (242)

Variation du besoin en fonds de roulement lié à l'activité 6.6 46 47

Flux nets de trésorerie générés par l'activité opérationnelle (I) 1 230 1 095

Acquisitions d'immobilisations incorporelles et corporelles (248) (188)

Acquisitions d'immobilisations incorporelles du domaine concédé (231) (219)

Acquisitions d'immobilisations financières (349) (361)

Cessions d'immobilisations 80 45

Investissements opérationnels nets(I) (748) (723)

Acquisitions de titres de participation (58) (19)

Cessions de titres de participation et d'actifs correspondants à des cessions d'activité(2)

19 335

Trésorerie des entités acquises/cédées 6 (10)

Investissements financiers nets (33) 306

Flux nets de trésorerie liés aux activités d'investissement (II) (781) (417)

Dividendes versés aux actionnaires (121) (115)

Augmentation de capital 139 103

Acquisitions / cessions d’intérêts minoritaires – (9)

Rachats et reventes d’actions propres 7 (99) (46)

Remboursement d'emprunts(3) (4 380) (1 491)

Émission d’emprunts(4) 3 340 3 157

Flux nets de trésorerie liés aux activités de financement (III) (1 121) 1 599

Variation de trésorerie (I + II + III) (672) 2 277

Trésorerie et équivalents de trésorerie à la clôture 8.6 3 448 4 120

(1) Dont 290 millions d’euros de subventions d’investissements reçues en 2015 et 608 millions d’euros en 2014. (2) Dont 332 millions d’euros liés à la cession du bail emphytéotique de l’hôpital Sud Francilien en 2014. (3) Dont (4 056) millions d’euros concernent le groupe Financière Eiffarie en 2015 et (311) millions d’euros consécutifs à la cession du bail emphytéotique de l’hôpital Sud Francilien en 2014. (4) Dont 2 775 millions d’euros au titre du refinancement de la dette d’APRR et Eiffarie en 2015 et 2 400 millions d’euros relatifs à trois émissions obligataires réalisées en 2014 par APRR.

Les notes 1 à 14 font partie intégrante des comptes consolidés.

La présentation du tableau des flux de trésorerie est modi-fiée afin de rendre l’information plus pertinente : les flux nets de trésorerie liés aux activités d’investissement sont répartis entre les flux d’investissements opérationnels et ceux liés aux variations de périmètre. Les variations de chaque poste sont détaillées ci-dessous sur la base du tableau des flux de trésorerie publié en 2014 (les don-nées en italique correspondent aux modifications apportées) :Les acquisitions d’immobilisations corporelles pour (160) millions d’euros et d’immobilisations incorporelles pour (28) millions d’euros ont été regroupées sur la ligne

acquisitions d’immobilisations incorporelles et corporelles pour (188) millions d’euros.Les acquisitions d’immobilisations financières pour (380) millions d’euros ont été séparées en acquisitions d’im-mobilisations financières pour (361) millions d’euros et en acquisition de titres de participation pour (19) millions d’euros. Les cessions d’immobilisations pour 380 millions d’euros ont été réparties entre cessions d’immobilisations corporelles et incorporelles pour 45 millions d’euros et cessions de titres de participations et d’actifs correspondants à des cessions d’activités pour 335 millions d’euros.

132 Comptes consolidés

En millions d’euros 2014 publié Reclassement 2014 nouveau format

Trésorerie et équivalents de trésorerie à l'ouverture 1 844 1 844

Incidence des variations de cours des devises (1) (1)

Trésorerie d'ouverture corrigée 1 843 1 843

Résultat net 354 354

Résultat des sociétés mises en équivalence 2 2

Dividendes reçus des sociétés mises en équivalence 7 7

Dotation nette aux amortissements et provisions 801 801

Autres résultats sans effet sur la trésorerie 5 5

Résultat sur cessions (26) (26)

Autofinancement 1 143 1 143

Charge nette d'intérêts 720 720

Intérêts versés (745) (745)

Charge d'impôt sur le résultat 172 172

Impôt sur le résultat payé (242) (242)

Variation du besoin en fonds de roulement lié à l'activité 47 47

Flux nets de trésorerie générés par l'activité opérationnelle (I) 1 095 1 095

Acquisitions d'immobilisations incorporelles et corporelles (188) (188)

Immobilisations incorporelles (28) 28 0

Immobilisations incorporelles du domaine concédé (Acquisitions d''immobilisations incorporelles du domaine concédé)

(219) (219)

Immobilisations corporelles (160) 160 0

Immobilisations financières (Acquisitions d'immobilisations financières) (380) 19 (361)

Cessions d'immobilisations 45 45

Total des acquisitions d'immobilisations (787)

Investissements opérationnels nets (723)

Cessions d'immobilisations 380 (380) 0

Acquisition de titres de participation (19) (19)

Cessions de titres de participations et d'actifs correspondants à des cessions d'activités

335 335

Trésorerie des entités acquises/cédées (10) (10)

Investissements financiers nets 306

Flux nets de trésorerie liés aux activités d'investissement (II) (417) (417)

Dividendes versés aux actionnaires (115) (115)

Augmentation de capital 103 103

Acquisitions / cessions d'intérêts minoritaires (9) (9)

Rachats et reventes d'actions propres (46) (46)

Remboursement d'emprunts (1 491) (1 491)

Émission d'emprunts 3 157 3 157

Flux nets de trésorerie liés aux activités de financement (III) 1 599 1 599

Variation de trésorerie (I + II + III) 2 277 2 277

Trésorerie et équivalents de trésorerie à la clôture 4 120 4 120

133Eiffage Rapport Annuel 2015

Notes aux comptes consolidés

(Sauf indication contraire tous les chiffres cités sont exprimés en millions d’euros).

Sommaire

1. Informations générales2. Principes comptables

2.1. Estimations et jugements comptables significatifs2.2. Traitement des effets monétaires2.3. Évolution des normes IFRS à la clôture de l’exercice2.4. Synthèse des impacts du changement de méthode

suite à l’application d’IFRIC 21 « Droits et taxes »3. Périmètre de consolidation

3.1. Consolidation du groupe Autoroutes Paris- Rhin-Rhône

3.2. Évolution du périmètre de consolidation3.3. Actifs et passifs détenus en vue de la vente

4. Information sectorielle4.1. Année 20154.2. Année 2014

5. Informations sur le résultat5.1. Reconnaissance du revenu5.2. Résultat opérationnel courant5.3. Autres produits et charges opérationnels

6. Actifs et passifs opérationnels 6.1. Immobilisations incorporelles du domaine concédé

et actifs financiers sur accords de concession de services publiques

6.2. Goodwill6.3. Participation dans les sociétés mises en équivalence6.4. Autres actifs non courant6.5. Location financement6.6. Actifs et passifs constitutifs du besoin en fonds de

roulement 7. Capitaux Propres et résultat par action

7.1. Capital social7.2. Intérêt des détenteurs de participations ne donnant

pas le contrôle7.3. Dividende 7.4. Résultat par action

8. Actifs et passifs financiers8.1. Valeur comptable et juste valeur des actifs et passifs

financiers8.2. Échéancier des actifs, passifs financiers et des flux

d’intérêts associés8.3. Emprunts, autres financements et covenants8.4. Coût de l’endettement financier net et autres

produits et charges financiers 8.5. Actifs financiers non courants8.6. Trésorerie et équivalent de trésorerie

9. Provisions9.1. Variation des provisions9.2. Litiges-arbitrages et autres engagements9.3. Indemnités de fin de carrière

10. Impôt sur les résultats10.1. Postes d’impôts au bilan10.2. Ventilation des impôts différés10.3. Charge d’impôt sur les résultats10.4. Impôts différés relatifs aux éléments constatés

dans les capitaux propres10.5. Rapprochement entre la charge d’impôt compta-

bilisée et la charge d’impôt théorique10.6. Déficits non activés

11. Transaction avec les parties liées12. Honoraires des commissaires aux comptes13. Engagements financiers14. Liste des principales sociétés consolidées

134 Comptes consolidés

1. Informations générales

Le siège social du groupe Eiffage est situé 3-7 place de l’Europe à Vélizy-Villacoublay (78140), France.Ses actions sont cotées sur Euronext Paris compartiment A.

Les effectifs moyens du Groupe s’élèvent à 64 606 per-sonnes en 2015 et 66 470 en 2014.

Les états financiers consolidés pour l’exercice clos le 31 décembre 2015 ont été arrêtés par le conseil d’adminis-tration du 24 février 2016 et seront soumis à l’approbation de l’assemblée générale du 20 avril 2016.

Faits significatifs de l’exercice 2015Eiffage SA a procédé à une augmentation de capital réser-vée aux salariés du Groupe en France et à l’étranger, ayant conduit à l’émission de 3 162 525 actions de 4 euros de nominal chacune. À l’issue de cette opération, le capital social de la société Eiffage SA s’élève à 381 735 964 euros.

Le 19 février 2015, Eiffarie et sa filiale APRR ont refinancé les lignes de crédit contractées en 2012 et qui venaient à échéance en février 2017. L’opération d’un montant total de 3,3 milliards d’euros comprend deux lignes de crédit aux caractéristiques suivantes :■■ une ligne de crédit revolving chez APRR d’un montant de

1,8 milliard d’euros à 5 ans (avec deux extensions possible d’une année chacune) et portant intérêt à Euribor + 45 pbs.■■ une ligne de crédit à terme chez Eiffarie d’un montant initial

de 1,5 milliard d’euros à 5 ans (avec deux extensions possible d’une année chacune) et portant intérêt à Euribor + 100 pbs.

Le 9 avril 2015, l’État et les sociétés concessionnaires d’autoroute ont signé un protocole d’accord prévoyant notamment :■■ un gel des tarifs en 2015 compensé par des hausses tari-

faires additionnelles sur les années futures,■■ la compensation, sous forme de hausses tarifaires addi-

tionnelles sur les années futures, du relèvement de la redevance domaniale intervenu en 2013,

■■ la participation des sociétés concessionnaires d’autoroute au financement des infrastructures de transport, au travers d’une contribution annuelle au budget de l’AFITF et d’un investissement dans un fonds dédié à la modernisation éco-logique des transports,■■ la mise en œuvre du plan de relance autoroutier com-

pensé par un allongement de la durée des concessions.Les avenants aux contrats de concession formalisant les trois premiers points cités ci-dessus ont été approuvés par décret n° 2015-1044 du 21 août 2015 publié au Journal Officiel du 23 août.Au sein du Groupe, les concessions APRR et AREA sont concernées avec un programme d’investissements de 720 millions d’euros et un allongement des durées de concession de 25 mois pour APRR (janvier 2035) et 45 mois (septembre 2036) pour AREA.À la suite de l’extension de la durée des concessions, l’amor-tissement des ouvrages concédés a été revu de façon prospective à compter du 1er juillet 2015.

Eiffage, via sa branche Infrastructures, a acquis la société colombienne Puentes y Torones, spécialisée dans la construction d’ouvrage d’art ainsi que l’entreprise Pichenot-Bouillé spécialisée dans l’entretien et le renouvellement du réseau ferroviaire.

Évènements Post clôtureUn nouvel avenant au contrat de concession d’APRR a été approuvé par décret n° 2016-70 du 29 janvier 2016 publié au Journal Officiel du 31 janvier 2016 ; cet avenant a pour objet d’intégrer la concession relative au Tunnel Maurice Lemaire (TML) dans le contrat d’APRR et permettre ainsi une baisse significative des tarifs du Tunnel Maurice Lemaire en contrepartie d’un allongement de 10 mois de la durée du contrat d’APRR (novembre 2035).APRR s’est également engagée à rembourser et à annuler un certain nombre de subventions relatives au TML et à participer à des investissements connexes réalisés par l’État.

135Eiffage Rapport Annuel 2015

2. Principes comptables

Les états financiers consolidés ont été établis en conformité avec les IFRS telles qu’adoptées dans l’Union Européenne.

Afin de rendre l’information financière plus pertinente et d’améliorer la cohérence et la lisibilité, la présentation des notes aux comptes consolidés a évolué :■■ le sommaire général donne une vision globale de

l’information,■■ les principes comptables sont intégrés dans chaque

thème,

■■ les informations spécifiques sur les comptes sont regrou-pées en sept thèmes principaux : – Information sectorielle, – Informations sur le résultat, – Actifs et passifs opérationnels, – Capitaux propres et résultat par action, – Actifs et passifs financiers, – Provisions, – Impôt sur les résultats.

Afin de faciliter la comparabilité avec les notes aux comptes consolidés publiées au titre de 2014, le tableau ci-dessous fait le lien entre les numéros de note 2015 avec ceux de 2014 sur ces sept thèmes :

Rapport Annuel 2015 Rapport Annuel 2014

Information sectorielle 4 2.4 et 6

Informations sur le résultat

Reconnaissance du revenu 5.1 2.6 ; 15 et 16

Résultat opérationnel courant 5.2 2.19 ; 2.20 ; 2.21 ; 36 et 40

Autres produits et charges opérationnels 5.3 2.22 et 37

Actifs et passifs opérationnels

Immobilisations incorporelles du domaine concédé et actifs financiers sur accords de concession de services publiques

6.1 2.3 ; 2.9 ; 2.12 ; 7.1 et 8

Goodwill 6.2 2.11 ; 7.1 et 9

Participation dans les sociétés mises en équivalence 6.3 7.1 et 10

Autres actifs non courant 6.4 2.7 ; 2.8 ; 2.10 ; 2.11 ; 7.1 et 11

Location financement 6.5 2.24 et 35

Actifs et passifs constitutifs du besoin en fonds de roulement 6.6 2.14 ; 2.15 ; 12 ; 13 ; 14 ; 17 ; 20 ; 28 et 29

Capitaux Propres et résultat par action 7 2.17

Capital social 7.1 24

Intérêt des détenteurs de participations ne donnant pas le contrôle 7.2 25

Dividende 7.3 33 et 34

Résultat par action 7.4 41

Actifs et passifs financiers 8 2.13

Décomposition et juste valeur des actifs et passifs financiers 8.1 21

Échéancier des actifs, passifs financiers et des flux d’intérêts associés 8.2 22

Emprunts, autres financements et covenants 8.3 23

Coût de l’endettement financier net et autres produits et charges financiers 8.4 2.23 ; 38 et 39

Actifs financiers non courants 8.5 11

Trésorerie et équivalent de trésorerie 8.6 19

Provisions 9 2.18

Variation des provisions 9.1 26

Litiges-arbitrages et autres engagements 9.2 43

Indemnités de fin de carrière 9.3 27

Impôt sur les résultats 10 2.16

Postes d’impôts au bilan 10.1 18.1

Ventilation des impôts différés 10.2 18.2

Charge d’impôt sur les résultats 10.3 18.3

Impôts différés relatifs aux éléments constatés dans les capitaux propres 10.4 18.4

Rapprochement entre la charge d’impôt comptabilisée et la charge d’impôt théorique

10.5 18.5

Déficits non activés 10.6 18.6

136 Comptes consolidés

2.1. Estimations et jugements comptables significatifsLa préparation de comptes consolidés conformes aux normes IFRS nécessite la prise en compte par la Direction d’hypothèses et d’estimations qui affectent les montants d’actifs et de passifs figurant au bilan, les passifs éventuels mentionnés dans l’annexe, ainsi que les charges et les pro-duits du compte de résultat. Ces estimations et hypothèses sont effectuées sur la base d’une expérience passée et de divers autres facteurs dans l’environnement économique et financier actuel qui rend difficile l’appréhension des pers-pectives d’activité. Il est possible que les montants effectifs se révélant ultérieurement soient différents des estimations et des hypothèses retenues.

Elles concernent essentiellement :■■ l’avancement des contrats de construction et l’évaluation

du résultat à terminaison (clients à l’actif, autres dettes au passif, produits au compte de résultat) (Note 5.1.1 Contrats de construction). Les estimations et hypothèses sont revues régulièrement, contrat par contrat, sur le fondement des informations disponibles, en tenant compte des contraintes techniques et contractuelles propres à chaque contrat. Les coûts engagés, ceux qui restent à supporter et les coûts éventuels de garanties sont analysés, et leur évaluation repose sur la meilleure estimation des dépenses nécessaires pour remplir les obligations contractuelles du Groupe ;■■ les provisions (Note 9 Provisions) et notamment les pro-

visions pour obligations de maintien en état des ouvrages concédés ou les calculs prennent en compte les taux d’actua-lisation et les indices d’indexation des contrats de travaux ;■■ la valorisation des paiements en actions (Note 5.2.1

Charges de personnel) reposant sur des hypothèses actua-rielles (volatilité, taux d’intérêts, progression du dividende) ;■■ le calcul des avantages du personnel (taux d’actualisation,

inflation, taux de progression des salaires) (Note 9.3 indem-nités de fin de carrière) ;■■ les calculs de perte de valeur : principales hypothèses

retenues pour la détermination des valeurs recouvrables (modèle, taux d’actualisation) (Note 6.2 Goodwill) ;■■ la recouvrabilité des actifs d’impôts différés (Note

10 Impôt sur les résultats).

2.2. Traitement des effets monétairesLes états financiers consolidés sont établis en euro, monnaie fonctionnelle et de présentation de la société mère Eiffage. Les comptes sont présentés en millions d’euros.

Les entités ou établissements dont la monnaie de fonction-nement n’est pas l’euro établissent leurs états financiers dans la monnaie utilisée localement. Ces derniers sont convertis au taux de clôture pour le bilan et au taux moyen pondéré mensuel pour le compte de résultat et le tableau des flux de trésorerie. L’utilisation du cours moyen est une valeur approchée du cours à la date de transaction en l’absence de fluctuations significatives des cours. Les écarts de change résultant de la conversion sont comptabilisés dans les « autres éléments du résultat global » de l’état du résultat global.

Les transactions en monnaie étrangère sont converties dans les monnaies fonctionnelles respectives des entités du Groupe en appliquant le cours de change en vigueur à la date des transactions. Les actifs et passifs monétaires libellés en monnaie étrangère à la date de clôture sont convertis dans la monnaie fonctionnelle en utilisant le cours de change à cette date. Les gains et pertes de change résul-tant de la conversion d’éléments monétaires correspondent à la différence entre le coût amorti libellé dans la monnaie fonctionnelle à l’ouverture de la période, ajusté de l’impact du taux d’intérêt effectif et des paiements sur la période, et le coût amorti libellé dans la monnaie étrangère converti au cours de change à la date de clôture.

Les actifs et passifs non monétaires évalués à la juste valeur en monnaie étrangère sont convertis dans la monnaie fonctionnelle en utilisant le cours de change de la date à laquelle la juste valeur a été déterminée. Les éléments non monétaires, évalués sur la base du taux historique, libellés en monnaie étrangère, sont convertis en utilisant le cours de change à la date de transaction. Les écarts de change résultant de la conversion sont géné-ralement comptabilisés en résultat. Cependant, les écarts de change résultant de la conversion des éléments suivants sont comptabilisés dans les autres éléments du résultat global :■■ les instruments de capitaux propres disponibles à la vente

(sauf en cas de dépréciation où les écarts de change sont reclassés des autres éléments du résultat global vers le compte de résultat) ;■■ un passif financier désigné comme couverture d’un inves-

tissement net dans une activité à l’étranger dans la mesure où la couverture est efficace ; ou ■■ les instruments qualifiés de couverture de flux de tréso-

rerie pour leur partie efficace.

2.3. Évolution des normes IFRS à la clôture de l’exerciceLes nouvelles interprétations et amendements suivants adoptés par l’Union Européenne sont appliqués à compter du 1er janvier 2015.

■■ IFRIC 21 « Droits et taxes »,■■ amendements « Améliorations des normes cycle

2011-2013 ».

Les incidences de l’interprétation IFRIC 21 sur les comptes du Groupe sont présentées ci-après en note 2.4.

Les normes, amendements et interprétations adoptés par l’Union Européenne en vigueur pour les exercices ouverts à compter du 1er février 2015 ou 1er janvier 2016 ne sont pas appliqués par anticipation dans ces états financiers :■■ amendements « Améliorations des normes cycle

2010-2012 »,■■ amendements à IAS 19 « Contributions des salariés »,■■ amendements à IAS 1 « Initiatives informations à fournir »,■■ amendements à IAS 16 et IAS 38 « Clarifications sur les

modes d’amortissement acceptables »,

137Eiffage Rapport Annuel 2015

■■ amendements à IFRS 11 « Comptabilisation des acquisi-tions d’intérêts dans des entreprises communes »,■■ amendements « Améliorations des normes cycle

2012-2014 »,■■ amendements à IAS 27 « Utilisation de la méthode de la

mise en équivalence dans les états financiers individuels ».

Leur mise en place ne devrait pas avoir d’incidence signifi-cative sur les comptes du Groupe.

Le Groupe réalise actuellement une analyse des impacts de l’application des normes suivantes non encore adoptées par l’Union Européenne :■■ IFRS 9 « Instruments financiers »,■■ IFRS 15 « Reconnaissance du revenu ».

Ces normes seraient applicables à compter de 2018.■■ IFRS 16 « Contrats de location ».

Cette norme serait applicable à compter de 2019.

2.4. Synthèse des impacts du changement de méthode suite à l’application d’IFRIC 21 « Droits et taxes »IFRIC 21 « Droits et taxes » précise le fait générateur de la comptabilisation des provisions relatives aux taxes entrant dans le champ d’application de la norme IAS 37 « Provisions, passifs éventuels et actifs éventuels » et ainsi peut modifier leur rythme de comptabilisation.Cette interprétation est d’application obligatoire à compter du 1er janvier 2015 de façon rétrospective.

Au sein du Groupe Eiffage, les principaux impacts sont relatifs à :■■ la redevance domaniale, auparavant étalée du 1er juillet N

au 30 juin N+1 et dorénavant prise en intégralité au 1er juillet de chaque année ;■■ la taxe foncière et la C3S, auparavant prises en charge au

prorata temporis et dorénavant comptabilisées le 1er janvier de chaque année.

138 Comptes consolidés

Seuls les impacts relatifs au bilan sont présentés ci-dessous (les impacts sur le compte de résultat annuel ne sont pas significatifs) :

1er janvier 2014 31 décembre 2014

Actif Publié IFRIC 21 Retraité Publié IFRIC 21 Retraité

Actif non courant

Immobilisations corporelles 1 474 – 1 474 1 463 – 1 463

Immeubles de placement 6 – 6 5 – 5

Immobilisations incorporelles du domaine concédé

12 415 – 12 415 12 069 – 12 069

Goodwill 2 849 – 2 849 2 873 – 2 873

Autres immobilisations incorporelles 172 – 172 175 – 175

Participations dans les sociétés mises en équivalence

107 – 107 102 – 102

Actifs financiers non courants 1 647 – 1 647 1 673 – 1 673

Impôts différés 303 (7) 296 308 (7) 301

Total actif non courant 18 973 (7) 18 966 18 668 (7) 18 661

Actif courant

Stocks 556 – 556 518 – 518

Clients et autres débiteurs 4 151 – 4 151 3 962 – 3 962

Impôts courants 5 – 5 90 – 90

Actifs financiers courants 15 – 15 17 – 17

Autres actifs 1 496 (39) 1 457 1 299 (40) 1 259

Trésorerie et équivalents de trésorerie 2 097 – 2 097 4 265 – 4 265

Actifs détenus en vue de la vente 83 – 83 49 – 49

Total actif courant 8 403 (39) 8 364 10 200 (40) 10 160

Total de l’actif 27 376 (46) 27 330 28 868 (47) 28 821

Capitaux propres et passif Publié IFRIC 21 Retraité Publié IFRIC 21 Retraité

Capital 358 – 358 369 – 369

Réserves consolidées 2 429 1 2 430 2 617 – 2 617

Cumul des autres éléments du résultat global (340) – (340) (359) – (359)

Résultat de l’exercice 257 – 257 275 – 275

Capitaux propres part du Groupe 2 704 1 2 705 2 902 – 2 902

Participations ne donnant pas le contrôle 4 (11) (7) 87 (11) 76

Total des capitaux propres 2 708 (10) 2 698 2 989 (11) 2 978

Passif non courant

Emprunts 13 261 – 13 261 14 140 – 14 140

Impôts différés 1 063 (13) 1 050 1 091 (14) 1 077

Provisions non courantes 529 – 529 599 – 599

Autres Passifs non courants 52 – 52 51 – 51

Total passif non courant 14 905 (13) 14 892 15 881 (14) 15 867

Passif courant

Fournisseurs et autres créanciers 3 169 – 3 169 2 884 – 2 884

Emprunts et dettes financières diverses 1 184 – 1 184 1 337 – 1 337

Partie à moins d’un an des emprunts non courants

1 091 – 1 091 1 601 – 1 601

Dettes d’impôt sur le résultat 74 – 74 65 – 65

Provisions courantes 475 – 475 477 – 477

Autres passifs 3 716 (23) 3 693 3 614 (22) 3 592

Passifs détenus en vue de la vente 54 – 54 20 – 20

Total passif courant 9 763 (23) 9 740 9 998 (22) 9 976

Total des capitaux propres et passifs 27 376 (46) 27 330 28 868 (47) 28 821

139Eiffage Rapport Annuel 2015

3. Périmètre de consolidation

Principes comptablesConformément à la norme IFRS 10 « États financiers consolidés », les entités contrôlées directement ou indi-rectement par Eiffage SA sont consolidées par intégration globale.La notion de contrôle est établie si les éléments suivants sont réunis :■■ Eiffage dispose de droits substantifs lui permettant de

diriger les activités clés de l’entité,■■ Eiffage est exposé aux rendements variables de l’entité,

et■■ Eiffage peut utiliser son pouvoir pour influencer le

niveau de ses rendements variables.

Une analyse du contrôle est réalisée pour l’ensemble des sociétés détenues par le Groupe, directement ou indi-rectement en considérant notamment tous les faits et circonstances permettant de statuer.

La norme IFRS 11 « Partenariats » précise les modali-tés applicables dans le cadre des contrôles conjoints. Lorsque les décisions relatives aux activités pertinentes requièrent le consentement unanime des associés, le contrôle conjoint est établi. Alors, les partenariats sont classés en deux catégories généralement dépendantes de la forme juridique de la société :■■ Les coentreprises : les parties qui exercent le contrôle

conjoint ont des droits sur l’actif net ; elles sont consoli-dées selon la méthode de la mise en équivalence ;■■ Les activités conjointes : les parties qui exercent le

contrôle conjoint ont des droits directs sur les actifs et des obligations directes au titre des passifs ; elles sont comptabilisées à hauteur des intérêts détenus dans leurs actifs, passifs, charges et produits.

La plupart des partenariats de la branche Infrastructures sont organisés sous forme de SEP (sociétés en partici-pation) et entrent ainsi dans la catégorie des activités conjointes.

Conformément à la norme IAS28 R, les entités sur les-quelles Eiffage exerce une influence notable sont consolidées par mise en équivalence.

Le résultat des entités consolidées acquises ou cédées durant l’année figure dans les états consolidés, respecti-vement à partir de la date d’acquisition ou jusqu’à la date de cession.

Les regroupements d’entreprises sont comptabilisés par application de la méthode de l’acquisition lorsqu’ils confèrent le contrôle au Groupe. La contrepartie trans-férée est également évaluée à la juste valeur, à l’instar des actifs identifiables nets acquis. Le goodwill résultant

des regroupements est soumis à un test de dépréciation chaque année. Tout profit au titre de l’acquisition à des conditions avantageuses est comptabilisé immédiate-ment en résultat opérationnel. Les coûts liés à l’acquisition sont comptabilisés en charges lorsqu’ils sont encourus, à moins qu’ils ne soient liés à l’émission d’une dette ou d’instruments de capitaux propres.

La contrepartie transférée exclut les montants relatifs au règlement des relations préexistantes. Ces montants sont généralement comptabilisés en résultat net.

Toute contrepartie éventuelle à payer est évaluée à la juste valeur à la date d’acquisition. La contrepartie éven-tuelle qui a été classée en capitaux propres n’est pas réévaluée et son règlement est comptabilisé en capitaux propres. En revanche, les variations ultérieures de la juste valeur de la contrepartie éventuelle sont comptabilisées en résultat.

3.1. Consolidation du groupe Autoroutes Paris-Rhin-RhôneEn 2006, lors du processus de privatisation des réseaux autoroutiers français, Eiffage s’est associé avec un investis-seur financier pour acquérir le groupe APRR via la holding Financière Eiffarie.Eiffage possède 50 % plus une action de cette holding.

■■ Eiffage a en charge l’exploitation opérationnelle ;■■ le conseil d’administration est composé d’un nombre égal

d’administrateurs pour les deux parties et Eiffage possède un droit de vote prépondérant via le président qu’il nomme pour les décisions prises à la majorité simple incluant les activités clés suivantes : la fixation du budget annuel et le plan de financement en accord avec le contrat d’entreprise quinquennal ;■■ le droit de véto dont dispose le partenaire financier sur

certaines décisions en application du pacte d’actionnaires n’est que « protectif » dans la mesure où : – les négociations du contrat d’entreprise quinquennal sont

menées par les dirigeants d’APRR eux-mêmes nommés par Eiffage, – le budget annuel est préparé et approuvé par Eiffage seul

dans la limite d’un seuil de variation par rapport au business plan considéré comme très élevé, – dans l’exécution du budget, Eiffage est en charge de la

structure de coûts d’APRR qui influe de façon importante sur les rendements variables, – les seuils qui nécessitent des décisions unanimes sont

élevés par rapport à l’historique ou ne s’inscrivent pas dans le cadre des activités habituelles ou sont présents afin de respecter les règles de libre concurrence, – en cas de désaccord persistant, le partenaire a essentiel-

lement pour droit de déclencher une garantie de liquidité via la réalisation d’une introduction en Bourse,

140 Comptes consolidés

■■ compte tenu de son statut d’actionnaire majoritaire, Eiffage est exposé aux rendements variables d’APRR et peut utiliser ses droits pour influencer le niveau de ses rendements.

Eiffage remplit donc les trois critères cumulatifs du contrôle énoncés par IFRS 10 à savoir le pouvoir sur les activités per-tinentes d’APRR, l’exposition aux rendements variables d’APRR, ainsi que la capacité à agir sur ces rendements.

3.2. Évolution du périmètre de consolidationLa croissance externe de la période concerne :■■ la branche Infrastructures avec principalement les acqui-

sitions, début 2015 de 70 % de la société Colombienne Puentes y Torones et au cours du 2e semestre de la société Française Pichenot ;■■ la branche Énergie avec huit acquisitions d’entreprises de

taille intermédiaire en France dont la société Metralor.

Les incidences globalisées ci-dessous intègrent l’exploita-tion des sociétés acquises à compter de leur entrée dans le périmètre ainsi que l’exploitation des sociétés intégrées courant 2014 (principalement la société Innovative Civils Constructors Inc. dans la branche Infrastructures).

Les impacts suivants tiennent compte de la sortie du péri-mètre au 30 juin 2015 de la société Eifficentre (Partenariat Public Privé) suite à sa cession.

Incidences des évolutions de périmètre sur les comptes au 31 décembre 2015 :

Sur les postes du bilan :■■ actifs non courants (18) millions d’euros ;■■ actifs courants 20 millions d’euros ;■■ passifs non courants (16) millions d’euros ;■■ passifs courants 27 millions d’euros.

Sur l’exploitation :■■ chiffre d’affaires 105 millions d’euros ;■■ résultat opérationnel 1 million d’euros ;■■ coût de l’endettement financier net néant ;■■ résultat net 1 million d’euros.

Le coût global net des acquisitions et cessions relatif à 2015 est de 51 millions d’euros.

3.3. Actifs et passifs détenus en vue de la vente

Principes comptablesLes groupes d’actifs dont la cession a été décidée sont présentés sur des lignes distinctes du bilan à l’actif et au passif dès lors que la cession est considérée comme hau-tement probable et qu’elle doit se réaliser au cours de l’exercice suivant.

Ils sont évalués à la valeur la plus faible entre la valeur comptable et la juste valeur diminuée des coûts de cession.

Toute perte de valeur au titre d’un groupe destiné à être cédé est affectée d’abord au goodwill, puis aux autres actifs et passifs au prorata de leur valeur comptable, à l’exception toutefois des stocks, des actifs financiers, des actifs d’impôts différés, des actifs générés par des avan-tages du personnel, des immeubles de placement qui continuent d’être évalués selon les autres principes comp-tables du Groupe qui leur sont applicables. Les pertes de valeur résultant du classement d’un actif (ou groupe d’ac-tifs et passifs) comme détenu en vue de la vente ainsi que les profits et pertes au titre des évaluations ultérieures sont comptabilisées en résultat.

Une fois classés en actifs détenus en vue de la vente, les actifs incorporels et corporels ne sont plus amortis et les entités mises en équivalence cessent d’être comptabili-sées selon la méthode de la mise en équivalence.

Au 31 décembre 2015, aucune cession d’actif n’a été décidée.

141Eiffage Rapport Annuel 2015

4. Information sectorielle

Conformément à la norme IFRS 8, l’information sectorielle suit l’organisation interne du Groupe telle que présentée à la Direction selon les différents métiers exercés à savoir :■■ Construction : aménagement urbain, conception-

construction de bâtiments, promotion immobilière, main-tenance et travaux services ;■■ Infrastructures : génie civil, conception-construction

routière et ferroviaire, assainissement, terrassement et construction métallique ;■■ Énergie : conception, réalisation, intégration et exploita-

tion maintenance de systèmes et d’équipements d’énergies et de télécommunications ;■■ Concessions : construction et gestion d’ouvrages dans

le cadre de contrat de concession et de partenariats public-privé ;

■■ Holding : gestion des participations et services aux socié-tés du Groupe.

Depuis le 1er janvier 2015, le pôle Construction métallique (ex branche Métal) est rattaché à la branche Travaux Publics dorénavant nommée Infrastructures et le pôle Industrie (ex branche Métal) à la branche Énergie.

Les données de 2014 ont été retraitées en conséquence :■■ le produit des activités opérationnelles de l’ex branche

Métal a été transféré à la branche Infrastructures pour 572 mil-lions d’euros et à la branche Énergie pour 262 millions d’euros ; ■■ le résultat opérationnel courant a été transféré à la

branche Infrastructures pour 13 millions d’euros et à la branche Énergie pour 4 millions d’euros.

4.1. Année 2015

Par secteur d’activité

Construction Infrastructures Énergie Concessions Holding Éliminations Total

Compte de résultat

Produit des activités opérationnelles – Brut

3 437 4 583 3 298 2 731 11 – 14 060

Ventes inter-secteur 47 101 309 4 131 (592) –

Produit des activités opérationnelles

3 484 4 684 3 607 2 735 142 (592) 14 060

Résultat opérationnel courant 136 75 132 1 106 (18) – 1 431

Résultat opérationnel 113 23 118 1 106 (23) – 1 337

Par zone géographique

France Europe Autres pays

Produit des activités opérationnelles 11 565 2 237 258

Actifs non courants 17 705 805 124

4.2. Année 2014*

Par secteur d’activité

Construction Infrastructures Énergie Concessions Holding Éliminations Total

Compte de résultat

Produit des activités opérationnelles – Brut

3 708 4 502 3 073 2 636 29 – 13 948

Ventes inter-secteur 31 129 224 3 124 (511) –

Produit des activités opérationnelles

3 739 4 631 3 297 2 639 153 (511) 13 948

Résultat opérationnel courant 156 108 116 985 (18) – 1 347

Résultat opérationnel 131 86 97 988 (22) – 1 280

Par zone géographique

France Europe Autres pays

Produit des activités opérationnelles 11 595 2070 283

Actifs non courants 17 796 794 71

* Chiffres retraités conformément au changement de méthode comptable lié à l’application d’IFRIC 21 « Droits et taxes » décrit en note 2.4 et à la réorganisation de la branche Métal.

142 Comptes consolidés

5. Informations sur le résultat

5.1. Reconnaissance du revenu

5.1.1. Contrats de construction

Principes comptablesLes contrats de construction sont comptabilisés selon la méthode de l’avancement, conformément à la norme IAS 11.Le Groupe utilise la méthode qui mesure de façon la plus fiable les travaux exécutés : l’avancement physique de l’ou-vrage pour les secteurs Construction et Infrastructures et l’avancement par les coûts pour le secteur Énergie.

La norme IAS 11 est également appliquée aux chantiers de construction d’ouvrages exploités par le Groupe dans le cadre de son exploitation de concessions.

Les contrats déficitaires font l’objet d’une provision pour perte à terminaison, inscrite en provision courante et ce, quel que soit le degré d’avancement des contrats.Ces provisions sont fondées sur les données prévision-nelles propres à chaque contrat. Elles peuvent au cas par cas intégrer les produits de réclamations déposées lorsque leur obtention est probable et leur montant déter-minable de façon fiable.Les hypothèses sous-jacentes sont réexaminées de façon continue. L’impact des changements d’estimation est enregistré au cours de la période durant laquelle ils sont intervenus.

Les provisions sont détaillées en note 9 « Provisions ».

31 décembre 2015 31 décembre 2014

Montant des produits enregistrés sur les contrats de construction 9 791 9 627

Au titre des seuls contrats en cours :

- Coûts engagés sur les contrats en cours + résultat 11 400 11 790

- Avances sur contrats en cours 719 529

- Retenues opérées par les clients 9 2

- Sommes à recevoir des clients 1 129 1 015

- Sommes dues aux clients 822 787

5.1.2. Activité immobilière

Principes comptablesLes opérations immobilières en cours de construction sont appréhendées selon la méthode de l’avancement dès lors que des ventes notariées ou un contrat de pro-motion ont été signés.Le calcul du taux d’avancement est fondé sur l’avance-ment physique des projets immobiliers et il est appliqué au résultat prévisionnel des lots vendus.

31 décembre 2015 31 décembre 2014

Montant au titre des contrats en cours :

- Coûts engagés sur les contrats en cours + résultat 437 580

- Avances sur contrats en cours – 4

5.1.3. Activité de concessions et gestion de services publics

Principes comptablesEn phase d’exploitation, les revenus des immobilisations incorporelles du domaine concédé proviennent des péages perçus auprès des usagers pour l’utilisation du bien, et ceux des actifs financiers sur accords de conces-sion de services publics, de la rémunération de la créance financière et des redevances d’entretien perçues.

143Eiffage Rapport Annuel 2015

5.2. Résultat opérationnel courant

Principes comptablesIl s’agit du résultat lié à la conception et la réalisation des activités usuelles des différents métiers du Groupe. Ce poste intègre l’ensemble des produits et charges générés par ces activités y compris les dotations aux amortisse-ments et provisions à l’exclusion d’une part des éléments

intégrés dans l’agrégat « Autres produits et charges opé-rationnels » tels que décrits à la note 5.3 « Autres produits et charges opérationnels » et d’autre part à l’exclusion de tous les éléments financiers, de la quote-part de résultat des sociétés mises en équivalence et de l’impôt sur le résultat.

5.2.1. Charges de personnel

Régimes à cotisations définies

Principes comptablesLes cotisations à un régime à cotisations définies sont comptabilisées en charges dans l’exercice où elles sont encourues.

Autres engagements en faveur du personnelLe Groupe n’est concerné ni par la couverture maladie ni par l’évolution des coûts médicaux au-delà des engagements décrits en note 9 « Provisions ».

Indemnités de fin de carrière

31 décembre 2015 31 décembre 2014

A. Charge comptable

Coût des services rendus au cours de la période 17 14

Coût des services passés – modifications de régime – –

Coûts des services passés – réductions (1) –

(Gain)/perte sur les liquidations – –

Coût des services 16 14

Intérêts nets sur la provision/(actif) 4 8

Coût des prestations définies reconnu en résultat 20 22

Frais d’administration réalisés au cours de la période – –

Coût des indemnités de fin de contrat de travail – –

Reconnaissance immédiate des (gains)/pertes – –

Charge comptable 20 22

B. Autres élément du résultat global

(Gain)/perte actuariel sur l’engagement résultant de l’expérience (5) (3)

(Gain)/perte actuariel sur l’engagement résultant du changement d’hypothèses (15) 42

(Gain)/perte actuariel reconnu en autres éléments du résultat global (20) 39

Rendement des actifs du régime plus (élevé)/faible que celui basé sur l’actualisation – –

Effet du plafonnement des actifs – –

Montant total de (gain)/perte reconnu en autres éléments du résultat global (20) 39

C. Coût des Prestations Définies

Reconnu en résultat 20 22

Reconnu en autres éléments du résultat global (20) 39

Coût des prestations définies – 61

Charges relatives aux paiements en actions

Principes comptablesLes options d’achat ou de souscription d’actions ainsi que les actions attribuées gratuitement au personnel sont, conformément à la norme IFRS 2 « Paiement fondé sur des actions », enregistrées en charge de personnel par contrepartie des capitaux propres. La valeur des options est évaluée à la date d’attribution. La charge correspondante est étalée sur la durée d’acqui-sition des droits.

Les augmentations de capital réservées aux salariés moyennant une décote font l’objet d’une analyse pour déterminer l’avantage éventuel qui pourrait en résulter. La juste valeur de l’avantage tient compte des conditions d’incessibilité pendant cinq ans des actions ainsi acquises dans le cadre du Plan d’Épargne Groupe.

144 Comptes consolidés

Attribution gratuites d’actionsIl n’a pas été attribué d’actions gratuites au cours de l’année 2015.

Options d’achat d’actions

Plan 10/12/08 26/02/2009(1) 24/02/11 14/12/11 13/12/12 26/02/14 25/02/15

Nombre d’options accordées 993 600 4 900 677 600 956 000 958 150 947 000 934 750

Prix d’exercice de l’option 32,30 € 36,35 € 41,24 € 21,00 € 29,00 € 45,43 € 46,41 €

Date d’expiration 09/12/15 25/02/16 12/06/15 29/04/16 13/12/19 26/02/21 25/02/22

Volatilité attendue 33,00 % 33,00 % 26,00 % 33,00 % 29,63 % 25,01 % 26,24 %

Taux d’intérêts sans risque à la date d’octroi 3,43 % 3,43 % 2,78 % 1,74 % 1,15 % 1,43 % 0,45 %

Progression annuelle du dividende attendue 0,00 % 0,00 % 0,00 % 0,00 % 0,00 % 0,00 % 0,00 %

Juste valeur de l’option à la date d’octroi 9,57 € 9,57 € 7,79 € 2,09 € 7,76 € 9,61€(2) 9,41€(2)

Options en circulation en début de période 344 922 1 400 590 700 890 150 903 950 936 800 934 750

Options attribuées – – – – – – –

Options levées 337 522 1 400 339 361 22 470 2 500 700 500

Options annulées 7 400 – 9 200 27 550 26 250 22 000 8 200

Options restantes en fin de période – – 242 139 840 130 875 200 914 100 926 050

(1) Le conseil d’administration du 21 mai 2013 a étendu la période d’exercice du plan de février 2009 pour la porter au 25 février 2016.(2) Juste valeur déterminée selon la méthode de la provision à charges au moment de l’attribution.

Caractéristiques et situation des plans d’options :■■ Le délai d’indisponibilité de ces options est de quatre

années.■■ L’ensemble des plans est soumis à une condition de

présence.

■■ La valorisation de l’ensemble de ces plans s’appuie sur la méthode Black and Scholes.

L’ensemble des charges enregistrées à ce titre sous le poste « Charges de personnel » est détaillé ci-après :

31 décembre 2015 31 décembre 2014

Charge au titre des options sur actions 6 5

Charge au titre des attributions gratuites d'actions – –

Total 6 5

5.2.2. Autres produits et charges d’exploitation

31 décembre 2015 31 décembre 2014

Quote-part de résultat sur opérations faites en commun 23 12

Autres revenus des opérations immobilières 1 2

Provisions sur actifs circulants 4 62

Résultat sur cessions de matériels 24 15

Différence de change 8 3

Divers 36 75

Total 96 169

5.3. Autres produits et charges opérationnels

Principes comptablesCe poste est alimenté dans le cas où un événement majeur intervenu pendant la période comptable est de nature à fausser la lecture de la performance de l’entreprise. Il s’agit donc de produits et de charges, inhabituels et peu fréquents, que l’entreprise présente de manière distincte dans son compte de résultat pour faciliter la compréhension

de la performance opérationnelle courante. Il peut s’agir notamment de plus ou moins-values de cession, de dépréciations importantes et inhabituelles d’actifs non courants, de certaines charges de restructuration ou de provisions relatives à des risques ou des litiges qui présentent un caractère spécifique et une matérialité significative par rapport à l’activité normale du Groupe.

145Eiffage Rapport Annuel 2015

31 décembre 2015 31 décembre 2014

Risques de pénalités et autres risques (10) (7)

Restructuration (85) (63)

Coûts de fermeture (2) –

Cession terrains / immeubles / projets de PPP 5 8

Divers (2) (5)

Total (94) (67)

6. Actifs et passifs opérationnels

6.1. Immobilisations incorporelles du domaine concédé et actifs financiers sur accords de concession de services publiques

Principes comptablesSelon les termes de l’interprétation IFRIC 12, le Groupe comptabilise : ■■ les actifs incorporels représentatifs d’un droit à facturer

les utilisateurs du service public sans garantie du montant global à recevoir (cas par exemple des voies autorou-tières concédées). Ce droit correspond à la juste valeur de la construction augmentée des frais financiers interca-laires reconnus pendant la période de construction. Il est amorti, à compter de la date de mise en service de l’actif, sur la durée de la concession selon un rythme qui reflète la consommation des avantages économiques attendus du droit incorporel concédé. Ils sont inscrits à l’actif du bilan au poste spécifique « Immobilisations incorporelles du domaine concédé » ;■■ les actifs financiers lorsque le concessionnaire a un droit

inconditionnel à recevoir des montants de trésorerie. Ce droit issu des contrats de partenariats public-privé est matérialisé par l’inscription à l’actif du bilan d’une créance financière évaluée initialement en juste valeur de la tré-sorerie à recevoir dans les postes « Actifs financiers sur accords de concessions de services non courants » et

« Actifs financiers sur accords de concessions de services courants ». Cette créance financière est, par la suite, comptabilisée au coût amorti selon la méthode du taux d’intérêt effectif. Elle est remboursée par la perception de loyers versés par le concédant. La rémunération de la créance financière est inscrite en produits des activités opérationnelles.

Certains contrats peuvent présenter des caractéristiques mixtes. Dans ce cas, seule la partie qui fait l’objet d’un droit inconditionnel à recevoir de la trésorerie est consta-tée en créance financière, le solde, représentatif du droit à facturer les utilisateurs du service public, étant constaté en actif incorporel.

Les immobilisations corporelles, non contrôlées par le concédant, nécessaires à l’exploitation de la concession, telles que les immeubles d’exploitation, le matériel de péage, les véhicules de service sont comptabilisées en immobilisations corporelles et amorties sur leur durée d’utilisation respective.

Année 2015

Valeurs nettes début

d'exercice

Variation périmètre et

conversion Acquisitions Cessions Dotations

Valeurs nettes fin

d'exerciceValeurs brutes

Amortissements dépréciations

Immobilisations incorporelles du domaine concédé

12 069 – 214 (21) (561) 11 701 20 433 (8 732)

Actifs financiers sur accords de concession de services non courants

1 406 (22) 348 – – 1 732 1 732 –

Actifs financiers sur accords de concession de services courants

17 3 – – – 20 20 –

Les immobilisations incorporelles du domaine concédé au 31 décembre 2015 correspondent principalement à APRR/AREA pour 10 183 millions d’euros, A’Liénor pour 992 mil-lions d’euros et CEVM pour 350 millions d’euros.

Les actifs financiers sur accords de concession de ser-vices courants et non courants au 31 décembre 2015

correspondent principalement à La LGV Bretagne - Pays de la Loire pour 867 millions d’euros, le stade de la Communauté Urbaine de Lille Métropole pour 246 millions d’euros, le siège de la gendarmerie nationale pour 125 millions d’euros et les collèges de Saint Denis lot 1 et lot 3 pour 207 millions d’euros.

146 Comptes consolidés

Par ailleurs, au titre des contrats de concession, le Groupe a des engagements fermes d’investissements (supérieurs à 100 millions d’euros et non encore livrés) :■■ 857 millions d’euros pour le groupe Aprr dans le cadre

de construction, élargissements ou créations de nouveaux diffuseurs sur la période 2016 – 2020 ;■■ 1 135 millions d’euros pour la construction de la LGV

Bretagne – Pays de la Loire ;■■ 184 millions d’euros pour la réhabilitation de la Grande

Arche de la défense.

De façon générale, les sociétés titulaires de contrats de concessions ou PPP ou assimilés et utilisant des finance-ments de tiers à recours limité aux actifs de celles-ci (et donc sans recours sur Eiffage SA) ont donné en gage aux-dits préteurs un nantissement sur leurs propres titres. Ce nantissement s’accompagne généralement de clauses res-treignant l’usage libre de la trésorerie et ainsi encadre le paiement de dividendes ou les réductions de capital.

Année 2014

Valeurs nettes début

d'exercice

Variation périmètre et

conversion Acquisitions Cessions Dotations

Valeurs nettes fin

d'exerciceValeurs brutes

Amortissements dépréciations

Immobilisations incorporelles du domaine concédé

12 415 – 225 (1) (570) 12 069 20 242 (8 173)

Actifs financiers sur accords de concession de services non courants

1 374 3 361 (332) – 1 406 1 406 –

Actifs financiers sur accords de concession de services courants

15 2 – – – 17 17 –

Liste des contrats de concession et gestion de service publics

Actifs incorporels

DénominationCaractéristiques principales

Mode de rémunération Modalité de révision

Garanties éventuelles

Modalités de retour au concédant

Date de fin de concession

Concessions autoroutières

Autoroutes Paris-Rhin-Rhône (APRR)

Réseau autoroutier de 1 894 kms

Paiement par les usagers

Loi tarifaire définie dans le contrat de concession ; les tarifs sont validés par le concédant

Néant Rendue au concédant en fin de contrat sans indemnité

01/2035

Autoroutes Rhône-Alpes (AREA)

Réseau autoroutier de 410 kms

Paiement par les usagers

Loi tarifaire définie dans le contrat de concession ; les tarifs sont validés par le concédant

Néant Rendue au concédant en fin de contrat sans indemnité

09/2036

A’Liénor Réseau autoroutier de 150 kms

Paiement par les usagers

Loi tarifaire définie dans le contrat de concession ; les tarifs sont validés par le concédant

Néant Rendue au concédant en fin de contrat sans indemnité

2066

Compagnie Eiffage du Viaduc de Millau (CEVM)

Exploitation d’un viaduc de 2,5 kms

Paiement par les usagers

Loi tarifaire définie dans le contrat de concession ; les tarifs sont validés par le concédant

Néant Rendue au concédant en fin de contrat sans indemnité

2079

Société Eiffage de la Nouvelle Autoroute Concédée (SENAC)

Réseau autoroutier de 41 kms au Sénégal

Paiement par les usagers

Loi tarifaire définie dans le contrat de concession ; les tarifs sont validés par le concédant

Néant Rendue au concédant en fin de contrat sans indemnité

2039

Réseaux de fibres optiques

3 contrats dans les départements ou pays du Territoire de Belfort, des Côtes d’Armor, d’Aix.

Établissement et exploitation du réseau de communications électroniques

Paiement par l’utilisateur (opérateurs téléphoniques)

Grille tarifaire validée avec le concédant

Néant Rendu au concédant en fin de contrat sans indemnité

de 2024 à 2029

147Eiffage Rapport Annuel 2015

Actifs financiers

DénominationCaractéristiques principales

Mode de rémunération Modalité de révision

Garanties éventuelles

Modalités de retour au concédant

Date de fin du contrat

Établissements publics

Siège de la gendarmerie nationale

Construction et exploitation d’un bâtiment

Loyer par le concédant

Néant Néant Rendu au concédant en fin de contrat sans indemnité

2043

Lycée de Jarny Restructuration des bâtiments

Loyer par le concédant

Néant Néant Rendu au concédant en fin de contrat sans indemnité

2033

Collèges de Seine-Saint-Denis Lot 1

Construction et exploitation de 4 collèges

Loyer par le concédant

Néant Néant Rendu au concédant en fin de contrat sans indemnité

2034

Collèges de Seine-Saint-Denis Lot 3

Construction et exploitation de 4 collèges

Loyer par le concédant

Néant Néant Rendu au concédant en fin de contrat sans indemnité

2034

Université de Grenoble Projet Grenoble Énergie Enseignement Recherche

Loyer par le concédant

Néant Néant Rendu au concédant en fin de contrat sans indemnité

2041

Université de Lille Nord de France

Projet formation et innovation de campus Grand Lille

Loyer par le concédant

Néant Néant Rendu au concédant en fin de contrat sans indemnité

2041

Université de Lorraine Construction et maintenance de deux ensembles sur la technopole de Metz

Loyer par le concédant

Néant Néant Rendu au concédant en fin de contrat sans indemnité

2042

Aix Marseille Université Transformation réhabilitation et construction d’un ensemble de bâtiments et d’espaces universitaires

Loyer par le concédant

Néant Néant Rendu au concédant en fin de contrat sans indemnité

2042

Parking souterrain et halle marché – Commune du Plessis-Robinson

Construction et exploitation d’un parking souterrain et halle marché

Loyers par les exploitants

Loyer progressif Néant Rendu au concédant en fin de contrat pour un euro

2031

Grande Arche de la défense

Rénovation et valorisation de la Grande Arche de la Défense

Loyer par le concédant

Néant Néant Rendu au concédant en fin de contrat sans indemnité

2034

Ligne Grande Vitesse

LGV Bretagne – Pays de la Loire

Construction et maintenance de la ligne à grande vitesse Le Mans – Rennes

Loyer par le concédant

Néant Néant Rendu au concédant en fin de contrat sans indemnité

2036

Actifs incorporels et financiers (modèle mixte)

DénominationCaractéristiques principales

Mode de rémunération Modalité de révision

Garanties éventuelles

Modalités de retour au concédant

Date de fin du contrat

Établissement sportif

Stade Pierre Mauroy (Lille)

Construction et exploitation d’un stade

Loyers fixes versés par le concédant et recettes de billetterie et recettes diverses

Néant Reversements au concédant en cas de bénéfices supérieurs à une rentabilité plancher

Rendu au concédant en fin de contrat sans indemnité

2043

148 Comptes consolidés

6.2. Goodwill

Principes comptablesLe Groupe a défini des groupes d’UGT au sein des métiers, au niveau desquels s’opèrent les synergies du regroupement d’entreprises. Leurs définitions varient en fonction du schéma organisationnel du métier de ratta-chement : schéma géographique ou propre au métier.

Les goodwills ne sont pas amortis mais peuvent faire l’objet d’une dépréciation selon le résultat de tests de valeur mis en œuvre au minimum une fois par an et à chaque fois qu’apparaît un indice de perte de valeur.

Pour les besoins des tests de dépréciation, les goodwills qui ne peuvent pas être testés individuellement sont regroupés au sein du groupe d’UGT au niveau duquel sont appréciées les synergies du regroupement d’entreprises.

La valeur recouvrable du groupe d’UGT auquel les good-wills sont rattachés est la valeur la plus élevée entre la juste valeur diminuée des coûts de la vente et la valeur d’utilité.

En pratique, la valeur recouvrable des groupes d’UGT est déterminée, en premier lieu, par leur valeur d’utilité. Si la valeur d’utilité s’avère inférieure à la valeur comptable du groupe d’UGT, le Groupe calcule alors la juste valeur diminuée des coûts de la vente.

La valeur d’utilité est estimée en utilisant la méthode de l’actualisation des flux de trésorerie disponibles basés sur les deux éléments suivants :■■ flux de trésorerie prévisionnels à dette nulle, soit : – résultat opérationnel + amortissements, – variation du besoin en fonds de roulement, – investissement de renouvellement, – impôts ;■■ taux d’actualisation (coût d’opportunité du capital)

déterminés pour chaque groupe d’UGT, en fonction de son activité et du profil de risque associé.

L’utilisation de taux après impôt aboutit à la détermination de valeurs recouvrables identiques à celles obtenues en appliquant des taux avant impôt à des flux de trésorerie non fiscalisés.

La valeur recouvrable des groupes d’UGT, hors conces-sions et gestion de services publics, est déterminée par actualisation à l’infini des flux de trésorerie.La valeur recouvrable de l’UGT concessions est détermi-née par actualisation des flux de trésorerie attendus sur la durée de vie résiduelle des contrats.

Les goodwills sont affectés aux groupes d’UGT définis par le Groupe et se répartissent comme suit par métiers :

31 décembre 2014Acquisitions /

Augmentations Reclassement(1) 31 décembre 2015

Construction 422 1 – 423

Infrastructures 269 22 65 356

Énergie 519 8 30 557

Métal 95 – (95) –

Concessions 1 568 – – 1 568

Total 2 873 31 – 2 904

(1) La réorganisation du groupe d’UGT Métal a pour conséquence, la réallocation de goodwills sur les groupes d’UGT Infrastructures (anciennement Travaux Publics) et Énergie.

Le Groupe se développe sur le continent sud-américain par l’acquisition d’une société spécialisée dans la construction et la rénovation d’ouvrages d’art en Colombie, rattachée au secteur Infrastructures. Il conforte ses compétences en matière de travaux ferroviaires par l’acquisition d’une société spécialisée dans la maintenance, rattachée au secteur Infrastructures.

Le secteur Énergie poursuit son développement par des acquisitions dans ses activités traditionnelles.

Aucun instrument de capitaux propres n’a été émis lors des acquisitions d’entreprises réalisées en 2015.

Les goodwills sont testés annuellement et dès qu’un indice de perte de valeur apparaît.Dans un contexte où les perspectives de sortie de crise demeurent incertaines d’une part et où les pressions concurrentielles sont fortes d’autre part, les taux d’actua-lisation, impactés par la variation du taux sans risque et les flux de trésorerie sont estimés de manière prudente.

149Eiffage Rapport Annuel 2015

Les principaux paramètres du modèle de détermination de la valeur d’utilité sont les suivants :

Taux d’actualisation

Groupes d’UGT au sein des métiers 2015 2014

Construction 5,80 % 6,10 %

Infrastructures 5,80 % 5,60 %

Énergie 5,00 % 5,60 %

Métal NA 6,40 %

Concessions 3,90 % 4,60 %

Le Groupe a retenu un taux de croissance nul sur les groupes d’UGT hors concessions. Pour les concessions, le taux de croissance est variable sur la durée de vie du contrat en fonction de différents paramètres cohérents avec chacun des contrats de concession.

Les résultats des tests de dépréciation sur les goodwills n’aboutissent pas à la constatation de perte de valeur.Un changement raisonnablement possible d’hypothèses relatives aux tests de dépréciation réalisés pour chacun des

groupes d’UGT ne conduirait pas à une charge de dépré-ciation des goodwills.

Le Groupe a, par ailleurs, réalisé des tests de sensibilité au niveau des métiers portant sur les hypothèses de taux d’actualisation et de flux de trésorerie. Le taux d’actualisa-tion et la variation à la baisse des flux de trésorerie, « points morts » à partir desquels la valeur comptable du métier serait supérieure à sa valeur d’utilité sont reproduits dans le tableau qui suit :

Métiers Points morts

des taux Points morts

des flux Points morts

du chiffre d’affaires

Construction N/A(1) N/A(1) N/A(1)

Infrastructures 9,9 % 60 % 3 300

Énergie 11,5 % 45 % 2 100

(1) Les capitaux employés sur ce métier sont négatifs (excédent de Ressources en Fonds de Roulement).

150 Comptes consolidés

6.3. Participation dans les sociétés mises en équivalenceLes coentreprises et entreprises associées significatives ont une valeur individuelle de titre mis en équivalence supérieure à 10 millions d’euros ou ont un total de bilan supérieur à 50 millions d’euros ; cela concerne Adelac (Concession autoroutière A41), Est Granulats (Exploitation

de carrières), Normalux (Construction navale), Prado Sud et SMTPC (Concessions de tunnels à Marseille), Saint Mandé Commandant Mouchotte (Promotion immobilière), TP Ferro (Concession ligne ferroviaire entre la France et l’Espagne), Axxès (Gestion des abonnements péage poids lourds) et Norscut (Concession autoroutière au Portugal).

Les principales données financières relatives à ces sociétés sont les suivantes :

Année 2015

Informations financières à 100 % résumées

Coentreprises Entreprises Associées

Adelac Est

Granulats Normalux Prado Sud

St Mandé Commandant

Mouchotte SMTPC Tp Ferro Axxès Norscut

Pays France France Belgique France France France Espagne France Portugal

% des titres de participation détenus 24,9 % 49,0 % 25,0 % 41,5 % 50,0 % 32,9 % 50,0 % 17,0 % 36,0 %

Dividendes versés au Groupe – – – – – 4 – – 13

Actifs courants 22 17 24 10 76 32 7 153 126

Actifs non courants 813 20 28 176 – 77 753 25 312

Total actif 835 37 52 186 76 109 760 178 438

Capitaux propres 1 32 21 (4) – 69 (4) 6 33

Passifs financiers courants – – – – 18 – 398 – –

Autres passifs courants 3 3 2 23 58 11 106 159 49

Passifs financiers non courants 769 – 28 167 – 25 68 13 356

Autres passifs non courants 62 2 1 – – 4 192 – –

Total des passifs et des capitaux propres 835 37 52 186 76 109 760 178 438

Produit des activités opérationnelles 48 3 – 7 – 41 9 818 8

Résultat net (7) 1 1 (4) – 13 (26) (7) 11

Autres éléments du résultat global 12 – – 3 – – 2 – 4

Résultat global 5 1 1 (1) – 13 (24) (7) 15

Le résultat présenté inclut les éléments suivants :

Dotation aux amortissements (11) (1) – (3) – (10) (5) NA NA

Produits d’intérêts – – – – – – – NA NA

Charges d’intérêts (38) – (2) (9) – (1) (20) NA NA

Charge ou produit d’impôt 4 (1) (1) 2 – (7) – NA NA

Quote-part comptabilisée du résultat des sociétés mises en équivalence

– 1 – (1) – 4 (13) (2) 4

Quote-part comptabilisée des autres éléments du résultat global des sociétés mises en équivalence

– – – 1 – – 1 – 2

Quote-part du groupe dans les capitaux propres des sociétés mises en équivalence

– 16 5 (2) – 23 (2) 2 12

Quote-part des participations ne donnant pas le contrôle dans les capitaux propres des sociétés mises en équivalence

– – – – – – – – –

Quote-part non comptabilisée des pertes des entreprises associées

4 – – 2 – – – – –

Quote-part non comptabilisée des autres éléments du résultat global des sociétés mises en équivalence

(4) – – – – – – – –

Valeur d’équivalence 0 16 5 0 0 23 (2) 2 12

Valeur boursière des participations – – – – – 66 – – –

151Eiffage Rapport Annuel 2015

Année 2014

Informations financières à 100 % résumées

Coentreprises Entreprises Associées

Adelac Est

Granulats Prado Sud SMTPC Tp Ferro Axxès Norscut

Pays France France France France Espagne France Portugal

% des titres de participation détenus 24,9 % 49,0 % 41,5 % 32,9 % 50,0 % 14,0 % 36,0 %

Dividendes versés au Groupe – – – 4 – – –

Actifs courants 24 11 18 26 15 158 170

Actifs non courants 826 27 177 85 754 23 435

Total actif 850 38 195 111 769 181 605

Capitaux propres (4) 32 (3) 67 20 5 55

Passifs financiers courants – – – – 394 11 –

Autres passifs courants 3 4 27 9 100 152 91

Passifs financiers non courants 776 – 171 31 69 13 459

Autres passifs non courants 75 2 – 4 186 – –

Total des passifs et des capitaux propres 850 38 195 111 769 181 605

Produit des activités opérationnelles 44 4 6 40 9 887 10

Résultat net (9) 1 (5) 11 (28) (11) 23

Autres éléments du résultat global 2 – – – 7 – –

Résultat global (7) 1 (5) 11 (21) (11) 23

Le résultat présenté inclut les éléments suivants :

Dotation aux amortissements (12) (1) (3) (10) (5) NA NA

Produits d’intérêts – – – – – NA NA

Charges d’intérêts (38) – (9) (1) (23) NA NA

Charge ou produit d’impôt – (1) 3 (7) – NA NA

Quote-part comptabilisée du résultat des sociétés mises en équivalence

(1) – (1) 4 (14) (3) 8

Quote-part comptabilisée des autres éléments du résultat global des sociétés mises en équivalence

– – – – 4 – –

Quote-part du groupe dans les capitaux propres des sociétés mises en équivalence

(1) 16 (1) 22 10 1 20

Quote-part des participations ne donnant pas le contrôle dans les capitaux propres des sociétés mises en équivalence

– – – – – – –

Quote-part non comptabilisée des pertes des entreprises associées

2 – 1 – – – –

Quote-part non comptabilisée des autres éléments du résultat global des sociétés mises en équivalence

(1) – – – – – –

Valeur d’équivalence 0 16 0 22 10 1 20

Valeur boursière des participations – – – 59 – – –

152 Comptes consolidés

Informations financières cumulées relatives aux sociétés mises en équivalence :

31 décembre 2015 31 décembre 2014

Sociétés significatives

Sociétés non significatives Total

Sociétés significatives

Sociétés non significatives Total

Informations financières cumulées relatives aux coentreprises

Participations dans les coentreprises (I) 42 20 62 48 27 75

Quote-part dans le résultat des coentreprises (II) (9) 2 (7) (12) 5 (7)

Quote-part des coentreprises dans les autres éléments du résultat global

2 – 2 3 – 3

Quote-part des coentreprises dans le résultat global (7) 2 (5) (9) 5 (4)

Informations financières cumulées relatives aux autres entreprises associées

Participations dans les entreprises associées (III) 14 6 20 21 6 27

Quote-part dans le résultat des entreprises associées (IV) 2 – 2 5 – 5

Quote-part des entreprises associées dans les autres éléments du résultat global

2 – 2 – – –

Quote-part des entreprises associées dans le résultat global

4 – 4 5 – 5

Total des participations dans les sociétés mises en équivalence (I + III)

56 26 82 69 33 102

Total des quotes-parts du résultat des sociétés mises en équivalence (II + IV)

(7) 2 (5) (7) 5 (2)

La variation des participations dans les sociétés mises en équivalence s’analyse comme suit :

Au 1er janvier 2014 107

Résultat de l’exercice 2014 (2)

Dividendes distribués (7)

Augmentation de capital –

Variation de juste valeur des instruments financiers 3

Autres 1

Au 31 décembre 2014 102

Résultat de l’exercice 2015 (5)

Dividendes distribués (20)

Augmentation de capital –

Variation de juste valeur des instruments financiers 4

Autres 1

Au 31 décembre 2015 82

153Eiffage Rapport Annuel 2015

6.4. Autres actifs non courants

Principes comptables

Immobilisations corporellesElles sont valorisées au coût historique diminué du cumul des amortissements et des éventuelles pertes de valeur. Elles sont l’objet de ventilation en composants conformément à la norme IAS 16. Les immobilisations financées au moyen de contrats de location-financement tels que définis par la norme IAS 17 « Contrats de location » sont présentées au sein des immobilisations corporelles. La dette correspondante est inscrite en passif financier.

Elles sont amorties à compter de la date à laquelle le bien est mis en service selon la durée d’utilité propre à chaque nature d’immobilisation dont les principales sont les suivantes :■■ Construction 20 à 40 ans■■ Installations techniques, matériels et outillage 3 à 15 ans■■ Autres immobilisations corporelles 5 à 10 ans

Les terrains de carrières sont évalués sur la base de la quantité prévisionnelle de matériaux à extraire du gise-ment. L’amortissement annuel est fonction des tonnages extraits.

Immeubles de placementLe Groupe détient en propre un certain nombre d’im-meubles dont il retire des loyers. Ces biens sont à la clôture de l’exercice, évalués en juste valeur.Les variations de juste valeur des immeubles de place-ment sont comptabilisées en résultat de période parmi les « Autres produits et charges d’exploitation ».

La juste valeur des immeubles de placement est obtenue en appliquant aux loyers et produits nets encaissés un coefficient de rentabilité attendue en fonction de leurs localisations et de leurs typologies. Des évaluations périodiques sont réalisées par les responsables du dépar-tement gestion du patrimoine immobilier.

Autres immobilisations incorporellesLes dépenses de développement sont comptabilisées en tant qu’immobilisation si, et seulement si, les coûts peuvent être mesurés de façon fiable et si le Groupe peut démontrer la faisabilité technique et commerciale du pro-duit ou du procédé, l’existence d’avantages économiques futurs probables et son intention ainsi que la disponibilité de ressources suffisantes pour achever le développement et utiliser ou vendre l’actif.

Ces dépenses de développement concernent essentielle-ment des logiciels amortis linéairement sur trois à quinze ans et des droits d’exploitation de carrières amortis sur les tonnes extraites et la durée des droits.

Dépréciation d’actifs non financiersLes actifs amortissables sont soumis à un test de déprécia-tion lorsqu’en raison d’évènements ou de circonstances particulières, la valeur recouvrable est susceptible d’être inférieure à la valeur comptable.

La dépréciation est comptabilisée à hauteur de l’excé-dent entre la valeur comptable et la valeur recouvrable ; le test de dépréciation est réalisé le cas échéant au niveau des actifs pris individuellement ou au niveau des groupes d’UGT (Unités Génératrices de Trésorerie) lorsque les actifs ne peuvent être évalués individuellement.

Année 2015

Valeurs nettes début

d'exercice

Variation périmètre et

conversion Acquisitions Cessions Dotations

Valeurs nettes fin

d'exerciceValeurs brutes

Amortissements dépréciations

Terrains 356 (3) 36 – (7) 382 478 (96)

Constructions 287 3 32 (3) (24) 295 549 (254)

Installations techniques, matériel et outillage

449 11 121 (53) (110) 418 1 370 (952)

Autres immobilisations corporelles

371 (22) 162 (15) (110) 386 1 431 (1 045)

Total immobilisations corporelles(1)

1 463 (11) 351 (71) (251) 1 481 3 828 (2 347)

Immeubles de placement 5 – – (1) – 4 4 –

Autres immobilisations incorporelles

175 1 17 – (21) 172 437 (265)

Autres actifs financiers 267 – 14 (11) (4) 266 294 (28)

(1) Incidences des retraitements de location-financement (Norme IAS 17) dans les flux des immobilisations corporelles.

Valeurs nettes début

d'exercice

Variation périmètre et

conversion Acquisitions Cessions Dotations

Valeurs nettes fin

d'exerciceValeurs brutes

Amortissements dépréciations

Immobilisations corporelles 337 (1) 99 (37) (82) 316 554 (238)

154 Comptes consolidés

Année 2014

Valeurs nettes début

d'exercice

Variation périmètre et

conversion Acquisitions Cessions Dotations

Valeurs nettes fin

d'exerciceValeurs brutes

Amortissements dépréciations

Terrains 354 6 9 (5) (8) 356 447 (91)

Constructions 293 (3) 20 (1) (22) 287 526 (239)

Installations techniques, matériel et outillage

454 20 112 (16) (121) 449 1 396 (947)

Autres immobilisations corporelles

373 (6) 127 (8) (115) 371 1 435 (1 064)

Total immobilisations corporelles(1)

1 474 17 268 (30) (266) 1 463 3 804 (2 341)

Immeubles de placement 6 – – (1) – 5 5 –

Autres immobilisations incorporelles

172 (1) 27 (1) (22) 175 422 (247)

Autres actifs financiers 273 (6) 4 (1) (3) 267 293 (26)

(1) Incidences des retraitements de location-financement (Norme IAS 17) dans les flux des immobilisations corporelles.

Valeurs nettes début

d'exercice

Variation périmètre et

conversion Acquisitions Cessions Dotations

Valeurs nettes fin

d'exerciceValeurs brutes

Amortissements dépréciations

Immobilisations corporelles 311 - 115 (13) (90) 337 569 (232)

6.5. Location financement

Principes comptablesLorsque, par le biais d’un contrat, la quasi-totalité des risques et avantages inhérents à la propriété d’un actif est transférée au Groupe, ce bien est alors inscrit en actif immobilisé et amorti sur sa propre durée d’utilité lorsque

l’on a une assurance raisonnable que la propriété de l’actif reviendra à l’entité à l’issue du contrat. Dans le cas contraire, le bien est amorti sur la durée du contrat. En contrepartie un passif financier est constaté et amorti sur la durée du contrat de location.

Montants concernés

31 décembre 2015 31 décembre 2014

Valeur nette comptable

Terrains 7 5

Constructions 34 21

Installations techniques 172 196

Autres immobilisations corporelles 103 114

Autres immobilisations incorporelles – 1

Total 316 337

Dettes correspondantes

À - 1 an 81 93

1 à 2 ans 69 83

2 à 3 ans 48 59

3 à 4 ans 28 28

4 à 5 ans 20 13

+ 5 ans 40 32

Total 286 308

Paiements minimaux futurs

A - 1 an 97 99

1 à 2 ans 83 83

2 à 3 ans 54 60

3 à 4 ans 35 29

4 à 5 ans 21 14

+ 5 ans 47 28

Total 337 313

155Eiffage Rapport Annuel 2015

6.6. Actifs et passifs constitutifs du besoin en fonds de roulement

Principes comptablesLes stocks sont évalués au coût de revient déterminé selon la méthode du premier entré premier sorti ou à leur valeur nette de réalisation si elle est inférieure. Les stocks immobiliers figurent dans ce poste. Ils sont évalués à leur coût de revient ou à leur valeur nette de réalisation si elle est inférieure.

Les créances clients sont évaluées initialement à leur juste valeur qui correspond en général à leur valeur nominale sauf si l’effet de l’actualisation est significatif. Elles sont ensuite évaluées au coût amorti et font l’objet

éventuellement de perte de valeur pour tenir compte des difficultés de recouvrement.

Les montants bruts dus par les clients pour les travaux contractuels issus de la comptabilisation des contrats à long terme selon la méthode de l’avancement sont inclus dans ce poste.

Le besoin en fonds de roulement, lié à l’activité, com-prend les actifs et passifs courants liés à l’exploitation à l’exclusion des actifs et passifs d’impôts exigibles et des autres actifs et passifs courants à caractère financier.

31 décembre 2015 31 décembre 2014*

Flux

Généré par l’activité

Fournisseurs d’immobilisations

Variations de périmètre

et autres

Stocks 600 518 34 – 48

Clients et autres débiteurs 3 966 3 962 (10) – 14

Autres actifs 1 116 1 259 (243) – 100

Sous-total actifs d’exploitation 5 682 5 739 (219) – 162

Fournisseurs et autres créanciers 2 924 2 884 36 6 (2)

Autres passifs 3 468 3 592 (209) – 85

Sous-total passifs d’exploitation 6 392 6 476 (173) 6 83

(Besoin) / Ressource en fonds de roulement

710 737 46 6 (79)

* Chiffres retraités conformément au changement de méthode comptable lié à l’application d’IFRIC 21 « Droits et taxes » décrit en note 2.4.

L’ensemble des postes du besoin en fonds de roulement est principalement à échéance inférieure à un an.

Stocks

31 décembre 2015 31 décembre 2014

Matières et autres produits 174 181

Stocks et en-cours de promotion immobilière et de services 426 337

Total 600 518

Clients et autres débiteurs

31 décembre 2015 31 décembre 2014

Brut Provisions Net Brut Provisions Net

Construction 1 487 (24) 1 463 1 563 (20) 1 543

Infrastructures 1 216 (53) 1 163 1 253 (82) 1 171

Énergie 1 191 (48) 1 143 1 054 (46) 1 008

Concessions 201 (5) 196 240 (4) 236

Holding 1 – 1 4 – 4

Total 4 096 (130) 3 966 4 114 (152) 3 962

156 Comptes consolidés

Créances échuesLes créances échues nettes sont relatives à un nombre très important de clients pour lesquels le risque de crédit est très dilué. Les créances échues de plus de trois mois représentent 8 % du poste clients.

31 décembre 2015 31 décembre 2014

Créances échues depuis moins de 3 mois 522 535

Créances échues entre 3 et 6 mois 77 75

Créances échues depuis plus de 6 mois 250 230

Total 849 840

Autres actifs

31 décembre 2015 31 décembre 2014*

Avances et acomptes versés sur commandes 46 59

État 468 523

Compte courant des sociétés en participation et des sociétés non consolidées 98 168

Débiteurs divers 428 406

Charges constatées d’avance 76 103

Total 1 116 1 259

* Chiffres retraités conformément au changement de méthode comptable lié à l’application d’IFRIC 21 « Droits et taxes » décrit en note 2.4.

Fournisseurs et autres créanciers

31 décembre 2015 31 décembre 2014

Fournisseurs 2 833 2 799

Fournisseurs d’immobilisations 91 85

Total 2 924 2 884

Autres passifs

31 décembre 2015 31 décembre 2014*

Avances et acomptes reçus sur commandes 368 370

État, impôts et taxes 828 926

Compte courant des sociétés en participation et des sociétés diverses 49 105

Créditeurs divers 890 892

Produits constatés d’avance 1 333 1 299

Total 3 468 3 592

* Chiffres retraités conformément au changement de méthode comptable lié à l’application d’IFRIC 21 « Droits et taxes » décrit en note 2.4.

157Eiffage Rapport Annuel 2015

7. Capitaux Propres et résultat par action

Principes comptablesLes actions Eiffage détenues par le Groupe sont sous-traites des capitaux propres conformément à la norme IAS 32 pour le montant du prix d’acquisition.

7.1. Capital socialLe Groupe poursuit une politique active d’actionnariat salarié dans le but d’associer l’ensemble du personnel à une gestion dynamique dans l’intérêt de l’ensemble des actionnaires.Il n’existe pas au sein des capitaux propres de titres hybrides, l’ensemble des titres représentatifs des capitaux propres ouvrant droit à dividende.

Au-delà des actions autodétenues, il n’existe pas d’instru-ments financiers susceptibles d’entraîner une dilution future.Sur le résultat net part du Groupe de l’exercice 2014 de 275 millions d’euros, 111 millions ont été distribués. Le solde a été affecté aux réserves consolidées.

Détail du capital socialLe capital social est composé de 95 433 991 actions entiè-rement libérées, toutes de même catégorie, de 4 euros de nominal chacune.

Nombre d’actions total

Dont actionsautodétenues

Nombre d’actionsen circulation

Au 1er janvier 2014 89 438 630 (2 133 641) 87 304 989

Augmentation de capital réservée aux salariés 2 832 836 – 2 832 836

Achat - vente - attribution – (1 005 484) (1 005 484)

Au 31 décembre 2014 92 271 466 (3 139 125) 89 132 341

Augmentation de capital réservée aux salariés 3 162 525 – 3 162 525

Achat - vente - attribution – (1 540 879) (1 540 879)

Au 31 décembre 2015 95 433 991 (4 680 004) 90 753 987

Au cours de l’exercice 2014, le Groupe a procédé, au titre des plans d’options, à l’acquisition de 1 209 453 titres Eiffage et à l’attribution de 246 278 titres Eiffage.Dans le cadre du contrat de liquidité, 2 596 734 actions Eiffage ont été achetées et 2 554 425 vendues.

Au cours de l’exercice 2015, le Groupe a procédé, au titre des plans d’options, à l’acquisition de 2 296 969 titres Eiffage et à l’attribution de 704 453 titres Eiffage.Dans le cadre du contrat de liquidité, 3 318 073 actions Eiffage ont été achetées et 3 369 710 vendues.

Évolution de la valeur comptable du portefeuille d’actions propres

2015 2014

Au 1er janvier 101 53

Achat 304 173

Vente (193) (125)

Solde au 31 décembre 212 101

158 Comptes consolidés

7.2. Intérêt des détenteurs de participations ne donnant pas le contrôleCompte tenu de leurs impacts sur les actifs et la dette, les sociétés ou groupes dont les intérêts des détenteurs de

participations ne donnant pas le contrôle sont significatifs sont les suivants : Financière Eiffarie (Concession autorou-tière APRR), VP1 (Concession Viaduc de Millau) et A’lienor (Concession autoroutière A65).

Les principales données financières relatives à ces sociétés ou groupes sont les suivantes :

Année 2015

Informations financières à 100 % résumées Financière Eiffarie VP 1 A’liénor

Pays France France France

% des titres de participation des détenteurs de participation ne donnant pas le contrôle 50 % 49 % 35 %

Résultat net attribué aux détenteurs de participations de donnant pas le contrôle 141 3 1

Cumul des participations ne donnant pas le contrôle à la fin de la période 308 (108) 63

Dividendes versés aux détenteurs de participations ne donnant pas le contrôle – 5 –

Actifs courants 1 823 46 53

Actifs non courants 12 051 368 1 064

Passifs courants 2 038 4 20

Passifs non courants 11 219 631 917

Actif net 617 (221) 180

Produit des activités opérationnelles 2 379 43 54

Résultat net 281 6 2

Résultat global 363 6 2

Trésorerie et équivalent de trésorerie à l’ouverture 2 374 41 58

Flux nets de trésorerie générés par l’activité opérationnelle 813 14 (50)

Flux nets de trésorerie liés aux activités d’investissement (233) (1) (1)

Flux nets de trésorerie liés aux activités de financement (1 457) (10) 42

Trésorerie et équivalent de trésorerie à la clôture 1 497 44 49

Année 2014

Informations financières à 100 % résumées Financière Eiffarie VP 1 A’liénor

Pays France France France

% des titres de participation des détenteurs de participation ne donnant pas le contrôle 50 % 49 % 35 %

Résultat net attribué aux détenteurs de participations de donnant pas le contrôle 78 1 (6)

Cumul des participations ne donnant pas le contrôle à la fin de la période 137 (106) 41

Dividendes versés aux détenteurs de participations ne donnant pas le contrôle – 4 –

Actifs courants 2 704 42 64

Actifs non courants 12 425 374 1 072

Passifs courants 2 142 4 65

Passifs non courants 12 713 629 953

Actif net 274 (217) 118

Produit des activités opérationnelles 2 411 41 49

Résultat net 156 3 (17)

Résultat global 173 3 (9)

Trésorerie et équivalent de trésorerie à l’ouverture 780 38 70

Flux nets de trésorerie générés par l’activité opérationnelle 757 13 (13)

Flux nets de trésorerie liés aux activités d’investissement (324) (1) (1)

Flux nets de trésorerie liés aux activités de financement 1 161 (9) 2

Trésorerie et équivalent de trésorerie à la clôture 2 374 41 58

159Eiffage Rapport Annuel 2015

7.3. Dividende Il sera proposé à l’assemblée générale des actionnaires un dividende de 1,50 euro par action. Il s’appliquera aux 95 433 991 actions composant le capital au 31 décembre 2015

ainsi qu’aux actions qui seront créées dans le cadre de l’aug-mentation de capital réservée aux salariés décidée par le conseil d’administration du 24 février 2016, à l’exception des actions détenues en propre.

Réserves distribuables de la société Eiffage

31 décembre 2015 31 décembre 2014

Primes d’émission 445 341

Autres réserves 1 1

Report à nouveau 3 208 3 034

Résultat 322 286

Affectation minimale à réserve légale (1) (1)

Total 3 975 3 661

7.4. Résultat par action

Principes comptablesLe résultat par action est calculé en fonction du nombre moyen d’actions en circulation (déduction faite du nombre moyen pondéré d’actions autodétenues). Ce nombre moyen résulte de la pondération, sur la période, des actions créées suite aux levées d’options et des actions annulées.

Le résultat dilué par action est calculé en ajoutant au nombre moyen d’actions pondéré le nombre potentiel d’actions à créer dans l’hypothèse d’une conversion en actions de tous les instruments potentiellement dilutifs.

Année 2015

Nombre moyen d’actions

Résultat net (part du groupe)

Résultat par action (en euros)

Actions composant le capital 95 433 991 – –

Pondération de l’augmentation de capital réservée/salariés (1 169 701) – –

Actions autodétenues (3 257 145) – –

Avant dilution 91 007 145 312 3,42

Dilution résultant des stock-options 3 257 145 – –

Après dilution 94 264 290 312 3,31

Année 2014

Nombre moyen d’actions

Résultat net (part du groupe)

Résultat par action (en euros)

Actions composant le capital 92 271 466 – –

Pondération de l’augmentation de capital réservée/salariés (1 032 239) – –

Actions autodétenues (2 356 460) – –

Avant dilution 88 882 767 275 3,10

Dilution résultant des stock-options 2 356 460 – –

Après dilution 91 239 227 275 3,02

160 Comptes consolidés

8. Actifs et passifs financiers

Principes comptablesLes actifs financiers comprennent les actifs financiers dis-ponibles à la vente, les actifs financiers évalués en juste valeur par compte de résultat, les instruments dérivés actifs, les prêts et créances d’exploitation ainsi que la tré-sorerie et équivalents de trésorerie.

Les passifs financiers comprennent les emprunts, les autres financements et facilités bancaires, les instruments dérivés passifs et les dettes d’exploitation. La part à moins d’un an des emprunts est présentée en passif courant, comme l’endettement correspondant au programme de titrisation de créances commerciales.

Les actifs et passifs financiers décrits ci-dessus sont comptabilisés et évalués selon les termes définis par la norme IAS 39 : « Instruments financiers : comptabilisation et évaluation ».

Les prêts et créances sont des actifs financiers à paie-ments fixes ou déterminables qui ne sont pas cotés sur un marché actif. De tels actifs sont comptabilisés initialement à leur juste valeur majorée des coûts de transaction direc-tement attribuables. Après leur comptabilisation initiale à leur juste valeur, ils sont évalués et comptabilisés au coût amorti selon la méthode du Taux d’Intérêt Effectif (TIE) diminué du montant d’éventuelles pertes de valeur.

La trésorerie et les équivalents de trésorerie comprennent les fonds de caisse et les dépôts à vue. Ils sont évalués en juste valeur par compte de résultat. Ils comprennent tous les soldes en espèces, les dépôts à court terme à leur date d’entrée dans le bilan, les OPCVM monétaires ne présen-tant pas de risques significatifs de perte de valeur suivant en cela la politique de placement du Groupe.

Les actifs financiers disponibles à la vente comprennent principalement les titres de participation non consolidés et des valeurs mobilières ne répondant pas à la définition des autres catégories d’actifs financiers. Après leur comptabi-lisation, ils sont évalués en juste valeur et toute variation de celle-ci est comptabilisée dans les « Autres éléments du résultat global ». La valeur historique des titres non consolidés est représentative de leur juste valeur. Elle est dépréciée, le cas échéant, en cas de dégradation signifi-cative et prolongée de la rentabilité attendue. Lorsque ces actifs sont décomptabilisés, le cumul des profits ou pertes constatés en capitaux propres est transféré au résultat.

Les actifs et passifs financiers évalués à la juste valeur par compte de résultat regroupent les actifs et passifs que le Groupe a l’intention de revendre à court terme pour réaliser une plus-value. Les produits et charges financiers relatifs à ces actifs correspondent aux intérêts, dividendes, variation de juste valeur et plus ou moins-values de cession.

Les facilités bancaires remboursables à vue font partie intégrante de la gestion de trésorerie du Groupe et elles constituent une composante de la trésorerie pour les besoins du tableau de flux de trésorerie.

Les emprunts et autres passifs financiers sont évalués initialement à la juste valeur minorée des frais de tran-saction, puis au coût amorti selon la méthode du Taux d’Intérêt Effectif (TIE).

Les engagements de rachats de participations ne donnant pas le contrôle sont considérés comme une dette, évaluée en valeur actuelle et inscrite parmi les dettes financières. La variation ultérieure de valeur, liée à la désactualisation, est comptabilisée en coût de l’endettement financier.La variation de valeur de l’engagement liée à l’évolution des hypothèses d’évaluation de l’engagement est ins-crite en dette financière par contrepartie du goodwill pour les engagements liés à des acquisitions antérieures à la date d’application par le Groupe de la norme IFRS 3 Révisée et par résultat pour les engagements liés à des acquisitions réalisées à compter du 1er janvier 2010.

Les instruments financiers dérivés, détenus par le Groupe afin de couvrir son exposition aux risques de variation des taux d’intérêts de certains de ses emprunts à taux variables, sont comptabilisés initialement à la juste valeur. La juste valeur prend en compte le risque de crédit ou le risque propre de l’entité conformément à IFRS 13 ; l’esti-mation de ces risques est calculée sur la base des don-nées observables sur le marché. Les coûts de transaction attribuables sont comptabilisés en résultat lorsqu’ils sont encourus.Les variations ultérieures de juste valeur, obtenues auprès des établissements financiers émetteurs, sont comptabi-lisées dans les « autres éléments du résultat global » de l’état du résultat global pour la part efficace des instru-ments dérivés qualifiés de couverture de flux futurs.Les variations de juste valeur de la part inefficace sont comptabilisées en résultat.Le gain ou la perte se rapportant à la partie efficace de couverture est comptabilisé en coût de l’endettement financier au cours des périodes durant lesquelles l’élé-ment couvert affecte le résultat.Conformément à IFRS 13 la valorisation liée au risque de crédit des instruments dérivés est calculée sur la base des données du marché.

Dans le cadre de son financement, le groupe Eiffage a un programme de titrisation de ses créances commerciales, destiné à obtenir un financement à taux préférentiel. Les créances correspondantes sont maintenues dans ce poste au bilan consolidé. Le financement correspondant est inclus dans la rubrique des passifs courants.

161Eiffage Rapport Annuel 2015

La gestion du risque financier, partie intégrante du rapport financier annuel, est décrite dans la partie relative aux facteurs de risques du présent rapport annuel.

8.1. Valeur comptable et juste valeur des actifs et passifs financiers

Année 2015

Actifs financiersValeur

au bilan

Catégories comptables

Juste valeur

Mode de détermination de la juste valeur

Niveau 1 Niveau 2 Niveau 3

Actifs financiers

disponible à la vente

Actifs financiers

évalués à la juste valeur par résultat

Prêt et créances

Instruments financiers de

couverture

Prix coté sur un marché

actif

Modèle interne avec

données de marché

observables

Modèle interne avec données de marché non observables

Actifs financiers non courants

1 998 163 – 1 827 8 1 998 1 998

Clients et autres débiteurs

3 966 – – 3 966 – 3 966 3 966

Actifs financiers courants

20 – – 20 – 20 20

Autres créances d’exploitation courantes

572 – – 572 – 572 572

Trésorerie et équivalents de trésorerie

3 641 – 3 641 – – 3 641 1 787 1 854

Total 10 197 163 3 641 6 385 8 10 197 1 787 8 410

(1) Au cours de l’exercice 2015, il n’a été procédé à aucun reclassement entre les différentes catégories d’actifs financiers. De plus, le Groupe ne détient pas d’actifs entrant dans la catégorie « actifs détenus jusqu’à leur échéance ».

Passifs financiersValeur

au bilan

Catégories comptables

Juste valeur

Mode de détermination de la juste valeur

Niveau 1 Niveau 2 Niveau 3

Passifs au coût amorti

Passifs financiers

évalués à la juste valeur par résultat

Instruments financiers de

couverture

Prix coté sur un marché

actif

Modèle interne avec

données de marché

observables

Modèle interne avec données de marché non observables

Emprunts et autres financements

15 835(1) 15 256 – 579(2) 16 342 16 342

Dettes fournisseurs 2 924 2 924 – – 2 924 2 924

Autres dettes d’exploitation 1 308 1 308 – – 1 308 1 308

Total 20 067 19 488 – 579 20 574 20 574

(1) Dont 10 991 représentant le montant à 100 % de la dette de l’ensemble Financière Eiffarie.(2) Il n’a pas été constaté d’inefficacité sur les instruments de couverture. La prise en compte du risque de crédit et du risque propre à l’entité dans la valorisation de la juste valeur des instruments dérivés conformément à IFRS 13 n’a pas d’impact significatif.En 2015, les instruments financiers de couverture portent sur un notionnel total s’élevant à près de 5,7 milliards d’euros correspondant à des swaps de taux dans les concessions et PPP (principalement Eiffarie-APRR, LGV BPL, A’lienor, Stade Pierre Mauroy) sur des maturités s’échelonnant de 2015 à 2043 dont une part significative arrivant à échéance en 2018.

162 Comptes consolidés

Année 2014

Actifs financiersValeur

au bilan

Catégories comptables

Juste valeur

Mode de détermination de la juste valeur

Niveau 1 Niveau 2 Niveau 3

Actifs financiers

disponible à la vente

Actifs financiers

évalués à la juste valeur par résultat

Prêt et créances

Instruments financiers de

couverture

Prix coté sur un marché

actif

Modèle interne avec

données de marché

observables

Modèle interne avec données de marché non observables

Actifs financiers non courants

1 673 151 – 1 512 10 1 673 1 673

Clients et autres débiteurs

3 962 – – 3 962 – 3 962 3 962

Actifs financiers courants

17 – – 17 – 17 17

Autres créances d’exploitation courantes

633 – – 633 – 633 633

Trésorerie et équivalents de trésorerie

4 265 – 4 265 – – 4 265 2 384 1 881

Total 10 550 151 4 265 6 124 10 10 550 2 384 8 166

(1) Au cours de l’exercice 2014, il n’a été procédé à aucun reclassement entre les différentes catégories d’actifs financiers. De plus, le Groupe ne détient pas d’actifs entrant dans la catégorie « actifs détenus jusqu’à leur échéance ».

Valeur au bilan*

Catégories comptables

Juste valeur

Mode de détermination de la juste valeur

Niveau 1 Niveau 2 Niveau 3

Passifs financiersPassifs au

coût amorti

Passifs financiers

évalués à la juste valeur par résultat

Instruments financiers de

couverture

Prix coté sur un marché

actif

Modèle interne avec

données de marché

observables

Modèle interne avec données de marché non observables

Emprunts et autres financements

17 078(1) 16 331 – 747(2) 17 779 17 779

Dettes fournisseurs 2 884 2 884 – – 2 884 2 884

Autres dettes d’exploitation 1 367 1 367 – – 1 367 1 367

Total 21 329 20 582 – 747 22 030 22 030

* Chiffres retraités conformément au changement de méthode comptable lié à l’application d’IFRIC 21 « Droits et taxes » décrit en note 2.4.

(1) Dont 12 462 représentant le montant à 100 % de la dette de l’ensemble Financière Eiffarie.(2) Il n’a pas été constaté d’inefficacité sur les instruments de couverture. La prise en compte du risque de crédit et du risque propre à l’entité dans la valorisation de la juste valeur des instruments dérivés conformément à IFRS 13 n’a pas d’impact significatif.En 2014, les instruments financiers de couverture portent sur un notionnel total s’élevant à près de 5,5 milliards d’euros correspondant à des swaps de taux dans les concessions et PPP (principalement Eiffarie-APRR, LGV BPL, A’lienor, Stade Pierre Mauroy) sur des maturités s’échelonnant de 2015 à 2043 dont une part significative arrivant à échéance en 2018.

163Eiffage Rapport Annuel 2015

8.2. Échéancier des actifs, passifs financiers et des flux d’intérêts associés

Année 2015Valeur

au bilanFlux de

trésorerieÀ moins d’un an

de 1 à 2 ans

de 2 à 3 ans

de 3 à 4 ans

de 4 à 5 ans

plus de 5 ans

Valeurs mobilières de placement 1 787 1 787 1 787

Disponibilités 1 854 1 854 1 854

Sous-total actifs financiers (I) 3 641 3 641 3 641 – – – – –

Emprunts bancaires ou obligataires et assimilés(1) 13 712 13 786 1 473 1 553 1 359 1 203 1 188 7 010

Emprunts et dettes financières diverses courants 1 520 1 520 1 520

Instruments de couverture de taux d’intérêts (fixe/variable)(1)

579

Réévaluation de dette(1)(2) 24

Sous-total dettes financières (II) 15 835 15 306 2 993 1 553 1 359 1 203 1 188 7 010

Endettement financier net (II – I) 12 194 11 665 (648) 1 553 1 359 1 203 1 188 7 010

Intérêts au titre des dettes financières – 3 156 316 488 344 208 172 1 628

Total flux de trésorerie liés à l’endettement financier net

– 14 821 (332) 2 041 1 703 1 411 1 360 8 638

(1) Postes du bilan « emprunts non courants » et « partie à moins d’un an des emprunts non courants ».(2) Résultant de l’affectation de l’écart d’acquisition généré par l’achat du groupe APRR.

Les flux de capital et d’intérêts présentés ci-dessus se rap-portent à la dette telle que figurant au bilan du 31 décembre 2015. Ils ne prennent pas en compte les éventuels rembour-sements anticipés ou nouveaux financements susceptibles d’intervenir dans le futur.Les flux d’intérêts intègrent les flux des instruments dérivés actifs et passifs (swaps de taux d’intérêts), non actualisés.Les flux d’intérêts des emprunts à taux variable sont fondés sur les taux en vigueur au 31 décembre 2015 ; les emprunts à taux fixe sur nominal indexé intègrent une hypothèse d’in-flation future de 1,50 % par an.

Le Groupe mène, notamment dans le cadre de ses activi-tés entrepreneuriales, une politique de mise en place et de renouvellement de lignes de crédit confirmées. À ce titre, Eiffage dispose au 31 décembre 2015 d’une ligne de crédit confirmée de 1 milliard d’euros, non utilisée et à échéance 2020 avec une extension possible d’un an, et de disponibilités nettes au sein du holding et des sociétés de travaux pour un montant de 1,8 milliard d’euros. De plus, un programme de titrisation de créances commerciales a été renouvelé début 2011 pour un montant maximum de 0,4 milliard d’euros et une durée de 5 ans ; Le groupe a ini-tié le renouvellement de ce programme de titrisation avant son échéance. Eiffage dispose également d’un programme de billets de trésorerie de 1 milliard d’euros dont l’encours s’élève à 0,4 milliard d’euros au 31 décembre 2015.

L’endettement lié au groupe Eiffarie/APRR, au groupe VP1 (holding de contrôle du Viaduc de Millau), à A’Liénor et certains partenariats public-privé (dont la Ligne à Grande Vitesse Bretagne-Pays de la Loire) est sans recours sur Eiffage pour un montant total de 12,2 milliards d’euros. Cet endettement de long terme est très majoritairement à taux fixe ou indexé sur l’inflation.

Pour APRR, il est prévu un refinancement au fur et à mesure des échéances au travers de différentes sources de financement dont le recours à des émissions obligataires, à des emprunts bancaires ou encore, à plus court terme, à l’utilisation de lignes de liquidité ou à l’émission de billets de trésorerie.

Ainsi, APRR dispose depuis 2007 d’un programme d’émis-sion d’obligations (EMTN) d’un montant maximum de 8 milliards d’euros. En 2015, deux émissions obligataires ont été réalisées :■■ en octobre, une émission de 0,5 milliard d’euros, à taux

fixe, de maturité janvier 2024,■■ en novembre, une émission de 0,5 milliard d’euros, à taux

variable, de maturité mars 2020,Le montant disponible de ce programme au 31 décembre 2015 s’élève à 1,75 milliard d’euros.

Pour le financement de son programme d’investissements, APRR a souscrit en 2015 auprès de la BEI un emprunt de 275 millions d’euros à 7 ans complétant deux emprunts de 75 millions d’euros chacun à 7 ans également, souscrits en 2012 et 2013.Il dispose par ailleurs d’une ligne de crédit revolving refinan-cée à hauteur de 1,8 milliard d’euros en 2015 à 5 ans avec deux extensions possible d’une année chacune et entière-ment disponible au 31 décembre 2015. APRR dispose enfin d’un programme de billets de trésore-rie, sur lequel l’encours émis au 31 décembre 2015 s’élève à 132 millions d’euros, qui lui permet d’améliorer sa liquidité à court terme.

S’agissant d’Eiffarie, les lignes de crédit contractées en 2012 et qui venaient à échéance en février 2017 ont été refinancées pour un montant initial de 1,5 milliard d’euros à 5 ans avec deux extensions possible d’une année chacune. Cette dette s’élève à 1,47 milliard d’euros au 31 décembre 2015, compte tenu des remboursements intervenus depuis.

164 Comptes consolidés

Année 2014

Valeur au bilan

Flux de trésorerie

À moins d’un an

de 1 à 2 ans

de 2 à 3 ans

de 3 à 4 ans

de 4 à 5 ans

plus de 5 ans

Valeurs mobilières de placement 2 384 2 384 2 384

Disponibilités 1 881 1 881 1 881

Sous-total actifs financiers (I) 4 265 4 265 4 265 – – – – –

Emprunts bancaires ou obligataires et assimilés(1) 14 942 14 942 1 574 1 383 4 092 1 432 1 150 5 311

Emprunts et dettes financières diverses courants 1 337 1 337 1 337

Instruments de couverture de taux d’intérêts (fixe/variable)(1)

747

Réévaluation de dette(1)(2) 52

Sous-total dettes financières (II) 17 078 16 279 2 911 1 383 4 092 1 432 1 150 5 311

Endettement financier net (II – I) 12 813 12 014 (1 354) 1 383 4 092 1 432 1 150 5 311

Intérêts au titre des dettes financières – 4 125 450 615 486 331 196 2 047

Total flux de trésorerie liés à l’endettement financier net

– 16 139 (904) 1 998 4 578 1 763 1 346 7 358

(1) Postes du bilan « emprunts non courants » et « partie à moins d’un an des emprunts non courants ».(2) Résultant de l’affectation de l’écart d’acquisition généré par l’achat du groupe APRR.

8.3. Emprunts, autres financements et covenants

Taux fixe Taux variable

Taux fixe sur nominal

indexé Taux révisable Montant total

Emprunts auprès des établissements de crédit 11 348 899 959 – 13 206

Swaps de taux d’intérêts 579 – – – 579

Location financement 286 – – – 286

Autre emprunt 403 – – – 403

Découvert – 193 – – 193

Compte de titrisation – 400 – – 400

Divers 689 60 19 – 768

Total passifs financiers 31 décembre 2015 13 305 1 552 978 – 15 835

Total passifs financiers 31 décembre 2014 13 786 2 122 1 169 1 17 078

Une augmentation des taux d’intérêts de 1 %, calculée sur les soldes de clôture nets de dérivés et compte tenu des termes contractuels, entraînerait une hausse de 14 millions d’euros du coût de l’endettement financier net avant impôt.

Au 31 décembre 2015, les passifs financiers comprennent, après conversion au taux de clôture, un emprunt en franc CFA (58 millions d’euros), des emprunts en dollars canadien (22 millions d’euros).

Eiffarie, vis-à-vis des prêteurs de sa convention de crédit d’un montant de 1,5 milliard d’euros mise en place en février 2015 dans le cadre du nouveau refinancement de l’emprunt initialement souscrit en 2006 pour l’acquisition du groupe APRR et refinancé une première fois en février 2012, et APRR vis-à-vis de la Caisse Nationale des Autoroutes, de la BEI et des prêteurs de ses crédits bancaires, se sont engagés au respect par le groupe APRR des deux ratios suivants : ■■ Dette nette / EBITDA doit rester inférieur à 7 ;■■ EBITDA / charges financières nettes doit rester supérieur

à 2,2.

Au 31 décembre 2015, ces deux ratios s’établissent respec-tivement à 4,7 et à 5,8.

Le non-respect de l’un de ces ratios serait considéré comme un cas de défaut avec pour conséquence l’exigibilité antici-pée de l’ensemble de la dette du groupe Eiffarie.

VP2, société mère de la Compagnie Eiffage du Viaduc de Millau, s’est engagée vis-à-vis des prêteurs dans le cadre des financements mis en place en juillet 2007 pour un montant total de 573 millions d’euros, au respect d’un certain nombre de ratios calculés périodiquement les 25 mai et 25 novembre de chaque année par référence à un modèle financier et répondant à des définitions contractuelles spécifiques :■■ Ratio de couverture annuelle du service de la dette, au

titre de l’année précédant la date de calcul et de chacune des cinq années suivantes, supérieur ou égal à 1,05 ;■■ Ratio de couverture de la dette, calculé sur la durée des

prêts, supérieur ou égal à 1,15 ;■■ Ratio de couverture de la dette, calculé sur la durée de la

concession, supérieur ou égal à 1,25.

165Eiffage Rapport Annuel 2015

Lors du dernier calcul réalisé au titre du 2e semestre 2015, VP2 a satisfait à l’ensemble des contraintes avec des valeurs respectivement comprises entre 1,17 et 1,81 pour le premier ratio et s’établissant respectivement à 1,42 et 1,90 pour les deuxième et troisième ratios.

Le non-respect de l’un de ces ratios serait considéré comme un cas de défaut avec pour conséquence l’exigibilité antici-pée de l’ensemble de la dette de la société VP2.

Dans le cadre de la convention de crédit signée pour la concession de la conception, la construction, l’entretien, l’exploitation et la maintenance de la section Langon-Pau de L’autoroute A65, A’lienor s’est engagée à respecter un certain nombre de ratios financiers :

■■ Ratio de fonds propres 20/80 (minimum de 20 % d’apports en fonds propres pour 80 % d’encours de crédit à terme). Ce ratio s’établit à 23,86/76,14 au 30 octobre 2015 ;■■ Ratio de couverture des intérêts historique (faisant appel à

des termes répondant à des définitions contractuelles spéci-fiques) égal à 1 à chacune des dates de paiement d’intérêts ;■■ Ratio de couverture des intérêts prévisionnel (faisant

appel à des termes répondant à des définitions contrac-tuelles spécifiques) égal à 1 à chacune des dates de paiement d’intérêts.

Lors du dernier calcul, réalisé à l’échéance du 26 octobre 2015, A’lienor a satisfait à l’ensemble de ces deux contraintes avec des valeurs égales à 1 pour chacune.

Le non-respect de ces ratios serait considéré comme un cas de défaut avec pour conséquence l’exigibilité de la dette de la société A’lienor.

Eiffigreen est une société dédiée au financement, la conception, la réalisation, l’entretien, la maintenance et l’exploitation technique des ouvrages relatifs au projet Grenoble Energie Enseignement Recherche – GreEnER. Dans le cadre d’un contrat de crédit long terme en date du 20 juillet 2012, Eiffigreen s’est engagée vis-à-vis des prê-teurs, à maintenir les ratios ci-dessous, à compter de la mise à disposition du 19 juin 2015, puis à chaque date de test soit 30 juin et 31 décembre :■■ Ratio annuel de couverture du service de la dette. Ce ratio

doit être supérieur ou égal 1,10.■■ Ratio annuel de couverture prévisionnel du service de la

dette. Ce ratio doit être supérieur ou égal à 1,10.■■ Ratio de couverture de la dette. Ce ratio doit être supé-

rieur ou égal à 1,10.

Lors du calcul réalisé au 31 décembre 2015, ces ratios s’éta-blissent respectivement à 2,01 ; 1,47 et 1,61.

Le non-respect de l’un de ces ratios à une date de test serait considéré comme un cas de défaut avec pour conséquence l’exigibilité anticipée de l’ensemble de la dette projet de la société Eiffigreen.

Eiffly 54 est une société dédiée au financement, la conception, la démolition-reconstruction et pour partie l’entretien-maintenance du lycée Jean Zay à Jarny. Dans le cadre d’un contrat de crédit long terme en date du 11 février 2011, Eiffly 54 s’est engagée vis-à-vis des prêteurs, à mainte-nir les ratios ci-dessous, à compter de la mise à disposition de la phase 1 intervenue le 10 octobre 2013 et chaque 30 juin et 31 décembre :■■ Ratio annuel de couverture du service de la dette. Ce ratio

doit être supérieur ou égal 1,10.■■ Ratio annuel de couverture prévisionnel du service de la

dette. Ce ratio doit être supérieur ou égal à 1,10.■■ Ratio de couverture de la dette. Ce ratio doit être supé-

rieur ou égal à 1,15.

Au 31 décembre 2015, ces ratios s’établissent respective-ment à 1,45 ; 1,35 et 2,11.

Le non-respect de l’un de ces ratios à trois dates de test consécutives serait considéré comme un cas de déchéance du terme avec pour conséquence l’exigibilité anticipée de l’ensemble de la dette de la société Eiffly 54.

Eifficol 1 est une société dédiée à une partie du finance-ment, à la conception, à la construction et l’exploitation maintenance de quatre collèges situés à Aubervilliers, Aulnay-sous-Bois, Clichy-sous-Bois et Le Raincy. Dans le cadre d’un contrat de crédit long terme en date du 5 avril 2012, Eifficol 1 s’est engagée vis-à-vis des prêteurs, à respecter les ratios ci-dessous, à compter de la mise à disposition intervenue le 18 août 2014 et chaque 30 juin et 31 décembre :■■ Ratio annuel de couverture du service de la dette. Ce ratio

doit être supérieur ou égal 1,10.■■ Ratio annuel prévisionnel de couverture du service de la

dette. Ce ratio doit être supérieur ou égal à 1,10.■■ Ratio de couverture de la dette, correspondant à la valeur

actualisée des cash-flows futurs pour le service de la dette prévisionnelle du projet sur l’encours de la dette à la date du calcul. Ce ratio doit être supérieur ou égal à 1,15.

Lors du calcul réalisé au 31 décembre 2015, ces ratios s’éta-blissent respectivement à 1,46 ; 1,36 et 1,42. Le non-respect de l’un de ces ratios à une date de test serait considéré comme un cas de défaut avec pour conséquence l’exigibilité anticipée de l’ensemble de la dette projet de la société Eifficol 1.

Eifficol 3 est une société dédiée à une partie du financement, à la conception, à la construction et l’exploitation mainte-nance de quatre collèges situés au Blanc-Mesnil, à Bondy, Noisy-le-Grand et Saint-Denis/Saint-Ouen. Dans le cadre d’un contrat de crédit long terme en date du 5 avril 2012, Eifficol 3 s’est engagée vis-à-vis des prêteurs, à respecter les ratios ci-dessous, à compter de la mise à disposition inter-venue le 18 août 2014 et chaque 30 juin et 31 décembre :■■ Ratio annuel de couverture du service de la dette. Ce ratio

doit être supérieur ou égal 1,10.

166 Comptes consolidés

■■ Ratio annuel prévisionnel de couverture du service de la dette. Ce ratio doit être supérieur ou égal à 1,10.■■ Ratio de couverture de la dette, correspondant à la valeur

actualisée des cash-flows futurs pour le service de la dette prévisionnelle du projet sur l’encours de la dette à la date du calcul. Ce ratio doit être supérieur ou égal à 1,15.

Lors du calcul réalisé au 31 décembre 2015, ces ratios s’éta-blissent respectivement à 1,68 ; 1,89 et 2,15.

Le non-respect de l’un de ces ratios à une date de test serait considéré comme un cas de défaut avec pour conséquence l’exigibilité anticipée de l’ensemble de la dette projet de la société Eifficol 3.

8.4. Coût de l’endettement financier net et autres produits et charges financiers

Principes comptablesLe poste Autres produits et charges financiers regroupe l’incidence en résultat financier des participations non consoli-dées, les plus ou moins-values de cession d’éléments financiers et l’actualisation financière des engagements en faveur du personnel et des différents postes d’actifs et de passifs.

31 décembre 2015 31 décembre 2014

Coût de l’endettement financier (615) (726)

Dont groupe Eiffarie (505) (616)

31 décembre 2015 31 décembre 2014

Actualisations financières (9) (11)

Variations de juste valeur d’instruments financiers 5 (3)

Variations de provisions et soldes de créances (21) (5)

Commissions d’engagements sur financement de PPP (8) (10)

Plus ou moins-values sur cessions de participations (2) –

Autres revenus de sociétés de production de matériaux 3 4

Autres charges financières (7) (1)

Autres produits et charges financiers (39) (26)

8.5. Actifs financiers non courants

31 décembre 2015 31 décembre 2014

Titres non cotés 49 54

Créances rattachées à des participations 99 83

Prêts 95 105

Autres immobilisations financières 23 25

Total 266 267

8.6. Trésorerie et équivalent de trésorerieLes éléments constitutifs de la trésorerie sont les suivants :

31 décembre 2015 31 décembre 2014

Actif

Valeurs mobilières de placement(1) 1 787 2 384

Disponibilités(1) 1 854 1 881

(I) 3 641 4 265

Passif

Soldes créditeurs de banque (II) 193 145

Trésorerie à la clôture (I - II) 3 448 4 120

(1) Investies en OPCVM monétaires réguliers ou en certificats de dépôt bancaires à vue.

167Eiffage Rapport Annuel 2015

9. Provisions

9.1. Variation des provisions

Principes comptables

Provisions non courantesEst classée sous ce poste la part à plus d’un an des :

■■ Provisions pour maintien en l’état des ouvrages concédésAfin de faire face à l’obligation de maintien en bon état d’usage des infrastructures concédées représentées par le droit incorporel cité en note 6.1 « Immobilisations incorporelles du domaine concédé et actifs financiers sur accords de concession de services publiques » il est constitué des provisions calculées en fonction du coût de remplacement de certaines parties des infrastructures autoroutières. Elles sont dotées sur la durée d’utilisation prévisionnelle des biens à remplacer. De plus elles sont actualisées, à la date d’établissement des états financiers, au taux des OAT 10 ans.

■■ Engagements de retraiteIls concernent les avantages au personnel à long terme au titre des Indemnités de Fin de Carrière à verser aux sala-riés le jour de leur départ volontaire en retraite (régime à prestations définies).Pour les filiales françaises, qui composent la majorité de l’engagement, il s’agit d’indemnités conventionnelles de départ à la retraite (généralement calculées sur la base d’un pourcentage du dernier salaire, en fonction de l’ancienneté du salarié et des conventions collectives applicables).

Le groupe Eiffage a utilisé la méthode actuarielle des uni-tés de crédit projetées (PUC – « Projected Unit Credit ») afin de déterminer la valeur actuelle des engagements du régime au titre des services passés et le coût des services rendus au cours de l’exercice.

Selon cette méthode, une valeur projetée des prestations accumulées est calculée à la date d’évaluation, au titre des services rendus antérieurs à cette date et au titre de l’exercice en cours pour les participants en activité. La valeur projetée des prestations accumulées est fondée sur la formule d’acquisition des droits du régime et sur l’an-cienneté acquise en date d’évaluation, mais elle inclut les rémunérations, les paramètres des prestations de sécurité sociale, etc., projetés à l’âge où le participant est supposé commencer à bénéficier de ses prestations.

L’engagement du régime est la valeur présente actuarielle de cette valeur projetée des prestations acquises à la date d’évaluation, incluant toutes les prestations payables pour tous les participants (en activité ou inactifs). Le coût des services de l’année est la valeur présente actuarielle de la différence entre la valeur projetée des prestations acquises en début et fin d’année.

L’engagement est calculé comme la valeur présente actuarielle à laquelle un prorata est appliqué. Ce prorata se calcule en faisant le rapport entre l’ancienneté acquise à la date de calcul et l’ancienneté projetée.

Ce calcul prend en compte :■■ le statut, l’âge et l’ancienneté acquise par chaque salarié ;■■ l’âge prévisible de départ à la retraite (63 ans) ;■■ le taux de rotation calculé par métier, tranche d’âge et

catégorie ;■■ le salaire moyen mensuel individuel, incluant les primes

et gratifications, majoré des charges sociales patronales ;■■ le taux de revalorisation prévisionnel des salaires ;■■ le taux d’actualisation de l’engagement projeté à la date

de départ déterminé par l’indice iBoxx Corporates AA 10 ;■■ les tables de survie publiées à l’échelle nationale (TH/TF

Insee 11-13) ;■■ l’application du seul régime de départ volontaire en

retraite.

Les écarts actuariels résultent de changements d’hypo-thèses ou d’écarts d’expérience relatifs aux taux d’inté-rêts, à l’évolution des taux de rotation du personnel et des modes de départ en fin de carrière ; ils sont constatés dans les capitaux propres (autres éléments du résultat global).

Les coûts des services passés résultent des changements de régimes existants ou de la mise en place de nouveaux régimes. Ils résultent notamment dans le Groupe, des chan-gements intervenus dans les conventions collectives appli-cables aux secteurs du Bâtiment et des Travaux Publics et de la Métallurgie ainsi qu’aux changements légaux intervenus dans le cadre de la loi de financement de la sécurité sociale.

Conformément à IAS 19 révisée, ils sont reconnus immé-diatement dans la charge de l’exercice.

■■ Médailles du travailElles entrent dans la catégorie des autres avantages à long terme, évalués et comptabilisés selon les mêmes principes que les régimes à prestations définies. L’intégralité de leur variation est constatée en résultat. Elles sont à verser aux salariés à certaines dates anniversaires de leur carrière ou de leur présence dans le Groupe.

Provisions courantesOutre la part à moins d’un an des provisions ci-dessus, elles comprennent les provisions liées au cycle normal d’exploitation :■■ provisions pour litiges et pénalités ;■■ provisions pour garanties données ;■■ provisions pour risques chantiers ;■■ provisions pour restructuration ;■■ ainsi que les provisions pour pertes à terminaison

évaluées à partir des données économiques et finan-cières prévisionnelles de chaque contrat. Ces prévisions peuvent tenir compte des montants susceptibles d’être obtenus au titre des réclamations déposées.

168 Comptes consolidés

Année 2015

Au début de l’exercice

Variations de périmètre et de change Dotations

Reprises de provisions

utilisées

Reprises de provisions non utilisées

Autres mouvements

À la fin de l’exercice

Provisions pour maintien en état des ouvrages concédés

265 – 35 (34) – 2 268

Provisions pour engagements de retraite

298 – 21 (23) – (21)(1) 275

Provisions pour médailles du travail 33 – 1 (3) (1) 1 31

Autres provisions non courantes 3 4 – (1) – 1 7

Provisions non courantes 599 4 57 (61) (1) (17) 581

Provisions pour maintien en état des ouvrages concédés

34 – – – – (2) 32

Provisions pour pertes à terminaison 32 – 24 (28) – (1) 27

Provisions pour restructurations 16 – 25 (8) (1) 3 35

Provisions pour risques immobiliers – – – – – – –

Provisions pour garanties données 107 – 55 (26) (10) 1 127

Provisions pour litiges et pénalités 63 1 27 (13) (10) 1 69

Provisions pour engagements de retraite

15 – 1 – – 2 18

Provisions pour médailles du travail 3 – – – – – 3

Provisions pour autres passifs 207 1 83 (51) (24) (4) 212

Provisions courantes 477 2 215 (126) (45) – 523

(1) Écart actuariel de l’année

Chacune des lignes de provisions courantes indiquées ci-avant est l’addition d’un certain nombre de litiges liés essentiellement aux contrats de construction qui, pris indi-viduellement, sont de montant non significatif. L’échéance de ces provisions, liées au cycle d’exploitation, est générale-ment inférieure à un an. Aucun montant en remboursement n’est attendu.

Année 2014

Au début de l’exercice

Variations de périmètre

et change Dotations

Reprises de provisions

utilisées

Reprises de provisions non utilisées

Autres mouvements

À la fin de l’exercice

Provisions pour maintien en état des ouvrages concédés

249 – 45 (34) – 5 265

Provisions pour engagements de retraite

248 – 23 (15) – 42(1) 298

Provisions pour médailles du travail 29 – 6 (2) – – 33

Autres provisions non courantes 3 – – – – – 3

Provisions non courantes 529 – 74 (51) – 47 599

Provisions pour maintien en état des ouvrages concédés

38 – – – – (4) 34

Provisions pour pertes à terminaison 23 – 29 (20) – – 32

Provisions pour restructurations 13 – 11 (7) (1) – 16

Provisions pour risques immobiliers 2 – – (2) – – 0

Provisions pour garanties données 115 – 41 (28) (21) – 107

Provisions pour litiges et pénalités 68 – 19 (12) (11) (1) 63

Provisions pour engagements de retraite

15 – – – – – 15

Provisions pour médailles du travail 3 – – – – – 3

Provisions pour autres passifs 198 1 73 (44) (20) (1) 207

Provisions courantes 475 1 173 (113) (53) (6) 477

(1) Écart actuariel de l’année.

169Eiffage Rapport Annuel 2015

9.2. Litiges-arbitrages autres engagements

Dans le cadre de son activité courante, le Groupe est engagé dans un certain nombre de litiges. Les affaires décrites ci-après ont fait l’objet, si nécessaire, de provisions considérées comme suffisantes en l’état actuel des dossiers.

De par son activité routière, le Groupe utilise des produits issus de l’industrie pétrolière pour la fabrication de ses maté-riaux. À ce titre, ainsi qu’en raison de l’utilisation de sites industriels anciens, le Groupe est susceptible d’être recher-ché au titre d’éventuelles pollutions environnementales.

L’activité du Groupe liée à la construction d’ensembles immo-biliers peut entraîner des risques de malfaçons dont la durée de révélation peut aller jusqu’à dix années et dont les coûts de réparation peuvent être significatifs. À ce titre, le Groupe est, au-delà de franchises, couvert par des contrats d’assurance décennale. Les provisions nécessaires ont été constituées et le Groupe n’attend pas de conséquences significatives à ce titre.

Concernant les litiges sur la date de mise en service du stade Pierre Mauroy de Lille, opposant la filiale d’Eiffage exploitant le stade et la Métropole Européenne de Lille, un recours contentieux a été déposé auprès du tribunal admi-nistratif fin juillet 2015.

À propos de la concession ferroviaire de la ligne à grande vitesse entre la France et l’Espagne, faute d’un accord sur la restructuration de sa dette avec ses créanciers et les

gouvernements de la République Française et du Royaume d’Espagne, TP Ferro a présenté au tribunal de commerce de Gérone une demande volontaire de mise sous admi-nistration judiciaire le 17 juillet 2015. L’exploitation de la concession se poursuit et l’objectif de TP Ferro reste de trouver rapidement une solution pérenne à la précarité actuelle et non soutenable de son modèle économique.

Dans le cadre de la construction d’un stade en Pologne, une action en justice à l’encontre d’une filiale d’Eiffage a été initiée par la commune suite à l’arrêt du chantier. La construction ne pouvait pas se poursuivre selon le contrat de conception initial. Les impacts attendus ont été consta-tés dans les comptes 2015.

Il n’existe pas d’autre procédure gouvernementale, judi-ciaire ou d’arbitrage, y compris toute procédure dont la société a connaissance, qui est en suspens ou dont elle est menacée, susceptible d’avoir ou ayant eu au cours des douze derniers mois des effets significatifs sur la situation financière ou la rentabilité du Groupe.

9.3. Indemnités de fin de carrière

9.3.1. Hypothèses retenues

Les salariés du Groupe bénéficient en France d’indemnités versées en une fois au moment de leur départ à la retraite.

Les hypothèses retenues sont :

31 décembre 2015 31 décembre 2014

Taux d’actualisation 2,00 % 1,50 %

Taux d’inflation 1,75 % 1,75 %

Taux de rendement attendu 2,00 % 1,50 %

Taux d’augmentation des salaires 2,75 % 2,75 %

Taux de charges sociales 45,00 % 45,00 %

Les hypothèses de rotation du personnel sont propres à chaque branche d’activité et à chaque tranche d’âge.

La duration moyenne pondérée de l’obligation est de 10,5 années.

170 Comptes consolidés

9.3.2. Réconciliation de l’actif / (provision)

31 décembre 2015 31 décembre 2014

A. Détail de la provision comptable

Valeur actuarielle de l’obligation (277) (294)

Juste valeur des actifs du régime 4 5

Situation financière nette : (déficit)/surplus (273) (289)

Effet du plafonnement des actifs – –

Retraites supplémentaires (1) (6)

Filiales étrangères (19) (18)

Actif/(Provision) en fin de période (293) (313)

B. Réconciliation de la provision comptable

Actif/(Provision) en début de période (289) (242)

Charge comptable de l’exercice (20) (22)

Gain/(Perte) reconnu en autres éléments du résultat global 20 (39)

Cotisations de l’employeur – –

Prestations payées directement par la Société 17 14

Acquisitions – –

Transferts – –

Retraites supplémentaires (1) (6)

Filiales étrangères (19) (18)

Actif/(Provision) en fin de période (293) (289)

9.3.3. Réconciliation de l’engagement et des actifs de couverture

31 décembre 2015 31 décembre 2014

A. Réconciliation de l’engagement (DBO)

Engagement en début de période 294 247

Coût des services rendus au cours de la période 17 14

Coût financier 4 8

Cotisations employés – –

(Gain)/perte actuariel - expérience (5) (3)

(Gain)/perte actuariel – hypothèses démographiques 1 (2)

(Gain)/perte actuariel – hypothèses financières (16) 44

Prestations payées par les actifs (1) –

Prestations payées par la Société (17) (14)

Modifications de régime – –

Réductions (1) –

Acquisitions – –

Cessions – –

Liquidations – –

Indemnités de fin de contrat de travail – –

Engagement en fin de période 277 294

B. Réconciliation des actifs de couverture

Juste valeur des actifs en début de période 5 5

Intérêt net sur les actifs du régime – –

Rendement des actifs du régime plus élevé/(faible) que celui basé sur l’actualisation

– –

Cotisations employeur – –

Cotisations employés – –

Prestations payées (1) –

Acquisitions – –

Cessions – –

Liquidations – –

Juste valeur des actifs en fin de période 4 5

171Eiffage Rapport Annuel 2015

9.3.4. Informations additionnelles

A. Prestations futures attendues pour l’exercice fiscal se terminant le 31 décembre 2016 10

B. Profil des échéances de l’obligation

Paiements attendus sur l’année fiscale 2017 6

Paiements attendus sur l’année fiscale 2018 12

Paiements attendus sur l’année fiscale 2019 16

Paiements attendus sur l’année fiscale 2020 17

Paiements attendus sur la période 2021-2025 114

9.3.5. SensibilitéUne diminution de 0,5 point du taux d’actualisation entraî-nerait une hausse de 5.61 % sur le montant de la dette actuarielle relative aux indemnités de fin de carrière.

10. Impôt sur les résultats

Principes comptablesL’impôt sur le résultat des différentes entités est calculé selon les législations propres à chaque pays où la filiale est localisée.

Les impôts différés sont calculés sur les différences tem-porelles entre les valeurs fiscales et comptables, actives et passives, du bilan consolidé, à l’exception notamment des goodwills.Ils sont évalués, selon la méthode du report variable, au taux d’impôt attendu sur l’exercice au cours duquel l’actif sera réalisé ou le passif réglé, et adopté à la date de clôture.

L’incidence de la modification des taux d’imposition est prise en compte dans l’exercice au cours duquel le chan-gement de taux est adopté ou quasi adopté à la date de clôture.

Les passifs d’impôts sont compensés avec les actifs chaque fois qu’une législation particulière autorise une entité à se constituer seule redevable de l’impôt pour un ensemble de sociétés (intégration fiscale).

Les impôts différés actifs sont inscrits au bilan dans la mesure où il est plus probable qu’improbable qu’ils soient récupérés au cours des années ultérieures.

Les actifs et passifs d’impôts différés ne sont pas actualisés.

Les impôts figurant au compte de résultat et sur l’état du résultat global comprennent à la fois l’impôt exigible et l’impôt différé.

10.1. Postes d’impôts au bilan

31 décembre 2015 31 décembre 2014*

Impôts courants

Actifs 137 90

Passifs 106 65

Position nette active 31 25

Impôts différés

Actifs 292 301

Passifs 1 159 1 077

Position nette passive 867 776

* Chiffres retraités conformément au changement de méthode comptable lié à l’application d’IFRIC 21 « Droits et taxes » décrit en note 2.4.

172 Comptes consolidés

10.2. Ventilation des impôts différés

31 décembre 2015 31 décembre 2014*

Actifs résultant de :

Indemnités de fin de carrière 53 88

Décalages fiscaux 73 47

Écarts d’évaluation affectés – –

Déficits activés 105 199

Juste valeur des instruments financiers 189 250

Retraitement de contrats de concessions et de PPP 131 136

Divers – –

Compensation IDA/IDP au sein de mêmes entités fiscales (259) (419)

Total 292 301

Passifs résultant de :

Décalages fiscaux 188 206

Écarts d’évaluation affectés 1 223 1 283

Juste valeur des instruments financiers – –

Location financement 7 7

Compensation IDA/IDP au sein de mêmes entités fiscales (259) (419)

Total 1 159 1 077

* Chiffres retraités conformément au changement de méthode comptable lié à l’application d’IFRIC 21 « Droits et taxes » décrit en note 2.4

10.3. Charge d’impôt sur les résultats

31 décembre 2015 31 décembre 2014

Impôt sur les bénéfices (211) (146)

Impôts différés (9) (26)

Total (220) (172)

10.4. Impôts différés relatifs aux éléments constatés dans les capitaux propres

2015 2014

Actifs(1) (17) 11

Passifs(1) 51 9

(1) Impôts différés sur réévaluation des instruments dérivés de couverture et engagements de retraites.

10.5. Rapprochement entre la charge d’impôt comptabilisée et la charge d’impôt théorique

31 décembre 2015 31 décembre 2014

Résultat net de l’ensemble consolidé 458 354

Impôt sur les résultats 220 172

Résultat des entreprises associées 5 2

Résultat comptable avant impôt 683 528

Taux d’impôt applicable à la Société mère (taux de l’impôt en France) 38,0 % 38,0 %

Charge d’impôt théorique calculée sur le résultat consolidé avant impôt et résultat des entreprises associées

259 201

Différences permanentes (38) (35)

Différentiel de taux d’imposition étranger (1) 6

Résultats taxés à taux réduits – –

Impôt au compte de résultat 220 172

173Eiffage Rapport Annuel 2015

10.6. Déficits non activésLes déficits suivants n’ont pas été activés en raison de l’incertitude sur leur recouvrabilité.

31 décembre 2015 31 décembre 2014

Déficits non activés 80 60

11. Transaction avec les parties liées

Les transactions réalisées entre parties liées le sont à des conditions de marché.

Sociétés mises en équivalenceLes transactions significatives enregistrées avec les sociétés mises en équivalence sont indiquées dans le tableau ci-dessous.

Société NatureSolde au 31/12/2015

Créance (dette)Montant au compte

de résultat Produit (charge)

Opérations financières

Adelac Prêt 77 4

Axxès Prêt 3 –

Normalux Compte Courant (6) –

Norscut Prêt 6 1

Saint Mandé Commandant Mouchotte Compte Courant 3 –

Scaldis Compte courant (1) –

Société Prado Sud Prêt 8 –

TP Ferro Prêt 48 2

Opérations commerciales

Adelac Prestations diverses (4) 5

Axxès Télépéage Poids Lourds 30 (1)

Rémunérations des organes de direction*La rémunération allouée aux organes de direction est proposée au Conseil d’Administration par le Comité de Nominations et de Rémunérations.

L’ensemble des rémunérations et avantages accordés aux organes de direction s’établit comme suit :

En milliers d’euros 2015 2014

Rémunération 1 688 1 580

Avantage en nature 2 2

Charges sociales patronales 435 995

Paiement en actions 505 640

Jetons de présence 784 769

Indemnités de fin de contrat de travail – –

Autres avantages à long terme – –

Total 3 414 3 986

* Le président-directeur général et les membres du conseil d’administration

Autres parties liéesBPI France, actionnaire d’Eiffage à hauteur de 13.9 % au 31 décembre 2015, est une filiale de la Caisse Des Dépôts et de BPI Groupe.BPI France est également actionnaire de nombreuses entre-prises françaises.

Les sociétés du groupe sont susceptibles d’avoir des rela-tions commerciales avec des entreprises dans lesquelles BPI France ou ses actionnaires sont parties prenantes.Par ailleurs, CDC est actionnaire avec Eiffage de VP1, holding du Viaduc de Millau.

174 Comptes consolidés

12. Honoraires des commissaires aux comptes

Le tableau ci-dessous détaille les honoraires du collège des commissaires aux comptes dont les prestations effectuées au titre d’un exercice comptable ont été prises en charge au compte de résultat :

En milliers d’euros

TOTAL

Montant (HT) %

Audit 2015 2014 2015 2014

Commissariat aux comptes, certification, examen des comptes individuels et consolidés(1)

Émetteur 170 170 2,7 % 2,8 %

Filiales intégrées globalement 5 547 5 383 88,3 % 87,4 %

Autres diligences et prestations directement liées à la mission du commissaire aux comptes(2)

Émetteur 20 – 0,3 % –

Filiales intégrées globalement 56 281 0,9 % 4,6 %

Sous-total 5 793 5 834 92,2 % 94,8 %

Autres prestations rendues par les réseaux(3)

Émetteur 81 – 1,3 % –

Filiales intégrées globalement 410 323 6,5 % 5,2 %

Sous-total 491 323 7,8 % 5,2 %

Total 6 284 6 157 100,0 % 100,0 %

En milliers d’euros

KPMG Audit IS

Montant (HT) %

Audit 2015 2014 2015 2014

Commissariat aux comptes, certification, examen des comptes individuels et consolidés(1)

Émetteur 85 85 2,5 % 2,8 %

Filiales intégrées globalement 2 820 2 558 84,2 % 83,8 %

Autres diligences et prestations directement liées à la mission du commissaire aux comptes(2)

Émetteur 10 – 0,3 % –

Filiales intégrées globalement 27 138 0,8 % 4,5 %

Sous-total 2 942 2 781 87,8 % 91,1 %

Autres prestations rendues par les réseaux(3)

Émetteur 81 – 2,4 % –

Filiales intégrées globalement 326 271 9,7 % 8,9 %

Sous-total 407 271 12,2 % 8,9 %

Total 3 349 3 052 100,0 % 100,0 %

175Eiffage Rapport Annuel 2015

En milliers d’euros

PricewaterhouseCoopers Audit

Montant (HT) %

Audit 2015 2014 2015 2014

Commissariat aux comptes, certification, examen des comptes individuels et consolidés(1)

Émetteur 85 85 2,9 % 2,7 %

Filiales intégrées globalement 2 727 2 825 92,9 % 91,0 %

Autres diligences et prestations directement liées à la mission du commissaire aux comptes(2)

Émetteur 10 – 0,3 % –

Filiales intégrées globalement 29 143 1,0 % 4,6 %

Sous-total 2 851 3 053 97,1 % 98,3 %

Autres prestations rendues par les réseaux(3)

Émetteur – – – –

Filiales intégrées globalement 84 52 2,9 % 1,7 %

Sous-total 84 52 2,9 % 1,7 %

Total 2 935 3 105 100,0 % 100,0 %

(1) Y compris les prestations des experts indépendants ou membres du réseau du commissaire aux comptes, auxquels celui-ci a recours dans le cadre de la certification des comptes.(2) Cette rubrique reprend les diligences et prestations directement liées rendues à Eiffage ou à ses filiales :– par le commissaire aux comptes dans le respect des dispositions de l’article 10 du code de déontologie.– par un membre du réseau dans le respect des dispositions des articles 23 et 24 du code de déontologie.(3) Il s’agit des prestations, hors audit, rendues dans le respect des dispositions de l’article 24 du code de déontologie par un membre du réseau aux filiales d’Eiffage dont les comptes sont certifiés.

13. Engagements financiers

Engagements donnés

31 décembre 2015 31 décembre 2014

Engagements hors bilan liés au périmètre du groupe consolidé

Engagements auprès de sociétés de personnes (Snc, Sel Gie) 132 155

Engagements de prise de participation – –

Engagements hors bilan liés au financement

Nantissement de titres dans le cadre des opérations de crédit 42 66

Autres engagements dans le cadre des opérations de crédit 1 87

Engagements hors bilan liés aux activités opérationnelles

Loyers non échus sur location longue durée

À moins d’1 an 17 22

De 1 à 5 ans 12 24

À plus de 5 ans – 12

Loyers non échus sur baux commerciaux

À moins d’1 an 54 54

De 1 à 5 ans 142 142

À plus de 5 ans 139 139

Avals, cautions, garanties de marché 3 522 3 699

Engagements envers le personnel – –

Autres engagements liés à l’activité opérationnelle 622 610

Total des engagements donnés 4 683 5 010

Les cautions de soumission et de bonne fin données sur les grands contrats expliquent l’importance du montant du poste « Avals, cautions, garanties de marché ».

176 Comptes consolidés

Engagements reçus

31 décembre 2015 31 décembre 2014

Engagements hors bilan liés au financement

Lignes de crédit confirmées non utilisées 2 800 1 720

Engagements hors bilan liés aux activités opérationnelles

Avals, cautions, garanties de marché 426 466

Autres engagements liés à l’activité opérationnelle 231 204

Total des engagements reçus 3 457 2 390

Nantissements d’actifs Eiffage a renouvelé en 2011 un programme de titrisation de créances commerciales mis en place en 2002 pour s’assurer d’une source de financement à moyen terme.

En 2003, dans le cadre du refinancement de la Société Marseillaise du Tunnel Prado Carénage (SMTPC), Eiffage a été amené à nantir au profit des prêteurs 505 920 actions représentant 8,7 % du capital de la SMTPC.

La totalité des 113 038 156 actions composant le capital d’APRR acquises principalement en 2006 puis progressi-vement de 2010 à 2012 par Eiffarie ont été nanties au profit des banques prêteuses.

En 2007, dans le cadre du refinancement de la CEVM et de son holding de contrôle VP2, la totalité des actions de CEVM ont été nanties au profit des prêteurs et de leurs assu-reurs. L’échéance de ce financement est 2051.

D’une manière générale, les financements de projets dans le domaine des Concessions ou des Partenariats Public-Privé nécessitent le nantissement au profit des prêteurs et de leurs garants des titres des sociétés créées à cet effet, qui sont titulaires de tels contrats

14. Liste des principales sociétés consolidées

Liste des principales sociétés consolidées au 31/12/ 2015Sauf mention contraire, les sociétés mentionnées ci-après font l’objet d’une intégration globale.

Eiffage et ses filiales 100.0%

A’liénor 65.0%

Alliance Connectic 81.0%

Armaneo 100.0%

Armor Connectic 81.0%

Capaix Connectic 81.0%

Efi 100.0%

Efitrez 100.0%

Eifaltis Sas 100.0%

Eifaltis Snc 100.0%

Eiffage Connectic 78 100.0%

Eiffage GmbH 100.0%

Eiffage Rail Express 100.0%

Eiffage Services 100.0%

Eiffage Systèmes d’Information 100.0%

Eifficol 1 100.0%

Eifficol 3 100.0%

Eiffigen Snc 100.0%

Eiffigreen 100.0%

Eiffinov 100.0%

Eiffly 54 100.0%

Elisa 100.0%

Elisa gestion 100.0%

Faber Bau GmbH 100.0%

Financière Laborde 100.0%

Laborde Gestion 100.0%

Melaudix 100.0%

NAT Neuberger Anlangen-Technik AG 100.0%

Norscut * 36.0%

Schwarz & Grantz Hamburg GmbH 100.0%

Schwietelsky-Faber GmbH Kanalsanierung * 50.0%

Senac 100.0%

Socfi 100.0%

Société Marseillaise du Tunnel Prado Carénage * 32.9%

Société Prado Sud * 41.5%

Soprano 100.0%

Tp Ferro * 50.0% Verdun Participation 1 et ses filiales 51.0%

Verdun Participation 2 51.0%

Compagnie Eiffage du Viaduc de Millau 51.0% Financière Eiffarie et ses filiales 50.0%

Eiffarie 50.0%

Autoroutes Paris Rhin Rhône 50.0%

Autoroutes Rhône Alpes 49.9%

Area Participation 50.0%

Adelac * 24.9%

Axxès * 17.0%

177Eiffage Rapport Annuel 2015

Eiffage Construction et ses filiales de construction 100.0%

Antwerpse Bouwwerken 100.0%

Cecom Center Sa 100.0%

De Graeve Entreprises Générales 100.0%

Eiffage Benelux 100.0%

Eiffage Construction Aisne 100.0%

Eiffage Construction Alpes Dauphiné 100.0%

Eiffage Construction Alsace Franche Comté 100.0%

Eiffage Construction Amélioration de l’Habitat 100.0%

Eiffage Construction Artois Hainaut 100.0%

Eiffage Construction Auvergne 100.0%

Eiffage Construction Bourgogne 100.0%

Eiffage Construction Bretagne 100.0%

Eiffage Construction Centre 100.0%

Eiffage Construction Centre Est 100.0%

Eiffage Construction Confluences 100.0%

Eiffage Construction Côte d’Azur 100.0%

Eiffage Construction Equipement 100.0%

Eiffage Construction Finance 100.0%

Eiffage Construction Gestion et Développement 100.0%

Eiffage Construction Grand Projets 100.0%

Eiffage Construction Habitat 100.0%

Eiffage Construction Haute Normandie 100.0%

Eiffage Construction Industries Fresnay/Sarthe 100.0%

Eiffage Construction Languedoc Roussillon 100.0%

Eiffage Construction Limousin 100.0%

Eiffage Construction Lorraine 100.0%

Eiffage Construction Matériel 100.0%

Eiffage Construction Midi Pyrénées 100.0%

Eiffage Construction Nord 100.0%

Eiffage Construction Nord Aquitaine 100.0%

Eiffage Construction Pays de Loire 100.0%

Eiffage Construction Picardie 100.0%

Eiffage Construction Poitou Charentes 100.0%

Eiffage Construction Provence 100.0%

Eiffage Construction Réhabilitation Centre Est 100.0%

Eiffage Construction Résidentiel 100.0%

Eiffage Construction Rhône Loire 100.0%

Eiffage Construction Slovenska Republica s.r.o. 100.0%

Eiffage Construction Sud Aquitaine 100.0%

Eiffage Construction Tertiaire 100.0%

Eiffage Galeria Sp. Zo.o. 100.0%

Eiffage Polska Budownictwo SA 100.0%

Entreprises Générales Louis Duchêne 100.0%

Fougerolle 100.0%

Herbosch-Kiere 100.0%

Ines Inwestycja Sp.zo.o. 68.0%

Normalux * 25.0%

Oostvlaams Milieubeheer 100.0%

Perrard 100.0%

PIT Antwerpen 100.0%

Reynders B & I 100.0%

Scaldis Salvage & Marine Contractors * 25.0%

Société Nouvelle Pradeau Morin 100.0%

Sodemat 100.0%

Valens 100.0% Eiffage Construction et ses filiales immobilières Eiffage Immobilier, ses filiales et les filiales immobilières régionales 100.0%

Asnières Grésillons 80.0%

Asnières Seine AB 50.1%

Eiffage Aménagement 100.0%

Hotel Dieu 80.0%

Jdml * 50.0%

Nanterre Provinces Françaises Lot A3 * 50.0%

Nanterre Quartier Université * 50.0%

Paris Albert * 50.0%

Rueil Albert 1er * 40.0%

Saint Mandé Commandant Mouchotte * 50.0%

Seop et ses filiales 100.0%

Eiffage Development et ses filiales 100.0% Eiffage Infrastructures et ses filiales 100.0%

AER 100.0%

Aglomerados Los Serranos 100.0%

Bocahut 100.0%

Budillon Rabatel 100.0%

Carrière de la Roche Blain 99.3%

Carrière des Roches Bleues 100.0%

Clere 100.0%

Contratas y Aglomerados Las Cabezuelas 100.0%

Dle Ouest 100.0%

Dle Outre-Mer 100.0%

Durance Granulats * 47.0%

Eiffage Fondations 100.0%

Eiffage Génie Civil 100.0%

Eiffage Génie Civil Antilles 100.0%

Eiffage Génie Civil Réseaux 100.0%

Eiffage Infra Bau Gmbh 100.0%

Eiffage Infraestructuras 100.0%

Eiffage Infrastructures Canada 100.0%

Eiffage Infrastructures Gestion et Développement 100.0%

Eiffage International 100.0%

Eiffage Métal 100.0%

Eiffage Rail 100.0%

Eiffage Route Centre Est 100.0%

Eiffage Route Guyane 100.0%

Eiffage Route Idf Centre 100.0%

Eiffage Route Méditerranée 100.0%

Eiffage Route Ouest 100.0%

Eiffage Route Sud-Ouest 100.0%

Eiffage Sénégal 100.0%

Eiffage Travaux Maritimes et Fluviaux 100.0%

Eiffel Deutschland Stahltechnologie Gmbh 100.0%

Eiffel Nigéria Limited 100.0%

Est Granulats * 49.0%

Extraccion de Aridos Sierra Negra 100.0%

178 Comptes consolidés

Forézienne 100.0%

Heinrich Walter Bau GmbH 100.0%

Hormigones Los Serranos 100.0%

Hormigones y Morteros Serrano 100.0%

Iemants NV 87.0%

Innovative Civil Constructors Inc 70.0%

Lonete 87.0%

Pichenot 100.0%

Prefernord * 49.0%

Roland 100.0%

Serrano Aznar Obras Publicas 100.0%

Sitren 99.5%

Smulders Group NV 87.0%

Smulders Projects Belgium 87.0%

Spomasz 82.9%

Stinkal 65.0%

Transroute 100.0%

Wittfeld GmbH 100.0%

Zomby * 29.0% Eiffage Participations et ses filiales 100.0%

Ambitec S.a.u 100.0%

Clemessy 99.9%

Clemessy i&e GmbH 99.9%

Clemessy Maroc 99.9%

Collignon Eng 100.0%

Defor 77.5%

Eiffage Energia 100.0%

Eiffage Energia Chile Limitada 100.0%

Eiffage Energie 100.0%

Eiffage Energie Alsace Franche Comté 100.0%

Eiffage Energie Aquitaine 100.0%

Eiffage Energie Basse Normandie 100.0%

Eiffage Energie Bourgogne Champagne 100.0%

Eiffage Energie Bretagne Pays de Loire 100.0%

Eiffage Energie Centre Loire 100.0%

Eiffage Energie Ferroviaire 100.0%

Eiffage Energie Gestion & Développement 100.0%

Eiffage Energie Haute Normandie 100.0%

Eiffage Energie Ile de France 100.0%

Eiffage Energie Industrie Nord 100.0%

Eiffage Energie Industrie Tertiaire Loire Auvergne 100.0%

Eiffage Energie Tertiaire Rhône Alpes 100.0%

Eiffage Energie Infrastructures Loire Auvergne 100.0%

Eiffage Energie Infrastructures Nord 100.0%

Eiffage Energie Infrastructures Réseaux 100.0%

Eiffage Energie Infrastructures Rhône Alpes 100.0%

Eiffage Energie Loire Océan 100.0%

Eiffage Energie Lorraine Marne Ardennes 100.0%

Eiffage Energie Maine Bretagne 100.0%

Eiffage Energie Méditerranée 100.0%

Eiffage Energie Poitou Charentes 100.0%

Eiffage Energie Service Ile de France 100.0%

Eiffage Energie Sud-Ouest 100.0%

Eiffage Energie Télécom Sud Est 100.0%

Eiffage Energie Tertiaire Nord 100.0%

Eiffage Energie Thermie Centre Est 100.0%

Eiffage Energie Thermie Ile de France 100.0%

Eiffage Energie Thermie Nord 100.0%

Eiffage Energie Thermie Normandie 100.0%

Eiffage Energie Thermie Ouest 100.0%

Eiffage Energie Transport et Distribution 100.0%

Eiffage Energie Val de Loire 100.0%

Eiffel Industrie 100.0%

Elettromeccanica Galli Spa 51.0%

Elomech Elektroanlagen GmbH 90.0%

Fontanie 100.0%

Forclum Grands Travaux Tertiaires 100.0%

Game Ingénierie 99.8%

Ger2I 100.0%

Goyer 100.0%

Inelbo 100.0%

JJ Tome 52.0%

JJ Tome Mozambique 52.0%

Rmt I&E Gmbh 99.9%

Secauto 99.9%

Vse 100.0%

Yvan Paque 100.0%

* Sociétés mises en équivalence

Note 1 : Les pourcentages indiqués sont les pourcentages d’intérêts directs et indirects détenus par la société mère Eiffage S.A.Note 2 : La liste complète des sociétés ainsi que leurs adresses et numéros de Siren est tenue à la disposition des personnes intéressées.

179Eiffage Rapport Annuel 2015

Mesdames, Messieurs les Actionnaires,

En exécution de la mission qui nous a été confiée par votre assemblée générale, nous vous présentons notre rapport relatif à l’exercice clos le 31 décembre 2015, sur : ■■ le contrôle des comptes consolidés de la société Eiffage,

tels qu’ils sont joints au présent rapport ;■■ la justification de nos appréciations ;■■ la vérification spécifique prévue par la loi.

Les comptes consolidés ont été arrêtés par le conseil d’ad-ministration. Il nous appartient, sur la base de notre audit, d’exprimer une opinion sur ces comptes.

I - Opinion sur les comptes consolidésNous avons effectué notre audit selon les normes d’exercice professionnel applicables en France ; ces normes requièrent la mise en œuvre de diligences permettant d’obtenir l’assu-rance raisonnable que les comptes consolidés ne comportent pas d’anomalies significatives. Un audit consiste à vérifier, par sondages ou au moyen d’autres méthodes de sélection, les éléments justifiant des montants et informations figurant dans les comptes consolidés. Il consiste également à apprécier les principes comptables suivis, les estimations significatives retenues et la présentation d’ensemble des comptes. Nous estimons que les éléments que nous avons collectés sont suffisants et appropriés pour fonder notre opinion.Nous certifions que les comptes consolidés de l’exercice sont, au regard du référentiel IFRS tel qu’adopté dans l’Union européenne, réguliers et sincères et donnent une image fidèle du patrimoine, de la situation financière, ainsi que du résultat de l’ensemble constitué par les personnes et entités comprises dans la consolidation.Sans remettre en cause l’opinion exprimée ci-dessus, nous attirons votre attention sur la note 2.4 « Synthèse des impacts du changement de méthode suite à l’application d’IFRIC 21 » qui expose les incidences du changement de méthode comptable relatif à l’application rétrospective au 1er janvier 2015 de l’interprétation IFRIC 21 « Droits et taxes ».

II - Justification des appréciationsEn application des dispositions de l’article L.823-9 du Code de commerce relatives à la justification de nos appréciations, nous portons à votre connaissance les éléments suivants :Les notes 5, 6 et 9 aux comptes consolidés exposent les principes comptables suivis par le Groupe, notamment en

matière de contrats de construction, de concession de ser-vices publics et de provisions courantes :■■ Dans le cadre de notre appréciation des principes comp-

tables suivis par le Groupe, nous nous sommes assurés de la pertinence et de la permanence des modalités retenues pour la comptabilisation du chiffre d’affaires et du résultat des activités de travaux suivant la méthode de l’avancement exposée en note 5.1.1.■■ Les notes 6.1 et 9.1 aux comptes consolidés décrivent le

traitement comptable retenu par le Groupe pour l’activité de concessions. Dans le cadre de notre appréciation des principes comptables suivis par le Groupe, nous avons véri-fié le caractère approprié des méthodes comptables visées ci-dessus et des informations fournies dans les notes aux comptes consolidés et nous nous sommes assurés de leur correcte application. ■■ Sur la base des éléments disponibles à ce jour, notre

appréciation des provisions courantes détaillées dans la note 9.1 aux comptes consolidés s’est fondée sur une analyse des processus mis en place par le Groupe pour identifier et évaluer les risques attachés aux principales pro-visions constituées ; nous avons procédé à l’appréciation du caractère raisonnable des estimations retenues.Par ailleurs, le Groupe procède systématiquement, pour chaque clôture, à un test de dépréciation des goodwills selon les modalités décrites dans la note 6.2 aux comptes consolidés. Dans le contexte de l’environnement écono-mique et financier actuel décrit dans les notes 2.1 et 6.2 aux comptes consolidés, nous avons examiné les modalités de mise en œuvre de ce test de dépréciation ainsi que les hypo-thèses utilisées et nous avons vérifié que la note 6.2 donne une information appropriée.Les appréciations ainsi portées s’inscrivent dans le cadre de notre démarche d’audit des comptes consolidés, pris dans leur ensemble, et ont donc contribué à la formation de notre opinion exprimée dans la première partie de ce rapport.

III - Vérification spécifiqueNous avons également procédé, conformément aux normes d’exercice professionnel applicables en France, à la vérification spécifique prévue par la loi des informations relatives au groupe, données dans le rapport de gestion de la société mère.Nous n’avons pas d’observation à formuler sur leur sincérité et leur concordance avec les comptes consolidés.

Paris La Défense et Neuilly-sur-Seine, le 29 mars 2016Les commissaires aux comptes

KPMG Audit ISBaudouin Griton

Associé

PricewaterhouseCoopers AuditGérard Morin

Associé

Rapport des commissaires aux comptes sur les comptes consolidés (Exercice clos le 31 décembre 2015)

180 Comptes annuels d’Eiffage

Bilan

Actif

2015

En milliers d’euros Notes

Brut

Amortissements et provisions

Net

2014

Immobilisations incorporelles et corporelles 2 1 505 1 275 230 250

Participations 3 3 421 833 3 500 3 418 333 3 135 054

Autres immobilisations financières 3 – 4 – 11 881 003 400 880 603 1 041 128

Total de l’actif immobilisé 4 304 341 5 175 4 299 166 4 176 432

Créances clients et Comptes rattachés 4 – 11 5 205 – 5 205 3 410

Autres créances 4 – 11 672 597 83 672 514 703 216

Total de l’actif réalisable 677 802 83 677 719 706 626

Valeurs mobilières de placement 5 1 275 463 – 1 275 463 973 682

Disponibilités 331 183 – 331 183 219 035

Total de l’actif disponible 1 606 646 – 1 606 646 1 192 717

Comptes de régularisation 3 628 – 3 628 5 450

Total de l’actif 6 592 417 5 258 6 587 159 6 081 225

Passif

En milliers d’euros Notes 2015 2014

Capital 6 381 736 369 086

Primes d’émission, de fusion, d’apport 445 467 340 693

Écarts de réévaluation 3 415 3 415

Réserves 38 044 36 911

Report à nouveau 3 207 803 3 034 359

Résultat de l’exercice 321 755 285 791

Provisions réglementées 1 446 1 446

Capitaux propres 7 4 399 666 4 071 701

Provisions pour risques et charges 8 55 490 31 660

Dettes financières 9 – 10 936 317 941 052

Dettes fournisseurs et Comptes rattachés 9 – 10 18 412 12 219

Autres dettes 9 – 10 1 176 680 1 023 998

Total des dettes 2 131 409 1 977 269

Concours bancaires courants et soldes créditeurs de banques

9 – 10 594 595

Comptes de régularisation – –

Total du passif 6 587 159 6 081 225

Comptes annuels d’Eiffage

181Eiffage Rapport Annuel 2015

Compte de résultat

En milliers d’euros Notes 2015 2014

Produits d’exploitation

Ventes et prestations de services 8 676 11 896

Autres produits 656 760

Reprise de provisions 396 39 900

Total 9 728 52 556

Charges d’exploitation

Charges externes (26 845) (16 886)

Impôts et taxes, versements assimilés (1 101) (1 012)

Salaires, traitements et charges sociales (2 581) (2 587)

Dotations aux amortissements et aux provisions (3 702) (188)

Total (34 229) (20 673)

Quotes-parts de résultat sur opérations faites en commun (9) (6)

Résultat d’exploitation (24 510) 31 877

Produits de participations 181 961 203 079

Intérêts nets et divers 39 001 45 234

Variation nette des provisions (13 307) 1 874

Résultat financier 14 207 655 250 187

Résultat courant 183 145 282 064

Résultat sur cessions d’actifs immobilisés 67 175 32

Autres produits et charges à caractère exceptionnel (188) (57 298)

Variation nette des provisions (5 300) 4 560

Résultat exceptionnel 15 61 687 (52 706)

Impôts sur les bénéfices 16 76 923 56 433

Résultat net 321 755 285 791

182 Comptes annuels d’Eiffage

1. Principes et méthodes comptables

Les comptes annuels sont établis suivant les principes résultant du plan comptable général adopté par l’Autorité des normes comptables dans son Règlement 2014-03 du 5 juin 2014 (publication au JO le 15 octobre 2014).

Les principales méthodes utilisées sont les suivantes :

1.1. Immobilisations corporellesÀ l’exception des biens ayant fait l’objet d’une réévaluation légale, les immobilisations corporelles sont enregistrées à leur coût d’acquisition et amorties linéairement sur la durée de vie estimée des immobilisations concernées.

■■ Constructions 40 ans■■ Bâtiments industriels 20 ans■■ Agencements 10 ans

La durée d’amortissement est réduite de moitié pour les biens d’occasion.

1.2. Immobilisations financièresLes titres de participation sont inscrits au bilan à leur valeur brute, c’est-à-dire à leur coût d’acquisition additionné des frais ou à leur valeur réévaluée au 31 décembre 1976. Lorsque la valeur d’inventaire des titres de participation est inférieure à la valeur brute, une provision est constituée à hauteur de la différence.La valeur d’inventaire des titres de participation est appré-ciée en fonction de la quote-part des capitaux propres éventuellement corrigés pour tenir compte de leurs pers-pectives de plus-values d’actifs, de développement et de rentabilité.Ces estimations et hypothèses sont effectuées sur la base d’une expérience passée et de divers autres facteurs dans un environnement économique fluctuant qui rend difficile l’appréhension des perspectives d’activité.

1.3. CréancesLes créances sont inscrites au bilan pour leur valeur nominale. Les créances qui présentent des difficultés de recouvrement font l’objet d’une dépréciation par voie de provision.

1.4. Valeurs mobilières de placementLes valeurs mobilières de placement sont comptabilisées à leur coût d’acquisition.

Des provisions pour dépréciation sont constituées lorsque leur valeur vénale est inférieure, à la date de clôture, à leur coût d’entrée en portefeuille. Les intérêts courus sur les valeurs à taux d’intérêt garanti sont constatés à la clôture.

1.5. Provisions pour risques et chargesElles sont constituées dès lors qu’il existe un risque probable de sortie de ressources sans contreparties attendues. Elles sont revues à chaque date d’établissement des comptes et ajustées pour refléter la meilleure estimation à cette date.

Si elles couvrent les risques liés à l’exécution et à la termi-naison des chantiers réalisés en France et à l’étranger, les provisions comprennent, le cas échéant, les coûts directs et connexes de repliement des chantiers ainsi que les charges de parfait achèvement de ceux-ci.

1.6. Opérations en devisesLes dettes et créances libellées en devises sont converties aux derniers cours de change de l’exercice. Il en est de même des postes du bilan et du compte de résultat des établissements à l’étranger.

1.7. Opérations faites en communConformément au guide comptable professionnel, les comptes des sociétés en participation françaises, dont la société est gérante, sont totalement intégrés aux comptes annuels.

Notes aux comptes annuels(Sauf indication contraire, tous les chiffres cités sont exprimés en milliers d’euros).

183Eiffage Rapport Annuel 2015

En ce qui concerne les sociétés en participation françaises non gérées et les joint ventures à l’étranger, seuls sont pris en compte les résultats de leur activité à hauteur de la quote-part revenant à la société.

1.8. Contrats à long terme Les résultats des contrats réalisés par les sociétés de tra-vaux sont déterminés selon la méthode de l’avancement physique.

Des provisions pour risques sont constituées pour couvrir les pertes prévisibles à terminaison, lesquelles sont éva-luées à partir d’une analyse des données économiques et financières prévisionnelles de chaque contrat. Ces prévi-sions peuvent tenir compte de montants susceptibles d’être obtenus au titre des réclamations déposées.

1.9. Chiffre d’affairesLe chiffre d’affaires repris dans les rapports et éléments de gestion de la société, notamment pour commenter l’activité des différentes entreprises du Groupe, correspond à la pro-duction de l’exercice et comprend le montant des travaux exécutés directement par l’entreprise ainsi que sa quote-part des travaux exécutés en participation avec d’autres entreprises.

1.10. Résultats des filiales sociétés en nom collectifLes résultats des filiales sociétés en nom collectif sont comp-tabilisés dans l’exercice en produits à recevoir s’il s’agit de bénéfices, ou en charges à payer s’il s’agit de pertes.

1.11. Actions propresLes actions propres affectées à la couverture de plans d’options d’achat d’actions sont enregistrées en « Valeurs mobilières de placement ».Conformément au règlement CRC 2008-15, une provi-sion pour risque à caractère financier est constituée sur la période d’acquisition des droits par les bénéficiaires lors-qu’une charge devient probable.Les actions propres non affectées à la couverture de plans sont enregistrées en « Autres immobilisations financières » à leur coût d’acquisition.

Une provision pour dépréciation d’actif à caractère financier est constituée si le cours de bourse moyen du dernier mois de l’exercice est inférieur aux coûts unitaires de ces titres.

1.12. Changement de présentation aux postes « Actif réalisable » et « Dettes »Le poste « Créances d’exploitation » a été supprimé et rem-placé par le poste « Créances clients et Comptes rattachés ».Les créances d’exploitation de l’exercice 2014 ont été ventilées entre les postes « Créances clients et Comptes rattachés » et « Autres créances ».

Le poste « Dettes d’exploitation » a été supprimé et remplacé par le poste « Dettes fournisseurs et Comptes rattachés ».Les dettes d’exploitation de l’exercice 2014 ont été ven-tilées entre les postes « Dettes fournisseurs et Comptes rattachés » et « Autres dettes ».

2. Immobilisations incorporelles et corporelles

2.1. Valeur brute

Au début de l’exercice Augmentations Diminutions

À la fin de l’exercice

Terrains 148 – – 148

Constructions 1 280 – – 1280

Autres immobilisations corporelles 77 – – 77

Total 1 505 – – 1 505

2.2. Amortissements

Au début de l’exercice Dotations Reprises

À la fin de l’exercice

Constructions 1 202 13 – 1 215

Autres immobilisations corporelles 53 7 – 60

Total 1 255 20 – 1 275

184 Comptes annuels d’Eiffage

3. Immobilisations financières

3.1. Valeur brute

Au début de l’exercice Augmentations Diminutions

À la fin de l’exercice

Participations 3 138 554 878 902 595 622 3 421 834

Actions propres et contrat de liquidités 3 543 175 582 176 864 2 261

Autres immobilisations financières 1 038 207 116 437 275 903 878 741

Total 4 180 304 1 170 921 1 048 389 4 302 836

3.2. Provisions

Au début de l’exercice Dotations Reprises

À la fin de l’exercice

Participations 3 500 – – 3 500

Autres immobilisations financières 622 – 222 400

Total 4 122 – 222 3 900

4. Créances

4.1. État des échéances

Montant netEchéances

à un an au plusEchéances

à plus d’un an

Créances de l’actif immobilisé(1) 851 202 30 851 172

Créances de l’actif réalisable(2)

Créances Clients et Comptes rattachés 5 205 5 205 –

Autres créances diverses(3) 672 514 672 504 10

Total 1 528 921 677 739 851 182

(1) Dont 786 601 milliers d’euros envers les sociétés du Groupe.(2) Dont 107 859 milliers d’euros envers les sociétés du Groupe.(3) Dont 436 458 milliers d’euros à l’encontre du Fonds Commun de Créances servant de support au programme de titrisation de créances mis en place dans le Groupe en 2002. La contrepartie, de même montant, est inscrite dans le poste Dettes diverses.

4.2. Provisions sur créances

Au début de l’exercice Dotations Reprises

À la fin de l’exercice

Créances Clients et Comptes rattachés 396 – 396 –

Créances diverses

Créances sur sociétés du Groupe 83 – – 83

Total 479 – 396 83

5. Valeurs mobilières de placement

5.1. Inventaire

Nombre de titres

Au début de l’exercice À la fin de l’exercice Valeur nette comptable

Actions propres 3 048 572 4 641 088 209 687

OPCVM monétaires – – 1 065 776

Total 3 048 572 4 641 088 1 275 463

Les valeurs mobilières de placement sont composées pour l’essentiel d’OPCVM dont la valeur au bilan est proche de leur valeur liquidative.

185Eiffage Rapport Annuel 2015

5.2. Provisions sur valeurs mobilière de placement

Au début de l’exercice Dotations Reprises

À la fin de l’exercice

Actions propres 2 000 – 2 000 –

Total 2 000 – 2 000 –

6. Composition du capital social

Au 31 décembre 2015, le capital est composé de 95 433 991 actions au nominal de 4 euros.

Nombre

Actions émises au 31 décembre 2014 92 271 466

Augmentation de capital réservée aux salariés 3 162 525

Actions émises au 31 décembre 2015 95 433 991

7. Variation des capitaux propres

CapitalPrimes liées

au capitalÉcart de

réévaluation RéservesReport à nouveau Résultat

Provisions réglementées Total

Montant au 31 décembre 2014 369 086 340 693 3 415 36 911 3 034 359 285 791 1 446 4 071 701

Affectation de l’exercice – – – 1 133 284 658 (285 791) – –

Distribution de l’exercice – – – – (111 214) – – (111 214)

Augmentation de capital 12 650 104 774 – – – – – 117 424

Réduction de capital – – – – – – – –

Autres variations – – – – – – – –

Résultat de l’exercice 2015 – – – – – 321 755 – 321 755

Montant au 31 décembre 2015 381 736 445 467 3 415 38 044 3 207 803 321 755 1 446 4 399 666

8. Provisions pour risques et charges

Au début de l’exercice Dotations

Reprises

À la fin de l’exercice

de provisions utilisées

de provisions non utilisées

Filiales 22 600 930 – – 23 530

Charges à venir sur chantier 5 000 8 000 – – 13 000

Options d’achat d’actions Eiffage – 9 600 – – 9 600

Pénalités – 4 800 – – 4 800

Restructuration 3 000 500 – – 3 500

Impôts 960 – – – 960

Étranger 100 – – – 100

Total 31 660 23 830 – – 55 490

Chacune des lignes de provisions indiquées ci-dessus est l’addition d’un certain nombre de litiges liés essentiellement aux contrats de construction et aux situations financières de certaines filiales.

186 Comptes annuels d’Eiffage

9. Dettes et concours bancaires courants

9.1. État des échéances

Montant Echéances

à un an au plusEchéances

à plus d’un an

Dettes financières

Autres dettes financières 936 317 936 317 –

Total 936 317 936 317 –

Autres Dettes

Dettes envers les sociétés du Groupe(1) 1 147 343 1 147 343 –

Autres dettes diverses 29 337 29 337 –

Total 1 176 680 1 176 680 –

Concours bancaires courants 594 594 –

Total 594 594 –

(1) Cf 4.1 en ce qui concerne l’effet lié à l’opération de titrisation.

9.2. Dettes fournisseurs et Comptes rattachésAu 31 décembre 2015, les dettes fournisseurs et comptes rattachés s’élèvent à 18 412 milliers d’euros. Elles com-prennent des dettes à l’égard des fournisseurs hors Groupe, pour un montant de 2 993 milliers d’euros constitué pour la

quasi-totalité de factures payables à 30 jours à compter de la date d’émission de la facture.

À la même date, ce solde ne comprend aucune dette échue significative.

10. Montant des charges à payer inclus dans les postes suivants du bilan

Montant au 31 décembre 2015

Montant au 31 décembre 2014

Dettes financières 321 340

Dettes fournisseurs et Comptes rattachés 7 336 7 322

Autres dettes 61 348

Concours bancaires courants et soldes créditeurs de banques 8 36

Total 7 726 8 046

11. Montant des produits à recevoir inclus dans les postes suivants du bilan

Montant au 31 décembre 2015

Montant au 31 décembre 2014

Autres immobilisations financières 14 780 7 531

Créances clients et Comptes rattachés 70 472

Autres Créances 2 859 3 958

Disponibilités 303 632

Total 18 012 12 593

12. Actions propres

Au 31 décembre 2015, Eiffage détenait directement 4 680 004 de ses propres actions (soit 4,90 % du capi-tal) pour un montant global de 211,9 millions d’euros. 4 641 088 actions (209,7 millions d’euros) étaient affectées à

la couverture des plans d’options d’achat d’actions, le solde, soit 38 916 actions (2,3 millions d’euros), correspondant à des actions destinées à animer la liquidité du titre sur le marché.

187Eiffage Rapport Annuel 2015

13. Éléments concernant les entreprises liées et les participations

Les transactions entre les parties liées sont soit non signifi-catives soit conclues à des conditions normales de marché.

14. Résultat financier

Les intérêts nets et divers se décomposent comme suit :

Montant au 31 décembre 2015

Montant au 31 décembre 2014

Produits financiers :

Intérêts sur entreprises liées 32 794 48 668

Autres intérêts et produits assimilés 5 769 7 573

Produits nets sur cessions de valeurs mobilières de placement 10 529 4 604

Charges financières :

Intérêts sur entreprises liées (2 817) (3 933)

Autres intérêts et charges assimilées (7 264) (11 678)

Charges nettes sur cessions de valeurs mobilières de placement (10) –

Total 39 001 45 234

15. Résultat exceptionnel

Le résultat exceptionnel s’élève à 61,7 millions d’euros. Il est composé essentiellement de plus-values sur cessions de titres de participation.

16. Impôts sur les sociétés

La société Eiffage est la société mère d’un Groupe relevant du régime de l’intégration fiscale ; au titre de l’exercice 2015, ce Groupe a concerné 245 filiales. Le produit d’impôt de 77 millions d’euros représente la différence entre le montant de l’impôt dû par le Groupe et le montant des impôts à recevoir des filiales intégrées fiscalement.

Les différences temporaires propres à Eiffage s’élèvent en base à 10 millions d’euros et correspondent à des allège-ments d’impôts futurs.

188 Comptes annuels d’Eiffage

17. Engagements financiers

Engagements donnés

Montant au 31 décembre 2015

Montant au 31 décembre 2014

Avals et cautions 1 804 978 2 196 673

Sociétés de personnes (Sci, Snc, Gie) 1 317 313 1 008 378

Autres engagements 2 050 2 050

Total 3 124 341 3 207 101

Engagements reçus

Montant au 31 décembre 2015

Montant au 31 décembre 2014

Lignes de crédit confirmées non utilisées 1 000 000 1 000 000

Autres engagements 363 363

Total 1 000 363 1 000 363

18. Effectif moyen

L’effectif moyen d’Eiffage comprend un cadre français.

19. Rémunération des dirigeants

La rémunération des dirigeants, tant fixe que variable, comprenant tous avantages en nature, due par Eiffage au titre de 2015 s’élève à un montant brut de 1 690 milliers d’euros, se décomposant comme suit :

Président Directeur Général (jusqu’au 26 octobre 2015) 1 415

Président (depuis le 26 octobre 2015) 167

Directeur Général (depuis le 26 octobre 2015) 108

Le montant des jetons de présence comptabilisé au titre de l’exercice pour l’ensemble des administrateurs s’élève à 784 milliers d’euros.

20. Honoraires de commissaires aux comptes

Le montant des honoraires des commissaires aux comptes figurant au compte de résultat de l’exercice sont indiqués dans l’annexe aux comptes consolidés.

189Eiffage Rapport Annuel 2015

Notes complémentaires

Résultats des cinq derniers exercices

Nature des indications 2011 2012 2013 2014 2015

1 - Capital en fin d’exercice (en milliers d’euros)

Capital social 348 649 348 649 357 755 369 086 381 736

Nombre des actions ordinaires existantes 87 162 131 87 162 131 89 438 630 92 271 466 95 433 991

Nombre maximal d’actions futures à créer – – – – –

par exercice de droits de souscription – – – – –

2 - Opérations et résultats de l’exercice (en milliers d’euros)

Chiffre d’affaires hors taxes – – – – –

Résultat avant impôts, participation des salariés, amortissements et provisions

79 975 171 614 82 438 179 173 266 746

Impôts sur les bénéfices 51 948 34 768 54 275 56 433 76 923

Participation des salariés due au titre de l’exercice – – – – –

Résultat après impôts, participation des salariés, amortissements et provisions

163 968 177 994 118 570 285 791 321 755

Résultat distribué 104 595 104 595 107 326 110 726 143 151

3 - Résultats par action (en euros)

Résultat après impôts, participation des salariés, mais avant amortissements et provisions

1,51 2,37 1,53 2,55 3,60

Résultat après impôts, participation des salariés, amortissements et provisions

1,88 2,04 1,33 3,10 3,37

Dividende attribué à chaque action 1,20 1,20 1,20 1,20 1,50

4 - Personnel

Effectif moyen des salariés employés pendant l’exercice 3 2 1 1 1

Montant de la masse salariale de l’exercice 2 328 1 848 1 375 1 611 1 718

Montant des sommes versées au titre des avantages sociaux de l’exercice (sécurité sociale, œuvres sociales,...)

745 683 444 976 863

Les dividendes non réclamés sont prescrits cinq ans après leur date de mise en paiement et sont ensuite versés au Trésor conformément aux dispositions légales.

Résultat global et par action

2015 2014

Résultat courant

Global en millions d’euros 183 282

Par action en euros 1,9 3,1

Résultat net total avant impôt

Global en millions d’euros 245 229

Par action en euros 2,6 2,5

Résultat net

Global en millions d’euros 322 286

Par action en euros 3,4 3,1

190 Comptes annuels d’Eiffage

Filiales et participations au 31 décembre 2015

A - Renseignements détaillés concernant les filiales et participations

Capital

Capitaux propres autres que le capital

y.c. résultat 2015

Quote-part du capital

détenu en %

Valeur comptable brute des titres

détenus

Valeur comptable nette des titres

détenus

Prêts et avances consentis par

Eiffage et non encore remboursés

Engagements donnés

par Eiffage

Chiffre d’affaires hors taxes du

dernier exercice écoulé

Résultats du dernier

exercice écoulé

Dividendes encaissés par

Eiffage au cours de l’exercice

1. Filiales (+ 50 % du capital détenu par Eiffage)

Eiffage Construction(1) 204 622 579 832 100,00 1 114 706 1 114 706 – 375 269 3 568 765 78 817 45 911

Eiffage Participations(1) 126 560 602 201 100,00 782 371 782 371 – 11 555 376 162 79 233 4 477

Eiffage Infrastructures(1) 282 201 619 141 100,00 780 570 780 570 – 4 700 4 419 871 7 162 36 330

Financière Eiffarie(1) 100 174 416 450 50,00 378 707 378 707 – – 2 379 181 281 371 –

A’Liénor 275 632 (36 446) 65,00 179 161 179 161 70 – 53 589 1 326 –

Senac 28 558 279 503 100,00 28 558 28 558 – – 21 773 4 222 –

Verdun Participations 1(1) 4 185 (225 465) 51,00 20 410 20 410 – – 42 818 5 665 4 909

Eiffage GmbH(1) 16 214 1 444 100,00 19 317 19 317 34 563 – 241 442 5 467 6 059

Efaltis 13 636 (14) 100,00 13 636 13 636 42 779 – – – –

Eiffage Services 390 1 580 100,00 6 300 6 300 – – 33 329 1 532 2 046

2. Participations (10 à 50 % du capital détenu par Eiffage)

TP Ferro Concesionaria 51 435 (156 240) 50,00 25 718 25 718 47 702 1 508 9 273 (25 751) –

Efi 53 317 29 369 23,73 19 420 19 420 – – 27 976 2 689 600

Smtpc 17 804 37 949 32,92 16 221 16 221 – – 40 721 13 912 3 651

Norscut 36 175 (3 504) 35,98 13 016 13 016 5 924 – 8 463 10 481 13 279

Société Prado Sud 16 093 17 908 41,49 6 676 6 676 8 442 – 7 036 (6 107) –

(1) Les informations concernant ces sociétés sont des données consolidées.

B - Renseignements globaux sur toutes les filiales et participations

Filialesfrançaises

Filialesétrangères

Participationsfrançaises

Participationsétrangères

Valeur comptable titres détenus :

Brute 3 289 594 47 895 44 726 39 619

Nette 3 286 495 47 895 44 726 39 218

Montant prêts et avances accordés 856 427 37 465 9 617 55 237

Montant cautions et avals donnés 2 908 667 3 000 28 416 1 508

Montant dividendes encaissés 157 873 6 059 4 490 13 539

191Eiffage Rapport Annuel 2015

Filiales et participations au 31 décembre 2015

A - Renseignements détaillés concernant les filiales et participations

Capital

Capitaux propres autres que le capital

y.c. résultat 2015

Quote-part du capital

détenu en %

Valeur comptable brute des titres

détenus

Valeur comptable nette des titres

détenus

Prêts et avances consentis par

Eiffage et non encore remboursés

Engagements donnés

par Eiffage

Chiffre d’affaires hors taxes du

dernier exercice écoulé

Résultats du dernier

exercice écoulé

Dividendes encaissés par

Eiffage au cours de l’exercice

1. Filiales (+ 50 % du capital détenu par Eiffage)

Eiffage Construction(1) 204 622 579 832 100,00 1 114 706 1 114 706 – 375 269 3 568 765 78 817 45 911

Eiffage Participations(1) 126 560 602 201 100,00 782 371 782 371 – 11 555 376 162 79 233 4 477

Eiffage Infrastructures(1) 282 201 619 141 100,00 780 570 780 570 – 4 700 4 419 871 7 162 36 330

Financière Eiffarie(1) 100 174 416 450 50,00 378 707 378 707 – – 2 379 181 281 371 –

A’Liénor 275 632 (36 446) 65,00 179 161 179 161 70 – 53 589 1 326 –

Senac 28 558 279 503 100,00 28 558 28 558 – – 21 773 4 222 –

Verdun Participations 1(1) 4 185 (225 465) 51,00 20 410 20 410 – – 42 818 5 665 4 909

Eiffage GmbH(1) 16 214 1 444 100,00 19 317 19 317 34 563 – 241 442 5 467 6 059

Efaltis 13 636 (14) 100,00 13 636 13 636 42 779 – – – –

Eiffage Services 390 1 580 100,00 6 300 6 300 – – 33 329 1 532 2 046

2. Participations (10 à 50 % du capital détenu par Eiffage)

TP Ferro Concesionaria 51 435 (156 240) 50,00 25 718 25 718 47 702 1 508 9 273 (25 751) –

Efi 53 317 29 369 23,73 19 420 19 420 – – 27 976 2 689 600

Smtpc 17 804 37 949 32,92 16 221 16 221 – – 40 721 13 912 3 651

Norscut 36 175 (3 504) 35,98 13 016 13 016 5 924 – 8 463 10 481 13 279

Société Prado Sud 16 093 17 908 41,49 6 676 6 676 8 442 – 7 036 (6 107) –

(1) Les informations concernant ces sociétés sont des données consolidées.

B - Renseignements globaux sur toutes les filiales et participations

Filialesfrançaises

Filialesétrangères

Participationsfrançaises

Participationsétrangères

Valeur comptable titres détenus :

Brute 3 289 594 47 895 44 726 39 619

Nette 3 286 495 47 895 44 726 39 218

Montant prêts et avances accordés 856 427 37 465 9 617 55 237

Montant cautions et avals donnés 2 908 667 3 000 28 416 1 508

Montant dividendes encaissés 157 873 6 059 4 490 13 539

192 Rapport des commissaires aux comptes

Mesdames, Messieurs les Actionnaires,

En exécution de la mission qui nous a été confiée par votre assemblée générale, nous vous présentons notre rapport relatif à l’exercice clos le 31 décembre 2015, sur :■■ le contrôle des comptes annuels de la société Eiffage, tels qu’ils sont joints au présent rapport ;

■■ la justification de nos appréciations ;■■ les vérifications et informations spécifiques prévues par la loi.

Les comptes annuels ont été arrêtés par le conseil d’admi-nistration. Il nous appartient, sur la base de notre audit, d’exprimer une opinion sur ces comptes.

I - Opinion sur les comptes annuelsNous avons effectué notre audit selon les normes d’exercice professionnel applicables en France ; ces normes requièrent la mise en œuvre de diligences permettant d’obtenir l’assu-rance raisonnable que les comptes annuels ne comportent pas d’anomalies significatives. Un audit consiste à vérifier, par sondages ou au moyen d’autres méthodes de sélection, les éléments justifiant des montants et informations figurant dans les comptes annuels. Il consiste également à apprécier les principes comptables suivis, les estimations significatives retenues et la présentation d’ensemble des comptes. Nous estimons que les éléments que nous avons collectés sont suffisants et appropriés pour fonder notre opinion.Nous certifions que les comptes annuels sont, au regard des règles et principes comptables français, réguliers et sincères et donnent une image fidèle du résultat des opérations de l’exercice écoulé ainsi que de la situation financière et du patrimoine de la société à la fin de cet exercice.

II - Justification des appréciationsEn application des dispositions de l’article L.823-9 du code de commerce relatives à la justification de nos appréciations, nous portons à votre connaissance les éléments suivants :La note 1.2 de l’annexe expose, en particulier, les règles et méthodes comptables suivies par votre société en matière

de titres de participation. Nous avons vérifié le carac-tère approprié de ces méthodes. Nous avons également procédé à l’appréciation des approches retenues par la société, telles que décrites dans l’annexe, pour déterminer la valeur d’inventaire des titres de participation, dans un environnement économique fluctuant comme décrit dans le paragraphe relatif aux immobilisations financières de la note 1.2 et sur la base des éléments disponibles à ce jour, et nous avons mis en œuvre des tests pour vérifier par son-dages l’application de ces méthodes. Les appréciations ainsi portées s’inscrivent dans le cadre de notre démarche d’audit des comptes annuels, pris dans leur ensemble, et ont donc contribué à la formation de notre opinion exprimée dans la première partie de ce rapport.

III - Vérifications et informations spécifiquesNous avons également procédé, conformément aux normes d’exercice professionnel applicables en France, aux vérifi-cations spécifiques prévues par la loi.Nous n’avons pas d’observation à formuler sur la sincérité et la concordance avec les comptes annuels des informations données dans le rapport de gestion du conseil d’adminis-tration et dans les documents adressés aux actionnaires sur la situation financière et les comptes annuels.Concernant les informations fournies en application des dispositions de l’article L.225-102-1 du code de commerce sur les rémunérations et avantages versés aux mandataires sociaux ainsi que sur les engagements consentis en leur faveur, nous avons vérifié leur concordance avec les comptes ou avec les données ayant servi à l’établissement de ces comptes et, le cas échéant, avec les éléments recueillis par votre société auprès des sociétés contrôlant votre société ou contrôlées par elle. Sur la base de ces travaux, nous attestons l’exactitude et la sincérité de ces informations.En application de la loi, nous nous sommes assurés que les diverses informations relatives à l’identité des détenteurs du capital ou des droits de vote vous ont été communiquées dans le rapport de gestion.

Paris La Défense et Neuilly-sur-Seine, le 29 mars 2016

Les commissaires aux comptes

KPMG Audit ISBaudouin Griton

Associé

PricewaterhouseCoopers AuditGérard Morin

Associé

Rapport des commissaires aux comptes sur les comptes annuels (Exercice clos le 31 décembre 2015)

193Eiffage Rapport Annuel 2015

Mesdames, Messieurs les Actionnaires,

En notre qualité de commissaires aux comptes de votre société, nous vous présentons notre rapport sur les conven-tions et engagements réglementés.

Il nous appartient de vous communiquer, sur la base des informations qui nous ont été données, les caractéristiques et les modalités essentielles ainsi que les motifs justifiant de l’intérêt pour la société des conventions et engagements dont nous avons été avisés ou que nous aurions découverts à l’occasion de notre mission, sans avoir à nous prononcer sur leur utilité et leur bien-fondé ni à rechercher l’existence d’autres conventions et engagements. Il vous appartient, selon les termes de l’article R.225-31 du code de commerce, d’apprécier l’intérêt qui s’attachait à la conclusion de ces conventions et engagements en vue de leur approbation.

Par ailleurs, il nous appartient, le cas échéant, de vous com-muniquer les informations prévues à l’article R.225-31 du code de commerce relatives à l’exécution, au cours de l’exercice écoulé, des conventions et engagements déjà approuvés par l’assemblée générale.

Nous avons mis en œuvre les diligences que nous avons estimé nécessaires au regard de la doctrine professionnelle de la Compagnie nationale des commissaires aux comptes relative à cette mission. Ces diligences ont consisté à vérifier la concordance des informations qui nous ont été données avec les documents de base dont elles sont issues.

Conventions et engagements soumis à l’approbation de l’assemblée générale En application de l’article L. 225-40 du code de commerce, nous avons été avisés des conventions et engagements sui-vants qui ont fait l’objet de l’autorisation préalable de votre conseil d’administration.

Dans le cadre de l’approbation par votre assemblée géné-rale du 15 avril 2015 de la onzième résolution relative au rachat de ses propres actions dans le cadre du disposi-tif de l’article L.225-209 du Code de commerce, votre société a acheté le 22 octobre 2015 auprès de Bpifrance 2 000 000 d’actions Eiffage au prix de 56,88 € par action.

Compte tenu de la sous couverture actuelle des plans de stock-options exposée par le management d’Eiffage et des besoins à venir le cas échéant, cette convention a été autorisée par votre conseil d’administration du 14 octobre 2015. Les personnes concernées par cette convention sont Bpifrance, qui dispose d’une fraction des droits de vote supérieure à 10%, M. Marcel et M. Gilet.

Conventions et engagements déjà approuvés par l’assemblée générale

Nous vous informons qu’il ne nous a été donné avis d’au-cune convention ni d’aucun engagement déjà approuvés par l’assemblée générale dont l’exécution se serait pour-suivie au cours de l’exercice écoulé.

Paris La Défense et Neuilly-sur-Seine, le 29 mars 2016

Les commissaires aux comptes

KPMG Audit ISBaudouin Griton

Associé

PricewaterhouseCoopers AuditGérard Morin

Associé

Rapport spécial des commissaires aux comptes sur les conventions et engagements réglementés(Assemblée générale d’approbation des comptes de l’exercice clos le 31 décembre 2015)

194 Rapport du président du conseil d’administration

1. Introduction

Le présent rapport est établi en application de l’article L 225-37 du code de commerce.

Il rend notamment compte des conditions de préparation et d’organisation des travaux du conseil ainsi que des pro-cédures de contrôle interne mises en place dans le groupe Eiffage.

Eiffage est un Groupe de sociétés ayant à sa tête une hol-ding, la Société Anonyme Eiffage, qui contrôle directement ou indirectement un ensemble d’entreprises exerçant leur activité dans les secteurs : du bâtiment, de la promotion immobilière, du génie civil, de la construction et de la main-tenance routières, de l’énergie, du métal et de la concession d’infrastructures de transport et télécommunications.

2. Gouvernement d’entreprise — préparation et organisation des travaux du conseil d’administration

Gouvernement d’entrepriseEn matière de gouvernement d’entreprise, la société se réfère au code de gouvernement d’entreprise des sociétés cotées AFEP-Medef révisé en novembre 2015 et disponible sur le site internet du Medef (www.medef.com).

Toutefois, les recommandations suivantes de ce Code ne sont pas appliquées :

Recommandation du Code AFEP-Medef écartée Justifications et/ou processus de mise en conformité

Il doit être mis fin au contrat de travail qui lie un salarié à la société ou à une société du Groupe lorsqu’il devient dirigeant mandataire social, soit par rupture conventionnelle, soit par démission (article 22 du Code).

M. Max Roche a été nommé directeur général par le conseil d’administration du 26 octobre 2015, suite à la disparition de M. Pierre Berger, afin d’organiser la transition et dans l’attente de trouver un successeur à M. Berger. Son contrat de travail a donc été suspendu pendant la période d’exercice de ses fonctions de directeur général.Son contrat de travail a ainsi repris le 18 janvier 2016, date d’expiration de ses fonctions de directeur général.

Éléments susceptibles d’avoir une incidence en cas d’offre publiqueCes éléments sont exposés dans le document de référence page 274.

Participation des actionnaires à l’assemblée généraleLes modalités de participation des actionnaires aux assem-blées générales figurent à l’article 30 des statuts.

Composition du conseil d’administrationÀ la date du présent rapport, le conseil d’administration

est composé de douze administrateurs dont cinq indé-pendants (Mmes Marie Lemarié, Thérèse Cornil, Isabelle Salaün et Carol Xueref, M. Demetrio Ullastres), deux repré-sentants un actionnaire important (MM. Jean-Yves Gilet et Dominique Marcel), deux représentants des salariés action-naires (Mme Béatrice Brénéol et M. Laurent Dupont) ainsi que le président-directeur général (M. Benoît de Ruffray), le vice-président administrateur référent (M. Jean François Roverato) et M. Jean Guénard. La société respecte ainsi la proportion de la moitié de membres indépendants recom-mandée par le code AFEP-Medef.

Rapport du président du conseil d’administrationsur la préparation et l’organisation des travaux du conseil, le contrôle interne et la gestion des risques

(Ce rapport a été soumis au comité d’audit du 22 février 2016 puis approuvé par le conseil d’administration d’Eiffage du 24 février 2016).

195Eiffage Rapport Annuel 2015

Le tableau de synthèse figurant ci-dessous récapitule les changements intervenus dans la composition du conseil au cours du dernier exercice clos et jusqu’à la date d’établissement du présent rapport :

Membres du conseil Nature du changement Date d’effetDiversification dans la composition du conseil

Isabelle Salaün Première nomination (en remplacement de Bruno Flichy dont le mandat arrivait à expiration, qui a été nommé censeur)

15 avril 2015 Indépendance, féminisation

Benoît de Ruffray Cooptation suite au décès de Pierre Berger 9 décembre 2015

À la suite du décès de M. Berger le 23 octobre 2015, la composition et la gouvernance du conseil ont évolué de la façon suivante au cours de l’année :

1er janvier 2015 au 22 octobre 2015

26 octobre 2015 au 8 décembre 2015

9 décembre 2015 au 17 janvier 2016

À partir du 18 janvier 2016

Pierre Berger Président-directeur général

Benoît de Ruffray Administrateur Président-directeur général

Jean-François Roverato Vice-présidentAdministrateur référent

Président Président Vice-présidentAdministrateur référent

Max Roche Directeur général adjoint Directeur général Directeur général Directeur général adjoint

Les informations relatives aux administrateurs (mandats, âge, nationalité, nombre d’actions) figurent dans le docu-ment de référence page 259.

La société a mis en place un vice-président administrateur référent dont les missions, définies en annexe du règlement intérieur du conseil, sont :■■ de veiller au bon équilibre dans l’exercice des pouvoirs

entre le conseil et le président-directeur général, ■■ d’assister le président dans ses missions, notamment dans

l’organisation et le bon fonctionnement du conseil et de ses comités et la supervision de l’application des règles et recommandations en matière de gouvernement d’entre-prise et de contrôle interne, ■■ de présider le conseil d’administration en cas d’absence

du président, ■■ de conseiller les administrateurs en cas de situation,

même potentielle, de conflits d’intérêts et de porter à la connaissance du conseil les éventuelles situations de conflits d’intérêts qu’il aurait identifiées, ■■ de participer aux travaux d’évaluation annuelle du fonc-

tionnement du conseil.

Le vice-président administrateur référent peut requérir du président la convocation du conseil d’administration sur un ordre du jour déterminé, réunir les administrateurs non exécu-tifs au moins une fois par an. Il devra alors faire état au conseil du compte rendu de ces réunions et des éventuelles sugges-tions. Le conseil d’administration pourra en outre lui confier des missions exceptionnelles notamment de représentation dans le respect des dispositions du code de commerce.

Le vice-président administrateur référent doit avoir accès à toute l’information nécessaire à l’accomplisse-ment de sa mission, être régulièrement informé par le président-directeur général des événements et situations

significatifs relatifs à la vie du Groupe notamment en ce qui concerne la stratégie, l’organisation et le reporting financier, les grands projets d’investissement et de désinvestissement et les grandes opérations financières, les mouvements sur le capital de la société et les contacts avec les principaux actionnaires actuels ou potentiels, s’il le souhaite, être pré-sent dans les réunions de tous les comités spécialisés, s’il le souhaite et en accord avec le président-directeur général, pouvoir rencontrer les dirigeants et cadres du Groupe ainsi que les commissaires aux comptes.

Le vice-président administrateur référent participe aux réu-nions des comités du conseil d’administration et, en tant qu’auditeur, à celles des branches et du Groupe. Il conserve ainsi une bonne connaissance des contrats, de la conjonc-ture et des hommes. Il réserve ses avis et suggestions au président-directeur général qu’il rencontre fréquemment en tête à tête, comme bien sûr au conseil d’administration et à ses comités. Il est en relation avec chaque administrateur, notamment les administrateurs indépendants et salariés actionnaires. Il représente le Groupe à l’extérieur en cas d’indisponibilité du président-directeur général et participe aux manifestations tant externes qu’internes. Le vice-président administrateur référent a été mobilisé pendant une quarantaine de journées en 2015.

Les mandats de membres du conseil d’administration de MM. Jean-François Roverato et Jean Guénard viennent à expiration à la présente assemblée.

Suivant l’avis du comité des nominations et des rémunérations, il est proposé à l’assemblée de procéder au renouvellement des mandats de MM. Jean-François Roverato et Jean Guénard pour 4 ans et de ratifier la cooptation de M. Benoît de Ruffray en qualité d’administrateur.

196 Rapport du président du conseil d’administration

Indépendance des membres du conseilLe conseil d’administration, sur proposition du comité des nominations et des rémunérations, a considéré que Mmes Marie Lemarié, Thérèse Cornil, Isabelle Salaün

et Carol Xueref et M. Demetrio Ullastres pouvaient être qualifiés d’indépendants car ils remplissent les critères d’in-dépendance du code AFEP-Medef retenus par la société.

Le tableau ci-après présente la situation des administrateurs indépendants au regard des critères d’indépendance du code AFEP-Medef retenus par la société :

Critères d’indépendanceMarie Lemarié

Thérèse Cornil

Isabelle Salaün

Carol Xueref

Demetrio Ullastres

Ne pas être ni avoir été au cours des 5 dernières années :• salarié ou dirigeant mandataire social de la société ni salarié ou

administrateur de sa société mère ou d’une société que celle-ci consolide,

• dirigeant mandataire d’une société dans laquelle la société détient un mandat ou dans laquelle un salarié ou un dirigeant mandataire de la société (actuel ou l’ayant été depuis moins de 5 ans) détient un mandat

– – – – –

Ne pas être client, fournisseur, banquier d’affaires, banquier de financement significatif de la société ou son Groupe ou pour lequel la société ou son Groupe représente une part significative de l’activité

– – – – –

Ne pas avoir de lien familial proche avec un mandataire social – – – – –

Ne pas avoir été commissaire aux comptes de la société au cours des 5 années précédentes

– – – – –

Ne pas être membre du conseil de la société depuis plus de 12 ans (la perte de la qualité d’indépendant intervenant à l’expiration du mandat au cours duquel il aurait dépassé les 12 ans)

– – – – –

Ne pas être un actionnaire participant au contrôle de la société ou de sa société mère (seuil de 10 % en capital ou en droits de vote)

– – – – –

Conclusion Indépendante Indépendante Indépendante Indépendante Indépendant

Les administrateurs indépendants n’entretiennent aucune relation d’affaires avec le Groupe.

Le conseil, qui comprend cinq femmes parmi ses membres, respecte les dispositions légales applicables et répond aux objectifs du code de gouvernement AFEP-Medef en matière notamment d’équilibre dans la représentation entre les femmes et les hommes.

Préparation et organisation des travaux du conseil d’administrationLe conseil s’est réuni 7 fois en 2015.

Le conseil a, entre autres, débattu des thèmes suivants :■■ examiné et arrêté les comptes consolidés et sociaux

annuels au 31 décembre 2014 ainsi que les comptes consolidés semestriels et pris connaissance des rapports des commissaires aux comptes et de développement durable,■■ examiné régulièrement l’activité du Groupe, les déve-

loppements en cours, la situation financière, les plans et l’endettement du Groupe,■■ examiné l’évolution du capital social et le programme de

rachat d’actions,■■ examiné le résultat de l’opération d’actionnariat salarié

2015,■■ arrêté les termes de ses différents rapports à l’assem-

blée, préparé et convoqué l’assemblée générale mixte des actionnaires du 15 avril 2015, arrêté les termes de l’ordre du

jour et des résolutions soumises à l’approbation des action-naires, et approuvé les rapports pour celle-ci,■■ approuvé le renouvellement des pouvoirs du

président-directeur général en matière de cautions, avals et garanties et approuvé des garanties,■■ pris connaissance des travaux du comité d’audit, du

comité des nominations et rémunérations, et du comité stratégique, ■■ modifié la composition du comité d’audit, du comité des

nominations et rémunérations, et du comité stratégique, ■■ évalué l’indépendance de ses membres au regard des

critères du code AFEP-Medef, ■■ fixé la rémunération variable de M. Berger au titre de

l’exercice 2014,■■ fixé le calendrier des réunions du conseil et de ses comités

pour 2016, ■■ fixé le prix et modalités d’un plan de stock-options,■■ fixé le prix de souscription des actions à émettre dans le

cadre du plan d’épargne groupe,■■ décidé des conditions et du rachat d’actions auprès de

Bpifrance,■■ organisé la gouvernance du Groupe suite au décès brutal

de M. Berger le 23 octobre.

Le conseil a fait procéder par un tiers, le cabinet D’hoir Beaufre Associés, lors de sa réunion du 9 décembre 2015, à une évaluation de ses travaux à l’occasion de laquelle a été appréciée la contribution effective de chacun des adminis-trateurs aux travaux du conseil.

197Eiffage Rapport Annuel 2015

Il ressort de l’analyse des réponses des administrateurs au questionnaire d’évaluation les points suivants :■■ la composition du conseil est conforme aux recommanda-

tions AFEP-Medef auxquelles souscrit la société,■■ les recommandations des évaluations passées du conseil

ont été mises en œuvre (durée du mandat d’administrateur, féminisation de la composition, comptes rendus des comités),■■ les membres du conseil sont satisfaits de son

fonctionnement.

Toutefois, des pistes d’amélioration des travaux peuvent être apportées, à savoir :■■ la réalisation d’une déclaration annuelle par les adminis-

trateurs sur les conflits d’intérêts,■■ une plus grande prise en compte des sujets RSE par le

comité stratégique, et■■ l’ajout dans le questionnaire d’évaluation de 2016 d’une ques-

tion sur la plate-forme d’information mise en place en 2014.

Il convient de noter que suite à l’autoévaluation réalisée en 2014, il a été procédé à la nomination d’un administrateur (féminin et indépendant) et à l’allongement de la durée du mandat de trois à quatre ans.

Le conseil est assisté de trois comités spécialisés ; le conseil et ses comités sont dotés chacun d’un règlement intérieur qui précise, notamment, dans leur principe, la fréquence des réu-nions, leur objet principal, les informations communiquées à l’occasion de ces réunions. Ces règlements sont périodique-ment révisés par le conseil en vue de les mettre en conformité avec les recommandations et pratiques de place.La dernière mise à jour date de la réunion du conseil du 17 juin 2015. Le règlement intérieur du conseil d’administration est disponible sur le site internet d’Eiffage (www.eiffage.com).

Le règlement intérieur du conseil fixe, en outre, les règles d’assiduité et de confidentialité et la participation au capi-tal et aux transactions effectuées par les administrateurs sur les titres de la société. Il précise, également, les déci-sions et engagements qui doivent recueillir l’approbation préalable du conseil (conclusion de toute opération de croissance externe se traduisant par un investissement de plus de trente millions d’euros, étant précisé que le comité stratégique pourra être saisi à titre substitutif pour les inves-tissements inférieurs à 150 millions d’euros, à l’occasion d’acquisitions de montants inférieurs, dès lors que la nature de l’activité, l’importance du chiffre d’affaires, des effectifs, de l’endettement ou des risques potentiels des sociétés visées seraient susceptibles d’avoir un impact significatif sur l’activité et la rentabilité du Groupe).

Le règlement prévoit en outre la communication au conseil sur une base périodique à l’occasion de ses réunions, ou le cas échéant, aux administrateurs en dehors des réunions du conseil des informations suivantes : ■■ budgets annuels et plans périodiques, ■■ suivi de l’activité, du carnet de commandes, du chiffre

d’affaires et des résultats,

■■ situation financière et notamment situation de la trésore-rie et des engagements, ■■ survenance d’un événement pouvant affecter significati-

vement les résultats consolidés du Groupe, ■■ diffusion de tout document à destination du public, parti-

culièrement l’information destinée aux actionnaires.

Chaque administrateur peut, sur sa demande, rencontrer les principaux dirigeants du Groupe, le cas échéant hors la présence du management du Groupe.

Concernant la gestion des éventuels conflits d’intérêts, le règlement du conseil prévoit que dans une situation laissant apparaître ou pouvant laisser apparaître un conflit d’intérêts entre l’intérêt social et son intérêt personnel direct ou indi-rect ou l’intérêt de l’actionnaire ou du groupe d’actionnaires qu’il représente, l’administrateur concerné doit : ■■ en informer, dès qu’il en a connaissance, le conseil, ■■ et en tirer toute conséquence quant à l’exercice de son

mandat. Ainsi, selon le cas, il devra : – soit s’abstenir de participer au vote de la délibération

correspondante, – soit ne pas assister aux réunions du conseil d’administra-

tion durant la période pendant laquelle il se trouvera en situation de conflit d’intérêts, – soit démissionner de ses fonctions d’administrateur.

À défaut de respecter ces règles d’abstention, voire de retrait, la responsabilité de l’administrateur pourrait être engagée. En outre, le président du conseil d’administration ne sera pas tenu de transmettre au(x) administrateur(s) dont il a des motifs sérieux de penser qu’ils sont en situation de conflit d’intérêts des informations ou documents afférents à la participation ou à la conclusion de l’accord à l’origine du conflit d’intérêts, et informera le conseil d’administration de cette absence de transmission.

Direction généraleLes fonctions de président et de directeur général ont été de nouveau dissociées à compter du 26 octobre 2015, par déci-sion prise par le conseil d’administration dans sa séance ce même jour, suite au décès brutal de M. Berger ; ce mode de gouvernance renoue avec la situation qui prévalait avant la période au cours de laquelle a été organisée la succession du précédent président-directeur général et pendant laquelle les deux fonctions ont été provisoirement dissociées.Conformément à la situation qui existait avant le décès de M. Berger, le conseil du 9 décembre 2015 a décidé de réunir à nouveau les fonctions de président et de directeur général à compter du 18 janvier 2016 avec la prise de fonction de M. de Ruffray. Ce choix permet ainsi de simplifier le fonc-tionnement de la gestion opérationnelle du Groupe à la suite de la nomination de M. de Ruffray.

Dans le cadre de la réunion des fonctions de président et de directeur général, le conseil du 29 août 2012 a décidé la création d’un poste d’administrateur référent avec titre de vice-président, dont les missions sont exposées ci-dessus.

198 Rapport du président du conseil d’administration

Il est précisé que pendant la période provisoire de dissocia-tion de fonctions, le poste d’administrateur référent a été suspendu et a repris le 18 janvier 2016. Ces fonctions sont exercées par M. Roverato.

Il est précisé que le règlement intérieur prévoit des auto-risations préalables pour certaines décisions, ci-dessus rappelées.

Comités du conseil d’administrationLe conseil d’administration du 17 décembre 1997 a institué deux comités spécialisés afin de préparer ses décisions et formuler des avis et recommandations.

Le tableau de présence des membres au conseil et comités dont ils sont menbres figure en page 258.

Le comité des nominations et des rémunérations a pour vocation de proposer la nomination et la rémunération, tant fixe que variable, du président du conseil d’administration, du directeur général et des directeurs généraux délégués, le cas échéant.

Lui sont soumises les listes en vue de l’attribution d’options de souscription ou d’achat d’actions ou en vue de l’attribu-tion gratuite d’actions avant leur présentation au conseil d’administration.

Il étudie les candidatures et formule des propositions au conseil d’administration à l’occasion du renouvellement ou de la nomination des administrateurs, notamment concer-nant la sélection des administrateurs indépendants.

Le comité des nominations et des rémunérations est com-posé comme suit : ■■ Mme Thérèse Cornil (présidente - indépendante),■■ M. Demetrio Ullastres (indépendant),■■ Mme Béatrice Brénéol (administrateur représentant les

salariés actionnaires),■■ Mme Carol Xueref (indépendante),■■ M. Jean-Yves Gilet.

Ce comité est ainsi composé d’une majorité de membres indépendants (trois membres indépendants sur quatre), conformément aux recommandations du code AFEP-Medef, Mme Béatrice Brénéol n’étant pas comptabilisée du fait de sa qualité d’administrateur représentant les salariés actionnaires.

Au cours de l’année 2015, le comité a tenu six réunions, consacrées aux rémunérations (y compris les conditions de performance des stocks-options du mandataire social), aux candidatures aux fonctions d’administrateur et de dirigeant du Groupe, à l’examen de l’indépendance des administra-teurs et des candidats aux fonctions d’administrateurs au regard des critères du code de gouvernance AFEP-Medef et a organisé la gouvernance du Groupe suite au décès brutal de M. Berger le 23 octobre.

Le comité d’audit examine, avant leur présentation au conseil d’administration, les comptes sociaux et consoli-dés, les procédures internes de collecte et de contrôle des informations comptables, et les modalités d’intervention des auditeurs externes. À ce titre, il reçoit les commissaires aux comptes hors la présence du management au moins une fois par an.

Il contrôle la procédure de sélection et de renouvellement des commissaires aux comptes et formule des recomman-dations sur leur nomination.

En charge notamment d’assurer le suivi de l’efficacité des systèmes de contrôle interne et de gestion des risques, il revoit périodiquement la politique du Groupe en matière d’audit et de contrôle interne, en valide le plan et les moyens. Il examine deux fois par an les travaux et conclu-sions de l’audit interne, ainsi que le tableau de bord du suivi des recommandations.

Il est composé de cinq administrateurs dont trois sont des administrateurs indépendants – dont le président – et compétents en matière financière ou comptable au regard de leur formation et/ou expérience professionnelle (voir remarque au chapitre « Gouvernement d’entreprise » ci-dessus).

Ainsi, le comité d’audit était composé comme suit au 31 décembre 2015 : ■■ M. Demetrio Ullastres (Président - indépendant),■■ M. Laurent Dupont (administrateur représentant les sala-

riés actionnaires),■■ Mme Marie Lemarié (indépendante),■■ Mme Isabelle Salaün (indépendante),■■ M. Dominique Marcel.

M. Bruno Flichy, censeur du conseil, est également présent aux réunions du comité d’audit.

Le comité d’audit respecte la recommandation relative à la quotité de membres indépendants au sein du comité d’audit car il comprend trois membres indépendants sur quatre, M. Laurent Dupont n’étant pas comptabilisé du fait de sa qualité d’administrateur représentant les salariés actionnaires.

Le comité d’audit s’est réuni à quatre reprises au cours de l’exercice 2015. Ces réunions ont lieu au moins deux jours calendaires avant la réunion du conseil. Ces réunions ont été essentiellement consacrées aux méthodes comptables, au test des goodwills, au contrôle interne et aux comptes annuels et semestriels à soumettre au conseil d’administra-tion ; à ces réunions, sont auditionnés les commissaires aux comptes qui soulignent les points essentiels des résultats de l’audit légal et des options comptables retenues et les directions financière, comptable et de l’audit du Groupe.

199Eiffage Rapport Annuel 2015

Le comité d’audit a également spécifiquement examiné les points suivants :■■ les modifications, principes et méthodes comptables appli-

quées en 2014 et nouvelles normes intervenant en 2015, ■■ une présentation des commissaires aux comptes souli-

gnant les points essentiels des résultats de l’audit légal et des options comptables retenues,■■ les engagements immobiliers du Groupe,■■ les conséquences des évolutions de la situation d’un cer-

tain nombre de concessions, APRR, TP Ferro, et le stade Pierre-Mauroy,■■ les évolutions des politiques d’achats,■■ les évolutions de l’organisation du traitement des factures

fournisseurs.

Le comité dispose par ailleurs de la possibilité de recourir à des experts extérieurs.

Le conseil d’administration du 8 septembre 2004 a institué un comité stratégique.

Le comité stratégique examine les projets de croissance externe significatifs, d’investissements et de cessions d’activité importants. Il est également saisi des opérations importantes de restructuration interne, et lui sont soumis les documents de gestion périodiques, ainsi que les budgets et les prévisions. Il est composé de cinq membres dont un indépendant.

Ainsi, le comité stratégique était composé comme suit au cours de l’exercice 2015 : ■■ M. Pierre Berger puis M. Max Roche,■■ M. Jean-François Roverato,■■ M. Jean-Yves Gilet (président),■■ M. Jean Guénard,■■ Mme Carol Xueref (indépendante).

M. Bruno Flichy, censeur du conseil, est également présent aux réunions du comité stratégique.

Il s’est réuni 6 fois au cours de l’année 2015.

3. Rémunérations versées au titre de l’exercice 2015

L’enveloppe annuelle de jetons de présence a été fixée par l’assemblée générale du 17 avril 2013 à 900 000 euros, afin de tenir compte de l’augmentation du nombre d’adminis-trateurs, de membres des comités, de l’accroissement de la charge de travail et de la création de la fonction de vice-président administrateur référent, dont la rémunération est versée sous forme de jetons de présence. Les modalités de répartition des jetons de présence sont exposées en page 266.

Les principes et règles de détermination de la rémunéra-tion des dirigeants mandataires ainsi que les jetons de présence attribués aux administrateurs au titre de l’exer-cice 2015 figurent aux pages 266 et 267 du document de référence déposé à l’AMF, dont le présent rapport est partie. M. Pierre Berger avait bénéficié en 2015 d’une attribution de 100 000 stock-options assortie d’une condition de perfor-mance (qui a été levée au bénéfice de ses ayants droit) ; il ne disposait pas de régime de retraite supplémentaire.Concernant les stock-options et les actions gratuites, il est précisé que les autorisations en cours prévoient, conformément aux dernières recommandations du code AFEP-Medef, un plafond spécifique pour les dirigeants mandataires sociaux ainsi que d’une prohibition de recourir à des opérations de couverture.

Les éléments de la rémunération due ou attribuée au titre de l’exercice clos le 31 décembre 2015 à M. Pierre Berger, président-directeur général jusqu’au 22 octobre 2015, tels que présentés dans le rapport du conseil d’administration sur les résolutions soumises à l’assemblée, seront soumis à l’avis consultatif des actionnaires à l’occasion de l’assem-blée générale mixte du 20 avril 2016, conformément aux recommandations de l’article 24.3 du code AFEP-Medef de gouvernement d’entreprise des sociétés cotées révisé en novembre 2015 auquel la société se réfère.Les éléments de rémunérations de M. Roche, directeur général, et M. Roverato, président du conseil d’administra-tion depuis le 26 octobre 2015 (jusqu’au 17 janvier 2016), seront également soumis à l’avis consultatif des actionnaires à l’occasion de l’assemblée générale mixte du 20 avril 2016.

4. Procédures de contrôle interne et de gestion des risques

« La prise de risque est inhérente à toute société. Il n’existe pas de croissance, ni de création de valeur dans une société, sans prise de risque. S’ils ne sont pas correctement gérés et maîtrisés, ces risques peuvent affecter la capacité de la société à atteindre ses objectifs. En continuant à prévenir et à gérer les risques, les dispositifs de gestion de risques et de contrôle interne jouent un rôle clé dans la conduite et le pilotage des différentes activités. »Cadre de référence de l’AMF – juillet 2010

Les dispositifs de contrôle interne et de gestion des risques mis en œuvre dans le Groupe, initiés selon les principes définis dans le "COSO report", suivent le cadre de référence de l’AMF.

Ce cadre de référence a été diffusé à tous les directeurs financiers et aux contrôleurs internes des branches.

200 Rapport du président du conseil d’administration

4.1. Le périmètre du contrôle interne et de la gestion des risquesLes différentes activités exercées par le Groupe sont regrou-pées en branches, sous-groupes cohérents dans les métiers qu’ils exercent. Chaque branche est contrôlée par une société détenue à 100 % par Eiffage, pour ce qui concerne les activités de travaux. Les sociétés exerçant le métier de concessionnaire de services publics sont rattachées direc-tement ou à travers des holdings financières à Eiffage et leur pourcentage de détention est variable.

Le périmètre du contrôle interne du Groupe se confond avec celui des sociétés consolidées globalement, auquel s’ajoutent les sociétés en participation permanentes et tem-poraires, qu’elles soient consolidées ou non.

4.2. Les objectifs du contrôle interne et de la gestion des risquesLe contrôle interne est un dispositif du Groupe, défini et mis en œuvre sous sa responsabilité. Il regroupe un ensemble de moyens destiné à assurer :■■ la conformité aux lois et règlements,■■ l’application des instructions et des orientations fixées par

la direction générale,■■ le bon fonctionnement des processus internes de la

société, notamment ceux concourant à la sauvegarde des actifs,■■ la fiabilité des informations financières.

La gestion des risques est un outil de pilotage du Groupe, qui contribue à :■■ créer et préserver la valeur, les actifs et la réputation du

Groupe,■■ sécuriser la prise de décision et les processus du Groupe

pour favoriser l’atteinte des objectifs,■■ favoriser la cohérence des actions avec les valeurs du

Groupe,■■ mobiliser les collaborateurs du Groupe autour d’une

vision commune des principaux risques.

En contribuant à prévenir et maîtriser les risques de ne pas atteindre les objectifs fixés par le Groupe, le dispositif de contrôle interne joue un rôle clé dans la conduite et le pilo-tage des différentes activités.

Les limites du contrôle interneComme tout système de contrôle, le contrôle interne ne peut fournir une garantie absolue que les objectifs de la société soient atteints, mais donne une assurance raison-nable quant à leur réalisation.

4.3. L’organisation du contrôle interne et de la gestion des risquesAfin d’atteindre les objectifs définis ci-dessus, l’organisation mise en place repose sur la responsabilisation de toutes les personnes de l’entreprise, associée à des règles de conduite et d’intégrité. La décentralisation des responsabilités au sein du Groupe s’effectue à travers un réseau de filiales et d’établissements à taille humaine, ce qui en facilite le suivi et limite les risques.

L’activité travaux du Groupe est majoritairement réalisée sur des chantiers (ou affaires) de taille unitaire faible et de durée réduite. L’organisation du contrôle interne est basée sur une répartition des rôles et responsabilités entre quatre niveaux hiérarchiques :■■ le chantier (ou l’affaire) est la cellule de base ; son patron

est pleinement responsable et s’engage personnellement sur la sincérité de ses comptes,■■ le chef d’exploitation (patron de l’établissement ou de

la filiale) a des pouvoirs encadrés par les délégations de sa hiérarchie ; l’action commerciale de l’établissement (ou de la filiale) et la prise d’affaires relèvent de la compétence du chef d’entreprise qui détermine la marge commerciale des offres,■■ le directeur régional assure la tutelle des établissements

et/ou filiales de son territoire et coordonne leur action, il lui appartient d’organiser l’utilisation optimale des moyens humains et matériels, de favoriser les échanges et la libre circulation des informations (montantes, descendantes et transversales) ; il a une fonction de tuteur et de contrôleur,■■ la branche a, parmi ses compétences de direction générale : – la gestion de la trésorerie, – le suivi des règles comptables et de gestion, – la gestion des carrières des collaborateurs cadres, – la définition des investissements en immobilier, en maté-

riel et de croissance externe.

Cette organisation repose également sur les contrôleurs internes branches chargés de :■■ définir les priorités du contrôle interne selon les analyses

de risques effectuées par la branche, ■■ assister les responsables opérationnels dans la couverture

de leur périmètre, ■■ évaluer la mise en œuvre des plans d’actions suite aux

audits internes,■■ assurer un contrôle de 1er niveau sur le respect des

procédures, ■■ participer à la mise à jour régulière des outils de contrôle

interne et de gestion des risques.

Les contrôleurs internes branche s’appuient sur des relais identifiés en régions et/ou filiales.Leurs travaux font l’objet d’une coordination et d’un repor-ting trimestriel du suivi des plans d’actions auprès de la direction de l’audit interne et des risques.

201Eiffage Rapport Annuel 2015

Concernant APRR et AREA, le contrôle interne s’exerce à plusieurs niveaux opérationnels. Au-delà des rôles de la direction générale et des instances de gouvernance, l’or-ganisation du contrôle interne repose également sur des directions fonctionnelles, encadrées par des délégations de pouvoirs dédiées. Les directions d’exploitation fonc-tionnent également par délégations de pouvoirs reçues de leur hiérarchie. Les districts et agences (APRR) ou les centres d’entretien ou de péage (AREA) sont les unités opération-nelles d’exploitation les plus fines. Ils assurent, sur la portion du réseau autoroutier qu’ils couvrent, et sous la responsa-bilité de leur direction régionale de rattachement pour les districts et agences, la perception du péage, l’exploitation, la viabilité et la sécurité du réseau.

5. Intervenants du contrôle interne et de la gestion des risques

Comme exposé précédemment, la gestion des risques et du contrôle interne est l’affaire de tous. À ce titre, l’en-semble des instances de gouvernance est associé à ce rôle de contrôle.

5.1. La direction généraleLa direction générale du Groupe est en charge de la stra-tégie, c’est-à-dire l’orientation des grands investissements financiers. Elle gère également les carrières des cadres dirigeants et coordonne la politique sociale des branches.

Elle a autorité sur :■■ la finance,■■ les relations avec la communauté financière et

l’actionnariat,■■ les pratiques et règles comptables, fiscales et de gestion.

Concernant le contrôle interne, elle est impliquée dans toutes les étapes de validation des travaux. Elle est égale-ment destinataire de tous les rapports des missions menées par la direction de l’audit interne et des risques.

Les services supports centraux du siège sont composés d’experts à la disposition des chefs d’entreprises et direc-teurs régionaux qui peuvent les consulter hors hiérarchie.

La direction générale s’assure que les informations appro-priées sont communiquées en temps voulu au conseil d’administration et au comité d’audit.

5.2. Le conseil d’administrationEn respect de l’article l 225-100 du code de commerce, le conseil d’administration rend compte des risques dans son rapport de gestion en précisant notamment la politique sui-vie en matière de gestion des risques et le traitement des principaux facteurs de risques.

Ainsi le conseil d’administration vérifie auprès de la direction générale que le dispositif de contrôle interne est à même d’assurer la fiabilité des informations financières commu-niquées par le Groupe et de donner une image fidèle des résultats et de la situation financière de celui-ci.

5.3. Le comité d’auditLe comité d’audit a la responsabilité du suivi :■■ du processus d’élaboration de l’information financière,■■ de l’efficacité des systèmes de contrôle interne et de ges-

tion des risques,■■ du contrôle légal des comptes annuels et des comptes

consolidés par les commissaires aux comptes,■■ de l’indépendance des commissaires aux comptes.

Sur la base des informations régulières qu’il reçoit, le comité d’audit peut intervenir à tout moment jugé nécessaire afin d’obtenir les précisions et compléments nécessaires à son éclairage. Il s’assure que les faiblesses éventuelles identifiées dans le système de gestion des risques et de contrôle interne donnent lieu à des actions correctrices.

Il informe le conseil d’administration sur les travaux menés lors de ses réunions et les recommandations qu’il souhaite formuler au management du Groupe.

Il communique avec la direction de l’audit interne et des risques, selon les normes établies par l’AMF et l’IFACI.

5.4. L’audit interneLa direction de l’audit interne et des risques a pour objectif de procéder à une évaluation régulière du fonctionnement du dispositif de gestion des risques et de contrôle interne. Elle s’assure de la correcte application des instructions don-nées par la direction générale.Pour ce faire, elle réalise des missions d’audit interne à l’issue desquelles sont formulées des recommandations d’amélioration et de correction. Ces recommandations sont alors traduites en plans d’actions détaillés dont l’avance-ment est suivi trimestriellement.

La direction de l’audit interne et des risques respecte un plan d’audit annuel approuvé par la direction générale et par le comité d’audit.Le directeur de l’audit interne et des risques peut à tout moment opportun, rencontrer le président du comité d’audit.

En 2015, la direction de l’audit interne et des risques a réalisé 15 missions au sein de l’ensemble des entités du Groupe.La direction de l’audit interne et des risques a renou-velé en 2015 sa certification professionnelle par l’IFACI CERTIFICATION, membre de l’I.A.A. (International Audit Authority).

202 Rapport du président du conseil d’administration

5.5. Les collaborateurs du GroupeChaque collaborateur est responsable du résultat de son action.

Ce principe s’appuie sur la « charte des valeurs et finalités d’Eiffage », code de conduite largement diffusé aux diffé-rents niveaux hiérarchiques. Elle est accessible à l’ensemble des salariés à travers les affichages sur site ou sur l’intranet Groupe notamment.Les finalités en termes de respect des clients, des sala-riés, de l’actionnariat, des partenaires, des fournisseurs et sous-traitants, des parties prenantes, des instances publiques et du progrès humain ainsi que les valeurs du Groupe – responsabilité, confiance, transparence, luci-dité, courage et pugnacité – sous-tendent le dispositif de contrôle interne mis en place.

Le contrôle exercé sur l’activité des personnes est réalisé par la hiérarchie. Les contrôleurs internes, par leur assistance, participent à ce contrôle de premier niveau.

6. Procédures de contrôle interne

Les services centraux des branches ont parmi leurs missions celles :■■ d’établir, diffuser et commenter à leurs correspondants

en régions et filiales (ou établissements) françaises et étrangères, toutes les instructions et préconisations liées à l’évolution de la législation et de la réglementation ou tout changement des règles internes au Groupe ou à la branche,■■ de fournir et mettre à jour les guides et autres manuels

destinés aux responsables opérationnels et commerciaux,■■ d’organiser des réunions périodiques avec leurs corres-

pondants, en région ou filiale (ou établissement), afin de débattre des difficultés d’interprétation et d’application et vérifier, à cette occasion, que les messages ont bien été assimilés et les instructions respectées.

Ces procédures de contrôle interne s’articulent autour de 8 points :1. Les règles de gestion,2. Les sécurités amont,3. Les systèmes d’alerte,4. Le guide de référence Eiffage,5. La prévention de la fraude,6. Les audits préventifs,7. L’auto évaluation,8. Les systèmes d’informations.

6.1. Les règles de gestion Les règles de gestion d’Eiffage sont fondées sur quatre principes généraux :a. Les prévisions et les réalisations viennent du terrain,b. La qualité des prévisions est essentielle,c. La gestion est cohérente avec la comptabilité,d. La prise en compte des particularités APRR et AREA.

a. Les prévisions et les réalisations viennent du terrainLe compte d’exploitation mensuel est, avec les prévisions trimestrielles, l’instrument de base de la gestion.Le compte d’exploitation est directement généré par le logiciel de comptabilité. Celui-ci est alimenté par les ser-vices comptables pour ce qui concerne les charges et par chaque responsable de chantier ou d’affaire pour les pro-duits et les charges non encore comptabilisés.

Chacun est responsable, à son niveau, des chiffres qu’il a communiqués.

Il en est de même pour les prévisions trimestrielles qui sont, par analogie, des comptes d’exploitation prévisionnels à fin d’affaire et/ou à fin de période.

b. La qualité des prévisions est essentielleChaque chantier (ou affaire) fait au moins l’objet d’une prévision :■■ avant son lancement ou à son tout début, ■■ à l’occasion de chaque révision trimestrielle.

La prévision a pour but de cerner, au mieux, pour chaque chantier (ou affaire), les produits et le résultat :■■ des trois mois à venir,■■ de l’exercice en cours,■■ à fin de chantier (ou d’affaire).

Chaque fonction support, prestataire, section de frais généraux fait l’objet d’un budget annuel, lui-même revu trimestriellement.

Toutes les prévisions sont structurées comme les comptes d’exploitation de manière à faire apparaître les écarts.

Toute dérive naissante entre prévision et réalisation est analysée et commentée et les conséquences tirées lors de l’établissement de la prévision suivante.

c. La gestion est cohérente avec la comptabilitéLa comptabilité est la référence unique de la gestion. Il n’y a donc qu’un seul résultat : le résultat comptable.

Les exploitants ont la responsabilité de déterminer les produits qui sont la juste mesure de l’avancement ; c’est la notion de produit mérité par opposition à la facturation qui peut avoir un cadencement et une valorisation différents.

De l’unité de base (le chantier ou l’affaire), jusqu’à la holding du Groupe, l’information remonte sans retraitement ni ajout. Ainsi, les comptes sont les mêmes pour tous, et l’auteur de l’information est pleinement concerné par celle-ci.

Seul l’indispensable remonte, selon la ligne hiérarchique, mais le circuit court est toujours possible pour l’information qui doit circuler librement.

203Eiffage Rapport Annuel 2015

Quelques principes, simples à respecter, assurent la cohé-rence de l’information :

■■ Principe de globalité : – Tous les chantiers et affaires sont intégrés, – Toutes les sections de frais apparaissent, – Toutes les filiales ou établissements et toutes les entités

sont repris dans la synthèse de chaque branche, – Aucun compte, aucune structure, aucune entité ne sont

ignorés.

■■ Principe de permanence : – Pas de changement de méthode ou de périmètre sauf

ceux résultant de décisions et d’instructions du Groupe, – Les historiques sont intangibles ; ils facilitent la compré-

hension d’une situation et son extrapolation, – Toutes les données sont fournies en cumulé.

■■ Principe d’unité : – Langage commun dans la communication, – Format unique des documents.

d. la prise en compte des particularités APRR et AREAAPRR et AREA ont adapté dès le début de 2006 leur sys-tème de reporting aux règles de gestion du groupe Eiffage. Leurs tableaux de bord comprennent un ensemble d’indi-cateurs opérationnels et financiers mensuels concernant, notamment, le trafic, le chiffre d’affaires, les ratios de pro-ductivité de l’exploitation, les charges de fonctionnement et d’investissements, la trésorerie, les effectifs et le calcul de l’EBITDA mensuel cumulé.

Le président-directeur général d’APRR et d’AREA et le directeur financier du Groupe s’assurent de la cohérence des décisions qui sont prises avec le contrat de plan et les objectifs opérationnels et financiers lors de l’élaboration du budget et des différentes révisions trimestrielles.

6.2. Les principales sécurités amont

Les délégations de pouvoirsElles fixent le champ et l’étendue des responsabilités et des pouvoirs délégués selon les fonctions exercées par le délégataire.

Schématiquement, le président de la société tête de branche délègue à ses directeurs régionaux et directeurs de filiales et d’établissements des pouvoirs relatifs à la repré-sentation de la société, la négociation de marchés dans des limites de montant, la gestion du personnel non cadre, l’hygiène, la sécurité.

Le directeur régional subdélègue directement à ses direc-teurs de filiales (ou d’établissements), des pouvoirs plus restreints, en matière d’hygiène et de sécurité.

Les pouvoirs bancaires et les règles applicables en matière de trésorerieLes pouvoirs bancaires sont codifiés, les délégataires agissent sous double signature systématique.

L’ouverture d’un compte bancaire respecte une procédure stricte.

Des instructions détaillées définissent les règles de fonc-tionnement de la trésorerie, de la mise en place des cautions et des financements, des mesures de sécurisation.

Les procédures à respecter en matière d’investissementsLes décisions d’investissements sont prises au niveau de la direction générale de chaque branche. Pour ce qui concerne les investissements financiers (croissance externe), l’accord préalable de la direction générale du Groupe est systématiquement requis. Il en est de même pour les pro-jets de nouvelles concessions. En outre, le règlement du conseil prévoit que les investissements financiers ou les concessions nouvelles qui dépassent le seuil de 30 millions d’euros doivent lui être présentés, après avoir été préala-blement évoqués au comité stratégique. Ce dernier peut, à titre substitutif, être saisi pour les investissements inférieurs à 150 millions d’euros. Les cessions d’activités suivent cette même règle.En matière d’actifs corporels, leur taille et leur nature déter-minent s’ils seront gérés directement par les filiales et les régions ou au niveau de la branche.

Les investissements corporels (quels qu’ils soient) font l’objet de budgets prévisionnels suivis dans leur réalisation par les directions centrales de matériel des branches.

En application des avenants aux conventions de concession d’APRR et d’AREA approuvés par décret n° 2007-815 du 11 mai 2007, les marchés de travaux, de plus de 2 M€ HT et les marchés de fournitures et de services de plus de 240 000 € HT conclus par l’une de ces deux sociétés dans le cadre de la concession, restent dans le champ d’appli-cation du décret n°2005-1742 du 30 décembre 2005 fixant les règles applicables aux marchés passés par les pouvoirs adjudicateurs mentionnés à l’article 3 de l’ordonnance n°2005-649 du 6 juin 2005, relative aux marchés passés par certaines personnes publiques ou privées non soumises au code des marchés publics.

Dans ce cadre, ces marchés sont soumis à une publicité européenne et à une mise en concurrence préalable.

APRR et AREA disposent chacune d’une Commission des marchés fonctionnant conformément aux dispositions de l’article 6 du cahier des charges annexé à leur convention de concession respective et dont la composition est identique.

204 Rapport du président du conseil d’administration

Ces Commissions des marchés ont pour mission de définir les règles internes de passation et d’exécution des marchés et d’émettre un avis sur l’attribution des marchés de travaux,

de fournitures et de services répondant aux conditions fixées au 1er alinéa ci-dessus.

En 2015, les Commissions des marchés d’APRR et d’AREA ont examiné 32 dossiers de consultation, se répartissant comme suit :

Nombre de dossiers de consultation APRR AREA APRR-AREA

Marchés de services 5 6 11

Marchés de travaux 14 7 21

Ces consultations ont donné lieu à la mise en œuvre des procédures suivantes :

Nombre de dossiers de consultation APRR AREA APRR-AREA

Procédures restreintes 13 6 19

Procédures ouvertes 1 1 2

Procédures négociées (décret 30-12-2005) 5 6 11

Avenant 2 – 2

Les Commissions des marchés ont émis un avis favorable (parfois assorti de conditions à remplir), sur les propositions d’attribution des marchés qui leur ont été soumises.

Un rapport d’activité des Commissions des marchés, portant sur l’année précédente, est établi tous les ans et communiqué à la Commission nationale des marchés.

AssurancesLe Groupe a initié une politique de couverture des risques qui prend en considération l’effet de taille et l’évolution des métiers afin d’accroître le niveau des garanties par sinistre et de couvrir l’ensemble de ses activités.

Certains risques de fréquence importante et d’intensité faible sont traités dans le cadre d’une politique d’auto-assurance (dommage automobile) ou de franchises adaptées, alors que les risques d’intensité plus importante font l’objet de souscriptions de garanties d’assurance conséquentes (responsabilité civile).

Les activités se caractérisant par des obligations d’as-surances spécifiques (décennale bâtiment) sont suivies par les directions juridiques des branches concernées, le responsable assurance, au niveau du Groupe, veillant à la cohérence d’ensemble du dispositif.

6.3. Les systèmes d’alerte

Le WhistleblowingCe système d’alerte a été mis en place par le conseil d’administration en avril 2009. Il a reçu l’autorisation de la CNIL le 23 juillet 2009.Ce système vise à permettre aux collaborateurs du groupe Eiffage de signaler des irrégularités dans le domaine éthique (comportement anticoncurrentiel, corruption et abus de confiance), dans le respect de la confidentialité.Aucune irrégularité n’a été signalée en 2015.

Le tableau de bord de gestionIndépendamment des dispositifs d’alerte qui peuvent avoir été introduits dans les différentes entités du Groupe, en réponse à des besoins spécifiques, le principal outil de veille et d’alerte en place dans le Groupe est le tableau de bord de gestion.

Sa principale fonction est de recueillir une synthèse des informations essentielles au suivi et au pilotage des diffé-rentes entités du Groupe.

Le tableau de bord centralise l’information issue des chan-tiers (ou affaires) par strates successives :■■ Établissement (ou filiale),■■ Région et/ou métier,■■ Branche,■■ Groupe,

selon une présentation normalisée, commune à l’ensemble des branches.

Il comporte des indicateurs de performance (tels qu’activité, résultat et trésorerie), de tendance (carnets de commandes, trésorerie, effectifs, etc.), de performance future (prévisions).

Quelques indicateurs spécifiques à certains métiers viennent compléter le tableau de bord.

Les chantiers de taille significative sont suivis, dans leur globalité lorsqu’au moins deux branches se trouvent concer-nées par les travaux, et dans un tableau de bord dédié, à destination de la direction générale du Groupe.

Les indicateurs de performance et de tendance sont suivis mensuellement ; les prévisions sont trimestrielles.

Les règles d’établissement du tableau de bord et des prévi-sions ont été regroupées et synthétisées dans un guide de référence diffusé à tous en février 2010 et intitulé « Contrôle de gestion et reporting ».

205Eiffage Rapport Annuel 2015

Priorité est donnée à la rapidité de diffusion des documents et au délai de réactivité. Un calendrier impératif de diffu-sion du tableau de bord et des prévisions est établi chaque début d’année. La synthèse du tableau de bord, au niveau du Groupe, ainsi que la situation de trésorerie, sont com-muniquées chaque mois aux administrateurs.

Un comité de contrôle de gestion se réunit 5 fois par an. Il comprend les contrôleurs de gestion de chaque branche et est piloté par la direction du contrôle de gestion Groupe.Les travaux de ce comité visent principalement à :■■ contrôler l’homogénéité et la cohérence des informations

transmises par les branches,■■ s’assurer du respect des règles d’établissement des repor-

tings et prévisions,■■ coordonner le suivi globalisé des grands chantiers, en

particulier, celui de la LGV Bretagne - Pays de la Loire (BPL),■■ partager les bonnes pratiques en matière de contrôle de

gestion,■■ faire un point régulier sur la situation de chaque branche

et du Groupe, notamment en termes de commandes, d’activité, de trésorerie, de frais généraux et de résultat.

Dans le cadre de l’Université Eiffage, la direction du contrôle de Gestion Groupe, assistée des contrôleurs de gestion des branches, participe étroitement à l’élaboration des supports de formation aux principes essentiels de gestion budgétaire et financière des affaires à destination des jeunes conduc-teurs de travaux ou chargés d’affaires du Groupe.

L’activité immobilière fait l’objet d’un suivi particulier eu égard à la nature différente des risques considérésUn comité d’engagement immobilier regroupant la direc-tion générale d’Eiffage (représentée par le directeur financier) et la direction générale de la branche Eiffage Construction (représentée par son président, son directeur financier et un juriste spécialisé), se réunit à une fréquence hebdomadaire.

Chaque région de la branche passe en revue détaillée les programmes immobiliers sous tous leurs aspects (adminis-tratif, commercial, technique et financier). Le comité statue à chaque étape du processus de lancement et de dévelop-pement d’un programme immobilier.

Outre le tableau de bord mensuel, un tableau trimestriel spé-cifique permet de suivre les opérations, affaire par affaire.

Le suivi de la trésorerieDans les métiers exercés par le groupe Eiffage, la trésore-rie des entreprises est un indicateur fondamental de leur bonne santé économique. Aussi, celle-ci est-elle analysée au moins une fois par mois, à travers la diffusion de positions de trésorerie regroupant, à chaque niveau hiérarchique, les entités contrôlées.Une position quotidienne de la trésorerie, gérée de façon centralisée par Eiffage, est diffusée à la direction générale du Groupe, avec une mise en évidence de la variation du jour.

Le suivi de la trésorerie d’APRR fait l’objet d’un reporting hebdomadaire ainsi que de reportings mensuels des flux réalisés et prévisionnels des entités sociales APRR et AREA d’une part et de la position consolidée Groupe d’autre part, ainsi que de reportings plus spécifiques lors des recalages budgétaires, des clôtures de comptes.

Le recouvrement des créancesLe programme de titrisation de créances commerciales concerne la quasi-totalité des filiales de travaux en France. Cette modalité de financement a introduit un formalisme plus grand dans le suivi des créances clients.

Un tableau de bord des opérations de titrisation est établi chaque mois pour chaque branche par la direction de la trésorerie d’Eiffage.

6.4. Le guide de référence Eiffage Créé initialement sous le titre de Guide des bonnes pratiques, ce guide de référence présente sous une forme pratique les réponses à la cartographie des risques du Groupe.Enrichi des remarques des utilisateurs et des retours du Contrôle interne et de l’Audit, il permet l’identification des risques, présente les contrôles et offre les solutions pour y remédier.

Les règles présentées sont communes à l’ensemble des métiers et filiales.

Classé selon 7 processus :■■ Organisation,■■ Prise d’affaires / Suivi d’affaires,■■ Ressources Humaines,■■ Prévention,■■ Achats matériel,■■ Environnement,■■ Comptabilité, Gestion, Finance.

Il rappelle l’essentiel des vérifications et des contrôles auxquels chaque responsable peut se référer.

Il est l’outil d’accompagnement de la responsabilisation de chacun et contribue à la vigilance permanente des respon-sables à tous niveaux.

Il sert de référentiel commun au Groupe en particulier pour les nouveaux entrants, aussi bien s’agissant de personnes recrutées que pour les entités nouvellement acquises.

6.5. La prévention de la fraudeLes sujets de fraude sont évoqués en comité d’audit et remontent au conseil d’administration si besoin.

Eiffage a développé un module de formation sur la maî-trise des bonnes pratiques du Groupe intitulé « Essentiel Commerce et Éthiques » dans le cadre des formations dispensées par l’Université Eiffage, plus particulièrement destiné aux cadres et agents de maîtrise en charge des fonctions commerciales ou étude de prix.

206 Rapport du président du conseil d’administration

Des directives d’application des procédures de rapproche-ments bancaires et d’utilisation des moyens de paiement, de justification de notes de frais sont régulièrement com-muniquées auprès de toutes les entités opérationnelles et leur respect est systématiquement contrôlé lors des audits internes.

Les paiements sécurisés sous forme électronique sont déployés dans toutes les entités du Groupe. L’objectif est de limiter l’utilisation des chèques et virements manuels et ainsi réduire l’exposition des transactions aux actes frauduleux.

Le lien fonctionnel au sein de la filière financière et de contrôle du Groupe a été renforcé afin de faciliter les alertes sur des fraudes éventuelles. Les réunions régulières des responsables administratifs et financiers tenues dans les branches, sous la responsabilité des directeurs financiers, complétées par trois réunions annuelles des directeurs financiers de branches, animées par le directeur financier du Groupe, visent notamment à accentuer la sensibilisation à la prévention contre la fraude, illustrée par une information interne élargie des cas de fraude révélés et sur les moyens de les prévenir.

En 2015, Eiffage a été victime de nombreuses tentatives de fraudes externes, notamment celles dites « du faux pré-sident » consistant à usurper l’identité de dirigeants, mais également d’usurpation d’identité visant au détournement des coordonnées bancaires d’Eiffage auprès de ses clients et de fausses commandes passées au détriment de ses fournisseurs.

Un message d’alerte figure désormais sur le site internet d’Eiffage avec un lien : [email protected] pour permettre une vérification en cas de doute de la part d’un tiers.

6.6. Les audits préventifs d’entités ou de procédures Des missions spécifiques sont organisées à la diligence des directions générales de branches ou de celle d’Eiffage.

La direction de l’audit interne et des risques établit, à cette occasion, des recommandations visant à l’amélioration des procédures, s’assure de la mise en place des recommanda-tions et, enfin, contrôle et évalue ultérieurement la mise en œuvre des recommandations faites par des audits de suivi.

L’exploitation des rapports de conclusions de missions des commissaires aux comptes entre dans le champ des mis-sions dévolues à la direction générale de chaque branche, à la direction de l’audit interne et des risques et à la direction du contrôle de gestion groupe.

6.7. L’autoévaluation du contrôle interneÀ partir du recensement des procédures, de la cartogra-phie des risques et de l’élaboration d’une grille d’analyse du contrôle interne, le Groupe a engagé un processus d’autoévaluation de son activité de travaux sur la base de questionnaires. Ceux-ci, mis à jour par la direction de l’au-dit interne et des risques, sont décomposés en processus, sous-processus et facteurs de risques, et affectés aux diffé-rents niveaux hiérarchiques concernés par ces facteurs de risques (filiale, région, branche, groupe), afin de cerner au mieux la pratique du contrôle interne dans le Groupe.En complément de ce tronc commun, chaque branche a complété le questionnaire sur des thématiques propres à son métier et à sa gestion du risque.

La campagne de 2015 a été envoyée à 438 répondants.

6.8. Les systèmes d’informationLa DSI pilote l’ensemble des systèmes d’information qui rassemble les moyens du Groupe et permet de renforcer les moyens dédiés à la fiabilité et à la sécurité des réseaux et des données. La fonction de responsable sécurité des systèmes d’information a été créée en 2008 pour l’ensemble du Groupe.

Le Groupe a déployé des modules communs de compta-bilité générale et analytique, d’administration des ventes, d’achats y compris de sous-traitance, de gestion des stocks, de reportings incluant les prévisions et les carnets de commande.

Chaque branche métier possède ses propres outils de gestion, adaptés à ses activités et tenant compte de ses particularités. L’usage de ces outils est étendu aux nou-velles entités au fil des croissances externes afin d’assurer le contrôle et la cohérence des données.

Le contrôle d’accès des utilisateurs permet de mettre en œuvre le principe de séparation des fonctions incompa-tibles, élément fondamental du contrôle interne.

Au sein d’APRR et d’AREA, la direction de l’ingénierie et des systèmes d’information pilote le déploiement et la mainte-nance des outils nécessaires au bon fonctionnement.L’architecture des systèmes relatifs au péage et au trafic est très décentralisée afin d’éviter tout risque de perturbation de l’exploitation en cas d’incident. Les voies de péage et les gares sont indépendantes les unes des autres, les remontées d’information depuis les voies de péage sont asynchrones de façon à se mettre à l’abri des conséquences d’un pro-blème informatique à un endroit donné de la chaîne.Un plan de continuité d’activité (PCA) sur ces sujets existe.

207Eiffage Rapport Annuel 2015

7. Procédure de gestion des risques

À partir de la politique définie par la direction générale du Groupe, le dispositif de gestion des risques du Groupe est porté par la direction de l’audit interne et des risques, direc-tement rattachée au président- directeur général d’Eiffage et rapportant au comité d’audit.

À ce titre, elle est responsable de la qualité des systèmes de gestion des risques et procède à sa surveillance continue avec, comme objectifs d’une part, d’en préserver l’intégrité et, d’autre part, de les améliorer, notamment en les adap-tant aux changements d’organisation et d’environnement. Elle initie toute action qui s’avère nécessaire pour corriger les dysfonctionnements identifiés et rester dans le péri-mètre de risques acceptés. Elle veille à ce que ces actions soient menées à bien par les branches.

En parallèle, la direction du développement durable rattachée au président-directeur général d’Eiffage, revoit la cartographie des risques extra-financiers, notamment environnementaux, à l’échelle du Groupe. Elle demande à chaque branche d’en dresser un inventaire à jour, et d’en assurer la mise en conformité au fur et à mesure de l’évolu-tion de la réglementation.

La description des risques est communiquée dans le cha-pitre « Facteurs de risque » du document de référence.

7.1. Le comité des risques GroupeIl existe un comité des risques Groupe composé de trois membres permanents, le président-directeur général, le directeur financier et le directeur de l’audit interne et des risques. Le cas échéant, la présence d’experts ou d’autres directions est possible. Il se réunit au moins une fois par an et assure une revue des principaux risques, en évaluant pour chacun l’évolution de sa criticité et son niveau de maîtrise.Parmi ces risques Groupe, figurent des sujets liés à l’organi-sation (y compris les systèmes d’information), la prise et le suivi d’affaires, les ressources humaines, la prévention, les achats, l’environnement et la comptabilité-gestion-finance. Cette cartographie des risques a été modifiée en 2015.

Au niveau des branches, il existe une cartographie des risques détaillée sur laquelle s’appuie la direction de l’audit interne et des risques pour conduire ses missions.

7.2. Le comité des risques de prise d’affairesMis en place depuis 2011, ce comité a pour objectif d’évaluer et de valider les conditions et les modalités d’engagement de la société en matière de remise d’offres, qu’il s’agisse de marchés de travaux, de concessions ou de PPP.À partir de seuils de déclenchement, appropriés aux métiers de chaque branche, les opérations sont revues selon des critères regroupant l’ensemble des expositions aux risques identifiées (financiers, organisationnels, contractuels et techniques). Une trame détaillée d’analyse des risques per-met de formaliser les conditions d’engagement du Groupe.Le comité est composé du président-directeur géné-ral d’Eiffage, du président de la branche concernée, du directeur de l’audit interne et des risques et des directions opérationnelles porteuses des projets.Les autorisations d’engagements d’opérations en conces-sions ou de PPP sont soumises à cette procédure.

208 Rapport des commissaires aux comptes

Aux Actionnaires

En notre qualité de commissaires aux comptes de la société Eiffage et en application des dispositions de l’article L. 225-235 du code de commerce, nous vous présentons notre rapport sur le rapport établi par le Président de votre société conformément aux dispositions de l’article L. 225-37 du code de commerce au titre de l’exercice clos le 31 décembre 2015.

Il appartient au Président d’établir et de soumettre à l’ap-probation du conseil d’administration un rapport rendant compte des procédures de contrôle interne et de gestion des risques mises en place au sein de la société et donnant les autres informations requises par l’article L. 225-37 du code de commerce relatives notamment au dispositif en matière de gouvernement d’entreprise.

Il nous appartient :■■ de vous communiquer les observations qu’appellent de notre part les informations contenues dans le rapport du Président, concernant les procédures de contrôle interne et de gestion des risques relatives à l’élaboration et au traitement de l’information comptable et financière, et

■■ d’attester que le rapport comporte les autres informations requises par l’article L. 225-37 du code de commerce, étant précisé qu’il ne nous appartient pas de vérifier la sincérité de ces autres informations.

Nous avons effectué nos travaux conformément aux normes d’exercice professionnel applicables en France.

Informations concernant les procédures de contrôle interne et de gestion des risques relatives à l’élaboration et au traitement de l’information comptable et financièreLes normes d’exercice professionnel requièrent la mise en œuvre de diligences destinées à apprécier la sincérité des informations concernant les procédures de contrôle interne et de gestion des risques relatives à l’élaboration et au traitement de l’information comptable et financière contenues dans le rapport du Président. Ces diligences consistent notamment à :■■ prendre connaissance des procédures de contrôle interne et de gestion des risques relatives à l’élaboration et au traitement de l’information comptable et financière sous-tendant les informations présentées dans le rapport du Président ainsi que de la documentation existante ;

■■ prendre connaissance des travaux ayant permis d’élaborer ces informations et de la documentation existante ;

■■ déterminer si les déficiences majeures de contrôle interne et de gestion des risques relatives à l’élaboration et au trai-tement de l’information comptable et financière que nous aurions relevées dans le cadre de notre mission font l’objet d’une information appropriée dans le rapport du Président.

Sur la base de ces travaux, nous n’avons pas d’observation à formuler sur les informations concernant les procédures de contrôle interne et de gestion des risques de la société relatives à l’élaboration et au traitement de l’information comptable et financière contenues dans le rapport du Président du conseil d’administration, établi en appli-cation des dispositions de l’article L. 225-37 du code de commerce.

Autres informationsNous attestons que le rapport du Président du conseil d’ad-ministration comporte les autres informations requises à l’article L. 225-37 du code de commerce.

Paris La Défense et Neuilly-sur-Seine, le 29 mars 2016

Les commissaires aux comptes

KPMG Audit ISBaudouin Griton

Associé

PricewaterhouseCoopers AuditGérard Morin

Associé

Rapport des commissaires aux comptes, établi en application de l’article L. 225-235 du code de commerce, sur le rapport du Président du conseil d’administration de la société Eiffage (Exercice clos le 31 décembre 2015)

209Eiffage Rapport Annuel 2015

Le rapport annuel de développement durable d’Eiffage répond aux exigences des articles L.225-102-1, R.225-104 et R.225-105 du Code de commerce. Il constitue la réponse du groupe au décret d’application 2012-557 du 24 avril 2012 relatif aux obligations de transparence des entreprises en matière sociale et environnementale.Les seuils d’application du décret pour l’année 2015 induisent la publication des données RSE du groupe et de ses branches, d’APRR SA, d’AREA SA et de Clemessy SA. La branche Métal a fait l’objet d’une réorganisation qui a engendré une répartition de ses activités et des don-nées associées sur les périmètres des branches Énergie et Infrastructures. À noter que les actions et politiques s’appliquant au péri-mètre du groupe intègrent le périmètre des filiales.

1. Informations générales

L’organisation du rapport de développement durable se traduit par plusieurs supports :■■ Un rapport répondant strictement aux exigences régle-

mentaires est publié conjointement avec le rapport annuel et le rapport financier remis à l’AMF ; ■■ Un site internet Eiffage développement durable, acces-

sible depuis le site général d’Eiffage, propose une version numérique élargie du rapport de développement durable et exprime, de façon détaillée et assortie de nombreux exemples, les politiques et engagements sociaux, sociétaux et environnementaux du groupe, les actions et les bilans synthétiques établis pour l’année écoulée et les objectifs stratégiques de développement durable.

Le rapport couvre les actions menées par le groupe sur l’année en cours et les années précédentes lorsque cela est pertinent. Les indicateurs des performances sociale et environnementale sont rapportés de façon exhaustive dans le présent document, comparés aux valeurs des deux années précédentes lorsque cela est possible. La période de comptabilisation des indicateurs est fixée à l’année civile.

Une note méthodologique de reporting des données qua-litatives et quantitatives est disponible en fin de rapport (cf. § 7.1 Note méthodologique de reporting développe-ment durable).

2. Notre engagement pour le Global Compact

Depuis 2005, Eiffage adhère au Global Compact porté par l’ONU. Le groupe renouvelle chaque année son engage-ment au Secrétaire général des Nations-Unies à travers sa « Communication de progrès », détaillant l’ensemble des actions destinées à atteindre les objectifs fixés en cohé-rence avec les principes du Pacte mondial. Rappelons ici que le Pacte mondial invite les entreprises à adopter, sou-tenir et appliquer dans leur sphère d’influence un ensemble de valeurs fondamentales, dans les domaines des droits de l’homme, des normes de travail et de l’environnement, et de lutte contre la corruption.La mise en œuvre effective des principes du Pacte mondial suppose un certain nombre d’actions que le groupe s’ef-force de mettre en œuvre dans sa stratégie d’entreprise au travers de l’engagement et des actions portées par ses branches :■■ L’intégration des 10 principes clés dans la stratégie et l’ac-

tivité de l’entreprise ;■■ Un engagement clair de la part de la direction de

l’entreprise ;■■ L’information de tout le personnel de l’entreprise pour

obtenir que les principes soient appliqués par tous ;■■ La définition d’objectifs mesurables et la mise en place

d’un système transparent de communication sur les pro-grès réalisés ;■■ La volonté et la capacité d’apprendre et de s’adapter ;■■ La volonté de coopérer et de dialoguer avec d’autres

parties prenantes.

Informations sociales et environnementales 2015(Rapport annuel de développement durable limité aux données de RSE)

210 Informations sociales et environnementales 2015

Principes du Global compact Réponse Eiffage Pages

Droits de l’Homme

1 Promouvoir et respecter les droits de l’Homme reconnus au plan international

Les valeurs du groupe 211

Informations sociales / Emploi – Relations sociales – Santé et sécurité – Formation – Égalité de traitement

211-230

Cahier Éthique & engagements Internet

2 S’assurer de ne pas se faire complice de violations de droits fondamentaux

Les valeurs du groupe 211

Cahier Éthique & engagements Internet

Normes de travail

3 Faire respecter la liberté d’association et la reconnaissance effective au droit à la négociation collective

Les valeurs du groupe 211

Informations sociales / Relations sociales 219

Cahier Éthique & engagements Internet

4 Soutenir l’élimination de toutes les formes de travail forcé et obligatoire

Les valeurs du groupe 211

Cahier Éthique & engagements Internet

5 Soutenir l’abolition effective du travail des enfants

Les valeurs du groupe 211

Cahier Éthique & engagements Internet

6 Éliminer la discrimination en matière d’emploi et d’exercice d’une profession

Les valeurs du groupe 211

Informations sociales / Emploi – Relations sociales – Santé et sécurité – Formation – Égalité de traitement

211-230

Cahier Éthique & engagements Internet

Environnement 7 Promouvoir une approche basée sur le principe de précaution pour les grands enjeux environnementaux

Informations environnementales / Politique générale – Préservation des ressources – Changement climatique – Protection de la biodiversité

230-243

Cahier Éthique & engagements Internet

8 Prendre des initiatives en faveur de pratiques environnementales plus responsables

Informations environnementales / Politique générale – Préservation des ressources – Changement climatique – Protection de la biodiversité

230-243

Informations relatives aux engagements sociétaux en faveur du développement durable / Relations avec les sous-traitants et fournisseurs

247-248

Cahier Éthique & engagements Internet

9 Encourager la mise au point et la diffusion de technologies respectueuses de l’environnement

Informations environnementales / Politique générale – Préservation des ressources – Changement climatique – Protection de la biodiversité

230-243

Cahier Éthique & engagements Internet

Lutte contre la corruption

10 Agir contre la corruption sous toutes ses formes y compris l’extorsion de fonds

Informations relatives aux engagements sociétaux en faveur du développement durable / Loyauté des pratiques

248-249

Cahier Éthique & engagements Internet

En savoir plus Des informations complémentaires sont disponibles sur le site www.developpementdurable.eiffage.com et www.unglobalcompact.org

211Eiffage Rapport Annuel 2015

3. Une Charte commune, des valeurs partagées

La Charte des valeurs et finalités constitue le socle fédé-rateur des entités d’Eiffage. Cette charte énonce les principes intangibles du groupe : la satisfaction des clients, le respect dû aux salariés, les relations équilibrées avec les actionnaires et la prise en compte des attentes des parties prenantes (partenaires, fournisseurs et sous-traitants, auto-rités publiques, associations, riverains…).

Les valeurs portées par le groupe sont : ■■ La responsabilité envers les collaborateurs et la hiérarchie,

et envers les clients et les partenaires ; ■■ La confiance en tout collaborateur, entre métiers du

groupe, entre opérationnels et fonctionnels ; ■■ La transparence, indispensable au respect des valeurs de

confiance et de responsabilité, qui motive le devoir d’alerte de tout collaborateur et justifie le renforcement des procé-dures d’audit et de contrôle ainsi que l’assistance que tout collaborateur se doit de leur apporter ; ■■ L’exemplarité des dirigeants ; ■■ Le respect dû aux clients, aux salariés, aux fournisseurs et

à tout partenaire ; ■■ L’interdiction de tout conflit d’intérêt et la modération

dans les dépenses de fonctionnement et de rembourse-ment de frais ; ■■ La lucidité sur l’évolution et les perspectives d’évolution

des marchés d’Eiffage ; ■■ Le courage et la pugnacité, valeurs nécessaires pour sur-

monter les périodes d’activité plus modérée.

Depuis 2011, les éléments fondamentaux de la démarche déontologique d’Eiffage sont rassemblés dans le cahier Éthique & Engagements, librement accessible sur le site internet du groupe. Les droits et devoirs de chacun y sont exprimés, ainsi que les engagements du groupe vis-à-vis de ses parties prenantes. Ce document fondateur intègre également des thématiques spécifiques, comme le déve-loppement durable ou l’environnement.

En adhérant au Global compact, Eiffage s’engage à prendre en compte, diffuser et faire progresser les grands principes de l’ONU.Enfin la quasi-totalité des États dans lesquels le groupe est implanté a ratifié les conventions fondamentales de l’OIT (Organisation internationale du travail). Eiffage s’implique donc complètement dans le respect de ces règles :■■ Travail forcé (C29 – C105) ; ■■ Travail des enfants (C138 – C182) ;■■ Discrimination (C100 – C111) ;■■ Liberté syndicale (C87 – C98).

4. Informations sociales

4.1. Des politiques d’emploi actives et un engagement pour le maintien des collaborateursLa grande diversité des activités du groupe, ainsi que son internationalisation croissante, lui permettent de mieux résister dans un contexte économique encore difficile. L’année 2015 s’est en effet caractérisée par une croissance française relativement faible qui a bien sûr impacté le sec-teur de la construction et des travaux publics. Dans ce contexte, Eiffage déploie des politiques d’emploi qui visent essentiellement à favoriser la mobilité intra-groupe, et à renforcer la formation professionnelle des équipes, quel que soit le niveau hiérarchique. Il s’agit de gérer au mieux les fluctuations d’activité et de permettre aux collaborateurs de renforcer leurs compétences sur les métiers et services de demain. Ces actions visent enfin à favoriser l’accompagne-ment des jeunes en formation initiale et l’accompagnement des publics plus éloignés de l’emploi par des politiques spé-cifiques d’insertion professionnelle.

Afin d’anticiper et accompagner le groupe dans ses mutations, les stratégies de recrutement et d’emploi ont pour objectif de diversifier les méthodes de recherche des candidats afin d’at-tirer les profils experts et pallier la pénurie de certains profils. Elles s’appuient notamment sur les accords ou plans de GPEC (Gestion prévisionnelle des emplois et des compétences), les accords ou plans d’actions relatifs aux contrats de génération, les plans de formation et les chartes de mobilité.

Les politiques emploi des branches s’articulent autour d’axes communs, notamment :■■ Le déploiement d’une politique de recrutement adap-

tée aux besoins, ■■ L’anticipation et l’accompagnement des mutations

des métiers et l’adaptation aux évolutions techniques, technologiques et organisationnelles pour garantir l’em-ployabilité des salariés. L’un des objectifs poursuivis est de proposer à certains collaborateurs de passer de métiers en décroissance structurelle à ceux offrant des perspectives plus durables. À titre d’exemple, la branche Énergie a mis en œuvre en 2015 un nouveau programme, Perspectives Compétences Énergie, afin notamment de créer des passe-relles entre les métiers ouvriers, par exemple du métier de terrassier à celui de monteur électricien tertiaire.■■ L’accompagnement des démarches de mobilité interne

des collaborateurs, par la mise en place de campagnes d’information et de guides de la mobilité ou la publication systématique des opportunités dans les bourses de l’emploi du groupe. Les directions des ressources humaines se sont également attachées à améliorer les conditions pratiques de la mobilité, telles que la période probatoire, l’aide à la recherche d’un logement, la prise en charge financière du déménagement, l’accompagnement à l’acquisition de nouvelles compétences, l’aide à la recherche d’emploi pour le conjoint ou encore le versement d’une indemnité tem-poraire permettant d’aménager une éventuelle période de transition.

En savoir plus Cahier Éthique & Engagements sur www.developpementdurable.eiffage.com

212 Informations sociales et environnementales 2015

■■ Une meilleure information des collaborateurs sur les opportunités d’emploi dans le groupe et l’accès à la formation professionnelle interne. Ainsi, APRR et AREA ont créé en 2015 un nouveau portail accessible aux salariés des deux sociétés. Ce portail permet de partager de l’in-formation entre les directions des ressources humaines, les managers et l’ensemble des collaborateurs. Tous les salariés ont désormais accès à leur bilan social individualisé et à un nouveau portail de formation. Ils peuvent découvrir l’offre de formation proposée par APRR-AREA et celle du groupe Eiffage dans son ensemble, consulter leur historique de for-mation. Au niveau du groupe, le book de l’Université a été

mis à disposition de tous les collaborateurs afin de présenter les formations disponibles.■■ La recherche de solutions non préjudiciables aux sala-

riés en cas de baisse d’activité ponctuelle. Les entités régionales ont alors recours à la mutualisation des com-pétences qui permet notamment le prêt de personnel des entités en sous charge aux unités en surcharge puis d’élargir ces prêts de personnel à l’ensemble des entités du groupe.■■ La concrétisation des engagements relatifs à l’égalité

des chances et à la diversité ;■■ Le soutien aux personnes se retrouvant en situation

de handicap.

4.1.1. Effectifs79 % des effectifs représentent les effectifs des entités françaises et 97 % ceux des entités européennes.

Effectifs au 31/12/2015

France Construction Infrastructures Énergie APRRAutres

Concessions Holding Total France

Effectif total Cadres 2013 2 508 2 763 3 502 544 36 266 9 619

2014 2 515 2 797 3 516 547 46 278 9 699

2015 2 499 2 715 3 518 538 81 276 9 627

Effectif total ETAM 2013 1 986 5 178 8 324 1 932 61 106 17 587

2014 1 886 5 072 8 279 1 890 71 102 17 300

2015 1 755 4 691 8 063 1 848 134 99 16 590

Effectif total Ouvriers 2013 6 077 11 147 9 657 1 475 0 0 28 356

2014 5 608 10 439 9 028 1 427 0 0 26 502

2015 5 106 9 716 8 421 1 394 0 0 24 637

Effectif total 2013 10 571 19 088 21 483 3 951 97 372 55 562

2014 10 009 18 308 20 823 3 864 117 380 53 501

2015 9 360 17 122 20 002 3 780 215 375 50 854

SA concernées par le décret Grenelle II APRR (SA) AREA (SA) Clemessy SA

Effectif total Cadres 2014 420 127 828

2015 407 131 846

Effectif total ETAM 2014 1 499 391 1 900

2015 1 458 390 1 906

Effectif total Ouvriers 2014 866 609 907

2015 833 561 854

Effectif total 2014 2 785 1 127 3 635

2015 2 698 1 082 3 606

Étranger Allemagne Benelux Espagne PologneAutres Europe Sénégal

Autres International

Effectif total 2013 3 213 3 391 2 103 917 817 1 104 NC

2014 3 285 3 395 2 284 837 758 1 315 NC

2015 3 515 3 383 2 386 826 914 1 185 703

Autres Europe = Royaume-Uni, Italie, Portugal, Roumanie, Slovaquie, Suisse. Autres International = Canada, Colombie, Inde.97 % des effectifs hors France sont pris en compte dans le reporting.

213Eiffage Rapport Annuel 2015

4.1.2. Embauches et licenciementsLes branches du groupe ont toutes développé des poli-tiques de recrutement formalisées par des notes internes — comme la note « Trajectoires » chez APRR-AREA — ou dans les plans d’actions contrats de génération qui per-mettent de fixer des objectifs de recrutement de jeunes de moins de 26 ans et de seniors d’au moins 50 ans.

Ces politiques reposent sur des objectifs et principes com-muns déclinés dans les branches en fonction des spécificités de leurs métiers : ■■ Recruter les compétences souhaitées sans discriminer ; ■■ Privilégier la mobilité professionnelle et géographique ;■■ Continuer à favoriser le recrutement par le biais de l’alter-

nance et des stages ;■■ Élargir les pratiques de sourcing notamment aux

réseaux sociaux. Afin d’améliorer l’efficacité des recrutements, les branches ont renforcé leur présence sur les réseaux sociaux qui deviennent des vecteurs clés pour communiquer sur les métiers et diffuser les offres d’emplois. Eiffage Énergie a ainsi développé depuis 2013 une démarche de marque employeur avec la création d’un site web dédié aux offres d’emploi de la branche et une campagne de communi-cation déployée sur les réseaux sociaux afin de mieux

faire connaître ses métiers et ses offres au grand public, notamment auprès des jeunes diplômés. En 2015, la page Facebook compte 3 550 fans dont 65 % ont entre 18 et 34 ans et un taux d’engagement régulier (inte-ractions avec l’audience), 5 600 abonnés sur LinkedIn et 5 770 sur Viadeo.

Rappelons ici qu’en France les recrutements dans le secteur du BTP ont atteint un niveau plancher en 2014 avec seule-ment 231 579 recrutements contre près de 325 000 en 2008. En 2015, dans le secteur des travaux publics, la baisse des effectifs ouvriers s’est poursuivie en France (- 4,8 %)(1). Dans ce contexte très contraint, le groupe Eiffage a recruté en 2015 plus de 3 000 personnes en France, dont plus de 1 300 jeunes de moins de 26 ans. Cependant, la faible crois-sance économique a conduit à une baisse du nombre total d’embauches de 13,12 %.

Notons qu’au sein d’Eiffage Construction Métallique, 218 emplois ont été supprimés avec la fermeture des sites de Maizières-lès-Metz en Moselle et d’Étupes dans le Doubs. Un accord collectif a été signé le 20 octobre 2015 avec toutes les organisations syndicales, accord qui, après avis du comité d’entreprise, a été homologué par la Direccte des Yvelines le 6 novembre 2015.

1. Données de l’observatoire du BTP

En savoir plus Des informations complémentaires sont disponibles sur le site www.developpementdurable.eiffage.com

214 Informations sociales et environnementales 2015

Embauches et licenciements

France Construction Infrastructures Énergie APRRAutres

Concessions Holding Total France

Embauches CDD+CDI Cadres

2013 250 223 288 25 10 31 827

2014 178 219 318 13 6 30 764

2015 219 195 301 5 6 9 735

Taux d’embauches CDD+CDI Cadres femmes

2013 23,20 % 20,18 % 16,67 % 48,00 % 40,00 % 29,03 % 21,28 %

2014 27,53 % 20,55 % 15,72 % 53,85 % 16,67 % 43,33 % 21,60 %

2015 26,03 % 19,49 % 14,95 % 0 % 16,67 % 44,44 % 19,73 %

Embauches CDD+CDI ETAM

2013 273 506 638 84 9 8 1 518

2014 184 467 629 83 13 8 1 384

2015 185 356 597 71 25 3 1 237

Taux d’embauches CDD+CDI ETAM femmes

2013 34,43 % 32,02 % 22,41 % 45,24 % 66,67 % 37,50 % 29,38 %

2014 47,83 % 38,33 % 20,35 % 37,35 % 63,64 % 37,50 % 31,50 %

2015 45,95 % 30,90 % 20,60 % 38 % 16,00 % 66,67 % 28,38 %

Embauches CDD+CDI Ouvriers

2013 232 821 640 46 0 0 1 739

2014 127 626 552 68 0 0 1 373

2015 62 432 521 72 0 0 1 087

Taux d’embauches CDD+CDI Ouvriers femmes

2013 0,86 % 1,22 % 1,72 % 17,39 % SO SO 1,78 %

2014 0,79 % 0,96 % 0,72 % 10,29 % SO SO 1,31 %

2015 1,61 % 2,08 % 0,96 % 12,50 % SO SO 2,21 %

Embauches CDD+CDI

2013 755 1 550 1 566 155 19 39 4 084

2014 489 1 312 1 499 164 19 38 3 521

2015 466 983 1 419 148 31 12 3 059

Embauches jeunes de moins de 26 ans

2013 384 710 687 79 7 7 1 874

2014 246 585 618 68 7 13 1 537

2015 249 497 537 76 4 4 1 367

Embauches seniors (≥ à 50 ans)

2013 33 96 105 14 2 2 252

2014 23 78 113 13 0 2 229

2015 23 73 124 6 0 1 227

Licenciements de CDI hors rupture conventionnelle

2013 272 600 376 24 2 6 1 280

2014 274 758 375 11 2 0 1 420

2015 328 648 429 18 4 7 1 434

Étranger Allemagne Benelux Espagne PologneAutres Europe Sénégal

Autres International

Embauches CDD+CDI 2013 365 294 492 111 49 814 NC

2014 417 305 992 189 69 1 097 NC

2015 502 308 839 127 87 751 153

Licenciements 2013 175 143 182 14 13 0 NC

2014 142 239 172 38 12 0 NC

2015 105 199 81 94 32 0 5

215Eiffage Rapport Annuel 2015

SA concernées par le décret Grenelle II APRR (SA) AREA (SA) Clemessy SA

Embauches CDD+CDI Cadres 2014 7 6 72

2015 2 3 57

Taux d’embauches CDD+CDI Cadres femmes ( %)

2014 14,29 % 100,00 % 15,28 %

2015 0 % 0 % 8,77 %

Embauches CDD+CDI ETAM 2014 47 36 142

2015 43 28 121

Taux d’embauches CDD+CDI ETAM femmes ( %)

2014 51,06 % 19,44 % 18,31 %

2015 37,21 % 39,29 % 20,66 %

Embauches CDD+CDI Ouvriers 2014 40 28 61

2015 46 26 76

Taux d’embauches CDD+CDI Ouvriers femmes ( %)

2014 17,50 % 0 % 0 %

2015 19,57 % 0 % 0 %

Embauches CDD+CDI 2014 94 70 275

2015 91 57 254

Embauches jeunes de moins de 26 ans

2014 45 23 126

2015 52 24 124

Embauches seniors (≥ à 50 ans) 2014 7 6 21

2015 2 4 18

Licenciements de CDI hors rupture conventionnelle

2014 5 6 39

2015 11 7 36

Concernant le public spécifique des jeunes diplômés, Eiffage conduit depuis plusieurs années une politique dynamique de collaboration avec les écoles afin d’attirer les meilleurs talents à tous les niveaux hiérarchiques. Le groupe renforce sa présence auprès des jeunes en nouant des partenariats durables avec les écoles supérieures d’ingénieurs ou de ges-tion : École polytechnique, École nationale supérieure des

arts et métiers, École centrale de Paris, Écoles des ponts et chaussées, ESSEC ou parrainage de promotions comme celle de l’ESTP depuis 2012. Les branches participent également aux manifestations organisées par les écoles afin de promou-voir leurs métiers et offrir des opportunités aux étudiants, soit pour des stages ou des premiers emplois.

En 2015, 2 651 jeunes ont effectué leur formation en alternance au sein du groupe et 2 734 stagiaires ont été accueillis.

Stagiaires et alternants

France Construction Infrastructures Énergie APRRAutres

Concessions Holding Total France

Tuteurs en exercice 2013 431 – – 231 0 0 2 612

2014 296 – – 202 49 0 2 359

2015 244 968 957 223 51 0 2 443

Stagiaires accueillis dans l’année

2013 981 855 1 223 63 11 28 3 161

2014 844 891 1 137 68 12 28 2 980

2015 676 745 1 193 85 17 18 2 734

Alternants présents au 31/12

2013 293 737 895 92 5 5 2 027

2014 262 696 799 87 5 8 1 857

2015 211 591 689 106 10 3 1 610

Alternants accueillis dans l’année

2013 499 1 186 1 313 138 6 7 3 149

2014 398 1 084 1 269 152 13 12 2 928

2015 360 982 1 128 160 10 11 2 651

216 Informations sociales et environnementales 2015

SA concernées par le décret Grenelle II APRR (SA) AREA (SA) Clemessy SA

Tuteurs en exercice 2014 147 55 213

2015 166 57 222

Stagiaires accueillis dans l’année 2014 64 4 165

2015 78 7 189

Alternants présents au 31/12 2014 62 25 172

2015 78 28 171

Alternants accueillis dans l’année 2014 106 46 239

2015 117 43 255

4.1.3. Rémunération et évolutionLa politique de rémunération des branches est basée sur l’individualisation des rémunérations et l’intéressement du personnel à la marche des entreprises : salaires, primes, intéressement, participation, sans oublier l’importance de l’actionnariat salarié, qui constitue l’une des signatures du groupe.

Les politiques de rémunération et de protection sociale sont bien sûr adaptées au contexte et à la législation des pays d’implantation. Les moyennes brutes annuelles sont présentées pour la France par catégorie d’emploi-cadre, ouvriers et ETAM- et par sexe. Chaque établissement s’assure de l’équité des rémunérations à équivalence de poste et de potentiel.

Rémunérations brutes hors absences (en moyenne annuelle)

France Construction Infrastructures Énergie APRRAutres

Concessions Holding Total France

Cadres femmes 2013 47 384 47 518 46 174 53 002 48 442 64 413 48 467

2014 47 619 48 098 46 091 53 981 49 949 61 371 48 629

2015 47 950 48 585 46 336 53 414 51 367 60 200 48 847

Cadres hommes 2013 63 787 60 422 54 727 65 133 92 867 92 150 60 136

2014 63 564 62 155 54 858 65 299 81 487 93 468 60 749

2015 62 039 62 272 55 150 65 791 71 042 92 254 60 442

Cadres 2013 61 036 58 602 53 730 61 759 72 452 84 907 58 374

2014 60 702 60 134 53 794 62 117 71 166 84 921 58 849

2015 59 414 60 251 54 047 62 196 66 764 83 136 58 566

ETAM femmes 2013 29 502 28 531 27 671 30 961 26 544 33 922 28 848

2014 29 723 28 975 28 043 31 758 26 710 33 719 29 288

2015 29 937 29 413 28 320 31 730 27 980 33 722 29 552

ETAM hommes 2013 34 976 35 015 32 740 34 825 29 137 36 415 33 834

2014 35 231 35 610 33 073 34 997 30 450 36 441 34 215

2015 35 529 35 843 33 303 35 182 30 964 36 782 34 419

ETAM 2013 33 083 33 537 31 756 33 081 27 576 35 713 32 587

2014 33 298 34 093 32 096 33 520 28 260 35 702 32 979

2015 33 493 34 399 32 348 33 586 29 691 35 958 33 201

Ouvriers femmes 2013 21 877 22 934 21 372 30 146 SO SO 27 474

2014 22 306 23 698 22 309 30 526 SO SO 28 021

2015 22 125 23 493 22 408 31 024 SO SO 28 447

Ouvriers hommes 2013 28 318 26 455 26 605 30 723 SO SO 27 049

2014 29 434 27 211 26 952 30 368 SO SO 27 707

2015 29 974 27 397 27 190 31 127 SO SO 28 008

Ouvriers 2013 28 279 26 436 26 535 30 518 SO SO 27 059

2014 29 393 27 192 26 893 30 422 SO SO 27 714

2015 29 931 27 379 27 129 31 092 SO SO 28 018

217Eiffage Rapport Annuel 2015

SA concernées par le décret Grenelle II APRR (SA) AREA (SA) Clemessy SA

Cadres femmes 2014 53 441 55 879 45 712

2015 53 292 53 800 45 019

Cadres hommes 2014 66 583 61 175 53 719

2015 65 785 65 812 53 112

Cadres 2014 62 832 59 761 52 980

2015 62 161 62 305 52 343

ETAM femmes 2014 31 116 34 365 29 195

2015 31 071 34 348 29 656

ETAM hommes 2014 34 037 38 948 33 178

2015 34 004 39 921 33 237

ETAM 2014 32 707 36 845 32 543

2015 32 649 37 330 32 681

Ouvriers femmes 2014 29 554 31 911 22 231

2015 29 603 32 997 22 335

Ouvriers hommes 2014 29 961 31 042 25 224

2015 30 546 32 147 25 273

Ouvriers 2014 29 827 31 359 25 188

2015 30 252 32 456 25 237

L’actionnariat salarié : gage d’un engagement durable des collaborateursL’importance de l’actionnariat salarié est l’une des particu-larités du groupe Eiffage puisqu’il représente plus du quart du capital du groupe, soit un niveau rarement atteint dans les entreprises cotées. Ce dispositif permet aux collabo-rateurs du groupe d’être directement concernés par les performances économiques et financières de leur entre-prise. En maintenant régulièrement leur participation au capital, les collaborateurs témoignent de leur attachement à l’entreprise. Les données 2015 de l’actionnariat salarié sont disponibles en pages 37, 88 et 89.

4.2. Organisation du temps de travail Le travail est organisé dans le cadre des durées légales et conventionnelles des pays d’implantation des entreprises. L’organisation du temps de travail peut faire l’objet d’amé-nagement dans le cadre d’accords avec les partenaires sociaux si le contexte est jugé pertinent.

Le groupe privilégie les contrats de travail à temps complet . La part des salariés bénéficiant d’un contrat de travail à temps partiel reste stable (2,32 %).

En savoir plus Cahier Éthique & Engagements sur www.developpementdurable.eiffage.com

218 Informations sociales et environnementales 2015

Organisation du temps de travail

France Construction Infrastructures Énergie APRRAutres

Concessions Holding Total France

Taux de salariés Cadres hommes à temps partiel

2013 0,43 % 0,76 % 0,45 % 0,52 % 0,00 % 1,52 % 0,57 %

2014 0,49 % 0,38 % 0,59 % 0,77 % 0,00 % 1,50 % 0,53 %

2015 0,49 % 0,43 % 0,62 % 0,79 % 0,00 % 1,54 % 0,56 %

Taux de salariés Cadres femmes à temps partiel

2013 6,83 % 7,60 % 6,65 % 14,10 % 0,00 % 7,25 % 7,69 %

2014 8,28 % 6,80 % 6,82 % 11,95 % 0,00 % 6,41 % 7,69 %

2015 7,48 % 6,20 % 6,47 % 12,03 % 0,00 % 4,94 % 7,12 %

Taux de salariés Cadres à temps partiel

2013 1,56 % 1,74 % 1,20 % 4,41 % 0,00 % 3,01 % 1,67 %

2014 1,95 % 1,32 % 1,37 % 4,02 % 0,00 % 2,88 % 1,69 %

2015 1,80 % 1,29 % 1,36 % 4,09 % 0,00 % 2,54 % 1,63 %

Taux de salariés ETAM hommes à temps partiel

2013 0,31 % 0,30 % 0,99 % 1,15 % 8,70 % 0,00 % 0,73 %

2014 0,25 % 0,31 % 0,96 % 1,59 % 10,34 % 0,00 % 0,76 %

2015 0,37 % 0,38 % 0,93 % 1,53 % 4,49 % 0,00 % 0,78 %

Taux de salariés ETAM femmes à temps partiel

2013 12,25 % 10,70 % 16,84 % 13,82 % 21,05 % 3,23 % 13,82 %

2014 12,90 % 10,30 % 17,29 % 13,05 % 19,05 % 3,57 % 13,84 %

2015 12,86 % 9,66 % 16,29 % 13,00 % 15,56 % 10,00 % 13,39 %

Taux de salariés ETAM à temps partiel

2013 4,53 % 2,70 % 4,16 % 6,94 % 16,39 % 0,94 % 4,10 %

2014 4,88 % 2,64 % 4,17 % 6,93 % 15,49 % 0,98 % 4,13 %

2015 5,07 % 2,43 % 3,93 % 6,93 % 8,21 % 3,03 % 3,99 %

Taux de salariés Ouvriers hommes à temps partiel

2013 0,28 % 0,22 % 0,56 % 6,14 % SO SO 0,54 %

2014 0,29 % 0,22 % 0,70 % 5,71 % SO SO 0,59 %

2015 0,30 % 0,32 % 0,76 % 4,51 % SO SO 0,63 %

Taux de salariés Ouvriers femmes à temps partiel

2013 15,00 % 36,11 % 23,57 % 36,94 % SO SO 33,50 %

2014 14,29 % 33,85 % 22,22 % 36,24 % SO SO 32,61 %

2015 16,13 % 26,92 % 20,17 % 34,71 % SO SO 30,76 %

Taux de salariés Ouvriers à temps partiel

2013 0,38 % 0,45 % 0,89 % 17,90 % SO SO 1,49 %

2014 0,37 % 0,43 % 1,00 % 16,75 % SO SO 1,49 %

2015 0,39 % 0,46 % 1,04 % 14,99 % SO SO 1,47 %

Taux de salariés à temps partiel

2013 1,44 % 1,25 % 2,21 % 10,68 % 10,31 % 2,42 % 2,35 %

2014 1,62 % 1,18 % 2,32 % 10,14 % 9,40 % 2,37 % 2,38 %

2015 1,65 % 1,13 % 2,26 % 9,50 % 5,12 % 2,67 % 2,32 %

SA concernées par le décret Grenelle II APRR (SA) AREA (SA) Clemessy SA

Taux de salariés Cadres hommes à temps partiel

2014 1,01 % 0,00 % 0,81 %

2015 0,70 % 1,08 % 0,39 %

Taux de salariés Cadres femmes à temps partiel

2014 14,75 % 2,70 % 7,23 %

2015 14,17 % 5,26 % 8,33 %

Taux de salariés Cadres à temps partiel

2014 5,00 % 0,00 % 2,88 %

2015 4,67 % 2,29 % 1,18 %

Taux de salariés ETAM hommes à temps partiel

2014 1,26 % 2,82 % 0,94 %

2015 1,43 % 1,91 % 0,69 %

Taux de salariés ETAM femmes à temps partiel

2014 12,94 % 13,48 % 23,62 %

2015 12,94 % 13,26 % 22,98 %

Taux de salariés ETAM à temps partiel

2014 6,74 % 7,67 % 4,63 %

2015 6,86 % 7,18 % 4,30 %

Taux de salariés Ouvriers hommes à temps partiel

2014 2,32 % 11,11 % 1,34 %

2015 1,40 % 9,73 % 1,30 %

Taux de salariés Ouvriers femmes à temps partiel

2014 20,36 % 55,08 % 25,00 %

2015 18,32 % 54,05 % 9,09 %

Taux de salariés Ouvriers à temps partiel

2014 8,33 % 28,79 % 1,65 %

2015 6,72 % 27,27 % 1,41 %

Taux de salariés à temps partiel 2014 6,96 % 18,10 % 3,16 %

2015 6,49 % 17,01 % 2,88 %

219Eiffage Rapport Annuel 2015

Étranger Allemagne Benelux Espagne PologneAutres Europe Sénégal

Autres International

Taux de salariés à temps partiel

2013 3,18 % 8,15 % 5,53 % 0,98 % 15,55 % 0,00 % NC

2014 3,41 % 9,34 % 4,55 % 0,72 % 6,46 % 0,00 % NC

2015 4,18 % 8,10 % 4,40 % 1,09 % 1,42 % 0,00 % 0,14 %

En France, l’absentéisme représente 6,18 % des jours travaillés en 2015.

Absentéisme

France Construction Infrastructures Énergie APRRAutres

Concessions Holding Total France

Taux d’absentéisme net 2013 6,29 % 6,25 % 5,02 % 3,90 % 2,77 % 1,79 % 5,66 %

2014 6,00 % 6,33 % 5,12 % 5,24 % 3,34 % 1,94 % 5,80 %

2015 6,50 % 6,80 % 5,71 % 5,47 % 3,80 % 3,24 % 6,18 %

SA concernées par le décret Grenelle II APRR (SA) AREA (SA) Clemessy SA

Taux d’absentéisme net 2014 4,91 % 6,06 % 3,74 %

2015 5,04 % 6,53 % 4,06 %

Étranger Allemagne Benelux Espagne PologneAutres Europe Sénégal

Autres International

Taux d’absentéisme net 2013 6,64 % 10,48 % 2,87 % 12,13 % 3,61 % 0,75 % NC

2014 5,39 % 6,85 % 2,84 % 10,17 % 1,93 % 0,92 % NC

2015 5,69 % 8,33 % 3,04 % 6,68 % 1,61 % 0,78 % 2,17 %

4.3. Relations sociales Eiffage a la volonté de maintenir et de développer un dia-logue social fondé sur l’écoute et le respect de ses parties prenantes internes. En France et dans les pays d’implanta-tion du groupe, les institutions représentatives du personnel fonctionnent conformément aux règles en vigueur dans chacun d’entre eux.

Le comité d’entreprise européen et le comité de groupeLe protocole d’accord relatif au renouvellement du comité d’entreprise européen, signé en 2011 par la direction d’Eiffage et l’ensemble des organisations syndicales, a posé le principe de deux réunions chaque année et a été prorogé en 2015.Le protocole d’accord relatif au renouvellement du comité de groupe, signé entre la direction et les organisations syndicales en décembre 2013, a renforcé les moyens de fonctionnement de cette instance et mis l’accent sur la for-mation de ses nouveaux membres. Le comité de groupe est composé de trente membres désignés par les organisa-tions syndicales parmi leurs élus aux comités d’entreprise ou d’établissement des filiales françaises. Il se réunit également deux fois par an.

L’accord sur la prévention des RPS (Risques psychosociaux)L’accord sur la prévention du stress et des risques psy-chosociaux — couvrant l’ensemble des filiales françaises, à l’exception d’APRR et d’AREA qui disposent de leur propre accord depuis respectivement 2013 et 2011— a

été reconduit en 2015. Au niveau du groupe, une commis-sion de suivi de l’accord, composée de représentants de la direction et des organisations syndicales, se réunit chaque année. Avec une composition et des missions similaires, des groupes de suivi ont également été constitués dans les branches.Au cœur du dispositif, les CHSCT (Comité hygiène, sécurité et conditions de travail) suivent annuellement les indica-teurs définis afin de détecter le plus en amont possible des situations difficiles. Les CHSCT ont également désigné en leur sein un membre référent, formé à la problématique du stress et des risques psychosociaux. Lors de la mise en place de la démarche, des sessions de formation — programme conçu par l’ANACT (Agence nationale pour l’amélioration des conditions de travail) — avaient été organisées pour plus de 300 membres référents des CHSCT, mais également pour des présidents de CHSCT, des responsables des res-sources humaines et des responsables prévention. Depuis, de nouvelles sessions sont périodiquement organisées pour la formation de tous les nouveaux membres référents.

Une couverture sociale étendue au risque de dépendanceL’accord de groupe, mis en place en 2008, prévoit un régime de remboursement des frais de santé couvrant une large partie des filiales françaises, ainsi qu’une couverture contre le risque de dépendance au bénéfice des salariés qui partent en retraite ainsi que de leur conjoint. Ce dispo-sitif s’appuie sur un régime décès et invalidité accidentels qui complète le régime de prévoyance existant. L’accord fait régulièrement l’objet d’avenants, notamment pour

220 Informations sociales et environnementales 2015

adapter le niveau de couverture proposée aux collabo-rateurs et intégrer les nouvelles sociétés acquises par le groupe. Deux avenants ont ainsi été signés le 21 décembre 2015. Une commission de suivi de la mutuelle, composée de représentants de la direction et de trois représentants par organisation syndicale, examine, avec l’assistance d’un cabinet d’expertise, les éléments liés au pilotage et au fonc-tionnement du régime, indépendamment des réunions de négociation. Elle s’est réunie à deux reprises en 2015.

Autres accordsConformément aux dispositions légales, les filiales fran-çaises du groupe sont en principe dotées, selon leur organisation, de comités d’entreprise ou de comités centraux d’entreprise et de comités d’établissement, de délégués du personnel, de CHSCT et le plus souvent de délégués syndicaux, assurant la représentation des salariés à tous les niveaux. L’organisation et la nature de leurs acti-vités ont conduit plusieurs branches à mettre en place des organes de coordination, de concertation ou d’échanges, tels les comités de branche, qui complètent l’architecture des institutions représentatives du personnel résultant des dispositions légales.Le dialogue social se concrétise en particulier par la signa-ture d’accords d’entreprise ou d’établissement au plus près des réalités de travail des salariés, ou à l’inverse, par des accords de branche couvrant l’ensemble des filiales lorsque le thème et les enjeux le justifient. Les accords conclus au terme des négociations annuelles obligatoires et les accords relatifs à la participation ou à l’intéressement des salariés occupent une place significative. Le groupe ne dispose pas à ce jour de procédure de remontée systématique et har-monisée des accords collectifs de ses entités. Chez Eiffage Énergie le renouvellement des mandats des représentants professionnels (32 CE, DP, 80 CHSCT…) a eu lieu le 30 novembre 2015. Un accord sur le temps de tra-vail a également été adopté afin d’harmoniser les règles en vigueur en Île-de-France.

Chez APRR-AREA, le dialogue social est basé sur la négo-ciation, la signature de conventions ou accords collectifs de travail, mais aussi au travers de rencontres périodiques entre la direction et les représentants du personnel dans le cadre de plusieurs instances qui, chacune, ont des compétences spécifiques. La négociation collective réunit la direction et les délégués syndicaux qui sont désignés, au niveau de l’entreprise (AREA), ou au niveau central et de chaque éta-blissement (APRR). Les comités d’entreprise, d’établissement et le comité central d’entreprise (CCE) sont consultés sur l’application des décisions concernant la marche générale de l’en-treprise (CE AREA ou CCE APRR) ou des établissements (comités d’établissement APRR) en matière économique et professionnelle, mais aussi sur les projets spécifiques de l’entreprise ou de l’établissement dans ces domaines.APRR en tant qu’entreprise divisée en établissements dis-tincts et dotée d’au moins deux comités d’établissement (quatre chez APRR) dispose d’un CCE conformément à la

réglementation. Il exerce les attributions économiques qui concernent la marche générale de l’entreprise et qui excèdent les limites des pouvoirs des chefs d‘établissement. Il est obligatoirement informé et consulté sur tous les projets économiques et financiers importants de l’entreprise.En 2015, AREA et APRR ont entre autres signé de nouveaux accords sur le don de jours de repos, le 30 juillet (APRR) et le 21 juillet (AREA). Au dernier trimestre, APRR et AREA ont renouvelé et enrichi leur accord sur l’égalité professionnelle pour une durée de trois ans. AREA a également renouvelé et renforcé son accord sur l’insertion et le maintien dans l’emploi de personnes en situation de handicap.Au sein d’AREA, les instances représentatives du personnel (comité d’entreprise, délégués du personnel, CHSCT, délé-gués syndicaux et représentants de section syndicale) ont été renouvelées au mois d’octobre 2015.

Chez CLEMESSY SA, le dialogue social s’exprime au tra-vers de rencontres périodiques entre la direction et les représentants du personnel notamment dans le cadre des négociations avec les délégués syndicaux (DS) et des réu-nions régulières des différentes instances représentatives : comités d’établissements (CE), délégués du personnel (DP), CHSCT, CCE et différentes commissions de ce dernier. En 2015, la commission en charge du suivi de l’accord relatif à la GPEC s’est réunie trois fois et a signé un avenant pour la période 2015-2017. L’avenant vise à faire le bilan des actions menées dans le cadre de l’accord GPEC et à prendre en compte l’impact du PEMT (Plan d’entreprise à moyen terme) 2014-2016 en matière de ressources humaines afin de définir les orientations d’actions à mener. La commission RPS s’est réunie une fois. Le bilan de la seconde année d’application de l’accord relatif au contrat de génération a été réalisé. Des commissions étaient à l’œuvre sur les thématiques : forma-tion, logement, égalité professionnelle hommes/femmes, intéressement, suivi du plan d’épargne. La base de données unique société, mise à disposition des membres des CE, CCE, CHS CT et délégués syndicaux depuis mi-juin 2014, a été mise à jour. En complément des instances représentatives légales du personnel, Clemessy est dotée d’une structure d’échange et de concertation au niveau de l’ensemble de son périmètre (Clemessy SA et ses filiales). Cette instance a été réunie trois fois en 2015.

4.4. Santé et sécurité

4.4.1. Conditions de santé et sécurité au travailLa protection de la santé et de l’intégrité physique des col-laborateurs reste un objectif fondamental pour le groupe matérialisé par l’objectif du « zéro accident » de la Charte Eiffage. Même si des progrès ont été accomplis, la sécurité et la prévention restent des enjeux majeurs pour le groupe qui multiplie les initiatives et les moyens pour mobiliser ses collaborateurs sur ces enjeux clés.

Les branches engagent leurs moyens managériaux et opérationnels pour répondre aux objectifs de leurs plans

221Eiffage Rapport Annuel 2015

d’actions sécurité avec plusieurs outils en permanence actualisés en fonction des retours d’expérience : création de dispositifs de formation à tous les niveaux hiérarchiques, analyses multifactorielles des accidents, visites de préven-tion par l’encadrement, audits opérationnels, partage des bonnes pratiques et investissements dans des équipements offrant le meilleur niveau de sécurité. Un réseau prévention existe dans chaque branche, majori-tairement composé d’animateurs régionaux professionnels de la prévention. Une de leur mission est de diffuser au quotidien les consignes de sécurité et faire progresser la prévention avec des outils d’information et de sensibilisa-tion des salariés. Afin d’améliorer la connaissance et le suivi en matière d’hygiène et sécurité, Eiffage Énergie suit et analyse de nouveaux indicateurs en 2015 qui renforcent sa connaissance afin d’affiner son plan d’actions.

La sensibilisation des salariés au quotidien et sur chaque chantier reste un facteur essentiel de réussite de la pré-vention des risques. Toutes les branches mettent en œuvre des actions fortes de communication et de formation, qui dynamisent et fédèrent les équipes autour de cet enjeu sans relâche tout au long de l’année pour maintenir la vigilance.À titre d’exemple, la formation Safestart d’APRR prend le relais de la formation Safe pilot expérimentée en 2014. Cette méthode de formation a pour but de prévenir les acci-dents du travail liés à l’inattention et aux comportements routiniers. D’ici à 2020, 1 800 collaborateurs seront formés par des salariés volontaires devenus instructeurs auprès de leurs collègues. Eiffage Énergie a réalisé un film, diffusé en 2015 à tous ses collaborateurs à travers la France, présen-tant en une dizaine de séquences les situations à risque rencontrées sur les chantiers. La force pédagogique de l’outil audiovisuel est alors combinée à des autoévaluations permettant d’impliquer davantage les collaborateurs. Ce film intervient en complément du pack de communication existant en matière de Qualité prévention environnement (QPE) (VigiAttitude, guide prévention sécurité, guide envi-ronnement, livret prévention des risques sur les chantiers, affiches...).

La branche Infrastructures a quant à elle, sollicité les visi-teurs de ses chantiers afin de délivrer une appréciation qualitative sur la sécurité observée in situ lors de leur pas-sage. L’idée de l’opération Vis ma vie en sécurité est de permettre aux collaborateurs mais surtout aux visiteurs extérieurs de porter un regard neuf sur les pratiques de sécurité dans l’entreprise. La branche poursuit également le déploiement d’outils pour la prévention des accidents au quotidien avec la mise en évidence de 10 situations critiques à maîtriser. Chaque mois une des dix situations (circulation piétonne, utilisation d’outils manuels, montée et descente de véhicules,…) fait l’objet d’un focus pour sensibiliser les salariés aux bons gestes et bonne attitude. Le constat en 2015 est que 47 % de ses établissements sont parvenus au « zéro accident » (taux de fréquence=0).

Eiffage Construction a signé en 2015 un accord de partena-riat avec l’OPPBTP (Organisme professionnel de prévention du bâtiment et des travaux publics) afin de faire progres-ser la prévention des risques auprès de ses salariés et sous-traitants. Les actions portent particulièrement sur le développement, selon les métiers, de modules de sensibili-sation et de formation au risque amiante, de préconisations sur les conditions de travail des coffreurs bancheurs et le déploiement de mesures de prévention spécifiques auprès des entreprises sous-traitantes. Les deux partenaires affichent ainsi leur volonté commune de collaborer active-ment au déploiement, au cœur de la filière, d’une culture prévention pérenne.

La protection de la santé et de l’intégrité physique des colla-borateurs s’organise autour de plusieurs axes, notamment : la lutte contre la pénibilité, le remplacement progressif de produits toxiques lorsque cela est possible, la lutte contre les risques psycho-sociaux et les addictions.

■■ La lutte contre la pénibilité et les pathologies profes-sionnelles relève d’accords ou de plans d’actions pénibilité signés dans les branches. Afin de prendre en compte cet enjeu, la branche Énergie a par exemple adapté ses outils de suivi et d’évaluation des collaborateurs en concentrant notamment son attention sur le travail de nuit. De même pour APRR et AREA qui, en complément, ont fait réaliser les audits sur l’exposition aux facteurs de pénibilité applicables à compter du 1er juillet 2016. Leurs entités opérationnelles ont par ailleurs poursuivi les expérimentations de robots pour le débroussaillage ou le fauchage, ou la pose et dépose de balise sur autoroute.■■ Lorsque des alternatives fiables existent, les branches

proscrivent l’utilisation de produits toxiques pour privilé-gier les produits présentant le risque moindre. Ainsi, l’un des objectifs de Clemessy est la substitution de 80 % des produits CMR (cancérogènes, mutagènes, reprotoxiques). La mutualisation des informations relatives à ces produits constitue un enjeu important. Ainsi, la base ACCES, qui comporte à la fois l’évaluation sanitaire des produits et des propositions de substitution lorsque l’impact est élevé, 5 800 produits y sont recensés, est désormais utilisée par les branches Construction, Énergie et Infrastructures. En 2015, de nombreuses fiches FLU (Fiche locale d’utilisation) ont été rédigées par Clemessy. Celles-ci permettent de proposer aux collaborateurs des fiches simplifiées issues des FDS (Fiche de Données Sécurité) en ne prenant en compte que les informa-tions adaptées à leur utilisation au quotidien. L’aspect simple et pratique de ces fiches permet une plus grande diffusion auprès des collaborateurs pour leur sécurité. ■■ Différents accords ou programmes d’actions élaborés

dans les branches concernent la lutte contre le stress et les risques psychosociaux. Un travail est mené avec les par-tenaires sociaux concernant ces risques, leur évaluation et leur prise en compte dans le cadre professionnel. Des SMS (Savoirs minimaux de sécurité) Santé sont également déployés dans certaines branches sur ce thème.

222 Informations sociales et environnementales 2015

■■ Si les addictions sont un facteur aggravant du risque pro-fessionnel, de la dégradation des relations de travail et de l’absentéisme, les branches ont mis en œuvre des dispo-sitifs d’assistance à la dépendance dans le respect de la confidentialité : supports de sensibilisation, interventions de l’ANPAA (Association nationale de prévention en alcoologie et addictologie), contrôles volontaires et anonymes.

Les rubans de la prévention sont organisés chaque année par APRR et AREA afin de valoriser l’implication des col-laborateurs en matière de prévention et de partager les bonnes pratiques. Chez APRR, par exemple, des initia-tives managériales d’intégration de la prévention aux activités quotidiennes, des améliorations de matériels et des sensibilisations croisées entre différents métiers ont été récompensées.

Les personnels intérimaires sont soumis aux mêmes règles de sécurité que les personnels en poste et bénéficient des mêmes formations et sensibilisation, ou de sessions élabo-rées spécifiquement pour eux.

4.4.2. Formation santé – sécurité : changer les comportements pour plus de sécuritéLes formations sécurité constituent des passages obligés pour toutes les équipes du groupe. Des processus de for-mation dédiés propres aux cœurs de métier sont en place dans toutes les branches avec différents outils permettant de cadrer les consignes et l’importance d’une vigilance continue : SMS, quarts d’heure sécurité sur chantiers, modules PRAP (Prévention des risques liés aux activités physiques), formations gestes et postures, habilitations électriques, vidéo-prévention… L’accueil sécurité est assuré via consignes, fiches, livrets d’accueil et procédure d’inté-gration obligatoire.

D’autre part, Eiffage faisant régulièrement appel à des pres-tataires externes, une réflexion a été menée par APRR en 2014 afin d’élaborer une documentation de référence et une nouvelle procédure dédiées aux salariés des entreprises extérieures. Cette nouvelle procédure est entrée en vigueur au 1er janvier 2015, parmi les actions notables, une habilita-tion particulière plan de prévention a été créée.

Le programme Management et discipline sécurité (MDS) lancé en 2014 par Eiffage Construction est aussi passé à la vitesse supérieure en 2015. La première étape du pro-gramme a été suivie par les directeurs régionaux, les directeurs de filiale, d’établissement et d’exploitation. En 2015, ceux-ci ont eu pour mission de décliner le programme MDS auprès de leurs collaborateurs, soit près de 1 900 per-sonnes cibles.

Eiffage Énergie a renforcé en 2015 les audits de sécurité dans les entités présentant des taux d’accidentologie en dessous de la moyenne des résultats de la branche pour en diagnostiquer précisément les causes et y apporter les mesures correctrices adaptées.

4.4.3. Accidents du travailEiffage fait de la réduction du nombre et de la gravité des accidents une priorité. Les branches mettent en œuvre des actions ciblées en fonction des spécificités de leurs métiers : ■■ Des audits d’analyse systématiques des accidents

professionnels afin d’en déterminer la ou les causes,■■ Des visites régulières des responsables QPE sur les

chantiers afin de vérifier que les consignes de sécurité sont respectées,■■ L’intervention de spécialistes internes des réseaux

prévention dans les formations techniques internes afin d’associer la dimension sécurité à toutes les interventions sur les chantiers, ■■ Ou encore la diversification et la diffusion régulière

d’outils de sensibilisation.

Rappelons ici que le secteur du BTP a accompli depuis plusieurs années des progrès considérables (nombre d’accidents en baisse de 60 % depuis 1990 selon l’INRS), notamment grâce aux politiques de prévention.

La baisse des taux de fréquence des accidents se pour-suit pour les métiers de travaux (branches Infrastructures, Construction, Énergie).Le nombre de maladies profession-nelles est de 200 en 2015.

Les définitions des taux de fréquence et taux de gravité réglementaire sont les suivantes : Taux de fréquence : nombre total d’accidents du travail avec arrêt x 1 000 000 divisé par le nombre total d’heures travaillées Taux de gravité réglementaire : nombre de journées perdues suite aux accidents de travail intervenus dans les trois dernières années x 1 000 divisé par le nombre d’heures travaillées.

Seules les données sur le périmètre France sont publiées. En effet, aucune méthodologie ne permet aujourd’hui de consolider des données harmonisées sur le périmètre inter-national du fait des différences de réglementations dans les pays d’implantation du groupe.

En savoir plus Des informations complémentaires sont disponibles sur le site www.developpementdurable.eiffage.com

223Eiffage Rapport Annuel 2015

Santé-Sécurité

France Construction Infrastructures* Énergie APRRAutres

Concessions Holding Total France

Taux de fréquence des accidents du travail

2013 17,55 16,76 11,21 11,65 0,00 1,64 14,27

2014 17,48 14,44 9,58 10,96 24,47 4,83 13,05

2015 15,64 13,12 9,09 12,32 9,24 3,46 11,86

Taux de fréquence des intérimaires

2013 38,77 – – 11,83 0,00 0,00 33,43

2014 37,28 – – 34,45 0,00 0,00 29,03

2015 41,01 27,24 22,31 8,31 0,00 0,00 26,51

Taux de gravité réglementaire

2013 1,56 1,1 0,58 0,57 0,00 0,05 0,93

2014 1,35 1,01 0,58 0,83 0,20 0,11 0,90

2015 1,50 0,96 0,50 0,86 0,35 0,52 0,87

Maladies professionnelles reconnues dans l’année et imputables à l’entreprise

2013 69 – – 3 0 0 184

2014 68 – – 3 0 0 230

2015 62 57 77 4 0 0 200

* Hors Goyer (TF : 9,59 - TG : 0,97 en 2015)

SA concernées par le décret Grenelle II APRR (SA) AREA (SA) Clemessy SA

Taux de fréquence des accidents du travail

2014 9,97 13,08 6,50

2015 13,52 9,82 7,72

Taux de fréquence des intérimaires

2014 37,20 0,00 28,34

2015 9,33 0,00 24,48

Taux de gravité réglementaire 2014 0,66 1,20 0,43

2015 0,74 1,11 0,28

Maladies professionnelles reconnues dans l’année et imputables à l’entreprise

2014 2 1 12

2015 3 1 13

4.5. La Formation, un engagement de l’entreprise pour ses collaborateursL’offre de formation proposée par l’Université Eiffage, lancée fin 2014 répond à plusieurs objectifs : ■■ Améliorer la lisibilité et la visibilité de la formation dans

le groupe, le but étant de rendre les collaborateurs acteurs de leur formation, de leur évolution et de leur carrière,■■ Favoriser la formation interne, afin de proposer des

formations adaptées spécifiquement aux besoins des collaborateurs et d’assurer la bonne transmission des com-pétences et expériences,■■ Mutualiser l’offre de formation, pour assurer des

méthodes communes à travers l’ensemble des branches.

Pour certaines branches, au-delà de la prise en compte des aspirations d’évolution professionnelle, il s’agit de maintenir les collaborateurs dans l’emploi en améliorant les savoir-faire et en les adaptant aux nouveaux besoins : en développant les capacités managériales des cadres du groupe par exemple ou en intégrant davantage les expertises dans les domaines du numérique ou de l’efficacité énergétique.

Afin de proposer une offre lisible, mutualisée et rationalisée, l’Université Eiffage a édité sur un site internet ouvert à tous les collaborateurs et disponible sur tous les supports digi-taux, un book de plus de 500 modules au sein de toutes les branches. Des plates-formes de formations communes sont

dédiées à l’encadrement à Vélizy et à Lyon. Les directions des ressources humaines des branches organisent leurs actions de formation qu’elles relaient au travers du book proposé par l’Université Eiffage. Des notes d’orientations annuelles des branches définissent les actions prioritaires à relayer dans les plans de formation élaborés à partir des objectifs stratégiques des entreprises et des besoins expri-més par les salariés et leur encadrement.

Les actions de formation internes prennent plusieurs formes :■■ L’adaptation nécessaire des métiers aux évolutions

structurelles et conjoncturelles des différents secteurs d’activité est une priorité ; pour ce faire, les branches ren-forcent le niveau d’expertise de leurs collaborateurs ou leur permettent d’accéder à de nouvelles qualifications. Elles encouragent également la mobilité géographique et fonc-tionnelle, et l’insertion professionnelle des jeunes.■■ Les formations des ouvriers — masters prod’ — s’orga-

nisent principalement — en dehors de la prévention et de la santé au travail — autour des compétences métiers. Certaines branches, comme Eiffage Construction, orga-nisent des formations certifiantes à destination des collaborateurs sans diplôme. Ces initiatives permettent de répondre aux exigences du marché en élargissant les capacités d’intervention de l’entreprise, et contribuent à la professionnalisation des collaborateurs.

224 Informations sociales et environnementales 2015

■■ La consolidation des compétences élémentaires -deno-minés masters socle au sein de l’université- est un préalable indispensable à l’évolution professionnelle, et les branches organisent des formations en conséquence. La capacité d’internationalisation des collaborateurs à travers des for-mations en langues entre autres.■■ Les formations master chef, destinées aux managers de

proximité -chefs d’équipe, contremaîtres, chefs de chantier ou d’atelier- se déploient dans tout le groupe. La forma-tion touche à sa fin pour la branche Infrastructures. À titre d’exemple, un nouveau cursus de 12 jours a été initié par Eiffage Énergie à destination des responsables de chantiers / conducteurs de travaux avec pour principal objectif de déve-lopper la posture managériale et d’optimiser le pilotage des heures de production, en lien avec la démarche cap produc-tivité lancée par la branche. D’autres formations à destination de l’encadrement de chantier seront revisitées et proposées en 2016 aux chefs de chantier et chefs d’équipe. Ces forma-tions sont la colonne vertébrale du groupe pour renforcer son efficacité et consolider ses savoir-faire. Leur objectif est de proposer à tous les échelons hiérarchiques des formations qui renforcent la professionnalisation des interventions, l’au-tonomie des équipes et la productivité des chantiers. ■■ Dans le cadre des master spé’, Eiffage Énergie a créé deux

cursus de formation structurants en 2014, afin de renforcer les compétences de tous ses responsables d’affaires en matière de contrôle et pilotage d’affaires, donner un cadre et des outils et partager une culture d’entreprise et des pra-tiques. 600 collaborateurs ont ainsi été formés et 400 sont prévus en 2016.■■ L’accroissement des compétences managériales des

cadres et la préparation des collaborateurs à potentiel à cette

fonction, font l’objet de parcours adaptés. Les jeunes ingé-nieurs bénéficient pour leur part de cursus spécifiques visant à développer leurs compétences transverses et les synergies au sein du groupe. Ainsi, Eiffage Construction, au travers du programme Horizons, permet à des salariés jeunes ou plus confirmés repérés comme ayant de fortes potentialités d’être suivis pendant 5 ans afin de développer leurs compétences de managers au service du groupe et de ses métiers. En sep-tembre 2015, depuis son lancement en 2013, le programme a permis de former deux promotions de 5 collaborateurs en Horizon confirmé et quatre collaborateurs en Horizon junior. L’Université Eiffage propose également aux cadres les for-mations Essentiels afin de donner une vision globale et des bons réflexes sur des compétences transversales nécessaires à tous les métiers : aussi bien la « gestion contractuelle des marchés », que les « études et variantes ».

Le groupe pratique par ailleurs une politique d’alternance soutenue, source importante de pré-recrutement.

Enfin, le groupe valorise l’intégration des nouveaux embau-chés : livrets d’accueil, parrainage, tutorat, formations, incorporation dans différents services, journées nouveaux embauchés ou jeunes managers, forums nouveaux cadres, partage d’informations, bilan d’intégration, diffusion systé-matique des règles de sécurité… Les branches améliorent en continu les actions d’accueil et d’intégration de leurs embauchés, gages de pérennisation de leur présence dans les entreprises. Des parcours adaptés, s’appuyant sur des réseaux de formateurs internes et de tuteurs formés trans-mettent rapidement les repères nécessaires et facilitent l’incorporation des nouvelles recrues.

Formation

France Construction Infrastructures Énergie APRRAutres

Concessions Holding Total France

Nombre total d’heures de formation

2013 185 741 309 242 – 74 729 913 7 479 1 003 008

2014 172 988 300 982 – 83 747 592 5 595 947 424

2015 147 818 229 374 345 632 78 117 3 286 6 639 810 866

% coût global formation

2013 1,87 % 1,92 % 2,45 % 3,62 % 1,00 % 2,32 % 2,28 %

2014 1,90 % 1,85 % 2,69 % 3,76 % 0,98 % 1,94 % 2,29 %

2015 1,77 % 1,50 % 2,69 % 3,94 % 2,51 % 2,27 % 2,17 %

SA concernées par le décret Grenelle II APRR (SA) AREA (SA) Clemessy SA

Nombre total d’heures de formation

2014 63 389 20 358 70 900

2015 57 635 20 482 73 041

% coût global formation 2014 3,80 % 3,66 % 5,12 %

2015 4,04 % 3,68 % 5,26 %

Étranger Allemagne Benelux Espagne PologneAutres Europe Sénégal

Autres International

Nombre total d’heures de formation

2013 31 517 31 190 22 470 3 842 6 604 1 928 NC

2014 30 377 60 179 28 566 12 053 7 634 4 221 NC

2015 31 555 62 133 33 063 8 061 7 522 7 231 2 085

225Eiffage Rapport Annuel 2015

4.6. Politiques pour l’égalité des chances et la lutte contre les discriminationsLa Charte des valeurs d’Eiffage inscrit la diversité et l’éga-lité des chances, sans distinction de sexe, âge, nationalité, conviction religieuse, milieu social ou état de santé, comme des principes fondamentaux de la vie et du « bien vivre ensemble » dans le groupe.

Les accords ou plans d’actions diversité et égalité des chances mis en œuvre dans les branches en réponse aux engagements du groupe et aux évolutions de la régle-mentation, sont régulièrement renouvelés et les objectifs actualisés. Soulignons ici que la politique de diversité et d’égalité des chances du groupe repose sur des critères strictement professionnels et des processus objectivés afin de garantir une réelle égalité de traitement.APRR-AREA a développé depuis 2008 des actions structu-rantes pour favoriser l’égalité des chances et la lutte contre les discriminations en plaçant cette problématique au cœur de sa politique. La maturité de cet engagement encou-rage APRR et AREA à viser l’obtention du label diversité de l’AFNOR en 2016. Cet objectif a guidé l’élaboration du plan d’actions diversité 2015-2018 qui intègre notamment les services achat et clientèle au sein du comité diversité, et renforce le travail de sensibilisation des salariés avec la créa-tion en 2015 d’un réseau d’ambassadeurs de la diversité. Ce label pourrait constituer une reconnaissance de l’engage-ment durable d’APRR-AREA à ce sujet.

4.6.1. Sensibiliser et former les collaborateurs à la diversité et à l’égalité des chancesChanger les attitudes et les comportements sur la diversité implique de mieux communiquer et sensibiliser les colla-borateurs à ces questions sociétales. Ainsi, de nombreuses actions de communication interne sont mises en œuvre : élaboration de chartes, livrets de sensibilisation, réalisation et projection de films, témoignages dans les revues internes ou encore manifestations organisées régulièrement au niveau national ou territorial, en partenariat avec des acteurs associatifs, d’autres entreprises ou des collectivités locales.

Une politique de formation volontariste est également déployée pour l’encadrement par le biais de modules trai-tants, en tout ou partis, de la diversité et de l’égalité des chances, et de la maîtrise du risque de discrimination. Ces formations ont pour objectif d’intégrer concrètement cette thématique dans les actes quotidiens de l’entreprise : les entretiens annuels, le management et les relations sociales afin d’aboutir à un management proactif pour plus de diver-sité dans le groupe.

4.6.2. L’intégration de publics éloignés de l’emploiDes partenariats et des actions de mécénat sont engagés par le groupe afin de faciliter l’insertion des publics en dif-ficulté. L’un des outils clés du groupe pour agir sur cette problématique est la Fondation Eiffage qui soutient des projets favorisant l’insertion professionnelle de personnes en situation d’exclusion. En 2015, la Fondation a soutenu

23 projets d’insertion qui ont concerné 28 parrains ; au total, plus de 200 collaborateurs y sont impliqués.

L’intégration des jeunes issus de quartiers sensibles fait l’objet d’une politique spécifique du groupe soutenue et accompagnée par le ministère chargé de la Ville à travers la Charte Entreprises et Quartiers. Cette politique passe, entre autres, par des partenariats actifs entre le groupe, Pôle emploi, les missions locales d’insertion qui font une pré-selection des candidats, charge ensuite aux branches de construire avec ces candidats des parcours de forma-tion professionnalisant. Par exemple en 2015, Eiffage Construction a participé à des journées de simulations d’entretien pour de jeunes collégiens et des étudiants en BTS dans le cadre de la Charte Entreprises et Quartiers.

De plus, les branches apportent une assistance financière et logistique à la fédération des CREPI (Clubs régionaux d’entreprises partenaires de l’insertion) qui rassemblent des entreprises menant bénévolement des actions concrètes en faveur de l’insertion de publics en difficulté.Dans la région Méditerranée, Eiffage Construction et le CREPI régional ont mis en œuvre ce type d’initiative lors d’un projet immobilier de 400 logements et de 3 000 m² de commerces, afin de former huit jeunes des quartiers sensibles au métier de coffreur-bancheur. Ces derniers ont pu bénéficier d’un CIPI (Contrat intérimaire d’insertion professionnelle) de trois mois, et cinq d’entre eux ont été embauchés en contrat de professionnalisation d’un an.Le directeur des ressources humaines de Clemessy a pris la présidence du CREPI Alsace, signe de sa forte implica-tion dans cette démarche pour l’insertion. Adhérente du CREPI Loire et Haute-Loire, Eiffage Énergie a fait réaliser en 2015 un audit sur ses pratiques sociales et sociétales en matière d’emploi et d’insertion. Une démarche volon-tariste qui a été appréciée par la Direccte (Direction du travail) et est valorisée comme preuve de l’action sociale de l’entreprise.

Enfin, la lutte contre l’illettrisme représente un enjeu impor-tant pour l’entreprise. En effet, la maîtrise insuffisante des savoirs de base constitue un obstacle à l’intégration sociale et à l’évolution professionnelle, mais également un fac-teur de risque dans des métiers où la compréhension des consignes est une exigence fondamentale, en particulier en matière de sécurité. Dans les branches concernées par cet enjeu, des formations spécifiques sont proposées aux collaborateurs, sur la base du volontariat. En 2015, Eiffage Énergie a pu intégrer ce sujet sensible dans le cadre de la formation passerelles Perspective Compétences Énergie en proposant à chaque stagiaire une évaluation de son niveau sur les compétences clés (lecture, écriture, mathématique..) et la mise en place éven-tuelle de programmes de soutien. L’évaluation est réalisée lors d’entretiens par un organisme spécialisé sur le sujet de l’illettrisme.

226 Informations sociales et environnementales 2015

4.6.3. Mesures prises en faveur de l’égalité hommes/femmesLes métiers du bâtiment et des travaux publics ont beau-coup évolué et s’ouvrent davantage aux femmes. Grâce à la mécanisation, aux matériels et conditionnements plus légers, les conditions d’exercice des métiers demandent moins de force physique. Toutefois des progrès restent à accomplir tant dans l’évolution des mentalités que dans l’intégration de femmes dans la diversité des métiers du groupe. Dans un environnement professionnel encore très majo-ritairement masculin, plusieurs actions sont menées : augmentation du nombre de femmes occupant des postes de cadre opérationnel, parité en matière de formation, rémunération et promotion. Le groupe travaille également sur l’articulation entre l’activité professionnelle et l’exercice

de la responsabilité familiale (mise en place d’horaires adaptés pour les réunions, accès au temps partiel...). Ces aménagements sont cependant plus aisés à organiser pour les collaborateurs travaillant dans des bureaux que ceux sur les chantiers qui ont des contraintes particulières à intégrer.

Des accords et plans d’actions régissent la mixité hommes/femmes dans les branches. Ainsi, en 2015, Clemessy, déjà précurseur en France, a signé un nouvel accord pour l’éga-lité hommes/femmes pour la période 2015-2017. L’objectif est de faire progresser le taux de féminisation des emplois, et atteindre la parité en matière de formation et de salaire. APRR et AREA ont également renouvelé leur accord relatif à l’égalité hommes/femmes pour une durée de 3 ans.

Emploi des femmes

France Construction Infrastructures Énergie APRR Concessions Holding Total France

Taux de femmes Cadres dans l’effectif Cadres

2013 17,50 % 14,30 % 12,02 % 28,68 % 41,67 % 25,94 % 15,54 %

2014 18,73 % 14,73 % 12,51 % 29,07 % 28,26 % 28,06 % 16,22 %

2015 18,73 % 14,84 % 12,73 % 29,37 % 18,52 % 29,35 % 16,34 %

Taux de femmes ETAM dans l’effectif ETAM

2013 35,35 % 23,10 % 19,98 % 46,12 % 62,30 % 29,25 % 25,71 %

2014 36,59 % 23,36 % 19,63 % 46,61 % 59,15 % 27,45 % 25,73 %

2015 37,66 % 22,06 % 19,57 % 47,02 % 33,58 % 30,30 % 25,42 %

Taux de femmes Ouvriers dans l’effectif Ouvriers

2013 0,66 % 0,65 % 1,45 % 38,17 % SO SO 2,87 %

2014 0,62 % 0,62 % 1,40 % 36,16 % SO SO 2,80 %

2015 0,61 % 0,54 % 1,41 % 34,72 % SO SO 2,78 %

Taux de femmes dans l’effectif total

2013 11,17 % 8,71 % 10,35 % 40,75 % 54,64 % 26,88 % 12,29 %

2014 11,95 % 9,08 % 10,52 % 40,27 % 47,01 % 27,89 % 12,65 %

2015 12,39 % 8,70 % 10,72 % 39,97 % 27,91 % 29,60 % 12,74 %

SA concernées par le décret Grenelle II APRR (SA) AREA (SA) Clemessy SA

Taux de femmes Cadres dans l’effectif Cadres

2014 29,05 % 29,13 % 10,02 %

2015 29,48 % 29,01 % 9,93 %

Taux de femmes ETAM dans l’effectif ETAM

2014 46,90 % 45,52 % 16,26 %

2015 47,19 % 46,41 % 16,21 %

Taux de femmes Ouvriers dans l’effectif Ouvriers

2014 33,33 % 40,20 % 1,32 %

2015 31,45 % 39,57 % 1,29 %

Taux de femmes dans l’effectif total

2014 40,05 % 40,81 % 11,11 %

2015 39,66 % 40,76 % 11,20 %

Étranger Allemagne Benelux Espagne PologneAutres Europe Sénégal

Autres International

Taux de femmes dans l’effectif

2013 11,08 % 0,88 % 6,93 % 23,60 % 10,24 % 5,80 % NC

2014 10,99 % 8,72 % 6,61 % 23,66 % 10,55 % 4,18 % NC

2015 11,52 % 9,03 % 7,16 % 25,67 % 9,49 % 4,73 % 8,11 %

En savoir plus Des informations complémentaires sont disponibles sur le site www.developpementdurable.eiffage.com

227Eiffage Rapport Annuel 2015

4.6.4. Actions prises en faveur de l’insertion et de l’emploi des personnes handicapéesLes plans d’actions des branches intègrent les enjeux du handicap à travers : ■■ la sensibilisation de l’encadrement et des collaborateurs

afin de changer la perception du handicap,■■ le recrutement de personnes handicapées sur des postes

durables, éventuellement en alternance,■■ l’accueil de stagiaires et la mise en place de partenariats

avec des centres de reconversion professionnelle,■■ la préservation de l’emploi des personnes handicapées,

notamment si ce handicap est survenu en raison d’un acci-dent du travail,■■ l’encouragement de l’évolution professionnelle et l’em-

ployabilité des personnes handicapées, ■■ la mise en place de partenariats avec le milieu protégé

afin de soutenir par la politique d’achat, les structures spécialisées.

Eiffage Énergie, au sein de sa région Ouest a lancé une campagne de communication sur trois mois auprès de l’ensemble de son personnel dans le cadre du programme national de sensibilisation à l’intégration des personnes en situation de handicap. Cette démarche sera généralisée dans toutes les régions en 2016.Au-delà des actions de communication et de sensibilisa-tion poursuivies cette année par les branches, des actions spécifiques tendent à améliorer l’intégration de personnes handicapées par le travail. Ainsi, Eiffage Construction, dans

le cadre de son plan d’actions handicap 2014-2016, après identification des postes pouvant s’ouvrir à ce public cible, a mis en place des partenariats avec des centres et écoles de reconversion et des écoles d’ingénieurs, ainsi qu’une bourse d’études pour étudiant en situation de handicap. Cette bourse a permis d’intégrer en stage un étudiant en situation de handicap reconnue. Ce recrutement permet d’identifier de futurs collaborateurs, de sensibiliser concrètement les équipes au handicap sous toutes ses facettes et de démontrer les capacités d’adap-tation des pratiques managériales de l’entreprise. Cette expérimentation sera renouvelée en 2016. Une autre initiative portée par AREA avec l’ESAT (Établis-sement et services d’aide par le travail) Hors Murs offre la possibilité à des personnes handicapées de travailler en milieu ordinaire avec une intégration progressive et un accompagnement spécifique dans l’entreprise. Par ailleurs, pour la première fois, les efforts consentis par AREA en faveur du travail des personnes handicapées lui permettent de rem-plir son obligation d’emploi et de ne pas verser d’indemnité.

Enfin, certaines branches développent des relations privilé-giées avec le secteur dit protégé, le plus souvent sollicité par les directions des ressources humaines ou des achats afin de développer leurs activités de sous-traitance ou de livraison de fournitures. Des actions sont menées dans le cadre des achats solidaires, pour lesquels les personnels acheteurs sont formés et sensibilisés afin qu’ils développent le réflexe de solliciter ces structures dans leurs appels d’offres.

Personnes en situation de handicap

France Construction Infrastructures Énergie APRR Concessions Holding Total France

Nombre de handicapés (DOETH case C)

2013 415,12 – – 116,38 3,00 4,25 2 065,02

2014 400,28 – – 129,32 3,00 3,68 1 972,77

2015 363,49 747,51 785,81 138,43 6,00 5,00 2 046,24

Nombre d’unités associées à contrats avec des EA, CDTD ou ESAT (DOETH case D2)

2013 9,01 – – 3,12 0,00 0,14 66,43

2014 15,35 – – 4,59 0,00 0,21 85,69

2015 14,21 21,47 21,78 3,99 1,49 0,55 63,49

Effectif manquant minoré des efforts consentis (DOETH Case G)

2013 140,55 – – 40,32 0,00 14,61 657,83

2014 149,98 – – 41,47 0,00 16,11 609,70

2015 142,11 150,78 192,71 31,65 1,54 14,45 533,24

Indemnités payées (DOETH case P) (€)

2013 195 637 – – 154 496 0 64 418 1 453 536

2014 234 687 – – 128 324 0 70 254 1 139 840

2015 215 798 222 390 629 528 101 920 5 870 61 926 1 237 432

Embaucheshandicapés

2013 4 – – 0 0 2 59

2014 6 – – 3 0 0 47

2015 1 7 6 0 0 0 14

228 Informations sociales et environnementales 2015

SA concernées par le décret Grenelle II APRR (SA) AREA (SA) Clemessy SA

Nombre de handicapés (DOETH case C)

2014 91,00 38,32 116,92

2015 93,24 45,19 156,54

Nombre d’unités associées à contrats avec des EA, CDTD ou ESAT (DOETH case D2)

2014 3,71 0,88 5,27

2015 3,25 0,74 6,42

Effectif manquant minoré des efforts consentis (DOETH Case G)

2014 36,20 5,27 37,86

2015 31,65 0,00 44,53

Indemnités payées (DOETH case P) (€)

2014 125 839 2 485 214 212

2015 101 920 0 239 748

Embauches handicapés 2014 3 0 8

2015 0 0 3

4.6.5. Mesures prises en faveur des travailleurs seniorsLe public des seniors est identifié par le groupe comme un public aux caractéristiques et attentes particulières, dont l’expérience doit être valorisée et l’emploi maintenu.Une réalité que l’on retrouve d’ailleurs dans l’analyse des chiffres du secteur (selon l’Observatoire des métiers du BTP) :■■ Dans le bâtiment, 31 % des salariés ont 45 ans et plus. Les

seniors de plus de 55 ans sont bien présents, notamment dans les emplois techniques et l’encadrement de chantier, dont ils représentent 10 % des effectifs. Les chefs de chan-tier constituent une population majoritairement senior.■■ Dans les travaux publics, 36 % des salariés ont 45 ans et

plus. Les emplois de production, comme les emplois tech-niques et l’encadrement de chantier, totalisent 10 % de salariés de 55 ans et plus. Certains métiers sont particulière-ment exercés par des seniors, par exemple les constructeurs d’ouvrages d’art en béton armé, les poseurs de voies fer-rées, les soudeurs…

■■ Les emplois administratifs et commerciaux enregistrent des effectifs seniors plus élevés, dans le bâtiment comme dans les travaux publics, avec une proportion de 13 % de salariés de 55 ans et plus.

Le groupe met ainsi en place une politique active pour permettre aux seniors de se maintenir dans l’emploi, notam-ment par des politiques de formation et éventuellement une adaptation des postes de travail. Les différents accords ou plans de contrats de génération mis en place par les branches : ■■ maintenir dans l’emploi les salariés âgés de 55 ans et plus, ■■ positionner les seniors en situation de maîtres d’appren-

tissage et de tuteurs, continuer à les faire évoluer et à les former, offrir des dispositifs favorables de recrutement,■■ concilier âge et pénibilité dans les plans d’actions pénibi-

lité afin d’adapter les postes à leurs capacités et mieux gérer les fins de carrières.

En savoir plus Des informations complémentaires sont disponibles sur le site www.developpementdurable.eiffage.com

229Eiffage Rapport Annuel 2015

Répartition par âge

France Construction Infrastructures Énergie APRRAutres

Concessions Holding Total France

Nombre de salariés de - de 26 ans

2013 1 057 2 094 1 968 128 7 11 5 265

2014 832 1 756 1 709 115 8 16 4 436

2015 662 1 468 1 488 116 13 6 3 753

Nombre de salariés âgés de 26 ans à 30 ans

2013 1 552 2 275 2 290 141 14 38 6 310

2014 1 462 2 216 2 238 130 16 36 6 098

2015 1 326 1 973 2 112 129 26 37 5 603

Nombre de salariés âgés de + de 30 ans à 35 ans

2013 1 435 2 243 2 629 229 18 81 6 635

2014 1 385 2 197 2 594 211 20 80 6 487

2015 1 344 2 122 2 459 192 40 65 6 222

Nombre de salariés âgés de + de 35 ans à 40 ans

2013 1 318 2 154 2 429 572 17 67 6 557

2014 1 237 2 049 2 299 457 24 69 6 135

2015 1 170 1 943 2 292 392 38 75 5 910

Nombre de salariés âgés de + de 40 ans à 45 ans

2013 1 379 2 555 3 107 755 11 43 7 850

2014 1 356 2 437 2 938 787 12 50 7 580

2015 1 285 2 244 2 683 745 34 51 7 042

Nombre de salariés âgés de + de 45 ans à 50 ans

2013 1 546 2 969 3 439 817 15 61 8 847

2014 1 488 2 903 3 350 788 19 54 8 602

2015 1 401 2 745 3 242 771 29 56 8 244

Nombre de salariés âgés de + de 50 ans à 55 ans

2013 1 213 2 529 3 115 673 9 40 7 579

2014 1 247 2 522 3 107 705 9 45 7 635

2015 1 213 2 538 3 086 746 21 48 7 652

Nombre de salariés âgés de + de 55 ans à 60 ans

2013 839 1 886 2 251 542 4 24 5 546

2014 803 1 863 2 308 570 7 22 5 573

2015 798 1 760 2 303 567 11 27 5 466

Nombre de salariés âgés de + de 60 ans à 65 ans

2013 211 360 241 92 2 5 911

2014 184 339 263 98 2 6 892

2015 143 300 324 117 3 6 893

Nombre de salariés âgés de + de 65 ans

2013 21 23 12 2 0 2 60

2014 14 26 17 3 0 2 62

2015 18 29 13 5 0 4 69

SA concernées par le décret Grenelle II APRR (SA) AREA (SA) Clemessy SA

Nombre de salariés de - de 26 ans

2014 81 34 366

2015 86 30 343

Nombre de salariés âgés de 26 ans à 30 ans

2014 81 49 368

2015 76 53 363

Nombre de salariés âgés de + de 30 ans à 35 ans

2014 130 81 372

2015 121 71 359

Nombre de salariés âgés de + de 35 ans à 40 ans

2014 333 124 348

2015 283 109 371

Nombre de salariés âgés de + de 40 ans à 45 ans

2014 583 204 445

2015 554 191 406

Nombre de salariés âgés de + de 45 ans à 50 ans

2014 554 234 647

2015 538 233 621

Nombre de salariés âgés de + de 50 ans à 55 ans

2014 519 186 608

2015 559 187 618

Nombre de salariés âgés de + de 55 ans à 60 ans

2014 407 163 424

2015 401 166 450

Nombre de salariés âgés de + de 60 ans à 65 ans

2014 68 30 55

2015 78 39 74

Nombre de salariés âgés de + de 65 ans

2014 3 0 2

2015 2 3 1

230 Informations sociales et environnementales 2015

Étranger Allemagne Benelux Espagne PologneAutres Europe Sénégal

Autres International

Nombre de salariés de - de 26 ans

2013 510 268 58 59 47 57 NC

2014 501 265 70 97 49 54 NC

2015 590 230 66 92 79 44 108

Nombre de salariés âgés de 26 ans à 30 ans

2013 218 340 131 95 70 156 NC

2014 247 339 172 118 79 183 NC

2015 308 318 199 102 134 142 116

Nombre de salariés âgés de + de 30 ans à 35 ans

2013 285 392 344 128 102 229 NC

2014 307 366 362 148 89 242 NC

2015 322 376 352 147 136 223 104

Nombre de salariés âgés de + de 35 ans à 40 ans

2013 267 351 433 141 96 231 NC

2014 307 366 362 148 89 242 NC

2015 284 358 485 143 120 225 83

Nombre de salariés âgés de + de 40 ans à 45 ans

2013 383 511 388 97 102 204 NC

2014 339 491 423 108 98 230 NC

2015 340 446 484 132 100 225 61

Nombre de salariés âgés de + de 45 ans à 50 ans

2013 517 537 283 46 125 121 NC

2014 572 544 308 55 111 189 NC

2015 558 543 352 61 109 180 39

Nombre de salariés âgés de + de 50 ans à 55 ans

2013 454 438 192 53 127 95 NC

2014 472 484 242 57 119 129 NC

2015 531 512 237 51 107 124 29

Nombre de salariés âgés de + de 55 ans à 60 ans

2013 329 368 108 68 78 9 NC

2014 359 370 125 68 77 13 NC

2015 393 385 139 61 87 21 21

Nombre de salariés âgés de + de 60 ans à 65 ans

2013 163 175 69 24 36 2 NC

2014 170 163 73 22 32 1 NC

2015 170 204 71 30 36 1 3

Nombre de salariés âgés de + de 65 ans

2013 14 6 0 1 8 0 NC

2014 14 4 0 6 7 1 NC

2015 19 11 1 7 6 0 1

Autres International = la répartition des effectifs par tranche d’âge ne prend pas en compte le personnel de chantier.

5. Informations environnementales

5.1. Politique générale

5.1.1. Organisation pour la prise en compte des questions environnementalesL’intégration des enjeux liés au monde du vivant, à l’environ-nement et aux conséquences du changement climatique concerne l’intégralité de la chaîne des activités du groupe. La participation d’Eiffage en novembre 2015, dans une démarche d’objectifs et d’actions concrètes de lutte contre le dérèglement climatique auprès de 38 grandes entreprises françaises membres de l’AFEP pour la COP 21, a notamment permis de mettre en exergue les actions engagées par le groupe depuis de nombreuses années. L’objectif est de poursuivre des politiques volontaristes afin de développer des solutions bas carbone et de réduire les émissions de gaz à effet de serre de 5 % sur la période 2015-2018. La stratégie environnementale du groupe comprend deux dimensions, d’une part la prévention et la maîtrise du risque environnemental, d’autre part, une dimension d’expertise et

de production de savoir-faire créatrice d’avantages concur-rentiels. Ces deux objectifs sont au cœur des métiers du groupe et s’articulent autour de trois objectifs majeurs : ■■ mesurer et maîtriser l’impact environnemental des

activités de construction et exploitation ;■■ développer une offre de produits et services respec-

tueux de l’environnement ;■■ mobiliser les capacités d’innovation du groupe pour

relever ces défis.

Elle s’appuie à la fois sur des engagements fondateurs et des moyens dédiés, mis à la disposition des entreprises ou mis en œuvre par elles. L’intégration des enjeux environ-nementaux dans les métiers du groupe est officiellement déclinée dans les divers plans d’actions des branches, qui intègrent le déploiement et le maintien de systèmes de management de l’environnement (certification ISO 14001). Le tableau ci-dessous présente la progression des certifications sur les trois dernières années, exprimées en pourcentage du chiffre d’affaires.

231Eiffage Rapport Annuel 2015

Certifications

France Construction Infrastructures Énergie APRRAutres

Concessions Holding Total France

Chiffre d’affaire certifié ISO 14001 ( %)

2013 91 % – – 100 % SO SO 91 %

2014 99,48 % – – 100 % SO SO 90,22 %

2015 99,62 % 79,35 % 87,00 % 100 % SO SO 89,74 %

Chiffre d’affaire certifié ISO 9001 ( %)

2013 93,20 % – – 100 % SO SO 93,88 %

2014 99,48 % – – 100 % SO SO 93,09 %

2015 99,62 % 81,42 % 95,20 % 100 % SO SO 92,44 %

Chiffre d’affaire certifié sécurité ( %)

2013 79,60 % – – 24,80 % SO SO 45,20 %

2014 78,30 % – – 24,98 % SO SO 44,26 %

2015 75,80 % 23,85 % 53,70 % 25,00 % SO SO 44,51 %

Les données 2013 et 2014 ne sont pas recalculées pour les périmètres des branches Infrastructures et Énergie

SA concernées par le décret Grenelle II APRR (SA) AREA (SA) Clemessy SA

Chiffre d’affaire certifié ISO 14001 ( %)

2014 100 % 100 % 68 %

2015 100 % 100 % 98 %

Chiffre d’affaire certifié ISO 9001 ( %)

2014 100 % 100 % 68 %

2015 100 % 100 % 98 %

Chiffre d’affaire certifié sécurité ( %)

2014 0 % 100 % 67 %

2015 0 % 100 % 51 %

5.1.2. Moyens consacrés à la prévention des risques environnementaux

La direction du développement durable d’EiffageÀ la suite du regroupement des sièges de branches et de la holding sur le Campus Pierre Berger à Vélizy-Villacoublay, toutes les directions développement durable, jusqu’alors réparties entre les branches et la holding, ont été réunies en une seule entité afin d’améliorer les synergies et de ren-forcer l’ancrage opérationnel, avec l’arrivée des référents de tous les métiers du groupe :■■ le pôle RSE est chargé de l’évaluation de la performance

extra-financière du groupe et participe à la valorisation des actions RSE. Il œuvre avec les pôles métiers au profit des opérationnels en matière de veille réglementaire et de coproduction d’outils de formation dans les différents enjeux du développement durable : carbone, biodiversité, référentiel de construction durable, etc.,■■ les pôles métiers (pôle activités Infrastructures et pôle

déploiement — métiers Construction/Énergie), sont en charge des volets environnement et développement durable des affaires commerciales de leur branche respec-tive, diffusent les politiques groupe, animent et forment les réseaux environnement de leur branche,■■ le pôle ingénierie durable apporte une expertise en termes

de maîtrise des risques environnementaux tout au long de la durée de vie d’un projet depuis l’appel d’offres jusqu’à la mise en œuvre, ainsi que pour des chantiers en cours d’exploitation. Ce pôle est également spécialiste de la prise en compte de la biodiversité dans les projets de grandes infrastructures,■■ le pôle développement est chargé des innovations en

lien direct avec le développement durable opérationnel. Ainsi, il met en œuvre l’offre du groupe en matière de « démonstrateur numérique 3D de ville durable », intègre

et développe les savoir-faire 3D et gère les partenariats industriels liés aux nouveaux marchés.

En termes de gouvernance, la direction du développement durable :■■ est directement rattachée au président-directeur général,■■ participe au conseil de coordination des dirigeants du

groupe qui se réunit quatre fois par an,■■ participe, à la demande du président-directeur général, à

certaines sessions du comité exécutif du groupe qui réunit le président-directeur général, les présidents de branches, le directeur général adjoint en charge des concessions et le directeur financier.

La direction du développement durable unifiée est com-posée de 22 experts intégrés dans les différents pôles et présentant une diversité de formations et d’expériences permettant de mettre en œuvre une démarche intégrée et systémique du développement durable.

Le réseau environnement, des experts au service des branchesLes représentants des pôles Construction-Énergie et activi-tés Infrastructures interviennent régulièrement auprès des réseaux d’experts régionaux en environnement des entités opérationnelles du groupe pour diffuser les connaissances, coordonner des actions, maintenir un haut niveau d’enga-gement et apporter un appui technique et réglementaire dans les affaires commerciales.

Les réseaux des branches sont composés en 2015 comme suit : – pour la branche Infrastructures, 5 référents au niveau des

pôles métiers de la branche, 13 responsables Qualité envi-ronnement développement durable régionaux et un réseau

232 Informations sociales et environnementales 2015

maillé d’animateurs locaux soit une population d’environ une centaine de collaborateurs au total, – pour la branche Construction, 49 personnes dédiées à des

missions de Qualité et Environnement, – pour la branche Énergie, un responsable national en pré-

vention et en environnement pilote un réseau d’experts régionaux en Qualité prévention environnement de 47 per-sonnes, dont 11 dédiées à la Qualité environnement.

Des réseaux sont également actifs au sein des filiales Clemessy et APRR : – le réseau Qualité sécurité environnement de Clemessy se

réunit cinq fois dans l’année ; – celui d’APRR-AREA comporte une quinzaine de membres

et se réunit trois à quatre fois par an.

L’outil Geode, pour une gestion opérationnelle de l’environnementAvec la mise à disposition par la direction du déve-loppement durable de l’outil numérique de gestion opérationnelle de l’environnement Geode, Eiffage a donné à ses établissements les moyens de recenser, mesurer et maîtriser tous leurs impacts environnementaux. Geode comprend notamment une rubrique « Analyse environne-mentale » et une rubrique « Accidents environnementaux », cette dernière donnant la lisibilité et la traçabilité néces-saires au suivi des accidents affectant l’environnement. Il est déployé dans toutes les branches du groupe au profit de cinq cents collaborateurs en charge de l’environnement dans les entités opérationnelles.

Des formations environnement et développement durable pour faire évoluer les métiers et les pratiques Les stratégies des branches incluent des formations à l’en-vironnement et au développement durable en lien avec les cœurs de métier : formations à l’efficacité énergétique, à l’écoconception des bâtiments, aux nouveaux matériaux/procédés qui entrent dans la réalisation des opérations BBC® ou BEPOS ou encore aux outils du groupe… toutes concourent à offrir les clés pratiques d’une meilleure inté-gration des risques environnementaux dans la réponse aux appels d’offres et la gestion des projets. Dans le cadre du déploiement de la norme ISO 50 001 sur les sites indus-triels de la branche Infrastructures, ainsi que pour les collaborateurs de la branche Énergie, des formations sont dispensées spécifiquement pour conduire les démarches de certifications.

Des formations au référentiel de construction durable HQVie® (Haute qualité de vie), issu des travaux du labora-toire Phosphore, ont été mises en place et permettent aux équipes responsables des projets d’intégrer, dès les appels d’offres, la méthode différenciante issue de Phosphore pour les bâtiments et les îlots urbains. La chaire d’entreprise Eiffage/Paris I Panthéon-Sorbonne BEGI (Biodiversité, environnement et grandes infrastruc-tures) intégrée au master II Bioterre, propose chaque année un cursus diplômant de 280 heures. Depuis sa création il y a six ans, 26 collaborateurs du groupe issus de toutes les branches ont suivi cette formation.

L’innovation et la R&D au service du développement durable et de solutions bas carboneLes directions en charge de l’innovation et de la R&D au sein des branches ont pour objectifs communs la conception et la pérennisation de solutions écologiques et économiques en phase avec les impératifs de réduction de l’empreinte des activités.Les solutions doivent répondre à des enjeux interdépen-dants : lutte contre toutes les pollutions et les conséquences du changement climatique, sobriété énergétique, qualité environnementale et sanitaire des matériaux, recyclage des déchets, préservation de la biodiversité et de la ressource en eau, promotion des filières courtes, développement de réseaux de transport doux, mixité fonctionnelle et mutua-lisation des espaces…

5.1.3. Montant des provisions et garanties pour risques en matière d’environnementDes investissements sont réalisés chaque année par les établissements en vue de limiter l’impact des activités sur l’environnement : équipements de prévention, matériels moins impactant, matériels de dépollution. Des dépenses préventives de fonctionnement sont également engagées, comme la formation du personnel, les analyses environne-mentales ou l’achat de matériels. Ces investissements sont notamment effectués et suivis dans le cadre des démarches ISO 14001.

Montant des provisions environnement comptabilisées (€) = Montant des provisions comptabilisées pour risques environnementaux. Montant des cautions financières environnement (€) = Montant des cau-tions bancaires ou assurances mises en place au titre de garanties liées à des engagements environnementaux (cautions financières pour carrières...). Coûts actions en réparation décision justice (€) = Coût des actions menées en réparation d’une décision de justice en matière d’environnement.

En savoir plus Des informations complémentaires sont disponibles sur le site www.developpementdurable.eiffage.com

233Eiffage Rapport Annuel 2015

Informations environnementales

France Construction Infrastructures Énergie APRRAutres

Concessions Holding Total France

Provisions environnement comptabilisées (€)

2013 215 000 8 045 653 127 000 0 0 0 8 387 653

2014 115 000 12 931 891 63 300 0 0 0 13 110 191

2015 115 000 11 921 744 78 100 0 0 0 12 114 844

Cautions financières environnement (€)

2013 0 47 504 272 0 0 0 0 47 504 272

2014 0 42 147 471 0 374 085 0 0 42 521 556

2015 0 43 507 354 0 374 085 0 0 43 881 439

Investissements préventifs environnement (€)

2013 450 456 – – 29 848 641 0 0 33 424 918

2014 413 086 – – 24 142 478 0 0 34 737 297

2015 343 914 4 615 506 402 286 15 904 383 14 900 0 21 280 989

Dépenses préventives de fonctionnement environnement (€)

2013 818 243 – – 16 887 239 0 0 22 346 025

2014 552 753 – – 18 609 808 0 0 24 470 211

2015 447 159 3 785 459 459 033 17 704 620 0 0 22 396 271

Dépenses préventives fonctionnement ( %)

2013 0,03 % – – 0,70 % 0,00 % SO 0,18 %

2014 0,01 % – – 0,77 % 0,00 % SO 0,18 %

2015 0,00 % 0,71 % 0,01 % 0,80 % 0,00 % SO 0,16 %

Coût actions en réparation décision justice (€)

2013 1 000 100 500 0 0 0 0 101 500

2014 1 000 76 209 0 0 0 0 77 209

2015 1 000 80 500 31 800 0 0 0 113 300

SA concernées par le décret Grenelle II APRR (SA) AREA (SA) Clemessy SA

Provisions environnement comptabilisées (€) 2014 0 0 0

2015 0 0 0

Cautions financières environnement (€) 2014 374 085 0 0

2015 374 085 0 0

Investissements préventifs environnement (€) 2014 19 098 923 5 043 555 29 977

2015 10 435 694 5 468 689 23 043

Dépenses préventives de fonctionnement environnement (€)

2014 14 802 255 3 807 553 0

2015 13 787 113 3 917 507 0

Dépenses préventives fonctionnement ( %) 2014 0,81 % 0,65 % 0,00 %

2015 0,83 % 0,71 % 0,00 %

Coût actions en réparation décision justice (€) 2014 0 0 0

2015 0 0 0

5.2. Préservation des ressources

5.2.1. Mesures de préservation de la ressource en eau La Charte eau & milieux aquatiques adoptée en 2011 définit la politique environnement et eau du groupe. Elle vise plusieurs objectifs : ■■ la maîtrise des consommations d’eau, que ce soit sur

les chantiers ou dans les activités courantes des branches, ■■ la prévention des risques de pollution, notamment par

la sensibilisation des salariés sur les mesures concrètes à mettre en œuvre,■■ la diffusion et l’homogénéisation des bonnes

pratiques, ■■ le développement de l’innovation à la fois pour réduire

les besoins en eau, et mieux traiter d’éventuelles pollutions.

Les objectifs de la Charte se déclinent au sein des différents métiers et les démarches ISO 14001 pilotées par les filiales intègrent également cet enjeu.

À titre d’exemple :■■ APRR et AREA appliquent leurs programmes pluriannuels

de protection de la ressource en eau inscrits aux contrats de plan 2014-2018. Deux sites situés sur l’A6 en Saône-et-Loire et en Côte-d’Or ont été sélectionnés pour APRR et deux autres pour AREA, sur l’A43. De plus, l’action quotidienne des équipes s’attache à maîtriser les risques de pollution des eaux par déversement et à gérer les équipements d’assainissement.

234 Informations sociales et environnementales 2015

■■ Eiffage Construction et la branche Infrastructures dis-posent de boîtes à outils eau ou de guide d’assainissement provisoire, diffusés auprès des équipes opérationnelles, et conçus pour améliorer les réponses techniques aux obligations réglementaires et systématiser les meilleures pratiques.

Le traitement avant rejet des eaux de nettoyage des matériels souillés par le béton est un point essentiel de la pré-vention des pollutions sur les chantiers. Plusieurs branches testent ou mettent en œuvre des techniques comme les sys-tèmes de récupération-décantation des laitances de béton des chantiers en zone urbaine chez Eiffage Construction, ou

l’utilisation de glace carbonique (CO2 recyclé) pour la correc-tion du pH des eaux de lavage des outils souillés par le béton pour les branches Infrastructures et Construction.

Lors de la réalisation du plus grand parc solaire d’Europe à Cestas (Gironde) les équipes Eiffage ont porté une atten-tion particulière à la gestion de l’eau, afin de prévenir toute pollution des zones humides situées à proximité du site. De nombreuses précautions ont été adoptées telle que l’isolation des produits polluants, le balisage d’espaces de nettoyage des engins avec des bacs de rétention ou encore des inspections régulières des regards finaux de décharge dans le réseau extérieur.

Consommations d’eau

France Construction Infrastructures Énergie APRRAutres

Concessions Holding Total France

Eau du réseau (m3) 2013 246 359 667 234 376 716 453 512 10 121 2 860 1 783 932

2014 268 875 715 135 376 153 400 829 9 831 2 584 1 804 695

2015 261 061 506 334 76 679 404 872 331 592 7 840 1 588 378

Eau de pompage (m3) 2013 54 120 1 228 556 337 SO SO SO 1 283 013

2014 320 1 759 757 588 98 SO SO 1 760 763

2015 31 920 2 261 541 90 1 334 SO SO 2 294 885

Eau de récupération (m3) 2013 1 060 336 162 SO SO SO SO 337 294

2014 2 334 463 474 SO SO SO SO 465 896

2015 17 263 504 SO SO SO SO 263 521

SA concernées par le décret Grenelle II APRR (SA) AREA (SA) Clemessy SA

Eau du réseau (m3) 2014 299 679 101 150 16 249

2015 335 740 69 132 14 842

Eau de pompage (m3) 2014 0 98 SO

2015 0 1 334 SO

Eau de récupération (m3) 2014 SO SO SO

2015 SO SO SO

Étranger Allemagne Benelux Espagne Pologne Autres Europe SénégalAutres

International

Eau du réseau (m3) 2013 44 957 26 536 175 478 13 581 6 298 35 265 nc

2014 42 851 40 691 175 380 14 077 3 069 53 721 nc

2015 34 969 54 548 90 532 14 474 2 738 42 840 1 715

Eau de pompage (m3) 2015 285 0 74 506 0 20 0 0

Eau de récupération (m3) 2015 0 182 1 422 0 6 500 0 0

En savoir plus Des informations complémentaires sont disponibles sur le site www.developpementdurable.eiffage.com

235Eiffage Rapport Annuel 2015

5.2.2. Maîtrise des risques de pollution de l’air et du sol et gestion des nuisances Les branches formalisent leurs engagements en termes de maîtrise d’impacts dans des documents de politiques envi-ronnementales ou chartes qualité et environnement.

Lutte contre la pollution de l’airIndépendamment de la maîtrise réglementaire des rejets dans l’air imposée aux installations à risque, la lutte contre les pollutions atmosphériques fait l’objet d’engagements concrétisés par la mise en œuvre de procédures de pré-vention et la recherche de procédés moins polluants. Ainsi, les postes d’enrobage sont un exemple de process qui connaissent d’importantes améliorations au fil des années, et des dispositifs de maîtrise des risques sanitaires de leurs rejets atmosphériques sont mis en place. Ces installations entrent également dans le cadre d’une démarche nationale intégrant l’USIRF (Union des syndicats de l’industrie routière française) à laquelle la branche Infrastructures apporte le concours de ses directions technique et matériel.

La diminution des émissions polluantes liées au transport comporte à la fois une dimension interne — optimisation des déplacements, renouvellement de flotte de véhicules, achat de véhicules électriques… — et une dimension usa-gers chez APRR-AREA qui implique la mise en œuvre de mesures spécifiques : zones de régulation de vitesse, cam-pagnes de communication pour promouvoir l’éco conduite, télépéage sans arrêt... Plus largement, la réduction des émissions de gaz à effet de serre est une préoccupation au titre de la lutte contre le changement climatique (cf § 5.3 p. 241).

Limiter les nuisances sonores et olfactivesAvec les programmes pluriannuels de protection des rive-rains contre les nuisances sonores (contrats de plan avec l’État 2014-2018), APRR et AREA prévoient des dispositifs anti-bruit aux endroits les plus sensibles. À proximité du nœud autoroutier A40-42, quatre sites ont été identifiés en concertation avec les élus et les riverains de trois com-munes afin de permettre l’amélioration du cadre de vie des habitants. Le groupe favorise par ailleurs des technologies innovantes comme la réduction des émissions polluantes et des odeurs des postes d’enrobage, l’utilisation d’en-robés phoniques tels que Nanophone® ou Microphone®, ou encore la planification optimisée des projets (réduction des déplacements, logistique performante des livraisons de matériels) pour une gestion plus fluide et plus efficace des chantiers.

Mieux protéger les solsLes réponses apportées aux risques de pollution des sols relevant des activités des branches incluent les équipe-ments de protection et d’intervention d’urgence (bacs de rétention, kits absorbants ...) les dispositifs de surveillance et de détection, mais également le comportement adapté des équipes, encadré par des procédures dédiées.

APRR-AREA disposent d’un patrimoine naturel de plus de 10 000 hectares (accotements, talus, terre-plein centraux et aires) dont les sols et les espaces naturels environnant font l’objet d’une politique d’exploitation spécifique. La politique Espaces naturels d’APRR, outre le respect de la réglementation, vise la sécurité des salariés, des riverains et des clients. Elle prend aussi en compte la moindre gêne à la circulation, le respect des politiques de développement durable et de management de l’environnement de l’entre-prise, et la pérennité des ouvrages.Dans la réalisation de ses chantiers, Clemessy diffuse systé-matiquement à ses collaborateurs des fiches bons réflexes en cas de pollution des sols par des produits toxiques et des hydrocarbures. Cette sensibilisation et la mise en place de procédures d’intervention précises sont un moyen efficace pour maintenir la vigilance et prévenir la pollution des sols, et sa propagation en cas d’incidents.

5.2.3. Mesures de prévention et d’élimination des déchetsAvec plus de 1,3 million de tonnes pour 2015, la maîtrise des déchets générés par les activités du groupe est un enjeu environnemental et économique majeur. Toutes les branches disposent d’une politique pérenne de gestion de leurs déchets et renouvellent régulièrement leurs exigences vis à vis de leurs sous-traitants et les partenariats dans ce domaine. Quelques actions engagées à travers le groupe font l’objet d’un développement pérenne :■■ La réalisation d’états des lieux des déchets (types,

quantité, dangerosité, coûts de gestion) dans certaines branches permettent d’identifier les principaux postes de production, les améliorations possibles et les bonnes pratiques. Des campagnes de sensibilisation des collabora-teurs sont régulièrement menées pour limiter le gaspillage et favoriser le tri sélectif sur les lieux de travail. ■■ Sur les chantiers, la gestion des déchets est systématisée

et prend en compte les possibilités de recyclage offertes sur le territoire concerné (en lien avec les plans départemen-taux) et les éventuelles possibilités de réutilisation sur site ou sur d’autres chantiers. ■■ Sur les aires autoroutières, il s’agit de proposer aux clients

un service de tri semblable à celui au domicile, APRR et AREA s’orientent vers un tri à la source organisé autour de containers verre, plastique et ordures ménagères en mélange. La sensibilisation des usagers est continue, tant en termes de respect de la propreté des espaces qu’en termes de consignes de tri.

D’autres projets remarquables ont été déployés en 2015 : ■■ Pour faciliter le tri et la mise en sécurité des déchets les

plus dangereux, Eiffage Génie civil a installé sur certains de ses chantiers la « tri-box ». Un conteneur spécialement dédié au tri des déchets et au stockage des produits chimiques sur les chantiers. Le stockage des produits chimiques est équipé d’une plate-forme de rétention et permet la gestion d’une pollution accidentelle. Un extincteur, un kit antipollu-tion et des supports de communication ont également été mis à disposition des collaborateurs.

236 Informations sociales et environnementales 2015

■■ Afin de favoriser l’économie circulaire et la réduction des déchets à la source, Eiffage Route a engagé un par-tenariat innovant avec l’entreprise Siplast afin de valoriser des rebuts de sa fabrication à hauteur de 800 tonnes de bitume par an. Pour cela, une équipe a été constituée afin d’introduire ces rebuts dans le process, elle a pour l’instant réussi à en intégrer jusqu’à 10 % dans l’enrobé à haute valeur type GB5®.■■ Le procédé de séparation et de récupération du sili-

cium contenu dans les panneaux photovoltaïques en fin de vie, dont la faisabilité avait été étudiée par Clemessy l’an dernier, vient d’être breveté. L’objectif est de récupérer ces matériaux rares pour les réintroduire dans le circuit de fabrication. Un premier prototype est planifié en 2016.

La dépollution, capitale sur certains chantiers, concerne les sols, les bâtiments et les matériaux. Dans ce cadre, Eiffage expérimente de nouvelles techniques à faible impact envi-ronnemental. Ainsi, une initiative de dépollution innovante a été lancée par Eiffage Rail (Eiffage Génie civil) pour le ballast. Plus gros volume de matériaux mis en place sur les plates-formes ferroviaires, réceptacle de diverses pollutions (hydrocarbures, pesticides, herbicides…), le ballast est habi-tuellement très peu valorisé en fin de vie.

Plus généralement, la branche Infrastructures fédère la plupart des compétences du groupe en matière de décon-struction, dépollution et désamiantage, et compte plusieurs spécialistes reconnus de ce secteur comme Gauthey, Boutté, Forézienne d’Entreprise et Budillon-Rabatel.

Déchets

France Construction Infrastructures Énergie APRRAutres

Concessions Holding Total France

Déchets dangereux (t) 2013 200 – – 439 0 SO 5 824

2014 193 – – 1 236 0 SO 5 287

2015 207 2 351 599 3 101 0 SO 6 258

Déchets non dangereux (t) 2013 77 306 – – 8 332 0 SO 109 822

2014 81 028 – – 8 257 0 SO 120 183

2015 68 066 55 664 9 079 7 932 2 152 SO 142 893

Déchets inertes (t) 2013 46 122 1 837 279 76 234 12 0 SO 1 961 644

2014 53 225 1 437 818 63 316 3 0 SO 1 554 388

2015 42 446 386 368 79 432 0 0 SO 508 246

Dépenses déchets (€) 2013 11 157 166 6 729 188 2 568 790 1 989 419 NC 0 21 904 899

2014 10 928 049 6 345 739 2 134 664 2 394 779 NC 0 22 120 301

2015 9 741 343 5 316 326 2 151 507 2 534 705 292 388 0 20 036 269

SA concernées par le décret Grenelle II APRR (SA) AREA (SA) Clemessy SA

Déchets dangereux (t) 2014 509 727 27

2015 1 952 1 149 63

Déchets non dangereux (t) 2014 6 371 1 886 722

2015 6 506 1 426 2 899

Déchets inertes (t) 2014 3,4 0 0

2015 0 0 0

Dépenses déchets (€) 2014 2 223 079 171 700 73 089

2015 2 312 869 221 836 482 524

Le volume des déchets dangereux hors France s’élève à 5 008 tonnes.

5.2.4. Consommation de matières premières et mesures prises pour améliorer l’efficacité dans leur utilisationEiffage a choisi une logique de sobriété d’utilisation des ressources naturelles et a investi dans les savoir-faire et tech-niques dits de réversibilité par :■■ La maîtrise des prélèvements dans les milieux naturels ;■■ La professionnalisation des métiers de la déconstruc-

tion et du recyclage in situ ;■■ Le développement des techniques de dépollution, y com-

pris en site occupé, en vue de reconstruire la ville sur la ville ;

■■ La réduction à la source de la production de déchets, la valorisation des déchets et leur intégration dans les pro-cessus de construction/réhabilitation ;■■ Le développement des compétences liées à la rena-

turation des milieux et au génie écologique, jusqu’aux techniques novatrices de restauration des services écosys-témiques en milieu urbain.

Favoriser le recyclage pour limiter l’usage de matières et d’énergieDe l’extraction des matières premières jusqu’au chantier, la branche Infrastructures maîtrise l’ensemble des métiers liés au cycle de vie des projets de son secteur d’activité.

237Eiffage Rapport Annuel 2015

Signataire de la Convention d’engagement volontaire des acteurs de la route depuis 2009, la branche respecte des objectifs ambitieux de la profession -taux de réintroduction d’agrégats d’enrobés à hauteur de 15 % en 2017- et régu-lièrement actualisés. Eiffage Route a atteint cet objectif en 2014 avec 14,9 %. Les efforts ont été maintenus en 2015.

Les déchets inertes recyclés constituent un gisement consé-quent de matières premières, et la branche développe des solutions techniques et industrielles permettant d’augmen-ter leur part dans ses produits :■■ Des plates-formes de concassage-broyage accueillent

des bétons issus de la démolition ou des déchets inertes provenant du démontage de chaussées et produisent des granulats réutilisables ;■■ La gamme BIOCOLD® d’enrobés bitumineux à froid pour

l’entretien des chaussées permet d’incorporer jusqu’à 100 % d’agrégats recyclés dans le produit final ;■■ Le recyclage en place des chaussées permet à la fois la

conservation de l’emprise existante, le recyclage total des matériaux et leur revalorisation, l’économie de matériaux neufs et une économie de transport puisque les matériaux sont sur place et non livrés après un transport longue dis-tance. Recyclean® est la dernière innovation d’Eiffage Route pour le retraitement en place de chaussées. Ce nouveau procédé, lauréat des Trophées de l’innovation Eiffage, a été doublement primé en 2015 par les ministères de l’éco-logie et des transports et lors des trophées des Travaux Publics 2015, coorganisés par Le Moniteur et la Fédération

nationale des travaux publics (FNTP) dans la catégorie des meilleures pratiques et innovations des acteurs du secteur.

Une politique de recyclage des matériaux de chaussées est mise en œuvre par APRR-AREA et est destinée à harmoniser les pratiques dans le cadre de la rédaction de ses appels d’offres. Les dossiers de consultation comportent notam-ment une variante recyclage avec des taux cibles d’enrobés recyclés. Un autre poste de forte consommation de maté-riaux concerne la viabilité hivernale (60 000 tonnes de sel par hiver). Un partenariat est en place en Combe de Savoie afin de remplacer le gros sel extrait des marais salants de Méditerranée par de la fine de sel, résidu naturel du process industriel d’une usine proche d’un site AREA de fabrication de la saumure. Il est actif jusqu’en 2017.Le recours à des procédés spéciaux génère également une économie de matériaux neufs, tel le GRANUCHAPE®, matériel à haut rendement de mise en œuvre des bétons bitumineux très minces. Réduisant de moitié la consomma-tion de matières premières au m² par rapport à une solution traditionnelle, le procédé a été utilisé sur plus de 719 977 m² de chaussée entre 2014 et 2015.

Enfin, la démarche d’écoconception permet à Eiffage Construction, à travers une rationalisation de la concep-tion et une industrialisation des produits, d’améliorer sa consommation de matières premières. La branche intègre également la démontabilité et la séparabilité des matériaux en fin de vie.

Matières premières

France Infrastructures

Consommation de granulats (t)

2013 18 120 222

2014 17 152 725

2015 15 009 005

Étranger Allemagne Benelux Espagne Pologne Autres Europe SénégalAutres

International

Consommation de granulats (t)

2013 nr nr 2 827 554 0 0 327 454 NC

2014 nr nr 3 703 865 0 0 297 171 NC

2015 784 987 45 311 3 875 731 0 0 310 192 463

France Infrastructures

ARC 1000 ou similaire (m²)

2013 286 961

2014 381 785

2015 274 116

5.2.5. Une stratégie qui vise l’efficacité énergétique et le développement des énergies renouvelablesFace au défi stratégique, socio-économique et environne-mental que représente la réduction des consommations d’énergie, Eiffage décline une politique de performance énergétique organisée en trois axes : ■■ l’optimisation de sa propre performance énergétique,

notamment en diffusant une culture de performance éner-gétique dans le groupe ;

■■ l’amélioration de son offre technique et commerciale par la mise en œuvre de ses savoir-faire et capacités d’innovation ;■■ la valorisation des techniques liées aux énergies

renouvelables.

Diffusion d’une culture de l’efficacité énergétique dans le groupeLes opérations de formation-sensibilisation déployées ces dernières années ont permis d’optimiser les savoir-faire et

238 Informations sociales et environnementales 2015

de développer une culture commune de la performance énergétique. Les branches disposent de réseaux d’éner-géticiens au cœur de leurs directions régionales. Certaines d’entre elles ont planifié le déploiement de la certification ISO 50001 sur leur patrimoine immobilier (branche Énergie) ou sur certains de leurs sites (en novembre 2015, 69 postes d’enrobage et usines de liants d’Eiffage Route ont obtenu la certification).

Les plans d’actions de toutes les branches incluent la mesure et la réduction des consommations. Des solutions d’amélio-ration de la performance énergétique des bâtiments et des process sont apportées. À titre d’exemple :■■ APRR et AREA poursuivent l’amélioration de leurs orga-

nisations internes, ainsi que l’optimisation des contrats d’énergie et du fonctionnement des équipements d’exploi-tation tout en déroulant le programme de renouvellement des appareils sur la période 2012-2016 ;■■ La branche Infrastructures continue le déploiement

d’actions concrètes sur ses sites industriels : couverture systématique des matériaux, isolation des cuves à liants, optimisation des consommations électriques du matériel grâce à la formation des conducteurs poste à l’écoconduite ou à l’installation de moteurs à variation de fréquence. Pour ce faire, Eiffage Route a mis en place un plan route sur la période 2012-2015 qui mesure les consommations de matières premières et d’énergies lors de la fabrication des produits pour chaque région — selon 12 indicateurs.

Développer les énergies renouvelables pour un mix énergétique plus équilibréLes branches du groupe spécialisées dans la production et la maintenance énergétique mettent leurs compétences au service de la promotion des énergies renouvelables, en concevant et réalisant des solutions techniques de pointe dans ce domaine : parcs éoliens, installations pho-tovoltaïques, centrales de co ou tri-génération, centrales biomasse et de valorisation énergétique des déchets.

En 2015, plusieurs projets illustrent le positionnement du groupe sur le développement d’énergies alternatives aux énergies fossiles : ■■ la mise en service en octobre 2015 du plus grand parc

solaire européen à Cestas (Gironde), piloté par Clemessy, en collaboration avec les équipes des branches Énergie et Infrastructures. Le parc comprend 25 centrales d’une puissance cumulée installée de 300 MW-crêtes qui va pro-duire l’équivalent en électricité des besoins d’une ville de 250 000 habitants comme Bordeaux ; ■■ Eiffage Énergie participe, via ses chantiers de thermique

industrielle à la valorisation énergétique des déchets. À Labeuvrière (Pas-de-Calais), Eiffage Énergie a conçu et installé un groupe turbo alternateur à condensation afin d’améliorer la valorisation énergétique d’une usine de traitement des déchets. La vapeur est utilisée pour les besoins énergétiques du site lui-même et ceux d’une usine voisine (40 000 MW/an). Elle produit également de l’élec-tricité à hauteur des besoins de 3 000 foyers domestiques (19 000 MWh/an seront revendus à ErDF).

Une expertise au service de la performance énergétiqueLa performance énergétique — notamment à travers le référentiel HQVie® (Haute qualité de Vie) — est placée à un niveau très ambitieux et incite les projets à dépasser les standards de construction existants. Ainsi, l’utilisation des énergies renouvelables, le développement du mix énergétique, les bâtiments et îlots à haute performance énergétique, passifs ou positifs, constituent les standards de la démarche. Les branches proposent également des solutions et des savoir-faire experts : enveloppes et façades performantes, procédés constructifs sobres, offres multi-techniques et multisites orientées vers la performance énergétique, exploitation-maintenance du patrimoine immobilier, basée sur des process adaptés à la demande et sur la gestion optimisée de l’énergie.

En savoir plus Des informations complémentaires sont disponibles sur le site www.developpementdurable.eiffage.com

239Eiffage Rapport Annuel 2015

Energie

France Construction Infrastructures Énergie APRRAutres

Concessions Holding Total France

Consommation Electricité (GWh)

2013 60,90 – – 75,80 1,50 2,10 346,70

2014 52,76 – – 76,76 1,35 2,45 369,63

2015 42,52 144,39 32,44 73,16 43,65 1,99 338,15

Production Énergie renouvelable en kWh vendue à EDF

2013 149 809 – – 52 384 0 SO 442 806

2014 157 935 – – 54 458 0 SO 347 445

2015 169 684 82 915 89 594 58 574 0 SO 400 767

Consommation Essence (l)

2013 146 364 264 270 107 532 29 621 NC SO 554 210

2014 171 320 212 156 67 176 29 342 0 SO 484 873

2015 8 016 218 478 75 738 18 001 1 397 SO 321 630

Consommation Kérosène (l)

2013 SO 315 000 SO SO SO SO 315 000

2014 SO 330 000 SO SO SO SO 330 000

2015 SO 227 000 SO SO SO SO 227 000

Consommation FOD (l) 2013 337 558 4 854 628 790 041 680 787 0 SO 6 788 519

2014 238 606 3 532 191 493 287 452 811 0 SO 4 781 455

2015 204 355 1 370 585 185 283 547 797 33 000 SO 2 341 020

Consommation GO (l) 2013 6 489 859 39 357 148 20 127 345 6 188 432 28 331 118 770 74 760 767

2014 6 861 273 35 454 637 18 819 395 5 515 135 25 775 116 491 69 563 132

2015 5 983 315 34 642 207 19 783 185 5 406 342 78 129 nr 65 893 178

Consommation GNR (l) 2013 233 278 51 336 641 1 023 122 0 0 SO 52 880 403

2014 499 069 56 901 526 792 135 0 0 SO 58 444 846

2015 125 797 38 642 384 1 433 576 197 515 0 SO 40 399 272

Consommation Fuel lourd (l)

2013 138 897 5 400 776 0 SO 20 611 SO 5 594 517

2014 137 537 12 451 172 0 SO 21 703 SO 12 640 044

2015 104 817 8 391 512 0 SO 0 SO 8 496 329

Consommation Butane, Propane (kWh)

2013 3 643 1 217 684 877 426 445 107 SO SO 3 885 514

2014 42 881 9 289 236 755 058 301 724 SO SO 12 227 200

2015 294 490 1 105 794 1 556 436 320 737 SO SO 3 277 457

Consommation Gaz Naturel (kWh)

2013 4 632 753 542 129 804 75 501 176 7 078 784 SO SO 644 810 276

2014 3 334 245 890 657 087 58 210 206 5 184 194 SO SO 967 154 162

2015 2 896 269 833 904 214 16 243 385 6 423 070 38 343 651 SO 897 810 589

Consommation Lignite (t) 2013 SO 504 SO SO SO SO 504

2014 SO 3 119 SO SO SO SO 3 119

2015 SO 2 908 SO SO SO SO 2 908

240 Informations sociales et environnementales 2015

SA concernées par le décret Grenelle II APRR (SA) AREA (SA) Clemessy SA

Consommation Électricité (GWh) 2014 56 097 436 20 658 369 7 997 847

2015 53 469 258 19 694 879 8 263 084

Production Énergie renouvelable en kWh vendue à EDF

2014 18 458 36 000 3 419

2015 19 074 39 500 2 870

Consommation Essence (l) 2014 28 922 420 547

2015 18 001 0 19 836

Consommation Kérosène (l) 2014 SO SO SO

2015 SO SO SO

Consommation FOD (l) 2014 361 351 91 460 SO

2015 418 313 129 484 SO

Consommation GO (l) 2014 4 225 772 1 289 363 1 550 352

2015 4 164 027 1 242 315 1 567 056

Consommation GNR (l) 2014 0 0 SO

2015 86 769 110 746 SO

Consommation Fuel lourd (l) 2014 SO SO SO

2015 SO SO SO

Consommation Butane, Propane (kWh) 2014 303 703 30 444 SO

2015 277 530 43 207 SO

Consommation Gaz Naturel (kWh) 2014 4 230 394 838 291 5 933 262

2015 5 846 618 576 452 6 138 266

Consommation Lignite (t) 2014 SO SO SO

2015 SO SO SO

Étranger Allemagne Benelux Espagne PologneAutres Europe Sénégal

Autres International

Consommation Électricité (GWh)

2013 5,80 14,20 14,90 2,90 0,80 0,70 NC

2014 6,23 23,47 16,27 5,13 0,69 0,87 NC

2015 6,93 22,55 21,85 5,28 0,67 0,75 0,96

Production Énergie renouvelable en kWh

2013 0 8 957 0 237 774 0 0 NC

2014 103 26 389 0 613 248 98 0 NC

2015 75 75 000 0 674 452 0 0 NC

Autoconsommation de l’énergie produite kWh

2015 28 525 196 008 0 0 0 0 NC

Consommation Essence (l) 2013 278 423 9 918 10 031 62 420 94 371 110 276 NC

2014 343 886 10 379 17 217 33 515 93 826 150 000 NC

2015 87 341 12 792 28 297 18 310 39 884 53 753 18 197

Consommation Kérosène (l) 2013 0 0 0 0 0 80 000 NC

2014 0 0 0 0 0 80 000 NC

2015 0 0 0 0 0 20 000 0

Consommation Gazole (l) 2013 5 440 976 2 791 231 6 123 564 214 777 418 242 7 758 639 NC

2014 7 022 697 3 377 385 7 413 462 277 487 379 956 8 114 571 NC

2015 10 711 582 4 085 122 6 002 006 472 272 791 839 7 409 352 115 994

Consommation Fuel FOD (l) 2013 5 105 765 1 720 173 1 187 786 NC NC 10 000 NC

2014 4 972 343 1 095 350 1 737 297 NC NC 0 NC

2015 17 572 1 062 961 2 997 470 NC NC 0 2 101

Consommation Fuel lourd (l) 2013 188 202 119 195 3 877 965 9 000 0 481 000 NC

2014 187 144 337 962 4 905 523 8 700 0 445 000 NC

2015 152 276 450 305 8 754 031 10 360 0 808 800 NC

Consommation Butane, Propane (kWh)

2013 0 4 133 000 0 0 0 0 NC

2014 0 4 856 277 0 0 0 0 NC

2015 594 737 2 383 339 15 900 306 060 0 0 NC

Consommation Gaz Naturel (kWh)

2013 7 016 920 7 631 591 9 259 396 946 109 171 0 NC

2014 6 554 513 7 392 967 11 435 376 508 94 731 0 NC

2015 8 489 146 9 185 110 12 085 394 795 104 014 0 95 951

241Eiffage Rapport Annuel 2015

France

Enrobés Basse Température EBT (t)

2013 419 302

2014 781 664

2015 649 441

5.3. Lutter contre les dérèglements climatiques : stratégie et actions du groupe

5.3.1. Objectif : réduire les émissions de gaz à effet de serre Les quatre branches du groupe Eiffage - la construction, les infrastructures, l’énergie, et les concessions- s’engagent pour lutter contre le changement climatique à travers leurs activités et leur offre intégrée pour la ville durable. C’est l’objectif poursuivi par Eiffage, en coordination avec d’autres entreprises françaises dans le cadre de la suite don-née à la COP 21 : réduire les émissions de gaz à effet de serre (GES) de 5 % sur 2015-2018.

Un management des équipes cibléDepuis 2011, le groupe identifie et mesure les émissions de GES de ses activités, préalable nécessaire à toute conduite du changement dans ce domaine. La réduction de l’em-preinte carbone à travers un meilleur management de l’énergie et une transition vers les énergies renouvelables est engagée. Trois types d’actions sont privilégiés : ■■ agir sur les déplacements,■■ optimiser les consommations des bâtiments et

installations,■■ engager les collaborateurs dans l’action.

Des actions pérennes sont engagées afin de réduire les émissions de carbone sur le périmètre interne du groupe, comme la maîtrise des consommations d’énergies fossiles par un pilotage fin adapté aux métiers, la formation étendue des collaborateurs à l’écoconduite, une politique de ges-tion de la flotte des véhicules qui fixe des seuils maximum d’émissions de CO2 de plus en plus bas (98 gCO2/km en 2015). L’augmentation de la part des véhicules électriques dans les parcs véhicules légers et engins et l’amélioration de la performance énergétique des bâtiments sont les autres priorités du groupe. En 2015, plusieurs branches se sont dotées de véhicules hybrides ou électriques pour l’interven-tion des collaborateurs (AREA ou Eiffage Énergie).

Le groupe s’appuie aussi sur des solutions éprouvées moins émissives, tels que les EBT® (Enrobés basse température) proposés par Eiffage Route depuis 2005, dont la production a été maintenue en 2015 (à hauteur de 650 000 tonnes) dans un contexte de baisse générale des quantités d’enrobés produites ; ou avec la gamme d’enrobés froids BIOCOLD® destinée à l’entretien des chaussées.

Une offre client avec des outils et solutions techniques pour un urbanisme durableÀ travers sa propre méthodologie d’urbanisme durable, HQVie® - Haute qualité de Vie, qui regroupe toutes les solutions durables proposées par le groupe et aide les managers à évaluer la durabilité d’un projet. En tant qu’en-semblier de la ville, le groupe imagine et réalise d’ores et déjà un écoquartier à Marseille où tous les paramètres sont pris en compte dans une « approche systémique » : appro-visionnement en énergie renouvelable, écoconception des bâtiments, mixité des usages, agriculture urbaine. À plus long terme, l’objectif est de répondre à la multiplicité des enjeux de l’aménagement urbain durable à travers la mobi-lité, l’énergie, la construction et de favoriser le changement des comportements. Ainsi, l’outil numérique de design urbain Astainable® met en scène pour Astana, capitale du Kazakhstan, 350 solutions aptes à en réduire l’empreinte écologique.

Eiffage développe également des offres d’efficacité éner-gétique, notamment à travers sa branche Énergie, ClemSEE par Clemessy ou l’offre Expercité de gestion des réseaux et équipements urbains d’Eiffage Énergie.De plus, une solution inédite de financement de solutions « bas-carbone » a été mise en place sur le projet de la Ligne à Grande Vitesse Bretagne-Pays de la Loire, le fonds d’ar-bitrage carbone. Il est destiné à financer les différentiels de coûts en phase construction entre propositions de maté-riaux ou de modes constructifs carbonés et des alternatives dites bas-carbone.

L’ACV pour éclairer les choix de conceptionEiffage intègre le critère carbone dans son offre com-merciale : à la fois en systématisant les offres d’ACV des bâtiments, et en développant une offre riche en écoconception. De plus, le « poids carbone » des solutions techniques est calculé pour le client via des écocomparateurs tel l’outil SEVE commun à la branche professionnelle des Travaux Publics. En 2015, Eiffage Construction a poursuivi sa col-laboration avec le CSTB (Centre scientifique et technique du bâtiment) afin d’enrichir Elodie -l’outil d’analyse du cycle de vie spécifique à la construction- grâce à son expérience et au recueil de données précises. Cette démarche est d’autant plus pertinente dans la perspective de la nouvelle réglementation sur les bâtiments tertiaires qui va rendre la publication de ces données obligatoires dès 2018.

Depuis 2006, Eiffage fait aussi partie des entreprises du SBF 120 qui participent au CDP (questionnaires Climat et Forêt).

242 Informations sociales et environnementales 2015

Bilan des émissions de GES

France Construction Infrastructures Énergie APRRAutres

Concessions Holding Total France

BEGES - Résultats 2011 (teqCO2) - année de référence

2011 26 721 – – 24 304 232 462 588 457

BEGES - Résultats 2014 (teqCO2)

2014 24 894 – – 23 474 235 539 553 979

BEGES - Résultats 2015 (teqCO2)

2015 135 201 340 976 63 722 24 067 12 669 155 576 790

SA concernées par le décret Grenelle II APRR (SA) AREA (SA) Clemessy SA

BEGES - Résultats 2014 (teqCO2) 2014 17 893 5 563 6 044

BEGES - Résultats 2015 (teqCO2) 2015 18 304 5 762 6 200

Les émissions de CO2 hors France (scope 1 et 2) s’élèvent à 144 185 Téq CO2.

5.3.2. Adaptation aux conséquences du changement climatiqueAu-delà de la réduction de ses émissions de GES, le groupe cherche à bâtir la ville de demain, qui doit relever le défi de l’adaptation aux conséquences du changement climatique et aux mutations sociologiques en cours. Que ce soit à tra-vers Phosphore, son laboratoire de prospective sur la ville durable, ou Astainable®, outil numérique de design urbain, le groupe concrétise l’excellence de l’offre urbaine française à l’international, ou encore la Haute Qualité de Vie®, réfé-rentiel de conception en développement urbain durable.

Le groupe adapte donc ses savoir-faire constructifs et son fonctionnement par :■■ Le déploiement d’une R&D orientée vers des produits

et procédés sobres en consommation de ressources natu-relles, d’énergies, et en émissions de gaz à effet de serre, aux impacts directs et diffus sur l’environnement minimisés ;■■ La promotion de l’analyse systémique des besoins et

la recherche de solutions décloisonnant les thématiques urbaines (mobilités, énergie, neuf et rénovation, services écosystémiques en ville…) ;■■ Une analyse prospective qui intègre l’ère du numé-

rique aux métiers, notamment à travers les recherches sur les routes du futur, ou plus largement la voirie durable. Il s’agit d’imaginer une route intelligente ou même un réseau connecté, capable à terme de stocker, de produire et de transmettre de l’énergie et de l’information.

Le référentiel HQVie® traduit la complexité d’une approche systémique des enjeux de développement durable dans un projet urbain à l’échelle du bâtiment, de l’îlot et du quartier. De nombreuses thématiques sont étudiées, comme les éco-mobilités, le développement d’un mix énergétique durable, l’intensification et l’évolutivité des usages, ou encore la pré-vention des risques liés au changement climatique. À la fois guide de conception, outil de suivi et d’aide à la décision, le référentiel HQVie® appliqué à un projet urbain permet aux acteurs, élus, aménageurs, promoteurs, constructeurs, mainteneurs/exploitants et riverains d’évaluer le niveau plus

ou moins élevé de durabilité des projets et, le cas échéant, d’en identifier les carences. Eiffage Construction et Eiffage Énergie l’introduisent désormais dans diverses réponses à appels d’offres : opérations d’aménagement labellisées Ecocité, équipements sportifs, hospitaliers et scolaires, programmes de logements, de bureaux et de services, ou encore campus universitaires.

Les principes de l’écoconception permettent à Eiffage Construction d’intégrer non seulement la précaution envi-ronnementale dans le choix des matériaux de construction ou dans la tenue de chantiers certifiés ISO 14001, mais également l’amélioration des services aux usagers des bâtiments. L’écoconception permet d’optimiser la phase d’approvisionnement des chantiers, l’intégration a minima d’un volume de bois certifié FSC ou PEFC, l’évolution d’usage du bâtiment, ou encore la démontabilité et la sépa-rabilité des matériaux en fin de vie. Eiffage Construction s’est constituée une offre structurée, innovante et iden-tifiable, organisée autour de concepts qui conjuguent performance énergétique et optimisation des coûts, par l’industrialisation de produits et procédés de construction vertueux. Parmi ceux-ci : le Concept Lignum®, mixant avan-tageusement le bois massif contrecollé et le béton, fer de lance de la filière sèche de la branche.

Précisément dans le cadre de la route, le développe-ment de nouveaux capteurs intégrés permet le suivi des Infrastructures de transport et constitue une option promet-teuse pour la prévention des risques liés au vieillissement des structures. Il s’agit d’une des composantes du concept de Route de 5e génération (R5G). Dans le cadre de la gestion d’infrastructures routières par le groupe, la voirie durable pourrait avoir des acceptions plus larges, à l’échelle de la ville par exemple, au cœur d’interactions entre sys-tèmes urbains : transport, énergie, éclairage, eau, déchets, bâtiments… ; une voirie qui prendrait en compte les usagers et leurs différents modes de transport, et qui seraient eux-mêmes sources d’énergie ou d’informations. Eiffage se veut ainsi proactif sur ces évolutions majeures de ses métiers et de ses offres. En témoigne la création du poste de Chef de projet « Route du futur » au sein du service recherche et innovation d’Eiffage Route, qui va porter ses nouvelles

243Eiffage Rapport Annuel 2015

ambitions vers des produits non seulement durables mais surtout interopérables.

Les épisodes météorologiques extrêmes étant de plus en plus fréquents, la prise en compte du phéno-mène est intégrée par les équipes d’APRR-AREA tant lors de la construction que de l’exploitation de son réseau. L’augmentation de la récurrence d’épisodes courts et vio-lents amène à tripler la capacité des bassins d’orage ou à prévoir de plus grandes zones d’expansion des crues. Le partenariat avec Météo France permet de mieux anticiper les épisodes impactants. Celui avec la Croix-Rouge vise l’organisation de l’assistance aux usagers en cas de crise. Concernant le patrimoine constitué par les chaussées auto-routières, il commence à être instrumenté pour suivre plus précisément la « fatigue » des différentes couches routières (anticipation de l’effet des canicules sur le vieillissement des bitumes notamment).

5.4. Une politique volontariste pour préserver la biodiversitéLe groupe Eiffage est conscient de l’impact de ses activités sur la biodiversité et sur la ressource en eau, tant en matière d’habitats naturels, y compris les zones humides, d’espèces faunistiques et floristiques, que de continuités écologiques ou encore de banalisation des espèces, ou de risques de prolifération d’espèces invasives. Ainsi, dès 2009, Eiffage s’est engagé dans une politique très volontariste de préservation de la biodiversité qui s’appuie notamment sur la Charte biodiversité et la Charte eaux et milieux aquatiques. Le livre Vers le génie civil écologique, publié en mai 2014, et mis à la disposition des parties pre-nantes, témoigne également de cet engagement à travers des exemples d’intégration des enjeux liés au monde du vivant dans les cœurs de métier de l’entreprise et ses effets concrets.

En décembre 2015, le groupe a été récompensé pour la reconduction et l’approfondissement de ses engagements au titre de la Stratégie nationale pour la biodiversité (SNB), sur la totalité de son périmètre. En effet, Eiffage fait partie des rares acteurs économiques à avoir rendu public l’en-semble de ses engagements au titre de la SNB sur son site web et à faire évaluer par un tiers de confiance, l’associa-tion Humanité et Biodiversité, les résultats des 23 actions menées dans ce cadre.Dans le cadre de son engagement SNB, Eiffage et ses branches sensibilisent et mobilisent leurs collaborateurs, intègrent de nouveaux savoir-faire, développent des

méthodes de prise en compte des enjeux liés à la biodiver-sité, renouvellent leurs modes conceptuels et constructifs, et partagent leur expérience avec la sphère environnementale. La direction du développement durable créé, en partenariat avec les branches, des outils opérationnels et de sensibilisa-tion régulièrement actualisés comme le Pack de prévention et de maîtrise du risque biodiversité, le Fonds documentaire biodiversité ou le site L’effet papillon de la biodiversité dans les métiers d’Eiffage qui permettent aux collaborateurs d’assimiler et d’intégrer la prévention et la maîtrise du risque d’atteinte à la biodiversité dans l’exercice de leurs métiers, depuis la conception des offres jusqu’à l’exploitation des ouvrages.Eiffage partage ses savoir-faire avec le monde environ-nemental, notamment à travers son implication dans les groupes de travail biodiversité des organismes profes-sionnels : FNTP (Fédération nationale des travaux publics), MEDEF (Mouvement des entreprises de France), ou encore au sein du CIL&B (Club infrastructures linéaires et biodiver-sité) qui rassemble de grands gestionnaires d’infrastructures linéaires publics et privés. Au niveau international, le groupe est membre du BBOP (Business & biodiversity offsets pro-gramme) depuis fin 2013 et a témoigné par deux fois lors de son séminaire annuel, en 2014 à Londres et en 2015 à Barcelone.Le groupe est désormais adhérent du CIBI (Conseil interna-tional biodiversité et immobilier) et entend ainsi continuer à promouvoir la biodiversité urbaine dans le secteur de la construction et de l’immobilier, mais aussi auprès du grand public.

Enfin, Eiffage participe à la restauration des écosystèmes avec un projet expérimental et volontaire destiné à accom-pagner les services d’épuration naturelle de l’eau dans un territoire cible adjacent à la LGV Bretagne-Pays de Loire que le groupe réalise entre Le Mans et Rennes. Le projet FIPAN© (Fonds d’intervention pour le patrimoine naturel) BPL pro-pose ainsi une démarche globale pluriannuelle dédiée à la préservation des services d’épuration naturelle de l’eau, intégrant la concertation avec les agriculteurs volontaires, une ingénierie financière, des actions concrètes de génie écologique et la valorisation pédagogique et culturelle, en vue de sensibiliser le public. Le groupe expérimente cette démarche de sauvegarde des services écologiques en réalisant un démonstrateur à proximité de Rennes (35) : un motion-design pédagogique qui en fait la promotion a été primé en 2015 aux Deauville Green Awards dans la catégorie « Agriculture et économie verte : messages de sensibilisation grand public ».

En savoir plus Des informations complémentaires sont disponibles sur le site www.developpementdurable.eiffage.com

244 Informations sociales et environnementales 2015

6. Informations relatives aux engagements sociétaux

6.1. Impacts territorial, économique et social des activitésDévelopper le réseau autoroutier, bâtir ou réhabiliter les infrastructures et les bâtiments de demain, développer des réseaux énergétiques soutenables, concevoir la ville comme un réseau dynamique d’échanges et de développement, le groupe Eiffage, de par la multiplicité et la diversité de ses sites et de ses chantiers, est un acteur clé du développe-ment territorial durable. Le groupe se veut exemplaire et s’engage sur trois objectifs :■■ contribuer au développement territorial et écono-

mique des régions, en France ou à l’étranger, et valoriser le patrimoine local,■■ dynamiser le tissu local par des politiques actives

d’emploi et d’insertion, ■■ maintenir une démarche de dialogue et de

concertation avec les riverains pour développer har-monieusement les territoires et limiter les impacts sur la santé et l’environnement.

6.1.1. Un acteur engagé pour le développement des territoires et des échanges internationauxDans le cadre de l’intensification d’usage du réseau exis-tant, les liaisons autoroutières et les points d’accès au réseau autoroutier sont au cœur de la politique d’inves-tissements et de développement d’APRR-AREA. Les autoroutes contribuent à l’amélioration du quotidien des usagers, notamment en réduisant les temps de parcours par rapport aux routes existantes. Elles améliorent aussi la sécurité routière -l’autoroute est cinq fois plus sûre que le réseau secondaire. Elles permettent enfin de développer le tourisme et l’économie régionale en facilitant l’accès à un réseau de transport rapide et souple d’utilisation.

Emblématiques de cette démarche, les opérations dites du Plan de relance, confiées par l’État en 2015 après accord de la Commission européenne, vont faciliter la mobilité des usagers. Par exemple, deux aménagements d’autoroutes urbaines hors péage, au sud de Clermont-Ferrand et à l’ouest de Grenoble, vont fluidifier le trafic local saturé aux heures de pointe. Trois reconfigurations d’échanges entre autoroutes et routes nationales à Montmarault, Mâcon et Belfort, vont améliorer l’accès à deux gares TGV, un hôpital, tout en offrant une meilleure sécurité sur les secteurs concernés. Autre exemple de cette démarche, en 2015 a été inaugurée l’A466, une autoroute qui constitue l’avant-dernier maillon de « La Transeuropéenne » entre Bordeaux et Genève. Elle permet le contournement de l’agglomération lyonnaise en réduisant ainsi la pollution de l’air et les nuisances sonores en milieu urbain et préfigure une nouvelle connexion autoroutière européenne Est-Ouest. Ces opérations d’investissement sont menées par APRR et AREA après concertation avec les collectivités et dans un respect volontariste des procédures visant à la protection de l’environnement.

Très en amont des projets autoroutiers, APRR et AREA intègrent le contexte géographique, historique et cultu-rel des espaces concernés en développant des projets responsables. De même, Eiffage favorise les actions de développement économique et touristique des terri-toires traversés. Par exemple, en 2015 douze organismes publics ou privés de la région Bourgogne-Franche-Comté, parmi lesquels APRR, ont signé le contrat de destination Bourgogne 2015-2017 qui vise à développer le trafic tou-ristique dans la région.

APRR poursuit sa collaboration avec les collectivités ter-ritoriales afin de déployer les panneaux de signalisation touristique qui contribuent à générer un trafic plus impor-tant dans les lieux touristiques. Enfin, Eiffage participe à l’amélioration des paysages naturels et urbains par la réa-lisation d’ouvrages spécifiques qui mettent en valeur des sites ou insèrent au mieux les installations dans le paysage.

À l’international, lors de chantiers réalisés dans des pays en développement, les branches soutiennent le développe-ment économique et privilégient la montée en compétence technique des personnels locaux. Partenaire de référence dans le développement des infrastructures de la ville et la rénovation de ses principaux bâtiments historiques, Eiffage Sénégal a notamment participé aux côtés du ministère sénégalais du Renouveau urbain, de l’habitat et du cadre de vie à l’évaluation en 2015 des aménagements nécessaires à réaliser sur la Voix du Nord reliant le Sénégal à la Mauritanie. Cette évaluation est aussi une occasion pour sensibiliser la population sénégalaise à la préservation de son patrimoine et de son cadre de vie.

Dans le secteur de l’énergie, Eiffage Énergie porte des contrats qui contribuent au développement des terri-toires et de l’économie du Mali et de la Côte d’Ivoire. Ils concernent la réhabilitation de centrales électriques à Bamako et Abidjan afin d’améliorer l’offre locale d’énergie. Au-delà de l’activité qu’il génère, cet engagement permet aussi au groupe d’établir des relations commerciales dans un secteur stratégique au moment où l’économie africaine se profile pour être une des plus dynamiques du monde.

6.1.2. Accompagner les projets en développant des actions locales pour l’emploi, la formation et l’insertion professionnelleLes projets portés par les entreprises du groupe Eiffage sont de puissants contributeurs à l’emploi local. Au-delà du respect des clauses sociales prévues par certains mar-chés réservant un volume d’heures de travail aux personnes éloignées de l’emploi, des politiques internes d’Eiffage encouragent la collaboration active des branches avec les acteurs locaux de l’insertion. Cette démarche est courante à l’occasion de grands chantiers. À titre d’exemple en 2015 : ■■ À l’occasion des travaux du prolongement de la ligne

14 du métro parisien qui ont débuté à l’été 2014, la branche Infrastructures prévoit que plus de 5 % du nombre total d’heures de production (soit 45 000 heures), seront

245Eiffage Rapport Annuel 2015

consacrées à l’insertion de personnes sans emploi jusqu’en 2017. La réalisation du premier lot de travaux a déjà permis d’atteindre 28 000 heures d’insertion en 2015. ■■ Sur les chantiers des huit collèges de Seine-Saint-Denis

réalisés par Eiffage Construction pour le Conseil général, le bilan établi en 2015 comptabilise 116 000 heures d’insertion entre 2012 et 2014 — au-delà même de la clause initiale de 105 000 heures. Les objectifs à travers cette clause étaient de faire découvrir les métiers de la Construction, de former et de trouver de futurs collaborateurs, à travers des contrats d’alternance mais aussi des CDD. Une réflexion en amont et un suivi régulier ont été menés par les équipes du Conseil général et d’Eiffage ; et un accompagnement a été assuré par le CREPI Île-de-France.■■ Toujours en collaboration avec le CREPI Île-de-France,

la construction du Campus Pierre Berger a été l’occasion d’impliquer Eiffage et ses sous-traitants en proposant dix parcours en alternance pour les métiers de coffreur, élec-tricien, conducteur de travaux et plombier. Ainsi, un point d’étape a été réalisé à fin 2015 et a révélé 9 475 heures réa-lisées durant le chantier entre 2013 et 2015 ; les parcours professionnels et leur suivi en dehors de la construction du Campus se poursuivront jusqu’en 2017. La majorité des candidats sont des jeunes avec peu ou pas de qualification résidant principalement dans deux départements franci-liens (Île-de-France et les Yvelines).D’autres actions menées avec les CREPI sont évoquées au titre de l’intégration des publics éloignés de l’emploi (cf § 4.6.2 p. 225).

Le groupe, via sa Fondation Eiffage, maintient une action prioritaire en faveur des projets d’insertion sociale et pro-fessionnelle. Depuis 2008, la Fondation Eiffage soutient des projets favorisant l’insertion de personnes en situation d’exclusion, quel que soit le type de difficulté rencontrée (non accès à la formation professionnelle, rupture de vie, mal logement, illettrisme, handicap physique). Désireuse de promouvoir l’engagement citoyen des salariés et retrai-tés du groupe, la Fondation soutient majoritairement des projets solidaires dans lesquels ils sont engagés bénévo-lement. De fait, Eiffage ne dispose pas d’un programme de bénévolat systématique, mais accompagne ses salariés dans leur engagement citoyen.

6.1.3. Prendre en compte l’impact des activités sur les populations riverainesLa bonne réalisation des chantiers nécessite de prendre en compte leurs impacts sur les riverains à toutes les étapes des projets. En amont, des processus de concertation sont systématiquement mis en œuvre afin de faciliter les acqui-sitions de terrains. Dans la durée des projets, le groupe

met en place des solutions techniques et une écoute des riverains afin de réduire les nuisances éventuellement engendrées par les travaux.

Favoriser la concertation et le dialogue pour faciliter les opérations foncièresLes opérations foncières étant un élément fondamental de la construction autoroutière, APRR-AREA privilégie les démarches de concertation avec tous les acteurs concernés, au travers de réunions publiques régulières permettant la prise en compte des spécificités liées aux activités écono-miques et agricoles ou aux zones d’habitat, et la mise en œuvre de mesures appropriées au cas par cas. Un dispositif continu et permanent d’information dédiée est mis en place et la priorité est systématiquement donnée aux accords amiables, tant pour les acquisitions sous décision d’utilité publique (DUP) que pour le règlement des dommages.

Minimiser les nuisances sur les territoires en informant davantageDans le cadre de chantier courant, la communication externe est assurée directement par le directeur de pro-jet et son équipe. Sur certains chantiers de plus grande ampleur, un service de communication dédié au projet est mis en place pour coordonner, animer les communications non institutionnelles vers les parties prenantes (riverains, collectivités, associations). Le chantier du viaduc de Millau a été le premier chantier d’Eiffage à se doter d’un service de communication organisant des visites de chantier, publiant un journal d’information gratuit à destination des riverains et gérant les échanges non techniques vers les collectivi-tés, les riverains et la presse. Depuis, des chantiers comme la Ligne à Grande Vitesse (LGV) Perpignan-Figueras, l’Au-toroute A65 Langon — Pau, le stade de Lille ou la LGV Bretagne — Pays de Loire continuent à démontrer l’effort de communication vers les riverains et les collectivités lors du déroulement d’un chantier Eiffage.

6.2. Les relations du groupe avec ses parties prenantes : écoute, concertation et dialogue

6.2.1. Organiser le dialogue et la concertation avec de multiples acteursConnaître et prendre en compte les besoins et attentes de ses parties prenantes, maîtriser les impacts de ses activités sur la société civile et prévenir tout risque inhérent aux incom-préhensions mutuelles sont des enjeux forts pour les métiers du groupe, par nature exercés au plus près des populations locales. L’acceptabilité sociale des activités est la clé indispen-sable d’un développement soutenable à long terme.

En savoir plus Des informations complémentaires sont disponibles sur le site www.developpementdurable.eiffage.comSite de la Fondation Eiffage sur www.eiffage.comSite des CREPI : www.crepi.org

246 Informations sociales et environnementales 2015

À l’écoute des usagers de la route pour une mobilité sereineProtéger l’usager, l’informer et lui offrir des services de qualité sont les trois objectifs qu’APRR et AREA poursuivent, à tra-vers l’écoute et la disponibilité de leurs agents. Cette année, une attention particulière a été portée sur l’intégration et le déploiement d’outils numériques dans la relation avec les clients. Ainsi, jusqu’en 2017, de nouvelles applications seront lancées, telle l’application Planning + proposée en 2015 pour informer l’usager de tous les chantiers prévus sur une section préalablement choisie et leurs conséquences sur le trafic.Ces applications renforcent l’accompagnement personna-lisé des clients du réseau autoroutier.

De même, la démarche qualité concernant les aires de repos et de services est poursuivie, à travers, par exemple, l’amé-lioration de la collecte des déchets et l’augmentation du nombre de bornes de recharge pour véhicules électriques. Des espaces nomades permettent de recharger téléphones et ordinateurs portables, et les aires s’équipent en salles de réunion, photocopieuses ou fax. De nouvelles prestations sont proposées : points de retrait Relais Colis, boîtes aux lettres, laverie automatique, photomatons, bornes d’im-pression de photos numériques, location de DVD.

La concertation, l’information et la qualité du service au cœur des relations Les actions de concertation et de communication avec le public sont des pratiques usuelles dans les branches. Elles sont un pilier essentiel de l’acceptabilité des projets et acti-vités, quelle que soit leur nature : infrastructure linéaire, construction, rénovation en site occupé ou encore exploi-tation de carrières.Ainsi, tous les projets autoroutiers d’APRR-AREA font l’ob-jet d’une démarche d’information approfondie basée sur de multiples supports destinés à toucher un public large : affiches, signalétique spécifique travaux, newsletters impri-mées, sites internet et adresses mail dédiés... Des enquêtes sont régulièrement menées afin d’évaluer la perception du service par le client. En 2015, 80,7 % des réclamations clients ont été traitées sous 72 heures chez AREA (avec une augmentation de 12 % des sollicitations). Les flux de données sont par ailleurs surveillés toute l’année, et toute augmentation de la volumétrie est étudiée. Au même titre que les grands chantiers d’infrastructures, le chantier du parc solaire de Cestas, a donné lieu à un pro-cessus de dialogue et de concertation avec les riverains et élus locaux en amont du projet. Ce chantier étant situé en zone humide, la prise en compte de la biodiversité a été un des enjeux clés de ce dialogue.Des enquêtes de satisfaction clients sont également en place dans les branches, notamment dans le cadre des cer-tifications ISO 9001. Chez Clemessy, dans le cadre de son enquête clients 2015, une question concernant l’écoconcep-tion a été ajoutée au volet environnemental, afin d’évaluer la sensibilité des clients au sujet. La moitié des clients a ainsi déclaré les critères d’écoconception comme étant ou deve-nant des critères décisifs dans leur choix.

Plusieurs occasions ont permis au groupe en 2015 d’ou-vrir le dialogue avec ses donneurs d’ordres, ses partenaires et même avec le grand public, lors de sa participation au Forum Africa France ou encore à l’occasion de la COP 21 au Bourget et au Grand Palais.

Pour la branche Infrastructures, l’information du public fait l’objet de démarches récurrentes destinées à mieux faire comprendre le déroulement des chantiers ou des activités, asseoir leur acceptabilité, voire susciter des vocations. Les équipes d’Eiffage Génie civil ont ainsi mis en place un dispo-sitif de communication particulièrement fourni à destination des riverains d’un chantier du 13e arrondissement de Paris, au travers de films, lettres d’information et de communica-tion directe sur les réseaux sociaux.

Depuis 2012, sur le projet de la LGV BPL, Eiffage Rail Express (ERE) a même aménagé une exposition itinérante dans une semi-remorque visitée 15 850 fois avec un espace d’expo-sition de près de 60 m2 et une salle de projection. ERE y présente le projet de ligne, répond aux questions du public et des élus (financement, enjeux du projet, compensation, emploi, cartes détaillées du tracé, plannings et travaux) et a traversé plus de 50 communes. Le chantier en lui-même a reçu plus de 9 000 visiteurs. Le site internet a quant à lui cumulé 46 950 visites. L’on peut également souligner le succès du premier colloque de l’observatoire socio-écono-mique organisé le 17 septembre 2015 à Rennes qui a réuni 150 participants.

Interventions en milieu occupé : mettre en place un dialogue actif tout au long des projets Les travaux en sites occupés demandent une prise en compte accrue des besoins et contraintes du client ou des occupants, une grande réactivité et une organisation sans faille. Ils génèrent un dialogue particulièrement actif. Sur le chantier d’enfouissement de réseaux (électricité, téléphone, éclairage public) du chemin des Izards mené en 2015 pour Toulouse Métropole, les équipes d’Eiffage Énergie ont dû gérer la circulation des véhicules de chantier, la prise en charge de la collecte des ordures ménagères, la présence de nombreux acteurs impliqués et organiser la relation avec environ 80 riverains pour effectuer les raccor-dements à domicile, avec le minimum de nuisances.Chez Eiffage Construction plus particulièrement, à mesure que les chantiers de rénovation énergétique se développent, la médiation sociale devient un préalable de plus en plus indis-pensable au déroulement des travaux dans les logements. La branche déploie des dispositifs de concertation dédiés à l’écoute et aux questionnements des habitants et riverains. Au-delà des campagnes d’affichage et des plaquettes d’in-formation, la médiation directe est très appréciée lors d’un chantier résidentiel par exemple. La branche peut mettre à la disposition des riverains, à temps complet, un cadre chargé des relations avec le public. Animateur des réunions d’infor-mation et pilote de la communication autour du chantier (site internet, affichages, communication via la presse quotidienne régionale), ce pilote social est un facilitateur de projet.

247Eiffage Rapport Annuel 2015

Eiffage Sénégal, un engagement citoyen pérenneEiffage Sénégal est signataire en 2012 de la Charte RSE et développement durable des entreprises du Sénégal et s’investit depuis de nombreuses années auprès de ses sala-riés et de la population locale. Il apporte notamment son soutien logistique aux ONG — comme depuis 1995, pour l’ONG Le Kinkéliba qui contribue au développement médi-cal en milieu rural. Eiffage Sénégal se distingue également par ses actions, récurrentes depuis 2003, de sensibilisation aux risques du SIDA auprès des salariés, sous-traitants et populations riveraines des chantiers, en partenariat avec des structures publiques et privées. S’y ajoutent des pro-grammes de soutien aux zones démunies permettant à la population de bénéficier d’infrastructures scolaires adap-tées, de fournitures scolaires, de panneaux signalétiques, le tout en synergie avec les salariés, partenaires de cette démarche d’accompagnement.

Mandats de représentationEn termes de représentation, Eiffage est présent dans les instances patronales aux niveaux national et local (FNTP, FRTP, FFB, EGFBTP, SERCE, USIRF, UNICEM, UNPG FGC, CNCT, CIAN, Centre technique des industries mécaniques, ConstruirAcier…). Il porte également des mandats de repré-sentation de la profession, notamment au MEDEF et groupe MEDEF International. Eiffage a participé aux travaux de préfiguration de l’Institut pour la ville durable, qui a été officialisé le 23 décembre 2015.

6.2.2. Développer les partenariats et les actions de mécénat pour ancrer les projets sur les territoiresActeurs économiques reconnus des territoires, les entre-prises du groupe sont engagées dans des partenariats et actions de mécénat à vocation culturelle ou sociale. Parmi les actions marquantes de 2015 : ■■ Eiffage Construction, Unibail–Rodamco et l’architecte

Jean-Paul Viguier, constructeur et architecte de la tour Majunga (nom d’une province de Madagascar) à La Défense, ont travaillé ensemble avec les associations locales mal-gaches pour la construction d’une école qui va accueillir 90 enfants. Les techniques de construction de cette école utilisent uniquement des matériaux locaux adaptés au climat et aux ressources locales. ■■ AREA a été partenaire des championnats du monde

d’aviron, qui se sont déroulés en 2015 sur le lac d’Aigue-belette en Savoie, un site majestueux desservi par l’A43. Ce partenariat est l’occasion de renforcer les liens entre le département de la Savoie et l’exploitant autoroutier à l’oc-casion d’un événement sportif international.■■ Dans le cadre du forum emploi « Orient Express » orga-

nisé par Sodexo Justice, deux collaborateurs d’Eiffage Construction se sont rendus à la prison de Villefranche-sur-Saône pour présenter aux détenus les possibilités d’emploi dans le bâtiment et les travaux publics. Cette démarche s’inscrit dans l’engagement soutenu d’Eiffage auprès des CREPI pour favoriser l’insertion sociale et professionnelle de ceux qui sont les plus éloignés de l’emploi.

Eiffage Sénégal s’investit dans de nombreuses actions citoyennes dans les domaines de l’éducation ou du sport, ou par des dons de matériels, l’aide à la création d’entre-prise ou le soutien financier de projets à vocation sociale ou environnementale : appui financier à la création du GIE (Groupement d’intérêt économique) DEGGO, bénéficiaire du programme de reboisement / maraîchage, construction d’ouvrages pour la restructuration des zones inondées de Dalifort, don de matériaux pour la mosquée de Diogo, don de matériels à l’association NEBEDAY (ONG sénégalaise qui œuvre dans le domaine de la protection / valorisation des ressources) et diverses associations locales de femmes actives. En 2015, l’entreprise a participé à la réhabilitation d’une écolodge d’architecture traditionnelle au sein de l’éco-parc de Casamance, réserve naturelle d’une superficie de 32 hectares, véritable poumon vert de la région, permettant aux habitants de mieux comprendre la faune et la flore du territoire pour les préserver.

Pour sa part, la Fondation Eiffage (cf. § 6.1.Impact territorial économique et social de l’activité de la société / En matière d’emploi) a été récompensée, aux côtés d’Eiffage Route, de la Fondation BTP et des CREPI pour leur initiative en matière de prévention dont l’objectif est de sensibiliser les jeunes embauchés aux risques encourus par les nouvelles consom-mations de drogues et d’alcool. La Fondation est impliquée dans de nombreux projets à portées éducatives, culturelles ou en lien avec les problématiques d’insertion profession-nelle. Elle développe des partenariats pluriannuels pour soutenir ces actions, par exemple avec les Compagnons bâtisseurs pour l’accompagnement de familles démunies pour la réhabilitation de leurs logements, l’association ATD Quart-Monde qui expérimente des chantiers d’insertion exclusivement dédiés aux chômeurs de longue durée ou l’as-sociation Passeport Avenir qui accompagne des jeunes issus de milieux modestes vers les métiers d’ingénieurs grâce à des tuteurs bénévoles (salariés d’Eiffage). L’ensemble de ses actions renforce l’ancrage territorial du groupe et ses rela-tions avec les communautés locales.

6.3. Relations avec les sous-traitants et fournisseursEn 2015, le groupe a mis en œuvre une nouvelle organi-sation en centralisant les directions achat des branches Construction, Energie et Infrastructures dans une seule direction opérationnelle rattachée au groupe. Cette nou-velle organisation a notamment pour objectif de renforcer la cohérence des politiques des branches.

Les achats du groupe sont très variés et sont répartis de la manière suivante :■■ La sous-traitance et les fournitures représentant 50 % des

dépenses 2015 sur le montant global, ■■ L’autre moitié étant répartie entre : – le matériel, les matériaux, les prestations (pour 30 %) puis, – les frais généraux, la main d’œuvre, l’énergie & fluide,

l’immobilier, les travaux, les équipements et les télécom-munications (les 4 dernières catégories représentant moins de 2 % des dépenses globales).

248 Informations sociales et environnementales 2015

6.3.1. Une nouvelle organisation des achats qui intègre les enjeux sociaux et environnementauxLa nouvelle direction des achats groupe vise plusieurs objectifs : ■■ appliquer un choix de fournisseurs sur des critères

objectifs, notamment dans leur capacité à apporter des solutions pertinentes et innovantes au groupe,■■ renforcer le pilotage de la politique d’achat en profes-

sionnalisant la fonction et en développant une expertise par famille d’achat,■■ poursuivre l’intégration des critères de développe-

ment durable en construisant des partenariats de long terme et en interrogeant régulièrement les fournisseurs sur leurs pratiques RSE.En 2015, le groupe a poursuivi la sensibilisation et la pro-fessionnalisation des acheteurs. Ainsi les formations master spé’ achat « Créer de la performance » pour les acheteurs et « Piloter la performance » pour les managers, mises en place au sein de l’Université Eiffage, ont permis à 150 collabora-teurs de renforcer leurs compétences en adéquation avec les enjeux de la nouvelle organisation.Les managers achat veillent à établir des relations perfor-mantes et transparentes avec les fournisseurs. Cela se traduit par la négociation de contrats cadres, et par le respect du Code de conduite des achats. L’objectif du groupe étant de construire des relations suivies à long terme avec un nombre maîtrisé de fournisseurs référencés. Cela passe par une ratio-nalisation plus importante des achats, la rédaction de plans de progrès avec un engagement pluriannuel, la définition et le suivi d’indicateurs de performances économique, sociale et environnementale, ainsi que l’identification d’innovations. Pour chaque domaine d’achat, un panel de fournisseurs est identifié et évalué afin de sélectionner les plus performants.La fonction achat d’APRR a également été réformée en 2015 avec la création de la Direction achat et organisa-tion (DAO) au sein de la direction financière qui recherche également davantage de compétitivité et des processus rationalisés. La politique des achats responsables, construite en collabo-ration avec les responsables environnement du groupe, est déployée sur des catégories de produits comme les fourni-tures de bureau, la téléphonie, les déchets, les bases vies ou encore les vêtements de travail. En 2015, la direction achat a mené une action spécifique sur la thématique de l’impression et la consommation de papier. L’objectif de réduction de plus de 40 % de la masse des impressions du groupe vise à inciter les collaborateurs à rationaliser leur comportement face à cet acte quotidien semblant anodin mais pouvant représenter une source d’économies importante.La réduction des émissions carbone des déplacements des collaborateurs reste un autre axe fort des plans de réduc-tion des émissions de gaz à effet de serre du groupe et des branches. Les achats participent à cet objectif : la moyenne

des émissions de CO2 de la grille VP (véhicules particuliers)est passée à 98 gCO2/km en 2015, et à la fin de l’année, la flotte comptait 65 véhicules hybrides et 48 véhicules électriques.

Les acheteurs sont également sensibilisés à l’emploi de tra-vailleurs handicapés, notamment dans le secteur protégé. Ainsi, Eiffage Construction a établi des relations récurrentes avec 45 partenaires des secteurs adapté et protégé : les entités locales du groupe leur confient une partie de la sous-traitance pour l’entretien des espaces verts, la réno-vation de bâtiments, ou encore le service nettoyage.

6.3.2. Intégrer dans les relations avec les fournisseurs et les sous-traitants leurs responsabilités sociales et environnementalesLe Code de conduite des achats -corédigé en 2009 par la coordination des achats du groupe, la délégation générale aux risques et aux contrôles et par la direction du dévelop-pement durable- met en exergue des aspects spécifiques liés aux pratiques de la fonction achat. Les règles de com-portement et les standards d’éthique, ainsi que les attentes d’Eiffage vis-à-vis de ses fournisseurs et sous-traitants.

Eiffage est engagé depuis 4 ans dans une évaluation RSE de ses fournisseurs via la plate-forme ACESIA, l’un des outils de référence du secteur. En 2015, l’évaluation des fournisseurs stratégiques a été relancée.

De plus, la direction achat du groupe s’engage sur un objectif de 50 % de couverture des fournisseurs sous contrat-cadre d’ici 2017, notamment grâce à l’application de sa nouvelle stratégie groupe (cf. § précédent).

6.4. Loyauté des pratiques

6.4.1. Actions engagées pour prévenir la corruptionLe respect des règles de concurrence, délit d’initié, conflits d’intérêt, rétributions ou cadeaux est inscrit dans le cahier Éthique & Engagements du groupe, accessible à tous les collaborateurs et visible sur les sites web du groupe. Eiffage dispose par ailleurs d’un dispositif d’alerte —Whistleblowing — qui permet à tout salarié ayant connaissance de compor-tements anticoncurrentiels, de faits de corruption ou d’abus de confiance, de les signaler aux instances dirigeantes. Les procédures mises en place par le groupe offrent des moyens concrets pour maîtriser le risque de pratiques irrégulières qui peuvent constituer un vrai risque d’atteinte à l’image et à la réputation de l’entreprise. Disposant d’un champ res-treint, elle reste très encadrée par des conditions de mise en œuvre strictes qui garantissent aux salariés le respect de leur liberté et de leurs droits fondamentaux, et écartent toute dénonciation anonyme.

En savoir plus Des informations complémentaires sont disponibles sur le site www.developpementdurable.eiffage.com

249Eiffage Rapport Annuel 2015

6.4.2. Mesures prises en faveur de la santé et de la sécurité des consommateursLes impacts des activités des entreprises du groupe sur la santé et la sécurité des consommateurs sont de deux ordres : directs pour APRR-AREA qui gèrent la sécurité des clients sur son réseau routier, plus indirects pour les autres branches liées à l’énergie, la construction et aux infrastructures.

Assurer la sécurité de l’usager est en effet au cœur des poli-tiques d’APRR et d’AREA. Cet objectif majeur se décline au travers d’actions contribuant à une maîtrise partagée des risques : outre les aménagements d’infrastructures, anima-tions attractives sur les aires pour inciter les conducteurs à s’arrêter plus souvent et plus longtemps, lutte contre la somnolence avec l’aménagement de salles de repos ou par-tenariat avec des hôtels pour les siestes, journées sécurité organisées avec la Gendarmerie Nationale…

En 2015, une nouvelle campagne de sensibilisation a démarré, sur le sujet de la viabilité hivernale, avec une stra-tégie de communication différente, s’adressant plutôt aux « bons usagers » et au « bon comportement » afin de susciter davantage d’adhésion.Par ailleurs, les véhicules en contre-sens représentant un fléau pour la sécurité, APRR, en partenariat avec l’ASFA et Autoroute info a engagé un dispositif d’information croisé afin de prévenir le plus tôt possible les autorités et les usagers (avec les panneaux d’information, la radio et les applications digitales). En parallèle, les expérimentations d’outils de détection des véhicules à contre-sens se poursuivent.

APRR et AREA entretiennent également une démarche d’amélioration continue de la maîtrise des risques routiers. La gestion du trafic et les interventions des secours sont coordonnées par les postes de commandement centraux, joignables 24h/24 par les bornes d’appel ou l’application Smartphone SOS Autoroute. Une attention particulière est portée aux tunnels avec la mise en place de dispositifs de sécurité et de procédures spécifiques. Le réseau APRR-AREA étant par ailleurs situé dans des zones climatiques très exposées, les deux sociétés déploient chaque année leur dispositif de viabilité hivernale, afin d’assurer la qua-lité de service et la sécurité des clients malgré les aléas météorologiques. AREA travaille en partenariat avec Météo France pour des prévisions à J+2, ciblées en fonction des spécificités géographiques de son réseau (lacs, montagnes, terres froides…). Les deux entreprises misent sur les nou-velles technologies d’information pour améliorer et faciliter la communication avec les usagers. Ainsi les informations concernant les conditions de trafic, la météo, ou les acci-dents sont transmises en temps réel. Un service de « SMS dépannage » est désormais disponible sur le réseau APRR afin d’informer le client directement et simplement pendant la gestion d’un incident. Le partenariat noué avec la Croix Rouge pour accompagner et prendre en charge les clients en cas de météo extrême complète le dispositif de sécurité et de protection des usagers.

Pour les autres activités du groupe, les consommateurs bénéficient in fine de la fiabilité des constructions et de la sécurité des installations qu’ils fréquentent sans pour autant en être les commanditaires. Eiffage s’attache, par l’emploi de matériaux plus vertueux, les démarches d’écoconception de ses branches, la réduction des impacts et nuisances de ses activités — y compris industrielles — à rendre plus sûrs à la fois ses sites et chantiers, et les installations qu’il construit. D’une manière plus large, Eiffage promeut, à travers l’offre de ville durable « à la française » incarnée par le projet Astainable® mais aussi dans le cadre du chantier Smartseille, la primauté de l’usage et de la qualité de vie et les nou-velles technologies au service des habitants. La ville durable vise à placer au cœur de la démarche la qualité de vie des habitants et non la promotion de solutions techniques pour elles-mêmes. L’adaptation de la réponse urbaine aux défis du développement durable doit nécessairement intégrer la dimension comportementale et le choix de solutions favo-risant la cohésion sociale.

7. Données annexes

7.1. Note méthodologique de reporting développement durableLe rapport de développement durable d’Eiffage répond aux obligations des articles L.225-102-1, R.225-104 et R.225-105 du Code de commerce français. Eiffage ne se conforme à aucun référentiel en matière sociale ou environ-nementale pour son élaboration.

7.1.1. Organisation du rapport de développement durableL’organisation est détaillée au chapitre 1-Informations générales.

7.1.2. Données quantitativesPérimètre du reportingLe reporting social et environnemental couvert par la note méthodologique intègre le périmètre France et International. Sur ce périmètre, la consolidation est iden-tique à la consolidation financière. À noter cependant que le périmètre France couvre 81 % du chiffre d’affaires global et 79 % des effectifs du groupe.

Indicateurs Les indicateurs sociaux et environnementaux sont définis de façon à répondre aux exigences de l’art. R.225-105-1 du Code de commerce français. Des indicateurs supplémen-taires, jugés pertinents au regard des activités du groupe, sont également définis.Afin de garantir l’homogénéité des pratiques, les contri-buteurs et validateurs disposent d’un cahier de reporting présentant, pour chaque indicateur, son identité, sa définition (si nécessaire), sa formule de calcul (si nécessaire), la référence des éléments de calcul et une note précisant les éléments à comptabiliser. Le cahier de reporting est disponible dans le logiciel de reporting, il est adressé aux filiales étrangères.

250 Informations sociales et environnementales 2015

Consolidation des données chiffréesLa collecte des données chiffrées est assurée par différents canaux :■■ Sextant, application de pilotage des ressources humaines

développée par Eiffage, permet de délivrer les données sociales de toutes les filiales françaises, à l’exception de celles relatives aux statistiques accidents du travail, aux maladies professionnelles et aux personnes en situation de handicap.■■ Les statistiques accidents du travail sont issues des logiciels

de gestion des accidents du travail des branches (Acciline et SAGA pour APRR), les résultats groupe sont calculés sur la base des éléments de calcul transmis par les branches.■■ Les données relatives aux accidents du travail des inté-

rimaires, les maladies professionnelles et les données relatives aux personnes en situation de handicap sont col-lectées via l’outil Enablon.■■ Les indicateurs relatifs aux personnes en situation de

handicap sont consolidés dans Enablon, les données étant issues des DOETH (Déclaration obligatoire d’emploi des travailleurs handicapés) effectuées en début de l’année de reporting.■■ Tous les indicateurs environnementaux sont consolidés

dans Enablon. Courant 2012, le passage à la version 6.0 du logiciel a permis d’intégrer un module de gestion des gaz à effet de serre. Cette évolution permet à la fois au groupe de disposer de son BEGES (bilan des émissions de gaz à effet de serre) réglementaire et aux établissements de disposer de leur BEGES unitaire.■■ Pour les filiales étrangères, les données sont collectées

par les référents branches puis intégrées dans Enablon.

Contrôle des données chiffréesLes données sociales Sextant sont directement issues des logiciels de paie, sans intervention humaine. Des contrôles de cohérence ont été effectués lors de la création de l’interface de mise à disposition des indicateurs, et les résultats de l’interface ont été contrôlés par les direc-tions des ressources humaines concernées. Des contrôles de cohérence sont néanmoins toujours effectués lors de l’établissement du reporting par la direction du dévelop-pement durable et par les équipes en charge de Sextant.

Les statistiques accidents du travail sont validées par les responsables prévention des branches et contrôlées par le directeur des relations sociales qui établit les statistiques groupe.Les autres données consolidées dans Enablon sont saisies par plus de 580 contributeurs et validées par 380 validateurs dans toutes les branches. Sept administrateurs pilotent les opérations de saisies et les contrôles de cohérence des données.

7.1.3. Données qualitativesLes données qualitatives sont issues des branches et ser-vices centraux concernés. Elles sont consolidées par la direction du développement durable du groupe qui les sélectionne et les met en forme. La rédaction finale est soumise, avant publication, à la validation des correspon-dants développement durable de chaque branche et à la direction générale.

Le tableau ci-après donne le taux de contribution des enti-tés du groupe à la publication des données quantitatives, pour le périmètre France. Le taux de contribution des filiales APRR, AREA et Clemessy SA est de 100 %.

Contributions

France Construction Infrastructures Énergie APRRAutres

Concessions Holding Total France

Social 2013 100,00 % – – 100 % 100,00 % 100 % 99,90 %

2014 99 % – – 100 % 100 % 100 % 98,70 %

2015 98,6 % 100 % 99,6 % 100 % 100 % 100 % 99,50 %

Environnement 2013 93,40 % – – 100 % 58,30 % 100 % 98,80 %

2014 100 % – – 100 % 78,00 % 100 % 98,85 %

2015 98,5 % 99,9 % 99,6 % 100 % 74,60 % 71,70 % 99,50 %

Étranger Allemagne Benelux Espagne PologneAutres Europe Sénégal

Autres International

Total Étranger

Social 2013 100 % 99,50 % 100 % 100 % 72,70 % 100 % – 94,00 %

2014 100 % 100 % 100 % 100 % 72,70 % 100 % – 94,20 %

2015 100 % 100 % 100 % 100 % 72,70 % 100 % 100 % 96,10 %

Environnement 2013 99,60 % 61,60 % 100 % 100 % 77,50 % 94,80 % – 75,80 %

2014 100 % 51,30 % 100 % 100 % 76,60 % 100 % – 70,60 %

2015 100 % 78,30 % 100 % 100 % 77,4 % 100 % 100 % 89,70 %

251Eiffage Rapport Annuel 2015

7.2. Attestation des commissaires aux comptes

Rapport de l’organisme tiers indépendant sur les informations sociales, environnementales et sociétales consolidées figurant dans le rapport de gestionExercice clos le 31 décembre 2015

Eiffage S.A.

Siège social : 3-7, place de l’Europe - 78140 Vélizy-VillacoublayCapital social : 381 735 964 €

Aux actionnaires,

En notre qualité d’organisme tiers indépendant de la société Eiffage S.A., accrédité par le COFRAC sous le numéro 3-10491 et membre du réseau KPMG International comme l’un de vos commissaires aux comptes, nous vous présentons notre rapport sur les informations sociales, environnemen-tales et sociétales consolidées relatives à l’exercice clos le 31 décembre 2015, présentées dans le rapport de gestion (ci-après les « Informations RSE »), en application des dispo-sitions de l’article L.225-102-1 du code de commerce.

Responsabilité de la société Il appartient au Conseil d’administration d’établir un rap-port de gestion comprenant les Informations RSE prévues à l’article R.225-105-1 du code de commerce, préparées conformément aux cahiers de reporting utilisés par la société (ci-après les « Référentiels »), dont un résumé figure dans le rapport de gestion et disponibles sur demande au siège de la société.

Indépendance et contrôle qualité Notre indépendance est définie par les textes réglemen-taires, le code de déontologie de la profession ainsi que les dispositions prévues à l’article L.822-11 du code de com-merce. Par ailleurs, nous avons mis en place un système de contrôle qualité qui comprend des politiques et des procé-dures documentées visant à assurer le respect des règles déontologiques, des normes professionnelles et des textes légaux et réglementaires applicables.

Responsabilité de l’organisme tiers indépendantIl nous appartient, sur la base de nos travaux :

■■ d’attester que les Informations RSE requises sont pré-sentes dans le rapport de gestion ou font l’objet, en cas d’omission, d’une explication en application du troi-sième alinéa de l’article R.225-105 du code de commerce (Attestation de présence des Informations RSE) ;■■ d’exprimer une conclusion d’assurance modérée sur le fait

que les Informations RSE, prises dans leur ensemble, sont présentées, dans tous leurs aspects significatifs, de manière sincère conformément aux Référentiels (Avis motivé sur la sincérité des Informations RSE).

Nos travaux ont mobilisé les compétences de sept per-sonnes et se sont déroulés entre novembre 2015 et mars 2016 sur une durée totale d’intervention d’environ douze semaines. Nous avons fait appel, pour nous assister dans la réalisation de nos travaux, à nos experts en matière de RSE. Nous avons conduit les travaux décrits ci-après conformé-ment aux normes professionnelles applicables en France et à l’arrêté du 13 mai 2013 déterminant les modalités dans lesquelles l’organisme tiers indépendant conduit sa mission et, concernant l’avis motivé de sincérité, à la norme interna-tionale ISAE 30002.

1. Attestation de présence des Informations RSE

Nature et étendue des travauxNous avons pris connaissance, sur la base d’entretiens avec les responsables des directions concernées, de l’exposé des orientations en matière de développement durable, en fonc-tion des conséquences sociales et environnementales liées à l’activité de la société et de ses engagements sociétaux et, le cas échéant, des actions ou programmes qui en découlent.Nous avons comparé les Informations RSE présentées dans le rapport de gestion avec la liste prévue par l’article R.225-105-1 du code de commerce.En cas d’absence de certaines informations consolidées, nous avons vérifié que des explications étaient fournies conformément aux dispositions de l’article R.225-105 alinéa 3 du code de commerce.Nous avons vérifié que les Informations RSE couvraient le périmètre consolidé, à savoir la société ainsi que ses filiales au sens de l’article L.233-1 et les sociétés qu’elle contrôle au sens de l’article L.233-3 du code de commerce avec les limites précisées dans la note méthodologique présentée dans la partie 7.1 du rapport de gestion.

Conclusion Sur la base de ces travaux et compte tenu des limites men-tionnées ci-dessus, nous attestons de la présence dans le rapport de gestion des Informations RSE requises.

2. Avis motivé sur la sincérité des Informations RSE

Nature et étendue des travauxNous avons mené une soixantaine d’entretiens avec les per-sonnes responsables de la préparation des Informations RSE auprès des directions en charge des processus de collecte des informations et, le cas échéant, responsables des pro-cédures de contrôle interne et de gestion des risques, afin :

■■ d’apprécier le caractère approprié des Référentiels au regard de leur pertinence, leur exhaustivité, leur fiabilité, leur neutralité, leur caractère compréhensible, en prenant en consi-dération, le cas échéant, les bonnes pratiques du secteur ; ■■ de vérifier la mise en place d’un processus de collecte, de

compilation, de traitement et de contrôle visant à l’exhaus-tivité et à la cohérence des Informations RSE et prendre

252 Informations sociales et environnementales 2015

connaissance des procédures de contrôle interne et de ges-tion des risques relatives à l’élaboration des Informations RSE.

Nous avons déterminé la nature et l’étendue de nos tests et contrôles en fonction de la nature et de l’importance des Informations RSE au regard des caractéristiques de la société, des enjeux sociaux et environnementaux de ses activités, de ses orientations en matière de développement durable et des bonnes pratiques sectorielles. Pour les informations RSE que nous avons considérées les plus importantes, listées dans les tableaux ci-après :■■ au niveau de l’entité consolidante et de branches, nous

avons consulté les sources documentaires et mené des entretiens pour corroborer les informations qualitatives (organisation, politiques, actions), nous avons mis en œuvre

des procédures analytiques sur les informations quantita-tives et vérifié, sur la base de sondages, les calculs ainsi que la consolidation des données et nous avons vérifié leur cohérence et leur concordance avec les autres informations figurant dans le rapport de gestion ; ■■ au niveau d’un échantillon représentatif d’entités et de

directions3 que nous avons sélectionnées en fonction de leur activité, de leur contribution aux indicateurs consolidés, de leur implantation et d’une analyse de risque, nous avons mené des entretiens pour vérifier la correcte application des procédures et mis en œuvre des tests de détail sur la base d’échantillonnages, consistant à vérifier les calculs effec-tués et à rapprocher les données des pièces justificatives. L’échantillon ainsi sélectionné représente 20 % des effectifs et entre 18 % et 31 % des informations quantitatives environ-nementales présentées.

Indicateurs sociaux

Effectif total en CDI et CDD au 31/12/2015 et répartition des effectifs par genre et par âgeNombre d’embauchesNombre de licenciementsTaux d’absentéismeNombre d’heures de formationTaux de fréquenceTaux de gravité réglementaireNombre d’handicapés (case C de la Déclaration obligatoire d’emploi des travailleurs handicapés (DOETH))Nombre d’unités associées à contrats avec des entreprises adaptées (EA), des centres de distribution de travail à domicile (CDTD), des établissements et services d’aides par le travail (ESAT) (case D de la Déclaration obligatoire d’emploi des travailleurs handicapés (DOETH))

Indicateurs environnementaux

Chiffre d’Affaires certifié ISO 14001Consommation d’électricitéConsommation de gaz naturelConsommation de carburantsConsommation totale d’eauQuantité de déchets dangereux produitsProcédés spéciaux : Surfaces traitées ou quantités utilisées de ARC 1000 et EBT

Informations qualitatives

Thèmes sociaux Les conditions de santé et de sécurité au travail

Thèmes environnementaux La consommation de matières premières et les mesures prises pour améliorer l’efficacité dans leur utilisation L’utilisation des solsLes mesures prises pour préserver ou développer la biodiversité

Thèmes sociétaux L’impact territorial, économique et social de l’activité de la société en matière d’emploi et de développement régional, ainsi que sur les populations riveraines ou localesLes conditions du dialogue avec les parties prenantesL’importance de la sous-traitance et la prise en compte dans les relations avec les fournisseurs et les sous-traitants de leur responsabilité sociale et environnementaleLutte contre la corruption

253Eiffage Rapport Annuel 2015

Pour les autres informations RSE consolidées, nous avons apprécié leur cohérence par rapport à notre connaissance de la société. Enfin, nous avons apprécié la pertinence des explications relatives, le cas échéant, à l’absence totale ou partielle de certaines informations.Nous estimons que les méthodes d’échantillonnage et tailles d’échantillons que nous avons retenues en exerçant notre jugement professionnel nous permettent de formu-ler une conclusion d’assurance modérée ; une assurance de niveau supérieur aurait nécessité des travaux de vérification plus étendus. Du fait du recours à l’utilisation de techniques

d’échantillonnages ainsi que des autres limites inhérentes au fonctionnement de tout système d’information et de contrôle interne, le risque de non-détection d’une anomalie significative dans les Informations RSE ne peut être totale-ment éliminé. ConclusionSur la base de nos travaux, nous n’avons pas relevé d’anoma-lie significative de nature à remettre en cause le fait que les Informations RSE, prises dans leur ensemble, sont présen-tées, de manière sincère, conformément aux Référentiels.

Paris La Défense, le 25 mars 2016KPMG S.A.

Anne Garans Associée

Département Changement Climatique & Développement Durable

Baudouin Griton Associé

1 Dont la portée est disponible sur le site www.cofrac.fr 2 ISAE 3000 – Assurance engagements other than audits or reviews of historical financial information 3 Informations environnementales et sociales : Eiffage Concessions : AREA Bron ; Eiffage Construction : Eiffage Construction Tertiaire ; Eiffage Infrastructures : Eiffage TP Grands Travaux Enrobés Postes Mobiles, Faber Bau (Allemagne) ; Eiffage Energie : Clemessy S.A., Eiffel Industrie Sud-Est (Vitrolles). Informations environnementales : Eiffage Concessions : APRR Paris, APRR Rhin, APRR Rhône, Eiffage Services Vélizy ; Eiffage Construction : Eiffage Construction Nancy, Entreprises Générales Louis Duchêne ; Eiffage Infrastructures : Durance Granulats, Eiffage TP Ile-de-France, Route Nord Est Mont Saint Eloi Matériel 1330 & Industrie 1333, Bocahut Haut-Lieu, Eiffage Travaux Publics Rhône-Alpes Auvergne Voglans, Tinel – Bretagne Pays de Loire, Bretagne Pays de Loire ST1 Eléments communs TOARC, Eiffage Génie Civil Grands Projets, Enrobés Moyenne Vallée Rhône, Société Enrobés Méditerranéens, Route Nord Est – Mazingarbe, Haute Marne Enrobés, APPIA ISO SMEG Toulouse, Forézienne Sud, Forézienne Ouvrages et Réseaux d’Assainissement, Roland Montargis, Eiffage Génie Civil Pipeline, Eiffage Rail – Bretagne Pays de Loire ; Eiffage Energie : Eiffage Energie Infrastructures Réseaux – Mayenne. Informations sociales : Eiffage Génie Civil, Eiffel Industrie, Groupe Clemessy, Eiffage Europe.

254 Informations sociales et environnementales 2015

Société des Autoroutes Paris-Rhin-Rhône S.A. (APRR)

Siège social : 36 rue du Docteur Schmitt - 21800 Saint Apollinaire

Capital social : 33 911 447 €

Rapport de l’un des commissaires aux comptes, désigné organisme tiers indépendant, sur les infor-mations sociales, environnementales et sociétales consolidées figurant dans le rapport de gestion

Exercice clos le 31 décembre 2015

Aux actionnaires,

En notre qualité de commissaire aux comptes de la Société des Autoroutes Paris-Rhin-Rhône S.A. (APRR) désigné organisme tiers indépendant, accrédité par le COFRAC sous le numéro 3-10491, nous vous présentons notre rapport sur les informations sociales, environnementales et sociétales consolidées relatives à l’exercice clos le 31 décembre 2015, présentées dans le rapport de gestion d’Eiffage (ci-après les « Informations RSE »), en application des dispositions de l’article L.225-102-1 du code de commerce.

Responsabilité de la société

Il appartient au Conseil d’administration d’établir un rapport de gestion comprenant les Informations RSE prévues à l’article R.225-105-1 du code de commerce, préparées conformément aux cahiers de reporting utilisés par la société (ci-après les « Référentiels »), dont un résumé figure dans le rapport de gestion d’Eiffage et disponibles sur demande au siège de la société.

Indépendance et contrôle qualité

Notre indépendance est définie par les textes réglementaires, le code de déontologie de la profession ainsi que les dispositions prévues à l’article L.822-11 du code de commerce. Par ailleurs, nous avons mis en place un système de contrôle qualité qui comprend des politiques et des procédures documentées visant à assurer le respect des règles déontologiques, des normes d’exercice professionnel et des textes légaux et réglementaires applicables.

Responsabilité de l’organisme tiers indépendant

Il nous appartient, sur la base de nos travaux :

– d’attester que les Informations RSE requises sont présentes dans le rapport de gestion ou font l’objet, en cas d’omission, d’une explication en application du troisième alinéa de l’article R.225-105 du code de commerce (Attestation de présence des Informations RSE) ;

– d’exprimer une conclusion d’assurance modérée sur le fait que les Informations RSE, prises dans leur ensemble, sont présentées, dans tous leurs aspects significatifs, de manière sincère conformément aux Référentiels (Avis motivé sur la sincérité des Informations RSE).

Nos travaux ont mobilisé les compétences de cinq personnes et se sont déroulés entre novembre 2015 et mars 2016 sur une durée totale d’intervention d’environ une semaine. Nous avons fait appel, pour nous assister dans la réalisation de nos travaux, à nos experts en matière de RSE.

Nous avons conduit les travaux décrits ci-après conformément aux normes d’exercice professionnel applicables en France et à l’arrêté du 13 mai 2013 déterminant les modalités dans lesquelles l’organisme tiers indépendant conduit sa mission et, concernant l’avis motivé de sincérité, à la norme internationale ISAE 30002.

1. Attestation de présence des Informations RSE

Nature et étendue des travaux

Nous avons pris connaissance, sur la base d’entretiens avec les responsables des directions concernées, de l’exposé des orientations en matière de développement durable, en fonction des conséquences sociales et environnementales liées à l’activité de la société et de ses engagements sociétaux et, le cas échéant, des actions ou programmes qui en découlent.

Nous avons comparé les Informations RSE présentées dans le rapport de gestion d’Eiffage avec la liste prévue par l’article R.225-105-1 du code de commerce.

En cas d’absence de certaines informations consolidées, nous avons vérifié que des explications étaient fournies conformément aux dispositions de l’article R.225-105 alinéa 3 du code de commerce.

Nous avons vérifié que les Informations RSE couvraient le périmètre consolidé, à savoir la société ainsi que ses filiales au sens de l’article L.233-1 et les sociétés qu’elle contrôle au sens de l’article L.233-3 du code de commerce avec les limites précisées dans la note méthodologique présentée dans la partie 7.1 du rapport de gestion d’Eiffage.

Conclusion

Sur la base de ces travaux et compte tenu des limites mentionnées ci-dessus, nous attestons de la pré-sence dans le rapport de gestion d’Eiffage des Informations RSE requises.

2. Avis motivé sur la sincérité des Informations RSE

Nature et étendue des travaux

Nous avons mené quatre entretiens avec les personnes responsables de la préparation des Informations RSE auprès des directions en charge des processus de collecte des informations et, le cas échéant, responsables des procédures de contrôle interne et de gestion des risques, afin :

– d’apprécier le caractère approprié des Référentiels au regard de leur pertinence, leur exhaustivité, leur fiabilité, leur neutralité, leur caractère compréhensible, en prenant en considération, le cas échéant, les bonnes pratiques du secteur ;

– de vérifier la mise en place d’un processus de collecte, de compilation, de traitement et de contrôle visant à l’exhaustivité et à la cohérence des Informations RSE et prendre connaissance des procédures de contrôle interne et de gestion des risques relatives à l’élaboration des Informations RSE.

Nous avons déterminé la nature et l’étendue de nos tests et contrôles en fonction de la nature et de l’importance des Informations RSE au regard des caractéristiques de la société, des enjeux sociaux et environnementaux de ses activités, de ses orientations en matière de développement durable et des bonnes pratiques sectorielles.

Pour les informations RSE que nous avons considérées les plus importantes, listées dans les tableaux ci-après :

– au niveau de l’entité consolidante, nous avons consulté les sources documentaires et mené des entre-tiens pour corroborer les informations qualitatives (organisation, politiques, actions), nous avons mis en œuvre des procédures analytiques sur les informations quantitatives et vérifié, sur la base de sondages, les calculs ainsi que la consolidation des données et nous avons vérifié leur cohérence et leur concor-dance avec les autres informations figurant dans le rapport de gestion d’Eiffage ;

– au niveau d’un échantillon représentatif d’entités et de directions3 nous avons sélectionnées en fonction de leur activité, de leur contribution aux indicateurs consolidés, de leur implantation et d’une analyse de risque, nous avons mené des entretiens pour vérifier la correcte application des procédures et pour identifier d’éventuelles omissions et mis en œuvre des tests de détail sur la base d’échantillon-nages, consistant à vérifier les calculs effectués et à rapprocher les données des pièces justificatives. L’échantillon ainsi sélectionné représente 27% des effectifs et entre 27% et 99% des informations quantitatives environnementales présentées.

Indicateurs sociaux

Effectif total en CDI et CDD au 31/12/2015 et répartition des effectifs par genre et par âgeNombre d’embauchesNombre de licenciementsTaux d’absentéismeNombre d’heures de formationTaux de fréquenceTaux de gravité réglementaireNombre d’handicapés (case C de la Déclaration obligatoire d’emploi des travailleurs handicapés (DOETH))Nombre d’unités associées à contrats avec des entreprises adaptées (EA), des centres de distribution de travail à domicile (CDTD), des établissements et services d’aides par le travail (ESAT) (case D de la Déclaration obligatoire d’emploi des travailleurs handicapés (DOETH))

Indicateurs environnementaux

Chiffre d’Affaires certifié ISO 14001Consommation d’électricitéConsommation de gaz naturelConsommation de carburantsConsommation totale d’eauQuantité de déchets dangereux produits

Informations qualitatives

Thèmes sociaux Les conditions de santé et de sécurité au travail

Thèmes environnementaux

La consommation de matières premières et les mesures prises pour améliorer l’efficacité dans leur utilisation Les mesures prises pour préserver ou développer la biodiversité

Thèmes sociétaux L’impact territorial, économique et social de l’activité de la société en matière d’emploi et de développement régional, ainsi que sur les populations riveraines ou localesLes conditions du dialogue avec les parties prenantesLa prise en compte dans les relations avec les fournisseurs et les sous-traitants de leur responsabilité sociale et environnementaleLes mesures prises en faveur de la santé et de la sécurité des consommateurs

Pour les autres informations RSE consolidées, nous avons apprécié leur cohérence par rapport à notre connaissance de la société.

Enfin, nous avons apprécié la pertinence des explications relatives, le cas échéant, à l’absence totale ou partielle de certaines informations.

Nous estimons que les méthodes d’échantillonnage et tailles d’échantillons que nous avons retenues en exerçant notre jugement professionnel nous permettent de formuler une conclusion d’assurance modérée ; une assurance de niveau supérieur aurait nécessité des travaux de vérification plus étendus. Du fait du recours à l’utilisation de techniques d’échantillonnages ainsi que des autres limites inhérentes au fonctionnement de tout système d’information et de contrôle interne, le risque de non-détection d’une anomalie significative dans les Informations RSE ne peut être totalement éliminé.

Conclusion

Sur la base de nos travaux, nous n’avons pas relevé d’anomalie significative de nature à remettre en cause le fait que les Informations RSE, prises dans leur ensemble, sont présentées, de manière sincère, conformément aux Référentiels.

Paris La Défense, le 25 mars 2016

KPMG S.A.

Anne Garans Associée

Département Changement Climatique & Développement Durable

Baudouin Griton Associée

1 Dont la portée est disponible sur le site www.cofrac.fr 2 ISAE 3000 – Assurance engagements other than audits or reviews of historical financial information 3 Informations environnementales et sociales : AREA Bron. Informations environnementales : APRR Direction Régionale Paris (Nemours), APRR Direction Régionale Rhin (Besançon), APRR Direction Régionale Rhône (Genay).

255Eiffage Rapport Annuel 2015

Société des Autoroutes Rhône-Alpes S.A. (AREA)

Siège social : 260, avenue Jean Monnet - 69500 Bron

Capital social : 82 899 809 €

Attestation de présence de l’organisme tiers indépendant sur les informations sociales, environ-nementales et sociétales figurant dans le rapport de gestion

Exercice clos le 31 décembre 2015

Aux actionnaires,

En notre qualité d’organisme tiers indépendant de la Société des Autoroutes Rhône-Alpes S.A. (AREA), accrédité par le COFRAC sous le numéro 3-10491, nous avons établi la présente attestation sur les informa-tions sociales, environnementales et sociétales relatives à l’exercice clos le 31 décembre 2015, présentées dans le rapport de gestion d’Eiffage (ci-après les « Informations RSE »), en application des dispositions de l’article L.225-102-1 du code de commerce.

Responsabilité de la société

Il appartient au Conseil d’administration d’établir un rapport de gestion comprenant les Informations RSE prévues à l’article R.225-105-1 du code de commerce, préparées conformément aux cahiers de reporting utilisés par la société (ci-après les « Référentiels »), dont un résumé figure dans le rapport de gestion d’Eiffage et disponibles sur demande au siège de la société.

Indépendance et contrôle qualité

Notre indépendance est définie par les textes réglementaires, le code de déontologie de la profession ainsi que les dispositions prévues à l’article L.822-11 du code de commerce. Par ailleurs, nous avons mis en place un système de contrôle qualité qui comprend des politiques et des procédures documentées visant à assurer le respect des règles déontologiques, des normes professionnelles et des textes légaux et réglementaires applicables.

Responsabilité de l’organisme tiers indépendant

Il nous appartient, sur la base de nos travaux, d’attester que les Informations RSE requises sont présentes dans le rapport de gestion ou font l’objet, en cas d’omission, d’une explication en application du troisième alinéa de l’article R.225-105 du code de commerce. Il ne nous appartient pas de vérifier la pertinence et la sincérité des Informations RSE.

Nos travaux ont mobilisé les compétences de quatre personnes et se sont déroulés entre novembre 2015 et mars 2016 sur une durée totale d’intervention d’environ une semaine. Nous avons fait appel, pour nous assister dans la réalisation de nos travaux, à nos experts en matière de RSE.

Nature et étendue des travaux

Nous avons conduit les travaux suivants conformément aux normes professionnelles applicables en France et à l’arrêté du 13 mai 2013 déterminant les modalités dans lesquelles l’organisme tiers indé-pendant conduit sa mission :

– nous avons pris connaissance, sur la base d’entretiens avec les responsables des directions concernées, de l’exposé des orientations en matière de développement durable, en fonction des conséquences sociales et environnementales liées à l’activité de la société et de ses engagements sociétaux et, le cas échéant, des actions ou programmes qui en découlent ;

– nous avons comparé les Informations RSE présentées dans le rapport de gestion d’Eiffage avec la liste prévue par l’article R.225-105-1 du code de commerce ;

– en cas d’absence de certaines informations, nous avons vérifié que des explications étaient fournies conformément aux dispositions de l’article R.225-105 alinéa 3 du code de commerce ;

– nous avons vérifié que les Informations RSE couvraient le périmètre de la société.

Conclusion

Sur la base de ces travaux, nous attestons de la présence dans le rapport de gestion d’Eiffage des Informations RSE requises.

Paris La Défense, le 25 mars 2016

KPMG S.A.

Anne Garans Associée

Département Changement Climatique & Développement Durable

Baudouin Griton Associée

Clemessy S.A.

Siège social : 18 rue de Thann - 68100 Mulhouse

Capital social : 19 281 029 €

Attestation de présence de l’un des commissaires aux comptes, désigné organisme tiers indépendant, sur les informations sociales, environnementales et sociétales figurant dans le rapport de gestion

Exercice clos le 31 décembre 2015

Aux actionnaires,

En notre qualité de commissaire aux comptes de la société Clemessy S.A. désigné organisme tiers indé-pendant, accrédité par le COFRAC sous le numéro 3-10491, nous avons établi la présente attestation sur les informations sociales, environnementales et sociétales relatives à l’exercice clos le 31 décembre 2015, présentées dans le rapport de gestion d’Eiffage (ci-après les « Informations RSE »), en application des dispositions de l’article L.225-102-1 du code de commerce.

Responsabilité de la société

Il appartient au Conseil d’administration d’établir un rapport de gestion comprenant les Informations RSE prévues à l’article R.225-105-1 du code de commerce, préparées conformément aux cahiers de reporting utilisés par la société (ci-après les « Référentiels »), dont un résumé figure dans le rapport de gestion d’Eiffage et disponibles sur demande au siège de la société.

Indépendance et contrôle qualité

Notre indépendance est définie par les textes réglementaires, le code de déontologie de la profession ainsi que les dispositions prévues à l’article L.822-11 du code de commerce. Par ailleurs, nous avons mis en place un système de contrôle qualité qui comprend des politiques et des procédures documentées visant à assurer le respect des règles déontologiques, des normes d’exercice professionnel et des textes légaux et réglementaires applicables.

Responsabilité de l’organisme tiers indépendant

Il nous appartient, sur la base de nos travaux, d’attester que les Informations RSE requises sont présentes dans le rapport de gestion ou font l’objet, en cas d’omission, d’une explication en application du troisième alinéa de l’article R.225-105 du code de commerce. Il ne nous appartient pas de vérifier la pertinence et la sincérité des Informations RSE.

Nos travaux ont mobilisé les compétences de quatre personnes et se sont déroulés entre novembre 2015 et mars 2016 sur une durée totale d’intervention d’environ une semaine. Nous avons fait appel, pour nous assister dans la réalisation de nos travaux, à nos experts en matière de RSE.

Nature et étendue des travaux

Nous avons conduit les travaux suivants conformément aux normes d’exercice professionnel applicables en France et à l’arrêté du 13 mai 2013 déterminant les modalités dans lesquelles l’organisme tiers indé-pendant conduit sa mission :

– nous avons pris connaissance, sur la base d’entretiens avec les responsables des directions concernées, de l’exposé des orientations en matière de développement durable, en fonction des conséquences sociales et environnementales liées à l’activité de la société et de ses engagements sociétaux et, le cas échéant, des actions ou programmes qui en découlent ;

– nous avons comparé les Informations RSE présentées dans le rapport de gestion d’Eiffage avec la liste prévue par l’article R.225-105-1 du code de commerce ;

– en cas d’absence de certaines informations, nous avons vérifié que des explications étaient fournies conformément aux dispositions de l’article R.225-105 alinéa 3 du code de commerce ;

– nous avons vérifié que les Informations RSE couvraient le périmètre de la société.

Conclusion

Sur la base de ces travaux, nous attestons de la présence dans le rapport de gestion d’Eiffage des Informations RSE requises.

Paris La Défense, le 25 mars 2016

KPMG S.A.

Anne Garans Associée

Département Changement Climatique & Développement Durable

Baudouin Griton Associée

1 Dont la portée est disponible sur le site www.cofrac.fr 1 Dont la portée est disponible sur le site www.cofrac.fr

256 Gouvernement d’entreprise

Conseil d’administration

Suite au décès brutal de M. Berger le 23 octobre 2015, et sur proposition du comité des nominations et rémunérations, le conseil d’administration réuni le 26 octobre 2015 a pris à l’unanimité les décisions suivantes à effet immédiat afin d’or-ganiser sereinement la transition et poursuivre les initiatives engagées par Pierre Berger :1. Il a procédé à la dissociation des fonctions de président et de directeur général.2. Il a délégué au poste de président du conseil d’adminis-tration, Jean-François Roverato jusqu’à la nomination d’un nouveau président.3. Sur proposition de Jean-François Roverato et pour la même durée, il a nommé Max Roche directeur général d’Eiffage.4. Il a missionné le comité des nominations et des rémuné-rations, présidé par Thérèse Cornil, aux fins de trouver un successeur à Pierre Berger, avec pour objectif d’aboutir d’ici la réunion du conseil de fin février 2016.

Ensuite, le conseil d’administration dans sa séance du 9 décembre 2015 a pris à l’unanimité les décisions suivantes sur proposition du comité des nominations et rémunérations : 1. Il a procédé à la cooptation de M. Benoît de Ruffray comme administrateur pour le mandat restant à courir de M. Pierre Berger, soit jusqu’à l’issue de l’assemblée tenue en 2019 appelée à statuer sur les comptes de l’exercice écoulé. 2. Il a décidé de la réunion des fonctions de président du conseil et de directeur général à compter du 18 janvier 2016. 3. Il a procédé à la nomination à compter du 18 janvier 2016 de M. Benoît de Ruffray comme président-directeur général pour la durée de son mandat d’administrateur, avec les pouvoirs les plus étendus.

En conséquence, la composition et la gouvernance du conseil ont évolué de la façon suivante depuis le 1er janvier 2015 :

1er janvier 2015 au 22 octobre 2015

26 octobre 2015 au 8 décembre 2015

9 décembre 2015 au 17 janvier 2016

À partir du 18 janvier 2016

Pierre Berger Président directeur général

Benoît de Ruffray Administrateur Président directeur général

Jean-François Roverato Vice-présidentAdministrateur référent

Président Président Vice-présidentadministrateur référent

Max Roche Directeur général adjoint Directeur général Directeur général Directeur général adjoint

En outre, Mme Isabelle Salaün a été nommée administrateur le 15 avril 2015 en remplacement de M. Bruno Flichy dont le mandat arrivait à expiration et qui a été lui-même nommé aux fonctions de censeur.

Gouvernement d’entrepriseLe rapport du président du conseil d’administration sur la préparation et l’organisation des travaux du conseil et le contrôle interne se trouve à la page 194 du présent document.

257Eiffage Rapport Annuel 2015

Au 24 février 2016, le conseil était composé des 12 membres suivants :

FonctionFin demandat Indépendance Parité

Date de naissance Nationalité

Comité d’audit

Comité des nominations et rémunérations

Comité stratégique

Nombre d’actions détenues

Benoît de Ruffray Président-directeur général

2019 Non Homme 04/06/1966 Française Membre 1 000(1)

Jean-François Roverato

Vice-président,administrateurréférent

2016 Non Homme 10/09/1944 Française Membre 226 965 (2 et 3)

Béatrice Brénéol Administrateursalariés actionnaires

2019 Non Femme 21/03/1953 Française Membre 600

Thérèse Cornil Administrateur 2017 Oui Femme 27/02/1943 Française Président 100

Laurent Dupont Administrateursalariés actionnaires

2019 Non Homme 29/01/1965 Française Membre 1 894

Jean-Yves Gilet Administrateur 2017 Non Homme 09/03/1956 Française Membre Président 100

Jean Guénard Administrateur 2016 Non Homme 11/04/1947 Française Membre 52 684(2

et 3)

Marie Lemarié Administrateur 2017 Oui Femme 04/01/1972 Française Membre 1 000

Dominique Marcel

Administrateur 2017 Non Homme 08/10/1955 Française Membre 100

Isabelle Salaün Administrateur 2019 Oui Femme 25/08/1961 Française Membre 1 000

Demetrio Ullastres

Administrateur 2019 Oui Homme 15/01/1945 Espagnole Président Membre 18 400

Carol Xueref Administrateur 2017 Oui Femme 09/12/1955 Britannique Membre Membre 300

Total 12 5/10 (hors administrateurs salariés actionnaires)

5/12 5 dont 3 indé- pendants(4)

5 dont 3 indépendants(5)

5 dont 1 indépendant

Bruno Flichy Censeur 2019 Homme 25/08/1938 Française Présent Présent 5 500

(1) Conformément au règlement intérieur, M. de Ruffray a procédé le 12 janvier 2016 à l’acquisition de 1 000 actions.(2) Compte tenu de sa participation dans Eiffage et Eiffage 2000, M. Roverato détient une participation directe et indirecte de 0,24 % du capital d’Eiffage ; en tenant compte des actions qu’il détient en usufruit dans l’une de ces sociétés, cette participation serait portée à 0,48 % du capital d’Eiffage. Compte tenu de sa participation dans Eiffage et Eiffage 2000, M. Guénard détient une participation directe et indirecte de 0,06 % du capital d’Eiffage. (3) Il convient de noter que le nombre d’actions détenues par MM. Roverato et Guénard a été impacté en 2015 par l’opération de rachat de leurs titres Eiffaime. Cette opération leur a permis de recouvrer la propriété et la jouissance antérieures de leurs actions Eiffage. (4) Les représentants des salariés actionnaires n’étant pas pris en compte dans le calcul du pourcentage des administrateurs indépendants du Comité d’audit, ce pourcentage est de 75 %.(5) Les représentants des salariés actionnaires n’étant pas pris en compte dans le calcul du pourcentage des administrateurs indépendants du Comité des nominations et rémunérations, ce pourcentage est de 75 %.

M. Roche, directeur général du 26 octobre 2015 au 18 janvier 2016 possédait au 31 décembre 2015 23 762 actions Eiffage. Augmentée de ses participations dans Eiffage 2000 et le FCPE Eiffage actionnariat, la participation de M. Roche est équivalente à 0,04 % du capital d’Eiffage. Il convient de noter que le nombre d’actions détenues par M. Roche a été impacté en 2015 par l’opération de rachat de ses titres Eiffaime.

Cette opération lui a permis de recouvrer la propriété et la jouissance antérieures de ses actions Eiffage.

Chaque administrateur doit détenir statutairement au moins une action de la société ; le règlement intérieur recom-mande qu’il en détienne 100.

258 Gouvernement d’entreprise

Tableau de présence des administrateurs aux réunions du conseil et de ses comités en 2015 :

Nom Conseil Comité d’audit

Comité des nominations et rémunérations

Comité stratégique

Pierre BergerPrésident du conseil jusqu’au 22 octobre 2015

5 5

Benoît de Ruffray Coopté administrateur le 9 décembre 2015

1

Jean-François Roverato 7 5

Béatrice Brénéol 7 6

Thérèse Cornil 7 6

Laurent Dupont 7 4

Jean-Yves Gilet 6 5 6

Jean Guénard 7 6

Marie Lemarié 7 4

Dominique Marcel 6 3

Isabelle SalaünNommée le 15 avril 2015 administrateur et au comité d’audit

6 3

Demetrio UllastresNommé le 15 avril 2015 au comité d’audit

7 3 5

Carol XuerefNommée le 15 avril 2015 au comité stratégique

7 6 4

Bruno FlichyAdministrateur jusqu’au 15 avril 2015, censeur depuis le 15 avril 2015

6 4 6

Nombre de réunions tenues en 2015 7 4 6 6

Le conseil d’administration, sur proposition du comité des nominations et des rémunérations, a émis les conclusions suivantes concernant l’indépendance des administrateurs : Mmes Marie Lemarié, Thérèse Cornil, Carol Xueref, Isabelle Salaün ainsi que M. Demetrio Ullastres remplissent les cri-tères d’indépendance du code AFEP-Medef. Aucun de ces administrateurs n’a de relation d’affaires avec le Groupe.

Les nominations d’administrateurs soumises à l’assemblée générale sont arrêtées par le conseil d’administration sur proposition du comité des nominations et des rémuné-rations ou sur proposition du conseil d’administration de la Sicavas et du conseil de surveillance des FCPE pour les administrateurs représentant les salariés actionnaires.

Les mandats de membres du conseil d’administration de MM. Jean-François Roverato et Jean Guénard expirent à l’issue de l’assemblée de 2016 ; il est proposé à cette assemblée de renouveler leur mandat pour une période de quatre années. Il est également proposé à cette assemblée de ratifier la cooptation de M. Benoît de Ruffray en qualité d’administrateur.

Le rapport du président du conseil d’administration en page 194 et le rapport de gestion en page 106 fournissent des détails supplémentaires sur la gouvernance.

259Eiffage Rapport Annuel 2015

La principale fonction et les autres mandats ou fonctions exercés le cas échéant par les administrateurs et membres de la direction générale au 31 décembre 2015 dans d’autres sociétés au cours des cinq dernières années sont retracés dans le tableau ci-après :

Nom des administrateurs et membres de la direction généralePrincipale fonction Autres mandats au 31 décembre 2015

Autres mandats (hors filiales Eiffage) expirés au cours des 5 dernières années

Benoît de RuffrayPrésident-directeur général d’Eiffage depuis le 18 janvier 2016Administrateur depuis le 9 décembre 2015

(1) M. de Ruffray n’a pas d’autres mandats exécutifs dans une société cotée

Administrateur de :• APRR• AREA• Eiffarie (SAS)• Financière Eiffarie (SAS)

Président de :BOUYGUESSTROI BYPOLSKA PROPERTY DEVELOPMENT S.A.KARMAR S.A.

TERRE ARMEE INTERNATIONALE

Administrateur de :BMP PROJECT CONSULTING BOUYGUES BATIMENT INTERNATIONAL AL MONTAZAHAH CONTRACTING COMPANY LIMITED ASIAWORLD-EXPO MANAGEMENT LTD BMP HOLDING LIMITED BOUYGUES CONSTRUCTION AUSTRALIA PTY LTD BOUYGUES CONSTRUCTION QATAR LLC BOUYGUES HUNGARIA FOVALLALKOZASI KFT BOUYGUES SHANGHAI ENGINEERING CO. Ltd BOUYGUES THAI LTDBYMA PTE LTD BYMA MYANMAR LIMITED BYME ENGINEERING HONG KONG LIMITED BYME ENGINEERING HUB PTE LTD BYME SINGAPORE PRIVATE COMPANY LIMITEDBYSolar Asia Limited DRAGAGES HONG-KONG LIMITED DRAGAGES INVESTMENTS HOLDINGS LIMITED DRAGAGES INVESTMENTS LTD DRAGAGES MACAU LIMITADA EQUIBY IEC INVESTMENTS Ltd Medunarodna zracna luka Zagreb d.d.PT DRAGAGES INDONESIA VCES a.s VCES a.s VCES HOLDING s.r.o ZAIC – A Limited

FREYROMFREYSSINET ASIA PACIFIC LIMITEDFREYSSINET PSC (M) Sdn BhdTHE REINFORCED EARTH COMPANYNUVIA LimitedBERMINGHAM FOUNDATION SOLUTIONS LTD

Jean-François RoveratoPrésident du conseil du 26 octobre 2015 au 17 janvier 2016Vice-président, administrateur référent d’Eiffage depuis le 18 janvier 2016

Administrateur de :• APRR• AREA

Président de Eiffage (SA)

Président de :• Eiffarie (SAS)• Financière Eiffarie (SAS)• SAS Apollinaire Participation

Président du conseil d’administration d’AREA

Max Roche (non administrateur)Directeur général du 26 octobre 2015 au 17 janvier 2016Directeur général adjoint depuis le 18 janvier 2016

Administrateur de :• APRR• CEVM• SMABTP • TP Ferro NORSCUTMembre du conseil de surveillance de PRO BTP Finance

Représentant permanent de :• Eiffage TP au conseil de SMTPC• APRR au conseil d’AREA

Président de :• Financière Eiffarie (SAS)• Eiffarie (SAS)

Administrateur d’IGC

260 Gouvernement d’entreprise

Nom des administrateurs Principale fonction Autres mandats au 31 décembre 2015

Autres mandats (hors filiales Eiffage) expirés au cours des 5 dernières années

Béatrice BrénéolAdministrateur représentant les salariés actionnaires

• Présidente du conseil d’administration de la Sicavas d’Actionnariat Salarié Eiffage 2000• Présidente et Membre du Conseil de Surveillance du FCPE Eiffage Actionnariat

• Membre du conseil de surveillance du FCPE Eiffage 2011

Thérèse Cornil Néant Présidente du CNVF

Laurent DupontAdministrateur représentant les salariés actionnaires

• Administrateur de la Sicavas d’Actionnariat Salarié Eiffage 2000• Membre du Conseil de Surveillance du FCPE Eiffage Actionnariat

Président du FCPE Eiffage 2011

Bruno Flichy (censeur)Administrateur et président d’honneur du Crédit du Nord

Administrateur de Aviva FranceCenseur d’Eiffage

Administrateur de :• Aviva Participations• Eiffage• Association École Sainte-Geneviève

Président de :• L’Association du Grand Montreuil

Jean-Yves GiletDirecteur exécutif BPIfrance Investissements

Administrateur de :• Orange, société cotée sur Euronext• Eramet, société cotée sur Euronext

Administrateur de CDC EntreprisesMandataire social de FSIAdministrateur de FSI PME-PortefeuilleAdministrateur de CGG, société cotée sur Euronext

Jean Guénard Président de la Fondation INSA de LyonAdministrateur de la FNTP

Secrétaire du Syndicat des Entrepreneurs des Travaux Publics de FrancePrésident d’Eiffaime

Marie LemariéDirecteur des investissements de Groupama

Président de SCEPAR (Société Centrale d’Etudes et de Participations)

Administrateur de :• Gan Assurances• Gan Patrimoine• Gan Prévoyance• Groupama Immobilier• Cegid Group

Représentant permanent de Gan Prévoyance au conseil de Groupama AM

Représentant permanent de :• Groupama Gan Vie aux conseils de :- Compagnie Foncière Parisienne- Groupama Gan Paris La Défense Office

Représentant permanent de Groupama Investissements au conseil de Assu-Vie

• Représentant permanent de Groupama SA au Conseil de :- Groupama Investissements- Scima-GFA

Représentant permanent d’Aviva Assurances aux conseils de :• Aviva Investors Real Estate France• Aviva Europe

Représentant permanent d’Aviva Vie aux conseils de :• Afer-Sfer• Aviva Investors Britannia• Betelgeuse

Membre du comité d’investissement au conseil de Aviva Investissements

Administrateur président du conseil de Victoire Sirius

Représentant permanent de Groupa Gan-Vie aux conseils de :- Groupama Private Equity- Assu-vie

Représentant permanent de Groupama Investissements au conseil de Gan Outre-Mer IARD

261Eiffage Rapport Annuel 2015

Nom des administrateurs Principale fonction Autres mandats au 31 décembre 2015

Autres mandats (hors filiales Eiffage) expirés au cours des 5 dernières années

Dominique MarcelPrésident-directeur général de la Compagnie des Alpes, société cotée sur Euronext

Président de la Compagnie des Alpes Domaines Skiables (CDA-DS)

Président du conseil d’administration de Grévin et Compagnie SA

Représentant permanent de CDA au conseil de la Compagnie du Mont Blanc (CMB)

Président du conseil de surveillance de la société du Parc du Futuroscope

Président-directeur général et administrateur de :• CDC Entreprises Capital Investissement• CDC Infrastructures

Président-directeur général de :• Financière Transdev

Président du conseil de surveillance de : • CDC DI (Allemagne)

Président du conseil d’administration de : • BAC Participations (SA)

Vice-président du conseil d’administration de :• Dexia Crédit Local

Administrateur de :• Accor• Dexia Belgique• Icade• CNP Assurances• CDC Entreprises Portefeuille• Société Forestière de la CDC

Membre du conseil de surveillance de :• CDC Entreprises• Compagnie des Alpes• CNP Assurances

Représentant permanent de CDC :• au conseil d’administration de Transdev• au conseil de surveillance de la Société Nationale Immobilière

Isabelle SalaünPrésident de Nirine Conseil

Administrateur de SMTPC –

Demetrio Ullastres LlorentePrésident de Ullastres SA

Président de Ullastres SA Président de :• Abertis Airports SA• TBI plc• MBJ• Accesos de Madrid SA• Infraestructura y Radiales SA• Autopista del Henares SA• Autopista Trados 45 SA• Alazor SA

Administrateur de :• Grupo Aeroportuario del Pacifico SAB de CV• Aeropuertos Mexicanos del Pacifico SA

Carol XuerefSecrétaire Général de Essilor International SA, société cotée sur Euronext

Administrateur d’Ipsen, société cotée sur Euronext

Administrateur de filiales étrangères du groupe Essilor International SA

Administrateur de filiales France et étranger du groupe Essilor International SA

Informations particulières relatives aux mandataires sociaux

Il n’existe aucun lien familial entre les mandataires sociaux de la société ; pour les besoins de leurs mandats sociaux, les membres du conseil d’administration et de la direc-tion générale sont domiciliés au siège social de la société, 3 - 7 place de l’Europe, 78140 Vélizy-Villacoublay.

À la connaissance de la société et au jour d’établissement du présent document, aucun des membres du conseil d’administration et de la direction générale, au cours des cinq dernières années, n’a été condamné pour fraude, n’a été associé à une faillite, mise sous séquestre ou liquida-tion, n’a fait l’objet d’une incrimination ou sanction publique officielle prononcée par une autorité statutaire ou régle-mentaire ou n’a été empêché par un tribunal d’agir en qualité de membre d’un organe d’administration, de direc-tion ou de surveillance ou d’intervenir dans la gestion ou la conduite des affaires d’un émetteur.

262 Gouvernement d’entreprise

Conflits d’intérêts des administrateurs

Au jour de l’établissement du présent document et à la connaissance de la société :■■ Aucun conflit d’intérêts n’est identifié entre les devoirs

de chacun des membres du conseil d’administration et de la direction générale à l’égard d’Eiffage en leur qualité de mandataire social et leurs intérêts privés ou autres devoirs. Le règlement intérieur du conseil prévoit expressément que chaque administrateur informe le président du conseil d’administration de toute situation de conflit d’intérêts et s’engage à ne pas prendre part au vote sur toute délibéra-tion le concernant.■■ Il n’existe pas de contrats de service liant les membres des

organes d’administration et de direction générale à Eiffage ou à l’une quelconque de ses filiales.■■ Il n’existe pas d’arrangement ou d’accord conclu avec les

principaux actionnaires, des clients ou des fournisseurs aux termes desquels l’un des administrateurs ou membre de la direction générale a été sélectionné en cette qualité.■■ Les administrateurs et membres de la direction générale

ne sont soumis à aucune restriction concernant la cession de leur participation dans le capital d’Eiffage lors de la ces-sation de leur mandat.

Conventions particulières

Les conventions passées par Eiffage avec des sociétés ayant des dirigeants communs sont relatives à des opérations qui sont usuelles entre des entreprises appartenant à un même groupe. Les conventions nouvelles conclues depuis la clôture de l’exercice 2014 sont de même nature à l’ex-ception d’une relative à l’achat par la société de 2 millions de ses propres titres auprès de BPIFrance aux conditions de marché du moment. Cette convention réglementée fait l’objet du rapport spécial des commissaires aux comptes (page 193).

Fonctionnement du conseil d’administration

Le fonctionnement du conseil d’administration est décrit dans le chapitre « Préparation et organisation des travaux du conseil d’administration » du rapport du président se trouvant à la page 194 du présent document.

Contrôle interne

La direction de l’audit interne du Groupe, sous la super-vision du président-directeur général, évalue et pilote le contrôle interne conformément aux cinq composantes défi-nies dans le référentiel COSO.(Voir rapport du président du conseil sur le contrôle interne).

Activité de travauxUne large majorité de l’activité du Groupe est réalisée sur des chantiers (ou affaires) de taille unitaire très faible et de durée réduite, à la maîtrise desquels les responsables doivent disposer des délégations nécessaires.

La décentralisation des responsabilités au sein du Groupe s’effectue à travers un réseau de filiales et d’agences à taille humaine, ce qui en facilite le suivi et limite les risques.

L’organisation du contrôle interne est basée sur une répartition des rôles et responsabilités entre cinq niveaux hiérarchiques : chantier, agence ou filiale, direction régio-nale, direction de branche et holding du Groupe.Lorsqu’il s’agit d’un grand chantier, cette organisation est adaptée et certains niveaux hiérarchiques peuvent être supprimés entre le chantier et la direction générale de la branche. Le chantier est alors doté, en raison de sa taille, de moyens fonctionnels et de contrôle propres.

Suivant le principe de subsidiarité, la décision incombe au niveau le plus proche du terrain ; les contrôles se font en amont et a posteriori.

Activité de concessionsL’activité de concessions du Groupe s’exerce pour l’essentiel au sein d’APRR dont l’organisation du contrôle interne est mutualisée avec celle du Groupe.

Rémunération et avantages des mandataires sociaux

RémunérationLe conseil d’administration d’Eiffage du 10 décembre 2008 a adhéré aux recommandations de l’Afep et du Medef sur la rémunération des dirigeants mandataires sociaux. La rémunération versée aux dirigeants mandataires sociaux ainsi que les jetons de présence attribués aux administra-teurs au titre de l’exercice 2015 figurent aux pages 266 à 267.

Suite au décès brutal de M. Berger le 23 octobre 2015 et aux évolutions de la composition du conseil, les rémuné-rations sont présentées successivement pour M. Berger, M. Roverato et M. Roche.

263Eiffage Rapport Annuel 2015

Rémunération fixe annuelle du président-directeur général, du président et du directeur général. À chaque fois, ces rémunérations ont été versées prorata temporis comme indiqué ci-dessous :

Rémunération fixe1er janvier 2015 au 22 octobre 2015

26 octobre 2015 au 8 décembre 2015

9 décembre 2015 au 17 janvier 2016

À partir du 18 janvier 2016

Pierre Berger Présidentdirecteur-général732 955 euros

– – –

Benoît de Ruffray– –

Administrateur

0 euro

Président directeur-général900 000 euros/an

Jean-François Roverato Vice-présidentadministrateur référent Jeton de présence

Président

72 500 euros

Président

60 469 euros

Vice-présidentadministrateur référentJeton de présence

Max Roche Directeur général adjoint Directeur général112 500 euros

Directeur général93 831 euros

Directeur général adjoint

La part fixe de la rémunération de M. Berger en sa qualité de président-directeur général avait été fixée à 900 000 euros brut annuelle. Elle était révisée tous les ans. Elle n’a pas été modifiée depuis 4 ans.La part variable de la rémunération pour 2015 de M. Berger est détaillée ci-dessous ; le conseil dispose en outre d’une marge d’appréciation du résultat de cette formule en fonc-tion de critères qu’il peut choisir et dans la limite de 30 % de la partie fixe de la rémunération du président-directeur général.

Les critères quantitatifs et qualitatifs de la rémunération variable de M. Berger sont au nombre de trois :■■ le premier élément est basé sur le résultat opérationnel

courant au-delà d’un montant cible, ■■ le deuxième élément est basé sur la rentabilité des fonds

propres, mesurée par le résultat net part du Groupe au-delà d’un montant cible proportionnel aux fonds propres moyens de l’année,■■ le troisième élément est à la discrétion du conseil. Le

conseil tiendra compte de circonstances extérieures indé-pendantes du champ d’action de M. Berger sur l’évolution des résultats de la société. Le conseil pourra également pour le fixer, examiner différents critères tels que la per-formance de la société dans les domaines de la sécurité au travail, la motivation du personnel, l’absentéisme, etc. Cet élément ne pourra être supérieur à 30 % de la rémunération fixe de M. Berger.

Le niveau de réalisation attendue des critères quantitatifs a été fixé par le conseil mais n’est pas rendu public pour des questions de confidentialité. Le montant maximum de la part variable ne peut représenter plus de 100 % de la rémunération fixe.

Au titre de l’exercice 2015, et dans le respect des principes ci-dessus, le conseil du 24 février 2016 a fixé au vu de la réalisation des critères de performance, la rémunération variable au titre de l’exercice 2015 de M. Pierre Berger, pré-sident-directeur général du 1er janvier au 22 octobre 2015 à 680 000 euros (contre 680 000 euros pour l’intégralité de l’exercice 2014).

Cette somme s’entend comme le prorata temporis du montant résultant de la formule de calcul préalablement détaillée. Cette somme sera versée à ses ayants droit.

M. Roche n’a perçu aucune rémunération variable pour ses fonctions de directeur général en 2015. Il est précisé que M. Roche a également perçu pour ses fonctions salariées de directeur général adjoint jusqu’au 25 octobre 2015 une rémunération fixe de 272 831 euros brut hors avantage en nature (1 560 euros) et part variable (240 000 euros).

La rémunération de M. Roverato en sa qualité de président a été fixée à 580 000 euros brut annuel, sans part variable. M. de Ruffray n’a perçu aucune rémunération au titre de l’exercice 2015.

Les dirigeants mandataires sociaux ne bénéficient ni de prime d’arrivée, ni de prime de départ, ni d’engagements complémentaires de retraite spécifiques, comme d’ailleurs tous les collaborateurs du Groupe.

Actions et options d’achat d’actionsM. Berger a été, au moment de l’attribution, le seul manda-taire social bénéficiaire d’options de souscription ou d’achat d’actions au 31/12/2015 dans le cadre des plans d’options mis en place par Eiffage SA, étant précisé qu’il n’existe pas de plan d’options dans les autres sociétés du Groupe (voir ci-après).Le critère d’exercice des stock-options de M. Berger est sur la base du ratio d’endettement net du Groupe dette nette / EBITDA à la date d’exercice, le niveau attendu n’étant pas rendu public pour des questions de confiden-tialité. À la suite du décès de M. Berger et en application des dispositions légales et des règlements des plans 2011, 2012, 2014 et 2015, ses ayants droit ont la possibilité de demander l’exercice des options dans un délai de six mois à compter de la date du décès. Le conseil d’administration du 26 octobre 2015 a par ailleurs décidé, sur proposition du comité des rémunérations, de lever la condition de perfor-mance associés aux plans de stock-options de M. Berger.

264 Gouvernement d’entreprise

M. Berger n’a bénéficié d’aucune attribution gratuite d’actions en 2015.

M. Roche n’a bénéficié d’aucune attribution de stock- options ou d’attribution gratuite d’actions en 2015.

M. Roverato n’a bénéficié d’aucune attribution de stock- options ou d’attribution gratuite d’actions en 2015.

Jetons de présenceL’assemblée générale d’Eiffage du 17 avril 2013 a porté le montant des jetons de présence à 900 000 euros.Le montant global est réparti comme suit :

Administrateur1 jeton

Président de comité1 jeton

Membre de comité1/2 jeton

Censeur2/3 jeton

Présent dans un comité1/3 jeton

Vice-présidentAdministrateur référent9,67 jetons

La présence effective des administrateurs, censeurs et des membres des comités est le seul critère pour la détermina-tion du montant de ces rémunérations.

Le montant du jeton est stable à 30 000 euros depuis plus de 5 ans.

Aucune filiale du Groupe ne distribue de jetons de présence.

Tableaux récapitulatifs des rémunérations des dirigeants mandataires sociaux et des mandataires sociaux en 2015

Tableau 1 - Tableau de synthèse des rémunérations et des options et actions attribuées à chaque dirigeant mandataire social

En euros 2014 2015

Pierre BergerPrésident-directeur général jusqu’au 22/10/2015

Rémunérations dues au titre de l'exercice (détaillées au tableau 2)

1 582 006 1 414 487

Valorisation des rémunérations variables pluriannuelles attribuées au cours de l’exercice

Néant Néant

Valorisation des options attribuées au cours de l'exercice (détaillées au tableau 4)

936 375 916 575

Valorisation des actions attribuées au cours de l'exercice Néant Néant

Total 2 518 381 2 331 062

En euros 2014 2015

Max RocheDirecteur général depuis le 26/10/2015

Rémunérations dues au titre de l'exercice (détaillées au tableau 2)

NA 167 389

Valorisation des rémunérations variables pluriannuelles attribuées au cours de l’exercice

Néant Néant

Valorisation des options attribuées au cours de l'exercice (détaillées au tableau 4)

NA Néant

Valorisation des actions attribuées au cours de l'exercice Néant Néant

Total 167 389

265Eiffage Rapport Annuel 2015

En euros 2014 2015

Jean-François RoveratoPrésident depuis le 26/10/2015

Rémunérations dues au titre de l’exercice(détaillées au tableau 2)

NA 107 651

Valorisation des rémunérations variables pluriannuelles attribuées au cours de l’exercice

Néant Néant

Valorisation des options attribuées au cours de l’exercice(détaillées au tableau 4)

Néant Néant

Valorisation des actions attribuées au cours de l’exercice Néant Néant

Total 107 652

Tableau 2 - Tableau récapitulatif des rémunérations de chaque dirigeant mandataire social

En euros

Pierre BergerPrésident-directeur général du 1/1/2015 au 22/10/2015

Montants au titre de 2014 Montants au titre de 2015

Dus Versés Dus Versés

Rémunération fixe 900 000 900 000 732 955 732 955

Rémunération variable 680 000 680 000 680 000 680 000

Rémunération variable pluriannuelle – – – –

Rémunération exceptionnelle – – – –

Jetons de présence – – – –

Avantage en nature (voiture de fonction) 2 006 2 006 1 532 1 532

Total 1 582 006 1 582 006 1 414 487 1 414 487

En euros

Max RocheDirecteur général depuis le 26/10/2015

Montants au titre de 2014 Montants au titre de 2015

Dus Versés Dus Versés

Rémunération fixe NA NA 167 045 167 045

Rémunération variable NA NA – –

Rémunération variable pluriannuelle – – – –

Rémunération exceptionnelle – – – –

Jetons de présence – – – –

Avantage en nature (voiture de fonction) NA NA 344 344

Total NA NA 167 389 167 389

En euros

Jean-François RoveratoPrésident depuis le 26/10/2015

Montants au titre de 2014 Montants au titre de 2015

Dus Versés Dus Versés

Rémunération fixe 107 652 107 652

Rémunération variable – – – –

Rémunération variable pluriannuelle – – – –

Rémunération exceptionnelle – – – –

Jetons de présence – – – –

Avantage en nature – – – –

Total 107 652 107 652

266 Gouvernement d’entreprise

Tableau 3 - Tableau des jetons de présence

NomMontant en € de jetons alloués au titre de 2014

(versés en 2015)Montant en € de jetons alloués au titre de 2015*

(versés en 2016)

Pierre Berger – –

Benoît de Ruffray – –

Béatrice Brénéol 45 000 28 575

Thérèse Cornil 45 000 38 100

Laurent Dupont 41 250 28 575

Bruno Flichy 75 000 28 726

Jean-Yves Gilet 64 000 43 316

Jean Guénard 45 000 28 575

Marie Lemarié 45 000 28 575

Dominique Marcel 35 250 23 472

Jean-François Roverato 290 000 150 347

Isabelle Salaün – 23 472

Demetrio Ullastres 60 000 51 350

Carol Xueref 23 000 34 925

Total 768 500 508 009

* Le montant des jetons versés en 2016 est net des prélèvements à la source.

Aucun administrateur non dirigeant n’a reçu de rémuné-ration autre que les jetons de présence en 2014 et 2015, à l’exception des représentants des salariés actionnaires et de M. Roverato du 26 octobre 2015 au 31 décembre 2015 comme président du conseil.

Tableau 4 - Options de souscription ou d’achat d’actions attribuées durant l’exercice à chaque dirigeant mandataire social par l’émetteur et par toute société du Groupe

Nom du dirigeantmandataire social

N° et date du plan

Nature des options(achat ou souscription)

Valorisation des options selon la méthode retenue

pour les comptes consolidés

Nombre d’options attribuées durant

l’exercicePrix

d’exercicePériode d’exercice

Pierre Berger Plan 2015Date : 25/02/2015

achat 916 575 100 000 46,405 € du 26/02/2019au 25/02/2022

Tableau 5 - Options de souscription ou d’achat d’actions levées durant l’exercice par chaque dirigeant mandataire social

Nom du dirigeant mandataire social N° et date du plan Nombre d’options levées durant

l’exercice Prix d’exercice

Pierre Berger Plan 201124/02/2011

78 000 41,24€

267Eiffage Rapport Annuel 2015

Tableau 6 - Contrat de travail, retraites spécifiques, indemnités de départ et clause de non-concurrence

Dirigeants mandataires sociauxContrat de travail

Régime de retraite supplémentaire

Indemnité ou avantages dus ou susceptibles d’être dus en raison de la cessation ou du changement de fonctions

Indemnités relatives à une clause de non-concurrence

Oui Non Oui Non Oui Non Oui Non

Pierre BergerPrésident-directeur général depuis le 11/09/2012Premier mandat : 2010Fin du mandat : 22/10/2015

X X X X

Max RocheDirecteur général depuis le 26/10/2015Premier mandat : 26/10/2015Fin du mandat en cours : 17/01/2016

X * X X X

Jean-François RoveratoPrésident depuis le 26/10/2015Premier mandat : 26/10/2015Fin du mandat en cours : 17/01/2016

X X X X

* M. Roche a été nommé directeur général par le conseil d’administration du 26 octobre 2015 suite à la disparition de M. Berger afin d’organiser la transition et dans l’attente de trouver un successeur à M. Berger. Son contrat de travail a donc été suspendu pendant la période d’exercice de ses fonctions de directeur général.

Tableau 7 - Opérations réalisées sur les titres de la société par chaque mandataire social ou personne soumise à déclaration par le règlement général de l’AMF

Déclarant Fonction Instrument financier Nature de l’opérationPrix unitaire

(€)Montant de l’opération

(€)

Pierre Berger Président du conseil jusqu’au 22/10/2015

FCPE Eiffage ActionnariatStock-OptionsActions

SouscriptionLevée Cession

5041,2454,91

350 0003 216 7204 282 980

Jean-Francois Roverato(1) Président du conseil Aucune – –

Max Roche(1) Directeur général adjoint Aucune – –

Christian Cassayre Directeur financier FCPE Eiffage Actionnariat Souscription 50 100 000

(1) Il convient de noter que le nombre d’actions détenues par MM. Roverato et Roche a été impacté en 2015 par l’opération de rachat de leurs titres Eiffaime. Cette opération leur a permis de recouvrer la propriété et la jouissance antérieures de leurs actions Eiffage.

Tableau 8 - Tableau récapitulatif des plans existants

Plan 2008 Plan 2009 Plan 2011 Plan 2011 Plan 2012 Plan 2014 Plan 2015

Nature du plan Achat Achat Achat Achat Achat Achat Achat

Date du conseil ayant fait l’attribution 10/12/2008 26/02/2009 24/02/2011 14/12/2011 13/12/2012 26/02/2014 25/02/2015

Nombre d’actions pouvant être souscrites ou achetées(1)

344 922 1 400 590 700 890 150 903 950 936 800 934 750

Dont :• par mandataires sociaux(3)

• 10 premiers attributaires salariés0

60 0000

4 900100 000

47 500110 000107 000

100 000114 500

100 000107 300

100 000114 000

Date d’expiration 09/12/2015 25/02/2016 09/03/2018(2) 29/04/2016 13/12/2019 26/02/2021 25/02/2022

Prix de souscription ou d’achat 32,30 € 36,35 € 41,24 € 21,00 € 29,00 € 45,43 € 46,405 €

Nombre d’actions achetées au 31/12/2015

337 522 1 400 339 361 22 470 2 500 700 500

Options annulées en 2015 7 400 0 9 200 27 550 26 250 22 000 8 200

Options restantes au 31/12/2015 0 0 242 139 840 130 875 200 914 100 926 050

NB : tous chiffres ajustés des distributions d’actions gratuites et de la division du nominal des actions intervenues depuis l’origine des plans.(1) Ajusté des options annulées au 01/01/2015(2) Le conseil d’administration du 25 février 2015 a étendu la période d’exercice du plan de février 2011 pour la porter jusqu’au 9 mars 2018.(3) M. Pierre Berger, président-directeur général jusqu’au 22 octobre 2015. M. Max Roche, directeur général à compter du 26 octobre 2015. À la suite du décès de M. Berger et en application des dispositions légales et des règlements des plans 2011, 2012, 2014 et 2015, ses ayants droit ont la possibilité de demander l’exercice des options dans un délai de six mois à compter de la date du décès. Le conseil d’administration du 26 octobre 2015 a par ailleurs décidé, sur proposition du comité des rémunérations, de lever la condition de performance associée aux plans de stock-options de M. Berger.

268 Gouvernement d’entreprise

Prêts et garanties accordés aux dirigeants

Néant.

Intéressement et participation

Des accords d’intéressement sont en vigueur dans la plu-part des sociétés du Groupe ; ces accords qui s’inscrivent dans le cadre de l’ordonnance du 21 octobre 1986 rela-tive à l’intéressement et la participation des salariés aux résultats de l’entreprise, traduisent la volonté d’Eiffage d’associer étroitement les personnels à la bonne marche de leurs entreprises en les intéressant aux résultats obte-nus par celles-ci au cours d’un exercice lorsqu’ils atteignent un niveau déterminé et représentent un accroissement de leur prospérité.Par ailleurs, les salariés bénéficient d’accords de participa-tion aux fruits de l’expansion dans les conditions légales obligatoires ; ces accords sont appliqués dans chaque société du Groupe soumise à la participation : il n’y a pas d’accord de groupe.

Au niveau de chaque société, ont été mis en place depuis de nombreuses années des Plans d’Epargne Entreprise ; ainsi, les salariés ont-ils le choix pour affecter les sommes leur revenant au titre de l’intéressement et de la participa-tion entre des investissements dans des fonds communs de placement et des investissements dans la structure d’ac-tionnariat salarié du Groupe : la Sicavas Eiffage 2000 ou les Fonds Communs de Placement d’Entreprise (FCPE Eiffage Actionnariat) créés pour recueillir les souscriptions des salariés à des augmentations de capital qui leur ont été réservées (cf. répartition du capital et des droits de vote).

Les sommes versées par le Groupe à ses salariés au titre de l’intéressement et de la participation ont atteint 76 millions d’euros au titre des résultats de l’exercice 2015 contre 80 millions d’euros au titre de l’exercice 2014 et 85 millions d’euros au titre de l’exercice 2013.

Options d’achat d’actions – Attribution gratuite d’actions

■■ L’assemblée générale mixte du 17 avril 2013 a autorisé le conseil d’administration à consentir aux salariés et aux mandataires sociaux du Groupe des options donnant droit à l’achat d’actions Eiffage existantes. Le nombre maximum d’actions à acheter a été fixé à 1 000 000. Le conseil du 26 février 2014 a utilisé cette autorisation pour 538 750 options et celui du 25 février 2015 pour 461 250 options.■■ L’assemblée générale mixte du 16 avril 2014 a autorisé

le conseil d’administration à consentir aux salariés et aux mandataires sociaux du Groupe des options donnant droit à l’achat d’actions Eiffage existantes. Le nombre maximum d’actions à acheter a été fixé à 1 000 000. Le conseil du 25 février 2015 a partiellement utilisé cette autorisation pour 473 500 options.■■ L’assemblée générale mixte du 15 avril 2015 a autorisé

le conseil d’administration à consentir aux salariés et aux mandataires sociaux du Groupe des options donnant droit à l’achat d’actions Eiffage existantes. Le nombre maximum d’actions à acheter a été fixé à 1 000 000. Cette autorisation a une durée de 38 mois et n’a pas été utilisée à la date du présent document.

Autres informations sur les options de souscription et d’achat d’actions suite au conseil du 25 février 2015 :

Options consenties dans l’exercice à chaque mandataires social*

Pierre Berger, président-directeur général 100 000

Options levées durant l’exercice par chaque mandataire social 78 000

Options consenties durant l’exercice par Eiffage aux 10 salariés non mandataires sociaux du Groupe dont le nombre ainsi consenti est le plus élevé

114 000

Nombre total d’options détenues sur Eiffage levées durant l’exercice par les 10 salariés non mandataires sociaux dont le nombre d’options ainsi levées est le plus élevé

42 000 à un prix d’exercice moyen pondéré

de 32,82 €

* Le conseil d’administration, au cours de sa séance du 26 octobre 2015, a levé le critère de performance associé aux options attribuées à M. Pierre Berger, décédé le 23 octobre 2015.

269Eiffage Rapport Annuel 2015

Dénomination et siège social

Eiffage – 3 - 7 place de l’Europe 78140 VÉLIZY-VILLACOUBLAY

Téléphone : 01 34 65 89 89

Forme et législation

Société anonyme régie par la législation française.

Durée

Constituée le 12 juin 1920, la durée de la société expirera le 31 décembre 2090, sauf cas de dissolution anticipée ou de prorogation.

Objet social (article 3 des statuts)

La société a pour objet, directement ou indirectement, en France et à l’étranger :■■ toutes opérations et entreprises de travaux publics, privés

et de bâtiments■■ l’acquisition, l’exploitation et la vente de tous procédés,

brevets ou licences■■ l’étude, la création, l’achat, la vente et l’exploitation de

toutes usines et carrières ■■ la fabrication, l’utilisation et la vente de tous produits

nécessaires à son objet social■■ toutes opérations industrielles, commerciales ou finan-

cières, mobilières ou immobilières pouvant se rattacher, directement ou indirectement, à l’objet social ou à tous objets similaires ou connexes■■ la participation de la société à toutes entreprises, grou-

pements d’intérêt économique ou sociétés françaises ou étrangères, créés ou à créer, pouvant se rattacher, direc-tement ou indirectement, à l’objet social ou à tous objets similaires ou connexes, notamment aux entreprises, groupements ou sociétés dont l’objet serait susceptible de concourir à la réalisation de l’objet social et ce par

tous moyens, notamment par voie d’apport, de souscrip-tion ou d’achat d’actions, de parts sociales ou de parts bénéficiaires, de fusion, de société en participation, de groupement, d’alliance ou de commandite.

RCS et APE

RCS Versailles 709 802 094. APE : 7010 Z.

Lieu où peuvent être consultés les documents relatifs à la société

Les statuts et autres documents requis :Au siège social au 3 - 7 place de l’Europe 78140 VÉLIZY-VILLACOUBLAY

Les documents de référence et les informations régle-mentées sont disponibles au siège social et sur le site internet de la société www.eiffage.com ainsi que sur le site www. info-financiere.fr

Exercice social

Du 1er janvier au 31 décembre de chaque année.

Répartition des bénéfices (article 32 des statuts)

Le bénéfice net est réparti de la manière suivante :■■ après déduction, le cas échéant, des pertes antérieures,

il est tout d’abord prélevé 5 % au moins pour constituer le fonds de réserve prescrit par la loi, jusqu’à ce que ce fonds ait atteint le dixième du capital social ;■■ sur le solde des bénéfices augmenté, le cas échéant, des

reports bénéficiaires et des sommes dont l’assemblée a décidé le prélèvement sur les réserves facultatives pour être mises en distribution, il est attribué aux actionnaires, à titre de premier dividende, un intérêt calculé au taux de 6 % l’an sur les sommes dont leurs actions sont libérées et non

Renseignements à caractère général

270 Renseignements à caractère général

amorties, sans que l’insuffisance du bénéfice d’un exercice puisse donner lieu à un prélèvement complémentaire sur les bénéfices du ou des exercices suivants ; sur l’excédent disponible, l’assemblée générale ordinaire peut prélever toutes sommes qu’elle juge convenable de fixer soit pour être reportées à nouveau sur l’exercice suivant, soit pour être versées à un ou plusieurs fonds de réserves faculta-tives, ordinaires ou extraordinaires, avec ou sans affectation spéciale ; le solde est réparti aux actionnaires à titre de superdividende.

L’assemblée peut offrir aux actionnaires, pour tout ou partie du dividende mis en distribution, une option entre le paie-ment du dividende en numéraire ou en actions. Une telle option pourra également être offerte en cas de paiement d’acompte sur dividende.

Assemblées générales (articles 29 et 30 des statuts)

L’assemblée générale ordinaire ou extraordinaire se com-pose de tous les actionnaires quel que soit le nombre d’actions qui leur appartient pourvu que ces actions soient libérées des versements exigibles.

Chaque membre de l’assemblée a autant de voix qu’il possède ou représente d’actions, sous réserve des pres-criptions légales.

Les assemblées générales sont convoquées et délibèrent dans les conditions prévues par la loi.

Les règles de participation aux assemblées générales sont celles prévues par la loi.

Titres au porteur identifiables (article 9 des statuts)

La société est en droit de demander, à tout moment, dans les conditions et selon les modalités prévues par les dispo-sitions légales et réglementaires, l’identité des détenteurs de titres conférant immédiatement ou à terme le droit de vote dans ses propres assemblées d’actionnaires.

Seuils statutaires (article 9 des statuts)

L’assemblée générale extraordinaire du 26 juin 2001 a instauré une obligation d’information en cas de franchis-sement de seuil de 1 % du capital ou des droits de vote, ou un multiple de ce pourcentage.

L’article 9 des statuts instaurant cette obligation est repro-duit ci-après :« Article 9 :Les actions entièrement libérées sont nominatives ou au porteur au choix de l’actionnaire.Les actions donnent lieu à une inscription en compte dans les conditions et selon les modalités prévues par les dispo-sitions législatives et réglementaires.La société est en droit de demander, à tout moment, dans les conditions et selon les modalités prévues par les dispo-sitions légales et réglementaires, l’identité des détenteurs de titres conférant immédiatement ou à terme le droit de vote dans ses propres assemblées d’actionnaires.Toute personne physique ou morale, agissant seule ou de concert, qui vient à détenir un pourcentage du capital ou des droits de vote au moins égal à 1 % ou à tout multiple de ce pourcentage, est tenue d’informer la société, par lettre recommandée avec accusé de réception indiquant le nombre d’actions détenues dans le délai de quinze jours à compter du franchissement de chacun de ces seuils.À défaut d’avoir été déclarées dans les conditions prévues à l’alinéa 4 du présent article, les actions excédant la frac-tion qui aurait dû être déclarée sont privées du droit de vote dans les assemblées d’actionnaires si, à l’occasion d’une assemblée, le défaut de déclaration a été constaté et si un ou plusieurs actionnaires détenant ensemble 5 % au moins du capital en font la demande lors de cette assem-blée. La privation du droit de vote s’applique pour toute assemblée d’actionnaires se tenant jusqu’à l’expiration d’un délai de deux ans suivant la date de régularisation de la déclaration.Toute personne est également tenue d’informer la société dans les formes et délais prévus à l’alinéa 4 ci-dessus lorsque sa participation en capital devient inférieure à chacun des seuils mentionnés audit alinéa ».

Conseil d’administration (articles 17 à 21 et 23 à 26 des statuts)

La société est administrée par un conseil composé de trois membres au moins et de quinze au plus. Le conseil d’ad-ministration comprend, en outre, deux administrateurs nommés parmi les salariés membres du conseil de surveil-lance d’un des FCPE et du conseil d’administration de la Sicavas détenant des actions de la société.Les administrateurs sont nommés pour une durée de quatre ans (applicable à compter des nominations et renouvellements décidés par l’assemblée générale mixte du 15 avril 2015 ; la durée du mandat était antérieurement de trois ans). L’article 18 des statuts prévoit un dispositif qui permet un renouvellement partiel des membres du conseil d’administration annuellement.

271Eiffage Rapport Annuel 2015

Le nombre des administrateurs ayant dépassé l’âge de 70 ans ne peut être supérieur au tiers du nombre des admi-nistrateurs composant le conseil.Le conseil d’administration détermine les orientations de l’activité de la société et veille à leur mise en œuvre ; il se réu-nit aussi souvent que l’intérêt de la société l’exige. Le conseil d’administration élit, parmi ses membres, un président pour une durée qui ne peut excéder celle de son mandat ; le pré-sident du conseil d’administration représente le conseil d’administration ; il organise et dirige les travaux de celui-ci, dont il rend compte à l’assemblée générale.L’âge limite pour les fonctions de président est de 65 ans ; lorsque le président en fonction atteint l’âge de 65 ans, le conseil d’administration peut proroger les fonctions d’une durée totale maximum de 3 ans.Le conseil du 29 août 2012 a décidé la création d’un poste d’administrateur référent avec titre de vice-président.L’assemblée générale mixte du 15 avril 2015 a autorisé la nomination d’un ou plusieurs censeurs au conseil d’adminis-tration. Ceux-ci sont nommés par le conseil d’administration pour une durée de quatre ans, renouvelable.

Direction générale (articles 22 et 27 des statuts)

La direction générale de la société est assurée soit par le président du conseil d’administration, soit par une autre personne physique nommée par le conseil d’administra-tion et portant le titre de directeur général. Le choix entre les deux modalités d’exercice de la direction générale est effectué par le conseil d’administration pour une durée qu’il détermine. Sur proposition du directeur général, le conseil d’administration peut nommer une ou plusieurs personnes physiques chargées de l’assister, avec le titre de directeur général délégué.

L’âge limite pour les fonctions de directeur général ou de directeur général délégué est de 65 ans ; lorsqu’un directeur général ou un directeur général délégué atteint l’âge de 65 ans, le conseil d’administration peut proroger ses fonc-tions d’une durée totale maximum de 3 ans.Le directeur général est investi des pouvoirs les plus éten-dus pour agir en toute circonstance au nom de la société, dans la limite de l’objet social et sous réserve des pouvoirs que la loi attribue expressément aux assemblées d’action-naires et au conseil d’administration.

Capital social

Montant du capital socialLe capital social s’élève au 31 décembre 2015 à 381 735 964 euros, divisé en 95 433 991 actions de 4 euros de nominal et en 95 433 991 droits de vote théoriques. Les informations relatives aux titres donnant accès au capital et à la répartition du capital sont fournies ci-après.

Droits de vote (article 30 des statuts)

Le droit de vote attaché aux actions est déterminé confor-mément aux dispositions de l’article L.225-123 du code de commerce.

Il est précisé qu’en application de la loi, toutes les actions entièrement libérées pour lesquelles il sera justifié d’une inscription nominative au nom du même actionnaire, depuis deux ans au moins comptabilisé à compter de la date d’entrée en vigueur de la loi n° 2014-384 du 29 mars 2014 (loi Florange), bénéficieront d’un droit de vote double.

272 Renseignements à caractère général

Capital social autorisé non émis

Tableau récapitulatif des délégations financières susceptibles d’entraîner une augmentation de capital et les autorisations en matière de stock-options et d’actions gratuites en cours de validité

Nature de la délégation ou de l’autorisation

Date de l’AGE

Date d’expiration

Montant nominal d’augmentation de capital autorisé

Augmentation(s) réalisée(s) les années précédentes

Utilisations au cours de l’exercice 2015

Montant nominal résiduel d’augmentation de capital au 31/12/2015

Délégation en vue d’augmenter le capital par incorporation de réserves, bénéfices ou primes

15 avril 2015 14 juin 2017 80 millions d’euros Néant Néant 80 millions d’euros

Délégation en vue d’émettre des actions ordinaires et des valeurs mobilières avec maintien du DPS

15 avril 2015 14 juin 2017 150 millions d’euros

(1,5 milliard d’euros pour les valeurs mobilières représentatives de créances sur la société donnant accès au capital)

Néant Néant 150 millions d’euros

(1,5 milliard d’euros pour les valeurs mobilières représentatives de créances sur la société donnant accès au capital)

Délégation en vue d’émettre des actions ordinaires et des valeurs mobilières avec suppression du DPS par offre au public

15 avril 2015 14 juin 2017 35 775 452 euros *

(1,5 milliard d’euros pour les valeurs mobilières représentatives de créances sur la société donnant accès au capital*)

Néant Néant 35 775 452 euros*

(1,5 milliard d’euros pour les valeurs mobilières représentatives de créances sur la société donnant accès au capital*)

Délégation en vue d’émettre des actions ordinaires et des valeurs mobilières avec suppression du DPS par placement privé

15 avril 2015 14 juin 2017 35 775 452 euros*

(1,5 milliard d’euros pour les valeurs mobilières représentatives de créances sur la société donnant accès au capital*)

Néant Néant 35 775 452 euros*

(1,5 milliard d’euros pour les valeurs mobilières représentatives de créances sur la société donnant accès au capital*)

Faculté d’augmenter le montant des émissions en cas de demandes excédentaires

15 avril 2015 14 juin 2017 15 % du montant de l’émission initiale dans la limite des plafonds de la délégation

Néant Néant 15 % du montant de l’émission initiale dans la limite des plafonds de la délégation

Délégation en vue d’augmenter le capital en rémunération d’un apport de titres ou de valeurs mobilières

15 avril 2015 14 juin 2017 10 % du capital social* Néant Néant 10 % du capital social*

Délégation en vue d’augmenter le capital avec suppression du DPS en faveur des adhérents d’un PEE

15 avril 2015 14 juin 2017 Néant Néant 15 millions d’euros

Autorisation d’émettre des options d’achat d’actions

15 avril 2015 14 juin 2017 Néant Néant 1 000 000 (nombre total d’actions auquel peuvent donner droit le nombre total d’options pouvant être consenties / 250 000 (nombre total d’actions auquel peuvent donner droit le nombre total d’options pouvant être consenties aux dirigeants mandataires de la société)

Autorisation d’attribuer des actions gratuites existantes

15 avril 2015 14 juin 2017 1 000 000 (nombre total d’actions pouvant être attribuées gratuitement) / 250 000 (nombre total d’actions auquel peuvent donner droit le nombre total d’options pouvant être consenties aux dirigeants mandataires de la société)

Néant Néant 1 000 000 (nombre total d’actions pouvant être attribuées gratuitement) / 250 000 (nombre total d’actions auquel peuvent donner droit le nombre total d’options pouvant être consenties aux dirigeants mandataires de la société)

* S’impute sur les plafonds de la délégation d’émission avec maintien du DPS.

273Eiffage Rapport Annuel 2015

Titres donnant accès au capitalIl n’existe pas de titres donnant accès au capital.

Tableau d’évolution du capital

AnnéeNature des opérations Augmentation du capital

Prime d’émission/Réserves

Montant du capital

Nombred’actions

Nombre d’actions Nominal

2011 Annulation d’actions - 2 837 869 - 11 351 476 - 37 161 895 348 648 524 87 162 131

2012 Aucune – – – 348 648 524 87 162 131

2013 Augmentation de capital réservée aux salariés

2 276 499 9 105 996 50 538 270 357 754 520 89 438 630

2014 Augmentation de capital réservée aux salariés

2 832 836 11 331 344 102 973 588 369 085 864 92 271 466

2015 Augmentation de capital réservée aux salariés

3 162 525 12 650 100 104 774 453 381 735 964 95 433 991

Répartition du capital et des droits de vote

Il n’existe pas de dispositions statutaires de plafonnement des droits de vote.

Le capital social s’élève au 31 décembre 2015 à 381 735 964 euros, divisé en 95 433 991 actions représentant à cette date autant de droits de vote théoriques.

Le tableau ci-après retrace l’évolution de la répartition du capital et des droits de vote théoriques au cours de ces trois dernières années :

Actionnaires identifiés

au 31/12/2013 au 31/12/2014 au 31/12/2015

Nombre d’actions/

droits de vote théoriques

% détention en capital et

droits de vote théoriques

Nombre d'actions/

droits de votre théoriques

% détention en capital et

droits de vote théoriques

Nombre d'actions/

droits de votre théoriques

% détention en capital et

droits de vote théoriques

% droits de vote(1)

Actionnariat salarié : . Eiffage 2000 . FCPE Eiffage Actionnariat . FCPE Eiffage 2011 . FCPE Eiffage Classique . Salariés directs

22 127 6072 200 836

239 391183 120383 207

24,72,50,30,20,4

17 805 0324 978 876

–148 533379 433

19,35,4

–0,20,4

13 478 1327 558 184(2)

––

1 602 786

14,17,9

––

1,7

14,98,3

––

1,8

BPI France Participations SA 17 966 000 20,1 17 965 900 19,5 13 194 500 13,9 14,5

Eiffaime 4 924 396 5,5 4 911 235 5,3 – – –

Groupama 21 996 – – – – – –

BlackRock 5 074 919 5,7 6 024 479 6,5 6 024 479 6,3 6,6

Auto détention 2 133 641 2,4 3 139 125 3,4 4 680 004 4,9 –

Public 34 205 513 38,2 36 918 853 40,0 48 895 906 51,2 53,9

TOTAL 89 438 630 100 % 92 271 466 100 % 95 433 991 100 % 100 %

(1) Droits de vote exerçables en assemblée générale.(2) Y compris 52 080 actions détenues par le FCPE Eiffage Classique.

274 Renseignements à caractère général

Les salariés du groupe Eiffage détiennent une participation dans le capital d’Eiffage par l’intermédiaire de la Sicavas Eiffage 2000 ; une augmentation de capital réservée aux salariés et réalisée en décembre 2006 a été souscrite au travers d’un FCPE baptisé Eiffage 2011 et a fusionné avec le FCPE Eiffage Actionnariat en 2014 ; le FCPE Eiffage Classique qui détenait des titres APRR les a cédés pour acquérir des actions Eiffage et enfin le FCPE Eiffage action-nariat est dédié aux augmentations de capital réservées aux salariés et retraités qui furent réalisées en avril 2013, mai 2014 et mai 2015.

Conformément à sa politique d’actionnariat salarié, trait marquant du Groupe depuis plus de 25 ans, et en vue de pérenniser celui-ci, Eiffage a décidé de réaliser en mai 2016 une augmentation de capital non abondée réservée aux salariés avec une décote de 20 % par l’intermédiaire du FCPE Eiffage Actionnariat Relais 2016 créé à cet effet et qui sera fusionné avec le FCPE Eiffage Actionnariat.

Franchissements de seuils au cours de l’exercice

BPI Groupe, établissement public à caractère industriel et commercial (dénommé « EPIC BPI Groupe »), a déclaré avoir franchi en baisse, le 22 octobre 2015, indirectement, par l’intermédiaire de Bpifrance Participations SA, les seuils de 15 % du capital et des droits de vote de la société Eiffage et détenir, indirectement, 13 194 500 actions Eiffage repré-sentant autant de droits de vote, soit 13,83 % du capital et des droits de vote de cette société (avis AMF 215C1513 du 27 octobre 2015). Une déclaration identique de la Caisse des dépôts et consignations (CDC) a été effectuée (avis AMF 215C1519 du 28 octobre 2015).

La société anonyme PRO BTP Finance, agissant pour le compte de Sicavas Eiffage 2000 dont elle assure la ges-tion, a déclaré avoir franchi en baisse, le 19 juin 2015, les seuils de 15 % du capital et des droits de vote de la société Eiffage et détenir, pour le compte de Sicavas Eiffage 2000, 14 312 031 actions Eiffage représentant autant de droits de vote, soit 14,99 % du capital et des droits de vote de cette société. Ce franchissement de seuils résulte d’une cession d’actions Eiffage sur le marché (avis AMF 215C0889 du 24 juin 2015).

La société par actions simplifiée Eiffaime, a déclaré avoir franchi en baisse, le 11 juin 2015, les seuils de 5 % du capital et des droits de vote de la société Eiffage et ne plus détenir aucune action de cette société. Ce franchissement de seuils résulte d’une cession d’actions Eiffage hors marché ainsi que de la réduction de capital de la société Eiffaime suite au rachat d’actions Eiffaime, détenues par les associés ayant la qualité de salariés et anciens salariés d’Eiffage, contre la remise d’actions Eiffage et de la dissolution et liquidation de la société Eiffaime dont les actions Eiffage ont été attri-buées à ses associés (avis AMF 215C0822 du 15 juin 2015).

Au terme des déclarations de franchissement de seuil sta-tutaire reçues par Eiffage, les actionnaires détenant plus de 1 % du capital au 31/12/2015, autres que ceux men-tionnés dans le tableau ou les commentaires ci-dessus, sont, à la connaissance de la société, Alken, Amundi, AXA Investment Managers, Covea, Natixis AM, Crédit Mutuel, Hengistbury Investment Partners, Norges Bank, UBS, Zürcher Kantonalbank.

À la connaissance du conseil d’administration, il n’existe pas d’autres actionnaires détenant directement ou indirecte-ment, seuls ou de concert, plus de 1 % du capital ou des droits de vote.

Éléments susceptibles d’avoir une incidence en cas d’offre publique

■■ La structure du capital ainsi que les participations directes ou indirectes connues de la société et toutes informations en la matière sont décrites ci-dessus ;■■ Il n’existe pas de restriction statutaire à l’exercice des

droits de vote, hormis la privation des droits de vote pou-vant résulter d’un défaut de déclaration d’un franchissement de seuil statutaire ;■■ À la connaissance de la société, il n’existe pas de pactes ni

autres engagements signés entre actionnaires ;■■ Il n’existe pas de titre comportant des droits de contrôle

spéciaux ;■■ Les droits de vote attachés aux actions détenues par

le personnel au travers de la Sicavas Eiffage 2000 et le FCPE Eiffage Actionnariat sont exercés, chacun pour ce qui le concerne, par un représentant mandaté par le conseil d’administration de la Sicavas et les conseils de surveillance des FCPE à l’effet de les représenter à l’assemblée générale ;■■ Les règles de nomination et de révocation des membres

du conseil d’administration sont les règles légales et statu-taires prévues aux articles 17 à 20 des statuts ;■■ En matière de pouvoirs du conseil d’administration,

les délégations en cours sont décrites dans le rapport de gestion et dans le tableau des délégations d’augmentation de capital ;■■ La modification des statuts de la société se fait conformé-

ment aux dispositions légales et réglementaires ;■■ Les lignes de crédit décrites dans le présent document

(chapitre « risques de liquidité ») sont susceptibles de prendre fin en cas de changement de contrôle de la société ;■■ Il n’existe pas d’accords particuliers prévoyant des indem-

nités en cas de cessation des fonctions de mandataires sociaux.

Il est précisé qu’en application de la loi, toutes les actions entièrement libérées pour lesquelles il sera justifié d’une inscription nominative au nom du même actionnaire, depuis deux ans au moins comptabilisé à compter de la date d’entrée en vigueur de la loi n° 2014-384 du 29 mars 2014 (loi Florange), bénéficieront d’un droit de vote double.

275Eiffage Rapport Annuel 2015

Autres renseignements

Nantissement d’actionsAucun nantissement de ses propres actions n’a été signifié à la société.

Interventions de la société sur ses propres titresDans le cadre des autorisations qui lui ont été délé-guées par l’assemblée générale des actionnaires, Eiffage a acquis au comptant, en 2015, 5 615 042(*) actions et cédé 3 369 710 actions ; 704 453(**) actions ont été trans-férées à des collaborateurs à l’occasion de l’exercice d’options d’achat. Ainsi Eiffage détenait, en fin d’exercice, 4 680 004 de ses propres actions (4,9 % du capital) à un prix de revient moyen de 45,29 € (valeur nominale : 4 euros).

Marché des titresLes actions Eiffage sont cotées sur le marché Euronext-Paris (compartiment A).

Contrôleurs légaux des comptes

TitulairesKPMG AUDIT IS2, avenue Gambetta – 92066 Paris La DéfenseMembre de la Compagnie régionale des commissaires aux comptes de Versaillesreprésenté par M. Baudouin GritonDate de première nomination : AGM du 18 avril 2007Date de nomination pour le mandat en cours : AGM du 17 avril 2013Échéance du mandat : AGO statuant sur les comptes de l’exercice clos le 31 décembre 2018

PricewaterhouseCoopers Audit63 rue de Villiers – 92200 Neuilly-sur-SeineMembre de la Compagnie régionale des commissaires aux comptes de Versaillesreprésenté par M. Gérard MorinDate de première nomination : AGO du 25 avril 2001Date de nomination pour le mandat en cours : AGM du 17 avril 2013Échéance du mandat : AGO statuant sur les comptes de l’exercice clos le 31 décembre 2018

SuppléantsKPMG Audit ID2, avenue Gambetta – 92066 Paris La DéfenseDate de première nomination : AGM du 20 avril 2005Date de nomination pour le mandat en cours : AGM du 17 avril 2013Échéance du mandat : AGO statuant sur les comptes de l’exercice clos le 31 décembre 2018

PricewaterhouseCoopers AuditMme Anik Chaumartin63 rue de Villiers – 92200 Neuilly-sur-SeineDate de première nomination : AGO du 25 avril 2001Date de nomination pour le mandat en cours : AGM du 17 avril 2013Échéance du mandat : AGO statuant sur les comptes de l’exercice clos le 31 décembre 2018

Le tableau détaillant les honoraires des commissaires aux comptes certifiant les comptes consolidés et relatifs aux exercices 2015 et 2014 figure dans l’annexe aux comptes consolidés pages 174 et 175 du présent document.

Responsable de l’information

M. Christian Cassayre, directeur financierEiffage – 3-7 place de l’Europe78140 VÉLIZY-VILLACOUBLAYTéléphone : 01 34 65 89 89

Informations incluses par référence (documents accessibles au public)

Pendant la durée de validité du présent document de référence, les statuts, les rapports des commissaires aux comptes et les états financiers des trois derniers exercices ainsi que tous rapports, courriers et autres documents, informations financières historiques de la société et de ses filiales des trois derniers exercices, évaluations et déclara-tions établies par un expert lorsque ces documents sont prévus par la loi et tout autre document prévu par la loi peuvent être consultés au siège de la société.

En application de l’article 28 du règlement européen 809/2004, les éléments suivants sont inclus par référence dans le présent document de référence :■■ Les comptes consolidés et le rapport des commissaires

aux comptes sur les comptes consolidés au 31/12/2013 pré-sentés aux pages 226 à 271 et à la page 272 du document de référence n° D-14-0211 déposé auprès de l’Autorité des marchés financiers le 26 mars 2014.■■ Les comptes consolidés et le rapport des commissaires

aux comptes sur les comptes consolidés au 31/12/2014 pré-sentés aux pages 136 à 183 et à la page 184 du document de référence n° D-15-0204 déposé auprès de l’Autorité des marchés financiers le 25 mars 2015.

(*) Il est précisé qu’Eiffage a acquis 2 millions d’actions, soit 2,1 % du capital, auprès de BPIfrance au prix de 56,88 € par action le 22 octobre 2015. (**) Dont M. Berger : plan d’options d’achats du 03/2011 pour 78 000 actions dont ayants droit de M. Berger : plan d’options d’achats du 12/2011 pour 4 120 actions et POA 12/2012 pour 2 500 actions.

276 Renseignements à caractère général

Autres documents

Les documents suivants sont intégrés au document de référence pour bénéficier des dispenses de publications séparées prévues par le règlement général de l’AMF :

■■ Rapport financier annuel :

– Comptes annuels de l’exercice clos le 31 décembre 2015 Page 180 – Rapport des commissaires

aux comptes sur les comptes annuels Page 192 – Comptes consolidés de l’exercice

clos le 31 décembre 2015 Page 127 – Rapport des commissaires

aux comptes sur les comptes consolidés Page 179 – Rapport de gestion – article 222-3

du règlement général de l’AMF Page 106 – Déclaration des personnes qui assument

la responsabilité du rapport financier annuel Page 276

■■ Montant des honoraires versés à chacun des commissaires aux comptes et aux membres de leurs réseaux : pages 174 et 175 du présent document de référence.

■■ Rapport du président sur le gouvernement d’entreprise et le contrôle interne : page 194 et suivantes du présent docu-ment de référence.

Attestation du responsable du document de référence

J’atteste, après avoir pris toute mesure raisonnable à cet effet, que les informations contenues dans le présent docu-ment de référence sont, à ma connaissance, conformes à la réalité et ne comportent pas d’omission de nature à en altérer la portée.

J’atteste à ma connaissance que les comptes sont établis conformément aux normes comptables applicables et donnent une image fidèle du patrimoine de la situation financière et du résultat de la société et de l’ensemble des entreprises comprises dans la consolidation et le rapport de gestion figurant en page 106 présente un tableau fidèle de l’évolution des affaires, des résultats et de la situation financière de la société et de l’ensemble des entreprises comprises dans la consolidation ainsi qu’une description des principaux risques et incertitudes auxquels elles sont confrontées.

J’ai obtenu des contrôleurs légaux des comptes une lettre de fin de travaux dans laquelle ils indiquent avoir procédé à la vérification des informations portant sur la situation finan-cière et les comptes données dans le présent document de référence ainsi qu’à la lecture d’ensemble de ce document.

Vélizy-Villacoublay, le 30 mars 2016

Benoît de RuffrayPrésident-directeur général

277Eiffage Rapport Annuel 2015

Afin de faciliter la lecture du présent document de référence, le tableau thématique suivant permet d’identifier les principales rubriques requises par le Règlement (CE) n° 809/2004 de la Commission du 29 avril 2004 mettant en œuvre la Directive 2003/71/CE du Parlement européen et du Conseil.

Information Pages

1. PERSONNES RESPONSABLES

1.1 Personne responsable des informations 275

1.2 Attestation du responsable 276

2. CONTRÔLEURS LÉGAUX DES COMPTES 275

3. INFORMATIONS FINANCIÈRES SÉLECTIONNÉES

3.1 Informations financières historiques 34, 35, 189

3.2 Informations financières intermédiaires

4. FACTEURS DE RISQUES 123, 199-207, 219, 231, 233, 235

5. INFORMATIONS CONCERNANT L’ÉMETTEUR

5.1 Histoire et évolution de la société 34, 35, 38, 40-49

5.2 Investissements

6. APERÇU DES ACTIVITÉS

6.1 Principales activités 34, 35, 38, 40-49

6.2 Principaux marchés 40-49

6.3 Événements exceptionnels 04-28

6.4 Degré de dépendance aux brevets, licences, contrats industriels, commerciaux ou financiers ou de nouveaux procédés de fabrication

-

6.5 Positionnement concurrentiel 1

7. ORGANIGRAMME

7.1 Description du Groupe 40-54, 141

7.2 Liste des filiales importantes 40-51, 176-178

8. PROPRIÉTÉS IMMOBILIÈRES, USINES ET ÉQUIPEMENTS

8.1 Immobilisation corporelle importante existante ou planifiée et toute charge majeure pesant dessus 180, 182

8.2 Impact environnemental de l’utilisation de ces immobilisations 209

9. EXAMEN DE LA SITUATION FINANCIÈRE ET RÉSULTATS CONSOLIDÉS

9.1 Situation financière 127-129

9.2 Résultat d’exploitation 34, 35, 129

10. TRÉSORERIE ET CAPITAUX

10.1 Informations sur les capitaux 128, 130, 157

10.2 Source et montant des flux de trésorerie 34, 131, 132

10.3 Information sur les conditions d’emprunt et la structure de financement de l’émetteur 34, 108, 125, 128, 132, 161, 163, 164

10.4 Informations concernant toute restriction à l’utilisation des capitaux ou pouvant influer sensiblement, de manière directe ou indirecte sur les opérations de l’émetteur

274, 176

10.5 Informations concernant les sources de financement attendues pour réaliser les investissements prévus 106, 107, 115, 176

11. R&D BREVETS ET LICENCES 92-93

12. INFORMATIONS SUR LES TENDANCES

12.1 Principales tendances ayant affecté la production depuis la fin du dernier exercice 4

12.2 Engagements susceptibles d’influer sensiblement sur les perspectives de l’émetteur 169

Table de concordance

278 Table de concordance

Information Pages

13. PRÉVISIONS OU ESTIMATIONS DE BÉNÉFICES NA

14. ORGANES D’ADMINISTRATION, DE DIRECTION ET DE SURVEILLANCE ET DIRECTION GÉNÉRALE

14.1 Organes d’administration et de direction 32-33, 194-207

14.2 Conflits d’intérêts au niveau des organes d’administration et de direction 195, 197, 248, 262

15. RÉMUNÉRATIONS ET AVANTAGES

15.1 Montant de la rémunération et avantages en nature 173, 188

15.2 Montant total des sommes provisionnées ou constatées aux fins du versement de pensions, de retraites ou d’autres avantages

262, 267

16. FONCTIONNEMENT DES ORGANES D’ADMINISTRATION ET DE DIRECTION

16.1 Date d’expiration des mandats actuels 257

16.2 Contrat de service liant les membres des organes d’administration 262

16.3 Informations sur le comité d’Audit et le comité des Rémunérations 198

16.4 Conformité au gouvernement d’entreprise en vigueur 194

17. SALARIÉS

17.1 Nombre de salariés 31, 229

17.2 Participations et stock-options 144, 268

17.3 Accord prévoyant une participation des salariés au capital de l’émetteur 37, 88-89

18. PRINCIPAUX ACTIONNAIRES

18.1 Actionnaires détenant plus de 5 % du capital 36-37, 88-89, 273

18.2 Existence de droits de vote différents 271, 274

18.3 Détention ou contrôle de l’émetteur, directement ou indirectement 36-37, 273

18.4 Accord connu de l’émetteur dont la mise en oeuvre pourrait, à une date ultérieure, entraîner un changement de son contrôle

-

19. OPÉRATIONS AVEC DES APPARENTÉS 193

20. INFORMATIONS FINANCIÈRES CONCERNANT LE PATRIMOINE, LA SITUATION FINANCIÈRE ET LES RÉSULTATS DE LA SOCIÉTÉ

20.1 Informations financières historiques 34-35

20.2 Informations financières pro forma -

20.3 États financiers 180

20.4 Vérification des informations historiques annuelles 179, 192

20.5 Date des dernières informations financières 31 décembre 2015

20.6 Informations financières intermédiaires

20.7 Politique de distribution des dividendes 36, 116

20.8 Procédures judiciaires d’arbitrage 108, 169

20.9 Changement significatif de la situation financière ou commerciale depuis la fin du dernier exercice 134

21. INFORMATIONS COMPLÉMENTAIRES

21.1 Capital social 36, 157, 189

21.2 Acte constitutif et statuts 269-271

22. CONTRATS IMPORTANTS 4-29

23. INFORMATIONS PROVENANT DE TIERS, DÉCLARATIONS D’EXPERTS ET DÉCLARATIONS D’INTÉRÊTS -

24. DOCUMENTS ACCESSIBLES AU PUBLIC 275

25. INFORMATIONS SUR LES PARTICIPATIONS 191

Le présent document de référence a été déposé auprès de l’Autorité des marchés financiers le 30/03/2016 conformément aux articles 212-13 du règlement général de l’Autorité des marchés financiers. Il pourra être utilisé à l’appui d’une opération financière s’il est complété par une note d’opération visée par l’Autorité des marchés financiers.

Ce document a été établi par l’émetteur et engage la responsabilité de ses signataires.

279Eiffage Rapport Annuel 2015

Afin de faciliter la lecture du rapport financier annuel et du rapport de gestion tel qu’il résulte du code de commerce, la table thématique suivante permet d’identifier, dans le présent document de référence, les principales informations prévues.

Rubriques Informationsexigées pour Pages

1. COMPTES ANNUELS RFA 180

2. COMPTES CONSOLIDÉS RFA 127

3. RAPPORT DE GESTION 106

3.1. Informations sur l’activité de la société

• Exposé de l’activité (notamment des progrès réalisés et difficultés rencontrées) et des résultats de la société, de chaque filiale et du groupe Art. L. 232-1, L. 233-6, R. 225-102 et/ou L. 233-6, L. 233-26 du Code de commerce

34, 35, 38, 40-49

• Analyse de l’évolution des affaires, des résultats, de la situation financière et notamment de l’endettement de la société et du groupe Art. L. 233-26, L. 225-100, al. 3, L. 225-100-1 et/ou L. 225-100-2 du Code de commerce

RFA 34, 35, 106, 163

• Évolution prévisible de la société et/ou du groupe Art. L. 232-1, R. 225-102 et/ou L. 233-26, R. 225-102 du Code de commerce

NA

• Indicateurs clés de nature financière et non financière de la société et du groupe Art. L. 225-100, al. 3 et 5, L. 225-100-1 L. 223-26 et/ou L. 225-100-2, du Code de commerce

RFA 34, 35, 133, 209

• Événements post-clôture de la société et du groupe Art. L. 232-1 et/ou L. 233-26 du Code de commerce

134

• Indications sur l’utilisation des instruments financiers y compris les risques financiers et les risques de prix, de crédit, de liquidité et de trésorerie de la société et du groupe Art. L. 225-100, al. 6, L. 225-100-1 et/ou L. 225-100-2, L. 223-26 du Code de commerce

RFA 34, 108, 123, 125, 128, 132, 161, 163, 164

• Principaux risques et incertitudes de la société et du groupe Art. L.225-100 al. 4 et 6 , L. 225-100-1 et/ou L. 225-100-2 al. 2 et 4, du Code de commerce

RFA 123

• Informations sur la R&D de la société et du groupe Art. L. 232-1 et/ou L. 233-26 du Code de commerce

92, 93

3.2. Informations juridiques, financières et fiscales de la société

• Choix fait de l’une des deux modalités d’exercice de la direction générale en cas de modification Art. R. 225-102 du Code de commerce

117, 256

• Répartition et évolution de l’actionnariat 36-37

• Nom des sociétés contrôlées participant à un autocontrôle de la société et part du capital qu’elles détiennent Art. L. 233-13 du Code de commerce

• Prises de participation significatives de l’exercice dans des sociétés ayant leur siège social sur le territoire français Art. L. 233-6, al. 1 du Code de commerce

140

• Avis de détention de plus de 10 % du capital d’une autre société par actions ; aliénation de participations croisées Art. L 233-29, L 233-30 et R. 233-19 du Code de commerce

36, 273

• Acquisition et cession par la société de ses propres actions (rachat d’actions) Art. L. 225-211 du Code de commerce

RFA 116

• État de la participation des salariés au capital social Art. L. 225-102, al. 1, L. 225-180 du Code de commerce

37, 273

Tableau de concordance du rapport financier annuel et du rapport de gestion issu du code de commerce

280 Table de concordance

Rubriques Informationsexigées pour Pages

• Exposé des éléments susceptibles d’avoir une influence en cas d’offre publique : Art L225-100-3 du Code de commerce - La structure du capital de la société,- Les restrictions statutaires à l’exercice des droits de vote et aux transferts d’actions

ou les clauses des conventions portées à la connaissance de la société en application de l’article L. 233-11 du Code de commerce,

- Les participations directes ou indirectes dans le capital de la société dont elle a connaissance en vertu des articles L. 233-7 et L. 233-12 du Code de commerce,

- La liste des détenteurs de tout titre comportant des droits de contrôle spéciaux et la description de ceux-ci,

- Les mécanismes de contrôle prévus dans un éventuel système d’actionnariat du personnel, quand les droits de contrôle ne sont pas exercés par ce dernier,

- Les accords entre actionnaires dont la société a connaissance et qui peuvent entraîner des restrictions au transfert d’actions et à l’exercice des droits de vote,

- Les règles applicables à la nomination et au remplacement des membres du conseil d’administration ou du directoire ainsi qu’à la modification des statuts de la société,

- Les pouvoirs du conseil d’administration ou du directoire, en particulier l’émission ou le rachat d’actions,

- Les accords conclus par la société qui sont modifiés ou prennent fin en cas de changement de contrôle de la société, sauf si cette divulgation, hors les cas d’obligation légale de divulgation, porterait gravement atteinte à ses intérêts,

- Les accords prévoyant des indemnités pour les membres du conseil d’administration ou du directoire ou les salariés, s’ils démissionnent ou sont licenciés sans cause réelle et sérieuse ou si leur emploi prend fin en raison d’une offre publique

RFA 36, 37, 193, 256-263, 269-273

• Tableau récapitulatif des délégations en cours de validité accordées par l’Assemblée Générale en matière d’augmentations de capital Art. L. 225-100, al. 7 du Code de commerce

RFA 122, 272

• Mention des ajustements éventuels : - pour les titres donnant accès au capital et les stock-options en cas de rachats d’actions - pour les titres donnant accès au capital en cas d’opérations financières Art. R. 228-90, R. 225-138 et R. 228-91 du Code de commerce

• Montants des dividendes qui ont été mis en distribution au titre des trois exercices précédents Art.243 bis du Code général des impôts

36, 116

• Montant des dépenses et charges non déductibles fiscalement Art 223 quater du Code général des impôts

-

• Délai de paiement et décomposition du solde des dettes fournisseurs et clients par date d’échéance Art. L. 441-6-1, D. 441-4 du Code de commerce

247, 248

• Injonctions ou sanctions pécuniaires pour des pratiques anticoncurrentielles Art. L. 464-2 I al. 5 du Code de commerce

• Conventions conclues entre un mandataire ou un actionnaire détenant plus de 10 % des droits de vote et une filiale (hors conventions courantes) Art. L. 225-102-1 al. 13 du Code de commerce

193

3.3 Informations portant sur les mandataires sociaux

• Liste de l’ensemble des mandats et fonctions exercés dans toute société par chacun des mandataires durant l’exercice Art. L. 225-102-1, al. 4 du Code de commerce

259, 261

• Rémunérations et avantages de toute nature versés durant l’exercice à chaque mandataire social par la société, les sociétés qu’elle contrôle et la société qui la contrôle Art. L. 225-102-1, al. 1, 2 et 3 du Code de commerce

263-267

• Engagements liés à la prise, à la cessation ou au changement de fonctions Art. L. 225-102-1, al. 3 du Code de commerce

267

• En cas d’attribution de stock-options, mention de l’information selon laquelle le Conseil d’Administration a pris la décision : - soit d’interdire aux dirigeants de lever leurs options avant la cessation de leurs fonctions ; - soit de leur imposer de conserver au nominatif jusqu’à la cessation de leurs fonctions tout

ou partie des actions issues d’options déjà exercées (en précisant la fraction ainsi fixée)Art. L. 225-185, al. 4 du Code de commerce

-

• État récapitulatif des opérations des dirigeants et personnes liées sur les titres de la Société Art. L. 621-18-2, R. 621-43-1 du Code monétaire et financier ; Art. 223-22 et 223-26 du Règlement général de l’AMF

266-267

281Eiffage Rapport Annuel 2015

Rubriques Informationsexigées pour Pages

• En cas d’attribution d’actions gratuites, mention de l’information selon laquelle le Conseil d’Administration a pris la décision : - soit d’interdire aux dirigeants de céder avant la cessation de leurs fonctions les actions

qui leur ont été attribuées gratuitement ;- soit de fixer la quantité de ces actions qu’ils sont tenus de conserver au nominatif

jusqu’à la cessation de leurs fonctions (en précisant la fraction ainsi fixée)Art. L. 225-197-1-II, al. 4 du Code de commerce

-

3.4. Informations RSE de la société

• Prise en compte des conséquences sociales et environnementales de l’activité et des engagements sociétaux en faveur du développement durable et en faveur de la lutte contre les discriminations et de la promotion des diversités Art. L. 225-102-1, al. 5à 8, R. 225-104, R. 225-105 et R. 225-105-2-II du Code de commerce

84-87, 101-103, 209

• Information sur les activités dangereuses Art. L. 225-102-2 du Code de commerce

68

4. Déclaration des personnes physiques qui assument la responsabilité du rapport financier annuel

RFA 276

5. Rapport des commissaires aux comptes sur les comptes annuels RFA 192

6. Rapport des commissaires aux comptes sur les comptes consolidés RFA 179

7. Facteurs de risques RFA 123

Conception et réalisationM&C Saatchi Little Stories

Crédits photographiquesAbdoulaye NDAO / LayeproAgence BluevistaAgence d’architecture Anthony BéchuAgence RPCAAgence TERAlexis ToureauAntoine MartineauArcas ParisArchitectes Didier Repellin et AIA Associés / AsylumArtisc SoliborscArtitecFotografie/F.BogaertAtelier d’architecture Brenac & Gonzalez et Associés. Atelier Hervé VincentAurélien PicBernard Bigger STX FranceBertrand BéchardCabinet Lehoux-Phily-Samaha ArchitectesChristophe HuretCyrille DupontDR Eiffage EnergiaDR Eiffage EnergieDR Eiffage MétalDR-ChiliDR-ConstructionDR-InfrastructuresDR-Photothèque EiffageDr-Puentes-y-Torones

Eiffage PolskaGaël ArnaudGimball ProductionGOLEM /Thierry LavernostHenderyckx AerialphotographyHervé AbbadieHervé PiraudHervé Fabre-PhotographiesJean-Luc GirodJean-Marc SchwartzJean-Paul Viguier et Associés, Architecture et UrbanismeJMBJoël DamaseKarine WarnyLéonard de SerresLudovic CombesNicolas RobinOlivier DupontOlivier Seignette / Mickaël LafontanPascal Le DoarePhoto aérienne.fr et Gehry PartnersPeopleBoxSilwanus ManfredStudios Architecture, Stefano CanditoThierry BeaucapThierry FavatierValode & PistreVan OordVincent Photo CenterXavier ChabertTous droits réservés.

Eiffage

Campus Pierre Berger3–7, place de l’Europe78 140 Vélizy-VillacoublayT +33 ( 0 ) 1 34 65 89 89

www.eiffage.com